No 09 l'Ecole primaire, 15 Mars 1899

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•loaue d'un pêdasosue Liller pour la patrie 1.: .. superbe 1.... en théorie; former des citoyens oyer tous les m~yens notre intellect dispose, un labeur qui supp?se ite heure et chaque JOUI laltérable amour, affection profonde les moutards de ce monde. doute, nous c~érissons 1 ces jeunes polissons, ce qui nous exaspère d'entendre plus d'un père, merçant, banquier, • piaetreux •, 3 appeler, " heureux •, ·ier : , Chance des chances 1 us possédez des vacances, vous travaillez au plue t heures par jour 1.... j'exclus us les jeudis de relàehe , ... t convenu, notre tâche . simple, et sur ~os ?hemms ssent roses et 1asmms. r nous l'aveugle fortune, 1t bonté peu commune, es souris engageants. t connu que les régents, 3qu'ils ont fini l'école, >urnent tous le Pact~le ;.... r,... qu'à fair~ ce ~étier devient arch1-rentier. ·ous qui portez en: vie lOtre charmante vie, •ous tous que notre sort id jaloux, mais bien à tort, iez prendre notre place, iez tenir une classe;... . messieurs, rien que pour voir, 11 ntrez nous votre savoir, 1 talents pédagogiques les moyens énergique~ i seront entre vos mams or corri~er les gamins. it être que, sous les armes, os comprendrez tous les charmes notre profesciion, ftirez réflexion .e la route la plus douce, ,me au milieu de la mousse, parsème de cailloux ; sans doute moins jaloux, ,us reprendraz le commerce 1 chacun de vous exerce

XVIII... ANNEE

Recettes et conseils utiles

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Un nouvel emi>loi ·de l'éle~trioité. ·

_ L'attraction exercée sur les 10sectea par la lumière peut, avec le co~coura de l'électricité, servir à ~n détruire de grandes quantités, là où ils se montrent an bandes dévastatrices, comme par exemple la nonne dans les forêts. On peut établir une forte lampe à are, si l'on dispose de la force et ~es installations nécessaires dans le voisinage avec de puissants rétlact~urs. Dana la z~ne lumineuse il sera facile d~ .capturer des millions d'insectes nms1ble1 avec des appareils appropriés, surtou dans le temps de l'essaimage.

1.'S Mar. 1899

L'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOU S LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'8COLE PRIIAlRE parait chaque quinzaine1 dt Konmbre à inclusivement, en livraisons de 16 pages.

Planchers imperméablea à l'~au.

_ Pour obtenir les planchers 1mperDl!Ûiblas à l'eau d'une faço':1 simp~e el peu coftteuse, il suffit de faire ba1gn~r les bois dans une cuve contenant ~011 une dissolution de sulfate de cuivr (4. kilogr. par hectolitre), soit de l'eau de chaux. On a remarqué, en effet, que les bois formant les planchers su~ les, quels 00 malaxe le mortier acquièrent une grande dureté. Conaervation dea œufa. - ~neore un procédé : c'est la conservation par le sucre sous la forme ~e . saecha~ale de chaux. Voici en quoi il cons1.ste. Délayer 20 litres de, ehaus. éte1n dans un mètre cube d eau, a1outer 1 mélange suivant : 3 litres de sirop épais ou 6 litres . sirop clair, bien remuer avec 2 à 3 . los de sel et 30 grammes de gélat1 00 colle disssoute dans de l'eau chaude laisaer 2 à s jours et ajouter !a lique claire à l'eau de chaux, laisser 1 œufs dans cette liqueur et ne les retirer qu'au moment de les manger.

SION

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Pris: d'abonnement pour la 8o1He, 2 Cr• .'SO. 1Jnlon po•tale 3 Cr. ..l.nnonee•, pria, 20 cent, la ligne ou ,on upaee.

Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte-rendu, s'il y .a _lieu.

SOM MAI RE ;

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Société valaisanne <l'Education {Coup d'œil rétrospecti.f/. /Suite/. - - Je suis Instituteur. (Suite). - Gymnastique. De l'éducation du cœur. {Voir Nr. 4/5). - Enseignement oral et par le livre. {Sut'te}. - Plus fait douceur que violence. ( Suite et fin).. - Partie pratique. / Compositions} Variétés. (Poési.e tirù du Cantz"que d' EJechiasl. - Suppléments. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, 1"' secrétaire au Département de l'lnstructlon publique, à Sion.

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SION, 15 Mars

mique et avis scolaires

férenees d'tnsH&uteur•

11aurtce-1'1on&bey. - La oce des instituteurs de l'arron1ntoccidental aura lieu à Vionnaz , 6 avril prochain, à 9 h . du m. .they. - Las i ,stituteurs de rict ciendront leur conférence ntaire le mercredi, 12 avril proL 9 h. du matin, au Bourg de les instituteurs de cet arronnt voudront bien préparer les désignés à la réunion d'automne ouver réunis à 8 h. pour la ré-

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en en concevant l'idée et en là réa!i ensuite, car depuis 1890, date de l'a rition du tableau, on a constaté les régions où il est introduit une no diminution des incendies causés par enfants. Les cantons de Berne el Neuchâtel, enlr'autres, en ont décid6 plac(lment dans toutes leurs cbam de classe. La Valais, si fréquemment si durement éprouvé par le feu, ne rait, pensons-nous, rester plus longte en arrière en hésitant à prendre mesures propres à diminuer le no de sinistres tels que celui qui solli de nouveau à cette heure l'entretien la générosité publiques, -

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IJne Jouable lnHlaUve

.ommissions scolaires et les amis est ~e~le que vie~t de prendr~ l'auto, truction sont toujours cordiale- ~~0_1~1pale de V1onnaz. en f~1sant l vités à aqsister aux conférences. qu1s1t1on, pour chaque _ménage di, _ _ 1commune, d'un e.xempla1re de l'ex 0 ·é valaisanne lent opusc~le mt1tolé : pangers de 1 , bus des boissons alcooliques, par d édoc~Uon Tbierrio, curé de Promasens. Ce p union 6?énérale de cette année ouvrage, qui compte plus de 120 pa dra à Sierre aux environs du et comprend 23 chapitres, a paru, il . La date n'étant pas encore a trois ane, dans le Journal du ement fixée, nous ne pourrons manche et a ensuite fait l'objet d' ,er que dans notre prochain N·. brochure qui a été distribuée, entr' -otres, aux membres du corps enseig OD8 M"•rde au f'eu. primaire pour lequel il constitue le litre d'un tableau en chromo- précieux manuel d'inslruction popula· phie représentant un petit drame , Cet opuscule, qu'on vend en hbra s auteurs sont des enfants, qui 90 centimes, est, dans un but de prop e leur vie l'idée funeste qu'ils gande, cédé par l'Etat au prix de revi de jouer avec le feu. soit 30 cent Pour les 170 exemplai ait combien d'incendi'3s aont fournis par le DépM des livres d'é ehaque année par dAs bambins à l'administration de Vionuaz, cell nts 1 Qu'il nous suffise de rap- o'a ainsi à payer que 51 fr., dép dernier, celni d'Agaren, d'une fort minime si l'on considère le b' te actualité, allumé, on le sait, que la possession et la lecture de c enfants. Et voilà tout un village, utile brochure sont appelées à fa Dt, clOjourd'hui converti en un dans les familles. Il serait à désirer 1 de cendres et de ruines, ses ~outes les autorités communales, imi s sans abri et dépossédés de celle de Vion·naz, montrassent le mê r modeste avoir. L'auteur de ce souci des intérêts moraux et matér" M. Zbinden, a été bien inspiré de leurs administrés.

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L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALA1SANNE D'ÉDUCATIO'N Société valaisanne d'éducation (Coup d' œtl rétrospectif) (Suite) A l'époque où la Société valaisanne d'Education fut' fondée, nos collègues de Fribourg venaient de se constituer en association dans une imposante assemblée tenue au chef-lieu même, et à laquelle prirent part des hommes les plus marquants de ce canton. Cette dernière Société avait pour organe le Bulletin pédagogique. M. Horoer, actuellement professeur de pédagogie à l'Université, en était le rédacteur, comme il l'est encore aujourd'hui. Cette inlé·· ressaute revue servit aussi d'organe à notre Société naissante. Partageant nos convictions religieuses, le journal de nos chers collègues des bords de la Sarine nous servait de trait d'union et nous tenait au courant en matière pédagogique des progrès et réformes qne sancrionnaient l'expérience et une étude plus approfondie des besoins et des facultés de l'enfance. Des correspondants du Valais nous entretenaient de ce qui se passait dans nos parages, des efforts teulés pour sorlir de l'ornière de la routine, etc., et.c. Cela dura ainsi quelques années, puis nous trouvâmes que cette revue, quoique excP.llente à tous les poi11ts de vue, ne pouvait tenir un compte suffban t de n()S b~soi11s et nous accorder une plus large place. On conçut donc l'idée d'y ajo11ter un petit supplément uuiquemP.ut destiné à uos instituteurs du Valais. Cela allait bien pour commen~er, mais non pour durer. Peu après, en effet, M. Pignat, secréta.ire au Département de l'ln:;truclion publique, prit l'i01t1ative, d'en-

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tente avec le Comité de notre Société d'Education, de publier un journal valaisan pour le personnel enseignant de notre canton. C'est ainsi que l'Ecole primaire fondée par lui nous sert d'organe pédagogique depuis dix-huit ans . La première année de son existence, elle paraissait chaque mois, pendant toute l'année. Mais, comme nos classes ne durent généralement que six mois, et qu'en dehors de ce temps nos maîtres et maîtresses doivent se livrer à quelqu'autres occupations, on constata que les numéros paraissant en été étaient pour ainsi dire dépourvus d'actualité et fort peu Jus. Il fut donc décidé que cet organe doublerait ses livraisons pendant l'année scolaire proprement dite et cesserait de paraître en été. Ce qui eut lieu et se pratique encore aujourd'hui. Le Bulletin pédagogique fut, cela va de soi, peu à peu ·iélaissé par notre personnel enseignant, à tel point qu'à cette heure le nombre de ses abonnés en Valais doit être des plus restreint. Nos traitements étant très modestes, on comprend que nos maîtres d'école doivent limiter leurs dépenses au strict nécessaire. A titre d'encouragement, notre Ecole primaire fut à plus d'une reprise et aujourd'hui encore servie gratuitement aux commissions scolaires, afin de les stimuler et de les tenir au courant des progrès qui se réalisent dans le domaine de l'éducabon. Toute modeste qu'est notre revue, elle n'en est pas moins intéressante, et elle se distingue des publications similaires par son caractère pratique, et. l'énergie avec laquelle elle lutte pour élever le niveau de notre instruction populaire. Grâce à ces qualités elle est appréciée, même au-dela de nos frontières où elle a de nombreux lecteurs. C'est dire qu'elle nous a rendu jusqu'ici de très importants services, et qu'elle a contribué dans une large mesure à nous assurer les succès marquants que nous obtenons dans les examens pédagogiques. Malgré cela, sa tâche n'est point encore terminée, car il nous reste bien du chemin a par~ourir, et il nous faut coûte que coûte continuer a progresser et aller de l'avant, si nous voulons ne pas reculer, mats maintenir les positions acquises et con Linuet· de figu-

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t'er à la tête dAs cantons catholiques de notre chère et belle Suisse. Que chacun s'efforce de la rendre plus intéressante et utile par une collaboration active, car c'est du choc des idées et de l'étude que jaillira la lumière qui doit auider notre marche dans la voie d'un progrès bien entendu et en harmonie avec nos vrais besoins. A. R. (A suivre/

Je suis Instituteur (Suite) Dieu a confié a ma garde un trésor mille fois plus prée.ieux. que tous les biens périssables de la terre ; ce trésor, {Ille Jésus-Christ a racheté au pri:1 de son sang, ce sont des âmes d'enfants dont la plupart ?nt conservé l'.innocence baptismale. Puissé-je donc avoir assez de soin, de prudence et de prévoyance pour conserver mla~t~ et pure l'image du Roi de gloire ; ~ien au_trement ~recieuse que tout l'or de l'nniYers celte image vivante et immortelle ! Comme instituteur: la surveillance des temples vivants du St-Esprit m'a été confiée ; ces temples, ce sont mes elèves. Je dois donc tâcher de préserver ces temples de tout ce qui pourrait les souiller, en me préservant moimême de toute souillure; car, de même qu'on tache un linge propre en le touchant d'une_ main fâle, de mêm_e on souille une âme pure en lui donnant de mauva~s exemples. Mon emploi et ma vocation me font une obhgation d'être le gardien, le guide et 1~ co~pagnon, d_ans le long et périlleux voyage ~ers )a patne celeste, des re~n.es pèlerins inexpérimentés ; Je dois leur apprendre qu ic1 ils n'ont aucune demeure stable; qu'ils sont étrangers sur cette terre ; que le ciel est leur patrie. Je dois leur inspirer, tant par mes paroles que par . mes exempl~s et ~es actes, le désir et le courage de suivre le chemm qm y conduit, c'est-a-dire suivre notre Sauveur qui nous a montré à tous la véritable route, de l'imiter avec persévérance j usqu'à ce qu'enfin leur voyage heureusement achevé ils parviennent au royaume de la gloire. Plaise à Dieu que je ne sois pas un gardien aveugle et

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infidèle I Ma profession est une des plus nobles et des plus respectables ; car quel emploi, le sacerdoce excepté, peut être plus important et plus méritoire que celui d'enseigner la vérité et la vertu à tant d'ignorants ; de remplacer tanL de parents; d'être le père spirituel de · tant d'enfants ; le pépiniériste de la jeunesse ; l'ange gardien visible des bien-aimés de Dieu 1 Oui, en qualité d'instituteur, j'ai ces diverses ob'igations I Y penserai-je ? Oui, je tâcherai d'y penser. Q...

Gymnastique Aux termE:s de l'article 13 de l'ordonnance fédérale du {6 avril 1883 concernant l'enseignement de la. gymnastique, les cantons sont tenus de faire rapport au Conseil fédéral, à la fin de chaque année scolaire, suivant un formulaire spécial, sur le degré d'instruction donné à notre jeunesse masculine. Or, pour comprendre combien la tâche du Département est lourde, et combien il est en droit d'insi~tersur la nécessité qu'il y a d'aller de l'avant, nous croyons devoir reproduire le questionnaire auquel nos autorités ont à répondre. A. - En général 1. Quelles sont les lois et prescriptions règlementaires rendues dans le

courant de cette année : a) sur l'introduction et l'exécution de l'enseignement de la gymnastique dans les écoles de garçons de l'âge ci-dessus indiqué ? b) sur l'enseignement de la gymnastique dans les établissements pédagogiques? 2. Quelles sont les autres mesures prises (par ex. quant à l'introduction de cours de gymnastique, quant aux inspections, aux examens, aux subventions de l'Etat en faveur de la construction de locaux et de l'acquisition d'engins de gymnastique, quant à la publication d'instructions, de circulaires, etc., concernant l'introduction de l'enseignement de la gymnastique, etc.), afin de généraliser l'enseignement de la gymnastique pour les garçons des classes d'âge indiqué 7

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Renseignements statistiques

I. ECOLES PRIMAIRES 1. Nombre de communes qui possèdent: a) une place de gymnastique suffisante? b) nue place de gymnastique insuffisante? c) qui n'en possèdent pas encore ? d) les engins prescrits au complet 7

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133 ~) une_ partie des engins prescrits? Indiquer les engins qui manquent le plus. f) aucun des engins prescrits ? g) un local de gymnastique suffisant ? h) un local de gymnastique insuffisant ? i) aucun local de gymnastique? 2, Quel est le nombre des écoles primaires dans lesquelles on enseigne la gymnastique : a) pendant toute l'année ? b) pendant une partie de l'année seulement? c) pas encore? 3. Dans combien d'écoles primaires donne-t-on: a) le minimum prescrit de 60 heures de gymnastique par année ? b) dans combien pas encore? 4. Communi_cations éventuelles de même nature en ce qui concerne les écoles dites de ~épétition, complémentaires, ou d'application, pour garçons de 12, soit 13 à 15 ans y compris.

C. -

Ecoles publiques supérieures

(ECOLES SECONDAIRES, RÉALES, DE DISTRICT)

1. Qnel est le nombre de ces écoles possédant :

a) une place de gymnastique suffisante ? b) une place de gymnastique insuffisante ? c) qui n'en possèdent pas encore? d) les engins prescrits au complet? e) une partie des engins prescrits? Indiquer les engins qui manquent le plus ? f) aucun des engins prescrits ? g) un local de gymnastique suffisant? h) nn local de gymnastique insuffisant? i) aucun local de gymnastique ? 2. Dans combien d'écoles de ce genre enseigne-t-on la gymnastique : a) pendant toute l'année? b) pendant une partie de l'année seulement? c) pas encore ·. .3. Dans combien d'écoles publiques supérieures donne-t-on: a) le minimum prescrit de 60 heures de o-ymnastique pai· année ? b) dans combien pas encore ? " Indiquer exactement le nombre des heures par semaine et par année consacrées à l'instruction de la gymnastique dans chaque école.

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Nombre des élèves

Nombre de~ garçons de 10 à 15 ans de toutes les écoles (écoles moyennes y comprises) et de t ous les degrés : a) auxquels on enseigne la gymnastique pendant toute l'année? b) pendant une partie de l'année seulement? c) pa_s e~core, non compris les jeunes gens dispensés par ordre du medecm. d) Nombre des élèves dispensés par certificat médical. llillARQUE. Les renseignements ci-dessus doivent aussi être fourni• pour les établissements privés, soumis au contrôle de l'Etat.

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Espérons qtie tous les adversaires de l'intervention fédérale dans le domaine de l'instruction, comprendront enfin, qu'il est grand temps de ne plus faire fi des ordonnances portées sur cette branche d'enseignement.

A propos de gymnastique Il y a quelques années, l'enseignement de la gymn~sti,. que devenait fédéralement obligatoire dans to.u~e la Suisse. Certains cantons, mieux situés, et plus favorises par la fortune que le nôtre, sont allés de l'avant, ont créé des. locaux de gymnastique, établi des cour.; pour le perfect10nnement des inslituteurs dans cette partie; d'autres ont relégué cette branche à la fin du programme et n'ont fait pour ainsi dire que très peu de choses dans ce d~mame. Cependant, aujourd'hui, notre canton semble_ avoir compris toute l'utilité, l'importance de la gymnastique. Gràcea l'appui moral et matériel de notre dévoué Chef du Département de l'instruction publiqne, nous avo~s ro11_1-pu avec noire indifférence pour le développement methud1que des forces physiques de notre jeunesse scol~ire. . . Ainsi en 1897, au mois d'octobre, six. mst1 tu leurs valaisans, désignés par le Département, ont suivi pend~nt 20 jours un cours de gymnastique à Yverdon. L'annee .der~ nière, trois autres instituteurs ont de nouveau parllc1pe au cours donné à Fribourg en juillet. Cette année encore, nous a-t-on annoncé, nn cours aura lieu, à Sion probablement dans le courant des mois de septembre et octobre, auqu~l assisteront 2 ou trois instiluteurs par district. Tout nous porte donc à croire que l'enseignement de la gymnastique est en voie de progrès. Généralement, on croit que cette branche est un luxe in utile pour le futur agriculteur. Cet argument paraît juste, surtout si l'on ne considère que le point de vue hygiénique et _les occasions multiples offertes. aux paysans_ de s~ fortifier naturellement, o-râce à leur vie au grand air et a leurs travaux champêtre:; mais il est faux si l'on admet qu'il est un facteur duquel le campagnard doit tenir compte

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dans nne beaucoup plus large mesure que le citadin, et ce facteur important, c'est l'assouplissement et le développement corporel dont le premier a surtout besoin pour augmenter son capital de production ; car il ne viendra sans doute à l'idée de personne de contester la valenr plus grande d'un ouvrier agile et fort, mis en parallèle avec un ouvrier mou dont les articulations sont ankylosées, faute d'exercices méthodiques exécutés dans le jeune âge. Ce point de vue paraît être complètement ignoré, surtout de nos populations villageoises et montagnardes et mérite d'être mis en évidence. Gm. ERN., Inst.

De la politesse (Voir Nr. 4/5)

En ce qui nous occupe, plus peut-être qu'en tout autre chose, l'exemple du maitre exerce une grande influence. Que le régent donc soit un modèle de politesse! En classe d'abord, qu'il ne se permette jamais la moindre grossièreté en vers ses élèves, que jamais il ne lui échappe une parole, ni même un geste malveillant envers quiconque, quels que soient les mouvements d'impatience qui puissent parfois l'assaillir ! Dans ses rapports avec les autorités, les parents, ses égaux ou ses inférieurs, qu'il montre toujours qu'il connaît toutes les règles de la bienséance chrétienne, et qu'il sait, dans une sage mesure, les appliquer sans affectation, dans quelque situation qu'il se trouve.

* * * Il y a longtemps que les hommes ont senti et reconnu le besoin de vivre en société, d'avoir des rapports continuels les uns avec les autres ; or la politesse facilite énormément ces rapports ; elle est nécessaire à leur existence même ; car sans cette qualité, qui est comme Je sucre que l'on met dans une liqueur trop amére, les hommes ne pourraient plus s'entendre : blessés, offensés les uns par les autres, ce serait bientôt la discorde, la désunion, la guerre, la destruction réciproque ; adieu alors la paix, l'nnion, la concorde, l'harmonie qui doit régner dans le monde.


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La politesse fait sur un homme l'effet. du travail sur un diamant: extraite du sein de la terre à l'état de simple charbon in forme et sans éclat, cette pierre précieuse devient, par la polissure, le plus brillant, le plus pur, le plud limpide de tous les bijoux. De même la politesse transforme un individu : elle est la marque de la bonté de son cœu.r , de la douceur de son caractère, du degré de son instruction, du milieu dans lequel il a été élevé. Mais sans elle,. les talents les plus beaux, les dons les plus heureux sont comme un diamant informe et raboteux. La polilesse est si aimable, si attrayante, si conforme au cœur humain, que l'on est agréablement impressionné en ,en tendant un homme bien élevé ; on conçoit tout de sui te une bonne opinion de lui et on lui accorde volontiers son estime et sa confiance. On éprouve, au contraire, un sentiment naturel J'é\oignement 6t de répulsion pour un individu malhonnête et grossier; car on ne s'atten·d pas plus à rencontrer une belle âme dans le corps d'un rnstre, que l'on ne s'attend à trouver une eau limpide dans un vase immonde. La politesse est comme un condiment qui assaisonne toutes nos actions et leur donne de la valeur et du succès. Elle nous fait conserver honorablement notre place dans le monde et nous porte à l'améliorer sans cesse. Des bords de la Vièze, Décembre 1898. Jean MÉTRAILLER, inst.

De l'éducation du cœur· (Voir Nr. 4/.5) L'éducation du cœur, telle que je viens de l'exposer, n'est pas l'œuvre de quelques heures, de quelques jours; c'est l'œuvre de lous les instants. Sans doute, vous ne pouvez pas, vous ne devez pas, d'un bout de la classa. à l'autre développer devant vos élèves des préceptes de- morale ; ~ela n'est pas nécessaire, et je f>UÎs le dire, cela. serait même funeste. Mais un instituteur chrP.tien, qui a à cœur le w.eo. moral

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,de ses élèves, celui qui mérite véritablement ce beau nom, .qui ne fait pas de sa haute vocation un vil métier, ne trouve-t-il pas à chaque instant un mot, une courte réflexion pour porter ses enfants à la vertu ? S'il est réellement animé du désir ardent de cultiver de son mieux ces jeunes plantes que la Providence lui a confiées, chaque mot qu'il dira partira du cœur et ira au cœur de ses élèves. Ceux-ci, sous le charme d'une douce force, dont ils ne se rendront pas compte eux-mêmes, se sentiront, pom· ainsi dire, entraînés vers le bien, parce qu'ils subiront l'influence d'un homme de Dieu. Inutile de vous dire, Messieurs, que pour exercer cet as·Cendant moral et salutaire sur les cœurs de vos élèves, il faut que vous soyez vertueux vous-mêmes. L'instituteur devrait être sans défauts, si la perfection était possible en ce monde. Comment vou lez-vous parler au cœur de l'en,fant si vous-mêmes vous n'êtes pas bien pénétrés, bien con·vaincus de ce que vous dites ? Ne nous y trompons pas; l'enfant ne se laisse pas abuser, son regard est plus pénétrant qu'on ne le croit généralemen t. S'il remarque la moindre contradiction entre votre vie et votre enseignement, il vous laissera dire et fera comme il vous verra faire . Voulez-vous donc inspirer à vos enfants l'amour de la religion, de la vertu, de l'honneur, commencez vous-mêmes -par respecter la religion, ses ministres, ses saintes pratiques ; -commencez par vous montrer vertueux; respectez-vous, surtout en présence des enfants. Vos élèves s'attendent à trouver en vous des modèles accomplis; ils ont de vous une haute opinion, mais par là même, ils ne vous pardonneront rien; la moindre imprudence pourrait avoir des effets désastreux. Aimez donc vos élèves, aimez les tous également; étudiez le caractère de chacun, afin de Je traiter selon sa nature; tempérez votre fermeté par la. douceur donnez ' ' toujours à vos élèves le bon exemple, et Dieu ne manquera pas de bénir vos soins et vos peines. Votre zèle est ~ans bornes, votre dévoûment ne recule ,devant aucune peine, devant aucune des nombreuses diffi-

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cultês qu'on rencontre dans l'éducation des enfants ; votre désintéressement témoigne à la face de tout le pays de la pureté de vos motifs. Quel homme, en effet, n'ayant pour mobile que l'intérêt, voudrait souffrir tant de peines, tant de fatigues pour un traitement aussi modeste que le vôtre 'r Par vos soins intelligents, votre dévoûment religieux, vous préparerez vos élèves à devenir plus tard des chrétiens sans reproche, des citoyens vertueux, de bons pères de famille. (Fin .)

Enseignement oral et par le livre (Suite)

Autrefois, le livre était tout et le maître presque rien. Le livre était le vrai professeur ; ce n'était que par lui que l'élève acquérait des connaissances, et bien souvent celles-ci s'entassaient dans sa mémoire sans apporter aucune lumière dans son intelligence : de là les faibles résultats obtenus. Mais les besoins de la société devenant de plus en plus nombreux, elle demanda à l'école de lui fournir des sujets plus capables de répondre aux exigences de l'avenir. Après un sérieux examen on se propo&a d'encourager l'enseignement oral, le jugeant, avec raison, le plus propre il. réaliser ces nouvelles espérances. Depuis quelques années, cette nouvelle méthode a attaqué la routine du livre, l'a vaincue et a pris place dans le plus grand nombre de nos écoles primaires. Le premier avantage de ce mode d'enseignement est de rien laisser d'incompris clans l'esprit de l'enfant, de lui dévoiler Je sens de chaque mot sous sa dénomination particulière. Larousse, l'auteur de la lexicologie des écoles, l'a bien compris, en introduisant la mèthode investigatrice, dans l'enseignement de la grammaire surtout. Du mot à la chose, de la chose au mot, telle est sa méthode ; bien comprise, c'est celle qui s'applique le mieux au caractère de l'enfant. Ill MÉTHODES A SUIVRE. -

DANGERS A ÉVITER

Parler et faire parler les enfants, exiger des réponses,

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qui devie~dront par l'h:i?itude promptes et claires, n'est-ce pas le meille?r moyen ~ apptm1dre la langue aux enfants? Bacon a dit :_ .Le ~e11le?i' mo~en d'appr_endre la langue, une b~nne mamere d enseigner c est de faire des questions. Cette epreuve décide de la pénétration de celui qui interroge et de la portée de celui qui répond. Il fau~ donc interroger souvent l'écolier, le faire raisonner et dire son avis, sur ce qui se présente. Cette marche n'est pas assez suivie; la plupart des maîtres versent les mots dans les oreilles de ;Ienrs élèves, comme le meunier ·verse so~ blé, da~s la trémie, en disant : Broyez ceci. n. faut exciter I espnt par des demandes, faire parler l'enfant le premier. Dans le commencement de la vie, où la mémoire et l'imaginati?n sont encore inacl.ives, l'enfant n'est attentif qu'à ce qm affecte actuellement ses sens. Les sensations étant donc les matériaux de ses connaissances, les lui offrir dans un ordre convenable, c'est préparer sa mémoire à les fournir plus tard dans Je même ordre à son entendement. Si dans la majeure partie de nos écoles les enfants ont une peine extrême à s'expnmer clairement et correetement c'est qu'on ne l~s fait pas suffisamment parler. Rappelons: nous, chers collegues, les leçons de pédagogie du zélé directeur de notre école normale. Combien de fois ne nous a-t-il pas dit : Faites parler vos élèves, mais faites-les donc parl~r. Lors même qu'ils savent une chose, ils ne peuvent le dire sans cnbler leur langage de barbarismes et de locutions v!cieuses : L'instituteur est le premier coupable, après le patois. Dans l'instruction des enfants, Montaiane conseille à Dianede ~oix, d~ choisir P?ur son fils un c~nducteur « qui ait plutot 1a tel~ lHen faite que bien pleine et qni, selon la capacité de 1enfant, commençât par lui montrer les choses,. par les lui faire goùter, choisir et discerner par lui-même, quelquefois lui ouvrant le chemin, quelquefois le lui faisant ouvr~r .. Je ne veu~ pas qu'il parle seul, je veux qu'il écoute· le d1sc1ple parler a son tour. Il est bon qu'il le fasse trotter devant lui pour juger de son train, et juger jusqu'à.


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,quel point il doit descendre pour s'accommoder à sa force. Que l'instituteur donc ne demande pas seulement compte . à l'enfant des mots de sa leçon, mais du sens et de la substance: Et qu'il juge du profit qu'il en a tiré, non par Je témoignage de sa mémoire, mais de son application. Que ce qu'il viendra d'apprendre il le mette en cent usages, pour voir s'il l'a bien fait sien et bien compris. - C'es t une preuve que l'estomac n'a pas fait sa digestion quand il regorge les aliments tels qu'il les a reçus. - Les abeilles pillotent de ça et de là, mais en fabriquent le miel , qui est tout leur; ce n'est plus thym, ni marjolaine. Ainsi des leçons du maître, l'élève les transformera et les pétrira pour en faire un ouvrage tout sien, à savoir : son jugement. C'est l'entendement qui voit, et qui entend, qui dispose tout, qui agit, qui domine et qui règne. - Savoir par cœur n'est pas savoir; c'est tenir en garde dans sa mémoire ce qu'on a douné; science vaine que science purement

livresque. • Cette page de Montaigne résume la manière dont notre enseignement devrait être donné. Beaucoup d'instituteurs prétendent qu'on peut faire a l'enfant avec ce qu'on lui enseigne un plaisir et un divertissement. Des leçons orales, gaies, amusantes, prétendentils, font progresser doublement une école. Je ne partage pas cet avis. Faire que l'étude soit toujours agréable est une chimère. C'est très beau d'y penser, mais impossible à pratiquer : Aucun enfant ne s'amuse à toujours jouer. La méthode serait-elle bonne, qu'elle serait mauvaise par le fait que l'enfant, !devenu homme, s'aperçoit bien vite que Ja vie n'est pas une suite non interrompue d'attraits, et -que les jours de l'homme s'écoulent souvent ailleurs qu'au milieu des sentiers fleuris. Il doit apprendre dés l'école qu' Aucun chemin de tlears ne conduit à la gloire

.et qu' Un Dien qui prit pitié de la nature humaine Mit auprès du plaisir, Je travail et la peine.

Il est évident que la salle d'école n'est pas une cour à ré-

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cr~atio~; et que si _l'on réussit à instruire pendant f O, mrn?tes, .on ne saurait. le faire pendant 3 heures. Le mai1~~ rnt~Jhgent s_aura proportionner les difficultés au degré d rntelhgence, JI. saura présenter les leçons d'nne façon ~ttraya~te, sans et~.e. trop amusante; il saura enfin capter l att~nti~n de ses. _e.eves et faire entrer le savoir dans leur e~p~1t. d une mamere agréable, sans que pour cela son école degenere en une salle d'amusements. · 1:- cet effet, et pour que l'enseignement oral porte tous les.. fruit~ possibles, 11 .faut une préparation soignée et approf~n_d 1e de la. leçon a donner; cette préparation est Ja cond1t10n ~ss?ntielle du progrès d'une classe; le maître qui v~gu: a I ave?ture,. p~rd souvent son temps et s'expose à. negh~er certames dms1ons, à passer sur les cboses principal~s, po_ur ne s'occuper que de choses secondaires et de 1!1 omdre_ importance, en un mot à sacrifier le principal à l accessoire. La préparation des leçons impose certainement au maître un grand lra va!~· ~ais ce travail sera amplement compensé par _les ~rmts reJomssanls qui en seront les résul l.,d.s ; car celm qui ~ur~ .préparé la leçon orale qu'il doit donner s; seut plus a l a1sA devant ses élèves. Il n'a rien à chercher t~~t est, prêt. D'ailleurs l'improvisai.ion exige, 011lre la con~ d1t1on d u~e. parole facile et naturelle, celle d'1111e abondante prov1s1on de connaiss:rnces, et certes, bien rares sont les rn sl1tuteurs qui peuvent se vanter d'être en me.ture de fa1~e face, _sans examen préalable, à toutes les éveutualités. qui pourraient se pré:;enler. (A suivre)

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Plus fait douceur que violence , . (Suite et fin) , ou la VIOience règne en souveraine, les querelles succe~ en t aux. qu~relles, les actes aux menaces, au x paroles. De~ co11 s1derat10ns semblables peuvent être faites en parlant de l'école. Le prince doit connaitre ses sujets, l'instituleur ses élèv~s; ~avoir ce qu'il faut croire et à quoi ils so111 propres, c est la sans doute leur plus grande affaire. La

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li faut, avant toutes choses, que l'instituteur étudie le ,caractère de ses élèves; c'est du reste ce que prescrit le Sage, en la figure d'un pasteur : • Connaissez, dit-il, la ,face de votre brebis et considérez vot.re troupeau . • Si nous jetons un rapide coup d'œil sur l'histoire des temps et que nous examinions de quelle manière les peu• ples ont été conduits, nous verrons que ceux-là ont été les plus puissants et les plus heureux qui ont été conduits par des principes sages et pacifiques. PREUVES. 1. Moïse était, dit l'Ecriture, le plus doux des hommes ; que de prodiges n'a-t·il pas faits parmi les Israélites ! Autant Salomon fut doux et sage, autant son .royaume fut puissant. Roboam, son fils, laissa. démembrer son royaume pour avoir voulu montrer trop de dureté. Mon petit doigt, dit-il an peuple qui demandait à être soulagé des impôts très lourds que Salomon exigeait à la fin de son règne, mon petit doigt est plus gro~ que tout le corps de mon père ; Salomon vous a foulés et moi je vous foulerai encore davantage. 2. Les Romains, qui furent jadis si puissants, surent très bien qu'on ne fait rien de bon et de stable par la violence, car, dit l'histoire, s'ils étaient cruels et violents pour conquérir, ils étaient par contre doux et équitables à l'égard des nations conquiseô. Le Sénat tenait en bride les gouverneurs et rendait justice au peuple. Les sénateurs s'imposaient eux-mêmes plus que les autres; ils déchargeaient le menu peuple de toute contribution, disant que les pauvres payaient un assez grand tribut à la République en élevant lr.nrs enfants. 3. Le grand Sésostris, roi d'Egypte, qui ne conçut pas un moindre dessein que celui de la conquête du monde, pourvut avant de sortir de son royaume à la sûreté du dedans, en gagnant le cœur de tous ses sujets par la libéralité, la justice et la douceur. 4. L'Educateur par excellence nous enseigne de quelle manière nous devons nous conduire à l'égard des enfants: u Laissez venir à moi les petits enfants », dit-il, et, les attirant à lui, il les embrassait. Jamais il ne se fàchait.

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~~u;e~~ e:~ra;~ animé d'une saint~ colère lo~squ'!l chasse donn. . te~ple. La conduite de Celm qui .nous a 5 eL sa blo1 ~e do1t-ell~ pas nous servir de modèle à l'école ? . e. ien eureu! Pierre Canisius aimait Leaucou les ~:f~~J:ait eqt 9uand dil les repr_enait, nous dit son b10arfphe u avec ouceur; il ne voulait as ~ 1' rudoyât : o Son.venez-vous, disait-il souvent paux qu on ~s qu~ vou~ avez eté vous-mêmes ce qu'ils sont • parentis, 70gOOS_a~~t.Jr~~çois de .Sales, qui ramena au ~atholicisme a a1S1ens, avait pour maxime : « On prend pl , d e mouches avec un peu d , · u:. vinaiore » Et , . e mie1 qu avec cent barils de L'e) . · 1on pourrait encore multiplier les ex.emple' dan/~~~t~teur _est tou t à la fois, père, chef, gouverneu:s,: à • ;oie, que son gouvernement soit fait de manière . e1re enfi armonie avec le caractère de ceux. qu'il do1·t d m 0 er a n que . ciel ë)le' pl .. dpar ce m~yen, il puisse élever pour le , us g1a..n nombre d âmes possible et pour le a s :i~~y~~mdme~ ?hies. Aussi, est-ce une consolation pour ~o~t les e a15ser en mourant son nom en vénération parmi l hommes, et de tous les biens terrestres c'est le que la mort ne puisse lui ravir. ' seu Des bords de la Navizance 20 février 1899. Q... ~

PARTIE PRATIQUE MA POSITION ACTUELLE (Examens des recrues de 1898) Il Y a. déjà deux ans que ·e · · d , le cours de répétitio11 Je f J SUIS sort~ e 1 école prima.ire pour suivre seignement que j'y reçois a:~s J°on pol~1ble pour . bien ~rofiter de l'end'aîné de la famille c'e . e comp eter m~n mstruction. En qualité lieu l'obligation de 'veni:.t e:a~l1!llement à mo1 .que i·evien~ ~n premier b?Ns pa~ents.. Aussi Je travaille de toutes mes for ces pour souteJ e qf1 _vit que du produit de ses terres. Mes camarades ont es: de mes devoirs en m'en a()'ea , . ay ien ces 01s de me détourner plein du fruit de mon tfa:a.il ntJ a. qu,i:t~er .~e. foyer pater11el pour jouir en · usqu ici, J a1 heureusement résisté à la tentation . et lorsque je 1 repasse ~n revue, je vois qu'aucun de ces conseiller~ n~ met de côt/su jo~r le jour ce qu'ils a neu~ :ou vaillant. dans l'a~née. Il~ dépensent au prus placer chaque moÎs gà 1 n_men~~! Joyeuse vie, tandis que moi je déjà un petit montant ui a caisse epargne quelques francs. J'y ai m'arriverait par malhe~· uva cha.qu~ année e~ aug~entant. Au cas où il ma famille et non a.ba.ndonnnée a~allad1e, ~ndacch1dent, Je serai soigné dans a merci u asard.

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iU , . . ment on s'aime tous bien et j.eOn vit en famille, on .sa.ide réc1p~oqu!us b~aux jours que sous le toit ne crois pas que l'on puisse passer f ne comme chez nous, entl'e; paternel lorsque l'nnion la plus par a1 e reg ' R. tous les membres de la famille.

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VARIÉTÉS

Poésie tirée du Cantique d'Ezechias Ainsi qu'une onde fugitive,. J'ai vu mes jours s'évanouir: . Je les ai vus comme l'ombre fur~1ve, A leur midi décliner et mourir.

Le matin, fleur à peine éclose, Je souriais dans mon berceau, Le soir déjà, flétri comme la rose, Je gémissais sur le bord ùu tombeau. Me saisissant en son. étre~te, Le mal, comme un bon puissant, . M'avait brisé; la mort et son emp!emte Déjà siégeaient sur mon front mnocent. Et j'étais comme la colombe Dans la serre d'un noir va~tour ; b :Mon œil mourant voyait. s'ouvru· . ma tom e, Je soupirais et la nuit et le JO Ur. De continuelles alarmes Assiéo-eaient ma couche, et mes yeux Etaient lassés de répandre des larmes Et de chercher le Seigneur vers les cieux < Ecoutez mon hu';Ilble prière, Seigneur, ne la reJetez pas, .. Que votre main guérisse ma misere, 1 Q,u'elle m'arrache à l'horreur du trépas . >

Et vous m'avez rendu la vie, Vous m'avez délivré, Sei~eur, Et de la mort et de la maladie Q,ui dévorait mes joui·s et mon bonheur. <

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Ma voix chantera vos louan~es, .

Vos commandements trois fois samts, Et mes chants pui-s, ainsi que ceu~ ~es anges, Se mêleront à leurs concerts divms. Oui je chante votre puissance, Seigneur, et vos douces bontés, . Car le tombeau, dans son ~ffreux silence, Ne dira point vos cantiques sacrés. J -B. DELALOIE, 16 Janvier 1876, . d St M ·ce } (Extrait du Cahier d'honneur de la Société !'Emulation, e - auri .

Echos cles conférences Le J février llernier, les instituteurs du district de l\Iar tigny étaient l'éunis en confére nce dans la maison d'écol~ de ::',lartig·ny-Bourg·, sons la présidence de ::',I. l'Inspectem P.-.T. Rouiller. Y prirent part 33 membres actifs et plusieurs membres honoraires, parm i ltisquels deux ecclésiastiques, l\I:'IL Hopfuer, notl'e sympathique et dévoné directeur de l'Ecole normale, Lamon, inspecteur scolaire du district de Sion. E. Gr oss, président du Trilrnnal de ::lfartigny, Coucbepin. pr ésident de la municipalité de llfartigny-Bom·g, et l\Iério, président de la Commission scnlaire de la même commune. A 9 h., JII. l'Inspecteur, se faisant l'intel'prète de nos sentiments, dé·clar e la séance ouverte en remerciant chalemeusement llli\L les membres honoraires du vif intérêt qu'ils portent aux éducateurs cle la jeunesse et à la noble cause de l 'éducation chrétienne. Après la prière d'usag;e, le secrétaire donna lecture du protocole qni fut approuvé sans observation. On procéda ensuite à l'élection des membres du bmeau : l\DL l1Iaurice Farqnet et F r édéric Bender furent élus. l'un vice-président. l'antre, secrétaire. · Six instituteurs désignés par le sort lurent leurs compositions, qui dénotaient chez leurs auteurs de solides connaissances péclagogiques et un travail intelligent et consciencieux. M. Grandgirarcl. instituteur à l\Iartig ny-Vill e, nous clonna aussi lecture d'un intéressant travail sur l'enseig nement intuitif. travail qui valnt à son autenr l'approbation générale. Le sujet à traiter était : Le programme de nos écoles primafres serait-il surchargé. et en quoi ? Y aurait-il lim de donner des tâches aux enfants en dehors de l'école '(

RESU3IÉ DES TRAVAUX l"' Qi;esTIOX Consiclér é clans ses grandes lignes. ce programme n'est pas du tout surchargé ; il ne r enferme que les branches <l'étndes dont la connaissance est nécessaire à tout enfant dn peuple pour se tirer d'affaire une fois devenu citoyen et chef de famille. On parle cependant de sur menage scolaire. Si ce reproche est fonllé, le mal provient de l'emploi de mauvaises méthodes, de procédés empiriques et contraires à une saine péclagogie. l'our procéder avec quelque peu d'ordre dans la critique de notre programme, passons eu revue les diverses matières d'enseignement. 1 ° HELI.GION. - Cette étude ne saurait être t r op approfo ndie. Tous les efforts des maîtres, daus toutes les branches d'enseignement, rloivent converger vers ce but : faire de leurs élèves des chrétiens éclail'és et , pratiquants. 1 2° LAKGLm. - Ici la tâche de l'instituteur ne doit point consister à · suivre aveuglément notre grammaire. mais à eu snpprimer tout ce qui n'est pas rigoureusement nécessaire pour apprendl·e à parler convenablement le français. 3° ECRITURE. - L 'une <les 3 ou ..i. heures consacr ées à cette branche :pourrait être avantageusement consacrée au dessin. 4° .An1TID1IETIQŒ. - Il ~e1·ait à désirer qu'on y introduisit d~s leçons ·· ,de comptabilité et d'arpentage. ' . ., 5° GBOGRAPHIE. - Dans l 'enseignement géographique on ne doit point ,suivre la marche t racée par notre petit manuel de géographie. Il faut ,tlébuter· par l 'étude du lieu natal et attacher beaucoup plus · d'importance


à la connaissance de la carte de son pays que de celle des antres contrées

et des cinq parties du monde. Dans les écoles de filles on devrait généraliser et donner plus d'importance à l'enseignement des tra'l'anx à l'aiguille et de l'économie domestique. Ume QUESTION Vu la durée des classes et les exigences du programme, il fa.ut répondre affirmativement à la 2c question. Mais ici c'est le cas de dire : c Pen et bien ». Donnons peu de devoirs, mais exigeons qu'ils soient bien faits. Ces travaux faits à domicile p1·ocm·ent à l'élève des connaissances utiles, s'ils sont bien gradués et choisis avec soin. Pour que l'élève y prenne plaisir, il fa.ut qu'ils ne soient ni trop faciles ni trop difficiles et qu'ils ne soient que la. répétition de ce qu'ils ont appris dans la journée. Beaucoup de parents suivent ainsi pas à pas leurs enfants, les encouragent et peuvent dès lors constater leurs progrès. Comme conclusion: le programme de nos écoles primaires n'est pas surchargé ; car, en retrancher quoi que ce soit, c'est du coup supprimer l'indispensable. Le surmenage, s'il existe, provient d'une extension trop grande donnée à quelques branches. Les devoirs sont utiles, mais ils doivent être courts, intéressants et variés. DISCUSSION Un instituteur émet le vœu qu'il serait utile de remplacer l'enseignement de la. gymnastique pa.r celui de l'agriculture. Cette proposition est vivement combattue par M . Gross, lequel est appuyé par MM. l\Iério et Couchepin. Ce dernier insiste en outre sur l'utilité des pépinières commune.les. M. La.mon parle : 1° DE LA. GEoGRAPmE : L'enseignement géographique doit débuter par l'étude du lieu natal. 2° DE L'AoRICULTuni,:: Il serait à désirer que l'institutew· donnât des leçons d'arboriculture pratique les jours de congé. 3° DES DEvoms A. LA. MAISON : Ceux-ci, ainsi que les leçons, doivent être bien expliqués, mais ne pas être trop longs. 4° DE LA. GYllrNA.STIQUE: La Confédération l'exige, enseignons-la. }l. Hopfner nous dit dè regarder l'avenir avec confiance et assure que le programme de nos écoles prime.ires n'est pas surchargé. Pois, ayant exposé au tableau noir les notes de nos recrues de 1898, il nous montre que notre canton, sans avoir une mauvaise place dans le. statiijtiqne fédé1·a.le, pourt·ait cependant arriver à un rang encore plus honorable. Il attire surtout notre attention sur la. lecture, pour laquelle la statistique accuse une marche rétrograde depuis quelques années, puis sur le calcul et le style, les deux branches qui laissent le plus à désirer. A 12 h., nous nous rendons à l'Hôtel des Trois-Couronnes où nous. attend un excellent dîner. }1. Bochatey a tenu à recevoir généreusement ses hôtes. Bientôt toasts et chants se succèdent à l'envi sous la direction de M. Gross, major de table. Le magistral discours de 11. le conseiller· ù'Eta.t Chappaz est particulièrement goûté et acclamé. Nous nous séparons. nous promettant bien d'être toujours fidèles â. la devise que n,ous a suggérée notre premie1· supérieur hiérarchique: • En avant, pour Dieu et la patrie • . F REt>EBIC BENDER, Février, 1899.

Supplément à l'ECOLE PRHUIRE (N• 9)

Peau eod~ de la famille ebré&lenne I. - La Maison t. Dans la famille chrétienne, à la aisoo, règnent l'ordre, la propreté et éeooomie. 2. Le Crucifix est à la ;place d'honeor. 3, On y voit aussi d'autres images ieuses : le Sacré-Cœar, la Madone, la aiote-Famille, !'Ange Gardien, les saints Patroos, etc. 4,. S'il y a quelques images profanes, 1 n'y en a aucune qui puisse blesser n regard, effaroucher une âme. 5. Il y a de l'eau bénite dans les bénitiers. 6. Des rameaux bénits sur les murs. 7. Des cierges béoits sur les cbaneliet.J ou dans les armoires. La mai,on est un sanctuaire, dans la famille chrétienne.

II. - Le père et la mère 1. Dans la famille cbréLienoe, le père et la mère réfléchissent souvenl à leurs rands devoirs. 2. Entre eux, ils s'aiment d'un amour sans défaillance. 3. Se respectent comme des temples sacrés. t S'aident dans leur commune tâche. 5. Se supportent dans leurs mutuels défauts, - Point lde querelles de ména~e... Quelques nuages peut-être, mais pas d'orages 1 6. Le msri commande avec bienveillance, la femme oLéit avec dignité. . 7. En face de leurs enfants, ils se disent: • Ce sont des dmes que nous avons conduire au ciel. • 8. Ils ~es font baptiser le jour même e la naissance, ou le lendemain au plue t.ard. 9, Ils ne confient point, sans néces-

sité, le soin de les nourrir à des mer- , cenaires. ir 10. lia leur apprennent à connaitre 1 Dieu dès le premier sourire. ; 11. Ils ne s'affligent pas :de les voir , se multiplier : le bon Dieu bénit les familles nombreuses, la terre est assez , grande pour tout le monde, et • dans j la maison du Père il y a beaucoup de ., 1 l p1aces. , 12. Ils ne les bourrent point de 1 friandises et ne les attifent point comme des poupées. . 13. Ils se souviennent que l'Esprit- 1 Saint a dit : • Celui qui épargne la ! ve rge n'aime pas son fils. , / , U. Ils regardent comme un rigou- 1 reux ~avoir de lenr procurer une in- i : struct1on et une éducation sérieuse- . ment chrétiennes. · 1 ' 16. I ls prient pour eux beaucoup, f 16..; Ils prennent garde qu'ils ne li- f' sent des livres et des journaux. man- / vais, ne regardent des gravures dao- ! 1 gareuses, ne fréquentent des compagnies , suspectes. 17. Ils ne cherchent point à leur ios- 1 pirer telle ou telle vocation, maie ils s'enqoière11t avec soin et prudence de , celle que le Créateur leur a donnée, et · leur facilitent les moyens de la suivre. 18. Quand ils les marient, ils songent l qu'ils n'ont pas à marier un coffre-fort avec une bourse, mais une âme avec une âme. 1 1

I' j

Le père et la mère sont rois et pr~- 1 tres dans la famille chrétienne. (A suivre). Le dra,ron de !Water•

{Légende valaisanne.) A la base des monta~nes qui domi-1 nent Naters, bâille toujours la bouche sombre de la caverne ; mais une plaine 1 1 marécageuse a remplacé le lac où le 1 bourg se mirait. Scellés dans le

roc/ :

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is bords étaient hérissés, de lourds 1x de bronze témoignent seuls de 1tique présence. Les pêcheurs y aient leurs barques, des algues y .daient d'humides cheveluri:is; le maintenant les étreint de ses }Ulea griffes.

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3ête, un jour, avait crevé les flots ; puis laissant sur so~ _passage 3stilence infecte et stérilisant la 1u'elle foulait, elle s'achemina vers tte. Dès lors, elle en fit son gite. os de sa victime s'amoncelèrent ,rée. Elle était friande de chair ne. Le pays devint un désert. ceux des campagnes s'étaient réderrière les remparts de la ville. rédisait la fin du monde comme 1ine ; le monstre, né du démon :e, paraissait un avertissement de La plupart remire.nt leur ,sor~ et biens entre les mams de l Eghse. quelques mauvais garçons se ré1t de ces calamités : , Pui· que la monde est proche, disaient-ils, ne trouvera pas mal que nous one, avant qu'il nous les retire, .ans terrestres _dont il nous voulut !8... >

ces loups pillaient les logis déser1angealent les jambons dEs chem~buvaient le vin des caves et puidans les tiroirs secrets des bahuts. d'eux fut pris. Ses juges décidè1ue son col saurait quel poids ses pesaient. Il descendait pourtant ans de haut, apparentés aux plus !. Il se nommait Triselve. Des ,s du Novarrais étaient à l'origine lignée. Les passions l'avaient ateu à peu loin da sllr chemin, puis é tête première dans le vice. Out des Ave et des Pater que sa 3 mère lui avait enseignés, il en venu à blasphémer le nom du eur en compagnie des pires ma.na, coupeurs de bourses, ivrognes lres proies de potence. 1s sa prison, n no voyait, à traies suprêmes rameaux d'un chà-

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talgner, que la cime azurée d•une 1211111 t d · . . tagne Gt l'azur bougeant du ciel, ~l~me ,en . emps . e paix 11 ~herchait profondeurs de cette route infinie, ~ ~et den tirer g!01re. Il c_oura1t les foihirondelle de lumière descendait part s, J~s fêtes de~ Arc, les h.eux borgnes, se poser sur ses membres endoloris s tripots où l on mettat~, ave~ se~ les fers. Lorsqu'elle se retirait de 111 ens et soo honneur, ~a vie ,.POUi e~ il suivait son vol dans l'espace. . Afin d~ regagner l or qu Il perdait, Le malheur tourne l'esprit vers tint de viles gageures, com~e de se hautes méditations et les doux son esurer, armé de ses seuls porngs, a~e.c nirs. Il se souvenait de sa mère, de ours _et .les l?ups des belluaires, li tendresse de son sourire et du Il ee,ndait JU~qu à vendre son c~ur~ge, d'heures tout historié et peinturé où .qu à dép~uiller les march~nds Itah~ns lui apprenait à distinguer l'une à l' 01 !raversatent, chargés d étoffes d or tre les belles lettres fleuries. Quand d argent, les. défilé.a d~ l~ montagne. comparait le temps présent au te Enfin la trahison lavait l!vré à Celle passé, alors il dési~ait la mort. Mais ai porte la balance. I~ avait connu les tremblait à l'idée de la mort hont sures lentes des captifs. Son regard, qui le prendrait par le cou, co oidé par un rayon. divin ~vait rappris un manant, et jetterait le déshon , con_t~mpler le ~1el. DéJà une bure sur tous les siens. Déjà il sentait hamihté recouvrait sa superbe figure. bourreau sauter à cheval sur ses épau t e'éta!t tant par d~sir de mériter le ar~ato1re et de délivrer le pays de la déjà il sentait ses dents s'ouvrir cracher sa langue gonflée, déjà il omvre, que p~r .dégollt des fo_urches tendait le sanglot de l'âme de sa m !amantes, qn 11 implora, une fois der• Il réclama vainement la faveur de ière, les notables. Ils 1;atisfirent à sa requête. décollation. La veille du jour où il devait gr Le lendemain dès l'aube vêtu d'une la colline patibulaire, il apprit que otte de cuir toute hérissée de lames vo~ivre, en alla~t se désal!érer ~u gües, que ;es parents avaient façoosu1va~t so~ habitude, vena1~ de_s e 6e pendant la nuit, Triselve sortit de rer d une Jeune fe~me et _l av.ait dé. prison. Sur sa cotte flottait la cherée. La consternation opprimait la v ise des condamnés · une corde était ~I fit connaitre aux notables qu'il a' ouée à son cou ; près de lui se tefra1t à combattre Je monstre, sous aient le bourreau et ses aides en condition que la vie lui serait acc,?r vant un prêtre portant la croix: en et. une c~llule dans u~ c?uvent, s 11 rrière qnatre pénitents portant le dratriomphait. Il se savait l homme le eau funèbre - et la cloche de l'Effroi fo~t du pays ; la barb~ lui poudr~ya niait par petites secousses désespép~me au me.nton qu 11 soulevait 6es. - Des femmes aspergeaient le d un bras puissant le battant du ndamné d'eau bénite · des hommes bo~rdon et renversait sans peine i criaient : , Hardi, b~n bras t > Lui, meilleurs lutteurs. Plus tard, dans e ses mains liées leur montrait le ciel. co.mbats, il s'avançait ~oujours. l~ arvenu à la porte le cortège s'arrêta. mier contre les ennemis. li faisait al a chemise d'humiliation fat enlevée 9t venir son f~uchard dan~ leurs ra n casque posé sur la tète bénie d~ comme un moissonneur fa_it de sa fa risonnier; ses mains furent libérées ; dans les rangées des épis. Et cbaq prit dans sa droite un poignard à ~ois q~'il abattait un nouveau_ ~nerri ouble tranchant, dans sa gauche un 11 levait son a~me rouge et criait.: • ouclier. On ouvrit la poterne ; les bon bras l > D où le surnom lm é r6neaux devinrent noirs de faces anresté de , Triselve bon bras >. Sa ieuses perchées comme un vol de · · gueur et sa valeur l'étouffèrent d'org rbea~x.

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Triselve avançait lentement, à cause du poids de son armure, mais avec fermeté. Sous le ciel sombre il simulait un gros hérisson d'acier. Bientôt il s'engagea dans un sillon stérile que la vouivre avait creusé en descendant, chaque soir, boire au lac. De profondes ornières y marquaient l'empreinte des griffes et de la queue fourchue. Lorsque Triselve fut à la distance d'un jet de pierre de la grotte, d'où sortait un souffle embrasé, il posa ses armes, s'agenouilla et se plongea dans une ardente prière. En ce moment ceux de la ville distinguèrent un rayon de lumière en forme d'hirondelle qui voltigeait autour de lui. Ils en tirèrent bon augure et le saluèrent d'un long cri : , Courage, bon bras 1 > Celui-ci entendit la clameur ; il se tourna vers les remparts et de nouveau montra le ciel en signe qu'il confiait sa destinée et le soin de sa victoire à la grâce de Dieu. .. Pais il ramassa un caillou et le lança dans la grotte. Une fumée plus épaisse en jaillit et un grondement qui fit dresser les poils des plus braves. Tri selve pourtant ne bougea pas ; il resta planté comme un arbre ; le rayon céleste illuminait son poignard. On vit d'abord deux pattes énormes, onglées de griffes courbes, apparaitre au seuil de la caravane, s'y cramponner et lentement tirer au dehors la tète affreuse de la bête. Sur son front se dressait une corne aigüe ; ses yeux ronds comme des roues étaient fendus en travers ; sa gueule plus haute qu'une porte de grange, dentée de crocs en forme de piochard, dégouttait d'une bave couleur de poix et fumante. Tous ,pensèrent que Triselve avait dit sa dernière prière. La vouivre tenait sur lui son regard jaune. Par crainte, sans doute, de la fascinatioo, il lui lança encore une pierre. Alors elle ouvrit sa gueule, la fit claquer avec un bruit de forge, souffla une épaisse famée et d'un élan

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tourbillonnement sans nom ·1 la 10 du dragon sifflait pareille à une :le, 888 griffes émiettaient le ro' 888 grondements déchaînaient les

4 BIian aéograplllqo e de 1.8

(Suite et fin) AF'RIQUE L'Egypte, ou plutôt le Soudan é s. tien, a été cette année le théâ.tre •fin cenx de la ville l'entendirent deux fa~ts d'une grande importa Rer un hurlement plus horrible ; en géograp~1que et politique, savoir : .e temps un choc lourd ébranla la destruction du Madhisme, avec repr' e. Cependant la poussière et la d~ Khartoum ~ar Je général angJ e continuaient à dissimuler le lieu Kitchener, et I arrivée à Fachoda lors muet du combat. Certain~ capitaine français Marchand. t, malgrè leurs terreurs franchi les La prise de Khartoum. - Pour s, s'él~nnèrent du ~orrent de sang précier ces événements avec leurs c et .bomllonnant. qui emplissait le séquences, il est utile de remonter 3m1n de la vouivre • et coulait au ~elà de ,1880, é,1oque où i'autorité ég tienne s étendait sur tout le bassia en conçurent une grande espé- Nil, y compris la Nubie, le Kordo 1 et, l'épée au poing, se portèrent le Darfour, le Babr-el-Gbazal juaq la grotte, l'équateur. Tous ces pays ont été co os la fu~ée moins épaisse, ils pu- quis à partir de 1806 sous Mébém apercevoir un cadavre haut comme Ali, surtout par son fils Ibrahim Pac lolline : Triselve, lui, restait in- il~ fur~nt administrés avec le concou i>le. Déjà ils le supposaient écrasé d officiers européens; l'abolition de l' e soubresaut suprême du ~-agon clavage y ayant élé proclamée, llrov 11'ils le virent avec émerieille~ qua naturellement une insurrection d et joie sortir, sanglant de la marchands d'esclaves et en 1881 e inerte. Tous, pour célébrer le proclamation de la gue;re saiote ' le ~e jetèrent à genoux. Mais le l'aventurier Mohamed-Hamed, qui, , enivré de son ancien orgueil et donnant pour le Madhi c guide mx du secours divin, courut â croyants •, mit le pays à' feu et à sa IDOntrant son poignard et cria : Les Madhistes détruisirent d'ab bon bras! • plusieurs corps de troupe envoyés p l'instant, une flamme vengeresse Rèouf Pacha, gouverneur égyptien d~ !~arme, l'étendit r!lide, auprès Khartoum; ils prirent Fachoda E victime. Obéid,:capitate. du Darfour, et assiégèr Khartoum, qui renfermait alors 10. * * * nonobstant, il fut enseveli en chrétiens et 6000 hommes de garai ~h~étienne. ~ans son tombeau on son (1882). Alors l'Angleterre, qui seule (à d pierre précieuse, appelée tl œuf pent •. qui ornait la corde de la faut de la France., .retirée impolitiqu e. Quan~ au torrent engendré m~nt du condominium) venait de r sang noir de celle-ci, il ·repoussa dutre en Egypte même l'insurrectl 1u Rhône, et pour toujours les d'Ar~bi-Pacha, s'occupa de reprend lu .lac. Par suite, de pêcb~urs aussi .le Soudan nilien, et, entre autr étaient, les gens de Naters de- tentatives souvent infructueuses el t cultivateurs, et dans leurs ar- envoya Hicks-Pacha, qui fut ma;sac 11e vipère 1) remplaça la barque avec ses !0,000 hommes dans le Ko 1 carrée. dofan (1882), puis le célèbre Gordo1 Pacha, qui déjà avait gouverné à Kha Suisse) Daniel BA.UD ·BoVY. toum. Grace à des prodiges de valeu1 L allemand Natter. Gordoa. @l;lt d~fendre ~E}tt@ville pendai

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008 année entière, comptant sur l'armée anglo-égyptienne du général Wolseley, qui arriva en effet le 28 janvier 1885. C'était un jour trop tard, car Gordon venait d'être assassiné par trahison, et )es Madhistes, campés à Omdurman, ruinèrent entièrement Khartoum. L'expédition anglaise se retira sur WadiIIalfa. Bientôt après, malgré la mort du premier Madbi, remplacé par nn autre du nom d'Abdullah, tout le pays fui envahi par les esclavagistes. Luptonbey, gouverneur anglais du Bahr-ellGbazal, et Statinbey, gouverneur du Darfour, furent faits prir1onniers; Emin-Pacha, gouverneur à Wadelaï, l'aurait été égalament si Stanley ne l'ellt délivré (1889). Le Soudan nilien était perdu pour la civilisation. L'Angleterre, tutrice de l'Egypte, avait · , , d' à 1e conqu ém; or ce n est qu après 1x ans de préparatifs et d'escarmouches, g1A11e aussi à la construction d'un che· miù de fer, qu'elle fit reprendre l'offensive par une armée anglo-égyp tienne, sous le commandement du sirdar (généralissime,) Kitchener.

Celui-ci reprit d'abord Doogola en 1896, puis Haboud- Hamed et Berber, en 1897; il battit de nouveau les Madhistes à Chandi, en mars l898; sur l'Atbara, en avril, et enfin le 8 septembre, par un fait d'armes digne des croisades, il défit complètement une armée de 60 mille hommes sous les murs même d'Omdurman, capitale que les chefs insurgés avaient fait élever en face de Khartoum abandonnée. L'ennemi laissait 40,000 morts sur le champ de ba!aille; le kalife était en fuite, délaissé par les siens. Le sirdar fit détruire Omdurman, immense agglomération de huttes où grouillaient 200,000 esclaves ramassés un peu partout. Ces malheureux. furent libérés, ainsi que 27 Européens, dont plusieurs missionnaires et des religieuses de la mission autrichienne. La mosquée élevée sur le tombeau du premier Madhi fut renversée et l'on entreprit la restauration de

Khartoum, où un offlee religieu1: fui solennellement célébré en mémoire d Gordon-Pacha et des chrétiens mort l d~ns les diverses expéditions Jibéra,i tr1('es. ~ 1 Le surlendemain de la victoire, le 1 sirdar, avec une flottille de chaloupe( canonnières, remonta le Nil jusqu'à Fi choda, où, comme il s'y attendait d' près la rumeur publique, il trouva ij 1 drapeau français arboré par le oapitaini 1 Marchand, qui y é tait installé depuis l~ 1 10 juillet. \ .

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AFRIQUE

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La ligne du Cap au Caire. - Toli< le monde sait que l'objectif des Angla~ est de pouvoir relier du sud au nor~ c'est-à-dire du Cap à Alexandrie, p . la voie continue des Grands Lacs ~ . du Nil, leurs po~sessions de l'Afriq~ , australe, de l'Ouganda et du Sonda; oriental à l'Egypte. De l'Ouganda, u~ , . expédition du major Macdonald est et d H t Nl i1à trBf n de descen re 1e au - 1 ve, Fachoda. 1 Par contre, l'objectif des Fraoça., : i était de relier de l'ouest à l'est let empire du Soudan à la mer Rouge, p le Tchad, le Bahr-e!-Ghazal, te Sob Ob k l'Abyssinie, le territoire d' oc et port de Djibouti, sur le golfe d'Aden. A cette fin, pendant que le capitai Marchand venait par l'Ouest, quat 1 expéditions frar çai!rns, aidées par gouvernement de Ménélick, opéraient p l'Abyssinie en sens inverse et devaie donner la main au capitaine à Facho qui décidément est le point de crois • ment des lignes transversales anglais et françaises. Ces expéditions furent organisées p M. Bonvalot, le comte russe Léonti le prince Henri d'Orléans et le marq ' i de Bonchamps; les Lrois premièr n'eurent pas grand résultat; la qu · trième parvint sur le Sobat à 600 ki mètres du Nil, mais dut rebrous ' chemin à cause des marais et de l'h tilité des sauvages indigènes. Nous saurons plus tard si

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le projet qu'on lui prête de · de la rive droite du Nil et ion des Grands Lacs, qui sans ,nt jamais été les frontières de ire. Les Abyssins sont essent montagnards et les plaines uses ne seraient pas leur élé-

e du Nord et de l'Ouest. - Le 3m.ent que nous avons dû ux questions précédentes nous •arler plus brièvement de celles pportent aux autres parties de

'important, du restA, ne s'est Tripolitaine, en Tunisie, en au Maroc, sauf ici quelques piraterie. on plus au Sahara, si ce n'est de traversée en ballon par le t Hourst ; rion au Sénégal, eo dans la Guinée portugaise, au fone, ni dans la république de iue les Etats-Unis, pour l'avoir 1 18~1, pourraient revendiquer afin d'avoir pied à terre 0tln

'hiuterhnd de la Côte d'Ivoire, :ais viennent de capturer, après 1s de lutte, le terrible Samori, é c l'Abd-el-Kader du Soudan•. disparait le deroier graud chef adage esclavagiste de l'ouest, fait cette année encore plus de ictimes ; au même moment le kalife de Khartoum, son émule sme mu3ulman, était vaincu ; par la civilisation chrétienne. l des concessions réciproques, 1 dernier, la France et l'Anglesigné un traité de délimitation JOssessions en Guinée et sur · La France en cédant Bousga 1ï ; en somme, elle a gagné, ment en territoire, mais encore on, car aon empire nord-afri.e désormais un tout continu, l'Algérie Je Sénégal, le Soudan, 'Ivoire, le Dahomey et même par le Tchad, qui devient un ;rois quarts Jrançais. De plus, e en facilités commerciales,

6 car une zone de commerce libre est constituée depuis le Libéria jusqu'au Tchad, en grande partie par des territoires anglais, où les marchandises françaises jouiront des mêmes avantages que les produits de leurs concurrents. Eofia, on lui accorde à bail pour trente ans deux ports sur Je Niger anglais, l'un à l'embouchure du fleuve, l'autre au sud de Bousaa, en face du Dahomey. Le Togoland et le Cameroun allemands n'accusent aucun mouvement notable, tandis qu'au Congo français il faut sigoalAr l'intéressante expédition de M. Gentil. Au moyen d'une embarcation légère, cet explorateur a pu descendre le Chari, naviguer dans la partie sud du Tchad et, au retour, conclure un traité d'alliance avec le sultan du Baghirmi ; malheureusement, 'peu de temps après celui-ci était chassé de Masséoia, sa capitale, par le sultan Rabah, du Bornou. Le Congo belge est en pleine p1ospérité. Le chemin de fer de Matadi à Léopoldville, qui, sur une longueur de 400 k il omètres, traverse la région si accidentéo des Cataractes, vient d'être inauguré solennellement aux applaudissements des étrangArs eux-mêmes. Les Français, l'expédition Marchand notamment, ont déjà profité de cette voie rapide et s'O.re, qui ouvre à tous l'accès de l'Afrique centrale. Dans le district de Lado, !iur le haut Nil, les Belges ont encore bat.tu les Derviches, qui ont été refoulés vers le nord. Rien de nouveau dans l'Angola et le Mozambique portugais, sauf qu'il court des bruits de cession de la baie Delagoa aux Anglais. Le Sud-Ouest et l'Est africains allemands n'offrent pas non plus de fait saillant à noter cette année. La Colonie du Cap pousse son rchemin de fer jusqu'aux rives du Z1mbèze, et le 7 ransvaal exploite plus que jamais de l'or, au point que le produit mensuel s'est élevé jusqu'à 40 millions de francs. Le Zanguebar anglais voit s'avancer le chemin de fer de Mombaza vers le lac Victoria, pendant que l'expédition Macdonal explore la région du lac Ro;

dolphe et du Sobat. Dans la Somalie française (Obock), le chemin de fer de Djibouti à Harar est en voie de construction ; il aboutira dans deux ans à .Addis-Abéba, si toutefois cette nouvelle capitale du négus Ménélick n'a pas alors déjà fait place à une autre. En effet, les capitales de l'Abyssinie ne sont que des espèces de campements au milieu de forêts, leequelles étant épuisées obligent la cour et sa suite à aller dresser leurs tentes ailleurs. Enfin, à Madagascar, l'organisation française s'aff'tirmit; un chemin de fer est projeté entre Tamatave et la capitale Tananarive. Les écoles catholiques se multiplient, et la direction en est confiée franchement aux Pères Jésuites et aux congréganistes venus dA France ; c'est bien ici qne s'applique le principe de Gambetta, disant que • l'anticléricalisme n'est pas une marchandise d'exportation aux colonies >, Pour finir, un mot sur un point, futile en apparence, mais discuté néanmoins dans la presse même. On n'est pas d'accord sur la question de savoir si l'année i899, dans laquelle nous en trons, est bien la dernière du XIX• siècle. Or, de même que dans la numération le nombre 10 appartient à la première dizaine, le nombre cent doit appartenir à la première centaine et conséquemment l'année 1900 au XIX• siècle. Donc, les personnes qui désirent voir Je XX• siècle feront bien d'attendre jusqu'en 1901, ne fût-ce que pour constater les résultats de la mirifique exposition de 1900, qui sera bien une exhibition fin de siècle. Mais ce qui vaut incomparablement mieux, c'est que chacun se prépare pendant cette année de grâce 1899, par uoe conduite toute de justice et de charité envers Dieu, envers le prochain et sans s'oublier soi-même, à jouir finalement au Ciel dans le siècle des siècles. Amen.

Au Va!._d'IIUH

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Vous connaissez le Vald'Illiez en é tf alors que le feuillage toufftt des arbre! masquant les nombreux chalets étagl 1 sur la pante des collines, oflre un ou 1 brage délicieux aux touristes qui vo~ y chercher, durant les grandes chaleur, le repos de l'esprit et une cure d'ai 1 Partout alors la campagne est animée' t dans les champs, ce sont non-seuleme~ 1 de robustes gars, mais aussi de vigot 1 reuses et jeunes paysannes qui, portar , culottes bouffantes, coiffées d'un turbd rouge et, quelques-unes fumant gailla1 dament la pipe, font la fenaison et doc 1 nent ainsi à la contrée un charme toi pittoresque. En hiver, la vie ne regorge pas d , chalets. La vallée, si peuplée dans l , mois de juillet, d'aotlc et de septembrl , a repris un caractère paisible. Les d , manches et leR jours de fêtes religie;J . ses seulement, les indigènes sortent d leur chambre pour s'acheminer - If mëme parfois de cinq à six lieues à / ronde - vers le temple paroissial, où l appelle le son harmonieux d'un cari Ion bien connu. Et cependant si vo montiez ver~ le Val d'Illiez, panda ces beaux jours d'hiver, vous y trouv riez iln agrément tout particulier, et, 1 vous aviez l'heur de le visiter quelqG 1 jour, où la jeunesse · s'amuse, un jo~ . de carnaval, par t'Xemple, vons y ferii , une étude de mœurs qui compenser~ largement l'absence du tableau vel doyant que la nature n'offre point cette saison. L'3s habitants du Vald'llliez ont u physionomie et un caractère à part. l ' ne ressemblent en rien aux autres hi bitants du Valais; ils diffèrent mê111 de Jeurs proches voisins, les habitanl de Monthey. La régularité des trait : le nez aqullin, le rE,gard vif, Ues den' d'une blancheur éclatante, la chevelm . noire ou blond doré, très abonda~ chez les femmes, dénotent quelq~ affinité de racA avec l'italien de la va lée d'Aoste, Le patois aussi ressemb1 1, au dialecte transalpin : il en a la mè~ 1:

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-A,n et Ja même suavité. Les jeu: portent également, lors9u'elles ,e~ leur chapeau de paille de zarre un mouchoir rooge en•quett~ment autour de la tète. ne rencontre pas en elles les ,!astiques souvent factices, que :herche dans nos villes , l'on du moins de frais minois. Et voue les verrez, ces jeunes file conduite sage et modeste; elles ront pas les ordres de M: .le ne se livreront pas à des pla1s1rs és comme mondains. Pour elles, , avec les garçons est défendu~. trange les jours de fête, tandis jeunes~e féminine déguste du de Sion les gars exécutent, acdeux deux, d'une manière e valses quadrilles et montfer' que 'là-haut l'on a conservé :•est les traditions, et les coutumes ret et civiles ne sont pas tomb~es étude. Monsieur le curé, guide . des âmes, est et demeure . le 3r aimé et écouté de ses pat1>1s:hacun obéit à sa voix. é la simplicité des mœurs, Val est entré dans la voie du proientifique. Grâce à l'initiative ,ux garçon, Emmanuel, Rey-~~rvillage ekt éclairé à l électr1c1té. talion de la lumière électrique, r M. C., électricien, à Aigle, a à Vald'llliez quelque chose de >deroe sans lui enlever son .ca1tique • du reste, le progrès sc1en· >énètr~ partout ~t bientôt C~am;rois-Torrente, Jaloux du village auront aussi Jeurs lampes élecPuissent les habitants de la •onserver longtemps encore leurs 'austères et leurs vieilles cou-

à

uriste qui en cette saison, serait x de visit~r Vald'llliez, pourrait, ,asser dans le val de Moralins. et 'ndre sur Monthey par Tro1s.s. Le sentier qui y conduit est, t assez raide, fort charmant. A que l'on monte, l'on voit, ~~ns du vallon, 88 dérouler la Vu,za

et dans les nues se découper les cime, de la Dent du Midi ; du côté de l'est et nord-est se dessine, en commençaq1 par la Dent de Morcles, toute ~a cha!ae des Alpes vaudoises. A M~rg1os, l oo jouira d'un véritable pays d hiver. Sur un tapis d'une neige éblouissante au soleil se détachera la couleur sombre des sapins. Ce vallon sauvage aura ausal son charme et de plus un de ses bô. tels vous offrira même en cette sals'>o une confortable hospitalité. Pi:REGRI~. (Feuille d'avis d'Aigle.)

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1er A vri l 1899

L'ECOLE PRIMAIRE

Pensées • Nous ne devons pas seulement re. garder les défauts des autres _comme des maladies à eux p opres, mais aussi comme des maladies qui nous s.oot communes · car nous y sommes suJeta comme eu~. Il n'y a point de défau.~ dont nous ne soyons capables; et . s 11 y en a que nous n'ayons pas E>ffec~1vecnent, nous en avons peut-être d~ ·plua grands. Aussi, n'ayant aucun suJet de nous préférer ,à eux, nou~ trouveroa que nous n'Eïn avons point de noo choquer de ce qu'ils font, et qu~, nous souffrons d'eux, nous les ta1eon souffrir à notre tour. N1coLE. • Il faut const(i'érer qu'il est aus1· ridicule de se mettre en colère po les défauts et les bizarreries des autr~ que de s'offtmeer de ce qu'il fait mau vais temps, ou de oe qu'il fait trop frol ou trop chaud ; parce que notr~ colèr est aussi peu capable de corriger 1 hommes que de faire changer les sa! sons. Il y a même cela ~e plus déra eonnable en ce point, qu en 88 mettaa en colère contre les saisons, ou ne 1 rend ni plus ni moins incommodes; au lieu que l'aigreur que no~s _concevoo contre les hommes le~ 1rr1te co?tr nous et rend leurs passions plus vive et pl'us agissantes. Nmou • * Le silence, dans certains eas, es pour un chrétien, l'apostasie de la peu L'abbé Co:t.tBALOT.

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REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE parait chaque quinzaine, de Novembre à Mai inclusivement, en livraisons de f6 pages.

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Prb d'abonnement puur la 8niue, 2 Cr, 30. IJnion postale 3 i-r. Annonces, pria, 20 cent. la ligne ou son espace. Tout ouvrage dont l'Ecole primafre recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAI RE:

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Jésus- Christ. - Surmenage. - L 'école ru rale. - Enseignement oral et par le livre. ( Suite). - L'institute ur milicien. - De l'indifférence des familles au point de vue scolaire. - Encore des congés scolaires. Importance du chant. - A S. Bernard de Menthon. ( S 0n1Zet). - Partie pratique. (St)'le). Anecdotes scolaires. - Suppléments. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé

à l'éditeur : M. P. PICNAT, 1· secrétaire au Département de l'instruction publique, à Sion.

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