No 01 l'Ecole primaire, 15 Janvier 1919

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Sot?iété valai:paQ)Je d ·édu<?atio.n ·

~ C"' ' . ::: Publication du MUSEE PEDAGOGIQUE·: ll L'Ecole primaire donne une dizaine de livraisons d'au moins 8 pages, non compris la couverture, et autant de suppléments de '8-1ô pages pendant l'aunée ordinaire (soit du ter Janvier au 31 Décembre). (

Suisse fr. 2.50

Par an: Union postalè fr. 3

Les abonnements se règlent par chèque postal II 56 ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout ee qul eoncerne la publleatlon dolt être adreS&é dlreetement à · son gérant et fonda.teur, M. P. PIQNAT, Secrétaire au Département de l'Instruetlo11~p-ubllque, èt Sion. ,

Promettre peu, mais tenir,


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rentrée. Aut01.Lr des traitemen'Ls. Ecùr.es et in1S.tituitooll's,. Bconomie de palJ>ier. Leis Alllgllais en Vatla,i,s. La dy,senterie épidémique. - No 10. Hommage de reconnaii.ssanœ. Les écodes

Table des Matières

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contenues dans l'année 1918 de l',,Ecole Primaire"

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et '!a gri!Ppe- Une motion morte et enterrée. Sou de Géroode. Pour llies ,yei1lfiêes. A prO!()os de .jouets. - Les di1sltricts diu Vallais. - Amétiomtion du soll. - pr,ière. - Biljj]iograiphie.

••• Arlides

Pages M

Le diivin maître 1 2 9 18 41 49 57 (Jésus écdl:ier, Jést1;s ouvrier, Jésus ai1111a1bll'e, Le iJ)rogrès en Jésus, les am1ées de prépairaihon, uJ1 regard sur l'ayeni'l", eX'igenceis de lia vocation.) Tâohes à domi·dl)le . BiaJet de 11'1i,nsti/luteur . Les 10 comrnan~ements ipour une in&iituJtrice Ce que !L'on n ;awrend !Pas à :l"~olle &liucateuns ou pro!fesseu,rs? . Nos ipetiits emban1a,s à lécoile . L'édiuication du paitriofü1me . 12 Le trruvai~ manuel dans- lëütooation i.nitégralle. A propos &une g,ra1111maire L"aibu,s d~ Ja boii1S1S011 . Ecoles à une dlasse . De r.a dioolJ)ifüne à 11:·école . La formation relligieuse de 'l'ea~îan~ à ',êcolle ipirilrr~i,r e (rapport présen.té par M. Julles OenoLtd, ,inst. à Bourg-StPierre, à 1foccaisio11 de la réunion génê· raJle à Sion, Je 24 aivriil', de ila • Société ,vaU aisanne d'aluca1ion • . . 25L'érl,u1cafüon !Phrysique e1 les études . . L1 COl!t\position française e,t l'espr.it d'obsetiVa'tion

Le i]Jllus grantl progrès de 11a .cjvi,Jisaiiion Aiugme.n;laition des traiteme.11~ • Qu!"est-œ qu'un u1s~ri.foteur? . La bolrani:que à l"é.colle priimaire La collli,a,boration du prêtre et de ~\insMutwn- . 15 ans! . A qui -le devons-nous L.;'édiuca,tio,n !Physique Le dessin à 1:ëcole prima•i-re . Moralle a.pplJiiquée à 1l'ëdiuca.itio11 . L'analyse, gynmasHque de 1'eBJprii De ,l'llttention . . 55

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61 PARHE ,PiRATIQUE . 7 15 24 VAiR1IfinES, iPBNSE:ES 8 16 24 48 49 56

57 63 3 4 5 7

10

1..; 'ECOLJE P~nMAlcRIE fonne pour r année

1918 un voU.u[ne de 370 pages 'I'êpar:tie,s comme sui.t: Cou!Vlertu,re 70, Feui1U:e princüpa/1~ 72. Su1ppilêruents orlfütaires 228, - spéciaux 10,

11

COUVERTURE

22

(De 4 â 8 pages.) Cette partie de notre pulblliiœ.tion, q,ui cornrprend 70 pages, renlfernne, ou-tire des anlllonces et aivri,s ,scolJiali,res, dil~férent,s ariticlles don,t voici les [PI"inJCijpaux: No 1. Pa.nt de 1',$ait au ,traitement et renohérisJSemenit. ,IJa crise de ['or:thog:raphe. Le Jeune Ca~holli,que. Le tloye11 Brfü.el et le Vaillais. Les profes·sions ,humbles. Credo (ipo·ésie) Bill:iliogtmiphie. - No 2. Traitement des instituteurs. Hra1UJSse sur les lllivires. Ghoix d'une vocation. Une poud:re OUl!)ri.q,ue v.a!J.a,isanne. Le ,prix d'ooe ca&:ade. Le Carême. Le be<i!u rêve. - No 3. ln,sjpeotri'ces scc:Jl'aires. Bi!llHothèque de il écOile. IJinsœru:dhion e)t ,Je prog,ntmrœ des écOlles. Qu'rulfoO's.,nous d'evenir? Variétés. No 4. - Gymnastique félminine. Pour le cltant. L'entrée dans ,la v•ie. !.;a proipreiê du miJ'ieu. Corrrnrnen~ de,vo11s"l1ous organi,ser nos cu'1'tures? Bibltiogr-aphie. - No 5. Sociéié valla,i·sa,nne d''Educatioo (corr,ipte-rendu). Toast aux instiill.t~eurs vai:aisans. A propos du renchérissemen't. - No 6-7. Enseignement domest~que. Pot1r tes 'écoll'es enfo.n~nes. Brevet de ca1Pacifü el a,UJtoirri.sa,tion d!'enisei,gner. Ra"l'ageG de la gri![Jl])e. - carnet d'é!parigne comme pM· Enfants su.isses nécessiiteux et malladifs. B'ib!l iograuJj!, ie. - No 8. caisse de retrai,te ordinaire. Le bai·ser dt1 'v,preux. - No 9. Pour la

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Paye~

Arf;folcs

Se farire aimer, cra~ndre et olbéir Les puniirtons ,pair écrl1 .

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Sommaire!et N° des Suppléments (Po:ur ,la reliure de f,,BCOLE PRIMAIRE" ill es.1 recommandlé de iplaœr les su,pipléments à la îin du vo\liuime, soi:t >alJ)rès :la feui!llle princ~paœe, da pagination en étant di'stihcte.) ) No 1. - Le ipe11i't Jasmin ( conte de Noël). L'agneau sans ilaohe (id.). ·La ilutte contre Ie pa[)m'on bila.ne d,u,rant ll'lliiver. il.a ahaussu.re à bra1Vers ae:s âges. ·1,e tresoir. Le ohapeaiu. de soie. (conte ipour les R?is.) Les animaux à la c1'êdhe. Le ·bo,111'elt de 'logement. L'es.prit. Variétés. Pm;sées No 2. - ,L a B. ·Af'a,r,guerite-Mar-ie et ~ dévotion a,u Saicré-Cœlllr. Le gra.,i n de ttoment. Coil'selÎDs de saioson. La mine. La chambre de ~''homme ·saii!ll. C'est l!)OU!l" Wenfant L'as.'trono· mie à ,Ja por:tée de tout [e monde. Tout son d.eivo•ir. •Le patllbn d'une follll1lC. Var.~étés. No 3. - ,J..,a voix de nos évêques et le Ca· rême de 1918. Oha,rle,magne et les QuiatreTemps. J'a~ten~ mon tour. les femmes-soldats. L1albus ge 1la lboi,sson. Toto ou l'art d'é1lever nes enfants. Co111trrien!t récoUïer beaucoup de pommes de terre. Vindustrle, 'les riçhesses et 'le 11.w:e. Pirière. Variétés. No 4. - Economie e.t épa,rgne. Les force~ motmces. Valbus de 11a boisson. Le Saint de SiJVier. Que devons-nous .f.a,ire? Ce. que nous devons semer main:lenant. Soins à donner aux céréaB.es d',a.uJtomne et aux semis de iprinteut\µs. L'empllbi du fumier. Viei'11Je fiŒ1e. Le temps de Pâques. L'a,venir de nos enfants. Les animauoc pro)plhètes du temps. Variê1és. No 5. - Suir rautre tront. ,Dieu ne devra;.[ pas ... Bonnes oe<:31sions. ·La ivoix du canon. Sa1Vez-l\lous pll'anter freis ahoux? Le maïs. La ,plkmtation des porr111ms de ,terre. Pou,r les ,pefüs aartiins. Les !Piqûres d'abeiillles. Recei'ttes et conseiDs. Le ibon gros. EHsalbetŒl Leseu:r. Ne ~ d~nigez pas. Le lfu-ufüt amer. Les Jégu,nes à 1'a mo1ntagne. Varliêtlbs.

No 6. - La Sain:te de Viterbe. Houi :Je blla1J1ahe e,l hou,illJle :verte. Argent el bo.nheuc. Gw11Ji1Vons 'l'idêa!l. La fanfare du batai~nL'in~ronisation du Sa,cré-Cœur dattts iles foyers. Les vieilllles cuisines. La ma,lê!druqth;m. Viticuite,u~·s· vaJaiisan,s. l.'éc()le et il'a truberoul1ose. La boime hwmeur. Le ilo,uis- d'oir. Les talismans. Une vi"Sile à Jër,UJS·a!em. Aux ~res chréltien· neis. iles· ,11ucioùes. Le ,petif ,bossu. Le jpain e·! 1J'e traivaill. ,Le petit JJ!anc du, ,pays. ConseilJs de sa,i,son. rLa bonne ,paix. A vous, ,pères et mères. Le rôlle de la fumure. Le cerisier. Les mécol111P1:es de Moume...Boill[e. Vocations sacer:dofa1Jes. Variétés. No 7. - La ·VJieJi[ùe Schmid!ia. Les simples. L'amom de ['oirdre. iLa 1eune mie et 1les irav.aii.1x du ·ménage. VarMlfét. No 8. - Une 'étrange lüstoire. Les ustensi,les. La Jjisaïwlle. Comment on se • déibrouil·le » . Sœ,ur Marguerite. Un ca.pifa,1 entre les maù111s de 11:a jeune fi!le. Histoire dune ouwriè· re. Les jeux de 1]"enlfant!. 'Les ami.tiés de S. François d ' Ass~se. Ceux qun vont au. bois. Pour V'OllliS, paireD1ts. ,Les fruits en médecine. Education ;p!h•_ys~que et é\:lu:cation chrétienne. La main de Dieu. La "1ra,ie ,charité. La mère du ,prêtre. Les rois de L'or. Le so1:dat Fréiminet. Les enifan,ts et l'a guerre. Var.iéltës. No 9. - ,Les Morts. 'Le grain de froment. le cordonnier de Buirgos. La vigne et le vin. Le Requ·iem de Mo.wort No 10. - Menen,to des JJJairents ohrétieins. Les œa,t sous du ilimanclte. Ha0he et dlelL Ramassez les feui'1'les sèches. I.;a famiJlile chrétienne. S. Qera,rd Mage1'1a. Cé'le,ste aJVenfore. La TQJtllaœ (atli!lnent et remède). - Début de vocation. Devoi,rs d"éfa.t. filis de ses œu,vre:s. Hy,g,iène d1hi,ver Les contes des veiU!ées. Gest Oes IJ)lln"aises. Variëtés SURPLEMIBNTS SIPEGIAUX. - Proijei de foi Ji xa11 t 'les tra ifome.nt,s d'll pensonncl: en1


ssm, ann~e

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4 seignant ,primaire et mes>saige y rellafü du: Conseil cf'IE1aJt. Anmalllad1 du Va~iüs 1919. Le n1'lll des paurvires. Autour de J.a Pissevache. A,pipeffi a ]a popurla.tion tJour qu'eN!e restreigne de son propre gré l'emrpl'oi du papier.

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Réflexions de fin et de commencement d'année

Au <liéclin d'une ,vie qui avait passé par toutes les v1oissiitudes de sagesse et de fo11ie, de succès et de revers, de joies et de ·peiJnes, Sa1l0II1lon a voulu nous ii~ire pro:rilter de.s iréiswltais de son expénenJCe personneJ1le en les consignant dans l'Ecclésiaste. H avait eu l'indiscrète rcuriosité de V'o,i,r et de calculer ce qu'il ~aut de jouissaI1JCes à l'homme pou.r être heureux, la fo1hle présomption ct',armruger sa vie à son ·capdce pou:r se composer son ,bonheur. Mais -bientôt coilil!raint par les déceptions et ,les boires de reoonnaître son impuissance et de se sourvenfr du Dieu qu'H avait ou'bilié, ill s'&iie ,comme au temps de sa jeunesse: « Les pensées des morteils sont faiblles, Jleur provenance est iI1JCert·aine. Vous sewl, ô Père, gouivemez tout par votre Prorvlit:l.ence; vous seul donnez le bonhell1" avec ila sagesse. » Seoouant ses iJL1'usions çoimme un mauvais rêve, il pousse ,ce .cri qui retentit jursqu'là vi[]Jg-tcinq füis dans son ~hvne en un mélancoŒique rerfiram: « Vani~ë des vanité.;;, tout eSII: vanité! » P:uris, dési'feux de nous éparginer les ten'iicttions aUX'quelles ~l a sl.liC(comlbé lud-an.ême, i,l nous exhorte à évier l'usa:ge fü1lélgifüne et immodéré des 'biens de 1a terre, â nous souvenir du .compte qu'fü en f,aUJdra rendre un joUJr à Dieu, à .rêg[er notre vie sur la loi dwine pouir 1ui ménager le bonheur relabi'f qui sew1 roonvient 'à sa condition d'épreuve. Avec Sallomon déçu dans sa poursuite du lbon!heur, ,redisons : Non, Œ 1es honneurs, ,1es ri.dhesses et ~es plaisirs ne Jlont pas ,le bonheuir, encore qu;,i:J.s P.UÎS·

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sent _v conrtril>uer. li1 ne swftfilt pas de k :; posseder, i'l fau,t encore pouvoir en jouir, et ~e moyen en reSlte à la disposition de Dieu, 1La joie est !bonne; et tomme, d'une part, ites jours ide tristesse sont nombreux, et que, d'·~utre part, 0',avenir est touüours ,incertain, joudssoi1$ des jours .heureuli.', qoond ~l piraît à Dieu de nous en aic,coJ.1der. Cette j·oie saine ,et honnête 'Vlient de Dieu et ramène à 'Dieu. Pour r}'empêcher de devenir corrnptriice, imprégno,ns.lJ.a de 1a 1orainte de Dieu, Homme füer rde ta jeunesse · et de ta santé. qui manches vers 11',aveniiir d'un pied audacieux, le cœur p1ein ·d'i'llusion,s, à , qui tout souPi:t dans la ,vie, n'oubJie pas Ql.!-e tu renidras r,ompt,e à Dieu de lr'usage que /bu. auras ,f ait :de rtJa 'liberté et de ton bonheur. SoUJV\iens~toi de ton ·Gréateur aux journ de ta .jeunesse et de ta maturfüé, aivant que ne vJennent ~es jours mauVlais ide la rvieiltlesse où la maison de l'âme, ton ,corps, penthera et menacera ruine; où ses gardiens, tes mains, ne pounont p'.lus 1ia protéger et la défenJdre; ses ,coilronnes, tes jambes dhanceJ11eront; ses meu[es, ites dents, se feront 11ares ,et ne moudront plus le froment; ses ,fenêtres, tes veux, ne s'ouivriron:t p'lus à 1a douce famière du j,our; ses portes, tes 1lèvres et ,tes 'orei:Hes, ne laisseront plus sortir ni entrer les voix amies; où l'amandier, fa tête, se couvrira de Mam:lhes 1füeurs; où 1a chaîne de 11a ,lampe, 1Ie rliien qui UilÎit ton âlllle à ron corps, se rompr,a, où ,ta fampe tombeta à terre et se ,bri'sera; où ton corps enlfin iretournera à ~a terre !d'où iJJ. est soI1ti et ton âme à Dieu dont elle est venue, .d!ans !Jia !demeure de son éternité. Voilà la ,waie ,sagesse en deh9rs de laique1ile ill n'y a que lfo'lie. Cmindre Dieu et obseriver sa loi: c'est tout de l'homme. V,an,ifuê des vianités; tout n'est que VJanité, ho,11111is coninaître, aimer et serv.ir !Dieu.

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5oeiétê valai:pe.t)t]e d ·édu~ation

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c-r-----------·-~, -: Publication fondée en 1881: L'Ecole Jrimaire donne une dizaine de livraisons à 16 pages, la couverture y comprise, et autant de supplé· ments de 8-10 pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er J anvier au 31 Décembre).

Suisse fr. 3. Par an : Union po8tale fr. S 50 Les abonnements se règlent par chèque postal IIe 56 ou à. ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout ce qul concerne 1.i publlca;tion doit être 11dressé directement à son gér.int et fonda;teur, M . P. PHlNAT, Secréta;ire .iu Déplll'tement de l'Instructlon:_:publlque, à Sion.


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Sommaire de cette ltvraisoi, N. nos dhers albonnés. - Pensée. ,Le seu,l 1vrai maître. - Nos lectures personnelles. - A:utour de la discÏJ)lline. - De la mét!hode. - Aptitude pédé\gogi1que. - 1Pour ]parents et é!coliers. - lntériêts Ide la 1Société rvalaisanne .d.'E ducation. - •Ense~gnement ,primaire !dans la vallée de 'Sallvan-Finshauts. - rvariétés. - Bi.Miograp,hies. - Ohronique et avis scolaires. - Annonces. 1

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Sommaire du Supplément B 1 0

fi:ls 1prodigue. - La ,prière de Jeanne. - Recours aux Saints ,contre les é1pidémies. - Conte de Noël. - Le gâteau des ·Rois. - :La 1Vo.oation ip,aysanne. - Les iprn'plhètes du t~s. ___:_ L'or.pneline, - Variétés. -0-

Pour" parents 'et écoliers S'ill est, !Pour nos étab!lissements d'imstru10tion à tous 1es degŒ"és, un /Cours scofaire mairqué de !désarroi et ~ d:écousu, ,ce sera œrtainemernt, ,grâce â Dame Grilppe, ,celui de 1918-19. Collèges, éicoŒes norma[es, idlasses iprilrnaires auront vu !leur durée régllementt,aire ra.C/Courcie, retardée ou interrompue du fait de 1'{1pitlémiie régnante, pour le .p!lus grand IJ)Péljudite de l a jeunesse aipl}:)elée à 1profüer des bienfaits de ,l'iinstruclion et à corresipon!dre ainsi aux sacrilfü:es que s'iimJposelllt !f)OU·r la lui procurer, non seu\lemenif: i'E,tat et les ComJmunes, mais encore iles parents. Raison de ,t>lus ipour que, 1pen!dant cet exencilce slcofaiire si regirebtahi}ement tronqué, notre jeunesse s'ingénie et s'effOTCe de rattratper autant que possible le temjpS per<lu, de ma111ière à s'en tirer !honorablement .Jors des éjpreuves d&istves lfinalles. Motitf de !p'lus également IJ)Our souhaiter que la gent écorlière soit mise en mesure de corresJpondre à ce qu'on attend d'ellfo. Tci se ,pose, quant au travaia intel-

le'ctuel à •fournir, une ,questi0'11 qui intéresse tout à ,la fois Œes parents et leurs e!l!fants. Toute cette jeunesse se trouve-'1:-etle pour s'instruire 'clans Jes mêmes ic:0'11ditions? H s'en faut de beaut,otljp, car la plus grnru:le dislparité règne 1Par raipport aiu: mii1ieu où se jpféparent 'les devoirn et lies Jeçons. Pendant, en effet, que ies êlèlves des éco[es nonna[es ou les étuklianis internes, réunis dans des . sa,Ues bien dhau'ilfées, aérées et éclairées, ne sont ipas distrai:ts dans rreur tâohe et s'en a0quittent sous une su,rvei,1lance ~ciaile. 1beaucou1P d'élrolie:rs sont 1priivés de cet avantage et fflllP'êchés dès lors de s'adonner à une !besogne fru<:tueuse. Si Iles .uns sont ICOfi!111odément imtaJl11és 1pour ,s'y [ÎfVlfler, 1comlbiien d'autres, par .contre, qui tout en se mettant à l'œu!Vfe aivoc 1cowage et entrain ne sont pas de foin aussi favorisés. Où s'ot1cu1pent-i1ls? TJ."OIP soUJVentt dans la chambre .commune, au mfilieu tlu bruit que ,font ,les petits qui s'am'U:Sent ou. qui piaillOent, de lia ,con,versaition Ides ad.u.Jtes, qui pensent n'avoir !pas ià se .gêner ;pour ce gMçon de ,12 là 13 ans. sur la tablle enicoiIIllbrée ICI.es tasses du goûter ou des a'ssiettes du sotljper, des taMiers ou des !{)antaJons à rat!Commoder. 11s piochent, ,parlfois, ,à où ll'é.brwain le ipl,us rorrupu à son métier ne saurait pondre dix Oignes qui se suwent en phrases sensées. Et, ,pourtant, 1Jes 1pai1ents ,qui euxmêmes s'imposent des ~acriifi:ces pour envoyer leur .fils au corulèige, qui ont constaté en eux du, goût IPOUr i'étude, et au lbout rde 3 à 4 trimestres. un ;progrès sérieux, avec le désir <le terminer le .c,1c1le 1<:les ,dlasses, se doivent à euxmêmes ,et doi1V•ent là leur enfant encore une d1amlbre, si :possiblle, ou tout au moins quelque 1coin trarrqui'Lle et bien é'c,lai'l'é où le devoir ipourra .s'élaborer dans '1e ,si~en/oe ,et Je cailime. Qui veut la fin doi1t vouloir iles moyens, di.f le ipmvierbe. Qui veut que son

fiils fasse de bonnes études, fo plaœra donc dans des conditions où îl Jpuisse travaiililer. « La santé de J'éc01lier, remarque un éminent ,professeur, l'harmonieux déveilqp,pement de ses forces, de son inte1Jigence, de son {:araictère, exigent une vraie d1amhre, de dimensi0'11S raisonnables, gaie, aérée, ornée. Si les ,parents savaient l'im.iportanœ du logis sur ,l'éducation 1pour ifacifüer leur tâclie. aifin de s'éviter les doofour,euses sunprises de l'avenir (ado,lescence makrdi1ve, irute1ll1.igeI11ce engourdie, cœur fermé aux joies de îla famiUe, etc.). comnne ils s'emlJ)fesseraient de mieux loger .leurs enfants! Avoc luxe? Non, certes, mais largement. .commodément, coquettement. > Nous n'irons IJ)aS si loï,n, de 1arainte de tro1p ,demander, surtout db.ez nous, !POUT nous borner à souhaiter à notre ·ëtu<liant un 1coin quelconque où iŒ ne soit pas dérangé !Parce que hden à lui. Une ta<bŒe s'y n-ouivera, des casiers rpoor ses Oivres et ses cahiers. Tout autour seront disiposées les dhoses lfamiœières et amita1es, les plh.otograiphies, fos :cartes 1postailes, les gravures aimées, te icrwcfüx 1personneil et, queilque ,part, le ,t koir dont il a seul la delf et qui esit 1comme ae ,cœur de son « chez aui » . 1Le jeune homme est très jaloux de sa 1Personnafüié naissante, et une certaine 'latitude doit lui être acCOT<:œe dans l'orig-anisation de son intérieur où on fo laissera en paix. Car i1 arri!V'e encolI'e que des iparents .î.r;ref.lêdhis, moins ceux ,qui n'ont pas faH d'études que ceux qui Oes ont mal faites, hancèlent 'l"éoollier sitôt rentré de classe. On a. dès ile matin :peut-être, :résef!Vlé 1p.our iui des mullfüudies de menues 11Jesognes qui absoTbent toute sa soirée, 1ie ibon, ipall'lfois ile seu1 moonent des tâ1dhes et d'es Jeçons. Qui aim>artient à un maigasin doit !porter des paquets de martlhandises aux clients. Qui a l'heur d'être enfant de 1caifetier dott rincer verres et bouterNes. - Mais j'ai des devoirs! - Tu as !bien ,le temps de :les

'faire ce soir . ~ès sOU!J)er. - Alors? 'Iil aurait mieux valu mettre ce garçon en a,p,prentissa,ge. Mais aussi que ll'élcolier - qui a de son côté ici des o:bligations à rem1p11ir - saclhe demeurer assidu et studieux dans le ,coin qui foi est réservé. Qu'il s'y tienne 'blotti, JJ)endant •les heures d'étude, attentin à la seule leçon qu' il faut aipipirendre, à [a sewle version qu'il faut traduire. Qu'Ll se garde, alors qu'i,l a sa ohamhre, de tra~orter livres et cahiers dans telle !Pièce bruyante. la sa,l,le à manger, <par ex., où le bruit, les comersations, te va-etvient ,}e trou.bilent et 'l'étourdissent. Il en eSit ,qui ipirétendent que ce taipa.ge leur est indilfiliérent. Oe sont alors des niais ou des ,paresseux ,q ui désirent manirfesfement être distraits. Tout ;préteJcle leur est bon 1pour n'avoir à donner à leur tâche qu,e fo minilm1.l1Il1 d'attention, car il n'en peut rester que des bribes lorsqu'ills ont ;peut-être, entre temps, taqui}Jé ila domestique ou le chat, joué ave:c le clhien, tirié ila narbte de fa petite sœur, fureté dans les <tiroirs et d:J.i1pé quelques moI1ceaux de sucre ou ,quelques fruits à 'l'office. Qu'il y reste donc, dans le ,coin qui est le SÎeJ!, et qu'i,l y travaille av.ac réguilariité. Les préc:Ucateurs de retraite conseilil'en.t volonltrers à leurs jeunes audï.teurs d'établir un hoiraire journalier de travail!. Les 1priolfesseurs .très peu suspeiots die ,cil1ériica:Iisme de 1I'Université de France, comme •les Oberlehrer aHemainds, ,prêclhent 1a même doctrine. Tout Colllêgien doit se ldresser son em-. ploi du temps ou tablleau qui détermine. hell!fe !Par heure, 11,es OIOCUIP'ations du jour. Nous iignomns ,natureil1ement romment sont suivis œs sages avis. Toujours est-il que cclui qui se met à sa table sans savoir ,ce qu'il veut faire, commeI11cera un travaiil .puis le laissera, essaiera <l'un autre, et vingt minutes se passeront en hésitations désolantes


IV

SION, lo Janvier 1919 avant d'aborder aivec vigueur Ja be:sog,ne en/fin idhoisie. La IP'f&Oyartce des oocu,ipations réjparties d'av.an:ce est un eXJCeDlent 1préservatiJf contre ·I~ iparesse, contre le caiprice, 1contre 1es .faiblesses d'une voilonté qui ne sai,t nettement se décider. Un ipédago:gue éminent estime, non sans raison. que les vacances sont pour 'les écodiers « une véritable dissoJu.tion de :la ivofonre » , ,parce qu'elles les laissent en )Proie au désœwvrement, au 1Iaisser-aQŒer, à la ,fantaisie du moment, à l'enbraînement des camarades et, 1parfois, à pire que tout cela. Et dès la rentrée avec ses exi.genJces 1prédses, la vollo'Illl:é a,néJmi'ée ne se ressaistt 'J)as toujoors. On atfond .l'inapiration? Or, '1'inS1piratfon vient quand on sa1t fa dheroher. Le 1premier ,q uart d'heure est ,ipéniMe. Mais le œrveau se toni:fie, l'entrain ap·paraî.t. Les mei,11eurs devoirs ne sont ,pas ,ceux qui sont le iP,roduit d'une écriture hMive sous 11a diQtée du bourlQonnement sowv:ent trouble et mêlé du cerveélll.1, mais qui sont le rêsu1Itat de l'effort attentiif et de fa rélflexion. Le cerveau agi1t comme les autres 011,g,anea. Lorsqu'H a pds ~'habitude de foniotionner à une ,certaine heure, ,cette heure venué i'l se trouive dispos, il travaiHe mieux et l))!lus vite. L'irrégularité des repas est tfü.uneste à ,l'estomac, à ,l'appétit >lui-même. Pourquoi n'a,pfPffiquerait-on ,pas cette même r~le à la ,piréheinsio:n et ,à fa diigestion de la nourriture intelJl:eotueille? Le ca)Pri:ce ne saurait jamais deivenir, ni pour notre corp.s, ni 1pour notre âme, une ldisdipline sa1lutaiire et sensée. Rien n'est 1pilus sain qne l'e&fort r~uiher, reJJ)ris le même ,jour, à i1a même heure, qui devjent une bonne habibude, pour ne ']}as dire une demi-verfo. P. Réd. - Article ci-dessus a paru dans dMférents journaux vafaisans. 1

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Intérêts de la

<

ssme

ann~e

Société valaisanne

d'Ellncation >

Nous em1prnntons au r~port annuel, ,pour 1918, des So!Ciiétés catholiques d'éducation de la !Suisse, ,les ;passages suivants se raip1por.tant à la réunion générnle du 24 aivril, « imagnifrque journée qui aura, icomme ses dewancières. les résultats les ,plus 'féc;on'ds ». .Le co,m!pte-rendu entre à notre en1droit dans cer.tains détails dont nous 1powvons faire abstraction ici, puisqu'iilis \feraient double emploi aiyec :les relations déijà ipuibliées id même. Nous n'en reliêndrons doruc ,qut les extraHs ci-après: « Par:fait \])Our le !fond 1coIIJime 1 pour la :forme, le traivail de M. Ju,les Oenoud sur La formation reli~iewse de l'enfant à l'école se IClasse :palilni les mei.tleurs lJ)résentés jusq u~i!Ci et il serait !heureux que chaque maître 'le conseI1Vât comme u,n vade-mecum iprécieux et un guide sûr 1po.ur l'enserginement de 1a religion ipar fa 'J)arole et l].'.lar l'exemple. . » 'L' Assemlblée donna son plein assentiment au 1pro;et tle ,loi C'oncemant les traitements du· pe11sonnel ensei1gnant, projet élaboré par le Comité et déposé par lui, en 01cJtolbre 1917, sur le bureau du Conseit d''Etat. » 'S ur la prnposi.rion du Président il fu,t décidé : » 1. Qu'une caisse :d'assuranœ-..maladie serait onganisiée IPOUr les sociétaires; » 2 . Que ciha•oune des années où ne se tiendrait pas ·l'assemblée générale aumit lieu une réunion iplénière des délégués de la :Société; » 3. Que ,le Comioté œntrnl aurait, chaque année, au moins une séa[liC'e. » Con1 suJtée ij)ar le •Président, la So, ciété unanime déclara grandement regretter de ne ;:)ouwoir, 1POUr des ŒTIOtÏ'fs d'organisation intérieure et d'éloignement, s'affilier à la Soiciété suisse ca- , fil1olli.q1_!e ,d'éducation dont Je siè>R;e est

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE VALAISAl'lUI D'EDUCATIOll

. .... .. A nos chers abonnés E,t, ~out d''abord, nos meilleurs souhaits de sainte et heureuse année à nos cllers lecteurs et 1ectrices du corps enseili;-nant, ainsi ,gu''à leurs familtles. Ensuite nos bien sin!cères remerciements à 1~eux ld'enitr'eux - ils ont été ff)artkulièrement nombreux cette fois --· qui ont !Profité du, renowveiilement de l'année 1pour adresser des ieartes ou des le.ttres sipéJciales au airecteur de l'Ecole primaire. Très sensfü,le à leur aimalb!le et délicate attention, il est heu-

reux de IJ)OU!Voir ~eur en e,q:,rimer ic! foute sa reconnaissance, s'étant trowve 0011p~o'hé pEJ.r le ;grand noiml>re des enivois d'Œ1onorer ichacun id'eux d'un accusé indiividuel de réception, ainsi qu'il eût désire le ;faire. Enfin, notis devons raipipeler en commençant 'Cette année - la 38me qu'ensuite d'une décision de 1'assem'blée générnle du 24 avrH, à Sion, le 1prix d'abonnement de l'Ecole primai~e est maljoré dès maintenant ;pour ·les memes· motifs ,qur ont 1conltraint tous les journaux et pérfod~gues sans exce,ption à subir la dure foi du renchérissement 1constdéralb1e de foutes choses. du p,a · 1pier et de la main d ' .œwvre notamment. L'augmentation ,votée 1portait de fr. 2.50 à 3.50 le coût annuel du [)résent or•gane. 'Mais, iPar suite de l'élévation, (!ans le lbudtget de 1919, dtu subside ju'5qu'ki élldcordé par PEtat au'X deux re'VUes pédago1gtques ,cantonales, il est deiVenu po1ssible ,de ramener à 3 fr. ile ·coût de l'a1bonnement, au, moins pour cette année. Si no'S 1l~cteurs 1Peu,vent se réjouir de cette décision, (par ,contre ils r~rette['ont peuJt-être la nouivelle :livrée qu'a dû se réstginer à iprendre leur revue, à la suite d'autres d'ai:l'leurs. Hs :comlJ.)rfndront le remJp>laJCement de la couverture par une 1feui11e lb:Janohe, lorsqu'ils sauront que œ changement permet de réailiser une économie ,qui, 1proifitera à l'auQ'mentation des matières. En effet, les dix li>vraisons 1préw1Ues 1p our •cette année auront dhacune 16 ipages presiqu'entièrement ieomjp·osées en IJ)eHt caractère, ce gui assurément est moin~ flatteur et


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agréable 1pour ·1'œil, mais aura pour « Vous n)lawez qw''lllll seuil· Maître 1e <Jhirist. » •com,pe11sat10n de fournir ,plus de ma1. Cette déclaration, Nollre-Sekgnetllt' la fit tières sous un volume égal. dans 1es demières hewre,s de sa vie en face de Œ'i~'SUJP/P'Orit~ prétention des sorib~s qui· vouA J)art /Cela, tomme jusqu'ici 'du Œa1ent se farrre ~Pl!Je~er « Maîtres » pair tout vereste, des sup,pléments continueront à nant: Jésus .détou.nne ses fidèles ·d"ime semaaoo!Illjp,agner dtaque fascicule de sorte 1.llaJblle exigence et, powr Œeur en mieux faire qu'à tout (Prendre et si nos p·révisions mir ll'manilœ, i:l leur ,mffJIPcla qu'en dehors ne sont 1pl'ls tmm,p,ées en ,cours de route de Qui, nuJI n'a Je. dçoi1 abscitiu de se dire le l' Ecale primaire .fomiera ,po,ur 1919 u~ maîltire de son seinililablje. recu_eil qui •ne Je 1cèdera en rien Œmme Si donc les hommes se prévaUent de ce titexte et intérêt, à œlui de ,J'a~née dé. 1:e, comime sembllent les y engager les tradi1:ions et les usages ,sociaux, ce ne peut être fonte. P. 1

rque d''une façon rela1iive et empruntée: à cet,ie . condition seuHe iŒ sera ~ii!ime. . A,u,ssi, pour 'Je dhrétien qui est appelé à Pensée lltlSl!ru,ire, à diI:i,ger ses sembllab!es, l'attitude .première est de oancevoir une très hawte idée L'ins~ituteur 9ui ne lit pas un journal de sa du .,Malltre par eXicel!enœ et de se modeler professwn négltge gravement son devoir et ne Sitllt' lui. tarde pas d'être au-dessous de sa tâche. En 2. Maître, Jésus-Ohrist U'est de tout nouseffet, autant en pédagogie que sous d'autres ~ e. !-~ sociétés civi1les règlent surtout J:a rappo_rts, chaque jour marque une étape dans vue exteneure des hommes et s~rrêtent au la voie du progres. Aussi, ne pas suivre ce seui'.l de son esprit et de sa volonllé· 1'édttcamouvement et se cantonner à cet égard dans teu~, le _Père, Œa mère, pénètrent pl~s avant, l'immf!bilisme c'est Jaire preuve d'une suffisanmais do.tvent cependant, eux aussi s'indlineT c~ qm .n'est p~s lo(n. de friser l'insuffisance ; devain,t la volonté Uihre dont l'aœès leur est c est cotoyer / empmsme et la routine avant interdit. cfe s'y enliser tout à fait. Au fond, d'ailleurs 1/ y a souvent plus de pédantisme dans un réJésus-Ohriist. règ,ne en mafüre sur le tout gent de valeur nulle ou médiocre que dans un d.e. J lh?mme: sur le cœips IJ)Our lequei1 11 pré· maure f!Ui est à la hauteur de sa tâche, car voit diver:s JJ;1°éceptes illlfinimen.t sages, encore ce dernier, comme le vrai savant toujours moq~e parfo1s rigoureux; par exe~Je: c Si votre deste, en s'exqmin~nt de près et vérifiant à fond œ1ll vous soanda:Iise, anraahez-Je ... > so~ bagage {1ttérazre et scientifique, n'est pas . Il règne su.r notre intelligence, à laquelle lom (_ie _se dire avec un grand philosophe de 1[ prqpose des maximes et un îdéa1 de v1e l'anflq_wté.: Tout ce que je sais, c'est que je tou.t célestes. ne sais rien ? (L'Educateur chrétien, revue belge) fil ~ne sur notre vol:o~!é, qu'j,1 convie, 5allis déto,u1r, aux p]IUJs dua-s sacri:fices mais qu'till s'a1raohe SOLl'Verainement par l'efficadté de sa grâce, plus encore que par la beauité de sa morale, Le seul vrai Maître 3. ,M lain, i1I mêri~ œ titre à a'exclusiou de fout ~u,tre par ,fe caractère ex~tiO!linel de , Nous ivoid in:iai,n,tenant, nos deux étaq.ies ipréson enseiginement. œcl.entes fran:clues, en IJ)résence du Di·vin Maî· tre; et n<;>us ne :le quitterons plus. Qu,i donc a jamais eu une doctrine aussi sûre et infaiJ;l[iiJJJe rque la •sienne devan,t JaQue d1r0111s"'ll:ous de lui? quelllle, df'WUis le jourr où i1 U'enseigna toos se Après quelk:J:ues consiidérations généra:les, sonrt i!llldllinés et conti11JUeront de Je f~ire ju~nOUJS nous at!adhe,roo,s à mettre en relief les qu'à la fin des sîèdles? quiallitês de soo. enseignem.oot que nous ramè. Qtti donc est, à ~on égaq, prévenant et dénerons à qua,tre: lla sciooœ la méthode Je î1cat rpour se~ ~ruditeU11S? Il les encourage, zèle, 1'autoriié; puis nous Jecueiillleron.s distelllle lia Samal"1tame, en Ueur faisant colllnaître tiOlctement qœlques-unes de ses deçonis. 1eU11s secrètes pensées; il1 1es aippe1qe te1 ZaAU1jourd'hui, efforçons-nous d'entendre cet c!hée, a11~s qu;"~lis _ne pen,soot pas i 'venir Je aiveI!tissement qu·Ï'L dorun.e à ses disciples: trouiver; i11 rJes écfu1re sur 'leur injusnce, tel Je

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Ç001ner, IPOSSède \l)!UJS dilume ~ . où œs ~i,tés p1t:uri1sien Si11111on, sans awen!dian~ les h1esser. reço.iivent Qw::cueiŒ 1qu'eliles menrenlt. Ta ons Qui est o'l.airvoy,anrt comme I~1, ~xact~t d'être de ce1Jes-1à. L'a'bbé AUOOU.ENT. renisei,gné sur ce qui· irll)orife a l'l!llstruici:10!1 de son aiwiteur? Qui est piratlîque. comme l~t n'enrse,i,g nant que U'uiULe? UBvangiUe, ce pe _ 1iNre en quèlques chajpfües n'est-ilL :pas ad:a(pté Bos lectures personnelles à tous1 diniliment pllluls, que ,les pliuis beaux Simple causerie tra~œs de sa,ges,se? Queune que soit la cumture de œllui qu,i owVlre ce liivre, son âme est suDL'homme eS/t né sociab[e, a~ point ~uc j,uguée pair un seuJt 1~ diu textl?; et elle y re· l'isoler de la co~gnie des humam~ constitue vient eoroore, et y ,puisera touaowrs sall.l:S se powr iu,i un VTai suwhce_._ M~is ~l, - cl.anis Qa lasser. Cela, c'e~v :1'ensei,g111ement aumhet1Jhque celiîùile du prisonnier, }'on fait JPt:001rer ~ de Jésus. ~i,vœ un sourri·re -jilllumine :ses traits, CM" _1'1 4. Maître, ill l'eGt sur,~ou.t par son exerrl?le. n'eslt' déjià pïurs seuft: le 1,ivre iJ.u~ se~ .de comS'ill: prêdhe 1'aibnêga!tion, il1 fll(Ptpe!lij.e qulrl a pagm.on et de con~me~, son ~~oLt: nah?"el 'frruyé !La ,route en portant sa croix. . . de ,socialbfüté est ,satù'sfait. Que dasolles, ~ Si c'es~ d'humi/Li,ië qu•'i!I est ques.t10n, i1 au mi!Lieu diU ,mo1~! A>U1ssi, ch.aque fuis qu fait remarquer à ses discill)lles qu'il! l~ur en a on désire s'é!lever aiur:dessus de cer,!aine_s .con• do!lillé d'exeuvle, en Jeuir ,J:aivant iles p1f!(ts. versatrions 'V'ull,gai,res, sou.vent plus iPelll!bles •l.:'Îlillllocence? « QLù d'Cilltre vous me con· que n•,isolleroont ma.téricl,, ~'on prend un [i.~,re. vai!n,cra de jpiSoher? > , On n:reut d ire qrue, de rnos .JO~s -surtoUJt, 11a lecil.a douœlllr? « Si ü,'a.i; mail parùlé, 1ProU1veztme est devenue aus,si m'CLicsipensab1e que le iJ.e; si {a,i bien pa,rlllé !P()wr<J:UOi me lfralPl()CZ· pa~ . d~ vou,s? • C'est un besoin universel! mai•s, ce 01 ,te paoion des tiaj,U!I'es? • rpère, pairµonnez. être w1e rvrni·e né.œssliM JPIO~r :Pinstituteur leur i1s ne savent• ce qu'ils font. • • .Pa1· ira ,lecture, d,it M. Ru'Slteau, nous Tenou· Ét ainsi de itoultes les vertus. rveJlons sans cesse notre provision d'fü.ées ~t 5. C'est llà, ltlOUJS \llOUS oo rendons compte, de mots. ,La so1nme de nos ex,péri~nces croit U111 d'oam.ine que \la riéitê c!hrétienne ipeut P3:1"· d'rune ,mainière corutirnue; nous re.oueillJllons t ~ oouir,ir à IJ'aise e\t où rnoUJS devrons re:vemr. rles kuit,s de.s o:bseirivatfonts, acœmuftéeis deipu1s Mai:s r~1 ét.ii,t bon, CQJUJ1le dans un :Pa~or~na, des ,sièdles, par de-s êiori<vaiins qui. on.~_.s.u. red!e11 mesurer ll'étenJdu.e et d'en dêcowvrrnr meme ,gard,er en eux et aut?~r dle~ aivec pœc1s1on, QOIÎin\fu.inemeDlt qu.eUiqJLI't"JS aspeci(s. . et ,t.TatluiTe a~ onig1na!lifté iles ~ t s .d; Contentons-n.OUIS donc, pour .cette iOJts,. et lieurs ipén.étrantes étupes. rRaison, .::,ertsilbillntë, œ sera lla c011<i!Ju,sion 'de ce âour, ~e .11o_u~ dire imaigiinartion, na aectuire de.vefiiowe t?Ut~s lVOS fa1que ce ..Mlaître diN.i:n et à ~a fo1JS i,n.fm1ment oullt'és et en mème ~ s eIDle iles a1g11.liise. Nous a:u1 dessus de nous ct ~ès [)COdie de nous et '!lui deivoo.s des résultat,s -inœll'oLù~es. > _ qu'en ronsié!quence ,illi n:'y en a !:>as d':1'utre do~t .Personne ne peult· se !ilalti~r 'd'e.cha;ppe: a notre ,cœl.llI', coimme notre espnt, puœsse se de•Pin!ll'uenice de•:; Qectures,. Cq~ien 1PO~ra1~t clarer. sait:i slïait. nommer ae :livre, ,la page, l!1a a~~e, qui .a 1111lJésus-Ohrist [wi-même 1110L11S convie à ~et ,p1ao té :te doulte dans nelllr eS!(>nt et .term leur acte de foi. Sans détoumer Mart'he des so111s cœur, et lies a fait rlesœndire, to~uour-.s des• empressés du ména~., il l'uii dédlare que !fla· cen!(l:re, ou.;qu1à se !Perdre! ·~en, en re~ rie • a dhois1i· .la mei'illelllre IJ)M"t >. Or, d et~e vam~he, béniront tourte [eur 'VIe i'ou.vra~e 4:tu) aux pie,ds de •Jésus, de n'ëcooter et de r~ue1!iles a tirés de œ·erreur et diu mail: e~ a md,1~ ,Iir ~ son âme 1es divines paroile~ qui tom- · reu~· inteJl[igence et 1leur- ·1Voüon~é •V:11'5 Oe :vr~, OOlll! de sa bouldhe œlla peut se faue dans le le beau et le bien! On 1pourra.it c1.tei;. d~s v•lll· tu1muJl/te '3/P[)aJrernt tl'.u111e vie ext\!,rieu,re: [e tout !ages des pay,s entiers qui ·oilJt ·s ~ l Wfüence es1 d'aivoir \'âme OUJVerte au.oc 'Ch~es œles>te~; honn~ ou ma.uivaise d iuin seiuJL OIv·re ipen4ant les ocou1Patioos, 'les rsourc.ùs, fies eipreuwes ~i:ill1usieUJrs gi.néra.tio115, Qui· . a fai,t ;l,a grande 'Vierunent se fontl1re dll!ns une gran,de pauc R.éJvo~ut-ion de 89? Les écrnva,ms du: XVIIIe oti 'J:a ,voix d'u 'Maître, ,quoique très douce, sièdle. sa,i.t dominer toulteis les autres. Queill!.e a été Ja, causo élloignée de 1a. guerre a.ctueilile? N'eslke pas [es Kan~, ~es ,fiohte et Dieu merci, le monde, sans même Qe soUQ)'

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4 tant d''autires iph,illosOfPihes d'outre-Ri1ù1 qui, dans Geurs écrits, on,t 1PréC01.!ηSé <l'absmrption des fa1:bles ipar Ues fo11bs, des i.ndii,vildrus .par ll'Etat et des petits [l'ays pa,r [es grands? Comme iraiction suilt il:a pensée, ainsi fos idées, répMIJCLues par •les milllle ,yoix des journaux et des ·livres, engendrent fos grands événemen.ts. ·En rraison de son in:lilJwenœ sur ;J'intl.i<vid•.i comme sua- Iles so·cié!és, •Je problème de la Jec. ture ,revêt une -ûrqportance ,s«)éoialle. Ce n 'es,t pas •un ,passe-te:rqps quellcon,que; ihabituonsnous à conisidttea- 'kl. llectiu•r e comme uu acte très gra'Ve, aussi ,g,ra1ve que doiit d"être fa vie en générai!. L'én,orme masse de journaux, revuçs, livres donrt, Je ,nombre s'accroît, dirrait-on , en Taison, dired!e de rra cherté du 1P31Pier, tonte cette llloraison GiittJéra,ire esit Je. pour attester aa granJde !faim des ii•nitellWbgenœs. Mais, chose étolllllante, iiaatid.'ÎiS que ['on observe acvec soin :ra n.aturre et Il.a qu:alli,té des articles de consomma!t<ion matérie!Lle, i 'on esrt, en général!, peu difücille quant au dhoix de lia nourriture inteill:ectuelle et morale. P ourtant le co.qps doit périr, 1'a.ntl~s ique 'l'âme derrrœurera ce que vous fa forez, éllevée au lbasse, harmonieuse ou dés6quili1brée, et cella pour touJours, sauf dhangernent de . cooduite. cette vé!rité devient ban.aile à force de Œa raJPpeller, ,mais, au: lieu de sourhe soittemernt, o.n devra.it se iJa répéter soUJVent en en pesant [es femnes pour com1Prendre [''ënonme di,siprqportion qui doit exis. ter entre [es soins que réalra11ite un corps pér issalJle et ceux qu'exige une âme i:mmortel'le. l1l est donc pilus irtl(p0[1[rant d'é,viter telle Iecture douteuse, dÛ,t-on passer ipour u,n ignorant, qu~ de s'inquiéter onire mesure si M et tell mets n'est [XlS ,préijudicia,]j]e à Ua vie rna.térieOOe. comme dans fordre natu,reJ, ,les poisons aill!èreut nos organes ou ~es détruisent, de même dans Œ'o!"dre mor.a:l, 1l y a des .fectures qiui alltèrent fl,es facu[tés de .notre âme et queltquefo~s COIIT~omettent m.tre avenir tem[POreJl ou éteme[. Quelllles s,ollif ces iledures-1J)oisons ,que '1'on doft aibsciJ:ttment s'in.te.rtdire? Toutes ,eeliles qui, directement ou indirreotement sont contraires à fa foi et aux mœi.urs. Comment, sans :Jt'avoir [u, conuaître que tel ou tel ouvrage olifense les ipriincipes et Ia vertu? Avez-vous 1amais goûté du vvtriOll, de la strychnine? Non, et ce!l)elldlant œs 1seulhs mOlts fo,nt courir IU!ll. :ki•sson dans Je dois. Vous cviendra-t-·i t j:amais à lï:dée d'en aNa,ler, ne rut-ce qu'un iJ)eu, JPOur sa.rvoir si lies chimistes on~ dit 'Vrai? Sao1s ja-

mais avoir Œu :les OUNrage,s de Vo'Ltaire, de Rousseau, de Diderot, de Zola, d 'Eugène Sue, de. Renan, etc., ek., et tou<s ces auteurs qui" ont treJJT/l)é leur pilume daos a1a fange et '1'im1piêté, ces .111orns~m. devraient nous insrpiŒ"er de l'i.o,rreur. Im faut y lljjouit.er certains autres dont [ i:mpiëté et l'immoa-alfü,ë s'a<ffi,dhent moins, qui se présente-rut à 111:ous sous [es cowleurs de fima,artia/llité et de !l'art, et qui, to,ut en souriant, vous amènen:t ,peu à ipeu s ur les bords de l'abîme. Que faire, dans le doute, quaCl!l au choix des 1lecùures? Un fait nous a toUJjou.rs. étonné. Allons qu'en toute autre matière, U''o n trouve tout natuŒ"el de •consu!L!er un is[>éciahs.te (nJé. decin, avocat, ba'llquier, etc.), en fait de lectures, n 'eût-on qu'une i:nst,.ruction rudimentaire, 1ohacu,n se constHue j,uge lui-même et rougirajlt de consuB~er ,une _persoILne écilairée. N'est-ce pas illlogilque et ne risque-t-on pas grns ainsi? Si Q'une des missiorns de I'Egllise est ide défendre ~es fidèles .contre l'a mau,vaise presse, 'les dhrétiens ont pour devoir de 'COil· suJ1!e'l;" 1le prêtre en cas de doute. Vo.i1ci œlPendant uine objection très courante en ~aveur de la J~berté de tout lire : • Dan,s un ouvrage, ~L faut distinguer entre le fon1d et la forme; or, je Œis pour étudier les beautés niit1.éraires de tel auteur ; quant au fond, ije n'en prendrai que ,jl;!s!e ce qu'il y a .de bon. » A iIJremière :ville, :ce.tte réflexion para~! jUJdi!cieuse; mais mettez·iJa un instant sur 1le ,plateau du ,sÎlqp1e bon sens: elile ne pèserra rien. En el1fet, dans un écrit, le .fond ne se sépare !Pas de 'la fo.rme, et ,qu,icon,que croit s'emparer de r1une pour 'i'aisser J11.lutre, ,prendra tous iles deux à La fois, et ce:1a dans la mesure même de 1a su!l)léiriOll"i~é i111telHleotuefüle de ll'éorivaLn su,r 'le !lecteur. Poosonne n'ignore la force sug,ges!Î!ve ,quiune feui!Jle de [)a!Pier noircie d'encre d'illll/jJlrimerrie exerce •sur les inteliligences. Tel pollisson que ,vous a.vez· craint ile ma.lin de froller dans ll!a rue, de rpeur de vous corr,ipromettre, réuss,i m le sok, sous :Je ·vo~le de l'anonymat, à vous érnolllvoir par .Ja magie de son styile et à vous insullinler les ildées !es iJ)IUJs risquées. C'est-ainsi qu'un peu, sinon beaucolllP de son âme pais.sera dans 'la vôtre. Telllle est sa ivengean:ce, mais tell/le eStt aussi ~ JPUJiss:a.nce de 'la presse. Ne nous me11toin~ [Pais à nous•mêmes. Quand nous oUNrons un ouvrage rmaUJVais ou, douteux, dans l'intention de noUJs a,sisimi'ler fa fo11me Uittéraire de i11a.u1elllr, descenidons a:oyiallement au pllius jnfüne de no us,;mêines, et nous nows aperce-

v,r<on•s aivec s!ill[)fur eit :aivec hon,te que le fo~d nous 1•ente daivarnta1ge que fa fo1iJTie. Au res e, mec les mei,bleuŒ"es intentions du monde, ou·vrir un ma,UJvais H,vre, c·est .s'a:muser _ave~ un seI1Pent. Sous les belll~s lfileurs de. r1he_toinque, les sophismes, •les ncane.ments 1.n'.lp1es, les odeUll"s malséantes se cachent, e.t avec :la c_?mpllidlté de notœ paUNre naturre, 1 l a vo[~ote et n•es[Prit critique s'elifaœnt et nous cvo1illia ,à la merci d'un <maJnieur de phrases. Ne nous etot:· .nons [PaJS des ,résulL!iats. Des savants _eux ~1emes se sont foUil"\'Voyés par 1es maUJva1ses lectures. llh fautlrailt [YOSSéder une singuUière d~se de faMLité poua- oser nous [~cvrer à un exerrc1.~ au,ss,i d1a111gereu~. Soyons là·deJssu,s ;pQ~1tot êtroi,ts que l11rrg·es. « Ill y a, dit A. Eym1eu, une bonne et lbel!Œe ouriosi-té, H y en a une qui n'est ni bonne ni beOfiie e_t qui ne nous sert de r,ien powr :\a IV'aleur m poUil" .Je bonheur de notre vie. Ma i·s' dirrez-1Vous, tout [e monde en paI1le, . t de ce IJ.iNre. _ ,Oieu vous en padera a!Uss1, e petit-être serez-vous bien ai•ses Ide llui rt[Klll· dre que 'VOUlS ne l'aivez pas lu. • Batllllir de nos dedh!II'es Ies :productions maIsaines n'est 1pa,s rétrécir le chat;•P de n?s _co~n1aissances, pas ipllit1s -que ce ~rest ·~ifa1~,ir .a 'Vie ma.térifll!1e iparce. qu11on s'.mterdit ,d awal.er des suibstrunces nuis1jjjes. Mais, de ~le~ qw~ [X!.Tmi les alliiimenrts uin clhoix reste a. faire s1 ~'oo ,yeut entretenir la san:té phys~qrue, de même aussi pa.rrni les [ectures permises, une noucveH1le éJlj~naltion s'impose, non seuleme~t JPOUX que nos facuil~ n·en rpâ~i1ssen1b pa.s, mais !POUT olbten,i r d'elll1es le max1mwn de rendement Tout le monde :n\)èlte 1I:'il!nagination. est la lolle d,u ilogi,s. Dési,rez,;yo_uc;_ cependain~ . con.naître ce do11t on se nourint mteflectu,e]leme_nt, même dan'S le monde qui se pique de ne 'lire que de bons 11ivres, œaites Ltn: peti!e en,quêie a,uIPrès des di'redtewrs de-s b1bhotheques pulfüques. vows serez na'VTés des réponses _qu' iU,s vous donne-oolt: Tell IPa,steur de paroisse voUJS confiera que, ~u,iiWlnit son impuasion apostolli1que, ia a:vd, aNCf rnne par~ie. de _ses iprolP'res reve11u.e, constitu~ ooe biibllioifueque iparoissialle [POUrr contrebadancer les effets des mauwises lectures parimfi. ses ouai'iles. « Aujourd1hui, vous di'l"llls~-i[, rrna h ibliothèqlli! n'est fréiqueinrtée que par une .di-zaine de person~es, Pourquoi? Tous les que!1ques romans quelle reruer.ma.i,t onlt éJté dêiv:o,réJs au bout d'll!lle ann~e. Quant aux OUIV'roges de fO'lld qui de0

vaient dans ma pensée, produire d'heureux œruits' -~ls ne troU1Ven.t plus d"errwrmlteurs- • Tous' iles. bi~J;ionhécaires vous li'vreront des seorets anafogues. En somme, le 80 -% au moins des 'leoteurs délvore111t des romans. C'est ~e moyen le ip1us sûr d'introniser « la iolle du 1ogi,s • . suwosez qœ'Uille :pe_rsonne ne tou~he ni pain ni auoU/11 autre all,iment substant1e<l, mais, W:l'en pLace, eHe se ga'V'C de con.f_~tures? de pâtisse11.Îes, de cha~~ons, de sirops· ToUJt eu se roodia111t très nd1icule, elle se tuerait! à ipefit ~eu. 1Des mifüer~ d~ .'leoteurs ne no,UJ'rissoot IJ)as mieux leur m.te!l"1gence. Peu ou point de lecluires sérieu,ses; en revanche c'est à qui dévore 1e pllus de romans. C'est ~e sièc!le de la pâtiisserie i1111Wlilectue!lle, ~uand ~ n'eslt pas ce/lui du J)Oiso.n moraU. D~ là, 1a 1ne: dlioorfü'é des inielili•gences et la fafüless~ de~ cairaa.ères. Qurulld UJile jeune fiJlile, ~n Jeune hœnime a 1Pâ!li nuit et .jou,r sur plusieurs romans, croyez,,yous qu'i~s sortent. ~e ces leC· tures fmtifa~s ipoor !La 1œlte quo11id1enn~ c~tre '•les paisfilons? Son1-füs prê,ts l ,rem.pJhr gai; ment 1euir de1Yoiir baoalli de 1011s les ,Jours. nrn1e imfütutriœ de ,not!re coll!Daissanœ que • l'aurore aux doigts de rose • swiprenait end011mie les •coudes sur Je dernierr roman e,1 ,yogiue !J)WSez..,yous qu.'el!!e ait .bea'UJCOllJP songé à :sa dl.asse ce matin~là?. Ne croyez-vous pas que Œfë<ocile 1u1i ait sens1lbllemerrb ,~1Sé el. que les enfants on~ dû tr~u1ver lem mai,tres~e un :peu «grippée» ? Nou:s d1 sons plus: me~l:lellll"s romans ne cva!lenrt l"'ien. Mfir.mons pllu.tot que les melillleUJrs cf'entr'eux font ~a,uc~up de ma\L .BnJlrre 'les meilll!euœ et 'les 1P1.res, 1'1 y ~ uoe simjplle dlilfférence de degré; ii~ est prouv_e que 'les lecteuTs des pires produ,<:twns ont de'bultê eu .lisant des ro11naus_ permis ou rec<;nnma:ndês. Interrogeons aes arnnée,s de notre ieunes,se e1 nous reg;retteron,s le temps, l'ar.g ent et swtout nos 1·ésenves d'énergie, de 1ugement gias1Pill1lêeS par 'l'a lecture de romains soiM_isant moraux. Cependant, not.l's pouvons tou11ours nous ressaùsir et i[ n'es, •ramais trnp tard po1uir sortir d'un ' mauv;IDS ···" p,as. Pour .peu qu ' on .n1ait ;pa•s wmpilètemen.t a1~iq~é sa ~olon lé e:t sa tiiberlé, 'l 'on doit .saivo1,r s'lill~errl1re c~·s iwlli.Ui~. / Mallg1rê cette é!limination, d'aiUleurs né.cesSéliire, gnund res!te lie J1'01T1IDre des oUJVrages_ où 1'esprit, Je cœur et 1e bon goû~ peu,vent pmser uo a0j,mei111t.

Le:

(Ici nofre col!llabora1euir foU1111it une liste que nous croyons !de:voill' omeMre, ,poUJr év i-


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ter un doulblle emjploi a'V'ec un ,peti.t catallogue d"oUJVrages recommandés qui sera pl.lil>lié incessamm,ent. - Réà.J

Autour de la discipline Sau1Js d:isci[iliine, point de progrès dans une école. Cet apho1risme 1pédagog~que ne souffre guère d'e~ceip!ions. Les ipllus beilles Qeçons demeurent stérilles, si eUles sont dornnées au miDieu 'd u bruM et de il''inattentron. Toll't institu1eur doit d.0111,C !V~r, r:waint tout à s 'assurer tll11e bonne di,sci[)Il.ine; le res1e !Viendra !Par sur~ crofü. Ce n 'est pas ~Ollljourr,s une 1âdhe aisée de domineir une ba,nde de igallopins, de leUŒ' ~rrwoser siŒe~, de les askeindre à tra;va~Uer avec a~p[ication, à se dé[J[aœr aivec ordre, à 1pairler aweic respect, à virvre en bonne harmonie. Tel maître 1pair,;ieruf: à se faire obéir sans \Peine et ,sans frœcas; tel autre s"égosiJlJle et se démène du matin au soi,r, tour à tour conseilllaint, aive11tiissll!nit, exlhortant, suiwliant, menaçainlt, IPllillÎ&sant, sans réussir à ÎIJJSil)irer un ipeu tle cette mainte qui est Ue comrnenœment tle lla sagesse. BeaocoulP de ,jeooe5 maîtnis entrent dans da ,c,1,rrière assez férus de pédagogie, de li,ttérature, de scien,ces, sans cependa:rnt être iiniliés suifüisamment aux peti:ts secrets pr0ipres à faciliter ll"exerciœ de il"ruutoritë. 'Lancés tout à COUjp da,ns la vie IPratilqu.e, ills ivont dès les premiers mois de aeur aati1vité, se :butter à des obsl!!adles iinsou)Pçoooés, qui so111t IPOu.r eux un garde-ià..yous sa'lufaire, mais qui [JeUlvent néarumoinis é,gnt~gner Ceuir amoll!l'-jPfqpre et leu.- \Prestige ide ouisan1e 'façon. Se troUNer seul ail: igoU1verl!l'aiil, aivec mi,s sion de conduire à bon iprnrtt une barque quclquefois surchar· gée, exiJge ,du, fad, dtt sat11g-,iroid, un 1erqpéraimerut débroui:lllard quL sait s 'adapter aux cir· consta,nces, rester ferme srun's rudesse et doux sans failblesse. I1U fauit mater Iles éilè!Ves rétifs, aigurnonne.r les 1paresseux, ,caLmer 1es turbu· 1lents, :san's eillllPloyer iles moyeD1s iVÏdlen,ts [PfO· qü!Jés ipar ~es règJements, sainJs froisser ila susceiptilbi'l'i:té des IPaipas, ni effaroucher ila tendresse i1lJquiète des mamruns. C01rmnent obtiendrons-nous sans tirop de ;peines et de délboires cette dlisdpl,ine si nécessaire à lla boone rnaI1clhe d',UJlle écolle? Les ipéd,a,g ogues, les ips,yc:'horogues, iles imomllistes, voire les fiégisllateurs nous out OO[)ieusement llestés de directions et d'a'Veriüssemenits. De 1

toutes leur,s eX:œUlenites iJ)rescrijl,tions, il en est trois qui m'ont :paru particuftièrement eîiiicaces : 1. Garder touijours un calîme iinpertU!l'ba·t)!e; ne ~amaiis se Qaisser désarçonner !Par une rébellion; owoser au bruit, au tunnuJlte .une serreine imipassibi1ité. Cerles, il faut, dans cer. taiins cas, avoir une ,m aîtrise ahsdtue de soimême e1 une grande force de caractère pour 1mmob1Iiser ses ner'Ïs qui Lticlamenit i,~éirieusement une détente. Si 1'iiru:lüguation iriSlque d'éda'ler en jpardles ou en gestes mtempes-tiœs, ,qu'on se souvieime que, si [a colère est maul\/'3.i'se con seil.lère [)Our dha:cw, e'l'le es1 da,n,gereuse au pllus haut degré ipour Jes éducateurs. Un institU1teur ~ s''a'1.1ire inévita!lJ!lemen.t des • histoires . lhumifün,tes. 2. Un ordre doH .touijouirs être clair et bref. 11 doit ê,(,r e dlair afin que ['enfant sache uet· tement ce qu'on exige de il1UJi; ÎlL doit être hrei pour ne laisser aucune [Prise à rlhésitatioo el aux atermoiements. L'o:!Jéissalllce ivraie ne se marchande pas ·et ,ne soulffre aUCUile tergiversa.1ion. 3. Ne rien commalllper de cl.éraiscmnaJble, ni de iridiûcuJle et suilvre une ,J,i1gne :de conduite i,rnlmualble. Rien ne 1:1.êtrui~ ;p]iu,s sûrement et IJ)lus rn1pidement l a dliscijpline que des ordres ,oonfradiatoiires. Etre, suiivan.t [es sautes de son humeur, iar,p~toya1b!Ie oo ~our et indulgent à l'excès le ,len]d$laiin, passer cPune sérvéri,té outrée à une faiil:Messe niaise, dësoriente ['enfant e,t en!lèive ,toute consikiération. 1Elever sans dOll1l[)ter, [Plier sans bri•ser, tel est ['idéal en rma.üère de discipline. Pour réussir, ll'inteULÏJg,e nce ne su1fti\t 1pas; ~l faUJt de rplus une énergie mora!le qui 111.e se relâche poilllt, Uill conltrôle ,permanent de ses actes et de ses, ,paroles; ilt .fai.ut smtout rester constamment maître de ses im1Putsions et ne se pré01ccuper que du :bien de l'enfant. X. 1

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Aptitude pédagogique B!il.e su!PIPose: 1. la colllllai,ssance de ,l 'âme humaine et, tout s«Jéciallement, celle de l'âme de 1r'enfant, connaissaDJce qui _s'obtient par l'étude queJl~,ue rpeu approlfoIJJdie de ta Psyc:'ho,l ogie en généra,!, rapiportée ensuite, ipar voie de compa1raison et d'adaptatioDJ â l'étude de la Bsy;ohologie de l'enfant, étude qui demeurerait stériŒe, si elJe n'étiai~ que füforique. Aussi', 1mporte-t-il de lia ~aire &ui1vre d'applications pêdagogiqu.es sugigéré;es par la Tai-

son, en attendant que, par !Ja pratique, 1e jeune maître, puisse les dêd~ire comme ~o,nsé· quence, des faÏ'ls 1Ps,ycholog1ques, en i:ne111~.ure ,coimaissa!lrce de cause; 2. le savoir, l ms· truction la co.nuiaissaIJJce exacte de ce qu'il doit en~igner au.x autres est, on le. com!Prend sans p~ne, abs?l~~ut ~êcessair~ .au maître pou,r être apte a [ educat1on. Mais ce que r'on ne se dit [Jas assez, c'est que œ ~~ 'VOÎ!r doit être, d'abord, plus étendu que ce1ui que ton doit doooer. H ~st d'exipérie~ce que, pour enseigner un peu, IL fau1 savoir ~aucou,p, aifin d'être à même de commum;<iuer avec plus d 'aisanœ, de clarté, _de sûr:te; ce que Pon senn'ble ignorer pad01's aussi c e:t que, le savoir acquis durant les années d 'etude se 1perd s'i'l n 'eSl1: ipas entretenu, et devieut routi!le s'il n'est pas enridii san~ œs.s~ de connaissance noU1Vellles. D'où, la necess1te aJbsotue P.Our le maître qui veut avoir et con· server ·1'3JP!itUJde ipéldagogi que, d'augmenter, par un tra,vai1 aissidu, son trésor inteHectuel; 3. saivoill', être instruit, 1très instru_ït m!m~ ,n e sUIÎfü pas encore ipour étire apte a l'~n.se1gnement: il faut, en owtre, s~oir ense1~er et cette troisième condition est de la dermère impo-rlanœ. Mais, apprend-on à enseigner? N'est-œ !Pas en vertlL d'un, don naturel que l'on naît en quell:que sorte, capable dïnstru1<re ,les autr~s? Sans doule, il existe certaines n~.hl.fes particulièrement douées pour l'ense1° gnement, comme i:l en est d'origanis~s pour les ar(s la poésie les scie,ruces; ma1,s, à ce.I' les-fa mêmes des ' mé!ihodes ,s ,.llllJPOSent , d es ,connai,ssa<!lJCe~ techruiques sont nécessaires, mé!hodes et connaissances d'.une ef;fioacité t~lle que des naituires moins [avorisées que_l:s rpremières arrivent, grâce à elOes, à acquenr par te travai'l la facilité qu,i, de prime aboird, ,Jeuir manquai'!. IL est donc ~ossible, avec de la iboone volonté et de la !Pratique, d'a1pprendre à enseigner. Pour cel~, il est i,ndi:Slf)Msable de ,connaitre Ges d~îlérentes méthodes d'ensellg'Ile· ment, mais de les conruaître ruvec le discer- · nement averti qui se rend compte de leur es· iprit, de Teur sou!Presse, ,c·est~à-drire de la .1:ia· inière dont on doit s'en seirvLr, selon le mfüeu où ,[ 'on enseigne, selon les dispositions des enfants ,que !l'on i,nslruit. :Les méthodes cle.i:ssiques ,c onnues, i[ est loisible _a~ ~î~re de les awliquer d'al[)rès des procéd.es varnmt à ,[!inifmi d 'ima,gi111er même de noU1vêJ!les mé11hodes1 pourvu que ,ceUes-ci soient toujours iratio~elles et atieignent le ibut qu'il se proiPose. L'ingénio·sité n'est ,pas, dans ce cas 1

une singuJla,r ité; mais !Plutôt ,wt.e ~estation de ,plus, d 'une ajplitude [)éd.agog1que cer· taine. On .sait ensei,gneir quand on adapte ses Ueçons à l'âige, à la nalure, a1.11 degré de ~év~O'O[)pement de ses élèves; qu.allld ?n les ,!nteresse de manière à Jenr daire acrner l ecole et travail, quand on est clair, si.~ple, ordonné' concis, ,bien que plein de , seive . dans... l'exiposé de ses leçons, q,ualii!Jés iprec1euses, a cu\tiiver .soi,g neusement quand on Qes JPOS· sè<:le, à s'eœioricer d'acquérir, quand on n'en es( pas sufüsamment pour,vu.

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-·A-•·--·-___..-~-·--"-'"

Variétés L'instituteur Maître-Jacques Une re;vue pédagogique française traœ Ile U)laisant portrait de Il instit_uteur Maître-Jac,ques, do~t ill exisle des s:pêc1~D1s un peu p..a rtout. Moins heureux que ,Je heros de Moliere dolJllt on :Jui donne Ue nom, ,ce n 'e5,t ,pa~ d 7ux métiers seullerrne.nlt que doit faire cet msht!,l· teur, mais [)Lu.sieur,s différents. . ,.Le ,perceipteur 1perçoi,t , ,le receveur reçoit, 11e conl!rôleur contrôlle, 1].e i[)rofesseur IProifosse et 'le curé c'harnte: heureuses gens! Chacun a sa peti(e tour d'woire en laquel1e il cufüve_ sêriernsement son arlt. Et ,pendant œ temps-la, le ,pauvre institll'teur, esie:llaive de ,ses fonctions sans nombre s 'ingénie à fourrer son nez partout. . . , 1 Braive maûtre idl'é.cole, ,va! Maître-Jacques adimi:raŒJŒe de ,touJiies !\es caU1ses ,sodalles ! Ser· ·viteu,r fidële • a:ux cent actes diNers • - corn:. me la faible! Sordat des temps noUJVeaux tou!jours aUJX [PremierJS rangs et receiv~t ~ou• gours Iles ipremters 'h orions! A fa, fors ms!ituteur et éduca.teur - secrêtaire d'll Conseil, an;peinteuir et gé~ètre, - chet de Fa.n• fares t111mu!1tueU1ses et d'OI\[Jhéons retentissants - organ1sa~eur d'arores de Noë1, maît~e d 'hôtel! de soupes s-colaires, - a.rchi1vils!e et lbijjlio1!hêcaüe, - caissier ~e mutuanités et de Sociétés ldl'assuran'ces Œo,cailes, jpOi[l,teur de COU:COU11S de; ti:r aux anmes diverses, - statisticien de clta.mn:>s d'exipérien'Ces - rtirelliI' de tœnlboilas de ibienfaisance, ·- ' cicerone de voyages et excurs\ons1!. . , Homme tranqui,Lle et do,ux! - Fonctiom1aire ,aq:ite auoc ltins Qes ipliuis di1verses et les iplus inattendues: reboiisement, hannel:onage, pacifi1sme et 1PUéricu.D,füre . . . . Coanment fais-tu, cher Inst'itu.teur, mon


V

8 Frère! comment fais-tu, la ,tâche journalière . accoimjpllie et ceJ.le du -l endemain ,préiparée, pouT consacrer quelques instants à les affaires à tels études per,s onnelles, •à ta vie de famiUll~? Nul ne :~ sait Cejpen(ianit tu aœon'1)uis ce mira.cle. Et cela est !beau. -Et tu as bien le droit d 'en ·êt,re ~ier!

~ L'immortalité de l'âme

dêmorutrée en dl.asse, cfune manière assez originalle et très trappante. Un ivieilt et exceUlle.n.t !Illaitre d'écoll'e d'autre!fois a1Vailt soin de 1PIOJfüer de toutes -les occasions pour iprémunir ses chers élè,ves contre les doctrines matérialistes. Tirant oo jouŒ" sa grosse monitre il [a pfaçaiit sur sa main, puis i:l appellait autour de ,Lui ses bambins: - Qu'est-ce qu'eJlile fait, mes amis; cette monrtre? - E!'le fait tic-.fac, dit 3e [[Jr~ieŒ". - 1BL.le fait t i1C-1ac, di1 le second. ;Et ain1si de suiite tpou:r :le troisième; ce n'était pas .malin. Après ces préiliminaires, notre bon maître détaiohe le mou,vement de la boîte, et, !ena,nt dha.que objet dans chaque main, fü nous dit: -- Ecoutez l a boî,te ! Ecouliez Ile mOUJVemerut ! du côié de aa ,boîte, si'lence; du côté du mou1verœnt, -tiic-tac, fouùoUJrs. Ce n'était pas maJin non plus. - iI..elquell des deux, nous dit-i~, est la montre? - Cest œ qui !fait tic~tac, réipondîimesnous, en indiquant du do-igt. - Bh bien, mes, cheris enfanits, reprit-iJ~ vous lle •voyez 'la montre manohe mêime ,qurand elle est •séparée du CO<I'IJ)S. Hie dui SU!I\VÎt en 1e ·qu,ittan,t, mais sa IVie nous est caiclhée parce que ,le COJUJS qui est romme solli cadran n'est piius uni à clle pour nous la montrer. Ceitte exipLicatioru fü Tayonnex tous nos petits ,visages; nous aL~tres, mioches, nou.s avions col1'1)Tis t'.iimmortaliité de l'âme à l'aide de ieette ingénieuse démonsitra<tion.

~ Le Régent

.du hameau

Je conrmii,s un forudiornnaire, Le seul- qui n'ait pas d'Mvieux, Vi•v ant d'un modeste ,sa-taire, S'en contentant faute de mieux.

A peine osera-il-il se p lai'llidre, On trouve soo destin si beat~! Cet hOillllTJe heu,reux qu'a~t-i'I à craindre? li es'l « r~ent • dans un hameau. Les gens disent que quand Li gêle, Il est au chaurl. cOlllllne w1 rentier; Qu'i,J ne doit pas craindre la grêle: Ir recolle chez le ibowrsier; C'es-t vrai, mais ivide est Féctu:'ie. Pas de tonnea111 dlims ,Je ca:veau, Un grenier où maint ra(s'ennuie Ohez Ue « irégernt • du hameau. A combien de gens doit-i1L !Plaire! Tire-t-i:l ['ore~lle a:ux moutards, Le cancan de mainte commère .L e mi'rrai'l!e de toute part: Maint paipa voudrai,! qu'on rende :L'lllmin.emc un obscllil' cerveau, C'est ci, c'est ça qu'on demande Au pau.we • régent > du hameau. j'en connais UU1 ,qui da[)Js son ,jeune âge Etait corutent de son 1sort, On le chérissait au vi'll<age, De se pl'airuire i-1 aurait elli tort. Il prend femme, 1preUNe qu'iœ aime Et dru:t user plus d'un beoceau, Mais la rente t-M 'tUtllJ0iairs la .même Chez ,Je « Té.gen,t , du ha'!TPèau... Maigister, ton. métier est rude, Ton be/1. â:ge est vite l!)assé, Tu quittes le dha.mp de l'étude Mais ,s ans avoir .rien amassé. Que · craindrais~tu? ndtre patrie T'entretiendra jusqu'au tombeau, Gar tu hù devras 1la •vie PaUJVTe • régerut ~ du 'haimeau.

HED. - Cette • complainte >, reproduite du maruuscrit de M. L Coquoz - dont nous parlons aiHeu11s - se chantait, dii-il, par nos a,nciens régents dans leurs _premières con:fé· rences péda,gogiques. ~

* Pou!! s'ins1ruire de son devoir, On .rougit de ne pas savoir, I1l est 1ouiours temps de s'y prendre, Jamais on ne rougit d'apprendre. ~ • Lu quelique part: • Le ,j ewie homme avait ,t ou,t de .sa mère, ses cheveux noirs et jusqu'à • fa fine moustaçhe • qui ombrageait sa lèvrr supérieU!l'e. •

à Luicerne. Il est toutefois absolument écoles, l'~poque du, serivfoe .ayapt é~t entendre que :ce groUJpement des écoles lfixée à des dates mieux -ciho-isies. Par la cathoHques sursses a toutes 'les sympa- fdi,gnité 'de 'leur 'Vie ainsi que ipar leur thies de notre association qui sera Jou- dévouement :dans l' aJccomplissernent de 1jours heureuse de recervoir ses conseils leurs dev:oirs 1pr,Oifessionnels, ,les sociéet, dans toute la mesure du ipossih,Ie, de taires oillt bien mérité de fa religion, des O. D. se conlfonmer à ses directions et de sui- familles •et de la !Patrie. » -0-vre so,n mot d'ordre. » 'L'assemblée !générale de 1918 se Chronique et avis scolaires clô~u.ra ,par u,n ibanquet auquel 1prirent Sous ce ,titre H est inauguré dès au,part J>l'Us de 360 ,conviives et qui a ,permis ide 1constater ,que ,l'harmonie ne ces- jourd'hui dans l'Ecole primaire, ,pour se ,pas de rég-.ner dans notre société où autant ,que 1l'01ocasion s'y 1prêtera. un il n'y a rvraiment qu'un 1cœur et ,qurune .petit senvice ld'in\for1mations scolaires à l'usage idu personnel enseignant. ~'on âme. y ~oUivera consignés des commumca» Le 9 o:ctobre écoulé, le Comité centra~, corwO'qué à Sion, iPrût c'Onnaissan- ti.ons et a,vis dont il ne saurait man-. ce du [Prqjet de loi que le Conseil d'l:tat quer ide ;prendre ·connaissance avec a déci\ié ide 1présenter .au Ornnd Con- ;plaisir ou intériêt. (Voir ,page VII.) ---(}seil en rvue .d'améliorer iia situation maœrie11e du persoillnel enseignant. Calqu.é sur ceilui antérieurement élaboré 1P·ar le Enseignement primaire dans la vaHée de Salvan--Finshauts Comité de la isociété, \Ce Jprio,jet est de Sous Ce titre, ,u,it de 1110s instituteurs les nafore ·à satisfaire entièrement .Jes inémérites en même temps ,q u'un !Piocheur téressés; Finsil:ituteur recevra mensuel- plus inlfatiigruble. - M. -Loui:s Coquoz, des Marélement 200 fr. en déibwtant, 230 fr. col<tes( Salivan) - ,vient de nou,s communiq_uer ai;,rès 5 ans et 245 /fr. aiprès 10 ans de w1e 'étude particulièrement atlrnyaote et ms,prolfession; ~e maître d'école qui ensei- tru:cti'Ve, fruit d.e patientes et laborieuses regnera dans une autre localité que celle ciherdhes. Son manuscri,t, qui comiprend quatre de son dornidle ordinaire sera logé et forts cahiers, contient su,r le déivelloppôJUel!ll dhau:Ffé ,gra~uit-ement et recevra, clhaque de l'insinoc:tion dans notre cantoo des dêtai i's eX!cessivement curieux, en •p artie i-nêdits mois, une indemnité ;pécuniai-re de dé- ou très (PCU: connus. Bien que son érllidit au· 1piaJccment \de 25 ifr. teur se soit bomé, dam sa monogra.]Jhie, à » Le Comité formula le ,vœu que par nous entretenir sipêcia:leme.n t de la vallée de la voie de gratifications ipour 'le ren- SaQwan~Finsihauts son travail est :parsemé d'adhérissement de fa vie, le personnel en- perçu•s qui dé)p~ssent le cadre de cette régi:on et pourraient être utiiement mis à conseignant soit mis dès 1918-1919 au bétri:bution par qui songerait à écrire un jour néfice des avantages pré'vus ,par 'le proH1i"stoire de I'ï,mstrudion publique en Val'ais, jet de loi; jil décida de demander au dC/l)UÎS ses origines à llOS iours. Département d'or,ganiser lui-mênie la !L'on •s e fora une idée de l'inwortance el Caisse .assurante..,malakiie ,qui, tout en du allan de cette étude lorsque nous aurons ·étant facultative, s'étendlfa1t au person- dit qu' i[ y est passé sux:-cessiiivement en revue, daus les 14 dhapitres qui Ja constituent: les nel .enseignant de tout le Canton. instituteurs, leur formation et leur '[)Crfodion» Quoique 1moins souvent mobilisés nennen,t, les écoles noM1a1es et :leurs direcque iles années 1précét1'entes, un grand teurs, les jornrnaU!x pédagogiques, •ra nominanom1bre de nos r,égents 'Ont eu à endos- tion et les traitemeints des rêgents, les écoles ser 'la ~i'Vrée mHitaire, 1ce qui a pu se .prûmaires. particuaières et 1liibres, les premiè'-aire saiils grand dommage ipour nos res insfüutri-ces, les insa,octeurs, 'les nléde1

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dns et les commission,s d'école, 1e personnel du DépM"tement de t'lnstruotion puilJilique, les cours compl.ëmentûres, les examens d 'émancipation et du recruteunent, ·.Jes écoles mén:a_gères et les tnwaux du sexe, les locaux, fonds, suibve11tio,ns, bilbl'iothèques, programmes, manue'ls scolaires, etc. Les pages que nous av()il];S sous fies yeux [orirneraient [a matière d 'un jo'li pefü volume. Toutefois, !bien ,qu'el1les seraient dignes des il10:11.neurs de ft'tn~ression, il est d.Hficile d'y soll!ger pour 'le quart d 'heure, en raison des frais reJ,atvvement coasidéraib[es qu'entraîne auoourd'hui la pul>l'i cation du moindre opusculle. li y a doruc lfieu d'attendre des jours normaux ou ,memleurs pour '1a réalisation d'un tel projet. f.Œ]ltre terT11Ps, a•,,Ecole primaire" se ~rnnettra de défa!d'her à l'intention de ses Oecteiurs quellques épis la plantureuse gerbe de M. Coquoz. Ce sera tout plaisir et profit pour iles uns et pour les autres.

de

......

Variétés .PAX 1La ,paix! ce mot ,partout vibre dans 1'air sonore! iLa paix! C'est le lbonlhell'I fleurissant 'le chemin, C'est, après la tourmente, une brilfante aur~re, 11.e cie'i redel\lenu serein! C'est, s'Olfirant à nos yeux, vers I'horizon immense, Un champ d'activité, où tous pourront venir Relever une ruine ou cahner la .souffrance Et travailler pour :l'avenir! La paix! . .. Ce sont qes !leurs sur les tombes meurtries, 1111.morfell& souvenirs du sub!irœ Passé. ·Les .ans !Peuvent couler: dans toutes les ,patries, H ne sera pas eiffacé!

,La paix! C'est à nouveau sur les lèvres des ,m ères Un sourire pâli, mais H est olliblié! Cest wi ra,yon joyeux dans ces heures amères Où le cœur s''est purifié. , C'est enfin, c'est surtout Dieu parlant à nos âmes Son langage sacré de ,pardon et d'amour, C'est ·chez nous, ies ohrétiens, les saintes 110· bles Hammes même ldéa1l, toujours! ,Pour

le

Cédle .P., inst.

Bibliographie Les Conteurs suisses Sousœ füre, la Maison d'édition Spes à Lausanne 'Vient de faire ,paraîiTe une série de six' jo1is volumes in 16°, brochés, à 1.35, destinés à 1a jeunesse: Ce sont ld'exce!Uentes .triaid1t!Ct1ons françaises des meiiLleurs narrateurs suisses-alllemanrls ,conterqpornins Ilg, Jegetilehner, Lienert, Za'h.n, Fas( Mô· sclhilin, ~o·sshiard, etc. Citons entr'autres, Le Villaf!e abandonné et Le joueur de tympanon, de Jegefileihner, deux récits ieaptivants, d'une saveur bien nationa!le, dollJt les émouvantes o;t ,0u[i·euseis 1pér~péties ont pour th~tre de p,aisi.b[es recoins des A:ùpes valaisannes. Jegerlehner a ,croqué ses swjets surr le ,vif, il raconte avec une émotion commooicaiti1Ve ~es mœurs .de nos 1111orntagna11dis. en 1patriote sincère el en ftll !J)S)llcihoilogue. 1-es auitres ouvrnges des conitieurs suisses, tels ·que Le diffamateur, de ZaŒ1Œl, Le fusillier Wipf, de Fâsi, ou Maria Thurnheerr, de Paul lilg, sont des œuwes saines, or~ginailes, qu'on ,lira avec 1le 1pfos ,yilf intérêt. Z.

' ·• ilJ'ESSOR > OU LA RAJBIDE ASOBNSION 'D'UNE AIME V1ERS iLA PIBRfEC: 11JON CHi~BTIENNE, !Par Qab'bé

JEAN-MARIE. -

fr. 1.25.

' Comment faire de nos douteurs des chemins qu,i M.Us conduisent à cette ét~ d:· ,uière qui doit être, dMs 1es dessemis, e .\Dieu :l'oasis éterne:lllemenit repo~anœ?_ C est ' , d très :bien ce iJa l(Juestio11 à IaqueJ[e re«Jon . . . :,.,.,,..·t ., · L ne-'u-.rie e:Sll wne 1eune hl]e du u=.t, . u tiv,re. tut 1v= l' · 1pell!Plle, âgée de 17 an:s, n 'aiyant reçu ~~e ' ittstructi= primaire et 11.' é.dUJCatio_n ohrehenne. et 'qui, minée !Par une maladi:, mexoraible, rea!lise ce fait étonnarrtt à 1prel!T11ere ,vue, de sanctifier sa s~Ullitnmce au !Point de faire en que!· ques mois iles progrès les !Plus eldtraordi111aires da,n~ les voies ,Sjpi.rituehles eb de, m?urir comme unie ·sainte. Ces !Pages so;11t ~:tes 1aivec O'aiccen1 de fa !l)llus prdifonde sm:cen e.

Chronique et avis scolaires 1. AUX MA1T~ESSE5 D'OUVRAGES. --: Dans le !Programme des tra:vaux .m.~uels qm figure (P. 21) au 'P la11 di'études (éd1hon 1918)

.prière de corriger: ~ 5me année Conf;C~on: 1Pantaîo~Ia.nge et IJ)etit cor-sage » de bébe .ou ·chemise de geune ,fille. (Faire cette correction i rrnnéd ietament.)

2. PART DE IL'J:.TAT AU TRMTE-

MBNT ,ET RfEJNCHiERISSEMENT. - Comme 1'allll1ie pemière ~e Délpartemen~ fera verser à tout le ·perso~eL enseignant rprimai·re, par I'entremise de hi: Caisse d'iEtat, w1 acompte de 200 lfr. qu,i IP'arviendra auoc intéres,sés ~ans ~a 1re quinzaine de février. 'Le soMe suwra an>rès l'a dôturre dm ~ours scolair~, sous déd,udi.on de la ·coti,sat10n à la Caisse de retraite et de l'albonnement (3 fr.) à l',,Ecole primaire" rpoœr 1919. A p r opos de traitemenits, nous aipprenons que 3a Commission 111ommée par le bure~u d1.11 Grand Conseil pour s'ocouper du proiet ide loi .présenté par le Consei't d'Etat, se réunira dans 1e courant de ce mois rpour l'examiner et faire raipport. Cette commission (9 memibres) a pour président M. le Couseililer 1 national R fivéquoz. Nous esipéron,s qu'a la session de ifêvrier, le Pouvoir ,l égislatiJf discutera et votera Je pr01jet en 1re lecture.

·---.................- -------,..

~ Ohez AUBANBL, FRERES, Alvignon: ·PAlI.JUETTiES D'OR (17me série: aooées 1916~17-18), 1 ivoJ., 144 IP·, br. 0.75. Faire soru bon.heur et œfiui des autres, n'est-ce IPas 111".idéa'U de toute âme bien née? Or, œ bonheur ne peut résullter que d'une :muilJtitude de ipetits faits quotilciie,n,s accomjpl,i,s se!lon une idée directriœ chaTiita.ble .et chrétienne. Tous ceux 1qui CC)l)lllaisserut les « .Pai'llettes d'Or • saiveint à que!l !Point ellles onû ile seoret de mettre en aumi~re, JPOUr chacune des circon~tances de fa vie, le côté .51péciall qui peut les faire seflVi:r au saluJt. L'étude et des leçoos de Oa doulleun- sont un fuème inêpuiisaiblle connme 1'a douteur ellle-même. C'est ce qu'a bien corrwris ,1'awteu1T, d'après les ,CQITSei,Ls et irece:tles pratiques d'awicati'on parsemés d'ans soo rpetit vOllunne, dont 1a lecture se ,r ecommande à rtou~es 1es âmes dtrétienn.es.

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La nouvelle année venait de commencer, et, seloa 1'usage, les habitants de la petite vHle de X"'** avaient échangé vœux et cadeaux. Maintenant, ils se divertissarent en joyeuse compagnie, ou dans le cercle de 'la famiUe, tandis que d'autres, solitaires et tristes, cherchaient à scruter 1'avenir. Au nombre de ces derniers, se trouvaient le sacristain de l'ég'lise s. Ni-calas et sa femme. Jusqu'alors le renouvehlement de l'année avait toujours été pour eux un jour de joie quïls fêtaient avec Rodolphe, leur y,ls unique, mais cette fois, u-ne discussion pénible qui s'était élevêe, '1a vei,tle, jour de s. Sylvestre, en. tre le füs et ,les parents, avait détruit leur paix et leur bonheur. L'année précédente, à Pâques, selon le désir de son père, le jeune 'homme était entré dans une maison' de commerce. n n'avait aucun goût pouir cette occupation; il aimait à jouer du violon et se croyait appclé à devenir un grand ar!iste. Sa mère avait souvent imploré son mari pour Iui, en disant: « Père, ilaissons--le essayer! • mais œilui-ci secouant la tête ·répondait: « Je sais mieux que to~ ce qu'il en est. Rodo.J,phe n'a pas le génie qui fait les g.rands artistes, et quant à lui permettre d'aller grossir 1'armée des musiciens médiocres, je ne le veux pas, car i'1 ne serait pas heureux. D'aillernrs, où trouverion~ous les fonds pornr subvenir à une éducatlion musicale complète? • L, mère soupirail; elle reconnaissait que son mari avait raison; cependant, e'He ne pouvait s·ernpêcher de plaindre de tout son cœur son pauvre garçon qui devait passer ses journées dcririère •Je comptoir. Le chef de la maison de commerce était venu voir 'les parents de Rodolphe le jour précéde1t!, et avec beaucoup de tact et de douceur, il avait dû Jeur avouer que son apprein1:i ne le satisfaisait pas du tout. fier, peu aimable, paresseux, i;I ne ferait ·jamais un bon négociant.

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[;e sacristaiin Wendt iut profondément désaippointé; il avait fondé tant d '~9J)érances sur son fils, construit tant de châteaux en Espagne sur son avenir, et tout s'écroulait! li prit la résO'hition de parler sérieusement le soir même, à Rodolphe, mais, dans son for intérieur, i;l conservait peu d 'es.poir de le faire revenir à de meilleurs sentiments, et q,u'arriverail-il? Comme il soup~rait tristement, sa femme s'approcha, passa son bras autour du cou de son ma:ri, et in1plora: - Ne sois pas tiop sévère, ipère! si tu lui parles rudement, tu 1le révolteras. - Tu n'as pas besoin de me ,Je recommander, Dora; 'ie n'a.i Jamais été dur et violent forsque 1j'ai dû re!u,s er de 1lui laisser faire ce que je voyais clairement être son malheur. Chacun de nous doit rester dans les Hmites que Dieu lui a assignées, car, dans sa sagesse, il sait ,mieux que nous ce qui nous convient. Rodo'llphe se fait des inusions, et .... Au 1œme instant, la sonnette de la porte d'entrée retentit, des ipas rapides se firent entendre dans ·le corridor, et'le füs attendu entra. l'l étii.it très excité; ses yeux noirs bril· laient; on sentait que ce n'était pas pour passer un paisible jour de l'an en famiUe qu'it venait vers ses parents. Il sentait que son avenir a'llait se décider, et se redressait fièrement. - Père, dit-iil aussitôt, je sais que mon chef est venu vous voir et qu''il s'est plaint de moi. Je ne veux pas .me laisser tyranniser plus 'longtemps. J'en ai assez des affaires, et si vous ne vou',!ez pas m'aider à en sortir, je verrai à m'en tirer tout setd! · Le sacristain prit dans les siennes la main du 'jeune révolté ~t •lui dit tranquillement: - Tu y resteras, cependant, mon fils, et tu t'efioirœras d'être un employé fidèle et capa· J.j!e. Comme 'je te 1·ai déljà dit, tu ne peux et :fu ne doios /Pais songer à ldeveniir un 1111U1sicien. Tu as consenti à entrer dans le commerce, et . . .. - Oui, mais j'ai cru que c'était tout. auitre chose.


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2 wüque. Oh! comme i,l était aveugle! Il subis_ C'est ta fau(e si tu n'es rpas satisfait. sait sans aucw1 doute une mauvaise inHuence ; Essaye encore une année, et tu ver:ras' que tu il était mal ci,nsei'llé. séduit; serait-H capable prendras goût aux alffaires. de résister au ma'1? - Non, père, je suis absolument décidé.,. Vers le mi,lieu du jour suivant, le chef de _ Si-!ence ! interrompit le sacristain; un Rodo' lphe se présenta de nouveau chez le saje\lne garçon de ton âge n'a .pas le droit de cristain. Les parents avaient passé une nuit prend-re uue détermination de son propre sans sommeil, et 1eur inquiétude augmentait che!. à mesure que les heures s'écoulaient. _ Je ne suis plus un enfant! s'écria Ro- Je viens m'informer de votre hls. li do!Jphe en se redressant, je sais ce que j'ai à n'est pas venu au magasin aujourd'hui. Il a faire. débarrassé sa chambre de tout ce qui :lui- ap· _ Tu oublies à qui tu parles! Cessons de partenait et n'y a pas couché cette nuit. Le discuter, car je pourrais perdre patience! iit de son. camarade n'a pas non :plus été dé· _ Non, rpère, ,je veux dire une fois tout ce tait et une somme assez importante a disque j'ai sur le cœur. Je ne veux pas recompa/u. Frédéric Afüag ne va.Jait .pas grand' 1rl!ncer une nouve'lle a,nnée dans ces condichose; je m'en sui·s aperçu ces derniers temps, tions; « je veux• être libre! mais je ,pensais que vo.tre füs aurait une bonne Ce ne fut pas sans tristesse que le père i nf-luence sur lui, ma'lheu.reusement, tel n'a répondit: pas été le cas. _ Etre libre, oui, extérieurement, mais inLes parents de Rodolphe semb1aient pétritérieurement asservi à ta volonté propre, à liés ; ils ne ,pouvaient articuler aucune parole. ton égoïsme et à ton orgueiiL, - Cependani, Non, jamais i'is · n'imra-ient supposé que leur mon fi'ls, dis-moi tout ce que tu as sur :Je cœur. fils en arriverait là! Se ·lier avec un voleur, Le père et 1e fris s'assirent à -la table, tanquelle honte! Une craïnle aiiîreuse étreignit dis que la mère .prenait place dans le fauteuil soudain le cœur de la mère : • Pourvu qu'il près de la fenêtre. Elite avait le cœur bien ne se soit pas tué! H est .par ti si irrité! • lourd car e,l'le s·était aperçue, depuis quelque _ Je viens vous demander si vous ~ésirez te,mp; déjà, que son !ils changeait, s'êloignait, que nous fassions rechercher votre fils. Je 11011 seulement de ses parents, mais de Dïeu, suis persuadé que les deux compagnons 0.!1t et s·engageait dru1s une voie qui ne pouvait pris le trait1 de nuit. Il serait peut-être bon le mener à rien de bon. ELle joignit les maius pour eux que nous les abandonnions à leur et pria intérieurement_: • Seigneur Dieu! sois sort. Dieu sait oü trouver dhacune de ses avec mo11 pauvre enfant aveuglé; n! 1'abancréatures, et souvent ·les chel1l!ÙS .]es plt1s don.1e pas, et même s'il devait passer par des durs sont ceux qui préparent .la voie du re· chemins rudes et pénibles, suis-le et ramètour. ne-le!> Minuit avait sonné. La discussion entre ,,e Au même moment, le facteur se présenta père et 'le li'ls devenait toujours plus vive ; en à la porte. La mère .se précipita vers lui et fin Roddl.phe se leva en criant: « Vous entenrevint a•vec une pefüe lettre qu'elle décacheta drez parfer de moi! • puis il saisit son manet lut. Cétait un bH!et écri1 au crayon: teau et s'élança dans la nuit froide et éto_ilée, • Je pars et ne reviendrai que lorsque la haine au cœur et prêt à toute extrémité. j'aurai attei!llt le but que je me p_ropose·- Père, qu'as-tu fait? demanda 1a mère Ne me cherchez pas; c'est :le dernier ser· en sanglotant. vice que je réclame de vous. > _ Moi? rien du tout; mais lui a brisé tout -lien entre nous; i·I veut être son propre Mme Wendt tendit Je bil!let aux deux hom· maître. La pauvre lemme pleurait sur son !ils , mes qui le ·lurent sans prononcer un mot. Le 1

marohand serra la main des malheureux pa· rents et .partit. Lorsqu'il fut près de la porte, il se retourna et dit : _ II reste entendu, cher M. Wendt, que je ne iais au.ctme démarohe IJ)Oll'f retrou.vei- les jeunes gens, car, ,même si nous ,les rattrapions, nous ne les punirions pas à cause de vous, et nous ne retrouverions pas notre arg~nt qu'i'ls doivent avoir dépensé pour leur voya· ge. Du reste, Dieu se chargera de 'les ra~ener. Le sacristain s'avança et serra la mam du chef en lui disant: - Je vous remercie de tout mon cœur. Lorsque .Ja porte se fot refermée sur le négociant, la pauvre mère se jeta dans les bras de son mari en sanglotant. •La mort de leur fils leur aurait été moins douloureuse et moins amère que leur chagrin actueJ.. Us durent cependant reprendre -la tâche journalière, mais · sans enlraîn et le cœur serré. Au commencement, les parents affligés attendirent de jour en jour des nouvelles de leur füs; mais une semaine s'écoula, puis qne autre, sans rien apporter. Peu à peu, ils s'accoutwnèrenl à ce silence; ils n'attendirent plus ,Je facteur avec .Ja rœme impatience, et s'habituèrent à vivre seuls dans 'leur petite maison, ma•is aeur vie était tranquille et unie; iJs accomplissaient fidèlement ·leurs devoirs et por. laient leur croix sans révolte, en priant pour le hls perdu. Les années passèrent. Leurs cheveux blanchirent avant lë temps, mais :1eur amour mutuei ne diminua pas, et chaque jour, i1ls répétaient avec foi: « Seigneur, tu nous as été une retraite d'âge en âge!> Dix années se sont écoUJ!ées. Dans la maison du sacrisfain, le terun>s ne semble pas avoir laissé de traces. La vieille mère est :toujours assise dans le fauteuil :près de la fe.nêtre, et tandis que ses doigts agiles tricotent ou raccommodent, ses pensées s 'enlV'Oil'ent dans !e vaste monde à la recherche de son fi'l s bien-aimé. Ah! s'il revenait! Comme ehle irait à sa rencontre les bras ouverts! Et s'H témoignait le moindre repentir, tout serait bien vite pardonné et oublié. La fête de Noël est venue. Comme chaque 1

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année, le pet it sapin a!iend dans Je coin d_e la chambre qu'on le raHume le soir de la S. Sylvestre. Le sacristain est à .l'église; de la demeure, sa 1emme ente11d l'orgue qui joue le cantique : « Grand Dieu, nous te louons!• .M. Wendt joint sa voix encore sonore, à ce1Jes des 1idèles, mais son âme est ~riste et oppressée. Durant ces dix années, n'a-t-il pas es.péré, prié, supplié? et le Ciel semble sourd. Son iiJs est-il mort? Mais tandis qu'il repasse dans son esprit ces dix années de sépalI"ation, d'angoisse et'de chagrin, u:n homme s'a vance sur le re~rt de la vHle, en saluant chaque a!'lbre, chaque buisson, comme de vieiUes comnaiss~nœs. Ar· rivé à une saiŒe d'où on peut plonger les regards dans la maison du sacristain, il s'arrête. ,Les rideaux de fa chambre ne sont pas fermés, et à la lumière qui se répand au de· hors, le voyageur peut voiir une vieihle femme, a,ux cheveux -blancs, à ,la lai,He courbée, assise dans un fau1euil près de la fenêtre. H semble ne pouvoir détacher ses regards de ce tableau Bientôt des larmes se mettent à couler sur ses joues ,pâles et les lèvres murmurent: « Ma mère! • •P uis il se met à ré:!iléchir. Il a cru qu'être son .pr01pre maître procure le parfait bonheur. ,Powr jouir d'une plus corn· piète liberté, il s'est rendu en Amérique, mais combien vite ses il.Jrttsions se sont dissipées ! Il a dû se faire balayeur des rues, vendeur de journaux, sommelier et artisan. On s'est moqué de ses prétentions à 'l'art musical, et il a dû se convaincre que bien d(autres étaient plus . forts que lui dans ce domaine. li espérait que le succès viendrait enfin couronner ses eHorts, mais il a marché de déceptions en déceptions. Frédéric Aldag J'a abandonné, et · il est resté seu,l en proie au terrible « mal du pays ». Mais il n'a :pas voulu revenir au ~ys avant de s 'être créé une position. n s'est mis à tra·vail,Jer, parfois au-delà de ses forces, jusqu'à ce qu'·il obtienne une place de commis dans une grande maison de commerce. A,lors, il a été moins malheureux; 'les é· cailles lui sont tombées des yeux, et N a reconnu ,qu'H aU;fait pu être heureux dans sa ,,atrie, s'il avait été fidèle à son devoir et n'a1


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4 vait pas brisé vsolon!airement sa carrière commerciale. Ne songeait-H pas à revenir au pays? Oui, mais auparavant il voulait · deveni;r • que,!qulun , . Au bout d'une aooée, il demanda à son cheii s'il ne pourrait pas l,ui con!ier -un emploi supérieur. \::elui-ci, qui ravai,t observé sans rien di!e et avaii remarqué son zèle, son a,piplica..tion, son activité inlassa· ble, agréa sa demande. Rodolphe en fut heureux; i1 se mit avec ardeur au travai,i dans son nouveau ,poste, et réus,sit à contenter ses chefa. Mais ill n'twr'Ou1va pas .Je bonheur qu'i,J es!Pérait. La voix de sa consoienœ ne cessait de lui répéter: • Tu as été un mauvais fils!, Po1Urquoi n'écfr,ait-il pas l ses parents? Il voulait d'abord se réhabiliter à ses propres yeux. Et de nouveau, il s'acharna au travail et iut bientôt p:romn à un !Poste de conlia11ce. Mais ,la ma,ladie vint !["arrêter et l'obliger à !ren:trer en ,lui-même. Pendant de longs mois, il languit sur un lit de souffrance dans un hôpital; les Docteurs ne parlaient jamais de so" rétablissement, aussi 1a pensée de ,la mort /envahit-elle toujours plus fortement. En meme temps, Ll senti,! ,plus vivement' sa culpabilité et le besoin du pardon de ses parents. Mais vivaient-ils encore? Le chagrin ne les avait-il pas tués? A la fin, il ne put plus supporter son angoisse, et il ouvrit son cœur à ,Ja Sœur qui le soignait et qui savait aussi. bien panser 1es plaies de l'âme que cel,les du corps. Elle réussit, avec l'aide de Dieu, à le calmer, à l'encourager si bien qu'il put enfin sortir de J'hôpital enlièrement rétabli. Mais le besoin de revoir ses :parents et d'implorer leur pairdon devenant toujours p,'.,us intense, Rodoliphe se rendit auprès de son che'f et lui révéla tout son passé, ainsi que son désir de retcurner dans sa patrie. Le négociant .l'écouta attenüvement, puis lui tendit ,la main en disant: - Mon cher jeune ami, je ne veux pas vous retenirr; allez vers vos parents et ditesleu r . . . mais auparavant, ie désire savoir si vous avez l'intention de revenir en Amérique? - Oui, pour quelques années, en tout cas. Je ne trnuverais certainement pas une bonne

place dans mon pays que j'ai quitté il y a dé-

jà dix ans. - Bien. Partez sains souci, vous .recevrez de mes 'nouveUes. Bon voyage! Tout ceci passait, comme les images d'un kaléidoscope, dans fa mémoire de l'homme qui se tenait sur les remparts de sa ville natale. Les cloches de l'église St Nicolas se mirent à sonner; leurs sons graves et lents planaient sur les toits recou.veris de neige, et _montaient aussi rp!us haut vers le ciel étoilé Le voyageur descendit dans la rue qui conduisait à la maison du sacristain. Arrivé devant la porte, il hésita un moment, ;puis l'ouvrit brusquement, en faisarut retenfü la sonnette au son bielL connu. Aussitôt une tête blanche se montra en disant: c Qui va ' là? • Sans répondre, ,l'étranger· s'avança dans ia chambre, puis il dit doucement: - Père, mère, votre fils prodigue vous revient repentant! Alors .Jes parents -le Œ'econnu,r ent et lui ouvrirent leurs bras où il se jeta en pleurant, Ah! qu·elle fut douce la réconciliation! Les dix années d'angoisse forent bien vite oubliées, et i.l ne resta dans les cœurs que la joie ressentie aussi dans le ciel ,parce qu'un pêcheur s'étaiit repenti! Tard dans la soirée, la sonnette retentit de nouveau : un messager apportait une dépêche pour Rodolphe, Etonné, i,l l'ouvrit et lut ce qui suit: Mon cher ami, J'ai beaucoup :pe11sé à ce q,ue vous m'a· vez dit a,vant de partir, et je sens que je ne dois pas. accepter que vous reveniez ici pour un temps aussi long que celui auquel vous vous êtes engagé. Je comprends vo· tre désir de n'occuper dans votre pays qu' wne .place équivalente à celle que vous avez chez moi; aussi, voici ce que je vous pro· ,p ose: vous reviendrez passer encore une année en Amérique, puis vous serez nom· mé directeur de notre succursale à Ham· bourg. Vous aurez ainsi ,une situation qui ~rous :permettra de faiTe à vos parents une vie agréaible e<1: confortable. Ceci est mon

cadeau de nouvel-au, cher ami, Je vous attends ici, dans quatre semaines. Que Dieu vou.s bénisse, vous et les vôtres! · votre Harry Green. Profondément ému, le :père se mit au piano et joua la mélodie du canüque d'actions de grâces: c Grand Dieu, nous te bénissons! • La mère alluma les bougies de ,l'arbre de Noël ; puis tous trois chantèrent du plus profond de leur cœur:

- Oh! si, cela 1nc regarde. Je &uis sîtrc que c'est Ç?. qui fai1 pleurer maman tous les JOUIS,

-

Taisez-vous, Jeanne, et venez dormir. Sans aller embrasser maman? ~ Vofre maman a la migraine; · elle s'est reüiree .de bonne heure dans sa chambre et eMe a recommandé que vous ne fassiez ~as de bruit. '

Jeanne pousse un gros SOl.ll[)ir. C est dur de se coucher sa,n.s II'ecevoir un long baiser comme chaque soir, sarrs pa,s ser ses petits Grand Dieu, nous te bénissons, bras autour du cou de maman en respirant Nous célébrnns tes louanges! une bonne odeur de violette. Alors, qui va Eternel, nous t'exa1tons, la border dans son pefü M? Ce sera Berthe De concert a,yec les an,cres • mais eBe ne sait pas hien, elle . . . elle a Et pro!;;ternés devant toi, ' grosses mains. Nous t'adorons, ô grand Roi!" Enfin, puisque maman a la micrraine il faut se résigner et Jeanne docil:men! ' se Oui, 11ous ·le bénirons et l'adorerons tous l. ' ) , a1sse désha'bililer, mais sa ,pensée est ailleurs. les jou.rs de notre vie, dit le père en se leElle se rappelle qu'i,J y a quelques mois c'évant. Puis il prit dans les siennes la main de tait bea,ucoup de baisers qu'elle recevait ' chasa femme et celle de son füs retrouvé et tous que soir; maman n',assistait pas seule à son trois, heureux et reconnaissants restèrent imcoucher, papa aU1ssi était :là, et quel bon momobiles tandis que s'é!e1g11aie11t ',une à une les ~ent on ipas.sai,t a:Jors! D'abord, exce,pté les bougies du petit sapin. !ours d~ réception, papa la portait sur ses epaules Jusqu'à ,la chambre; maman Ja déshabillait en riant; souvent elle se cachait dans les bras de papa pour faire chercher maman· comme c'était amusant! Eni!in, une fois au w' la grosse moustache de papa venait lui cha: - Berthe, dit Jeaaue s'ad!ressant à sa bonne touiJile,r le visage. ,Plus -jamais maintenant on n~oublie pas d'éteindre le feu. Vois-tu Je petit ~e jouait ainsi. Papa rentrait tard tous ]es Jesus desoendant par la cheminée de la salle JOuirs, couchait dans son cabinet de travail à manger et se brûlant !es ailes . . . JI a des et faisait à peine attention à Jeanne quand iÎ ailes, n·est-ce pas? la reocon1raÎlt, dans la maison. - Gest probable, répond la bonne -,aie Jeanne a pllacé ses deux petits souliers ' ''" " i l 11 est ipas possi'ble de ,laisser la :pièce sar..s devant la cheminée, à côté de son lit· elle s'est feu, le caioriière donne très peu de chaleur lais,sé .couoh_:r par Be11!:he, a répété ;près elle ,'vîonsieur alllrait froid lo,rsqu'il rentrera. ' la petrte pnere qu'elle fait cha,q ue soir ~t a - - Alors, comme.nt faire? répondu bien gentiment à son bonsoir. E lle , - Tout simplement mettre vos sou1liers n 'a iplus qu'à dorntir; quand elle se réveihlera u3.Ils la cheminée de votre chambre. ce sera Je ÔOU!r de Noël, elle trouvera beau.- r~aipa doit don,c e110ore rentrer tard ce coup de àolies choses dans son soulier. mur? cest donc la nuit maintenant ,qu'on va !Mais 1e sommeil ne vient pas. Jeanne se à la Bourse? retourne continue!Jement dans son lit. - Je n'en sais rien et ceJla ne vous regarde - Oh! qu'elle voudrait dormir! Elle sait pas. que ile ,p etit Jés.us n'e·ntre pas lorsqu'on est

d:

La prière de Jeanne


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6 évei:Ué. Si elle con!llaissait ,l'heure, elle irait voir si minuit ne va pas bientôt som1er. Une idée ~ixe la tour,mente: Pourq_u,oi tous ces changements à la maison? Pourquoi ne rit-on plus .jamais? Pour· tant elle n'a pas été rué.chante; maman l'aime towjours autant, eHe, mai.s eHe pleure souvent en se cachant. Un temps bien long s'écoule encore; Jeanne a entendu Berthe entrer dans .sa chambre, et Je ,sœnmeil ne ,vient toujours pas. Cerlainemen1 c'est parce qu'elle n·a pas em:brassé maman. Si elle a1lait la trouver sans faire du htr.uit? ,Maman ne ,gronderait pas, elle es~ si bonne! La miette se gli,sse :hors de son fü. Ses O'randes boucles blondes lui tombent sur les 0 . épaules, et la longue blouse blanche de nmt, lui descendant .j usqu'aux pieds, la font ressemibler au petit Jésus qu'elJe aHend. Afin de ne pas :réveiller Berthe qui couche tout à côté, elle va passer par 1a salile à manger dont la porte est restée entr'ouverle~ Le feu pétille enoore dans la grande cheminée et ·MIDet, assis à sa place habituelle, contemple la !Jamme, sans se douter de :l'émoi, qui agite sa :petite maîtresse. Elle hésite un peu, puis soulève enfin la portière de l'a chambre de maman. il.a vaste pièce est à peine éclairée par la lueu.r vacHlante d'une veilleuse. Jeanne écoute... Pas de bruit... elle al\'ance et s'approche du lit. Maman est cou· chée, eLle ne bouge ,pas, eHe dort. Jean.ne s'habitue à la demi-obscurité, elle voit alors disHnctement les 1raits de man.an. Comme· ses yeux sont rouges! Comme sa fig,ure est fati,guée! Que pourrait-elle faire pour la consoler et la faiire rire? Une be11e page d'écriture bien appliquée? .. . Une espièglerie? ... Non, son petit cœur sent q_ue tous ces mo,yens seraient impuissants. Jeanne se rappelle alors que l'année dernière, m:tman ayant été bien malade, le médecin a dit: _ A tout prix il faut qu'elle dorme; le repos sera le meilleur remède. · Eh bien! puisqu'en ce morrie-nt maman

dort, elle ue la réveul.lera pas, le sommeil ia g uérira 1peut-êtire encore cette fois. La m:tin de maman ipen(l hors du lit. Jeanne ne ,peut :résister au désir d'y poser bien doucement les lèvres. iMrumMl fait un mouvement, et retonfüe aussitôt dans son lourd sommeil. Jean.ne va rega,gner sa c hambre, mais elle .aperçoit une petite enveloppe blanche placée en évidence sur la cheminée. - Tiens maman a écrit aiu petit Noël! C'est ,pour ~ela 1qu'eHe est montée si vite ce soir dans sa chambre. Mais le petit Jésus ne la trou1Vera pas cette Jettre. I,l ne vient pas dans fa chambre des mamans. Jeanne a une idée,· elle va 'l'emporter et la placer dans son soulier. iL'enveloppe est cachetée -inais ne porte aucune i11Jscriiption: - Pourquoi maman n'a-t-elle pas mis l'adresse? Pairce que probablement elle ne se rappe,1,le pas où daneure ,Je ,p etit JésUJs. Jeanne regrette alors de ne pas savoir écrire elle aurait expliqué que cette lettre est pour' le peŒ !Noël. Mais ,puisque le bon Dieu entend tout, c'est très simple de Lui faire comprendre. Jeanne .ren:tire bien doucement dans sa chambre, dépose .l'envelOJ)ipe sur un de se.s sou,liers, et, s'agenouiHant devant la che1m-. née, el:le prononce très haurt: ces paroles: • ,Mon Ciher pe.fü Jésus, quand tu viendras tout à l'heure, tu prendras cette lettre que maman t'a écrite fais bien attention en la lisant afrn de ne rien ouJblier de ce qu'elle te dern:m_de. Moi, fai bien envie d'une grosse nounée mais si tu n'as pas assez d'ail'gent 1--' Il. ' ' ipou-r ache.ter ce que 'VeL~t maman,. ne m_ap· porte rien à moi. Il faut a.ussi que 1e !e di~: elle a beau.coup de chagrin, maman, et 'Je crois· bien que c'est papa qui en est cau,se. Buisque tu peux tmtt, fais que mon iJ)apa ne :soit pLus méchant.• · Un léger hruit se prorliu~t derrière 'la por· te mais Jeanne n'a rien entendu. C-ertaine que s~ prière sera exattcée, e,I1le n'est plus i,nquiète

malheureuse. Elle r~gagne son lit, croist: ses petites mains, et s'endort aussitôt d'un bon sonuneil. La prière de Jeanne a été entendue, mais pas seulemernt du petit Jésus. Qudqu'un est là derrière la ,porte, un homme jeune. encore, qui, aru. cercle où ü s'a,ttarde si souvent depuis deux mois, s'est souvenu de la veillée de 11 1

Noël. Nou, la mère ne sera ,pas seule à garnir le soulier de la mignonne de six ans, qui tient encore une si grande ,place au fond du, cœ,ir de son père. Maxime Valdor quittant pour quelques instants !a table de jeu s'est fait conduire dans un de ces bazars ouverts pendant toute la nuit de Noël, et il arrive chez lui chargé d'une gigantesque poupée. Il . va_~trer la déposer dans ,la chambre de la fillette; la voix de l'enfant l'airtête sur le seuil. La naï,ve prière l'émeut et l'intrigue. Qu'est-ce que cet>te •l etke de n.3.man? U retient son souffle. Mais à c~s paroles: • fais que .papa ne soit plus méchant • il ne peut réprimer un geste de colère, et il lâche .Ja poupée qui tombe, la tête enfouie dans la soie et la denteMe de sa robe. li pousse le jouet du pied. Voilà l'éducation donnée à l'enfant! Décidément, tous les griefs du mari son,[ justifiés; i•l' était bien naïf d'avoir quelquefois des remords en songeant à l'abandon du foyer. Non seu,lemeut sa femme ne Paime pas, mals encore el•!e apprend à sa fihle à le blâmer. Paris est en fête cetle nuit; il a .wen lait de prornettre son retour pour minuit aux nombreux amis ·qui l'aident à (Passer joyeu·sement la vie. J,I va r~artir aussi~ôt sans iplu.s se soucier de la femme et de l'enfant. Le commencement de la prière de sa fille lui revient tout à COUip à J:'esprit: « ~u, prendras cette ,lettre que maman t'a éOl'i,te. • Qud est le mot de féni,g.me? ... ,I;a mère aura p11üba blement consenti à noter les demandes de l 'enfant pour la con,tenter. ,BJ.le a de la chance elle, elle est aimée de ce petit être. ' Une curiosité teirutée de ja,Iousie le .pousse à entrer dans la chambre; en passant, H marche sur la ,poupée qu'il tenait si préc.ieuse-

' il n'y a qu'un iust~nL Il s'approche du ment petit souliell', et .. s'empare de la lettre placée bien en évideru:e. A-t-il ·le droit de déchirer cette enveloppe·~ Bah! hi&toire d'enfant gâtée. Il brise le cachet et r econnaît l'écriture de sa femme : c·est une lettre adreS1Sée pa!r elle à son père. Tant pis, il la Ji.ra; l'éta,t de srnrexcifation dans lequel il se trouve ne lui .permet plus de rai1Sonner. Cette ,l ettre ,J'accuse, naturellement. Eh bien! il sat1Œ'a au moins ce qu'on lui reproche. «

,M on chère père,

• Ta lettre me surprend et m'aftlige. Q ui peut t'avoir au,ssi mal irenseigné! Maxime est tou,jours le plus dévoué des maris et le meilleur des ,pères. • Ainsi quïl est co1l'Venu, je t'en,verrai Jeanne qui restera ,près de toi jusqu'au ter janvier; mais, je t'en supplie, que Pernant n'enlente jamais ,le moindre mot con.tre son père, cela pourrait nuire au respect et à l'alifeotion q,u·elle dO'lt éprouver pour ses parents. • Te sachant si bon, ie suis ce.rtaine que tu me .pardonneras ces recommandations. • J'aime mon mari .. . . • Le papier .s'éohappe des mains du liseur. Voilà donc la lettre de plaintes! Voilà comme-nt sa femme Vacouse! Devant son père, elle le défend, et à leur fü,lle elile veut qu'on enseigne le respect et l'amour. Si l'enfant le juge, c'est que sa ,petite intelliigenœ droite a su comprendre de quel côté était l'abnégation et le dévouement. La letke e&t mise en morceaux! La ·poupée, ramassée avec un peu de confusion, vient la remplacer su,r le peiit soulier. Bt .Je père, ému et craintiit. refait à son tour [e chemin qui sépare la chambre de Jeanne de celle de marman. Mraman ne dort ,plus ca,r bientôt deux voix se font entendre. Müs Jeanne n'est pas troublée iblns son ,s ommeil, ,son rêve l'a conduite au milieu des anges, et les paroles de pardon sont si douces! ...


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8 J..e léndemain, à son réveil, Jeanne aper· çœt .la 1grnsse poupée et bien d'awtres jouets réalisant des désirs que Je petit Jésus et maman étaient seuils à connaître. EI:le est comblée!. . . IM'ais sa mama,u est-elle heureuse aussi, e~ consolée? file court à la dhambre voisine, ef el1le apeirçoit papa et maman qui, comme autrefois, lui sourient. Le petit JéSills a ,lu la lettre et ~ exaucé la ipnière de Jeanne. GaibrieLle MORBT-

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Variétés LE TUNNBL SOUS LA MANGHE Luine des premières œuvres de civiHsatian et de progirès qu'en:treprendront la France et Œ 'Aug11eterre, en veritu de l'union plus intime aooonœe par les toasts de M. Poincairé et de George V, sera probabl!erœnt le tunnel sous la Manche. Ce ,proijet ,prosaïque, maiis fort utile, a été dejà ;p\lusieu;rs foi,s à l'étude et, cim,que fois, il a échoué par la méfiance des Angflais, dont i,l menaçait le ~enidi\:le is.oJement. Les Alllgllais oroyaiell!t vraime111t que b. Manche était pour eux ,une zone prntectrice soU1veraine. Mais, df:!\PtÜs 'l 'iin/lerrivention. des a,vions, des dirigeables et des canons 11 longue portée, ,iil,s C01111iptent moinis sur la Ma.ncihe et ills n'en v01eat que mieux Iles avan[ages qu'i'ls retireraient ,& une voie ferrée Paris-Londres. Le devis du projet esit de 400 mi[l'.ions. ll fanJ\d,ra bien allller j,wsqu 1à 600 miifüons, en son.. geain,t aux mé\::oimJptes possiilblles, dans Te cas, pa,r eXeJmp'C, OÙ la couche géofogique . rand 1e tu.nnell, du fond de la mer ne serait pa.;; aU1ssi i'!ll)ennéiaiblle qu·on l'assurre. Mais qu est.-ce que 600 miGilions ll!J)rès 0a danse des rni,l1liartlis qu'a fait exéou~er la guerre? Ce sera 1à un capi:ball bien plaœ, car l'échange de marrdhandises et 1a oircullation. de voyageurs seront considêroJ]j]es sur cette Hgne électrique cOlll111TfOde ·qui· mettra Pari,s à 5 lleuir'es de Londres. L'al"gent qllli se 1pertl. - On ca,[l(.Julle que

s4'a-

les ohemiuées de Lon.dires 'dégagent chaque jour d·1ns l'atmo51phèll'e 2000 fon.nes de goudron et autres dérivés de la hoUliUJe. Des recherches sont faites ,powr tirer parti de cette é1wrme richesse perdue.

f} L AlùLBM AND ~5L QU'ON LE PARLE Le ,,Bund' a reçu de la Suisse romande une annonce découpée dans ll.lll journa,J, de la Suisse allemande et conçue dans les termes que voici: . « für Tournie kleines Ensenlble, e1gene Soiiréen und Engagements in Variétés, In-wresario gesucht. • VeJGpéditeur fait remarquer que pour peu que cela continue l'étu4e de la langue anemaude sera grandement fad~,itée aux Welches. A ,l'exception de ,quelques mots, en eHet, tels que • kleines •, « ei,gene », • geslllcht • , l'annonce est complètement en i'rnnçais. Vous verrez qu'on !inira par s'entendll'et

~ * Des poi lus avaient pu apporter des matelas dans la tranchée de X- ... Mais, hélas! quels mate·as au bout de quelques semaines! _ y a-t-il des puœs? demande un soldat arrivant du dépôt. L)e:; puces dans ces matel:as, lui réipondil un poilu, jamais de la vie ... plus de puces! .plus une. . . les punaises les ont toutes mangées! .. .

~ * Au coin d'un bois. - Je n'ai que trenie sous. vous n'allez pas m'ouvrir le ventre pour ,t rente sous? ·Le voleur, doucement. - Mais si. On n'est pas carrotteur comme les, chi'.l"urgiens; on ne vous demande pas deux miJ:le francs.

~ * Votre adversaire a tiré e.n l'air, et vous J ifes que vous avez été touché? ... - Touché j,usqu'aux laTmes par sa générosité. 40.

~

••

Recours aux Saints contre les épidémies Les saints, qui ont passé

SUT

1a terre en

semant les mir:tcles au!our d'eux, ex:rcent en·...1 ,a bi'eit Il" nlus iorte raison, .Jeur core d u Clo., .pouvoir bienfaisant envers ,les mahlteureux de

la terre. , , t Et de même quïci~as cha~un__d eux ~ e~ signalé par des œU1Vres parhcuheres, ams~, au ciel'., 'leur intercession se porte vers cerba1nes grâces plus spéciales.. . . , En ce ,teUlPs d'éipitlém1e, il est mreressa~t de raweler quels saints on_ ill!voque ~.us specialement contre les maladies contagieuses. En voici une liste, qui n'a ,pas la prétention d'être cOllllP'lète. E11e est rputi!iée par la ,.Semaine relligieuse''. · Sainte GENEVIEVE, patro1111e de ·Paris (3 j:mNier). Eu 1129, comme une fièvre contagieuse aa:welée « feu s,acré o.u _Mal des, Arden,.s • , faisait beaucoulP de v1ct1mes, on porta en ,proces'sion la châsse de la Sainte et l'on convoqua les ma,lades dans Jlég\Ji,se Notre-Da• me: tous furent guéris, ,sauf trois dont la foi était tro,p failbCe. A 1a ,suite de ces ·faits, on cons,:rui,sit ·l'égtise de Sainte-Geneviève. Saint SEBASTŒN, martyr (20 Jan,yier). Né à Na.pbon,ne, élevé à •1\!Man, il est iDNoqué contre la :reste et les é)pidé:mies, parce que Jes flèches dont ûJ. fu'! t1iransipercé en sont Ile sym· bole, d'alPrès ,le· \langage de \rlfuÎllure sainte, particularité qui se retrouve dans :].':histoire de quelques autres martyrs. Saint GREGOIRE LE GRAND, pape (12 mars). On :l)eU.t l'inwlorer avec confiance, pui,squïl fit cesser à Rome une épouvantable peste en organisant la grande procession que ra.ppdle Ga stafoe du ·Môle d' Adrien ou Fort Saint-Ange. Sainte GODEBERTE, vierge (11 mai) Pa~onne de Noyon - infortunée viillle qui n'est plus aujourd'hui qu'un monceau de ruines, - elle y avait ~utrefois engagé 'le peuiple à se convertir, à prier et à SU,pporter un jeO.ne de trois jours pour être délivré de la peste. On ,lui avaU obéi, e'l cet ennemi, moins redou-

ta:ble ,que le Héau de 1a guerre, avait disparu. Saiat LOUIS DE GONZAGUE, Jésuite (21 juin). Ce jeune relligieux, _mort à l'â~e d~ 22 ans, est très naturellement 1DNoqué, pmsqu ·ill fu,t rra viotin.ie de son ardeur à soigner les ipesti5'érés (1491)Saint CHRISTOPHE, martyr (25 juillet). On a racont~ que, sur Qe [)Oirft d'être exécuté, iil avait prié Dieu de préserver de la peste ceux qui, iplus tard, auraient recours à sa prntedion; aussi Il'a p,iél'.é ![)'O[PUJlaii.!fe ne· l'a-te1L1e p,as ol(bllaé. Sainte MARTHE, ,sœur de Lazare (29 jui'1· 11e1t). Les fidèles de Tarascon, menacés de la peste ,qui ravageait les environs, l'ont afpelée à leur aide, ont élé exaucés et ont contribué à propager son cuilte dans des circonstances analogues. Saint ROCH, confosseur (18 aqût). Originaire de Montpellier et devenu ,pèlerin, il pass,a ipf.usiewrs années en Tascone, à Rome, à Pûaisanœ, comme inHrmier des pesti[érés; partout iil o)Péra des guériso,ns et des conversions. Rentré dans .sa ville natal'.e, il n'y mt pas Teconnu, mais on le tpri,t .pour un esp:on et on Ile je1ta druiis un ,cachot, où il mourut (1327). Depuis fors, il a été ,soUJVent mis à contribution dans les heures critiques. C'est ains.i que, en 1885, Mooiipellier a cé!'.éhré de grandes îêies eu son honneur pour 'le remer· cier d ·avoir garanfü cette vti,hl:e contre ,le choléra qui •veinai-! de désoler MarseiiLle, Toulon et d'autres cités du Midi. Saints COME et DAMIEN, martyrs (29 septembre). Ces deux frères, ayant pratiqué la méldecine avec un rare dévouement, son,! honorés comme ,patrons .des médecins, des chirurgiens et des pharmaciens, et instamment sollicités par iles malades dans les te.tqps d'épi· démie. · Saiint REMI, archevêque de Reims (ter octobre). Lors d'ooe ~ste qui ra:vageait la con· tirée, fes haibitants de cette ,yiiiJle sorlirent de son sêipulcre un draip ,mortuaire, le portèrent en !Procession autour des II'emparts et furent préser'Vês du füéau. I[ ipeuit encore maintenant se montrer compatissant et serviable. Saint E1.0I, étvê,que de Noyon. D'après la tradition, une rosée dêcowlant de son tom-


10 beau guérissait tbeau.coulP de mal,a dies el préserivait de la cooitagion ceux qu"i fetllff)lloyaient a ve,c piété et confiance. Saint Pm.MIN, évêque régionnaire (3 noverr1bre). Ill- fornd.a 'fü.ibbaye de Reiohenau, d,ans une île du llac de Constance don,t il aivai,t chassé une prodigieuse quantité de senpents qui O'ïnfustait, et dont il! ,puriilfia ['air d'ex-hala i,s on;s pesiti,lenitiell/les. Saiu!J! OHARll.JES BORIROMEE, a_rche1Vêq ue de Mi,lau (4 novembre). Une peste ,vio1enlte ravagea Milian, en 1576; au Jieu de céder â des conseils de prudence, que des amis '1ui donnaieu,t, Ide quitter da viU!e [POUr se conser,ver à son peu[ple en (wy,a11J! ne illléau, Je sainrt, aTChevêque, e<n vrai pasteur, se dévoua entièrement à son peupè.e, vûsi ~ant ses ouaillies, a,ssistan,t les malades et Jes mourants, Ieur procurant a,veic les· bienfaits de il,a religion les secours .natériels que 'l eur état exLgeait. Pour apaiser la juslice de Dieu, il ordonna u,ne procession générale à '1aque~e i~ tPrit !J)Ut, ,s'oofrant comme victime IPOllr son !Peuple, Ja corde au cou, une croix dans fos b:ras, les pieds nUJS ensangirauté,s (Pas Œes aJSpérùtés du ohemin. A:joufons à cela que .les saints s'intéressent plus à nos âmes qu'à nos corips. C'est avant fout 'la guélison de nos funes que nous devons demander par IJeur intercess.ion. D'ailleurs, le !Plus sûr mo~en d 'obtenir par eux la s,anlê du oorps, c'e,si!J de ,o ommenœr nOUJS-mèmes à guérir nos âmes du :péch'é.

-··· Conte de Noël

C'était par ull'e !roide joll!'née de décen1bre, une de œs jountées précédant Noël, pleines de joies et d"espérance tPOUr Ies parents fortunés et leurs enfants. Dans la masure des Bid!,l'es la mère incousollallJre ve11'ait de border, en ipleuranit et .pou,r la dernière fois, la couchette <l'e son petit Jeannic. 'L e père était tri,stement ass1s près de la fenêtre, contemplant les dernières kteurs du ciel comme pour lui demander poull'(luoi, dans leur misère vaiHanm.ent supportée, la joie de

11 contem,pler ce cher ibébé leur êta,it enlevée. Le pauvre. pe!it, faiblot, iù:vait pu: résister à 1'une de ces ma!ladies Î'Îllîa,nfiles dont l'es en, fants robustes sortent souvent avec un regaüi de vie,. Deu.x enfants leur restaient encore mais ceux qw vous sont en!iev&, si ,petits 'soient. ils, sont toujours les plus chers. Pienrot ·et Madeleine, dont les peines de la vie n'avaient pas encore entamé ,leur joie d 'être, ne comprenaient rien. à cet excès de douleur. A:u corutraiue, iJs voyaient maintenant leur ohé petit Jeannic reposer après ces ,crises qui ,Jes avaient 1Jarfoi-s effrayés. Tout doucement ils s'éta:ient approchés de la couchel!e et radimiraient dans son re,pos. Jls lui chantonnaient la douce et simplette dhansonnette que si souvent ils avaient entendue et chantée avec leur mère : Dodo, ;l'enfant do, L'enfant donnira tantôt. Hs Je trouvaient si beau dans ses petits atours fraîchement blanchis. Leur chanson attira leur mère ql.liii vint Tes faire taire et, à traven.s ses sanglots leur expliqua ,que tle bon Jésus vientka le ~endemain, soit le ,jour de NoëJ, ohe.rcher leur ipeiit Jeannic ,pour ,[e porter au Bon Dieu, qu'il fablait être bien sage et ne ,pas chanter. les deux enfants .s'en, furent alor,s dans leLtr coin préféré, sous le manteau de aa grande cheminée de la cu.i,sine où, près des tisons, un peu de chaleur les attirait. Bientôt Madeleine dit à Pierrot: - Toi, qui sais écrire, si ttr .fai,saiis une beUe lettre au Bon Dieu pour ,lui demander des caxleaux de Noël. On fa donnera à Jeannie puisqu'il va chez lui. Peul-être bien qu'il! nous iles enverrait. - Tu as raison, fai une feuiUe de beau ,papier dans mon cairtable, ~e vais ,Lui écri;re. Et Pierrot passa tout de suite de la parofo aux aotes, en ,pret\ant sa heLle feuille b lanche et son crayon. De sa gros,se et naïve écrihure de gosse, la lettre est écrite. De ses doigts déjà habiiles et ingénieux de future ménagère, Madeleine s'ingénie à la plier au1ssi ,petite que po~,ible,

car la meno!te de Jea111tic est bien pet.iote, ci il ue faul .pas qu'il la perde en route. Puis ,les enfants rentrent, ·sur 1Ja ,pointe des ,pieds, dans ~a <'hambre où dort ile petit [rère, Tout doucement, poucr ne pa~ le réveiller, ils lui glissent la missive dans ses menottes croisées sur sa petite poitrine. Pendarut que les enfants s 'envolent dans Je rêve swperbe de la nuit de Noël, ile ipa,steur de Ja paroisse était venu. rendre 1Visite aux parents attristés. 'Il avait contemplé le petit Jea·n nic et, tout en se baissant pour donner un baise, à ce petit front ,rayonnant de pureté, ava·it vu la lettre, l'avait prise et sans rien dire, serrée soigneusement. Pierrot et Jeannie se réveiLlèrent tard ce jour-là, sur,pris de ce que, comme de coutume, leur bonne ma,ma11 ne Jes aît pas fait lever. La maison était ville. Père, mère, Jean-nie étaient partiis sans bruit. Jls se racontèrent leur rêve puis s 1haibiHèrent gentiment et s'en, fu. rent à la cuisine où, sur leurs sabots, deux gros paquets reposaient. Le Bon Dieu .a reçu notre lettre, dit Pierrot. Vois-l'LI, il a envoyé le petiit Noël , Tout ce qu'i ls avaient demandé était là, et d"autres bonnes choses encore. Et Madeleine, en extase, s'écria: - Comme Je '8011 Dieu doit être riche. - Pour sQr, s'écria ·Pierrot; tous les beaux ma,gasûns de Paris. de Lond'l'es, ça n'est rien à côté des siens. - Crois-tu, ·Pierrot, que, à ,présent, chaque Noël, on aura comme ça tPlein nos sabots? - C'est sûr, puisqu'~l a notre adresse, et puis il n'y aura qu'à lui écrire, tu vois bien, ça arri:ve tout droit. - Oui, mais Jeanni-c ne reviendra pas, maman l'a dit. - Sais-tu quoi? Eh bien, ,quand on voudra lui écrire encore une aiutre fois on lancera la lettre, un jour de grand ve~t et elJe partira tout là-haut, jusqu'au ciel. ' Bientôt les parents rentrèrent mais sans Jeannic. Le pauvre petit avait ;ris la route qu'on ne fait pas en retour. La mère avait une robe noi,re fouie neuve, bien chaude; le père,

une longue pèleri11e foncée et un chapeau. Ils étaient tristes encore, ma1s la joie de Jeurs petits ramena un ,pâle sourire sur leurs visages, car ,iJs avaient eu, eux aussi, connaissance de la lettre et remerciaient Dieu. de leUŒ' avoir, dans leur peine, Jaissé deux enfants au eœur aimant.

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M. .MARTJ.

Le Gâteau des Rois SE6 ORJI GINES SON SYIMBOLISME !l..:A! P AiRT A DIEU ,lJa. cou,'tL~n1e érnim.mune-nt ipopullaire d'aller oheooher, [e 6 iaJ:llvier, une ~oyeuse royauté dans Jes flancs sLtcrés ,d 'un gâteau, est aussi gén:éraQe qu'ancienne. Une .dharte éjpis.copale de 1311 , afüilouée à Robe1i d'Amiens, parle dêijà du gâteau llégoodaüe, • 'lllll gâteau fün de Uia ~ur d'un !boisseau ,fu'oment, comiposée à parts égaies de beurre, de farine et d!'œufs irais>. iles ivieux dhr-0t1ûqueurs de Cologne rn,pport~lllt que tl'usage !Prit naissance au colhlège des chanoines, ga,rdierus du tomooaru des saints Rois iM:ages à Collogine, q,ui cltoisirerut, ile jour de lli':qpïjplhal[lie, mi Roi ipammi eux e,t, [Pour sy,mlbofüer [es :présents des Mages, faisaiClllt a111jplle distri!bul!,io«1 de ,gâteaux à il.ella's enfants de chœu,r et aux ,pa Lwres « en qu,i Dieu s ·e~1 caché ».

A Burg, n·aco111e Raynatl/:1, on œ1éibrai,t gaie• ment la :fête des Rors. Au banquet traditionnel!, 'les Oll'a!110ÎJ1eS eux-onêmes r~résett1'aient 1les (Pr'ophètes a·nuonçanlt iJ. larrilVée diui Messie, BaJaam, U.e faux prqi:füèrl.e, sur 'llll1 âne riohe: · meut !1a,nn1adili et a)orlan't w1e wamide de ,gâte'aux aÎ1111Si qu·un ~ourd rpanier de nombreux lrfüu:011s, 5igurait dans Qe défüé. Condiui,t au gra111tl réfoctoire, il! faisailt 1roi,s fois le towr l:iu pupitre. Pendant cette promenade, ~1a'ss,iiSlta!llce en belllle :huimewr chantait à l'adresse des dignes chanoi1J1es, Ullle lhym~e < farcie d'a1!1.it~s.ionts hnes • ldonlt ,yoid Qe refrain très saty~iique:


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12 Aiurum de Araibia, Thus et myrrha de Saba TUJl,it in Ecc:esi,a Virtus .vsinaria.

~ ,Les coirprnraüons des anciens métiers ne tudère11t ;pas à imiter les coitlèges des ~anomes. Jl1s choisire11,t aussi 'leur Roi, au 1ou_r de 'l Epiipha.nie, et son règme joyeux se pe~petuait durant ~ou,te irannée. Bientôt les iam1ù.Jles elllles.,m,êmes ,ado!Ptè1rent il:'usage. [)ès lors ces~ une ,y,éritabfe fêle !POUT [e peu!Ple. Dans tou, ménage, ,riche ou ipat1.1;vre, on ·tint le gâteau des Rois! Voici comment la cérémonie se !Passe en AllfteimaJg1I1e, où ~es arnciens UJSages résistent ••v en général à l'usure du temps. On verml.""'", ra, du reste, que 'œs r.ïtes poipufaires d1!' 1 erent assez ·peu de ceux qu.i sont observés dans la plupart de nos pays chrétiens. . , . Le jour des Rois, toU/le la famübe se reum! à midi, au domicille de son chef, de gran~ père ou de bonne n~man, IJ)OUI !êt~r le Roi. Su<r l:e beau mjl]ieu de la ta,b'le on ms.table, à fheuré du festin, it',immen:se •g âteau que le bout:l:DO'er donnait grafo,itea..ient ce jour-là, d ans "' · et ou • l'. ·1 a le bon vieux tem1ps d avant-guerre, . eu soin· de déipo•ser, en la dissimulant adr01tement, la fève! Ce gâiteau, partagé ipar grand'papa en au: 111nt de ,parts qu il! y a de com1i•ves, est ,plaœ aivec moulht précautions dans u,n naipiperon .?u une corlbeWe. Pu,is le ,pûus jeune de la iam1,de es! apipelê pour dés-iigner sa part à chacun; et poM écarter tou:s soruipçon ou suiperchene d~~s la distribution, [ enfanJt détourne sa tê:~, tourne ile dos aux convives, ou même se tapit sous Œa table. La ipart à qui? reprend grand',paipa, aufunlt de foi,s que ~·a réunion compte de têtes. - L'enfant, à chaque question, indique 'l 'un des conrvirve,s qui reço~a aussitôt sa portion du gâteau. Un siùeinœ ~iévreux succède à cette première opéra1tion; chacun foui111e son morceau nour rechercher 1a fève. • Un cri part subiteme111t; eillle esit troUNée, n01.1•s a.von.s un Roi, « habemus regem ». Ce 4

sont alors des accllamatioos bruyantes et répétées en 1''honineur du chançard, devenu roi iPa-r ,la g,râce de 'la fève. • Le [Premier usage qu'il fera de ses ,prer°: gaJ!ives, c est de faire cho~x. d'une Reine qui viendra pa,rta,ger, à ses cotés, tous les. honnewrs du trône. Si ,la fêive éohoit à une 1eune fi!Ue, c 'est à eI1le à désigner ce[ui qui pourra porter œt!e couJ·onne d 'u1I1e heure. Sowvent sans a,u,c-u n scmpude d 'étiquette, el:tle fait [e 'ohoix swr-:le-ohaTI'.IJ), en je1arut dans 1e verre de rUJll de ses voisins, la fève à laqueil'le dle doit e1:J.e-ùilême sa fortune royale. Ail.ors, tous les ver,res se re!l'1'lissent, s: ra~!Proahen.1, se heurtent, et ,Je cou.,Ple roya1, aiprès avoir trinqué a.vec chacun. de ~e: ~Uijels, est in1,rooisé aux cris mil'le fo-1s repe!es: .Le Roi boit\! La Reine boi,1! Désormais, et jusqur'à fa fin de 'la ré.un.!on, le IPri,nciipal hOITT11ma:ge dû aux Sou ~era'.ns, c'est de se soumettre à crier: • Le Roi boit », toutes 'l es fois que ceihti-ci daignera vider son venre, Ceux qui matl'quent de pousser au bon m~men:i ce ori de œiérente a·ttention, son1 punis aLbSl3 i1:ôt d 'éalatainite façœ: Olt leur noircit. a,vec un bouchon brû11é au bout, tout le vis:ige et 1es ,mains en mémoire du Roi « ntall!re • (nègre) qui a-rrivait en retrurd. Et ~a mine irrès pLleuse du conrdarrmé n'est pas faite pour diminuer la ,ga~:ié du reipas. Dans quelques réigions de l'Allemagne du Sud Qlll "'arcte 11a coutume d' adjuger, dans -la dis,~:iibwt0n du gâteau, une parlt à quelque IParen.t aibsenrt ou queQqllle ami cher à la iami'lüe e:mipêahé d 1russister à [a .jo,yeuse et oordial:e' ag..:ipe de 'l EipilIJlhanie. Cette ,portion est soJ<YneUJsement mise en réserve, et son état de ~onself'V'ation ou d'all!Jération indiquera pilus tard .Jia !or.tune heureuse ou mau,vaise dru. cher abselllt.

~ ,MJa:iis dans peauicoun, de nos vil1ages dh,rétiens on garde pieusement une autre coutume, et ef.1e mérite de Q''ê1lre. La première part, tai!!Jée dans lle gâteau des Rois, c'est • fa par<t à Dieu. eil1e es~ destinée au premier .tpauvre qp.ti se ' (Présentera.

Un instant, les acclam1tions l)ruyantes des conrvives sont interror11fP~les !Par les sitroipnes d un eau ique très doux, chanté en 'langue vu!. gaire à :la iporte du 1ogls, ,par J~s p.auvre~, dont Je refrain ,réc<lame: • La part a Dieu, s il vous plaît!> . , On ne {es fait qJaS attendire cax b1ent~t on reprend avec pi.us d'entraJn le cri du iour: c 1Je Roi boit, ia Reine boi't ! • Il est rare, du reste, que plus d'UJll .pauvre vienne rntl()!Pl!r à h même porte et mo,\~~for 1es convi,ves, Cilcr aupara·vant, en cons~ll général on s·est di$tribué les quartiers et les maison~ ou ch:icuu .peut demanrler • 1ia ,part à Dieu,.o, En certaines communes, Jes .pau,vres. par-

cou,ren! les rues en groupes pour recevoir, d.e maison en maison, 11ia 'branche de ga.leitte qui, charitaljlemoot, leur revient. Avan t [e co:mnnenœr 1a fournée, chaque growpe ahoisit une • Reine • Ile ?lus ~:ent u:ie viei\.:e matrone qui a Ue physique de I emp!oi et '! exqJérience du cérémoniai traditionnel, Là où eLle espère receV'O,i r une bonne aubaine, la • Reine» s1auête pour entonner son couip~et, repris avec ardeur iPa·r toute la C Cout° .o:

La ,part à Dieu Ma bonne Dame S'i!l vous pi:aî.t ! Vaywt reçue, ,Ja

«

Reine » fait fa révé-

rence en chanta:rut: Merci, ma bonne Dame! Et ,que Dieu vous le rende. Avec les Rois, au paradis! Mais s,i 'La porte tarde à s'owvri,r, fa • Reine» s'im1patiente: Hâtez-vous bonne Drume,

De cou.per votre gâteau ! Par Ia porte ou :par la fenêtre Donnez-nou,s la 1Part à Dieu! PUus notre pam sera beJ.,le, ·Plu:s !la vôtre lie sera: ,D ieu, [à-haut, ivoi,t qui Ja donne, Un jo11r ill voUIS 11a rendra!

s

Je .second •JITTP~, ~'huis reste clos S 1. mal]O'r'é "' • • et muet, tou~e iJa bande redit sur 1e ton umperati'E le refrain: Mon crumarade a froid arux pieds, Et moi aussi je tremble, Si ·vous n'vorul'ez pas nous donner, Ne nous faHes pas a\(itoodire. 1Mais 'l es échecs WÎlllPiets, sont ra.re,s · et après touit, les pauvres ne sont !Pas les :plu.;; n.all paï1agés dans :ta distributio,n du • Oateau de~ Rois». Un acte de ralig1on est ainsi devenu une fête de famdle, et tla :reU,gion a troUJVé moyen de donner d"année en année, à des miilliers d inforiuu:nés, quelques moments1 de bonheur. Dr HERMANN.

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La vocation paysanne On y revient de gré ou de force. On s·aiperçoit ,qti"en défùn.itiive 'l'homme ne vi~ et ne pewt vivre que de son cha111JP bien cultivé. On aurai•! dû ne jamais 'l'ouHlier, parce que l 'Auteu:r de la na,lure i'a,vait ainsi vowlu et prescrit, et que, dès ila première ,page de i'1hi&toi-re du monde, nous ,lisons œci: « Le Seigneur Dieu prit J'homme et 1e IPUaca dAns un jardin de dérices pour le travai,hler et 'le garder. » En un mot. Dieu créa J 'homme paysan et cuilJtiva1ewr; [1iomme est paysan et cu.1hvateLtr par inatrure. S'i~ esi! vrai que par son âme iJ. vuvra du del, .fil est vrai que par son co,nps hl vit de la ierœ, d'où ill vient et ou il retounne. ,Le ms-te n·est qu 1adificie!, et ne saurait détruire la !lo,L \Première et fondamentale étaibllie Œ)ar :le Créateur, selon 'les exigences de .la créatUJre eJJJe-même. De ce faiJt ipri1111oirdJal, qui se constate aux dêbu11.s de tourtes Ues ci1Vilisations, et dlans tous !~ documents [es p Lus ancien:; de leurs histoires, i:l rés,u1lte une série de cordbl!aires, dont voki iles p,rinc,i paux: Ja voœltion pay,s anne esit 1. Ua jpiLu:s néces'S~ire; 2. fa plus unirversel,le; 3. la pl.us nob!le; 4. Da !PLus sa['lll4ire if.JO•ur ile corps; 5. ~,a pkus mornle rpowr il'âme;


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14 6. 11a 1t-iUUlS hienfa~sante pour !la société humaine; 7. e,nJfin Ua a)Ius heUJreuse. Que la vomtion paysanne so'Ït iJa p lus néœs'sa~re, iil est j1J1u,ile de ,te rlêlmontrer. L'homme ne ,se nourrit ,que des jprodu,i1s de hrt aigiri:colle, vigé-taux ou animaux. Les autres airts ne sont que de,s moyens suJbsidiaires pour -l'exi!stence huma.ine, ou ipour fa :produc11on et U'adajpla1icm 1meillleure des ,produilts du· sol. Une ([)rewve accessoire OU, confirmatioo de ce fait néœssaire, c'est que œs arits ou moyens sUJbsidiai,res ne se dé,veiloppenit que ,lentement !e long de llhistoire et a:vec des contingences variablles, tandis que ,l'a,rt agricole s'est imtposé ess~1tielllement depuis 11e JOU.If où Adam fuit \l)lktœ daus son Eden pour s'y nourrir des fruits du so1. !L'homme 1peut se passer de tous :les a,rts, à ila r-4,.o-ueur, sam de ll"a,rt agricQlle, et cela a~ant comme après ae péché. Gest ra gtlèbe qui fait ,vivre le châteaJU. La vocat!ion ,paysarnne est da plus universeillle. m en doit être de la sorte, d'après ce que nous venons de consta,ter. Le 1tra.vail de ila terre ,se jusltifie J)'atr lia nature même de H1omme: nes auitres arts ou industries .ne sont qu'accessoires. La 'Vocation paysanne est ~a plus noble, [)Uisque :les premiers ancêtres de l'hu,manité, nos « ([)rerniers parents •, disons-nous, furent ~es deux paysarus cul1tùva1e1ms qui s'aµpelaierut Adam et Eive. Les roi,s, aes ducs, les comtes, et<:., ne sont que des 1Par:venus arrivés bien pllws il!aird, eit ill u·est pas .sûr que Jeurs fonctions aient !l"endu autant de ser,vices à l'humanit!é q:ue [es ~rarvaux de l'agriculteur. Les gros persolll!WJges don1t noUJS pa~ilons sont déchus du ~our OLI iflis ont dêdaignê le tra;vai-l des ,ciharn:ps: ~ohus, dLsons-nous, •intellectuellement et moralemenit. 1La vocation !Paysanne eSlt iLa iplus siaJlwlairè pooir [e COlllPS- Le grand air, lia gymnastique narl.ureHae, la ,sueur désinfectante, Ua nourriture s 1aine et sa111s oharllaitani,sme, sont [es conditions essentielles de la bonne san,té. Voyez pllutôt ce quïmlilCJue chaque .jour tJ'expêrien.ce ill1C0111ies~le. Uhomme qui se voue aUJC occuipa,tiorrs de la vie artilfücietle dms iles gran-

des ,vi!l~es s'étiole de 1.ou,tes façons, et quand i1l veu,t reconquérir- un peu de sang tpa.rlait, il :va •le che-r:cher à ~a {laJil!Pagne. La 1Voration paysanne est fa meifileure pour l'â!me.' Le ,jugement y est sain, Ua vie honnfte: Eli.le est exemipte des ,viices moraux qu'engendre partou1 11a vie a,r\ifü:iei11e, surtout qua,ud œllO'e-ci est :poussée 'à ['exitrême. La vocation 1Paysan11e est 1'a ;plus bienfaisante pour la soc'iiêt.é, ;puii,sque Ua société, tout en!tière et sans exC'l'1Ption, en ·v it et y tromve fa source de toutes ses forces, non seulement physiques, mails encore mo,rales et inteillectue!hl~, d~,ns tla mesure où l'â,me dépend du

corps.

,

i ' \! '\ ·

La vocation IPa;ysanne est enfin la plus heureuse paoce qu'et,le est dans ['ordre vou.Iu pdmo1xiiœlemen.t par 11a PrniVidence, pairœ qu' eUJe est fa plus confonme à Ja na1u:re de lhomme ,pa,rœ qU''elile suipprilllle Ja pluipar:t des vices qu,i ai1!eUJrs font lie maJlheur du genre humain : orgiueill inse.rusé, [uxe, sensualité, fainéantise, ambitions. Virgille ne disait en peu de mols: « Oh! &iles ou:l~ilvateurs connai-ssaient 1eu.r bonlheur ! •

-···Les prophètes ·du temps le

Un météorologiste allilemanrl, Dr prof. Heililimann, a fait 1e re.œn'semoot: des • !Proplhè. tes météo.ro~ogiiques aux XIX. et XX. siècles. fil prend bien so111 tetqpS! Ill: n'en a pas cotrlljpre moins de 105, don't 36 en Ailll€!tnagne, 25 en Ang11ekrre, 14 en France, 9 aux E>tatsUnis, 8 en A!lutri.che-Hot11Jgrie, 5 en Suisse, 2 en f.51Pagne, 2 en Bellgique, a,vant l'invagjon, je pense! 2 en Italie, 1 en Suède, 1 en Russie. Tous, dit-.tl, soot :pleins d'eux-mêmes, ne doutallll de rien, s1.llf'iout pas de soi, fanatiques et agres'sri:fs ïi ['égard d.es météorogistes de proteStsion, dénig,ran~ iles • In.sfüuts, les A.cadémies ·et Iles Obseir'Vatoi-res » et pouir la science Jmétéorol01gi1s1te, ,qu'i'l1s ignorent d"ail'Jeur,s com,J)lètemeni. Au nombre \:le ces prophè1.es, du, terrws ayant vai1:1ciné en Sui,sse, 1e Or jprdf. Hellmann ·cite d'abord Segesser, de 1Luiceme, qui,

en 1815 et 1816, confiait à 1',,AargatJJer Zei· tu11g"", q u 1 'les ~mJPfimaLt en ca,ra,otères Sipéciaux, ses prédictioll's fattes Œongl'emps à ['avance; jpuis Oiarles 1.Marti, de N~daiu (1885) qui déduisait [e ,temps 1qu'ill foraiit .des conjonctions des iplanètes, de Vénus elt JupHer en parlicuiier, et qui, pllius !laird, cru~ troUJver dans te rayonnement des !Planètes Jes causes de changements de temps; Phi'liUJIPC Gladba~h (1900), ingénieur, professeur à Aarau, basait ses pr'édictions sur lJ.a reŒ)résentati9n grawhi1 que des ;pres&ions baroméki:ques de l 'année écouJée. L"agronome zuricoi,s Coruad KeHer (1901) croyait que 1rain11osq,hère te·rrestre présen1e une zone d'équili:bre et que Ues pthénomènes rnétéorolJ.ogiques ~ndent des ondes ascendantes ou desceudaa:ites de ~'atmosiphè.re; comme les lfai.ts ·démentaient ses pronostics, il chercha à améliorer ,sa füèse et iputb-lia le résultat de ses recherches ,sou,s le titre de • Oscillila1Hons de 11a zone atmosphérique d'équillilbre, comme cause des périodes sèche:s et ·h1.11111ides • ; Julles Caipre (1903), concierge du Château de Ohilil'on, dans son « All1mamaoh du Jura,Siimjplon », p:r'édisait :plu,s d'une année à a'arvanœ ile temps probabile. • Le JPfoplhète de Lavaux > se bornait à le prévoir un mois à 1'a1Vance, en se basaml sur le ~ réel rpendan:t Des premiers jours de !a lunaiisoo, scion lJ.a théorie du marechal Bugeaud, établie à 11a suil!e d"obsetwations faites ,pendant na c.am1pagne d 'Algérie. Les IJ)té'diorions des prOiphètes rnétémo1ogiques n'ont d'aiil'leurs iamais fait de mai à personne et ne se sont ,pa,s :révélées plus fausse~ 'que celiles des météorologistes ,scien'Hfiques qui les ont • da!lls le nez•, ·comme on dit. A 1PrOIJ)Os dw ten~ et des méféoro1ogi1stes rappe1ons une petite histoi-re qu'aimait à con~ ter Hebrard, le directeur du ,,Temps"·': Une sécheresse petr,sistante compromettait les. récoltes: le •rega.in willllait su,r prace; les fe~i'lles des arbres ,jaim~ssaien.tf. · les. frwts tom• ~ . . • s'enlferrait ,~; !les ipommes ient ; ,le ra1sm de terre restaient comme des noisettes. 'les lé-· gu.n~s dépérissaient en dép1t des cou~s d'arrosoirs·' towt ITe m OJ..We -"' se "uaimentatt, . sauf les brassellil"S et 1es fabrjcan'ts de Qimooade. Les

gens de Cucugnan se décidèrent dall!ler trouver leur excelll.en,t curé, celui qu•a immor.tallisé A!lipihonse Daudet. - Monsieur ~e rnre, foi di,rent-i1ls, 11otB venons vous iprJer de faire pleœvoir. - •Rien de plus faicifie, mes amis. Je sais une prière (}Ui fait iplleu1voir Oe jorur même, si touit le monde est d'accord ,pour me la demande.-. V.oull'ez-ivous que je fasse pleuvoi,u' ,1ujou,rd'h111i? - Oh! non, ,morusieuir [e cure, füellll les garçons: c'est di/man~he. On danse à J.wiquière en :plein ai,r. Nous vouflons a1Her dansen ce tantôt. - Voukz.avous que de fasse pileu,voil' lundi? - Non, non, non, dirernt ;Jes fommes. Nous avons. mis tJa lessive. Pas de 1pJ,uie avant qut Œe .Linge •soLt ,sec. Voullez.avooo que 1e fasse pleuvoir mardi? - No,n ipas, nnonsieur Je eu.ré, diirent les homrrnes. NoU:s a:vons du foin à fau:cher · nous ne vouloll's pas en faire un Ji.t rpour Ja ':pluie. - Voulez..vou.; que je fasse pleuvoir mercredi? - S'i:1 vous pilait, monsieur le curê, pas n~rored.i, dire11t Œes jeunes fi!Œes; c'est ju1ur de foire à Baucaire et nous voulons y ailler. - Vow:ez-vous ,que ,i e fasse tpleu:voi,r jeudi? - Monsieur ITe curé, non, prus ce joUJr•là, dirent 1es écoiiers; nous aivons congé; on va à la baig111e. - Voulez~vous que de fasse plleuvoir vendreldi? - Noo, mon•sieUJr [e cure, dire.nit les charpentiers, nous a:vons ce jo,ur~là me ttoitu,re à monter. - Allor,s, vou[ez-vous que je fasse .pleuvoir samedi? . - O::miez.ivous-en !bien, monsieur 'l e curé, d,Jt ile maire; je doi,s ailileir au marché à ùa vi,111e. - Eh bien! oh.ers [rères, en ailtendant qÙe -v ous ,soyez tous d'aiccord, ge laisse faire le Bon rDieu. ltl ,saui·a mieux que vous ce qui'Ù vous faut. Qu'il nous soit en aide. Amen. Allez, mes lfrètes.

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L'Orpheline 1Elilie '<lr,ait onze ans et venait de faire sa :Première communion. Petite, (Pâle, chétive, die awara,i's.saiit, sou1s ses vêtements de deuil, comme un être spiritu.el ayan!t ip11is par ha· sard une forme coJ:1PoreHe. I~ y aivaüt sur ,sa figure b runie, sur son front décoUNert, dans ses yeux d'où jaifüs· saieut de douces clartés, à la bouche où le soorire s'épa111owi1ssai,t rarement, une tetl~e empreinte de tristesse, d 'in,te!lligence et de force d'âme, qu'on était ému. Sur ce iîrêle COI'JPS, le rr.rallieur e;! le courage a1.n raient Je resipect et l'admirntion. En deux mois, ile père et fa mère s'en étaient dés dans ile sein de Dieu. Ils !a,issaient ,quake enfants en bas âge, dont l'aînée atteig111ait sa dixième année. C était .Ja pauvreté, s inoii la mo111t, ipour cette jellllle couvée, ahandon..<11.êe daru; Ilia sol\itude de son nid. Un onclle 'la recweiilJM aJVec amour, donnant ainsi à ses enfants de 111omvea1~x frères, mais grevm11t par là son hudiget. Hélas! ce n.e fut pas ipour fon,gîleITIIPS. 'La mort le pril, lui aussi, six 1moi:s aiprès, faisant queff.ques orphelins de plus. Sa veuJVe, dans !l"indigence, ne put garder que ses propres enfamts. Et ,les neiveux se troUNèrent de nouveau sur ne ipa'V'é, attemd'a nt ile paradi,s ou Ja clharité. ,L a dharilté ivint, ,mai.s IPOUr [es d isperser. Tirois faani,llles en priirent un, Ua CO<ll11D1ll1e ~e dha1"gea du quatrième. C'e,s t une dame étrangère quj, 'louchée de c011npassion, adopta l'aînée. Pllai se à Dieu. que cet amour des petiits, qu:'eJlle ,puisa dans l'Evangi[e et dans son cœur, soit 1e « verre d'eau » dolJJ!lé au nom de J~us-Ohris.t et tui fasse Oil>teuir Ile cie]i! ~ J'ai vu iplusieurs fois tla ipauvire orpheline, ma,rdhaiJJf, à traiverrs iles mes, tête baissée, l'esprit u)l''éoccu;pé. .Bllle devai,t penser à ses morts ou prier. Une ,toux sèche secouait de temps en .~ s sa poitrine fati:g;uée. 'Elle n'awi,t que 1 Ie sou.fllle. D'iJn~tinct eHe ai•maiL o'éj:-l~e el allait vers

'le ,prêtre, ami et père de ,l a grande fami~!e pa. roissiaile, sU[!(ou1 de ceux qui n'on't ni père ni ami. Bile foi parlait 3.lVElC confiance, comme el11e parlait à Dieu mallgré une ümidité native. Ne poUNant :prendre ,que peu de noorriture, elùe venait aiu presbytère ohercher ce qui la ipouvait flatter. Elle remerdait 101J1jours avec effiiusion, Iles la11mes iperlan1t à ses paUjpières. C'é'ta it attendrissant. @ 1

Un ,jouir - fé!ais ,présent, - ~'enfant viut voùr M. Ile curé. ,M,ais ellile n'osait 01,wrir la boudhe et nous sentio ns ,qu'eDle avait quelque dhose à dire. EncOU!l"a:gée :par 11a bo!11!é et les quest ions du .prè('r e et nevant les yeux, elle avoua qu'elle était venue demander une messe pour ses parents, mais q ue, n'iayant rien à doooer pDlff tes honoraires, eiJlle n'osait formulleir sa demande. Devant œtite pété fiilialle et cette foi &Ublime 1'émotion nous gagna . ..• 'Le .\ende,main, [e Saint-Sacrifice iut ofiert à son intention. Ell:le y assista aivec ses ,s œurs quèllle avait amenées. Eil.lle se tint siiencieuse et recirei11ie, giraive aivant ['âge, priant dans toute ·la simplicité et 11a cam.denr de son âmeA 1a we d'une tcllle i1J1fortune et dune Mie ver,tu, fia.voue ,que 1e rus fel"'Vent et que, de tout cœu.r, j'il!ll\Pnorai,s <Dieu de bénir cette enfant . . .. 1

1

~ Pourquoi en iparlarut d'eUe, ai-je mis le verbe au passé, comme si ll'ilüstoire était fictive ou comme si fo,.r,phe:Line n'était plus? Cel!te histoire eslt ivraie; et m. petite poitri· naire eS!l encore ivivarute, dans une des pa.· roisses frootières. Mais, en écrivant ceci, i'l me semblait que je coipiais u,ne ipage d'aufrefois et que de tels faits ne se :présentaient iplus aujou.rd'hui.Eis1-œ une erreur? La fo i suscite~t-de foU\ÎoUis, dans nos cœurs IJ:'amomr de Dieu, [a coffl.l}as·s ion des pau,vres, 11a .résignation dans [e malheur, ou une sainte émulation en présence de ces ver· tus? A chacu!ll de nos ~teu11s de ~ndre,

CO)~ ijJt\1,1 fi DE LA

Sociétè valai~at)Qe

d 'édu<?ation

(;'-/---------------, Publication fondée en 1881 L'Ecole primaire donne une dizaine de livraisons à 16 pages, la couverture y comprise, et autant de supplé· ments de 8-16 pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre).

8o1He fr. S. Par an: Union po8tale fr. S 50 Les abonnements se règlent par chèque postal IIe 56 ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout i:.e qui aonaerne la publk,atlon doit être adressé dlreetement à son gérant et londateur, M. P . PIQNAT, Searétalre au Département de l'Inatruatlon publique, à S{on.

On ne doit verser dans voir rester toute la vie.

qu'on souhaite l Fènelon.


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