( Transition école-apprentissage
Résonances Mensuel de l’Ecole valaisanne
No 4 - Décembre 2005
S e jeter à l’eau… Pendant huit ou neuf ans, ils l’ont entendu sans cesse, ce message: «Travaille bien à l’école si tu veux avoir un beau métier plus tard!». Mais dans la tête d’un écolier, il y a tant d’autres choses et le «plus tard» paraît toujours très lointain. Puis, voilà, la fin de la scolarité obligatoire à l’horizon. Un choix s’impose; si possible le meilleur, celui qui apportera satisfaction toute une vie. Seulement, c’est un choix guère cartésien car de nombreux paramètres entrent en jeu: les intérêts, les possibilités, les places de travail, l’éloignement géographique, le salaire, les exigences demandées… Il est rare que tout s’imbrique parfaitement, il faut souvent pagayer avec force entre les tests d’aptitude, les entretiens, les réponses négatives pour garder la tête hors de l’eau et le moral au beau fixe. Comme toute période de transition, c’est une zone délicate à franchir, avec des rapides en cascades qui mettent la motivation à rude épreuve. Il est très important d’être bien entouré et conseillé par des professionnels aptes à la navigation dans les méandres des diverses formations possibles car bien choisir sa voie est un premier pas vers la réussite. En effet, comment conserver son enthousiasme si l’on n’aime pas son métier, comment se maintenir à flots face à de trop grandes difficultés? Et puis, les exigences sont à la hausse partout, alors on a beau avoir une ambition débordante, si l’on est un peu faible en orthographe par exemple, c’est un barrage quasi infranchissable. Rencontrer un patron est une démarche difficile. On reproche aux jeunes leur attitude nonchalante, voire patibulaire,
( Résonances - Décembre 2005
Daphnée Constantin Raposo
leur look effronté. Ces jugements négatifs agissent comme une entrave, ils sont source de démotivation. On critique l’abus de SMS, un langage écorché, un comportement asocial, un baladeur sur les oreilles. On regarde seulement l’extérieur, oubliant le ruisseau qui coule à l’intérieur. Celui-ci ne demande qu’à devenir rivière, puis fleuve et à acquérir de l’expérience. Il faut faire confiance à notre jeunesse, lui offrir de belles perspectives d’avenir et l’encourager à se dépasser. Bien qu’obtenir un diplôme ne soit nullement une garantie, c’est toutefois un objectif essentiel à atteindre pour
pouvoir progresser. On a le devoir d’étancher la soif d’apprendre des jeunes, de les aider à diriger l’embarcation de leur vie comme de vrais capitaines. Quitter le cocon directif de l’école pour commencer un apprentissage, c’est entrer dans un monde d’adultes, du bout des orteils; de l’eau coulera sous les ponts avant d’y plonger vraiment. Oser se lancer dans l’aventure, affronter des tempêtes et concrétiser ses envies. Devenir fleuriste ou maçon, vendeuse ou médiamaticien, c’est devenir quelqu’un. Et si l’on soufflait sur le voilier pour le faire avancer? Si on lui redonnait une bonne couche de couleur pour qu’il brille à nouveau de mille feux? Si l’on œuvrait ensemble, sans préjugés ni fauxsemblants afin que cette transition de l’école au monde professionnel soit heureuse? Voilà qui donnerait aux jeunes un bon départ pour qu’ils puissent franchir vaillamment les océans et devenir notre fierté!
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S ommaire
so D. Constantin Rapo
… Se jeter à l’eau
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4-19 ICT Rencontre Orientation Ecole et musée Mémento pédagogique
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Zwook (CMS): outil de publication et communication - J.-D. Métrailler Centre pour l’action non-violente à Lausanne - N. Revaz Médiamaticien, un métier aux multiples facettes - N. Gaillard Œuvres sur mesure pour un événement hors norme - E. Berthod A vos agendas - Résonances
Education musicale
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Tribune libre
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Taux de redoublement: que faut-il en déduire? - Y. Michlig Réponse du SFT - A. Mudry
Le chiffre du mois
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Formation professionnelle: provenance des jeunes - SFT
Du côté de la HEP-Vs
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Présentation de l’Association des étudiants de la HEP-Vs D. Délitroz et P. Sierro
Environnement
Education physique CRPE Livres Revue de presse Catéchèse
34 36 38 40 42
Soutien financier pour un projet d’Education à l’Environnement - S. Fierz Musique à l’école finlandaise: faut-il y mettre nos élèves? - B. Oberholzer
Sports d’hiver à l’école: de la passion à la réalité - N. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner Les exigences montent, le besoin de formation aussi - P. Vernier La sélection du mois - Résonances D’un numéro à l’autre - Résonances Enseignement religieux en 3-4P: documents utiles - Centre de catéchèse
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Forces nouvelles au Service de l’enseignement Dépliant sur la relation famille-école En bref: les infos officielles de décembre
Une personne-ressource pour les enfants à haut potentiel
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Formation continue: les cours epch à Sion 11e Semaine de la langue française et de la francophonie
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Les dossiers de Résonances
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La jeunesse débat: un projet pour les classes du secondaire Vingt ans de médiation scolaire en Valais1
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Résonances - Décembre 2005
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Transition école-apprentissage
école-apprentissage
et la formation professionnelle est moins linéaire qu’autrefois. Qu’est-ce qui est mis en place et qu’est-ce qui pourrait l’être pour faciliter ce passage? C’est à ces questions que tente de répondre ce dossier qui aborde aussi le sujet très médiatisé en ce moment des tests d’aptitude. Des
élèves de 3e de CO réagissent en outre aux critiques de patrons les assimilant à des «nuls».
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Ecole-apprentissage: les deux côtés de la transition
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L’avis de Jean-François Lovey et de Serge Imboden
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Avis de part et d’autre (1)
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L’orientation pour trouver son chemin professionnel Transition école-emploi: rencontre JECO
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Améliorer la transition: propositions d’experts
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«Les jeunes sont nuls»: réactions d’une classe de CO
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Avis de part et d’autre (2) La transition en citations Pour aller plus loin…
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La transition entre l’école obligatoire
Dossier rédigé par Nadia Revaz. Un merci tout particulier est à adresser à Anne Monnier, de l’Office d’orientation scolaire et professionnelle, pour la riche documentation transmise.
E cole-apprentissage: les deux côtés de la transition Le problème de la transition entre l’école obligatoire et le secondaire II, plus particulièrement le secondaire II professionnel, est connu depuis plusieurs années, mais le phénomène s’est récemment accentué. De fait, l’âge moyen des jeunes débutant un apprentissage est aujourd’hui de 17 ans et non plus de 15 ans. Les causes de cette évolution sont bien évidemment multi-factorielles: difficulté à choisir, manque de maturité ou démotivation des jeunes, manque de places d’apprentissage, structures scolaires inadaptées, hausse des exigences, image encore insuffisamment valorisée de l’apprentissage malgré l’introduction de la maturité professionnelle, abandons plus fréquents notamment en raison de la multiplication des passerelles possibles entre les formations… C’est pourquoi un projet visant à coordonner les solutions existantes et à rechercher des nouvelles mesures adaptées aux besoins des jeunes a été initié avec tous les partenaires concernés (les services de l’enseignement, de la formation professionnelle et de la formation tertiaire, les associations professionnelles mais aussi les directeurs d’école du secondaire I). Différentes mesures sont déjà en cours pour améliorer la transition et lutter contre le chômage des jeunes, chacune répondant aux besoins d’une population spécifique et devant donc avoir des critères d’admission très ciblés, de façon à éviter que les jeunes passent d’une solution à l’autre, sans s’engager dans un véritable projet de formation.
Transition secondaire I-II Mesures relevant du cycle d’orientation Redéfinition de la 4e de CO (par exemple possibilité pour un élève francophone de suivre cette 10e année de formation dans la partie germanophone et vice-versa) et valorisation de la 3e de CO. Elargissement des conditions d’entrée dans les classes de préapprentissage depuis cette année (structure mixte théorie-pratique donnant d’excellents résultats et permettant à des jeunes issus de l’enseignement spécialisé de trouver une place d’apprentissage). Mesure relevant du secondaire II Nouvelle structure dans les écoles préprofessionnelles (EPP) dès la rentrée prochaine (organisation sur
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une année permettant un renforcement des acquis dans les disciplines fondamentales, un travail sur les méthodes d’apprentissage, y compris la manière de définir un projet professionnel, de constituer un dossier de postulation ou de préparer un entretien d’embauche, ainsi qu’une partie pratique se déroulant dans des ateliers de divers secteurs). Mesure relevant du chômage Redéfinition des conditions d’entrée pour le semestre de motivation (cette solution n’est pas une offre, mais une réponse très spécifique à des situations extrêmement particulières: rupture de contrat d’apprentissage, impossibilité de trouver une première place d’apprentissage).
Mesures relevant de l’orientation Forum sur les métiers pour les élèves qui sont en 2e année de cycle d’orientation (plate-forme de présentation des métiers) afin de les aider à choisir dans un domaine puis à affiner leur choix dans le cadre d’autres actions, de type stage. Amélioration de la situation des places d’apprentissage: actions en direction des jeunes et des entreprises (même si la situation n’est pas catastrophique en Valais, il y a un problème de régulation entre l’offre et la demande). Action d’été pour aider les jeunes qui ont un projet à trouver une place d’apprentissage.
Mesure relevant de la formation professionnelle Suite à l’introduction de la nouvelle loi sur la formation professionnelle, la formation élémentaire sera remplacée par la mise en place d’un coaching individualisé pour les apprentis en grandes difficultés, de façon à leur permettre un raccordement vers l’attestation fédérale (formation sur deux ans) ou le certificat fédéral de capacité, via un système de référentiel de compétences et de validation d’acquis.
Transition apprentissage-premier emploi Action nationale mise sur pied par l’OFFT «Get job now» pour aider les apprentis à trouver leur premier emploi www.getjobnow.ch.
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L ’avis de Jean-François Lovey et de Serge Imboden
Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement
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Quel regard portez-vous sur la problématique de la transition entre le secondaire I et le secondaire II? Il convient en premier lieu de rappeler qu’à la fin de la 8e et plus massivement à la fin de la 9e année, la plupart des jeunes entrent dans des voies de formation école (collège, école de commerce, école de culture générale) ou choisissent la voie professionnelle. Pour tous ces jeunes, il n’y a pas de problème majeur de transition entre le secondaire I et le secondaire II. Quant aux jeunes n’ayant pas effectué de choix ou ne remplissant pas les exigences, ils peuvent, dans certaines circonstances, prolonger leur scolarité dans diverses structures, à savoir la 4e année de CO, la classe de préapprentissage ou l’école préprofessionnelle. Le semestre de motivation ne doit pas figurer dans le catalogue des mesures générales, car il est une réponse très particulière à des situations extrêmes. Dans tous les cas, la 10e année avant l’orientation plus ciblée vers une école ou une formation professionnelle doit rester une sorte d’année sas, mais il faut qu’au terme de cette année de transition le jeune se lance dans des choix qu’il assume. L’école ne devrait-elle pas être plus proche du monde de l’entreprise? En effet, pendant trop longtemps, le monde de l’école et celui de l’entreprise se sont méconnus. Personnellement, je crois aux vertus du dialogue et de la transparence. Pour exemple, il y a une dizaine d’années, les premiers tests introduits par les entreprises se basaient sur des types d’épreuves qui avaient totalement disparu du monde scolaire. Aujourd’hui, les rencontres
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entre les associations professionnelles et les responsables de l’école, inspecteurs, directeurs d’écoles et autres, sont heureusement plus régulières qu’autrefois. Des deux côtés, nous devons être très attentifs aux jeunes qui vivent une transition très délicate entre l’école et l’entrée dans les exigences professionnelles.
Jean-François Lovey: «Pendant trop longtemps, le monde de l’école et celui de l’entreprise se sont méconnus.» Que pensez-vous de la multiplication des tests d’aptitude servant à la sélection des apprentis? L’école ne peut pas empêcher une entreprise ou une association professionnelle de mettre en place des tests. Ce qui me semble par contre préoccupant, c’est qu’une partie de ces tests reposent sur des compétences scolaires. Je pourrais tout à fait comprendre que l’on mette en place des tests spécifiques pour savoir si le jeune a certaines compétences professionnelles requises pour tel ou tel métier, mais en grande partie on double simplement et maladroitement l’évaluation de l’école. Par ailleurs, le fait que ces tests soient payants est très discutable. Cependant l’école doit prendre cela comme un défi et se demander ce qui est insuffisant dans l’information qu’elle livre aux futurs employeurs sur les compétences des jeunes et y remédier.
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Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement, et Serge Imboden, chef du Service de la formation professionnelle, ont accepté de répondre à quelques questions sur le passage entre la scolarité obligatoire et la formation professionnelle, les mesures de transition et les tests d’aptitude.
Serge Imboden, chef de Service de la formation professionnelle
Les jeunes fréquentent de plus en plus les solutions transitoires. Comment percevez-vous ce phénomène? Les solutions transitoires, entre la 9e année de scolarité obligatoire et la formation professionnelle, doivent rester des solutions exceptionnelles. Elles sont multiples, mais chacune est là pour répondre à un besoin très spécifique et non pour servir de couloir d’attente. L’attention doit être
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particulièrement portée sur la 3e année de CO, étant à la charnière entre le cycle d’orientation et le monde économique. Pour l’instant, la formation dispensée n’est pas assez ciblée sur les compétences demandées par le monde du travail: il faudrait que les jeunes soient davantage confrontés avec la pratique professionnelle pour les aider à choisir un métier.
Serge Imboden: «Les solutions transitoires doivent rester exceptionnelles.»
aurait le risque d’une sélection encore plus grande. L’économie exige plus de transparence et le jeune a besoin de savoir pour quel métier il a des compétences. Ainsi l’école devrait chercher un système de qualification avec un bilan de compétences qui aide le jeune dans son choix professionnel et permette un meilleur dialogue école-entreprise. Les tests d’aptitude plus spécifiques aux compétences de métier peuvent être utiles, même s’ils mesurent difficilement la motivation et les compétences sociales, mais ils doivent n’être qu’un des éléments dans le choix d’un apprenti.
Les chiffres de la formation professionnelle Les tests d’aptitude à l’entrée de l’apprentissage se multiplient. Comprenez-vous ce phénomène? Les tests d’aptitude se développent certainement parce qu’il y a un problème au niveau de la procédure de qualification au terme de la scolarité obligatoire. Aussi longtemps qu’une solution de remplacement n’est pas trouvée, même si je suis contre ces tests, je comprends les entreprises qui les utilisent. Des projets au niveau suisse sont lancés pour trouver d’autres procédures de qualification (exemple: www.stellwerk-check.ch). Des épreuves standardisées au terme de la scolarité pourraient-elles, selon vous, remplacer avantageusement ces tests? L’introduction de telles épreuves n’apporterait pas la solution attendue à l’entrée de l’apprentissage, puisqu’il y
Environ 7600 jeunes sont actuellement en formation professionnelle, dont 890 en maturité professionnelle et 670 en écoles à plein temps (école des métiers, école de Châteauneuf, maturité professionnelle). Après la phase de transition, le ratio d’apprentis par rapport à l’ensemble des jeunes au secondaire II représente environ le deux tiers. Ce chiffre est resté relativement stable ces dernières années, mais au départ de la transition, il est un peu plus faible, ce qui s’explique en raison du nombre de jeunes qui débutent une formation au collège ou dans une école de commerce avant de se réorienter au terme de la première année. Avec la mise en place des actions du DECS (helpline, stages d’été), la courbe du chômage des jeunes s’est améliorée en septembre 2005.
Le dossier en citations Nécessité d’un dispositif de transition Alors que d’aucuns pensaient que le problème de transition serait simplement dû à la stagnation de l’économie, il est désormais admis qu’il est «normal» qu’un taux significatif des adolescents achevant leur scolarité dite obligatoire ait besoin d’un dispositif ad hoc pour réussir leur entrée dans la vie professionnelle. Philippe Martinet. Office de perfectionnement scolaire, transition et insertion professionnelle. Vaud: transition et insertion professionnelle. Revue Panorama, 6/2004. www.panorama.ch/f/2004/6/index.html
Faire pièce aux préjugés des enseignants vis-à-vis de l’économie Les enseignants de l’école obligatoire connaissent peu et mal le monde de l’économie dans la mesure où la plupart ne s’y sont jamais frottés puisque l’enseignant passe en général de l’université à sa salle de classe. Il en résulte au mieux une méconnaissance du fonctionnement de l’économie et de son système de
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valeur, au pire des préjugés à son égard. En conséquence, les enseignants ne peuvent pas communiquer à leurs élèves l’envie de connaître tôt le monde des métiers et, en toute logique, ils recommandent plutôt leur propre cursus académique. 44 actions concrètes pour revaloriser la formation professionnelle en Suisse romande. Lausanne: à propos (groupe de réflexion présidé par Marie-Hélène Miauton), mars 2005. www.groupeapropos.ch
Formation professionnelle: le choix de 2/3 des jeunes Suisses Deux tiers des jeunes optent pour la formation professionnelle. L’apprentissage dans une entreprise est la forme de formation professionnelle la plus courante. En Suisse romande et au Tessin, la part des offres de formation en école à temps complet est traditionnellement plus grande qu’en Suisse alémanique. La formation professionnelle en Suisse en 2005 – Faits et données chiffrées. OFFT, 2005. www.bbt.admin.ch/berufsbi/publikat/f/bbinfo_f.pdf
Résonances - Décembre 2005
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A vis de part et d’autre (1) Alain Grandjean, président de la CODICOVAR et directeur du CO La Tuilerie à St-Maurice Comment percevez-vous les tests pour entrer en apprentissage? Il convient de distinguer les tests mis sur pied par les entreprises des nouveaux tests, type multicheck. Concernant les premiers, la Commission des directeurs de CO du Valais romand constate qu’elle ne peut pas les empêcher, faisant toutefois remarquer qu’ils font souvent doublon avec l’évaluation scolaire. Les entreprises devraient tester des domaines non mesurés par l’école. Il est de toute façon bien plus profitable de prendre un jeune en stage pendant une semaine pour déceler sa motivation, car on peut être faible scolairement mais compétent sur le terrain. Quant aux tests payants, ils préparent l’exclusion des jeunes, ce qui est la pire des choses, sachant que c’est la porte ouverte à toutes les dérives possibles. Faudrait-il renforcer le dialogue entre les écoles et les entreprises? Oui, et la responsabilité est à chercher auprès des deux partenaires. L’économie méconnaît l’école qui manque de lisibilité sur son évaluation. Il faudrait que le Service de l’enseignement, le Service de la formation professionnelle, l’Office de l’orientation scolaire et professionnelle, les arts et métiers, se mettent autour de la table pour construire ensemble une meilleure transition.
Quelles pistes faudrait-il explorer pour faciliter la transition école obligatoire-formation professionnelle? Parmi les pistes intéressantes, il y a l’élargissement des classes de préapprentissage et la nouvelle structure de l’école préprofessionnelle (EPP) qui verra le jour à la rentrée prochaine. Il y a d’autres propositions en discussion qui pourraient se révéler utiles, à savoir généraliser l’organisation par les communes de cours d’appui pour les jeunes à risque, garantir un appui pédagogique individualisé dans les filières conduisant à l’attestation fédérale et créer des postes de conseillers aux apprentis avec un suivi systématique. Par ailleurs, à la CODICOVAR, nous trouvons que le semestre de motivation, une mesure du chômage, ne donne pas un bon signal pour les jeunes, aussi nous souhaiterions que celui-ci soit réservé aux jeunes n’ayant pas réussi à trouver d’autres solutions. Cela doit rester une roue de secours. Il faut en outre une communication plus claire à l’intention du grand public sur les mesures efficaces existantes, comme les EPP, les classes de préapprentissage ou les classes CASPO (ndlr: classes d’accueil de la scolarité post-obligatoire). A cela s’ajoute la nécessité d’une collaboration plus forte entre tous les partenaires du Département. Reste que s’il existe diverses solutions à la fin de la scolarité obligatoire, rien ne garantit que, malgré tous les filets mis en place pour les jeunes, certains ne préfèrent pas le chômage. Les médias et la société en général ont aussi une responsabilité dans le dénigrement de l’apprentissage.
Stages particuliers pour les 4e de CO de Conthey Les élèves de 4e année du CO de Derborence à Conthey s’initient à l’univers professionnel pendant leurs trois heures de travaux manuels hebdomadaires. Pour Cyrille Philippoz, leur enseignant TM, il est important de donner aux jeunes la possibilité de se rapprocher du monde de l’entreprise ainsi qu’une dimension réellement utile aux activités manuelles pour les élèves de 4e de CO, afin de les aider dans leur choix professionnel. Profitant de la proximité avec le centre de formation «Le Botza», les élèves sont encadrés par des professionnels et bénéficient d’une infrastructure adaptée dans divers ateliers (menuiserie, hôtellerie…). Tous les trois mois, ils
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changent d’activité parmi huit domaines possibles et travaillent avec des responsables d’atelier qui sont des professionnels. Ce projet, ayant l’agrément du DECS, n’en est toutefois qu’à sa phase pilote. Pour Cyrille Philippoz, qui est à l’origine de cette initiative, le bénéfice de ces «stages» est multiple: «Il ouvre à des choix supplémentaires, met le jeune en situation réelle et le valorise». Ainsi les jeunes qui choisissent l’hôtellerie doivent préparer le repas pour les requérants d’asile du centre et assurer le service. «Les stages mettent en avant les compétences des jeunes bien mieux que ne peut le faire un test d’aptitude», s’insurge Cyrille Philippoz.
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L ’orientation pour trouver son chemin professionnel
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L’orientation est une pièce fondamentale de la transition entre la fin de l’école obligatoire et le secondaire II. Avec la formation professionnelle, elle se situe de plus à l’interface entre le monde scolaire et celui de l’économie. Daniel Cordonier, directeur de l’Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand (OSP), confirme les observations faites dans le cadre de l’enquête TREE (transition de l’école à l’emploi), à savoir que de moins en moins de jeunes ont un parcours linéaire entre ces deux étapes.
trouver leur chemin professionnel, l’Office d’orientation professionnelle accorde une grande importance aux stages et aux bilans de compétences (cf. encadrés). Des actions supplémentaires de prévention du chômage des jeunes, dont un dispositif d’aide au placement en six phases, ont été mises en place dès cet été et des mesures sont envisagées sous l’angle de la coopération élargie pour impulser le marché.
Dispositif d’aide au placement
1. Actions au début de l’année scolaire et actions transversaPour aider les jeunes à choisir les tout au long de l’année. une orientation professionnelle et pour lutter contre le Processus d’orientation avec chômage de cette population identification des besoins prioDaniel Cordonier, directeur de l’OSP, est d’avis que les stages peuvent faciliter de manière ciblée, les chefs de ritaires. Gestion des échecs, la transition. l’éducation, de l’économie et projets alternatifs. Stages en de la santé ont mis sur pied un entreprise. Liste des places groupe de travail qui s’est penché sur l’insertion des d’apprentissage actualisée chaque jour sur internet. jeunes en difficulté. Ainsi que le note Daniel Cordonier, Cours d’éducation des choix au cycle d’orientation. cette première réflexion interdépartementale a déjà Ateliers sur les techniques de recherche d’apprentisdébouché sur une série de mesures, dont les mesures sage (en collaboration avec les CO). scolaires concernant l’école préprofessionnelle, formation qui s’effectuera à partir de la rentrée sur une an2. Janvier 2006. née, et les classes de préapprentissage avec l’élargisseActions collectives «Gestion des échecs» pour toument des conditions d’entrée. Pour aider les jeunes à tes les 1res années du secondaire II.
Stages+ Le stage est un moyen privilégié d’orientation car il permet de voir la réalité d’une profession. Il constitue également le lien entre le projet d’orientation d’un jeune et sa concrétisation. Grâce au stage, le jeune peut décider si le métier lui convient, mais l’entreprise peut aussi se faire une idée des capacités et de la motivation du futur apprenti. Le nombre de stages supervisés par l’OSPVR a presque triplé en 12 ans, passant de 1229 en 1992 à 3316 en 2004.
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Le projet STAGES+ a pour objectif de faciliter la recherche de solutions pour les principaux problèmes concernant l’orientation des jeunes (choix professionnel incertain, résultats insuffisants, rupture après l’école, perte de motivation, difficulté à trouver une place d’apprentissage dans le domaine choisi, etc.). Trois types de stages sont organisés qui répondent chacun à un besoin spécifique: les stages courts, les stages longs «Orientation+» et les stages d’été.
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3. Mars 2006. Mesure «Orientation+» pour les élèves libérables en rupture avec l’école obligatoire. 4. Mai-juin 2006. Enquête auprès des élèves libérables. Offre d’aide personnalisée à ceux qui n’ont pas de projet. 5. Eté 2006 (nouveauté introduite l’été passé). Helpline par région avec l’aide des associations professionnelles. Action ciblée sur les jeunes de 15 à 20 ans qui n’ont pas trouvé de place d’apprentissage. 6. Eté 2006 (nouveauté introduite l’été passé). Stages d’été (organisation, en collaboration avec les associations professionnelles, de stages dans les entreprises où il reste encore des places d’apprentissage disponibles, de façon à permettre aux jeunes de réorienter leur projet en fonction des besoins du marché). Le directeur de l’OSP se fait l’écho des conseillers en orientation qui sont sur le terrain et pour qui, tant que la conjoncture sera tendue sur le marché des places d’apprentissage, la situation des jeunes restera complexe. Et d’ajouter que même si ensuite chacun sera amené à exercer divers métiers et donc à se former tout au long de la vie, encore faut-il pour un jeune qu’il puisse s’engager dans une première formation correspondant à ses attentes et à ses compétences.
Bilan de compétences pour les jeunes Un matériel ludique intitulé Bilco, élaboré par l’Office d’orientation bernois et édité par les éditions LEP, permet aux adolescents de 15 à 18 ans de faire un «bilan de compétences», la prise de conscience des acquis étant une étape motivante, surtout pour les élèves en difficulté scolaire. Matériel disponible à l’OSP.
L’entrée en apprentissage est devenue un passage extrêmement difficile, sachant qu’il faut avoir un projet de plus en plus tôt pour pouvoir espérer trouver la place de ses rêves. Au manque de places d’apprentissage s’ajoute la multiplication des tests d’aptitude qui constituent un obstacle difficile à franchir pour les jeunes, tout particulièrement ceux en difficulté scolaire, même s’ils ont une motivation professionnelle et des compétences pratiques. Pour Daniel Cordonier, «de tels tests doublent inutilement l’évaluation de l’école et leur valeur prédictive n’est pas prouvée». A ses yeux, ces tests, qui pourraient avoir un intérêt s’ils évaluaient des compétences techniques ou pratiques, sont d’autant plus scandaleux qu’ils sont payants. Selon la loi de l’offre et de la demande, le directeur de l’orientation pour le Valais romand est persuadé que ces tests ne seront plus utilisés d’ici quelques années, car, renversement de la courbe démographique oblige, ce seront les entreprises qui iront alors au-devant des jeunes.
Anouk Pellaud-Chambovey, conseillère en orientation aux CO de Bagnes et d’Orsières et au CIO de la région martigneraine Quelles sont les pistes pour améliorer la transition? Dans le cadre de la commission «jeunes en rupture/orientation+», nous avons réfléchi aux solutions possibles pour les jeunes ayant le plus de difficultés et fait plusieurs propositions, notamment élargir les conditions d’accès aux classes de préapprentissage, institutionnaliser les EPP dans tout le canton et axer la 4e de CO sur la pratique. Ce qui manque, c’est la possibilité pour les jeunes de mettre un pied dans la pratique, dans la perspective d’une transition plus douce entre l’école et l’apprentissage. Cela permettrait peut-être d’éviter certaines ruptures vraisemblablement dues à une ignorance de la réalité du monde du travail. En tant que conseillère en orientation, que constatez-vous au niveau de cette transition? Malgré les efforts du Bureau de l’égalité, cette transition est plus difficile pour les filles que pour les garçons. Même si on dit que tous les choix sont possibles, il y a quand même des barrières liées aux perceptions culturelles. Certaines filles n’ont même pas envisagé qu’elles pouvaient faire autre chose que coiffeuse, employée de commerce ou vendeuse.
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Quel est votre avis sur les tests d’aptitude? Pour les professions techniques qui sont souvent exigeantes, on peut comprendre la nécessité des tests, mais pas pour l’ensemble des métiers. Souvent les notes sur 3 ans de CO en disent suffisamment, même si ce n’est pas l’avis de certains patrons. Si les jeunes qui réussissent les tests suivent sans problème leur apprentissage, on n’a pas la preuve pour autant que ceux qui ont échoué n’auraient pas fait leurs preuves avec de la motivation. Dès lors, on peut douter de la fiabilité des critères d’évaluation de ces tests. Que pourrait faire l’orientation pour faciliter la transition? Il y aurait un travail de longue haleine à faire pour changer la vision des entreprises par rapport à l’école et à l’orientation. De petites améliorations sont toutefois perceptibles avec la mise en place d’une collaboration plus étroite entre partenaires: l’orientation a par exemple travaillé conjointement avec les associations professionnelles dans le cadre de la mise en place de la Helpline.
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Transition école-emploi: rencontre JECO «Transition école-emploi: Le niveau des écoliers est-il trop bas? Les entreprises sont-elles trop sélectives?» Telles étaient les questions auxquelles ont tenté de répondre Jacques Daniélou, président de la société pédagogique vaudoise, Bernard Müller, président de l’Association vaudoise des conseillères et conseillers en orientation, et Yves Flückiger, professeur d’économie à l’Université de Genève, à l’occasion d’un des volets des 45e Rencontres Jeunesse et économie organisées à Aigle.
Le niveau des écoliers est-il trop bas? Les entreprises sont-elles trop sélectives? La baisse de niveau: un discours de toujours Au cours de son intervention, Jacques Daniélou a rappelé que le discours sur la baisse de niveau et la mise en accusation de l’enseignement obligatoire dans la transition école-métier sont récurrentes depuis des décennies. Tout en dédramatisant certaines attaques, il reconnaît que la crise actuelle est particulièrement aiguë et mérite donc une remise en question. Selon Jacques Daniélou, le défi majeur de l’école réside dans une interrogation des objectifs des plans d’études renouvelés, via PECARO (plan cadre romand) notamment, et dans une meilleure approche du monde professionnel par l’école. Par ailleurs, pour éviter les tests d’aptitude avant l’entrée en formation professionnelle,
Le dossier en citations Incompréhension réciproque Décidément quelque chose ne tourne pas rond dans le monde de l’apprentissage. La mode est à l’insulte. D’un côté, une poignée de patrons traitent les jeunes de nuls, par voie de presse, et fustigent leur fainéantise. De l’autre, enseignants et orienteurs professionnels dénoncent le peu de places créées par l’économie. L’Hebdo. Chômage des jeunes. Comment trouver un job. No 22, juin 2005.
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De gauche à droite: Bernard Müller, Jacques Daniélou et Yves Flückiger.
il préconise le recours à des épreuves de référence communes et ajoute que l’école doit davantage entrer dans la culture du «rendre compte».
Le difficile parcours de l’orientation Bernard Müller a mis en avant le parcours complexe des jeunes, devant à 16 ans non pas s’orienter mais trouver une place d’apprentissage. Et pour y parvenir, ils doivent souvent apprendre l’impuissance et la résignation, et ce malgré des solutions transitoires, mesures qui sont toutefois utiles dans certains cas. Un jeune, au sortir de l’école, est «un jeune qui doit encore se former» et pour le conseiller en orientation, il faudrait «mettre l’accent sur la ligne d’arrivée et non sur la ligne de départ». Décriant les tests d’aptitude, Bernard Müller aimerait que l’on s’interroge sur ce que leur réussite prédit en termes professionnels, sachant que les leaders actuels n’étaient pas tous de bons élèves à l’école. Il relève aussi les incohérences des entreprises qui haussent les exigences, mais bien souvent n’ont même pas la politesse de répondre aux jeunes qui sollicitent une place d’apprentissage ou le font par le biais d’une lettre standard perçue comme démotivante.
Des projections chiffrées plutôt rassurantes L’exposé d’Yves Flückiger a mis en évidence les chiffres du chômage des jeunes. Principal constat, si celui-ci est élevé, il l’est toutefois moins pour les 15-19 ans que
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pour les 20-24 ans. Par contre, ces derniers profitent plus vite des embellies conjoncturelles. Autre problème soulevé, la tertiairisation de l’économie est défavorable à la création de places d’apprentissage. Pour l’avenir, le professeur d’économie signale que les projections démographiques laissent espérer une amélioration de la situation à partir de 2008-2009, ce qui n’empêche pas qu’il faille apporter des solutions immédiates. Parmi celles-ci, il cite la mise en réseau d’entreprises, la mise en place d’une certification de compétences et de connaissances ainsi qu’une politique d’intégration des jeunes issus de familles immigrées. Il plaide également pour une amélioration de la collecte des données statistiques, de façon à affiner les analyses, sachant que le seul échantillon actuellement à disposition pour le suivi des transitions est celui de l’enquête longitudinale TREE (transition de l’école à l’emploi). Les questions posées ensuite par le public – trop peu nombreux en regard de l’intérêt de telles rencontres, mais néanmoins issu de milieux variés – ont surtout porté sur la problématique des élèves en difficulté, sur les tests et la formation des formateurs. Et répondant à une interrogation d’un des participants sur les dérives actuelles de l’économie de marché, Yves Flückiger a fait une analogie rassurante entre économie et écologie, rappelant combien de temps avait été nécessaire pour que la prise de conscience de la mise en danger de la planète soit collective.
Le JECO Jeunesse et Economie a une longue histoire, remontant aux années 50. Au départ, c’était une idée romande devenue société nationale en 1971. Plate-forme d’information et d’échanges d’idées, la section romande de l’Association, qui s’est réorganisée pour renforcer l’impact de son activité, publie des fiches d’actualité économiques (la dernière traite du fédéralisme et du transfert de charges) et des dossiers pédagogiques. Ses buts sont de promouvoir la culture économique à travers une information vulgarisée, mais aussi de faciliter la tâche pédagogique des enseignants dans le domaine économique et de renforcer le dialogue entre les milieux de l’école et ceux de l’économie. Jeunesse et économie, qui compte aujourd’hui environ 2000 membres en Suisse romande, organise chaque année des rencontres traitant de thèmes d’actualité. Les prochaines Rencontres auront lieu le samedi 6 mai 2006 sur un thème d’actualité encore non défini. www.jeco.ch, www.jugend.wirtschaft.ch
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Le dossier en citations Des mesures pour l’avenir Une conférence sur l’avenir réunissant quelque 130 participants – jeunes, employeurs et salariés, associations professionnelles, conseillers d’orientation, prestataires et responsables de mesures, représentants des autorités de l’école obligatoire, de la formation professionnelle et du marché du travail – a développé des mesures pour une lutte plus efficace contre le chômage des jeunes. Voici les projets esquissés, jugés tout à la fois urgents et réalisables par les participants: Transition plus souple entre l’école et l’apprentissage: au lieu de l’année de scolarité et d’un nombre minimum d’années scolaires, des critères de performance standardisés et un niveau défini de sortie devraient déterminer individuellement la transition. En outre, le choix professionnel devrait être préparé à l’école dès la 8e année, avec une évaluation intégrée au plan d’études. Case Management: accompagner dès la 8e année scolaire les jeunes avec un risque accru de chômage. Cette mesure vise à éviter que ces jeunes terminent l’école sans que la transition à l’étape suivante soit réglée. Journal de candidature: un recueil de documents activement élaborés par l’élève, qui l’accompagne comme point de repère pour les employeurs à travers l’apprentissage jusque dans sa vie professionnelle. Ce journal doit pouvoir renseigner également sur les «soft skills» du jeune en question. Mentoring: accompagnement des jeunes dans les transitions entre l’école obligatoire et la formation professionnelle, et entre celle-ci et le marché du travail, par des personnes expérimentées et des anciens du métier. Centre de compétences jeunes / Cantonal Economic Forum: nouvelles formes de coordination entre les administrations publiques et les employeurs pour des effets de synergie. L’idée d’un «centre de compétences jeunes» est axée sur la gestion de l’information et l’échange de connaissances, tandis que le Forum entend créer une plate-forme de communication et une table ronde pour autorités et employeurs.
Erika Meins, Michael Morlod. Etude Amosa sur le chômage des jeunes. Développer des solutions ensemble.
www.infopartner.ch/periodika/2004/Panorama/Heft_ 6_2004/pan046f19.pdf
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A méliorer la transition: propositions d’experts «Que proposeriez-vous en priorité pour améliorer la transition entre école obligatoire et formation professionnelle?». Afin de nourrir le débat, cette question a été soumise à divers experts issus de milieux professionnels variés dont voici les réponses.
Profils de compétences: améliorer la lisibilité Dans l’espace romand de la formation, une meilleure lisibilité des profils de compétences acquis par les élèves à la fin de la scolarité obligatoire permettra une meilleure insertion de ceux-ci dans les filières de la formation professionnelle. Cette préoccupation de la CIIP est exprimée dans la mesure 6 adoptée par la Conférence le 15 avril 2005, soit «Nécessité de renforcer les liens entre l’école obligatoire et le post-obligatoire afin de mettre en relation les objectifs prioritaires du PECARO et les balises des élèves avec les contenus des écoles subséquentes». Concrètement, il s’agit de relire le PECARO avec les milieux de la formation professionnelle et de définir ensemble les profils de compétence des élèves à la sortie de la scolarité obligatoire. La collaboration à mettre en place aura déjà pour effet de rendre confiance aux milieux de la formation professionnelle en la capacité de l’école à former des jeunes dont les compétences sont reconnues. Des expériences pilotes facilitant la transition pourraient rapidement être mises en place afin de définir des pratiques intéressantes et peut-être généralisables. Yves Delamadeleine, collaborateur scientifique, Conférence intercantonale de l’instruction publique (CIIP), Neuchâtel
Répartir les jeunes en difficulté dans les structures d’aide Il faut savoir que plus de 8 jeunes sur 10 n’éprouvent pas de difficultés dans leur choix professionnel au sortir de la scolarité obligatoire. L’enseignement est de très bonne qualité dans notre pays et la grande majorité des élèves parviennent à répondre aux exigences, certes croissantes, qui leur sont demandées. Il n’en demeure pas moins qu’une partie non négligeable des élèves sont dépassés par le système d’éducation actuel et éprouvent les plus grandes difficultés pour s’insérer dans une filière de formation. Pour ces jeunes-là l’intervention au plan cantonal d’un centre de conseil et de tri me paraît indispensable, afin premièrement
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qu’aucun de ces jeunes en difficultés ne passent entre les mailles du filet et deuxièmement afin de les «répartir» entre les nombreuses structures d’aide existantes selon leurs besoins spécifiques et leur situation personnelle. De tels centres de dépistage existent par exemple dans les cantons de Fribourg et de Lucerne. Tony Erb, seco (secrétariat d’Etat à l’économie), Mesures relatives au marché du travail
Mieux intégrer l’apprenti L’arrêt prématuré de la formation professionnelle duale est parfois lié à la mauvaise résolution d’une crise identitaire. Cette dernière se manifeste aussi bien du point de vue relationnel, qu’aux niveaux personnel et systémique. Par conséquence, le système de formation professionnelle duale devrait mieux intégrer la dimension identitaire dans les plans de formation, ce afin de prévenir les interruptions d’apprentissage ou d’en limiter les retombées négatives. Concrètement, il s’agit d’introduire des mesures qui favorisent l’intégration de l’apprenti-e dans le milieu de travail, qui améliorent ses représentations professionnelles et qui situent son projet professionnel en fonction de ses autres sphères de vie (famille, pairs, etc.). Pour vérifier ces thèses, l’ISPFP démarre actuellement une recherche vérifiant les liens entre la rupture d’apprentissage et la construction de l’identité professionnelle des apprenti-e-s. Nadia Lamamra, Jonas Masdonati, Jacqueline De Puy, ISPFP Lausanne
Admettre un temps de transition Pour améliorer la transition entre l’école et la vie professionnelle, il convient d’abord d’admettre que le fait d’avoir besoin d’un temps de réflexion et d’expériences avant de se décider est normal (un jeune sur quatre au moins est concerné) et que ce n’est de la faute de personne! Il faut ensuite parvenir à mobiliser l’ensemble des adultes concernés: famille, professionnels de l’école et patrons autour des actions qu’on sait être facilitatrices de la transition. En substance, cinq priorités me semblent émerger, en précisant que des démarches existent mais ne peuvent être développées ici: 1) Augmenter le nombre d’entreprises formatrices ou offrant des stages, car pour le seul canton de Vaud,
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sans les structures de transition, il manquerait environ 1800 places d’apprentissage. 2) Développer les formules alternant «travail» et «école», tant il est vrai que de faire «plus du même» après 11 à 12 années de scolarité (école enfantine comprise), est souvent vain. 3) Clarifier et coordonner l’offre pour les jeunes concernés, car pratiquement aucune structure ne réunit à elle seule les compétences pédagogiques, d’initiation au travail pratique et d’orientation nécessaires. Afin aussi de préserver la «biodiversité» des mesures tout en assurant une bonne qualité de gestion. 4) Aider les familles à se prendre en charge et à soutenir leur enfant, l’expérience montrant qu’elles voudraient bien faire mais sont désemparées tant dans le dialogue avec leur enfant que face à la difficulté du choix. 5) Renforcer la préparation au choix professionnel durant l’école obligatoire et l’accompagnement en début de formation professionnelle des apprentis en difficulté. Philippe Martinet, responsable de l’OPTI (Office vaudois de perfectionnement scolaire, de transition et d’insertion)
Intervenir sur les dimensions psychosociales Une approche psychosociale de la transition permet de se focaliser sur la marge d’influence que l’individu peut avoir sur ce processus, et ce en dépit des contraintes contextuelles qui influencent le passage de l’école à l’apprentissage. Sur cette base, il est possible d’imaginer des mesures pédagogiques visant le renforcement des stratégies individuelles d’affrontement de la transition. Il s’agit notamment de développer les compétences relationnelles des futur-e-s apprenti-e-s ainsi que d’améliorer leurs attentes et leurs attitudes vis-à-vis du monde du travail. Une intervention portant sur ces dimensions a été menée et évaluée auprès de jeunes sans solution de formation post-obligatoire. Les résultats de l’étude montrent que l’intervention a effectivement aidé les participant-e-s à affronter la transition et appuient la validité d’interventions basées sur l’aide à l’appropriation subjective du processus de transition. Jonas Masdonati, Université de Fribourg (thèse de doctorat)
Valoriser, diversifier, informer, organiser 1) Valoriser: promouvoir l’apprentissage comme une alternative valable pour tous les élèves et non pas
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un choix par défaut pour les moins doués en classe. Les enseignants et les conseillers en orientation doivent proposer les deux voies avec objectivité, en attendant qu’un quota de conseillers en orientation issus de la voie professionnelle soit instauré. 2) Diversifier: créer de nouveaux CFC pour préparer aux métiers des HES2. 3) Informer: mieux informer la société sur la qualité de l’enseignement et des diplômes de la FP et sur les possibilités de carrière qu’elle offre, afin de casser les préjugés. Dire que l’élite ne se trouve pas à l’université seulement mais partout où l’on se réalise avec succès (campagne testimoniale). 4) Organiser: concentrer les cours sur la première année de l’apprentissage pour que les apprentis vivent une transition plus douce et pour que les patrons les accueillent après un an de préparation supplémentaire Marie-Hélène Miauton, présidente du Groupe à propos
Créer des places d’apprentissage Les difficultés de la transition entre école et monde du travail proviennent souvent du fait que le choix de la formation professionnelle n’est pas un vrai choix. Les jeunes sont de plus en plus contraints d’accepter les places d’apprentissage disponibles, quelles que soient leurs qualifications, leurs motivations ou leurs rêves. Il faut donc créer plus de places d’apprentissage (en entreprise ou en école des métiers), dans tous les métiers et dans toutes les régions, pour que les jeunes qui cherchent soient mis face à un vrai choix professionnel. Ainsi, ce ne seront plus les jeunes, mais bien les employeurs qui seront mis en concurrence, et ces derniers devront rendre leurs formations, leurs métiers et leurs conditions de travail attrayants. En retour, ils bénéficieront d’apprenties et d’apprentis hautement motivés, qui auront choisi avec attention et leur profession et leur entreprise. Jean Christophe Schwaab, Union Syndicale Suisse @ propos recueillis par Nadia Revaz
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L es jeunes sont nuls»:
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réactions d’une classe de CO En mars 2005, le magazine Bilan avait donné la parole à sept chefs d’entreprise afin qu’ils expliquent pourquoi les patrons renoncent à engager des apprentis. Six d’entre eux ont fait preuve d’une rare violence dans leurs propos, accusant les jeunes apprentis d’un niveau scolaire catastrophique («ils ne savent plus ni écrire ni calculer»), d’un manque total de motivation et d’ambition («ils sont nuls et paresseux», «les apprenties vendeuses me font penser à des vaches qui regardent passer les trains!»), mais aussi de graves lacunes en matière de savoir-vivre («nous devons leur apprendre à articuler, leur inculquer quelques notions de propreté et nous battre contre des piercings trop ostentatoires»). La faute à qui? Vous l’aurez sans doute deviné, la grande coupable désignée par ces chefs d’entreprise est l’école («nos jeunes sont devenus les cobayes des pseudo-pédagogues.»). Pour répondre à de telles attaques, il semblait intéressant de recueillir l’avis de jeunes. Comment lisent-ils le portrait de la jeunesse dressé par les patrons interrogés dans Bilan? Sont-ils d’accord avec eux sur certains points? Béatrice Rogéré Pignolet, enseignante au CO Ste-Marie à Martigny (cf. rencontre du mois parue dans le numéro de décembre 2003), a fait lire à ses élèves de 3e de CO l’article en question et leur a fait travailler l’argumentation par petits groupes autour de quatre thématiques, à savoir la baisse de niveau, le manque de motivation, les attentes professionnelles
des jeunes ainsi que les décalages avec les adultes au niveau du savoir-être, de la tenue vestimentaire et du langage. Chaque groupe s’est ensuite prêté au jeu de l’interview.
Exagération des propos des patrons Globalement, presque tous les élèves ont trouvé les propos tenus par les patrons exagérés, se limitant à quelques clichés négatifs et ne tenant pas compte de la diversité de la population jeune. Certains considèrent même que ce qui est dit est méchant et humiliant. Concernant la baisse de niveau perçue par les chefs d’entreprise, la réponse des élèves est quasi unanime: «Ce n’est pas le niveau qui baisse, ce sont les exigences qui augmentent.» Tous estiment en savoir plus que leurs parents dans certains domaines, notamment les mathématiques, les sciences, les langues et l’informatique. Un élève fait remarquer que si les patrons ont l’impression d’une baisse de niveau, c’est parce que le programme scolaire est très chargé, avec l’introduction de nouvelles branches par rapport à l’école d’autrefois, et que de ce fait les notions sont peut-être davantage survolées. Plusieurs soulignent aussi l’augmentation de la longueur des études et des apprentissages, ce qui peut contribuer à la démotivation. Un élève donne l’exemple du métier d’enseignant primaire dont le parcours de formation s’est nettement rallongé.
Paroles sur le vif «L’école demande aux jeunes d’être toujours plus performants et comme les exigences augmentent dans toutes les branches, il est difficile d’être bons en tout.» «Les jeunes ne savent pas autant de choses que les adultes et c’est bien normal, puisqu’ils sont en phase d’apprentissage. Pour savoir si le niveau est resté le même par rapport aux générations précédentes, il faudrait faire la comparaison aux mêmes âges.» «Avec le chômage qui augmente, c’est compliqué pour un jeune qui n’a pas trouvé de place d’apprentissage dans un métier qui lui plaît d’être motivé.» «Personnellement j’ai un rêve, mais mes notes ne me permettent pas de le réaliser pour l’instant. Si je dois changer de rêve, cela risque d’être décevant et démotivant.»
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«Pour passer dans de bonnes conditions du cycle d’orientation à la formation professionnelle, les jeunes devraient être davantage encouragés.» «Le programme scolaire devrait être un peu moins compliqué et l’on devrait apprendre des choses plus utiles.» «Même l’impossible peut être possible avec de la volonté et de la motivation.» «C’est normal qu’un jeune ne soit pas aussi sérieux qu’un adulte et il faudrait que les adultes soient plus tolérants.» «Les piercings par exemple n’existaient pas autrefois, aussi les patrons ont tendance à trouver qu’un jeune ayant un piercing est malpoli, alors que cela n’a rien à voir.»
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venir indépendant, telles sont Les élèves interrogés concèles attentes plus strictement dent par contre un manque de professionnelles des jeunes. La motivation chez les jeunes, qui grande difficulté à leurs yeux, peut déjà être observé à l’écoc’est l’orientation. Ils suppole. S’ils le pensent, c’est essensent qu’un adulte aura certaitiellement parce que cette renement plus de persévérance marque leur est faite régulièpour se lancer dans une formarement tant par leurs parents tion qui lui plaît moyenneque par leurs enseignants. Pour ment qu’un jeune encore attaeux, cette démotivation largeché à ses rêves. ment répandue qu’ils associent en outre à un manque de C’est en matière vestimentaire concentration a plusieurs facqu’ils ressentent le plus grand teurs explicatifs. D’une part, décalage avec le monde des les loisirs sont devenus accessiadultes. Un élève fait la remarbles à tous et sont importants que suivante: «Les patrons dedans la vie des adolescents et vraient dire clairement au déd’autre part ils trouvent que part ce qui les dérange dans les enseignants ont un peu l’habillement, le comportetrop tendance à les rabaisser ment ou le langage des jeunes, dès qu’un résultat est insatisLes élèves d’une classe de 3e de CO à Martigny réagissent à un article pas car autrement c’est difficile de faisant. Ils aimeraient que ces tendre envers la jeunesse. savoir ce qui est attendu dans derniers les encouragent plus tel ou tel métier». Un autre régulièrement. Force est de ajoute: «Les jeunes doivent faire un effort, car certains constater que tous les groupes ont évoqué ce point. Ils abusent, mais les patrons ne devraient pas juger sur les savent qu’ils ont plus de libertés, mais presque tous ne apparences uniquement.» Match nul, la balle au centre. s’en plaignent pas, jugeant qu’ils sont aussi plus autonomes. Un élève est pourtant d’avis qu’il faudrait que les parents et l’école fassent preuve de davantage d’auMerci à Kevin, Xavier, Nascimo, Veton, Carina, Lionel, torité pour stimuler la motivation et relever le niveau. José, Andrea, Natacha, Anne, Déborah, Léna, Naran et Reste qu’ils refusent l’amalgame entre motivation fraMarisa pour avoir répondu avec beaucoup de nuances gile et absence d’ambition, même s’ils estiment difficile dans leur propos aux patrons Michel Burtin, Rolf Pid’en avoir lorsque l’on exerce un métier subi plutôt que guet, René Brunner, Daniel Gallay, Bernard Nicod, choisi. Une élève note qu’actuellement les orientations Christa Calpini et Jacques Hentsch. offertes aux jeunes sont plus nombreuses qu’autrefois et que le système permet de bifurquer à n’importe quel moment. Une autre dans le même groupe souligne que Leurs projets professionnels si en théorie tout est possible, ce n’est pas le cas en pratique, vu l’insuffisance de places d’apprentissage. Tou«Entrer à l’école de laborantin.» Xavier tes deux en arrivent à constater qu’il y a là une contra«Faire l’école de commerce.» Nascimo diction entre la part de rêve et la réalité. La discussion se «Entrer à l’école des métiers.» Kevin poursuit, avec la mise en avant de l’argument suivant: si «Faire un apprentissage si je trouve une place, auun jeune sait qu’il pourra réaliser son projet professiontrement je tenterais l’école de commerce.» Veton nel, il sera davantage motivé. S’ensuit une discussion sur «Mécanicien puis ingénieur en mécanique.» Andrea les savoirs enseignés dans le cadre de l’école. Faudrait-il «Suivre la formation de laborantin médical.» José élargir les savoirs transmis par l’école aux savoirs prati«Devenir boulanger-pâtissier.» Lionel ques et techniques, sachant que les élèves sont plus mo«Etre éducatrice de la petite enfance.» Carina tivés lorsque les cours sont utiles à la vie future? Plu«Je pense devenir éducatrice sociale.» Déborah sieurs élèves posent la question, sans toutefois y répon«J’hésite entre éducatrice et maître de sport.» Anne dre de manière catégorique. «Je ne sais pas trop, mais je pense commencer par un apprentissage commercial dans un bureau.» Quelles sont les attentes professionnelles de la jeuNatacha nesse? Pour les élèves interviewés, les attentes des jeu«Mon projet: faire l’ECG puis la HEVs.» Marisa nes ne sont guère différentes de celles des adultes, «Je pense faire l’ECG pour devenir éducatrice.» étant donné que dans les deux cas elles sont bien souNaran vent avant tout financières. Le miroir du monde des «L’ECG, mais J’hésite entre le médical et le social.» adultes n’est pas forcément idéal! Terminer une formaLéna tion professionnelle pour avoir accès à un métier et de-
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A vis de part et d’autre (2) Gérald Devanthéry, responsable du centre d’apprentissage chez Alcan à Chippis Quelles informations vous apporte le basic check effectué pour sélectionner les futurs apprentis? Nous utilisons le basic check, parce que le cycle d’orientation ne nous fournit pas de résultats comparatifs suffisants, les notes pouvant varier d’un CO à l’autre. Ce test nous permet un repérage complémentaire et, de plus, il nous renseigne sur les aptitudes logiques du jeune, ce que ne fait pas l’école. Cela doit bien sûr rester un élément de sélection parmi d’autres. Chez nous, les futurs apprentis sont reçus en entretien et doivent effectuer un stage de deux jours s’ils ne l’ont pas déjà fait auparavant. Si un jeune vient chez vous pour un stage, qu’il est motivé mais n’a pas les notes et échoue au test, que lui conseillez-vous? Je pourrais l’orienter vers une profession dans le même domaine, mais à sa portée. Avec l’introduction de l’attestation fédérale sur deux ans, certains métiers seront davantage accessibles pour les jeunes en difficulté scolaire. Les tests vous donnent-ils des garanties au niveau de la réussite des apprentis? Tout à fait, il est rare que nous ayons des abandons par manque d’aptitudes. Si vous posiez la question à un patron d’une petite entreprise, la réponse serait assurément différente, du fait qu’il a moins de moyens de sélection. Reste que les abandons sont malgré tout plus fréquents. Quelle en sont les causes selon vous? Elles sont multiples, mais il est vrai que certains abandons surviennent après deux ans d’apprentissage, alors que les jeunes en question ne sont pas en échec. Je constate que les apprentis sont plus ouverts mais moins résistants face aux obstacles rencontrés sur leur parcours. Quelles seraient vos propositions à destination de l’école pour faciliter la transition école-apprentissage?
Prochain dossier:
Apprendre: plaisir et/ou effort
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Pour améliorer le dialogue école-entreprise, je pense que l’on pourrait par exemple mettre sur pied un groupe de travail avec des représentants des entreprises et des enseignants de certaines disciplines, de façon à réfléchir aux solutions efficaces pour mieux synchroniser le passage. L’école devrait renforcer les connaissances de base et développer l’autonomie des élèves, afin d’atténuer les difficultés liées à la transition.
Joseph Métrailler, directeur de l’Ecole des métiers à Sion Vous utilisez les tests d’aptitude à l’entrée de l’Ecole des métiers. Par rapport aux notes, quelle est l’information supplémentaire? Nous recourons au basic check, mais le test n’est pas le seul indicateur, puisque nous sélectionnons les jeunes, environ 40 pour le Valais romand, sur la base du dossier de candidature, de la lettre de motivation, des notes et des compétences identifiées lors des tests pratiques. Le basic check, qui n’est toutefois pas qu’un test de connaissances puisqu’il donne des indications sur des compétences techniques, est surtout intéressant par sa redondance d’informations avec les notes, sachant qu’un 5 dans tel CO n’équivaut pas à un 5 dans tel autre cycle. De plus, si un élève a de bonnes notes, mais échoue au test, il sera quand même reçu en entretien. Le test doit représenter pour le futur apprenti une procédure d’engagement. Il est bien évident qu’il ne révèlera pas sa motivation, cependant nous sommes contraints de sélectionner en fonction des compétences dans une école comme la nôtre où la maturité professionnelle est obligatoire. Que suggéreriez-vous pour améliorer le passage entre le CO et votre école? Du point de vue des professions techniques, l’école obligatoire devrait renforcer l’enseignement des mathématiques et du français. Sans porter de jugement, il me semble qu’elle s’est ouverte à de multiples connaissances au détriment des connaissances de base. Estimez-vous nécessaire un meilleur dialogue école-entreprise? Oui, mais personnellement je n’ai pas de relation directe avec les cycles d’orientation, mais il faut dire aussi que nous sommes une jeune école. Je crois aussi qu’il serait intéressant de rapprocher l’ensemble du secondaire II, professionnel ou non. Les enseignants devraient par ailleurs valoriser la voie professionnelle.
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L a transition en citations Test: passage obligé? Le Multicheck va-t-il décider de l’avenir d’un postulant? [Pour Bernhard Hählen, l’un des pères du Multicheck], «les résultats du Multicheck ne devraient influer que pour un cinquième dans le choix des employeurs. Tout aussi importants sont: le dossier de candidature, l’entretien d’embauche, les notes et la conduite à l’école, les références, et l’appréciation personnelle des responsables des services des ressources humaines. Car le Multicheck ne dit rien de la personnalité du candidat, de sa motivation, de ses aptitudes à travailler en équipe, etc.» N’empêche, dans les faits, le Multicheck représente le deuxième obstacle à franchir tout juste après la lettre de candidature: dans la plupart des cas, il faut l’avoir passé avec succès pour se voir accorder un premier entretien. Migros Magazine 24, 14 juin 2005.
Parcours vers les formations post-obligatoires Comment les jeunes accomplissent-ils le passage de l’école obligatoire aux formations ultérieures? Vers quelles filières de formation les uns et les autres se dirigent-ils? Comment réussissent-ils? Quelles difficultés rencontrentils? A ces questions, l’étude longitudinale nationale TREE (Transition de l’Ecole à l’Emploi) apporte pour la première fois des réponses qui sont représentatives pour l’ensemble de la Suisse et pour chaque région linguistique. Les résultats présentés ici s’appuient sur les données de plus de 5000 jeunes qui ont
Causes du chomâge des jeunes
participé à l’enquête PISA en l’an 2000 et qui ont quitté l’école obligatoire la même année. Ce rapport montre que la quasitotalité des jeunes souhaitent poursuivre leur formation au-delà de l’école obligatoire. Près des trois quarts des jeunes accèdent sans problème particulier à un apprentissage ou à une école du degré secondaire supérieur. Mais un jeune sur quatre éprouve des difficultés, parfois importantes, à trouver une place dans le système de formation postobligatoire, et ce malgré des recherches souvent intenses. L’étude TREE montre également que l’origine sociale des jeunes influence de manière préoccupante leurs chances d’accéder à une formation postobligatoire. www.bfs.admin.ch > Thème 15.3.4 passage au marché du travail www.portal-stat.admin.ch/pisa/pisa_f_r001.htm
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Apprentissage: mesures sur le plan suisse Le marché des places d’apprentissage sera dynamisé par de nouvelles actions des partenaires concernés. Invités par le conseiller fédéral Joseph Deiss à la Conférence nationale sur les places d’apprentissage à Lucerne, 21 représentants de la Confédération, des cantons, et des milieux économiques et syndicaux ont adopté un train de nouvelles mesures. Parmi celles-ci, la volonté de Joseph Deiss d’augmenter l’encouragement aux mesures cantonales en faveur de la création de places d’apprentissage. Les mesures actuelles ont elles aussi trouvé un large consensus auprès des différents partenaires concernés et seront intensifiées. www.bbt.admin.ch/aktuell/medien/2005/f/20051110.htm
Quelles sont les causes du chômage des jeunes? Qu’est-ce qui entrave leur embauche? Afin de répondre à ces questions, on a mené, sur la base d’une synthèse de sondages existants, 22 entretiens approfondis avec des employeurs et des représentants de l’administration publique. Ces entretiens confirment l’opinion fort répandue que les jeunes sont insuffisamment préparés au marché du travail. Plutôt que des connaissances scolaires insuffisantes, on critique des carences au niveau d’aptitudes fondamentales pour le marché du travail: déficit de compétence sociale et opérationnelle, discipline insuffisante, faible aptitude au travail en équipe et manque de conscience du fait que le succès découle de la performance. Erika Meins, Michael Morlod. Etude Amosa sur le chômage des jeunes. Développer des solutions ensemble. www.infopartner.ch/periodika/ 2004/Panorama/Heft_6_2004/ pan046f19.pdf
Les mesures transitoires: un pis-aller? En ce qui concerne les trois principales fonctions des solutions transitoires, que nous avons énoncées (fonction de rattrapage, fonction d’orientation, fonction d’équilibrage), nos résultats soulèvent des questions surtout en ce qui concerne la fonction de rattrapage. Ils montrent que a) les compétences des jeunes en situation transitoire ne sont pas inférieures, en moyenne, à celles de la plupart des jeunes
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qui accèdent à une formation postobligatoire certifiante directement après l’école obligatoire; b) les compétences acquises n’ont pratiquement aucune incidence sur les chances de pouvoir commencer une formation certifiante après une solution transitoire. Ces constatations remettent en question l’idée reçue selon laquelle les solutions transitoires servent en premier lieu à combler des retards individuels de nature scolaire, linguistique ou autre. Les quelque 20’000 jeunes qui, année après année, ne parviennent pas à entrer directement dans une formation postobligatoire certifiante, et dont la plupart n’ont pas de retard particulier à combler, soulèvent des questions fondamentales touchant l’efficacité du système. Parcours vers les formations postobligatoires. Les deux premières années après l’école obligatoire. Résultats intermédiaires de l’étude longitudinale TREE. Neuchâtel: OFS, 2003. www.tree-ch.ch
Une année de plus ou une année de trop Pourquoi les élèves se lancent-ils dans une année scolaire de plus? Par peur de mettre un premier pied dans un monde différent et besoin d’une pause avant le grand saut? Indécision face à l’avenir? Qualifications trop basses et besoin d’un perfectionnement? (…) Il faut que les élèves en difficulté scolaire puissent saisir la pertinence du lien que cette année-passerelle pourrait avoir vers le «vrai» monde du travail, et qu’ils puissent
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combler le fossé existant entre leur situation, parfois considérée comme marginale, de «mauvais élève» et le monde professionnel. Sheila Padiglia. Les transitions dans les itinéraires de formation. Neuchâtel: IRDP, avril 2005. Texte de travail élaboré dans le cadre des études du «Forum Transition».
Difficultés d’apprentissage et transition Actuellement moins de la moitié des personnes handicapées comprises dans la catégorie d’âges qui nous intéresse ici (ndlr: les 15-25 ans) obtient un certificat de formation post-obligatoire. (…) Nous ne savons que très peu de choses concernant l’impact que les expériences d’intégration ou de séparation lors de la scolarité obligatoire ont sur la transition entre la formation et la vie active, ainsi que sur les parcours professionnels ultérieurs (Blöchlinger 1991 et Riedo 2000 sont les seuls à avoir étudié cette question). Dans ce domaine, nous manquons en particulier d’études qui analysent les nouvelles conditions régnant sur le marché des places d’apprentissage à partir du milieu des années nonante, ainsi que d’études qui mettent en lumière les interactions entre l’intégration versus la séparation et les nouvelles passerelles reliant l’école obligatoire à la formation professionnelle. Emil Lischer. Des obstacles dans la transition entre la formation initiale et la vie active. Pédagogie spécialisée, 1/2003. www.szh.ch/f/pdf/ps.1.03.webartikel.pdf
Secondaire II: dynamiques complexes des transitions A la fin de l’enseignement obligatoire, seule une moitié des jeunes suit un parcours linéaire, tandis que l’autre accomplit une trajectoire complexe caractérisée par des répétitions,
La transition dans le viseur de la CIIP Améliorer le passage de la scolarité obligatoire au secondaire II est l’un des objectifs du programme d’activité de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande (CIIP) pour la période 2005-2008. 1) En lien avec la CDIP (Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique), élaborer un concept romand d’évaluation des connaissances et compétences des élèves en fin de scolarité obligatoire, en collaboration avec les écoles de la formation professionnelle. 2) Développer dans le cadre de la Fondation des Régions Européennes pour la recherche en Education et en Formation (FREREF) un réseau de recherche sur la thématique de la transition scolarité obligatoire - formation professionnelle – emploi 2008. www.ciip.ch
changements, détours ou interruptions temporaires. La situation diffère cependant fortement d’une filière du degré secondaire à l’autre: dans les formations générales de type scolaire, la grande majorité des élèves provient directement de la 9e année du degré secondaire I, tandis qu’en formation professionnelle un peu plus de la moitié des élèves a suivi un parcours indirect. www.bfs.admin.ch > communiqués de presse, 27 mai 2004
Ecole en France: apprentissage à 14 ans? Les heurts dans les banlieues mettent en évidence les failles de l'école républicaine française dans les quartiers difficiles où un jeune sur deux est au chômage. La fracture est palpable et l'on ne croit plus guère à la vertu des diplômes. Dans les collèges, le taux d'absentéisme dépasse souvent 25%. (…) En pleine explosion de violence dans les banlieues, début novembre, le premier ministre français Dominique de Villepin a jeté un gros pavé dans la mare et annoncé que l'apprentissage commencera à 14 ans, contre 16 à ce jour. Cette annonce a surpris les milieux économiques, outré les syndicats et irrité dans les rangs du personnel enseignant. (…) De nombreuses associations de parents d'élèves ou d'enseignants ont pour leur part déploré «une fausse bonne idée qui tire les jeunes vers le bas» au lieu d'améliorer leurs chances de réussite scolaire. Chloé Leprince. En France, l’école veut devenir un outil d’intégration et de cohésion sociale. Le Temps, 18 novembre 2005. www.letemps.ch
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Pour aller plus loin… Revues et articles pour aller plus loin Infos chiffrées pour aller plus loin Folio, revue de la formation professionnelle suisse www.bch-fps.ch > Médias > Folio FPS (2005/06 La formation professionnelle avec attestation fédérale)
La formation professionnelle en Suisse en 2005 – Faits et données chiffrées. OFFT, 2005. www.bbt.admin.ch/berufsbi/publikat/f/bbinfo_f.pdf
L’Hebdo (No 22, juin 2005. Chômage des jeunes. Comment trouver un job.) Articles sur www.swissup.com (Après l’école obligatoire, le grand vide www.swissup.com/art_ ontent.cfm?upid= FR1364 - Des bouées pour sauver l’apprentissage www.swissup.com/art_content.cfm? upid=FR1383) Actualité pédagogique de l’IRDP. Actualité de la presse romande et tessinoise principalement (recherche possible directement sous la catégorie formation professionnelle) www.irdp.ch/ documentation/ documentation.html Panorama, la publication spécialisée sur la formation et l’orientation professionnelles et le marché du travail www.panorama.ch (2004/6 Après l’école Transition secondaire I – secondaire II)
Sites pour aller plus loin Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie OFFT www.bbt.admin.ch
Les tests d’aptitude: le basic-check, le multicheck décliné en cinq variantes (employé de commerce, technique, soins et santé, commerce de détail, artisanal). Pour le basic-check, on peut trouver des exemples de questions en ligne. www.basic-check.ch - www.multicheck.ch Lexique des professions www.berufskunde.ch Site pour les apprentis www.apprentis.ch
Livres et documents pour aller plus loin Francis Vergne. De l’école à l’emploi: attentes et représentations. Regards sur la transition professionnelle. Syllepse, 2002. Sheila Padiglia. Les transitions dans les itinéraires de formation. Neuchâtel: IRDP, avril 2005. Texte de travail élaboré dans le cadre des études du «Forum Transition». 44 actions concrètes pour revaloriser la formation professionnelle en Suisse romande. Lausanne: à propos (groupe de réflexion présidé par Marie-Hélène Miauton), mars 2005. www.groupeapropos.ch
Orientation scolaire et professionnelle www.orientation.ch
Rapport final Task Force «Places d’apprentissage 2003». Berne: OFFT, 2004. www.bbt.admin.ch/berufsbi/projekte/task/f
Actualités de la formation professionnelle éditées par la Conférence suisse des offices de formation professionnelle et l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) – newsletter électronique www.afpr.ch
Parcours vers les formations postobligatoires. Les deux premières années après l’école obligatoire. Résultats intermédiaires de l’étude longitudinale TREE. Neuchâtel: OFS, 2003. www.tree-ch.ch
Conférence suisse des chefs de service de la formation professionnelle www.ciip.ch/ciip/crfp
Fabrice Plomb. Faire entrer le travail dans sa vie. Vers de nouvelles modalités d’intégration professionnelle des jeunes. L’Harmattan, 2005.
Formation professionnelle suisse www.bch-fps.ch Institut suisse de pédagogie pour la formation professionnelle www.isp.ch
100 ans de la formation professionnelle en Valais. DECS, 2005.
Office vaudois de perfectionnement scolaire, de transition et d’insertion www.opti.edu-vd.ch
Emissions télévisées pour aller plus loin
Office fédéral de la statistique, indicateurs de la formation professionnelle bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/ index.html > éducation > formation professionnelle
Temps présent. Quand je serai grand, je serai chômeur. Emission du 29 septembre 2005. www.tsr.ch Mise au point. Passe ton test d’abord. Emission du 16 octobre 2005. www.tsr.ch
Transitions de l’Ecole à l’Emploi www.tree-ch.ch
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Z wook (CMS): outil de
ICT
publication et communication Paroles aux élèves Cédric: Le forum marche à merveille !!! Joël: Bonjour tout le monde, je vois que le site marche très bien. Florian: Je trouve ce site génial, on peut regarder nos devoirs, télécharger un examen pour préparer et imprimer. Natacha: Coucou les amies, le site c’est vraiment superbe! Nicolas: Je voulais écrire mon autoportrait. Je pense que je n’ai pas mis mon nom au bon endroit. Je ne sais pas comment l’effacer. Pouvezvous me dire comment le déplacer? Merci et bonne soirée. Sarah: Beaucoup de personnes viennent visiter ce site! 2875 visiteurs en un mois c’est bien. Sadjan: Bonjour monsieur, quand je suis sur le site de Firefox comment faut-il faire pour l’installer? Baptiste: Vous pouvez me rappeler le nom du site où on peut téléphoner une minute gratuit svp. Il s’agit d’extraits tirés des forums de classes de 5-6e primaires utilisant cette plateforme de communication.
Présentation Tout comme Spip, Mambo, Educanet1 et bien d’autres encore, Zwook est une plate-
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forme de communication et de publication. Il s’agit d’un CMS2 (Content Management System) issu de l’Open Source libre de droit et totalement gratuit. Pour les spécialistes, Zwook est développé en Python et s’appuie sur la technologie Zope. En Valais, nous avons le privilège de pouvoir compter parmi nos collègues un développeur Zwook. Il s’agit de Patrick Briguet qui enseigne dans une classe de Plantzette à Sierre. Ce CMS connaît un franc succès dans de nombreuses académies françaises. Il est par ailleurs utilisé par certains départements de l’EPFL.
Les conseillers multimédia du Valais utilisent cette plate-forme pour leur formation en établissements: http://zwook.ecolevs.ch. Vous y trouverez documentation, liens, modes d’emploi…
Spécificités de Zwook La force de Zwook réside notamment dans sa souplesse au niveau de la présentation, dans une gestion des droits d’accès très sophistiquée et dans sa simplicité d’utilisation induite par l’utilisation de modules spécifiques. Skin Le skin ou squelette est totalement paramétrable. Chaque utilisateur peut modifier le l’aspect de son site sans aucune contrainte liée au système. Gestion des droits Le néophyte se voit attribuer un identifiant et un mot de passe. Il rejoindra ensuite des groupes qui bénéficieront de droits spécifiques sur les pages au niveau de l’édition et de l’administration. En d’autres termes, certaines pages pourront être consultées par des visiteurs anonymes, d’autres ne seront accessibles que par les membres des groupes «élèves», «parents», «autorités»… Il s’agit donc d’un accès aux pages totalement maîtrisé. Système modulaire Le webmaster peut choisir les modules qui seront intégrés dans son site par un simple clic de souris.
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– Les modules organisationnels permettent d’insérer des textes par copier-coller, de placer des images, des fichiers, de gérer un album de photos avec miniatures, d’insérer des animations Flash3 et des fichiers Mp3 pour une lecture en streaming. – Les modules de communication permettent un échange rapide de l’information: forums, documents, news, messages personnels, tableau noir (speedblog), sondages. – Les modules d’organisation se déclinent sous la forme d’un calendrier, d’une gestion des projets pédagogiques, d’un lecteur de flux RSS4… – Les modules d’échanges avec système de validation permettent de sélectionner, de proposer, de classer et de publier des liens…
Utilisation scolaire Par sa simplicité d’emploi, Zwook peut devenir une intéressante vitrine permettant aux enseignants et aux apprenants de publier aisément leur production. Le forum et le système de messages personnels favorisent la communication et développent chez les jeunes des com-
Sites à visiter
pétences au niveau de l’argumentation. Nul doute que l’interactivité dégagée par le système devient un facteur de motivation important pour les élèves.
http://zwook.ecolevs.ch/borzuat http://zwook.ecolevs.ch/salins http://zwook.ecolevs.ch/fred http://zwook.ecolevs.ch/kinshasa
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Au préalable, il faudra cliquer sur «s’inscrire» et compléter le formulaire avant de se connecter.
Par sa gestion individualisée des pages, ce CMS peut servir de plateforme d’échanges et de communication avec les parents, les élèves, les autorités et les enseignants.
Jean-Daniel Métrailler, conseiller multimédia
Notes
Hébergement Les centres scolaires du Valais peuvent obtenir un hébergement gratuit auprès de Vsnet. Il suffit d’envoyer un courriel à: patbriguet@freesurf.ch ou philippe.favre@netplus.ch ou jd@metrailler.ch.
Expériences dans les classes valaisannes Etant donné que le système permet de protéger certaines pages, il est parfois difficile d’accéder au contenu complet du site. Cependant, je vous recommande de parcourir les productions suivantes:
http://zwook.ecolevs.ch/zwook/cou rs/plates-formes/inscriptionszwook.
Actuellement, plus de 60 collègues suivent une formation de base sur Zwook. Ce cours est planifié de la manière suivante: trois fois deux heures en «présentiel» et trois fois deux heures de soutien à distance. D’autre part, un atelier de deux fois deux heures est prévu pour les enseignants qui désireraient un coaching pour élaborer leur site scolaire. L’inscription est possible en ligne:
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Cf. Résonances du mois de mai 2005, article de Dominique Roh.
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Système de gestion des contenus automatisés.
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Système permettant des animations.
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Système qui permet au site de classe de bénéficier automatiquement de l’information des grandes agences.
En raccourci Chronicus.com
Un site d’histoire Chronicus est un site de l’histoire dans tous ses états rassemblant des articles et des dossiers conçus par des enseignants. Au sommaire, on trouve des documents allant de l’Antiquité à l’histoire immédiate. www.chronicus.com
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Re ncontre
Nadia Revaz
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C entre pour l’action
non-violente à Lausanne Un centre de documentation
L’action non-violente a son centre à Lausanne. Rencontre avec ce lieu. Le CENAC, association romande à but non-lucratif, a une longue histoire et des missions variées. Il comprend un centre de documentation et une librairie, propose diverses brochures et des expositions et offre un riche catalogue de formations pour quiconque veut aborder le conflit via une action non-violente. Pour l’équipe du CENAC, la non-violence est une dynamique qui demande un apprentissage; en effet, il ne s’agit pas de rester passif devant l’injustice et la violence, mais d’agir dans une attitude de respect de soi et de respect d’autrui.
ud, Sandra Bava au CENAC. e iv at ci so secrétaire as
DU CMLK au CENAC Comme l’explique Sandrine Bavaud, secrétaire associative, le CENAC, anciennement Centre Marthin Luther King, aurait très bien pu s’appeler le Centre Gandhi, seulement comme il s’est créé en 1968, année de l’assassinat du célèbre pasteur noir américain à Memphis, le choix s’est fait
tout naturellement à l’époque. LE CMLK a été rebaptisé en 2004, de façon à éviter les confusions, sachant que le Centre est une structure non confessionnelle ayant pour but de promouvoir la non-violence dans sa diversité, sans se limiter à la lutte contre le racisme.
La documentation du Centre, l’une des plus complètes de la francophonie sur la thématique de la non-violence, regroupe plusieurs milliers de références (livres, revues, cassettes vidéo, jeux, matériel pédagogique…), réparties entre le secrétariat du Centre et la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds. Le catalogue informatisé est accessible via le site internet de l’association. Vous y trouverez également des bibliographies thématiques. Et pour ceux qui souhaiteraient d’autres bibliographies sélectives, il suffit d’adresser sa demande à la documentation (documentation@non-violence.ch).
Des brochures Le CENAC édite un trimestriel d’information et de réflexion sur la nonviolence (Terres civiles), mais aussi des petites brochures thématiques destinées à vulgariser le message en faveur de l’action non-violente. Sur
Les prochains modules de formation Modules de base Introduction à la médiation: 4 février 2006 (Animation: Philippe Beck et Tania Allenbach-Stevanato) Conflits de culture: 4 mars 2006 (Animation: Lucienne Erb et Tania Allenbach-Stevanato) Face à la violence: 18 mars 2006 (Animation: Fernand Veuthey et Lucienne Erb) Prise de décision par consensus: 1er avril 2006 (Animation: Rolf Keller et Anne Wanner) Les conflits dans un groupe: 20-21 mai 2006 (Animation: Philippe Beck et Rolf Keller)
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Perfectionnement: 17-18 juin (Chantal Furrer Rey et Philippe Beck) Modules complémentaires Conflits dans les relations de travail: 18-19 février 2006 (Animation: Chantal Furrer Rey et Marco Allenbach) Education et non-violence: 29-30 avril 2005 (Animation: Fernand Veuthey et Frédérique Rebetez) www.non-violence.ch/form/programme/index.html
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demande de la Ville de Lausanne, l‘association a ainsi édité une brochure dans le cadre de la campagne «L’éducation c’est l’affaire de tous» sur l’importance des règles pour vivre en société (La transgression des règles: osons agir!). Elle vient de publier un petit document destiné aux adolescents (Le conflit – entrez sans frapper). Un feuillet donne aussi des pistes aux enseignants pour aborder autrement la question des conflits en classe, avec une présentation d’un processus de résolution en six étapes, des propositions d’activités (une question de points de vue pour développer l’écoute et l’expression, mes préférences pour apprendre la diversité, etc.) ainsi que des éléments bibliographiques.
Une exposition en kit «Ni hérisson, ni paillasson», est le titre de l’exposition ludique et éducative en kit pour les écoles et les centres de loisirs imaginée par le CENAC. Via des comportements animaliers ou des objets «totems», les enfants de 6 à 12 ans peuvent découvrir la «ménagerie de la violence» et découvrir comment ils passent d’une stratégie à l’autre selon les circonstances et l’état psychique du moment. Le kit comprend des affiches, des présentoirs, des peluches, des peluches-marionnettes et une mallette pédagogique avec des propositions d’animations et des livres de contes. Un guide d’accom-
pagnement contenant un bref apport théorique accompagné de propositions de jeux et d’exercices facilite le travail de l’enseignant.
Concours BD
En avant la musique
Un vaste programme de formation Depuis 10 ans, le CENAC co-organise, avec les Brigades de paix internationales (PBI), le Mouvement international de réconciliation (MIR), des formations à la résolution nonviolente des conflits. Le programme 2005-2006 propose un large choix de modules thématiques de formation qui peuvent être suivis séparément pour celles et ceux qui souhaitent se former à la résolution nonviolente des conflits. La formation se déroule sous forme d’ateliers d’expérimentation: les animateurstrices recourent à des méthodes de travail «participatives» (jeux de rôles, exercices, travail de groupe, théâtre forum, etc.). En fonction des attentes spécifiques, le Centre organise également des formations à la carte sur des thèmes divers. Le CENAC c’est aussi une permanence de conseil et de soutien personnalisé aux objecteurs de conscience qui désirent accomplir un service civil, selon la nouvelle loi sur le service civil entrée en vigueur en janvier 2004.
Contact Centre pour l’action non-violente Rue de Genève 52 - 1004 Lausanne 021 661 24 34 - www.non-violence.ch
Prendre de la distance La télévision, la publicité, les jeux vidéo nous proposent des images multiples. Parfois, ces images nous amènent à idéaliser la réalité. Pour mieux vivre notre quotidien et rester soi-même, il est nécessaire de bien distinguer la fiction de la réalité. A quel moment regardes-tu la télévision? Quelles sont les émissions que tu préfères? Pourquoi? Qu’est-ce qu’une image violente pour toi?… Extrait de la brochure Le conflit – entrez sans frapper
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En raccourci
Fumetto lance son concours de BD 2006 sur le thème de la musique. Tous les dessinateurs, tant amateurs que professionnels, sont invités à soumettre leurs travaux sur le sujet sous forme d’une bande dessinée d’ici le 20 janvier 2006. Pour en savoir plus sur les conditions de participation: www.fumetto.ch.
Culture valaisanne
Prix de l’Etat du Valais Les différents prix culturels valaisans pour 2005 ont été attribués récemment par le Conseil d’Etat, sur proposition du Département de l’éducation, de la culture et du sport. Le prix de l’Etat du Valais 2005, doté de 20’000 francs, est attribué au peintre, sculpteur et plasticien Pierre Loye au Trétien / Les Marécottes. Trois prix d’encouragement, dotés de 10’000 francs chacun, ont en outre été décernés à l’artiste et designer Judith Kreuzer de Visperterminen, au trio de musique de chambre bas-valaisan Nota Bene composé de Julien Zufferey, Lionel Monnet et Xavier Pignat et à l’ébéniste David Coquoz de Martigny. www.vs.ch > actualités > communiqués du chef de l’information
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Nathalie Gaillard
L’émergence des nouvelles technologies de l’information et de la communication (ICT) modifie l’environnement de travail de nombreuses entreprises. Dans le secteur tertiaire, des généralistes à l’aise autant dans les tâches de gestion que dans l’utilisation des techniques informatiques et multimédia sont recherchés et deviennent indispensables. C’est pour cela que la formation de médiamaticien-ne a été mise en place. Encore peu connue, la formation permet d’acquérir un vaste éventail de connaissances et de compétences. Le médiamaticien analyse les besoins de la clientèle et du marché en matière de communication et de multimédia (courrier électronique, fax, Internet, systèmes audio-vidéo, ordinateurs, réseaux, etc.). Il développe et propose des projets et des solutions sur mesure, en tenant compte des installations disponibles, des systèmes et des prestations de services. Le médiamaticien se situe entre le technicien de l’informatique et le spécialiste des branches commerciales. Il gère les produits durant les phases de planification, de développement, de production, de vente et d’entretien en maniant les techniques multimédias les plus variées.
Activités Analyse et planification – Analyser les besoins des clients et du marché et faire des offres d’installations et de systèmes informatiques
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ntation
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M édiamaticien, un métier
Ori e
aux multiples facettes Dans cette rubrique vous sont présentées les nouveautés en lien avec l’orientation, qu’il s’agisse de formations ou de métiers. Ce mois-ci, vous pourrez découvrir le métier de médiamaticien-ne, une profession variée et passionnante mais encore méconnue. Et pour vous servir de guide, il semblait logique de demander à Nathalie Gaillard, apprentie médiamaticienne du secteur multimédia du DECS passionnée par son activité et qui collabore régulièrement à la création des illustrations de Résonances, de prendre la plume. Nadia Revaz
– Mettre au point des applications et des systèmes informatiques répondant à des demandes spécifiques – Planifier et suivre les différentes phases de réalisation d’un mandat (du projet à la réalisation) Installation et mise en service – Installer et mettre en service des systèmes audiovisuels, de vidéoconférence et d’animation – Créer des sites et des liaisons Internet – Configurer les ordinateurs (hardware et software), lire et interpréter les manuels techniques – Mettre en place des réseaux informatiques et différents périphériques
Marketing et administration – Utiliser et appliquer la bureautique (traitement de texte, banques de données, courrier électronique, Internet) – Etablir la documentation d’utilisation et de fonctionnement des produits multimédias et informatiques – Participer à la gestion des finances et à la comptabilité – Développer et appliquer des stratégies de communication et de marketing dans l’entreprise
Principales qualités requises Adaptation aux nouvelles techniques Aptitude à travailler en équipe Capacité à analyser et à résoudre les problèmes Esprit logique et méthodique Facilité d’adaptation Facilité de contact Intérêt pour l’informatique Sens de l’organisation En bref, il est polyvalent et généraliste. Il s’intéresse
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Exemples de travaux Mise à jour de sites Internet, aspect rédactionnel, graphique et technique Prises de vue et création d’illustrations Création d’un logo Montage vidéo et audio Création et utilisation d’une base de donnée (gestion de différents inventaires) Création d’un CD-ROM interactif Maintenance d’un parc informatique Rédaction de textes Création de modes d’emploi d’appareils multimédia Copie et enregistrement sur divers supports audio et vidéo Tâches administratives, lettres, décisions Organisation de cérémonies (remise de diplômes)
A dévoiler La profession de médiamaticien présente une grande diversité de compétences personnelles, sociales et méthodologiques. Ce métier progresse continuellement dans de nombreux domaines: il relie l’humain à la technique et lance un pont entre le client et le spécialiste. La racine du terme «média» signifie, en latin, le milieu, le centre. Toute société fournissant un service à la clientèle peut former et/ou engager un médiamaticien. Actuellement, le marché de l’emploi a véritablement besoin de personnes faisant preuve d’indépendance et d’esprit d’initiative, capables de gérer des tâches interdisciplinaires et de suivre le progrès de la technique.
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Citations d’apprentis de 3e année «Aux cours professionnels on touche vraiment à tout!» «On est des généralistes, mais on peut se spécialiser dans une branche.» «Franchement, tous les matins je me lève avec le sourire!» Jérémie Revaz, passionné de snowboard. DECS, Service de la formation professionnelle
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aux innovations techniques et possède une grande capacité d’adaptation aux besoins qui peuvent émerger rapidement dans le domaine du multimédia.
«Le médiamaticien est polyvalent, il est capable de chercher la solution et d’être indépendant.» «La palette est tellement large; on a une vision globale de tout!» «J’ai de la peine à me rendre compte comment les gens vont réagir lorsque je présenterai le métier…» Loïc Mühlemann, qui concilie le cyclisme d’élite et l’apprentissage. DECS, Service de la formation professionnelle
«Le médiamaticien est obligé d’être flexible!» «Les débouchés qu’on peut trouver sont très différents selon les personnes. Un apprenti qui fait beaucoup de montages audio/vidéo aura plus de chance de passer dans une formation de concepteur en multimédia ou designer. Par contre une personne qui, comme moi, bosse beaucoup plus dans l’informatique hardware, réseau et programmation web, aura plus de débouchés du côté de la vente informatique ou du webmastering.» Jean-Marie Monod, axé technique informatique et multimédia. Swisscom, en stage à l’école des métiers
La formation La formation de médiamaticien s’acquiert par un apprentissage dans une entreprise (4 ans) ou à l’école des métiers de Neuchâtel, Le Locle et Sainte-Croix (3 à 4 ans). La formation se compose de différentes branches théoriques: bureautique, informatique, télématique, technique multimédia et design, électronique et électro-technique, méthodologie, économie et droit, comptabilité, marketing, connaissances de culture générale. A la fin de la formation, le médiamaticien peut se perfectionner davantage dans l’informatique, le multimédia, le marketing, etc.
Pour plus d’informations www.orientation.ch www.media-vs.ch www.sigmedia.ch www.media-vs.ch/fr/mediamaticien. pdf (un dossier créé par des médiamaticiens de Swisscom).
En raccourci Echanges linguistiques
Trait d’union Le numéro 44 de Trait d’union, brochure paraissant deux fois par année et contenant des textes rédigés par les participants aux échanges scolaires, des informations sur les offres actuelles et les statistiques de ch Echange de jeunes, vient de paraître. Dans cette édition, on peut entre autres lire le récit des élèves de l’école primaire d’Ayent ayant passé une magnifique semaine au bord de l’océan à St-Brévin, ainsi qu’un texte sur la diversité linguistique dans le Valais via un échange entre les écoles primaires de Gampel et Chermignon. www.echanges.ch
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Eric Berthod
et musée
un événement hors norme
Le cas est rare, voire exceptionnel: le Musée cantonal des beaux-arts passe commande!… Démarche unique dans l’histoire des musées cantonaux, elle s’harmonise cependant en accord parfait avec une autre première, celle de l’impressionnante exposition qui retrace cinq siècles de perception de la «Montagne».
Dans ce contexte, et à l’occasion de l’exposition Montagne, je te hais / Montagne, je t’adore, le Musée a invité Walter Niedermayr à venir travailler en Valais, en lui passant une commande spécifiquement liée à ce canton.
Au sujet de l’artiste Walter Niedermayr (*1952) fait partie de ces artistes incontournables, grâce auxquels la photographie
mant pleinement la fonction descriptive de la photographie, ces artistes la radicalisent au point de la sublimer. Leurs œuvres comportent dès lors une sorte de double appartenance qui en fait la force: elles interrogent d’une part l’esthétique propre à la photographie (cadrage, instantanéité, narrativité, spatialité) et d’autre part le contenu sociologique de toute image reproductible. Vivant à Bolzano dans le Tyrol italien, Walter Niedermayr s’intéresse aux lieux de forte intensité qui imposent leur cadre à l’homme moderne: espaces de contrainte comme les prisons ou les hôpitaux, voies de communication comme les autoroutes, paysages de consommation comme les domaines skiables.
Le travail de «commande» Valais, Sion. ntonaux du © Musées ca
Le thème, longtemps et abondamment traité, a connu une assez longue éclipse artistique, pour retrouver aujourd’hui les faveurs de nombreux artistes contemporains, aux orientations esthétiques variées. Ce retour n’interroge pas seulement le paysage en tant que tel, il interroge également sa représentation sociale ou encore la peinture et la photographie elles-mêmes.
Le projet, largement appuyé par le Conseil de la culture qui l’a rendu possible, a été favorablement accueilli par l’artiste qui a relevé le défi.
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(
O euvres sur mesure pour
Ecole
Après une semaine de travail dans plusieurs domaines skiables, Walter Niedermayr a proposé une série d’œuvres, parmi lesquelles le Musée a retenu trois pièces représentatives, in, 2005, er ch ts titulées respectivele lg du rmayr, Theo . rs Walter Niede eu ul ment Les Violettes co ie en photograph (Crans-Montana), Theodulgletscher et Plateau Rosa (Zermatt). s’est imposée comme l’un des médias les plus prometteurs sur la scène de l’art contemporain au cours de Ces œuvres monumentales reconces vingt dernières années. Assunaissables au premier coup d’œil,
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Un autre cas, tout aussi exceptionnel A l’instar des photographies monumentales de Walter Niedermayr, exposées au public pour la première fois avant d’intégrer la présentation de la collection permanente du Musée des beaux-arts, les visiteurs pourront découvrir en première, la très prisée «Vue de Sion», d’Oskar Kokoschka, tout récemment acquise par l’institution cantonale avec le soutien de différents partenaires.
La visite avec sa classe La Direction des musées cantonaux offre aux classes des accompagnements de visites par des guides spécialement formés à l’accueil des classes. Prière de s’annoncer au 027 606 46 70.
A vos agendas Validation d’acquis Me 7 décembre 2005 Une journée d’étude et de débats consacrée à la validation des acquis de l’expérience et organisée par le laboratoire rechercheinterventionformation-travail aura lieu le 7 décembre à Genève. www.unige.ch/fapse/rift Exposition Environnement+ Jeunesse Jusqu’aux vacances de Noël Les travaux des classes sont encore visibles jusqu’aux vacances de Noël à la Médiathèque Valais de St-Maurice (bâtiment St-Augustin, av. du Simplon 6). Pour rappel, le jury romand les avait particulièrement appréciés puisque 5 sur 7 ont été primés. Nettoyage des étangs Ma 27 décembre 2005 Christian Keim et Jérôme Fournier (deux collègues enseignants) organisent une journée
de nettoyage des étangs du Rosel et du Clos du Rhône. Bienvenue à toutes et tous le mardi 27 décembre à 10 h aux Etangs du Rosel, au bord de la route Dorénaz-Fully, à la hauteur du stand de tir.
Si la météo le permet, l’activité se déroulera jusque vers 15 heures. Prévoir pique-nique et habits de rechange! Renseignements au 027 764 24 55 (J. Fournier, président de la Société Entomologique du Valais). Musulmans à l’école Je 23 février 2006 Dans le cadre de ses causeries Le Valais en recherche, la Médiathèque Valais a invité Myriam Darioli à
Mémento
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larges paysages marqués par la pratique du ski, reprennent les caractéristiques qui ont fait la renommée de Walter Niedermayr à l’échelle internationale: polyptyques aux couleurs pâles évoquant parfois la technique de l’aquarelle ou de la peinture, cadrages jouant des effets de décalage spatial et temporel, lumière diffuse, imposants formats pour d’insignifiants éléments. Ni sommet impressionnant, ni grandiose panorama: une atmosphère irréelle, une surface estompée, des signes qui s’organisent en composition. Est-ce vraiment de la photo? La force du travail de Niedermayr réside peut-être dans ce magistral mélange de sublimité esthétique et de neutralité objective. L’artiste laisse décider au spectateur si ses images sont de l’ordre du constat, de la célébration ou de la contestation.
péd agogiq ue
parler d’une recherche sur les jeunes musulmans dans le cadre scolaire en Valais. Les analyses permettront d’apporter une réponse, non définitive, à la question de départ de ce travail: peut-on parler d’une mauvaise intégration des adolescents musulmans dans ce cadre? www.mediatheque.ch > Calendrier des manifestations Le polyhandicap Ve 24 février 2006 Les prochaines rencontres organisées par le Credas sur le thème de la communication avec la personne polyhandicapée (approche neuromotrice animée par Madame Dominique Crunelle) auront lieu le 24 février 2006 à la Haute Ecole pédagogique vaudoise à Lausanne. Renseignements et inscriptions sur le site www.credas.ch ou au 079 258 03 84.
Voyage au centre de la neige jusqu’au 29 janvier Exposition Montagne, je te hais / Montagne, je t’adore, Ancien Pénitencier, Sion. Jusqu’au printemps 2006, du mardi au dimanche, de 13 h à 17 h. Visite commentée gratuite le 1er dimanche du mois à 11 h.
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Savez-vous qu’il n’y a pas deux flocons de neige semblables? Les hasards liés à la cristallisation de l’eau dans l’atmosphère en sont la cause. Les Caves de Courten à Sierre exposent les superbes photographies de flocons de neige de W. A. Bentley (1931) et de R. Bolognesi (actuel). A voir jusqu’au 29 janvier, du mardi au dimanche de 15 h à 19 h. www.cavesdecourten.ch
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i r o nn e m e n t
S outien financier pour un projet
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Env
d’Education à l’Environnement
Dès aujourd’hui, la Fondation Suisse d’Education pour l’Environnement (FEE) peut soutenir financièrement les classes qui veulent entreprendre un projet. Les possibilités sont vastes.
Qu’est-ce qu’un projet d’EE? Le Fonds pour projets scolaires en EE vise à encourager la création d’actions concrètes en faveur de l’environnement, telles que: une action de terrain (découverte de la nature, amélioration du cadre de vie, aménagement d’un site), une action de sensibilisation (pièce de théâtre, exposition, conférence), une action citoyenne (résolution d’une problématique environnementale),
une action de gestion environnementale au sein de l’école (planter une haie, mettre en place un tri des déchets, etc.), une démarche artistique en lien avec l’environnement (Land Art, etc.), une action pour rendre attentif à une consommation écologique (bilan énergétique de la classe, des déplacements, etc.), … Les projets soumis devront intégrer une des thématiques suivantes: air, alimentation, biodiversité, bruit, climat, déchets, eau, énergie, écoconsommation, faune, flore, forêt, mobilité, paysage (liste évolutive). L’implication dans un projet concret d’EE permettra à l’élève de prendre conscience de sa relation à la nature et à son environnement. Il veut également démontrer qu’il est possible d’utiliser de nombreuses disciplines scolaires pour aborder la préoccupation environnementale à l’école. Cette interdisciplinarité rappelle que l’Education à l’Environnement ne poursuit pas les mêmes objectifs que les branches Connaissance de l’Environnement (1P-3P) et Géographie ou Sciences (4-6P, CO), même si elle peut en être proche à certains moments.
Exemples concrets en Valais
é uge aménag Compost-ref aciens tr ba s de nation pour l’hiber Savièse par le CO de
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Sans présager des décisions de la FEE, nous pouvons imaginer que certaines initiatives valaisannes auraient pu prétendre à ce fonds. Le compost-refuge de Savièse (voir Résonances Juin 2003)
t © J.-C. Abbe
Samuel Fierz
par les d’un ruisseau Nettoyage songex. as M érossaz et classes de V
Le sentier mille-pattes de Montana (voir Résonances Sept. 2003) Le nettoyage de la Rogneuse (voir Résonances Oct. 2004) Cependant, seuls les projets non encore réalisés peuvent obtenir un soutien. Alors... tentez votre chance!
Inscription Formulaires téléchargeables sur www.educ-envir.ch/projetscolaire ou à demander à Fondation Suisse d’Education pour l’Environnement, Dolores Ferrari, route de Pierre-àBot 92P, 2000 Neuchâtel, d.ferrari@ fee-neuchatel.ch, 032 729 99 27.
Autres projets, autres Fonds Il existe également un Fonds pour les projets scolaires contre le racisme ainsi qu’un Fonds pour éduquer dans une perspective globale (Nord-Sud). Les projets déjà financés par ces fonds peuvent être consultés sur www.globaleducation.ch. Information: Fondation Education et Développement, av. de Cour 1, 1007 Lausanne, 021 612 00 81, fed@globaleducation.ch.
Résonances - Décembre 2005
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Education musicale
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M usique à l’école finlandaise:
faut-il y mettre nos élèves? e n’ai malheureusement pas pu me rendre en Finlande pour me rendre compte de visu et dans l’ambiance, du pourquoi des résultats magnifiques des petits Finlandais révélés par l’enquête PISA (encore!).1 Mais, fort opportunément, j’ai eu l’occasion de participer à un forum organisé, entre autres, par l’association des écoles de musique de Suisse. Evidemment, mes propos sont à prendre avec un certain doute subjectif. Education musicale en Finlande et en Suisse – une comparaison critique. Existe-t-il un rapport entre les bons résultats obtenus par les élèves finlandais dans l’étude PISA et la bonne formation musicale à laquelle ils ont largement accès? Telle était la question à laquelle ont tenté de répondre les divers intervenants devant un parterre composé essentiellement de professeurs d’écoles de musique. Dans ces propos, je vais me limiter uniquement à l’école obligatoire.
Structures de l’école obligatoire Elle est organisée en «tronc commun», ce que les gens du cru appellent l’école polyvalente. Il n’y a donc, en théorie, pas de niveau ou de filière. D’autre part, les établissements scolaires bénéficient d’une large autonomie et les relations avec les familles sont très importantes. Les parents sont donc des partenaires privilégiés et chaque école se doit, de par la loi, de renforcer ces liens au quotidien. Jusqu’en 6P, la classe est confiée à un maître polyvalent. Au niveau se-
( Résonances - Décembre 2005
condaire, les enseignants spécialisés ont la charge de leur branche d’enseignement. Dans les classes, on favorise des objectifs généraux et musicaux: la même éducation globale avec des méthodes d’enseignementapprentissage les plus diversifiées possible le développement de la personnalité (autonomie) la culture de l’action (approches pratiques pour la réalisation des objectifs) le développement de l’identité finnoise et internationale la créativité, le développement émotionnel, imaginatif Tous les élèves des classes polyvalentes font de la musique durant 1 ou 2 périodes hebdomadaires dûment en théorie.
Une particularité: les classes de musique La Finlande a institutionnalisé ces filières. Environ 10% des classes du pays (au maximum une filière par établissement scolaire entre dans cette catégorie). Pour faire partie de cette (heureuse?) structure, l’élève doit passer deux tests de capacités musicales, un en 1P l’autre au début du secondaire. Ces classes fonctionnent donc à la manière des classes «d’enseignement élargi de la musique»2 mais avec une sélection d’entrée.
Formation des enseignants et influence sur l’école Tous les enseignants sont formés à l’université. Les enseignants en musique reçoivent une formation adéquate.
Il semble que l’enseignement en primaire rencontre un peu les mêmes problèmes que chez nous. Rien de semblable évidemment avec les classes de musique qui semblent être la vitrine de l’enseignement musical avec du personnel formé de manière optimale.
Alors, l’école finlandaise, un modèle à imiter? Il y a sûrement des enseignements à tirer, par exemple au niveau de la structure mentionnée.3 En ce qui concerne la musique, l’image favorable dont dispose la Finlande est largement influencée par les classes de musique (pour rappel, 10% des classes environ). Les ensembles vocaux et instrumentaux qui se produisent dans nos régions en sont issus, pour l’essentiel. Il y a donc une distance avec la réalité sociale globale. Je préfère, quant à moi, favoriser le développement de la musique dans toutes les classes en travaillant sur la motivation des enseignants. Car la musique doit faire partie de la vie de toutes les classes, sans restriction. Bernard Oberholzer, enseignant HEP
Notes 1
Il semblerait que les Finlandais aient été les premiers surpris…
2
On remplace des heures de branches essentielles par des heures de musique en constatant des meilleurs résultats scolaires généraux.
3
Il convient de signaler également que l’école finlandaise ne fait pas l’objet de controverse politique: heureux pays…
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Taux de redoublement:
Tribune libre
que faut-il en déduire? Dans Résonances de novembre 2005, sous la rubrique Le chiffre du mois, paraissait un court article, identifiable par le seul sigle SFT (Faut-il comprendre Service de la Formation Tertiaire?), comparant le taux de redoublement moyen à l’école primaire selon le degré et la région linguistique de notre canton. Un tableau et sa représentation par un diagramme statistique permettaient au lecteur de visualiser aisément l’évolution de ces données sur les 9 dernières années et de mesurer, tout aussi aisément, la différence marquée entre le Haut-Valais et la partie romande. Par contre, la
teneur du bref commentaire laissait le lecteur sur sa faim. En effet, celui-ci concluait laconiquement que, par cumul des taux annuels, le «risque» de redoublement pour un élève haut-valaisan est trois fois moindre que pour son collègue francophone. Aucune mise en corrélation avec d’autres données statistiques, aucune analyse pertinente, aucune esquisse d’explication sur les raisons de ce constat.
Réponse du SFT M. Yvan Michlig, dans son courrier de lecteur relatif à la publication du chiffre du mois «Taux de redoublement» de novembre 2005, pose avec à-propos deux problématiques: la pertinence de publier des éléments statistiques accompagnés de commentaires uniquement descriptifs, les interrogations et hypothèses que de tels chiffres provoquent chez le lecteur. L’Unité de Recherche et Développement scolaire (URD) du Service de la Formation Tertiaire (SFT), qui regroupe les secteurs «recherche sur le système de formation», «démarche qualité dans les écoles» et «pilotage de la formation continue et complémentaire des enseignant-e-s», a fait le choix de publier chaque mois un flash statistiques sur un thème donné, susceptible de provoquer questionnement, voire réactions du lectorat. Il n’est pas dans notre intention de développer à chaque fois des analyses qui, pour être pertinentes, devraient se baser sur des développements par trop complets et pas nécessairement intéressants pour toutes et tous. Par contre, des courriers tels que celui reçu à la suite des données de novembre nous incitent à développer la thématique dans des articles complémentaires, voire à proposer au comité rédactionnel d’en faire un dossier spécial de Résonances. Antoine Mudry, responsable de l’Unité de recherche et développement scolaire du SFT
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De quoi rejoindre les propos, pas si impertinents que cela, de l’auteur anonyme qui affirma que «les statistiques c’est comme le bikini: elles donnent des idées, mais cachent l’essentiel». Dès lors, comment tenir rigueur au lecteur qui en va naïvement de ses conjectures et supputations toutes personnelles? Les objectifs définis par le plan d’étude du Valais romand seraient-ils trop ambitieux, tandis que ceux en vigueur dans le Haut-Valais seraient mieux en adéquation avec les possibilités réelles du plus grand nombre d’élèves? Les mesures d’appui mises en place dans le Haut-Valais pour aider les élèves en difficulté seraient-elles trois fois plus importantes, ou trois fois plus performantes que celles fonctionnant dans la partie romande du canton? Quelle pratique permet de limiter de manière aussi significative l’échec scolaire? L’effectif moyen des classes hautvalaisannes serait-il sensiblement inférieur à celui des classes du Valais romand? Dès lors, les enseignants haut-valaisans pourraient-ils porter davantage d’attention sur les élèves en difficulté que leurs collègues du Bas? Le profil des classes bas-valaisannes est-il comparable à celui des classes du Haut? L’intégration des élèves de la population migrante a-t-elle la même importance dans les deux parties du canton? Y a-t-il corrélation entre
Résonances - Décembre 2005
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cette catégorie de population scolaire et le taux de redoublement? Le recensement annuel auquel chaque enseignant doit procéder à la mi-novembre pour les besoins de la Statistique scolaire permet d’apporter des réponses précises à ces dernières interrogations. Pourquoi ne les publierait-on pas dans les pages de Résonances? Enfin, pourquoi est-il besoin de décoder l’intention sibylline de cet article? Parlons clair en mettant toutes les cartes sur la table! Si l’objectif est de ramener le taux de redoublement enregistré dans les classes du Valais romand à celui affiché par les classes haut-valaisannes, voire de remplacer le redoublement par d’autres mesures, affirmons-le et faisons la démonstration d’une efficacité supérieure! Certes, on peut prétendre que l’expérience est une lanterne qui n’éclaire que le chemin parcouru,
Pour prolonger la réflexion Dans l’attente d’un dossier de Résonances sur la thématique du redoublement prolongeant celui paru en janvier 1995, un livre récent fait le point sur le redoublement scolaire, ses déterminants, son efficacité et ses conséquences. Les auteurs basent leurs réponses sur l’état actuel de la littérature scientifique, mais aussi, et surtout, sur une recherche à grande échelle menée dans les écoles primaires en Suisse romande et en Suisse alémanique. Gérard Bless, Patrick Bonvin, Marianne Schüpbach. Le redoublement scolaire - ses déterminants, son efficacité, ses conséquences. Haupt Verlag, 2005. Nadia Revaz
mais en plus de 30 ans de métier, avec des volées d’élèves comptant chaque fois un ou deux «redoublards», j’ai vu bon nombre d’enfants prendre confiance en eux en vivant des situations valorisantes pour leur image et poursuivre nor-
malement leur cursus scolaire. On peut aussi envisager le redoublement comme une possibilité «d’effacer l’ardoise» pour prendre un nouveau départ. Yvan Michlig, instituteur à Sion
En raccourci Le Monde de l’éducation
Education aux médias
Privé / public
Une aide pour les adultes
Le privé mérite-t-il son succès? C’est à cette question que tente de répondre Le Monde de l’éducation dans sa dernière livraison. Dans ce même numéro, dans la rubrique A l’école des parents, une chercheuse canadienne s’interroge sur les conditions d’une transposition dans le cadre scolaire des valeurs de l’effort prévalant dans les disciplines sportives. Il est aussi question du tableau blanc interactif, nouvel outil pédagogique. La revue est bien sûr toujours également intéressante pour ses pistes de lecture focalisées ce mois sur les réformes scolaires et les enfants du monde côté livres pour la jeunesse ainsi que sur la culture scientifique et les polars en BD. www.lemonde.fr/mde
Le site du Réseau Education-Médias (le Réseau) est l’une des plus grandes et des plus complètes collections de ressources en éducation aux médias et à Internet. L’objectif principal du Réseau est de fournir aux adultes les informations et outils nécessaires pour éclairer les jeunes sur la manière dont les médias fonctionnent et affectent leur façon de vivre, et leur faire mesurer jusqu’à quel point ils sont bien informés, en tant que citoyens et consommateurs. Le Réseau fournit aussi, aux adultes comme aux jeunes, de nombreux documents de référence offrant une variété de points de vue sur les grandes questions que posent les médias. www.media-awareness.ca
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SFT
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F ormation professionnelle:
Le chiffre du mois
provenance des jeunes
Dans le canton, la formation professionnelle comptait en moyenne, entre 1996/1997 et 2003/2004, 1635 jeunes de 1re année. Une analyse par cohorte met en évidence les provenances variées de ces apprentis. Elle souligne également les différences selon la région linguistique: en moyenne, six jeunes sur dix dans le Haut-Valais et quatre jeunes sur dix dans le Valais romand avaient suivi une 4e année de CO durant cette période. Ils provenaient respectivement à hauteur de 56% et 42% de la 3e année du CO. Après une année, l’école pré-profession-
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Source: OFS ET DECS/SFT
Aujourd’hui, les jeunes intégrant la formation professionnelle ont majoritairement suivi des parcours fort divers, éloignés de la voie «principale»: 3e année du CO – Formation professionnelle. Ce parcours se concrétise en une 4e année de CO, une ou deux années en section de pré-apprentissage, une première orientation, plus ou moins longue, au collège, à l’école de commerce ou dans une école de degré diplôme, voire en d’autres parcours encore... Comme le révèlent les études sur les transitions, les trajectoires sont donc multiples et rarement directes. De façon générale, on constate que la durée du passage entre la scolarité obligatoire et le secondaire II s’est allongée. L’enquête auprès des élèves libérés de la scolarité obligatoire1 a montré que 55% des élèves des CO du Valais romand désiraient poursuivre leur scolarité dans une structure autre que l’apprentissage (particulièrement en prolongeant d’une année leur présence au secondaire I). Provenance des élèves de 1re année de formation professionnelle en Valais selon la région linguistique, moyenne des effectifs 1996/1997 - 2003/2004.
nelle mène à l’apprentissage un jeune Valaisan sur deux et, après deux ans, un jeune sur trois. En revanche, très peu de nouveaux apprentis proviennent du collège. Quand c’est le cas, il s’agit surtout d’élèves de 2e année. Une partie non négligeable des élèves ayant déjà suivi une année de cours dans les structures de la formation professionnelle se re-
trouvent en 1re l’année suivante (5% de 1re et 7% de 2e pour le Haut-Valais2 et 3% de 1e et 10% de 2e pour le Valais romand3).
Notes 1
Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand, juin 2005.
2
Redoublement inférieur.
3
Op. cit.
Résonances - Décembre 2005
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Présentation de l’Association
Du côté
d e l a H E P -V s
des étudiants de la HEP-Vs Dans le jargon du niveau tertiaire, il faut par les temps qui courent, se familiariser avec de très nombreuses abréviations telles que HEVs, UNIL, EPFZ, HESS2, HEP-Vs... sans oublier depuis peu AEHEP-Vs! Il ne s’agit pas là d’une école supplémentaire, mais de l’Association des étudiants de la Haute Ecole pédagogique valaisanne. Comme tout le monde le sait, après les nombreux remaniements des structures de formation, de nouvelles écoles ont vu le jour et la HEP est de ce fait une école encore jeune. Le rôle des personnes qui la fréquentent est de l’aider à évoluer, d’en assurer le bon fonctionnement et d’y maintenir une bonne ambiance de travail... Mais qui donc est mieux placé que les élèves eux-mêmes pour donner un avis sur le quotidien estudiantin? Telle est la question que se sont posée quelques étudiants motivés à s’impliquer activement. A force de travail, de persévérance et avec le soutien de la Direction, ils créent en 2003 l’Association des Etudiants et forment un comité, afin de pouvoir parler d’une seule voix avec les différents organismes, intra- ou extrascolaires. Mais l’Association ne se limite pas à ce seul Comité puisque tous les étu-
( Résonances - Décembre 2005
diants en font partie... Les délégués de classe ont donc un rôle important à jouer. Ce sont eux qui communiquent l’avis et les remar-
ques des étudiants de tous les niveaux, et c’est grâce à eux que les informations sont efficacement partagées. Grâce à la mise en place de cette structure, un dialogue constructif a pu être établi avec la Direction; des rencontres régulières permettent d’exposer les points de vue de tout un chacun sur divers sujets, avant de choisir des solutions adaptées aux deux parties, ainsi que des projets, tels que par exemple l’aménagement de coins repas, les nouvelles cartes d’étudiants ou encore la fête de fin d’année (Despedida).
Malgré ce travail efficace, le Comité de l’AEHEP alors composé d’une dizaine d’étudiants, n’en compte aujourd’hui plus que quatre, tous issus du site francophone; nous avons cependant l’espoir que quelques étudiants germanophones (et francophones!) viennent renforcer les rangs dès le semestre prochain. Avant de conclure, nous profitons ici de l’occasion qui nous est donnée pour remercier toutes les personnes et partenaires qui nous font confiance, qui nous soutiennent et nous écoutent. Pour terminer, n’oubliez pas d’aller visiter notre site web www.aehepvs. ch. Pour le comité de l’AEHEP Diane Délitroz et Philippe Sierro
Animation culturelle: offre spéciale pour les étudiants de la HEP La compagnie Pascal Rioult Dance Theatre donne une représentation unique «Ravel Project» au théâtre du Crochetan le samedi 3 décembre 2005 à 20 h 45. Les étudiants de la HEP auront la possibilité d’y assister gratuitement. La compagnie Pascal Rioult Dance Theatre est une force unique dans le monde de la danse en ce sens qu’elle adhère à une tradition «classique» de la Modern Dance tout en en poussant les limites. Réputé pour ses explorations audacieuses et imaginatives des grandes partitions classiques, Pascal Rioult, danseur et chorégraphe français, crée des œuvres qui apportent une vision fraîche et originale aux thèmes classiques. L’athléticité et la prouesse technique de ses danseurs, alliées à leur pouvoir d’expression, donnent au public une intense expérience qui parle au corps, au cœur et à l’intellect. Cette manifestation est intégrée au thème 6.10 de Mme Gay-Duroux. La présence des étudiants du 1er semestre à cette manifestation est donc obligatoire.
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S ports d’hiver à l’école:
Education physique
de la passion à la réalité Constat Marie (prénom fictif) est une enseignante passionnée de ski et avide de débuter la saison d’hiver avec ses élèves. Elle a distribué les bulletins d’information pour les parents et les formulaires d’inscription, organisé les transports. Tout est prêt pour les après-midi de ski; elle se réjouit de découvrir avec sa classe les panoramas enneigés et l’ivresse de l’altitude. Mais après dépouillement des inscriptions, la déception est de mise: seuls quatre enfants sont équipés pour la pratique du ski alpin! Que faire? Elle se renseigne chez sa collègue qui lui avoue être dans la même situation… De plus, seuls deux parents sont disponibles, et encore, il va falloir trouver des dates qui permettent à tous ces accompagnateurs de venir…
Documents du mois Carnet du moniteur Exemple de vademecum destiné à informer correctement les accompagnants-parents-moniteurs qui nous accompagnent pour les demi-journées à ski. Document réalisé par les MEP et les enseignants de Sion / A disposition chez les animateurs. Programmation à la patinoire Propositions d’exercices classés par degrés de difficulté (accoutumance, apprentissage, perfectionnement) et construits sur le principe des nouveaux manuels d’EP. Document réalisé par les animateurs cantonaux / A disposition chez les animateurs. Je bouge, tu bouges Fascicule proposant différents exercices à réaliser en classe avec les petits degrés. Document réalisé par le SEPS / Lausanne: www.seps.vd.ch.
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Cette histoire s’est réellement déroulée dans une ville valaisanne et les chiffres correspondent de plus en plus aux difficultés de la pratique du ski: tarifs élevés, équipements onéreux, parents non-skieurs, culture différente, offre sportive trop variée, choix d’absentéisme de la part des élèves… Les sorties organisées dans le cadre scolaire tiennent plus du parcours du combattant que de l’après-midi de rêve. Le ski n’attire plus les foules sauf peut-être dans la plupart des villages et des vallées. De plus, les risques encourus lors de ces activités n’encouragent pas les enseignants à s’aventurer dans ces terrains «dangereux».
Propositions Pour lutter contre ces phénomènes, une solution serait de varier l’offre. A Sierre, la ville a misé sur la carte «raquettes». Le matériel est acheté ou loué par la Commune puis mis à disposition des enfants. Une accompagnatrice de moyenne montagne ou un enseignant d’éducation physique encadre l’enseignant dans cette organisation. A Sion, la Direction des écoles a misé sur le ski de fond. Le matériel est également mis à disposition pour les élèves de 3P à 6P. A Martigny, l’animation de la Ville organise des randonnées de découverte sur les hauteurs du Mont Chemin. Il n’est pas possible de tout organiser en même temps durant un après-midi. Une à deux options seraient souhaitables dans le courant
Résonances - Décembre 2005
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En raccourci CDIP
Davantage d’éducation physique
de l’hiver. Exemple: deux après-midi de raquettes suivis d’un après-midi de jeux dans la neige. Ces différentes offres, basées sur la sensibilisation à la nature, le jeu, la découverte, l’effort, sont appréciées par les enfants. Elles permettent de vivre le milieu alpin: traces d’animaux, nom des arbres, des montagnes… Autant d’activités que la plupart découvrent! En conclusion, plus l’offre est large et plus les après-midi pourront avoir lieu dans de bonnes conditions: ski, snowboard, raquettes, ski de fond, patinage, bob, randonnée… Ainsi, les enfants pourront, quels que soient leurs moyens, culture ou préférence, s’approcher du milieu alpin et en découvrir les richesses. De cette manière, la réalité fera place à nouveau à la passion… Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter et Joerg Ruffiner
Les animateurs Nathalie Nanchen: animatrice des arrondissements 4, 5 et 6 nathalie.nanchen@hepvs.ch Téléphone: 027 458 40 17 Gérard Schroeter: animateur des arrondissements 1, 2 et 3 gerard.schroeter@hepvs.ch Téléphone: 078 744 03 01 Joerg Ruffiner: animateur pour le Haut-Valais et pour les classes allemandes joerg.ruffiner@hepvs.ch Téléphone: 027 924 11 61
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A l’occasion de l’Année du sport proclamée par l’ONU, les directrices et directeurs cantonaux de l’instruction publique ont adopté une déclaration sur l’éducation au mouvement et la promotion de l’activité physique à l’école. L’objectif est de favoriser toutes les activités du quotidien scolaire qui font une large place au mouvement et d’investir plus encore dans l’aspect qualitatif de l’éducation physique. Comme l’atteste une enquête récente, face au reproche infondé qui leur est adressé, les cantons respectent les trois périodes obligatoires imposées par la Confédération. L’Assemblée plénière s’est également penchée sur d’autres dossiers importants. Sur la question des langues, la CDIP a confirmé la décision, adoptée en mars 2004, pour l’enseignement de deux langues étrangères à partir de l’école primaire. Et dans le domaine de la formation des enseignantes et enseignants, la CDIP a retravaillé les règlements de reconnaissance des diplômes et les a adaptés au système de Bologne. www.cdip.ch Pédagogie spécialisée
Les conséquences de la RPT Pédagogie spécialisée, la revue éditée par le Centre suisse de pédagogie spécialisée (CSPS), traite, dans son édition de novembre, des conséquences de la répartition des tâches entre Confédération et cantons sur l’enseignement spécialisé. www.csps-szh.ch Portail efr@nçais
Liens vers d’autres sites Internet abrite un très grand nombre de pages et de ressources précieuses tant pour l’étudiant que pour le professeur. Le portail efr@nçais a opéré une sélection de liens intéressants à différents points de vue. Un annuaire permettant une recherche par catégories (français-auteurs, média et presse, philosophie…) est proposé. La recherche peut aussi se faire sur la base de mots-clefs. www.restode.cfwb.be/francais/profs4/08LIENS/index.asp OFFT
Directrice à la tête de l’Office Le Conseil fédéral a nommé Mme Ursula Renold comme directrice de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT), avec effet au 1er décembre 2005. Mme Renold, qui dirigeait l’OFFT à titre intérimaire depuis le 15 juillet 2005, a été confirmée aujourd’hui dans sa fonction et prend ainsi la succession de M. Eric Fumeaux. Elle sera secondée dans cette tâche par son suppléant, nommé en la personne de M. Christoph Caviezel, nouveau responsable du centre de prestations Innovation au sein de l’OFFT. M. Caviezel est actuellement collaborateur personnel de M. Joseph Deiss, conseiller fédéral. www.bbt.admin.ch/f
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Patrice Vernier
le besoin de formation aussi
La formation initiale et continue des organes dirigeants des caisses doit aller plus loin que la simple lecture de gros ouvrages spécialisés. Ce qu’il faut, ce sont des concepts de formation adaptés aux besoins d’un système milicien. Mais les institutions de prévoyance (IP) ne peuvent pas se contenter d’attendre que les vendeurs améliorent l’offre de leurs cours. Depuis le 1er avril 2004, l’art 51 al. 6 LPP est en vigueur. Il stipule: «L’IP doit garantir la formation initiale et continue des représentants des salariés et de l’employeur dans l’organe paritaire suprême de façon qu’ils puissent assumer pleinement leurs
En raccourci Institut suisse Jeunesse et médias
Lectures des Mondes La publication Lectures des Mondes propose une sélection de titres récents pour la jeunesse reflétant la richesse et la diversité culturelles des groupes humains. Elle est le fruit d’un travail collectif mené par le groupe Lectures des Mondes composé de professionnels du livre et de spécialistes de l’interculturalité. Il s’agit de la deuxième édition de Lectures des Mondes. La prochaine est prévue pour l’automne 2006. Lectures du Mondes: livres pour la jeunesse – un choix pour la diversité culturelle. Prix Fr. 5.+ frais d’envoi. www.isjm.ch
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L es exigences montent,
CRPE
tâches de direction.» Cet alinéa implique la garantie par l’IP d’une formation post-nomination, mais relève également indirectement
l’importance des connaissances des représentants lors de leur renouvellement ou de leur nomination. La Caisse doit passer en revue la formation existante de ses représentants. Certes, une certaine offre de formation existe déjà aujourd’hui sur le marché. Toutefois, il serait regrettable que cette formation soit laissée aux mains de vendeurs de cours privés au lieu que les organes paritaires suprêmes s’occupent eux-mêmes de la mise en pratique des nouvelles prescriptions.
La tâche de direction se redéfinit Une chose est sûre: les nouvelles prescriptions de formation n’auront probablement pas figuré tout en haut de la liste des priorités de toutes les caisses dès la première phase de réalisation des réformes de la LPP, même si l’évolution des structures d’entreprise et les re-
mous sur les marchés financiers ont mieux fait apparaître qu’autrefois les fonctions complexes de l’organe suprême d’une caisse de pensions. En plus des tâches de direction ordinaires qui incombent à une commission de gestion dans le cadre de l’organisation de la prévoyance, celles auxquelles elle se voit confrontée dans des situations spécifiques, par exemple le déroulement de plans sociaux, de liquidations partielles, d’assainissements de découvert, ont pris des formes mieux définies. Il faudrait pouvoir se préparer aujourd’hui à de telles situations en s’exerçant sur des cas de figure. Et il faudrait à cet effet une offre de cours qui tienne également compte de la situation juridique spécifique de l’IP concernée. En effet, la tâche de direction de l’organe suprême change selon qu’il s’agit d’une caisse de pensions autonome, d’une fondation collective ou commune ou d’une caisse de pensions de droit public à financement partiel seulement.
Des nouveaux concepts de formation Les représentants des employeurs et des salariés exercent tous leur mandat parallèlement à leur activité professionnelle. Il faut donc mettre à leur disposition le temps nécessaire pour la formation initiale et continue. Dans l’optique des employeurs, il était important que la caisse elle-même doive indemniser la commission de gestion et non l’employeur.
Résonances - Décembre 2005
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Je rappelle encore que la formation doit être adaptée aux besoins d’une milice. Autrement dit, il faudra systématiquement tenir compte du bagage de connaissances professionnelles et autres que les commissions de gestion apportent à leur fonction et concevoir la formation en conséquence. Pour tout ce qui concerne les bases juridiques, économiques, techniques et organisationnelles, il existe certes des épais ouvrages de référence. Mais ceux-ci sont destinés aux étudiants ou aux professionnels et ne conviennent pas forcément comme lecture de vulgarisation. Il faudra donc traduire le contenu de ces pavés spécialisés d’une manière à le rendre abordable et digeste pour les miliciens. Les commissions de gestion doivent avant tout avoir des notions rudimentaires de la fonction, de la manière d’agir et du contrôle exercés par les experts en matière de prévoyance professionnelle, les réviseurs et les gestionnaires de portefeuilles. L’idée, ce n’est pas qu’ils deviennent eux-mêmes des experts en matière de prévoyance. Certes, l’offre de formations initiales et continues va évoluer dans ce secteur. Mais les organes suprêmes des IP ne peuvent pas se permettre de simplement se tourner les pouces en attendant de voir ce qui va se passer. La CRPE continue son processus de formation de base, puisqu’à ce jour, les membres de la commission de gestion ont déjà pu suivre trois cours personnalisés à l’occasion de trois séminaires de deux jours et demi sur le plan de prévoyance de la caisse, son financement et ses prestations, sur les placements et leurs implications dans l’allocation stratégique de la caisse et sur les principes comptables en regard des nouvelles normes applicables aux caisses de pensions. L’approche globale touche bientôt à sa fin. La deuxième étape consistera à former les membres sur des sujets beaucoup plus précis.
( Résonances - Décembre 2005
En raccourci IRDP
Nouvelles publications L’Institut de recherche et de documentation pédagogique (IRDP) vient de mettre à jour ses publications sur les conditions de promotion et d’orientation au cours de la scolarité obligatoire en Suisse romande et au Tessin, sur les grilles-horaires officielles pour la scolarité obligatoire et pour les gymnases et lycées ainsi que sur les structures de l’enseignement en Suisse romande, en Belgique, en France et au Tessin. Ces documents peuvent être commandés auprès du secteur Documentation de l’Institut ou téléchargés en format pdf à l’adresse internet suivante: www.irdp.ch > publications. Cahiers pédagogiques
Des langues bien vivantes Jamais on n’a assisté à tant de discours et de promesses sur la promotion des langues, de l’école primaire à l’université… Mais, parallèlement, la réalité de la situation est loin de correspondre aux discours tenus. Découpage hebdomadaire en tranches horaires trop courtes, temps d’exposition insuffisant à la langue... Se situant dans ce paradoxe, le dernier dossier des Cahiers pédagogiques veut avant tout témoigner du dynamisme des interrogations et des recherches. Souvenirs d’apprentissages, questionnement sur le bien-fondé des enseignements précoces, lutte contre le monopole de l’anglais, exigence dans les apprentissages de communication et aussi métalinguistiques... Les pistes et paris ne manquent pas, ni les perspectives d’avenir comme le portfolio, le regard sur d’autres pays européens, et même l’ambition d’ouvrir les élèves à... toutes les langues au lieu d’une seule! www.cahiers-pedagogiques.com Québec français
Le roman à l’école La revue Québec français, dans son édition d’automne, s’intéresse à la littérature fantastique et à l’utilisation didactique du roman à l’école. Les dossiers sont très fouillés et fourmillent d’idées de lectures littéraires et pédagogiques. www.revueqf.ulaval.ca Secrétariat à l’éducation et à la recherche
Bulletin d’information Une nouvelle édition du bulletin d’information du Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche SER vient de paraître. Au sommaire: Coopération scientifique Suisse-Inde: feu vert à douze projets bilatéraux de recherche - La maturité gymnasiale fait face aux nouveaux défis - Les satellites météorologiques: observatoires des changements dans les régions de haute montagne - Observations statistiques sur les étudiants des sciences exactes et naturelles... www.sbf.admin.ch
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Presque poèmes C’est quoi des presque poèmes? Ce sont des textes qui visent la poésie, mais ne s’en font guère s’ils ratent un peu leur cible. Le cahier d’activités et le CD-Rom (Mac et PC) qui l’accompagne proposent des activités multiples destinées à un large public dont tout particulièrement les adolescents. Ces activités visent à favoriser la recherche personnelle, à utiliser l’interaction entre graphisme et écriture et à permettre la constitution d’un savoir sur l’écriture à travers des chemins originaux.
pionnières pour créer des situations permettant «d’animer» la lecture. Ces animations permettent alors de découvrir un sens bien particulier à l’acte de lire: résoudre un «problème» (rallye lecture, procès littéraire, combler les blancs du texte…), communiquer, partager (des grands lisent aux petits, à la rencontre d’un écrivain…), transposer (adapter un roman en pièce de théâtre, en roman photo…). Les auteurs de cet ouvrage sont tous enseignants ou bibliothécaires et pratiquent ces animations depuis de nombreuses années.
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La sélection du mois
Livres
d’une quasi-scolarisation des très jeunes enfants (3 ans voire 2 ans, selon les pays). Cette pression scolaire réelle ou potentielle sur les très jeunes enfants pose un certain nombre de questions de fond – sociales, psychologiques et didactiques. Organisé en septembre 2003, le deuxième colloque «Constructivisme et éducation» avait
Collectif coordonné par Christian Poslaniec. Dix animations lecture au cycle 3. Paris: Retz, 2005.
Scolariser la petite enfance? Depuis quelques années, différents signaux indiquent non seulement une demande accrue à l’égard des institutions extrafamiliales de garde et d’éducation de la petite enfance, mais également un intérêt de plus en plus ciblé autour de la question
Réussir à l’école
Bernard Friot, Catherine Louis. Presque poèmes – écriture poétique. Editions de la Martinière, 2005 (diffusion LEP).
Dix animations lecture au cycle 3 Cet ouvrage collectif rend compte de plusieurs animations menées par des enseignants de cycle 3. Il décrit la méthodologie, aisément transférable: objectifs, dispositifs, partenariats éventuels… Certaines écoles, souvent en zones défavorisées, sont
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Enfants, école, parents: le bon fonctionnement de ce trio conditionne la réussite scolaire des enfants. Or, aujourd’hui, des questions surgissent. Les parents, notamment, s’interrogent. Comment aider notre enfant à réussir sa scolarité? Comment réagir en cas de mauvais résultats? Autant de questions, et bien d’autres, qui sont abordées dans cet ouvrage. Philippe Theytaz, docteur ès sciences de l’éducation possédant une grande expérience d’enseignant, de conseiller pédagogique, de responsable d’enseignement spécialisé et de directeur d’école, propose des chemins réalistes pour développer la collaboration entre parents et enseignants, dans l’intérêt évident de l’enfant. Philippe Theytaz. Réussir à l’école. Parents, élèves, enseignants… ensemble. Saint-Maurice: éditions saint-augustin, 2005.
pour objectif de recueillir ce que les différentes sciences concernées, mais aussi les professionnel-le-s de la petite enfance, enseignent aujourd’hui concernant l’éducation des 2-4 ans. Le recueil des nombreux exposés présentés lors de ce colloque montre la grande diversité des points de vue et des opinions quant à l’éducation du jeune enfant. Il montre aussi que la question de la scolarisation précoce est aujourd’hui moins présente dans les préoccupations des scientifiques et des professionnel-le-s de l’éducation que celle de multiplier les lieux d’accueil de qualité en vue de favoriser le développement et les apprentissages préscolaires. Scolariser la petite enfance? Actes du deuxième colloque «Constructivisme et éducation», 2 volumes. Genève: SRED, août 2005.
Résonances - Décembre 2005
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Plurilinguisme à l’école
L’école est trop souvent adepte de la langue unique et magistrale et le plurilinguisme y trouve rarement une place légitime. Dans de nombreux pays toutefois, plusieurs langues se côtoient et s’entrechoquent, jusque dans la salle de classe. Ces territoires qui, de fait, embrassent des normes plurielles, fondent alors des contextes éducatifs sensibles, car les élèves n’y comprennent pas toujours la langue du maître. Or le monde est en train de découvrir et de légitimer la multiplicité de ses langues. Poser que la diversité linguistique dans la salle de classe ne doit plus être un facteur d’échec est urgent.
Enseigner en admettant la grammaire et les mots de l’autre est une nécessité. En février 2004, une vingtaine de chercheurs spécialistes des îles de l’Océan Indien, des Antilles et de la Guyane, mais aussi d’Europe et d’Amérique, se sont retrouvés à l’université de La Réunion pour envisager comment gérer le plurilinguisme à l’école. La présente publication rend compte de l’originalité de leurs travaux sur les politiques linguistiques et les démarches éducatives que ces situations requièrent, dans l’attention la plus pointilleuse aux enjeux du présent. A lire tout particulièrement les contributions de Joaquim Dolz, maître d’enseignement et de recherche à la FPSE de l’Université de Genève, sur les implications didactiques de la proximité linguistique et de Jean-François de Pietro, chercheur à l’IRDP, sur les moyens EOLE comme outil pour amener la diversité des langues à l’école.
Le goût de lire Le samedi 12 mars 2005 à la Maison de l’Unesco à Paris se tenait la quinzième édition des Entretiens Nathan sur le thème du goût de lire.
Lambert Félix Prudent, Frédéric Tupin & Sylvie Wharton (éds). Du plurilinguisme à l’école. Vers une gestion coordonnée des langues en contextes éducatifs sensibles. Berne: Peter Lang, 2005.
Contes de la neige Qui n’a jamais rêvé d’un bel hiver comme autrefois, d’une veillée de contes au coin du feu? Nourrie de nos traditions et de nos fêtes, la saison de la neige nous offre un trésor de récits et d’émotions. Avec l’ouvrage paru aux éditions Mondo, grands et petits retrouveront la magie des images d’une Suisse en manteau blanc et les merveilles des contes de nos régions. Contes de la neige - La Suisse en blanc + 2 mignons flocons à grelots.
Les actes du colloque rassemblant l’ensemble des communications des intervenants se divisent en quatre actes: 1. Homme de parole, homme de culture; 2. Inciter à la lecture; 3. Les livres, la télé et le net; 4. Les créateurs de livres.
Fr. 29.50 + 250 points ou de Fr. 55 francs sans la contrepartie en point Mondo; à ce prix, il peut également s’obtenir en librairie.
Sous la direction d’Alain Bentolila. Les entretiens Nathan, Actes XV. Le goût de lire. Paris: Nathan, 2005.
En raccourci Petit ami des animaux
Numéro sur l’eau Dans la dernière édition du Petit ami des animaux, revue qui s’adresse aux enfants dès 7-8 ans, il est question des habitants et des caractéristiques de la rivière, de l’étang, du lac et de la mer. Deux pages bien illustrées s’adressent plus particulièrement aux petits en montrant les différents milieux aquatiques et leurs habitants ainsi que l’utilité de l’eau et sa fragilité. www.paa.ch Eurostat
Fracture numérique Le numéro 38 de Statistiques en bref étudie les différences entre les groupes sociaux en ce qui concerne leur accès aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et l’usage qu’ils en font. Il analyse
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l’impact de caractéristiques socio-démographiques telles que l’âge, le sexe, le niveau d’instruction ou le degré d’urbanisation sur l’adoption des TIC. De plus, ce numéro examine la question de savoir si la fracture numérique entre différents groupes de ménages, d’individus ou d’entreprises s’est réduite au cours des dernières années. http://epp.eurostat.cec.eu.int > Sciences et technologies. Noé Education
4500 liens pédagogiques Noé Education s’adresse principalement aux enseignants francophones en présentant une sélection de liens pédagogiques, documents et illustrations dans toutes les disciplines scolaires. Noé Education informe également parents, élèves et éducateurs sur les questions scolaires et périscolaires. http://noe-education.org
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Revue
Pédagogie numérique
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D ’un numéro à l’autre
de presse
Centralisation en marche
Education nationale française
Quel avenir?
Pouvoir des cantons réduit
Une nouvelle querelle des anciens et des modernes? L’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour l’enseignement est une source d’interrogations sur sa place pédagogique exacte. La généralisation de l’Internet a introduit l’ère de la «pédagogie numérique», qui peut paraître en rupture totale avec les systèmes pédagogiques anciens. Pour certains, cet enseignement numérique ou virtuel est un système nouveau qui pourrait être complètement substitutif des modes traditionnels de partage des savoirs. Le nouvel art d’enseigner doit se développer sur une synthèse bien comprise entre la pédagogie classique et la pédagogie numérique, sur un mode hybride qui associe les vertus du «présentiel» et du «distanciel». L’enseignement numérique a le mérite d’avoir souligné le besoin d’une relation humaine enseignantenseigné vivante. L’espoir de notre siècle repose sur la place que la pédagogie prendra dans la vie de chacun, pas uniquement dans le monde des écoles et des universités, mais dans celui de la famille, de la cité, de la nation et du monde. Il est essentiel de motiver les enseignants pour qu’ils intègrent le numérique dans leur art d’enseigner, et de motiver les étudiants pour qu’ils envisagent leurs parcours de formation de manière active, responsable et adulte. C’est un défi permanent. Le Monde (30.09)
Berne aura le droit de mettre son nez dans les systèmes d’éducation. Un dossier de plus où le pouvoir des cantons diminue. La centralisation est en marche. Les cantons, ces dernières décennies, ont dû abandonner leurs pouvoirs à Berne sur plusieurs terrains. Le National vient d’approuver presque sans opposition un article constitutionnel sur l’éducation. Confédération et cantons sont désormais coresponsables. Berne pourra intervenir si les cantons ne se mettent pas d’accord sur l’âge du début de la scolarité, la durée de l’école obligatoire ou encore la reconnaissance des diplômes. Le domaine de l’éducation est celui où la collaboration intercantonale est la plus poussée. Berne a pourtant fait sentir son poids, ces dernières années. La création des HES a exigé que les cantons mettent leurs écoles en conformité avec les exigences fédérales. Dans les universités, Berne a lié ses subventions à des conditions strictes en matière de nombre d’étudiants, de qualité, de collaboration, etc. Elle a également imposé le système de Bologne. Tribune de Genève (06.10)
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Université
«Licenciés» par courrier Le rectorat de l’Université de Neuchâtel a annoncé l’annulation de la cérémonie de remise des diplômes. Les lauréats devraient recevoir leurs titres par courrier postal. «L’Université a été touchée par les restrictions budgétaires et tous les budgets 2005 (biens, services et matériel) ont été réduits de 10%, argumente la Direction universitaire dans un communiqué. Pour faire face à ces nouvelles contraintes, le Rectorat a décidé de restreindre les dépenses partout où cela était possible.» L’alma mater cherchera des sponsors pour 2006 et affirme que l’envoi postal des titres prévu pour cette année n’est pas une exception en Suisse. Renseignements pris, à Fribourg, Lausanne et Genève, la mise sur pied ou non de cérémonies dépend des facultés. L’Express (07.10)
Qualité de l’enseignement
Révolution imposée aux Universités Dès 2008, les Hautes Ecoles auront l’obligation d’introduire des évaluations de leurs cours par les étudiants. Ces évaluations seront une condition pour toucher des subsides fédéraux. Aujourd’hui les étudiants des Hautes Ecoles spécialisées et de l’EPFL notent systématiquement les cours qu’ils suivent. Le Poly va beaucoup plus loin et compte utiliser ces évaluations dans la nomination de ses professeurs. L’Université de Lausanne est plus prudente. Les responsables de l’UNIL évoquent en effet d’emblée leurs réticences: «Ces évaluations peuvent s’avérer extrêmement réductrices et aboutir à des conclusions hâtives.» 24 Heures (10.10)
L’essor des pédagogies innovantes L’Education nationale réfléchit à des pédagogies à l’anglosaxonne, où les élèves sont davantage acteurs de leur apprentissage. Vers une libéralisation de l’école? Système de notation archaïque, rythmes de travail inadaptés, baccalauréat couperet, manque d’individualisation des parcours... Le refrain est connu. Pour les pourfendeurs du modèle éducatif français, l’école ne prend pas en compte la diversité des profils qu’elle accueille et voue à l’échec ceux qui ne rentrent pas dans son moule. Et pourtant. Depuis cent ans, une «éducation nouvelle» fait ses classes. Aujourd’hui, un millier d’écoles indépendantes ou relevant d’un mouvement identifié (Montessori, Steiner, Freinet...) s’en réclament, accueillant quelque 150 000 enfants, de la maternelle au collège, plus rarement au lycée. Laisser la personnalité de l’enfant s’exprimer, favoriser sa prise de parole, de décisions, respecter ses rythmes, éduquer sans compétition, participer à la gestion de l’école... des méthodes pédagogiques originales se multiplient dans le privé comme dans le public. Le Figaro (12.10)
Enquête zurichoise
Inégalités préscolaires Une enquête zurichoise a évalué ce que les enfants savent en commençant l’école. Elle révèle de gros écarts et constate l’échec de l’école à offrir l’égalité des chances à tous. Les connaissances des
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élèves en cours de scolarité font désormais l’objet de toutes sortes d’attentions, mais personne ne s’était encore penché sur ce que les enfants savent en commençant l’école. Globalement, l’enquête révèle de grandes différences de compétences, ce qui place les enseignants devant «d’énormes défis». Ainsi, en lecture, plus d’un enfant sur deux (60%) connaît déjà les principales lettres et 15% d’entre eux n’ont aucune peine à lire et à comprendre un texte simple. En calcul, près des trois quarts des enfants connaissent les chiffres jusqu’à 20 et savent additionner jusqu’à 10. Un partie d’entre eux (21% du total) vont sans problème jusqu’à 100 et font des additions et soustractions simples jusqu’à 20. On sait malheureusement que, dans la plupart des cas, l’avantage de ceux qui commencent avec des compétences plus élevées ne se maintient pas, il y a un nivellement jusqu’en 3e ou 4e année, moment à partir duquel les exigences augmentent. Les auteurs de l’étude ont plaidé pour un enseignement plus individualisé. Les 2000 élèves interrogés il y a deux ans le seront à nouveau l’année prochaine. Le Nouvelliste (21.10)
huit, elles sont dotées d’un statu associatif et ont accueilli, en 2004, plus de 1500 élèves. Les écoles de la deuxième chance affichent un taux de réussite de 64%, soit que les jeunes accèdent à un emploi, à un contrat de professionnalisation, ou qu’ils s’orientent vers une formation qualifiante ou diplômante. Ce taux de réussite apparaît performant au regard de la précarité sociale des jeunes concernés. Le Monde (24.10)
Libre circulation des personnes
Et les enseignants? Si dans de nombreuses professions, la reconnaissance réciproque des diplômes ne pose aucun problème, il n’en est pas de même pour certaines professions qui sont très réglementées. En effet, il est actuellement très difficile pour un enseignant suisse d’obtenir un poste d’enseignant en dehors du canton dans lequel il a suivi sa formation pédagogique. Tout Européen disposant d’un titre d’enseignement peut postuler dans toute la Suisse en faisant prévaloir les Accords bilatéraux signés entre la Suisse et l’UE tandis que l’enseignant suisse est en principe limité au territoire cantonal faute d’accords intercantonaux dans ce domaine d’activité. L’Express / L’Impartial (25.10)
Population enseignante
La maîtresse d’école a supplanté l’instituteur Les femmes sont de plus en plus nombreuses dans l’enseignement primaire. Dans l’école primaire suisse, la proportion de femmes atteint désormais 78% des professeurs. Un chiffre en augmentation constante depuis des lustres dans cette profession déjà traditionnellement très féminine. L’enseignement primaire fait surtout figure de jardin d’Eden du temps partiel. Rien de tel pour concilier vie professionnelle et vie de famille. Difficile pour autant d’expliquer le relatif désamour des hommes pour le métier. Cause ou conséquence, le phénomène est à mettre en relation avec une image troublée du corps enseignant. Reste que la tendance n’est pas irrémédiable. On ne peut exclure un retour en grâce des instituteurs. Rappelons tout d’abord que les
Ecoles de la deuxième chance
Modèles français Ils ont entre 18 et 25 ans et ont quitté l’école très tôt. Sans diplôme, souvent sans qualification, ils galèrent entre inactivité, chômage et petits boulots. Ce sont à ces jeunes en grande difficulté sortis du système scolaire depuis au moins un an que s’adressent les écoles de la deuxième chance, qui ont tenu un colloque à Paris. Organisées en associations, ces écoles sont issues d’un concept promu par Edith Cresson en 1995. La première école a vu le jour, en France, à Marseille, en 1997. On en compte aujourd’hui
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L’école dans le monde: la Côte d’Ivoire Une solution est trouvée pour les enfants précédemment inscrits dans les écoles françaises fermées à la suite des évènements sociaux de novembre 2004. Ces enfants suivent les cours à Abidjan, grâce au système d’enseignement français à distance. Le Centre national créé à cet effet a été inauguré à Cocody pour recevoir près de 520 élèves. L’espace s’étend sur 5000 m2 et abrite 11 salles de classe, un laboratoire et quatre salles réservées à l’administration. Elèves, enseignants et personnel administratif fréquentent quotidiennement ce nouveau cadre qui répond aux normes requises pour valider l’enseignement français. Cet évènement augure un lendemain meilleur pour l’encadrement et la formation des élèves du système éducatif français en Côte d’ivoire. Un premier objectif majeur est atteint; celui de pouvoir sauver l’année scolaire des enfants et de leur permettre de poursuivre leurs cursus scolaires dans le système éducatif français à partir de la Côte d’Ivoire. Comparativement, le nombre de candidats a doublé cette année par rapport à l’année précédente. Fraternité Matin Abidjan (21.10)
hommes ont fait leur apparition – timidement dans les classes des tout-petits depuis les années 80. Mais surtout, la professionnalisation accrue de la fonction, notamment par l’instauration de parcours universitaires, devrait la revaloriser. Et séduire à nouveau les mâles. Tribune de Genève (01.11)
Egalité des chances
Pascal Couchepin s’attaque aux ghettos scolaires Alors que la France se débat avec ses banlieues, le ministre suisse de l’Education insiste sur le rôle «intégrateur» de l’école. Il a amorcé le débat sur le libre choix de son école, pourvu qu’elle reste publique, a-t-il insisté. Dans l’immédiat, Pascal Couchepin estime que le recours limité à des «bons éducatifs» pourrait jouer un rôle social. L’idée est la suivante: ces bons ne devraient bénéficier qu’aux parents d’élèves défavorisés ou étrangers pour favoriser l’égalité des chances que l’école publique est censée offrir à chacun. Sans reprendre l’idée américaine des bus mélangeant chaque jour les élèves des quartiers pauvres et riches, noirs et blancs, Pascal Couchepin imagine que des inspecteurs scolaires pourraient aider les élèves les plus défavorisés à choisir une école mieux cotée socialement. Pascal Couchepin voit dans sa proposition une manière de «renforcer le rôle de l’école contre la ségrégation géographique et sociale». Le Parti radical ne semble pas opposé à le suivre dans cette voie et promet des propositions concrètes. Le Matin (12.11)
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E nseignement religieux
Catéchèse
en 3-4P: documents utiles Voici quelques ressources documentaires que le Centre de Catéchèse (Chemin de la Sitterie 2, Maison Notre-Dame-du-Silence, à Sion) met à disposition des enseignants et des intervenants ecclésiaux pour vous aider dans la mise en pratique des nouveaux programmes en 3e et 4e année:
3e primaire Fiches de travail pour mieux comprendre les textes abordés dans le livre de l’élève, ainsi que des fiches de révision. Elles sont à disposition dans des classeurs et peuvent être photocopiées sur place selon vos besoins. Une partie de ces fiches sera prochainement insérée sur le site http:// reves.ordp.vsnet.ch (fichothèque à disposition des enseignants). Cassettes vidéo (en prêt): – «Jérusalem dans la Bible», Méromédia: séquences d’environ 8’ David installe l’arche d’Alliance à Jérusalem, Jésus à 12 ans au milieu des docteurs de la loi. – «Les histoires de Jésus», Méromédia: séquences Une pêche extraordinaire, Le Bon Samaritain. – «La Bible en images 2», Alliance biblique universelle: séquence d’environ 5’ Le roi David. – «La Bible en images 2», Alliance biblique universelle: séquence d’environ 5’ Jésus à 12 ans. – «La Bible en images 4», Alliance biblique universelle: séquence d’environ 5’ Le Bon Samaritain. – «Quand Jésus parle en son pays», Tardy: images de Palestine, 30’ + commentaire adapté aux enfants.
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– «Grand-Saint-Bernard», Ballestraz, 20’ Pour découvrir l’hospice et la mission des chanoines du Grand-Saint-Bernard. – «Caritas Baby Hospital en son et images» 2 films: L’enfant de Bethléem, 17’ et Caritas Baby Hospital, 30’. – «Les petites ménagères, Pérou», Missio. Un film de 10’ racontant la vie d’une fillette péruvienne, pour comparer avec notre mode de vie et celui des filles au temps de Jésus ou au temps des femmes de l’époque d’Abraham. Montages de diapositives (en prêt): – «La Palestine au temps de Jésus», trois montages différents d’images de Palestine comportant de 36 à 60 dias. – «Mère Térèsa» 10 diapos. – «Grand-Saint-Bernard» 24 diapos. DVD (en prêt): – «Caritas Baby Hospital en son et images» 2 films: L’enfant de Bethléem, 17’ et Caritas Baby Hospital, 30’. Disque audio (en vente): – «Chante-moi la Bible, Ancien Testament», Bayard, chansons David, Rachel. Poster (en vente): – «Le pays de Jésus» Jeux (en prêt) – Jeu de l’oie racontant la vie de David. Maquette du temple de Jérusalem (en prêt).
Heures d’ouverture Mercredi et jeudi: 13 h 30 - 18 h Tél. 027 327 44 02
Autres bandes dessinées, dessins et jeux tirés de diverses revues.
4e primaire Fiches de travail pour mieux comprendre les textes abordés dans le livre de l’élève, ainsi que des fiches de révision. Elles sont à disposition dans des classeurs et peuvent être photocopiées sur place selon vos besoins. Cassettes vidéos (en prêt): – «Jérusalem dans la Bible», Méromédia: séquences d’environ 8 minutes Les Rameaux, l’arrestation et le jugement, la crucifixion et la Résurrection. – «Le prince d’Egypte» Dreamworks: dessin animé de 90’ racontant la vie de Moïse. – «La vie en fêtes, Pâques», Méromédia, 35’: sens de la fête de Pâques et des traditions qui l’entourent. Montages de diapositives (en prêt): – «Chrétiens catholiques, protestants, orthodoxes» 18 diapos de lieux, objets, personnages liés à ces 3 confessions. Disques audio (en vente): – «Chante-moi la Bible, Ancien Testament et Nouveau Testament», Bayard, chansons Moïse, Noël, A Cana. – «La dernière semaine de Jésus», Enbiro, Textes de la Passion racontés par Alix Noble. Poster (en vente): – «L’année liturgique». Photos (en prêt): – 14 photos A4 sur le bouddhisme. Autres bandes dessinées, dessins et jeux tirés de diverses revues.
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F orces nouvelles au Jean-François Lovey
Service de l’enseignement
En date du 26 octobre 2005, le Conseil d’Etat a nommé les personnes appelées à succéder à MM. Roger Mathieu, adjoint en charge de l’enseignement du Secondaire II non professionnel, et Erwin Eyer, inspecteur cantonal d’éducation physique, tous deux ayant fait valoir leur droit à la retraite.
sique à l’école, M. E. Eyer s’est toujours battu avec ténacité pour que le sport occupe dans l’enseignement la place que le législateur fédéral lui a attribuée.
Née en 1966 et domiciliée à Viège, Mme Gabriela Cotting a été nommée collaboratrice scientifique en charge du sport auprès du Service de l’enseignement. Même si Mme G. Cotting est connue à Nous faisons part ici l’interne du DECS, de notre reconnaispuisqu’elle travaille sance à MM. R. Maauprès du Service de thieu et E. Eyer à qui Après quelques années passées dans l’enseignement en nous souhaitons une l’enseignement, M. R. Mathieu a qualité de collaboralongue et agréable été nommé conseiller pédagogique trice administrative retraite. en 1986, puis adjoint au Service de depuis 2000, il est l’enseignement, fonction qu’il a ocagréable de rappecupée avec compétence jusqu’à son Pour succéder à M. R. Gabriela Cotting, ler ce qui suit: après départ. Personnalité courtoise, symMathieu, le Conseil collaboratrice scientifique, avoir obtenu la mapathique et intègre, M. R. Mathieu d’Etat a nommé M. en charge du sport. turité gymnasiale au a été un collaborateur apprécié à la René-Pierre MétrailLycée-collège Saintfois par son employeur ainsi que ler en tant qu’adjoint Michel à Fribourg et, par la suite, le par les recteurs, directeurs et enseiau Service de l’enseignement, en diplôme d’assistante de direction, gnants qui ont eu recours à ses sercharge des dossiers du Secondaire II. Mme G. Cotting a travaillé en quavices. Toujours respectueux de l’Etat Né en 1964 et domicilié à Evolène, lité de secrétaire de direction duen tant qu’institution M. R.-P. Métrailler a rant plus de dix ans auprès de l’enet soucieux du bon exercé le métier d’entreprise «Matterhorn-Gotthardfonctionnement de seignant primaire duBahn» à Brigue. Dès son engal’Ecole valaisanne, il rant 7 ans dans notre gement dans le service il y a cinq a constamment su canton, après une ans, où ses compétences ont été trouver la bonne soformation à l’Ecole très rapidement appréciées, elle a lution à tous les pronormale. Puis il a enconsacré la majeure partie de son blèmes avec efficatrepris des études qui temps libre pour suivre la formacité et élégance. l’ont conduit au bretion en économie d’entreprise en vet fédéral de technicours d’emploi à la FernfachhochM. E. Eyer a été pencien en marketing, schule Brig et a obtenu, en avril dant 42 ans un fidèle puis chef marketing 2005, son diplôme en gestion d’enserviteur de l’Etat, diplômé; ensuite il a René-Pierre Métrailler, treprise «Betriebsökonomin FH». dont presque 25 en obtenu une licence adjoint au SE, en charge Elle a progressivement pris ses noutant que «Monsieur en gestion d’entredu Secondaire II. velles responsabilités dès le 7 noSport» du DECS pour prise à Genève et a vembre. tous les degrés de la commencé un MBA. scolarité. Il sera appelé à la fonction M. Métrailler a été durant 9 années Nous nous réjouissons d’accueillir d’inspecteur cantonal d’éducation chef de centre des écoles-clubs Mices deux personnes au sein de nophysique en 1981, après avoir engros de Sierre et Sion, puis responsatre Service et espérons que nous seigné au Lycée-Collège Spiritus ble administratif et commercial des saurons, tous ensemble, cultiver Sanctus de Brigue et fonctionné mêmes centres. Depuis 2000, il a été l’excellent climat qui préside accomme adjoint à l’inspecteur canrattaché à la direction d’Edipresse à tuellement au partage de nos restonal de cette branche. Convaincu Lausanne. Il a pris ses nouvelles ponsabilités. de l’importance de l’éducation phyfonctions le 7 novembre dernier.
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D épliant sur la relation famille-école A la rentrée scolaire, les enseignants ont reçu un dépliant sur la relation famille-école leur permettant d’être mieux à même d’apporter des informations complètes aux parents sur le cadre général dans lequel s’inscrivent les relations entre les familles et l’institution scolaire ainsi que les responsabilités des parents, des élèves et des enseignants. Ce document résolument pratique, co-édité par la FRAPEV (Fédération romande des Associations de parents d’élèves du Valais romand), la SPVal (Société pédagogique va-
laisanne) et le DECS (Département de l’éducation, de la culture et du sport) sera actualisé régulièrement, ainsi que l’explique Patrick Abbet, président de la FRAPEV. En 2002, la FRAPEV a eu l’initiative de rassembler un certain nombre de textes sur la relation famille-école et de les soumettre à la SPVal. Cette dernière a trouvé, tout en proposant déjà un feuillet d’informations à ce propos, l’idée intéressante et a complété le document de la FRAPEV sous l’angle «enseignant». Quant au DECS, il a validé le document final et s’est chargé de sa diffusion auprès des parents d’élèves, par l’intermédiaire des établissements scolaires. L’idée d’une traduction de ce document est envisagée, de façon à ne pas s’adresser exclusivement aux parents francophones.
Pour Marie-Madeleine de Chastonay, directrice des écoles de Sierre, cette brochure est assurément utile. Elle apprécie le message fort donné par la FRAPEV susceptible d’aider les enseignants dans la définition du cadre de l’école auprès des parents. Un bémol toutefois, la diffusion s’est faite un peu tardivement. Marie-Madeleine de Chastonay souligne qu’il serait préférable que ce genre de documents puisse être distribué en réunion de parents au début de l’année scolaire et que leur importance soit plus clairement soulignée. Des exemplaires du document sont à disposition sur place au dépôt scolaire. La brochure peut également être téléchargée: www.vs.ch > directives > directives ou décisions relatives à l’enseignement.
En bref: les infos officielles de décembre Service de la formation tertiaire
Situations de crise
Nouvelle animatrice
Un guide pour les écoles
Béatrice Rogéré Pignolet, qui enseigne le français, l’histoire, la géographie et l’éducation aux choix au cycle d’orientation Ste-Marie à Martigny, a récemment été nommée par le Conseil d’Etat au poste d’animatrice pour l’histoire et la géographie au cycle d’orientation. Cette nomination renforce la coordination de l’enseignement de ces branches et complète les ressources à disposition de l’Ecole en général et des établissements scolaires en particulier. Tél. 027 746 33 05. Courriel: beatrice.rogere@mycable.ch.
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«Situations de crise – un guide pour les écoles» donne des repères pratiques pour gérer les situations difficiles à l’école. Il s’adresse aux autorités scolaires, aux directions d’établissement et aux enseignants des divers degrés. Guide pour les écoles. Situations de crise. Edité par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP). Auteurs: Dr Hermann Blöchlinger, Hansruedi Brünggel-Kiener, Hans-Ulrich Hofmann, Ottilie Mattmann-Arnold, Jean-Pierre Ryser, Dr Anton Strittmatter, 2004. www.edk.ch/Publikationen_ d_f_e/ hintergrund/krisen/Leitf_k_f.pdf
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L a jeunesse débat: un projet pour les classes du secondaire La jeunesse débat est une initiative de la Fondation Dialogue de Soleure qui se propose de développer la culture du débat parmi les jeunes du secondaire I et du secondaire II général et professionnel. Le concept qui se base sur un projet similaire expérimenté avec succès dès 2002 en Allemagne est de permettre au plus grand nombre de jeunes possible de toute la Suisse d’apprendre à débattre et de prendre goût à l’échange d’opinions. L’initiative est soutenue par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique.
Des débats en classe et un concours La jeunesse débat se compose de deux parties: des débats organisés dans le cadre scolaire et un concours. Le débat tel que conçu dans le cadre du projet La jeunesse débat dure 24 minutes en tout. Deux personnes défendent le «pour» et le
Débattre: dans quelle discipline? Le débat est une forme particulière de communication. Il semble donc évident que le développement des compétences et des aptitudes nécessaires – écouter, s’exprimer et répondre aux arguments d’autrui – ait lieu avant tout durant l’enseignement de la langue principale. La matière – la question sur laquelle porte le débat – peut être issue de tous les domaines de la vie courante et de la société. Chaque discipline scolaire fournit d’ailleurs toute une palette de thèmes qui peuvent être analysés par le biais d’un débat.
«contre» sur une question d’actualité. Il y a en outre un jury (à l’école, c’est le reste de la classe) ainsi qu’une personne qui contrôle la durée du débat. Chaque débat se compose de trois parties: ouverture, discussion libre et clôture. Le jugement est porté sur la base de quatre critères: connaissance du sujet, capacité de s’exprimer, capacité de dialoguer, capacité de convaincre. Les documents de travail contiennent les instructions pour entraîner
systématiquement les compétences utiles au débat et à son évaluation.
Un projet sur la durée Le projet a été lancé le 27 octobre 2005 au Palais fédéral à Berne. Des enseignants se formeront en décembre et, en janvier 2006, paraîtront les documents de travail (cahier destiné aux élèves du degré secondaire I, cahier destiné aux élèves du degré secondaire II, cahier d’accompagnement destiné aux enseignants). A partir de février 2006, des spécialistes formés à cet effet présenteront dans les différentes régions linguistiques le projet et organiseront des cours sur le plaisir de débattre. Ensuite les écoles pourront se lancer dans des journées de débat durant lesquelles les élèves discuteront entre eux et avec des adultes issus de divers milieux. Les jeunes et les classes pourront enfin s’inscrire à un concours suisse du débat se déroulant en deux temps (coupes régionales puis finale nationale se déroulant en mai 2007).
Pour plus d’infos www.lajeunessedebat.ch/fr/index. html
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V ingt ans de médiation scolaire en Valais1 La médiation scolaire s’est implantée en Valais en 1985. S’inspirant des expériences menées dans le canton de Vaud dans ce domaine, le député Francis Pont attirait en 1984 déjà l’attention du Gouvernement valaisan sur les problèmes présentés par l’augmentation constante du nombre de jeunes toxico-dépendants en rupture avec les valeurs du monde des adultes. C’était alors en Suisse l’époque des fameuses scènes ouvertes à la consommation de drogues et les divers responsables éducatifs concernés – parents, intervenants spécialisés, instances politiques – cherchaient en vain des solutions pour combattre ce fléau, cette «hydre» aux têtes aussi nombreuses qu’insaisissables. Il a fallu finalement accepter le fait qu’il n’existait pas de vaccin providentiel contre ce véritable «sida social» et se résoudre à engager le combat plus en amont, notamment par une politique de détection précoce dans le cadre de l’école des facteurs de risque pouvant conduire à la marginalisation et à l’exclusion sous toutes ses formes, celles-ci ouvrant une voie royale aux conduites toxicomaniaques.
s’est vu chargé d’élaborer un concept de médiation scolaire. Présidé par M. Jean-Pierre Rausis, chef du Service administratif du DECS, ce groupe de travail était composé par M. Jean Zermatten, juge des mineurs, M. Jean-Daniel Barman, directeur de la LVT, MM. Anselme Pannatier, Josef Guntern et Levy Dubuis, chefs de service, le Dr. Michel Vouilloz, médecin cantonal, et M. Walter Schnyder, chef du Service médico-pédagogique. Il est apparu d’emblée que le combat contre la toxicodépendance devait se mener largement en amont du symptôme lui-même, c’est-à-dire avant sa manifestation proprement dite. De même, nous avons estimé qu’il fallait éviter de mettre en œuvre des mesures préventives spécifiques en fonction des diverses problématiques présentées,
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Nous avons ainsi privilégié la solution donnant à tous les jeunes qui en ressentiraient le besoin la possibilité d’accéder aisément à l’aide prodiguée par un «généraliste», une aide ne prétendant pas forcément «guérir» le symptôme à la manière d’un «vaccin contre la grippe» mais destinée plutôt à activer et à mobiliser les propres ressources du jeune pour lui permettre de résoudre par lui-même une situation difficile ou de dépasser une crise. Il s’agit donc, concrètement, d’écoute, de conseil, de la promotion d’un état d’esprit et d’un climat sain dans les différents établissements scolaires, d’éducation et de réflexions sur les thèmes concernant la santé, la violence et les incivilités. M. le Conseiller d’Etat Claude Roch insiste souvent sur la nécessité de faire preuve de «tolérance zéro face à la violence et aux incivilités» dès leurs premières manifestations. La prise de position de l’homme politique rejoint ici pleinement les préoccupations des concepteurs de la médiation scolaire.
C’est dans cet esprit que, par voie de motion parlementaire, le Conseil d’Etat fut chargé de pourvoir les écoles d’intervenants spécialisés chargés de dissuader les jeunes de recourir aux drogues afin d’échapper aux problèmes auxquels ils se trouvaient momentanément ou durablement exposés. Le Gouvernement ayant accepté d’entrer en matière sur plusieurs points de la motion, un groupe de travail réunissant divers spécialistes
ce qui conduirait à faire appel chaque fois à un spécialiste différent, selon qu’on se trouverait en présence d’un problème de consommation de drogue, de violence, de délinquance, etc.
dossier consacrait un Résonances 93 on en 19 . à la médiati
Le champ d’action de la médiation scolaire ne se limite cependant pas à combattre les troubles du comportement de quelques jeunes; il prend en compte la prise en charge précoce de tous les problèmes à caractère social et vise le développement harmonieux de tous les jeunes.
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Encadrement sociopédagogique et préventif Il nous a paru important que le médiateur soit à même de bien encadrer les jeunes au niveau socio-pédagogique et préventif, dans les C.O., les écoles professionnelles, les écoles de commerce et les collèges. Jouissant d’une formation en pédagogie, en psychologie du développement, en psychopédagogie et en didactique, l’enseignant paraît le mieux à même de répondre aux objectifs de la médiation scolaire. La question s’était posée de savoir si cette mission devait être attribuée à des psychologues ou à des assistants sociaux. Après maintes réflexions, le groupe de travail a finalement décidé de proposer au Conseil d’Etat de la confier aux enseignants, les situations complexes et difficiles devant au besoin être signalées aux instances de l’aide spécialisée ou de la protection infanto-juvénile. Le projet de médiation scolaire a débuté conformément à la décision du Conseil d’Etat du 27 juin 1984. En 1985, les premiers médiateurs ont débuté leur formation de base, celle-ci étant complétée par des séances de supervision: Pour le Valais romand, il s’est agi de: Coquoz Christiane, Martigny Mabillard André, Saillon Mayor Christian, Monthey Nanchen Fernand, Flanthey Raymond Hervé, Martigny Schaller Benoît, Monthey Zufferey Daniel-Hervé, Chippis Pour le Haut Valais: Kuonen Roland, Guttet Perren Hanspeter, Zermatt Rittiner Walter, Leuk-Stadt Seiler Roland, Brig-Glis. Les pionniers de la médiation scolaire n’ont pas seulement beaucoup appris, mais ils ont aussi permis aux responsables de la médiation scolaire, aux formateurs et aux superviseurs de se familiariser eux-mêmes avec les réalités scolaires.
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e fianc e con teur d n a latio médi lle. La re tre le tie n n e e t an t ess s e exist e jeun et le
Dès les premiers cours, la fonction de l’enseignant-médiateur comme conseiller fait l’objet de discussions et de réflexions nourries, permettant ainsi au concept de médiation scolaire de s’affiner progressivement. Finalement, la définition et le statut du médiateur ont été établis grâce à l’apport de toutes les personnes impliquées dans le processus et le contexte de la médiation, soit avec le corps enseignant, les directeurs d’école, les inspecteurs scolaires et les spécialistes de l’aide et de la protection de la jeunesse.
Le médiateur favorise le partage des valeurs communes. La relation de confiance existant entre le médiateur et le jeune est un élément essentiel pour le succès du travail de médiation. Nous souhaiterions aujourd’hui remercier le corps enseignant et les directeurs d’école qui ont permis aux médiateurs de jouir d’une certaine liberté, en sachant que ceux-ci n’en ont jamais abusé. Le devoir de signalement et de dénonciation stipulé à l’art. 54 de la loi en faveur de la jeunesse a été appliqué en tenant compte à la fois des
impératifs de la protection de l’enfant et de la relation de confiance établie entre les deux protagonistes de la médiation. On peut se demander si les problèmes des années quatre-vingt sont toujours d’actualité? Pour répondre à cette question il faut tenir compte du fait que d’importants changements ont eu lieu et que les problèmes, à l’heure actuelle, sont décodés différemment. Durant ces 20 dernières années, neuf formations se sont succédé dans le Valais romand et huit dans le Haut-Valais. Dans le courant de l’automne 2005, deux nouvelles formations vont débuter, sous la direction de Mme Therese Zenhäusern et de M. Jean-François Dorsaz. Le nombre de groupes de supervision et d’enseignants qui y participent est tout à fait remarquable. La LVT et le CDTEA ont fourni un travail de qualité sous l’impulsion notamment de MM. Philippe Schmid, Maurice Nanchen, JeanDaniel Barman et de bien d’autres professionnels, lesquels ont mis au fil des ans leur enthousiasme et leurs compétences au service de cet outil d’intervention sociale dont l’efficacité est maintenant largement reconnue et qui connaît d’importants développements.
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On en veut pour preuve, les travaux d’évaluation réalisés en collaboration avec l’OFSP, les nouvelles formes de médiation telles que les «peacemakers» et la «médiation par les pairs» expérimentées de façon particulièrement convaincante à Sion et à Naters. Ces nouvelles applications du concept de médiation ont fait l’objet d’une évaluation scientifique menée par M. Philippe Hatt à l’IUKB. On rappellera que cet institut universitaire offre depuis quelques années, sous la direction du professeur Bonafé Schmidt, une formation en médiation permettant d’accéder au Master en médiation, titre reconnu au niveau européen.
Un instrument de la résolution de conflits Dans bien d’autres secteurs encore, comme par exemple dans le cadre de la loi en faveur de la jeunesse, de la loi sur la santé et dans le cadre des nouvelles dispositions pénales s’appliquant aux mineurs, la médiation s’affirme de plus en plus comme un instrument privilégié dans la résolution de conflits et la recherche de solutions favorisant la cohésion sociale et le partage de valeurs communes. Compte tenu du contexte social en constante mutation et des expériences vécues sur le terrain, le concept de la médiation scolaire doit être périodiquement réajusté s’il entend répondre aux besoins quotidiens du milieu scolaire et continuer à alimenter de façon probante le débat au niveau du Département. C’est ainsi que, répondant à cette préoccupation, sur la proposition du Service cantonal de la jeunesse et du Service de l’enseignement, le chef du Département vient de nommer un groupe de travail chargé d’analyser et d’évaluer plusieurs questions concrètes relatives à la médiation scolaire dans notre canton. Ce travail sera effectué sous la direction de M. Jean-François Dorsaz, respon-
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sable régional du CDTEA de Sierre, de M. Lukas Arnold, médiateur, de Mme Therese Zenhäusern, psychologue, de M. Alain Grandjean, directeur d’école, de Mme Danièle Tissonnier, collaboratrice scientifique au Service de l’enseignement, et de M. Jérôme Borgeat, directeur d’une école professionnelle. On relèvera que seules les institutions qui se remettront périodiquement en question et qui sauront redéfinir leurs objectifs en fonction des besoins d’une société en constante mutation seront en mesure de répondre aux défis posés par les jeunes de demain. Nous souhaitons pour notre part que la médiation scolaire de notre canton continue à se développer de façon fructueuse. On constate que, généralement, après trois à cinq années de pratique, les médiateurs abandonnent leur activité dans ce domaine. Ils n’en demeurent pas moins, grâce à la formation et l’expérience qu’ils ont acquises, de précieuses ressources pour l’encadrement de nombreux jeunes en difficulté et pour leur apporter des conseils.
part du Conseil d’Etat et plus particulièrement des chefs du DECS Bernard Comby, Serge Sierro et Claude Roch, et c’est en grande partie grâce à eux que la médiation scolaire a connu un essor important. De même, notre Parlement apprécie à sa juste valeur les effets positifs de cet important outil de prévention. Dans cinq ans, la médiation scolaire fêtera son quart de siècle d’existence. Ce sera l’occasion de dresser un bilan détaillé de son action et de définir ses ambitions futures. D’ores et déjà, nous adressons nos plus vifs remerciements aux différents acteurs de la médiation scolaire de notre canton pour l’excellent travail qu’ils ont accompli et pour l’engagement quotidien dont ils ont fait preuve dans l’accomplissement de la tâche qui leur a été confiée. Nos meilleurs vœux les accompagnent pour le futur. Groupe action médiateurs Le président: Walter Schnyder
Note 1
La médiation scolaire a toujours bénéficié d’un soutien particulier de la
Par commodité, ce texte a été écrit au masculin, mais peut également être compris au féminin.
En raccourci Sciences humaines
L’élève humilié Où est passée la société? La revue Sciences humaines tente de répondre à cette vaste question dans son dossier de novembre. Ce numéro livre aussi une réflexion sur le coaching, une pratique en voie de banalisation qui n’est pourtant pas dépourvue de risques. En matière d’éducation, Vincent Troger a interrogé Pierre Merle, défenseur du droit des élèves, afin de savoir si l’on peut enseigner et évaluer sans humilier. L’auteur montre combien des propos objectivement encourageants peuvent être parfois perçus comme humiliants par les élèves, en raison d’un malentendu maîtres/élèves. www.scienceshumaines.com
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U ne personne-ressource pour les enfants à haut potentiel En 2001, un groupe de travail préComment aider les HPI? sidé par Michel Délitroz, directeur de l’Office de l’enseignement spéDoris Perrodin-Carlen trouve la décialisé, avait été constitué pour marche d’intégration des enfants à étudier les possibilités de réponse haut potentiel dans des classes scolaire aux besoins des enfants «normales», telle que définie par présentant un haut potentiel intelle DECS, particulièrement intéreslectuel (HPI). Le rapport publié en sante. Son objectif est d’apporter 2002 reconnaissait la nécessité des méthodes de travail répondant d’apporter à ces enfants une réaux besoins de stimulation intellecponse différenciée sans tuelle de ces enfants. créer une catégoCe qui lui semble priorie «à part». C’est ritaire, c’est que l’on dans cette optique casse certains préjugés que Doris Perrodinet que l’on reconnaisse Carlen a été manla souffrance de cerdatée par le chef tains enfants à haut du Département de potentiel. A ses yeux, l’éducation, de la il suffit bien souvent culture et du sport d’activer les dispo(DECS) en qualité de sitifs déjà existants personne-ressource pour permettre à pour cette populal’enfant de s’épation spécifique. Elle nouir harmonieuseest à disposition des ment et lui donner in-Carlen Doris Perrod enseignants pour leur d’autres méthodes apporter ses conseils de travail, lui permetde spécialiste et pour les aider à tant d’être plus autonome. Elle note trouver des pistes de travail adapqu’il suffit en général de peu de tées. Au terme de cette année scochose, juste quelques outils pratilaire, un bilan de l’efficacité de ce ques appropriés, pour que l’élève nouveau système sera effectué. A retrouve le plaisir d’apprendre, soit noter qu’une structure similaire est bien dans sa peau et donc plus déjà existante dans le Haut-Valais. agréable avec les autres.
Le parcours de Doris Perrodin-Carlen Doris Perrodin-Carlen a débuté par un parcours d’enseignante primaire en Suisse alémanique. De 2001 à 2005, elle a travaillé dans une classe de première primaire bilingue à Monthey. Après une formation pour les adultes immigrés non francophones et de formatrice d’adultes (FSEA), elle a ressenti l’envie de s’intéresser aux solutions pour les enfants à haut potentiel qui peuvent être en grand décalage au sein de la classe. Elle a donc suivi la formation ECHA (European Council for High Ability) pour devenir spécialiste de l’éducation des enfants à haut potentiel. Au cours de sa formation, elle a porté un regard particulier sur la problématique des filles à haut potentiel.
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Brochure sur le sujet Les enfants à haut potentiel… Mythe ou Réalité? DECS: Office de l’enseignement spécialisé, février 2005. Cette brochure rappelle la définition des enfants à haut potentiel intellectuel (HPI), propose des pistes pédagogiques utiles et liste quelques références bibliographiques.
Quand et où? Les interventions de Doris Perrodin-Carlen se font sur demande des enseignants, soit pour sensibiliser un groupe au dépistage et à l’accompagnement ou chercher des solutions plus individuelles dans le cadre d’une classe. Bref, toutes les modalités d’intervention (réponses à des questions générales ou spécifiques, observations en classe) sont envisageables pour répondre aux besoins différenciés des enseignants. «L’enseignant doit rester le moteur de l’action, et je n’ai pas l’intention de jouer le rôle de maître d’appui», souligne Doris Perrodin-Carlen. Et d’ajouter: «Je suis à disposition pour une aide spécifique ponctuelle.» Selon les situations, elle orientera les enseignants vers d’autres spécialistes.
Contact Doris Perrodin-Carlen Ch. Des Bulesses 67 1814 La Tour-de-Peilz 021 944 22 69 - 079 560 89 55 doris.perrodin@hispeed.ch
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F ormation continue: Jean-Pierre Salamin
les cours epch à Sion
Les prochains cours de la société Ecole et perfectionnement suisse (epch.ch) auront lieu du 10 au 21 juillet 2006 à Sion, ce qui constitue une première pour le Valais. Les cours de formation continue valaisans (session pédagogique de l’été) seront ainsi fortement allégés et, pour la plupart, intégrés aux cours epch, ce qui permettra aux enseignants valaisans d’y prendre une part active.
Alpes ou la peur de la montagne selon Ramuz, la forêt de Finges et son rôle écologique, une promenade le long d’un bisse et son utilité, l’industrie électrique et les barrages alpins, le lac souterrain à St-Léonard, l’évolution des forteresses à Evionnaz ou Champex, la recherche en matière agricole, Rilke en Valais…
L’historique de la Société epch
Une large palette de cours Les cours epch 06 couvrent des domaines variés. Ils comprennent des formations de développement personnel, de psychologie, de pédagogie, d’interculturalisme, de créativité, d’informatique et d’utilisation scolaire d’Internet, d’histoire, de géographie, de sciences naturelles, d’archéologie, de biologie, de faune
Enseignants valaisans, participez! Le Canton réalise un effort particulier pour vous! En effet, le Conseil d’Etat a décidé de prendre en charge, pour les enseignants valaisans, les frais d’inscription aux cours epch.ch ainsi que ceux des cours fractionnés et du programme cadre proposés par le Département de l’éducation, de la culture et du sport. Procédure: s’inscrire - régler les frais d’inscription - participer au cours - envoyer au SFT-formation continue la quittance originale de paiement ainsi que l’attestation de participation - le remboursement des frais suivra.
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et de flore, d’astronomie, de cuisine et de vins du terroir, d’éducation physique, de chant, de musique et percussion, d’art, de dessin, de travaux manuels sous toutes les formes et matières…
Activités intégrées aux cours (1/2 jour) Tous les participants aux cours epch 06 prendront part, durant une demi-journée, à une activité ou à une visite culturelle en Valais. Ce sera l’occasion pour les enseignants valaisans de participer à une re-découverte de la région en compagnie de collègues d’autres cantons. Les activités proposées sont tirées des animations offertes par la Ville de Sion et ses alentours immédiats, comme: la visite de la vieille ville de Sion, les Musées cantonaux de Sion, la Fondation Gianadda, le Musée de la Vigne et du Vin entre Sierre et Salquenen, le Musée de la spéléologie de Chamoson, le site de Derborence et la formation des
La Société «Ecole et perfectionnement suisse» (epch.ch) existe depuis 1884, date où elle a organisé le premier cours de perfectionnement à Bâle, sous la dénomination de «Société suisse d’aide à l’enseignement pratique». En un peu plus de 120 ans, le nombre des participants aux cours n’a jamais cessé de croître passant de 39 à Bâle à 2759 personnes à Zoug en juillet 2005. Le record de participation fut atteint à Lucerne en 2000 où 3941 enseignants prirent part aux cours epch. Epch, entreprise indépendante non subventionnée directement, a connu six noms différents en fonction de l’évolution du
Catalogue encarté
Pour en savoir plus et vous inscrire sans tarder, consultez le catalogue encarté. Vous pouvez aussi visiter les sites wwwepch06.ch et www.epch.ch.
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contenu de ses cours. Après 1884, la société s’est intitulée: Société suisse d’aide à l’enseignement des travaux manuels, en 1887, Société suisse d’enseignement des travaux manuels, en 1913, Société de travaux manuels pour les garçons et de réforme scolaire, en 1924, Société suisse de travail manuel et de réforme scolaire, en 1945, Société suisse de perfectionnement pédagogique, en 1995, et Ecole et perfectionnement, en 2000. Epch organise annuellement, avec l’aide des autorités scolaires cantonales, des cours de formation continue à l’intention de tout le personnel enseignant de la Suisse, dirige des éditions scolaires et publie deux revues pédagogiques: Schule et Ecole romande.
En raccourci Journal HEVs
Nouvelle édition Le numéro 5 d’Attitude, la revue de la HEVs, est sorti de presse et propose ses différentes rubriques sur la vie de l’Ecole. «Une rentrée électrique», «Economiste, mais pas sans éthique!», «Les langues étrangères à la HEVs», «La santé au bout de la souris», autant de thèmes qui illustrent bien la diversité des activités de la HEVs. www.hevs.ch Futura sciences
Portail scientifique Futura sciences propose un suivi de l’actualité scientifique ainsi que des dossiers de fond. Les derniers sujets mis en ligne traitaient des sacs jetables, des téléphones mobiles, des gènes qui façonnent la forme des animaux… Autant dire que les thématiques abordées sont variées. Le site contient aussi un glossaire très complet. www.futura-sciences.com
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L’équipe organisatrice d’epch 06 Présidence du comité d’organisation: Jean-Pierre Salamin. Responsable administratif: Antoine Mudry. Secrétariat: Monika Mansour. Responsable de l’accueil: Marie-Hélène Bourguinet. Responsable technique: Laurent Emery. Responsable des locaux de cours et des transports: André Héritier. Responsables de l’informatique et du site Internet: Serge Rappaz, Dominique Roh et Dominique Pannatier. Responsable des événements: Bruno Clivaz. Responsable des cours: Bruno Clivaz et Lisette Imhof. Collaboration: Franz Weissen et Toni Ritz. Responsable des relations avec epch: Roger Salamin. L’Office du tourisme de Sion et son directeur Jean-Marc Jacquod assurent le logement des participants aux cours, soit plus de 2500 personnes qui seront accueillies à Sion.
11 Semaine de la langue ee
française et de la francophonie 20 – 26 mars 2006 La francophonie du Sud La prochaine Semaine de la langue française et de la francophonie aura lieu du 20 au 26 mars 2006. L’évènement, fêté dans les quatre pays ou régions francophones du Nord, et relayé dans une centaine d’autres pays, se tient chaque année autour du 20 mars, Journée internationale de la francophonie. Il offre une occasion festive de placer au cœur de notre attention la langue que nous avons en partage, en s’articulant chaque fois autour d’un nouveau thème. En 2006, année du centième anniversaire de la naissance de Léopold Sedar Senghor, c’est la francophonie du Sud qui sera à l’honneur. De nombreuses manifestations sont prévues (programme complet sur le site www.ciip.ch/slf), parmi lesquelles certaines s’adresseront tout particulièrement aux écoles. Des «valises pédagogiques», proposant diverses activités autour du français dans les pays du Sud, seront ainsi mises à la disposition des enseignants dès février 2006. Les écoles seront prochainement informées des activités prévues. Pour des renseignements complémentaires, s’adresser à la Délégation à la langue française, DLF/CIIP, Fbg de l’Hôpital 43, CP 54, 2007 Neuchâtel, Tél. 032 889 89 58 ou 032 889 86 02 (secrétariat), virginie.conti@ne.ch ou odile.cornuz@ne.ch.
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L es dossiers de Résonances N° 5 février ICT: vers l’intégration
Année 2002/2003 N° 5 janvier Autour des activités
N° 6 mars Les coordinations
N° 6 février L’école de demain
N° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignants
N° 7 mars L’espace-temps de l’école
N° 8 mai Sciences par l’expérience
N° 8 avril Ecrire dans toutes les matières N° 9 mai Les écoles de niveau tertiaire
N° 7 mars Le secondaire II
N° 10 juin Le parler des jeunes
N° 8 avril Revues en revue
Année 2003/2004 N° 1 septembre Le rapport au savoir
N° 9 juin L’égalité des chances
Année 2005/2006
N° 9 mai Enseignement du français N° 10 juin La récré en action
Année 2004/2005
N° 3 novembre Les tendances pédagogiques
N° 1 septembre L’organisation de la classe
N° 4 décembre Le climat de l’école
N° 2 octobre 60 ans d’orientation
N° 5 janvier Les frontières de l’école
N° 3 novembre Le vocabulaire
N° 6 février La coopération
N° 4 décembre Enseignant-e secondaire
à Résonances Les abonnements peuvent se faire: par courriel:
resonances@admin.vs.ch
par tél.:
027 606 41 52
par courrier:
DECS-SFT, Résonances, rue de Conthey 19, CP 478, 1951 Sion.
Pour les enseignants, merci de mentionner l’établissement et le degré d’enseignement dans lequel vous travaillez.
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N° 2 octobre Argumenter N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation
N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?
A bonnements
N° 1 septembre Piloter, motiver
« La citation du mois
Il faut que la société se mette à aider l'école plutôt que de lui demander de la réparer Alexandre Jardin
Prochain délai
rédactionnel Le délai pour le prochain numéro de Résonances, à paraître le 1er février 2006, est fixé au 5 janvier 2006. Pour rappel, les colonnes de la revue vous sont ouvertes (longueur des articles: maximum 6500 caractères). Vous pouvez aussi communiquer une idée de dossier, d’article, d’interview… Et si vous découvrez un livre ou un site qui mériterait d’être partagé, n’hésitez pas à nous le signaler pour que Résonances en fasse l’écho. Bref, toutes vos suggestions sont les bienvenues (resonances@admin.vs.ch, 027 606 41 52). Merci pour votre précieuse collaboration. La rédaction
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