L'Ecole primaire, mai 1923 annexe no 5

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qu'·à faffermir par l'exoocke pour la ·choses au point. Elhloe s'en va, après un renldr·e couna~geuse, rp'ahente, IPen,.évé- a ai: 1Merci papa, rejoindre ses campa. gnes, fière d'avoir économisé peut-Ure rante. Cette rpa.rtie de l'éducation tQUi ICOO- une heure de fasüdieuses r~pétitions. siste à !former, diriger et affermir la !L'étude de l'histoire par iUusn ation,, volonté ·sera toujours Jdëlilcate et 'hiéris- lectures, résumés et questionnaires est sée de diflficuQrtés. L'action directe du ld'anleurs le système adopté par l'au. maître ldloit ètre incessante et rien ne teur tde notre nouvelle histoire natio. saurait 1la remp[!cer. nale. Ce système p[·a ît et il doit do~ner =ttoH= d'excellents résultats. Ne pourra1t-on L'bistoit•e chez Jes jeunes pas l'awliquer par anticipation. comIOhaque deux ou trois jours, à midi, me nous venons de de voir, à l'étude de une genti1le bl[ette, qui va bientôt notre ancien manuel, surtout pour les conl!pter son onzième print;:mrps, vi·3nt, jemes, en attendant que 1~ nouveau se par ces mots: «!Papa, raconte-moi m~n trouve ,entre toutes les mams? cha,pitre d'histoire », interrompre le N., inst. fmga1l dîner qui m'attend à la sortie. =ttott Volontiers je m'exécute, car la joie de Variétés l'enfant me fait trouver meillwre la UN BBL A\PO&TOLAT sou)pe refroidie. Pour réveiller les popula'tions rurales de )Nous avons aujourd'hui la bataille leur indill!érence religieuse, une société de d' Arbédo. Je commence: Des paysans d'Uri jeunes gens de Marseille se rend <:ha.que di· s'en aE!èrent une fois à la foire, à Va- mandhe dans nn vill<11ge, se met à la dispo· rèse en Italie. Quand Lis vou'lurent ren- sition du curé, pour les offices, exécute le trer, des douaniers du duc de Milan les chant de la messe et des vêpres. organise maltraitèrent et le duc refusa une ré- des cérémonies et des .process:ons; à la sor· paration. Tous les Uranais se mirent tie de la messe, des .c ommissionnaires dis· à soutenir les paysans et ils prirent au trihuent aux paroissiens des objets de piéduc la Léventine et la va'l.lée d'Ossotla . té à .cette ffin 1de Je-wr rappeler cette visite et \Le duc, qui avait demandé du se- de les porter au, :b:en. [..es irais de dépla· cours à ta Savoie, arriva avec 24.000 cement sont supportés par les sociétaires hommes. Les Uranais n'étair:nt que eux-mêmes qui ont parcouru ainsi les dio3000, car ~es autres cantons étaient en oeèses de Marseille, Aix. !fréjus, Avignon, retard pour l'envoi de leurs troupes. .. Nimes, eic. 1Le groupe s'intitule t'rès genli· etc. En quelques mots ex:pressifs, je dé- ment Société des Touristes du Sacré-Cœur. cris le comhat. 'l'héroïsme des deux LE BON REGENT Kol:lin, de Landwing, de Kissij!, l'i~s~' e (Je me sou1v:errs que quand je fréqlle'll'lais de J'a1ffaire, qui se termina par un 'l'école primaire de la vine dont j'ai gardé un mafiOhé. !Ce résumé sililjp:le, mais vivant et genltil soUNenir, M. O., régent de la classe animé parce que verbal, a le don d'im- de'Si ,petiilis, ne man;quait jamais, en commen· 1Press1onner l'enfant à un tel point qu' çant 'les 'leçons, de pa·rtcouri·r toute la classe après une tpremière audition, elle le de ses Jpetit~ yeux g,ris, qu'il avai'1: souvent renid d'une façon à fPeu près satisfai- mill!le peines â tenir ouNerts, ei fje s 'écrier: sante. Quel~ques retouches a~hèvent, .;:n « ·Bon! j'en :voi·s de nou'Veau plusieurs qui ne dix minutes, au I}J:Ius, de mettre les sont pas Fa! ~

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ECOLE

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~PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE VALAISA.lllfl D'IDUCATIOII SION, Mai 1923

Pensée L'éducation est mani5es.fement la p!us nob'e et la plus grande œwvre qui soit' au monde, cu elne embna<&se 11homme tourl: entier, lei que Dieu 1\1 conçu et ra créé, et elie con.tinue cette œu:vre divine dans tout ce qui s'y rooconlltre de p1us haurt, l·a fr,alemi t'é deô hommes. Unie à ta religion, fài:ucat ion est la plus forre puissance civiiisa-tr:ce el I"égé· nératrice des sociétés: eUe pr~.re le fruit dans la fleur. Mgr DUPANLOuP.

Le rDie social de l'Institutrice Le maJl ltiravaiUe ~a société actue:Ue. Une lfég:-énération s'impose. Tout chrétien rqui ~ IP'réoooUJpe ide ce gra,ve danlet et iQllii a foi dans !l'avenir veut prendre sa !PLace dans 'les '~uttes actuelŒes. Mais 1'iootitutri'oe ne .fienit-·eltle pas le premier rang panmi ces 'CI1oisés, elle qui iplré,pare iles ,femmes rde demain, les édllicatrrites nées 'de Œ'.humanité? Si no·UIS sonldons l'es IP1taies dont souffre ~e monde, ne voyons-nous pas •que le ma[ vi•en1t en palftie de ~a 'femme, oui1 1

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de la f.emme ignman~ de ses devoirs 10u de la f.emme moo:dlaine ,qui n'en veut coon.aître aUJcoo? :N'aocuse~'t-on :pas ·fréquemment tl a i~eooe fille d'au]ouvd~ui de .pédanJt:e, tde savante d~n~s 1e sen'S h!wmilianif du mot? 'La hatne qui td'ivrse ~es ·cœu;rs, la désertion du foy·er, la dissolution des fami'IJ·es n'onte~J!l!es )pas :l·wr principe dans ~la pr.éJp.ar,ation ~t11su~fisante de h femme à son rôlle d'ép'ouse et :de mèr:e? Or, pour g-uérir rl'a sodêté ·iii faut réfonmer l'in· dividu. L'institutrice dhnéltienll]e a don~ une tâJdhe soda1le importante à 1",etl1;plir à ['ég-arld .de ses étlèves à l'écoŒe pri· mairte, attt cours ménager, puis au sor,tir des olasses. 1. Rôle social à l'école r5n 1prindpe,, 'l'itnsltitutrice qui veut tnawaiJU.er dall!S •le sens d''une restaura· tion socia'le, doit dis:p.a:ser ses élèves à tenir dign.emenlt 1le .rang qui ~eur sera aiSISi~ê dtan1s la société. IPifMiquement, ehle meuhllera l'es;prit tde ses enfants de conviJOtions justes et cllrétieœes, les iniHera è •l'exercice ju-


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.l'•e~S,Prit de wavai1l, d'·ordre, dkieux de &eufiS rdev·oirs ,pro·f·elSISionnels, le r·eSIPect de 1la rpropriété d' ou\ltiv,era ~es v~eliturs soiCiaJes qui main- contentement de son ·solft. A nos tJi,ennent l~amn:oni·e daoo ks relations tes 1ég:ère& 'l a leçon ne Slllffit pas, ·avec autrui. ciœ est néce&.ai.re. A 1'éco~·e, a IL'insrl:itult'fiœ !doit ètf.e persUiadée que aux rrudé1icatess~ qui ,plfêsagent [.a restauratiJOn s':o!Pélr·era d'abord 'Par injusHces pour 'l'avenir et soyons b religioo. De ~à, ~a nécessité ide don- res dans la ré,pr,ession. 'En résumé, ner 'à la j.etl[le filt1e une f.orte empreinte vel<OIPfPOII1JS la :OO<tllsdence mor,ale de reiligi:eUJSe. CeHe-d e9t naturelllement e111fants et montrons-leur rFœit ·die iPieuse, m'ais ·que de foi's sa diévoHon qui :sorute Le prinoipe de nos actions. n'esrf: ,qu'un f.eu de pai~le se bornant à D'autre part vei.J'lons aux utie mulltirf:utde de pratiques mesquines, mœtmS 'des enfants qui nous sont énervant,es. 'Donnons·-liUi donc œtte pié- iiiées, à 1~eSiprit qui ;règne parmi lté so11ide et édlairée, de folftes convic- piltliS âgées. 14, 1'5 ans marquent rf:ionls ·qjui 'l'aideront p1u:s taro dan1s. 1es vdl des ,passions. f>:renons ·gatde hewres pénibles d'u sacrifice. 'Avec · une ïdompagnies 'de nos élèves, aux té!Jle fonmation, ·la ;jeune fil[·e ray•onne- pements i:so< lés, aux ·conversations, r.a sa piété autour ·d':en.e, sera hew-·eu- amitiés qui édlotSent. Flétrissons 1le se rlans ~a vie, ou, si 1~e ma1heur l'é- s'il ex:is~e. m•:ec ila forte que Jésus prouve, ·saura tirer parti Ide ses souf- paraître QU<l!tlld H anat\hém'atisa fraooes ,et ne devienldlr.a pas u1ne trisrte scan:diale. Donnons à nos enfants épave :de l'!hUinlan:~té. m.our de 'la Communion et de la l~ui's, inJsnruisoll1!s 1J,a i.eune fiHe pour Vieœe. IL'institW!.rioe se r.aiipipel}ller.a :la vie. s:uivant 1a conditi.on d'existence i:l suffit d'une br-ebis galeuse pour 'dMlls la,qucl_~e e~1e esrt al[lllJelée à vivre. rompre une ICJI.asse, une génération iiJaiss·ons-ll·a dans ·sa f.ami[[e: <C'est le mi- tière. Que s'a vi1gt1ance, 'Ses Heu pour l1equel Di1eu 'l 'a IOféée. Don- !soient un rempart pour l·eur vertu! non:Sc.1u~ 1la propar.altion matériel1e néIÙ•e ,.Jl'I.IS, il est des ·qua'l:ités qui ,.. , cessair.e 'à rson !fôlle prt:>!f-essionn~el: 'l·ela parure de la fe.mltile, te1Ues: la ootlls de travai'l manuel, 'd'hygiène, élé- lestse, la si.mldl.itité, ~a m•o,destie, la ments des diveffies stiences, etc.. en lui té. tle 'dévouement. fai~ant oblserv~er 1'·ÎIIIljp.orltance de cette Qu.e nos ·petites ii~Hes so•ient étude oour son rôle !futur. 'Ren:dons- a'O;t)feU0fliS-'1·eUr ·cette RÎS31Ji()e n<>t1tTJ. . !a iniSitruit~. cé11Pa11Jle. bonne. Le gŒ"and dans les oardles et Jes man maillheur ld:rs sociétés eSt de lfer:ruter formulles noUes que ·le wonde des incrupables: <QUe nos jeunes fill~>s nP œs oTodic1és di•strets au.i ne or ·~·ostsissent pa.s 1le TliOmbre ides ntd'lités p.oinlt de l'étiauette. m.ai$ •aue l'on S(lcia1es. d.a ns ~fl charité. Aujourtd'~ui, · lA l'éco4e dléilà, Œ'institultrke p.l1épan~ i~eu[JPS fi~il. F"S ISOnt d~s ·f\leillr$ l•es deux ,g-·ra'111dls conns ide la société: les les. Bta.es cthero.b.ent à oaraîrre, à petits et n.es .g.ranld.s. Qu'•eLle établisse re par édlat emnrunté. des enlbre eux 1es raJOPOflts dhirétiens qui res affectées. oo.e misr. an . · doivoot tes unir nll'u~ tatid. AJoor~nons l.rurs r·es~our•res o11i révfo!l_e ·1 à nos fi~lertes lf)1uts a.i.~es là êtr.e com- oP 1·eH!f amlbition et .J.p vi:ti1e de patissantes. bonnes. affa•Mes 1à l'égard p.:rit. T~'rn10s. arg""'nt. !rfevoiti~ v·ertv, 'â:e 1leuf11s ·compagnes m'Oins favorisées: <!'Sit sa1cri.fié a11.x inci11~triP~ tlr~ ]1::1. . in)diin~:lll1ls~l~s surtout vern 1l·a iustice et Oue semmt-ellles ollus tard? nes !13. ginérosirté. mes mon1daines, incapables de !Puis, dévelo!wons dans [es autres

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tes dev.oirs auSitèr,es que leur dem'andent Ja re!Li,gion et la société. 'forunons ·des fiLeurs naturelJes. InouLquoos~leur te g-oût d~ vrai, du be~ u: la sÎ1111plicité, ta modesti·e, pent.es precieuses dans un foyer, ·com~e dans une société. •Les jeunes fiHes sérieuses, semes, sont reiSp.edées; 'k mJOnde mlême illêltrit celles qui se dé&honoœnt. 1Le cœur 'de l•a femme e·st un trésor d'·amoUJI' et de 1bonté, sa nature demande à s~ ?éyou:er. Dom.10ns un objet à sa chanté, a son a~fech:on: :Dieu, ·l a f.a-

mi<Ll.e, Ia sQiciété. lPuis, formons sa vo:lonté au sacrifice..Préparons-Œa aux devoi1ïS ordinaires de ila vie domeshque, à l'exercice des offiœs nu\mjbŒ.es, ennuy,eux. Qu'elte ait assez d~éner!gie po'l.llf s.upiPorter des 'do~lelllrs ig;n_orées ou incOlllJPTises, vour VIV·r•e peU!t~e,tr e ume existence faile enltièremoot de sacrifice et 'd'oub1i de soi. · IDes ieunes .fillll<es ainsi IP~arées ne ~eront-e1[es PaS< une elite dans la soc!été. r·~sltaurée? l!in<stitutriœ ·qui a jefe al!llSJ. sJans brurt, •le' bon gJrain dans l'~me. de ~es enfanl's, n'a-t-eille pas coo'fnbue pmssamJm.ent à 'la resllauration socia·le?

li. Au cours ména~er Au IS·ortir Ides dasses pr·imai.res l'école ménagèn~ est un bienfait pou; nos

pop~Jlalti<OllS, quoique bea\.lCQIU!p de g< etlS ~e 1e ~o:rr'J)r·elll!llent ;pas ainsi. lei, la Jeune fl.JJI,e se rorépare khrootement à ~on rô·k~ •futtl!I'. Tant q.u'eil~·e frélquen:tai·t les. couTs 'J)'I'.itmaires, son es,p;rit n'était norn't com~JIJiètemenJt dév;e1oopé · mais à 16• 17 ans, ell[.e est qpab>le 'de cornproodre sa mison d'iêtre SULr :la terre et ·~'imoort.anoe de sa mi'SlSion de de~ai~. La cuŒtuœ qu'eli}e vient cherohetr a 1ecole ména.gèlre est donc tout en rappor~ avec Jes exi·g·enGes de la vi•e domestique. C'est poU:rquoi œs cotaiS ont une haute P·OI1ree sociak Ils combatte.n t une des fortrnes diu mal actuel: la dtsoo1l,uti<on de la fami1lle par ~suite

de 1l'inca~)'acité de la femme a. sés devoirs. La maîl!Jr,esse d'écolt nagère consciente de l'Îil111Por.tance a'" 'Sa mission, doit incu]quer ·à ses élèves les quaiHtés et les connaissances qui font la femme .aœompLi,e, ·la femme heureUISe. Ellie fonme la maîtresse de maison et la mère de fam~lJe. Blle leur éliPPŒ1ernd 1eurs devoirs futurs l.a directi_on de •leur intérieur s~lon' 1les princ!pes nati?nnels; .dlévelopp.e les ~ua;li­ tes essenhelbles d'olidre d'éc.onom.Ie de S·avtoi.r-fak.e, .de sens' pratique. 'Ellle Ieur fait compnndire qne tùutes leurs actions onrt une :répeflcussion su:r Ja vre des individus qui .les entourent et 1es lourdes responsabilités qui dêcoul·ent de leu:rs devoirs non a·ccomp1is. Des leçons spécialles, des conversaüons familièT.es montreront que la légèr.eté le luxe, 1a nég1l~gence des f-emmes ont 'ac1 C'l.lllé tant de foyers à la ruine et ont sapé Œes b1ases de la société. EMe ·les eng:a.gera, au nom de l'honneur et de la 1Consid~e. à se pflêmunir contre ces .vices ou à t.es ét:oulffer. Qu'eble exige de ~ <éll~es 1 l'a JPTatique des vertuJs spéc.IIa·J.es a la femme ~chrétienne: discrétion, modestie, égal}i.té d'humeur oubli de soi, patience, cour.ag:~ ch.\fétie~. Qu' el1le J.eur éliPPlf'en.ne -enfin à oheroher 1dans Ta prière, la coo:sio1ation là leurs !peines, la forœ dans les heures pénib!les. Là e·Dioore :J.a. mtaîires~e ·aura fait œuvre soci:ale et réso·l u une partie du >problème épineux de <:ei!te gorave ques1tion. · 1

(A. !1J.w re.)

. ~BD. - Cet , in:téreSIS~·t a•r.ticle fait parhe du rapport genéroail .qui :seM présenté 1ors de la réuni·on Ide tla SOOEE'TE FRIOOUROEOISE D' BDUCA1110\N qui se tiendra ~e 24 d~ •ce moi<SJ à Ohâtel St~Denis, .~e grâcieux dheM1eu. de lia. Veveyse. On y diseui!em la doubJie Jn\téress·a.nte quesi!ion du rôle sodaa

de l'insti'turteu,r e1t de l'institutrice. Pour 1«! moll?en~ 1nous .ldonnOJlls ~a préférence ~ la 1

parl1e dw trava1~ ·G·Ui 1X)nvien:t à nos maîtres·

ses

d~Oil~.


dkieux de ,'leurrs idev·oirs ,profeJSSiannels, l'~rit de tœv.ail, d'·ordre, l·e res/J)eCt de 1la propriété d' , oulltiv~a Œes vei1tus so:cia·les qui maintiennent l~hanmonie dans [es relations contentement de so.n soct. A nos tes- 1ég~ères 1a :leçon ne suffit pas, avec lélutrui. IL'institul!riœ ld·oit être pers~dée que cice est :nécèssaire. A l'éco!le, ·U..a resta urati1on s'OfPérera d'éllborid' 1par aux inidé1icatess,es qui ·pif'êsagent tta religioo. De là, Œa nécessité de don- injus·t kes pour l'avenir et soyoillS ner à la j.eooe fUie une f.orite empreinte res dans la répr.ession. ·on résumé, reHgieuse. C<eHe-ci eSit naturelllement velQ~PPons la conscieru:e morr.ale de IPÎ'eUJSe, mais ·que de fois sà dévotion enfants et montrons.:Jeulf 1'œi:l ·de n'est .qu'un feu de pai~le se bornant à qui sorute le principe de nos actions. D'autre part, veillons aux une multi~ulde de :prratiques mesquines, énervant:es. 'Doooons.Jliui donc cette pié- mœurs des- ·enfants qui nous sont lté s011ide et édllairée, de fades oonvic- iiées, à :l"eS!Prit qui rëgne parmi tioillS ~qjui 'l'aideront p1u'S tafld dan1s 1es pillllS âigées. 14, 15 ans marquent hetl'I'es !Pénibles d'tt !SélJCrif.ke. Avec une vevl des ,passions. Prenons garde teiJJle formation, ·la jeune fil[e rayiQitne- ldompagn.ies 'de nos élèves, aux ra sa rpiété a·utour dtelle, sera hetbfeu- pemenTIS isolés, aux convemations, se dans ~a vie, ou, si 'l'e malheur l'é- amitiés qui éldlo'Sent. flétrissons 1le prouve, saura tirer .parti Ide ses SO'UÎ- s'il eXiisie, .avec 1a f.orrte que Jésus fr3li1Joes ,et ne devienldra !Pas oo'e tri.s~e paraître ouanJd H anai!hématisa st:anldale. Donnons à nos enfants épave de -l'!hUimaniti. mour de •la Oommuni·on et de la S IBuh~. irushruisorns 1J.a i.eurne fiUe pour ·la vie. suivant 1a condition d'existence Viewe. 'L'ins~itult:rice se r.ap1pel~er.a 'daiflS laquel!J..e eJn,e est a1010elée à vivre. ,il suffit d'une brebis ,galeuse pour ' Ua1ssons~-a dans sa famlilŒe : C'es.t le mi- roiiiJPre une classe, une génération Heu pour Iequel Di;eu l'a créée. Don- ti ère. Que sa vi•gjlan'ce, ses non5.-1u4 iJa p.répar.a1tioo matérie11e né- !soient un rempart ;pour l·eur vertu! IDe ~1\lS. i1 ·est des ·quaHtês qui ces'Sairr,e 'à son ~rôlle pr:o'feSISionnel: leQOns de trav.ai'l manuel. 'd'hy.giène, élé- la .parure de la 'femJme. teH,es: la ments des divemes sdences, etc .. en lui fesse, la simidlitité, 'la ntodestie, la ·faisant obServ'er 1'·itmjporlt.aru:e de cette té. Œ·e 'dév:ouement. IQue nœ petites 'Ei~.!les so•ient étude nour son rôle ifuhllf. 'Rendonsan,urenons~1·eur oette aisance fa ÎniSitrui't·e. capab'le. bonne. Le g1rand maruheuif ldPS sociétés est de 11"-er.ruter dans les oaro1es et Jes man des incapables: 'QUe nos jeunes fillPS n"' formu!l.es nolies que •le wonde gflossissent IPas ~e nombre Ides m.1i'lités ce~ orocéciés diSICrets 'OUÏ TI '=! n,r.nro.M.p.oin!t 'de ~'étiauette. mai.s aue l' soci a1oo. . lA I'éc~e :dëilà. ~'in~titultric.e mware ô ans 1·a ch'a:rité. 'A ujou'f'd''hui, J,es deux ,Q"rands canos 'de la société: les ieunf'S fi11~ sont ~s :fil~utrs petiis et Œes granJdls. Qu',eLte établisse les. Eittes dhetchent à oaraître. à édlat emiOru:n+é. des en'trre eux 1es r.oooor•fs dlrétiens ·qui re par doivent l.e,s unir nll'u~ tard. AJoorenons res affectées. une misP à nos fi]ldt!fœ tp:luiS a.iSiéeiS à être oom- 'J.pur~ n·s~ou'l1!'es a1Ji révP.!e · patissanies. bonnes. a'ffabh~s 1à l',éga:r!d 'dP 1·e111f amlbi-tion et '}~ vi·rt,e ,de de ~eurs ~omiPa·gnes moins favorisées: nrit. TPrnJOs. al'J!P.TJ+. !cievoin~ v·ertv. i[])cllinon!S-4le's surtout vers tla iustice et ~st sa1cri.fié aux incilt~rri~>c: d ..,_ )1.q . iQue sero.nt-~llles •nll·us ta.r d? Des l~a Qénérosiifé. ' !P'uis, dévelo~~pons dans Œ.es autres mes monJdaines, incapa·bles de 1

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les devoirs austèr,es que leur dem'an- de •l'·incCllp'.acité de la femme à remplir dent 'la reJLigioo et la société. fonmons se's devoirs. La maîlliœsse d'école mé·dt$ fileurs natureLles. IncuLquons-leur nagère consciente de l'impor·t anœ de le l!oût du vrai, du beau: la simtpHcité, 'Sa mission, doit inculquer à ses élèves la modestie, perles précieuses dans un les qualli·tés et les connaissances qui foyer, comme dans une société. Les f!ont la femme .aœomp1i.e, ·l a femme jeunes filles sérieuses, seuJes, sont res- heur·eUJSe. E'llle forme la maîtresse de pectées; le monde même !fllêbrit celles maison et la mère de fami.1le. Blle leur qui se dé..<;ihono!fent. apiPœnd leurs devoirs futuns l.a directle cœur 'de la fem'me est un trésor ti.oo de ·~eu.r intérieur se1on' des prind'amotbf et de bonté, sa nature deman- ctpes r-atiOnnels; ,dëv:eloppe les qualide là s~ ~éyouer. Don'?ons un o-bjet à tés essenti-elbles d'ordre, d'économie de sa chanté, a sem affection: Dieu l·a .fa- &avlok-fair·e, de sens pratique. E~le miUe, ]a société. ' leur fait comprenc:Lr.e qûe t-outes leurs IPu:is, fo-rmons sa vo1.ontê au sacrifi- adions olllt :une répet1cussion sur la viJe ce..Préparons-1a aux devoirs ordinai- des individus qui les enrourelllt et ·les res rde 1la v·ie domestique, à l'exercice lourdes responsa·bilités qui découlent des offices 'humibH·es, ennuy,eux. Qu'el- de leurs devoirs non accornp1is. Des fe aiL assez d,éner~~üe po!U!f SUP/porter leçons SJPécialles, des conversations fades do?leuŒ"s iglllyr·ées o-u incolllJPrfses, milières montremnt que la légèœté le pour VIVre peut~.tre llJll.e existence f.ai- luxe. •la négtNgenœ des femmes ont 'ac· te enltiëre1nent de sacr-i.fice et d'oub1i 1 CUllé tant de foyers à la ruine et ont sapé les blases cie la société. 5Me les ende SO•Ï. 'Des ieunes 'fi;JJles ainsi IP~parées ne gagera, au nom de l'honneur et de la ~eront--e:liles Pas une élite dans la so- 'Con'S!Ci-ence, à se pr&ltu1ir contre ces r!ét~ r~slraurée? 'L:'in:stitutdae q~i a je- :vices, ~u à 1~ éto~er. Qu'eUe exige de te amSJ, sa.ns bruit, 'le· bon gïratn da!lls 's~ étl~es da JP.r:atique des vertUJS spél'~me, de ~es •enfants, n'a-t~e1J.e pas con- c_Iiales a Ia femme > cihrétienne: discrétnbue pmssamJm.ent à 'la resiljauration tiOn, modestie, éga 1ité d'lhumeur oubli de soi, patience, courag·e c.'blfétie~. Qu' socia·l e? el!Le :J,eur <lJPiprenne ·enfin à dheroher Il. Au cours ména~er Au !Sortir 'des classes :pr·imaires l'é- lcfa.ns 1a prière, la conS'OI·atioo là Ieur:s co~e ména.gène est un bienfait pou; nos !peines, la fon:e dans les heures pénipopuilalho-nR, quoique beaucoup de gens 'hles. n.e 1e co!Pprennent IPas ainsi. Ici la Là enœre •la mJaîtres:se ·aura fait jeune filQe se mépare dir-ectement à teuvre soci•ale et résolu un.e partie du wn rôk~ 'futu'!'. T.ant qu'elll·e fréquentait 'Problème épineux de œt!te R"rave quesles. cours rpruna1res, son esprit n'était 1tion. (A. wuwre.) flOm:t com1Jillèt·::!imenlt dév;e1oppé; mais à 16, 17 ans, aille est capable de cam. ~I:ID. - Ce.t iniéreSSélflt a•r.lidle fait par!)f,en~re sa mison d':être surr :l a t·erre he du rapport ~é11aJ! qui sera présenté tors la reunion (le da SCXJI!ETE FRI:BG>URet ·~'tm.oort<anoe de sa mission de de- de > ~a~~- La cu•lture qu'eLle vient chercher GOOISE D'EDUCA11ION qui se tiendra !e a 1·ecole ména,gèlre est doJliC tout en 24 de 'ce moi•s à Ohâtel St~Denis, ~e grâcieux Ta!J)port avec Jes exigences de la vie mel-dieu. de lia Ve:veyse. On y di&C'll!lem la dottlbfe llll1féressante quesltion dt1 r<Jie soôa,t d01II,estique. C'est IPOU'rquoi ces C()WS de 1'ii11Sti'tlllteur et de l!'Î[lStitutrice. Pour le cmt une baute pofltée S'adak Ils com- m~n~ nous ldonno.n;s !fa préférence à la batt~nt une des ·formes .du mal actuel: pa:nf1e du: travai~ <;~i convien:t à nos maîtres• la dJSSOIIution de la fami1lle ,par ~Suite se!l d'éJ:o(e, 1

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Bonnes manières et éducation: . mrl'e fa'll~ paiS confondre les bonnes

mani~es e1t l'ooJtiJCation p11opr·ement di-

ve. Cella fait d,eux. De ce qu;un enfant au~a œ qu'on arpJPeilOe de bonnes maruièr·es c'eSit-à-ldi11e un extéri·eur ·avenant 'un soU!filf·e aimaMe, une flaço.n de s~ J)!11ésent·err dégagée et gracieuse. i:l ne s~ensuirt pas nécessairoement qu'il ~.>,oit bien éiev'é. Ces bonn·es manières ne s:ont pe'llrt-:êitre qtl'IUn vernis qUJi peut cadher bi·en des misères et tromper, pou!f qule~que tem:ps du moins, les person!l1!es qui ne van't pas au fond des .choses. 1La w,aie éducatioo ne rés~de pas seulemmt dans les mani~estations extéI"Ï~UJI'es: eiiJLe est dans le cœur ·et se confô:ml. a'V.ec ta verru. Si l'on veut donc .qu'un enfant soit bien élevé. il faut de tou~e nécessité s'app'liquer à developper les q'ua'li1Iés et à étouffer Iles diéiatllts q~ui sont en goome dans son âme. ---on a souvent compare l'ârrn:e d'un enfa·rut '"-- et aucune CiOmiPar.aison n'est 'PltiS juslf:e - à une te<rre que l'on vient ·d'ensemencer ~t dans 'la,queHe, à côté des bonnes hoches, tendent à oroiltlfe all.lSsi lŒ mauViaises. Quel est le rôle du j.aroinier? S'i1l est iUJtelliligent, il armse-r-a J:es bonnes pllanrt:es, les entourera êf'.en<g:rais généreux et aid,e ra par ses soins le travail irutéri,ew de l,a nafru!r,e. Quani't aux mauvais'es pillant~. il les sarJCilera, les a·nr.aohera et les jettem loin du cllamiP où il veut v.oir, en tempS oonvenabk, aptParaître les fleurs let lei kuits. , 'Le rôrle de l'léducat·eUJf n'~t pas au·b::e qllle · celui du jar:dinier; il dévelup· \P.~na e;t &IJtrietiendra dians l'âme de l'encrant l·es bonnes qualités natives; i~ exrtinper.a, au contraire, par tous les .mo·yoos, les d'éfau1ils, qui, hélas! se monrlir·e nt to'!ljOl.l[S si vite. 1Voi1à la boooe édu:aatï;on. Ne nous v trompons pas. Ne commençons pas p,ar apJPiiiendr.e aux. en[ anis les bonnes

manières : eLles ne do1VIeŒt être qu'une conséq,u:enœ de l'êdudation, c'est-à-di. ·re de la . cUII<tiUJIIe intelJJi.gente et patiente d1e la venu. Un. enf,;mt bien élevé ne manquera pas d'·aVIoir U!J1 jour de bon. nes manières. Pourrvu qu'on l'y .aide tant soit peu, ce sera alofiS pm.l1' l'édu. ca,t.eur un•e œUIVIf•e des plus facilles.

=ttott= ·La mesure de rattentton

n.i de jugement ... F:air~ ~:ttention, pour un en-fiant, est J.a con:dt-tion essenüê~le pour adcomiJ)11ir en classe un tr!(lvail utile et s'assimiler l1es notions ense1gnées. ~

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L'attitude géné:-affe de l'enfan!l: qui egt a#e.ntif est connue: eble est fa~:te de

'silenoe et de tension de l'inidividu vers re au'il veut s;:~isir et retenir. Aussi estre srur ce#e a·ttitutle ·des élèves que n o·US 'Pour obtenir ie meÎJHeur r.endem~nt jugeO'D>'> de 1/eur at.tention. C'est l'à .}e d'une dla·sse aUJtant oue pour iuger les rrocédé le .Paus naturell et le ollu'> couél•èv,es av·ec..équité, il semblle indi~. rt~nt. Nous jouissons fous de l~heure sablle que le maîtr.e sa·c'he œ que oha. héni'e où tous nos bambins cap,tî;vés. que écolier oeu.t donner d'attention et h:t~Mants. suivent. tout yeux et tout sous-quelJle forme H'Peut fournir Je P'lus 0rei1Jes, nos g·estes et n'Os paro'les'. Et g-rand effort. Ceci su:pn1os.e évtde11litlle.nt (lès oue se produit œ petit illottement d~ l'auditoire oui s.e l:riaduit par des. une mestllfe de l'atten.:Hon. lOr, œ n'eSit ,pas là beso,g~ne ftacile, I!IOUvem.enlts léirers, nous savons tous F:aftention étant q!Ueil.que chose de si que l'heure féconde est pa~sée et qu'il p,erSionnel, de si fllig'itif et de si com- II'OUS faut ohlanP,:er de tactique ou d'epJ.exe en IIIlfJme temps. 'l:es psyclholo.!ltreS xer'Cioe. Mais ce sont Là renseigrnements pour ·ont déilà bien de la peine à s'entendn B1~:f la. dwinition .. !Ils distfng~uent, ana- rm ensert11bk Si le maître veut jtudier Œ)'l.Sent: c'·esll: comm.e une direction de c~aq ue élève en partkulier ; s'il cherDla connaissance vN's Uin obiet choisi d che à con11parer les -enf.al!1ts entre eux; préférence aux autres objets qui · pour· s'iJ étenld ses invootiga,tions afin d'étaraient être simultanément connus .. ., bHr des gmi.JJpe~ d'·aiP!fès ~a foliCe d'art:c'-esrt: la conoen;tf,ation du regard inter· tt>ntion apportée aux leçons qu'•on apJJe sm un o·b1et qui, sans cetbe concen- (Jfen.d et aux deV'oirs qu'on fait, aussi trati.on, ne .ser·ait pas a,u foyer de la bien qu~aux leçons qu'on écoute, 1a difconscienœ. Pom p1aœr oet objet a ficulif"é eSif: auwe. Deux prooédés peuven:t êtr-e empl'oyés point foca1, deux facteurs inteT'Viennent: ,J'effort voltonltaire dJu sujet et l'attJ\:lc· pour juger de eette capacité in\dividu.ellion de l'objd. D'où la distinotion en· le d'·a,ttention, celui de l'observation ext1œ deux f.o'11l1les de ~'a1ttention, l'ooe ac- térieur·e et celui des tests. tive ci vo;lontaine, l'autr·e passive et Vo.yons d'abord le pr.emier. H admet SIP'On~anée. comme évident qu'vi y a co'!Tiélation diiNoUJs dirons simiPilement, du point reote entre l'attitude g-énér:al1e de tenIde vuè pédagogi,que, qu'li s'1ag.it de t'al· sion et de si:l enœ, et Ia oonœntration tention tout court:, cette aUitude de l'es- de l'•e81P'fit sru.r l'objet: leçon ou devoir. prit que le maître cherche à créer ch~ Sem dO·Il/C oeons~déré con1,me attentif i'élève en con~uguant l'effort vol1onta~ tout oolfanrt: qui reg,ande 1e maître, le ne de 1l'ooiian:t avoc l'attrait de .J'ob- s11it des y·eux dlans ses mouvemen1s. ici, athtude qui aœom;piagne toit dont la fi.g-ure est animée d',expressions ade inte]lectueJl. Sans eble, pas d'ob- en rapport avec ce que dit Le maUr,e. .: >ervation possiMe, ni de mémorisaiion. Alimtif aussi eelui qui a les yeux fi-

xés SUJf s1on livre ou su'f son devoir et exéOUit:e la consigne donnée: étude de mémoris·a tiO!Il, d'obserV!a Hon, tll"avail écrit. Cette f.açond"être atrentif est assez camotérisée pour q'll'on puisse s'entendr,e dans sla noira·tion. Mais, dlès qu''il s'agit d'inattœtion, le plf\Obllèrne Sie compllique: il y a tant de manières d':êtr·e .inatJtJentiJf ... ou die para~tre 'attentif ~an:s l"êlb.re! On peut, semble-t-H, remener à qua~re les oa.Jtégolfies d'in·attentifs. 11 . Les extérioriseurs. Ces enfants ne sont pas die pur:s inattentifs; iLs suivent ~a leçon, p_rennent inre11êt à ce qui est dit, mais ils o·n t besoin de s'eX!fiérioriser et 1es réflllexions que Ies p.a11oles du maître provoquent dhez eux sonrt comm:uniqru.ées au V'D'isin ; i1s tevioonerrt ~nsuit 1e à la JJeçon avec · !e petit effort nécessair·e ,pour s''y réadalpier. car ils on~ perldu !e fil de oe qrue l''On a dit. 2. - Les passifs. - Ce sont des élèves qui semŒJIJ,ent être à la kçon, du moilfl§ ne font-ils pas autre ah1ose, mais leur fi_gur.e re3te ine.rtt~ ; leu·r regad atone et vtag711e dënote la :rêv·erie, et ne suit pas ri a mimique du pr-:ofesseur. 3. Les bavards. - Ceux-ci bavardent sur un suj-et tout à fait étranger •à La leçon. 1\lls sO\OJt r·econnaissahles à ce fait que 'lleU!f cauS'eTïie dUJfe gé'néra,}ement p[us lolflJgtemps que dans les cas des eX!térioriSiat<eurs et q.u'~ls ne sui·V·e nt pas le maÎ!flre dalflJS- l'intervall~ dies bavardages. 4. Les occupés. .- Ce sont 1es enfanrts qui s'oœupenrt: à allltre chose qu'à 1:a l'eo<m; iris sont attentifs, mais p·a s à ce qu'IOn f.att. Les uns lisent un i1Ilust~ glliiSISe sU!f leurs g-'enoux, d'autres demon1enlt quel1que jouet en caohel!te, ·ct'.a utJres r'CipJassent hâtivement la leçon qui doi,t être recitée à Pheure suivan.~e. · 'S'ill f.a!l~·ait faiœ une gradation paT or.dre d'inattention, il nous pamît que


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au foyer domestique comme à l'école, Hélas! oui, jusqu~à preuve du contrai. tr•e. La constatation, irl est vrai, est asWUIPa.b'1es. 1In va sans dire que les cati!gor·ies se Sez tbumillian1e et, ma~lbeure~emen~ fondent qwand c'est un travail person~ -eillle rjsque de demeurer tclne JUsqu'au nen qui eSit demandé. lJ y a aeux qUI !jour où nos ps.yclto:Iogues nou~ auront travailllent là 1))1ein rendement et 1es au- lflait d~couvrir oette bonté nraüve dont tries, aeux qui oot l'esiJ)ril!- ai,~leUTS qu'-à ~'auteur' de l'Emile se J)lraît. à parer toU& leur- besogne. Aussi est~oe la mamèr-e nos chér:U'bins d'enf.an;frs. ,En attendant, punissons; mais, dont la târdhe est ~aite qui compte. La qu1aliité du fond ne peut guère ren:soei- ~âœ: punissons peu mais bien. gner: un enrfant peUrt aVIoir beaucoup tout, punissons judicieusement, ·dhenc!hré sans a:vo~r réu&si. Mais s'il discernement, Sians j:amais oubllier est V111ai11nenrt a'Ptplilqué, le devoir n'a·u ra 'comme iJ y a ellifants et en11ants, il y pas de ces inexactitudes matérie1!1es qu' !punitions et ptmitions. on dléS'igne sous le nom dre faut·es d'é- ' Ill y a celtes qu~ sont sans effet; touroerri•e : mots passés, mis à la place 1ers qui, dit-on, f.on'l œuvre éduca (puis œUes qui humilient autant d'autre5~ ,grosses er·reurs, etc. ·Entre l'attention à la l·eç<m et l'ap- . ·qui les in:iJI1gent que .ceux qui les pilioaüon au.x devo·irrs, il y a une cer- v.ent. Cest d~une de ees dernières taine corrrélal!-ion qu'~l est ,facile de vé· s'agiJt. nous voulons palf'ler de la « rÎifier. In reste à irudiquer- la technique se à la pode des élèves ". de cette nobaJtion de l'·attitudie d'attenCette punrHion ininteUigente t·end tion. tEJlile varie sui·vant que 1'observa- 'di·s paraitre; elQe est cependant tioo est faite ooit par un siiiJŒ)le audi- en honneur dhez cerbams nPoc1laiP'omJIIIII t·eur, comme c'est le cas ,pour un répé- et nous 'Pensons qu'i.J est titeur, SJOit par }re pro.fesseur lui-même, v.oir de la comhattr.e tant et qui padre et note, comme il arrive dans {.emjpS qu'e!Œe n~aura pas coiilJIJI\letemt• nos dl·asses prima ires. B. inst. ·diSIJ)a·r u de nos écol~s, peti~es et ·ctes. C':est une qurestwn qm nous =ttott= particulièrement à cœur. Une punition d'école à bannir · Comane bien on pense, toutes les Coota ins pédagogues ont la ten~a~­ qu~à l'·occasion d'llJne inS[pection ce d'abuser des punitions. Ce serait .J~asse nous nous trouvons en d'lélmleurn réclamer l'impossible que ~e d'roo de ces malheureux expUlsés, dem·al!lldrer à nos maî.tr.t~s de ne jama1s lui posons inva.riabllrement la que!Sition. ifecolllfir ·à auoune puniti-on. On renconlhre par.fois, il est vrai, d~s · \Mon ami, que fais-tu là? Ht réponS!e est loin d'être :paq-enrts qui affirment n'av.oÎir j.~mléliS eu à punir leuns enfants. Ces affmm~­ Mement la mJêmre. J'lavais les mains saŒ~s. -:--- )·e tions-alà nolliS l'aiSISent tou.jollifs scepharrivé en retard. - j'al f.a1t nre q)UieS. Aussi ne peuvent-eHes être acOe!ptées que sous bénrélfioe d'inventaire. caonaifades ou c'·est X. qui m'a fait Nous ne connaissons pas non plus re. - j'ai r·êpondu à la m1aîtresse. des pédlagogues qui osemierut prétendre Je n'écoutais pas la leçon, etc., etc. Oui, c'est entenidu, nos élèves 'qu'ils n'ont j~m.1ais puni aucun de leurs a'friver propres en dl:aœe, et, db·ez ëlèv·es. .Allors! les punitions son:t nécesslaires sous ce r~or.t, nou§ n'avon& pas

ces die.rniers seraient les plus inatten-

tifs, et .Les e:X!téri1orisa.teurs tes moins

,

à nous .J:Jlaindce. fil y a parfois quelques a<l'~.rocs et ce sofiJt sur-tout 1~ mains qui e_n souffr.ent; mais nous dt~Spœons de bt-en des moyens pouf' r·emettre les choses au point. Et puis, arprès tout, cela n'est pas extraordin:aipe; à part ceux qui ne font jbmais rien, . iŒ peut arr.iver à tout le monde d'ravoir l1es mains sa[es. A l'école Ita mise à lia por,te n'y changera ri~. i1 faut autre dhose, dhacun en conviJendira. Arriver en retard! m1ais, eela ne se préslente qu'à titre exceptionnel et a,Jors, iJ y a sans doute une raison pllh•usiba.e; sinon, la loi ne prevoit-elie pas une absence non-juSitilfiée quand 1'af!fivée tta:r1dive se renouveihle? La punition n':est-ell[e pas swi1firsrante et pourquoi œ cumull? Aiu ·reste, si parlout on prenait l'habitude de mettre à La porte reux qui arrivent en retard, - et nous sortons ici quelrque peu du domaine de l'éc<>-le, - j,J y aurait bientôt plus de monde de'hors que dedans. Qui sait? certaines classe~ seraient parfo·is sans maîtr·es. Faire rire ses camarades! Quel crime épouv.antabŒe! 'Le rire n'·est d<mc j)~us [e 'propre de l'homme? l'éco1e, c'es'( si austère, et le bon rire à gorge dép1oyée n'y est-iŒ jamais pennis? ·Réipondre au maît11e! 1Peut-on imaginer dhose sembllabk quandi iJ y a tant d'élèves muets desquels ·on ne peut janl!ais rjoo tir•er. H y a la forme, c'est vrai, et· nous rl·a retenons. Ma:s sachems toujoUJrS iai·œ ta rpart de l'enfant, ce!Je du miiieu, des circonstances et surtout des intentions. Ne pas écouter 1}-a Œeçon! Slans doute, ool'a est dëj'à p1UJS grave; mais, encore ici, sans comJPtoer que les l~eçons ne sont pas toujoUifs d'un inténêt céijptivant, i'l faut rec.onnaître ·que }.a mise 3\ la porte, C·Omme moyen de cultiver l'attention n'a IJ)Ias !précisément '.}uelque chose de psychologiquement transcendant. ,. ~

Non, en tQlJJte conscience, si nous passons en reV!ue toutes les :nft·~ctions imputables à la gent éc01lière, llüu·s n'en trouvons aucune qui justifie l'emploi d'une t·el\le pll[)ition. EvidemJm·ent, irl se présente parfois ·des cas, - ils sont 'heureuseme 1t très raves - d'oin:discip!line grave, de r.efus d'obéissance, · .grossièretés, rebellion; IDJais, recourir à la mise à la porte dans de .telles circoostances, l'expérience l'a bien pTQIUIVé, c'•est em1ploy·er un remède pire que Ie maU. En présence ,d'élèves indiscipli.1és ou vicieux, Ullle seu1re cllose s'impose, ]a ·loi et l·e règilement la l()révo.j.ent, c'est ~·a pLainte à la Commission sco.laire qui, eme, tprendra les mesures nêc~saires pour •faire COli11!Prendrr-e, soirt aux délinquants, soVt aux parents eux-mêmes, qu'une teiUe eonrdu.ite ne sau·r ait être tolérée à 11'école, .et ellile avisera en conséquence. Par ·l a privation des ~eçons auxquel~ les i·ls ont .Jégal,ement droit, La mi.;e à la po.rte cause toujours .:aux élèves un préiudice matériel considérable, mais il n'est rien encore .comparé au préi•udice moraL 'Les éllèves qui so,nt l 'objet de oes mesu11es ve~atoires deviennent vindicatifs; leur -caractère s'aigrit, ils nourrissen:t des sentiments de ha ine et de vengeance et il n'est pas rare de comater qu'ils fmissent par êflre à 'tout jamais des en·fants abs01lument mcorrigibl·es. En présence d'un tel déficit, on est fO'rcé ,de rreconnaîtr·e que seu'l un ennemi de !'·enfance peurt se complaire dans un pareil système de punitions, .a ussi humilitan.t pouf' ~e maître que pour iles êl1èv.es aux.quels i1 donne tout auhie c!hose qu'e 1e goû1t de l'oétuide. Est-~1 besoin d'insister davantag·e pour ·démontrer que la mise à J'a porte, em!Ployée ·oomme punition. est un mo~ yen antipédagogique condamnable au premier chef et- que, par cQI11Séquent, i.l 1


40 doit être com1P1lètement et définitivement abandonné. C'est J.e moy,en ·),e p];us sillljplislbe, cher aux maî.tr.es en mal de mauv:ai~Se 'humeurr, p·our se déblarr·aSiser des élèv·es glêna!IW; ,à quel ti't!re qu.e oe soit. Envisag·é de cette manière, oet c'est ainsi qu'i·l l'est trop souwent, i·l devient exact.emenrt Je contlreIJ):ied de tout·e v:raie bonne éducation. 1111 est dès 1o1rs fadle d1e compremlre rpoul"qu<>i l'on n'en doit plu1s vowloir. Un inspecteur.

= +tot+= Un peu plus d'optimisme Neuf fois sur dix, pour ne pas dire davantage, plusieurs personnes appartenant à la même profession ne peuvent s'abo11der sans stentretenir de leurs iravaux ·communs et, tout natureHement, sans en médire. 1 EchéliPJPOns-nous à ce travers? Je ne crois pas être démenti en affirmant Je contraire. ·Etendue des programmes et difficulté des examens, !Paresse des élèves, indifférence des parents, insuffisance des traitements sont autant de thèmes faciles ausujet des;quels s'exeoce notre verve satirique dès gue nous rencontrons quelqu'un «du bâtiment». 'S'il fallait prendre à la lettre tout ce qui se dit à ce sujet - et miême tout ce qui s'écrit - n<>tre condition serait loin d'être enviable et notre organisation scolaire bien impadaite! Ce n'est qutune aWtuide, me direzvous, et tel, qui clame à tous les échos son mécontentement, est au fonld un excellent homme, dévoué à sa tâche, consciencieux, respedueux envers ses chelfs, ·et même, en définitive, ~satisfait de son sort. J 'en suis conv,aincu, mais je m'exrpHque d'autant moins cette attituide! :Par contre, j'en vois fort bien les inconvénients les plus sérieux. Cette fa-

çon de voir se IPrOIPage avec la plus gr ande facilité. Nous sommes fronldeurs par tempérament, et nous nous pla. çons tout naturellement du côté de ceux qui critiquent. ·Si la pltl!Part d'entre nous ne sont pas dlliPeS de cette atti. tude, d'autres, moins expérimentés moins attachés à leurs fpnction$, 'Peu: vent la prendre au sérieux, ce qui est fâcheux à tous égards. Enfin, chose au moins aussi regrettable, nos propos tombent presque toujours dans ltoreiJ. le d'un !PUblic trop fad lement porté à nous dénigrer, et c'est en définitive la conporation entière, c'est l'école elle. même, qui en soœf.frent! 'c essons donc de nous croire plus mauvais ou plus malheureux que nous ne sommes. Prenons des verres moins sombres pour observer notre milieu et, sans nous interdire toute critique, sans arpplauldir à tout œ qui se fait, effor. çons-nous de discerner, au milieu des difficult-és de toute nature qui nous as· saillent. le « rayon de soleii » qu.i vien. dra faciliter notre tâche et decupler nos efforts. Ayons foi en notre œuvre et soyons résolument optimistes. On nous ·k,aiten ,peut-lêitœ Ide naï:Es, rna~ en y réfléchissant bien, on ·conviendra qu.e nous avons raison. J.

' ECOLE ~PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE V ALAIS.Ali:B'E D':EDUCATIOB SION, Juin 1923

Pensée ·

1 tdes et dlans &e·qUC!1 il pourra damer

son renld!emen t. * H est p~otliVé que s ur cent persan· nes exerçant un méher ou un e pwfessi-on qudconque, :deux en1vir,on l'exerSUNIO PIBLLICO. cen1 de ]a.çon remavqualbJ.e, une vingtaine de façon moyenne, mais que toutes les autr·es auraient mieu~x fiait de Avant de choisir son métier ohoisir une .autre voie. Une orientation =ttott= Nous ,clJétaldhons d'un ouvra,ge ainsi r.afi.onnehle ne 1pounait-eUe donner de intitulë, .à l'intention ,dies mem!bres de moms médioores résultats? Variétés • Tu. as eu ,Je prix d 'adthmé!i(iue, Tofol l'ensei.gTI.ement, un certa-in nomlbre ·de * E'tuld'Jez bien vos enfants. A!J:Pre.. - Ou i mon .onde. - •Bon. si je te donne sages et utHes conStei:lis choisis P'armi nez-leu.r à se ·co;rmaî·tve. 12 !PDim'mes et que tu en manges 3. combien beaUJcOUIP' ,d'autres q,ui sont non moins Eif!for,cez-<voU!S de les ai:guiUer vers en ruu:r?Js-tu? - 12. - 'Mais non, 9. - Pas bien inspirés. On Ies méditera d on un métier bien en ra!Ptpo,r t avec leurs du tou,t : 3 en dedans , 9 en d.~hors, ça fait 12. les r~panldr.a av:etc prolfit; on ·devra sur- itiaJcuVtés. un méüer awq!uetl i.lls pourron\ • Les petits profits Ide 1'i!lll&tituteur .iran· t(}ut s'eif]onoer ete lies suiwe. consaiOfer toutes leurs forrces, toute leur çais: L' insti.tuteur. - Mes enfants, la prochaiot * Pour .relev.er un pays, il est très intel1hgenœ, toute leur âme. Vous ],eur :fo:s, •.;e vous ferai ,J'elqpérienœ de 'l'œul de important de mettre en Vlélileu,r ses d:i~­ aurez ainsi revélé le secret du bonheur. Chri,stQpihe Co.l ollllb: ,dhaJOUill de vous aru>t>r· férentes ridhesses; mais cel·a ne sulffit * L'eXJPérience .a démontré que le tera Uin œuî. (Après réJ!llexion). ÛliiX qui n'au· <>as. ,q.u.a:rt des en!Lants demanident des méraient ,pas d'œuif pourront aworter un quart Œl faut su~rout. et avant tout, tirer le tiers qui .paraisseni: hien leur conde ·li vre de bet ·rre venir, la moitié en dhoisissent qui ne '' A l'école. - D. Q u'es1-œ <tUe :la m&ti· meiHeur 1pa~ti des qualités. .de sa mc'e, Leu~ .conrviennent .point, ile 1dernier quart sance? - C'est un !TI~nl?<:>~e qui n'~ s t pas en orientant .dhaque enfant vers le mévrai, nl!lrl~mojsellle. tier ,qui con!Vient le mieux .à ses ,ajphtu- est f()rmé ;par les ind~cis. 1

Plu s ·l'enlfan't sentir·a qu'il s'instrui t et s'en.ndblit !'.âme a'vec son maître, plus il l'aimera, l'insti.tuteur seria polllr lui le génie d~ la raison et de la bonté.

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