No 04 l'Ecole primaire, 5 Mars 1912

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• LE FOYBR ET LES CHAMPS

Du pain ... dans la mer! Il existe aux Etats-Unis une société qui a pour but d'encourager la consommation des algues marines. Les membres de cette association assurent que dans vingt ans la production du blé sera insuffisante pour nourrir l'humanité. Aussi convient-il dès maintenant de faire appel aux ressources végétales de l'Océan. La seule mer des Sargasses contient une quantité d'algues suffisante nom· subvenir à la subsistance de toute la ·population des Etats-Unis. Récemment, d'ailleurs, la société en question a organisé un banquet dont le menu se composait uniquement d'algues mar ines, accommodées de différentes manières. Les convives ont déclaré, paraît-il, n'avoir jamais fait meilleure chère.

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Destruction des rats d'eau Un piège très efficace est celui qui consiste en un tonneau, défoncé d'un côté, placé debout et rempli d'eau. On y met surnager de vieux bouchons formaut une couche d'environ 5 cm. d'évaisseur. D'autres tonneaux semblables, mais non défoncés, sont de même placés autour du premier et recouvPrts de bouchons, on sème sur le tout un anpât quelconque. Les rats s'aventurent sur les bouchons et passent d'un tonneau sur un autre, ils arrivent fatalement à celui qui est rempli d'eau. Ia couche de bouchons cèd-e sous le poids du rat, qui tombe dans l'eau et, ne pouvant, en nageant, venir à la surface pour respirer, à cause des bouchons qui s'y opposent, il se noie bientôt et di:;naraît ainsi sans éveiller la méfiance des autres. Ce piège reste ainsi constarnment tendu ei. fonctionne très bien. (Extrait.)

PETITES 1 l·

Le géraniuDl re01ède Le gérauiu01

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Avez-vous une coupure, une chure, ou toute autre plaie cielle? Lavez des feuilles de dans de l'eau bouillie, pilez-les et pliquez ce cataplasme sur la plaie, serez étonné de la rapidité avec quelle la cicatrisation s'opérera. Le géranium à odeur de rose des fleurs dont on peut faire cellente liqueur de ménage très ~.UX1-.1 tive. On prend 100 grammes de de ces fleurs, on y ajoute 25 mes de feuilles du même que l'on froissera légèrement pour faire développer leur odeur. On fait fondre 750 grammes de -·~"~'A cre dans un demi-litre d'eau feu et écumez au premier Retirez au bord du fourneau pQur le sirop ne puisse plus bouillir. J dans ce sirop vos fleurs et vos et laissez le tout infuser pendant heures, en couvrant le récipient. Tenir au chaud sans lir. Passez le liquide au tamis de sans presser, et lorsqu'il est vous y ajouterez un litre d'eau que vous mélangerez complètement. Il ne restera plus qu'à filtrer à vers un linge fin et à mettre en teille.

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valai~ eJ)t]e)

d ·é du~ aticn , c-rMoniteur du Musée industriel et pédagogique . . e donne de 10 à 12 livraisons de 16 L'Ecole prlmatr ris la couverture, et autant de pages chacune, n~~~~m~ages pendant l'année ordinaire suppléments de . 1 Décembre). (soit du 1er J.an~:er :ue~ outre apporté '\un supplément Chaque mols 1 e~ t"tulé . Le Foyer et les Champs. illustré de 8 pages m 1 • '

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Suisse ::~e:~nts

Pan· an Union postale fr. 3 se règlent par chèque postal II 56

Les ab ou à ce défaut contre remboursement. ent la ligne sur toute la largeur Anno~ces : 20 C · blica;tion doit être a;drcssé Tout cc qui con~erne ~ ~ pl(~NAT Che~ de Ser~ic:e directement èl son gera;nt, t~on, publique 'èl Sion. a;a Dépa;rtement cie l'lnstruc 1 '

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001eleite à la 1,-onnaise.

Emincer finement un gros et le mettre à blondir à la quarante grammes de beurre. L sonner de sel et l'ajouter avec dix battus avec persil haché, sel et Fairlil l'omelette comme d'

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mais elle se renouvelle sans cesse la faculté d'attention s'épuise vite, O. Gréarcl.

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A nos abonnés

Ecole pri,maire (pour 1912) feune Catholique » Taxe du chèque Nous ;o;f{nons à notre édition de ce Montant à vefser tour un BULLETIN DE VERSEIl y a économie d'au moins JO MENT pour rèf{lement d'abonnement à régler par chèque postal !Jar chèque postal. Cewx de nos abonnés qui se sont déià œcquittés pour 1912 par remboursement. Ce mode n'en avant pœs l'emploi pourront le con- offre encore un autre avantage. server pour servir dans une autre cir- te, en effet. n'est pluiS tenue de ter f)lus d'une fois un rembo constance. Quant aux autres, ils vouci revie11t donc impayé si le dront bien s'en tenir à l'avis ci-après pas rencontré le destinataire. paru duns notre dernier N° et qu'en dès lo~s que b cél!fte de raison de son importance nous croyons de nouveau remise en devoir réf)éter, avec pri;ère instante qui augmente les frais et les aux intéressés de s'v conformer en tous Aussi., enga~eons-nous, for points. Ainsi ils nous épar[!neront toute abonnés à rég;ler leur dû de la confusion, trais et écritures inutiles ef indiquée ci-dessus, œla avant dispendieux. mars, date à laquelle seront xxx rembours pour ceux qui ne se oas acquittés autrement jusqu' Nous venons rappeler à nos lectems. A 1110ter enfin que l'e revers du que le moyen ,J'e plws économique et de droite du Bulletin de Pratique de renouveler ou de payer leur peut détailler l'envoi ou servir à abonnement est d'en verser le montant autre communication. dans chaque bureau postal, à nntr~ -0compte de chèque II 56. Ceux d'entr'eux qui reço ivent ég-aleSommaire du présent ment le {eune Catholique peuvent cuL'épargne et l'école. - Cours muler sur le même bulletin de verse~ et manuels scolaires. oétition ment le montant dû pour l'une et l'aubrin de morale: Si jeunesse tre f:euiUe. Les promenades scolaires et A noter que ia taxe des' chèques étant sultart:s. - Diverses sortes de 5 centimes par bulletin, doH. être tion~. La grammaire ajoutée au coût de l'abonnement. Voici XXe siècle. - Partie pratique: un exemple concret qui fera mieux comsiüon1 et orthographe. Miettes prendr·e I1e procédé à suivre: gogiques. - Sujets de Ecole wimaire (pour 1912) 2. 50 Pensées. - Variétés. Taxe du chèque 5 --02.55 Montant à verser feune Catlwliqae (pour 1912) 1. 50 Sommaire du Supplémeo& 5 Pour le Carême. - Le livre Taxe du chèque nature. Le petit paysan 1. 55 sin. Mont'ant à verser Le gaspillage, Supposons maintenant le ,cas d 'une la ponctualité dans les1 personne abonnée aux deux feuilles, te). - Les. êtres fantastiques céan. Prodiges de son compte s'établit ainsi:

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est nécessaire au succès.

--oDIIItrlct de Conthey Conférence annuelle des institu-

de ce district aura. lieu à Bassele jeudi 18 avnl prochain, · à du matin. à traiter: Les tâches scolaires leur utilité ou nécessité. Rèobserver dans leur distribution.. L'1nspecfeur.

-oen espèces parvenus de la part en faveur des enfants paul'Institut cantonal des sourdsCes dons, arrivés dans !a, derquinzaine, ont été transmis par postal adressé: Sou rle Oéron(11 482). lime LISTE (sup. f.) 10 fr. (g. inf.) 2 fr. - GRI(M) 2.10. - M IEGE (f) 6.60. ) 6.40. (éc. ménag., solde 1911) ETHOZ (F) 3.40.- CHAMOSON M. U. B.) 2.10. - BOVERNIER (G) MA RTIGNY-VILLE (app.-art.) 4.75. 4.50. (M. Métroz, prof.) 2.35 . mé1,1ag-.) 27.20. - CHEMIN (M) 3 .50. 2 - . - BAGNES, Sarrever (F) Champsec (f) 4 20. - LIDDES (F) Chandonne (M) 2.-. ORSIERES, Sou1.65. - EVIONNAZ (F) 6.20. Ras3.- . CHAMPERY (f) 10.- . -MURAZ (3 éc.) 6.- . MONlib. des Sœurs) 16.- CHOEX (G) 3.05. - TROISTORRENTS (Vers70. - VIONNAZ (G) 11.- (f) 10. (f) 18.-. VALD'ILLIEZ (G)

dc;ms peuvent continuer à être c,o!flme suit par chèque postal: de Oeronde, Sierre (JI. 482). Le Comité.

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amis des arbres. le moment où tous les grands

et les petits propriétaires d 'arbres fruitiers procèdent à la toilette printanière de ceux-ci pour les inciter à nous donner une belle et abondante récolte Mais n'obtient pas le meilleur rendeme.n t qui simplement se borne à le souhaiter, ca1 ici comme ailleurs du reste . H faut él~ goût, de la persévérance et du savoirfaire. C'est pour contribuer à ce résultat aue l' Af!enda du V alais consacre 'l."étwlièrement chaque année quelques naf.IeS à l'arbo.riculture (Voir P. 244253). Il y est traité, non seulement des soins à donner aux arbres fruitiers, cela pour chaque saison de l'année, mais encore des engrais tout particulièrement conseillés pour l'arboriculture. Pour renseigner ceux que .cela intéresse, un tableau spécial v est présenté de- f&çon .i;ngénieuse indiquant les maladies et parasites de quelques arbres fruitiers av~c. en regard de leur description, les traitemen ts recommandés pour les combattre. :Plusieurs autres pages ayant trait d'une manière générale à l'agriculture sont également à consulter, car il y est question successivement de l'tmploi de quelques engrais, avec formui~s pour les mincipales cultures. Nous v renvoyons ceux que cela concerne. en leur faisant remarquer que l'édition de 1912 de l'AQ"enda du Valais est bien nrès d'être écoulée. Le petit nombre oui en reste se trouve à, la disposition des ::tmateurs qui pourront, jusqu'à épuisement de l'édition, être servis sur demande adressée simplement ainsi : Case oostale 14046, Sion, cela pour autant que leur localité n'aurait pas de dépôt ou que celui-ci, en raison de la saison avan·cée, ne serait plus-approvisionné. P.-S. - Pour le personnel enseignant 1 60 au lieu de 2 fr.


SION,

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Divers LE PRIX DES DIX DOIGTS D'UN VIOLONISTE. Deux cent trente-cinq mille dollars, tel est le prix des dix doigts du violoniste Kubelik, dont on peut dire qu' il po·rte dans ses mains toute sa fortune, fortune qui, a raison de fr. 5. 25 le dol·lar donne la somme rondelette de 1,253,750 francs! C'est pour cette somme qu' elle>- sont assurées, un récent accident nous l'apprend. M. Kubelik recevait à New-York, où il donne actuellement des représentations, les soins d'une manicure, celle-ci fit un faux mouvement et l' instrument dont elle se servait pénétra sous uh ongle entamant profondément les chairs du célèbre violoniste. Il ne pourra se servir de sa main avant plusieurs semaines. les concerts annoncés ont été décommandés e t il a fallu rembourser une location considérabte. Aussi, M. Kubelik vat-il faire un procès au Lloyd de Londres, auquel il réclame 23,500 dollars, dixième de son assurance et prix d'un de ses doigts précieux.

Bibliographie Un livre utile C'est le petit ouvrage intitulé • Ce QUE TOUT SUISSE DOIT CONNAITRE DU CODE CIVIL • aue MM. les Drs en droit Ed. K uhn et H. Bovey, viennent de publier (Librairie Payot & Camp., Lausanne, 1. 25)

à l'intention du grand public qui est mier intéressé à cor;naître le civil entre en vi~ueur le 1er jan unique va jouer naturellement un dérable dans notre vie nationale. est neuf à beaucoup d'égards, surtout la Suisse Romande, et que nul d'autn n'est censé ignorer la loi, un ouv laire était nécessaire pour 1 grand public peu famil ier avec la peu aride d'articles de loi. Tel est Je ce petit livre tout a fait original en re, qui présente d'une façon svs:tem:!ti.... di verses matières de notre sous lorme de questions s su réponses claires et précises pouvant ment servir aux besoins pratiques de Ce mode d'exposition nouveau per iet à n'importe qui de se renseigner ne et presque en se jouant, sur les juridiques qui se présentent j dans la vie de chacun. Ce volume contient près de 300 auxquelles MM. les Drs Kuhn et pondent d'une façon claire et précise de leur petit ouvrag-e un livre d'une intéressante, on dira même pa~iSionnanl plus haut degré. Toutes les ques réunies en une table des matières et sentées en outre sous forme d'un index bétique oC1 chacun trouvera les ments dont il aura besoin. C'est là un destiné à servir sans cesse de indispensable, à ce titre, à tout citoyen

,LE JEUNE ÇATHOLIQ JOIJBNAL IL.LIJSTBE POIJB NOS ENF paraissant à Sion chaque mois

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, Jeune Catltolique ",

SIO~

o Mars

191~

31111• année

ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE VALAISAllD D'EDUCATIOI et de leurs peines. C'est pourquoi nous redisons en finissant que l'école a là un devoir aussi grave qu'important à remplir dans l'avenir. ANred Brasev, à Estavaver.

qui fournit à la producde ses facteurs, le capital, est principaux moteurs de la vie L'homme habitué à l'éparpar suite plus sûr du lende-

"""""'O'riP,

Cour• de répétition et manuel• •colalre•

l a, à cet effet, de graves deremplir envers les générations De nos jours, les autorités seoont compris toute l'importance de · et, en oeu d'années, les d'épargne se sont multipliées dans les écoles du canton• &_,, ... ,"'. dont les établissements de en partkulier, mettent gratuià la disposition des enfanfs et autres personnes les tirelires coffrets d'épargne». une bonne occasion JJQur ennos jeunes gens. instituteurs, du reste, ont introduit dans leur classe ce nourenre d'épargne. pays n'a pas seulement besoin travailleurs pour faire donner sol le maximum de rendement mais il doit également compde nouvelles générations qui sandans l'avenir plus que jamais. bészrâce à leur- esprit d'ordre et du produit de leurs travaux

=

Dans bon nombre de communes du Valais, les cours priilllaires et les cours de répétition sont confiés au même personnel. Il faut avoir été une fois chargé de cette double besogne pour se faire une idëe de la somme de travail qu'e~le exige. Que de veilles, que de soucis pour se préparer à intéresser ryend~nt.des heures ces ieunes gens plus ou moins s~rieux ef disciplinés. dont quelques-uns ont fréquenté peut-être le collège ou tout au moins une école sec.ondaire. car il ne s'agit pas seulement de répéter, il est question d'apprendre. Les excellents petits résumés qu'on nous met entre les mains sont des guides suffisants. en règle générale pour les élèves de la 1re et souvent enc~re de la 2me année du- cours de répétition . on ne peut pas s'en contenter pour' mais les élèves avancés des deux dernières dasses d'âge. Ef, où glaner pour broder sur ce canevas nécessaire? Comment, surtout. trouver le temps de le faire - si l'on n'a pas sous la main de~ ouvrages appropriés sans que le ·cours primaire ou l'autre, ou même la santé de l'instituteur en souffre? Ces quelques lignes n'ont évidemment


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50 pas pour but de critiquer qui ou quoi aue faire ensuite. De là. __,.,w.... aue ce soit. le seul but qu'elles se pro- temPS et d'arg-ent. Ne serait-il oosent est d'attirer l'attention. d'ouvrir sible de faire figurer sur la oeut-être la discussion sur un suiet de chacun de nos manuels ~~v·•aull!l d'actualité. puisqu'il s'ag-it de la pré- lis·te des ouvrages les mieux faits oaration immédiate de nos citoyens. les- plus étendus sur la matière traitée auels ont été si larg-ement dotés de pré- chacun de ces mêmes manuels; rog-atives g-râce à la libéralité de nos encore, que notre organe Pe<lai!'OI se ·charl.!e de recevoir la rec1011U:!IJI oouvoirs lég-islatifs. Nous vovons par exemple fig-urer en tion désintéressée des ouvrages les tête du prol!famme oblig-atoire: « !ns- utiles au personnel enseignant, ges dont chaque année il serait trllldion relil7ieuse ». Pouvons-nous faire revoir aux ieunes nomenclature approuvée par g-ens les manuels étudiés à l'école pri- compétente et annexée à la liste maire? auelquefois peut-être. mais ail- oôt du matériel scolaire, n L. P., leurs comment faire? L'instituteur au- sans engager celui-ci. RED. - L'article ci-dessus est ra sans doute la ressource de s'astreindre à condenser à l'usage de ses élèves ment juste et mérite sérieuse étude. quelque · traité sucdnct d'apologétiqu~ si le temps et les circonstances le luiUn brin de morale permettent. mais cela est -combien déliSi ;eunesse savait! cat et difficile! Tout le monde a entendu Un peu plus loin. figure. avec l'histoire et la g-éographie, l'Instruction ci- le vieux ..proverbe: Si ;eunesse vique proprement dite. Ici nous avons vieillesse pouvait/ Voilà une un Abrégé ... trop abrégé peut-être. mais fait partie du domaine de la réellement excellent sous un si petit vo- populaire où se rencontre souvent de bon sens et tant d'expérience. lume. N'v aurait-il pas avantage, lorsque veut-on dire quand on s'exprime ce manuel se rééditera, à compléter la - On veut dire que si les enfants oartie actuelle par des développements ieunes gens avaient plus de olus considérables en texte fin, déve- ce des éhoses de la vie, ils ch Ïoppements qui comprendraient aussi souvent leur conduite et une l'instruction religieuse, présentée sous de difficultés. d'inconvénients. de la forme appropriée au milieu qui doit heurs, seraienlb évités. Quand la recevoir. car. à mon humble avis. il vieux on a été instruit par la vie; est impossible de faire de la bonne ins- alors il est tr01> tard pour rec1:>nlDIIII Voici un exemple. Quand on truction civique sans Dieu. par conséquent sans instrudion relig-ieuse. Au ne on a de bons Vffi.!X. On s'en cours -complémentaire. ces deux bran- les jours; mais on ne sait pas quel soin il convient d'en nro.n,,.... ches ne devraient pas être séparées. · Les autres branches présentent un les veux. organe merveilleux, neu moins de difficultés. néanmoins il un organe délicat. En arrive que l'instituteur désireux de corn. trop bru_1lques passages de la. oléter ses connaissances dans ces do- ténèbres. ou le travail à la maines demande à droite ou à gauche, mière ainsi que dans une sous la foi de réclames plus ou moins accentuée. leur est très loyales, des ouvrages dont il ne sait enfants ne s'en soucient pas. Ils

les fournaises. fixent les luet même quelquefois •m··U'""""' quoi que dise ce vieux poète:

a le droit de fixer le soleil. baisse. les enfand:s s'obstià écrire. et quelquefois à le crépuscule. Tout œta ils gén_éralement sans connaît~e I.e auquel ils s'exposent. Mai~ Il 5 continuent à le faire après avertis. On a beau leur dire : iarde, c'est mauvais pour les exposer à l'éclat aveuglant trop intense; c'est mautravailler dans la demi-obscurioublient la recommandation. Il même Qt!i recommencent tout exfaire les choses qu'on leur a déJe ne sa-is pas s'il v en a de parmi vous.: mais ie désire que ils se font du tort.à eux-mêmes . Ils ne savent pas à quel se nuisent et quels ennuis ils les pauvres égarés. Et uoi en voyant les jeunes. user de leurs veux on s'écrie queltristesse: Si ;eunesse sa, si vous saviez bien à quoi exposez, vous ne seriez pas on peut dire aussi insenétourderies de ieunesse, vous cher quand vous serez et surtout quand vous serez Usés par les. corvées que vous imoosées. vos veux perdront Vous v verrez mal. Le conveux. si nécessaire à tous les vous manquera. Peut-être mêrefuseront-ils. leur service d'ucomplète et vous n'v verrez tout sur le tard, ce qui est fort vous rendra la vieillesse très vous direz: Si vieillesse Vous raconterez votre malheur oue si vous aviez su étant rlll'llll"""•" il faut traiter ses yeux, lOUs aviez su ce qu'on risque

quand on ne les soigne pas bien. vous auriez pris bien garde de ne pas les ~bîmer. Seulement vous serez in<:apable de rien changer à vo.tre situation. Voilà donc un exemple fa'Cile à comprendre et par lequel chacun est instruit des suite~ que peuvent avoJr nos étourderies cl,' enfant. En voici une autre: .Beaucoup d 'entre vous se tiennent mal. Ils marchent courbés. se tiennent assis d'une facon qui ·comprime leur poitrine et ·inflige à leur colonne vertébrale des flexions mauvaises. De cette façon, ils empèchent leurs poumons de respirer librement et leur corps de pousser droit. Quand on respire mal. le sang circule mal et se purifie mal. A la longue tous les .tissus du corps s'en ressentent. Les muscles sont flasques, les os mous. On grandit inégalement des deux côtés. Une épaule devient plus forte que l'autre. et souvent l'épine dorsale se tord. De tout cela. qui se soude quand il est petit? Personne. Mais cela n'empêche oas que des milliers d'enfants en souffrent ef en perdent la force, la santé, quelquefqis la vie. On leur dit: « Tenez. vous droit! » mais un instant après ils se laissent aller. Une fois à l'âge de raison, s'ils ont une taille mal formée, un commencement de bosse ou de déhanchement, ils s'en font souvent beaucoup de chagrin.. Hélas! le chagrin ne les 2'1,lérit pas. Il eût fallu qu'ils observent les bons conseils étant ieunes. Les qualités morales nous fournissent des exemples analogues à ceux que nous venons de citer. On vous dit souvent: « Prenez garde à vos habitudes, et n'en contractez pas de mauvaises. car vous en seriez les esclaves. » .Je connais' un. petit garçon qui fait toujours plUisieurs choses et au moins deux choses à la fois. A table il man~e et en même temps ioue ow fait la lecture. Le premier inconvénient de son système est de -commettre en mangeant des irrégularité.s comme celle-ci: s'arr.o-


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ser de soupe par:ce que. fandis qu'il tient la cuiller à la main droite. il iongle de la main g-auche avec l'anneau de sa serviette. Ce même anneau tantôt tombe dans sem assiette. tantôt dans œlle des voisins. Ces incidents fâcheux lui attirent des réprimandes. Il s'en affliçre et pense qu'on le gronde sans cesse. Mais comment père et mère pourraient-ils admettre qu'un enfant en' se versant à boire d'une main tienne de l'autre un livre d'images qu'il regarde? Ne risque-t-il pas, de verser le liquide à côté du verre? Et de fait cela arrive à chaaue instant. Et cependant tous les Petits acci-dents. q'ui résultent de cette manière de faire deux ou plusieurs choses à la fois. ne sont que le moindre inconvénient L'inconvénient principal est que celui qui s'applique à faire plusieurs cho. ses à la fois en prend lentement l'habitude. Or. il n'v a pas beaucoup d'habitudes plÜs mauvaises que celle-là. Voici un enfant qui tout en s'habillant le matin. se livre au ieu. à des acrobaties variées. au dessin et même à la lecture. Il vient de mettre sa chaussette !lauche au moment où le chat Castor fait son entrée. Le voilà qui ioue avec Castor et lui lance sa chaussette droite comme une souris à attraoer Castor ne se fait oas prier. Il saisit l'obiet et l'emporte à la cuisine. Notre ieune étourdi se pré. cioite à sa suHe. Le chat monte sur une annoire a.vec sa proie. L'enfant veut le suivre mais la chai~e qu'il escalade troo vivement bascule et le voilà par terre avant emporté dans sa chute un boL dont les tessons le blessent au visai!e.- Si cela pouvait le corrig-er la lecon ne serait pas pavée trop cher. Car tous les iours cette mauvaise pratique lui fait oerdre du temps. Son travail en souffre: son exactitude en est sans cesse déran!lée. Et le pire de tout c'est qu' une telle habitude transportée dans la vie devient une calamité. Les hommes

qui font deux choses à lfl. fois rien1 de. bon. Suivre deux le meill~_ur m.oven de manq l'autre. Porter de l'eau épaules, exer-cer plusieurs --~ ........... . ser plusieurs lièvres à la fois. fait des vies agitées, sans suite cohé~ion et ne conduit à rien de C'est cependant souvent dans nesse en papillonnant d'une à l'awtre. en s'amusant à faire de t9ut en même temps qu'on a à son cç..rp:ctère ce pli une fois que le pli v est. on ne s'en débarrasser. Si j._..,,"'",~ elle ne ferait iamais qu'une fois, et elle prendrait garde en de ne pas semer aujourd'hui ce main· portera des fruits amers. Charles W

Le• promenadel!l

et lean résaltat1

On pourrait croire que les des scolaires ne présentent rêt pour des ;.enfants de la qui ont -l~hal:îitude de flâner à champs. Nous en avons fait mois oendaut tout le cours de dernière. et les enfants étaient Ils écha.ppaient pour toute une à la monotonie obligée des scolaires. Puis c'est si amusant aller ainsi. par bandes. ioveu.x des oiseaux au printemps, et au !lrand air. pendant toute !lUe récréation ! Et nous. les maîtres_. nous reux de voir nos enfants de meur. Nous iui!ions intéressant de faire aimer l'école: et ce seul valait bien le temps ainsi d'autres bonnes raisons en promenades scolaires : on peut fiter pour d'utiles remarques. faire des observaHons '-U'-'""~"·

sera précieux plws tard, enmu·rs de la classe; POlW des suiets de comp.osition et des matériaux pour l'enseides sciences naturelles et du

vert cru ·s.e parsème de mar~uerites blanches. de boutons d'or et de tulipes sauvage&. Sûrem~nt les enfants ne découvriraient pas 1~ poéfique beauté du pay~af?e. ·la fratcheur de la prairie et la allions donc. par les soirées 10hesse des fleurs. ·Mais ils en convien• ensoleillées, doUJces et cal- ne!'t tout de suite si on leur en fait les couleurs rousses des f~·tre la remarque. Petit à petit ils en de la prairie; sous la bise viendront. peut-être. à sentir la beauté jours d'hiver organiser des ~es champs et à vivre toUJtes les émoair : sau·te-mouton, course, tiOns qüe peurt donner la nature. par les chaudes ioumées prin. Nous faisons halte et tout de suite cueillir les premières fleurettes ; les ieux s'organisent. Un trait tracé en pa;. les éblouissantes après- Jravers de la; route sépare la « cour ,. nous allions nous reposer des filles de celle des ~arcons. Ceux-ci d'un chêne tutélaire, et auront . la liberté de courir jusqu'au une lectlllfe instmctive et amu- pr~cham tournant; celles-là jusqu'à ce c~ene. Chacun se livre à son ieu favopromenade était marquée n; question d 'â~e. de tempérament, .de souvenir particulier; une fois mode passagère aussi : aujourd'hui la un lapin se lever au bord toupie et demain les billes. Les filles presque sous nos pieds; ce sautent à la corde avec des lianes tirées hel émoi éhez nos écoliers - et du taillis. SUJet de devoir de franA uri signal donné les jeux cessent. Je me11credi suivant Un au- Le_s enfants se groupent. .T'ai trouvé le nous avons visité la laiterie du su1~t d'1;111e petite lecon sans prétention. voisin. Ainsi s'inscrivai.t, mois Peputs quelques jours il n'a pas plu. dans les mémoires. l'histoire Le sol calcaire est desséché; les champs scolaire. en l!Uéret offrent à lar vue de petites plus spécialement racontée crevasses. Tout à l'heure nous avons nos sorties : ' remarqué les grandes rigoles faites dans p_artons à une heure. Nous un champ de maïs par les eau;x: de ruislentement et nous n'allons sellement. à cause des petites iambes de A la ~isière d'un petit bois, l'herbe Qui devront · encore, le s.oir oousse vtgoureuse par-dessus la mouskilomètres p-our rentrer dan~ se. J'arr:ache quelques touffes, mettant Nous a-vons pris la roufe ainsi à nu: la ·tige d'un jeune chêne; les sous la « côte », comme on el.oportes se sauvent ou se roulent en boule; un ver de terre sort sous la la Jrau~he, calme et pure, 1~ ri~ pression de mon pied et se faufile vers bordee de saules argentés et un a utre refuge, Tout le monde autour touffus. A droite, immédiate- cje moi se penche curieusement et se «-côte » ; sa pente raide se hé- demande ce que signifie ce manège. llenmiers, de chênes et de noiAvec mon couteau ie creuse un peu Devant nous, des rideaux de la terre qui est humide. L'attention rebarrent l'horizon. double.... Il m'est alors facile d'expliIOmmes en mai ; la prairie d'un quer que les terrains bQisés ou recou-


55 verts d'herbages con~ervent plus lonl!iemps l'eau de pluie, et assurent une ·plus 2:rande réi!J.tlarité dans le débit des cours d'eau. Nous remarquons que sur ce telirain en pente si raide qu'on ne pourrait point le labourer. aucun ravinement ne s'est produit. tandis que dans le champ• de -maïs, presque horizontal, l'eau a formé de profondes ri2:oles. Belle -occasion pouf\ évoquer les torrents des rnonta2:nes, si peu comparables à la belle et tranquille rivière qui dort sous iH>s pieds.. Les inondations attpbuées au déboisement. sont encore dans tou~es les mémoires et j'en dis un mot. Tous suivent sans fati2:ue cet exposé, d'ailleurs de peu de durée. Un instant après nous nous retrouvons assis à l'ombre. bien abrités du vent, sous le chêne qui limite la « cour » des filles. Te tire un livre de rna: poche et une lecture termine cette bonne soirée qui laissera certes aux enfants plus de souvenirs que IJ.ien des journées de classe! · F. M.

Voici encore, sur les classes-promenades. quelques réflexions appropriées : Entre les murs de la salle de dasse, l'enfant ne se représente pas les choses; de cet ensei2:nernent interposé. il ne reçoit qu'une impression confuse et ne garde qu'un ftUl.itif souvenir. Il faut <w.te nous le mettions efil présence de la nature vivante, de sa beauté réelle et tanQ"ible: il faut que nous organisions de temps à autre ce qu'on a appelé des classes-promenades. Rien ne saurait être plus sain ni plus bienfaisant pour nos élèves que de livrer ainsi pendant quelques heures leurs sens et leur âme à l'impression des choses. Au• cours de la promenade, àrrêtons le regard et la pensée des enfants sur ·Ün beau chêne qe vigoureuse ramure. sur un tertre crénelé de pierres vives. se profilant dans la nue, sur le

dérouiernènt des ·champs et des flari•c d'un -co.teau. sur les d'un long ruban· de verdure au vallon, sur les moissons les ondulations prennent changeants aux rayons du les rochers qui se dress_ent ça les des sentinelles qui vieille terre valaisanne. Apprenons-leur à découvrir qui se <;a-che de chame, de mystère, de tradition séculaire cette forêt. ces neiges, ces U2:nes d'horizon qu'ils n'onf iusqu'à ce jour que dans leur lité. qui n'ont trop souvent pour eux que les mornes existence terre à terre. La nature, en pénétrant l'âme fants. y porte le calme et lorsque rentre le soir la ne les animosités sont m~uvais sentiments, chassés. d1une vie intense. ont fait dispositions les meilleures. les mies sont ouvertes. les cœurs l'unisson : les enfants ont dans la voie de la Ils ont oublié. d'autre part. tes Dréoccupations égoïstes: la de la nature· s'offre à tous. tout sans exciter aucune ialousie; œHe beauté des choses. on ne cun gain tangible - le beau est Ülité matérielle - et trouve, à en éprouver le vive et pure iouissanree. L prend ainsi que les joies les sont désintéressées et il est tout à ·rechercher celles que ......_,.,........nr. tes de générosité et de Et qui ne voit que ces d'enfants formées à l'amour de la maison et de la terre nourriront un patriotism~ éclairé! Qui ne voit que la de cette éducation par la rée, élevée, libérée, fille robuste,

B. - L'interrogation suggestive. -

10rte8 d'lnt.erregations. ,_·nulztton· de contrôle. - 1° « Si connaître ce que savent vos par ce qu'ils vous dinon par ce que vous leur dijustement écrit un pédagogue. premier et le plus naturel de est de s'assurer, à la fin si l-'élève a écouté, s'il a reprincipaux points de la leço!l· vibrent encore dans ses oreilinterrogations les graveront mf1ondlém.ent en obligeant l'élève u'il a entendu. est encore utile au d'une leçon nouvelle, les élèves au courant de oré<:édé. ce résultat> matériel, l'interroioint un autre, plus imporquestions bien fai,tes montreélèves ont non seulement recompris ce qu'on leur a dit. réponses. le maître verra s'il d'insister. d'expliquer. Il sera à la fois des faiblesses de ses et des lacunes de son enselg:neinterrogations peuvent aussi iques, attendues. Elles ont bwt de repasser une partie de préparer à des examens plus complets, d'exercer à d'aguerrir les esprits. m:rollaUClns peuvent avoir lieu à régulières; il n'est pas inasoient faites quelquefois maître que le professeur elles accoutument mieux les répondre sans s'intimider et

1° Aux interrogations qui portent sur ce qui a été appris, il faut ioindre celles qui ont pour dessein d'exciter et de discipliner les esprits, de les conduire graduellement à des idées, à des conclusions qu'ils élaborent eux-mêmes, de les mener à la découverte. Par une série de questions que le maître a dû calculer d'avance, il fait oasser l'esprit de l'enfant du connu à l'inconnu, il 1tire de cette intelligence en formation ce qui y est enfoui. ce qui s'agite efil elle inconsciemment, obscurément. ·n met en lumière les sentiments. les Prin· cipes cachés, il amène l'élève à énoncer les conséquences. à formuler les conclu~ sions et. comme on l'a dit avec iustes. se : « Il lui donne la. joie de créer, de voir peu: à peu se dégager des vérités nouvelles .. des déductions inattendues, de s'écrier tout à coup: i'ai trouvé!» Méthode d'interrogation:. - Toutes ces interrogations doivent se faire avec intelligence. avec soin. Elles ne sont oas destinées à donner du répit au maître. à le reposer, elles ne veulent pas un esprit distrait, une parole lourde. La réponse doit jaillir spontanément de l'esprit de l'élève comme l'étincelle iaillit du choc. Toutes les volontés. doivent être tendues. prêtes à « trouver )) la réponse à la question posée. Voilà. brièvement résumées, les P'rinci_pales règles pédagogiques qui doiyent présider aux interrogations: 1° Ne pas interroger les élèves les uns à la suite des autres, d'après l'ordre alphabétique ou l'ordre des plaœs; àller de l'un à l'aùtre. d'une manière imprévue, et faire en sorte qu~aucune journée ne se passe sans que tous les enfants n'aient été plus oo moins mis à co.ntrit>ution. 2° Proportionner la question à l'intelligence et au savoir, ne iamais poser à l'enfant une question à laquelle il lui


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56 soit impossible ou trop fadle de répondre~

opérant avec des matéria~x n'a pas cru pouvou· que de les disposer dans ordre. » llutre règle, d'apparence fort mais contribuant pour sa part du discours, est de mainque possible aux préposivaleur ori!:rinaire. et de ne ... r:.. u''" l'emploi à des construcle choix s'en justifie mal. Tel par exemple. pour la prépoqu'on rencontre de nos des assemblages qui auraient nos pères. « En hâte elle se ftlVII:JlliV"'

3° Les quesHons doivent être courtes et nettes. appeler une réponse daire et précise.·· Se garder avec soin des questions vagues, insaisissables; chacune d'elles doit porter sur des faits. des da.tes. des définitions. des idées détermi· nées. t 4° Poser toujours la question avan de désigner l'élève qui doit v répondre: c'est le moven de tenir toute la classe attentive chacun cherche et se tienv prêt en prévision d'une int~rrogation directe. 5° La question posée, attendre patiemment que l'élève se débrouille; san~ toutefois attendre tr.op dongtemps. U fawt laisser à l'enfant le temps nécessaire pOUf comprendre la question et oour en chercher la réponse et passer à un autre élève dans le cas o.ù le premier reste coi. 6° Eviter de commencer des mots que l'élève doit achever, la réflexion étant nulle dans ce cas. 7° Exciter les élèves à parler, les enu:ager à lever la main. à demander à répondre; mais ne jamais permettre le désordre et l'indiscipline. . 8° Savoir écouter l'élève, tâcher d'entrer dans sa pensée. de comprendre ce qu'il a voulu dire, même lorsqu'il répond mal. Les· interrogations doivent être bienveillantes. encourageantes, de manière à solliciter et à attirer la ré· ponse. Conclusion.- Les interrogation• for· ment une partie essentielle de l'enseillnement. Entre les mains d'un maitre iudicieux. elles sont un puissant moxen de contrôle et de progrès. La mamere dont elfes sont préparées et conduites permet de juger de l'aptitude pédag-og-ique d'un maître, car «savoir interroller, ·c'est savoir enseigner. »

•••

Dans un article de la Revlll M. Michel Bréal déplore que raisse négliger la grammaire olus s'appliquer qu'à l'étUJde de Q"ue francaise, à la linguistique ment dite. De cette différence l'introduction de tournures néologismes, toutes fonnes incorrectes et qui menacent de dre à notre langue son mérite té, «mérite obtenu par deux d'excellents écrivains et .........v••uc:• le même ,temps par deux d'honnête et sévère grammaire. lt Il v a, _par exemple, une règle tre svntaxe qui veut que la soit immédiatement suivie de son plément. Par un raffinement que raâent P.as approuvé les gr<linolai d'awtrefois, on s'applique à jeter des mots en travers sur la « La Cour de cassation avec, à son premier président. - Une couronnée de fleurs avec, sur un tout jeune cocher.. - Un de paille, avec. autour, un ruban Le simple bon sens avait fait semble les mots ~ant entre eux port particulier: quel besoin de ·créer de l'enchevêtrement? oellera peut-être les libertés que nent les langues anciennes; langues ont, pour se les .,..,,.,•.ttftl ressources qui nous re ne suis-je pas sûr que ces dses, chères à Pindare et à sont . pas une fausse élégance. On oublie les sa:Q"es règles, nées paÏ· Vaugelas, que « l' towiours être proche du verbe, ne faut pas séparer deux raison qui doivent marcher comme l'accessoire avec le l'accident avec la substance cependa[!r si logiques que "

dans un (!re[{Jttement brusq/lie. dans la cruauté de son riD aurait vou{u la posséder tout

dans l'inconnu qtielle lui caIl n'est de jeune écolier qui ne Q"randi quand il a imité sur ce aœ romanciers. qu'on fait actuellement de la de ne vaut guère mieux. de passion. - Un trou n.".o;:r:fftt:nt (en parlant d'UI!1 quar. ville nouvellement percé). de bonté. -Une chambre (un assassinat v avant été » C'est la langue religieuse, stvle de la dévotion qui a, je ce noJivel usage. On a âme de miséricorde, un n-n''"'"'"

et de péché.

pronoms commencent à ant1lov'~ un peu durement. « Ils tous là, ex-ceoté ceux dispensés ... un souveraiÎ1-vient à Paris, tel d'Italie... Je fais les gestes d'un ; mais au fond ie m'ennuie » Je ne sais si le lecteur est moi, mais je ne peux m'habituer façons de parler écourtées. Il que les phrases aient subi une est de même pour certaines con« Imprudent varce que jeuRésigné parce que croyant. - Il

a choisi le dernier parti, non pas mal-

f!ré que, mais varce que dan(!ereux.. :.

Encore un peu et nous lirons dans une œuvre littéraire, comme on l'en.tend déià dire à la bonne franquette : « Quoique ça, nous l'emporterons. » C'est aussi le désir d'abréger, joint au g-oût de l'exotisme, qui nous a valu ce langage angJ.o-français: Hyf!iène· Revue, Automobife.Oaraf!e. Je n'aime pas non plus si possible, ni si oui. II ne faudrait pas objecter que nous avons déià sinon: la ressemblanœ n'est qu'apparente, car sinon vewtJ dire si ce n'est. « OuJest-ce que sollidter son juge, si-

non douter de sa probité? » Que dire de œs néologismes ·Constitués pa'l' l'emploi au pluriel de mots abstraits qui, « par nature, ne comportent que le singulier»? Les navrances. les vibrances, etc...• Elégance facile d'ailleurs, et dont la langue de la réclame a vite œmpris le maniement. soit qu'elle parle des « rÙisselures d 'une parure, soit qu'elle décrive les en;ôlements d 'une plume qui vient mourir .wr la tendresse des cheveux blonds. » Mais c'est à la philosophie que la précocité moderne fait le plus volontiers ses emprunts. « L'amour peut devenir tm élément ascensionnel de la personnalité. - La douleur acceptée est toute la matière du devoir humain. - La femme doit être un élément concrétisant les conœptions de l'homme. - Nos douleurs, fil. les de nos désirs de contingence, se raréfient et se sérénisent dans la proportion où nous adhérons à l'abstrait, qui est le divin. »... Mal parler sa langue est une disiTrâce qui peut arriver à tout le monde. Mais la mal parler à dessein, c'est un ade blâmable, e~ presque une ingrati· tude, car c'est la langue qui nous a aidés à pënser, elle a été notre nourrice intellectuelle.


58 Revenons donc à l'étude de la grammaire, de la syntaxe: Tout. avec le temps, se transfonne: nous le savons. Nous savons que le langage est soumis à la condition commune. Mais il est inutile d'accélérer la marche du temps. L'existenœ d'une littérature, d'une grammaire a précisément> pour effet d'en ralentir l'inévitable cours. Le grammairien est le bon serviteur qui, dans la maison patrimoniale, explique les usages, prévient les innovations mal entendues., éloigne les nouveautés dangereuses. Nous n'avons aucun intérêt à hâter le moment; où il y aura en franœ, comme cela s'est vu ailleurs. deux langues, deux synfé!xes, deux ·orthographes, deux prononciations. P. B.

Partie pratique = Composition et orthographe Travaux de nos ag.riculteurs durant les diverses saisons de l'année.

Swiet traité Les habitants de notre pays s'occupent de l'agriculture et de l'élevage du bétail. Pour. eux, chaque saison a ses travaux et ses peines. Lo11sque février, terrible et venteux a fui, le vigneron, le sécateur à la main, se rend dans ses vignes, coupant et jetant à bas bran~hes sur branches; l'arboriculteur taille les arbres,, et le laboureur avec la ·charme et la herse, prépare les champs à recevoir les semences printanières. Maintenant la vigne a poussé. les lég-umes ont germé, les joors sont longs et les nuits très courtes: c'est l'été, époque de la moisson ef des fenaisons. Chaque j.Qur, sous l'impitoyable faucille du moissonneur se courbent des épis dorés. Dès l'aube naissante, les faucheurs cheminent le lonsr des haies, la faux sur l'épaule. Le rude labeur

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commen1ce, . er la meule grince lame dl' adier. :Les andains touffus: bientôt ils forment une vaste nappe bien unie l'ardent soleil de ju1llet, et le sieurs véhicules, pesamment d'un foin embaumé, viennent nos granges. Cette période de est bien• dure pour l'agriculteur fortes chaleurs rendent ses ' nibles. Mais voici, le riche automne donne les fruits les plus rons, laboureurs et trent en possession des dons ture, fr:uits de leur labeur et sueur. L'un va cueillir les meilles avec lesquelles il fera ce bon. si doux, et si frais; l'autre ses légumes, et le dernier ses pâtre descend de la vallée, et le enfant conduit dans la plaine la se superbe qui savoure les herbes. La petite hirondelle essor vers un climat plus où elle trouvera la nourriture nôtre lui refuse. s'i l'mtomne a ses joies, l' son · a aussi ses tristesses, ·car un manteau de neige couvre la c'est l'hiver qui nous convie fwid à divers travaux. Après curé le bois nécessaire aux famille, le laboureur s'occupe des du bétail, défonce ses champs, ses outils en prévision du' beau temps. En hiver, tout le reste à la maison; le fermier et mière, le pâtre et son troupeau dent pour sortir l'arrivée de la propice. Vous vou~ amusiez avec "' ""'~'~~lill rade Louis tombe à l'eau. Raconte2 1 s'est passé.

Sut;et traité Cher ami, Il s'en est fallu: de bien peu

ne vint attrister no-

ces jours derniers. C'est au nageur qu'on doit d'avoir d'un événement aussi cloudernier. mes camarapes _et nous amusions ~ur l~s .bords Louis l'étourdi, s'etait ap~ fleuve pour boire. Il se baisle pied lui glisse, le vertige le le voilà disparu dans les flots un ,cri d'effroi. Par un tout providentiel, un jeune qui travaillait à la reconstrucdigues du Rhône l'entend et 11 accourt, se jette à l'eau plonge et replonge encore, enfin, en tenant dans ses corps presque inanim~ du malIl le dépose sur le nvage: on le pauvre garçon' qui respirait et au bout de quelques heures, du regard ses bienfaigrâce au;x bons soins, de danger. .Te souhaite avoir. prochaine fois une histoire triste à te raconter, bien que celleson beau côté, car elle rentrait de dévouement qui prouson auteur l'amour de l'hymacher ami, les bonnes salutaton intime Ernest.

xxx

2e

division

Le méchant Jules

Swiet traité est un enfant enclin au mal. Il moment de tranquillité, et de méchanceté à la maison, dans la rue et dans la cammaison, c'est tantôt le pot à conest vidé, tantôt ce sont des qui disparaissent. Lorsque ses veulent connaître l'auteur de

ces/arcins. le mauvais garnement accu~e ses frères ou ses sœurs, et pa_rfois il réussit à faire croire que lui-même a surpris le voleur. Durant l'absence de son père et de sa mère, il tourmente ses frères, en les battant et en leur disant des injures. Il n'obéit à aucun ordre de ses oarents, et leur cause de la peine et de la désolation. Quel triste sujet que • Jules! En dasse, c'esfi un rêveur, inutile d'aiouler que c'e~t un paresseux. Sa plus grande joie consiste à déranger ses camarades en les pinçant et en leur donnant des coups. A la sortie de l'école, il les attend pour les rouler à terre et leur déchirer les habits. Il réussit ainsi à les faire punir par leurs parents. Dans la rue. il ne salu~ personne et n'a aucun respect pour les vieillar,9s, au contraire, il leur lance des pierres et les iniurie. Dans la campéij!ne, son plus gnÏnd 9musement consiste à maltraiter les animaux, à détruire les nids d'oiseaux. à prendre les œufs et à faire périr les oisillons qui s'y trouvent. S'il aperçoi,t un arbre fruitier, il l'abîme à coups de pierre, en enlève des fruits et foule aux pieds. les végétaux qui doivent servir à la nourriture dt l'homme. Prenons garde, enfants, g'être méchants comme .Jules, songeons que Dieu nous a créés pour faire le bien et non le mal. O. B., inst. Ce dernier sujet pourra être traité avec ce nouveau 1i1re: • Le bon petit jules•.

xxx Les bienfaits des morts Le boulanger. pendant qu1'il pétrit sa pâte. a besoin d'un vigneron qui lui récolte du vin, d'un tailleur qui lui couse des habi.ts, d'une blanchisseuse :JUi lui repasse ses ·chemises. Les divers services s'échangent par réciprocité entre les hommes vivants. mais la vie huma1nè en pays civilisé réclame des serviçes


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d'une autre nature dont la soufce remonte bien au-delà de notre naissance et qu'on pourrait appeler bienfaits des morts. Si vous réfléchissez seulemenrf deux minutes, vous penserez qu'au moment de notre naissance, il v avait ici-bas des maisons construites, des meubles, des outils. des terrains défrichés. des métaux travaillés, des appTovisionnements de tout genŒ"e, en un mot des richesses produites par le travail, et que les auteurs de ces biens étaient presque tous morts avant qu'il fût question de vous. On peut dire sans exagération que la plus grande partie des. richesses existantes est un bienfait des morts-. QUESTIONS. - Quelles sont les choses que nous devons aux hommes qui nous ont précédés? (Tout ce que nous avons, tout ce qui existe déjà autour de nous à notre naissance.) 2. Quel est le contraire de «pays civilisé », • coudre •, • naissance •, • construire »? (Pays sauvage, découdre, mort, démolir.) 3. Quels sont les verbes de la première phrase? 4. Mots de la même famille que • homme. » (Hommage, humanité, inhumain, etc.)

xxx La Patrie Tu n'as peut-être jamais pensé à ce qu'est la patrie. C'est tout ce qui t'entoure, tout œ qui t'a élevé et nourri, tout ce qM~ tu as aimé. Cette campagne que .t u vois, ·ces enfants qui passent en riant, c'est la pat'I'ie. Les loi qui te protègent, le pain qui paye ton travail. les oaroles que tu échanges', la joie et la tristesse qui te viennent des hommes et des choses parmi lesquels tu vis, c'est la patrie. Tu la vois, tu la respires partout. La petite chambre où tu as vu ta mère. les souvenirs qu'elle t'a laissés, la terre où elle repose, <:'es·t la patrie. figure-toi tes droits et tes devoirs, tes affections et tes besoins. tes souvenirs et ta reconnaissance. · réunis tout cela

so.us tm seul nom et ce nom sera tne.

XXX· Le • Soignez bien vos lettres. Songez voie loin de soi, en écrivant, la talents, de son esprit et de son (Mme

«Soignez bien vos lettres». "11 le proverbe, bien faire ce que 1 il faut apporter du goût. du soin te espèce de travail. si peu ' que le travail paraisse. Ecrire tre, à supposer même qu'il s' ne lettre tou~e simple. toute est-ce vraiment, d'ailleûrs, une chose? Il suffit, po.ur répondre question. de méditer les Mme Campan : « Songez qu'on loin de soi. en écrivafllt, etc. ». lettres donnent la mesure de nos Nous ne les écrivons pas pour le plaisir de noircir du papier; nou5 rons. en général. qu)elles qu'elles plaisent. Vides d'idées sentiments. elles n'offriraient térêt à -ceux qui les lisent. T idées intéressantes. les classer thode. les lier solidement les autres. les revêtir de formes et précises, exprimer et les et les idées dans un langage san§ apprêt, éviter toutes les ti ons qui gâtent le style: emphase, tilité. afféterie, pédantisme; être fois poli et sincère, ne mettre ni dans la politesse. ni flatterie louange. ni brutalité dams la tout çela suppose non pleine possession de l'art d une foule d'autres talents qui de l'imagination, d'u savoir. du 2. Nos lettres donnent la mesure tre esprit. Elles nous de l'expérience. de la bonne ment de déguiser tout à fait de penser, notre caractère, notre

montrent tels que nous somun esprit meublé ou vide. orlent ou prompt, flottant ou séfieux ou léger. étroit ou large, ou vutga.ire. 3. Elles donnent la de notre éducation. Nous vevoir comment elles reflètent les ou les défauts de notre esprit~ t aussi fidèlement tout ce du domaine de no·tre éducation mettent à nu la sécheresse de révèlent parfois à notre insu· nd~!nCl!S égoïstes ou font ressortir nos tendresses. nos pitiés, ne.Llca·ILt:~·c:· notre indulgence. noElles montrent sans peipart nous savons prendre aux aux douleurs du prochain. : Bien soigner toutes les let, a l'occasion d 'écrire puisque . mettent en lumière le savoir, l'éducation. les sentiments, et, par suite. l'exacte valeur qui les écrit.

xxx

Les fileuses dans presque toutes les on trouvait un rouet dans la de la maîtresse de la maison. personnes qui arrivent auà la cin{luantaine. qui ne se 'avoir vu au sommet de quelarmoire un de ces iolis en bois de poirier ou d'ébène. légers montants élégamment sa roue incrustée d'ivoire, son sa hatUte bobine et sa quenouille ? Cette pièce du mobilier fasusnzérait une succession d'idées et reposantes; elle évoquait une vie de solitude laborieuse. et patriarcale. On revoyait al)sise auprès de la fenêtre, sa à la ceinture, agitant du pied du rouet et filant dans la haute de quelque silencieux lo-

L'épar{!ne et la dif!nifé Expliquez pourquoi l'on a pu dire qu'é· pargner dans la jeunesse et l'âge mûr, c'est se préparer une vieillesse digne et respectable, et concluez en disant si vous croyez que l'épargne soit un devoir social.

Développement Je vais essayer de dire comment je comprends la pensée qu'on me demande d'expliquer et que ie résume ainsi : L'épargne prépare la dignité d'e la vieillesse. Quand nous sommes jeunes, si nous: oossédOIJ.S nn peu pfus que le nécessaire. nous ne nous préoccupons pas du lendemain. Nous dépensons tout ce que nous avons, nous figurant que nous serons toujours aptes à travailler autant et à gagner autant. La vieillesse arrive. parfois même Jes maladies la précèdent. Notre gain diminue. Nous diminuons alors nos dépenses, forcément Bien heureux encore si nous ne faisons pas de dettes! Mais il n'est plus temps de songer à mettre Qll!Oi que ce soit de côté. Notre vie matérielle absorbe le peu que nous gaQ'nons. Vient un moment où l'â2'e ou les infirmités nous empêchent de travailler: C'est fini. comment allons-nous vivre et qu'allons-nous devenir?... La: bienfaisance. la charité chrétiennes sont là pour nous venir en aide. diia-t··On. Oui, assurément. Mais n'est-il pas fâcheux de penser que les dons charitables faits à une personne jadis imprévoyante étaient surlout destinés à celle qui est tombée dans le malheur. non par imprévoyance. mais par quelque autre cause étrangère à elle?. N'v a-t-il pas là de quoi humilier celui qui est secouru au détriment d'un autre aui le mériterait mieux que lui? Et la dif!nité du mendiant devenu tel par désoràre, gaspillage, faute d'épa.fQ'ne, cette dümité ne disparaît-elle pas complètement? .... Oui, la personne qui a besoin <;le recourir à la çharité privée ou ou•


62 blique, parce qu'elle n'a pas sul épargner au .temps où elle avait de l'arg~nt; oui. cette personne manque de dignité et n'inspire plus le respect auquel son infortune lui donnerait droit. Quant à ceux qui, pour avoir commis la même faute. ont. dans leur vieillesse, rëcours à leur famille, enfants. netits-enfants. etc., ils diminuent aussi, quoique moins {!ravement. leur dignité Surtout en devenant une charge pour leurs descendants. ils risquent de les mécontenter. de leur devenir insupportables et de souffrir beaucoup eux-mêmes de œ dont ils font souffrir autrui. J'ajouterai enfin que ie crois que l'éparsrne eSit un devoir social. car chaaue individu doit penser que la société est comme une personne à laquelle on n 'oserait pas être à charge. Que deviendrait la société et que p_ourrait-elle si chacun de nous se disai,t: « Ce n'est pas la peine d'éco.n.omiser, la S(}ciété me secourra, lorsque ie n'aurai plus rien-., il est bien évident que ce raisonnement nous ·conduirait tous à mourir de faim. C'est pour toutes ces raisons que ie crois l'éQargne obligatoire à tous ceux qui gaR"nent un• peu plus que le strict nécessaire.

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Autour de sa- chambre Un dimanche pluvieux vous oblige à rester à la maison. Pour tromper votre ennui, vous prenez le parti de faire un voyage autour de votre chambre. Racontez vos impressions. INDICATIONS. - Ne vous contentez pas d'énumérer les choses. Chacune a son histoire· dites quels souvenirs elles réveillent en votr~ esprit, quelles pensées et quels sentiments elles vous inspirent. Ne parlez pas seulement de vous; parlez aussi des êtres chers dont la vie s'est mêlée ou se mêle encore à la vôtre. Qui. vous a meublé cette chambre? De qui tenez-vous tel ou tel· objet? Exprimez votre reconnaissance pour tous ceux à qui vous devez vos plus douces joies. Après avoir brièvement revu tout ce que vous pouvez hé-

63 nir dans le passé, traduisez vos vos résolutions pour l'avenir.

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Avrès une belle mafi.ntt une averse subite vient à tomber émoi des gens que le soleil avaiÎ dehors. Décrire l'effet produit par ment de_ temps inattendu. Quelles serve-t-on? En ville ou à la campagne, à INDICATIONS. - Limiter le .s'agit simplement des effets d'une averse sur des g-ens qui se rendent à leurs affaires ou qui se des travaux hors des habitations. que des scènes qu'on a pu ver. A la ville et à la campagne, gouttes de pluie produisent les têtes levées vers le ciel, mains savoir s'il pleut réellement, etc. et cris quand la pluie devient sionomies diverses. - Aspects plus curieux des parapluies qu 'on ouvre iiculté, qui oscillent, que le vent tourne. Vieux parapluies à l'air grand parapluie sous lequel se deux petits enfants. Parapluies sans bousculent les autres. Les g-ens pluie, à la recherche d'un r~iuge. qui courent; les lemmes qu1 mettent blier sur leur tête; les vieillards qui lentement. Abris choisis au meules de blé, dessous de ou marquises des boutiques et ridors, portes cochères, etc. Mettre de dans toute cette description.

-XX :X: La route du Simplon est .une génie humain. Napoléon a fait trois ans ce chemin miraculeux. s'élève par une pente assez douce bordures de montagnes qu'on cher avec le doigt, bien qu'elles blement éloignées; mais, dans les pestres, on est à chaque instant la distance par la perpendicularité Les crêtes qu'on laisse en arrière de couvertes de nei_g-es, c'est une des Alpes Helvétiques. Sur leurs semblent inaccessibles même au chèvre, se tiennent suspendus, on ne

trahis par leurs clochers visibles. Des chalets perdus avec leurs auvents de bois char,g-és de pierres, révèlent la présence inattendue de l'hôiùque bloqués par les frimas et Je~ pâtres passent l'hiver, loin humaine. Où vous pensez ne aiR"les et des chamois, vous faucheurs et des faneuses. La à de vertigineuses hauteurs; une femme qui bottelait du d'un. précipice de quinze cents une prairie en pente comme un tachetaient quelques vaches dont tinter les clochettes. Th. Gauthier.

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péd~~ogoglques

Les petits détalle. pas les menus détails. - Un donner aux débutants. plus que partout ailleurs pas de petits détails. Il d'un rien pour qu'une leçon préparée ne donne aucun des en attendait. le ton de la voix a été trop enfants n'ont pas été ohli2'és pour entendre». Parfois, les peont été occupées par quelques obsur les tables tandis que les yeux sur des dessin~ oubliés au ta-

d'écriture vient de commencer. encrier et un porte-plume à la entre les tables. II rectifie la tela position des doigts, signale faites, les corrige à l'encre rouà peine aura-t-il tourné le dos,

se recroquevilleront sur le parcourt. que la plume trop dure alourdir la main: les proR"rès aussi lents, au grand étonnequi ne comprendra _p as et de zèle puisse donner résultats. Il en serait autres'il avait le soin de prendre de chaque élève dans Je but · ?RIIIqllaicer les manches trop courts, ou usées.

De même, à la leçon de dessin, nous n'obtiendrons des traits purs et légers que si nous veillons à ce que nos élèves aient des crayons convenables et soi211eusement taillés... Ne né,l!'ligeons pas les menus détails. Dans les petites classes surtout, ils ont une inr portance capitale, et l'on ne saurait trop appeler sur eux l'attention des débutants, souvent portés à les dédaigner ou à en méconnaître la valeur.

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Comment peut-on constituer sans dépenses un musée scolaire Il me semble qu'avec du goQt et de la persévérance, nos maîtres pourraient se procurer et faire des collections complètes; ils le pourraient d'autant mieux que les élèves leur viendraient en aide avec plaisir. Fixer sur un carton les plantes qui caractérisent les sols argileux, les sols calcaires, etc.; en faire un tableau ordonné qui frappe J'œil, voilà un travail utile pour lequel nul maître rural ne devrait se récuser. Classer dans un herbier les plantes fourragères, les simples, les plantes industrielles. celles qui sont nuisibles aux cultures, etc., n'est pas au-dessus des capacités d'une ancienne normalienne ou d'un ancien normalien. Conserver les principaux insectes utiles ou nuisibles ne demande pas de g-randes connaissances entomol'OR'iques. Dis· poser sur un tableau les diverses grelies; sur un autr~. les diverses essences de bois, n'exige qu'une habileté relative. Et tout instituteur peut conserver, dans des flacons propres et étiquetés, des g-raines, du sourre, de la chaux, de§ mélanges cupriques, etc., Ces quelques exemples prouvent que le musée agricole peut être constitué sans dépense; pas n'est besoin d'invoquer une extraordinaire puissance; il n'y a qu'à ouvrir la porte de l'école à l'initiative.

xxx Dans leur enseif!nement les maîtres ne font pas assez œuvre personnelle Dans la préparation de leur classe, un trop R"rand nombre sont des copistes serviles des manuels et des journaux pédagogiques. Au lieu d'organiser originalement leurs connais. sauces, ils transcrivent purement et simple·


64 ment dans leur cahier de préparation ce qu' ils ont trouvé dans les livres et ainsi ce sont les pages des manuels qui s'imprègnent dans les cerveaux, non l'enseignement vivant d'un esprit se reflétant lui-même. On doit former des intelligences et l'on fait simplement fonctionner des mémoires, la sienne et celle des élèves. Par le fait même qu'il est 1ivresque, l'enseignement ,est froid. Les leçons d'histoire et de morale elles-mêmes ne sont qu'un résumé sec et sans vie des laits ou de la doctri· ne. Elles sont «en bois • , selon l'expression des pédagog-ues anglais; nous semblons ignorer la force des suggestions que peut exercer sur les esprits la description imairée de la vie familière ou de la vie héroïque; nous retirons de l'histoire les hommes et leurs ac· tians et nous l'enseignons comme je ne sais quel vague théorème; presque toutes nos leçons sont des résumés de formules qui flot· tent à la surface de l'âme comme des feuilles mortes sur l'eau d'un étang.

sujet, qui peut fournir une •uu11cat;,_ intéressante.

Sujet de rédaction Le l'ordre Expliguez ce précepte: • Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. • Faites-en l'application à la jeune fille à l'école et dans la maison.

Economie et pré voyance En quoi consistent l'économie et la prévoyance? Quelles sont les institutions de prévoyance que vous connaissez? Comment pensez-vous pratiquer la prévoyance quand vous serez grand?

La lampe allumée Décrivez la lampe dont vous vous servez à la maison. Souvenirs qu'elle vous rappelle.

La Fontaine a dit : « Il faut c'est la loi de nature. » Montrer exemples que la nature a voulu, en on s'entr'<!-.!de et que l'assistance la facilité et le charme de la vie.

Pensées On n'apprend qu'en s'amusant. seigner n'est que l'art d'éveiller des jeunes âmes pour la satisfaire la curiosité n'est vive que dans heureux. Les connaissances qu'on force dans les intelligences les les étouffent. Pour diJ!érer le savoir, l'avoir avalé avec appétit. (Anatole

x On croit qu'il faut, pour parler à liers. baisser le ton et rapetisser C'est le contraire qu'il faudrait dnquante ans que l'on commence à simple. (François

Peine et plaisir 1. Racontez un événement qui vous a causé de la peine et dites pourquoi il vous a affligé. 2. Racontez ensuite un autre événement qui vous a causé un plaisir, et dites pourquoi vous êtes content.

Frr;zude dans une Composition Vous avez vu un de vos camarades ouvrir son livre pendant la composition et faire son travail en s'aidant des renseignements qu'il y puisait à la dérobée. Que ferez-vous? N -B. - Le maître (ou la maîtresse) laissera l'e~fant traiter tout à fait librement le

la sanction, portent exdu5ivement sur les œuvres de miséricorde: «Venez, les = bénis de mon Père, posséder le royaurEe:lise adoucit pour nous les me qui vous a été préparé de toute éterfeûne et d_e l'abstinence. pluA s nité.; car i'ai eu faim. et vous m'avez obliges. pendant le Care- donné à manger; i'ai eu soif, et vous quelques œuvres de m'avez donné à boire; i'étais nu, et vous m'avez vêtu.» C'est à moi-même que est une loi sacrée qui obli- vous avez rendu ces bons offices, dans monde, les riches, d'abord, la personne du pauvre, ie m'en tiens ne sont, après tout, que les yotre obligé et i'acquitte auiourd'hui de la Providence. Ils sont ma dette. en vous ou_vrant le ciel et en à la pratiquer, et dans la vous y faisant régner avec moi. même de la fortune qu'ils pasQuel encouragement à pratiquer l'aufamilles profondénu;nt mône, surtout dans le saint temps de se sont imposé cette mesure Carême! L'aumône couvre la multit~ la dixième partie de leur re- de des péchés; elle obtient grâce aux portion du pauvre et lui est coupables; elle incline sur eux la miséservie. Sur œs familles ne ricorde du Seigneur. Donnons. donc largement, donnons de pas œt anath~me du Saubonne grâce et de bon cœur, donnons aux riches ! » à celui qui a peu, qu'il donne surtout avec respect; honorons le pau; mais, ainsi que le disait T o- vre comme le prête-nom de notre Saufils. qu'il donne « de bon veur bien-aimé. De même qu'il est de foi que Jésus-Christ ,réside au saint à défaut absolu de ressources T abemade, sous une parcelle · de pain il est encore un autre mD'- consacré. il est -certain égalemen~ qu'il nos frères malheureux. daigne se cacher sous l'enveloppe de pauvre â!Ile abattue, un cet indigent qui nous implore et reçoit un courage défaillant, sont notrê aumône : «Tout ce que vous fellli'cacement secourus d'une bonne rez au moindre des miens. ie le tiendrai d'un conseil salutaire, d'un té- pour fait à moi-même. " Où en sommes-nous de ce respect. de de compassion. que ne l'est avec des pièces de monnaie cette compassion. de cette générosité enacc~r<le froidement le riche, à vers les malheureux? Le moi égoïste a l!lacé les cœurs. fermé les bourses. t.ari la main. est aussi une des lois fon- la source des bienfaits. en même temps du christianisme; notre di· que celle des p·lus pures ioies. Il Y a la recommande. maintes tant de bonheur à faire des heureux. à le saint Evangile et l'honore sécher des larmes. à recueillir les actions de grâces de ceux que l'on a armerveilleuses promesses. d'eau froide donné en: son rachés à la misère et au désespoir. La restera point sans récompense; oarole de nos saints Livres l'atteste et mus versons dans le sein du l'expérience le confirme : « Il est plus ille tient pour fait à lui-même ; doux de donner que de recevoir. » final et l'arrêt qui en sera Amassons donc par l'aumône des ri·

pour le Carême

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enf au JVo .f. de ,f &cole"

Variétés * Un forgeron de l'Allier envoyé sa fille à l'école libre. l'endroit eurent recours à toutes pour le contraindre à envoyer cole officielle. A l'un de ses qui le menaçait de lui retirer sa maréchal-ferrant fit cette réponse: - Monsieur, laissez-moi élever fants à ma guise, et, si vous n'êtes tent, vous irez • vous faire ferrer • voudrez!


34:

35 chesses que les ~rs, ni la: rouille ne consumeront point; grossissons notre trésor pour le ciel en achetant, avec les biens périssables de œtte vie, des biens qui ne finiront jamais. « Bienheureux celui qui est attentif ame besoins du pauvre et de l'indigent, chante le Psalmiste; le Seigneur le délivrera au jour de l'affliction; il le conservera. le vivifiera et le rendra heureux sur la terre. ~

Le Livre de la Nature Comme cette terre, si merveilleuse qu' elle fût, ne devait pas être pour l'homme. sa demeure éternelle. mais une tente d'un iour où il se sanctifiait dans l'adoration et l'amour de Dieu pour qu' elle ne fût pas un obs.tade à un fel dessein. Dieu la fit belle. mais à la manière. d'un temple. Il l'enveloppa d'une sorte d'atmosphère religieuse. Il y grava son nom. Il mit partout son image. Il arranl!ea les choses. avec un art si tendre ··et en même temps si sublime que. soit qu'on regarde les grandes li®es de la création : le ciel étincela111t de la nuit. l'immensité de l'Océan . les pi·cs brillants de nos Alpes; soit qu'on étudie les moindres détails: une pervenche à l'ombre d'un buisson:, un nid de rossignol sur un ro&ier, on se sent raJVi iusqu'à Dieu. La création est un ensemble de choses .transparentes. On ne peut les regarder sans apercevoir Dieu, comme on voit U!1 visage aimé à travers un voile.Et c'est là ce qui a tooiours porté les oenseurs. les poètes.. les. saints. l'es âmes tendres. et profondes qui ont besoin de Dieu; à le ·chercher dans la solitude. à l'écouter dans le bruit des vents, dans 1~ murmure des flots, à •le respirer dans les fleurs. Qu'est-ce que c'est que cette harmonie des sphères qu'all~it écouter Pv-

tbagore? Qu'est--ce que cet dorait Socrate? Qu'est-ce q pirations nobles, élevées, que l'on sent naître en soi est seul avec la nature et que bien nommées le génie de la Qu'est-cè oue cette voix dont Paul: NihN s~ne voce, et qui dans tO'Us les êtres? Qu'est-ce larmes oui sont dans les choses. dit Virgile? S'imagine-t-on nous a enveloppés de toutes veilles pour ne rien nous dire? quoi aocait-il mis en nous et la ces tendres ha:ru:nonies, cette ciproque de 1-a terre et du- ciel, me si ce n'est afin que. nous vers elle. l'aimant, nous ""t..-.w.•~ semble, dam ses chants et ses dans ses reCUJeillements et ses dans sa sérénité et sa mt:Iantcorle; soyons amenés à le retrouver à l'adGrer eJ!: à l''aimer sous le transpar-ent où il s'est caché? Et. de peur que cette chère resplendisséllllt à travers toute tion. ne s.ai!>it pas assez notre vez-vous ce que Dieu a fait? Il v a gravé la nôtre. Après avoir mis délllls la que Cho_se de sa ress·emblance v a mis auelque chose de notre blance h001mne. et pétrissant avec son ,c œur d'artiste. de ieté. sur cette .terre qu'il nous un dernier trait de beauté qui achever la preparation. Comme dan15 l'orgu·e. cet-re tation des conœrts de la daniS 1\a création. des voix des cordes sympathiques qui muer en nOIUS ce qu'ir! y a de me et de plruiS, profond. Oh ! que la nature est bien no1Ure imcw:e! Cette mobilité perpétu_elle instabilité de toutes œ soleil qui se lève le matin s'éteint ~chaque soir; ces fleurs

~chées_; _cet_ automne si vite a un ete st court et 1a terre de gémissements et! mortes; cet hlver qui mg.innos yeux. pendant de longs glacé du tombeau, ont secrètes avec notre âme. nature dit avec des nuages des eaux qui s'écoulent, des qui s'évanouissent, nos cha. désenchantemenlts le disent ilk'emeJrlt encore. Et cette triste n'a pu venir que d'en assez que nous ru'avons pour demeurer sur la te1Te, la .tra:verser rapidement et alleT à Dieu. MR"r Boogaud.

et déià

paysan limousin

voici le passage de son récit le plus nos jeunes leelandes sont magnifiques. La plusieurs robes qu'elle change Quand la. bruyère se fane, l'aen grappes d'or; l'herbe. à fanée, devient un tapis d'or Durant l'hiver, la lande rerobe de neige que le prinfondre. PUis la lande étale verte diaprée. Beauté toujours la lande est un atelier où trasoleil. bœufs et les moutons sont les appelés au festin de la lande. tenant en maifll quelque dans le buisson, les surqu'ils paissent grave-

ment. A la voix du petit pâtre, le bèeuf obéit. le chien se tait. Mais l'enfant voit passer l'évêque: il accourt. dépose sa brançhe et, à genoux, il baise l'anneau du pasteur qui le bénit. « Harmonies puis~antes et douces! » J'avais la compagnie et la conversation de l'évêque de Tulle parmi ce beau spectacle. Nous allions de la terre au ciel. nous venions du ciel à la terre o-our monter encore au ciel. L'évêque de Tulle sait le nom de .toUJS les hommes Qui ont passé par œs chemins. » Nous rencontrâmes un petit paysan 011phelin: - « D'où es-tu? lui demanda l'évêque. - De partout, lui répondit l'enfant, car il allait de village en villa_ge, demeurant où il- avait du travail et du pain. - N'as-.tu point de père? - .J'ai mon père qui est aux deux. Tu connais Dieu_?-Dieu est le créateur du ciel, de la terre et des hommes. de tout ce que nous voyons et des choses invisibles. - Où est Dieu? - Il est au ciel. sur la terre et en tous lieux. - Ec;til là? nou.s voit-il en ce moment ? - II est là et nous voit; il entend ce qu~ je dis, il ~onnaît ce que je pense. - Et dis-moi, enfant, sais-tu pourquoi Dieu t'a créé? - Il m'a créé pour le connaître, l'aimer, le servir et par ce moyen acquérir la vie éternelle. - La vie éternelle, où la possédons-nous? - Dans le Paradis. en présence de Dieu. si nous avons observé les commandements. - Combien y a-t-il de commandements et à quoi se réduisent-ils? - Il y a dix cornmandements de Dieu et dix commandements de l'Eglise et tous ces commandements se réduisent à deux, qui sont: <;l'aimer Dieu par d~ssus tout, et notre orochain conune nous-mêmes. - Mais comment parvenons-nous à a~complir les commandements. malgré la faiblesse humaine? - Par la grâce de Dieu. - Qu'est-ce que la grâce? - C'est une force que la bonté de Dieu met en nous, pour nous faire éviter le mal et nous


36 faite aimer le bien. - Comment attirons-n.ous la ~Uâce? - Par la_prière. - As-tu soin de prier Dieu? - Oui, matin et soir et plusieurs fois durant le i ourr. - Quelle prière fais-tu?- Je dis: Notre Père qui êtes dans les cieux. Qui t'a appris cette prière? - C'est M. le Curé. - Et qui l'a apprise à M_ le Curé? - C'est le bon Dieu. Je dis ·aussi: Je vou.§ salue, Marie ·» L'évêque prolongea ses questions; l'enfant répondit à tout sans broncher. Il savait bien tout son catéchisme et le savait avec intelligence. Monseigneur ajouta: « Je pourrais interroger avec autant de certitude la plupart des enfants de cet âge, dans toutes nos campagnes. La science de Dieu n'a rien de trop ~Uan~l pour ces petits. » (Extrait du ,Jeune Catholique" N• 2 1912.)

Le Gaspillage, l'Ordre et la Ponctualité dans les Ménages (Suite.)

Faut-il insister maintenant sur le gaspillage de la nourriture et des vêtements? Combien de ménagères qui ne savent ni utiliser ni accommoder les restes d'un repas préœdent. Elles perdent ainsi beat•coup d'argent et sont d'autant plus coupables qu'elles oublient qu'en abusant de ce que nous possédons, nqus frustrons les pauvres et les malheureux, qui seraient bien aises de profiter de ce que, par néfligence ou fausse délicatesse, nous abandonnons. Il ne faut donc pas rire des receties de cuisine qui permettent de faire un plat présentable avec les reliefs d'un rôti servi la veille ou le matin. H ne faut pas se moquer des ménafères qui savent faire un pâté, des confitures ou des conserves de légumes, gue l'on sera tout heureux de trouver l'hiver. Mais il faut blâmer avec énergie ces femmes qui sont incapables d'entretenir leur Jinge et de le raccommoder. Ah! les bonnes • ravaudeuses • du temps passé, les habiles tricoteuses, les grand'mères aux yeux et aux doigts infatigables, ex-

pertes dans l'art des reprises sont-elles. aujourd'hui? Nos modernes c demoisellet • honte de mettre des pièces ou de talons d'une paire de bas. On déchiré, on ne tire aucun parti usagés. Il faut quatre toilettes an, sans compter les chapeaux, les et les gants. Les architectes, dociles à la goO.t du jour, ont cessé de ---··~.,-,,c. maisons neuves, ces vastes ....---...... més des maîtresses de maison, où saupoudrés de poivre, les d'hiver et la redingotte de cer1emc•~ 2"is n'ont plus d'âme, parce qu'on trop souvent. Ce sont des abris de Il faut être prêt à tout instant l maHes et à plier sa tente. Ces mœurs nouvelles ont créé de tables habitudes de laisser-aller et ciance, e_lles ont engendré une petites soufirances domestiques sonnent la vie et empêchent le Quelles qualités faut-il donc la bonne ménagère, si l'on veut capable d'~viter le gaspillage? On en peut, entre beaucoup gnaler deux. qui sont capitales: ponctualité. Q u'est-ce qu'une maîtresse de donnée? C'est celle qui fait chaque son temps et met chaque objet à sa faut savoir nettoyer, ranfet, ustensiles de cuivre, le mobilier et ment s. Tout, dans une maison, doit avoir ce assignée. Il faut pouvoir retrouver commodément ce dont on a besoin et être obligé de vider ses tiroirs ses armoires en désordre pour aP.rès de longues investigations, œ devait avoir sous la main. Entrez dans cette chambre à ci les habits du dimanche chaise. Ils sont là, aband01més, ou trois jours. On ne les a ni pliés. La poussière les recouvre tout fripés. Sur la commode, vous une foule de menus obeis de toute ce; on dirait qu'un gamin espièrle ses poches encombrées. Pénétrez maintenant dans cette des assiettes sales, posées à terre table. Là, des bouteilles ou des

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.erres

dans lesquels on a bu et été rincés. quand il rentrera, ce soir, ne uoe chaise libre, ~ur s'y repopeisiblement son JOurnal, et les "-"'""nm en vain, sur la table touun coin pour poser leurs calivres, afin de faire leurs deIls fuiront vers la rue, plus leur demeure, tandis que le au café des camarades que lui, qui se consolent de domestiques en buvant et en L'abbé Eug. BEAUPIN.

Etres fantastiques de l'Océan =

campes » à tête de cheval, que tout le monde a vus dans les aquariums· des soles des homards bleus du Golfe d~ Gascorne' des crabes, des huîtres, des crevettes des ' oursins, des astéries et autres moÜusques et crustacés. Mais l'Océan hospitalise une infinité d'êtres bien autrement fantastiques, et dont il nous est même assez difficile de nous faire une idée. On sait à quelles fabuleuses légendes ont do?né naissances les c poissons électriques • , QUI possèdent l'étrange faculté de faire ressentir une véritable commotion à celui qui les touche. On crut longtemps que leur charme pouvait o!)érer sur les pêcheurs, au point de les endormir dans une mort apparente. En réalité, ces poissons - sauf le • gymote •, e~pèce d'ang-uille d'eau douce. de l'Amérique du Sud, qui par des décharges réitérées peut P3.!Veni~ à tuf:!' un cheval - n'ont que la propnété d électriser les autres poissons dont ils veulent se nourrir. Loin d'être nuisible la • torpille • . sorte de raie, qui est le ~ de !~ur famille, servait aux médecins de l'antiquite comme remède à la paralysie. Ce n'est donc pas aujourd'hui, comme on le voit que cette affection est traitée par l'électricit!. Parmi les poissons de forme bizarre il faut citer le • scorpène •, dont les méridionaux, grapds mangeurs de bouillabaisse ont appris à connaître d'après la • rasca~se •, co~mmne dans la Méditerranée, l'enveloppe épmeuse et l'apparence un peu diabolique. On ap~lle d'ailleurs vulgairement ce poisson • diabLe de mer» , et aussi • rrapaud _de mer •· Il a entre les yeux une petite corne qui l'apparente au • poisson-bœuf » de la Chine, ou • monocanthus •, dont la face bovine est doublement cornue, et à l' • ostracion ,. ou • coffre • à corps polygonal, dont la mâchoire en forme de bec est coiffée d'une sorte de capuche se partageant en deux cornes baissées. Un autre poisson casqué d'une façon plus caractéristique est le • dentex » à museau de singe. Le • lachnolremus • à groin de porc ou • cochon de mer • se distingue par sa coloration orange mêlée de bleu et de vert. Le • tétrodon •. dit c tête de lapin • ou • boursouflu • a la singulière propriété de se gonfler corrun~ un ballon quand il veut venir flotter à la slJI{ace de la mer. Il rappelle alors un peu le « poisson lune " ou c mole • , qui a également une forme arrondie, mais qui, en


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88 .outre, est phosphorescent. Les • lunes • sont privées 9-e nageoiie caudale; elles se dirigent au moyen d'une sorte de voile dressée en houpe sur le dos et d'une nageoire plantée droit co~ un pivot sous le ventre. On peut en apercevoir des côtes de l'Océan Pacifique et de l'Atlantique, et même pa.rfois de la Méditerranée. Mais les plus étranges des habitants de la mer se trouvent dans les profondeurs inaccessibks. On y a longtemps ignoré leur exis· tence. Il n'y a pas plus de cinquante ans, en effet, on croyait encore que la vie devenait impossible à cinq ou six cents mètres sous l'eal!. Cette hypothèse était basée sur le fait qu'à cette distance de la surface on ne trouve plus aucun végétal. Mais, en 1861, à la suite de la rupture du câble reliant la France à l'Algérie, on s'aperçut que le fond de la mer, à 3.000 et même jusqu'à 5.000 mètres, était formé de débris d'animaux foraminifères. Dès lors, des expéditions sous-marines ont révélé la présence, dans les plus grandes profondeurs, des • eurypharynx • à corps de serpent et à tête de pélican, qui engloutissent dans la poche de leur gosier des proies d'un volume supérieur au leur; des •mélanocetus• à tête énorme et à estomac extensible, qui, dissimulés dans la vase, attiient les petits poissons dont ils font leur nourriture en agitant une espèce de ver qui adhère à leur crâne; des • bathyptéroïs • , qui projettent en avant deux antennes pectorales très longues, avant-coureurs des dangers, des obstacles et des savoureuses provendes; des • malacosteus •, qui portent sous leurs yeux, des pla· ques phosphorescentes à l'aide desquelles ils éblouissent leur proie, et d'une quantité d'autres bêtes plus ou moins singulières. Dans les fonds marins, la plupart des crustacés sont aveugles. Les • galathodes •, par exemple, ont des épines à la place des yeux. Les • polychètes •, les • pentachèles •, les • élasmonotus •. les • willemœsias •, sont dépourvus de tout organe visuel. Cependant on croit que les • gnathaphausias • ont des yeux sur les mâchoiies. Tous ces animaux sont, en i!'énéral, armés de longues pinces qui leur permettent d'être informés de ce qui se passe à distance et de trouver leur nourriture. Le • colossendeis •, sorte de gigantesque araignée à lonRUes pattes de près d'un mètre, porte même une trompe qui est plus grosse que son corps. On peut dire de lui sans métaphore qu'il a • l'estomac dans les falons •, car les savants prétendent que ce

viscère se prolonge chez lui mité des pattes. Enfin, le plus connu de ces le • paRUre •. que l'on a surn•--• l'Ermite » parce qu'il se lOfe quilles des mollusques dont il a Ce qui prouve bien, qu'au fond les choses se passent tout comme l de notre planète, et Que ce n'est vent, pas plus là gu'ailleurs, celui la maison qui l'habite. FLORIAN-PA

Prodiges de Chez les hommes des prernier1 mémoire a joué un rôle des plus Avant l'invention de l'écriture moire uniquement qu'étaient ' di~ions ~_tionales et religieuses, lo1s et coutumes, toute la poésie. Aujourd'hui, l'art de se art perdu, bien qu'il jouisse taine considération dans les ~ions.

Les livres sajnts des Boudhistea nombrables, mais il existe une clopédie tibétaine connue sous le • Grandiour •, qui se compose de mes. que tout prêtre boudhiste sait ment par cœur. Tout lettré chinois digne de ce naît à fond les cinq livres de avec les conunentaiies de Jnc:ncius, eux seuls une bibliothèque, et la plus ~rande injure qye de citer ou deux mots, quand on veut faire un passai!'e quelconque de ces Parmi les livres sacrés de veda • est le plus ancien et des Brahmanes connaissent par cœur la le versets qu'il contient. La Bible est encore le mieux tous les livres sacrés. Beaucoup nes en connaissent par cœur très étendqs et les anabaptistes, liers, se font une gloire d'en plus grand nombre de versets propos, on cite le nom d'une jeune ricaine de la Caroline du Nord, liams. En 1905, à l'âge de 12 1116, part à un concours orJianisé par le J. Brendell, pasteur de l'Eglise

premier prix récitant d'un seul de l'Ecriture comprenant 15~........., qui à lui seul est com. et 190 mille mots, plus sis au hasard dans la Gefournit de nombreux exentcélèbres connues pour qu' de les rnppeler. Qpendant, il ~éraleme~t 011; ign~re le nom Magliabechi, qu1 ménie pourtant en 1663, de parents très paui avait dès sa plus tendre enparticulie~: pour tout œ qui .et, sans savoir lire, !1 aimait à bvres. A douze ans, Il entre eu un libraire qui lui apprend à lire que l'on découvre sa prodigieu11 retenait tout ce qu'il lisait, il sa tête des livres entiers. A ce un savant de Florence lui un manuscrit. Magliabechi le de jours après. Or, au bout d'un l'auteur revint, tout triste, ralibraire qu'il avait perdu le lui avait prêté. Il en était que c'était le fruit de minutieuses et laborieudevant ce chagrin, Made ne pas trop se désoler essayer de reconstituer le doII se mit donc à écrire et refit tout entier tel que l'auteur l'a. avait la mémoire des détails. de Florence lui ayant deman...... r ... un certain ouvrage, le jeu: Impossible, Monseiqu'un seul exemplaiie de dans tout l'univers et il est en du sultan de Constantinople. Vous voir dans la grande Bibliothèque c'est le septième livre de la septièl droite en entrant. • un journaliste américain à jusie titre fier de sa mé~ également de prendre place d'or . des célébrités. Un jour, tl demande à l'un de ses à haute voix un des grands New-York, choisi au hasard lecture est faite, Malkin répète J~ l mot par cœur, chaque mot à pour montrer le peu d'efforts lu1 avait coûté, le journaliste

se vanta de répéter ce même journal à re. bours. Comme sa déclaration est accueillie de toutes les personnes par des sourires incrédules, Malkin prie l'un des assistants de vouloir bien le contrôler, et aussitôt il récite le journal toutentier, en prenant la dernière colonne, et cela sans la moindre hésitation ' sans la moindre erreur.

L'exactitude est nécessaire an succès La santé, l'honnêteté, la persévérance la fermeté de caractère, toutes ces vertus, q~ali­ tés et qualifications, aident au succès d'un honune. Mais, quoiqu'on puisse les cultiver, on ne peut pas les acquérir. La ponctualité toutefois, est une vertu que l'on peut acqué~ rir, et aucune vertu ou qualité n'est plus essentielle au succès. La ponctualité est une vertu royale. Louis XIV rendit un jour une visite à un ambassadeur. Lorsqu'il arriva, l'ambassadeur descendait l'escalier, et se trouvait sur la dernière marche pour recevoir· Sa Majesté au moment où elle entrait dans le vestibule. Le roi pen§a que le diplomate aurait dû être dans le vestibule au moment de son entrée, et non sur la dernière marche de l'escalier. Et, faisant allusion à la chose, il dit conune on sait: • J'ai failli attendre. • De là le proverbe: l'exactitude est la politesse des rois. Un de mes amis, un grand portraitiste ~a!lç~is, !nvita le roi d' Angl~terre, alors qu' Il etatt pnnce de Galles, à ventr voir quelques tableaux dans son atelier. Le prince prit rendez-vous pour le jeudi suivant, à trois heures. A deux heures et demie, le prince, VO· yant qu'il ne pourrait pas être à l'atelier de mon . ami avant trois heures et quart, envoya u~ a.Ide ~!! camp au portraitiste, pour que celut-ci n'eut pas à attendre. A trois heures et quart, à la minute, le prince faisait son en. trée dans l'atelier. Si quelques personnes de ma connaissance me disaient: « Le 10 aoll.j 1914, je serai chez vous à quatre heures vingt •, je ne songerais pas même à leur rappeler la chose, je sais qu'ils seront exacts. Tous ces gens réussissen.t dans le monde. La ponctualité est essentielle à la réussite dans toutes les classes de la s~iété. L'homme ponctuel, sur lequel


20 Mars 1912

!0 on peut compter absolument, est celui qui se rend pariou! indispensable Courez le · risque de parvenir à la gare A L'ECOLE vingt minutes avant le départ du train, plutôt qu'une demi-minute après son départ. Le Maître. - Passons au ca1qa Si vous avez un rendez-vous à huit heu- Vous, Jouflat, dites-moi un peu: Si res à un endroit quelconque. oll votre train offrait dix-vingtièmes d'une arrivera à sept heures cinquante-cinq, prenez moitié d'orange, que on\lér•l'n•••:::~ le train ,précédent. Ne courez point de risJouflat, se rengorgeant. - .Moi, ques. Je n'aurais pas de préférence. Lâçhez comme des pommes de terre brûLe Maître. - Pourqu.oi? lantes les gens qui vous font attendre, après Jouflat. - Mais parce qu'un vous avoir. donné rendez-vous. Ce sont des vingtièmes, c'est la même chose.... êtres ennuyeux et ils vous rendront l'existenLe Maître. - Allons, }ouflat, ~ ce insupportable. Il y a des types qui se mal. c.roiênt • très chic • parce qu'ils sont toujours finard, à un voisin. - Moi, je eu retard. Ce ne sont que des imbéciles va- loufiat a r~pondu comme un · niteux, à gui il est indifférent d'être sans conLe Maître. - Vous dites sidératiq:n pour les autres, et d'être mal éleFinani., interloqué. - Moi? vés. Au théâtre, ils gâtent le plaisir de leurs je ne dis rien. voisins; à dîner, ils exaspèrent leurs hôtes. Le Maître. - Vous avez de Si vous donnez un dîner, et que vous in- vous ai ·entendu parlaiftmte.nt vitiez quelques célébrités, pour leur présenter avez dit à votre voisin que Joullat -certains de vos amis, vous verrez arriver Jt>s pondu comme un idiot... Or, VOUa susdites célébrités au moment même où la nir -au tableau et me démontrer pendule sonne l'heure indiquée pour se met- d'un entier ne vaut pas tre à table. Le menu fretin viendra en retard, entier. Finard, avec décision. - Moi, et vous fera attendre. Vous verrez que cette règle n'a pas d'exception, n'importe dans ne vous prouverai pas ça, quel pays. La ponctualité et les égards pour moins fort que Jouflat pour les senti~ts d'aut"Dli sont les jeux attributs je crois bien tout de même les plus nobles du parlait gentilhomme et de mieux une moitié d'orange que la R-Ufaite grande dame. • j'ai manqué mon d'orange. Le .Maitre, très intéressé, avec trairi. • • Ma montre retarde. • • Je me suis trompé de chemin. • Tout cela, et beaucoup tion toute prête dans la bouche. d'autres phrases pareilles sont des excuses quoi, s'il vous plaît? FinaJ:d. - Mais parce que, sans valeur. En ce qui concerne la ponctualité, élevez vous coupez une orange en militairep!ent vos enfants : apprenez-leur que vous perdez tout le jus, ça c'est dix heures et une minute n'est pas dix heu- contraire, si vous la partagez res. Si vous réussissez à leur inculquer ce deux votre orange sera principe-l,à, vous leur aurez rendu. un plus teuse et bonne que si elle était • grand service que si vous les aviez char2'és de tout ce qui a été écrit de latin et de grec. • Les bizarreries de la langue Quant à la charmante fiancée, l'• épouse Au cercle, X parlait d'un ra!1laq1• de votre cœur •, apprenez-lui la ponctualité à ses propres dépens. Si elle se trouve en re- il a mis en quarantaine: - Je lui ai fait donner sa parole tard à un rendez-vous que vous lui avez donné, ne faites pas de scènes, ne grondez pas, me l'adresserait jaONlis, et il l'a ne soyez pas de mauvaise humeur, ne bou• Echappatoire. dez pas, Paraissez ravi de la voir, souriez et - Eh bien! monsieur le orc,fesaeal dites-lui: • Mieux vaut tard que pas du tout •. le de mes fiiles vous plaît La prochaine fois, sortez sans elle. La cure ou. Violette? est infaillibl~, MAX O'RELL. -- Hem!.... A vrai dire, connais tr~s peu eu botanique.

Variétés

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d ·édu~aticn Moniteur du Musée industriel et pédagogique L'Ecole primaire donne de 10 à 12 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8-16 pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre). Chaque mois il est :en out re apporté l un supplément illustré de 8 pages intitulé : Le Foyer et les Champs.

Suisse fr. 2.50 Par an Union postale fr. 3 Les abonnements se règlent par. chèque postal II 56 ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout ce qui concerne la publfc11tion ciolt être adress é directement à son gérant, M. P. PIGNA.T, Chef cie Senrice 1111 Département cie l'Instruction publique, à Sion.

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C'est faire beaucoup que de faire bien ce qu'on fait .. / T ~~ 4-.,4-~ "'"

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