No 06 l'Ecole primaire, 20 Janvier 1899

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du bien et s'accorder en quelque sorte une récompense après une bonne action en mangeant quelque chose en sortant du bain. C'est là une opinion fausse. En effet, en ce moment le sang n'est pas 1·éparti également dans tout le corps, ainsi que dans les organes digestifs, de sorte qu'une digestion normale ne peut guère se faire. Pour la même raison il n'est pas hygiénique de manger immédiatement après la promenade. Il faat attendre un petit quart d'heure au moins jusqu'à ce que le pouls batte moins fort et que la peau se Hoit un peu rafraîchie. Le sang étant nécessaire à la digestion et se trouvant, après un exercice violent, rejeté vers les muscles extérieurs et la peau, il faudra donc attendre pour manger que les mouvements normaux du cœur et que la peau moins échauffée indiquent que le sang est réparti également dans l'organisme. Alors l'appétit ne manquera pas. Boucbag:e hermétique. - Les bouchons sont d'abord passés dans un bain d'eau bouillante, ce qui a pour effet de les laver et de les débarrasser des matières étrangères, poussière ou microbes, qui pourraient altérer les liquides emprisonnés dans les flacons. Les bouchons séchés au soleil ou à l'étuve sont introduits dans un bain de parafine chauffé au bain-marie, où ils séjournent pendant quelque temps afin de pénétrer dans les pores du liège. Si l'on passe un instant le bouchon dans l'eau tiède, il mord en quelque sorte dans le goulot et ferme parfaitement les récipients, de sorte que les liquides peuvent se conserver indéfiniment.

XVIII•• ANNEE

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20 .Janvier J t!09

l'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PU13LIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIIAlRE paratt chaque quinzaine, de Novembre à lat Il inclusivement, en liYraisons de i6 pages. Prix d'abonnement poor la 8o1He, 2 fr. 30. IJnlon postale 3 f'r. -'nnoneea, pria, 20 cent, la ligne 01a son espace.

Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.

Pensées * La célébrité qui s'acquiert le plus vite est celle du crime. G.-M. VALTOUR. • Quand on court après l'esprit, on attrapti souvent la sottise. MoNTESQUIEU, • L'originalité en fait de pédagogie, c'est le bon sens.

* Je

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SION

Fr.

SOMMAI RE: 1

SARCEY.

ne crois pas qu'un homme soit méchant quand il se donne beaucoup de peine pour le paraitre. Georges SAND. • Le moment actuel n'est qu'une porte par laquelle l'a· venir se précipite dans le passé. C. FLAMMARION.

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Il ~Il

Devoirs de l'institùteur. - De l'économie domestique. / Causeries pour les institutrices.) ( S uite.) - - Encore la lecture. - Le calcul mental et l'arithmétique. - Education des enfants peu doués. ( Suite.) - Partie pratique. / Compositions. Sujets de composüions}. - Variétés. (La l eçon de lectzwe}. - Anecdotes scolaires. - Un Supplément.

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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, 1•• secrétaire au Département = de l'lnslructlon publique, à Sion. ~


même place Je nom ne 1a uuwwt1u loi a délivré le livret ou dont il originaire. r1onnel enl!lelgnant et 5. L'inscription des élèves sur le ~mmls1lons sc,olalres gistre scolaire est faite par les soi sous la responsabilité du président duction du Regi11tre et Livret la commission scolaire ; la transcrip , annoncés et désirés depuis des notes do Livret est faite par l lix ans, est enfin un fait accomtituteur. fportant, actuellement, est d'ob· 2. Livret scolaire. ~ le fonctionnement en soit ré· bien compris. Qn'oo nous perL'instituteur devra inscrire les no e donner à ce sujet quelques sur le livret dans les huit jours os. précèdent la clôture de l'école et relever sur le registre scolaire . 1. Registre scolaire La note d'application comprend l'e comment on devra procéder setitude, la con<1uite et le travail. s pour l'inscription des élèves: On n'a pas ouvert une colonne crire les élèves par année d'âge nant à chacun son numéro d'ins- ciale de conduite pour ~e sérieux et en commençant par les élè- tifs, entre autres les suivants : en 1884. Ceux qui sont nés Le mot conduite a une portée 9tte date, ne sont pas inscrits sur grande, et des notes sur cepoint ftre et ne reçoivent pas le livret. peuvent se donner pour des enf sser entre chaque année d'âge, qu'avec une extrême réserve. Les m à dix places vides et numéros vaises notes de conduite données à c, selon l'importance de la com- enfants de 8 à 10 ans surtout, ne pour y inscrire ulLérieurement viennent généralement pas d'actes 1ots des nouvelles familles qui pables, immoraux, mais plutôt d' ient habiter la commune. d'étourderie, de dissipation, de légè par exemple, dans u.J)e com- de caractère. Un enfant honnête, d qoi a de 300 à 400 habitants, pieux même, mais d'un caractère voir inscrit les élèves nés en 1884 pétulant, serait exposé à voir s'ins ons que ces élèves soient au sur son livret des notes de mau de 4). on laissera trois places conduite, notes qui resteraient c~ t trois numéros en blanc après une tache ineffaçable et prêterai ption des élèves de chaque année. faire croire qu'étant enfant sa co~ ~ur éviter la confusion dans l' or- morale a laissé à désirer, appréc11 3 numéros, continuera la sé- injuste, mais qu'on pourrait déduire numéros jusqu'après l'inscrip- la note de conduite. ,11 élèves nés en 1897, époque où D'autre pi.rt, l'application comp ives nés en 1884 auront terminé aussi chez l'enfant la bonne cood ours de répétition. On commen- car un enfant appliqué est presque L série des N•• par l'inscription jours moral et vertueo.x. ~n outre, ves nés en 1898 et la série se mauvaise note d'apphcatlon ne r ellera ensuite tous les 12 ans. pas on cachet déshonorant comme rsqu'un élève vient habiter une de mauvaise conduite. L'instituteur 11001 on l'inscrit à la suite des d!>DC plus lihre pour donner à l'oec nés la même année ; s'il est dé- une mauvaise note d'application, 1 de L\vret, on loi donne le nu- avertira les parents, sans les fr cle la place qu'il occupe ; s'il a un trop, que le travail et la conduite , on loi assigne le numéro du Li- leur enfant laisse à désirer. Pour les cours de répétition, la 3L si ce numéro est déjà prie par ~re élève on écrit le mot: bis à de conduite a été substituée à lu numéro. On écrit aussi à la d'application, parce qu' à l'âge de

iqne et avis scolaires

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SION, 20 Janvier

1898/99

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION Devoirs de l'instituteur .L'instituteur ~xerce un sacerdoce et ne fait point un met~~r; ses, fonctions sont _tout intellectuelles, toutes mo _ rale::1, ses I ap~orts sont tou1ours sociaux ; car Ja vie comm~nce ~our l enfant sur les bancs de l'école, et c-e ue 1~1 enseigne 1~ par?le du maitre e3t la base de son a~emr. On conçoit facllement, après ce préambule qu'il ' · · pour 1•·rnstituteur. Son existence ' entière nY a pas de . v·ie privee est un d~vouement. Elle ast asservie à des devoirs qu'il ne saurait enfremdre sans compromettre Je succè· de trav~_ux _ou la dignité de son caractère. :; ses .L mshtutenr doit se considérer comme un père de fa. ~ 1.111:l'. ou comme un roi, mais au temps où les chefs d'Etat n ~laient que des guides et des pasteurs d'hommes. Il doit gmùer les _ enfants et avoir sur eux. le3 yeux toujours ouve~ts, s01t pendant leurs travaux soit pendant leurs jeux. Gardien de I rnnocence, il est responsable de Ja t• 1 t b · d !lan e mora e e p ys1qu~ ..es êtres qui lui sont confiés : il doit donner a la so~1e~e des hommes purs et bonoêtes. . P~ur parvemr a ce but, il faut réaler l'emploi du tem s eta?hr une discipline sévère, et ne ja~ais punir qu 'à rear~t' mais_ a.vec_ une parfaite équité, sans transiger avec auiun~ cons1derat10n personnelle· rien ne produit un I f effet J' · d · · P us uneste ,. su~ esprit es enfants que la punition d'une faute 9u Ils n ont pas commise, ou l'absolution d'une autre dont lis se sont rendus coupables. . 911ant_ a~x occupations_journalières de la cla 11se, Ja cond1t10n e~t J ordre et la d1stnbutio11 exacte du temps et des


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leçons. Sans ordre, point de progrès, point d'éducation possible. Ce principe est rigoureux dans tous les modes d'enseignement, mais il trouve une application plus directe dans la méthode mutuelle. L'ordre doit régner dans les moindres détails, c'est là surtout que doit s'appliquer cette maxime : « Une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place ». Un bon instituteur ne saurait donc trop veiller au maintien de l'ordre ; il faut qu'il exige que les tableaux, le papier, les plumes, les livres occupent une place inva· riable; et que les élèves arrivent ensemble et entrent dans la classe sans bruit ni confusion ; que le silence le plus profond règne pendant les exercices. Il est aussi nécessaire que le local soit parfaitement propre, et que les vêtements des élèves soient tenus a,·ec soin. Ce sont de petits détails, dira-t-on; mais l'instituteur actif ne les négligera pas. C'est là une sécurité, une garantie pour les grandes choses. Il est bon aussi de veiller à la tenue des élèves, et de ne pas permettre à plusieurs de quitter à la fois la classe sous quel prétexte que ce soit. Pendant l'enseignement et l'exercice des cla:ises il im· porte de ne perdre aucun moment avec les élèves. Dans une école où l'enseignement est mal dirigé, mal combiné, où les élèves ne sont pas constamment occupés, la discipline souffre, les progrès sont lents et l'éducation morale négligée. Je conseille donc aux instituteurs de varier les publications, de telle so1·te que les enfants, naturellement enclins à se fatiguer des mêmes chose.;, ne sentent jamais la monotonie du travail; il n'est pas prudent de les obliger à se tenir immobiles en face de leurs livres, ni de leur permettre un maintien nonchalant. Il faut aider au développement de la nature, si agissante chez les enfants, cependant sans trop la contrarier. Autre chose c'est de la comprimer ou de la diriger. C'est amsi qu'on aigrit et qu'on fausse le caractère d'un écolier en le tourmentant à tout propos; pour échapper à catie pénible contrainte, il perd sa naïveté, sa franchise, il cherche le moyen d'adoucir sa situation, et peu à peu il se montre caché, menteur,

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hypocrite et méchar1t Le m , l u1· semblent suspects •injusr a1 .1re, et l,, 0 qm· vient · de lui , pour lui qu'une pris~n. to ~s, rnsupportables ; l'école n'est à ses yeux un charme 'tune~1/\oqu1 n'e3t ~-'ls p~rmis prend est un supplice jusqu'au .our' .ut ce q u il lUI ~au t suivre oui libre enfin, il va pro. mener dans le monde son J . chants. incapacité et ses mauvais pen~

(A suivre.)

De l'économie domestique ~auseries pour les 7nstitutrices. -

Suite.

d' Une fois vos lits refaits, vous is ~os lampes, parce que dans nettoierez vos lampe3, je cessa1re d'en avoir d tout ménage il est négies plus souvent qu'irux; ;ans cela on allume des hou1 et a_ucun éclairage n'est aussi coûteux que la ho~ 0~ 8 lampes sont au pétrole C~ t. ~st bien en tendu que vos fac 1'!e a. nettoyer et plus. vite es m1J10s li é cher q ue l'h UI·1 e, plus rons l'éclairage, je vous d a um_ . Quand nous étudietouchant l'entretien des I onoera1 quelques explications . ampes. . Aujourd'hui je ne vous en l tio~. des petits travaux: de et pare 9ue com~e én uméraVoila donc le ménao-e en h iaq~e Jour, et Je continue. classe; je ne vous :i as on. or re avant l'heure de la manger, parce que je feo-ar~~rl~ du nettoyage de la salle à de la balayer et de la ~ett comme un excellent syslème le dern~er repas. C'est très ~~,:n fa~;dre chaque soir aprë.:1 de. ~ala1 autour de la table t l d_e donner un coup prec1eux pour le lendemain' e te a fa1 t gagner un temps choses longues à éuumé I ma in. Du rest.e, toutes ces c_u ter; l'important, c'est r~~ 1:s s7ar: beaucoup moins à exé• 8 rité, et de ne pas le· 'o-J' av~c ordre et régulas·1 :s nee 1ger uo seul Jour vous avez encore qu l . · !'.heure de la classe vous e ques mstants de libres avant tifs du repas de midi. é po~rrez co~mencer les préparaau fe.u. qui aura le t;mp~ ~ce e:e legumes, mettre le pot des legumes secs elc N , . p eparer tout seul, cuire , . ou~ ve1 rons plus tard quels sont

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les mets qui peuvent cuire seuls, lentement et presque sans surveillance; il y en a plus qu'on ne croit. Si vous avez de tout jeunes enfants, il vous sera difficile de vous passer d'un aide, d'une femme de ménage, pour les garder pendant les classes, et il est bien entendu que le soin de les habiller, de les laver vous sera réservé exclusivement. Dans ce cas, vous pourrez faire faire par votre aide quelquesuns des travaux que j'ai énumérés, tandis que vous vous occuperez des enfants. Mais dès l'âge de cinq ans les enfant.s commencent à s'habiller seuls, et peuvent même vous rendre de peli ts services tout en jouant. Revenons à l'emploi de la journée. A la sortie de la classe, vous achevez la préparation du déjeuner, et si vous avez eu la précaution de mettre le couvert dès le matin, ce sera encore un instant de gagné. Aussitôt que le repas sera terminé, vous placerez les restes dans le buffet, vous passerez une éponge mouillée sur la toile cirée, et vous ferez le lavage de la vaisselle, avee l'eau qui a dû bouillir pendant le repas. J'insiste encore pour que la vaisselle ne soit jamais reuvoyée d'un repas à l'autre, car €lie devient difficile à bien laver. lei, je m'arrête un moment pour vous parler de cette ennuyeuse opération du lavage de la vaisselle. Vous avez certainement remarqué que, parfois, les assiettes, les couverts, les verres laissent aux mains comme une impression argileuse; cela tient à ce qu'ils ont été mal lavés. Voici comment il faut s'y prendre pour bien laver la vaisselle: ayez d'abord deux bassines ou terrines. avec de l'eau ~bande dans toutes les deux. Mettez dans la première quelques grains de cristau1 de soude, plongez votre assiette dans cette première terrine, puis prenez-les successivement avec la main gauche, tandis que la main droite promène un chiffon de linge dans tous les sens; après cela plongez rapidement chaque assiette dans la deuxième terrine et mettez à égoutter. De celle façon, la première eau imprégnée de soude dissoudra les corps gras, la seconde mettra l'assiette au net, et comme l'eau est chaude, le séchage se fera très rapidement, presque sans l'aiJe d'un torchon. Surtout ne vous servez jamais des ustensiles appelés lavettes

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(sorte de pinceau en filasse d et Jes débris de viande ,: . e coton), les résidus de gras lavette, qui ne peut ·a~ i~s1~uent dans les brins de la contracte vile une tre.Js ais e~re complètement propre et mauvaise odeur y I . . h'ff con t raire, bien nettoyé au savo . • o re c I on, au propre et net quand vous n apres chaq~e lavage, sera seront lavés simplement à 1, en tu~:z besom; les verres cuillers plongés dans la e~u roi e, les fourchettes et fortement frottèes au to p~em1ére eau, avant la vaisselle et couteaux ne doivent ja~:/n /n les sortant de l'eau ;' les d'y plonger les lames et des l s Journer d_ans l'eau: il suffit es essuyer immédiatement. ~

(A

suivre.)

Encore la lecture ~'ai lu dans Je N· 2 de l'E . .. . article traitant de la Ject f./e prima11e un important expérimenté, à n'en pas ~~~-, . areur est un instituteur conseils basés sur une Ion ueer, I ~ous donne de solides q11erons-nons pas de Jes g . expénenc~. Aussi ne mancertain que, si tout le me,tt1e en pra!1que avec l'espoir veut les suivre, nos recru!er;inn~I ense.1gnant. du canton Je passé aux futurs examens ~ss1ront b10n mieux que par miné notre collèoue a· é . . C est Je seul but qui a déterarticle ca r J·1 ne dés1re . que 1a prospérité~ de O cnre, son , ' 1 comme iJ le dit lui-mêmeo~ cofies l honneur: du .Valais, en,:ore très souvent dans l'~ m e ~on . travail. Pu1sse-t-il et nous intéresser par ses e cf{<:i prtmaz~e nous instruire Il voudra b' xce ents conseils t ri~nce, de ven\~n a~~ te~ermettre, mal~ré m_a f~ible expétres intéressant ardcJe E qu~ques petites reflex10ns à son vite avec les eommen ·aut~ e et, .nous allons peut-être trop ~es classes intermédiai~es. 'd e\.m;me encor,e avec les élèves 1ls lisent. Nous avons 1; ~ a . ~ur peu d.assurance quaud nos élèves de la classe infé . evou de veiller à ce que ne commencent la l f r1eure apprenn~nt à syllaber et df v~sion des intermé~~a~~!s pr;prement d.1te. que dans la a1see, naturelle avec . isons . a~ss1 a une lecture , uue prononc1at10n nette, pure et

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correcte, et nous verrons bientôt que nos_ él~ves s'en tireront bien mieux. pour le compte-rendu, ~tn~l que pour l~ style. Car, apprendre à bien lire, c'est rnd1rectem~nt preparer le style. Tant que les élèves lisent avec peine, par soubresauts et avec bésitation, que le parta~e des syllabes et des mots les embarrasse, toute leur atlent10n est absorbée par le mécanisme de la lecture, et les idées con.tenues dans le sujet leur échappent complét~ment. De la leur embarras quan<l ils doivent fai~e le. mo1~dre compte-rendn ,. et à plus forte raison une pettte rcdact1on. . Mais qu'ils lisent couramment et avec a1sance, qu ils soient sûrs de leur prononciation, dès lors ils s'occuperont des idées contenues dans le morceau lu et ne seront plus embarrassés de les reproduire. Si nous insistons sur une bonne lecture courante, c'est pour que nos élèves y prennent goût, résultat que l'on. n'?btient que lorsqu'on ~n a surmonté les difficultés mecamques. Nous leur fourmsson.& par là le meilleur moyen de s'instruire_ eu~-mê~es_. Qu'un Je~ne homme émancipé de la classe pr1ma1re, fut-11 le fil~. d ~n simple paysan, prenne l'habitude ~e la lectur_e, qu 11 hse assidûment pend au t les moments libre:; de~ . dimanche:; et des fêtes, pendant les longues soirées de l h1ver, pendant que ses camarades fnment, jouent. aux cartes, rodent dans les lieux isolés de la commune, ou se donnent des ren~ez~ vous suspects, el voyez quelle somme d'idées, quelle var1éte de connaissances il pourra recueillir 1 ~e rencon.tre-t-on pas de simples ouvriers qni, à force de hre les legende~ des saints, la Bible et les Evangiles, parlent comme des hvre~, intéressant des heures entières leurs enfants et leurs voisins en leur racontant les traits merveilleux qu'ils ont lus pendant les veillées. Si nous parvenions à do_nner,_à to,~s nos élèves ce goût prononcé de la lecture, ils s rnstrmraien t beaucoup plus eux.-mêmes que _da?s les c~urs de répétition. Mais, pour prov~quer _et . sati.sfa1re ~~ gout d~ 1~ lecture, la fondation de petites b1bhotheque:1 s 1_mposera1t ~ peu près dans chaque p_aroisse. ~a dépense, 11 ~st vr~t'. serait petite en comparaison du resultat _q11 on obhendr~1t, les jeunes gens qui liraient d'excellents hvres et complete-

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te~aient leur éducation en étendant de la sorte leurs connaissances, vaudraient-ils moins que les flâneurs, les ionora~ts? qu~nd on trouve dans des communes des horo"mes qm se d1strnguent par _la rich~sse de leurs idées et la just~sse de leurs obs~r~ahons, n est-ce pas parmi ceux qui lisent souven~,. qui_ ecoutent beaucoup, qu'il faut les cber?her? li est 1c1 évidemment question des hommes qni n'ont J~ma1s fréquenté d'antres écoles que les classes primaires, S1 ~es Conchards occupent depuis plusieurs années conséc utiv_es le premier rang parmi les districts valaisans,(!) il faut, ~u dire de personnes compétentes, attribuer ce fait J'abord a_ la régul_arité de la fréquentation scolaire dans le district, ensmte au vi~ at!~ait q~e 1:Ilanifest~nt les jeunes gens po.ur la l~cture apres I emauc1pat10n de l école primaire. Le n_ieme gout ne pourrait-il pas se développer dans les vallees de Saas, de Lôtscben, d'Anniviers, d'Hérens, d'Entre~ont et dans la plupart de nos communes? Comme les re~ult~ts des examens des recrues seraient bie11 vite plus réJomssants, et quelle heureuse influence ces bonnes lectures exercer~ient ~ême snr le caraitère des jeunes gens! Il_ va sa~s dire qu il faut les préserver des lectures malsarnes q111 seraient un poison pour eux. . Sans doute, des personnes bien pensantes diront : Les Je~nes_ gens sachant bien lire sont exposés à lire de mau" ais livres._ La supp~sition p~ut devenir vraie pour quelq ues-uns, 1l y a toujours et 11 y aura toujours des abus d ~os le ~onde, mais_ ces a_bu,,; empêchent-ils le bien qui r esulre. d une bonne rnstruct10n primaire ? N'abuse-t-C1n pas des me11l~ures choses? Faudrait-il supprimer les sacrements Parce qu 11 se . rencon_tre de malheureux chrétiens qui les Profanent?_ F_a1sons bien notre devoir, instruisons la jeu~ esse_ au~~1 b1e~ que nous le pourrons, mais ne négligeons J ama1s l educahon morale, la formation de la conscience afi~- que nos él,èves n'ignore_nt jamais leurs devoirs et qu ils prenneut I heureuse habitude de les remplir;

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fl) Pour 1898, ~e ser3: pour la première fois un district bas-valaisa:1, c e 01 des St-Maurice, qm occupera le premier rang. - Réd.


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calcul mental et l'arithmétique

- . ou' seront d'un puissant Le boulier-compteur et la ma~n t~on:. parlée·. on peut se , · er la numera 1 ' . . secours pour eo::;e1gn d l méthode phonom1m1que servir encore. à. ce~ effet, en'a:ons point, d'ailleurs, _la d'Augustin Grossehn. Nous . 1a marche à suivre, ils . d'.llld.iqu er aux maitres prétention ,. 1 faut commencer par 1es savent aussi bien que n~us /u ·1oes les centaines, les mille, unités et continuer par es ?aI ~eilleur moyen d'instruc· etc. La pratique est encore a e z vite à compter au tion et les enfants apprennent t as_se etc , deux par rois, . .d boulier par un, par . . ' b' sue on peut proce er, Une fois la numer~tion. rn ei n;ment de l'addition dans le cours élémenta1r.e~ a ~ns rÎe et il ne faut point mentale. La t~ble d'add1t10n : l~i i ;onstitue un procédé la négliger, . bten q.ue ,:oi~ ~ère que sur l'oreille, et., par assez mécamque qm n g . g . Mais comme toutes nos suite, se grave dans la 1:11em01~\urtout par les sens, n e connaissances nous parv1ennen . ni ues Il ne faut pas dédaignons point l~~ °à?Y:~fti:e~~it ~omplètement P?ssédée attendre que la ta e a à leur poser de pettts pro· par les élèves _POUi' com?1~~~r Pour cela n'employons blèmes enfantins s~r. l ~ lion. uis des dizaines et des d'abnrd que des umtes simples, c~m osés de centaines, de unités, puis enfin des _no,mbres ·op dès le début, de ne . d' ·te·, Si l on a soi , . dizames et _ ~~ 1 s. . uis trois nombt·es ~ .1~ donner à additionner que deux, p ra ~urpris de la fac1hte . d vantaae on se • . fois, ma.1s non ~ . " ' résoudront les questions posees. avec laquelle cerlams éled~e~ll . ce qui est conforme à la . qu•·1 e-• bon '. a1• • eur:.,d leur recomman der de se Je crois l ii~ méthode naturelle et rnt_mtlt, e mbres comme s'ils étaient représenter, par la pensee, es ~o écrits au tableau ou sur le papie\mts l'analoaie qui existe On peut faire remarque~ ~ux enA\nsi t et fout 3, t 1. entre les résultats des add1t10;;· La somme de 2 nombres et 2 font ·l3. 1. et 22 fon/ l' 'ire ar un 2, est toujours terminés, l'un par une 1 e 10a~es pqui ne sont pas fort terminée par un 3. es ana e '

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nombreuses, empêcheront les élèves de se tromper en leur permettant de vérifier aisément leurs petites additions mentales. C'est là une sorte de pl'Océdé mnémonique qui peut rendre des services, surtout aux jeunes intelligences qui les emploient. Pour la soustraction orale, il est bon aussi d'en faire précéder l'étude par la table de soustraction, qui n'est que le contre-pied de la table d'addition et qui sera d'autant plus facilement apprise par les élèves. On peut commencer aussi cette opération, si l'on veut, par la gauche, ce qui est plus facile quand les chiffres supérieurs sont tous plus forts que leurs correspondants inférieurs. Autrement on peut la commencer par la droite, en procédant toujours comme pour une addit.ioo; en effet, le chiffre du reste, ajouté au chiffre du nombre inférieur, doit donner le chiffre correspondant supérieur. On doit en même temps proposer de petits problèmes fort simples, toujours usuels, et n'employer que des nombres concrets. La multiplication orale est plus diffitiile, surtout celle d'un nombre de plusieurs chiffres par un nombre semblable. Là, il faut, avant tout, bien savoir la table de la multiplication, que l'on donnera à apprendre par porlions, mais de façon à ce que les élèves sachent que les mêmes nombres donnent toujours le même produit, et que, par exemple, 3 fois 4, égale 4, fois 3. Il est bon d'aller jusqu'au nombre 20, et de faire apprendre : 2 fois 20 font 40, 3 fois 20 font 60, elc. Dans le cours moyeu, le calcul mental sera appliqué à la division des nombres entiers, aux fractiona décimales, aux nombres décimaux, aux règles de trois et d'intérêt simple. Enfin, dans le cours supérieur, nous rechercherons les procédés rapides du calcul oral. Nous exercerons ainsi le raisonnement de l'élève, et nous l'habituerons à bien saisir les questions arithmétiques, ce qu'il ferait moins ra·pidement s'il ne faisait que du calcul écrit. ALFRED CHARRON, ancien professeur.


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Education des enfants peu doués (Suite)

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Consèquences du manque de soins particuliers donnès à ces en{ants. . . pédagogiques fédéraux, Depuis l'inst1tut10n ~es ex;me::1e luttent à l'envi, afin tous les cantons .rrvahsent le er instruction primaire et de de rehausser le mveau du l'échelle de la stafütique mériter un rang .honora. e . an~u, le rapport de la toposcohire. Le Valais, cons1d~re ts il isdiQ ose se trouve placé graphie et ~es ~essources /;;: ile q~~ iimporte quel Etat dans une situation. pl~~ ,~ c Iré hardiment dans l'arène confédér~; ~éanmoms I .eis ~n, occu e un rang qui, aux et depms bien des ann.ees il ma/ équitables et clairnon prevenus, :; yeux d'esprits l · d'être déshonorant. . . à notre cher canton quelque voyants, est om Voulons-nous donc 1;prime~ marche ascendante vers le mode~te mouvement ansinss voulons-nous lui conserver . urd' bui; n'abandonnons pas progres, on tout ,_au mo l'humble place qu il occu~e v:~~ns-leur ~ne sollicitude toute les éléves peu doués, mda1is . ·d, exceptionnels de la part . r1er . e, car.' sans es d" eaa1la" famille, ces pauvres etres . . part1cn de l'école ~uss1 ,~1en que e!l.Ur les dernier:; bancs de la végétero_nt 3usqu a 19. ans t~u·ours une pierre d'acboppe~ne croix de plus pour l'insclasse; ils seront pre~q~e roent pour leu~s con_d1~f~P~~s,présen;eront devant les experts tituteur et_, le Jour ou 1 :, d croire que le peuple valaifédéraux, ils donne.ro~t i~u t:tion peu honorable que des san mérite e~ partie a r?u que partiaux se sont .:;ouren t auteur:;, aussi peu scrupn eux ' à lui donner. f . a· sou pays à l'hulu P e doit à sa ami11 e, ' . h l . conserver toutes ses facultes Toul _omme s . manité; 11 a _le dev?ir de ~~1 n-èt.re et à leur prospérité. afin de contr1ùuer a 1enr . 'est pas fait ~ • . . l'e'cole c'est-à-dire l mst1tuteur, ne s .. , 1 a1s s1 , . ... besogne la. plus aisee, l\ . l s'il n'a pas accomp 1I 1.. f t . TJO ence, . l intelligences d'élite, il aura rus i·e en ne culhl~abnt qu~é eJ'une partie des forces sur lesquelles le pays et umam

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il3 avaient le droH de compter. Ce n'est pas à dire que tous les enfants demeurés sans instruction seront dans la suite des êtres inutiles à eux-mêmes, un fardeau pour la famille ou pour la société, non, quelques-uns mêmes deviendront des citoyens utiles, car les services que l'on rend à son pays ne sont pas toujours proportionnés au degré d'instruction que l'on possède, et le simple ouvrier, occupé aux travaux les plus durs et les plus grossiers, quoique toujours méprisé et dédaigné, n'est pas celui à qui la société est le moins redevable. Cependant., on peut affirmer en général que, moins ses connaissances intellectuelles sont développées, moins l'individu sera à même de s'acquitter arec distinction et profit, pour ses intérêts et ceux d'autrui, des devoirs qne lui impose la condition où il se troure, cette condition fût-elle la plus humble dans les degrés de l'échelle sociale. Les membres, que la famille et l'école livreront à la société, privés de toutes les lumières de l'instruction, ne se frayeront que difficilement un chemin dans le monde; ce n'est qu'au prix de mille peines que, dans la. lutte pour l'existence, ils parviendront- à se suffire à eux-mêmes et surtout, si un jour ils deviennent pères de famille, à élever conrenablement leurs enfants. Pour quelques-uns même les conséquences seront plus déplorables encore. Leurs bonnes dispositions naturelles, Je:; germes de vertus enfouis au fond de leur cœur, au lieu de se développer, resteront complètement endormis, ou bien feron L place à tous les penchants mauvais. Dédaignés et brusqués, ne rencontrant qu'une pitié inactive et partant inutile, ces pauvres êtres deviendront bientôt sombres, renfermés et méfian t3. Leur cœur, forcé de se fermer à la confiance et à l'amour, s'ouvrira à la crainte et à la haine, et peul·êlre en arriveront-ils un jour à maudire une société qui les délaisse et une existence dont ils sont condamnés à ne wnnaître que Je., plus pénibles côtés; tandis que s'ils eussent été depuis leur berceau l'objet de procédé:1 plus humains, et si par la suite l'école eût eu à leur égard plus de clairvoyance et de sollicitude, la plupart de ces


-

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. él" . , au moins moralement et malheureux se seraient alm iore:ses de· J. oies légitimes de auraient pu goûter que ques-un :s

la ~:· présence des tristes suites d'un~ coupable n:J!i~~~~ lpa et à l'avenir, compren faisons n~tre '"!.ea eu ' Dans l'intérêt des individus, de nos devoirs d educateors. l . . . té ne reléuuons plus à la famille, du p~ys et de a ~oc~ee ' soins al!)Œectneux. et. -l'arrière-plan, mais entoto~~ 'té· qui ont déjà assez a intelligents ces pa~vres es n~ri q~e tout conspire encore pâtir de leur deshcre~cc, s\ ation Lorsque nous serons pour aggrav~r . leur triste sil~ sentirons notre nature se tentés de fa1bhr, ou q_ue n~u;d devoir et chercher à s'y révolte~ contre les eugencerl ro~s les paroles qne le divin soustra1re, nous nous rappe. e d . To1it ce que d. hé ·r 8 fait enten re . \( Ami des es . ri es no~. lit d'entre mes frères je le regarvous aurez fait. au. plu~ pe. » et alors nous accepterons derai comme fait a moi-~eme_ ~rifices qu'exiue de nous la .avec joie et amour to~s es ;-.a · nous c)ont confiée. pénible mission que Dieu et la Patrie (A suivre) ~

~-w

PARTIE PRATIQUE COMPOSITIONS LE OŒUR HUMAIN PLAN

1 L cœur au point de vue physique. 9.. L: cœur au point de vue moral. Ce qui règne dans cet ol'gane.. Bonheur d'un cœur donné au bien. 5. :Malheur d'un cœur pervers. 6. Conclusion. DÉVELOPPEMENT .. nf nt deux cavités bien distinctes : Le cœur est un _Petit ~rgane re e~ma et la cavité gauche qui cha~se fa cavité dro~te qm relço1tJe sang p:~.\i!~\u corps. C'est le siège prmle sang o.rténel dans es verses . imale <\ipa.l de la. vie ~orale et de l_a. ;1e. an le ce~tre des opérations de l'â.m~ i Le cœur humam est pour ainsi dire , t de uis là. que la -volonté fa.1t -c'est là. que règnent les senurenJs., e~e° ::a.gr!, l'amour, la haine, ai~si agir le corps selon s?n gr_é. ~ Joie, a.gissent d'abord sur le cœur, pms, ~ue toutes les sensa.t1ons intérieures,

a'

4:

par le fonctionnement de l'âme, elles se reflètent sur la figure. Un visagefroncé ou sombre annonce quelque chose de désagréable qui se passe dansle cœur, tandis qu'un a.ir serein et ca.lme est le signe de la ga.îté intérieure, de la. joie. Tout petit qu'est cet organe, il n'est pas moins l'image d'nne pis.ce forte que deux a.dversa.ires géants se disputent en luttant corps à corps,, les a.rmes à. la main. Ces deux ennemis acharnés l'un contre l'autre, Tous. le devinez, ce sont le bien et le mal. Heureux le cœnr dans lequel le bien règne en souverain absolu et qni soutient avec avantage la résistance contre les vices. Pour lui, le bonheur existe encore en ce monde: la souffrance, les contrariétés, les es.ta.strophes ne le Jécouragent pas. Pour un cœnr uni à Dieu par les liensd'un amour sincère, il n'y a pas de malheur. Plus il souffre, plus il est content ; la volonté, le courage et l'énergie le soutiennent. Les passions, avec leurs funestes effets, eu sont bannis et n'ont presque pas d'influencesur l'organe de l'amour. L'homme dont le cœur est soumis à la dominat ion du bien ne se déconcerte jamais. Il voit les dif.ficultés se dresser devant lui, mais il les considère d'un œil calme et est prêt à supporter· toutes sortes d'épreuves. Plein de confiance en Dieu, il attaque hardiment les obstacles qu'il rencontre sur son chemin, et si l'insuccès répond à ses travaux, il revient résolument à la charge et finit, pour l'ordina.ire, par le triomphe. Malheur au cœur qui se laisse glisser sui' la. pente douce du ma.! r Cet organe se plie à l'habitude ; s'il a suivi le bon chemin, il fera lebien, malheur si on l'a habitué au mal, il s'y complaira. Voici le portrait du cœur où règne le vice. Il clierche le bonheur où malheureusement il trouve le malheur. Dans les plaisirs défendus, il essaye en vain de trouver des délices infâmes qui enflamment ses passions et aveuglent son intelligence. De temps en temps, il rentre en lui-même et contemple avec. horreur et regret sa. conduite abominable ; il ressent le besoin d'une viemeilleure, plus réglée. Mais tout à coup le démon lui montre l'image trompeuse et attrayante du vice. Sans courage ni habitude de la lutte, au premier choc, il pose lâchement les armes et s'a.bandonne à. l'influence de ses désirs effrénés: Voilà l'esclave, voilà le lâche. Quel contraste avec l'homme dont le cœur, semblable à celui du héros sur le champ de bataille, combattant tout seul et faisant mordre la. poussiè1·e à, des milliers d'ennemis, ne se l'end jamais aux sollicitations de l'ennemi. du salut. Dien tout puissant, entretenez dans mon cœur cette flamme douce et bienfaisante qui fait monter vers vous mes plières trop indignes devons. Que ce précieux :flambeau allumé de vos mains divines s'enflamme de plus en plus, afin que je puisse déjà., sur cette terre, vivl'e fidèle à, vos lois et goûter le bonheur de ceux qni vous servent avec fidélité. D. :M., instit. Les conséquences de l'abus des boissons alcooliques (vin, bière, liqueurs, etc.) - (examrn des recrues 1898). BIEN CHER ÂMI,

Rien n'est plus fâcheux pour notre jeunesse que l'a.bus des boissons. alcooliques a.uxquelles elle se laisse si facilement aller. Si un jeune,


95 Jiorume contracte l'habitude de boire, on peut dire qu'il est perdu. -Peu à p3U son intelligence s 'en ira, sa mémoire s'affa.iblil'a.; il prendt·a. un air hébété et mélancolique. Ses forces finiront insensiblement par diminuer, de même que son énergie. Son activité sera. bientôt remplacée par l'oisiveté et la. paresse. De bon fils il deviendra. le désespoir de sa i'a.nùlle, et fera la. désolation de son père et de sa mère. Le fr uit de son travail, de ses peines et de ses sueurs ne lui servira que pour satisfaire -sa. passion. En un mot il ne vivra. plus que pour la. bouteille, il n'aura plus d'affection que pour elle, rien ne le touchera plus en dehors d'elle. .Il sera., pa.r le fait même, comme tous les buveurs, exposé à de fréquentes rixes avec ses compagnons, rixes qui ont souvent pour consé.quence l'amende et la. prison. S'il arrive qu'il soit incorporé à l'armée, quel soldat fera-t-il ?... La patrie pourra.-t-elle compter sur une pareille nullité ?... Assurément non. Parviendra-t-il à s'établir ? quel beau chef de fa.mille il fera, quel exemple pour ses enfants !.., Lorsqu'il ne pourra. plus travailler, il vendra. tout ce qu'il lui restera })OUI' satisfaire son ivrognerie. Après, ce sera la. misère noire, en attendant qu'une maladie incurable vienne en débarrasser la société, pour la.quelle il n'a jamais été qu'un être dangereux et nuisible. Ce n'est pas tout. Dans quel état sera. son âme pour se présenter a.u tribunal du souverain Juge après sa. mort?... Oh! ne nous laissons jamais aller à ce vice grossier qui fait de nos jours tant de victimes. Ton fidèle ami, R. Parlez à un ami de la récolte de vin de cette année. X. le....... décembre 1898. BmN CHER A~n, Il y a. longtemps que nous n'avons pas eu une aussi belle vendange <J.Ue cette année. Cependant au commencement de septembre on la. ct·oyait fortement compromise par la sécheresse. Heureusement que bientôt la. Providence, qui a soin de tous ses enfants, nous a envoy~ quelques bonnes ondées qui bien vite ont réparé le mal que les chaleurs continues nous avaient causé. Le raisin, qui jusqu'alors était resté petit, gonfla. rapidement et devint de qua.lité. C'est dire que nous avons eu une abondante récolte qui nous a donné un excellent vin. Aussi, tous les vignerons ont été bien dédommagés de leurs peines, et ils sont dans .la joie d'avoir pu réaliser l'argent nécessaire pour subvenir à l'entretien de leur famille ; car, grâce à la quantité et malgré la quantité, la vendange s'est vendne à un prix relativement élevé en comparaison des -années précédentes. Les bonnes a.nuées, il n'y a. certainement aucune culture qui rapporte :autant que la. vigne. Ce qu'il y a. de regrettable c'est que l'on en abuse souvent. Ah ! si les hommes étaient sobres dans notre commune, tout le .monde serait daus l'aisance et il n'y aurait pas de pauvre parmi nous. .Espérons que, guidés par le devoir, nos geno finiront peu à peu par se <létourner de l'ivrognerie, terrible plaie qui perd bien des familles moralement et financièrement ! Adieu, je compte sur l'avantage de lire de tes chères nouvelles.

R.

Lettre à un frère cadet pour 1 pour classe primaire.) e consei11 er au sujet de sa vocation. (Sujet

î

Bien cher frère X····, J 'espè1·e que tu ne m'en voudras , a . . . . de ta future vocation qui doit p s s1 Je viens auJourd'hui te parler y penser trop tôt. Dès le ·eun:o:me1;1cer à t~ préo~cuper. On ne saurait nous f3:_sse connaître l'état Jauquel Île, 11 faut bien prier _le bon Dieu qu'il tant d'~tre fixé là-dessus de bonne h no~s afippelle, , ca_r il est très imporde la vie. euie a n de s orienter pour le coru·s On doit d'abord considérer qu'en no . chacun sa vocation et qu•i·l us créant D1eu nous assigne à uu . , nous accorde les m•âc d'ét pour l a smvre. C'est pour cette r · .,. es at nécessaires beaucoup plus facilement en suiva ~s~n qu~ nous nous sauverons toujours nous laissant guider par nos pe: ·h a tvoie tracée par_Ie Créateur, qu'en entourage. u an s ou les entramements de notre :Beaucoup de jeunes gens vont d l' , prices du moment. Agir ainsi c'e t e ra.nt en Il écoutant que leurs Cajouer son avenit· et le salut de s s ~e ancer dans la vie en insensé et Il en est d'autres qui sont sous on ame avec une légèreté inpardonnable entières. Ds ne savent à. quoi se C:é r.3 tpor~ ~ruellement agités des année~ ép~~uve est bi~n rude et cause bienc~e~r ru ~ que,l côté se diriger. Cette qu il faut avoir recours de bonne h enn.m:, C ~st pour cette I"aison c Demand~z et vous recevrez >. Il eure _a. a pnere,. car Dieu a dit : rectem· spirituel de ses incertitudes est ~ussi 'il~on de fau:e part à. son di. , paice qu a les graces d'état pour nous conseiller de son mieux. Pense, réfléchis prie et d d . Tels sont les avi; que m'a ::gag~1.: cl~nseil, p~s va résolument de l'avant. s amour u·aternel que J·e t t Ton f1·ère très affectionné, e porRe.

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Sujets de composition 1° Ecrivez à un ami pour 1 · -co~10mie, comment un enfant p~u~~itrb~~ q~els sont le~ ava.utages de l'éévitera en même temps de de . a i uer à. écononuser et comment il venu· avare. 2• Un de vos petits camarades arri t . le corps et sur ses vêtement D ve OUJOurs en classe malpropre sur vous lui faites comprendre ans une lettre que vous lui ad1·essez trez comment il est facile de /esvtaeni·tatge~ de la propreté et vous lui mon~ oUJom·s propre. _

1:~

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VARIÉTÉS . LA LEÇON DE LECTURE j ,!;::àeur Jean, vous füez l'alphabet aujourd'hui > J'avai ~ encore ~e. m~t qui faisait mon ennui. . Mais :uis;:e ans. J alllla1s !es beaux livres d'images . Ce n'était po:1 long~ _traits _qui noircissent des pages, ma Joie, et Je ne voulais pas.


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. . un eu d'écrit au bas l'onrta.nt, quand Je voyaidses ci~ls aux blanches nues, ·u des bateaux, . Des Vl e9, . t d lettres mal connues, J 'étais impatien . es des choses et des heWC, Qui m'auraient dit le no!ndre est ennuyeux ; Savoir est a.musa.nt,. apÏ ne ·a.mais apprendre! J'aurais voulu sa.vol ~t d'a.lthabet, sans .atte1:1dre Et lorsqu'on me y1 effrayant, j'étais ~01n !_ Qu'on eût trouyé e' ivr: s a plus d'un petit com Où ? Qui le sait ! ~ enc ?marin la mauve, Où parmi le fenou\r \?insect~ qui se sauve, Un enfant peut gue er e en une forêt : Et se sentil' yer~lufu~om: que l'on m'y verra.it. J'étais là, pret .a. : · r sïeul a,vec son livre, . Quand s~gissait en ~ a où nul n'eût IJU me s~uv~e,; Je glissais iiar des t1ods ère où l'enfant est niche . Et ... cherche, bon gran -p ~ fi uier perché; Un jonr on me trouva da.n\on m~ment la porte, Un antre jour, p1·enan~ a~lés du champ voisin, en sorte J'entrai dan~ les gran s derrière notre mur.: • Que j'entendis ces mo.ts' - En êtes-vone bien sur? _ Il n'a pas pu so!tir · la muraille coupe. > - Certes, .le po_rtaü. s~n:eJ :\.attends à la sou~e ! » Et grand-pef~ a1outai~ ê fuit et retourne au gram, Et comme l 01S~au pnv. d'un ton chagrin, Il fa.liait revenir, le soir? < Demain je serai sage l > a Dire à mon gran~-papl~ ·. u J·e vais vous mettre en ca,,,e, . Monsieur oisea , , t' z é è e et vous n en sor ire . Entrez ! > Un Jour : < • Dit le bon vi~ux•.s v r ' - Mais, mon gra.nd-p~re ... Qn'après avoir bien lu... un oisea.u par l aile; J'étais pris par le bras co~me 'ent l'herbe nouvelle; Nos poules, dans. l'e~dclo_s,o!:.1~; fit entrer seul, e ' les ma.ms · de l'aïeul L eur cabane . ,était'tVIdans .. ! Et le hvre s _ouvn ui venaient en v1S1te Et que de fois les gens q . , e mnudite . ,. t ers la barr1er .. ' . Me virent .. rav . Ah 1 le petit vaurien 1· > Et tous ria~e~t, ~isan\ : ; com~e il chante bien ! .> Ou : < Le JOh pmson . nt aux losanges des gnlles, C'est, qu'appuyant mon 1:~tres accents, cédilles, 11 fallait tont nomm~r : e fut bonne, en effet, Sans faute, et la pnso_n m e n'aurais-je pas fait ? vite en sortir, qu (La chanson de l'enfant). Car, nour r JEAN Axe.A.RD \' t . d vers touchants et dé ic~ a, La chanson de l'enfant est un reÎ~e;~â.c~ poétique bonne pour les petits. dans lesquels l'auteur a. s u ~

Pr

œ Jeune nomme sait ce qu'il fait · il a conscience de ses actes et de 1eur's conséquences ; il a de plus besoio 4'être retenu par la crainte de mauvaittes 00te.3 de conduite, notes dont il est à 111ême de mesurer la portée. Si un élève était iosensible à cette ~rainte, si les avertissements préalables 48 l'iostitutenr oe le retenaient plus, il 116riterait alors d'être signalé comme ID jeune homme peu recommandable et ,ojet à caution. Ces explications feront 00 uiprendre l'extrême prudence avec laquelle les notes de conduite doivent 6tre données, même au cours de répéUtlon. pendant la durée des cours scolaires, 11 Uvret reste entre les mains de l'in1t1toteur qui peut, sous sa responsabiH16, le communiquer momentanément ylt à l'élève, soit aux parents. Pendant 1111 vacances, les livrets sont déposés allez le Président de la Commission ,aolaire. Les renseignements ou éclaircissements que pourront demander l'un ou }'autre instituteur fourniront, s'il y a ·eu, matière à d'autres explications.

f

ANECDOTES SCOLAIRES ~ 1 Charlot qu'as-tu vu de nouveau A la rentrée des classes. Eh -~:::s~ papa. À. la fin des classes, ell& à l'école? - Les dents de . a ~a.~outes 'poussé pendant les vacances. n'en avait pas nne, elles lm on

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ont éreaces d'lnst1to1eur11 en J 898-1899 Le Département de l'loetruction pulque a prescrit pour les conférences instituteurs du présent cours scolaire sujet ci-après:

~e Jeune OUoyen.'

Noue devons rapoeler quP, po Valais, c'est le Dépôt des livres d à Sion, qùl est exclusivement c de servir les souscripteurs du C pour lesquels une édition spéciale faite, ainsi que noue l'avons égale dit. Il est bon d0 noter, en effet, q volume 1898-99 du Jeune Citoyen tient une feuille de t6 pages un ment consacrée au Valais, et nout portant un résumé de la géograpbl l'histoire et des institutions politl du canton. Catte partie, qui est neuve, Elst parUcallêrement iotéree à connaitre, non seulement par les Instituteurs, male par tous les nes gens qui suivent les cours de titloo et tout particulièrement p11 futures -recrues. Encore à ce propos, rappelons l suivant du prospActUs envoyé : 1. Le Jeune Citoyen forme cette née un manuel complet qui pourra vir durant 3 ans pour les connaissa1 civiqnes, 2. Toute cotnmande de 5 ex. au m faite par la même personne ElD un plusieurs fois, sera accompagnée à gratuit : 1. de 26 oêries de carte1 calcul écrit et d'autant de calcul , avec liste des réponses à part ; 2. é exemplaire du Jeune Citoyen. Environ 500 ex. de la publication été placés Jepuis sa mise en ventel Disons enfin que Je Secrétaria l'lnstruction publique se cbarRe pourvoir au service du Jeune Cit01j

Le programme de nos écoles primaires ait-il surchargé et en quoi '! Y a-t il d'imposer des devoirs d faire et leçons à apprendre en dehors de -ole ? Per11onnel ensetsnant po -o1898-99

tores recroe11 valaisanne• Bo prévision d'envois d'imprimée

1 destine aux futures recrues pour préparation aux examens de l'aune prochain, le Département de l'luelion publique prie MM. les inetiluchargée des cours de répétition iloulofr hieo, comme l'année dernière, ltansmettre dans la huitaine l'étal loatif des jeunes gens (avec le pré· de leur père) nés en 1880.

(Communiqué).

Le tableau joint à notre No 3 coati une erreur en ce qui concerne Re reulaz (Vionoaz) do!lt 1:écol.e des fi ~ été confié~ à UDA melltutr1ce bre!~ .1,ano~e der~1ère! Mlle Hélène Mari~ l a_nc1eooe titulaire ay~nt ~enonoé à 11 se~goement après avoir d a1ll,eurs re ph soo engagement envers l Etat.

-o-


&Hfll poste. -

A MM. J. Q. -

Amusante invention.

Supplément à l'ECOLE PRIM!IRE

1::-:========~~;;;;;~~~~~~~::~~========'

- Il s'agit des miroirs t~an~parenta. J - V. D. A. P.: vos articles paraiAu premier abord, ces miroirs ne se 1 \1 dans le prochain N·. Merci en atdistinguent en rien des glaces o~dinai1 1t de vos aimables envois. ras; ils rendent fidèlement .les imagea ouhaits de bonne Année qui leur sont confiées. Mats une per. avons c~nnus soient toutes pourprées sonne placée derrière voit se dessiner de 8a1n& Prançol• de l!tales de sa teinture, et tout odorantes de son j 'sur le verre tout ce qui se passe de . onguent. \ VARIETES l'autre côté, sans pouvoir être elle-même Je fims cette année avec le contenQue puissions-nous tellement vivre J I aperçue, Le verre dont ils sont faits e1t 1&eJX1en.t de vo1,1s pouvoir présenter mes cette année, qu'elles nous servent de ! Savez-vous comment un poète a transparent aux r~yons s?laires, et l'on J1o~ba1ts que Je fais sur vous pour la fondem~nt pour l'année éternelle 1 1 ~ la vie d'un vieillard ! voit aisément qu'ils serviront à confec- 101vante. Que Je vous souhaite de bénéditions : omme dont la vie entière tionner les glaces double~ d'étalage pour Elles passent ~one, ces années tempoavec quelle ardeur I cela ne peut 80 i de quatre-vingt-seize ans les bijoutiers ou des vitres de fenêtre ell_e s; leurs mois se réduisent en se- 1re. rt le tiers de sa carrière : dont l'effet sera curieux. aines, les semaines en jours, les jours Je_ vous dis de tout mon cœur adieu 1 32 st juste trente-deux ans. Dans un restaurant à 1.5 sous. - 0. heures, et les heures en moments, A. Dieu, soyez-vous à jamais en cett; 1· ,utons pour maladie, Un vieux client : Dites donc, garço 1. sont les seuls que nous possédons, vrn m~rtelle, le servant fidèlement entre ,cès, voyagea, accidents, . 24' voilà un monsieur qui vient pour là ~~r qpée/OUStDe _POSSédOns qu'à mesure les peu~es que l'on a en portant la croix moins le quart de sa vie : seconde fois seulement , et vous l O\ s issen e. rendent notre durée à sa stute. st encor deux fois douze ans. 8 donnez des portions beaucoup plus gro é~:ss:rle, leque)le pourta~t nous en · Q~i n'~st qu'à Dieu ne se contriste r jour, deux heures d'études ses qu'à moi qui vient depuis longtem ~1 'ta~! pp! uis adimab.le, pmsque, cette J~mats, sinon d'avoir offensé Dieu · qui . de travail font huit àns. 16 - Le garçon. Soyez tranquille, mo 18 " ne 0 misère, nous ne eau- n ~et qu'à Dieu ne cherche qu~ lui· ,ira chagrinR, inquiétudes, sieur. Quand il sera habitué à venir i l~~riin. aq~~tr a ucud~èe plus solide con- qu~ n'est qu'à Dieu pense souvent à lui~ 1ï ur le double font seize ans. O ,a di'ssi·pancte11e 2 on ne lui donnera pas plas qu'à vo veutservir. bien que cha'• 11l ,ur affaire qu'on projette, . . pour t1r~ aireassurés place àqu'elle cette qui cun n'est sachequ'à qu'ilDieu le veut imi-heure ; encor deux ana. o~e éternité qui nous est préparée ~oye~ doo_c tout à Dieu et ne soyez \ nq quarts d'heure. de toilette, • 1abondance de la miséricorde de qu. à lu.1. 0~1, soyez à Dieu, et que Dieu 5 Lrbe, et cœtera: cinq ans. 1eu, et à laquelle notre Ame aspire in- sou à Jamais au milieu de votre cœur I I BIBLlOGBAPBlE Lr jour, manger et boire, , 0 Cl ClllidJIICD c, samment. 8 eux heures, font bien huit ans. 0r, Je souhaite à votre chère âme 3Ja porte le mémoire cet~e année prochaine soit suivie Oommen& le paysan devlen& 95 r..a Q,ulnzalne, revue catholiq 1ste à quatre-vingt-quinze ans. plusieurs autres, et que toutes soient riche 1 La Quinzaine, organe de la Féd.é l~ment. employées pour la conquête este à peine un an pour faire es sonnets au doux printemps. tion romande, c'est-à-dire des asso 1étermté. Vivez longuement, sainC Veux-tu devenir riche, apprends non r1 out vieillard a donc sur la terre tions ouvrières et de jeunes gens de _ment et heureusement entre les vôtres seul~ment à gagner, mais aussi à écoien peu d'heures de bon temps. Suisse fraoçaise, vient de commen ·bas parmi ces moments périssables no.miser,, enseignait il y a cent ans J: ,près cela, si vous trouvez le compte sa 41D• année. Cette revue - 3 fr. 50 or vivre éternellement en cette im' déJà le, cél~br~ Franklin. L'application f l fait, rectifiez-le et envoyez-nous paraissant tous les 15 jours, est t uable félicité pour laquelle nous res: seule n enr1ch1t pas, l'économie doit l'ac- 11 peu connue dans notre canton et e oos. compagner. Mals cette vertu fondamenre avis. mériterait mieux que cela. Elle renf * * t~le du. paysan disparait en beaucoup 1 ~e prix d'une flotte . me des nouvelles, poésies, contes et Ce nouvel an sera le dernier pour un d.~nd_roits. Il ne sera donc pas inutile - Oa vient d'évaluer la valeur de peut manquer d'intéresser les pers 1cadre dl:) l'amiral Cervera, anéantifl aes lettrées tout d'abord par sa fo aod nombre de personnes ; il le sera d indiquer au paysan, où et comment on peut économiser. vue de Santiago en moins de 4: littéraire soigaéo et ne sera pas d ut-être pour vous aussi. 11res I L'éloquence des chiffres est intérêt moindre pour les. familles c Qu'allez-vous fair~ pour le bon Dieu... L Que le c~mpagnard épargne le temps 1 cher prochain ... pour votre pau- e t~mps c fSt de l'argent, et le plus Liment terrible I Voy€Z plutôt : tiennes les jeunes gens surtout. C' uràle me,... pré~ieux qu li possède ; on ne peut jaLA Cristobal Colon valait 22 millions ; avant tout une œuvre catholique, ieu veuille couronner votre com m~1s un J'.!lOment passé. Celui Viscaya, 18 ; l'Oquendo . 18; la Ma- disons-le a de la peine à faire nceme~t d'année des roses que so~ qut s ,reprendre endort chaque Jour une demi-heure t-1. eresa, 18; le Pluton, 2112 ; le chemin grâce à l'apathie et au lai Dg a teintes! P laise à ce divin Pou- seulem~nt, perd dans l'année, calculée iror, 2 112 ; l'artillerie qui les armait, aller d~ trop de nos amis. de tremper nos cœurs dans son sang 300 Jours de travail, 15 journées en . Ce qui fait un total de 100 millions. On espère que les n~méros d' ans 150, ou, si l'on compte la j~urAssurément, cette somme n'est pas qui seront envoyés gratmtement ne 1es parfumer de son saint nom afin les roses des bons désirs que' nous Lée à 8 fr., 450 fr. C'est quelque chose ,tièremen\ perdue, puisque p1usieurs ront pas renvoyés comme il arrive e temps est épargné là où il y a ,irassés vont être renfloués. Mais de souvent. On s'abonne chez M. ute façon rien n'en retournera à l'Es- Marcei, libraire, à Lausanne. 1gne.

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d francs sont prodigués, fumés, disal ,1ent à se oo!1former au méridien inldre oil. le travail est bien divisé et e dans les fètes de tir, de _ch_ant 8al de G~eenwich et à la réglementaO qu~ ouvrage fait en temps voulu. Le pé 8 · e I Le paysan ne do1t-ll s'ae. ion horaire adoptée par presque toutes to age d' un champ de pommes de de dmus1quucun plaisir 'l Si, mais d'u s nations européennes. t é d er a L . .t ·e ydemande plus de temps lorsque cor manière moins coûteuse. a visi e d11 L'Angle. erre se pr o~cupe e. conso· chardons et l'ivraie so~t deven~s expositions agricol_es ou ~es fermes Dl ter son immense empire col~n1al plus nds que lorsque ce travail est fait dèles serait une dist~action, ~n eneel moins é~ranlé par le~ ~mpi~te~ents sod temps. Avec des outils légers et nement tout à la fois. Le pere de fa O Etats rivaux, en Asie particuhère89 tiques le paysan avancera ~avantage ~:lille doit posséder beaucoup d'empi~eot, comme nous le dir?ns pl~s loin, :avec des outils lourds et m~ommo- sur soi-mème, de force d~ volonté iEo Afrique, outre un tr~1té qui ~ègle 1 Qu'il examine si des machm~s ne de pénétra lion, s'il yeut suivre avec ~vec la Franc~ la question du Ni~er, ·permettraient pas une économi~ de famille le juste miheu entre la . proa1. n a reconquis le Soudan Egyptien, 88 0 s Si les dépenses sont trop él~- galité et l'avarice. (A suivre.) 401 la rend maitresse de la vallée du qu'il s'entende avec deux ou trois Nil, isins pour l'achat en commun. Uu La Belgique, tout entière aux œuvres nps considérable est çagné par le traBilan séograpblqoe de l.89 acifiques, a fèté à Anvers l'i!)augurail en commun perfectionné. ·00 du chemin de fer congolais, et elle 1. EUROPE_ lilise ses économies en creusant deux Que le paysan épargne son argent 1 France. Le congrès national de g6 808ux maritimes, l'un de Bruxelles au n'a ordinairement pas une grande f?rne ses revenus sont souvent petits, ra hie, qui s'est tenu e~ 1898 à M upel, l'autre de Bruges à Heyst, lesat; les familles sont gra~de~ e~ les ~eilÎe, a émis un certam n~mbr~ oels feront de Bruxelles et de Bruges ,penses innombrables, Là 11 s agit de vœux relatifs: 1° à la confectt~n d Il eux véritables ports de mer, capables fléchir dix fois avant de dépenser de carte lithologique et bathr~ét!!que, 8 recevoir les navires du plus f?rt Lr ent et de n'acheter que les choses littoral sous.marin français, ... à l onoage. En mème temps, cette petite >s~lument nécessaires. Très souvent tension du temps accordé à la ~éo atioo, qui est de fait la cinquième 1 dépense de l'argent p~ur des choses phie dans l'enseignement secondair~ uissance industrielle et commerciale :>nt on pourrait fort bien se passer. darne; 3• à l'organisation .de l'~nsei O Europe, tend à reconstituer sa mane mise eet-elle annoncée quelque part, ment colonial dans les ~n1v~rslté~; t ne et. ~ prendre, par !e C'lngo, un [ichel devra y être, car on y acheta à la constitution, à Paris,. d und' rnsll ng d1stmgué comme puissance colo ~11 , ale. on marché. Il dissipe du temps, ~m- colonial ; 5° à la création loie de l'argent et rapporte à la maison franc à Mar se~lle ; 6° à lac ~ré~i~n La Hollande vient d'inaugurer le rèes vieilleries gui serviront. peut-~~r~ canal de la Vienne, du rrn, 8 a e de la jeune reine Wilhelmine. eux fois par an. Cela continue .amsi rente, da la Dronne, etc. t vœa e revendiquera-t-elle pas la posses. u'à ce que le brave homme ait son 'on de Baeren, ~ l'île aux ours ,, que Le congrès émet en ou re. 1e ;!iier rempli d'antiquités et la bourse que l'heure de l'Europe o~cident~I: explorateur hollandais Barents a dé:ide. que l'on achète toujours au comp· du premier fuseau horaire umv nverte en 1536 entre la Norvège et ant 'car on achète ainsi bon et à bon soit adoptée en France; . . e Spitzberg f Rocheux et inhabité, cet oarché. Il est dangereux d'acheter. à 20 Que les heures du .JO~r soi lot possède toutefois des richesses , éd't Le jour de l'échéance arrive comptées da O à 2~, de minuit à ouillères et un bon port utilisable en ;~nsi qu'on s'en aperçoive. Beaucoup de nuit lé par les pècheurs; plusieurs puis'smilles se sont plongées dans l~s dett~s, e~ dernier vœu est u1:10 réponse pr aoces voi~ines, l'Allemagne surtout, :> aroe qu'on pouvait payer à .six mots. !able à ceux qui conseillent ~u ~mblent disposées à se l'annexer offi• :__ La vanité nous coûte aussi beaucoup de ne .pas ratifier la résolution P 1ellement. iJ.'argent. Le fils de paysan v:eut. être récemment p~r la Chambre des ~épu L'Allemagne d~veloppe rapi~ement tl billé exactement comme le citadin dti résolution qui, on se le rappe 81 on commerce qm, par son chiffre de q~a\ité; le médaillon de l'aman~e ne ainsi conçue : rès de 11 milliards, la met au second doit as manquer à la lourde chame de c Art. 1•r L'heure légale en Fran ang dans le monde sous oa rapport. montre. Il en est ~e 1:11~me dans le en Algérie est l'heure temps moyÎ a marine marchande et militaire s'acmonde féminin. La s1~phc1Lé et la st~- Paris diminuée de 9 minutes 2 rott, et elle s'est créé en Chine, par bilité devraient obtenir ~l!-}s de consi... , acquisition à bail de la baie de Kiaodération. La soif des '()laisirs dell;la!)de cond~s Ge qui, en termes moins cou ou, une position pleine d'avenir . aussi de grands sacrifices. Des milliers

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Le voyage de Guillaume II à Constantinople et à Jérusalem ne peut que relever encore le prestige de l'empire allemand, dont l'influence domine aujourd'hui dans les conseils du sultan. L'Autriche pleure son impératrice Elisabeth, assassinée à ûenève et, par contre, elle a célébré, le 2 décembre, le 50"'8 anniversaire de de l'avènement , de l'empereur François-Joseph. D'autre part, elle se débat au milieu des compétitions des provinces tchèques (Bohème) et Slaves (Galicie, Slavonie) qui réclament une autonomie semblable à celle qui a été accordée aux Magyars oa Hongrois. Toutefois, un comité national rêve j d'acquérir au pehors quelques positions commerciales, sinon des colonies, pour , lesquelles cette puissance s'était désin- : téressée jusqu'ici. (A suivre.) 1

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Parents, attention au tabac, 1

Aujourd'hui on est unanime â reconnaitre les funestes effets de l'usage du tabac sur la jeunesse. On constate d'abord qu'il influe fâcheusement sur la croissance de ceux qui en font usage, étant jeunes. Ce ne serait encore qu'un demi-mal, si son action n'avait des suites I funestes que sur le corps. Ses effets, , comme excitant, se font encore sentir 11 bien plus vivement sur le système ner- , veux. Il engourdit par ses lourdes vapeurs les facultés intellectuelles, émousse la mémoire qu'il tue peu à peu ; et la 11 corps et l'esprit tombent insensiblement · en langueur. A ces points de vue il produit des ravages peut-être aussi pernicieux que ceux de l'alcool, auquel il I mène presque toujours. En effet, il dessèche le gosier et provoque la soif. Pour 1, se désaltérer et essayer de se donner : un peu de vigueur, on a alors recours ' aux boissons alcoolisées ; et c'est ainsi . que l'usage du tabac est une des prin- : eipales causes qui conduisent à l'ivro- :I gnerie, et partant à la déchéance et à la dégradation des individus.

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rit lorsqu'on voit des en1ants de et ,donnons-lui one éducation !irile, ~ftt · dire ce qui a êté dit de la Sagesse diN'est-ce pas le moment de s'isole ans et au-dessous avec cigare ou qa elle sache combattre oe qoi est mai. l,ioe : , Rien de souillé en elle. elle est d'un monde redevenu palan, et de cheren bouche. Pour nous cela nous et r~s~ster. aux e~tratnemen~s où no111 '18 candeur de la lumière éternelle • . cher un refuge dans la grotte de Beth- . une pénible impression. ~on conte~t précipite, 10conec1emment, 1 exemple de tes autree créatures qui symbolisent léem ! l'iooocence de Marie n'ont pas toujours Entrons-y avec recueillement, dans! 'amer, on voit, dans certa10es locah- notre entourage. Parents, c'est surtout à vous que e'a. eu la blancheur que nous admirons eo ce refuge mystérieux, abri nocturne desf la plupart des enfants se mett~nt à ber la puante plante comme de vieux dressent ces lignes. Et, puisque vous êta, )eue. La neige, an contraire, a toujours troupeaux et des pastAurs, choisi pour piers. tElle a pourtant un gotd des constamment avec vos fils, vous deva1. été blanche, et, aussi longtemps qu'elle premier palais du Verbe de Dieu fait 1 : détestables ; et ceux qui en font leur rendre le service de ~e pas l8Qf /•era neige, elle demeurera blanche. Jé- homme; et, en attendant sa venue, re- 1 tel usage ne songent pas que ceUe laisser contracter de mauvaises habiLu,. r6rnie, Jean-Baptiste, et peut-èfre saint posons-nous:des horreurs du mal triom-1 iie les expose à bien des maladie~, des. Un jour. ils vo~s en seront rec~ll· Joseph ont été purifiés dès le sein de phani, non dans le commerce des an-f do gosier, du larynx ou de la po1- naissants et Ils béniront votre mémoire, 1eur mère de la tache originelle, mals ges, dont nous sommes indignes, maisl R. !4arie en a été préservée à sa conception dans la société des animaux de la crè·r e, outre que, devant continu~llement m , w 1 Dième en prévision de la mort et des che. Ces humbles et pacifiques bêtes :ber, ils deviennent par le fait même inérites de son divin File. Il plait à nous donneront des exemples plus utigens très déplaisants à cause de la lt{arie d'être comparée à la neige. Au les, des lf'çons plus fécondes que les nteur qu'ils répandent autour d'eux La neige temps du pape Libère, deux saintR plus raffinés et les plus enivrés d'eux-! les saletés par lesquelles est partout ·quée leur présence. Dieu a fait de la blancheur le sy111. époux qui habitaient Ro.m e ~vaient f~it mêmes de nos intellectuels. D'après la tradition constante de l'E,es parents ne sauraient doue troo bole de la pureté. Q11and il se maut. vœa de, léguer leur patrimoine à Marie. veiller leurs enfants à cet égard. Il feste à noue, c'est presque toujours vêt Or, à 1ép?que des grandes chaleurs, glise, conforme aux prophéties, les trois ; dans leur propre intérêt matériel et de blanc. Ainsi Il a apparu à Daniel, dans la n01t du 5 aot'H, la neige_ t.omba créatures privilégiées du monde animal,, ral qu'ils Inor interdisent rigoureuse- ainsi Jésus apparut sur le Thabor. neo a~ondance sur le mont Esq01hn, et associées par leur présence dans la 11t tout usage du tabac, s'ils tiennent en est de même des anges. Celui qut la Vierge parut en songe aux pieux ~rotte à la nais11ance de l'enfant Jésus, 1 voir des descendants sainement cons- précédait les Macchabées allant au coœ. 6p~ax, leur man~festant son désir de furent le bœuf, l'âne et l'agneau, tous j! bat, ceux qui flagellèrent Eliodore, ce- voir un te:nple s élever en son h~n- trois de race plébéienne, de condition és de corps et d'esprit. ious avons bien une loi sur la ma- lui qui gardait le sépulcre du divla oeu.r sur 1 emplacement que la ne1~0 p11uvre, de vie innocente, et réalisant, 1 ·e mais elle parait tombée en désué- Ressuscité, étaient éblouissants de bla1- a,a1t couvert. Le ~ample fut. construit, dans la mesure de leur modeste ani- , .e, et les trois quarts de nos autorités cheur. Quant aux saints qui peupleDI et c_haque année, 1 a?niyersa1re de. sa malilé, la parole du Sauveur: , Je suis ! 11munales semblent l'ignorer complè- le paradis, saint Jean les a vus vêt111 dédicace ~appelle à l umvers catbohqne doux et humble de cœur. • 1ent. Ces autorités rendraient cepen- de robes blanches. Aussi, pour repr6, que la neig~ est le aymbole de la puc~rtes, là où il n'y a pas de libre arlt un bon service à notre jeunesse senter la vertu sans tache don\ Mariarelé de Marie. . bitre, où l'instinct remplace la consla faisant survei\ler plus sérieusement est l'idéale personnification, l'Eglise em, Ce rôle que Dieu a donné 'à la neige cience, il n'existe à proprement parler 1 prunte à Ja nature ce qu'elle a de plu·~ fig~rer l~ pureté, nous apprend à la ni mérite, ni bien ni mal ; maie il y a · leurs agents de police. blanc. dit qu'elle est blanche co lois d où v10nt cette vertu, comment une sorte de vocation naturelle que cha~n Valais nous dépensons pour le ta- me la Elle colombe, le lis, le tissu de 111 elle ~e conserve et quelle en est. la fé- que animal remplit avec plus 011 moins · : des sommes fabuleuses qui s'envo(A suivre.) de fidélité• .t en fumée sans profit aucun. Dans le plus pur. Dans l'office _de l'Im~ condité. Or, la voeation du bœuf, de l'à11e, ,n des localités on dépensera plus pour culée Conception, elle apphque à Marte de l'agneau, c'est la paix, le travail, le tabac que pour le sel. e~ parfois ~lus la parole que Daniel a dite de Dieu: de la Orècbe sacrifice, la patience dans les maux, e pour l'impôt. Ah I s1 l on nous im- « Votre vêtement est blanc comme 1 neige > et cette parole du Cantique l'humble soumission à la destinée. . ~ait de force une pareille charge, d' un ut à l'autre du pays il n'y aurait qu'un , Celle que j'ai choisie est blanch M. A. de Ségur adresse à l'Univers Au moment de l'arrivée de la sainte comme la neige da Liban >, elte page à la fois naïve et charmante : Famille dans la grotte de Bethléem, le de protestation. 1 Voici Noël f L'œil du chrétien cherLa neige est de toutes les coule~ bœaf était là, immobile et rèveur dePas n'est besoin d'être grand fumeur de la nature celle qui figure le moi déjà dans le ciel de Jérnsalem vant son ratelier, ruminant en silence, or dépenser une valeur de vingt à 1nte francs par an I Or, pour avoir imparfaitement la pureté virginale . 'aube de cette :nuit lumineuse qui va comme un sage qui digère ses pensées, tte somme, il faut qu'un domestique, Marie. Elle est si blanche qu'elle ébloui a lever sur le monde, et son oreille et répandant autour de lui, sur la Vierge. 1 . ouvrieur-manœuvre travaillent un on ne peut la regarder longtemps e llentive s'ouvre par avance à la grande près d'enfanter, le bienfait de sa chaude >is : c'est beaucoup pour nourrir et éprouver quelque chose de semblable arole angélique et évangélique annon- et puissante haleine: image des pasce qu'on éprouve en fixant le s.ol ant aux bergers d'Israël la venue du teurs de brebis et des docteurs de la lotter one pipe .... Apprenons donc à notr~ jeune.s~e à Telle est bien l'innocence de Marie, auveur : , Gloire à Dieu au plus haut loi, des braves gens du peuple et des savants cle QOllQe volonté, ~ai re,asvoir se passer de ce qui est nu1s1ble, blanche que l'Eglise n'hésite pas à a cieux et paix sur la terre, •

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t dans leurs têtes les prophéties et la foule, des peuples et des rois ; ils ·

8ofiu1 • donner ans arbres · pendant l'hiver

liaient, priants et confiants, l'avène- sont pacifiques, et à ces divers carac. 1 prochain du Messie, tères évangéliques, la pauvreté, la dou. Lne aussi était là, fidèle serviteur ceur et l'humilité, la paix, ils joigneni L'arboriculteur doit faire de fréquen, Sainte-Famille, amené par saint le signe de la persécution, autant que tes visites à ses nrgers et jardins, non >h pour porter la Vierge-Marie, le comporte leur état originel. seulement en automne, mais encore en le trajet de Nazareth à Bethléem, L'âne et l'agneau, premiers hôtes de biver. Il doit trouver le moyen de décie il devait la porter bientôt en- Bathléem, se trouven~ près ~e Jé~us au1 l 1ruire autant que possible tous les inavec l'Ecifant-Jésus dans la fuite dernières pages de I Evangile : 1âne aq ' sectes nuisibles et de mettre ses arbres ,gypte, comme, trente ans après, il jour des Rameaux, 1:agneau à 1~ cè.118 dans les meilleures dispositions pour le it porter le Sauveur au jour de son pascale, où il nourrit de sa chair vu. printemps, , . 10 triomphale à Jérusalem : l'âne, ginale les apôtres et le Sauveur luiCes travaux d hiver peuvent se résu' , mer dans les règl~s suivantes que chaus malmené et le plus méconnu, le mème. utile et le plus laborieux des aniLs beauf enfin créé comme 1 agnea11 1 can se trouvera b10n de mettre en pra' dont le seul défaut est un entê- pour le sacrifice' et pour la nourriture tique : ~t inconscient que la mère nature des humains, a l'honmmr comme lui Suppression a) de toutes les branches a octroyé pour ne pas humilier de ressembler à Jésus Hostie s'offraol pendantes, chétives et maladives; nme par comparaison. en victime perpétuelle pour le. salut du b) de tous les chicots 110 trouvant sur 1ant à l'agneau, Il entra dans la monde, et nourrissant l humamté de ea l'arbre; e de la Nativité presque au mo- chair et de son sang. . c) de toute br~nche inutile empêchant t où l'Enfant Jésus vint au monde. J'imagine que c'est à c_e titre, e~ à la bonne formahon de la couronne, lors fut admis avec les bergers, porté celui de commensal de la Sa1nte-Fam1lle même que cette branche serait saine et les bras du plus jeune d'entre eux: à Bethléem, que le 1 bœuf est toujours vigoureuse; re si touchante, si frappante du di- représenté à côté de saint Luc, l'auteur â/ de toute branche serrée ou étranFils de Marie, que son nom se con- savant et inspil'é d'un des quatre Evan- gléa par une cause quelconque ; presque, dans l'Evangile et dans gites et des Actes des apôtres, et qu'il e) da la vieille écorce et de la 'mousse ; ocalypse, avec celui de Jésus lui- partage cette gloire insigne avec lea I f) enfin, chaulage des arbres. 1e, trois rois de la création : l'homme roi J. BoLLIN, oment sublime où le fils chaste, du monde terrestre, le lion, roi des i : 0 0 6 9 0 0 0 .. 1ble et doux de la brebis s'approcha quadrupèdes, l'aigle, roi des _créatures ~ la première fois de l'agneau mys- ailées, dont les images symbohq~es ca• VARIETES 1ux, fils de la Vierge immaculée. Je ractérisent les Evangiles de saint Mafigure avec délices le petit berger thieu, de saint Marc et de saint Joan. rant à Jésus sur les genouK de sa Comme morale de ces rêveries de E,sprit d'un paysan. - Durant les a, et je crois voir !'Enfant-Dieu Noël je conclus que nous n'avons qu'à grandes manœuvres, un escadron de dre vers lui ses bras et presser sur être 'humbles, doux, patients, a~ateurs dragons se trouvait cantonné ·dans un cœur ces deux créatures innocen- ou serviteurs de la pauvreté, pacifiques, village. L'un de ses dragons avait pris purs prêts à la persécution, au sacri- des allures hautaines et despotiques avec objets de sa prédilection. out est symbole en même temps fi.ce 'comme les trois chers animaux de lea gens chez lesquels il logeait. De son réalité dans les Saintes-Ecritures, BaÜéhem, pour devenir,.de ~arfaits chré· côté le paysan feignait de ne pas faire 3 choix des trois animaux, premiers tiens, en remplaçant l 10stmct et la loi attention à lui. .pagnons de sa vie terrestre, est fé- de la nature de ces excellentes bêles Un jour, au moment de se mettre à l en leçons profondes et en ravis- par lea dons supérieurs qu'elle~ n'a· table avec la famille de ses hôtes, le vaient pas : la connaissance du b1a_n et dragon, prenant un air terrible, tira son es harmonies. e bœuf. l'âae et l'agneau expriment du mal le libre arbitre, les lumière grand sabre et le déposa à côté de lui racontent par avance l'histoire de et les preRcriptions de la loi surnato· sur la table. Sans rien dire, Je paysan 1s Rédempteur. lis sont chastes, et relie, épreuve, honneur et cou~onne de sortit et revint aussitôt après avec un ticipent à la virginité de Jésus, de l'humanité régénérée par le Dieu de la grand trident à fumier qu'il déposa éga· 'ie de Joseph, atmosphère de Beth- crèche et du Calvaire. A. de SÉGUR, lament à côté de lui. n,' de Nanreth, de l'Evangile tout 'esdt-ce que cela signifie! de~~.sr----- m-dQu an a 1e ragon. ier. s sont pauvres, h11m iliés, méprisés de.

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- Oh I rien, rêpondit 1e paysan. J• seulement pensé qu'avec un grand co teau il faut une grande fourchette. Le soldat remit son sabre dans fourreau et dès ce moment les deu hommes devinrent les meilleurs ami

Les inventeurs heureux.

- Ils sont rares les inventeurs qti leurs découvertes ont conduits à la foi tune. On peut citer parmi Ier: plus rEJ marquables de ceux qui ont pourtac réussi, Nobel, avec la dynamite, Gi:flar( avec son remarquable rnjecteur. L'inventeur dA la machine à coudr le mécanicien Elias Howe, a économi 250,000 fr. de rente, ce qui n'a pas e 1 pêché Singer, qui a perfectionné pareil, de se faire une fortune évalu i à 75 millions. En France, celui qui est aujourd'h reconnu comme le véritable inventell de la machine à coudre, Thimonier, Lyon, est mort dans un état voisin la misère, Siemens, qui a découvert le procé~ pour transformer le fer en acier, a gd1 gné, paraît-il, 125 millions. Dans un ordre d'idées plus modeste celui qui a eu l'initiative d'évider l montures de parapluies, un nommé Fo a laissé après sa mort près de 5 mi i lions à ses héritiers.

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Distributeurs automatiques. -

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installe en ce moment à Londres, d distributeurs automatiques, nouveau m · dèle, qui paraissent devoir être fort a , préciés. Construits en forme de kio ' ques et surmontés d'une lampa à i candescence, ces distributeurs renferme une demi-douzaine de réservoirs diffj férents, chauffée par circulation de v peur dans un serpentin et contenant l'eau bouillante, du thé, du chocolat, bouillon et du lait. Par une ouvertu spéciale, on peut obtenir également, mettant un penny dans la machine petites tablettes d'extrait de viand~ une galette de pain biscuité. L'e bouillante collte 5 centimes les 5 litr Pour le même prix, on a un bol lait, de thé, de chocolat, etc. En sor

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vec qnelqnes soue, les pauvres gens tre sur la montagne. 14. Ranz des li-

~ront désormais, sans cuisine chez faire un repas frugal, mais bien .sant. '• Mon oncle, je sens ma v~eation ; e veux plus ètre av?cat, Je yeux lier la musique. - Soit • . . mais ne s jamais jouer dans ma cour. • Un épicier enrichi demande à un tre célèbre de faire son portrait à .le. - Combien me cofttera le tau si je fournis l'huile t '• Dans une école de Paris : 'institutrice : Mimi , levez-vous et !-nous les noms des quatre saisons. ilimi. Sais pas. - A;llo.ns, voyons! ... printemps ... - Mimi, ray~nnante: · oui I je sais bien I Le Printemps, ,ouvre, le Bon-Marché et le Petit 1t-Tbomas. HU

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BIBLIOGRAPHIE

~lbam populaire suls•e.

ches de la Gruyère. 15. Le chasseur de chamois. 16. Les conscrits montagnarde 17. La Taveyanne. 18. Comm? voleni les années. 19. La blanche maison. 20 Voici la montagne. 21. Batelière. 22. L~ roi très chrétien. 23. Le drapeau. 24. La Suissesse au bord du lac. 25. Serrez les rangs. 26. Aux bords du Rhin. 27. Helvétie. 28. Salut au drapeau fédéra) 29. Hymne vaudoia. 30. Liberté. 31: Adieux à la Suisse. 32. Le départ de l'étudiant. 33. Prière. 34. Noble patrie, 85. L'exilé suisse. 36. La rose des Al. 37. Le serment des trois Suisses. 38, Le retour au pays. 89. Le soir (sur la montagne. -iO. La Croix fédérale. Disons, pour terminer, que la partie de piano est d'une exécution très facile et que le recueil est très bien imprim6,

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5 Février 1899

REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'E·DUCATION

-o1.,& PATRIE 817118E, journal illus.tré paraissant ~ Genève, tow les quioze Jours, alternativement avec le Papillon : Prix 3 fr. par semestre.

L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Mai Il inclusivement, en livraisons de 16 pages.

Sommaire du N· 188, du 4 janv. 1899. Gravures: M. E. Muller, président , donnant les costumes nationaux de la Confédératioo. - Aroles, va.liée divers cantons, et sous le titre ci- de Tourtema.e:ne . - lncendie ~e l' u.

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niversité de Genève: Pendant l'incendie; Les décombres. - Le platane de Monrion. - M. le colonel Edm. de la

Cheval d'ancienne race suis,e, Notre nouveau président, par E. K. - Ma cousine Glaire, nouvelle, par A. Nosseck. - La vallée de 1 our, temagne, par H. Correvon. - Causeri, littéraire, par J. Couguard. - Au pla· tane de Monrion, par A.. D. - Deux visites princières à Fribourg, par E. Ka. - Un chef d'orchestre sourd, oouvelle par Jean Alesson. - Ancienne r ac, des franches montagnes, par S. Collet. - Revue de la quinzaine, Jeux d'e,• prit, etc. Numéro spécimen envoyé gratuitl· ment.

SION

l'ECOLE PRIMAIRE

ous une ravissante couverture illus-

lUS, M. le professeur Kling, à Gee vient de publier chez Fœtisch, e~, à Lausanne, quarante mélodies et nationaux suisses pour piano seul. 1 texte ad libitum. Ce recueil se re1mande lui-même comme cadeau proà stimuler la fibre patriotique. Le ix des airs est excellent, et à côté mélodies très connues il en est 11coup d'autres qu'il est bon de ne laisser tomber dans l'oubli. 'oici au surplus, pour en juger, le , des 40 morceaux dont se compose ,harmant recueil : . O monts indépendanl'3. 2. Cantique 1s e. 3. Roulez, tambours. 4. Canton Vaud si beau. 5. Sempach. 6. Le du pays. 7. La P11trie, 8. Le Rhin :se. 9. Les Alpes. 10. Le Suisse émi11. L'amour du pays. 12. Marche carabiniers fribourgeois. 13. Le pâ-

.iF:ài\.

Rive. -

Texte :

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SOMMAIRE: M lle

Berthe Pillet. -

Société valaisanne d'Education

f Coup d' œil r étrospectif/. -- Caisses d'épargne scolaires. -

Il Il

Plus fait douceur que violence. - Devoirs de l'instituteur ( Suite/. - De l'économie domestique. ( Causeries p01w les institutrices.} (Suite) - Education des enfants peu doués. (Suite et fin). - Partie pratique. / Compositions. Sujets). Suppléments.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé

à l'éditeur i M. P. PIGNAT, 1•• secrétaire au Département

Il

de l'instruction publique, à Sion.

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