XXIIJi année
UJU4:
1::8 breux moutons du pays. Il n'y a pas de cha let qui n 'ait un ou plusieurs rouets; quelques familles possèden t même leur prnpre métier ù tissel' et se font un e gloi re de porter des vêtements <lus entièrement à leur laheur. L'élève du bétail et fa fromagerie aùsvrbent aussi, cela va de soi, une grande par t. de l'activité de l'intelligente et laborieuse population. Une spécia lité de la contrée, c'est la fa. bricatiou de ces .poêles qu'on voit clans toutes les maison s du Valais et qui ont une rép nta<tion bié'n méritée. La pierre blanchâtre et légèrement huileuse dont ils sont faits ,p rovient d'une <:arrière située cl:rns la vallée même, non loin rle Mauvoisin. :\foins ca ressa nte à l'œil que la pierre verte cl'Hérens, parfois si élégamment veinée, la pierre alaire de Bagnes est en r evanche plus t'ésista'.11. te au feu. A voir les vergers bien fournis qui entour ent les villages, la température de la vallée de Bagnes doit êh·e assez doue:e et le so,l fe rtile. On le fume au reste abondamment, comme le montrent les traîneaux de fiente de vache qui glissent perpétuellement sur ~.a, 1·oute blanche, croisant les chargem<'nts <le t roncs à <lemi équarri s et cle foin odo,ra.nt comme du thé. Par une <le ces bonnes rencontres comme il n 'arrive qu'aux piétons d'en faire, deux jeunesses brunes et rieuses, assises sur un traîneau chargé de foin, prennent nos sacs et nos skis, et, ainsi aUégés, nous suivon~ le véhicule d'un pas rapide. - « Si nous n'avions .pas notre foin, nous vous ferions bien monten>, nous crient les montagnardes eu riant aux éclats ,et en faisant trotter plus vivem ent leur mulet. Ce dernier, une jolie bê· te aux ja,mbes fines porte le nom de « Lisin ». Voici Champsec, grand village épar:pillê sous une for êt d'arbres fruiti ers. C'est lù que clemeul'ent nos gentilles Bagnardes. Nous prenons congé d'elles et de Lisin, et nos épaules r enouent connaissance avec nos sacs. Cependant, qne1ques pas plus loin, nouvelle aubaine: u11 montagnard dont le tra<îneau ù fumier monte vide à Lourtier nous invite à Y déposer notre chargement. L'aimable homme! Nos skis l'intriguent; c'est la première fois que ces engins apparaissent œans la vallée; il s'en fait expliquer l'emploi et nous promet, ù partit· de Lourtier, de la neige en abondance. Lolll'tier, le dernier vifüage de Bagnes qui
soi t habité toute l'aillilée, perche sur un gradin domina11t d'une centaine de mètres Je bassin de Cha mpsec. Il marque l'extrémité de la spacieuse vallée inférieme et l'e111lrée llu long et étroit vallon qui s'élève jusqu'à la fl'outière d'Italie, vallon plein Lle taùleaux aussi grwndioses que variés. Le site est pittoresque et le,s arbres de belle venue qui l'ombragent t émoignent des qualités ci1, sol. Une partie du villag·e, la plus basse, s'appelle les l\forgnes. Pourquoi, dans son « 'l'ouriste en Suisse)), Tschudi, ordinairement .si exact, traite-t-i,l Lo urtier de village malpropre? Mystèr e. Lourtier .- il nous tie11t à cœur de le pro<:lamer - n'est pas plus << embraminé )) que les autres bourgades alpestres; ses chalets, .e u juger par les intérieurs où nous sommes entrés, sorut tenus avec soin et l'air et la lumière y pénèti,ent à flo ts. Villa1ge m alpropre! Elle eüt bondi sous l'injure la j oviale et pimpante montagnarde qui n ous avait donné son unique chambre de vieille fille pour y fake notte cuisine de touri ste. Pas un grai11 d e poussjère en ce v1rgiual logis. Et quel royal dîner nous y fîmes tous trois! E lle nous faisait l'h onneur de tâter de nos plats, déclarant tout parfait et riant de tout. Conduits par cette excellente personne, nous passons, avant de partir pour F ionnay, encore quelques moments agréables da.us un cha'1et ,n on moi ns ipro.p ret que le sien. Un jeune montagnard occupe là ses loisirs d'hiver à confectionner des pantalons pour l'armée suisse, tandis que la mère et la gra.nd'mère filent au rouet et devisent gaîment. Joli e scène de genre et dont les personnages n'ont, comm€' partout dans la vallée, que des procédés aimables pour les voyageurs qui traversent leurs ,solitudes. (A suivre.)
DE LA
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'EDUCATION
L'Ecole primaire donne de 15 à 18 livraisons de 16 pag~s chacune, non compris la couverture, et autant d~ suppMments . de.~8 à 16 pages pendant l'année ordinaire de 12 mois.
Prix d'abonnement : Suisse fr. 2.50 Union postale fr. 3 Tout ce qui conceme la publication doit être adressé directement 1er secrétaire èt l'instruction publique, èt Sien.
èt M. P. PIGNA T ,
Pensée de Pâques 0 mon frère, tombe aux pieds de cc crucifi x. Sois humble. Demande a u Dieu de la cléme11ce infinie de te pa rdon11er, d'avoir pitié de toi. Jme-lui que tu tâcheras désormais de l'imiter , a utant que le perm ettra ton. faible cour.age. Supplie-le de t'en donner la force par la prière et par les sacr ements. Et demain, si tu veux, les joyetuses envolées des cloches de Pâques, en célébrant la résurrection du Sauveur, sonneront aussi pour le r éveil de ton âme, que tu croyais morte, et qui s'élan cera dans une vie nouvelle d'innocen.ce et. de charité. FRANÇOIS COPPEJE.
Tous...~à St-Maurice le 5 Mai 1904.
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tienne de la jeune.sse. Que l'on s'inspire dt> .ce,t exemple pon.r la. réunion df' 8 1· Maurice. (Communiqué.)
Sommaire do N° 9 de l'Ecole: * I'crd'ec.tionnem:en t de l'institufour. _; * Impor,tanoe d'u11Je fréquentation rég,ulière d·e ,l'école pr imaire. - * Le ehant (Sa valeur élduoatiive). - * Ex· trait ld u carnet de no,t es d'un in,sipe-ctemr . - * Co:mme1n t je m'y pre,nds pon r en·s'Cigneir 1'01,thog,ea,ph e (,Suit,e et fin). - * Pon.rq,t wi l'i.nstitu.teur doit-il ai· me1· la retmite '? (Letü e à mon .aani •L.) - Riéclt atiO'l1. - A propos ders a r:doi-ses et d e s .lirvres die cla,s se.
Void l'ordre du jour de la réunion: 9 h. 30. Organisaü on du co-rtège s ur la place de la g,a re; Dép~Lrt pour l'église de l' Abbaye; •Service religieux. Bé· nédiction du drapea.u de la Société. 10 h. 30. )l" ouveau cort ège de l' Abbaye a u théâtre. Di,s,cours de réception . Séa nce: lecture ,dn 1p rotoe<ole de la réu· nion dé C,bamoson. Ra;p,port sut' le sujet à ·l'ét•u de et discus,siou. Pro,posit io11s irrdividuelles. Comptes. N oll1lina.t ion •du Co•mité. - 1 h. Banquet a.u St :w d. A l'issue ,du Lauquet, visite du Trésor, des fou illes et de la Grotte a ux Fées. X-B. - :ll.M. les i ll!stH n le 1ws s,011t •priés de pr éparer les chants s ni va:n t,s: 1. (< Sermeut des trois Suisses». 2. «Dimanche du Berger». 3 . «Ohant du sofr» . 4. <( La c'haipelle ». 5. « Canrtiq ue suis·se ». -o-
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Somanaire do Supplément Mois de )1a,rie. - ,P rière de!S ,p aysans. - Mes,u rage des ichmnpis. - L'aœbre. - Les A lpes sous la neig,e (suite) . - Va,riétés. -
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Société valaisanne d'éducation. - Réunion générale du 5 mai 1904, à St-Maurice. Le eonüt é dirnct,ell'l· d<~ la Société valnisw 11ne cl' Ed uccitfon ,sie vermet de :re· 110uveler u ux membres .actifs et houora ires ,sa reeommandation la ,plus pre!<l·sm1te de ,pr,e,rudre ,p a 1'1: à la réunion gé· nérrule du 5 rua,i. En réponldant à cet a ppel, a ns·s,i nombre ux que ,p o:ssibl,e,, MIM. l es i,n s,t it ute urs ,de l:a par tie fra nc;ais1e d u ,c anton .et Ie,urs um is et proh1ctcurs les membres h o,rw ra ires, con ü-ibuel'on t à rie1J1dre la j oun .rée •de je111di a ussi be.He et fructue use qu e fiut, à Rarog,nJe, le 28 a.vril, ce-Ile q ui vit la réun ion rde la Société des i,n:sti t utems du Haut-V·afais. Nou s,eulement :ll1~L les 1~égent s y 1n·i rent pa r t :w g.N11nd comp let, rnais, s1pec1ta.cle r éconfo 1,ta,nt et édifian t tout ù la fois, le nombre dies rnernbue,s honoraireis dépa,s·s a .même I'efrfe·c üf :d,u corps en seigna nt pr i· niiali1·e, p rem•e que, dans l a partfre al-lelll!a.nlde d u canrt:011, ·a uto·rités et d ergé appuient e,t en'coura:gent Je modeste et ·d évoué pionnier de l'.(~ducation ichré1
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A vis à tous nos abonnés A pairtü- 'd e ce N° et j u:;q11' à ln. l'l,ll. h ·éL' de-s chusrses, l' ,,E-co.Je p rimail'c" pa· i-aH r,a •eiu livi-aisons donùlcs, lesqu11•1Jps .sP1·ornL til'ées a,u s,s ,i tôt que l a uia.tiè r-l' kle l a f,enüle ,elle;1nêrne et ùe seos su~,µlémcn1ts permettra de ,consrt.ituer une :for,1c bro·c-h ure. Dès no\'embrc, la n~· \' lie rep1·-en!d ea ,s on se-n·ice 1·éguliet ,chn· que quinzaine j us.qu'au ~0111°c,L\..11, ,ponr oont iu uet collllme en 1904. L',,E,eole pri~11afre" ·sera s,ervie {ms maintenant .'1 no,s a.bon nés vnlclisaus a u Ji.eu id e leur domicil e j n sqn'à la t'e,n trée des clins,ses, ,sm1f •:'\ leur être de n owveau expéd iée e ns uite a u siègede l'école. Nos aboinnés 'd'ai1Ue1m·s qui ·ohange· raie11t de résftlernce· rdam:s le même in· .terva:llc1 vouldront bien nous en 'a:vfacr 1
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L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOOIITI YALAISilD »·BDUCATIOI • Perfectionnement de l'inatitutear I . Nécessité pour l'irultituteur de travailler ù son jperfectionnement après sa s.ortle • de l'école no11JDale. II. Dans quel domatne ce iPerfectionnement doit-il s'exercer? III. Moyens prati,ques à employer pour att~dre ce but.
CONOLUSIONS I « Le pe-rfectionnement de l'i'lllStitu(< teur après sa sorrt:ie d-e ~'Eicole nor· <, male ,est de la iplius ha.t1te important( ce. Pour que l'éducateur soit ,ce qu'il « doit être, ü .faut que chaque jour sa cc ,sensibilité s'épure rpar une (Prrutique « prudente et énie,rgique de la telll!Pf (( rance et de Ja force mora:les, que son « intel1igence s'élève 1plus cla.ivvoya:n(< te dans le doon.aine de la rvérité, et << que sa voloDJté. se sente plus r-ésolue 10 à t•e.ndre arvec courage et persévér-an· « ·Ce ve11a ,Je bien. » 1. IJobHgation du travail étant une loi primor•diaile et univel',s elle, l'i!natituteur est tenu 1de s'y conlfor.mer par obéiissaince eit pall' d~rvoir d 'état. 2. Pour l'.~ uca!teur, cette solliIIlÎIS· ,s ion à la 'loi nature-He du travail doit se manifester par ,un effort inte!lliig1emt et ·soutenu pollr rester à la 'h aiuteuir de sa tâehe, afin de répondre : 1° à 1a ,s atisfaction de sa consdence; 2° à J'hon.· neur Ide ,s a noble .lllÎISSion; et 3° à la confiance que Jui donnent l'entfant, la famille, l'Etnt e,t l'Eglise . II « De perfectionnement ,de ·l'illlSt:i!t,u<( teur .doit s'exercer p.ri111oipalemenrt: · 1
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dans le domaine mora,l et mtelleetuel, ,sa,ns i].lorter pnéjufüee ià i:ra ~-
«té.)) 1. Le véritaiblie éduc.-ateur aime sa carrière ,et .g'.efiforce toujo1H'8 id'aoquédr à un degré éminent les qualités ano· ra,les qui le d·i:stinguent ; piété et bo.nnes .mœurs, dévouement, pnu:denoo -eit discrétion, fermeté, douœur et pa.tieu· ce. Aiinsi, il deviendra 1'!bomme fort et vertueux qu' il faut à la têtle! d'Wle école. 2. L'instituteur com1prend que l'·E· cole norma,le n'a été q,u''ll.ne !Première préparation à sa mission, et qu'il doit .contimllleir à consolider et à idévelo,pper: les conna.iSiSa:Jl:ces ac.quises, :pour: deve· nir un homme d'eXipér.ience et de »a.· voir-faire dane l'enseiiguemeint d,e tO!U· tes les spéciali~s scolaiires. 3. Comme les inldispositiOlllS et les maJaid:ieis du matrtre ruinent, tuent son écol1e, il se fait un devoir ~tr~ct d'observer toutes les règles td',bygiène en. son ,pouvoir pour main.tenu· sa naité . 1 forte et robuste.
III « L-es moyens pratiques ~ employer « ipar l'ÎlliStitt1teur pour son 1propre per<< fectionnem.ent va:rienrt ,s uivant qu'•i l (< s'agit du domaine physique, intelle.c1< tuel ou mora:l. » · _4_ Physiques. - Les règles !d'hygiène dont 001 recommande à l'instituteur la coMtante obseI1Vation, sont: poondre ull'e nourriture substantieHe, être 80· bre et propre, aérer con.rvenaiblem.ent fa. cla.sse, s'ad01UD:er à des exe1·ci~ co.r· ,porehs régn:lie1'1!, ne point par.l:er trop haut, ou point s e mettoo en colère. · 1
B. Intel~ctuels. - '1. Le langage est le prinrjpa!l ,i nstrum~nt d'e·nseigne· ment. Que l'institiuteur s'1e:fforice d'aJC· quérir U!Ile die:ti'on correcte, isiuuple et élégante, toutefois qu'il évite l'alffectation. 2. S'a.cguitt~t 1e mieux possiible de s,a tâche jouirnalière en préparant a:ve,c B4?in, tou~e,s s·e s leçpns, en ·les ldonnanrt avec méthode, entram 1eit suocès en moidifiant et en iper.:fectionnant 1s es'•proc~~~·, est un .des meilleurs moyeniS die perfectionnement. · 3. L'étudie ·couiStante de la pédaigogie par '1'-observ·ation et la le~tuve. Observop.s. nos élèves, notre manière de fairie et ce qœe font d'autres ipeliSOnnes d,u métier. LiSQDS s<urtout les rervues Q'enseignement et ~l'~ucation des traités ide pédagogie. ' ' 4. Les •lectures 11écréaüves ma~.s in1s. truictiyes c~nstnœent une aigréaible ab. se~ce de so·i mêmie, dis•s:ipent les chagrin.s,. fo:rment nos faicu'1tés et eDJseig"nent l'a:1't id'écririe. 5. Les excur.s,ions instruiserut pa-r les yeux. L'insti,uteur aurait tort de s'enfermer dan,s -s•on écoJie,· qu'il vi,i üte les éta;bli,ssemeruts i nid ustriels les s1mple,s . d'ar~hsans, . , a t e1.1~ris ,1es :e.xploita:tioins rugr1coles, les imonnmemt,s les ·e hoses les plus impor.tantes du pay,s où il se troove. 6. :Leis conférences, tmr tout ,si elle,S comportent des leçons pratiques devant élèves, },e tiennent au ,c ourant d,es ,p.roc ~ .noùvea~ le stiimu,l ent à le~ prahq·uer, r~'nrlanit son enseigneme'D.t plus . :parfait iet ·l e préservent de J,a routine et de l'iil1différen1ce. 7~ Les .conseils des ,supéri.euvs à tous d,ç gré$ lui font connaître les défauts , de son en,seigm.!:!mlent; s'il les suit avec do,c ilité, ,ces défauts disparaiis,sent. . 8. L contaot fréquent d,e s ipersonnes 7 · 1~tr,µ!ites esit un moyen agrtéa!ble 1ert ef!icaice d '.ac.quéri.~ des coninaissaI11ces et ô.,es qiualités. :o. M.orouœ. - 1. ·Médite,r souv,e nt.
1'1ruportaruoe de la wssion d'éducateu,t 1et des qualités -mo,r,ales qu'elle exige. 2. Ne point se cacher ses ,d,éfau..ts les ' -r echercher sans indulge'l1ce les com'battre un à un rpour nie ,pa:s rdivi,ser ' s,e,s ;to1,ces et remporter plus sûrement la vict:O'ire. 3. Employer avec soin ,les moyell!S q_ui lui sont 11eco1mmaJ1dés pa:r les ,suij)éneur.s et les auteurs sérieux. 4. Oe,mand·e·r au Ciel de bénir s.e,s ef. forts. Ls Coquoz, rappo-rteiur.
••••• * lu,lp~rtance d~une fréquentation régulière de l'école p,r,...ajre P1erisorn1e n'ignore que da,ns ·le VaJais la tenue des école,s primatres est de très ,courte d'U1~ée, car, au. lieu d'.a· voir neuf ou dix moi·s de das·s·e, com1Il}:e dra:ns la plwpa:rt d1e;s ca!nton,s suJtS· se,s, nous n'en 'av,ons ·q,u,e six, ,seipt dail!Js q ue,lq ues rares commu,nes. Miais si, dans toutes les c~mmun.es dre :n<>1tre c_ai:itou, Le~ ·ep1ants fvéquentaiewt réguhèrement. la cla~se pendaillt le peu de _teilllps q m leur est donné nos r~rues .obtiendraient sans nul d~utltl( de mei.ilJeure~ :note.s aux examens: rien n'en'trave davantage les prog,rès daDJs ulle écol,e que les a-bS:eDJces ,troy nombreuses. ' C'es t ce que ne veulent pa·s •comrpren' dl'e que1ques bra,v-es ,paysa,ns qui ' mé~onna.iiS1sent ,lie prix de l'instruction qu' Ils solllt tenus ,de donner à .Jemis enifa~ts et qui pliéfère,nt ,1e.s ,en.voyer trava:itl;J.er à Ja campagne, sous le .s:poo:ieux ,prétexte qu'Ï'!s y utilisent ,mieux le teilllps qu'à l'éco}e où, à leur .idée ils ,ne .w:nt que noir,cir du ,pmpier et ~ser 'des hvres aux !dépens de la bouir-s e ,du chef d 1e. famille. A mon avi.s, ces genslà se trOtIU:pe,nt ,gravement. Ils n,e ,compre;n.nent pas qu'en reitenanrt le-s enf~'.n ts à. la maison, s01uvent pour dtes ,mo. .itifs fu.ti1les, i}ls ,J eur f9n,t peoo1·e un
tero,p s prêcietrx et, qu'a:u lieu ae leur vres e,t s'arme1D.t 1c1'é la ·bM11lèf<Ee ·,poor créer 1m ·avenir beuI'e:nx, ilis a:tion.tiront aller faire paitre J.ês l:Ïrebls ld·a'J):S Îe'II i'I nne fin tout o:pposée. ,c ar. de nos pft.foraigeis nai,à sànts. Fa·ut-il s'étonnietl.' i·o urs Pt dans un 'pays pa.uvl"e comm·e a,pl"ès cr:Ja 'des mai,~l"e,s snir.cè@ ou'on obJe nôtre, un jeune ·homme qui ne poli· ' tient dans qnelqoes loca,H ~ ~i 1)eu insède pas unf' in.struction oassa:ble ~e téres-sées ~- l'ins<trn'Ctioo'de la jie11messe ! Mais ·enfin à. qui incombe J.e' 'd evoir tfre assez dif,ficil("ment d'a;ffail'€ dans de faire ohserver la foi oui 'rn~~rit li l'éioineux· seintier de la vie. 'Encore n,nle fois. la où les ~CO,lf'<S ne fo1ùl }e!l ·en"famrts d•é,:mi,s 7 15 •anis réso-nt na's fréonentéP,s nvec exa:ctitu!(:}e volus ,de fréqueniter régulièrellllen:t J;a; rrnr t ou1s les élèv-es, il n':v a pas l'i. e!Jl)é· ,rla ssie rpe1ndaillt J,es ;six on serpt -mois dérer beau,co'u p ide prog-rès. D'a.illeur s termifl.08 et sous peine <l'a:menlde? Oet· 1rn institu,teur, quel:s one soif'nit son te O'bligation et cette s•nr-veil1a.ncce Mnt ,,;èle. son' dévouement et ison trul~nt. ne du res1s ort dies Commi,~Rionis S!Colaires pent rien /aire Ra,ns 1e conconr,s. le tra- ten1ues de viisi:ter les l~coles une fois par vai,l et lî1 hoD'ne yolonté dP-R -élè'Vle.s. -Si rmois. ·ce 'qui n€ ~e fait pas rdaln~ toutes c:e1ix-ci don<~ n'a s-sîs,t,e;nt nas régnli ère- l<'R commun,es. QuaDJt à l'insiti..:tute,u;r, il me.nt rnux leçon.s auotï.diPnnes. il v,a, est oblirre id e noter ·con:s,ciencieuisemenrt sans aire (]'ne les effort·s àu rel!'em:t J1e toutes les arb.<1ences et id1e les s,i,gll.laJler produiront pais l'effet attendu. En ou- au présildent de la Gommi,ssion. La lish'e. les ahs'en{:es tro'f) II\Ombt·euses dé- te est -e nisu•i te remise au président de r:rn1gpn,t la f'ln s,sie tont entière; elles la mnnicil)alité qui, paT malheur, :est font nerdre hea neoup de termps au maî- nadois 1m <pen tro<p ini<:l·ul,ge'Ilct au sujet tre nin,si qu'à l'élève ~tutdienx et ais.si- d:es aw:enrl:es. A.fin que le,s élèves aiment la cllts,se, du. Elles oeeasionn,ent le 'd~sor~rt', l'un dre1s ·plus re·doutablrs P1rne,mi,s du pro- et pai,tan•t qu'ils me la manquent pais f!Tès. Gba,que jo'llr. l'i,nstitute-ur est trop falcil>ement. de notre côté ,dOIJlobhgé :fü, revenir ,sur le m(~me sujet d'P· nons un peu de bonté ià notre fermeté tude à cnn,s e de auelques 1enfants. ordi- et reill'.dons nos leçons arns,s i attr,aya,nnniremient ·les plnis paresseux dP la tes que ;pos.sible: les 1e:nif-ants y pren- · rJa,sse, flUÎ ,s e sont arb,;entés 'pe,ndant 1drü!D.t goût et l'école leur ipladra. ·Rondeau. les cours précédents. Les heures,, les ,..~ ,...,.. jours s'1éco.u)P•nt aill'si à ressasser constatniment 1,e,s mê•me·s règles, le.s mêmes prin'Ciipes à l'oreiUe inattPntive de ces * Le chant. :mauvais écO"Jie1·s; et. a VE"C ~ette ennn· Sa valeur édûtàtive V<'US·I:" m,onoto,niP. O'n :1rriYe à la fin rde •L e chant est ,l'art. :d''émouvoir l' ànne l'année ·s co·la ire. bien loin d'aYoir pat'· en c:h arma:nt l'oreille .e t l'esprit ipar 11è18 cm).ru l f' programme en eniUer. En mansons ,d,e la voh. Langa1ge univer,s el 'èn· Q tlaint ponr ainsi dire régulièr{•,me[lt ],a tre tous, il pe~ectîônne l'ouï€, iforlttll0 dàs1se. œ,; él?w<'s pi~,rde,nt èOirr:rplèt.ela v-01.x:, ennoblit le sentiment, répanld ment' le goût \de l'étnide: crîl:e-ci ne df'· l'a:nimation et la -vie tda:n,s les ~éunions, venant don,ce ' e.t a:ttrayitnfr qu'a.ufant et clha1"ID.e le.s loisil's ,d,e l'homme pri~. qu' on 1s'y a:don-ne ave·c ·courage et per•L angage nill.Ï ver,sel: ·E n effet. to'ut spvérarn.ce. ohante dans la créatton: l'antge ,an Ciel; Dans ·p1lusiem•s de 'nos écoles· fl.e m0tn· sur ,l a rterre, l'•h omme et l',einfant; ,les tagne, dès l'apparition du mois td'avriJl rt de la 1dernière viis:ite ,de M. J'in~iperc- oise:1-nx dans ln forM; le ruisseH,U dlllD'R teur, 1·és entra.nt@ :rbati1dO'Du,eint ,Jes1 1i· la: tpr.airi'e; it:O!ut ·d epuis la mer en furie ·
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1.sif juàq·u?a JîJiu.m ole or,În ij'lie'rlie qui oruit a:u souf.tl-e du zé,phir. Langage univel"8eMement intelJ.i~j. lile', an moill'S comme imamifeEtfa.tion ldn sentiimt'llf. Qu'u111 hCYillmP 1'!e trouve frlln~orté Sllr une plaisre Torin;faine, Ml mUifflt d'un ~up·lpi DJl;rJra.11.t une ll'ln!!'u'e -~ittthent~ de la Riell'Ile. S(}n oreme n~ d"'1:in,a,nen pas Ja va:leiu.r dPs mots 'Qll'i vif>:n1dront fa fr:nmer. rn'lliis l'exnrMsfon de sa phy<Elfonomie reflèt'el'l'l. ~e:s· isentltn('Jnts rendn111 mu une be:J.Je musi qne. Commen.t décrire 1~11'ren.sie mf.ltren"e one .t e C'ha111t f'Xercie <la:n'S le i<lomaine ile t'é<m<!ation ! N'esrf:-il 1pas u.n excelJf'nt e~ericicè co?,porel? il cuJtiVle· fa voix par -l'exercice de l'alJ)nareiJ vO'CaJI f>:t re.l!lpiratoire. D'aucuns fdi~nt ou•e le chan~ eBt n,n tfon préfrervatif de la. tubettolose. l9ll 'f'ffef. cen<x qui c,ha:n,t ent itre liTN"n·t à u1De v&itaibl~ ~m.nasti~ue <fo IJ)Otim·on. Le ohant ~'aidre~e a·u ssi an ,gens ,dl(' l'orne qu'fl perifectionne oeo li 'J)eu. Son effiicacité pour la 011:lfure de ee sens eEtt teJile Que J'exereke va jU&Ju~à: mettre ·l'or-eHJe €'Il' état de compfer, IJ>OU.r ainsi dire. et de disrf:itn· i?ner le~ 1so.ns· a.veC' ]4>Ul'<S llln~noos, -<'O'Dl· me l'œit 1di!Jltin.g·11e les couleurs. Sa.ns doulfe. on n'·a tfeinidra jarmais ·à cettt-e oerfe-ction de J'artiste qui 'Savoure J'h&rm·o nie des sons avec plus de plaisir que le goortmet ·les via'D'des les l)]uls déMca.te:s E>t 1€'!'1 ,ins Tes u lus fin.s: maî,s,. ce qui eat possible, c'es,t de généraliser et d'éveihlletr le ,g oftt de cet al'lt PM' l'étuide d'une mu,sique ·shniple et ba'llilloni'enée. . Voilà pour ;J'&JUJcation physique. .lmvü!·a igeonis •m'afatena'Dt les ietffets qne produit le chant dams l'âme. Tout le secret de Ja; popularité de cet ,a rt se trouve dan'S fa m:ervei,Meuse .puit!4!1ance ~u'il pos'Sède <l'e~primer ta,n,tôt ave'C foooe, tantôt avee une exqni,se délicateHe, les plus dive~ et les iplus fuigitivel!' émotions de l'Arme, d·e les fortifier en Jes exprima,ut, eit œla de la ma· 1
nière la: plus isaisi&sable pour fous, MI agiS,lsant sur les sems ,physiques. C' est à. l'u:nfo1:n ·d e la mmrlque ie1: de la poésie qu'esrf due ·sul'tout cette in'conltest'<.1ble rpuis'Sanice du chant. nuissance qni ,nent s'exercer pour ]',e ·mal comme ponr J,e bi€'n. Ce pouvoir, mi,s a:11 service <les passionl.<I ,mauvaiJSes. Je.,; fomiemrt:e ehe-,,; au,t rui, les enffatnme iet provoque ipairfoiis des explosions t'('.doutable·s. N'eis~ce 'J)as ruux a-cci:>nts de la « Ma,I'E9edHaiiie >) et a.u tres ieha1Dts il la ·foi;s rél'o1l1Ution'Dail'e!s et impies, que J.es, bandes émeutières Sie SO'nt !l ivrées fÎ la deSÜU<'· füm des temples et idess .p a,Jaii,s·? D'an- 1 h-e.s poés.ie s malsainel'! et effrén,ée1;3 illl'O· CU']ettf, fa favie.ur du icbant, je ne sai;s quelle la,n;gueur em'J)orsoo.né<> qui éne·rve l'âme et prédis'POSe à. la volUIJ)té. Qne de fois des oreiHietS délica1fos n'on,t-elles pa:s été offensées ,par ides aiccenb\ qui d~vraif>llt fail'e rougir la puldeur et )a re,Hgion ! Si. au contraire. ~ieis ichants iso.nt bons, Hs élèvent notre âme en la soustrayant aux vulgairPs l"éa,l ités, aux sentiments bas flot grossiers; Hs nous disposent à u.ne douce méla:n,colie ou bi·ern à une gat·té fl'alllche et nait:urel'le; eJllfin, ils nous trallll&p01·tent jusqu'à la· sphère des pensées élevées. Comme le cœur s'épure aux doux cha:nts de la piiété et d:e l'innocence! DP même. les cha1nts patriotiq·u es gra vent (l·a,ns la mém:otre les événements rappelés paT nos fêtes nationa,leEi re:t -a li,m entent !dam~ nos ·cœu!"s l'amour pour '1€' pay,s ·q ui nO'U,s a vus naitre. Bien co'Dl;pris, le chant eat un ·d es éléments ,)es plu,s puis1;3ants de la civilisaition de-s masses. Que re.st:e-t-il faioo ·a l'instituteur, lur.i: qui est cliatigé de r'é'pamdre l'instrur.tion et l''4luicatioo parmi la jeuneS'Se, sinon de faire usage du chamt, idn moi·D'S comm~ ,p uis.ia,a.n1ce mora:li·1rn,tri1ce. B est de fait qiue ·l:es elllfants icha®tetnt instinctirvetm.e.nlt:. Favori,s ons donr ce besoin en fais,a,nt so1n·r.n,t ch~'\ nfot• nos élèYes ·et .noin !Seu-
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lement no.us cuiti:v.ei:on~ '.efficaic.emoot
en eux l'oreille, la voix et le se.n ti:ment Ide la. ,mesure. mais nous lie~ pl'épaireronis dfrectement aux cxerdces de, pronondation et ÔP lectm·e. On leur fournit ainsi un aliment au besoin d-e parler et d 'agir qui leur est nat,l11'P.l e.t, en· les égaya.nt, on leul' 1•en'd agréable Jp s~jour ·à· l'école. J. Rong, inst. i'\ Plan-(\
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* Extrait da carnet de note• d,an lnspeete11r.
J. TENUE DU T,OOAL. - TJord1·P Pt Ja. prol)I'e1:é rè.!rnent partout: la saJle de dasl'le est bien ornée: ·lp maitre a. fait la main des ta hleanx <le maximPs 'lllOra~s. 'dei;1 tl€'ssins, fa carte ide fa. Colm · mu-ne. •C'e.llie· du diR'tri P.t et celle du canton: lf's mm-s Mn,t bien ga'1'nis, ce oui rP.nd le séjour du )oca.l gai et a.gréa Ne. II. TENUE DER ~LtV1EA. - 'l'A> mattre a obtenu fl·Ue les Pnrfants ai•rivent <en classe la; figure et 1€'6 mains lavées. les 1chevenx peigné~ et les, vêtem•~ntf'J8 Pn 'b on état. - r..:es élève11 se tiennent biie.n : lei;; monve.ment,s se font ave·c une rég-,ular:ité dont ,Ja monoronie est' bannie a J'.arde de cbanti1 bi€'n a~propr-iés à la ciroonstance. Ill. TENUE DU •MAIT'R K - Le maitre 'dO'llne l'exemplle de ·l a bonne tenue; sil mi-se est correcte; ·ca.ractè1·e la tfois ,f erme et ·enjoné: uarole S'Villlll'a· tbiq ue a ni ga~m~· l'ad'fection dl:'s élè,et-1. Il a l'~il ,s ur tout son petit monfüi: il va f't vient pour stimuler les uns et Jes autres. sans œpendant ressPmblf'r à la mouche du cocll'e. •I V. DISCIBLINE. - Un couran<t de sy,mlpaitbie ni-ste entre ·1es élèves et le maître; il est dû à .Ja douceUl' sévère rlont ce ide!l'JllÏ1er fait preuve : tonR les moy~s qui ,p euvent laire •naitre l'émulation sont employés : ,c lassement, chan. ::wmPnt de p,laices·, table:u1 <l'lrnnn<>tw; récomipenSleS et punitions a rrivenit à la
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imite ;de ·chaque .leçon, ·de chaque tfe. voir. V. ~{"M'RODK •- Emploi judici<>nx dP I::i. métbodP. s<>cratiqne; fous les 'éléves d'une divi11fon. }Ps nve.mi~rs '<.'OîIIlme lP,!'I derniP.rs. sont intér~pg .anx J.e. ('OTI!'I . 'l)flr d€'S Ollf'Sfü:mr- hnhilf'm.ent '00· . ~n; oflr Jp mattTE>. Î.Je.<; re-nfantr- ~ont~~: hitnés •à r.Mond,r e. non na1r 1111 s-1>.11) mot, mai~ à l'aide de petit~ pl1J"a,ses. VI. PROC~D~S D'ENSEIGNE-. "MENT. ....,... T,f>.s ca.h~P.rs sont p1'(')1f)rf''s ~if: biP.n fonns: le maître les voit. tour (I.e rôle deux fois pa:r 11emain-e: sf'S corrocti<m~ sont fnites à: J'e~rP rougP. - J~ ta,b leanx <111~ sont sus,pen:dus à la mll· rnilJP. nP· servent pm'I seu·l ement -à. Qr'. neT fa .classe. ils sont. uti'li~ penda'l}t ,lE>s lecoms. - l,e ma1'trf' ti€'tlt non geulement: son journal de dasse Pn l'ègl.e. mft.is il rédi~e 'e'ncore foutes, s-es lecon'8 m-a les : excellent procédé pour al'l"i'l'er à, pxposer ron-vPnaib)emPnt un sujet_ et s·urtout ,p our <éprouver moins ·d'embarrns dam!'! ~es questions t00S'-er aux êlèveR. Le,s ]er,ons !'!Ont fou,tonrs fa:ites R l'ruide du tablea.u noir et s 11i'vant le l)rOcédé id'f'nseigne..ment par l'aspect: elles sont frtretuieiusies. VII. LEÇONS. - o.) Oalcitl. - Exerdce de crulicul mental bàen compris et hien aippt.'O'Prjé à la. force dei;, élève1t·; devoiT écrit portant sur Ides questiooe sP.mbla.bles à <'f'lles qui ont été rés<>lU'e11!1 ornilem,e nt. b) 'flfatoire.. - Le('on sur la gnel'l'e de BomiJ?ogne. peut-être un peu longue, mais intéres.sa:nte à ·courp ,sûr, à eau~e des aJ1avure.s qui ont été monrh'ées aux ~li>v;s poul' rend-rP rM ~nsei,gnemen1: plu~ :concret, c) Riécitation. ~ TO'Us les élèves récitent •à Îa foi,s, peatdant èinq IIDMl.Ute~, 110nr or€'ndrP Je ton: rpuii:1 ohaJOu.e enfant récite ,s eul pour vérifier si Je morreaiu est su sains faute. La diJction des C:lèves q>ourrnit f-.t,rp. mrill<>11re: i1Js ,se ipressent généroleme,t trop ipour· iroci-
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ter;· nîaiis i1s' côl'llJprenn·ent •bien le •serrs de ce qu'ils récitellit. APPR1tCJATI0N GÉNÉRALE. Nc~te: 8 sur 10.
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* Commént Je)n'y pi;ends pour ensel,tner l'orthographe (Suite et fin)
Un autl'e prooodé, qui me pa,ra.it a,·a.ntaige·ux également. est ce,lui-:ci: Ecrire au .tableau noir. :avant ,d e f'Q'ffi· mcn:c,er l'a lecture, tous ,les mo·t s du cihatpifre. qui penvent présenter quel· que& d1fficul,tés orthogra.phiques. Us Testent ainsi e~po,sés aux rega,rds id.es élèves un tcmpis suffis,ant pour se fixee dans leur esprit. Com'me, strim.ufa1nts. je n'en ai 1p1a,s connu ·de plus pnis,sa;nts que ceux ciaprès indiqués: l,° Sépar.e r les élèves de la 1dlivisio,n en deux icamps de fo:ree éga}e en procédant ainsi: Les deux vremi1eirs en ortho:g,r'ruphe Clboi,sissemt cha:cun des· an· tres succes,s ivement et à tour de rôle, tout 1comme il,s se parta,geraient 1pou,r un j,eu. Si leuir nombre esrt imrpaiir, l''é· Jève qui a été dernier danis la_ ldi1cMe précédente, ou qui r,es:te .le dernier à prendre, !demeure.. pour cette ipremière foi1s, h'o·r s de combat. Les élève,s ruins·i s6l)ar'és, et le,s noms inscrits en deux colonnes au tableau noir, les faute,s J'le.s,pectives idP cha,que colonne .sont additionnées et chaque « solid3Jt 1) du càitnlp victor>ièux ,est ,récom,penié d'1{m bon poinf. Si un Ides ·combattants surpassé en fa:M.e s 1cè.lui qui n'a pas ipri,s pa.r•t à la joute , ce · dernier prènld la pHrce die celui-là dans Ja didée suivante, et i I 1e.n est chaque fois ain si . Si, aiprès deux ou trois ·dictées. la v;i,ctoi'l'e es,t toujours au mêtll'e ,caimlp, et que la distan(·e entt-<' Jeis rrsnltats '0st a,s,s ez granid e pour en déduir,e qu'il y a imréga1ité de force entre le,s ·deux, ipa,r· le fairt: que l e <"he:f cJre firle du camp inférieur n'aurait ,pas eu la main heureuse id!a,ns 1
son choix, il es,t .\>on :d ans ce cas O·e reconn:rrenceir, soit ,d e procMer une lll"Onvel'lie scissrio'n. Il est d 'ailleurs 1pru1dent de ne pas lailSser trop longtemps les 1, mèmes élèves dans ·cha,que cam'P, ce qui 'Pourrait ilonner lieu à des· rivalités. ·à 1dP:s ·diYi·s'Îons entre eux. au1:'a.n1t <l'P causPs d' emnuis ,ponr :Je m'aitre. 2° Parf·ol,s j'échange les 'cruhiers entre élèves ÙP foric0 égale et iJ!s ,se découvr,f''nt réc,iprO'quement les faurt:es. Je 1-'é· compe;nr-1· lP mh'lite 1de ,c eux qui obtiennent ,Je pln8 d0 suc,eès daus· leurs reclrnl'c,bes. Mais· aussi, dans, mon contrôle qui suit, une faute qui m1ra}t P~ tracée à tol't est portée à celui qui l'a marquée. 3° De temips à autI'ie\ je di,sc.Pme par un signe cha,que faute due à l'hrntitiention; 1e nombre en Pst mrarqné à la fin ,d e la ~],idée et le tota,l d·e s faut-es au comm1p,ncement. Chnique élève est ensni<te tenu de cbe,r'ciJ:ler ,Jui-m!ême le % ,de ses fautes de légèreté ou ,d'inarttention, par rappo1rt à ses fa.ut•e,s tota'les. et ,('le: % seul est a.lors compté pouT la compo1sitio·n d'ortlhograip'b,e. Un maitre qui conna it ses élèves n'hésite ,pas !dans ses a,ppréciations et classe dans •cette catéglorie les fa'ILtes de règ,les déjà a)pprises, dP mots ;précédemment écrits ou s·e ren:conkant souveru't sous les yeux de l'en!fa.nt. Un •s imple exaiIIlen éluci'der'a mieux ,ma p en'sée. A .a8fautes dans sa dictée, dont 4 sont :duie:s à l'inattention; résultat : 50 % ·de fautes d'étourderie. B a 15 farntcs. dont 6 auraient ipu être évité~s; résultat: 40 '.% 'de . fautes ~l'inattention. B obtient une pla:ce ,meiHeur<.>, tout en ayant un plus grand nom'br,e de fautes, parce que, ,proportiolllÎleLlement, il •est censé ·avoir apporté plus d'attel'lltion; 1c'es,t 'le itiravaiil immédiat qui P8t J'.pi<'()IJ11Jpe'nsé 'plntôt quP lP s·avoor. Il ,e st évident 1que ce ca:lcul n,e peut don'Iler rigoureusement l'a ,me.s ure d<' J'pffor t , mais il n'ein est pas moins ex~ellent ponr fa,jre rprocfüire à icb~<nlD . 1
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la ,plllls forte somme d'aHe11tion. Au 1
lieiti de pre'Il!dre ce % pour composition je ,demande qtteJquefois que la diotée soit recopiée à la maison 1)3{' tous ceux qui ont dé/passé 50 ou 40 %- Cette me· sure modii.fie aussi cc système défoctueux q.ue j'ai vu pratiquer auüefois, et qui conisistiait à exig,er la c01pie clc -la dictée à ,ceux qui atœignent en fautes uu nombre '<iéter,miné. C'étaient ainsi toujours les ,m êmes, les dernie~s, qui étaient su1icha:rgés de besogne, pendant que les plus ava1ncés se croi· saient. les braJS. E n terminant j'ajoute: Varions sou· vent nos moyens d'émul,aition,; les plus ex,ceUelllt,s même rperdent leur valeur, s'i!l,s sont troip lou,gtem,ps rabâichés. Pour être stillllulé, l'enfant diemmnjde du nouveau; un tr1,1c qui met aµjrou~ 1d'hui d~Ill'3 la cl~se l'élan, l'entr•!lin et ,l a vie, ne réu.ss-ira iplus demai111, mai,s il aura re-pris ses charmes après qu·elqne teilD!p,s de repos, J'ai idit. Et maintena1;1,t je passe ma plumE; tt d' autre~; à qui le tou~? Camélia.
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~oorq~~i l'i~stjtyateu1· doit•
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&iiP'i~r
1.-, ret~aité !
(Le.Ure à m.ou :ami L.) Cher a:mi, A uj 01111d' hui qu'une exipérience de·q uel-. ques mois t'a td·esillé les yeux, tu 1pourrais peut-être me di,r e si les co,nseils que j·e t 'ai donnés la veille ide ton début sur l'amour ,de la retraite de l'in.stituteur, ont été ou •s uperficiels ou super:flius. Te croyant maintenant mieux diS1posé à faire bon aocuei'l à de •s ag·e s conseils, je me pr,o pose ,de te donner un dé,ne1loipipemcnt s,ucciDJct de l'idée qui a été l'objet de notre ,conver,saition, à notre entrevue d'octobre derniie:r, et sur' laquelle tu avais ·l'air ,de me trouver trop minutieux : << Le maî..tre d,o,it aimer << ,la. retraite afin de rnainc.enil' sa di<< gnité 1,eers.oJlinelle et 1d' éviter. les da:n-
« gers ·e:t les fautes ·par. leiiquels ie Jeiu« nie maître ,s urtout .fait si facHemenit « de graves chutes et desquel.Jes il ne cc p e ul se re'leve1· .qu',awc beaucoup de (<pein e, sii toutefois il se relève. )) En effet, l'instituteur retiré évlte une foule id'o,c casious e t de rerncont.1.1e;s q u.i pourraient te mir s·a réputation ·ctan.s le milieu où il vit. Le rég,enit qui n'aime pas la retraite pour,1'a.it 1se lîf:111· dre trop familier avec la population, et par lù même se laisser aHer à des écarts dont sa. dignité personne.He reAè!·sentirn1t les fun.e,stes conséquernces. De pluis, notre miissi'on, pour être bien renliplie, id·e:IDawde ~les hommes d'une vie retirée it cau•se des nombreux exercices de déve.loppeme.n.t et · de pe11ectionnemeut que ;fi'()us devons ip,répa,rer et mùrir dans le calme, arfü.n de noms rap:proe,her de plus en :plus de l'idéa,l que nou.s pour., rnivons...Pour me ,résumer, je t e dirai que illOU•S n 'avons qu'à. ' rnédite.r eu teuups 0 1pportun la vie de )lotre-Sei.gneur, le divin modèle des édwcateur,s. La retraite est encore ,l e ·nmHùeur moyen d'évi1ter iles d,ange_reux •11éciifs qui font sii souvent chavirer la barque du jeune maître, qui l'e~pqsent à des critique,s de toutes sorte.s et à la désa,l)'probation univerrsieJ!e de la populatio111. Partout l'on idira : « Notre ré· gent n'est pa;s ,digne de ses fon.ctio.Ill,'!I·; ses idées s-ont .c elles d'un jeune hom· me désœuvr,é. >) Levoi1àdo:n,cembarrassé daDJs un bni,sson d'ép.itn.e,s sans pHié et qui ne cherehent qu'à ,lui ruuire.. E,l· ,les réussiront si bien que des pJ.aintes aniveriont aux autorités ,S<!olaires, qui n e mall!queroot pas de « rsem.el"cier » notre pauvre iruitituiteur, Voiiià notl'e ma,g1ster inquie.t du nouv,e au ip~te qu' il occu1p.era. pour le p,roiohain cours:; heureux enc-0re s'il peut 1em trouver un. Bien que j e te coDJseille un peu plus d 'amour pour la retraite, je suis loin '<.1-P te la recommander absoJue, ,car eHe tien'llntit alors de la 1misanth,ropie et du dédain P.OU.l'. ceux qui no:us.. e~tou1
8 f'D nons c·o1wm1mi,q nnnt h•nr non \'l"'ll<'
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oi<11-est:iti ou to,n,t diaugement ide ce:lle-ci.
i~.nt.
foi,
tolnnilè ,pa,rtout ailw.un,, ,· c.X
est nllieible. · '.rels ,sont, cher ami, les ,ccmscils que j'ose te tr-an,sQlettre par l'enüemise de notre exceLlentJe Ite,v ue pédagog.ique. Connaissant ta droiture rd'espr1t et ta l:)on.ne volonté, j'espère .q ue tu vo111dra.s bien les prendre ,en bonne considération. Ton ami dévoué, T., inst. à Ors. cè&
Béeltatlon ~otre obje,ctâ ne doit pas êtœ de fau-e ~ppren:dre au:i: oofants le plus g,raml nombre possible de moree.iux O:e récitation. Ce qui importe ,plus que la quantité, c'est la quàl:ité oes mo1·cèaux a.ppr1s. Les mor.c eaux seront bien, ,c.hoisis lil'Hs sont à. la portée des enfants, s'ils _ son-t bien écrits, s'ils ont une véritable ,valeur morale; enfin, s'ils sont ·variés, c'est-à-dire s'ils se rap.portent à des ordres d'idées di.ifll'érems; et s'ils sont empr,untés tantôt à un auteur, tantôt à mi autre, tantôt à la prose, taintôt à la. poésie. H faut proscrire sans pitié les .morceaux virdes · de pensée, médiocrement éc·riits. Il importe que les élèves sachent imperturbablemelllt tous les morceaux qu'il\!! ont appris. A cet effét, oo fera aes revis.ions fréquenJtes au com-s de -l'ain:née srcolafoe et même d'une all'.Ilée à l'autre. Il ne .suffit pa.s que les enfants con.n aissent la lett1'e de ces mor'Ceaux. il faut encore qu'ils en .pénètrent bien la signirficaition. Le ma&tce s'en assurera pa'l' de fréquentes questions portant non seulement sM le sens des diver~es exp,reSSiions, mais encore sur le sens génér.al .e t la portée du mor1ceau. H faudra en outœ faire preJll(lre raux élèves de bounes habitudes de di"Ction: un ton simple et naturel, ,un ,mouvement iipproRI'i~ à la P,en&ée, mais lent e.n g_é·
üu:a.i, lt!
1:,oud d-e la pouduart:iou, une
a1·ticulation nette, une prononciation ·COI'l'e0te.
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Echos des Conférences District d e Martigny
A. propoa de11 ardoi•e•
et de• uvre• de claHe Le ,,Matin" signale le da.nger, au point de vue de l'hygiène, que présente la communauté des ardoises et des livres de classe. Il y a quelque chose à faire, c'est incontestable. Mais ne serait-il pu ex·oessif de proscrire complètement l'usage des ardoises'! Nous ne comprenons pas une classe .sans ardoise, pas plue que sanlil cahier ou sans livre; !es uns et les aut,r es sont det instruments de travail dont l'élève ne peut se passer. Ce qu'il faut obtenir, c'e2t que chaque enfant use toujours de la même ardoise, ce qui n'est pas difficile si on lui permet de la conserver dans son sac et si, pom· plus de précaution, on la numérote. A la fin de l'année, son ardoise le suivra dans la classe supérieul'e, à moinl! que son usure exige 8f)n rem.placement. - En ce qui concerne les livres, le problème est plus compliqué. En effet, l'enfant ne peut pas toujours se servir dans un cours supérieur des ouvragelil qui lui ont été confiés au cours inférieur. Force lui est donc de les laisser dans ce dernier où ils passeront en de nouvelles maii;.is: Que fa.ire'! S'H exililte un moyen pratique de désinfecter le livre, qu'on en use, si le livre en vaut encore la peine. Si non, qu'on le remplace, Quant à ceux en mauvais état, et bien peu ne le sont pas au bout d'un an d'existence scolaire, qu'on les mette au rancart, ,e n hésitant d'autant moins que l'on sait combien l'enfant travaille mieux avec un livre neuf. Et si l'on juge que la dépense serait trop grande, il n'y a qu'à permettre aux J)arenta qui y seraient disposés de fournir leurs livres à leurs enfants: beaucoup ne de· mandent P.aS mieux. .. . . . _
U'·fiSt le 14 avril 1904. que la commune d'Isé.rn,bles recevait pour la J re fois les iusti( utcurs tlQJ district de .M artiguy réunis en conférence ,a nnuelle. . \ nssi la réception fut-elle' ou ne peut mienx réussie. Cette hos pitalité, toute montagnarde, ,a,llll it nous mettre font di,s110.s pour épuiser J.es différents tractandas üe la journée. La lllontée fnt un peu raide, lllaü; cles conver.sations bien engagées et la J)erspective Ll'un beau jom· eurent r.aison tle la f:üblosse <les péda,gogues eu ,printemps . Le bon accueil il l'nrrivée nous remet daJ1s nohe assiette. 10 1/2 h .. Kous voilà dans la sa!lle priu:cipale tfo la m:üson cl'écolc, d'où l'on jouit d'une nie ,111:1guict'iquc et où le régent ,peut, a:ccond(> sm· la fenêh·e, rêver chàteaux en Espagne · et o ul.;her 1JOU1' quelques instau ts les fatigues l't les trac:as ilù1érents à sa missiou. Nous n,ssistons maiuternmt il deux les;ous nratiqnes donué,es par les instituteurs de la localité. l\f. F.l.Vl-tl!J ouvrn les f a ux 1paJ_" nue leçon 11'l1yglènc. 11 a choisi une tlistéû intitulée « La digestion i>. L ec:ture d u texte, es,pltcat.ion Lle quelques mots difficiles, rôles cles tl(m ts et de la ;;ali v.c <l ans la tliges,t fou, mo.rPn;; d e coJJserver les tleuts, manière de manger, telle est, réduite il sa pins sillliple expres8io11, la cm1serie cln maitre avec ses tliscLples. M. l'EHR:\ UDIN n'a pas préparé de t,iJchc : il l:iissc il ses coJ!ègues le 80in tle la lui impo~er. H fait un peu de lecture en bloc, de gTauunairc et fl'adthmétique. En voHà assez. 11 0st vrai que NI. PerJ:au.cliu n'a pas de la bière dans les veines. A,:l<lsi, q ue~.q ues collf>gues critiquent-ils ~.a, fas;on t on.te miiitai.re a,vec laquelle il mène ses moutards. Les autres, an co111t1·ai1·e. admirent cette mnnière ile ftLire. So,mme toute, les deux r égents 1nis à l' épren l'e n' en ,s ont pas sm-tis trop meurtris ('t tous nous profitous de ~etu· expéri ence et reco!ll1aisson s leur savoü·-faire. A 111/2 li. les mfo·ches se retirent. l\f. !'Inspecteur nous soul.mite la bimwenuê elll termes toujours toU'cha.uts pour nous qui l'ai-
mons. Il nous remercie d'a,~oir rCwoncln nom breux ii. son appel (clc11x inst. ,s euls llllan quaieut pour cles r aisons ma,j-eures) flt salue avec plaisi.r la ,présence au milieu cles r&gents clc l\f. ,le Recteul' de Martigny-Ville, du Rév. Curé de J.a paroisse et du conseil municipal rl'Isérables au grand complet. On pa,sse ensuite à l'élection du com ité. M. Valentin F a.i·quet, iust. à Martigngy-Bourg est nommé il l'unanimité vi.ce-présidcnt de la couféreucc. Le vice,président sortant ,dt• charge avait tlécliné tou te réiilcc:tion. Le 11rotocole de la dernière assemblée est lu o't ,urp11rou,é . Quatre d'entre nous illouneut ensuite lectnre dn s ujet ,m is il l'étude. On eonstn,te nu t ravail sérieux de la part de leur,~ a uteur,s . DISCUSSION Voici quoJques itlées émis es par des institu teurs: 1. Les sorties en masse sont il rocomrnautln. 'l' outefois, In, disposition de 110111bremse.s maisous de classe ne s'y prête guèi"C. 2. Le ba:layage des saJJ.es doit se fait•c a,11 moyen cle la sciure. Ce soin dfl propi·E>té ne den·ajt pas ê lTe exécuté par les élèves, mai;; bien pal' nue personne désignée et :J.Ja,yée p,11· la commune. Il est nécessaire tlo hLY·er le plancher a,u ll10ins une foi,s pa r mois et clc rlésinfecter les swlles cle classe pcntlaurt les vacances. ::l. Il faut pa trouer I'irlée des visi,t es sanit:lin,s dans uos classes. Le métlociu est mienx qualifié q ue le maitre pour jug,e r de l' état de santé tl'une école. -!. L e 1·,é gent onblie quelque.fois d'ouvrir les fouêtres. Qu'on dote doue les lotaux scoInüc;; de veutilatcur;;. Ces Üernicrs doivent. être placés au carreau le i[)lus ôlevé afin de ne pn s incommotler .Jes enfants. 5. Les fouruenux eu fonte s ont trf>s m,11sains. Il fa ut cont inue1· J.e feu toute ht journée. Les fourneaux eu pierre ,;ont clone à conoeiller. l. La g_vmna stique si Îll!füspeu.sable, u'es t pas e11 lionucu t· dam; Hos cla,;ses. Que l es régents se t·éunissent de telllps à ,a,utr.e et qu'ils a,pprennent sous ht direction cle Jeurs collègues, officiers clan s l'armée, les moyeus d'a.ssouplir, cl'éqnilibrcr et tle fortifier par ,,des exe.i:ci·ccs appropriés les f acultés pùys;ques des élèves . 7. Répandous l'usage cles b:uus dans nos classe-s. Donnons peu de clevo.irs, ôYitons le •s urme/nage et les travaux supplémentaires.
4 8. Ell h ygiènP, l'enfan t èl'olt co1maiti·e JC' ' Lutt,e pacifique d' aille U'rs, qui se cou. voun1 11oi tles choses. Un petit m:nnll'[ sera tent e des positions a cquises, mais qui mis en le.~ mains du maître l)Olll" l'enseignene trnnsig1e point. ment de cette branche. P our cx1pliquer ht clw,s,e au loect(~n r, il Un instituteur se plaint de -ce q u'on 1,c fa ut Il' conduite dans cette longue ,,,a ltiP1it pris assez compte des destdcrata exprilée q ui s'éteuù de B L" igue ù la l<'utka, més dan s les conférences. Il dcmnnde qu'on mette immédiate ment en pratique les déci- •ot foL"rne la patt ie supérieure de la ra J. ><ions qui y sout prises. On regre Lte que t erlée d u R hône. Elle s' onne wssez ],-ll'gt·, r.tti nes <.:oHlllHIDes n'a i.e ut pa s profité ùe la Ye1·s Katcr s, pour se res-sen·e r eosnite ,;ulJvc11tiou fédér ale por tée a u 73 % pom em gorges, et continuer rn pâl u1',ag('8 :1 rnéliurcr ou cha,n ger leur m:Ltériel seola1r<'. où s'étalent de beaux Yillages, égr,c>.\prl's J.n. lecture d'un su j et s11écicaJ traité ués le lo,ng ùe la route pos lale. s\ ve,c la [Jtll" l'iusti1mtem· de l'école moyenne dei :11arliguy-Yille, la sém1ce est le,·ée i1 J heure. vallée .cl'llliez, cdle dre Conches •e'st la pins propre, la plrns coque Lle du Ya~fous notŒ r emlous ens1.üte dans la sa.lle tln ballquet, coquettement décorée par des lai,s. Les lHul)itants, qui ont de gi-anùs rnnius de fée, où l'on sert en abondance le liens ùe par e·nté ay,ec l,e Hasli, sont die mets national clu Vala-i s, arrosé d'un vin gérace très forte et r obus,tc, dt! statu,r e u(•reux. Aussi, toasts, di scours, chants, poéélevée, et. d 'un caract è11e farou cheme,n t sfes ne cessent d'agrémenter notre r éuuion fa,milière et a lternent a vec les bruyantes et irndépendant. Ils se montrent caU101iuombreuses détonation,; des mort iers qui r é- q ucs feorvent,s , mai1s u'ont em cc•penYcillcut les échos de.s coteaux :ivois inants. da.nt q u,e dies ,démêlés a ,·cc les éYêques C'esl û' uu cœur si ncère que n.ous remer- de Sion, ancie:us seigneurs du pays. l..A'S duus le Prési·clent d'Isérabks pour ses paro- g uc•t-apens, l'iuca r cérati ou d'év(•ques le,c, élogieuses à l'mlr esse des régPnb;, et le ou de pel'sonnagt·s de Jieu1· suite, se Cnllseil lllUni dpal pou r la bienyeiJlance ,1ont retl'ouYent à chaque inistaint dams leut il ri, fnii pr e1we à n otre égard, enfin hl pol.tistoü-·e. Et leur caract ère ornbragenx pulation tout en tière pour la sym,pathici dont t~!lc a fait preu,·e it l'éga1,d tles instituteurs s,e 1;e.fron\"e encoTe dans les luttes indu d istrict. L 'année procha i11e nous clirons tenninables du XVIIIe s iècle ,s,pGdalca.yec plaisk: (< Le 14 avril 1904, nous étions ment, au s,ujct de la. présénrwt· d·aus lL·s à l sérnùles et nous y étions bieu ». coL'lège,s de la D ièt,e, qui, •selon les Le secrétail·e, P. T. - (J - -
L e chef.lieu de Conches E st -cc bJrnen on Ji ünster '! 'l'o11 l E·tat pos,sède s~t capihl'le, et cbaq ue disti-ict qui se r e::;pecte, •sou chef-lie u. En Va.la is, il exis te un di•strict qu i a die ux <;hefs-lieux, ou plutôt, qui n'en a poi'll-t, rar ja mais la question u·a ét é tl-anchée offideollemen1. La lutle épique e•ntr e Berne et :L;mich, pour le siPge de la Banque te11l,·a le, les combat,s gigautesq ues eut re Rom e et Cartilage pour la supréma:tie du monde, ne dionne'llit qn' 11nc ip.îJc idée de l'obs tiua,tion c1ue m ettent le::; beaves gen::; de 1Iünstci- e t d'Ernen ù regarde r chacun leur dllage comme chef-lieu du di1scri,ct de Conches!
Con chards, ,le ur était due. :Mais cela n'·e:x:.pliq uie pars t•n core ponr-quoi )Iünster ,;it E nwu se di8pulent si âprerneut l'l.tC1m1cm- tl'êü1e chef lieu de district. Le fait est qu'E1·n L'll Eut paroiss1e aYant l\tiinsler, mais que le.s deux villages fo1·mèi-enl 1meoii,-s,e dès le XIVe siècle. E1,11en était alo1is ~eu, ch ef-lieu de district. Comweut futil déi}Os sédé de ses pL'érog·,Ltiveis '? Eu lHï, Erncn se décidait ù pa l'l,age1· a lterna th-cJUlcut a.-cc b.1 fl ol'issante commmH' de )Iüuster les houncm·s du <:ltef. lieu. A cette occa,s iou , on se prêta dPS baunière.s, les vénéra ble,s t émoins dc,s batailles ù'Ulrichen et d,e t,a nt d'aiut1,~s combats pom l'indép1:md'an0e haut-valais a une. (A s ui:v L"e.) 1
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Supplément au 3f 9 de f ,,&cole" (1901t) 0
Mois de Marie 1V.01r:iJgine ,du mo1iis ,d.e ·Mrnri,e remo1nlte à sam.t Phrl.irppe !de Néri, qui momm:t
en 1595. Choisi ,paT Marie pour ,r,évéler au mo;nde cett,e tou0ha;nte pr,atiq ue de dév:otion, H s'a1d,r,e:s,s1a su1ntout à la jeu/[Jles-se, oa:r il la vO'll'laiit :pure ert ifidèle à tous s,Cis devoms. P.oœr ,mieux aUetl.111dir e ,son! but, il traça un p1•Qlg,:raim1ne d'e~ea-ci:ce.s ià aooomplir pendant l,e moi1s ,q ui sera,it 0onsaicré à la •S ainte Vierg,e. n assigu,a pO'Ur cha:que jour plusieuir.s a:ctes ,de •dévotion, l'a:s sist a11JCe ,à !la me;ss,e,, le d .rant ides canrtique1s et fa récitaüon dt.,s litanlies 1devant une :iimage d·e Notre-Dame. Il r:e,eommruDJda 'lia vigHan1ce cbrélt:ien.ne, 1a fréquentation des ·s•aC"rementis et un .s,oin ,tout 1prurtiiculie1r à S!a s•a1n1cti'fication ·par ,l'imitati'O'n d'e,s ver1"us de Marie. L'initiiati.ve d:e .saint Phlliippe ne p1~0dui,sit des fruit,s qu,e ,lenitiement. On peut dire que le s p1rogrès d,e ,c ette ldëv.otion du moi!s de Mairie ,f uren.t pr,esque ins.ign:ifiwruts penrdant deux siècles. Elllfin, en 1784, druns l'ég•Iis,e de la VisitatfoTu, à Fenraire, Œ,e"s Clerics régulier s f.i1r,c·nit pubhquement et sülennellemeint ,d,es ex,erci1ces quotidiens. Dès ce mo ment, ,cette pratique tend à ,s e p r opag&, [Ilailogré les troiu.bles de la Révolut j on firaJnçaîos,e. Pie VII .flavOTisa cette dévortion, s·oli.t en l'enrkhis.s-a:n;t ,d'irudulgen,ce.s1, soit en l'établissant dams une -d ouzaine d'églises de Rome. Ses su·0cesseuris l'onrt: imité. Auj,ourd'hu1i, lia priatique du mois de Mairie est u,niveirsene druns .le mo,nJde ,rathcfüqUJe. Ohaque fü.dèle esit heurerux id'ho1wr er chaque jou:r ·l'a Vi,C:r,ge Immaculée, s,oit en prurücipant aux iu1struict i ons ou aux lectures qui se font da'll,s les églises, ,s oit e<n llui adre,ss'amt quelque s prière.s da'Ills ,le sanJctuafoe du 1
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foyer doime.stiJque. Q ue chrucu1n, ll'runime ,doDJc ses meü.l1le uvs seintimellits enrv.eh.·!S :la Mèr.e ,diviine a,fin ld'êt-re l'obj,e1t de sa protection pendant la vie et à l'h,ell!re Ide '1a mo•rt!
Prière des paysans I Le ,sole11 s'~lève ,et retro111vse peu à peu les c;haud.s rayoll'nements du printel11lps; le jaune hivernal de.s pré.s ,sie nuan,ce timidement ,d,e filets verts, et déjà à l'abri des haies bien orien:t ées j'ai vu 1sourire la primevère aux j:aiunes -clochettes veloutées et Ja vioJ1e:tite aux tendres et odoraru.t s p étorule.s ,; ldan.s les taillis, des conieert,s inicorunus; sur Jes .a.rbves 1d'amoureuses édiofica.tio:ns; et, partout, des s,euteur.s de renouvealll, de,s impresisiorns et des tr,ess3Ji.Hemeints inanalyswbles, t out de lfraicheur et de dou·ce art:te:nte. C'1e1st le priTutemps, où tout ,se rév,e:ille, où les malades ,guéri,ssent, o·ù ieis enfants pauvres rr,eJèro,uvent :libe1~é, douce chaleur, jouissances réparatr.ioe-s. iC'esrt: le printemps ,où la mère peut noyer d'air pur .la mansarde fumeuse, où la ,soupe du pauv,1,e: s'e partfume d'ortie,s a.ppétis,siante,s et ,d'herbett es gratuitemeirut apportées :par le so·lei,l . C'est le printemp,s où 1es laJbouveurs voient s'o,uvrir 1a période d'a-ctivité .fruictu,eus,e, la vérit-ab'.le ent11ée en camprugne ,p our :ies fidèles de la terre. Or, devant toute entrée en campagne sér11euse, tes hommes qui ,savient, qui s·entent et qui comrpre:nne<nt rndressen.t des invo1cations au Maître ,de la nature, au détent eur de .ia· Souverainie 1Puilssa:n.1ce. Voyez, ,prnur cit,er tr,ois ex,eimp~es s:eulement: 1
130 En 1870, avant tde 'lancer ses armées suiperbeis srur les t erres d e F1,anice l'empereur ~uil,laum,e Ier ordonrna de~ prières publi9ues et il dit à ses géniéraiux: « Que_ Dieu soit votr,e forc·e et vous . condms,e à la vicrl:oire ! » Am mois de février dernier quanld le czar do~,na au général Kouropatkme :le commandement ,suprême Ide ses troup~s d ' Orient, il lui écrivit: « PUÏ'sise lie Dieu tout ~uissant vous inspirer et vou,s soute.rur et qu'i,l vous permette d'aissurer le triomphe de ma juste cauS1e1! » ·Et, hier, ce même chef KouI'01patkine,. ·la~ç-,,ruwt sa première iproiolamatfon écnvait à son lieutenanrt Linévifoh; << ~e vou:s ·en/Voie, aiins.i .qu'aux .trompes qu~ is°':11t sous vos o1,dres, mon s,ailut. Que, Dieu vous afüe à ,p arvenir au bu,t à traver;s la partie la p,luis ,diffic"l 1e du problème! ... »
fortunes rapidement faites, à l'écrasemeDJt _des faibles ,pour qiue toute la place so,1t réservée aux spéculateurs. Humbtl,e ldans sa prière, l'·h omme des cb:a,mps la répèt1e pourtant iplusieur.'! fois par jour: Nous te prious, Seigneu.r, quand midi sur La . [ plaine Fait descend1re à ton-ents Ja flamme et la [-Olartê,
Que la nature est morne et que, rprivée d'haA ,, [llein.e, u m 1"'eu des sillO!llS le bamif s'est arrêté.
En plein jour, sous l'a.1•deur du soileil le .fra,vail es·t pénible, pui'S'que même l~ bœuf end11111a,n,t et patie.nt s',a,r rête épuis é. Dams ,l,e monde, on reste à l'ombr.e, Oin do.rt, on prend des raifraîoo.i,s.s,eme~ts, on courrt aux balins,et,auxdiorêts. Mai~ les peina11ds -d e '1a terre idohre,nt préci s:ém.ent être a'loris aux rudes be,sognes et porte.r les p lus. lourds farEih biren! l'agrkulteur aussi, au mo- deaux. C'est pourquoi le ur âme che!Ilcbe de lutte.r contre la tel',r.e idure am des consolations plus forites que ~eJles abour, co_ntre les fatigues, 'les cha- deis hooumes et monte ve'Ils Dieu. Et I.e .soir « quand la nuirt pour l'e pft· ~e11T,s, les inltea:nipéries et Jes m.allaJdie~ Il ~Tes,se au Ciel sa prière demam\la1nt fre aillume aux cieux oblscurs l' aistre éclatoa:nt du soir», c'est encor,e un:e prièaiss1•stan'ce, ,p·rotec!t:ion bé~édfotio,n . Un. poèrt e, M . Brum1e:t,' a rendu, en" ·une re qm monte reconnaissamte ver,s l'aud1za~·e ~1e srtrophes bien écrites, J.es te.u r Ide tout Men·. supphcations du pay,san, et nous all oDJs Elt toujours de nos cœurs la ,prière est la pta~hras,er •quelques-uns de ces .q 11a- Bé · 1 [même; rus a terre augus,te et ses fruits et ses ra1ns. L . [f leurs, .Sei-g;neu.r, dit-H: 1
;nenn:
Q...no;s te iprions
quand l'oiseau se réveille· uan , :au SOIIl!Illet des monts, Je jour nais'. T 1 · [sa.nt a lui· qm nous as don.né le .pain no1r de la veille' igneur, donne à tes f!!ls le pain noir d'au'. [jOU11d'hui.
si·
e pa.mipre et la moisson, le bois, Je grain Et 1 .. . [qu'on sème e pre qm verdit sous Ja rosée en pleurs.
Mesurage des champs
Le pay,san commence sa journée par Va~pentage est une ,spécirulité dion,t un aippe:1 a? Seigneur, de même que l'oi- cerrtames perso.nn:es, qualifiées pair seau envoie au ciel son chan.t matinal 1eiurs études, font unie prof.esisio.n et L'un et l'au_tre d~mandent peu: un mor: chaque fo1s qu'il y a ·l itige ou qu'oo <l.oirf: ceau de. pam noir, un graiin de mil, le Pr?céder à U'Ille délimitaitio!ll exaict-e, oo ~Oes'S3:1re ·p our la vie du jour. Cette fa.1,t appea aux arpentem's ou o·éomèmod~st1e est bien tdiffére.nte des pré- foes attitrés. b ~~rtio~s qui s'aiffichent généraleunent Nous_n',avons pas dans cet artide fa ,quo. tenlden:t aux gr,os profits, a.ux prétentio-n d'expliquer l'rurpentage
131 dalllis le sens prop:11e dL1 mot, mais ·seulemenrt d'indi'q uer •a ux agir.icuilte,urs qae1'ques règles qui doivent ·l es ,ai·der à me.surer leur s ,champs ld'u.ne mruiière approximative. L'agriculteur qu i tient à se :rendre compte de ce que re!ll!d1eint ·ses divell.'ses crnltures pa;r heict,are, doit a:voir ~a mesure de s•es champis; il -en est die même pour l'emploi des engrais et ,a ussi pour payer 1e.s travaux en tâche. Il est encore biieln d'autres cais où il eist utH,e et même uéc1es•sruire de connaître la mes ure de chaque chan:np. Comme ce mesrnrarge 1ne doit servir qu'à oelui ·q ui cu!ltive, il est i'nutilie ou au moilJls trop co.ft. teux d'avoir rooours à un arpenteur ponr oola; dans ~a p,rai:i'qrne ,0oura1nte, on peut se ·C01ntemter d'un mesuMg·e comme celui dornt ll'Oll'S vou1olllJS parler. Le mJelsurage de s .cha;mps e·st un:e opération qui, uue fois faite, l'est pour J.ongtemps, ert ce rn)est que ,si on ld.ivise un champ po,u1r y faire deux ou.ltures diliér,enrtes que le mesura:ge doit se· oonouveler. Il1airpeintage dont nous parlons· e,s,t un arpentage mémientaire; ·c'est pour cela que que nous 1'.avo1n,s p1utôt aipJjeùé mesurage des champs. Oe me1s ur~ge n'exig,e que quelques instruments que l'·on. peut se procure,r à peu de füais et queJqUJes 0ounai sisances en géométrie que l'on app1~em:d à ,l'école. L'uniitJé de mesure agrai,r e est l'hectare, qui ·se divise -lui-même, ,comme on sait, em a(res et ein ,oentm1·es; l'a11)entage se ·r apporte à ,ces mesures·, les seul es 1lég,a:Jeis. Il existe encore biielll d'autres mesures ag-raires que, su.ivia,nt leis localité.s, on appe.l:le airpent, pose, uuvrier, foss·orier, -etc., ces diénominations quoique exprimant sourveut .sous le même nom bi-en des g,randeuris diftféTentes, s·ont encor,e d'un usage coura1I1t dams 1le s ,campagnes. Q-ueilile que 1soit 1,a forme ,d'un, champ, ou peut le divi,ser ,pour l'a1J.-pen.tage en. tri-aingles, en rectangile,s et ,e,n trapè1
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zes, même s'il y a des .sinuosités. H re-s·te bien ooteinidu que n<ous 1n.e compre-no•IlJS ici que des mesures, approximative1s pour les besoins couuants (Ï<e Ia culture, car s'il s'a:gi·ssa.i.t die mesu11e,s exactes, comme pair exem,pl-e pour •le bornage d'un cha.mp ou d'u.n e prairie, il faud•m.it av-0i.r recours à UIIl ,airpe'lllteur. Leis :im,strum,en,ts employés pa1J.' iles a·r pe,nrteur,s isomt nombreux et ,c oûteux, et avec ,cei outiUag,e •stpécia~ ils arri,•ent à une grande ·e xactitude danis !'·opération du mesurage. Par cootre, pour J.es mesurages dont nous vou:lo.n,s pa:rlier, qui est un arpeintag,e ,rupproximatif, il ll!e faut a voir à -sa di.sp0isition. que: 1° Uine ·Chaine d'rul"penteur av,e,c seij fiches. Coilllille il n,e ,sJ,agit pa,s ici de mesm,es, .très exactes, on peut très bien remplaoeir ,la ·ohaine pal' un déoamètire à rubaJn. (cheviUliève) et ·l es fiches en fer par de petits bâ.tollls. 2° Des jaJon•s qui mie sont que des baguettes droites au bout desique!l1'es on met Thil petit morceau d·e papier blamc, etI1Jchâssés dans œll!~ fente rdu boi,s, ces jalo,n,s se voient de loin,. 3° Dine équer,re d'arpenteur ,en cuiv,re pour indiquer les ,a:n:gles et aussi po,u,r établir des il!Îgnes dToite<s et des perpendicu,l aires, aiu moyen ide petites. fe. ·n êtres g,ar:n:ies de frLs de •s oie ou de cheveux. L'équer.re se place au sOIIllmet d'un bâton qu'•o n .fiche oo te1·re. 4° Une mire qui ,s ent à éfablfr les niveaux, c'est u:ne plaque métJaillique sur laqu-e:Ue sOIIlit peJints q uatre cairrés en 1,ou,g-e ,e t en blanc, ·se coupaJDJrt à am.gl,e droit ,et ,dont Jce point central ·est le poi,nt ide visée. Cette plaque se meut de bais ·en haut 1Sur une tige g.rruduée em décimètres et cenümètres; on !l',arirêt-e a u poin'1: que l'on veut au moye!Ili d' une vis d e ,pression. 5° Un niveau d'eau placé ,su,r oo trépie!d; lies ,d eux bria'Ilches s01Dt terminées par de petites bouteidles contenant de l'eau et ~ommu.ni.quallllt ensembUe. 1
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132 Nous ne par}e,rons qu'en pa,sisatnt d:u graphomètre pour mesurer ,les anglies, d:e la bornssole, du niveau d',eiau à maia:i et ide 1'alidade qui 1sont des i:nJstrumie1nts de précision qu'·ea:n:piloiÏient 1·es ,a rpenteuirs ùe ;profession. Oonmne toutes les opé11wtiOllls suT 1e teITain doivent être ·! 'apportées sur 1e papier, itl .faut e!D!eore avoi'r une p·etite règle griarluée oo miM1mèfoes. Un << rrupporteur >> •en co:ril'e trM!!spare:rnte div.i,sé ein 180 degrés e:t formant un demi-eercle; il sert à .raippocter les ,a!Ilg,les sur l e papi1er. Un compiaJs de rédu:ction peurr: rendre a;u,s1si de g·va.nds s ervicie1s, aiinsi que .t out ce qu'on trouve d:all!s ,1es boites dit~ de ·compas que be.wucowp d'écofü=~rs pos•sèdent diams ,Jeur ba:g,a ge scolaire. Cela dit, voici en rubrégé comllll'ent oin Olpère pour mesu.rer un cihamp ,quelile que ·soit ,siai conrfiguration. Après ·S'être roodu .compte rdre ·la forJllJel du champ, on en, :fait un petit dessirn -0u croquis à rmain ,1,e,vée sur 'le paprer en illldiqu1ant ,les ~1I1Jgle;s e.t les mesures de longueurs d'Ullle ,man:ière v,ague. Mumi de ce dessin 1a,pp:iioxi:matif ou chaJllllp, on 1s e •rend sur J,e terr-ain pour prendre les [on,gueur s exactes :après aivoir mamqué chaque ,angie ,a vec un ja-
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sur le papier à une cer.taine pr·orportion qu'on awra ,choisie. La ,suT·fa,ce de chacu,n de ces triangles est facHe à déterminer en, .s.e s·e rvwt pour cela des •not ions de g'éométrie rupprises à l'écolle. Etaint donné un polygo,n e on inldiqwe tous ,!.es an:gles av.e:c ,d,es j.alo,n s et on me·sure en:suite foutes les 1lig.I1Jes qui •s épa,r ent •les jalons. Oes lolllguem·s sont reportées sur le papier avec ceIQes trouvées pour le1s ,diagonail.es d'un angle à un autrre. Le polygon,e ainsi .riepo1~té ·sur le papier, se trouve par ile fait divi'Sé en triangles. On fait la surf.ace d·e chaque triangle en ,les con:v,erti·gsanit en triangles-rectangles dont la sŒrd'ace e,st éga,le à la base multipliée paa_· i1a moi~é de ,l a hauteur, ,e n additiŒmiaint erus,mt e toutes les sm'1'aces des ,divers t riamgles on ra ,la sm"iiace totale. Pour opérer avec plus de ,Sûll'eté et d'exaclitude on peut après •avoir me·su•r é une diagonale, p1Ia;cer Œ'équerre d'arpenteur donrt nous avons parlé sur cette tliagon•a,le, de façon à forme,r sur e•l· l~ deu.x ang.Jes droits .p·a r une pierpen·dicnfa.1re en faoe d'un des ang,l,es •du polygone, on obtient ainsi ,deux tria.nigleis ·r,ectang,Ies .dont ,on caikuLel'a facileimewt la su.l'fruce_ On agiira rd,e même p~mr tous .les ,côt.és du polygone. Ceiluilo!llJ, c1, ·comme on le vorit, est facile à conLe clmmp foil'me-t-il un carré ,o u Ull1 vertir :en autant de triangles que c',est reota:ngtl,e on n'a qu'à mesurer deux cô- néce:s sai,r,e pour en.suite ·en faioœ ,la s,urtés à la chevi,l1ière et 0n ,en ,caku,1e fa- face. C'est ce qu'olll appel'le Ia trigonocilement ,l,a. 1surface en multip1liant ces métrie. côtés l'u•n par l'autre. L_e.s champs ne ·s e présenrten.t pas Comme · les chaJmps sont rarem:en.t tou~owrs aussi ,sim'Plie'ment e,t pieu.vent d'une réguJarité ·pal'faite, il ':f aut avoir être fermés ou se terminer par une lirecours à une autre méthode ,qu'on, œp- gne courbe; i,l faut alors procéder d'une manière un peu düférente. peHe la triian:g ulation. On plante deux jalons aux deux exLa triangulation cOIIlsiste à illldiqueir trémités die la courbe que l'on veut mesrnr 1e terra.in un aussi granld nollllbre 'Suner ·e t on megur,e la distance qui séde tci,a,n gl1e:s que c'est nécessafre. La paire oes deux jalons en suiva,n,t ,la li·surfaee de ces t rirangiles est ellJsuite cail- gne d,roite. On abaisse ,ensuite •a utant culée: sur un plam •que l'on éila,blit à la de perpendicu'laires qu'on iJ,e juge à promaison. Les trois côtés ,d,e ces triirun- pos sur la. ligne droite entre l eis deux gJes doivent êt re mesurés et reportés jalons généra,l.eim:ent en face ,des ·siuuo1 1
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s:iités le,s pl'us a,ccre'llrtuées. On forme ainsi aux deux extrémités de la ,ligne courbe ·d es triamgles et ent:Jre deux des trrupèzes dont un des côt és est formé pa.r une section drf~ 1lra, ligrre cowrbe, en face un autr1e c&té par la section de la ligne ahlant d'nn jalon à l'auti,e et enfin 'l es de·ux !derniers ·Côtés par les perpendicuJrair,e s tirées. La surfa:ce de tous {'1es t.ra1pèzes et des deux triaugles sont additionnées, on a alo.r.s la surface totale de la par.tie irrégulière du champ à mesurer. On repode le tout ,s ur du papier à l'écheUe v01u,lue pour ,conserver les mesm•eis géométriques et pour ca·l culer la surface des trapèzes qui est éga.1,e à '1a mottié du produit de la somme .des deux côtés parruHèles pa;r lia hauteur. Tout cerla ·semble bien compliqué au premier abo'l"d, mais il n'·en est :pas ruinsi lorsqu'on arrive à 'l'exécution et qu'o,n a quelque notion de g'éométrie. Vée.bene à Iruque1J.e on ra.ppoir,t,e ,l es me,su.res sUJr I,e paipier déipe'IlJd de Ua grandeur du pa.pi,e,r dont Oill d~spose. On pe'Ut da:ns un grand noirnbre de cas a1d;mettl'e qu,e 50 :mètres sur le terrain r eprésentent un cell'timètre ,sur 1Ie papie.r, mais on· peut aussi prendre u,ne éche:lle plus gra.nde -et plus cette éche1le ,se.ra grande, moiTus on aUJra de r'.isq mè's d'erreur da:ns les cialcu1Is de ,J,a surface. Pour le rapport sur Je papier il est néces,s aire d'a voir uine petite équerre en bois avec .Jaquen e on peut élever les peirpendiculair,es. L'ag,riculteu,r a ,souvent à proodire d.es niveaux, c' est a lors que le niveau d'eau et la mire dont nou,s avon:s parl'é doivent être emplloyés. S'i I ne s'agit quJe', de petites ·distances ·Comme oela :arrive ,pour les trava.ux de maçonmerie ou de cbarp,ente, on ,s e sert du niv1eiau à bulJ,Je ·d'ruir ou du niveau à perrpenJdiculaire. Quam:d on a une grand,e ·distan•ce à mesure!)_· et que 1'on veut con,naîtrre •la différencre de niv:eau ides deux point,s 1
extrêmes et que cette différence es:t s,eusi:ble, H faut avoir r,e:couris au niveau d'eau et à 1'a mire. On ·co:mn:nenoe par pia:ccr la mi.œ -au poi,nt Ie pilus éùevé e,t on installe •J.e niveau d'eau. Qua:nd 'la mire est p1acée de façon à ce que le rayon vis'Uiel ,r ase '1a surface de l 'eau des deux bouteiHe;s. du ni veau on lit sur la mire la c·ote. Pui1s ' un coup de niveiau dit: . rcoœp on donne de niv,e au d'arrière. On opère, comme en commcnçaint1 =sans bouger lie niveau d' ea u, mais en déplaçant la mire; on lit éga;lement la co,t e de la mi.re et on mesure la distan1ce entr,e les deux points dont on veut coinnaître la ·pente. La füfférence da,ns •les deux cotes doune 1'a pente et, connais1s,arut •l a 1dist•ance qui a été mesrnrée, on calcule fa.dlemenrt: la pente par mètre. Lorsque la. distance est grandie, on d01n,n e pi us~e:urs ,coups ,de niveau en rattachaint Ie dem,ier coup de niveau d'arrière au coup de niveau suivant e!l'.1 avant. ·En notant les ha.uteu:r.s eit 1l1es longueurs, on a sur le papier •l a •p ente du ten·a.illl. Il y aurait certes enJcor,e bien à dir,e sur l'arpentage, mais ce qui précède doit suf.fire pour diriger l'agricuilteur qui veut mesurer un champ ou étaiblir des différe,n ces ,die niveau. Les pila.us du crudasrtre doillnent dies rens,eignemeints utiles à cornnaître. Quand ce sont rdre petites :prièoes is10Jées,, l'ai~en<t•ag,e en e st tout fait, mais souvent chacune ·deis feuilles du ca.dastr,e embra,s se p Ius.ieurs champs, ,e t si ·le cultivateur veut connaître '1a su·l'face de chaque culture, il doit néces,sain:!'mcnt les divi•ser, dit le ,,J ournail. suisse d'agri crulture"1
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L'arbre Si la cause d,e l'arb1,e et du rebod:sement uell'conit:re .e,ll'core beaUJcoup trop
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134 d'inkliffér,e nts, i'1 faut 1·econ!naitre a:u moins ,que, depui,s quelques a:n1IJ.ées, e-1le n'a pl111s d'a:d vie11saires.. Au moment des po1émi1qu,es a,r'd•.eJ11tes q ne sonlevè1,en!t, en Fran1ce, leis grandes inondatio,ns du sièc1l1e dernier, l,e,s ing1é'llieurs ert: les' rnétéoro:J,Olg:is,tes s.'oipposè11e1Uit tout rd'a'bo·rid énie11,giqueanen,t ,et pre.sqne .systérrna;tiqueme!IJ/1: aux fhéorie1s des forestieris. ,Le,s in,géwie.urs n,c voyadcnt que bar!J.'ages, digues eit .r,éservofr.s, et il f.wl'lut dies pratiques dés·alStl'eus,es pour convertir ceux de la région des .A:lpcs, miieux plaioés pour bi,eiu app1,écier les réŒmlfarts. Quant aux méMo:i•orlogi,srtes, les ,prétendues lois générales, ·Cméées ,souven,t par 1eur ·i1mrughm,. <tion, ne pouiva,ient, <di1saient-Hs, être influencées pa:r de petite,s caws,e1s looall es comme Ies forêt,s. Les ingénieurs se 'SO'llt oon,v,er.üs pe~1 à peu, slllivanrt les exe1mple,s de B1~émontier, SureH et OhambDe1lent. I,J,s ,sonit presque tou:s devenllls reboiseu;rs, sans abandonner toutetfois J,eurs ,p rojets de g.rainldes digue.s et ·de v,a,stes œservoiris. Les météorolog,îste1s, à. lem' four, onrt: 11eno,ncé à expliquer tous lies o'limats sa1JJ.Js tenii.,r comp'te de ce qu'ils ,apip:elai,em,t autre1f.ois, les petites in:fluences loe'rul,e:s, dont Hs reconn1a.iissenrt aujourd'hui la gria,ndie import runoe, entre autres, ·les bois•eme.nts. >M.ai1s les rumis ides arbres surgi'sseTut de ton.tes pœr,ts depuis !qUJeJ1q ues runnée.s, influem:cés qu'i:i:Js sornt pM' la ·crainite ,de la pro1chaine disette du boi·s d'œnivre qui mena:ce le maDJde entier. Si l'intérêt personnel reste toujo1ms le guide principa1 des aotio,ns humaines, il faut espérer que •l'a·ugmen:tation 1du prix des boi:s oontribu,e·r a 1a u r,eboisement général; mais c'est surtout 1,a questiO'Il de 1',eiau q'lli Il'Oll'S vamdra les partisains J,es plus ardents et, esrpérons'le, lets pliu s pr:atiqu,e,s et s,urtout. les plus ac.ti,f,s. 1
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La t'est•auration et la ,c ons,e rvaüon de Jra bouiille blaniohe, avec la criéa,tion e:t l'aména,g,ement ,des .fo1ices h.Y~rmu'liques ert: aigricole,s, tel est le mot d'ordr1e qui pamî.t d,evoir raJllite'r le pÏus granJd noimbre d'aimis à la <,ause srucrée des a rbrns et du rebors,e rnent. Et, chose étrange a n pveunier rubo·rd, c'est de.sr exipforations lo'Ilgwes ,et savantes des entrailles de la tel'11e qu'est le rmicYx ressottie la nécessité de replaint•e r et reboiiser la 1surofa1ce dn s·ol. T,out le monde ,connait les belles et pérHrlieuse,s re,cheriche,s de M. MaJt:1tel, d,an,s les oarvierne,s et gouffres s10uterraü1Js de Fraince, d' Anigleten·,e et d'autres contrées. Ce savamt a consta,t é que, dans les terrains calcaires, nne -Circulation s-outerrad.ne des eaux ·S,e ,s ubstitue peu à peu, mais avec un prog,r ès· irrési:srtibJ.e, à la ciii•c,u1fürt ion aérienne des souvce'S et des rivâères. C'est ,ce qu'il aippeHe la loi de soutira,ge des cours 1d'eau par 11,es terrai'llls f.i,ssur.és, loi d'une irnportrunce consiidéra:Me, car l'e,nfouisrs•em,ent des eaux augmente Sllin's ce,sse •pa:r suii.te de la ·fitssu<i·at:iion du sol, die .Ja pesanteur, de l'érosion, et des mouvements divws ,de ·l'éc011ce terrestre. Allls,si, d'aJp,rès M. Mia:rtel, dans toutes les régionis fissurées,, qui occupein,t une g:r;runde, ,sünon la majeure partie de uotue planète, l,a deis,siJcation, a.ggr8Jvée par ,J,es ,ria'Vlage,s du déboi,sement, s'a,c,centue-t-e'1le en muJüp'1iant les ,savanes, .les steppes et les sa.haras aTides. · Aus,si, san1s hés.iter, avec s'O'n ,ar'ldeur hrubitU1e'1~e, M. l\f'aritel a-t-il commencé énergiquemen,t ce qu'il arp.peHe 11a Guerre de la ,Soif, la lutt,e cont re la ban,quer?u;te de l'ea:u , ,qui menalce, dit-il, Le 2oe s1ècle. C'e·st pa:r le rebois,emren,t et l'uti:lisation des eaux sou:teJ.'ll'runes que l'on p1eut esipé:r;er enrayer, ,s,i,non arrêter tout à fait, les progrès de cet enfouisse:menit grruduel de l'eau, qui se t11a.'duirait déjà, ld'a,p rès lui, par un cer-
tain nombre de centimètl'e1s de prnfondeur chwque a,nnée ! Le reboi,sement, en e:f)fet, par création de l'humus qu'il provioque et l'_amionceUement annue:l des f,euiJles .mortie-s des 1arbres, couv,re }es terrarins fissurés 1d'une esipèce de ,fe,u,traige qui absorbe une grande partie des e·aux pluvia•les, qui sont ,r e stituées à '1a végétation et de l,à, .p ar l'évapo1,at101n, à. l'at· mo,s,phèue. Les racines mêmes des arbr:es vont ohe:r,che;r profondément -cette eau s1i précieuse, qui •s e dtérnbe clans 1,e s·ol par lie s1imple effet de 'la -pesanteur; elles Ilia reiprenn<ent ,par la vi,e végéta.Je et la :renvoient tsous :florme de vapeur d'eau pa'r la ,trrunSipiration des .feuilles. Oette facuN:é d'abs·ol'ption de l'eia u par les arbres ·e st ooILsidéraible; on en ponrra'Ït citer de nombr,eux ex,emples. 1
Les Alpes sous la neige (Suite) II. - CHEZ L'ERMITE DE FIONNAY
Notre -départ pour Fionnay étonne les bonnes gens de Lourtier . Fermés, les hôtels et les chalets de Fionnay. Setù, Maur1ce, le gui'de, ,p asse r hiver là-haut pour empêcher les contr.e bandiers italien s de renouveler leurs déprédation s dans le hameau abandonné. Eh bien! no1ts i.rons chez Maurice, ,s 'il veut bien nous ouvrir. Il est 3 heures du soir. Le ciel se rembrunit et il neige à menus flocons. Sous nos pas la couche blanche va s'épaississant. Les accidents d u terrain, les blocs de rocher tombés des hauteurs O!ll.t perdu leur.s angies et leurs arêtes; ce ne sont plus que les ,plis mous d'une fourrure sans fin; et coonme la masse .des nua.ges semble s'effondrer ,s ur la vallée, aucune silihou ette de haute cime ne se devi ne, aucun pic ne projette quelque ligne h3.iJ.·die au-dessus de ces rondem·s à perte de vue. l.VIais le paysage n'est pas mort; la Dranse l'anime, la Dran~ qui cascade, qui bouillonne et écume il deux pas du sentier. Et puis, des montagnards .de Lourtier, une grosse luge au dos, montent s'approvisionner de bois à la forêt ou .de foin au ma,zot cont enant la réserve d'hirv·e r, tandLs que d'autres, ,1eur
chargement achevé, desct!ndent .Ja. pente à grande allure, tenant de leUI'S bras nerveux les brancaJ;ds du traîneau et se ·S ervant d•e leurs talons en guise de frein. Sur deux points, la ·p iste est tai1lée ·d ans l a neige dure et jauniî.tr,e des avalanches, et, comme _elle est for t étroite, les rencontres Y sont pilemes de péripéti'es. Grâ:ce aux skls, nous arrivons à Fionna! longtemps avant la nuit. Le ga:r•dien ,des ho· tels .nous accu eille à bras ouverts dans sa chambrette et nous défend amicalement de pousser plus Join vu le mauvais tem[)s. Nous demeurons donc' en ce gîte hospitalier. Un rle ces excellents poêles de Bagnes Y ronfle gaiment; deux carabines de chass: ornent Ja paroi· à l'arome de la ,popote se mele la fu. mée d'~ trio de pipes, et, tandis qu'au dehors hurle la bise l'i.,pre, nous écoutons .parler la montagne par La bouche d'un ,de •ses plus dignes enf.aillts. Notre amphytrion appartient à cette vaillante co1~oration des grades vrul:aisanis, qu: leur intelligence, leur courage et leur prob1. té metent au premier rang des guides des Alpes, et dont 1la noblesse des traits in:dique le caractèr e et fo1:ce le respect. Il connaît comme sa poche tous ·1es sommets, tous ·l es rochers et tous Ies glaciers de la contrêe; aussi, quel régaJ! que de l'entendre raconter ses ascensions et ses parties de chasse! EJn a-t -il piloté des ascensionnistes! des vrais et des faux, des bons et des mauvais, de to11s pay,s et de tout âge! - Lesquels préférez-vous, M. Maurice? - Les Sujsses. Sans fla,t ter mes coIIl[)atriotes, ce sont les plus aima:bles colIIJ)agnons de course; i,Js .s 'a·ccommodent de tout, savent fai re bonne mine à mauvai,s jeu et aiment vi·aiment la montagne .e t les montagna11ds. Bons touristes aussi 1es Allemands et les Anglai·s; maJ.s avec ces derniers n ous ne nous sentons à l'aise que lorsque nous avons pu les convaincre que nous méritons leur colllf.iancei; 1a glace rompue, ils nous traitent en ami.i. - Et les Français? - Jotlis causeurs, mais piètres ascens.ionnistes les Pa,risiens surtout. Etrpuis, aveeeux, il n•y' a pas de montagne qui tienne, il leur faut de la soeiété féminine, et ma foi, bie:n souvent on les entend dir,e que les Alpes, ça manque de femmes. Ah! ces f arc,eurs de Parisiens, s'ils savaient ce qu'ils nous mettent mal à l'aise ,p arfois, nous des hommes d'âge mür. Des touri'stes, l'entretien passe ,a,u ,seoiti-
136 ment des guides sur àeur ét at ei: sur les splen:deurs alpestres. Comme la .plupart des montagna11ds, M. Maurice n 'a j·amai,s éprouvé rien de particulier sur les cimes, pais même sur les plus célèbres; le panorama le plus merveilllenx l'a to,udour.s Iaissé iDJdifférent et il fiaJt te guide non par amour de il.'alrpe, mais parce que c'est son ,m étier et qu'id f.aut vivre, lui et les siens. -M ais, ce métier de guide, s'il ne le pratiqu e ,p as a;vec enthousiasme, il y met, en revanche, comme tous ses confrères, cette conscience et ce dévouement qui f ait fréquemment de ces hommes des héros. - Jamais, nous dit-il, il n'a,r ri,vera à un gu1die digne de ce nom , à. un guide ayant passé honor ablement ,son ex,a,men et obtenu son di,plôme du gouver11ement, jamais il ne lui arrivera d'abandonner un touriste en détresse. - Ne peut-il pas se ,p1·ésenter telles circonstances où, pour sau ver sa vie et peutêtre celle de ses compagnons, un guide se voie t·éduit à laisser r oUiler à l'abîme le touriste que sa propre faute y enti1a,îne, à coupeT la corde devenue l'insti·ument de mo.rt cle toute la carav-ane? - C'est 1là une question terrible, et qu'on ne nous pose pas il l'école ùes g.utdes, néanmoins je puis vous dire que jamais un guide n e fera celu. (A suivr.e.)
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Variétés Sounmir de B ai J'entends dire: Dieu soit loué! Mai revient, tout va revivre: Le sapin même a secoué Son givre. Et des gazouillements en chœur Et des bourdonnements sans n ombre Vont éclater... et seul mon cœm· Est sombre ... Car il sait que rien ici-bas Ne remplit les nids s,ans co·lombes, Que les fleurs ne consolent pas Les tombes . .. Que to:ut sentier mène à la fin Où J'on a couché ceux qu'on aime, Que tout y va, Je vieux: sapin Lui-même. Aussi dall!s les bois palpitants Bien que tout rie e<t tout renaisse
Supplémeof gra1olt à ,,l'Eeole primaire Célébr ant ta fête ô printemp,s! Jeunesse! Mon cœur ,seul est triste: il coll!Ilaît Quand tout rit d-es mères qui pLeurnnt Et des -enf.ants, quand tout renait, Qui meureint. François PERRAUDIN, in.st.
"' *une"' dans
* M. KraHt, cause1'.ie scientifJ. que, raconte cette ,cha,1·mante histoire: C'était l'heure où l'on digère. Nous eausions d'électricité, Jor,squ'une dame charmante m'interpella: « Enfiµ! monsieur, j e trouve toutes ces choses .merv·eiHeuses, mais ce qui m'étomte le plus, ce que j'ai. le •plus de rpeine à comprendre, c',e st que ,l'ea.u du Rhône, pris,e à StMaurice, p ui.sse cont enir t ellem ent d'électL-icité qu'il y eu a assez pour éd.lairer tont Lausanne, tandis que cette même eau du Rhône, une fois ,d ans le lac, n 'en contient lllus du tout!! Jl De.vaut tant de candem·, M. Krafft ne perdit .pas ,sou sang-froid. Très g.a,lamment , il répondit: - M.adat11e, c'est bieu siru,ple: à St-Maurice, la ma,1~pemonde penche ... tandis qu'à Lausanne, H a bien fallu la redresser, à cau,;e de la Compagnie de n avigation ... Jl
JU.iLLET 1904
b Il
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* "' "' DU LAIT. - Jus,:, NOUVEL EMPLOI qu'ici, av,ec du lait, on faisait du beurre et clu fromage. S'il faut en croir.e les dernièr,es informations on va s'en ser vit' pour faire bien autre chose. Le lait caiillé travaillé par les chimistes produit maintenant une matièue forte, résistante, don t on fabrique des dominos, des dés, .des manches de paraplui-e, des fume-cigares, des cannes, des fourche ttes et des cuillères, -etc. Un mdusüiel a même proposé, dit-on, de pa,ver les rues de Paris ,e n Jait durci. Résistauce, absence de résonnance, prorpreté - ce pavag.e a toutes ,l es qualités. Il offre m ême cette 1•essource, obser ve un journal, cle pouvoir ,sans cloute être mangé en cas de famine. Peut-être vaudrait-il mieux, malgré tout, gat·der toat notre lait .. . pour le ùoh·e. Nous n'en n 'avons pas h·op.
• * * On parle d'un ,pe1•sonnage rpoJitique
nu
peu prétentieux qui s'imagine que tout-e ~a r~publique gravite autom· de Iui. C'est vrai, d it alors quelqu'un, quand il a un torticolis, il croit que c'est un tournant .de l'hi-stoire.
Le dernier adieu (D'après un tableau de Walther de Vigier à So!PurP)
LE FOYFR el les GiAMPS
LE FOYER rt les CHA'1PS
heures paisible de rhiver? Pour le paysan. Pour le pays:111 ll'S grandes RcèneAde la nature, los b1·iscs fraîehes et les do11x zi'.·phir,1: pom· lui les premiers cùnnts do l'alouette et tous le.~ conce1·ts des hôtes des tai lli~ et de,; bois. Pour lui le grand air, l'air tonique, l'air vivifinnt; pour lui le grand ;,okil, pour lu_i les ondoyantes 111oissons l't ton,; lc8 tL-ésors de l'a utomne. Je le dig avec conviction. Si l'horizon du paysan n'est pas borné à ses champs eth ses vaches; si son âme n'est pas enlisée dans la terre qu'il cultive; si son cœm l'este fermé à l'envie, à la duplicité, à l'avarice et :'1 la haine, je le ùéelarc le plus heureux des hommes. A chaque saison, l'homme des champs est en pi·é,-cnce dtL miracle qui prosterne les peuples devnnt J'Auteur de toutes choses. Tandis que l'homme des usines n'est jamais en pré~ence que des produits de la science, des arts et du laboratoire, l'homme des champs est sans cesse témoin de r-réalio11s où éclatent à la fois la perfection, la souvernine sage:;se et l'inRnic puissance de Celui qui a créé le ciel, la terre, la mer et tout cc qui en vit. Que ceux donc qui ont des chf.nnps les gardent et Je:; cultivent. Que ceux qui ont quitté ln. ferme du grand père y retournent, s'ils le peuvent pour y trnvailler, y vivre et y mourir. Qu'attends-tu pour agir'! Ileboul cl 11rcnlls
L'homme et la terre
que; ici le,; profcssio1:s libérales, là, le,; professions manuelles. Les uns ne ma(Süile) ~ant que hL plume et n'ouvrant que deR livres alors que lems proches ne m11nient Que nos gouvernements q11i sont rmtré,; que le hoyau ou la charrue et n' ouvrent depuis q11elq11c trente arn, dam! la voie que de pénibles Rilloni-;. des réformef. agnüres continue ù, aller de Je ne suiR point un nivclem ni un ,'avant. Qu'il continue h cncomager par anarchi11to, ni un révolutionnaire1 ~ais en de fort,; subsides l'élève dn bétail, les agricultmc je me rattache à 1' écolc de expo»itioni; agricoles, ces joutes pacifiques T~lstoï, il me sera au moins permis d' exet fécondes; quïl diminue lefl frai1< de primer un vœn; Cf\ vœu le voil·i: Je voufransport; qu'il dégrève la prnpriété fon- drais ~t~c tous, oomnic le prophète rnssc, cière. Alors les bras et les capitaux re- connarnscnt quelque chose des travaux. tourneront aux cnmpagncs. - Préparons- ~,anuels ~t qu?lquo chose des joies <le nous à cc reto11r ou du moins, préparons- 1 etudc. Rwn n est plus favorable an déy nos enfa.nb, et nos nevcmc C'est le re- velop pement et tt l'équilibre do toute;;; les tom aux champs qui doit., dan,; une gran- facultés lrnmaines que l'altcn1:rncc deH de mmmre, conjumr IPR con Ait,; Rociaux travaux qni tom à tour <leman,l<·nt l'c fet lei; cfltastropl1cs éconorn iqucfl, avant- f11rt do,; m n,dc,; et celui do l:t pPnséc. cotu·eurs de la dédu~ance. Il est asscil co11- Rn d'aufrcs terme,, je ~o:1haito que le, t11me q11e cd11i rini oxo1·cc un métier le hnmmc.,, nos fr~rr',;, soient to11~ :\ rnêriic 1l ( 11ign'. Je TIi' dt'.·nigrnni.i pa" 1,, mi en d,\ mn.ni1'r h pioch1·, l,t Hrir, ID ral.,ut. f.'t aujourd'l111i, Royez en slÎI'. Je chante, Je la 1'!11111 0; rpie ton, s:whent to nir ln, cor1·'1:tmp d' e,;parcctte d de ti·èfie; la g-ran- nes de ln <"lia1Tnc pt soient :\ même de dc Pt verte prnil'ie, Je n·gain do,; mont11- dégnstl'l' 'llll·lquc bon linc 011 cnpnùlcs gneR, los bléR onrloynnt.>< de la plaine le de R'adon11c1· :\ qne lq11 e al't domcsti<plC. guéret OLL s'abnt h bergrr1111 nctte. Jr ch~1.n,Tc lo Rai,, c'o,t 1111 rêvr 1111e je ri cnH tc l'nnbc rpw I,• soleil érl:i.i1·r de s1's ptTdn vott;i ,·011 tr-r: 1111r 11 t.111i1) pc11 t-ôtn·, 111icrH frux ; le grand :1i1· qui tonifi(1 los coin me vons Il' v" ud , oz. Mai,, l:ti,seil· poumonR Pt remet l:L cervelle on µlaec. J c nio1 vo11s le dirn t,,nt b:1s: ,fo Ill) pnis drnntn tont celn, non en poète, il eKt vrai, co111pro11drc 'lUC celui rp1i pos.,èdc 8 ou j'liabit(' k vi)l;tgc et. je veux y roste1·, 10 arpr11t,.. de te1·1·e et une modc,1tc rnaimais jP crir cornnw le poète: "Honte aux "_on rn r:1,0 r·ampn ;;nc Oï dru1;; la: ba 11 1foscrtPn1·"·,, Je culti ve avnu de noruùrcux li: 11c p11,is~e! ~ je ut) di, 1~:i~ q11iHcl' le enfants 1111 C<li II de notre l.,elle et bonne 111<l, 011 1 her1 tngc drs pères, - m:ti,1 jf'ter h'rrc. ,J<' sais comiuc la faux. tr;rneh c 1111 œil d'envie ,; m· l:t ville, nomTir 1rn l'herbe qnr bnigne la rn,;ée; j'ai 011vert I1Ht1u1t lo d~s!1·. d',•11t1·,•1· dans hi fal,riri11" plu,; d'un sillun au premier ch.a.nt de l'a- pon1· s,1 l'rec1p1r,,,. 1.' 11 , 11ite tête ù:tis,t'.:c, l1111rtto ; j'ni St' nt.i <l tr soleil la ,mpl'rhn d:111s Li 111111,sièn' et le to11 i-liillon de la · brCtlnre; j'ai c~,rnyé, ]o,; l>rnt-1 nu,;, le c,d gl':l.11dc cité. 011v0rt, les ù:1i,.nrs dos rnffalrs et deii "Je voi, 1,·s 1·hnsr'H bien a1ilre111e 11 t que tcmpêtn,;. J'ai111c les ehnmp~, j'ai1J1c la nn~ .troiq 1i;~1·,- _,'<\1Tiair. J. Sirn11n: "Si j'ôtai, cl1arruc, et j'aimerais vous foire partnger rle l111r1• n p1riwr Je, 1,wuf,; pt:\ d1·cKser mon am011r. En tous cas permettez-moi une me1de _de blé ou de foin, je me croicl'lt c remarque: r~u, un :mstocrHtc, b11dis qne dans le, Dan;, une démocratie, le peuple 110 de- VIiles, sons le règne de la machine à feu vrait paii, comme aux Indes, être di visé continu, nous ne sommes que des csclaen castes ; ni même en corporations comveH. me au moyen âge. N 'y a-t-il pas en effet . Pour q1~i je vous le demande, les grandH chez nous, d'une part, les hommes des Jours plern de lumière, de santé et de champs, de l'autre, les hommes de fabrivie? Pour le pay8an. Pour qui les longues
lia bêche! t.:rruse les noirs sillons 011 germera Il' grain . Le labeur incessanl el le trayait rcréclw. foui le corps plus robusle cl l'es]lril moins [chagrin . V<•illées clu MaLi11, XTI-1903. '
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Gillinrd
«Ln Ruche:, pr. R1 couvilicr, (.Jurn-Bl'r11ois), Suisse Extrait d~ la Trilogie sociale." J<~n vente an p1ix ùe l.,..f> l·hl'z ''Auteur. -==-->,>,-..,.-=~
La fermière et les domestiques C' est au fermier qu'appartient le souci de recruter la domesticité, aux époques que la coutume et la nature du sol "nt fixé par chaque région; mais c'est à la fermière de se préoccuper du choix des fcrn-
j employer mes ou jeunes filles qu' elle peut avoir à dans le:; travaux dont clic a la direction (à la bassc-com, à la laiterie, etc) Quand la fermière aLua opéré cet embauchage, en tenant compte des précis.ioni\ de l'année, des antécédents et des capacités lie celles qui se proposent, elles se t1·on'Vera en pré,;cnce d'une double difficulté, celle de distribuer comTcnablcmcnt le travail et celle Je veiller à sa parfaite exécution. Ce double soin exige à son tour des qualités multiples d'attention de tact et d'intelligence dans le commandement, et la fcrrni~rc powTa toujour:; se coucc;:lor a roc son mm'i sm la meilleure méthode à su.ivre. Tout d'abord, la :fermière prendra n son service ou des femmes d'un oert:.tiu âge, déjà habituées aux travaux pour les~ quels on les loue, ou des novices dont l'inexpérience dcvm être l'objet d'une sollicitude quotidienne. Pour les premières, l'œil du maître suffira: pour les secondes, 1a fermière n' aUJ"a jamais assez de patience et d'énergie, de douccm et de fermeté, elle f!Cra souvent obligée de payct· d'exemple, de rcfail·e lns choses pat· cllc-mê!llc et, comme on dit vulgairemen t, de mettrn la main à la piîtc, mais quclq nos sern ai nos su ffüont poUl' dresser les maladroites. Elle doit, en ongage(1nt [c;; domestiques leur donner les plus faibles gages possiblei;, avec la promesse d'une augmentation graduelle jusqu'à cc qu'ils soient arrivés à nn ra.ng déterminé d'avance, et ce, i;mui préjudice, des pl"imes et des gratification!:! qu'ils méritoraÏl'nt par 11110 continuité de zèle et d'nttachcmcnt que toute bonne fermière doit snvoir apprécier et récompenser. Un bon ouvriel' vaut trois mécliocl'CK • . ' 1n 1sscz par tu· ceux-ci s:1 n" rngrPt et i nstru iseil ceux qui vou!-l rei;ll'nt et vous SLLpporterc7. avec moins de souffrance la dépopula tion des campagnes. La fermière, souci,:u,;o d'un e bonne ndministrntion, doit veiller à la bonne nouniturc des gens de l:t f1mu c; là e~t. le tiCCret d'un bon travail, il Ctlt toujours 1·cn-
LE FOYER
du en proportion de c~ quo l'?!l ,donne. Qu'elle se pénètre bien de l ideo que les bons serviteurs ne prennent paR raeme où il y a mauvaise herbe : « .A rogneY les vivres on coupe les bras ». Lor~qu'elle sera satisfaite, elle l'exprimera en t<>nnes modérés, mais fermes, le blâme à l'occasion n'en aura quo plus de poids. · Qu'elle ait toujours de bonnes paroles pour les hommes de bonne volonté,_ de bonnes raisons pour les hommes qm se montrent rétifs, de bons soins pour ceux qui souffrent. N'est-ce pas avec sollicitude qu'elle doit s'occuper des soins qu'exigent la santé des personnes qui composent sa maison ? Il faut qu'en temps et lieu, elle leur distribue les médicaments qu'ordonne le médecin et qu'elle veille aussi à ce que les prescriptions soient bien exécutées. Il est donc absolument nécessaire qu'elle acquière quelques connaissances en médecine domestique, pour pouvoir traiter les cas simples qui, s'ils sont bien et vite traités au début, ne s'aggravent pas, et pour pouvoir juger du moment où il devient nécessaire d'appeler les secours du médecin. Nous no nous étendrons pas sur la propreté qui doit règner sur la p~rsonno d~s domestiques et dans tous los lieux confies à leurs soins; leurs vêtements et leur linge doivent être toujours propres et on bon état, les lois strictes de l'hygiène le commandent. La fermière doit aussi veiller avec soin au maintien des bonnes mœurs de tous les gens de sa maison, rappeler doucement ceux qui pourraient s'en écarter et provoquer leur renvoi s'ils no tenaient pas compte de ses observations. Elle doit être toujours dans là cour do la forme au retour des champs, !la présence, seule, préservera les ·anirnaux des brutalités des domestiques. En somme, les qualités d'activité, de vigilance, de tact sont ici encore, les qualités essentielles de la fermière.
et les CHAMPS
LE FOYER et les CHAMPS
Education J)e l'habilude Dans le domaine de la moralité, l'habitude nous rend plus facile l'accomplissement du bien, elle peut également nous donner plus d'aptitude et de propension pour le mal; et l'on n'exagère rien en disant que, par ce côté, elle est extrêmement redoutable. La solidarité qui unit nos actes dans la durée, et en vertu de laquelle le présent engage et prédétermine l'avenir, est salutaire quand l'action pré~ente est bonne; le germe que nous déposons aujourd'hui dans notre âme s'y développera demain et produira une moisson d'actes -vcrtn<'lL-:; mais si ce germe est mauvais, quel avenir nous prépare-t-il? L'acte viciemr laisse, lui aussi, un résidu· il marque l'âme de son empreinte, ) il se transforme en une tendance; i·1 appelle le second acte qu'il rend plus facile, le second pousse au troisième; ainsi la passion s'éveille; et on lui donne des aliments elle devient un besoin impérieux . . qui ne sollicite plus seulement, man, qm commando en maître ; la volonté ~e laisse paralyser peu à peu, le mal s'accomplit avec une facilité dépl<;irable, en même temps que le remords de la conscience s'émousse; et le pauvre être dégradé s'étonne d'être tombé si bas et d'avoir si peu do force pour se relever. C'est que si l'habitude aplanit la voie montante de la vertu, elle rend aussi plus g·lissantc la triste ponte du vice. cc Quelques crimes toujours précèdent les grands crimes », a dit le poète: ceux-ci étaient virtuellement dans ceux-là; le vicieux rebondit de chute en chute, comme le corps qui a perdu son équilibre et qui roule dans l'abîme; et s'il fonde une famille peut-être léguora-t-il à ses enfanb; la t~re de ses détestables habitude;;. Aussi los âmes qui désirent conserver la posscs,ion d' clics-mêmes surveill entelles soigneusement tous leurs ~ctes, non seulement parce qu'elles pourraient manquer actuellement à leur idéal, mais encore parce qu'une faute présente serait )
peut-être le principe d'une foule ~'autre.s semblables · et quand elles ont decou vert en elles 'quelque passion ~aissante, elles n'ont rien tant à cœur, suivant les conseils de tous les . moralistes, que de l'étouffer avant que l'habitude lui ait donE. L. né des forcefl. -- .-...,....,.J\."\/'vV'·,./\fl./\Â/Vv·.-
Histoire naturelle Le coucou Les ornithologistes, les physiologistes ont beaucoup disserté, discuté, du i:este, sans se mettre d'accord, sur le fait du coucou ne faisant point de nid et confiant à d'autres oiseaux l'élevage de ses enfantR et ce problème ne semble pas près d'êt1·e résol u. « Faut-il dit l'un des discuteurs, accuser la fom~lle d'un manque d'affection maternelle? Non certes, car si tirnt est que l'instinct l'avertisse. g~'elle n'_a pas les facultés de constructiv1te du md, ou qu'elle manquerait de l'activité, de l'in-
niture, puisque d_cvan; abandonn_er so~ œuf elle a le som d aRsurer touJours a ' ,._ ' l'enfant qui va naitre une mere et un père nouniciers qui auront très affectueusement soin de lui . Quant àla.circonstance non moins particulière du jeune coucou expulsant les enfants do ses parents adoptifs, le .D• Jonathan Franklin nons fait remarquer que la nature semble l'avoir tout exprès doué pour cet acte d'une dépression qu'on peut voir entre ses deux épaules. Au moyen de ce creux il soulèye ses voisins et les ) , ff pousse hors du nid. Ce creux _s e . ace d'ailleurs bientôt, et c'est un fait digne d'attention que si les jeunes oiseaux ont le bonheur de rester dans le nid jfüqu'à ce que cette excavation soir remplie, I.e jeune coucou - comme s 11 compr?na1t qu'il n'n plus le~ moyens _d~ se deba~ràs:;cr de seA freres nournmers fi.rut par faire bon ménage avec eux. _,~
Hygiène ~-Le charbon, eonlrepoison universel et populaire
géniosité qu'exige l'alimentation des _sie~s tout au moins fait-elle preuve d'une mdeniable préoccupation du sort de sa progé-
Depuis cinquante ans. je cherchais le contrepoison dos champignons seuls. Dans le numéro de septembre 1903 du journal l' ,, Apiculteur " je trouve le fait que voici : < A Toulouse on l'appelle le Docteur Sécheyron. > • , Il y a quinze personnes emp?isonne~s par les champignons clans la meme maison. Il prépare des carnfes d'e~u charbonnée qu'il prescrit à tous de bo1re pendant q11'il soigne à côté une .de~ mala~es violemment atteinte. Il fait mtroduITe avec une sonde l'eau charbonnée dans son estomac ... Des rires lui prouvent bientôt que le~ quatorze premiers malades sont O'uéris de coliques atroces. Au bout de q1ielques heures, il n'y avait plus aucun malade (sur les 15). Frappé de ce récit, j'ai écrit au doct.e~r Sécheyron, chirurgien en chef des hop1taux de Toulouse.
LE FOVER et les CHAMPS
LE FOYEn et les CHAMPS
Il m'a répondu que ce fait était non
même en Suisse. seulement vrai, mais que d'après les Le charbon étant un corpi; inerte, vous travaux de son grand-père, M. 'l'honéry, n'avez rien à craindre de lui, s'il est puli;avant pharmacien-chimiste dos hôpitaux vérisé très fin, comme de la poussière. de Montpellier ( où il y a une école de Plus la pulvérisation est fine, plus l 'actio11 médecine célèbre depuis plusieurs siè du charbon est efficace et prompte. clos), établi ensuite pharmacien dans la Il faut prendre du charbon de dix 011 r otitc ville de Salomiac, (Gers), où il a dix minutes par cuillerée à bouche ùans wntinué HCS travaux, c'était un contre- de l'eau pure ou aromatisée (le chat·bon ooison wüversel. n'a aucun goût en lui-même) jusfJu'à c·e · Il a communiqué ses travaux à l'Aca- que les douleurs s'arrêtent. lémie de médecine de Paris en plusieurs De la braise (bien époussetée de ses wtcs, de 1829 à 1855. II résulte de ces cendres), aussi finement écrasée que de )·avaux, que le charbon animal ou végé- la farine avec une bouteille, est du clml'al est un contrepoison uni vorsel et vrai- bon très suffisant. hent populafro se trouvant partout. On trouve chez tous los pharmaciem1 Les travaux de M. Thonéry ont été d.u charbon en poudre préparée, soit graontinués pnr son petit-fih,, le docteur nulée, avec ou sans padum. II est bon l{cheyron et plusieurs collaborateurs en d'en avoir un flacon d'avance, qui se conne centaine d'expériences. serve bien, même entamé. Tous ces faits ont été communiqués on Le charbon animal vendu dans los dro1in 1902 au Congrès franç8is de méde- gueries et épiceries est le charbon le plus ine de 'l'oulouso, par MM. Séchcyron actü. Il coûte environ 1 franc le kilo. 1 Daunic, médecins en chef des mêmes TI ne me reste plus qu'à souhaiter que ôpitaux, et ont fait ensuite le sujet d'une des autorités, amies de l'humanité,fassent t·ochure que j'ai reçue et qui explique afficher cette découverte dans toutes les tout mieux que je ne puis le faire, écoles et dani; toutes les casernes. ,cc le peu de place dont je dispose ici. J c pense aussi que tous Ies j oumaux Dans cette btochure, vous trouverez un tiendront, dans l'intérêt d e leurs lecteurs it que je tiens à mettre en évidence. à propngc1· cette découverte 1rop long« Devant témoins, M. 'l'honéry a mêlé temps tenue sous le boisseau (fü) ans en·cc du charbon une dose de strychine viron). ffü;antc pour tuer plusieurs pen1onncs, Le charbon ei;t bon aussi à employer 1is il a avalé le tout sans en être inlorsqu'une personne lf trop bu d'alcool 'lt:i mmodé. • met sa vie eu danger. Honneur an courage du savant conn.ci;t bon et a été employé par l'armée incu de sa découverte, si importan te japonaise, lors de la dernière gLierre, pour ur nous. désinfecter les palais. Le chimiste fit cette expérience conOct article a été comnmniqué en entier tante en face des délégations de l' Aca- au docteur Séchcyron et corrigé par lui mio de médecine de Paris. au point de vue médical, avant sa pu bliAinRi, lorsque vous avez des craintes cation. 1mpoisonnerncnt, aprèi; avoÎI" mnnl;'é Tout le monde peut le publier en ent d ei; champignons, soit de la virmdn, tier ou par pal'ticK, par humanité en ve1·.~ i moules, du poisson, etc., etc., plus ou les e mpoisonnés, comme tous les article:; ins avancés, ce qui arrive trop souvent du signataire. Le Colonel Ernault. campagne, en été et dans les pays chnuds ricipalcrnent, prenez du charbon qnclCoutre les piqûres d'al>rilll's que, en attendant le médecin qui ~ouUn remède si mple et infaillible que j'ai 1t ne peut venir que plusiems Loures toujours vu employer avec complet succès nême plusieurs jours après votre appel, consiste tout uniment à décapiter un poi-
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r?.au et à frotter pendant quelques minutes la piqûre éncrgiquc:nent. , La doul eur est calmee mstantancment et l'inflammation ne se produit pas. N'embrass11z pas vos chif'n, M . J. -D. Whittlcs s'est spécialement occupé des maladies communiquées par les chiens à l'homme. Il a fait à cc su jet à un meoting à Bil'mingham, nne conférence accompagnée de projections lumineuses montrant des agrandis~ements de nématoïdeti retrouvés dans le sang de personnes atteintes. et reconnus grâ?e ~ des microscopes puu;sants. Il a expnme l'opinion que la nouvelle rnnhdic q_u 'on pcnt contractcl' en donnnnt <les hrwrnrs aux chiens a été impo1tôc do l'Afrique dn Snd tout en fn.i,nnt rcsrnrtir la grnn, ' t 01( .. 1e rv' de rc,scmhlance cuire le nem1t ccrnmmcnt découvert et celui q11'on co11sidrre comme le microbe cl,• la mnladic dtt Rommeil (main.die contagir.nsp :\ l'excès et d é vastant. aeti1ellemPnt le~ populations du Congo). Le8 syruptom,·s cxtéricnrs de la rnalndic ~ont une viol<'nt.c prnption irritante cl<' la p<'n.11, pmduiimnt des taches qui Re montrent surtout sur lû dos et aux brns. Jusqu'à pn\scnt on n'a co11,;;tatô <'[llC <Jnclques cas i,1olé~, trnités dani; les hopitaux; mHis il cHt probable que cette maladie est pluH répandue qu'on n e le croit et qtt'il est de toute nrg<'nce d'abandonner la 1·idiculc mani e ll'crnbrasser les chiens. - -- .
.....__.,.. , .. ....,t,,r.. :, _ _,_ _ __
Travaux féminins llenlellt: au nochPI. Se fait en allant et rcvenar1t. Une clwînettc de 26 mailles. 1er lo11r: Une bride danH la 19" maille de la chaînette, 1 maille on l'air, une bride dans la 17e m., 7 mailles en l'air ; dans la 10° maille chaînette faire 4 brides séparées l'une de l'autre p~r 4 m ..en l'air (soit : 1 bride, 3 m. en l'an·, 1 bride 3 m . en l'air, 1 bride), 7 m. en l'air, une
bride dans la 5° maille chaînette, 1 m. en l'air, 1 bride dans la 3° maille chaînette, 1 m. en l'air, 1 bride dam, la 1•·r maille chaînette. 'rournrz. 2° tour : Comme le précédent. 3° tour : 6 m. en l'air, 1 bride Rm l:t 2• du rancr précédent; 1 m. en l'a ir, 1 , , l bride sm 0la l1'" du rnng precec ent ; n, m . en l'ail' faire sur les 3 m. en l'air ,;épa1 ' 'cl en, t 4 ra,nt les' 12 brides du rang prece brides séparées leR unes des autres par 3 m en l' air'"puis 7 m. en l'air, 1 bride sur. la 2• du' rang' précédent j l m. 011 I' rn. 1· 1 bride sur la l"c du rang précédent j 1 m. en l'air, 1 brirle sm la 3" der; G rn . en l'nir dn tonr précédent. R('com1m'.1ccz :\
-,.
Faire ainsi 14 tours, soit répéter ï foiR le motif ; à partir de t à la fin du 14" tom·, on commence la d ent su r la gauche de l' ouvrao-c : 0 . 1 m. snnp . le 1~r tou,·: t 8 rn. en 1' a11·, sur la 2° bride à gauche. Répéter G fois de suite à partir de t. 2 'lnur; 11 m . t!implc~ dans chncu~ie des ;-> premièroK séries de 8 m. Pn l'ail', G 1n. dan:i l,l demière. 3° tau,· : 8 m. on l'air , 1 m. simple sur la 6° du rang précédent. 4e tour: 13 m. simplcfl dans chacune des 4 premières séries de 8 m. e n l'air; 7 dans la 5e. 5• tour : 8 m . en l'air, 1 m. simple sur la 7• des_13 m. :;impies,
LE FOYER et les CHAMPS
Supplémeof gratuit à ,,l'Eeole primaire"
6° tour : 13 m. simple8 dans chacune des 3 premières sériC's de 8 m. en l'air; plat creux allant a u feu, u n bon morceat1 de beurre fraiQ, une cuillerée d'excellen7 dani- la 4•. te huile d'olive et la purée de vos toma7• tour : Comme le 5°. tes ; vous assai.~onnez et laissez réd uire 8• tour : 13 m. simples dans leA 2 prcmièreA séries de 8 m . en l'air; 7 dans la 3°. un p eu. Quand la sauce comm ence à épaissir vous cassez dans le plat, les nns après 9° tour : Comme le 5°. les autres, des amis bien frais, un · par 10• tour : 13 m. simples dans la 1 sé-
bl!
Foyer
1· •
rie de 8 mailles en l'air; 7 dans la 2°. 11° tour : Comme le 5•. 12• tour : 13 m. simples dans les 8 m. en l'air du 11• tour. Revenir à l'entre-deux on terminant chaque tour par 6 m. simples à côté des 7 déjà faites (5 seulement pour le dernier rang). Terminer le 15• tou r <111 df's~in. 16• tour ; A la fin de l'entre-<lc 11 x, faire le tour de la dont par 1 bride, 2 m. en l'air, 1 bride, 2 m. en . l'air, en laiissant 1 m. entre les de ux bride;, ; il faut 32 brides. Rattacher la dent à l'entre-deux par une maille simple. 17• tour: 3 m . en l'air, 1 bride entre la 1re et la 2• du rang précédent, un triple picot de 5 m . en l'air passées dans la bride au moyen d' une maille chaîne tte 3 m . en l'air, 1 m. simple entre la 2° et la 3° bride suivante du rang précédent. Recommencez à jusqu'à la fin de la dent, puis terminer le tour comme les précédents. Reprendre l'entre-deux seul, à la fin do chaque 14° tour, r ecommencer une dent. On rattache le:; dents les unes aux autres p ar les picot;,.
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Cuisine --
Œufs pochés aux tomates A vec les tomates qui commencent à paraître, vous pouvez préparer un fort bon plat, qui vous changera des ragoûts
Cerises au vinaigre
et les
Champs
Histoire - Nouvelles - Mœura - Sel an~e~ -lnvt~ntions ti:Ut::~vert:éd~cr::•1•• Education - Politesse - Economie omes iqufie. -:- . Variétés etc Cuisine Recettes Procédés - Travaux emmms , ·
p ersonne ; vous laissez prendre les blancs .
et vous servez bien chaud.
Œut's à la russe F aites durcir une douzaine d'œufs. Lorsqu \ls sont froids pelez-les, coupezles en deux, e t enlevez soigneusem ent les jaunes qno vou~ mottez à part. Ha(]hrz menu 1rn quart de jarnhon g lac,\ bie n maigre, mêlez-Je avec une ~a.11c1 : ruayon naisc bie n épaisse et très ro levée comme as.~rii,onnern0nt. Remplissez chaque moitié d'œuf itvoc cette fnrcc, et 8emez sur le tout 11n hachis composé avec estragon, cor fcnil, J>C'l'~il e t Jri, :jannes d'œufH dnl':s mis 011 rés ('rve. On urn e ce plat d e por:sil e t de franchc:s de citron .
Juillet 1904
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Le Sillon Romand ~-,, q;-771"
La Revue Populaire
M. H. DING, éditeur Estavayer•le•Lao
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t 1
Il y a ùcux. procédés pour con.,crvcr los ccri:s,·s au vinaigre, l'un solou la méthode allomanJc•, qui consiste :'t dép,,scr dam un bocal des cerises par lits entl'emêlés de 8ucro et d'épices, mnRcad e, cannelle, coriancll'e, jusqu'?t. cc que le vase soit plein , puis à jeter de:s1311s du vinaigTo bouilli avec doH écorcr.s dr. citrnn et refroidi. On fernH) 011s11ito he rméti quement le boeal, et l'on con:scrve dans un lie u frais . Voici le second procé dé: Prenez, suivant loi; fruits Ù consr rvc1·, un litre ou deux de bon vi rmigre Liane, ajontez, à cr vinai;,·rn, du s ucre r.n poudre en qun.nlité suffüan te pom· qno l 'acide du vinaigre ne dom ino pas trop.
de viande et des rôtis. Vous .faites alol's blanchir vos fruits Vous prenez une livre de belles to- quelque ; secondes, vous les égouttez et mates, vous les coupez en mor ceaux et les mettez dans cc sirop. Les fruiti conles mettez dans une casserole avec ail, servés ainsi sont délici eu x au bout de oersil, oignons et tranches de carotte. / quelques semaines. Vous laissez cuire doucemen t, puis vous On bouche h ermétiqu!:)ment les fta>assez a u tamis à l' aide d'un pilon, cette cons qui doivAnt ê tre serrés dans un en 1orte de purée. Vous mettez dans un droit ni trop grand ni trop froid.
Arnold de WINKELRIED Sùr
le champ de bataille de Sempach (1386) (Texte en 2me p:ige)
LE FOYER et les CHAMPS
Histoire
LE FOYER et les CHAMPS
rain, Une foule de bourgeois de Schaffhouse, ~ofi.nguo, Lenzbourg, demeurés fidèles a le ur prince . . . , m ord en t 1a poussière. ;/000 A utn?hiens on· tout perdirent Ja e. Les Smsscs em e nt à regretter 200 ho~~ps et le vaillant chef d es Lucerla voyer Petermann de Gundoldingcn. n m,~urant, cc grand magistrat ne ense qua la patrie; "Dites à m es cfnci1~yen:-J de n_e pas lni'lsor un avoycr pl u,, une . . .ct , annee. en charge·,, Con t1a11 m,en a 1a IOJ, Gundoldingcn avait occupe cet(e haute _d ignité pendant 23 arn,. Quelqu es mo_rs après Ja bataille de ~c~pa,ch, les ,v1_lles_ impéria les, agissant ou~om s e n meJ1atncc, parvinrent à négocier une paix d'une année. Mais de nouve lles guerres ne tard èrent :t ;_ 0 ehtcr . en t i·O Jes msscs et les ducs d' A . tnchc. u
Guerre de Sempach (1386)
~a Conf~<l,ération grandissait de jour en Jour pai' l ~chat de t erres seigneuriales et par l al_hance d es peup!ade8 voisines. Les glon:ux pâtres de l'E ntlibuch et les b?urge01s de Sempach, san s soucis de_s droit~ du d~c d'Autriche, leur souveram. avaient fait un traité avec la ville de Luc?1:ne. Los officiers a ~itrichien s fir,ent. saJsn· e t ~écapitcr les autcun; d e 1 alhance.. Le8 Jeunes , · oo·en"" d e L uc01·ne ayant pris et radé le fort do Rothenbourg la .co!ere ~u ~~c monta à Hon comble'. Le;.., vill eH rm_penales d' Allemagn<' chercheront eu vain a'c ca1mer ·1es c,;pnt~. . La gucn e éclata. Le duc Léopold le ~1:eux (c'éta}t le neveu de celui qui a;ait ece vamcu a Mor •r" t ) , o"r en , s avança ve rs ~t~p~ch' a<lve c une armée CO~»idérablo . _a cm c la noblei;:-;e argov,cnne t . __,,__ rohcnnc et Souabe. C'était l ri . '·11y . ,. c .1 Jtu et Nombre tl . par un sol e1l ard ent. Les Suüiscs au· nom- ti , , nx son es tTava1ll eurs et mnlbrc do ;,400 s'agenouillent Fmr le ch:1m pl~sJ les forme s du travail auquel 8'::idondc ~ataille, puis se précipite nt Rur /,'c f- ~;:, f1ommes. Il on est une cependant nern! . Les ConfédéréR s'élancent e n vain à la ) a. pl_u~ belle, la pl11s saine, c'c,;t t f( nu e_ prnrnhvc du travail que nos conpl~s1~urd reprises contr e cc mur de f ' ernporam:,; tendent à d,il aisser: VOU" avc·, S01xante d 'entre eux g·,·sa1·e11t d,.' l cr. 1 · C.Ja c ans n omm'0 l' .· , 1 • " ,,, eur,sang. E ncore un instant et la · .· . a'?itc~ ~llle ! Oh! que nous vou armce suisse allait être ce rn ée d_nons 1_a re~ab1!1tcr yeux de nos con. d;s nobles. 'fout à coup, un Jhcvalic; ~1~{~yens. L Ag~·1ct~ltt11·0 plwi que l'lnù usd _Untcnvald, Arnold de ·winkelri r d H'é- <l ' ~ es t pnucrpe 1c,· de la prospérit é cn_c d ' un e voix forte: • Confédérés. e ti:lr? nat10n; Je,; a~trcs branch es de l'n cvais vous ouvrir un chemin; pn' n ez ~oin elo~' f:Jlcs que _Ion ~st, eonvcnu d'apde ~~ femme et de mes enfant8. i, Il dit ~ernÙr es profosswns liberales, sont on et, s clançant sur les pique1, enn emi~ il S, . ed rinnly~c, des branches para~itc~. on embrasse autant que 8CS b1·ac ' , t dll.~ oute I Industl'ie comme l'a o-ricul0 . ,,,, n cr nrc est mm cl 11 · v~ux peu vont en contenir et tÔmb . 1 • , • es marne os qm alimcnteu t faisant une la1·gc bre~che dn c en e p::iy,,. Mn1.~ auJounl'hui nous n'n"' > . . «ns 1e~ rano-s pas .,, } · ,., l 11 s autnchrnrn;. Les Oonféde'1·c;" "' .' . ~· c . a p1ec H't rn fa Yeur d'une dc'c""C , , y p1 e1·1p1<JUJ tr l , "" t ent sur ses tracts et pénètrent ·1, oTa cl l , ne _a accnpnrcr tom; le:, bras toutes ~s encrgic8 ·et toutes les inteJlio·e~cc8 ce coups d'épées, de hallebardes et 'd eo n s n e»t pa s 't J ·11 , 1 ° à l 'ate' cl ans l m; rang,, ennemie" I e \ massues t .· 1· . ',' ' a v1l e, a a fabrique h. é . s 1 u 11I CI" Ol[ () . ' c iens r ~rntcnt avec furen1· Le cl L, h ·1 - nous c evons cn e1· mais. a11x Id l . , , . uc co- c amp ~ , l t ' ' . ' . po . 111-meme combat avec intré i dité d . .· , ' a ,a ,c l'ro, au grand ait'! L'In~stn c se oui! rnaü,; l1éla"., l 'a!Ma1s · un homme do Schwytz, s'e'lai1p , ce sur· gricult . devcloppc, ff u1 et le tue Rans l e connaître 600 se1· t' ,rn e,sou rc, la campair nc c, t dé,.,. , · ' - scr ee C est ]' f · onems partagent le sort de le ur souvc. : . a un ait alarmant! Cette pou8sue vivante vers la ville, cet exode
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J:ormidab le d e fa 1·arn pagne chaque jour re nouvelé préparen t pour l'avenir, pour demain pcut-êtl'e, une cflroyable r évolution , à moins que cc ne soit déjà la d<'scentc vers le:i abîmes où sombr 1•nt les pcupleH. Au tnmps de le ur force et de !mu gloire, lcH Horn ains, quelle quo 1w,Re le w· situation Rocialc, devai ent cultiver, de leurs mflin:;, - 3 ou 4 arp ents de terre, afin d'honorer Cet'èH, la déesse de l'agriculture. L 'ancienne Rome fut grande et forte a usi,i longt< mp,; 11u'unc population agl'icolo cultiva elle-mê me lo blé nécessaire a u pays e t que le général conduisit lnim êrne la charrue. L'émigration en ville commença lorsque l'avidité des plaisirs eut saüii l a masse du p euple et que les vaiswaux amenèrent des provinces d' Afrique le blé à un prix inférieur aux frais clc culture de la campagne r omaine. Je vous le demande, h onorés lcctem·s, !'!Ï elle est fondée, la. sombre proph étie que nous faisions tout à l' heure? Où irnnt les généraux capabl es e ncore d'empoigner les cornes de la charrue à lem· retour <loti camps où ils ont si sou ve nt, vaincm cnts et inutilement paracl é? 0 h ! sans doute, il y a en core quelqnet-1 Cincinnatus dans notre hememw république, rnais ils se font rares. En tous cas, je vou8 l e d emande: Ont elles oui ou non atteint leur paroxysme, la soif et l'avidité des plai8in, qui ont ouvCJ·t à l a puissante Rome, let maîtresse alors incontestée dc l 'univcrs, les voies de la honte et de la déchéance? Est-ce . au sol enfin ou à l'étranger que nous demandons notre pain ? Le parallè le entre notre époqae et celle de la dé cadence romaine peut-il être plus frappant? plus poignant? II ci-;t temps que les gouvemements agissent d 'une manière · plus efficace. Relever l 'agricult ure, repeupler los campagnes, c'est rendre à l a nation sa vie et ses forces vives: c'est assurer son avenir . "Tout fleurit dans un é tat oi.t fleurit l'agriculture, cell e -ci fait la véritable richesse des nations. ,, Les stat istiques militaires le démontrent chaque année. Où l'agricultme
préilorniue Rou s le vice alcoolique, 85°/o des jcuncl:l gens ,;ont aptes au service militaire; dans les vj l le;;, cc chiffre descend à 35! Ainsi cc n'est pas une ~imp ie question agr:ürc qui c;;t ici en jeu, c'est une qnestio11 qui intérctiSC l e pays, dont dépend le salut même do la patrie!· Si l'on ne parvient pas à réformer foncièr em ent le r ég·imc économique agrai re un boulevel'Hcmcnt c;.;t inévitable. Evidemment comm e nons l'avons dit, il y a, comme mobile, dan,; la désertion de la cam pagne, la soif des plaisirs, mai:, cette soif n 'eHt pas l e l:lcnl mobile de ce d épeuplement: il y a l'incurie de la législation qui laisse encore, à bi en des égardi;, l'agriculture dam1 une situation critique. Il y a au ssi, j e le sais, l'économie g·én érale des pays productclll':i, voyez plutôt pour ne citer qu'un oxcmplc : Aujow-d'hui on paie 20 fr. les 100 kilos de blé. II revient à la culture indigène à 35 fr., donc 15 fr . de différence! ces 151 c'el:ltl'agr iculture,c'est le pays quilcs perd. Qui les empoche ? Les grands exploiteur,, qui, là-bas en R rn:iHie, en llongrie, et en Amérique, ne payent paR leur;, ouvriertJ, j'alla is dire leur,, cs ci:Lves. Notre pain, le pain que n om; demandon:,; à l'étranger cHt donc pétri d'iniquité et de rapine. (A ~uivre)
Les yeux d'autrui Ce sont, disait Franklin, les yeux des autrcl:l qui nous perdent. Les nôtres, . quand ils n e sont plus jeunes, n ' ont tout au plus bcRoin que d'un e pair e d e lunettes; ce n'est pas cela qui nous ruinera. Mais lcti yeux. des autres, oh! c'est dilfér c nt; il n 'y a pas de folie qu'ilR ne nonR puisRcnt fo.i.re fa.ire. Pourq11oi cc:; meubles nouveaux, dont vous n'aviez pas b esoin? polll'quoi cette r obe qu e madame mettra deux fois et qui va l'endetter pour six moüi? pourquoi cc dîner auquel vous invitez des gens qui vous sont a ntipathiques et qui vous condamnera à mal manger le reste de l' année? P our les yèux d'autrui,
LE FOYER et les CHAMPS
LE FOYER et les CHAMPS
pour le qu'en dira-t-on, p our l'opinion de cc que vous appelez le monde, c'cst-àdirc d'un certain nombre de personnes qui vous sont indiff érentcs. P ourquoi, dans un autre ordJ.·e d'idées, ce jeune homme fait-il tant de 80ttises? pourquoi, p ar des excentricités bruyantes par de folles dépenses dontil n e jouitpas, par l'affichage de vices qu'il n'a pas, ruinc-t-il comme à plaisir sa fortune et sa santé? Parce que (combien de fois avons nous entendu cette réponse), il faut bien faire comme les autres, et on ne veut pas se singulariser. « Mon jeune ami , , disait, il y a bientôt un siècle, un bon vieillar d que j'ai connu, à un jeune homme, qui plus tard me l'a rapporté, « je vais vous donner . une petite leçon de morale qui n'est peutêtre pas assez sévère, mais qui en vaut une autre, et qui pourra vous être utile : Ne faites que les sottises que vous avez réellement P.nvie de faire, celles que vous faites pour vous; n'en faites pas pour les autres; vous n'en ferez pas beaucoup». L es yeux des autres nous perdent, et, réciproquement, nous perdons les yeux des autres. Nos sottises, notre luxe, notre vanité éveillent les leurs, et non seulement leur vanité, hélas ! mais leur envie et leur h aine. L e luxe d'ostentation tantôt frappe comme une insulte, comme l'éclaboussure de la boue projetée par la roue des carrosses qui passe, la pauvreté ou la médiocrité jalouse ou souffrante ; tantôt excite la cupidité, l'amour propre, l'imitation malsaine et pousse à l'emploi des moyens malhonnêtes pour arriver au niveau de ce à quoi p eut-être on n'aurait pas pensé. « Vous êtes malheureuse, madame, disait un jour un orateur s'adreasant à une auditrice imaginaire ou inconnue; vous vous plaignez de l'isolement de votre vieillesse, de l' abandon de ceux qui iuraient dû veiller sur vous auprès de rntre foyer désert ; ·et vous demandez )ourquoi cet abandon et cette solitude ? re vais vous le dire, car je le sais. Un our, il y a longtemps, vous portiez une oilette, non pas seulement de bon goût,
mais éclatante et faite pour attirer les regards. Et, en cffet, vous attiriez tous les regards car vous étiez belle, très belle. Mais derrière vous marchait une pauvre ouvrière misérablement vê tue. E lle était belle aussi, plus belle encore que vous. En admirant votre toilette, elle conçut le désir d'en avoir une semblable, et elle comprit qu'il pouvait dépen dre d'elle de l'avoir. E lle l'a eue. E t c' est pour cela que votre mari a déserté la maison conjugale et. que votre fils, suivant l'exemple de son père, en a lui-même oublié le chemin». ' Gardons-nous des yeux d'autrui ; et gardons-nous d'offenser les yeux d'autrui! F RÉDÉRIC P ASSY. ~~
Le cœur des jeunes P rofond, mystérieux, insondable, infini, telle pourrait être notre première définition. E t pourtant, le cœur des jeunes est bon, accessible à toute impre8sion, généreux souvent, charitable parfois, aimant toujours. Que d'inspirations grandes et viles naissent de ce cœur, quels mystères profonds il re~èle ; depuis l'être simple, sans culture, Jusqu'au lettl'é, au ponscur; c'est de ce cœur que procèdent les sources de la vie; rien sans lui ne subsiste. Otez cet atôme de vie, foulez aux pieds l'âme du proch ain, brisez le cœur de l'être aimé et avec eux vous brisez la vie même. Mais où le cœur est plus grand le cœur des jeunes surtout, c'est dans' les sources de l'affection. Quand l'amour emplit un cœur jeune, quand une âme n e respire que par l'aff iction, alors le cœur a des élans, des renoncements, des agenouillements, devant lesquels ri en ne résiste. Qu'est· ce, au fond, qu'un cœur de pierre? Existc-t-il ? Faut-il y croire ? J e pose la question n' étant pas compétent pour y répondre. Je sais qu'il est des cœurs qui ne vibrent qu'au seul nom de l'argent, de la gloire, des honneurs. J'en
Education
s::tis d'autres pour qui la vie d'un. être 1 aimé d'une âme sœur est tout,-OU1 tout. A 'travers les sentiers de la vie, quel Coquetlerie est le cœur qui n' ai t ch erch é à se donner, « La femme coquette est un fléau pour à conqu éril'. Quand le vide se fait autom de soi, quand avec les années s'.a.ccrois- son ma ri, disait :Mme de Maintenon; elle est la source de la r uine et du malh eur 1,cnt les places vides, les s?u;~nn·s som. . . bres ln cœm ch erch e am;,n l ame sœur; des ménagm;. • Et Mme de Mainte non ratsonna1t Juste. le ,;~utien qui demain aidera au captii à Il est évident que la femme coquette, tousoulever sa chaîne, qui rendJ.·a au foyer ~e jolll'S désireuse de toilottc::l et dc parurcs ravon d'amour ) qui prcsserfl la mamt 1 J mourante c'est encore la conquetc, c es dépensera beaucoup de temps qu elle auencore le 'don de son cœm . Etre maître rait p~ employer mieux, selon les intédes cœuŒ, est plus que prendre dos vil- rêts de la fami lle. Il est évident, d'autrepart, que le _bel es a dit le sage dans ses proverbes. soin fou de briller, de paraître, d'attirer P eut-on dire ici ce qu'est le cœur de les regards et d'occuper l'attention amèla jeune fille, de la jeune mère? 0~ ! n era la femme coquette à rech erch er les quelle force, quel.le _gra~dcur, qu,~l d~vouemcnt il p eut mspirer _a ce~les qu 1ls ~i- hommages, à quêter l~s compliments, à ment? Et rien ne sam ait briser ou fall'C jouer nn rôle.. .. L e fürt s?ra ;a pente fléchir la constance du cœur prêt à tous inévitr1 ù le et ùoucc pom arn ver a la chute fatale. les sacrifices. Donc, conil,atlou:; le défaut de la CoIl est des cœurs qui se. donn_ent à v:ous quetterie ch ez nos fi_lJ cs ... . Combattons-le facilement d'emblée, mais qU1 aussi se retirent a; ec la même facilité. Il en e~t ch ez nous-mêwe:;, s 1 LcKOlll en est. Mais autant e,-,t b l(rnrnLle la coquetted' autres qu'il faut vaincre, lutter, m~s rie frivole et ninitcu:;e qui ne se ra~qui, lorsqu'ils se sont donnés, le sont irrévocablement. A ceux-là, votre affection por tc qu'à l'cxtériem , autant est. appreciablc ln. Ll'lk, la vraie co(piettene: celle vaut plus que la vie. . , . . E st-il un être sur la terre qm n ait Ja- de l'âru<'. E t ne l'oublio11,; pas, il fau t que la fe_mmais désiré trouver l'âme sœur de la me soit coquette : choisissom, donc la same sienne. Le cœur, lui, n' es~ pas un flot ~ouvant · il ne p eut rester isolé, tout atome coquetterie, et culti vons la en nous. Cette coquettc1·ic-là ne nous apprend'aff~ction, toute parcelle d'une existence pas à nous fain.i bel!,·.~ tlo ur _le dehors m'a qui vous est chère et qui vous demeure, pour attirer les _reg:trd1 de!'! etrang:r~. brille et vous permet d' espérer, de c~oire Mais rlk n/)w 1l1rn <pH· nom; devons etre en demain, de saluer l'aurore de 1om·s gentilles et agrén lJle~ chez; nous, pour nos plus beaux, d' affe?tions plus d?uces. Oui voilà le vrai but de la vie, perfec- maris, pont· nos e11 fonh1, 1 /)m· tous ceux tionne~ nos âmes nos cœurs, les rendre que nous airnom;. E lle ne nous fera JJ:ls rechercher l' a~plus grands, meilleurs! leu~· fafre subir le travail d'épuration qm fait les hommes miratioll Llcs :r:1~,.;rtn~K, clos i1:1connus, mais la franch e cstim<', 1,, scrcme tendresse bom et vertu eux . u ùe notre vie.l . «Le cœur humain est un diamant brut, du compno·no b A celui-là nous devon:; p aire non pas qu'il suffit de polir et de t t·availler ~our un jour ou nn un, mais to11jo,urs. C'est là qu'il devienne la plus .belle perle de 1 hunotre condition de bonheur, a nolL'l toutes manité et de la création. • A. M . femmes, qui possédons si largement le besoin d' aimer. Les esprits for ts me diront que ce n'~st pas plus à la femme de chercher à plan e A
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LE FOYER et les CHAMPS
à l'homme, gu'ù l'homme de se mettre pros e t bien rangées. Coquett01·ie d es en en fr~is po11r la femme. En principe · ce font,, g·entimcnt vêtus et sao·emcnt 0 dcvrr11t être ainsi, mais il n'en est mal- élevés. heureusement rien dans la pratique. Coq Lletteric aw,Ki de notre caractère L'homme se laisse plu!> facilement sé qu'il faut améliorer, coquetterie de no: duire par ce qni eHt attrayant, par ce qui bob?s et de nos misères qu'il est bon de charme. S'il ne trouve pas ce charme d1ss1muler et de supporter vailla mrnent chez !ni, il le cherchera au dehors, mê- pour n'ennuyer et ne tourmenter personme s'il estime b oaucoup sa femme ne; . ponr ne pai, nm1s amoindrir nousVoilà pourqnoi certaines m énagères memc,,. pleines de qualitc\1,,. économes,, dévouées , . . ' Com_me la coq uetterie bien comprise se neus e>, tenant bien leur menao·o 8ont m ettrait Il'!, femme sur un piédestal char• ' 0 ' un pou 1a,ssees de côté par leur mari. mant; où, dans la famille comme dans la Leur moral est très beau.. . Mais leur socié!é, clic régnerait en souverain e, par phy1:,iquc est si mal soigné!... Et dame! la grace de sa l)erKonne soi o·née par la . 0 ( le mm·a l se voit beaucoup moins qu'une d"1gmté, de sa vie respectée et aimée, par chevelure en désordre, une robe sale ou la grandeur de i,on âme et de son ca.racdes pantonfle8 écn lées ! Rien ne pousse les têre. hommes hors de la maison comme la teMme Georges B. nue négligée de la femme. Certaines ne sont jamais coiffées avant 4 h eures de l'après-midi. C'est impardonnable. Voilà où la coquette1·ie est nécesimire ! Qnc le matiu, pour no~ travaux du méLe coeur a la vie dure nage nous fini ssions d'user nos vieilles , <?n 8'imaginait autrefois que le cœur jupe", c'est bien. Mais dès que l'heure et~1t un organe si délicat que la moindre approche où le chef de famille doit ren- le~10!1 devait forcément-et presque imtrer, où la famille se réurnt pour le re- medrntement- entraîner la mort· Il a pas, vite faisons-nous b elles. Oh ! t rès fallu depuis se rendre à l'éviden ce et reiimplement: une jupe propre et un cor- connaître que le cœur est peut-êtr~ celui iage bien repassé, un tablier gentil et ~c tous nos organe~ qu'il est le phrn diffiles cheveux soigneusement rano-és ~'est cile de tue_r. On cite le cas d'un jeune 0 mffisant. ' homme qui, ayant reçu un timon de charLe trnvailleur embrassera avec une rette en pleine poitrine, a en les envelopoie v i vc, la femme qui 1•enl lui plair,,_ pes du cœur déchirées par le fra.,,.mcnt Après le diner, vite on enlèvera lo ta- d ' une cote ' rompue. On a dû lui fendre t"l •lier propret pour· laver la v ü ssellc et le tho~·ax, lui e nlever l'esquille, nettoyer aettrc tout en ordre dans la cuisine et la plaie, recoudre le cœur et tout cela. 1 chambre à mang·cr. Ce n'ci,t qu'en prefait qu'aujourd'hui il se porte à mnrant des précautions de ce genre q uc vcille. on épargncrn les vêtements et que l'on Aussi, en cas de 8yncope les chirnrconomisera des blanchissages. gienR n'hésitent pins à pénétrer à l'intériMn i.~ dans n'importe quelle situation . ù ) cw· et à prati()_uer d'nne main ferme l e imme ne e et femme pauvre c'est un massage <lu cœm·, afin de rétablir la cir. 1 ) evoll' pour c acunc d e se soigner, de Re culation intenompne. mdrc aussi agréable que possible. Cela ,Voi<:i un fait phis é trange encore. Un 3 prend pas de temps si l'on se fait une medecm allemand, le Dr V elisch repre1bitude · de !:hygiène. nant l es expériences de son confrôre Ku. A cette coquetterie de notre pcnmnne, liadko, vient de démontrer que le cœm· .ignon~ la coquetterie de notre ména"c pe~tt parfaite°:1-cnt survi vrc ù une congé• de l'ord re, des chambres proO ) ,quettene lat10n ·de plusieurs heures. En tout cas,
Sciences
LE FOYER et les CHAMPS
le Dr Velisch a pris des cœurs de chiens et de chats-on n'a paf! encore essayé sur dm, cœurs humiiins - qni avaient séjoW'né dix, douze et même vingt-quatre heures dans la glace; il y a injecté, à travers les artères coro11aires, du Hérum artificiel chauffé à 35°, et il a vu ces viscères rccornrncnccr à battre et à palpiter comme si l'on venait de les arracher clu corpR de l ems propriétaires respectifs. N'est-ce pas que le cœm a la vie dure?
Petites inventions La Dècbe humaine Le XX" Riècle sera w1 siècle de sport et d'acrobatie! Ap rèti la "boucln ~ et le "tom billon,,, voici nn nouvel exercice d'acrobatie cycliste vraiment prodigieux: f't qui éclipse tout cc qui a. été tenté en ec genre jw,qu'ici. Le frisson riu'il donne est paraît-il, inimag-inablr. Une pi::1te ,mnblable ,'L celle de la "boucle,, s'n.bni s~c en pC'ntc abrnpte de la haukur de quinze mètres environ:
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à hicyclrtt/à-Lravers J'r~pa ce
elle se relève alors brusquement, pui:; 1:1'intenornpt.... pom reprendre duuz~ wè/r-e.-.: phis loin. L'héroïne d e cc nouveau sport - c'est 1me jeu.ne femme ~ se met en selle en haut de la pi8tc. Elle dévale ycrtigin eusem ent la pente ... La. voici an bord de l'abîme. Droite sur sa bicycl ette, lancée par l'impulsion, clic bondit à cinq mètrcR de hautem franchit le vicie d'un saut terrible de dom,:e mètres et rC'tombe sur la seconde pi~tc où elle continue de rouler jusqu'à une souple et solide courroie retenue à deux
poteaux et contre la.quelle vient se briser son élan. Les spectateurs ont frissonné: ils sont satisfaits.
Travaux féminins Cbaussons l.1·icotès pour nouveau-né (Laine néccss;iirc: 60 gr:i,nmfS./
On travaille ces chaussons avec de la laine e t des aiguilles d'aeier de gro;;scur moyenne en commençant par la sc•111elle (voir · la gravur e représentant le détail du travail.) Après avoir monté 6D mailles, on tricote 20 tours à l'endroit en allant et reverurnt ; dans le tour suivant on travai lle 30 mailles à l'endroit, puis pour l' empeigne, U maill es i l'endroit, 2 maille;; tricoté es ensemble i l'endroit, on ret<Hrne l'o uvrnge, on lève la maille la, plus proche, U mailles l l'cnven,, 2 à l\ ' 11 vers trieotécs ensemble, on retourne l'ou,Tage, on lève, la maille la plus proehc et l'on recommence depni:i l'empeigne j11,;:1u' àc0 que il ne reste plu!-! q1ie 14 maill(•,, de chaque côté de l'empeigne, pui,, en revenant, on tricote à l'endroit l es 25 mailll' ..; les plus proches, on exécute encore un tonr tt l'cnvcn, sm· toute~ los mailles et e nfüil c on tricote l e dessin <'Oillme rm it: 1cr tour 7 fois ('Il altcnrnnt 1 :\ !'0nclroit, et 1 à l'envers, les 11 mailleH d_e l'empeigne à l' enclroit, l es autrns maillP,i alternativement l à l 'envcr.~ et 1 à l'endroit. 2111° tour. Les maillc8 Ront tricotées comme celles qui paraissent de ce côté: On répète 22 foi;:; l es 1cr et 2 111 ~ tourn, qm form<;rnt une cli vision du dessrn, en contrariant les mailles du clcs-ün dans ehaquc répétition et l'on augmente d'une maille au commencement e t à la fin du 1er tour des 5 1110 , 7"' 0 , gme et 11rnc répétitions·
1904: 11
LE FOYER et les CHAMPS
Ensuite on tricote 2 tours à l'endroit, (un tour ajouré alternativement 2 à l'endroit tricotées ern,emble et 1 jeté) deux touri; à l'endroit et un à l'envers; puis on tricote ensemble 3 divisions du dessin et G côtes (12 tours à l'endroit) puis on démonte les mailles. On garnit le haut des deux ruches, travaillées au crochet sm la pe et 4mc côte comme suit (voir le détail du travail) 5 fois en alternant 1 jeté et 1 maille levée assez lâche sur les 5 mailles les plus proches, ptùs on termine par une maille, chaque fois, un jeté et une maille, pour terminer 1 maille-chainette sur la maille avec laquelle on a terminé les premièreH bouclC's puis on recommence toujours. On borde le contour supérieur d'un tour de picots et l'on borde la bande unie du milieu suivant les indications de la gravure. A près avoir assemblé le cbanHson, on passe à travcri; le tour ajom é nne cùainett-c de maillmi en élan, terminée par de,; pompons de laine.
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Cuisine Lailue en IJUrée
Préparnz, lavez et fait.ei! cuire dans de l'eau et <lu sel, en ébullition, plusielll's laitues vcrteH; lorsqu'elles sont à point de cuisson, égouttez, puis· tassez-les avec l'écumoir pour en faire sortir l'eau; ensuite hachez-let.1 pas trop finemrnt: préparez-les cxa.ctcrnQnt comme les épinards et dressez-les de même. La laitue peut encore se laisser entière dans cc ca•, elle s'accomode exactement comme les chonx et se sert le plus ordinairement comme garniture.
Chicorée en IJurée La chicorée fri ,éc se prép?.rc et se fait mire exactement comme la laitue en pu-
:ée. Carol.les au beurre La carotte est un des légumes les plus ·afraîchii;sant et les plus précieux dans es préparations culinaires, elle est d'un roût savoureux et légérement sucré. , La carotte peut-être employee ' partout
dans les potages, les ragouts, les purées et les garnitures. Pour la préparer, il faut qu'elle soit r atissée à l'aide d' un cou teau et que la tête et la queue soient coupées, et bien lavées avant et après. Coupez en filet ou en tranches très émincées des carottes crues; mettez-les cuire à !'étouffée dans une casserole émaillée, avec du sel et un morceau de beurre frais que vous aurez laissé un peu jaunir. Dressez-les ensuite lorsqu'elles son t cuites et de bel'lc coloration avec tout le beurre où clics ont cuit pour qu'elles ne soient pas deHséchées. Vous pouvez aussi les relever avec un filet de vinaigre et un peu de poivre. Carottes en llurée Faites cuire les carottes proprement rntüisées et lavées à l'eau avec du sel, ou à la vapeur comme on cuit les pommPs de tcl're; crniuitc vous les passez an tam is, p1tü, vous faites un l'OlL'C blanc ajoutez-y lii pméc ; éclaircissez-la, selon votre goût, av1·c du lnit, du bouillon ou du jus, pour en faire une pmée ordinaire que vous rclcvoz avec un peu de poivre et de la noix muscade. Dressez cette purée ornée de c1·oûtous de pain frits dans le beurre. Cette pun;c peut aussi être employée comme garniture des -viandes bouillies rôticR. · ---
DE LA
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'EDUCATION
L'Ecole primaire donne de 15 à 18 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couver~ur~, et autant d_e suppléments de 8 à 16 pages pendant l'année ordmaire de 12 mois.
Prix d'abonnement : Suisse fr. 2.50 Union postale fr. 3 Tout c:e qui c:onc:er,ne la publication doit être ad~essé .dire.ctement 1er secrétaire à l'instruction publique, a Ston.
à M. p, PIGNAT,
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Variétés Harengs Au cours d'une de ses dcrruères traversées de nuit, le paquebot faisant le service de Calais à Douvres a rencontré un banc de hareogs si épais, s'avançant en colonne de la mer du Nord vers la Manche, que l'étrave du vapeur a dû littéraletnent s'ouvrir un passage au milieu des poissons, dont plusieurs milliers ont été broyées par les palettes des roues. Dés que le paquebot îut passé, le~ deux tronçon1, de la colonne se réssoudèrent pour continuer leur marche.
L'originalité, en fait de pédagogie, c'est le bon sens. (Francisque
SARCEY.)