Briser les idées reçues sur l’école
No 9 - Juin 2009
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L es parents d’élèves ne sont là que pour contester! Les parents entendent assez régulièrement cette idée reçue. Cette opinion installée cristallise cette crainte en peur des familles. Les relations avec les enseignants* s’en trouvent perturbées. Des a priori schématisent: «Les parents n’éduquent plus leurs enfants, rejettent sur l’école leur échec, ils sont trop permissifs, et ne respectent plus le cadre de l’enseignement. Ils s’opposent à l’instituteur.» Que penser de ce père ou de cette mère qui refuse ce genre de remarques de la part des professeurs: «Vous êtes une classe de nuls» ou encore: «Dépêche-toi de poser tes questions, je vais faire une petite feuille!» Vouloir enfermer les géniteurs dans des clichés, c’est défavoriser l’expression du partenariat école-famille et s’interdire toute critique, négative mais aussi positive. Comment entendre les parents contents si l’on est dans le discours de la plainte voire dans l’insatisfaction au travail? Les associations de parents d’élèves (APE) se demandent quelle évaluation est proposée aux professionnels de l’appréciation? L’acte d’évaluation est en relation avec la qualité de l’école qui est pensée dans un certain contexte. Quelle attention est portée à chaque enfant, à son environnement, pour le conduire vers le meilleur? L’école veut-elle transmettre ce savoir à expérimenter et à intérioriser qui permet à chaque personne, dans son entier, d’être éduquée, enseignée? (Les petites feuilles sont ici un curieux moyen d’apprentissage. Données après un premier cours, encore non intégré, elles permettent plutôt un regard sur la méthode professorale ainsi jugée!) Autre attente envers l’institution: la réflexion avec le «connais-toi toi-même» qui permet de donner du sens à sa vie et de réaliser des choix cohérents. Comment la rendre perceptible cette réflexion? Le moyen tangible est l’évaluation par l’enseignant et avec l’élève afin de réaliser avec lui son évolution et poser ses acquisitions et ses incompréhensions sur ce savoir scolaire. Quelle belle rencontre alors entre l’étudiant et son maître.
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Chaque mois, la rédaction invite une autorité, un acteur ou un partenaire de l’Ecole valaisanne à s’exprimer via un édito-carte blanche.
Mais la courbe de Gauss organise le cours à donner et à mesurer bien différemment. L’entreprise école veut des pourcentages, alors que chacun, grâce à l’enseignement, attend pour l’enfant un réel épanouissement! Celui-ci est-il toujours chiffrable? Les parents souhaitent collaborer activement avec l’Ecole. Le règlement fixant le statut des commissions scolaires (ComScol) leur en donne la possibilité, mais certains politiciens communaux rejettent l’intégration des parents d’élèves dans ces commissions. Le travail des conseillers communaux est de réunir les partenaires de l’Ecole. Mais ces élus visualisent-ils l’intérêt du partenariat pour le bon climat scolaire? En posant cette question, les APE demandent si les ComScol ont encore du sens pour l’école, aujourd’hui! Les parents d’élèves ne sont pas là que pour contester! Ils revendiquent simplement la place qui a été voulue pour eux dans l’école. Ils croient au partenariat dont l’avenir est peut-être dans les conseils d’établissement.
Claude Barras Paris, présidente de la Fédération romande des associations de parents d’élèves du Valais (FRAPEV) * vise indifféremment la femme ou l’homme.
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S ommaire
Les parents ester! là que pour cont d’élèves ne sont
C. Barras Paris
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Agenda Ecole-Culture
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Carte blanche
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Ecole-Musée
Etincelles de culture Environnement Projet d’écoles
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Visite au musée: vade mecum - E. Berthod Des idées de sorties et de rencontres… - Service de la culture Re-Cycle: le développement durable vu par des adolescents… D. Evéquoz & P. Darbellay La Semaine culturelle du collège de la Planta - N. Revaz Jouer malin dans la nature - S. Fierz Concours de français entre élèves des CO bas-valaisans - N. Revaz
Concours Education musicale Mémento pédagogique Images et sons du Valais ICT ICT Education physique
Exposition Année Darwin (3/3) Livres Echo CRPE Chiffre du mois
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Littéra-Découverte: concours d’écriture - Littéra-découverte / C. Duroux Scolarité – égalité – musique (2) - J.-M. Delasoie & Bernard Oberholzer A vos agendas - Résonances Les archives René-Pierre Bille, du Paradou à la MV - A. Michellod Poutafontana: séquences MITIC pour un projet commun (2/3) - C. Mudry Mission II: un concours pour promouvoir l’informatique - M.-T. Rey Je tourne ou je roule - Animateurs éducation physique
Le Valais bouge… durablement! - B. Rogéré Pignolet & N. Revaz Aux origines du monde: évolution, création? - M. Gaspoz & A. Bardou La sélection du mois - Résonances Journée de réflexion de la CODICOVAR sur le nouveau CO - N. Revaz Quelques informations statistiques - P. Vernier Formation post-obligatoire et marché de l’emploi - SFT
HarmoS entrera en vigueur le 1er août 2009 - CDIP Nominations au DECS - DECS Bourses et prêts d’honneur - DECS Cahiers de calcul: séances d’information - M.-H. Sauthier
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Examens de français 2010 - Service de l’enseignement Allemand: épreuve orale - Animation d’allemand Les dossiers de Résonances - Résonances
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B riser les idées
reçues sur l’école
Chaque acteur de l’école est parfois agacé par tel ou tel cliché véhiculé dans la société et a, dans le même temps, tendance à en véhiculer sur les domaines ou degrés d’enseignement qu’il connaît
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Petit panorama d’idées reçues sur l’école N. Revaz
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Faut-il faire confiance à l’enquête PISA? V. Troger
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Faut-il en revenir aux bonnes vieilles méthodes? G. De Vecchi
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Les idées reçues dans le rétroviseur Résonances
moins. Les stéréotypes n’ont même pas besoin d’argumentation pour être démontés. Il suffit de réfléchir à l’absurdité de l’énoncé pour voir les effets nocifs de la généralisation. Amusez-vous à briser les idées reçues sur l’école, celles que vous dites et celles que vous entendez, pendant une journée et vous verrez qu’il y a du boulot.
Petit panorama Nadia Revaz
d’idées reçues sur l’école
Cliché énoncé, cliché à demi solutionné. Pour ce numéro consacré aux clichés, un petit défi a été lancé à quelques enseignants, directeurs, chercheurs en éducation, etc. Chacun a ajouté sa pierre à ce petit panorama des clichés entendus qui collent à la peau de l’école et dont il serait bon qu’elle puisse se débarrasser. Chacun a donc choisi le stéréotype qui le dérange le plus, sans souci de redondance, puisque cela ne fait qu’ajouter à l’effet collant du cliché. Vous trouverez les noms des contributeurs à la page 6, ce qui vous permet de simplement lire ce que l’école n’est pas ou de vous amuser à essayer de retrouver qui a dit quoi si vous le souhaitez (à noter que les clichés ont été mélangés, que ce n’est pas forcément ceux qu’on croit qui l’ont dit et que certains ont livré plusieurs clichés ex aequo):
Sur les programmes
Sur la formation des enseignants
Sur la catégorisation
«Les maîtresses de l’école enfantine ont une charge de travail inférieure aux autres enseignants. Les activités des élèves de cet âge sont surtout ludiques. Aussi, les cours dispensés n’appellent pas une préparation aussi conséquente que pour les degrés subséquents. En outre, la formation professionnelle de ces maîtresses n’a pas à être équivalente, en temps, aux autres formations d’enseignants primaires.»
«Les programmes scolaires sont incompréhensibles et apparemment aléatoires. Certaines années il n’y a pas de chant à la grille horaire et d’autres fois c’est hebdomadaire. De même pour le dessin, parfois il n’y en a pas du tout. Je me demande bien comment cette répartition est organisée...» «C’est chaque année le même programme.» Sur l’origine des élèves «Les élèves de langue étrangère et, d’une manière générale, les élèves ayant des besoins spéciaux freinent l’apprentissage des autres élèves.»
«A l’école, il faut catégoriser les élèves afin de mieux les aider.» Sur la réussite «Réussir à l’école, c’est réussir dans la vie.»
«Enseigner ne s’apprend pas. On est (on naît) pédagogue ou on ne l’est pas.» «Les études pour devenir enseignant ne sont pas utiles, surtout si elles sont longues comme avec le système HEP – et encore plus si on enseigne dans les «petits» degrés où on ne fait pas de «vrais» apprentissages, ni les études pédagogiques pour le collège d’ailleurs où le travail est d’enseigner, pas d’éduquer.» «Et dire qu’à la HEP, ils ne leur apprennent même pas à utiliser une photocopieuse...»
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Sur les notes «Les notes sont objectives et elles seules donnent une bonne idée de ce que sait ou ne sait pas un élève. Elles seules peuvent distinguer l’élève méritant de celui qui est paresseux. Car tous bénéficient des mêmes conditions pour apprendre, non?» «Sans les notes, les élèves ne travailleraient pas.» «Les notes, c’est précis et fiable.» Sur la répartition enseignants/parents «C’est aux parents d’éduquer les enfants et aux enseignants d’enseigner: “Les parents éduquent, les enseignants enseignent.”»
«Les enseignants sont en vacances toute l’année. Et en plus, le “cul dans le miel”, comme le disait si bien un député respectable et respecté...»
«Les parents sont pris en compte avant les élections et les consultations.»
«Ce que gagnent les profs… c’est un scandale…» «Etre à l’école c’est être tout le temps en vacances.»
Sur le secondaire II «C’est tellement plus facile au collège.» «Les enseignants en mathématiques et en physique sont les plus mauvais pédagogues des collèges valaisans.» «Après le CO, la majorité des jeunes vont au collège.» Sur les vacances et le salaire «Les enseignants ont de très jolis salaires, surtout pour le temps qu’ils travaillent, ils finissent à 16 h et sont toujours en vacances. En plus, ils ont une super caisse de pension!»
Arguments pour se défaire de certaines idées reçues sur l’école Sur l’école obligatoire perçue comme une île paisible «L’Ecole obligatoire est une île paisible et protégée au microclimat agréable. Ses habitants, assoupis, y coulent des jours heureux sous des cieux tempérés. Soit. Un constat tout de même. A l’horizon 20112012, ces insulaires auront pourtant vécu l’introduction de l’anglais au primaire, l’arrivée d’HarmoS et ses conséquences, la mise en place du PER, l’introduction de Geni@l, la réforme du CO, une réflexion
Trois idées reçues venues d’ailleurs Idée reçue n°6 : «Pour lire, il suffit de savoir déchiffrer.» Cette idée reçue résulte de l’association entre une représentation «adulte» du fonctionnement de notre langue et une méconnaissance des avancées didactiques et du domaine des neurosciences des quatre-vingts dernières années. La connaissance du code grapho-phonétique ne suffit pas pour savoir lire. Tout d’abord parce que le déchiffrage (ou assemblage) n’est qu’une des modalités de reconnaissance d’un mot. Nombre d’autres mots sont directement reconnus, dès l’enfance (on parle d’adressage): le prénom, les jours de la semaine, les mots «monsieur» ou «femme»… Ensuite, parce que lire, c’est comprendre. Déchiffrer n’implique pas que l’on mette du sens derrière la musique des sons. Il faut posséder un lexique qui corresponde au vocabulaire du texte travaillé, avoir compris les fonctions so-
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ciales et culturelles de l’écrit, se sentir en confiance face à un texte et, si possible, aimer lire. Sources possibles: Intervention n°10 du 13 décembre 2005 d’Eveline Charmeux sur l’enseignement de la lecture sur le Blog du Café Pédagogique www.cafe-leblog.net/index.php?2005/12/13/30-l-enseignement-de-la-lecture#co Article d’Alain Bentolila «Quelques vérités sur l’apprentissage de la lecture», Le Figaro du 14 décembre 2005. Idée reçue n°22 : «Inutile d’apprendre à écrire, ils auront tous un clavier.» Idée reçue n°25 : «Plus un enseignant a une classe élevée plus il est “intelligent”.» http://bdemauge.free.fr/ideesr.htm
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sur l’évaluation. En sus, ils auront tout de même rempli de manière professionnelle leur travail d’enseignement et d’éducation, tout en intégrant, et c’est tant mieux, tous les élèves. Alors, l’Ecole, un long fleuve tranquille?»
Sur l’école d’autrefois «“De mon temps, les élèves savaient ceci et cela, ils se comportaient comme ci, comme ça. Ah que c’était bon de mon temps…” Comme si nous n’étions pas tous des contemporains!»
Sur la baisse de niveau Sur la vraie vie «“Le niveau baisse.” La baisse de niveau de l’enseignement est une fausse idée dont il faut se débarrasser au plus vite. Les compétences développées aujourd’hui ne sont plus celles du début du XXe siècle. Laissons le temps à l’école de s’adapter à la société dans un délai raisonnable!» Sur les bons et les mauvais élèves «”Les bons et les mauvais élèves.” Des images d’Epinal, qui peuvent faire des ravages... et ce ne sont pas que les nommés “mauvais élèves”, qui en font les frais.»
«“L’école, ce n’est pas la vraie vie!” Mais qu’est-ce que la “vraie” vie? L’école est précisément un lieu de vie: elle est un lieu d’échanges, de partage, de construction sociale, lieu d’enseignement et d’apprentissage, donc lieu de développement de la personne. Ce ne serait pas de la vraie vie? En revanche, elle singe en effet la vraie vie, lorsqu’elle crée de l’échec, de l’exclusion par la sélection, promeut la performance comme valeur dominante et lorsque certains voudraient qu’elle devienne l’antichambre du monde professionnel, complice de la terrible sélection qui y prévaut.»
Sur la qualité de l’école valaisanne Merci à
«“L’école valaisanne est bonne”. Dire cela est réducteur, car elle ne l’est pas pour tous les élèves. C’est un discours trop général qui ne reflète pas toute la réalité du terrain et qui n’aide pas notre école à progresser.» Sur la corrélation entre niveau de formation et insertion professionnelle «“Etre bon à l’école est une assurance pour obtenir un bon métier plus tard.” L’évaluation scolaire estelle à ce point performante? L’école d’aujourd’hui prépare-t-elle à la vie de demain?»
François Audigier (professeur à l’Université de Genève); Claude Barras Paris (présidente de la Fédération romande des associations de parents d’élèves du Valais); Eric Berthod (professeur/chargé d’enseignement à la HEP-Vs, St-Maurice); Michel Beytrison (adjoint au Service de l’enseignement); Pierre-Philippe Bugnard (professeur à l’Université de Fribourg); Daphnée Constantin Raposo (enseignante à l’école primaire à Arbaz); Michel Délitroz (responsable de l’Office de l’enseignement spécialisé); Jacques Dussez (responsable des moyens audiovisuels à la HEP-Vs, St-Maurice);
Le dossier en citations
Dominique Fellay (enseignante en enfantine à Liddes); Pierre-Marie Gabioud (inspecteur de la scolarité obligatoire);
«Les diplômes ne valent plus rien» «Il est vrai que la massification de l’enseignement secondaire a entraîné une inflation du nombre de diplômés, et par conséquent une baisse de la valeur marchande des diplômes. Il ne faut néanmoins pas confondre valeur marchande et niveau, ni la responsabilité de l’école et celles des employeurs.» Vincent Troger. L’école. Paris: Le Cavalier bleu, coll. Idées reçues, 2001. www.ideesrecues.net
Préjugés sur les disciplines «Littérature: occupation des oisifs.» «Mathématiques: dessèchent le cœur.» Gustave Flaubert. Dictionnaire des idées reçues.
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Alain Grandjean (directeur du CO de la Tuilerie à Saint-Maurice); Didier Jacquier (enseignant à Salvan - président de la SPVal); Pascal Knubel (enseignant au CO à Colombey - président de l’AVECO); François Maret (enseignant au CO des Collines à Sion et dessinateur); David Moret (enseignant à Ecole professionnelle de Martigny); Danièle Périsset Bagnoud (professeure/chargée d’enseignement à la HEP-Vs, St-Maurice); Francis Rossier (recteur du collège de la Planta à Sion); Philippe Theytaz (docteur ès Sciences de l’Education, consultant en relations humaines à Sierre); Martine Wirthner (chercheuse à l’Institut de recherche et de documentation, Neuchâtel).
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F aut-il revenir aux «bonnes G. De Vecchi
vieilles méthodes»?1
Aujourd’hui, dans pratiquement toutes les grandes nations européennes, nous assistons à des reculs sur de nombreux plans; et cela touche aussi… la pédagogie! De plus en plus souvent, celui qui critique l’Ecole et les enseignants est perçu comme un intellectuel lucide. Inversement, les défendre ne peut être le fait que des utopistes et des niais! Assistons-nous à une nouvelle querelle des anciens et des modernes? Ce «besoin de retour en arrière», largement diffusé par les grands médias, provient-il de la peur de l’avenir, de l’émergence d’idées traînant dans notre inconscient collectif, ou assistons-nous à la valorisation de stéréotypes populistes, utilisés par les «rétropédagogues» et certains politiques pour insuffler une certaine idéologie?
Des idées… à la mode! On nous dit souvent que: «Le niveau ne cesse de baisser» «On baisse les exigences et on s’aligne sur le bas» «La seule chose qui compte: que les élèves se fassent plaisir» «On ne leur demande même plus de respecter les lois» «On privilégie les méthodes pédagogiques (“l’apprendre à apprendre”) par rapport aux contenus disciplinaires qui sont les fondements de notre culture».
Le niveau baisse… mais depuis quand?2 «Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe, ils sont mal élevés, méprisent l’autorité, n’ont aucun respect pour leurs aînés et bavardent au lieu de travailler.» Socrate (470 – 399 av. J.-C.) «La jeunesse d’aujourd’hui est pourrie jusqu’aux tréfonds, mauvaise, irréligieuse et paresseuse. Elle ne sera jamais comme la jeunesse du passé et sera incapable de préserver notre civilisation.» … Tablette d’argile babylonienne (plus de 3000 ans) Et, bien sûr, des citations de ce type on en trouve dans tous les pays et à toutes les époques! Depuis que le niveau baisse, nous devrions avoir atteint des profondeurs abyssales!!!
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Tout cela… «C’est de la faute des «pédagogistes» et des pédagogies nouvelles»: «L’élève au centre des apprentissages est une aberration» «Il est idiot de demander aux élèves de construire leurs savoirs» «Les élèves ne doivent pas être motivés: ils doivent apprendre»!
«Assistons-nous à une nouvelle querelle des anciens et des modernes?» Cela n’est pas tellement étonnant. Si l’on me demandait comment se conduit un TGV, je répondrais, comme vous sans doute, que je n’en sais fichtre rien… que c’est un métier! Mais, sous le prétexte que tout le monde est allé à l’Ecole, chacun croit savoir ce qu’il faut y apprendre et quelle méthode utiliser (essentiellement ce que chacun a vécu… puisque c’est uniquement ce qui est connu)!
Qu’en est-il véritablement? Le niveau baisserait… mais de quel «niveau» s’agit-il? Oui, le niveau en orthographe a pu baisser depuis un certain nombre d’années… mais pour le reste? Et si ce «niveau» était bien meilleur… ailleurs? De plus, pensons à tout ce que l’on enseigne aux élèves, qui n’est pris en compte que depuis peu: éducation à la citoyenneté, à l’environnement et au développement durable, à la santé (avec diététique, sexualité, contraception, alcoolisme, tabagisme, drogues, SIDA, infections sexuellement transmissibles…), à l’image et aux médias. Il y a aussi l’éducation du jeune consommateur, celle à la sécurité routière, aux techniques d’information et de communication… sans oublier les cultures scientifique, artistique et esthétique, la connaissance des métiers… La «pédagogie» aboutirait à une baisse générale des exigences? Mais doit-on être exigeant avec les élèves (les quelquesuns qui suivent et qui sont «bons», comme la pédagogie traditionnelle le fait) ou avec chaque élève?
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L’exigence collective ouvre sur la démission et «ne pas s’aligner sur le bas» consiste à ne s’occuper… que des meilleurs! L’exigence individuelle, beaucoup plus difficile à mettre en œuvre, est un véritable outil de démocratisation!
Que du bonheur pour les élèves et un vrai laxisme des maîtres? On constate aujourd’hui que dans la plupart des pays, les élèves sont de plus en plus stressés, et cela arrive chez les enfants de plus en plus jeunes! D’ailleurs, aucun vrai pédagogue ne soutient que le plaisir résulte de la facilité… Bien au contraire! «Les situations pédagogiques proposées (situations-problèmes par exemple) demandent de l’énergie, de la persévérance et le plaisir vient de la réussite d’une tâche difficile!»3 Et ne renions surtout pas le plaisir qui est non pas un but mais un moyen! Dans le même ordre d’idées, certains affirment aussi que les enfants «ne font que ce qu’ils veulent». Et les programmes… n’existent-ils plus? Ne sont-ils plus pris en compte? Et si l’on comprend cette remarque comme le fait que les élèves n’ont plus de devoirs, qu’ils n’ont que des droits, en classe, doit-on seulement imposer la loi… ou en discuter afin d’en construire le sens avec les élèves, justement pour faire intégrer l’idée de loi?
Les contenus seraient remplacés par l’«apprendre à apprendre»? Et notre belle culture laisserait la place à des savoirs «utilitaristes»! L’approche par compétences est de plus en plus mise en œuvre. Mais celle-ci ne remplace pas les contenus… elle les complète! N’oublions pas qu’une compétence correspond à la capacité d’agir efficacement, dans un type défini de situations complexes, en utilisant des acquis élémentaires (ensemble de savoir-faire, de savoir-être mais aussi de savoirs! ) Etre capable de… rechercher et de traiter les informations, mener une analyse critique, mettre en œuvre une démarche expérimentale, réaliser un compte rendu, un document de synthèse ou un schéma, présenter oralement un dossier… et même apprendre comment prendre des notes, organiser son travail, intégrer et réutiliser un cours… appartiendrait à l’inutile? Tout cela serait de la faute des «pédagogies nouvelles»? Un plus grand développement serait indispensable pour aborder ce problème mais… «L’élève au centre des apprentissages» ne correspond pas à la pédagogie de l’enfant roi; au centre, il s’agit de placer l’élève… face au savoir, le maître l’aidant à construire ses propres connaissances (puisqu’un savoir non construit en profondeur n’est pas réinvestissable!) «Il est idiot de demander aux élèves de construire leurs savoirs»? Explique-t-on aux jeunes enfants comment il faut marcher (en contractant tels muscles tout en relâchant tels autres… et en restant en équilibre?). De même suffit-il de faire correctement des exercices de brasse ou de crawl, allongé sur un banc… pour savoir
Le dossier en raccourci Stéréotypes à l’école et non stéréotypes sur l’école «Stéréotypes, préjugés, appréciations discriminatoires rencontrées dans les situations de la vie courante ou des situations professionnelles: découvrez les modules destinés à promouvoir l’égalité dans le domaine de l’éducation.» Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité www.halde.fr/-E-learning-.html
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D’abord combattre ses préjugés «Si vous êtes dans un établissement situé dans un quartier dit “populaire”, si vous voulez avoir une chance de voir vos élèves travailler et apprendre, il faut d’abord que vous soyez convaincu qu’un enfant de milieu modeste et/ou qui a des problèmes familiaux peut réussir à l’école. Sinon, je ne crois pas que vous puissiez faire quoi que ce soit pour eux.» Maya Akkari. D’abord combattre les préjugés et les idées reçues. www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=2497
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nager? Pourtant, tout individu normalement constitué apprend à marcher et peut apprendre à nager! «Les élèves ne doivent pas être motivés: ils doivent apprendre!» Mais l’apprentissage ne se décrète pas. Seul l’apprenant peut le décider… ou non. Et il faut que cela ait du sens pour lui (on sait qu’aujourd’hui la grande majorité des activités de classe en sont dépourvues!).
En conclusion… Ceux qui critiquent les pédagogies modernes… les connaissent-ils? Les ont-ils utilisées? Sont-ils allés dans des classes qui les pratiquaient réellement? Les recherches en psychologie cognitive et en didactique montrent toutes le besoin d’aller vers un enseignement plus moderne, prenant en compte l’élève dans sa totalité et dans toute sa diversité. Mais cela implique une formation très performante, aussi bien pour les nouveaux enseignants qu’en formation continue… ce qui est rarement le cas!
Pendant quinze ans et souvent beaucoup plus, tous les jours de classe, et à toutes les heures, les élèves entendent: «Fais ceci, ceci et cela, comme ceci et comme cela». Dans le même temps, les maîtres veulent développer l’autonomie, la responsabilité de leurs élèves, et participer à la construction d’une nouvelle citoyenneté. Mais les injonctions servent-elles l’autonomie… ou la dépendance, l’obéissance, la docilité volontaire? Toute pédagogie développe des valeurs… et il n’y a pas de pédagogie neutre!
De toute manière, l’Ecole est chargée de trop d’ambitions pour ne pas décevoir. Nous en sommes encore à l’âge de pierre de la pédagogie et les enjeux sont immenses… Une raison de plus pour nous y mettre tous… et tout de suite!
Notes 1
«Les “bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves“, mais les preuves de quoi?» D’après: Gérard De Vecchi, Ecole: sens commun… ou bon sens? Manipulations, réalité et avenir, Delagrave, 2007.
2
D’après: André Giordan, Gérard De Vecchi, Les origines du savoir, 3e éd., Ovadia, 2009.
3
Gérard De Vecchi, Nicole Carmona-Magnaldi, Faire vivre de véritables situations-problèmes, Hachette, 2002.
( l’ a ut eu r
Malgré tout, il est incontestable que les résultats obtenus actuellement ne sont pas satisfaisants! Alors… faut-il réellement en revenir aux «bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves»… mais les preuves de quoi? Les explications du maître même claires, les exercices faits, les leçons apprises et récitées… tout cela peut être réalisé… mais le savoir n’est pas intégré! Appliquer une règle de grammaire dans un exercice, redire des mots ou réciter correctement une leçon ce n’est pas… Savoir! Ce qu’il en reste correspond essentiellement à des mots vides de sens, des stéréotypes et des miettes de connaissances non organisées… le tout souvent inutilisable! Les méthodes pédagogiques modernes doivent-elles être remises en cause? Une enquête européenne a montré que, d’une manière générale, seuls 10 à 15% des enseignants les emploient… le plus souvent ponctuellement! Ce sont donc bien les «méthodes traditionnelles» qui font preuve de leur inefficacité flagrante!
Une pédagogie de l’injonction et de l’obéissance?
Gérard De Vecchi Maître de conférences en sciences de l’éducation.
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Faut-il faire confiance V. Troger
Depuis plusieurs années, les comparaisons internationales entre les systèmes éducatifs de chaque pays ont un grand retentissement dans les débats politiques. Le gouvernement actuel a notamment justifié en partie sa politique scolaire et universitaire par les résultats médiocres obtenus par les élèves français ou par les universités dans ces comparaisons internationales. «Pour nous les résultats sont mauvais, disait le ministre de l’Education nationale en octobre 2007. Notre système va mal en ce qui concerne la maîtrise de la langue, il faut mettre le paquet là-dessus». La Finlande, dont les élèves réalisent les meilleurs scores européens dans l’enquête PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves) est même devenue le passage obligé des ministres français de l’Education nationale: les trois derniers, Gilles de Robien, François Fillon et Xavier Darcos, s’y sont rendus. Il n’est cependant pas sûr que Xavier Darcos ait lu les 419 pages du dernier rapport PISA de 2006, qui concerne les élèves de quinze et seize ans. En effet, si c’était le cas, il aurait dû aboutir à des conclusions différentes de celles qu’il a cru pouvoir tirer de cette enquête internationale. Pour commencer, il n’aurait pas jugé les compétences des élèves français de manière aussi alarmiste qu’il l’a fait. Certes, la France n’est que 22e sur 56 dans les tests de compréhension de l’écrit, et 32e pour les résultats de ses élèves en sciences. Mais un examen attentif montre que ces classements doivent être fortement relativisés. Les différents pays en compétition ne sont en effet séparés le plus souvent que par des écarts très faibles. Les classements reposent sur une répartition des élèves en six niveaux, et ils sont réalisés en ordre décroissant à partir du pays ayant le pourcentage le plus élevé d’élèves dans les trois premiers niveaux. Or les écarts de pourcentage d’un pays à l’autre sont sou-
Prochain numéro Les infos 2009-2010: nouveautés, chantiers + interviews de la rentrée. Délai rédactionnel: 5 août 2009.
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à l’enquête PISA? vent inférieurs à 1%. Ainsi, en compréhension de l’écrit, la France est certes 22e, mais avec 56% d’élèves dans les trois premiers niveaux, elle n’est qu’à trois points de pourcentage du pays classé 14e (la Suisse), elle n’a qu’un point d’avance sur le pays qui la suit, l’Autriche, et deux sur les trois pays suivants (l’Islande, la Norvège et la Hongrie). Si, par exemple, on regroupe les pays par tranche de 10% sur le même critère de leur proportion d’élèves de niveau 1, 2 et 3, on obtient alors huit groupes de pays: les trois leaders (Corée, Taïwan et Finlande) avec plus de 70% d’élèves de niveau 1, 2 et 3, dix pays dans la tranche des 60 à 70% (dont la Suisse), seize dans la tranche des 50% à 60% (dont la France), six pays dans la tranche des 40 à 50%, cinq dans la tranche des 30 à 40%, trois dans celle des 20 à 30%, neuf dans celle des 10 à 20%, et les trois derniers avec moins de 10% d’élèves de niveau 1,2 et 3 (et donc 90% d’élèves faibles). Pour le classement en sciences, les écarts et les regroupements sont comparables, même si les résultats sont différents. Autrement dit, ces classements fondés sur une «moyenne» rappellent ceux des élèves dans les classes: ils permettent de repérer avec certitudes quelques brillants sujets (dont la Corée et la Finlande, qui arrivent obstinément en tête des classements), et un groupe d’une vingtaine de cancres, dont trois en très grande difficulté. Entre les deux, c’est-à-dire pour près d’une quarantaine de pays, les écarts sont trop minces pour que ces moyennes aient un sens en elles-mêmes. Pour différencier ces pays, il faudrait examiner les résultats dans le détail des multiples performances mesurées pour être en mesure d’en tirer des informations pertinentes. Et d’ailleurs, les rédacteurs du rapport n’attachent eux-mêmes qu’assez peu d’importance à ces classements généraux. Il est en revanche une conclusion beaucoup plus significative que les auteurs du rapport ont explicitement soulignée, et qui semble pourtant avoir beaucoup moins attiré l’attention des politiques français. Les experts de PISA écrivent en effet à propos des performances dans les savoirs scientifiques des élèves: «Parmi les (…) pays où l’écart de performance est relativement grand entre les élèves les plus et les moins “brillants”, citons la France, l’Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni. C’est dans ce groupe de pays que se justifie le plus la mise en œuvre de politiques destinées à
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élever le niveau des élèves plus faibles». Beaucoup plus que son classement global, ce qui caractérise donc la France, c’est que son enseignement scientifique se révèle extrêmement discriminant, distinguant précocement une élite d’excellents élèves, peu nombreuse, et écartant de l’accès à la science une masse d’élèves très faibles. Alors qu’on ne cesse de s’interroger sur les raisons du déficit d’étudiants en sciences, ce constat présente un certain intérêt. On voit bien cependant à quel point une telle conclusion serait susceptible de déstabiliser l’ensemble d’un système éducatif dont l’une des fonctions sociales essentielles est de sélectionner par leurs résultats en mathématiques et en sciences les futurs élèves des grandes écoles destinés à constituer les élites dirigeantes du pays.
voir-faire essentiels à la vie quotidienne au terme de la scolarité obligatoire». L’exemple de deux des nombreuses questions posées en sciences suffit à illustrer cette logique:
Mais les classements produits par PISA sont aussi discutables en raison des méthodes et des critères utilisés. Avec trois autres universitaires, le chercheur Jean-Yves Rochex a procédé à une analyse critique de PISA, et il en souligne deux défauts majeurs: «D’une part, écrit-il, le fait que ses concepteurs ont privilégié les critères mesurables et le classement, au détriment de la réflexion théorique sur ce que les épreuves de PISA sont censées mesurer. D’autre part, PISA repose sur un double présupposé substantialiste: 1. En langue, en mathématiques ou en sciences, il existerait des compétences universelles et indépendantes des contextes culturels; 2. Ces compétences seraient stables et consistantes chez un même individu, quels que soient les contextes et les conditions de l’évaluation». Autrement dit, les statisticiens de PISA font comme si les questions qu’ils posent aux élèves pour mesurer leurs performances avaient le même sens en France, en Croatie et au Kirghizistan, et comme si ces élèves répondaient de la même manière quelles que soient les conditions dans lesquelles on les interroge et quelles que soient leurs perceptions des enjeux d’une situation d’examen.
Seconde question: Pourquoi doit-on respirer plus fort quand on fait un exercice physique que quand notre corps est au repos? On voit bien là que la conception de l’enseignement des sciences qui sous-tend l’élaboration du questionnaire est plus proche d’un souci de bonne vulgarisation scientifique que d’un objectif de transmission de connaissances pré-universitaires. Il est donc évident que les élèves des pays où cette conception très pragmatique de l’enseignement scientifique domine sont beaucoup plus à l’aise pour répondre que ceux qui sont scolarisés, comme en France, dans des pays où les programmes de l’enseignement secondaire sont beaucoup plus académiques et conçus comme des propédeutiques de l’enseignement supérieur.
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Il ne faut évidemment pas jeter le bébé avec l’eau du bain. L’enquête PISA apporte des informations essentielles dont on n’avait jamais disposé auparavant et qui permettent d’avancer dans notre connaissance des processus d’éducation. Mais ses résultats devraient être lus et compris avec beaucoup plus de prudence et d’esprit critique que ne le font les médias et les politiciens.
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La nature des questions posées en sciences est de ce point de vue emblématique. En effet, les rédacteurs du rapport soulignent explicitement que l’objectif de PISA n’est pas de mesurer la maîtrise d’un programme scolaire, mais plutôt «l’aptitude des élèves à appliquer les connaissances acquises à l’école aux situations de la vie réelle». PISA «évalue l’acquisition de savoirs et sa-
Première question: Contre quels types de maladies peut-on se faire vacciner? A. Les maladies héréditaires, comme l’hémophilie. B. Les maladies qui sont provoquées par des virus, comme la polio. C. Les maladies dues à un dysfonctionnement du corps, comme le diabète. D. Toutes les maladies pour lesquelles il n’existe pas de traitement.
Vincent Troger Maître de conférences à l’IUFM de l’Université de Nantes.
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L es idées reçues dans le rétroviseur Les idées reçues sur et à l’école ne sont pas l’apanage de notre époque. Eh oui, la surcharge des programmes n’est pas si contemporaine! Eh oui, la jeunesse allait déjà à la dérive! Et parfois ce sont les mêmes analyses, soi-disant propres à notre XXe siècle, qui étaient discutées il y a vingt, quarante, soixante, quatre-vingts, cent ans et plus. Parfois ce sont toutefois des idées non reçues qui mettent du temps à devenir des réalités pour tous. A démêler donc.
Les programmes sont surchargés «Combien n’avons-nous pas lu ou entendu dire que nos programmes scolaires sont surchargés! Que leur réalisation exige un effort herculéen de la part du maître et des élèves. Que ces derniers sont condamnés à un gavage, à un surmenage nuisible autant à la santé physique qu’à la santé psychique.» Des programmes scolaires, in L’école primaire, organe de la société valaisanne d’éducation, janvier 1929.
La querelle des méthodes de lecture «Amener nos chers petits à bien lire, voilà qui n’est pas toujours facile, n’est-il pas vrai? Et cependant que n’a-ton pas fait pour cela, que de méthodes de lecture l’imagination humaine n’a-t-elle pas créées pour rendre la lecture facile chez les commençants? Que de discussions dans nos assemblées, que de flots d’encre répandus à propos de cette question? Et croyez-vous que le maître d’école se déclare résolument satisfait des méthodes de lecture en usage? Pensez-vous que nos chers enfants apprennent facilement et rapidement à bien lire?» R.E. Courrier des lecteurs. L’Ecole primaire, organe de la Société valaisanne d’éducation, octobre, 1899.
Les élèves ne lisent pas assez «Partout on se plaint de ce que les élèves ne lisent pas assez, qu’une fois sortis de l’école la plupart ne lisent plus; mais on néglige de rechercher les causes de ce mal et les moyens de l’enrayer. Nos élèves se désintéressent de la lecture pour plusieurs raisons: Ils ne savent pas lire, c’est-à-dire comprendre, et sentir tout ce qui, dans une œuvre, est à leur portée. […] Le prêt des livres est fait au hasard. […] La lecture individuelle n’est ni contrôlée ni suffisamment encouragée. […] Il faut enfin que l’instituteur s’efforce de faire naître le désir et l’amour de la lecture. A cet effet, il réservera, dans son emploi du temps, une demi-heure par semaine, pour lire lui-même à ses élèves quelques pages choisies de l’œuvre d’un grand écrivain et les encouragera ainsi à connaître l’ouvrage en entier.» Comment donner aux enfants le goût de la lecture. L’Ecole primaire, organe de la Société valaisanne d’éducation, octobre 1909.
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La jeunesse va à la dérive «Depuis plusieurs années, on peut déplorer avec raison que la jeunesse va à la dérive. L’esprit d’indépendance et de tolérance semble avoir pénétré jusqu’au cœur du village le plus reculé au fond de nos vallées. L’autorité est dénigrée et les lois divines sont méprisées.» F.R.D. L’éducation de la jeunesse, in L’école primaire, organe de la société valaisanne d’éducation, avril 1929.
Les élèves ont un vocabulaire pauvre «Chacun le reconnaît, nos élèves ont un vocabulaire excessivement pauvre. Est-ce travailler à son enrichis-
Les examens pour se mesurer ne datent pas d’aujourd’hui «Depuis l’institution des examens pédagogiques fédéraux, tous les cantons rivalisent de zèle, luttent à l’envi, afin de rehausser le niveau de leur instruction primaire et de mériter un rang honorable dans l’échelle de la statistique scolaire. Le Valais, considéré sous le rapport de la topographie et des ressources dont il dispose, se trouve placé dans une situation plus difficile que n’importe quel Etat confédéré; néanmoins il est entré hardiment dans l’arène et depuis bien des années il occupe un rang qui, aux yeux d’esprits non prévenus, mais équitables et clairvoyants, est loin d’être déshonorant.» Education des enfants peu doués, in L’Ecole primaire, organe de la société valaisanne d’éducation, décembre 1899.
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sement que de leur dicter chaque année les mêmes textes d’orthographe qu’ils finissent par savoir par cœur.» Cl. Bérard, in L’école primaire, organe de la société valaisanne d’éducation, janvier 1949.
Les enfants manquent d’exercice physique «Nos enfants manquent de mouvement: les conditions d’existence que leur offre la société dite civilisée ne garantissent plus leur développement physique normal. Cette affirmation devient un lieu commun. La surcharge des programmes ne permet pas de consacrer davantage de temps à l’éducation physique scolaire; c’est du moins ce qu’affirment la plupart des dirigeants de l’école.» Curdy. Le sport scolaire?, in L’Ecole valaisanne, février 1969.
Débat sur l’utilité ou l’inutilité de la grammaire «“Et si la grammaire était inutile”, se demandait Célestin Freinet, dans un petit article publié en 1925. Question provocatrice, et évocatrice d’une solution radicale qui s’inscrit dans le contexte de “révolution pédagogique” du premier quart de ce siècle, mais qui témoigne surtout de l’insatisfaction et du désarroi des pédagogues (déjà!) face à la situation de l’enseignement de la langue maternelle. La “crise” de l’enseignement de la langue est en réalité aussi vieille que le système généralisé et obligatoire qu’ont adopté la plupart des Etats européens depuis un siècle.» J.-P. Bronckart et M.-J. Besson. Et si la grammaire n’était pas inutile, in Résonances, février 1989.
Le dossier en raccourci «Avant, on savait mieux lire que maintenant» «Cette idée reçue a la vie dure dans les médias et dans les conversations de comptoir. Et au niveau scientifique, qu’en est-il? Si l’on observe les résultats de l’enquête INSEE intitulée “Information et vie quotidienne” réalisée fin 2004, on s’aperçoit que le taux de personnes en difficultés dans l’un des domaines fondamentaux de l’écrit augmente avec les générations concernées. Se référer à un âge d’or où les “gens savaient mieux lire” relève donc au mieux de l’ignorance, et au pire de la manipulation. Concernant spécifiquement la lecture, une enquête de l’INSEE réalisée en 2002 indiquait que 4% des 18-25 ans éprouvaient des difficultés sensibles, contre 19% des 55-65 ans.» www.dossiersdunet.com
«Le niveau baisse» «Le discours intemporel sur la baisse du niveau demeure sourd et aveugle aux évidences qui en démentent chaque jour le bien-fondé. L’idée a, en effet, de quoi surprendre dans une société où le progrès constitue l’une des dimensions de la vie quotidienne: les voitures, toujours plus rapides et confortables, le TGV, les avions supersoniques, l’espérance de vie, l’équipement ménager,
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la circulation de l’information et des images, la puissance destructive des armements… Dans cet univers en expansion permanente, seule l’intelligence des hommes serait inexorablement entraînée sur une pente descendante.» Christian Baudelot et Roger Establet. Le niveau monte. Réfutation d’une vieille idée concernant la prétendue décadence de nos écoles. Paris: Seuil, coll. Points Actuels, 1989.
«Les profs veulent tous changer de métier» «Enseigner? “Un métier impossible.” Tous les livres, tous les magazines le disent: “les profs craquent”, les enseignants vivent “une épopée quotidienne”. […] Une enquête très instructive du ministère a été menée auprès de professeurs du second degré débutants, suivis durant leurs deux premières années d’enseignement et interrogés à trois reprises. On y relève que la part des enseignants les plus satisfaits de leur métier augmente régulièrement pour passer de 11 à 15,5% et enfin à 24%, tandis que la proportion des très insatisfaits diminue parallèlement pour atteindre 20% environ.» Sous la direction de Jean-Claude Béhar et Christine Garin. Dictionnaire des idées reçues sur l’école. Paris: Syros, 1994.
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V isite au musée: vade mecum
Ecole
La visite au musée avec sa classe se révèle souvent pur bonheur, malgré la gageure de l’exercice. Nombreux parmi vous sont ceux qui ont relevé timidement le gant, s’y sont lancés avec bravoure pour revenir confortés et désormais rassurés et libres! Quitter le port, affronter l’inconnu, voire la tempête qui pourrait se lever au large, demande courage et conviction. Le capitaine responsable ne saurait surestimer ni son équipage, ni son embarcation. Certes. Poussée à l’extrême, la prudence se mue parfois en anxiété, la sagesse en vertu: alors seul le sage et timide cabotage est de mise, le long des côtes apprivoisées, tandis qu’au loin, au-delà de l’horizon, brillent mille couleurs aux folles senteurs… monde à jamais inaccessible, étranger à en devenir inquiétant, troublant à nous rendre suspicieux. Evidemment, pourquoi tant d’énergie et de temps galvaudés alors que l’on peut enclencher son «beamer» et parcourir en quelques clics toutes les merveilles du monde? Aucune frontière, aucune limite, point de temps, ni d’espace, tout s’affiche en 300 DPI, sans le moindre effort. Pourquoi alors tant d’acharnement? Demandez au baroudeur où est sa préférence, entre un marché odo-
Eric Berthod
tant de développer leur autonomie. Comment concevoir une visite efficiente au musée? A la question qui s’impose en amont de chaque projet éducatif, trois registres de réponses:
rant sous les tropiques ou les magnifiques films de découverte du monde? Demandez au supporter d’une mythique finale de choisir entre les gradins du stade ou son canapé et la télé du salon? Demandez au gastronome sa préférence entre la dégustation in vivo ou le commentaire sur l’événement… Tout est là: authentique et acteur pour l’un, virtuel et passif pour l’autre. Tel est l’évident parallèle entre les deux modes. Et les enfants, tout autant que les adultes, préfèrent le premier. Si faire se peut, offronsleur cette alternative, rendons-les acteurs de leurs apprentissages, dans toutes les formes possibles. La visite au musée procède de la même dynamique, en s’inscrivant dans un projet et en leur permet-
Musée d’histoire: journée de taille de la pierre Comme chaque année, des journées particulières d’animation sont prévues pour les classes. Cet automne, les 6, 8 et 9 octobre, les élèves se familiariseront à la taille de la pierre «comme au Moyen Age» sous la conduite experte d’un compagnon tailleur. Les pré-réservations et le projet complet (visite de la Basilique, étude des motifs décoratifs des fameux coffres de sacristie, démonstration et réalisation par les élèves) peuvent être obtenus sur appel au 027 606 46 80.
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et musée
Une réflexion pédagogique Quel sens pour les élèves? Quels apprentissages (disciplinaires, méthodologiques, personnels et sociaux) exercés et développés? Vers quelles compétences? Quelles attentes fixer pour cette activité? Une réflexion méthodologique A quel moment (introduction, consolidation, synthèse) prévoir la visite? Quels supports et méthodes utiliser sur place? Quels principes pour la médiation culturelle? Quelles consignes (sécurité et comportement) transmettre et exiger? Une réflexion logistique Les horaires d’ouverture, les déplacements, les coûts Les ressources et appuis éventuels à solliciter Un «vade mecum» développe ces thèmes et propose des pistes concrètes en lien avec les visites scolaires. Il est disponible sur le site de l’Etat du Valais, Service de la Culture, Information, Ecole – Culture (www.vs.ch/ecole-culture). En cas de doute ou pour des demandes particulières, le service de Médiation culturelle des musées cantonaux se tient à votre service, au 027 606 46 80.
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A gen da
ou de rencontres…
Service de la culture
LANGUE – LITTÉRATURE
Année scolaire 2009-2010
Pour les degrés primaires, Maison Musique à bicyclette Création pour enfants dès 6 ans d’après l’œuvre pour la jeunesse de Corinna Bille aux éditions La Joie de Lire par la Cie Raconte. «Maison Musique à bicyclette» est un rêve éveillé dans lequel les conteuses font passer le public d’une histoire à l’autre à l’aide d’un cube géant où s’ouvrent des fenêtres, comme on ouvre des mondes. Les conteuses racontent et incarnent alternativement les textes de Corinna Bille, mêlant
poésie, fantaisie et humour, propres au rêve et à l’écriture de l’auteure valaisanne qui a su peindre les mots en un univers onirique où la nature est omniprésente et où le réel côtoie le merveilleux. Personne de contact: Christine Métrailler marannec.cieraconte@bluewin.ch.
Année scolaire 2009-2010
Pour les degrés supérieurs, Chère Corinna... Création hommage à l’auteure valaisanne Corinna Bille par la Cie Raconte. Il s’agit d’un écho entre certains temps forts de l’autobiographie de Corinna Bille «Le vrai conte de ma vie» parue aux éditions Empreintes et son œuvre romanesque et poétique. Le spectateur voyage entre les écrits (nouvelles contées, poèmes ou lectures d’extraits de romans) et le récit de vie. A la voix des deux conteuses se lient tour à tour la musique et la danse, donnant ainsi une dynamique au spectacle et complétant son aspect visuel. Personne de contact: Christine Métrailler marannec.cieraconte@bluewin.ch. ENVIRONNEMENT - SCIENCES
Jusqu’au 1er nov. 2009 Vous préparez un futur projet culturel et avez envie de faire intervenir un artiste ou un scientifique dans votre école/classe. Vous avez la possibilité de consulter la liste Etincelles et, si l’un des créateurs ou acteurs culturels pourrait selon vous enrichir votre démarche, vous pouvez faire une demande de financement (maximum 5 périodes) avant fin septembre ou fin février (la demande doit évidemment être antérieure à l’intervention). www.vs.ch/ecole-culture > Etincelles de culture > Liste des créateurs + formulaire de demande.
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D es idées de sorties
Ecol e-Cu lture
Bonjour la nuit à la Maison de la nature A Montorge, la visite commence dans l’obscurité de la grotte, puis se poursuit dans des lieux plus communs: la grange, le jardin, la mare, la forêt. Mais dans le noir, ces endroits familiers deviennent étranges. La Maison de la nature s’associe à la revue La Salamandre pour présenter des photos de Jacques Losset, photographe d’animaux nocturnes. Et comme la Maison de la nature à Montorge fête ses 20 ans, une rétrospective fait revivre ARTS VISUELS
Emmanuelle Houdart: expo et ateliers-rencontres Emmanuelle Houdart, illustratrice jeunesse née en Valais, exposera, de fin octobre à fin novembre, à la Galerie GrandeFontaine à Sion, les originaux de «Les Heureux Parents» (à paraître cet automne aux éditions Thierry Magnier). Des ateliers-rencontres avec des classes (du primaire au secondaire II) pourront être organisés début novembre s’il y a un intérêt. Si cela vous tente de faire découvrir à vos élèves l’envers du décor d’un livre illustré, faites-le savoir à: nadia.revaz@admin.vs.ch.
l’histoire du site. Contact pour les visites de classes: Béatrice Murisier, 027 395 36 39, maisondelanature@sion.ch. www.sion.ch (tous les degrés) Jusqu’au 4 juillet 2009
GENial Darwin Les «Jours du gène» se déroulent d’ici le 4 juillet 2009 sur 15 sites en Suisse. L’Institut technologies du vivant de la HES-SO Valais participe activement à ces «Journées de la recherche en génétique» ouvertes aux classes. www.jours-du-gene.ch contact@jours-du-gene.ch (secondaire II) THÉÂTRE
Année scolaire 2009-2010
Hobu présente «Hohflüe, la légende du Haut Rocher» Vers 1250, l’irascible Sire de Mangepan et sa douce femme Agnès résident sur les Hauts de Mörel, dans la vallée de Conches. Ils voient un jour leur enfant cadet enlevé à son berceau par un aigle… Hohflüe, c’est, sous la plume de Carine Tripet, une écriture originale en octosyllabes à partir d’une légende concharde du XIIIe siècle, une mise en musique par des chants médiévaux polyphoniques a cappella et des jongleurs pour une mise en vers et en images. La version pour les représentations scolaires, avec dossier pédagogique, est modulable, de façon à convenir pour des élèves dès la 6P. Pré-inscription: carinetripet@bluewin.ch. (dès la 6e primaire)
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R e-Cycle: le développement
Carte
bla nc he
durable vu par des adolescents… Comment et pourquoi consommer de manière éthique et raisonnable? Comment préserver la nature? Quels gestes adopter afin d’économiser l’eau, l’énergie et le papier? Comment adopter un comportement responsable et respectueux de l’environnement? Toutes ces questions ont été traitées par une trentaine d’élèves au cours d’une aventure inscrite dans le cadre de cours à option proposés en 3e année du Cycle d’orientation de Leytron. L’aboutissement de ce travail prend la forme d’un site Internet constituant un espace interactif et ludique destiné à des jeunes âgés de 8 à 15 ans. Les élèves, répartis en deux classes, ont consacré les premiers mois de l’année scolaire à développer et approfondir des compétences liées à leur domaine de prédilection. Le groupe «Informatique et techniques
www.re-cycle.juniorwebaward.ch ou www.co-leytron.ch
numériques» s’est initié aux méandres de l’Internet, à la création de pages Web et à la découverte et l’utilisation de logiciels libres (gratuiciels ou freeware). Quant au groupe «Développement durable»,
Concours SWITCH Junior Web Award Le SWITCH Junior Web Award est un concours organisé dans toute la Suisse et dans lequel on s’occupe de technologies modernes de communication: enfants et adolescents créent leur propre site et se mesurent ainsi à d’autres élèves de toutes les parties du pays. Le choix du sujet est absolument libre, ce qui présente l’avantage que le Junior Web Award peut s’intégrer sans autre à l’enseignement et à un travail de projet déjà existant. Les classes participantes sont partagées en trois catégories d’âge (degré primaire, degré secondaire I et degré secondaire II) et à la fin du concours, leurs sites sont évalués d’abord par le public, puis par un jury professionnel. www.juniorwebaward.ch
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il s’est employé à élaborer les contenus du site en récoltant des données par le biais de lectures, d’interviews et de sorties (site éolien, hôtel écologique, exploitation biodynamique). Dans une deuxième phase, la fusion des groupes a permis à chaque élève de diversifier son activité et de prendre part aux différentes étapes du projet. Cette collaboration s’est avérée extrêmement productive puisqu’elle a permis de médiatiser de manière variée les informations collectées. Textes, vidéos, photomontages, animations, diaporamas ont ainsi été conçus, puis mis en ligne. Ce site s’adresse en priorité à d’autres écoles. Il invite le visiteur à tester ses gestes du quotidien sur sa page d’accueil. Au travers d’un bref «descriptif», nous relatons notre expérience afin d’encourager d’autres centres scolaires à s’engager pour cette cause. Alors que les ICT prennent une place grandissante dans l’enseignement, nous avons jugé opportun de répertorier l’ensemble des gratuiciels utilisés dans un espace «ressources». D’autre part, les «thématiques» de la protection de l’environnement, de la consommation de l’eau et de l’énergie, du commerce équitable, de l’agriculture biologique et du tri des déchets y sont abordées. Nous y exposons également les actions menées dans notre établissement, notamment l’adoption d’une charte écologique ou la mise sur pied d’une journée «Développement durable». Enfin, des quiz mettent à l’épreuve les connaissances de l’internaute en matière d’écologie.
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«Je suis plus sensible à l’écologie.» (Marian)
En raccourci
«J’essaie d’économiser l’eau, l’électricité et le papier.» (Claudia)
Projet «Ecoles à Berne»
«Maintenant, je réfléchis avant d’agir.» (Céline)
Des jeunes testent la vie parlementaire
«J’ai appris des choses sur la pauvreté dans le monde.» (Miguel) «J’essaie de consommer différemment.» (Manon) «J’irai plus souvent acheter du chocolat au Magasin du Monde car il est très bon.» (Elvana) «Je prends des initiatives pour protéger l’environnement.» (Vincent) «J’ai ouvert les yeux sur ce que font les humains sans réfléchir.» (Judith)
Ce processus a permis aux apprenants de s’approprier des compétences techniques et spécifiques inhérentes à la maîtrise de l’outil informatique
(graphisme, création et maintenance d’un site web). De manière plus globale, nous avons tenté d’amener l’élève à appréhender le monde par le prisme du développement durable, à saisir les enjeux humains et écologiques actuels et futurs, à questionner son mode de consom-
mation, à découvrir les gestes responsables du quotidien et à promouvoir un comportement respectueux de l’environnement au sein de notre école. L’enquête de satisfaction réalisée auprès des deux classes met en lumière l’impact positif d’une telle démarche. Nous relevons l’excellent état d’esprit, l’implication et la motivation des jeunes, également stimulée par la participation au JuniorWebAward (voir encadré ci-contre). Soyez donc les bienvenus sur www. re-cycle.juniorwebaward. ch, également accessible via www. co-leytron.ch, et bonne navigation!
Le 14 mai dernier, la salle du Conseil national était aux mains de la jeunesse. Une centaine d’écoliers, soit cinq classes venues de toute la Suisse, ont simulé une journée de session parlementaire dans le cadre du projet «Ecoles à Berne». La présidente du Conseil national était pour un jour Martina Johnson, de Gais (AR), et son vice-président était Marc Délèze, de Sion. Seul le rôle du Conseil fédéral avait été confié à une personne expérimentée en politique, en l’occurrence l’ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss. Quatre heures durant, les jeunes ont discuté de thèmes comme les changements climatiques ou la crise économique. Le plénum a approuvé quatre dimanches sans voitures, le train gratuit pour les jeunes et une protection accrue de l’eau potable. www.schulen-nach-bern.ch Le petit ami des animaux
Les papillons
David Evéquoz pour l’option informatique Pierre Darbellay pour l’option développement durable
A vos claviers Vous pouvez participer à Résonances de diverses manières. Pour rappel, la rubrique Carte blanche attend vos textes et/ou ceux de vos élèves. Vous êtes également invité-e à faire part de vos suggestions de tous ordres. N’hésitez pas à clapoter pour envoyer un message à la rédaction, indiquer une adresse internet ou un projet que vous aimeriez faire partager… Et si vous n’êtes pas adepte du courriel (resonances@admin.vs.ch), vous pouvez aussi téléphoner (027 606 41 59 ou 079 429 07 01).
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Le petit ami des animaux consacre son édition de mai aux phases permettant à la chenille à devenir papillon. Une belle occasion pour les élèves de découvrir ce cycle de vie aux couleurs chatoyantes. www.paa.ch
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Nadia Revaz
Les classes de 3e et de 4e année du lycée-collège de la Planta à Sion et leurs enseignants ont consacré un peu de temps hebdomadairement pendant plusieurs mois afin de mettre en place un riche programme du 20 au 24 avril dernier. La Semaine culturelle est le point culminant rendu possible grâce à ce long travail préparatoire. «Le voyage, l’utopie, l’ailleurs», thème retenu pour l’édition 2009, a servi de fil rouge aux conférences, spectacles, films et expositions. Il y a deux ans, c’était la liberté qui avait servi de guide culturel aux collégiens. L’intérêt d’une telle manifestation est de permettre de découvrir un thème et d’y réfléchir sous différents angles: artistique, littéraire, philosophique, scientifique, économique… et aussi et peut-être surtout dans une perspective multidisciplinaire. En menant ce projet avec des professeurs de français, d’arts visuels, de géographie, d’histoire, de philosophie…, toute l’équipe enseignante
du collège de la Planta
t de lecture petit momen Derrière ce d’écriture. long travail se cache un
offre un large espace à l’interdisciplinarité. En offrant la possibilité aux étudiants d’écouter et de rencontrer des professeurs d’université, des politiciens, des comédiens…, le collège propose une ouverture d’esprit supplémentaire à ses étudiants. Ces derniers ont pu se nourrir du savoir et du savoir-faire de professionnels, mais ils ont aussi eu l’occasion de mettre la main à la pâte en écrivant, en racontant, en peignant… Tour à tour, ils ont été spectateurs et ac-
Lire et écrire pour dire Anne-Catherine Fontannaz a, avec ses élèves de 4e année, prolongé la Semaine culturelle en proposant un spectacle le lundi 27 avril. La classe a d’abord éprouvé des difficultés à mettre en mots des expériences de vie au cours desquelles ils auraient eu l’impression d’être des étrangers. L’enseignant a alors choisi de demander aux étudiants de s’inspirer d’une nouvelle de Nadine Gordimer («Le Safari de votre vie») en la travaillant dans le cadre d’un «atelier contes», avec la complicité de Christine Métrailler de la Cie raconte figurant sur la liste des Etincelles de culture (www.vs.ch/ ecole-culture). Pour le spectacle, des étudiants ont raconté cette nouvelle à leur manière, après l’avoir réécrite quelque peu pour l’adapter à l’oralité, tandis que d’autres ont ajouté des ponctuations personnelles en disant des textes basés sur des émotions qu’ils ont ressenties. Ce fut aussi l’occasion
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L a Semaine culturelle
Eti ncelles de cultu re
teurs. Cet ambitieux projet ne se situe pas hors du contexte d’études, mais permet d’atteindre autrement les objectifs fixés par les programmes. Et comme le soulignent à l’unisson le recteur Francis Rossier, le prorecteur Jean-Claude Bridel et la proviseure Cinzia Maschietto qui étaient en charge de l’organisation de cette Semaine culturelle, c’est bien parce qu’un tel projet permet d’associer construction du savoir et découverte par l’imaginaire et l’esthétique qu’il est si riche.
Lire pour écrire, écrire pour lire… Vu la densité du programme, il serait vain de vouloir tout relater, aussi mettons le projecteur sur l’organisation d’un des événements auquel les étudiants ont activement participé, à savoir le spectacle de textes sur le récit de voyage présentés par les élèves de 4e année de Marie-Jeanne Gillioz. Avec l’objectif de se produire devant leurs camarades, les étu-
Les étudiants ont raconté la nouvelle de Nadine Gordimer à leur manière.
pour une élève-danseuse d’offrir un intermède. Anne-Catherine Fontannaz note qu’il lui aura parfois été difficile de trouver la bonne mesure, entre liberté et dirigisme. Avec émotion, elle relève néanmoins qu’à la fin du projet, une élève, qui avait eu de la peine à trouver le ton «juste», l’a remerciée pour son cadrage. Bilan de l’aventure, l’expérience a été enrichissante, mais très exigeante, car les étudiants ont réalisé leur performance sans filet (sans feuille). Là encore, le pari culturel et pédagogique est donc réussi.
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diants ont d’abord lu des récits de voyage, qu’il s’agisse de Nicolas Bouvier ou de Blaise Cendrars, pour prendre conscience des caractéristiques de ce genre littéraire, avant de chauffer la plume, dans le registre de l’imitation puis sur un ton plus personnel. «J’ai laissé le choix aux étudiants d’écrire un récit d’un voyage vécu ou imaginaire», explique Marie-Jeanne Gillioz. Et elle précise que lire des textes d’auteurs différents leur a permis de se rendre compte qu’il n’était pas nécessaire d’être parti loin pour avoir quelque chose d’intéressant à raconter sur l’ailleurs.
étudiants renouvelleraient volontiers l’expérience rédactionnelle et la lecture publi que. Les jeunes ont trouvé précieux de faire appel à un professionnel pour la mise en espace, parce que cela a contribué à les mettre en confiance. Le seul bémol concerne le nombre de représentations: toute la classe aurait volontiers partagé ses mots avec davantage de classes, voire les parents. Fait explicite, en sortant de la première représentation, un étudiant remercie Bernard Sartoretti pour ses conseils qui ont permis de valoriser son texte et celui de ses camarades. «Même si nous n’avons pas eu assez de temps pour travailler, nous avons beaucoup appris», commente-t-il. Des envies de suivre des cours de théâtre? Pas forcément, quoique, mais il juge le regard d’un professionnel du théâtre utile pour se sentir plus à l’aise à l’oral, sur scène et en classe.
Pour passer de l’écrit à l’oral et lire leurs textes en public, ils ont travaillé avec Bernard Sartoretti, comédien et metteur en scène. Au final, les élèves de Marie-Jeanne Gillioz se sont produits au Teatro Comico devant quelques classes parallèles. La prestation d’ensemble était réussie. L’expérience a été stimulante pour Au final, on peut dire de cette Seles étudiants sur scène et les classes maine culturelle qu’elle a pleinecomposant le public ment rempli ses objecont apprécié le travail tifs. Un seul regret de leurs camarades. peut-être: le manque L’enseignante a pour de traces, sous forme sa part été impresde portfolio ou de vidéo, de toutes ces sionnée par l’engagement de sa classe: «Cerproductions qui pourtains ont dû réécrire raient donner des idées à plusieurs reprises à d’autres écoles. Un leur texte pour l’améconstat à nuancer, étant liore r, étant don né donné que le site du collège (www.lcplanta. que l’exercice littéraire n’est pas facile, surtout ch) livre tout de même quand on veut le parquelques textes réditager avec un public.» gés en Italien. Une telle démarche est parfaiteEt elle ajoute: «Je suis ment adaptée pour le fière de leur travail, secondaire II général, car tous ont don-né le mais pourrait tout à meilleur d’eux-mêmes. fait, en étant modulée Certains ont pourtant La colonne Utopia au niveau de la profonéprouvé des difficultés (ici fragment) a été deur des contenus, conavec l’écriture, tandis réalisée par les venir pour des élèves que d’autres ont dû élèves de Guido de la scolarité obligavaincre un trac paralyBerclaz, professeur toire. Le Québec orgasant.» Preuve du sucd’arts visuels, avec nise un Mois de la culcès de ce projet, si Jean-Marie Meilland, ture, alors ce n’est mêc’était à refaire, Marieprofesseur de me pas une utopie… Jeanne Gillioz et ses philosophie.
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Echo du programme Voici ce que les étudiants ont pu découvrir durant la Semaine culturelle: Conférences Une conférence internationale plus juste: de l’utopie à la réalité Finance et économie: vers des pratiques plus éthiques? Les débuts du tourisme en Valais Les récits de grands voyageurs en Valais Récits de voyages aux 19e et 20e siècles Textes français du 18e siècle Spectacles Le jardinier de Sarajevo Textes d’élèves sur le récit de voyage Films Nirgendwo in Afrika Films-débats Mais im Bundeshaus, suivi d’un débat sur l’utopie en politique Les mondes contraires Débats Quel avenir pour les OGM? Cryptographie et téléportation quantique Into the Wild avec intervention d’une élève ayant passé une année en Alaska dans le cadre d’un échange AFS Visite Centre d’imagerie médicale Expositions La tête dans les étoiles La colonne Utopia L’écologie s’invite au LCP Nouvelles frontières Travaux des élèves des classes d’arts visuels Qua e là per l’Italia Rencontre Des femmes italiennes racontent l’émigration
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Les beaux jours nous invitent à l’école buissonnière… Et pourquoi ne pas céder à la tentation de pratiquer les petits jeux ci-dessous? Ils permettent d’observer ce qui paraît banal autour de nous et sont sources d’étonnement, de questionnement et d’apprentissage pour les élèves. Pas besoin d’être spécialiste pour les mener! Et il n’est pas utile de tous les faire.
5. 6. 7. 8. 9. 10.
A. Mise sous cadre Chaque élève se promène sur le périmètre délimité à la recherche d’un beau détail à encadrer (p. ex. lierre sur un tronc, jeune pousse d’arbre, caillou coloré, végétation sur un mur, etc.). Lorsque chacun a fait son choix, on procède à la visite de l’exposition ainsi constituée: les élèves cheminent de cadre en cadre. Les plus grands peuvent également imaginer un nom à leur œuvre en y collant un post-it. Matériel: Carte A5 ajourée au cutter (év. petit post-it et crayon) Conclusion: la nature présente une diversité ou une beauté qui nous échappe parce que nous ne prenons pas le temps de la regarder.
Matériel: Une feuille avec les défis (oralement pour les petits), un drap blanc pour poser les objets trouvés. Conclusion: constater à nouveau la diversité et exploiter certains défis, selon les opportunités. Par exemple, pour le défi 4, hormis les déchets, on peut dire que tous les éléments naturels sont reliés aux autres et ont ainsi une fonction. Pour le défi 6, on constatera la diversité de traces et indices qui attestent la présence d’animaux (poils, plume, os, reste d’insectes, toile d’araignée, crotte, etc.). Le défi 9 montrera qu’une foule de petites bestioles se nourrissent des feuilles, du bois, etc.
B. Chasse au trésor Les élèves reçoivent des défis (par groupe, par deux ou seul; un défi à la fois ou tous en même temps). Ils doivent p. ex. trouver quelque chose:
1. 2. 3. 4.
Samuel Fierz
de plat, qui colle, qui sent bon, qui ne sert à rien dans la nature, qui fait du bruit, qui vient d’un animal, qui bouge, qui est droit, qui a été mangé, et trouver trois objets différents, mais de la même couleur
C. Jeu de Kim Sélectionner 10 objets récoltés dans la chasse au trésor ou dans le milieu et les disposer sur le drap blanc. Laisser observer durant 1 à 2 minutes puis couvrir. Les élèves doivent retrouver un jumeau pour chacun de ces objets. Matériel: un drap blanc. Les objets sont prélevés sur place. Conclusion: le constat peut se faire ici sur la manière de bien observer et de chercher (échange sur les stratégies). D. L’étiquette et l’objet Chaque élève reçoit une petite carte étiquette avec une forme dessinée et doit
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i r o nn e m e n t
(
J ouer malin dans la nature
Env
trouver un objet naturel qui lui correspond. Il le ramène et le dépose sur le drap blanc, puis repart en recherche avec une nouvelle étiquette. Variante: deux à trois élèves réceptionnent les objets et en font un classement pour les présenter aux autres à la fin. Matériel: étiquettes découpées (modèle à télécharger, voir encadré). Conclusion: échanger sur les formes les plus difficiles à trouver et conclure que certaines formes sont plus fréquentes que d’autres dans la nature. Pour la variante, discuter du classement proposé. E. Devinette A l’aide d’une pince à linge, l’enseignant fixe un objet au col de chaque élève, dans le dos, sans qu’il le voie. Les objets sont choisis parmi tous les objets rassemblés dans les jeux précédents. L’élève doit alors questionner un autre élève qui ne répond que par oui ou non… et réciproquement. Matériel: 1 pince à linge par élève. Conclusion: pour trouver, il est nécessaire de poser des questions ouvertes très générales (est-ce que ça vient d’une plante ou d’un animal?) plutôt que précises (est-ce une plume?). C’est comme cela que l’on s’organise pour classer les animaux et les plantes (critères généraux / détaillés).
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F. Scénario de film Seul, par deux ou par groupe, les élèves se choisissent un élément naturel parmi toutes les trouvailles déjà faites et imaginent un scénario de film. Celui-ci décrit comment l’objet a évolué pour devenir ce qu’il est, et quel va être son avenir. Pour limiter les dérives dans le fabuleux, on exigera des élèves une bonne observation du milieu et l’utilisation de quelques-uns de ses éléments dans leur scénario (on peut aussi exclure la présence de l’homme). L’activité se clôt évidemment par la présentation de l’objet et des histoires imaginées; présentation qui peut aussi faire l’objet d’un mime. Conclusion: on profitera de pointer deux aspects: la vie des éléments naturels est fortement liée aux autres éléments qui l’entourent (équilibre nécessaire) et elle se déroule souvent de façon cyclique. G. Parfum Chaque élève reçoit un gobelet plastique. Il est chargé de composer un parfum en prélevant des éléments naturels. Ceux-ci dégagent davantage d’odeur si on les écrase entre les doigts. Un nom évocateur sera imaginé pour cette création aromatique. Lorsque chacun est prêt, on se présente les parfums deux par deux. Matériel: 1 gobelet par enfant.
Conclusion: insister à nouveau sur la diversité d’odeurs; certaines odeurs sont caractéristiques et permettent de distinguer les espèces vivantes (p. ex. l’odeur d’anis de certains champignons). H. Appareil photo Par deux. Un des élèves joue l’appareil photo et tient sur son œil un rouleau de papier de toilette. Les yeux fermés, il se laisse guider par l’autre élève, qui choisit un sujet à photographier. Il prépare l’appareil: mettre à genou, orienter l’objectif, etc. Lorsque tout est prêt, il prend la photo en pinçant légèrement l’oreille de l’autre élève qui ouvre l’œil (un seul!) et le referme. Trois photos différentes sont prises successivement (garder les yeux fermés lors de la manipulation de l’appareil), puis les rôles sont échangés. Les enfants peuvent essayer, après coup, de repérer ce qu’ils avaient dans l’appareil. Matériel: 1 rouleau de papier toilette pour deux. Conclusion: la nature présente une diversité ou une beauté qui nous échappe parce que nous ne prenons pas le temps de la regarder. I. Palette de couleurs Chaque élève devient un peintre qui a besoin de réunir le plus de
Lien avec l’approche 1-3P en Connaissance de l’environnement Au niveau des concepts intégrateurs, plusieurs jeux permettent de découvrir la diversité du Vivant (végétal ou animal) ou les caractéristiques de la MATIÈRE vivante: A, B, D, G, H, I. L’activité F concrétise l’idée de CYCLE. La I peut déboucher sur une conclusion liée à EQUILIBRE. Diverses capacités transversales sont développées: observer (tous), faire des hypothèses et se questionner (E), utiliser les 5 sens (G, H), comparer. (C, D). Le principal outil est évidemment le terrain.
Dans la Base de données 1-3P Sur www.ce.ecolevs.ch, une piste de travail reprend ces jeux et permet de télécharger les étiquettes pour le jeu D.
Un animateur dans votre classe Les animateurs en Connaissance de l’environnement sont à votre disposition pour mener des activités en lien avec le Cadre de référence 1-3P dans votre classe, comme celles qui sont présentées ici. Contact: samuel.fierz@hepvs.ch et christian.keim@hepvs.ch.
( Résonances - Juin 2009
couleurs différentes sur sa palette. Il prélève des éléments et les scotche sur sa palette. Les plus grands devront organiser leurs couleurs de façon graduelle avant de les coller. Il est intéressant de mener ce travail sur une prairie, voire sur plusieurs prairies différentes. Matériel: découper 1 palette par élève; scotch. Conclusion: on pourra s’étonner sur la diversité des couleurs, ou alors leur concentration dans certains tons (vert, brun). Faire l’exercice dans une prairie artificielle (prairie à pissenlit) et une naturelle (très colorée), montrera que la diversité de couleurs révèle une diversité d’espèces végétales, qui à leur tour hébergeront une grande diversité d’insectes ou plus généralement d’invertébrés ou d’animaux (équilibre et biodiversité). Choix du lieu Ce genre d’activité ne nécessite par un grand espace et peut se faire partout où il y a un peu de nature. Si d’aventure vous voulez approfondir le sujet, vous veillez à avoir de la biodiversité: des prairies naturelles qui se reconnaissent à la diversité des couleurs de fleurs, des haies avec diverses espèces d’arbustes, ou des endroits qui touchent plusieurs milieux (une lisière de forêt avec un peu de prairie; une haie d’espèces indigènes et un peu d’herbes folles; un bord de ruisseau avec des rives naturelles). Les aspects de sécurité doivent évidemment être considérés (routes, rochers, etc.). Références La plupart de ces jeux sont tirés de l’ouvrage de Cornell: «Vivre la nature avec les enfants».
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Nadia Revaz
(
C oncours de français entre
Pr oj et
d’ écoles
élèves des CO bas-valaisans
Titre de l’événement: Auteurs: Acteurs:
finale du concours de français inter-CO. variables selon les degrés et les niveaux. élèves finalistes des 1re, 2e et 3e des CO de Collombey, Monthey, Saint-Maurice, Troistorrents et Vouvry. Mise en scène: enseignants et élèves. Décor: salles de classe du CO de la Tuilerie à Saint-Maurice. Costumes et accessoires: selon le choix des élèves. Composition du jury: enseignants des différents CO et invités. Prix: bons pour l’achat de livres.
Cette année, pour le concours de français des CO bas-valaisans, c’était l’oral qui était à l’honneur. Il s’agissait pour les élèves de s’affronter en présentant une même scène, choisie par degré et par niveau. Ceux de 1G et de 1re niveau II ont par exemple joué un dialogue extrait de la pièce Le dîner de cons de Francis Weber, tandis que ceux de 1S ou de 1re niveau I ont interprété une version adaptée de l’acte II scène 4 de Knock de Jules Romain. Avant la finale qui s’est déroulée à Saint-Maurice le 24 avril dernier, les équipes avaient déjà vécu les joutes par établis-
sement. Malgré les répétitions, certains ont dû surmonter le trac lié à la prestation en public. Pas question pourtant d’oublier une réplique ou d’escamoter une didascalie.
Mémorisation du texte, expression, gestuelle et mise en scène étaient évaluées. La remise des prix s’est déroulée dans une ambiance conviviale. Pour le jury, l’exercice aura été difficile, vu la qualité des prestations des élèves. Quelques-uns ont eu des hésitations textuelles ou scéniques, mais aucun n’a démérité. Les groupes primés ont juste davantage convaincu avec leur interprétation et la cohérence de leur mise scène. Et parfois l’un ou l’autre membre du jury aurait voulu recomposer les groupes et voir tel élève donner la réplique à tel autre: «Cet élève était vraiment bien et avec celui du premier groupe, cela aurait vraiment été exceptionnel!»
es. par les élèv main revisité Ro s le Ju «Knock» de
Le concours inter-CO de français fera peut-être une pause en 2009-2010, arrivé au terme du tournus des CO organisateurs, mais aussi en raison du concours de slam organisé par la Médiathèque-Valais se déroulant dans tout le Valais. A suivre.
Témoignage de Sandrine Fellay, enseignante à Saint-Maurice «Les élèves qui ont participé m’ont dit avoir beaucoup apprécié de pouvoir participer à ce concours et d’avoir ainsi l’occasion de se mesurer à des jeunes d’autres CO. Certains ont bien sûr été déçus de ne pas gagner. Quelques-uns voulaient savoir sur quels critères le jury avait fait son choix. Les élèves de Saint-Maurice ont souvent été impressionnés par le niveau de préparation d’autres CO, notamment en ce qui concerne l’attention portée aux costumes. Plusieurs ont demandé de pouvoir se produire une nouvelle fois devant les parents en fin d’année scolaire.
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Pour ma part, j’ai trouvé particulièrement intéressant de proposer aux élèves de travailler l’expression orale dans le cadre d’un concours, car cela ressemblait moins à un examen, même si les idées précédentes étaient aussi stimulantes, puisque les élèves avaient dû analyser une chanson, jouer avec l’orthographe et le vocabulaire… Si c’était à refaire, il y aurait évidemment des choses à améliorer, surtout si l’on veut éviter que le soufflé ne retombe entre la préparation en classe et la finale. Pour les enseignants, ce principe du concours inter-CO est à chaque fois une belle occasion de rencontres avec des collègues d’autres CO.»
Résonances - Juin 2009
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Concours
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L ittera-Découverte: concours
d’écriture pour la jeunesse Pour la 10e fois, l’Association Littera-Découverte remet le métier sur l’ouvrage (!), un ouvrage qui se décline au sens littéraire, un ouvrage qui recensera et récompensera les meilleurs récits du concours d’écriture dont l’échéance est fixée au 1er novembre 2009.
transpercer un ours en peluche ou le chat de la maisonnée... Enfin personne n’est à l’abri d’une telle arme d’émotion massive. Le texte peut raconter les images qui illuminent leur cœur, les mots qui résonnent dans leur tête, les sensations et les frissons d’une telle expérience, bref le souvenir de ce sentiment amoureux si unique qui restera gravé dans leur âme.
Le concours plus précisément Le concours est ouvert à tous les jeunes de 7 à 16 ans répartis dans 3 catégories d’âges (7 à 9 ans, 10 à 12 ans, 13 à 16 ans).
Aux plumes… ou aux claviers! Pour cette édition, Littera-Découverte propose aux jeunes de composer un récit sur leur premier amour. La flèche de Cupidon peut parfois atteindre le cœur d’un voisin, d’une copine de classe et d’un ami imaginaire, mais elle peut également
Les textes doivent être envoyés avant le 1er novembre 2009 à Littera-Découverte, Case postale 85, 1890 St-Maurice avec les coordonnées en première page (nom, prénom, adresse privée, no de téléphone – possibilité d’y ajouter un pseudonyme).
C oncours de robotique pour les 10-16 ans First Lego League est un concours de robotique pour les écolières et écoliers de 10 à 16 ans. Pour la troisième année consécutive, la finale régionale aura lieu à Sion le samedi 7 novembre 2009 dans le bâtiment de l’Ecole des métiers. • Equipes de 5 à 10 membres + 1 coach adulte • Informations détaillées et règlement: www.firstlegoleague.ch • Personne de contact: romain.roduit@hevs.ch • Délai d’inscription: 30 septembre 2009 • Thème 2009: «smart move» • Matériel (Kits Robolab): possibilité de prêt pour la durée du concours.
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Les résultats seront proclamés lors du Salon du Livre de Jeunesse qui aura lieu les 16, 17 et 18 avril 2010 à St-Maurice. Le règlement complet et tous les détails sont disponibles sur le site de l’association: www.litteradecouverte.com.
En raccourci Plate-forme educanet2
Cinq bougies et plus d’espace C’est le premier mai 2004 qu’educanet2 a été mis en ligne pour la première fois. Comme cadeau d’anniversaire, la plate-forme collaborative suisse quadruple tous les espaces disque qu’elle met à disposition de ses 447’000 utilisateurs. www.educanet2.ch
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S colarité – égalité – musique
Education musicale
(2) :
trucs et astuces Dans notre récent article, nous avons tenté de rappeler le cadre général concernant les concepts mentionnés. Qu’on nous permette quelques propositions que, peut-être, le lecteur aura oubliées…
Expression et représentation spontanée (chanson) Le choix d’une chanson étant fait, dans un premier temps, il est bon de la chanter aux élèves ou d’en faire écouter un enregistrement. Puis, il est intéressant de demander aux élèves ce qu’ils en pensent (représentations…). L’apprentissage lui-même peut suivre les règles que l’on peut trouver dans divers moyens d’enseignement. Pour être certain que tous les élèves aient la chance de la savoir, il est nécessaire d’en faire un usage quotidien et de vérifier (évaluation formative), bien sûr. Mais… comment savoir si tous les élèves ont acquis ladite chanson? Faire un examen individuel? Pas si sûr, dans un premier temps, du moins. Proposons une activité de groupe (par exemple de deux élèves). L’un en face de l’autre, ils peuvent se chanter la chanson (pas trop fort bien sûr, pour éviter les interventions des collègues excédés).
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Favorisons l’autoévaluation en donnant des consignes simples (prononciation, par cœur). Contrôlons cette activité en faisant un petit passage dans les dits groupes. Et quand on est à peu près certain que tous les élèves ont acquis les compétences nécessaires en ce qui concerne ladite chanson, on peut, par exemple, leur demander de l’apprendre à leurs parents. Il y a toujours un hic à ce genre de proposition: il n’est pas certain que tous les élèves chantent… juste. Mais, si la chanson est bien adaptée aux capacités des élèves…
Perception auditive Là également, si l’on peut comprendre que l’enseignant veuille que tous les élèves sachent, par exemple, reconnaître visuellement et auditivement, les mêmes instruments de musique, encore faut-il mettre en place des stratégies d’apprentissage adéquates. Il ne suffit pas de distribuer une feuille, de la commenter brièvement et d’en faire apprendre le contenu à domicile. Créons des jeux en classe, dans une dynamique de groupe, par exemple. Utilisons le dessin. Profitons de tapisser la salle de classe.
Pour ce qui est du timbre des dits instruments, l’idéal serait de mettre à disposition de chaque élève un CD. Cela est évidemment très utopique. Alors, là aussi, ne nous aventurons pas dans des évaluations chiffrées avant d’avoir, plusieurs fois, fait écouter les instruments choisis. La présentation des instruments joués par les élèves ou des membres de leur famille demeure une activité intéressante. L’expérience nous a prouvé que cette manière de faire développe la motivation et favorise les apprentissages. Et si ces instruments ne sont pas les mêmes que ceux des autres classes, est-ce si important? … Il en va de même avec les œuvres musicales.
Acquisition de techniques Cela va bien au-delà de la notion solfégique, bien sûr. Proposons une activité de groupe pour réaliser des jeux vocaux (pose de la voix…) adaptés aux élèves. Mettons en valeur les élèves qui ont des notions musicales théoriques. Et, surtout, utilisons les chansons. Dans ces conditions, ceux qui savent ne s’ennuieront sans doute pas; les autres… non plus…
Résonances - Juin 2009
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Cette notion de culture recouvre un panel intéressant d’activités à réaliser toujours dans le but de ne point discriminer les élèves. Profitons du festival de fanfare local (ou folklorique, ou choral…) pour intégrer les élèves à la préparation (par des dessins, des présentations d’instruments…) Profitons des cultures différentes des élèves. Cela permet une meilleure connaissance les uns des autres. Offrons à tous nos élèves la possibilité de participer à un concert et d’en faire un compte rendu adapté aux possibilités de chacun. Posons-nous la question de savoir si les exposés qu’on demande de réaliser sont vraiment des facteurs d’apprentissage pour l’ensemble des élèves. La prise en compte des différences, au-delà des exigences d’un plan d’études, permet de rendre la musique à l’école la plus motivante possible pour chacun. Cela demande de la part des enseignants de l’imagination et une remise en cause quotidienne des stratégies mises en place.
Nous souhaitons que chaque élève, au début de la leçon de musique, puisse dire: «chic alors» et qu’à la fin il puisse s’exclamer: «c’est déjà fini?» Jean-Maurice Delasoie et Bernard Oberholzer
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Du 10 au 14 juin 2009 Sismics Festival à Sierre Pour sa troisième édition, le Sismics Festival aura lieu du 10 au 14 juin 2009 en plein cœur de la Cité du Soleil.
Les organisateurs présenteront notamment une exposition ludique et sensorielle permettant au jeune public de découvrir trois auteurs (Pierre Wazem, Lionel Richerand et Guillaume Long) aux ouvrages drôles et sensibles parus dans la collection Somnambule des éditions La Joie de lire. www.sismics.ch Ma 8 septembre 2009 Journée internationale de l’illettrisme La journée mondiale de l’alphabétisation du 8 septembre attire l’attention sur le fait que lire et écrire ne va pas de soi. www.lire-ecrire-suisse.ch Sa 12 septembre 2009 Journée pratique EDD Ecogestes: il ne suffit pas d’éteindre la lumière pour sauver la planète! … et prétendre que l’on fait de l’éducation en
vue du développement durable. Le samedi 12 septembre 2009, une journée pratique EDD proposée par FEE-FEDCIIP aura lieu à la HEP de Fribourg. Enseignant-e-s et étudiant-e-s francophones et germanophones auront la possibilité de se pencher sur la problématique des écogestes. Qu’entend-on par «écogeste»? Les écogestes visant les déchets, l’eau, la mobilité, le climat, etc. permettent-ils réellement de «sauver la planète»? Promouvoir des écogestes, est-ce contribuer à l’éducation en vue du développement durable (EDD)? Où puis-je trouver des références sur le sujet?
Public: enseignant-e-s et étudiant-e-s francophones et germanophones. Inscription obligatoire jusqu’au 25 août 2009 sur www.globaleducation.ch. Lu-ma 23-24 novembre 2009 Colloque sur les curriculums Les curriculums scolaires ont de tout temps évolué sur le plan des méthodes comme sur celui des contenus. Depuis quelques années et dans de nombreux pays, le
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Culture
A vos agendas
Mémento
péd agogiq ue
mouvement s’accélère, en raison notamment de l’introduction de nouvelles intentions de formation, de nouveaux
objets à enseigner, qui apparaissent dans les curriculums en réponse à des demandes sociales fortes. Révélatrices d’enjeux politiques, sociaux, culturels et éducatifs sensibles, les pressions induites par cette évolution touchent toutes les disciplines scolaires, et en particulier celles qui sont inscrites dans le champ des sciences sociales. Ce colloque international des didactiques de l’histoire, de la géographie et de l’éducation à la citoyenneté, organisé par la HEP Vaud – plus particulièrement l’UER Didactiques des sciences humaines – et en collaboration avec l’Université de Genève (FPSE), sera un lieu de réflexion sur les relations entre l’espace public, la société et le monde scolaire, et un lieu de rencontre et d’échanges pour les chercheurs, les formateurs et les enseignants intéressés par ces problématiques actuelles et les enjeux qui les sous-tendent. www.hepl.ch/index.php? id=1160
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ge s e t s ons Im a d u V a la i s
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L es archives René-Pierre Bille, Anne Michellod
du Paradou à la Médiathèque
La ronde des animaux Exposition du 3 juillet 2009 au 17 janvier 2010. Un parcours dans les sous-bois et en montagne à la découverte du monde sauvage de l’Alpe avec des guides aussi prestigieux que René-Pierre Bille, Michel Strobino et Georges Laurent. Tous les jours, de 10 h à 18 h. Renseignements: 027 722 91 92 ou anne.michellod@mediatheque.ch.
24 novembre 2008. Premier assaut de l’hiver. Au Paradou, Jean-Henry Papilloud découvre, sous la conduite de Thérèse Bille, l’ampleur de la documentation rassemblée par RenéPierre Bille au cours de sa longue vie de naturaliste. Au-dehors, le paysage est majestueux, mais les routes impraticables. Une fois encore, c’est la nature qui décide. Comme un dernier clin d’œil à René-Pierre qui a usé sa patience à attendre les conditions favorables et l’instant parfait pour immortaliser les habitants sauvages de l’Alpe. Les archives Bille resteront donc au Paradou quelques semaines de plus.
«Avec l’image, j’avais le sentiment profond et bienfaisant de fixer à jamais un pur instant de vie; la bête sauvage restait pourtant captive, mais sur la pellicule, ce qui prenait à mes yeux la forme d’une possession plus élevée et tout aussi complète que celle de la bête morte». Son film, Le monde sauvage de l’Alpe, est primé au Festival de Trento en 1958. C’est le début d’une longue carrière de conférencier. René-Pierre retravaille sans cesse son film, l’enrichit de nouvelles scènes, intercale des séquences inédites... il est dehors par tous les temps, en toute saison: «[...] les journées où le temps est couvert, où tombe par intermittence une petite bruine, les journées de neige – elles sont nombreuses en montagne – peuvent devenir fort intéressantes. Les bêtes sortent alors des couverts forestiers, se montrent moins farouches, broutent avec avidité les gazons humides. Même le brouillard réserve parfois
Le temps des pionniers Fils du peintre Edmond Bille, René-Pierre grandit à Chandolin. Il reviendra plus tard s’y installer et partager la vie de la communauté de ce village si haut perché. Tour à tour vacher, scieur de long, fromager, il est aussi braconnier jusqu’au jour où il décide de troquer son fusil contre une caméra.
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Soussillon Excursion à s – Martigny
hèque Valai ppen, Médiat © Oswald Ru
des images inattendues, pleines de rêve et de poésie». Avec son beau-frère poète et polémiste, Maurice Chappaz, ses aînés naturalistes que sont Robert Hainard et Samivel, ses amis Michel Strobino et Georges Laurent, il profite de chaque occasion pour prendre la défense de la nature, à une époque où l’on ne jure que par le progrès. Il contribue à la prise de conscience de la fragilité du patrimoine naturel des Alpes.
Une collection inestimable
couplement. e-coupe, ac Agrion port re Bille © René-Pier
Au moment du décès de René-Pierre Bille, le Service de la Culture a exprimé son désir de pouvoir conserver et valoriser le témoignage inestimable que le naturaliste a laissé.
Résonances - Juin 2009
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Comme aux premiers matins du monde Pendant plus de quarante ans Georges Laurent et Maurice Chappaz se côtoient, animés du même amour de la nature et menant, avec passion, un même combat pour la préserver. De plus en plus proches, ils partagent des randonnées, observations, émerveillements. Des images aussi. Dès 1990, un dialogue s’instaure autour des œuvres du photographe que l’écrivain, fasciné, propose de légender. Cet album est le fruit de cette complicité. Le double éclairage du regard et de la plume lui donne un sens particulier, une cohérence inédite, une force extraordinaire. Publié dans le cadre de l’exposition La ronde des animaux.
Ce sont des milliers de diapositives, des kilomètres de pellicule de film, des dizaines de bobines d’enregistrements sonores, mais aussi des carnets de notes, des fiches, des annotations, ... le tout rassemblé dans des boîtes couvertes de l’écriture énergique de René-Pierre Bille, dans tous les sens, sur toutes les faces et de toutes les couleurs! Un trésor digne d’une caverne d’AliBaba. La Médiathèque Valais – Martigny et le Musée de la Nature vont associer leurs compétences techniques et scientifiques pour dresser l’inventaire du fonds, le numériser et le mettre à disposition des chercheurs et des amoureux de la nature. Le travail sera long et minutieux. Mais pour ne pas faire attendre le public, la Médiathèque Valais – Martigny a décidé de monter une première ex-
position cet été déjà afin de rendre hommage au talent de René-Pierre Bille.
Echo du Festival VisAges Chantal Dorsaz, enseignante au CO de Ste-Jeanne-Antide à Martigny, a emmené deux classes à la Médiathèque pour une projection du Festival VisAges, organisé chaque année par pro senectute (cf. Résonances, avril 09). La première classe a pu découvrir Ce que je vous dois et la seconde Mon miroir. C’est la richesse du programme et la durée de la plupart des films (20’) qui ont incité Chantal Dorsaz à y emmener ses élèves. L’enseignante leur a néanmoins demandé leur intérêt, de façon à être sûre qu’ils s’impliqueraient avant, pendant et après la projection. N. Revaz
Résumé de «Ce que je vous dois» par une élève
c ux moyen du Jeunes hibo urent © Georges La
29 avril 2009. Le soleil est cette fois au rendez-vous pour le dernier voyage, avec les appareils de prise de vue et quelques dernières caisses de matériel. Rendez-vous est pris pour le 3 juillet, date du vernissage de l’exposition.
«Atteint d’une maladie qui le prive de presque toute autonomie, Paul vit dans une maison de retraite. Ce jour-là, cependant, il se prépare à aller passer la journée en famille. Impatient, Paul s’assied sur son fauteuil et attend… Soudainement, des souvenirs lui reviennent: la balade en forêt, le dîner en famille, le «film» télévisé… Et sans cesse les regards de peine et de mépris lancés par ses proches remontent à sa mémoire, il souffre… Fatigué à la pensée d’affronter les mêmes scènes, il prend le téléphone, compose un numéro. Une voix grave lui répond, son fils. Paul lui annonce qu’il ne viendra pas…» Leila F. 2CO
Un accueil privilégié pour les classes Pendant toute la durée de l’exposition, les classes seront les bienvenues. Un programme adapté aux différentes tranches d’âge est en cours d’élaboration. Des activités ludiques et instructives sont en préparation: jeu de piste, particularités de la photographie animalière, utiliser ses 5 sens, enjeu de la protection de l’environnement, etc. De plus amples détails seront présentés dans le numéro de Résonances de la rentrée. Renseignements: anne.michellod@mediatheque.ch.
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Une classe après la projection.
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ICT
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Poutafontana: séquences MITIC Christian Mudry
pour un projet commun (2/3) (2/3)
Un enseignant me signalait que le projet «Poutafontana» commençait à prendre beaucoup de place dans Résonances. C’est vrai que deux articles lui sont déjà consacrés. Toutefois si je me permets une nouvelle incursion dans notre mensuel, c’est que les séquences pédagogiques intégrant les ICT y foisonnent, certaines étaient évidentes au départ et ont vu le jour au fil des nécessités ou des intérêts induits par le projet lui-même. Prenons en exemple les compétences à développer dans les MITIC. Il a fallu créer des permis pour que les enfants soient à l’aise avec le matériel (appareils photos, caméra, enregistreurs numériques). Ces permis ont fait l’objet de réelles séquences utilisables dans l’enseignement spécialisé comme ordinaire. Nous avons dû faire des choix, mais elles sont à votre disposition chez moi christian. mudry@hepvs.ch Autre exemple: les spécialistes du lieu, intervenants extérieurs au projet, ont également développé de nouvelles séquences en nous proposant leur regard. C’est donc un reflet bien maigre que nous vous proposons dans ces quelques articles, mais vous avez notre blog http://poutafontana.blog.ecolevs.ch pour nous suivre, notre émission de radio le 29 mai pour nous écouter et notre exposition le 9 juin au centre RLC pour nous rencontrer. Alors à bientôt peut-être.
Radio Castor Durant toute l’année, les élèves ont collecté du matériel audio dans le but de réaliser une émission radio avec son lot d’interviews, de chroniques et de reportages.
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Compétences multimédia travaillées: Utiliser un enregistreur et un micro et réaliser les séquences audio qui seront diffusées lors de l’émission
Objectifs visés: Outre l’expression orale et écrite, toutes les branches scolaires se prêtent à réaliser une émission radio.
Les chants d’autrefois Nous apprenons des chants du terroir en vue d’animer la journée du 9 juin et le moment radiophonique de la fin mai. Nous avons demandé l’aide d’un chœur de retraités pour donner plus de corps à notre petit ensemble vocal.
Transférer, couper et monter des fichiers avec un logiciel de montage audio Doubler les pistes avec de la musique Exporter au format MP3 et graver un CD audio Maîtriser le processus de réalisation et concevoir le conducteur d’une émission radio Connaître la technologie Radiobox
Compétences multimédia travaillées: Nous utilisons l’enregistreur numérique pour acquérir du son pour la radio Compétences des élèves: Les élèves doivent savoir manipuler l’enregistreur numérique Compétences de l’enseignant: Comme les élèves il doit connaître l’enregistreur numérique, mais aussi le logiciel Audacity pour effectuer le montage
Compétences des élèves: Ecrire les textes des chroniques et être capable de savoir les présenter en direct Connaître les subtilités de l’interview Choisir des illustrations sonores et présenter les groupes musicaux
Objectifs visés: Chant: développer ses compétences musicales Français: mémorisation et compréhension de paroles Communication: établir des contacts avec des personnes âgées en poursuivant un but commun
Compétences des enseignants: Toutes les compétences des élèves Gérer les différents groupes (techniciens, présentateurs, chroniqueurs…)
Comment l’eau arrive dans nos robinets? Le but de la séquence est de travailler sur le thème de l’eau et ses diverses implications dans la vie de
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tous les jours (source de vie, production d’énergie, besoins vitaux,…). Il s’agira également de découvrir comment l’eau arrive jusque dans nos robinets, mais aussi où elle va ensuite.
ACM - Dessin (création de panneaux, dessins de la visite) Espace en math (repérage sur le plan) Géographie (cycle de l’eau, les rivières, le torrent, les grottes [karst], la neige, le glacier, les barrages,…)
Compétences des élèves: Prise de vue avec un appareil numérique Transfert de photos sur un ordinateur Utilisation d’un enregistreur numérique Recherche d’information sur internet
Exposition photo Préparation d’une exposition photos sur le thème de Poutafontana avec un élève de classe d’adaptation II. Accompagnement: une éducatrice du Baluchon, une logopédiste.
Compétences de l’enseignant: Gérer l’image: transfert, résolution, orientation, etc. Maîtriser les bases de manipulation du son
Les élèves d’une classe de 4P ordinaire rédigent des poèmes qui accompagneront chaque photo lors de l’exposition. Enregistrement des différents sons de la réserve et montage d’un CD de bruitages en studio.
Objectifs visés: Expression orale et écrite (préparation de l’interview)
Compétences en multimédia travaillées: Photos prises sur le site de Poutafontana avec appareil numérique Enregistrement des poèmes qui accompagneront les photos de l’exposition Prise de son + travail en studio Compétences nécessaires: Utilisation d’un appareil numérique Utilisation d’un R09 (enregistrement) Objectifs éducatifs et thérapeutiques: Intégration de notions temporelles sur un projet à long terme Renforcement de la persévérance Communication verbale et non verbale Socialisation et autonomie.
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R ésultats du questionnaire
I CT-VS news
d’auto-évaluation Au début du mois de mai 2009, environ 90% des enseignants valaisans ont répondu au questionnaire d’autoévaluation ICT-VS. Quelques précisions sur les résultats: Valais romand Ont répondu au questionnaire
HautValais
92 % 87 % soit 2592 soit 974 personnes personnes
Besoin de formation en technique de base A) L’ordinateur et ses périphériques B) La création de documents C) Internet et courriel
17 % 36 % 56 %
19 % 32 % 41 %
Besoin de formation en intégration des ICT
64 %
49 %
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Formation La première phase de la formation ICT-VS est lancée: dès le mois de juin, des cours techniques de base et des cours d’usage sont proposés (voir site www. hepvs.ch). Nous rappelons à ce propos que les cours techniques de base ne seront dispensés qu’en 2009 et en 2010. Une liste de cours complète paraîtra au mois d’octobre. Les cours d’intégration des ICT dans son enseignement débutent au printemps 2010. Une séance d’information est organisée le 3 juin pour les personnes qui interviendront en tant que formatrices ou formateurs. Les personnes intéressées peuvent prendre contact avec serge.rappaz@hepvs. ch pour s’y inscrire. Dès la rentrée scolaire de cet automne, des séances d’information sur le concept ICT-VS seront organisées par région. Serge Rappaz, HEP-Vs
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(
M ission II: un concours pour
ICT
promouvoir l’informatique
MISSION II – Un concours lancé par le groupe de travail ICTS2-Valais (GT ICTS2-VS).
En 2008, de nombreux projets ont été lancés au niveau suisse pour la promotion de l’informatique dans les écoles. A leur tour, les membres du GT ICTS2, avec l’appui du DECS, ont initié l’idée d’un concours destiné à toutes les classes du secondaire 2 valaisan et à leurs enseignants. Ce titre a été choisi pour être compris aussi bien en français qu’en allemand. Sous le «II», on peut trouver plusieurs notions: Innovation et Informatique ou encore Innovation et Intégration ou, plus simplement, le II du Secondaire 2. L’objectif principal était d’associer étudiants et professeurs dans une démarche d’intégration pédagogique des nouvelles technologies. Les membres du GT ICTS2-VS souhaitaient ainsi réaliser deux objectifs qui leur sont chers: la promotion des nouvelles technologies comme moyen d’enseignement et l’utilisation de ces outils directement par les étudiants.
puissent, dans le futur et pour autant que cela s’avère possible, bénéficier à d’autres établissements. Dans ce sens les projets devraient posséder une caractéristique de modèle adaptable, exportable et réutilisable.» Sept projets ont été déposés dans des domaines d’enseignement différents. Un collège d’experts les a tous jugés dignes d’intérêt. Après avoir reçu le matériel nécessaire, chaque groupe s’est mis au travail. Dans le courant du mois de février, tous les chefs de projet ont remis un rapport intermédiaire faisant état de l’avancement de leurs travaux.
Sept projets bien différents sont parvenus au GT ICTS2-VS… Moderne ICT-Mittel im Französisch-Unterrichet. Der Einsatz von Webcams im alltäglichen Sprachunterricht: Oberwalliser Mittelschule St.Ursula Brig Elaboration de partitions - création d’un support acoustique (CD): Lycée-Collège des Creusets Sion DVD sur l’énergie solaire: LycéeCollège des Creusets Sion
oduit. ec le livre pr icipantes av Une des part
Intégration du logiciel Dartfisch team pro et classroom connect dans le cours d’éducation physique: Lycée-Collège de la Planta, Sion Création d’un multimédia pédagogique en chimie: Collège de St-Maurice Marc Séchaud ou l’histoire écrite en 1905 d’un ouvrier agricole romand condamné par un hasard malheureux à 28 ans de travaux forcés en Sibérie: Collège de StMaurice Stages en stock: Aide aux stages – conception d’un site Internet facilitant la recherche, la préparation et le compte rendu des stages: Collège de la Tuilerie StMaurice
Sous Objet et objectifs du concours, il avait été stipulé: «Les projets s’inscriront prioritairement dans un développement durable: il est ainsi souhaitable qu’ils
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Les experts ont notamment relevé l’enthousiasme des élèves.
Résonances - Juin 2009
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La présentation des projets a eu lieu le mercredi 29 avril à l’aula du Lycée-Collège des Creusets à Sion. Le collège d’experts a délibéré et proclamé les résultats:
Projet no 1 Marc Séchaud réalisé par M. Dominique Formaz et 14 élèves du collège de St-Maurice OS Arts visuels.
Projet no 2 DVD sur l’énergie solaire du LycéeCollège des Creusets Sion sous la responsabilité de M. Alain Kohler. 18 élèves de la classe 3A ont réalisé ce projet.
F lashback 1909: une Landsgemeinde scolaire «Un maître d’école de Toggenbourg a fondé une “Landsgemeinde”, lisonsnous dans “l’Educateur”, c’est-à-dire une assemblée hebdomadaire de tous ses élèves, présidée par un “Landammann”, écolier des classes supérieures choisi par ses camarades. A ses côtés se tient le chroniqueur qui tient le procès-verbal, ainsi qu’une chronique de la semaine écoulée; il en donne lecture à la “Landsgemeinde”. Après avoir été adopté, le procès-verbal est inscrit dans un cahier spécial. […] Le but de cette institution est de préparer les élèves à l’indépendance et à la vie pratique.»
Extrait de L’Ecole primaire, organe de la Société valaisanne d’éducation, juillet 1909.
Projet no 3 Moderne ICT-Mittel im FranzösischUnterrichet. Der Einsatz von Webcams im alltäglichen Sprachunterricht de l’Oberwalliser Mittelschule St.Ursula Brig, sous la conduite de Mme Elena Gratia – 12 élèves de la Passerelle préparant à la HEP ont participé à ce projet. Les experts ont relevé la très bonne qualité des projets et l’enthousiasme des élèves et de leurs professeurs. Il est certain que ces projets seront adaptables, exportables et réutilisables dans un futur proche.
Marie-Thérèse Rey Pour le GT ICTS2-VS
En raccourci Sciences humaines
Education et richesse des nations L’éducation, combien ça coûte? L’éducation favorise-t-elle la croissance? Etudier pour gagner plus? Augmenter les dépenses améliore-t-il les performances? Est-on efficace parce qu’on a des diplômes, ou l’inverse? Faut-il réduire la taille des classes? La concurrence public/privé améliore-t-elle le niveau général? Ce sont là autant de questions auxquelles l’édition de juin de Sciences humaines fournit des éléments de réponse. www.scienceshumaines.com
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Education physique
Principes physiologiques de rouler / tourner Le principe de rouler ou tourner stimule l’appareil vestibulaire. Cela calme l’hyperactivité (dans le sens de tendance irrésistible à bouger parfois de manière maladroite, hâtive et désordonnée). Rouler tourner est une action qui sollicite les sens de l’équilibre et celui de l’orientation. Il permet donc une amélioration globale du contrôle moteur et du comportement.
Echauffement avec tapis Poursuite tapis: deux tapis de chasseurs (deux personnes qui tiennent les tapis pour les 4-5-6P et 4 personnes pour les 1-2-3P) poursuivent les élèves dans une ½ salle. Dès que ceux-ci sont touchés, ils se rendent vers le chariot et attendent un camarade pour former un nouveau groupe de chasseurs, jusqu’à ce que tout le monde soit touché. Puis disposer les tapis dans toute la salle. Courir librement…
Gestion
b) Du matériel:
a) Du mode de fonctionnement:
Directives générales: Toujours commencer par une organisation directive Puis lâcher peu à peu vers l’autonomie Donner des ordres clairs et précis Donner des rendez-vous «après» Toujours être placé à l’endroit stratégique d’où l’on voit toute la salle et tout le local Attention aux élèves qui sortent ou qui entrent dans le local Tous les déplacements en marchant Connaître le processus de mise en place et de rangement de chaque engin.
Fixer les objectifs Faire l’inventaire des besoins Avoir le plan de la salle en mémoire Avoir l’inventaire du matériel Mode de fonctionnement: Poser des cônes ou des feuilles plastifiées numérotées Attendre son tour patiemment dans sa colonne Maintenir un climat de concentration … Varier les entrées en fonction de la rosace des sens: Se sentir bien: tester différents types de rotation adaptés à son niveau. Retrouver son équilibre, percevoir son corps après un rouler Expérimenter et découvrir: varier les installations (perches - anneaux - plans inclinés - gros tapis etc.) Expérimenter les exercices des autres. Connaître et mettre en œuvre les principes de rotation …
Préparer en classe: Les équipes et leur chef Le plan de la salle L’emplacement des engins à sortir La procédure de sortie et de rangement
Références Manuel 2 (Ecole enfantine, degré pré – scolaire) p. 16-17 Fiches No: 23 et 24
En raccourci
Manuel 3 (1 à 4 P) p. 18 à 21 Fiches No: 1-2P no 19-21-31-32-33-34 3-4P no 16 à 19-23-30 à 34
Trait d’union
Manuel 4 (4 à 6 P) p. 13 à 15
51e numéro
Manuel 5 (6 à 9 P) p. 13 à 16
L’édition de printemps de Trait d’union est consacrée aux différents projets et expériences réalisés en rapport avec la mobilité des enseignants. Le magazine est gratuit. Pour s’abonner au Trait d’union ou pour le commander, il faut s’adresser au centre Echange de jeunes, Poststrasse 10, 4502 Soleure, tél. 032 625 26 80, fax 032 625 26 88, adresse électronique austausch@echanges.ch.
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(
J e tourne ou je roule
Revue Mobile: L’école du courage n° 36 - Le courage à l’épreuve n° 5/01 Site educanet2.seps Site http://eps.roudneff.com
Le dossier a été réalisé par Véro Karlen et Gérard Schroeter. Vous trouverez sa version complète sur www.hepvs.ch > Animation pédagogique (lien direct: www.zwookedu.ch/edphys).
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Proposition d’exercices: ROULER AVANT sur l’axe vertébral (dos rond) Critères:
• • • • • •
Position de départ: serrer les pieds et préparer les mains devant soi Poser les mains sur le sol (écart égal à la largeur d’épaules) Rentrer le menton contre la poitrine Rouler groupé dans l’axe Se relever sans l’aide des mains Sauter en extension
Exercices
Matériel
Image
Consignes
Rouler en avant: hanches surélevées:
Caisson 1 élément
• Départ à genoux au bout du caisson • Poser les mains sur le tapis - rentrer la tête, coller le menton • Pousser les hanches en avant et rouler en avant sur tapis
Banc + tapis
• Départ à genoux au bout du banc • Poser les mains sur le tapis - rentrer la tête, coller le menton • Pousser les hanches vers l’avant et rouler en avant sur le tapis
Par-dessus un ballon
• Départ accroupi devant le petit tapis • Aller poser les mains sur le tapis de l’autre côté du ballon en poussant les hanches vers le haut et l’avant • Rentrer la tête - coller le menton et rouler en avant sur le tapis
Mouton
• Poser le ventre sur le mouton et glisser lentement vers l’avant pour aller poser les mains sur le petit tapis. • Rentrer la tête - coller le menton - pousser sur les mains en élevant les hanches vers l’avant pour rouler sur le petit tapis
Evaluation: tourner – rouler
1P
Savoirs
Savoir-faire
Savoir-être
• Connaître la technique correcte pour tenir la barre lors de l’exercice (mains)
• Effectuer la culbute avant au sol et se relever sans l’aide des mains
• Lors d’activités autonomes: respecter les formes d’organisation mises en place (ordre de passage, comportement dans les colonnes)
• Effectuer la culbute avant et arrière à la barre fixe
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Exposition
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L e Valais bouge… durablement! «Le Valais bouge», pour la séquence sur le risque sismique, élaborée par des géologues et présentée aux enseignants de 7e année en février. Les premiers échos sont positifs. Le site du CREALP (www.crealp.ch) permet d’avoir des informations sur les différents séismes ayant lieu dans le monde. Un cours sur cette problématique est proposé au catalogue en août. Le Valais bouge «durablement», en raison de l’exposition sur le «Développement durable, pourquoi» élaborée par Yann Arthus-Bertrand, auteur de «La Terre vue du Ciel» et mise à disposition de toutes les écoles françaises. Cette exposition a été présentée en mars aux ensei-
gnants de 8e et 9e années puisque la Médiathèque a réussi à en obtenir 4 kits. Le projet, ambitieux, est le résultat de la collaboration entre la Médiathèque, la HEP, le Service de l’enseignement, Ecole et Economie et la FDDM (Fondation pour le développement durable des régions de montagne). Un concept original a été élaboré: 3 caisses qui servent de moyen de stockage, de transport et de socle pour présenter les 24 panneaux de l’exposition. Les 24 posters sont accompagnés d’une fiche qui propose: un texte sur la photo, les parties du programme (français) concernées, les problématiques à aborder, les notions et concepts à mobiliser, des pistes de travail à envisager et une
Renseignements: Béatrice Rogéré Pignolet - Animatrice CO géographie / histoire - 027 722 75 84 beatrice.rogere@hepvs.ch
partie appelée «En savoir plus» (ressources bibliographiques, liens internet). Toute cette documentation se trouve sur le site www.ledeveloppementdurable.fr. Les kits sont mis à disposition des CO pour un mois selon un calendrier élaboré par l’Animation. Certains cycles se sont déjà inscrits, les autres peuvent encore le faire s’ils désirent l’exposition à une date précise en 2009-2010. «Durablement» aussi parce que ces deux projets sont en adéquation avec les thématiques retenues en Géographie dans le PER.
L’exposition vue par les élèves du CO de Grône Avec une présentation de Béatrice Rogéré Pignolet, le CO de Grône a inauguré le tournus de l’exposition sur le «Développement durable, pourquoi». Accompagnée de son enseignant Stève Emery, une classe a accepté le jeu de l’interview pour inciter d’autres écoles à travailler autour de cette exposition. Eux ont surtout préparé des lectures d’images. Quelles sont les images que vous retenez de cette expo? «Moi je retiens l’image de la poubelle géante, avec tous les déchets non triés» «L’image aérienne qui ressemble à un cœur est superbe, mais elle représente les dégâts de la sécheresse.» Quelle différence avec les cours donnés par les enseignants? «Là on a des images aériennes qui nous montrent ce que d’habitude on apprend dans les livres.» «Le prof ne sait pas tout dans ce domaine.»
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Quels gestes faudrait-il faire pour l’avenir de la planète? «A la maison, contrairement à mon frère, j’éteins la lumière.» «Moi, j’essaie de trier les déchets.» «Ce serait important d’économiser l’électricité, en éteignant les appareils quand on ne les utilise pas.» «Je dirais aussi économiser l’eau potable.» Comment présenteriez-vous cette expo à de plus jeunes élèves? «Il faudrait d’abord bien la regarder pour pouvoir la commenter.» «Je ferais un quiz et mettrais par exemple sur une feuille la problématique et demanderais aux élèves de retrouver l’image correspondante.» «On pourrait enlever les noms des villes et ne laisser que les cartes.» «Je commencerais par un film.»
Propos recueillis par Nadia Revaz
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é e D a r wi n
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A ux origines du monde:
Ann
3/3
évolution, création? La théorie de l’évolution de Charles Darwin a 150 ans. Elle a permis des avancées scientifiques remarquables, qui ont encore toute leur importance aujourd’hui. Elle a aussi suscité beaucoup de débats qui sont loin d’être terminés. Par rapport à la question des origines du monde, il importe donc de préciser les rôles respectifs des textes bibliques et des sciences, et de repérer les voies de dialogue possibles.
Des regards sur une même réalité Une même réalité peut être perçue de diverses manières. En voici quelques exemples: Lorsqu’un enfant pose des questions à ses parents sur les débuts de son existence, il peut recevoir plusieurs types de réponses: On peut lui expliquer scientifiquement la conception et l’évolution de l’embryon au cours de
la grossesse. On peut lui expliquer le développement successif des différents organes, l’informer de sa taille aux divers stades de ce processus. C’est le regard du médecin qui s’assure, par ses mesures et ses observations, que tout évolue comme il se doit. Ses parents peuvent aussi lui dire combien ils l’ont désiré, aimé, déjà bien avant de l’avoir vu naître, qu’ils l’ont attendu avec impatience, qu’ils se sont réjouis de sa venue au monde, qu’ils ont rêvé son avenir, comment ils ont choisi son prénom et préparé sa chambre… Ils lui révèlent ainsi le sens de son existence: il a été appelé à la vie et aimé bien avant d’avoir vu le jour. Devant un coucher de soleil au bord de la mer, des regards différents sont également possibles: Celui du météorologue qui explique comment les rayons du soleil sont réfractés par les parti-
cules en suspension dans l’atmosphère et créent les couleurs que l’on peut observer. Celui du peintre ou du poète pour qui les couleurs deviennent des mots, des ambiances, des relations, des rencontres figurées au bout du pinceau ou par la magie du verbe… De même pour la question des origines, le texte biblique du premier chapitre de la Genèse est à considérer dans l’intention et le regard qu’il projette sur ces réalités. Il s’oriente vers la question du sens, tout en utilisant les données scientifiques connues aux environs du VIe siècle avant Jésus-Christ. Si ce premier chapitre de la Bible devait être réécrit aujourd’hui, il se présenterait différemment car son auteur utiliserait sans doute les données scientifiques connues de nos jours.
Des intentions et des genres littéraires différents Personne n’aurait l’idée de condamner Jean de la Fontaine en disant que les rôles qui sont tenus par les animaux dans ses fables ne sont pas possibles ou pas vrais. Chacun comprend aisément que derrière ces textes surgit une vérité qui concerne les attitudes et les comportements humains, sous l’apparence des animaux mis en scène. De même, il convient de situer la perspective du texte biblique et de la foi au Dieu créateur. Le récit du premier chapitre de la Genèse est une sorte de regard rétrospectif porté par le peuple d’Israël sur les débuts du monde et sur
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l’histoire. Il aborde la création avec la conviction de ses auteurs que le monde est créé par Dieu et non pour expliquer comment Dieu a créé le monde. De façon imagée, il présente le monde comme une construction qui s’élabore progressivement au sommet de laquelle Dieu place l’homme et donne sens à l’existence de celui-ci. Dans cette progression se révèle une continuité entre l’homme (adam) et la terre (adamah) dont il est tiré et d’où viennent les animaux et les plantes. Face à cette création, l’homme est non seulement le collaborateur de Dieu, mais son image, chargé de continuer l’œuvre de la création. Dans la perspective biblique, c’est la dimension dialogale de l’homme qui fait de lui une image de Dieu. Parce qu’il est un être de relation, il est capable d’entrer en communication avec Dieu et le monde. La foi en un «Dieu créateur du ciel et de la terre»1 a surgi d’une expérience religieuse de libération2. Elle exprime la confiance absolue que le peuple hébreu a mise en son Dieu tout puissant, plus grand que les idoles des pays avoisinants. Loin de prétendre apporter une explication scientifique à l’origine du monde et à son histoire, la foi en un Dieu créateur est une expression religieuse qui intéresse la relation de l’homme à Dieu, dans son rapport au monde et à l’histoire, inscrite dans l’espace et dans le temps. «La création a sa bonté et sa perfection propres, mais n’est pas sortie tout achevée des mains du Créateur. Elle est créée dans un état de cheminement, vers une perfection ultime encore à atteindre, à laquelle Dieu l’a destinée.»3 Ainsi, le texte de Gn 1 porte un regard sur l’être humain et le monde qui ne s’oppose pas aux apports des sciences, mais se place dans une tout autre perspective. Le cardinal Henri Schwery rappelle qu’«il y a plus de cent ans, le pape Léon XIII mettait en garde contre la tentation de prendre la Bible pour un livre de science.»4
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A chaque discipline son rôle pour permettre un dialogue Il y a donc un intérêt à ne pas confondre les valeurs et les rôles des sciences et des religions. «La science ne saurait se substituer à la religion quand il s’agit du sens de la vie humaine et du salut des âmes, contrairement à ce que prétend un certain scientisme évolutionniste, qui défend une conception matérialiste réductrice de la personne humaine. La religion ne saurait se substituer à la science ni la subordonner à ses propres dogmes quand il s’agit de produire des connaissances nouvelles».5 A l’heure actuelle encore, la science ne peut dire avec certitude où, quand et comment l’homme est apparu. L’Eglise laisse le soin à la science de résoudre ces problèmes purement scientifiques, mais elle affirme l’unité et la valeur du genre humain. «Le but de l’Esprit Saint dans les Ecritures est de nous apprendre comment on doit aller au ciel, et non comment le ciel doit aller», écrivait Galilée6. L’Eglise catholique aujourd’hui affirme premièrement le respect de l’autonomie des sciences, l’encouragement à la recherche, l’émerveillement devant les découvertes, et deuxièmement une fermeté sur les principes éthiques.
L’évolution et la création dans les programmes scolaires valaisans La thématique de la création est abordée tout d’abord à l’école enfantine, au cours d’enseignement religieux, dans une approche essentiellement narrative qui a pour objectifs: de faire connaître aux élèves un récit fondamental des origines de l’humanité (le récit biblique de la création, Gn1), de renforcer chez les élèves la curiosité pour la vie, de les sensibiliser aux grandes questions existentielles. L’évolution est évidemment trop complexe à aborder à l’école enfantine, mais des activités de com-
paraison entre les animaux et les humains permettent à l’enfant de «mieux connaître et comprendre son environnement, le respecter, y trouver sa place, s’y intégrer,…»7. Plus tard, la création biblique sera abordée également dans le module «Aux origines du monde», édité par Enbiro, qui sera prochainement introduit en 5e année primaire. Cette approche comprendra différents aspects: un volet scientifique concernant la formation de la terre et l’apparition des êtres humains: il aborde la question «comment le monde est-il apparu?», des récits des origines provenant de différentes cultures dans le monde ainsi qu’un approfondissement du premier récit de la Genèse au début de la Bible. Ces récits tentent de répondre à la question du sens de l’existence. «Pourquoi le monde, pourquoi l’homme?», des propositions éthiques pour susciter le questionnement des élèves sur ces interrogations fondamentales de l’humanité. A l’école primaire, la connaissance de l’environnement, poursuivant les mêmes buts qu’à l’école enfantine, permet d’introduire la notion d’évolution naturelle par trois thèmes: l’histoire de l’évolution, est-ce un mythe ou une réalité? La discussion permet de s’interroger sur la manière dont on s’explique l’origine des choses et de prendre conscience qu’il existe des explications plus ou moins proches de la réalité8, est-ce vivant ou non? Quelles sont les caractéristiques de telle ou telle forme de vie? La comparaison selon les caractéristiques ou les propriétés (comparaison entre espèces en 4P) et l’approche d’outils de classement sont une approche des mécanismes évolutifs qui seront développés plus tard, comment vivre en équilibre? En observant les éléments d’un milieu, on peut découvrir les adaptations entre les organismes et
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leur milieu de vie (4P, 6P), qui sont un des moteurs de la sélection naturelle. Le thème de la création est également travaillé au Cycle d’orientation, à l’aide des livres «Création», publiés par les éditions Enbiro. Les objectifs de cet enseignement sont: de faire prendre conscience aux élèves qu’il y a de multiples façons d’aborder la réalité, d’aider les élèves à découvrir que la démarche scientifique et la démarche de foi ne sont pas concurrentielles ou contradictoires, mais complémentaires, de faire découvrir des récits de création dont le texte biblique et de les comparer, de susciter une réflexion sur le rôle et la responsabilité de l’être humain face à la création. En sciences, le programme du Cycle d’orientation ne mentionne pas explicitement le thème de l’évolution, mais il transparaît dans l’étude des classements des animaux et des végétaux, ainsi que dans la découverte de la notion d’espèce (1CO). La génétique et la biodiversité (3CO) sont aussi des thèmes qui permettent d’aborder la notion d’évolution, sans toutefois approfondir les mécanismes évolutifs, qui restent complexes pour la compréhension des élèves. La prise de conscience d’une évolution naturelle, même sans en connaître les mécanismes précis, permet à l’élève de comprendre la diversité mais aussi l’unité du monde vivant, de répondre aux questions des origines d’une manière factuelle et de mieux préciser sa place en tant qu’être humain sur la Terre. Tant la religion que les sciences tentent d’apporter des réponses aux questions essentielles des origines, la religion par le «pourquoi» et les sciences par le «comment». La transmission ou la discussion de ces réponses fait partie de notre rôle d’enseignant, au même titre que la prise de conscience des différents types de discours et de leurs fondements: foi, croyances ou faits et preuves. Diffé-
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rentes propositions d’animations (voir l’encadré ci-dessous) seront disponibles en automne 2009 pour aborder ces thèmes dans vos classes et former ainsi vos élèves à cette réflexion sur la compréhension du monde. Des séquences didactiques seront notamment proposées concrètement lors du cours de formation continue «Comprendre les origines du monde: évolution, création?» donné cet automne. Ces sujets sont complexes, mais cependant très riches. Ils peuvent donner l’occasion de discussions interdisciplinaires fort intéressantes entre les élèves de nos classes. Une chance à saisir pour un apprentissage de l’expression et du dialogue!
Monique Gaspoz, animatrice pour l’enseignement religieux Adeline Bardou, animatrice pour les sciences au CO
Notes 1
Proclamée par les Eglises chrétiennes dans le «Symbole des Apôtres».
2
voir l’article de C. Pont «La création, le projet d’un dieu et les facéties d’une histoire», Résonances, mai 2009.
3
Catéchisme de l’Eglise catholique, no 302.
4
Card. Henri Schwery dans «Le Nouvelliste», rubrique «L’invité», février 2009.
5
Dominique Lecourt, article «Les dessous du dessein intelligent», dans «Les dossiers de la recherche», no 33, Nov. 2008, p. 87.
6
cité dans la revue «Fêtes et saisons», no 463, mars 1992.
7
Connaissance de l’environnement 1P3P, plan d’études valaisan, version provisoire, 2005.
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Connaissance de l’environnement 1P3P, plan d’études valaisan, version provisoire 2005.
Année Darwin 2009 – propositions d’animations pour les enseignants et les classes «Comprendre les origines du monde: évolution, création?» cours de formation continue pour les enseignants de tous niveaux sur trois soirées de conférences données par des spécialistes et d’ateliers didactiques (voir offre de formation continue, cours n° 10.06 et 8.12). Activité Escar’Go, chasse à l’escargot devant notre porte, permettant d’observer les processus de l’évolution (classes primaires, secondaire I et II). Cette activité sera présentée lors du cours cité ci-dessus ainsi que lors d’une sortie proposée aux enseignants intéressés (www. birdlife.ch/f/escargo.php). Exposition de dessins satiriques www.birdlife.ch/f/escargo.php sur Darwin, l’évolution et la création, avec dossier pédagogique, disponible pour les classes du CO, accompagnée d’une exposition sur l’histoire de Darwin, sur réservation auprès de Adeline Bardou (Adeline.Bardou@hepvs.ch). «La confession de Darwin» de Dominique Caillat et «Darwin en finit avec les cirripèdes» de Michel Beretti, deux pièces de théâtre pour les classes du secondaire II montées par François Rochaix, peuvent être jouées en représentations scolaires entre le 15 novembre et le 15 décembre 2009. Les demandes de réservation pour l’une ou l’autre des pièces de théâtre sont à transmettre chez Sylvie Nicoud (sylvienicoud@hotmail.com). Colloque de la Murithienne (société valaisanne de sciences naturelles) sur Darwin et la biodiversité, pour tout public intéressé, les 5, 6 et 7 novembre 2009 à Sion (lamurithienne@admin.vs.ch).
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Il n’y a pas d’âge pour l’engagement
ce livre, basé sur de nombreux entretiens et enquêtes statistiques ainsi que sur l’observation d’enseignants dans leurs premières années dans le métier, donne à voir les mécanismes qui façonnent les pratiques enseignantes. Jérôme Deauvieau, sociologue, lève un coin du voile qui entoure l’école, introduisant de nouveaux éclairages et arguments dans le débat sur le fonctionnement de l’institution scolaire, préalable indispensable à la fondation d’une école réellement démocratique.
Jérôme Deauvieau. Enseigner dans le secondaire. Les nouveaux professeurs face aux difficultés du métier. Paris: La Dispute, 2009.
Un cerveau pour apprendre à lire Dès 11 ans, les possibilités d’action en matière d’environnement, de sauvegarde de la planète et des animaux, de solidarité nationale ou internationale, voire de politique locale, sont multiples. Ce guide fourmille de conseils, idées concrètes et adresses utiles, illustrés par de nombreux témoignages d’ados engagés.
Marie Taillan (textes) et Lucie Albon (illustrations). Agir! Il n’y a pas d’âge pour l’engagement. Milan jeunesse, 2009.
Enseigner dans le secondaire En rendant intelligibles les différents moments de la «fabrique des enseignants»,
Lire est le résultat d’un processus complexe qui consiste à transformer des symboles abstraits en sons, puis en mots qui génèrent du sens. Des méthodes scientifiques permettent maintenant de mieux comprendre comment le cerveau acquiert les habiletés nécessaires à la lecture. Cet ouvrage explore ce que la recherche contemporaine permet de comprendre sur le mécanisme d’apprentissage de la lecture.
La suggestion du mois d’un-e libraire Petite mangue Tu vas avoir une petite sœur!!! Tout le village répète ces mots mais est-ce vraiment une si bonne nouvelle? Une petite sœur avec le même papa, la même maman que moi et elle vivra dans la même maison? Le bébé va grandir dans le ventre de maman? Maman lui parle déjà? Trop de questions pour la petite fille de ce livre! Elle va se réfugier dans le manguier à la sortie du village. Là elle peut se confier, les mangues l'écoutent; elles sont si douces et rondes comme le ventre de maman. Pourquoi veux-tu venir au monde? Pour partager avec toi la vie, l'amour pour rire pour pleurer et surtout pour jouer. Chaque jour, la petite fille va voir sa petite sœur sucrée. Petit à petit elle va accepter l'idée d'une petite sœur et se réjouir de son arrivée. Beaucoup de livres parlent de ce thème: l'arrivée du bébé mais celui-ci est particulier par sa douceur et sa poésie. Les illustrations de J. Brax sont belles et sensuelles.
(
La sélection du mois
Livres
Il contient aussi des suggestions pour que les enseignants puissent aider les élèves à surmonter leurs difficultés en lecture.
David A. Sousa. Un cerveau pour apprendre à lire. Mieux comprendre le fonctionnement du cerveau pour enseigner la lecture plus efficacement. Montréal: Chenelière Education, 2009.
La presse à l’école L’ouvrage débute par le compte rendu de sondages réalisés au Canada, en Suisse et aux Etats-Unis sur ce que pensent les jeunes de la presse. Après avoir rappelé les raisons de faire de la presse à l’école, place à la pratique. 50 fiches pratiques permettent d’explorer les réseaux de l’information locale, les outils du journaliste, les techniques du métier… Une troisième partie est consacrée aux informations utiles, dont un lexique des termes et des genres journalistiques. Association régions presse enseignement jeunesse (Arpej). La presse à l’école. Guide de l’utilisation des médias en classe. 50 fiches pratiques. Victoires éditions, collection Education Médias, 2009.
Charlotte Demanie - Justine Brax. Petite mangue. Editions Gecko, 2009. www.gecko-editions.com Dominique Dorsaz, Librairie du Coin à Martigny
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Résonances - Juin 2009
)
Apprendre… une question de stratégies Cet ouvrage traite des habiletés liées à six fonctions exécutives du cerveau: l’activation, l’inhibition de l’impulsivité, la flexibilité, la planification, la mémoire de travail et la régulation des émotions. L’ouvrage propose aux intervenants
des milieux scolaires et de réadaptation une définition de ces fonctions exécutives de même qu’un répertoire d’activités qui visent à faire prendre conscience aux élèves des habiletés associées à ces fonctions. Les habiletés traitées permettent le contrôle métacognitif des apprentissages, l’autocontrôle, le traitement de l’information, la résolution de problèmes et la gestion des actions intentionnelles. Ces exercices (je regarde autrement, je dessine mes idées, je me déplace sur la ligne du temps…) sont accompagnés de matériel reproductible sur cédérom.
Pierre Paul Gagné, Normand Leblanc et André Rousseau. Apprendre... une question de stratégies. Développer les habiletés liées aux fonctions exécutives. Montréal: Chenelière Education, 2008.
Pratiques d’enseignement grammatical Cet ouvrage est le premier livre de la collection «Recherches en didactique du français» de l’Association internationale pour la recherche en didactique du français (AIRDF). Il réunit onze contributions provenant de divers pays francophones: Belgique, France, Suisse et Québec. Outre son caractère international, l’ouvrage innove en dirigeant moins l’attention sur la description des contenus grammaticaux que sur les pratiques effectives en salle de classe, les chercheurs tentant de cerner ce qui se passe sur le terrain en matière
U n avant-goût d’échange linguistique
Les livres présentés dans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque Valais. www.mediatheque.ch
d’enseignement-apprentissage de la grammaire à différents degrés du primaire et du secondaire.
Sous la direction de Joaquim Dolz et de Claude Simard. Pratiques d’enseignement grammatical. Points de vue de l’enseignant et de l’élève. Presses de l’Université Laval/AIRDF: 2009.
C oncert d’élèves pour des élèves
Invités par Alp Info, des élèves d’Angelo Tantardini, accompagnés d’Annie Veschambre, assistante de langue, en ont profité pour faire connaissance avec leurs futurs partenaires d’échanges linguistiques à Sion, au BEL (www.vs.ch/bel). Les jeunes de Domodossola feront un échange de courte durée avec des étudiants valaisans. Avoir, avant le premier séjour, l’opportunité de se parler un petit moment, en français ou en italien, autour d’un goûter organisé par Corinne Barras, responsable du Bureau cantonal des échanges linguistiques, a été apprécié tant du côté valaisan qu’italien. Cette première rencontre a été vécue comme rassurante et motivante.
Etudiants valaisans et italiens avec Angelo Tantardini et Annie Veschambre.
( Résonances - Juin 2009
Le mardi 19 mai à l'église des Jésuites de Sion, les élèves de la Filière musique ont donné deux concerts au programme varié pour leurs camarades de 1re année des deux CO de Sion. Ces élèves, instrumentistes ou chanteurs des Collines et de St-Guérin, suivent, chaque semaine, un cours de culture musicale (découverte d’œuvres d’époques et de styles différents) et un cours de musique de chambre (musique en petit ensemble). Ils sont issus de trois écoles de musique valaisannes (EJMA, Schola, Conservatoire). Le comédien Frédéric Mudry a présenté avec verve les différentes pièces jouées. Résonances reviendra sur les dessous de l’organisation d’un tel événement dans son édition de la rentrée.
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Nadia Revaz
CODICOVAR sur le nouveau CO
C’est désormais une tradition: la Conférence des directeurs des cycles d’orientation du Valais romand, en étroite collaboration avec le Département de l’éducation, de la culture et du sport et l’Association valaisanne des enseignants du cycle d’orientation, organise annuellement une journée de réflexion, à laquelle sont invités les représentants des associations d’enseignants ainsi que les cadres du DECS en charge de la formation. Pour l’édition 2009, qui s’est déroulée en avril dernier à Verbier, la CODICOVAR a abordé la thématique de la mise en place du nouveau CO, tant du côté des aspects organisationnels que pédagogiques. Nicolas Rey-Bellet, président de la CODICOVAR, a lancé les activités de la journée, en soulignant que le thème choisi cette année, s’il était peut-être un peu moins proactif que ceux des années précédentes (école-économie, gestion des élèves difficiles, orientation…), était en phase direct avec l’actualité pour le Cycle d’orientation. Christian Merkelbach, chef du projet PER, a présenté le plan d’études romand en lien avec le nouveau CO valaisan, pointant du doigt quelques points qui nécessiteraient très certainement des ajustements sur le plan cantonal. L’expert a précisé que le PER laissait une marge de souplesse cantonale pour que précisément chaque canton puisse s’adapter tout en respectant son organisation propre. Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement, a pour sa part replacé le CO dans un contexte historique et global, ce qui était précieux pour nourrir les débats de la journée.
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(
J ournée de réflexion de la
Echo
Chaque année, la journée de réflexion de la CODICOVAR est l’occasion de prendre le temps pour échanger sur les enjeux de l’école.
Dans le projet de loi sur le nouveau CO, adopté en première lecture au Grand Conseil, il reste des questions qui méritent réflexion et définition, d’où les cinq ateliers proposés aux participants pour un débat à l’interne des groupes, avec une présentation collective à la fin. Ont ainsi émergé les avis des divers groupes et une synthèse sera ensuite transmise, suite à cette journée, aux autorités compétentes.
Cinq ateliers thématiques L’atelier 1 avait pour tâche de se pencher sur la question du temps et du rythme de travail (organisation de la semaine, découpage horaire, périodes, cours blocs, …). Après discussion, le groupe a dit privilégier une grille horaire identique par région linguistique et présenter 90% de similitudes entre Valais romand et Haut-Valais. Faut-il que le temps par discipline soit alloué annuellement ou hebdomadairement? Cette
question a divisé les participants. Jacques Vuignier, directeur du CO Ste-Jeanne-Antide de Martigny, a fait la proposition de cours de 70 minutes pour éviter le zapping permanent. Dans le groupe et lors de la synthèse, la question est de savoir pourquoi 70 minutes plutôt que 90 minutes (2x 45 minutes) ou 20 minutes. L’allongement de la durée d’une période d’enseignement est préféré, mais d’aucuns trouvent que cela devrait s’accompagner d’une gestion totalement différente de la classe. Le sujet demande donc encore une réflexion en profondeur. Le deuxième groupe a planché sur les structures suprarégionales et les incidences sur les effectifs. L’article 8 de la loi en consultation en l’état est problématique, puisque cela met les CO en concurrence de manière inégalitaire (certains CO ont une offre de prestation et d’autres pas) et accroît la mobilité des élèves, alors même que deux articles avant c’est
Résonances - Juin 2009
)
l’ancrage des élèves dans leur région qui est voulu. Pour le groupe, il est essentiel de bien définir les structures qui seraient concernées par cet article («sport-art-formation», préapprentissages, classes bilingues, classes relais…). Pour les classes de pré-apprentissages, le problème apparaît comme moins épineux, puisque ces classes prolongent la scolarité obligatoire, mais il y a des questions à régler au niveau des financements de ces classes. Par contre, avec la structure en «sportart-formation», il s’agit de trouver un équilibre, sachant que les établissements scolaires qui pourront la proposer ne sont qu’une minorité (a priori des CO de plaine avec accès facilité aux transports publics). Outre la concurrence entre écoles, l’inégalité entre les élèves a également été évoquée dans cet atelier (risque d’une école élitaire à la carte). Les mesures de soutien et d’appui au CO étaient au cœur des débats dans l’atelier 3. Après une discussion terminologique, l’atelier s’est concentré sur le soutien hors classe et l’étude dirigée. Quand faudrait-il du soutien ou de l’étude dirigée? C’est l’idée de la souplesse en fonction des contingences locales qui a été retenue, tout en insistant sur son caractère démocratique. Pour que l’étude dirigée soit efficace, il s’agirait d’avoir 10 élèves au maximum, dixit le groupe. Les enseignants devraient avoir un profil langue ou un profil sciences pour répondre aux besoins spécifiques des jeunes, car il semble difficile de demander à un enseignant de langues d’aider un élève qui a des difficultés en mathématiques et inversement. Bien cibler les ayants droit s’avérerait indispensable, pour éviter l’explosion des coûts. La pertinence de la présence d’un psychologue à l’intérieur de l’école, point soulevé au Grand Conseil, a aussi été abordée dans le cadre de cet atelier. Si c’est au détriment de la médiation actuelle, la réponse est un non catégorique. Et plutôt que d’ajouter de nouvelles ressources externes, il semblerait plus judicieux
( Résonances - Juin 2009
d’activer et de décloisonner celles qui sont internes à l’établissement (enseignant spécialisé, médiateur…) et celles qui collaborent déjà avec les écoles (CDTEA, OPE, …). Un quatrième groupe s’est intéressé à la direction d’établissement et au conseil de direction (rôle et organisation générale). Un point important puisque la mise en place de la structure ne peut se faire sans pilote à bord. Pour le groupe, il faut que le directeur demeure l’interlocuteur principal auprès du DECS, de la commune, etc. Un conseil de direction devrait être obligatoire pour tous les centres et il s’agirait de bien préciser qui fait quoi. Il devrait y avoir par contre flexibilité au niveau du nombre de personnes faisant partie de ce conseil de direction et du cahier des charges des adjoints. Un organigramme figé serait illusoire, dans la mesure où les établissements ont des tailles différentes. Concernant les directions régionales, le groupe estime que l’impulsion devra venir de l’Etat. Une carte scolaire serait à élaborer par le Département. Il s’agirait aussi de bien définir les tâches de ces directions centralisées, en n’oubliant pas l’objectif de favoriser une meilleure verticalité. Dans le cinquième et dernier atelier, c’est le statut des langues 2 et 3 qui a été pris en compte sous l’angle pédagogique et institutionnel. Confirmant les propos de Christian Merkelbach, des aménagements avec le PER seront à prévoir. Pour la première année du CO, les petits groupes (dédoublement de classe)
sont clairement préférés aux niveaux. Bien sûr, l’enseignant doit alors proposer une approche interactive pour que la formule soit efficace. Les moyens d’enseignement vont dans ce sens. Le groupe a relevé la difficulté à trouver des enseignants d’allemand formés pour enseigner cette langue, aussi cette problématique doit être prise en compte au niveau de la formation des enseignants. Proposition est faite d’inverser le nombre d’heures allouées à l’allemand entre la 1re et la 2e année de CO (3 heures en 1re CO hétérogène et en petits groupes et 4 heures à niveaux). Il paraît en outre essentiel que tous les élèves, même s’ils sont dans l’enseignement spécialisé, aient des cours de langue. Le projet de loi doit être affiné à ce propos. La journée de réflexion de la CODICOVAR a permis de faire quelques petits pas dans l’analyse des aspects organisationnels et pédagogiques liés aux nouveautés annoncées par la loi sur le nouveau CO et par le PER. Bien évidemment, une fois les variantes clairement définies, chaque changement envisagé devra faire l’objet de simulations pour vérifier son applicabilité, ce qui a déjà débuté. Et comme l’a souligné Jean-François Lovey au terme de la journée, il s’agira dans un deuxième temps de réactiver cette assemblée, qui a la particularité d’être composée de directeurs, d’enseignants, de présidents des syndicats d’enseignants, d’inspecteurs, de cadres du DECS, pour «transformer ce projet en une réalité applicable au quotidien.»
Nicolas Rey-Bellet, président de la CODICOVAR «Comme nous sommes toujours dans l’action, ces journées sont l’occasion de nous arrêter quelques heures pour réfléchir sur l’école. Dans ce genre d’assemblée, nous ne prenons pas nécessairement des décisions définitives, cependant ce temps de discussion est essentiel pour poser des jalons et coconstruire l’école de demain.»
41
CRPE
statistiques
Patrice Vernier
S’il est un outil d’analyse, d’enquête et d’information qui revêt une importance fondamentale dans le domaine des sciences sociales, et plus particulièrement des caisses de pensions, ce sont assurément bien les statistiques. Définies comme un ensemble d’instruments et de recherches mathématiques permettant de déterminer les caractéristiques d’un ensemble de données (généralement vaste), elles ont pour but de faire émerger des propriétés d’un ensemble de variables connues uniquement à travers quelques-unes de ses réalisations. Combinées avec des probabilités, elles servent de base au pilotage de l’institution. Il va de soi qu’elles doivent être régulièrement mises à jour, ceci afin de corriger les écarts entre les prévisions et la réalité. Ces statistiques sont généralement présentées sous forme de tableaux ou de graphiques, ceci afin de les rendre plus compréhensibles et plus conviviales à leur lecture.
(
Q uelques informations Effectifs 1998
2008
3750
4141
10.43%
Hommes
1642
1405
-14.43%
Femmes
2108
2736
29.79%
Age moyen
40.9
43.1
571
1118
70.88
68.82
4.05
2.7
-33.33%
69
108
56.52%
147
150
2.04%
26
35
34.62%
111
125
12.61%
1998
2008
Rentes de retraite
22’110’358
38’889’244
75.89%
Rentes d’invalidité
2’129’668
2’856’896
34.15%
Rentes de survivant
4’730’778
4’954’971
4.74%
576’021
804’163
39.61%
Libre passage
5’430’218
7’643’126
40.75%
Encouragement propriété
1’920’835
2’418’198
25.89%
198’067
888’995
348.84%
1998
2008
Cotisations Employeur
24’562’163
33’027’985
34.47%
Conclusion
Cotisations Assuré
16’380’169
21’642’870
32.13%
Nous aurions pu vous proposer quantité d’autres paramètres. Nous avons sélectionné les plus impor-
Rachats
330’362
2’220’600
572.17%
Libre passage
935’689
4’766’168
409.38%
Assurés actifs
Retraités Age moyen Rapport démographique
Invalides Veuves Veufs Enfants
Prestations
Rentes d’enfant
Prestations suite divorce Voici donc quelques éléments de statistiques que tout assuré de la CRPE, intéressé à son 2e pilier, devrait connaître (Base: 1998-2008).
42
95.80%
Financements
Résonances - Juin 2009
)
Fortune, engagements et degré de couverture
En raccourci Revue Babylonia
Dictionnaires dans l’enseignement des langues
Prestation de libre passage par assuré
Le dernier numéro de la revue suisse pour l’enseignement et l’apprentissage des langues se présente en deux parties dont la première redéfinit l’enseignement et le statut du vocabulaire dans une approche communicative comme le propose le CECR et dans le cadre de l’enseignement bilingue. Dans une seconde partie, il s’interroge sur l’importance des dictionnaires et ouvrages de références dans l’enseignement et l’apprentissage des langues: comment intégrer judicieusement ces outils dans l’enseignement des langues étrangères? Sont-ils utilisés par les apprenants? Certains articles et les synthèses en plusieurs langues sont disponibles sur le site: www.babylonia.ch Service de Veille scientifique et technologique
Résultats financiers
tants selon notre avis. L’interprétation de ces données est difficile. Certains graphiques sont inquiétants; d’autres tableaux plus encourageants. La difficulté réside justement dans la consolidation de toutes ces
( Résonances - Juin 2009
informations pour en obtenir une image globale et ainsi prendre les mesures utiles et nécessaires à garantir la bonne évolution de notre Institution. Une tâche pas toujours si facile à décider et à concrétiser…
Dossier sur l’enseignement professionnel En 2006, dans les pays de l’OCDE, 46% des jeunes suivent un enseignement professionnel dans le secondaire supérieur (OCDE, 2009). L’approche par compétences, l’évolution des représentations des jeunes, des enseignants pour la voie professionnelle, les rapports ambigus entre monde du travail et éducation sont autant de points de divergence ou de convergence entre les différents pays européens, entre le modèle anglo-saxon et les autres, sur lesquels le récent dossier du Service de Veille scientifique et technologique de l’Institut national de recherche pédagogique propose un éclairage. www.inrp.fr/vst
43
SFT
et marché de l’emploi en Suisse
En Suisse, environ 90% des moins de 25 ans sont titulaires d’un diplôme du degré secondaire II. L’objectif fixé dans les lignes directrices nationales1 est d’atteindre 95% de jeunes diplômés du secondaire II d’ici 2015. L’évolution au cours des dernières années montre que, entre 2003 et 2008, la part des jeunes de 18 à 24 ans sans diplôme postobligatoire et ne se déclarant pas en formation a fluctué entre 8.5 et 10.3% (voir graphique ci-contre). Outre les facteurs personnels de risque d’abandon d’une formation (contexte socio-économique défavorable, parcours scolaire difficile…), la situation économique et en particulier celle du marché de l’emploi ainsi que des effets démographiques transitoires contribuent à expliquer une telle évolution. Pendant la première moitié des années 2000, alors que les cohortes d’élèves de 9e année étaient en augmentation, le marché du travail
Pourcentage des jeunes de 18 à 24 ans sans formation post-obligatoire sur le marché du travail suisse, 2003-2008
Source: Enquête suisse sur la population active (ESPA), Office fédéral de la statistique, 2008
a connu une détérioration, rendant plus difficile l’entrée dans une formation professionnelle (sélection par une diminution de l’offre de places d’apprentissage et de «concurrence» accrue entre les candi-
R egards de jeunes sur les droits de l’enfant: participez! Participez et impliquez vos élèves dans le projet «Regards de jeunes sur les droits de l’enfant». A l’occasion du 20e anniversaire de la Convention des droits de l’enfant, les jeunes (individuellement ou collectivement), ont l’occasion de commenter et illustrer des articles de la Convention. La forme? Un «post-it» à créer, par article, qui sera collé sur le mur virtuel des droits de l’enfant. Inscriptions, conditions et renseignements sur www.droitsenfant.globaleducation.ch. Ce n’est pas un concours mais une contribution demandée aux jeunes. Parce que la Convention des Droits de l’enfant reste un texte encore peu connu, que les droits ne sont pas toujours bien compris et que chacun peut apporter sa contribution à leur diffusion et à leur compréhension.
44
(
Formation post-obligatoire
Le chiffre du mois
dats à l’apprentissage). En s’accentuant, le phénomène «d’orientation par défaut» (le jeune se tourne vers une autre solution faute de mieux) a pu renforcer les sorties de système (abandons en cours de formation). Conjuguée au développement des solutions transitoires pour les jeunes sortant de la scolarité obligatoire sans projet professionnel formalisé (passerelles, semestres de motivation…), l’amélioration du marché du travail dès 2006 a certainement contribué à contrecarrer cette évolution. Face aux perspectives économiques actuelles, l’effort mérite d’être encore renforcé.
Note 1
Conférence des Directeurs de l’instruction publique (CDIP), «Lignes directrices pour l’optimisation de la transition scolarité obligatoire – degré secondaire II», 27 octobre 2006, www.cdip.ch.
Résonances - Juin 2009
)
H armoS entrera en vigueur le 1 août 2009
vigueur le 1er août 2009
Le concordat HarmoS entrera en vigueur le 1er août 2009. Les cantons signataires mettront en œuvre les éléments du concordat d’ici à la rentrée scolaire 2015/2016 au plus tard. Une fois ce délai échu, la CDIP analysera le degré de réalisation de l’objectif visé: harmoniser la scolarité en Suisse.
Eclairage: ce qu’HarmoS changera
entrée à l’école enfantine (il devra avoir fêté son quatrième anniversaire avant cette date). Les parents conserveront la possibilité, moyennant une demande, de faire avancer ou repousser l’entrée à l’école de leur enfant. Actuellement, le jour de référence pour l’entrée en première année primaire est le 30 juin, avec une marge de tolérance pour les cantons de plus/moins quatre mois (concordat scolaire 1970).
Sur le plan structurel Harmonisation de la durée de la scolarité et école enfantine obligatoire: dans les cantons ayant adhéré à HarmoS, tous les enfants devront faire deux années d’école enfantine, comme c’est déjà le cas de 86% des enfants en Suisse. Cet usage est peu répandu dans cinq cantons seulement: FR, LU, OW, SZ et UR. Jour de référence: le jour de référence pour l’entrée à l’école obligatoire ne pourra plus varier comme aujourd’hui au sein d’une fourchette de huit mois. Pour les cantons concordataires, l’âge de l’enfant au 31 juillet déterminera son
Trois ans d’école secondaire: le degré secondaire a déjà une durée de trois ans dans 20 cantons. Les exceptions concernent BS et VD (quatre ans de primaire et cinq de secondaire), de même que AG, BL, NE et TI (cinq années primaires et quatre secondaires). Trois de ces derniers cantons (NE, VD et TI) ont déjà adhéré au concordat. Les deux premiers passeront au système 6/3
En raccourci Examen suisse de maturité
Renforcement des sciences Le Conseil fédéral a approuvé aujourd’hui une modification de l’ordonnance sur l’examen suisse de maturité. Les modifications apportées en 2007 par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) et le Département fédéral de l’intérieur (DFI) au règlement sur la reconnaissance des certificats de maturité de 1995 (ORM) seront également appliquées aux examens organisés par la Commission suisse de maturité (CSM) à partir de 2012. www.news.admin.ch
( Résonances - Juin 2009
dans le courant du délai transitoire HarmoS, tandis que le Tessin bénéficie d’un régime d’exception. Sur le plan des objectifs Les cantons concordataires appliqueront des objectifs communs (standards nationaux de formation) pour la fin de la 2e, de la 6e et de la 9e année scolaire (selon le système actuel) dans quatre disciplines – la langue de scolarisation, les langues étrangères, les sciences naturelles et les mathématiques. Ils appliqueront en outre des plans d’études communs au niveau de leur région linguistique. Sur le terrain des écoles, il s’agira alors essentiellement de suivre un nouveau plan d’études. Ces plans d’études (pour la Suisse alémanique, pour la Suisse romande et pour le Tessin) tiendront compte des standards nationaux de formation. Organisation de la journée scolaire Tous les cantons connaissent déjà, à plus ou moins large échelle, des modèles variables d’horaire bloc et de structures de jour. Les cantons concordataires s’engageront pour leur part à organiser le temps d’enseignement de l’école primaire de préférence en horaires blocs. Et ils s’engageront à proposer une offre de structures de jour qui réponde aux besoins. Quant à la forme à donner à cette offre, dont l’usage sera au demeurant facultatif, elle n’est pas précisée dans le concordat.
Pour en savoir plus: www.cdip.ch
45
N ominations au DECS
au DECS
Lors de sa séance constitutive du 1er mai 2009, le nouveau Gouvernement a arrêté le détail de l’organisation structurelle des cinq Départements. En ce qui concerne le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS), deux modifications sont à souligner: reprise du Service cantonal de l’informatique, nouvelle dénomination du Service administratif, juridique et du sport (SAJS). Depuis le début de l’année civile, Arsène Duc est à la tête du Service administratif et juridique devenu SAJS. Arsène Duc Chef du Service administratif, juridique et du sport En janvier, le Conseil d’Etat a nommé Arsène Duc à la tête du Service administratif, juridique et du sport (SAJS) du DECS. Il succède à Jacques Darioly, lequel a fait valoir ses droits à la retraite. Arsène Duc a occupé successivement le poste
d’adjoint au Service de l’enseignement secondaire depuis 1992 et d’adjoint au Service administratif du DECS dès 1997. Arsène Duc a obtenu une maturité scientifique au collège des Creusets de Sion et une licence en sciences économiques de l’Université de Lausanne en 1988. Après une formation théorique au Conservatoire supérieur de Genève, il dirige la fanfare «Ancienne Cécilia» de Chermignon et a pris la direction du Brass Band Fribourg de 2002 à 2008. Il apporte une grande expérience professionnelle de par son engagement dans différentes commissions cantonales, dont celle des bourses et prêts d’honneur, de l’enseignement secondaire, du sport, de la classification du personnel enseignant. Il a également fonctionné comme secrétaire de la conférence des chefs de service du DECS. Arsène Duc réside à Chermignon. Agé de 44 ans, il est marié et père de deux enfants. Au Service de l’enseignement, plusieurs nouveaux collaborateurs ont été nommés.
Dominique Delaloye Nouvelle inspectrice de la scolarité obligatoire En séance du 22 avril 2009, le Conseil d’Etat a nommé Dominique Delaloye au poste d’inspectrice de la scolarité obligatoire pour la région de Monthey. Née le 21 avril 1971, mariée et mère de deux enfants, Dominique Delaloye est domiciliée à Martigny. Après avoir obtenu une maturité pédagogique, Dominique Delaloye a enseigné quelques années dans les classes de l’école enfantine, elle a ensuite poursuivi sa formation auprès de l’Université de Fribourg avec à la clé une licence ès Lettres et elle a travaillé, à temps partiel, auprès de l’Ecole de culture générale de Martigny. Dominique Delaloye a également assumé d’importantes responsabilités politiques. Elle a été conseillère municipale de Martigny et y a occupé le poste de vice-présidente de 2004 à 2008. Durant ses mandats, elle a conduit d’importants projets en rapport avec ses dicastères et elle a mis sur pied, en particulier, un réseau d’accueil pour la petite enfance. Elle est actuellement présidente de la chambre pupillaire de sa ville.
Organisation pour 2009-2010 Arrondissement
Région
Inspecteur-trice
Conseiller-ère péd. OES
I
Monthey
Mme Dominique Delaloye
Mme Madeleine Nanchen-Seppey
II
St-Maurice-Entremont
M. Pierre-Marie Gabioud
Mme Sonja Pillet
III
Martigny
M. Jean-Daniel Métrailler
Mme Sonja Pillet
IV
Sion
Mme Chantal Dorsaz-Chabbey
M. Guy Dayer
V
Hérens-Conthey
M. Denis Métrailler
Mme Madeleine Nanchen-Seppey
VI
Sierre
M. Jean-Pierre Gaspoz
M. Guy Dayer
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Résonances - Juin 2009
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Mme Delaloye est une mélomane avertie et dirige le chœur St-Michel de Martigny. Pierre Antille Nouveau collaborateur scientifique Dans sa séance du 18 février 2009, le Conseil d’Etat a nommé Pierre Antille au poste de collaborateur scientifique à 50% auprès du Service de l’enseignement. Marié, père de trois enfants, Pierre Antille est né le 21 mai 1970. Il est domicilié à Saillon où il est membre du conseil municipal. Après sa maturité pédagogique, Pierre Antille a poursuivi sa formation auprès de l’Université de Fribourg où il a obtenu un Diplôme d’enseignement secondaire en Lettres. En 1994, il a débuté sa carrière d’enseignant au CO de Vissoie puis l’a poursuivie au CO de Leytron; il y occupe la fonction de directeur adjoint. Pierre Antille a également présidé la commission scolaire de sa commune de 2003 à la fin 2008 et il est au bénéfice d’une formation d’officier supérieur de l’armée. Entré en fonction le 1er avril dernier, Pierre Antille est en charge du dossier des ressources pédagogiques. Madeleine Nanchen-Seppey Nouvelle conseillère pédagogique Le Conseil d’Etat a nommé, en séance du 8 avril 2009, Madeleine NanchenSeppey au poste de conseillère pédagogique (arrondissements I et V) auprès de l’Office de l’enseignement spécialisé. Mariée, mère de deux enfants, Madeleine Nanchen-Seppey est née le 14 avril 1955.
( Résonances - Juin 2009
D’abord enseignante en classe enfantine, Madeleine Nanchen-Seppey enseigne depuis 1977 en classe d’observation au CO de St-Guérin à Sion. Elle est aussi médiatrice et proviseure dans ce même établissement. Outre sa formation pédagogique de base, Madeleine Nanchen-Seppey est détentrice d’un diplôme d’enseignante spécialisée et de médiatrice. Madeleine Nanchen-Seppey est également engagée dans la vie associative en qualité de présidente de chorales et de divers groupes.
Christophe Germanier Nouvelle mission dans le cadre des conventions nationale et intercantonale Par ailleurs, en vue de l’introduction du PER et de la mise en œuvre des conventions nationale et intercantonale (HarmoS et CSR), Christophe Germanier, inspecteur de la scolarité obligatoire, est chargé de mission pour ces travaux prioritaires. Il aura la tâche de coordonner les nombreux travaux consécutifs à l’approbation de ces projets.
Le DECS souhaite plein succès à Mesdames Dominique Delaloye et Madeleine Nanchen-Seppey ainsi qu’à Messieurs Arsène Duc, Pierre Antille et Christophe Germanier dans leurs nouvelles fonctions ou missions.
Doris Perrodin-Carlen Réorientation de l’action de l’enseignante ressource pour les HP Le Service de l’enseignement a, depuis l’année 2002, mis en place un dispositif d’aide aux enfants à haut potentiel (HP) dans les écoles de notre canton. Celuici est axé notamment sur l’information aux enseignants et aux parents, les procédures en matière d’accélération et de différenciation, l’évaluation diagnostique ou la formation initiale et continue. Ce faisceau de mesures a été renforcé durant les 4 dernières années par la présence d’une enseignante ressource pour élèves à haut potentiel, en la personne de Mme Doris Perrodin-Carlen, enseignante spécialiste de ce domaine. Les titulaires ont pu apprécier ses conseils avisés, frappés de pratique, alliant réponse aux besoins des enfants à haut potentiel intellectuel et réalité du contexte scolaire ou familial. En plein accord avec Mme Perrodin-Carlen, le Service de l’enseignement réoriente le rôle de la personne ressource, pour s’appuyer sur les enseignants d’appui pédagogique intégré, œuvrant au sein des établissements scolaires. Dès l’année scolaire 2009-2010, chaque titulaire ou autorité scolaire pourra donc faire appel aux enseignants d’appui lorsqu’une situation problématique d’enfant à haut potentiel émergera. Une formation continue spécifique sera mise en place, à l’intention de ces enseignants spécialisés, au début de l’année scolaire et au courant de celle-ci. Mme Doris Perrodin-Carlen modifie son activité de spécialiste en l’orientant vers la formation continue, la supervision des groupes d’enseignants d’appui pédagogique intégré ou les réflexions internes aux établissements scolaires. Avec l’accord des parents, les psychologues du CDTEA ou du SMSPP/Sion restent à disposition pour les évaluations diagnostiques et les analyses plus globales. Le maître mot restant la différenciation au sein de la classe ordinaire, le Service de l’enseignement, en collaboration avec le Service de la Jeunesse, entend poursuivre son action pour les enfants à haut potentiel, en l’insérant dans le panel de mesures d’aide actuellement à l’intention des élèves ayant des besoins particuliers. Service de l’enseignement
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B ourses et prêts d’honneur
prêts d’honneur
Dans le but d’informer les élèves, étudiants et apprentis des délais fixés et des conditions requises pour l’obtention d’une aide financière de l’Etat pour leur formation, la Commission cantonale des bourses et prêts d’honneur porte à la connaissance des intéressés les informations suivantes:
Les subsides sont alloués: sous forme de bourses aux apprentis, aux élèves des écoles secondaires du deuxième degré et écoles assimilées; sous forme de bourses et de prêts aux autres catégories.
1. Conditions
Des subsides de formation sont accordés: aux apprentis; aux élèves des écoles secondaires du 2e degré et écoles assimilées; aux élèves des écoles préparant à l’enseignement; aux étudiants des écoles de service social, des écoles administratives, des écoles préparant aux professions paramédicales, artistiques, ecclésiastiques et touristiques; aux étudiants des écoles techniques et des hautes écoles spécialisées; aux étudiants des hautes écoles, y compris le doctorat; pour les deuxièmes formations, les recyclages, le perfectionnement professionnel.
Le financement d’une formation incombe en premier lieu aux parents, subsidiairement aux autres responsables légaux et au requérant. Dans la mesure où les possibilités financières des personnes précitées sont insuffisantes, des subsides sont alloués par l’Etat. Pour la détermination du droit aux subsides et du montant de ces derniers, les éléments suivants sont pris en considération: les ressources personnelles du requérant et de son conjoint; le revenu et la fortune des parents; le nombre d’enfants encore en formation; les frais d’études ou d’apprentissage.
2. Types de subsides Les bourses sont des allocations accordées à fonds perdu. Le bénéficiaire n’est pas tenu légalement de les rembourser. Les prêts d’honneur sont accordés sans aucune garantie personnelle ou réelle de la part du requérant ou de son représentant légal. Ils sont remboursables.
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3. Ayants droit
4. Présentation des demandes Les demandes de subsides doivent être adressées sur formulaire ad hoc au Département de l’éducation, de la culture et du sport, section des bourses, dans les délais suivants: jusqu’au 25 juillet pour les personnes commençant leur formation en automne;
jusqu’au 20 février pour les personnes commençant leur formation au printemps. Les formulaires peuvent être obtenus auprès: des administrations communales et des directions des écoles; de notre site www.vs.ch > éducation, culture et sport > service administratif, juridique et du sport; du Département de l’éducation, de la culture et du sport, Section des bourses et prêts d’honneur, avenue de France 8, 1950 Sion. Le questionnaire dûment rempli doit être signé par le requérant et par le détenteur de l’autorité parentale et accompagné, selon les cas, des pièces ci-après: d’une attestation de l’inscription à l’école ou à l’établissement fréquenté; du contrat d’apprentissage; d’un plan financier. Les demandes de renouvellement de l’aide se font au moyen d’un questionnaire spécial. Celui-ci est envoyé automatiquement à tous les étudiants, élèves et apprentis qui ont bénéficié d’une aide pour l’année 2008-2009.
5. Renseignements Tous renseignements concernant les bourses et les prêts d’honneur peuvent être obtenus auprès du Département de l’éducation, de la culture et du sport, section des bourses, avenue de France 8, 1950 Sion (tél. 027/ 606 40 85). Commission cantonale des bourses et prêts d’honneur
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C ahiers de calcul: séances d’information
séances d’information
Vous attendez tous avec impatience les nouveaux documents de mathématiques, ils arrivent! Un cahier de calcul destiné à l’élève, pour chaque degré scolaire. Vous pouvez déjà le commander sur le catalogue des ouvrages scolaires (www.vs.ch/sft). Un lot de jeux de cartes, pour chaque degré scolaire. Pour cette année d’introduction, le dépôt scolaire propose des lots complets pour une classe. Vous ne devez donc commander qu’un seul lot. Dans le futur, chacun des jeux disposera d’un numéro indépendant pour que vous puissiez renouveler les jeux abîmés.
Un livre du maître, pour chaque degré scolaire, à télécharger dès le mois d’août sur le site de la HEP-Vs (www.hepvs.ch). Un site informatique qui vous sera présenté lors des séances d’information.
Séances d’information officielles Le tableau ci–dessous vous informe des lieux et dates des séances d’information officielles pour ces nouveaux moyens. Ces séances vous permettront de mieux appréhender
les contenus de tous les documents et les conceptions des auteurs. Au plaisir de vous y rencontrer à l’automne prochain!
Pour le groupe de travail Marie-Hélène Sauthier
SÉANCES DE PRÉSENTATION Toute les séances débutent à 17 h 30 et sont prévues jusqu’à 18 h 45
Me 16 septembre
MONTHEY
Aula du CO du Reposieux
Monthey - Vionnaz
Je 17 septembre
MONTHEY
Aula du CO du Reposieux
Champéry - Collombey-Muraz - Port-Valais - St-Gingolph - Troistorrents - Val d'Illiez - Vouvry
Me 23 septembre
MARTIGNY
Salle communale
Bovernier - Charrat - Finhaut - Fully - Isérables - Saillon - Salvan - Saxon - Trient - Vernayaz - Vérossaz
Je 24 septembre
MARTIGNY
Salle communale
Martigny - Leytron - Saillon
Me 30 septembre
MARTIGNY-COMBE
Salle de l’Eau vive
Bagnes - Bourg-St-Pierre - Collonges - Dorénaz - Evionnaz - Liddes - Massongex - Mex - Orsières Sembrancher - St-Maurice - Vollèges
Je 1er octobre
SION
Aula du Lycée-collège des Creusets
Ardon - Chamoson - Conthey - Vétroz - Nendaz
Me 7 octobre
SION
Aula du Lycée-collège des Creusets
Sion
Je 8 octobre
SION
Aula du Lycée-collège des Creusets
Inst. Don Bosco - Agettes - Arbaz - Grimisuat - Salins - St-Léonard - Nax - Mase - Vernamiège - Ayent Evolène - Hérémence - Savièse - St-Martin - Vex - Veysonnaz
Me 14 octobre
SIERRE
Aula du CO des Liddes
Sierre - ND-de-Lourdes - Chippis - Chalais
Je 15 octobre
SIERRE
Aula du CO des Liddes
Anniviers - Grône - Miège - Venthône - Veyras - Chermignon - Montana - Lens - Icogne - Mollens - Randogne
( Résonances - Juin 2009
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E xamens de français 2010
de français 2010
Primaire Les examens de fin d’année 2010 ne testeront que les objectifs du fundamentum. Les genres de texte retenus sont développés dans le moyen romand «S’exprimer en français». Degré 4P Thèmes retenus pour l’expression Narrer: le récit d’aventure Relater: le témoignage d’une expérience vécue Degré 6P Thèmes retenus pour l’expression
Partie 1 Compréhension de l’écrit (50 minutes, 20 points) L’épreuve portera sur l’un et/ou l’autre des types et genres de texte annoncés ci-dessous (CE). Partie 2 Structuration (25 minutes, 20 points) 10 autres points de structuration seront en principe répartis dans les Partie 1 / Compréhension de l’écrit (5 points) et Partie 3 / Expression écrite (5 points). Partie 3 Expression écrite (75 minutes, 20 points) L’épreuve portera sur l’un et/ou
Transmettre des savoirs: l’exposé écrit Relater: le fait divers Français 1
Des informations plus précises vous seront communiquées en automne 2009.
Partie 1: CE
l’autre des rubriques et genres de texte annoncés ci-dessous (EE).
Français 2 / Langue orale (50 minutes, 20 points) L’épreuve Français 2 de langue orale 2010 évaluera la compréhension de l’oral. Elle portera sur les objectifs spécifiques du Programme provisoire 2003 qui font l’objet d’un ) et d’une moapprentissage ( bilisation en situation ( ). Elle totalisera 20 points et vaudra le ¼ de la note globale de l’examen cantonal 2010. Elle portera sur les types et genres de texte annoncés ci-dessous (CO).
Types de texte
Genres de texte
2CO
narratif descriptif
le récit d’aventures la description d’un décor
3CO
narratif argumentatif
le roman (centré sur la vie affective) le point de vue
Partie 3: EE
Rubriques
Genres de texte
2CO
décrire argumenter
la description d’un décor le message publicitaire
3CO
décrire argumenter
le portrait physique et psychologique le point de vue
CO
Types de texte
Genres de texte
2S/NI
explicatif
le compte rendu
2G/NII
poétique
la chanson
3NI
explicatif
l’exposé oral
3NII
explicatif
l’interview radiophonique
Cycle d’orientation
L’épreuve Français 1 de langue écrite 2010 portera sur les objectifs spécifiques du Programme provisoire 2003 qui font l’objet ) et d’une d’un apprentissage ( mobilisation en situation ( ). Elle sera composée de 3 parties, dont chacune vaudra le ¼ de la note globale de l’examen cantonal 2010, et totalisera 60 points. La partie 1 se réalisera pendant une période (50 min), les parties 2 et 3 se réaliseront pendant deux périodes consécutives (100 min).
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Français 2
Changement de concept
Français 1
Français 1 / Langue écrite
Résonances - Juin 2009
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A llemand: épreuve orale
épreuve orale
«Evaluation de l’expression orale en interaction» Vu les changements induits par l’introduction de la méthode geni@l en 8e, vu la nécessité d’être en adéquation avec les certifications européennes A2-B, la forme de l’épreuve orale a été modifiée.
Protocole de passation Deux enseignants sont présents pour assurer la passation et l’évaluation de l’épreuve. Les élèves forment des duos pour passer l’épreuve.
Déroulement Avant la passation de l’épreuve, l’enseignant organise la constitution des duos (soit de façon aléatoire, soit en laissant aux élèves le choix de leur partenaire). Le jour de l’épreuve, il n’est pas nécessaire de laisser aux élèves un temps de préparation.
Partie B: Le 2e élève qui a écouté la présentation de son partenaire lui pose trois questions sur le thème qui a été développé afin d’obtenir des informations, des précisions supplémentaires. Au cas où l’élève est dans l’incapacité de formuler une question, c’est à l’examinateur de suggérer une question ou de poser une question.
Partie C: Les élèves reçoivent une feuille de consignes. Ils doivent effectuer une tâche commune, par exemple, dialoguer sur un thème donné.
Rôle des examinateurs Le professeur d’allemand distribue à ses élèves, avant chaque partie,
Structure de l’examen
Sentier ludique à Saxon
( Résonances - Juin 2009
Des exemples d’évaluation en interaction seront proposés aux professeurs, par l’animation d’allemand, lors des journées de formation continue de cet été. Durant l’année scolaire, d’autres modèles seront mis à la disposition des enseignants sur le site geni@l.
Pour l’animation d’allemand Christophe Pfammatter
En raccourci Enseignement des langues
Partie A: Un élève tire au sort un thème qu’il devra développer pendant une minute.
Le second enseignant s’occupe plus particulièrement de l’évaluation.
Puis le deuxième élève passe les parties A et B.
Si la classe compte un nombre impair d’élèves, soit un élève passe deux fois l’épreuve, mais il n’est pas évalué lors du deuxième passage, soit l’enseignant s’arrange avec un collègue qui a également un nombre impair d’élèves.
L’épreuve orale se compose de trois parties:
les thèmes (parties A et C). C’est lui qui gère l’oral en allemand: en donnant les indications nécessaires, en assurant la gestion du temps, en veillant au bon déroulement de l’épreuve.
Décision du DECS Le 5 mai 2009, le chef du DECS a signé une décision sur l’enseignement des langues étrangères à l’école obligatoire en Valais (formation des enseignants, introduction de l’anglais à partir de la 5e primaire, ...). www.educanet2.ch > communications
Inauguration le 20 juin Le samedi 20 juin 2009, la Commune de Saxon, son centre scolaire et son club de Jeu, inaugureront un nouveau sentier. Ce sentier pédestre, ludique et didactique comptera dix panneaux avec un côté jeux et un côté histoire de la commune. www.saxon.ch
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2004/2005
L’organisation de la classe 60 ans d’orientation Le vocabulaire Enseignant-e secondaire ICT: vers l’intégration Les coordinations Dialogue chercheurs-enseignants Sciences par l’expérience L’égalité des chances
2005/2006
N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
Piloter, motiver Argumenter Les enjeux de l’évaluation Transition école-apprentissage Effort/plaisir d’apprendre L’ennui à l’école D’une transition à l’autre Le mouvement à l’école L’économie à l’école
2006/2007
N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
Infos 2006-2007 Promouvoir la lecture Maturités et passerelles Génération zapping Les langues étrangères Enseignants technophobes/philes Projets pédagogiques 1/2 Projets pédagogiques 2/2 Harmonisations: état des lieux
N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
Infos 2007-2008 Ecole-Culture Regards croisés sur la différenciation Raisonner les peurs Les dessous des grilles horaires Partenariat Ecole-Famille Créativité & Logique (1/2) Créativité & Logique (2/2) L’école en route vers l’EDD
N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai
Infos 2008-2009 Les évolutions de l’école Informatique-mathématiques Les outils de l’évaluation La gestion des élèves difficiles Expérimenter le savoir Le temps de l’école A l’école de l’interculturalité
2008/2009
N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
2007/2008 52
La citation du mois
L es dossiers
« On se lasse de tout, excepté d’apprendre.
Virgile
En raccourci Course d’école «clé en main»
Célestin le Bouquetin au Musée de Bagnes Une mascotte junior est à découvrir en course d’école du 8 au 19 juin 2009 dans les musées de Bagnes (projet réalisé par le Crepa et conçu par Anne Zeller). Grâce à la présence de Célestin le Bouquetin, un accueil particulier est réservé ce printemps aux classes de 3 à 6P dans les musées de Bagnes (Musée de Bagnes, Forge Oreiller, Ancienne Demeure, Musée de la pierre ollaire, Musée des glaciers, Scie et Moulins de Sarreyer)! Sous forme de questions simples, l’enfant, guidé par ses envies, va se questionner, comparer, réfléchir, ressentir, observer, s’exprimer, distinguer afin de passer un moment au musée, aussi agréable qu’instructif. Pour plus d’infos: Anne Zeller, 027 785 22 26 crepanimation@netplus.ch ou Bertrand Deslarzes, 027 777 11 49, culture@bagnes.ch. La revue Parole
Lectures du monde Que lisent les enfants du Mexique? Ceux des Etats-Unis? Quels sont les rapports entre mondialisation et littérature jeunesse? La revue de l’Institut suisse Jeunesse et Médias apporte des éléments de réponse tout à fait intéressants. Sylvie Neeman propose par ailleurs une sélection de contes à travers le monde. www.isjm.ch - www.jm-arole.ch
Résonances - Juin 2009
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., Xej [\ cX Z\ekiXc\ [\ :_Xe[fc`e\ Afin de fêter dignement le 75ème anniversaire de la centrale de Chandoline à Sion, Alpiq, société née de la fusion d‘EOS et d‘Atel, va ouvrir ses portes le samedi 12 septembre 2009. Il est également prévu d‘organiser des journées destinées aux établissements scolaires situés sur le territoire des communes concédantes des barrages de la 1ère Dixence et de Cleuson (Bramois, Hérémence, Mase, Nax, St-Martin, Sion, Vernamiège, Vex et Nendaz) qui auront lieu le mercredi 9 septembre le matin ainsi que le jeudi 10 septembre toute la journée. Cette invitation s‘adresse plus particulièrement aux élèves de 5ème et 6ème primaires et du cycle d‘orientation des communes concernées. Les enseignants intéressés peuvent inscrire leurs classes par mail ( info@grande-dixence.ch) d‘ici le lundi 24 août prochain. Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter Mme Sarah Falcinelli, de notre département communication, au 027 328 43 41.
Impressum Résonances
Données techniques
La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956, est éditée par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS).
Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.
Edition, administration, rédaction DECS/SFT - Résonances Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 Sion Tél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques
Rédaction
Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.
Délai de remise des textes et des annonces Délai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.
Nadia Revaz - nadia.revaz@admin.vs.ch
Abonnements Conseil de rédaction Claude Barras-Paris, Ass. parents Katrine Briguet, HEP-Vs Stéphane Vaucher, AVPES Daphnée Constantin Raposo, SPVal Jean-François Dorsaz, CDTEA Jean-Michel Giroud, AVEP Béatrice Rogéré Pignolet, AVECO
Tarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.– Tarif contractuel: Fr. 30.– Tél. 027 606 41 59 - resonances@admin.vs.ch
Régie des annonces Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com
Impression, expédition Photographe Jacques Dussez
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