No 05 l'Ecole primaire, 15 Mai 1918

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Suisse fr. 2.50 Par an: Union postale fr. 3 Les abonnements se règlent par chèque postal II 56 ou à. ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout ~:e qui ~:on~:eme la publl~:atlon doit être adressé directement à son gérant et fondateur, M. P. PIGNA.T, Se~:rétaire au Département 4e l'lnatruc:tlon publique, à Ston.

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ne dois ni dire, ni me plaire à entendre dire ce que je ne voudrais eût dit de moi. -


2

société Valaisanne d'éducation (Réunion f!.énérale du 24 avril 1918.) Un collaborateur sur iequel nous comptions pour le compt~-rendu de la maguiiique assenlblée générale de cette année, s'étant w~u­ vé au dernier moment empèché Qe le fourmr, nous y su[ppléons par la relafion suivante de la « Gazette dll!. Va·lais » en la rectifiant et la complétant ,pour l' un ou l'autre détail, sauf à revenir encore dans une livraison suivante sur quelques points qui regardent plus directement le y;ersonnel< enseignant:

IL•a Société valaisanne d' édtication a · eu !Sa n~ooion génJéra;le à ·Sior:, le 1 me~· credi 24 avri'l de'f'nier. A:p:res 1ar-n· vée d;es deux ,premi·ens trai,rrs, un ,codège formé de nombreu.X partidpants s'est rendu de la gare à l'église du Collège :Pour assister à un service divin. Après ·la cérémonie religi:euse, la Société s'est reuni.e élJU théâtre IQÙ devait se tenir la séance annoncée. Nous avons .remarqué sur la scène Mgr Mariétan, abbé de St-Mam-ice, q.u! avait bien voulu honorer cette solennite de sa :pTésence. . A 10 :heures, la séance est ouverte par le :président de la Société M. le ·~~a­ noine Delaloye, qui, après la ·pnere, donne 1.a 'Parole à ·M. 1l''lnsp. de Cour· ten :pour le ~ompte~rendu de la dert;ière ·assemblée, le 15 avril 1913, à Smr.f;e Le 1p!I'otocole est aJPfPŒ'O·Uivé. ' M. le .orésident 1prend alo·r s la ,parole. ·n salue .d'abo·r d Mgr A:bbet, qui n'a pu .assister à cette .réunioin -et dont le dévouement à la cause des ihsti'tuteur~ est bien connu. ,L'orateu'f rauJ1pelle so'n intervention au1près du der:gé IPOUr que ce dernier recommande le vote de la lot améliorant la situation du conps enseig,nant. ('Loi d~ 19 mai 1909.) M. Delalove remercie M. le Conseiller d'Etat ·BÜrgener ,pom l'intérêt qu'il ne· cesse de p()tfter éliUX tfégents du· can· ton-et il énumère tous les avantages don~ ils ont dé!ià' bénéficié: Gaisse de Tetraite, loi augmentant les traitements, al-

C:'est

don1c là l'Hôtel de la dare q111\1 eu heu le banquet de la So'ciété et nous d~ons d:ire, tout ~F.aboro~ 'que h~IIJ;phy­ tnon M. Oruss a tenu à honneur de ne pa's faire mentir sa ré;putation. Le dîner a été parlait, bien :servi, et, malgré Jt grand nomib.re des rconvives - 321 couverts - rien n'a laissé à désker. Et quand vous saurez q.we le ~out .fut ar,rosé d'UJn :vi·n d'honneur génê:reusemelllt ·Dillfert ,pa[' l'Etat du y,alais et J.a ;Mu,nkcilpalité die !Sion, voos, conv:iendrez qu'il .ne manqru1ait rien 1pour contenter Ies ,pius diffiôl~s esrt:omaos. .Mais ,passons à la partie oratoire qui fut le dou, si vous m~ ;petmettez d'employer cette elGJ)ressioo, dre ,cette :inoubli-able joumée. · .M. •le :dhanoine Delaloye, le SIYIJ1lPathrque et dévoué président de la Société pn)pose, aux acdamations de l'assem~ blée, M. ProSiper Thomas comme ma-. }or de taib_Ie en ,Lui Sl.tlbstÎitu,ant l·e ,r.em- . ·,placement des trois galons fr)!élJt un seuL C'est avec ,Je :Plus enfu'aînant des ,brios·. que le major de rrable s'a:cquitte de sa . tâ(jhe Ïill'SrqiU 'au hout. · , .. · 'M:ais laissons la parok aux -onatê:WnsTout d'abord, M. 1'-=tvocat. Lèuzinger' po;rte. en tennes élevés, J.e toast à l'E- · ghse, source de bonheuT" 1pour l'humamité_ .Ce discourrs d'une belle éloq,uenêe, · ·~d'llllrabl~me~t pronon.cé, cet hommage a none f.o1 qmli~p.ondat.f si bien aux fo-rtes ~conv1otions des auditeurs, a été .couvert d'atp1plaud~ssements. . 'Non mo1oo bien in~piré a Hé dans sa ifelp!O•nse aU! nom dru Clergé :M: le ~'ha­ no.ine T~oilrlet, 1'eJCoeiJlent i:ns.~cteur S1::Ô,Jc;ur~ diu d:isikict ~~e St-,M:~urke, q,ui n~us.. sit a s.on tOiUJr a 1se fla1re chaleureuse~ ment Çl)pp.JawdÏ!r. , Ens;u.He, M. ] o:sf!pih MayE!, instituteur a Ch~oson, dans un discours patriotique, ou les !Pius purs serutiments s'exhale~t, salue la Patrie, la Suisse et le Val~ts. Cet hymne au .pays. des aï·eux au c1el valaisan, fait vibrer tous les c~wrs: 1


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C'est alors Je tour de M. l'avocat Joseph Kootschen, vice1président de la ·MurnidJPalité, et qui ·repifésente la Ville de Sion. Dans !Un d~s.coUJI1S. très littéraire, l'orateur rprodame le drév01.11ernent des institrut•eurs, non seulement dans l'accomplissement de leur noble mission, mais encore d'ans ·le s-eNice env&s la Patrie, soit comme sÎll'l!ple sCJoldat, soit cornme officiers, oeax c'est dalllS· leu•r pé,pdnière .qu'on a trouvé assez de sujets d'élite JPOUif .remplacer les oHiders étranger$ :au Canton. Ce bel hommage rendu aux qualités de nos instituteurs méritait d'êtr~ stg,nalé, et nous sommes !heureux de nous en ·faire ·l'écho dans ce ra:pide COillipte-«"endiu. M. le Conseiller d'Etat Burgener, avec la facilité qu'on lui connaît et l'é[oquence qui lui est familière, 1P·arle de l'eruseignernent chrétien. On écoute avec un véritable !Plaisir ce discollii'S, d'ont la forme est arussi littéraire que le fond ·e$i substantiel, .plein d'enseig;nements, digne de faire naître dans les esprits les pen· sées les ,pLus élevées et la ,pértOr.aison de cet éloge de l'enseignement dbrétien, tel qiUie le Chef diu Département de l'Instruttion !publique l'exige 'POIUf le Valais, est aJCdamé PM ceux-là même qui ont Ja noble tâclte d'en jeter la semence dans l'âme de nos enfants. M. P . Pig:nat, qu.i avait ~à été fêté dans la séaœe du- matin, •est encore l'objet d)aimables ;paroles et de -ch'éllleureux ~rnerdrnenrt:·s auxquels s'associe toute l'.a:ssem.blée. A signaler en-core le ·beau discours de M. Oailland, sous-préfet d'Entremont, et si nous 1avon~ ooblié 'q•welqu'un, qu'on Ve'tl!iHe hien nous e){lowser, car ·c'esrt i.rwolontairement. Ne manquons pas de mentionner encore à cette IP'lace 'Une délégation de la Société fribo;urgeoise d'EdJUcation, com;posée de M. F. Barbey, -chef de service à lai Direction de l'' Instruction 1publiql\le, et de M. Risse, ins,pectoor scolaire dJu,

SION, 16 Mat district de la S.itl'ine. Ce dernier, réoon. dafllt au toast ,por•té aux invités étfan. ~ers au canton, 1a eu de5 paroles très aimables ·pour le Valais. Les -chor.ales de Martigny et d'e Mon. they se sont .fait entendre rpe:n:dant le~ p:as. E1les ont ~emporlé !\lm légitime cès, et l·a seconde ne sera fl)as 'Î si nous ot:ress.o.ns à la !Première ''~'"'l.JI·'fllt'lll guirlandes de plus, car elle les a méritées. Enfin, M. Fmnçois Riq·uen d' tfemercie M. Oruss, le maître d'ihôte!, l'exœllent dîner qu'i·l a servi à ses noJD. breux con!Vi•ves, ;pend!ant ;que M. Piem T!hornas, poor n'oublier 1personne, adres. se queLtjues IJ)Moles aimables au fPeTSÔJI. net ;pour son iffi/Peœable se!!Viœ. Mais c'est l'heure du dê!P'aai. Les mains se tendent. on ·se dit : Au ·revoit et •Petl à peu, dans tootes ·}es directio!Î disparaissent les membres de la So. ciété Valaisanne d 'Education, ernpor. ta nt dans leurs •cœwrs le l{llus agréablt sou!Veniif de -cette i•oumée qui s'écoula t1101p vite, au gré des ,parliciptants.

191~

37me année

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIBTB VAL.AISA.liD D'EDUCATIOlf Augmentation des traitements du personnel enseignant primaire

encŒe si !bien dans ta Sainte -E'll!dhar.istie: « Vows 'êtes Nfiaiment un Dieu· tCaché, Dieu d'Israël, Satl!Veulf. " (Bonne nouvelle) 1. 'Notons rout d'abord le .caractère A la suite d'une nouvelle requête wrprenant de ce'Me -obscurité où se comadressée le 1er mai par M. le Président rp·lu~ Jésus--Chll'i.Sit. ILa sagesse d:ivi,ne ne paii'ai,ssait-eHe de la Société valaisanne d'Education, le Conseil ~,Etat a décidé, sur la pro- ,pas exiger •Pilécisémerut 1le .cont.raire? Le position de M. le Chef du Département monde avait attendu !Pendant de longs s~èc'les son 'Sau'Vewr, -et ne deV'ait le ,p(}s. de l'Instruction publique, de s'occuper seder que 'POO d'années. Ne ·c•on'VIenait-il déjà cette année de la motion déposée .pas oo moins 'Que, !pendoot .ce.s tro,p en septembre 1917 par le comité' de la CO'urtes .amlées de '&a vie 111()rte1le. il se cornporl!ât mérieuii'ement en Dieu et ·que susdite société. ·les !hommes le connuiSisent 1oomme tel? La session de mai étant déjà très D'.ail'leurs, les eS!prits .avaient besoin chargée de tractanda arrètés et impri- d'êt>re ~ixés à son swiet. SUif soo berf: W} W} més, le projet de loi dont il s'agit et <:ea'lt, 1\lTie numeu:r s''était dëià prodnt:ite: Void porU.a .tel'rniner ce cornp1te.,r·enl:ll qui intéresse à si juste titre le corps Hérod'e avait ·soupçonné -en 1ui un comenseignant primaire, figurera donc par- IPétitewr, et. pour ·Hbér·er s1a co-r119cien:ce la composition du nou'VeaJU oC(}mité de Société valaisanne d'Education: mi les objets à l'ordre du jour qui se- de ·Ces penpilexités, j] avait immolé un R!r.antl nombre d'enfantt<;·. Jésus avm"lf: M. le chanoine a. Delaloye, ; presJIQeJ:lU ront abordés en Novembre prochain. éc'haDPé à ce siniiS!tre dessein; mais ·'la M. P. PiF?: nat, seorétaire aU! vérité diJvin·e était derneul!'ée dans le sede l'lnstrudion JPUbliq-ue. cret. En dehors de ·que]Jques bengers, M. Carron, inspectem scolaire. des ma~es. de 'Siméon et d'Anne, de JoLa c: Vie cachée ~ M. Prosp. Tlwmas ('Saxon), in··•:tH·11tt Attt seph et de iM!arie, auoun priv:Îilège ne M. Berthouzoz (Conthey), i:·rI••S't~tuteuc, L'obéissance, le ltrav.ai.J, le ,progtfès ISern!ble avofu" été :admi1s· à ;pétllétrer le M. {oseph Bonvin (Chermignon M. Gratien Curdy (Vouvcy) , · .,~;+..t,..., sont 1autant d'.aspeots 'Pél!I'ti()uliers de la rnysifère de son avènement. Pourquoi ne v!e de Jésws à Nazar:eth. Mais .cette se revélait~il pas dès l(}I'S là tous? Que W} W} W} vie ·considérée da11JS, JSOifi ens:ernb:le porte, (t'incer-titudes auraient .été dissipées! 1Pend!a:nt ,Je 'ffiP'a s', j.J: a été donné danJS l!a ~tradition :chŒ"étienne un nom·sin- Que d' et'II'elllrs oTévenu·es! 'Mais non, Dieu veut .que son Fils li!u;re de quelques dépêahes 1que nous ~~lièrernent éldquent et .qui la caJI'.aJCtésauri<ms manquer de I1aJPfl)eler. llse: on 'l'•atppellle .lla, « vie cachée ~ Ce se tienne longtemps doos ,fe silence. Cl-t;li veut di'fe que, ,pendant trente· an- C'est qu'il a une manière à ,I.Jui de faire Monseigneur ABBET, nees, Norbre-SeigrooutJ:: 'Véoot de :silence éclater son œuiVTe. en tournée de confirmation., P·ooli' ·!1Jous, oJlus· oo h'omme est cond'obSOUJrité, de oretr:airte et qu'on put d~ • Sociéié Valaisa·nne ·Education acclame lors ·lui ~quer, enJ t'Ü'Ute va:ité, ces. sklér.able, 10Lu.s il niOUs .semble qu)il doive évêque vénéré, lui mvoie expression filial Pélmles dUIJPliorPhèt.e qui' Lill ronviennent faire des dhoses !fetna.I1Qwahles. Et c'est d' a,près cela que noos le IÏUig'eOIIliS.


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Pour Dieu il en va différemmoot Sans do-ute, n' a_git tcntliOÛTs «d'une ~·a­ nière souveraine et digne de Lut"; mais commé Il est itowt,'P'Ilissant, sa tou~puissance sUJPipl~ sou~ent à 1'!~­ smfisanlce des moyen&, .ou mem~ les ehmine tout .à 'f.ai.t. C'est -Lui qut, de sa seU'le parole, a ·fait 'i•avmr une ,première fois du néant la ·Jrumière; 1c' est encore Lui ,qui dans ·l'obs•ou,rité d',u!lle 'Vie sa~s :édat rpeut fair;e luire .une délll1té éblomssante. C'est en œ sens qu:'un saint Pa~l a :pu dire : « .Dieu• a clhoisi les :choAs-es me- , .prisées dJU monde et ~les: 1cho~es ~lef!l'eSI de néant 'POU!f détruire ~ce q!Ul extstatt. » IDiso-ns donc !CJIUlen effet il y a de quoi s'étonner au srpectade de la vie rcachée du :Sawveœr. ·Mais ajcmtons qu'die 'flévèle une admirab-le conduit~ de 1~ Providence. Au OOŒ1P!l'll'S·, elle t:st oleme de précieux ensei·gnements. 2. Les auteurs spidfuels ont 11emarqué avec beaucouJP d:e :r.aison, qwil Y. a deux manières de fui1r ·l'estime d~ horÏÏanes: l'un 'qui •consiste à vivlfe Iom d'eux· l'auh1e rqui accepte d'être mécon' . _._ p1a:r:ml. ·etJx. L'/• nu d'eux tout ·en vtv:am mitation ex,-:;::rime ce doUJMe état dans l'a formule !bien ·connu:e: c Aimez à être ignoré:., c'est ~'élDi:gnement; « •et colDIPt~ pour rien», c'est l'absence de ~oute considération. jeatn-Baptiste <Se reti!fa de 'la compagnie des hommes da,ns le dése~t: . Notr~ Seigneur vécut !J)alf'Illi erne, mats tgnOtre d'eux. .Jean-Baptiste ·poo!Ilrait rrepréseruter ici la vie 1"eligieuse, Sillll'tout dans le doitre; NotreJSeignewnsvmbolise- la vie

commune.

Gardons-nous d'étab1ir un 'J)éllrallèle entre tel et tel 1glellre de vie; en définitive, c'est Ia grâoe divine qui 'fait l'harmcmie des uns et des _autres. Oonstatons du moins q,ue 'l·a 111atll'fe 'hum:a'ine, ·et d'm1e façon •qui ,peut êbre très légitime, ·recherohe .t'estime du ,pr.och.ain. jéSIUs lfenonça iPOUT tou~our:s là œtite estime-là. ·N :polita ,l'lhumilité à son comble; <Calf, en:

attendant de subk tootes 'les h!umiliation5 • il voU'lurt se IP'river de tous les hoaneUirs. 3. •a efforçons-nous de gravir à sa ·suite, les degrés de œtte belle vertu d'humHité. 'D' ctbord ne nous faisons !Pa& valoir, Si nous 1a~~ns des mérites, tant mieux; si Ies .aru.<tr.es les méconnaissent, tant IPÎS; ou ,pil.JU,tôt, tant mieux encore, ~ar ,c'est ,pour Dieu seu~ qu~alons noU's travail. lerons. P•U:ts aaceptoms d'êtrie et de demeu'nl' dans des elllJj)lois modestes, non seulement ree qui est défà :raisonnable, parœ qu'il' y a du bien à .faire rpartout, mais enwre ·paTce que, du :point dt: VIUe surnaturel noUJS aMons .plus de ·chanes d'en re~li.ser dans Ulll eii1JJ)loi ;peu ~011· 5idéré. .Les âmes a,pp~liquées à des f<>Ilftions- de œtte &orte et qru.i seraient tentées de :se décowrager, dev.ront médita: souvent :su!f la vie du Sawvoor à Naza. ret'h et ~chercher à en comprendire route la ~randeuT ci l'elffi'cadté. E·nJfin, s'il :plaît à Dioeu de r..ous fain alil'er P'l•us 'loin: et de 111011.1'8 erwoyer dia ·humiHa,tions ;proipremenlt: dites., acœp. tons-tes · ,c'est diUif; mais une 1foi généreuse d~it twwver la f.o11œ de dire: « 11 m'es.t bon d'a~Voir été !humilié :par vous, 1afin que i'·éliPIPreillne ~i·eux votre loi~ • •PM ai'lleurs ap-pb,qttolliS !Ces memes règl:es aUlX âm~ que nous .aN~>ns ~ f~­ mer. Pénérrons-les d.e modœtte, c est-adjre d'une eX'acte meSJUre da:ns l'a'Pp;réciation des C'hoses et des: IPefso.rme&, d'eux-mêmes comme de~ .autres. Que nos meilleurs élèves s'habituent à r:apporter à Dieu leurs suocès, faute de quoi leurs pl,us beaux dons !J)OurraienrtJeur devenir funestes. Qwant aux autres, qu'ils n'hé. si~nt pas à remercier !Dieu souvent de les avoir faits IPefits et humbles aux voox de 'leu1r.s ·camMades: c'est une grande grâce d'être ,pialf état une fidge ima~e de Jésus daniS .la wie ·cachée. ,_.

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Qu'est-ce qu'un instituteur·? C'est un homme •à qui l'autorité conlie liDStrudion et l'éducation des enfants - des tants si chers à leurs familles dont ils sont 111 le constant souci, et si précieux pour la nadoll qui, voyant en eux iles artisans de .ses c~ettinêes, veille sur leur i~ibl~se avec une ..,llicitude qu'on ne trouve Ja<rna•s t.rop atten-

~Pou·r

ces raisons, nulle assimilation __postlble entre le .rôle de 1'instituteur et celui des •Ires fonctionnaires. Qu'un employ~ des fijiiiCes ou des Travaux ;pulblics s'acquit1e mal • sa tâc'he, seu:ls des intérêts matériels, ,pr!• ou ,géné.raux, sont Jesés; mais qu'un insükJfeur soit infér ieur à ses fcm.ctions ou ~es népee, ce son!' des enfa nts qui souffr~t dans leur éducation et leurs études, au :pomt· que Jeur valeur sociale en sera diminuée et Je_ur avenir compromis, et rien n'est corqparable l ce dommage. ·Pour en juger équitablement, œ n'a qu'à revoir en soi l'écolier de jadis Gll à songer 'à l'avenu de ses ;propres enfan!i. Lorsqu'uo11 élève resie en des mains inhabiles ou paresseuses pendant toute sa scolarité, ainsi qu'ill peut arriver dans des écoles de lous degrés, en vH!e comme à la caTilPagne, toute sa vie iJ. en supporte les conséquences 116ploralbles. Avant donc de choisir la profession d'insUtuteu·r, i:l ~aud ra it, comme le demande Boileau à a'écr iva'in, « COnS·U:lfer Iôngtemps SOn esprit et ses ~orees •, autrement dit son caractère et ses moyens. Et d 'abord, aime-t-on les enfants? Si leur lfeèrel'ê nous impatiente 'à tout propos, si leur indocilité nous irrite, sr nous ne savons jiiS ~reconnaître dans leurs défauts ceux: des llommes mêmes, nous manquerons de 1a bienftillance nécessaire. Ce ne sont pas des créafures malfaisantes qu ·on nous coDifie pour les dompter, mais des êtres humains iniparfaiis qu'il nous faut • élever, .patiemment. Qui voit m eux: clà: priori• » des ennemis à mater est m garde-chiour,me, non un instituteur. tes enfants ne sonf :pas non plus de simmachines à lectuTe ou à calouli, à leçons devoirs ; comme nous ils vivent, ils sensouffrent ou .se ~jouissent; ils sont maOUI bien ,portants; iJs s'ouvrent à la thie ou s'irritent de 11inlju.stice; ditfféle canctère, ils se soumettent ou se suivant qu'on a su découvrir par

où ils . o~irent prise, ou qu'on les considère corrnne une ioule inconsciente â mener seulement :par 'la crainte. Quand on aime les enfants, on se plaît avec eux; vigi.Jant à l'é gard de leurs défauts et de leurs caprices oru sait néanmoins quels be· soins de leur ~ture excusent certaines défaillances; on est sensible à leur faiblesse, à leur naïveté, à Jeur confiance, à leurs qualités d 'enfants. Semblable au jardinier qui .chaque jour voit tleu.rs et .fruits croître, s'ouvrir et mûrir par ses soins, on a plaisir à mesurer l'influence qu'on exerce; et lorsqu'on a àit • mes élèves • on ex.pr,i me à 'la fois sa sympathie et son œuvre. · Doné .pou.r le véritable insfitu.teur, pour celui qui a ~a vocation, les enfants de sa classe sont ses erufan:ts. S'il souffre par instants de leurs défauts, d'est moins à. cause de lui qu'à cause d'eux-mêmes, et sa fermeté ne sévit qu'à regret, quoiquelite s'exerce sans faiblesse. Leurs su<:eès et leurs ,progrès moraux le réjouissent comme s'ils étaient de sa famille. Dans ces conditions, la discipline, cette in·quiétude de tant de maîtres est assurée sans peine, et elle est ce qu'elle d~it être, une adion constante d'un homme, d'un caractère, sur des caractères en fonnation. Mais l 'instituteur a poulf fonction spéciale d'enseigner. S'ilL doit être un cœur qui corn· prend e tqui aime, i1 doit être aussi ·Un esprit .qui se commun~que, run savoir qui s'~pand.. Les intelligences enfant·ines n 'entreront en bran,le que si la sienne, en vihrant, leur communique le mouvement, et ses leçons, comme les livres ne s'ouvriront à la lumière que dans la mesure où ses idées seront riches et claires. On ne saurait être un éveilleur d'âmes si l'on n'est pas soi-même un esprit vivant et actif. Des études faites en vue d'Un diplôme sont impuissantes à assurer définitivement œtte vie de l'esprit; de même que la vie physique, elle ne subsiste et re s'entre-tient que par une alimentation continuelle. Sans curiosité d'esprit, sans un désir constant d'apprendre, par conséquent sans lectures régulières et réfléchies, on est une sorte de moniteur ~pab1e tou.t au plus de la partie routinière de !t'enseignement, mais impuissant à allumer !a flamme ~piri­ tuelle ef à r ent·retenir. ·Savoir :bien et savoir assez ne sulffisent pas encore. La nourriture doit être accommodée ,aux esprits comme on .l'approprie au ·cor,ps. les insuccès n'ont pas leuor origine seulement


45 dans les inapvitudes des disc~ples, mais av~nt tout dans la maladresse du .maître à se plter à leur nature et a leur pouvoir. Ii y a donc tout un travail d 'ada,pta.tion à combiner et à produire, conduit par l'eXjpérience ~t la _ré.fltxion. C est ce qu'on a-ppelle la prepara hon immédiate de .la classe, comme les ê~udes en sont la préparation, 'éloignée. Savoir et sav~ir communiquer, aimer à apprendre et se _.r~la1re à ensei!mer cela résume toutes les qualttes de celui q~i ~strui.t. . .L'instituteur est aussi celui qui moralise, c'est-à-dire qui !orme des consciences et met à .leur service des volontés for.tes. •Les leçons sont un moyen d action el les li vres fournissent des arguments pour les soutenir et de_s documents pour les i:llus!orer. On ne ~a:ura1t donc trop Ies appeler là son aide. Mats rai· sons et exerqples restent â· 1a porte, co~e des provisions abondantes devant une ~1son fermée si l'accent de Ja parole, tour a tour émue ~t convaincue, n'ou\'re les âmes. Seulement ainsi on .persuade. On n'entraîne que :par l'exemple et on ne donne le pli du devoir que par 1a prat~que. .M'ettre .s a conduite d'accord avec ses preceptes. paT exemple être !Patient ·sans fa-ible_sse, Ier:ne sins rudesse et sans colère; se dommer soi-même pour être en mesure. d'exer~er- la maîtrise sur les autres·; être toujours smcere, courageux, bienvei<Han.t et bon ; en un mot, olfrir un exemple vivant: voilà ce que vo~­ drait la fonction; mais c'est .la perfection qu d faudrait at.teindre, et ;pour être institute~r on n'en est :pas moins !homm:. .Pourtant1 ~w sent ses .responsabilités a toUJours cet tdea~ présent aux yeux; il sur.veille son caractère _et sa conduite, non pas seuJI.ement pom: que 11hanr me en lui devienne mei.Heur, mats pour que son exemple ·qu·i, cha·que jour, à chaqu~ he~­ re :pénètre s'insinue .s oit une force btenfatsa~te qui pousse ver's le bien les pensées et les actes et continue son effort 'pendant toute l'existence. Est-ce tout? On s-ouha-iteraii encore que sa pensée dépassant l'horizon de l 'école, fût curieuse de la vie avec ses aspects e~ ses hes-oins .multiples, ·q u'eNe s'awrochât des _réalités, afin que, documenté et réfléchi, ~ juge sainement des faits et des .choses, vme son r6\e sans étroi·tesse et associe l'école el la vie. 1Les sceptiques souriront "de telles exigences et les esprits prétendus • su1périeurs • , a~ yei.Jx de •qui c'est être naïf qu~ d'ai~r sa fonction et de t exercer avec consctence, dJiont

sans doute qu' « on en fait toujoms a~sez pour l'argent qu'on gagne • et ·que voca~on, devoir :bon exemple sont des [pa-roles qu1 re· tardent. .. . Ecoutez' comment par.Iait en. 1887 un ·ministre français de :l'Instruction publique: • ·L'instituteur .tel que la République le conçoit, n 'es·t pa ~ un employé qui a ~empli sa tâdhe ·quand i.\ a donné le nombre d·heures et fourni la somme de .travail qu'exige le règilement: .a ~es-t un homme qui n'est rien s'il ne met pas son cœu·r et son âme dans ses fonctions. • Qu'un égoïste se rie du dev-oir, ~n n~ peu! que s'en attrister et le p1aindre; ma1s st ce~ut qui a charge d'fumes aUecte, par vant~rd1se ou iPawvre.tê morale, de s'en déga.g:er, il méNte qu 'on s'en indigne el qu'on lu~ demande ·queNe idée il se lait de ses !onctions pour avoir osé les sotl.Jil'iter. Voire premier souci est-il l'argent, et .vo!re règle le moindre effort? Cherchez une autre proiession. !Mais avez-vous .r~mour des enfants et de l'étude, votre convtcüon est-e!·le que le but essentiel de la vie n'est pas la rtchesse et ses vani:tés et que le bonheu-r tient avant tout à des occupations qu 'on a·ime, 'à une œu· vre qui vous prend toul entier et ~ont on sent la gra·ndeur, n'hésitez .pas, t!artes-vous instituteur. ~Extrait dw .Bu!lletin mensuel :~liE par le Département .de, l'lnstruchoo pttlblique de Neuchâtel-)

La botanique à l'école primaire Nous voici au printefllip~, Je& îleurs}maillen1 les prairies. C'est matntenant qu Il faut les ét·udier et les faire étudier à nos élèves. TrO[J souvent on négl~.ge cette partie de 1l'éducation. "A quoi hon, dit-on, cha:ger •la mémoire des enfants de mots techmques et ardus qu'iLs se hâteront ensui·te d'oublier? • · ·: C'est là raisonner faussement, car la ~tam• que est 1loin dHre une sci~nce abstratte, et pour les petits on .peut taciJe~~t la débar· rasser de tous les ter.mes dttf!Cl:les. Alors, loin d'éprouver de l'aversion pour elle, ils la goûterorl;t au 'contraire, et si de maître sait la donner d~une façon vivante, eHe leur fera passer des mo~njs agréables. , !La bota1nique doit -trouver sa 1plaœ à 1~ . .. ' l!l· e d'eve1opt",.. J'ecmnl cole pnm<nre, parce que ~.-

d'obser.vation. La plante que ,r'en!ant a étudiée en classe i~ aime à ]:a retrouver dans 1es chanws et à constater • de visu , l'exactitude des données et des caractères ·qu'on hlii a enseign:és. Elle fait mieux comprendre 'la nature et l'ordre admira:ble qui en .règ'.le les divers phénomènes. Trü[p souvent, le rpays n'est pour celui qui U'ha:bite qu-'un visage fenmé qu'iL aime d aiUeurs, .parce que, depui.s son enfance la plus lointaiJJe il en a 1ou,jour.s ·considéré les lignes :pur<'s et !harmonieuses,_ mais l'âme même de œ beau corps, ce souffle divin qui l'anime lui demeure kO[p souvent inconnu. Combien .n'aimerait-il pas mieux .son pays s'il conna•issait Jes ra~pports cachés qui existent ell'lre Jes c'hoses et lui-même, s'il savait que son ·COJ'!Ps est formél réellement par la terre qu'ill foufie aux pieds et par l'air qu'Ù respire? La vue des fêtes de la nature l'en:g>êciherait de songet1 là cel·les des villes s'il• en connaissait toute Ja magnii!icence. •Le printertl!Ps ne serait p!.us pour lui seulemell't m1e orgie de :parfums et de couleurs, ma<is il y verrait ~a main creatrice de Dieu qui par mille procédés mystérieux y répand la v~e . A ,peine est-il: utile de parler de .J'emploi ,pratiqu_e et courant de la :t>otaonique dans l'agriculture. Le c:rmpagnard vit au milieu des plantes et c'est d'elles ·q u'i1 tire sa suhsi,stance soit directemBllt soit .indirecte· !Tient. Tl est donc de toute importance pouil" lui de savoir .Jeur o11ganisation intime, lems tonctions principales, les conditions qu'el.lles requièrent pour ail"·r lver â un développement cotJWlet, .]a bçon dont i·l· doit agir avec elles, soit pour contrar ier 'leur naluil"e ou la pousser à son plein 1·endement, de manière à o.btenir pour lui-même da plus grande uti:lité. Il faut qu'il \Connaisse leurs propriétés, leuil" emploi et que ses connaissances ne soient .plus seule·ment ex,périmenta~les0 ses procédés empiriques, mais qu'il y fasse intervenir ·la raison; qu'il connaisse, autant que cela est possible, le pou!1quoi et Je comment de .ces choses. Mais de quelle rrmnière allons-nous nous y prendre püUJ" atteindre ce lbut en classe? Procéderons-nous par un collll's régulier et suivant les ouvrages aduellemenl adoptés pour ce genre d'étude? !Peut-être pour les plus grands de nos élèves et :pom ceux des cours complémentaires; mais, à mon sens, ce n'est point là le véritalble procédé, celui qui doit donner les meiHeur.s résultats. Les ouv-rages de botanique suivent ordinairement, pour J'é· tu.de des organes et la classifkation des plan-

'

tes, Ja méthode ana[ytique à ·1aquelle la méthode synthétique pat·aît préîéraJble, au moins pour la dernière partie. On peut commencer à donner des notions de botani•que dans le cours irr!érieur déjà et ceci sous forme de leçons de choses, to~t en restant dans .les. bornes de notre programme qui en prévoit, en e!ilet, un certa·in nombre sur Je règne végétal. On présente une fleur, on :la nomme, on en fait remarque·r les :principaoux caractères usuels - couleur, forme, odeur disposition des feuililes - on en fait connaÎtre Phahitat et les propriétés et l'on termine pa:r une courte ·ré!lexion sur la bonté de <Dieu, •la !beauté de la nature, etc., etc. Comme devoir, :r~ondre à un court quesiionna·i re suivant le JP1an .susénoncé. Peu à peu on se hasarde à parler des p1·in.ci:pales fonctions en commençant par cellle qui ,frappe le p1us: la re,production par la fleur. Les élèves, en observant les organes - pistil, étamines - don! on .leur explique le rôle sans toutefois entrer dans de nombreux détails pour éviter üe leur emiPlir t'esprit de noms et de connaissances ·qu 'ils doivent parfaitement s'assimi:ler et qui ne :peu.vent l'être qu'â la condition de .procéder avec lenteur. Les a-nnées suivantes on .revient sur ces données en y a1joutant les complémenl·s qu'on. j<Uge convenables, de manière à former sans 1llort un c~mrs concent-rique. Rien n'e.~che, ,pour van_er, de changer de :Plante à chaque arppro'fondtssement des organes essentiels: les éco· liers en verront même mieux ainsi la Qéné;. ralité. · · ., •La dassidication élé.rrrenta.ire doit être le couronnement de ~·œuvre et n'être aobordée que dans la fin du cours supérieur. {;'analogie des P! incipa·ux caractères forme 1a famille; plusteu-rs dasses un embranchement. Il va sans diTe que le cours doH être conduit de telle manière que les :plantes étudiées se groupent naturelilernent en ·quelques familles les p1Us impo.rtantes à connaître. Ajoutons, pour terminer ce cour.t aperçu, que l-'enfant doit retirer de ses notions de botanique,_ottt-re un profit éducatif, des con.naissances Itnméd'iaiement utilisables c 'est-à-dire que l'activité du maître doit surtbut s'exercer sur des végétaux qui on! une oimportance pariiculière pou,r le pays. En Va.Jais on étudiera donc s:[iécialement les ,p1antes 'des prairies (gra:mi-nées, papilionacées), les anbres fmitiers et •les • simples », dont 'l'emploi .médica1 est Je plus œréquent et le [plus efficace. R., instit.


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La

collaboration du prêtre et de l'instituteur

De tout temps, dans l'école chrétienne, l'instituteur a considéré comme une obligation évidente et son premier devoir l'e!neignement de la religion. Cette branche est rendue obligatoire, sauf déclaration contraire des parents, c pour tous les élèves professant le culte de la majorité des habitants du cercle scolaire auquel ils appartiennent.. Le pr:>gramme attribue la direction au ouré de chaque pal"oisse. L'instituteuT et ~e curé sont donc conviés à coMaborer. Trois modes de collaboration sont possibles. Dans Je premier, <L'instituteur Pnseigne l'histoire sainte seulement; le prêtre est chargé de toute l'exposition doctrinale du: catéchisme. Cette combinaison me paraît fâcheuse. Le curé ne peut suffire à expliquer, faire apprendre, provoquer les sentiments et les résolutions, pendant l'heure qui lui est laissée. Lïn:.lituteur, cantonné dans l'histoire sainte, est .tenté de se désintéresser et de l'instruction religieuse systématique et fondamentale e.t de la ~ormation religieuse de ses enfants. Le second mode laisse aw curé le soin d'expli-quer le chapitre hebdomadaire du catéchis. me, a.près quoi le maître en fait mémori:>er les réponses; il continue naturellement à enseigner l'histoire sainte. En somme, le, p rêtre n'est déchargé que du souci de .ta mémorisation du texte, ·et c'est trop peu. Il ne :peut se dis.peuser de contrôler la façon dont ses catéchisés ont appris et compris Jeur leçon; et l'heure ne lui suffit !Plus pour expliquer, démontrer, prouver Je contenu doctrinal de 6 à 8 réponses, pour provo-quer les affections et les résolutions qu'elles COI"Qportent pour donner d'indispensables directions pratiques (conduite pendant la dernière semaine) ou liturgiques (fêtes, participation ?t des prières ou des cérémonies spéciales pendant .la semaine prochaine). Quant au maître, sa pat't de collabora.tion est trop légère, pu isqu'il se contente de faire apprendre d'e texte préalablement eJqpliqué par le curé. S'il en a entendu les e:~:plications , il peut, à vrai dire, les reprendre. les [aire répéter et compénétrer. Mais ce n'est pas le cas en général, car la ieçon curiale est iPresque :partout ~ixée pendant le ;jour de congé. Allors il s'abstient afin de ne pas commettre d 'imprudents commentaires.

47 Comme précédemmell't, le maître est tent~ de demeurer en dehors de la leçon religieuse ·et par le fait, de la ~o.nnation morale prof~ de ses écoliers; ceux-.ci conçoivent l'impression, fausse assurément, mais non sans queJ.. que apparence de réalité, que la leçon de ca.téchi"Sme ne le toudhe guère et que ce n'est ,pas à cette branche qu' i.~ réserve le meilleur de son temps et de son illl~~t. II importe donc qu"un mode de collabora. lion soit trouvé qui permette à l'instituteur tout en gardant son rôle secondaire, de lici:per pLus directement à .!"enseignement du catéchisme, et ,pour décharger normalement Je .c uré et pour exercer une p lus efficace influence éducative. 1l.e maître en effet ne peut demeurer en dehors de la préoccupation de Punique néceasaire pour le bonheur de ses enfants dt ce qui est 1e fondement de son action bie:Uaisante, de ce sans quoi son rôle dans la classe ne val!-drai.f guère la peine de subk tant de fafi. gues et souvent d'ingratitude. ·Par ailleurs Je maître n'est pas tlhéologien; la parole d ivine, comme telle, est piu<t:ôt .réservée au ministère sacerdotal, qui a mission et grâce d'état pour l'annoncer. Aussi bien n'est-ill. pas convié l se lancer dans des explications qui ne sont pas de son ressort. Une Jimite très nette détermine le chaJÇ de son ac1ivité: le 1exte même du catéchisnr. Le texte a été vérifié par les théologiens, J'Evêque l'a promulgué of:iiciehlement, il constitue la norme de J'enseignement de l' Eglise pour les fidèles du diocèse. Tant que l'institu.teur se tient l ce texte il ne :risque pas d'induire son îeune auditoire en erreur. Sa tâChe me parait donc la suivante: 1. faire comprendre, par une mé!lhode pédagogique éprouvée, la Si2'nification exacte des réponses du catéchisme, 2. les faire mé'moriser et, sans doute, 3 .en tirer quelques applica.tiona d 'ordre éducatif. .ne prend donc ;pas la place du curé; il trava1I:Ie sous sa direction et son contrôle. H ne donne pas à proprement parler l'enseigne~t religieux; it le pr~are, en' mettant à meme l'enfant de le comprendre et d'en tirer profit. La tâche essentielle du curé me paraît donc celle-ci: 1. vérifier rapidement si le texte hebdom~daire du catéchisme a été compris et appns; 2. :partir de ce donné d idactique pour développer, seilon les convenances de l'âge du milieu, des connaissances acquises déjà, la doo-

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trine de I'Egli.~ ;, 3. l'ap~uyer de preuves apoIogétiq~s qu 11 ~uge utiles et à la por.tée de aes auditeurs; 4. enfin et s urtout conquérir pl! son art discret et délicat les cœurs et les voloo·tés, en vue d'y asseoir invinciblement une conviction ferme, proposer les conclusions de piété ainsi que les résol utions de conduite que comporte ~'acte de loi final. !.La leçon curiàle lit doit pas demeurer UJl exercice purement inte)Jeduel; le sentiment religieux, sous forme de piété viri·le et tranche, le vouloir, sous forme d'application de la doctrine aux circonstances de la vie présente ou future doivent 1 être systématrquement cu1tivés. !Déchargé de la préparation préal·a ble, de ('explication du texte et de sa mémorisation, Je prêtre entre irnméd.iatement dans cet enseienement oral, qui est de tradition dans l'Eglise et qui seul est 1·éellement efficace. Par ailleurs, le maître ne demeure plus en marge de l'instruction religieuse, puisqll!'il la prépare et s'Y intéresse, ·y 1g)porte l'élément concret, facilement prenant et vivant, et les premières explications, celles qui donnent une signification in.teHi:gente aux formu les un peu abslrai1e& du manuet catéahisti(]ue. 11 ne demeure pas non plus en m1rge de la ionmatioo morale. Car il peut et doit, car ses leçons de morale se confondent justement avec celles de religion, tirer de sa leçon quelquea profitables conseils applicables à la conduite de ses écoliers. Mais il se cantonne, dans ses concl us ions, plutôt à l'immédiate réalité scolaire, aux défauts observés., aux actes jou-rnaliers, aux !habitudes en formatiou, tandis que le prêtre souligne surtout les directions londamentales de la vie chrétienne qui doiven.t informer l'âge adulie. Cette collaboration, cette distribution du travail est sanctionnée par ·l e Règlement qui prescrit au maître c d'expliquer les mots et les phrases» du catéchisme et d'en • faire réciter :Ja lettre •· 1L'expér ience séculaire :t démontré les boos effets d'une ,(elle entente et collabora· tien. Il serait imprudent de modifier 1'usage coutumier; les progrès peuvent se réaliser par{aitement, tout en le gardant pieusement tel Que nos ancêtres nous l'ont tr:msmi.s. E. DEV AUD. (BuHetin pédagogique.)

_______.....,_____ 15 ans!

• Pourquoi, se demande le jeune .ra.pporleur de la Conférence des instituteurs à Sion,

tant de ;jeunes gens que nous avons formés n'orJJl-ils pas •persévéré dan s la voie où ils paraissaie.nt sérieusement engagés? • - PourCJttoi?. . . Question complexe, délicate ei, . . . avouons-le, capitale. Après avoir .bien travaillé à la •l otmation religieuse de 1l'eulant à l'école primaire, après avoir cru cet enfant • formé •, combien de ~ois u'ass.islons-uous pas impuissants, le cœur navré, à sa • défortmlion religieuse • . alQrs que, après 15 ans, il est livré à des in!luence.s contraires à celles de l'école? Sans doute, tl y aura toujours des ca5 plus ou. moins nonlr' breux oü ce changement, par s uite du milieu dans lequel est jeté d'adolesccot, est quasi [atai. Mais, n'est-il pas permis de ~e demander si les cours de perfeclioru1ement ne pourraient pas laire plus 'J)OUT empêcher la _c ~é­ fopmation religieuse de l enfant • . La re!1g10n doit è're enseignée dans ces cours, et sans doute Je prog.r amrne est intégralement suivi :partout; mais y a-t-il entente et préparation générale suffisante pour J'enseignement de •la religi"On dans les cours complémentaire.s? Som~s- nous outillés? Puis, après la clôture de ces cours, n'y .aurait·i' pas lieu de nous demander dans quel sens. ef dans queUe qnesure la Société d E1ucation etl général et tous ses membres en partiC\llier, chacun dans sa sphère, pourraient s'intéresser aux œuv~es de préservation sociale (œuvres tPOSt-scolatres)? Ce sOll'l l•à deux questions que nous eussions étë !heureux de voir sou1ever .l ors de notre dernière reun ion des instituteurs et que nous wul1aitons voir mettre à l é,u,le plus tard afin de compléter rexcel'ent rapport présenté à Sion. Un secon<i vœu que nous osons également formuler, ,pour l'avoir entendu exprimer par de nombreux collègues, est que, lors de la plus .prochaine édition de notre nouveJI.e grammaire, il en soit iait, si possible, un .II- . rage spécia l pour Je Valai s ou tout au moms qu'il y soit tenu un meilleur compte de nos. légi:times aspirations.. Il s'agirait donc d 'y in· lroduire autant que .possi.lble, des exemples et des exe;·cices propres à bire sortir cet ouvrage de_ sa neutralité actuelle P.Our lui donner un cacl1et franchement catholi(]ue propre à mieux affirmer encore les paroles éloquentes et autorisées entendues au congrès du 24 av ril 1918. P., inst.


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Variétés Une leçon de Philosophie par l'Alphabet Ces !eares, qrue nous chantions 1orsque nous étions tout petits, peuvent nous ins.fruire, nous donner des conseils pou:r rendre notre vie pl·us sage. Elles vont nous dire tour à io.ur ce <Ju 'i! faut retrancher de notre vie .pour la rendre méritoire, et ensuite ce qu'il faut fa ire pour la rendre meilleure; écoutez cette :petite fantaisie. Ce qu'il faut retrancher : !POUr la rendre ureihleure. La paresse, qui, devant le !J?lus •léger travail ou le plus petit renoncement, répète toujours A. C - L"org:ueil, qui tolljjours veut diminuer, se · montrer, pa·raître et plus haut, que tous, veut être L V. - L'orgueil, qui se pare, s'affiche et dans ses al'lures Mdaigp.euses prend les airs d~une petite D. I. 'T. - .L a dissipation, qui ne peut réfléchir, rester en place, lr'avai!Jer, prier et vît toujours A. J. T. - . ·~e .baibid', jeunes éwliers, qui parle· et à ·qUI I1 ~aut a chaque moment 'r edire C. C. La susce.piihilité, qui, au moindre mot, -à la moindre opposition ;s e montre tout R. l C. -- Ces cinq1 défauts ·qui gâtent notre vie et dans notre -famille et autour de nous il faut .nécessairement les O. T. Gest 'difficile san!'> doute mais il en mûte si peu d'·E . C. I. E. -- Mettez-vous deme à l'œuvre A. •J. C Non pas Iâchement, moi:Iement, mais avec N. R. J. - Prenez œs défauts un à un, Us sont forts réunis, iQs seront faciles à déraciner si vous les D. .P. C. - Et soyez-en sûrs, après quel~ues mois de constants efforts il's seront tous F. A. C. - Sans œ travail que vous fe~ez sur vous-mêmes-, vous serez presque touJours A. I. - •E t votre vie sera troublée, tourmentée, K 0 T. - Et alors, enl_:lUyés, lassés, affaissés vous deviendrez peuteire 'E. B. T .

• Voulez-vous .savoir maintenant ce qu'ü faut faire pou1' rendre votre vie méritoire, l'a1phabet va aussi vous le di.re. ·La première chose à .fai·re la plus nécessaire, quatre .Jettres vous [e dlsent O. B. 1. C. Puis soyez humbles, serviables et devant tous, mais sans affectation, sachez-vous A B C. - Soyez doux dans vos !Paroles évitez les disputes, et da.ns 'la contradiction' soyez tou-

jour s le premier A. C. n. - Soyez .la!borieux •Clu'à. tout instant on vous trouve 0 Q . P. _: Soyez 1·especlueux et pleins de déférence ·pc.uo ceux qui sont vos N. E., pour ceux surtout .qu i sont très A. O. - Soyez enfin méfiants de vous-mêmes, écoutez les av,is des au·t.res et demandez souvent à être E. D. Ce trava il de perfectionnement sera long 'J)eutêtre, mais aussi quelrre joie quand vous vous siinii'!'ez es·timés et ·M. 'E. - lVous :pourrez alors, avec l'espoir d)aJJer au ciel, tranquiHemen•t O. C. ID.- Et peut-être à cause de· ces vertus héroïq.uern.ent prati,Ciuées un :jour une sta tue vous sera R. 1. O . _::_ Ce~ conseils sont :bons, fai commencé l'œuvre, à vous de PH. V. (Extrait du ,;Courrier du Livre".)!

~A U ECO L'E.

*

•Le régent: Qui"es(-ce q u.j rend salée l'eau de la mer? U n éco'lier qui sc croit à la hauteur demande à répondre: - M'sieu le r.égen!. c'es t les harengs. - i?arfait: A un autre. Voyons, Gabriel, qui est-ce qui étendit sa ba 1guette sur les eaux de la mer Rouge? - C'est Gessler :M'sieu. - De mieux en mieux. Et toi, Ma·rcel, raconte-nous ·Je Serment du Orutli. -- M'sieu, Christophe Colomb se rendit chez Wailther Furst. - C'est absolument cela! Je suis enchanté de votre savoir à .tous. Qui couronnera l'œuvre en me nommant le personnage cé:lèpre qui a évangélisé le Valais.? - M'sieu, :réppnd un nouveau savant de la bande, c'est Napoléon '1er qui évangélisa le Valais.

Wl

Dans une école de la montagne, un magister de l'ancien régime posait un jour devant l'.inS[)Ccteur 1a question suivante à un élève: - Voyons, toi, là.-:bas, dans cette phrase : Cette chambre il est jolie. ousce qu'est-il qu'il es! le Œmplément direct? ·~ Y a-t-il loin, mon petit garçon, pour al-

ler à l 'école? - Ça dépend, .M'sieu. -Tu: me parais intelligent. Comment !'aJ]Jpelles-:lu? Comme mon père, M 'sieu. - Vous êtes nombreux dans votre famille? - Autant que d'assietles, ,M 'sieu. - Et cOtmbien avez-vous d'assiettes? - On a -chacun da sienne, .M'1sie.u:.

vouement, 1'emercie pour bienveillance souvent témoignée et sollicite humblement bénédiction. De1aloye. · Réponse à ce

télé~ramme:

Président Société Va·laisanne Education. Evéque diocèse remercie Société Education pour sentiments si dévoués au chef diocèse et la bénit de tout cœur. •Evêque Sion. SOŒE11E V AIJA!ISANNIE D1BDUCATION SION. ~utés Chambres fédérales adressent vive sympaVhie et profonde reconnaissanCe éducateurs jeunesse valaisanne. Vœu,x ardents pour .prospérité société et .par e1le développement instruction popu.laire dans un esprit chrétien patriotique et fédéra liste. · Kuntschen, Evéquoz, Seiler, 'R ibordy, ZenJRuŒnen, Tissières, Petr.ig. 1

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'

A'SSE(M!BIJBE OEINrERA1LE IN6TI11UTEURS SION. Association .catholiqu,e eJqprime reconnaissance e( vœu.x aux éducateurs ,chrétiens., comp· te sur eux pour accomplissement de son programme et lutte contre toute tentative de centraLiser ou laïciser éducat·ion. ·Pour Comité romand, 'Edouard CoqltoZ, avocat. F.BDIE.RMliON lNSTIITUTBURS V·AIJAtiSANS SION. Sommes de cœur avec' vous. Saluts patrio!i·ques. !L ieutenants, Gihl:ioz, Bochatey, Revaz, Lausanne. - 0-

Toast aux Instituteurs valaisans (Ex>tra:irt die ,1a 'Gazette du VaLais) Salut à. vous, maîtres vaillants, Pionniers du ,ch.a111Jp de l'e~érance, Où s'entr'ouvrent par t()US les temps Les flell'rs si fr·êles de l'enfance! Salut à ,v ous qui conservez Jaloru·sement 1ces •plartes-bandes De ~oses, d~ lis et d'œillets: T!l'ésorr des monts, ·œg;rets des landes!

Sa}ui à •VOIUS qtllii s urveillez Tous ces bouquets des noirs orages! Salut à vous qui ,conservez Leu•r s tParfums su1btils ou sauvages.' Vous êtes .d ans notre 1pays Les artisans d'rune œuvre sainte, Puisque les cœurs et les e~ifits Doivent vecevoir votre empreinte! C'est vous qui moulez les cerveaux De nos enfants, demain des ih·ommes; C'est vous qrui 1pour des temjps nouveaux Les ,prépalfez, ,comme nous sommes ! Comme norus sommes, aujourd.'hui, Comme nous voulons toutiours être: Dans notre cœur la ;foi qui luit, Sur notre fT"ont, Dieu seul pour Maître! Comme nous sommes! - Valaisans, Rivés au sol par c;<hague atome. Si vous voulez, des paysans, Mais d~mt le ·chaffiiP' est un royaume! Un royaume où la Liberté Se mont.I1e rconstamment sans voiles, Où règne le 1pLus hel été, Où sont les plus purres ètoil'es! Où les misseaux dans le ravin Chantent · des r omances êtranges, Où üroît le Jplus !Pétillant vin, Un vin, qu'·ont dû ,planter les anges! A!h! que nos fils entre vos mains: Arbrisseaux à la tendre écŒ~ce, Se dressent sur tous nos ()hemins Avec leur •jeunesse pour foifce! Et tPUis ·q u'ils deviennent .plus tard, Chênes puissants ·à nos f.r.ontières, Contre tout orage un ·rerTI/Palft, Comme auJj()urrd'hui le sont leurs frères! Et le Valais vo.us bén1ra D'avoir su dans œs jeunes âmes ]der le .grain qllli germera 'Malgré les :haines et les blâmes! Aussi, je hois à votre efforl Pour que la moisson soit su,perbe.


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Vous nous rendtrez en épis d'or Le blé que l'on vous donne en !herbe!

A vous, Messieurs, mon ver·re !Plein. C'est un nectar, fruit de · nos vignes! Le Ci·el fai't mûrir à dessein Le meilleur vin :pour les tplus dignes! 23 Av.ril 1918.

Ch. ln-Albon.

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A propos de renchérissement A ,p•art tla bonne nouvelle mentionnée en tête du jo,œrna.l ·concernant la revision très p!fochaine de la loi !proprement dite sur les waitements, nous avons le plai·sir d'é!!PIJ)rendre au .pensonnel enseignant lj)I'Ïma~re que le Orand Consei·l disoo~era, dans sa 1présente session de mai, l'a revision oo déc·ret relatif au reoc'hérissemen( Ce ,projet, émané spontanément dJu, Conseil d~ Hat, pré/Voit à s:on art. 7 rurne augmentation .notable des indemnHés inscri·t•es dans le déoret du 24 novembre 191 7, où poutr i•es instituteu.rs d les instiltut.riœs eUes étaient fiXIées là 40 et 30 ·k . .sui~ant ~a situation des i•nttéressés. Or, d',atprès celui qui ·v:a ·l·e remplacer, ·les d·ites allo:ca:tionts :sont ma~jorée.s de 10 fr. P'aT mois et p·ortée.s ·res.peoti'V•ement à 50 et 40 fr. Cette a~ugmenta.tiornt, si elle est votée par :Je Pouvoir lég.Îislatif, comme JJOU<S avons .to1~ tlieru. de le croire et de l'espérer, consütuero une nouvelleétaJP.e dans Ja voie de •l':aJmélioration oo sort des intéressants bénéficiaires, en attendant qu'une loi vieooe .régler leur situation matérielle de manière encore .plues équitable et tp~l'lliS définitive en même t~mps.

C'est ainsi également rq'll!e rle nouveau déoret, s'il est •voté roonrfiormément au pro1jet dJW gorurvernemenrt:, .prodluira ses bienfaisants ef.fets déiià IP<OU.r .la: plus ~.ande 1P<ai'fie dru rcowrs scol-aire 1917· 18, p•uisque .les meTIISIUalitéls y pré:vues de 50 et de 40 fr. entreraient en vig.ueur

depuis .le Noul\lel~An, se oohstitflta.nt dès lo.Il& .à celles de 40 et 30 :f.r. •admises jus. qu'à cette date. Par co·ns~uent, Etat et communes auraient, 10h>a<cun ,pour son compte, un stupplément d'indemnité à ac·corder aux termes du nOiUJVeau décret s'il trouve grâce, tel que IJ?OO!POISé, deV?nt les mandataires •00' •Petl!P'le, ce dont no.u·s .ne .sa>ulfions 'P1ûs. douter, leurs hon1J•e:s dis.po•sitions nOiUSr étant radue1Jlement connues, toru~ comme d'aiLLeurs .ceJ.les diU Conseil d'Etat hti-même. En attendant que la .question 'cie8 all1oca•tion's de •renchérissement t&O~t tout à fait réglée po;u•r •le rplfésent coUJrs scolaire, le per.sonnel enseignant - ·- celui au moins ;pOIU!f 'lequel il est déljà terminé -- de<vra prendlfe ,U[l ,p:eu !l)atienœ quant aru solde lui lfevenant de l'Etat et des communes 1J?o.u.r. 1917-18, •la noo'Velle ~chelle des indemnité.; n'étant pa<S arrTêtée ·ni définitive ·au momeDJt où nous écrivons.. Il rés:.tltera d'ai,lleurs forcément de i'entTée en !Vigueur diU nouveaJU décret - toujours à oopp.oser ferme qu' i.J double tle .caJp de :Bonne-Espér>alllce qu.elqwes difficuMés et lenrt:erulfs d:'appHcation, mal'g-ré tourt: le bon ov:ollllloir et la diHg•enœ :dont fer.ai·ent !P·reuve les aJUtorités caonttonales ou. commUJnales :po-ur les ,Pifévenir ou les aNénuer, 1dh.aroune da•ns les hmHes de ses oblig.ations ou compétences. Nous tenions à t]aissei: entrevoi:r de 1:elltes évenrt:ua~lités IPOtld" que maîtres et maîtr.oos.e.s en aocf!ptent les .conséqll.tenœs fPossibtles avec indru!lgence et ~1v.nation, s'il :faut •aHer jusque-I:à., ,pui•sqrue, c'est l'essentiel, ils n'auront rien IPetdU pour aiVoir. dû attendre_ P. P.

sommaire de cette livraison

Bibliographie

Augmentation des Jtraitement<S (avis officiel). - 1La vie cachée de N .-S. j.-C_ _ Qu'est-:cè •qu',urn instituteur? - 'La botanique à •l'école .primake. - La colJabO<r·ation dUJ 1j)111êtne et de 1'institu~eru:r. _ 15 ans! - V·aJI'iétés : UJLe leçon d:e philosorphie 1p.ar l'alphabet; anecdotes scolaires.

L'IMAGE, ,périodiq.u·e illustre •?Ublié par la ·Société d'édition Sarfarz, ..} ûc nève

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Sommaire du Supplément No 5 (CeNe an.rœxe a 24 pa[!es.) Sur l'autre :Droni. - Dieu ne devmit pas . . . . - Ho.nnes occasions. - La: voix diu canon. - iL'•a.stper.1{e coonme :remède. - •SaJVez-vows ,planter 'les choux?· - Le ·Maï5. - ILa !Plantation de$ 1POmmes de terre. - Pour les !Petits jardins. - Les <pÏ'qûres d'abeilles. - Le bon gms. - E.Jisabeth LeseUJr. - Ne les découmg-ez •pas. - •Le fruit amer. - ·Les légumes à 1]a monuag'ne. - Var.iétés.

a comme ncé récemment la publication en .facsimilé de 32 aihcltes, ordres ou proclamations, concernant le début de !"invasion allemande en Bei<Yi•q ue. Ces [ac-si'mi lé soni d'une authenticité abs~lue. Ajouto us que chaque livraison de • l,'IMAGE • o.lire une série d'il!ustratiuns ~t'tme actualité remarquable. ~

- L'AssociaUon PRO 3EMPIONE, qui a son siège à Lausanne, 6, plan• St-frauçoi.s, no us prie de laire connai!re qu'el•le envme graittitement aux émies qu_i en font .la demande l'affiche géographtque • Sutsse-J.e Simplon • . (Ajouter 15 cen·t. pour port). A la même adre•;-,e, pour :·enst:ignement inluitif : Album • Souvenir du percement du Simp:on (fr. 2.50) cont re envoi de 15 cent.

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Tout c;e qui G9nc:eme la publication doit itre adressé directement à son gérant et fondateur, M. P. PIGNAT, Secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Ston.

1918


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