L'Ecole valaisanne, février 1981

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paraît à Sion le 15 de chaque mois,juiIIet et août exceptés.

RÉDACTEUR

M. Jean-François Lovey.

DÉLAI DE RÉDACTION

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiques en noir el blanc).

ÉDITION, ADMINISTRA TION, RÉDACTION

ODIS, Gravelone 5,1950 Sion, tél. (027) 21 62 86.

IMPRESSION, EXPÉDITION

Imprimerie Valprint S.A., Sion.

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SOMMAIR E

ÉDITORIAL 'Jean-François Lovey

Pas très cathodique.

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ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Willy Ferrez Jocelyne Gagliardi Marguerite Stoeckli Bernard Trachsel Pierre-Alain Carrel Anna T. Veuthey

La terre et le système solaire ............ ... .. ..... ........... ........ ... ..... . . Réponse à Monsieur Zermatten ............. .. .... ...... ..... .... .......... . Formation du personnel médico-social . .. .. ....... . Ma vision sur les handicapés .... .. ...... . ... ......... ... . .......... .. Ma vision des valides ...... .. ...... .. L'homme quotidien ....... ... .... ..

5 10 12 15

16 17

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE Androula Henriquès SPVal

Les enfants et les puzzles ................. .. .. ............ .... .. .. .. La commission pédagogique répond... .... .... ......... ..

19 21

DIDACTIQUE Michel Bovisi Annette Cordonier Oscar Lagger Travaux manuels

Le ramoneur .... ...... ... ......... ... .. ................ .... .. ... ... ............. .. ..... . Maîtrise du français: création poétique Méthode Ward Porte-journeaux

25 29

L'orthographe . ........ ... ....... .... ..... .. .. ... ....... .. .. ...... ...... .. .. .. 5 jours ... 3 semaines ... 42 ... .. .... ....... ....... ...... .. .. .... .. .... .. Assemblée des délégués SPVal à Vernayaz .

35 35 41.

Liste des principales acquisitions du mois

45

Dispositions du 12 janvier 1981 Cours de perfection.nement 1981 Communication Exposition .... ...... ... ....... .. ... ....... ..

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Année de la personne handicapée Tournoi de volleyball La faim, fatalité ou injustice? .

57 59 59

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VIE CORPORATIVE Christophe Carron Alfred Monnet Jean-Pierre B ruchez NOUVELLES ACQUISITIONS ODIS INFORMATIONS OFFICIELLES DIP DIP ODIS ODIS

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INFORMATIONS GÉNÉRALES Firmin Rudaz AEPSVR Helvetas

Photos: Oswald Ruppen, R obert H ofer, Serge Rappaz

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PA S TRÈS CA THODIQUE Je me trouvais récemment dans un établissement public à l'heure des gâteaux secs, des pièces à la crème et des sourires flatteurs. A l'ombre provisoire de mes préoccupations, je cherchais un bien maigre délassement au fond d'une tasse, un bref répit que j'aurais pu touiller tranquillement en ruminant quelque projet, quand une imprévisible agitation, à la table voisine, attira ma discrète attention. On devait y parler d'une subite révolution ou de la découverte sensationnelle d'une pépite, à voir la passion inscrite sur ces visages prestement empourprés. Quel entrain! Quelle fougue dans l'invective! Je compris bien vite, hélas, qu'on ne devisait guère de la transformation du monde ou du bonheur de l'humanité. On causait - mais est-ce vraiment le terme approprié - de TÉLÉVISION. Plus exactement, semble-t-il, de toutes ces nombreuses émissions qui avaient eu l'impudence de fouetter le bon sens du spectateur, sa proverbiale bonhomie, sa patience. Et d'y fustiger, en vrac, comme en un rapide inventaire, la projection d'un film au goût douteux, d'un opéra incompréhensible et poussiéreux, d'un feuilleton aussi insipide qu'interminable, d'un débat politique trop engagé, partial et partiel, d'un concours Où l'on monnayait la sottise, d'un documentaire bâclé et tendancieux, d'une information savamment déformée; et de vouer aux gémonies tel journaliste trop agressif ou telle présentatrice trop lénifiante; et de conclure la classique tirade par une remarque péremptoire sur l'influence néfaste et pernicieuse de l'implantation, au sein même du foyer, de ce perturbateur venu des ondes. Et moi, naif et indulgent, compatissant devant tant de désagréments impunément amoncelés, je me permis de leur signaler, timidement, l'existence, sur chaque poste, d'un petit bouton providentiel qui autorise tout un chacun, lorsque besoin se fait sentir, de renvoyer l'intrus au royaume du silence. Il est beaucoup de bonnes gens qui craignent, pour leurs enfants et leurs adolescents, la présence permanente ou le côtoiement perpétuel de la télévision. Soit.


Mais je crois qu'il est toute une frange d'adultes malades du petit écran, souffrant de « visiomanie» chronique, d'intense fébrilité télévisuelle, d'obsession oculaire, d'atrophie du sens critique, de fixation. Tout une frange qui n'est pas née avec cette merveille technique, hochet de lumière, mais qui l'a rencontrée en cours de route, en cours de vie et qui n'a pas su encore en éloigner les risques de servitude. Car la télévision Ii'use que si l'on s'en sert trop ou mal et, au ciel de l'éducation, je vois poindre avec beaucoup d'intérêt une pédagogie de l'audio-visuel, une formation du regard, qui évitera peut-être à nos enfants les tentations auxquelles nous avons parfois succombé. Il faudra que nous V revenions une fois, avec plus de précision. Jean-François Lovey

Trois articles destinés àfamiliariser tout un chacun avec le comment et le pourquoi du soleil, vont occuper les pages de l'Ecole valaisanne au cours de l'année 1980-1981. Le premier a paru dans le nUlnéro 3 du n10is de novembre 1980. Voici aujourd'hui le deux ième. Ces articles sont destinés à susciter chez l'élève le désir de faire un pas de plus sur l'interminable chemin de la connaissance. Puissent ces textes rencontrer un écho favorable chez les enseignants du canton! E. V.

LA TERRE ET LE SYSTÈME SOLAIRE Notre Terre nous est chère et pourtant elle n'est qu'une des nombreuses planètes qui forment notre système solaire dont il est évident qu'il existe des milliers ou des millions d'exemplaires dans l'univers . L'on tient pour certain d'ailleurs, dans le monde des astronomes, l'existence d'individus vivants sur d'autres planètes et arrivés à un stade d'organisation analogue au nôtre. Il est malheureusement impossible d'en rechercher la vérificatidn directe par l'observation. Mais laissons ce souci aux savants car le nôtre pour l'instant se confine à la recherche d'une meilleure connaissance des relations entre notre planète la Terre et le Soleil sans qui elle ne serait pas ce qu'elle est ni nous non plus. Le jour et la nuit Distante de 150 millions de km. du Soleil, notre planète reçoit Est-il nécessaire de rappeler que de lui son rayonnement bénéfi- nous vivons sur un globe qui que dont le rythme diurne et tourne sur lui-même autour saisonnier est la conséquence de. d'un axe fixe passant par les pôla constante et parfaite mécani- les Nord et Sud et cela en 24 que céleste. Pour nous habitants heures, ce qui fait que chaque de la planète Terre, ces consé- point de la surface du globe se quences sont le jour et la nuit, le présente au Soleil chaque jour rythme des saisons et tout ce qui durant un nombre d'heures qui en découle pour notre vie ani- est fonction de la saison. Ainsi, male et végétale. chaque habitant de la Terre là

où il demeure, est présenté au Soleil chaque jour grâce à ce mouvement de rotation d'ouest en est alors que nous avons l'impression que le Soleil nous rend visite en se déplaçant le long de trajectoires qu'il parcoure d'est en ouest. Les saisons Le comportement du globe terrestre dans l'espace se traduit donc par un premier phénomène fondamental qui est la succession des jours et des nuits par le fait qu'il tourne sur lui-même en 24 heures. Son comportement ne s'arrête pas là. Au long de l'année tantôt les jours sont plus longs que les nuits et tantôt c'est le cas inverse. Corrélativement le Soleil s'élève dans sa course journalière plus ou . moins haut au-dessus de l'horizon. Cela est dû à la course qu'effectue la Terre autour du


Soleil le long d'une orbite nommée écliptique qu'il parcoure en un an. Ainsi se fait le mécanisme des saisons si important pour toute forme de vie et même pour l'évolution physique de la Terre. La figure 3 représente ce mouvement annuel de la Terre.

de l'hiver austral. On trouve ensuite dans les positions 3 et 4 l'équinoxe et le solstice opposés qui marquent le début de l'automne et de l'hiver boréal pOur nous et du printemps et de l'été austral pour 1'hémisphère Sud.

de l'inclination, sont précisément nos saisons. Suivons notre Terre dans sa course autour du Soleil pendant 12 mois. Partons du moment de l'année où la Terre se trouve en position 1, c'est le 21 mars, c'est l'équinoxe dite de printemps pour nous qui sommes dans l'hémisphère Nord. Les jours comme les nuits sont de 12 heures et cela pour tout le globe. Pendant trois mois ils vont croître dans l'hémisphère Nord, décroître dans l'hémisphère Sud, c'est notre printemps. Quand le jour atteint sa valeur maximale (position 2) c'est le solstice, début de notre été dit boréal. La longueur de la nuit est alors maximale dans l'hémisphère opposé, c'est le commencement

Remarquons tout de suite l'angle de 66°33' que forme l'axe de rotation de la Terre avec le plan de l'écliptique. Les saisons sont la conséquence de l'existence de cet angle. Si cet angle valait 90°, les jours et les nuits seraient de durée égale partout et toute l'année. Cet angle n'étant que de 66°33', les conséquences de cette particularité, d'ailleurs commune à la plupart des planètes, avec des valeurs diverses

Si la saison est à un moment donné la même dans tout 1'hémisphère, son caractère varie selon la latitude du lieu considéré. Alors qu'à l'équateur même, les jours et les nuits sont égaux toute l'année, le Soleil monte seulement plus ou moins haut sur 1'horizon à midi. A mesure que l'on s'éloigne de l'équateur, l'inégalité des jours et des nuits augmente. Quand on dépasse le cercle polaire (latitude 66°33' nord ou sud) on voit apparaître les jours et les nuits qui peuvent

durer 24 heures et même plusieurs jours ou plusieurs mois sans que le Soleil se lève (ou se couche). Ce jour ou cette nuit continu se situe naturellement au milieu de l'été ou de l'hiver. ,soir

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Mais en même temps, si le Soleil reste levé de façon contin ue, il ne monte que peu au-dessus de l'horizon, d'où le climat des régions polaires qui ne profitent guère de l'ensoleillement. Les -

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longues nuits, en revanche, concourent à sa rigueur. Latitude 46° nord Que se passe-t-il plus exactement à la latitude 46° nord là où


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Ainsi, par exemple, le 21 octobre à 10 heures du matin, le

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rayon qui part du Soleil et vient jusqu'à nous forme avec l 'horizon un angle de 43° et par rapport au sud magnétique (repéré à la boussole) un angle de 47° est. Ainsi grâce au diagramme d'ensoleillement on peut définir en tout temps la position de l'astre du jour.

Grâce au théodolite Le théodolite est l'instrument capable de viser un point dont

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nous vivons? C'est la partie sud de la Suisse. Les positions du Soleil quant à sa hauteur à l'horizon et par rapport au sud magnétique y sont connues pour chaque heure du jour, ceci pour toute l'année. Ces positions sont immuables au cours du temps et représentées dans le diagramme de la figure 4, appelé «diagramme d'ensoleillement».

250

5 UD

la hauteur à l'horizon et l'azimut est ou ouest est donné.

Quand se lève et quand se couche le Soleil En un lieu donné (de latitude connue) grâce au diagramme d'ensoleillement propre à cette latitude et au théodolite, il devient aisé de définir la trajectoire visible que fait le Soleil tel jour de l'année. Pour connaître l 'heure du lever et l 'heure du

coucher, il suffit de reporter sur le diagramme d'ensoleillement la silhouette de l'horizon, c'est-à-dire la ligne de démarcation terre-ciel. Nous appelons «masquesolaire;» la silhouette ainsi formée. Tant que la trajectoire solaire est cachée par le masque, le Soleil n'est pas encore levé ou déjà couché. On peut définir ainsi en chaque saison (et même chaque jour de

l'année en augmentant la précision) 1'heure de son lever, 1'heure de son coucher, et par conséquent la durée exacte de sa présence journalière, sans considération bien sûr de la présence ou de la non présence des nuages. Celà est possible en chaque point du territoire, sur un toit, sur un balcon ou en rase campagne. Le masque cachera pl us ou moins le Soleil selon le lieu considéré.

N'oublions pas que le masque peut aussi contenir la silhouette du toit de la maison voisine ou même la silhouette du cerisier de votre jardin qui peuvent l'un comme l'autre masquer votre Soleil quelques minutes, voire quelques heures par jour. Nous verrons prochainement comment «bricoler» un théodolite de fortune qui vous permettra le relevé du masque. Le délégué aux questions énergétiques

W . Ferrez

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- Qu'est-ce que cet objet près des escaliers? - A quoi peut-il (ou pouvait-il) servir?

RÉPONSE A MONSIEUR ZERMATTEN C'est avec beaucoup d'attention que j'ai lu le compte-rendu de votre conférence paru dans le numéro de décembre de l'Ecole valaisanne. Plus qu'une réponse, c'est un prolongement que je souhaite apporter à votre tableau plein d'étoiles et d'espoirs, qui font bon ménage avec l'esprit dans lequel nous travaillons. L'école dont vous nous faites miroiter le rôle actif et créateur, l'école sortant enfin de son palais, n'appartient pas à la rêverie de l'écrivain ou aux visions du prophète: c'est l'école actuelle qui essaie, à pas encore hésitants, de développer une attitude chez l'enfant, en l'habituant à REGARDER ce milieu si quotidien qu'il ne le voit même pas, et à rechercher dans ses éléments, des explications qui permettront d'appréhender le monde et, peut-être, de le comprendre ... Cette école-là se rapproche passablement de celle que vous peignez. Ainsi, lorsque vous suggérez de recueillir les sculptures, les images et autres «souvenirs» du passé, les élèves de neuf et dix ans vous diront qu'ils se penchent avec attention sur les objets d'autrefois en apportant en classe des lampes à pétrole, de vieux vêtements, d'anciens outils et ustensiles de cuisine délaissés pour d'autres plus pratiques aujourd'hui. Ils examinent ces objets et en retirent des in1

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formations preClses (matière, poids, forme .. .) en même temps que naissent des questions sur le rôle de ces objets, la manière dont ils étaient faits, le temps consacré à leur fabrication, les efforts exigés par leur réalisation. Une observation prolongée, sur laquelle vient se greffer le raisonnement, leur apportera des éléments de réponses qui seront complétées par des enquêtes auprès des personnes âgées et des recherches de documents complémentaires tels que textes de l'époque étudiée, photos ou images anciennes, plans et cartes d'autrefois ... On voit aussi dans les villages ou les quartiers, ces mêmes enfants s'attarder devant d'anciennes bâtisses, y lire dans leur architecture, dans leurs décorations ainsi que dans les matériaux utilisés, des renseignements sur une vie passée insoupçonnée. Le but de ces études sur les témoins du passé n'est pas de pleurer un temps qui n'est plus mais de s'exercer à découvrir à travers ces vestiges la vie quotidienne de ceux qui sont passés avant eux, de prendre conscience de la valeur culturelle de tout un peuple ainsi que de son évolution. L 'histoire d'aujourd'hui se méfie des pages imprimées auxquelles manque le parfum de la réalité. C'est à cause de cette histoire-là, mettant en scène

uniquement les toujoursvaleureux- guerriers, que les petits posent la question, combien jolie d'ailleurs:

«Dans l'ancien temps, y'avait des enfants?» Vous déplorez aussi l'ignorance presque absolue des élèves face à la géographie locale. Or l'école d'aujourd'hui favorise de plus en plus la connaissance de ce milieu local en faisant sortir les enfants de leur classe, en leur faisant poser un regard de plus' en plus précis sur la région dans laquelle ils vivent. Comme pour l'étude du passé, le point de départ de l'étude d'un paysage sera l'observation; celle-ci leur apporte des renseignements qu'ils classent selon leur appartenance: au relief, à la végétation, à l'habitat... Une réflexion sur cette collecte d'informations leur permet d'établir des liens entre la configuration d'un paysage et les ressources qu'il offre à l'homme, de comprendre l'adaptation de l'homme à son milieu. Cette compréhension sera facilitée par des enquêtes, non seulement auprès des artisant-artistes, mais auprès de personnes de métiers différents qui pourront apporter des précisions sur les activités humaines, les besoins, les voies de communication ... Il est en train de s'en aller le temps où nos élèves étudiaient les crocodiles d'Afrique et les plantes car_nivores d'une Ama-

zonie inconnue. Comme vous le Vous dites encore: souhaitez, bêtes et plantes sont choisies dans le milieu proche «L'école doit éduquer d'abord, de l'enfant, observées sur place parce que l'enfant, l'adolescent chaque fois que c'est possible et qu'on lui confie est une personsuivies au cours des saisons. ne, dans le sens thomiste du terL'insigflifiante fourmi devient me. Et cette personne n'est pas pour l'enfant qui la regarde plus qu'une mémoire.» mystérieuse que la mygale et les arbres qu'on. voit tous les jours Avant d'exercer la mémoire, en les ignorant superbement, l'école actuelle vise à développer Sont sujets d'observations, · de une attitude: elle habitue l'enquestions, de comparaisons, . fant à s'arrêter sur les choses et à y réfléchir, elle essaie de lui J'ose croire quOe cette démarche, donner le goût de la recherche, qui plaît aux enfants puisqu'ils elle sefait ÉVEILLEUSE en'un l'appliquent bien au-delà du temps où la curiosité s'endort temps de classe en y faisant par- sous une accumulation de ·s aticiper parents et amis, vous voirs, parfois incomplets, ;~u­ rende aussi heureux que moi. vent contradictoires.

Voilà, Monsieur Zermatten, j'en aifini d'essayer de vous démontrer que notre école n'est pas si éloignée de celle de vos rêves. Je peux maintenant me laisser envahir par la nostalgie de ce temps dont vous dites qu'il était «application aux activités les plus gratuites».

J ocel yne Gagliardi


FORMATION DU PERSONNEL MÉDICO-SOCIAL (suite)

Revenant aux deux articles précédents (édition de décembre 1980 et janvier 1981) traitant d'une part de l'activité médico-sociale en Valais et, d'autre part, de la formation du personnel médico-social, nous rappelons que la spécificité de notre canton dans ce domaine est la collaboration pluridisciplinaire: infirmières de santé publique, assistantes sociales et aides familiales travaillant en complémentarité et main dans la main. Infirmière de santé publique (ISP)

Formation La spécialisation en santé publique pour infirmières et infirmiers diplômés (en soins généraux, en hygiène maternelle et pédiatrie ou en psychiatrie) s'acquiert par une formation complémentaire d'une durée soit de 6 à 9 mois (études à plein temps), soit de 18 mois en cours d'emploi. Depuis une année, la formation en emploi est dispensée en Valais dans le cadre du centre de formation pédagogique et sociale à Sion.

Tâches Dans le cadre des centres médico-sociaux, les tâches principales confiées à lïSP sont: TÂCHES GÉNÉRALES L'ISP exerce une activité médico-sociale dans les domaines de la prévention, du dépistage, de la surveillance, de la rééducation et de l'éducation sanitaire de la population. Elle peut, en outre, collaborer à des enquêtes ou études concernant certains aspects de la santé publique. ACTIVITÉ SOIG NANTE L'ISP veille aux conditions d'hygiène et de santé des milieux dans lesquels elle est appelée à pénétrer. Ses tâches sont notamment les suivantes:

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- donner des soins aux malades soit à domicile, soit au centre en collaboration avec les médecins; - apporter sa collaboration aux consultations pour nourrissons et aux contrôles pré-scolaires; - assumer les fonctions ·d'infirmière scolaire sous la direction du médecin scolaire. A ce titre, son activité est réglée par la législation du Département de l'instruction publique et du Département de la santé publique; - participer au dépistage des maladies; - contrôler l'entourage des malades contagieux et l'application des mesures de désinfection. - effectuer des contrôles de santé dans la population, notamment des personnes âgées; - entreprendre des démarches dans les cas d'hospitalisation et de post-cures; -participer aux campagnes sanitaires et aux vaccinations publiques. ACTIVITÉ MÉDICO-SOCIALE Dans toute son activité, l' 1S P se préoccupe des besoins médico-sociaux de la population. Sur le plan médico-social, elle collabore étroitement avec les institutions sociales et médico-sociales spécialisées publiques et privées.

ACTIVITÉ ÉDUCATIVE LïSP a un rôle éducatif auprès des personnes, des familles et des collectivités. ACTIVITÉ ENSEIGNANTE LïSP collabore à la formation des infirmières stagiaires en santé publique et des élèves infirm ières et infirm ièresassistantes. ACTIVITÉ ADMINISTRATIVE L' 1S P est responsable des tâches suivantes: tenue à jour des dossiers médicaux, facturations éventuelles, rapports d'enquêtes, correspondance, relevés des services effectués (statistiques), rédaction des rapports annuels, etc ... à l'intention des Départements cantonaux intéressés. Ces travaux sont, en principe, confiés à un secrétariat.

Besoins Si l'on se base sur l'estimation d'une IS P pour 4 à 5 000 habitants, une cinquantaine d'ISP est nécessaire pour couvrir les besoins des centres médicosociaux des prochaines années, soit environ 25 pour le Valais francophone et 1 5 pour le Haut-Valais. Ces besoins sont loin d'être comblés, notamment dans la partie alémanique de notre canton. Rappelons que le 2 e cours d' 1S P débutera à Sion en septembre 1 981.

Assistante sociale (AS)

Formation et tâches Après avoir acquis une formation professionnelle de base d'une durée de 3 ans, sanctionnée par un diplôme (soit à Lau sanne, soit à Genève), l'AS exerce une activité éminemment polyvalente dans le cadre des activités des centres médico-sociaux. D'une manière générale, le service social {( est une activité professionnelle spécifique qui vise à favoriser une meilleure adaptation reclproque des personnes, des familles, des groupes et du milieu social dan s lequel ils vivent et à développer le sentiment de dignité et de responsabilité des individus, en faisant appel aux capacités des personnes, aux relations interpersonnelles et aux ressou rces de la collectivité» (résolution adoptée par le Con seil de l'Europe).

Besoins Un examen de la situation actuelle nous donne une norme inte rmédiaire entre la planification médico-sociale de 197 5 et celle étudiée il y a deux ans environ. En effet, pour une activité polyvale nte (des centres médico-sociaux) touchant tous les âges, secteurs et couches de la popu lation, l'on peut estimer une AS diplômée pour 8 à 10000 hab.; le Valais aurait donc besoin d'environ 22à 27 AS diplômées pour l'activité médico-sociale polyvalente, sans compter celles travaillant dans les diverses institutions sociales et médicosociales spécialisées publiques et privées.

Ce nombre est loin d'être atteint actuellement.

Aide familiale (AF)

Formation L'école d'aides fa m iliales de Sion dispense une formation en deux ans. Celle-ci comprend au moins 1250 heures d'enseignement à l'école et 1

année de stages. Conditions d'ad mission: a) 18 ans révolus; b) scolarité obligatoire terminée; c) apprentissage ménager ou formation équivalente en économie familiale; d) 1 année d'activité dans le domaine de l'économie familiale, des soins ou social.

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Tâches L'aide familiale aide momentanément la famille pour que cette dernière puisse passer sans dommage un cap difficile et pour que son équilibre soit sauvegardé. Son ' travail consiste aussi bien à seconder une maman dans son rôle de maîtresse de maison qu'à la remplacer en cas de maladie. Les enfants peuvent· être confiés à l'AF en toute quiétude; elle leur assure les soins nécessaires et une bonne éducation comme le ferait leur propre maman. Son champ d'action s'étend également aux personnes âgées, handicapées et isolées. Avisée et discrète, l'AF peut aussi réconforter et conseiller dans des situations difficil~s. Elle saura orienter ceux dont elle s'occupe vers les personnes ou les institutions capables de résoudre leurs problèmes. Si l'on veut énumérer les qualités et les capacités nécessai-

res à l'exercice de cette noble mission, on devine que c'est Sur le plan de la chaleur humaine que l'on insistera le plus. En effet, ce qu'on attend de l'AF, c'est qu'elle sache sans avoir besoin de beaucoup d'explications et avec la plus grande simplicité, s'adapter à toutes sortes de situations familiales, ce qui demande un sens aigu de l'observation, une bonne dose de tact, de discrétion et d'intuition. La profession d'AF appartient donc à la famille des activités à but médico-social. Besoins ' Selon une estimation récente, nous comptons l'intervention d'une AF pour 3 000 habitants, ce qui représentent un effectif de 75 diplômées pour le Valais. 8 à 10 jeunes filles obtiennent chaque année le diplôme de l'école d'aides familiales de Sion et apportent ensuite leur collaboration à la population

valaisanne dans le cadre des équipes médico-sociales. Depuis quelques années, l'école de Sion accueille égaiement des jeunes filles du HautValais qui s'y inscrivent après avoir acquis suffisamment de connaissances de la langue francaise, notamment en effect~ant leur pré-stage d'une année dans des familles francophones. Toutefois, à l'heure actuelle, la partie alémanique de notre canton notamment, accuse encore une pénurie en AF diplômées. La collaboration interdisciplinaire n'est pas toujou rs évidente: elle doit être apprise et exercée. Une formation continue assurée au personnel médico-social offre entre autres 'l'opportunité d'acquérir un éveil et un entraînement à cet aspect de première impor(tance.

lVi arguerite Stoeckli

Dans le cadre de ran~~~ internation~/e de la personne handicapée, nous publierons régulièrement des textes.pouv~n,t s~nslbl"ser les enseIgnants, les parents et les élèves à ce monde, oublié parfois, des humams pnves d une de leurs facultés. A ujourd'hui, un échange épistolaire entre deux jeunes, un valide et un handicapé, où se lisent la franchise d'un regard et la douceur d'une parole d'amitié. E.V.

MA VISION SUR LES HANDICAPÉS Avant de faire les camps handicapés, les invalides je les voyais avec de la crainte, même de la peur. C'est dur à décrire puisque j'avais Il ans lors de mon premier camp. Quand on vint me demander si je voulais participer à ce camp, je dus réfléchir un long moment. Peut-être était-ce la peur de les rencontrer, de patler avec des gens différents - je suis injuste ' de prononcer ce mot - mais je veux dire des personne~ malades physiquement ou mentalement. Mais j'acceptais de faire ce camp et «hop» on partait pour Les Breuleux dans le Jura. . 'Arrivés sur les lieux du camp: un frisson glacial me prit le ~orps entier. Quand je vis ces Jeunes privés de marcher, de parler ou encore pire de raison..., ner, je me demandais où j'étais arrivé. Je ne pus me retenir de verser des larmes. Naturellement, à onze ans c'est dur de les comprendre. La première semaine ce fut vraiment dur bien qu'on ne faisait que la vaisselle

ou «corvée de patates», il fallait quand même les rencontrer. La deuxième ça allait vraiment mieux et c'était vraiment une expérience magnifique que j'ai faite. C'est du reste le plus beau camp que j'ai passé. Et des souvenirs inoùbliables. Deuxième camp: Cazis dans les Grisons. Le premier jour, ce fut les retrouvailles, les embrassades, un peu de pitié mais beaucoup moins qu'au Jura. Là on commençait à leur couper du bois, on parlait avec eux, on rigolait; ambiance fantastique. A vec les handicapés physiques, je n'ai pas eu de problèmes, avec les sourds non plus mais avec les handicapés mentaux j'ai eu beaucoup de peine. Je commençais à mûrir, j'arrivais mieux à les comprendre. Vernamiège: pas vu la couleur, j'étais à l'hôpital. Tristesse inoubliable. On se retrouvait à Bürchen. Là j'avais mes quinze ans, je pensais que j'arriverais à me débrouiller. .. Ce fut extraordinaire: à Jacques et à moi-

même, on nous laissa les coucher, leur donner à manger, les mettre aux toilettes; là alors, pour moi, c'était des êtres comme les autres. Le fait qui m'a le plus marqué dans tous les camps et peut-être dans ma vie, c'est quand j'ai couché Ralph, handicapé physiquement, et qui n'arrive pas à parler: Quand il était au lit, il fit un effort surhumain pour me faire la bise: je vous promet que c'est un geste qui marque. Camp de l'année passée: Camignolo .(TI): aucun problème. Plein d'activités avec les invalides. Pas de difficultés. Les handicapés, je les vois comme des amis. Et maintenant, je fais partie d'un groupe de handicapés qui se nomme «Les Elites», je suis responsable, plus précisément: aide. Pour moi, après ces camps, je les 'iQis comme des amis à qui je dois beaucoup. Bernard Trachsel


MA VISION DES VALIDES (Réponse à l'article de B. Trachsel)

A vant de faire les camps E.M. T., les valides, je ne les avais connus que sous le couvert de bonnes sœurs et de dames de charité pleines de bonnes volonté mais affichant une pitié indiscutable. C'est un certain M. Bersier qui me contacta et me fit connaître l'existence de ces colonies. Lorsqu'il me demanda si je voulais y participer, je dus lui demander un instant de , réflexion. j'avais en moi une espèce de jalousie et de peur qui m'empêchaient de lui répondre tout de suite positivement. j alousie envers ces êtres qui avaient tout pour réussir en tout et se plaignaient encore; envers ces adolescents qui n'avaient qu'à gonfler un peu plus fort le torse que le copain pour pouvoir sortir une fille, le temps d'un baiser volé et d'une nuitfilrtive. Peur de ces bien-portants qui risquaient de me faire mal, de m'ôter la carcasse de préjugés dont je ne savais pas encore qu'ils en étaient. Finalement,

ma réponse consista en un oui volontaire et me voilà parti pour Reckingen (VS), si ma mémoire ne me trahit pas une fois de plus. Arrivé au camp ce fut un choc terrible qui m'atteignit, comme si un gros rocher m'applatissait littéralement. j'étais entouré de gens aux invalidités diverses et de valides, grands êtres virils au torse nu et au langage cru comme la vérité. La vérité blesse, dit-on. Elle m'a à la fois blessé et aidé. Blessé dans un premier temps, parce que j'étais tout à coup projeté dans un monde que j'avais bien involontairement refusé de voir pendant dix ans. Dans un second temps, elle m'a aidé. L'aide étant le 75 %, tandis que la blessure est de 25 % de la vérité. Elle m'a aidé parce que ces valides que je voyais comme des êtres rudes et méchants étaient enfait de simples êtres humains, des vrais ,' et non pas des gens hypocrites qui s'arrêtent à cent mètres de , vous

pour changer de trottoir en vous jetant un regard sournois. Je dois à ces adolescents de caractère, mon épanouissement total et le recul de mon impossible. Dès que je les ais rencontrés, je me suis fixé un but, un seul: celui de devenir valide encombré dans ses mouvements par une machine infernale en tôle. Si j'y parviens un jour, ce sera grâce à vous et avec vous. Il s'agit encore des scouts de Montana et de Monthey - Collombey, des adolescents qui ont découvert les vraies valeurs de la vraie vie. Il s'agit enfin de tous ces jeunes gens qui,j'en suis sûr, ne m'en voudront pas de ne pas les citer tous et qui continuent inlassablement leurs activités d'égayeurs. de cœurs. Pour nous tous, je souhaite que cette notion de l'aide dans l'amitié soulevée pour la pren'lière fois par Baden Powell traverse les âges en étant sans cesse améliorée par notre humble contribution.

Pierrë-Alain Carrel

L'HOMME QUOTIDIEN Revenons peut-être une dernière fois à cette notion de dépassement, afin d'en tirer le plus clairement possible la conclusion qui s'impose. Nous avons vu que, pour qu'il y ait dépassement, deux conditions essentielles' étaient requises: a) l'obstacle; b) la réserve de puissance. L'idée de force suffisante, de puissance, semble assez facile à comprendre, à assimiler. Certes, bien des réflexions pourraient et devraient être faites à son sujet! Mais elle me semble, tout de même, moins sujette à erreurs que celle de l'obstacle. Car, la plupart du temps, plus ou moins consciemment, nous considérons l'obstacle a) comme extérieur à nous; b) comme élément à vaincre, à modifier, voire à éliminer. Qu'en est-il dans la réalité? Il est évident que certaines circonstances extérieures constituent des obstacles réels à notre action. Un tas de neige, une jambe cassée nous empêchent de sortir de chez nous! Un supérieur, un collègue peut gêner notre avancement; un règlement, une loi excessifs ou mal compris, freiner certaines réalisations. Les exemples ne manquent pas. Mais , dans le quotidien, combien de fois n'imputons-nous pas à d'autres, aux circonstances extérieures, les conséquences de nos faiblesses, de nos limites?

Cela se vérifie partout, mais surtout dans nos relations avec jeunes, élèves, subordonnés. Cela se vérifie partout. Combien de fois n'incriminonsnous pas le temps, cause de notre fatigue, de notre mauvaise humeur? Or, si le temps - qui exerce indéniablement une action sur les êtres - nous incommode, c'est parce qu'en nous se trouve un élément, une faiblesse qui réagit à son action. Comment alors incriminer le temps? Il nous faut déceler les réactions de notre nature et apprendre à réagir en fonction d'elles. Que de personnes ne décidentelles pas, pour elles et leur entourage, que telle nourriture est nocive! Certes, parmi tout ce qui nous est proposé, existent des aliments plus assimilables que d'autres. Leur assimilation varie avec les individus. Faut-il donc incriminer l'aliment ou l'imprudence de la personne qui, pour une raison connue ou non, l'assimile avec difficulté, le consomme et ressent les troubles que sa légèreté a provoqués? Faut-il pour éette raison en priver les autres aptes à en tirer profi t? Après ces exemples très quotidiens, considérons nos relations avec ceux qui nous entourent, jeunes et élèves, etc. La plupart des difficultés ne surgissent-elles à l'occasion de divergences d'opinion? Si une question, une objection, une suggestion nous irritent, c'~st rarement - parfois, bien

sûr, car il se trouve des esprits chagrins partout! - la faute de celui ou celle qui les émet. IL (elle) ne cherche guère - bien que le cas se produise, hélas - à nous irriter. Il s'informe, réfléchit, livre le fruit de sa réflexion. L'agacement, voire la colère que cela produit chez certains n'est imputable qu'à euxmêmes. A nous de voir ce qui, en nous, provoque de pareilles réactions. Afin de, les ayant reconnues, en ayant, si possible, découvert la cause, les dépasser. C'est-à-dire trouver le moyen d'aller au-delà de l'obstacle qui s'élève' dès que l'on touche certains points sensibles. Dépassées, les réactions de défense nous ouvrent de nouvelles perspectives. D'abord sur nousmêmes, ensuite sur notre entourage. Si nous voulons bien considérer l'évolution de la seule pédagogie, des seules méthodes d'enseignement, d'éducation, nous décou vrons dépassons nos connaissances - combien les possibilités sont nombreuses. Combien chaque époque a enrichi le cercle des connaissances, deleurapproche,dekurappréhension, de leur utilisation. Chaque nouvel être, chaque nouvelle génération portent en eux de nouvelles sources d'intérêt, de nouvelles manières de voir, de nouvelles solutions aux difficultés, nous permettant de dépasser les nôtres, de les élargir ... Lorsque nous comprenons cela suffisamment pour le «prendre 17

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en nous», l'assimiler et le vivre dans la réalité, notre attitude se transforme et, avec elle, les sources d'irritation fondent comme neige au soleil, rapidement ou plus lentement suivant l'épaisseur de la couche et l'ardeur des rayons. Mais elles fondent et se transforment en intérêt, en découverte, en nouvelles associations. Auxquelles tous peuvent participer, stimulant recherche et découverte. Autour de nous, l'atmosphère de méfiance réciproque, de crainte, se transforme en énergie. En cette énergie souple, chaleureuse ,. contagieuse dont éclot la

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vie , permettant à chacun le dépassement de ce qu'il sait, de ce qu'il dit, dans la souplesse suscitée par l'intérêt, c'est-à-dire l'ouverture. L'ouverture à tout ce qui nous entoure, se servant des obstacles pour progresser, pour s'élargir. En somme est-ce autre chose que de l'amour? L'amour réel, vécu, éveillant la vie chez les uns et les autres au lieu de la figer. Quelle énorme différence entoure ce type de dépassement qui , ayant découvert la cause de l'agacement en lui , cherche à la reconnaître pour la dépasser

tout en essayant de comprendre les messages que lui envoie son entourage, et celui qui décide «je ne m'énerverai pas» et se crispe au point de n 'entendre que son idée et sa décision , répétant à l'infini sa réaction, jetant indéfiniment le même regard de défense sur son entourage! Quelle fermeture! Quelle tristesse! Ouvrons donc nos yeux, nos cerveaux, nos cœurs. Le monde est multiple. Les hommes sont multiples. Leurs possibilités aussi. Et nous savons bien comme la chaleur est contagieuse!

Anna T. Veuth ey

LES ENFANTS ET LES PUZZLES Un e amie, maÎtresse d'école enfantine, m'a parlé l'autre jour de ses préoccupations concernant une petite fille de quatre ans qui lui cause beaucoup de soucis, Entre autres, elle m'a dit que la fillette en question était incapable de réussir un puzzle et qu'elle avait une attitude complètement négative lorsque sa maÎtresse essayait de lui suggérer de commencer le puzzle par les quatre coins, Je ne sais si les soucis de mon amie sont fondés, Mais cette discussion m'a poussée à écrire ces quelques lignes à propos de la manière dont les enfants d'âges différents construisent un puzzle. Les conduites que je vais décrire ont été mises en évidence lors d'une recherche entreprise sous la direction de Mlle B. Inhelder (UnIversité de Genève) sur les stratégies, en d'autres termes sur les manières utilisées par les enfants pour résoudre tel ou tel problème. Je vals les décrire brièvement car il me semble que cela pourrait avoir un intérêt en tout cas pour les maîtresses de classes enfantines. La situation expérimentale était la suivante: nous présentions à l'enfant un puzzle de 20 pièces assez grandes (dimensions: 4 x 5 cm, environ). Les pièces étaient mélangées sur la table et l'image qu 'elles pouvaient constituer était également sur la table à la disposition de l'enfant. Une fois cette première construction fa'ite, on remélangeait les pièces et on demandait au même enfant de refaire le puzzle sans se référer à l'image, que l'on retournait alors à l'envers. En troisième lieu , nous demandions à l'en-

fant s'il était d'accord pour refaire le puzzle, mais cette fois-ci avec toutes les pièces retournées à l'envers. Un groupe de contrôle a été également examiné: il commençait par cette dernière situation (morceaux à l'envers), et finissait par la construction du puzzle avec l'appui de l'image. Les enfants de 4-5 ans ont procédé de la manière suivante: ils repéraient un élément de l'image significatif pour eux , par exemple la tête d'un bonhomme. Ils cherchaient parmi les morceaux du puzzle celui qui portait cet élément. Ils le posaient à part et essayaient de trouver un autre morceau qui venait s'agencer au premier et ainsi de suite. Ils procédaient de proche en proche sans tolérer aucune discontinuité. Vers 5 ans, nous avons observé une nouvelle conduite que nous avons nommée la conduite des îlots: les enfants commençaient comme leurs cadets, mais lorsque dans leur recherche du morceau contigu, ils en rencontraient un autre qu'ils reconnaissaient comme portant un autre élément significatif de l'i!llage, ils le prenaient, le po-

saient à peu près à la position correcte par rapport au premier agencement et un deuxième agencement commençait alors à prendre forme à cet endroit. Ainsi, les îlots grandissaient et le moment venu , se réunissaient pour former un tout. A partir de 6 ans, nous avons observé des stratégies qui reposaient sur des conduites de classement: les pièces du bord, celles qui comportaient une ligne droite, étaient recherchées tout d'abord et assemblées. Une fois le tour ainsi constitué, l'enfant remplissait l'intérieur de l'image. Il faut ajouter, et c'est intéressant , que ces conduites de classement étaient plus fréquentes lorsque les pièces du puzzle étaient retournées à l'envers. Il y avait par exemple des enfants de 6 ans qui, lorsqu'ils pouvaient se référer à l'image, construisaient leur puzzle en faisant des îlots, et lorsque les pièces étaient retournées construisaient d'abord le bord et ensuite le milieu. Nous avons essayé de proposer aux enfants de 4-5 ans la procédure utilisée par ceux de 6 ans. Nous avons essayé de souligner que certaines pièces étaient différentes, qu'elles avaient un ou deux côtés droits. Ces données n'étaient pas du tout «assimilables», perçues par ces jeunes enfants , en tout cas elles n'étaient pas perçues comme pertinentes pour la tâche qu'ils avaient à 19

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SPVal résoudre, chose qui n'est après tout point étonnante quand on pense que les possibilités de classification des enfants de cet âge sont limitées et que tout critère de classement n'est pas accepté. Ils pourraient peut-être classer en deux tas des morceaux rouges et des verts, mais non pas ceux qui ont un trait droit et ceux qui n'en n'ont pas. Même la conduite des îlots proposée à des enfants de 4 ans n'était pas acceptée. La continuité de la construction était sacrée et la discontinuité n'était pas tolérée. Le gain obtenu par la constitution des îlots n'était pas compris. D'ailleurs, ces enfants se souciaient-ils vraiment - de finir leur puzzle très vite? Ils voulaient le faire «bien»: un morceau après l'autre. Plusieurs années plus tard, j'ai pu observer ces mêmes conduites de manière longitudinale sur mon propre enfant. A deux ans et demi il commençait à s'intéresser à un puzzle où il y avait des animaux découpés intégralement. Ainsi des activités de

jeu symbolique alternaient avec celles de la construction du puzzle. Il commençait toujours par le cheval, puis il agençait son «dos» ensuite le morceau qui allait entre ses pattes etc. Petit à petit il agençait tout le puzzle. Tout effort fait pour le pousser à faire des îlots, à mettre les morceaux autour du cheval et ensuite autour du lapin et ainsi de suite et à la fin à réunir ces îlots en un tout, non seulement furent vains mais ont provoqué des colères et des larmes. Ce n'est que plusieurs mois plus tard qu'il commençait de luimême cette conduite d'îlots, et beaucoup plus tard encore qu'il commençait par faire le bord supérieur, le ciel de la ferme sur lequel venait s'agencer le «dos» du cheval, le cheval lui-même, etc. Revenons à mon amie et à sa peti te élève de 4 ans. Il doit être évident pour tout le monde, après ce qui vient d'être dit, que la fillette en était au stade où la procédure raisonnable pour la construction d'un puzzle est

celle d'un proche en proche. La proposition de sa maîtresse non seulement se basait sur des possibilités de classification que la petite n'avait probablement pas encore mais, ce qui est plus grave, elle ne respectait pas un besoin profond des petits: la continuité dans un tout. Il me semble que nous avons ici un exemple de ce qui se passe très souvent dans toute situation où l'adulte veut aider ou enseigner quelque chose aux enfants. L'adulte a tendance 'à proposer des conduites d'un niveau beaucoup plus avancé à des enfants qui n'ont pas les instruments intellectuels nécessaires pour les comprendre et les adopter. Ainsi une relation de frustration réciproque s'installe entre enfant et adulte: ce dernier ne comprend pas pourquoi l'enfant ne «l'écoute pas», et l'enfant ne comprend pas pourquoi on ne le laisse pas faire comme il veut, puisqu'il le fait bien, et pourquoi on lui propose des manières «bêtes» et incompréhensibles! A. Henriquès

Ces lignes ne s'adressent pas seulement aux titulaires de 5P - 6P, mais à tous les enseignants, tant il est vrai que chacun doit se sentir concerné par les problèmes et les aléas d'un système scolaire conditionné par la sélection. pour bien situer le problème, il convient de rappeler brièvement les faits suivants: A la rentrée scolaire de septembre 1980, certains CO ont soumis leurs tout nouveaux élèves à un examen. La SPVal et la Fédération des associations de parents se sont interrogés sur les causes et les conséquences de cet examen-. Devait-on en déduire que l'on s'acheminait vers un nouveau mode d'entrée au CO A? Ou bien procédait-on à une supersélection des sélectionnés afin de ne pas dépasser le pourcentage idéal? D ans le courant du mois de novembre, le DIP a envoyé la lettre qui suit à tous les titulaires de 5P et 6P. Cette lettre ayant suscité bien des réactions chez ses destinataires, la SPVal a demandé à la Commission pédagogique de se pencher plus particulièrement sur le contenu de ce message collectif et de publier les réflexions et les commentaires que lui dicterait cette analyse. M.-Josèphe Solioz Aux titulaires des classes de 5 e P +6 e P Mesdames, Messieurs, Au début de la présente année scolaire, le Département de l'instruction publique, les inspecteurs et les directeurs de CO se sont penchés longuement sur les questions se rapportant au passage des élèves de l'école primaire au cycle d'orientation. Ils ont constaté, entre autres, que le pourcentage des élèves admis sans examen en division A est en constante augmentation ainsi que le démontre le tableau annexé. Si cette progression devait se poursuivre, les modalités actuelles de promotion au CO seraient vidées de leur signification, la crédibilité même des études secondaires du premier degré remise en cause et la valeur de la division B compromise.

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Un examen des dossiers a révélé par ailleurs que certains enseignants manquent de rigueur et de précision dans le calcul des moyennes et dans leur prise en considération pour le passage au CO. (Exemples: on calcule les moyennes jusqu'au centième, on oublie que 4.29 = 4.2 et non 4.3, on ne prend en compte en certains cas que la moyenne de 6 e P pour le passage au CO, etc .. .). Parfois la manière de remplir le dossier de l'élève est inexacte, incomplète, insatisfaisante. Une générosité excessive dans l'appréciation du travail de l'élève à l'école primaire a pour conséquence que le pourcentage des redoublements dans cet ordre d'enseignement est beaucoup plus faible chez nous que dans les autres cantons. Il y aurait lieu de s'en réjouir si l'on ne- devait pas constater, à l'in-

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verse, que le taux d'échecs au CO est plus élevé en Valais qu'ailleurs en Suisse romande. De là à établir des liens de cause à effet entre une situation et l'autre, il n 'y a qu'un pas que l'on pourrait être tenté de franchir. Ilfaut aussi constater, et cela est également regrettable, que certains titulaires de 6 e P se livrent durant le dernier trimestre de l'année à un drill excessif des élèves dans les disciplines dites principales, ceci au détriment des autres branches du programme. Enfin, les conseillers en orientation scolaire et professionnelle interrogés par nous dernièrement nous ont fait savoir qu'ils n'ont guère été sollicités pour une information sur le CO qu'ils seraient en mesure de donner à l'occasion des séances de parents au niveau de la 6 e P. Et pourtant, il s'avère qu'une bon21

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ne connaissance de cette structure scolaire relativement nouvelle intéresserait les parents, supprimerait bien des pr~jugés etfaciliteralt la tâche des titulaires de 5 e P et de 6 e P. Compte tenu de ce qui précède, nous vous invitons à un effort de réflexion et, le cas échéant, de redressement et de plus grande précision.

Dès la fin du mois de janvier 1981 , les inspecteurs procèdel'ont à des contrôles, par sondages, et ne m,anqueront pas de vous informer personnellement de leurs constatations. Nous terminons en affinnant que nous savons pouvoir compter sur votre sens de la déontologie professionnelle et nous vous en exprim,ons, une fois de plus,

nos très sincères remerciements. Veuille z agréer, Mesdames, Messieurs, les assuran ces de notre considération distingu ée.

Le chef du Service cantonal de l'enseign ement primai re et des écoles normales

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La lettre-circulaire adressée en nove mbre dernier aux titulaires des classes de se et 6 e années primaires a soulevé des réactions peu enthousiastes de la part de ses destinataires. Cette lettre contient en effet un certain nombre d'affirmations accusatrices, d'insinuations à peine voilées, qui sont de nature à émouvoir l'ensemble du corps enseignant. Notre commission croit de son devoir de formuler les mises au point qui s'imposent. Le DIP semble regretter une augmentation constante des élèves admis sans examen en division A du CO. En quoi cette progression se révèle-t-elle inquiétante, si elle est positive et n'affe cte pas la qualité de la division A, ce qui n'est pas précisé . Ne pourrait-on pas l'attribuer à un travail toujours plus fructueux des enseignants de tous les degrés, à l'efficacité enfin manifeste de nombreuses années qe recyclage intensif? Nous ne comprenons pas pourquoi cet accroissement menacerait la crédibilité des études secondaires du 1er degré et compromettrait la valeur de la division" B ... Le DIP, recherchant les caus'es d'une telle augmentation, -à son avis négative, dénonce entre autres: - le manque de rigueur et de précision de certains maîtres lo rs du calcul des moyennes;

- la manière erronée de remplir le dossier de l'élève; - l'excessive générosité dans l'octroi des notes, cette générosité ayant pour conséquence un taux anormalement bas des redoublements ...

Il est reconnu que la structure des classes primaires permet aux enseignants des contacts maître-élève privilégiés, et il est bien rare que les appréciations portées sur l'avenir scolaire proche des élèves ne s'avèrent pas exactes. Nous disons bien avenir proche car il n'existe pas de test prédicteur à longue échéance. Ceux mêmes qui se vouent à la recherche de moyens d'appréciation plus fiables souhaitent donner une plus grande importance à l'opinion du maître. Que la rigueur de l'appréciation_ des enseignants, appelés à traduire cette opinion en note chiffrée, soit sujette à erreur, nous en convenons volontiers. Fautil dès lors culpabiliser les seuls maîtres primaires si l'appréciation ultérieure est plus restrictive? Faut-il inviter ces maîtres à corriger artificiellement leurs notes pour limiter le nombre des élus? Dans cette lettre adressée aux maîtres de se et 6 e années primaires, on ne tient pas compte du fait que, entre 1974 et 1980, la base du calcul des moyennes a subi une importante modification et que lesdites moyennes en ont bénéficié. Quant au trop fai-

ble pourcentage de redoublements, qui place notre canton en queue de liste pour la Suisse romande, permettez-nous de ne pas le déplorer, à moins que l'on nous démontre que tout redoublement n'est pas une forme d'échec. S'il s'avère exact que les échecs au CO sont plus nombreux en Valais que dans d'autres cantons (lesquels ?), ne fait-bn pas mieux d'en rechercher 'les causes avec perspicacité et sans idée préconçue?

Il est reproché, par ailleurs, le drill excessif auquel se livrent certains titulaires de 6e primaire au cours du dernier trimestre. Si cela est: pourquoi les maîtres concernés ne sont-ils pas prévenus personnellement?

Cela dit, et les programmes étant ce qu'ils sont, nombre de maîtres de 6 e primaire déclarent en leur âme et conscience n'avoir guère le temps de se livrer à un drill quelconque, mais bien plutôt à de solides et salutaires répétitions, comme il se doit. Les conseillers en orientation scolaire et professionnelle, semble-t-il, sont insuffisamment i l sollicités. Leur présence lors de ! réunions de parents contribue- ' rait-elle à faire tomber les préju- ; , gés de l'opinion publique ~ concernant notamment le CO ! i B. Peut-être, mais seulement ' pour autant que lesdits préjugés I l soient fondés sur un manque de i 23 '

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connaissances objectives, et non sur des expériences personnelles malheureuses ...

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Enfin les maîtres primaires sont invités à un effort de réflexion et, le cas échéant, d'amendement. Et pour que cet effort soit affecté d'un exposant «positif», le DIP annonce un contrôle effectué dans les classes de 6e primaire par le corps des inspecteurs ... Nous espérons que ces classes et celles qui suivent tireront le plus grand profit de tels sondages ...

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L'appel à un sens accru de la déontologie professionnelle nous laisse plutôt songeurs, les remarques formulées d'autre part n'étant pas de nature à combler les fossés et à aplanir les sentiers. Les maîtres primaires sont en effet en butte aux feux croisés des parents, très attentifs et sensibles aux notes scolaires de leurs enfants, et des maîtres du degré secondaire, pour qui les insuffisances de leurs élèves ne sont imputables qu'aux carences de leur préparation antérieure. Du moins

pensions-nous, jusqu'à ce jour, bénéficier de l'attention compréhensible du Service de l'enseignement primaire ... Ces quelques lignes peuvent paraître une vaine quoique légitime tentative de justification. Elles se veulent surtout une invite à cet effort de réflexion auquel pourraient être conviés tous les partenaires de la scolarité obligatoire valaisanne. Pour la Commission pédagogique Le président: Jacques Vuignier

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Contrairement à ce qui a été annoncé dans le précédent numéro, ce travail sur la création poétique n'est pas dû à M. Mathis, mais à Mme Annette COI'donie/'. Qu'elle nous pardonne ce quifut une bien innocente usurpation d'identité! J.-F. Lovey

MAîTRISE DU FRANCAIS • Création poétique (II) Dans la classe de 1re et 2e primaire on a ajouté: - le comptage du nombre de syllabes (rythme); - les rimes alternés.

J'ai vu au-dessus de moi Un taille-crayons à lunettes Qui montait sur le toit En direction d'une planète.

Voici le poème tiré de «La courte paille» de Maurice Carême: Les menteurs - J'ai vu dans le soleil Trois petits escargots Qui suçaient des groseilles Assis sur unfagot.

En voici quelques extraits:

- J'ai vu dans le ciel Neufpetites saucisses Qui cuisaient dans du miel Un paquet d'écrevisses. - Et moi, dans les étoiles, .J'ai vu un rat moqueur Qui mettait à la voile Pour vous crier:« Menteurs».

A partir de cette structure, les élève~ ont composé ceci: Menteurs J'ai vu sur un nuage Des mouches vertes Qui saluaient les rois mages A cheval sur une chatte. J'ai vu dans mon lit Des poissons rouges Qui allaient à ski Accompagnés d'un ange.

le déroulement comprenait: l'étude du vocabulaire; l'étude du sens en faisant ressortir la construction: c'est-àdire une suite de conditions pour en arriver à la conclusion; - l'étude plus approfondie des rimes et du rythme; une composition commune, puis .. , - l'élaboration individuelle et enfin - la confection d'un fascicule de poésies,

~~ En classe de 3 e et 4 e année, le maître a ajouté comme objectif: - le travail du conditionnel + les temps de la condition; la motivation était: d'étudier un poème amusant dont la fantaisie correspond à celle des enfants; de permettre aux élèves de laisser courir leur imagination et de jouer les poètes en . herbe;

Sij'étais roi tu serais reine Si maman portait une traîne Si le beau chien était très méchant Si le chat était très très grand Si le tigre était domestique Le beau papillon un moustique Moi que ferais-je dans tout ce monde Où tout ne serait que légende.

Patricia Marti

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5 4> Si la lune était un gâteau Le beau soleil un tournedos Si le roi était un torchon Et le chien un grand tirebouchon Si le cheval était en or Et Joséphine un beau trésor Si le château était de l'eau Et la princesse un radeau Si le lapin était renard Et le cocher un boulevard Moi, que ferais-je dans cela? Sur cette terre à l'envers II n 'y a rien du tout àfaù:e. Peggy Rausis

par les autres, à partager ce que l'on est et ce que l'on ressent.

Déroulement - Echange oral sur l'espace, les planètes, les étoiles, les fusées; - création d'un poème «Sij'étais une étoile» «Sij'avais,une fusée»; - illustration par le dessin; - exposition dans la salle de conférence ~

Si rétais une étoile ... Je regarderais la terre sans l'oile Pour r filer à toute allure Me ràfl'aÎchirdans la l'erdure Je sc/n tillera is de mille /èux Et l'OUS éclairerais 'de mon mieux A.fin de l'OUS satis.fàire En parcourant la stratosphère.

*

Si ravais une fusée Si j'avais une filsée Jeferais des 1710ntées Des descentes Rapides ou lentes J'irais l'oir mon amie la lune En parcourant ses dunes Ses cratères Et ses mers Puis je tournerais alltour des astres Et je redescendrais me poser sur mon tertre Mais voilà celte .filsée, je ne l'ai pas!

E. Jacot. 5"

En 6 e année

Le but était de participer à une conférence donnée par un astronome, sur le thème: «Voyage à travers l'espace».

- récitation facultative, devant l'auditoire.

Les objectifs

Je vous laisse maintenant découvrir toute la sensibilité qui apparaît au travers de ces poèmes d'adolescents.

- Sensibiliser la classe au thème; - exprimer et créer quelque chose de per~onnel afin de pouvoir le communiquer aux participants; - apprendre à se découvrir, à s'écouter, à se laisser enrichir

Si j'avais une fusée ... Je décollerais de la terre Je m.e dirigerais vers des planètes J 'explorerais la voie lactée Je rechercheraisl'arc-en-ciel Qui m.e cause un problème éternel.

30

Si j'avais une fusée Si/avais une.fitsée Je visiterais tous les musées Pendant une éternité Cherchant un bonheur oublié Puis regardant mes souliers Je penserais aux r~fitgiés Venus de Galilée et de Judée Je me souviendrais du roi Prométhée Depuis longten~ps oublié Dans la buée des temps modernisés. C. Chervet

3 2

CD

/1 nous a paru important de faire paraÎtre dans l'Ecole valaisanne une série de papiers destinés à remettre en mémoire certains cheminements pédagogiques, à l'intention des maÎtres utilisant la méthode de chant Ward.

mode m:i.jeur

3

Voici la liste de ces exposés dont les cinq premiers ont déjà paru:

1. Il.

Travail sur les schémas rythmiques (janvier 1980) Découverte d'un nouveau schéma rythmique (février 1980) Les dictées (avril 1980) La croche (juin 1980) Le plagal (novembre 1980) Le mineur La noire-pointée - croche La composition musicale

II/. IV. V. VI. VII. VI/I. L'exposé qui suit traite donc du (( mineur )). VI. Le mode mineur Quand faut-il introduire le mode mineur?

Si la méthode Ward introduit le mode mineur au chapitre 11 du 2 e livre seulement, après l'assimilation du mode majeur, ce n'est pas parce qu'elle attribue il ce mode une importance secondaire (comme pourrait le suggérer l'adjectif « m ineu r»), mais parce que le mode majeur est plus facilement qccessible aux tout petits. Les enfants de 9 à 10 ans sont en mesure d'assimiler ce mode, tout au moins par audition. Le maître ne devrait donc pas tarder à habituer l'oreille de ses élèves à l'ambiance particulière de ce mode.

Les mélodies en mineur, apprises ainsi par audition, favoriseront évidemment l'assimilation raisonnée de ce mode, que le maître introduira plus tard. La connaissance intuitive d'un phénomène musical doit en effet précéder l'application pratique de plusieurs mois, voire de plusieurs années, si l'on veut obtenir des résultats immédiats et en profondeur. U ne fois cette précaution prise, le travail que nous proposons ci-après pourrait être fait en 4 e ou 5 e primaires déjà. Qu'est-ce que le mode mineur?

Alors que le mode majeur se présente sous une seule et unique forme, le mode mineur, lu i, en connaît quatre:

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mode mineur C'est là une richesse! Mais c'est aussi une difficulté que bien des maîtres, même bons musiciens, hésitent à affronter en classe. La méconnaissance du mécanisme de ce mode ainsi que la méconnaissance des procédés pédagogiques à utiliser semblent bien être les causes de cet atermoiement constaté chez les maîtres face à ce mode.

1

'~e diagramme Ward ci-dessus donne une explication limpide du mécanisme « mineur». Dans les quatre formes, le pentacorde est le même; seul le tétracorde varie par la place attribuée au dem i-ton: a)

mineur naturel: demi-ton au bas du tétracorde; SE

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1

chante généralement par mouvement descendant; mineur harmonique: deux demi-tons, l'un au haut, l'autre au bas du tétracorde; se chante généralement par broderies 343 6,56, l'intervalle 4-,5 (seconde augmentée) n'étant guère chanté; c) mineur mélodique: demiton au haut du tétracorde; se chante généralement par mouvement ascendant; d) mineur ancien (ou grégorien): demi-ton au centre du tétracorde; se chante dans les deux sens, mais ne se trouve que da.ns les mélodies très anciennes.

Comment présenter le mode mineur? EN RELATIF La présentation du mode m ineur se fait, comme pour le mode majeur, par étapes bien précises: 1. Le pentacorde 67123, puis l'hexacorde 671234, enfin l'heptacorde 5671234 (Wa,rd Il, chapitre 11 à 13). 2. Le mineur naturel 567123456 (Ward Il, chapitre 14 à 19). 3. Le mineur harmonique ,5671234,56 (Ward Il, chapitre 19 à 23). 4. Le mineur mélodique 67123ff,56 (Ward III, chapitre 21 ). 5. Le mineur ancien 67123ff56 (Ward IV, chapitre 3). L'étude du pentacorde, du mineur naturel et du mineur harImonique est facilement accessible aux élèves des 5 e et 6 e 32

primaires et du CO, pour autant qu'ils aient déjà fait, auparavant, intuitivement connaissance avec ce mode (chansons {( mineures}) apprises par audition). Nous en donnons cidessous une pédagogie qui pourra être utile aux maîtres.

Plus tard, le maître ajoute 4 (fa) au haut du pentacorde, puis fait faire les exercices prévus pour cet hexacorde au chapitre 11 du livre Il.

Quant au mineur mélodique et au mineur ancien, ils font partie des livres III et IV de la méthode Ward; ils sont, en principe réservés aux élèves des collèges et des écoles normales. Mais il serait bon, ici aussi, que les élèves puissent maintenant déjà les entendre, voire les chanter par imitation.

A

Présentation du pentacorde Annoncer que 6 (la) devient le chef d'une nouvelle famille. Pendant que le maître dessine les chiffres, les élèves chantent 176 67123 32176. (1=G) . Le nouveau diagramme est constitué. - Entourer la nouvelle tonique (6) d'un cercle bleu. - Dessiner plus fermement les notes solides 6 1 3. Introduire les exercices d'intonation, les dictées et les improvisations selon les indications données au livre Il, chapitre 11 .

3 ~

Présentation du mineur harmonique

~ Enfin, le maître ajoute 5 (sol) au bas du pentacorde, puis fait chanter les exercices prévus pour ce nouveau diagramme aux chapitres 12 et 13 du livre Il . Le diagramme aura alors la forme ci-dessous. Mais le maître introdu ira rapidement le diagramme-portée (cidessous) et ne travaillera dorénavant plus qu'avec celui-ci.

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peut utiliser les diagrammes chiffrés suivants, établis à partir du modèle {( la mineur»: ! X

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Faire chanter: 123456 65432176 (1=F) sur le diagramme ci-dessous (a). Ces notes étant celles du mode majeur, les élèves les chanteront sans difficu Ité. Exercices, jeux et mélodies, cf. livre Il, chapitre 14, 15, 16, 17,18.

4

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Présentation du mineur naturel

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Annoncer l'introduction au 5/ (sol dièse) au haut et au bas de l'échelle (diagramme b) cidessus). Faire chanter 1 71 Une fois le nouveau diagram(1=0), puis immédiatement me établi: après 65.0' à la même hauter (6=0). Même travail à l'octave - introduire le diagrammeportée (cf. ci-après) supérieure 171 (1=0) = 65.0' (6=Ô). - faire chanter les exercices Exercices, jeux et mélodies, cf d'orientation; livre Il, chapitres 19 à 22. - procéder à des dictées; - faire chanter des improvisations sur les exercices EN ABSOLU d'orientation; Pour introduire le mode mi- - travailler la lecture des noneur en absolu (prenons ré mites sur des mélodies en ré neur et mi mineur), le maître mineur ou en mi mineur.

Dans les prochaines éditions de l'Ecole valaisanne nous présenterons quelques mélodies en mode mineur, afin de mieux faire saisir ce que, aujourd'hui, nous n'avons pu présenter que d'une manière théorique. Rappelons encore que chaque été, à la fin juin, le centre Ward de Bulle organise un cours pendant lequel tout maître ayant acquis le 1 er degré Ward peut se familiariser avec ce mode. A tous nos collègues dans l'enseignement nous souhaitons une heureuse et fructueuse nouvelle année! O. L.

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Portejournaux

L'ORTHOGRAPHE

(rotin + bois)

Matériel: 1 planche (bois croisé 500 x 110x8 mm.) 1 6 lattes (sapin - pin) 250 x 20x5 mm.) 1 gabarit bois 0 110 mm., épaisseur 20 mm. rotin 2 - 2 1/4 mm. naturel éclisse 5 mm. fumée 4 vis + écrous M4 long. 20 mm.

pour aller à l'école où j'enseigne, il faut remonter la plaine sur quelques kilomètres. Particulièrement en hiver j'aime ce parcours, chemin de silence et de paix. Février est froid et sombre lorsque je quitte mon logis. La nuit tient encore la plaine engourdie. Ma voiture toussote, puis court sur la route blanche.

Marche à suivre 1. Tracer le motif à découper aux 2 bouts de la planche (travail personnel - créativité) (voir photo).

2. Scier, limer, poncer, teinter, vernir. 3. Tissage des cylindres: • Sur le gabarit de 110 mm. de 0, fixer les lattes en les clouant. Remarque: répartir les 8 lattes de facon à avoir le même espa'ce partout laisser dépasser la tête des clous pour pouvoir les retirer par la su ite. • Tisser à 2 éclisses (tailler les 2 bouts en sifflet) jusqu'à environ 2 cm. du sommet. • Tisser à 2 brins croisés, rotin 2 ou 2 1/4 mm. (5-6 tours). • Oter le gabarit et tisser également à 2 brins croisés (2 2 1/4 mm. - 5 à 6 tours). 4. pour le montage des- cylindres sur la planche, vis + écrou. CH. H. Z.

La campagne est morté. Je me laisse tout remplir de ce bon apaisement que réclame mon âme. Aucun frisson ne trouble le repos des vieux arbres. La morne plaine est encore si sombre que les sarments secs sont presque de l'or dans ce paysage sans couleur. Mais là-haut... Là-haut les montagnes s'allument. D'abord ce sont des étincelles qui scintillent sur les pics blancs, puis des flammèches dans le~ rochers, enfin les sommets entiers s'embrasent et remplissent le ciel d'une lueur rouge. Le soleil est de l'autre côté, derrière les forêts noires des flancs opposés.

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C'est un spectacle étrange et grandiose que cette irruption du jour dans la nuit, ce moment unique où se font face ténèbres et lumières, comme une hésitation avant l'amour.

Comment existerais-je devant un tel miracle?

C'est bien cela qu'il faudra leur enseigner.

Je roule vers l'école où j'enseigne. Vers l'école où j'enseignerai cela aux enfants.

Qu'il faudra leur enseigner... ... après l'accord du participe passé des verbes pronominaux dont le pronom est sans fonction logique.

Oui, c'est cela que j'enseignerai ... l'émotion ... le bonheur...

Christophe Carron, CO Leytron

5 JOURS .. . 3 SEMAINES ... 42 ... La FV AP a procédé à une enquête complémentaire auprès de toutes les associations d'enseignants. Cette enquête portait sur la semaine de 5 jours. La première partie du questionnaire était ainsi libellée:

1. La semaine de 5 jours sans compensation, c'est-à-dire mercredi après-midi et samedi toute lajournée sans cours. . 1.1 Pensez-vous pouvoir atteindre les mêmes objectifs pédagogiques qu'auparavant? 1.11 Suivre le programme actuel? oui /non 1.12 Faire comprendre les notions du programme? oui/non 1.13 Garder une attitude semblable face aux élèves? oui/non L'introduction de la semaine de 5 jours, sans compensation, entraÎnerait grosso-modo un déficit de 3 semaines. A quelques exceptions près, la durée de l'année scolaire, pour le Valais, varie entre 39 et 42 semaines. Donc, une différence de 3 semaines .

35


Examinons le tableau suivant: Semaine de 6 jours

Semaine de 5 jours

Scolarité annuelle:

Scolarité annuelle effective ou comparative:

-

-

39 semaines

40 semaines 41 semaines 42 semaines

Les enseignants qui, actuellement, ont 39 semaines de 6 jours à leur disposition, peuvent-ils répondre par l'affirmative aux trois questions posées plus haut par la FVAP? Certainement! Sans quoi ceux qui, /dans nombre de communes, maintiennent la scolarité à 39 semaines, sont des inconscients. Dès lors, la conclusion ne s'impose-t -elle pas d' elle- même? Si nous portions à 42 semaines la durée de la scolarité pour toutes nos classes, malgré l'inévitable sema~ne de 5 jours... nous

39 40 41 42 -

3 = 36 semaines 3 = 37 semaines 3 = 38 semaines 3 = 39 semaines

retrouverions partout les 39 semaines .effectives, et suffisantes jusqu'à preuve du contraire. Du même coup, bien des problèmes seraient définitivement résolus: - Pour l'ensemble du canton, synchronisation parfaite quant à la rentrée et quant à la clôture des classes; - plus de conflits à propos de la date des examens cantonaux de fin d'année; - plus de semaines perdues pour les classes qui, dans la situation présente, doivent «tirer» quinze jours après les examens;

- harmonisation des congés entre le primaire et le CO entre les différentes commu~ nes d'un même CO ... - égalité des chances pour les élèves; . - égalité pour les enseignants ... - et la comptabilité de l'Etat s'en trouverait simplifiée, et certains secrétariats, allégés. Il faut respecter les diversités régionales, les habitudes, les coutumes, les besoins, la tradition... Mais alors, qui parle d'une ÉCOLE ROMANDE? Et pourquoi, sur le plan suisse, vouloir que l'année scolaire commence, pour tous les cantons, en automne. Le Valais s'accommoderait d'une ÉCOLE ROMANDE, et pas d'une ÉCOLE V ALAISANNE! L'école communale a fait son temps ... 42 semaines ... 5 jours ... Pourquoi pas? D'autant plus qu'au moment où le monde des adultes souhaite la semaine de 40 heures, voire 36 heures, il est mal venu - indécent - de préparer, pour nos enfants, la semaine de 50 heures. Alfred Monnet

La mort, cette force qui frappe au gré des jours, n'a pas épargné, en l'année écoulée, la commune de N endaz: trois enseignants ont ainsi été douloureusement arrachés du bonheur terrestre pour un monde meilleur. Mais laissons ceux qui les ont connus leur rendre hommage.

t "Dyonis Fournier Né à Beuson, sur les frais rivages de la Printze en 1904, Dyonis Fournier était destiné à l'enseignement. Son école normale terminée, il fit ses premières armes à Grimisuat où il fut instituteur aimé et apprécié. Il termina sa carrière dans son village natal après 45 ans de tâches ardues, non sans avoir, lui aussi , enseigné durant quelques étés à Neuchâtel. Régent méthodique, s'il en fut, Dyonis était un homme de travail ponctuel et persévérant. Mais avec une école à six mois, il fallut se débrouiller pour apporter le pain quotidien à une nombreuse famille. Comme il aimait la grande nature sauvage, nos belles forêts et le bois, il monta lui-même un petit atelier de menuiserie et fabriqua l'été durant, portes, fenêtres et même chalets: Grand apiculteur, il s'était construit un beau rucher, son hobby. Chasseur à ses heu-

res et amateurs de la peau de phoque, on le rencontrait durant les week-ends sillonnant les bas alpages pour aboutir presque régulièrement à son chalet de «Hache», son Eden. En somme une vie de labeur devant laquelle on ne peut que s'incliner bien bas. Le sergent Fournier, comme on l'appelait familièrement fut le premier mobilisé à fin août 1939 aux Crêtes des Raches, à Haute-Nendaz. C'est là qu'il commanda des mois durant, une petite troupe d'indisciplinés dans le service de repérages d'avions. Il aura aujourd'hui gagné ce ciel qu'il a appris à scruter avec ses hommes jours et nuits. Mission accomplie, tel était en langage militaire sa communication téléphonique journalière. Mission accomplie, pour lui aussi, dans sa tâche éducative et humaine.

Ainsi disparaît un des derniers survivants bientôt des régents valaisans de la vieille école à 6 mois, maillon intermédiaire, charnière entre deux époques. A son épouse, à sa grande famille qui faisait sa joie et qui l'honore vont notre sympathie et nos condoléances. Un ami et collègue, Dyonis Bornet


t André Maret

sionnait parfois avec son air autoritaire et sévère, puis il leur souriait ou leur lançait une boutade pour leur montrer son cœur, sa générosité.

André Maret était né à Nendaz le 23 juin 1930. Son école normale terminée, il fut engagé immédiatement comme maître à la commune de Nendaz, commune qu'il ne devait plus quitter pendant 28 ans de travail au service de l'école. C'est à Aproz qu'il fit ses premières armes. De la plaine, il gagna le coteau et c'est à Baar qu'il poursuivit sa carrière. Enfin cette ascension se prolongea jusqu'à la Crête, à mi-chemin entre Beuson, son village natal, et Brignon. C'est là qu'il devait terminer si brusquement sa carrière. André Maret connut aussi l'exil forcé de Neuchâtel, canton dans lequel il enseigna durant six étés. André nous a quittés à la veille de ses cinquante ans. Il s'adonna, en dehors de son travail, à l'agriculture, à la mycologie et au sport.

André aimait son travail. Il était un régent formé à la vieille école. Les recyclages, les méthodes modernes, il les acceptait, mais avec une certaine réticence comme beaucoup de maîtres d~ son âge. Il est des pas plus difficiles à franchir que d'autres, mais la volonté y était et André y mettait du sien.

Il était un sportif accompli: promenades en solitaire dans la nature, skieur de randonnée ... Il aimait la nature, il puisait en elle une grande force-de vie. André se mit aussi au service de la collectivité en animant la ligue antituberculeuse. «Régent Maret» l'appelaient les petits écoliers. Il les impres-

t En souvenir de Madame Séraphine Bourban- Délèze Un ancien inspecteur scolaire me faisait un jour cette très pertinente remarque: «J'ai toujours admiré l'instituteur et l'institutrice s'acquittant de leurs tâches en vrais éducateurs auprès des enfants qui leur sont confiés. Ils peuvent accomplir pour ces derniers autant de bien 38

petit monde suspendu à ses lèvres de découvrir une foule d'enseignements qu'il ne soupçonnait pas. La rosée venait féconder la terre. Ainsi le catéchisme, l'Ecriture sainte pénétrait les jeunes intelligences, comme un conte entendu à une veillée et c'était assimilé. Aujourd'hui encore, il s'en trouve des pères et mères et même grands-parents qui peuvent affirmer: ce qui nous est resté des vérités de notre religion, nous le devons à notre régente Séraphine. Témoignage magnifique, qui dépasse de loin tous les diplômes officiels.

qu'un desservant de paroisse. Je les salue très bas» concluait cet inspecteur scolaire. Cette réflexion que je me rappellerai toujours s'applique parfaitement à Madame Séraphine Bourban. Une grande dame dans le jardin de l'école valaisanne. Une éducatrice incom-

Et l'homme? Un homme secret, mystérieux parfois même impénétrable. Un homme qu'il était difficile de connaître, un homme qui parlait peu, qui dévoilait rarement ses pensées. Au revoir André, tu es parti bien trop tôt, tu as emporté avec toi des aspects de ton être que nous n'avons pu découvrir. A ta famille et à tes proches, courage et espoir. Maurice Michelet

parable. Elle a vécu ce qu'elle enseignait. Educere, mettre sur la bonne voie. Elle ne se contentait pas de semer, mais elle avait le geste de la vraie jardinière, laquelle émonde les pousses nuisibles et qui arrose et donne une place au soleil à la plante privée de lumière et de chaleur. On l'appelait familièrement la régente Séraphine. A ce vocable une foule de souvenirs heureux venaient à l'esprit de ceux et de celles qui furent ses élèves. Certainement, Dame Séraphine a

marqué un bon nombre de générations. Dernièrement encore on me racontait: «La régente Séraphine, lorsqu'elle nous parlait de la Passion de NotreSeigneur, avait les larmes aux yeux, et nous les bambins, nous étions si touchés de remarquer cela que nous pleurions aussi. Ah: nous ne savions guèr..e apprécier, mais nous nous sentions devenir meilleurs. Ainsi passe la grâce dans les âmes! Comme j'aurais aimé fréquenter une semblable école, où tout se passait dans la joie, la sérénité. MadaIT\e Séraphine avait le don de persuader, en racontant. Une simple histoire permet"ùiit à son

Madame Séraphine n'ignorait pas que la discipline est une condition primordiale à la bonne marche de la classe. Devaitelle sévir? Elle savait que c'était son devoir, mais mieux que quiconque, elle maniait la baguette entourée de velours. A vant de commencer ses leçons, elle n'oubliait pas de prier avec son petit monde. La prière chantée, avec foi et amour, bien entendu d'une manière empirique. Peu importe! Le cœur y était. C'était l'essentiel. Madame Séraphine avait le sens de l'humour. Ce fait digne des petites fleurs de saint François d'Assise m'a été raconté par un de ses proches: «Je veillais maman à l'hôpital, tandis qu'elle

ne pouvait dormir, et les moments où elle souffrait moins, elle me racontait ses anciens souvenirs. Elle était souvent dans son école qu'elle avait si bien servie et aimée. En souriant, elle me rapporte le fait: «Un début d'après-midi arrive dans la classe le bon Frédéric de Jacques. Les élèves de la grande école répétaient à haute voix les leçons, comme elles le faisaient d'habitude. Frédéric fut accueilli par un grand éclat de rire, et moi-même, je le fis asseoir sur le petit banc, face aux élèves. Frédéric est assis, il sort sa petite pipe de terre, la bourre, l'allume, puis il entonne le chant: Je foume la pipette en bourlant du tabac, en bourlant du tabac, je foume la pipette. Lorsque vint l'heure de commencer la classe, je l'accompagnai dehors. Ah! ce bon Frédéric, il nous a bien amusées, que Dieu ait son âme!» Le Il février 1980, la grande Dame Séraphine s'éteignait doucement entourée de ses enfants . Elle avait - lié sa gerbe d'épis mûrs pour la porter dans les greniers du Royaume. L'école valaisanne et tant d'élèves qui ont bénéficié de son enseignement gardent de Séraphine Bourban un respectueux et émouvant souvenir. G.M.


-1

t A la mémoire de Charles-André Morandi ( 1951-1981 )

En cette journée du 2 janvier 1981, quelques quartiers périphériques sis au nord de la ville de Sion arborent un aspect inhabituel. Des visages consternés, des paroles échangées d'une maison à l'autre, d'un trottoir à l'autre, des gestes souvents désordonnés, la nouvelle tombe et se répand, effrayante, incompréhensible: Ch.-André Morandi, maître d'application à l'ENG vient de décéder à l'hôpital de Sion, après seulement quelques jours de maladie. Les mots, les formules et les expressions qui se veulent traditionnels lors de la perte d'un être cher ne peuvent traduire avec intensité et exactitude le chagrin, la tristesse, voire une certaine révolte ou encore, l'injustice. Cette terrible réalité s'applique et se concrétise, en ce début d'année, à l'annonce du décès de Charles-André Morandi. Né à Sion, le 15 mars 1951, Charles-André Morandi fréquente les classes primaires de sa ville natale, puis il entreprend des études classiques au collège de Sion durant trois ans. Au terme de ce stage, il entre à l'école normale où il obtient la maturité pédagogique en 1971. Après cinq années d'enseignement dans les classes primaires de la capitale valaisanne, il est nommé, en 1977, maître d'application à l'ENG après avoir suivi une période de formation spécialisée dans les Instituts pédagogiques de Suisse romande. Animateur apprécié de l'enseignement renouvelé du français et maître de cours à la session pédagogique d'été pour le personnel enseignant valaisan,

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époux, père de famille, instituteur-animateur et compagnon même de ses 25 élèves, CharlesAndré Morandi, fort de ses trente ans, partant de sa jeunesse, de son caractère empreint d'une extrême richesse qu'il divulguait à tout son entourage, sans distinctions de générations, de classes et souvent d'humeurs, savait ce que partager signifie. Le perfectionnisme, l'équilibre, la motivation, la disponibilité et l'enjouement caractérisaient cette personnalité généreuse à plus d'un titre. Son naturel discret, sa modestie contrastaient avec l'accomplissement et le rayonnement de ses activités imprégnées d'un souci de perfectionnement et de progression. Dans «son milieu» spécifiquement professionnel, précisément, la notion d'école, à l'état pur, apparaissait, aux yeux et dans l'esprit de ses protégés, solide et attrayante.

d'application », en un lieu et un décor ambiant peu communs puisqu'elle se déroulait au cha. let. des scouts, à Anzère. Assisté d'ecclésiastiques et de parents d'élèves, Charles-André Morandi voyait en cette retrai. te le complément d'une forma. tion théorique dispensée aux cours de catéchèse par un «vécu collectif» des préceptes de l'Evangile. La vie communau. taire de chaque instant est en ef· fet inconnue pour la majorité des élèves hors de leur famille. Les contraintes et les conces· sions qu'elle exige de chacun obligent les enfants à des corn· portements nouveaux auxquels ils ne sont guère préparés. C'est la raison pour laquelle l'un des thèmes développés se résumait à ces trois mots: «Elre un homme». Aujourd'hui, nous pleurons un homme, un homme de cœur, un homme d'exception. Que Ma· dame Morandi et ses enfants veuillent trouver ici l'assurance de notre profonde sympathie.

Son admirable enthousiasme, au niveau de l'éducation, projetait quotidiennement sur «l'écran» de sa classe une ouverture à la vie et à l'actualité.

Et pour notre méditation, voici un texte de l'Ecriture, tiré du Livre de la Sagesse, au chapitre 3:

Inculquant un enseignement dépassant largement le minimum imposé par le programme officiel, Charles-André Morandi excellait également dans la mise en exergue du respect de la personnalité de l'enfant et de son autonomie.

« Les âmes des justes sont dans la main de Dieu et nul tourment ne les atteindra plus. Dieu les a éprouvés et les a trouvés dignes de lui: comme l'or au creuset, il les a épurés, comme l'offrande d'un holocauste il les a accueillis.»

Au début de l'année scolaire 1980-1981, nous eûmes le loisir et le plaisir de relater dans les colonnes du Nouvelliste et FA V le bien-fondé et la teneur de la retrai te de « ses classes

ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉS DE LA SPVAL A VERNAYAZ, LE 22.11.1980 La loi scolaire de 1983, la pléthore, quelques années de répit pour les enseignants avant que ne se poursuivent les recyclages concernant les branches non encore touchées par le renouvellement, des examens inhabituels, en septembre, dans les premières A de certains ·cycles d'orientation, voilà une partie du copieux menu offert à l'assemblée des délégués 1980 présidée par M. J. - G. M orisod. M. Pannatier, en guise d'apéritif, nous transmet les salutations du DIP et excuse M. ZufJerey, retenu, avant de nous souhaiter de fructueux débats. Comptes, cotisations et indemnisations des membres du comité cantonal et des commissions L'augmentation des cotisations, acceptée par les délégués l'an dernier, a permis à la SPVal de sortir des chiffres rouges et donné au comité cantonal la possibilité de remplir normalement ses obligations. Tous les districts ayant renoncé à leur part de cotisations, la SPVal créera, avec celle-ci, un fonds de réserve destiné à étudier aux mieux la loi scolaire de 1983. Une proposition émanant du district de Conthey a été acceptée par les délégués. Elle demande que soit porté à Fr. 30.- par· séance le jeton de présence .des membres du comité cantonal et des commissions permanentes. Rapport du comité cantonal

Raphaël Bolli

C'est à Mme Marie-Josèphe Solioz qu'il appartient de com-

menter le rapport d'activité du comité cantonal et d'y apporter quelques précisions. Religion C'est le peuple, et non le personnel enseignant, qui décide du type d'école qu'il veut. La SPVal, pour sa part, se doit de faire respecter les résolutions votées par la SPR lors du congrès de Fribourg. L'une d'elles stipule que tout enseignant qui, pour une raison personnelle, ne voudrait pas enseigner la religion doit pouvoir pratiquer un échange avec un collègue ou payer un remplaçant pour ce cours.

Des questions se posent: est-il possible d'enseigner le français renouvelé dans des classes nombreuses ou des classes à plusieurs degrés? Que fait-on pour ces classes? Allemand Ce n'est pas en attribuant une note à cette branche qu'on supprimerait le ras-le-bol actuel chez les élèves de sixième primaire. Environnement U ne information large est également nécessaire pour. cette branche nouvelle, information éclairant entre autres les parents sur ·les nombreux déplacements d'élèves.

Les recyclages devraient permettre le maintien de la mobilité des maîtres entre les divers degrés. Années blanches

Français

Dans 14 majorité des districts, on a voté une résolution demandant quatre à cinq années sans introduction de nouveaux recyclages. Nos collègues doivent pouvoir «digérer» les renouvellements déjà introduits avant que le mouvement se poursuive.

Pour créer un climat plus serein, il serait souhaitable qu'une large information soit prévue pour les parents et les enseignants.

La proposition émane d'un député au Grand Conseil et non des enseignants. Il ne saurait, en

Semaine de neuf demi-journées

41


aucun cas, être question qu'on saisisse cette occasion pour revoir le statut matériel des enseignants dans un sens qui ne leur serait pas favorable.

M. Pannatier désire apporter le point de vue du DIP et éclairer certains points.

L'horaire hebdomadaire . des maîtres primaires pourrait, si la solution des neuf demi-journées était acceptée , être ramené au niveau de celui des enseignants secondaires. Cette égalité paraît logique si l'on considère la différence de traitement existant entre les différents degrés.

Cette année, des cours d'appui pour les maîtres qui en ressentent le besoin ont été prévus, le soir, dans deux régions expérimentales. Ils pourraient être généralisés.

Pléthore Les chiffres parus dans l'Ecole valaisanne de novembre 1980 concernent le mois de septembre. Les écoles de recrues et cours de répétition se déroulant à ce moment-là absorbent une grande partie des jeunes sans place de titulaire. Rapport de clôture La SPVal avait demandé que chaque maître reçoive un double de ce rapport. La réponse est négative et, pour notre comité, insatisfaisante. Loi scolaire de 1983 Celle-ci est une nécessité juridique. En effet, en 1971, compétence avait été donnée au Grand Conseil pour une période de douze ans. La SPVal propose à l'assemblée deux résolutions qui seront votées à l'unanimité: 1. Participation des enseignants lors de la consultation des avants-projets de la loi scolairede 1983. 2. Institution à l'intérieur de cette loi du principe de la participation des associations d'enseignants. 42

Allemand

Environnement Le travail intense des animateurs, de la commission de référence et des enseignants ne peut éviter une certaine hésitation qui se transformera peu à peu en assurance.

a) Concernant l'enseignement renouvelé du français

Mm e Carron relève , qu'après plus de deux mois de vacances, un tel examen est une injustice envers certains élèves à qui il faut un certain temps pour se remettre dans le mouvement.

M. Fumeaux aimerait connaître la raison de l'introduction avant la date officielle , de cer~ tains renouvellements dans l'enseignement du françai s.

Semaine de neuf demi-journées Il n'est pas question d'attenter au statut matériel des enseignants. Il n'existe actuellement aucune prise de position officielle du Département.

M. Michelet estime que les recyclages de français bénéficieraient d'un travail en groupes plus restreints. Mme Blanc souhaite que soit pris en compte le problème de l'effectif des classes et que le matériel soit mis à la disposition des enseignants afin d'éviter la «stencilomanie».

ODIS Le DIP se félicite du choix de M. Jean-François Lovey pour les directions de l'ODIS et la rédaction de l'Ecole valaisanne. Loi scolaire de 1983 Le Département de M. Zufferey s'occupe activement de la mise sur pied d'un texte de loi. La consultation sera ensuite organisée. Quelques interventions ont suivi le rapport de la SPVal.

M. Moulin s'élève également contre l'esprit dans lequel cet examen a été ,imposé aux jeunes élèves du CO.

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- Un allégement de programmes est-il prévu au CO pour faire suite à celui en cours dans les classes primaires?

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Après la pause, M. Jérôme Borgeat, président de Vernayaz , nous offre «le coup du milieu». Il nous affirme que c'est un plaisir pour une commune de recevoir les délégués des enseignants et nous souhaite la bienvenue.

M. Vuignier, parlant au nom des enseignants primai res de Martigny, estime que cet examen est un affront envers les maître~ de cinquième et sixième primaire et pose quelques questions:

- Pourquoi des exigences plus sévères envers les filles au CO? - Que deviennent les contacts entre les maîtres de Se et 6e primaire et ceux du CO?

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Il s'agit donc d 'apprécier celuici et, si nécessaire, de le modi-

b) Concernant les examens du début septembre dans certains cycles d'orientation

- Qui a demandé cet examen et dans quel but?

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pour M. Pannatier, cet examen n'ap paraît pas comme une condamnation des maîtres primaires mais comme une information pour le DIP. Si le pourcentage d 'élèves continue à augmen te r dans la division A du CO , c'est tout le système actuel qui se trouve remis en question.

Ce sont, explique M. Pannatier des années de transition. '

Années blanches Le DIP a deux soucis: éviter une fatigue excessive des maîtres et assurer la continuité dans les recyclages. La SPVal sera consultée pour toutes décisions à ce sujet.

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«Le rôle éducatif des maîtres devrait primer sur le perfectionnisme de l'enseignement. Evitons donc la surcharge des programmes» , conseille-t-il judicieuse ment. M. Borgeat nous présente ensuite son village coupé en deux par la trop célèbre route cantonale et loue la vitalité des sociétés locales. Le « Chœur des enfants de Vernayaz » sous la direction de M. Guy R evaz nous apporte ensuite sa fraîcheur et son entrain. Allocution de M. Maspéro, président de la SPR M. Maspéro assure la SPVal de la solidarité romande. L'esprit de corps existe entre enseignants primaires des différents cantons et notre cohésion est enviée .

M. Maspéro parle ensuite du budget de la SPR. La moitié des recettes est utilisée pour une large information par l'intermédiaire des mass-média; le solde se partage entre les consultations et le renouvellement de l'enseignement. Huit cents col lègues y consacrent 20000 heures , dont 17000 sur leurs loisirs. Les séances coûtent cher, surtout à cause des nombreux et souvent longs déplacements.

Quelques problèmes traités par laSPR: - allégement des programmes; - classes à degrés multiples ; - suite logique pour les degrés 7, 8 et 9; - adaptations aux changements; - adaptations aux conditions de travail (effectifs); - défense d'enseignants. «L'école, déclare M. Maspéro, est un monstre antédiluvien. II a

43


besoin d'un centre nerveux. La SPR remplit ce rôle au niveau romand.» Clairvoyance, imagination et solidité, voilà les qualités dont M. Maspéro pare la SPVal. Au nom des collègues romands, il remercie Mme Solioz pour son travail sérieux.

Allocution de M. Bornet, président de la FMEF Chaque année, la SPVal associe la FMEF à ses assises. Celle-ci, avec ses 14 associations et, grâce à une équipe soudée peut faire un travail efficace. Voici ses préoccupations majeures: 1. défense des intérêts de ses membres; 2. sécurité de l'emploi; 3. caisse de retraite, où des décisions importantes sont imminentes; 4. AGF, «ce film non comique, cette entreprise périlleuse». Certaines positions de · la FMEF, acceptées par l'ac-

tuelle commISSIOn seront présentées aux députés lors de la deuxième lecture: - compensation intégrale du renchérissement; - maintien de la situation acquise; - refus de la qualification pour les enseignants; - 13 e salaire après 20 ans. La mise en vigueur des différentes revendications exprimées exige un accroissement du «nerf de la guerre». Nous devons, estime M. Bornet, être raisonnables et pratiquer une concertation indispensable avec le gouvernement valaisan pour combler certaines lacunes.

Modifications des statuts de la SPVal Les nouveaux statuts de la SPVal ont été acceptés à Fully lors de l'AD 1979. Il s'agit simplement, cette année, de corriger l'article 5 de manière à ne pas léser un enseignant qui vou-

drait rester membre de l'assurance collective de la SPVal tout en changeant, pour une raison ou pour une autre, de profession.

Nouveau comité de l'AD Présidente: Mme Marie-Claire Buschi Vice-président: M. Maurice Udressy Secrétaire: Mlle Elisabeth Gabioud Divers M. Genolet, propose, sur le modèle des congrès de la SPR, une assemblée de tous les maîtres primaires valaisans, chaque quatre ans. Cette proposition est retenue mais, comme le Valais organisera le congrès 1983 de la SPR, reportée à plus tard. N. B. - Ce compte-rendu n'est pas exhaustif. Seul le procèsverbal contient tous les détails de l'assemblée. J.-P. Bruchez

NOUVELLES ACQUISITIONS OU VRAGES - Fanny Fay-Sallois, Les Nourrices à Paris au XIX·esiècle, Payot, Paris, 1980. - R. Grahlon et M. Durand-Bossuet, La route, Dossier pour le groupe + document pédagogique , Ed. de l'Ecole, Paris, 1977.

- Ogden Tanner, La Nouvelle Angleterre. Collection Les grandes étendues sauvages, Time Life, Amsterdam.

LECTURE SUIVIE - Molière, Le misanthrope, Didier, Paris, 1967.

- R. Grahlon et M. Durand-Bossuet, La montagne, Dossier pour le groupe + document pédagogique, Ed. de l'Ecole, Paris, 1977. - R. Grahlon et M. Durand-Bossuet, Le pétrole, Dossier pour le groupe + document pédagogique, Ed. de l'Ecole, Paris, 1976. - Raymond Humbert, Le temps des artisans, Hier et demain, Paris, 1980. - Marie-France Rouault, L'enfant provisoire. Le métier de « Foyer d'accueil». Un métier pas comme les autres, Fleurus, Paris, 1980. - Léon Poliakov, Histoire de l'antisémitisme de Mahomet aux Marranes, Cal mann-Lévy, Paris, 1961. - Pédagogie Freinet, Les enfants dessinent aussi, CEL, Cannes, 1977.

CASSETTES VIDÉO

TÉLÉVISION ÉDUCATIVE - CVE 12685 Téléactualité: L'événement du mois: le ski. - CVE 12689 TV-Scopie: J'écoute la télé.

HISTOIRE - CVH 12657 Flux et reflux URSS 1945 - 1980.

d~une

stratégie:

PSYCHOLOGIE, SOCIOLOGIE, ETHNOLO- Pédagogie Freinet, Constructions et sculptures GIE d'enfqnts, CEL, Cannes, 1978. - CV pse 12686 Au rendez-vous du Ile millénaire (2): Un futur sur mesure. - Isabelle Raison, La vie au rucher: les abeilles, l'apiculteur et le miel, Berger-Levrault, Paris, 1980. ·SCIENCES - RE!11é Bouillot, Le visage et son image, le por- - CYS 12684 Temps présent: La TV de demain. trait photographique, Paul Montel, Paris, 1977. - René Bouillot, L'objet et son image, Photogra- EN VENTE À L'ODIS DE SION ET STphie industrielle et publicitaire, Paul Montel, MAURICE: Paris, 1978. - Aspects de la théorie piagétienne et pédagogie, par A. Henriquès. (35 pages). - Marius Charbonnet, Oswald Ruppen, L'église d'Hérémence en Valais: notre siècle, Sion, 1980.

Témoignages de

- Les reptiles du Valais 1 (Les ophidiens), par J.-M. Pillet et N. Gard. (31 pages). 45


DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE DU CANTON DU VALAI S

DISPOSITIONS DU 12 JANVIER 1981 du Département de l'instruction publique concernant l'admission au cycle d'orientation, à l'école préprofessionnelle, à l'école de culture générale, à l'école supérieure de commerce ainsi qu'aux sections littéraire, scientifique, langues modernes, socioéconomique et pédagogique

LE CHEF DU DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE VU les dispositions du décret du 16 mai 1972 , du règlement d'application du 20 décembre 1972 et du règlement général du 15 novembre 1973 concernant les écoles du cycle d'orientation; Vu les dispositions des règlements du 5 septembre 1979 de l'école préprofessionnelle et du 24 mars 1976 de l'école de culture générale; Vu les dispositions du règlement général du 26 août 1970 concernant les établissements de l'enseignement secondaire du 2 e degré; Sur la proposition du Service cantonal de l'enseignement secondaire, décide: 1.

CYCLE D'ORIENTATION Article premier Principe Les élèves ayant terminé la sixième primaire sont admis dans l'une des deux divisions du cycle d'orientation pour autant qu'ils aient satisfait aux conditions de promotion. Art. 2 Conditions d'admission en division A et B Les élèves qui, sur la base des résultats des classes d'observation (5 e et 6 e primaires), obtiennent une note entre 4,0 et 6 de moyenne du premier groupe et de moyenne générale, sont admis au cycle d'orientation pour

46

autant qu'ils aient réussi la 6 e primaire. Ils peuvent, moyennant la réussite d'un examen, accéder à la division A; les élèves dont la moyenne générale (2 / 5 pour la se et 3/ 5 pour la 6 e primaires) des deux années d'observation est de 5,0 et plus, sont dispensés de cet examen. Demeurent réservées les dispositions de l'article 5 ci-après. La date de l'examen d'admission est publiée chaque année dans le Bulletin officiel et dans l'Ecole valaisanne. Art. 3 Redoublement de la 6 e primaire et admission en classe terminale Les élèves qui n'atteignent pas la note 4,0 de moyenne du pre-

mier groupe et de moyenne générale, redoublent la 6e primaire s'il leur reste plus de deux années de scolarité obligatoire à accomplir. Les élèves qui ne sont pas promus au sens de l'article 2 cidevant et qui n'ont plus que deux années de scolarité obligatoire à accomplir, sont admis en classe terminale de la division B du cycle d'orientation. Art. 4 Cas particuliers Les élèves remplissant les conditions pour accéder au cycle d'arientation définies à l'article 2 ci-devant ne peuvent redoubler la 6 e primaire. Les cas particuliers (langue étrangère, maladie prolongée, etc.) sont de la compétence du Département de l'instruction publique. Art. 5 Limite de l'admission sans examen Lorsque plus de 41 % des élèves d'une classe atteignent la moyenne générale de 5,0 et plus, l'inspecteur scolaire primaire est chargé d'établir un rapport particulier à l'intention du Département de l'instruction publique. Dans les cas où les appréciations chiffrées sont manifeste-

men t trop généreuses, le Département de l'instruction publique exige que tous les élèves de la classe se présentent à l'examen prévu à l'article 2 cidevant. Art. 6 Examen d 'admission Les inscriptions à l'examen d'admission sont recueillies par le maître primaire qui donne aux élèves toutes les indications nécessaires s'y rapportant (nature, date, heure, lieu, matériel). Ces inscriptions sont transmises à l'inspecteur primaire par les soins de la direction d'école, ou à défaut par la commission scolaire, au moyen d'un formulaire «ad hoc»: L'inspecteur primaire les contrôle et les remet à la direction du cycle d'orientation concerné. L'examen dure toute lajournée. Art. 7 Elèves des écoles privées L'examen d'admission prévu est ouvert également aux élèves des écoles privées et aux cas particuliers définis par le Département de l'instruction publique. Art. 8 Résultat de l 'examen d 'admission Les élèv,es qui, à l'examen , obtiennent 120 points et plus sur 180, sont admis en division A; les autres en division B. Les cas particuliers sont de "la compétence du Département de l'instruction publique. Art. 9 Ex amen complémentaire Les candidats qui, pour cause de maladie, ne peuvent pas participer à l'examen, doivent au pré-

alable , faire parvenir un certificat médical au Service cantonal de l'enseignement secondaire qui les convoquera personnellement à une nouvelle session. Le Département de l'instruction publique peut admettre d'autres exceptions dans des cas de force majeure. Art. 10 Droit de regard Les parents, les maîtres de l'enseignement primaire et les inspecteurs peuvent consulter les épreuves des élèves qui les concernent. Les directions d'établissements assurent une bonne information et un bon contact entre les instances intéressées. Art. Il Préinscription et inscription au cycle d'orientation Les directions d'écoles, ou à défaut les commissions scolaires, annoncent, par le canal de l'inspecteur primaire, les effectifs probables des divisions A et B aux centres scolaires du cycle d'orientation pour le 15 avril au plus tard. , L'inscription défiJ\itive de tous les élèves mentionnés à l'article premier doit se faire, par l'entremise de l'inspecteur primaire, auprès du çentre régional par les directions d'écoles, ou à défaut par les commissions scolaires à la date fixée par le Département de l'instruction publique. Cette inscription se fait au moyen d'un formulaire «ad hoc» qui est remis au personnel enseignant par les soins de la direction d'école, ou à défaut de la commission scolaire. Celle-ci est chargée de le retourner à l'inspecteur primaire, dûment

rempli et signé en trois exemplaires, à la date fixée par le Département de l'instruction publique.

Il. ÉCOLE' PRÉPROFESSIONNELLE ÉCOLE DE CULTURE GÉNÉRALE ÉCOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE Art. 12 Préinscription et inscription Les directions d'écoles du cycle d'orientation, ou à défaut les commissions scolaires, doivent transmettre aux directions des établissements secondaires d'accueil, pour le 15 avril de chaque année au plus tard, sur formulaire «ad hoc», la liste de leurs élèves de 3B ou 3A désirant fréquenter l'école préprofessionnelle, l'école de culture générale ou l'école supérieure de commerce, accompagnée des préinscriptions individuelles signé"es par les parents. L'inscription définitive, fixée au 1er juin de chaque année, se fait individuellement au moyen d'une formule spéciale, sous réserve de la réussite de l'année scolaire. Elle devient effective par la remise du livret scolaire jusqu'au 30 juin au plus tard. Art. 13 Conditions d'admission Pour être admis à l'école préprofessionnelle, les candidats (tes) doivent avoir obtenu le diplôme de fin de scolarité obligatoire, délivré au terme de la 3B du cycle d'orientation. L'école de culture générale et l'école supérieure de commerce 47


sont réservées aux élèves porteurs du diplôme de fin de 3A du cycle d'orientation ainsi qu'aux élèves ayant terminé avec succès une classe de l'enseignement officiel de formation équivalente (1 re littéraire, scientifique, langues modernes, socio-économique, pédagogique). Art. 14 Cas spéciaux d'admission à l'école supérieure de commerce et à l'école de culture générale L'élève en possession du diplôme de 3B du cycle d'orientation peut être admis à l'école supérieure de commerce ou à l'école de culture générale s'il réussit l'examen d'admission. Les autres candidats, notamment ceux provenant d'écoles privées ou de l'extérieur du canton, y sont admis sur la base des résultats d'un examen général se déroulant, sous le contrôle de l'inspecteur, dans l' étab lissement qu'ils désirent fréquenter. Les admissions par transferts de 3B en 3A du cycle d'orientation sont réglées par les dispositions y relatives du 7 décembre 1977. Art. 15 Caractère provisoire L'admission dans ces trois types d'écoles revêt un caractère provisoire.

III. SECTIONS LITTÉRAIRE SCIENTIFIQUE, LANGUES MODERNES ET SOCIO-ÉCONOMIQUE Art. 16 Admission usuelle La première année des sections littéraire, scientifique, langues modernes et socio-économique 48

est ouverte aux élèves de la 2A ou de la 3A du cycle d'orientation. Pour y être admis, les exigences suivantes doivent être remplies cumulativement: a) Conditions générales: - une moyenne générale de 4,0 et plus dans l'ensemble des branches ainsi que dans les branches du 1er groupe (langue maternelle, deuxième langue, mathématiques); - un préavis favorable conseil de classe.

du

b) Conditions spécifiques: - une , moyenne de 4,0 et plus en langue maternelle pour l'accès aux sections littéraire et langues modernes; - une moyenne de 4,0 et plus en mathématiques pour les sections scientifiques et socioéconomique.

Art. 17 Examens de promotion Les élèves fréquentant la classe de 2A du cycle d'orientation sont astreints à des examens de promotion. Ces exainens, organisés par le Département de l'instruction publique, ont lieu, en principe, au début juin. La date est publiée chaque année dans le Bulletin officiel et dans l'Ecole valaisanne. La note finale de promotion s'obtient en combinant celles des trois trimestres et celles de l'examen de promotion. Les notes de chacun des trois trimestres, comme celles de l'examen de promotion, sont affectées du coefficient 1.

Art. 18 Organisation des examens L'organisation et la surveillance des examens prévus à l'article 17 incombent à la direction des écoles du cycle d'orientation, sous le contrôle du Département de l'instruction publique. Art. 19 Contrôle des examens Les travaux corrigés restent en possession de la direction de chaque établissement qui les tient à la disposition de l'inspecteur avec un tableau récapitulatif des résultats. L'inspecteur peut, dans les 8 jours, procéder à un contrôle par sondage. Si une modification est envisagée, il en avise la direction intéressée. En cas de divergence, le cas est soumis au chef du Service de l'enseignement secondaire; le recours au chef du Département de l'instruction publique est réservé. Art. 20 Préinscription et inscription Les directions des écoles du cycle d'orientation doivent transmettre, aux directions des collèges secondaires du 2 e degré, pour le 15 avril de chaque année au plus tard, sur formulaire «ad hoc», la liste de leurs élèves de 2A ou de 3 A le cas échéant, avec indication des notes obtenues à la fin du 1er et du 2 e trimestre ainsi que les préinscriptions individuelles signées par les parents. L'inscription définitive, fixée au 1er juin de chaque année, se fait individuellement au moyen d'une formule spéciale, sous réserve des conditions définies à l'article 16. Elle devient effective par la remise du livret scolaire jusqu'au 30 juin au plus tard.

Art. 21 Autres possibilités d'accès aux sections de maturité pour accéder aux sections de maturité, à l'exception des élèves admis en vertu des dispositions de l'article 16 ci-devant, tous les autres candidats sont soumis à un examen général se déroulant, sous le contrôle de l'inspecteur, dans l'établissement qu'ils désirent fréquenter. Cet examen porte sur le programme de fin de 2A du cycle d'orientation. Art. 22 Caracière de l'admission L'admission dans les sections gymnasiales revêt un caractère provisoire. Si pendant l'année, le conseil de classe estime qu'un élève n'est pas en mesure de suivre les cours avec profit, il adresse un rapport circonstancié à la direction de l'école. Celle-ci, en accord avec l'inspecteur scolaire du 2 e degré , décide de l'orientation à donner à l'élève après

avoir pris contact avec les parents et le conseiller d'orientation scolaire et professionnelle. Si l'élève doit être transféré au cycle d'orientation, l'inspecteur scolaire du 1er degré est préalablement consulté. -

IV.

tats. Il est possible de recourir dans le même délai contre la décision du Service auprès du chef du Département de l'instruction publique. Sous réserve de la législation cantonale en vigueur, le chef du Département de l'instruction publique tranche en dernière instance.

DISPOSITIONS FINALES Art. 23 Ecole normale

Art. 25 Litiges

L'admission à la section pédagogique est régie par le règlement de l'école normale; elle revêt le caractère et la forme d'un concours.

Les difficultés qui peuvent survenir dans l'interprétation ou l'exécution des présentes dispositions sont tranchées par le chef du Département de l'instruction publique.

Art. 24 Contestations En cas d'admission contes.tée au cycle d'orientation et aux autres écoles mentionnées dans les présentes dispositions, les parents du candidat peuvent adresser une réclamation écrite, dûment motivée, au Service cantonal de l'enseignement secondaire dans les 20 jours qui suivent la notification des résul-

Art. 26 Entrée en vigueur Les présentes dispositions abrogent celles du 7 décembre 1977 relatives au même objet. Elles entrent en vigueur le 1er janvier 1981. Le chefdu Département de l'instruction publique:

A, ZujJerey

Département de l'instruction publique du canton du Valais

ACCÈS AUX ÉCOLES SECONDAIRES DU 1 er ET DU 2 e DEGRÉ Année scolaire 1981/1982 1. Cycle d'orientation Remarques générales pour' l'année scolaire 1981 / 1982 1.1

Elèves de 6 e primaire

Les critères d'admission au cyde d'orientation demeurent inchangés pour les élèves fréquen-

tant la 6 e année primaire durant l'année scolaire 1980/ 1981. Pour être admis au cycle d'orientation, l'élève doit remplir les conditions de promotion définies dans l'Arrêté du Conseil d'Etat du 23 mars 1977 concernant le livret scolaire de

l'enseignement obligatoire (art. i 0): «L'élève doit obtenir au moins la note 4.0 de moyenne du premier groupe et de moyenne générale.» Les conditions d'admission en division A et en division B sont fixées par les dispositions du 49


Département de l'instruction publique du 12 janvier 1981 concernant l'admission au cycle d'orientation ainsi qu'aux différentes écoles secondaires du 2 e degré. ' Les élèves dont la moyenne générale des deux années d'obser:vation est 'de 5.0 et plus, sont, en principe, dispensés de l'examen en division A. 1.2

Elèves de Se primaire

A la suite de la consultation des maîtres de 5e et de 6e primaires pendant l'année scolaire 1978/1979, le même système est maintenu pour l'admission des élèves au cycle d'orientation. La moyenne des deux années d'observation se calcule donc toujours pour les 2/5 sur les résultats de 5e primaire et pour les 3/5 sur ceux de 6e • Le dossier scolaire a été simplifié.

2. Cycle d'orientation Préinscriptions et inscriptions 2.1 Préinscriptions Les directions d'écoles, ou à défaut les commissions scolaires, sont tenues d'annoncer les effectifs probables de la première classe des deux divisions du cycle d'orientation aux inspecteurs primaires, pour le 15 avril au plus tard. Ceux-ci les transmettent après contrôle aux 'directions des centres scolaires concernés. 2.2

Inscriptions

Les inscriptions définitives de tous les élèves doivent être communiquées par les directions d'écoles primaires, ou à défaut par les commissions scolaires, à l'inspecteur primaire pour le 5 50

juin 1981 au plus tard. Elles se font au moyen d'un formulaire «ad hoc» remis aux maîtres de 6 e primaire. 3~

Cycle d'orientation Examens d'ad.mission et de promotion 1981

Les examens de promotion de fin de 2A, de fin de 2B, de fin de 3A et de fin 3B du cycle d'orientation auront lieu les mardi et mercredi 2 et 3 juin 198 1 dans chaque classe concernée des différentes écoles du cycle d'orientation. L'examen d'admission au cycle d'orientation se déroulera le mardi 9 juin 1981 à 08.15 heures dans les divers centres du cycle d'orientation.

4. Ecole préprofessionnelle 4.1

Préinscriptions et inscriptions

Les préinscriptions individuelles, signées par les parents et reportées par les titulaires des classes de 3B du cycle d'orientation sur les formules récapitulatives prévues à cet effet, sont transmises par les directions des écoles du cycle d'orientation aux directions respectives des écoles préprofessionnelles qui accueillent les élèves, pour le 15 avril 1981 au plus tard. Les inscriptions définitives, fixées au 1er juin 1981, se font individuellement au moyen d'une formule spéciale, sous réserve de la réussite de l'année scolaire. Elles deviennent effectives par la remise des livrets scolaires jusqu'au 30 juin 1981 au plus tard. Les inscriptions tardives ne peuvent plus être prises en considération.

4.2

Conditions d'admission

Pour être admis à l'école préprofessionnelle, les élèves doivent avoir obtenu le diplôme de fin de scolarité obligatoire, délivré au terme de la 3B du cycle d'orientation.

5. Ecole de culture générale et école supérieure de commerce 5.1 Préinscriptions et inscriptions Les inscriptions individuelles, signées par les parents et reportées par les titulaires des classes de 3A du cycle d'orientation sur les formules récapitulatives prévues à cet effet, sont transmises par les directions des écoles du cycle d'orientation aux directions respectives des écoles de culture générale ou des écoles su périeures de commerce qui accueillent les élèves, pour le 15 avril 1981 au plus tard. Les inscriptions définitives se font de la manière définie sous chiffre 4.1, alinéa 2, ci-devant. 5.2 Conditions d'admission Les écoles de culture générale et les écoles supérieures de commerce sont ouvertes aux élèves porteurs du diplôme de fin de 3A du cycle;: d'orientation ainsi qu'aux élèves ayant terminé avec succès une classe de l'enseignement officiel de formation équivalente (1 re littéraire, scientifique, langues modernes, socio-économique, pédagogique).

6.1

Préinscriptions et inscriptions

Les directions des écoles du cycle d'orientation doivent transmettre aux directions des collèges secondaires du 2 e degré pour le 15 avril 1981 au plus tard sur formulaire «ad hoc», la liste de leurs élèves de 2A, ou de 3A le cas échéant, avec l'indication des notes obtenues à la fin du 1er et du 2 e trimestre ainsi que les préinscriptions individuelles signées par les parents. Les inscriptions définitives, fixées au 1er juin 1981, se font individuellement au moyen d'une formule spéciale, sous réserve des conditions générales et spécifiques d'admission fixées par les dispositions du Département de l'instruction publique du 12 janvier 1981. 6.2

Section de maturité langues modernes (type D)

Pour autant que les effectifs soient suffisants, la première classe de la maturité fédérale de type D «langues modernes» sera ouverte en automne 1981 dans les collèges cantonaux de: Brigue: Collège Spiritus Sanctus Sion: Lycée-Collège de la Planta (anciennement appelé Ste-Mariedes-Anges) St-Maurice: Collège de l'Abbaye et/ou Collège Regina Pacis.

6.3

Sections de maturité langues modernes et littéraire de typeB en ville de Sion

Pour des raisons d'organisation et de répartition des élèves entre les deux collèges de la ville, toutes les inscriptions aux sections de maturité des types B (littéraire avec latin et troisième langue nationale ou anglais) et D (langues modernes) doivent être adressées à M. le recteur du Lycée-Collège de la Planta, PetitChasseur 1, 1950 Sion. Les élèves inscrits pour la première année de la section littéraire de type B à Sion, seront répartis en classes mixtes entre les deux collèges selon les exigences de l'organisation.

8. Tous les renseignements complémentaires ressortent des dispositions y relatives du Département de l'instruction publique du 12 janvier 1981, publiées dans le Bulletin officiel et dans l'Ecole valaisanne et transmises aux , commissions scolaires et aux directions d'écoles. Le chef du Département de l'instruction publique:

A. Zufferey

6.4

Section de maturité langues modernes à StMaurice Les élèves désirant suivre la section langues modernes (type D) à St-Maurice doivent adresser leur inscription au Collège Regina Pacis pour les filles, au Collège de l'Abbaye pour les garçons. En fonction du nombre d'inscriptions enregistré, le Département de l~instruction publique en fixera les modalités de l'organisation.

7. La modification du chiffre 3.3 des dispositions du 7 décembre 1977 concernant les transferts et la promotion des élèves dans les écoles du cyEn principe, cette nouvelle sèccle d'orientation reste applitian sera composée de classes' cable en 1981/ 1982. mixtes ..

6. Sections littéraire, scientifique, langues modernes et socio-économique des collèges cantonaux 51


COURS DE PERFECT IONNOtENT 1981

d.Q!!ES DU 22

Degrés et no de cours 2E

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au 26 juin 1981

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Nous vous prions de prendre connaissance du tableau concernant les cours de perfectionnement de l'été 1981 . Cette publication anticipée doit vous permettre d'organiser à temps vos vacances, compte tenu des obligations de recyclage et de formation continue. Le programme présenté résulte de propositions élaborées par la commission d'éducation permanente et approuvées ensuite par le Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales. C'est dans le numéro d'avril de l'Ecole valaisanne que paraÎtra le programme définitif et détaillé des cours. Il contiendra toutes les indications utiles ainsi que les bulletins d'inscription nécessaires. De légères modifications dues à des circonstances imprévisibles pourront éventuellement être apportées au document que nous vous proposons dans le présent numéro de l'Ecole valaisanne. Nous nous permettons de vous faire remarquer qu'en ce qui concerne l'environnement les enseignants de 5 e primaire sont astreints à un cours de recyclage en géographie et sciences d'une semaine. D'autre part les maÎtresses d'école'enfantine devront suivre un cours de recyclage en français d'une semaine en juin ou en août 1981 .

Les maÎtresses et les maÎtres de 1 re et 2 e années primaires s'inscriront comme l'année dernière à un cours de recyclage obligatoire de français d'une semaine. Toutes les maÎtresses et tous les maÎtres qui s'annoncent pour de fréquents remplacements durant l'année scolaire sont priés de s'inscrire à des cours de recyclage et à des cours de formation continue organisés à l'intention du personnel enseignant valaisan. Le programme des cours de l'été 1981 se présente avec une variété qU/~ nous l'espérons, donnera satisfaction. Il nous reste à souhaiter que les enseignants participent avec beaucoup d'intérêt aux cours.

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Degrés et no de cours :. COURS DU 17 au 21 AOUT 1981 Cl RECYClAGE Français (Iattresses enfantines) Français O,2P) Envi roMement: géographi e et set en ces

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Itinér"ire pédagogique 1 (22 au 26 juin) Entretien de fac€ 2 hce (22 au 2~ juin) Obserntion directe du cOllponement (22 au 24 juin)

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Education religieuse Eveil de la fat à travers le sYlibole Catéchèse C2.5 Educati on artt sU gue - Expressi on ~éthodolog1e du dessIn en 3e et 4e années prilllaires Dessl n pour 5e et 6e années pri lai res Dossln selon teehnl Que PEBEO ~cti vHés créatri ces lIIanue 11 es à l' éco 1e enfanU no Acttvl tés créatrl ces lIIanue 11 es 5,6 P Actlvi tés créatrl ces lIanue 11 es 5,6 P Créatht U dans 1es travaux à l'a i guillo Batik hlacralllé ~osaf que Marqueterl e Expression corporelle et verbale à l'école primaire Education gusfcale à l'école enfantine Chant et audition musicale C2.6 Educati on phYSi oue - rythlli gue Cours pour maftresses enfantInes (éd.physlque-rythllique) Cours pour ensel gnants de 1 et 2P( éd. ph ys 1Que-rythral que) Cours pour enseignants de 3 et 4P(éd.physi Que-ryth.f que) Cours pour-enseignants de 5 et 6P(éd.physiqua-rythllique)

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Les institutions politiques nationales et fnbrnatlonales La semai De aconoarl que Approche de l'art Pef ntunl paysanne A vous 1a ch3nson-EH des c~ar;sons Secours aux blessés C5

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AUO 10-'1 1S ~ ELS La ph otoq ra phi e '\pcroche pr'lti iiue et oédagoql J'Je du super 3 et vldJo

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ÉDUCA TION MUSICALE Concerne: chants enregistrés, degrés 1 à 6P Les enregistrèments de chants, proposés par la commission cantonale d'éducation musicale, dont la liste a été publiée dans l'Ecole valaisanne de juin 1980, sont disponibles à l'ODIS de Sion et de StMaurice dès le mois de février 1981. ODIS ,

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L'OOIS DE SION a le plaisir d'inviter tous les enseignants à visiter l'exposition de photos de

TRAVAUX RÉALISÉS PAR DES ÉLÈVES DANS LE CADRE DES ACTIVITÉS CRÉATRICES MANUELLES A L'ÉCOLE PRIMAIRE

Heures d'ouverture de 1'0015, secteur ACM, 1er étage:

10 h. 30 - 12 heures -

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13 h. 30 - 18 heures

1981 ANNÉE DE LA PERSONNE HANDICAPÉE Madame, Mademoiselle, Monsieur, L'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré l'année 1981 «Année de la personne handicapée» et choisi pour devise «Pleine participation et égalité». Acet effet, un comité suisse s'est créé avec les buts suivants: - permettre à la personne handicapée d'être son propre porte-parole; - favoriser l'intégration sociale dans les domaines essentiels de la vie; - rendre possible d'authentiques rencontres entre personnes handi.capées et valides. En un mot: rencontrer la personne handicapée comme un être à part entière. UN DOSSIER COMPLET Les Eglises suisses s'associent à Pour ceux d'entre vous qui soucet effort, persuadées que par le haitent mieux connaître les efChrist, nous sommes tous enforts qui se font en Suisse rofants de Dieu, égaux en dignité mande pour et avec les persondevant lui et appelés à être ennes handicapées, et qui désirent semble porteurs de la Bonne s'engager de manière plus apNouvelle. Ce dépliant et la brochure qu'il contient sont une in- . profondie, nous avons préparé vitation à la prière et à l'action; UN DOSSIER DE TRA VAIL nous vous serons reconnaissants . de les diffuser autour de vous et comprenant: d'en faire le meilleur usage. - une présentation des thèmes principaux de réflexion spi riEquipe romande inlerco njèssionnelle POl/r la pastorale des jeun es handicapés tu~lle ;

- une liste des équipes protes· tantes et catholiques l'œuvre en Suisse romande; - une présentation des autre~ réalisations suisses prévue pour cette année 1981 ; - des suggestions concrètes de rencontres avec des personnes handicapées, en Eglise ; - des témoignages de foi; - des listes bibliographiques et audio-visuelles, pour enfants ou adultes. Le bulletin de souscription cijoint vous permet d'obtenir ce dossier au prix de Fr. 5.-, à l'adresse suivante: Abbé Firmin Rudaz 3, rue de la Tour 1952 Sion. Ce dossier peut être utile non seulement en 1981, mais bien au-delà; n'hésitez pas à le commander!

DES SUGGESTIONS PRATIQUES A vous:

paroisses parents institutions associations nous proposons de: * vous rencontrer localement pour faire connaissance; 57


* * * * *

mettre sur pied des activités communes (manuelles, artistiques, culturelles, cultuelles); organiser une fête ou une célébration commune (Noël, Pâques, fête de paroisse, etc ... ); créer un groupe de réflexion (biblique, théologique, pastoral ou pratique); inviter des personnes handicapées et leurs familles ou répondre à leur invitation; chercher ensemble un langage commun (image, musique, nature ... ).

Et si vous êtes «en panne», nous sommes à votre disposition pour:

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faciliter les contacts ou donner des adresses; signaler d'autres activités intéressantes; le cas échéant, vous aider à réfléchir à l'organisation de rencontres, célébrations ou manifestations locales.

Nous ne ferons pas tout le travail, mais nous nous réjouissons de pouvoir vous rencontrer et en parler ensemble.

Nous souhaitons ouvrir les communautés aux personnes handicapées et non demander des sacrifices ou de la pitié. Nous espérons faire une analyse honnête et réaliste des questions que posent la souffrance et le handicap et non répéter des phrases pieuses et trop souvent superficielles. Nous sommes conduits à une remise en question de notre manière de vivre et non à un constat de nos « réussites ». Nous nous demandons où sont nos propres handicaps et ce que

nous pouvons recevoir des personnes handicapées et non d'abord ce que nous avons à leur apporter. Nous proposons que les Eglises soient présentes là ou il se passe quelque chose et veillent à ne pas faire cavalier seul ou à concurrencer ce que d'autres font déjà. Nous nous réjouissons d'être ensemble, catholiques et protestants, engagés dans cet effort et conduits comme des frères et des sœurs dans ce service.

••••••••••••••••••••••••••••••••••• BULLETIN DE SOUSCRIPTION au dossier de travail préparé par les Eglises

Nous voulons favoriser les relations et les rencontres entre personnes handicapées et valides et non récolter de l'argent et en rester à une action-alibi de bienfaisance.

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A tous les enseignants, L'AEPSVR organise, le jour de son assemblée générale le traditionnel tournoi de volleyball à Monthey.

Adresse complète: Commande:

INSCRIPTION

Tournoi de volley bail du 21 mars 1981 A envoyer à

Lie u : Salle Reposieux de Monthey.

Responsable de l'équipe:

Heure: De 13 h. 30 à 17 heures.

Nom: .. ..... ........ ....... ..... .. ........

Inscription: Selon talon réponse jusqu'au 14 mars 1981.

Prénom: .. .... ..... ............. ... ........ ...... ..... .... ....... .. .. .... .. ... ....... ... .

Info r mation: Tél éphone (027) 232756.

N° de téléphone: ......... .... ........ .... . Nom de l'équipe: ........ . .. .. .... .. ............ ....... .................. .

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La Commission technique exemplaires du dossier de travail (Fr. 5.-)

Signature: .... .... ..... . ..... ..

••••••••••••••••••••••••••••••••••• NICOLAS MÉTRAILLER Aéroport 13 1950 Sion

Date : 21 mars 1981.

Nous espérons vous rencontrer nombreux à cette journée sportive.

exemplaires gratuits de la brochure ci-joints.

LES PRINCIPES DE NOTRE TRA VAIL

AEPSVR

TOURNOI DE VOLLEYBALL

Nouveau montage audio- visuel H elvetas

LA FAIM FATALITÉ OU INJUSTICE?

Bulletin à renvoyer à l'adresse indiquée en page 2 du dépliant.

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Helvetas dispose d'un nouveau montage audio-visuel sur le thème de la faim. La partie généra-. le traite des problèmes de l'alimentation chez nous et dans le . tiers monde, des mythes au sujet de la production alimentaire et des mécanismes économiques qui aggravent la pénurie dans les pays en voie de développe-

ment. Ensuite le montage donne un aperçu des différents projets agricoles d'Helvetas, particulièrement au Guatemala, au Bhoutan, au Sri Lanka et en Ethiopie . Le montage se compose de 100 diapositives et dure 20 minutes environ. Il peut être très utile aux enseignants pour illustrer un cours.

Prêt gratuit. Commandes chez:

Helvetas avenue de la Gare 38 case postale 522 1001 Lausanne Téléphone (021) 233373.

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SIl'l<i - informatIOns

Projet partiel 2 Ecole de Gerberacher à Wadenswil, Zürich

SIPRI - INFORMATIONS

Ecole de Dreien à Mosnang, St-Gall

Déce,mbre 1980

Ecole d'Obere Sage à Hérisau, Appenzell, AR "

Ecole d'Enzenbühl à Flawil, St-Gall

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Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique

Commission pédagogique

Ecole de Meistersrüte, Appenzell, AI Ecole Herti, Zoug

Ecoles de contact

Les écoles de contact annoncées sont les suivantes :

Jusqu'à la fin du mois d'octobre, 16 écoles de contact se sont annoncées à la direction du projet SIPRI : elles proviennent essentiellement de la Suisse orientale. Dans les cantons de la Suisse centrale, de la Suisse du nord-ouest ainsi que de la Suisse romande, les Départements de l'Instruction publique et les association pédagogiques sont encore à la recherche d groupes d'enseignants désireux de risquer l'aventure du projet SIPRI. La carte ci-dessous montre la concentration des écoles de contact dans la partie orientale de la Suisse et donne l'image actuelle de la participation du corps enseignant au projet SIPRI.

Projet partiel 3 Ecole de la Bahnhofstrasse à Urdorf, Zürich Projet partiel 4

Projet partiel Ecoles d'Adetswil et Schalchen à Barteswil et Wildberg, Zürich Ecole de Schwerzgrueb à Bülach, Zürich

Ecole de Steingut à Schaffouse

Ecole primaire de Steinen, Schwyz

Ecole d'Inwil à Baar, Zoug

Jardin d'enfants de Grund et école d'Enzenbühl à Flawil, St-Gall

Ecole de contact sans décision de proj~t particulier Ecole primaire d'Engelberg, Obwalden

Ecole d'Obere Sage à Hérisau, AppenzellRhodes extérieurs

Un exemple d'école de contact: Steinen, Schwyz

Ecole d'Hofwies à Appenzell, AppenzellRhodes intérieurs Ecole de Meistersrüte à Appenzell, AI

Le village de Steinen compte environ 2000 habitants. Il abrite dans ses murs quelques exploitations agricoles, de nombreuses petites ~ndustries, un moulin et une fabrique de fauteuils et de matelas. Steinen goûte aussi quelque peu aux "bienfaits" du tourisme moderne.

Ecoles primaires des communes de Flims et Trin, Grisons

La maison d'école de Steinen, jouant aussi le rôle de centre scolaire réqional pour l'ensei~nement secondaire, comprend:

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- 8 classes primaires

- l classe de développement - 6 classes d'enseignement secondaire du

1er degré.

l'examen approfondi des plans d'études entraînant une définition précise des objectifs de l'école primaire permette de remplir d'une manière encore' plus efficace leur mission - l'appréciation des élèves et en particulier la sélection scolaire soient rendues moins aiguës par une définition précise de leur but le projet SIPRI ne tombe pas dans la bureaucratie scolaire mais apporte des améliorations concrètes de l'~cole.

Du groupe de travail 2: thème de discussion L'évaluation pédagogique nées de base

quelques don-

1. Les notes, le plus souvent chiffrées, attribuées par les enseignants aux aptitudes, performances, connaissances, travaux des élèves revêtent des fonctions très différentes qui sont la source de nombreuses confusions.

2. La recherche SIPRI entreprise par le groupe de travail _No 2 doit permettre aux enseignants, élèves, parents et aux services administratifs de distinguer les différentes fonctions des notes et de rechercher des formes d'évaluation plus adéquates.

Le personnel enseignant de l'école est relativement jeune. L'enseignant le plus ancien n'est à Steinen que depuis onze ans.

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En dépit de quelque scepticisme de pouvoir changer l'école au moyen d'~n grand projet suisse, les enseignants de Steinen espèrent que :

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Ils n'ont pas encore beaucoup d'idées sur le projet SIPRI : ils attendent une information détaillée de la part du groupe suisse. En effet, il faudra qu'ils soient en mesure de renseiqner aussi bien les élèves que leurs parents sur l'engagement de l'école de 5teinen au projet SIPRI.

o o Kantonshauptortel Capitale • Kontaktschulenl Ecoles de contact

3. Le type d'évaluation rencontré le plus souvent dans les écoles et parfois recommandé dans des publications officielles est l'évaluation-bilan. Elle 1 Sensibilisés par le modèle de collaboration joue un rôle de jaugeage et tente d'éde la "Communauté de travail des maîtres de tablir la somme des connaissances et l'enseignement primaire moyen de Schwyz", des acquisitions maîtrisées à un moment les enseignants de Steinen ont décidé de précis du processus d'apprentissage, s'annoncer pour participer au projet pard'où le nom d'évaluation sommative qui ti~l l : buts et réalités de l'école prilui est attribué. . _~ m,ure. 1

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SrPRl - Informations

Elle est utile dans le mesure où elle permet de garantir qu'un certain nombre de connaissances et de savoir-faire ont été maîtrisés et de certifier aux commissions d'examen, maîtres d'apprentissages, employeurs, établissements scolaires ultérieurs, etc., que l'élève a satisfait a8x exigences qui lui étaient imposées. Sa fonction essentielle est ainsi la certification. Elle intervient APRES un processus d'apprentissage, pour la jauger. Dans la pratique de la classe en revanche, elle est inadéquate dans la mesure où elle fixe, immobilise un apprentissage en cours et juge la performance passagère d'un élève. Elle n'est que l'occasion d'un constat et ne permet pas aux élèves d'entreprendre quoi que ce soit pour améliorer leurs acquisitions. Elle mesure donc davantage la vitesse d'acquisition d'une notion plutôt que le contenu d'un apprentissage.

4. A la fin de l'année scolaire et parfois au cours de celle-ci l'enseignant doit estimer si l'élève pourra passer dans la classe suivante (promotion ou nonpromotion). Dans ce cas, il s'agit de prédire la réussite scolaire ultérieure, d'où le nom d'évaluation prédictive. Elle joue un rôle pronostigue et devrait permettre de déterminer si l'élève est pourvu des qualités intellectuelles et des connaissances nécessaires pour aborder un nouveau programme. Bien s~uvent, les pratiques d'évaluation sommative et d'évaluation prédictive se confondent. Lorsqu'il s'aqit de prédiction à court terme, il est possible de s'en accommoder. En revanche lorsqu'il fa'ut prédire le succ~s à moyen ou à long terme dans un nouveau cycle d'études (passage à l'école secondaire par exemple), la confusion peut avoir des conséquences graves. Les effets du drill et d'un surapprentissaqe, par exemple, apparaissent dans une évaluation sommative. Si cette dernière est utilisée à des fins prédictives elle devient un très mauvais indicateur de la réussite ultérieure à moyen terme. La fonction de l'évaluation prédictive devient ainsi l'ORIENTATION dans diverses sections parallèles et parfois même la SELECTION. Elle intervient AVANT un nouveau cycle d'apprentissage ~ef­ force d'y prédire la réussite ou l'échec des élèves. 62

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5. Lorsqu'un enseignant en cours de leçon procède à un contrôle des acquisitions pour déceler les compréhensions erronées et éventuellement les lacunes de son enseignement, il s'efforce de diag_ nostiguer les causes d'échecs momentanés. L'évaluation, dans ce cas, joue un rôle de diagnostic et va permettre d'améliorer le processus d'apprentissage. Elle va donc être utile au maître et à l'élève en détectant, très tôt et fréquemment, les éventuelles erreurs. En ce sens, elle participe elle-même à l'activité de formation, d'où le nom d'évaluation formative. Sa fonction est la régulation continuelle de toute l'activité d'apprentissage. Elle a donc lieu PENDANT l'acquisition de nouvelles connaissances. Dans cette perspective, la note chiffrée autant que la comparaison d'une performance par rapport aux autres perdent tout leur sens. Il devient plus important de situer un élève dans son accession au savoir plutôt que de sanctionner par une note sa vitesse d'acquisition. 6. Les pratiques actuelles de notation scolaire confondent les trois perspectives décrites ci-dessus en une échelle unique, provoquant ainsi de graves co~fusions. Pour y remédier, le projet SIPRI par son groupe de travail 2 devrait s'efforcer d'élaborer avec des enseignants des instruments sommatifs, prédictifs et formatifs dans différentes disciplines. Les écoles de contact pourraient participer à leur validation et à leur expérimentation.

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