No 05 l'Ecole primaire, 15 Mars 1914

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ann~e

16 Mars 1914,

32 Qui doit prendre la responsabilité de cetie fantaisie judiciaire? Un humoriste londonien ou un zwanzeur bruxellois? 000000

LE BOIS ARTIFICIEL L'invention est due à wt Français, M. Charré. Elle est appelee à rendre de 2Tands services à la cha1])ente, en remplaçant avantageusemwt te bois naturel. La solution du problème n'a été obtenue qu'après six ans d'études et d'eA_']Jériences, dont les plus récentes ont donné des résultats complètement satisfaisants. I.e procédé consiste à transformer la paille en une matière solide, aussi résistante Que le sapin ou le chêne; les tiges sont co~ à la machine et réduites en pâte par la cuisson, en y ajoutant certains produits chimiques. La pâte, ramenée à wte substance homogène, est ensuite comprimée sous une très forte pres· sion. On obtient ainsi une matière première à laqueRe on peut donner toutes les formes : plancl1es, poutres. chevrons. lattes. bag-uettes. moulures, de toutes dimensions. Ce l}ois arUficiel peut. comme le bois Qrdinaire, être facilement scié. La paille étant partout relativement bon marché, les frais sont peu élevés. Le même bois de paille sert aussi au chauf· fage. il donne une R"rande flambét' et peu dtfumée. On l'emploie également pour la fabrication des allumettes; il vaut mieux que le peuplier et coûte beaucoup moins. On en lait de même pour le papier d'emballage, pour les bouteilles, cruchons et autres objets similaires. Il se prête à bien d'autres applications, et son usage ne tardera pas à entrer dans la pratique courante. 00000

LA CHANSON DES POTEAUX Ne vous est-il pas arr ivé d'écouter avec curiosité, sur le bord d'une route, la chanson des poteaux télégraphiques. En approchant l'oreille de l'arbre qu~ su]r porte les fils on entend des hannonies bizarres, dont la modulation varie avec la force du vent. C'est du moins, la cause que nous attribuons, avec assez de vraisemblance, à ces vibrations traduites par de très nettes résonnances. Or, la science, appuyée sur l'observation, nous dit, aujourd'hui. que nous sommes dans l'erreur, Ce n'est pas le vent qui fait ainsi chanter les poteaux télégraphiques, attendu

que, même sans le moindre veut, on les entend !aire leur étrange musique. D'oit vient-elle donc? QueUe en est la cause? Car 1t tout effet il y a une cause, au moins. La cause, dit un professeur canadien d'Ottawa. M. Field, c'est la terre. La terre vibre, et ce sont ses vibrations que ressentent et transmettent les morceaux de bois. à Jlencontre de ce· que l'on suppose d'ordinaire. Consultez le sismographe, dit M. Field; il nous dénoncera ces tressaillements infinitésimaux, mais constants, de notre boule tournante; partant de là. vous saurez quelle modification s'apprête dans l'a température, tant par le nombre des V1ibrations écoutées que par la hauteur de leur ton. Si la pluie est prochaine, le son est à un diapason très élevé. Dans le cas contraire. des notes graves bourdonnent à nos oreilfes dès que nous les appliquons con tre les po· !eaux révélateurs. Supposons que ce savant canadien ait raison; voilà un baromètre avertisseur qui devient joliment utile aux campagnards! Quelfc est, en effet, la campagne qui ne soit traversée, aujourd'hui , par quelque ligne télégraph ique<'

utmatre (0) JR{ ~~11JJ Il DE LA

.Soeiétè valai~at)t]e d 'édu~aticn ·

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Pn~licatton du MU&EE PEDAGOGIQUE

LI\ PLUS VIEILLE FEMME DE L'ALLEMAGNE On vient de découvrir l'âge exact de la doyenne de l'Allemagne. A l'occasion d~s récentes fêtes de l'Indépendance. on stgual:!. comme contemporaine de la bataille de Leipzig une femme Jeanne Schidlo. habitant le village de Schimichow, en Haute-Silésie. Eu réalité on ignorait son âge exact et l'aïeule elle-même savait seulement qu 'elle était née • vers 1805 • . Or, on vient -de découvrir d'une façon fortuite, dans le clocher de l'église d 'llchoua, d'où la doyenne est originaire, un registre de l'état-civil qui donne le 10 décembre 1797 coiTIIJle date de la naissance de Jeanne Schidlo. CeHe-ci est donc actuellement dans la cent dix-huitième année de son âge et elle devient d'emblée la doyenne de l'Allemagne.

L'Ecole primaire donne de 10 à 12 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8-16 pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er J anvier au 31 Décembre).

Sul88e fr. 2.50

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Les abonnements se règlent par chèque postal II 56 ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout ~:e :iir~ctement D~part.;ment

qui

~:oncerne

la publication doit être adresd

èt son gérant, M. P. PIGNAT, Secrétaire au de l'lnstructl~n publique à Sl~n

00000

* Le père à son fils qui rentre de classe: -

Voyons, nous allons voi'r si tu profites de l'instruction que je te fais donner au collège. Conjugue-moi le verbe .... chemin de fer. ~- -'----

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sommaire de cette livraison Protégeons les. petits oiseaux. - De l'enseignement de la lan·g ue maternelle (:suite). - Le travail pers10nnel dan~ la vie dUJ maître (suite). - PréC'itS d'mstruction ,dv"nue (su:ite). - Importance de l'attention. ..... Partie pratique: Un_e 1eçon de moral'e (la .p atrie), · composition fran_çaise, orthographe.

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Sommaire du Supplément No 5 L'éco:le et la lecture. - Sierre. - A Dieu va!. - Pour les jeunes filles. -

Variétés~

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Conférences d'Instituteurs DISTRICT 'DE SIERRE

La cooférence aura lieu à Chippis :le 23 mars à 9 h. 1/2 du matin. Cet avis. tient lieu de convocation pour MM. les instituteurs. Il est !l'appelé que. en vertu du règlement des écol·es, les institutetl1"s chargés de la direction ·exdusive des cours de perfectionnement sont tenus d'assister 'à ~a Conrférence.

L'Inspecteur scolaire. XXX DISTRICT D'HERENS

La conférence annuelle aura lieu à Mage, le 2 avrirl prochain:, à 9 h. (Voir 'le sujet à l'ordre du jour dans. :le N° du

·25 décembre de .}''Ecole primaire. ) -•-

Nos langues nationales On sait guel1e est J'utilité, .d ans un canton bi.lingue comme l'est le Valais, de posséder ses deux langues nationales. Cette connaissance s'impose ch~­ que joll'l' davantage, au point .de devenir même une nécessité ,pour un grand nombre suivant la situation ou 1'emploi qu~ i'on occupe déjà ou que l'on se propose d'embrasser. Or, par:mi ·les:

asme année

SION, 15 Bars 1914:

personnes auxqueUes convient a~jour­ d'hui tout spécialement cet:te etude, nous rerroontr:on:s membres du coTJ?S enseignant aussi bien-t pr imaire que s~­ condarir.e ou supérieur. C'est pour .temr compte de cette situation exception!le11e que nos é1èves instituteurs reço~vent dans ,les écoles normales un enseJ.gnec ment approprié. Les futurs régents aP· partenant atix deux parties .du canto? ont ai'nsi :Je grand avantage d'y a,cquerir, par l'étude et la conversation. la connaissance des deux langues, dan·s leurs éléments, cela va de soi, le t~mQS nre · permettant pas d'obtenir m1eux. Pour ne pas perdre ces rudiments. mais •les .conserver et les. développer au so~­ tir ,de l'établlissement, l'étude et la P:ratioue continuent à être à l'ordre du 1our. Malheureusement. l'occasion de mie~x cu'ltiver alors la seconde larngue naha.nale se fait plus rare Ior:squ'elQe n'é: chappe pas tout à fait C'est po_uro_uol nous conseillerons aux jeunes mshtu1 teurs désireux de se perfectionner dans 1'a},Jemand ou tout au moins. de ne pas l'oublier, ,J;abonnement au petit jouma•l pédagogique l' Erziehunrzsfreund, organe de la Sodété des instituteurs du Haut-Valais. Cette modeste revue est très bien rédigée par M. le Prieur Werlen, inspecteur s-colai'fe. Quoique 1e coût en soit fort réduit ( 1. 50 par an) le Département consentirait à . c~trribuer pour le tiers en faveur des Instüu«:urs de 1a parti.e française qui voudraient s'y abonner, de manière que le prl us grand nombre puisse posséder pour 3.5_0 1'Ecole priflJaire et 1' Erziehunrzsfreund tout à la fois. C'est !à encourager.

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- 0-

Concours de Dessin Une publication de 'la :Suisse roma~t­ de les Etrennes Helvétiques, a pris l'iniÙat.ive d'un coucours de dessin. Ce ·C'ontours est pbcé sous le pa.tron.asre du Comité de l'Œuvre: Associatiro.n Suisse Roman:de de l'Art et de

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE VALAISAllliE D'EDlfC.A.TIOll Protégeons les petits oiseaux

De l'Enseignement de la Langue mitternelle

Le printemps va revenir avec son charmant -cortège d'hirondelles-, de mésanges, et de pinsons. Nous. engageons vivement maîtres et maîtresses à ne pas laisser échapper cette -occasi•on de rappeler à I·eurs élèves combien sont utiles .les oiseaux que. suivant 1es vers délicieux de Rostan-d, le Cid' a munis

(Suite)

de bons petits outi1s de come blonds ou noirs qui sont des sécateurs ou des échenilloirs

et qui deviennent ainsi les auxiliaires les plus précieux de l'agri-culteur et du vigneron. Que l'on recommande aux enfants. de re.specter les nids, de ne iamais les détruire, ce qui serait commettre l'action la plus sotte et la plus odieuse. de ne point ieter ,de pierres aux chantres. de nos bois, de ne pas les retenir en captivité. Qu'on leur apprenne, au -contraire à fabriquer des nichoirs. à protéger le~ couvées et à voir dans les oiseaux, non dès souffre-douleur, mais de gradeux petits. êtres qui rendent à l' homme d'innrunbrables services et égayent son exis.tence par leurs joyeux gazouil lements. L'utilité des oiseaux, voilà un sujet de composition tout indiqué à cette époque de l'année.

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Cratès disait à un jeune homme : « Que fais-tu là seul'? • Le jeune homme répondit: « Je m'entretiens avec moi-même. • - • Prends garde, répliqua le phil'osophe, de t'entretenir avec un flatteur. •

L'orlfuogra.phe grammall:ica~e s'acquiert surtout par •l'értudre dre quelq~es règles fondamenrta1es de g>rammaire (accord de 1''adj·eotif, du participe nassé du verbe avec son sui·et) et paii de ndmbreux exercices oraux de cornju._g ai· son et d'analyse Les. exercices. de (:On· iugaison se feront toujours par propositions et seront très variés ; œux d'analyse porteron[ pluJtôt sur la nature et la foncti·on de .te1 mot et non sur tous les mots d'une phrase; encore faut~il s'abstenir autant que possib>le de tepneos techniques et suiV'fle en ceci la nouvelle nomendature. . Dans le cours de 1ansrue où la lecture et 1ar rédactionr t"Ccupent l•e som met Ires awtre6 exeriOÎoes. de fra:nc::~i·o; (gr;mmaire, orthoQ"ra.ohe. corduuaison, analyse) doivent être ::l~:c;ociés P.t coürt:lonnés d~ façon à co.ncoUTir tous vers un même .but Cette concordance, cet-te simuH:anéHé des divers exerdcrt>s. est p~écisément un des caractères de la langure mateme'He. Elle rpeut être oMe · nue dans la même leçon ou dans des leçons distinctes; la .seconde ma~~re e~.t admise aujourd'hui sans difficulte, mais la première ID'rest pas à rejeter si le maître sait ma.intenir l'équilibre entre 'es divers enseignements. Cette compréhension est possible, souvent même facile; nous l'arvons vu plus haut à propos de 'la dictée. Il n'est pas plus difficile de rappro-cher la grammaire de la lecture par l'e choix d'un texte qui présente d'une manière f·rappante


66 l'applicartioQ· de l'a règl~ qu'on veut étudier: de même, la composition fran çaise peut concorder avec la lecture, celle-ci offrant des modèles ,à cet.le là. Ainsi combinés, rous les exercices de français se prêteront un mutuel appui et ne manqueront o-as de conduire au but, savoir: amener l'enfant à comprendre clairremen~ la pensée des autres et à exprimer neUement la sienne. Résumons cette étude par ·tes coip.· cl usions suivantes : 1° Mettons touf en œuvre pour obtenir des enfan.ts une lecture intelligente et intelligible. Au cours élémentaire, employons la méthode phonique et vei·t~on:s à ce .que l'enfant écrive ce qu'il lit, et Use ce qu'il écrit. Au cours moyen et supérieur, amenons l'élève par des explications préalablement données, à bien comprendre le texte, à bien le sentir, à bien le rendre . 2° Préparer l'enfant au ·travail de la. compositi'<m par d'es exercices gradués de V9Cabula4re et d'élocution qui le forment à !Jien observer, à bien sentir et à bien exprimer, oralement d'abord, par· écrit ensuite. 3° Ne .proposons: à I'enfant que dês sujets de rédaction intéressants, vécus et pratiques. 4° Ayons de l'unité dans notre enseignement et faisons concourir vers le même but, m>n seul!ement 1tous les exerci~ de français, mais aussi 1'enseignement des autres brantches du programme. 1 5il N''<>ffron~ que de beaux modèleS! à I'obStervation et à I'imitaltion de l'enfanlt, et soyons nous-mêmes des modè· les poul'l lui. --------~-·----------

Le Travail personnel dans la Vie du Martre (8u(te)

Préparer des épouses el des mères. On prétend J)arioi·s que la formation de l'épouse ~t de l'a mère ne ~ut se

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faire qu'au foyer. C'est vrai jusqu'à un certain point. Mais comme. pratique· ment, cette formati<m y est générale· ment négligée, .il faut bieru que l'éco1e s'en occupe, au moins dans une mesure relative. Comme épouse et comme mère ou, si l'on veut, car le mot est très expressif, comme ménagère, la femme doit savoir évidemment lire, écrire, compter et posséder certa.ines notions inte11ectuel1es, mais elle doit aussi pouV'Oir orgaruiser son intérieur, le tenir aussi propve et même le rendre aussi agréable que possible, - on v arrive sans trop de frais. - établir sOn. budget domestique en réservant 11ne petite part à l'épargne et aux assurances nécess1aires, prépa.rer des aliments sains et point trop coûteux ,et enfin élever convenablement les enfants qui naîtront. Or, l'école ne néglige-t-eUe pas. un peu ce travail? Ne V'OUS préoccupezvous pas trop de faire seulement de bril1ants élèves, et de donner une culture de fruxe à des if:iHettes qui sont pauvres et le restero.rut p·robablement, sans les méparer à leur rude vie de femmes d'ouvders et d'employés? Car, combien de travailleurs ne désertent-ils Ie foyer pour le café que parce qu'i1s ne trouvent, dans leur logis .mal.propre, ni l'affection, ni 1'ord're, ni le calme, ni même Ja n·ourriture dont ils auraimt besoin. 'Et combien de ména·g es encore sombrent dans la misère, en temps de ma· :l!adie ou de chômage, simpleme..rrt parce que la femme n'a1 SIU ni compter, ni prévoi~.

d~nc spéci'alem:en~ plémen~aires de

j'estime

qu'ill y a pour ,J'école pour les œuvres com1'école, cours ménagers et patronages - un large effort à faire et

dans ce sens.

Voilà ,pourquoi nous devons prendre contact avec les réalités vivantes et .changeantes, au Heu de nous emmurer dans nos sa11les de classe, sans ouvrir .portes 10i fenêtres g,ur la vie courant.e.

Vous y trouverez l'occasion de vous développer, de vous. perfectionner et, en fin de comiJ?te, de donner à vos élè·ves, avec l'appui et sous la directiorf de vcs· supérieurs. un ensei-gnement mJeux adapté à leur vie future d'épouses et de mères chrëhennes. Se tenir au courant de ce qui paraît. 4° Enfin, il faut encore que nous. travail1ions 1pour nous. tenir au courant des études scientifiques et pédagog_iques intéressant notre carrière. Les tm>· grès vont vite à notre époque. Et les travaux sur l'enfance, en particulier, se multiplient <l'une façon extraordinaire. Si je vous faisais la simple énuméra~ tion de tous les livres ou articles qui paraissent, chaque année, sur la vi_e physique, intellectuelle, mora1e et religieuse de l'enfant, vous seriez effrayé de la quantité de recherches qu'ils sup· posent. Sans doute, il y a bien peu de ces tr;:tva.ux qui aient une valeur sérieuse. La littérature pédagogique, qui est la plus abondante de toutes les Jittératures., en est aussi, généralement, la. plus médiocre. Mais cela tient uruiquement à l'incompétence de ceux qui s'en occupent et qui, à l'occasion de la fo-rmation d'un ms ou d'une fille, découvrent subitement qu'il y a un pr-oblème éducatif et en d<mnent d'emblée une solution qu'ils croient tout à fait neuve et définitive et qui n'est que ia ,répétition d'une cho~e di·te depuis longtemps. Pour·tatnt, à cô·té et au-dessus de ces pauvres élucubrations, il' y a des choses intéressantes à tire. Il fi en aurait bea~t­ caup plus encore si les professionnels, dotés d'une longue expérience, ét·a.ient moins modestes et n'abandonnaient pas aux profanes ces sodes d'études. Mais il faut distinguer ici entre les méthodes d·'ifllstruction et 'les méthodes d'éducation . Les méthodes d'instruction. Relativement aux premières, il faut

nous garder de tro'p innover, car il semble bien que tout ait été dit à ce sujet. Quand on examine attentivemen~ certaines méthodes à la mode, la methode Montessori, par exemple, on encore la. méthode .Frœbel adapt~ aux plu~ réceruts « Jardins d'enbnts. », on constate que les bonneS! chœes qui s'y trouvent sont presque éliUSsi viei'lles que .te monde. E,t il' n'y a pas lieu de nous en étonner. Car, depuis qu'il y <li des enfants, il a bien fallu les élever et, dans ~es quelques milliers d'années ·où s'·est .ç~.ccom· pli ce travail, les ·expériences se sont ac· cumulées de telle sorte qu'il est fort peu vraisemblable que n:ous ,ayons encor~ quelque chose à découvrir en œ domatne. En fait, si on laisse de côté les théories bizarres de certains ·originaux, la plupart des prog•rès ·en matière d'instrucHon se !J'ornent à des modificaltions déterminées par 1·es -changements: de programmes. Malheureusement, un bon nombre de ·maîtres ignorent totalement ce riche héritage d'~périence que nous a légué la tradiltion.

Les méthodes d'éducation. Quand il s'agit (il'éduca.Hon, il n'en va pa:s .tout à fait de même. Car, si les qualités personneU:es du maître restent la ·conditi<m' nécessaire de toute action éducative sérieuse, il est certain qu'une connaissance aussi complète que possible du corps et .de l'âme de l'~rrlant s'v doit i·oindre. Or. notre but à n10us n'est pas seulement de donner un enseignement convenable à nos élève51, mais encore et surtout de faire leur éducation complète, tant au point de vue moral qu'au point de vue reli!:!ieux. Mais 1'éducati'on est pre&e~ue ·toUJjours une œuvre d'action individue11e. Car it n'y a pas, dans une de nos classes, deux ·enfants qui se ressemblent. Certes, il rr'est pas facile, quand on doi·t s'occuper d'e 40 à 50 élèves, de leur donner à chacun une formation strictement personnelle. Et, de œ fait, poun


69 68 beaucoup de maî.tres, l'éducation mora~e et rel igieuse se ramène à de l'instruction proprement dit,e, plus facilement collective. Aussi la leçon de morale ou rle ca1téchisme se donne à peu près exactement .comme la leçon d'histoire ou celle de géographie. Sans doute. si la thélorie de l'éducation par; l'instruction éta1t vraie. comme quelques pédall!osrues 1e croient encore, i1 n'y aurait là qu'm demi-mal. Seulement, nous apercevons clairement au1ourd'hut que la science ne mène p<>int nécessairement à Ia vertu e! qu'il ne suffit point de comprendre son devoir pour: l' accomplir. nd de connaître un dogmè pour l'e croire. . A l'instmctron morale et re1igieuse, il con:vient donc d'ajouter la formation personnelle profonde, sur,tout s'il s'agi't ide guérir quelque défaut de l'élève. Mais pour réaliser cette acüon intime, il faut pénétrer dans 1a consdente des erufants. Certes, le don ,du cœur et J.a bonté sont encore la meilleure c'lcl que nous ayons à notre disposition tmur ouvr:ir ces chères petites âmes dont nous devons nous occuper. Pourtant, cela ne suffit pas totijours et l'on rencontre, dans la vie, des dévouements qui, pour avoir été aveugles, ou du moins insuffisamment éclairés, ont abouti à des résultats tout à fait opposés à ceux qu' on était en droit d'attendre. Allons donc aux erufants avec tout notre cœur, toute notre âme, ·c'est enitendu. Mais que notre action soit intel1igeJllte. Car n:ou:s. n'a:vons pas le droit de faire sur eux des expérienœs qui seradent à leur détriment (A auivre.) 1

Précis d'Instruction civique (Suite.)

LA CONSTITUTION FEDERALE Déjà en 1291 fut inscrit dans les pactes d'al'l'ianœ le prindpe qu'en cas de mésintel1igence ou de guerre entre confédérés « les memeurs et les plus sages

viendmnt et apaise~ont la guerre ou la dis•corde à l'amiahle et ,selon le droit». C'étaU reconnaître une souveraineté Stl:périatre à ceBe de _chaque Etat. Ce principe de souverain·eté supérieure 1a grandi et s'·est développé à travers les .siècles et nous est donné au· jourd'hui sous le nom de Constitution fédérale. C'est ·cette Constitution qui nous régit ,et qui tient s•i étr:oitement unis les. célll1tons 'confédérés. Examinons-en les -principes et 1e fonctionnement:

Basts historiques de nos institutions suisses 1291. Premier tr.aHé d'alliance entrdes W aldstretten, après la mort de Rodolphe de Habsbourg. Base de la1 Confédération. 1370. Code ecclésiastique ,de Sempach (Pfaffellified) règlant leg, raipports de l'Egli,s,e -et de l'Etat. 1393. Convenant de Sempach, contenant les dispositions sur l'of\ganisation mi1ita1r:e, suv la conduite à tenir à l'égard des églises, des femmes, etc. 1481. Convenant de Sfanz règlant les obligations réciproques des confédérés, à la 'suite des guerres de Bourgogne. 1673. Défensionnal, pifemière organisa,. tion militaire fédérale. 1798. Constitution unitaire, république helvétique une et indivisible 1803. Acte de Médiation imposé par Napoléon J"r et consa:crânt un retour vers l'o!fganisation féldérative de la Suisse. · 1815. Pacte fédéral rétablissant la Confédération d'Etats souverains. 1848. Constitution fédérale formant la transition de la Confédération à l'Etat fédératif. 1874. Constitution fédérale revisée préparant la transition de l'Etat fédératif à l'Etat .unitaire. La Constitution de 1874 a été

votée par le peuple suisse le 19 avril par 340,199 voix ·Contre 198 013, pour entrer en viguewr à d~ter du 29 mai de .dite année.

Résumé de la Constitution fédérale La Constitution fédéra'le garantit a,u citoyen : 1 L'éf!.alité devant la loi. Ce qui signifie qu'il n'Y a aucun privilège de, rang d'état, de œligion, de nationalité et qÙe tous le& citoyerus ont le même droit à la p.rotection des lois. Elle comprend : a) l'égale admissibilité aux plaœs et emplois; b) égale répartition de l'impôt, proportionnellement aux fa'cultés de ·chacun; c) égalité de peine à ôgalité de délit, sans aucune acception de persof!nes; d) l'abs·ence de tout privilège de toute exception de droit commun, ~n faveur de l'Hat, d'une localité, d'une contrée. d'un individu. 2 . La liberté de commerce et d'industrie qui est une cQnséquence de la l'iberté indivvdue11e et de la liberté d'établissement consiste dans la faculté d~ pouvoir .exercer partout en Suisse, sa profession, son négoœ, sans autres limites que celles des lois de police des cantons. 3. Le libre exercice des professions libérales (médecins, pharmaciens, avocats, professeurs, instituteurs, etc.\. moyennant un diplôme fédéral. cantonal ou concordataire. 4. La protection des enfants, des ouvriers de fçzbrique, des émif!rants. Ce qui a pour but d'améliorer le sort du travailleur •honnête, de l'émigrant sans ressources, contœ l'exploitation éventuelle des chefs de fabrique et des agents d'émigration. 5. L'inviolabilité du droit d'orif7ine ou de cité. Ce droit consiste en ce qu' aucun can~on ne peut renvoyer de son tenritoire un de s.es ressortissants, ni le priver de ~on droit d'origine ou de cité. 6. La liberté d'établissement. C'est le d~oit pour ,chaque citoyen de s'établir avec s.a famille sur un poi.rut quelconque

du t;er;ritoire Ide l'Etat, d'y acquérir des immeubles, d'y exercer une industrie. 7. La liberté de croyance et de conscience. C'est-à-dire la faculté d'adhérer librement, par s_on intelUgence et sa volonté, à ,ce que l'on aoit être ,}a vérité ou le bien. 1 8. Le libre exerCice des cultes, ou la facucr,t é de professer extérietllfement ses convictions religieuses e1: d'exercer publiquement sa reHgion sans aucune entrave. 9. Le droit au mariaf!e. Il •consiste dans la suppression des ,empêchements établis autrefois par 1a législation de plusieurs: canions pour motif d'indigence, etc. · 1O. La liberté de la presse. Ce qui donne à chaque individu le droit d'intprimer ou de faire imprimer ses pensées délll1s les journaux ou autres publications sans s,e soumettre à aucune autoris.ation préalble. ni à 1a censure. La J:oi réprime les abus de cette liber· té. La liberté de -la presse ne devrait servir qu'au p,rogrès œligieux, moral, intellectuel, civil et matélrie1 des peuples. Malheureusement, c'est une arme à deux tranchants> .elle sert aussi à la propagande du mal auquel l'homme est plus enclin qu'au bien'. 11. La liberté d' a~sociafion_ Elle confère le droit de s'associer en communauté da.n'S un but quelconque: industriel, commerciaŒ, •religieux, politiq '-' e, électoral, etc. Le droit de réunion est le droit de s'assembler pour délibérer sur des inté· rêts communs sans ,troubler l'ordre public. 12. Le droit de oétition. C'est le droit de chaque personne (commune ou so~ dété) d'adresser à l'autorité des, vœux, des propositions, des réclamations. 13. La Merté individuelle. Elle comprend : a) le droit de pouvoir faire tout ce que la loi ne défend pas.; b) celui de pouvoir aUer, venir, res-


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ter, partir sans éWoir à cradndre çi'être vrir une école. Chacun est libre d'enanêté n.i détenu arbitrairement; seigner en se conformant aux lois sur ·c) de pouvoir librement travailler et la matière. 19. La (!arantie du ju~e natu,.el. choisir sa proiession : d) de ne pouvoir êke a-ccusé, arrêté, EHe consiste en ce que nul citoyen ne n·i détenu que dans les cas détenninés peut être distrait de son juge constifupar la loi et selon les formes qu'elle ti'onnel et qu'il ne peut être établi d'aupresor.it; tres tribunaux que ceux qui sont recone) de ne pouvoir être puni qu'en ver- · nus dans la Constitution. tu d'une loi établie et promulguée anté Droit~ des cantons ri~urement au dêlit et léga1emen.t ap · dans la Confédération pliquée; Les cantoos ont le droit 1° d'édicter f) de ne pouvoir être distrailt de ses des lois dans les limites de la souveraijuges naturels. 14. L'inviolabüité du secret des let- neté ca!llltonale ; 2° de dootander de la tres et des télé{!rammes. C'est là une Confédération la garanitie ou la prode leur territoire ·et de leurs lois i g.Mantie accordée à la commwnication tection 6 3 d'appeler ies Etats confédérés à leur de la pensée ·et de la liberté individuel~ecouns en cas de danger subi•t venant ~e Violer le secret des lettres c'est viodu cflehOTs ou du dedans; 4° d'exiger le ler le domicile de la pensée. 15. Le droit de referendum. C'est le referendwrn sur Jes lois1 fédérales qui droit du pleuple suisse d'adopter ou de doiverut être soumises à la votation du rejeter 1es lois et ~es airrêtés fédéraux peuple, lorsque huit cantons en font la. lorsque 30,000 citoyens ou 8 cantons dremande. demandent cette votation. , Droits de la Confédération 16. L'inviolabilité de domicile. Elle Ses principaux droits sont : 1° De déconsiste en. ce que nul agent de l'auto- clarer Ta guerre, de conclure 1a paix, rité ou autre n'a le droit de pénétrer de faire des aUian.ces et des traités avec dans la demeure d'un dtoyen pour y les Etats étrang·ers; 2° d'intervenir faire une perquisition domiciliaire. dans un canlt0111 en cas de koubles: 3° sans un mandat émané d'un magistrat de disposer d'e l'armée et du ,matériel compétent de guerre ; 4o de légiférer sur 'les points 17. L'inviolabilité de la propriété, importants d'économie nationale, endiou le droit d'en user de la manière la guem!ents ·et forêts: pêche et chasse .. cheplus absolue, de }?aliéner. de la chan- milliS de fer.: 5° 1e régale des postes, ger à volonté, en .respectant toutefois des télégraphes, des péages ; 6° celle les lois et les règ1ementts. Les excep~ des ,monnaies, poids et mesures. tions ·à ce pdncip·e sont: Le droit de Devoirs du citoyen saisie pour paiem'entt des dettes~ le droit de confiscation déterminés par la loi: Les rl!r.oits imposent des devoirs, et le droit nue possède tout citoyen, toute cela aussi bi'en pour l'individu que ques pour cause de maladie contagieu- pour l'Etait. C'est le propre de l'égoïste se: le ·Cas d'expropriation, moyennant de vouloi·r user de ses droits et de cherindemnité, pour cause d'utilité publi- ·cher à esquiver ses• devoirs. Un trop que; 1e cas de réquisition en temP.S de gr.allld nombre de ciJt:oyens oublient les guern~. , devoi·r s qu'ils ont à rempllir eniVers la 18. La liberté d'ensti(!nement. C'est · société pour ne se souvenir que de leurs le droit que possède tout dtoyen, toute droi'ts. Le ieune citoyen doit être bilenl cor.poraHon reliRieuse ou autre, d'ou- convaincu que pour devenir bon: pa"

triote if ooit non seulement savoir faire respecter ses droits., mais aussi accomplir loya·lement ses devoirs. Tout citoyen a 1e devoir : '1 o de res~ pecter les lois et les autorités fédérales, cantonales et communales; 2° de remplir ses devoi·r s civiques pour le bien généra•! de ses conciroyens; 311 de s.' acquitter personnellemenlt du service mit~itair.e ou de payer .sa tax.e œexemp.tioill ; 4° d 'aœepter éventuel!lement les charges ou fonctions que l'a 1oi ~mpos.e.

que presque toute l'éducation consiste uniquement à amener les enfants à faire attention. Pour hti, notre esprit présente ~ucces.sivement une série de « champs de conscience » où toutes espèces d'impre.ssion.s, d'·impuJs.ions, de désirs, se mêlent, se combattent sans même que nous' nous en apercevions. Si notre attention se fixe suil" quelque détail d'un de œs 'Ch.amps de conscience, celui-d prend: immédiatement une très grande ~mportance; il domine et efface tous les autres et le caractère de notre _Devoirs des cantons activité est uniquement déterminé par envers la Confédération iui. Savoir éveiller l'attention dans aes •Les cantons ont l'obligation 1° de meilleures conditions serait donc le rôle soumettre •leu:r • co:nsti~ution particulière .principal de l'éducation. U y a: beauà la ga:rantie fédéra1e: 2° de la reviser coup de vra:i dans cette .théorie et nous dès que la maiûnité absolUe des cito- allons le voir en nous. demandant d'une yens le demande ; 3 8 de s'abstenir de façon p:récise, quel est ·t e rôle de l 'attoute voie de fai·t ,et de se soumettre à tention dans l'éducation de la mémoire la j ürid1idion féd'érale oo cas de ~Mfé­ et .d ans celle du jugement. rends en·t re les .cantons; 4 o d'accorder L'attention et la mémoire. - Nous le libre pa5Sage aux troupes fédératl es. avons vu, tJ:l' étudiant précédemment la Devoirs de la Confédération mémoire, que les heure& choisies pour. La Oonfédératioo a . le devoir : 1° les études n'étaient ,pas indifférentes à d'assurer l'indêpendanœ de l'a patrie leur bon résultat et que, par. exemple, contre l'étranger; 2° de maintenri:r- l'or- un enfant retient 1beaucouo mieux la le· dre et lar tranqu~11irté à ·l'intérieur_; ~o çon qu'on lui fait apprendre le matin de protége11les libertés et les <koits des quand il a l'esprit dispos. Cela tient err citoyen.s, partku!lièrenrent l'a liberté de grande partie à ce que l'attention de conscieru:e et de croyance et le libre l'élève est à ce moment plus facilement étaiYlis.sement sur tout le terriJtoire de éveillée, n 'ayant ,pas. encore été diskaite la Confédérati'on: 4° de favoris~er le dé- par maJntes ·choses étrangères. Nous veloppement de la prospérité commune, avons vu que les enfants retiennent de veiler au mainJtien ·des gaxanties: mieux et plus longtemps le morceau constitut.ionrœll'es en ce qu1 eom:eme le qu'on leur; a fait aJPPrendre dans sa commerce et !>'industrie, etc. · t.otallité en les obligeant par là à faire (A Sltitvre.) attention au sens de œ qu'ils répètent; ils oublient b-ès farcilement au contraire la lecon apprise mécaniquement .pw Importance de l'attention répétition de petits mwceaux de ph·ra~ ses qui ne veulent rien dire et que la L'attention joue un rôle capital dans mémoire purement motrice fixe seule la formation: de la mémoire et du juge- dans ~'esprit. Donc, on retient bien ment. Un psychologue contemporain dans Ia mesure où l'on fait attention. qui s'est beaucoup occupé de ~es ques- . Attention et ju[!ement. - Il est estions, W.illiam james:, n'hésite pas à sentiel, pour exiger des enfants un efdke dans ses causeries pédagogi·ques fort de jugement•. de leu11 demander d'a-


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bord de bien savoir ce qu'on leur demande. C'est là aussi l'éducation de l'attention qu'i;l faut d'abocd faire. Les enfants doivent être habitués à bien comprendre, non la forme, mais le sens de la question qu'on leur pose, afin de savoir la reconnaître sous une forme différente. Il faut aussi qu'ils regardent autour d'eux, qu'ils observent et comparent et que, de bonne heure, les connaissances qu'on leur donne ne restent pas purement livresques.. Trop d'enfants acceptent un rense'~gnement sans jamais penser à Je confu"ôler, à faire des remarques personnelles, à d~'S­ cuter une atffiliiilation qui peut paraître étrange_ Il' faut apprendre .a ux élèves à faire attention à tout ce qui les entoure, à avoir le goût de .l'expérience personnelle. Comment cultiver l'attention. - Les conseils que ;l'on pourrait donner pour la pédagogie de •l'attention, ressemblent suif bien .des -points à ceux qui -conce~­ nent la: pédagogie de la mémoire. Et, tout d'abot1d, il est des heures où il vaut mieux qu'à d'autres demander aux enfants un effort d'attention; le matin est toujours préférable; de plus il ne faut pas exiger que cet effort soit continu ni même en général, de bien longue 'dll!fée san~ un repos appréciable et qui change complètement le .cours des .idées; _plus l'enfant est jeune, en tout ·cas, et plus l'effort doit ê'tre limité. On peut se rappeler aussi que l'attention est plu~ ,facilement éveillée, et p'lus sûr·ement quand elle l'est en concurrence avec ' quelque émotion ou intérêt étrangers: par exemp~e. un enfant _r~­ tient particulièrement bien les quahtes d' un objet q_ui a éveil1é en lui une grande admiration -ou une cofilvoitise, ou lorsqu'il y est poussé par un sentiment d'émulation ou d'amour-propre. Ce sont des mobiiles qu'il est permis de mettre en œuvre. Un bon moyen pour obliger les enfants- à faire attention à œ qu'on leur

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dit, ou à ce qu'ils lisent, est de teur en demander de temps en temps le sens précis. Qu'on leur fasse raconter à leur façon une histoire qui leur a été précédemment dite, ou qu'on leur! demande ce qu'il y a dans la fable qu'ifs ont apprise. J.l y a d'exccllents. moyens d'éveiller l'attention des enfants aux choses extérieulfes.: on fait défiler par exemple, devant eux des images, ou des objets nouveaux, intéreSisants par leur ét-rangeté, puis on demande à toute la classe une description de ce .qui été montré, en réservan·t une récompense à celui qui sallifa plus exactement le dire. On demande aussi aux enfants, après une promenade, de raconter œ qu'i'ls ont vu, ou d'essayer de le traduire par un des- sin de mémoire. Très rapidement aes élèves prévenus de nos intentions prendront l'habitude d'attacher plus d'importance à œ qu'i'ls voient et leur faculté se développera tout naturellement et d'une façon progressive.

Partie Pratique Une Leçon de Morale La Patrie Nous souhaiterions que œtte leçon se fît en présence du drapeau national et de la carle de la Suisse. Le tout .bien en we, afül! que ces représentations, en frappant 1es yeux des e:rJJfants, pussent, en même temps, parler à leur cœur. « Obi ets inanimés ,avec-vous donc une âme? » Non ; mais ils ont un lan-g age « qui parle à notre âme», l'émeut jusque dans ses fibres le& plus intimes, et « la force d'aimer ». Leçon. - ,1. Après avoJ.r demandé aux enfants que1 est ·ce dra!Peau et ce qu'il représente? quelle est cet·te ca.rte et s'ils aiment le pays dont eUe œtrace le territo.ire? nous serons plus à mên}e 'de ,leur donner en termes simples. mais chaleureux, une idée de la: Patrie.

2 La Patrie c'est, se1on l'a sign.ificaüon.du mot, le pays de nos pères. C'est d'abord :1e so1 natal, ]a ville ou le villa·g e où .cha,cun de IllOUS es·t né et où il réside en(40re peut-être, mais ce n'est pas 1à la Patrie tout entière. La .P.atrie c'est tout le pays dont 'l'ensemble constitue une nation. Ex.: La Suisse, la Fr.ance, l'Angleter-re, la Belgique, . etc. Pour nous, la Patrie .c'est la Swsse, c'est le pays d'on~ ch·a cun de nous, peut dire, « mon pays », 1:e pays où tous ceux qui y sont nés: S'ont entœ eux oe qu'on nomme des «compatriotes», c'est-àdire, en quelque mlc3nière, des frères. 3 La Patrie es.t, en eftfet, comme une grande famille où tous les citoyens son:t frères (expliquer en quoi .co~sd:e cette fratemité), où chaque partie du s~l ap partient moralement à tous. Et celai est si vrai que chaque Suisse dit. en partant de n'import·e quelle partie de la Suisse: «Mon pays », « Ma Pakie » et que, lorsque ce pays est attaqué, on voi.t tous les citoyens quitter leurs travaux, leurs champs, leurs maisons, pour défendre le territoire commun. 4. Et pourQuoi le défendent-ils, mes enfants? (faiœ trouver la réponse). Parce qu'ils l'aiment, .par-ce que c'est leur pays à eux, et parce qu'ils ne veulent pas livrer à l'étranger cette terre qui leur appartient. Aimer son pays. le défendl'e c'est là un devoir .et c'est un devoir sa<:ré. 5. Pourriez-vous me dire, mes enfaruts, pourquoi nous devons aimer notre pays, notre chère Suisse? (Laissons chercher le$ réponses, en aidant à l~s trouver au moyen de ques~ions supp1é· mentaire8 . .N'oublions nas que la l" çon ne d-oit oas bnguir: mais qu'il importe qu'elle soit active. c'est-à-dire. faite, du '()ommencement à la fin avec la collaboration des enfants). Nous. devons aimer l'a Suisse parce que c'est· .le pays de nos ancêtres.; c'est là qu'ils sont nés, qu'ils ont vécu, travaillé, joui, souffert; c)est là qu'ils sont

morts; c'est 1à que leurs. -res·t es reposent. 6. Et puis, encore? La Suisse, c'est la terre qui nous appartient. Nos pères l'ont conquise pied à pied, défrichée, cultivée, défendue contre les peuples envahisseurs, arrosée de leur sa111~. La Suisse. c'est le lieu où s'est déroulée toute notre histoire nationale qui nous intéresse •t ant, notre histoire avec s.es gloires, ,comme avec ses malheurs et nous l'aimons cette hi1stoire par ce qu'elle est la galfdienp.e de tous nos souvenirs. 7. Mais suffit-il de dire que nous aim-ons. la Suisse, pour que n:ous 'l 'aimions véritablement? Si vous vous ~ontentez de d1.r e à votre père et à votre mère que vous les admez beaucoup et que vous ne f·assiez rien pour leur être agréable, pour leur rendre . service, pouvez-vous dire réel'lemen1t que vous les aimez? Nort, n'est~ce pas? Que faut~il donc pour aimer? (Laisser chercher la réponse.) Il faut f.aire quelque chose pour la personne que l'on aime; il faut lui prouver soru amour par des élJCtes., par du dévouement, par des sacrifices. 8. Le dévouement, 1e sacrifice, voilà donc, après l'amour, et en même temps que 'l'amour, notre second devoir en.vers la Patrie. C'est un bien beau anot que celui là, le dévouement, et savezvous ce qu'il signifie? Eh bien~ cherchoos-le ensemble et vous alliez: me comprendre. Se dévouer, c'est ,ne plus penser à so~ pour s'occuper des autres·. Quand on dit de votre père, de votre mère qu'J1s s'oublient pour 'leurs enfants, qu'i1s ne pensent plus. à eux ,oour s'occuper de vous, on dit qu'ils ·s ont dévoués. Se dévouer pour la Patrie, c'est s'oublier soi-même dans l'intérêt de la Parie. 9. Pourriez-vous me donner des exemples de dévouement à la patrie? (Il est probable que les enfants r~pondent et avec raison. Tous les soldats quj, sur les ,champs d'e bataille, sont morts piour elle, pu :s:e soot exposés, à la mort~ tous les glorieux blessés, dont nous contem-


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pions avec respect tes muti1ations. Des toyens, grands· ou petits riches ou pauvres. exemples historiques célèbres seront en- La Patrie c'est la nation' que vous devez aisuite évoqués, et nous montrerons p.vec mer, honorer, ,servir et défendre de toutes les q.uel courage et au prix .de quels. sacri- facultés de votre intel'ligence, de toutes les forces de votre bras, de toute l'énergie et de ft.ees les défen~eurs de la Patrie se sont tout l'amour de votre âme. dévoués pour elle.) xx x 1O. N'y ~-t-i'l que les soldats. qui se dévouerut P'<Mlf la patr.ie? (Au moyen. composition française de questions subsidiaires :nous amèneExpl'iquez et commentez cette pensée de rons 1es· élèves à compre~dœ et à dire que, parmi les grands dévouements en- d'Aguesseau : • Le plus précieux et le plus vers la Patrje on doit citer .ceux de cer- rare de tous les biens est l'amour de son état. • tains hommes. Nous. nous garderons Plan détaillé et indications d'oublier ]es moines qui défrichèrent le so1 de la patrie, et les martyrs. qui l'ar- . Dans quel sens entendre ce mot état.: état ~e vie? vocation proprement dite? rosèrent de leur sang. 11. Nous •conclurons ~en disa:nt aux ~u bten, acception plus .restreinte, rn~ enfants .que_, tout jeunes qu'ils sont, ils ber? profesS~ion? nous nous arrêterons peuvent déjà aimer 1a: Patrie et travail- à ce dernier sens. 2. Amour de son état. En quoi il ler pour elle. Qu'ils mettent d'abocd rout leur !SOin: à bien a.pprencb-e l'histoire con&fste: attrai-t invincible, préféJrence nationale: quan.d Hs connaîtrontt leur. de cet état à tout ·a utre, indinattion, atpays, i'ls ne pourront s'empêcher de l'ai- tachement qui passionne, qui subjugue mer; qu'ils s'appliquent aussi à l'étude toutes Ie.s facultés. On y pense sans ces~o de la langue maternelle, afin, qu'à 1'ai- se. On y dépense temps, ressources forde du .langage, leurs pensées leurs as- ces, santé. On s'Y applique sans' disp.irations vi~rent à l'unisson' de l'âme traction, 'SélJ11s trêv·e, sans. repos, en y de l.a P~trie; mais, surtout,- qu'ils se donnant tous ses soins, tout son cœur. corngent de leurs défauts, qu'ils prati- Aucll!ll! sacrifice ne coûte. .On en aime quent les vertus de leur âge, qu'Hs ai- jus.quJaux peines. On est tout à son ment le travail, ;CIU'ils s'exerœnt à l'ef- état, et Pien_qu'à son état. On vit de son fOiil:, à l'obéissance, à l'ordre, à la: ré- état et pour son état. gu'larité, à l'exactitude et par cela seul 3. Le plu~ ,précieux de tous les biens. ils se prépareront de la meilleure ma~ Powrquoi? Parce que cet amour remnière à fa:i.re honneur à la ,Patr.ie, à la plit la vie. :lui donne un intérêt et une servir: avec dévouement, à être de vrais. utilité qui la rendent féconde. On faoit d'autant mieux ce que l'on fait con et de bons Suisses. amore. On s'y porte de bonne p;râce LECTURES. - La Patrie, mes amis, ,:e ( enkatin et joie qui dëcuplent les forn'est pas seulement votre plaine et votre coteau, la flèche de votre clocher ou ~a cime de œs). ponctuellement, av:ec persévéranvos. arbres, ou les chansons monotones de ce. Comme on ne néglige rien pour s'y vos pâtres. La Patrie c'est ce qui parle notre p~rfectionner, on y progresse. De là, langue; c'est ce qui fait battre nos cœurs; ~<7veloppement des apütudes: d'où, c'est la gtloire de nos pères. La .Patrie, c'est JOies sans cesse renouvelées et augmenl'azur de. notre ciel, c'est le doux soleil qui nous.écla1re, ces deuilC beaux fleuves qui nous tées:, prospérité matéruelle.. p~ut-etre, arrosent, les forêts qui nous ombragent les sucees, honneurs; mais qu'est tout cela en comparaison du bonheur intime cimes altières dont Œes têtes couronnée~ de neige éternelle nous convient à tourner les req':le donnent devoir accompli, talents gards vers le ciel. La Patrie c'est tous nos ci- m1s en valeur, contribution a'pportée au

déve~oppement

progessiî de la profession; inventions ou découvertes, peut être: services rendus à ses semblables. Et tout cela, joie et consolation de la vie. ,De plus, l'amour de l'état, refuge dans l'infortune, confort dans les épreuves, école d'énergie pour réparer les échecs, vaincre les obstacles, triompher de l'injustice, etc. Quelques. exemples: ils abondent, dan·s tous les temp~ et dans tous les états: <m en trouverait à foison, non ~euJement dans la vie des grands hommes, mais encore dans les existences les plus modestes. 4. Le plus rare de tous les birens. Pourquoi? On manque plus d'une fois sa vocation: aussi, point d'aptitudes suffisantes, peu d'aJttrait, peu de ·g oût pour l'état embrassé. Ou bien, pour certaines natures d'humeur peu endurante. de caractère faiblement tremoé, fatigues, peines, d:éboi<res, ,lenteur;s, déceptions, irüustkes sont rancœurs qui refroidissent. iusau'à l'anéantir peutêtre, l'amour de l'état. Ou bien, encore, l'inconstance, l'instabilrité, l'enrvie, la jalousie, le ,désir de . certaines aptitudeS! que l'on veut se .donner par force font que l'on se dispose et que l'on n'apprécie plus son éta1 : d'où, inapplication, dédain, négligence, insuccès, là où l'on aurait dû .réussir. La désaffection de l'état s'ensuit. Condition malheureuse qui n'est pas rMe. Conclu..c:oi.on. - Nécessité de consulter ses ,aptitudes avant d'embrasser un état; réfléchirr, prendre conseil. Le choix faüt. s'en· tenÎ!r là et s'adonner à sa profession avec courage, énergie, constance. Mettre son cœur tout entier dans son devoir d'état tout entier. c'est le secret du bonheur ici-bas.

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Non loin de l'habitation de vos parents on démolit une viei11e maison. Décrivez ce travail. Dites quelles réflexions vous suggère la disparition de cette maison qui a abrité plusieurs générations de 1a même fami11e. • On recueille ce qu'on a semé. • Expdi(

quez ce proverbe, indiquez s'il vous paraît juste et queLle application chacun peut en faire à sa propre situation. Expliquer et commenter ces paroles: • Rien de si utile que la discussion, rien de si dangereux que la, dispute, l'une éclaire, J'autre aveug.le. •

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Développer ce proverbe arabe: • Fleurir sa maison, c'est lleurir son cœur. •

Plan. - 1 Fleurir sa maison, c'est l'orner de fleurs que l'on dispose avec goût, dans les, diverses pièces et s~:r les meubles où e11es seron~ 1e mieux en vue pour charnier les regards, pour rehausser la beauté d'un ameubl~en1: ou e.n: augmen-ter la grâce. II. Les fleurs., introduites Q.a:ns, une habitation, y lé\pportent la joie, Ira gaîté, le sour:ire. EUes y répandent de suaves parfuill$. Elles y font .G!Jpprécier le beau sous sa forme la plus vraie, parce qu'elle est la plllls. naturelle. Elles y parlerut de Dieu, par leur structur~, 1eurs teintes aux tons si variés,, leurs fonrnes, leur éclat. Le peintre les imif.e; l'horticulteur en multiplie les espèces'; mais nul artiste ne saurait créer la marguerite des prés., ou la: pervenche, ou le 1ys des champs.... HI. fleurir ~a maison ce n'es,t. pas seulement!: réjouir ~ yeux et embaumer sa .demeure, c'esrt encore fleurir, réjouir, embaumer son ·cœur. La gaîté, le sourire auxquels i,nv.itent les fleurs ne s'arrêtent pas auoc seuls plaisirs des yeux et de l'odor.aJt; mais leur yertu pa:sse à I'âme et un cœur kiste s.'épa~ nouit parfois à la vue d'une fleur; une hum~ur taciturne se !fassérène; un dêcourageme.rut: se transrorme en une ardeur nouvelle, le poids d'une solitude s'allège. Demandons. pl.Wôt à 1a petite ouvrière, au pauvre, au mailade, à 'l'in'firme, au vieillaro délaissé quelles joies douces, quels p,arfums exquis apportent à -leurs cœurs oes petites fleurettes qui viennent lell'r s.oufi.re de l'a part de Dieu!... IV. Aeurir .sa maison, c'est fleurir


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â·es ·enfants: tou~es les. adions qu'on mé· SOIII cœur de 1a~ jo[e que t''On procure ainsi à tous les siens. un. père ,de fa- dite de faire en ,céiJChette, parce que l'on mil'le soucieux oubliera quelques i!ls~ sait qu'eNes sont désap!plfouvées des. pataruts ses peines dans une atmospher~ rents et d'es maîtres, sont mauvaises. familiale où tout, jusqu'aux f1eur1s, lm Elles offensen~ Dieu et peuvent ~ntraî­ fait gai et aJimable v.tsaP"e. Les. enfants ner de ·g rands ma~heurs. s'habitueront à regarder de pres., pour les mieux admirer, des chefs. d'~uvre ~u Un d~ vos camarades a trouvé une mauCréateur, présents de sa boiiite, et, am- vaise pièce de 50 centimes. Il voudrait la faire si, fleuriront dan.<> leur cœu~ d:e nool~ passer en achetant un jouet; mais ,n'ose pas. sentiments, tandis que la mere r.ecue!l- Il envoie alors un élève plus jeune cherche~ lera .dans le s.ien une abondance de lt! joue.t chez un marchand. Racontez ce qut joies, faites du parfum des fl~urs dont arriva et diies. ce que vous pensez de la elole embellit s.on existence et celle de conduite de votre camarade. Plan.. - 1. On pour.r a débuter par tous œux qu'elle aime. Conclusion - Décrivons, dans un téiJ- un dialogue entre l'élève qui vient de bleau a:aPide. la maison où n'entre ja- trouver 1a pièce et un de ses compamais une fleur et celle qu'une ficlnme gnons. à qui i~ fait part de son désirou une jeune fille savenlt délicat•emell•t d 'aller acheter un jouet ainsi que son hésitatioo. ,Le second écol.ier, plus raifleurir. Comparo.ns et choisissoos. soon.able que le premier, conseŒe à celui-ci de ne point faire usage de sa Un enfant a mis Je feu à ses vête~ents. en trouvaille. jouant avec des allumettes qu'il ava1t pnses 2. Mais la tentation contimrr et c'est en cachetie. Il est gravement brûlé. _Désespo•r alors qu une pensée bien mauvaise asdes parents, Ré~lexions que cet acc1dent vous surement, surgit dans 1 espric du netit a inspirées. garçon ; 'loin de la chasser, elle lui so';lnt et, dès la sortie de 1école, il env01e Indications. - 1. La défense des. pa un élève plus jeune chercher le jouet rents·. h , chez le marchand qui,. au premier 2. La désobéissante fai·te ~~ c.ac e te; le seul fait de se cacher. n mdJOue.t- abord, ne s'aperçoit pas de la fausseté de la pièce_. Le petit commissionnaire, il pa.s,. que l'acte es.t mauvats? 3 En cachette encore, 1'enfant va d'aiUeurs, n'en <Wait pas été prévenu. 3. Ensuite on racontera ce qUI a pu jou~r (dans. la grange, si c'est à 1~ campagl'JJe, dan:s. une chambre de de· advenir de cette aventure, .en supposant toujours quelque chose de vrai~embla­ barras·, si c'.est à .la ville) .et là. il s'a~u se à faire brûler des petits tas ~e pa11le, ble. Il peut se faire que le marcha (~d, se souvenant que c'est tel petit garçon ou bien une montagne de 'Pap1er . _ 4. 11 s'approche de la: flamme ~t ne qui lui a remis la pièce, ai11e Ja ra'J?· porter chez lui et en réclamer une bonvoit pas .qu'un pan: de ·soo :tablier ~ pris feu ... bientôt le feu l 'environne; tl ne. On voit alors ce qui va arriver. La crie, on ne l 'entend pas; alors., Il se mère, surprise, refusant de payer; l'enfant, .e xpliquant ce qui s'est passé et, sauve tout en flammes.... 5. On achèvera l e récit, et on parlera finalement, le ·coupable, dénooœ. grondu .désespoir des parents, des regrets dé, puni, et le jouet rendu ou confisqué. L'histoire finit ma~ et c'est justice. tardifs du petit garçon . 4. Que penser de cet écolier? D'abord 6. Les réflexions insoirées par oet a-c cidenrt: ne seront pas difficiles. à trouver: c'est ·chose peu loyale .que de « iaire l'obéissance est la meilleure sauv~arde passer» une pièoe que 1'on sait fausse.

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11 ne faut pas s'y oeroire autorisé par cette mauvaise raison, tant de fois invoquée : « Les él!utres. me ·l 'ont bien fait passer! » En second lieu, se ·se_tyir d'un camarade plus jeune pour accomp1ir un acte que l'oo juge .rép.réhen:sible, c'est encore plus mal que si on agissait soimême. La conduite de cet écolier est donc à blâmer et il faut bien se garder d'imiter de pareils exemples.

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Montrer que tous nos devoirs envers nos semblables _ne sont pas contenus. dans c~ seul précepte, excellent d'ail1eurs: • Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu 'on vous fît à vous-même. "

1. Exposé du précepte. - C'est un précepte de iustiœ qui nous demande surtout de ne causer a ucun dommage à ·a utrui: on ·l e peut résumer ainsi: ne pas tuer; respecter la Hberté d'autrui, ses croyances, ses1 oOpinions, son h:on~ neur, sa réputation, sa p•ropriété, la parole que 1'on a donnée, les engagements et les promesses:. 1° Ainsi. nous n'avons qu'a nous tenir dans notre propre droit et le faire respecter; ne pas ·empiéter sur <:elui des autres, mais ne den: nég'li'ger du nôtre. Si chacun reste a iniS.i dans son droit. il demeure dans l' isolement, ne fait rien: :pour p'ersonne, est ind'iHérent au sort des autres hommes. Cette justice n'est· eUe pa:s une vertu ,antiSiocia1e? 2° Il ne suffit pas de ne pas faire de mal, il faut encore faire le plus de bien ce principe, possible; c'est au nom que .nous disons: 1e précepte énoncé es:t incomtPlet II Quels autres devoirs n'y sont !Jas contenus? - 1° A chacun des devoirs de iustice correspond un devoir de charité. , Non seulement nous •ne devons oas tuer, mais i'1 nous faut porter secours. à ceux ·qui sont menacés d:tns leur existence: respecter ·la li'berté d'autrui est insuffisant, il rrous faut!: la faire respec-

de

ter, la défendre, la protég'er; nous protes.tons contre le mensonge, ~'rntolléran­ c:e... , bien plus, il est de notre devoir de répandre 'itoute vérité que nous croyons uü1e; la calomnie nous .semble odieuse; défendons. les absents contre ses. attaques; nous respectons. le hien d 'au:trui, est-ce assez? Non, il nous "fa4,t venir e11 aide à œux qui: sont dans le ,besoin. 2° Ainsi, ces devoirs de charité réclament d'e nous p~us que ne peut exiger notre prochain1;... ils nous commandent le dévouement, l'O'U'bh de .soi, le sacrifice de notre personnalité, de nos goûts, de nos désirs. au bien moral et a u bonheur d'autrui. 3. Au _point de vue ~ocial , œla nous conduit à 1a philantropie qui est tine forme large et prévoyante de 1a charité. De :là, Jes nombreuses fondations dont Ie but est die soula~r la ~isère humaine, de donner plus de bien-être aux ma1heureux et d'élever le niveau moral. Conclusion. - Ce précepte: « Ne faites pas. aux autres ce que NOUs ne voudriez oas qu'on. vous fît à vous-mêine » es.t incomplet; iJ. ne :nous prescrit que les devoirs de :s trict(! justice; à chacun d 'eux répond un devoir !(le ch,a dté que l'o.n peut ·exprimer ainsi: « Faites à autrui ce que vous: voudriez qu'on v-ous fît à vous-même. »

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Une mendiante jeune encore est venue frapper à votre porte. Votre mère lui a refusé l'aumône, mais lui a proposé du travail· la mendian'te refuse, aimant mieux mendier que travai ller. Racontez le fait et fai tes vos ré· flexions.

Devoir d'élève.- C'était f'an dernier, à 'l'époque qes vacances; ·c haque aprèsmidi, nous nous réunissions, grand' mère, maman, mes sœurs et moi dans la salle à manger et l'à , nous travai11ions 1avec ~rdeur, tandis que l'u.ne de nous 1isait à haufe voix l'eS l.;ettres de Louis Veuiilot. Un iour. comme nous étions ai•nsi occupées, quelqu'un vint frapper à la


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porte: «Marguerite, va voir qui me de · mande», me dit maman. Me levant aussitôt, j'ouvris la porte et i·e vis une pauvre mendiante, de 35 à 40 ans environ, vêtue de loques, ·les cheveux en désorore qui, s'approchant de moi, me dit d'un air triste et comme endormie: « La charité, s'il vous plaît, ma bonne demoiselle. ,. En entendant cette voix, maman posa son ouvrage et se diriP'ea vers 1a. porte: « Que voulez vous? » dit-elite à la pauvre femme après 1'awir bien considé· rée. « - .Te viens demander la charité, voyez ..., j'ai faim ..., i'ai froid; par pitié .... un petit sou, Madame! - Mais, ma pauvre femme, certainement ie ne vous cefuserai pa's t'aumône; cependant, iŒ me semble que vous. êtes assez robuste ·et assez jeune pour pouvoir gagner votre vie en travaillant et non en mendiant. Peut-être n'avezvous p'as pu trou~r du travail? ... S'i'l en est ainsi.. je ·vais vous en procurer. Je connais U!Ile dame qui a justement besoin d'une femme de journée pour astiquer ses meubles et frotter ses par·quets. Je vais vous donner son ,adresse. - Merd. Madame, ne prenez pas cette peine . .Te préfèr~ vivre en demandant l'aumône plutôt que de travailler tout le jour. » Ayant dit ces mots., la mendiante s'f.loigna; maman revint auprès de grand' mère et de mes sœurs, et moi, .assise sur une petite chaise, .je me mis à réfléchir aux paf9.le& échangées entre ma mère et 'la mendiante. je me dis que maman avait eu .raison de refuser l'aumône .à cette femme, qui aurait pu gagner honorablement sa vie par le travad. Lui donner une pièce de mo.nna.ie, c'eût été favoriser sa paresse et non. accomplir un acte de charité. En la renvoyant sans lui remettre aucun secours, maman avait fait du bien à l'âme de 1a mendiante; eUe ·t 'avait excitée à travai'ller. Tout l·e mond~ devrait la ,t raiter. ainsi

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pour l'engager à sortir peu à peu de sa paresse. Conclusion. - La charité ne consiste pas seulement à faire du bien au corps; mais surtout à faire du bien à !"âme; c'est pour cela qu'H est parfois. difficile de bien faire ia charité. Marguerite C., 14 ans.

xxx Donnez les raisons que nous avons d'aimer les animaux. Quels sont les pfus utiles? Quel est votre animal .préféré? Expliquez votre préférence.

Développement. , L-es raisons que nous avons d'aimer les animaux son.t bien différentes: il y en a que l'on aime par leur utilité et il'SI sont en g.r and nombre, d'autres pour leur beauté ou leur rareté : les animaux sont des créatures de Dieu comme nous et nous _ne devons pas les détruire par plaisir mais seulement par besoin; beaucoup servent à notre nourriture. La v·ache et 1a chèvre qui donnent ,l e laH .et le fromage s'Ont des animaux très nécessaires, c'est quelquefois les seuls. biens de pauvres paysans. Le bœuf, le veau et le po11c nous fournissent .I1a viande. Le mouton :nous donne la laine dont nous awns besoin pour confectionner des couvertures, des vêtements. et beaucoup d'autres choses. L'âne et 1e cheval ser· vent à transporter des marclia.n.dises dans l•es vi'11es et des légumes à la campagne. La poul·e nous fournit les œufs qui servent· à notre nourriture ainsi que les poulets do.nt la chair ·est très fine et très recherchée. Le canard. l'oie, la dinde et le pigeon nous rendent les mêmes services que la pou1e. Le chien est le compagnon de a'homme: d'entre tous les an·imaux. c'est celui que je préfère; ma .préférence se base sur sa fidélité. Voyez un chien d'aveug:l~ comme il suit lentement son maître d'un .air triste; il 'lui évite 1es p.lus petits obstacles de peur de le faire tomber. Le chien de garde montre les dents à qui veut ap-

procher de sa maison en l'absence des maîtres, celui du berger défend les nous . permettront bientôt d'aller nouSI as:se?Ir ~ leur o~re et, sur les bancs mouton~ contre !_'approche des loups, Jardms pubhcs, on pourra respirer et le chten du Samt Bernard qui sauve des le _grand air, tout en lisant on en tratant d hommes ne fait-il pas preuve d'a- vaillant. dresse? Le c~ie.n tlle garde iamais ran3 Les enfants. les vieillards. les in~un~ des petites corrections qu'on lui mihge. Il a été surnommé l'ami de firmes eux-mêmes sortent de leur torl'?omme et, ce _nom tu~ convient, car il peur momentanée pour les uns, plus ten est P~S·. d ammalA qui :se dévoue plus nace. pour les autres; un peu de joie renait ~our tous. On se reprend à faire que Jui ? ses mattres, il mérite bie des PT'OJets et à espérer. qu'on l'a1me. Conclusion. - Bienfai.ts nouveaux dont nous devons remercier une fois d~ Décrivez Je printemps tel quel que vous Pl!Is leur Auteu!f. Nous tous, que le l'avez vu l'an dernier et tel que vous avez prmtemps prochain réjouit déjà et resl'espoir de le revoir bientôt. taure, béniSSQns Dieu et promettonsIndications. - Reemar<Juer ces mots 11•ou~ d'employer, pour le mieux servir du text~: « tel que vous l'avez vu ». Il les JOurs ensoleillés qu'II va nous ren: ne. s'agit Pas ici d'imaginer, de repro- dre. duire ~ne description lue; mais de se souventr et de décrire avec <:e dont on: se 'S'OU VIent: 1. . Les jours devenus pl us LE POISSON D'AVRIL. longs; la temperaruTe moins froide, et, Que pensez-vous de l'attrape que •Pon fait à dans tous les cas, adoucie, à certaines quelqu',un !e 1er avril, sous ,le nom de «poishe~·res, par le soleil, qui se montre plus son d avnl • (attrape ainsi nommée sans dou~e à cause du signe des Poissons que le g~t et plus chaud; les rhamps.et les jardms reprenment vie de jour en jouT · soleil semble parco~r!r à cette époque)? ::_ Dans . qu~lles conditions cette plaisanterie l'herbe pointe; le blé naît; les arbre~ peut-elile etre acceptable et même amusante? redressoot leurs branches; déjà quel- - Dom~ez-en un exemple? - Dans ce cas, ques !J:ourgeons apparaissent; de peH- est:on bien venu à s'en fâcher? _ Au contes feu11l1es, toutes frêles, se font jour à Ü~Ire, n'y a-t-il pas certains • poissons d'atraver~ la :rerdure qui renaît; on en- vnl. qui s<;>nt ce que l'on appelle justement • .de mauvaises plaisanteries • ? _ Citez-en ten~· ca et_ l'a des cllants d'oiseaux et les un exempile et tirez une conclusion. sen~s qui ·s ont en ~Ca~ge ruous do.nnent 1 de ]~yeux conc~rts dè.s que le soleil il- • ndi~ations. - Cet exercice devra etre pn;~Pa·ré en Classe en collaboration lumme leut pnson, quelques insectes. tles bêtes à b~m Dieu, par ex.emple, nous a~ec Je maître .et fait oralement avant an_noncent, a leur tour, 1'arrivée du: d'etre écrit. pnntemps. · 2. A la; camp·agne, l·es. plantes régioOrthographe nales, qu1 ~;nt la fortune et l'honneur Le for15eror:. - Jamais le forgeron du pays, reywe~t à ·l a joie de tous. A ne se plaignaŒt. Je l'ai vu, après avoir ~a vllle, les .Jardms publiC's ou P·rivés re)etten~ leu! somlbre manteau. On va battu le fer pendant des journées de quatorze heures, ·r ire de son bon I"i(e pouvoir fa1~e d~s S'emis, remettre peu à en. :se frapp~t les br·as. d'un air satispeu en pletn. ai,r les plantes en serre nettoyer Ies plates-bandes, «jardiner; fait.. Il auratt soutenu 1a maiS/On sur en un mot_; ,J'es chann·vHes revigorées son_ epau1e, si l'a maison ,a!Vairt ·c roulé. L'htver .il disait qu'il faisait bon dans

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80 Simplon est une mervei'l'le ;du génie hu. Le terrain s'élève oar une pente ~:; douce, entre .4eu:c bordures de montagnes qu'on crOirait. toucher avec le dtoigt, bien qu'el~es soient pas~3:ble­ ment éloignées.; mals, dan~ les regions alpestres, on est à chaque Instanll: ~om­ pé sur la distance par ,la per~endicl;lla­ EXPLICATION ET EXERCICJ?. - 1. rité des ~ans. Les crêtes qu on 1atss~ D'après la lecture de ce morcea~, fa1re trouen arrière de soi so_n~ co.uvertes de netver aux élèves les principaux traits du ca~a~­ ge; c'est une ~élll111hcahQfl' des ~pes tère du forgeron, et insiste.r sur les qualites Helvétiques. Sur. leurs panes, q':li ·.fl~· de ce caractère. ;2. faire trouver le se~s des raissent inaccessrbles meme au med de expressions suivantes : • à la tomb~ du la chèvre. se tientiLent s.us.pendus, . on ne ·our "on était à mi-côte •, • le tapls d~ ) terres• • labourées • • qm· se perd al't •a l'hon. sait .comment, des' villag~s. trahts ~~a_r zon •. 3. Faire conjuguer le verbe • se plam- leurs dothers quelquefots seuls VI'S1dre » au présent de l'indicatif, au futur, _au bles Des .chalets, perdus dans la monprésent du conditionnel, au J.?résent ~t à l'n"':ta.grÎe avec leurs .auvents de bois et leurs parlait du subjonctit. 4. faire conJ~.gu~r ~ toits chargés de pierres de peur _que le verbe • s 'asseoir ~ au présent de 1md•cahl vent ne ·les .enlève, révèlent tout a coup (exercices oraux). présence inattendue de 'l'h?mme: c'est 1a x xx là que, ,bloqués p•ar 1es frtmas ~t _les Paysœ~es de la Suisse. - Le _calme avalanches, les pâtres pa~ent ~ hiver et la pureté de l'aiir qu'on respire en foin de toute relation huma~ne. Ou vous Suisse l'aspect de 1cent monrt:agnes <JO- pensez rre trouver que des ai:g1es et des lossaa~ enfoncées dans les mers et thar- chamois vous ren~ontrez des faucheurs gées de glaciers, 1a mu1~itude de ·n :urs et des f~oeuses: la cu1ture lffiOnte à de qui, au printemps, éma111ent les p·atu- vertigineuses· hauteurs: nous. avons vu, rages des hauteurs, •et contraste01t par une femme qui bottelai_t du fot-n au ~ord 1a vivacité des .couleurs, avec ~a. som· d'un précip'ice de qumze cents pœd~. bre verdure des bois d'arbres resmeux, sur une prairie en pente comme un ~Olt ·œs chalets soUtaires adossés ~ontr~ les et que tachetaient quelques vaches dont rochers ou protéJ!!éS par l'es üges _ela~­ on entendait tinter les dothettes cées des sa.pins: oes troupeaux qUI a;ni Rien n'est plus beau et nlus al!ré~ ment les taiP·i·s ,de verdure et que. 1 °~ bloement grandios.e que le commence· voit paraître jusqu'au bo_rd des ~~~~~~s. , ment ,de la route du s ·molon. en vr.nan-t l•a fraîcheur des eaux vives qUI Jal1hs· de OenèvP : l'immensité n'exclut nas le sent sur les. flancs. des montagtiLes ~t charme; une certa'ine grâce voJupiuel\· dans les va'llo.ns: ces n:>?Pes d'eau_bleua · se revêt ePs co1ossales ondulahons. l~s tre qui rempHssent plusi·eurs. b~sL~'S des sapins sont d'un vert si fra.is, si ~vs!e­ va1lées et brillent dans 1e lomtam: la• rieux, si tendre d"ill!S -son tnteytsite; rl~ situation pi~oresque de tant de ha- ont un port si éléO"ant. si. d~!!a!!e, si maux et d'habitations i-g.o1ées: tous ces svelte; Us vous tendent si amicalemen~ objets divers font s.ur_1e voyage~r "::De les bras sous leurs manches de ver?ure· impression gue ni le 1pinceau de 1 arttste Th Oautrer. ni la plume du poète ne peut se flatter d'égaler.

osa forge. L'été, il ouvrait la porte, toute grande et lai~a~t , :entr~ l'odeur, des foins. Quand l'ete v'I!l•t._a ~a. tomb~e du jour, j'a1lais m'asse~tr a ·cote de lUI, devant la 1ponte. Il était heureux de ce tapis JmmelllSe de rterres labouré~ qui se perdait à l'horizon da:n.s le crepuscule.

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La route du Simplon. - La route du

« Dieu sait tout Dieu peut tout et 11 nous ' (Sainte-Thérèse-) aime. •

l'Industrie. Il est doté de 2000 francs de prix. Les Etrennes Helvétiques pubrient les règles généra1les de ce -concours, avec reproducUons de dessins donnés à .titre in dkatif. jeunes gros. jeunes fil'les et enfants. sont .tous admis. à padiciper à ce concours de dessin, destiné à srervir ,d e documentation pour .une étude sur l'ensei gnement du dessin en Suisse. Les élèves. des Eooles professionnelles, les apprentis de métiers dont -l·e .dessin est une des bases de 1'enseignement, voudront bien exécuter d'es dessins à tendance pr-ofes~ siannelles. Tous r·eniSeignements sont donnés gratuitement (ioindre timbPe pour la réponse) parl'administraüon des. Etren· nes Helvétiques, à La Chaux-de.fonds. Nous.recomm.qndons. œ concours. d'une façon pressante à tout le c~ps . enseignant. -o-

La jeunesse des écoles â l'Exposition de Berne L'Exposition nationa!le de Berne va ouvrir ses portes le 15 mai prochain. Parmi les visiteurs. appelés à bénéficier dans une large mesure des avantages. qu'elle offrira au point de vue ins-tructif, figurera naturellement la jeunesse des écoles. Pour fayoriser autant que possible la visite des .éJlèvest de tout âg e à cette grand e manifestation, voici un a p·erçu des facilité& accordées d'abord pour le voyage, puis pour l'entrée à l'fx posi · tion. Voyaf!e. - Pour les· voyages à destination de Berne et retour .à ·la stat ion de départ, les écoles. peuvent profiter, pendant la périod e de l"Expo:sition, des prix très réduits, du tarif pour éco1es des ent> r eprises de tmns:p ort. Ce ta rif est déjà a ppliqué pour les groupes composés d 'au moins huit éco1iers voyagean1 ·sous la conduite d ' un ma-ître

responsable. Il est prévu des taxes distinctes pour écol'iers dès l'âge de do.nze ans et au-delà. Les maîtres voyageant avec 1es élè· ves bénéficient, dans une ·certaine mesure, des mêmes taxes que ces derniers. Pour plus amples renseig-nements sur: ce point, on peut · s'adresser à la gare de dép·a rt. Entrée à l'Exposition. - La réduction consentie en semaine en ,faveur des élèves des éooles, accompagnés de membres du corps enseignant, est de 50 :cr,. de ·sorte que le bLUet d 'entTée est de 75 centimes. Subsistance et lof{ement. - Jl1 est r ecommandé aux .chefs de course de s'à· .dresser à M. R. BaMer, président du comité des subsistances, et à M. H. Rooschuz, président du comité des logements, à Berne. Rensei~nements et divers. - Les demander à la Direction de l'Exposition nationale suisse, à Berne. LE PARR AIN DISTRAIT La bonne histoire que voici nous est contée par • S'Chlappe!Jaeubli • , supplément patoisant de la ,Berner Woche" : • L'autre jour, il y avait un grand baptême dans une honorable famiNe bernoise. Au dîner, le parrain, un grand fabricant connu pour sa distraction, prononça ·Je discours d'usage : ... Cet enfant. si mignon. si joli, ne se doute pas des misères qui l'attendent dans la vie. Pour le moment, douillettement installé sur des coussins bien doux. il ne pense à rien. Que sera-t-il, ce petit être. Qui sait, un ,!!'r and fabricant. comme son parrain, ou un homme de Dieu! Le sor t en fera peut-être un homme d' Etat. capable de diriger les masses. Il sera peut-être président de la Confédération ... Le parrain s'était emba•llé. A sa grande surprise, son speech fut suivi d'un s ilence P"é· néra l. La mère se penche à l'oreil~le du loquace p;~.rrai n:

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11 me souvient encore d'un article de M. le chanoine Mariétan, dans l'E~eil, ar:ticle vieux d'il y a trois an·s a<U moms. et trisre, triste comme un gl'as. Le directeur de 'la jeune 'l'evue sociale gémis.. sait doulooreusemen~ du peu de goût que maJnifestait la jeunesse pour les leetures sérieuses. Cet article pourra s:e récrire et 1ongtemp~ encore, sans den perd're de sa poignante actual:ité, car le ma'l qu'il dénonce n'est qu'une des formes de la lutte, v·ieille comme le monde, où Sie d'éba~ n10tre vie morale placée entre l·e défendu qui est attrayant et le bie.n commandé, devant lequel on n'éprouv,e trop souvent que le dégoût de l'efforl a1écessaire pour le réaliser. ce n'est pas à dire qu'il faille s'v ré· signer. sans autre; ceux qui ont à cœur la redoutab1e char-ge de l'éducation de la jeunesse ne s'y résoudront pas aussi longtemps d,u moins que les enthousias · mes du début n'auront pas été par trop ébranlés au choc des .amères déceptions Et quand, dans le maître, tl y a un·e âme sacerdotale, ah! alors 1e découragement n'est même plus excusable. On ne reprochera cer:tainement pas à M. le Dr Dévaud, professeur de pédagogie à l'Université de Fribourg, d 'être un pessimiste. Le livre qu'i'l AJient 1 de publier ) eslt plutôt un cantique plein d' aUègre confiance dans la bien faisante influence die l'école, et tout particulièrement de la 'lecture dont on Y peut faire l'apptrentissage. Le professeur de St-Mauriœ voit les 1ectures sérieuses trop délaissées, par des jeu· ne gens qui y auraden:t: pourtant été préparés ~ar de lo~gues années d.e collè~e; ..ce1u1 de _fn_bourg e_ntrevoJt les pnma1res form.es a sa methode corn·

-~-·La

maire.• -

de ,1 &cole" (1!J11t) pr,endre Ulli livre jusqu'à l'épuiser.. sachant vouloir lire des ouv-rages qlll les instruisent 10U 1es soutiennent Il n1age dans l'idéal, le premier patauge dans 'la tr.is~ réalité. De quelque côté que nous fasse pencher notre manière de voir. il faudra toujours., je le crains, que l'on fasse appel à d'autres moyens, qu'à la façon même d'apprendre à lire pour i'lllspirer à notre jeunesse 1e goût des lectures sérieuses. Cela ne me fa'it point méconnaitre tcmt ,Je mérite des chapitres: de tedlmique pédagogique de l'ouv:ag-e d7 M. Dévaud. Je n'en puis fatre meilleur éloge que -les recommander v,!vem~nt à tous ceux qui ont à former ltnte1hgence des enfants. Mais je ne partage point l'enthouS'iasme du profess.eur fr:ibourgeois pour l'apporl de format~?n m~ra~ 'le que ,peut proçurer la mamere d apprendre à lire à l'école, et il me semble que 1es parents auraient ~ort .~re f!op s'en remettre à elle du som d msPtrer à leurs enfants t'amour du sérieux et de la vertu. Pour plus de darlé, groupo!liS ces réflexions sug_gérées par l'ouvrage d~ M. Dévaud autour de deux points Qu'est la lecture intel1.igente de l'école primaire - et quels avanta~s peut-elle procurer?

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* *

Disons de ,.uite qu'i'l ne s'agit ni de la lecture muette ni de la lecture à haute voix, mises. en OJ.?position, encore qu'il ~oit souvent queshon de c~te d~r­ nière. puisqu'e11e esi un élément indispensable de l'instntction nrimaire. Lire signifi:e ici « c<>mprendre la pensée t:onfiée au~ signes écrits, l'élève doit être mis à même d'extraire le contenu dun morceau, il doit pouvoir se 1 assimiler, saisir la réalité mentale sous l'enveloppe des mots». Habitude de p~ofesseur q~i ne crai~~t pas de ~e _ré péter, M. Dévaud revient une d1zame

pri-.1

lecture intel!ligente à l'Ecole Essai de technique pédagogique.


35 die fois sur cette définition de 11a lecture, contre laquelle il n'Y a rien à objecter, à condition toutefois de ne rien exag~ rer, comme nous ],e verrons plus loin. je ne crains pas au danger. de s'arrêter, dans l'éducation, à ,apprendre à lire des yeux seuiement. Ce serait du reste une lecture tout à fait inoffensive, con~re laquelle la morale n'aura jamais à nous mettre en garde, puisque, comme dit fort bien notre auteur, une lecture non à portée d ·e l'intelligence, h<>rs de c1asse, fatigue •l e lecteur, qui n'y comprenant rien, jette le livre. Tous ceux qui Usent ou comprennent ou croien.t comprendre ce qu'ils lisent, mais enmre ~-il des degrés dans cette infell.igence d'tl texte et c'est a)ler vn peu J.oin: que de dire: « Ce n'est que •lorsque 1'écolier saura, par lui-même, absiQrber jusqu'à l'épuiser, l!e contenu d'un livre, lorS'qu'.il saura vouloir lire des ouvrages qui l'instruisent et le soutiennent, 1b-rsqu'U sera mis à même de choisir ses 1ectures de réct:mfort. que l'école J}ourra aui ouvrir ses po·r tes en toute ronfian.œ, que le m•a itre pourra lui donner coogé, car sa tâche est ter-

minée.:. Absorber jusqu'à l'épuiser le contenu â'un l.ivre! Un jul1Y de farolté en exigerait-ii autanlt d'un bachelier? Je n'oserais 11e réclamer d'un étudiant d'université. M. Dévaud, qui a assisté à des examens. de Doctorat a dû IVOir des professeurs d'université ne pas comprendre de la même fa'çon que ~e candidat bien des parties de la thèse présenltée, ne pas l'absor~r jusqu'à ,]'épuiser. Il reconnaît d'ailleurs, que la lecture réflëchie et voulue est un fruit d'une &iucation longuement progressive, çe qui n'est guère, on l'av<>uera:, le farit de l'école primaire. S'il s'agit, de plus, non seu1ement d'absorber le conteruu d'un 'liwe, mais de juger avec calme l'a pensée de J'auteur, d'adopter à son endroit un~ attitude franche, consciente et volontaire,

de s'imprégner de cette pensée si elle est acceptable, de résister à . sa suggestion si e1le doit être écarlée (P. 96), s'il en. doit êtrr'e ainsi, qui donc pourra jamais se flatter d',en sawir assez pour être émand.JJé de J'école? L'écote primaire n'aura pas failli à son œuvre si eUe ne peut réaliser pareil prog·ramme, i1 est trop élevé ooar elle. Est-ce du peuple sorti de cette école .qu'il peut être quesHon, quand on nous dit que 1e livre est l'élémen~ indis· pensab1le de l'étude vraie et personnelle, qu'il but savoir revenir sur sa lecture, corutrôler les affii1Illations de l'auteur? ·Passe pour des lycéens ou des étudiants d'université, mais œ n'est plus 1'école primaire.. Or, dans l'ensemble d'un. pays, près des 95 % des écoliers n'ont d'autre instruction que celle de l'ééole primaire.

.. * *

Heureusement, pas ll"est besoin de savoir lire d'une façon si approfondie et si comp1è~ pour ~u'il soit cependant uti'le d'apprendre à I.ire, pour: q11e, sa vie durant. l'élève se serve du noble art de lire, pour parfaire sa formaJtion personnelle ou pour développer son activité professionnelk Le citoyen pourra se rendre compte de.-ce qu'on lui dit, de œ que disent pour 1ui ses rf)présen" tants. 11 pourra, ·grâce à sa iecture, étendre ses relations et le cercle de ses affaires. Il faut encore que l'élève apprenne â jouir de sa lecture. Le m'ot jouit .do~~e lieu à équiVoque : 'id (P. !2 1) il Slglllfie plaisin de 1'acquis personmel, de l'emprise sur un savoir, de l'enrichissemen! intellectuel et moral: là (p. 14), il lut faut un correctif; il s'agit de -jouir sainement honnêtement; il n'est donc JYlus questio~ de p1aisir d'ordre purement intellectuel éprouvé à coonaître par soimême le setliS d'un texte. jouir de la: lecture! C'est alors un plaisir de dilettante réservé à ceux que ne presse au-

cune des nécessités matérielles si absorbantes, où vit générédement le peuple qui ne pewt envoyer ses. enfants qu' à l'écale primaire. M. Dévaud le sait bien, puisqu'il nous décrit si justement « l'existence trépidante de notre siècle, qui opprime la vie de pensée». La tecture de la bel1e littérature aurait, paraît-il, un:e influence exceptionnellement heureuse sur notre v.ie morale: « Qui sait? Plus d'un cœur a r~ s~sté, peut-être, à quelque bassesse, à quelque lâcheté, plus d'une volonté a con~é guelque vigueur parroe que des strophes généreuses <>nt chanté autrefois dans ce cœur; ont déposé dans cette volonté, à son insu, des aspirations vers une vie p1us haute; ont concentré, il y :a des miQis, des armées, dés énergies latentes qui, à tel moment, se sont l'éveillées, ont conJtrebalancé fes influences malsaines et les suggesti<>ns mauvaises. » (P. 192.) VoHà qui est joliment bien dit et fait h'Oilfleur au littérateur qui l'a écrJt; je crains que le psychologue n'ait pas lieu d'en être aussi fier. Enfin, c'est aussi bien forcer la note que de prétendre qu'aucune autre branche que la 1ecture n'est plus apte à unifier toutes connaissances .et à les organjser dan's la conœptiOiil chrétienne du monde et de 1a vie! La lecture, je le veux bien1, enrichit admirablement le trésor de nos connajÏS:Sances; mads de là à la ISY11tthè$e qui unifie, i1 y a bien des opérations intellectuelles qui ne sont plus de la 1ecturre.

* *

La lecture, 'à notre avis, si intenigente qu~on la suppose, es.t de soi. moralementi:, une <:bose indifféren~e. puisqu'elle peut se.r:vir au b.ien1 comme au ma1. Ils retard'enJt sin~ul'ièrernent, ceu~ qU:i oroien~ avec Hugo que ouvrir une école c'est fermer une prison. Ne nou,s jetons pas toutefois. dans ·l"excès. opposé. Ah! si l'école éta1t pa!Iitout, ce que dit quel-

que part 'M. Dévaud! c On apprend à l'école .J'art de vivre, et c'est pourquoi on tâche de donner aux adolescen1ts ,qui en ïrancllissent le seuil pour aller vers la vie un cœur généreux, un sens droit et surtout une volol'llté décidée à ne pas transiger ayec l'e devoir. » A la bonne heure! nous voilà d'accord. Bien mieux encore, il abonde dans mon sens, quand il dit que le livre est un instrumenJt que peuvent exploiter le bien et ie ma~, .et que si nous voulons qu'il serve au bien, « foi1m.ons des h<>mrnes de droite conscience, capables de résister aux sollicitations des livres mauvais comme à celles des passions mauvaises :. . Et c'est .assurément aussi ce que pense 'le directeur de 1'E ve~l.

C.B.

SIERRE Nous trouvons dans la , Liberté", sous la signature de Mile Hélène de Diesbach, œ joli morceau littéraire, rempli de douce poésie, que nous nous faisons un pJialsir de reproduire ici: L'air est trois fois ·liéger. Dans le ciel trois fois pur, . Le vieux bourg qui s'effrite en ses noires muraHles, Ce clair matin d'hiver, solljl'Ït dans ses pierrailles, ' A ses monts familiers qui rêvent dans l'azur. ~

Lorsque, fuyant les brumes d'hiver, on découvre, comme un îlot, le Valais privilégié, et, sur cet îlot: Sierre, on songe aussitôt à ces vers de Samain, car ils s'appliquent parfaitement à Sierre, sau~ que les murailles en sont gTises et encore solides. Justifiant son blason: de gueules au soleil rayonnant d'or, la ~tite cité baigne dans un air fluide, spiritualisé, pourrait-on dire, qui paraît trois fois léger après les brumes, pénétrées de bise, du plateau suisse. Et son ciel, appuyé aux montagnes, toutes pures sous la neige nouvelle, semble trois fois pur et ruisselant de l'umière. Le moment le plus favorable pour sur·


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prendre Sierre est peuHtre l'arrière-automne ou le début de l'hiver. Le printemps, sans doute, s'y montre plein de grâ~s dans .l'a],. légresse des vergers en fleurs écl-atant parmi la verdure des vignobles. En octobre, les pampres lourds de grappes, l'animation joyeuse des vendangeurs doivent donner à la contrée un aspect d 'abandon et de prospérité. N'appelle-t-on pas cette bourgade, dès le moyen âge: • Sirrum· amœnum •, Sierre l'amène, l'agréable? Mais, à l'arrière-automne, œ coin de pays, dépouillé des ornements que lui prêtent les saisons, révèle mieux son caractère nettement méridional et I.a. beauté âpre et harmonieuse de son paysage de pierres. Car Sierre et ses alentours sont un morceau du midi enchâssé dans les Mpes valaisannes, et cela non seulement par leur climat exceptionnel et leur insolation presque continue, mais grâce à la physionomie animée du sol pierreux, d'un gris clair, qui renvoie la lumière et ne l'absorbe pas comme le fait notre molasse. Cette lumière donne au pays la couleur bleu lavande. précise et brillante, de certains pay$ages méditerranéens. Sierre, c'est un peu Gourdon et les gorges du Lot~~ si fameuses, aux environs de Cannes, ressemblance accentuée encore par ces pins formant des taches sombres, ces broussailles: épinevinette, ugoosier, et ces plantes aromatiques aux feuiHages gris la.pissant le so~. Des pierres, des murs de pierres sèches entourent les vignes plantées elles-mêmes parmi les cailloux, puis des coHines de schiste et de calcaoire, des monticules ronds portant sur leur dos des ruines crouJ..antes ou des donjons, tout cela forme, dans cet amphithéâtre de montagnes, rayées :par des couloirs de pierres, un ensemble qui n'est point triste, tant ra lumière le fait vibrer et rend sonores toutes ces piel"lres grises et bleues. Il peut devenir austère, ce paysage, lorsque les nuées cachent le solen et s'en vont frôlant la montagne â mi-hauteur, comme des mammouths aux corps l!"igantesques, dont les énormes pattes pendraient dans la vallée. Il neige alors à Montana et sur les premières chaînes. La plaine, le • thalweg • du Rhône, le Val d 'Anniviers paraissent sombres, farouches. Tout le paysage semble évoquer l'~ue préhistorique, celle de • l'éboulement de Sierre • qui. vers la fin de la période glaciaire, selon les géographes (1), (1) Jean Brunhes : La Géographie humaine. bouleversa fu. contrée. Ce cataclysme fonnidable, en comblant une partie de la vallée,

37 refoula le RhOne en amont, et l'obligea à se créer un passage parmi les décombres. La forœ victorieuse du fleuve lui fit vaincre les obstacles, séparer la chaîne des collines de débris qui bossellent lia plaine et creuser autour d'elles des chenaux, les laissant ainsi nues et isolées. Quand, par hasard, le temps est sombre - bouilade du soleil! pour faire apprécier son :retour - la nature reprend l'air rude et tragique qu 'elle devait avoir lorsque le fleuve, comme dit le Psaume. remontait vers sa source et que les montagnes bondissaient conune des béliers. Et l'on se croit revenu, avec ces brumes-fantômes glissant au flanc des parois de rochers, à l'époque obscure et désolée du fameux éboulement préhistorique. Puis la nuit des temps glaciaires recouvrit tout cela. Cependant, des témoins vivants, si l'on peut dire, de cette période sont ces eaux du Rhône, restées prisonnières ici et Ià, formant de petits lacs alpins, alimentés encore par des sources jaillissant sur leur fond. Ainsi, des coulées de ce fleuve qui changea maintes fois son cours, dev1nrent les étangs de la forêt de Finges et ces délicieux lacs de Géronde et de Sien-e, allongés côte à cOte, mais séparés l'un de l'aut!e .par une étroite col1ine calcaire. La vigne et les abricotiers descendent des coteaux jusqu'à l'eau, Dlissée par le vent de la vallée. Mais. en hiver, lorsque leur surface demeure inunobile et que nul chant d'oiseau ne les égay.!, un mystère, un silence oppressant, montent de cette nu sombre. Jetons-y un caillou pour rompre le charme! De grands cercles lilQirePt alors la nappe tranquille et l'on voit la pierre drscendre sans bruit à travers l'eau transparente. Elle a l'air de s'en aller ainsi vers des abîmès insondables pour do,mer raison à la croyance populaire: que ces lacs n'ont pas de fond. Le lac de Géronde, plus sauvage, est dominé par la vieille Chartreuse, iondée au quatorzième siècle, asile successif de plusieurs ordres, et qui, abandonnée et même dévalisée, hélas! au dix-11euvième siècle, sert maintenant d'hospice aux enfants sourds-muets. La tour de Goubing, elle, domine le la: de Sierre, composé de deux petits étangs pareils, que sépare un isthme étroit. Au coucher du soleil, surtout, ce lac vous fascine et vous attire. Lorsque le disque du soleil est descendu dans l'échancrure de la vallée, une tristesse brusque s'étend sur la nature; puis, insensiblement, tout l'horizon semble vouloir exalter le souvenir et la gloire de la lumière

disparue, car H se met à flamber · passant d'un or vif à l'oranae po:U.unf.~ense, une po11-rn · t .. • 1mr en . -..-re '"ense dont la dernière bande s ~!larde longtemps au bord du ciel. L'al nglüh_n couronne .de ses roses le front ~es glaoers e~ des ornes couvertes de neige t J~ .reflet de leur beauté empourpre le lac L:s ~gnobles. cultivés d'une manière parti~lière de profonds fossés larges de deux mètr altern~nt avec des surfaces surélevées de à 6.,metres de large - tracent des iiQ"Jles ré~eres~sur les collines. On dirait qu'un ra eau t,..anl a laissé son em · l'arg!le encore molle des coteaufre{!tel d~s fléch1t en sens inverse ces 1. · h .ac . . •gnes onzontales, 1esq~eIles, amsi doublées . len chaque nve l'arête d'un grand' SI!f!U t sur tes aes pierres d po1sson. Toutous les rochers es ;nurs, tous les cailloux, tour de Goubing :~ ~oses, e~ rose aussi la gnes déjà cendrées ~au J?.Ied des ;.tontayons obli pa nuit. Sous Jes rala v· que~ du couchant, Jes sarments de . ~~euearaissent fauves, les chênes rabou g ns, o es de rouille égrenées au ver -

e:

~s~~!~e~~n:~ ~:e::::::ea~~ou~~u~~'~r~;

tenan.:V~ivé epi:Y~~ci~;~ f s /ose main,verse doucement Je .c ~u es, se real'heure bell .sur mirOir du lac et e, sereme, se prolonge tant 1es lueurs persistent que au fond d .1 les Angelus se répondent d ~Iii Cie et q~e lage 1 .. e VI age en VIl· dans ~vec eurs naifs carillons. Un bruit d'aile bord es roseaux... un bruit d'eau remuée au du lac.... La nuit s'approche . . 'bi et la lune froide des paysage / mtvisJ e, pose co s atpes res se t mme une ferronnière au . front de .la :::~:m a~ne. Tout s'efface; le lac obscur ne Ire pus que le visage de fa Œune. *

• *

ceinte du château de Villa et là le do . Ca njon surplombant Prad dès qu'on a passé ~~t-~ 1~ Valais parait, ro"q hé . unce, un pays hé• 1 Ue, TISSé de ruines. lJ paraît tel diraI onté' pardceboque ses mUII"ailles de schist~ sont res es e ut alors qu en molasse friable ont pére _nos ca1astels, bâtis 1 sous Sa ' du fern morsure d P.s. ns doute. ,Mais ouvrez l'histoire u Valais. Elle est spécialement b t "LI l'on a pu dir . a a.J euse . et de ses valféese av~ traiso~ que .Je~ torrents sang. ' mam es fOis, charnèrent du D'ailleurs les peuple t souvent révélés 1 s ;on agnard~ se sont les autres . leur ~ u~ a! ents guerners que difficultés 'matériel~s~ J~n~~:~!~té c~~tr~a:~~ cre ~e. lOurds obstacles pour obtenir le in quoh~_,en, l'effort persévérant dé 1 pa conscience de la forœ ' ve oppent la l'es~rit d'indépendance. e~t ~:~i~~~fie q~! manJfeste de bonne heure cette vivacité belliqueuse. lorsque Je sol â re . ~ .

X!~e siÀ~e déj~, dev~naft Jam~~~p~~~e, ct!~

a:nses~s d~m~~';;~~

le.d seii"'leur installé tants de l'évêque· q'u'impoVrtleomnels. représenq ue survei.11ant- le ' pays du haut edeseigneur-évêT b"ll ou les comtes de Sa . f our 1 on, bien établis! Le rn~~:: orts de l~ur droits quiert l'alpe au t gnard, patient, contft gmen e so~ troupeau, descend petit à Avec le ~n-êt~~sl'l!mft'.ame , qu'il • convoite. il n'ose tenter tout seul Ion s acc:oit. Ce qu' . ce merveilleux orga· ne de solidarité· l . · a commune _ encore s verame en certaines vallées 1 f oului ~~ l'installera sur ce sol richeeo_erla "?.~ dev1endra ...-nnssesseur de vignes . u e pauc Cela ,. pas sans des luttes et d . n Ira civiles car les sei e sanglantes guerres si et-défendent chè;:!ur~ font va.Ieureux auslà des Al s il en eur~ biens. Au de-

~petite ville de Sierre, étirée en longueur ;ur h't pente ensoleillée de la montagne avec sopenlo'ir , . "1 e c a eau fort de ses • vidomnes •. lese demeures à to 11 • , ses VIel b . e, 1p mate, qui ouvre ses rt ' ou de . ure es, ses toits d'ardoise a~"'s; mais sait réconcilier lespoen~!~~ XVIIe s~~llste, ~es deux églises ~es XVe et tale d 1 es, SJerre représente bJen la caoi~~~· ~e~r~slad!~tt~,u~e!es révolutions devanœ: d' Il e a • n.obla contra » qui étage autour combatif, à !t'esprit nivel~~s Cardanslaœ catnton e es ses rumes et ses villa . • c ma ze• f~!; cha~ps. Le château de ~=sc~ ~~~~~ . en ôte! sans perdre son all\Ù-e seiS'ouvrit avec or ... . dont le manteau di.fform~ gneunale, regarde fièrement se cre Arbre de Iibertéguq~~l J!ux mo,rsures des clous, face de lui J'encoche du Val d'An . ~ser e,n '1 peup e en courroux Dre tou d 0 b" mv1ers· a ssa, pa e,au-dessus de la tempête énormè l) be r e ~ mg surgit encore altière ~is len~u~~~pd d a~tres vestiges du passé s'écroure ~'écaille~~IIIers pans de. mur du vieux Sier1) Louis de Courten. La T sur un monticule; ici, c'est J'enne •. • erre Valaisan-

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l~u:s ~~;èr;~~!~~~~t~~~~~~s


38 le ciel tacheté de légers nuages, et le long du la • matze •, ce tronc de je~ne bouleau. s~ quai doucement balancés par 'le ~ll:ple on· bole de révolte était une mvele~se qut sm doie:Uent des James, les grands vothers ar· sur ait contre, tout ce qui t~~att ~ s'éleve~: més sont prêts pour le départ. C'e:: pourquoi les fortes indtvtduahtés val~ Une fiévreuse activité règne à bord; de~ sannes ne purent se développer que hors e ordres lancés d'une voix brève retenttssen tit s. Ainsi voyons-nous la _plus cu· dans l'air sonore. les matelots, rangés à_leur leur pe pay M th" Schinner JOuer un rieuse de toutes, a teu ' · poste sur les po~ts ou dans la mâture, atten· ôl européen (et ce fut sans doute le Sutsse dent Je suprême signal. - Une cloche rete_n· ~us célèbre dans l'histoire de l'Europe), tit· les voiles se gonflent; dans un long J~t ~~s il vivait en querel~e ou.verte ":_V~ sa p:~ so~nement des vagues, les b~teaux se a· trie d'origine. Sierre donna des eveques . chent tle la rive, glissent, futent doucement " d "'. n des chefs et des soldats vatl.vers le large et bientôt vont se perdre dans s1ege e vlO , d · f guèlants aux Régiments suisses, où se ts ~n le vaste horizon... rent les de Courten, de Preux, de Chas ouay, Que de regards 6nrus les suivent! Qu«;. de et fut fier de compter toujours de ~s enfants craintes, d'espoirs, d'inq:üétudes. et d~ re~~ dans la Garde papale, où ils ID:t~~ent enils entraînent dans leur stllage. . core aujourd'hui .Jes traditions he_rOiques de de cœurs anxieux leur adressent des adteux leur canton. - . Si actouchants! . 1 i 1 t· Devenue station climaténqu~~ erre ui Mais tout à coup, du sem de a ou e ale cueille avec son a~ité. cou~mter~rce: ies tentive qu'impressionne. et rend. grave cet recherchent son arr trots to~s ~Chandolin. solenne"lle minute, le vteux cantique h du d~ passants s'en allant à Ver~ a e chausart s'élève comme une rumeur de . ou1e e. lgré magasins ses vtllas et ses bientôt emplit tout l'espace: • .A Dteu val • Ma ses malgré ia rapidité haletante des sées neuves, • récipitant vers chante la foule fervente; • A Dteu vat " sem eJtpress qui la traient, se p féli .té blent redire les vagues dans leur langue har· ' r e vers une source de ct ' . à son tour · • A D"teu va., • r&r.Pte '"t"" • ll~;é ~~:fla petite cité demeure agricole momeuse la brise iégère, emportant jusqu'aux ~vtres ma ~rde Avec vos églises aux portes toujours plus .s'éloignent, l'éch? vtbra:t ~~ulo~~uvert~s et les s~ule.~ ~eur:~~~s:: qui des vœux et des espoirs de c~ux qm r~sten ··: votre cimetière, avec Je rut u rues A Dieu va! chant de conhan~e sereme qut . dévale Je long de la route, et vos semble atléger J'angoisse! _A Dteu va! chant qu1 b.1lée donnent une auxquelles les caves entre at s 1 lhouetd'amour qui paraît nous montrer Je but! odeu.r de moût qui fermente, avec es sth au Où vont-ils ces navires, ardents coureurs tes pittoresques de vos yaydsanress efnt~-~edes mers à ta' proue orgueilleuse?. Aux souflat et votre grande 10ire e a a d bêtes p . vten · t tant . de gens. et tant·cole e glo-• fles qui les emportent, dans la same volup{~ ri ne ou. tl des espaces sans iin et des étendues sans 1· Sierre, vous êtes bten la cttédagn ndanges mites iront-ils promener leur svelte mâture rieuse des belles récoltes et es ve sous 'te ciel austral constellé d'étoiles ray~n­ he~~~seqs~e le son de vos carillons mette le~ nantes enveloppés par la lueur étrange es · · qui sont les exp 01 " océan~ mystérieux où l'alizé berceur caresse ,fuite les loups ravtsseurs, bs les bâtisseurs tes flots profonds? . . , teurs de montagnes •. les sno ' 1 ioi simple Ou bien cinglés par la btse glacta1e, s e~ .ar· de kursaals! Que Dteu conserve a . iront-ils ~rer à traver.s l_a brume méla;oli· et honnête de vos habitants, dion~ nQt !;ls plroque et les mers inhospttahères du Nord. . d . ni les vergers ne sont c os. u Seront-ils engloutis dans un naufra~ SI· t~;: la ville a~ne ~ous le, dais toujours bleu nistre ou les verrons-nous, triomphants. teter de son ciel trms fois pur. ESBACH t'ancre au retour au fond du port natal~ t Hélène DE Dl · Traversée heureuse ou catastrophe ru a· 1 tout est incertitude et my~tère dans leur a~enir... comme dans nos deshnécs... . Et je songe à nos âmes, frêles e!:qU_JfS lan· cés sur l'océan du monde, que le pénl, enve= - .s::::= loppe que 'la tentation pressej que I orage parfois semble vouloir faire sombrer. lé - Mais là-bas, sur la rive, l'hymne at

r

A Dieu vat

39 monte totlljours plus haut dans t'azur et ses notes attendries redisent à mon âme inquiète: A Dieu va! humble navire! La traversée est longue, remplie d'incertitudes, retardée par les ~nts contraires; le port est loin, les cieux changeants! A Dieu va! quand même. - Ne crains pas la tempête et ne rerioute pas le naufrage si dans tes voiles déployées souf· fient les brises de la prière confiante, si ·la foi te sert de boussole ct si tu sais confier ton ~ouvernail au Pilote divin qui comman· de aux vents et aux flots. Vers le Port du satut, vogue en paix, à Dieu va~ ARMOR.

P~nr

les jeunes filles

Si j'avais en ce moment, près de moi, une jeune fille vraimen1 jeune, neuve, une de ces bonnes volontés qui ne sont pas nombreuses, même dans la jeunesse, je lui dirais: Quene que soit votre vocation, que vous deviez être religieuse, vieille filile ou mère de famille, soyez savante en religion. Vous au.rez tan1! de conseifs à donner, surtout si vous vous mariez! Tant de sottises à relever, d'ignorances à suppléer, de faiblesses à soutenir! Je jouis souvent de ce spectacle, d'un homme important et sectaire, très décoré, renommé dans une certaine science nul en tout le reste, et que devine, démasque; réfute, confond, empêche de nuire, d'un seul mot, une pe~ite "femme dont il ne se défiait pas, et qui satt son cathéchisme. Ne vous attristez pas du peu de fortune de vos parents ou de votre fiancé. La pauvreté rend toute chose difficile. Mais ,ta médiocrité est un merveilleux départ pour un être de courage. Deu.x qui n'ont qu'un petit avoir, qui s'aiment et qui travaillent, c'est la plus belde vie, pkine de conquêtes, d'échecs répa· rés. de recommencements, de preuves éviden· tes d'une bonté qui nous suit. Le grand Michel-Ange écrivait à son neveu Léonard, qui allait se marier: • Ne te soucie pas outre mesure de la beauté.... Ne foOis exigeant q,.ue sur l'excellence de da famille, la santé et la bonté. Ne -te chagrine pas non plus si elle est peu fortunée: elle ne rougira pas de regarder aux écuelles de Jla. maison: et el:le te laissera la paix. Tandis qu'une jeune !fille riche te traînera aux fêtes, aux noces, au.x repas ,et à toutes les 1olies de ce genre. Ensuite, épouser une jeune fille pauvre est une manière de faire l'aumône. •

Lui-même, il dotait les filles pauvres, avec les 1200 écus d'or que lui donnait, chaque mois, le pape ·Paul III farnèse, dont ii· était le peintre et le sculpteur. .Vous lui donnerez raison dès que vous aurez même une petite expêrience du monde. Vous verrez que .la fortune se paye très cher, et, dans le mariage, presque toujours horriblement cher. Soyez joyeuse. Qu'on ne pleure pas chez vous, du moins quand vous êtes là. Vous avez le devoir de répandre la joie. Vous il"'aurez tou-te votre vie. Le secret? on a dû vous le dire: c'est de s'oubl·ier dans la distribution du bonheur. • Vous désirez que je sorte avec vous? Soit. Que je demeu.re? Me voici. • La devise n'est pas facile à suivre. C'est celle ,du sacrifice fréquent, et i·l semble, à qui la lit seulement, qu'une vie ainsi commandée ne va pas sans tristesse. Mais ceux qui ont pu observer ces mères, ces sœurs aînées. de qui rayonne tou.t le bonheur d 'une famille, ont reconnu qu'elles étaient joyeuses, d'une joie très supérieure à celle ,du monde, et qu'il: ne comprend pas. Partout où il y a un foyer heureux. il y a une femme qui est ainsi oublieuse de soi. René BAZIN, de l'Académie jrançaise.

Variétés =

LES DIX COMMANDEMENTS D'HYGIENE AffiCHES DANS TOUTES LES ECOLES SUEDOISES 1. L'air frais, jou.r et nu it, condition nécessaire à la santé, est le meilleur ,préservatif contre les maladies des pou.mons. 2. Le mouvement est la vie. faire tous les jours de l'exercice au grand air, en travaif~ant et en se promenant. C'est le contre-poids du travail sédenta1rf\. 3. Boire et manger modérément et simplement. Celui qui préfère à l'alcool l'eau, ie lait et les fruits raffermit sa sa~ et augmente ses capacités de travai:l et de bonheur. 4. Les soins ,intelligents de la peau: s'endurcir contre le .froid par des lavages d'eau glacée quotidiens, et prendre une fois par semaine un bain chaud en tourte saison. On peu; ainsi entretenir sa santé et fM! préserver des refroidissements.


40 5. Les vêtements ne doivent être ni trop chauds ni trop justes. ô. L'habitation doit être exposée au soleÏ'i, sèche, spacieuse, propre, claire, agréable ~t confortable. 7. Une propreté rigoureuse en toutes choses: l'air, ·l a nourriture, L'eau, ie linge, les vêtements, la maison, towt doit être propre, le moral aussi, c'est le meilleur préservatif contre le choléra, Je typhus et toutes les maladies contagieuses. 8. Le travail réguil.ier et intensif est le meilleur préservatif contre les maladies de l'esprit et du corps : c'est la consol'ation dans le malheur et Ie bonheur de la vie. 9. L'homme ne trouve pas le .re.pos et la distraction, après le travail, dans les fêtes bruyantes. Les nuits sont faites pour dormir. Les heures de loisir et les fêtes doivent être données à la fami'ile et aux satisfactions spirituelles. 10. La première cond.i1ion d'une bonne santé est une vie fécondée palj le travail et ennoblie par de bonnes actions et des joies saines. Le désir d'être un bon membre de sa famille, un bon travaifieur dans sa sphère, un bon citoyen dans sa patrie donne à la vie un prix inestimable. LE SINGE DE CHATEAUBRIANO Chateaubriand aimait beaucoup les animaux, comme tous les gens de bien. Le chevalier de Cussy raconte qu'il eut longtemps un singe dont les tours le divertissaient. Il s'occupait alors de mettre en ordre les manuscrits de Fontanes avant de les livrer à i'impression. Un jour, en rerulrant dans son cabinet, il voit venir son singe à sa rencontre avec un :air de fausse innocence: c Ah! coquin, lui dit-il, .tu as rompu ta chaîne et tu m'as fait quelque sottise! Il sonne, fait rattacher 'la bête et n'y pense plus. Mais lorsqu'il veut reprendre son. travait, les manuscrits ont disparu. En promenant ses regards autour de Jui, il aperçoit la corbeille toute pleine, c'étaient les œuvres de Fontanes que le singe avait déchirées ieuHle à !feuille comme il voyait son maître laire pour les vieux papiers. Heureusement rien ne manquait; avec un peu de cotie et beaucoup de patience, le mal fut réparé. Continuant son inspection, le maître avait vérifié ses autres tiroirs et trouvé vide ceLui qui contenait ses décorations. On les chercha partout. On désespérait de remettre la main dessus quand, à la fin de la semaine, Ja domestique, armé d'une tête-de-

loup, voulut épousseter la corniche de la chambre et découvrit, suspendus dans un angle, tous les ordres de M. de Chateaubriand. Pour éviter le retour de pareüles émOitions, l'écrivain tie sépara de son singe; il le remplaça par un chat qui ronronnait près de lui et qui se divertissait aux gambades d'un pantin de ca.Ijlon doot le grand homme tirait les ficelles. LE BREVIAIRE DU PARFAIT HOTEUER Il s'est fondé en France un Ctub des cent, qui s'est donné Ja tâche généreuse de rénover les vieilles traditions de la cuisine française. En vue de cette redoutable mission, le club a réuni une série de préceptes et d'enseignements des plus édifiants. Voici q_uelques maximes extraites de ce bréviaire du pariait hôtelier: Nous n'avons aucune affection spéciale pour les palaces et autres casernes d'acajou. En général, plus l'hôtel est grand et plus la cuisine voisine avec la chimie. Pas de luxe excessif! Nous mangeons des biftecks non des fauteuils Louis XV. Dans un bon hôtel, on est reçu par le patron. A bas les écoles de cuisinières inventées dans les pays où l'on ne sait pas manger! Un cuisinier qui se considère comme un ouvrier doit se faire paveur s'il n'est pas .. digne de sa noble profession. Un hôtelier qui ne conserve pas, dernere les fagots, quelques bonnes bouteilles pour les connaissances. n'est qu'un gargotier. Du linge blanc, des mains nettes, des femmes peignées. Petits hôteliers, 'affublez pas vas garçons d'habits généralement sales. Tout vêtement est bon, s'il est propre. Achetez tout dans votre pays. Des iaïen· ces des meubles bretons en Bretagne, des armoires normandes en Normandie. Soyez de chez vous, sauvez la couleur locale. Le .boo. hôtelier est discret. Nous avons rayé de nos listes un hôtelier qui, ayant reçu un grand personnage, membre de notre club, fit convoquer la musique municipale. Tout voyageur, même notoire, a droit au repos. Une écurie n'est pas un garage. Un hôtelier qui donne la pièce aux chauffeurs n'a pas la conscience nette. Aux W.-C. des murs blancs, nul besoin de siège en palissandre. Laissez les journaux l leur destination : la lecture. Pas de mouches.. Elles naissent aux en· droits malséants d'où ei:es sortent pour laire du grand tourisme à ·la cuisine.

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Soeiétè valai~af)l}e

'd 'édueation Publication ~n MUSEE PEDAGOGIQUE L'Ecols primaire donne de 10 à 12 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couverture, · et autant de suppléments de 8-16 pages pendant J'année ordinaire (soit du 1er J anvier au :31 Décembre).

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_ __.._-..~c_ -••~-~~-.~~Hit pas d'être avide d'apprendre, il faut encore avoir la patience l ,P.ihnitz.


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