La banque régionale valaisanne
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LE FONDS JEUNESSE DE LA CEV créé à l'occasion de son Centenaire récompense des performances particulièrement méritoires de jeunes valaisannes et valaisans de toutes professions Demandez des renseignements complémentaires à nos guichets
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CAISSE D'EPARGNE DU VALAIS
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MARTIGNY • SION • MONTHEY
026/24344 OCTOBRE 1986 No2
• Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand Octobre 1986 XXXle année
~ BANQUE CANTONALE DU VALAIS Une force pour entreprendre
L'ÉCOLE VALAISANNE
paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.
RÉDACTEUR
M. Jean-François Lovey.
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Le 25 de chaque mois.
ÉDITION , ADMINISTRATION, RÉDACTION
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Méthode pour tous simple - sûre efficace
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ÉDITORIAL Jean-François Lovey ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE Laurent Walpen OolS Elisabeth Sola Elisabeth Sola EV EV EV EV Véronique Mermoud JEC AEoE EV EV
Il faudrait aimer le silence.
Il faudrait aimer le silence
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La collégialité Congrès international des enseignants à Elseneur Centre de catéchèse : session de formation permanente Tournoi de basketball inter-collèges Trois week-ends de chant liturgique
ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Pierre Pradervand EV Elisabeth Sola Dr Guy oélèze Anna T. Veuthey
Aimer, c'est se libérer de la peur Cours de datation SOS fugues Vitamines et sels minéraux L'homme quotidien
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Oser la protestation contre ce siècle qui assourdit ou qui banalise. Savoir écouter les musiques intérieures, ces grands battements de vagues moussues sur les rochers de nos incertitudes. Dire non à l'infini cortège des sollicitations, des empressements, des obligations, des convivialités de brasserie, des bourdonnements intempestifs qui nous gazouillent à l'ouïe que l'être humain est d'abord social et qu'il se doit à l'infinie servitude du monde. Mettre une sourdine au carillon des blabla, de la surinformation, de cet amoncellement de mots offerts en friandises et que, repus, nous accueillons comme autant de promesses d'indigestion. Marcher quelques instants hors des espaces qui papotent, qui dissertent, qui affadissent. Dire à nos enfants qu'on les aime. Puis nous taire. Les laisser plongés dans /'immensité bleue du non-dit pour qu'ils le peuplent, en princes vierges, de leurs désirs et de leurs effrois. Qu'ils fassent de notre silence un royaume. ... Il faudrait oser la page blanche ...
Jean-François Lovey
Photo de couverture : Dominique Formaz
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LES DISPARITIONS
D'ENFADNOTlES CENTS ET D'A C'est essenÜellement à partir de cas vécus dans mon métier de policier que je vais traiter du tragique problème des enfants et des adolescents qui échappent à la garde de leur parents ou de l'autorité à laquelle ils sont confiés. J'aborderai cette question en passant en revue les formes les plus courantes de disparitions, à savoir les absences prolongées, les disparitions accidentelles, les fugues, les suicides et les enlèvements. Puis, je me permettrai de donner quelques conseils et enfin, je parlerai des organismes qui peuvent apporter aide et réconfort aux parents, aux éducateurs et aux jeunes concernés par ces problèmes. PREMIÈRE PARTIE
Les formes courantes de disparitions d'enfants et d'adolescents Lorsqu'un jeune échappe à son milieu d'accueil, que ce soit sa famille ou des tiers , la première question qui vient à l'esprit est pourquoi? De la réponse que l'on donne à cette question va dépendre le choix des méthodes d'investigations. Dans un premier temps , il convient d'envisager deux hypothèses: soit le jeune a disparu de luimême, soit il a été enlevé par un tiers.
1.1 Le jeune a disparu de lui-même Dans ce cas, plusieurs possibilités doivent être envisagées: le jeune s'est perdu; - le jeune s'est attardé ou réfugié chez des connaissances, parents, camarades d 'école ou de jeux; le jeune a été victime d'un accident; le jeune a fait une fugue ; le jeune est tombé sous l'emprise d 'une secte; ou, le plus grave, il s'est suicidé .
1.2 Le jeune a été enlevé
Photo Dominique Formaz
- soit par l'un des parents qui a abusé de son droit de visite; - soit par un tiers qui , pour des raisons affectives, désire avoir un enfant; - soit par un tiers qui veut obtenir une rançon; - soit par un tiers qui va le livrer à la traite des mineurs; - soit enfin par un psychopathe. Reprenons en détails chacun de ces cas.
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Dans la première catégorie: 1.1.1 Le jeune s'est perdu ou a été oublié
par ses parents Nous venons de vivre deux cas récents qui illustrent bien cette hypothèse. Dans la 1re affaire, il s'agissait du jeune Nicolas (9 ans), habitant Aigle , qui était venu en train avec sa maman faire des commissions à Monthey. Celle-ci lui avait dit de l'attendre devant le rayon des jouets. Après avoir attendu un «long moment» décida de rechercher sa maman à l'intérieur du magasin. Evidemment, il ne parvint pas à la retrouver. Et voilà que la maman toute affolée de ne pas récupérer son fils, après plusieurs appels par hautparleur dans le magasin, téléphona à la police pour dire que son enfant avait été enlevé . Ceci déclencha naturellement un vaste dispositif de recherches qui aboutit à retrouver l'enfant à son domicile, à Aigle. Il avait tout simplement pris le train et était rentré bien sagement à la maison. Dans une autre affaire qui s'est déroulée à Sion, un couple étranger accompagné d 'un enfant de 5 ans, regardait les vitrines d'un magasin . A un moment donné, le couple pénétra dans le commerce en pensant que l'enfant le suivait. Malheureusement, l'enfant était absorbé par autre chose et ne vit pas ses parents entrer dans le magasin. Lorsque le bambin s'aperçut qu 'il était tout seul, l'enfant commença à courir sans savoir où et on le retrouva à plus d'un kilomètre de l'établissement. Inutile de dire qu'entre-temps les parents avaient annoncé le rapt de leur petite fille. Enfin, dans les grandes villes, il n'est pas rare qu'une mère, dans un bus bondé, les bras chargés de commissions, oublie son enfant dans le bus ou le métro.
pz Ces cas se terminent presque toujours de façon heureuse et ont au moins ceci de positif, c'est de rendre attentifs les parents à leur devoir de surveillance. Cependant, il convient de ne pas perdre de vue que ces affaires peuvent fort mal se terminer si la personne qui recueille l'enfant est mal intentionnée .
1.1.2 Le jeune s'est attardé ou réfugié chez des connaissances, parents, camarades d'école ou de jeux C'est bien sûr l'hypothèse la plus fréquente et la moins grave. D'ailleurs, dans la plupart des cas, il s'agit plutôt d'une absence plus ou moins prolongée que d'une disparition . Il est bien connu que l'enfant a une notion du temps très relative et qu'il lui arrive de «s'oublier» lorsque son attention est captivée par le jeu. Le cas typique est celui de l'enfant qui, à la sortie de l'école, s'amuse avec des copains et ne réalise, qu'il doit rentrer, que lorsque la nuit approche. Beaucoup de contrôleurs de chemins de fer ont connu dans leur carrière des cas d'enfants qui étaient montés dans le train pour aller rendre visite à leur grand-mère ou à un proche parent habitant parfois à l'autre bout du pays. Il arrive aussi que des jeunes, à 'la suite d'un conflit avec leurs parents, se réfugient chez des connaissances. Ces cas sont assez fréquents chez les adolescents et la solution n'est pas toujours facile à trouver car , lorsque les parents savent où l'enfant s'est réfugié , ils demandent l'aide de la police pour les récupérer. Dans ces cas, la position de la police est parfois assez délicate. En effet, celui qui héberge un mineur, et refuse de le restituer au détenteur de l'autorité parentale tombe sous le coup de l'art. 220 du Code pénal suisse (enlèvement de mineur) et est passible d'une peine d'emprisonnement. La police peut bien sûr immédiatement aller récupérer l'adolescent et le remettre à ses parents. Toutefois, généralement, l'adolescent quitte à nouveau bien vite ses parents et retourne chez son «protecteur». Ces cas, dans la pratique, ne peuvent être résolus que par les services spécialisés qui doivent intervenir pour trouver, d 'entente avec les parents et l'adolescent, une solution. 1.1.3 Le jeune a été victime d'un accident Il est fréquent que des jeunes soient victimes d'un accident, notamment de circulation . Bien souvent ils ne sont porteurs d'aucune pièce d'identité, si bien que s'ils sont en état d'inconscience, il n'est pas possible pour la police ou les hôpitaux de prévenir les parents. Aussi, lorsque ces derniers signaient la disparition à la police, celle-ci contacte
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immédiatement les hôpitaux pour s'assurer que le jeune n'a pas été victime d 'un accident. Il est donc utile que les enfants et adolescents aient sur eux, à défaut d'une carte d'identité, au moins un papier, un bijou ou une marque permettant de les identifier. Permettez-moi rapidement de vous raconter une histoire assez extraordinaire de disparition d'enfant consécutive à un accident.
Les mois les plus critiques sont les mois de mai et de septembre, ce qui permet de faire une corrélation avec le phénomène de «l'école». En mai, c'est souvent l'angoisse des examens, la peur de rater l'année et disons-le aussi, l'appel de la nature qui se met à revivre et se fait plus clémente . En septembre, c'est la rentrée scolaire, l'appréhension de devoir affronter une nouvelle année et peut-être aussi la nostalgie de certains souvenirs de vacances.
L'affaire s'est déroulée à Genève, le 1er mai 1984. Ce jour-là le jeune Daniel (15 ans) était allé pêcher au bord du Rhône. Il avait rendez-vous avec son père à 17 heures sur place. Le fils n'étant pas au rendez-vous, le père signala sa disparition à la police vers 20 heures. Des battues et recherches furent organisées par la police dans le secteur durant toute la nuit, malheureusement sans succès. Toutes les hypothèses furent imaginées. Cinq jours se passèrent sans que l'on ne trouve trace du jeune Daniel. Le sixième jour, des employés des services industriels occupés à faire un contrôle de routine entendirent des cris à proximité d'un pont. Après plusieurs minutes, ils localisèrent ces cris . Ceux-ci provenaient d'un trou de huit mètres de profond dans la galerie technique du pont.
Très rapidement par contre, il est confronté aux besoins vitaux que sont le gîte et la nourriture . Et c'est là que les dangers apparaissent.
C'est là que la police devait retrouver, après 144 heures de recherches, le jeune Daniel. Celui-ci était tombé dans ce trou où il passa six jours dans l'obscurité totale, sans nourriture et sans une goutte d'eau. Si l'enfant a pu survivre, ce n'est que parce qu'il eut la présence d'esprit d'étancher sa soif en buvant son urine . Selon les médecins qui l'ont examiné , Daniel était bien sûr épuisé mais, ceci mis à part, il se trouvait en bonne santé.
Le jeune a deux solutions : il peut prendre la pente de la délinquance (vol à l'étalage, arrachage de sac à main , violation de domicile, etc .) ou il peut être pris en charge par des tiers. Dans ce dernier cas, il y a deux possibilités : soit il est accueilli dans un groupe de jeunes marginaux, bien souvent squatters ou drogués et le danger alors qu'il fasse connaissance avec la drogue puis, pour survivre qu'il devienne un petit trafiquant.
1.1.4 Le jeune a fait une fugue Chaque jeune, à un moment ou un autre , a eu l'idée de quitter son foyer, que ce soit à la suite de difficultés scolaires, familiales ou sociales. Dans la plupart des cas, les jeunes ne passent pas de l'idée à l'acte. Toutefois, il faut bien admettre que pour un certain nombre d'entre eux, la fugue représente la seule issue possible pour échapper aux difficultés du moment. Il convient bien sûr de ne pas dramatiser, car dans l'immense majorité des cas, la fugue ne constitue qu'un épisode dans la vie d'un adolescent. Il est rare que les fugues soient lointaines et durent audelà de quelques semaines. Pourquoi? Parce que la plupart du temps, la fugue n'est pas une rupture mais plutôt un signal de détresse. Je fais naturellement abstraction des enfants mentalement malades qui réagissent plus à une pulsion intérieure et incontrôlable qu'à une motivation précise. C'est ainsi qu'en Suisse chaque année, plus d'un millier de jeunes «décrochent» (aux USA, ils sont 10000 par jour).
La plupart de ces fugues ne sont que de courte durée et toute rentre dans l'ordre après quelques semaines . Toutefois, il faut admettre qu'elles comportent certains dangers. En effet, lorsqu'un adolescent quitte son foyer, il ne dispose généralement que du peu d'argent qu'il a économisé ou dérobé à ses parents. Cela lui permet de se débrouiller pour prendre le large et survivre pendant quelques jours.
L'autre possibilité est la prise en charge de l'adolescent par ce que l'on pourrait appeler un «protecteur adulte». Il est bien connu que les jeunes fugueurs ont une attirance particulière pour les grandes gares, les parcs publics, les restaurants fast food et les quartiers chauds des grandes villes . C'est dans ces lieux que certains homosexuels viennent récupérer les jeunes en fugue. Ils les abordent, leur proposent de leur payer un repas puis les invitent chez eux pour venir dormir. Pour le fugueur, c'est une solution providentielle mais il ne sait pas ce qui l'attend. La peur et le désarroi font que le jeune se laisse facilement faire. Souvent même , il recevra des cadeaux tels que montre ou vêtements de prix. C'est par ce processus que chaque année des milliers de jeunes en Europe et dans le monde sont initiés à l'homosexualité. Cette prise en charge par des homosexuels peut durer des semaines. Cependant, fréquemment, après un certain laps de temps, le «protecteur», assouvi, «largue» l'adolescent. Malheureusement, dans l'intervalle, celui-ci s'est habitué à ce style de vie et se dit qu'après
Photo Oswald Ruppen
tout, il peut renouveler cette expérience avec un autre «ami». Et c'est ainsi que le jeune va rechercher, généralement dans des établissements publics spécialisés pour homosexuels, quelqu'un qui veuille bien le prendre en charge . A ce stade, l'adolescent a compris qu'il peut gagner beaucoup d'argent avec son corps et il commencera à se prostituer. Ce genre de cercle vicieux ne peut être interrompu que lorsque la police, qui surveille de très près ces milieux interlopes, interpelle le jeune et alerte les services spécialisés de protection de la jeunesse. Ces derniers auront la tâche extrêmement difficile de prendre en charge l'adolescent et d 'assurer sa réintégration dans un milieu qui lui convient. Quant aux jeunes filles, le problème n'est pas très différent. En effet, une adolescente affamée sait très bien qu'elle peut vivre de son corps et en dernier ressort, elle finira par se prostituer pour survivre. En Suisse, les polices surveillent très attentivement les prostituées et une adolescente est très vite repérée . Par contre, il n'en va pas de même à l'étranger. C'est ainsi qu'à Paris par exemple, les organismes spécialisés estiment qu'il y a plus de 5000 garçon et 3000 filles de moins de 18 ans qui sont touchés par la prostitution. Si j'ai fait allusion à ces cas extrêmes, c'est surtout pour vous faire prendre conscience qu'ils existent mais j'insiste bien sur le fait que la quasi
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F totalité des fugues se terminent bien, c'est-à-dire par le retour de l'enfant dans son foyer.
1.1.5 Le jeune est tombé sous l'emprise d 'une secte Je ne mentionne cette hypothèse que pour mémoire car, en fait, je n'ai pas connaissance de cas où des enfants en âge de scolarité primaire aient été embrigadés par des sectes . Ce phénomène intervient généralement beaucoup plus tard, soit vers la fin de l'adolescence . Ces cas sont très complexes, surtout que, même si l'on arrive à arracher ces adolescents à ces sectes, ils y retournent. De plus, comme les procédures traînent, généralement les adolescents deviennent majeurs dans l'intervalle, ce qui ne permet plus guère d'agir, sauf cas exceptionnels.
1.1.6 Le jeune s'est suicidé Le suicide est aussi une forme de disparition des enfants et adolescents . Il s'agit d'un phénomène dont on parle très peu et pourtant, il y a chaque année en République fédérale d'Allemagne, selon certaines statistiques, plus de 15 000 mineurs entre 9 et 12 ans qui tentent de se suicider. Dieu merci, chez nous, les jeunes semblent avoir une plus grande dose d'optimisme et nous n'en sommes pas là. Toutefois, on doit quand même déplorer chaque année chez nous en Suisse, environ 50 cas annoncés à la police de suicides de mineurs. Une constatation troublante, en Europe, le suicide des jeunes est en augmentation constante et se trouve actuellement en 2e position comme cause de décès, juste après les accidents de la route. Certains ont recherché les causes des suicides d'adolescents et ont avancé l'hypothèse qu'il pouvait y avoir une relation entre l'école et le suicide. Précisons immédiatement qu'aucun sondage sérieux n'existe et qu'aucune étude approfondie sur le sujet n'a été menée. Mais ce que l'on peut dire, sans risque de se tromper, c'est que dans la plupart des cas, les problèmes scolaires n'ont pas motivé le suicide mais en ont été le facteur déclenchant. Autrement dit, il est faux de considérer l'école comme suicidogène. Lorsqu'un jeune se suicide et qu'il semble y avoir une relation avec l'école, les parents, accusés quelquefois par les médias, se retournent contre le système scolaire. L'autorité se défend en rejetant la responsabilité sur la famille ou le caractère de l'enfant. Les choses en restent généralement là et, après quelques jours, plus personne n'en parle . On l'accepte avec un certain fatalisme . On admet que certains jeunes se suicident comme d'autres deviennent toxicomanes (ce qui est aussi une forme de suicide mais graduel) que d'autres enfin se marginalisent ou deviennent des criminels.
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Mon propos n'est pas de chercher des responsabilités ou des explications mais seulement d'attirer votre attention sur ce phénomène, car si certains suicides sont soudains et inexplicables, la plupart sont cependant quasi prévisibles. Les spécialistes parlent d'un syndrome présuicidaire caractérisé par trois phases : 1. une contrainte extérieure accrue due au stress à des problèmes particuliers qui paraissent in~ surmontables (une baisse soudaine et inexplicable des résultats scolaires est un indice important); 2. une agressivité refoulée qui se caractérise surtout par un repli sur soi et une diminution de la capacité de communication avec autrui (parents et camarades;) 3. et enfin, l'apparition du fantasme de suicide qui est envisagé comme une solution possible. C'est pourquoi, comme parents, enseignants, éducateurs, nous devons être particulièrement attentifs aux signes suivants: - aux enfants appartenant à des familles désunies moralement ou matériellement; - à la disparition soudaine des contacts humains avec les autres camarades et avec les adultes. Le jeune qui se referme sur lui doit être observé avec beaucoup d'attention, surtout si on constate des sentiments de peur, d'insuffisance ou de culpabilité; - nous ne devons pas sous-estimer l'impact psychologique d'un suicide ou d'une tentative de suicide de la part d'un proche parent du jeune; - enfin, un signe très important : la plupart du temps le suicide ou sa tentative est annoncée par le jeune qui y fait des allusions. Il s'agit là d'une sonnette d'alarme qu'il ne faut jamais négliger, ce qui ne signifie pas qu'il faille céder au chantage du suicide; - enfin, une tentative de suicide est toujours à prendre au sérieux. Il faut absolument saisir cette occasion pour renouer le dialogue avec le jeune . Il ne faut pas oublier que les adultes ont généralement, lorsqu'ils sont confrontés aux difficultés de la vie, des attaches sociales beaucoup plus vastes que les jeunes. Ces derniers ont souvent un cercle très restreint d'attaches: leurs parents et quelques camarades d'école. Si l'une ou l'autre de ces attaches cède, cela peut conduire au suicide. Pour illustrer ce cas, j'aimerais vous raconter une autre histoire vécue: Il s'agissait d'un jeune garçon, appelons-le Pierre, de 13 ans, dont la première jeunesse s'était déroulée sans histoire. Il travaillait normalement à l'école jusqu'au jour où le climat familial se détériora. La mère quitta le foyer et, à partir de ce moment, les résultats scolaires du jeune homme devinrent de plus en plus médiocres. Le père se suicida. Six mois plus tard, le maître, à la suite d'un très mau-
vais résultat à une composition, donna à Pierre un travail spécial en lui interdisant de quitter la salle de classe alors que les autres élèves allaient visiter une exposition. Lorsque le maître revint en classe, il trouva Pierre qui s'était pendu au radiateur. Cette histoire est assez typique car on a tenté d'accuser l'école alors qu'en fait, l'école n'était pas la cause mais seulement un élément ayant déclenché le processus . En définitive, personne n'est vraiment responsable mais tout le monde l'est un peu . J'espère que ces quelques considérations sur le suicide ne sont pas de nature à vous choquer . C'est en définitive une réalité qu'il ne faut pas craindre d'affronter. Enfin ne perdons pas de vue que la plupart de nos jeunes sont munis d'une grande dose d'optimisme : le meilleur des remèdes contre les idées noires. J'en viens maintenant à la deuxième catégorie de disparitions: 1.2 Le jeune a été enlevé
1.2.1 L'enlèvement est opéré par l'un des parents qui abuse de son droit de visite Il s'agit d 'un problème relativement récent, qui a été suscité par la grande facilité avec laquelle les gens peuvent se déplacer d'un pays à un autre, voire d'un continent à l'autre. Vous le savez, les mariages mixtes internationaux et interraciaux sont souvent des mariages à problèmes. En effet, il arrive assez fréquemment que de telles unions se terminent par une séparation ou un divorce . Si l'on sait que 30 % des mariages aboutissent à un divorce et que 22 % des mariages sont conclus avec des étrangers ou des étrangères, on saisit la portée de ce problème . Dans ces cas, le sort des enfants (surtout lorsqu'ils sont en bas âge) se pose avec une certaine acuité. Bien que ce ne soit pas une règle absolue, les enfants sont confiés à la mère lorsque celle-ci habite en Suisse. Tant que l'autre conjoint reste en Suisse, il n'y a pas trop de difficultés . Le droit de visite peut s'exercer normalement. Malheureusement, il arrive bien souvent que le conjoint étranger, au bout de quelques mois, se décide à regagner son pays. Pour lui, la tentation est alors très grande de prendre son enfant avec lui . Dans la pratique, la police est confrontée à deux situations: a) elle est actionnée avant que le conjoint ne quitte la Suisse. C'est l'hypothèse la plus favorable pour nous. En effet, bien souvent le conjoint suisse sait ou suppose en raison de signes particuliers
(tels que perte d 'emploi, résiliation de contrat de bail , etc.) que le conjoint étranger va quitter la Suisse et risque de partir avec l'enfant. Il faut savoir que dans ces cas , le juge peut suspendre ou supprimer le droit de visite . Encore faut-il que le juge soit avisé assez tôt. La plupart du temps, on téléphone à la police le week-end où le conjoint vient exercer son droit de visite et parfois même, nous sommes avisés après que l'enfant lui ait été remis . Dans de telles situations, une mesure de sécurité élémentaire peut consister à exiger que le parent qui exerce le droit de visite remette en gage le passeport à l'autre conjoint pendant la durée de la visite . Toutefois, il faut savoir que cette mesure n'est pas très fiable puisque, d 'une part le conjoint étranger peut avoir faussement déclaré dans son pays la perte de son passeport et avoir ainsi réussi à obtenir un deuxième passeport et, d'autre part, chacun le sait, il est facile de quitter la Suisse par le train ou la route sans papiers d'identité . Enfin beaucoup de personnes disposent à la fois d'un passeport et d'une carte d'identité. Dans les cas où il y a risque que l'enfant soit emmené à l'étranger, il faut toujours : - aviser immédiatement le juge en vue d'interrompre le droit de visite; - aviser le maître d'école car de nombreux parents enlèvent leur enfant à la sortie de l'école . Photo Oswald Ruppen
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Oser la protestation contre ce siècle qui assourdit ou qui banalise. Savoir écouter les musiques intérieures, ces grands battements de vagues moussues sur les rochers de nos incertitudes. Dire non à l'infini cortège des sollicitations, des empressements, des obligations, des convivialités de brasserie, des bourdonnements intempestifs qui nous gazouillent à l'ouïe que l'être humain est d'abord social et qu'il se doit à l'infinie servitude du monde. Mettre une sourdine au carillon des blabla, de la surinformation, de cet amoncellement de mots offerts en friandises et que, repus, nous accueillons comme autant de promesses d'indigestion. Marcher quelques instants hors des espaces qui papotent, qui dissertent, qui affadissent. Dire à nos enfants qu'on les aime. Puis nous taire. Les laisser plongés dans /'immensité bleue du non-dit pour qu'ils le peuplent, en princes vierges, de leurs désirs et de leurs effrois. Qu'ils fassent de notre silence un royaume. ... Il faudrait oser la page blanche ...
Jean-François Lovey
Photo de couverture : Dominique Formaz
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LES DISPARITIONS
D'ENFADNOTlES CENTS ET D'A C'est essenÜellement à partir de cas vécus dans mon métier de policier que je vais traiter du tragique problème des enfants et des adolescents qui échappent à la garde de leur parents ou de l'autorité à laquelle ils sont confiés. J'aborderai cette question en passant en revue les formes les plus courantes de disparitions, à savoir les absences prolongées, les disparitions accidentelles, les fugues, les suicides et les enlèvements. Puis, je me permettrai de donner quelques conseils et enfin, je parlerai des organismes qui peuvent apporter aide et réconfort aux parents, aux éducateurs et aux jeunes concernés par ces problèmes. PREMIÈRE PARTIE
Les formes courantes de disparitions d'enfants et d'adolescents Lorsqu'un jeune échappe à son milieu d'accueil, que ce soit sa famille ou des tiers , la première question qui vient à l'esprit est pourquoi? De la réponse que l'on donne à cette question va dépendre le choix des méthodes d'investigations. Dans un premier temps , il convient d'envisager deux hypothèses: soit le jeune a disparu de luimême, soit il a été enlevé par un tiers.
1.1 Le jeune a disparu de lui-même Dans ce cas, plusieurs possibilités doivent être envisagées: le jeune s'est perdu; - le jeune s'est attardé ou réfugié chez des connaissances, parents, camarades d 'école ou de jeux; le jeune a été victime d'un accident; le jeune a fait une fugue ; le jeune est tombé sous l'emprise d 'une secte; ou, le plus grave, il s'est suicidé .
1.2 Le jeune a été enlevé
Photo Dominique Formaz
- soit par l'un des parents qui a abusé de son droit de visite; - soit par un tiers qui , pour des raisons affectives, désire avoir un enfant; - soit par un tiers qui veut obtenir une rançon; - soit par un tiers qui va le livrer à la traite des mineurs; - soit enfin par un psychopathe. Reprenons en détails chacun de ces cas.
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Dans la première catégorie: 1.1.1 Le jeune s'est perdu ou a été oublié
par ses parents Nous venons de vivre deux cas récents qui illustrent bien cette hypothèse. Dans la 1re affaire, il s'agissait du jeune Nicolas (9 ans), habitant Aigle , qui était venu en train avec sa maman faire des commissions à Monthey. Celle-ci lui avait dit de l'attendre devant le rayon des jouets. Après avoir attendu un «long moment» décida de rechercher sa maman à l'intérieur du magasin. Evidemment, il ne parvint pas à la retrouver. Et voilà que la maman toute affolée de ne pas récupérer son fils, après plusieurs appels par hautparleur dans le magasin, téléphona à la police pour dire que son enfant avait été enlevé . Ceci déclencha naturellement un vaste dispositif de recherches qui aboutit à retrouver l'enfant à son domicile, à Aigle. Il avait tout simplement pris le train et était rentré bien sagement à la maison. Dans une autre affaire qui s'est déroulée à Sion, un couple étranger accompagné d 'un enfant de 5 ans, regardait les vitrines d'un magasin . A un moment donné, le couple pénétra dans le commerce en pensant que l'enfant le suivait. Malheureusement, l'enfant était absorbé par autre chose et ne vit pas ses parents entrer dans le magasin. Lorsque le bambin s'aperçut qu 'il était tout seul, l'enfant commença à courir sans savoir où et on le retrouva à plus d'un kilomètre de l'établissement. Inutile de dire qu'entre-temps les parents avaient annoncé le rapt de leur petite fille. Enfin, dans les grandes villes, il n'est pas rare qu'une mère, dans un bus bondé, les bras chargés de commissions, oublie son enfant dans le bus ou le métro.
pz Ces cas se terminent presque toujours de façon heureuse et ont au moins ceci de positif, c'est de rendre attentifs les parents à leur devoir de surveillance. Cependant, il convient de ne pas perdre de vue que ces affaires peuvent fort mal se terminer si la personne qui recueille l'enfant est mal intentionnée .
1.1.2 Le jeune s'est attardé ou réfugié chez des connaissances, parents, camarades d'école ou de jeux C'est bien sûr l'hypothèse la plus fréquente et la moins grave. D'ailleurs, dans la plupart des cas, il s'agit plutôt d'une absence plus ou moins prolongée que d'une disparition . Il est bien connu que l'enfant a une notion du temps très relative et qu'il lui arrive de «s'oublier» lorsque son attention est captivée par le jeu. Le cas typique est celui de l'enfant qui, à la sortie de l'école, s'amuse avec des copains et ne réalise, qu'il doit rentrer, que lorsque la nuit approche. Beaucoup de contrôleurs de chemins de fer ont connu dans leur carrière des cas d'enfants qui étaient montés dans le train pour aller rendre visite à leur grand-mère ou à un proche parent habitant parfois à l'autre bout du pays. Il arrive aussi que des jeunes, à 'la suite d'un conflit avec leurs parents, se réfugient chez des connaissances. Ces cas sont assez fréquents chez les adolescents et la solution n'est pas toujours facile à trouver car , lorsque les parents savent où l'enfant s'est réfugié , ils demandent l'aide de la police pour les récupérer. Dans ces cas, la position de la police est parfois assez délicate. En effet, celui qui héberge un mineur, et refuse de le restituer au détenteur de l'autorité parentale tombe sous le coup de l'art. 220 du Code pénal suisse (enlèvement de mineur) et est passible d'une peine d'emprisonnement. La police peut bien sûr immédiatement aller récupérer l'adolescent et le remettre à ses parents. Toutefois, généralement, l'adolescent quitte à nouveau bien vite ses parents et retourne chez son «protecteur». Ces cas, dans la pratique, ne peuvent être résolus que par les services spécialisés qui doivent intervenir pour trouver, d 'entente avec les parents et l'adolescent, une solution. 1.1.3 Le jeune a été victime d'un accident Il est fréquent que des jeunes soient victimes d'un accident, notamment de circulation . Bien souvent ils ne sont porteurs d'aucune pièce d'identité, si bien que s'ils sont en état d'inconscience, il n'est pas possible pour la police ou les hôpitaux de prévenir les parents. Aussi, lorsque ces derniers signaient la disparition à la police, celle-ci contacte
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immédiatement les hôpitaux pour s'assurer que le jeune n'a pas été victime d 'un accident. Il est donc utile que les enfants et adolescents aient sur eux, à défaut d'une carte d'identité, au moins un papier, un bijou ou une marque permettant de les identifier. Permettez-moi rapidement de vous raconter une histoire assez extraordinaire de disparition d'enfant consécutive à un accident.
Les mois les plus critiques sont les mois de mai et de septembre, ce qui permet de faire une corrélation avec le phénomène de «l'école». En mai, c'est souvent l'angoisse des examens, la peur de rater l'année et disons-le aussi, l'appel de la nature qui se met à revivre et se fait plus clémente . En septembre, c'est la rentrée scolaire, l'appréhension de devoir affronter une nouvelle année et peut-être aussi la nostalgie de certains souvenirs de vacances.
L'affaire s'est déroulée à Genève, le 1er mai 1984. Ce jour-là le jeune Daniel (15 ans) était allé pêcher au bord du Rhône. Il avait rendez-vous avec son père à 17 heures sur place. Le fils n'étant pas au rendez-vous, le père signala sa disparition à la police vers 20 heures. Des battues et recherches furent organisées par la police dans le secteur durant toute la nuit, malheureusement sans succès. Toutes les hypothèses furent imaginées. Cinq jours se passèrent sans que l'on ne trouve trace du jeune Daniel. Le sixième jour, des employés des services industriels occupés à faire un contrôle de routine entendirent des cris à proximité d'un pont. Après plusieurs minutes, ils localisèrent ces cris . Ceux-ci provenaient d'un trou de huit mètres de profond dans la galerie technique du pont.
Très rapidement par contre, il est confronté aux besoins vitaux que sont le gîte et la nourriture . Et c'est là que les dangers apparaissent.
C'est là que la police devait retrouver, après 144 heures de recherches, le jeune Daniel. Celui-ci était tombé dans ce trou où il passa six jours dans l'obscurité totale, sans nourriture et sans une goutte d'eau. Si l'enfant a pu survivre, ce n'est que parce qu'il eut la présence d'esprit d'étancher sa soif en buvant son urine . Selon les médecins qui l'ont examiné , Daniel était bien sûr épuisé mais, ceci mis à part, il se trouvait en bonne santé.
Le jeune a deux solutions : il peut prendre la pente de la délinquance (vol à l'étalage, arrachage de sac à main , violation de domicile, etc .) ou il peut être pris en charge par des tiers. Dans ce dernier cas, il y a deux possibilités : soit il est accueilli dans un groupe de jeunes marginaux, bien souvent squatters ou drogués et le danger alors qu'il fasse connaissance avec la drogue puis, pour survivre qu'il devienne un petit trafiquant.
1.1.4 Le jeune a fait une fugue Chaque jeune, à un moment ou un autre , a eu l'idée de quitter son foyer, que ce soit à la suite de difficultés scolaires, familiales ou sociales. Dans la plupart des cas, les jeunes ne passent pas de l'idée à l'acte. Toutefois, il faut bien admettre que pour un certain nombre d'entre eux, la fugue représente la seule issue possible pour échapper aux difficultés du moment. Il convient bien sûr de ne pas dramatiser, car dans l'immense majorité des cas, la fugue ne constitue qu'un épisode dans la vie d'un adolescent. Il est rare que les fugues soient lointaines et durent audelà de quelques semaines. Pourquoi? Parce que la plupart du temps, la fugue n'est pas une rupture mais plutôt un signal de détresse. Je fais naturellement abstraction des enfants mentalement malades qui réagissent plus à une pulsion intérieure et incontrôlable qu'à une motivation précise. C'est ainsi qu'en Suisse chaque année, plus d'un millier de jeunes «décrochent» (aux USA, ils sont 10000 par jour).
La plupart de ces fugues ne sont que de courte durée et toute rentre dans l'ordre après quelques semaines . Toutefois, il faut admettre qu'elles comportent certains dangers. En effet, lorsqu'un adolescent quitte son foyer, il ne dispose généralement que du peu d'argent qu'il a économisé ou dérobé à ses parents. Cela lui permet de se débrouiller pour prendre le large et survivre pendant quelques jours.
L'autre possibilité est la prise en charge de l'adolescent par ce que l'on pourrait appeler un «protecteur adulte». Il est bien connu que les jeunes fugueurs ont une attirance particulière pour les grandes gares, les parcs publics, les restaurants fast food et les quartiers chauds des grandes villes . C'est dans ces lieux que certains homosexuels viennent récupérer les jeunes en fugue. Ils les abordent, leur proposent de leur payer un repas puis les invitent chez eux pour venir dormir. Pour le fugueur, c'est une solution providentielle mais il ne sait pas ce qui l'attend. La peur et le désarroi font que le jeune se laisse facilement faire. Souvent même , il recevra des cadeaux tels que montre ou vêtements de prix. C'est par ce processus que chaque année des milliers de jeunes en Europe et dans le monde sont initiés à l'homosexualité. Cette prise en charge par des homosexuels peut durer des semaines. Cependant, fréquemment, après un certain laps de temps, le «protecteur», assouvi, «largue» l'adolescent. Malheureusement, dans l'intervalle, celui-ci s'est habitué à ce style de vie et se dit qu'après
Photo Oswald Ruppen
tout, il peut renouveler cette expérience avec un autre «ami». Et c'est ainsi que le jeune va rechercher, généralement dans des établissements publics spécialisés pour homosexuels, quelqu'un qui veuille bien le prendre en charge . A ce stade, l'adolescent a compris qu'il peut gagner beaucoup d'argent avec son corps et il commencera à se prostituer. Ce genre de cercle vicieux ne peut être interrompu que lorsque la police, qui surveille de très près ces milieux interlopes, interpelle le jeune et alerte les services spécialisés de protection de la jeunesse. Ces derniers auront la tâche extrêmement difficile de prendre en charge l'adolescent et d 'assurer sa réintégration dans un milieu qui lui convient. Quant aux jeunes filles, le problème n'est pas très différent. En effet, une adolescente affamée sait très bien qu'elle peut vivre de son corps et en dernier ressort, elle finira par se prostituer pour survivre. En Suisse, les polices surveillent très attentivement les prostituées et une adolescente est très vite repérée . Par contre, il n'en va pas de même à l'étranger. C'est ainsi qu'à Paris par exemple, les organismes spécialisés estiment qu'il y a plus de 5000 garçon et 3000 filles de moins de 18 ans qui sont touchés par la prostitution. Si j'ai fait allusion à ces cas extrêmes, c'est surtout pour vous faire prendre conscience qu'ils existent mais j'insiste bien sur le fait que la quasi
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F totalité des fugues se terminent bien, c'est-à-dire par le retour de l'enfant dans son foyer.
1.1.5 Le jeune est tombé sous l'emprise d 'une secte Je ne mentionne cette hypothèse que pour mémoire car, en fait, je n'ai pas connaissance de cas où des enfants en âge de scolarité primaire aient été embrigadés par des sectes . Ce phénomène intervient généralement beaucoup plus tard, soit vers la fin de l'adolescence . Ces cas sont très complexes, surtout que, même si l'on arrive à arracher ces adolescents à ces sectes, ils y retournent. De plus, comme les procédures traînent, généralement les adolescents deviennent majeurs dans l'intervalle, ce qui ne permet plus guère d'agir, sauf cas exceptionnels.
1.1.6 Le jeune s'est suicidé Le suicide est aussi une forme de disparition des enfants et adolescents . Il s'agit d'un phénomène dont on parle très peu et pourtant, il y a chaque année en République fédérale d'Allemagne, selon certaines statistiques, plus de 15 000 mineurs entre 9 et 12 ans qui tentent de se suicider. Dieu merci, chez nous, les jeunes semblent avoir une plus grande dose d'optimisme et nous n'en sommes pas là. Toutefois, on doit quand même déplorer chaque année chez nous en Suisse, environ 50 cas annoncés à la police de suicides de mineurs. Une constatation troublante, en Europe, le suicide des jeunes est en augmentation constante et se trouve actuellement en 2e position comme cause de décès, juste après les accidents de la route. Certains ont recherché les causes des suicides d'adolescents et ont avancé l'hypothèse qu'il pouvait y avoir une relation entre l'école et le suicide. Précisons immédiatement qu'aucun sondage sérieux n'existe et qu'aucune étude approfondie sur le sujet n'a été menée. Mais ce que l'on peut dire, sans risque de se tromper, c'est que dans la plupart des cas, les problèmes scolaires n'ont pas motivé le suicide mais en ont été le facteur déclenchant. Autrement dit, il est faux de considérer l'école comme suicidogène. Lorsqu'un jeune se suicide et qu'il semble y avoir une relation avec l'école, les parents, accusés quelquefois par les médias, se retournent contre le système scolaire. L'autorité se défend en rejetant la responsabilité sur la famille ou le caractère de l'enfant. Les choses en restent généralement là et, après quelques jours, plus personne n'en parle . On l'accepte avec un certain fatalisme . On admet que certains jeunes se suicident comme d'autres deviennent toxicomanes (ce qui est aussi une forme de suicide mais graduel) que d'autres enfin se marginalisent ou deviennent des criminels.
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Mon propos n'est pas de chercher des responsabilités ou des explications mais seulement d'attirer votre attention sur ce phénomène, car si certains suicides sont soudains et inexplicables, la plupart sont cependant quasi prévisibles. Les spécialistes parlent d'un syndrome présuicidaire caractérisé par trois phases : 1. une contrainte extérieure accrue due au stress à des problèmes particuliers qui paraissent in~ surmontables (une baisse soudaine et inexplicable des résultats scolaires est un indice important); 2. une agressivité refoulée qui se caractérise surtout par un repli sur soi et une diminution de la capacité de communication avec autrui (parents et camarades;) 3. et enfin, l'apparition du fantasme de suicide qui est envisagé comme une solution possible. C'est pourquoi, comme parents, enseignants, éducateurs, nous devons être particulièrement attentifs aux signes suivants: - aux enfants appartenant à des familles désunies moralement ou matériellement; - à la disparition soudaine des contacts humains avec les autres camarades et avec les adultes. Le jeune qui se referme sur lui doit être observé avec beaucoup d'attention, surtout si on constate des sentiments de peur, d'insuffisance ou de culpabilité; - nous ne devons pas sous-estimer l'impact psychologique d'un suicide ou d'une tentative de suicide de la part d'un proche parent du jeune; - enfin, un signe très important : la plupart du temps le suicide ou sa tentative est annoncée par le jeune qui y fait des allusions. Il s'agit là d'une sonnette d'alarme qu'il ne faut jamais négliger, ce qui ne signifie pas qu'il faille céder au chantage du suicide; - enfin, une tentative de suicide est toujours à prendre au sérieux. Il faut absolument saisir cette occasion pour renouer le dialogue avec le jeune . Il ne faut pas oublier que les adultes ont généralement, lorsqu'ils sont confrontés aux difficultés de la vie, des attaches sociales beaucoup plus vastes que les jeunes. Ces derniers ont souvent un cercle très restreint d'attaches: leurs parents et quelques camarades d'école. Si l'une ou l'autre de ces attaches cède, cela peut conduire au suicide. Pour illustrer ce cas, j'aimerais vous raconter une autre histoire vécue: Il s'agissait d'un jeune garçon, appelons-le Pierre, de 13 ans, dont la première jeunesse s'était déroulée sans histoire. Il travaillait normalement à l'école jusqu'au jour où le climat familial se détériora. La mère quitta le foyer et, à partir de ce moment, les résultats scolaires du jeune homme devinrent de plus en plus médiocres. Le père se suicida. Six mois plus tard, le maître, à la suite d'un très mau-
vais résultat à une composition, donna à Pierre un travail spécial en lui interdisant de quitter la salle de classe alors que les autres élèves allaient visiter une exposition. Lorsque le maître revint en classe, il trouva Pierre qui s'était pendu au radiateur. Cette histoire est assez typique car on a tenté d'accuser l'école alors qu'en fait, l'école n'était pas la cause mais seulement un élément ayant déclenché le processus . En définitive, personne n'est vraiment responsable mais tout le monde l'est un peu . J'espère que ces quelques considérations sur le suicide ne sont pas de nature à vous choquer . C'est en définitive une réalité qu'il ne faut pas craindre d'affronter. Enfin ne perdons pas de vue que la plupart de nos jeunes sont munis d'une grande dose d'optimisme : le meilleur des remèdes contre les idées noires. J'en viens maintenant à la deuxième catégorie de disparitions: 1.2 Le jeune a été enlevé
1.2.1 L'enlèvement est opéré par l'un des parents qui abuse de son droit de visite Il s'agit d 'un problème relativement récent, qui a été suscité par la grande facilité avec laquelle les gens peuvent se déplacer d'un pays à un autre, voire d'un continent à l'autre. Vous le savez, les mariages mixtes internationaux et interraciaux sont souvent des mariages à problèmes. En effet, il arrive assez fréquemment que de telles unions se terminent par une séparation ou un divorce . Si l'on sait que 30 % des mariages aboutissent à un divorce et que 22 % des mariages sont conclus avec des étrangers ou des étrangères, on saisit la portée de ce problème . Dans ces cas, le sort des enfants (surtout lorsqu'ils sont en bas âge) se pose avec une certaine acuité. Bien que ce ne soit pas une règle absolue, les enfants sont confiés à la mère lorsque celle-ci habite en Suisse. Tant que l'autre conjoint reste en Suisse, il n'y a pas trop de difficultés . Le droit de visite peut s'exercer normalement. Malheureusement, il arrive bien souvent que le conjoint étranger, au bout de quelques mois, se décide à regagner son pays. Pour lui, la tentation est alors très grande de prendre son enfant avec lui . Dans la pratique, la police est confrontée à deux situations: a) elle est actionnée avant que le conjoint ne quitte la Suisse. C'est l'hypothèse la plus favorable pour nous. En effet, bien souvent le conjoint suisse sait ou suppose en raison de signes particuliers
(tels que perte d 'emploi, résiliation de contrat de bail , etc.) que le conjoint étranger va quitter la Suisse et risque de partir avec l'enfant. Il faut savoir que dans ces cas , le juge peut suspendre ou supprimer le droit de visite . Encore faut-il que le juge soit avisé assez tôt. La plupart du temps, on téléphone à la police le week-end où le conjoint vient exercer son droit de visite et parfois même, nous sommes avisés après que l'enfant lui ait été remis . Dans de telles situations, une mesure de sécurité élémentaire peut consister à exiger que le parent qui exerce le droit de visite remette en gage le passeport à l'autre conjoint pendant la durée de la visite . Toutefois, il faut savoir que cette mesure n'est pas très fiable puisque, d 'une part le conjoint étranger peut avoir faussement déclaré dans son pays la perte de son passeport et avoir ainsi réussi à obtenir un deuxième passeport et, d'autre part, chacun le sait, il est facile de quitter la Suisse par le train ou la route sans papiers d'identité . Enfin beaucoup de personnes disposent à la fois d'un passeport et d'une carte d'identité. Dans les cas où il y a risque que l'enfant soit emmené à l'étranger, il faut toujours : - aviser immédiatement le juge en vue d'interrompre le droit de visite; - aviser le maître d'école car de nombreux parents enlèvent leur enfant à la sortie de l'école . Photo Oswald Ruppen
> Ils s'en approchent gentiment; l'enfant ne se méfie pas; souvent il est même heureux de voir son père ou sa mère venir le chercher à la sortie de l'école et c'est par ce moyen que l'enfant est enlevé et emmené dans un autre pays . Si les enseignants sont prév~nu~ de t~ls p:oblèmes, ils peuvent être attentlf.s a la situation et réagir ou encore aviser la police; . . si l'enfant est en âge de comprendre, Il convient de le rendre attentif à ce risque, en particulier lorsque le conjoint s'est vu refuser ou retirer un droit de visite. Naturellement, la meilleure solution est encore d'accompagner l'enfant jusqu'à l'école et de venir le rechercher à la fin des cours. b) l'enfant a été èffectivement enlevé et transféré
dans un autre pays La deuxième situation à laquelle la police et les parents sont confrontés est celle où l'enfant a été effectivement enlevé et transféré dans un autre pays. La récupération est alors une chose extrêmement difficile. " n'est pas aisé de chiffrer le nombre précis d'enlèvements de ce type en Suisse car tous les cas ne sont pas annoncés . Toutefois, les services spécialisés, estiment à une centaine environ le nombre d'enfants qui disparaissent de la sorte. Les périodes les plus critiques sont Noël, Pâques et les vacances d'été. Dans le 60 % des cas , les enfants sont amenés dans un autre pays européen alors que dans les autres cas ils sont amenés sur un autre continent. La seule question qui se pose dès lors est la suivante: que peut-on faire dans de tels cas? Comme ces enlèvement internationaux ont lieu par-dessus les front ières, la situation juridique ne peut être réglée que par des traités internationaux. Mais qui dit traité, dit procédure et qui dit procédure dit, durée. Or pour l'enfant, il est primordial que son cas soit réglé dans les plus brefs délais sans quoi il va s'acclimater à son nouveau milieu d'accueil et au terme de la procédure, il sera à nouveau déraciné avec toutes les conséquences que cela peut impliquer.
La Suisse, par le biais de ces deux conventions , est liée actuellement avec les états suivants: Autriche, Belgique, Espagne, France, Portugal, Luxembourg, Royaume-Uni et Canada. Comme vous pouvez le constater, les états avec lesquels nous avons souvent des problèmes dans ce domaine (Afrique du Nord, Italie, etc.) n'ont pas encore signé ces conventions . A titre d'exemple, je puis vous citer unehistoire récente qui s'est passée en Valais: une Suissesse épousa un ressortissant italien en 1978. De ce mariage est issue une petite fille âgée aujourd'hui de 8 ans . Le couple interrompit la vie conjugale au début de l'année. Deux procédures furent introduites simultanément, l'une en Suisse et l'autre en Italie. Le juge suisse, sur requête de mesures protectrices de l'union conjugale, décida de confier la garde de l'enfant à la mère suissesse et le juge italien, sur demande de séparation, accorda la garde au père italien. Un jour, le père enleva l'enfant à la sortie de l'école et l'emmena en Italie. Comme l'Italie n'a pas ratifié la Convention européenne sur le rétablissement de la garde des enfants la mère ne peut pas récupérer l'enfant immédiatement. Elle doit conduire un procès en Italie et comme les procédures se prolongent, l'enfant s'adapte à son nouveau milieu, ce qui ne manquera pas d'être un argument supplémentaire pour le père qui désire conserver la garde de l'enfant. Le mère est donc dans une situation très désagréable où la seule solution qui lui reste , pour récupérer l'enfant à court terme est de l'enlever à son tour avec tous les risques que cela comporte, tant pour elle que pour l'enfant. Vous voyez donc que le problème de l'abus du droit de garde est extrêmement délicat et les procédures très complexes . C'est la raison pour laquelle a été créé, à Berne, à l'Office fédéral de la justice, un bureau central spécialisé dans le domaine de l'enlèvement international des enfants . Abordons maintenant les cas beaucoup plus compliqués des enlèvements proprement dits, ce que certains nomment kidnappings. Certaines hypothèses peuvent être formulées:
1.2.2 L'enfant a été enlevé par un tiers
Cette situation a préoccupé la plupart des gouver- . pour .des raisons affectives nements car, ne l'oublions pas, les enlèvements ont aussi bien lieu de la Suisse vers l'étranger que Il n'est pas rare, même en Suisse et en dépit des de l'étranger vers la Suisse . possibilités offertes par l'adoption, de voir des jeunes femmes enlever un enfant pour des raisons afC'est ainsi que sur le plan international, il existe fectives . deux conventions : a) la Convention de la Haye sur les aspects civils Dans la grande majorité des cas, les enfants enlede l'enlèvement international d'enfants du 25 vés sont des bébés. Ils sont volés soit dans des hôpitaux, soit carrément dans leur poussette. oètobre 1980; b) la Convention européenne sur la reconnaissan- Comme la plupart des personnes qui enlèvent ces ce et l'exécution des décisions en matière de enfants sont des jeunes femmes déséquilibrées garde des enfants et le rétablissement de la mentales, ces cas sont relativement vite élucidés garde des enfants du 20 mai 1980. par la police. Nous avons encore tous en mémoire
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cette affaire qui vient de .se dérouler ~ Ge~ève . convi ent aussi de mentionner certains reseaux spéci ali sés dans la vente d'enfants . D~ ~elles o~ga ni sations existent notamment en A~erlque I~tlne, en Extrême-Orient et, selon certains renseignements , plus proche de chez nous, en Yougoslavie .
1.2.3 L'enfant a été enlevé en vue d'obtenir une rançon Ces cas sont très rares en Suisse, mais ils se produisent tout de même. Les enfants qui sont visés sont ceu x dont les familles sont très riches . Genève a connu, ces dernières années, deux cas qui ont fait la une des journaux : l'affaire Ortiz-Patino et l'affaire Dard. Je vous parlerai en quelques mots de l'affaire Joséphine Dard, fille du célèbre San-Antonio. Cette affaire , je l'ai suivie de très près puisque j'étais à l'époque commissaire de police à Genève. C'était le 23 mars 1983 à 6 heures 30 le matin. Je fus réveillé par un coup de téléphone affolé. Frédéric Dard venait d 'aviser la police que sa fille Joséphine (12 ans) avait été enl,evée ~durant, la nui! dan s la villa de ses parents. L enquete a demontre que le ravisseur, avait pénétré de nuit dans la propriété de la famille Dard et qu'au moyen d'une échelle , il avait grimpé jusqu'à la fenêtre de la chambre de Joséphine . A l'aide d'une chignole , le ravisseur fit un trou dans la fenêtre et réussit à l'ouvrir. Une fois dans la chambre, il braqua une lampe sur le visage de l'enfant. Joséphine, terrorisée, n'osa pas crier. Le ravisseur fit alors des piqûres calmantes dans le bras de la fillette puis la chloroforma. Ainsi, Joséphine était à moitié endormie lorsque le ravisseur l'emporta, sur son épaule, roulée dans une couvertu re. Au moyen de l'échelle, il réussit à s'enfuir ' sans donner l'éveil. Même le chien n'avait pas réagi. Au matin, quel ne fut pas le désarroi du père lorsqu 'il trouva la chemise de nuit de sa fille maculée de sang et à côté un billet dactylographié contenant le message suivant: «Si tu veux revoir ta fille vivante, pas un mot aux flics. Prépare 2000 billets usagés de 1000 francs . On te téléphonera pour t'indiquer la suite .» Le ravisseur avait emmené la fillette en France au moyen d 'un camping-bus et il la séquestra dans un studio d'Annemasse où il la drogua au moyen de médicaments. La police genevoise mit alors aussitôt en place un dispositif très spécial que je ne décrirai pas ici pour des raisons évidentes de sécurité. La rançon fu t versée par le père et l'enfant fut retrouvée quelques heures après. Lorsque j'ai conduit les parents voir leur fille à l'hôpital où on l'avait amenée pour un contrôle, j'ai eu la plus grande joie qu 'un , policier puisse avoir dans sa .carrière : rendre un
enfant à ses parents et assister à ces retrouvailles émouvantes . Quelques jours plus tard , l'auteur fut heureusement arrêté .
1.2.4 L'enfant a été enlevé pour être livré à la traite des mineurs Le commerce des enfants est vieux comme le monde mais de nos jours , si la traite des mineurs existe encore, ses formes ont évolué. En effet, dans le passé, les enfants étaient surtout vendus car ils pouvaient constituer une source de revenus appréciables pour leur propriétaire . Nous connaissons tous la magnifique histoire intitulée: «Sans famille ». Cette forme d 'exploitation existe toujours mais en Europe, elle a plutôt tendance à disparaître. Malheureusement , elle a fait place à une forme d'exploitation bien plus scandaleuse: l'exploitation sexuelle des enfants. Selon un rapport établi à la demande du Conseil économique et social des Nations Unies, en Amérique latine , les prostituées les plus appréciées auraient entre 10 et 14 ans .. . A Hong-Kong, même Photo Oswald Ruppen
tableau . A Bangkok aussi , où des gamines à peine sevrées seraient livrées pour l'équivalent de quelques dizaines de dollars à des souteneurs et se retrouveraient très bientôt cloîtrées dans quelques maisons de passes pour la vie . A Macao, on peut les acheter 100 ou 200 dollars . Elles débarquent sur la côte américaine et elles valent 40 fois plus. Le même phénomène semble exister à Barcelone , Bombay , Singapour, Amsterdam, Hambourg , Paris, Marseille, New York, Mexico. Le marché de la pornographie, la vidéo aidant, a ouvert de très grandes possibilités d'expansion pour l'exploitation de la sexualité enfantine, qui trouve en Europe et en Amérique du Nord, et depuis peu dans les pays pétroliers , les débouchés les plus larges . Les effets du tourisme sur la prostitution des enfants doivent aussi être mentionnés . La présence d 'enfants - des deux sexes - prêts à assouvir l'appétit sexuel des masses organisées de touristes constitue très souvent un attrait supplémentaire. Selon le rapport susmentionné , les petits garçons entraînés à la prostitution font partie pour ainsi dire du décor de Hammamet, de Djerba, Rio de Janeiro , Abidjan , Dakar, Colombo, Istambul . Les touristes pédophiles peuvent se procurer de nombreux «gay-guides » richement illustrés et abondamment documentés . On y trouve de nombreuses indications sur les adresses, les hôtels, les tarifs , les correspondants sur place, les usages et les traditions locales ainsi que sur les limites légales dans chaque pays.
1.2.5 L'enfant a été enlevé par un sadique
en vue de lui infliger des sévices sexuels ou la mort Les jeunes filles ou garçons, victimes de violences sexuelles sont beaucoup plus nombreux qu'on ne se l'imagine . En 1984, il Yeut en Suisse 2363 enfants et adolescents qui furent l'objet de délits contre les mœurs. Et encore , tous les cas n 'ont sans doute pas été annoncés à la police . Pour illustrer cette forme d 'enlèvement d 'enfant et d 'adolescent , je vous raconterai une autre histoire vécue à Genève et qui est typique de ce genre de situation : Le 1er juin 1984, peu avant 18 heures, un groupe d 'enfants joue dans la rue. Tout à coup, une voiture s 'arrête et le conducteur demande à un petit garçon s'il connaît un garage proche car , dit-il, il a un ennu i mécanique . Le garçon lui indique le chemin d'un garage se trouvant dans le quartier. L'individu remercie l'enfant, s'en va et revient peu après.
Un autre type de trafic d 'enfants consiste à vendre le corps d'un enfant pour servir à des photos ou des films pornographiques . On peut y voir des enfants ayant des relations sexuelles avec d'autres enfants , avec des adultes voire des animaux .
Il appelle le garçon et lui dit qu'il n'a pas trouvé l'endroit. Il lui demande alors de l'accompagner. Le garçon refuse et alors l'individu lui dit : «Si tu ne veu x pas m 'accompagner, demande à ta' petite sœur de venir avec moi . Je vous rapporterai du chocolat. » La petite sœur accepte et monte à bord de la voiture . L'homme l'emmène dans une forêt où se trouve une vieille cabane de bois. Sous la menace , il lui fait subir tous les sévices y compris la sodomisation. Après avoir enfermé l'enfant dans la cabane, l'individu prend la fuite. Ce n'est que vers 20 heures que la fillette est délivrée par un promeneur qui avait entendu ses cris.
En Europe occidentale , il faut savoir que la vente de ce genre de produits est tout à fait licite aux Pays-Bas. Dans les autres pays, elle est interdite mais il est relativement faciie de se procurer ce genre de littérature.
La fillette était en état de choc et profondément blessée . Détail épouvantable : elle tenait toujours dans sa main une pièce de 2 francs que l'individu lui avait donnée en lui disant: «Tiens , tu pourras t'acheter du chocolat. »
Pour terminer, je vous raconterai en quelques mots une affaire qui a défrayé la chronique en Australie en 1984. Le 30 janvier, à la suite d'un incendie dans un quartier chaud d'une île touristique proche de Bangkok, en Thaïlande , la police découvrit des maisons closes dans lesquelles des fillettes âgées de 13 ans à peine étaient droguées , battues et forcées de travailler dans des conditions proches de l'esclavage pour un salaire misérable de 2 dollars par semaine .
Heureusement, la police réussit à identifier et à arrêter l'auteur après deux semaines d 'enquête. Trois heures après son arrestation, l'ignoble individu s'est pendu dans sa cellule .
Leur clientèle était essentiellement constituée de touristes européens.
Je pourrai citer de nombreux cas analogues. Si dans le meilleur des cas on n'a affaire qu'à un exhibitionniste , dans le pire des cas on se trouve en face d'un assassin . Vous avez sans doute entendu parler de ces 13 disparitions d 'enfants et d 'adolescents entre 1980 et 1986 ' dans la région comprise entre Zurich et St-Gall. A ce jour,l on a retrouvé le corps de 8 jeunes violentés et assassinés .
Si ces histoires sont absolument terrifiantes , il convient de ne pas dramatiser la situation car, en Suisse, il n'y a aucun cas connu , depuis plusieurs années, de traite d'enfants .
Les policiers le savent bien , les enquêtes sur les rapts d 'enfants sont les plus difficiles à conduire et à résoudre car généralement, on a aucune trace et aucun témoignage sur l'enlèvement ni sur l'endroit où a été commis le crime. Ce n 'est malheu-
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reusement qu 'après plusieurs récidives qu 'un psychopathe commet une erreur qui permet son arrestation .
1.2.6 Le jeune a été enlevé dans un but de vengeance Pour être complet, je mentionnerai encore ce cas, bien qu 'il soit très rare. Et pourtant, le Valais a connu en 1983 un cas d'enlèvement d'enfant dans un but de vengeance. L'histoire avait commencé 4 ans auparavant. L'auteu r, âgé de 60 ans, avait effectué des travaux d 'aménagements et de transformations dans un appartement qu'il occupait. A cette occasion, des difficultés avaient surgi avec ses voisins et l'affaire avait fini au tribunal où le futur auteur de l'enlèvement n'avait pas eu gain de cause. Par la suite , les rel ations de voisinage se sont encore détériorées . Si bien que l'auteur décida de se venger en enlevant l'enfant de son voisin. A cette époque, les deux couples quittèrent la maison et s'installèrent dans des villes différentes. Toutefois , l'auteur tenait à sa vengeance et c 'est ainsi qu'un an plus tard ,' il vint surveiller les allées et venues de la famille de sa future victime. Un matin, profitant du fait que la mère venait de sortir de l'immeuble, l'individu pénétra dans l'appartement et enleva un enfant de deux ans en l'arrachant à son lit et en
l'emballant dans un linge. L 'auteur a pu être arrêté très rapidement par la police grâce au témoignage d'une personne de l'immeuble qui avait eu son attention attirée par la voiture du ravisseur. L'enfant fut retrouvé sain et sauf. Il n 'avait subi aucun sévice, hormis le fait qu'il avait été endormi à l'aide d 'un tampon imbibé d'éther. Après avoir passé en revue les différentes formes de disparitions d'enfants et d'adolescents , je me permets de vous donner quelques conseils qui, je l'espère , pourront vous être utiles en votre qualité d 'enseignants ou de parents.
Comportement à adopter lors de disparitions de jeunes
1. Lorsque , sans raison apparente , un enfant ne rentre pas de l'école à l'heure habituelle , il convient de prèndre immédiatement contact avec son maître d 'école. 2. Si l'enfant n'est plus à l'école , il faut aviser immédiatement le poste de police le plus proche en donnant un signalement aussi précis que possible de l'enfant. La police ne va pas encore entreprendre des recherches systématiques mais elle va diffuser le signalement aux patrouilles de police et éventuellement aux postes frontières .
p 3. Après avoir avisé la police, il convient de diriger les recherches auprès des parents des camarades de classe et de jeux de l'enfant ainsi qu'auprès de la parenté (grand-parents , oncles, tantes, etc.) . 4. Il Y a lieu ensuite de visiter les endr~its connus et fréquentés par le jeune (places de Jeux, cabanes, etc.). 5. Lorsque toutes ces recherches ont été effectuées et qu 'elles sont négatives , il faut reprendre contact avec la police. Celle-ci va alors déclencher les opérations de recherches proprement dites qui vont comprendrent la recherche dans les hôpitaux, l'engagement de véhicules automobiles , de chiens, d'hélicoptères, etc . Toute la région sera quadrillée et ratissée et, au besoin , il sera fait appel à la population ou à l'armée. C'est la police qui diffusera les avis de recherches à la télévision, à la radio , dans les journaux ou au moyen de hautsparleurs s'il s'agit d'une petite agglomération. Ces opérations de recherches doivent être menées dans les plus brefs délais afin de pouvoir écarter l'hypothèse de l'enfant qui s'est perdu ou qui a été accidenté . 6. La police commencera immédiatement, en même temps , une enquête judiciaire avec la mise en alerte d'Interpol, l'audition de suspects ou de témoins éventuels . 7. Si l'on a d'emblée la quasi-certitude qu'il s'agit d'une fugue (cela concerne surtout les adolescents) il vaut mieux ne pas donner de publicité à l'affaire car l'adolescent se voyant rechercher, faisant peut-être même la «une » des journaux se sentira acculé, n'osera plus rentrer à la maison, risquera de perdre les pédales , et cela peut même se terminer par un suicide . 8. Il est très utile que les enseignants disposent d'une photographie de chacun de leurs élèves car bien souvent, dans ces moments, les parents n'ont pas ou ne retrouvent pas de photos-portraits récentes . Dans une affaire de disparition d 'enfant, j'ai le souvenir que le travail de la police avait été sensiblement facilité par le fait que l'institutrice avait pu nous remettre , en vue de la diffusion à la télévision, une photo-portrait de son élève. Elle avait pris l'habitude 'de photographier chaque année les enfants de sa classe. Au Canada, cette façon de faire a même été officialisée par la création d 'un passeport-enfant qui contient la photo, le signalement et les empreintes digitales de l'enfant. Ce passeport-enfant est établi gratu itement par la police pour tous les parents qui en font la demande. Peut-être un jour faudra-t-il introduire en Suisse un système analogue, ce qui naturellement faciliterait beaucoup le travail de la police lorsque des enfants disparaissent. Voilà pour les conseils concernant la procédure à suivre lorsqu'un enfant disparaît. 14
J'aimerais encore , si vous le voulez bien , vous rappeler ici quelques conseils, plus généraux , ayant trait au comportement des enfants et des jeunes : 1. Habituez l'enfant à être ponctuel . 2. Evitez de laisser un jeune enfant jouer sans surveillance dans la rue. 3. Veillez à ce que l'enfant soit toujours accompagné par d 'autres enfants . 4. Ne laissez pas un enfant se rendre seul dans un endroit isolé , en particulier dans des toilettes publiques. 5. Vérifiez les endroits où l'enfant s'est rendu et ses explications. 6. N'oubliez pas qu 'il existe des individus dangereux , souvent bien habillés , qui accostent l'enfant avec gentillesse pour faire appel à sa sensibilité. Conseillez-lui lorsqu'il pressent un danger, de s'adresser immédiatement à une autre personne, si possible à une dame , voire à un agent de police. 7. Conseillez à l'enfant de ne jamais s'adresser à un inconnu pour retrouver son chemin. S'il a bes?in d'aide , il peut s'adresser à un facteur, u!l policier ou encore se renseigner dans un magasin. 8. Dites aux jeunes que si un inconnu les aborde, il faut l'éviter. Si l'inconnu demande son chemin on peut le lui indiquer mais ne jamais l ' accompa~ gner. Rappelez sans cesse aux enfants de ne pas monter dans la voiture d 'un inconnu, de ne pas accepter de cadeaux de sa part ou d 'aider celui-ci à retrouver un objet égaré ou pour voir «quelque chose de beau». 9. Dans la mesure du possible, les parents devraient accompagner les jeunes enfants à l'école ou, à tout le moins , les inciter à prendre toujours le même chemin pour aller et revenir de l'école. 1O. Comme enseignants , ne renvoyez pas pendant les heures de cours un jeune enfant à la maison pour rechercher des effets oubliés , surtout s'il habite loin de l'école. Comme parents , préoccupez-vous des amitiés de l'enfant pour des personnes adultes, même dans le cercle de vos connaissances. Soyez prudents envers les personnes qui témoignent un trop grand intérêt en lui offrant des cadeaux sans motif plausible. 11 . Instruisez vos enfants assez tôt sur les que~ tions sexuelles en tenant compte de son développement. Les fillettes ne sont pas' seules à être en danger, les garçons le sont aussi . Abordez la question de la prévention de l'abus sexuel avec la même franchise que lorsque vous traitez la question de la prévention des accidents. N'oubliez pas que s'il en a été victime, l'enfant se posera des questions sur l'abus sexuel. Par contre , si vous avez abordé le sujet avant , l'enfant saura que vous êtes accessibles et se confiera plus volontiers.
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12. Cherchez à déceler l'origine d 'un changement marqué de l'état psychique ou physique d'un enfan t ou d 'un jeune. 13. Si vous avez des soupçons : - encouragez votre enfant à se confier ; - dites-lui clairement qu 'il n'est pas à blâmer ; - demeurez impassible et ne dramatisez pas la situation sous peine d'augmenter encore l'angoisse de l'enfant. 14. Enfin , en cas de problème, sachez que vous pouvez compter sur un certain nombre de services spécialisés. Voici les principaux.
Institutions et autorités au service de la jeunesse De nombreux organismes ont pour mission de pre ndre en charge les problèmes de la jeunesse et de venir en aide aux parents. Il ne m'est naturellement pas possible de les énumérer tous . Au ssi je me limiterai à celui que je considère comme un des plus importants en Valais.
L'Office cantonal des mineurs L'activité de cet office est régi par la loi du 14 mai 1971 sur la protection des mineurs .
Cet office a 2 grandes missions : a) protéger (au sens large du terme les mineurs) ; b) coopérer avec les autorités tutélaires, judiciaires , administratives et les institutions publiques et privées. Les autorités administratives , ainsi que les organes communaux et cantonaux s'occupant de mineurs ont l'obligation de signaler à l'Office cantonal des mineurs les cas d'enfants ou d'adolescents en péril moral ou matériel. L'Office cantonal des mineurs a la compétence, s'il y a péril en la demeure, de déplacer immédiatement un enfant ou un adolescent du milieu dans lequel il vit. L'Office cantonal des mineurs peut requérir l'aide de la police. Cet office peut donc être mis à contribution dans tous les cas de disparition ou d'enlèvement que nous avons énumérés. Son rôle le plus important est sans doute celui qui consiste à prendre en charge et à surveiller l'enfant lorsqu'il est retrouvé et qu 'il a réintégré le domicile . L'Office cantonal des mineurs assure un accompagnement social , psychologique, un soutien et une aide. Il consacre aussi une grande partie de son activité à des mesures préventives. C'est ainsi que cet office donne des conseils à trois niveaux :
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NOUVEA U CATALOGUE a) Au niveau des parents:
- les éveiller et les aider à acquérir une attitude plus réceptive à l'égard de leurs enfants (écoute, intérêt au vécu , remise en cause de leur attitude propre .. .); - les rendre attentifs au fait qu'il existe des services d'aide et de soutien auprès desquels ils peuvent trouver conseils et renseignements pour tous les problèmes en relation avec les jeunes; b) .au niveau des enfants et adolescents en informant les jeunes de leurs droits et des possibilités et ressources offertes.par la communauté (services sociaux, maisons de jeunes, clubs de sport, associations , etc .); c) au niveau global en conseillant les personnes en contact avec les jeunes (médecins, enseignants , responsables de jeunes) et en les assurant qu'une suite est donnée à leurs demandes . L'Office des mineurs tend à assurer une bonne collaboration entre toutes les personnes en relation avec les jeunes et favorise les contacts entre juge des mineurs , assistants sociaux, éducateurs, police . En dehors de l'Office cantonal des mineurs il existe évidemment de très nombreuses institutions officielles, nationales et internationales , qui peuvent venir en aide aux enfants et aux parents. Toutes ces institutions se sont donné pour but d'encourager la prise de conscience et la solidarité autour de situations, de problèmes et d'initiatives ayant trait aux droits de l'enfant. Vous avez tous entendu parler de l'Unicef, du Mouvement international pour les droits de l'enfant, de Pro Juventute, etc . Il existe également de nombreuses associations de type privé telle que le Mouvement Sarah Oberson en Valais ou le Mouvement «Association des Œillets» à La Chaux-de-Fonds , etc .
Enfin, l'institution la plus sollicitée dans les problèmes d'enfants demeure l'école, qu'elle soit privée ou publique . Je saisis cette occasion fantastique d'avoir en face de moi le corps des enseignants valaisans pour vous dire toute ma gratitude pour tout ce que vous faites pour les enfants et les jeunes. C'est grâce à votre collaboration efficace que de nombreux cas peuvent être dépistés assez tôt, que ce soit en matière d'enlèvement d'enfants, de consommation de drogue ou de délinquance juvénile. Au nom des autorités qui s'occupent des problèmes en relation avec la jeunesse, je vous en remercie vivement. Mesdames et Messieurs, j'espère que ces quelques réflexions pourront vous être utiles, et surtout vous incitent à donner, à titre préventif, des consei ls tant à vos élèves qu 'à leurs parents.
LA DIRECTION DE L'ODIS DE SION a le plaisir d'annoncer la prochaine parution de son catalogue comprenant la liste des - diapositives; - cassettes son; cassettes vidéo; - transparents; - tableaux de sciences et - lectures suivies disponibles
à son service de prêt.
Les ANCIENS ABONNÉS et toutes les personnes intéressées par cette offre sont priées de renvoyer dûment rempli le bulletin de souscription ci-joint.
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Si l'une ou l'un d'entre vous souhaite obtenir des informations complémentaires, il peut s'adresser soit à la police soit à l'Office cantonal des mineurs qui se tiennent à votre disposition.
Je désire recevoir au prix de Fr . 15 .- le nouveau catalogue de l'ODIS.
Vous comprendrez qu'il ne m'est malheureusement pas possible ici de répondre à vos éventuelles questions.
Madame, Mademoiselle, Monsieur ,
Mesdames et Messieurs , j'espère que ces quelques réflexions pourront vous être utiles , et surtout vous inciter à donner, à titre préventif, des conseils tant à vos élèves qu'à leurs parents .
Nom:
Laurent Walpen
Conférence prononcée dans le cadre de la session pédagogique, le 19 août 1986, à Sion .
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Prénom: ~~~~~~~~~~~~~~__~~~~__~~~~~~~~_ Ad resse exacte : _________________________________________________
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,
URE ENFANTINE
LITTB~: bibliothèque dans la
rue
Certains gosses s'intéressent très vite et restent, selon leur humeur, cinq minutes ou trois heures; ils reviennent souvent. D'autres se rapprochent discrètement au fil d 'une histoire racontée, d'autres encore mettent des jours avant de s'intégrer dans le groupe. La confiance s'installe et «les dames des livres» sont quotidiennement reçues avec joie. Les enfants découvrent la magie des contes ou la beauté des illustrations entre une partie de football et un jeu de billes . Les habitudes se créent , les «fidèles» introduisent les «nouveaux» et les livres circulent . «Nous nous attendions à rencontrer des enfants plus agités, moins soigneux, reprend Catherine. Le respect des personnes et des livres nous a sur-
L'expérience des Bibliothèques municipales de la ville de Genève. Deux étudiantes bibliothécaires Catherine Barut et Isabelle Wen~ ger, sont descendues dans la rue pendant deux mois pour présenter aux enfants le monde des livres . Le taux d'échec scolaire en lecture est toujours plus important, beaucoup d'élèves ne lisent pas en dehors de l'école et les bibliothèques sont peu fréquentées . Un nombre suffisant de raisons pour pousser ces deux jeunes filles à tenter une expérience originale. Le résultat de cette étude est publié par l'Institut d'Etudes sociales 1. Reflet des moments vé-
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cus mais également réflexion sur l'importance du livre dans le développement de l'enfant. Armées de couvertures et de piles d 'albums illustrés, Catherine et Isabelle se sont installées au milieu des espaces de jeux réservés aux enfants . «Le milieu ouvert laisse les enfants libres explique Catherine. Ils ne sont pas confrontés aux contraintes ' habituelles des institutions et peuvent se comporter de manière naturelle.» Et Isabelle de poursuivre: «Un groupe assis sur des couvertures se remarque : les enfants sont intrigués et attirés . Il est plus facile aussi de rencontrer des parents . Le dialogue permet d'expliquer et de faire passer l'information.»
prises . Tous les enfants que nous avons connus ont manifesté un besoin d'attention , d 'affection voire de tendresse . Durant les lectures, ils cherchaient souvent un contact physique.» Les jeunes bibliothécaires ont compris que le travail dans la rue est la seule manière de toucher réellement les enfants qui sont toujours exclus des structures de culture et de loisirs, ceux dont les moyens sont limités, ceux dont le milieu est peu stimulant. Dans l'atteinte de ces objectifs , l'action a été un plein succès. Cet été, l'expérience a été poursuivie par les bibliothèques municipales de Genève. Les résultats décideront de la poursuite d'une telle expérience et de son éventuelle extension . Catherine
Barut et Isabelle Wenger , quant
à elles, souhaitent évidemment l'élargissement de leur action à d'autres quartiers genevois l'intégration dans le groupe responsables; de parents, mouvements de conteurs , maisons de quartiers .
et de de de
La bibliothèque hors les murs: un premier pas pour remédier à l'indifférence des enfants face à la lecture .
E. Sola
1 La
publication peut être commandée : Editions de l'lES Institut d'Etudes sociales 28 , rue Prévost-Martin C. P. 179 - 1211 Genève 11 Tél. 022/ 2093 11 Pri x de souscription : Fr . 16.-
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\ô rentrée Des idées pour la bibliothèque de classe
Gallimard Jeunesse Gallimard sait s'attirer un public de jeunes lecteurs et trouver les crénaux qui feront de ses collections un succès .
Collection Découverte Cadet (à partir de huit ans)
- Le livre de la découverte du monde. De la réalité avec Marco Polo ou Christophe Colomb, du rêve avec Jules Vernes ou Sindbad le Marin, de la technique avec la cartographie ou la navigation. Un livre qui pourrait figurer en bonne place dans une bibliothèque scolaire. - Le livre des trains. Les inconditionnels du circuit électrique apprendront l'hIstoire du train à travers le monde, du Cheval-defer de l'Ouest américain aux trains à grande vitesse. Le texte est succinct mais en dit assez pour connaître les étapes principales de la longue évolution du rail. Vous êtes le héros! (difficultés adaptées aux cadets et aux juniors) Un nouveau mode de jeu à travers le livre. L'idée, encore une fois, est excellente et n'avait été, jusqu'ici, que peu exploitée.
- Les livres dont vous êtes le héros. Une incitation à la lecture pour les enfants peu motivés. J'en ai fait l'expérience dans ma classe d'élèves de classe termi-
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nale qui ne sont pas nécessairement portées sur «la chose». Succès garanti . Cependant, la qualité de la reliure laisse à désirer. Les pages se détachent facilement car le livre est constamment manié par l'enfant. Les bons lecteurs joueront aussi au· héros, mais se lasseront vite du manque de continuité dans la lecture. Démarche du livre : un seul héros, le lecteur, doit mener à bien une enquête, une mission , en surmontant les pièges qui lui sont tendus. (Une vingtaine de titres .)
- Les aventures dont vous êtes le héros. Même principe mais en format géant. La reliure est cartonnée et les illustrations superbes . Titres: La pierre de sang Les douze secrets du sorcier Menace sur la galaxie.
Nord-Sud Les Editions Nord-Sud ne déçoivent ni l'acheteur, ni le lecteur. Les illustrations plaisent et restent dans le ton du dessin traditionnel sans tomber dans la miè-
vrerie . Nord-Sud mise sur un terrain sûr et ne se lance pas dans le graphisme moderne. Un tort, peut-être, quand on sait la richesse de la démarche de certains illustrateurs qui dessinent hors des chemins battus.
Pour les classes enfantines - Qui est mon ami? Hérisson, qui suis-je? Une pelote d'épingles, un cactus, un marron dans sa coque? Dessin tendre malgré les piquants! Livre cartonné, solide et sans texte. - La chouette fatiguée. On ne peut être une chouette aux habi-
tudes noctures et jouer avec un petit garçon aux habitudes diurnes. Beau dessin aux contours troublés, texte facile et délayé de page en page.
agneau . C'est la nature à l'envers! Trop gentil pour être honnête! Mais pourquoi ne pas rêver? Dessin net, haché qui en dit aussi long que le texte.
- Jérémie «Peur de rien». Jérémie n'a peur ni des cauchemars, ni des fantômes , ni des cambrioleurs . Un livre drôle et tendre qui plaira tant aux fanfarons qu'aux peureux!
- Le clown qui dit non. Quand un clown est fatigué de faire rire, il dit non . La rébellion gagne les autres animaux du cirque qui s'enfuient et montent leurs propres numéros sans les conseils d'un directeur. Jolie histoire à raconter aux enfants dans un thème autour du cirque.
Pour les classes primaires (1 et 2) - Sois gentil, loup. Un loup rend service à un hérisson, un renard à une poule, un serpent à un
- Les nains. Un conte des frères Grimm ou l'illustration féerique s'accorde parfaitement au texte. Ipomée Les Editions Ipomée tablent sur une qualité et une coopération parfaite entre l'auteur et l'illustrateur, ce qui rend quelquefois le livre difficile, mais toujours d'une valeur graphique et littéraire certaine.
Pour les classes primaires (1 et 2)
- Les jardins de Camille. Un paysage aux couleurs lilas aussi doux que la petite Camille qui ne va jamais jusqu'au bout des choses de peur de les voir disparaître. Un monde poétique pour les enfants qui aiment rêver et voyager au-delà de la réalité. - Les 3 cognées. Un conte d'UIrike Blatter d'après une fable d'Esope. Dans un style pur et nullement édulcoré sous prétexte qu'il s'adresse à des enfants, U. Blatter raconte l'histoire d'un bûcheron . Une histoire qui s'inscrit dans la série des meilleurs contes traditionnels.
Vous avez apprécié la conférence de Monsieur le Professeur Hameline donn ée l'a n passé dans le cadre de la session pédagogique?
- L'arbre gingembre. Nul ne voit ses désirs comblés. La perfection n'est pas de ce monde. Les très belles illustrations d'Alain Gauthier à l'humour corrosif soutiennent un non moins beau texte de Jacqueline Kelen. Un livre pour le plaisir des enseignants et des élèves. La qualité n'a pas d'âge! - Peau de loup. Un livre d'art pour les petits tout en finesse et en poésie. Un texte un peu difficile, mais les enfants ont-ils vraiment besoin de tout compren dre? Quelquefois le rythme suffit à les envoûter et ils voyagent peut-être bien plus loin que nous .. . Enfin, deux très beaux livres pour les plus âgés . Maco des grands bois, un texte de Nicole Maymat qui nous entraîne dans la magie des légendes ténébreu-
ses où les enfants pénètrent les secrets , mais les violent aussi, et le Tarot d 'Amour, étrange réalisation de Christine Lesueur qui trouble par l'ésotérisme et la puissance des énergies qui s'en dégagent. Larousse
Les Classiques Juniors, une nouvelle collection pour les 7-11 ans éditée chez Larousse. Il est intéressant, à plusieurs titres , de posséder cette collection dans une bibliothèque scolaire. Seize «poche» ont été publiés d'emblée : des contes, des poésies des romans de cape et d 'épée, des histoires policières . L'initiation à la lecture est progressive, du gros caractère à l'écriture plus fine . Chaque volume offre une courte introduction qui présente à l'enfant les éléments culturels indispensables pour
apprécier l'œuvre et l'auteur, et un petit dictionnaire en fin de volume qui explique les mots difficile du texte. Un guide pédagogique accompagne la collection . Pour chaque livre on trouve une documentation sur l'œuvre et sur l'auteur, des pistes pédagogiques aussi variées que peuvent l'être les pratiques dans les classes et un dictionnaire des illustrateurs et des auteurs utiles aux enseignants et au bibliothécaires. Quelques titres parus: - La crinière du lion de Conan Doyle. - Le capitaine Fracasse de Th. Gautier. - La fille bien gardée d'E . Labiche. - Les mémoires d'un âne de la C. de Ségur. - Les trois jouvenceaux, conte du XVIe siècle.
E. Sola
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BULLETIN DE COMMANDE
A retourner à l'ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion. Je commande ex . du livre «Courants et contre-cou rants dans la pédagogie contemporaine» au prix de Fr. 18.- (+ frais d 'expédition) . Nom: ______________________________________________________________ Prénom: ____________________________________________________________ Adresseexacte : ______________________________________________________ N° postal: _________ Domicile: ________________________________________
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Chemin de l'Etang Quelques mètres carrés de terrain consacrés à un étang suffisent à multiplier la diversité naturelle d'un jardin, d'un parc ou d'un préau d'école. La vie de nombreuses plantes et de nombreux animaux dépend de l'eau: les larves de libellules, les batraciens, les mollusques, les roseaux, les renoncules aquatiques. La présence d'eau redonne aussi vie à tout le jardin, car elle attire tous les animaux qui viennent y boire ou y chasser les insectes. Oiseaux, chauves-souris, hérissons viennent rapidement enrichir les/environs de la mare. Créer un étang est un peu plus difficile que de planter une haie ou de laisser pousser une prairie. Et cela demande un entretien régulier. Mais quelle satisfaction de découvrir à chaque visite de nouveaux êtres vivants et toute une communauté en équilibre dynamique.
Publié par le WWF, le dossier «Place à la nature» s'adresse aux communes et aux écoles qui souhaitent redonner un peu de place à la nature dans des zones savamment agencées de béton ou occupées par une nature tellement domestiquée qu'elle en bannit la diversité des espèces animales et végétales. Ainsi en va-t-il du gazon, des haies de tuyas .. . Des moyens concrets, des conseils, des suggestions, de nombreux croquis ainsi que des adresses auxquelles recourir en cas de besoin sont proposés tout au long d'une dizaine de planches aussi séduisantes les unes que les autres . Certaines d'entre elles sont étroitement liées au programme de la connaissance de l'environnement des degrés primaires. Elles vous guident dans la création de milieux naturels particulièrement riches de possibilités d'observations et d'études, sans exiger un terrain particulier ou d'importants moyens financiers. Parmi des sujets divers tels que le verger, du vert dans la grisail-
le, des aménagements de quartier, les berges naturelles ou le compost, retenons: la haie: outre son aspect attrayant, elle multiplie la richesse biologique: hérissons, oiseaux, papillons s'y installent rapidement parmi les fleurs sauvages; sur un simple talus de jardin ou une place d'entreposage, en remplacement du fade gazon, une prairie naturelle est un lieu qui favorise les observations multiples sur la vie des insectes et des plantes au cours des saisons; l'étang: un peu plus difficile à créer que la prairie ou la haie, il demande cependant peu de pIace en comparaison de ce qu'il offre: libellules, batraciens, mollusques, roseaux, renoncules aquatiques. En outre, il attire de nombreux animaux .qui viennent y boire: oiseaux, chauve-souris, hérissons; la maison des animaux: quelques astuces, quelques bricolages et peu de frais suffisent pour mettre un logement à disposition des animaux sauvages
et suivre leurs mœurs d'année en année: chauve-souris, fouine, chouette effraie, rouge-queue noir, martinets; l'inventaire des richesses naturelies: lié à la fois à la géographie et aux sciences, ce travail consiste à repérer quelques richesses naturelles dans la commune et à les communiquer sous forme de monographies ou d'expositions présentant des cartes, des croquis, des schémas ou des éléments naturels. Parmi toutes ces propositions, il y en a sûrement une que vous pouvez réaliser pour votre plaisir et celui de vos élèves dans les environs de l'école. Le secrétariat du WWF est à votre disposition: 022/345330. Vous pouvez consulter le dossier «Place à la nature» à l'ODIS ou le commander au: WWF SUISSE Case postale 2995 1211 Genève 2
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Comment s'y prendre
La glaise
Le plastique
Choisissez un lieu qui vous convient, marquant le pourtOll;r du futur étang avec de la sciure ou des .Biquets. EVitez de creuser trop à l'ombre, car la vie de 1 étang a besoin de soleil. Profitez de toute possibilité d'amenée d'eau : source, ruissellement, recueil de l'eau d'un toit. La moindre fuite d'eau peut anéantir tout le travail d'aménagement de l'étang. Et les réparations sont très difficiles. Il vaut mieux tout de suite construire un étang bien imperméable. L'idéal est bien sûr de se trouver en terrain argileux, naturellement imperméable ou sur le chemin d'une source permanente d eau . ' Po.ur les autres cas, les plus nombreux, trois solutions eXlst~pt. La p:emière, la glaise, ~st la moins coûteuse. La der.nlere, ~n beton, e~t la plus chere et la plus compliquée, mais aussI la plus sure.
On peut se procurer de la glaise sur un chantier . Placer au fond de l'étang un treillis, afin d'empêcher les rongeurs ~e percer la couche imperméable. Sur le treillis, on ~~ut dlsp'o~er des dé.c hets de plastique pour améliorer l'etanchelte de la glaise.
La pose d'un plastique n'est pas aussi simple qu'il peut pa raître à premi~re vue., Le plastique dOit être dune pièce. Il faut aussI le proteger contre les rongeurs par un treillis. La cou~he de déchets ~,e plast.ique est destinée à éviter les crevaisons par des pleces saillantes dures .
Il faut prévoir un béton armé et coulé d'une seu le pièce, pour éviter les fissures. Demandez à l'entreprise qui le livre d'y ajouter un ralentisseur de prise, afin que vous ayez le temps de terminer de couler le béton avant qu'il ne durcisse .
Avec la glaise, former des pavés de 20 à 30 cm ·d'épaisseur. Les disposer sur le fond en les tassant.
Recouvrir le plastique de terre n'est pas facile, car la ma tière est lisse et glissante. Enfin, la couche est facilement percée pa r un bâton .
Prévoyez une épaisseur de 20 cm.
Am.assez les débla~s. du c~eusage en un mont deViendra une prame maigre. Enfouissez des bri c~euses, d~s m?rceaux de tuyau et des tas de pierres qUI.devlendront des abris pour les batraCiens et animaux .
qes morceaux de planches, des tuiles romaines ou des pierres plates offriront des refuges aux crapauds communs, aux alytes et aux calamites.
Pour les étangs de moins de 20 m2, on peut utiliser un plastique bon marché. Pour plus de sécurité et pour des surfaces plus grandes, il vaut mieux acquérir une bâche spéciale (voir les adresses en page 4).
Des tas de pierres et des souches sur la rive seront occupés par les lézards, les orvets, les batraciens les araignées, les insectes. '
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Prévoir une partie des rives en escalier, afin que tous les types de végétation aquatique puissent trouver place dans l'étang: ceux qui préfèrent une eau profonde et ceux qui n'aiment pas trop se mouiller. \ i,
La colonisation La. colonisation de l'étang par les plantes et les animaux se fera spontanément et naturellement. On peut la faciliter en apportant des plantes ~c~et~es dans des garden-centers. Mais attention, il s agit le plus souvent de plantes horticoles non sauvages. Le mieux est de s'adresser au responsable d'une réserve naturelle proche et de prélever avec lui quelques végéun peu de vase et un peu d'eau de l'étang. Ne pas le f~lr~ sa.ns l'autorisation expresse du responsable, car la ~~~el~a\~i~ et la faune des zones humides sont protégées ta~x,
Après un ou deux ans, l'étang foisonnera de vie et il sera de temps en temps nécessaire de le délivrer de sa surproduction de végétation. Intervenir tous les deux ou trois ans .
Un~ partie de l'étang doit être assez profonde (80 cm au
mOins) pour que l'eau ne gèle pas entièrement en hiver.
En cas de période sèche, surveiller le niveau et apporter de l'eau si l'étang menace de s'assécher complètement. Attention à l'eau chlorée du réseau . Mieux vaut la laisser reposer quelques jours dans des récipients ou la faire ruisseler sur le terrain avant qu'elle s'écoule dans l'étang.
Les poissons Ne mettez pas de poissons rouges ni d'autres poissons dans l'étang, car ils détruiront tous les têtards et les larves. La présence de poissons n'est tolérable que dans les étangs de très grande dimension .
Les moustiques Punaises d'eau et larves de libellules se chargeront de limiter la prolifération de moustiques en se nourrissant de leurs larves.
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OOIS de Sion (1 er étage) OOIS de St-Maurice
Horaires Sion: lundi - mardi - mercredi (sauf le premier lundi de chaque mois) de 10 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 30 St-Maurice : le premier lundi de chaque mois selon les horaires de 1'00lS Les enseignants y trouveront des occasions de rencontres et d'échanges, des conseils pédagogiques, des informations sur les moyens d 'enseignement et des renseignements sur des ouvrages de référence théorique . Des contacts personnels peuvent avoir lieu en dehors de ces heures , sur rendez-vous ou
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par téléphone (027/21 6286).
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L'ÉCOLE, AU MUSEe Dans le cadre de la création des moyens d 'enseignements en histoire 4P, le groupe environnement présente des propositions sur la visite du musée.
1. INTRODUCTION On peut aborder le musée sous deux points de vue:
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Objectifs de l'approche
Objectifs de l'approche
Apporter des connaissances .
Apporter une expérience personnelle différente du livre et de l'école.
Rôle des objets et des oeuvres
Rôle des objets et des oeuvres
Ils sont là pour l'illustration d 'un savoir, comme matériel didactique, utile lors d'un exposé, d'une démonstration .
Ils sont une source de joie, l'occasion de se mettre à la place de .. . pour connaître certains aspects de la vie des utilisateurs, des artistes .
Ils sont munis d'étiquettes savantes et de panneaux explicatifs.
Ils sont complétés par des fiches d'observation, de recherches et des synthèses.
Attitude des élèves
Attitude des élèves
_ _ Ecoutent religieusement.
_ _ Observent, parlent, réfléchissent.
- _ Se promènent l'air attentif, informé.
_ _ Echangent leurs impressions .
- _ Ont une attitude admirative ou l'air de s'ennuyer.
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Se sentent mis en confiance.
Le point de vue familier, sentimental est le seul exploitable au niveau scolaire.
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Le musée est un lieu de vie et d'émotion où règnent le' visuel et le sensitif.
Etablir des relations privilégiées avec les objets et les œuvres d 'art.
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b) Point de vue familier, sentimental
Le musée est un temple du savoir et de la conservation où règnent le verbal et l'intellectuel.
Sensibiliser au respect des objets et œuvres d'art.
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a) Point de vue académique
récolter des feuilles mortes les déterminer (Nathan, Delachaux, Elsevier, .. ) réaliser une collection d'empreintes (La forêt suisse et l es indu stries du bois, p. 70)
2. OBJECTIFS DE LA VISITE AU MUSÉE 2.1 ATTITUDE Créer une représentaton, une vue positive du musée, - procurer du plaisir à visiter, - donner l'envie, l'habitude de fréquenter les musées, - favoriser le contact avec les objets, les documents.
- être capable de comprendre, par la formulation d'hypothèses, l'interprétation, la déduction, la recherche, la vérification, la découverte de relations, - être capable de communiquer, par la présentation orale ou écrite, l'élaboration d'une synthèse, l'écoute d'une présentation.
2.2 MÉTHODE
2.3 SAVOIR
Elaborer un savoir-faire de visiteur, - être capable d'observer par la description, le dessin, la manipulation,
Acquérir des connaissances par l'étude de la chronologie, du lexique , des événements, des techniques, des personnages, des modes de vie . 31
• c) la visite sert de synthèse
3. LA VISITE
l'ordre des étapes est alors changé :
3.1 INTRODUCTION
3.2 LES TYPES DE VISITE
le travail du thème
Le musée est un lieu de vie, d'évolution et de diversité . Les visiteurs eux-mêmes sont très différents ainsi que leurs expériences. Les visites varieront donc, pourront prendre mille visages, les activités s'accorderont de manières très diverses.
La visite peut être utilisée comme :
c'est l'ensemble du programme scolaire; de nombreuses illustrations ont été Vues, des fac-similés utilisés; - les recherches sont termi nées, le savoir acquis;
L'art du maître (ou du pédagogue du musée) sera donc de «construire» la visite et de proposer des activités qui correspondent le mieux - au sujet , au thème ; aux principes utilisés pour l'exposition (académiques, familiers ou didactiques); à l'adéquation des collections, du thème au programme scolaire; à l'âge, à l'expérience, aux connaissances des visiteurs; - au temps à disposition, au nombre de visiteurs; au type de pédagogie à pratique (verbale, active ... ); et surtout aux trois axes d'objectifs . Pour permettre à chacun le meilleur choix possible, nous présentons quelques situations de la visite au musée et, en fonction d'elles, les divers rôles de ces trois moments : la préparation, la visite, l'exploitation. Nous dressons ensuite quelques suggestions d'activités et de matériel didactique.
a) introduction à un programme, motivation, déclencheur d'intérêts, de questions, de recherches; b) moyen de recherche des réponses lors d'une étude déjà structurée et pratiquée en classe; c) synthèse d'un thème, d'une étude menée en classe, reprise et complétée au musée.
met en parallèle ce qu'on va voir avec ce qui a été vu;
3.4 LES ACTIVITÉS a) La préparation
Quelle que soit la situation de la visite, il faut veiller à lui donner un côté gratuit, chaleureux, et permettre aux enfants de mener une expérience différente de celle de la classe .
3.3 LE DÉROULEMENT DE LA VISITE Chaque type de visite se divise en trois moments: - la préparation; - la visite; - l'exploitation. Ces trois moments auront des rôles différents et utiliseront d'autres activités selon le type de la visite.
a) la visite sert d'introduction, de déclencheur
la préparation
la visite
l'exploitation
- est sobre; - crée un climat; - éveille la curiosité;
- apporte un nouveau savoir qui se confronte aux représentations des élèves; débouche sur l'élaboration de questions de recherches de tableaux à remplir ou structures à compléter;
- série et ordonne le savoir; - mène des recherches pour répondre aux questions posées, remplir les tableaux, compléter les structures ; - élabore des synthèses sur le sujet, présente de manière claire, illustrée, visuelle la matière apprise.
b) la visite est le moyen d'une recherche
la préparation
la visite
l'exploitation
présente le thème et le contenu des collections ; - fait l'inventaire des connaissances; - dresse un catalogue de questions;
- permet de réunir les renseignements souhaités; - permet d'essayer des outils, des machines, des matières pour contrôler les idées sur certains phénomènes .. . - utilise la déduction;
permet de restructurer les connaissances selon les découvertes; - est le moment d'une synthèse .
la visite
la préparation
Le maître peut: se renseigner sur les horaires, le matériel, les services à disposition; visiter lui-même; réunir de la documentation, du matériel, des matières (dias , photos , catalogues, affiches ... ) ; choisir, déterminer les objectifs; - élaborer du matériel didactique (fiches d'observation, con'signes, questionnaires ... ); - présenter sobrement les collections .
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- est l'occasion de rappels, de synthèses, de précisions sur certains points du programme; - utilise la déduction.
chercher des objets, des œuvres correspondants à des critères définis ; manipuler des objets, des matières, essayer des techniques, des outils; réaliser des objets , des montages, des machines ; chercher la fonction , l'utilité de certains objets ; se promener deux à deux et échanger ses impressions ; exprimer ses impressions et chercher à en donner les motifs; imiter des positions, des actions, des expressions.
Les élèves peuvent:
c) L'exploitation
- exprimer leurs images, leurs représentations du musée; - élaborer l'inventaire de leurs connaissances; - élaborer un catalogue de questions ; - réunir, consulter des ouvrages, de la documentation, le catalogue; - collectionner des illustrations, des objets, des matières; - essayer des techniques , manipuler des objets, des matières.
Il s'agit ici surtout d'activités de synthèse, de recherches complémentaires , de comparaisons et d 'ouvertures :
b) La visite La visite peut s'organiser de la façon suivante: d'abord les élèves parcourent librement le musée; cela satisfait leur curiosité première et permet un repérage des objets. Le maître distribue alors les consignes et les fiches de travail. Les élèves effectuent la visite en groupe . Le rôle du maître est important : il relance l'intérêt, suscite des questions, débloque les situations, transmet des informations; il est actif, véritable «animateur» de sa classe. L'exercice s'achève par une mise en commun, point de départ de l'exploitation prochaine, en classe . De nombreuses activités sont possibles. Elles vont de la simple écoute au jeu de simulation, au théâtre: - regarder, sentir, écouter et parfois, quand cela est permis, toucher; - décrire, dessiner, modeler; - comparer des objets, des œuvres, des salles; - répondre à des questionnaires;
- sérier, structurer, ordonner, résumer les renseignements obtenus; - situer dans un contexte plus large, comparer à d'autres périodes ; - mener des recherches complémentaires ; visiter d'autres institutions, des fabriques, des usines, des ateliers ; - fabriquer des objets en matière identique ou différente; fabriquer des produits avec des outils, des techniques vues au musée; monter un panneau présentant le travail effectué ; - monter un théâtre, mimer, jouer des scènes spontanées ou selon un scénario ; - s 'habiller comme ... ; - monter des animations; - créer ses propres œuvres: des poèmes, des dessins, des sculptures. Si la visite se déroule comme proposé, alors elle est une source d'enrichissement pour l'élève.
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PÉTITION:
Ecole et développement
Pétition Photo Serge Rappaz
Photo Serge Rappaz
Afin de mettre en pratique les propositions ci-dessus et de profiter de l'exposition «Le Valais avant l'histoire», des visites pour les classes sont organisées . Degré concerné:
4P.
Lieu:
Musée archéologique et Vidomat à Sion .
Date et jour :
Du début novembre à Noël, le vendredi.
Contenu:
Activités sur le Néolithique (programme 4P de novembre et décembre .
Adressée aux Départements de l 'instruction publique et à la Conférence des chefs de l 'instruction publique de la Suisse romande .
Organisation :
Prise en charge de la classe par le groupe environnement (histoire) durant une heure .
Lancée par la JEC, Jeunesse Etudiante Chréti enne Suisse.
Responsable :
Madame Véronique Mermoud Route de Sapinhaut 1907 SAXON .
Inscription:
Par écrit 8 jours avant la visite auprès de la responsable.
L'entrée à l'exposition est gratuite pour les classes. Pour le groupe environnement Mme Véronique Mermoud
Rectificatif:
Une erreur s'est glissée dans le bulletin de commande du dépôt scolaire. Le catalogue «Le Valais avant l'histoire» est réservé en priorité aux maîtres de 4P, car il correspond parfaitement au programme d'histoire de ce degré . (Paléolithique - Néolithique - Age des métaux - Romains).
Extrait de «Dessine-moi un droit de l'homme » publié par E.l.P.
La JEC (Jeunesse étudiante chrétienne) est un mouvement d'Action catholique de Suisse romande composé d'équipes qui proviennent des universités ou collèges . Dans ses réunions, elle veut confronter réflexions, expériences ou arguments pour dégager des objectifs , des orientations communes. Elle se sent concernée par la réalité du monde et particulièrement par le sort des plus pauvres, des plus opprimés d 'ici et d'ailleurs . Scandalisés par l'injustice, la faim , le chômage , la violence , la mort qui caractérisent si souvent notre planète , les jécistes abordèrent le thème du Tiers Monde . Ils conclurent que cette situation n'était pas fatale et que divers signes d 'espoir leur indiquaient qu 'un développement pour tous était possible. Un authentique développement serait celui qui conduirait à une dignité humaine reconnue et vécue par chaque être humain. Il serait la réalisation des droits de l'homme dans la solidarité et la responsabilité communes . Bien sûr, cette conception doit s'appliquer égaIement pour et par les défavorisés et les marginalisés des pays riches. L'école doit nous permettre de comprendre le monde et ses situations multiples . C'est donc dans les institutions qu'intervient la pétition . Elle propose que par le biais de semaines, journées ou autres, chacun puisse s'enrichir par l'ouverture aux diverses cultures, par le dialogue et l'interrogation critique. Les équipes JEC de St-Maurice et Sion ont récolté 631 signatures provenant de tout le canton
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en contactant et discutant avec leurs camarades . Elles les ont remises ce mercredi 10 septembre à M. Jean-Pierre Rausis , représentant du Département de l'instruction publique . En outre, elles lui ' soumettaient diverses solutions concrètes et réalisables , tendant à préparer les adultes de demain à un jugement indépendant! De plus, nos groupes sont soutenus par quinze organisation, dont les mouvements d'Action catholique, Action de carême ou Caritas Suisse romande , et espèrent récolter les fruits tant escomptés .
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> ASSOCIATION EUROPÉENNE DES ENSEIGNANTS (AEDE) SECTION SUISSE
PLAN DE SITUATION
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JOURNÉE D'ÉTUDE
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1986 SAMEDI 22 NOVEMBRE 1986 UNIVERSITÉ DE FRIBOURG
APPRENTISSAGE DES LANGUES ET ÉCHANGES SCOLAIRES POUR UNE MEILLEURE COMPRÉHENSION EUROPÉENNE Madame, Monsieur, chers collègues, La traditionnelle journée d'étude organisée par l'AEDE aura donc lieu à Fribourg. Les conférenciers apporteront chacun une contribution originale dans l'approche de ce thème d'actualité. Le débat devrait permettre un large échange d'idées et d 'expériences. Nous nous réjouissons de 22 novembre 1986.
vous saluer à Fribourg, ce samedi matin
~------------------------- - BULLETIN D'I NSCRIPTION Nom : ____________________________________________ Prénom: _________________________________________
IN SCR IPTIONS : Jusqu 'au 15 novembre 1986, au moyen du bulletin ci-dessous .
Adresse : _________________________________________ N° postal : _______ Localité : _________________________ Téléphone privé : ___________________________________
PROGRAMM E
Ecole: ___________________________________________
Dès 09 h 15 Accueil des participants à l'Université de Fribourg / Auditoire A.
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participera à la journée d'étude du 22 novembre 1986
09 h 45
Ouverture du séminaire par Monsieur René Copt, président de l'AEDE , section su isse. .
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participera au repas
09 h 50
Exposé de Monsieur Richard Scherrer, vice-président du mouvement européen suisse : «Une meilleure intégration européenne par l'apprentissage et l'enseignement des langues étrangères».
11 h 00
Exposé de Monsieur Peter A. Ehrhard , coordinateur des échanges scolaires en Suisse : «Les échanges de jeunes en Suisse».
12 h 15
Apéritif.
13 h 00
Repas à la Mensa de l'Université.
15 h 00
Visite de la ville et du musée d 'art et d'histoire.
16 h 30
Clôture de la journée d 'étude.
Nombre de personnes : ________________________ Date : ___________________________________________ Sig natu re : _______________________________________ Inscriptions (pour le repas) jusqu 'au 15 novembre 1986 - soit en retournant l'inscription à Monsieur Horst MUELLER Professeur Route de Beaumont 3 1700 FRIBOURG - soit en téléphonant au numéro : (037) 246271 (en dehors des heures de bureau) .
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Nouvelle liste des écoles et homes catholiques privés de la Suisse
AVIS DE CHANGEMENT D'ADRESSE D'ÉTAT CIVIL DE SITUATION DE FAMILLE
La nouvelle liste des écoles et homes catholiques privés vient de paraître dans sa dixième édition. Elle comprend 120 écoles , dont 70 en Suisse alémanique, 40 en Suisse romande et une dixaine en Suisse italienne. A celles-ci, il faudra ajouter une douzaine d 'écoles paroissiales non comprises dans cette publication . La liste, qui comprend 160 pages, peut être commandée auprès du Centre pédagogique des catholiques suisses (Case postale 2069, 6002 Lucerne).
Cet avis est nécessaire pour verser le traitement, les allocations familiales et de ménage
Durant les trois dernières années , soit depuis la parution de la dernière édition de la publication , les écoles ont diminué en nombre ; certaines ont changé leur caractère . Quelques écoles ont été fermées , d'autres sont devenues des écoles d 'Etat. Dans les écoles traditionnelles avec internat, la part des élèves externes a augmenté par rapport au x internes . Cela veut dire que les écoles évoluent dans un sens régional. De plus en plus , des jeunes filles fréquentent des écoles traditionnellement réservées au x garçons . De plus en plus , le nombre des enseignants laïques augmente par rapport aux professeurs religieu x. Les écoles et les cours de langues , une nouvelle possibilité? En tout cas , le besoin de suivre des cours de langues, est très actuel. Les écoles catholiques vont s'engager plus encore , et se sont déjà engagées beaucoup depuis de nombreuses années. Personne de contact: Bruno Santini-Amgarten , directeur.
2. Changement d'état civil
MaÎtre
(joindre le livret de famille) Nom: (po ur les institutrices mariées , également le nom de jeune fille)
Mariage 1 Date :
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Nom et prénom du conjoint:
Date de naissance: Profes sion :
Date de naissance du conjoint:
(par ex.: instituteur, maître CO , maître(esse) ACM)
Nouveau lieu d 'origine de la maîtresse :
Lieu d' enseignement : (en cas de mariage de l'institutrice, joindre le certificat AVS) Décès 1 Date :
Type d 'école :
Aimeriez-vous enseigner en Afrique ou au Proche-Orient? L'organisation suisse AFS Programmes interculturels offre des postes très intéressants pour des enseignants.
(par ex.: école primaire, école CO, école enfantine)
(communication par les soins du recteur , du directeur ou encore du président de la commission scolaire)
Ann ée de programme :
Nous vous offrons: - une année d'enseignement au Ghana ou en Jordanie ; - un emploi fixe incorporé dans le système scolaire du pays d 'accueil et assorti du salaire en vigueur dans le pays; un logement près de l'école avec possibilité de contact avec des familles; - une sérieuse préparation avant le départ ; - un soutien de la part du comité local AFS .
3. Modification dans la situation familiale (joindre le livret de famille)
Ancienne adresse:
Naissance : prénom de l'enfant: Date de naissance :
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Nous vous demandons :
NP 1 Localité :
Décès:
- une expérience d 'enseignant d'au moins 2 années dans une école secondaire ou un gymnase (de préférence sciences et langues) ; - de bonnes connaissances de l'anglais qui sera la langue d 'enseignement dans les pays concernés ; - une large ouverture d'esprit.
Nouvelle adresse:
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Lieu et date :
Début du programme : août 1987. Pour de plus amples informations adressez-vous à: AFS Programmes interculturels , Rennweg 15, 8001 Zürich - Tel. 01/211 6041
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1. Changement d'adresse
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mois
année
mois
année
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Téléphone :
Signature : A envoyer au :
Service de l'enseignement primaire ou au Service de l'enseignement secondaire Planta 3 - 1951 SION
Nous publions ci-joint le calendrier des deuxièmes séances de présentation des moyens d 'enseignement de français 4P.
SÉANCES
Nous ne procédons à cette publication qu 'aujourd'hui, car ces séances n 'étaient pas prévues initialement, au moment du premier envoi.
O'\NfORMAT\ON
SUR
Merci pour votre compréhension!
LES TRAVAUX DU GRAP FRANÇAIS 4P
HORAIRE:
Présentation des moyens d 'enseignement romands (Deuxième séance)
Lieu
Participants
Les enseignants libèrent leur classe de manière à être à l'heure indiquée à la séance.
Dates
District de Monthey
2. Saint-Maurice Centre scolaire
District de Saint-Maurice (sauf Salvan, Finhaut)
20 novembre 1986
3. Sem brancher Centre scolaire
District d'Entremont
21 novembre 1986
4. Martigny Ecole de la ville
District de Martigny (sauf Martigny) Salvan, Finhaut
24 novembre 1986
5. Martigny
Martigny
25 novembre 1986
6. Conthey/Châteauneuf
District de Conthey
7. Sion / Platta
Sion (ville)
8. Sion / Platta
Districts de Sion et Hérens moins Ayent (sauf ville)
1 décembre 1986
Sierre (ville) Granges Muraz, Noës, Saint-Léonard, Chippis
2 décembre 1986
District de Sierre sauf groupe 9 + Ayent
4 décembre 1986
10. Sierre / Borzuat
ANIMATEURS :
Jean-Pierre Salamin et Charly Dayer.
REMARQUES:
Ces séances sont obligatoires . Les personnes empêchées à la date prévue ass isteront à une autre séance.
18 novembre 1986
1. Monthey Collège de l'Europe
9. Sierre / Borzuat
16 h 30 -17 h 30. Les séances débutent partout à 16 h 30 , en raison des transports scolaires .
Cette information tient lieu de convocation .
Enseignants de
Oates
1. Bouveret Ecole primaire
Saint-Gingolph - Port-Valais Vionnaz - Vouvry
13 octobre 1986
2. Monthey Collège, av. de l'Europe
Monthey
14 octobre 1986
3. Troistorrents
Val d 'illiez Champéry - Troistorrents
16 octobre 1986
4. Collombey-Muraz Centre scolaire
Collombey-Muraz
17 octobre 1986
27 novembre 1986
5. Saint-Maurice Classe de 6e primaire
Saint-Maurice - Vérossaz - Mex Massongex
2 décembre 1986
28 novembre 1986
6. Vernayaz Ecole primaire
Collonges - Dorénaz - Evionnaz Vernayaz - Finhaut - Salvan
1 décembre 1986
7. Orsières Ecole de la Retorderie 6P
Liddes - Bourg-Saint-Pierre Sem brancher - Orsières
4 décembre 1986
8. Bagnes Ecole de Villette 6P
Bagnes - Vollèges
5 décembre 1986
9. Martigny Ecole primaire
Martigny-Ville
12 décembre 1986
10. Martigny-Combe Ecole primaire
Martigny-Bourg - Bovernier Martigny-Combe - Trient
11 décembre 1986
11 . Fully Ecole primaire
Fully - Charrat
12. Leytron Ecole primaire
Riddes - Saxon - Saillon Leytron - Isérables
23 octobre 1986
13. Ardon Ecole primaire
Ardon - Chamoson - Vétroz
27 octobre 1986
14. Châteauneuf Ecole primaire
Conthey - Aproz
24 octobre 1986
Horaire:
de16h30à18h .
Remarques :
ces séances sont obligatoires pour tous les titulaires de 4P. La présente information tient lieu de convocation.
Lieu
9 décembre 1986
OLLÉGIALrré C LA 15. Basse-Nendaz Centre scolaire de la Biolette
Nendaz - Salins - Veysonnaz Les Agettes
16. Sion-Ville Ecole primaire de Platta
Platta - Uvrier - Pont-de-Ia-Morge Bramois - Châteauneuf - Hôpital
18 décembre 1986
17. Sion-Ville Ecole primaire de Platta
Saint-Guérin - Planta - ENF - ENG Collines
16 décembre 1986
18. Sion-Ville Ecole primaire de Platta
Sacré-Cœur - Ecole protestante Don Bosco - Sainte-Agnès
15 décembre 1986
19. Savièse Centre scolai re de Moréchon
Savièse - Grimisuat - Arbaz Saint-Raphaël
20 novembre 1986
20 . Euseigne Cycle d'orientation
Hérémence - Evolène - Saint-Martin Vex - Nax - Mase
21 . Lens Centre scolaire
Ayent - Lens - Icogne
28 octobre 1986
22 . Montana-Village Centre scolaire
Montana-Crans - Chermignon Montana-Village
17 novembre 1986
23 . Venthône Centre scolaire
Randogne - Moliens - Venthône Veyras - Miège
13 novembre 1986
24. Noës Centre scolaire
Muraz - Granges - Noës - Beaulieu Notre-Dame de Lourdes
4 novembre 1986
25 . Sierre Centre scolaire de Borzuat
Sierre - Borzuat
3 novembre 1986
26. Grône Ecole primaire
Grône - Saint-Léonard - Chippis Chalais
25 novembre 1986
27 . Vissoie Centre scolaire
Val d'Anniviers
28 novembre 1986
42
6 novembre 1986
7 novembre 1986
Ou 'est-ce q'ue la collégialité? Le sens du sacrifice ou le sens un ique, le non-sens ou les sens en éveils, le contre-sens ou le sens du commun , le bon sens ou le sens des affaires , le sens interdit ou le sens du ridicule . C'est dérisoire de se poser la question quand, par exemple, pour réaliser un consensus il faut se priver pour laisser en place une nouvelle personne, se priver c 'est-à-dire taire ses désirata. C'est dérisoire, mais ça dérange. Ou and, par exemple , il faut choisir de s'adapter aux changements pour que les habitudes demeurent chez certains enseignants bien en place . C'est peu de chose la collégialité . Mais ça dérange. Ça implique le dialogue et c 'est là une denrée rare . Relativisons . Ce qui est important c'est d 'essayer de communiquer, de s'unir, de créer des envies de devenir mouvants , éclectiques , adaptés . La collégialité c 'est peut-être une volonté de respecter l'avis de l'autre, de mettre en évidence les désirs dE:; chacun, d' interchanger les rôles momentanément si besoin est, d 'aider à as~ouplir les attitudes , ~e partager les inconvénients, d 'assumer des situations nouvelles qui se meuvent selon les circonstances de la plethore ou manque. C'est moins important que le débat pédagogique. C'est parfois une perte d'énergie de se poser des questions. Mais c 'est nécessaire d'en parler pour que les tensions entre enseignants disparaissent et pour que l'enthousiasme demeure, au profit des élèves pour lesquels il faut donner et se donner. F. Carruzzo
pi
CON GRÈS .INTERN ATIONAL DES ASSOCIATIONS D 'ENSEIGNANTS A ELSENEU R (DK) - FIPESO, Fédération internationale des professeurs de l'enseignement secondaire officiel qui a pour but (article 2 des statuts) : a) de nouer entre tous ses membres des liens d'amitié et de solidarité internationale; b) de contribuer au progrès des études secondaires ; c) de rechercher les moyens d'améliorer la situation matérielle et morale du personnel ; d) de développer chez les élèves le sens de la compréhension mutuelle, de l'amitié et de la solidarité internationales par l'étude de méthodes d'enseignement et de mesures pratiques appropriées; e) de collaborer aux œuvres générales d'initiative officielle ou privée poursuivant les mêmes buts. - Elle est une des fédérations constituantes de la Confédération mondiale des organisations de la profession enseignante et assure une présence auprès d'organisations internationales telles que l'UNESCO, le BIT, diverses organisations non gouvernementales la CEE, le Conseil de l'Europe, etc. - Elseneur 1986. - Cette année, la FI PESO invitait les délégués des quelque 45 organisations membres provenant de quelque 40 pays allant du Japon au Canada, de l'Ile Barbade à la Norvège en passant par Israël et la Yougoslavie . Le comité directeur a d'ailleurs élargi la représentativité mondiale de la FIPESO en accueillant cet été deux nouveaux membres: une association espagnole (UCSTE) et une association indienne 44
(AIST). Si l'Afrique était relativement peu représentée à Elseneur, le programme africain était à l'ordre du jour du congrès, et l'organisation panafricaine pour l'union des enseignants (OPAPE) avait délégué J. Itotoh pour faire une adresse - qui a été fort appréciée - aux délégués. - Le thème central du congrès 1986 était : Comment l'enseignement secondaire peut-il répondre aux exigences de nos sociétés multiculturelles? Il fut abondamment discuté avant de trouver quelques éléments de réponse dans une résolution adoptée en fin de semaine . Convaincu de la réalité multiculturelle de la société actuelle, le congrès remarque: «La diversité culturelle croissante des élèves crée divers problèmes pour les enseignants et pour tous ceux qui sont attachés au développement éducatif et social.» Mais cette diversité même «peut permettre un enrichissement mutuel». Et il convient que l'école profite de cette possibilité. Le monde, de nos jours, constate le congrès, présente une situation internationale peu encourageante. Et ·l'école doit jouer un rôle - parce qu 'elle le peut - dans l'amélioration des relations entre les différentes cultures en montrant aux jeunes combien l'apport de l'<<autre)) peut être riche. C'est pourquoi il est primordial que les gouvernements mettent à disposition des enseignants des moyens importants pour en particulier les enfants de migrants. Ce problème a en effet
valeur d'exemple, car il fait admettre l'importance qu'il convient d'accorder aux minorités, cherchant à défendre leur identité, voire à en trouver une nouvelle . Suivent un certain nombre de considérations sur des domaines ou l'application de ces principes est possible : importance de la langue maternelle (chacun doit pouvoir poursuivre des études dans sa langue maternelle); nécessité d'une perspective interdisciplinaire; volonté de «multiculturalisme)). - Autre sujet important traité à Elseneur: centralisation/décentralisation de l'enseignement. A ce propos, il ressort à l'évidence que le problème politique, pour important qu'il est, doit être dépassé au profit de réflexions plus spécifiquement pédagogiques. Une chose compte avant tout: «que les compétences professionnelles des enseignants gagnent en poids .)) Un trop grand contrôle politique de l'éducation est dangereux. Si l'administration peut avec profit être centralisée, il est essentiel que la relation pédagogique maÎtre/élève émane de l'initiative de l'individu. Quelles que différentes que soient les solutions envisagées, un certain consensus se fait autour d'une conception équilibrée dans laquelle les ser~ vices publics se chargent d'alléger les problèmes administratifs des établissements afin que ceux-ci puissent se consacrer à des affaires pédagogiques. - Les rencontres sont aussi à mettre à l'actif des congrès tels que celui de la FIPESO . Les délégués des pays les plus éloignés se rencontrent, échangent,
en séance et dans les couloirs, des informations, présentent des solutions, locales mais parfois adaptables . Je pense, un peu par hasard, à la solution luxembourgeoise pour la délivrance du certificat d'enseignement: il s'agit, pour le candidat, de fournir un travail de niveau universitaire sur un sujet local. Cela assure le sérieux d'une recherche et la conservation des trésors régionaux . Voilà une idée qui mérite un détour! Et il Y en eut bien d'autres . Sans compter les amitiés qui naissent entre un Africain du Bénin et un Européen ou un Japonais ... On se prend à rêver une fraternité universelle . Reste à signaler l'enrichissement apporté par une conversation avec un haut fonctionnaire de la CEE ou un représentant de la Fédération mondiale des syndicats. - Et l'avenir? Un mot encore sur le futur. Selon le rapport d'activité 1985, entériné par les délégués, la FIPESO a retenu les axes suivants pour fixer le choix de ses activités: - approfondir les questions d'organisation et de contenus du second degré pour répondre aux nouveaux défis et améliorer la qualité de la formation;
- développer les programmes de coopération avec les organisations des pays en voie de développement; - renforcer les liens et les initiatives conjointes avec la FIAI (Fédération internationale des associations d 'instituteurs); - renforcer dans le cadre de la CMOPE les solidarités pour la défense des conditions de vie et de travail des enseignants, la liberté professionnelle, l'éducation à la paix et aux droits de l'homme; - poursuivre les relations bilatérales avec les organisations d'enseignants non membres de la CMOPE. Quant au sujet de réflexion pour l'an prochain, il tournera autour du thème : «Qualité de l'enseignement.)) Tout un programme! - Je n'aimerais pas terminer ce tour d'horizon sans adresser de sincères remerciements au président en charge Ernst Kiel (RFA) ainsi qu'au secrétaire générai de la Fédération Jean Petite (F) qui vient de déposer son mandat dans les mains de Louis Weber qui aura certes à cœur de reprendre et de poursuivre les infatigables efforts de son prédécesseu r.
C. Borel
CENTRE DE CATÉCHÈSE
SESSION de formation permanente
ASSOCIATION D'ÉDUCATION PHYSIQUE SCOLAIRE DU VALAIS ROMAND
· d basketba" TournoI *! eS inter-colleg
Destinataires:
catéchistes ou prêtres ayant une responsabilité en milieu scolaire .
L'AEPSVR organise à l'intention des élèves des écoles secondaires du deuxième degré un tournoi de basketball.
Thème:
la co-responsabilité prêtres-laïcs dans le cadre de nos activités catéchétiques et dans l'Eglise: approfondissement et réflexion théologique à partir de l'expérience des participants et en ~ue d'une collaboration toujours plus évangélique.
Date :
mercredi 3 décembre 1986 de 13 h 30 à 18 h 00.
Lieu :
SION , salle omnisport du collège des Creusets .
Equipes :
par collège 1 ou 2 équipes masculines ou féminines .
Frais :
l'organisateur prend en charge les frais de déplacement de chacune des équipes.
Animateur:
M. Emile Granger, théologien à Saint-Etienne.
Dates:
29 et 30 novembre 1986.
Inscription:
jusqu'au mercredi 26 novembre.
Horaire:
samedi de 14 h 00 à 17 h 00 dimanche de 09 h 00 à 17 h 00.
Remarque :
il n'est autorisé qu 'un joueur licencié par équipe sur le terrain.
Lieu:
Notre-Dame du Silence à Sion.
1nscriptions:
au centre de catéchèse, 10, rue des Erables, 1950 Sion, téléphone (027) 22 23 73 .
Envoi des inscriptions: chez
Monsieur Paul Morand Les Biolles 1964 CONTHEY
Délai d'inscription : 8 novembre 1986.
L'association décline toute responsabilité en cas d'accidents .
Le délai d'inscription étant échu, les inscriptions seront prises en compte dans la mesure des places disponibles .
TALON-RÉPONSE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Tournoi de basketball inter-collèges du mercredi 3 décembre 1986
à envoyer chez
Monsieur Paul Morand Les Biolles 1964 CONTHEY
Nom de l'école: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ Adresse du responsable : _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ N° de téléphone: _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ __ _ _ __
o o Photo Bruno Clivaz
équipe masculine équipe féminine .
WEEK-ENDS TROIS ANT LITURGIQUE DE CH AVEC
avons également prévu un atelier de travail sur les textes avec un comédien.
Yves Piller, chant choral 4. En outre, et ceci pour ne pas Yves Bugnon, travail vocal trop disperser le travail d'enBernard Maillard, travail vocal semble, nous avons estimé Yann Pugin, diction préférable de renvoyer tout ce 29 - 30 novembre 1986 24 - 25 janvier 1987 4 - 5 avril 1987 au Foyer franciscain/St-Maurice Travail: samedi de 14 h 00 à 21 h 30; dimanche de 8 h 00 à 17 h 00; Suite au succès rencontré par la série des 3 week-ends de la saison passée à la Pelouse, nous vous proposons une nouvelle série mais au Foyer franciscain cette fois, pour des raisons de commodité.
Esprit et modalités 1. Comme l'an dernier, l'optique des sessions reste le chant dans le cadre liturgique. Nous travaillerons donc des pièces pour assemblée ainsi que des motets et des pièces polyphoniques pour chœur. 2. Le but des sessions est d'apprendre à chanter ensemble et d'y prendre plaisir. Cette année, en plus des habituelles séances de travail (par registres ou bien ensemble), nous avons prévu un atelier de travail vocal. 3. D'autre part, puisque la parole revêt une importance capitale dans nos célébrations, nous
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qui concerne la technique de direction à un autre moment. En effet, ceux et celles qui voudraient travailler les problèmes de direction chorale (déchiffrage, analyse harmonique, pédagogie) sont invités à s'inscrire à un atelier «direction» qui se tiendra le samedi ma tin de 9 h 00 à midi.
5. L'expérience de la série précédente nous a enfin amenés à ne plus prendre d'engagement pour une messe radio dans le cadre des week-ends . Par contre nous proposerons aux participants qui le désirent de se retrouver un dimanche (répétition la veille) ultérieur pour un service sur les ondes. 6. L'inscription engage pour les trois week-ends.
Finances - La série des 3 week-ends coûte Fr. 250.- (matériel, pension et logement compris). - OPTION: les participants à l'atelier du samedi matin versent un supplément de Fr. 90.- pour les 3 samedis, repas supplémentaires inclus . - Les personnes qui ne logent pas au Foyer franciscain bénéficient d'une remise de Fr.
40.- Ces week-ends sont organisés au titre de la formation liturgique . Les participants pourront donc bénéficier de
l'aide des paroisses qui les envoient. - Une confirmation d'inscription sera envoyée en novembre avec les instructions complémentaires. Jusque-là, ne pas envoyer d'argent.
Pour tout renseignement, appelez le
Inscriptions Veuillez utiliser le bulletin ci-joint et le retourner jusqu'au 31 octobre 1986 à l'adresse suivante: Centre romand de liturgie Case postale 683 1701 Fribourg
Centre romand de liturgie Tél. 037/241617 ou Jean-Claude Crivelli Tél . 037/264347
Les organisateurs : Jean-Claude Crivelli Pierre Hostettler
TROIS WEEK-ENDS DE CHANT
BULLETIN D'INSCRIPTION Nom: _____________________________________________ Prénom : ___________________________________________ Adresse: __________________________________________ Local ité : _________________________________________ Téléphone: _________________________________________
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s'inscrit aux trois week-ends de chant (1986-1987) Registre:
0 soprano
Atelier choisi (facultatif):
0 alto
0 ténor
travail vocal diction, textes
OPTION: Je m'inscris à l'atelier du samedi matin (+ Fr. 90.-) Je ne logerai pas au Foyer franciscain (- Fr. 40 .-)
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Date: _____________________________________________ Signature : _________________________________________
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Editions Soleil
Dr Gerald Jampolsky, Editions Soleil, 38, ch. du Bois des Arts, 1225 Chêne-Bourg, Genève, Tél. (022) 48 96 76 Si nous avions à mentionner ce que nous pensons être le plus grand obstacle à l'avancement de notre race, tant au plan indivi50
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duel que social et international, nous n'hésiterions pas à dire: la peur. Chacun, avec un peu de recul, d'honnêté à l'égard de soimême et d'introspection est capable de réaliser à quel point la peur motive nombre de nos ac-
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tlons. Au egalement de l'école, sommes conscients à quel point ce réflexe joue, que ce SOit la peur des élèves à l'égard de l'enseignant(e), la peur de ce dernier à l'égard des autorités scolaires, de l'opinion des collègues, la crainte de ne pas terminer le sacro-saint programme, etc. Au niveau national, la peur du chômage ou la méconnaissance d'autrui (la peur de ce que l'on ne comprend pas), suscite par exemple des réactions racistes à l'égard des étrangers, sans
autres, pour ne prendre que deux exemples. Au niveau international, la peur que chacun des soi-disant «super-grands» éprouve à l'égard de l'autre engendre une course aux armements qui cette année coûte à l'humanité mille milliards de dollars qui pourraient être plus utilement dépensés ailleurs. Et la crispation croissante des pays industrialisés à l'égard des pays des Tiers Mondes exprime la crainte latente que nous avons de perdre des avantages chèrement acquis . C'est pour cela que nous sommes tellement heureux de pouvoir présenter cet ouvrage américain qui a connu un succès remarquable outre-Atlantique et dont une version française vient de paraître à la Fondation Soleil de Genève. Le language très simple, et les dessins volontairement un peu naïfs qui illustrent les thèses du Dr Jampolski ne doivent pas faire illusion: ceci
est un ouvrage fondamental dont la mise en pratique permettra à chacun, non seulement un épanouissement individuel important, mais dont l'application au niveau social et international permettrait de désarmer bien des conflits.
ce qui se produit a un seul but: nous apprendre à grandir, à découvrir notre véritable identité, à établir des liens avec tout et tous basés sur l'amour et non sur la peur. De façon très simple, l'auteur nous aide à démonter les mécanismes de peur qui nous conditionnent tous. Il nous montre que, contrairement à l'amour, la peur n'a aucune substance réelle. Elle peut paraÎtre terriblement réelle, mais elle est avant tout une fabrication de l'esprit basée sur toutes sortes de conditionnements hérités de l'enfance, d'expériences négatives, etc. La peur est en général la peur de quelque chose dans le passé ou dans l'avenir: nous rejouons sans cesse la bande vidéo d'expériences négatives (<<j'ai échoué à un examen de conduite une première fois, donc j'ai peur d'échouer la deuxième fois»), ou projetons sur des situations hypothétiques futures des craintes basées sur le passé.
Ce qui fait avant tout la force de cet ouvrage est que le Dr Jampolsky, psychiatre de renommée internationale, a développé une méthode thérapeutique (qu'on pourrait appeler «agapothérapie» - théorie par l'amour) grâce à laquelle il a réussi à guérir des handicapés mentaux et physiques graves classés comme «incurables» par la médecine officielle. Il a créé un centre spécialisé dans les soins aux enfants où il forme des volontaires au xquels il apprend à soigner par le changement des attitudes profondes, notamment en supprimant la peur et la culpabilité. De tels centres ont commencé à essaimer à travers les EtatsUnis, et également dans d'autres pays du monde . Toute vision thérapeutique quelNous pouvons choisir le qu'elle soit présuppose une Parce que notre volonté est licertaine vision de l'homme. Cela bre, nous pouvons, petit à petit, est aussi vrai de la médecine apprendre à choisir notre réalité, classique basée sur une vision apprendre à nous déconditionmécaniste et matérialiste de ner et remplacer les mécanisl'homme que la médecine tradimes de crainte par la confiance tionnelle africaine basée sur une qu'inspire l'amour. Nos seules livision spirituelle et animiste . Le mites, dit l'auteur, sont les limiDr Jampolsky, lui, dit sans ombrages: «L,'essence de notre tes auto-imposées. En d'autres être est l'Amour, telle est la véri- termes, nous nous créons notre réalité par notre façon de perceté fondamentale pour chacun de nous.» Sans doute, cet «amour voir le monde. «Notre esprit est , le metteur en scène, le scénarisde base», spontané, naturel, estte, le producteur, les acteurs, le il recouvert par toutes sortes de projectionniste, le public et les masques, de faux-semblants, de critiques. Etant sans limites, il a craintes, de couches de béton la capacité de changer le film et qui paraissent chez certains imtout ce qui le concerne à n'impénétrables... jusqu'à ce que l'on trouve la faille qui permet de porte quel instant.» communiquer avec l'être pro- Un enseignant - qui doit soufond de chacun. D'après l'au- vent faire face à des comporteteur, il n'y a que deux émotions ments d'hostilité entre les élèves fondamentales: l'amour et la - trouvera particulièrement utile peur. En se libérant de la secon- de réaliser que «nul n'attaque à moins de se sentir menacé et de de, on apprend petit à petit à assumer la responsabilité entière croire qu'il pourra ainsi démonet totale de tout ce qui nous arri- trer sa propre force face à la faive, car l'univers est un immense blesse d'un autre. L'attaque est laboratoire pédagogique où tout en fait une forme de défense ...
Au lieu de voir les autres en position d'attaque, nous pouvons voir qu'ils ont peur... La peur est en fait un appel au secours et en conséquence une requête d'amour.» «La paix de l 'esprit, ajoute le Dr Jampolsky, vient lorsque nous ne souhaitons plus voir les autres changer, mais les acceptons simplement tels qu'ils sont. L'acceptation véritable est toujours sans attentes ni demandes .» (souligné par nous.) Combien l'application de cette règle élémentaire changerait l'esprit de bien des classes!
S'aimer soi-même Une éducation chrétienne mal comprise a souvent culpabilisé les gens en leur faisant croire qu'il y avait quelque chose de malsain à s'aimer soi-même. Or, on n'arrive jamais à aimer les autres totalement et sans conditionnement à moins de commencer à s'aimer de cette façon - à s'aimer inconditionnellement. Une section de l'ouvrage est intitulée Leçons pour la transformation personnelle et vise à aider chacun, par des conseils pratiques extrêmement simples, à progresser sur la voie de la libération intérieure, conseils qui incluent la visualisation créatrice dont on reconnaît de plus en plus la puissance de transformation. Les vérités que le Dr Jampolsky a découvertes dans sa pratique quotidienne ont des applications autant au niveau social et même international qu'individuel. Qu'on pense à ce qu'impliquerait l'application de la maxime suivante au niveau de l'aide internationale: «Donner c'est recevoir, telle est la loi de l'Amour. Selon cette loi, lorsque nous donnons notre amour aux autres, nous sommes gagnants et recevons simultanément ce que nous donnons . La loi de l 'amour se fonde sur l'abondance.» En d'autres termes, plus nous en donnons, plus nous sommes capable de le donner et de le recevoir. A la limite, nous découvrons
pi
Préhistoire et datation, un cours .de la Société suisse de préhistoire et d'archéologie par l'amour que «donner» et «recevoir» relèvent d 'un dualisme qui n'existe pas au niveau spirituel. Au sens le plus profond, une fois que nous nous sommes débarrassés du petit «moh>, don ner et recevoir sont exactement la même chose, car tout est un dans l'univers , et la séparation, quelle que soit la forme qu'elle prend , n'est qu 'une projection de notre esprit. Ainsi , dit l'auteur, (r/orsque nous nous sentons mal aimés, vides et déprimés, la solution n 'est pas de trouver quelqu 'un qui nous donne l 'amour. Ce qu 'il faut, c 'est aimer quelqu 'un d 'autre totalement et sans attentes. Cet amour nous est alors simultanément donné à nous-mêmes. L 'autre personne n 'a pas besoin de changer ni de nous donner quoique ce soit». Nous vivons dans un monde dominé par le syndrome de la victime. La plupart des gens se voient comme des victimes de quelque chose - ou de plusieurs choses: victimes de la bureau -
cratie, d'un directeur pénible, d'une santé vacillante , du temps , de son tempérament , voisin particulièrement d 'un bruyant, d'un épou x (épouse) mesquin(e) , de son signe astrologique, du tabac , d 'un penchant difficile à contrôler .. . et de toutes sortes de circonstances . Et il est parfois bien commode de pouvoir accuser les circonstances de nos problèmes. Cela évite d 'avoir à se remettre en question . Une des leçons les plus importantes que nous apprend l'auteur et dont la connaissance est particulièrement vitale pour l'enseignant(e) est ce que nous appellerions la loi du boomerang ou du juste retour , qui commence au niveau des pensées inexprimées. « Tout ce que nous diet faisons sons, pensons rebondit vers nous comme un boomerang. Si nous envoyons des jugements sous forme de critiques, de colère ou de pensées agressives, ils nous reviennent. Lorsque nous cessons de
juger, et que nous envoyons seulement de l'amour, il nous revient aussi.» Dans ce petit livre extrêmement riche dont nous avons donné à peine un avant goût au lecteur, le Dr Jampolsky montre que nous pouvons faire des choix et que nous les faisons à longueur de journée . Nous ne sommes pas les victimes du monde qui nous entoure (c'est le thème d 'un chapitre entier du livre). Avec un peu de connaissance de soi , chacun peut apprendre à exercer des choix qui l'amèneront vers plus d 'amour, donc de liberté, ce qui libérera une créativité' immense qu'il pourra mettre au service d'autrui, c'est-à-dire aussi de soi-même. Nous ne saurions trop recom mander la lecture de ce bref livre (150 pages très aérées en gros caractères et avec de nombreux dessins humoristiques) dont la lecture prend 2 heures et la pratique toute une vie . Pierre Pradervand
Les samedi 15 et dimanche 16 novembre prochains aura lieu, en ville de Fribourg, sous le titre Dater le Passé, le 4e cours d'initi ation à l'archéologie de la Suisse organisé par la Société suisse de préhistoire et d ' arch éologie. 1 Cet ensemble de dix conférences sera entièrement consacré à la trame chronologique de la plus ancienne histoire de notre pays, depuis les temps les plus lointains jusqu 'aux origines du Moyen Age. Nous pensons que le choix de Fri bourg retenu pour cette rencon tre , qui revêt cette année un caractère tout à fait exceptionnel , est particulièrement judicieux. On connaît en effet le rôle de premier plan joué par le Service cantonal d 'archéologie de ce canton, dirigé par Mademoiselle Hanni Schwab , archéologue cantonal , dans l'approfondissement de nos connaissan ces sur la Préhistoire suisse. Le cours de cette année est le frui t d 'une très large collaboration entre chercheurs de toute la Suisse . Depuis deux ans des spécialistes des différentes périodes se sont réunis à plusieurs reprises pour confronter leurs vues et mettre en place un cadre chronologique cohérent tenant compte des découvertes les plus récentes . La vision que nous avons du passé de notre pays a en effet été profondément bouleversée ces dernières années par de nombreuses découvertes et par l'application systématique de nouveaux moyens de datation . Dans le domaine des feuilles signalons par exemple la multiplication des recherches dans les
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stations \<lacustres» des bords des lacs, tant sur le Léman , que sur les lacs de Neuchâtel et de Bienne et sur le lac de Zürich, l'exploration en profondeur de sites préhistoriques alpins comme Savognin dans les Grisons ou comme le Petit-Chasseur à Sion, les travaux entrepris dans le complexe ecclésiastique de la cathédrale Saint-Pierre à Genève, pour ne citer que quelques centres d'intérêt. Mais la véritable révolution se situe essentiellement dans l'application systématique de l'analyse des cercles de croissance des arbres visibles sur les bois découverts dans les stations préhistoriques . Cette approche , que l ' on connaît sous le nom de dendrochronologie , permet en effet de dater les sites avec la précision de l'année (et même de la saison) ceci jusqu 'au début du 5e millénaire avant J.-C. Les résultats obtenus montrent par exemple que l'es civilisations connues jusqu'alors sont plus anciennes qu'on le pensait et que de nombreuses lacunes affectent l'occupation des bords des lacs, phénomène insoupçonné jusqu 'alors . Deux innovations marqueront cette année le caractère exceptionnel de la manifestation . Un livre de synthèse édité par la Société suisse de préhistoire et d'archéologie paraîtra en allemand et en français et en allemand au moment du cours. On y trouvera une synthèse des connaissances actuelles sur la chronologie des civilisations préhistoriques suisses, ainsi que de l'époque romaine et du Haut Moyen Age, et des informations sur les sites ayant permis d'établir cette chronologie .
Le même cours sera d 'autre part donné en allemand la semaine suivante, les 22 et 23 novembre à Zürich. Dans les deux cas les interventions des conférenciers com prendront d 'une part une introduction aux techniques de datations modernes , datation par le carbone 14, dendrochronologie, etc. , d'autre part des exemples précis permettant de comprendre les voies suivies par l'archéologue pour dater ses découvertes de façon précise. Ce cours, qui a reçu l'appui des Départements de l'instruction publique des cantons romands est destiné aux enseignants de tous les niveaux scolaires , aux élèves des degrés secondaires , aux étudiants ainsi qu'à toutes les personnes intéressées par le plus lointain passé de notre pays . Le succès rencontré par les précédents cours montre que la formule retenue par la Société suisse de préhistoire et d'archéologie répond à un réel besoin du public dont l'intérêt pour l'archéologie de nos régions ne cesse de croître . Prof. Alain Gal/ay
1 Renseignements
et documentation au-
près - du Département d 'anthropologie de l'Université de Genève, 12, rue Gustave-Revilliod 1227 Carouge Téléphone 022/4369 30. - de la Société suisse de préhistoire et d'archéologie Petersgraben 9-11 Case postale 4001 Bâle Téléphone 061/253078.
soS
FUGUES Ils quittent un jour la maison et leur départ est un appel au secours. Comment renouer après la rupture? A Genève, Danielle Huser et Lucien Chambovey ont créé le mouvement SOS FUGUES en fonction depuis août 1985. Danielle Huser sait l'importance d'un médiateur entre l'enfant et les parents. Elle parle d'expérience. Sa fille s'est envolée trois mois au bras d'un bel amour brun. Personne autour de Danielle et de son ami n'était capable de prendre en main les négociations . Ils en ont tiré un enseignement et se mettent aujourd'hui au service des enfants et de leurs parents confrontés au problème de la fugue . Hébergé, écouté, placé dans une famille d'accueil s'il le désire, l'adolescent est pris en charge jusqu'à ce qu'un terrain d'entente soit trouvé avec les parents . Ceux-ci sont naturellement avertis de l'arrivée de leur rejeton. «Nous travaillons en collaboration avec la police, la brigade des mineurs ou les services de la protection de la jeunesse, précise Danielle Huser, mais nous évitons une confrontation officielle et nous n'établissons aucun dossier.» Les fondateurs comprennent la souffrance morale des parents, ils l'ont vécue eux-mêmes. «II faut dédramatiser la situation et créer des bases solides pour que la famillè puisse à nouveau repartir.» SOS FUGUES Tél. (022) 965353 case postale 28 1219 AIRE .
E. Sola
NUTRITION CROISSANCE ET SANTÉ DELA NAISSANCE À L'ADOLESCENCE Dans nos éditions de février et mai 1986, nous avons reproduit les premiers exposés présentés dans le cadre des cours de formation permanente organisés à /'intention des infirmières scolaires et de celles chargées des consultations pour nourrissons Sl)r le thème principal précité. L'article ci-après traite plus particulièrement des VITAMINES ET SELS MINÉRAUX
aspects illustrés par le Docteur Guy Délèze, pédiatre, Sion, à la deuxième rencontre de l'année, le 28 avril 1986, à Sion. Par définition, les vitamines sont des composés organiques indispensables au maintien des fonctions physiologiques de l'organisme et qui ne peuvent pas être synthétisées par celui-ci . Ces substances doivent donc obligatoirement être fournies par l'alimentation. En cas d'apport insuffisant, des maladies de carence pourront apparaître.
Il y a 13 vitamines actuellement connues. Ces substances sont généralement classées en deux groupes, selon leur propriété de solubilité: vitamines hydrosolubles et vitamines liposolubles .
ment être fournie par des aliments d'origine animale (viande, œuf, produits laitiers). De par leur hydrosolubilité, les vitami nes de cette catégorie ne peuvent pas être stockées en réserve importante dans l'organisme, car elles sont rapidement éliminées dans l'urine. Par conséquent, un apport plus ou moins régulier de ces vitamines est nécessaire . A l'inverse, il est totalement inutile de consommer de grandes quantités de vitamines hydrosolubles, puisque celles-ci sont immédiatement éliminées dans l'urine.
Le groupe des vitamines hydrosolubles (solubles dans l'eau) comprend huit vitamines, soit les vitamines du complexe 8 et la vitamine C. La plupart de ces vitamines ont une fonction très importante dans les réactions en zymatiques du métabolisme cellulaire. Les sources alimentaires des vitamines hydrosolubles sont surtout les aliments végétaux (céréales entières, légumes, fruits) avec l'exception notable de la vitamine 812 qui est inexistante dans les produits végétaux et qui doit obligatoire-
Les vitamines liposolubles sont solubles dans les graisses et dans les solvants des graisses . Ce groupe comprend quatre vitamines, les vitamines A, D, E et K. Les principales sources alimentaires de ces vitamines sont constituées par les aliments gras: beurre et autres produits laitiers, huile végétale, etc ... Ces vitamines n'étant pas solubles dans l'eau, elles ne peuvent pas être excrétées dans les urines. Elles peuvent donc être stockées dans l'organisme, notam-
(SUITE) ment dans le foie . Du fait de cette possibilité d'accumulation, ces vitamines peuvent devenir toxiques lorsqu'elles sont ingérées en quantité excessive. Les besoins vitaminiques sont proportionnellement plus grands en période de croissance et lors de grossesse ou de lactation. Parmi les maladies de carence, citons le béri-béri (carence en vitamine 81), l'anémie pernicieuse (carence en vitamine 812) , le scorbut (carence en vitamine C), les problèmes oculaires pouvant aller jusqu'à la cécité liés à une avitaminose A, et le rachitisme carentiel par déficit en vitamine D. Ces maladies sont encore malheureusement extrêmement fréquentes dans le Tiers Monde, liées à la malnutrition. Dans les pays industrialisés, elles sont devenues exceptionnelles de . nos jours. Les carences vitaminiques observées dans notre pays ne se rencontrent que dans des circonstances très particulières, telles que chez le nouveau-né très prématuré, lors de maladie chronique , ou éventuellement chez des sujets très âgés qui s'alimentent mal. Chez l'enfant bien portant, la seule carence vitaminique que l'on peut encore rencontrer dans nos pays industrialisés est le rachitisme carentiel, lorsque de petites doses de vitamine D n'ont pas été ajoutées à la diète lactée du nourrisson . En effet, le lait maternel et le lait de vache sont pauvres en vitamine D. Cette vitamine 0 est indispensable à une bonne absorption intestinale du calcium et du phosphate, permettant une minéralisation adéquate des os et des dents . En cas d 'apport 55
• insuffisant, l'organisme humain peut synthétiser de la vitamine D dans la peau , sous l'effet des rayons ultraviolets (exposition solaire). Des symptômes de carence en vitamine D peuvent apparaître chez les enfants chez lesquels aucun supplément de vitamine D n'est ajouté à l'alimentation lactée et qui ne sont pas exposés au soleil : c'est le rachitisme carentiel, caractérisé essentiellement par des troubles de la minéralisation osseuse qui entraîne des déformations du squelette . Pour prévenir le rachitisme, il convient non seulement que l'apport en vitamine D soit
suffisant , mais que l'apport en calcium et en phosphore (phosphates) sels minéraux indispensables à la bonne minéralisation osseuse, soient adéquats . En dehors de ces circonstances , la plupart des aliments tels qu'ils sont offerts par la nature constituent une source valable de vitamines. Ainsi, la meilleure prévention des carences vitaminiques reste une alimentation équilibrée, qui ne contienne pas que des produits raffinés . Chez un enfant en bonne santé, le seul supplément vitaminique nécessaire est l'apport de petites doses de vitamine D durant la première année de vie, pour prévenir le rachitisme carentiel. Par contre, la consommation de soi-disant fortifiants contenant des doses plus ou moins importantes de différentes vitamines est en règle générale inutile chez l'enfant ou l'adulte en bonne santé et correctement nourri . En particulier, il est illusoire d 'espérer prévenir ou soigner rhumes, refroidissements et affections grippales par de hautes doses de vitamines. Enfin , il convient de se rappeler que la consommation exagérée de certaines vitamines peut ne pas être inoffensive : l'administration de très fortes doses de vitamine A ou de vitamine D peut causer des intoxications très graves (hypervitaminoses) .
Guy Oélèze Pédiatre FMH médecin-chef de pédiatrie de l'Hôpital régional de Sion - Hérens - Conthey
L 'hofflffl~dien quot! - Cette fois, je crains, chère Màdame, que la question au sujet de laquelle je désirerais recevoir une réponse de vous ne vous réjouisse guère! - Faites-m'en part, cher Monsieur. Peu importe qu 'elle me réjouisse ou non, et, comment une question pourrait-elle ne pas me réjouir: une question n 'indique-t-elle pas un intérêt, une ouverture? L 'essentiel, à partir de là, sont l 'honnêteté et la simplicité qui président à nos entretiens. Si un point se révèle plus ardu, plus complexe, tant mieux! Il nous permet, autant sinon plus que les autres, de creuser et d'avancer. N'est-ce pas le but ultime de' nos rencontres? Quelle est donc, aujourd 'hui, votre préoccupation majeure? - Voilà. Je parviens à vous suivre, chère Madame, dans la plupart des points de vue que vous exprimez et j 'admets avec plaisir qu 'ils me permettent de progresser dans bien des aspects de ma vie personnelle. Grâce à nos discussions, je découvre des manières de penser et d 'agir dont je ne soupçonnais pas l 'existence, et, cela, oui, me réjouit. Mais, je reste perplexe et, en quelque sorte, démuni lorsque je commence à envisager l'application pratique de vos propos. En effet, suivant les établissements, nos classes se composent de 5, 15, 25 élèves. S 'il nous est relativement possible de leur accorder une attention personnelle lorsque nous nous trouvons face à 5 enfants, il me semble impensable car irréaliste, voire dangereux, tant pour l 'enseignement que pour l'atmosphère et la cohésion à instaurer dans une classe, de chercher à tenir compte des particularités de chaque individu lorsque nous devons assurer l'enseignement d 'un plus grand groupe.
-II est bien évident, cher Monsieur, que notre mamère de nous conduire dépend aussi des conditions dans lesquelles nous nous trouvons placés. Si vous vous trouvez en Alaska, votre manière de , vivre différera de celle de votre ami habitant Pointe-à-Pitre et la manière de vivre d 'un Prussien est différente de celle d'un Sénégalais! Pourtant, tous doivent se loger, se vêtir, s 'alimenter, se reproduire et, rien qu 'à cet effet, ((pensen>.
Photo R. Chedel
Plus vaste est leur palette de réactions et de réflexion, mieux chacun d 'entre eux répond aux situations nouvelles de vie que leur présente leur
quotidien. Combien plus si, un jour, l 'un d 'entre eux est appelé à se rendre sous d 'autres latitudes! Là, la connaissance préalable des conditions de vie des pays à visiter lui facilite , s'il est vraiment intelligent et donc ouvert et réceptif, l'adaptation et donc la vie. Si, toutefois, ce même homme oublie de respecter les lois de la vie et de sa biologie, s 'il ne leur accorde pas ce qui leur est nécessaire, s'il exige trop d 'elles, tôt ou tard, elles ne parviendront pas à trouver en elles ni autour d'elles les capacités et les ressources nécessaires aux adaptations qu 'exigent les changements, l 'individu se trouvera limité dans une action pour lui excessive et, après une suite d 'actions et de réactions insuffisantes puis anarchiques, «tombera » ((malade ». Plus son potentiel et ses capacités de départ sont vastes, mieux il connaÎt et sait utiliser ses capacités, meilleure et plus vaste sera sa réponse . La réussite de son entreprise dépend donc autant de lui-même que des conditions dans lesquelles il se trouve appelé à agir. Ainsi en est-il face à une classe. La capacité d'action, de réceptivité, de réponse de l'enseignant dépend essentiellement de ce qu'il est, de ce qu'il a su et sait faire du matériau qu'il est, des richesses reçues au cours de sa vie, de sa capacité à sentir, à utiliser, à répondre. Mieux, il sent, perçoit, appréhende et plus adaptée sera sa réponse . Moins il sent, voit, moins il entend, moins il sait aussi, moins adaptée, moins riche sera sa réponse car moins nombreux les points de contact avec jeunes et enfants. La réussite d'un enseignement dépend donc tout autant de la quantité de matière assimilée par l'enseignant et présentée par lui que de la manière dont il la présente. A la limite, mieux vaut moins de matière mais bien présentée et donc reçue par les élèves que beaucoup de matière mal présentée et mal reçue - et donc pas assimilée dans le sens fort du terme - par les élèves. Et la manière de présenter la matière dépend tout autant de la somme de connaissance stockée par l'enseignant que de l'utilisation que, personnellement, en a fait ce récepteur. Elle dépend donc de sa manière
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d'être, ·de sa manière de conduire sa vie sous tous ses aspects. Un enseignant centré uniquement sur son ou ses sujets et peu branché sur la vie, peu réceptif à elle et donc aussi aux hommes, transmettra et peu et mal et se trouvera plus rapidement vu la .. . rapidité actuelle des changements s'opérant sur notre planète, du moins sous nos latitudes, de plus en plus éloigné de ses élèves. Ne communiquant pas avec eux, il ne pourra - et encore! - leur transmettre que des données inanimées, ce qui ne correspond certainement pas à une «formation» . Photo R. Chedel
Un enseignant réceptif à la vie et donc se nourrissant d'elle, éveillera ses élèves à la matière qu 'il enseigne et, vu l'atmosphère qu'il saura, de ce fait, créer, le contact s'établira entre lui et sa classe, la matière à enseigner ((passera» (dans le sens littéral et très matériel de ce terme) infiniment mieux. Elle {{passera}} au sens littéral, à des niveaux multiples et atteindra, grâce à cette palette étendue, un maximum de niveaux des élèves et donc un maximum d 'élèves. C 'est ainsi que, peu à peu, le contact s'établit avec un groupe même assez large et ce contact dépend des capacités d'ouverture et donc tant de réception que d'émission du professeur. N'oublions pas, de surcroÎt, que l'enseignant dispose, dans nos conditions habituelles, d 'une année entière pour accomplir sa tâche. Le temps qu 'il consacrera à l'indispensable prise de contact ne sera, cela me semble aisé à comprendre, et de loin, pas perdu!
votre substance. Et c'est bien cela qui, pour les avoir... (douchés», éveille les jeunes en face de vous. Pour le reste, que vous leur exposiez un sujet ou un autre, que leur importe, leur seule obligation étant de le stocker dans leur mémoire pour le restituer sur une feuille en cas de contrôle ou d 'examen, à vous -même en cas d'interrogation orale, à leurs futurs élèves s'ils sont appelés à enseigner! Avouez que si vous deviez passer des heures entières pendant des années entières à écouter et stocker pour restituer dans un monde aux si nombreuses sollicitations que l'est devenu le monde actuel, vous vous éteindriez! - J 'ai bien risqué d 'être éteint, chère Madame! et j'éprouve encore quelques difficultés à me réveiller! Je sens tant d'obstacles en moi que le découragement me guette ...
tout le reste! Vous verrez, pourtant, vu le chemin que vous acceptez de prendre, à quel point la vie acquèrera pour vous une autre saveur, une saveur vivifiante au fur et à mesure que vous la laisserez vous transformer pour vous révéler ses richesses!... Et, ces richesses là, cher Monsieur, contrairement à toutes les autres, stocks de savoir y compris, rien ni personne ne pourra vous les enlever: elles sont, elles deviennent vous. Il ne vous reste qu'à les développer. Ainsi, où que vous vous trouviez, peut croÎtre votre palette de réception et de réponse à la vie. Ainsi, au lieu de vous raccornir, vous deviendrez un très acceptable vieillard! Acceptable même pour ses arrière-petits-enfants qu'ils soient 5 ou
25!
- Telle est, bien souvent, notre condition humaine, cher Monsieur, et, il nous faut la traverser comme
Anna T. Veuthey
C'est ainsi que, même le raisonnement mathématique peut être présenté de manières différentes, non dans la logique propre de son déroulement mais bien dans la manière de présenter c'est-àdire entre autres facteurs , de proposer et d'exposer le sujet. Si cette manière de procéder est indispensable vu les horizons divers dont nous viennent, à l'heure actuelle, les élèves, lorsque nous nous trouvons face à des enfants ou des jeunes, cela reste vrai à tous les niveaux de l'enseignement, y compris l'enseignement dit supérieur. - Oui, je crois mieux comprendre mais, une fois de plus, avant d'avoir assimilé vos explications, chère Madame, je dois prendre le temps de les examimer afin de les digérer, de les laisser, à cette fin, résonner en moi et de voir comment je pourrai les utiliser dans la pratique. . Car je pense que ma pratique c'est-à-dire ma manière de procéder sera différente de la vôtre. - Cela est aussi évident que souhaitable, cher Monsieur. Tant que vous copiez, vous répétez et les mots que vous employez manquent de vie. Ils commencent à vivre et à pouvoir entrer en contact avec d 'autres personnes à partir du moment où ils vous ont touché vous personnellement, qu 'ils se sont en quelque sorte, chargés de
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- SCHOLZ-PETERS, Ruth . - Sisal et jute, Paris, Editions Dessain et Taira, 1981 , 48 p. ill. cou!.
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ARTICLES DE REVUES
- Les oiseaux du Léman, par Gilliéron et Gianni-Rima, Dans «Educateur» de la Société pédagogique de Suisse romande, N° 13.
FAUSEL, Dieti G. - Macramé créations 2, Paris, Editions Dessain et Taira, 1981, 48 p . ill. cou!.
ART
- SPALAïKOVITCH, Pierre. - La fresque: technique de peinture murale et «Wasser Glass», Paris , Dessain et Taira, 1982, 63 p . ill.
- GALLAVARDIN, Claire. - Le tapissier amateur, Paris, Editions Fleurus, 1986,94 p. ill. Coll . Manie-tout/5 .
- BRUANDET, Pierre. - Photogrammes Il: noir et couleurs, Paris, Dessain et Taira, 1977, 63. p. ill.
- HERIBERT, Marga et VAN DEN BERG , Joliet. - Le ciment apprivoisé, Paris, Editions Dessain et Taira, 1981 , 48 p . ill . cou!. Coll . Mains agiles .
- MANTE, Harald . - La composition en photographie, Paris, Dessain et Taira, 1981, 105 p. ill. - FIBICHER, Bernhard . - Repères, Sion, Musée cantonal des Beaux-Arts , 1986, 166 p. ill., catalogue d 'exposition.
- JARRY, Dominique. - Le travail du verre, Paris , Editions Fleurus , 1986, 47 p . ill. cou!. Coll. Fleurus idées, Loisirs-Plans .
- L'éducation artistique, Actes de la journée d 'étude du Conseil de direction de l'IRDP, Neuchâtel, IRDP, avril 1986, 87 p. Collection «Regards» .
- KIRBY, Huguette. - Faites vos jeux! Paris, Editions Fleurus , 1986, 60 p. ill . Coll. Fleurus idées, série 112. - LAFEUILLE, Patrice Vères. - Mains en fête, Paris, Editions Dessain et Taira, 1985, 48 p. ill. cou!. - LAHALLE, Charlotte . - Cannage, rempaillage, Paris , Editions Fleurus, 1986, 80 p. ill . cou!. Coll. Manie-tout/6
F RA~ÇAIS
LITTERATURE THÉÂTRE
- Notes méthodologiques, français, 1P, Sion, DIP, 1986,46 p. J 'apprends à lire (Français 1P), Sion, DIP, 168 p . ill .
- LHERBIER, Thierry. - Bouteilles fantastiques en plastique, Paris, Editions Fleurus, 1986,60 p . ill. coul. Coll . Fleurus idées.
- Aux mille et un mots (Français 3P), Office romand des éditions scolaires, 1985, 328 p. ill .
- MARQUET, Jacqueline. - 50 petits cadeaux à faire soi-même, Paris, Editions Fleurus, 1986,60 p. ill . cou!. Coll. Fleurus idées.
- Français 3P, livre du maÎtre, Office romand des éditions scolaires , 1986, 328 p. ill.
MOOI, Hetty. - Perles et tissage, Paris , Editions Dessain et Taira, 1982, 64 p. ill.
- Lecture, vocabulaire, conjugaison (Français 3P), fiches de l'élève, Office romand des éditions scolaires, 1986,144 p. ill.
- Orthographe, grammaire (Français 3P), fiches de l'élève, Office romand des éditions scolaires, 1986, 132 p. ill.
-.
siècles obscurs qui séparent ces deux dates extrêmes , cette exposition ret race, au x origines de notre histoire , les étapes du peuplement de cette grande vallée alpine que les Romains baptiseront Valais.
- A fleur de mots (Français 4P), Office romand des éditions scolaires , 1986, 216 p. ill. Orthographe, vocabulaire (Français 4P), fiches de l'élève, Office romand des éditions scolaires , 1986, 111 p. ill. Conjugaison, grammaire (Français 4P), fiches de l'élève , Office romand des éditions scolaires, 1986, 114 p. ill.
CONTES
MATHÉ MATIQUES SCIENCES
LAMBERT, David . - Guide complet de l'époque préhistorique, Paris, Larousse , 1986, 255 p . ill.
- DARCOS , X. et TARTAYRE , B. - Le XVIIIe siècle en littérature, Paris, Hachette, 1986, 399 p. ill. Collection «Perspectives et confrontations».
- LAMBERT, David . - Guide complet des dinosaures, Paris, Larousse , 1986, 256 p. ill.
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- DUSCHESNE , A. et LEGUAY, Th. - Petite fabrique de littérature, Paris , Magnard, 1985,319 p. ill.
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- DIDIER , Marcel . - Mes 10000 mots, le dictionnaire des écoliers, Paris , Bordas, 1976, 772 p. ill .
- SIMON, D. et S. - Le lièvre et le lapin de garenne, Lausanne, Payot, 1986, 40 p . ill. Collection Atlas visuel.
- SOUTTER , Marc. - L'archet brisé, Paris, Edition La Pensée universelle, 1985, 211 p .
- CHERIX, D. - Les fourmis des bois, Lausanne, Payot , 1986, 40 p. ill. Collection Atlas visuels.
Un ouvrage d'une haute qualité émotionnelle où Marc Soutter réussit à faire pleurer les violons dans les rues de Paris (médaille d'or de l'AIL à Paris).
- CLERGEAU, Ph. - L 'étourneau Sansonnet, Lausanne, Payot, 1986, 40 p. ill. Atlas visuels.
- BOUDET, Robert. - La langue au chat, 16 histoires pour rire, Paris, Ecole des loisirs, 1986, 91 p. ill. Collection «Neuf».
- HECAEN, H. et LANTERI-LAURA, G. - Les fonctions du cerveau Paris , Masson, 1983. '
PÉDAGOGIE PSYCHOLOGIE SOCIOLOGIE PHILOSOPH IE
GÉOGRAPHIE
- VALABREGUE , Catherine. - Fille ou garçon, éducation sans préjugés, Paris, Magnard, 1984,277 p.
- ARMANGE , Xavier. - Dragon l'ordinaire, Paris , Flammarion , 1985, 241 p. ill.
- CHAILLEY, Marguerite. - Le «petit écran» et l'école (maternelle, CP, CE, CM), Paris, Colin-Bourrelier, 1986, 127 p. Collection «Pratique pédagogique».
- PAGNOL, Marcel. - La château de ma mère, Paris, Pagnol/ Presses Pocket, 1976, 280 p . Souvenirs d 'enfance.
- PAQUETTE, CI. - Vers une pratique de la pédagogie ouverte, Ottawa, NHP, 1976, 215 p .
BIBLIOTHÈQUE DE TRAVAIL
- PAGNOL, Marcel. - La gloire de mon père, Paris, Pagnol/Presses Pocket, 1976, 280 p. Souvenirs d'enfance .
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- JENNER ; Bernard . - Atlas junior, Paris , Hachette , 1985, 65 p. ill. - BONNEROT, G. et LE GUEVELLOU, J.-M . - Atlas géographique et historique, Paris , Hachette, 1981, 96 p. ill.
HISTOIRE
- FABRE , Nicole. - Des cailloux plein la bouche : le bégaiement, essai d'étude psychanalytique, Paris, Fleurus , 1986, 120 p. Collection «Pédagogie psychosociale» .
- POSLANIEC, Ch. et DOUSSET, F. - Le chapeau à claques, Paris, Ecole des loisirs, 1982, 62 p . ill. Collection «Renard poche».
- POE, Edgar Allan . - Manuscrit trouvé dans une bouteille, Paris, Larousse , 1986, 48 p . ill. Collection «Classiques juniors» .
LANGUES ÉTRANGÈRES
MONCHAUX, Marie-Claude. - Bébé année zéro, éducation sexuelle des tout petits, Paris , Magnard , 1971 , 38 p . ill .
- Guide du résumé de texte, Paris , Hachette, 1985, 191 p. Collection «Faire le point» . Méthode .
- PEF. - Réponses bêtes à des questions idiotes, Paris , Gallimard , 1983, 54 p . ill. Collection «Folio cadet».
LECTURE SUIVIE LS 12-16 ans
- Petite encyclopédie des mathématiques, Paris , Edition Didier, 1980, 840 p.
- Le Valais avant l 'histoire, 14 000 avant J-C. - 47 après J -C, Sion, Musée cantonaux, 1986, 379 p. ill. Catalogue d 'exposition . 14 000 avant J-c.: le Valais n'est qu'un immense glacier. 47 après J.-C.: fondation de la ville romaine de Martigny. Consacrée aux
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