No 11 l'Ecole primaire, 5 Mai 1887

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...LÇ=:============================~ OUVRAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES AUTEUR TITRE PRIX • XXX. Grammaire française à l'usage des écoles primaires du Valais t. tO * XXX. Catéchisme du diocèse - 00 • XX. Ami de l'enfance, i • lint! de lecture, tOm• édition, revue - 60 • XXXX. Eléments de géographie à l'usage des écoles prim. du Valais - W * BouRQUARD. Bible illustrée à l'usage de la jeunesse i * S. M Méthode de lecture correspondant avec les tableaux du même - W • J. ST. W. Abrégé d'histoire de la Suisse, suivi d'un précis d'iost. civique - 60 * XXX. Manuel d'arithmétiqUI', suivi de 2000 exercices ct problèmes à l'usage des écoles primaires du Valais • KŒHL, prof. Recueil de chants pour l'école et la famille, précédé d'une t.méthode élémentaire et d'un petit solfège * PERRIARD et GOLAZ. Aux recrues suisses, opuscule spécialement destiné i - aux élèves des cours de répétition -50 * LARoussE. Dictionnaire complet de la langue française, illustré, 35{) * • Nouveau dictionnaire de la langue française, illustré, 2 75 DESTEXnE. L'éducation à l'école primaire au moyen de l'intuition et du styiP, cartonné 250 *LEUZINGER. Carte de la Suis/Je pour les écoles (papier japonais) -50 SO.IGI.ER. Sujets et modèles de leçons de choses :1.ISSARTIER. Culture des arbres fruitiers à tout vent - - 60 HEINRICH. Nouvelle méthode de calcul oral • F.-O. \VOL!'. Recueil de cantiques à l'usage des écoles et des familles (ap- tao prouvé par S. G. Mgr I'Evéque) i 20 Voici ce que dit de ce recueil la Cœcilia, excellent petit journal rte musique religieuse, publié par M. J. Gürtler, éditeur, à Boncourt (Jura Bernois). • Ce recueil est no des n:eilleurs de ceux qui ont paru en Suisse, et il sera très utile dans les écoles et dans les paroisses pour les offices extra-liturgiques. • Faivre et Seuret. Cours de langue française. 7 vol. qui se vendent séparément. man. de J'élève, i"' cours, 75 c.; ~·cours t fr. 20; 3• cour,. i fr. ~0; man. du maitre 2 fr. chacun; grammaire extraite du dit cours 60 c. Vœcilia. partie musicale des années i879 et 80, l'année 1l\l!!sse à l:! voix égales avec accompagnement d'orgue, par l'abbé Stemlin, partition lOO 1\lcsse à 3 voix égales, par Gurtler, partition i 50 Ordinaire de la messe en prières et chants extraits du Graduel ru main, renfermant les six messes des différents temps 1 L'Ordinaire de la messe ci-dessus avec les 3 premières années de Cœcilia, reliés en un vol. ~ 50 Chanis faciles à 1, ~ ou trois voix égales destinés à compléter et à varier de temps en temps les chants liturgiques - 50 Recueil de 15 cantiques connus, paroles seules - 10 Roses de mai, 21 cantiques de la Ste-Vierge, à i, 2, 3 ou 4 voix, paroles de M. l'abbé Seuret, musique duR. P. Motschi, 2 50 Siège de Belfort en 1870-71 - 80 X. DE MAISTRJIJ. Voyage autour de ma chambre - 30 La jerme Sibérienne - 30 Le lépreux de la Cité d'Aoste - 30 MAIGN.E. Dictionnai1·e des inventions et découvertes dans Ie.s lettres, les sciences et les arts. Un fnrt vol. broc., sur~ col. 700 p. 5 TAICLET. Int1·oduction à l'étude de la grammaire - 35 Uneremfse du 10% eHt accordée sur le prix des ouvrages marqués d'un * au personnel euHefgnant et, d'une manière générale, aus autorités communales et détaillants.

On peut sc procurct· lous les Ji \Tes ci-dessus mentionnés en s'adressant . à_M. Pignat, éditeur de J'Ecole primai1'e, à Sion.

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l ÉCilE PIIIAIRE 1

REVUE PÉDAGOGIQIJE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES IJE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembl'e à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement pour la Subse, 2 Cr. 50. - 1Julou postale, 3 Cr. Annonces, prix 20 cent. la ligne ou son espace.

Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recena deux exemplaires aura droit à une annonce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE La leçon orale à. l'école primaire.- Enseigner le ~oins p~s~ible. et faire découvrir le plus possible (suite et fin). - Enseigner c est ch~1s1r (~wte et fin). _ _ La dictée (suite). _ Des deux procédés de la méthode (SUite et fln). - Des aides et des moniteurs (5uite et tin). - La lutte contre la boisson. -- Echos des conférences. - Revue des fJI(ts scolaires. - Variétés.

Tout oe qui oonoerae 1& pubUoatton doit être adressé à l'éditeur : ~a p. Pl&IIAT, searit. aallèparl. del'bslnolloJI ....u....,, 1 SlGIL ~


N• U.

Sion, 10 Mai.

1888-87.

AVIS IMPORTANT Un •n•mél'"o 12 et dernier de la présente année scolaire ~araUra enc ore dans le courant de ce mols a vec la table des matières.

ORGANE DE LA

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION •

La leçon orale à l'école primaire.

Recueil d e chants pour l'école et la famille. Cet ouvrage, précédé d'une méthode élémentaire et d'un petit solfège compte 125 morceaux à 1, 2 et 8 voix égales qui constituent les mélodie~ les plus populaires et les plus remarquées des recueils contemporains. Les morceaux ont tous des paroles en français et en allemand. L'ouvrage, approuvé et recommandé par la Direction de l'Instruction publique du Valais et de Fribourg, a également été introduit dans plusieurs écoles des cantons de Vaud et de Berne (Jura). IL est actuellement en vente aux adresses ci-après indiquées: VALAIS Chez l'éditeur, M. Pignat, Secrétaire, à Sion. Chez M. Zen-Klusen, libraire, à Sion. FRIBOURG A l'Imprimerie catholique suisse, à Fribourg. • A la librairie P. Meyll. ~1. Page, » » Josué Labastrou, à Bulle. J. Ackcrmann, Stajessi, à Romont. VAUD » F. Payot, rue de BClurg, à Lausanne. JURA-BERNOIS Chez ~1. Porchy, gérant de l'Union, à Porrentl'Uy.

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Prix 1 fr. - 10 •J. de remise et Je {gm• en sus au corps enseignant et ux détaillants, en adL·essanl directement les demandes à l'éditenr. ::\1. Pi( at, secrétaire de rinstruction publique, à Sion.

ALBRECHT, orfèvre, Sion Timbres en caoutchouc, :t•• qualité, timbres-vitesse, dateurs, numéroeurs, médaillons-timbres, crayons-timbres, timbres-griffes, etc., aux prix es plus modiques. 1

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La leçon orale est la forme la plus ancienne et la plus naturelle sans contredit, de toutes les manières d'enseigner. La parole du maître a été longtemps le seul véhicule de l'instruction, puis elle a disparu po~r faire ~lace au li~re, enfin_, ~~le. e~.t en.core aujourd'hui, qu01quc les livres se so1ent mult1phes a 1mfim, ' . le meilleur moyen de communiquer des conna1ssances aux enfants. Ceux-ci aimeront toujours mieux entendre parler l'instituteur que de tenir un livre entre les mains. Actuellement, comme autrefois, comme toujours, le but dn maître, dans la leçon orale, est de se mettre à la portée de l'au· ditem, de l'enfant dans l'école primaire, d'employer les divers procédés d'enseignement el de donner aux élèves to_utes les. expli· cations nécessaires. La leçon orale a surtout pour obJet de fa1re pénétrer dans l'esprit de l'enfant tout ce qu'on lui enseigne, de le lui faire comprendre. Elle a plusieurs avantages sur la leçon apprise par cœur dans un livre : elle est naturellement moins froide, moins sèche, plus agréable à l'enfant; elle prend, en quelque sorte l'allure d'uue conversation entre le maître et les élèves, et, d'ailleurs, elle est par les soins de l'instituteur, proportionnée à l'âge et aux connaissances de l'enfant. C'est une leçon en action qui agit sur les sens d'autant mieux que Je maîlre sait émouvoir ses petits auditeurs elle peut être entremêlée ct suivie de questions destinées ' . compnse. . à s'assurer que les enfants l'ont b1en Elle peut prendre plusieurs formes selon son objet, selon l'âge et le degt·é de l'instruction des enfants eLaussi selon Jes aptitudes personnelles du maitre. Si l'instituteur, après avoir, au préalable, bien préparé sa leçon, se contente d'en faire un exposé suivi, le plus clair possible, sans aucune interruption, il emploie alors la forme expositive ou didactique. Si, au contraire, il cherche, par des questions graduées, adroites et bien posées, à faire trouver à l'enfant lui-même ce qu'il veut lui apprendre, il emploie la forme socratique ou inductive. Enfin, il peut encoœ, non dans tous les cas, mais dans un grand nomhre de cas, surtout dans les leçons de choses, accompagner ses paroles d'exemples sensibles, d'ex-.


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périences quelcqnques ; alors il emploie la forme intuitive et la méthode d'induction. La forme socratique et la forme intuitive sont en réalité une seule et même forme qui varie simplement dans l'application. Sans doute la leçon orale vaudra toujours mieux que le froid enseignement du livre, du manuel; mais, cependant, il ne faut pas croire qu'elle soit tellement eCfic~ce, su,r~out avec les en~ant~, qu'elle dispense de tout le reste. Il n est, d atlleurs, aucun mstituteur qui ne soit assuré que, sans questions, sans résumés, sans récapitulations, sans repetttwn aucune, sans exerc1ces oraux ou écrits on n'arrive, dans nos écoles primaires, qu'à des résultats presq~e nnls. Donc, aux, ~e~ons o~al,es, ~~ faut joindre_ l~s ~evoirs, le travail personnel de l eleve qm 1obhge à se recuetlllr, a réfléchir à rappeler ses souvenirs ; les questions orales, qui le forcent à e~primer ce qu'il sait, et l'habituent à parler, pot;~rvu cependant que l'instituteur ne se contente pas seulement de Simples affirmations ou négations, et qu'ill'oblige à répondre toujours . par des phrases complètes. li est bon aussi que le maître ne dise pas tout à l'enfant, qu'il lui laisse faire quelques efforts pour compléter la leçon donnée ; c'est le but de certains exercices goûtés d'ailleurs par les élèves intelligents et laborieux. En outre, si l'on veut que la leçon orale se grave dans l'esprit de l'enfant, il est indispensable qu'un résumé de cette leç~n soit appris_ PIJ! cœur. C'est le meilleur moyen, pour ne pas dire le s~ul, qm soit à la disposition du maître pour conserver chez l'enfant, et, plus Lard, chez l'adulte, le dépôt des connaissances acquises à l'école primaire . (Etudes scolaires) ALFRED CHARRON '

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Instituteur communal à Montbouy (Loiret) .

Enseigner le m~~;fu:~:!:!~b~!.Calre découvrir (Suite et fin.)

Quoique à un moindre degré, la plupart des matières de notre enseignement primaire se prêtent à cette marche et, par suite, à . . l'application de la maxime d'H~rbert Spencer. Enseignez à un enfant les regles de la grammrure, une a une, dans un ordre aussi rationnel que vous voudrez. Joignez à l'exposé et à l'explication de chaque règle des obse~vatio?s im!Dédiates et multipliées. Ajoutez donc de ces récapitulatifs: n ·oubliez pas de rappeler les règles étudiées toutes les fois que l'occasion s'en présentera. Certes, personne ne vous accusera de ne pas procéder méthodiquement. Et pourtant, combien les résultats que vous obtiendœz seront lents et combien de déceptions

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vous attendent ! Les malheureuses formules échapperont à la mémoire ou seront violées à tous moments, bien que répétées à satiété. La grammaire entière aura été passée en revue, apprise par cœur, copiée peut-être plusieurs fois en punition des fautes commises contre elle. Elle s'étalera sur le pupiLre, écornée, fripée, maculée, usée ... et les fautes continueront au point de vous faire douter de l'intelligence du propriétaire, à tout le moins de son succès aux épreuves de notre pauvre petit certificat d'études. Prenez une autre voie. )Jettez votre élève en présence d'un morceau où telle règle se trouve appliquée de manière à frapper' ses regards, à attirer son attention, à provoquer de sa part un pou1·quoi ? Il se fera dans son esprit ~,;.n travail inattendu. li voudra se rendre compte, il cherchera et, dussiez-vous l'aider un peu, il trouvera ; il découvrira la règle et peut-êtl'e même viendra-t-il à bout de la formuler tellement quellement après en avoir compris la raison, si raison il y a. Dès lol's, il ne l'oubliera plus, surtout si vous avez soin, comme tout à l'heure, de la faire appliquer el de la rappeler à propos. C'est qu'elle sera devenue son bien, sa conquête, sa découverte, le fruit de son travail personnel, au lieu d'être un apport étranger auquel il serait à peu près indifférent. De même en arithmétique. Les règles simplement données s'oublient vite, outre qu'elles n'exercent ni le jugement ni le raisonnement. Quand, au contraire, l'enfant est amené à les découvrir, à les faire en quelque sorte lui-même, il les retient ou, s'il vient à les oubl.ier, il les retrouve sans peine. D'ailleurs, ici encore, ici surtout, l'effort développe l'intelligence, car on l'a dit avec raison, l'arithmétique et plus tard, quand cela est possible, la géométrie et l'algèbre, sont la véritable gymnastique de l'esprit. De même encore pour les sciences physiques et naturelles. Oh 1 assurément, il serait ridicule de prétendre que nos enfants découvrent à nouveau les lois de la physique et de la ch~mie, qu'ils refassent les classifications de Linné ou de Jussieu, qu'ils repassent, en géologie, par les durs et persévérants travaux de Cuvier et de tant d'autres. Mais à tout le moins pouvons-nous les ramener sur le chemin tracé par ces grands travailleurs, et le leur faire parcourir rapidement, maintenant qu'il est déblayé et aplani. Des expériences toutes prêtes maintenant, des observations désormais à l'abri des erreurs et des tâtonnements, des constatations de faits aujourd'hui solidement établis, etc., leur fel'ont découvrir la science en repassant par les voies qu'a suivies l'humanité. Seulement les siècles auront été remplacés par les jours, les heures et les minutes. Et c'est tant mieux pour eux si, grâce au temps et au progrès qu ïl opère, les lourds chariots se sont métamor-

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phosés en voitures commodes, et celles-ci en wagons moelleux et rapides. Toujo';ll's est~il que le~r e~prit aura. travaillé, qu'ils auront collaboré a la SCience, qu Ils !·auront faite dans une certaine mesure, au lieu de la tenir de la parole continue du maître. Il est des. matières qui paraissent peu se prêter à la méthode recommandee par He~·bert Spencer. L'histoire et la géographie, pa!' exe~ple, ne se decouvrent pas, elles s'enseignent. Mais, ici meme, bten des choses peuvent encore donner lieu à des recherches et à des investigations. En histoire, que de jugements à pro':oqu~r! que .de caus~s à faire découvrir! que de conclusions a fa~re tirer a dt_v~rs P.omts ?-e ~ue.! En géographie, n'y a-t-il pas contmuellement a mdu1re et a deduire ? Les climats les mœurs les industries, le commerce des diverses régions etc: sont soumi~ à des causes, on pourrait dire à des lois sur iesqu~Ues !;esprit d'observation ~t de d~couverte peut s'exercer avec grand profit pour la formation du JUgement ct pour Je développement lntellc~tuel en même te~~s que po!lr la science elle-même, pour cette scwnce que nous desirons vo1r nos enfants acquérir par euxmêmes. . Ainsi don.c, en ,toutes circonstances, nous pouvons mettre en pratique la maxtme d Herbert Spencer. Le tout est de deviner la mesure dans laquelle n~us devons, d'une part enseignee, de l'autre faire découvr•r, assocter ces deux procédés en les employant tour il tour ou concurremment : l'exposition continue et la collaboration de nos élèves à leur propre éducation. Cette mesure nous sera indiquée par le .milieu où nous nous trouvons, et surtout par le temps dont nous dtsposons. Aucune règle absolue ne peut être donnée à cet é~ard. I! suili~ que ~ous soyons bien persuadés qu'il y a avantage a • fa1re decouvriT le plus possible • et que dès que le temps et les circonstances nous le permettent nou's ne devoua point hésiter à préférer la méthode de décou;erte à toute autre. Cette méthode, nous ne savons si c'est t'ironie ou la mai'eutiqzte. Ce n'est proba.b~ement ni l'une, ni l'autr~, mais plutôt quelque chose qut parhctpe des deux: 1 étude et 1 effort mis eu commun le maître associant ses élèves à ses leçons, les dirigeant dan~ leurs reche_rches, le~ empêcha~t .de s'y égarer ou de trop s'y attarder, mats leur faisant acquenr la science au lieu de la leur livrer faite de toutes pièces et sans intervention de leur part. (Manuel général).

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ENSEIGNER, C'EST CHOISIR (Suite et fiu.)

• Enseigner, c'est choisit· • ... Pour bien faire ressortir à nos yeux ceLLe vérilé, noll'e vieille maîtresse de cours employait de

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nombreuses comparaisons. Je me souviens au moins de deux ... de trois : de la chambre à meubler, de la tapisserie à composer, ct du bouquet à faire. Mais que mes compagnes se les rappellent et que mou correcteur les retrouve dans sa féconde imagination ! Je crains d'avoir dit beaucoup, d'avoir dit trop et de n'avoir pas assez choisi; je me hâte d'arriver aux exemples qui mc sont demandés. C'est dans une promenade du jeudi. Mes élèves du cours moyen et du cours supérieur m'accompagnent. Nous sommes à la fin de juillet et nous nous asseyons, pour goûter, juste devant un champ de blé où des moissonneurs fauchent et t'amassent. Les provisions tirées du panier et le premier appétit satisfait, j'entreprends une leçon de choses. Dll morceau de pain qui s'achève nous passons à ce blé qui le fournit, à la manière dont on le sème, dont il pousse et dont on le récolte. Ou va le transporter à la ferme, le mettre en meule, le battre, le livrer au meunier qui en fera de la farine. Avec la farine, la ménagère fera du pain, de ce pain dont nous nous régalons en cc moment. Alors : • Que celles qui sont du cours moyen s'en aillent faire une ronde à vingt pas d'ici ! Vous, mes grandes, approchez-vous et continuons notre causerie à moins que... - Non, non, parlez-nous, Mademoiselle ; nous ferons notre partie après. ·· Eh bien, continuons notre entretien sur le blé. C'est une plante de la famille des graminées. Voici les caractères auxquels on reconnaîL les graminées... Ce fourrage vert qui couvre le champ voisin ct qu'on appelle, je crois, du ray-grass, ce chiendent, ennemi du cultivateur, cette herbe que nous foulons aux pieds, soul des graminées. Fleurs, tiges, feuilles, racines, examinez-moi tout cela de votre mieux et voyez si vous y découvrez au moins quelques-uns des caractères que nous avons étudiés lout à l'heure. Comparez à ces trèfles, à ces luzernes. à ces sainfoins qui v0us entourent et tâchez de trouver des différences ... • Après quelques échanges d'idées, nos grandes allèrent rejoindre leurs camarades plus jeunes, puis on reprit le chemin du village, des poignées d'herbes et de fleurs à la main ou à la ceinture. Le lendemain, grandes et petites me firent des comptes-rendus qui n'étaient point sans valeur. Ma leçon avait réussi, ... parce que j'avais approprié mon entretien à chacun de mes cours. Pouetant, je ct·aignis d'avoir été trop loin. Qu'ont à fai re mes petites campagnardes, des familles de plantes? Qu'elles sachent analyser une fleur, l'admirer, la cultiver, en parer leur cheminée, s'en défier ou s'en servir au besoin, n'est-cc point assez? Peut-être ai-je manqué de mesure et n'ai-je point encore suffisamment choisi!


166 J'ai dit q_u'au nom~re des choix que nous avons à faire, il faut me~Lr~ cel~ de la_~et~ode et celui des procédés. Ma méthode à mo~, c est l ex~os~~10n mter~ompue; mon procédé, c'est l'interrogation ou plulot lmterpcllatwn plus ou moins fréquente la mise en d~meure, pour ~es élè~e~, de collaborer à la leçon. ' . 0'?, • ense~gner. c est choisir •, et des soins que nous apportons a smvre cette maXIme dépendent les résultats que nous pouvons espérer de notre dévouement et de nos efforts. (Manuel général). LA DICTÉE (Suite.)

Dans le cours supérieur, on pourra s'élever davantage · il est temps d'initier les élèves aux beautés de la langue en allant chercher dans les bons auteurs, dans les chefs-d'œuvre de la littérature des modèles _à leur portée. C'est _dans les recueil~ de morceaux choisis que le mrutre trouvera des d1ctées dont le SUJet peut varier à l'infini des traits d'histoire que l'enfant n'oubliera plus, des notions èlément~ires sur les sciences, sur les grandes industries des réflexions morales présentées sous une forme agr éable, etc. ' Une remarque importante trouve ici sa place. En vue de fournir aux élè~cs une occasion plus fréquente d'appliquer les règles de la gramma1re, quelques auteurs de recueils de dictées ont arrangé des passages tirés de nos grands écrivains et en ont complètement dénaturé le style; ils n'en ont pas moins indiqué l'origine. Il y a là non seulement une pro~anati_<in, mais encore un danger réel pour le~ enfants dont ces falsificatiOns faussent le goût en leur offrant sous le couvert de noms illustres, des modèles détestables. Nous co~seillons de rejeter absolument ces dictées préparées. Le maître trouvera facil_ement lui-m~me. dans les lect~res qui seront à la fois agréables et utile~ les apphcatwns grammaticales dont il aura besoin pour son ense1g~ement. La ~icté,e .en texte suivi, qui seule, nous occupe dans cet article, ne saurait, d a1lleurs, remplacer l'enseignement grammatica~ qui doit ôtre fait à l'aide d'exercices méthodiques spéciaux. S1, dans le cours supérieur, la dictée est plus facile à trouver la préparation .de la leçon dont elle formera la base demandera un plus grand travail de recherches. Car, qu'on ne l'oublie pas aucun terme technique ne doit rester. incompris'· aucune tournu;e de phrase, aucune figur~ de. rhétor1qu~ ne doit _demeurer sans explication ; au?un nom h1st?nq~? D:e d01t être écr~t ~ans qu'une notice biographique très conc~se ? md1que le temps ou VIvait le personnage cité et Pa: quels actes 1l s est rendu célèbre ; aucun nom géographique ne doit passer sans que la place du lieu qu'il indique ne soit marquée sur la carte. Chaque dictée du cours supérieur exigera, de la part du maître, un travail préparatoire sérieux. La dictée ainsi choisie et préparée, il importe qu'elle soit bien faite et bien corrigée, si le maitre ne veut perdre tout le fruit de ce travail préalable. Plusieurs points sont à examiner à cet égard.

167 Lecture de la dictée.- La dictée doit être lue. Comment, en effet l'enfant qui a tant de peine à sai.sir le sens de ce qu'il .a lu plusieur~ fois et même de ce qu'il a appriS par cœur, pourr~-t-11 compr~~dre un morceau qu'on ne lui fera connaître que mot a mot~ et, s Il n~ comprend pas, comment pourra-t-il écrire?. C'est, cependant ce qm arrive trop souvent : le maitre prend un hvre, louvre au hasard et dicte· peut-on s'étonner alors que le pauvre enfant, ainsi abandonné à lui-~ôme , fasse autant et même plus de butes qu'il n'y a de mots dans cette dictée improvisée ? La dictée doit être lue par le maître, car lui seul pourra donner l'intonation convenable, faire les liaisons nécessaires, s'a~rêter ~ux signes de ponctuation, se faire comprendre en lisant; elle d01t ensmte, aussi souvent que possible, être lue par les élèves ; cela est de toute nécessité dans le cours élémentaire et très utile dans le cours moyen. A ce point de vue, elle peut avoir été écrite au. tableau ~oir avant ~a classe; plusieurs peuvent ainsi la lire, suc~ess1vement a haute VOIX pendant que tous suivent des yeux ou a volx. b.asse ..~orsquc, corfolme nous l'avons conseillé plus haut, elle aura ete choiSie dans le hvre de lecture, tous les enfants pourront avoir .cc livre sous les yeux, et la lecture préparatoire sera très utilement falte. Pendant cette lect~re! la signification des mots sera expliquée .. Quand l'enfant aura amst compris ce qu'on veut qu'il écrive, quand Il aura ente~du prononcer et prononcé lui-même correctement l~s mots,. quand Il les aura v?s écrits avec leur bonne orthographe, 11 y a bien .des c~ance~. qu Il sache les écrire à son tour. Une insurmontable difficulte ne 1 epouvantera plus; il prend.ra goût à ce tra.vail; I'espér~nc? de_ne plu~ faire trop de fautes éve1llera son attentwn; son e~pnt s_habi~uera a l'observation, il regardera, il regardera pour voir, et Il retiendra. A notre avis, on ne doit jamais dicter, môm~ à d~s élè.ves du cou-r:s superieur, des mots qu'on peut supposer nes être Jamais renco~tres sous leur plume, sans les leur avoir écrits d'abord au tableau nOir ou sans les leur avoir fait épeler. Il ne faut pas embarrasser les enfants à plaisir, sous peine de les décourager. Mettre l'o~thographe us~ell ~, c'est copier dans sa mémoire ; on ne peut y copier que ce qm s Y trouve et il ne s'y trouve que ce qu'on y a mis. ' GAILLARD, inspecteur de la Seine (France). Des deux prooédés de la méthode (') (Suite et fin.)

Celui qui ignore, emploie l'analyse pour parvenir à la connaissance · et celui qui sait ou qui croit savoir, la synthèse pour contrûier l'exactitude de son analyse, et utiliser la nouvelle connaissance acquise. Si les deux procédés sont distincts, leur réunion est indispensable pour constituer une méthode complète. Sans la synthèse l'analyse reste stérile ; et sans une bonne analyse préalable, l~ synthèse est hasardée, presque toujours défectueuse ~xtrait d'un résumé de méthodologie en préparation, à l'usage des

élèves des écolos normales belges.


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et par conséquent inutile : tant vaut la première, tant vaudra la seconde. Cette théorie de la méthode est générale et, par conséquent applicable à toutes les spécialités du programme, comme à chaqu~ leçon particulière, qui doit réunir les deux procédés d'analyse et de synthèse. S'agit-il, par exemple, de la lecture à ses trois degrès, avant de pouvoir déchiffrer une phrase, le jeune élève doit avoir appris, par l'analyse, à la décomposer en mots distincts, les mots en syllabes et les syllabes en lettres auxquelles correspondent les sons. L'analyse étymologique l'aidera à découvrir le sens des termes ; et la grammaticale, le rapport d'idées par la fonction dc3 mots qui les représentent ; l'analyse logique, les relations établies entre les propositions, la valeur des signes de ponctuation, et permettra de les suppléer au besoin. Enfin, l'analyse littéraire lui montrera l'enchaînement des phrases par la nature des pensées qu'elles expriment de leurs rapports avec l'objet et le but de la composition, et indi~era les termes de valeur à faire ressortir par une accentuation particulière. La lecture intelligente et expressive est entièrement subordonnée à cette quadruple analyse, que l'esprit doit s'habituer à faire instantanément dans la lecture à vue. Ainsi en est-il de l'étude de la langue maternelle. L'analyse étymologique, au moins utile pour déterminer le sens, l'orthographe usuelle et le judicieux emploi des termes, devient nécessaire pour former le tableau synoptique de la famille d'un mot, et enrichir ainsi peu à peu, mais progressivement, le vocabulaire des élèves. L'analyse grammaticale et syntaxique, nécessaire aussi pour donner l'intelligence des règles, et faire contracter l'habitude de l'orthographe relative ; l'analyse logique, nécessaire encore pour conduire à la phraséologie et à la distribution convenable des signes de ponctuation; enfin, l'analyse littéraire, pour faire comprendre pratiquement la théorie de l'art d'écrire en l'appliquant à des morceaux choisis et pour mettre sur la voie de la composition, par des exercices d'imftation d'abord, d'invention ensuite. La connaissance réelle et pratique de la langue maternelle consiste presque exclusivement dans cette double série parallèle d'analyses et de synthèses, de décompositions et de compositions. De même le tracé analytique des éléments d'un caractère d'écriture, d'une carte géographique et d'un modèle de dessin en doit précéder la reproduction synthétique et complète. L'analyse ou la décomposition d'un problème en ses données, rend seule possible la perception de leurs rapports et partant la résolution du problème et de ses analogues. En un mot, répétons-le, l'analyse est en tout et partout la condition de la synthèse. Si le premier de ces moyens peut être considéré comme le flambeau de la méthode, le second en serait l'aliment qui entretient la flamme, l'amplifie, la rend plus éclatante et permet d'avancer avec rapidité et sécurit6 dans la voie de l'instruction.

A l'analyse et à la synthèse, dont nous venons de parler, se rapportent l'induction et la déduction, l'observation et l'expérimentation. L'induction est nn procédé de raisonnement qui consiste à remonter de l'effet à la cause, du particulier au général. Si je vois. un enfant pleurer, j'en induis qu'il souffre. La cause morale ou phys1qu_e de ses larmes peut m'être révélée par l'ouverture d'une lettre qu'Il vient de recevoir ou par une blessure saignante que je remarque à sa main. Un élèv'e ne sait-il pas sa leçon, je conjecture qu'il ne l'a pas étudiée. Si le môme fait vient à se répéter fréquemment, j'en conclus que cet élève est inintelligent ou paresseux et peut-être les deux à la fois. Ce sont des inductions. La déduction, au contraire, fait descendre du général au particulier de la cause à l'effet : tous les hommes sont mortels, donc je mou'rrai. Sachant qu'un tel élève est paresseux, je l'interroge avec une quasi certitude de n'en pas obtenir de réponse, voilà des déductions. Le premier procédé est analytique, le second est synthétique. L'observation est l'application de l'esprit à l'examen ~es ê~res et des phénomènes pour en déterminer la nature, les moddicatwns et les rapports. . Comme l'indique la précédente définition, les lois de l'observatiOn sont : 1• l'application de l'esprit ; 2• la distinction ou l'isolement de l'objet ou du phénomène ; 3° l'analyse suivie d'une synthèse et de la classification de cet objet ou de ce phénomène. Ces diverses opérations se retrouvent dans l'analyse gram~a­ ticale d'un mot, l'analyse logique d'une proposition, la détermmation d'une plante, d'un insecte, etc. L'observation est le moyen de l'analyse et la loi de l'induction, laquelle aboutit à une synthèse qui se vérifie par l'expérimentation et s'étend par l'application généralisée. L'experimentation est une série ou un système d'observations d'un même phénomène, dans des conditions identiques ou analogues, pour constater l'uniformité des effets et la permanence de la cause. Les champs d'expériences agricoles, récemment établis par le gouvernement, nous en offrent un bel exemple. Il y a une différence entre l'observation proprement dite, et l'expérimentation. L'observateur applique son attention à des phénomènes fortuits qui ne dépendent pas de lui. L'expérimentateur dispose toutes choses dans des conditions voulues par lui, pour faire surgir un phénomène ou une série de phénomènes qui conduisent à des résultats plus ou moins pressentis, dont la formule expérimentale puisse être utilisée dans des situations identiques. L'expérimentation donne une synthèse éprouvée et prouvée, que l'on applique par voie de déduction. C'est ainsi que les champs d'expérience, dont nous parlons plus haut, permettent d'établir ensuite des champs de démonstration. Une étendue plus ou moins considérable d'un terrain choisi dans des

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conditions déterminées, aura été divisée en parcelles dont chacune recevra, avec une même qualité de semence, un engrais spécial, de telle sorte que la totalité du champ réunisse la série complète des engrais chimiques depuis le plus simple élément isolé , puis mélangé avec d'autres, jusqu'à l'engrais complet. La récolte établira, par la quantité et la qualité des produits, l'espèce d'engrais qui convient le mieux au sol et à la plante. Pareil essai répété et réussi l'année suivante, prouvera d'une manière générale que, pour une terre de de même nature et une plante de même sorte, la formule d'engrais qui a fait ses preuves est la meilleure, et qu'elle peut être étendue, avec grand profit pour le cultivateur, à des terrains de grandes dimensions. Le résultat confirmant les expériences antérieures, constituera une démonstration intuitive et irréfutable qui devra bien convaincre les plus incrédules. (École catholique belge).

que, dans une écol'3, à moins qu:il ~·y ait des leçons à .apprendre par cœur, tout enfant, a~and?nné a lm-m~m~ devant un_ livre:. perd son temps; qu'au lieu d'etudter, comme disaient l;s ma1~res d Il y a cinquante ans, comme disent encore, hélas! plus d un maltre et pl~s d'une maîtresse d'aujourd'hui, le malheureux se morfond d'ennm, s'étiole faute d'activité ou tourmente son voisin par passe-temps. Eh bien le maître d'une classe ou se trouvent réunies plusieurs divisions, s'il ~e recourt aux aides, sera fatalement conduit à laisser la portion la plus intéressante de ses élèves dans cette inertie atrophiante, aussi funeste au corps qu'à l'âme. Ainsi l'emp~oi des aides ou mon~teurs offre de sérieux avantages et, dans des mrconstances données, 11 devient une nécessité. Il présente, il est vrai, des inconvénien~s d~ .Plus d'u!le so,rte ; à ceux que nous avons esquissés plus haut s en JOignent b1en d autres que nous pourrions développer : le m~niteu: manq~e, ~omm~ maît~e, d'autorité et de compétence ; comme JUge, 1l est lom d être .1mparbal ou incorruptible ; en général, il manque partout de prestJg~ ~t de mesure. D'ailleurs on le dérange de ses propres études.; on. lui derob~ en quelque sorte des demi-heures ou des heures qUJ, m1ses bo?t a bout, forment un prélèvement important sur ce que nou3 appeller1?ns volontiers son avoir scolaire. S'ille sent, il en éprouve du chagrm ; il murmure et ses parents murmurent avec lui. Ces inconvénients s'aggravent encore si l'institute.ur a tr~p de con~~nce d~ns ses. aides; s'il les perd de vue et ne les prepare rn ne les dmge ; s il leur 1mpose la tâche plutôt qu'il ne la leur fait a~mer ou du moins accepter san~ peine. Et si, de plus, il les multiphe outre mesure et se repose a leurs dépens, il y a abus. Tout cela est possible et tout cela arrive. Mais de l'abus à l'usage, la différence est grande, et c'est l'usage que nous avons en vue, que nous approuvons et que nous conseillons. Pour notre part, n?us nous faisons aider, mais jamais suppléer. Dans notre école de cmquanto élèves, trois moniteurs au plus sont détachés, tantôt du cours moyen, tantôt du cours supérieur, pour se rendre auprès ~e nos trois ~ec­ tions du cours élémentaire, afin d'occuper le plus utilement poss1ble les derniers venus ou les retardataires. Mais dès que nous pouvons laisser les aînés à un travail personnel, les aides retournent successivement à leur place et nous, nous venons reprendre la nôtre au milieu de nos chers petits, causer avec eux, contrôler leur travail du jour et préparer leur travail du lendemain. Quant à nos auxiliaires, nous les remercions affectueusement : il est bien rare que nous ne trouvions pas l'occasion de leur adresser un mot d'éloge qui les paye amplement de leur peine et leur font oublier un moment de dérangement. Du reste, ils sont admis à demeurer quelques instants avec nous après la classe, non à titre onéreux, mais par faveur et en récompenses des services qu'ils nous rendus, qu'ils ne deman~eront pas mieux que de nous rendre encore, quand un roulement soigneusement établi les associera de nouveau à nos labeurs. (Manuel général).

DES AIOES ET OES MONITEURS (Suite et fin). Non, le moniteur ne peut être transformé en mentor autorisé, en précepteur respecté de ses camarades. S'il peut être employé utilement, ce n'est que pour cette partie routinière, machinale, pratique si l'on veut, qui se trouve, quoi qu'on fasse, au début de tout enseignement et pour laquelle il suffit en effet d'un Mève ayant quelque avance et un peu de bonne volonté. Ainsi, quand nous aurons fait aux jeunes une leçon appropriée, une leçon de maître, ou l'éducation de l'esprit et du cœur a eu sa juste part, laissons, faute de mieux, à des moniteurs le soin d'en affermir les résultats matériels en la répétant autant de fois qu'ille faut. Laissons encore et toujours, faute de mieux, un moniteur ici surveiller un petit exercice d'écriture, de copie ou de dessin, suivre ou diriger une opération rudimentaire de calcul, faire ressasser un tableau de lecture, etc., la dictée, écrire un devoir au tableau noir, surveiller quelques instants en notre lieu et place. Mais dès qu'il s'agit de donner à l'enseignement une certaine élévation, un caractère vraiment éducatif, de commencer ou de poursuiue cette œuvre de culture morale et intellectuelle dont nous parlions tout à l'heure, écartons les intermédiaires ; ne nous en rapportons qu'à nous-mêmes de l'accomplissement de la mission qui nous est propre, qui n'est confiée qu'à nous par la société et les familles. Mais, tout en restreignant aussi le rôle des moniteurs, gardonsnous de les répudier en faisant appel à leur concours, l'instituteur se crée du temps, un peu de ce temps dont il est toujours à court, de cette étoffe dont sa vie est particulièrement faite et qui, pour lui plus que pour tout autre, s'use et passe avec une désolante rapidité, débarrassé, ne fût-ce que pour quelques moments, de la partie la plus remuante et la plus absorbante de son effectif, il peut sc donner avec moins de préoccupations à son cours moyen et à son cours supérieur, y faire ses leçons avec plus de liberté d'esprit, avec plus d'ampleur et, par suite, avec plus de profit. C'est une vérité depuis longtemps reconnue et cent fois renommée

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La. lutte contre la boisson.

Un correspondant du Bulletin pédagogique vient d'analyser dans cette revue le remarquable travail suivant dû à la plume autorisée de M. Comte, rév. curé de Châtel, qui étudie de près les questions sociales et en particulier celles qui ont trait à l'abus des boissons alcooliques. Votre serviteur n'a eu d'autre part à cette importante étude que celle de changer l'ordre des matières qui étaient présentées à un point de vue purement scientifique. Nous sommes convaincus que l'instituteur soucieux de l'avenir de notre jeunesse étudiera avec intérêt ce mémoire dont il saura à l'occasion, utiliser bien des matières, soit pour en faire des sujets de composition ou de dictées, soit encore comme exercices de lecture, etc. C'est ainsi que chacun, dans sa sphère et dans la mesure de ses forces, travaillera à combattre l'abus des boissons alcooliques, une de nos plus grandes plaies nationales. J. RAVAGES CAUSÉS PAR LA BOISSON, SURTOUT PAR L'ABUS DE L'ALCOOL. 1° Dans la famille, c'en est fait de la paix, de la tranquillité et du bonheur, là où sévissent les excès de la boisson. C'est un abîme ou s'engouffre le patrimoine des aïeux avec les économies du présent et · toutes les espérances de l'avenir. 2° La santé ne supporte pas longtemps ce genre d'abus. L'équilibre disparaît à la suite de ces profanations répétées, attestant le désordre des fonctions corporelles, l'altération des organes nécessaires à la vie, l'engorgement et l'inflammation des vaisseaux, l'ulcération de l'estomac et des intestins. Comme conséquence, signalons une mort souvent tragique et subite, toujours prématurée. Chacun n'a-t-il pas dans son district et même dans sa commune, le spectacle de riches santés et de belles carrières ensevelies par les excès alcooliques, au milieu de la consternation générale. 3° L'intelligence des buveurs de spiritueux ne tarde pas à être troublée; elle s'affaiblit, s'bébête, tombe dans une sorte d'imbécillité qui aboutit progressivement à l'abandon de tous devoirs et souvent à la folie. Le 50 % des idiots, des imbéciles, des esprits faibles sont enfants de buveurs d'alcool ; ce genre de maladie mentale est presque toujours sans remède. C'est le résultat des études de la statistique. 4° Les bonnes mœurs subissent à leur tour les plus graves atteintes de ce fléau, qui porte le feu dans le sang, excite les mauvaises passions et par dessus tout le!> instincts honteux. Nulle part et jamais, on voit régner, à côté de ce vice, la simplicité, la sérénité, la modestie et la chasteté, ces anges du foyer domestique. Un philosophe ancien disait « qu'un ivrogne chaste est introuvable ». 5° La dépense quotidienne et ruineuse des buveurs d'eau-de-vie n'est-elle pas, à son tour, de nature à effrayer~ - On sait que, par exemple, un père de famille en buvant 3 petits verres par jour, fait essuyer à sa maison, en 10 ans, par ce seul fait, une perte de plus de 1,300 fr. que lui aurait produite la valeur déboursée placée à in-

térêt composé au taux du 4 "lo seulement. Cette même perte se chiffre par près de 11,000 fr. au bout de 40 ans, et par plus de 17,000 fr. si les petits verres s'élèvent à 5; elle monterait à 25,250 fr., si leur nombre était de 7. -Ne sont pas évalués dans ce calcul la perte du temps, les affaires manquées par l'absence du patron, les retards dans l'ouvrage attendu, l'exécution nécessairement négligée du travail, en un mot, tout ce qui discrédite une maison, éloigne la clientèle et mène droit à la ruine.• 6° En Suisse, la consommation d'alcool s'élève à 20,000,000 de litres annuellement. Réparti par tête, c'est un chiffre de 7 1/ 1 litres par habitant, femmes et enfants compris, et de 25 litres par homme au-dessus de 15 ans. 7° Dans la société, il faut attribuer à ces excès la moitié des crimes, les '/a des rixes sanglantes, les i/3 des résistances aux employés de la force publique, la source des principaux désordres, etc. Citons un exemple entre mille : Un père de famille, rentrant ivre, rencontre sa femme portant un pain qu'elle venait d'empletter pour ses enfants. Irrité de cette sortie, il se jette snr sa vaillante épouse et lui donne la mort. Un enfant qu'elle conduit à la main, subit le même sort pour avoir poussé les hauts cris ; un autre encore au berceau est assassiné pour le même chef. Le père, appesanti par la boisson, s'endort, et à l'heure de son réveil se trouve en présence de trois cadavres, victimes de sa mauvaise habitude. Bon père au jour de la sobriété, il se désole, tombe dans le désespoir et termine sa propre carrière par un nouveau crime : le suicide. 0 tombeau d'une famille creusé par la boisson. li.

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CAUSES DE CES ABUS.

1o La fréquentation inconsidéree des compagnies légères. 2° Les habitudes nationales et locales de ne rien conclure sans boire. - Les occasions ordinaires de foires, marchés, service militaire, etc. 3° On devient ivrogne par faiblesse et laisser aller, presque jamais par mauvais vouloir et par intention préméditée. Une fois n'est pas habitude, mais les habitudes commencent toujours par une fois. Les Spartiates avaient l'habitude d'enivrer un esclave et de le présenter aux élèves de leurs écoles, pour les dégoûter et les détourner à tout jamais, par ce spectacle hideux, de l'abus de la boisson. (') Un travailleur pauvre, mais honnête, chiffrait par 36 fr. 50 annuellement un seul petit verre par jour. ll trouvait que, même abstraction faite de toute répétition, ce montant aurait apporté une véritable aisance au ménage. C'est l'intérêt d'un capital de plus de 900 fr. au 4 "/0 ; c'est le prix de deux chèvres dont le lait est une providence quotidienne pour l'indigent. Cette petite somme suffit pour le matériel d'école de plusieurs enfants et pour remplir longtemps la soupière sur la table commune. - On cite, en effet, une mère de famille, apportant à son mari et à ses compagnons buveurs, attablés avec lui, une grande soupière, couverte, mais vide, ne contenant qu'un billet, où il était dit que, vu la conduite du père, ce serait là tout le dtner pour ce jour et que la mère et les enfants n'en auraient pas davantage.

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174 III.

REMÈDES

1• L'abstinence absolue consiste à renoncer à toute boisson enivrante. 2• La tempérance dans cette matière est une vertu qui nous modère dans l'usage du boire. 3" La tempérance est prescrite par les lois de Dieu et de la nature. Elle est possible et naturelle à l'homme, puisque tous les abus lui sont nuisibles. E lle est praticable même pour les buveurs de profession, comme nombre d'exemples l'attestent. 4° Les avantages de cette vertu sont si considérables sur la société, la famille et l'individu, et pour celui-ci sur l'âme, l'esprit et le corps, qu'elle conserve tout ce que détruit l'abus de l'alcool. On peut dire d'elle ce que Salomon attribue à la sagesse, que tous les biens viennent avec elle. Le célèbre Franklin avait pour habitude de s'abstenir de toute boisson à part l'eau et attribuait ses succès intellectuels à son extrême tempérance dans le boire. 5• Comme moyens naturels de préservation et d'amendement, on propose de prendre les résolutions suivantes : a) De ne plus fréquenter les cabarets les jours ouvriers dans son endroit, pas même à l'occasion d'une foire publique ou d'un marché privé. b) De n'absolument jamais prendre d'alcool à jeun. Les gardiens de l a science et les amis de l'humanité sont unanimes sur ce point. c) Si possible, sans eœception, jamais d'eau-de-vie, même après les repas. Règle générale, les falsifications sont nombreuses ; dès lors, ne boire d'alcool que dilué, après avoir mangé. L'alcool, en effet, tue pl us de monde que le choléra, affirme le docteur Boer. d) Ne jamais laisser boire de l'eau-de-vie aux enfants, ni" même de vin, sans prescription médicale. C'est l'âge du pain et du lait ; la viande et le vin sont destinés à une autre période de la vie. 6" Que l'abstinence complète, sans être prescrite par les lois de la nature, soit néanmoins possible et même recommandée, du moins dans le domaine de l'alcool, c'est ce que nous rappelle volontiers un écrivain anglais s'écriant : Je puis m'abstenir, mais je ne puis me

D., instituteur.

modérer.

Echos des conférences.

a Nax la conférence de MM. les Instituteurs du district d'Hérens. Elle était présidée par M. l'inspecteur Fabien Moos. Cette réunion fut honorée de la présence de MM. les Rév. Curés de Nax, rle St·Martin et d'Evolène, de M. Hopfner, directeur de l'Ecole normale, des autorités civiles de Nax et de Vernamiège. Deux élèves de l'Ecole nor· male y assistaient aussi. Quelques travaux bien dirigés furent entendus. Les principales idées émi· ses furent les suivantes : t. • Comme l'on exige beaucoup plus aujourd'hui des instituteurs, que la tlurée de l'Ecole normale a été augmentée, et que les frais d'instruction Bérens.- Le t4. avril, se trouvait réunie

se sont accrus proportionnellement, il serait équitable d'élever aussi les traitements des instituteurs. 2° L'Etat devrait favoriser les élèves pauvres, mais doués des qualités requises, en facilitant leur admission à l'Ecole normale. Les frais, supportés d'abord par l'Administration cantonale, seraient remboursés par la suite, lorsque ces élèves seraient admis a fonctionner comme instituteurs. 3° Création d'une école primaire-annexe, afin d'initier ies élèves-instituteurs à la direction d'une école, et faciliter ainsi leurs débuts dans l'en~eigne­ ment. 4.0 Supprimer les écoles de répétition, et n'émanciper les élèves que lorsqu'ils auraient acquis une instruction suffisante, tout en prolongeant de quelques jours les cours préparatoires pour les recrues qui doivent se pré· senter devant la Commission pédagogitJue. 5° Edicter des mesures plus sévères contre les élèves insubordonnés, et veiller à une stricte observance de la loi. 6" Nomination des instituteurs par l'autorité supérieure, sur le préavis des communes, et payement des traitements par la Caisse cantonale. Après une courte discussion sur les idées entendues, M. Sierroz, instituteur aux Agettes, fut appelé à la victl·présidence, et le secrétaire fut confirmé. Euseigne fut ensuite désigné comme prochain lieu de réunion. Bientôt on leva cette première séance, pour passer au dîner, auquel il fut fait largement honneur. De nombreux toasts ont été entendus; des chants alternèrent ; mais le moment arriva où l'heure impitoyable nous invita à la séparation. Elle se fit, et nous emportâmes le meilleur souvenir de M. le Rév. Curé de Nax et de MM. les membres de l'autorité communale de Nax et de Vernamiège.

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St-Maurice. Monthey.- La conférence des instituteurs de \'arron·

dissement occidental a eu lieu a Vionnaz, le H avril, sous la présidence de M. l'inspecteur Débonnaire. Malgré le mauvais temps et la pluie, presque tous les instituteurs étaient présents. Nous avions en outre l'avantage de voir au milieu de nou~. MM. les Rev. curés de Vou vry et de Port-Valais, le vicaire de Salvan, toutes les autorités communales, scolaires et religieuses de Vionnaz. L'accueil qui nous a été fait a été chaleureux et cordial. Des chants de bienvenue, exécutés par les &lèves de Vionnaz, ont salué notre arrivée du haut de la maison communale pavoisée pour la circonstance. La séance s'ouvrit a 9 heures. Après avoir rempli les diverses formalités prescrites par notre règlement. on procéda à l'élection du bureau. MM. Piota, instituteur à St-Gingolph, et Vannay, instituteur à Revereulaz, furent nommés, le t •• vice-président et le ~· secrétaire. Le lieu de la t. •• conférence de l'année prochaine fut fixé à .Evionnaz. Quelques instituteurs désignés par le sort donnèrent ensuite lecture de leur composition, re qui tournit matière a une vive discussion qui amena les conclusions suivantes : i 0 Notre loi scolaire est sage et bonne ; elle répond encore à nos be.-1oins ; mais cette loi est rn al exécutée. 2° Nos manuels scolaires changent trop souvent. 3° Les instituteurs ne sont pas assez rétribués. 4.0 L'article 38 du règlement, harcelé par quelques instituteurs, doit être conservé. La séance fut close à i2 b. 1/ , Un instant après tout le monde était de nouveau réuni pour prendre part au banquet qui nous attendait. De petites pièces morales et de jolis chants récitées et exécutés par les élèves de Vionnaz, les sons harmonieux d'une fanfare jeune encore, mais qui promet, un crû renommé, les vins d'honneur offerts par la municipalité, le président

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176 et le doyen de Vionnaz firent surgir des orateurs parmi lesquels se distinguèrent MM. l'inspecteur, Bressoud, président, le rev. curé de Vionnaz, le vicaire de Salvan et quelques instituteurs et autres membres honoraires. Malgré le soir qui s'approchait, personne ne pouvait se résoudre à quitter une localité si gaie et si généreuse. Enfin il fallut se décider. Après force poignées de main et protestations d'amitié, chacun reprit le chemin du l1ome emportant un charmant souvenir de Vionnaz et une excellente impression de ses autorités. Un instituteur des bords du Léman. REVUE DES FAITS SCOLAIRES

!'ribourr. -Sur la proposition de M. le Rd chanoine Schneuwly, directeur des écoles de Fribourg, la commission scolaire de cette ville a décidé l'introduction à titre obligatoire dans les écoles, de l'excellent Recueil de chants pour l'école et la famille, dont M. Kœhl est l'auteur. ~

VARIÉTÉS Définitions scolaires. - Tous les exauùnateurs du monde ont d'amusantes histoires sur les réponses qu'ils obtiennent parfois de leurs élèves. 11 y en de classiques comme celle de cet étudiant en médecine que son maître de botanique veut absolument mener à bon port : .. -Monsieur, lui dit-il en lui présentant des feuilles de tabac, VOICI une plante que vous connaissez assurément. Si vous ne la cultivez pas vousmême du moins vous l'employez tous les jours pour votre agrément personnel, j'oser~i même dire plusieurs fois par jour... -Voyons, quel est son nom? Le candidat, avec aplomb : - C'est de l 'absinthe ! Fou rire du jury d'examen. Le bienveillant professeur se voit obligé d'abandonner une tâche impossible. n parait que ces sortes de bévues ne sont pas spéciales aux jeunes E~ro­ péens. L'humoriste Américain Mark Twain donne dans le Oentury une ~ste de définitions et de jugements qu'il assure avoir relevées dans les papiers scolaires des Etats-Unis. La plupart de ces âneries sont malheureusement intraduisibles. Mais en voici un certain nombre qui pourront donner une idée de la collection : Grammai·re: - Qu'est-ce qu'un verbe? - Une chose qui se mange. Géométrie: - On nomme parallèles des lignes qui ne peuvent jamais se rejoindre jusqu'au moment où elles marchent ensemble. - Un cercle est une ligne droite ronde avec un trou au milieu. Géographie : - L'Irlande est appelée île des émigrants parce qu'elle est belle et verte. . Histoire littéraire: - Georges Eliot laissa une femme et des enfants qui portent encore le deuil de son génie. . . Education civique: - La Constitution des Etats-Ume est ce chapitre du livre qui se trouve tout à fait à la fin et que personne ne lit. - Le Congrès des représentants se divise en civilisés, demi-civilisés et sauvages. Physiologie : - Le s~c gast~~ue sert. à .eiii:pêcher les os de cra_quer. . Histoire : - Luther mtrodmslt le christlamsme en Angleterre, 11 y a enVl· ron trois mille ans. L'amùversaire de sa naissance est en novembre i886. Il a été pape de Rome et vivait à l'époque de la révolte de Worms. - Jules César est connu par sa fameuse dépêche télégraphique ; « Je sui~ venu, j'ai vu, j'ai vaincu • · C'était un grand homme de guerre. Il a auss1 écrit un livre latin pour les étudiants.

LA FUTURE MÉNAGÈRE Lectures et leçons sur l'économie domestique, la science du ménage, l'hygiène et les connaissances nécessaires à une maîtresse de maison, par M11" Ernestine WmTH, Sm• édition, cartonné, 480 pages. DirisioD des parties et chapitres. t re PARTiE. - :Notions préliminaires. t. La famille et le foyer domestique. !!. La

emme de ménage. 3. De l'esprit de famille.. .\. De l'économie domestique. Hm• PARTIE. - Organillation morale de la maison et qualités d'une bonne ménagère. 1. Li\ prévenance. ~. Les fêtes et réunions de famille. 3. Devoirs du voisinage. 4. La lecture et la bibliothèque de la maitre,;se de maison. 5. Du rôle de la femme d:~ns l'é· ducation des enfants. IIIm• PARTIE. -Organisation matérielle et administration économique de la maison. L Apprentissage de l'économie domestique. ~. Des qualités de la bonne ménagère. 3. De l'éeonomie. r1. Emploi de la journée d'une maitresse de n.aison. 5. Installation d'un ménage. 6. Distribution intérieure de la maison. 7. Cuisine. office, boulangerie, ustensiles et accessoires de cuisine. 8. Des domestique~. 9. Blanchissage et entretien du linge. 19. Entretien et con~ervation des aliments. 11. Des travaux à l'aiguille. U. Des provisions. 13. Manière d'ordonner un dîner. U,. Dtl l':~pprentissage de la euisine. US. Notions élémentaires de cuisine. t6. La ferme ~t la fermière. 17. Le jardin potager. 18. Chauffage et éclairage. 19. Recettes et connaissances utiles. - 20. De la comptabilité. 21. Conseils d'hygiène.

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primaire peut continuer à vendre cet excellent ouvrage, au prix réduit de i fr. 50 au lieu de 1 fr. 80 qu'il coûte en librairie. LE V ALAIS HISTORIQUE ChAteaux et Seigneuries, par l'Abbé RaDlea.., avee une préCaee de l'Abbé GreDlaud, b ibliothécaire eantoo al, A Fribourg. Sous ce litre, a été édité à un nombre excessivement restreint d'exemplaires un

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Nmrs DES CHATEAUX ET SEIGNEURIES DÉCRITS St-Gingolph. -Bouveret. - Porte du Scex.- Vouvry. - Collombey. - Monther. - Cboiix. - .llassongex. - St-Maurce. - Porte de Balme. - Ar bignon. - Salvan. - Martigny. - Bovernier. - St-Brancher. - Orsières.- Liddes. - Bourg-St-Pierre. - Grand St-Bernard. - Etiez. - Bagnes. - Saxon. - Fally. - Baillon. - Leytron. - Riddes. - Isérables. - St-Pierre de Clages.- Ardon. - Chamoson. - Vétroz.Contliey.- Nendaz.-Hérémence.- Vex.- La Soie.- }[ontorge.- Sion.- Valère. Tourbillon. - Grimisuat.- Ayent. ---Vallée d'Hérens.- Granges.- Grône. - Chalais.. - Vercorin. - Bierre.- Venthône.- Anchettes. - Miège. - llusot. - Bernoua. - Géronde. - Anniviers. - Salquenen. - Louèehe. - Louèehe-les-Bains. La Sonate. - Agaren. - Tourtemagne. - Bas-Châtillon. - Rarogne. - Turtig. Unterbiich.- Viège. - St-Nicolas. - Zermatt.- Mund. - Gliss.- Brigue. - Xatcrs. - Simplon. - Goudo. - Mœrell. - Grcngiols. - Dizain de Conches. - Ernen. - Muhlibach. - Viesch. - Le Comté (Lands Grafft). - .àlünster. - Ulrichen.

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