No 01 l'ecole primaire, 5 Janvier 1910

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Soeiêtè valai~at)Qe

d ·édueation C

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Moniteur du Musée industriel et pédagogique L'Ecole primaire donne de 12 à 14 livraisons de 8-16 pages chacune, non compris la couverture et autant de suppléments de 8-16 pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre). Chaque mois il est en outre apporté un supplémen: illustré de 8 pages intitulé : Le Foyer et les Champs. Suisse fr. 2.50 _: Par an

Union postale fr. 3

Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout c~ qui conc~m~ la; publication doit êtr~ a;àr~ss~ dlrecwment à son g~ra;nt, M. P. PIQNAT, 1er secr~~J:.ê cw. Département de l'Instruction publique, à Sion.

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Sonimalre de cette livraison Avi.s .aux .abo.runés du V11:lilais, et d 'ailileUirs. - L'écolo .et ,] e ·caracte.re. - La :plrlé!pau·.attion de ~a C'~ 1a,ss-e . In~'tructùon -ci vique ( ::;u i te) . - ~-e:s pPoblèmes d 'aritbmélti.que. - ~'~lu­ cation de l'enfant. - La 'mlemO Jl'€ intellige-nte. - Le j•ou~· de 1 '~uf. Pwrtie pratiqfll•e. - ·Mte;trt:cs tpeda:gogiq;u.es. - Vlllm:étéls.

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Sommaire do supplément N° 1 F.in de Noël. - .Le trio1t~1phe d:e 1'arnour. - Le res·p~t Id~, c!llfiUIDche. -Le 'POis f,]cu.ri.- Vwnctés. -0-

Inspecteorll scolaires.

civicnw à l 'usag·e 'cles élève~

d~s

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le::; ·<·omq}l.é.me.nta.i.rC\9 elu Val_ms f~H·­ me un jo-li fmilcicule d'une vmgtamr d C' vaO'GS. On pe·ut se le 1p.rocurey a.u prix Je 30 cent ..au Dépôt (?es l'IVres d'f>cole à Sion. Un exempla.1re en sern g'r.atuiten11ent .aclre-ssé à ':MiM. les In~WuteurH dans le -cour,ant de ce lllOl ~.

-0-

Personnel enseignant. Le tahleénl du personne] eu~ei­ onant pritUHl.Ïre pom· 1909-10, ne pon ~nnt être joint 'à ]a pré::.eut~ liv·l'aisoD, accomi]_Ja_gnera nob·e faiSCI:cule .du :20 de ce mo1s.

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Examens des recrues.

La Confé;rence :annuel'le de ~EM. le" Insrpectem:s sc üendn1 à Sion, 1C' ~0 ja.nvi-er, à l'hôtel du go_uvernement. Parmi ]es tra'3tanda f1gure l_e nouveau rè,o·lement des é·c,o~es pnmai.re.s ct l '~do:ption d'un livret sc?- 1889. Voici ce tableau: laire, ·celui. en usage _Pü~nt à peu p~·e~ épui.::;.é. Le type ;pll.'OJ et<~ ·C'st aif>pe-l~ "~ 1909 1899 1889 l~éaü::;cr un ·prog;rès notable sm· ceh11 1. •Conches 6,23 6,52 9,68 actuetllcment en usage. ~. Conthey 6,35 8,49 11,73 -o3. Monthey 6,30 8,61 10,94 .J.. .St...:v.J:aur1<:!e 6,50 8,00 10,58 Registre matricule. 5. :IDntremont 6,76 8,48 11,11 Le versanne-] enReignaut C)Ui ne 6. Sion 6,88 7,82 10,10 se-mit pas •enco;re fPOUrYu cl~ cc fo.r7. Martig·ny 6,94 8,33 10,23 m tüair<e pour le cou·l'A S<colmrC' 19098 . .Siel'l·e 7,00 8,15 11,46 10 ,peut 1'obtenir immt'diatcmet;.t en 9. Rarog·ne 7 30 7,66 11,65 ~'adresS'ant au Setc'l·étnriat du Depar10. Loèche 7:31 9,4:6 11,9:2 ,. tement. 11. Hérens 7,61 7,20 11,81 ·Le nouveau regi:::;tre P0?-·1' 1 mR·- 12. Brigue 7,87 8,95 11,70 .<: ri:ption ·des 'abseneeR Bcolatres t;e•r!'t 13. Viège 8,38 9,08 11,4:9 ,éo·alement e~"'Péch~ sur deman'de a V alais 7,02 · 8,31 11,09 M:YJ. lets Jm;tltuteurs d à JVpnesA le~ In~tituin:ic es qui .aurai~nt, lJ,u etre Ainsi le district de Couches se Dri?té.rités .lo~·s :de 1 '·envol genera.] ef- ti-ouve ·cha(tue année au sommet de fectu é à lR •rentrée èLes c'lasses. 1'échelle. Honneur à lui 1 -0En 1889 le district d-e Loèche éInstroctlon civique. tait bon dernier, .et ü con~serve cette I1e nouveau Précis rl'i·ll sflïlctioll rplace err 1899. Cette annee par -c•onUn rapprochement qui, n;est pas sans présenter quelque mte~ret •est <:C:l ui des r:ésultats obtenus par les différents districts aux examens des recrues cette année, en 1899 et en

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tre il 1'a ,'Jédée au district de Viège. Dans la première décade, de 188~ à 1899, c'est le distri-ct d 'Hérens q m a le mieux amélioré sa n ote. De 11,81 il saute à 7,20. Par contre il re·cru:l e dans Ja seconde dé:cade, de 1899 à 1909. •C 'est même le seul distri-ct qui ait en 1909 ùD. note inférieure à oel]p de· 1899. De 1899 .à 1909 c'est le district de Monthey qui aocuse le progrès ~e ·p lus maTqruJé; il passe de 'la note 8,61 à celle de 6,30. Enfin ce tc1.bleau est des plus ooggestifs en Œ qui eoncerne le proo-rès .o-énéral du !Canton daJD.s le do~1ain~ de J'instruction. Puisse cette mrurche e-n avant s'accentuer toujonr.s pour le plus grand honneur de .Jn patrie vrulmsanne.

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•Ci-nprès. un 'P etit tah~_eau non moins f'nne.u·x en ce qu 1iJ donne lt.· rn1w n et la note- ·de .,no ~ ·distriets , tcùnn:-; I<'PS ÜNlx: de-rntcres .a nnees, quant ·aux note::; de gymnastique des n ·rrlH's. On rema.r<1uer.1. que la. moY('llnP d e 1909 est ·s rupérieure cl 'enroTJJ 1 ;point à ceJij.e de 1908, ·e t de 2 points (l,%) à iC('Ille,·de 1907. 0~ oo~­ v i C'uclrra. que c 'ext l:a. 1m p;rogr<>s r e.i ou·i s·s·a.nt.

vi

1908

1909

St-Mauriee r:1; Brigue • Viège 1:- Martigny Monthey

7.17 7.40 7.62 7.88 7.97

Loèche Conthey 1 Sion r;IJ Sierre Ra.rogne

8.11 Viège 8.20 r;IJ Conthey 8.!<8 1 Loèche 8.36 1:- Sierre 8.45 Rarogne

~

St-Mauriee r- Monthey ~ Brigue Sion .Martigny

~Entremont

~ ~

6.34 6.69 6.80 6 85 6.94 7.02 7.31 7.49 7.63 7.70

9.18 ~ Hérens 8.22 Conches 9.21 • Conches 8.33 Hérens 9.27 riJ Entremont 8.39 -Va.lais 1908 8.24 Valais 1909 7.33

-0-

Pour Géronde. Le Conse il d 'Etat a d&crdé, .au sujet de ]a -contestation qui s'es~ ·élevée e~­ tre Ja D~rection de l'Institut de G.~­ ronde et le 1Comité du Fonds du dit In&titut relativement à l.a remise des envois destinés à ce dernier, que tous les envois, lettres, mandats, CC?lis etc. à 1'Institut de G.éronde, dOJve~t êt~e remis à la D.i,redion de 1'étabhssement. Par -contre les envois adressés au Comité du Fonds de G-éronde ou au Fonds de Gérronde doivent être remis ·au pr€sident du dit Comité.

. -o-

Le Mou de Géronde. ·A cette ·époque de 1'année, où 1'on rend -plu1s sp écialemoot ses .compte~, 1'Œuvre scolaire de bienfaisance denonmnée Le Sou de Gé1·onde e.st ·appE>lre ù son tonr à indiqum ct. jus: ti fier l'emploi des sommes qm lm sont parvenues de 'la part de ses bienfaiteurs de tout rang et de tout âO'e de <>Tandes personnes voulant bic~ s'y intéresser de leur côté, ce dont on le~ remer·ci.e sincèrement. L'Œuvre avait en dépôt à la banque le 21 Juillet dernier, Fr. 1553 4(• ,~e:nt., et au 30 N·ov. il se trouvait encore 'à Lausanne, au compte de chèque, Fr. 111. 60. Total 1665 fT. Sur ce montant, un versement de fr. 1500 a été fait en tre 1es mains de Sœur Berna;lde, la directrice valaisann e si distinguée et .dévouée de notre Institut cantonal des sourdsmuets. Cette somme a .été affectée à ·compléter, 'POUr le dernier _co~r.s s.-:olaire la -pension d'une <hzame d'enfants de diffié11ents :districts -et appartenant à des fam~lles i~~igen­ tes qui, sans cet app~1 matenel ~t 0clui de l'Etat, n'aura1ent1pu profiter des bi·enfaits de ] 'Institut. ·L a répartition elle-même fait l 'o.bjet d 'un compte s pécial dont on 'peut 1


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SION, G Janvfer 1910 toujours lJT<tmdtc connaissance en se transportant sur p lace. Au 1er Déc.embre, le So1~ de Géronde a'V·ait enoore 'en :caisse fr. 165, (LUxquels s mJt venrll!s s 'ajouter a:u 31 Décembre. 1e~ intéi'Iêt.s de. !la Oa.isse d '.épargne et du compte de -chèque. Par la m ême ooca&ion, il est à remarf[uer que l 'Œuv r e du Sm~ de Gé?·onde, tout en ayant un caractère scolaire, transmet Lien volontiers aussi l·es dons de particuliers qui voudraient, comme jusqu 'ici, user d e son intermédiaire pour remettre leur obole à la Direction de l 'Institut. Dans ,~e cas, lorsqu'il s'agit .à ' es.p èc.e.s, il y a toutefois lieu de ]cs expéd~er à 1 'adrGsse: Sou de Géronde, SieHe, où l'œuvre a un compte de r hèque ouViert sous .chiffre II, 482. Le; bulletin d 'Bnvoi ·est fourni sur demande par tous les bureaux d:e poste, de sorte qu'il n'en résulte aucuns frais pour :l 'expéditeur. X ou:; eng,ageons vi;vemenk J\'Ii~f. les Instituteurs et Mm<Js les· In stitutrices qui recevront 1cs formulair·es annon('és de vouloü· bien en tirer le meilleur partl ,lJO&sible. Vo iei 2 .ans que· grâ,'Jc au bon concours d e la jeunesse dC's ·é,coles, une quinzaine d'enfants de plus ont pu être a dmis à l 'Institnt Cl~éé en foaveur de ·ces petits désh érités de Jia n atur·e. Ces derniers esnèrent •sur la ~:énél'osité de ·l eurs eama rades plus favori sés q.u 'eux :pour l'ecevoir à ·l eur tour une éduc.ation CJUi leur pe·rmettra de se suhv·enir nlns tanl à eux-mêmes e.t d'être utiles à la société en wpprenant en même temps un méti·er. -Les dons ·en espèces dans ~ ce but p ouvent toujours narvenir gmtuite'm ent en utilisant les i11nprimés que procure kt poste.

* '* .,. Le ter •envoi 1pour 1909-:10 au Sou dr Géronde, IT. 482 là iSier,re, a fté nd1·essé •pa.r :YI. Z. ,J\fa:bilbrd, ancien i n~t itutt>ur

à Gri.misuat: fr. 5. -.

29me année

Agenda du V.-Iais 1910. Vu le nombre reJativement rest r·eint encore dis.ponible de l'édition d e 1910, les personn es désireuses de posséder l 'Agenda du V alais dC' l 'année nouvelle sont engagées à le d emander sans retard. E lles ]peuvent 1'ohternir - 1Jour les Jocalités où il n'y a ,p as de dépôt effectué - en .r rmplissant ae btûletin de commande que :1 'on trouve pm~1· la dernière fo ·is iusér·é da.n s la rpartie anno!J1:ces du journal. Il est également exptédiô m1ssitôt moyennant 'l 'envoi ·préalable de 2 fr. par mandat vo:sta.l ou timLres-p ost e. ::\tfais le mü'de le plus simple et le plus économique reste l'usage du B1dletin de commande. -{)-

Formoles pour engrais. Les 'agricu.lteurs 'en quête de renseignements à. ~~et égard seront bien .aises d 'appr.ea:rdre qu 'il:s peuvent en :pu~ser de prédeux dans .1'Agenâct dtt V ala.is 1910. P lusierurs ·pages sont en cffc:t conJSacréef; à -les entre:tcni r d'aho1~d de l'emploi de qu€1lques eng.rais ·simples ainsi que 'de 1'·&poque >de 1eur application, ·ensuit e des formules d'eng-rais p ou r les pninci•pales cuhmres (l'hccta·re ·ét.an t i,cü pris pour ba&e). DetS r elmarques g.éné-raJes •sur J 'emploi ·d e'S engrais ehimique·s, pui!:'r sur ,ceux tout particuliè•r·e.ment rocomm:amd:és IPOU•r 1'arbori.~ ultuœe, l'énumér·at.ion >de,s maladies de quelques arbros fT·uitiers av81c in dicaJtion ISOnl!lnaire du tr.ait·cment, na;r M . F . de Gendre, te1~minent ret int!é<ress.ant et ll'tile chapitTe qui eom'Pl'end une vingtaino de rpa:ges. Les ag:riculteu1rs non 'ei111core muni8 dJu dit a.g·en~àa - dont 1'édition de 1910 est 'bientôt écou1ée - peuvent l 'obtenir en utilisant le Blllret in de commande Técemmen t .'fl.onné en 4me page ·des différents j mwnn nx vnlaisnns. (VoiT plns :loin.)

L'ECOLE PR IMAI RE ORGANE DE LA

SOCIETE VALAISAlilm n·EDUCA.TION ·'.

AVIS TRÈS IMPORTANT pour tons nos Abonnés dn Valais et d'ailleurs La présente livraison de l'E.~ole 0 elle-ci s'est particu,lièrement accrue primaire forme le N° 1 de l.a 29"'e an- dur·ant les trois dernières années. L'E'Jole primaire donne pendant née de cette publication. Elle est enl'année ordinaire (Janvier à Décemvoyée à tous les abonnés actuels. A re marquet· qu'en cas de renvoi bre) ~me quinzaine .de Uvraisons la bande doit porter, outre le mot re spécialement 1·éparties s~~r la périofusé, la signature du destill'a.taire, de proprement dite des classes. Elle celle-C'i étant 1·equise pour la régula- f01·me, au bont des 12 mois, un fort 1'ité et aussi'afin de s'assure1· que la .ioli volume, ainsi qtt' on pottrm s'en r·cncl?-e compte en consttltant la tafeuille a été réellement présentée . L'Ecole primaire, continuant à ble des matières de l'année 1909. La ·r ester l'organe de la Société valai- col.lection de dite année de la feuille sa.n ne d'éducation, a pour clientèle principale, a·v ec la cmwerture et ses naturelle et principale tous les mem- s11pplém ents, emb1·asse en effet près b1·es rbt cm·ps ensei_qnant primaire de 400 pages sw· 2 col. pour le fl?'ix valaisan, ce qui ne l'empêche point absolument minime et restant le mêde compter 1Mt .ioli nombre d'abon- me de fr. 2.50 par an. nés hMs du Val.ais, à savoir dans le La .iolie annexe illw>trée ·L e ·FoY'er canton dr. Fribour.q et dans la par- et 1es Champs, qui chaque mois comtie catholique du Jum bernois. Nous prend 8 pa_qes (96 par an) continueespérons qtte nos lecteurs actuels m enfin à augmenter le ba_qa_qe pé1 dagogique et littéraire qu'offre l 'Edans ces régions, non seulement lui 1 deme1treront fidèles, mais augmen- cole pr imaire ô ses fidèles abonnés L'ADMINISTRATION. teront dans ·une notable proportion. et lecteur·s.

L'école et le caraetère " Un siècle ·peu t .avoir fait de g-r.ands progrès d!an:s la connaissance du vrai, et pourtant être r·esté fort en arrière dams 'la v;olonté du bien. , Cette parole de ·P estalozzi, qui date d'ill y a cent ans, paraît avoir été écrite .e:x,près pû'U!r notre· .&poqu·e. Nou1.;; pnr.l.ons de prog,r €s avec ;plus

d'.assurance qu',a ucune des geneTations qui nous ont précédés; nous ·n ous grisons des grands triomphes de la scielll~e et de 1'industrie, mais il y a un:e questicm que nous uéglig'e.ons de nous poser: ne se1rions-nims pas l'lestés stationnaires, 'Il 'aurions-nous .pias reeulé ,s ur un point plrus important que tous le.s autres, 'llOtre maîtrise sur l}es for·ces na-


3 turelles qui sont à 1'œuvr-e ·en nous, de famille, insouciants du capita.l 1'empire d·e notre ;p'ersonna.lité sur ·amrass-é doos le passé, ne sorupçonles accidents de 1la vie ot du destin? nant même plus l•es conditions moTaEn dépit d e tous ·les triomphes de l·eS et 'l'es efforts de volonté .sans le.'3l'esprit, la matière 1a aoquis .-unie 'T)'llÏS- que1.s notre vie n'aurait ni cet écla:t, s<mce ·effray~te sur notœ vie et sur ni .cette sèourité. Nous goûtons ainsi notre âme; m:a'lg.r é tout notre sav-oir, le-s bienfaits d'une technique admis'é-tale u ne ignoTan.ce toujours .plus rable, mai.s, oubliant loe rEllplport ingrossière de ee qtui est bien et de ee time qu'il y .a entre elle et la culture qn i est mal; ·et ce n'est vas un ha- du c.aractèr-e, nous n~glig~eons de d és·ard que la philosophie ·de Nietz.sche velopper méthocliquem•ent ce qui a "par dalà ·le bien et ·l·e maJ , soit dol1Ilé naissall'ce à notre civilisation et nou.s compromettons ainsi les hané-e clans l 'âp;e de l 'élretricit:é. E n parlant ainsi, nous n'avon~; ses mêmes de notr'C e:xistenoe. ·L e .PI'emi er dev.oir des éducateurs ~l n Hement .l'intention de mhaisser les conquêtes de not.re sièrle, mais il de la génération nouveU.e, c'est maimporte que nous noThs• r!endions nifestement de 'prépa~ter un ·r etour à compte, ·ct qne nCYUs répétions inexo- ln vie intérieure. rablement, que toutes ces conquêtes On oest loin encore d 'avQir reconne peuvt>nt êhie profitables qu:e si nu, même en théoTie, .}a DJêcessité de nous les contrebalançons par une ce ·r etour, l·e but là ·atteindn:e et 1eR forte culture de •1 'âme e·t •un oonstant "l"oies cru i y oondui.ront, mais déjà de souci de oe qui fait ·le caractère, si- toutes parts on: commenoe à comnon, nous aurons le danger de voir prendre cc qu'a d·e danJgereusement tout notre em'J)ire sur les for,t;es de excl•nsif l '.école intellectualiste d 'a:u~a. nature n'amener qu 'à 'lill .clessè- jonrd'hni. La 'f.JŒ"''Paœan(le en faveur <'hement m01·aJl f·ormmlt contraste clcs E.coles nouvelles, - le désir de avec nos r.affinem&nts matériels. faire à 1'art une rplace drun.s •la vi'e de 8 cie nee sans consc·ience n'est que ') 'e'l1.fant ··-les travaux manlllel,s s'inntine de l'âme. troduis:amt druns les ~programmes, Av-ec notre maîtrise sur tl e monde 1'invitation qouiC de tü'Utes parts on des biens matéri·e ls C'I'oissent 1les ten- 1'11(-lresse: à l'école de •coHabœ~er, par tations de toute.s sortes .et - l'in- ex., à la lutte a ntialcooli<lue, - les qtüétude que font srul!'gir en nous l es enquêtes r écentes ·s ur les mensonges besoins nouveaux qu'ils crémlt in- des •enfants, et •lets conclusirons qui e~ssa.mment. ll devi:ent t<)lujo•urs plus s'en .dé.g:.age,n t sur 1'ililflueDJ':!e mol.·aurgent de fortifier -et d 'aJppr ofondü· Je de 1'·éeoloe, - les importants traec <lU 'il y a de spiTituel éLans notre vaux s ur les cam.ses pathologiques nnturG. liit cela e:::~t nécessaire, non des délits d 'enfGnrts, qui, à l'école :-:eukmeont dans· 1'i.n térêt de l 'es•prit, même, rendent indispe'lls,a:ble un mrt.is daq1,R 1 'intérêt d:e la. civilisation traitement pTéve'lltif, - enfin le proindustrielle ·e>lle-même, fondée sur le blème de 'la crimin.a!lité juvénile nétravail d'édu0ati·on morale de longs. .ce~sitant de façon toujour.s 'Plus ;; i.èrles, dnrant lesq'11els l'es .priœipes J)l'esosa:nte une h ygiène morale,- tout rn honneur ont été ces facteurs civi- eel•a contribue à créer chez -ceux qui lisatmms par exœllooce: le triomphe ·s 'occUJpent d 'enseignoement tm soode 1'homme intérieur, }a maîtrise d·e timent de jour en jour rpilus univC'r:::oi, ]p ru.Jtof' du sa.cr.ifice, 1'•amour. sel 0t l)lus profond d'e leur respon~on s viYons aujonrd 'hui en fils f:Rhi litê.

iÜ 'est .t;e sentiment que Tr·U'Per, J.e re en u;n être d'autant plUiS sau:vag·e rpédagogue d 'l<éna, exprime darus ce ct d'auront plus d€t>ordonné qu'i,l est qui suit: 11ius cultivé. Qui ne CO!Illlaît dans •les écoles ces " En p11ésence de 1'accroissement de la crimi'lllalité juvénile Bt du dé- enf.antso éveillés, qui, n 'ay·a nt rpas dain :e:xlf:rruordinaire que ·l '•on a cou- trouvé drans lenr earactèr e de contreramment pour les fonctions et •l 'ac- poids à leur belle inteHigenr0e, ne la. tivité d'un éduoatewr, il devient ur- mettent plus qu'au service d:e leurs gent de cû'Il.Sacrer à :ce qui tou':!he le OO'Prices, de leu~t vanité ou de leurs camctèr·e de l'enfant J1e même souci sottises~ Qui n'a rencontré {~es mensciemtifique et Œe même intérêt pr.a- teurs " de génie, ·q ui, tpar lewr fé.., tique que 1'·on acc()ll~de à œ qui con- collldité d'imagination et 'leur précerne con corps ou .son intelligen- sEmee d'Bsprit, étonnent leurs maîce. On .n'a .absolument pas Je droit tres et leurs camaœa.cles et tpeuvent (le meSillJ.'er exdrusivement, ni même corrompre une classe toute .entière~ (.4. suiwe.) .prinJCirpa lement, l•a VJaleur d '•11[1 ·élève d 'ratprès ses •capacités physiques ou intellectuelles. Soo •c aractère est tout La préparation de la elasse aussi important. Ll faut ·en tenilf le plns g.rallld oompte soit ·e n déteTminant le but qu'on veut atteü1:dre, soit 11 n 'est pas n 1écesosai•r·e de démonen •E~~pprécirunt les 11ésultats obtenus. " trer .aujourd'hui aux instituteurs Il ne s 'agit pas de r.abaisse-r l' é- l'utilité de la ·préparation de la elasdtlleation intel'lel':!ture1le, mais seule- se: chacnm la pr·épare à sa faço;n, ment de odi·s siper l'illusion qui noul-l }fais il y a une bonne et une maufait croire que cette édu.cc.'ttion-'lâ. vaise manièr.e de s'y prendre; et à f.lllffit, toute seule, à assurer Ja cul- cela on ne réfléchit pas assez. tme mor.al•e. Nos psychiatres .con'Quelques maîtr.es ouv11ent tout naissent bien des cas où une intelli- simplement les livres en usage dans g;eome tout à fait n or1ma.le, voi.re mê- leur classe et Ies suiYent pas à pas, me rPnuvrquoabJ.e, va de >pair .av.ec une ne ·ehangeant rien à 1 'ordre adopté, débilité morale véri table, eot c~la suf- n'omettant auoune leçon, em:prunfit à démontrer qu'.j] n'y a aucun tant jusqu 'aux questions et aux rapport entre Je degT:é de l'inteHi- moinldres exercices fJ)Ifoposés par les gPnC!e et kt VEilleur du car.actère. auteurs. Qu'•6 tudieront-ils, mensuelLa onlture inteollectuelle devi.ent lement et .annueUement, .en p rocémêm<> pœitivement un dang-er poUT dant ainsi~ Peu leur illlfJ)OTte. Estl'être morarl, .pmtout où elle 111 'est •ce que les ,l ivres ne son t p as conforpas d'avance subor~dormée à la eul- mes aux progT.am.mes 1 Et les auturc de na l(lODS·Cience et du déov•elop- tem·.s ne sont-fi ls pas très .t;ompétent.s, peme.nt de la volonté. rSon TÔle n'est pour •le choix des leçons .et des exerpl111s .alors que celui d'une •lJUnterne cices~ N'ont-ils pas de bonnes raisourde manirée •par des vdlems · elle sons de suivr-e l'ordr-e qu'ils ont an '&claire que des dé-BiTs ternrlarnt à se ·dopté~ - ICe sont ües mêmes maîsatisf·ai.re. tres qui se rplai~nent le plus souvent •Aristote déjà l '.a dit. Ge qui fait de l 'éten cl Uie démesurée des pro1'importance de l 'léd'll,':!ation moraile, gTll!mmes et de 1'impossibilité :de les c'est quel 'homme dont 1a culture est parcourir rà une allure mod éré.e. exdusiveonwnt inteHectueJle d.élgé11èD'antre-s établi s.goent, .a u commcn-

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cement du mois, un programme mensuel, cvéterminent les leçons :à fruire en ·chaque matiè•r.e, ·et se préoccrupent à la fin du jour de prépa:r·e'l· le.s . 1~­ t~ons pour !l e lendem!lin; de eho,tsll' dans les livres, les JOUrnaux pedag-oo·ique.s ou les relcueils personnels, de~ exer.~iet>s desti.nés à compl·éter les ,leçons. Voilà .pour les üadr.es. :L a pPélparütion est plus ou moins approfonôi·e e•nsnite ·et inscrite sO'it :druns des cahiers jour par jour, soit da:n s des em~nets' spéciaux ,l)Our ehaque matière, awec feuiUes blanches permettant 1'usap;e .e t 1'amélioration d'année en année; soit sur des f1ches classées. Les denx systèmes de 1préparation ci-dessn.s presentent des inconvénients. S '.assef!Vir au livre, c '·e st sans doute :suivre un ordre ·e t la méthod,e n'est pas nég·ative de tout ,vésultat. :vrais 'C ~est oubli•er que leço[lls et e::œreicels n'ont 1pa.s été lprépaDés en vue de notre classe ·en 1parücuher; qu'ils peuvent s 'irnspirer plus _ou moins nli:sonnahlement de l '()spnt des programmes, être trop éternidus o_u. pas a~sez selon les cas et l·es m1heux. ·C'est surtout .s 'interdi<re tout effort de rreherohe, de coordination, d'aflwptatioo rp.ersonnelle asux élèves. 0 'est se sui-cider intell8'ctuellement, car notre esprit ne se mainti:ent vivant Pt soupLe que ·par l'exet'ci"Ce et l'effort. C '.est se préipa;rer à réali·ser cette monstrueuse contradri.ction: un esprit mor-t ·charp:é d'éveiller 'les j.eune.s inte1.ligen'3es! Déterminer ,au comm'en.cement de chaque mois le ,~hemin à parcourir; préparer, tous 1es jours, :leçons et ·exe·rcices, e 'est mieux. C'est en~ore i m"Parfait. ·Comment donc ·pré1pa:ver •la 'Clas•sc? A wmt la renMée, il est •nécessaire 1c1 'établir les programmes mensuels pour chaq ne matière ,et ,ponr

toute 1'année. Travail difficile, qu; on fera les programmes en main, ,a;prè.s .a~oir détermin:é l'e nomb~·e de l.eçons de ehaque mo_ts. Nous. du:;ons "programmes en mmn ".' c~r _Ils S<?nt un bon guide. Oela ne stgmfte pomt qu'il faille .s'y asservir, ,pa,s pl~s qu' aux liV'r.es. C'est à nous de faiTe le départ enh•e l'essentiel et l'a.~cessoi­ re de !considérer ce qu 'iJ importe le pl~s mn ·élèves d'ap.p:vend11e_, étant donnés leur développement intellectuel, l~ur ü}>lpérience personneUe, le milieu où ·i'ls viv,ent. Les !Programmes, en effet, ne sont rpa.s impératifs ldans Leur i111tégrité: 'Ce sont des ,, guides utiLes" (J. .Simon). A la fin de chaque mois, on dres.:;e une •l iste des leçons du mois suivant _et on p~évoit 'les 'revrsions nécessm:r,es. Chaqn'e jour, enlfin, on p11élpar.e, pour le jour qui suit, Leçon~ et exer,cices. Nous n '·entendons po mt par la de vagues indications, un numéro et une page. Un plan s'imvos'e _pour la leçon: il faut en ma~rquer elarremen! le sujet, la délimiter fran'3hement .s1 l'on v·eut f aire une impr,e ssion nette et forte swr les élèves. L'exerdce doit :avoir rm but: ~1 faut 1'înldiquer. De la forme de la -préparation. nous dirons 1peu de chose. 1E He pourrait ne pas exister et Ja pr!érparation être •réelle. 1\faiJS il •est bon d'écrire pour pouvoir témoigner ~e nos préo·ccupation,s, pour soulager }a mémoire, ·pour endc:h~r notr·e expérience péda!!;ogiqu;e. A oe denüer point de vue, le système des .cahiers est mauva1s, car i'l 'faut tout reeomme:r;,(!er ehaque année. Les eaa'llets speciaux à feuilles blan;ches pour les annotations et ·Les a.mréliorations sont pré[èrab],es. ns ,PI1ésentent cep·erndant 1m inconvénient, c'est qu'ils sont établis selon un certain ordre qu'on peut avoill· besoin tde modifier, ce qui ·n e va ip:as sans difficultés. Le

système des fi.ches ,e st le meilleur: ciles se plient à n'importe quel ordre, elles .perllll.ettent la refonte ,D~'Pi­ de ,l'amélioration quotidienne. La '!Jl'·karation. journalière se borne alors à la constitution d'un dossier journalier, qu'il suffit, Œe r.e~?iT, de co1rriger et de completer, s Il y a h eu. La pr.érpar.ation ainsi o':.omprise, il reste à faire la elasse eonfoTmément à. cette pDélpara.tian, - i·e contraire s 'obsetrv;e quelquefois; - ·à 'Cor:riger, enriochir •se:s notes après ,&p'l·euve. C'est ainsi qu'on acquiert une ex_périenee /Pédagogique de plus en plus sûre. En résumlé, .p1~épamr la clas'Se est une œuvre en in:'ois pairües, où se mrurque la foroe et .l a sûreté .de notr.e ·esprit, où se ·révèl·e notre savoi,r et notre finesse rpsychologique. C'est , en outre, la meilleure manière de di:rige'l· nos efforts •et de leur assurer' ·de bons lt'ésultats. C'est dire qu'on doit s'y aJpphquer avec sollicitude.

Inatrnctlon clvlqne L'E:TAT (Voir l·i vraisons précédentes.) I. De la Société. L'homme n'est rpas un ennemi pour 1'homme, comme ·1'a prétendu certain sophi,ste ang·lais (Hobbes) ; 1e mot du poète Iatin 'T·é're:nlce est plus V'i:ai : " Je ·suis homme, rien de ce qui est hrumwin .ne m'est ~étran­ ger. ., La société n'est pas non p lus P.effert d'une convention, ·c omme J'a pensé Rousseau: elle est nruturellle à l 'homme. L'histoire lllous [e pr.ouve à chaque 1page: partout et toujours, on trouve des hommes .org.a:n:isé's ~n soci·étés. L'homme, par une ill'.résistible imrp11llsion de sa natur-e, €·St

poussé vers le bonheur ; d 'a,utre il est capable de progrès 1clans 1' ordre moral, inteHœtuel et matériel, i.l est pous>Sé ·e t dans une certaine mesure .o.bligé à réahser ce progrès. Ces deux tendances :cond'Uisent ~·es hommes ù reohe11cher l 'aide des !antres hœnmes, à unir :]e:wr.s efforts individuels dans nne 'ac.tion comrrnune, pour .obtenir un'e certaine somme cle biens tem.porells, nécessaires au vrai progrès et ,au bonheur. Cette sociabilité·.produit la famille, elile trouve dan·s la. >'Wc1été ~~ivile ,s ou plein éJ)anonissement, comme on 1peut le mont.reQ· frucilement. Mais une fami,Jle seule, pourrait ·à ~p.eine subvenir d'mie manière "Conv.enrubQe à toutes ses né.ces.sités; réduite à ses pro'Pl'·e's besoins, elle mènerait une existtnœ précaire, misérabJ.e et !PUeine d'angoisses. Ce besoin des familles les conduit 'donc de toute nécessité à s'unir ·e-ntre elles 1pour Tépartir ~es travaux et les métiers. Alors chaque• famille powrra exercer .son a10tivibé clans un genre .par·tÏ!culier de travaiJ , donner une partie des fruits de son labeur, en échang,e d'autDes produit~ ohtcnn'S par d'autres famitl[es·. De ce qui pr.é>cède, on voit daire:ment que U'union et 'l a coopération Ms famines sont nécessaitres. :1fai,R l'action commun e ·des f3JIDilles dans la 'PO·Uil'suite du bien commun ne neut être dfical'3e, durable, har'mo1J i euse, si ,eJ.l,e ll'e se Ü'ouve .ordonnée nar un lien social commun, soumise ;\ une autorité supérieure et dirigée :n;w elle. Cette ·consé>auen'oe s 'im"Pose né:cessairement, i~ faut abso1Ull1ent qu'i'l y ait a ue-lqu'un qui déei,de souvprainemeut dan:s les doiffi.cultJés et au jugement duque~ tout •lp mO'Ilde doit se soumettre. 'Ce .quelqu'un n'est auh1e chose que Je pouvoi.T public .ou 1'EtaJt. II. Diffé·r rntes formes de ponvernem.ent. ~Jmt,


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Le pouvoir public n'est pas org-anisé de la même manière chez tous les ·peuples, il existe dans le monde une très gr.an'de diver.sité de formes de gouvernements: o':!ela tient à ce que chaque 1peuple a ses tparti:cu[arités, ses traditions, soes besoins, son idéal. Cependant, •si variées q_u '·elles .soient, on peut les ramene-r à deux types prineirpall'X: ·l a monarchie et la ·r épublique. Le · gouvernement est monarr'chique, quand tous l·es pouvoir.s sont r.é'llni.s entre l€s mains d'un seul, prince, roi ou empereur . .La monarchie peut être absolue, tempérée on oonstiturtionne.lle, éledivo ou hélrédit!aire. La mon~rchie .absolue tombe facilement dans }e despotisme, elle ne convi.ent guère qu ~à un peuple ,peu .~iv·iüsé, ou qui, à la suite de crises et de oonvulsions, a· cru pouvoir v trouver momentanément le salut. bans •la monar.chie oonstitutiollfDielle, Je prin•ce reste s im!plement le chef du pouvoiT exécutif, 1'indétpendance (les }.ég'islateurs et ·ceHe des mag.istra:ts sont a.ss·nJ'Iées par la séparation des pouvoir·s; de plus le monarque rst ·tenn de se 0onîormer à une ·constitution, loi fondamentale de l'Etat, mû établit la fo·r me dtt. ,qouvemement, son fonctionnement et la part aue charrue cito11en a droit d'~! p·rendre. La r.étnublique, dans ilr SE'ns absolu du mot, oe.st le système en vertu duquel le rpeuple •Se g'ouverne luimême, c'est-à-dire que le ;pouvo.ir réside dams les assemblrées génér.'l•les de la nation. Mais cette manièr•e de se g·O'uverner, ou démocratie pure, n'e.st tpmticable ·<Jue dans de très pe.tits ·Etruts, où le peupl•e peut se réunir facilement et où les assemblées ~ont as::;ez peu nombreuses pour .que nu discnssion de-s affaires y soit ·cho:-;(' pos~ible. ·L 'impossibilité de discuter .Jes lois et les questions gouverne-

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mentales dans .de g-rand€s agglomémtions a conduit au sytème de la d~mo.~ratie repr.é&entative, dans lequel le peuple délègue sa souveraineté à un oe1~ain nombre de eitoyens charg.és de p;ouv.erner .en son nom. Au moyeru-âge ·les pouvoirs étaient souvent entre les main's d'une seule 'Classe de oiltoyens, 113.. I'lélpubhque étai·t alors aristocmtique; le danger de 1'aristocrati·e ·e st de dégénérer en oligarchie, Œm!me le montre J'histoü~e de certains oantons aux XVIP et XWIP •s ièdes. Aujourd'hui, 'les républiques sont devennes ·é galitaires, elles choisissent leurs rep.r.éscntamts •sans •égard à ·l eurs origine.s sociales. Une tendau'Ce de notre époque poTte ]es peuples à combiner les a.vantages du systèm·e ,représentatif avec ceux de la démoCJ·a.tie .pure.. Le peuple se réser·v e le dri'Ioit de se prononcer définitivement sur toutes les mes ures i:rJlpO'rt.antoo décrétées 'Par ses n:présentants . .Ce· droit, dont J 'exercice peut être faoultatif O'll' obJ.igatoir.e, 'POrte le nom de refet,endum. La valeur du refeJrendum dépend évidemiJnent de la valeur du corps têlector·al, c '·est-à-dire que le •citoyen doit chercher à justifier •la confian.~e aue le pays lui .a:ooorde, pa·r une ·é tude sérieuse de ses devoilrs •civiq:ue.s. ~ Quelqnef.ois .p lusieurs Etats souverains se réunissent sous un gouvernement ·Centrarl, auque"l ils :oèô.ICnt une po1,tion p1rus ou moins• grandf> dt> souverainrté, dans l·e· but de se nrêter for.ce et protection et se garantir mutue-llement •l eur indélpendance; cette •a lliance •est re qu'on apPC"llr une OonféŒéra:tion. nr. La. meilleure forme de .QO!l'l 'ernement. •Le meilleur gouvernement 'E>st eeln i P nui ~rn.rantit effil~atCe-ment ln. snnvc>rnineté nat.ion131le vi'S-'à-viR d·u

dehors; 2° qui rélp.ond Ue mieux aux ensemb'le pour Ies in.stNtire et )20Ul' vues généraJ.es de ila nation; 3° qrui fo,rmer leur espTit. iPour loo instruiassure aux citoyens et amx grDupes re, car, là mettr.e ~C>n œuvre les règles, le respect du droit, ·c 'est-à-dire de la. le-s notions 1apprises, on les 'Consolijusüce dans J.eu\l'S rapports ·entre de, on les adwpte diV'ersement, on les r end utilisables à volonté. Pour eux. Pmu· un peuple ·écl•ai1~, c'est la leur former 1 '•espTit, car 1'arithmérépublique démocra.tique et félcléra.- tique, comme toutes Jes brantChes des t i, ne qui paraît le plus parfaiteme!flt mathénl!at~q·Uies, ·est Ja groode éco'l·c répont!Jre aux idées pr.éckdentes. du raisonnement dédu~tif. Comment choisir Iles ;problèmes~ Sous cette forme, •le :peurple est le véritabl·e souverain, rien ne peut se En s'inspirant du but que 1'on vise faire contre sa volonté, puisqu'il 1a et en veillant à ce qu'ils soient en toujours J,e pouv-oir d'a:nnule.r Ies rapport avec les leçons alppris·es et mesur.es qui ne lui ·conviennent pas. avec le -développement intellectuel Il n'a pas besoin de re'}ouri.:r ·à la des enfants; d 'au.t re part, à ce qu' violen:ce, 'Car 1'eX'el'ei.ce de sa souve- i.ls .soient réels, c 'est-àJdire puisés raineté ~est 11églé par l1a constitution. aux sounce.s de :l a vie, et non invr·aiGrâ'ce à la furme f&dérative, les. in- sémblabfl.es. térêts particu'liers de chaque mem- • Les problèmes biten choisis, combre de la nation sont mooagés ml- ment 'l es préparerr? La rprépa1~tion twnt que possible. :IDlle e·xi·g e du ci- ,doit s 'entendr·e de la nette eonceptoy;en une éducation sociale très dé- t ion de la demande, de 1'-étude des ve1opPée et une grande habitude de t ermes, de 1'exrune11 des données, en la 'liberté. ·:Mais aussi, mieux que un mot de tout le tr.avail ·préliminaitoute autre forme politique, elle as- re qui conduit à 1a condition sine sure .1e bonheur du peuple. Auoone qua non rle la bonne résolution, et natiDn ne 'PO'ssède un sem.timent n a- elle est aussi n écessaire que> la rétional aussi vif que le 1peupl:e suisse, flexion qui pré':!ède ,]es ·réponses aux q ni w·atique cette forme du gou- questions }es t)lus ordinaires de la vernemenrt depuis des siècles et qui, vie. C'est pour ],a rnégliger qu'on dans l 'époqut> ·coutempomi:nE', 1'a :cherrhe midi à qrua.t()r3e heures et considérabij•e moot rperfe'Ctionn~.e. qu'on raisonne de tr.av·ers. Posez à En 1·ésumé, tou,t bon .c;ouverne- vinp;t enfants cm train de rédiger m ent doit être fondé sur les princi- urre "-solution" cette simple ques~ pes qui qarantissent le mieux les ti on: que dema111de-t-on ~ Vous serez droits des citoyens, qui investissent frappé de voÜ' que .Ja majOit'ité l 'irl11 pouvoir les plus capables et les gnore. nlus dévoués aux vmis intérêts de La p1'éf)aration faite, ·cornme111t réln patrie, qui m·omwent à la nation soudre le prolJilème? On pose tout dans la plus lm·,qe mesure le vrai d'abord ~'équation et on détermine proqrès moral, intellectuel et rnaté- ensuite 1'inconnue ou les inconnues riel. (.A S'ui·m·e.) en partant des dOll'I!Jées :et ,en· ma:rcll~tnt de proche en proche. 1Les diverses étames du raisonnement doiLe• problèmes d'arithmétique vent .sie 'déd~tloir·e ij 'uue de ~ 'autre et s '·e xpliquer mutuellement, jusqu 'à 'Dans quel but donn•e-t-on des pro- J·a dernière QTI'Î est kt TiP'ponse à la blèmes à résoudre aux élèves? To·ut . question po,.<:;tée,


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1Ap pliqm:ms les pllin~i,pes qui l}?ré·cèdent au problème suivant: " On fait tapisser les murs d'une salle qui me81\lre 7 m de long, 5 d-e 1arge et 4 de haut. ILes ouv-ertures occupent une sud<~:ce de 12 m 2 • :Combien déPensem-t-on ,g.i 1la tapisserie coût-e 4 frs le mètre ·carré? ,, De problème suppose connues la ·soustraction, 118. multiphcatioo, la s urface du rectan~de: on ne saurait l e uroi]Joser avant. Comment les 1élèves le -nrépa:rer.ontiJ.s? I ls relèv;e.I'ont la question, qui renferme la répolllse: l•a dépense est en raison du· n10mbre de mètres carde twpiserie; - Hs é"3lairci.r ont le sens du mot tapisser, s 'i:ls l 'ilrnorent; - ils I'RilYPOrieront ,J.e pvoblème 1à la vé.a.lité, par exempij e ·en figurant par ·un ·claTton plié les quatre mur.s de .la saHe. ris remarqueront ainsi, no ur peu qu'ils aient de pe.rsPica.cité, .qn'e les (lua.tre murrs peu· vent être considélvéis· oomlm'e un seul mnr avant rpourr ];o o'gueur le nérimètre de l!c'L ·sa1l,e et uour 1a.rg.eir la ha·uteur ·commune. Dès Jors, maiB alors seulement, i'l s 'POurront s'occu'lJC'r de résoudre Je ur:oblème. Voici (~omment ils raisonneront: Ou demanlde co1nbien on dépensera. Le mètre c~rDé de tapisserie .~où­ tant 4 fr., on dépenser.a autant de fois 4 fr. qu 'il v lc'L'l llffi de mètr·es <'arrés 'cùe tapisse,~ie. ,n y .a ura a•rutant <1e mèt11··cs carnés de tapi sserie aue ce one comnorte de mètres car.rés l.a surfR.cP drs quatre mur:s - 1~ m 2 (surface des .couvertm•es). La surface dE.'s awaûre mun; (.c'>est. celle d'u:n ra~ta.n~le) ~est (7+7+5+5)X-1= 96 m 2 • La .snrfa:ce à iJapissE>r, ~et nm· ronséquent le nombr0 de mMres ('.arrés dP taui e•serle, est 96 - 12 X R+ m 2 • - ·R&nonse: on dépensera elon~ 4 fr. X 84 = 336 :Dr. 'Et mainteliJa'Dt, "üomment corril!er les problèmes~ I·ci enc01'e, il ne s'a.!:!;it pas de ·procéder ·Comme> on l '·a

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fait av•ec nous ·ou .0omme eela se pratique ·encore autour de IliO'UJS; il faut b~en plutôt se demander quel est le but de la :correction ·et employ-er des prooodtés qUJi v~s-ent oo but. La correction ·consiste à redresser les raisonnements qui ne ·s·ont pas droits ·e t :à -r~eleVTer J·es erreurs de œlcml. Elle ne !doit pas être pŒrement extérieure, mais attein:d.:r:e aJU v.if de l'esprit de 1'enfant. !EUe peut vrofiter à tout le monde et mettre ·cha:cun en état de l,ésoUJcùre pa,rf.aite<ment :l e !prol:Ylème et de ne plus retomber dams 'les fautes .constatées. Elle ne doit donc pas être faite ·patr un •é1lève ou pa.r le maîtr·e, ·1-e ·reste de :J.a da:ss·e demeurant passif, mais avec Je CO'Thcours ractif d'e tous les ,écoliers. E lle supnos'e lill' contrôle préalablJ..e des problèmes réso~uiS ayant pou.r objet le relevé Ides .err.eurs crupita!les, qu'Î con:stituent, .en quelque oorte " l~Bs maJ]I(l;dÏ'es à g-uérir , ; une :conrection g;én:éral'e, avec inten,ogatioœ, où 1'on montrera 1par où 'Pèchent 'l'e raison111ement, liCs ·caJ.culs, et !Ce qu•'i•l aurait fallu fai.r e. On nous objedJel'al que le nombre des probllèmes que 1'on pourra faire ainsi et corrig1er, sera bi,en infté.rieul' à ·celui qu:e l 'o!Il! atteint généraleme<nt. Nous ·en contv'enons et nous n'y v.oyons pas g-ramd mal, .assuré qu:e nm1s sommes d '.arriver, m'alg;ré cela, à de meilleurs l'lésuqtats. En réBumé, i'l n1e faut pas proposer des problèmes parce que les prog1ramm:e.s -et les livres en prévoient et que cela est devenu, .comme la dig;estion ou la cirou1ation, une des fonctions naltnre1les du ma~tr.e, m~ais :;e demander, ainsi que pour tous les ex~erciees Sl.!ola~res, le but que ~'on vise, et re:chercher 'l es moyens les 'Plus rationnels de l'atteindre. A .~e ·compte, notre œuvre ne sera pas éIPhélmère, mais dura:bl<>, ·car 1'enfant abordera les problèmes sociaux,

l'honnête, de la loi .e t de la •r ectitude suprême, qu'on nomme conscience; et cette dou~e sensibilité, qui est le lien de la fraternité humaiœ en même temrps qu 'un d-es liens de la terre avec le ~~ie1; et cet amour du beau, elu vrai, du biern 'éternel ~et immuaL'Education de l'Enfant bl-e q ui ·est le fond divin du .cœur de 1'homme.,, (DuPANLOUP, Bduca.tion, I. 'L'~nfant apparaît tl.a.œ :le monde t . I.): ll y a •plus. L'intelligence de l'enavec une tfliple faiblesse: faibl:esse du corps qui ne peut se sout enir sur fant ··e st Illon seulement capable de des pieds d1anoelants; faiblesse de v·~rité, mais elle en ,est c.m,]euse, avi1'esprit dornt 1'ig·norance sera vain- de; sa nature mobile, impressionnaICue •p eu à peu solliSI l '·exoitation de ble .est •prompte aux nobles enthou1'intérêt; faiblesse du cœur, ·enolin à siasmes; enfin son cœuT 1est docile tous les pench~Wts, 'à tou<S üe.s dé'sirs. i• la prcmièr.e formation, dont il garTl naît av·ec des besoins multiples de·r a la marque jusqu'à la vieiUesse. Pour mettre ·l 'en.f:a nt ·e n mesur<3 ct il est incapable d'y subvenir; 'Pendant de longs moi(s, il ne peut Jes ex- , de sati~faü~e à tous .J.es besoin1s ·l égiprimer .autrement que va:r des va-, times ·de sa natur:e, 'l '>éducation doit gissements ou- .des :c ris iD'artwulés. clével]op.per toutes ses puissances: le Il est pour ainsi ,d,iœe un composé de 'Corps, pour faire a~quérir aux o·r ganes etes sen& la sùr·eté voulu e dans besoins. L'impuissance physique, intellec- h•ur champ respectif d'action, et tuelle et momle de 1'·enfant .apPelle 1K•ur donne·r à tout 1'être physique sur 'lui 'l e tri'Pl-e bienfait de l'éduca- ln sanfé et 'la force; les facultés de tion: bienfait d'une vioe conservée, 1'âme, :pour an 'elles deviennent plus développée et protég. ée; bienfait d 'u- a.'?tives -et plus habi'les dans ,]a. rene intelligeiilJCe eultiv.ée dans l 'har- cherche de .Ja vérité; ~e.s tenda111ces monie de ·S·es fa:cultés; bienfait dJ'un rlru. cœur, pour que les .g-ennes bons (·œur formé à 1'.amour du beau et à trouvent la .Jiberté .d:e lE>ur expansion dm1s la drstruction même des gerla pratique du bien. A côté de ses f.aibltesses natives, l.a mes mauvais. A lm êtrC' si h1ble par sa natur-e nature de 1'enfant apporte d'heureuses dispositions au bien. Ge sont J)r ésentr, et si g.r and paT sa d100tinée, des r~ssomces d'ont la famine doit est dû un souverain resp.e,ct. Aurore user. " Qu-e vois-je .dans un enfant, ).)]eine de pr omesses, fleur qui s'endit. un grand éduœtenr oontempo- tr'onvre et dont on attend avec €moI.,nin 1 ,J'wp&çois d'abord ].es facul- ti o11 1'·Piuanonissement, vase sacré où tés inteHectueHes, le mens, l'esprit ft.'rmentent de myst-érieuses espéranactif, destiné à en faire un hom!n e r·Ps, l'enfant s',iqnpose au respect de intellig-ent; c.es ·vive& facultés gui tom;, muree qu'il !porte en lni ]es esl'aident à pe.n1ser, à ·comp.rend1re, à nt>rances cle la familloE' et de ·l a pasaisi'r la vérité, à ·raisonner, à ·rete- hie. La faiblesse même attir·e et Tend nir, à parler; c'·est 'la mémoire, l 'en- i't son .éogar{1 le dévouement obligatrndement, l 'ima1gi'lllation, le jug'e- toirr Pt mêm e facile. ment. Je lni découwe la volonté liLI bre et ce fliscernemen:t du just-e ·e t de Le point de c]é'p art de 1'éducation, comme les Pl'oblèmes ·scoJ.aire.s, selon le hon biais, et -c'est la m.eilloore manièr·e de 1les I"léSioudre ave~ bon sens.


10 c '·es t 1'entrée même de 1'enfant dans commen~e au ber.ceau et se continue .dans tous les stades .de l 'existence par 1'.a~tion d.e la famiUe, d 'abord avec sa col·l aboration et ensuite sous 1Son ·contrôle perm anent. A aucun moment les :parents ne p euvent abdiquer leur devoir. L'éduca tion du rpremie1· âge ·e st p eut-êtr.e la plu.s importante !])ar la vivacité ct la profondeur dies · impressions que 1'enfant y reçoit. L'homme, a-t-on souvent .ré pété, est formé sur les genoux de sa mère. " 1C 'est au sexe fort s ans doute qu' il a ppartient de former des géomètr.es, des tactici.ens, des chimistes, etc. :Mais ~~e <lU 'on .appel'le 1'homme, c 'est-à~dir·e l'ho.m me moral, est peutêtre formé :à dix ans, et s'il ne .J'a pas été sur les genoux de sa mère, ce se.ra toujou-rs un .g rand ma:lheur. " Rien nü peut r·emplacer cette échmation'. Bi 1a mère surtout s'est fait rm devoir d'imprimer profondément sur le front die son fils 'le caractère di:vin, on peut être à iPCU nrès sûr que l:t main; du vice ne 1'effacera jamais. Le jeune homme pourni s 'écarter sans doute; mais il d~­ crira, si vous voulez me permettre eette expression, une cmwbe r entrante qui l e ·r amènera au point d'où i·l était pa:rti. , L'auto.rité qui préside à cette première édurcation dolit s'exercer par la douceur, une saqe contrainte- et l 'af fection; ·elle .a pour but de fa.ire nrenldre de bonnes habitudes à l'enfant. Tl n'est tp.as nécess~üre que Jes petits enfants f~sse-nt t-elle chose et ~· 'abstienn ent de t en e wutre en comlll'ell'ant dès le premi•er jour les motifs de 1'action ou de 1'abst ention; il suffit nu ·début qu'ils s '.accoutument Zt obéir. En proporti·o nnant que~ques -règ.l es S'ÎJffiJP~ es d 'a~tion à l eur~<; -peJa vie. L 'tédueation

11 tit~ actes, peu à peu, dès le bas âge, il~:~ prendront de bonnes h abitudes, de

bonnes di spositiOillS. 1N e voit-on pas t ous les jours, dans les arts, prép ar er d'abord la matière, afin que, devenue plus facile à trava.iHe·r , ·elle ·Teçoive mieux la forme que 1'on veut lui imprimer1 De plus, rcertaines habitudes phys•iques .se contractent par ln simp1le r-épétition, sa:ns qu 'i1 y ait X. ni conscienee, ni raison . (A. auivre.)

La mémoire Intelligente La fa•c ultè :de se souvenir es.t une aptitude native, qui ·Sie développe très rapidement, atteint à ~~e .q u'~l semble .son maximum vCJrs la douzième anné-e, puis va décroissant •avec 1'âge. A quoi 'Pe>urvent donc se'I'vir le;; exer·cices dits de mémoir.eT D'abord, ils mettent dans 1'esprit de l 'enf·ant un certain nombr·e de connai ssances précises, d e ·souvenirs textuels dont il a besoin. P uis ils développent en lui, ct rJ 'est ,l e g:rrand bénéfice qu.e P.on en re ti re, kt f•acult&cl 'attention. Ils sont le pre.mier effort mental, :l e premieT travail de tête qu'on ·puisse demander .au tout j eune enfant. ·I ls 1 'iœ it ent et l'obligent à concootrer ses pensées sur un sujet donné. C 'est cxructemcnt le même effo·r t qu'il devra fournir plus tard, quand on lni demandera lra 1·éf,lexion v olontaire; et celle,'.'i lui semit bi-en d ifficile. san~ la d~scipline menta1e que lui ont déjà donnée ~es simpl es ex.e rcices de m émoire. ·L a pratique s'3olai're de J.fl. ré1citation ·est donJC amplement jus tifiée. :Mais il ne foodrait pas .s'y t rop attarder. EMe ne m et en jeu que l:t mémoire la 1plus machinale. Til faut aB er plus l10in üt par d.es exet'rines a.npr op'l·iés 1,endr>e la mémoire intcllig·ente. Nous voulons fai-

r

r e de 1'enfant un êt r e qui pense, et non simpl•ement un perroquet. Une connaissance n e pèut nourrir l'esprit qu'à la condition d 'être ·assimilab-le, c 'est-à-dire de pouvoir ôtl'e t œ.nsform ée, utihsée dans d e nouv-elles combinaisons m en tales. Or, .c'est la parti·cularit é des souven.il"'S t extuels de nous p1-ésenter les idées t outes .clév•elo.prpées en u:ne phr.as.e d e forme aro'€t ée. Quand 'D.OUS p ensons à 'D.Ouvea;u aux choses que nous avons .wpprises par cœur, nous n e pouvons que répéter m ot p ar m ot la ·phrase .appr ise; e1le s 'inter cale dans le d év·eloppement Slpontan~ de n otr.e rpoosée comme une simpl e ·0 Ît<1tion et n 'a pa;s plus de va·leur int ellectuelle. Quand nous aurions la t ête pleine d e clicJJ.és, de ~)hrases tout es faites, en set' ion s-n ous J')'lus intelligentsî Ce qu 'il nous famh.ait, pour en .composer quelque p ensé€ per sonnell e, ce serait la. connaissanee cl·e.s choses eUes-mêmes; ce SIPr ait l'i dée de ces choses dépouiné·e de sa gang ue verba:le. On ne .p·eut que r eQr oclui•r·e un texte; mais sur des faits tJonn.us, on peut faire ·de nouve-lles observations ; d'une .pensée que nous :tvons retenue, oubliant la phrase oui 1'.expri ma it, nous f emns 1le ·point de détpart de réflexions original es... n faut donc hrubituer 1'enfant à reteni·r les ehoses ·d ont on lui parle plutôt <l'U e la manièr·e dont on l es e:xnrime, 1'idée plutôt que 1es mots. C 'est. Cf' que 1'on fa,jt cl!J..n'S certains cours, les cours d'histoire, 1par ·exemple, qui cert es font lllppel à la mémoit'e, maris e:xi1g:ent le .sonv.enir des fai ts et n on .cl1e leur e:x,pression ver ba.Jr. ·C 'est en •ce sens q u: 'i·] co.nviPnclrait d e •concl.uire 1'éducation de la mémoire, si l'on .n e veut pas qu 'elle r este un sim ple 7Jsittacisme. U n ex•'..'f>ll l('nt e:xcrci'Cf' srra it de îni r e li l'(' à l 'enfant un t exte, plus on m oin,o; long selon sou avan cement

intell€'ctu~l,

et de lui demll!nder eusuite simplement ce qu '1i1l en a r et enu. On s'assurerait .a insi qu 'il 1'a ('Omlpris, d'abord, ·et ·p uisqu 'il a fait attenti on aux idées principal·e s, qu' il les a r·et enues par l•e ur enchaîne.J1lent. On lni n1ont rerait a.i.n si ee que c 'est que d '.aJppœ ndre sur ce qu 'on ·lit. On d éve!lopperait en lui cette m>émoire 6lective, qui ne ·se contente pas d e .~om pi:l·er -des souv·e.ni'I's, mais di scerne ce qui 1peut lui être utile, fa.it son •choix, laisse 1'aocesso·i re .ct r etient le princi pal. Il faut que l·e jeune homme lllrr i'Ve à lire un Evre ent i€r ·et à reten ~r 1'essentiel de son contenu . Il ·s era bon encore, par des interr og-ations ft~équentes , d '·e:x:e•r oer il '·en._ fa111t à puü;er rrupicl·eme,nt 1fl:ms Ra mémoire les souvenirs dont ·il a besoin. H ne s uffit -pas, en eflfet, qu' i11" soient disposés dans l'eslJrit ·commr des livr es entassés darliS un e eaisse. Il f aut qu 'à o'3haque instant on les nit à sa disposition, qu'on les ut ilise qu'on les l'et rouve ais·ément au m~rneont voulu. L'f>nfant dont lamémoire n'a pas été cultivé e en ce sens nar des exercices mppr opriés, n'a one des souv·e-nirs donnants. léthargi(Jues, si lent s tà s·e réweiller, que jamais ils n 'arrive.n t assez tôt à 'l 'atpJW1. P osez-lui une question SU'l' les choses au 'il sait le mieux, il est décon•cert é-, ·la ré.r>Onse ne lui vient pas, le temns 1ui m~mq ue •pour tir.er ce souveni r cl es profoTI'deurs de sa cons. cience. 'Demandez-lui de o'3iter un cer. tain nombTe cl 'exemples d u f.a:it le n.1us usuel , à peine 'hü en 'POurrezvous arrH·cher .péniblement un ou nP.nx. Tl n 'a pas .s on savoir· vrésent: cl.Haut très r egr-ettable, smtout dans la Yie nratiQue, où ·p our se tiTer d 'aff:ür e il fa nt flp la présence d'esorit. La mémoir e de ] 'homme rintelli!r-ent est celle qui fournit an moment voulu le sonve.nir opportun. ·E t c 'est là


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sans doute une aptituJde native, m.ais qui peut se déveilopper par 1'·e xeœice. PAUL 'SouRIAu.

Le jour de l'œuf

'0 'était un maître quelconque, pareil à beal1'30'U/P d'autres. Inst<ituteur, il fa-isait, d'annéle en ann~e, I~ep_as~ ser ,s a .c}asse paT l'es chemins sa:ns cahots de .la routine. Peu zéllré, il suivait cenendant .son pr.og~ra:mme et son ·emp~oi du: temps. Sa Clonscience ne lui rerprochairt rieiD.!. '0 'était un ma.ître quelconque. Urr matin, il apprend qu'un haut per.sonnage de 1'Tnstruction publique doit visiter, dans 1'~a~près-midi, plusieurs œoles des environs. Le ma:'î1Jre somnolent sur·saute, galvanisé: " S'IL aUait venir ici! " H déjeune au ~a.lop, achète un œuf dur et remonte ·pDépal,er urue 'J.ieçorn snr la :pression atmosph&rique. Orr rentr·e. Personne enco1re. IJ dicte, en attendant, un énoncé de v·roblème, 1et, s'approchant de la ;po~te, anx•i:eux épie les moindres bruits. i[)es pélls' résonnent dans le oorridor, des écoliers ·Se lèvent t1ans la saJle voisine : " C '·e·st LUI! "Le maître bondit au bureau: " .Pos·ez les portelplume, 'Cr.oisez les bras! " Il exhiù:e sa caraf·e, son œuf, et la leçon comm'el11'3e. .J,amais instituteur n'eut a:ff.aire à un auditoire plus attentif. iLes enfants, qui assistai.e nt rpouJr [a première fois à une eXJpérience de physique, n'en croyaient pas leurs y;eux. L.orsque l'œuf s '•allongea, ee fut un mvissement général Tous exultaient (jUanid rl tom:ba. . •L'jlllspecteur .parut, qu.i fit savou au maître que le ha!Ut personnage ne vi'endrait pa.s. Le l€'Ildemain, la classe 1:eprenait .son petit tmin journalier. EHe redevint morne ~omme

d'habitude, sans que notre homme essayât de secoueT sa torpeur, sans qu'il parût même se. ralpp~ler l 'in~­ tant où, pa.r haswl"d, 11 av.m t " em.·sag'Th& ,, éiJU mei~Jeur rsens du .a;tot. Les élèv·es ·eux n'ont 1pas ou1blie. Long' 31Près œtte memoro , bl e temps ' encore date a.u ·c ours :d'une_leçon ,rédu.ite à un~ 'le:'3tuT<e, on 1les voyait échwng·~r des .signes, on les entendait ohuehoter : " Tu te souviens du jour de 1'œuH 10 'était bOOJU'Coup .ph.liS amusant!, Instituteurs, mes frèi'eS·, m'imitons pas ce routini,er qui fut bon maître uue heure .se-U'lement da:ns sa vie. Pour 'Illous pour ifliOS '&lèves, chaque jour de classe doit etre un " JOur de l'œuf"· )

A

Partie pratique Orthographe Un bon loup et un bon chien Un naturaliste raconte qu'il avait connu dans sa jeunes•se un loup qui était fidèLe ·et do.ci.le comme Ulll chien. 1Sans ·doute, il aWtJ~t été élevé par une chienne, et il avait pris .ses habitudes, en vivant avec un de .ses 'Petits. Ge ,(!hien et 10e loup étaient familiers et doux .a vec ]es personnes •q u'il·s vo:r aient chaque j-our. Ils suivaient leur maître et ils étai-ent ·sourmis à s e~ volontés. Le domestique et le garçon attentifs qui Jes nom·.ri.ssaient n'eurent jamais à se plaindre d 'etn. }[.ais le maître, ayant été ob1i.gé de vovag.er, confi,a le .loup à une grande· ména,g·erie. Le ~hien resta à la maison. Tom; les deux devinrent tristes et chagTins. Le chien -et le loup devinrent maig~1~es: •leur poii et 'leur 'rega1,d ternes et affr.eux, ·car üs ·refusaient souvent l.a nourriture. ·P uis .Je maître revint. Quand le ~oup et le chien le virent, ils lui firent m;''"

œresses; ils reprir.ent leur humeue ressemblaient ·à des forêts de sapi·ns et 1eur physionomffie joyeuses, ils re- lilliputiens couv•erts d 'iUIIlie gaze d'artrouvèrent leur bon .aJppétit. .Mais le gent, ·l es pois s '.éJanQaient en guirmaître .ayant dû partir ·enoore, ellie~' landes légères sur leurs :rames et et loup furent .séparés et ils finirent form3Ji,ent de longs beveeaux, étroites et mys·térieuses .rueùles où b.~bil­ par mourir de 'Chagrin. Jaient à voix basse de petites fauvet. -otes encore mal e11dormies. Les jeuL 'école et ses bienfaits. nes artichauts comme .autant de p·eJ,e ne pelliX jamais voir sans émo- tites t€tes couronnJées se dres;saient tion les v·érita:bles métamorphoses autour du principal individu, centre qur se sont ()lpérées et qui s 'o'Pèrent de la tige roya1e; les melons s·e .techaque jour dans notre v:~llage, so:us nailient sous .JeuTs Cll•œhes, oomme de ·l :influence de 1':élcole. FILles ~et frls lourds mandarins rchinoi·s dans Jenrs font entrer sous le toit de J.eurs pa- pa·lalllq uins. .rents ignorants Ile rplus salutaire des -opl1aü>irs, le plus doux accompagneUn bon lé,qum.e. ment des veillées éL'hiv.e r la :lecture ;Oonnai.s.sez-vous le poireau? 0 '€St à haute voix . .T'ai a.ssisrt:é à 1plus d 'une de ces humbles et touchaJntes scè- un eXJCelllent ·liégume, très ·s ain et qui nes· j'ai vu les rpa.uvres pa:r:ents se laisse fac~lement cultiver. Il re·sgroupés autour du petit lecteur; J a1 semlb}e 'à un oignon dont la tête sevu 'la physrÏionomie rayonnante des rait petite et allong.ée •en tige. Son mères, les yeux émerve~Ués des pè- goût est ·agr·é.c'Lble et su~ré, mwis son res; ,ie les ai suivis, en;tmnt. sur se.<l odeur est un peu forte d:ans les pr-epas dmts le munde de l histo1,re et de miers moments où on .le fait cuire. ln sCZ:en.ce; clans la vie des g-rands 'Le moindre ctüs~nier, Jra moi,nd re hommes, clans la v.ie des berl~e-s cho- ·cuisinièl"e, se servent du poci,reau ses. '-':,'11'!, .p our faire leur soupe ou ·l eur pota'Où y a-t-il tme plus dou'Ce image ge. 'Le jardinier üU la jardinière l€ de la vie intérieure11N'est-~e ·pas le sèment au 1printell1lps dans. une bonlien de la famille ·resserré par l 'édu- ne terre et il pousse très vite. Quand catioill? i~ est gros COiillme un oelr.a~on OU à -opeu p rèSt, on l'arrache et on le -re~ plante en nn autre endroit elu jm~din M on .iardin. où il se .développe !T)lus à son aise . ·0 'était un be~u jardin !pOtager en-~tretenu avec un soin minutieux. Les Les arbres sac1·és. arbres fruitier.s, disposés en éVentail, ouvraient à tout venant leurs Il reste, non loin ·de La ~rotte de longs bras oharg·és de pommes ver- Gethsémarni, un •petit eoin de terre meilles et de poires dorées. Les ber- ombra~é entcore opa:r sept oliviers, ceaux de vig·nes arrondis coq nette- flue Jes traditions po1pulair·es assiment en a1rceraux .:portaient ·connne g·nent comme les mêmes arbres sous .autant de g:i11·ancloles d 'énorme•s lesquels .Jésus se !prosterna et pleugrappes de ·r aisins suœull·ents. Les ra. ·Ces oliviers, en effet, portent vastes •c arrés de !l égumes avaient réelUement .s ur leurs troncs et sur aussi leur beauté. Les asrperges à la leurs immenses racines la dat:e des tige élégante et à la ·chev-elure .soyeu- dix-huit siècles qui se sont écoulés se toute brillante de J.a rosée du soir, depui·s cette g.r.and'e nuit. iOes tron~s 1

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r

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sont .énormes et formés, comme tous ceux des vieux olliviers, d'un g-rand nombre de tiges qui semblent s '·être incorpor.ées à l 'arbr·e, •sous la même §cOl'Ce et forment comme un faisceau d·e colonnes accO·UJPl.ées. tLeurs ramea.u.x sont presque dessélch.és, mais portent f3ependant encore quelques olives. Nous reoo•ei'llîmes celles qui jonchaient ·le so[ sous 1es arbres; nous en fîmes tomber quelques-unes avec un'e pieuse dis•crétion •et nous en remplîmes nos ·p<Yches pour ].es apporter en .reliques de cette terre à. nos amis. LAMARTINE. -0-

Les Abeilles. V elue sur tout le corps, 1'abeille n'·cntre rpas da.DJs rme fleur bien &panouie .sans se -ro.u ler, ·Se f.rotter contre les étamines et s'enfariner de pol·len. c'est .alor.s que a.es poils dont elle est hérissée lui sont .d'un grand nsage. Les graiŒl!s die !POll en, qui g1lisseraient s 'iJs ne touchaient qu '•u:ne é.-;aille luisante, sont arrêtés dans sa forêt de ipOÜs. L 'abei.J.le revient do·œ toute poudr.ée, assez ordinair.ement en jaune, d'1a utres fois en roug-e ou en blanc jaunâtre, suivant 'l·es fdeurs (]u'eHe visite. .Avant de retourner à 'l a ruche, elle a soin d e se nettoyer, de se brosser. ElJle a des brosses plat es aux quatre pattes postérieures, elle e:n .a surtout de très grandes .aux deux pattes de. derrièr e. L 'inse'Cte IJ)eut donc .fac1lement balayer l}<a pous,r,;ière d'étamines dont i·l e·s t :poudr.é, en passant et rep·assant ses diV'erses !brosses .<sur toutes les 1partie du <!Ol'pS. Q.UES'['IONS 1. l ·lli(Hquer , cl'·aQ>r~s le teXJt~. l'udli:tê nes poil~ et elles bro~ses dont J'nbE:>iJie est :poull'YUe. 2. Ex.pliquer ù·es •mot s '' s'l?!n,fnt·iuer ''· '' Hnmines "· 3 . .Distinguer 'les p r qpos itJi ouiS rrenJ'ermées {)1:111<>< ln troi>:•il\m<> ~)ht,a•~l', inclliqhrt· la ))!l'i n-

j!j cipal e, et amal>yser •gu'BJ!Dimatioalement tes mot:;;: « g t•ai<ns >>, « q,U'i >>.

Composition La tenue à table. L'él ève <(}ijt <:e <]flll'on lljJ>peHe ·u.ne l>onne tenue. H montre à quel point il est nêcessalI'P cie ·se •b iml• terrir ii. t a.blle.

,Mon •cousin Paul est venu passer quelques jours à Ja maison 8/vant d'entre'!' 1au wlJ.ège et -nous• avons .admü,é sa bonne te:nue. ,Jamais <Il!ous ne 1'avons vu négligé et peu soigné. ]l était toujours 1proprement coiffé, les mains irrélprochables, 1<€8 vêtements brossés, loo souliers cirés, donnamt !dans toute sa peroonne l'exemple de [ 'enfant bie:n élevé. ,Mais ce que nous .avons •le plus admi.œ.é, c'est sa tenue 'à tahle. ~f,aman nous a eng-agés à prendre modèle sur lui..Jamais il ne parle la bon~he pleine. ]l se tient droit, les mains llé.gèrement appuyées sur ]a table lorsqu 'ill ne m:ang-c pas. Il ne gesticule pas avec sa fourchette ou son couteau, s'essuie proprement la bou-che avant d·e boor·e, ne parle que l orsflU 'on lui adresse 'la !parol e et tient ·a:lors des discours raisonnabJes et intéTesS~ants. Je voudrais beaucoup lui ress.embler et je fais tous mes €ff orts pour me teni•r aussi bien que lui. 1:.V[aunan trouve qu'i'l y a un prog-rès ·réel, mais j 'ai encore beaocoup à faire :car j e s uis .assez -remuant d e ma nature. 'C'est .un signe d e bonne éducation qu<' de savoir se teniT à tabil.e1convenablement, et je ne me lasse pas d 'ad mirer mon cousin Paul en cela. Mais il ne suffit pas d '.avoir de bons exempl es, il f.aut les mettre en pratiCj ne, -ce qui est urn peu plusc1iffi0ile. Lettre d'excuse. I.'·é'lèn'! •ill .ma<IliC]Uél die r espert à ~on m aîkt>. f i lui •f>crit :vour lub f:üre tO'lrtes ses ·ex<·111;:""' Pt Jui promet ét'f'>:Ril,l'<'l' llie ~e COirrig-et·.

·minée, la if"fllit-e :pl'Qlllr6ill~HJJ!: ·e t avec- l)t·ofit. Mon bon et cher maître, L Ps ·devoirs seront ·CO'lllrts et ·exactement J 'ai beaucoup de ,-;hag·rin d '-avoir propoo·ti•onlllés ii. lia, ll~ui<ssallliC.'e rte tomv ail iuété méchant en ·classe. Je vous en t elle<:tu el de .~'enfa nt, ·a1ux f'.Xig-enœs illltt)é· f.ais toutes mes ex·cuses et je vous r:·eu>'cs ete l a. ·vi·e JJiby,~i.que qui~ ·r edisons-li:', exige le .i~u, le t'€1pos· lllprèl'l l-e travail. demand-e bien pardon. .Te ne sais 'Pas 'à quoi j'ai ,pensé de Si on lit de moins en moins, c'est survous tenir tête comme je 1'ai fait. tout parce que l'école n'a pas su 'C'est mon vilain orgueil q.rui en éveiller chez l'enfant le goût de la est cause, aussi je le d éteste et je lecture. vous ,promets bien que je fer.ai tout C"E"st il l'éco1e ·q111e <l'erul'a:u.l cloit pt•e.ncln:e mon pos.sible .pour rdeven~r plus mo- le goût dies 1elctm1es sêrieu.ses, c'est :1 Vi•UE!deste et plus f·aJcü e. titunem· qu'il appat•tJiem.t <l•e 1iaoî<re •liE' dasse.Je sais aussi que j'ai donné le ml'u t des i•in·es .q,ui •aouvien.nerut 11 ch aqw? mauvais exemple. J€ vous prie donc, iige, de <l'ouuer à chaqu~ leoteur Il? liv1·e qui mon bon maître, de lire cette 'lettre IL'('I]Jond ii. !.'eS goûts, là NI' fCIIrme dJC sou jug-eà tous mes camar.ades pour qu'ils •meut, <Cle luli iliiDIJ.:xren<Lre œm•IDeu:t il tlQit ·livoient que je me •repens bien sérieu- t·c . .T'estime qiliiC si l~s .lectet.trs se détour· c'est quie trop cll'tnstitmteurs se désiusement de toutes mes fautes et sur- '!leut. tét•eRsent de les gulideT .et -elle l-es eniCOtN':lgE>r. tout de mon manque de r espect enYel'S vous si bon, si 1aimable. Le musée scolaire est l'indispensable ,Te vous promets que-je vais essaauxiliaire de la leçon de choses yer de me f3orriger. Le •musée s·cola·h-e •est ]"aux•i li·nd['e inMsV eniHez re-cevoir mon cher et bon [J'ensa:ble cle !1:1. V'rnde l·~on ll•e cbosE>s; il est maitre, .a.vec toutes mes excuses seul C!IJ>able <l'atti'ret· l"att.entiou cle J'en. d e mon profond res-' fa ot. de l'hA bituier ii yoir, il. tottJCher. ii. ob:] ' expr essiOn ~

.

l!f>·et.

Miettes pédagogique& Evitons de donner des devoirs trop nombreux ::\'UiS~bleS Ïi. tOUS ijeg lrllegréS rle )'en!ICigD<>· ment, il'S Je so.rut en oore .pl us rl·nn.s l'~ei­ ~nernen.t ,pt.'ùmaüre, vn l a• situation. sooira~e rli:'~ familles et l'âg<' rend•t·e d e nos écol·i er s. (TE>st •UlJl "l""éritlrubl<e •œttenta t qne cl!(' clouner trop -cl<' d!evoi•t'S. N'IOu!b1iez ·pa1s q,u e lie!'! ~R<I'­ (:Oilit1(1ts ont hesoin die jouer. Saotl .tcr et C<lmJ'ir. E>t les fiQJ€.tte-s dle jouPr il l a pot~~e ou :1 tout ruutre jeu :t'é<Jt•C'IaJtif. Les •frumi•Lles out IJ)'a[·fois Ll'es exige-ruees rlnnge-rettse-s. •Sal('.bez letm· résister, sadls 'C)tWi ,·<>us se>t't'z .coud'1Jiit.c; à nnlltipl iel' le~'< ex<'l·cl<·es p assifs file « •mise n•tl n et "· rlle << copies ll. rh· « coll\iugni!lons >> et « lalll'a l y.-;es >> illJtE:'t'IDin,tol~s. fasti<<.\ieuses et mooi:elles. 1'1 fa ut ~ a· Yoir ·choisi r les ·d'cv·oi•rl'l de t.elle s01rte que, tout en ooet~)Jn•n.t 11eos elllfantA. iJ.s .!.em .clon rw n t de ·bonn'es hnbi•tlllùles rlJ' espt·i t: Hre atif'nt i f~. premllt'e p!n.isi·r à ti11E> tî\·r h e rl:éteJ'·

><~rver. à -comj)a.rer. à ltti <lorunk.•r su.r qe.~ Mrps qui .J"ellltoure<nt d-es notion!'\ cxolliCtE>~ Pt ·pr.é oises. Or. j'an le regJ·et elle constJn:tel' ·qu'on :lJIE! se ~E'rt à)H•S assez dies .mu sées sC"'I•n.b·es. n m 'arrive trqp sCIIurven t d'a,<;eister ii •files leron,c;;. 1Jaitc~:~ fiHJlR les chocSes eHes-même~. nlo~·s .qu'on n 'n·vait ctn'ii. ouv·ri r le m·ntslle scolaire pou.r .Je" :liYOi'L' à sa disposition. Nos maHt·es cloi\"E>n.t C'('I)Je008!llt se COOliYaill.(1ll(> que. !Seule. l"-étu•<lle •mébhod.iqne od'"1111 ee'lia~u uom brt> r~·obj ets .peu t d!ével.opper !(;'hez l'eufant l"es•twit crobset•va,tJion si nl'<'essah~c iJOoll l' la form:~tion rl:·es.pt•its bien éoqu i 1ibr~~.

x Ne mettons pas la charrue avant les bœufs J<in ft'fllll~ais, si l~s :r.ésœJ.t;ats son.t sauverut m(•<li<JICt'<\S: œl~So tient. j.e <f"rois. Il\ oo qu'001 ,·eu t que ies élève~ s3!<'.heut composer av·ant d•e f<a ,·oit· pa~~:letr. On donnE> des ~HldE:>ts à déYPICl'IJper m ~mc à elles tout (I)E>tit~ q•u•i ()lbservcn t s·i ·ci:If,ftcilemelllt et q~1i onrt: tou tes ae-s 1)e<ines d,tt·. IDO'Dide à OOOIIliCel' l\<11• j l11geiDeJl.t. ':\Lie ux Ynnd'l'ait ii m on a•vts. les f aire 1J)UQ'lf'r ·cot·ti(>Ct l'!ment, les üake '()b!l€fl.'VIi?'l', E>xam i-


5 16 ner les êtres qui iles entour·ent. jusqu'à ce qu'ils soi,e nt it même -die co1ll.<>tn:uh-e dies propositions, puis des .ï>h'IIases, •enfi[]J ·d~es par1agraphes. La com:positi•om p.rcwr<e<merut diite ou l'Pehet•oh e ou :&assemenrt: d'es ·idées ne l'ien•dirnit .q,ue f·Ol't t-an~. :au •C•onrs m.oy>cn.

xxx L'Instituteur chez lui H y Ill•, sua-tout pa•t1llli les Jeunes in·s titnt0lrs, une tendll!noe à se oo:nsid/étrer pour ainsi ·dh·e .comme dies é't'r.angers de ~)assage ·claiUJ~ •l a ICOIIIIIIllUJJ;e où Hs ·Ont été p.:•a•cés. Ils s·on t trop •h an.tés pa,r le ·désir •l't'allm· pa•sser •ünns O·etlll' fa·mi1le tous lies jours cle congé: .qnelq,tlJe'S-uns en [lne.nnent [l"UI'fois il q,e m· aise \ll'vee J·e ~·ègJ.ement !p<Ylll' satisfaire ce .cliésJq·_ ~on seu1eJ.n.ent ]e tt1l!JVIllil et l<es .; pa·ogrès clef! éi~Y,es •en so•urff'l-ent, om·a·is la po111Uliatli01n· cl.a.ns •<·P cas s'iha•bitne à ne i))lus voir -cl'al\ls a'institnteUir ·tm ù1omme intéressé a•vn,111t tout i\. la IH'O!Wér.ité et au F~Uic•cès c1e se-s élèves et cEe Rf' rl\ilsa.ffection ne e1~:C-m-êrne flle Œ'êPoll'.

xx x LE BOULANGER <<Que ·f ais-tu lli., bouhmger? -- J~ fais àttb pain ,p-on•r ;mange r. Tu vois, je pétris ma. !Pilte. Le monde a flnillm; j•e me lhi\te.

·Mais tm .gémis , bot~la.nger? Je .g,é mis, s•runs m '•affligE"r: .Te geins. en lbn,assa:nt h t pftte. Le ruOJlJcle a ,f!!Jim ; j·e ,me. hîite.

-

-

N'as-tu pa!! .cJlm•uicl~ boula1nge1·? Si, 'mais :p~n!l' m'e nicon:rage-r. ·La .ehalreu.r dbt•e mn ;p1\ te Que j-e t-etitre ·ent grande •hîite. -

r.~c

~Ier,ci,

bra·ve

.boU~'anger !

mon-elie :pourra manger. n Jeaal• AlCARD.

xxx U N SONGE HUIMOHI•S'DljQUE. 1) .Je •m'endot1m•ad·s hier a.u. sommet '·diu Combin Et j•e vi~ aniYet' p a r ~'eXipress cl!u n1a.t in,

i) Cette 1bonmcl1C, qu'on :nour,; ·C'oiDilnUnjq1tte tarc"Lin~ment - ma:is 1i.ci -mieux yaut tai•d q.ue j'almla.is - a iété dJéclamée pa1r soo• auteur, M. le .Qh!l!noine Revaz. ·cnréclle Vollè· ges, Oors de kt confémence du ,pri•ntemps cl'~r­ nier {l~s institnrtenrs -de l'Enbr.emOillt. Inn.tble tlc !HI'C qu'.elle O'bbint Wl· YLf stHJC'~'l floe g.1tté.

Les régem.ts ,d',EIJltremont ·vrenus en. •con.fé·renee, [de dlanse. Sole mrel1s et j.oyeux ,counm~ aux g>ra[]Jds jouTs 'r;midles, mruis oraântifs; moi!Jestes, mais sa'vants, [.gents Fa.tigtVés d'un l'a.beur de six .mois, les t•liDés~reuiX d:e s·a:voir ·ce qu'on sait ruu. .co1lège Pou1r tro.uv er le vrog·rès ra!Ccom•aoient i\ Vollège. [<Vie<noc, I.'insp~c teur du cl•i!strilct, petit, jeune, gros, Le~ avait c0111:VOqllié1!1pourr les mollester mieux .

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Lii.-lumt ·en ptliein mi·<H la, n:udt régJlla:it encorè I<;t clest 'C11e !"orc0Ldeilllt qu·.a,JILa.it <SÜ'I1th· l ',a lllrore. Dl' noh·s élclaffi de f eu -bt~l1aiemt a,u· fil'mament; [ blla·lllC; h1 IJ.) la•ini€' éta1t .mO'lllt:agne et le noir était Lr. rnŒ· .c::1ùme et >imar1JC[u1lije •en,v.alh isE1ait la pl•a,g e; Le del éta,it sea•ei•n , pa.rtout groll'clJa,i t rora.ge. Lr· Rhône iml[llétueuoc ncculait JoentemC'll.t Et la Dn.•anse immobile n v·a.ru:;n.it en gron.lda,nt; [·plalce; 'l'on.t était €'Il SOll liett; cl'i•en n'ét'a.it A S3. Ln tel'l'f'. sous mes 1pie.r11<. n'av<ait pli~'< d(> sttrfaœ; Le ba.s .(;tait en 11a11.t et le rond, é tmit pil,a<t. Les t·é nèbrcs au jom· cl'onnn·iènt JUill sombre écl'arl:. [St-PieaTe Sembran·cller •:wait fui jn~>q,u.'.au Bomg-.ùeBt l'Ot! veyait .oatogne ml• .fond die Corbassièr-e. .rot~r .m1an10her •e1n laNa·n t, partJant [t rec.uilœll!!, Les mulets c11111 .pays arpentaient les v<a!llons, Et comllliC cl•e s ·bossus, sans ,c;ouc'i .ni s ans ·bile, ['bile. Se moquaiCillJt e t du t1.1ain et (!le l'aiiJJtomoLP ~m1.ig1r e pUIOOL'On était g i'a•s •COI!l1UDe u n bœuf [œuif'. Et le viù• 'l)mfait émit .p:tei n ;::()mme u;n ·L',fi;ne mélo 1HP11X smttJ.1•iJna,:.t d~•un l!l:i•r te'Did.Te ; LcR Hnimaux ravis fuy·aioort: poru: mim1x ~·entenrdTe; Lc!'i 1loissons v-oltigeaient cl•e sa,p·ilnl e;n SllJ)ln, Reflp irarut vers 1e som· llia fr:üclleur dm ma.tim. .l1<>~ CL'étins i·lllC'll'l'Il.és tout bolllrillants de g~n~

[~~

Bcoutaient J•e s .dliscours Ol''llne balu•pe Slans "!,'c·!'l'c-. a,rgot furieux s'ê!lanr,ait l(]h.ns ~es nirs. Et 11' moiiThAAU yoJ.eur ~Toguruit !l!lli se.in1 clie!l rmet~. [vercNttre Ln .luuc .en se .coucbll!Ut se ~evait P~ E t moi t.otbt é veillé. j e f1<ll'll1!l•is c omme ;nn ,pHtti-e.

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Les rapports de l'école et de la f amille. On peut concevoir l 'éco1e 'existant sans la famine; la l·oi a, très justement , ,<Jonsacl'é à ·cet -égard le·s droits primoJ:.diau:x: de J'enfant. •Mrais, en fait, t oute école qui ne s'appuie rpa.s s•u.r le ·concours dir~ect -de.s parents, n e peut faire qu ~à moiti·é son œuvre. Soit que vous choisissiez votre école, soit que vous acceptiez 1'école publique, vous d éléguez vos pouv.oir s a'\1 m aître, vous 1lui remettez votre .autor ité. Il ·s':aJgit donc tout d 'abor d de n e p&s diminuer ·cette aut orité, qu 'il ti-ent de vous. Lui .';onfi.er v.ot re e'llf·ant, c'est tacitemen t lui r econnaître la ·c apacité .e t ~ 'honor-abilité suffisante p our ocruper votre place. Ll ne faudrait pas dès lors repr endr e d 'une main ce que vous avez l 'air ide donner 1de l'autre. Il ne faudrait p oint que l '.enfarut pût sc cr oire autorisé à dir e à son maître, qU'and un ordr e, une réprimande ou 1me ·punibon n e .lui convien-nent point: "Je J,c dira i à papa ·o u 'à maman, ct vous verrez! » Il n e faudrait point que l'enfant vînt rapporter à l 'écol ~: "Papa a dit que vous me donrn iez moins de •devoir·s "• ou «.plus de devoirs "• ou " qUJe m on devoi~r était mal 1<Jh oisi , ou " ma ~eçon trop difficile"· •Ce n 'est pas que, dans une même écolle, -personne pl'étende à l 'infa illibilité; mais il ·n 'est pas nn bon maîtr.e ni nne ·bonne maîtres::w qui ne croie fai11·e •pour le mieux. ] )u maître ù la. famille, c '·est oomme un contrat en tre honnêtes gens. Et, cle même ou 'il ,cst du droit et du dev oir elu maî:'tr e d'adr,esser, avec la. mrsnr0 v oulue, ·ce·rlilaines observations ù la famille, il peut être du cl.roit ·et du devoir des p a:rents d'exciter parfoi·s eh ez le maître un zèle qn ' i:l s croiTaient .ralenti ou de tempér er une rurdeur qu 'ils juge1~aient exagér ée. :M!a i.s que 1les .p arents se

o·.ardent bïen de placer . 1'enfant , en M • 1.re ,J.e maître et ,eux en tiers-partl m téressé: l.eur dignité y perdmit aussi bien que œ lle du ,maître·, et l 'enfant y perdrait aussi ·en défér ence et même en .conü ance. .J,e suis fort loin de penser qu'il ne faut oas 1écouter les plaintes des enfants. :Mais leis questions de ·ce genre .réclament touj ours .de gr andes précautions. Les jugem ent s des enfants - eux-mêmes l e savent m ieux qu e personne - n e sont pas touj ours bien justes, paree que l es enfants maJJ.lq~wnt de lumières. E t puis ces rpetits hommes sont passionnés, eomme ~es grands, ,sur ·l es choses qui. J.es •co:n~~ernent. Vous-mêmes, .pèr-crs et mères, n'êtes-vous pas ·a ussi passion nés 1 .Souvenez-vous du lang'ag-e qne La Font aine, assez in,évéi~enc ieuse­ :mcnt, j'en convi·ens, f:ait tenir à 1'un cl es vôtr-es: ..... Mes petits sont mignons [gnons; Beaux, bien f~~oits et jolis sur tous leurs campaVous les reconnaîtrez sans peine à cette marque ...

C'est la maman Hibou qui parle ainsi, J.a maman des lJeti ts h iboux. Et je suis tout prêt, qua:nt à moi, à 1·excu9er, étant peut-être, J.or.squ 'il s'agit de1s miellls, qu elque 1peu h ibou moi-même. Eh bien, mignon, soit. .M1a is, vott·e colllègue, monsieur, voi:Jr·e voi,s ine, madame, :me pl'ésenrtant ses enfants comme mignons, tout aussi bien qn e vous mc pré,s entez le's vôtres, j 'c-11 suis amené ù considérer ·comm E' égalpment mig'llons tous l es en.Dants qui viennent à l 'école. Et •c'est ·ce que nou~ faisons en effet ; ·cette bonne O!pini·on qui nous vient de vous ·se réparti:t ,en une bienveill ::tDJ~e g;énérnJe dont ils ne se t rouvent pas plus mal, mais qui e:xdut 'P réci·s6ment ces di::;tinctions et ce·s pl'éfétrences q UB vous seriez t enté's dre nous demander en drhors de leur mérite propre, et qne nous réservons à ·leurs crfforts.


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"Nhi·s VJous n '.avez pas •seulement à sonné .et bienveiUan.t. :C'est .ainsi que vous deviendrez, ne pas contrarier inoTH)ortnnément l 'œwvre de 1'éoole, vous vouvez et autant qu'il •CBt ·en vous, les collabodevez lui vC'tnÏ.r en •aide par des mo- rateurs eff.ectifs des maîtres et maîyem plus c1ir.eo0t:s et >plus puissants. tresses .de v.otre choix; c'est ·ainsi Et cpla, remarquez-le, ne vous coû- que vou~ -contribuerez à J'œuvre de tera pas beau•ooup. Je n '·exigerai p as jonr en jour plus in1portamte ·et .plus de la plupart d'entre vous d'être en ~~ap italr de l'école. Un 'Père de famnle. f!Uel(]ne sorte les répétiteurs des le-o.~ons de l'é.0ol-e. A supposer que vous Je pnis~iez, je sais tl'OIP ce qu'exi.g1ent Mélèze géant. lrs hrsoins ùe la vie pour voul·oir aSans êtr·e un baobab, •le mé:lèze jouter ce nonvC'aU labeur an labeur dont il rs 'agit n'a pas mo ins des d i("h1 rpain (]uoti.chen. ·~fiais je vous d emande - et cela peut vous devenir mensions respectables pour notre très doux - de vous intéœsscr au climat. Il existe dans les forêts de travail de votre fi•ls ou de votre fil- la rive gauche de ]a commune de StMartin, au-dessus du hameau de le. Praj·e.an, au lieu dit PJan-Coud·rec, Un enfant- cela •peut se voir arrive de l'école, charmé cl 'une le- à une altitude de 1100 m. La circonféren<;e de son tronc est çon qui lui .a ore donn.ée, et, dans son naïf enthousiJasme: " Oh! papa, dit- de 8 m. 50. Trois hommes placés en i·l, :-;i tu sav.a.is ce qu'on nous a conté triangle autour de 1'arbre ne peuvent aucunement s'apercevoir. L'exanjourd 'l1ui de CharlPmagne! . . . F.h ! lais::>e"'moi tranquille, elit le pè~ cavation formée au bas du m-élèze, re, av<'C <ton Ch::wlemagne! , - Je par suite de sa vétusté, permet à 2 vous en pri.e, ne faites pas eela, ne hommes de se tenir debout à l 'intédérourngez pns •'3e~ confidences oui rieur de rr Nestor de nos forêiJs. Son ]Je11vent en effet n'avoir d'.autre in- écorce enfin atteint une c~paisseur térê·t pour vous que celui gue 1'en- de 15 à 18 cm. Ajoutons que .<;e géant fant l ui-même y ~attaJche; ne souff.lez perd ·en esthétiq ue ee qu'il ·a en grosF. pas ·sur cette foi; .avivez, •é•chauffez spu~ -()~)]ntôt !CC 'Premier zèle, importun .peut-être, pour ces {~onnaissanees Pour nos amis les p etits oi· <Ill i, a:près tout, •sont ,J'objet même seaux. de 1'école, la 1rai•son rmême qui fait P ·:1 rilli reux qnli ;gottljjrent die k1 saison acflUe Yous y envoyez votre enfant. Qu' tne'le. <l'llli est dun·c pour lous, •homiD<'s et il soit ·sout8'D.u et eneourog.é en sen- l>êl!'-.. n·ouhlion.s n>as nos amis ~es oiseaux. tant (lUe vous prenez votre part de ltni out tt·nyaioJlé pou.r uous to11t l'é<t>é, dfi· ses efforts et de ses progrès, que truisant pat· mHliawls l<'s ennemis de uo-: volts f:\ympa:thisC'z à la peine q ue lui rf>coltes. Lnm· tl'!l''ail. du r est.e, nP eesRe jn· pcutl;tolt les longs mois d'hil"at·, c'pst t;oûtent lrs ·diffi·cultés, que vous m:-tis: ''~•n•>< l"é<:OI'<:e 11:<'" <ll~brcs et sous les feuille;:; -..;ouffrez ·cl€' ses man(]uemen<ts et de ~•·l'Iles qu·ns <.•lter.eh~nt de 1('1Ufl·;:: yenx '))el':;;rs faiblesses. .L '.~rdle v.ous ·envoie r:n·ut,: lN• Lu·,·es. Je,; <:hrysalilles. l<>f' insedP;:: souvrnt .peut-être, lill bulletin de fll' toute8 ~~H'~P>< qui attcnd E"'Ut 1!' prrmiN· rnconduite et de traiV.a.il: ne vous .con- ·' on de soleil ]> l·intnui!'l' pmn· "'ortir et ;::p tentez pns d'une .signature distraite nmlti,p1•ie.r it l'infini. i:; c·elte 'llOmu·i1mre, ellerr llée si ncl i vc· on donné(\ rà c.ont1~e-·cœu:r; que cr soit me:\Jn nl, est in~uflfiS<Ill(C' Jor;::q•nïl gf·I E' .c t t]ll<' ponr vonR un rontr&le s·éricnx, n:ti-

l;t u<>i~c couvre la te1:re: .c·est à •!lous <le la I'Oill[lLéter !;.Jal' de •l•a gr<.riuc, 'lle~ fruits, dl(> l;l gra!issc. ~e so.yous .pas avares. vis·à-\i!; 1l<> of'I'R ~>ctits être aŒ·amés. Beaucoup d·eutre ct:x sont trqp timidles pou.r ven1r !Près des Jwùitations, sur nos tien-êtres. chercher uni' pitmwc q,ue les moineaux ont vite fait d·enlc,·er ruv•ant eux. Pinçon~ rlonc le banquet que JlOU.S ~eur offrons plus loi'll, 'Claus q·uelquc cnrlll'oit écarté, où les plus Cl'aiutifs 1101\l'Ont venir se régaler eux aussi. ])t qu'il ur soit [pUS, si possibJ:e, troJl [)rês (le terre ii llortée' des ·clhats. erunemis terri·bles otle.s 'flC: 1its OÎfle'f\JUX. Dans les fotllt~ d!' Allema.gne, l:es oiseaux ~ont nouQ•ris d!'1uue f•a.f :on réguLiè~;e par les ;:nnlE'S foœstier~. J.a pâ.tée ét:rnt placé<' !<'UT' Ile~ m·l.>l'CS (l!e loin en loin . 0n S·3ll'l''e flill~i ln ,y ie il. tm grand nombre o(!c ces petit~ nmi.s des ·bois. TI!en que nos hJvers soient moirn:s rig-ou· 1'<'1\X qne .ceux ii'.A:Jlema~ue. fa.isous notre Jl"~sible .p our ;préserver les oiseaux qui hi· 1 <'l.UPllt C'hez nous. Et .avanot tout, Ia i~Rons· l!lm· 'es ''\bris n ·aturels coutre la bise C't le~ tc>tnJpêleR. c·est·à-dire les hnil's et les arbre!<. C'E>st lit qn'ils se ·blottissent la nuit Pt par l•• manvais temps, <C'e~t là. qu'iJ.R trom·t>nt I.e>; fru.ito; qu~ la nature le'llr fournil PU hl· ,·f'r. Dêût1u.ire •les baies et Jes rwbres. c'est <11"· 1n lirP l!'s ois!'aux. et il est ur~cnt, nu <'On· tl <lin't'. rl•c les oousel'V€11', non senJemeut pour li'~ se<l'rit'e'l qu'ils ~ous rendent. mals n·u~Ri p:•r(·p qn.e nous ayons besoin '<l•e rt> l'a;von •le so!C'il, de l'rt1P polf>:;;ip YiYnntP d jo~euse (] U'I'St l'o!Selllrl. Rt n ' oubllons pa:; cette parole (]:'mn illm;· tre agronome contem~poraiuo: Quand il .n';v :mm ph\J.'3 d'olseœu.x:, il n·~· atwa ph1s de ré· r·oltt'S. Notre intérêt est dOTIC die les !110UÏT!r el tlP le~ prot~ger par tou>s li">\ moyens pos~ibles .

Variétés L\ QUEUE DE DA CO:\IETE T.'l'nupoli><OJHleuse Oiont on œuuon.<:e la pro· t·lnl'•'" 'isite aJe <;(\l'ait a·utJ'(' qtw lil c01mèt1> tl,• II aLJ.e.r. afit1·p N,l,a.Jlt. qui -t~evient tons les ï:i :l't". d dl' l:I<J•tueHc p:eiiTem.t .se sou•ïellil· l'll'l:or!' lP:; Yi~:-iJ1al'C1\l q1ui •i"''nif'lnt en 18:}!). .\ •·Pt.l•<' 11!lOit•tH'. l;1dlte comète CÙl>lllC'lll'•f\ JWPil:lllt 1ri·>. ilon.! dP.mps yi~ihlP •JW•u•r .Jl-;; haIIi 1:tU •t~ du g-lolre. · T,P:< snYnnt,.; IHHlr>< out :11pprio,; que l·:l'Jlll'(lil-

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IPl·llt u.tteiuJ(lll'c des llll.iHi{)H:< de kilomèlre".

C'>'! (·ouupo~é ~lle ~az dange1•eux <lb:;o!~mncnt ÏlTE'I"iP'm.:llb~es l't ::nJ~eeptibLes d!' tf.écompo<;er iu-.tn•lltrun'Cm:wrut uotrc ·a.tm%1Yhère si ·113. t<>l're Y!ent il les tnwersP.r. Or. Ri les caluulos <le;.; a~Lrono.mes f<011t (')\ad.;, UIO!Uf' fl'<'YOnH IJI'(,Ci><(IU1'l'llt U·l•L•O]l)JÙÏr N·Me 1l'::UI'!'Il'sf>e pé<rtUeuse. Q ue ya·t·il sc '!WO•tluire il r·c lillOll!ent'? .\..u,rous-llous à ~uff1·ir ·1l-C' .·.n \'~DCllR .c]e cet te c:Olllète :l]c H tüley, cou,pnhh~ llléjù aux y·eux èLc •nos •a rucêtres fl"\111 L1'1'11:1 in -nualllul'e tl•e ,m C~fa, its? J,t•;.; ho•mlmeR lJieu i~,form{<::; {uef\ drose.s eél Pst ps Ratwi·ent ~u cut.P'DJrln nt fonll 'H·l•C'Ir N'~ SOlll~Ù l'!'8 l)l'OllOStk~'l, et oils ·:1 ttrn<l'<'•llit U:\'•I'C 1\)'ll(' '<'~tl·êunc tlt•a•n.qu ihlité ra~mmritio•n '(l(' la 't•~,nt,.ew;·c.

..

LA I.J()I !DU TJ•11DP•S

T,t• viPnx .:\Ia(j(lll· mlll: •11111 :préeu~·,-.eur C't (]tt!

ft;t. paraEt-LI. pl~i•'l illeureux <11lUI" J.u.i ent IIC!'< :prôYisioJlS: <:e fut 1-e ma1-é1•ha·l Ihli!::'C':1'Ud. On 1'·:11JlJlOr(<>. 'E"ll e.fff't. que •J>end.aut ~a ~net'J'C' •l'l•l"tl}agne 1~ f.utur .ma:r.éclral d:e Fraucc BP~ca.u<l u·Plait aJœs .fJJllle <::liJ}itH.iue lut .ttin Il>' lUll llHUM1.'1Ul'it tombé ROUS >;:1 ill:l•i ll, CCl· te lili Clll.J)itiqne: " T,c t1•mps se <:œnJ>O~'l:c Oll'l.C f{) is snr tlon:.~L', Jlt'llitlrtllt la durée ·d'c la lune, commC' il s·c.st t:nmi]Jorlé wu cinquième jour •lllc la ·! U.llll'. f<i Jp sixième joru.r ef;t re:stt~ le m(!mr

·•rt; ··an

tlill •l~l•iè<me.

Et n~.\\1f fois snt· douze UHllllll'C 1c quaI rii:"llle joHr. ·:>i te Rbdèm.e j.our lll'·s se.mble .an qn:illrièniL'. >> ·:\1. Rngc·a,u:cù. ra•l"i de sa décoltv!'rtc. fit H·pt'Ptt \·c ,Je r·e t te Joi ct la yit. parait-il. sc> ""l'',fiE-t' <1 '"t •udte ~·{iguJ.:rrité ext1·aot·d·i11aire. .\,,o.::ric<u•!L<'lll·, ~lie 1813 ;\. 18:.10. il l:t mit sou· Yl'llt COl l];tl'al Ï(]Jll.C; elle lui fit t!vit!'l' des perte;; .auxqm•Jl<•s .:Uttc•tDll• [ll'OIJH'iHail·e 1·oisin nE' >:tllt 6ehaiPIPer. n ieu 111' ,_'()Üte cre.:ssayer !le hl ,-.:·rific•· l>l'n rlaut l]U(•Ique te"IllJil.S. L'e:q>éricncc e;;t à la J}O·rtf'c de tolUs. 11

----------~~.-----------

'' l!Ju!ant terrHJile. P:~pa. -'l'a mrumrun m·~1 ù it .que tu aY.:lis de nouycnu menti, Auguste, 3[).ll'l'enthl q•n' à lou âge je u'•r uvais 1pas eJllcor·e d.it un Sl'ul m ensouge. Auguste. Alot·s, qlw.n<l as-tm commen cé, pa•p a?


ne l 'œ de' rer

Prenez et lisez l' • l 1

Supplément au c1Vo 1 de ,f &cole" (1910) ..... ..._. Da.ns Ja v ieilJe ~gùise d u v i11age, l'.arbre

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l'me l•a. roondn 1 n~ . l'hommc> •n.u -cœur eni chanta :e nt ot: f t'edonna iEint: « Joyen.x

ma:

déc< peu té rê fan1

de- Noël j ette les dern:iè.res rl·e ses llongics ·et l-entement les cierges de l'A,t1te ' s'éte!g.nent. La fou1e jo-ye11se <liee enfante et (l'Cs pa.rents ~·ieut doe .s'êcou~'er après un. d e.rni·er {lllntiqnc tou t vibrant rl'~illlégt1esse. A&ie'\.1 ' rmc, beau N<>ël! .pnisque t ont doit finit',

' · E'.n x

d•u

l'C''

c 1a·rtés

t pom·ta.nt. i's étaient beanx: ces C'h::tnts ·nf::unts. La nah·Pté, la corufia n c-e, lit jo·fe, chan !Ja.it flans ces jen.me! YO:ix. Les pa-

;JOU

\'OU'

pu is d e c•euiX tl1e f<Oll aclo·'e.c;ccn re. Voici la

Fin de Noël

r\genda dllvalais l.gto

Elégamment et solidement ~ehé_ fr. 2 C t agenda t rès pratique et d'un format p'lrtatlf, eonvie:t non se~lement aux gens . d'affaires, commerçants ~ et industriels, mais aussi aux agnculteurs.

Bulletin de commande

'nintenan•, 1'-égloise est vide et le servide Dieu r :>"t e senT. . . . non pas viNlX, J vieilli . fatigm.é. I l .a.tt t>rHl. IJ.}Our fermer . p (}rtes et ren tre<· •c!111 ns son vi·enx presby· .,., que ln d E't'ni?>re ijumiil.re cl1.t S<.c1'J)in d.e 1 soit ~\t e inte et que le de rnier cierge dP .~•ttel nit je tli sQn dea:nier rawon. .!.~'<"is, la tête aqJJHlyêP nu lourd pilne J' de piP.1TE'. i.l 1-egar&e morull.'.i·r l'arbre d-e Noël. 'l'ont il. a'.bem'E', it la :Messe de rn inuôt. lel! ca;n, iqnes. leos mnr mu1rœ joyeux ... mninte1111nt l:t. ·ROlitndP et le si.JencE>. Tout ii l''llPtu'P, milIr 1•ayons mu'ti:p liés par les ol'l.lements bril· · ~ n ts, riehe-.'3 et fm.gilœ ... m~1o1 ntena•n t l'om· 1re qui gagne. nnns 'le san.ctuaire, l' arbre se d•re~se connme 'tm spect\le géant, (ltcnda:nt sœ bran-ches ·mt les ombres vaeil1ent sm· les mn.rs sé· ,.nJn ireR •au gré does •b(}ugies m ourantes ; - et l'a•rhre de ~oël se trans•form e en tme g.rnn ù'! r roix. Un 1éger grésillement: {;'est la Flamme qui touche une petite brnnol1e elu ;:raucl SIJd)in .. . Une odeur de résine pn rfnnw la vieioJ·Ie église.

Je soussigné, vous prie de m'envoyer contre sem~nt, pour le prix ci-dessus

ex. : AGENDA du VALAIS 1910 ......(~d;esse et signature ci-dessous bien lisibles) •.••.... ••• ........ ....... ••• •• ·····...Ill l·,·;Ill;;;~;; l ;;;;fU Il;; ;~·..·;;;:~ U;;;:·,·;;;;~;IIIIIIIIIII III IH" tltiUIIIUIIIIIIIIIIIIUtiUIIII~Itll b ll t ' t 1 mettre rempli dans

Découper le present u e m e e . t une enveloppe, sans f ermer celle~ci. Affra.nchu par 2 ce.~~ t . 'ter d'écrire quoi que ce SOlt en dehe rs des mots stnc ~e~=~t nécessaires (nom, prénom et domicile) et le !'ombre désiré dennt: Ex.: Tout pli arrivant taxé pour mob serva1ion des formalités postales ser a refusé. ~~OeNser demandes comme suit: AGENDA. DU VA.LAIS, .

xxx Le

~ervit-eur

de Dien, .resté seul , co.ntem· Jll.c - et ee souvient. C'est son Noël il lui. t·~t inRta·nt de recu eillement et d!e stYhltud·c dans l'ombre, quand tout e-.o;;t fini; c'est !!::t ~ rt de joit>, -c-et isOilememt au s-ein dJtll v i eux ,mctnaire, a~1· }Jied de l'an.1b1·e qui me-uo:t: 't>St s on tnsva.nt de paix, .a!J)rès une jo·ur.tt\c p é niWe mise toute •au serl"iœ rles fimeR, •c tles jeunes, ·espéra,n.cc des ]')' us âgés. ~co nc iHation odle tou~ avec 11n Dien d'li· our. JI se s()UI' ient d PI'< Noiils d.c son

enfn~1ce,

i\Iesse de m.i.n.u it, à Ja maison l))aternel·l-e clans l'église qui f ut témoin. de soo1 llnptêJUe; Yoici ~·-~t rbre G•es Belles-J,cttres, de ·l a société des étudiants, tout ptilJ'é die rouge et de ve11:, !11\ pied clttll(}n.tel ·il s'est t!lssls, aux c·Més du .ieu'I1C poète, f-~tn.ché l'an <l'a,près pa l' un m aJ qui ne l))ardonn.e .pas. . . C h R· que bougie qui s'éteint lui ·rrup.peiLLe une déc!'ption. u;n cl'épa.r t . tm .dooil. . . Il Tevolt Je t.a.hlNI n etes illu-sio.ns .pet·rlnl~R: ~a ha rqnP

f<\'loi.g-.ne, -

et l'nrbre die Nof'L s'éteint.

E t p•uiR. l-n pensée ou ·s er viteur ·de Dien se report e s ur l'humanité toute entière. Il y a une <:e r taine po~s;e ù son.g er qu'en c-et· tc même j-ou.rruée du 25 déce mbre, :1 la m0mc heure 'J)resque, A\111' la terre toute entière, dm• L abrador à J'Australie, dans ille Nord r t nn ~[idi , de.s mi1);ons rl'êtrc~ s'E'In vont par :e même chem in , d'allls J:n 11etrte église ou cl.an~ .J' (> ~ (·g:tnte cathé1lrale. f~ter le Noël si tl'Oux. Et ,pour tons, {J.ttl<::tnt aux l·ie n .." ct qnn.nt nn temps, s'OUVIICnt les mêmes esp é· nmces, 1es mêmes joies ruutom· flu Sapin de

Noi! l .. .. A tO'utes res pen.sées. Yicnnoot se mê!PI' lf'f' rPm01"<1S. Le serviteur se .,ent <'Onpn blf' dPvnnt son Maftt'e. << Seign.~nn·, j e ne sui s ·P•:tS rl.igne ... '' murmul'e-t-il a vcc ango:ssP. J.c:;

hougies s'éteignf'lnt....

« Oih !

~f·nfh'C'~

êteindrpz-vo11s le lumignon. q •ui fume e n<'oI'C ll?

Et dlans le cœur clfU p nf<tcnw monte une ·:\ rr!Pnte su'J)p'doeatiQn . << Où pcmJ:riez-vou!! bien r ennitr.e. i'> rliYin Fi';:; rlP ~Ial'ic? Et oependnlllt, il raut qn.P Votre règne al'l·ive. Nou s l'ntteurlo nN. Notm rn·ons soif die paix. oe .iust!ce Pt <l'nnuour. :'\'n u~ Pf<pêrooo t1II1 DJOI\lVOOnl Noël. cel ui dl" l'humaDiité meilleure dont üh l\ (]111~ jou•r non~ rnpproche. Revenez dlon.c d e YQtre de', <divin Sau 1'\'Ul'. Descendez d•:lns .nœ cœ urs, dans JlOS r ila n.mières, vers les désh érités diu; m o nde qui g;rrdent V()tTe fŒi. Les soo.J.ffra!l1ts et Iles 1·n in r n!': sont clemenœét.« YOS frères . et votre n.om pour en:x est <'C~ni d'un J..mi. Vous t l'OUY·Pl'P7. ('Il IO\l!l'S C(CU['f< i'!OUfft•a:Jlfl:,.;, Ja piti(•. Leur flimpJi,cité et leur nffec•t1on Vom; 1~chmuffpront comme •a utrefois .l'l\ne et IP ho>nr riau~ l'é·tnb'(> f<·::t inte. Le 1·E'Int di! l'i'i goï<:mf' et l·P froid cl'n m épTis n'y ~<<>ll(fl e­ rout pa:<. r\otre amour opour vom'e sprvd:üe Yl'\11' (·On~ol-<'l'•fl rle Ja trn.hiRon fl<es g1'11nrl s rl<' .'n tP1'1'<' CJUi cl.:>rrHPnt ln. g u Pri'C' Pt de


3 •J',lJy.poorisie r"Le (·eux q1li sc scl'l·rn.t cle votre ><nint nom. >>

xxx

Soudain. des .gouttes cha tl!C1es tombent ~ur la main elu serv;itetu c1e Dieu. Il se sent las. Son saoordQce ~ui paratt éct•a.sn.nt dans SR majesté. C'est la fin de Noël .et l'homme de Dieu. plcm-e dans ·le temple désert. . . n revoit ses -oammu des morts ou dlispersês. .Il lel!l en· tend chanter: <<Comme volen.t les all'llées! >> TI('grets du t emp<; passé, 'l'emords diu temps pe.rd11. . . Li ]JII•e.u re. La dernière bougie s'·est éteinte. Ln ll'Uit sc fruit soudain, profonde, sinistre ... Mai!'! lll:Ile clarté s uprême vie>ot de trou" \'Cl' un cœu.r !POu.t s'y réfugier e t po.ur Y l'esplendir. Da'DIS l'â-me du '[JRS·te11'r. la sérénité reruaa. Le symbole s'efface, mais Ja réalité demeure. Ilall"bre de Nol!<! s'est éteint mais il reste ~·Arb re ùe vie. Celui qui n (lit: «Je suis na lumière d·u monde» a dit :lQJ.ssi: << VO'tls êtes la lumière d11 m-onde . .. » Colui -qui sort main.tenant de 1-a Yieille église ·p our rentrer dans le vJeux presbytè· re c'est un homme consac-ré il. nO'ltveau . St~·r les ruin~es d·u passé, :l•avenitr prépare ses murai-lles indestructibles. Deux am.ges :rartl:ens accompagnent ohez l11.1iÏ le serviteur <1<' D ieu, en ce soir de Noël et c-es anges s'•a ,pp~>llenrt: H umiUté et Charité. Puise.ent-ils aussi accompagner chacun tk• nos lecte:u1rs. tC'C"st le vecut Rin.cère q.ur no·tl~ fol'mons !pOUl' c u-x tous. Auguste )iERINAT.

Le triomphe de l'amour OONTiil DE NOiiJL Le petit vi.Uage die :\1. au can.t<Jn de Fri· nonrg, somanei1la:it encore d.a'DJS 1a temdre \'E'!l'd!IU'e d '•uJIJ. beaflll mat.i.nJ die p rin temps. J,a .c•a ru,pagne éta1t dléserte; seUil, .dia us u~ pe· t·it sentier tt'aveo:sa.nt Je.s prairies, un Je~ne o10 mme -cùe •haute struJCt;ul'e m attiCibait dun J)as ra;pi&e, se •dirigean.t vers 1ia route du chef-lieu. . L1 portait à la main une .petite .va~ise de t oile gl'iSe. Pa:r inl!l't!ants, n se l'etOUl~lt pou_r jeter un fnrtif -rega']l(] vet\S tm e ~tite mai~on bla.ruclhe blottie sous d.eR IJ:l001>m1ers en nw~.

C'était là. qtue reposait, in.nocen.te e t be1l!". Th~rèse, ija jeune i·nstitntrî.ce IJ·ll'C tout le

·l·iltl•a,ge allt t~1·a-it ct qu:n ai11nail, [ui, ·cle toutt• ROD fi me d'e vin.gt •aus. - Et ,c'6taût à cause cl'el.ie qulil qudttlait La maison. .paternelle, ces lieux si chers il. son cœur, :Pour s'en aller ].)!en Lo.iln, vi<v'l.'e ·au •hasrurd du sort. Ces amères rêfllexioos han.tn lent l'CSIJ1l'it r'! u jeune homme et faisaient battre violem· ment son -cœur, au moment oü nollLS te vo· ron.s se l'eton.ruer 11ne dernière fois, ~giter !'lOO rhapoo.n dans 1ta direction dit~ vill.a.ge f't cli~parnHre d.errière les 'bols. H>e11ri B., le héros dJe ee .récit, était le fil-s ainé du syn cl~ c éJJo 1\1. - Il venait de pas. ~f': l' ~o·n •école de ~· cc-'1'Œes d-ans l'·a.rtidl•e rie e.t, rentré au foyer se seo.taut homme, il avait n·ourd J'espoir de s'éta,blir à son tour, avec lu. gOOJtiHe 'l'hêrêse, S'OOI. rumie d'enfance. &p· partœant il une hUimb'le fa.miile de labott· rems, la jeu.ne fille tr-Ofp frêle pmtr travaill~a· il. la C'a.m[l'a.gne, 3Jvadt été en.V'Oyée a11oc Ur ~uHnes -de Fribourg et elll était rev.enu.e, n:u bout de t'rois : ms, portet~ d'lllll• exce'lent bt·evet de capacité. La -chance vouamt qu'c1IIe fut nollliDlée ins titutrice dnns son village, en •remjJ~ac·ement de l!a tituLaire, .mise !l la retra ite. tMa.is le Gros-J·osea>h, n•e pèt'<' d'Hcn~·i. rir.he pays~n die vieille souche et syond•ic d\1 .,·illage, ri>'l'ait ! JOU:l' son Jx>au J,m·on de filf; une toute .:untt-e ruUianœ. Son. 'l'oisln, tm grof! propr iéta·iJX', qui il.)Otl!Yait <:<mliJ1•tCII: plm! de 'l'in.gt pièces dte bétail d•ans ses étables, avait une fil'oe un ique, .à, peu p·rff! du même âge t1tl'l' >;on fils. et c'était 1;1 qu'il avait fixé ~on db.oix. Aussi, quallél• le [paUNre Hem·i s'olllvr it il. son llilre dte ses intentions, celu i· c-i h1i signifia-t-il '1111 refus bref et catégorique. - <<Si tu veux rester avec nous et a\·o:r la paix, - lui dit-il - ne me 'Jl'arle plus jamais d:e cel~!» IIen'l'i connaissait tl'Ofp son père 1JOO'r lnsi><ter. mais. de son. côté, il :ue se prêterait pas non pln1s il l'exécution d~ ses ;projebs, c'oot-à-dire q ue j.amais il n 'épo!USeraüt la fi1le d-e son voisin, cette gi·osse Oaroliue à. l'air hommasse, qu.i ne ·s avait par.~er que d'e ses por.cs ou dte ses oies. Hena:i é tait d'u.n •caractère bo.n, mais ttn •peu ta;citurne. Il ne parJ.a plus j·allll,a:is à son tptol'(} diu sndet q ui remplissait wuws ses !Pe.D· ~ées et lui éta.it ~\'PIJ1l.1'U COIIIJIDJe ~'i déa l de sa 'l'il'. ii\lJais, ne IPOUJvant SUPtP<Jrter d'être an yiJ.'·a,ge, sans qu'iŒ lu•i >Soit permis d'~ler :p.a~­ ser ses sO'irées a uprès de celle qu 11 mm::nt tant, lit! résolut elie quittcœ la maison et tl-e f;'-expatrier.

.n

l•e fit sa•n.s en. r ien. d-i re ;"l persoune, seulœne.n.t, &UT l•a tatlJ'-c tltr ;;;~ dlamln'C, ·une lettre à IS€'8 IPa:rents, clnns laquelle il lieur fai&ait part d'Ill -chagrlu qui le dévorait et le fore; ait à lem· dh·e acltiem·. ltait~salllt

<Ge f.ut , chez le Gros-Joseph, un 0ri rlle coIC:·re, qua·nd' i~ •atp.pr.it J,e départ clamlestin cle ;,011 fi1s, et uiDJe w.1aie ·<'Uisoij·nti o;u çl•ans toute ln f·n!Dl i1-!~. Tout le village ·en parl·a pencla,nt 'ongtom.P&, Jpuds, petit à petit, on oulblia. Ilicnri s'€ta:it rendw directE"melllt it Pa:ris of\ i•l ·a'\'tlit un cousin , svissr. li St-PhiliP'Pe nm· RoUJ!e. G r...'l.oe à œtt·e JH'Ot:.'l'l ion. il put <"ll<h'l'1', Rl:liiY.S :a.voir à. b attre ~-e p n.vé trop 1ougtcmps, em qualité die gaJ·çon de mu,gasln au "Bon Mru1C'hé ». Sa belle •prestnJl:CP. sn vi· "ucun· -ct son ~on.n.êleté le signalèr-ent bien· li1t il. la ilireotion de cette i-mporta.nte mai:sou. A,près ,deulx ans clt un il11.-éprochable .'ahem·, ses patroos 1'1l!i ex.pri madent leur en.ti\~: l'C sntisfaction et, iPOrun: J'.en ~·écompeoser, hu neco t·clère'Ilt q111.i nzc jours ~ vac•a 11~CR ct une "rati.fication d:C cen.t .frrunœ . .On ()tait ·au 23 ~rembre. Le cœur (l'Hen-ri, loogrorrril)S <.:(lom. prillllê, s'ouvrit avec plus d'ardeur :liU· sent iment qui le -dominait. Dne .idée sou-daine i·n illit dans son •C erveau quli ''I'Înt j•c t-cr n.n ;,ayou d:e j•o ie d aus -c ette fume enclolor~e. A~­ lcr passe•r tles fêtes l!l.U vi.'Iage, au sein ode sa f·amiLloe, lia voir, sa Thérèse en. p•assant, aux off1-ePs, e-t pcut-êtr.e, qud sait, >-oir son ;père d1mrger <l'avi-s! Tout JCe'a souTiait au jeu.ne ·hOJlllmc comme UtDe étodftc cl.'o·t· i\ l' all·lJ<' d'u:u hPlHl mntin, <Sourit au 'V'O\Vage111r per-ù'tl. Par le (premier tl-ain .partant pour ln Ruisse. le 24, â. J·a p1-.e1Dlière l1enre du jon r, Hemi se mit en rou~. Le même soir, à 8 jcmes soll!llant, il débarqU'ait à. 1-a station tl-~' C .. . ... , située à •une d-emi·•henre de soo v.il~.age. L a Jlleige tombta'it en, gn.•os flocons "'erréR, <1a.ns unie üu1it s'Ombre et f roide. Henri avait hâte d '·arriver pOtl[' !êter le " rhl'iliQn » au mil,ie.u rlles siens; il ne s'arrN;~ ttulle part. ct, bien emmitouflé da•ns un large m:ant€>!\u à capucihon. il prit bravemoo.t le sentier die ·M:. . . . . en songeant à. 1)1 -smun·1.o:;~ que so.n arriv·ée -all.lia.it c-amser 'au. l o· g is. Deux ans de P'l\Jtüs, ille .conla:rt de lill g rancl~' yiaJe ct d'e son peup'e baYartl avnient no· t.1blement cllangé sQn <:ara ctè'l·E"; il était elle· veruu ave.mnt et -<'8!1\l..~nx••Ro.n. visagp .a ux li.~1e!< '1)\lrœ avait l:égi"remf'llVt ma·igri rt J).ftli, 1lP lou~ fœvot•is, -blQ!H11:3 et soyenx. lu1i donnaient un •nit• dte di<!ô!l.in{'tion qnl le f·n·isnit

pTcnl(]t'(}, .p-ar ses am1R, pour lllll secrétait·c d'a rn-bassa-die. .\près une ·heure d'uue ma'11che d·i ff iciie o\ t1•a·ve~ l·a UJeige et des ténèb-res, ·il truiTi va flnaOt>mem:t à l'entrée ùle ~on village, â. cette ht>m·e déserte ct ploo.g() d•atDIS .'e l'Cl lgleux sllrn.cc cl/une nuit <Te Noël tout!lc •c onsact·ée nnx j oies -dJe l::t famille. .\.•u mome-nt ·diE! franchi-r J.e seuil de la llll/\'i~o-n paternelle, son CŒII.l'l' buttait si fort qu'il dut ~·an'I'Plèt· tm instant. iJlOUr en COilll)rimer Ir:=: ·ùn.tteonùC'Illts. Puis. entelllllant {1-errière les d oi~om: de 111. ohrumbl!.>e de •m6nage, Ja. vo.!x rl'l! son pèr e qui par'tn.lt rle l'·a.lJ>:cntt, il fr:tp'iHI l ' !"~OlUIID><c>n.t 1\ kt l101't~ l't ent:ra . . '1'oo1s les yeux !>0 lyra.quèt'Cntt Rnr !Jm, qnanrl, ·rele,-niD.t son c-n,puçh()lll chmrgé d~ gi· ''re., son visage ajp.parut soo1s les .lnmlèl'C."' R(·iHFil·ante!'l él•u !'apin de 1!\oël. C'·E' fut. cltnns ln ~;-ai!,i bl~ r•hambréc, 111DC exc:1aQ11'::ttion cl•e joie intoose: Hen•ri! H e!llœi! Le J>è'l'<". encore 'S()lllffl·ant d'un. rhu~<'l-tis111-<' qui I•P tenait ·ckmlé snr son fnuteu1l de· puis le~ 1wemiers froids , s'~J·aŒliÇII.l Y~r~ s?n fils. et..le 'IJII'Cssant RJtu· ~O'I1 -cœur, lm d1t: '' T:enf~>nt J_W()(llig"tUe lll'<.'St l'l'Venu. I]U<! lf' .tF>tn -<lu Scig;n,e-u r !<Oit béni et 11ne Sa "Volout,i\ !<Oil 1in.ite! >> lJa •bonne tUèl'e pleUir a it il t·h:HulPs la rmeR ~n enyelOippn.nt l'oîné rlont <'1.'<> étn.it s.! fii're. l-es fri'res rt 1>œnrrs piétinHi<'nt de joie . .enfin ce fnt 1\11 morn.e.nt d'inrl•e!';< riptib'e hon•he1w. r,e nroR-TO<><f')>h <.'two,\·a son. tlo.nH•.«tiQ11<' t•ht>r<t·hN' 'f'lh(•rl'Al'. n n'il ,-on1ait n·ssoc~tel ' 11 : · <~ll(,~re&s-r lÙC t~;n, fnm ilt1c, et. qnnn<l la .i<'UIH' ·fl!Jp .1 1'l'il·a. nt> <'<>mprNmnlt J'i<.'n il cettf' '" Yita.tion insol.'te. qn•auJCl' 1.c> pèrl', p1-enant 1:1 main r1!P ~ïnstitulri <'C vour la lfl·lacer dn~s ·rP," rl!" ~on fils. leur e'llt rlonnê sa bén-ê<hction . ln l'<tènl' rut tle C'{'llt>s qui rem:pllissent lt' cœnr cl'II•D~' -r1:ou0e extase. mais que ht p' ume in plus (• 1N]tlf'nt<> rRt im p•uls::<an1e. ~ clt~Cirire.

Ln ,·.niT{-e ~··H-Ih~,·a rla1>s 1101 m um1e1 épllnl'hrmwnt ct nnan!l: nünn." t f:Onnn att vieux c·'o(']l(>l' llU ,.;J,:•~,C:C'. tot•·f; SC IP\.èl'C11t :POU\' Cllh •llllPl' -c·n c·l!œm· le Gloria in ·exc:e!sis Deo! SOLANDIEU.

Le Respect du Dimanche Ii y a c-htaq-ue semn•i-ne •nu jo~1:1· qUie no~us piUS l'ljH':lCÏ•Il'klllellit üOillS•!l•Cl'Ol' 'liU Sel'· vi-ce die DiC'tl , <!'est ij.e jouT dru •Sei-gnte'ur oi\ ti'L'I'Ull~


5 uou~ devoJJJs le IJ.)rier et !e •:ou.er. Avnnt la vcnruc ùm Sa•utw)UJr, les Juid's clcvaicent Sil.UCt;fier 1~ same<l i <lill Sabbat. DietL J'.a vnir ·ninIIi IJ.)rescn.•it en mémoire de '•a cré::ttiO!Il, p011r qQoC les hommes 61. g.ard>as»en<t le sO'Uve.ni~·. D€1J.lli!ÎS ~oe Saruveutr, i'l ·n ét é ~M·IJM qu•e ~e dima·rucilie serait rése;rvé a u. t<tl lte üe Die11•. Q·uto i cle !P!IUJS ,juste et d!e p'•ns <;oruv·eruabl·e que ce ,i·oUJr, qtti {1, été s:mdi1i:f• p·;n· ks d e•nx pins ,gra1]ÙIS mystères de notre religion, 'a r~u~'L'Ccbi~m 'Clm Ohrist et la (~C!!<·c nt!' llu StE)c;,pn:it, devint le }O'U!L' dte r eJ)Os et cle prière (', 1 peu.plc c-h réti-en! Potw sanctif ier 1·e climanooe, i'l fa:nt: 1' ,.;'ahstett ir d es œ t~vt•es ~Pl'\".. ·1'~ . :.!" ï ..,,. · ':'~ <l'lLITe!> d e reLigion •!'t ,.;nrtcmt :tss i!ltE'r :vu.x off'·<:es. ÜJ.J atppet'c œu\'l'<'S Sffi.'Yf<'s (]l()nt il Lt~Tt s·a·bst enir, 1er; tna"·a'll.."\: qnd onmpen.t print·ipn1ernent ·l'C cotl])s et qmt sc fonlt OIL'clin:llrement PM' 'Cltes gen s ù g a g·es, COJJ1lllf' llll.honre.r. tailler l·es arlwes, moissonner, cou<lt'P. filer. bt~od·cw. Certai11 e.s <l'tl,\'l'.f'S même. qui ne sont !PRIS l!)rouwe.me'Ut Sei'Tilcs. u·~, opt :pus lllOÎll!! lêté .i'l'.'!Pf'l~ im· mp Jt,ih1·:':-: :1\'l'r ];1 s::mctific-ntiOJ.J d'Il dimanche. Ainl'!i. it ost M•ff'll'Lhl {Ùf' f:ùoe 'e nég-oce. cle rE>n.ch·e la. ,inst'ü<'. rte pl.aid·er d evant les trL!mnaux. cle tenir magasi.n ·01l'YCJ.'t ::t·n rrmbl i:c, etc ... Est-il hesoin ·dl'<lj~tllter q,u·i~ •est etes •erus dt> néces· ~.i t (• où 1c ttm,\laU e~t )wnni~. rom mP. pan· ('XI'lll11le : tr.;l•I"Ui!J,er ii l'•JlJ "-<11\:1 \'!'UI~f'. 80Qt,<;· trah>e son J)l".opre bil'n 001 ce'<tt'i d1t proc·h·ain :1 UIIC 1){'rtc probnb~e. une lllOi~<;OJl ii l' o r•n,g.e; 1\\:l·s :~.' or~ il f·atnt ::t,[J[nr é('icr ee ·<'as rl•e bon.tlle !'·o i..:n-ea 'UU1 t'CS'l)ect sincère d e ~n J.oi cle Di·e<n ct d~malllCTer 00\ll!ei] 'à QLOS OOilcl'UiCte~ll'S Rl)Ïl'Ï· t·m"!:::. Hot:;:; de ces c•a.s il y :1 to11liOtt:r!l :l)éc•hé ii tr:vn1tilloe.r et ii fnit>e t mYai·!!e.r le -dim:1ll,r,liP. ,.;i c<' t t·:t,,·ail rl ure p'115iNI•DS h ent·es. ·Res pectons Joe .saint d'imalllJl··be! ·Ce n'est p•:t.s Rf'lllloemeut Je _i(~IU' ·rh' Dit>n. c 'e.st :lU!lsi hif"ll le j'O UJJ.' cl•e Q'lloiDillle q~t·i a besoin cl'e r·e1!-0S. chl ·olwétien .qni se retl'€'tn.[)e lcl.fll])lS sa foi, llC )a, famiH-e (11\lli se I'CII'OilllY'E' 11'\I•X pieod;,.: 111' l>icn IJ~()ftùl' prier. et :nt fnr!'lr po:m· .r être llom-euse, d'tt pa'twt•e qui retrou-ve ce jo:n r •1il R<l iL' gui té corurr•lltê e to11te lia sem•::t•ine sou.s 1a rnclJe loi dn trawail. C'est le jom: (l e fêt-e pom Dieu qu:i y est honoré . .pO:tlQ' T'homme q'll·i Y tJ·ooliYe paix, repos et h'O~l.beno:. Aveu.g1e et 1\\::t~llcun.·eux est Q'ou:v r ioer qui vole il D ien !<On jouir -et q'Ui, ol\llbliant qne le tra v.nil -dru. tl•im.anc-hc n'cnt•ioll<it paR. rc'<"neille l1a -colèr e rl <' Di(''ll a 'l'ec le 1\'a•itfl ûl.l l•!' ~<n~:l il'P r11'1l'n c

:!'''''',.,

jo·n~·née.

1

QQW les hnliDTtùloes et ql's .pt>tits. que ~ ·0~1 -

·nier qu i, sous [prétexte 'd! i.u.t érêt se ht,il!<sent IO'Utminer :\ 1a profalJlatiOI[) d•u clJuma,noh•e, &<' souvienuoo•t: 1° que c·~st eu fa.veuJ.· d't~ pa'U· ne bien p:m.s que pom· l·e ri.<:h-c q tt-e Dieu Y·eU:t le LtepOS elu. & m:au'Ohe ; 2' q ue l' OJUnier est J>')us heur e u.x là où le ~ldma.uehe est t>esOÙ loe J.'e[)OS •WU: dima•uIJ.JCCbé; 3' ,que c he est i.ns•C'l'.it <Lans !-es lo·î·s dvi•1es, colllme en A wgl,etet\r e, e n .A.mér'liql~<e et a.illmlll's, l'iu.t1mstrie est pltus pms,pèo:e, lles &a.'lllJires pJ.ut~ élevés; 4° enfin q!U'1llll traw.ail sans re1âcJ.Le robt•nltit res.ptr(t, ttuJnoe Nt• sam<té e t mru:ti!Pae I~CJ.-s ~mxllni ts ju!Sq'lll'à a·'aJv·i~SJSemeu.t d es [>rix, l'aba'issemetnt .dtes sa'llaires, J,a ruouc d-c tou ;;. Pu,;,s cuf.i•ll , J' h'otmme nte t'CU.OtDICC, il fa tUit Je rec:ommître, au bea'l.l e t 1biC'll:flatisalllt dimu:n·elle q·ue poun- t>eto.mber da,us !'igllloililc et dég r aclla_nt I'Uilldi. l\f,afs, ·ql\loelles si.nlg;ulliières q11esbi®s on lùC•llS fait qUJel•q ruefois! Oelu1-ci no'lliS demand e: [Il'e -vau,t-il llats mieux tr'atv.aJi'Her q'll'e '(]e s'p,nn•n-•er? Cet ~rutr•e: n'est-ee pas :po:ier q•ue cliC t t·a;vflmer ? PJm~ieruQ•s dh·-o:olt enfin: n.'•a.-t· on ,pns ·besoin dJe m•llJD6"'e.l' qe clJi-IDMJJclle .C()Jillme l'e>S mu.tt•es jonm:s? Il faut doue t m'Vai1ler. A_ ·Ceux-lit DOILIIS ré'p.onl(]n·ons q•uïls !Lle cr{)(oot [lrt•s oo·x-mêlllles ~aJU~X prét-extes .qu!ls metteDJt e n a \'·aut. .Q ue de tew!l)s perdu .a'u ca.baTct, dalli.S 1es ~omp>Lgnies mrutbv.ai·ses, et .a1utres J.ie<tliX é''lWlelmen t t.'uue5te.s arux économies de l'o·nr~i-er et à. ses mœurs. TratYainer '<:·est 1)Dier. .soit, qtu.a'Iltd ce trarvail est .dlaliJS ll'ord Q-e de f,a Pro'l' i•cl!ence; ma~s llle ~·ocC'œpe-r ·q,rue die ses nffa ires matêrieHes, 111-on •se!nle m e nt ee .n'est ·pas prier, ma,is c 'est -cotlll'in· it •la. mallêd·Lcttion de Die-u.. Qurunt à -ceiUJX qui demaillldlent s'il ne fruu t :PU-' mMig-er ®U~Ssi /bien le dimruneh<e. rêpondez-!erur, pO'\][' Q-es f.aire U!ll peu T'êflét hir, s'Hs o!llt tme fume oru. IJK)U.? Et s ills oort une â me, n-e f,aut·il rp-as ,q,UI'elle s'inst:DUiisc. .qu'e11'e pt•ie et q<tl '~Je l>e.trO'll'V'e dalll!s la· .pen~:;ép ·de Diem &a, -cllig,ruité, sa grallld·e·mr? Ils manquent a,u p"ms sa~Crê d:e 'oellll'S ldle'VOIΕl'S en ijes pri.v.a.nt des sooou.rs Ide J.a -relig.ion· .qui les .atutaJent ·Si 'IJIUÏSsamment ra!idtês à supporter les !peines dtc leur éta.t, à CODISiH'V•er ~es bonlll€lS m œ wrs, ·à arSS'UJrer· le .bouhe<tlO.' 1dle lerur ·aTeDIÎQ'.

m

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Le Pois FJeuri li y •a1•ait, mes •etrllf-a:nbs, 1<1:arns ta Yeucl(•L'. 1\lll pa,y s .qJuti s'•awela·it Beart.w oJr, et où je s•mis uJI,lée, ruve-c ~·a .f.alllli11e que je s·er vais

a va.nt tl' êtr e à vot·l'c .setwice, mon petit Ren•i'. mou [}eti.t Amlbro ise, et :\ cel·url cl•e yos ~œutrs. -"l•ai.s ce q1ute j'•en .sais, •CC a1'est pas 1}0•m· il'Jt•voir lU, crur ill'O'llS :wons llAA~ê rapi· demeu.t cl.ans Jtlill.e gra.ooe <vodtm-e fermée; <:'e;;:t. !JOur 1\Jr\·Oi L' ~ntt~1' ~·aor•omter (pal· elle;; ramciellls, .qui a'Vlaient 1\JI!le m é moi'l•e piu.s bel'le q.ue l•e!! Hvil.'es. Or dou e, a-v·ant ~ a RévoJutioo., qui fut sm·vi·c elle q,a, ,gmurude ,gtuJel're, un Ollil'é dQL paiY~ rte Bea-lbvoir s'ét.nit fait rema•I'<J.'tbC'l', <:onl'!ne n ·a11-rirve, 'Par S'OOl zèle et s.a. g.1.1a.nde ~}iêt€. S-a :paro,;,.'>Se l1rud ooniDillit beal!l'COli!P dJe m.aJ, nO'Il qr:.'·C'lle fût t rop1Je-uplée; ,mais eHC' él·ait •p-rps(J'1.1C toQLte •cllécOIU]j)êe ~ans ull'e ·terre que l.a mer ava-it rautr-efo.is CO'UVe>rte ct QJtli t'esta·it nu:nais, 1:n'<'Uversêc -d!iJnnonT•brab':es 'C'an a1.1x qu'i~ f·n liait &'l.nter à la ;perc-h-e. ~)li>~' ne cl-e fontlrii'•rE'~ cn,c·.lléPs p ·M· ~el! l'ose.amx. !'t l'i t t·;st'!' rl'ospoct. UR~ m'Oins ![)ecndan t l'biYI'l', f!UP l'nhhû •S igOQlJl'!laùs, hie.n qiU'il et'lt 'l'âme .port6e à. ''!'~lj)Oil' Pt à ],'l. be1!1C h'tl!Lll·el\ll', ne lJO'lltVait !L'e· "':ll'dE'l' <(]teva.n:t hl,Î SUI!lS é(prO'UIV'<'Jl' Ull Se.l.'l'P· ~Tfmt 'fl'C '!'amr. Res conJ<L·ses [la,c;tora,lps étaient "i :o·n·gn'Ps. qn'H a Yait cbowilié 1l111' moyen de trom!per d'enaJ.'tli de ces ron.t es interminabl-es. l1 ·~·M· ait troulvé à pe11 td e ft1uis: l'a•bb!! S i-~ou!t'll•a·'i·s, .qQti éta,it 1:ort amat em· cl'C j·arùinage, OJ.llJPOIL'tait dtnllliS ·sa ,pocbe queJ.q nes g:ra·ines recuJeiliLies diBJns s-es plateS4bandes, et tes se1nait en 'Passant, -sUJJ.' Œes J.evées ineu.ltes rl·n marais. De cette !luçon , une ~rai.ue sm· l'iugt pMot-êtt-e germatit a·ux •p(.uies ·cliP prinloniJ[)S; il y av·a it qtuelJqlnes 1lOfmts roo,ges, q th',t) ntr" ~}o bntl'! t•oses, <(]'\lC'qtnes points blen'S rlm1~ !'imm~nse ~tcnd'tre, d'Qrdi.naü'C si monoton e, S'till' les tal'Us ·p~runt<~s cle taman·is, ·a'U h o-rd cle.s lon.gs fœsés U1é!ris.sês cllheo:-beli!. Parllli sel! ·mmbitiou·s t err estres, le bOfn, cn.t'é tù•n aya'it [las Id-e (pi'.itb!! cillère ~i de 1plus i~l.U­ ti!-t•m<.>tllt Q10Uil1S~liJvie que ·~He ÙP clk>un·er s-on !Will il Ulll'P p J.ante lllQ.lW•eHe; et Slllll:tout n,e ·l'l'('l'l' ·,l~i-m{·llll e œt1:E' qJOLallllte, dJC Ja, C'OilliPOSer. ~~·il<:<' au ta•"en.t q~1'H .mait [l'Otll' grcffi>r, é0ntS· s'Oml:et·. et poml· OJJiél'e'r le mélaŒJr,!'e <les grn 1n•!'s. ·S on jardli.n. tO\lK'h.a,nrt l.:L (1t~·e. éta·it 'llll <'hm.lll)) c1/ex p-êrien.C'e O•Ù L' n'ù,bé setlrl Pt Il's merlN< se recOJll111\liS•snie.n.t . .(~ 'é t ait si dr u et 5i f'(>ninu. qu.e umlllle pa111: ûll Jl•e yoyait la tNt'<'. Elt'(' «·ait t'<'Cmt·ve rt<'. ·sa<tlf les étroits t)M:sag&S <'Dt re J,e.s massif~'!. d'uJltc forêt de tro.i!' ;p i!>.ds cl-e •ha~1t. ~·in'€e, eom.m c ùisa.it •:'ahbt>, :l tourtes les ()n-ell'.gies, i'l toutes ~es romhin.n:i.~ons .cl·e ln.rnamlrl'e ; les pi·E'Cl•s ·cl'a'ornet1'!' mo-llir aient. ·n·ceaiblés ,pa·r l·P~ :vo•lltl hili~ ; !•e s gt·ose i·~'ll('r~ yoi~in,aient :we0 l!'l; q~ll(''li<'S·Jde-re·

nn n l . l•ef'

<:>haQ·{l 'OIIl .~

a,1··ec !l('s ,g niiJHlic s 1.llll i.pl's où lcos .a,be'.i.JI-es :œe 1bntim•a ient .qrn ' •\lill!' foil'l, ma,i.s ~tn mi·el si ,dJéli-oi eux qn'i,l :mffisn·:L d'nune tuRiaJe ll)our œntb.a'llall'er '\J.Ue rn· <·hf'. Quoi .qrn'vl fit, il obtcnlllit beruutcmJJI) rh• m:L1Fai-ses 'll~L·bes, l>eatucOJnp rl'lrnnnidité. nn tl arfttfl\l jnrsqrt.iil J'flurtomne. t1ŒT.t ·!',a-bbé SiP:·Oill'll·a•' s se .clé'•P•rtait, JJ!'tlts tell€ mw~~ ct p\1,~ ne <:llntP•SOtlls d '-o isea •tl..~ qn'·a'tl'C·un <le ,s•Ps confl'l'· t'es ,n'en. ar1-'a•it: malis d-e [)1-aUl'te no•nYelle qu" il 11ilf a:ppcler nla Sig-ollJ.nettell. ~e ])o.n nhh(o n'f'n yo-y-n-it pns. T:n,ùh'(i Sip;onrntwis u':wnit l'ieu ii S'l' r!'· JH'Ot·ll!'r Yi~ -il-v i ~ ·cle s•t'.<; Jlnroii'>Riens. I ! Té.lltl'luJait tMrj .o-m· ~ n•n llloind·re :lr[lPel ,(Le .l'u,~l tl'('lll·X. SOii·t ~l!e jO\ll', SOit d1P lli\lft. t l'Oit\IYait i'\. l'o r·ta~io.n lf' ronl'>cil •q.u ïl. frulQ•n·it. 'J.)()'I.\1' ~-~ .i<'nnP:-:. '))01ll' les Tiet~x. 1H'ê-chatit tO'Ut simplJEl· tneut l'E1·nn.T,p;ï1e. et ~~~ m'a.n(],mlit ,iailllais cl<~' cl.nt•l! tP'r J'mu mOOP ;\ 1('<?'\lx qni 1•a. dcmandai('n.t. Q1· ;11Hl .il n · ~v.:l.it !])·'•Il~'< d' :ngPnt. CC' q~1·i a·n il'nit scmvent. ·il do~m.nit 11.ne IIllC'><~t.l'(' de grnili'P. llk' légmmcs récolt<:-e ·M~ •p resbytère, petit" si •c''é taiput Ü<'S (lll'()ltlJX. gi'OSSe si c'êtaJ~nt tl'l'S f\'1·es, et 11~1ùl~ ~1nrité ll(' .powv.ait é1ll.'P mi<•n.x euteillcltt.e: car il po~;~Mait benucot~p •]l1n,; rl:P sot•tcs •le pllflu ·t es .q.ne n'en ·n 1vaient en c·e t<'ill])'I·J.i'l.. il [~1\ll' ·cli'f'l)ORi t iOUt, •les 'Jl'a,ySil•liR s<'s JJ::t.roissi.ens. Sn ~J€oi·uoe nt'~ru fruit qu.e p 1us ;p1·ofonüe. lQr!lqlt\Je !.P.<; cùixisîou.s l))ll'o.cl111ites 11nr qes ,pt'ellli !'l'f' î·,·.t>ncoments t•é'VoJin,~ioniD!aires "' in~.·en-t fl(·tnnirP. .Ï1llS.q1lf·E'>D Sf\ l[l:rul'OÏSS·e 10iint•a ine. la hom.1P b•~l'l·nl •OJ:J ,i•(' E>nhoe rl:es gens q·ui, cl'u jo.ur rutt l'e urlcm a ill, •SC ·tll(•o'.nrèrent ~s u n s bJ.aQLC'S. ·!·es mtLti('S bll"t.VS . .J,usqrue-':l ils u'a•vaient êtf' (]Ql<e lnlbOIIlU:etll'S. fPIRI!!temJ'IS. ~fu-eui·s -d•'oalllg-,,,me~ ou ra,ma.SS€'1111\s de "V•:J> t'e'C'h. L'a bb(• ·f':.p;Oitm·nais fn1t ~tupéf.arit de .!·es voir sortir rrn,n naturel qu'il ·CtiOy.alirt; jm.mll'aib1e, et pa.r · ~C'r .])olit iq•n-e. f't r élp(lter d 'e s mots q,u i ue J,u,i 1Ha il'~11' :point f.rumiH·ers it ht1-hn~me . tien l[t ~'ril sût ·liri' l'El q,ntial;. ::lfa•ll~lllé troi15 heaotlX ·~(·l'LUO!IlS qu'il ['ll'êlcfll a• SJl.l,!' 1'11lu.i0J1. ri•J. COillStA · t :1 qQl•'ullle pn.rtic cle sa pa.roisse s'éta·it connp' ~ tt> ment !ll'lnaTée ·(llc J.ui; ;.J cui!: de,; ennemis. Pt. à m f'su.r e q11~ l•cR jonlttts pns<.>a.ient. r<'tte injuste inillllJtié ·s'.a·cm'Oj~'<'S·Mt. Il le sl'ntn•it à be.anli('0'\11]) die sigiJ::ves, cl/o:n:t le priT~­ (' iQlall l'ba.~t 1~ regnTd' d-e se~'< 01\11(1 illes. 011 i\tndt-il le tellll]'l1; oi\. clJtlJ ,p1•1T.~ loiw qu'ou. raper.covnit. S1riTit'Dt ~E"S talus ou o}a-ssan.t kf< fol'<~~~'< . le.'S llrnUIIlles -vcn-aioent i'l ~rt.l l , content~'<. Lt m'ilne Olll•Vf'l'te ·e t 'la, m.ai:n tenJJŒue? P luRi~ niJt~ rl~ ,c•eniX •111Utxiqu'e~s il ~wa.it l'Nl clQI' ·s cryir!' ;;p M·t o•ni11Mi~nt il~ lRli. pm· r ra.inre rl'e s ,·irg~llJarl~.s.


6 D~111.s •CCfte ,pénible épretuJV-e, •li'abbé Sigmtm'lljs mon· tra 1~a giDaillld. .couT.a~ge. L} ll'ésohut de ne ,pas .tiaJill'e (loma:ne S'eS OOI!ltfrèt•es, qUJi •S'éta-ient caC'llés ou eruf'Uiis. Il déoi•dia en 'mi-même qu'il re.stel'l!lilt dlans sa pM•oisse, ·e t bêcheDa·lt s on j'a'l'diin ta111t qut'on volll!da:a •bien lrud l aisset· ;.a

ctula!ti01ns. D'ollllltrcs 1e menRc;aieut.

y je,

En 1795, •le joor de Pâques, l'albbé Si.gomrnais, ll{Près .a.voill· ICihanté ~a. mes-se ct ·l-es >ô-

rrwes, se rep001a.it 'éllrurus SO!Il jall•dJino, SO'll.S •u n .pr u•nier, tdlon t UJUe vigm.e vii:'rg-c, de·ux dierres et cinq dématites v.airlées, .gl\lmpamt 'es ll!ns SU'l' ·Les .autres, ·llivla'i®lt fait la p lul!! f.tJaoisse ton:ne11l.e, loa d.o.che <J.c feuil~es '1,'1 plttS ·fCillllmie q'l~'Oilll .pût .ima@ill'er. Il '<'Ompt a it sur

.!es d'oli!gts les malades am.xqnells, ·•es jours :p11écédents, JJ! a,v.ait '()Oirté J.a, <'OmiDun•iom, ~rCOIIlliPagmé dl'fUlil '])eti t ga!l'!'l d •e q111a terze 3JIIIS, san serv-runt

d>e me-sse. 8{P(Pelé Lam.biuet. ·E t H •luli S'emtb'taJit 'bien quP le ·nombre .n·y éta it l[>als, 'ilO'r.!oq'llf'lllll'e fenu.mf>' gJall'ut et

dJit: -

U~ms\e'!rr

l e ou11'ê, celui de chez nous n'~a IPa& IDla!Digé d'El'l)l.Jês -ce ma tino, ,p.a•rce q.ulil •vous attem.dl pour faJire ses Pâq111es. Va•b'bé, <à •caruse de l'ombre d'e sa tonIlle1l e, n-e r econJn'lit ,pa•s sa tPa t•ois~iem.ne. Il d~ma!UJdla:

QuJeL ilge a.-t.J.l, et q1uel· est-il ? Q11•a.tl•e-vingt allos, <et ·c 'est re grrm tl,..père de Lamlbirnoet, vocre sermnt. - J 'irati, ol'épOIUdit 6e •CUl'ê. - C'est q'Ule, riposta ~a; Yiei!.l·e femm e. 1•a liO'UJte est Jon g ue et, vO<ki 'l·a lum.jère Qt11i d él'l'Oit. Vo1u.';~ sa'V'eZ qu'il rliameure â l'nutre bo1u1t dlu ma:rais. - PeU! importe, dit simplement l'al]}'bé, je l 'av.a·is ouibti:é, tO<n oncle; mnis .i·e vals ré,pa roer, je pa·ra tau.t die S'lldt<e. 1Ln. felllm e repnit, ID•I' ,.o.nlla nt IJlfl~ Hre caUise dhm •maJoheUJr. - Ecrnlltez. il y ·a ~Ji!).(! I)'Ja1lroni•lle de Bleus Cft1i garde Ï..'t r0111te •dJE' ·Sainrt-.Jen•u-die"Monots : Rïls TOilns déc01111\'ren.t. ils VO'ltS ltuer()lJlt. C.el:a n'eoJl~:>êohe !P·U·S d'P .partir. fit 1!' CU'l'é. Et 'PWIS Dieu se1.•a din chemdi!l. m so1mit a~'Ors de <le~O'll~F~ l':rubri -d>e. son qJL'nouJieJ'. C'ôtalit 1111l ,g.t'Mlct vie<~ ! homme bâti c()IJ11me ses rudle.'l mléta.yerR, pOOl•!' ln f.n.t iguc rlp Jn. vie. et dloont 1a. :1\igun·e OOQltP ra-t·nti.néP. toute j.a.unde, n'ruv.aàt q11fum'e senile ex11res·~:iono, Q:tl~ n1e ahalllo~1it j•a•m~.i·S·. o('t>l·l P <l'>n1w ho,n,tê triR.te et ·qtJ:e I1iM.1 1in llù,s·~é!?. Tl pn•c;. ~~~ ll1'1·amt la. d'rmmf' Sil~l" 1}lQ1'"' ~·O<"C\'1)1!"1' /l'polJe. f't re~an'da 1•p sol-t-il rl'ulll air rl e élio'E'. -

-

7 « rom•.r1t q ue tu niC me llll:isses pas a.u mlllleu elu ma:rais!ll Une dcm.i1hellll'e a\I)rès, i!l se mit Pli mn1l'· l'lJ:c. pm-ta111t 'llllle ·h!Oisti-e ·c on.sart,ée f]'u'J fl·

Ya·it l'eru!ermêe d!runls

1UID.•

médailoloo d'mrgent

et pcmd1te à son con . De"l"a:nt, ii dix pas. s'~E>n a,lJ,a,iJt. l'Oul1a.nt ,œ·um•e jauu1be s 11•r l'a,u tre et contE'Illlt d"êhoe en .cllamiger oct·e mort. J.e servant 'éllf' .mes.se. q.ui a.V1ali·t ·s·cn~·e ment qnotorZR ans, mais tmlltc 1a. tnilllie. t oute lia. '"l'.:t'lbtU•(•C d1'\111l j·eunm h ommp, e t ·~s oe1Hl>Ve'll•X rmllX frisés, et elles yeuŒ: bleuiS de •m ari n, q~1il h1i1saie.ut parm i 'es ti31C'h·e s -die rO<ussetnr . LPS rleu x ;p r (•ca!Utious qu'il a:vait •J:Xliscs. 'C'Hwit lt> flle pas all'lliiiim J!lll lanterne .que Launbiliiie-t

tena it eomme une .can ne de ·confirérie, 1)8.1' 1e Ol aTut de La hampe, et dle IPreud~·e à trruver!'l cluunps les sCfllJiier.!! à. ton.ot mon'OC'nt cou'[l(>s -c1 e tr•n•DJa.1Jx et ete fJO'ssés. Qu!'l tt'aJ!li(]Ju1lle soir dit> Pâqt1Nil liE'-"~

:vom·,s·eos elles rosea'l11X com mP~I~~Ç&iJI;'n.t ii. crele~

,·rr

ga·iUCl! épuisées ct mortE>s <IIP l'au pas~(>. 1~ moilss·ous ôtaioent •h nutes d f111I11 :pictl 1a 'l:nm ii't•e j.aune 1CL'u ·cou:c.JJ-a'llot se r&fJ.éta i t dla'lls ~es eaJ!lX. Per!IOIIllnte ne se montrait. Ln peur sem1bOait avoir 1'CD1dh.1 diéserte la Oa1mpa.~·n•e. r;alb'bô s'aJVan çait bien rl'ro~t. ~a tilt·e ~Nl >Pmerut un pe'\10 i~lJCloim'~·E' sun.· a!ao 110itrint>. f'bPrrha·ut 11e sommet cles mn.ul'l'ai!l s·NnticrR -en dos d'â'll.e q11oi em•ddg:u:ll('tlt 1el!! fos~s. Il u•c fa i·fi·fl it Jt1Il1e atte-nrt:iol!l ~ nnq~e Mltre <'h ost:- cln chemin, pas .mêm e .au·x plamtes se· m!>es de sru maùn et qllloi po111va~oent. <en cette 1

~·o' 1·éc,

êtr e épa111oules. tpelllSée éliad t

Tonte !'<a

con coot.t·.ée eTh

11'11

e

!I.Diuett'C ·p rim•e d'.a'd'O'l'art:ion.. Et ï.'JS ,alolJaient. st>u•1~> dlaJ]s le pays m a1réca~genx, Œ ·eu rs si~­ holrettes .gt•run<Cllies pa1r l 'omqJre qui tombait. Cepenrlla.nrt:, comme J~ soloei'l !itllait se <>OQl•

l'hCl', l'abbé S:goUJl'Ila.is •leva l e~ ye11"', et 1' aperçut ·deva111t lui llll1 chaDl']) où Je semti!"T fini!'ls•ait, e t q'l1i êta.it à m{)itié vm't et ·11. mo!1>'(> lblllinle. La partie 'V'eti e .vort:~it 1.1lu'C m oi~­ son as•sez •ba.~se; Œ'~hlltl'e. an coliltl·aüoe, était r f'co.nverte ci'une "l"égêta:tion •h nute, fl:eurie. lll10t~va•nte an ve.nt léger q•ni ven.ait de ~a

.,_

il 'l'lit ~deux [>aiy'&MIS q'Uii étmie111t YŒHl\'! •Inspecter JeUJr •bieD! et ju:ger dies Œ 'écoJJtes 1iu:tu' res. Il iles recoo:mut •et H tpe:D6a : " Qool est '<'e!ui ·qlll~ ser·a ·bén.i !PD'lllt~ >flVQir ouvert son o('llrump •lllll :P8.1SS>a.ge ·die son Dieu·? » Et B a.r·aoit à ;pe~ne fO!l'!Dltùé en ~Uii-IDJêm-e -cette 1>(1n1sée, que ~es <Leux b()JlliiiloCS le .tirèrent {le do1.1te. Le propriétruLre ® C!h<UJJliP de hmu.cots ~·:uwunça. col.llDle 'lm fw:·ieru.x et m·ita.: - Ne trawe!l"se IPll/S ma ré0oLte, Clll'l'é. {)U il t'a I'IJ.'i'Vera ma:lheur! -r7:iiibb'é- Sigom<OJa,i·s t~rima la. g ra!Dd•e ind'ignation qui se 'levatt eon son ocœtur; j1 étend•it ~e1l'1e.II1Wl t trOlls <l•ocigts, ct bénit l'homtme •qrui venait <Cle pa•rl~t'. .A.m">·sitôt le secon1c1>, q:u.i possé-dait le c.b amp d'c lin et qui ·M•n.it enlrevé SOin gJl~HDJcù (!h ::tl!>ealll, dit de fP].'aœ:

!';t

-

)!()l.JJ

1iin v.a fl·eu nir tout à J'.heuJIC; mais

n m s ,potw<e't passe1·, J.e •ùon D!eu<, vous et

'otre senv.ant. J,c gl1allld! a1blbé :Sô&;O!tl!rJJJ!llis, :m. tête toute rkO<i te cette liiois, doams l'om'bre :preos.q ue en-

<1-<• 1iu

et 1e

CÙ.laJill'P

•JH'<'m iPr , il n'y

ava~t

die •haaùrots. <Dan'S 1P pl'UIS persoo.ne; majs à

l'entr(•!' •dJt~ seconicll, ~lJclv.nu•t ~la. ,mmraoil le -de

- Qulest-ce qu>e <'e1n? d'e.miai11d'a l'ntbbé. •cl•Clllt les yeu.x n'étai~Jt ;plus ,g.uètoe bO·lliS.

IJ>1nii!tes f oLles :n:tOf!ltées · en lbu.iss oo• et ·cou·

.\. dir.oite, répOIIlrlit Je g Ail'S, .c'est 11.11 dlnOniP tte ·han·ijcots en f1mm!!. Il of::uuélrn ;pa~­ ~;('r *\ tt\91''el'S ·l't1In ou l'a.ntre, )Iol!l!lieull· J.e curé!

-

1

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-;~"'~

L'.a•h h(· n e J'é'[Jomliit 'P:I«. 1~aT· re1;p~rt: n •ni~ qna.n do i<l n•t•J•i•v·a ;\ l'e1ulroit oil 1~ dH' minl> ~ petxlia•it et oü co mmen ~nlt lp lab01w,

,]'lll

tu là? - Je ;pleunoe dtepu!ÙS que. V'OIUS avez !P'3SS6 cJ.a•us le ohamp de mon vois:m. J'ai eu1 :peur pour ·m:11 <l•é'colte, j'.a i été tm: m~sétrable. Il saon:glotalit si fo!l·t e.n dti,saillJt c~la, que ;·u,bbé Sigorumafis 111e put s'eml],lêclleT d''81llcr jusqu':\ l.ni, ·cle se hMsse~~· et ·d e •l'emlbrasser; t>t co mnne dl le temlaJt -encor e to·ut :près d e s:1 poit:riJle, iL en'!!e:rbd·it cette prière: MOolll'\Ïe'l1Q' le c.u~·é, j e rv'O'll'S ·en SUIPJ)11ie, j)fl fil.>' PZ ('P l'lOIÎ..l' à t.J'A1Ve1'S 'lll'Otllt C'h'aiiiltp, a.fLU

qu.t' je fla·sse [YénJtence! L'n.bb6 et son s.crv:mt tt•aJVen'Sèrerut do nc e.C's ba.urte:s 'l·a,m cs !fleuries, ,q,uJi se <brisaJent :1. le-tw p:.l!ssa:ge, et en. -cet ·instrunt tme bouffé-e (lP parfums s'éleva elles ibtn'Î&W~Jlos bJ.run!C':'l, •roJnmC'. ~ i ·v i·n~gt Ill.ÏJll<? fle~tlll':S d.e [)Ois ·de s·en-

teur s!êtaJient oUIVertes emsemob1c. D'où l'.atb·

bé ·C'O'lll[JU'lt b ien qu''UIIl é\'éD!Pmeut exnnortt!f-t-emoot lllOire, s',mv.a/ll.çn1 làla!D,s 'le t<'•l'€'nJc dl1runlit'e •s';ac-czym:pllssadt. tl'tùn s·ioliJ.on que IPâlis.sa·ient UJn :rreu. des m.iolliers de tiges légè1tes; et 11 tTouJVn 'bien.tôt Eu effet. tplusiellll'S choses merveil~es nu 1111.t:Ioe secntlier, •et iJ 'll!rr:iva, annon.c{l ,pa1r fm~t'tllt .oJbsennées pa•r ·ceuoc q\loi, en cett!? Ltboi :dfruilll chielll, tdlams la ,petite fe t'me au tt·i;;.te alllnêe, P•llll'e!Ilot fuitre la. molssO'll.. Le t oit 'llle Tosetuu:x, oCt •hn.ùita it .<Jeln i q:ui attC'lk Un qui :B(Vatit do.nné <po~tssa.ge à Dieu devint üa.i t ses i!Jil.qu.es. a}a r la ~~uàte s i f.ot1Q11lli ct si haut, que de mémoire ~ù'.ho'lltme on lll't"D. !lJV13!Ît ·VIIl' (fu ;pnIJa ·l.unoc ù. mOLiti'é pleine, Œm~ltli[>lliée il !'1nreiJ. Et a.ilnsi J,n. foi fturt; TfoCOl:n•peUJs6e. Mn il!! fitw [lar Jes fll:a.q.uoo d'eau, ~es ·fo.">sés et les Hangs du ~1ays :plat, êola ir>aat 111ssez bien ta lt> l'<'J.>etltit·, mes E>nfants, il<l fUJt pil.IIS magni<:unpa.g1ne, l011Sq:u.e J.e rcuré, vet•s 10 heures, ' üqn~ment ŒlCOire. Non setÙJm oot les baritot.~ rC•pm:è••cnt en dieux j our!! •l e tor t ·qu'a~e l'C'lllit en l'Ointe 1 pom· r,e,ga.g.neJ.' ~e p toesbynit f~üt à 1m111'S fettililes, à ·leur s tiges, ~ tf· r e. i.e reno.amrt; d·e m esse m!aJ.'Oh•a it ù. côt~ ·elle hli, DJe Lui ven a!nt qu'à l"éjpa:n~e. malg11'6 ku.rs fleurs, La trouléoc du ser vant et dUJ prêtre, mais encore, qua.n'él ou voulut récolter sa C·l'Uie r a[)ide, et, ipl'UlS fien· ecneO<l 'C qu'à l'alet briser les cosses mO.toes, on Q'em•an·q•u.a qu<l '<'r, :po.rt>amt ·Sa J.amtet•n-e aJùt.1.mée, qui cl:nu1 .P iJ)Q•iS •UV·a it été •Cb llllllgé. .A.U· ilien (f'~1111 ~tlt ~ait S'lill' les d~goos coonnne les follets cle haricot l.illrun-c, maig·re et s-aollS truche, les Illunit, il siifl'ant de tem'I)S e:n oomq>s um· ,pet it 'ICf' et lE>s f.emmes œcueillaiient e<n> nombrc a i1r ti'c (·halllsOOl :pO'Uil.' cbass'Pl' Le :soonmeil.. Ils ilNu.-.ité, dies !])Ois icl!'l\ll11e fo1•me :pbus 'llJ.TOiDJdie, Jl:Jnjm'f'nt aiDISi peut'lêt:re 1me ·h€'1uoe IaiJ.)rès qui iportai·t. ù. l'endlroit d~] ge.r.me, ~a figu·re ·l<• d~pa~·t, ù. l'e'IldiJJoit où étaient le cill:uni)'J

111<.'1'.

-

~1:a1Ud alb~

Si.go,Ud1Dlais odnnut, 3Jli; S«>Jl v-oLx, quie c'était ·cel'llli odJe ·ses prurolss~ens qui 1'ruva,it 'IIlleiDSJcê •qruelqiUJes hemoes 'lio\'(:lillJt, - Pa'UiVIt'e ·clhréti.cn, d1i•t Le -cu:ré, que fal sLe

dl!.'

rouu{>l)g c1!ult1e h1'C'Uil' o(JQlli ']}a•t~ad<Ssartt die la •J!ei\(re, il~ virent 1ID Jmmme à ·_g'E!TI{)IULX, !e~ hl'l<ls on CI'OÎX, 1e frD'llt ton.111'llllé 'Ve<J.'S eniX. Au n).[lme ut oi\ rils quntllaliE'n.t lie 'S!mtieT 1lO·Ul' üavoerser de 1110'UIVettu fLa piè'ce die iji·n. Vihom-

me, q•uri n'étaût qu'à q,t~'qoos .vas cl'eux, •1' t1.ll'C voix •CO'll[lée •die san.gl ote: -

('I'Jt

i:\f OIJl'Si'E"tw le On<r1'! ':\f'ûlll«Hnw 1e Cm~!

.p lllrf aitem eont nette &'1.1111C 'btO's tie e-ntourée clP ·rayo.ns vti.oloets, comme llfll gram:lc œtensoir. ·L'ihliiYé Si•gO'll'l'nai!! DJe furt v as ttouil: •de sulte ilJVi'!;é do() c'O :p.ro.dlige. Il a•vad.t été. q:ue!qnes jours a;près Pâqtl!CS, dé'pot'té, ollve<: b pn·u1ronp d'.n'Uitres, j.u~q u'etn q)fiYR d'Esvagn~: mais, ·au 1oetour, q lltaillld il reiJ.)rit ~)().ssessi{)')1 •tlle son p resbytère, 1il o::mt ·a cllmimer, dans un coi n .q~:e tloes mruLUJs mm iel!l a,v.aderut onJtivé 11.1011>1' h1n , des hariicots de l'es.pèce llli()U,vell~ n1oar<)'l.l•és d 'nn "OStensodr ;r,ilry'et. Il se r êjo:uit (l.f' <'t' CJ Ite< .'!On l'êve n'l"n it éti' r!l'a;l isé . .Et de-


Le Rembours de 1910 sera pris en Février 8 r Ascension 1ni·s 1ors. mes enJ'a.uts. te pois •S'N;t mnlti•li~; j'en .a·i telllllt da.ITs mes maillll!l. rl!n tl'mrps nTe je vo•yageai.s ero Vemltée. et ,q ue j(' n·ê· !n1is '\}<lS à votre SCl'YÎC'Ü. iiDO'li petit René. 110•n pC'tit Arulbroise. Roolé BAZIN, clC' YAe.atdténüe frnrn.0ais1'.

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Variétés LE ·CH.I..PDT§ET DU DUC DE ROHAN Sarns se faire ttme .spécialitf de la d.é vo· t·io·n, Na\])oléon Ier .en ns·a.it con se'l'Y(, ·cllt'IS idlt'es .assez uettœ, J,HI:r .s.ll'it.P üe 1'.iustr1l!ctron J•ellig'euse qu' ii .arvait r·et;:ue d•anR ~on elllf\nn· <·n et sa jel.liDJesse. Or. ruŒ t·eml!lf; oçl~ s~ ~llno; ~ramlc prospérité, aloi\<;. qu'il fals•nit jouer '!':;'.:>lfl r1•evnult lllll ,p aTterr·C flle rois, il était 1111 jou r •atu théfttt•e à P •a'l·i•s, a•ssisté d'1.~n page q.n'i.\ a-ffecti0111illait et qunl voulalt atta· t:l!er à. ·S<a fortune; l.e clue c1teRohan-.Ohabot,

_,ï.c

année

20 Janvier

~

to'lll·be Je 5 mâi, la Pentecôte, le

13 mai. Comme phé'llioll1lèUes astronomiques, notous l'écli~lse tota.l e die soleil d'tt 9 m•a i. Mais i1 est illlu.tile <1e pré.P'&rer ·d'Ci!! ,.erres fum&s: e:lle sera invisi·ble Clh·eZ nous. PoUJr l•a. vO'lr il fau dr·a aL'er en .A.'U.stralie et dianS la pa•r t 'e a ·ustral-e de Œ'Ooéan Lrud.ien. On se consolera ·avec l'éclipse cle l'lhll·e du 24 mai q'lli sera en partie -visible d'ams nos régiollls. U ne autre êûhpse .de s-o1ei:l .aura lieu le 2 uovemb.t•e, mais ·on ne ùa ven•a .q u'au nordo~t cle l'Asie, ·:l'U Jrupon et d'a n!! le Pacllfictn,e. CoiDIIDe •COID'Pensation nous autl·ons l'e 1\l-17 •n•ovemibtre une écli[Jse totaù·e de lune. risih'e C'hez n-o~~s. Cela se pnss·e'l"a de 10 ·.h. cln soir, le 16, à 3 th. d11 matiu, le 17. RappeLons que, cette -année 1909 1,hlver n C\•tnmeneé le 22 décembre, à 11 h. 28, d u . matin. En• même temps les jmHs ont comntrnc-é à t·aalong·er. Du 1er au 21 ils pe11d·e nt 21 minwtes ; c\.11 22 an 31 ils ga,gtnent 4. ,p'e!!t rpellll; mais on aime open ser en plein f.roid, en .pleine brume, (). tfon va vers .la chaleuœ et la lumière.

vtmatre (Q) ~{ ~Jll~J ~

So~!êtè valai~;1)1Je

1m·iuce elie Léon. L'empe.retlll' suli.vait i1e spe.ctade d 'un ail' tl istr•a·it et ex.rumi.nait ra. ~ sistafll{:·e . .Ses yeux ,.;'arrêtè rent il 1J.11!1lsteuu's rE'IJ)rises sur 1~ jeune clue, q'll~ ~ava-it l'air -elle réfllélchir et de ,.;'ot~l:per .assez peo {lie -c·e qn:i se passait sur la scèrue. Il t emait obstiJJléiineut les malns tr·;,whées sous une !I'OIUil'll'Ul'e pli~e sn r ·ses genonx. 'l'ont à cO!U[l r e mpe1•enr s-e p ·em·ohe, ,,11ong•e 11a.picteruent .s>!t ma·ill tllroite sous la rom1rut1e et en- reti.J.1C ... un chapelet, qne le .\t'liU<' .p.a.ge égrenait clans ses tlfOigts. A œüe ~oque, ru~ru ;pa1•eil. Otbj'et ~l' était ~ni'Te en hoJ1'1)Jeur; Ile 1>a•g~C s'att.enlll:nit rlon'c

J,E PLUS PETIT HOYAC)rJ<: DU ~10::\DE Peu .ete personnes snrvent que .l e roi d'An g'etcrre a , m bon ,c ollèg,ue dans ù-a. poer·s o.nne (lu roi -cl'e 1Te ùe Ba< r dsey, située tt C'llviron ::\ ldtlomètres cle la pf;n.in~,uJ·e d.e Lloyn·, comtü cl<' Ca!l·navon, vays de Galles. Ce petit ro · yanllH' (',.;t ·l.lbsohvnH•tlt im1.(•penJch wt et ne r N·ounaît p-as <l'au torité elu '1:0; ·die l-a GrmJ· tlt• Bret·agne. ll u· a q•ne TT ha.uitanls, y ·CO!Illl)ris Je roi ~· r -, a l~~~ t: .... . ·, üonl Je:-:. ;.tll«.·C~t~·es nut régné. ll'ans ePt\e petite î ~ üe-puis uat t emps iJumê>morinC. L e htuga.;;c Pst t.u~e :;ort e d~ .patois tO"nt ;, une verte serooruoe. ;\ Lt :L in lntell.igib~e :11UX. ~\.'ll.gl·aü;. " Ah! .-\.·uguste, je ·vo1us y p1•euc11s, dit Na· Le r o i, en d-ehors de se:; artr .un t:4, est üoc-~Joléon au j-eune •dJUlC tout <COŒJ,fllls. Eh bien! t<·ro·. 11 taitre ,r(,ëole et offil'i·er üe l'ét·at-c-1erlrr me f,n•i t :plaisir; vous êtes Œlll-Clie!!!sns éLe ,· iJ; il 11e ü·oi t aucune ob(•iR:<<lllf"l' ,,us :'ll;,, r-Ps ra·cl•atitses clc 1lw •s·eèlllle; vous avez d•u cœ11n·; ;\'ii~;Lt 1S0S. \1Ul jotl'r VOIUS sere?' 1.1~1 llHl'ill•lll~- ll J.'.'~ lw ll t :lllt~ ue 1}•1-Îl'.:tt P•1S !l'illliJùts l'l Jl;t il luli rerudlit solll: .cil:Ja,pelie't en lui cUsautt: 1·i·, n.t >'L•\\\ol1l tH~H"L''m tmt ü e p:du tl' orge, cl<) ,, Ooniinuez, j.e ne vous cllé l•ang·erati :Plus)). lait et c1e belllll'l'e Les ro·cthers qui entou•reut Les tté1mo.inls cl!e ll'.a'v·entulr e n:o.sè1•ent l_}U·S l'il{• lem· ro,tu'oll!i"Ssenrt \llnie a•mple pr·ov ision cle r i,re ·en ·eilllte<ndant parler ai·nsi le ·maitre. l1" lll'tnls. ll':t".f.s YCnl1eut :t•ll.X étmnp:el'S :\ ües tOnrmt m~ j·enne pruge, il est eff·ec.tiVI~ment. t"·i ~: !l~r·,,oit·L·s t1e •bon mart:llé. H !'l n-e tN't'nr].ci"Cl!U Ullll hO<lll!IDe; i.l eRt. U10l't ·('a:ro illla1, nru ;··u l ·<1 nt ·n•n ·i·Htérêt il ,c e .qui se :passe au LlP••!WI",éfJ.<U'e :d'e Hesa.nç:on, et a 1\.n.issé. tl!affls son l\ors et aur u u j·outrunn u e p.éuètre clans t:ette <l ioti'sc. cl' impér1ss;a.bJ.es so:twenirs tùe piété î.e ,;ŒUS pat'eiUe. An,cuu ma telot 'J\•e ~·isque <'t· fl•e bi€\llJvei11atnce. tlt• sortir clnt port lorstiUe .J·n mer est co·n·r· J,I<JS PHt'IDNOMEiN'ES CE.LES'fE.S IDN 1910. r:m,·(P . ~ •··:111><<' <lPs t'(·•·if>:~ Cllli l' E>ntmweut. Pâf]11CS vient tôt cette .u;nn~e. le 27 mars;

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