L'Ecole primaire 1924, supplément no 4

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40 - Je connais un tailleur, iii!capable ceries de .c réer un habit comme le 'VÔtre. Ma:s il est cependant d'une prodigieuse habileté et vous en ~era un identique. Le consul a!la trouver le taiHeur qui , en elffet, acceph de coniectionner u.n JhaJbjt exaotement pareil. C.ela vous coûtera 250 fu'., dit-il, et quatre jours me seront nécessaires, car il y a du .trava il. ~ Quatre •jou.r;s ll[près, ile Chinois ,porucluel raworta l'hahi.t qui lui avait été commandé. - Mais, c'est l'ancien que vous me rappœtez? s 'exclama le consul. - Non, non, c'est bien le neuL . . ils sont tout à fait semblables. Celai-ci a 50 trous •comme l'autre, e.t même ce sont ces satanés peti1s trous qu i m'ont donné le plus de mal ~ faire!

Lourdes en ,923 iNous Es ons dans la ,Revue de Lourdes" : L'afflux des carava·nes de prières a sensib'ement augmenté depttis l'année précéjente. Si, au total, le chiffre des pèlerins est à peu près équivalent, 'les « diocésains • ont été plus nomlbreux. Une activité croissante s'est affirmée pour le recrutement dans chaque d:ocèse. Des organismes permanents ont été créés ou reconstitués. Les Comités se son.t multipliés pour le groupement des fidèles et l'hosp ·talisation des malades. Ces derniers ont . profité largement de la charité mieu·x compr:se et disciplinée. ID'autre part, l'esprit paroissial a régné d 'une ma·nière rPlus générale e! plus touchante, dans ces masses humaines, unies plus étroitement autour de leur .pasteur. Si le nombre des • iso:és • est demeuré toujours important, il a cependant diminué au profit des « diocésains • qui attirent de plus en plus les chrétiens conscients du grand de:vo:r de la :prière collective. 1De nmi à octobre, c'es·t-à-dire pendant six mois, les sanctuaires n'on.t cessé de vibrer de chants, d 'acclamations et de pr,ères. Beaucoup de pèlerins venus à Lou rdes pour la première fois et sans avoir chois: l'épo-

que de leur voyage, demeurent étonnés Dn leur déclare ·<;Ue ces fêtes, dont la sp~ deur les a émerveillés, se renouvellent a·IQ. si, sans interruption pendant tout i'étê.

Supplément au

~o

-+ de ., l' &cole"

~

Il est trop bon.

0 mon Dieu, pourquoi êtes-vous inou pllutôt méconnu? ... n'est-ce point parce que nous ne comprenons pas que vous êtes trop bon? trop bon en nous, trop 'bon quand l'offense arrive en trombe et blesse vos pieds divins ; tro.P bon quand la r~paration monte et apporte à vos plaies d'amour son baume de tendr.esse brisée, de compensation ·infime, de bonne vo,lonté impuissante, d'amour trop restreint ... Trop bOn de tout accueillir avec bonté ... Le reflet die cette 'bonté extDême est visible sur tout. 0 Seij4neur! ne laisst.Z pas inassouvis mes grands désirs: pour acquérir la connaissance de cette banté, oblig·ez-moi à la deviner, à la voir, à :l'a<Ccepter, à l'aimer partout où elle pass·e ... Vous .êtes trop bon, ô mon Amour, et j'ig-nore les res,sources, les effets, les L'éclipse du colonel mHle inconnus de votre Bonté, parce 'Le , Sous-Officier", de Fribourg, que j.e ne vis pas assez au dedans de ceHe ioJie 'houfade, extraite des ""'•mn;-• mon,âme. ['.â me est ttne demeure qu·' il d 'un vieux grognard: faut halblter pour vous rencoiiltrer, ô On annonçait une édipse de mon jésus ... 4000 kilomètres à la minute -Récemment di t la , Revue des un amateur américain de Hartford ticut) envoyait un message par 'télégra sans !il à un autre amateur de Sleppy (Minnesota), qui transmettait à son tour signal aux îles Hawaï. La réponse, suivant chemin inverse, ,parvenait au prem:er .ateur au bout de quatre minurles et di secondes. Ce chiUre constitue un pour la transmission d'amateurs. :La distance de Hartford à S!eepy Eye de 1800 kilom., la distance de Spleppy aux îles Hawaï était de 6200 kilomètres qui présente de Hartford aux îles Hawaï viron 8000 ki.lomètlres. En y ajoutant 8000 kilomètres de retour, on arrive au f.al impressionnant de 16 000 kilomètres un peu plus de quatre minutes.

(1!J~'t)

connu,

veille au soir, notre colonel fit Dom P. de Hemptine. les sergents, et leur d:t: ,« Une éclipse so'ei'l aura lieu demain matin. Le se réuni.r a sur la place 'd'armes ·en petite COmment rendre nue. Je viendrai moi~même expliquer 1 les enfants abêlssnts ! se avant l'exercice. Si le temps est couvert on se réunira au manège comme d'habitade.» f , ;· OE QU~EL NE fAUT JA!MlAIS FAJrRE: Aussitôt un sergent de réddger ordlt 1. Ne jaunais répéter un ordre; du jour: 2. Ne jamais donner d'ordre irréalisable; • Une éclipse de soleil aura lieu 3. Ne jamais tolérer qu'un ordre donné matin, par ordre du .colonel. :Le rê1rim!ll l ne soit pas exécuté; se réunira sur 'l a plaœ d'armes, où le 4. Ne ljamais employer de ruses; 5· Ne jamais mendier l'oibléissance; ne! viendra diriger l'éclipse en !Personne. le temps esi cowvert, l'éclipse aura lieu 6. Ne jamais acheter l'obéissance par des le manège. ~ PI'Omesses qu'on ne tiendra pas; 7. Ne j~mais employer d'apa>cl!lations in~euses ;

8. Ne jarmais montrer à l'enfant qu'on le suppose Cll[Paible de désoibéir. 9. Ne 1jamais faLre de menaces irréalisables ; 10. Ne jamais flaHer une passion mauvaise de l'enfant lors(ju'on veut le récomp~nser de son obéissance; 11. Ne jamais rien Œrdonner quand J'enfant est passagèrement disposé à résister aux ordres; 12. Ne jamais vrurier dans les ordres donnés.

OE QU1J!L 1F AUT TOUJOURS FAIRE: 1. Halbituer à l'oibéissance dès les premières années; 2. ExÎ!ger toujours une olbéissance immé ~ dia te et corqp!ète; 3. COII1l1Inahder a:vec ·calme, sans co.lère et clairement; 4. A.lccor.der toujours sa confiance aux enfants tant qu'ils n'en ont pas a1husé et leur laisser croire qu'on est certain de leur obéissance; 5. Commander plutôt que défendre; 6. Donner toujours l'exemple de l'obéissance; 7. Punir toujours la désobéiss-ance; 8 Instruire l'enfant de ses devoirs. CE QU'IL F A:UT F AI,RE PARFOIS : 1. Récompenser ;l'obéissance ; 2. Encourager l'enfant, Je grandir à ses yeux; 3. Faire connaître à l'enfant 'la punition d'une désoibéissanœ que l'on a des raisons de crainJdre; 4. Exipli<;uer :!es raisons des ordll'es qu'on donne; 5. Faire coonwrendre le plus tôt possible à l'enfant que Dieu lui ordonne d'obéir .

......

t Il y a dans la douleur très profonde, et qu•and çuelque Mpit s'y mêle, une es,pèœ de médlmnte joie et -qui fàit admirer œ que contient de vérité humaine l'esprit attribué par l'Ecritll!re aux mauvais anges.


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Lettre d'un Missionnaire !Nous sommes heureux de reproduire d'après la ,Revue romande du TiersOrdre", ce récit du voyage d'un,. Missio!Illnaire valaisan, 1l>e V. Ftrère Adolphe ·Rey, d' Ayent, ·qui est entré dans l"OrdJre des Ca:pucins i:1 y a quatre ans dans 'J'inltentïon. die se faire missionnai-

re.

11 s'rugit d'une l'e~tre adressée 'à ses Sœurs, religieuses ià !~Hôpital de Sion et à ses p·aœnts. •Bien aimées sœurs, chers parents, Je pense que vous avez reçu mes cartes et mes 1eHres·. Pour moi, je n'ai .aucune nouvelle d'!Europe depuis mon déparl Après une heureuse traversée, sans mal de .mer, j'arrivai Ill. Dar-es-Salam où je trouvai mon compatriote en bonne santé et heureux de 03-User dans notre langue maternelle. Je suis de famil!e à Dar-es-Salam. Mais je v!ens d 'être envoyé à KIIPATIMIU ;pour y construire une église et une nouve11e station. Cette contrée est indescriptiible tellement eTie est sauvage: un endro:1: malsain et ;reculé en pleine brousse. ,Il n'y .a point de villages, ici ou Jà quelques cha.umières construites en terre et .r ecouvertes- d'he11bes. }'aJccompagne le R P. Jean ,Berchmanns, le nouveau Supérieur de la Miss:on, .le V. :fr. lf"erdinand, un collègue de la Suisse a.Uemande.• Pour œs troi·s, c'est moi l'! moins dommage», ai-je pensé le jour de mon départ de la capitale. ·Et tout heureux, je faisais mil·le projets pour cette nouvelle vie, loin des bruit·s du monde, mais au. milieu des concerts de bêtes fauves. lUN VOY AIOE ,BN c IDAHAU ». - Le 27 octolbre, nous nous embarquons. N'ayant point trouvé de bateau, ,nous plaçons nos nombreuoc bagages et quelques p :eces de bétail !dans une espèce de grosse barque à voi· le !qu'on appelle .• oD,ahau • . •Le cœur joyeux d'offrir au bon .Dieu ce nouveau sacriiice, nous avançons .dans l'Océan·. Mais bientôt notre fameux Dahau devient le jouet des vent·s .•La mer nous asperge de ses ·vagues

4:S

monstrueuses, .puis elle nous retire ses tJOI!vantable. On juche sur des caisses et et nous laisse enséllblé près Ide o!a côte. ad' l'embarcation est à peu près retourfaire, .sinon attendre? 1L'eau •revient .une vague ... .devinez le reste! Nous 1ongues heures d'aHente et nous !J>Ousse cuison& nos repas sur une .pierre. !'ieureuun ,golŒe. Nous y passons une nuit f'Dcluv·•-'- ~t que nous mangeons peu: sutvant le lble au sein de oJa tempête. 1Les vagues r$'irne négre, une fois .chaque vingt-quatre se'Couent lfurieusemen~, nous nous ~~eures· à c.hlll(tue instant à être engloutis. ·Alors te 2 novembre, nous .arrivons près de l'îmalaise profon!di me ·s aisit, ainsi .que ' le MJ.NFllA, .l'eau est ocalme; étendus sur nos compagnons. - Ça y est, je l'ai, cette caisses, face ~- l'île, nous .p assons une bonne le mal de mer et ocomme jl .faut! Par ,rit. Au clair de la lune, j'ai Qbservé lonheure que nous pouvons, par moment, pement cette ile ,où notJJS voulons ·b ientôt vrir les yeux pour ... nous moquer les fllblir une stahon, dians laquelle il se trouIdes autres! )Nous luttons ainsi des jours .eeocore onze mifle noirs à convertir. Avant tiers sans pouvoir avancer plus de qu<elq1. . lt jour nous partons, mais la ·tourmente recents mètres. Une nuit de calme, commence. Nous avançons quand .rœme par chanson recommence; nous recuaons .au petites stations. d'avancer. les vagues s'élèvent devant Le 4 novembre, fut le jour béni de notre comme des montagnes recouvertes de srivée à ·destination au port de KIILOA. Il l'eau devient écumeuse et lblanehe ,comme dl iflit temps de débarquer, oar nous éti·ons l'ait et monte en nuages d.ans les airs. ipuisés de 5atigue et le bétail commença!t La .veille de la Toussaint, nous a périr. Comme notre bateau. ne pouvatt enfin à l'île KOMA, ·située .d ans un bras &florder, la mer étant trop peu profonde à mer tranc,.ullie. Le Rév. Père célèbre la œt endroit, les nègres nous portèrent A la te !Messe et moi je me ·r epose avec dite sur leurs êpa.ules. •Pour eux, ce fut une tians mon cœur: ma fête de la Toussaint joie immense de recevoir un tel fardeau, et une île perdue de l'Océan indien! Nous pour nous, ,queJques bonnes ,b osses de ri.:la joie d'y trouver de l'ombre .so.us un at·.. Le gouverneur anglais nous accuei.tlit immense dont les br.anches seules sont avec une bonté toute paternelle. grandes 1que nos pius gros all:'hres .LA CARAN ANE A 'f.RAVERS LA Nous recherchons ensuite de l'eau BROUSSE. - Avant de ,gagner l'intérieur du ~ourrage po,Ull' le .bétail. Tout est du pays, il noos fau.t organiser une ca't'avamonde et !bête, et nous n'avons plu.s rien. œ de porteurs: un homme par caisse 'de 25 fin, nous trouvons ,de 1'eau., .mais œ q Ce n'esf ·qu'avec peine que nous !rou~ pas de l'eau. fraÎIChe et limpide du vans le nombre sufiiisant. .Pensez ·C,.Ue nous Que les ,Va.laisans ne se plailg'nent jamais evoos emporter, à côté des tentes et battelies l1e .cuisine, tout un attirail d'outils de la soif a.uprès dt! ces sources .pu!l'es des lagnes. - Du vin, on n'en parle 1011struction, de terrassement, d'agrJcuHu.re C'es't oeurieux i:out de même que l'on If des vivres pour plusieurs jou.rs. Grâce à fant soWlrir de soif en voguant su;r l'eau. Piatervent!on du gouverneu.r. une centaine ne manque pas, elle nous entoure et porreurs arnvent, mais ils sorrt d-e maupar le fortJd! de notre embarcation, si nise humeur, ils crient, ils se chicanent, ils que deuoc nègres son.1l occupés jour et lklament tantôt contre le gouvernement, tantôt la puiser. . . Si 'du moins elle était rontre nous, car les nègres sont abstinen-ts ... Mais no01! Nous étouilifons, e111.tassés de travail. Pour comble de malheur, nous et animaux comme dans une ménagerie. l'avons pas assez de vivres pour les hien nos têtes, re soleJI rendu plus brQlant IIOurrir et dans la brousse on ne trouve rien. le reflet 'des ondes, à nos pieds Arrivés dans une •b ourgade, nous demanet les excréments Alli dégagent WJe deus queLque ()bose à mangeT, car nos hom·

::par

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mes étaieol ·restës deux ,j ours sans nourrltu.re. Nous n'obtenons d 'abord rien. Nous obligeons les haibita-nts à dbéir, car c'est la règle que ch31que village doit .tourn ir aux ca'!'avanes l'eau et une certaine quantité de farine., 1La marChe s'e5fectue sans autre incident •jusqu·~ la quatrième journée. Inuti le de demander aux nègres des renseignements sur les disiall!Ces La réponse est invariable. • C'eso! ·tou<t .près •, lors même qu'il y aurait 5 à 6 heures ·d e marche. 11 faut dire qu'ils vont deux mois• plus vite .que nous. [a quatrième nujt, nous avons un branle· bas épouvantalble. Nos lits montés sous un gran'd palmier, nous Il()u;s asseyons à la mode des nègres. Soudain wtJ rugissement terrilble nous fait su:rsaruter. iLes nègres instinctivement se .blottissent près de nous en trem. iblanf: • Simha » disent-ils, le Jion! - Chargez .votre 5usil. dit le Père, et attention! A peine ai-je s·a isi l'a-rme qu'un •second rugissement retentit, formidalble, là, dans la brousse. Les pO'rteurs allument de grands feux. Rien n'a.nrête le fauve. Je tire deux .coups. ll deov.ient' furieux, .nows l'ententions fureter et nous voyons à travers les hautes 'herbes dewt grands yeu?' ,luire comme des· charoons· ar· lclents. Je tire sans l'a'ttein<lll'e. Il ne .s'en va pas! Il veut .un,e proie. Je sais qu'il .peut faire des ,boods de 3 ou 4 mètres de haufelfr et .d e .10 mètres de longueu:r. Les flammes et les coups tde fusil .!'orit en5in jntimidé: il ·sc retire lentement, ,touaours caoché dans l 'herbe. Et nous passon.s une malLvaise nuit au nlÏilieu des rugi·ssements des bêtes fauves. A 3 heull'es messe, puis ,départ! Je :vous racon~erai une aub-e .fois le resle de notre voyage. Je vai.s bien .e!l AltriGue. Je suis content •d'y être venu, c3Jr il y a beaucoup de -travail. Que ,de gens malheurewc on ren'contre! Que de m~sères à soulager! Ce que vous • passez: • n'est rien .en comparaison 'd e ce qu'endurent les pauMres. noirs. Bien .aimées Sœurs, tlevenez des miSoSionnaires en Suisse, en Ol!ifrant, au !bon .Dieu, u.n pe1.1 de vos .fatigues. poli!T la con'Version des païens, <le ces pauvres oulbliés dans la brousse, couchés su!T la terre n.ue, maiades sans soins, dont ·le corps 'tOmbe en pQurri-


ture. Si ·les Européens connaissaient tou~ œJa, ils n'osera:ent 1pl1.11s ouwir la bouche pour se plaindre. Priez pour les nègres ahan\:ionnés et aussi pour les .mi&siotlll!aires, car il y a tau'! 1de .srucrifiœs ;à faire. Mais .je suis hewreux, car !Dieu proportionne ~a grâce à nos peines. BI îe vous le répète, je .vais très bien et je sui.s toUJjours gai ·comme en Valais. Vœux ,de boone .um'ée, remerciements et .salutations à ~ousl f . ~DO!IPHE .Rf:Y, Capudn-missionnaire.

.. -....___

Sages conseils aux époux Epoux chrétiens, voulez-vous g.arder toun:ouxs, entr·e vous l'amo·tl!l" légitime que vous v-ous têtes iuré deva•nt 1~ autels J.e jour de vo<Œe mari~e? If aites la prièœ dm soir ·en famille. 'Peres et mères, voulez-vous: Que vos ·enfants. l'h-onneur et la ïoire de v-otr.e vi·e r·estent ,s,a•g·es, bons et a'tf.ectueux là votre ég.ard1? · 'Voulez-vous que vos enfants ap,prennen~ là <S'ai/mer .entre ·eux et rq u'ih ne Vous desolent :pas plus tardi par l·eur 'desunion et leur mauvaise conduite? 'Faites•leur faire ·ensemlble et avec VOUS la prièr·e du rSoir en 'ÏamiUe. 1\Toulez-voUJs qu'au miHeu des troubles et des incertitudes de 'l'avenir, la foi de nos pères, r·este toujours intacte d:ans votre maison? IF arites la prière du !SOIT 'en famine. La prière en famille, c'est un moment de :paix, de bonheUT to'Us les jours, dlan!s l'ouJbli 'des oeontr.ariéres, le. pardon des injures, et l'union de tous les raœurs! 1La prière du soir en ·commun, ·c'est le secrm du .bolflheur en famine!

-··· Le petit son ..

C'est lui, alljjou!l'd'hui, le délaissé, le mé· prisé. Jad'is, un sou, c'était . . . •un sou! Quand

on avait un sou dans sa poche on avait <iille rc'hose, - pas grand'<:hose, - mais Ill sou tout de même. !Derrière ses camanides, et Join 1des du surveillant, le IComégien en s'attartiait pour acheter un sou de en hirver, et un sou de • Iriies • en été ... lLe petit Savoyard, sa marmotte entre bras, chantait malgré Ja neige: • Un petit sou me rend la vie.• ·Aujoll!rtl~ui, un petit sou ne l·ui plus la vie. 1En eMet, il n'y a plus, le marchan'dise, un seul un sou. IP:lus un ! ... Oherchez . . . ? IMême ,Je petit pain d'un sou, si sa.voure111 ~adis, le matin, chez les boulangers, n'exiq plus. )M!ême, comme pourboire, on n'ose pl111 l'ollfrir, le pauvre sou. Je vois. d'ici l'œil mauvais et la moustache hérissée 'd'un c:haulo feur à La vue d'un petit sou! - IM a.i s dites donc, vous .. . , pour qui Dl prenez-vous . .. ? Un sou ... ? Que voulez. VOtliS que j'en ~asse ... ? Même l'aveuglle du coin de la rue la grima_ce en • voyant ~ ·tomber au food son melon le ,petit sou de nos pères. !Pauvre sou . . . les temps sont durs! Du11 pour lui et même pour ses deux immédiall voisins. Jadis, quand u·n prêtre insta!lart une colonie de vacances, dl troUJVait dans les zars tout tm rayon spécial d'objets à ua, deux ... , trois sous. On n1avait Il <iUe l'eat bar.ras du choix . . . Cuil~ers, fourchettes. ft. re-bouchons, dessous de plats, ronds de ser· V·iette, plumes, crayons, encriers, coquetien, etc ... Allez chercher cela aujourd'hui! ...

~ •Pourtant, je me trompe. Il reste encore Ill en,droit où le petit sou, non seulement ve son utilisation, mais s'offre sans ras .. . , un endroit où sa minimité es•t

~ 11vec rec01~aissanœ ... , ~ lieu qui est, el restera tou·]OUl'IS, son supreme refuge .• . vous avez deviné ... ?

_ IParlaiiement ... , me répondez-vous, ('esl·.. • la quête! • Et ·v ous avez raison. Ce qu'on n'ose donner à personne, on .Je passe ~ Dieu. ,pauvre [)ieu, H n'est pas difficile! ... Lui, t•etre infiniment délicat. . . , lui, l'artiste <iUi cisèle les !fleurs ... , lui (iui, a.u delà de J'uo:que lépreux reconnai-ssant, cherchait les aeuf autres . . . , lui qui ·défendit contre J udas la folie .sainte du parfum précieux de lr{adeleine ... , il accepte les restes d 'une vie aont personne ne veut plus... Il accepte aussi le sou qu'on n'ose plus repasser à

personne. ft il en est infiniment r econnaissant à

œux <jUi, à la rigueur, pourraient ne rien lui donner du tout; car ils sont les malheu-

reux de œ monde . . . , ils sont les nouveaux pauvres qui, parlois, sous des fourrures anaences, ont la pudeur de cacher leur misère nouvelde. ·Mais les autresr! ... tMais ceux qui, au fond du sac joli, ou 1du porte-monnaie cossu, vont même en hésitant, avec des doigts gantés, chercher le 1011 ... , le •tout petit sou qui se sauve ... , qui se ca·che sous les grosses pièces, comme s'il •pensait, al\'ec un peu de honte: c Vraiment, non, mon Dieu..- . , je suis trop petit pour vous! ... • - Jamais tr013 petit!. . . Et tu as beau te acher, on t'aura tout de ~me! ... murmuIt le baptisé. 1Et les doigts énervés le poursuivent, le !raquent, le saisissent et le jettent vHe au fond ,de la pauvre bourse. - Pour tDieu . .. ? Voi<::i! .•.

~ Pauvre quête du dimanche .. . , bras tendu du Christ ,pour soutenir l'armature de lln église et toutes les œurv:res qui en dépendent, combien tu dois être pieusement chère à tou·s les cœurs chrétiens!. . . Tu es

la première dette . .. la dette sacrée. . . Tu es Je geste • pro aris .. . pour les autels! ... • que nos pères plaçaient avant, leurs propres foyers. . . • Pro aris et focis •· Tu es le pain de chaque JO'Ull'· .. et au.ssi la grande indicatrice de ·la ferveur d'une paroisse: .Ja quête dépend de tout le monde. Tu es l'eUort régulier, constant, qui in:dique la volonté surnaturelle de vivre et la fierté de rayonner. 1B'ienheureuses les familles chrét:ennes qui comprennent cette silencieuse vérité. Bienheureuses ceHes où .le père, la mère, les enfants - même les tout petits, - donnent, en sachant ·l.a valeur auguste de leur geste. Un grain de sable . .. , une goutte d'eau ne sont rien. L'ensemble tait les deux plus grandes puissances d'ici-bas: le désert et l'océan. JQu,and nous paraîtrons devant Dieu, nous ne serons riches que des choses données avec une pensée surnaturelle. ~ M. l'abbé ... , ma tante était une femme de beauco·u;p d'esprit. Elle a eu d'abord celui de me faire .son héritier, et ensuite celui de mourir juste au moment des nouveaux tarifs ... me disait, il y a qu.elques années, un gai petit jeune homme. Cette tante laissait des millions ~ ce neveu qui, jamais, ne lui fit dire une seconde messe. Elle n'a trouvé lâ-haut, dans la balance, que les .sommes versées à .Vieu ... , sa quête des dimanches et son Denier du culte, soit: v: eu: 200 fr .. .. ' plus 56 sous par an (52+4). - Neveu: 3,000,000 de fr., avec .Jesquels il fit une bombe à tout fracasser. •Ef j'ai souvent rêvé, en évoquant le souvenir de œtte femme, ·qui était bonne pourtant, à tout le bien qu'elle aurait pu faire en •changeant, d'un trait 1de plume, les deux destinataires de ses .largesses.

~ Conclusion: le petit SOli! e~t... le petit sou. 1Devant Oieu, ce petit sou, quand il est


4:6 .me une petite 'bombarde. ,pour nourrir la po. ft parle, ~urottt été utilisés dans la conspulation en cas de siège, Valère possédait- rucfion de l'église à une époque difficile à moulin à bras et des pétrins creusés J#l'• mais qui semble être le tOme siècle. Il est en e5fet probable que la forteresse romaides froncs d'a~bres. une citerne, placée bas de la porte d'entrée de la "'"'"t:Ura~a• 1# tomlbée en r uines, Valère fut reconstruit fournissait la boisson. Le chemin de fltl .ses substructions par des membres du pue vrtù voie romaine, pénètre dans la èlergé qui en firent un sanctuaire, en même led'Ps fiU'une plaœ forte, chose très natuteresse par une porte massive, vieille de telle là cette époque troublée. ne cette presieurs siècles, le couloir, qui la précède en 1igne !brisée, dispositon qui, en temps ,;tee construction, il resterait .au.jourd•'hui g uerre, deven-ai-t un obsta!Cle sérieux ~ transept et Jes chapelles voûtées en ;berles assaillants, pa.I'Ce <iU.'elle les empêchait 111u, les murs des bas-côtés jusqu'à la hause servir .du !bélier pour for.cer -l'entrée fiiiJ' de l'appui des ~enêtres, puis le clocher, ~'a place. .La tour, qui ·la sumionte, est tJUf de guet et de défense, dont les créneaux conl!ervés sont abrités par un toit. La _'re couronnée de ses créneaux et montre ,:ement les rainures dans lesuueHes appartient en ~grande partie au 12me et nu descendai t la herse. Ou cÔté de 1 t5me siècle, époque où le ~uhé en pierre l'accès de Valère est défendu par un mur fiÎ sépare la nef du tChœur s'éleva; on :y fit :partie crénelé, longé par un chemin de #&5 réparations importantes vel's 1315, ainsi :de. Au delà de ·la porte d'entrée pe l'atteste un acte capitulaire de cette anportes conduisaient sur une 'ter:..asse, !*; le chœur lui-même et Jes dtapel!es qui marqualble par le magnifique panorama _portent les caractère du lOe ·~e déroule devant le regard jusqu'aux tïde. A l'ex1:érieur, il y a peu de détails intétagnes loJntaines de la Savoie. 1La porte d'entrée, percée sur le Les documents sont assez vagues 91Jr llnc, comme dans plusieurs églises rhéna.(Suite et fin) premières origines de Valère. Etait-ce feS, est 1a seule réminiscence germaJlique; V:AIUBI~E: Que de choses ce nom évoque Il dc!coration Ide cette ibaie o~e des colonnet::tans l'âme sédunoise; souvenirs émus chez • oppidum > romain, !bâti pa:r JValérius .. à chapiteaux feuillés et des bases à trois !es anciens, heures de 1bonheur dans la mé- celkts, off.icier de l'année d 'Auguste? Son Une moulure cur:euse entoure le plein viendrait-il â.e Valéria, mère du Préfet ~noire des jeunes! Le Prélet d'aibord! Espla· ciatre q-ui la re-couvre, cette moulure préllade rocheuse, théâtre séculaire où se sont main Cam.panus? Autant de questions déroulées les manifestations de toutes sortes quelles on .hésite à répondre, faute de au sommet une def d'arc saillante foride deux têtes engoulantes. ' tlu peuple valaisan et surtout de la popula- gnages !historiques suffisants. Une seule ti'Jn sédunoise; actes de foi collectifs. fêtes se semb!e a-Efirmée par une inscription ILes arches du san'Ctuaire, l~s et peu patriot!ques. A1.11jourd"hui encore, le diman- {Je. c'est que Valère était le siège d'un présentent l'arc aigu, elles sont sup.che de Pâques. les familles de l'antique ca- teur de 1Rome. par des piliers formés d'un agroupepitale viennent y célêbrer la Résurrection et IL'église de Valère date, ,par certaines •t de colonnes et de pilastres à chapiteaux le -retour du printemps aux sons de la mlLSi- ses parties, de l'époque romaine, à en ficberœnt décorés. ,La voûte ·absidiale préGue et aux cris de joie de la jeunesse, sous par les Œondemen-ts du soubassement de lille des 111ervures peintes, dont le poini de le regard heureux des parents. 16mion est accentué par une main de n:eu, side. Celle-ci, circulaire à la base, · La forteresse, ensuite! Elle est tou,jours 1~, na1e au sommet, est garnie de en plate peinture et donnant la 'Vrai corset de pierre, enserrant la vieille ba- même que les autres parties de l'édifice, iction d'une manière ·qui n'appartient silique comme si quelque ennemi farouche la construclion appartient à diverses ~au rite latin, ni au rite grec: deux doigts la menaçait encore. ques. Outre les fondements, mentionnés llldement sont étendus. -L'usage de représenSelon .les auteurs les plus dignes de ·foi, haut, les part!es les plus anciennes du Ir Dieu le Père par une .main hénissante, les fortifications de Ya·lère datent en grande twaire ·appartiennent probablement ~té aux textes sacrés, :tut fréquemment partie du 13me siècle, comme on .peut s'en ou au 9me siècle; elles consistent en -.,loyé dans la primitive Eglise. convaincre par un document de 1287 et un bandes \111Urales et 1quelques arcs. Ce qu'il y a die remarsuable à Valère, ce llcte capitulaire de 1315. :La place avait des JV[uyden émet 1a supposition que les sculptures des dhapiteaux. Sur l'un, armes de dé'fense; en 1366, on mentionne mê- d 'un édifice primitif, dont aucun Jlewt reconnaître le Sauveur, la tête cein-

11effort du pauvre, ou ·le denier de la veuve,

resplendit comme un or inestimable. Mais lorsqu' il est !a miette infime d'un grand festin, oh! ne !e mettez pas • seul • dans la main tendue du quêteur. Car Celui qui a créé toutes les délicatesses de l'amour les possède à un degré infini ment plus grand. Car vos c invisibles • vous voient .. . , ceux GUi firent ou préparèrent votre aisance ou votre fortune. ,Et sachant que vous pouvez te!Iement plus, et tel1ement mieux, ils voudra'ent, là-bas, que vous compreniez, et être fiers de vous. tEt puis, eux qui savent, ne ,peuvent pas ne pas songer à la parole fatidique. Au eiel, on vous servira la rt:~ême mesure. Pierre l'Er111ite.

Quelques notes sur Sion

te de ~a cou.ronne, que l'on voit sur 1es anciennes figures du Sauveur, principalement sur les vieux crucifix. . . . Une autre sculpture montre le Christ, retenant les esprits malf.aisan~s. œugurés par des boucs. L'abaque (tablette surmontant un chapiteau) de la plupart des ch·a p:teaux de Valère présente un motil d'omemeni qu'on rencontre rarement : ce sont des représentations, tanfôt 'de coquillages, tantôt de pommes de pin, offrant une saillie considérable. Un autre chapiteau très mutilé paraît représenter Héliodore, au moment où ce premier ministre des Séleucides profanant le temple de Jérusalem, est foulé aUlX pieds par un cheval mystérieux. Sur un troisième, on remarque une cro:x de Dieu ri.chement ornée, s~.~r d'autres enfin, des figures tl'aigles, si fré!fuents dans les ohapiteawc dt~ neuvième siècle. L'église de Valère dfre à la curiosité du vi-sitell1' une !belle collection de tableaux, de triptyques, de fresques, de scUJiptures d 'une grande valeur historique, archéologique et artistique . . . •Mentionnons d'abord un petit ongue d'une facturre très originale, rapporté par les ValaiS~ans, lors d'une eKpédit:on Jans le Chaiblais. Ces! le chœur surtou t <;ui retien'! le -visiteuT par ses œuvres d 'art.. On y remarque de magnifiques sta-lles, où :es sculpteurs ont n;présenté la Pas,sion du· Sau~ veur, elles portent les 'dates 1662 et 1664. Elles sont d'une magnificence peu conunune et rappellent par plus d'un détail les -stalles de la collégiale de •Béromünster. !D'après des témoignages dignes de foi, ce chef-d'œuvre de sculpture sur bois serait dt1 à des artistes indigènes. ·Les stalles de Valère masquent une fresque très intéressante où sont reproduits les traits id'llJ doyen de Valère et la scène de l'Annondation. Derrière l'autel est plar.é un • ciborium . en pierre, -sorte de talbernac:e, portant la date de 1523; ce travail gothique est remar-c;uable, malheureusement les clochetons sont mutilés. Les parois 1du .chœur sont décorées de fresques intéressantes représentant le Christ avec les doUJZe apôtres, tenant chacun une bandero11e, où se lit ·un arti<:Ie du symbole,


48 les prophètes et qùelques docteurs de l'Eg.Jis.e, le tout couronné par un groupe d'anges , portant les instruments de la passion. On attribue ces {resqLtes à Henri 'd'Asperlin, l'écusson de s-a famille s'y rencontre jusGU'à cin:} lois. Dans une nef latérale se voit une autre peinture murale de la même époque, elle .représente 1e martyre de saint Sébastien et est due à Guillaume VI de Raro· gne, mort en 1451 et dont la tombe, protégée par un grinage, se trouve au·dessous. Le chœur est séparé de la nef par un massif jubé, surmonté .d'un Christ aux traits si expressifs que le visiteur ne peut le regarde·r sans être remué jusqu'aLL fond de son âme. Ce iubé date probablement du 13me siècle: au moyen âge, il servait de tribune et ·de chai.re comme le morutrent les deLLX pupitres en pierre et le petit esca.Jier encore existants. !L'église de Valère possède plusieurs triptyques, je me contente de mentionner celui qui représente la généalogie de la sainte Vierge et qui date de 1610... le vieux sanctuaire a plusieurs chapelles, la plus remarquable est œlle de sainte Catherine; en 1433, Guillaume VI de Rare. gne, évêque de Sion, l'enrichit de reliques. Bientôt Valère '<levi nt un lieu ·de pèlerinage des plus fréquenfQs, C'est depuis cette époque que la cathéd'fale, primitivement placée sous le vocable de Notre Dame, commença l prend'fe le titre de Sainte-Catherine, au;ourd'hui cette glorieuse martyre est devenue la patronne d.e l'église et du diocèse. Valère était pro'bablement la cathédrale de la ville, avant que ce11e-ci ne se Œût avancée dans la plaine et que ce titre ne .p assât à Notre-Dame du Olarier, la cathédrale actuelle. Ce qui est ·certain, d'après les savantes redherches de .Mgr Besson, évê'l.ue actuel de .Lausanne-Genève. c'est qu'au. 13me siècle Sion possédait deux égl!ses, portant ce titre et que celle de Valère, <;ui parait antérieure à l'au·tJ:e, s'élevait probablement à l'eTiliPlacement d'e la cathédr-ale primitive,. Quoi qu'il en soit, l'église de Valère, qui est de s,tyle roman et que des archéologues émir.ents, entre autres M. Blavignac, ass ignent

à l'école saœrdotale secondaire ou post.~ rolingienne, compte parmi les plus antiquea monuments histori<;ues de la Suisse. Après le tr-ans,fert du siège de l'évêcn~ d1Qctodure à Sedunum, par S. Héliodore vers 580, 1es principaux membres du cle~ bâtirent 'des maisons autoLLr de l'église dt Valère. L'évêque s'y réserva une deiTltllt pour .t rouver un refuge en cas de siège, ch0o se assez fréquente en ces temps si souvtnt troublés par les querelles incessantes d'~~~~t noblesse tu~;bulente et les guerres iréqueates suscitées par l'ambition de la maison dt Savoie. De bonne heure, le Chapitre s'attribua la garde du. sanctuaire. L'entrée de la forteresse était confiée à des hommes d'armes a. s.ermentés; dhaque soir ils remettaient la clefs à un chano:ne, ,p ortant le titre de ch&. telain. Personne, pas même la suite de l'Evêque, n'entrait à Valère qu'après avoir d~ posé les armes à la première porte. Au 14t siècle, on comptait à Valère treize maisons outre celle da Doyen. En temps de guerre, elles servaient de refuge aux habitants de la v!1le. A côté de la maison du Doyen, élai1 la salle des Ollendes, où se tenaient les assemblées capitu·laires; on y a installé un 11111· sée d'anliquités, qui renferrrie des collectioas d'un grand intérêt. J'engage vivement ma lecteurs de faire une excursion au musée de Valère, ils en seront ravis. A-ujourd'hui la viei1le 5orteresse est muel· te, ses remparts sont ensevelis en partie sOIII une vêgéiation d'herbes folles et d'une vrait forêt de sureaux. ·La maison dlll Doyen sert de demeure à la .fam!He du gardien, chargf de veiller à l'entretien des précieuses collections et de les faire connaitre aux nombreur visiteurs qu'attire le célèbre sanctuaire. l.tl chanoines ont cessé d'habiter Valère depuis 1798. Le séminaire diocésain les y a remplacés de 1817 à 1874. Towt près de Valère, presque à l'enlrie de :l a forteres.se, se voit la rustique dhapelle de Tous les Saints, fondée au commeacement diu 14me siècle par un chanoine de la bmille de Bla·ndrate de Viège.

.plus li·1un Séd•u noîs se souviendra sans doute de l'ancien gardien de Valère, M. A· leXBndre Wenger; la figUJre expressive du fb!érable vieillard ét.ait de ceiles <;ui ne 'oublent .plus, quand une lfois elles se sont ~ouvées sur notre route. Connaissant ses ruines mieux que quiconque, doué d'une mé1110ire prodigieuse, d'une facilité de parole i!OJUlante chez un •homme qui n'avait fréGuenté que l'école de son village, le hon t Wenger charmait .tous ses visiteurs par la manière origina·le dont il savait faire valoir .son• Valère. U s'identiiia.it si bien avec leS .personnages dont les portraits ornent le 11..sée, que plus d'un de ses interlocu.t eurs 1 demandait s 'il avait affaire à un de leurs toDtemporains. A son tour, il est allé repïndre les nombreuses l'gnées de chanoiaes qui se sont suœédé au vieLLX sanctuaire, kli aussi, il nou•s montre combien les choses de ce monde sont instables : les monLLments millénaires s'écroulent·, 'les• 'h ommes disparaissent sans laisser de trace ici-bas : Diel.ll ~eul demeure.

de ses eniartts .. . , rte se ,met jamais en co· Ière ... Il est chrétien simplement, profondément, fièrement, sans se cacher, sans s'afficher; il expose plutôt qu'il ne discute, et s'arrête quand il sent que l'ad:versa:re va se froisser. Et, comme il est en paix avec Dieu, il regarde l'avenir et la mort en face: • Ce sera, Seignell'f, c;uand vous voudrez et comme vous voudrez. •

--------·-.-----Le Revenan.t d'Aven

Aiven est ·un !petit villag.e valaisan à 94{) mètres d'altitude, sur le chemin ai!Pestre ,qui contduit de Conthey à Bex, par le Jac de Derl>o.fen.ce et }.e Pas de c_h~~Ie. 'Site étran~ement sauva,~e. ou s éta·~ent. au-'dlessus de l' Av·ençon les beaux pâtura~.es d~Anzeindaz. ' 'L'énorme massif des Diatbierets, de ·l a Tour .St-'Martin à la Tête d"'Enfer domine au nord ces hautes région~ bucQiliques, pareil aux murs d'une formidable forteresse. •Les ·~laders de CuRèglement de vie lant, du rDiableret, du Scex Rowge et d'un chrétien. de Zan~Fleuron vi,ennent se souder JI se 'lève ode bonne heure et se couche de aux flan·cs des 1gL,gantesques IPa:rois du même. Il dit • bonjour » et • bonsoir • à massif. dont ils minent sournoisement Dieu par une petite prière en commun. si .la 1base, et donnent naissance à •de c'est possible. nombreux torrents et tà deux ri'Vières, n assi~té à la messe tous les dimanches, de i'u,ne a' Aveuçon, 'qui va se jeter dans préférence â une messe où l'on prêche. Il se le Rhône en dessous de Gryon, l'auconfesse et communie quand l'EgLse l'or- tre, la Lizerne, apll'ès ·un ,parcours tudonne et plus souvent, car ii en sent le be- n;tu.lifueux à travers les rocs et 'les présoin. CIPices, va mourir dan:s Ie même fileuIl a une petite :bibliothèque avec des livres ve. ·t>n· dessous d''Arldon. excellents: ·à la place d 'honneur , l'Evangile 'Le 23 septembre de l'an de grâce et la vie des saints; il lit un peu tous les 17'14, des cra·quements sinistres se fi~urs, il n'o.chè~e que des journaux à mentarent entendre dans le massif des Dialité chrétienne. blerets, dont l'une des quatre dents, Il .s'intéresse à la v:e paroissiale et aLLX celle de l'Est, s'écroUJl.a avec un bruit œuvres, • ma1s ne potine, ne cancane jamais •.· de toooer·re, ensevelissant sous sa mas. Il est bon, et on ne dira pas de lui: • C e:>t se t-ouif Ie nombreux bétail 1parqué sur une mauvaise langue. • ces hauteurs, .tous l.es .mazots dres pâli chérit son foyer, ne traîne pas au caba- tres et quatorze de ces bergers surpris ret; il est doux avec sa femme. il est l'ami par la soudaineté de 1a ·catastrophe. - -- - · - · . -

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t.e lit ,de ta .u~e:nne fut ·COmibllé et les eaux die ~a lfivière r.efoulées "'ers leur source. 'Aux yeux des pâtres valaisans de ceUe ~poque, les .Oia!blerets passaient .pour être un faubourg de l'Enfer, peuplé d~une infinité de damné3, ennemis du 1s;renre humain, et l'éboulement de la montagne était l'œuvre de ces démons. · ICest œ ·QUi exp'lique sans 'doute le nom de « Tête d'Enfer » donné à l'une des ~ommités du ma,ssi:f, dominant ,les cha·lets d''IAnzeindaz. Au nombre des bergers ensevelis trouvait un homme .cfu viHa;g"e ld~A~en doot la chronique ne nous a /Pas don~ né le nom. Au JPremier craquement des ro:chers. il se réfugia ·dans son mazot. pauvre hutte faite de pi.erres .grossièrement entassées, et recouvertes de ?Ian~es mal élijustées, avec de 1ar,g-es mterstices .Pour laisser ,passer 'la fumée. A l'intérieur, un peu Ide ditière et de feuilles sèChes comJ)osaient le lit de ce véritaW.e cénobite dont la nourriture était des plus fru~ale. Il eut à peine le temp·s de :se blottir dalltS sa hutte ·co1lée au !f<>cher, qu'un énorme Woc vint se !Poster 1dr<>it devant sa 1porte, ·bientôt couiiJert par une .avalanche ije .caŒoux et de terre d'eboulis. l..e ,pauvre homme était enterré viV·a nt, <:ar il ne pouvait songer à se dégager de la masse de dée<>mbres sous lesquels .sa masure était •ensevelie. ..Cétait un miTadl•e, déjà, qu'e!Je n'eût pas été écra,sée. ~Les .iou11s et J.es nuits se succédèrent dans la plus effrayante obscurité, un silence ·de mort .et les !Pilus terribles .an· ~oisses. Quelques « tommes» et un ,peu de pain. de seigle, l'air P!fOrvenant d'une haute crevasse et les infiltrations l:i'eau du ·glacier .empêchèrent Ie malheureux de mourir de .soif, de f·aiun et d' aspihi}'Xie. ILa nouv·elle de sa mort fut ap.portée a sa famiUe, on .f onda une rness•e

se

pour le repos de wn âme, sa fen1111 fut décla!fée veuve et ses enfants ore phelins. · Trois mois se passèrent, sans que nwl ne songeât rà tenter .un Srauveta e qui paraissait ilnutile, tant on était p~. ~uadé ·Que tvut avait 1péri dans la ca. tash'ophe. rMai~ voHà .q.ue, 'l a vei.lle de Noël, le& gens d Aven vwen t arnver au village un h<>mme pâle .et défait, ,les ·cheveux et la baTbe en lbroussaiUe, le visa,g-e noir et Ies yeux rougis. U allait titu:bant ne pouvant se ~Soutenir, levant vers le 'ciel des ~.as ,dêclla~nés, -co~verts de loques, e~ ~tant .a ~e-tète : «)~sus-.Marie!

ayez

pt he de mot! » Un verttable spectre. A sa vue, les habitants se sau:vèrent en ,poussant des cris ld'1honeur: «Un revenant! un diabtle! Qu'on l'exorci. se! » 'E t les portes des maisons se refermaient .bruyamment à son ap,proche Ar·ri~é devant son habitation, il fra.p: pa vtd1emment .à la parle, .a'PfPela sa fe~~ ·e t. ses enfants, leur déclara qu' tl .etait lnen. ~i·~ant, raconta à haute votx sa •captl'Vttré et son éva·sion grâce à un éboulement des terres ·em'portées p~r .!''infiltration des eaux, qui lui avaü ~1~1.SI . permis <f.e lfamper à travers des ébo~hs, et de revoir enfin la ~lumière du JOUr. Devant de ·teUes ..affi.rnnations, le dou· te n'était tp1us ,possible; la !POrte de sa maison s'ouvrit, ·et je n'essayerai pas de ldlêcrire la touchante scène qui se pasSJa .au s·ein de cette famille si p.rov~ dentielrlement pmtégée. On condut au miracle, et j.e laisse à penser œ que fut le réveiHon, en cette mémorable nuit de 'Noël, où tout le vil· lage, .reuni d.ans la chélJpelle du Jieu, entonna un Te Deum en l'honneur du Sauv-eur du monde et du Gons(}lateur des affHgés. Solan.diea. ('feuille d~Avis de Laus.)

sanctification de la journée AiV -REViEiiL. -

!Mon Dieu, je vous don-

De 111on cœur. daignez me préserver de tout

plril·

ft~VANT 1 UE 1/RAVA!L. - Mon Dieu, je ,ou.s ofue mon travai·l et j'implore votre ai-

de pour m'en bien acquitter. 0 ;Marie, donaez-moi .votre bénédiction maternelle! DANS LBS TrBNTATIONS. - 0 Jésus, tenez à mon aide, défendez-moi, sauvez-moi. 0 Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. AVANT IUBS IRBPAS. - Bénissez-nous, Seigneur, et la nourritlllre que nous allons

prendre-

'

A;Mffi •liES REPAS. - !Nous vous rendons grâce pour tous vos bienfaits, ô Dieu k!Ui puissant, qui vivez et :régnez dans tous 1e9 siècles des siècles. Ainsi soti-il. i;E MlA1ITiN, A iMliiDL ET iLE SOIR. Réciter l'Angelus au son de rla cloche. fJN SE I(X)UOHANT. - M'on Dieu, je remets mon âme en•fre ·VOS mains; doignez me préserver du rmalheu.r de vous offenser.

L'apostolat laïque Si le prêtre a le monopole du sermon, il n'a pas le mono.pol·e de la .parole chrétienne, et la parole chrétienne peut être et doit être une par ole laïque. 'Le pretre fait entendre 5a voix à féR;lise. Or, il y a des mi11iers et des milliel's de persQnnes qui ne vtennent pas au pied de sa ·c haire .et 1qui, par conséquent, n'entendent j.runais la parole de Pieu. Il !faudrait la leur por·t er en debons des égïliiSes, dans les salles ·profanes où l'on aurait quellque cha!Ilce de les attirer et de les ;rencontrer. .Le clerRé n'est pas en nom'bre pour suffire à une si lour:de tâche. Et d'ailleurs ·certains miheux lui sont impénétrables. Qui donc ka où le ,p!1êtr:e ne va :pas, où le prêtr·e ne peut a1Ier? Qui donc parlera à ceux q.u,e le ,prêtre n'atteint

pas, ne peui pas atteindre? Les laioues. Le laïcisme est 'p lus que jamais à bannir, et l'action, la parole des laïoues est plus que iamaiiS nécessaire. !Sans 'doute on ne peut pas demander à tous les hommes d"être des écrivains et des orateurs religieux. Mais dans la minorité reultivée ,qui a le booheur d'avoir .Je talent, 1.a f.ortune, le loisir et la foi, il se rencontre toujours un bon nomlbre d'hommes .qui n'•o:nt qu'à le vouloir :poull" mettre leur paro.Je et 1ell!f plume au servke de la vérité. Et Mus en avons aujourd'hu i plus que jamais 1peut-être. Hier, au XIXme siècle, on a vu des laïques fa ire un bien immense à la religioP, et aux âmes. Hs s'appelai·ent Chateaulbriand, dre 'Maistre, Montalemlbert, Veui1lot, Des1ls se pré·curtùns, ADbert de lMun, ·et = sentaient va~Hamment spr la brèche pour la défense de :nos croyances incom'prises et attaquées, ils infligeaient à l'il!lnoranœ et à l'impiété de sa·rij!lantes <défaites, et leur parole écrite ou pariée opérait de nombreuses ronversions. lEt la d~:nastie de nos laï.ques aptes à man1er la :parole n'e&t pas épuisée. Elie se çontinue sous· nos yeux~ 'L'ap œ tolat par le verbe des laïques fait partie de nos mœurs nouveHes. On n'entren'd parler rde tous côtés que de ·oonférences données par des jeunes gens instruits ou •pa.r :des orateurs de talent qui subjuguent et entrainent à leur suite 'les intelligences les moins préparées, les auditoires les plus po,pu. laires. Les femmes eJrtes-m!êmes entrent dans ce beau mouvement, et partout noUs v<>yons se dresser des conférencières qui, domilnant la timidité naturet.Ie à !l eur sexe, usent Ieur âme et leur vie d'apôflres à 1eter la semence dirvine et ,à .réPercuter .partout '!.es orades de la parole sacrée.


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La Communion

de, une !brosse oo peu dure -et du aa. von blanc de 1Marsdlle. On raconte ce trait édifiant d'Albert MaOn en1èVe ses Vêtements d'e 'façon · let, agrégé de d'Université, engagé volontaipouvoir .r·etrousser ses manches de cha re à 50 ans et mort magnifiquement à l'enmise •et a'Voir l·es av.ant..bras nus nemi. .r·emipht la cuvette d'eau .chaude et 1'o Uo iour d'a!Vant 'la guerre, un ami peu se sav:onne les mains mé'thodiquem~~ Pffilda~t plusieurs mÏillutes. On brosse chrétien lui· anno'n.œ la première communion l-es d!otgi:s wn à un .en insistant p1 de sa Œ.ille tel jo1.111", à Clermont. -Malet, reteion:g-uemen:t au !lliiveau des ong-les ~ nu 1jusque-là par son cours à Paris, pren\l des 11elbor:ds m~uéauoc. le ·t rain. voyage toute la ·llllli t et arrive juste , 1Filllaiement, les mains seront rin. pol.lll" Ia cérémonie. œes .a'VeC die ·~'eau chaude et essuyées - !Pourquoi: cette fatigue? dit cre père. ravec une servtetre ,Propre. - Pour te montrer .J'importance de œtte ISi l'on ·d~ait procéder là un ;panse. communion. Œ..e père, ému, déguise son troU!ble: • Dé- menit .on -se ferait v·erser JSur les mains un. peu d'alcool 'à 80° et l'on pr.océde.jeunoos vite et partooo. » ra11t .alo•I1S au pansenent, mais sam -. Non, car je veux communier connne ta s'·essuver les mains et en évitant de tou. fHie. . cher >tout dlb~et non stérilisé. JLe soir, IMœlet repartait .pour faire ·s on . Il • conv:tent de ~ laver les mains plu. · col.lll"s 'à Paris le lendema,in matin. !Deux nuits de voyage pour 'do-nner à un ~~eurs fo~ par ~o.wr., ohaque 'fois que 1 oo a failt .qUJelqwe chose de sa1e, et de indifférenit 'l'idée de l'importance de la comto~tes iiaÇOOJs le matin au révle~l, le mU!Ilion. .so!lf avant de .se coucher et a!Vant chaque 11epas.

0:

Comment se laver les mains ? 1A!utref.ois, les ·c hirurgiens se lava1ent les mains après atvok f.ait une opér.a,tiron. Aui9urd"hui, ils se 1les lavent avant d~en tr·eprend're la moindr:e intervention. On peut dire que tous les pro/g':f'ès de ·la chicur_gti~ s'·ex;pli'quent par oe chan.~ement d~halbitude. 'Les ohi.rung-iens seuls savent lb1en se lav;er les mains. Nous devons ·t ous pre~dre modèle sur elûC:, afin d'éviter la !Plittpar:t des maladies infectieuses. L'hly'.gi.ène dies mains réclame des doit ·tout d'asoins <très attentifs. lbord avour les ong-l•es courts. l.es onil-es sefion t 111ettzyyés. souvent avec un cupe-on!g-le de façon à les dépouiller de •toutes les sal-etés apparentes. iPour se :bi·en laver 'les mains, H faut une large cu'Vetre, bea ucoup d'eau chau-

On

L'homme qui sait dire «Non• = Oe~t

celu1i' que j'aime. Car on Je t:o,twe ~i rarem~ent !. Quelle !belle 1qua~Ite .qu~ de ~avo~r d.tr:e « Non»! quand 11 est SI facl]e de dtre « Oui » t On ·sourit de œux .qui diserrit «Oui» à t-out, et .oepencl!ant on ad::n:re ces f!al· teUirs, oces flaJgorneurs à l'affût d'un po1ste 1que leu:r aura mérHé leur taltllll d'approlbation. C'est là peine si de t~?l;PS à a~~e ils mootr.ent quelque vel· lette de reststance rpour mieux faire :ressortir 1Ie?Œ: app_ro?aiion. A ce jeu-là, œrles, on evite gooeralem·e nt de se fair-e cl!es œnemis. . Or ·celui •q ui n'a .pas d~ennemi est ou bi·en un sot ou -un molluSique! 1Il faut &:!JVoir diTe non. .Des amis auxqu-els on a dit non, peuvent nous

quitter•. ?es o~nu.1aissances ~ . Messer, des .votsrn.s s'trnter, Ides superieurs se 'lfXeT et se veru~er ! eependant il faut savoir dire Non! Car de oui en oui on va loin! AP'rès les oui, viennffilt les (·r.:hbncès. Notre ère Eve en a su .queLque Chose. Qui 111 8 sig-né un billet comme caution ne doit pas être étonné lorsque vi.ent l'échéance. Il y a: des échéances désagréables. sachons nous ·en méfier à temps. Le oui fatal nous enchaîne et pour combien! ,Pour di-r·e «iNon », il faut du courag-e. Cest la: lutte contre J.e couTant. Mais il n'y a que le poisson mOTt qui se laisse •entra-îner sans résistance. Malheureusement on ne sait plus dire Non, ni à l'ami, ni à l'homme, ni à la femme, ni, surtout, !à l'enfant. 'Là est le ,grand mal. Ca·r l'en'fant ainsi édlllq.ué vous étrangleTa.

Recettes et Conseils ----

Le linge roussi par le fer .JI suffit de le 1ai5ser tremper pendani AUelques heures dans un mélange de: un werre de vinaig;re Jan~ ·lequel on a dilué 30 JI'·• de terre à foubn et un peu de fiel de jnuf et auquel on a al'nilé ensu ile 8 gramjlleS de savon en poud;e et 1e jus d'un oignon. Nettoyage des tissus de coton Les étoffes de .coton ne se nettoient pas tœnme les draps ou les laina,ges·; l'eau tiè· de agH à merveille sur le coton pour les ·tâches de graisse, de sucre, gélatine et saug. L'eat.~ de Cologne, l'aicool, l'essence de télibentine, puis le lessivage et le savonnage, enlèvent ~es taohes de peinture à l'huile, de ~ine, de verni-s·; l'esprit-de-vin concentré ~il disparaître les traces, de bougie; l'ammoniaque, l'eau 'de sa<von tiède suppriment ks traces de couleurs végéta!<!s, taches de

truits, de vin, -etc.; l'acide tartrique en1ève les tacheso d'encre, mélangé à pius ou 'tloins !l'eau •suivant la soHdité de la couleurr du tissu. L'indienne, le jaconas, les foiles imprimées que l'o-n veut netto-y~r, se plongent plusieurs fois, ·sans les frotter, dans tl.e l'eau de savon bien mousseuse et phttN tiède. On les passe en-suite dans une eau ad'ditionnée d'une cuillerée de fiel de bœuf c' on achève en t!nçant dans des· eaux [raiche:;, su·ccessivement renouve"ées, dans· lesquelles on aura soin de mélanger une cutllerée de bon vinaigre. Etendre pour séclher, puis repasser vivement, alor•s •que l'étolfîe est encore humide, et sans remettre au le!ldemain pa.roe c,ue Fhumidité aHère les coulel.lr ,~. Si ce repassage i!J'UTl&lîat es•t impossiible, faire sécher complètement, puis humeder à nouveau. un quart d'heure avant de rep:tsser.

Le lait donné comme boisson L'introduction tfu lait comme boisson .dans l'alimentation des poussins donne des résultats très intéressants. Une série d'eJq>ériences faites au cours de l'année dernière montrent que . les poussins recevant du lait additionné d'un tiers d'eau pure sont de beaucoup plus al!ertes et vigoureux et prennent un développement plus rapide. 1La mortalité, !Parfois grande dans les jeu· nes cOU'fées, est presque supprimée lorsqu' on donne ld:u lait comme boisson ; les poussins chétiŒs à ra naissance rattrapent facilement les autres. lls sont tous friands de cette bo-isson. Le lait doit être donné au moins en quatre fois par jour, pour éviter son aigrissement. :Le lait comme boisson des poussins evttera certainement la mortalité ou I'affaib!issement des jeunes animaux.

La beurre rance ill ex!ste plusieurs recettes pour enlever au beu!l're rance son mauvais goût. En voici une peu connue: Faire fondre le beurre à épurer avec une pomme épluchée à laquelle on a enle,yé les pépins. Non seulement le mauvais goût dis-


parait. mais encore la pomme communi1_ue au beurre un goût très fin. GONSEIW Al'ION DES ŒUFS On conserve les œufs longtemps dans un éta·t 1de haîoheur parfaite en les recouvrant de cendre de bois et en évi1ant qu'ils se touchent. CONTI~E~POISONIS,

A!NTLDOTES

Il est bon rie connaître que·ls sont les con· tre.,poisons à erqployer dans les divers empoisonnements auxquels on se trouve journellement eXJPOSé. On emp.lo!e le calfé fort, le thé à cause du tanin qu'ils contiennent contre les emporsonnements tPar l'émétique, la dirgita.le, les solanées vireuses, l'opium, l'ivresse a·kxlolique. Le sucre contre les empoisonnements par les différentes euphorbes; 'l'amidon contre J'iode; l'essence d·e térébenthine contre le phosphore; le gluten contre d''arsenic. .Le suc de 'Citron contre les empoisonnements ~ base de cuivre, de plomb, le sulblimé ·corrosif. PO.M!MAIDE CONTIRE LES ENGELURES Oxyde de zinc 2 grammes, créosote 2 gr., ]laudanum Rousseau 2 gr. saindoux 30 gr., étendre matin et soir sur les parties malades. IPOUR COUPIBR lJE VERRE A,V:EC OBS CISEAUX On coupe le verre auss1 f<~~Cilement que ~ carton avec des dseaux ordinaires. Le !Secret consisœ à aœomplir l'opération en ~yant soin de tenir le verre, les ciseaux et les mains [.>lon,gés dans un seau d 'eau. Le E\quide amortissant les vibrations du verre el tles ciseaux, la plaque se coupe en lignes ldroi·tes ou courbées, sans cassure. On tralvaille fa,cilement le verre, en mouillant la !pièce et I'outi·l avec lie l'acide sullfuTique. .POUR .PARFUMER •LE LINOIE rFaire bouillir avec le linge que l'on a mis en lessive, un chapelet de racines d'iris. Le linge gardera une suave odeur de violettes. On peut se servir indéfiniment du même chapelet 1de :racines.

POUR f .MRE DISIPA1RAITRE L'ODEUQ DE PEJNTlPR/E DUN AIPP ARTEMENt NIBUF On brûle .dans l'appartement de la poudre de herujoin su1· une pelle rougie; ou h!e11 0 0 place dans la pièce repeinte un sceau dans laquelle on a déposé une po-ignée foin.

Variétés r.ea finesses de la langue française Quan.d on coupe le pain, il diminue; <;uand 011 coupe le vin, il augmente.

_ Qu.and on ne peut pas sentir quelqu'un on dH qu'on l'a dans le nez. _ (Un embarras d'argent, c'est quand il LA CONSIBRY.A11ION DBS OBUPS nY en a pas; un embarras. de voiture, c 'est quand il ·y en a !beaucoup. A 1LA COQUE Voici, d'après la «.Basse-cour ~""''"u''~n.• _ .PIUJS un pain est chaud, plus on dit 11e •, un cu,rieux procéidé pour conserver çu'il est hais. œu~s cuits à la coque: lorsque les œufs _ Quand un lfleuve es·t trop plein, on dit ·sont aJbondants et qu'il est facile de s'ea qu'il a une crue; quand un ivrogne est trop procurer de très frais. Prenez les œu~s ,pon. plein, on dit qu'il a une cuite. dus du jour, mettez-les dans l'eau bouillan~ _ ,PoUiquoi, pour avoir de l'argent • deen les y laissant deux minutes seulem~ol rani soi •, faut-il commencer par le • mettre IPlaJCez ensuite ces œufs dans des boit~ de cô!th? !fermant très hien, et remplissez avec du SOli _ Pourquoi un bruit transpire-t-il avant nu de la œndlre tous les vides qui resteu• d'avoir ·c ouru? dans l'intérieur 'dl! la boîte. Lorsque vous L'artilleur de lortere1se voulez manger ces œuffs, retirez-les de leur lit de son, puis mettez-les dans de l'eau Quand j'é1ais jeune, )nnocent, méchant et ~roide que vous placez sur le feu; dès qur œndide, ~e croyais GUe l'artilleur de fortel)'eau commence à bouillir. .retirez-les et ser. cesse était un guerrier a.f:roce, sanguinaire lvez-les. Des œufs pondus du jour ne sont et quelque peu préhistorique. Je 1le compafpas meilleurs. rais par exemple à un homme des cavernes. Mais maintenant, je sais qu'il est plus pr1 NETTOYAGE DES ·VIITRES d'inairement un homme du monde et que son lET D'ES GLACES uniforme ne l'empêche nullement d'être exILe moyen le plus ·sil!lWle pour rendr! lrêmement civil, surtout envers les belles laux miroirs, aux glaces et aux vitres une dames. !netteté absolue consiste à les nettoyer d'a· bord ruvec un chiffon imibilbé d'alcool !If Aussi, fiuand 'ie rencontre l'un de nos guerriers de Saint~uriœ, je ne prends lbois, puis à les frotter ensuite avec un torplus une fuite éperdue, je ne crains plus 'chon sec et non peLudheux. rien, pas même le pointage de ,ses ironi~. L'artiE.eur est parfois au service de temps LA SA!UGE C'est une plante vivaœ, dont les feuilles. m temps, poul' ne pas perdre !\habitude ,de \généralement opposées de for~, sont r~ tire.r e~ de se tirer d'affaire, ni surtout de 'dées et consei!Vent leur iraîdheur pendant chanter avec ses frères d'arme. Il passe 'l'hiver. Ses fleu:rs, d'un vif éclat, sont dis- quelques jours là-haut, t ,Dailly, au milieu fposées en tl>i, pendant p resque tout l'ét! des canons, des obus, des neiges et des caILa sauge écarlate est utilisée comme piani marades • .De son nid en roaher, il surveille 'ornementale. ~ défilé de Saint~Maurice, il scrute, vigilant Dans les jardins, on cultive quelques touf. tl débonnaire, Ia belle route du Valais, où fes de sauge pour assaisonne·r les ha·ricots. pas un ennemi ne se .montre. Une tranquili()n l'utilise éga'lement pour parfumer le Jail lité immuable règne sur le Rhône. Alors, sa ' ILa multiplication de la sauge se fait, •• consigne terminée, comme aucune armée IPr.inte11J!pS, par division ~s touffes. n'apparaît pour se laire pulvériser, l'artil-

leur de forteresse tue le temps à défaut des hommes, ~out: aux cartes et manie les :pièces 4e cen1 sous -avec autant de stratégie que celles de gros calibres ...

N'avoir pas peur C'était en ianvier 1918, à Milan. !Un jour, dans une école mixte, c'est-à~ di:re composée de 1jeunes gens et de jeunes .filles, il arr.iva <;u'une dame, professeur, qui ne croyait plus à rien, se mit l dire en plei· ne classe: • Je pense bien qu'il n 'y a personne parmi vous assez stupide pou.r aller encore â la messe. • Dans la classe se trouvaient, nous l'avons dit, des jeunes gens et des jeunes filles (les jeunes tilles étaient plus nombreuses). Que firent-ils? Qu'aurais-tu fait, mon ami? JEcoute! Sept 1eunes gens se levèrent, fixèrent le professeur, et .fièrement déclarèrent à haute voix: • Nous sommes des imlbéciles qui vont encore à la Messe!» Il y ava.! t dans leUI geste tant de fierté et de loyauté que leurs camarades et leur professeur en furent frappés. Et les jeunes filles?... Pas une n'osa se lever! Cependant sur 35, 30 étaient catholiques pratiquantes et deux communiaient oha<;ue jour! Cette lâcheté des jeunes filles ému<! les directrices de l'action féminine catholique de Milan. Elles entreprirent un mouvement de jeunes Œ.illes catholiques dès ce mois de janvier 1918. Au,jourd'hui, après 5 ans seulement, ce mouvement s'est ;répanrdu dans toute l'Italie et. compte 4363 cercles avec 230,000 jeunes .filles a.s sociées. !Et tout cela pourquoi? .Parce que sept jeunes gen.s n'ont pas eu peur . Qu'ils savaient ce <;u~ils voulaient. Qu'ils ont osé se montrer et affirmer leur foi! Ami, demande-toi: • Qu'aurais-je f:tit à leur plaœ, alliais-je eu peur? • Ré!léchis et ne sois pas un froussard!


Supplément spécial à L'ECOlE PRIMAIRE (Avril 1924) LA

~EJCLAME

nettement tracée : 1. • savoir •; 2. • !aire,. ' 'Le hbraire, par exemple, qui a choisi un bon manuscrit, qui l'a remis aux mains dt l'imprimeur, l'a composé en caractères lisi. bles et ha-billé d'une couverture plaisante l'œil, se conforme aux trois premières d~tions requises . .. reste Ia quatrième, • re savoir •. Or, de quelle manière attirer la foule, sinon par des appels sauts, chaleureux, réitérés? La réclame er nécessaire. Qu'elle s'insinue dans le journal 'W'elle s'étale sur les murs, qu'elle pénèt~ à domicile sous forme de prospectus, le plus grand chef-d'œuvre du monde devra y n. courir, sou.s peine de demeurer inconnu ou longtemps bbscur. 3. • !!avoir-faire • ; 4. • bire savoir •.

!Le spirituel tHébrard, ancien directeur du • Temps •, ava~t imaginé une formule ingénieuse qu'il offrait libéralemen+ aux personnes entreprenantes et avides de ses conseils. - Comment vous y prendre pour assurer le succès de votre entreprise? Ce secret tient en deux mots: l0 mot • savoir», le mo.t ..tai· re •. Il ~mporte d'abord que vous ayez for· mé et mftri votre plan, que vous sachiez clairement où vous allez. Ens·uite, vous pas· sez à l'exécution, vous réalisez votre projet. Cela nécessite beaucoup d'expérience et d'habileté. Enfin, si vous :travaillez dans les ténèJbres, nu.! ne connaîtra le résult-at de vos efforts. Il est indispensable d'en instruire le public. rVoici donc votre ligne de conduite

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L'EDUCATION POSTSCOLAIRE RAPPORT PRËSENTË A L'ASSEMBLËE GENERALE '

DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION A MARTIGNY, LE 23 AVRIL 1924 1)

....,.

::h.d:éla.nge d.es engrais ohir.o.iq_ues n esrt important de ·savoir mélanger 'les engrais. Un excellent lectelllr s'est efforcé de trouver un moyen daia d'indiquer ett détail ce quJil but savoir 'à ce propos. Nous .reproduisons voqontiers Je tableau qu'il a ojressé dans ce lbut. , [.e mélange des engrais est soumis à certaines conditions d'emploi. On doit le fai•re ~oit avant 'l'usage. soit au

momen·t de l'usage. 'Enfin, certains mélange ne doivent pas se pra1ique.r parce qu'ils donnent .d~s pradiuits inass-imilalbles. Le tableau 'ci-après, établi à doub1e entrée, i111dique la ifa·çon d'opérer pour les princi· paux engrais: 'la ,Jettre A sigtdie: à mélao· ge-r avanrt l'u.sage; la ·lettre M, signiiie: au moment Ide .l'usage; 1a leflt.re J, signit!ie: nt jamais mélanger. -;;;"' ,J::

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Superphosphate {acide 5ulfurique, pho-sphate, chall)C). Mames (argi'le et .ca-rbonate de chaurx). Sulfate d'ammoniatque. Sulfate et 'c hlorure de potassim, Sylvini-te. Nitrates (de soude, de chaux ou de potasse). Kaïnite (ch:lorure de .potassiurm). f'umiCJI!S (rummoniaque, acide nitrique). Scories Thomas (phosphate de chaux). Prhospha tes naturels (de chaux).

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Tout le monde s'aœorrde aujourd'h_ui ! qui, à l'école primaire, fut peut-être à reconnaître l'ins~~f.fisance de la fo;- . ! un médiocre émule. 'AJPIPl~~quem-t-on jamais, dans le do· 1nation, morale. et ~ntellectuelle. donne.e 1 "ar l'ecole rpnmarre. 'formation pre- maine de l'intelligence, ·l a ,grande loi caire. surtout: les .connaissances, vite de sélection naturelle. que l'on dit réet superficiellement acquises, s'effacent ,gilf toute vie. et en vertu de laquelle plus vite encore. L~â!me, elle, ne s'est une demooratie rlevrait pouïVoir trouver pas t.rouvée .aux 10rises avec .les pas- k:lan~. lt> 10euole ·l'élite anpel.ée ?1 le disions, à peine éveillées; mais l'âge in- rirg·er? Si nous sommes ioin de voir se moldifier un état de dose..<> <Créé par ~rat commence et l''adoiesc·ent, abandonné ,à ses seules forces, ne saurait 'i':ar'.!:!ent et stabilisé pail' l'habitudt!. il l'emporter dans la lutte qui s'engage. nous ;p.Jaît de constater que, depuis Heureux l'enf•ant ·du ridhe, devant tantôt kente ans. un mouvement de qui, à ce moment, s'-o uwent les tportes rfond se omduit clans les masses. les d'un établissement d'instruction se- oortant à lféaliser 'l' éauilibre social par condaire, où ides soins ass~dus feront le développement de l'instruction popuépanouir harmonieusement toutes ses lake. Et ce mouvement n'a point pour facultés! Asi:Je tutélaire, suivi d'autres effet d'éta~blir un égalitarisme mesquin. protections non moins effirca,ces qui ré- ni !d'augmenter 1e nombre tdes dédaspartissent tiilres et situations. Ceoen- sés, des aigris, des inteHectuels misédant que l'enfant du peuple, aban- reux. Non: il veut étendlfe le reercle des donné à ;lui-même et "disqualifié d',a van- connaissances, sans •arPacher le labouce, se <rési,g nera à enregistrer, ,d'ans son r,eur au sil:lon, ni •!~ouvrier à l'usine. Il obscure condition, les succès ide celui s'atta·che, au contraire, à fortifier l'a(1) Voir page 16 appel et programme pour cette réunion.


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