Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1997

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Vingt et une chansons pour vos élèves

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Ces deux exemples d émontrent q ue l'école n'échappera pas au maître-mot d e notre époque: efficien ce. Cet anglicisme a acqu is ses lettres de noblesse dans la langue de Voltaire; il est entré plus vite que la réforme orthographique dans tous nos dictionnaires. li ne suffit plus d'être efficace; il faut devenir efficient !

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l'eU\t\e"te, L,ed\\s, d' Qu ... \es ou, la fin août, l' Hebdo publiait un excellent dossie r intitulé «L'école suisse est-elle assez performante?» Cette interroga tion découlait des résultats de l'étude internationale TIMSS sur l'évaluation des connaissances des élèves en maths et en sciences. Quelques jours plus ta rd, le Nouveau Quotidiell titrait: «Deux milliards par an pOUI l'enseignement des langues. Le jeu en vaut-il la chandelle?».

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u

Mais comment m esurer cette efficience? En général, cela se fait par comparaison. C'est le cas de l'étude TIMSS qui a touché 41 pays. Les élèves suisses de 8' année s'y sont classés 8' en mathématiques et 18' en sciences. Notre pays se trouve derrière des nations qui rémunèrent bien moins leurs enseignants et dépensent b eau coup moins pour l'éducation de leurs jeunes. Pire! Les pays asiatiques où la moyenne des effectifs de classe peut atteindre 30 à 40 élèves sont mieux notés que la Suisse. Ceux qui ont une âme de manager obtus n' hésiteront pas! Il faut payer moins les enseignants, couper dans les budgets de l'éducation, augmenter les effectifs ... Les bonnes idées ne leur manqueront pas!

Heureusement, le journaliste de l' Hebdo n'est pas tombé dan s ce piège. Au prix d' une enqu ête sérieuse, il a relevé un certain nombre de p oin ts qui p ermettent de relativiser ces données. On apprend p ar exemple que certains lauréats d e TIMSS,

R~ - O".br. 1997

Augmenter

les effedifs: Ah! la bonne

idée!

d'

co mme la Corée où le Japon, présentent un écart très large en tre les meilleurs et les moins bons élèves. «On forme des petits génies d' un côté, mais on accepte à l'autre bout de l'échelle qu' une partie non négligeable de la p opulation soit larguée», écrit le journaliste. D'autres chiffres montrent que les disparités existent à l'intérieur même de notre pays. Genève, canton à la pointe de la recherche et des dépenses pédagogiques est très mal noté. La déception pourrait être très grande dans la Républiq ue. Mais lorsqu'on compare les taux d e classes comportant au moins un tiers d'élèves d'origine ou d e langue maternelle étrangèr e, on comprend mieux: plus de 70 % au b out du lac, un peu moins de 30 % en Valais et moins de 10 % dans la Suisse primitive. Les comparaisons ne veulent à ]' évidence pas tout dire! Peut-on dès lors affirmer qu'elle ne valent rien ? Assurément pas! Ces études internationales doivent et peuvent n ous permettre de faire des choix politiques. Vaut-il mieux favoriser une élite au détriment des plu s faibles? Quelle place doit-on attribuer à chaq ue mati ère dans n os grilles d' horaires? Quel type de p édagogie veut-on p rivilégier? Quelles valeurs notre système éducatif d oit-il véhiculer, s'il doit en véhiculer? Ce sont ces questions que les résultats de ]' enquête TIMSS no us posent! Il faudra bien une fois se réso udre à y répondre et à se donner les moyens d'atteindre les objectifs fixés. On peut dispenser u ne éducation sp artiate prônant l'esprit de compétition et pratiq uan t le d rill à une quarantaine de potaches soumis et triés sur le volet. Parler de pédagogie de la ré ussite dans les mêmes conditions relève de la mission impossible! P. Velter


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Développement de la musicalité chez l'enfant du premier âge

Des ~~ stupéfiantes "D-l o. É

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31

Voyage accompagné ou cœur des biotechnologies

1

L'efficience d'occord, les objectifs d'obord! P. Veller

32

LIVRES Pelit Larousse 97: l'année de la refonte Le Robert Junior illustré Les jardins botaniques de Suisse

DOSSIER ÉDUCATION MUSICALE 3

Développement de 10 musicalité chez l'enfant du premier âge O. TonI

4

Méthodes d'éducotion musicale: de Ward ùWillems B. Oberhober

6

L'influence de l'éducation musicole intensive P. Veller

~

Les disciplines artistiques dons la nouvelle maturité A. Guex

11

SCRABBLE Pourquoi tant de N? J.·P. Hellebout

20

33

RENCONTRE Jérémie Robyr: Je suis pour un enseignement humaniste P. Veller

Mes premiers mots Larousse Joho: regards sur l'Afrique

33

RESPONSABILIlÉS Excursions en montagne: un maître condamné U. Bo<hmonn

FRANÇAIS Encourogement ùla lecture: 4' de couverture S. Germanier

34

lire et réussir ù l'école: quel lien? N. Revu

3$

MATHÉMATIQUES Paris·Math G. GOftoud

22

24 26

LU POUR VOUS Le métier d'élève P. Veller CATÉCHÈSE Calendrier interreligieux / Création: aux sources de la vie et du monde Avis aux enseignants des CO P. Jupsln Goudin

1

De nouvelles intelligences M. Spy<higer

10

De l'entendement élargi B. Oberhober

12

Composer une chanson ù l'école: affaire de spécialiste P. Veller

2)

EXPOSITION Visite commentée de l'expo «Rilke & Rodin.

Informations musicoles B. Oberholzer

2g

MUSÉES Le Musée du Grond Lens S. Doriot

21

Musée d'orchéologie: grovures rupestres Musée des Booux·Arts: expo du cinquontenoire Musée de la Vigne et du Vin: dessins de presse

14

ACTUALITÉS 1$

16

2) Education religieuse ù l'école enfontine M. GaspOl

MATÉRIEL PÉDAGOGIQUE Connoftre les roches A. Mudry REVUE DE PRESSE Dlun numéro il Iloutre P. Veller

30

MATÉRIEL PÉDAGOGIQUE Billy ou pays du recycloge G. Margueron

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Séances d'informations 2P Animation

3)

RECHERCHE Chargés, mois pas surchargés

eseRE 3~ ÉDUCATION PHYSIQUE Tournoi de bosketboll des enseignants AVMEP

31

LE SITE INTERNET DU MOIS Une mine pour les écoliers... et pour les profs P. Veller

INFORMATIONS OFFICIELLES

41

L'appui pédagogique en Volais Enseignement spé<ialisé

1)

Premières vocalises Les performances auditives du petit enfant sont stupéfiantes. Des nourrissons de quatre mois d éjà peuvent faire la distinction entre des accord s consonants et dissonan ts, en donnant la préférence aux premiers. En outre, de légères im pu retés dans les quintes ou quartes sont remarquées à neuf mois, alor s que celles du triton us son t ignorées . A ce mênle âge, les enfants sont capables d 'imiter d es ni vea ux tonals d 'une façon très précise, ce qui n'est pas toujours le cas chez les enfants de 3 ans. Toutefois, jusqu'à ce que l'enfant puisse reco nnaître des tonalités d'une façon consciente, une plus grande maturation du cerveau sera nécessaire. Chez l'homme d oué pour la musique, des techniques mod ernes permette nt de démontrer que son «Planu m temporale» d e l'hémisphère gauche du cervea u est sensiblement plus grand que chez les être moins d oués pour la musique. A l'âge de quelques semaines d éjà, l'enfant COl1unence à vocaliser.

44 Les thèmes de Résonances R~'

ans le développement d e la musicalité chez l'enfant du premier âge, il y a lieu de faire la distinction entre la maturation des fonctions auditives (attention auditi ve, facultés analy tiques de l'écoute, discerne ment d e rythmes musicaux, rappel d es mélodies déjà entendues, etc.) et le développement d e l'activité musicale prop rem ent dite, c'est-à-dire l'acqu isition spontanée ou apprise du chant, ainsi que le développement de la voix.

Oclobre1997

R~ -Octobr.1997

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Lors de ces premiers balbutiements préverbaux la voix Si exer ce à tous les registres, des tons les plus bas jusqu'aux plus hauts. Ces balbutiements sont généralement acco mp ag n és de g i go t e m ent joyeux, ce qui prouve que le plaisir à la mu sique est toujours lié à la joie du mouvement. Bientôt cep endant, l'enfant commence à faire des imitations vocales des personnes de son entourage. En fait, il contrefait les inflexions mélodiques d e la langue maternelle. D 'autre part, l'inclination à imiter se trouve également chez la mère: obéissant à son intuition, elle parle à son enfant environ deux tons plus haut, dans une mélodique exagérée, par petites syllabes, en s'exprimant d 'une façon élémentaire. Ainsi se réalise le processus d 'acquisition verbale et du chant. Avec l'imita tion de l'articula tion vocale d es p arents, l'étendue de la voix va se trouver d e nouveau réduite jusqu'au d ébut du ch ant structu ré, ce qui commence généralement à 4 ans. Le développement de la voix peut être ens uite mesuré objectivement en déterminant le champ vocal. L'ampleur d e la voix va évoluer jusqu'à sept o u huit ans et va rester semblable chez garçons et filles jus.qu'à la puberté.

Un coucou éducatif Le chant se d éveloppe en p artie spontaném ent, mais aussi g râce à l'exemple des parents et des frères et sœurs. On observe déjà tôt qu e les enfants maîtrisent comine pre-

mier intervalle exact la petite tierce tombante. Cet intervalle leur a été inculq ué par les appels de leur mère (tierce d'appel ou de coucou) . li est probable que cette expression vocale est une manifestation archéty pe de l'homme. En ajo utant une seconde vers le haut, la première mélodie primitive de trois tons (sol-la-sol-mi) prend forme, laquelle se répète d ans beaucoup d e chants d'enfants. Cette m élodie archaïque fait partie de la gamme pentatonique qui est mondialement rép andue d an s les ci vilisations anciennes et dans les cultures primitives. Cette gamme est considérée comme étant aussi la base de notre culture musicale.

Il Y a ainsi des parallèles manifes tes entre l'évolution phylogénétique d e la musique et le développement ontogénétique d e la m usicalité d e l'enfant. Cette hypothèse, guère justifiable scientifiquement, est aujourd'hui plutôt contestée. li y a cependant des indications sur le plan p sychologique et émotionnel qui montrent que cette en volée de sons toute simple a le don de toucher l'homme - enfants et adultes - d 'une façon particulière (p.ex. Chants de Noël).

L'~ Le D' O. Tônz fut méd ecin-chef de l'Hôpital pour enfants d e Lucerne d e 1967 à 1991. TI est l'actuel président de l' «Akademie für Schul- und Kirchenmu sik» de Lucerne.


Méthodes d' éducation musicale

Les idées de Martenot s'articul ent autour de trois points principaux. Tout d'abord, l'éducation de l'être. Le sujet de l'enseignement est un

DeWMJàW~

chemin et non un but en soi.

L'éducation musicale des enfants doit aussi se faire dans un esprit de

jeu. Enfin cet esprit de jeu ne doit diminuer en rien l'importance de l'effort

&

~

uand on évoque les noms de Ward, Kodaly, Dalc ro ze,

La deuxième caractéristique est que l'enfant ne doit pas recevoir

sa philosophie musicale peut s'adapter à d'autres lang ues, à

Willenls, Martenot ou encore

les connaissances toutes préparées, mais doit prendre une initiati ve essentielle à son propre apprentissa-

d'autres cultures comme le réalise

Orf, on les associe tout naturellement à des m éthodes d'éducation musicale. Il est difficile en quelques lignes de résumer to utes les stratégies musicales et techniques conçues par ces pédagogues dont les méthodes ont acquis une dimension qui dépasse largement le cadre d ans lequel elles ont été créées initialement.

Ces méthodes font toutes partie de ce que l'on a coutume d'appeler la pédagogie active. Le mot «actif» signifie acte ou mouvement adapté à une fin et fondé sur l'intérêt. J'ose écrire que les pédagogies actives cOlllprennent deux caractéris-

tiques principales. La première est le respect de l'enfant, de sa na ture propre, d e son identité culturelle. L'éducateur d oit aller avec l'enfant, au rythme de son développement physique, p sychique et intellectuel.

ge. Le bul n'est pas le savoi,. mais l'être. Cela ne signifie pas de laisser faire n' importe quoi mais de proposer à l'enfant un objectif d' éducatio n structuré, gradué, donc un but coh érent de formation musicale. Les pédagogies des musiciens cités reposent sur l'ensemble de ces éléments avec une appruche, une phi-

losoplüe, toutefois un peu différentes.

Comme une langue maternelle Le musicien hongrois, Zoltan Kodaly (1882-1967) part du principe que l'enfant apprend sa langue musicale maternelle comme il apprend sa langue maternelle. Il a donc basé son enseignement sur les chansol1s populaires de son pays et on peut aisément comprendre que

d'ailleurs l'excellent musicien français Jas Wuytack. La méthode Kodaly n'en est d onc pas une, et elle n'est pas hongroise.

qui a une valeur formatrice en soi.

Dans le corps tout entier Emile Jaques-Dalcroze (18651950) a élaboré une méthod e intitulée rythmique. TI entend par cela: - développer le sentiment musical dans le corps tout entier;

La musique élémentaire

- éveiller les instincts moteurs qui donnent conscience à la notion

Le musicien allemand Carl Orff (1895-1982) est très atlaché à ce qu'il appelle la musique élémentaire. Elle doit être accessible à tous. Tout d'abord, l'enfant aura d onc un contact p ersonnel et actif avec le matériau sonore (appelé d'ailleurs instrumentarium Orff) et fera ses propres expériences. Puis, peu à peu, il écoutera, imitera, mé-

d'ordre et d'équilibre; - amplifier le d éveloppement des facultés imaginatives par le fait d' un libre échange et d ' une union intime entre la pensée et le mouvement corporel.

morisera, s'appropriera et manipu-

lera un vocabulaire fait de cellules puis de phrases rythmiques, mélodiques puisées dans les chansons enfa ntines qui appartiennent a u monde verbal, musical et corporel de l'enfant. Ce répertoire s'agrandira ensuite en s'ouvrant à d'au tres ge nres musicaux (classiques, folkloriques de tous les pays) . Kodalya écrit: «La musique élémentaire n' est jamais la musique seule, mais elle forme une unité avec le m ouvement, la danse et le

langage».

Le cœur avant l'intellect Maurice Martenot (1898-1980) résume sa philosophie de l'éducation

En tête de sa rythmique, Emile Jaques-Dalcroze a écrit: «Tout professeur de rythmique doit a voir étudi é à fond l'improvisation au piano et to us les rapports en tre l'harmonie des sons et celle des mouvements».

Expériences vitales Edgar Willems (1890-1978), né en Belgique, a commencé son activité pédagogiq ue en Suisse à la suite des trava ux d'Emile Jaques-Dalcroze.

Ses réflexions l'ont amené à établir des relatio ns entre la vie humaine et la vie musicale, entre la vie cor-

poreUe et la vie rythmique, entre la vie affective et la vie mélodique et, enfin, entre la vie Olen tale e t la vie harmonique. Willems a écrit: «Toutes les connaissances doivent être basées Sur des expériences vitales, qui continuent à évoluer sur

musicale par une devise: «L'esprit avant la lettre, le cœur avant l'in-

leur propre plan, donnant ainsi accès à une synthèse supérieure. Si le global eslle propre de la vie, /'aJ1nly-

tellecb>.

Ilque est celui de la prise de conscienR~ - Odobre

1997

Riu~ - Odobre 1997

ce. Ces d eux aspects opposés et complémentaires de l' é du ca ti o n trouvent dans la musique une illu s tra ti o n d es plus significatives».

Le chant pour tous Justine Ward (1875-1975) a bâti sa méthode en s' inspirant particulièrement de la chanson populaire de divers pays et du ch ant grégorien. Le but final est que tous

puissent chaltter. Basée donc essentiellement sur la voix, la méthod e Ward, par un en tr aî n e m e nt

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La rythmique vise à développer le sentiment musi(al dons le corps tout entier.

musical progress if, tend à l'enrichissement esthétique et spirituel de l'enfant. Pour cela, elle préconise une éducation musicale quotidienne d estinée à transformer la voix parlante en un agréable instrument de musique. Les moyens romands d'enseignement de la musique qui profitent à l' ensemble des élèves du Valais romand, ne sont pas à proprement parler une méthode. Comme leur nom l'indique, il s se veulent une aide pour le maître généraliste et utilisent avec b onheur d es éléments de diverses méthodes.

Les méthodes présentées ci-dessus de manière succincte et fort partielle contiennent chacune les éléments constitutifs de la musique. Les éléments d'apprentissage purement techniques sont souvent différents mais la pédagogie active d écrite ci-dessus sert de philosophie de base.

Faut-il préconiser une méthode plutôt qu' une autre. Il m'est avis que toutes ces philosophies musicales sont bonnes pour autant que les personnes qui les utilisent aient les connaissances nécessaires e t soient inspirées par les principes mêmes des dites méthodes. Au-d elà d e tous ces principes et de toutes ces idées, je reste donc persuadé qu ' une excellente formation de base des maîtres dans la future HEP est la clé qui p ermettra à leur futu rs élèves de vivre avec bonheur la musiqu e. Alors, ces enseig nants pourront pratiquer la meilleure méthode qui soit, la leur, à la lumière des moyens actuellement utilisés dans les classes du Valais romand et qui ont fait leurs preuves. B. Oberholzer

Source: Fiches techlliques de «Musique et Culttll'e», Strasbourg.


L'influence de l'éducation musicale intensive sur le développement de l'enfant

• Une enquête en cours dans plusieurs écoles primaires de Berlin le démontre: l'éducation musicale intensive offre de multiples bienfaits: l'intelligence se développe, les résultats scolaires s' améliorent tout comme la concentration. L'influence de la musique se fait aussi sentir sur la personnalité de l'enfant qui devient plus sociable, émotif et créatif. L'éducation musicale intensive apporte beaucoup au x enfants. Les résultats intermédiaires d' une enquête menée depuis cinq ans dans deux séries de classes primaires de Berlin sont formel s et plaident pour un enseignement élargi de la musique. «Il existe une correspondance entre la musicalité et J'intelligence», explique Hans Günther Bastia n, le responsable de l'étude berlinoise . Une étude qui révèle q ue dans les classes pratiquant l'éducation musicale intensive (classes modèles), le pourcentage d es élèves avec des valeurs de QI en dessous de la moyenne pouvaient être diminués de 40% à 15% contre une diminution de 42% à 31 % pour les classes traditionnelles (classes de contrôle) . «Nous avons tendance à affirmer que ce sont surtout les enfants moins doués qui profitent d'une éducation musicale intensive et que le fait de faire de la musique offre des stimulations qui accentuent le développement intellectuel d'une façon particulière», précise M . Bastian.

Cette amélioration d es cap acités intellectuelles se vérifie lorsqu'on compare les résultats en langue

matern elle ou en mathéma tiq ues. Le pourcentage des élèves «audessus de la moyenne» augmente chaque .a nnée dans les classes modèles. Après la deuxième année, ils dépassent leurs camarad es des classes de contrôle. En mathém atiques, cette supériorité se vérifie même tout au long de l'expérience. Certes, les différences ne sont pas significatives ce qui pousse le chercheur à rester prudent: «Les informations obtenues ont clairement démontré que d'investir davantage de temps pour la musique ne va en aucun cas nuire aux résultats dans les matières principales» . Si les élèves des classes modèles progressent au même rythme que les autres en moins de temps, c'est peut-être parce que leur cap acité de concentration est stimulée p al' leurs activités musicales. Durant les deux pl'emières années d'école, les enfants des classes modèles ont pourtant montré qu' ils avaient davantage de peine à se concentrer que leurs camarades. La tendance Si est ensuite inversée. Leurs résultats s'amélior ent alors qu' ils baissent chez les élèves des classes de contrôle. «Nous pouvons admettre que faire de la musique peut ap-

prendre aux enfants à se concentrer», estime Hans Günther Bastian, fort de ses constatations.

Mais les progrès intellectuels ne sont de loin pas les seuls élém ents qui prêchent en faveur de l'éducation musicale intensive. Très vite, les chercheurs ont constaté son influence positive sur le comp ortement social des élèves. Les sociogrammes établis durant les quatre premières années montrent qu'il y a moins d'exclusion dans les écoles musicales. A la fin de la quatrième, les élèves rejetés (<<je n' aime pas cet élève») sont d eux fois plus n ombreux dans les classes de contrôle que dans les classes modèles. Pour M . Bastian, le constat est clair: «Il faudrait utiliser plus de musique, autant quantitativement que qualitativement, dans nos écoles générales/ pour remédier aux potentiels de violence et d' agressions ou encore mieux: pour prévenir ces potentiels avec l'aide de la musique,» L' état p sychique des enfants intéresse a ussi l' équipe de recherche. Pour décrire leur moral, les élèves avaient le choix entre triste, joyeux ou normal. Les chercheurs ont noté un ch an gem ent significatif b eau coup plus rapide dans les écoles musicales. Ce n'est qu'à la fin de la quatrième q ue les pourcentages entre les deux sortes de classes se ra pprochent. «Les enfants des écoles modèles ont en général une disposition à la réalité plus nette que les autres»), estime M. Bastian qui pense que «faire de la musique peut contribuer à un changement d' état psychique précoce vis-à-vis de la réalité», R~

- Odobr. 1997

des classes modèles ob-

D'au tres caractéristiques psychiques ont également été observées. Les élèves des écoles modèles sont plus extravertis que les autres et paraissent en majori té plus sûrs d'euxmêmes. Mais il apparaît aussi qu'ils présentent une sensibilité émotionnelle netteme nt plus grande: par exemple, une exp érience désagréable les travaille plus longtemps et ils se sentent plus fa cilement vexés lorsqu'on criti que leur travail.

ti ennent d e m e illeurs ré-

Leur sensibilité se retrouve aussi lorsqu'on analyse le u r soci a li sa tion . « Il semble que l'idée qu' il y ait un rapport entre faire de la musique d' une manière active et le comportement social qui se montre dans une sensibilité affinée et augmentée vis-à-vis de l'environnement et de la société est une idée assez étayée», confirme le chercheur allemand . Outre les avan tages cités, il p araît évident et normal que les élèves

Investir davantage dans la musique ne nuit pas aux résultats dans les autres matières.

sulta ts que leurs camarades lors de tests visant à observer «le talent rnusicah>, Mais en ce domaine, l' amélioration est notable également dans les classes «no rmales», «On est surpris de voir l'effet bénéfique que la musicalité a dans les deux sortes d'écoles . Si seulenlent l'éducation musicale a vraiment lieu dans les classes «normales», on peut promouvoir de façon extraordinaire le talent musical des enfants âgés de sept à huit ans»! se réjou it H ans Günther Bastian . Mais dans les écoles modèles, les élèves ont un rendement de 86% supérieur après une année de cours intensifs. Une différence qui plaide largement pour un ens eignelnent élargi de la musique qui permet d' offrir aux enfants les pos~ibilités d e se développer et de se déco uvrir dans le domaine musical.

P. Velter

Cette étude porte .sur des enfants de cinq classes d' écoles primaires de Berlin. L'éducation primaire dure SIX ans. Ces ecoles modèles a ttachent beaucoup d'importance à l'éducation musicale; les enfants ontdeux heures de cours de muslq~e par semaine; ils apprennent de surcroît un instlUment en groupe ou ~~lvld~ellement et partlClpent a des ensembles musicaux différents. Leur développement est compare ~ celUi des élèves de deux écoles primaires qui n' ont pas de sp écialisation en musique (écoles de controle). En tout, quelque 180 élèves participent à ce sondage. ~a principale nouveauté de cette enquête est sa durée de six ans. Elle a aussi la prétention d'analyser les

L

lens entre les aspects qualitatifs et quantitatifs. Les chercheurs communiquent régulièrement avec les professeurs, les p arents et les enfants. Avec· ces dernier s, ils priv ilégient les interviews narratifs et emplOient des procédures qualitatives (faire de la peinture, dessins créatifs, inventions de mélodies dlscuss~ons en groupe) . En plus, des tests p sychométriques standardisés ont été utilisés pou~ econnaltre des traits caractéristiques de la personnalité.

R~ . O,tobr. 1997

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QOSS I ER

Les disciplines ~ dans la nouvelle maturité

Définition de I/intelligence musicale chez Howard Gardner (<<Frames of Mind»)

De ~M-V~ intelligences H~5~

A~C;~ Si l'enseignem ent du d essin a depuis longtemps sa place dans les program mes de maturité, il n 'en v a p as d e même pour la musique, qui n' a été introduite que depuis 25 ans sous forme d'option. Quelq u es canton s ont m is s ur pied une m aturité «artistique», san s parvenir cependant à la faire reconnaître par les autorités fédérales. La nou velle maturité régie p ar d es dispositions qui ont simultanément la forme d ' une Ord onnance féd érale et d' une Réglementation intercantonale (ORRM 95) apporte une réponse à la demande d' élargissement des typ es de matu rité. En supprim ant le concept de «type» au p rofit d' une articula tion entre des en seign ements obligatoires (les «disciplines fondamentales») et d eux opti ons (l'option «spécifique» qui définit le profil d e l'élève et l'option «complémentaire» qui le renforce ou le di versifie), elle permet aux élèves d e l' enseignement gymnasial d e d éfinir un véritable projet d e fo rmation to ut en leur garantissant l'accès sans restriction à toutes les études académiques. L' important catalogue d es disciplines pouvant être choisies pour l'option spécifique et pour l'option complém entaire permet aussi bien de retro uver des filières traditionnelles que d'imaginer des parcours plus originaux. Ce sont les cantons et les établissements secondaires qui auront la responsabilité de

choisir dans ce catalogue les disciplines qu' ils proposeront effectivement à leurs gymnasiens. Dans ce contexte, on peut objective ment p en ser qu e la musique comme les ar ts visuels on t la possibilité de jo uer un plus grand rôle q ue jusqu 'à présent. En effet, non seulement une des sept disciplines fondamentales est une branche artistique (représentant 5 à 10 % des heures totales d' enseignement), mais cet enseignement p eut être complété pa r l'option spécifique (choisi e dans la mêm e ou dans l'autre branch e) ou l'option complémentaire. Le poids d es disciplines artistiques est alors important p uisqu' elles correspondent à d eux des neuf n otes du certifi cat de maturité. L'a rticle 5 de l'ORRM précise q ue l'enseignement gym na sial doit donner une formation générale équilibrée et cohérente et éviter la spécialisation ou l'anticipation de connaissances professionnelles .

Cette précision devra it aider à d éfinir, en rela tion a vec le «Plan d'études cadre pour les écoles de maturité») la fo rme et le contenu de l' enseignement artistique. Si chac un com prend bien que l'option sp écifique "Psychologie / Pédagogie» n' est pas la transpositio n d e l' enseignement professionnel qu'ont reçu jusqu'à présent les élèves d es écoles normales, il faut être conscient qu' il en v a d e même pour la musique: gymnases et conservatoires ont des missions différentes. L'enseignement élargi de la musique à l'école primaire a p ro uvé que cette discipline pouvait co ntribuer d e manière extrêmement efficace au développement intellectuel de l'enfant. Les conditions cadres sont m aintenant là pour que l' enseig nement gymnasial puisse également s'ouvrir plus largement à la musique et au x arts visuels. Souhaitons que les cantons utilisent cette possibilité et que les enseignants concernés relèvent le défi .

L/~ A lain Guex est enseignant et Doyen au Collège de Candolle (Genève). II aSSume la présidence de la Sociélé suisse des maîtres de musique de l'enseignemenl secondaire. fi est également membre de

laCSM. R~-

Octobre 1997

Howard Ga rdner a présenté en 1983 un nou veau concept de d escription de l'intelligence hum aine. Sa particularité tient à ce qu' il englobe des champs notionnels q ui jusqu' ici n' ont pas été considérés com me de !'intelligence par la recherche traditionnelle sur !'intellect, mais comme des «capaci tés humaines annexes): les cap aci tés musicales, corporelles-kinesthésiques, ainsi que les capacités relatives aux personnes. Gardner en arrive à un set de sept intelligences, dans l'ordre: logiquemathématique, linguistique, musicale, spatiale, corporelle-kinesthésique, sociale, cette dernière se divisant en deux composantes «intrapersonnelle» et «interpersonnelle». Ces sept intelligences forment ensemble les «Frames of Mind» (cadres de la pensée).

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autres p ersonnalités exceptionnelles, il est p ossible d ' identifier et d'effectuer d es «opérations fondam entales» (ex. reproduire des mou vements ou chanter une mélodie en transp osant), elles ont une évoluti on ontogénétique p ropre, elles présentent un ca ractère évo1uti o nn aire déterminant (d ans le sens de précédents évolutionnaires comme le chant des oiseaux pour l'intelligence musicale), elles sont en relation avec un ou plusieurs systèmes de signes (numérique, linguistique, musical, iconique, gestique), ell es font ou peuvent faire l'objet de recherches en psychologie expérimentale,

Un modèle apprécié En fait, d'autres chercheurs en cognition que Gardner ont développé des concepts de l'in telligence plus globaux dans les années 80; la conception étroite de l'intelligence, orien tée surtout vers les capacités logiqu es-analytiques, a d onc d éfiniti vement explosé. Le modèle de Gardner es t particulièrement apprécié da ns la pédagogie musicale du fai t qu' il est le seul à inclure explicitement le domaine musical.

R~ - Odobr. 1997

Résoudre des problèmes musicaux La définition de l'intelligence musica le résulte donc de l'adaptation concrète d e ces critères au d omaine musical. A un niveau plus abstrait, elle peut également être tirée d e la définition générale de Gardner d e l'intelligence humaine: ,d' intelligence est un fai sceau de capacités qui permettent à leur forme de connaissance par la découverte ou le traitem ent d e problèmes». L' intelligence musicale est donc, toutes p roportions gardées, la capacité d e résoudre de véritables problèmes musicaux et de jeter les bases d' une nouvelle forme de connaissance (musicale) par la découverte ou le traitement de problèmes m usicaux.

Rés umé de la conférence donnée au

COI!grès eUl'opéell de pédagogie musicale il Lucerne, du 23 au 26 jallvier 1997. Titre et intertitres sont de la Rédactiol1.

L'~

D'après Gardner, les cap acités humaines répondent à la d éfinition de l'intelligence lorsque: - elles peuvent être isolées ou détruites par une lésion cérébrale il exis te des savants autocÙdac tes, des enfants prodiges et

- ell es peuve nt être mise en évid ence par d es tests standards de psychométrie déjà existants.

l'intelngen(e musi(ale est la (opacité de résoudre de véritables problèmes musicaux.

Maria Spychiger est professeur à l' Institu t pédagog ique de l'Université de Fribourg. Elle est éga lement co-a uteur du projet du fonds national sur l'en seignement élargi de la musique.


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Postlude

De l'entendement

' C

est le titre d' une confél'ence présentée par le professeur François Gaillard, directeur d e l'institut de psych ologie de l'Université de Lausanne, lors d' un séminai re de formation du groupe de travail p o ur un enseignement élargi de la musique à l'école (Morschach 1991).

Dans son introduction le conférencier rappelle les bienfaits d' un enseignement intensif de la musique à l'école, citant Ernst Weber, pionnier de cet enseignement: «Les élèves d e ces classes de chant créées à M uri (BE) dès 1972, sont non seulement plus avancés que leurs contemporains dans les branches dont on a réduit l'horaire, mais sont encore plus concentrés, témoignent d' une meilleure mémoire et se montrent plus motivés pour l'école» (WEBER, 1991). Il n'envisage pas la faisabilité d' une telle vérification exp érimentale. Son intention est p lutôt «de s'interroger sur le rêve lui-même en le d écontextualisant, en le situant d ans l'histoire de la philosop hie et d e la psychologie, finalement en donnant une version actuelle et la plus scientifique possible d e l'entendement élargi».

Histoire de l'entendement M Gaillard parcourt don c l'histoire des instan ces du p sychisme et des fo nctions m entales. Pour Platon, l'entendement, dans le sens de la raison, devient un don des dieux. A vec Aristote apparaît la représentation d' un p sychisme divisé en une infinité de fonctions. Chez les monothéistes de l' ère 10

chrétienne (saint Augustin et saint Thomas d'A quin), les facultés in tellectuelles semblent subordonn ées à l'âm e et le rapport à Dieu est caractérisé par son unicité. Descartes construit un système corpsesprit. TI explique ensuite les tentatives de réduire le d ualisme de Descartes. Il cite, entre autres, Rousseau et, surtout Kant et son rationalisme qui, malgré tout, ne fait pas disparaître cette dualité corps-esprit. Qu atre mo uvements théoriques des p sy<:hologies contemporaines sont ensuite passés en revue: - la psychanalyse avec le cou ple freudien conscient-inconscient, - les théories empiriques anglaises sur l' apprentissage,

internes. Les mécanismes complexes et également modularisés de la mémoire du travail interviennent dans to ut nou vel apprentissage.

Recherche lausannoise Après ce rap p e l hi s t o riqu e, M. Gaillar d expose les résultats d' u ne rech erche lausannoise qui a consis té en l'observation scientifique d'e nfants. En voici une synthèse:

L'enseignement élargi de la musique: ulUe mais diffiüle à justifier par des résultats expérimentaux.

Population observée: groupe d'enfants depuis l'âge de 5 ans jusqu' à l'âge de 12 ans.

relations ainsi qu'un avantage au champ visuel gau che avec, également une diminution de la latérali-

But: recherche sur la variation des indices de latéralisation perceptive dans la modalité auditive et visuelle.

sation.

l

Deuxième observation: épreuve de calcul et de lecture

- une forme d' humanisme qui met en lumière la méditation sociale dans l'éducation et la thérapie,

Première observation: messages verbaux et non-verbaux

- et, surtout, les sciences neuro-co-

Méthode

- répartition des élèves en trois sous-groupes (forts - moyens faibles);

- messages verbaux pour la modalité auditive (série d e chiffres à répéter);

Résu ltats

gnitives. La théorie neuropsychologique est bien connue des enseignants qui ré cl a m ent l' élar g issem ent d es bra nch es arti stique s fa vorisa nt l' exploitation de l'hémisphère droi t du cerveau, sous-utilisé et Smtout spécialisé dan s le traitement de l'espace. M. Gaillard rappelle que l'intérêt de la neurop sychologie se centre sur le rôle des structu res sous-cortica les très importantes pour le d éveloppement d e l' attention, d e l' a ttention d irigée sur certaines modalités du traitement de l'information, pour les préférences d onnées aux perceptions externes et

messages verbaux et non-verba ux pour la modalité visu elle (reconnaissance de formes simples, de lettres, lecture de p etits mots).

Les hémisphères cérébraux gauche et droit sont stimulés sim ultan ément par les représentatio ns en compétition dans les deux oreilles ou les deux demi-champs.

Résultais On remarque un avantage à l' oreille droite et une évolution progressive vers la sym étrie des R~-

Octobre 1991

de l' autre côté .. Nous n'assistons pas à un simple transfert d' une aptitude d'un hémisphère à l' autre, mais nous observons la construction de nouvelles interactions .. ,»

Créer un esprit outre

Méthode

épreuve de calcul et de lecture.

- les élèves les plus performants sont les plus symétriques; - dès 9 ans, l' asymétrie forte apparaît comme un retard.

Dans le développement de son interprétation, l'expérimentateur in siste sur le fai t q ue les spécialisations hémisphériques cérébrales existent bel et bien en deh ors d e tout apprentissage. il écrit: «La spécialisation d' W1 côté du corps (du cerveau) appelle le développement d' une fonction complémentaire supplémentaire

R~ - Octobre 1991

Dans sa conclusion M. Gaillard revient, bien sûr, sur l'enseignemen t élargi de la musique à l'école. Sans remettre en cause ses bienfa its, il remarque que l' expérie nce sera probablement difficile à justifier par des résultats exp érimentaux exclusivement mais il constate que cette expérience p édagogique crée simplement chez l'élève un esprit autre. Et il conclut: "Si l'expérience pédagogiqu e, qu' il ne fau t p as confondTe avec l'exp érimentation, procuTe satisfaction et motiva tion, elle est en soi un outil éducationnel qui trouve sa place dans l'école». Et il se réjouit que le canton de Lucerne permette aux maîtres d'organiseT librement et individuellement un e fraction d e la plage horaire selon les aptitudes et les passions de chacun.

J e m e p er m e tt rai d' ajou ter en postlude q ue l'exp érience sur l' enseignem ent élargi d e la m usiq ue est terminée et qu ' elle a fait l' objet d' une thèse de Maria Sp ychiger et de Jean-Luc Patry, de l'Unive rsité d e Fribourg . Et je concluerai ainsi : M. Ernst Weber, pionnier de cette éducation, est heureux de constater qu e de nombre ux cantons suisses ont suivi, en ce qui concerne l'éducation musicale, le même chemin q ue le canton de Lucerne, pour le plus grand bonheur d es enseignants et de leurs élèves.

B. Oberholzer

Pour en savoir plus: GAILLARD F. (1991) De l'entelldement élargi, Persp ecti ves, Etat d e Vaud, DIPC. PATRY J.-L., SPYCHIGER MARIA, WEBER E.-W., (1993), Mus ik macht Schule, Editions «Die Blaue Eule», Essen (également en ver sion abrégée). PATRY J.-L., SPYCHIGER MARIA, WEBER E.-W ., (1993), La musique jait école (version brève), Editions «Die Blaue Eule», Essen. GA ILLARD F. Une dizaine d' articles sur la latéralisation disponibles chez l'auteur.

Ce rés umé de la conférence d u Docteur Gaillard a été réalisé par Bernard Oberholzer avec l'aimable autorisa tion de l'auteur.

11


DOS S

De l'oral à l'écrit

Composer une chanson avec une classe

Des partitions, parlons-en! Les élèves ont souvent été étonnés de voir sur papier le résultat d e leurs efforts. «A plu sieurs reprises des enfants se sont exclamés C'est IIIoi qui ai dit ça? en voyant la transcription», explique Karine Barman.

Affaire de spécialistes a L'cm dernier, Léonie Barman a aidé les élèves des classes de Massongex à composer onze chansons. Un jeu d'enfant? On pourrait presque le croire quand on sait qu 'en règle générale, la musique de chacune d'elle n'a demandé qu 'une heure de travail. Mais ... Les élèves des classes primaires de Massongex doivent être p armi les seuls du canton à bénéficier d'un professeur spécialisé pour la tota-

lité des heures dévolues au chant. Un professeur semi-bénévole qui fait partie d' une famille régnant sans partage sur toutes les sociétés musicales du village. Autrefois.institutrice, Léonie Barman diri ge en effet le chœur des jeunes du village et un double octuor. Son mari tient la baguette de la fanfare. Deux de ses trois enfants pratiquent la musique en professionnels et le troisième en amateur. Lorsqu' elle a décidé de composer des chants avec les écoliers, Léonie Barman s'est assuré la collaboration des maîtres qui ont réalisé les textes avec leurs élèves. Ce travail effectué, elle s'est chargée de la partie musicale. Pour ce faire, elle s'es t adjoint sa fille Karine, musicienne professionnelle.

Le duo a procédé avec méthode. La mère dirigeait la manœuv re p endant que la fjlle servait de secrétaire, transcri va nt immédiatement sur les portées les pro positions orales des élèves. Un exercice qui n' est évidemment pas à la portée du commun des enseignants. La première phase consistait à parler en rythme chacune des phrases du refrain . Chaque pro position était notée au tableau. A la fin, toutes étaient redites puis les élèves faisaient leur choix. «On avait en général 4 à 6 propositions par phrase», précise Léonie Barman qui s'est contentée de quelques retouches mineures. «Parfois, il a fallu modifier un rythme. C'était le cas lorsque des syllabes muettes étaient accentuées.»

Les deux musiciennes ont été impressionnées par la relative facilité avec laq uelle les élèves ont créé rythmes et mélodies. «C'est avec de telles expériences que l'on se rend compte que la musique correspo nd à une pulsion naturelle . Les propositions des élèves étaient généralement très cohérentes. Les motifs rythmiques s'enchaînaient naturellemenb>, confirme Léonie Barman qui a été surprise par certaines réflexions. «Un jour, une élève nous a suggé-

ré d'écrire le refrain en mineur, car elle le trouvait trop gai pour le texte. C'était effectivement une très bonne remarque. Une autre fois, un enfant estimait que ce n'était pas assez roclo>, se souvient le professeur de chant.

Des genres intégrés Les deux musiciennes n'ont pas perçu l'influ ence de courants musicaux sur les enfants; tout au plus on t-elles relevé des genres musicaux bien intégrés. Il est p ourtant arrivé de devoir modifier une mélodie après que d ' autres écoliers se soient exclamés: <'Cette mélodie, on la connaÎt!». Afin que chaque élève puisse se retrouve r dans l'un ou l'autre chant, Léonie Barman a veillé à faire intervenir chacun. Ce fut là, selon

R

elle, la principale difficulté d e l'exercice. Et comme tous les textes transmis par les enseignants ont été mis en musique, chacun et chacune a pu une fois ou l'autre reconnaître une trace de son travail. <<En règle générale, il n'a pas trop falUu les pousser; le travail était ntotivant par lui-même», estime Mme Barman qui ne regrette pas les efforts consentis. D'autant plus que cette activité lui a permis d e collaborer plus activement avec les enseignants. «C'est un gros travail que je n'aurais jamais pu réaliser sans l'aide de ma fille. La composition d ' une chanson avec une classe demande des grandes compétences musicales. Ce n' est pas un travail à la portée de chacum>, rappelle Léonie Barman en g uise de conclusion. On l'avait deviné!

p,.opos recueillis pa,. P. Vette/'

COtVCER1" AIJJJUéL .. .

Une fois le refrain achevé, on passait à la mélodie. Le travail s'effectuait sur le m êm e modèle . Là encore, les deu x professeurs ont réduit au maximuln leurs interventions. Il a par exemple parfois fallu reprendre une phrase musicale dans une tonalité différente. Mais ce sont bien les chants des élèves qui se sont inscrits sur les partitions.

léonie Barman: «la musique correspond à une pulsion na'ureUe». 12

R~

- Od.br. 1997

R~ - Oct.bre 1997

13


OBSERVER ET AGIR POUR CONNAITRE LES ROCHES, LEUR FORMATION ET LEUR HISTOIRE DANS LECADRE DE LA MISE EN PLACE DES ALPES:

• ANIMATION L'animateur cantonal pour l'éducation musicale est à la disposition des enseignants des classes enfantines, primaires et des cycles d'orientation pour des conseils pédagogiques, des choix de chansons ou, encore, l'aide à la création de spectacles. Il est secondé par les animateurs des cours et de la formation permanente (voir les coordonnées dans Résonances de septembre 1997). PERMANENCE La perm.anence musicale est assurée: - mardi de 14h00 à 18h00 à l'ODIS de Saint-Maurice (024/481118 et 024/4861184) - jeudi de 14h00 à 19h00 à l'ORDP de Sion (027/60641 52 ou 027/ 60641 67) Il est prudent de téléphoner. Mais en tout temps, il est possible de composer le 024 / 47215 10 pour convenir d'un rendez-vous et pour des renseignements pratiques. DOCUMENTS (À COPIER) À L'ODIS ET ÀL'ORDP - 5Pet6P

répartition de la matière document complémentaire +K7 cl,ansons + K7 (enregistrées au cours de 1996)

- Flùte

«la» Dléthode

- Mouvement

chanson et mouvement (partitions + cassette)

- Chansons

partitions du CD «Je pars en nuage) partitions du CO «Générations» chansons de Noël

- Autour du monde partitions et K7

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------MATÉRIEl PÉDAGOGIQUE -

Informations

--

CD .Générations» - CD «Comme des étoiles» - CD «Je pars en nuage» - «Chansons autour du monde»(partitions + K7)

- CD's «le train du rêve» + partitions (nouveau) EN CONSULTATION À LA SALLE 111, AU PREMIER ÉTAGE DE L'OROP, AU JOUR INDIQUÉ Beaucoup d'autres documents sonores, de recueils de partitions, de livres de pédagogie musicale peuvent être consultés.

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1 1

1 1 1 1 1 1

NOUVEAUTÉS

Les musées exposent des collections de roches. Les traités et autres guides géologiques nous en proposent des photographies.

:: A vous la musique

i 2 CD's, moyens romands d'enseignement de la i musique 5P, destinés aux enseignants de 6P. i Chansons conseillées pour tous les degrés de la 1 1

scolarité durant l'année scolaire 1997-1998 : 2 CO's (chansons et accompagnements musicaux) : ainsi qu'un recueil de partitions «Le train du rêve» comprenant 21 chansons composées par les élèves : des classes du Valais romand. 1 i Les enseignants mettront à leur répertoire quelques-tmes de ces chansons.

i

Christian Bérard en collaboration avec Antoine Mudry, (onnaissance de l'environnement, (onton du Valais Superv~ion sCienlilique: Jorg Winistorfer,

Le matériel mis à disposition des classes auprès de l'Office de recherches et de documentation pédagogiques de Sion se compose de:

prof. ùl'institut géographique de l'Université de Lausanne

Le monde minéral n'est pas aussi froid, aussi inerte qu'il n'y parait. Chacun de ses éléments constitue une source d'informations, raconte

EXERCICE 1: OBSERVER·[)€CRJRE OblKlI •• : c.t t~doII If ptfm!lllle <la montr .. taCOlpaCllo\ ' _r IO'IkI\Ir'IIIIoIldllCld».t i ltdokrlralt plulp<ik:iHmwJt ~,lb"

• une caisse contenant 25 échantillons des roches les plus fréquentes du Valais

:

A la salle 111 de l'OROP, le programme cubase et : un synthétiseur sont installés. Ce matériel est donc : à disposition sur rendez-vous.

1) C/IQI. d_ q, ç;a 1 5M del'I~5é<:t\ao1 i1ons

Conllgn.. :

2) 0bMtYt ~<:h&qut6ctlWllilon .t ~ dInI

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It table.u d-dtItQIII

• des propositions d'activité s et des fiches de travail pour les élèves

Informatique musicale

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une histoire. C'est un peu de l'histoire de la Terre que nous vous proposons de déchiffrer. Le document permet de se <<familiariser» avec le monde minêral par l'observation et l'action. Comment procéder pour identifier une roche? Comment s'est-elle formée? Pourquoi et où la retrouve-t-on en Vala is? Voici quelqu esun es des questions auxquelles ce document tente d'apporter une réponse.

Vve du fond du Val de Ferpède el de la DenI-Blanche, enllèremenllaillée dans les gneiss

Ce qui manque, c'est une certaine relation de proximité, leur manipulation à l'état brut. C'est là qu'un effort particulier doit être fourni.

1 1

1 1 1 1 1 1 1 1

Les termes de granites, calcaires sont des noms familiers aux élèves ou du moins les ont-ils entendus dans le cadre de cours de géographie. Bien souvent, cependant ils ne savent pas à quoi ressemblent ces roch es. Elles fo nt pourtant partie de notre environnement, constituent des éléments prépondérants de nos paysages.

r- t: :. . 2

J

3

EN CONSULTATION À L'ODIS ET À L'ORDP, EN VENTE AU DÉPOT DU MATÉRIEL SCOLAIRE - CD' s de IP à 5P, moyens romands d'enseignement de la musique

14

La musique fait partie de la vie de la classe et entre da11s le cadre d'activités i11terdiscipli11aires.

4

B.oberho/zer R~-

Octobre 1997

R~ - O,tobre 1997

15


• d es renseignements divers sur chaque échantillon d e la caisse: typ e d e

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• les outils

Plus de 500 enseignants romands se retrouvent sans emploi à la rentrée. Le problème se pose surtout d ans les cantons de Vaud, Fribow·g et Valais. Cette situation dev ra.it encore durer deux à trois ans. On note également un e «(sorte d'atomisa ti om., surtou t au nivea u seco ndaire. Les n ouveaux enseignants n'obtiennent souvent que des postes à temps partiel. (AP/Ln Liberté 22.08)

nécessaires à leur identifi-

cation: une série d e clefs d e déterminati on d' utilisa-

tion aisée, des loupes,de l'acide chlorhy drique ..

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Rentrée romande

Chômage important

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roche, composition, formation .....

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tion d es objectifs poursuivis p ar l'enseignant.

rons avoir comblé cette lacune et montré que les roches, comme les minéra ux, p euvent être source

Rentrée scolaire

tion «sectorielle» est aussi adaptée

Rares sont les ouvrages consacrés

d'émerveillement.

au x élèves d e Se et de 6e primaire. En effet, ce document peut être uti-

a ux r och es accessibles au gra nd public et répondant aux questions que ce dernier se pose. N ous esp é-

Moins cl' itr gen

10 exemplaires de ce matériel sont en prêt à l'ORDP.

Dans le Bas-Valais, la rentrée scolaire de plusieurs commu nes a été marquée par la diminution du nombre d'élèves étrangers. A Monthey, malgré une légère augmenta tion d es effectifs, on n'enregistre p ratiquem ent pas d ' arrivées d'étran gers. A Saint-Ma ur ice, le retour au pays de plusieurs familles provoq ue une légère diminution d u nombre d'élèves. Par contre, pas de grands changements d'effectifs à Ma rtigny dont les classes accueillent cette année 38% d'enfa nts d' origille étrangère. (NF 26.08)

D an s sa forme complète, ce maté-

riel s'adresse aux classes du secondaire 1 et II. Cependant, son utilisa-

lisé de diverses manjères en fonc-

REVUE DE PRESSE

D'un numéro à l'autre Ecole suisse Est-elle performante? Une nouvelle génération de chercheurs et de politiciens introduit dans l' enseignement des questions jugées jusqu'à présent impensables ou insanes: l'école est-elle efficace, y a-t-il u ne m arge d e productivité et donc d 'économie ? Pire: le mod èle suisse est-il compétitif en comparaison internationale? Après la sa nté, c'est au tour d e l'éduca ti on de vo ir son pri x remis en question. L'étude TIMSS a démontré que la Suisse et son coûteux sys tème d'éducation obtiennen t d e moins bon s rés ulta ts qu e la Tch équi e ou la Corée en m a th et en

16

scie nces. Le score assez m oyen d e notre enseignement ap porte de l' ea u a u moulin de ce ux qui so uhaitent tailler dans les budgets de l'édu ca tion. Il faut pourta nt nuan cer ces résulta ts . Un exemple: ce rtains lauréats de TIMSS, comme la Corée o u le Ja pon, présentent un écart très large entre les meilleurs et les moins bo ns élèves, un écart qu' on retro uve e n Angleterre et a ux Etats-Unis. La Suisse, à ce t égard, reste d ans la moyenne. (Hebdo 21 .08)

Informatique à l'école

Entre désir et réaUté L' informatique doit être introduite d ès l'école pri-

maire. Tout le mond e s'accord e à le dire. Mais entre d ésir et réalité, il y a u n gouffre. La preuve de l'efficacité d e l'inform a tiqu e à l'école primaire n'est plus à faire. La plupart d es enseignants s'acco rd ent pour dire qu'elle es t indispensable. Malgré cela, da ns le canton de Fribourg, les classes équipées d'o rdinatetIrS restent des cas marginaux. Coû t des investissements et de la formation des maîtres en sont les causes prin cipales. Et com me les commu nes sont libres d'appliquer ou non les directives cantonales en la m ati ère, le dévelop pem ent de l' info rmatique est étroitement lié à d es qu es ti ons de volonté politique et de budgets. (Ln Liberté 21.08)

Rentrée s<olaire

Genève et Vaud i novent Les écoles vaudoises et genevoises innovent à la rentrée. Au bout du lac, on a porté l'e.ffort sur la rev alorisati on de l'apprentissage. Places et candidats sont en augm entation. Cet automne est marqu é p ar l'introduction du congé du samedi matin. Dans le canton de Vau d, la réforme scolaire EVM est progressivement introduite. Des classes p rim aires testent l' évaluation for ma tive; a u secondaire, 53 classes ina ugurent le cycle d e transition porté à deu x an s en 5e et 6e années. (NQ22.08) R~-Odobr.1997

Enseignement des langues

Dépmes justifiées? Une étude révolutionnaire mesure, à l'échelle de la société suisse, le coût et le bénéfice de l'enseignement des langues. Conclusion: les dépenses sont én ormes (plus de de ux milliards) et les résul tats moyens. Malgré ce bilan mi ti gé, les chercheurs estiment qu e le jeu en vaut la chandelle: les langues SO nt un atout d écisif Sur le marché du travail.

R~ -<l<lobr.1997

Preu ve e n est q ue le pe tit tiers des Su isses qui pe ut travailler sans p roblèm es da ns une au tre langu e gagn e nettement mie ux sa vie q ue les a utres, de niveau comparable. (NQ25.08)

Suisse alémanique Moins pour le français Les écoles al émaniques n'accordent plus la priorité aux langues nationales. Une recherche le montre crûme nt: alors q ue les cantons ro mands dé pe nsen t près du double pour l'allemand qu e pour l'a nglais, Outr e-Sarine, le français e t l'anglais sont pratiquement à égalité. Les di ffére nces dans les dépenses se retro uven t natu rellement d ans la dota ti on horaire. Il fa ut n oter que Romands et Alémaniques sont à égalité dans le peu de cas q u' il s font de l'italien. (NQ 25.08)

Rentrée genevoise Trois jours de (ongé Ge nève est le dernier can ton romand à adopter le congé du samedi matin. Mais il le fait sa ns re mettre en question celui du mercredi. Les écoliers d u bout du lac a uront donc la sem aine de 4 jours (2+2). Une partie du temps d e classe perdu es t d ésorm ais récup éré sur les jours d'école, à raison de 25 minutes q uotidi enn ement. Du cô té d es enseigna nts ge nevois, on est miti gé. Le président de la Société pédagogique genevoise regrette la di sparition de la matinée du samedi, un jour qu ' il estime pri vilégié pour le contact avec les parents. (NQ 25.08) w

Walo Hutmacher Un regard sévère Walo Hutmacher, qui fait autorité en matière de so-

dologie de l'éducation, jette un regard sévère sur l'égalité d es chances des élèves. Aujourd'hui, malgré les efforts entrepris, l' acquisition des connaissa nces reste mal di stribuée, biaisée socialement. Po u r lui, l'école est une formidable machine de légitimation de l'inégalité. Le sociologue vo udrait red onner confi ance a ux gens dans leu r capacité d'apprendre et inventer u n système d'éducation qui exclut toute forme d e mépri s. (J. de Genèl!e 25.08)

Internet àl'école

Expériences pilotes Les cantons se livrent à des expériences pilotes d e raccordement des écoles à l'Internet. Ici et là, certaines écoles disp osent d' un accès au Net. Mais la p lupa rt des initiativ es bute nt s ur des problèmes budgé ta ires. Pour ta nt, la Conféd éra ti on entend promouvoir ce tte technologie. Avec la CDI P, elle a créé le Centre suisse des technologies de l'information dans l'enseignemen t (CTIE). Celui-ci prépare les p remières «Journées Internet» à l'école qui d evraient avoir lieu au mois d'octobre prochain. (J. de Genève 25.08)

Rapport Univox

Investir dans l'école Les Suisses estiment que la formation es t le meilleu r investissement que l' on puisse faire pour l'ave nir. C' es t là un d es princi paux en seigne ments d u rapport Un ivox. Nos com pa trio tes ne signe nt p as pour autan t un chèque en blan c à l' Ecole. Trente pource nt des sondés es tim ent que le systèm e d 'en seigne ment a les moyens d e s'ad apter alors

qu' un bo n tiers d 'entre eux affirme qu' il d oit être réformé, voire totalement repensé. La critique la plus fréquente concerne le sys tème fédéraliste. Au tre point importa nt: les Suisses veulent que les écoles enseignent le «savoir-être». Quant à l'idée d e priva tiser l'ins titution, elle sembl e très peu acceptable. (J. de Gellève 28.08)

Réforme de l'orthographe

Contestation en AUemagne Un tribunal de Hambourg donne raison à des parents hostiles à la réforme de l' orthographe allemande. Selon la COut, la réforme n'a pas de base légale. Le cou ple qui refu sait que leur fille suive ses COurS au lycée selon la réforme d e l' O1:th ographe avait d'abord été débouté par l e Tribunal de Schleswig. Une décision qui venait après une série de juge men ts contradict oires rendus en prem ière instance. (AFPfNQ 29.08)

Uni de Lausanne

Réforme repoussée L'Université d e Lau sanne sera réformée m ais pas ava nt l'an 2000. Le Conseil d 'Etat mise sur une commission ex traparlementaire pour mener à bi.e n les change ments q u'il attend de l'Alma Mater. Le tollé provoqué ce printemps par un premier avant-projet a poussé le go uvernement à faire ma rche arrière. Finalement, le recteu r res terait nommé par ses pairs, le sénat conserverai t ses prérogatives et le Con seil acad émique dem eurerait inchangé. Certaines p ro positions demeurent; parnli elles celle ayant trait à l'autonomie financière. (J. de Gellève 2.09)

17


Sport et études

Cf est possible Concilier formation et compétition, c' est possible en Valais . L'expérience des classes p o ur s po rtifs et artistes a d ébuté en 1986 à

Brigue et à Martigny. Actuellem ent, 66 étudiants fréqu entent les classes d e langu e française de l'Ecole supérieure de commerce d e Martigny . Le cursus s'étend su r qua tre a ns au lieu de trois pour l'obtention du diplôme. Les plus jeunes peuve nt, depuis 1996, s ui vre leur cycle d'orientation à GrÔne. L'a n d ernier, six adolescents sportifs ont profité de cette no uvelle s tructure; ce t a ut omne, ils so nt 21. Une telle exp ér ien ce existe aussi à Monthey. (Coopéra tion 3.09)

dressé un in ventaire à la Préver t des mesu res et des

projets. Quelques exemples:

Suisse et Finlande. L'objectif

La Garanderie

40000

E(ole privée ouverte

Ecole à domicile

Une nouvelle école privée ouvre à Lausanne. Inspiré d es théories d'Antoine d e la Garanderie, c'est le premier établissem ent q ui por te son nom . Il propose un en seignement individualisé d ans des classes d e 14 élèves a u maximum, d e l' école enfantine à la neu vièm e. La d irection prom et égaleme nt une «o u ve rtu re s piritu e ll e» d ' orie nt a tio n chr é ti e nne. L'école a o u ver t ses port es m ais elle est encore loin d'avoir fait Je plein . Il fa ut d ire qu e l' écolage s'élève,

«a ides-éduca teurs» seront engagés d 'ici la fin d e l'année afin d 'assurer un encadrement édu ca tif; 800 classes ser ont o u vertes à la rentrée; la car te d es zones d 'édu ca ti on prioritaü es d ev rait être rénovée e t le nombre d 'élèves p ar classe abaissé; toutes les écoles ser ont connectées à l'Internet; un plan d e lutte contre la violence devrait êtr e mis en place d ans neuf zones. (Le Monde 3.09)

Un Américain sur cinq

selon les catégories, d e 6800 à 8600 francs par an. (NQ 11.09)

Tronsformer If é(ole

L' éducation donnée par papa e t m aman n 'es t plus un phénomène marginal aux Etats-Unis. Le «hom eschooling» concerne· quelque vin g t po urcent d es petits Am éricai ns et représente un e soluti on bon march é po u r ceu x q ui refu sent l'école publique: 500 dollars par enfa n t e t par a n contre 7000 à 15000 fac turés par une éco le privée. D e pl us, sur le pla n aca d émiq u e, les enfan ts scolarisés à domicile obtiennent des r ésultats sup érieu rs à la m oyenne natio nale. Une ré ussit e q ui s'ex plique par les formid ables résea u x d e so u tien d ont bénéfici ent ces parents instituteurs. Plus de 4000 associati o ns se so nt cr éées à travers le pays. Le (( homeschooling» ne se pra tiqu e pas sans con traintes, la plupart d es Etats aya nt éd ic té des règles p ropres à éviter

Durant une semaine, 600 gymnasiens vaudois réa lisent leur propre quotidien .

les dérapages. Reste la p rin-

Ce journal gratuit sera édité

Claude All ègre, le ministre de l'éducation nationale, s' affirm e décidé à (<transformer l'école en profondeur». Son objectif: aller vers une plus grande justice soc iale e t u ne re con q uête énergiq ue des valeurs républica ines. Pour cela, il a

cipale critiq ue q ui concerne la socialisa ti on. Mê me si la p lu p art d e ces élèves participent à d 'a u tres for m es de vie p ublique, une étude reste à tai re pour d é termin er leu r ca pacité, un e fois adultes, à se confronter à la société. (NQ 9.09)

duran t cinq jours, le tem ps pour l'équipe réd actionnelle d e faire le tour d e la p rofession d e journaliste. Ce tte action s' inscrit d a ns le cadre d e l' op éra ti on «Jou r nalis te d ' un jour» q ui se d ér oule dans cinq pays euro pée ns:

La Suisse et la guerre

l'étole en parle Les m anuels scolaires abordent les relations de la Suisse et du fit' Reich d epu is le m ilieu d es années qua trevingt. La mise en regard d es différents manuels se pratique d e pl us en plus d ans les classes. Toutes les versio ns n 'étant pas équivalentes, c'est un m oyen d 'am ener les élèves à se faire une opinion. (Co lls!", ire 3.09)

France

18

Elèves à problèmes

les professionnels dialoguent Près d' un collégien s ur dix est examiné par un psychologue; ce qui ne va pas sans

Presse à l'école «Journaliste d un jour» f

Pourquoi tant de []] ?

Grande-Bretagne

Illettrisme de masse Plus d'un Britannique sur cinq ne peut décrypter un plan de métro ou lire le gros titre d ' un journal. La mê m e proportion es t trop nulle en calcul m ental pour d éterminer le m o ntant d ' un rabais d an s un s uperma r-

ché. Selon l'étude fi nancée par le g o uvernement travaillis te, le Royaume -Uni co mpter ait la p lu s g r osse proporti on d 'a nalph abètes

dans le monde d éveloppé. La plupart des minus habens inte rrogés déclarent n e pas souffrir d e leur ignorance. (Marianne 22.09)

Dev inette: On m e tro u ve a u mili eu d e l'é tang, je comm ence la nuit et on me rencontre d eux fois dan s l' almée, qui suis-je? Histoire d'eau? q ue nenni, histoire d'N ordinaire. Eh oui, ce m ois-ci effeuillons avec p udeur la lettre N, quatorzième d e l'alphabet et o n zièm e co nsonne . Symbole du newton, de l'azote, d u nord , des naturels ou d e tout ce que vo us voulez, le N s'accorde harm onieusem ent avec tou tes les voyelles (retenez les d ix

mots de deux lettres AN, EN, IN, ON, UN, NA, N E , NI, NÔ, NU) et s' entend fort bien avec ses copines les autres consonnes. Tout p articulièrem en t avec le G pour former la nasale -GN-, entraîn ez-~o~s d onc to us les matins à dis ting u er la prononCIatIOn d es

mots GNOU et GNOUF. Le N se retrouve aisém ent d ans la grande fa mille d es

adjectifs (finales en -IEN, -ON, -AN, -IN, etc.) et pose à cet égard quelques m enus tracas qu and on étudie

Exercice 2: retrouvez la fo rme verbale cachée derrière les tirages d e huit lettres suiva nts. Entre parenthèses fi g ure le nombre d e solutions possibles.

AA EEI N RT E1NOOPRS BENOO RSX ENNNOOST ANNNNOOS E1MMNO RT EF ll MN 0 S DI N N NOO S (2) A E E FI N R T (6) AEFIN T UY(2) Nous ne nous attarderons pas trop sur les étonnantes s u b tilités d e la lan g ue fra nçaise (arcanes o u ar-

cannes?) telles que les verbes RUBANER et.. . ENRUBANNER oU les adjectifs et noms LAPON, LETTON et N IPPON qui acce ptent les d eux formes d e fémi nins (avec u n seul o u d eux N). Réjouissons-nous plutô t d e prendre 1'0 le mois prochain en co mpagnie de no rre marin d' O d ouce surnom mé à ce titre le Berlioz

du Scrabble. Jeall-Pierre Hel/cbaut

la q uestion féminine. Exercice 1: q uel es t le fé minin d es adjec tifs et no ms suiva nts:

Internet

poser d es difficultés aux adultes, car les malen tendus s' accumulent ent re enseignan ts et personne] mé dical. Un congrès réunit 240 spécialis tes pour tenter d ' aplanir leu rs différend s. (J. de Genève 13.09)

SCRABBLE

d e ce tte semaine de classe un p eu particulièr e: o u v r ir les yeux sur l' actualité e t d évelopper une «citoyenneté active». (NQ 22.09)

Ecoles à brancher Brancher les écoles sur l' Internet d ' ici le début du s iècle prochain: tel est le

souhait d e l'Ofiamt et de la Confér ence d es directeur s d e l' Instructi on publiq ue. On estime aujornd' hui à 300 le nombre d ' établisse m ents scolaires qui ont accès au r ésea u m ondial. En plus d es problèmes fin anciers, il fa udra aussi m o tiver les enseig nants. Afin de m ettre en contact e ntrep r ises e t milie u x scolaires, le Cen tre suisse d es technologies d e l' informatio n dans l' ense i-

,r-------------------------------------,, :

VALAISAN

BENIN

MAROCAIN

MA LIN

NIGERIEN

FEMININ

BRETON

POUPON

!

PAYSAN

ARTlSAN

INDIEN

:

NIGERIAN

On retrou ve égalem en t très fréquemment la lettre N d ans les terminaiso ns ve rba les. Pensez notamment au présent ONS, à l'imparfai t AIENT oU IONS, au

fu tu r ERONS ou ERONT et au conditionnel ERIONS oU ERAIENT.

·VmI.LN3B = V}]3LNEhl :

: = 3HjVdN3}] = m mljV:lN3 = IV}]lgN3:1

:=

i

lN3IV}]3d 'lNO}]3WIW 'SNO}]3XOH : : 'SNOGNONI = SNOINNOa 'SNONNONV , : 'SNOm 3d O 'LNtlIVAnd = llVAfldN3 'SNOIB -a w 'SNONNOla 'l N3I V}]aV :z "p.axa :

i 'aNN31ONI 'HNNOd i

: -n Od '3N~aŒ391 N '3NVSIl }]V '3NNOl::mH : : '3 N9I1 VW '3N81N39 '3NNVSAVd '3NIN IW : : -3d '3 NIV::lO}]VW '3NNVSIV1 VA :1 "P."x3 :

'

::

,

SUO!lnIOS

L _______________ . _____ _ ________ ___ ___ J

,:

gnemen t (Cn E) organise du 20 a u 25 octobre les «Netd ays» q ui aliion t lieu d ans toute la Communauté euro-

Quelle est la forme verbale ladlée derrière (e tirage?

péenne. (J.

de Genève 23.09)

Belgique, France, Holland e, R~-Odobr.1997

R~ . Od.br. 1997

19


RENCONTRE Jérémie Robyr

«Je suis pour un enseignement humaniste» rents étaient à égalité. Dans le cas d'un homme et une femlne en concurrence p our le même poste, ce critère était annulé. Ce barème a été adopté au Centre scolaire de Montana pour l'engagement des nouveaux enseignants. Comme ce centre dépend de six communes, les critères y étaient essentiellement politiques. Depuis qu'on a appliqué cette solution tout le monde s'accorde à dire que l' école a été d ép olitisée et que les meilleurs ont été choisis.

Jérémie Robyr a le parler franc ... et parfois même excessif. Cela ne lui a pas valu que des amitiés de la part des enseignants. Et pourtant, sa vision de l'école est plutôt positive ! Président de Montana de 1981 à 1996, d éputé de 85 à 93, Jérémie Robyr est aujourd'hui président de Valais Tourisme. Tout cela en s'occupant de son bureau d' ingénieurs sierrois. Jérémie Robyr a récemment affirmé sur les ondes de la Rad.io romande que les enseignants ont «le cul dans le miel». Cela lui a m ême valu des lettres d' insultes anonymes écrites par de courageu x détracteurs. Et pourtant, à }' en croire, les enseignants valaisans sont plutôt bons! On dit que vous n'aimez pas beaucoup les enseignants ... C'est fondé? C'est absolument faux. Je traîn e cette r éputation depuis l' époque où, comme député, j'avais d éposé un postulat qui demandait entre autres que l'on requalifie les enseignants au début de chaque période législative. Ceci afin que l'on ne garde que les meilleurs et qu'on résolve ainsi partiellement le chômage des jeunes enseignants. Cela n' avait pas plu. Je p ensais justifié de faire comme dans le privé. Cela donnait une chance aux jeunes, ce qui n'est pas le cas si les anciens sont automatiquement maintenus 20

Salaire mérité à leur place. C'était l'un des aspects du postulat, mais c'est celui qui a été retenu, par la presse en particulier. Je suis convaincu de l'importance énorme du rôle des enseignants. Je suis également convaincu que dans l'ensemble ils font un excellent tra vail et je n' ai jamais voulu dénigrer la profession. Vous proposiez un barème propre à classer les enseignants. Je me souviens avoir calculé qu'un capitaine marié et père de deux enfants sans aucune expérience obtenait plus de points qu'un célibataire réformé avec quinze ans de pratique. Avec le recul, cela vous paraît toujours logique? C'est faux. On donnait toute une série de critères. Les plus importants étaient la formation et l'expérience. Si on avait mis le grade militaire, c'était un petit plus éventuel au cas où deux concur-

Lors d' un débat rad.iophonique, vous avez dit que les enseignants ont le «cul dans le miel» . Quels reproches trouve-t-on derrière cette jolie expression? Il faut situer cette parole un peu outrancière qui vo ulait expliquer la situation ambiguë de certains enseignan ts m embres du comité opposé à J' organisation des JO en Valais. J'étais dans un débat à la Radio romande et j'avais déjà participé à d'autres débats concernant les Jeu x Olympiques. Les enseignants présents y tenaient des théories complètement passéistes sur l'économie. Dans ce contexte, à un certain moment, la discussi on s'échauffant, je m'étais fâché en disant que c'était facile, pour quelqu' un qui a le cul dans le miel c'est-à-dire un joli salaire et la retraite assurée - de tenir de tels propos. Ceci alors que les chefs d'entreprises doivent, dans la situation actuelle, se demander régulièretTIent ce qu'ils vont trouver comme travail pour maintenir les emplois. R~ '

O,tobre 1997

Ces reproches sur le salaire et la sécurité de l'emploi des fonctionnaires n'est-il pas étonnant de votre part. Lorsqu'on dirige un bureau d' ingénieurs qui a de nombreux mandats pour les routes nationales, n'est-on pas un fonctionnaire déguisé? Le système d'attribution des mandats publics est ouvert à toutes les entreprises de Suisse et d 'Europe. Que le mandat soit public ou privé, son attribution est régie par les mêmes règles . Il n'y a ni sécurité, ni automatisme. Il faut se battre à chaque fois. En tant que président de commune et responsable de la commission scolaire, vous avez eu des enseignants sous vos ordres. Ces gens faisa ient correctement leur travail? J'étais très satisfait. On n'a rarement eu des problèmes avec eux. Dans l'ensemble, ils méritent donc leur salaire? Je n'ai jamais dit le contraire. Quelle est la première qualité qu'on doit exiger d' un enseignant? Je pense que c'est la qualité d'écoute, ce qui peut paraître paradoxal si l'on voit l'enseignant comme quelqu' un qui doit délivrer un message. Surtout au primaire! l'enfant est un être tellement fragile qu'il faut savoir l'écouter si l'on veut qu'il réussisse . Et quelle est la première qualité qu'on peu t attendre de ceux qui les engagent? L'impartialité.

Une scolarité bien vécue Comment avez-vous vécu votre scolarité? Etiez-vous un bon élève? En primaire, j'étais un très bon élè-

v:. Après, j'étais un étudiant plu-

tot moyen qui s'intéressait à beaucoup de choses en dehors de

R~ . O,tobre 1997

l'école. J'ai très bien vécu ma scolarité, que ce soit en primaire! au collège ou à l'école polytechnique. L' image de l'école que vous avez conservée est donc positive? J'ai encore eu le privilège d'aller à l' école six mois par an, de novembre à avril. Je dis privilège, parce que notre espace liberté nous permettait d'aller à l'école de la v ie. Comme je vivais dans un milieu rural, on avait un contact très fort avec la nature et la campagne. Je suis convaincu que l'école de la vie est aussi importante que l'école tout court. J'ai l'impression qu'aujourd' hui les programmes sont trop char gés. On veut leu r apprendre trop de choses. TI vaudrait mieux aller à l'essentiel. Je parle là du primaire. Les enfants devraient avoir davantage de congés, de liberté. Même dans une société qui n'est plus organisée pour s'en occuper? Ceux qui vont à la campagne ne sont plus légions.

C'est effectivement un problème. Il faudrait trouver des activités parascolaires. Comme on a des s tages en entreprises pour 1es étudiants, on pourrait par exemple organiser des stages à la ferme ... C est peutêtre complètement utopique!

L'école ne doit pas spécialiser L'école d' aujourd'hui, c'est plutôt mieux ou c'est plutôt moins bien que de votre temps? Si je regard e mes enfants - j'en ai encore deux qui sont au poly - j'ai l'impression que les exigences so nt beaucoup plus poussées aujourd' hui . Je crois qu'on est allé vers une trop grande spécialisation a u détriment de la culture gé.néraie. La solution d'avoir, au sortir des études, une culture générale très solide, permet de mieux aborder le monde du tra vail. Bien mieux que si l'on est très spécialisé.

Deux tendances s'affrontent aujourd'hui. D'un côté! les tenants d ' une école humaniste et de 1'autre! ceux qui réclament une école au service de l 'économie. Où vOus situez-vous dans ce débat? La spécialisation doit intervenir dans le monde du travail et non pas à l'école. Les ingénieurs que j'emploie dans mon entreprise et qui ont une formation classique sont meilleurs que ceux qui ont une formation scientifique. Je suis d onc résolument partisan d'une école humaniste. Avez-vous suivi les travaux d'E 2000. Qu'en pensez-vous? Je les ai suivis d'assez loin. J'ai été auditionn é par une commission qui s'occupait surtout du secondaire n. J'avais tenu le même langage qu'aujourd' hui.

Et le fameux débat sur la neuvième année qui serait organisée dans les CO plutôt que dans les collèges. Qu'en pensez-vous? J'ai un peu peur d e raccourcir la d urée du collège mais je n' y suis

pas forcément opposé. Si la troisième année de cycle apporte ce que l'on perd en supprimant une année de collège, c'est faisable. Ça va dép endre du programme de cette troisième année. Je crains aussi que de la part de l'Etat, il s'agisse surtout d'un e démarche économique visant à reporter cette charge sur les communes. Si vous aviez les pleins pouvoirs! quels changements majeurs apporteriez-vous à notre école? allégera is les programmes en les dépouillant de certaines branches secondaires pour porter l'accent sur les branches principales, français et mathématiques en particulier. Au niveau du collège, je ne conserverais que trois maturités: une de type plutôt classique, une autre plutôt scientifique, genre latin-sciences, et une plutôt socioéconomique.

r

Propos recueillis par P. Vetter 21


RESPONSABIlITÉS Excursion en montagne

Le Tribunal fédéral exige la condamnation d' un maître qui avait été acquitté "X" est maître d'école primaire. Au mois de mai 1992, il décide d'organiser, pour ses élèves de sixième, un camp à Schwende (Appenzell Rhodes-Intérieures). Le 19 mai, premier jour du camp, il prend le train pour les Hohen Kaste n avec la vingtaine d'élèves de sa classe, garçons et filles, et une personne extérieure adulte qui les accompagne. De là, la petite troupe s'engage sur un sentier de randonnée géologique et progresse en direction de Furgglen. La personne invitée se tient à peu près au milieu de la colonne, alors que "X" ferme la marche. Peu après le restaurant Stauberen, le groupe va devoir traverser un petit passage enneigé, puis un autre plus important, et à nouveau un petit. Sur ce dernier, l'élève "V", qui se trouve approximativement en septième position, ghsse, culbute et chute en direction d ' w"\e paroi rocheuse où il se blesse mortellement. Une procédure pénale pour homicide par imprudence est alors engagée contre "X". Au terme des délibérations, le maitre es t acquitté aussi bien par le Tribunal de district que par le Tribunal cantonal. Par la suite, un pOUlVoi en cassation déposé par la Commission judiciaire, qui exigeait que le chef de camp soit condamné pour homicide par négligence, est admis par le Tribu nal fédéral. Cela étant, le cas est alors renvoyé au Tribunal cantonal. Au terme des nouvelles délibérations,

22

Les monitrices et moniteurs J+S sont responsables de la sécurité des jeunes qui sont confiés à leurs bons soins. Plus une discipline sportive est dangereuse, plus leur devoir de vigilance est grand. Dans ce contexte, les responsables les plus fortement concernés sont ceux des sports dans lesquels l'origine des dangers encourus n'est pas décelable de prime abord. au d ébut du mois de mars, le maître est condamné à un mois de prison avec sursis pour homicide par négligence.

Considérants du Tribunal fédéral Il est indiscutable que le moniteur responsable d'un camp ou d'u,ze excursion est fondamentalement tenu d'éviter les dangers dans toute la mesure du possible ou, lorsqu'une situation de risques surgit, de faire le maximum pour qu'elle ne se concrétise pas. (. .. ) Dans ce contexte, on doit en principe admettre que les moniteurs de camps d'excursion qui envisagent d'emmener des enfants en montagne sont tenus de satisfaire allX exigences élevées posées par le devoir de vigilance, ces derniers n'étant la plupart du temps pas encore en mesure de percevoir les risques imminents, écrit en substance le Tribunal fédéral dans ses considérants. Contrairement au jugement de première instance, le Tribunal fédéral n'a pas admis comme suffisant que le maître se contente de donner pour cadre, à

son devoir de vigilance - et d'y limiter sa responsabi lité - une préparation minutieuse de l'excursion et la transmission d'informations générales à ses jeunes. En outre, le fait de vouloir se servir de l'organisation d' un camp pour éduque,r les jeunes à l'au tonomie et à la prise de responsabilités personnelles constitue un élément insignifiant en regard des dangers que recèle la montagne. Selon le Tribunal fédéral, "X" a de fait et d'une façon générale sous-évalué les risques liés à une excursion printanière en montagne, tout particulièrement lorsque son groupe est arrivé à proximité de surfaces enneigées fortement pentues et recouvrant le sentier. Il a aussi été reproché au maître de s'être tenu en fin de colonne, où il ne pouvait pas voir surgir le danger et réagir instantanément en conséquence. Cette erreur ne pouvait être compensée de façon significative par le fait que deux enfants habitués à la montagne aient marché en tête de colonne et que, confrontés au danger, ils n'aient pas

con nu l' accid ent. Les deux jeunes q ui condui saient le groupe ne pouvaient en aucun cas, prétend le Tribunal féd éral, être tenus responsables des élèves moins expérimentés qui les suivaient. On a également fait grief au maître de ne pas avoir suffisamment tenu compte de la situation particulière dans laquelle se trouvait l'élève accidenté. n n'avait semble-t-il, aucune expérience de la montagne et présentait un certain excédent de poids. li ne disposai t pas~ à priori, des aptitudes physiques et psychiques exigées, en montagne, lorsque des dangers font brusquement leur apparition. Dans ces conditions, "X" aurait dû lui prêter une attention toute particulière et ne pas se contenter de voir venir les choses.

que moniteur, d'entreprendre une expédition en montagne avec ses élèves? Qui est encore prêt à prendre la responsabilité d'un groupe? Le fait d' avoir conscience que, même si elle a été préparée avec série ux, on ne peut exclure qu'une randonnée ne débouche sur un accident peut inciter à renoncer tout simplement e t entièrement à ce genre d'expédjtions. A moins que le jugement, au contraire, n'aboutisse à la concl u sion que la réalisation de telles entreprises doit être liée à des prises de précautions toujours plus nombreuses et toujours plus grandes.

Le jugement en question est-i1 trop sévère? Va-t-il servir à ouvrir de nouvelles perspectives? Est-il motivé de façon superficielle? Est-il juste ou faux? Toute polémique au sujet de ces questions serait inopportune. Plu tôt que cela, il vaut mieux se pencher une fois de plus sur la branche J +S Excursions et plein air et rappel er, à cette occasion, les prescriptions de sécurité qui s'y rapportent. Et, par la suite, en dépit des craintes soulevées par le cas dont il est question ici, encourager

Ose-t-on encore faire quelque chose La décision du Tribuna l fédéral a fait un certain bruit. Maîtres et maîtresses ont organisé d es réunions; d'a utres ont mis sur pied des séminaires destinés à analyser les conséquences que ce jugement allait exercer sur le corps enseignant. Ces réactions montrent à l'évidence à quel point enseignants et responsables d'organisations de jeunesse sont ébranlés et insécurisés. Ce jugement va-t-il les contraindre à retourner sur les bancs d'école? Ou ose-t-on se permettre encore, en tant que maître ou R~ - Odobre

1997

les moniteurs, pleinement conscients des respon sabilités qui leur incombent, à organiser d'autres tours en montagne. Il ne fait aucun doute qu'en apportant le p lus grand soin à leur préparation (planification, reconnaissance des lieux, vérification des équipements, contrôle des réserves), en rééva luant sans cesse la situation au fur et à mesure de la progression (conditions météorologiques, moment de la journée, état des participants) et en pIena nt la direction des opérations su r place (choisir un endroit qui permette de réagir constamment en fonction de l' évolution de la situation), il est possible de sa tisfaire positivement à l'obligation de vigilance requise tout en se fixan t un objectif fondamenta l: laisser le moins de champ possible au hasard malheureux!

Ursula Bachmanll, licenciée en droit, responsable du Service juridique de l'EFSM Traduction: Yves jeannotat Texte tiré de Macolin, Revue mensuelle de l'EFSM et de Jeunesse + Sport, 6/97.

Prise de vue par la poilee cantonale du sentier de randonnée et de la surface enneigée un jour après l'accIdent mortel. La flèche indique l'endroit où l'écolier a glissé. Selon le rapport de police, la surface enneigée atteignait une largeur de 12 à 15 m, et de quelque 15 m en dessous du sentier. Le chemin de randonnée débutait par une légère montée puis, à l'endroit le plus étroit et le plus raide, accusait une légère descente avant de tourner à gauche dans un passage rocheux, La chute a eu lieu exactement au passage du tronlon montant au tronlon descendant,

Prescriptions de sécurité observées à J+S Pascal Georg, chef de la branche sportive J+S E+P, EFSM On ne choisira que des itinéraires d 'excursion sans danger et sur lesquels on ne risque ni de glisser ni de chuter; des itinéraires qui n'exigent pas, non plus, de capacités particulières dans le domaine des techniques alpines (traverser des passages herbeux, enneigés ou rocailleux pentus, s'encorder, franchir des passages nécessitant la pratique de l'escalade) et qui ne traversent pas de glaciers. Lors du choix d' un itinéraire, il faut tenir compte de la saison, de la nature du telTain et des chemins, des conditions météorologiques de même que des aptitudes personnelles des participants. L'équipement, la s,tratégie et l'esprit de l'excursion (importance du groupe, discipline par exemple) doivent être analysés et fixés à 1 avance. Les parcours difficiles doivent être préalablement reconnus (degré de difficulté objectif et aptitudes personnelles?), notamment en région alpine et dans les préalpes. Cette reconnaissance est conseillée même si l'itinéraire retenu est relativement simple. Dans tous les cas, juste avant l' excursion, on se renseignera sur l'état des chemins et sur les conditions météorologiques probables. Documents disponibles:

Ex~~rsions et plein air: «Ce que nous faisons, ce que nous voulons», brochure faisant partie du manuel du moniteur, édihon 1990, prescriptions de sécurité p.l2 (form. 30.76.150 1). Excursions et plein air: «Conception de la sécurité dans les cours E+P», document CP (form. 30.76.043/1997 1). Excursions et plein air: «Excursions J+S: sécurité», document CP (form . 30.76.044/1995 1).

R~- Octobr.1997

23


LU POUR VOUS

Le~d/élève «Co mment concevoir, organiser cette école dont l'élève est le sujet, cette cité dont le prince est un enfant?», s'interroge René La Borderie dans le prologue de son ouvrage «Le métier d'élève ». En quelque cent cinquante pages, ce docteur ès lettres et directeur de recherches en sciences de l'éducation à l'Université de Bordeaux II donne de nombreux éléments de réponse. Des considérations qui bousculent les pratiques routinières de l'enseignement.

«L'élève qui apprend, le fait à la première personne, et nul ne peut le faire pour lui. Il est sujet comprenant, travaillant, se trompant, app renant... Il est le sujet de l'école.» Fort de cette certitude, René La Borderie analyse les caractéristiques et les besoins du métier d 'élève qu' il considère comme le «premier métier du monde», Premier tant par la chronologie que par l' importance qu'il aura et qu'on lui accorde. Un métier difficile qui « COIn porte des contraintes plus rudes et obéit à des règles plus dqconiennes que certains métiers d'adultes».

Climat à saigner TI appartient aux enseignants et aux éducateurs de permettre à l'élève d 'apprendre son métier et de lui permettre de l'exercer avec efficacité. Pour y parvenir, l'auteur s'intéresse d'abord au climat de la classe qu'il juge d éterminant pour la qualité du travail. Instaurer une atmosphère conviviale n'est pas chose aisée. Respect, coopération, tolérance sont quelques-uns des mots-clés de la réussite de cet objectif. Pour René La Borderie, les enseigna nts doivent garder à l'esprit que l'école appartient a ussi aux élèves. «( L'école doit pouvoir être, pour l'élève, un lieu d 'apprentissage mais aussi le lieu où il apprend à comprendre e t à apprendre, non le lieu où il est classé selon qu' il comprend ou non. [ ... ] L'école doit être un lieu accueillant, bienveillant, un lieu d 'aide et: non de suspicion.» Le respect de l'élève passe par le respect des valeurs et de la culture

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des élèves, même si elles divergent de celles vé hiculées par l'Institution. L'auteur constate en outre que les valeurs dispensées par l'Ecole sont souvent discutées et parfois discutables. «L'élitisme [... ] constitue un élément d' une situation bien contradictoire: d ' une part la volonté de réussite pour tous; d'autre part, la pratique systématique d'une hiérarchisation sélective, d'un tri des individus, comme

L'école doit être, pour l'élève, un lieu d'aide et non de suspicion si l'enseignement consistait à détecter les bons plutôt qu'à instruire tout le monde. » Dans la foulée, René La Borderie pose des questions parfois provocatrices: «Faut· il valoriser la loi de l'effort quand partout ailleurs on l'a abandonnée?»

Mauvais récepteurs L'école a longtemps été considérée comme un lieu de transnüssion des connaissances. Cette image vieillotte est aujourd' hui remise en question par de nombreux pédagogues. René La Borderie ne fait pas exception. Il faut dire que l'expression «transmettre des connaissances» présente l'avantage de déculpabiliser l'enseignant. Si le message est transmis, il doit ê tre reçu. On peut alors trier les élèves R~- Od.br.1997

«coupables» d'êh'e de mauvais récepteurs. Selon l'auteur, l'école ne transmet que des signes, des discours, des symboles, et ceci quelle que soit la technique utilisée: support écrit ou écran d 'ordinateur, tableau noir ou vid éo, ... Le métier d'élève consiste à transformer cela en connaissances. Pour qu'il puisse y parvenir, il faut qu'émetteur et récepteur partagent des représentations communes. «L'élève doit travailler sur ses propres représentations; il ne peut travailler sur celles qu' il n'a pas. [ ... ] On disait naguère: «Pour enseigner le latin à John, faut-il conn aître le latin ou faut-il connaître John?» », écri t le pédagogue français qui rappelle que dans une classe, il y a toujours une dispersion du sens qui se fonde sur les différences d'expérience. Ce traitement de ce que l'auteur nomme «écart référentiel» relève de la responsabilité des enseignants. Pour lui, «on a besoin de discours internlédiaires, é tapes vers le savoir, nlais suffisamment proches des représentations nées de l'expérience de celui qui les entend». Le premier objet du métier d 'élève consiste donc à comprendre. Il faut ensuite apprendre. Afin d'éclairer le lecteur, René La Borderie opte pour la métaphore sportive: «On ne s'entraîne pas en regardant courir les autres. [... ] Une politique de communication à l' école devra donc mettre l'accent sur la production des élèves, car l'acte de produire, c'est celui d 'apprendre.)) Cette pédagogie du forgeron (C'est en forgeant ... ) reste pourtant infructueuse si l'on ne maitrise pas les techniques de base: langages, procédures, culture. René La Borderie plaide également pOur une modernisation des outils ~e travail mis à la disposition des elèves. TI estime que les médias devraient être mieux utilisés et que cela passe par une éducation à l'usage qu'on peut en faire. Il rappelle aussi que les élèves aiment les nouvelles technologies qu'ils

R~ . Od.br. 1997

Seule une meilleure réussite de tous les élèves peut justifier l'accroissement des coûts d'enseignement utilisent d'ailleurs avec bien plus d'aisance que nombre d e leurs professeurs. Mais tout cela a un prix. «Seule une n1eilleure réussite de tous les élèves peut justifier l'accroissement des coûts d'enseignelnenb, explique-t-i1 ajoutant que «la productivité du système éducatif, [.. .] c'est la réussite scolaire pour tous. C'est l'abandon d e la n otion d 'échec des uns comme corollaire (voire même comme condition) de la réussite des autres»,

Trier, encore trier Réussir! Ce maître-mot est lâché. Il sert d'ailleurs de titre au dernier chapitre de l'ouvrage. Une conclu-

sion dans laquelle l'auteur prend assez durement à parti le système actuel accusé de générer tout naturellement des échecs. «Bien que le travail d'orientation, dès le collège, tende à construire des classes relativement homogènes, le travail scolaire produit, de fait, de l' hétérogénéité. Ce qui explique que malgré les tri s successifs, il y ai t toujours un nouveau tri à faire par l'échec et la réussite.» De plus, notre école a une fâcheuse tend ance à p lacer ses emplâtres sur des jambes de bois, à appliquer la remédiation lorsque l'échec s'est déjà produit. L'a uteur réclame donc une valorisation de l'erreur trop souvent considérée comme exclusivement négative: «N'est-ce pas plutôt la marque de son progrès, de sa marche vers la connaissance, de l'état momentané d e sa représentation des choses?», interroge-til avec une fausse candeur tout en rêvant d'une éducation qui ne produise pas d'échec. «De fait, bien des élèves ont des difficultés à comprendre . Et quand ils osent dire: «Je n'ai pas compris»), et que cela persiste, le risque est grand qu'on en déduise un manque d'aptitude à comprendre; un manque d' intelligence. Tout le problème de l'évaluation est ici posé.» Et René La Borderie de conclure par un conseil et une jolie définition d' un concept qui reste encore trop souvent abstrai t - en tout cas dans les pratiques: «Estimer, évaluer ce qui peut provoquer telle difficulté, ou au contraire telle réussite ce doit être une attention permanente; c'est ce qu'on appelle \' analyse des pratiques et, en termes d'évaluation, l'évaluation formative.» l

_._..... _1A_

P. Velter

La Borderie René, Le métier d'élève, Hachette, Paris, 1991.

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Education religieuse à l'école enfantine

CATÉCHÈSE Calendrier interreligieux 1997/98

Avis aux enseignants de religion des CO

Sur les traces des Fondateurs Après le calendrier 96/97 F2tes SalIS fro/ltières, vient de paraître l' édition 97 / 98 sur le thème des Fondateurs d ont le Bouddha, Confucius/ Jésus, Laozi, Mahavira, Moïse, Muhammad, Socra te et Zarath ush tra . Le ca lendrier est un outil de sensibilisation au pluralisme religieux, une invitation au d ialogue dans le respect mutue1. Cette année, un dossier pédagogique est

égalem ent disponible. Il propose des pistes aux élèves et aux jeunes permettant de prolonger la réflexion autour des diverses traditions. Ce calendrier est une production d' ENBIRO à Lausan ne et de la Plate-Forme Interreligieuse à Genève. Pri x de vente: 7.50 Ir. le calendrier, 2.50 fr. le dossier pédagogique.

Création: aux sources de la vie et du monde Création: aux sources de la vie

et du monde est le nou vea u programme qui vient de paraître aux éditions ENBIRO (enseignement biblique romand). Destiné aux élèves des degrés 7 à 9, il peut aussi être utilisé avec des groupes de jeunes. Le livre de l'élève (64 p. ) richement illustré, présente non seulemen t les textes fonda teurs de Genèse 1 à 11 (la Création, Caïn et Abel, le déluge, Babel) mais encore le thème science et foi ainsi que de nombreuses ouvertures à d'autres cultures. Le livre du maître comprend 230 p. dont une cin-

quan taine de fiches variées. Si ce programme perme t d'étudier les textes bibliqu es, il p ropose également de nombreux thèmes éthiques actuels dans une perspective interdisciplinaire: la violence, le racisme, la vi11e, les limites de la science, les gé néalogies, le langage, la démographie, le climat, la géograp hie humaine. Enfin, l'iconographi e y occupe un e p lace particulière et des démarches so nt proposées pour découvrir les œuvres d'art.

Pour répondre à la deman de de plusieurs d 'e ntre vous, des ateliers sont organisés.

But préparer des cours sur un thème proposé;

aux a utre s avec mon corps»; (plus particulièrement 3' CO). - mercredi 19 n ovembre 97; «Comprendre la Bible: les signes dans la Bible. ; (plus particulièrement 1« CO).

différents - échanger moyens pour aborder un thème avec les élèves (textes, ca rtes, fiches, BD, vidéos, ... );

mercredi 10 décembre 97; «Les paraboles du Royaume - les miracles»; (p lus particulièrement 2' CO).

- partager.

Quand?

Matériel

- mercredi, 1 fois par mois, de 14h00 à 16h00.

tou t ce que vo u s avez en lien avec le thème proposé. Que vous soyez néophytes ou expérimen tés, vou s êtes tous les bienvenus! Il n' est pas nécessaire de s'inscrire.

''1 0 U.

- au centre de catéchèse, rue des Erables à Sion (voir plan).

Programme - mercredi 15 octobre 97i «Qui suis-je? Ma relation

En complément au programme officiel de Noëlle Le Duc, nous vou s proposons d'e nrichir votre catéchèse à r aid e des dossiers pédagogiques qui o nt été élaborés à partir de contes. Durant toute l'al1née: _ dossier pédagogique partir du livre «Martin le Cordonnien) 5 thèmes y son t développés: le travail, l' accueil, le livre, la Jumière, l'écoute. Pour préparer Noël: dossier pédagogique à partir du livre «Les quatre bougies du petit berger»;

Ces dossiers son t en ven te au Centre de catéchèse, rue des Erab les 10, 1950 Sion téléphone: 027 / 322 23 73, au prix de Fr. 8.-1' exemplaire. Bonne route vers Noël avec les petits!

Monique Gaspoz

«Rilke & Rodin» Pascale ]UpSil1 Galldin Coordinatrice de religion auCO

Visite commentée pour les enseignants Jusqu'au 16 novembre, la Fondation Rainer Maria Rilke à Sierre présente une passionnante exposition intitulée «Rilke et Rodin». Découvrir ou redécouvrir l'œuvre du sculpteur Rodin à travers le regard de l' écri~ vain Rilke, voilà ce que propose la Fondation Rilke. Sculptures, d essins, photographies, lettres, livres dédicacés et manuscrits en provenance de divers musées de Suisse, de Fra nce et d' AI~ lemagne retracent l'histoire d'une amitié entre l'écrivain et le sculpteur.

Autoroute SOftleSlon..()u ..t

Ru. d.. er.blu 10 1950 Sion

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Chaque dossier comprend : - un approfond isseme nt théologiq ue pour l'e nseig nant(e); - des suggesti o ns d'activités et de bricolage; - des textes et des ch ants adaptés aux jeunes enfants.

EXPOSITION

Prix de vente promotionnel: livre de l'élève: 10 francs, du maître 16 fra ncs.

On peut commander le programme Création ou le calendrier interreligieux à ENBIRO, CP 65, 1000 Lausanne 9. Fax 021/ 311 84 70.

- dossier p édagogique à partir du livre «L' oiseau de Noël»,

T6I. 021f3222373 F.~ 027/323 5584

Si vo us so uhaitez o rganiser une visite de ce tte exposition avec vos élèves, sachez R~

- O,lob,e 1997

R~. Odobre 1997

q u' une visite commentée destinée - tout particulièreme nt aux enseignant(e)s es t o rga ni sée les mercredis 15 et 29 octobre à 17h. Pour vous inscrire, il s uffit de téléphoner ou d'en voyer un fax au 02745626 46. Maison de Courten rue du Bourg 21 3960 Sierre Tous les jours de lOh à 18h. Entrée gratuite pour les classes du canton. Catalogue de l'exposition paru aux éditions Monographie (en vente à l'expositi on, en librairie ou chez l'éditeur).

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.........,..... Musée valaisan de la vigne et du vin "~-""

Musée contonal d' archéologie

MUSÉES

Gravures rupestres

Avisiter: le Musée du Grand-Lens e Musée du Grand-Lens, vous

L

connaissez? Installé dans une maison du XIX' siècle, il présente le style de vie d' un habitat de ]' époque tout en rappelant d'anciennes coutumes.

Depuis le 22 juin 1997, le Musée du Grand Lens présente une exposi-

alpin»,

Le Musée cantonal d'al'chéologie présente aussi les collections «Le Valais, de la préhistoire à la domination romaine). Visites COlnmentées sur demande au 027/606 4670. Ouverture: mardi à dimanche, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00. Adresse: 12, rue des Châteaux, Sion.

Le Musée valaisan de la vigne et du vin acc ueille au Château de Villa, à Sierre, une exposition intitulée «Vigne, vin et dessin de presse»). Jusqu'au 30 novembre, les visiteurs pourront admirer un choix d' œuvres parues dans des journaux essentiellement de Suisse romande. Témoins de leur temps, les dessinateurs nous rappellent, à travers les thèmes présentés, les vicissit udes que le monde viti-v in ico le a connues lors de la décennie écoulée. Dans la première partie de }' exposition, on peut sui vre l'évolution que les différentes lois fé-

dérales et cantonales ont fait subir à

Musée cantonal des beaux-arts

Expo du cinquantenaire tian temporaire intitulée «Autour d'Albert Muret: R. Auberjonois, c.P. Ramuz, et 1. Stravinsky à Lens (2e partie)>>. Cet accrochage reprend le thème développé durant les deux dernières années en faisant honneur à Ramuz dont]' an-

L'histoire de quatre communes Jusqu'en 1905, le «Grand-Lens» comprenait la région de Lens, Chermignon, Icogne et Montana. A cette date, il se sépare en «sections» qui donneront les quatre communes actuelles. Le Musée du Grand-Lens qui se trouve à Lens, en face de la boulangerie, retrace ce passé historique, d'où son nom. Et c'est dans le resp ect des anciennes relations que le Musée du Grand-Lens voudrait être un témoignage de cette cohésion. Quant à la maison Emery qui l'accueille, elle est classée «Monument historique» par la Confédération. Pour pouvoir survivre, la vénérable bâtisse qui gênait la circulation a dû être déplacée de 2m50. C'était en 1977. Sa restauration, tout comme le musée qu'elle abrite, date de 1992.

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ne manqueront pas d'éveiller la sensibilité et la curiosité de chacun, par la force que dégagent ces signes dont la signification nous échappe presque totalement.

L'aspect magique dégagé par les innombrables gravures alpestres que livre le massif alpin a conduit Elisabeth Hugentobler et Ernest Oechger, artistes, à reproduire par frottage des oeuvres énigmatiques. Le Musée cantonal d'archéologie expose un choix de ces relevés. Ils

Le Musée du Grand-Lens propose des expositions permanentes. Dans la cave, d eux ateliers de cordonniers ont été aménagés. Cette profession y est retracée, notamn1ent avec les deux derniers cordonniers de Lens, Lucien Larnon et Louis Bonvin. La maison présente également une série de meubles anciens datant des XVII', XVIIIe et XIXsiècles: coffres, commodes, tables, dlaises ou buffet-dressoir. Le musée possède aussi un stock assez hétéroclite d'objets du début du siècle, voire du siècle passé. De nombreuses photographies de la région d e Crans-Montana lui appartiennent également.

Le Musée cantonal d'archéologie présente actuellement et jusqu'au 4 janvier une exposition intitulée «Signes dans la roche - gravures rupestres préhistoriques dans l'arc

Vigne, vin et dessin de presse

née 1997 marque le centenaire de la mort. De nouvelles lithographies d'A lbert Muret représentant des scènes de chasse sont exposées, ainsi que deux nouveaux Auberjonois. Irène Long a réalisé un mOlltage audio-visuel pour évoquer l'inlportance de Lens dans l'oeuvre de Ramuz. Des textes tirés des trois romans Jean-Luc Pel'sécuté, La Séparation des races et Le l'ègne de /'Espl'it Malin sont lus et illustrés de diapositives.

Le Musée du Grand-Lens est ouvel't tous les dimanches, de 16h à 18h. Les classes qui désirent le visiter en semaine peuvent s'adresser à la Commune de Lells (027/483 24 51), ou auprès de la responsable du Musée, Sylvie Doriot Galofaro (027/ 481 69 49), pour les visites gu idées. L'entrée est libre pOlir les enfants, étudiants et rentiers AVS. Les adultes paient 3 fmncs. R~ - Od.br. 1997

Le Musée cantonal des beaux-arts fête en 1997 son cinquantième anniversaire. A cette occasion, un groupe d'étudiants a conçu une exposition originale et ambitieuse qui investit tous les bâtiments du Musée: Majorie, Vidomnat, église

des Jésuites, Arsenal de Pratifori. Elle montre jusqu'au 17 mai 1998 des oeuvres majeures du musée dans une présentation historique et didactique ordonnée autour de trois grands thèmes: histoire des collections en Valais à partir du ~.~;;:;:::I:-7-":7'--:::;;;~~ XVIII' siècle, politique artistique du Musée depuis 1947, caractéristiques esthétiques et sociologiques de la collection constituée au fil de ces cinquante années. Visites guidées sur demande 027 / 606 46 70. Ouverture mardi à dimanche, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00. Adresse: 15, pIace de la Majoiie, Sion et 18, rue de Ptatifori, Sion.

R~ - Od.br. 1997

la viti-viniculture. De nombreux domaines sont évoq ués: les AOC, le s importations de vins étrangers, le s exportations de nos vins, les exige nces de qualité demandées aux vins suisses" A cette fonction documentaire Si ajoutent d'autres thèmes récurrents dans le domaine du vin. Le monde de la politique et le vin offre quelques œuvres où sont brocardés certains hommes politiques dont l'attrait pour le vin n'est plus à démontrer. Au deuxième étage, une large partie des dessins nous éclairent sur les effets du vin. Enfin, pour illustrer la position ambiguë des dessinateurs de presse qui, presque tous, sont obligés de pratiquer une autre activité pour vivre, des pièces présentant les diverses facettes de dessinateurs actifs dans d'autres domaines ont été accrochées. Les dessinateurs suivant ont aimablement prêtés leurs œ uvres: André Paul, Barrigue, Baume, Berthod, Bozzo li, Burki, Casai, Dussex, Elzingre,

Jacot, Lofler, Mibé, Reymond, Richards, Sigg, Simon, Skyll, Stef (Monnier), Urs, Valott, Ve tter, Weiss, Zeltner. Le Musée est ouvert du mardi au dimanche (en novembre, du vendredi au dimanche), de 14h00 à 17h00. Ouverture sflr demollde pour groupes dès 10 personnes (tél. 027/4563525).

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- - - MATÉRIEL PÉDAGOGIQUE -

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«Billy au pays du recyclage»

pour les enfants des classes enfantines, ces cours s'adaptent aux diffé rents degrés de classes. TIs se divisent en deux phases et durent environ deux périod es d e quarante-cinq minutes. Phase théorique Un exposé sur les déchets:

an s Réso nances No 8 d 'avril 1996 nous vous a vons rela té la réalisatio n d e ce film vid éo joué par les élèves d es écoles d e Bell ev ue et Genthod , d eu x comm unes genevoises.

7)

Sport du Valais a d écidé de so utenir cette réalisation et c'es t ainsi qu 'a u mois d e mai d e cette année, tous les présidents des commissions scolaires ont reçu une cassette d e «Billy» avec un qu es ti onnai re d'éva luatio n ainsi qu' un mot d u DIP. Les enseignants qui n'auraie nt pas vu ce tte casse tte, p euvent la demander soi t à leu r président, soit à l'ORD P à Sion.

Ce film traite d es d éche ts ménagers.

Le synopsis Au tr efo is, l'homme vivait en harmo nie avec la nature. Isolé ou en petits groupes, il n'é tait p as limité par l'espace, Il pollu ait ainsi très peu son environnement, du fait q ue tout ce qu' il jetait était facilem ent éliminé en se décomposant naturellement. A uj o urd ' hui, l es chose s ont radicalement changé. L' homme vit en collectivités concentrant des populations de plus en plus importantes. Ce qu' il fabrique es t souvent fait pour durer, même si, paradoxal eme n t, beaucoup de choses sont rejetées après avoir été très peu utilisées. Et malheureusement, de nos jours, les déchets ne disparaissent pas tous seuls.

mergées. n d evient vital de trouver des solutio ns et ceci n e p eu t être fa it q u'avec la collabora tion de tous.

lui demander d e l' emmener ailleurs: «Ne nous abandonne pas! Nous pouvons encore être utiles!»

Il y a une seco nde vie po ur les déchets !

Touché dès la première histoire, Billy ramasse les objets auto ur de lui e t se construit une navette «in terpoubellaire». Co mm ence alors pour lui un fabul eux voyage initiatique au pays du recyclage qui lui permettra de déco uv rir le p arcours s uivi par chacun des m atériau x qu e nous po uvons facilement récupérer: alu minium, verre, piles, pet, textiles, fer-blanc, com post et papier.

Après mille et une bêtises, Billy tomb e d ans une énorm e p o ubelle. D égoûté, il d onne d es coups de pied et hurle. Mais soudain il se tait. Il entend d es voix qui l'appellent :

Si certains déchets produits par l' homme peuvent se détruire, souvent a u prix d e dép enses considérables d'énergie et d' importantes dégradatio ns de notre environnement, d'autres d échets sont pra tiquem ent indestructibles et ne peuvent être q u'e ntrep osés à long terme ou enterrés.

En regar dant a utour d e lui, il se rend compte qu'il est entouré d 'objets immen ses qui correspo nde nt à ceux qu' il a si imprudemment jetés auparava nt.

Le traitement des d éch ets est donc un grave problème pour les villes modernes qui sont de plus en plus sub-

D'abord un p eu in q uiet, il va finir par les écouter . 01acun d'e ux v a lui r aconter brièveme nt son his toire et

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«Billy, emmène-nous! Fais-nous sortir!»

Plusieurs séq ue nces o nt été toun1ées en Valais, en particulier à l' usine d' incinératio n des ordures ménagères d' Uvrier. Le Département de l' Education, d e la Culture e t du

«Bill y» a é té traduit en allem and, italien, anglais et même en arabe. Il a déjà gagné le prix de la création du troisième Festival intern ational du film de l' envil' onnem ent à Lyon. Un cédérom interactif avec jeu x et évaluation est en préparation, il complétera la vidéo.

Suite possible Les enseignants intéressés à d onner une suite a u film peuvent s'adresser à SWISS RECYCLING anciennem ent AORS (Association d es orga nisation s de recyclage suisse) à Genève.

Cours organisés SWISS RECYCLING organi se en Suisse d es cours co nsacrés a u recyclage d es d échets. Se déplaçant à bord d ' une voitu re équipée d e matériel didactique, des enseignants spécialisés dans le tri, le recyclage et la récupéra tio n des d échets organise nt po ur les écoles publiques ou privées des cours sur le recyclage des déchets. Donn és sous forme ludique R~ -

Ott.br. 1991

_ Historique des déchets _ Comm ent r éduire les déchets, pourquoi faut-il les év iter et par quels moyens? _ Ou tre un compo rte ment correct à l' éga rd d es déchets ménagers, les écoliers, étudiants et ap prentis apprennent à distinguer les ma tières recyc1ables des objets destinés à la poubelle; ils déco uvren t aussi ce que deviennent les produits recyclés. Phase pratique lc~

poste

- Tri d' un sac de déchets - Initiatio n à l'utilisatio n d' une déchetterie 2e poste

Produits recyclés - Comment éviter les déchets, pourqu oi et comment les éviter? - Retrouver d e quelle matière recyclée proviennent les objets exp osés.

Un livre original

Voyage accompagné au cœur des biotechnologies En images et en co uleurs, le petit livre «Si les biotecJmologÎes m 'éta ien t cO lltées» offre sur 64 pages, un tour d' horizon S Ul' le m onde des biotechnologies. Ce 1ivre écrit par Benoît Dubuis et illustré par Pécub es t d es tiné a ux profa nes de to ut âge aussi bi en q u'a ux professionnels qui so uha itent un e présenta tion distraya nte de la biotechnologie. A la gra nde s urprise d e ses p arents, u n jeun e annonce qu' il veut êb'e biotechnologiste: une bonne raison pour faire ensemble le to ur de la questi on, bien entendu acco mpagnés d' un professeur. La dive rsité d es p ossibilités va rapidem ent devenir évidente q uand le prof-accompagna teur é tale tou te la p alette des application s q ui s'étend ent d e la produ ction d u vin ou du fromage d e nos an cêtres, aux prod uctio ns ind ustrielles, agro-ali men ta ires

et m édica les d'auj o urd' hui. Les av antages sont bien sür mis en évid en ce, mais le professeur déno nce éga lem ent les questions socia les et éthiques qui ne sont pas encore résolues. Le Dr Benoît Dubui s, ingénieur EPFL a eu l' idée de cette a pproche di dactiq ue no uvelle en Suisse. I1 s'est adjoint Pécub, un artiste au talent reconnu, p our la réalisatio n d es illustra ti o ns. D ès les premiers contac ts avec le B./.CS. du programm e prioritaire Bio techno logie du Fonds national, le Dr Françoise Bieri, a été séduite par le projet et s'est décidée rapidem ent d e pu blier le livre. En tant que directri ce du ser vice d e co mmwtication B.l. CS. de Bâle, elle encourage toute forme d'o uverture à la biotechn010gie, et soutient personnellement les innovatio ns concernan t l'informa ti on scie ntifique. Ce nouvel o uvrage ne

cherche pas à inculquer une opinion toute faite. Benoît Dubuis s' est atta ch é

à resp ecter la co mplexité et l' exactitude d e l'informatio n, to ut en évitant le jargon. Les mots sp écialisés inconto urnables sont expliqu.és dans un petit glossaire. Pécub, un artiste connu aussi ho rs des fro nti ères suisses, a traduit le texte en images. Grâce à ses 59 aquarelles, la 1ecture devient distraya nte, e t la b iotechnologie/ un s ujet p ourtant bien abstrait, attrayante. Le livre en couleur «Si les biotech nologies m'étaient contées» es t aussi paru en all emand. Ces deux versio ns peuvent être obtenues directement auprès du B.I.CS. Clarastrasse 13, 4058 Basel, Fax: 061/690 93 15 Prix par exemplaire: 12 francs (+ frais de port).

3e poste - Mots fl échés sur la récupération.

Comment procéder? Les enseignants q ui désirent recevoir la visite d' une enseignante SWISS RECYCLI NG da ns leur classe peuvent téléphoner ou écrire à SWTSS RECYCLING Case postale 12 1293 Bellevue Tél. et fax 022/ 77445 64 Tous les fra is de ce t enseignement SOnt pris en charge par SWISS RECYCLIN G.

~~- Oct.br. 1991

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CT U 4,.l 1

LIVRES Petit Larousse 97

le Robert Junior illustré

L'année de la refonte L'édition 97 du Petit Larousse n'est pas une mise à jour; c'est une refonte qui a lieu tous les dix ans. On s'en convaincra facilement lorsq u'on sau ra q ue 80% des 87000 entrées ont été modifiées, complétées, améliorées. Les v isuels o nt également été reto uchés à 85 %. La nouvelle mouture compte en COre 2500 nouveaux ar· ticles et 200 illustratio ns supplémentaires. Grâce a u tmvaiJ de 130 collab orate urs, l'édition 97 du Petit Larousse présente aujourd'hui 59000 mots et 28000 noms propres, 3800 illu strations, photos, schémas et 289 cartes géographiq ues et historiqu es. On n'oubliera pas les célèbres pages roses de locutions et proverbes, enrichies cette année de phrases historiques. Parmi les nouveaux mots q ui font leur entrée dans le Larousse, on note quelques anglicismes tels fitness ou

coping (s tratégie développée par l'individu pour faire face au stress), des termes li és à l'informa tiqu e comme e-mail, cybercafé ou arrobas (@). Les nouvelles maladies (Creutzfeldt-jakob et encéphalopathie spongiform e) y côtoient les nouveaux sports (beach-volley). Du côté des noms propres, Pirmin Zurb riggen est le seul Valaisa n parmi les nouvea ux venu s; o n relève a ussi l'entrée dans le Larousse de l'architecte Mario Botta, de Freddy Buache, de Jea n-Pascal Delamura z o u de l'a thlète Werner GÜnth ôr. Ils appa raissent en même temps que la canta trice espagnole Teresa Berganza, le chanteur David Bowie, le basketteur Magic Johnson, le dessinateur de BD Marcel Gotlib et le cuisinier français Joël Robuchon, pour ne citer q u e quelques noms. Parmi les nouveaux helvéti smes, les épicurie ns se réjouiront de la reconnaissa nce officielle due à l'arvine, l'humagne et la brisolée. Les Suisses pourront aussi barjaquer, pioncer, pintocher o u torrailler en to ute q uiétud e. Ils oseront em ployer tous ces termes sans qu 'on risque de les p rend re pour des pignoufs (accepté lui aussi). Rappelons qu 'en plus du format standard, le Petit Larousse existe en Grand format et en forma t compa ct, avec une couverte souple et un prix allégé.

Une n ou velle édition du Robert JUllio,. est arrivée. Ce dictionnaire de la la ngue française destiné aux élèves des classes primaires présente de manière agréable et accessible qu elque 20 000 mots. Contrairement à la mauvaise habitude de plusieurs de ses concurre nts qui expliquent un exemple, le Robert Junior a choisi de do nner une véritable définition des mots. Cette définition, à la portée de jeunes lecteurs, est suivie d'exemples. Le Robert Juni or donne d e nombreu ses autres informations utile s: pluriels difficiles, féminin des no m s et des adjectifs, synonymes et contraires, homo nymes .. Les mots so nt groupés par

familles, le mot chef de famille éta nt suivi de ses dérivés. Tout cela/ sans bousculer l'ordre alphabétique. Un renvoi es t fait à la fin d u dernier d érivé aux autres mots de la famille situés ailleurs dans l'ordre alphabétique. D'au tres éléme nts e nrichissent ce d ictionnaire. Citons en vrac les 650 vign ettes et les 38 planches qui parsèment l'ouvrage, le petit atlas de la francophonie, les trente p ages de conjugaison, les proverbes et expressions .. Toutes ces ca ractéris tiques font du Robert Junior un dictionnaire qui remplacerait avec bonheur celui qui est en vigueur actuellement dans nos classes primaires

les jardins botaniques de Suisse De Genève à Sai nt-Gall, vingt-huit jardins botaniques sont présentés dans le nouvel ouvrage Mondo. Georg Stark, dans ces ver ts paradis, a fait moisson d'i mages p arfois surpr enantes mais to uj ours superbes. Reinhardt Stumm, jardinier-paysagiste devenu journaliste d e renom, nous livre un texte instructif et poétique, toujours assaisonné d ' une poin te d' hum our. Cartes à l' appui/ tous les jardins botaniques sont présentés avec leurs p articul arités, sans oubJi er les détails pratiques. Un magnifique album gra nd format q ui suscite l' envie d'aller voir de près ces jardins d'Ed en.

Le Vala is est représenté par le Ja rd in alpin La Linnaea de Bourg-Saint-Pierre et par le Jardin botanique alpin Flore-Alpe de Champex. Vo us pourrez aussi découvru: q uatre autres espaces verts entre le Chablais et Lausanne. Ce livre constitu e à n'en point douter J'aide idéale pour la préparation de sorties de classes enrichissantes.

Se COn/mande directement aux

Mes premiers mots Larousse

<dafta» Regards sur l'Afrique

«Mes pre miers m o ts Larousse» co ns titue l'instrument idéal pour d onner l'envie aux jeunes enfants d' utiliser un dictionnaire. A vec «Mes premières images Larousse», il constitue la coll ection «Le petit Pierre», hommage à l'enfant curieux et passionné que fut Pierre Larousse.

Dernier titre de la Collection ( Dis- moi co mm en t ils viven t», «Jafta» tente de nous faire découvrir l' Afriqu e. Mais quelle Afrique? Celle des grandes villes? des villages sa héliens? de la forêt tropicale? La pédagogie in-

Grâce à des illustrations colorées et amusantes, grâce à des textes am usa nts ou ludi ques, g râce aussi à quelques trouvailles graphiques/ cet ouvrage peut être mi s dans les mains des enfants ava nt même qu ' ils ne sachent lire.

Contes et (hansons Près de sep t cen ts mots trouvent leu r place dans ce premier dictionnaire, d es mots illustrés tantôt par des devinettes, tantôt par un petit conte ou par une chanson. Cela n'empêche pas ce précieux livre de donner des définitions comp réhensibles par le public visé.

mes pr emiers mots

Lar ousse Claude Hclft

tercultu rell e, q uelles que soient ses intentions, n'est pas à l'abri du piège de la gé néralisa ti on . «Jafta» y échappe: on découvre la vie d' un enfant dans une région d 'Afrique et non pas la vie de l'e nfant africain. Destiné aux enfa nts dès 5 ans, le dossier so ulig ne ]a di versité d es cad res d e vie et d e culture à travers de n ombreuses illustrations.

FRANÇAIS

Encourogement à 10 lecture 4e de couverture Vous avez bien aimé un livre, vo us aimeriez faire partager vo tre enth o usi asme à d'autres? Alors, participez à cette activité «LECTURE)} ...

Conditions de participation Tous les élèves, que l que soi t l'ordre d'e nseignement (public ou privé) auquel ils appartiennent peuvent participer à cette activité organisée par le CIP (Centre info rma tiqu e pédagogique) de Genève. • Pour un ouvrage de so n choix, l' élève rédige le texte d ' un e 4 e d e co uverture en français, a ll emand, anglais ou italien. • La 41' d e couverture doit être transmise s ur disq uette, à l'aide du trai tement d e texte de son choix (sur PC ou MAC).

Un jury ch oisira les m eilleures 4es de couverture qui sero nt récompen sées par des bons d'achat de livres ch ez les libraires genevois. L'en semble des travaux récoltés Sera rediffu sé via les no uvelles technologies. Le bull etin d' inscription contenant les instructions à suivre pOUf la saisie des informations sur disqu ette peut être ob tenu à l'ORDP auprès de: Serge Rappaz, tél. 027 / 6064180 Stéphane Germanier, tél. 027 / 60641 52 Le délai d 'en voi d e la disq uette et des informations est fixé a u 30 novembre 1997.

On est bien loin du cliché de la case ronde et du ta m-tam. «Jatta» o uvre s ur ]a découverte d 'u n enfan t semblable et différent sur q uelques aspects de la vie quoti dienne dans le continent africain.

Editiolls MONDa SA, 1800

Vevey, au prix de 29.50 francs

+ 500 poillts MONDa Oll,

nll

prix de Fr. 55.- Sll11S la contrepartie en poin ts Monda. Petit égale/Ile/it s'oble/l i,. el1 librairie au prix sal1s les points. R~· Od.br. 1997

Livre et dossier d'ex ploitation de la lect ure sont disponibles au Service école de la Comm un a uté de trava il (Epinettes 10, 1007 Lausanne / 021 / 61684 33).

33


Lire el ~ à l'école

MATHÉMATIQUES

PARIS-MATH

Quel lien? Après tout ce qui a été dit et écrit sur l'apprentissage d e la lecture, à quoi p eut bie n ser vir la rec her che scientifique en labora toire dans ce d omaine? C'est entre autre ce que n ou s explique Eric Jamet dans son ou vrage intitulé Lecture et réussite scolaire. Comme n ous le dit l'a uteur, « ... la recherche

Finale du 11 e Championnat international des jeux mathématiques et logiques

La lecture est-elle le moyen le plus efficace pour l'acquisition de connaissances scolaires?

inquante-neuf Valaisans sont partis pour Paris le ven-

C

dredi 29 août dernier. Parmi eux les 20 fin alistes de cette 11 e édition du Championnat internati onal des

jeux mathématiques et logiques et les trois maîtres accompa-

gnants Georges Nanchen, Nicolas Quinodoz et Ginette Genoud. La finale internationale e ut lie u comme l'année dernière au Pôle Universitaire Léonard de Vinci da ns le quartier d e la Défense. Les responsables valaisans avaient réussi à trouver un logement p our to us à proximité d u li e u d u concours e t avaien t proposé un choix de visites aussi dive rses qu e variées, ce qui expliqu e un tel nom bre d'accompagnants. Certains allèren t au théâtre, participèrent au concours parallèle du championnat, ouv ert à tous, d'autres visitèrent le Musée d'Orsay, montèrent sur la To ur Eiffel, vire nt la Conciergerie ou Notre-D ame. Mais l' endroit qui fit l'unanimité auprès de nos jeunes matheux fut sa ns contes te la Cité des Sciences. Hélas le temps étant compté, frustrés, il s se promirent tous de revenir l'année prochaine!

permet de mettre en évidence des fai ts et des mécanismes non directement perceptibles dans la pratique pédagogique, de démontrer même l'intérêt de pratiques que les modes pourraien t faire disparaître: la suhvocalisation, la pratique des comptines, et, face au déferlement de l'audiovisuel et du multimédia, de confirmer l'intérêt de la lecture elle-même» . L'expérimenta tion e n laboratoire permet en outre de mieux comprendre comment le lecteur passe d ' une série d e traits o u d ~ courbes sur du papier à des lettres, puis à des mots et e nfin à un message linguistique complexe. Eric Jam et nous fait d écouvrir ce process us complexe qui se d éroule en 500 millisecondes avec rep érage d e la structure orthographique, accès à la bibliothèque des mots (lexique) et compréh ension proprement dite.

Se déroul ant sur deux jours, ce tte finale (4e é tape d u concours) accueillit une nouvelle fois plus de 300 candidats venus d'une dizaine de pays. Les organisa teu rs estim ent à 40000 le nombre de concurrents à ]a première étape.

A chacune des deux épreu ves parisiennes, les fin alis tes, se-

Comment l' enfan t a pprend-il à lire? Par quels stad es? Qu'est-ce qui est susceptible d e faciliter cet apprentissage? En qu oi, l'a tte ntion, la m émoire ou le temps passé à lire peu vent influen cer la ma îtrise de la lecture? Pa r ailleurs, la lecture est-elle le m oyen le plus efficace p our l'acquisition de connaissances scolaires? A toutes ces question s, Eric Jam et fo urnit des réponses intéressantes et utiles pour l'enseign ant.

lon leur catégorie, durent résoudre e ntre 6 e t 12 problèmes exigean t logique, as tuce, intu ition, persévérance. Parfois, il fallu t aussi dé terminer le nom bre de solutions possibles. A

cela s'ajou ta l'aspect stratégique: en cas d'égalité, le temps départage les con currents. Il s'agit donc de remettre son bulleti n-réponse le plus vite possible. Q ue l marathon, surtout pour les ConCUl'rents v alaisans partis de Sion peu après cinq heures!

12' championnat: c'est reparti!

Catégorie CM (47 concurrents) Coppey Thierry Barmaz D avid

Meyer Aline

Sierre Sion

Caloz Flore nt

Monthey St-Luc

May Pierrick

Sion

Dorsaz Cédric

Fully Vollèges

Bérard Cindy Biollaz Emilie

Grimisuat

Ray mond D amien

Saillon

Catégorie CI (46 concurrents) Moix Cédric Barmaz Yves

Genolet Grégoire Décaillet Valentin

La Luette Nax Conthey Les Marécottes

Devant un tel engouement pour ce concours de jeux ma-

thématiques (1939 participants au quart de finale local), le GVjM (Groupe valaisan des jeux mathématiques) repart pour une nouvelle édi tion . Tous les marres ayant organisé dans le ur établissem ent le quart de finale de la dernière édition recevront auto matique ment les infomlations nécessaires. Les autres vo udront bie n s'a dresse r chez Augustin Genoud, Rue d e la Scierie, 1965 Savièsel

Nadia Revaz

avant la fi n octobre. Un simple coup de fil (entre 12 h et 13 h, c'est plus sûr) au 027/395 1555 suffit également.

• Eric Jam et (1997)

Lecture et réussite seo/aire Paris:

La première étape régionale aura lieu le m e rcredi 12 novembre 1997

Catégorie C2 (65 callcurrents) Oreiller Céline Gabioud Camille Renggli julien Genoud Maurice

Luyet Cyprien Vuignier Christophe

Conthey Champéry

9' Hjo

15' 2Ü' 25' 28353842' 12' 15' 1836' 17'

Evolène

1922' 48' 54' 63'

Sion

7-

Sierre Savièse Savîèse

Catégorie HC (28 CallCl/rrellts) Borella Silvio

POlir le GVjM: G. Genalld

Dunod.

34

Portant le T- shirt fabriqué exprès pour cette occasion par le GV]M, nos représentants eurent fort be lle allure lors de la proclamation des résultats. Voici leurs performan ces:

R~-

Q,tobre1991

R~ -Q,tobre1991

35


4,C

MATHÉMATIQUES

l'année scolaire 96-97.

A ]a rentrée 98, les élèves de 2P poursuivront leurs ap-

prentissages au travers des activités proposées par ces nou veaux moyens. A leur tour, les enseignantes et enseignants travai11ant actuelle me nt en 2P, o u qui prendront une classe de ce degré à la rentrée prochain e, sont concernés par un e séance d'information à caractère obliga toire. Celle-ci permettra à chacu n d'entrer dans les nouveaux moyens d'enseignement, d'abo rder la manière de les ut ilise r, d'examiner certains choix pédagogiq u es e t did actiques opérés par leurs a uteurs et leu rs conséquences sur la gestion des activités proposées à l'élève. A cet effet, chacun est prié de se procurer le classeur du maître et un exe mplaire du fichie r de l' élève auprès du dépôt des ou vrages scolaires (une se ule commande grou pée par commune).

Chaque rencontre se déroulera de 14 h eures à 16 heures 30. Selon sa commune d'enseignement, chacun est invi té à prendre bonne note de la da te et du lieu de la séa nce le concerna nt. Si, pour une raison maje ure,

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quelqu'u n ne peut assister à la rencontre prévu e, il est prié d'en choisiI une autre. A Muraz, Ecole primaire, le mercredi 29 octobre 1997:

Champéry, Collombey, PortValais, St-Gingolph, Troistorrents, Val-d'llliez, Vionnaz, Vouvry. A Monthey, Collège de la Gare, le mercredi 4 février 1998: Collonges, Dorénaz, Massongex, Mex, Monthey, StMaurice, Vérossaz. A Fully, Centre scolaire de Vers-t'Eglise, le mercredi 11 février 1998: Chamoson, Charrat, Finhaut, Fully, Isé rables, Leytron, Riddes, Saillo n, Salvan, Saxon, Trient, Vernayaz. A Martigny-Bourg, Centre scolaire, le mercredi 18 février 1998: Bagnes, Bourg-St-Pierre, Bovernier, Liddes, Martigny, Orsières, Sembra ncher.

1

RECHERCHE

SÉANCES D'INFORMATION SUR LES NOUVEAUX MOYENS D'ENSEIGNEMENT DE 2e ANNÉE PRIMAIRE Depuis la rentrée, les élèves romands de 1re an née pri· maire f0l1t des mathématiques avec la nouvelle génération de moye ns d'enseignement. Pour permettre a ux enseigna ntes et enseignants du degré conce rné d' entrer d.ans ces o u vrages, un après-midi d'informa tion avait été orga nisé durant

U ~

Ecoles sur l'Internet «Netd@ys97»

A Châteauneuf / Conthey, Centre scolaire, le mercredi 1er avril 1998 : Les Agettes, Arbaz, Ardon, Conthey, Evolène, Grimisuat, Hérémence, Nax, Nendaz, Salins, St-Marti n, Vétroz, Vex, Veysonnaz.

Le Centre suisse des technologies de l'information dons l'enseignementlCTIEI orgonise les cNetd@ys97., journées notionoles qui auront lieu du 10 au 15 octobre 1997. Il s'agit d'une semoin. de sensibilisation au rôle de l'Internet dans les écoles. la CTlE anime sur 1. W,b IhllP://www.n.tdoys97.chlun site présentontle programme des cNetd@ys97. et l'offensive (Apprendre sans fron· tières). Pour plus d'informations: GlE . tél. 031/30110 91, fox 031 / 30101 04, E-Mail: infa@Sfib-cli•.ch.

A Sion, Centre scolaire de Champsoc, le mercredi 22 avril 1998: Savièse, Sion.

Infothèque Sido Bilan intermédiaire

A Montana-Crans, au Ge ~ ne vois (annexe du Centre primaire), le mercredi 29 avril 1998: Chermigon, Lens, Randogne, Venthône, Veyras, Ayent. A Sierre, Centre scolaire de Beaulieu, le mercredi 3 juin 1998 :

Chalais, Chippis, Grône, Miège, Si erre, Visso ie, St-Léonard.

Le cltef de service de l'enseignemel1t et les allimateurs pédagogiques

Français - Examens 1998 Expression écrite Les examens de p romotion en expression écrite porteront sur l'un des trois types de textes suivants: - en 4~ primaire: type narratif ou type argumenta tif ou type injonctif; - en 6~ primaiIe: type explicatif ou type naIratif ou type argumentatif. Vous pouvez consulter les séquences didactiqu es permettant de travailler ces types de textes à l' Anim ati on de français (ORD P), Gravelone 5, 1951 Sion.

le dernier numéra d'lnfathèqu. Sida tire un bilan des actions entreprises il ce jour et montre dans quel sens la préventian du Sida en milieu scolaire devrait évo· luer, (ompte tenu des nouveaux acquis thérapeutiques. Il rappell. aussi que les enseignants motivés disposent d'un motériel didactique varié qui leur permel de se charger de celle mission si utile pour l'avenir des jeunes. Infothêque Sida est gratuitement à votre disposition: Sida lnfo Doc Suisse, Case pastol. 5064, 3001 Berne.

Du rêve à la réaGté l. Uans·dub Sion ,t Valais romand fête· ra son dnquanlième anniversaire en l'on 2000. Pour marquer l'évènement, il souhaite mettre à disposition de tout projet novaleur conçu por et pour des jeunes de 10 à 20 ans, ses compétences et/ ou un appui financier. Les jeunes intéressés doivent avoir un projet touchant à l'un des domaines suivants: le spart, la cultu· re, les laisirs, le social, le travail ou 10 communicotion. Les candidats doivent transm,IIre avant le 1" décembre 1997 un dossier su(cint résumanlles buts, la portée géographique et si possible une estimation du (oût duprojet. Il mention· nera également ses coordonnées et le type d'aide recherché lsoutien technique, partenaires éventuels, appui finander, ete.) Adresse: Uons-Club Sion et Valois romand, commission du 50' anniversaire, Case pastole 1199, 1950 Sian 1/ Nord. R~·O"obre 1997

Enquête ouprès de deux mille enfonts et odolescents

Chargés, mais pas surchargés (~Je suis heureux de vivre» .. 70 % des jeunes adhèrent sans réserve à cette affirmation. C'est ce qu e con state une équipe d e p syc hologues, psychiatres et pédagogues, tous cher cheurs à l'Université de Berne. Ds ont questionné plus de deux mille enfa nts, adolescentes et adolescents, de la 4" à la (je année scolaire, à Berne, à Soleure et dans le Bas-Valais. Tou tefois, la jeunesse actuelle ne jouit pas non plus d'un soleil sans ombre: 30 % des jeunes interrogés parlent d'un léger malaise, 16 % se sen tent seuls, 12 % ne trouvent pas que leur vie ait un sens et Il % disent I(avoir toujours envie de pleurer». Ces réseIVes mises à part, les chercheurs tirent un bilan globalement positif: les répon ses peImettent de conclure que dans l'ensemble les jeun es d'aujourd'hui vont plutôt bien, en dépit du fardeau des difficultés quotidienne s. U n quart des jeunes interrogés déclare nt être vraiment heureux; il s'agit de jeunes qui n'ont guère de problèmes et qui se sen ten t effectivement très bien dans leur peau.

l'école (ultive-t-elle l'ennui? En gros la moitié des jeunes aiment aller à l'école. L'aversion pour l'école est plus marquée che z les garçons que chez les filles et augmente avec l'âge. Pour certajns, J'école est un lieu où l'on culti ve l'ennui. 37% s'en nuient parfois les jours

R~ - Odobre 1997

Dans l'ensemble, la majorité des enfants et adolescents suisses vont bien, mais un quart seulement d' entre eux sont vraiment heureux. Tel est le constat d'une étude du programme national de recherche <<Efficacité de nos systèmes de formation» (PNR 33) du Fonds national suisse. Les auteurs se sont penchés sur la vie quotidienne de plus de deux mille élèves, de la 4e à la ge année scolaire. d 'école, ta ndis que 9 % seulement avouent s'ennu yer les jours de co ngé. Trois quarts se disent satisfaits de leur maîtresse ou de leur maître de classe. Les enseigna ntes et enseigna nts interrogés ont à cet éga rd une vision encore plus optimiste: 95 % d'entre eux croient que leurs élèves so nt satisfaits de leur enseignement.

E(ole buissonnière et tricherie plus fréquentes au gymnase Les él èves passent en moyenn e trois quart d'heures par jour à leurs devoirs de la quatrième à la sixième année scolaire, une heure de la septièm e à la neuvi ème. Ce sont les gymnasiennes et gymnasiens d e la septième

à la n.euvi ème qui ont le plus de d evoirs à faire à la maison: ils travaillent même le dim an che, e n moyenne une heure et demie. Un tiers des jeunes in terrogés se p la ignent d'avoir trop de devoirs, un c inqui ème d'entre eux trouvent que leurs devoirs sont trop difficiles. 13 % prenne nt des leçons particulières en dehors de l' école. La m ajorité des écolières et écoliers se tirent d'affaire aux épreu ves en trichant o u co piant. 55 % des jeunes interrogés ont triché au moi.ns une fois au cours du semestre écoulé, 13 % ont fait au moins une fois J'école buissonni ère. C'est au gy mnase que les élèves trichent et manquent le plus souvent : 77 % d'entre eux ont trich é au co urs du semes tre écoulé, 18 % ont fait l'école buissonnière.

Un garçon sur cinq va Ù l'é(ole o«asionnellement avec une arme Les ch ercheurs ont enquêté aussi sur des infractions plus graves. 6 % des jeunes a dm etten t avoir intentionnellement fait de la casse à l'école; 8 % des élèves questionnés à Berne et SoleuIe, et 4 % d e ceux interrogés dans le Bas-Valais, reconnaissent y avoir commis des vols. 11 % d es jeun es questionn és à Berne et à Soleure, et même 16 % d e ceux du Bas-Valais, por tent occasionnellement sur eux un coutea u à cran d 'arrêt, une matraque ou un coup-de-

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poing. Le port d ' une arme est manifestement une affaire de garçons: seulement 2 % des fille s, mais un garçon sur cinq va occasionnellement à l'école av ec une arme.

La lecture a toujours la cote, surtout chez les filles Les jeunes disposent d'environ qu atre heure s et demie de loisir par jour. 65 % d' entre eux font régulièrement du sport dan s une société ou un club, les garçons

un peu plus que les filles, et les plus âgés un peu moin s que leurs cadets. Ils sont deux tiers à Berne et Soleure, un tiers au Bas-Valais à prendre des leçons d e musique. Il ressOlt de l'enquête que les jeunes ayant des acti vités spo rtive s et musicales se s·e ntent mieux, et qu ' un emploi du temps serré pendant les loisirs ne représente pas une charge excessive. L' étude des chercheurs bernois contredit par ailleurs le préjugé selon leguella télévision et la radio feraient reculer la lecture: 95 % des jeunes lisent pen-

Tournoi de basketball des enseignants Lieu: salles de gymnaslique de l'Ecole primo ire de Martigny. Dale: mercredi 26 novembre 1997. Horaire: 13h30, débul du lournoi. 17h30, proclamation des résultais. Equipes: masculines ou mixtes (2 AUes au minimumsur le lerrainl. Frais: la finance d'inscription (30 francs par équipe) esl à verser ou responsable du tournoi le jour·même. Responsable du laurnoi: Calherine Lovey, Ch. des Borrières 43, 1920 Morligny. Tél. 027/723 30 71. Les inscriplions doivenl porvenir ovonlle lundi 17 novembre 1997 Ù10 responsable du lournoi. Remarque: l'AVMEP décline Ioule responsabililé en cos d'occidenl.

38

dant leurs loisirs; ils consacrent à la lecture en moyenne 3 heures et 45 minutes par semaine à Bern e et Soleure,2 heures et 40 minutes au Bas-Valais. Les filles lisent davantage que les garçons, une heure de plus par semaine.

Renseignements sur l'étude PD. Alexander Grob, Institut für Psychologie, Muesmattstrasse 45, 3000 Berne 9,

Prof. August Flamm er, Institut für Psychologie, Muesmattstrasse 45, 3000 Berne 9,

tél. 031 / 631.47.22, fax 031 / 631.82.12, E-mail: FlammeI@psy.unibe.ch

Renseignement sur le programme

LE SITE DU MOIS

Une mine pour les écoliers ••• et pour leurs profs

Uri Peter Trier, directeur du

PNR 33, Piidagogisches Institut, Université de Berne, Muesmattstrasse 27,

tél. 031 / 631 47 26, fax 031 / 6318212,

3012 Berne, tél. 031 / 631.82.76, fax 031 /631.39.66,

E-mail: Grob@psy .unihe.ch

E-mail:trieruri@Sis.unibe.ch

Du nouveau! La chorale des enseignants sera intégrée au spectacle de l'école de danse

Présenter un site internet chaque mois: voilà une idée qu 'elle est bonne ! Mais de l'idée à la réalisation, il y a un pas de géant, car à côté de l' Internet, les souks de Marrakech et la quincaillerie du coin, c' est du gâteau.

www,imagineUr / mornes /: une adres-

Je choisis l'option Sciences naturelles et je me retrouve se à mettre dans toutes les mains, dans un immense giratoire duquel partent une cinqu'elles soient enfantines ou professo- quantaine d e voies. Cela des forêts tropicales à la rales . Petits et grands trouveront leur va dissection de grenouille en compte dans cette caverne d'Ali Baba. passant par le sommeil, l'astronomie ou les minéraux classés par pays. Je vais pourtant essayer de vous sur place, je découvre une nouvelle Vous pouvez même voir différents donner un aperçu d' un génial coin table des matières: écritw-e, lectu- objets avec les yeux d'une abeille. de réseau qui répond au doux nom re, langue orale, nombres, géomé- Comme il faut bien faire un choix, de w ww .imaginet.fr / momes / . trie, mesures, problèmes, sciences j'opte pour l'univers des arbres. Comme cette adresse l'indique aux naturelles, technologie, aTts plas- Surprise, on m' envoie au Québec initiés, ce site est francophone; et tiques, nlusique, histoire, géogra- et je me retrouve dans un site très conlme on peut le deviner, il phie, instruction civique, éduca- professionnel (ce n' est de loin pas s' adresse en priorité aux enfants. tion physique, physique, projets, toujours le cas) concocté par une Mais rassurez-vous, les ensei- divers. firme en collaboration avec la gnants y trouveront aussi leur bonComlnission scolaire des Patriotes La découverte de toutes ces ophew-. tions demande certainement de (une école connue, je suppose .. ).

Catherine Kamerzin-Correa Janine Travelletti

Un guide de ressources pédagogiques

les 5 et 6 juin 1998

En d ébarquant à l'adresse susmentionnée, une première table des matières vous présente une quinzaine d' options allant de la BD aux voyages en passant par des jeux, des histoires ou l'école. Déform ation professionnelle oblige, c' est là que je vais vous enlmener.

par un répertoire moderne

Profitez de l'aubaine et rejoignez le groupe

le jeudi 30 octobre à 18h00 à l'Ecole normale de Sion

Les répétitions ont lieu chaque 15 jours

R~-

Octobre 1997

Une fois cette bifurcation prise, vous avez le choix entre une li ste de classes reliées à l'Internet avec qui vous pourrez converser à loisir. Là encore, choix parfaitement subjectif, je dirige man pointeur vers Un prometteur guide de ressources éducatives et pédagogiques. Une fois

R~ - Odobre 1997

nombreuses heures de raccordefilent. Par mesure d' économies - je fais du New Private Management sur ordre de mon épouse - je me contenterai de vous parler de quelques trouvailles faites au hasard de mes pérégrinations.

Deux angles d'attaque On peut alors aborder ce site sous deux angles: le coin des professeurs et celui des élèves. Le premier attaque le sujet sous l' angle de la méthodologie, le second présente les objectifs et les exercices. Ce qui est sûr, c' est que l'un et l'autre prônent une démarche expérimentale de l' enseignement des sciences: mise en situation, problème, hypothèse, collecte et traitement des données, conclusiOl1J consolidation, enrichissement, évaluation. Quatre axes d' approche y sont proposés. On peut aborder le sujet par Une année dans la vie

d'un arbre, Les utilisalions des arbres, Actions el prolectian, ou par le chapitre Formes formidables. 39


Quel que soit J'angle d' attaque, on peut affirmer que la démarche et les exercices proposés sont riches et variés. La prise de renseignements est facilitée par J'utilisation des hypertextes (renvoi à une explication par simple dic sur un mot mis en évidence). De la même manière, l'utilisateur peut visionner des photos de bonne quali té. Il est évidemment possible de récupérer sur votre imprimante et de sauver pour votre traitement de textes tous les exercices et les textes présentés. Un vrai bonheur!

Théorie et pratique Tout le monde n'étant pas nécessairement intéressé par les sciences naturelles, je me dirige en quelques clics au chapitre Lecture. Cette section du site est moins structurée que la précédente mais n' en est pas pour autant dénuée d'intérêt. A l'entrée, cinq avenues au choix. La première se penche sur l'apprentissage de la lecture. Les exercices

proposés aux petits vont des jeux de discrimination visuelle aux exercices de compréhension en passant par un abécédaire imagé. Là encore, l'enseignant pourra imprimer les exercices qu' il désire utiliser en classe, avec ou sans retouches. Des notices théoriques concernant J'apprentissage de la lecture sont également à disposition. La deuxième option s'intitule Contes et histoires. On y trouve des textes,

COlU1US

ou pas, pars.e lnés de

questions. La section Comptines et poésies vous permettra d 'enrichir votre répertoire en la matière. Plus originale, la quatrième partie vo us propose des nouvelles et surtout, des souvenirs des aînés. Il s'agit de récits de grands-parents québécois évoquant des souvenirs de jeunesse. La dernière avenue vous offre une sélection d 'auteurs de littérature enfantine et de références bibliographiques. Je terminerai par un petit aperçu du chapitte Problèmes qui vous fournit de nombreux exercices propres à stimuler votre cerveau et celui de vos élèves. Seul reproche,

Deux exemples de trouvailles

les réponses ne sont pas toujours données mais, par l'Internet, il est toujours possible de trouver dans le vaste monde un interlocuteur plus perspicace que soi-même . Vous trou verez donc dans cette section des devinettes du Sénégal, des problèmes récréatifs ou des jeux de stratégie. Il est par exemple possible de prendre connaissances des exercices proposés aux candidats du Championnat international de jeux mathématiques et logiques.

Le Net en miniature " www.imaginet.fr/momes/.. se définit comme l'Internet pour enfants. La première page du site indique qu' il s'adresse à tous les n,ômes, petits ou grands. Mais, je le répète, l'enseignant y trouvera toujours quelqu e chose d'intéressant. En juxtaposant les adresses des meilleurs serveurs pour enfants à des pages élaborées par de jeunes internautes, il se présente comme une miniature du Net. Une miniature en constante évolution puisque chaque utilisateur est cordialement invité à enrichir le site de ses adresses ou mieux, de ses propres productions. Voilà un destinataire tout trouvé pour les travaux réalisés en classe.

Voilà un exemple d'exercice puisé dans le chapitre lecture

P. Velter

Lis cette histoire, puis va dessine/' tout ce dont tu te souviens. Tu revien-

dras ensuite voir si tll as oublié des détails et lesquels. Le lutin Petit-Petit a un chapeau pointu comme le toit de sa maison. il a deux yeux carrés cOIrune les deux fenêtres de sa maison et une grande bouche comme la porte de sa maison. Sur son chapeau, il a un drôle de petit pompon, comme la cheminée sur le toit de sa maison. Au-dessus de lui, comme au-dessus de sa maison, passent quelques nuages gris qui font disparaître le soleil. Il risque de pleuvoir, c'est pour ça que le lutin Petit-Petit a pris son champignon-parapluie en sortant de sa maison ! Voici un exemple de problème puisé dans le chapitre problèmes

Pour une

promenade d'école différenie,

l'Auberge de Satanfe vous offre l'hospitalité au cœur d'un site exceptionnel.

L'appui pédagogique intégré en Valais De manière générale, le féminin a été utilisé dans le but d'alléger le texte. La lectnce et le lecteur verront à interpréter selon le contexte.

1. Définition L'a ppui pédagogique intégré apporte une aide aux élèves en difficulté qui fréquentent l'école ordinaire.

2. Objectif général L'objectif général de l'appui pédagogique întégré est d' introduire au sein de la classe ordinaire, une pédagogie permettant à l'enseignante titulaire de s'occuper de tous les élèves par le développement d'une pédagogie de la différenciation. Pour atteindre cet objectif, l' action centrée sur le fonctionnement de l'élève au sein de la classe ordinaire est essentielle.

3. Objectif spécifique L'objectif spécifique de l'appui pédagogique intégré est de venir en aide aux enfants ayant des besoins particuliers en leur permettant d'évoluer favorablement dans le circuit ordinaire de formation. L'appui pédagogique intégré est destiné notamment: aux enfants ayant un handicap et que l'on désire maintenir dans le circuit ordinaire de formation, aux élèves en difficultés scolaires,

Restaurant - Terrasse - Chambres· Dortoirs - Douche

Que faut-il faire pour que celte équation soit correcte. 500 + 9 = 10

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aux élèves en difficultés personnelles, a.ux élèves en risque d' inadaptahan scolaires.

R~ - Octobre 1997

4. Rôle de l'enseignante d' appui pédagogique intégré L'enseignante d 'appui pédagogique intégré se met à la disposition de l'enseignante titulaire par une aide globale, dans le sens du dé veloppement d' une pédagogie répondant aux besoins de tous les élèves. Sa fonction d' intervenant externe d'aide complémentaire, renforce l~ sens de son action pédagogique. Elle se propose donc comme une personne ressource pour tous les acteurs de l'école.

S. Les formes d' appui

face aux différences individuelles. L'appui global préconise des activités visant essentiellement le développement de la personne, l'acquisition de méthodes de travail et la prise de conscience des poten: tialités individuelles. Cette démarche vise avant tout la constitution de savoir-être et de savoir-faire utiles: mieux se connaître - mieux voir - mieux écouter - mie ux contrôler - mieux communiquer - être plus actif - mobiliser ses sens et son esprit (concentration et attention) - développer une meilleure autonomie - conduire à Wle certaine objectivité de soi et des autres.

5.1. L'appui global

5.2. L'appui spécifique

Avant d'établir des démarches d'appui de branche, il faut aider l'enfant à s'épanouir en classe, par conséquent rechercher comment se maintient le blocage, changer les relations que l'enfant entretient avec la source de l'échec, n1ultiplier les cheminements à l'appropriation du savoir.

L'appui spécifique se centre sur les ressources et les difficultés de l'enfant à travers les différents apprentissages.

La difficulté scolaire est donc à appréhender en priorité dans les relations que l'enfant entretient avec lui-même face à l'école, avec les camarades, les enseignantes ou les personnes qui se trouvent dans son environnement. Une approche systémique de l'enfant favorise le développement de l'appui global. L'essentiel de l'action pédagogique se joue donc sur le plan de l'attitude des enseignantes, des parents et des enfants

L'enseignement individualisé ou par petits groupes permet en général mieux à l'enfant d' acquérir un savoir particulier.

La multiplication des voies d'accès à la connaissance prend en compte les différents types d' intelligence, les rythmes différents, les savoirs antérieurs et les acquis extra-scolaires. Ce qu'un enfant peut apprendre, presque tous les enfants le peuvent, si on les met dans des conditions d'apprentissage favorables. L'appui spécifique peut amener à la découverte d' une problématique plus globale. 41


6. rorientation de l'appui L'action de l'enseignante d'appui est centrée sur:

6.1. L'enfant

6.4. La prévention Le travail de prévention du maître d'appui s'effectue en particulier dans les petits degrés, par notamment des collaborations avec]' enseignante titulaire et les parents.

L'appui pédagogique est orienté sur le fonctionnement de l'enfant pour lequel les partenaires de la prise en charge établissent un projet pédagogique.

L'enseignante d'appui peut intervenir en classe enfantine, pour des cas particuliers, de manière systémique.

6.2. L'enseignante titulaire

6.S. La toordination

L'appui pédagogique concerne également la maîtresse titulaire qui participe activement au projet pédagogique. L'enseignante spécialisée collabore avec]' enseignante titulaire lorsqu' un enfant en difficulté ou handicapé est intégré dans sa classe. Les problèmes pédagogiques, didactiques et relationnels ayant trait à l'enfant signalé et au fonctionnement général de la classe peuvent être ainsi traités dans un esprit de partenariat et d'enrichissement mutuel.

L'enseignante d'appui pédagogique prend en compte les actions menées par les services associés à r école (Office de l'en seignement spécialisé, Office médico-pédagogique, Office éducatif itinérant...)

L'enseignante titulaire ayant la responsabilité de tous les élèves de sa classe, le signalement et la prise en charge d'un enfant implique une collaboration intensive avec r enseignante d'appui, afin de déterminer les ressources et les difficultés, ainsi que les modes d'intervention de chaque partenaire.

L'enseignante d'appui et l'enseignante titulaire peuvent être amenées à proposer aux parents le signalement par un thérapeute. Les psychologues et autres thérapeutes sont des personnes ressources pour l'enseignante titulaire, pour l'enseignante d'appui et pour les parents. L' intervention thérapeutique se fait en concertation avec les parents, l'enseignante titulaire et la maîtresse d'appui, si les parents le désirent. La responsabilité pédagogique de chaque enfant incombe au titulaire de classe.

6.3. Les parents L'association des parents au projet pédagogique renforce l'action de ]' enseignante titulaire et de ]' enseignante d'appui. Des rencontres régulières entre enseignante d'appui, enseignante titulaire et parents, ou enseignante d'appui et parents permettent de clarifier les attentes de chacun.

6.6. La tollaboration La collaboration de deux enseignants (titulaire et maîtresse d'appui) élargit considérablement le champ du regard porté sur un même enfant. Du dialogue et de la confrontation d 'avis peuvent émerger des solutions.

L'accord des parents est nécessaire lorsqu'une mesure d' appui est proposée à ]' enfant.

7. Le fondionnement de l'appui pédagogique intégré

La prise en charge directe des enfants en difficulté est complétée par des tâches visant essentiellement à:

Le nombre de classes à prendre en charge par enseignante d'appui dépend de différents facteurs:

9. Le projet pédagogique

nombre d'élèves en difficulté, types de difficultés,

sie'nalerne,"t pro-

d urée de la prise en charge, effectif des classes, distances à parcourir par l'enseignante d'appui itinérante, les types de collaboration taurés entre enseignante re et enseignante d'appui,

L'appui pédagogique intégré déroule à l'intérieur de la classe

'de t:ens,eignallte titulaire qui

Le projet pédagogique est construit pal' l'enseignante d'appui, en collaboration avec l'enseignante titulaire. Il se fonde sur les ressources de ]' enfant et sur celles de son entourage. L'enseignante d'appui définit, par le projet pédagogique des objectifs généraux et des objectifs spécifiques. Le rôle de chaque intervenant (enseignante d'appui, titulaire, parents, thérapeute) est clairement exprimé. Le projet pédagogique est élaboré en accord avec tous les partenaires,

7.1. Appui en dasse Le développement des différentes formes d'intervention à l'intérieur et sur la classe ordinaire est à privilégier: observation de l'enfant et de

travail individuel groupes,

ou

duo pédagogique.

Toute forme d'intervention doit avoir ]' adhésion des différents partenaires.

La participation aux projets et aux activités exltra-sc:ol,üres verses offre à l'enseignante pui un regard différent.

7.2. Prise en tharge dans le lotal d'appui La prise en charge individuelle ou par petits groupes dans le local d'appui peut contribuer à quer une situation rendant gression scolaire difficile ment lors de troubles aptitudes de base ou portement ou pour des ments didactiques spécifiques.

en particulier avec l'eruant qui doit en comprendre le sens et devenir partie prenante. Le projet pédagogique définit lIne prise en charge limitée dans le temps. De durée variable, le cadre temporel accélère le processus de prise en charge, augmente l'intensité de la mesure, permet de viser des objectifs opérationnels, favorise une plus grande autonomie chez l'enfant et permet à ]' enseignante d'appui une plus grande souplesse dans la réponse aux divers besoins.

Le contrôle des objectifs s'établit régulièrement avec l'enfant (évaluation formative). La collaboration avec les parents est recherchée tout au long de la démarche d'appui. Les divers partenaires de l' école sont associés à la réalisation du projet.

10. révaluation A l'échéance prévue lors de l'établissement du projet, quelle que soit l'évolution, une évaluation doit avoir lieu. L'évaluation réuni.! les partenaires de la prise en charge, ainsi que les parents. Elle établit le degré d'atteinte des objectifs fixés dans le projet. Au terme de l'évaluation la mesure d'appui pédagogique intégré, peut se transformer en une mesure sans

appui ou déboucher sur une nouvelle prise en charge. Entre deux projets, il est généralement souhaitable d'interrompre durant quelques temps la prise en charge.


M ISE

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ô l'inslilui de Re,herche el O"um,nlalian Pédagogique IIROPI

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CONCOURS

Poste de chercheur ou cherche ure en éducation (50%)

Régulièrement, des lecteurs cherchent à retrouver des textes parus dans un dossier de "Résonances». POlir simplifier leurs recherches, nous publions ci-dessous la liste de tous les dossiers parus depuis la naissance de la revue sous sa form e aclue/le. Année 1996/1997 Wl septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° S janvier N° 6 février N° 7 mars N° S avril N° 9 mai N ° lO juin

AU

novembre décembre janvier février mars avril mai juin

Valais-Europe Rythmique et langage du corp s L'école du futur, l'utopie L' intercul turel Actua lité Connaître, enseigner, protéger la nature Animation pédagogique L' inter et la transdisciplinarité dans l'enseignement Travaux manuels et économie familiale au CO Les ordonnances fédérales de maturité Les associations d'enseig nants du Valais romand Ecole - économie La formation co ntinue Méthodologies liées à la communication Les sites naturels en Valais Le déplacement des sources d'information Liens Valais-Universités Les nouvelles écoles en Valais Les travaux à domicile Evaluation pédagogique Hygiène mentale L' enseignement spécialisé L'institut Saint-Raphaël L'Institut Sainte-Agnès L'école de vi trail Les mathématiques (l œ partiel Les mathématiques (2' partie) L'éducation aux médias Les droits de l'enfant Créativités L' émigration valaisanne au XJXe siècle La puériculture en Va lais au XIXe siècle Prise en charge de la santé par l' école L'environnement Orien tation scolaire et professionnelle Français (l~ partiel Français (2' partiel L' échec scolaire Informatique Education physique R~-Odobro1997

Fonctions généroles - (onduile de re,her,hes en dido<nque - (on~ibunon aux développemenls de la <onnoisson" dons le domaine des I<ien"s de l'édu<onon - Observolion el évoluolion de nouvelles pranques d'enseignement. parliculièremenl dons le domaine des mathémonques - Diffusion des résullols des re,he"hes du domaine ouprés de la <ommunoulé sdenlifique, ainsi qu'ouprés des responsables el pran· dens de l'enseignemenl - liaison ove< les inslitunons, O\sodonons el ,he"heulS suims el éITongers - (onlribunon" ~ formanon de ~ reléve I<iennlique Exig,nces OoclOlO1 (ou larmonon jugée équivolenlel PIO~que en responlObilité de re<he"hes en "ieoces so<ioies Inlérêl pour l'innovo~on enédu<onon Bonnes <onnoislOn"s de l'allemand el de l'anglais (opocilé à bovoiller en équipe

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Postulalions àadresser à M.JemtMm' Baillot. secrélaire génélOl de la (onféren" il> ler<onionaie de l'insbuctioo publique de ~ Suisse IOmande el du Tessin, (ose poslole 54, 2007 Neu,hOlel Pour obtenir des informonons, prendre <onlocl avec Jacques We~s, dire,leur de l'IROP (Tél. 032 / B89 86 011

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