L'Ecole primaire, janvier 1924 annexe no 1

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8ANijUE CANTONALE DU UALAIS SŒ

~PRIMAIRE

Agences. à Brigu.e, Viège, Slerre, Martigny, St-Maurlce, Comptoirs à Champéry et Salvan REPRESENTANTS à Ritzingen, Lax, Mœrel, Wyler tLœtschen}, Loèche Nendaz, Chamoson, Bagnes, Orsières

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SION, janvier 1924

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L'école neutre

S'ooeupe de l'aeh~t et de la vente de titres et de tontes transactions avec l'étranger Locat.ion de ca~~settes dams sa chambre forte. - Gérance de titres. Tim.bre fédéral à charge de la banque

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l!ln 1886, Jules Simon, qui n'etait ,

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pourtant pas un 1·eact-ionnaire, pt·ononçait au Senat f1·an çais cette parole que devraient bien méditer les api'Jtres de la «defense laïque• : •Je vous demande ce que c'est qu'un homme qui veut enseigner, faire des hommes, et qui n'a pas une croyance ? . . . Je repete que l'ecole neutre est une !!cole deshonoree, qu'il n'y a pas d'école veritablement neutre, et que, s'il y en avait, il faud?·ait en rougi1·.

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=ttott= A propos d'études personnelles Sur les bancs de l'école normale, de sa'ges règiements, résumés en un ,p lan horaire précis, déterm:naient pour tous l'emploi du temps. En possession d'un brevet, l'étudiant d'hier est devenu maître à son tour et par conséquent ,

libre de se mouvoir à son gré dan s le cadre beaucOUJ) plus large des lois et des règlements s colaires. ·En ce qui concerne les études personnelles, on peut mêm-e dire qu'il iouit d' un-e liber té absolue. L'usag,e qu'on fa it de œtte liher!é n'est pas sans exercer son mflu ence sur l'école elle-même. Tel maître. eP.. effet, 'b:en doué pour l'art musical, y consacrera le meilleur de ses loisin:: dan~ sa classe on chantera beaucoup et bien. Tel autre, ami des lettres, se délectera en la compagnie des 2'rands maîtres de la littérature : le langage et surtout les ~ompositions d e style de ses élèves s'en ressentiront. 'Beaucoup de maîtres, ohargés spécialement de cours de perfectionnement centralisés, ont pu constater des faits de ce genre. Il leur est arrivé de pouvoir dire sans se tromper. au vu d·e 1::~ première corn position d'un élève : Celui-ci a été formé par tel maître: il porte comme l'empreinte du « moule ». Une orientation trop spécialisée des études personnelles du maître ne nous


8 apparaît donc pas sans des inconvénients sérieux ,pour la formation générale des élèves. Il est logique -et très avantageux pour un maitre d'élaborer, pDur ses ·é tudes personnelles comme pour la classe, un plan horaire judicieux et bi.en équilibré. Nous devons étu1dier surtout ·pour en'Sei{!ner, étudions donc ce qu.e nous devons ensei~rner comme nous voudrions voir étudier nos élèves. Nous pouvons. le faire sans mettre sous le boisseau lès lumières qu'il a plu à Dieu de nous accorder plus abondantes pour telle ou telle branche. Voulons-nous échap,per à cette sorte de fasc:nation qu'exerce sur nous l'étude de la branche favorite, faisons plutôt pencher la balance en f aveur -de celle oui nous coûte Ie plus. A force de travail. de persévérance/ et de courage nous finirons par trouver délicieuse cette étude .qui nous paraissait autrefois si aride. Ici, nous voudrions rompre une lance en faveur ·des mathématiques. dont nous méconnaissons peutêtre ·quelquefois les attraits, l'importance au point de vue éducatif. Mais laissons auparavant la ·parole, à ce suiet, ·à un ,p édagogue éminent: <<'Les leçons de math.ématiques sont riches en symboles de vertus morales: la sdence du n0mbre est consciencieuse .entre toutes; J.es additions doivent être tout .à fait justes, la plus petite erreur g,âte tout; nulle part la vaJ.eur souv'ëraine de l'exactitude n 'apparaît comme en mathématiques. Il n'y a pas d'échappatoires, de casuistique, de demivérité. » - !Méthode, précision, ponctualité, souci constant de l'exactitude rigour·euse. tels sont les caractères principaux .qui distinguent les spécia11stes en cette matière, tels devraient .être. à la vérité, œux qu'un éducateur devrait s'·efforoer de faire siens et de communiquer à ses ·élèves. Ce •qu'un modeste instituteur peut a.pprenm·e et enseigner de cette scien-

sons IJIUs encore quand, après une le- sourcil.Jier ·que "fouetter n'est pas hatcon sur le nom, le g'enre ou le nom- lr·e » . Et, à ·ce que nous assur·e nt ses bre de celui-ci, nous faisons relever lbiogra'phies, elle traduisait s::m affirtous les nom!? d'un texte, puis tous les mation en ades et n'é;pargnait point noms mas•c u!ms ou tous les noms plu- la ver.ge à ses illustres r·ejetons. riels. De meme nous analysons lorsSi. laissant dans l'oubli une époqu ~ que . .à la suite des leçons correspon- lointaine, nous nous reportons à 40 dantes. nous recherchons dans un t·~x­ ou 50 ans en arrière, nous constatons te J.es adi·e difs, les verlbes, les complé- .q ue les châtiments corpor·els, sans être ments de ces derniers, etc. Ces exer- recommandés dans les règlements. cices très importants sur Ja nature des étaient envisagés partout comme légi,principaux ~ots du langage sont le times; ils étaient ·encore dans les point de depart d'une analyse plus mœurs et, à moins de sévices graves, complète qui se fera aux cours moyen nul ne s'indignait ni ne protestait. Il et supérieur. Y a peu d'années, le grand académi!D'ailleurs, habituer des enfants à cien 'Etienne Lamy, p.arlant de I'anti«classer » sous la rubrique "nom,, ·q ue fessée, l'appeJ,ait «un r.hâtiment le mot dîner (le dîner est servi) parœ court, inoffensif et sain». qu'il désigne, même momentanément, ILes idées, à vrai dire, ont singul ièune dhose; les exercer à différenci·er ment évolué depuis et, à l'heure acdans leur nature des mots comme: tuelle, c'est la di~·cipoline à l'eau de ro{le) travail et (je) travaille, comme se qui tend à prévaloir partout. Nos manger (une pomme) .et (porter le) règlements ont décrété la ,p.rohibit:on mang.er. voi~à des exercices d'inte!E- albsolue des châtiments corporels h l'éflence dont aucun maître ne voudr a se cole. Papas et mamans, ass~z. ;g iîO· =Hott= priiVer même au cours élémentaire, c3.r rants .en général en la matière connaisL'analyse au Cours élémentaire ·pour peu qu'il ait d'exp·érience il en sent tous cette interdiction, et c'est Comment, direz-vous, de l'analyse aura compris l' utilité, je dirai même d'un ·air plutôt menaçant. qu'ils se la nécessité, si le :Progrès ·de ses élè- p.Jaisent à la rappeler à ceux dont les au cours élémentaire! Y pensez-vo ves lui tient à cœur. Ainsi comprise, muscles sont trop prompts à la déten- Mais oui, j'y pens·e, comme à l'analvs·e est la servante de la gram- te. H s'en trouve même qui. au logis exercice non s·eulement possible, maire et la condition du progrès dans familial, battent leurs mioches comme utile et nécessaire ;pour l'étude de l'étude de la langue. pllâtre et dont le cœur bondit de comlahgue. 'Collaboration». mÏ!sération à la ,plus légère taloche apEl1e est possible à la cond1tion pliquée en classe dans un moment =ttott= tdois •que par l'analyse, on n'ent d'·imp.aiience. Aux y.eux de certaines pas cet exercÎice fastidieux qui a Les châtiments corporels gens. la moindre ohiquenaude prend sisté pendant trop longtemps à Voilà deux mots qui ont fait couler le nom de ·b rutalité si elle ·est décochée aligner en colonne, à propos. de par l'instituteur. des flots ·d'encre. et à propos de rien, tous les mots Cet état ·d'·esprit pr•êterait à des réDans le bon vi·eux temps, la sensine phrase pour indiquer ·en face blerie était fort mal cotée, et celui qui flexions fort ironiques; une longue nom des· groupes où, soigneus.ement immualblement, une grammaire Prétendait bien élever un enfant sans dissertation sur ce point m'entraîneHste les oata·l oguait, et cela même lui ta~mer quelque peu la peal! pre- rait trop loin; je constate, ·c 'est tout. que }'.espèce de mot ait été étudié':! na;t ftgure d'utopiste et était sans auQue l'usage habituel des ch'â timents Mais, si analyser c'est tr~ . taxé ,de cœur de lièvre. Les .supercorporels soit condamnabJ.e, j'en connous analysons en appr·enant à 1 sMJOns etaient plus nombreuses que 'Viens: qu'il y ait .quelquefois des abus, puiSique nous décomposons le mot de nos jours, mais on ne connaissait ie l'admets aussi; ce que je réprouve, syllabes et en sons; nous anaLysons g-uère ceUe de. l'épiderme intangible. c'est qu'on n'accorde aucune ·excuse à fa~sa,nt de l'ortho·g raphe; nous ana Une reine de france déclarait s-ans ce qui n'est souvent qu'un mouvement

oe, comme des autres d'ailleurs, est e)!o tr·êmement restreint, il est vrai. Aussj n'est-ce pas tant pour la somme des connaissances proprement dites pour la valeur éducative de cette che que nous tenons à en souligner l'importance. Rien de meilleur que la science des nombres pour former le ju. gement, discipliner l'imagination. ap.. prendre à voir vit.e, à voir juste, à .concrétiser, à pr-éciser une idée et à ~n tirer les conséquences pratiques. !Si nous .parvenons à acquérir pour nous-m!êmes cette qualité précieus·e qu~ nous appellerons le sens mathémat~ que, nous pourrons la .communiouer à nos élèves (on ne peut donner que qu'on possède) et •cela contrib plus que nous ne le suo:posons être, à les rapprocher elu grand · thématicien qui a monté l'horloge mirab1e de notre corps et combiné mécanisme des mondes. L. .P. inst., à B.


5 exceptionnel d' indignation mal contenue. On oulblie tro 1' qu'a'fec certains ruiets particulièrement rétifs, la répression or dina ire reste ineffi cace. Ad" monestations, pensums, retenues, glissent sur ces n a tures e!!durcies comme une flèche sur une peau d'éléphant. Toute la gamme des punitions régleme nta ires reste impuissante ·à faiœ vibrer la bonne corde et à éveiller une résolution sincère et dura ble. Partout l'on se plaint de Penfance ·qui va à la dérive, qui n e respecte rien ni personne. La société a la ieunesse 'q u'elle mérite. Ceux qui veulent réagir par des moyens vinls et énerg iques et qui tentent de refréner les allures provoçantes de galopins par trop effrontés risquent. nt .olus ni moins, d'être accusés de barbarie. Je ne désire point réhabiliter les chlâtiments corpords. Employés mal à propos et à iet continu, ils constituent un déplorable moyen d'éducation. Employés avec réserve et san·g·-froid et dans des cas graves, ils sont seuls capahles de fair:: entendre la voix de la raison à ·c ertains être pervers et endurcis. L'on voit par.fois de petits morv·eux se dresiser avec insolence en proférant d'un ton de défi: « Le maître n'a pas le droit de me toucher. » Eh oui. ils sont tabous, le ma ître n'a p as le droi.t de J.es toucher et c'est ta nt p is pour eux. L'enfance criminelle - deux mots qui 'jurent d'êtr-e accolés et qui devraient résonner comme un cri d' alarme - est là pottr attester les fâcheux résultats de cette éducation fa:t.e de mièvrerie et d'indulgence où il n'~st question que des droits et des privilèges de S. M. l' Enfant. Une réaction s'·imposera, mais, à l'heur:e actuelle, rien ne l'annonce. Au contraire. l'éducation gaie et d : > uil1ette déhent toutes les faveurs. Nous conduir-a-t-elle. dans le domaine moral, à un col<>ssal fiasco? fn présence du courant amollis-

sant qui se fait ~entir partout. l'inst~ tuteur ,peut-il impunément, sans se sou. cier outr·e mesure ·des règlemen1s et des idées .en vogue, apphquer dans son école des méthodes disciplinaires éner. gi.q ues et, en cas d'urgence, user d'ar. guments secs et sonnants? Ce serait téméraire et mala droit de le lui con. seiUer car, clans l'atmosphère où noUs vivons, il s'attirerait infailliblement une foule « d'histoires » et mettrait, en cas de difficultés, les autorités scola~ res dans l'impossibilité de lui pDêter leur appui. 1Se soumettre aux · rions légales, avoir une patience à ren. dre jaloux les saints de bois, dompter ses ner:fiS, 'garder un calme bable. surtou t n e jama is s'emlballer cheroher. -sans tro,p broyer d e noir. ttrer de chaque cruche ce qu' il est sible d'en sortir, t·el•le est, à mes la meilleure tactique à suivre. 1Et s i, par e}Cception, un geste 'b rusque vient à lui échapper, qu'il se tourmente pas. ta conscience de mords trop cuisants. Qu'il imite tôt ce collègue .qui, rappelé à vation des règlements par ·quelq rustres arrogants, membres de l' démie des culotteur·s de pipes, leur pondit. cha:peau bas et avec s on g-racieux sourire: «Que celui qui ja mais 2'iflé me jette la pierre.,. (Fa.isceaa

matllllliste ).

= ttott= A propos de sports On lit dans les « Feuilles d'hv e t de méd·ecine » qui paraissent à châtel : De nos jours la question des ioue un rôl.e .considérable et de en plus important dans la vie de n ieunesse. Ce peut 1être un lb;·en (à dition cependant de ne r ien ex21ge~• et de rester dans un juste milieu. IPendant trop lofllgtemps on a plHement n éghgé l'éducation

de notre jeunesse. Ce,pendant, actuel-

de bons résultats e t cela sans crainte lement. ne r·enverse-t-on pas trop re de surmenage, pour peu qu'on n'exige char? Est-il vraiment nécessaire que pas trop des élèves. les jeunes ne vivent plus que pour les Ce classement, ensuite d'examen sésport·s d en fassent Ie sujet constant rieux des jeunes g.ens, a une importande leurs conversations et de leUïs pré- ce très considérable et se fait heureuoccupations? Combien de jeunes gens sement de plus en plus. Il n e faut ·i a· n'ont .plus le temps d'orner leur esprit mais oublier qu'on s'adresse à des inau moyen de lectures instructives et dividus en pleine période .de .croissanréellement utiies pour leur avenir, les ce, où l'organisme subit des changejournaux sportifs ou les com.ptes reo- ments considéralbles qui font qu'il est dus sportifs des qu<>tidiens occupant aussi délicat et doit être manié avec tous leurs loisirs ou peu s'en faut? précaution .p our éviter toute perturbaC'est là très certainement un grave tion danger.euse pour l'avenir. inconvénient de l'importance énorme On a vu par ·exemple et on vo·it endonnée à la culture sportive, en dis- core parfois des enfants de 14 à 17 proportion manifeste avec son ·impor- ans courir sur une longueur atteignant tance réeUe. ou dépassant même beaucoup un kilo111 convient de ne pas .confondre les mètre. n n e s'agit plus ici 'd'éducation sports. auxquels ·c hacun peut s'adon- physique •bien com'p rise, mais d'un ner dans une certaine m esure, avec abus, d ' un surmen age organisé. l'athléti sme qui reste réservé à une miIl ne nou:> appartient ,p as d'indiquer norité de gens entraînés s.pécialement k i quels sont les exerôces à recomet présentant a ussi une conformation mander. D'une manière générale, ce physique particulière. seront tous ceux qui favoriseront la C'est là qu'est le da nger, car il f.aut croissance ei, au premier r ang, il conit tout pnx év;ter le .surmenage physi- vien t de citer les jeux qui représentent que 1qui peut avoir de graves réper- en fait le fond d e l'éducation physique cussions sur l'organisme et en parti- penda nt l'enfance et l'adoJ.escence et rulier s ur le cœur. Ces aocidents doi- sont les plus hygiéniques. vent ·être évités à tout prix ·et les édu.c'est au cœur ·que se manilfeste le cateurs de n os enfants et de nos a do- plus les a bus -commis par les jeunes ltscents doivent y veiller de très près hommes en matièr·e d'exercice physisous peine de voir discréditer les spcrts, ques. C'est d'abord une accélération du c~pendant si utiles. rythme qui devient de plus en plus acLa plupa rt des accidents ou des in- cusée et s'accompagne de toute une sécidents qui se produisent proviennent rie de troubles circulatoins plus ou du fait qu'on soumet aux mêmes exer- m<>ins importants suivant le degré d e cic-es d es individus qui, physiolD'gique- surmenage. ment, ne sont pa·s semblables (cages Vaut-il la peine de riSquer sa santé thora.ciques resserrées, cœurs délicats, pour touiours et cela pour la vaine reins suspects, système nerveux à r éac- gloriole d'êre un champion rêgional, tions très dilfférentes, etc.). La fatigue national ou mondial? ne saurait .ê tre la même pour tous. Le Le spod devrait se r éduire à déve,groupement physiologique des enfants, lopper le corps, les org.anes et .les dides adolescents et des jeunes hommes verses facultés et s'af!1êter lorsque suradonnés aux pratiques sportives est vien t l:e surmenage. Ainsi compris, les une nécessité. C'est ,par ce procédé seu- f'xcrcices s portifs sont excellents ,pour lement que les professeurs obtiendront la jeunesse, à condition de procéder


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J)ar étapes successiv·es et lent-es. de m::nière que tout surmenage soit évité, surmena•ge qui peut avoir des cn séquences redoutables pour l'avenir.

=ttoH== L'image du Sacré-Cœur ILe culte l:le l'imruge du Sacré Cœur e<t de Oa pJus haute importance darrts la pratique de la dévotion 'ft ce diviu Cœur. Les promesses faites par Notre-Se:,gneur à ceux :;ui ihono•rent cet emblème de son amour soni SI)J.lenrlides. Donc, nous poUNons et ,devons tpratiquer ce culte pour nous pr~parer à une !bonne et sainte mort. Dans les tentations et dans les peÏ!Il.es de ahaque jour, la vue de l'image d'u Cœur de JésuJS nous forti~iera et nous consdlera. A !''heure de la mort cette 1mage, p1aJcée sur notre cœur, aw'iquée sur nos lèvres, nous donnera la paiience ei le courage nécessaires dans ce moment décisiJ. Que die moura111.ts ont trouvé dans un dernier regaro et un suprême !baiser au cruci~ix la g.r-âce d'une bonne mort. L'image du Sa:eré Cœur n'est 1pas mo:ns fortifiante et consolante. qne -œJJe de Jésus crucifié.

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Une institutrice rurale Je suis, depuis deux ans, la petite institutrice d'un village perdu dans la campagne. Les haibitants de la contrée, ·braves g·ens rivés à la terre, considèrent l'école sans hostilité, mais aussi sans admiration. Tout ce qui ne se r.:: pporte pas au bétail, au fourrae:e , aux cultures, au !bon ou au mauvais temps, les laisse -plus ou moins riêveurs, et ce ne sont pas les nouvelles méthodes de la pédagogie, fussent-elles concentrées et concentriques au ,plus haut degré, qui réussiraient à évelller leur curiost· té. En somme, bonnes gens .quand même, maroh·ant droit, travaillant dur, parlant franc et ayant gardé intact le vieil héritage religieux des ancêtres. Mais, par ces temps difficiles, une fée dont la baguette magique serait capa-

ble de multipl~ er les quintaux de foin de doubler les prix du lait et du !a~d: d',extermjner les vers_·blan~s, _d'annut~ les impots et de faJre ·degrm~oler le taux des dettes au 2~(:,, serait bien au. trement appréciée qu'une pauvre institutrice. Un article de luxe, pensent-ils. et comb:len coùteux! Elle _gélgne nres. aue autant ,que le taupier du villag~ dont les éminents services ne sont m;s en doute nar personne. L'école, si elle a l'avantag-e de dégrossir un peu les gos·ses, leur apprend une foule de cha. ses inutiles; elle coûte les yeux de la tête aux contribua/bles et constitue une lourde charge pour les finances obérées de la commune. C'est dans ce milieu que je passe mes iours. Mes élèves ne sont, j.e ero1s, ni plus sottes ni plus intelligentes QU1 ailleurs, et i'ai, p·our la plupart, . un sincère attachement, malgré la patience dont ie dois ·faire preuve avec ces natures frustes. Si elles n'ont point la délicatesse. les jolies manières et la lan. ·gue d'éliée des fillettes de la ville, ellei ont ·le cœur à la bonne place et ne rechignent pas devant la !besogne. A travailler cette pâte un peu lourde mais saine. les heures s'écoulent rapides el bien remplies. Cependant, .quand mes bambines ont quitté la ruche -et que. k soir, ie me retrouve seule dans ma chambrette, un grand silence me pé. nètre et m'enveloppe. Je me sens isolée, perdue dans un monde qui n'est pas le mien. 'L'hiver surtout., quand les veillées se proiongent. les minutes s'égrènent avec une lenteur, une mo!lotonie, qui me donnent vaguem~nt l'tm-oressîon d'une cellule de cloitre. Et ~oi qui n'ai aucune aptitude pour la vie contem\plative, je me pr·ends à ~ê­ ver une vie plus 'bruyante. Sans envt~r l'existence agitée et trépidante des Cl· tés tentaculair·es, ie voudrais !barrer la route à J'ennui qui, peu à peu, :s'infiltre dans mon logis. Si 1a solitude viviftt. l'isolement tue, dit une maxime dont je

)

~omment une institutrice peut-elle em-

nirs du dictateur se rapportant à sa vie d'écolier, d'instituteur .et d'ouvr ier_

=ttoH=

L'écolier · 'Enf.re 6 et 9 ans, ,je suis allé à ]''école, ·chez ma mère (elle était institu,t rice). puis <Chez Si·Lvio Marani , alors institu1eur à Preidappio. }'étais un gamin turlbu:ent et b a>ta:lle·ur. Plusieurs fois, je su.is rentré -chez moi la tête endommagée par les. p ierres. Mais lj 'a~ais awris à me venger . J 'étais Ull voleur t.rès audacieux. Aux jours de vacances, a.rmé ti'une petite sape, en compagnie de mon 5rère .Ait'naldo , ~e passa!s mon 1emps ît travailler dans la rivière. Une fo is, j'ai volé les oiseaux charmeurs d'un fi let. Poursui.vi par Jeur ma. Ire, j'ai traversé, a u pas de course, tout le dos d 'une colline; ]'a i traIVersé la rivière IJ. gué, mais .je n'ai pas abandonné ma proie. Je dois a vouer mon amour pour ,les oiseaux et pa·rticulièrement pour les chouettes. •

is "à mrême de vérifier la sagesse.

pêcher cette vivÏ'fiante solitude de se transformer en un som?re .isolement? Comment peut-elle . d;s!ntbuer son temps, comlb_mer son ~n_teneur, a·genœr ses occu.patwns, cho1str ses lectures, pour combler le vide des heur~s ·et semer ,quelques fleurett-es le long de sa route? Tel est le pro?lème que j'aimerais résoudre avec l'aide de mes sœurs· dans l'enseignement. Que celles qiti ont les mêmes préoccupations et celles aussi. qui. :plus favorisées, ne connaissent pas les souçis des isolées veuillent lbien, par l'intermédiaire de ce journal, faire scintilJ.er un petit rayon qui viendra égayer la solitude de l·eurs compagnes et découvrir devant leurs yeux un coin de del bleu. PENSIE IL'en!Vie s'attaque toujours aux vertus éminentes, 'de même que la foud'fe rrappe ies hauts sommets. Il ne .faùt pas trouve'f étrange que cela a.r.rive aux homn •.: puisque Notre-Seigneur lui-même fut crudié par la jalousie des pharisiens; que tou.s les saints ont eu des envieux; et qu'il s'est trouvé jusque dans le ,p aradis ter,Testre un sefiPent dont l'envie a fait entrer la moT! dans le monde. Pou!'quoi ne pa~ s.u11monter la ha ine par la patience, et ne pas abattre l'arrogance par l'bumiJité? On nous frapPe sur une joue, pourquoi ne pas présenter l'autre?

=ttott=

Mussolini Errfant du peuple, il a gravi à force d'énergie, d'audac:e .et surtout de travail les divers degrés ·qui l'ont ·conduit au faîte des honneurs et de la puissance. Ses actes, ses idées sont le sujet de controverses passionnées ·et de ju·gements souvent contradictoires. Nous nous a:bstiendrons de les apprécier. Nos lect-eurs éprouveront toutefois du plaisir 1à lire quelques souve-

L'instituteur A 25 a•n s, le futur d•ictafeur sort de l'Ecole norm'lle de Forli avec u·n dip'ôme d 'é ducateur. C'est 'à Gualrtieri:J:Jmi.tia, au bord du Pô, qu'i.r débuta. « J'y suis arrivé, éarit-il, par un apr ès·m~­ di nuaçeux et tr[ste. Que1<ju1un rn'attendat! à :Ja g·a~e. Le même jour, J'ai fait la connaissance des nortables du pays. Et je suis entré à ma pension à 40 lires par inois. Mes appointemen~s d'instituteur se montaient à 56 lires par mois . Ce n'était pas gai. Le lendemain, j'ai commencé mon école. J'a.va is une quarantaine d 'élèves. tous d.e nruture assez douce. Je me suis aitaché tout de s uite à eU;){. 1..a •j ournée d'école éfoai~ sans inter.ruption · ma is1 à une heure, les cours se ie'Tlltinaie~t, je pou:vais .rentrer ohez moi et disposer ·à mon a ise de mes heUTes 1de l'aprèsmiidi et de la soirée. Les premt-s .jours fu reni monotones, puis le cercle de mes relations s'élargit et elles devinrent plus intimes. Les mois passaient rapildes, les vacances étaient imm'nentes. Alo.rs je pr is la résolu~ tion d'émigrer en .Suisse et de coLLrir ma ·chan,ce. Je télég~rajph iai à ma mère pour


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8 avoir l'at1gent nécessa ire :pour .faire le voyage et je reçus par dépêche 45 tires. •

Mussolini en Suisse ·11 •débar•qua à Y•verdon ayant en toul et pour tout 2 lires et 10 ce.nti:mes en poche. iLa misère noire ïatlendai'!. Il lulta, il chercha et accepta du travail dans tous les mé· tiers. Il 1u! maçon, peintre, commis, pode· faix, terrassier. Sou métier le plus relevé 5ut lj)eU!-être celui de garçon 1ans une certaine charcuterie de Genève. chez u.n patron qui ne fut pas peu ému lors::jue, vingt ans plus lard, venu à Lau sanne en curieux attendre à. la gare Je nouveau prés:de1]t du Ministère italien, il le •vit fendre la fou·e pour lui donner une chaleureuse poignée de main. Lorsqu 'il chômait, !Mus•sollini redevenait é!udia.nt. On trouve son no.m dans le <registre des auditeurs de l'Université de Lausanne où il réussit à :prenidre ·le d:plôme de professeur de hançais. Un jour. après avoir trarvaillé .comme s imple .manœul.'re dans un petit village de la Suisse frança;.se . pour un sa•laire de 2 fr, 50 par jonr, portant sur son· dos et déchargeant des tas .de briques, las enfin de son mél'er. ayant re'eté le sac rouge qui lui s·e rvait à aJdoucir Je choc des chat~ges sur son dos, il se rem'! de nouveau à !Voyager à la recher· cl1e d'un autre métier U11 soir, il dut chercher un albri so·us le ,pont ,1 'une rivière. ·Mais l'air éta;t vif et le sol dur. Il découvrit, non loin de là, à la porte d'une imprimerie, une caisse en fois suffisamment large pour pouvoir y cou•cher . .Vayant traînée sous le pont. il s'y installa. Il dormait encore lorsque quelqu'un ·vmt Je réveiller. C'était un poli cier qu:. sruns trQp de poli-tesse, entama un interrogatoire. Quek;ues heures après, Musso.tini entrait dans une pri.s on cantonale, classé comme vagabond sans moyen d'existence avoualble. Un an'êté id'expuls:on fut pris contre lui en bonne et. d.ue forme et il dut passer la frontière. ILe gouvernement heLvéhque, en décembre 1922. se hâta de révoquer cet arrêté lorsque Mussolini, deve.nu !Rrésident du Conse:! et maîifire de Ntalie, f:ranchit de nouveau la

frontière de notre pays en train spocia! POUr ven: r conr'érer, à Lausanne, a.vec les reprf. sentants .des grandes puissances.

' ECOLE~~~~

=t.toH= Variétés Les düficultés du Irançais Les étrangers se plaignent des Jif.ficuitfl de notre langue: - on ne prononce pu comme ça s'krit! .Pas toujours, c'est vrai! El les ~xen1ple; que donne un de nos confrères, .>oat en d[et capables Ide troubler un étranger: · Nous portions les portions. Les poules du cou!Vent cou.vent. Mes fils ont ·cassé mes fils. D est de l'Es-t. Je vis ces vis. Cet homme est lier, peut-on s'y fier? !Nous éditions de belles éditions. Nous acceptions ces d iverses aœ~tio111 de mots. Nous inspections les inspections elier mêmes. Nous exceptions ces exceptions. Je suis content qu'ils conlei1t toi re. Il conv:eul qu'ils convient 1e uro autis Ils ont un caractère violent, 1!s viole lturs promesses. Ils e~pédieni leurs lettres; c'es! un eJqpédient. Nos intentions sont que nous intentions procès. Ils négligent leurs devoirs; ie s•1 i<; moi négligent. Nous o\:);ections beaucoup tre vos ob;ections. Ils résident à Pa!l."is chez ne nation étrangère. :Les cuisiniers excellent 3. laire ce el<!cellent. Les poissons atlfluent à u:1 affluent, etc.

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• Toto visite les animaux empaillés a uvrusée d'histoire naturelle. QuanJj. il les assez regardés: ·Maintenant. allons vo:r animaux dé,paiJ:lés.

~PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE V A.LA.ISAIB'B D.EDUCATIOlf SION, Février 1924

Dévotion au Sacré-Cœur (1) --Le zèl,e pour la propa;gation de la dévotion au ,Oœur de Jésus est ·l e ·gage d'une bonne mor-t., iL·e~ wo~esses de Jésus sont for·melles la cet e_gard. Or ·le Cœur de Jésus doirl: régner sur les' sociétés comme sur les indilvidus. Il ·est le roi des nations. 'Les méchants, foulant aux pi·eclJs ses droits, le bannissent de son r oyaume. Soyü:ns Ies détenseurs et les · veng·eurs . des droits méconnus du roi Jésus. tPar nos désin;, nos prières, nos sacrif:ices -et_ no· tre irifluence social-e, travaillons a 1-e remettre sur son <trône. Le cœur de Jésus saura tbien nous réco.IDIPenser lang,ement de DOS efforts, et, :JJar'mi l•eS faveurs qu'ïl nous a·c oordera, nous c?mp~erons. celles de la p·e rsévérance fmale et d·une bonne mort.

Le caractère de l'école

Depuis un certain nombre •d'années, on peut dêpl-or-e r av,ec rais-on que la •jeunesse va à la dérive, à tel point que, aux )~leUX des .es,prits soucieux. de l'avenir. eHe lillel ·e n péd1 la société dont el1 ·le ldevmirt: -être l'esrpoir. Dans bie~. de:;; ! milieux, elle oomb1e avo:r prrdu toute 1 :f.o iA ~t c;tuSISi toute ,. ra~s;)n. Elle mécon1 natt Dieu: ·E!lle mejmse les droits dn 1 P'l-o,c hain ; eUe ne prend plus même .conse'IJ. de son• véritabJe illltérêt et ne suit ·oue ses instincts mauvais. qui ne IP•euven~ la conduir·e qu'à sa proipre n-erte. 11 Tl y a, à ce dévergondage moral, (je 11wmlbreuses exceptio.ns. grâoe à ~l'auto­ ;rité .de par-ents V•faÏilD.eilt Jdi-g nes (de C<' 1 nom ·et au !'e~:ped imprimé par une 1~~ue tr.a diti?n chrètie•me. Dans les rreg-lOilliS cafho'lrques. par ex~mple, .b eau:coup de jeunes gens se maitn·t iennent 1) Nous r±éfêrons volonti ers au désir qui 1 ·daniS la voie ;droite de la vérité et de la nous est exprimé par une haute autorité de 1/v.e rtu. iMais au prix tde que!,s efforts ! réserver une place en évidence à la présente !Leurs p1arents et leurs ~ruides SIPiricomrnunication de caractère relig:eux. :tuels le savent, talllt est .générale ~a con·

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