No 11 l'Ecole primaire, 1er Mai 1888

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YIJm• ANNÉE

SION J•r !lai 1888.

L~ÊCilE

PRIMAIRE

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SO:MMAIRE Agriculture (suite et fin). - Une pal'ole de Montaigne. - La composition française (suite). - Hygiène. - De la préparation de la leçon de choses (suite et fin). - Maximes pedagogiques et morales du B. De la Salle, educateur de la jeunesse. - Education morale (Le mensonge) (suite). - Partie pratique. - Varietes.

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Tout oe qut oonoerne la publloatlon doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, seorét. au Départ. de l'lnstruotion publtque, à Sion.


Sion,

A.TTEl~TION

Le no 12 et fler~ier de l'Ecole primaire paraîtra vers le 20 de ce rn 018 · Il ser~ accompagne, pour les abonnes valaisans de l'extrait d • du D?p~rt~ment de l'Instruction publ_ique snr sa gestion de 1 s 87~ rapport. Pne!e a ceux. de nos lecteurs qm doivent encore leur abonnem 0 de petites fourmtnres scolaires, de vouloir bien réserver un bon aent !1 aux cartes de rembours qui vont être mises en circulation. ccuetl

r• Mai.

188'1-88.

ORGANE DE LA

«SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION • AGRICULTURE

Echos d es conférences. Marti~ny•.- La z_m• conférence des instituteurs de notre district a

(Suite et fin).

r

·

Saxon, Jeud1 12 avr1!. eu 1eu, a A ~ 1/2 b., ~près la prière d'usage, M. l'Inspecteur ouvrit la · ue. aux. membres présents qtll. e'ta'ent en so uhaitant '1 t bla bienven · accourus seance passable men nom reux a 1a reumon mal"'re le froid ]a pl · t 1 · ~èv .. curâs de Fuiiy;, Saxon et'Saillgn, l\I. Mer~oud, ~~·:s1de~t~~~~:~i~~/~: r;-.un~on e. 1eur pres_ence. Presque tons les instituteurs au 1;ombr d 0 • s et;-·~~t falt un de:ron· de traiter Je sujet mis à l'étude. ' e e VOICI les concluswns g6nèralement admises: ~1 es~ r~con~u que la plupart des enfants de nos écoles ont beaucou d pc me a s exprimer correctement et couramment c f-' 1 ·t d p e provient de : · e ac leux e at e chose

z-

~: LL:Ju·sole_mednt detl~ plupl'art des enfants de nos populations montacrnardes. ~ sage u pa o1s et accent local · " t 3o L'admission trop hâtive aux livres 'de lecture . 4° Le manque d'exercices d'intuition· ' 3° L a ~outine q.ui ~xiste e.nc?re dans bon nombre d'écoles. , La ~an., ue parl~e etant neghgéc, il en résulte que toutes les branches d 1 ensmgnement sen ressentent : la parole ne sert-elle pas d''nt ·d· · ~ toutes nos relations, n'est-elle pas le lien de la Société 2 J erme laire a ~our doit : ?mener les enfants à exprimer correctement le~r r>cnse'e , l''mst't 1 uteur

1:

A?cord_el;' une place pri vil6giée aux exercices oraux de ~t le . 2 B1en dmgcr le compte-rendu des lectures . -y ' 3" Donner souvent des lecons orales à prépar~r comme dcvo 1·r • 1 · ~o F , l' f t · 1 • · . • s a a maison ·' If o~ccr en_ an a par er aisement et correctement . 5• F:1~e serv1r de gy~nasti,que intellectuelle toutes' les branches du pro•o ; o;nmme pour hab~tuer l enfant aux difficultes de ]a parole: 6 Faire tout son possible pour corriger les prononciations défectueuses et • comba~tre notamment la funeste influence du patois et l'i t d' tout, rigoureusemen t à l'école. n er Ire, sur. A midi, la s~ance est close, et les instituteurs passent au restaurant Dufour ~~rn?ae i~~~~~ip~~~~t·n~ll~ les attend. ~u des_sert, nn vin, gf.néreusement offert .e axon, met entram dans tou~ les cœurs Chants et . toasts termment ensu1te gaîment cette seconde partie de la journé~. 1\1. E-L.

1

~t·Maurtoe-~onth~y. -:- Le 10 avril, les instituteurs de l'arrondissement ~~~~~c;8tal tena;cnt, ~ ~vJOnnaz, leur première et unique conférence de l'année D'b- ' . sou~ a pre~I en.ce _dc leur vénéré Inspecteur, ~L le Rev. chanoine e onna1re. a reumon etait honorée de la sympathique présence de l\I. le

L.----

Dans notre Valais, l'enseignement professionnel est d'autant plus simplifié que la presque totalité de nos élèves est appelée à se vouer à l'agriculture et à aider leurs parents dans les travaux des champs. Il faut que l'on se persuade bien que notre agriculture ne prospérera d'une manière générale qu'autant. que la majeure partie des exploitants du sol counaitra son métier~ et cette ignorance subsistera aussi longtemps qu'on ne les aura pas initiés à cette science sur les bancs 1le l'école primaire On voit aussi avec regret bien des jeunes gens déserter les campagnes pour les villes, où ils croient trouver une vie plus douce et un gain plus considérable. Ils ne considèrent pas les suites funestes découlant souvent de ces déplacements, qui se pratiquent toujours au grand désavantage de l'agricullure et malheureusement aussi de la moralité. Ils vont augmenter dans les centres le nombre des balleurs de pavé, tandis que les campagnes manquent de bras. Puis, si un ou deux sur cent réussissent à se ti rer d'affaire, la majeure partie échoue, et après avoir dépensé les plus belles années de leur vie, ils reviennent au foyer domestique sans foi, ni religion : et, pour peu que le nombre de ces êtres corrompus soit grand, ils formeront bientôt, au sein de nos paroisses, un noyau que les sociétés secrèteA planteront pour répandre l'irréligion et faire la guerre aux ministres du Seigneur. Ce cas est, pour quelques-unes de nos communes, la grande r.ause de la dissolution des mœurs et de la corruption de la jeunesse. Du même coup, on perd l'amour du travail ainsi que le goût des jouissances pures et simplrs du foyer domestique et des beautés de la nature. On revient avec des habitudes de luxe, de dépense et de débauche qui amènent bien vite à la misère, et f'ont descendre l'homme à cet état abject de dégradation où le vice se montre dans tonte sa laideur sans rougir. Réagissons donc contre cette trop funeste tendance, en faisant aimer l'agriculture, nos vallées, nos montagnes à notre jeunesse. Persuado·,Js-l ui que c'est là que réside le bonheur, et que loin des soucis de tout bruit l'homme des chamiJS est le plus heureux.


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des mortels. En paix avec sa conscience, à l'abri du besoin s'il travaille, l'aisance entrera dans sa demeure pour s'y fixer. Le spectacle qui l'entoure le portera naturellement à élever son cœur vers le Créateur pour le remercier des dons qu'il en reçoit. Content de son sort s'il sail borner ses désirs, ses jours s'écouleront dans la paix et la tranquillité, au sein d'une famille chérie, destinée à lui succéder. Il faut qu'à l'école cet enseignement soit élémentaire, simple, dépourvu de cet appareil scientifique de termes techniques ; rt intuitif autant que possible. C'est pourquoi il serait à désirer que chaque classe fût pourvue d'un lopin de terre pour servir de champ d'expérimentation. Nous ajouterons encoee qu'un bon petit journal agricole contribuerait à nous tenir au courant des progn~s et des découvertes qu'on signale journellement dans ce domaioe. La création de sociétés agricoles dans toutes nos communes nous rendrait aussi d'immenses senices. Mais, encore nue foi s, il faut que l'école donne les premiers éléments de ceLte science, si non nous risquons de demeurer encore longtemps sous le joug de la routine, qu'on ne pourra vaincre aussi longtemps qu 'on n'en viendra pas là. Afin de ne vas surcharger notre programme, uous voudrions que cet enseignement fût partagé en trois années avec répétition de ce qui a été étudié l'année précédente Nous pensons même que notre excellente revue pédagogique l'Ecole primaire pourrait nous tracer les matières à étudier chaq uc aunée et peut-être même nous les fourHi r moyennant la collaboration d'hommes compétents. On pourrait fondre cet enseignement avec les exercices de langue, sans dérauger en aucune façou la marche tracée actuell ement par notre plan d'organisation scolaire. Cependant nous croyons qu 'une prolongation de nos classes de qui uze jours, consacrés uuiquement à l'agriculture, pour les élèves les plus avancés et capabl es d'en profiter, serait préférable ? Voici maintenant le programme que nous voudrions voir essayer : 1'"

ANNÉE

A·rboricultu1·e. Utilité des arbres. - Conservation et emploi des fruits. - Multiplicatioll ; pépinière, semi s, éducation des plants, greffage, plantation. - Du verger : emplacement, soins à donner aux arbres après leur plantatio11, taille, connaissances des meilleures variétés, maladies, etc. 2"'"

AN!'fÉE

Ag1·icuttm·e. Révision du cours précédent. - Sol. Division: couche arable. Sous-sol : sol argileux, sablonneux, calcaire, moyen

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les analyser. - Drainage, arrosage. - Ameublement du sol,

~anière d'ameublir le sol ~ labours , im;trume~ts .les plus en

usa e. - Assolement: épmsemcnt d.u sol, rcshtutwn. - Co~­ ·sgsa11ce des principales plantrs cultlvées dans le canton en fa1t nat · lc. de céréales et tubercules. - Comptab·1· 1 1Lé agnco 3"'"

ANNÉE

Révision du cours précédent. . . Des engmis. Importance, préparation et conset:vahon, erl!plm. Du bétail. Soius à donner aux. be~Liaux, ,entrett~n, nou~nt~re, élevage, produit ; avantage des laüenes, pres naturels, artlficwls, variétés des meilleures plantes, etc. . , . . . ViticultnTe. Défoncement, plantatiOn, educalwu, .taille, ébo?tgeonnemeut, aerosage, fumure, vendange, conserrat10n, entr~JCn des vases. · UNE t•AitOLE DE ltiON1'AJGNE

Montaigne a dit, à yropo~ de l'e_nf'an~ : • L~ s~ttise même et • faiblesse d'autrui lm sera mstructwn , a controle; l~s façons de » chacun, il s'engendrera avis des bonnes et mepns des mau• vaises. • L'enfant n'est pas toujours imita.teur2 sïl _lui arri~e trop souvent d'imiter de mauvais modèles, 11. lm a:n~? auss1 que l.e bon rroùt ct. la conscience morale le condUJsent a fan·e. le contra1re de ~e qu'il voit faire autour. de lu~. C'est pourqu~1 la yenséc de Montaigne est vraie au lnple P.omt ùc v?e phrs1que,. mtellecluel et moral. )lais l'enfant n'aperçoit pas touJOUt'S unméd1a.tement les eiTets des actes qui s'accomplissent s?us ses ye.ux : Il, mau9~e encore de réflexion. Par conséquent. Il es~ bon, 1L est 1~ecessa11 e, à l'école primaire, que lïnstilutcur les lm fasse connaJtre ct rema~ucr. . • . Sous te rapport physique, l'enfant t•econnallra ~~s.ément ce que l'attitude, la tenue, la démarche. de ~~s. coud1sCt~les ont de disgracieux, et il s'efforcera peut-etre ù eviter ce qu ,elles .m1L de choquant. Mais il ne pourra en deviner .ta cause dete1:n:wante, qui consiste souvent dans la faute de ~ e~fant. Le. mall.t e, ,.no n seulement ['era connaître cette ~au~e, ma1s 1.1 la prévJC~dra s ~~ ,le peut. L'élhe remarquera auss1, bwn cerlamemenl, s IL Y. a .heu, la malpropreté de ses camarades, et, sans doute, il ne les tmtter~ poin t sou s ce rapport. L'instituteur 1.1C pourra que J'e~gagcr a persévérer dans cette voie, sachant bten que la proprete est une marque du respect de soi-même. . Quant à cc qui regarde les acles mle l.tcc~uels, les eufaul s ~e sont qne trop portés à reconnaître el a Signaler les défauts de


us leurs condisciples. Cette tendance naturelle a son avantage dont il faut savoir profiter tout en la réglant. Pour l'écolier, l'école

elle-même tient lieu du monrle entier; ses camaeades el IP maitre sont le champ natuœl de ses observations. L'élève, pour peu qu'il soit aidé par le maître, reconnaîtra aisément les fautes et les incorrecti011s de ses condisciples dans leur langage, dans les exercices de lecture et d'écriture. et, très probablement, il s'attachera à les éviter lui-même. Les dictées d'orthographe, les devoirs de grammaire et de rédaction, peuvent êtt·e et doivent être corrigés par les voisins, sous la direction de l'instituteur. Les enfants marqueront et corrigeront les fautes, et cet exercice leur set·a très profitable. Pour le calcu l, ils constateront aussi, pendant qu'un de leurs camarades exécutera des opérations on résoudra un problème au tableau, s'il opère bien ou mal, et, naturellement, ils tâcheront, soit à leurs places sur le cahiet·, soit au tableau quand ils y seront appPlés, de mieux faire, s'il se peut, que leurs condisciples. C'est ainsi que • la sottise même et faiblesse d'autrui leur sera instmctive. El, d'ailleurs, si les enfants 11e remarquaient pas eux-mêmes les fautes commises par leurs com pagnons d'étude, ce dont, naturellement, ils ne sont pa s toujours capables, le maître ne manquerait pas de le faire. lls vet'font mi eux les défectuosités de leurs travaux dans les exercices de dessiu et d'ouvrages manuels, et ce sera, là encore, pour l'instituteur, une occasion de leur donner du coup d'œil et du goût. D'ailleurs, dans tous les exercices, dans tous Jes devoirs faits à l'école primaire, la parole de Montaigne peut trouver son application. Tous les instituteurs le savent. Sous le rapport moral, il en sera de même. A force de voir les mauvais effets du mensonge, de la colère, de l'intempérance, etc., J'enfant éprouvera sans doute une répulsion plus on moins profonde pour toutes les habitudes qui dégradent la nature humaine. Et si le maître joint, à cet enseignement qui découle naturellement des mauvais exemples, des réflexions morales ; s'il expose aux élèves les résultats des passions et des vices, s'il parvient à leur faire saisir et comprendre tout le mal qu'ils peuvent fairP à l'enfant et à l'homme, sans doutr il frappera leur intelligence et il les prémunira, je ne dit pas tous, mais au moins quelques-uns, contre leurs dangers. Mais les enfants ne voient pas seulement sous leurs yeux de mauvais exemples, ils en voirnt aussi de bons qui peuvent faire impression sm· eux. Ils seront sensibles aux actes de honté, de justice, de charité, surtout s'ils en sont eux-mêmes l'objet, et ils s'efforceront probablement alors de rendre le bien pour le bien. 1

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Le rôle de l'instituteur consiste à affermir, par des récits~ des remarques, des questions~ ces bon~. sentiments dans le cœur de ses élèves. Les enfants aiment auss1 a entend.~e raconter le~ b~lles actions, ils sont susceptibles de grandeue dame, de patnotis~e et même d'héroïsme, dont on ne manquera pas de les entretemr. D'un autre côté, les exemples de faiblesse qu'il auront sous les yeux ne pourront que contribuer, au moin~ chez les mieux doués à développer eu eux la fermeté du caractere. Ils apprendeont 'à ne pas céder aux mauvaises incitations d'un camarade, ni à ses railleries, et, en cela, ils seront soutenus et encouragés !Jar le maître. L'éducation de l'enfant rt de l'homme ne se fait pas seulement à l'école. elle se fait aussi en dehors de l'école et se poursuit pendant toute la vie: mais il importe qu'à l'école elle soit bien commencée: l'inlluence, les leçons et les bous exemples du maitre y pourvoiront. . Il JJe faut point, cependant, accepter enttèrement les paroles de Montaigne, et, quand nous disons que les et;lfants ref!larquent aisément les écat'ts et les défauts de ceux qm les environnent, uous devous ajouter qu'ji faut bien ~e gard~r d 'encoura.ge~, à celte occasion, Je pPnchant naturel qu 1ls ont a 1~ moquer1e, a la vanité. à l'orgueil. Si on doit leur pet·mettre de fngnaler les fautes dans les travaux scolaires de leurs condisciples, ils doive11t toujours le faire avec bienvei llance, s~ns aigreur et sans manifester une maligne joie. D'un autre côté, Ii ne f~ut pa~ no~ plu~ e~c?u­ rao-er les élèves à la délation. Quand une mfractwn a la dJSClplme a été commise c'est au maître à la découvrir ct à châtier le coupable ; mai; l'enfant qui en est témoin ne doit. la dévoiler que s'il est interrogé par l'instituteur. . L'éd ucation morale se fait surtout par l'exemple; c Pst pourquoi • à contrôler les façons de ?hacun, il s'~ngend rera, chez • l'enfant, avis des bonnes et mépns des mauva~ses Cependant il faut s'attacher à ce qu'il ne voie, autant que possible, à l'école, que de • bonnes façons •. Le maitre s'efforcera donc d'être toujours irréprochable dans sa tenue, .dans. son langage, d?ns tous ses acles. à l'école et au dehors; 11 doit être, comme l orateur, homme de bien: • Omto1· vi1· bonus •. Toute son autorité morale disparaîtrait si l'enfant s'aperceva !~ q~e sa cond~ite n'est pas conforme à ses leçons. En outre, l mstttuteur empechera, autant qu'il le pourra, les mauvais exemples de se produire dans la sall.e même et si un élève était un sujet rle scandale permanent, tl n 'hési ter~ it pas à provoquer son· ex~ulsion, car, n'en dépla~sc ,à Montaigne, si l'enfant s'engendre • avJS de~ bonnes fa~ons , 11 na pas toujours du mépris pour • les mauvatses •, et 1! n est que l,

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trop certain que les effets du mauvais exemple sont pcmicieux. Il ne faut donc pas prendre ses paroles à la lettre et laisser indifféremmeut s'accomplir devant l'enfant les bonnes et les mauvaises actions. (Emroyé à l'Ecole primaire par ALFRED CHARRON, Inslitutetw communal à llfontl10uy (L oiret, l:i't·once). LA t.'OJIPOSITION FRANÇA ISE

(Suite.)

Commencer de bonne heure la composition , lrs exercices de style, y attacher nne sérieuse importance et y consacrer Lm lemps suffisant, voilà, dans l'espèce, tout le secret du succès. On montre qu'ou y attache de l'importance eu ne tolérant nulle part ni le mauvais langage, ni la rédaction incorrecte ou uégligéc. On trouve du temps à consacrer à la rédaction par ce fait même. On en trouve aussi en transformant nos vieux exercices de grammaire en exercices de français, l'étude de la grammaire en l'étude de la langue. Vous faites une leçou, un exerc.icc de gram maire, songez que celLe leçon ou cet exercice doit viser un do uble but dont le principal n'est peut-être pas la grammaire elle-même. Voilà des moyens généraux; il y en a d'autres: les comptes rendus des lectures faites en classe ou dans la famille la copie et la récitation des morceaux de mémoire, les compositi~ns d'histoiee, de géographie, d'arithmétique même, tout cela, c'est de la rédaction. de .la comyosition française, du style; tout cela peut, à des degrés dJvers, etre commencé dans le cours élémeu taire se continuer daus Je coues moyen ct dans le cours supérieur : Lout cela exerce à trouver, ne fût-ce que dans sa mémoire des idées d~s. mots, de~ expressions,,.des pbrases. Ce sont,toujou'es des pro~ viswns de fmtes. Où ? Il n Importe: il faut que 1enfant emprunte qu'il vive d'abord sur autrui. puisqu'il n'a rien par lui-même q u~ la fac.ulté d'acquérir et de s'ap proprier. Ma1s, outre ces moyens généraux, il y en a de tout spéciaux ayant pour objet direct ct exclusif de former à la compositio~ françmse. Ce sont ceux que nous indiquons plus haut ao-randis et étendus au fur et à mesure que les facultés de l'enfant grandissent et s'étendent elles-mêmes. Au fond, il s'agit toujours de décrire, de eaconter, d'exprimer des idées ou des sentiments. A l'école primaire comme ailleurs, toute la rhétori qu e sc résume dans l'invention, la disposition et l'élocution. Seulement chez nous les ~uj~ts doivent être pris le plus près possible et dads le champ ordmatre des observatwns et des sensations de J'enfant dans le présent et peu ou point dans le passé ou dans l'al'enï'r su r la terre et non dans les cieux, dans la plaine t.oujourfl visibl~ et uon

:1. 5:1.

sur les sommets inaccessibles, dans la vic réelle et non pas dans un monde idéal. D'un autre côté, tou tes les qualités du style se résument pour nous en celles-ci : en simplicité, naturel, correction. Cepenùant, nous pouvons solliciter un peu Jïmagination et chercher à la dél'elopper daus les justes limites : sans être tenus de faire grand, d'êtt·e pompeux, de mulliplier et les tours et les figures, uous devons lâcher d'échapper à la sécheresse ct à !"aridité. C'est en nous inspirant de ces principrs que nous aborderons la composition française dans Je cours moyen et que nous la continuerons da us le cours supérieur. (A suivre). HYGIÈNE

Le corps a besoin de sauté, de force, d'agilité, de souplesse ct ù'aptilude à di \'Crs travaux; uue nourriture saine, un air pur, des jeux modeeés, J'éloignemeut de tout excès sont les premières co11dilioos de l' hygiène; !"habitude d'une bonne tenue. de la pro!Jreté, des manièt·es polies, enfin certains exercices propres à do m1et· de la dextérité aux membres, c0mme la gymnastique et la plupart des arts d'agrément., voilà le complément de l'éducation phy:;ique. Les ali ments Jes plus simp les et les plus substantiels, une vie réglée de tout point, pour le sommeil, pour le repas, pour le travai l et poue les jeux, plutôt ferme et austère que lâche et sensuelle sont évidemment ce qui convient le mieux à la nature d~ l'enfa;1t. Bien des circonstances peuvent faire modifier quelques détails de son éùncatiou, mais ces règles générales ne varient pas. . Mais que de coutradictions ne rencontre-t-on pas avec ces prmcipes. Sous prétexte de santé, certains parents gâtent leues Olifants, et leur lègue11 t Je triste héritage d' un tempérament débile. Tel cufaut qui était né pour être un vigoureux garçon, destiné à braver toutes les intempéries de l'ait·, sera quelquefois toute sa vic délicat et languissant, en proie aux rhumes ct aux névralgies, en dépit de la ouate et des fourr ures, parce que ses parents l'ont élevé dans la mollesse. C'est à lajois t"erreHr et le châtiment d~t

sensualisme contemporain. C'est dans les grandes villes surtout que l'on peut constater les suites funestes de cette molle éùncation, uJJe des hontes de notre siècle. Quel nombre vrodigieux d'enfants pâles, frêles, souffreteux et prédisposés à prendre toutes sortes de maladies 1Leurs mères en sont dans de perpétuelles inquiétudes, et pour cause, elles les ménagent outre mesure ct font juste cc qu'il fant pour achel'er de les étioler . Au lieu de les endurcir on diminue la ré· sistauce aux invasions ùu mal. En hiver, ou les empêche de sor-


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tir de peur du froid; en été, on ne leur permet pas d'aller au soleil, de peur des maux de tête ; ni de jouer en courant de peur qu'ils ne s'échauffent trop. On les condamne quelquefois à se promener comme des octogénaires. Mais qu'arrive-t-i l ? Le besoin de mouvement emporte souvent ces petits malheureux, en dépit des cris maternels, et, comme ils ne sont pas accoutumés à ces amusements sain! aires, ils expient quelquefois leur désohéissance par des malaises trop réels. De là on tire un nouvel argument pour les enchaîner davantage au lieu d'en conclure qu'il faudrait les aguerrir à ces exercices. Eufin pout· dédommager ces pauvres chéris de la contrainte qu'on leur impose et leur rendre le joug plus supportable, on leur donne force gâteaux et bonbons. lis les mangent à temps et à contre-temps et, sous l'influence de cette mauvaise nourriture, lenr estomac s'enflamme ou se débilite, ils perdent !"appétit et ne peuvent plus manger pendant les repas. Alors il faut inventer de petits mets qui les flattent sans les nourrir. On consulte le médecin qui y perd tout son savoir-faire. Le pharmacien vient au secours de la cuisine, mais longtemps en vain ; car jamais le foie de morue, le vin de quinquina, les pilules ferrugineusr.s et autres, ne remplaceront une bonne nourriture et un estomac vigoureux. · Nos pères qui avaient mieux compris l'éducation avaient formé sur les principes de la foi et de la raison une génération d'hommes robustes de corvs et d'Psprit. Le seul aspect de leur armure nous effraie: on se demande en les considérant sïls ont pu porter ces cuirasses de fer et manier ces longues lances ou ces lourdes épées. Eh bien 1elles sont l'image de lenr vigocur morale, en même temps que la preuve de leur force physique. (JJe l'éducation dans lajamille). DE LA PRÉPARATION DE LA LEÇON DE CHOSES (Suite).

Il nous reste à parler des livres dits de leçons de choses. E11 tre les mains du maître ou de la maîtt·essc, à titre de manuels, de guides, de recueils dematériaux , ils pP.uven Lêtee éminemment utiles, et très commodes. Ils peove11t fooroir plus que des données et des renseignements : ils peovent indiquer la l}}at·che à suivre, fournir le plau complet de la leçon et quelque chose de plus encore. Malheureusement, il faut bien l'avouer, beaucoup de ces ouvrages se ressentent de la hâle avec laquelle ils ont été improvisés, dr l'inexpérience de leurs auteurs en cc qui concerne les conditions pratiques de l'enseignement des jeunes enfants ; enfin des programmes incomplets encore ct insuffisamment élaborés

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'il ont été conduits à prendre pour base. Un grand nombre de livres, depuis les Histoires et Leçons de choses de Mme pantier, sc scmt emparés de ce titre, qui n'ont de la leD de choses absolument que le titre. Ce sont des recueils d"his:riettes plus ou moin~ intér~ssante~,. ~lus. ou f!!Oins instructives ou morales, et susceptibles d elre utilisees a ce litre, pour ce qu'elsont: mais ce ne sont pas à proprement parler des leçons de

eAoses.

Et quant aux meilleurs, quant aux ouvrages consciencieusement écrit~, pleins de faits, de données usuelles, de vur.s justes,- et il en est auxquels je me fais un plaisir de rendre justice, - permettez-moi encore de regretter qu'on leur ait imposé ce titre, capable d'induire en erreur sur le parti qu'on peut en tiret· et la manière de les utiliser. J'aurais voulu qu'on les eût appelés: Lectures insflructives, ou de tout autre titre semblable ; et cela n'ellt rien ôté à leur réel mérite. Car la seule véritable leçon de choses est la leçon parlée, je le répète, faite avec les choses, par les choses. Prendre un de ces livres dont il est ici question, en lire une page sur un sujet donné, en expliquant, développant, commentant le texte, décrivant l'image, cela peut être un excellent exercice, très utile et fructueux, que nous appellerons, si vous voulez, lectwre expliquée. Mais ce n'est pas la leçon de choses, disje: cela ne saurait la remplacer, cela n'a pas la même valeur ni la même portée, au point de vue de l'éducation surtout, en l'absence des observations directes d'objets, de faits, de caractères. D'une autre part, la parole et l'écriture sont deux choses trés différentes : tels procédés, telles ressources qui appartiennent en propre à l'une, ne conviennent pas à l'autre. En sorte que, par exemple, si quelque instituteur inexpérimenté s'imaginait d'apprendre par cœur une excellente leçon écrUe et de la débitet· mot pour mot en face de son élève, il ferait une très mauvaise leçon orale. La véritable manière de tirer parti de ces sortes d'ouvrages, c'est de les considérer comme des recueils de faits et de renseignements, de notions ordonnées et classées, destinées à abréger et faciliter le travail de la préparation. Vous lisez avec attention, notant dans votre mémoire, au besoin sur le papier. les points principaux, les données din•rses: vous tenez compte des observations pédagogiques, s'il en est. Cela fait, possédant la matière, vous la Lt·aiterez selon votre forme individuelle et l'inspiration du moment: car il faut que vous soyez vous-mêmes et que la leçon soit vôtre, non pas un I:Jâle et servile décalque de celle de l'au leur. Il me reste encore à citer, comme source de renseignements, les publications périodiques scolaires, qui offrent des plans, des sommaires de leçons, accompagnés de commentaires et directions


f54 pédagogiques. Enfin je dois signaler certaines séries d'im présentant des sujets d'histoire naturelle ou d'industrie ment coloriés, publiés justement pour l'enseignement 'des enfants et accompagnés de notices explicatives. Supposons b~en ex_écuté~ en vue ~~ la . dé~onstration, _claire autant que s1ble, disposee de mamere a fa1re apercevOir les caractères tiels, les organes principaux, etc. : la notice bien faite et sufflsammen~ développée, ~ien n'est plus commode pour l'usage. On a à la fois 1: dessm qm sert au courant de 1~ leçon, et les indications nécessaires pour la préparer. Une collectwn de ces images rendra les plus _gr.ands services. dans une, classe enfantine ou primaire. 9omb1~es aux con~atssances genérales que tout instituteur dmt posseder et que nen ne saurait supplée!', les renseignements généraux puisés à ces sources diverses fourniront les éléments ~·~n en~ei~ncment fruc~ueux et plein de faits, intéressant pour les eleves, Interessant aussi pour le maître, qui, les premières ditlic_ultés v~incues, trouver~ certainement plaisir à ces leçons, plus libres d allures et plus vivantes que les autres exercices scolaires. De tout ce qui précède vous êtes déjà amenés à induire qu'une leçon de _choses (ou autre leçon orale analogue) doit être, autant que poss1ble, préparée à l'avance. D'autres considérations prises ?~ns la pratiq.ue s~olaire et qu'il n'est pas. besoin de développer ICI, nous ramenerawnt aux mêmes conclusiOns. Lors donc qu'on a dO chercher quelques renseignements en vue d'une leçon, pour 11e pas encombrer sa mémoire de données particulières, pour s'épargner la préoccupation de les retrouver dans son souvenir au moment de la leçon, il convient d'en prendre note par écrit sous ~orme très succincte, en façon de sommaire même en abrégé, pour epargner le temps. Les chiffres, par exemple, certains termes spét?.Iaux, etc., en un mot, ce que vous pouvez craindre d'oublier tout cela viendra en trois ou quatre lignes peut-être. ·- Enfi~ observons que toutes les données ainsi recueillies ne sont pas nécessairement destinées à être transmises aux rnfants en natu1·e ,· beauc?UP resteront pour vous, à titre de moyens d'appréciation, de pomts de repère pour votre pensée, ct pour en tirer directement ou indirectement, le parti qu~ vous jugerez conve{1able. -Ne considérez pas ces procédés comme une surcharge de travail et une complication ; ce sont, bien au contrair0, des simplifications ct des facilités, des moyens d'épargner votre temps ct vos forces. C'est, du reste, ce que l'expérience vous confirmera. C. DELON. Maximes pédagogiques et morales du B. De la Salle, éducateur de la jeunesse. 'f*:;. Dieu, dont le bonté est infinie, veut que tous les hommes

f55 soient sauvés, et qu'ils parviennent à la connaissance de la vérité. * Tous les désordres, surtout ceux des artisans et des pauvres, vi;n~ent ordinairement de ce qu'ils ont été abandonnés à eux-mêmes et très mal élevés dans leur bas âg,e, ce qu'il est presque i~possib!e de réparer dans un âge p~us avance, ~arce que les ma_uva_Jses habitudes qu'ils ont contractees ne se qurttent que très drfficrlem ent et presque jamais entièrement, quelque soin qu'on prenne de les détruire soit par les instructions fréquentes, soit par l' usage des sacrements. * C'est par la prière, les instructions, leur vigilance et leur bo~;e conduite dans l'école que les maîtres s'efforceront de procurer le salut des enfants qui leur sont confiés et de les élever dans la piété et dans un véritable esprit chrétien. *'f Vous devez beaucoup vous appliquer à la prière pour réussir da~s votre ministère. Représentez sans cessse à J ésus-Christ les besoins de vos élèves, lui exposant les difficultés que vous trouvez dans leur conduite. Jésus voyant que vous le regardez clans votr e emploi comme Celui qu i peut tout et que vous vous regardez comme un instrument qui ne doit se mouvoir que par lui, ne manquera pas de vous accorder ce que vous lui demanderez. /.v- Votre zèle à l'égard des enfants dont vous avez la conduite serait fort imparfait si vous ne l'exer ciez que par des instructions; mais il deviendra parfait si vous pratiquez vous-même ce que vous leur enseignez, parce que, principalement dans les enfants, l 'exemple fait beaucoup plus d'impression SUl' leur esprit et sur leur cœur que les paroles. N'ayant pas encore l 'esprit assez capable de réflexion, ils se forment ordinairement sur l'exemple de leurs maîtres, se portant plus volontiers à faire ce qu'ils voient faire que ce qu'ils leur entendent dire. ,.*Jf Votre vigilance doit vous faire apercevoir tout ce qui pourrait être un obstacle au bien de vos élèves afin que vous éloigniez de leur chemin tout ce qui serait capable de leur nuire. Jf*Jf Les vertus d'un bon maître sont: la gravité, le silence, l'humilité, la prudence, la sagesse, la patienre, la retenue, la douceur, le zèle, la vigilance, la piété et la générosité. ,.*.v- Qu'il sera consolant pour ceux qui auront travaillé avec zèle au salut des âmes de voir dans le ciel, la multitude de celles qui leur seront redevables d'un si grand bonheur! Ils ré<~lis eront alors, en leurs personnes, ces paroles de l'Ecriture : Ceux qui enseignent à plusieurs les voies de la justice brilleront comme des étoiles dans toute l'etend~te de l'éternite. ,. *.v- Tous les élèves d'une même division recevront ensemble la leçon. he maître veillera avec soin à ce qufl tous soient attentifs, et. à ce que, dans la lecture, par exemple, tous lisent à voix basse co que le lecteur lira à haute voix, Il interrompra, de temps en temps, le lecteur, pour faire lire quelques mots à d'autres, en passant, pom· les surpr endre et s'assurer qu'ils suivent attentivement.


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, *, Le maitre doit enseigner par raison, et à cet effet, il aura soin que les élèves fassent une étude réfléchie des idées exprimées par les mots ; 2• il les exercera à chercher eux-mêmes et à découvrir les vérités qu'on veut leur faire acquérir. , *, Que le maitre se garde d'aider trop facilement les élèves à répondre aux questions qui leur sont posées; mais qu'il les habitue à chercher avec ardeur ce qu'ils peuvent trouver par eux-mêmes. n leur persuadera qu'ils retiendront mieux les connaissances qu'ils auront acquises par un effort persévérant. Il ne se contentera point de leur donner l'énoncé des questions ou des problèmes qu'ils auront à r ésoudre, il les obligera à en inventer d'autres eux-mêmes, selon leur capacité. , *, Le maitre ne parlera pas aux élèves comme en prêchant, mais il les interrogera par plusieurs demandes et sous-demandes, afin de leur faire comprendre ce qu'il veut leur enseigner. , *, L'enseignement doit être rationnel, progressif et pratique. Le maitre, en corrigeant les devoirs des élèves leur fera connaître leurs defauts par raison ; il s'assurera qu'ils ont bien compris toute la leçon. Il leur fera copier surtout des choses dont ils pourront avoir besoin dans la suite, c~mme des promesses, des quittances, des marchés d'ouvriers, des baux à louage, afin qu'ils puissent au besoin en faire de semblables. , *, Parmi les moyens les plus efficaces de culture intellectuelle, il faut placer la méthode inventive; on obligera donc les élèves à chercher eux-mêmes et à traiter des sujets analogues à ceux que le maître leur aura expliqués dans sa leçon : ils devront faire eux-mêmes des marchés d'ouvriers, des mémoires d'ouvrages faits, de différentes sortes de vacations, des mémoires de marchandises livrées, des devis d'ouvriers. , *, Il faut intéresssr les parents aux progrès des enfants, surtout en donnant à ceux-ci quelques devoirs à faire à la maison. Le maître obligera les écoliers dont il aura corrigé les écrits, à les écrire de nouveau à la maison et à les mettre au net comme il les aura corrigés. (A suivre).

grande nécessit~ de .gagner le cœ~r des enfants, de ~aire qu'ils aient foi, non dans la JUStice de leur maitre seulement, mats dans sa bonté, qu'ils ne se sentent pas seulement administrés avec équité, mais encore protégés, soutenus, au besoin pardonnés, enfin aimés '1 Il est clair qu'il n'y a point pour cela de recette, de formule magi· que. C'est affaire de don naturel et d'art, de sens pédagogique et de véritable amour de l'enfance. Mais, à bien peu d'exceptions près, il ne sera pas impossible à un maître attentif de faire de chacun de ses élèves une étude particulière, d'arriver peu à peu, avec adresse avec patience, avec discrétion, à pénétrer le secret de son caractère: il pourra alors, en choisissant son moment, en profitant des occasions: lier commerce avec l'enfant, se l'attacher, se rendre maître de sa confiance. Bien peu de natures seront assez insensibles, ou assez fausses pour résister à la pénétrante influence de la bonne grâce de la bonne volonté, de la bonne humeur. Il faut sans doute quel'que habileté pour saisir l'heure favorable et ne pas effaroucher la timidité ou l'instinct de rude indépendance de l'enfant. Mais on peut faire food sur le besoin d'affection, de sympathie qui existe dans toute âme enfantine, bien que presque tous les garçons le cachent et le refoulent avec une sorte d'ombrageuse pudeur. Le principal, sinon l'un ique instrument de cette conquête de l'enfant, ce sont les entretiens particuliers. C'est là que tout le tact du maitre ne sera pas de trop. C'est une partie capitale de son art que de savoir descendre parfois du piédestal pour entrer en contact direct avec l'enfant. Cela doit se faire rarement, discrètement, toujours à propos, pendant les récréations ou à la sortie de la classe. Quelques mots pratiques, simples, cordiaux avec réserve, suffiront pour une première fois. Ils montreront à l'élève que le maitre s'intéresse à lui, connaît sa vie, le suit hors de l'école ; il sentira qu'il est autre chose pour le maitre qu 'une unité dans le nombre des élèves. Plus tard, le ton pourra devenir plus intime, plus affectueux, tout en restant réser~é : le m~ître ne craindra pas de s'initier aux petites joies, aux petits chagrms, à tout le petit drame de la vie intérieure de l'enfant, tout en gardant son rôle de conseiller ferme et bienveillant. C'est là, pour le dire en passant, une science que possède au plus haut degré les maîtres. congréganistes et dont nos instituteurs laïques ne doivent pas leur latsser le monopole. Une fois le pont jeté entre vous et le for intérieur de l'enfant, le plus difficile est fait; les occasions ne manqueront pas de lui parler avec affection, de le consoler, de l'encourager, de le rassurer, enfin de lui inspirer peu à peu une entière confiance. Ce qui importe surtout c'est de provoquer et d'accueillir avec d?uceur l'aveu de ses fautes. Non qu 'il faille faire preuve de complaisance et de faiblesse, cela irait à contre-fin. Mais que votre fermeté môme et vos réprimandes soien t visiblement pénétrées d'un esprit de bonté, de tendre protection. Que l'enfant sente qu'en venant à vous et en vous dévoilant le secret de sa faiblesse, il se met, en quelque sorte, en lieu sûr, il trouve un refuge et un soutien. Lors même que sa faute est grave, faites en sorte qu'il soit assuré que

EDUCATION MORALE Le ltlensonge (suite). Mais l'école est l'image réduite de la société. La discipline y revêt nécessairement quelque chose de la froideur, de l'inflexibilité, de la rigidité do la loi. Elle y est toujours en péril de sévérité, sous peine d'être en péril de relâchement. Le maitre ne demande pas mieux que d'inspirer l'affection et la confiance ; il n'y renonce pas, il s'y efforce. Mais il faut aussi qu'il se fasse respecter, craindre même, puisque le premier besoin est d'assurer l'obéissance et l'ordre intérieur. La familiarité, les caresses, un certain degré de douceur et d'indulgence lui sont interdites. Comment concilier cette nécessité d'une règle uniforme, rigoureuse, d'une autorité très forte, avec cette autre


!58 votre bonté ne lui manquera pas, qu'elle r églera et dominera sévérité même. Si vous avez atteint ce point, vous avez donné à l'enfant la leure protection contre le mensonge. Sachant, d'une part, quel fond bouleversement un mensonge apporterait à ses rapports vous; convaincu, d'autre part, qu e l'aveu humble et un parti sûr, qui ne lui aliénera pas votre cœur, il est hien qu'il cède à la tentation et qu'il vous trompe. Mais enfin, s'il y cède, si l'égarement, une inspiration m les conseils de camarades per vertis le mènent à franchir le pas redoutable, que ferez -vous~ Votre conduite, évidemment, pourra différer quelque peu selon lee antécédents du petit coupable, selon son caractère, surtout selon let circonstances atténuantes ou aggravantes. Mais il faut pourtant s'inspire d'une nécessité qui domine tout : graver profondément dans l'esprit de l'enfant le scuveni r , la honte et la terreur de ce premier mensonge . Ce n'est pas à nous d'entrer plus avant dans le détail, de chercher à préciser le genre de châtiment qu'il convient d'appliquer. C'est affaire à chacun de suivre en ce point sa propre insp· Nous nous bornerons à faire deux observations. (A suivre) .

PARTIE PRATIQUE Sujets de style à. développer.

Le directeur d'une houillère écrit à un jeu ne homme so rti le premier de sa classe pour lui offrir une place dans son exploitation en lui promettant, dès le déliul, des avantages relativemen t élevés. Le jeune homme, fils de culti vateur. décline ces otfres et, tout en remerciant le directeur, lui expose les raisons qui lui font préférer les travaux agricoles. - Marie souhaite la rate à son amie Angèle, elle lui envoie un houque& par l'entremise d'une parente. Ce bouquet se co mpose de chèvre-feuille, de violettes et de myosotis. - Dire de quoi char.une de ces fleurs est l'emblêma. -Marie a été hier à la camplgne avec sa mère.- Ses impressions pendan& cette belle journée de printemps. -- Elle entendra demain la messe pour son amie. -Une jeune pensionnaire demande à son père l'autorisation d'apprendre à jouer du piano. Elle a fO ans ; ses maîtresses sont contentes de ses progrès et de sa conduite. - Elle espère le consentement d11 son père. - Casimir, apprenti mécanicien, répond à son cousin qui lui avait témoi· gué le désir d'entrer en apprentissage avec lui. Il lui dit que le patron n'ad· met pOis des jeunes gens d'une aptitude douteuse ; il les jugt3 surtout à leur instruction; il a regardé sa lellre, mal écrite et remplie et remplie de fautes, comme un signe d' incapacité. Cet arret contrarie beaucoup Casimir, qui serait très heureux d'avoir pour compagnon de travail son I'Ousin et son ami. - Une orpheline console une de ses amies qui vient de perdre sa mère. Elle comprend sa douleur, puisqu'elle est elle-même orpheline depuis l'âge de 9 ans. Elle a même été témoin des derniers instants de sa tendre mère. Elle ne vient point consoler son amie, car elle l'essaierait en vam. Elle l'engage a re~o;arder le Ciel d'où lui est venue cette épreuve. Elle y verra. sa mère, qui lui sourit et qui l'aimo toujours. Puis.1u' elles sont toutes les deut

:159 PIIDelllat::s, elles doivent s'aimer beaucoup plus ancore qu'auparavant ... Dieu Un propriétair~, condisciple de M. N., lui deruande des renseignements J. Fère, son anmen domesttque. Problèmes.

-

Deux. ouvriers ont été occupés à un travail pendaut !8 jours et ont en pawmeot une somme. totale de fr. i39.50. L'un des deux a naît par JOUr, Combten a-t-tl gagné en !8 jours et quel était le prfx ~e la de l'autre '! - R. 63 fr.; 3 fr. 50. - Deux perso~nes al! hètent ensemble Sm de drap pour une somme totale H8 fr. Lune d elles en garde 3 '/, m; combien chacune devra- t-elle payer '! R. 5! fr. 60; 66 fr. 40. - On ~ tiré successiverneut les 0.2, les 0.40 et le5 0.08 d'un fût de vin ui con.twot plus que a li tres. Dire la contenance primitive de ce fût q î25 litres. . Trois personnes se sont partagé une certaine somme : la { r• a eu 1 e ~eue so~1 m~, la 2• en a eu les 0 35 et la 3• a eu le reste qui vala~~ -1~o~;er · 1 Quelle POI"Ilon de la somme totale il rev ien t à la 3• vere_monlant de la somme partagée; 3° La part de chacune des deux restantes.- R. 0.4; 500 fr.; 125 et 175 fr. ~Je .suis so~li a~cc u~ e certaine somm_e, j'ai acheté 9 bouteilles de rhum al rn est re. té 2 fr. après avo1r paye cet ac hat. Sachant qu'il m'aurait . i fr. pour payer une b_outeille de plus, calculer le pri x de la bouteille rhum ella somme dont Je pouvais disposer. _ R. 3 fr. la b.; 29 fr. - Que valent, a ra1son de 90 fr. le double-stère les 0 25 d'un tas de b · de f8 m. c. - R. 210 fr. 375. ' · 01s :- Un marcha_nd revend, à rais~n de 15 fr. le mètre, un coupon de velours qo1l~1 rcvyna1_t a 50 fr. les lJ,m, et a ce marché :1gagne q,o fr. Calculer : 1o le bénéfice real1se sur un mètre; 2• la longueur du coupon vendu _ R 2 f 50 ; t6 m. · . r. - On a ach~té _d u cognac à r~ison de fr. 3.25 la bouteille, et Je ma 11~ha nd repr,e.~~ cellt"c1 v1~c ~our 0 fr. 35. ~1 se trouve alors que la dépense totale ::. ~vR. ~g_s qua f1 . 72.50. Comb1en de bouteilles de cognac a·t-oo ach~- Un marchand avait tlJ,7 kg. de sucre qui lui revenaient à 215 fr Il e reven~.u d'abord 69 kg. a t fr. 55 le kg. et a consenti uue dimin~tion nd~ 0 fr. 0<> par kg. sur le reste. Trouver son bénéfice total. _ R. s fr. 95.

*

* tO* ares 8 ca.; sa longueur dépasse sa - Un ch am~ rectangulaire mesure la1enr _de metres. Quelles sont ses dimensions'! ol.utton ..-: La di!Jérence de surface entre un carré et un rectanrrle a 'tn led. meme pednmètre, est égale au carré de la demi-circonférence "'ent~~·le! 1mens1ons u rectangle ; donc, iO a. 8 ca.= f008 ca. ou mi. Côté du carré= V i008 8 8)

8

+(

TXT =3~ m .

Longueur du rectangle= 32

+~

Largeur du rectangle = 32 -

= 36 m.

~ = 28 m.

c.w.


160 VAB.%:ÉJT:ÉlS LA LEÇON DE LECTURE c Monsieur Jean vous lirez l'alphabet aujourd'hui. • ' . . J'entends encor ce mot qui faisait m?n ennll;'· J'avais six ans. J'aimais les beaux livres d'1mages ; Mais suivre ces longs traits qui noircis~ent des pages, Ce n'était point ma joie, et je ne voula1~ pas. Pourtant, quand je voyais un .Peu d'écnt au bas Des villes, des bateaux, des Ciels aux blanches nues, J'étais impatient des lettres mal connues . Qui m'auraient dit le nom des choses et des lieux. Savoir est amusant, apprendre est ennuyeux : J'aurais voulu savoir et ne jamais apprendre ! Et lorsqu'on me parlait d'alphabet, .~~n~ att~n~re Qu'on eut trouvé le livre effrayant, J cta1s_Iom.. Où? Qui le sait! L'enclos a plus d'un petit com Où, parmi le fenouil, le r?marin, la. mauve, Un enfant peut guetter l'msecte qm ~e sauve, Et se sentir perdu comme en une foret ; J'étais là, prêt à fuir dès que l'on m'y v~rrait. Quand surgissait enfin l'aïeul avec un livre, . Je glissais par des trous où nul n'eût pu me smvre, Et ... cherche, bon grand-père, où 1:enfant es,t niché! Un jour on me trouva dans un figmer perche, Un autre jour, prenant au bon moment la J?o.rte, J'entrai dans les grands blés du champ vo1sm, ensorte Que j'entendis ces mots derrière notre mur: • li n'a pas pu sortir! - En êtes-vou~ bien stîr? • - Certes ! le portail sonne et la muraille coupe. • Et grand-père ajoutait: « Je l'attends à la soupe! » Comme l'oiseau privé fuit, mais retourn~ au grain, Il fallait revenir, le soir, d'un to~ ch!lgrm . Dire à mon grand-papa: • Demam, Je sera1 sage 1· • Un jour: « Monsieur l'oiseau, jll vais vous m~ttre en cage, Dit le bon vieux, sévère, - e~ vous n'en sortl~ez Qu'après avoir bien lu. - Ma1s, mo? grand-pe,r~ ....- Entrez 1 J J'étais pris par le bras comme un 01seau par l mle , Nos poules, dans l'enclos, piquaient l'herbe nouvelle : Leur cabane était vide ; on m'y fit entrer - seul, Et le livre s'ouvrit dans les mains de l'aïeul! Et que de fois les gens qui ~~naient e? visite Me virent à travers la barriere maud1te! Et tous ri~ient disant : « A.h, le petit vaurien! • Ou : « Le }oli pinson! et comme il chante bien 1 •. C'est qu'appuyant mon front aux losanges .des grilles, li fallait tout nommer, lettl-es, accents, cédilles, Sans faute et la prison me fut bonne, en effet, , sortir que n ' auraiS-Je . . pas f a1't?· Car pour en Jean ÂICARD (La Chanson de l' Enfant).

*

.A l'école - Le maître. Supposons que huit d'entre vous avez bl: 4*8 pommes,.32 pêches, 56 prunes et 16 me~ons. Qu'est-ce qu'aurait de vous? - u~~ · élève. Mal au ventre, M. le regent.

ehanoine Tr oillet, vicaire de Salvan, ainsi que des autorités civiles et religieuses de l 'endroit. A. 7 3/4 h ., la séance s'ouvre. Après un chant et une courte pl'ière, lVI. l'Inspecteur souhaite la bienvenue à toute l'assemblee dans un discours ou, en termes bien se ntis, il retrace la belle mission de l'educateur. « Votre mission est noble, dit-il ; votre ministèr e est en quelque sorte sacre. C'est à vous que revient l'honneur de former des hommes de cœur et de caractère, des ci toyens l!clairés. C'est vous qui devez inspir er à ces jeunes enfants le respect inaltér able de l'autorit é, l'amour de leurs parents do nt i ls sont les soutiens, l'amour de la patrie qui atte nd d'eux son bonheur et sa sécurité. Mais n ·oubliez pas que vous devez surtout for mer des citoyens pour la patrie céleste. E nfin, imitez ce coursier intrépide qui, bient ôt parvenu au terme de son voyage, fait un dernier effort pour arriver au but avec le même élan dont il ét ait parti. » On procéda ensuite à l'appel nominal auquel répondirent 38 institu teurs ; deux etaient absents et pour des motifs légitimes. La lect ure du protocole fut suivie de la constitution du bureau. MM. F. Blanchut, instituteur à Collonges, et E . Six, instituteur à Evionnaz, furent nommés vice-président et secrétaire. La plupart des régents avaient traité les sujets mis à l'étude. Six d'entre eux lurent leurs compositions faites sur le 1er sujet déjà connu. Cette lecture donna lieu à une petite discussion à laquelle prirent part MM. Débonnaire ct Troillet. Six autr es donnèrent lecture de leur t rava il snr le second sujet: « D'oü vient que nos enfants on t tant de peine à s'exprimet· couramment, etc. ? » Le patois est signalé comme l'auteur principal du mal. Les principaux moyen:;: de réagir sont les exercices iutui tifs et beaucoup de lectur e. A i i 1/2 h., la séance étai t levée. Toute l'assemblée passa dans le restaurant de l\Ime Happaz, oü un banquet abondant et fort bien servi n'at tendait que l'honneur que tous les convives lui firent. Au dessert, oil un excellent vin, généreusement offert par le Conseil d'Evionnaz, coula abondamment, l\L l'Inspecteur prit la parole et constata la réception cordiale faite à la Sociùté. P uis, l\1. Happaz, président, remercia en termes chaleureux les instituteurs de l'honneur qu'ils ont fait à la commune d'Evionnaz, ct manifesta son admiration pour le devoûment des educateurs de la jeunesse, malgre les traitements minimes qui leur sont attribués. Il termina en formulant le vœn de Yoir souvent les instituteurs venir à Evionnaz oü ils trouveront toujours des cœurs amis. Je serai certainement l'interprète de mes collègues en adressant it l'Et·ionnaise un éloge bien merité. Depuis l'arrivée jusqu'au départ des instituteurs elle n'a cessé d'exécuter, à leur intention, de beaux ct harmonieux morceaux de son reper toire. Enfin, le moment de se séparer étant venu, tous les membres qu ittèrent à regret Evionnaz. Délicieux instants, vous vous êtes envoli's bien Yite, mais nos cœurs en garderont longtemps un agreable souvenir! E. S.

ÉLÉD.ENTS D~ ABITBMÉTI(tUE à l'usage des écoles primaires. Ouvrage adoplé à Litre- obligatoire par le Département de l'Instruction publique du Valais. 1.. édition cart. 1 fr. 218 pages. (Remise du 10 an 15 "/o au corps enseignant et anx délaillants, suivant l'importance des commandes). Cet ouvrage comprend deux parties, la 1•• théorique et ornée de .figures,


la 2"'• pratique, qui compte 2000 exercices ct problèmes. Voici sur classique (dont se trouve très bien le corps enseignant valaisan) appréciations, celles émises par deux inspecteurs scolaires étranget·s au. Valais, et d,mt l'éditeur de l'ouvrage avait demandé l'avis: • J'ai, dit l'un. examiné l'ouvrage avec attention, et, sans en avoir analysé tous les détails. jey.ui~ ùire qu'il mérit~ l'a.ttention de~ autorités scolaires. Il a de réels avantages sur le tra1te de F. P. B. Les defirut1ons théonques sont plus stmples et plus précises. La numération y est bien enseignée ... J'ai remarqué dans l'ouvrage d'heureuses innovations, telles que: les tables des 4, opérations, un tableau des conversions des poids e& mesures, d~::s pièces de monnaies en usage en Suisse, ainsi qu'un grand nombre de problèmes géométriques sur les surraces et les volumes, etc. D'autre part, on a éliminé du manuel, avec raison à mon avis, tout ce qui ne rentre pas dans le programme primaire. Les problèmes sont variés, en nomb re suffisant, et réellement pratiques. L'oun age a en outre le mérite Ju tJOn marché, la reliure est d'un bon goù.t et l'impression plail par ses jolis caractères. » Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avec celui ci-haut. • Aux bommes d'école très nombreu x qui fr'procbaient aux cahiers Ziihringer l'absence eomplète de théorie, l'ouvrage offre un exposé théorique clai r, sobre et surf\. sam meut complet, et réalisant en llonne partie, par le choix des problèmes, le désir de ceux qui réclamaient un 11lus grand nombre de données relatives aux matières agricoles et aux opérations journalières du ménage champêtre. Sans entrer ici dans la discussion de la méthode. je garde d'un examen :~ttentif dll manuel la conviction sincère qu'il renrerme ':ln ex.cellent cours d'arit hmétique. fapprécie surtout le grand nombre et la progresston bten grad uée des problèmes. • L'ouvrage a également été accueilli avec fa.veur ùans di verses écoles d'autres cantons. Les SOLV'TlONS 1\AI:IONN!lllS de l 'ou vrage sont sorties de presse. Prix de l'ex empla ire : 1 f r . 50. Pour prevenir les a bus qui p ourr ai ent être faits du livre du m aître, l'editeu r r estreindra l a v ente d e s Solutions au C orp s en s eignant e t à. rai· son d'un exemplaire seule ment par per sonne. On n e pourra s e l e p rocurer q ue chez lui, a ttendu qu ' il n ' en sera p as remis aux libraires ou d ét a illants.

Les acquéreurs des Solutio11s sont bien priés de nous signaler les erreurs que poul'L'ait contenir l'ouvrage, afin que nous puissions les corriger dans les exemplaires restants, auxquels, au besoin, se ra intercalée une liste d'errata. Si les coquill es sont très t'ares, comme nous l'espérons, elles seront redressées à la plume. On conçoit sans peine qu'un livre bourré de chifft·es et d'une exécution typographique longue el difficile puisse, en 1re édition surtout: contenir quelques fautes. ATELIER DE RELIU R E

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VIIm• ANNÉE

SION 25 lUai 1888•

LÉCilE PRIIAIBE 1

REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonneDlent pour la Snbse, 2 Cr. 50. - Union pos&ale, 3 Cr. Auuooees, prix 20 cent. la ligne ou son espace.

Tout ouvrage dont l'Ecole primaire r ecevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE A nos chers Abonnés. - Les habitude s . - La composition française (suite et fin). - Les cahiers à. l'é cole primaire.- Memorial d ' un instituteur (suite fin). - Education morale (Le mensonge) (suite et fin). -Maximes p e d a gogiques ~t mor~les du B. De la Salle, educateur de la jeunesse (suite et fin). - Part1e prat1que. - Echos des conférences. - Variétés.

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Prix m o d é r é s.

ALBRECHT, orfèvre, Sion 'l'imbt•es en caoutchouc, 1r• qualité, timbres-vitesse, dateurs, numérotem s, médaillons- timbres, ct·ayons-timbrcs, timbres-griffes, etc., aux prix les plus modiques.

Tout ce qul oonoerne la publloatlon dolt être adressé à l'éditeur : IL P. PIGNAT, seorét. au Départ. de l'lnstruotlon publique, à Sion.


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