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Pensées • En même temps que le Seigneur Jésus a constitué
son Eglise dispensatrice de sa lumière par la parole, et de sa force lpar ,les rsacrements, il a voulu qu'elle ftU, dans le monde du dehors, à travers tous les âges et tous les pouvoirs, la seule gardienne de la vraie liberté, de l'ordre stable et de l'inviolabilité de conscience. Cardinal MERMILLOD, * Ce qu'on peut demander au journal catholique, c'est qu'il ne soit pas l'organe d'une individualité, ni d'un petit groupe; c'est qu'il ne réfléchisse pas des opinions, des rancunes, des intérêts particuliers ; mais qu'il se fasse le champion du parti, de la cause catholique. BIEN PUBLIC, de Gand, * Nous demandons-nous quelquefois qu'elle est dans notre dépense la part des pauvres T Fixez vous-même un tant pour cent que vous voulez donner en aumônes et, si petit qu'il soit, presque toujours la somme de vos charités se trouvera augmentée. F. DE CHAMPAGNY. • Il n'y a rien de si simple, de si universel que de se tromper. C'est pourquoi Dieu a établi une autorité dans son Eglise, afin que l'erreur d'un individu ne nuisît ni à lui-même, ni aux masses. Mm• DE SwETCHINE. * Le secret de toute existence, c'est un devoir à accomplir, une douleur à porter, un apostolat à exercer. CARDINAL MERl\llLLOD. Le vrai moyen d'être trompé, c'est de se croire plus fin que les autres. LA ROCHEFOUCAULD. * L'Eglise est persécutée, parce qu'elle possède des droits et qu'elle impose des devoirs. R. P. LACORDAIRE. * Ceux qui savent le chemin de la maison du pauvre•.• savent qu'en recevant d'eux le pain comme il reçut de Dieu la lumière l'indigent les honore; ils savent que l'on peut payer l'entrée des thtâtres et des fêtes publiques, mais que rien ne payera jamais deux larmes de joie dans les yeux d'une pauvre mère, ni le serrement de main d'un honnête homme qu'on met en mesure d'attendre le retour du travail. (OZANAM, Œuvr. compl., t. VII, p. 300.)
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Janvier 1896
l'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIIAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Pris d 'abonnement pour la 8o1He, 2 Cr. :SO. 1Jnlon postale 3 Cr. Jlnno nces , prfa, 20 cenl. la ligne ou son espace.
T out ouvrage dont l' Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annoncr. ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.
SOMMAIRE : Correction des d evoirs écrits. - Discipline en Classe. - Le style d ans nos écoles primaires. - De la prévoyance, d e la mutualit é et de l'épargne. - L 'enseignement du catéchisme {suite). Nos devoirs envers les animaux. Partie Pratique. z 1·e Année de GJ111mastique (4e Leçon. - Calcul oral. - A l'Ami de R apltad. - Variétés. - Le ré/;mt du hameau. - .Anecdotes scolaires. Supplément.
Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, 1.. secrétaire au Département de l'instruction publique, à Sion. ~
SION, 30 Janvier
Moyens d'ému lation Les abonnés de l'Ecole primaire peuvent se procurer, auprès de l'éditeur de la dite publication, des formulaires du genre ci-après indiqué en en demandant a u moins un demi cent. Prix du cent 1 fr. L'éeusson du Valais peut être remplacé à Vlllonlé par celui d'autres cantons, et la valeur être envoyée en timbres-poste, contre laquelle l'e;pédition aura lieu _franco, à condition que dans ce cas l'on en demande au moms 200. •1 u 1111111 1111111 u IJ,'JJ.UJ.M !fil II UW.! VMM V.!.!.!JJ.!!!•J!.Jl!,J~ J J ! 11 !J !!!!!!
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1895-96
L'ECOLE PRIMAJRE ORGANE DE LA
SOCIÉTÉ. VALAISANNE D'ÉDUCATION Correction des devoirs écrits Beaucoup d'instituteurs semblent attacher plus d'importance à faire des devoirs en classe, qu'à les corriger quand ils sont faits. Pourquoi négligeut-ils souvent ce pénible et ennuyeux travail. Ils s'en excusent, les uns se plaignent du grand nombre d'élèves à surveiller, d'autres de la multiplicité de leurs occupations, et d'autres encore allèguent l'épuisement où ils se trouvent après 6 et quelques fois 8 h. de classe par jou~ . Ces raisons, il est vrai, sont plus ou moins fondées, mais chaque maitre ne doit-il pas être bien convaincu que des devoirs fails, en classe ou à la maison, restés sans contrôle profitent peu et invitent les élèves à l'inattention et à la négligence, les habituent à l'irréflexion et sont propres à leur communiquer une foule d'idées incomplètes et fausses'! C'est pourquoi il est de toute nécessité de soumettre tous leurs travaux écrits à un contrôle sévère. La correction des devoirs, selon nous, offre de grands avantages: l'instituteur apprend à bien connaître les capacités de ses élèves, à apprécier leur travail, à mesurer leur application; à constater leurs progrès, et à assigner à chacun son rang, parmi ses condisciples. En outre, les corrections le guident daµs son enseignement; il voit si les élèves ont compris ses explications, ou si elles ont échappé à leur attention volage, il verra aussi s'il faut revenir dans les leçons subséquentes et quelles répétitions s'imposent de toute nécessité. Il peut également constater, si tous les élèves d'une division ou seulement quelques-uns, ont de la peine à saisir l'enseignement, ou s'ils en ont . bien profité. Les corrections ont ençore le bon .côté d'en gage~ les élèves. à appor-
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ter du soin aux devoirs écrits qui passent réguliérement tcfos ies jours sous les yeux du maitre dévoué. Parfois les parents eux-mêmes se basent sur les corrections faites sur les cahiers des élèves, pour suivre èt constater l'application et les progrès de leurs enfants et pour les stimuler au travail ·' de cette maniéra le dévouement du maitre contribue . à réveiller l'attention des parents pour l'avancement de leurs enfants. Les maitres il est vrai, peuvent quelquefois dans les bonnes écoles,' employer les plus avancés dans le but de se faire aider p'.)ur certaines corrections; mais ~e procé~é ne devient de quelque utllité, que sous leur active surveillance, et ne peut s'appliquer qu'à des dictées ou à des exercices grammaticaux, car rarement les éléves sont capables de corriger eux mêmes les devoirs de style de leurs cama(A suivre.) rades.
Discipline en Classe. Disons aujourd'hui un mot de la nature et des effeLs de
la discipline scolaire. Elle consiste dans une grande exactitude à se rendre à l'école, dans l'attention nécessaire et soutenue en classe; dans une obéissance prompte et entière à tous les ordres du maitre; dans une application soutenue pour acquérir les connaissances nécessaires et enfin dans un grand calme d'esprit et de corps, pour profiter de tous les enseignements du maître. Tout d'abord une grande régularité de la part du maitre à se rendre à temps en classe, est de toute nécessité pour l'inlroduction d'une bonne discipline. L'instituteur zèlé y paraîtra le premier, toujours quelques minutes avant l'heure règlementaire, pour ouvrir la classe, s'assurer que tout y est en ordre, que la propreté y régne, que le matériel est à sa place, le tout symétriquement arrangé pour offrir un agréable coup d'œil. Il prévoit livres et cahiers, encre et plumes, craie et éponge, en un mot, tout le nécessaire pour la dasse, afin de ne pas se mettre dans le cas d'être obligé
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de quitter ses élèves. Il vise aussi à une grande exa.ctit11de de leur part, afin de pouvoir commencer sa classe à temps, et de n'être pas interrompu dans son enseignement par les .arrivées tardives des trainards. Il a également soin de veiller le plus possible à la suppression des absences, l'ennemi le plus redoutable des progrès et de la bonne marche d'une école. L'élève absent un jour se présente en général le lendemain en classe, sans leçons ni devoirs; de sorte qu'en réalité, il perd toujours plusieurs jours. Les explications données dans une classe par le maître, sont à recommencer le lendemain; les progrés des élèves réguliers dans la fréquentation, subissent des arrêts; l'entrain de la classe en souffre, le zèle du meilleur maître s'émousse dans ces conditions défavorables, souvent. aussi sa bonne humeur se gâte par suite des absences trop multipliées, et son impatience perce en présence des bancs moitié vides. C'est pourquoi tou t bon instituteur fera l'impossible. pour assurer une fréquentation régulière de sa classe. Remarquons bien, si le maître n'est. pas présent à l'arrivée en classe des premiers élèves, quel tapage, quelle foire n'en résultera-t-il pas? Çomme ils en profiteront en se poursuivant autour ou mieux par-dessus les bancs, quel nuage de poussière ils soulèveront, le mobilier sera endommagé et sali, les encriers parfois renversés, le tableau noir chargé de caricatures; c'est beaucoup si les parvis de la salle ne servent pas de planches aux dessins les plus hiiarres. Ne parlons même pas des cris, des sifflements et parfois des propos peu honnêles. Une fois cette régularité établie, et les élèves présents, il Gommande le silence et les fait entrer en classe; il importe qu'ils se montrent calmes et tranquilles dès leur arrivée, et que le silence régne durant toute la classe. On peut affirmer que sans calme ni silenr.e, il n'y a pas d'attention, sans attention, point de travail, sans travail point de progrès et on peut ajouter point d'éducation. On peut également affirmer que le maître, fût-il même assez médiocre, quant aux connaissances, mais adroit à. établir le silence et l'attention dans sa classe. obtiendra plus
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de succès qu'un autre plus instruit mais aussi plus faible ' et moins écouté des élèves. On connait aisément que la discipline règne dans une classe, quand les enfants rivalisent d'exactitude, se rangent au premier signal du maitre, ne parlent que quand on les interroge, se tiennent tranquilles dans une position toujours correcte et convenable. sans cependant qu'il y ail contrainte ou effort de leur part; car il ne faut pas que le silence ressemble à celui des galériens, obtenu à force de menaces et de punitions, ou que le calme soit indolence, paresse ou inertie. Disons-le aussi, le bon ordre. une bonne discipline ne peut s'obtenir que de la part d'un instituteur maitre de lui-même, et qui fasse preuve d'une vigilance extraordinaire. d'un caractère ferme et constant, d'une patience à toute épreuve; d'une conduite irréprochable à tout égard. Il est de plus nécessaire que le maitre désireux d'introduire la discipline dan.s sa classe ( et qui ne le serait pas?) aime ses devoirs, qu'il en soit pénétré, et qu'il ne vive que pour le bien et l'avancement des élèves qui lui sont confiés, qu'il connaisse l'importance de sa vocation et de ses obligations, et se rende. compte de l'influence qu'il est appelé à exercer sur l'avemr d.e ses. élèves I Que surtout il évite l'impatience qu1 le portera.it facilement à élever la voix. à crier. à se plaindre sans. ~o~if, peut-être même à injurier grossièrement ou à punir mJustement ses élèves 1 . Une fois ce silence obtenu, il commence par la prière, les divers exercices se succèdent, les élèves écoutant sans cont~aiute, ils répondent sans dissipation, les causeries sèlnt ri~oureusement interdites, les bruyants éclats de rire supprimés; le maître par son vigilant regard domine toute la clali~e. les élèves tournent leurs regards vers lui, et écoutent ses paroles avec attention et intérêt Il s'efforce dans son iustruction d'être court, clair et intéressant; ses explications sont souvent entrecoupées par des questions, par là, il s'assure que les élèves le.s suivent et les comprennent, qu'ils y mettent de l'intérêt et tâchent d'en profiter dans la mesure de leurs forces. Pendant ce temps toutes les allées et venues sont
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interdites, aucun élève ne quitte sa place sans nécessité ; Jes aorties au milieu de la classe sont générales, du moins autant que les circonstances et les locaux le permettent. Même les changements d'exercices se feront avec ordre, calme et silence et sans entrainer de perte de temps. Cette attention calme et silencience n'est pas encore suffisante, pour l'obtention d'une parfaite discipline. Elle sera accompagnée d'une obéissance prompte et entière. (A suivre.) La même question est traitée par une de nos collaboratrices, M11• J.-G. dans l'article s11ivant: La répétition Ht la pins utile des figure& de rhètoriqne. NAPOLÉON
1.
En pédagogie, il n'y a pas de redites et les questions déjà traitées à reprises différentes, dans un journal ou dans une conférence sont toujours d'actualité ; c'est cette pensée qui justifie l'épigraphe que je place en tête de ce travail : L'école est une famille et une famille presque toujours nombreuse. Dans la famille, nous trouvons un chef et des subordonné5, ou autrement dit, le père ou la mère qui commandent et les enfants qui obéissent. C'est un Etat en miniature, c'est une société, et toute aociété, pour êlre viable, prospère et heureuse, doit être dirigée ou gouvernée par une autorité à laquelle elle obéit spontanément ou par force; seulement, pour qu'on la respecte et qu'on la chérisse, cette autorité doit être fondée sur la justice et exercée paternellement. De quelle autorité est-il question ici? Je n'ai pas besoin de le dire: C'est du chef de l'école, c'est du régent. Le régiment, la famille qu'il dirige, ce sont ses élèves ; et nous appelons discipline scolaire l'art de savoir bien conduire une école. Une bonne discipline c'est la première chose qu'un instituteur doit viser à obtenir et cela pour divers motif11 : d'abord pour la bonne marche de son école, ensuite pour que son enseignement soit fructueux, puis pour son bien-
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êti;e personnel, son soulagement à tant de peines, et enfin, pour le. plus grand bien des enfants des famille~ eJ de la soc1é.té ~out entière. Cela est telleirtent vrai quesi le .pau!r~ •.nst.1tute.ur ne sait pas trouver le véritable chemm d1sc1phna1re, li ne fait rien de bon, possèderait-il to~tes .les a~tres qualités nécessaires à l'enseignement : savoir'. zele, ~ev.ou~ment; témoin Je proverbe pédagogique :: Pas de d1sc1phoe pas de progrès. _E~ lui-même de quels chagrins, de quels déboires ne sera1_t-II pas abre~vé? II Ah}. bien souvent si J'on pouvait. vo!~ dans son cœur ce qu 11 sent, Jire dans son esprit ce qu Il pen~e, ce qu 'il médite en secret, on y verrait qu'il pest.~ a_pres ce cruel métier qu'on nomme J'enseignement J ms1ste fortement sur ce point et je me répète en disant: Pour _pr~duire de nombreux et bons fruits, l'enseignement doit. etre soutenu par une bonne discipline. . ?bacun, so!t le maît~e, soit l'élève, chacun dis-je,doit être a :sa place. L e?fant doit remplir fidèlement ses devoirs, et respecter Je maitre dans ses droits. (A suivre.) ~
Le style dans nos écoles primaires L~ meill~~re marche à suivre pour amener Jes élèves à exprimer a1sement Jeurs idées, c'est _tout d'abord d'y préparer les commençants par une série d'exercices intuitifs ou _de lang~ge, en attendant qu'iJs s'exercent à l'écriture et a la copie. Et sitôt qu'iJs sont à même de faire assez cor~e?te_ment quelques exercices de grammaire, et qu'ils se fam1har1sent de plus en plus avec la Jangue on commence avec ~u.x de petites descriptions orales, et 'aussitôt qu'il~ en sa1s1ssent Jes différentes idées, on Jes leur fait écrire. On parcourt alors _pe~ à peu avec eux les divers genres de s_tyle comme descr1phons, narrations, permutations, comparaisons, styJe épistolaire, etc. . Il est bien e~tendu qne l'école primaire n'est pas appelée a ,donner des connaissance~ complètes dans l'art d'écrire, ce n est l~s ce que nous lm demandons, mais nous désirons que l eleve, au moment de l'émancipation, sache exprimer
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ses pensées d'une manière facile, assez correcte, courante, claire et concise. Un bon moyen d'y arriver, selon moi, c'est de s'en tenir au petit livre de style, conseillé souvent déja dans notre excellente feuille pédagogique, l'Ecole primaire, et suivi dans beaucoup d'écoles primaires d·ont la plupart s'en félicitent. (f) En se conformant bien exactement à une bQnne méthode, en l'interpriéant dans le sens de l'auteur on peut-être assuré qu'on arrive à un bien meilleur résultat qu'en tâtonnant et en donnant des devoirs sans suite, ni gradation. Que chacun ne nous s'efforee, dans le co11rs de celle année scolaire, de mettre à l'enseignement de cette branche, toute l'attention qu'elle mérite; suivons une bonne marche. montrons à nos élèves tout le dévouement possible, et nous pourrons être bien assurés qne des résultats réjouissants ne nous feront pas défaut, qu'à la fin de l'année, nous aurons un nouveau succès à enregistre1; et que nous aurons autant que nos faibles forces nous l'auront permis, contribué à nne meilleure formation de nos élèves.
De la prévoyance, de la mutualité et de l'épargne Ill Aux caisses d'épargne il convient de joindre un grand nombre d'établissements financiers très sérieux, qui acceptent des capitaux en dépôts et serv~nt aux déposants un intérêt d'autant plus élevé que les fonds restent plus longtemps en caisse sans être réclamés. Divers assnrances sont encore une des formes Je la mutualité, de l'épargne et de la prévoyance; elles garantissent en cas d'accidents ou de décès, soit une somme fixe, soit une rente. D'antres associations ont ponr but de venir en aide aux sociétaires malades en p.ayant pour eux, moyennant une cotisation annuelle, les frais de médecin et de pharmacien. Il est évident que ces sociétés présentent de grands avantages puis\') Méthode analytique de style par le Frère P., les trois cours : préparatoire, 1.. et 2m• année. Un volume pour chacun,
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que, moyennant un léger versement annuel. elles permettent de rembourser aux adhérents des frais souvent trè3 considérables. . s:il est prudent et avantageux de faire partie d'une soc1éte de ~ecours mutuels contre les maladies, il l'est encore plus de s assurer une retraite pour le moment où les forces déer~es avec l'âge ne permettent plus de compter sur un travail suffisant pour vivre. L'Etat lui-même assure à ses fonctionnaires une retraite après un nombre déterminé d'année~ de services, (1) réversible après décès, au moins en partie, sur la ·veuve et les enfantti mineurs et il leur retie.nt, dans ce b~t,. une part de leur traitement. Il paye aussi des. rentes viageres, (caisse de. retraite pour la vieillesse), soit moyennant un versement annuel déterminé, soit moye.nnan.t un s~ul v.ersement, .à capital aliéné ou à capital reserve. Des etabhssement hbres assurent aussi une retraite à leurs adhérents. Enfin il existe encore des associations. ~utuelles nommé~s tontines, dans lesquelles chaque associe verse une certarne somme dont le capital devra ê!re réparti, à une époque déterminée, entre tous les survivants; elles ont pris leur nom de Tonti, leur inventeur. . On peut cert~in.ement introduire à l'école primaire l'enseignement des idees de prévoyance, de mutualité et d'épargne à l'aide de dictées, de morceaux de récitation choisis dans les ouvrages des meilleurs économistes: Fr~nklin, Adam Smith, Yves Guyot, Caste, Bardeau, Edmond About, Pa~l . Le,r?y-Beaulieu, etc, Les problèmes auront souvent trait a l epargne, aux associations mutuelles, aux retraites, etc. Quant ~ux compositions françaises, il est facile de donner pour suJet, de temps en temps, une question de mut~a.lité ou de pr.évoyance, ce .sera tout profit pour l'élève, d ailleurs prépare à son travail par des explications préalables et suffisantes. Cet enseignement peut d'ailleurs se donner sans surcharger aucunement les programmes. Réd. -
France. 1 ( )
SENECTUS.
Il est à observer que notre correspondant est de
Pas en Valais, par exemple, loin de là.
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L'enseignement du Catéchisme ,suite! Quand vos écoliers ont appris préalablemen~ de mémoire un chapitre du catéchisme et que _vous les i~terrogez .pour vous assurer qu'ils en ont compris le sens, Ils vous ~epondront presque toujours par des phrase~ du . texte appris par cœur, sans se donner la peine de .refl.échir. V~us croyez dès lors qu'ils ont compris vos exphca~ions. Illus10~ ! Leur mémoire seule est en jeu. Si au contraire vous exphque~ la leçon avant d'en confier la formule ~crite à leur mé~oire., les enfants répondront sans doute morns corr~ctement a v~s questions, mais du ~oins vous pourrez controler leur sav01r d'une manière certarne. Qu'il nous soit permis de rapporter ici un fait q~e no_us racontait au séminaire l'un de nos professeurs de theolog1e. Etant vicaire dans la ville de G.,. il avait été char~é des catéchismes de première communion. Dans ce!te ville se trouvaient deux catégories d'enfants. Les uns freq~entai~nt régulièrement les écoles primaires. Com~e ils .s~vaient bien lire et qu'ils étaient instruits, le. catéchi.ste su.1v_it ~vec _eu.x la méthode ordinaire en les astreignant a la rec1tat10n htterale du texte. L'autre catégorie se composait de pauv.res petits ouvriers venus d'une contrée voisi~~, sans _instruction aucune et ne disposant que de rares loisirs le di~anche on dans la soirée. Impossible de mettre un .catéchisme e~tre leurs mains. Notre vicaire dut se borner a exposer, vaille que vaille, la doctrine, et à leur expliquer de vive voix les vérités de la foi sans l'aide d'aucun manuel. A la veille de la première communion, le curé de la ville> M. V., accompagné de plusieurs ecclésiastiques, réunit nos deux cours de catéchisme et leur fit un examen commun. Quelle ne fut pas la stupéfact.ion des exa11:1inateurs, en ?on· statant que les enfants incapabl,~s de. réciter la lettre 1emportaient de beaucoup, pour l i~tel_hgence de~ le~ons, sur eeux qui avaient appris leur catech1sme de memoirel . . Pour nous, il n'y a rien là qui nous étonne. Les rec1tations littérales apprises avant l'explicat~on du texte n.e sont jamais qu'un fâcheux trompe-l'œil qm abuse les cate-
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cbistes aussi bien que .les enfants avec leurs parents. On croit posséder le fond d'une doctrine, d'un enseignement. lorsque les lèvres peuvent répéter la formule qui sert à l'exprimer. Et pourtant le bon sens ne nous dit-il pas que pour la ,science de la religion, comme pour les mathématiques, la philosophie, etc., comprendre, c'est tout; savoir l'éciter n'est rien, ou presque rien. S'il en était autrement, pourquoi notre divin Sauveur ne se serait-il pas contentê, pour instruire ses apôtres, de composer un symbole et de le leur faire apprendre par cœur? Pourquoi a-t-il eu recours à des comparaisons, à des paraboles pour expliquer les vérités qu'il voulait enseigner? N'est-ce pas pour arriver plus facilement à l'intelligence obtuse de ses apôtres. Et. n'est-ce pas là une condamnation du système que nous suivons par routine, au grand détriment de l'instruction religieuse proprement dite? Ce système défectueux d'enseignement ne serait-il pas eu partie la cause des affligeantes défections dont nous sommes tous les jours les témoins attristés, de la part des jeunes gens que nous avons in.:1truits? Si au lieu d'emporter de nos cours de catéchisme un lourd bagage de formules hiéroglyphiques, de textes emmagasinés de force dans la mémoire dont il ne restera qu'une impression pénible, ils possédaient une instruction bien comprise, des preuves claires, nettes, solides sur lequelles repose le christianisme, ne croyez-vous pas que les convictions énergiques qui en résulteraient pourraient triompher plus aisément des écueils que lenr foi rencontre sur le chemin de la vie? Uu texte littéral s'apprend et s'oublie comme l'air d'une chanson, mais une conviction enracinée une fois dans une tête, indépendamment de la formule qui sert à l'exprimer, ne se perd que difficilement. On ne s'en dépouille pas à volonté comme d'un manteau. A suivre.
Nos devoirs envers les animaux. A ce propos voici les sujets que tous les élèves des écoles primaires du canton de Vaud vont être appelés à traiter.
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Une cinquantaine de prix de 3 fr. à 50 fr. en espèces en livres, seront distribués aux meilleurs travaux. A traiter par des enfants de 14 et 15 ans.
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Sujet I. Pourquoi devons-nous bien traiter les animaux domestiques ? Quels sont les soins à donner aux vaches, moutons, porcs (ou si le compétiteur le préfère, aux chevaux, chiens et chats), pour les maintenir en bonne santé, et, tout en leurdemandant les services que nous sommes en droit d'en attendre, leur assurer une existence normale ? Sujet II. Pourquoi devons-nous protéger les oiseaux? Indiquez quels sont les principaux oiseaux utiles et ceux que vous considérez comme nuisibles. En quoi certains oiseaux sont-ils. utiles et d'autres nuisibles? Quels sont les ennemis naturels des oiseaux? Moyens de protéger les oiseaux utiles et de détruire ceux qui sont nuisibles. A traiter seulement par des enfants de 12 et 13 ans. Sujet III. Pourquoi devons-nous être bons envers les animaux. et les traiter humainement? Nous recommandons vivement cét utile concours à l'atten-
tion du personnel enseignant des écoles publiques du Valais. En donnant à notre jeunesse l'occasion d'apprendre à connaître toujours mieux les animaux, leur grande utilité,. leurs besoins; en leur rappelant nos devoirs vis-à-vis d'eux, l'on inspirera à nos enfants la bont.è que nous devon~ témoigner en toute occasion aux êtres inférieurs qui nous sont soumis. Car chercher à détruire chez l'homme. dès son enfance, les sentiments brutaux qui s'y trouvent trop souvent, c'est faire une œuvre vraiment humanitaire et morale, et rendre ainsi service à notre chère patrie.
PARTIE PRATIQUE 1re Année de Gymnastique (4e Leçon) Exercices d'ordres Quelques manières de prendre les distances Paragraphes 24 à 32 de l'école de gymnaatique
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I Commandemeut t : Par 4 numérotez! li 2 : A droite, droite 1 li 3 : A la gauche (droite) des n•• t à t pas (2 pas) d'intervalle, marche 1 li 4: A droite serrez, marche! A e.1écut~r sur les 4 faces et répéter plusieurs fois. II Commandement t : A gauche en échelon, marche ! (§ 3i). li j : En avant en ligne, marche 1 A répéter ; aussi inversement. III Commandement t : Par 4 numérotez. • 2 : Par groupes tournez à droite, marche! , 3 : Distance à gauche (droite), marche t li i : A droite (gauche) serrez, marche ! A répéter, on fait prendre les demi-distances. Commandement 1 : Par groupes tournez à droite (gauche), en prenant vos distances, marche l li 2: En avant à droite (gauche) en ligne, marche!
Préliminaires Elévation sur la pointe des pieds, combinée avec mouvements des bras. Commandement t : Elévation sur la point~ des pieds, bras en avant, un! (Les mains sont fermèes, les ongles en dedans) Comm~ndement 2 : Position normale, deux! id. de côté, en haut, et bras en cercle audessus de la tête, ensuüe même exercice, 2 temps par mouvement.
Sauter
Commandement: Saut sur place, un ! Ensuite, saut sur place, face à droile, un I A exécuter sur les 4 faces, à gauche et à droite, aussi en faisant un demi-tour. Jeux.
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CALCUL ORAL
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1 , . Sur les 31 jours du mois il a plu 18 jours. Combien de jours • n'a-t-il pas fait de pluie? a. Un livre a 192 pages. Combien contient-il de feuillea d'impression, chaque feuille donnant 16 pages ? ». Un maître d'état a entrepris un ouvrage pour 1300 fr&. Il livre aon ouvrage en retard ; pour cette cause on lui fait une d6duction de 51/2 Ofo. A combien se monte le payement? 1. Un réservoir à. pommes de terre doit contenir 40 hl. On veut lui donner une longueur de 2 m, une largeur de 11/, m. Quelle hauteur doit-il avon· ? 2. 4. Autrefois une fabrique occupait 110 ouvriers; maintenant elle n'en a plus que 55. Quelle est la diminution? 3. Que revient-il à. un menuisier pour 2 douzaines de chaises, si une chaise coûte fl'll. 4.50? 2. Combie.n faut-il de bouteilles d'une contenance de 3/, litre, pour mettre en bouteilles 72 l de vin? 1. Une maison qui a coûté 56,000 frs., fut vendue, lors d'une fallite, pour 42,000 frs. De combien % le prix eat-il tombé? a. 4. Je dois faire un apprentissage de 3 ans; j'ai déjà. fait 27 moia. Combien de mois ai-je encore à. rester en apprentissage? a. Que gagne un cordonnier pour 25 paires de souliers militaires, si la paire revient à 18 Frs? . 2. Une porte haute de 2 m, large de 1,25 m est passée à l'huile à ses deux faces. Combien coûte cette opération, si le 1 m2 à fr. 1.20? 1. Un legs placé à 31/2 % donne un intérêt annuel de frs. 1,750. De combien est ce legs ? 4. 4. Mon voisin est mort en 1895 à l'âge de 45 ans. Quand est-il né? 3. Un litre de lait coûte 19 cts. Quelle dépense cela fait-il en 2 semaines pour une famille qui emploie tous les jours 2 litres? 2. Une veuve reçoit d'une caisse de secours annuellement MO frs., c'està-dire le 20 % du traitement de son mari défunt. Quel traitement le mari avait-il? 1. Un marchand de bétail a acheté 12 bœufs à. 35 napoléons l'un, avec le 81/3 % d'escompte pour payement comptant. Combien a-t-il payé en francs? i. 4. Pour un voyage de 5 jours j'ai employé frs. 35. Combien ai-je dépenaé en moyenne en un jour? 3. Pour frs. 12 je reçois 200 cigares. Combien coûteront _75 cigares de la même qualité? 2, J'achète une montre en or pour frs. 124 et 2 chaînes d'argent chacune de frs. 10. En revendant le tout je désire faire un gain de 121/i Ofo. Combien dois-je retirer comme bénéfice? 1. Quel intérêt retirerai-je de frs. 2,780, placés au 31/3 % penda.nt 3 ans? 6. 4. Sur un billet de banque de 100 frs., un négociant doit rendre 15 fra. 50 cts. Que garde-t-il? 3. Un sac de froment coûte 22 frs. Combien payera-t-on pour 25 sacs? 2. Un tuyau de fontaine donne 12 l d'eau à la minute. Combien fournira-t-il d'eau en I3/, heure? I. Un tas de foin est suffisant pour nourrir 15 vaches pendant une année. Pendant combien de tempe pourrait-on nourrir 24 vaches?
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A l'Ami de Raphaël Ne pas répondre ~ un salut m'a toujours paru une impolitesse. Je ne voudrais donc pas manquer aux règles de biens,éance? surt~ut ~ue . la réplique de mon collègue me fournit l ?ccas1on auJourd hm · d'exprimer franchement ma pensée. On _dit qu~ la vé,rité n'est pas toujours bonne à dire, mais· il m'est 1mposs1ble d étouffer dans mon cœur des sentiments qui ne -demandent que justice. Mon cher Raphaël trouve que ma caisse serait admirable si nos réclamations du printemps avaient eu de l'écho. Voilà le nœud gord~en: ~e traitement: Tou~ le monde reconnaît qu'il nous est 1mposs1ble de contmuer a travailler dans de telles <:onditions. Faut-il que la gêne se fasse sentir puisqu'en réclamant à un instituteur 10 à 30 fr. par an pour être membre -d'une socié!é, . on ~s<1,ue de lui faire manger la soupe sans be1;1rre et l obliger a signer la tempérance? Mais, cher collègue, qm veut la fin prend les moyens. Ce n'est pas le cas pour nous. L'instituteur valaisan est le type du dévouement. Il .supporte tout et sans se plaindre; il se contente de graver :sur son écusson ce beau mot : Espérance. En voulez-vous la preuve? la voici: Un projet de revision de la loi scolaire a été présenté · au Grand Conseil. Ce dernier a jugé à propos d'ajourner la discussion - on ne nous dit pas jusqu'à quand - parce qu'il fallait ... .augmenter le traitement des instituteurs. Cela aurait dû tout de même ~aire comprendre à nos législateurs que le per,sonnel. ens.e1gn.ant reconnaissait sa position intenable et qu'il ~spéra1t b10ntot un changement. Quelle déception ! Mettez-vous .a~ co~r~nt des travaux du Grand Conseil pour connaître les d1spos1tions dont l~s mandataires du peuple - une partie au moms - sont ammés en faveur de l'instruction publique. Cette an.n.ée surtout on a eu égard à notre position en vouJau~, équ1.hbrer le budget au détriment de l'instruction publique. Voila qm est d~ b?n augure pour la loi scolaire. Malgré cela, -vous voyez les mst.Ituteurs calmes ; ils se disent: Vivons misérablement, épargnons le peu que nous gagnons pour nos jours ·de détresse, et laissons aux autres ce qu'ils ne veulent pas nous donner. Combien MM. nos Députés doivent être heureux d'e?tendre. ce langage! Proposez alors d'employer des moyens sérieux mais honnêtes pour améliorer notre position on ne tardera pas de mériter peut-être le beau nom d'an~rchiste.
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Attendez! attendez! vous dira-t-on. Oui, nous attendrons, mais Je temps sera long. Oui attendons que les cailles nous tol!lbent toutes rôties dans la bouche. C1est le moyen le plus sur de :réussir. L'année dernière, op a demandé aux ~nstituteurs quel serait le meil!eur moyen a prendre pour arnver au but que tous se proposent. On parlait de_pétit!on, e~ e~ termina~t on disait qu'au cas où nos réclamations n aboutiraient pas s 11 serait prudent de jeter le manche après la cognée. Quel flot d'indignations cela n'a-t-il pas . soulevé? ~om~es-nous donc seuls à réclamer? Je ne le crois pas. Qu a fait ,le corp.s de la gendarmerie? il a pétitionné et n'a pas tardé 3: obtemr ce qu'il réclamait. Qu'ont fait nos collègues du Te~sm? Ils .ont pétitionné, convoqué des assemblée. cantona;es; Ils ont .meme failli déclarer la grève. Pour prévemr celle-ci avec ses . fach~u.ses conséquences, on s'est empressé de donner satI~fact1on à leurs vœux et même plus. Regardez nos collègues de Fribourg; leurs traitements sont pourtant bien supérieurs . aux nôtres, et cependant ils ne les estimaient pas suffisan~s, ils ont. récl~m~ la caisse de retraite, ce qu'ils ont obtenu. D1ra-t-on ~uJourd hm que tous ces employés sont indi~nes . d~ nom q~ Il~ portent parce qu'ils ont demandé ce qm était JUSte? J estime donc que si une pétition, signée par tous les mem~re~ du cor~s enseignant, avait été présentée au Grand Conseil, Il y aurait déjà une amélioration dans notre sort. En p~és~nce des chiffres j'ose espérer que personne ne songerait a affirmer que l'i~stituteur est déjà assez chargé et que cett~ d,ema~de doit être écartée. Dans ce dernier cas, chacun aurait a aviser pour son propre compte. En fon~an~ ce~ sociétés je voulais essayer de réunir des volontés qm, 1mprussantes quand ell~s restent isolées, sont fortes dès qu'on parvient à les !éumr. Pour en finir, assistons donc tous à la messe de reqtiiem_ de la caisse de, secours et de décès et de nos beaux proJets d'avenir et semblables au bon paysan restons tranqu~llement assis a~ bord de la rivière pour attendre que l'eau soit écouP. C. lée afin de pouvoir traverser sans danger.
Y.&B1DIPÎl8
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LE RÉGENT DU HAMEAU Je connais un fonctionnaire, Le seul qui n'ait point d'~nvieux, Vivant d'un modeste sala:re, S'en contentant faute de mieux.
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Chronique et avis scolaires.
A peine oserait-il se plaindre
On trouve •on destin si beau 1 Cet homme heureux qu'a-t-il à craindre, Il est réaent dans un hameau ? Les gens disent que quand il gèle, Il est au chaud comme un rentier; Qu'il ne doit pas craindre la grêle : Il récolte chrz le boursier. C'est vrai, mais vide est l'écurie, Pas de tonneau dans le caveau, Un grenier ou maint rat s'ennuie Chez le régent de ce hameau. A combien de gens doit-il plaire 1 Tire-t-il l'oreille aux moutards, L• canon de maintes commères Le mitraille de toutes parts; Maint papa voudrait qu'on rende Lumineux un obscur cerveau. C'est-ci, c'est ça qu'on demande Au pauvre régent du hameau. J'en connais un qui dan• son jeune Age Etait content de son sort. On le chériBBait au villaae, De se plaindrd il aurait eu tort. Il prend femme, preuve qu'il aim", Et dut user plua d'un berceau ; Mais la rente est toujours la même Chez le régent de ce hameau. Magister, ton métier est rude, Ton bel àge est vite passé. Tu quittes le champ de l'étude, Mais sans avoir rien amassé. Que craindrais-tu ? notre patrie T'entretiendra jusqu'au tombeau, Car tu lui devrais la vie, Pauvre régent du hameau.
Conférenee• des Instituteurs
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ANECDOTES SCOLAIRES A l'école. - Retranchez 10 de 10. Que reste-t-il? - (Profond ailence sur les bancs.) - Vous ne comprenez pas. Tenez, si vous avez dix sous et que vous les perdiez, que reste-t-il dans votre poche? - Un trou, M's1eu. • • • Un brave père de famille, voulant juger des progrès de son enfant, l'interroge sur la grammaire. - Qu'est-ce qu'un œuf? -Papa, c'est un substantif. - De quel genre ? - Papa, on ne sait pas. - Voyons, réfléchis; on ne t'apprend donc rien à l'école? - Attends, j'y suis. L'œuf sera masculin ou féminin selon qu'il en sortira un coq ou une poule.
Lll conférence annoncée de Martigny pour avoir lieu le 12 fèvrier se tiendra à la Bàliaz. Tbur&'O'Vl e. - Uo projet de loi, élaboré par le Conseil d'Etat., élève le traitement des régents primaireR et secondaires. Lqs primaires percevraient un traitement minimum de 1200 fr. Wa od. - Récemment les instituteurs et institutrices du district d'Eohallens tenaient au chef-lien IAnr conférence officielle avec l'ordre du jour suivant : • De Z-ensmgnementéducatif., Les assistants étaient nombreux. Le rapport sur le sujet en discussion a été présenté par M. Oguey. à PoliPZ Pillet. En voici en résumé les conclusions : c 1. L'éducation est i'â.me de l'instruction ; cette dernière n'est qu'un moyen pour arriver à la première. 2. L'éducation doit se faire avant tout dans la famille, et subsidiairement à l'cole, en prenant pour base la religion. 3, La langue maternellP, l'histoire, les sciences naturelles, peuvent fournir au maitre des applications quotidiennes pour la formation du caractère des enfante. 4. L'instituteur et l'institutrice doivent surtout prêcher d'exemplti dans leur vie privée comme à l'école. •
L a f'u&ure 1né nqère Lectures et leçons sur l'économie domestique , la scienc13 du ménage, l'hygiène et les connaissances nécessaires à une maitresse de maison, par M110 Ernestine WIBTH, 3m• édition, cartonné, 480 pal{es. - Prix l fr. SC. Pour les abonnés de l'Ecole primaire fr, l . 50.
DiYision des l)&rtiea et chapitres. Notions préliminafres. i. La famille et le foyer domestique. 2. La femme d,:1 ménage. 3. De l'espl'it de famille. 4. De l'économie domestique. II•• PART!E. - Organisation morale de la maison et qualités d'une bonne ménagère. i . La prévenance. 2. Les fêtes et réunions da famille. 3. Devoirs du voisinage. 4. La lecture et la bibliothèque de la maltl'esse de maison. (,. Du rôle de la femme dans l'Mucation des enfants. Ill"'• P.AP.TIE. - 01·ganisation matérielle et administration économique de la maison. 1. Apprentissage de l'économie domestique. 2. Des qualités de la bonne ménagère. 3. D.e l'économie. 4. Emploi de la journée d'une maitresse de maison. 5. Iostallation d'un ménage. 6. Distribution intérieure de la maison. 7. Cuisine, office, .boulangerie, ustensiles et accessoires de cuisine. 8. Des dom6stiques. 9. Blanchissage l" PARTIE. -
et en tretien du linge. 19. Entretien et conservatio!l. des aliments. 11. Des travaux à l'aiguille. 12. Des prov1s10ns. 13. :Manière d'ordonner un diner. Hi. De l'apprentissage da la cuisine. 15. Notions élémentaires de cuisiue. 16. La ferme et la fermière. 17. Le jardin potager. 18. Chauffage et éclair_a~e. 19. R"cettes et connaissances utiles. 20. DA la comptab1hté. 21. Conseils d'hygiène.
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Entretien des bâtiments de terme
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L'argent employé à entretenir les bâtiments ne rapporte malh'3ureusement rien; mais il est cependant nécessaire d'en tretenir ses bâtiments et de le faire presque tous les ans, si on ne veut pas avoir à faire de grosses dépenses portant sur une seule annt\e. En Suisse, nous avons l'habitude de faire des bâtiments destinés à abriter non seulement notre bétail, mais encore toutes nos récoltes, ce qui nécessite un entretien coûteux, surtout pour les toitures. Celles-ci doivent être réparées tous les ans, car nos hivers !!ont rudes, nos tuiles contiennent généralement de la chaux et par conséquent s'abîment beaucoup par le gel et le dégel. Dans beaucoup de pays on fait dés meules, ce qui évite des constructions toujours coûteuses, et les récoltes ne s'en trouvent pas plus mal. · Celui qui a .de vieilles constructions est obligé de subir les inconvénients de ces bâtisses coûteuses; mais il est triste de constater que la plupart des nouvelles constructions de fermes sont faites suivant les vieux errements, plutôt que de faire des écuries fort simples pour le bétail et des hangars séparés pour les récoltes si on tient absolument à les tenir couvertes. Nous pourrions ainsi citer telle ferme récemment construite où l'intérêt du capital dépensé et l'entretien représente le fermage ; il ne reste donc plus rien pour renter la terre. · Tous les ans le cultivateur soigneux doit passer ses bâtiments en revue et faire les petites réparations nécessaires; il s'évitera ainsi des déboires pour l'avenir. Le petit cultivateur adroit lie ses mains pourra lui-même faire une partie de ces réparations, en gardant par devers lui quelques outils spéciaux et quelques m11tériaux indispensables ; JeJ journées pluvieu~es ne manquent pas et seront ainsi utilement mises à profit. Il pourra, avec un peu d'expérience, devenir très habile dans ce genre de travaux et faire ainsi de notables économies. Dans les campagnes, il y a malheureusement beaucoup de négligence à ce s ujet. Ainsi une porte d'écurie s'ouvre difficilement, soit que le bois ait gonflé, soit que S UPPL .
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te pavé se soit un peu soulevé ; oo n'y fait pas attention et on ferme rudement la porte jusqu'a_u jour où elle est à moitié démolie et qu'il faut eo faire une oeu~e, tandis qu'en mettant sur le gond . une rondelle de cmr, pour la soutenir un peu, ou en lm donnant un c~up de rabot on e-0.t remédié au mal en quelques minutes. Combien de fois ne voit-on pas ~n ~olet ~attu par le vent mais on n'y fait pas attention Jusqu à ce que le volet soit en morceaux. Il eût été cependant facile de remédier à cet inconvénient en plaça~t un croch_et dtns le mur pour retenir le volet ; cela eut coûté moms c er qu'un volet neuf. Les toits doivent être soigneusement entretenus, c~r quelques tuiles manquantes peuvent amener la pourriture de la charpente, ce qui entrain_e alors de grosses dépenses Si le mal n'est pas aussi grand cependant, une seul~ tuile manquante peut détériorer _les récoltes qui doivent être abritées contre ~·eau de ~lm~. _ Les jeunes gens qui se destinent à l agr1_culture fe raient bien de faire un apprentissage sommaire de ~enuiserie de forgeron et de maçon, et dans D?S éco es on ferait peut-être bien de donner c~aque semame q~elques heures à ces apprentissages, qui peuvent être dune rande utilité dans les campagnes, où ~o n'a pas ~oufours soue la main les ouvriers de métier nécessaires. {Journ_al d' Agriculture/
Causerie sur l'épargne Cherchez l'épargne à domicile et vous aurez pl~s fai; pour éloigner l~s révolutions qu'en créant à Paris cent régiments de hgne, , . Ce mot est d'un des fondateurs de l'lnternationa~e. Certes ce ersonnage nous est fort pe~ sympattuque t les idées 8u·n a soutenues dans ses discours ou ses :crit, ne nous conviennent nullement. ' Mais sa recommandation en f~veur de l épar_gne à domicile est excellente et il est utile de la ~eten1r. L'épargne à domicile, qu'est-ce donc, smondle sou économieé tous les jours, la moindr~ petite pen!~ inutile évitée, le plus petit profit poss1b~e recherc\é, té le tout placé dans une caisse locale où il est en s re '
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oil il produit intérêt et contribue lui-même A l'augmeutat.ion de l'épargne. Cette épargne là relèTe admirablement les caractères. Elle est le fruit de sacrifices continus, c'est-à-dire de victoires sur soi-même,! qu'il s'agisse de privations voulues ou d'efforts déployés au service d'un travail lucratif. Voyez cet enfant, porteur de deux sous gagnés par une commission faite : le marchand de fruits et de confiserie est là, étalant sa marchandise. Pour dix centimes on a une belle poire, une grappe de raisins, des bonbons. La tentation est forte. Le garçon qui résiste, qui court vers sa mère, lui donne la pièce pour être portée en caisse d'épargne, ce gaillard-là est un héros: il s'est vaincu lui-même, Dieu le bénit, sa conscience l'approuve, sa mère l'embrasse et il est prêt pour des sacrifices plus difficiles. N'est-ce pas que la répétition de pareilles actions trempe le caractère et fait des hommes 1 Or, les hommes dignes de ce Iiom, ne sont jamais des révolutionnaires, et l'auteur de notre pensée le dit fort bien dans son énergique langage : , Vous aurez plus fait pour éloigner les révolutions qu'en créant à Paris cent régiments de l1gne. • Oui, oui, une grande armée peut être vaincue ou corrompue, on a vu cela : la révolution peut résister aux fusils et enclouer les canons, l'histoire a enregistré des événements semblables. Mais les idées subversives ne corrompront pas facilement l'homme qui a sué et peiné pour se bàtir une maison et se créer quelques terres productives. Ce qu'il a gagné, il veut le consel'ver, et la révolution détruit. • La famille qu'il a fondée et où son cœur se repose, il ne la sacrifiera pas aux utopies des niveleurs ni aux profanaHons des bas jouisseurs. Quant à nous, chers lecteurs, pratiquons ou favorisons, suivant notre condition, l'épargne locale: dévouonsnous aux institutions qui la rendent possible et (facile; habituons à cette épargne les enfants, au lieu de les transformer en poupées et en gourmands. D'ordinaire, un carnet d'épargne procuré à un parçon pauvre, avec quelques occasions de gagner de légers montants, sera l'avenir et le salut de cet enfant. Combien il serait facile de conduire ainsi à bien des êtres dont le mal s'empare et qui se perdent 1
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Le -repas du cheval Voici d'intéressantes instructions concernant la nourriture du cheval. Trois repas sont nécessaires et suffhants au cheval ; on doit les espacer de 4 à 5 h., pour que le cheval se trouve dans de bonne11 conditions hygiéniques. Le repas du soir doit être le plus copieux. Il est indispensable de donner de temps en temps des rafraîchissements. Le cheval. doit, autant que possible, avoir l'estomac et la vessie vides au moment du travail. Il est nécessaire que le cheval qui rentre fatigué ou essoufflé attende son repas environ une demi-heure. Des repas trop copieux peuvent amener des indigestions et des coliques ; les repas trop éloignés sont mangés voracement et, dans les intervalles, les chevaux s'impatientent, Re battent, se frappent dans les stalles ou après les bas-flancs et deviennent souvent tiqueurs. Il faut entre chaque repas, 4 à 5 h. d'intervalle, afin que la nourriture soit bien digérée, avant de charger à nouveau l'estomac. A la Compagnie générale des omnibus, à Paris, on donne de 6 à 7 repas par jonr : c'est un non sens hygiénique ; absolument comme dans certaines campagnes, où l'on donne un picotin chaque fois que l'on dételle ou que l'on s'arrête. Nous avons dit que le repas du soir devait être le plus copieux. Il doit en être ainsi, parce que les chevaux, n'étant plus dérangés par les allées et les venues des hommAs et des chevaux, mangent alors paisiblement., se couchent et digèrent tranquillement. Il est utile, en outre de savoir que les chevaux nerveux et délicats qui se vident au travail, ne mangent bien que le soir etJa nuit, quand ils n'entendent pas de bruit. La nourriture du soir profite beaucoup au cheval. Les Arabes disent: c L'orge du soir passe dans la croupe, l'orge du matin passe dans le crotin ,. - C'est avec le repas du soir que les chevaux marchent le matin. Le cheval de service, soumis à un travail souvent long et pénible, consomme d'un bout de l'année à l'autre des fourrages secs, échauffants, qui sont très nuh·itifs. Il importe donc de lqi donner des rafraichissants.
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En automne, au moment de la prise du poil d'hiver, les carottes sont indiquées et doivent être données avec }'avoine du soir. Au printemps, au moment de la chute d'hiver, un peu de nourriture verte fait grand bien, quand elle est mélangée avec le foin et donnée le soir. Enfin, et d'un bout de l'année à l'autre, il est nécessaire de donner aux chevaux un barbotage par semaine, de préférence le jour où ils ne sortent pas. Le cheval qui est monté ou attelé de suite après avoir bu ou mangé se trouve dans des conditions détestables pour faire uo service aux allures vives et pour traîner de lourds fardE.o&ux. Il est toul essoufflé et en sueur, parce que l'estomac, goo fié de nourriture, presse sur les poumons. Les aliments, secoués par la marche, ne peuvent pas être digérés, ils passdnt trop vite dans les intestins et provoquent une diarrhée; ou bien le passage n'a pas lieu, et il peut sntvenir une véritable indigestion avec coliques et parfois ballonnement. Dans tous les cas, la nourriture donnée immédiatement avant le travail ne profite pas au cheval et l'expose à devenir poussif. Il importe donc, au plus haut degré, de faire travail• 1er le cheval l'estomac vide. La digestion de l'avoine demande deux heures au moine et celle du foin trois heures. Donc, le foin, qui est long à digérer, doit être donné surtout au retour du travail et au repas du soir. De même, il Importe de faire boire longtemps avant l'heure fixée pour le travail et fort peu. Le pauvre cheval qui a bu avant d'être attelé ou monté est obligé de se retenir, souvent jusqu'au retour à l'écurie. Il souffre beaucoup et peut avoir des coliques d'urine. Quand le cheval rentre essoufflé et en sueur à l'écurie, il importe au plus haut point de le sécher, de le laisser se calmer et de se reposer avant de lui donner son repas; c'est l'affaire d'une bonne demi-heure. Le cheval qui boit et mange dès sa rentrée à l'écurie peut avoir une indigestion et des coliques et sa nourriture ne lui profite pas. ----Tr-,-c=::::,i,:::::~ s:•? ~ 6 - -
Recettes et conseils utiles Economie mal entendue. - Il est admis génèralement qu'il est économique de baisser la mèche d'un
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lampe à pétrole, lorsqu'on s' absente un moment ou que l'on n'a pas besoin d'une pleine lumière, La seule économie qu'on réalise par ce procédé, c'est celle de l'air respirable que l'on diminue dans une notable proportion et que l'on altère considérablement. Des expériences concluantes ont mis en évidence cette vèrité. En baissant la fiammP, on n'obtient qu'une combustion incomplètA, de même qu'en la montant outre mesure. Il se forme des gaz qui ne sont pas brûlés et qui s'échappent par le tube répandant une odeur biPn connue. La combustion normale a lieu lorsque la fhmme répand son maxi,mum de lumière. En baissant la flamme on ne fait qu'une économie imperceptible de pétr ole. Il suffira pour s'en convaincre de faire brûler tout le contenu d'une lampe ou bien une quantité donnée de pétrole, une fois avec une lampe normale, une autre fois en baissant la mèche. On verra qu'il faud ra le même temps dans les deux cas pour consumer celte même quantité de pétrole. La différence est si peu sensible qu'elle peut être considérée comme nulle, Ce n'est donc pas la peine de vicier à plaisir l'air d'un appartement.
Fleurs en hiver. - C'est surtout la siccité de l'air des appartements qui porte préjudice aux plantes que l'on garde en hiver. On peut remédier dam1 une certaine mesure à cet inconvénient, d'abord en choisissant les plantAs qui supportent le mieux l'air sec, mais aussi en organisant d'une manière judicieuse les jardinières qui supportent ces plantes. Ces jardinières devront être construitei:i en planches solides et garnies d'un bassin en zinc. Il faudra donc rejeter pour cela les articles de vannerie et autres semblables. On remplira les bassins de zinc d'environ 6 centimètres de sable pur. Cette disposition a l'avantage de permettre l'arrosage des plantes, éloigne la poussière et leur donne l'humidité nécessaire. Le sable boit une partie de cette eau qui s'évapore petit à petit et maintient les plantes en bon état. Expédition de 1>ommes de terre en temps de gel. -
On met les pommes de terre, serrées dans un sac bien sec, après quoi l'on enfile celui-ci dans un sac un peu plus grand que l'on a eu soin de tremper préalablement dans l'eau froide. La glace qui ne tardera pas à se former rendra le tissu du sac extérieur imperméable à l'air ; les pommes d9 terre ainsi emprisonnées conser • veront leur chaleur et seront préservées du gel. Cette
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méthode d'emballage est employée dans plusieurs contrées, en Saxe entre au tres.
VARIETES Les chèvres, qui, il y a un quart de siècle., étaient menacées de périr par extinction de race, grâce à )'hostilité qu'elles rencontraient partout, sont en train de regagner aujourd'hui une popularité de bon aloi. Leur nombre en Suisse est évalué aujourd'hui à plus de 400,000. La meilleure race, actuellement la plus demandée à l'exportation, est la race blanche, sans cornes, du Gessenay. Après vient la race du Toggenbourg et d'Appeozell. On cite comme races recommandables celles d'Obwald et du Hasli. Deux beaux exemplaires de boucs du Gessenay valent 120 à 150 frs. Il y a vingt ans, écrit on de Berne, on aurait largement plaisanté sur la prétention d'un journalier de campagne ou d'un petit paysan d'avoir un bouc reproducteur de commune, pour la vache du pauvre, tout comme pour le gros bétail un taureau reproducteur autorisé par la Confédération et le canton. Aujourd'hui, il n'en va pas de même. C'est une commune qui a envoyé à l'exposition d'agriculture de Berne un bouc du Gessenay, qui a décrocbé une premiére prime. Dans le riche village de Worb il y a un syndicat d'élevage de chèvres. Le département d'agriculture de St-Gall a exposé à Berne quatre boucs à physionomies rébarbatives,· Les quatre gaillards ont remporté 200 frs. de primes. Poésie chiffrée. Dans un jeune ménage, rien n'est aussi comme 1 Que de voir au bout d'un an un enfant, souvent 2 Dans la chambre commune, on est bien à l'é 3 Parmi tous ces marmots qui font le diable à 4 Vrais démons baptisés avec des noms de 5 L'un veut aller courir, l'autre rester as 6 Berce, berce papa, fais aller la pous 7 Pour les élever tout ton argent prend la f 8 Porte tes vieux habits, car trop chers sont les 9 Tes beaux jours sont passés, c'est moi qui te le fO Ne croyez pourtant pas que mon cœur soit de br 11 A l'instar de Jacob, j'en voudrais avoir 12 La religieuse d l'hôpital. - , Ah I chère eœur I que
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vous étiez bonne, et comme vous étiez belle aussi, quand vous veniez nous jeter de l'eau béniLe l On voua voyait arriver de loin, marc ant doucement sous les voûtes sombres, drapées dans vos voiles blancs qui faisaient de si beaux plis, et que notre ami Jacques admirait tant. Ah I bonne Sœur I vous étiez la Béatrice de cet enfer. Si douces étaient vos consolations, qu'on se plaignait toujours pour se faire consoler par vous. Si mon ami Jacques n'était pas mort un jour qu'il tombait de la neige, il vous aurait sculpté une bonne Vierge pour mettre dans votre cellule, bonne sœur Sainte-Geneviève. , H,,nri MuaouER.
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• • • Les écoles ont eu vacance un jour en l'honneur de Pestalozzi. Aussi voit-on beaucoup de bambins dans la rue. - Que signifie ce jour de congé T demande un étranger de passage à un indigène, qu'il rencontre. C'est, dit ce dernier, en l'honneur d'un nommé Pèche à l'eau-de-vie . A table d'hôte. - Un voyageur de commerce : Carzonne, bassez-moi cette chucrute 1 - (Le voisin du diaeur, d'un air aimable.) Monsieur est Allemand 1 Yes 1 - Ah I monsieur est Anglais 'P - Ja 1 - Je crois que vous vous Lichez de moi 'P - Oui.
" Pensées • Le temps ne nous éloigne pas des morts que nous avons perdus; il nous rapproche, au contraire, de l'heure de l'éternel repos. Mgr GERBET. • Quelques personnes ne comprennent pas ce qui se passe ni d'où viennent ees nombreux retours à l'Eglise catholiqu~, malgré tant d'objections et de difficultés. Cela est h'ès simple. C'est que le catholicisme est la vérité, c'est la vraie religion du genre humain. Les objections prétendues philosophiques ne sont point philosophiques: au contraire, toute la vraie philosophie de tous les temps et de tous les lieux se trouve dans la doctrine catholique. Toute la vérité s'y concentre, l'on est dans le faux à mesure que l'on s'en éloigne. Augustin THIERRY. • Passant, souviens-loi que ce mort te demande des prières et non des louanges. (Epitaphe sur le tombeau de Racine.)
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SION 20 Pévrier 1896
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l'ECOLE PRIMAIRE REV UE PÉDAGOGIQ UE P UBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE L A
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOL~ PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de novembre à Ami inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d 'abonneme~ 8o1He, 2 fr. 50 . IJnlon postale 3 .fr. Annonee•, pria, 20 cent, la ligne ou ,on e,pace. ~out ouvrage dont l'Ecole primafre recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.
SOMMAIRE : ~ os élèves hors de classe. - Correction des d · écrits· - o·iscip · 1.me en Classe {sut'te}. - Placement evoirs du per_sonnel enseignant; - L 'enseignement du catéchisme {s,tzf e}; ~ Moyens d..obtenir la discipline. - A MM. P . c. et a 1 ami de . ~ ~phael. - Partie Pratique. ( Calcul écrit et or~l) - Vanetes. 11L a mort et le bucheron, - L es premz;rs sous. - Allecdotes scolaires. - Pensées} - s . plement. up
~o~! ~e qui concerne la f.ublication doit être adressé a l ed1teur : M. P. PIGNAT, .. secrétaire au Département de l'lnstruction publique, à Sion.
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