Enfin, les l11Siitutions JWlitiqt#J8 ac la Suint et l'orgœ&isation df l'arterminent ce précieux recuei~, d'un prix fort. modique, pUisqu'JI ne coûte que 60 cent. Il devratt Ke trouver aux mains de tous les jeunes gens asLreints à <~uivre l~s ~ourR de répétition. m~~ {ed~rale
ÉLÉ!t1ElWT8 . D' 4BITDÜTIQIJE à l'usage des écoles primaires. Ouvrage adopté à titre obligatoire par le Département de l'Instruction publique du Valai~. 1re édition cart. 1 fr. 218 pag~s (Remis~ du 10 au 15 OJo au corps enseetgnaot et aux · détaillants, suivant l'importance des commandes. CPt ouvrage r.omprend deux parties. la 1t·e théot·iq:ta et orcée de figures, l<t 2me pratique qui compte 2000 exercicAs et problèmes Voici sur ce cl&ssique (dont se •t·ouve très bien le corps enseignant valaisan. eotr'autres appréciatious, cE>lles émises par dAux inspecteurs scolaires} étran~ers au Valais, ~>L dont l'éditeur de l'ouvJage avait demandé l'avis. ,J'ai, di& l'un, exammé l'ouvrage nec attention, et, sans en noir acalysé &ons lu. 4ét.aJis, je pu1s dire qu 'il méntu 1'attention des autorités sr.olaires. Il a de réels anaSages sor le traité de Ji'. P. B. Les définitions théoriques sont plus simples et plus précises. La numération y est bien enseignée... J'ai remarqué dans J'ouvrage d'h<!Ureusee l•no\ ations, telles que: les tables des j opérations, un tableau des ron,· er~ioas des poids et mesufl' s, des pièces de monnaies en usage en Suisse, ainsi ~u'un gray nombre de problèmes géométriques sur les surfaces et les volumes, ete. D autre pare, on a éliminé du manuel, nvee raison à mon avis, tout ce qui ne rentre pas dans Je programmu primaire. Les prol:olèmes sont variés, en nombre suffiunt, et réBIIemeot pntiqnes. L'ouvrage a en outre Je mérite du bon marché, la reliure est d'un bon godt; et l'impression pl ail par ses jolis caractères." Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avec celui ci-haut. ,Aux hommus d'école très nombreux qui repror.baiunt aux cahieu Zïhringer l'absence complète de théorie, l'ouvrage ofl're un exposé tbéonque clair, sobre et suffisamment eomplet, et réalisant en bonne partie, JIBr luc boix du problèmes, le désir de ceux qui réclamaient un plus grand nombre de données relatives aux matières agricoles et au& opérations juurnahèrrs do ména~re champêtre. Sans entrer ici dans la discuasion de la méthode, je garde d'un examen attentif do manuel la conv1clion sincère qu'il renfer111e un excellent cours d'arithmétique. J'apprécie surtout le grand nombre et la progrt'ssion bien graduèe des problèmes." L'ouvrage a é~nlement été •c.cueilli R\' t:C fneur dans dinrses écoles d'autres cantoiD Les SOI, UTIONS RAISOl\'1\'EES de l'ouvrage codtent 1 fr. 50. Pour prévenir lt>s abus qui pourraient être faits du li'llre du maître, J'éditeur restreindra· ln vente des Solutions an Corps enseignant et a Taison d'une exemplaire seulement par personne. Oa ne pourra se les procurer que chez lui, attendu qu'il n'en sera pas reiBÏI· aux libraires ou détaillants.
Les acquéretirs des Solution• sont bien priés de nous signaler les erreurs que pourrait contenir l'onvrnge, afin que nous puis8ions lE's coniger dant~ les exemplaires restants, auxquels, au besoin, sera intercalée une liste d'err11ta. Si les coquilles sont tr~ rarE>s, comme nous. l'espérons, e!les seront redressées à la plume. On conçoit sans peine qu'un livre bourré de chiffres et d'une exécution typographique longue et difficile puisse, en première édition surtout, contenir quelques fautes. ENCRE uo1re excellente. ENCRE violet~e. POUDRE pour encre violette. HECTOGRAHE complet, avec encrE', 5 fr. MASSE hectograph1que, à 2 fr. 50 le kg. Pharmaeie ft 11 L L E B, Sion. G. FAUST, pharmacien, succes11eur.
VIII.. • ANNÉE
SION
• L'Ecole primaire 110 12
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Juin 1889
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REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement pour la 8uls8e, 2 Cr. :iO. 'Union postale 3 Cr. Annon~es,
pri:L 20 cent. la ligne
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son espace.
Tout ouvrage dont l'Ecole pn:mail·e recevra deux exemplaires aura droit à une annoncP. ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.
SOMMAIRE: Réunion de la Sociétf. Valaisanne d'Education, à Ardon. le 2 ]lAI t889. - Notions de civilité et de politesse. - !lémorlal d'on lnstitottur. - De la réduction des Conférences. - Partie pratique. - Variétés. - Table des matières. - Observations. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.
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.A."Vi.& soo1ai.rea. Notre publication. - Ceux de nos lecteurs a uxquels il manquerait l'une ou l'autre livraison de la présente année scolaire pour avoir une collection complète, peuvent la recflvoit· gratuitement si les exem· plairas restants le permettent. p;acement du personnel enseignant. - Le personnel non placé ou qui désire changer rte pos te est engag ~ à prévenir toujours le plus vite possible le Secrétariat du Dépar tement. afin que celui- ci pu isse pourvoir à ternps aux places qui deviendraient vacantes. C ' est d'ailleurs agir contre son intérêt bten e ntendu que de ne s'annoncer commA disponible qu'au dernier moment, cat· outre que l'on s'ex pose à avoir les moindres postes, on t·isque encore de n'ètra pas placé du tout. Ne pas manquer d'observer les formalités voulues et si souvent rappelées en matière de ft·anchise officielle, dans les rapports avec le Dépat-tement ou ~on Secrétariat. Rapport de gestion. - Nos abonnés du Valais trouveront, joint à ce numé!'o, un extrait du rapport du Département de l'Instruction publique sur sa gestion en 18~8, et particulièrement concel"Dant la tenue des écoles pendant le cours t~colair~ de 1887-88. Ecoles normales. - Le prochain cours de répétition aura lieu en septembt·u et octobre prochaiL&. L 'ouverture en sera précisée ultérieurement par le Département.
Choix de Cantiques catholiques à l'usage de l'église, des écoles et des familles, recueillis par F.-O.
Wolff, professeur au collège et organiste de la cathédrale de Sion. c Ce recueil, dit la Cecilia, excellente petite publication éditée par M. J. Gurtler à Boncourt (Jura-B.), est un des meilleurs de ceux qui ont paru en Suisse, et il sera très utile dans les écoles et dans les paroisses pour les offices extra liturgiques.
Ce recueil comprend 70 morceaux. dont voici les titrt:ls : t . 0 sanctissima. - 2. Cantique . 3. Cantique de St-Aiphonse de Ligori. - 4. La flAur de Marie. - 5. La mère de miséricorde. 6. Au saint cœur de Marie. - 7. La mère des pt·oscrits . - 8. Cantique des pélerins.- 9. Hommage à la sainte Vierge. - 10. Je vous salue, Marie. - 11. Janua cœti. - t2. Invitation au culte de Marie. - 13. Le mois de mai. - 14. A la reine du ciel. - 15. La mère d'affiictioil. - 16. L'image. - 17. Le saint nom de Marie. - 18. 0 domina mea. - 19. Vas insigne d~voti.lnis . - 20. Regina martyrum. -21,22. Ave maris stella. - 23, 24. Ave Maria. - 25. 26, 27. Litania lauretana. - 28 . Louange à. l'Eucharistid. - 29. Hrec requies mea in sreculum sreculi. - 30 Ego dormio et cor meum vigil at. 31. Discite a me quia mitis sum et humilia corde. - 32. 0 esca viatorum. - 33, 34, 41. 0 salutaris. - 35. Verbum supernum. - 36. 0 esca viatorum. - 37. Jesus Deus, amor meus. - 38. Panis aogelicus. - 39. Ave verum. - 40. Anima Christi. - 4~, 43, 44, 47. Tan· tum ergo. - 45, 4o. Pange lingua. - 48. Adoramus te. 4:9. 0 bone Je~u. 50. Pendant l'Avent. - 51. Glot·ia. - 62. S11r la venue de Jésus-Christ. - 53. Dans la nuit de Noël. - M. Hymnus S. Bernardi de S. Nomine Jasu. - 55. Regret et amour. - 56 . Sur Le mystère de la croix. - 57. Vere lan1ruores nostros. - fiR. J n ttomi n i...m HIIiJ·A·
Bion, Juin
1R88·89
L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCI~TÉ
VALAISANNE D'~DUCATION
Réunion de la
Société Valaisanne d'Education, à ARDON, le 2 Mai 1889
Journée charmante que celle du 2 mai; elle fera date dans les annales de la Société valaisanne d'éducation, les participants à la fête, membres ou amis Je cette société, ne l'oublieront pas; non plus ne l'oubliera l'ho~pi talière population qui a reçu dignement ses hôtes d'ur. jour. On nous saura gré d'en donner un compte-rendu succinct. La première et la plus nombreuse phalange d'instituteurs arrive par le train de 8 heures; elle e3t reçue à la gare par le comité cantonal de la Société, ayant à sa tête son président, M. Bioley. Quelques paroles cordiales, quelques chaleureuses poignées de mains échangées, puis la colonne se met en marche aux sons harmonieux de la fanfare d'Ardon et fait une entrée quasi triomphale dans Je village tout pavoisé, tout endimanché, tout heureux et fier de recevoir dans ses murs les pionniers du progrès. Les coups de mortier, les cloches sonnant à toute volée, les drapeaux flottant aux fenêtres et jusqu'au sommet des arbres, lts arcs de triomphe chargés d'inscriptions appropriées à la circonstance, et surtout la présence d'une population accourue, nombreuse. pour saluèr au passage les nouveaux arrivés, tout nous dit que nous sommes les bienvenus. La journée commence par la célébration d'un office solennel à l'église paroissiale, pour les membres défunts de la Société. La messe terminée, on se rend à la nouvelle
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et coquE>tte maison d'école où vont se tenir les assises bisannuelles de l'Association. M. J'avocat Broccard, vice-président de la commune, adresse des paroles très bienveillantes aux instituteurs et aux amis de l'instruction, pour leur sonhaiter la bienvenue. Puis, M. Bioley, président de la Société, ouvre la séance en résumant en quelques paroles le but de la réunion et il termine en annonçant à l'assemblée qu'elle sera présidée par M. l'avocat R. Evéquoz, préfet-subslilut du district de Conlhey. Ln nouveau président a le regret de faire part de la mort du préfet du district, M. Carrupt, survenue le matin même. Il souhaite aussi, au nom du district de Conthey, la bienvenue à tous les amis de l'instruction, et adresse des paroles de remerciement bien senties et bien méritées à la commune d'Ar don pom· son aimable accueil. La fin de son discours surtout, que nous aimerions à voir méditer par tous les hommes s'occupant d'instruction et d'éducation, et où est démontrée l'inanité d'une éducation d'où la religion est bannie. est couverte d'unanimes applaudissements. M. Evétluoz n'avait pas encore terminé son discours qu'une uouveile et forte colonne de participants à la reunion arrivait par le train descendant. Grand a été le bonheur des assistants de voir, :l la tête des nouveauvenus, S. G. Mgr. Jardinier, évêque de Sion, accompagné de 5on chancelier. Le même train amenait aussi M. Roten, chef du département de l'Instruction publique, M. Dallèves, chancelier d'Etat, un grand nombre d'ecclésiastiques. d'instituteurs et d'invités. La vaste salle d'école où siégeait J'assemblée était presque trop étroite pour loger tous les congressistes. Maintenant on · va entamer la partie scientifique ; M. l'instituteur Gaillard, secrétaire de la Société, donne lecture du protocole de la dernière réunion, qui eut lieu à Sierre en 1887. M. Peter, instituteur à Ayer, réùacleur de ce compte-rendu, s'attire les éloges les plus flatteurs pour son rapport. L'ordre du jour appelle ensuite la lecture de différents
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mémoires sur des questions intéressant le progrès de l'instruction dans le canton. La question à traiter dans le premier rapport concerne • l'influence morale et religieuse que l'instituteur digne de ce nom peut exercer sur les élèves et leurs parents. Moyens à employer pour atteindre ce but. • M. Benjamin Roten, instituteur à Savièse, rapporte sur cet objdt. Il le fait avec beaucoup de chaleur et d'éloquence ; plus d'un auditeur aura été étonné de voir ce sujet, qui confine au domaine de la philosophie, traité avec autant d'ampleur par un instituteur de village ; un peu plus de précision, une division plus marquée dans l'exposition de la questio:1 eussent peutêtre été à désirer. Cette petite réserve faite, nous pouvons dire· que M. Hoteu a pleinement justifié ce qu'on attendait de son talent en lui confiant ce sujet à traiter ; aussi les fé licitalions ne lui ont-elles pas manqué. La parole est ensuite accordée aux assistants qui auraient des remarques à faire sur la rédaction du rapport ou des observations à ajouter touchant la même question. Les orateurs se recueillaient. un instant de silence ·' on voyait cependant que le feu couvait sous la cendre ; il a suffi d'un souffle de M. le rév. doyen Blanc, curé d'Ardon, pour faire jaillir la flamme. M. Blanc n'eut pas plus tôt terminé son appel aux orateurs, que la discussion s'est engagée animée_. bien nourrie, sur les devoirs de l'instituteur, surtout sur l'influence qu'un instituteur religieux, ayant conscience de sa haute mission, peut exercer sur la société 1 Les paroles si autorisées des divers orateurs qui se tirent entendre r.e seront pas de sitôt, espérons-le, oubliées de MM. les instituteurs. On passe à la lecture du deuxième rapport, dont voici le sujet. • D'où vient que les enfants de nos écoles ont tant de peine à s'exprimer coiTectement et couramment. Qu'y perdt:nt l'instruction proprement dite et le développe~ent intellectuel? P,tr quels moyens l'instituteur peut-Il amener les enfants à rell(lre facilement leurs pensées? » .
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Cette. q~est~on, ém~nemn_1~nt pratique, a été traitée par M. Cav.e, . Ioslltuteur a ~rswres. Le rapporteur, ainsi qne son predecesseur, a fait preuve d~ beaucoup de travail e~ d'esprit d'?bservation. Parmi les causes qu'il a signalees comme etant un obstacle aux progrès de l'instruction et une des causes principales de l'infériorité de nos recruE:s dans les examens fédéraux, il a mis en premi6re ligne l'usage du patois. Un débat s'engage à ce sujet débat aussi courtois que vif. Tous les orateurs sonl d'accord de proscrire le patois des écoles· mais les uns voudraient une réforme plus radicale d'ont la fin serait l'extirpation du patois, même dans l'intérieur des familles. Se sont sig~alés dans cette joute pacifique, MM. Roten, chef du departement, le directeur Hopfner, ~happaz et J. de. Lavallaz, avocats, etc. Ce n'est pas le heu dans ce petit compte-rendu de discuter la valeur des arguments émis de part et d'autre; nous nous joignons seulement à M. Bioley qui, pour clore cet intéressant débat, a exprimé le désir que la question fût étudiée de plus près et ;que l'on examinât jusqu'à quel point l'usage du. patt!i~ dans les familles serait compatible avec un progres seneux dans le domaine de l'instruction D'aull·es causes de fai.blesse ont encore été signalées, telles que le peu de som que certains instituteurs ont des commençants, pour ne s'occuper que des élèves des divisions supérieures. Enfin la troisième question : • Les cours de répétition donnent-ils les résultats qu'on attendait de ltmr institution ? Dans le cas cont~aire, P?u.rq?oi?.Et par quel~ moyens t'e but pour lequel Ils ont ete etabhs, sera-t-Il mieux atteint? a été traitée par M. l'instituteur Cornut, de Vouvry. 11 ~st regrettable. qu.e .le temps ait fait défaut pour traiter a fond ce SUJet mteressant. M. Cornut qui avait fait un t~avail très consciencieux, très substanciel, n'a guère pu hre que les conclusions de son rapport. On passe ensuite au rendement des comptes, lesquels sont approuvés, puis à la nomination du comité, dont M. Bioley a été confirmé président. M. Gaillard a été élevé
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à la vice-présidence, et M. Frédéric Coquoz, de Salvan, nommé- secrétaire. Enfin l'assemblée décide que la prochaine réunion de la société aura lieu dans la localité du district de Saint-Maurice désignée par le comité. Les tractandas de la séance étant épuisés, M. Evéquoz, qui avait présidé la réunion avec beaucoup de tact, déclare la séance close. Bientôt le rideau se lève sur une scène toute différente . Nous voici transportés dans une prairie verdoyante, sous un dôme formé par des arbres qui ont revêtu leur parure de printemps. sur l'herbe naissante sont dressées plusieurs rangées de tables. Il est l 'lJ2 h. ; les débats si nourris de la séance du malin ont affamé les estomacs. Un excellent dîner est servi, arrosé par les meilleurs crus des coteaux d'Ardon et de Vétroz; les vins d'honneur offerts par la municipalité d'Ardon, Mgr Paccolat, le doyen Blanc, les autorités d'Ardon, de Vélroz et de Conthey réchauffent les membres un peu engourdis par une température rien moins que douce. M. le chancelier R. Dalléves est proposé comme major de table. Sous son habile direction, le banquet ne pourra manquer d'être animé. Bientôt les orateurs qui le matin nous avaient inlél'essês par leurs discussions si instructives, vont nous char~e~ par l'éloquence de leur cœur. M. Bioley ouvre la sene des toasts, en portant, dans un langage élevé et empreint des plus nob les sentiments, le sien à la patrie et au clergé représenté par le vénéré Chef du diocése et p~r 1~ Rme Prévôt du St-Bernard. M. J'avocat Chappaz, salue d avance par les acclamations des assistants, lui succède et boit à la santé du gouvernement. La reponsP. à son toast très chaleureux ne s'est pas fait attendre. M. Roteo, Conseiller d'Etat, avec l'accent poétique 'qu'on lui connaît., a retracé tous les avantages que le pays peut retirer d'une éducation saine et religieuse. M. l'avocat Jérôme Roteu porte, en d'excellents termes la santé de M. le Directeur Nantermod, un des fondate~rs et le premier pré ·ident de la Société valaisanne d'Education.
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M. Nantermod, en termes imagés, retrace les bienfaits apportés par l'Eglise au moyen-âge; il dédie son toast aux instiiuteurs. M. Bio ley, président de la Société, mél'itait, certes, aussi un toast. spécial. C'est à M. l'avocat Henri de Lavallaz qu'était réservé l'honneur de porter cette santé ; l'orateur a payé un juste tribut de reconnaissance à tous les services que cet homme d'Etat a rendus au pays, pendant son passage au gouvernement. M. le curédoyen Blanc n'a pas oublié les représentants des autres cantons, ceux de Fribourg en particuliet'. M. Bochud, instituteur fribourgeois, a porté le toast au Valais. Ont encore parlé M. le député et instituteur Peter, au distrkt de Conthey et spécialement à Ardon; M. Rouiller aux inspecteurs scolaires ; M. le chanoine Bagnoud lui répond ; M. l'inspecteur Gross à l'Ecole normalfl, et surtout à son directeur M. Hopfner ; M. Frossard parle au nom de la commune d'Ardon ; M. le chanoine de Cocatrix au nom de l'Abbaye de St-Maurice ; M. 1Al. Graven, stud. juris, boit à l'union des étudiants et des instituteurs. Enfin M. Bio ley, se faisant l'ir.terprête de tous, remercie M. R. Dallèves, pour le zèle et le talent qu'il a déployés dans ses fonctions de major de table. Ce dernier, à son tour, exprime les remerciements de la société à la vaillante fanfare d'Ardon, qui n'a cessé de souligner les discours du haut de la coquette tribune champêtre. Il était temps de se séparer, malgré qu'il en coûtât à tous; mais le chemin de fer ne connaît pas l'étiqueue, il est insensible à tout sentiment de compassion pour· des amis qui doivent se quitter. Adieu donc, ou plutôt au revoir, chers amis ; dans deux ans nous nous retrouverons dans le district de St-Maurice. Ce qui a caractérisé cette belle fête, c'est avant tout la franche cordialité qui n'a cessé de régner entre tous les participants; c'est ensuite l'accord unanime sur }a nécessité du maintien de la religion dans les programmes d'enseignement, et sur les avantages que la société retirera de l'union de J'instruction et de J'esprit religieux, n'en déplaise à messieurs les laïcisateurs qui semblent
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vouloir jeter le gant aux populations si chrétiennes des vallées hel véliques. Les rapports présentés par MM. les instituteurs à la séance du matin, témoignent éloquemment combien notre école normale, dirigée par des hommes des plus dévoués et expérimentés, est apte à former des instituteurs émérites. II y a évide 1mcnt encore hien des obstacles à vaincre ; mais ne désespérons pas; quand on travaille avec tant d'ardeur, le progrès, quoique lent, ne manquera pas de couronner nos efforts.
NOTIONS DE CIVILITÉ ET DE POLITESSE On plaît fort souvent ~~ n parlant peu. mais on ne plaît jamais quand on parle tt·op, à l'exemple das babillat·ds. Rien de si in sipide, en effet, que la compagnie de ces gens qu i parlent à tout instant. vous enlrelientwnt de to ut, veulent tout savoir. connaissent tou t, ont tout vu, et vous ca~'<sent la tète de leur babil sempiter nel, au point de vous empêcher de glisser un seul mot dans leur tirade sans fin ni bout. Nouveaux Arrias, ils rendraient des poinls à celui de la Bt·uyèt•e. Mais si les babillards excèdent, importutJenl, nous diroo'> que la femme atlflinle de ce défaut, fait éprouver un vt·ai supphce, supplice d'autant plus grand que les objets de la conversai ion. personnes on choses, sont peu con Gus ou ét rangers aux auditeurs (tels que les parents éloignés ou les chiffons de prosaïque et ennuyeuse mémoire). Il y a trois sortes de personnes dont il convient rarement de parler: de soi·même, de ceux qui sont pt·ésents et de ceux dont on a sujet de se plaindre. C'est une petitesse d'esprit et une lâcheté de médir~ de quelqu'un, de l'attaquer dans une conversation, lor:>qu'il est absent. Il est également grossier de pariP.r d'une tierce personne, en la dél';igoant pat· les prénoms, ü, lui, elle ; on sait que l'on fait suivre son nom du mot mm tsieu1' ou mndame. En outt·e, chacun sait qu'on ne dit point, votre J!ère, tout court, mais monsieur votre père, mndame votre mere, etc. Mais on dit simplement mon père, mes frères, mes parents, etc. Lorsqu'on est en doute si une femme, qui a passé la première jeunesse , est mariée ou non, il convient de l'appeler
madame.
Enfin, il est hon de s'abstenir, dans la conversation, de toute expression pouvant prêter à l'équivoque. Si le narrateur n'a pas été compris, n'oublions pas que les questions, pourvu
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qu'elles ne soient ni indiscrètes, ni trop fréquentes. Quant au questionneur qui coupe la parole à quelqu'un pour lui adresser la question la plus insignifiante, ou l'obset·vation la pins frivoleo, il est aussi impoli qu'importun. Pour ce qui est de la discussion, notons qu'elle peut trouver place daus la conversation quand elle est enjouée, bienveillante, spirituellE\ sérieuse même, pourvu qu'elle ne dégécère pas en dispute. Pour ce, il faut éviter autant que possible, de contredire à tout bout de champ et à propos de bagatPlles, comme malheureusement plusieurs ont coutume de Je faire (l ). Lorsqu'on est forcé de nier l'assertion de quelqu'un, il faut uset· d'une extrême circonspection, adoucir son ton, son re· gard et employer dAs paroles d'excuses: - Mille pardons, mais je croyais que la chose s'était passée différemment. Je puis me tromper ; cependant je crois que, etc. - Pm·metlez-moi de vous âi?·e qu'on m'a ~ndttil en erreur. Que si dans le feu de la discussion, il sm·git un motif suffisant pour vous porter :\ la colère, sachez vous modéret· ; bien mieux, ne vous fâchez pas, répt·imez tout emportement, quelque piquantes que puissent être les attaques et les pro· vocations. Celui qui s'emporte peut faire croire qu'il a tort, et sa cause est vite jugée. Que si, au contraire, vous n'avez qu'à vous féliciter des procédés de votre partenaire, et que vous n'ayez que des louanges à lui décerner, vous ne le ferez qu'avec une juste moE~ure, afin qu'elles ne dégénèrent pas en flatterie. Et quant à la louange qu'on vous donne, recev~z-la avec défiance, car ne c'est souvent qu'une fausse monnaie. En résumè, qut:ll que soit le sujet de la conversation, proposez votre avis avec modestie, défendez-le de sang-froid et d'un ton calme, si on le combat ; cédez da bonne grâce si vous avez tot·t: cédez encore, bien que vous ayez raison, si la chose qu'on discute est de peu d'importance, et surtout si la personne qui vous combat est une da mo ou un vieillard. - De plus, ne vous entretenez jamais dans une langue étrangère au milieu d'une société où cette langue ne serait pas comprise. - Evitez aussi de pariPr à voix basse ou de faire des signes aux personnes qui écoutent une conversation. - Si dans la chaleur d'un entretien, deux personnes viennent à parler ensemble, aussitôt qu'elles s'en aperçoivent, l'une et l'autre doivent s'interrompre en se faisant réciproquement des excuses. Il est aussi malhonnête de travailler 1 ( )
On recommande aussi de bannir de la conversation les exclamations suivantes qui sont communes et repréhensibles: Ma foi 1 Mon Dieu 1 Mon Père 1
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en faisant la conversation, sauf dans la familiarité intime. Enfin, a-t-on à parler de soi et d'une autre personne soit présente, soit absente, la bienséance exige qu'on ne fasse mention de soi-même qu'en second lieu. Ainsi l'on dira: elle et moi; vous et moi, ou mieux encore, monsieur et moi. 8. EN VOYAGE. Il est do mode que, dans les bureaux de poste et de voitures publiques. les voyageurs soient inscrits par ordre de numéros. D'après cette mesure, chacun prend la place qui lui est a~signée. Un homme poli n'use pas à la rigu~ur des droits de la voiture. Il ofi'rt'! sa place à une dame qui en aurait une moins commod "• et véritahlement il paraîtrait inconvenant qu'il se trouvât assis dans le fond, tandis que celle-ci siègerait sur la banquette de devant . On sait que voyager à rebours influe sur la santé de quelques personnes. Celles qui n'en éprouvent aucune incommodité doivent s'empreser d'of· frir dn changer de place. En voyage, les messieurs doivent être très complaisants envers les dames. leur offrir leurs services à chaque station, soit pour descendre ou remonter en voiture, soit pour leur préRenter des rafraichissements. Il faut ne gêner personne, se rPndre agréable, répondre poliment aux questions qu'on vous adresse. On elit d'ailleurs pat·faitement libt•e de lire, de dormir ou de garder un profond silence. Un voyageur serait incivil s'il levait ou baissait les glaces sans consulter ceux qui .>ont avec lui ; s'il prenait, sans en présenter à ses compagnons de voyage, quelque aliment léger, que d'ordinaire on n'accepte pas. Il set·a aimable si. connaissant la rou te, il s'empresse d'en indiquer les beaux sitea, ou 1es faits historiques qui peuvent s'y t•appot·ler.ll fera bien également, s'il se trouve en voiture avec des personnes un peu importunes par leur babil ou par leur indiscrétion, de prendra patience et de ne pas murmurer. Pour ce qui est des conducteurs de chars et de voitures, ils sont pareillement soumis à des règles de politesse. Tout d'abord, ils doivent monter les derniers et seulement quand tous les voyageurs sont placés. Un conducteur poli descend le premier; il s'empresse d'ouvrir la portière et d'offrir l'appui de son bras aux dames pour les aider à des · cendre. A moins que l'équipage ne soit un carrosse fermé(') il lui A propos d'équipage, il serait bon de donner aux enfants une diverses sortes de véhicules, tels que (lae1·es, omnib.us1 tap,ss1eres1 tramways, ete. ( 1)
idée.
d~.s
186 est interdit de fumer, de siffler et de chanter tant qu'il est sur son siége. En roule, un conducteur qui rencontre un véhicu lfl quelconquP, doit tirer à droite et lui laisser toujours la gauche. Il agit de mêm"l qwtn i nn autre char le dépasso . S'il voit venir à lui une diligence ou toute autre voiture dont lAs chevaux galoper!, il est pi"UJent, non-seu lement de prendre le côté de la route, mais, de plus, de s'arrêter tout à fait. Enfin est· il nécessaire de recommander aux voi turiers en général de méuager leurs chevaux aux montées, de ne les faire aller qu'au pas dans les chemins rudes et difficiles, et de ne jamais les fr11pper à la fêtA î Ces nobles et fidèles animaux, si utiles à leur maître, ne mét·itent pas de mauvais traitements. A l'égard des voyages, nous dirons au cas particulier, à ceux qui seraient tentés de rouler ou de courir les pays li la recherche du bien· être, de se souvenit· à l'occasion de ce vieil adage:
1
Pierre qui roule n'amasse pas mousse (L),
proverbe si bien développé dans la fable intitu lée : l'Homme qui court après la fot·tnne et l'Homme qui l'attend dans son lit. LAFONTAINE Li v. VIt, fab. XII.
Mémorial d'un instituteur. 25 janvier 188... Mon cours de répétition continue à cheminer d'une manière assez satisfaisante. Les suggestions du dehors ne trouvent pas de l'écho parmi les élèves. Le bon sens prévaut et tout le monde comprend qu'il y va de son intérêt personnel, de son avenir, de son devoir comme de son honneur de travailler à s'inslruit·e. A cet âge où la raison commence à acquérir de la maturité fll le jugement à se for· mer, on n'ignore plus qu'il y a progrès en avant, et progrès à l'envers; et quo le premier est préférable au second. En conséquence, mon contradicteur, progressiste à t·ebours, en sera quitte pour être battu par le bon sens et le mépris des honnêtes gens. Pom· quaul à moi j'ai tout lieu de croire que ce cours se continuera et si:' clôtut·era sans encombre. Afin de m'écarter pour y installer un de ses siens amis, mon bonhomme eo dépit de l'article 29 de notre loi scolaire, voulait coûte que coûtA m'éloigner. Comme il ne trouvait guère de griefs sérieux pour me moUre â La porte, il fallut en inventer . On chercha et l'on fit si bien qu'après maintes délibérations on trouva la massue sous laquelle je devais suc(1) • A voyager beaucoup, on ne s'enrichit pas. On se polit parfois; on s'use en tous cas • prétend un méchant distique.
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- 187 corn ber . C'était, vous ne. le devi aeriez jamais, de crier sur tous _les loos et de la vmx la plus persuasive, que l'aq~ent 1>orta1t de la co~muoe si l'on continuait à prendre un régent étran~er l Il éta.•l: par conséquent, de rigueur de ne pas appauvnr la locahte et de confier la direction de ma classe à l'~n des iostilu.te~rs dô l'eorlroit. Voilà un -argument péremp· tot re. et sans re ph que devant, lequel l'artir.le 29 de notre loi scola1re devait nécessairement s'incliner. - Une réduction du traitement fut d'abord décidée, et cela de telle fa~.oo que le pre_mier régent aurait moins que le second pour ls cout·s primatre. Comme on le voit, on voulait me prendre par la famine, croyant assmément que je n'accepterai pas les conditions qu'on venait de décréter. Pour le quart d'beure ou se trompa, car j'accep_tais ~ nouveau, voulant à mon tour prouver qu'on ne me vamcraJt pas par ce moyen . On fut si surpris de mon acceptation que les municipaux durent encore une fois se résoudre à mf3 voir rentrer. Je ne fus donc pas trop surpris en apprenant par quels moyens on voulait me créet· des embarras. Il suffit de conoaîLre à fond certains èlres pour savoir de quoi ils sont. capable~. 6 février 188... Dans quelques jours mon école devra de nouveau déménager. On redescend pour les travaux des vignes. Le temps commenl~e du resle à se meUre au beau. La neige est déjà loin eo grande partie, en sorte que les ceps réclament et la pioche et la pelle. 14 février 188... Après la clôture de la cla11se du .natin ne faut-il pas que je sois gratifié d'une visite. Un père de fa mille vint me dire tout sérieusement que j'avais eu tort de punir un de ses enfants de ce qu'il avait lancé des boules de neigA . Ça ne va plus, ça ne va plus, me dit-il. Vous allez me suivre chez le président de la commi~sion scolaire... là on verra ... Ç'l ne va plus.. Je lui répondis que j'irai, mais qu'aupat'avant je voulais encore fait·e réciter les leçons à quel· ques élèves qui étaient eo retenue. Sur ce, il entra dans la salle de classe et continua son refrain avec un air si grognon que j'en fus agacé. On s'enfla comme une soupe au lait, et après un échange d'explications assez vives, mon visiteur dut baLtre en retraite et s'en retournet· seul, après avoir entendu quelques bono9s vérités que SAS enfants ne manqueront pas de lui rappeler pratiquement s'il continue à les soutenir. Ses Anfants sont du reste dAs plus étourdis de la classe. Plaise à Dien que la verg~ qu'il sG prépare ne se fasse pas sentir trop rigoureusement, car malheur a•JX paren's qui négligen L de cNriger leurs enfants l
189 188 -
De la réduction des conférences. De la montagne, Je 11. avril 1889. On dit souvent, et avec raison, que la jeunesse agit sans réflé· chir, qu'elle est turbulente, irréfléchie, etc. C'est p0urquoi, j'ai beaucoup hésité à mettre sous les yeux des lecteurs de votre intéressante revue, une idée qui a surgi, depuis quelque temps, dans mon jeune cerveau. Il y a une année à peine, le nombre des conférences pédagogiques a été réduit à l'unité. Cette déciûon, qui ne fut sans doute pas prise sans motifs plausible8, n'a cependant pas satisfait, j'en suis convaincu, tous les membres du corps enseignant. (Et je ne crains pas d'avouer que je suis du nombre des mécont11nts). Le mobile de ce mécontement n'est du reste pas, comme voudront hien le croire quelques-uns, la gastronomie. Loin de là; mais j'aime à recueillir les bons avis, les excellentes idées des membres hcnoraires, et qui sont le fruit, Je plus souvent, d'uni! longue et pénible expérience; je m'intéressP aux discussions des vétérans dans l'enseignement, au sujet des manières d'enseigner, des méthodes â suivre, etc. · Du reste, puisque du choc des idées jaillit la lumiêre, où mieux qu~ dans nos conférences, peut-on voir les idéPs pédagogiques discutées, puis approuvées ou condamnées. A ce point de vu~>, les réunions pédagogiques ne sont pas assez fréquentes ; les fruits qu'on en retire seraient b'laucoup plus considilrables si l'on continuait à réunir, deux fois par an, les instituteurs d'un district. Si le sujet à traiter est un tourment pour quelques-uns, il ne devrait pas, comme on le dit du moins, être la c:~use de la diminution du nombre des conférences; d'autant plus que c'est un plaisir, pour le pluR grand nombre, d'émettre, en pleine société, les idées que l'on se forme de telle ou de telle mauière de traiter les élèves, de faire conna1tre son opinion sm· l'observance de la loi, sur les ouvrages classiques, etc., etll. Aussi, ai-je la ferme conviction que, dans peu de temps, la vieille méthode redeviendra nouvelle; que les instituteurs, se réunis· sant de nouveau deux fois par an, redoubleront de zèle et de dévouement dans l'accomplissement de leurs devoirs ; que les élèves, et partant tout le pays se ressortiront dds heureux fruits de cette précieuse institution. S.
Réd. - Nous sommes parfait.ement d'accord avec les idées ci·dessus émises par notre jeune correspondant.
PARTIE PRATIQUE Sujet de lett1·e. Un élève écrit à un de ses compagnons d'école pour l'engager à mieux travailler. X, le..... 188... Rien cher ami, Je remarque avec peine que depuis quelque tem~s tu ne travailles presque plus .en clas11e. Je ne sais à quoi attribuer ce chan-
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gement chez toi. En qualité d'ami tu me permettras de venir te donner quelques petits conseils. Tu sais combien les familles, les communes et l'Etat, font de sacrifices pour l'instruction de la jeunesse. Tu sais aussi combien 11· est nécessaire de savoir quelque chose à l'époque où nous vivons. Aujourd'hui, celui qui ne &ait rien est bien à plaindre; et celui qui ne veut · pas profiter de s'instruire pendant qu'il en est temps, est un imbécile et un sot qui se repentira plus tard de n'avoir rien appris. Mais ce sera trop tard et il expiera sa faute par d'amers regrets. Puis, songe aussi qu'il ne faut pas se laisser aller à la paresse quand on est jeune, car elle est la mère de tous les vices. Prends donc ton courage à deux mains, l't tâche de te faire honnem· en devenant un élève studieux et appliqué. Tout ce que tu apprendras sera pour toi et non pour d'autres. Voilà les quelques avis que je me permets de te donner. J'at lieu de ct·oü·e que tu les accepteras comme venant d'un ami qui ne veut que ton bien. Ton tout dévoué,
N.
POURQUOI NOUS DEVONS RESPECTER LES VIEILLARDS.
(Sujet tit·é des examens de recrues de l'année de1·nière). Nous devons respecter les vieillards, d'abot·d parce que la religion nous en fait un devoir. Ensuite, à !lause de leur expènence et des bons conseils qu'ils peuvent nous donner; le jeune homme bien élevé se fera toujours une obligation de respecter les personnes âgées. Puis, n'oublions pas qu'un jour, si Dieu nous laiilse vivre, les ans viendront aussi courber nos têtes, paralyser nos forces, eugourdir nos membres. Oh 1 alors nous ne voudrions certainemPnt pas qu'on nous méprise et qu'on se moque de nous. Eh bien 1 rendons le respect à qui est dû le respect, si nous voulonll qu'un jour on nous traite avec bienveillance. Ordinairement on récolte dans la vieillesse ce que l'on a semé dans la jeunesse, c'est-à-dire que nous serons traités plus tard comme nous aurons traité les autres.
Questions à 1·ésoudre par écn't, 1. Pourquoi devons-nouil respecter la vieilleilse ? 2. Comment doit-on se comporter quand on rencontre un vieillard? 3. Qui devons -nous encore respecter ? 4. Quelles sont les personnes auxquelles vous devez le plus de reconnaissance ? 5. Que doit faire celui qui voudra être respecté dans la vieillesse ? 6_- Pourquoi dit-on que l'on récolte dans la vieillesse ce que l'on a semé dans la jeunesse ? 7. Comment appPlle-t-on ceux qui ne respectent pas leurs supérieurs? 8. Quelles sont les bénédictions promises pat· Dieu à ceux qui honot'Pront leurs parents ?
·too 9. Comment fut puni Cham pour s'être raillé de son père ? 10. Pourriez-vous c1ter un autre fait tiré de la bible, d'enfants punis pour avoir méprisé un vieillard. Construire des plt1·ases où les mots suivants figw·ent comme compléments : Expérience - forces - respect - vieillesse - jeunesse reconnaissance - ingrat - supérieurs - Cham - bible -Elisée - ours - Dieu. R.-M.
TABLE DES MATIÈRES contenues dans l'année 1888-89 de l'Ecole primaire.
Angèle el Théréson, deux fillettes des champs, Etaient d'humeur bien diff.3rente. Angèle était ouverte, enjouée, obligeante; Théréson ne montrait que de fâcheux ponchants : Elle était rogue, hargneuse et très peu complaisante. Un jour qu'elles allaient échanger les produits De la campagne au marché de la ville, Portant chacune un gros panier de frnits , Théréson exhalait son humeur difficile, Pouilsant de gro!l soupirs, trouvant le poids trop lourd. Angèle, elle, riait et chantait tour à tonr. La triste Théréson en parut intriguée : 1 Comment peux-tu, dit-elle, être rieuse et gaie, Quand nous plions sous le farJeau ? Twuves-tu donc ton sort si beau? Tu n'as point, que je sache, allégé ta corbeille ? • Angèle à ce propos, d'un ait· mystérieux, S'approche de sa sœur, et Jui souille à l'oreille : 1 C'est que j'ai découvert un secret merveilleux, J'ai mis dans mon panier une fleur enchantée ... A qui la sait trouver la faligue est 6tée 1, 1 Vite, son nom, Dit Théréson, Je veux, ma bonne Angèle, Savoir comment elle s'appelle •· 1 Ne devines-tu pas •, fit Angèle en riant. 1 Non, ma sœur, hâte-toi 1 1 dit d'un ton supplian l La pauvre Théréson, tombant en défaillance. • Eh bien, reprit Angèle, elle a nom ... patience • On dit que Théréson comprit, · Car elle avait assez d'esprit, Et qu'ayant fait J'expérience Du secret enchanté A son tour, elle en a sagement profité. H. B.
Les articles marqués cl'nn • émanent de la rédaction ou de ses collabomteurA el correspondants spéciaux. Pagea
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"' Enseignement de t'économie domestique t '' L'enseignement à l'école primaire, par A. Charron 2 De l'effort 4, 22 Importance do la bonne érlucalion 7, 55, 71 A propos d'un recueil de chant!! 8, 24 * Des absences ùans les ér.oles primaires, par X. 17. 33 Quelques préjugés contt·o l'ér.ole pt·imaire 18 q DevoirR de l'instituteur envers les parenb et les enfants, par A. Charron 21 * Du perfectionnement deR in;:~tiluleurs, parE. Vauclai~ 33, 49, 66, 84, 99, 113 L'emploi du temps et le classement des élèves, par A. Cban·on 37 ') Notions de civilité et de politesse, par G. Feniet··Houmard, inst. St -ImiAr38, 57, 73, 89, 107, 1~4. 133, 148, 16o, 183 * Les écoles nomades, pat· A, inslit. ~ S 41 * Les cours do répétilioo, par X., inslit. 431 94, 109 * Les conférences pédagogiques, par A. Charron 51 * La lecture dans les écoles primaires 52, 69, 81, 102 * Le mobilier scolai re, par A· Cbat-ron 65 * Mémorial d'ur. institute ut·, pat· X. 86,105, 12G, ttt.l, 152,170, 186 .;. La mémoire chez tes enfants, pat· A. Charron 97 * Influence de l'exemple sur lo caractèrE~, par L. M. 104 * Echos des conférences, par divers 110, 143, lM, 17' ~ La méthode socratique, par A. Charron 115 L'agriculture à l'école 119
~esim~. -;-: 59. Résurr~ction .de Notre-Seigneur. - 60. Invocation à 1Espnt sa~nt. - 61, 62. Vem creator. - 63. L!i Trinité. - 64. Saint ~nge ga~d t en. - 65. Te Deum laudamus. - 66. Salut catholique. 67. ~antique pour la bonne moi·t. - 68. Cantique de S. FrançoisXavier. - G9. 70. Motets. Ce recueil coûte 1 fr. 20, seulement. Pat· douzaine, le t3m• en sus.
.192 Pages
De l'èducation physique * Comment un institnteut· peut former ou mo· difier le caractère de ses élèves, par R. ·M. * Education des jeunes filles, par A. M. * Appel de la Société valmsanne d'Education * Aux amis du chant, par F. G. "" Des conférences pédagogiques, par E. Vauclair * Système métrique, par A. Chal'l'on * Ouvrages manuels dans les écoles mixtes, p J . B. * A pt·opos de notre situation scolaire * Réunion dA la Société valaisanne d'Education '~' De la réduction des conférences, par J. B. St. • Partie prat~que. - Dictée!!. sujets de compos · tion, problèmes divers, etc. 10, 26, ,4.4, 60, 76, * Variétés. - Récits, anecdotes, poésies, bibliographies 15, bO, 4.8, 61, 80, 95, 112, tU,
122
129 131
. .
145, 161 Hl5 146
xxx xxx
..
xxx
•
BouaouARD
•
s. 1\1.
.. J . ST. w.
128, 167 160, t76
Au sujet de la table qui précède, nous avons omis l'indication des variétés, chroniques, avis scolaires officiels et privés, annonces diverses, etc., mentionnés dans la couverture de la publication. Avec la présente table, nous donnons encore un titre, en engageant ceux de nos abonnés qui auraient la collection complète de l'Ecole primaire et voudraient la faire relier, de conserver avec le corps de la publication les suppléments et la couverture de celle-ci, lesquels peuvent, en raison de leur contenu, être consultés à l'occasion avec intérêt et utilité.
OUVRAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES
GUY A U
163 169 172 177 188
OBSERVATIONS
AUTEUR
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J{œhl, prof.
*
P BRRIARD et
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LARO USSB
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GoLAz
LRUZINGBR SOIIIIIIRR ISSARTIBR fiBIIIRICH WASBR
Frere P.
TITRE Grammaire du Valais, Catèchisme du diocèse Ami de l'enfance, 1er livre de lecture, 10me édition 2me Liv•·e de lechtre (livre de l'èlèvc) , » (livre du maître), Elements de géographie il l'usage des écoles prim. Bi~le illustrée a l'usa ge de la jeunesse llletlwde de leclllt·e correspondant avec les tableaux du même Abrégé d'histoire de la S!ltsse, suivi d' un précis d'ins t. civ. Eléments d'arithmétiq~te, suivi de 2000 exercices et problèmes à l'u~11ge des écoles primaires Recueil de chant.s puur l'école et la fa mille, précédé d'une mé thode élèmentaire et d'un petit solfege Aux Hcrues suisses, opuscule spécialement destiné aux élèves des cours de répétition Dictionnai•·e complet de la langue française, tllustré, Nouveau dictionnaio·e de la langue française, illustré L'éducation à l'èt·ole p1"imaire au moyen de l'intu'ttion et du style, cartonné Car·te de la Stâsse pour les écoles (papier japonais) Suj ets et modèles de leçons de choses Culh1rc des arbres fruitiers ci toul vent Nouf!elle méthode de calcul oral (maitre) Géographie illustrée de la Suisse Méthode analytique de style {année préparatoire) , (tre année (2e a'lnéeJ , Lif!rc du maître pour chacun des cours,
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·- 45 1-
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1 1 25 -
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