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districts · et que j'ai rassemblées dans ce modeste travail pour les soumettre à votre appréciation. Une plume mieux exercée que la mienne aurait trouvé là ~atière à_ un beau sujet. Je m'estimerais heureux cependant Sl, en attirant votre attention sur l'état déplorable de bon nombre de nos maisons d'école, j'avais pu servir la grande cause de l'éducation et de l'instruction; je m'estimerais sur. tout heureux si, en travaillant pour cette jeunesse valaisanne que nous aimons tous parce qu'elle est notre espoir de de~ main, je pouvais rendre quelque service au pays et me dire : Tu as travaillé pour Dieu et la Patrie. (Pro Deo et Patria.) CONCLUSIONS 1o La tenue du maître sera correcte et d'une propreté irréprochable ; 2o Il évitera tout ce qui peut provoquer le ridicule ou compromettre sa considération ; go Ses actions et ses paroles seront toujours dirigées par a prudence; 4o _Il ne perdra jamais de vue que son exemple influe ;onsidérablement sur l'esprit des enfants et contribue à le aire aimer et respecter; 5o Les enfants arriveront à l'école dans un état de propreté atisfaisant ; · 5o Pendant la classe, ils conserveront une posture conveable; 6o Ils seront toujours honnêtes et polis envers tout le lOnde.
Victorien DARBEL.LAY Instituteur.
SION, 15 Mai
1893-94
L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION Conseils à un jeune Instituteur
Pour lui indiquer ce qu'il doit faire pour que les diverses relations soient aussi bonnes que possible. MON CHER AMI ET BIEN-AIMÉ ELÈVE,
Hier encore, vous étiez élève; aujourd'hui vous êtes maître; vous étiez presque enfant vivant dans un milieu où chacun de vos actes était réglé, où pour ce qui est de votre conduite, on pensait pour ainsi dire pour vous, désormais vous serez homme, vivant de la vie générale, librede vos actions, mais en même temps responsable d'elles. De votre conduite dépendra le bonheur de votre vie. Votre position d'homme et de fonctionnaire double pour vous les difficultés de l'existence, et ce n'est que par la plus sévère vigilance que vous pourrez éviter les erreurs qui seraient pour vous une source continuelle de souffrances. Le monde où vous allez vivre attend beaucoup de vous; il vous confie ses intérêts les plus chers, et il ne se contentera pas de Ja perfection relative qu'il exige de vos. concitoyens. Il attend de l'instituteur plus et mieux que. de tous les autres, il a pris d'ailleurs ses mesures; il nous entoure d'une surveillance constante, et ceux qui ont la charge de veiller sur nous, de nous guider et de nous juger sont bien nombreux. Il nou s a créé une multitude de rapports et relations auxquelles nous ne pouvons nous soustraire. Légalement et de fait, nous sommes soumis à certaines autorités, nous dépendons du grand public, et chaque famille en particulier a sur notre façon d'agir un droit légitime d'examen. Au premier abord, il peut nous paraître injuste que la société se montre si exigeante pour nous ; mais, quand