L'Ecole primaire 1921, supplément no 05

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___,~upplémenf du ~o 5 de ,f &cole'' (1!)~1)

, Le Jeune Catholique''

Le Quinquet

Nid bouleversé

Que diriez-vous d"·Uil lhomme qui, eu plein n1idi, alors que l'astre du Jour verse à flots st lumière, se renfermerait dan-i sa demeure, tirerait ses volets, dOrait ses fenêtres ... puis, U{1e lois la nuit faite, allumerai:t une bougie pour lire ou écrire? Vous diriez sûrement et avec raison :que cet homme est un fou. Voilà. œpendant ce que 'font tant d''hom.u!A!S de nos jours. Depuis que le Christ est descendu au milieu de nous, il a fait la lumière dans les ténèbres d~ici-bas. Son Evangile !brille, au sein de l'humanité, et verse sur toutes chose$ des splendeurs ·&'!-ns pareilles. PoUT voir clair dé· so1'Itl3.is dans les mystères de la vie et dans ceux d 'outre-tombe, nous n'aJYons quà ouvrir les yeux. !Même au point de 'VUe naturel, ja. ma-is liant de lumière ne s'est vue en ce monde. La Œoi, !flOU!I' qukonqJue le veut, est un soleil resplendissant, éclairant dt> ses feux les plus lointaines pénombres. Et voilà qu'au. milieu de ces flots de s.plwdeurs, eu pleine irradiation de lumière, des hommes, de parti pris, renoncent à. ce foyer iucandes·cent, ~erment leur :lme à ces viv;fiantes clartés, bouchent avec soin toutes les ouvertures par où pourrait leur venir quel:que rayon du jour et c'est au vacillant, au tremblotant quinquet de la pau.vre uison humaine qu'Hs demandent le secours de sa lumière. E~ on les voit, â son maie".re et fumeux rayonnement, llla!I"Cher i tâtoos, à travers les ténèbres, se cog.ner, à chaque instant dans l'ombre, à tou-s les obstacles qui s'offrent. C'est en vain que leur œil cherche à percer la nuJiL.. la nu.it est trO(P profonde et le quinquet trop ~a~ble. . . . Et s'ils transporttnt leur lumignon sUI des :points encore obscurs, c'est la nuit alors :q!Ui ~d sur ceux qu'il éclaiTait naguère. · · · 0 hommes, ,pauvres myopes, pourquoi prélférez~vou-s le quinquet au solei:l? ...

Vous ne connaissez pas son histoire? Eh bien! je vais vous la raconler! Il Y a'Vait Uille .fois, voilâ. trente éltls, une aimable, distinguée, sérieuse petite femme, mariée vers dix.fuuit ans à un Jeune menuisier. Ce garçon aimût son métier son beau métier de bois, son métier !Propr~, sain, parfumé comme les arbres, soyeux comme se~

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Journal illustré pour enfants paraissant le 1er de chaque mois Conditions d'abonnement: . (Suisse) Par an: 1 ab., 2 fr. 50 - 6 ab. et plus (sous la même bande) 2 fr. chacun - Pour 10 ab. le tt me gratuit - (Union postale) 1 ab. 3 fr. 50. On ne s'abonne pas pour moins d'un an. ~e Jeune Catholique se publie en livraisons de 16 pages cha. cune (non compris la couverture) et forme ainsi au bout de l'année, un joli volume d'environ 200 pages. Pour s'abonner ou recevoir N° spécimen, s'adresser à l' Adminish·a. tion du journal, Imprimerie Delacoste-Borgeaud, Lausanne, auprès de la. quelle les abonnements peuvent se régler sans frais à son compte de chèque postal (II. 792). Voici le programme du nouveau recueil, tel qu'exposé par son fondateur dans le 1er No (janvier 1911). Sion, Décembre 1910. Chère Jeune11e des Ecoles, Voici un petit journal fondé spécialement à volre intention. Son programme peut sc résumer en ces trois mots :

Edifier - Instruire - Récréer Edifier, r.'est-à·dire vous porter au bien et à la vertu par de sages conseils et de b0111 exemples puisés dans la religion et la morale. Instruire, c'est-à-dire conserver et augmenter le petit savoir que vous pouvez avoir déjà acquis au sein de la famille ou sur les bancs de l'école, grâce à vos chers parents et à vos maitres et maîtresses capables et dévoués. Récréer, c'est-à-dire mêler l'agréable à l'utile pour vous faire trouver, après le tra· vail, un délassement honnête et permis, une récréation saine par une lecture appropriée 4 votre âge et à votre intelligence. Tous, jeunes garçons et gentilles fillettes, qui maintenant savez lire, vous regarderez ce petit journal comme un conseiller, un guide et un ami stir·. ll a voulu s'appeler Le Jeune Catholique parce qu'il vous est particulièrement destiné et qu'il s'adaptera à votre foi et à vos croyances. A ses cOtés vous serez et resterez, toujoun et partout, des enfants aimants, soumis et respectueux de notre Sainte Mère l'Eglise, dam laquelle vous êtes nés et où vous voulez mourir. Ainsi, chers enfants, ce petit journal sera pour vous un aimable compagnon qui vien· dra tous les mois frapper à votre porte. Ouvrez-la lui toute grande et ne vous contentez pas de le bien accueillir, mais !...'\chez, en actifs zélateurs et vaillantes zélatrices que vous dever être, de le faire connaître et de le répandre autour de vous. Par là, tout en contribuant à une bonne action, ce sera affirmer que le Jeune Catholique est venu à son heure prendre sa place au milieu de vous tous. Puisse-t-il l'y occuper toujours, s'il nous est donné d'atteindre le bul proposé. Pour l'JlministrtJtion et la Bédaction : P. PIGNAT.

copeau~.

Sa fe-mme aimait son intérieur. Elle en !fit un nid très doux, y mettant d'abord l'essentiel, puis ces petits riens qui soot comme le ve.Joulté dun foyer, le .rendent attacha11t . .. petits riens que l"homme remarque be.auco~, et ldont il sait silencieusement gré à la compagne qui les -trouva dans son cœur. lEt puis, et surtoLtt, ·ils s'aimaient bien tous le:; deux. . . to'UJf plein, et puis encore .. .. Dans la populeuse rue Onlener où ils babitaient, on les !Plaisanta. aussitôt. Ils ootendi.rent ... et continuèrent.

Mais la première année, 1a jeune femme eut deux oumeaux. . Dans leur maison de six étages, ce [ut un ululement, mais teinté de commisérafion. - Pau.vre âeoo.e ménage!,.. quelle cafAstmphe!. . . Voilà quu vous fauche toute une vie! Evidemment, elle ne savait pas, cet!e petite . . . ça sortait de chez les Sœ11ra .•. on •ne lui avait pas fuit son a!Utation ...• Alors on résolut de la mettre au pa..s. iLe mari tut sermonné, le .premier, par la b1andhis·seuse d'oo bas et la tripière du coin. Le menu:isier regarda la blanchisseuse, fixa la tripière, et, quand elles eure-at débité leur boniment, il leur dit d 'une voix tran-quille: - ne qooi vous mêlez-vous ... ? Les femmes alor·s se rabattirent sur la jeune maman: - Mais votre mari est 1\lD mallheu.reux! . ..


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