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Miettes pédagogiques Limitons notre ensei[!.tlement. Dans une leçon de sciences faite à nos élèves du cours élémentaire, on parlait tout récemment d'électricité positive et négative, de . courants, etc. Le maître était bien intentionné, il voulait faire comprendre le danger des conducteurs qui transportent l'électricité de -village en village. Il faut se résigner à taire ce qui ne peut être compris.: l'école. pr~m~ire ne peut enseigner tout ce qUi sera utIle a-1 adulte.
XXX A
!JrODOS
Qu'entend-on par ho~ille blanche? Son importance et son emploI.
SION, 1êr Mars 1913
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L'EOOLE PRIM-AIRE
** Un mineur et un laboureur comparent les fatigues de leur profession ~t les services qu' ils rendent aux autres. faItes-les parler. *
* faire * av~c un Que pourriez-~ous. (Choses utiles, fnandlses, aumone).
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Partie pratique Sujets de Rédactlen
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Décrivez la maison la plus récemment construite dans le village, vue de l'extérieur. Décrivez la pièce pas.
'Olt:''" *vous
prenez vos re-
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,:, '" Si vous aviez à faire construire une p~ tite maison où voudriez-vous qu'elle fût SItuée? Com~ent vous plairait-il d~ l'entourer'~ Comment, quoique. simple, saunez-vous lUi donner un aspect l'lant?
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Vous écrivez à v~tr~ grand frère absent pour lui racon.ter qU'l~11 feu de chemin,ée ~ pris à la maIson. CIrconstal~ces de ~ aCCident émotion - premières tentatIves, vral moyen 'd'éteindre' un feu de cheminée.
'" avez déjà fait tourSur les ruisseaux :oJ~ ner de petits moulins. Dessinez-les. Décrivez-les. '"
* vous a~rac~ez de Un brin de laine* que votre veston' vous raconte son h1st01re depuis le moment où il a été recuei~li sur 1~ dos d'un mouton jusqu'à celui où Il a serVi à confectionner votre vêtement. Retenu à la mais~n'" ~'<par un gros l'hume, vous vous excusez auprès d'un ami de n'avoir pu aller le voir, lui et ses parents, à l'occasion du Nouvel An.
Mariette ef Lucie sortent de l'école. Il pleut. Mariette ouvre son beau parapluie neuf. Lucie court sous la pluie. Que fait Mariette.
'" réunies chez vous Quelles personnes * s~~f le soir autour de la lampe, quand e repas est terminé? Quelles sont les attitudes et les occupations de chacune d'elles?
Une fourmi, lasse de travailler en commun quitte sa fourmilière. Au bout de quelque 'temps elle est réduite à la misère? Une de ses anciennes compagnes la rencontre et l'engage à revenir avec les autres. Faites le dialogue et concluez.
* ne marche l?as. Dans une çJasse le poêl~ Les élèves cherchent à explIquer pourquoi.
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ORGANE DE LA -
SOCIETE VALAISAlflfE D'EDUCATION
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de récitation.
Il serait nécessaire qu'en récitation des revisions fréquentes fussent faites, de manière qu'à la fin de l'année scolaire chaque ~!ève sût parfaitement tous les morcea,ux ~tudles dan.s l'année. Même si l'on pouvalf falre des reVlsions d'année autre afin que l'enfant quittant l'école à 15 ans possédât bien tous les textes qu'il aurait appri~ par c~ur au c~ur.s de la scolarité, ce seraü parfaIt. 1.1 sufhralf p~ur cela que chaque enfa~t fût mlS e~_ P?SSeSS10n d'un carnet ou d'un livret de réCitation. Que l'on songe donc à l'importance du bagage littéraire que nos élè~es. emporter~ie~t ainsi de l'école! Apprendre htteralement dIX h· gnes seulement par mois, cela fait 100 lignes par an, cela fait 800 lignes pour la durée de la scolarité. Si ces lignes sont empruntées à nos meilleurs poètes, ainsi qu'il convient, quelle provision d'idées, d'expressions, de tournures, d'habitudes littéraires ne trouveront-ils pas là, et de quelle ressource cela ne leur sera-t-il pas dans la vie!
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32me année
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En allumant le feu*vous expliquez à votre jeune frère la raison de toutes- les p~écautions que vous prenez. .
E ducate ur. et Educat ion -
1 d'ici-bas: leur regard ne porte
P '3'S plus haut. Ils veulent qu'on surveille avec Il y a mieux à dire à ce suiet: nous, sollicitude le développement des aptituéducateurs, nous ne saurions nous bor- des physiques et la santé tdu corps, qu' ner à su.ivr~ le progrès, comme on dit, - On meuble l'esprit de connaissances vace qui serait le subir. Notre ambitîon riées et utiles, ils acceptent même qu'on doit être de le dépasser, de le diriger ou éveille la conscience et qu'on-incite t'ende le compléter, si l'on aime mieux. Où fant à la pratique des vertus naturelles, mènent, en effet, les théories préconi- individuelles et sociales Iv1 8is d'ensei · sées à notre époque? En dernière ana- gnement religieux positif, de devoirs enlyse, elles ne visent guère que l'élément vers un Dieu personnel et vivant, il matériel de l'éducation: quant à l'élé- n'est nullement question dans leur p1an ment formel, ce Qui doit en être l'âme encyclopédique, pas plus que de l'.âme, et en constituer l'ultime fin, elles en font substance spirituelle et immortelle. Leur généralement abstraction , Leur commu- morale mentionne tout au plus une rene tendance est, sinon de s'opposer au ligiosité vague et plutôt sentimentale, et christianisme et -de combattre son in- propose comme sanction posthume une fluence, du moins de se fixer en dehors survivance _abstraite et impersonnelle, de lui, de se déployer dans une neutra- Ces savants naturalistes veulent qu'on lité déclarée en matière de religion, mê- scrute et qu'on admire les 'splendeurs me de se substituer à la religion, qu' du monde que nous habitons, tandis elles affectent de traiter comme un meu. que le Créateur lui-même doit rester ble inutile à supprimer, ou enCOre com- ~our eux ,systématiquement le Dieu inme un parasite à détruire. C'est là un connu et, qui plus est, inconnaissable. symptôme inquiétant, et qui révèle dans Tout autres sont les principes, que notre génération un mal profond. Pour nous _professons. Dieu est au centre de que l'humanité ne succombe pas au dan- notre plan d'éducation, lequel nous ap:-ger qui en résulte, il faut que, en édu- paraît inconcevable sans lui. de même cation comme en n'importe quel ordre, que sans le soleil on ne saurait se reelle reste fidèle à ce haut idéal chrétien présenter le système planétaire. Notre que résume le mot évangélique: « Cher': 1 conviction est -que 'la tâèhe esst'ntielle chez premièrement le royaume de Dieu de .l'éducation consiste à Dréparer l'enlet sa justice; et le reste vous viendra fant non pour le temps présent, mais par surcroît. » Pour l'éternité. A la vérité, ceux qui rai9ue si l'on s'élève à ces hauteurs, sonnent et vivent en dehors du christiaest-Il tellement vrai que nous, maî- nisme ne s'a~cordent pas avec nous: t~es chrétiens, nous soyons inférieurs ~t peu nous importe, et, comme disait Mgr , retrogrades,_parce que nous donnerions Spalding, «la question de savoir si tel u~e .é9ucation qui ne prépare point aux svstèm-e d'éducation sert bien les intéreahtes de la vie? Ceux qui nous jet- rêts de ce ' qu'on appèlle civilisa1ion et tent ce reproche, envÎsaS?:ent, eux, la vie progrès, vient au seCOnd ranJ;!. S'il exis-
(S'uile.)