Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2011

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Les 10 ans de la HEP-VS

No 7 - Avril 2011


Signal de Bougy dès le 16 avril Aigle 22 avril Sion 7 mai

Spécial course d’école Dès CHF 12.– selon l’âge Dès 4 ans

www.parc-aventure.ch

S ’abonner Les abonnements (pour les tarifs, cf. impressum) peuvent se faire: par courriel: resonances@admin.vs.ch par courrier: DECS-SFT, Résonances rue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion Pour des raisons administratives (centralisation des fichiers), il est impératif que tous les abonnements et les changements d’adresse se fassent par courriel ou par courrier et non par téléphone, avec indication du degré d’enseignement (enfantin, primaire, CO, secondaire II). Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

Pour consulter les archives de Résonances www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l’Ecole valaisanne

Aigle 024 466 30 30 Signal de Bougy 021 808 08 08 Sion 027 346 05 05


L ’école en 2025 Comment sera l’école valaisanne en 2025? Sans reprendre les très sérieux scénarios de l’avenir de l’éducation publiés par l’OCDE (www.oecd.org), on peut imaginer que l’école évoluera un peu, beaucoup, à la folie ou pas du tout.

Même si l’école n’a pas à s’adapter à la société, pas toujours sage conseillère, elle se transforme constamment et naturellement, sachant que rien n’est immuable. Donc évoluer, elle le fait, qu’on le veuille ou non.

D’emblée on peut écarter le pas du tout, au vu des chantiers déjà ouverts et qui auront assurément un impact positif ces prochaines années.

Doit-elle innover? La réponse est forcément positive et, parmi les dimensions à intégrer, force est de constater qu’elle devra prendre en compte l’élève nouveau, sachant que ce dernier s’est largement transformé en quelques années. Si vous n’avez pas lu le récent article intitulé «Petite Poucette» de Michel Serres (www.institut-de-france.fr/education/serres. html), je ne peux que vous recommander sa lecture, car comme il le dit: «avant d’enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit, au moins faut-il le connaître». Il décrit la transformation de l’élève que l’école de demain, en 2025, devra forcément prendre en compte: «Face à ces mutations, sans doute convient-il d’inventer d’inimaginables nouveautés, hors les cadres désuets qui formatent encore nos conduites et nos projets.» Les changements amorcés intègrent partiellement l’élève d’aujourd’hui, mais on peut parier sur la nécessité d’une adaptation plus profonde pour qu’il ne décroche pas, pour qu’il ait la curiosité d’apprendre et qu’il perçoive le bénéfice de l’effort. Et là l’école est largement dépendante de la transition avec le monde professionnel, car le «susucre» de l’école c’est l’emploi. Mais peut-être qu’en 2025 la place du travail dans la vie des humains sera moins dominante? Allez savoir!

Dès lors, l’école évoluera un peu, beaucoup ou à la folie. Alors, à la folie, ce ne serait pas raisonnable, même si un grain de folie ne perturberait pas forcément la réflexion pour repenser l’enseignement, bien au contraire. Disons donc que l’école évoluera entre un peu et beaucoup, sachant que le rythme du mouvement de la société s’accélère comme dans une centrifugeuse. On rêverait même parfois de pouvoir appuyer sur la touche «pause». Mais au fait, faut-il plutôt que l’école évolue et/ou qu’elle innove?

Tous les scénarios que nous ferons ne seront que des projections de notre imaginaire et seuls quelques auteurs de science-fiction, des philosophes ou des grands artistes-scientifiques comme Léonard de Vinci parviennent à dessiner par avance avec voyance les contours de l’avenir. Reste que si nous n’avons pas de prise sur le réel, même si l’enseignant a le rôle principal sur le terrain, toutes les réflexions des acteurs-partenaires de l’école rassemblées sont utiles pour agir, et pas seulement dans une logique politique du court terme, mais avec efficacité, avec audace, sans précipitation, sans pression. Tout est à faire… Pour être en phase en 2025, repensons dès aujourd’hui l’éducation en regardant au loin, autour, ici, maintenant, non pas pour l’adapter aux différents apprenants, mais parce que les élèves, destinataires uniques de sa mission, ont changé et qu’ils le valent bien. Nadia Revaz

( Résonances - Avril 2011

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S ommaire

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N. Revaz L’école en 2025

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Projet de classe Sciences ICT De la recherche à la classe Rencontre Education physique

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Une classe de Leytron s’affiche contre le racisme - N. Revaz Enseigner des nouveautés en sciences au CO? - A. Bardou Troisièmes journées de Tramelan - M.-T. Rey La recherche scientifique forme la jeunesse - A. Zeller Pierre Perruchoud, professeur de Deutsch-English - N. Revaz PER-o-sympatible, pourquoi pas? - Team animation EP

Chiffre du mois

22 23 24 26

Parcours de jeune

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Le regard d’une stagiaire MPC sur l’école et l’entreprise N. Revaz

Formation complémentaire

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Droits de l’enfant: Jean Zermatten parle du nouveau CAS N. Revaz

Regards sur l’école Mémento pédagogique CPVAL

Education musicale La vie des classes Carte blanche Revue de presse Concours Livres

30 32 33 34 36 38

De l’enseignant à l’écrivain - C. Michaud A vos agendas - Résonances En cas d’invalidité et de décès… - P. Vernier Les compétences des élèves en anglais évaluées - SFT/URD

L’art du canon - B. Oberholzer et J.-M Delasoie Colloque rédactionnel des Bruits de couloir - N. Revaz Expo autour du livre: carte blanche à une classe - J. Hischier D’un numéro à l’autre - Résonances Prix Chappaz 2011: rencontre avec deux collégiennes primées - N. Revaz La sélection du mois - Résonances

Le PER: quels contenus? 2/3 - SE/HEP-VS Français au CO: nouveaux moyens d’enseignement - P. Antille Les dossiers de Résonances

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39 42 44 Résonances - Avril 2011

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L es 10 ans de la HEP-VS Pour les 10 ans de la HEP-VS, Résonances propose un dossier-bilan coordonné par son directeur Patrice Clivaz. Merci aux auteurs (cf. photo ci-dessus) pour ce

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La HEP a 10 ans

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Animation pédagogique

riche panorama. A noter que la version en allemand paraîtra dans la prochaine édition de Mitteilungsblatt.

( Résonances - Avril 2011

La HEP-VS, bachelors et masters pour 3 types de formation de base

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Formation continue Recherche et Développement pédagogiques à la HEP-VS La formation d’accompagnateur de terrain

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L a HEP a 10 ans

Une école au service de son canton

17 ans plus tard, responsable depuis 2005 de cette école, je me plais à reconnaître combien la courageuse et visionnaire stratégie gouvernementale était juste. Bien implantée à St-Maurice dans les locaux de l’ancienne Ecole de Cadres pour l’administration (ESCEA), la HEP-VS peut aborder sa deuxième décennie en étant excellemment positionnée, à la frontière du canton de Vaud. Si les premières 10 années furent celles de la mise en place des différentes formations, du primaire au secondaire en passant par l’enseignement spécialisé, celles qui vont suivre seront celles à la fois de la défense d’une spécificité valaisanne en harmonie avec des collaborations à développer avec les autres HEP, dans un environnement toujours plus concurrentiel et exigeant.

Des pionniers pour tout créer Le passage de 3 écoles normales à une seule HEP en Valais ne fut pas une chose facile. Cette transformation s’inséra dans un environnement suisse identique qui vit en quelques années les quelque 150 écoles normales laisser placer à une quinzaine de HEP. Des pionniers tels que Danièle Périsset, Toni Ritz, Maurice Dirren et Roger Sauthier défrichèrent la forêt pour créer ce système unique bilingue sur 2 sites incarnés par la HEP-VS. Depuis 2005, j’ai le plaisir de diriger cette haute école qui a été dans les premières HEP de Suisse à recevoir la reconnaissance CDIP en 2004 pour le primaire. Actuellement, avec Fabio di Giacomo et Peter Summermatter comme adjoints de di-

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Les 3 membres de la direction. De gauche à droite: Fabio Di Giacomo, Patrice Clivaz et Peter Summermatter.

rection, nous travaillons avec un premier objectif qui est celui de répondre aux attentes du canton du Valais, en particulier celles du Service de l’enseignement. En 10 ans, ce sont plus de 600 diplômes qui ont été décernés. Une nouvelle génération d’enseignants porteurs de bachelors et de masters est en route et leur formation se fait dans le respect de la haute qualité de l’école valaisanne, mais également en y intégrant les standards élevés d’une formation de niveau tertiaire.

Enseignement spécialisé, primaire, secondaire et recherche Pour ce 10e anniversaire, le site de St-Maurice voit son bâtiment principal totalement refait. A Brig, une extension bienvenue permet de gagner de la place pour l’animation pédagogique. Les dossiers de reconnaissance CDIP pour le secondaire sont déposés à Berne. C’est donc dans un costume tout neuf et attractif que la HEP-VS entre dans cette année du jubilé. Sous la forme d’une grande journée «Portes ouvertes sur la pédagogie d’aujourd’hui», ce jubilé est prévu en automne 2011. Ces 7 pages de Résonances résument l’activité d’une institution qui compte à son organigramme plus de 150 personnes assurant une valeur ajoutée intellectuelle, culturelle et économique dans notre canton. Elles se veulent contributrices d’un Valais fier de sa HEP.

( l’ auteur

En juin 1996 le Parlement valaisan prit la décision suivante: la nouvelle HEP-VS sera unique, avec deux sites, à savoir Brig et St-Maurice. Parlementaire à l’époque, je me souviens du chaud débat sur la localisation. Les discussions pour un tunnel de base au Loetschberg pointaient à l’horizon et l’importance d’un renforcement de la compétence des Valaisans francophones en allemand apparaissait. J’ai même proposé au Parlement une localisation sur un seul site, à Loèche, terre germanique à la frontière des langues, dans les locaux du Kinderdorf. Serge Sierro, à l’époque chef du DECS demeura ferme dans sa volonté de faire de Brig et de St-Maurice les lieux originaux et décentralisés de cette nouvelle approche pédagogique du tertiaire.

Patrice Clivaz Directeur HEP-VS

Résonances - Avril 2011

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L a HEP-VS, bachelors et masters pour 3 types de formation de base En septembre 2001, la HEP-VS a débuté modestement avec une huitantaine d’étudiantes et étudiants pour le primaire et l’enfantine. Ces pionniers se lancèrent dans l’aventure d’une formation inédite, de niveau tertiaire, en deux langues et sur deux sites. Dès 2004, sous le régime des anciens règlements de la CDIP, la HEP-VS a commencé à accueillir les formations du secondaire et, deux ans plus tard, ce fut la première volée d’enseignement spécialisé qui, avec la formation PIRACEF, conduit la HEP-VS aujourd’hui à dépasser les 400 étudiants.

Reconnaissance CDIP pour le primaire en 2004 La commission formée d’experts des autres HEP et d’autres pays, avec en particulier le professeur Paquay, décerna à la HEP-VS, parmi les premières de Suisse, la reconnaissance qui permet aux diplômes valaisans pour le primaire d’être reconnus dans toute la Suisse. D’entrée, la HEP-VS a choisi le chemin si important pour la géographie valaisanne du généraliste

Etudiants HEP-VS à l’entrée du Schulhaus West.

( Résonances - Avril 2011

avec un diplôme dit intégral et une spécialisation pour les petits ou les grands degrés. 10 ans plus tard, ce choix s’avère tout à fait pertinent et la HEP-VS se bat pour qu’il soit maintenu.

La nouveauté du secondaire (FP Sec I-II) L’évolution des exigences dans le domaine a été très sensible. Si, il y a une quinzaine d’années, on entrait encore comme enseignant au secondaire I-II avec la seule formation académique, actuellement l’aspect professionnel a été renforcé. A ses débuts (2004-2008) et remplaçant une formation purement en sciences de l’éducation (CRED), la formation secondaire à la HEPVS entendait répondre à la pénurie d’enseignants et garantir le retour des universitaires valaisans dans leur canton. Or, les nouvelles exigences CDIP (2005) et les modifications légales cantonales (2008) ont amené la construction de nouveaux modèles de formation.

Le primaire, le secondaire et l’enseignement spécialisé, sur le chemin des «Quereinsteiger». Même si la HEP-VS s’est opposée à l’époque à l’accroissement du volume de formation (crédits ECTS demandés par la CDIP), les filières se sont inscrites dans ces nouvelles réglementations, permettant ainsi de viser la reconnaissance intercantonale. Trois filières ont été dès lors créées: le master pour le secondaire I (après un bachelor académique), le diplôme pour le secondaire II et le diplôme pour le secondaire I-II (suite à un master académique). Les débuts de cette formation se sont faits dans un contexte difficile, mais la FP Sec I-II propose désormais une formation originale alliant une conception de l’alternance (formation à temps partiel) et une formation à distance qui entend de plus en plus se rapprocher du terrain. Le succès de son développement avec aujourd’hui environ 113 étudiants et de bonnes perspectives de développement dans le Haut-Valais démontrent sa nécessité dans un régime de concurrence où on a rapatrié en Valais une activité à forte valeur ajoutée qui auparavant se déroulait à l’extérieur du canton.

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Avant les années 2000, la Suisse disposait de plus de 150 écoles normales. Avec la création des HEP, ce chiffre a été divisé par 10. Celle du Valais fait partie avec les Grisons, Fribourg, Schaffhouse, le Tessin, Schwytz et Thurgovie des petites. Le maître-mot de notre action est celui d’une indépendance qui fait sens. Quand les effectifs ne permettent pas d’obtenir les reconnaissances intercantonales, nous collaborons avec des institutions plus grandes. C’est ce qui a été mis en place pour l’enseignement spécialisé, avec notre cycle de formation qui débute tous les 3 ans. Les cours sont donnés à Brig et St-Maurice mais ils bénéficient de la reconnaissance CDIP passant par la HEP-VD. A l’issue de la première volée de formation (2006-2009), 31 étudiant-e-s ont obtenu un diplôme pour l’enseignement spécialisé reconnu par la CDIP. Actuellement, 36 étudiant-e-s de la deuxième volée (2009-2012) sont en formation.

PIRACEF avant les «Quereinsteiger» Avec le «Programme Intercantonal Romand pour les Activités Créatrices et l’Economie Familiale», dans le respect de la Convention romande signée par les politiques, le CAHR (Conseil académique des HEP de Romandie, BEJUNE, FR, VD, VS auquel se sont associées l’Université de Fribourg et celle de Genève) a mis en

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place une formation de 40 crédits ECTS, en emploi, avec des cours tous les mercredis sur 3 ans, pour les ACM et l’EF. Le travail a été important pour trouver les modalités d’un cours identique de haut niveau réparti sur un espace qui va de Bienne à St-Maurice, avec une volée partant chaque année. Présentement, de concert avec le Service de l’enseignement, la HEP-VS prépare activement la mise en place des nouvelles dispositions de la CDIP permettant à des bachelors primaires de la HEP-VS, et à d’anciens diplômés de l’Ecole normale, après quelques années d’activité professionnelle, de poursuivre leur formation pour devenir enseignant du Cycle. En parallèle, en particulier pour faire face à la pénurie d’enseignants du CO dans le Haut-Valais, un nouveau mot encore inexistant en français, les «Quereinsteiger», qu’on pourrait traduire par «ceux qui veulent entrer dans le métier d’enseignant en disposant d’une formation de niveau universitaire de base proche des exigences de l’enseignement» est à l’étude. Les défis au service de l’école valaisanne sont de taille. Relevons-les ensemble.

( les auteurs

Enseignement spécialisé en partenariat avec la HEP du canton de Vaud

Patrice Clivaz, Fabio Di Giacomo, Peter Summermatter, Patrick Favre

Résonances - Avril 2011

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A nimation pédagogique

60 personnes à temps partiel en action dans les écoles de tout le canton. Une intégration progressive Confiée dès 2001 et de manière progressive à la HEPVS, l’animation pédagogique compte actuellement plus de 60 personnes dont les temps d’engagement varient entre 10% et 60%. Installée dans les locaux de St-Augustin à St-Maurice et de Schulhaus West à Brigue, l’animation pédagogique s’est naturellement intégrée à la structure de la HEP: se sont en effet constituées, d’une part, des équipes regroupant les didacticiens de branches et les animateurs des degrés primaires et secondaires assurant ainsi une assise scientifique aux travaux en cours; d’autre part, se sont resserrés les liens avec les formations initiale et continue instaurant de la sorte une forte

Prochain dossier

La réussite scolaire et les écarts à la Norme ( Résonances - Avril 2011

cohérence à l’action de chaque acteur. De plus, pour la HEP, c’est également une manière de conserver un contact étroit avec le terrain. Finalement, la logistique administrative de la HEP est devenue une ressource indispensable aux activités de l’animation pédagogique.

Des plans d’action préparés avec les inspecteurs du SE Les multiples missions de l’animation pédagogique contraignent à un pilotage adéquat afin d’assurer la cohérence des actions. Le Service de l’enseignement indique à la HEP les projets qu’il juge prioritaires pour chacune des disciplines. C’est sur cette base que sont alors rédigés les plans d’action des animateurs valables pour une durée de deux ans. Si les présentations du PER ou les cours de formation continue, par exemple, sont faciles à comptabiliser, il est moins aisé d’évaluer la tâche première de l’animation, soit l’action de soutien auprès des enseignants. Une série d’outils mis en place récemment dans le cadre du controlling de l’Etat permettent de dessiner quelques contours quantitatifs de cette mission de conseil: ce sont ainsi plus de 600 visites sur le terrain qui ont été réalisées durant 2010 et plus de 1000 heures dispensées de formation continue ou encore la participation à près de 350 séances de travail, que ce soit au niveau cantonal ou intercantonal.

De nouveaux sites Internet Disponibles sous http://animation.hepvs.ch, les nouveaux sites de l’animation pédagogique offrent une palette de services pour chaque branche de la scolarité obligatoire et sont déjà devenus un outil indispensable aux enseignants. A consulter.

( les auteurs

Enseignant titulaire d’une classe mais spécialiste d’une discipline, conseiller pédagogique, spécialiste des moyens d’enseignement, rédacteur de fils rouges, expert dans le cadre des examens annuels ou dans les commissions de branches, intervenant dans les présentations liées aux nouveaux manuels ou au plan d’études, promoteur de l’innovation dans sa discipline, spécialiste de l’intégration disciplinaire des MITIC et bien d’autres encore... telles sont les activités exigées d’un animateur pédagogique, un véritable mouton à 5 pattes. Grâce à cette polyvalence, l’animation s’est imposée comme un rouage essentiel au bon fonctionnement de toute la scolarité obligatoire valaisanne.

Fabio Di Giacomo, adjoint de direction, responsable de l’animation pédagogique cantonale Bruno Clivaz, responsable à St-Maurice Lisette Imhof, responsable à Brig

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F ormation continue

Des milliers de cours, souplesse et réactivité au service d’une nécessité professionnelle.

De la brochure à la publication sur Internet Jusqu’en 2006, l’offre de cours a été publiée intégralement sous la forme d’une brochure. Depuis lors, c’est une affiche qui présente la liste des cours avec une publication dans Résonances ou le Mitteilungsblatt. Internet est devenu l’outil principal de la publication des cours. Les enseignants peuvent en permanence prendre connaissance de l’offre qui est adaptée tout au long de l’année. En été 2006, la formation continue a participé activement à l’organisation des 115e cours école et perfectionnement suisse (epch) à Sion avec 2178 enseignants venus de toute la Suisse sur le thème «Rencontres et découvertes».

ICT, langues et HarmoS En 2009, la HEP-VS a débuté, pour 4 ans, la formation généralisée de tous les enseignants dans le domaine des nouvelles technologies (ICT) avec une décentralisation dans les établissements de tout le canton. HarmoS prévoit d’introduire l’enseignement de l’anglais à l’école primaire dès 2013. Dès lors, un plan de formation a été mis en place, d’abord pour une formation langagière des enseignants puis pour une formation didactique et méthodologique. Une offre spécifique a été proposée en 2010-2011 pour atteindre le niveau B2 attendu. Actuellement,

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une trentaine d’enseignants suit une formation langagière d’anglais en blended e-learning (50% présentiel, 50% à distance) et 410 suivent une formation traditionnelle en présentiel.

PER et Lehrplan 21 Cet automne 2011 verra l’introduction progressive du nouveau Plan d’études romand. Dans un proche avenir ce sera le «Lehrplan 21» dans le Haut-Valais qui sera mis en œuvre. Ces changements auront des incidences importantes sur la formation continue. Le nouveau cycle d’orientation, plus particulièrement dans le Haut-Valais, nécessitera également un accompagnement au changement par une offre spécifique de cours.

Un pilotage paritaire En 2003, M. le Conseiller d’Etat Claude Roch écrivait que la formation continue était un droit, mais également un devoir professionnel de tout enseignant. Dans ce cadre, la HEP-VS a organisé chaque année une moyenne de 4500 périodes de formation continue. Par ce biais, ce sont en 10 ans quasiment une dizaine de milliers d’enseignants qui ont peaufiné leur savoir et leur pratique, tant sous la forme souple de cours en fin de journée, le samedi, le mercredi ou durant plusieurs jours en période de vacances. Souplesse, pertinence des contenus et réactivité par rapport à la demande ont été les maîtres-mots de la stratégie HEP-VS. Cette stratégie est définie par une commission paritaire au sein de laquelle les deux services du tertiaire et de l’enseignement sont très actifs, toujours aiguillonnés avec pertinence et qualité par les associations d’enseignants. Ce 10e anniversaire est une occasion de dire notre gratitude à tous ces partenaires. En tant que Haute Ecole, la HEP-VS veut maintenant orienter l’avenir vers un calibrage encore plus conforme aux standards de Bologne avec les CAS, DAS et MAS, tout en travaillant également sur les formules électroniques à distance avec des plates-formes comme Moodle.

( les auteurs

En janvier 2003, la HEP-VS a repris du Service de la formation tertiaire l’organisation de la formation continue du personnel enseignant dans le Haut et le BasValais. La nouvelle organisation a rapproché la formation continue de la formation initiale HEP, à l’instar de la mission nouvelle confiée à quasiment toutes les HEP de Suisse. Progressivement, le choix de cours proposé s’est étoffé et a largement débordé le cadre de la session pédagogique d’été pour devenir une offre permanente tout au long de l’année scolaire. Les animateurs pédagogiques, intégrés également à la HEP, avec un lien fort avec les didacticiens, ont participé activement au développement de la formation continue.

Peter Summermatter, adjoint de direction HEP, responsable du secteur Formation continue Bruno Clivaz, responsable pour le Valais romand Lisette Imhof, responsable pour le Haut-Valais

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R echerche et Développement pédagogiques à la HEP-VS Comment sensibiliser les enfants à la compréhension de la technique? Une formation bilingue permet-elle le développement de compétences interculturelles? Pourquoi les adolescentes valaisannes ont-elles de moins bons résultats en mathématiques au test PISA que les garçons? Comment les jeunes enseignants entrent-ils dans leur profession? Changement de climat comment peut-on travailler ce thème au quotidien de la classe? L’enseignement en classes multidegrés est-il une solution pour le maintien des écoles dans les villages de montagne? Horaire continu, horaires blocs, quels avantages, quels inconvénients? Voici autant de questions qui occupent actuellement une dizaine d’enseignants-chercheurs consacrant une partie de leur temps à la recherche au sein de la HEP-VS. La mise sur pied d’un secteur Recherche et Développement (R&D) est un élément constitutif d’une haute école dont la mission est également de générer et de diffuser du savoir.

cles parus dans des revues scientifiques reconnues attestent de la qualité des enquêtes menées en Valais. Les liens étroits établis, soit à St-Maurice, soit à Brig, avec la Médiathèque Valais qui offre des revues scientifiques on-line de haut niveau, sont devenus un atout indéniable pour la recherche valaisanne sur les thématiques de l’école et de l’enseignement.

De l’Autriche à Explore-it Que ce soit en collaboration par exemple avec les HEP romandes pour un grand projet sur l’insertion professionnelle, avec le Vorarlberg en Autriche et les HEP des Grisons et de St-Gall sur le thème des classes à plusieurs degrés, avec la HEP de Bâle-Argovie-Soleure pour Explore-it ou avec le Conseil du patois pour des comptines, la HEP-VS met à disposition une petite équipe motivée qui se renforce chaque année autour du thème central des langues avec la perspective d’un Centre de compétences travaillant en collaboration avec Fribourg et Berne.

La nouvelle Loi sur les hautes écoles

Des liens précieux avec la Médiathèque Valais En 10 ans d’activité, le secteur R&D de la HEP-VS a su croître raisonnablement en s’ancrant dans les réseaux de recherche nationaux et internationaux. L’obtention de subventions importantes provenant de la Confédération ou de fondations privées, l’organisation de colloques, dont 7 PH Forums, ainsi que les nombreux arti-

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Pour la décennie à venir, il conviendra de resserrer les liens entre les formations initiales, l’animation pédagogique, la formation continue et le secteur R&D tout en gagnant de l’étoffe pour mieux correspondre aux attentes très élevées des reconnaissances institutionnelles de la nouvelle Loi sur les hautes écoles. La création d’une commission mixte rassemblant le SE, le SFT et la HEP-VS pour attribuer à la HEP-VS le maximum de missions est une excellente étape dans cette direction.

( les auteurs

Monter en puissance pour correspondre aux standards de reconnaissance de la nouvelle Loi fédérale sur les hautes écoles.

Fabio Di Giacomo et Edmund Steiner, responsables de la recherche à la HEP-VS

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L a formation d’accompagnateur de terrain Un des défis fixés que tente de relever la HEP-VS consiste à offrir aux étudiants les apports scientifiques et pratiques susceptibles de permettre le développement d’un professionnel capable de «réaliser en autonomie des actes intellectuels non routiniers qui engagent sa responsabilité» selon les propos de Paquay, expert international lors de la reconnaissance CDIP de la formation primaire à la HEP-VS en 2004. Les stages proposés durant la formation représentent une étape cruciale dans le développement du futur enseignant. Ils permettent à ce dernier d’explorer et expérimenter les multiples savoirs dont il dispose dans son répertoire, tout en lui donnant l’opportunité d’évaluer leur validité dans des situations complexes et singulières. C’est ici que la fonction d’accompagnateur («Praticiens formateur (PF)» pour la filière initiale – «Maître formateur (MF)» pour la filière secondaire à la HEP-VS) telle qu’exigée par la réglementation CDIP prend tout son sens.

La fin de 7 ans de pavillons provisoires à St-Maurice.

l’encadrement du développement des aptitudes et capacités à gérer une classe et à enseigner (didactique professionnelle, relation pédagogique, posture, observation, outils d’analyse, entretien, évaluation) l’analyse des pratiques enseignantes et autorégulation.

600 praticiens - et maîtres formateurs de la HEP-VS formés en 10 ans pour une intégration de qualité dans la profession enseignante.

Au terme de ces 10 ans, la large place, sans cesse à renforcer, faite au dialogue et à la co-construction entre PF/MF et formateurs a porté ses fruits. En effet, les quelque 350 PF / 290 MF en Valais qui se relaient au «guidage» des divers stages renforcent de manière significative le dispositif de formation des futurs enseignants valaisans.

L’accompagnement de stagiaires nécessite une autre posture que celle d’enseigner l’apprentissage d’un autre «métier» et donc le développement de nouvelles aptitudes et capacités chez le PF/MF, en particulier dans le domaine de la relation d’adulte à adulte.

La formation PF-MF est désormais bien installée dans le paysage de la formation valaisanne. La HEP-VS est fière de pouvoir compter en son sein de tels professionnels du terrain et par ces quelques lignes nous souhaitions souligner leur engagement dans la formation et susciter un intérêt pour cette fonction parmi les enseignants du canton du Valais.

l’intégration professionnelle (normes et valeurs dans l’exercice de ses fonctions, réflexion sur le sens des actes professionnels)

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( les auteurs

Pour répondre aux rôles attendus, (accompagnateur, formateur, évaluateur, personne-ressource dans la profession…) la formation propose d’approfondir les thèmes suivants:

Isabelle Truffer Moreau, responsable de la Formation PF (Bas-Valais) Lisette Imhof, responsable de la Formation PF (Haut-Valais) Patrick Favre, responsable de la Formation MF

Résonances - Avril 2011

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Nadia Revaz

(

U ne classe de Leytron

Projet

de classe

s’affiche contre le racisme

L’Espace des Remparts de la ville de Sion s’est paré de superbes affiches pendant la Semaine valaisanne d’actions contre le racisme, à savoir du 14 au 20 mars dernier. La dimension supplémentaire de ces «Mercis» adressés aux migrants vient du fait qu’il s’agit d’un travail réalisé par des élèves d’un cycle d’orientation. Pour une ville, c’est toujours riche d’accorder un espace au regard des élèves sur la société. Et pour une école, l’aventure hors les murs constitue assurément une motivation concrète, indispensable pour finaliser un projet. Cette campagne d’affichage a été menée par les élèves et leurs enseignants Pierre Darbellay et David Evéquoz dans le cadre d’un cours à option mêlant Développement durable et Informatique

et intitulé «Images et animations contre les discriminations». Le but de ce cours est de sensibiliser les jeunes aux problématiques des discriminations, des différences, du racisme, et de produire différents supports médiatiques. L’année a démarré avec tout un travail de réflexion, en visionnant des films notamment. Ensuite les travaux ont été lancés en sous-groupes. La campagne est donc l’un des travaux sur ce thème réalisé par 8 élèves. Les autres, par groupes de 4, ont réalisé des films d’animation. Pour chacun des projets, les élèves ont pu développer des connaissances sur la thématique traitée, des compétences scolaires (argumentation…) ainsi que techniques (composition graphique, utilisation d’un appareil numérique, montage vidéo…) et esthétiques (lecture d’images…).

Pour les enseignants, cette campagne d’affichage est une réussite, même si, comme le sou ligne David Evéquoz, il leur a fallu «insuffler de la créativité aux élèves pour avancer et trouver des solutions afin de pallier le manque de postes informatiques disponibles». Pour le coaching graphique, la classe a pu, grâce à Etincelles de culture, bénéficier du soutien de l’artiste Blaise Coutaz, ce qui a permis de les sensibiliser à certains codes graphiques. De l’avis de Pierre Darbellay, «cette collaboration a été précieuse pour concevoir des affiches lisibles». Pour poursuivre leur démarche, les élèves travailleront encore l’écriture du scénario, afin de réaliser un film d’animation plus abouti. Pour voir les affiches et les ultracourts: www.co-leytron.ch

Pour la campagne d’affichage, les élèves ont très vite décidé de délivrer un message positif, voulant reconnaître le travail effectué par les migrants en Valais. Et c’est à travers leurs réseaux que six des huit personnes photographiées ont été trouvées.

( Résonances - Avril 2011

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(

E nseigner des nouveautés

Sciences

en sciences au CO? Le PER entre en vigueur: évolution, révolution ou immobilisme dans l’enseignement des sciences? Evolution par la mise en avant des compétences, oui, certainement; et les contenus…?

Sciences naturelles, programme officiel, 1923

Programme provisoire au cycle d’orientation, Etat du Valais, 2003

Force est de constater que les contenus n’ont pas changé, sauf quelques choix thématiques différents. Donc nous enseignons toujours les mêmes contenus, une science vieille d’un siècle ou plus, bien que nous le fassions peut-être différemment. Un retour en arrière dans le temps à travers les lunettes de l’histoire nous montre que nous enseignons des contenus découverts aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, dans les années 1950 au plus tard1. La science a-t-elle arrêté de fonctionner en 1950? Evidemment que non et nous savons que la science et la technologie sont des domaines en expansion, occupant plus de 2 millions de personnes en Suisse en 20092.

PER, 2010

Cette réflexion n’a pas pour but d’effacer les contenus anciens: ils sont les bases nécessaires à la compréhension du monde réel, ils sont les prérequis à des apprentissages ultérieurs, ils correspondent au stade de développement et de com-

Pistes pour suivre et... enseigner les sciences actuelles Amener ou faire amener par un élève une actualité scientifique chaque mois. Les Biotremplins: un blog avec des actualités scientifiques sélectionnées pour les enseignants; on peut s’y abonner avec une newsletter. (http:// tecfa-bio-news.blogspot.com/). La bioinformatique: un lien pour utiliser les données génétiques en classe (http://tecfa.unige.ch/perso/lombardf/bist/liens.php). Eurêka, «la chronique» scientifique et technologique sur Canal9 chaque lundi soir à 18 h 40. Impatience, l’émission scintifique de la RSR, du lundi au vendredi de 17 à 18 h. Le site du CERN: vidéos, jeux, animation sur les ordres de grandeurs,… Les sites des journaux scientifiques: Science & Vie, Science & Vie Junior, La Recherche, Nature, Science, Science & Avenir, Pour la Science,… Les sites d’actualité scientifique: techno-science.net, futura-sciences.com, maxisciences.com,…

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préhension des élèves visés,… mais la science est vivante et les médias en parlent. Donc les élèves sont parfois en contact avec la science du XXIe siècle. En rapport avec les contenus que nous enseignons, nous pouvons savoir que les chimistes travaillent actuellement à la recherche d’éléments de nombre atomique supérieur à 118, que le nom de l’élément 112, le copernicium, a été approuvé en 2010, que les éléments 113, 115, 116, 117 et 118 ont été découverts après l’an 2000,… Durant les 10 dernières années, plus de mille nouvelles espèces ont été découvertes dans le bassin du Mékong, on sait aussi qu’un gène n’égale pas un caractère,… Les thérapies géniques permettent de soigner la mucoviscidose, mais il est impossible de sauver un enfant des complications de la rougeole… Les nanoparticules sont partout… Les physiciens du CERN

Résonances - Avril 2011

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travaillent à détecter le boson de Higgs, qui fait partie des particules subatomiques comme les quarks, les leptons, les hadrons,… donc l’atome n’est plus la plus petite partie de la matière… Les supraconducteurs font l’objet des plus importantes recherches de physique du solide depuis les années 1990, offrant une résistance nulle au courant électrique en dessous d’une température critique et ajoutant une catégorie aux matériaux isolants et conducteurs. Le site de l’animation de sciences propose de temps en temps une nouvelle scientifique pour rester en mouvement avec l’avancée des disciplines. Si la découverte est de retentissement international, les médias se chargent d’attirer la curiosité de nos élèves (ex. LHC du CERN). Science & Vie Junior est une revue à leur faire découvrir, promettant un meilleur succès que des extraits de manuels du siècle passé! Et à l’enseignant d’utiliser à bon escient le petit encadré qui passe souvent ina-

perçu pour initier une réflexion sur un des thèmes du programme à partir d’une actualité: 24/01/2011 Le Matin Découverte d’un miniscorpion Une nouvelle espèce animale a été découverte au Hölloch, dans le Muotatal (SZ). Ce pseudoscorpion de

Petite chronologie … ou si l’actualité effraie, pourquoi ne pas utiliser l’histoire des sciences dans vos cours? 3e s. av. JC Poussée d’Archimède, Archimède XVIIe s. Gravitation, décomposition de la lumière, Newton 1628 Circulation sanguine, Harvey 1644 Pression air, Torricelli 1665 Cellules, Hooke (Schwann, 1839) 1677 Spermatozoïde, Van Leeuwenhoek XVIIIe s. Reproduction sexuée, sucs gastriques, Spallanzani 1758 Classification, Linné 1773 Oxygène, Scheele et Priestley 1777 Composition de l’air, Lavoisier 1796 Vaccination, Jenner (Pasteur, 1881) 1799 Electricité, Coulomb, Volta 1803 Atome, Dalton 1830 Ion, Faraday 1850 Génétique, Mendel (Weissmann, 1883, Crick et Watson, 1953) 1881 Neurone, Waldeyer 1887 Electrocardiogramme, Waller 1905 Greffe de cornée, Zirm 1913-1914 Structure de l’atome, Rutherford, Bohr 1923 Acide et base, Brønstedt-Lowry 1929 Electroencéphalogramme, Berger 1948 Lymphocytes B, Fagraeus Dès 1950 Echographie

( Résonances - Avril 2011

deux millimètres de long a été baptisé «Pseudoblothrus infernus», Hölloch signifiant trou de l’enfer. Les pseudoscorpions sont des arachnides disposant d’une paire de pinces ressemblant à celles des scorpions, mais ils n’en possèdent pas la queue terminée par un dard. A partir de cet article: qu’est-ce qu’une espèce?, que sont les arachnides? pourquoi ne sont-ils pas dans la même classe que les scorpions? que peut-on déduire sur leur comportement alimentaire? que peut-on déduire de leur capacité visuelle? … Pour montrer que ce ne sont pas seulement Aristote, Archimède ou Newton qui font les sciences, mais sans les oublier évidemment, des scientifiques sont parfois disposés à venir dans les classes ou à présenter leur laboratoire (HESSO, IRO à Sion, IDIAP à Martigny,…). Par la rencontre, les élèves prendront conscience que la science c’est aussi des personnes, des métiers, un avenir possible… Adeline Bardou Animatrice pédagogique pour les sciences au CO

Notes 1

Voir encadré.

2

Office fédéral de la statistique, 2011.

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ICT

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T roisièmes journées

de Tramelan Les 4 et 5 février de cette année, 40 enseignantes et enseignants F3MITIC1 de toute la Suisse romande se sont retrouvés pour un séminaire de formation et de réflexion au CIP (Centre Interrégional de Perfectionnement) de Tramelan.

phie – histoire, informatique, mathématiques, physique. Pour retrouver ce projet: www.gyb.ch/index.php? id=199

Mme Stéphanie Burton, collaboratrice pédagogique à fri tic et M. Bernard Gasser, enseignant et perChaque année, le groupe sonne ressource au CO de de coordination F3 rohttp://f3romand.educanet2.ch/info/.ws_gen/index.htm Jolimont à Fribourg ont mand organise ces jourlation aux autres et à la vie privée, fait un tour d’horizon des ressources nées de Tramelan qui rencontrent les activités professionnelles. numériques dans l’enseignement en un bon écho. Les participants peuvent suivre des conférences, partaprésentant un état des lieux dans ger leurs points de vue et «réseaula francophonie, en Suisse et à FriPour suivre l’actualité de Mme Béter» de façon informelle. bourg. trancourt: http://tecfa.unige.ch/perso/mireille/ Cette année, le thème général était Les participants ont découvert Fri«Enseignement et technologie: quel portail. Ce nouveau portail est un Des expériences de Mobile Teaching mariage?» projet commun de la Direction de ont été également présentées et, l’instruction publique, de la culture notamment, les participants ont pu et du sport du canton de Fribourg suivre l’exposé de M. Emmanuel JaEn introduction, les participants ont et de la Haute Ecole pédagogique quet enseignant au Gymnase intersuivi une conférence de Mme Mide Fribourg. Il vise à mettre à dispocantonal de la Broye à Payerne. Le reille Bétrancourt, directeur de sition des enseignantes et enseiprojet lié à l’utilisation en classe et TECFA à Genève. gnants du canton des ressources nuhors de la classe d’un iPod Touch mériques d’enseignement et d’apconsiste à équiper chaque élève et Intitulé «Pour un usage des techprentissage (REA), en lien avec les chaque enseignant d’une classe nologies numériques au service plans d’études. d’un iPod et à tester l’intérêt et les des apprentissages» cet exposé limites d’un tel équipement dans le rappelle qu’enseigner et apprendre http://www.friportail.ch/about contexte scolaire d’une formation à l’ère numérique est un enjeu de postobligatoire. Les branches contaille. Le numérique modifie l’accès Toutes les présentations sont sur le cernées sont les suivantes: allemand, au savoir, le mode de production et site de la communauté F3 romande. anglais, biologie, français, géograde diffusion des informations, la rehttp://f3romand.educanet2.ch/info/ .ws_gen/index.htm Marie-Thérèse Rey Groupe de Travail ICTS2-VS

En raccourci Bibliothécaires de France: Prix Sorcières

Livre de La joie de lire primé

Note 1

Les oiseaux, de Germano Zullo et Albertine (La joie de lire), a été distingué dans la catégorie albums. www.abf.asso.fr/

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F3MITIC est une filière de formation de formateurs de formateurs (F3) dans le domaine des médias, de l’image et des technologies de l’information et de la communication (MITIC).

Résonances - Avril 2011

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(

L a recherche scientifique

a rech erch e De l à la classe

forme la jeunesse Le CREPA, Centre régional d’études des populations alpines, crée des synergies autour du patrimoine historique, culturel et local. Le Centre de recherches, situé à Sembrancher, a pour mission autant la conservation et l’étude, que la valorisation du patrimoine des communes du coude du Rhône.

Les enfants deviennent des ethnologues en herbe. Avec le temps et surtout un excellent ancrage dans le milieu local, le CREPA a développé plusieurs projets de recherche-action qui confrontent les hypothèses soulevées à la réalité du terrain. Souvent les ré-

sultats des recherches scientifiques sont impénétrables pour le grand public et encore plus pour les enfants, c’est pourquoi le CREPA a désiré très rapidement intéresser la population locale à ses recherches en la faisant participer activement, à l’aide de l’animation socioculturelle et de la médiation culturelle. Son atout majeur se situe dans cette pluridisciplinarité des méthodes utilisées. Avec vingt ans d’expérience au compteur, le Centre a acquis de grandes connaissances sur l’histoire locale, qui constituent en quelque sorte le terreau pour les différents projets qu’il développe. Ces données scientifiques se présentent sous la forme d’archives, d’articles, d’ouvrages spécialisés, d’œuvres inédites, de témoignages, etc.

Schéma des axes de travail proposés aux enfants sur la thématique du migrant

«L’enfant à l’écoute de son village» (EEV) ou comment la recherche scientifique se met au service de l’enseignement Dans le projet EEV, l’outil est avant tout scientifique. La grille thématique annonçant le projet et distribuée aux enseignants est réalisée avec une rigueur et une méthodologie scientifiques. Ce document, adapté à l’enseignement, permet autant aux enfants des classes enfantines et primaires qu’aux universitaires de travailler et de réfléchir sur le thème. L’enseignant comme le professeur sont invités à s’approprier le sujet et à l’exploiter selon les aptitudes de leur classe. A l’instar des adultes, les enfants deviennent des ethnologues en herbe analysant leur environnement direct, celui de leur famille et de leur village. Le CREPA offre un suivi professionnel et met à disposition du corps enseignant un réseau de compétences et de personnes ressources original, ainsi qu’une documentation bibliographique thématique. Les informations une fois récoltées par les chercheurs, petits et grands, sont traitées par le CREPA. Elles sont rassemblées, thématisées et analysées avec un regard scientifique afin d’en extraire des résultats et un message inédits sur la thématique choisie, ce dernier étant adapté en fonction du public cible (retour en classe, publication, conférence…).

Axe 1: Histoire de vie, le parcours singulier du migrant Axe 2: Jeu des différences et des ressemblances, eux/nous – lui/moi – ici/là-bas Axe 3: La population de mon village, de ma famille, hier/aujourd’hui/demain Axe 4: L’apport des migrants

( Résonances - Avril 2011

Partir du particulier pour mieux comprendre le collectif est une démarche courante en sciences sociales. Ainsi, les conclusions d’un tel

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projet donnent les clés pour une meilleure compréhension du tissu socioculturel, démographique et historique de sa région proche, et par extension des vallées latérales valaisannes et de tout un canton.

«Racines et boutures» Durant l’année scolaire 2010-2011, la thématique étudiée se porte sur l’immigration en terre valaisanne et l’intégration des étrangers à la communauté locale. Cette recherche est dirigée par Mme Viviane Cretton et M. Thierry Amrein, anthropologues à la HES-SO, en collaboration avec le CREPA. Son objectif est d’analyser la construction des appartenances communes, des différences et de leur négociation entre les acteurs sociaux. Les scientifiques vont récolter les récits de vie de personnes migrantes, ayant vécu autant d’années dans leur lieu d’adoption, les communes membres du CREPA, que dans leur pays d’origine. Ce grand projet s’articule autour de trois axes d’analyse: L’axe historique fera parler les preuves accumulées par le CREPA, sous la forme de généalogies, d’études démographiques et de

Classe de Lourtier 5P, interview en classe.

sources qui permettront d’illustrer les parcours de migration par la constitution de monographies exemplaires. Cet axe fera l’objet d’un séminaire universitaire en histoire nationale suivi par une dizaine d’étudiants de l’Université de Genève, sous la direction du professeur François Walter. Pendant une semaine, ils pourront consulter un corpus d’archives spécialement mis à leur disposition et interroger des personnes de la région. L’axe ethnographique, étudié et réalisé par les deux chercheurs,

part du postulat que le migrant est modelé par la société hôte, société qu’il façonne à son tour. L’axe socioculturel, au travers d’un travail sur le terrain avec les enseignants de la région, débouchera sur un support didactique destiné aux écoliers primaires, sur un ouvrage grand public et une exposition itinérante pour la population locale qui pourra ainsi s’approprier ce savoir. Ce projet a débuté dans les classes en septembre dernier et se terminera en 2012. Les classes participantes pourront accueillir déjà en juin 2011 les résultats de leur recherche sous une forme artistique, avec le concours de deux comédiens, MM. Mathieu Bessero et René-Claude Emery. En 2012, l’exposition et la publication présenteront au public les résultats de cette recherche, qui prendra aussi en compte la vision des enfants et des universitaires.

Photo apportée en classe par un élève de 1P de Villette. Salle de classe marocaine (dans les années 1970), avec maman de l’élève au premier rang à gauche.

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Après quinze thématiques étudiées, il est envisagé de réunir les différentes grilles du projet EE et de les mettre à disposition du corps enseignant sous une nouvelle forme. Certaines thématiques sont déjà accessibles via le site de l’association www.crepa.ch.

Résonances - Avril 2011

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De «Célestin le Bouquetin» à «Charlotte la Marmotte» Le CREPA est aussi très actif dans le domaine de l’animation et développe des projets en lien avec le patrimoine et divers scientifiques. «Célestin le Bouquetin» est devenue la mascotte pour les jeunes en proposant un fil rouge entre les différents lieux et thématiques de la structure «Musées de Bagnes». Cette création du CREPA est en train de se développer vers l’élaboration de mallettes pédagogiques servant à mieux appréhender les thématiques scientifiques dans le cadre scolaire. Ces outils didactiques sont conçus en étroite collaboration avec les enseignants de la région sur la base de la documentation scientifique conservée au Centre. L’élève pourra ainsi visiter le site «Scie et moulins de Sarreyer», une usine hydraulique datant de 1837 encore en activité, avec du matériel adéquat et découvrir cette merveille de technologie ancienne avec des yeux de chercheurs. «Charlotte la Marmotte» arrivera cet été dans la commune d’Orsières

Devenir «Ami du CREPA» Il est possible de devenir «Ami du CREPA» et ainsi d’être informé régulièrement des activités du Centre: crepa@netplus.ch – 027 785 22 20.

et aura comme rôle de créer le lien entre les différents sentiers didactiques existants sur le territoire communal. Son histoire invitera l’enfant à regarder le paysage de manière différente et nouvelle et à appréhender des notions scientifiques à partir de ses propres représentations et expériences.

Regards vers l’avenir de l’école Avec la mise en service du nouveau Plan d’études romand (PER), les élèves de l’école obligatoire seront de plus en plus amenés à faire de la recherche au sens propre du terme. Ils devront réfléchir par projet et expérimenter le savoir à partir de leurs connaissances propres et de celles d’autrui, qu’elles soient écrites ou orales. Selon le PER, l’école doit assurer le développement «d’une culture scientifique s’appuyant à la fois sur les Sciences humaines et sociales et sur les Sciences de la nature; intégrant des capacités relevant de la démarche scientifique et développant la capacité à comprendre son environnement humain, social et politique, notamment à le situer dans la ligne de l’histoire.»1 Cet objectif est clairement réalisable au travers des projets du CREPA! Ce dernier se met à votre disposition si vous désirez travailler dans cette direction.

rchet @Thierry Po

Anne Zeller, animatrice socioculturelle

Note 1

Anne Zeller.

( Résonances - Avril 2011

Déclaration de la CIIP, Présentation générale, p.13, PER 2010.

Sur les traces de dinosaures à Finhaut La Commune de Finhaut offre une sortie attractive pour les courses d’écoles printanières: la visite gratuite et didactique de l’exposition «Une plage et des dinosaures au cœur des Alpes», l’accès gratuit à la piscine couverte de Finhaut et un tarif attrayant pour le transport en train depuis Martigny. Suite à la récente découverte à Emosson de trois empreintes de pas laissées par des reptiles ayant vécu avant les dinosaures il y a plus de 230 millions d’années, la Commune de Finhaut a créé en 2010 l’exposition «Une plage et des dinosaures au cœur des Alpes» en collaboration avec le Muséum d’histoire naturelle de la ville de Genève. L’exposition présente: la formation des alpes, les dinosaures en Suisse et à Emosson, la «Petite Piste» découverte en 2008 et les fossiles. Afin d’intéresser le jeune public, une plaquette didactique destinée aux enfants de 4e à 6e primaire ainsi qu’un document d’accompagnement pour les enseignant-e-s ont été réalisés par le CREPA (Centre régional d’études des populations alpines). La visite se fait de manière autonome (l’enseignant-e seul-e avec sa classe) et est ponctuée d’exercices permettant à l’enfant de s’approprier la matière.

Informations pratiques Lieu: Expo Galerie Victoria à Finhaut. Prix: Gratuit. Temps de la visite: 1 heure environ. Horaires d’ouverture: Tous les jours de 15 h à 17 h 30. Sur demande pour les classes. Tranche d’âge: 4 à 6P. Inscription: Maison du tourisme de Finhaut 027 768 12 78.

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(

P ierre Perruchoud,

Re ncontre

professeur de Deutsch-English Pierre Perruchoud enseigne l’allemand et l’anglais au cycle d’orientation de Ste-Marie à Martigny. Après une maturité latin/grec obtenue au collège de St-Maurice, il décroche, avec un mémoire de fin d’études consacré à Epicure, une licence de «philo pure» à l’université de Fribourg, puisqu’à l’époque la Faculté des Lettres proposait un cursus articulé exclusivement autour de la philosophie. Avec des grands-parents, une mère et des frères enseignants et avec la formation suivie, le chemin professionnel de Pierre Perruchoud était d’une certaine manière tout tracé. Pour son premier poste, il a succédé à Jean-François Lovey au CO de Ste-Marie à Martigny, ce dernier étant alors nommé directeur de l’ODIS (Office de documentation et d’information scolaires) à Sion. Au début, Pierre Perruchoud enseignait le français, l’allemand et l’histoire. Dès l’introduction de l’anglais, il a saisi cette opportunité pour donner un nouveau souffle à son enseignement. Il a par ailleurs participé au groupe ayant choisi la méthode d’enseignement pour l’anglais au CO: il s’agissait de trouver un moyen devant être exigeant mais pas trop théorique et faisant la part belle à l’expression. Pierre Perruchoud, quelles étaient vos connaissances d’anglais avant de vous former pour l’enseigner au CO? J’ai toujours eu beaucoup d’intérêt pour l’anglais et les langues en général, car je les utilise beaucoup dans mon hobby, étant joueur d’échecs et organisateur de tournois. J’ai toutefois appris l’anglais de manière totalement autodidacte. Lors de son introduction dès la 1re du CO, une formation pilotée par Michel Andrey

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Pierre Perruchoud enseigne les langues 2 et 3 au CO de Ste-Marie à Martigny.

a été mise sur pied. J’ai jugé que c’était une chance pour moi et je me suis inscrit avec beaucoup d’enthousiasme. En plus de la reconnaissance cantonale obligatoire, j’ai décidé de faire la certification facultative qui nous était proposée, en partenariat avec Cambridge, de façon à obtenir le Certificate in Advanced English. Avez-vous couplé cette formation à des séjours linguistiques? Je suis allé plusieurs fois à Londres, mais je ne suis pas un grand nomade, aussi ai-je continué à surtout profiter de mes contacts dans le cadre des échecs pour pratiquer la langue. Avec cette formation cantonale, vous vous êtes retrouvé dans la posture de l’élève… C’est intéressant de voir périodiquement ce qui se passe de l’autre côté de la barrière. J’ai vécu une expérience très enrichissante, qui m’a effectivement aussi permis de ne pas oublier cette posture d’élève. Tous les lundis, pendant une année et demie, avec une dizaine de col-

lègues, je suivais des cours d’anglais. Ensuite, une fois formés, nous avons accompagné de nouveaux enseignants pour les aider à entrer dans la méthode, à trouver des pistes didactiques ou méthodologiques complémentaires. Ne serait-il pas judicieux d’avoir le même type de formation pour l’allemand? Le Département vient de mettre sur pied une formation du même type et je m’y suis inscrit avec le même enthousiasme que pour l’anglais. Comment enseignez-vous les langues en classe? Autrefois on recevait un enseignement strictement théorique des langues. Nous décortiquions des textes de Rilke sans être capables de tenir une conversation concernant la vie de tous les jours. Avec le choix des méthodes d’enseignement, New Hotline pour l’anglais et Geni@l pour l’allemand, je dirais que fort heureusement ce risque n’existe plus. Pour moi, la sensibilisation langa-

Résonances - Avril 2011

)


gière doit être avant tout orientée vers la communication. En vous écoutant, on se dit que l’allemand est autant attractif que l’anglais, mais j’imagine que pour vos élèves l’anglais arrive en pole position… Les élèves ont, via internet, le cinéma et la musique, une approche plus naturelle et spontanée de l’anglais. De plus, leurs parents n’ont souvent pas eu grand plaisir à apprendre l’allemand, ce qui influence la perception des jeunes. Reste qu’avec l’introduction de la méthode Geni@l, c’est plus facile de motiver les élèves. Je leur explique en outre qu’ils devront maîtriser la première langue nationale à des fins professionnelles, de façon à ce qu’ils n’oublient pas cette fonction utilitaire. A l’école obligatoire, il s’agit de proposer aux élèves un bagage linguistique de base et, si possible, de les rendre suffisamment curieux pour qu’ils poursuivent leur apprentissage linguistique, en fonction de leurs besoins et de leurs intérêts. De mon point de vue, l’effort de la scolarité obligatoire pour trouver des méthodes en phase avec le quotidien d’une langue devrait avoir un écho plus large au secondaire II: on peut complexifier les notions de vocabulaire et de grammaire tout en conservant cette visée communicative. Diriez-vous que les échanges linguistiques complètent judicieusement l’offre scolaire? Je trouve que pour l’allemand l’offre du Bureau des Echanges Linguistiques est riche. En avril, un certain nombre de classes du CO de Martigny participent aux échanges ValaisWallis. Certains élèves participent également à des échanges linguistiques individuels. Après ce type d’expérience, la plupart des jeunes sont rassurés de voir tout ce qu’ils savent. Dans l’idéal, il faudrait avoir autant de possibilités d’échanges avec des pays anglophones, toutefois c’est plus complexe à organiser sur les plans logistique et financier. Les élèves qui ont la chance de voya-

( Résonances - Avril 2011

ger sont extrêmement heureux de constater qu’avec ce qu’ils ont appris en cours, ils sont capables de demander leur chemin, de commander un repas, etc. L’école ne devrait-elle pas aussi sensibiliser à l’italien? Je parle italien avec ma belle-famille et j’apprécie cette langue. En raison de la proximité géographique du Valais avec l’Italie, on pourrait éventuellement imaginer une sensibilisation facultative au cours de la scolarité obligatoire. Cette année, une de mes collègues donne des cours à option d’espagnol, ce qui me semble une démarche intéressante. En tant que branche de la grille horaire, ce serait extrêmement difficile de vouloir ajouter l’italien, vu qu’il faut veiller à l’équilibre entre branches scientifiques et langues. Par ailleurs, nous ne devons pas oublier que certains élèves qui viennent d’ailleurs découvrent une langue 4 et 5 avec l’allemand et l’anglais, alors que l’allemand et l’anglais sont considérés scolairement comme langues 2 et 3. Pour résumer, j’ai l’impression que votre regard sur l’enseignement actuel des langues en Valais est largement positif… Oui, sans hésiter. L’introduction de l’anglais me semble une réussite. Et en l’introduisant prochainement dès le primaire, on élèvera encore le niveau de son enseignement au CO, ce qui me réjouit. Il y aura aussi des modifications relatives à l’enseignement des langues découlant du Plan d’études romand… L’introduction du PER aura un impact sur les cours d’allemand dès l’année prochaine, puisque les cours de 1re année ne seront plus à niveaux. L’enseignement se fera avec des groupes hétérogènes, cependant les effectifs se situeront entre 10 et 14 élèves. Dès lors, il faudra davantage d’enseignants d’allemand. Concernant l’anglais, comme pour les autres branches culturelles, les cours seront dispensés dans des

classes hétérogènes sur l’ensemble du CO. Des journées de formation nous permettront d’intégrer ces nouveautés liées au PER, donc je ne suis pas inquiet de ces ajustements qu’il nous faudra opérer. Vous avez toujours enseigné au CO. Auriez-vous souhaité enseigner au collège? Avec ma formation en philosophie, si j’avais eu la possibilité d’enseigner au collège, j’en aurais été heureux, mais comme les postes sont rares, cela ne s’est malheureusement pas fait. A un moment donné, j’ai eu des regrets, car je me disais que j’aurais pu transmettre ma passion pour cette matière qui permet des interrogations quotidiennes précieuses pour se construire. Aujourd’hui, je suis néanmoins très heureux de motiver des adolescents dans leur apprentissage des langues. N’est-ce pas parfois difficile d’enseigner aux jeunes quand ils sont au CO? Je suis conscient des problèmes qui se posent en France voisine ou dans certaines de nos villes romandes, mais je nuancerai, étant donné que nos conditions d’enseignement sont privilégiées. En règle générale, nous avons affaire à des jeunes qui sont chouettes et qui ont envie de travailler. L’image du CO dans la société me semble un peu caricaturale. Dans le CO de vos rêves, que modifieriez-vous pour rendre l’enseignement des langues optimal? Dans l’idéal, il faudrait un laboratoire de langues et il faudrait aussi que l’on puisse aller régulièrement en salle informatique pour profiter des outils linguistiques en ligne. A Martigny, nous allons avoir un nouveau CO et j’imagine que les enseignants seront contactés pour réfléchir aux aménagements à prévoir pour l’équipement des salles de classe. Je suis persuadé qu’il y aura un saut qualitatif intéressant, même avec des limites budgétaires. Propos recueillis par Nadia Revaz

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(

P ER-o-sympatible,

Education physique

pourquoi pas? Il ne s’agit pas d’un poisson d’avril… L’idée serait plutôt de vous proposer des entrées dans les nouveaux plans d’étude à l’aide de pistes pratiques, voire sympathiques... A l’aide d’exemples pour les différents degrés, voici trois thèmes à visiter. Ils s’articulent de manière identique afin d’en retrouver une vision concise:

Voici quelques pistes d’activité en lien avec l’expérimentation des repères dans l’espace en mettant en situation des mots tels que: Autour - Dessous - Dessus - En cercle Un dossier complet est accessible sur le site de l’animation «éducation physique» via le site de la HEP – animation – éducation physique.

Objectifs du PER - composantes. Liens avec la progression des apprentissages. Liens avec les indications pédagogiques.

Le parachute Degrés concernés: enfantines et 12P / 1er cycle; 1re à 4e année Intentions: développer ses ressources physiques et motrices, ainsi que des modes d’activités et d’expression corporelles. CM12: développer ses capacités psychomotrices et s’exprimer avec son corps Composante 2: en organisant et en utilisant ses repères spatio-temporels Progression des apprentissages: mobilisation des différentes parties du corps par des activités de découverte et de jeux Indications pédagogiques: utiliser du matériel varié

Autour

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Le jeu des casquettes Degrés concernés: dès la 3P / 2e cycle Intentions: développer ses ressources physiques et motrices, ainsi que des modes d’activités et d’expression corporelles. CM21: mobiliser ses capacités physiques pour améliorer sa condition physique et se maintenir en santé Composante 7: en exerçant des activités dans divers environnements Progression des apprentissages: expérimentation de la vie en groupe Indications pédagogiques: Formation générale: santé et bien-être / Capacités transversales: collaborerprise en compte de l’autre Voici un jeu de plein air, à tester lors d’une sortie dans la nature. Matériel: 1 casquette par participant. Il est également possible de préparer

Dessous

Dessus

des bandeaux avec un code secret écrit sur une face de papier cartonné. Cette carte de la largeur du front est reliée par un élastique afin d’en faire un tour de tête. 1 crayon et 1 feuille de papier par personne permettant de recueillir les codes (ou inscriptions) des casquettes ou bandeaux. Descriptif: Le jeu se déroule sur un terrain riche en cachettes (arbres, buissons, …). Au signal, chacun met sa casquette ou retourne son bandeau (inscription lisible) et doit, en un temps donné, noter les codes des autres participants sur sa feuille-réponse.

En cercle

Résonances - Avril 2011

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Qui réussira à récolter le plus grand nombre de codes tout en évitant le plus possible de figurer sur les feuilles-réponses des autres participants? Et surtout imaginer une stratégie afin de noter le plus grand nombre de codes possible… Règle: Ne pas cacher son code avec les mains. Ne pas retenir un camarade.

Jonglage à deux balles Degrés concernés: 5-6P / 2e cycle Intentions: développer ses ressources physiques et motrices, ainsi que des modes d’activités et d’expression corporelles. CM22: développer ses capacités de coordination et son sens créatif Composante 2: en développant ses capacités de coordination

A: la douche, les balles tournent dans le même sens.

D: croiser: lancer et rattraper en croisant les bras.

( Résonances - Avril 2011

Progression des apprentissages: combinaisons d’exercices d’orientation, de rythme, de différenciation Indications pédagogiques: utiliser divers matériels (balles de jonglage, tennis, anneaux, foulards, footbags…) Propositions pratiques: Chaque élève, à l’aide de ses deux balles, répertorie les figures qu’il connaît déjà Propositions de nouvelles figures (selon photos) Enchaînement de 6 figures, nommées, répétées 8 fois chacune Entraînement rythmique sur une musique (tempo de marche). Selon le niveau, le tempo pourra s’accélérer…

B: le jumeau: une balle est lancée, l’autre accompagne (en restant dans la main).

E: dos de la main: rattraper une balle sur le dos de la main.

Variantes: reproduire son enchaînement en se déplaçant (marche en avant, arrière, en équilibre sur un banc,…) Collaboration: imaginer une suite avec transmission de balles. Team animation EP Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter, Lionel Saillen

C: patte de chat: deux balles lancées, une seule est rattrapée en patte de chat.

F: douche à une main.

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Chers Enseignants et Amoureux de la langue française, bonjour, On me donne dans ces lignes – sympathique opportunité – carte blanche pour offrir aux lecteurs de «Résonances» et à vous, mes chers ex-collègues de l’enseignement du français, des langues et de toutes les branches de l’enseignement du premier et du second degré, un aperçu de mon travail d’écrivain, et j’en suis bien évidemment flatté et ravi. Je voudrais tout d’abord préciser que mon travail essentiel a consisté durant toute ma vie professionnelle – une bonne trentaine d’années – à enseigner le français et l’allemand dans le val d’Illiez, et plus précisément au Cycle d’orientation de Troistorrents, où j’espère avoir laissé auprès de mes élèves un souvenir positif et concluant d’amoureux du beau langage… … Cela dit, durant les dix premières années de cet enseignement exigeant, j’ai eu assez d’énergie pour publier trois livres: «Nécrose», «Les Langages de la Mort» et «Le Carcan». Mais il m’a fallu ensuite concéder que mener ces deux tâches de front devenait extrêmement difficile, l’une s’exerçant au détriment

de l’autre. C’est alors que décision fut prise de laisser de côté l’écriture au profit d’une meilleure présence professionnelle. Je n’ai dès lors certes pas totalement ignoré ma plume, mais au lieu de me lancer dans des travaux de longue haleine, je l’ai mise à la disposition de plus légers actes d’écriture poétique – non moins importants, il est vrai, mais plus ludiques et plus épisodiques – notamment la critique descriptive de la peinture et de la sculpture contemporaines. Cela m’a valu d’avoir l’honneur d’accompagner les œuvres d’artistes aussi attachants que pouvait l’être Michel Piotta ou aussi intéressants et différents que le sont aujourd’hui des créateurs comme Véro, Ciana, Faro ou Raboud, que je salue très amicalement par le biais de ce providentiel «papier». Les vingt années qui suivirent m’ont toutefois permis de construire et de mûrir les différents textes que j’ai écrits depuis qu’une retraite légèrement anticipée m’a autorisé à reprendre l’écriture à plein temps. Sont donc nés – depuis que j’ai cessé d’enseigner en 2006 – trois livres, dont deux sont parus aux Editions Persée à Paris: «Le Roman de l’illusoire» et «Je rampe devant ton fard

www.christian-michaud.fr

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(

D e l’enseignant à l’écrivain

Regards

sur l’école

ichaud. Christian M

comme glisse le tueur dans la pénombre», le troisième étant un recueil de poèmes, «Les Oriflammes», qui se trouve encore en recherche d’éditeur. Quelques mots maintenant de mon travail d’écrivain: tout d’abord, j’aime à me définir comme poèteécrivain, car si on y regarde de près, c’est presque essentiellement la poésie – ou la prose poétique – qui sous-tend mon travail, même jusque dans les écrits les plus romanesques. Je suis né dedans et m’y suis immédiatement complu et compris, nourri par ces grands que furent Verlaine, Baudelaire, Rimbaud, Supervielle, Verhaeren, Huysmans, Hugo et bien d’autres encore, cette liste n’étant de loin pas exhaustive. Une autre facette de ce besoin d’écriture est justement cette impérieuse nécessité de tracer, comme un fatal exutoire, véritable destinée portée vers cette tâche pourtant tellement solitaire, voire même ingrate. Et c’est sans doute cette exigence de travail qui me place – bien malgré moi – dans la catégorie des «écrivains difficiles». Car pour moi,

Résonances - Avril 2011

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Je suis bien conscient que tout cela définit une fonction très – ou trop intime, presque honteuse et place la notion d’écriture dans un «geste à part», comme si cet acte était mené par des forces souterraines. Je donne donc plus de force et plus de rage au geste créateur au travers de l’écrit exigeant et réfléchi plutôt qu’au geste simplement révélateur et un peu gratuit du dit et du ressenti. Mais qu’à cela ne tienne! Il y en a pour tous les goûts et j’en suis le premier friand consommateur: Roth, Auster, Ellroy, Djan, Jardin, Nothomb et bien d’autres encore ont leur place à mon chevet de gourmand lecteur, mais il est vrai que lorsque je tombe sur des textes dont les tenants et aboutissants n’ont de toute évidence pas été dictés par les soucis de «haute audience», là, je deviens ce merveilleux profanateur qui découvre, ahuri, misérablement jaloux et merveilleusement charmé, ce qu’il aurait depuis si longtemps déjà, tant voulu écrire! Christian Michaud, poète-écrivain www.christian-michaud.fr

Regards sur l’école Cette rubrique, initiée dans l’édition de septembre, vise à offrir des points de vue distanciés sur l’école valaisanne contemporaine, via prioritairement des articles d’enseignants retraités. Ce mois-ci, elle se transforme en une carte blanche plus personnelle donnée à Christian Michaud, ex-enseignant au CO de Troistorrents.

( Résonances - Avril 2011

A vos agendas 5 avril 2011, Médiathèque Valais Sion Conférence-entretien musical Musicien, producteur et animateur de L’écoute des mondes sur les ondes de la RSR Espace 2, directeur artistique du festival des Notes d’équinoxe, à Delémont, Vincent Zanetti dresse un état des lieux des musiques du monde en Suisse romande. Il évoque les différentes diasporas présentes dans notre pays et retrace leur histoire récente à l’aide d’exemples et de portraits d’artistes immigrés. Présentée à la Médiathèque Valais Sion, de 18 h 15 à 19 h 30 le 5 avril 2011. www.mediatheque.ch 14 avril 2011, FVE-Tolochenaz Formation à la pratique professionnelle: la pratique en entreprise Une journée est consacrée à la pratique en entreprise dans l’apprentissage dual. Vous pourrez vous informer sur les travaux de recherche récents et sur le point de vue d’experts représentant les milieux de l’apprentissage. Vous pourrez aussi approfondir votre information et débattre de réalités de la formation dans l’entreprise au fil de quatre ateliers (chacun ayant lieu deux fois),

introduits par la présentation d’observations concrètes dans des domaines professionnels différents. www.ehb-schweiz.ch/ 18 et 19 avril 2011, HEP-BEJUNE, Bienne Colloque sur l’intégration scolaire «Intégration scolaire: regards croisés sur les nouveaux défis dans la formation des enseignants».

L’organisation de ce colloque s’inscrit dans une orientation spécifique visant à soutenir les professionnels et partenaires de l’éducation, dans la mise en place d’actions éducatives tournées vers la réussite de tous les élèves. Ce colloque contribue au renouvellement des pratiques professionnelles des enseignants ainsi qu’au renforcement des capacités de tous les partenaires. www.hep-bejune.ch 25-28 avril 2011 Journées internationales de l’éducation Les prochaines JIES, organisées à Chamonix,

Mémento

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le geste d’écrire entraîne avec lui une lourde responsabilité de réflexion, d’une exceptionnelle gravité, comme une condition impérative de tous les instants: mieux vaut la page blanche, la feuille taciturne que le flot impétueux d’un discours sans impérieuse nécessité.

pédagogique

porteront sur le thème de l’idée de la Nature dans la médiation et l’éducation scientifiques. www.jies-chamonix.org 20 et 22 juin 2011, Université de Bâle Congrès SSRE Ce congrès international de trois jours a pour thème «Réformes de l’éducation et critique des réformes». Il est organisé en coopération avec la Société Suisse pour la Formation des Enseignant-e-s (SSFE) et la Société Suisse de Sociologie (SSS). www.sgbf.ch > congrès annuels 31 août - 2 septembre 2011, Unitobler de Berne Congrès de pédagogie spécialisée Du jardin d’enfants à l’école, comme dans les institutions, les professionnels sont confrontés à des comportements agressifs, des provocations, des incivilités. Ce phénomène se manifeste aussi dans le cadre de l’intégration d’élèves ayant des difficultés de comportement ou chez des adultes en situation de handicap exerçant de l’agression contre eux-mêmes ou contre autrui. De telles situations représentent aujourd’hui un défi pour les professionnels, les personnes concernées et leur entourage. www.csps-szh.ch > Manifestations du CSPS > Congrès 2011

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CPVAL

(

E n cas d’invalidité

et de décès…

Patrice Vernier

La LPP définit les prestations minimales en cas d’invalidité et de décès, mais chaque institution de prévoyance peut choisir de se montrer plus généreuse pour ses assurés, moyennant un surcoût. Que prévoit CPVAL?

En cas d’invalidité Chaque assuré qui est reconnu invalide par l’AI est également reconnu invalide par CPVAL sur la base du degré d’invalidité lié à son activité lucrative. Tant et aussi longtemps que l’assuré touche un salaire ou des indemnités journalières de son employeur (durée prévue: 405 jours pour une activité de 100%) aucune rente n’est versée par la caisse. Audelà, CPVAL alloue des prestations d’invalidité selon les degrés d’invalidité suivants: Degré d’invalidité De 20 à 29% De 30 à 39% De 40 à 49% De 50 à 59% De 60 à 69% De 70 à 100%

Prestation 20% 30% 40% 50% 75% 100%

Le montant de la rente est égal au montant de la rente de retraite que l’assuré aurait reçue au jour de la retraite ordinaire s’il était resté en activité jusqu’à cette date en conservant son dernier traitement assuré. En cas d’invalidité partielle, ces prestations peuvent être réduites, voire supprimées. Afin d’éviter les cas de surassurance (la personne invalide reçoit des indemnités plus élevées que le 90% du traitement qu’elle percevait en étant active), il existe des limites et des règles de coordination entre les diverses as-

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surances obligatoires. Les prestations de CPVAL intervenant en dernier lieu, après les prestations cumulées de toutes les autres assurances, il n’est pas rare que l’assuré invalide ne reçoive pas l’entier des prestations réglementaires, à cause du plafond de surassurance. Les prestations d’invalidité prennent fin lorsque l’assuré cesse d’être reconnu invalide au sens de l’AI, lorsque le degré d’invalidité tombe en dessous de 20% ou lorsque l’assuré invalide atteint l’âge ordinaire de la retraite. Les autres prestations versées par la caisse sont les rentes d’enfant d’invalide, en complément de la rente principale et qui correspond à 20% de celle-ci, versées jusqu’à la majorité de l’enfant (18 ans), voire 25 ans en cas de poursuite d’une formation et la libération du paiement des cotisations dès l’octroi de la rente (c’est alors la caisse qui prend en charge pendant l’invalidité le coût de la poursuite de l’alimentation de l’avoir de vieillesse de l’assuré). Ces cotisations sont considérées comme cotisations de l’assuré.

En cas de décès Les prestations de la caisse en cas de décès sont les suivantes: une rente de conjoint survivant versée de manière viagère ou jusqu’à remariage du conjoint, à condition que le conjoint ait au

moins un enfant à charge ou qu’il soit âgé de 40 ans et que le mariage ait duré au moins 2 ans. une rente d’orphelin qui correspond à 20% de la rente principale et qui est versée jusqu’à 18 ans, voire 25 ans en cas de poursuite d’une formation. Les cas de décès se traitent différemment selon que la personne décédée était active ou déjà au bénéfice d’une rente de retraite. Si la personne décédée était active, elle correspond à 60% de la rente de retraite ordinaire qu’il aurait eue s’il était resté en activité jusqu’à cette date en conservant son dernier traitement assuré. Si la personne décédée était déjà au bénéfice d’une rente de retraite, elle correspond à 60% de cette rente. Lors du décès d’une personne active sans ayant droit à une rente de conjoint survivant ou d’orphelin, un capital au décès est dû aux héritiers légaux de l’assuré. La répartition de ce capital échappe aux règles du droit des successions et obéit à celles définies par la LPP, qui institue un ordre précis des bénéficiaires potentiels. Pour CPVAL, la hiérarchie est la suivante: 1. conjoint survivant s’il ne bénéficie pas d’une rente normale de conjoint survivant 2. personnes à charge de l’assuré décédé 3. concubins avec 5 ans de vie commune ininterrompue avant le décès 4. enfants de l’assuré s’ils ne bénéficient pas d’une rente d’orphelins 5. autres héritiers légaux. Ce capital correspond à la somme des cotisations personnelles versées

Résonances - Avril 2011

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par l’assuré mais au maximum à CHF 111’360.-.

En raccourci Utilisation des médias

Finalement, la loi sur le partenariat enregistré donne au partenaire enregistré de même sexe les mêmes droits qu’à un veuf. Il n’y a pas de distinction entre un mariage et un partenariat enregistré dans les conditions d’obtention d’une rente de conjoint survivant.

Conclusion Les prestations d’invalidité et de décès octroyées par CPVAL, décrites cidessus selon le système actuellement en vigueur, sont des prestations qui vont bien au-delà des minima de la LPP. Le nouveau système avec la primauté des cotisations modifiera certainement les définitions mais les conditions d’octroi et les objectifs de ces prestations de risque resteront avec une forte probabilité très proches de celles évoquées ci-dessus.

Etude nationale La Haute Ecole des sciences appliquées de Zurich, en collaboration avec l’Université de Genève et l’Università della Svizzera Italiana, a mené en été 2010 une vaste étude nationale sur l’utilisation des médias par les adolescents. Plus de 1000 jeunes âgés de 12 à 19 ans des trois régions linguistiques de Suisse ont ainsi été interrogés dans le cadre de l’étude JAMES (Jeunes, activités, médias – enquête Suisse). L’étude montre que le téléphone mobile et Internet sont aujourd’hui nettement plus utilisés que la télévision. En termes d’utilisation des médias par les jeunes Suisses, le téléphone mobile occupe la première place, devant les services Internet, puis (par ordre décroissant), l’écoute de MP3, la télévision, les CD, la radio, la presse quotidienne et les jeux informatiques et vidéo, ces derniers étant davantage l’apanage des garçons que des filles. www.swisscom.ch/jugendmedienschutz.

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Envie d’une visite guidée originale…? et en plus

Le Musée des Sciences de la Terre à Martigny vous accueille et vous offre un voyage à travers le monde des cristaux et le monde minier.

• Au sous-sol: Le Valais, pays des mines! Reconstitution grandeur nature d’une galerie de mine telle qu’elle existait en Valais dans le passé. Le visiteur pénètre dans la galerie: Sensations et ambiance minière garanties!

• Au 1er étage: exposition de minéraux et cristaux Une exposition impressionnante et complète de minéraux dont la plupart proviennent du Valais! Parmi les centaines de cristaux exposés, vous verrez des quartz géants (35 cm) et des cristaux fluorescents.

• Au 2e étage

gratuite pour les écoles valaisannes!! ( Résonances - Avril 2011

Le deuxième étage est le théâtre des expositions temporaires (voir site internet). Adresse: Musée des Sciences de la Terre Av. de la Gare 6 1920 Martigny

Contact: Tél.: 0041 (0)27 723 12 12 Mail: info@sciencesdelaterre.ch Web: www.sciencesdelaterre.ch

Prix: Pour les écoles valaisannes, les visites guidées sont gratuites!!!

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L es compétences des élèves

Le chiffre du mois

SFT/URD

2e évaluation des compétences des élèves en anglais au degré 9

Voilà presque huit ans que l’enseignement de l’anglais était introduit dans toutes les classes de 1CO. En juin 2006, fin d’une première phase d’introduction de trois ans, une première évaluation des compétences des élèves montrait que les objectifs fixés par le plan d’études étaient globalement atteints. Quelques insuffisances étaient toutefois observées dans le domaine de l’expression écrite. Celles-ci ont alors principalement été expliquées par le fait que conformément au plan d’études, l’enseignement de l’oral devait passer avant celui de l’écrit et qu’une plus grande part d’enseignement devait lui être con-

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en anglais évaluées sacrée. Depuis, des cours de formation continue ont été organisés et diverses pistes de travail ont été proposées aux enseignants concernés pour améliorer les compétences des élèves en expression écrite.

Le groupe de travail accompagnant cette évaluation proposait par ailleurs dans son rapport de procéder à une deuxième évaluation à la fin de l’année scolaire 2010/2011 en re-

prenant les mêmes modalités d’organisation. Cette proposition ayant été retenue, il a été décidé de reconduire l’évaluation en mai prochain dans des conditions les plus proches possible de celles de l’évaluation précédente, de manière à optimiser la fiabilité des points de comparaison. En plus d’une mise en parallèle des résultats du premier et du deuxième test, cette évaluation permettra d’apprécier le degré d’atteinte des objectifs du plan d’études au terme de la 9e année et de vérifier les effets des adaptations mises en place par l’équipe d’animation d’anglais. Trois cents élèves provenant des deux parties linguistiques du canton passeront donc bientôt ce test dont les épreuves écrites seront corrigées par les animateurs, aidés par quelques enseignants.

Résonances - Avril 2011

)


Nadia Revaz

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L e regard d’une stagiaire

Parcours de jeune

MPC sur l’école et l’entreprise

Anyssa Bououkaz effectue son stage MPC (maturité professionnelle commerciale) au SFT (Service de la formation tertiaire) à Sion. A peine entrée dans le monde professionnel et encore sous la responsabilité de l’Ecole, elle a donc un regard qui mérite d’être pris en compte par ces deux univers. Qu’est-ce qui a motivé Anyssa à opter pour une formation professionnelle commerciale en école? Elle explique avoir choisi l’Ecole de commerce parce que le collège conduisait à de trop longues études à ses yeux et qu’elle n’aurait pas su quel apprentissage choisir. «La maturité professionnelle commerciale me semblait la meilleure voie pour travailler assez vite sans bâcler ma formation, tout en ayant des possibilités dans un grand nombre de domaines»: c’est ainsi qu’elle commente son choix personnel, puisque l’orientation scolaire et professionnelle ne l’a guère aidée, ce qu’elle déplore un chouïa, non pas qu’elle regrette sa décision, mais parce qu’elle trouve important d’aider les jeunes lors de cette étape cruciale. Avant de prendre son envol professionnel, elle est actuellement sur la dernière ligne dans le cadre de son année de stage pratique. Elle défendra son travail de fin d’études, qui porte sur «dix ans de concordats intercantonaux dans le domaine de la formation tertiaire», d’ici fin mai. Elle observe l’évolution des filières et des niveaux d’études, la mobilité des étudiants… tout en pouvant bénéficier de l’appui de collaborateurs du Service pour analyser les constats statistiques. Quel est le regard d’Anyssa sur son parcours scolaire? Quel genre d’élè-

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qu’elle pourrait ainsi mettre en avant sa capacité à s’investir.

Le stage, un entraînement au travail

ukaz, Anyssa Bouo PC au SFT. stagiaire M

ve était-elle? Elle se définit comme une assez bonne élève jusqu’au terme du CO. D’origine tunisienne par son père et italienne par sa mère, elle s’est toujours sentie bien intégrée dans l’Ecole valaisanne. La transition entre le CO et l’Ecole de commerce fut plus délicate, puisqu’elle a redoublé la première année. Elle est d’avis qu’elle était restée dans un fonctionnement correspondant au cycle d’orientation, ne se rendant pas compte que les attentes seraient modifiées en entrant au secondaire II. Ensuite, elle a trouvé le bon rythme, puis a relâché son attention vers la fin. Elle est heureuse que, malgré le risque d’échec au terme de sa 3e année, une place de stage l’attendait. «Savoir que l’on me faisait confiance en m’offrant une chance a été déterminant dans la réussite de mon année scolaire», confie-t-elle. Il est vrai qu’elle avait mis tous les atouts de son côté, en préparant bien son entretien, en se renseignant sur le travail effectué dans le Service, de façon à être sûre d’une part que le domaine l’intéressait et d’autre part

Et aujourd’hui, après quelques mois de stage à l’Etat du Valais, comment voit-elle l’entreprise dans laquelle elle travaille et comment imagine-t-elle son entrée dans le monde du travail? Elle estime cette nouvelle transition mieux amorcée. «Actuellement j’effectue d’une certaine manière un entraînement qui me permettra d’être tout de suite efficace dans mon futur job, après une période d’adaptation naturellement.» Elle trouve son stage intéressant, lui permettant de découvrir une grande variété de tâches, tout en bénéficiant d’un traitement plus indulgent que si elle était une employée. En insistant pour qu’elle mentionne un point faible dans le fonctionnement de l’entreprise étatique, elle souligne ne pas toujours comprendre la répartition des tâches entre collaborateurs. De son point de vue, «les activités et les procédures sont claires, mais on ne sait pas toujours très bien pourquoi plusieurs personnes s’occupent partiellement de mêmes tâches.» Au terme de son stage, Anyssa se verrait bien travailler dans une grande entreprise, du service public ou du secteur privé. Dans l’idéal, curieuse, elle alternerait volontiers, de façon à découvrir des facettes professionnelles différentes. Elle se réjouit de pouvoir s’engager dans un secteur d’activités qui la motivera. Anyssa n’écarte pas l’idée de compléter un jour sa formation initiale, mais pour l’heure elle veut être dans l’action.

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(

D roits de l’enfant: Jean

Formation

complémentaire

Zermatten parle du nouveau CAS Jean Zermatten, ancien reste à faire. Pour protéger président du Tribunal des les enfants, tous les enfants mineurs du canton du Vasur le territoire, il faut qu’ils lais et actuel vice-présicomprennent leurs droits et dent du Comité de l’ONU leurs implications, car un pour les droits de l’enfant, droit c’est aussi des responmène depuis de nombreusabilités. ses années un réel combat pour la protection de l’enEn parlant de sensibilisafant et l’éducation pour tion systématique, est-ce à dire selon vous que ce tous à travers le monde. Didevrait être une matière recteur de l’Institut internainscrite au programme? tional des droits de l’enfant, Pourquoi les enfants ne institut basé à Bramois, son devraient pas connaître le action rayonne donc à partir fondement de leur noudu Valais. Désormais, une veau statut et de leurs formation continue universidroits? Il ne s’agit pas seutaire, initiée par l’IDE en parlement de savoir que la tenariat avec l’IUKB (l’Institut Convention des droits de Universitaire Kurt Bösch) et la l’enfant a été ratifiée par FED (Fondation Education et ion at la Suisse en 1997, mais Développement), s’adresse aux rm fo e rmatten, un les e de Jean Ze ur iv po at de comprendre chacun enseignants et professionnels ti ed ni pi l’i r A mise su l’enfant est re. oi des articles pour en faire de l’éducation. Ce CAS (Certifiat lig en Droits de ob de l’école enseignants un élément de vie au cate of advanced studies), diquotidien, ce qui est différent et rigé par Jean Zermatten et Zoe prend du temps. Ce que je réclame, ture d’une charte ou à une activité Moody, engagée comme cheffe de ce n’est pas d’avoir une heure par de type ludique une fois par an. projet, s’ajoute à la palette des ousemaine pour une nouvelle disciUn large travail de sensibilisation tils de promotion des droits de l’enfant. Jean Zermatten, pourquoi une formation pour donner une réalité aux droits de l’enfant dans la classe? La grande difficulté, c’est d’introduire dans la classe la défense et la promotion des droits de l’enfant, au-delà de la journée célébrative du 20 novembre. Tout le monde trouve sympathique de fêter les droits de l’enfant une fois par année, mais nous souhaitons que les droits de l’enfant aient un ancrage plus systématique, aussi faut-il des enseignants formés parce que la compréhension des droits de tous les enfants ne se limite pas à la lec-

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CAS (Certificate of advanced studies) Droits de l’Enfant et Education Partenariat: IDE (Institut International des Droits de l'Enfant), IUKB (Institut Universitaire Kurt Bösch) et FED (Fondation Education et Développement). Public cible: enseignants et autres professionnels de l’éducation intéressés. Volume de la formation: 15 crédits ECTS – 1/3 présentiel - 1/3 travail individuel - 1/3 travail de fin d’études. Modalités: enseignement interactif – analyse des expériences/situations réelles et vécues – analyse des interdépendances mondiales liées aux droits de l’enfant – mise en pratique (ateliers, techniques d’apprentissage par ex. débat, conseil de classe, gestion non violente des conflits, etc.). Spécificités: Interdisciplinarité (sciences de l’éducation, droit, psychologie, sociologie) – articulation théorie-pratique. Coût de la formation: CHF 3000.-. Lieu de la formation: Institut Universitaire Kurt Bösch, Bramois (VS).

Résonances - Avril 2011

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pline, mais d’appliquer la Convention dans le processus scolaire. Je reconnais que certains enseignants ont développé de bonnes pratiques, cependant il s’agirait maintenant de généraliser cette approche. Nous sommes passés d’une formulation du type «les Etats doivent…» à «les enfants ont droit…», ce qui constitue un profond changement de paradigme. Ce constat est valable en Suisse et dans de nombreux autres pays qui peinent à opérer cette intégration nouvelle. Même si ma vision est souvent qualifié d’angéliste, je me définis avant tout comme un légaliste, puisque je considère qu’il convient d’appliquer ce qu’on s’est engagé à respecter, sans plus. En développant la coopération entre élèves ou la citoyenneté en classe, les enseignants font déjà un travail en lien avec les droits de l’enfant… Certes, mais la coopération ou la citoyenneté font partie des droits de l’enfant et non l’inverse. Il s’agit de créer une véritable culture des droits de l’enfant et c’est précisément ce que propose cette formation destinée aux enseignants et aux professionnels de l’éducation. Quels sont les principaux objectifs de cette formation?

Pour plus d’informations www.childsrights.org > Nos formations www.iukb.ch www.globaleducation.ch

Il s’agit de former des enseignants de la scolarité obligatoire qui deviendront des personnes ressources dans les centres scolaires. Le but est de sensibiliser les participants aux droits de l’enfant pour qu’ils puissent à leur tour le faire avec leurs élèves. Les thématiques sont travaillées en lien avec le Plan d’études romand. La formation vise à privilégier la réflexion et le développement de savoirs, de compétences et d’attitudes.

Brochure «La lecture, c’est trop dur!»

Suggestions de livres pour la jeunesse Une nouvelle édition de la brochure de l’Institut suisse Jeunesse et Médias pour suggérer des ouvrages aux jeunes lecteurs en panne vient de paraître. Fruit du travail d’une commission réunissant des professionnels du livre, de la langue et de l’enseignement, elle propose des titres attrayants offrant une narration et une esthétique aplanissant les difficultés de lecture. www.isjm.ch L’intégration par l’information

Comment s’organise-t-elle? C’est une formation complémentaire ouverte aux participants de la Romandie qui correspond à 15 crédits ECTS, ce qui représente un total de 360 heures, réparties sur une année avec 15 jours en présentiel, articulés entre modules thématiques et semaine d’application pour mettre en action les droits de l’enfant, un travail individuel et un travail de fin d’études. Propos recueillis par Nadia Revaz

Observations finales du Comité des droits de l’enfant: Switzerland (13.06.2002) 20. Le Comité recommande à l’Etat partie: a) De renforcer et de poursuivre son programme pour la diffusion d’informations sur la Convention et sa mise en œuvre parmi les enfants et les parents, au sein de la société civile et dans tous les secteurs ainsi qu’à tous les niveaux des pouvoirs publics, notamment en prenant des mesures pour atteindre les groupes vulnérables, en particulier les enfants migrants et demandeurs d’asile; b) De traduire la Convention en romanche; c) D’élaborer et de diffuser des programmes de formation systématiques et permanents dans le domaine des droits de l’homme, y compris les droits de l’enfant, à l’intention de tous les groupes professionnels travaillant pour et avec des enfants (par exemple les parlementaires aux échelons fédéral et cantonal, les juges, les avocats, les responsables de l’application des lois, les fonctionnaires, les agents des administrations locales, le personnel des établissements et des lieux de détention pour enfants, les enseignants et le personnel de santé).

( Résonances - Avril 2011

En raccourci

Guide Pro Juventute pour les parents immigrés L’intégration des enfants issus de l’immigration commence dès les premières années de la vie et concerne toute la famille. C’est pourquoi Pro Juventute propose un guide pratique destiné aux parents de langue étrangère. Ce guide traite des besoins spécifiques des parents immigrés, dans leur langue maternelle et dans l’une des langues nationales. www.projuventute.ch Institut national de recherche pédagogique

Veille scientifique et technologique La question des rythmes scolaires apparaît comme un «vieux dossier» toujours d’actualité, dont les enjeux et implications dépassent largement le strict cadre de l’institution scolaire. L’école française a connu depuis 30 ans diverses réformes visant à «aménager» les rythmes scolaires pour améliorer les conditions de vie et d’apprentissage des élèves. www.inrp.fr/vst/LettreVST/ 60-fevrier-2011.php

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Education musicale

S’il est un genre musical qui fait partie de la vie de nos classes et de la vie musicale tout court, c’est bien le canon. Qui n’a jamais fredonné Frère Jacques? Cet impérissable tube canonique a été traduit dans d’innombrables langues.1 Comme d’habitude, nous ne prétendons pas écrire un article scientifique sur ce thème passionnant, mais nous voulons proposer à nos collègues quelques pistes et réflexions que nous souhaitons utiles.

Un peu d’histoire Ce genre musical date, semble-t-il, de la nuit des temps. Il semble aussi être réservé à notre culture occidentale. C’est au Moyen-Age qu’apparaissent les premières traces écrites. On trouve en Italie, la «caccia». En

France, c’est plutôt «la chace» et le canon lui-même est intitulé «fuga». Petit à petit, au gré des nouvelles inventions musicales, le canon, vocal et instrumental, se développe et s’inscrit dans les partitions de motets ou de chansons polyphoniques de la Renaissance (le contrepoint, pour les spécialistes). Puis, vint la fugue sous toutes ses formes. Merci JeanSébastien… Beethoven, Mozart, Haydn, Schumann, Brahms ont écrit des canons.2 Le genre «canon» a survécu à tout et sera même utilisé dans la conception de la musique contemporaine classique.3

Définitions (rappel pour les amnésiques) Permettez-nous un petit rappel, en toute simplicité.

Quelques exemples… … tirés des manuels scolaires (Chanson vole, Voix libres) ou

(

L ’art du canon

Canon: Composition musicale basée sur l’imitation d’une même mélodie de manière plus ou moins décalée. Fugue: Sorte de canon dont le thème est joué quasi en entier avant que ne commence le suivant qui est modifié selon des règles précises.4

Canon et PER Le canon permet à l’évidence de satisfaire aux exigences du PER, en particulier: pour la verticalité pédagogique (canons pour tous les degrés de la scolarité) pour l’horizontalité pédagogique (canons pour satisfaire les divers objectifs de la musique à l’école)

Quelques éclairages PER Techniques: Chanter la gamme en canon, faire des canons rythmiques Culture: Apprendre des canons dans d’autres langues Perception auditive: Repérer l’entrée de fugues Expression: Chanter des canons

des moyens romands d’enseignement de la musique (dès la 3P)

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Degrés

Titres

Références

3-4-5-6P

La gamme Gens de la ville Rire Vent frais Canon de la bonne humeur Que te brûle (Minun) Béni sois-tu carillonneur Hevenou shalom Et bien d’autres …

Méthodologie p. 131, 4P CV I, p. 42 Méthodologie, p. 70, 4P CV I, p. 97 Méthodologie, p. 162 CVI p. 92 CV I p. 79 CV2 p 41

CO

Rock my soul Hallo Django …

Voix libres p.129 Je chante, je bouge … p 28

Quelques genres canoniques possibles Canon «normal»: les exemples abondent. Canon rythmique: on remplace une voix par son rythme (exercice intéressant et très ludique qui pourrait être utile dans les grands degrés: les filles chantent, les garçons font des frappés). Canon à l’octave: exercice intéressant à faire avec des voix muées et non muées Canon à la quinte Canon de proportion: dont l’entrée des voix ne se fait pas à la même vitesse.

Résonances - Avril 2011

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In fine

En raccourci

Nous ne pouvons que souhaiter que ce genre musical face partie de la vie des classes et des établissements scolaires et, bien entendu, nous restons à disposition pour tout éclairage souhaité5.

Maturité professionnelle – Hautes écoles universitaires

Bernard Oberholzer et Jean-Maurice Delasoie

Examen complémentaire modifié Le Conseil fédéral et la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique ont donné leur feu vert aux améliorations apportées à l’examen complémentaire «passerelle» entre la maturité professionnelle et les hautes écoles universitaires. Les changements se fondent sur les enseignements pratiques tirés depuis 2005. Les bases juridiques modifiées seront applicables dès les examens de l’été 2012. www.cdip.ch Maison de la Rivière

Notes 1

Un lieu idéal pour les courses d’école

http://ingeb.org/Lieder/bruderja.html Nous vous conseillons vivement les versions chinoise et japonaise.

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Mais il y en a beaucoup d’autres qui sont entrés dans le répertoire et dont les auteurs sont moins connus.

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La musique sérielle en particulier.

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Inscrivez-vous à un cours de contrepoint, vous apprendrez tout ça.

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L’animation possède des partitions de canons plus actuels et/ou ethniques.

Concours:

La Maison de la Rivière, située au cœur de la nature, est un lieu capable d’accueillir le grand public afin de lui faire découvrir, comprendre et partager la beauté mais aussi la fragilité des écosystèmes. Halte agréable au milieu du Sentier de la Truite, prolongé vers Morges et St-Prex par les Sentiers du Patrimoine, La Maison de la Rivière offre un programme d’activités didactiques et animations pédagogiques ludiques. De la faune et la flore à la protection de l’environnement, de la compréhension des aménagements de génie fluvial à la découverte de la culture régionale, La Maison de la Rivière offre la possibilité à tout un chacun, grands comme petits, de joindre l’utile à l’agréable en passant un bon moment en plein air. www.maisondelariviere.ch

les frappadingues

de Résonances

Ismaël Kerdli, 14 ans. 2 CO CollombeyMuraz / Perraires, classe de Pascal Bérod.

Règlement, cf. numéro de septembre 2010, p. 37.

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C olloque rédactionnel

La vie

des classes

des Bruits de couloir En février dernier, Résonances s’était fait l’écho du premier numéro de Bruits de couloirs coordonné par Sandrine Fournier, enseignante au CO Ste-Jeanne-Antide à Martigny. Pour faire suite à son interview, il nous avait semblé indispensable de participer à une séance rédactionnelle pour en savoir plus sur le travail des rédacteurs de ce journal permettant aux allophones de parler de leur culture d’origine, mais aussi d’aller à la rencontre de leur culture d’accueil. Qu’ils viennent du Portugal, de l’Equateur, du Kosovo ou du Maroc, ils sont d’abord des journalistes, avec des sujets à choisir et à traiter, des illustrations à prévoir, des délais à respecter… La salle de classe est transformée en salle de rédaction.

Colloque rédactionnel Catarina, Estefania, Inès, Mateo, Agron, Joao, Abdelhadi, Pedro et Ruben se répartissent les tâches pour le bon déroulement de ce colloque rédactionnel ayant lieu le 25 février. La séance débute par la désignation du contrôleur des gêneurs

et du secrétaire qui prendra le PV du jour, histoire d’assurer le suivi des tâches. L’enseignante essaie de motiver les élèves afin que ce ne soit pas toujours les mêmes qui assument ces responsabilités, mais elle écoute leurs arguments, sachant

Pedro et Léonard Gianadda Depuis le lancement du projet, Pedro a exprimé son souhait d’interviewer Léonard Gianadda. Après de la patience mêlée d’obstination, la rencontre tant attendue a eu lieu le 21 février 2011. Pedro explique: «Avec Mme Fournier, nous avons interviewé Léonard Gianadda.» Sandrine Fournier s’empresse de rectifier, précisant qu’elle n’a fait qu’accompagner Pedro. Selon les dires de ce dernier, ce fut une rencontre exceptionnelle. Il montre à la classe les livres et lit la dédicace, non sans fierté, tout en soulignant que Léonard Gianadda lui a expliqué combien il était important de faire preuve de persévérance pour mener à bien un projet et de ne jamais abandonner ses rêves. Il est vrai que depuis son arrivée à Martigny, Pedro est fasciné par Léonard Gianadda, appréciant l’art et s’imaginant bien plus tard, comme lui, à la tête d’un lieu culturel. Pour Sandrine Fournier, c’était aussi intéressant de permettre aux lecteurs de Bruits de couloir de découvrir le parcours de ce grand Valaisan petitfils d’immigré italien.

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que notamment la prise du PV est encore trop difficile pour certains. Tout en jouant la directrice de publication, Sandrine Fournier laisse une large part aux propositions des élèves. Ce sont du reste eux qui ont imaginé ce poste de contrôleur des gêneurs, de façon à éviter que certains s’expriment sans lever la main. La directrice de publication commence par féliciter l’un des élèves pour la bonne tenue du dernier PV. Après ces explications introductives, la séance à proprement parler peut démarrer, avec cette fois autant de rédacteurs en chef que d’élèves. L’enseignante a en effet préparé des petits billets individuels, avec des questions concernant les tâches en cours. A chacun de lire sa feuille à voix basse et de répondre aux questions posées à voix haute pour que le groupe sache qui fait quoi et avec qui. L’exercice n’est pas facile pour tous et certains ont besoin de recou-

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rir à l’aide de leurs camarades traducteurs. Quant au suivi des tâches, il concerne aussi bien les prises de rendez-vous pour les interviews, les autorisations nécessaires pour les interviews, les interviews elles-mêmes, les rédactions d’articles, les prises de photos, la saisie des textes sur l’ordinateur de la classe, l’organisation des traductions que la relecture effectuée par des élèves de niveau I. Sandrine Fournier est heureuse de constater que plusieurs élèves ont bien avancé avec leurs interviews, n’ont pas oublié de prendre des photos et ont même déjà tout stocké sur l’ordinateur qui progressivement contiendra tout le matériel permettant ensuite de passer à la mise en page du numéro bouclé. A la demande de l’enseignante, les élèves les plus expérimentés partagent des conseils pour bien réussir un entretien. Ainsi un élève plus aguerri dans l’exercice de l’interview explique par exemple à l’un de ses collègues: «Si tu ne comprends pas la réponse, n’hésite pas de demander à la personne de bien te réexpliquer, en utilisant des mots plus simples.» Le numéro de Bruits de couloir en cours contiendra un article sur la journée des métiers qui a eu lieu au CO, un papier sur le concours de maths, un article sur la classe ayant participé au projet «les écoles à

Berne», un autre sur une exposition, un autre encore sur la visite par leur classe de la Télévision suisse romande, un sondage sur les goûts musicaux de l’ensemble des élèves de l’établissement scolaire, une interview de Léonard Gianadda, sans oublier les mini-rubriques tout aussi essentielles pour donner du rythme aux articles…

Travail rédactionnel Après la période de colloque rédactionnel, l’enseignante donne le top départ et les élèves se répartissent dans la salle de classe, chacun ayant une ou deux tâches à réaliser seul ou collectivement. Chacun sait rapidement ce par quoi il doit commencer. Dans une atmosphère studieuse tout en étant détendue, les travaux avancent à un bon rythme. Interrogés sur l’intérêt de cette activité de classe, la plupart mettent en avant la possibilité de rencontrer des personnes de l’école ou des personnalités de la région. Etrangement, la mise en avant de leur culture leur apparaît comme secondaire, alors qu’au début du projet c’était ce qui les avait le plus motivés. Peut-être une évolution de la notion d’appartenance à leur nouveau lieu de vie! Plusieurs disent apprécier la notion d’entraide propre à ce projet collectif. Les élèves se disent heureux de pouvoir proposer des idées de sujets

Bruits de couloir en téléchargement http://sja.coreg.ch/

et de pouvoir s’organiser assez librement. «Nous sommes plus autonomes et en allant à la rencontre des gens qui parlent français, nous avons l’occasion d’être plus sûrs de nous», souligne une élève, en apparence très timide au milieu du groupe-classe. Reste qu’ils aiment bien que ce type de projet s’équilibre avec des cours plus traditionnels leur permettant de travailler la grammaire ou le vocabulaire. Là encore, l’enseignante est un peu surprise par leur sens de l’effort. En rédigeant Bruits de couloir, ils ont l’impression d’apprendre autrement. «Ecrire des articles m’aide à mieux voir mes erreurs», explique l’un d’eux. Si d’aucuns trouvent agréable le temps de l’écriture, d’autres notent que leur préférence va incontestablement à la rencontre. Les élèves déploient de l’énergie pour mener ce projet devenu «leur» projet. Ils le défendent, espérant de tout cœur qu’il ne disparaîtra pas l’année prochaine, sans Sandrine Fournier. Observant leur implication et leur enthousiasme, on ne peut que souhaiter longue vie à Bruits de couloir.

E xpo autour du livre: carte blanche à une classe Aux aurores du mois de septembre, alors que l’année scolaire avait déjà commencé sa lente progression au CO de Leytron, notre énergique et studieuse classe de 3CO option langue et communication était restée sans réponse face à une question qui nous avait été proposée: «Comment faire un livre?» Avides de réponses satisfaisantes et bien soutenus par nos deux profs-coachs, Mme Caroline Ducrey et Mme Florine Chappuis, nous avons mis peu à peu notre projet sur pied. Nous

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avons créé des interviews afin de questionner des intervenants travaillant dans divers métiers du livre tels que l’auteur, l’éditeur, le libraire, le représentant ou encore le graphiste. Ceux-ci s’étant montrés très intéressants, passionnés et coopératifs, début novembre les premiers panneaux sont érigés. Dur travail, mais payant: notre exposition en 17 volets a été visible à la bibliothèque de Leytron jusqu’à début mars. Joëlle Hischier, élève de 3CO

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Facebook

Professeur, veux-tu être mon ami? De plus en plus d’enseignants s’interrogent sur l’opportunité d’avoir, ou pas, des échanges avec leurs élèves par le biais des réseaux sociaux. Mais comment dire oui à l’un et non à l’autre? Faut-il laisser tout le collège débouler dans sa liste de contacts? Si les discussions avec les élèves passent désormais à travers les murs de l’école, jusqu’où peuton aller? Aux Etats-Unis, la hantise de la pédophilie conduit l’Etat de Virginie à envisager d’interdire l’usage de Facebook et du téléphone portable entre des enseignants et des mineurs. En France, le débat est moins sexué, mais «il est houleux en salle des profs», témoigne Sylvie Grau. Tous les collèges et les lycées sont concernés. Les élèves utilisent «massivement et naturellement» Facebook, expliquent les profs, et euxmêmes s’en servent sans avoir forcément envie d’y croiser leurs élèves. Autre explication, afficher sa popularité. Quand des élèves se gargarisent de compter 1900 «amis», tout le monde y passe: copains, pions et profs. A l’inverse, d’autres élèves, peut-être plus fragiles, chercheraient à attirer l’attention des enseignants. Bref, toutes sortes de motivations pubères convergent vers Facebook. Côté profs, souvent, l’enjeu éducatif démange. Beaucoup se servent déjà des technologies pour enseigner et souhaitent apprendre aux élèves à se servir intelligemment des réseaux sociaux. Libération.fr (7.02)

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Enseignement

Le numérique pour délier les langues Le CO de Collombey-Muraz s’offre le premier laboratoire d’apprentissage entièrement numérique du canton. Utilisable pour toutes les matières. Ecouter des fichiers, les répéter, décrire des images, créer des podcasts, faire des dictées ou même doubler des films! Tout peut se faire à partir du disque dur ou directement par internet: enregistrer votre voix, comparer l’enregistrement à une version originale, ou encore compléter les zones vides qu’aura prévues l’enseignant dans l’exercice. A un travail de groupe succède un exercice individuel sur l’écran: en deux minutes, les élèves doivent réaliser chacun de leur côté la traduction d’une phrase de quelques mots qu’ils écoutent dans leur casque. A l’écran, un cadre numérique leur permet de parfaire leur traduction jusqu’à ce qu’ils en soient contents, ou que le chronomètre s’arrête. Le Nouvelliste (8.02)

Ecole

Plateforme d’échanges La recherche d’une classe partenaire sera facilitée pour les enseignants. Afin de promouvoir et de faciliter les échanges de classes, la Direction de l’instruction publique de la culture et du sport (DICS) du canton de Fribourg met à disposition une nouvelle plateforme sur internet. Elle vise à faciliter, pour les enseignants de tous les degrés, la recherche d’une classe partenaire appropriée. Dès que l’échange de classe est convenu, la partie interne de la plateforme sert à l’accompagnement et à la documentation de cet échange. Il s’agit d’un projet unique en Suisse, il a été réalisé par le Centre fri-tic. La Liberté (9.02)

Débat

Quel avenir professionnel pour les jeunes clandestins? Députés, syndicats et employeurs s’accordent sur la nécessité d’autoriser l’accès à l’apprentissage dual pour les jeunes sans papiers en Suisse. Leur régularisation, cependant, reste au centre du problème. La marge de manœuvre reste très limitée. Des institutions lausannoises employant des apprentis sans papiers auraient fait l’objet de contrôles supplémentaires. Selon le viceprésident de la Fédération des métiers du bâtiment et député libéral genevois, «les entreprises devraient avoir la possibilité de former les plus motivés et les plus compétents sans se mettre hors la loi». Il se dit aussi favorable à l’attribution, au terme de la formation, de «permis de travail au mérite». Le Courrier (9.02)

Emploi

Hôpital miniature pour les élèves Pour promouvoir ses professions, l’hôpital du Valais innove en créant un faux établissement dans son hall sédunois. Durant trois jours, plus d’une centaine d’élèves des cycles d’orientation du

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D ’un numéro à l’autre

Revue

de presse

Valais romand, intéressés par le monde médical et des soins, ont visité cette exposition animée par des spécialistes. Tout a été fait pour recréer différents domaines d’activité au plus près de la réalité. Même la maternité était représentée avec bébé et couveuse. Outre les divers stands installés dans le hall d’entrée, les jeunes ont aussi eu la chance de se rendre dans une mini salle d’opération et dans le département de radiologie. La formule semble avoir plu aux élèves et l’hôpital avoir trouvé avec elle une méthode efficace de promotion. Le Nouvelliste (10.02)

Sarcelles: France

Pas de suppression de la récréation Priver les élèves de récréation l’après-midi pour éviter les altercations violentes dans la cour. C’est ce qui arrive à l’école primaire AnatoleFrance, établissement au cœur du Grand Ensemble de Sarcelles classé en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Pour le directeur de l’école, qui reconnaît des «tensions», il s’agit plutôt d’un aménagement des rythmes scolaires. Mais quelle que soit la raison invoquée, la mesure est dénoncée par la fédération de parents FCPE fraîchement créée dans l’établissement, pour qui, «cela pénalise nos enfants, qui ont bien besoin de cette grande coupure de quinze à vingt minutes pour se détendre à l’air libre et pour mieux se concentrer ensuite pendant les dernières heures de classe de la journée». Lorsque nous l’avons questionné à ce sujet, le directeur de l’école nous a expliqué qu’il s’agissait d’une

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mesure préventive, dans un quartier sensible où des incidents sérieux se sont déroulés voici plusieurs années. «Mais notre quartier n’est pas violent! Nous avons l’impression d’être une fois de plus stigmatisés.» leParisien.fr (11.02)

Pédagogie

Pédagogie socio-constructiviste: zéro pointé L’Arle lance une initiative pour une note de comportement dans les écoles obligatoires de Genève. Selon Jean Romain, «on peut discuter à l’infini pour savoir si une telle note est juste, intelligente, bonne ou nécessaire pour redonner à l’école un semblant d’autorité, s’il faut autre chose pour redorer le blason d’un Cycle d’orientation en grande difficulté, mais ce qui semble important en plus du signal clair que l’Arle envoie, c’est qu’une note est l’antidote dont nous avons besoin pour faire pièce au socio-constructivisme.» Le Temps (23.02)

Etats-Unis

Linguistique

Echanges scolaires pas chers Les écoles romandes organisent des séjours linguistiques dans le monde entier, pour des prix raisonnables. De plus en plus de jeunes Suisses choisissent de quitter leur foyer pour assimiler une langue étrangère au sein d’une famille d’accueil. Dès l’âge de 14 ans, les possibilités sont nombreuses de partir dans le cadre scolaire, en Suisse allemande ou à l’étranger: échanges de deux semaines durant les vacances pour un premier contact, de deux ou trois mois pendant le semestre d’automne ou de printemps, voire même d’une année entière. L’Hebdo (24.02)

Embauchés par Kadhafi

Les mésaventures de profs de français Tout commence par une annonce plutôt alléchante publiée sur Internet qui disait en substance ceci: «Ministère de l’Education libyen cherche professeurs pour enseigner le français à l’université pour une durée d’un an.» Au final, ils sont 26 profs à embarquer, avec conjoint et enfants, le 21 septembre dernier. Vol collectif et accueil à l’arrivée avant d’être dispatchés dans une douzaine d’universités du pays. A ce moment précis, aucun ne se doute des déconvenues qui les attendent. Première galère, la recherche d’appartement. En Libye, la plupart des propriétaires acceptent de louer leurs appartements moyennant une avance de loyers d’un an. Beaucoup n’avaient pas suffisamment d’argent de côté, ignorant cette pratique. Les cours à la fac débutent. Michel, prof dans une université au Québec, a accepté ce poste en Libye plutôt bien payé. 3000 euros nets sur le papier compte tenu de son expérience et de ses diplômes. Sauf qu’à la fin du premier mois, pas de paye. Les semaines défilent, toujours rien. Il apprend alors au détour d’une discussion avec des collègues étrangers qu’ici, personne ne touche la totalité de son salaire avant la fin de l’année. 21 profs français sont restés sur place jusqu’aux événements de ces derniers jours. Point d’orgue de l’aventure galère: l’obtention du visa de sortie. Car on ne sort pas de Libye comme ça, surtout si on est lié par un contrat de travail local. La plupart ont alors été rapatriés par avion militaire comme les autres ressortissants français. Libération.fr (25.02)

Armes sur les campus au Texas? Les professeurs d’université du Texas devraient bientôt donner leurs cours à des étudiants armés. Les parlementaires de l’Etat s’apprêtent à accepter un projet de loi qui autorise le port de pistolets dissimulés sur les campus. Les initiateurs du projet disent vouloir promouvoir la légitime défense et empêcher des fusillades. Le Texas n’est pas le premier Etat à vouloir autoriser les armes sur les campus. L’Utah l’a déjà fait en 2004. Tribune de Genève (24.02)

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L’école en Afghanistan Les progrès accomplis ces neuf dernières années en Afghanistan sur le front de l’éducation des filles sont menacés par le désinvestissement du gouvernement afghan et des pays donateurs. Deux millions quatre cent mille jeunes Afghanes sont actuellement inscrites à l’école, alors qu’elles n’étaient que cinq mille en 2001. Or, «avec des donateurs de plus en plus focalisés sur la contre-insurrection plutôt que sur le développement, et une sécurité qui se détériore dans de nombreuses régions du pays, les progrès réalisés dans l’amélioration de l’éducation des filles risquent de disparaître». Quant aux filles qui parviennent à rester à l’école, elles reçoivent une formation de mauvaise qualité en raison du manque de qualification des enseignantes, du manque d’école pour filles et de leur faible équipement. Le Courrier (25.02)

Tests de QI

Deux chercheurs genevois proposent une alternative L’utilisation du test de QI pour l’évaluation des élèves en échec scolaire est décriée depuis les années 1960. «Les tests de QI partent du principe que tous les individus ont été exposés au même type d’apprentissage, or ce n’est pas le cas», mettent en évidence deux chercheurs genevois. La capacité d’apprentissage, c’est justement ce qu’ils veulent évaluer. L’idée: placer l’élève dans des conditions telles qu’il soit en mesure de prouver ce qu’il est capable d’apprendre. Les tests d’apprentissage se distinguent donc des calculs de QI avant tout au niveau de la procédure: le raisonnement est enseigné avant d’être testé. Les bénéfices d’une telle démarche sont importants selon les deux chercheurs. «En évaluant les capacités d’apprentissage des élèves, on peut voir si leurs difficultés scolaires résultent de problèmes cognitifs ou d’autres facteurs». Le Courrier (26.02)

L'UNICEF et l'Afrique

Investir dans l'éducation La majorité (88%) des 1,2 milliard d’adolescents du monde vivent dans les pays en développement; investir dans leur éducation et leur formation pourrait donc permettre de briser l’engrenage solide de la pauvreté et des inégalités, affirme le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dans son rapport La Situation des enfants du monde 2011. A mesure que l’écart se creuse toujours plus entre les riches et les pauvres, les hommes et les femmes, les zones urbaines et les milieux ruraux, et que les inégalités engendrent une génération qui «n’a rien à perdre», s’intéresser davantage aux adolescents et aux jeunes est d’autant plus critique pour les pays d’Afrique. allAfrica.com (28.02)

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Concours

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Prix Chappaz 2011: rencontre

avec deux collégiennes primées Le vendredi 4 mars, chaque année un écrile palmarès de l’édivain est invité. Cette antion 2011 du concours née, c’est Jérôme Meid’écriture «Maurice zoz qui a fait part de Chappaz» organisé au ses commentaires exCollège de l’Abbaye à perts. St-Maurice était connu. Alexandra Birraux Ecrire pour être gagne le 1er prix de la de bonne humeur catégorie 1 et Ludmilla Dorsaz celui de la catéAlexandra et Ludmilgorie 2 (la catégorie des la n’ont pas seule«grands»). Tout est orment en commun le ganisé simplement dans fait d’avoir décroché le cadre de ce concours le 1er prix de ce conra Birraux, nd xa le A et saz piloté par Pierre-François cours. Elles partatégorie Ludmilla Dor ix de leur ca le premier pr hé oc Mettan, professeur de gent la passion de cr z. dé pa e ap Prix Ch ont chacun tion 2011 du français, le but étant de la lecture et de l’écriture lors de l’édi donner simplement une libre, même si Ludmilla y consacre occasion d’écriture libre aux étumoins de temps, avec la préparaCe concours d’écriture en est à sa diants, avec juste une consigne sous tion de sa maturité. «Un délai et un 4e édition. La participation est un forme de thème. «Une heure dans sujet, ça me motive et ensuite peu en baisse, et les filles largeun ascenseur», tel était le point de écrire me met de bonne humeur», ment surreprésentées. Pour complédépart de textes entre 3 et 10 pages. explique l’étudiante qui a participé ter le jury, composé d’enseignants, depuis la 1re édition à ce concours d’écriture et qui a gagné un prix à chacune de ses participations, ce Nastassia qui est d’autant plus réjouissant que le jury juge à l’aveugle. «Ce «Lorsque Iégor Larsson prit l’ascenseur qui devait le faire lentement dégringoque je visais à travers cette particiler jusqu’au pied de l’immeuble, il était loin de s’imaginer qu’il était sur le pation, c’était surtout de connaître point de se faire prendre en otage par une obèse. la manière dont mes idées et mon Le ciel était mort depuis longtemps, et l’écrivain tenait dans ses bras son style seraient perçus», commente énième cadavre. 183 pages d’un manuscrit inutile, 3456 phrases, murmures de Alexandra, qui aime écrire des hispoupées de papier, et 218’345’669 caractères, qui n’amuseraient bientôt plus toires depuis son enfance. Savoir que les rats analphabètes qui grouillaient dans les lourdes bennes dépressives qu’un écrivain lirait leur texte du bout de la rue. 183 pages jetées pour toujours dans la moiteur d’un oubli constituait une motivation supplépuant, 16 personnages condamnés à reposer entre deux adverbes prétentieux mentaire pour l’une et l’autre. sans plus aucun espoir de marcher un jour dans des bouts de rêves. Tout un Toutes deux ont apprécié les remonde, condamné par le simple sourire torve d’un éditeur. Iégor détourna marques critiques, et pas seulement honteusement les yeux de la première page du manuscrit, où le titre l’accades compliments, sur leur texte. blait de toute la force de ses majuscules. Il ne se faisait aucune illusion sur le véritable assassin. La faiblesse de sa plume avait taillé en pièces chacune des poupées qu’il avait voulu rendre vivante pour les autres. Concernant les prix attribués, elles Il avait les mains pleines de sang bleu.» trouvent logique d’offrir des livres … et des bons en librairie. Et PierreDébut du texte de Ludmilla Dorsaz, 5 A latin (1er prix catégorie 2 – 3e, 4e et 5e François Mettan veille à profiter de années) cette occasion pour faire découvrir aux étudiants des auteurs romands,

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dont évidemment Maurice Chappaz, des classiques de la Bibliothèque de la Pléiade ou des auteurs récemment primés. Pour cette année, il a notamment choisi Sonny, ouvrage de Philippe Testa primé dans le cadre de l’édition 2010-2011 du Prix littéraire Roman des Romands. Comme Ludmilla et Alexandra ont des goûts éclectiques en matière de lecture, elles ont été pleinement satisfaites des livres reçus. Pour Pierre-François Mettan, l’écriture scolaire, type dissertation et analyse de texte, et l’écriture libre s’inscrivent dans un même mouvement. Et de préciser: «Je ne vois pas de contradiction entre le travail de création et le travail plus académique. A travers ce concours, j’aimerais faire passer le message d’une écriture formatrice et source de plaisir.» S’il estime que ce type d’écriture contribue à améliorer la plume des collégiens, les deux étudiantes sont plus réservées sur le lien entre leur participation à ce concours et des progrès en cours de français. Elles ne seraient pas défavorables à une place à l’écriture créative dans le cursus de la matu-

L’ascenseur de verre «C’était une journée comme les autres qui commençait pour Isadora Morena. Elle se leva à six heures quarante-cinq, prit une douche rapide et enfila un jeans et un T-shirt rouge malgré la pluie qu’elle voyait tomber par la petite fenêtre de sa chambre. Elle rejoignit son père et son grand frère, Jullian, pour prendre son petit-déjeuner. Ils discutèrent de choses et d’autres en buvant leur café brûlant et en mordant à pleines dents dans leurs tartines beurrées. Après avoir embrassé son père, Isadora finit de se préparer rapidement, attrapa son imperméable vert clair, son sac et ses baskets puis sortit de l’appartement à sept heures trente, comme à son habitude. Son père remplissait des papiers, enfermé dans son bureau, depuis déjà dix minutes et son frère l’avait sans doute devancée à l’arrêt de bus.» … Début du texte d’Alexandra Birraux, 2 A latin (1er prix catégorie 1 – 1er, 2e et 3e années)

rité, ce qui ne les empêche pas d’apprécier le programme des cours, très varié à leurs yeux. Dans le cadre de son travail de maturité, Ludmilla s’intéresse à deux manières d’écrire, ayant choisi de comparer les rapports de la filiation entre ceux évoqués dans le journal de sa grandmère et ceux décrits par Yvette Z’Graggen. Afin de dynamiser la participation pour la 5e édition de ce concours d’écriture, les deux étudiantes pensent que le choix du thème est

Le regard de Jérôme Meizoz, écrivain membre du Jury «Dans l’ensemble, les textes étaient de bonne qualité, je m’attendais à des choses très inégales. Apparemment, ceux qui ont participé au concours ont un plaisir à écrire et déjà une pratique. Ce qui m’a frappé, c’est que les plus jeunes élèves ont fait preuve de plus de liberté et d’originalité. Comme si, tout en étant moins matures, ils étaient plus libres à l’égard des modèles littéraires. Les plus âgés avaient plus tendance à imiter des modèles classiques reçus au collège, il me semble. J’ai apprécié que plusieurs élèves détournent créativement la consigne d’écriture “Une heure dans un ascenseur“ pour éviter le récit de la panne. Cela leur a permis d’explorer ce lieu confiné avec originalité, souvent, et d’inventer des histoires plus riches que simplement raconter une panne d’ascenseur. Parfois, il y avait en germe un petit roman, avec un destin, plusieurs personnages, etc. Enfin, dernière remarque, quant au ton des textes. L’humour n’est jamais absent, ils ont une forme de dérision sur les histoires qu’ils racontent. Mais derrière l’humour plusieurs textes se faisaient l’écho d’angoisses très actuelles, sur l’état du monde, la souffrance au travail, la solitude, les difficultés psychiques. Du rire, donc, souvent sarcastique ou ironique, mais sur un fond noir...» Jérôme Meizoz, écrivain. Dernier ouvrage paru: «Fantômes», illustré par Zivo, Lausanne, En bas, 2010.

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important pour rassembler plus largement. Un avis partagé par PierreFrançois Mettan, ouvert aux suggestions des étudiants pour trouver une meilleure idée pour 2012. En outre, Alexandra suggère de présenter les choses de façon plus récréative encore et Ludmilla pense que la manière des enseignants de parler de l’existence de ce concours aux étudiants est déterminante.

Palmarès concours d’écriture «Maurice Chappaz» 2011 Catégorie 1 (1re et 2e années) 1er prix: Alexandra Birraux, 2 A latin 2e prix: Camille Bressoud, 2 J italien 3e prix: Audrey Jordan, 2 C sciences Catégorie 2 (3e, 4e et 5e années) 1er prix: Ludmilla Dorsaz, 5 A latin 2e prix: Aude Lovey, 4 H économie 3e prix ex aequo: Estelle Baur, 5 E arts-espagnol 3e prix ex aequo: Chloé Darbellay, 3 C sciences

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Pourquoi les enfants n’aiment pas l’école! Pourquoi les enfants n’aimentils pas l’école? Vaut-il mieux enseigner des compétences ou des connaissances factuelles? Pourquoi les élèves se souviennent-ils de tout ce qu’ils regardent à la télévision alors qu’ils oublient le cours de la veille? Pourquoi est-il si difficile pour les élèves de comprendre les idées abstraites? Le «rabâchage» en vaut-il la peine? Comment amener les élèves à penser comme de vrais scientifiques, mathématiciens ou historiens? Comment adapter les cours aux différents types d’élèves? Comment aider les élèves les plus lents? C’est à ces questions que répond Daniel T. Willingham, neuroscientifique qui consacre depuis 2000 ses recherches à l’application de la psychologie cognitive dans l’enseignement primaire et secondaire. Ce spécialiste s’intéresse également dans cet ouvrage à l’entraînement de l’enseignant pour mieux enseigner.

L’agenda du lecteur curieux Cet agenda est destiné aux jeunes lecteurs qui veulent se construire une culture littéraire, aiguiser leur sens de la critique et enrichir leur vocabulaire, en se divertissant. Il contient notamment des activités autour de la lecture et de l’écriture, des conseils de lecture, des citations d’écrivains, des devinettes et des jeux.

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Les livres présentés dans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque Valais. www.mediatheque.ch

Régine Barat (textes), Pef (illustrations). L’agenda du lecteur curieux. Paris: La Martinière Jeunesse, 2011.

Enfants en difficulté d’apprentissage L’ouvrage de Gavin Reid traite des styles d’apprentissage et de l’intégration. Comment les enfants apprennent-ils? Comment connaître et reconnaître les styles d’apprentissage? Comment aider les enfants présentant de la dyslexie, de la dyscalculie, un TDAH, des troubles de la coordination ou un trouble autistique, à apprendre plus efficacement? Quel rôle joue l’environnement dans l’apprentissage? Comment réussir l’intégration des élèves à besoins spécifiques dans une classe ordinaire? Cet ouvrage présente d’une façon claire et structurée les différents styles d’apprentissage et explique en quoi leur connaissance et leur reconnaissance chez les enfants permet un enseignement plus adapté aux possibilités de chacun, dans une classe qui intègre tous les apprenants, qu’ils soient dits «normaux» ou qu’ils présentent des différences de quelque type que ce soit. L’auteur multiplie les exemples d’application des styles d’apprentissage dans la classe, souligne leurs forces et leurs limites, et insiste tout particulièrement sur la différenciation pédagogique et l’autonomie d’apprentissage. Gavin Reid. Enfants en difficulté d’apprentissage. Intégration et styles d’apprentissage. Bruxelles: de boeck, 2011. Traduction et adaptation française par Armand Henrion.

Daniel T. Willingham. Pourquoi les enfants n’aiment pas l’école! La réponse d’un neuroscientifique. Paris: La librairie des Ecoles, 2010. Traduction: Marie Antilogus.

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L a sélection du mois

Livres

YogaKids YogaKids, ce n’est pas juste un recueil de postures yogiques pour les 2-11 ans. C’est un

programme qui s’inspire de la théorie des intelligences multiples du Dr Howard, en utilisant divers «éléments» dont l’anatomie, la musique, les arts visuels, l’écologie et le langage - pour stimuler les enfants et faciliter leur apprentissage. Les enfants qui pratiquent le yoga dans cet esprit apprennent en même temps les mathématiques, la lecture, les sciences naturelles, entre autres choses. Marsha Wenig. YogaKids. Favoriser le développement intégral de l’enfant par le Yoga. Québec: Septembre éditeur, 2007. http://yogakids.com

Les JO des insectes Les Jeux olympiques vont avoir lieu. Des jeux un peu spéciaux puisque cette fois les insectes vont affronter des athlètes… humains. Avez-vous déjà imaginé qu’un humain gagnerait à tous les coups contre une puce, une fourmi ou un papillon. A vos marques, prêts, lisez! Eugène (auteur), Tom Tirabosco (illustrateur). Les Jeux olympiques des insectes. Genève: La joie de lire, 2011 (album dès 5 ans).

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e PER: quels contenus? (2/3)

Après les Capacités transversales, la Formation générale et le domaine des Arts, découvrons dans cet article le domaine des Langues (L) et celui du Corps et Mouvement (CM).

Domaine «Langues»

Les langues et le PER: quoi de neuf? Dans le PER, si une partie des visées prioritaires concernant le domaine langues correspond à ce que proposaient déjà le GRAP et le Programme provisoire 2003 (CO): Maîtriser la lecture et l’écriture et développer la capacité de comprendre et de s’exprimer à l’oral et à l’écrit en français; Découvrir les mécanismes de la langue et de la communication. La véritable nouveauté réside sans doute dans les visées suivantes: Développer des compétences de communication opérationnelle dans plusieurs langues; Construire des références culturelles et utiliser les Médias, l’Image et les Technologies de l’Information et de la Communication. En effet, dès les premières lignes de l’introduction de la partie du PER consacrée aux Langues, une nouvelle vision s’impose: celle du français, non plus langue maternelle, mais langue de scolarisation, ce qui correspond davantage à l’évolution de notre population scolaire. La volonté d’amener nos élèves au développement de compétences de communication dans au moins deux

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langues étrangères inscrit le PER dans la lignée de la politique linguistique européenne. Les niveaux de compétence attendus sont d’ailleurs formulés selon les standards du CECR (Cadre Européen Commun de Référence). Sont associées à cette démarche la mise en valeur des langues maternelles des élèves ainsi que la didactique intégrée des langues. Cette dernière permet de construire sur les similitudes entre les langues et de faire profiter l’apprentissage des langues 2 et 3 des acquis effectués en langue de scolarisation et réciproquement. L’éveil et l’ouverture aux langues devraient permettre aux élèves de réfléchir sur les langues de leur environnement dans un esprit d’enrichissement mutuel et de découverte culturelle. Les réflexions et stratégies métalinguistiques devraient favoriser les acquisitions langagières des élèves et développer leur esprit analytique. Le domaine Langues du PER est constitué d’axes thématiques recoupant non seulement la langue de scolarisation, mais également les langues 2 et 3. Cette décision met en évidence le fait que la compréhension de l’écrit, la production de l’écrit, la compréhension de l’oral, la production de l’oral, le fonctionnement de la langue, les approches interlinguistiques, l’écriture et les instruments de communication sont des points communs à toutes les langues prises en compte à l’école. On peut aussi considérer que l’accès à la littérature, réservée au français, soit transposable dans une moindre mesure aux autres langues par l’intermédiaire des albums jeunesse plurilingues. La langue de scolarisation demeurant à ce niveau prioritaire.

Pour le PER, l’enseignement des langues s’élabore autour de la communication. Présente partout de manière verbale ou non verbale dès le premier jour de vie, cette faculté humaine qui est aussi une nécessité permet aux élèves d’entretenir la motivation nécessaire à affiner les différents instruments, canaux ou moyens techniques mis à sa disposition pour la pratiquer. Le PER propose un certain nombre d’adaptations à l’évolution de notre société, notamment l’intégration des Médias, de l’Image et des Technologies de l’Information et de la Communication à l’apprentissage des différentes langues. Cette option souligne l’importance de pratiquer la communication à travers une situation d’interaction exigeant la prise en compte d’un véritable destinataire et des moyens à disposition actuellement.

Rendre les élèves mobiles dans notre société multiculturelle. Les langues vivantes ont également le pouvoir de décentrer l’intérêt des élèves en leur faisant découvrir d’autres dimensions communicatives, d’autres cultures et d’autres manières d’appréhender le réel. Le développement de compétences communicationnelles à travers plusieurs langues vise à rendre nos élèves mobiles dans la société multiculturelle qu’est la nôtre. Les didacticiens du domaine Langues de la HEP-VS

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Domaine «Corps et Mouvement»

L’éducation physique et l’éducation nutritionnelle englobent cette entité; elles mettent en exergue un point commun: la santé. Cette dernière représente de surcroît une des thématiques de la formation générale. Des visées prioritaires cadrent de façon cohérente ces deux axes, même si chacun se décline ensuite dans ses particularités: Connaître son corps et reconnaître ses besoins physiologiques et nutritionnels; Préserver son capital santé par le choix responsable d’activités sportives et d’expressions corporelles; Développer ses ressources physiques et motrices, ainsi que des modes d’activités et d’expressions corporelles. Ces propos tendent vers l’optimisation des ressources de chacun en visant le développement des capacités physiques, cognitives, affectives et sociales; de plus, ils instaurent un rapport responsable à leur propre corps. Ils contribuent également à la diversification des apprentissages moteurs tout en veillant aux transferts des savoir-faire. Ce domaine offre finalement un lien privilégié avec toutes les capacités transversales; des thèmes comme l’éducation au fair-play, à la coopération ou au sens artistique en sont des exemples probants. Du point de vue physiologique et nutritionnel, le domaine «Corps et Mouvement» contribue enfin au développement de la perception sensorielle, de la découverte des saveurs ainsi que de la perspective de responsabiliser l’élève dans son futur rôle de consommateur autonome et critique. L’éducation nutritionnelle apporte des connaissances théoriques en lien avec l’alimenta-

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tion, sans omettre de les intégrer dans la composition de menus originaux.

ces aspects dans les différents enseignements disciplinaires prévus à la grille horaire.

Axes thématiques

L’éducation physique pionnière

Le domaine s’articule autour de six axes thématiques: Condition physique et santé; Activités motrices et/ou d’expression; Pratiques sportives; Jeux individuels et collectifs; Sens et besoins physiologiques; Equilibre alimentaire.

L’éducation physique, dans un souci de qualité, propose déjà des fiches d’enseignement pour tous les degrés des cycles I et II. Les objectifs visés par ces documents permettent aux enseignants une bonne lecture et mise en pratique du PER. Des tableaux en cours de rédaction permettront par la suite de vérifier la concordance entre les finalités de l’EP et les visées prioritaires du PER.

Education physique et nutritionnelle: mettre en exergue la santé. De manière factuelle, l’axe condition physique et santé se veut transversal; il apporte une image novatrice des concepts de l’éducation physique. Les éléments de prévention, respect des autres et sécurité sont déclinés de manière pointue; ils officialisent des pratiques depuis longtemps réfléchies. L’enseignement différencié, qui tient compte de la morphologie ou de la motivation de chacun, y trouve également sa place. Conditions cadre: des perspectives à moduler La mise en œuvre de ces concepts demande l’aménagement de nouveaux espaces: équipements culinaires, zones sportives extérieures ou cours de récréation. L’acquisition des compétences nécessaires à la pratique de la natation par exemple impliquera la possibilité de fréquenter une installation adéquate. Ces divers espaces permettront également l’organisation de tournois, de spectacles ou de préparation de repas à l’école,… L’éducation nutritionnelle fait ses premiers pas dans le cursus scolaire et ce, dès le premier cycle. Plusieurs projets actuellement en cours permettront de faciliter et d’intégrer

Pour les fiches 10-12 ans (2e partie du cycle II / 7e-8e), les apprentissages proposés et les attentes fondamentales du PER peuvent être vérifiés à l’aide de situations déjà construites. Pour entrer dans cette mise en œuvre, les animateurs sont à votre disposition. Selon vos besoins, ils vous accompagnent pour aménager au mieux ces contenus dans votre quotidien. «L’important, n’est-ce pas d’y participer?»,… un PER sans résonance sur le terrain ressemblerait plutôt à un auto-goal! Au plaisir de prendre part à ce futur challenge... Les didacticiens «Education physique» de la HEP-VS

Spécificité VS: l’Economie familiale

L’économie familiale, discipline du cycle 3, est une des spécificités cantonales rattachée à Corps et Mouvement (CM) par les 2 axes thématiques de l’éducation nutritionnelle: Sens et besoins physiologiques / Equilibre alimentaire. Un 3e axe qui lui est propre, Consommation responsable, complète

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les visées prioritaires de CM, mentionnées auparavant, par: Agir en consommateur responsable et assurer la gestion d’un ménage en respectant l’environnement, en connaissant ses besoins physiologiques et nutritionnels et en préservant son capital santé.

Valoriser ses comportements positifs pour préserver un environnement viable; Faire des liens entre ses choix et les conséquences qui en découlent de manière à pratiquer un transfert entre ses apprentissages et des situations de vie quotidienne; Gérer son quotidien et son bienêtre en prenant en compte ses besoins et ceux des autres; Encourager des écogestes en faveur de la conservation durable des ressources tout en comprenant les enjeux économiques, écologiques et sociaux qui en résultent (l’écogeste est une étape dans un processus et non un aboutissement); Favoriser la diversité culturelle en découvrant d’autres modes de vie, habitudes alimentaires et vestimentaires.

A la promotion de la santé, développée essentiellement par l’éducation nutritionnelle (CM35 et CM36), l’économie familiale propose à l’élève de poser un regard critique et d’engager sa responsabilité dans une perspective citoyenne et environnementale face à son rôle de consommateur. Dès lors, par des bases théoriques et pratiques adaptées, son rapport à la nourriture ainsi qu’à la consommation est exploré dans un souci de transversalité avec les 3 thématiques de la Formation générale (FG) que sont Santé et bienêtre, Environnement et Complexité et interdépendances, afin de:

A ce processus d’apprentissage contribuent les 5 capacités transversales ainsi qu’un enseignement différencié.

Enfin le PER permettra de mettre un terme à cette période de standby où les enseignants naviguaient entre un ancien plan d’études et une adaptation aux réalités de la société et de l’école.

Amener l’élève à agir en consommateur responsable. Pour ce faire, le souci actuel de l’animation consiste à élaborer un cadre avec des précisions cantonales aussi bien pour assurer une cohérence verticale et horizontale qu’une mise en œuvre des conditions cadres matérielles et organisationnelles. Sacré défi!... que nous réaliserons par la collaboration et l’investissement de chacun. Rachel Bircher May Animatrice EF

En raccourci Mobilité et coopération en Europe

Programme Leonardo da Vinci Le programme Leonardo da Vinci encourage la mobilité et la coopération en Europe. Les actions de mobilité s’adressent à trois types de bénéficiaires – apprentis ou élèves en formation professionnelle initiale; personnes sur le marché du travail; spécialistes de l’EFP – et offrent la possibilité d’effectuer des stages dans une institution à l’étranger. Ces mobilités s’inscrivent toujours dans le cadre d’un projet déposé par une institution. Les partenariats et les TOI sont des projets de collaboration qui permettent de se pencher sur un thème commun à plusieurs pays ou de procéder au transfert d’une innovation du domaine de l’EFP. www.chstiftung.ch Pédagogique interculturelle

Programme Pierre Dans une Europe en construction, qui assume et revendique sa diversité culturelle, il est question de réfléchir à la transmission de valeurs claires aux jeunes générations. Pour cela, il est primordial d’insister sur les points communs entre toutes les cultures, sur les valeurs

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qui nous rassemblent, et non pas sur les particularismes identitaires ou le folklore, de chaque communauté culturelle. La culture ne se résume pas à un costume, un plat ou une musique traditionnels; la culture est emplie de valeurs, de représentations du monde et de codes comportementaux. Le Programme PIERRE propose à des jeunes de 16 à 21 ans (environ) de participer à une mise en discussion et à une réflexion sur des thèmes ciblés. www.pédagogie-interculturelle.ch Résonances

Les archives en ligne Le site de l’Etat du Valais a subi une importante mue. Du coup, Résonances en a profité pour remettre un peu d’ordre dans ses fichiers archivés, tout en respectant le style tout en sobriété du site vs.ch.www.vs.ch/sft

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rançais au CO: nouveaux moyens d’enseignement

Historique Dès février 2004, le Groupe de Référence pour l’Enseignement du Français a été mandaté par la CIIP afin d’élaborer un «Plan d’ensemble des moyens d’enseignement» en collaboration étroite avec les responsables cantonaux. Un inventaire des ressources et moyens présents sur le marché éditorial a été effectué et une évaluation a permis de sélectionner pour le cycle 3 (Cycle d’orientation) deux ouvrages, soit le «Livre unique de français» et «L’Atelier du langage». Parallèlement aux réflexions et travaux accompagnant la rédaction du PER, ils ont été adaptés aux spécificités de la Suisse romande, en particulier au niveau terminologique. Il appartient maintenant aux cantons de planifier les modalités d’introduction et d’emploi de ces collections.

Présentation des manuels «Livre unique de français» La particularité de ce support est d’offrir des séquences (8 à 10 par année scolaire) consacrées à un genre ou à une forme de texte présenté à travers un ou plusieurs auteurs. Des fiches outils abordent le fonctionnement de la langue dans la deuxième partie du manuel. Chaque fiche, de 3 à 6 pages, est constituée d’une activité d’observation, d’une leçon, de quelques exercices ainsi que d’une pro-

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position d’évaluation. En 9e, les notions grammaticales sont abordées de manière synthétique et leur approche demande des qualités d’abstraction parfois assez exigeantes; ce grief ne peut être fait à l’ouvrage de 10e. La variété et la richesse des textes ainsi qu’une articulation cohérente des séquences en font l’ouvrage officiel à l’intention des élèves des niveaux I et II. «L’atelier du langage» Chaque chapitre débute par une activité préparatoire fondée sur un texte d’auteur. Après une leçon, des exercices permettent d’atteindre les objectifs et de consolider les apprentissages. En fin de chapitre, un atelier de lecture/écriture mobilise les notions dans un travail de production. Un développement oral est aussi suggéré. Le travail en séquences y est beaucoup plus difficile à appliquer, les textes sont moins riches et les exercices sont avant tout orientés vers les outils de la langue. Le nombre de chapitres (environ 40 par année scolaire) et leur structure stéréotypée peut lasser les élèves en raison de la prévisibilité des contenus. Plus-value Ces deux moyens amènent de réelles plus-values. D’abord, ils se conforment au PER et sont

cohérents du point de vue terminologique. La richesse des textes, les activités variées, en quantité suffisante, la mobilisation des connaissances lors des expressions écrites offrent de bonnes conditions à la pratique du travail en séquences tout en poursuivant des objectifs formulés avec précision. La complémentarité des deux manuels ne nécessite pas l’édition de supports d’appoint et c’est pour cette raison que le DECS a décidé que le «Livre unique de Français» serait l’ouvrage officiel pour tous les élèves et que «L’atelier du langage» serait utilisé comme moyen complémentaire, particulièrement à l’intention des élèves du niveau II. Ainsi, en cas de transfert, l’élève n’aura pas à apprivoiser un nouvel ouvrage aux approches didactiques différentes et aux terminologies parfois divergentes. La coordination entre les niveaux est donc assurée.

Communication à l’intention des enseignants du cycle d’orientation Dans la perspective des séances d’information spécifique PER Français d’avril et de mai, un exemplaire du «Livre unique» et de «L’atelier du langage», 9e et 10e, ainsi que les méthodologies, 8 ouvrages au total, sont à commander préalablement au dépôt des ouvrages scolaires, via les directions des cycles d’orientation.

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Des suggestions pédagogiques seront à disposition sur le site Internet de la HEP et une déclinaison «valaisanne» du PER – L1 précisera les attentes par niveau.

Conclusion Le travail effectué ces dernières années par l’animation de français, soit au niveau de l’implémentation du travail en séquences, soit lors de la mise en application du programme provisoire de 2003, permet d’appréhender sereinement les innovations induites par le PER et les nouveaux moyens d’enseignement. Pierre Antille Collaborateur scientifique, SE

Tous dans le même bain Une brochure didactique et drôle remise aux élèves de la 2e année du CO «Tous dans le même bain» a pour but de sensibiliser les jeunes aux enjeux actuels et futurs liés à la protection et à la gestion de l’eau. Les thèmes abordés vont des caractéristiques extraordinaires de l’eau aux risques de pollution qu’elle court, notamment les pollutions persistantes et les pollutions nouvelles liées à notre mode de vie et à nos habitudes de consommation. Afin de toucher plus particulièrement un public jeune, les thèmes anciens, comme les phosphates, ne sont pas traités au profit de sujets plus actuels. Il a semblé opportun de choisir des problématiques se rapportant à des enjeux prisés par les adolescents d’aujourd’hui comme l’enneigement artificiel, ou à des actes plus quotidiens comme la consommation de viande dont la production nécessite plusieurs milliers de litres d’eau. Distribution dans les écoles Les départements genevois, valaisan et vaudois chargés de l’instruction publique ont relevé l’intérêt pédagogique de l’ouvrage et assureront sa distribution aux élèves de 2e année du CO. Une démarche semblable sera effectuée pour des établissements scolaires de France voisine. De plus amples renseignements sont disponibles sur le site Internet: http://www.asleman.org.

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2006/2007

Infos 2006-2007 Promouvoir la lecture Maturités et passerelles Génération zapping Les langues étrangères Enseignants technophobes/philes Projets pédagogiques 1/2 Projets pédagogiques 2/2 Harmonisations: état des lieux

2007/2008

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2007-2008 Ecole-Culture Regards croisés sur la différenciation Raisonner les peurs Les dessous des grilles horaires Partenariat Ecole-Famille Créativité & Logique (1/2) Créativité & Logique (2/2) L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2008-2009 Les évolutions de l’école Informatique-mathématiques Les outils de l’évaluation La gestion des élèves difficiles Expérimenter le savoir Le temps de l’école A l’école de l’interculturalité Briser les idées reçues sur l’école

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars

Infos 2009-2010 Droits de l’enfant - Citoyenneté Structuration de la langue - de la pensée La verticalité (1/2) La verticalité (2/2) Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (1/2) Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (2/2) L’humour à l’école Entraide... entre pairs

2009/2010

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

2008/2009

N° 7 avril

2010/2011

N° 8 mai N° 9 juin

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N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars

Infos 2010-2011 Quantité et/ou qualité Sciences, techniques, technologies Eveil / réveil de la curiosité Comprendre le monde environnant Dyslexie, dysorthographie...

La citation du mois

L es dossiers

« «Lire et être curieux, c’est la même chose.» Pascal Quignard

En raccourci Exercices en ligne

Sous forme de didapages Eric Berthousoz, enseignant à l’école de Conthey, Valais, propose un ensemble d’exercices en ligne destinés aux élèves de l’école primaire. Présentés sous forme de livres didapages, les exercices sont en rapport avec les objectifs du plan d’étude en français, mathématiques et allemand. www.zwookedu.ch/conthey/zwook/livresdexercices Commission des jeunes du Valais

Un nouveau site Un site plein d’infos… pour les jeunes qui ont un projet en tête et qui ont besoin d’un coup de pouce pour le réaliser et pour les responsables de commune qui veulent soutenir et promouvoir les activités jeunesse extrascolaires! www.j4u.ch Expo à l’Alimentarium Vevey

Tout un plat Avec sa nouvelle exposition, Tout un plat! Cuisinermanger-communiquer, l’Alimentarium invite à décortiquer les messages verbaux, sociaux ou religieux qui pimentent un pique-nique, un souper de boîte ou un repas de Noël. Le repas, vecteur de saveurs et d’émotions, réceptacle des valeurs familiales comme des rituels de classe, forme le plat de résistance de toutes cultures humaines. www.alimentarium.ch Addiction Info Suisse

Nouvel outil éducatif en ligne L’alcool, qu’est-ce que c’est au juste et quels sont ses effets sur le corps? Addiction Info Suisse a créé un site Internet destiné aux élèves de l’école secondaire qui répond à ces questions d’une manière adaptée à un public jeune. Conçu en premier lieu pour l’utilisation dans un cadre scolaire, il s’adresse néanmoins aussi à d’autres personnes susceptibles d’être intéressées. www.addiction-info.ch

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LA GROTTE AUX FÉES ST-MAURICE VALAIS CHASSE AUX TRÉSORS POUR LES ENFANTS Découvrez les 5 Fées cachées dans la Grotte et gagnez un week-end à Europapark pour 4 personnes, un vol en parapente, des entrées aux bains thermaux et plein de cartes journalières pour des sites touristiques de la région. Plus de 100 prix à gagner d'une valeur de 3000.● ● ● ● ●

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OUVERT TOUS LES JOURS Tél. 024 485 10 45 – Mobile 076 345 10 45 grotteauxfees@bluemail.ch - www.grotteauxfees.ch

Impressum Résonances

Données techniques

La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956, est éditée par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

Edition, administration, rédaction DECS/SFT - Résonances Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 Sion Tél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

Rédaction

Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Délai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

Nadia Revaz - nadia.revaz@admin.vs.ch

Abonnements Conseil de rédaction Marie-Josée Reuse, Ass. parents Maude Barras, AVECO Florian Chappot, AVEP Jean-François Dorsaz, CDTEA Daphnée Constantin Raposo, SPVal Stéphane Vaucher, AVPES Zoe Moody, HEP-VS

Tarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.– Tarif contractuel: Fr. 30.– Tél. 027 606 41 59 - resonances@admin.vs.ch

Régie des annonces Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com

Impression, expédition Photographe Jacques Dussez

Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com



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