Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2008

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Les dessous des grilles horaires

No 5 - FĂŠvrier 2008


B on appétit! A la table d’un restaurant, le simple fait de lire le menu nous donne l’eau à la bouche, les noms des mets font frétiller d’envie nos papilles. Tout paraît savoureux. Pourtant, un choix s’impose dicté par notre estomac qui dira stop après quelques plats, dicté aussi par notre porte-monnaie qui n’est pas forcément prêt à subir une cure d’amaigrissement drastique. Et puis, on pourra toujours revenir, plus tard, déguster un autre régal fort tentant. Transposons cela à nos chères têtes blondes, que tous les jours à l’école, nous gavons. Nous, les enseignants, parents ou politiciens proposons un repas plus que copieux. En entrée, nous avons un zeste de culture, histoire, géo et science, connaissance de la nature, des religions, du monde. Comme garniture on trouvera un peu de prévention contre les accidents de la route, les attaques de chien et autres dangers potentiels. On mettra une touche de couleur avec la journée des droits de l’enfant, la journée des filles, la semaine de la lecture, la semaine du goût… Eh oui! on ne fait pas de la petite cuisine. Le plat principal se veut nourrissant, il faut tenir toute une vie. Deux ou trois langues au moins, bien épicées, accompagnées de mathématiques complexes, aromatisées d’une touche d’informatique, le tout arrosé d’une sauce d’un vocabulaire barbare, juste une note salée. Bien placées sur une grille horaire chargée, ces matières dégageront des effluves assidues. Après avoir avalé tout ça, de gré ou de force, un petit sorbet musical pour tasser le tout, avant un dessert des plus calorique. Imagination, créativité, art ont une saveur douce. On y rajoute une rasade de civisme, une cuillère de

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Daphnée Constantin Raposo

savoir-vivre, un rien d’éducation, quelques éclats de respect de l’autre, l’éducation aux médias, à la santé; et un petit tour de moulin de théâtre pour le plaisir. Ouf! il reste quelques minutes de sport pour digérer tout cela! Notre école veut rivaliser avec la perfection d’un cinq étoiles. Nos élèves n’ont pas le choix. Ils doivent avaler, se taire et avaler. Personne ne dira stop, un cerveau n’est jamais rassasié et le prix ne compte pas quand on aime. S’ils osent dire qu’ils en ont assez, on leur rétorque que c’est pour leur bien et qu’ils nous remercieront plus tard. En cas de nausée, on les envoie au cours d’appui. S’ils manifestent vraiment leur trop-plein, tant pis, il y a l’échec, la souffrance puis l’exclusion; notre société est élitiste. On veut pour nos enfants chéris le luxe d’une grande toque, et on le veut tout de suite. Entre le basique pain de seigle et fromage et les petits fours au caviar, on ne veut pas choisir. Tout est essentiel, mais si on ne s’en donne pas les moyens on ne saura juste presque rien sur presque tout. Heureusement beaucoup s’en sortent repus et satisfaits, un certain nombre est enchanté et même se resservirait «un chouia». Trop de savoir ne rend pas obèse. Et les autres? Ils rouleront sous la table ou resteront faire la vaisselle. Ils n’auront pas la chance de revenir, plus tard, déguster à nouveau ce qui leur paraissait avoir un léger goût aigre, pas assez doux. Dommage qu’on l’oublie parfois: comme toutes les bonnes choses, le savoir prend du temps pour mûrir et développer un arôme incomparable.

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S ommaire

so D. Constantin Rapo

Bon appétit!

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4-12 Ecole et musée Doc. pédagogique Exposition Environnement Vos projets pédagogiques Education musicale

13 14 17 18 20 22

Art contemporain: les heureuses surprises de Martina Gmür - E. Berthod Semaine agaunoise de la lecture à la Médiathèque - N. Revaz Toile de vie - J.-C. Praz L’exposé oral - Ch. Keim + S. Fierz Des instruments de musique pour libérer la lecture - N. Revaz Initiative «jeunesse + musique» - C.-E. Clavien

Autour de la lecture Mémento Orientation Rencontre Education physique Du côté de la HEP-Vs

ICT Economie familiale BEL Enquête Chiffre du mois CRPE Formation continue

35 38 40 43 44 46 47

24 25 26 28 31 34

Les animations lecture selon Christian Poslaniec - N. Revaz A vos agendas - Résonances Les filières bilingues de l’ECCG Sierre - L. Massy et M. Bayard Présidents de la SPVal et de l’AVECO: interview en double - N. Revaz On s’balance pas mal - G. Schroeter Remise des diplômes à la Haute Ecole pédagogique - HEP-Vs

Les traitements de texte - J.-Y. Dallèves La révolte du «pronétariat» - M.-T. Rey L’économie familiale en 2008 - R. Bircher May Echanges d’étudiants entre le Valais et l’Espagne - N. Revaz PISA 2006: premier bilan du programme de l’OCDE - CDIP/NR PISA 2006: performance et niveau de formation des parents - SFT Quelle année! - P. Vernier Formation continue: «cours à la carte» - HEP-Vs/B. Clivaz

L’Education donne de la force en Valais - C. Roch Allemand au primaire: séances pour l’évaluation chiffrée - SE/SFT L’éducation sexuelle à l’école - NR Les dossiers de Résonances

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Résonances - Février 2008

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Les dessous des grilles horaires L’objectif de ce mini-dossier est de s’intéresser aux grilles horaires. Sujet

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La grille horaire, en évolution constante N. Revaz

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Faut-il augmenter les heures de français à l’école obligatoire? M. Wirthner

barbant? Pas si sûr, car les dessous des

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emplois du temps scolaire qu’elles révèlent nous racontent beaucoup sur les enjeux et les finalités de l’école. Le but ici n’est pas d’apporter des réponses, mais d’inciter à la réflexion. L’accent est mis sur une discipline, le français, et sur les évolutions des grilles guidant la formation des enseignants.

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La bibliographie de la Documentation pédagogique E. Nicollerat

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Former des enseignants: logique politique des plans d’études D. Périsset Bagnoud

Regard de Michel Beytrison sur les grilles horaires N. Revaz


L a grille horaire, Nadia Revaz

en évolution constante

La grille du temps hebdomadaire à consacrer par discipline n’est assurément pas l’élément central de l’école. Cependant, elle en est l’un des éléments les plus visibles, puisqu’elle permet la communication avec les parents, le monde professionnel et les politiques. C’est elle qui donne à voir l’équilibre des savoirs scolaires et c’est pour cela qu’elle est autant l’enjeu des lobbies disciplinaires. Pour l’école, c’est sa construction qui est bien plus intéressante, car derrière elle se cachent les programmes, les plans d’étude, les objectifs d’apprentissage, etc.

hebdomadaire de religion et de lecture, de dessin et de chant, mais entre une heure et deux de moins dans les autres disciplines et pas de gymnastique. En plus, elles bénéficiaient de 6 heures d’ouvrages manuels et seulement de 2 heures de récréation. Dans les années 1900, la calligraphie était au programme des écoles du secondaire. On découvre aussi des intitulés de cours qui paraissent abstraits, comme la cosmographie ou les sciences naturelles et hygiène. On voit encore que les noms des disciplines varient dans le temps. En fait, que de modifications apportées aux diverses grilles en un siècle!

Photographie d’une époque

En découvrant tous les changements opérés dans l’école valaisanne au XXe siècle, on relativise quelque peu ce sentiment d’une école en chantier permanent depuis quelques années. C’était déjà le cas, même si l’édifice s’est complexifié, avec la démocratisation de l’école, l’allongement des parcours scolaires et estudiantins et l’introduction d’options, en particulier au secondaire II. Bref, chaque évolution des pourcentages accordés aux disciplines, chaque introduction ou suppression de matière en dit long sur les mutations et les choix de société, sur les visées politiques et les projets d’école. Au fil des ans, la grille s’est enrichie, jusqu’à devenir un vrai casse-tête, puisqu’il est difficile de supprimer et même

Les grilles horaires révèlent en fait beaucoup d’une époque à leur seule lecture, telle une photographie de l’école dans un lieu et dans un temps donné. Ainsi, en 1929, les petits Valaisans avaient au degré moyen du primaire 3 heures de religion, 8 heures et demie de langue maternelle et de leçon de choses, 5 heures d’arithmétique et de géométrie, 3 heures d’histoire et de géographie, 3 heures de lecture, 2 heures d’écriture, 1 heure de dessin, 1 heure de chant, 1 heure de gymnastique et 2 heures et demie de récréation. Quant aux filles du même âge, elles avaient le même temps d’enseignement

A noter que le nombre de semaines composant l’année scolaire a aussi évolué au fil des ans.

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de diminuer la dotation allouée à une discipline figurant à la grille horaire scolaire. Des disparitions complètes ou des pertes d’heures sont certes à relever pour certaines disciplines autrefois enseignées, cependant, ainsi que le souligne André Giordan, «des pans entiers des savoirs contemporains restent ignorés ou maltraités.» Si l’on ajoutait l’écologie, les techniques, l’éthique, la communication relationnelle… au programme, on ne ferait qu’augmenter le saupoudrage disciplinaire régulièrement décrié. Oups, en plus, la tendance est à une revendication pour plus de sciences et plus de langues? Et bien sûr, il faudrait faire a priori sans suppression de branches, car des comités s’organiseraient assurément pour les défendre, ce qui est compréhensible, du fait de l’importance de tous les savoirs – langagiers, scientifiques, culturels… – dans la construction du bagage minimal de connaissances de l’élève, puis de l’apprenant et de l’étudiant. Comme l’addition confine à l’explosion de la grille horaire, dès lors, que faire?

Vers un décloisonnement des disciplines? Aujourd’hui, on sait que l’anglais figurera bientôt à la grille du primaire, alors que certains demandent un recentrage des programmes autour des apprentissages fondamentaux (lire, écrire, compter). Dans le même temps, d’aucuns prônent l’ajout de nouvelles disciplines, en lien avec notre société actuelle, tout en ne sachant pas forcément ce qu’il faudrait supprimer. Il y a aussi ceux qui privilégient un décloisonnement des disciplines au profit d’une approche par domaines, voire interdisciplinaire, même si ce mot fait peur, sachant combien il est complexe de relier les différents savoirs. Edgar Morin, sociologue et philosophe français, évoque cette nécessité, pour l’éducation, de modifier son rapport aux disciplines, de relier les connaissances, seule

Le dossier en citations Entre le tout disciplinaire et le tout transversal «On sait aujourd’hui qu’ingénieurs, médecins, gestionnaires, chercheurs utilisent bien d’autres connaissances que celles qui relèvent de leurs disciplines respectives. […] Tout cela contribue à rééquilibrer une vision trop schématiquement liée aux découpages disciplinaires. […] On peut plaider pour des carrefours, des lieux d’intégration, des coopérations entre les disciplines, dès l’école, sans pour autant nier la cohérence de chacun, qu’elle doit à une “fermeture optimale”. Bref, le “tout transversal” ne mène pas plus loin que le “tout disciplinaire”.» Philippe Perrenoud. Construire des compétences dès l’école. Paris: ESF, 1997.

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manière d’appréhender la complexité du monde. André Giordan parle de jeter des ponts vers les autres disciplines. Cette approche systémique est de plus en plus défendue, tous horizons confondus. Il semble également entendu que l’horaire doit être plus flexible. Nombre d’enseignants du primaire explorent déjà cette voie transversale, mais souvent ils disent aussi les difficultés à casser l’emploi du temps pour mettre les disciplines au service d’un projet et donner davantage de sens aux apprentissages, même au primaire. Pour que tout soit plus simple, il faudrait que les programmes et les méthodes d’enseignement soient pensés dans ce sens. L’école qui se dessine, notamment avec le Plan d’Etudes Romand (PER), se fera avec des grilles assurément plus souples, articulées par domaines et donnant davantage d’espace aux savoirs transversaux. Ces emplois du temps seront de plus légèrement différents de ceux d’aujourd’hui, en raison de l’harmonisation scolaire romande, nationale et même européenne, qui s’opère, mais aussi parce que c’est une évolution logique. Les grilles horaires ont régulièrement été modifiées au fil de l’histoire et il serait illogique qu’il en soit autrement, car l’école n’est pas un îlot hors de la société. Pour les grilles à venir, peut-être faudrait-il s’interroger davantage sur les finalités de l’école, pour ne pas se limiter aux liftings de surface? C’est l’une des principales difficultés. Gérard De Vecchi s’interrogeant sur les valeurs à privilégier, pose une interrogation fondamentale: «L’école se doit-elle de suivre la culture développée dans la société… ou doit-elle plutôt la précéder, afin de la faire évoluer dans le futur? N’est-il pas préférable d’apprendre à faire l’avenir plutôt qu’à le subir.» Les grilles horaires de l’école du futur, et leurs dessous, à savoir les programmes, les plans d’études et les objectifs, nous indiqueront l’option qui sera finalement retenue. Une chose est sûre, il faut quand même un emploi du temps pour organiser le travail, car autrement les enseignants et les élèves n’auront pas les repères nécessaires pour enseigner et apprendre. Autant dire que les grilles horaires devront s’adapter, mais ne sont pas près de disparaître, du fait qu’elles donnent des repères dans la gestion du temps scolaire.

Références Gérard De Vecchi. Ecole: Sens commun… ou bon sens? Manipulations, réalité et avenir. Paris: Delagrave, 2007. André Giordan. Apprendre. Paris: Belin, 1998. Josef Guntern. L’école valaisanne au XXe siècle. Sion: Cahiers de Vallesia, 2006. Edgar Morin. Eduquer pour l’ère planétaire, la pensée complexe comme méthode d’apprentissage dans l’erreur et l’incertitude humaine (avec Raul Motta, Emilio-Roger Ciurana). Paris: Balland, 2003.

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Faut-il augmenter les heures de M. Wirthner

français à l’école obligatoire?

Une étude telle que PISA a eu pour le moins le mérite de montrer une grande différence entre les résultats cantonaux de la Suisse romande dans le domaine de la littératie. En 2000, les critiques ont été nombreuses pour dénoncer les mauvais résultats des jeunes de 15 ans en littératie et, du coup, accuser l’école d’avoir échoué l’enseignement de la lecture. En réalité, certains cantons présentaient des résultats excellents, équivalents à ceux des meilleurs pays, dont la Finlande, à savoir les cantons de Fribourg et du Valais pour la Suisse romande. Quoi qu’il en soit, cette dispersion des résultats cantonaux a soulevé la question de leurs causes. En réalité, les raisons sont multiples, et il est illusoire de vouloir trouver une seule cause à un tel effet. Les caractéristiques de la population évaluée, la culture scolaire, la structure de l’école secondaire, et bien d’autres ont été évoquées pour expliquer les résultats. Parmi elles, la place de la discipline français dans l’horaire scolaire a été avancée: accorde-t-on suffisamment de temps à l’apprentissage de la langue première de l’école, ceci tout au long de la scolarité obligatoire, et ce temps est-il le même dans tous les cantons?

La place de la discipline français dans l’horaire scolaire a été avancée pour expliquer les résultats PISA. Des différences sensibles entre les cantons L’IRDP publie annuellement des grilles horaires des disciplines pour la scolarité obligatoire et pour les cantons de Suisse romande (ainsi que le Tessin) (Landry, dès 1999). Dans le cadre de l’enquête PISA 2000 (Broi et al., 2003), un examen des grilles horaires pour le français avait été effectué. Apprendre le français, même s’il s’agit de sa langue maternelle – ce qui est loin d’être le cas pour l’ensemble des élèves – est très difficile, et réclame du temps, beaucoup s’accorderaient à l’affirmer. C’est en tout cas l’hypothèse que les auteurs de cette étude avait posée, pensant que les cantons où la dotation horaire était, pour cette discipline, la plus élevée seraient aussi ceux ayant obtenu les meilleurs résultats dans l’enquête PISA. Il est ressorti en effet que les cantons de Fribourg et du Valais étaient ceux qui octroyaient le plus d’heures à l’enseignement du français,

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aussi bien au primaire qu’au secondaire (pour Fribourg). Du côté alémanique, une constatation similaire était faite également (à propos du canton de St-Gall). De plus, les différences entre les cantons se sont avérées parfois importantes, presque du simple au double par exemple entre les cantons de Berne et de Fribourg, pour la fin de l’école primaire (données de 1999-2000). On ne peut donc s’empêcher de penser que le temps favorise les apprentissages et que ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard si les cantons qui présentent les meilleurs résultats en littératie dans l’étude PISA sont aussi ceux qui donnent à leur grille horaire le plus d’heures pour l’enseignement du français.

Un temps peau de chagrin Pourtant, d’autres données, relatives à l’évolution du temps scolaire au cours des ans (Martin, (1993) et données valaisannes), montrent que le temps pour apprendre le français à l’école s’est réduit au cours des décennies du 20e siècle. L’étude de Martin porte sur l’école secondaire dans le canton de Vaud et couvre près d’un siècle (de 1899 à 1992). Elle met en évidence que c’est tout d’abord le nombre global d’heures d’enseignement qui a diminué durant ce laps de temps, à quoi s’ajoute encore une diminution sensible de la dotation horaire en français, en particulier pour la filière regroupant les élèves suivant l’école avec le plus de difficultés. Ce qui s’observe pour le français ne vaut pas de la même manière pour les mathématiques, dont le nombre d’heures a diminué légèrement seulement. Il est vrai que le nombre des disciplines scolaires, lui, n’a cessé de croître et que pour trouver des heures à consacrer aux nouvelles branches d’enseignement il a bien fallu emprunter dans d’autres, existantes. Dans le cas valaisan, pour le primaire, la comparaison des disciplines révèle encore que si le français a progressivement perdu des heures jusqu’à la fin des années 1980 (il y a ensuite une certaine stabilisation), d’autres disciplines se renforcent, telles la langue seconde, les mathématiques ou la gymnastique.

Prochain dossier:

Partenariat Ecole-Famille Résonances - Février 2008

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En ce qui concerne le français, la déperdition d’heures ne s’accompagne pas d’une réduction des exigences, bien au contraire; dès les années 1980, en Suisse romande, avec l’introduction de l’enseignement renouvelé du français, la discipline s’ouvrait aux activités-cadre, aux activités langagières dans les domaines de la lecture, de l’écriture, de la compréhension et de l’expression orales, l’oral prenant une place à part entière dans le curriculum. A côté de cela, les activités de structuration de la langue sont restées présentes, axées davantage qu’auparavant sur l’observation et la réflexion. Selon Martin, «…il s’agirait de savoir quelles sont les méthodes les plus efficaces pour enseigner davantage de matière (en français et en mathématiques) tout en ayant moins de temps à disposition (en français surtout)» (p.21). Pour les enseignants, la question relève de la gageure.

Que peut-on dire, domaine par domaine? Etant donné le temps à disposition, nous pouvons penser que les enseignants utilisent plus ou moins d’heures aux activités de certains domaines du français, en fonction notamment de l’importance qu’ils leur accordent pour l’apprentissage. Les avis des enseignants de 6e année recueillis en 1996, par le biais de questionnaires (De Pietro & Wirthner, 1998; Bétrix Köhler et al., 1999; 2001), ont montré par exemple que l’oral reste nettement à l’arrière-plan par rapport à la lecture ou même à l’écriture, mais surtout par rapport aux activités de structuration de la langue (grammaire et orthographe,...) qui se taillent la plus grande part du gâteau (plus de la moitié des enseignants ayant répondu aux deux questionnaires envoyés disent consacrer plus de 40% du temps du français pour les activités de structuration. En aurait-il été autrement s’ils avaient disposé de davantage d’heures pour cette discipline? Rien ne permet de l’affirmer. Il serait en tout cas très intéressant de mieux connaître, selon les degrés, la manière dont les enseignants répartissent leurs activités de français dans les heures imparties à cette discipline (sans compter qu’il peut y avoir débordement de ces activités sur les heures d’autres disciplines).

Que faire? A la suite de l’enquête PISA de 2000, certains responsables politiques ont pris conscience des importantes différences d’horaire entre les cantons; à Genève par exemple, le chef de l’Instruction publique a annoncé, en 2005, son intention d’augmenter le temps alloué au français et aux mathématiques, vu à la fois les résultats

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obtenus par les élèves de son canton et une grille horaire n’égalant pas celles des cantons de Fribourg et du Valais entre autres. De telles allégations entraînent le problème du temps de travail des enseignants et obligent à trouver un aménagement souvent complexe si on ne veut pas prendre ce temps supplémentaire sur d’autres disciplines, ce qui, d’ailleurs, soulève, là aussi, des problèmes institutionnels! L’introduction de l’école enfantine obligatoire en Suisse pourrait également constituer, ces prochaines années, une mesure favorisant davantage le temps de l’enseignement/apprentissage consacré au français langue première de l’école. Ces propositions sont d’ordre politique: y aurait-il des solutions davantage pédagogiques ou didactiques? L’une d’elles serait de travailler la langue de l’école dans toutes les disciplines et pas seulement en français. Nos voisins français sont particulièrement sensibles à cette idée d’interdisciplinarité1, et, par exemple, les horaires et programmes de l’école primaire de ce pays (2007) présentent une solution de ce type. Ainsi est-il indiqué pour le cycle des apprentissages fondamentaux de l’école élémentaire que: «La lecture et l’écriture (rédaction ou copie) doivent faire l’objet d’une pratique quotidienne de 2 h 30; ces activités quotidiennes de lecture et d’écriture sont mises en œuvre dans les différents domaines disciplinaires; le temps qui leur est consacré s’inclut dans la répartition horaire définie par ceux-ci». Lecture et écriture peuvent en effet être travaillées ailleurs qu’en français, dans des genres de textes spécifiques aux disciplines. Ce serait peut-être ainsi une façon d’alléger l’enseignement du français. Encore faut-il une concertation entre les professeurs des différentes disciplines, à l’école secondaire surtout, afin de clarifier la part qui revient à chacun. Encore faut-il que les structures scolaires permettent cette souplesse dans le travail, ce qui n’est pas encore le cas, à l’école secondaire en particulier. La clarification des objectifs à poursuivre en français, la mise en évidence des compétences fondamentales à développer chez les élèves peuvent-elles constituer

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également une solution? La question se pose en effet de savoir si de telles précisions pourraient permettre aux enseignants, dans la mesure où l’essentiel de ce qui doit être appris est défini en termes de compétences et non de contenus, d’organiser plus librement leur enseignement en trouvant des aménagements en fonction de l’horaire à disposition. Peut-être que le fait de cibler les activités sur ce qui est attendu de l’école peut en effet aider à ne pas se perdre dans des activités débordant ces attentes et de centrer le travail en classe vers l’essentiel… Si certaines données de recherche mettent en évidence l’importance du temps laissé à l’enseignement/apprentissage, la question de son aménagement est encore largement posée et reste donc d’actualité. Il s’agirait de connaître mieux comment les activités sont mises en place par les enseignants au fil des semaines et selon les disciplines. Nous avons vu qu’il n’existe pas qu’une seule solution à cette question du temps mais que plusieurs sont envisageables, qu’il est possible de mettre en œuvre de concert.

Références Bétrix Köhler, D., Nidegger, Ch., Revaz, N., Riesen, W., Wirthner, M. (1999). Et si les pratiques enseignantes en production écrite nous étaient contées... Neuchâtel: IRDP; Lausanne: LEP. Bétrix Köhler, D., Nidegger, Ch., Revaz, N., Riesen, W., Wirthner, M. (2001). Enseignement et apprentissage de la production écrite en 6e année: des discours aux pratiques In: Le Point sur la recherche, 2001. Broi, A.-M., Moreau, J., Soussi, A., Wirthner, M. (2003). Les compétences en littératie. Rapport thématique de l’enquête PISA 2000. Neuchâtel: OFS et CDIP. De Pietro, J.-F. & Wirthner, M. (1998). L’oral, bon à tout faire?… Etat d’une certaine confusion dans les pratiques scolaires. In: Repères, 17, 21-40. Landry, F. (1999). Grilles-horaires officielles: enseignement primaire et secondaire premier cycle: Suisse romande et Tessin: tableaux comparatifs: année scolaire 1999/2000. Neuchâtel: IRDP. Martin, D. (1993). Vous avez dit 9 ans d’école? Evolution de l’horaire scolaire dans le canton de Vaud. Lausanne: CVRP. Données valaisannes, document de travail DECS (grilles horaires du degré primaire, de 1918 à 2003). Ministère de l’Education nationale (France). Direction générale de l’Enseignement scolaire. (Publié le 14 juin 2007). Les programmes de l’école primaire.

Note L’ouvrage récent de Barré-De Miniac et Reuter (2006) rend compte de cette problématique pour le collège.

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l ’a ut eure

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La bibliographie de la Documentation pédagogique Le secteur Documentation pédagogique de la Médiathèque Valais Saint-Maurice livre quelques suggestions de lecture pour aller audelà de ce dossier. Tous les documents proposés sont bien sûr disponibles à la Médiathèque Valais - Saint-Maurice (cf. cotes indiquées) et pour certains à Sion également. Grilles d’horaires, plans d’études et réformes de Suisse romande L’Ecole harmonisée, Politiques de l’éducation et innovations: bulletin de la CIIP no 18, Neuchâtel, Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin, 2006. Cote: 37.014(494) ECOL LANDRY F., Grilles-horaires officielles, temps scolaire effectif des élèves: éducation préscolaire et scolarité obligatoire: Suisse romande et Tessin: année scolaire 2005-2006, Neuchâtel, Institut de recherche et de documentation pédagogique, 2005. Cote: 371.214(494) LAND LANDRY F., Grilles-horaires cantonales de base des gymnases et lycées de Suisse romande et du Tessin: tableaux comparatifs: année scolaire 2006-2007, Neuchâtel, Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 2006. Cote: 371.214(494) LAND WEISS J., Quels plans d’études et quelles compétences clés pour le XXIe siècle: éléments pour une rénovation des plans d’études de la scolarité obligatoire de la Suisse romande, «Recherches 97.104», Neuchâtel, Institut romand de recherche et de documentation pédagogique, 1997. Cote: 371.214(494) WEIS Rôle et objectifs de l’école ALLEMANN-GHIONDA C. … [et al.], Contenus d’enseignement dans un monde en mutation: permanences et ruptures: actes du Colloque international des 12, 13 et 14 janvier 2000, Paris, L’Harmattan, 2001. Cote: 37.011 CONT COLLECTIF sous la dir. de GOHIER C. et LAURIN S., Entre culture, compétence et contenu: la formation fondamentale, un espace à redéfinir, «Théories et pratiques dans l’enseignement», Outremont, Les Ed. Logiques, 2001. Cote: 371.214 ENTR Perspectives d’avenir Centre pour la recherche et l’innovation dans l’enseignement, Quel avenir pour nos écoles?, Paris, Organisation de coopération et de développement économiques, 2001. Cote: 37.011 CENT KERLAN A. ... [et al.], Quelle école voulons-nous?: dialogue sur l’école avec la Ligue de l’enseignement, «Pratiques et enjeux pédagogiques» no 39, Paris, ESF, 2001. Cote 37.017 QUEL Les grilles horaires en ligne

Martine Wirthner Institut de recherche et de documentation pédagogique (IRDP) Neuchâtel.

IRDP: Données et indicateurs romands www.irdp.ch/documentation/dossiers_comparatifs/ donnees_indicateurs_romands.html

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Former des enseignants: logique D. Périsset Bagnoud

politique des plans d’études

Clin d’œil historique Le développement des plans d’études représente l’aspect visible, opérationnalisé du projet de société soutenu et défendu par tout le monde politique. Parmi les multiples configurations possibles, nous nous pencherons ici sur deux exemples, celui du Valais et celui de l’Autriche, afin d’apercevoir comment se sont articulés, historiquement, deux différents projets de société et projets scolaires.

Pour faire perdurer la société rurale Ainsi, en Valais, alors canton rural par excellence, il est des raisons historiques bien définies qui ont conduit à la mise en place de l’Ecole normale. C’est en effet à la suite des luttes contre l’enseignement mutuel1 qu’est débattu pour la première fois, en 1828, à la Diète, le principe d’une formation des régents gérée par les autorités civiles afin notamment de «régler le mode et la méthode d’enseignement, selon qu’il la croira plus convenable pour donner à notre jeunesse les leçons les plus utiles non seulement quant à son instruction mais encore sous le rapport de la vertu, qui est bien plus nécessaire à la société que la science»2. Le décret qui est proposé cette année-là stipule clairement que «le mode d’enseignement sera individuel dans les éco-

les peu nombreuses, et simultané dans celles où le nombre des écoliers le conseillera. Le Conseil d’Etat, de concert avec le Conseil communal d’éducation, déterminera pour chaque paroisse lequel de ces deux modes d’enseignement y sera suivi», excluant de fait le recours à la si décriée méthode dite «mutuelle». Le politique donne clairement la tonalité de l’école publique qu’il est en train d’organiser.

Le plan d’études des Ecoles normales du Valais obéit dès 1935 à la logique sociale déclarée. Un siècle plus tard, soit en 1930, l’école publique valaisanne s’est fortement développée et les Ecoles normales ont connu un bel essor3 tout en restant au degré secondaire. Mais pour la première fois, le salaire des instituteurs fait l’objet d’âpres débats au parlement. Un principe de péréquation financière est finalement adopté dans une loi portant sur le traitement des enseignants dont la gestion est ainsi centralisée. C’est l’occasion de rappeler publiquement la mission attendue de l’instituteur qui se doit corps et âme à sa mission éducative et sociale: «N’oublions pas que l’école ne devient un vrai foyer d’amour de la patrie que pour autant qu’ellemême, et que tout ce qui y touche, soit traité dignement. Cette loi tient raisonnablement compte des exigences de nos écoles de montagnes; elle est appelée dans une large mesure à s’opposer, d’une manière efficace, à la désertion de nos campagnes, ce vagabondage de notre époque»4. Dès lors et en conséquence, le plan d’études qui régit la formation dispensée dans les Ecoles normales du Valais obéit dès 1935 à la logique sociale déclarée et ses contenus sont soigneusement élaborés à cet effet. La religion est ainsi la première branche enseignée, suivie par la sociologie catholique, issue des préceptes des encycliques papales. La pédagogique,

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l’éducation intellectuelle et l’éducation morale suivent; la méthodologie générale et les leçons d’application à l’école annexe viennent (cf. encadré ci-dessous). L’éducation aux vertus citoyennes, religieuses en l’occurrence, prime sur l’instruction scientifique et c’est un choix de société qu’assument parfaitement les autorités politiques.

Pour changer la société Ailleurs, au lendemain de la Première Guerre mondiale, un vaste mouvement de réforme pédagogique se dessine en Europe, notamment dans les régions urbaines. Nombre de responsables scolaires et de pédagogues misent sur le développement de la science de l’éducation pour comprendre le développement de l’enfant et les problèmes posés aux enseignants. Ils cherchent, au moyen d’études scientifiques, les moyens les plus efficaces pour éduquer et instruire efficacement chaque enfant dans le but revendiqué de participer à la construction d’une société pacifiée et démocratique où chacun peut trouver sa place. D’importants travaux en psychologie et en pédagogie expérimentales sont donc initiés, portés par le mouvement extrêmement dynamique de l’Education nouvelle5 duquel relèvent notamment les travaux des psychologues Claparède puis Piaget, des pédagogues Ferrière, Montessori, Freinet, Cousinet, Neill et bien d’autres encore. L’Autriche offre un exemple de la mise en application des espoirs portés par la pédagogie scientifique: son ministre de l’éducation, Otto Glöckel, fervent admirateur des travaux de l’Education nouvelle, soutient Adler dans le développement des

Plan d’études: Autriche Philosophie: Histoire de la philosophie moderne - Introduction à la philosophie (éthique, logique, théorie de la connaissance, esthétique) - Sociologie - Travaux de conférences et exercices. Psychologie: Psychologie générale - Psychologie expérimentale - Psychologie de l’enfant - Travaux de conférences et exercices. Branches auxiliaires: Croissance de l’enfant - Hygiène et médecine scolaires - Protection de l’enfance Pédagogie des anormaux - Systèmes politiques, droit public - Législation scolaire - Economie politique. Pédagogie: Sciences de l’éducation - Didactique - Histoire de la pédagogie - Séminaire de pédagogie (conférence) - Histoire de l’Instruction publique - Méthodologie avec exercices - Stage. Enfin branches à option: chant, travaux manuels, sciences, littérature. Education physique soit à peu près 30-32 heures par semaine pendant deux ans. Formations au niveau supérieur. R. Dottrens. (1928). Annuaire de l’Instruction publique. (pp. 7-34).

premières consultations psychopédagogiques dans les écoles de Vienne au début des années 1920. Le programme de formation des instituteurs6, de deux ans au niveau supérieur (université) y est logiquement fondé sur les travaux scientifiques d’alors. Le plan d’études mis en œuvre reste cependant bien ancré dans la tradition philosophique germanique (cf. encadré ci-dessus). L’étude de cette discipline prend la

Plan d’études des Ecoles normales du Canton du Valais (1935) Religion: Sacrements, liturgie, vie de Notre-Seigneur, Dogme, histoire de l’Eglise, Apologétique, Morale – commandements et vertus –, histoire sainte. Sociologie: La société familiale, la société professionnelle, la société civile, la société religieuse, le rôle social de l’école primaire et de l’instituteur. Pédagogie: L’œuvre d’éducation, l’éducateur, mission de l’instituteur et son importance, la pédagogie, l’éducation physique, hygiène scolaire, organisation didactique. Education intellectuelle: Facultés de connaissance, facultés de tendance ou sensibilité, la volonté. Education morale: Envers soi-même, morale individuelle devant l’âme, devoirs envers le corps, l’honneur, la réputation, la fortune, la propriété. Morale sociale. Morale religieuse. Méthodologie générale: Les méthodes. Les procédés. Les formes d’enseignement. Méthodologie spéciale: religion, langue maternelle, arithmétique et géométrie, histoire et géographie, sciences naturelles, dessin, chant, gymnastique.

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Leçons d’application: A l’école annexe. Histoire de la pédagogie: Principaux pédagogues anciens et modernes. Langue maternelle: Lecture, vocabulaire, grammaire, composition, diction, littérature, histoire littéraire. Deuxième langue nationale: Vocabulaire, exercices de prononciation correcte, d’articulation distincte. Grammaire. Leçons de choses, lectures et récitation de textes. Conversation et exercices oraux. Mathématiques: Arithmétique, arithmétique commerciale, géométrie, algèbre. Sciences naturelles: Physique, histoire naturelle, chimie. Histoire: du Valais jusqu’en 1847 (Sonderbund), de Suisse jusqu’à aujourd’hui. Géographie: Valais et Suisse. Enseignement civique: Le citoyen, l’autorité communale, le district, l’Etat, les institutions cantonales et fédérales. Chant – Dessin – Calligraphie – Gymnastique

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forme de cours d’histoire de la philosophie moderne, d’éthique, de logique, de théorie de la connaissance et de l’esthétique et enfin de sociologie. La psychologie se décline en psychologie générale, psychologie expérimentale, psychologie de l’enfant. Viennent ensuite les branches auxiliaires, relatives à la médecine scolaire, à la croissance de l’enfant, à la protection de l’enfance, à la pédagogie des anormaux mais aussi au système politique et droit public, à la législation scolaire et à l’économie politique. La pédagogie occupe une place de choix: sciences de l’éducation, didactique, histoire de la pédagogie et histoire de l’instruction publique occupent la moitié du temps horaire hebdomadaire imparti. Les branches à option recoupent le chant, la littérature, les travaux manuels, les sciences. Enfin, une place importante est accordée aux stages et aux exercices méthodologiques.

de par l’éducation et l’instruction donnée aux éducateurs du peuple, les instituteurs. En cela, chacun répond, en lui obéissant, à une logique sociale spécifique dont le politique est le premier garant, en raison de la légitimité démocratique qui est la sienne.

Notes 1

A propos de l’enseignement mutuel, voir: Gagliardi, J. & Luy, M.-M. (1988). L’enseignement mutuel en Valais, miroir et champ de bataille d’une société. 1820-1830. Mémoire de licence. Genève: Université, Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation. Voir aussi: Périsset Bagnoud, D. (2007). «Touche pas à mon école». Permanence et changement dans l’organisation de l’enseignement. L’enseignement mutuel. In M. Gather Thurler & O. Maulini (Eds), L’organisation du travail scolaire: enjeu caché des réformes éducatives? (Chap. 1). Québec: Presses.

Le plan d’études mise ici avant tout sur une instruction scientifique, en phase avec le développement d’une société qui, d’impériale, est devenue républicaine et traverse de graves crises tant politiques qu’économiques.

2

Cité par Gagliardi & Luy, 1988, p. 82.

3

Voir Périsset Bagnoud, D. (2003). Vocation: régent, institutrice. Jeux et enjeux autour de la formation des enseignants du Valais romand, 1846-1996. Sion: Archives cantonales, Cahier Vallesia n° 10.

Des propositions différentes, mais toujours en adéquation avec un projet de société

4

Bulletin du Grand Conseil, nov. 1930, p. 170.

5

Voir à ce propos: Hofstetter, R. & Schneuwly, B. (Ed.). (2006). Passion, fusion, tension. Education nouvelle et Sciences de l’éducation. Fin du XIXe - milieu du XXe. Berne: Lang.

6

Décrit dans: Dottrens, R. (1928). Formations au niveau supérieur. Annuaire de l’Instruction publique (pp. 7-34).

( l ’a ut eure

Le propos de l’historien n’est jamais de distribuer de bons ou de mauvais points: les archives qu’il exhume sont là pour être questionnées dans leur contexte social. Se référer aux plans d’études des institutions de formation à l’enseignement de l’une ou l’autre région sans se référer au contexte politique dans lequel et pour lequel ils ont été conçus reviendrait à nier leur essence même, à savoir la philosophie qui sous-tend le choix de la société à laquelle ils sont censés contribuer,

Danièle Périsset Bagnoud Haute Ecole pédagogique du Valais (HEP-Vs) Saint-Maurice.

Le dossier en citations Relier les savoirs «Ce que signifie “une tête bien pleine” est clair: c’est une tête où le savoir est accumulé, empilé, et ne dispose pas d’un principe de sélection et d’organisation qui lui donne sens. “Une tête bien faite” signifie que, plutôt que d’accumuler le savoir, il est beaucoup plus important de disposer à la fois: - d’une aptitude générale à poser et traiter des problèmes, - de principes organisateurs qui permettent de relier les savoirs et de leur donner sens.» Edgar Morin. La tête bien faite. Paris: Seuil, 1999.

Une approche systémique «Que faire devant l’avènement de l’écologie et de l’informatique? Ajouter écologie et informatique aux programmes? On met l’informatique dans les maths et l’écologie dans la géographie, ou dans la biologie, qui

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existent déjà? Ou bien on rajoute une discipline? On va inclure de l’écologie dans la vingtaine d’heures de cours par semaine des élèves? […] On est alors confronté à la crise de ce que j’appelle “l’enseignement encyclopédique” par rapport à “l’enseignement systémique”.» Joël de Rosnay. http://csiweb2.cite-ciences.fr/derosnay/ articles/Enseigner%20aujourdhui.html

L’heure de cours inadaptée «L’emploi du temps est ainsi un autre pivot de l’organisation de l’école auquel il faudrait s’atteler en priorité. Il règle l’enseignement de toutes les disciplines scolaires ainsi que la vie de l’établissement. C’est une véritable tradition et comme toute tradition, en sortir est ardu. Pourtant, l’heure de cours n’est pas adaptée à l’apprendre.» André Giordan. Apprendre. Paris: Belin, 1998.

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R egard de Michel Beytrison sur les grilles horaires

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Pour Michel Beytrison, adjoint au Service de l’enseignement, la grille horaire est certes un instrument complexe à mettre en place, car le moindre changement a des impacts sur les programmes, sur la formation des enseignants…, mais un instrument dont l’importance pour l’enseignant dans sa classe est à relativiser. Pour le proche avenir, à part l’introduction de l’anglais au primaire, il ne pense pas qu’en Valais il y aura des bouleversements majeurs de ce côté-là. Des évolutions, notamment en lien avec le Plan d’études romand, cependant point de révolution. Quelle lecture faites-vous des grilles horaires? La grille, outil en perpétuelle évolution, permet aux enseignants de s’assurer qu’ils ont le temps nécessaire pour atteindre les objectifs et c’est un instrument de communication de l’école vers l’extérieur. Je trouve intéressant de voir l’évolution des grilles horaires, car ce sont des indicateurs de la politique de l’école. Et comment évoluent-elles aujourd’hui? Il y a eu une période où l’on papillonnait, or actuellement il me semble que l’on se recentre sur des contenus d’apprentissage prioritaires, sans forcément vouloir faire de nouveaux ajouts à la grille. On cherche davantage à repérer les éléments qui se répondent par-delà les disciplines. Cette approche n’est certes pas véritablement nouvelle sur le terrain, aussi les changements de grilles liés au Plan d’Etudes Romand devraient conforter ce que faisaient déjà de nombreux enseignants et inciter les autres à intégrer certaines thématiques dans leurs cours. J’ai le sentiment que les enseignants sont pour la plupart prêts à adapter leur enseignement dans le sens de l’interdisplinarité, comme cela se fait avec la Semaine de la lecture, la Semaine des médias, la Semaine de la francophonie, la Semaine du goût, la Journée des droits de l’Homme, etc. Chaque enseignant peut, en fonction de ses intérêts, entrer dans l’une ou l’autre de ces semaines ou journées thématiques et profiter de l’offre didactique proposée. Il est cependant plus facile d’avoir une telle approche au primaire… C’est vrai, toutefois de plus en plus de CO, grâce à leurs directions et à leurs équipes enseignantes, conduisent

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des projets interdisciplinaires, ce qui offre une motivation différente aux élèves. Cette tendance est nettement perceptible. Diriez-vous que la répartition du nombre d’heures à la grille pourrait devenir moins importante? Personnellement je ne pense pas qu’on renforce forcément l’enseignement du français en ajoutant une heure à la grille horaire à un degré donné. L’essentiel, c’est ce qu’on met à l’intérieur des cours. L’une des difficultés n’est-elle pas de penser les grilles en termes de verticalité? Avec ce qui se dessine sur le plan romand, il y a là une réelle opportunité d’harmoniser sur l’ensemble de la scolarité obligatoire et entre les cantons, cependant il faut aussi respecter les spécificités propres à chaque canton. C’est un défi avec de multiples enjeux pour l’école et les enseignants et je comprends qu’il y ait des inquiétudes, néanmoins je suis persuadé que la verticalité sera davantage assurée qu’elle ne l’est. Les nouvelles grilles seront-elles également l’occasion de certains rééquilibrages entre les poids des disciplines? Vu la complexité et les interdépendances, il faut être conscient que l’équilibre ne se figera jamais. Faut-il donner une priorité à la langue 1 et à la lecture au primaire? Faut-il équilibrer langues et sciences au CO? Faut-il mettre plus clairement l’accent sur le bilinguisme? Faut-il supprimer une heure d’allemand pour développer les échanges linguistiques? Faut-il faire une place plus importance à la culture? Toutes ces questions et d’autres doivent à terme avoir des réponses, mais à un moment donné, le message est aussi politique. Propos recueillis par Nadia Revaz

Le dossier en citations Annuler les disciplines? «Le travail des professeurs par disciplines est annulé au profit du travail en équipe. La progression du travail des classes ne doit pas être perturbée par des impératifs de programme.» Albert Jacquard. Mon utopie. Paris: Stock, 2006.

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Ecole

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A rt contemporain: les heureuses et musée

Eric Berthod

surprises de Martina Gmür

L’art contemporain? What’s? Le classique «Mais qu’est-ce que c’est pour une fumisterie?», formulé du fond des tripes et d’une voix éraillée d’émotion propose une caricature de réponse largement répandue, et parfois légitime, entretenue à tous les étages des strates sociales. Cette première réaction, tonitruante et spontanée, démontre certes la portée de l’outrage ressenti par le spectateur surpris dans son ronronnement culturel mais elle lui permet probablement de s’assurer qu’il rêve. Une vive exclamation, tel un pincement, devrait le tirer de l’embarras de ce grotesque cauchemar. S’il n’en est rien, si la réalité devait par perversité s’acharner, la formule est alors reprise, un ton plus haut, avec insistance: «Mais qu’est-ce que c’est pour une fumisterie?». Les ambitions de cette deuxième interpellation visent probablement un double dessein: prendre à témoin les éventuels autres – et malheureux – visiteurs exposés à une telle aberration sans doute, mais plus encore à lancer un appel de détresse. Pour avoir assisté, plus d’une fois d’ailleurs, à cet état de noyade sur terre ferme et en direct, je peux assurer qu’il ne s’agit ni d’une formule de politesse ni d’une réplique théâtrale. La confrontation entre le visiteur ingénu et l’expression impitoyable, fruste parfois, et immanquablement indigeste de l’art contemporain provoque cet apparent étouffement que je prête aux malheureux qui perdent pied et disparaissent dans de funestes borborygmes. Sans doute en est-il de même pour d’autres infortunés qui périssent d’étran-

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teur, à tout ce qui est référencé «art» et licitement estampillé dispendieux, voire inabordable? Transgresser ses propres principes pourrait être une étonnante résolution en ce début d’année…

«Rock».

glement, au moment où le souffle vient à manquer et que l’on assiste impuissant à la lutte du condamné avec la vie qui prend la clé des champs. Dans un cas comme dans l’autre, Dieu merci! il ne s’agit pour moi que de pure imagination, n’ayant pas eu à souffrir d’accompagner ce genre de fin. Reste cependant la profonde irritation du visiteur, une contrariété tenace qui vire parfois à l’emportement. Ça prend au cœur, au plus profond de soi, ça dérange, remue et taraude bien plus profondément qu’une débile pub de dentifrice. Pourquoi tant de fiel et de vilenie face à d’insignifiants mètres carrés de toile tendue, quelques pixels en vadrouille sur un écran géant ou d’informes masses étiquetées et légendées, religieusement exhibées dans de blanches galeries? La réponse ne serait-elle pas dans la question elle-même, à savoir dans la valorisation exagérée qu’on attribue soi-même, en tant que specta-

Pour vous en faire une idée personnelle, prenez le temps d’un détour du côté du musée d’art, à Sion. On y expose jusqu’au 24 février les œuvres et interventions de Martina Gmür. Cette jeune artiste haut-valaisanne, lauréate du premier Prix culturel Manor attribué en Valais, propose sa vision du monde: réflexions, humeurs, coups de cœur, réactions… Parfois plastique, tantôt philosophique, souvent poétique et décalée, assurément en rupture avec certaines contingences ou normes. Mythe ou réalité? A vous d’y trouver votre réponse. La pluralité de son langage et la variété de ses interventions attestent d’un dépassement certain d’une routine de création. «Ne pas s’y prendre la tête», tel est en substance le message que je retiens de la présentation par l’artiste. Vous l’avez manquée lors de ses présentations au musée et vous vous sentez emprunté pour affronter seul-e l’exposition avec vos élèves: prenez alors contact avec Ecole et Musée, 027 606 46 80. Une médiatrice culturelle se chargera d’accompagner votre classe et vous proposera ainsi des pistes de réflexion sur la production contemporaine, celle de Martina Gmür en particulier. Bouée et canot de sauvetage inutiles. Le seul risque étant de vous laisser charmer ou séduire, voire d’y prendre goût… Belles rencontres.

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Nadia Revaz

la lecture à la Médiathèque

La Semaine romande de la lecture (www.le-ser.ch) a été riche en événements à la Médiathèque de SaintMaurice. Plusieurs enseignants de Saint-Maurice en ont profité pour bénéficier d’un «pack» offert aux écoles de la commune, à savoir la possibilité de visiter avec une demiclasse l’exposition La langue de bois de Patricia Crelier pendant que l’autre écoutait une lecture à haute voix, faite par Anne Salamin, comédienne professionnelle, ou par des collaborateurs de la Médiathèque. Pendant cette semaine, une animation du cycle «Ecouter-lire» était aussi prévue le mercredi après-midi par deux dames bénévoles pour les enfants de Saint-Maurice.

Enthousiasme des enseignants Aline Aubry et Eva Macé, deux des enseignantes qui ont profité du «pack», ont trouvé que l’exposition ainsi que les animations étaient in-

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S emaine agaunoise de

u m e n t a t io n D oc p é d ag o gi qu e

téressantes et bien adaptées aux élèves. Elles sont heureuses d’avoir pu bénéficier des activités spécialement mises sur pied dans le cadre de la Semaine romande de la lecture. Le plus apprécié aura probablement été de pouvoir organiser la visite de l’exposition par demiclasse. Ne pouvant pas assister à l’animation lecture proposée dans le même temps puisqu’elles effectuaient avec un groupe la visite de l’exposition, elles se fient pour cette activité aux échos de leurs élèves, qui furent très positifs. Aline Aubry, enseignante en 3P et en 6P, a profité à deux reprises du «pack», en choisissant deux activités lecture différentes. Ses élèves de 3e primaire ont pu écouter la lecture d’un album de Patricia Crelier et s’initier à la linogravure via la mini-exposition mise à disposition par l’artiste, tandis que ses élèves de 6e primaire ont assisté à la lecture proposée par Anne Sala-

min. Ayant été filmés par Canal 9, ils ont eu une motivation supplémentaire. Pour préparer la visite de l’exposition, Aline Aubry était venue suivre la présentation commentée par l’artiste, spécialement destinée aux enseignants. «Patricia Crelier nous a proposé quantité de pistes pédagogiques passionnantes pour découvrir avec nos classes ses dessins», précise Aline Aubry. L’exposition a beaucoup plu aux 3P et aux 6P. Et l’enseignante explique qu’une de ses élèves n’appréciant habituellement pas les visites d’expos lui a dit avoir été touchée par celle-là. Aline Aubry note encore que ses deux classes sont bien sûr entrées à des niveaux différents dans les œuvres exposées, les expressions illustrées par l’artiste étant plus difficiles d’accès pour les 3P que pour les 6P. De plus, ces derniers sont des familiers du lieu, puisqu’ils viennent toutes les six semaines choisir des livres, après avoir reçu en début d’année quelques ex-

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plications d’une bibliothécaire sur la manière de chercher les ouvrages. Pour Aline Aubry, proposer des activités différentes autour de la lecture est essentiel, qu’il s’agisse de la Bataille des livres, de la Semaine de la lecture, des animations en Médiathèque, etc. Elle apprécie les offres ainsi organisées et trouve en particulier bien de faire intervenir des comédiens professionnels pour donner une dimension différente à la lecture.

pressions étaient difficilement compréhensibles pour eux, ils ont été très sensibles à l’univers très coloré présenté», souligne Eva Macé. Et elle ajoute: «Ce type d’animation donne le goût de la lecture et permet aux enfants de découvrir le monde de la médiathèque. C’est une chance.» L’enseignante a prolongé la visite en réalisant avec sa classe le grattage de pièces de 2 francs, comme l’a fait l’artiste dans l’une de ses illustrations.

Eva Macé, enseignante en 1P, estime important de pouvoir proposer des visites d’exposition par demi-classe avec des petits degrés. Elle a donc profité de cette opportunité et les enfants ont été ravis de la lecture de kamishibaï, petit théâtre de papier permettant de raconter des histoires sur la base d’illustrations qui défilent. Comme sa collègue, elle a été motivée par la présentation très complète par l’artiste elle-même des exploitations possibles de l’exposition, même si elle n’a bien sûr pas pu tout explorer, faute de temps d’une part et en raison du jeune âge de ses élèves. Pour elle, «même si certaines ex-

Plaisir du partage pour la comédienne Anne Salamin a lu, à des élèves de 1-2P et de 6P des livres et kamishibaï choisis par les bibliothécaires de la Médiathèque. «Je trouve surtout essentiel de faire profiter les élèves de lectures à haute voix, sachant que certains pourront découvrir le plaisir de lire en étant d’abord sensibles à la musicalité de l’oral», explique la comédienne professionnelle. Ce qui lui semble aussi fort dans ce genre d’expériences, c’est la notion de partage autour de la lecture à haute voix. Il est évident que son habitude de rendre un texte vi-

vant était un atout, mais elle est d’avis que le plus important est de lire aux enfants, en veillant à choisir des textes qui les intéressent.

Satisfaction du côté de la Médiathèque Evelyne Nicollerat, responsable de la Documentation pédagogique, et Catherine Widmann Amoos, bibliothécaire, qui s’occupent toutes deux de l’organisation des animations à la Médiathèque de Saint-Maurice, sont très satisfaites du déroulement de cette Semaine agaunoise de la lecture. «C’était une richesse formidable de pouvoir proposer trois activités différentes, en plus de l’exposition de Patricia Crelier», soulignent-elles. Jennifer Coutaz, collaboratrice à la Médiathèque ayant suivi un cours de kamishibaï, a joué avec plaisir le rôle de lectrice auprès des petits. «J’ai un peu adapté le principe du kamishibaï, en mêlant lecture et conterie et en faisant participer les enfants au récit, car autrement ils s’évadent vite», explique-t-elle. Catherine Widmann Amoos, qui a

L ittera-Découverte accueille Alan Mets lors de son prochain salon Du 4 au 6 avril 2008, Littera-Découverte met sur pied son 9e salon du livre de jeunesse, à Saint-Maurice (www.litteradecouverte.com). Tous les curieux de la littérature jeunesse ne manqueront pas ce rendez-vous pour venir fouiner et découvrir la variété de la production éditoriale.

mallettes autour des albums d’Alan Mets. Destinées aux enseignants qui souhaitent le rencontrer avec leur classe, elles leur faciliteront l’approche de son univers créatif.

Publications d’Alan Mets aux éditions de l’Ecole des loisirs Pour les enfantines - 1P - 2P: Brosse et savon - C’est le bazar - La carotte géante - Etoile - Un grand bol de lait Grrick - Igloo - Je suis parti - Jean le téméraire - Le jour du gâteau - Ma culotte - Mon zamie - Superbouquin.

Lors de cette édition, Alan Mets, auteur-illustrateur français, sera présent au salon pour rencontrer les enfants et présenter son travail à travers une exposition d’illustrations originales. La Médiathèque Valais Saint-Maurice se réjouit de collaborer à cet événement en constituant des

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Pour les 2P - 3P: Le bisou magique - Chériquiqui - Crotte de nez - J’ai vu l’ours - Le voleur de doudous. Pour les 3P: Malade d’amour.

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choisi le kamishibaï dévoilé par sa collègue, a assisté avec bonheur à la lecture faite pour l’une des classes. Avec des élèves d’enfantine, Jennifer Coutaz s’est également occupée d’une activité en lien avec l’exposition, pendant que l’enseignante faisait une lecture à haute voix pour un groupe. Gilbert Bruchez, ancien enseignant se formant actuellement au métier d’assistant en information documentaire, s’est lui aussi volontiers prêté au jeu du lecteur pour faire découvrir aux enfants l’un des albums de Patricia Crelier et à celui d’animateur pour leur permettre de se familiariser avec les outils mis à disposition par l’artiste pour expliquer la linogravure. «Le livre choisi permettait de voir d’autres facettes en lien avec l’exposition, ce qui était très complet», commente Gilbert Bruchez. Pour tous, l’expérience est jugée enrichissante et à renouveler. «L’objectif premier de la Documentation pédagogique est cependant de pouvoir proposer aux enseignants des ateliers ou des visites commentées», précise Evelyne Nicollerat qui considère que pour envisager plus régulièrement des animations lecture, il faudrait développer de nouvelles

Lecture à deux voix pour adultes La Médiathèque Valais Saint-Maurice propose régulièrement des lectures. En novembre, elle avait par exemple organisé une lecture à deux voix. Le comédien Frédéric Mudry et la comédienne Barbara Tobola ont partagé avec le public, composé en grande partie par les étudiants de la Haute Ecole pédagogique, leur passion des mots à travers un choix de textes (du théâtre à l’album jeunesse). Pour les enfants, des conteries ou des animations «Ecouter lire» sont prévues certains mercredis après-midi. Pour l’agenda des prochaines lectures: www. mediatheque.ch > Calendrier des manifestations.

compétences au niveau de la médiation pédagogique de la Médiathèque. Avec Catherine Widmann Amoos, elles sont d’avis qu’une collaboration plus étroite entre la Médiathèque et les enseignants serait une force supplémentaire.

D’autres projets pour l’année prochaine En 2007, la Médiathèque de SaintMaurice s’est impliquée dans l’aventure de la Semaine de la lecture,

avec sa casquette de Bibliothèque communale et scolaire. Pour l’édition 2008, elle proposera probablement à nouveau des activités pour un plus large public scolaire, en fonction du thème choisi. A suivre dès septembre. Avant cela, la Documentation pédagogique invite à d’autres animations autour du livre, notamment dans le cadre de sa collaboration au prochain Salon du livre de jeunesse organisé à SaintMaurice, du 4 au 6 avril prochain (cf. encadré p. 15).

En raccourci

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Bulletin de la CIIP

Sciences humaines

La politique des langues

Les autres intelligences

La dernière édition du Bulletin de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin aborde la thématique de la politique des langues. De nombreux articles sur notamment la place des langues dans le Plan d’études romand, l’introduction de l’anglais, l’éveil aux langues ou les échanges linguistiques permettent de faire un véritable tour d’horizon des questions en lien avec cette thématique. www.ciip.ch

Le QI est-il cuit? L’intelligence mesurée par ce test ne serait que la partie émergée de l’iceberg, ce qui explique que des psychologues suggèrent même de le supprimer. On s’intéresse désormais aux autres intelligences, au-delà du QI. Hors dossier, côté école, il est question de brimades entre élèves. A noter aussi que le site de la revue a fait peau neuve pour être plus interactif. www.scienceshumaines.com

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Jean-Claude Praz

sur la biodiversité

«La diversité, c’est la vie, la garantie d’un développement sans cesse renouvelé, la capacité d’adaptation aux changements, aux imprévus, une source d’innovation.» Robert Barbault, dans «Un éléphant dans un jeu de quilles» - Seuil 2005 Biodiversité: diversité biologique, diversité de la vie, diversité des paysages, sans oublier la diversité des êtres humains. Ce concept évoque le foisonnement des animaux, des plantes, des champignons et des microorganismes, leur dynamisme propre et les interactions entre eux et avec leur environnement. Structurée en trois niveaux: diversité génétique, diversité des espèces et diversité des écosystèmes, la biodiversité est grande là où de nombreuses espèces cohabitent: une grande diversité biologique est révélatrice d’un milieu harmonieux et stable. L’exposition Toile de vie met en lumière ces diversités, considérant la faune, la flore, les plantes cultivées et les animaux domestiques de chez nous. Elle présente les instruments mis en place en Suisse et en Valais pour freiner leur disparition, les solutions concrètes pour y parvenir, et elle souhaite faire prendre conscience que la biodiversité est l’affaire de chacun. Elle rappelle la responsabilité des pays qui se sont engagés à Rio en 1992 à sauvegarder la biodiversité, à l’exploiter durablement et à veiller à une juste répartition des bénéfices tirés de son exploitation. Les différents thèmes, présentés «en laboratoires», sont richement illustrés et animés. Le Musée de la

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Toile de vie, une exposition

Exposition

espace ludique accueille les enfants et un «jardin vivant» propose des choix et des réflexions.

Inciter la réflexion

nature, le Service des forêts et du paysage et le Service de la protection de l’environnement développent en plus des aspects typiquement valaisans de la protection des milieux naturels et de la diversité biologique dans les cours d’eau. Un

Infos pratiques Toile de vie est une exposition présentée par le Musée de la nature du Valais, à l’Ancien Pénitencier, rue des Châteaux 24, Sion, du 29 février 2008 au 11 janvier 2009. Conçue et réalisée par le Forum Biodiversité Suisse et les Muséum d’histoire naturelle de Genève et de Berne – complétée par le Musée de la nature du Valais, Sion. Informations supplémentaires et liens utiles: www.biodiversite.ch www.vs.ch/musees

La diversité est porteuse de rêve, elle vise à inciter chaque personne à se sentir concernée et à faire quelque chose pour la conserver. Afin de prolonger la réflexion, un blog est ouvert pendant la durée de l’exposition, comme une fenêtre de discussion sur la biodiversité, et un journal de bord de Toile de vie. Il a pour but de diffuser les informations sur la diversité en Valais, d’inviter le public à s’exprimer sur ce thème, de partager des connaissances et de communiquer des informations propres à l’exposition Toile de vie. http://biodiversitevs.wordpress. com De plus les visiteurs seront invités à réfléchir à des propositions d’actions concrètes et à participer à un grand concours de photos ou de dessins illustrant la diversité.

Des animations pour les écoles En ce qui concerne les écoles, les thèmes abordés peuvent se rattacher aux programmes de différents niveaux scolaires. De ce fait, les musées se préparent à fournir aux enseignants et aux élèves des supports de visite et un accueil des classes pour des visites guidées. Cette préparation se fait en collaboration avec la HEP de Saint-Maurice. Nous souhaitons aussi que l’intérêt pour la diversité amènera certaines classes à imaginer des actions concrètes destinées à mieux l’appréhender.

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Dès la 3e primaire et même avant, les élèves sont parfois invités à préparer puis présenter un exposé oral ou une «conférence». Sur la forme, il s’agit d’une activité langagière, mais sur le fond, ce sont bien souvent les domaines de l’environnement qui fournissent les thèmes potentiels. Ce travail prend une nouvelle actualité avec l’avènement du Cadre de Référence en Connaissance de l’Environnement 1-3P (2006). En effet, les concepts intégrateurs1 (en majuscule) peuvent servir de fil rouge ou de «machines à questions» pour tous les exposés. Le rôle de l’enseignant est de les décliner en une ou plusieurs questions qui soient abordables par l’élève (voir ci-après)2. Pour l’élève, préparer et présenter un exposé oral implique un travail plus ou moins autonome exigeant le développement de capacités transversales3 telles que: se poser des questions et formuler des hypothèses, rechercher et utiliser des documents de référence (év. observer, comparer, etc.): livre, encyclopédie, revue, internet 4… rapporter le fruit de sa recherche aux autres (sélectionner, schématiser, illustrer, expliquer en tenant compte du public, etc. en vue de l’exposé). Impliquant un certain transfert de la part des élèves, l’exposé oral aura nécessairement lieu après une phase d’apprentissage en commun, que ce soit en histoire, en géographie ou en sciences5.

En histoire Ayant par exemple travaillé collectivement l’école au siècle passé

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(3P), l’alimentation au paléo- et au néolithique (4P) ou encore la ville du Moyen Age à nos jours (5P ou 6P), l’élève peut prendre en charge un exposé oral. L’enseignant propose alors d’autres thèmes (habitation, transport, éclairage, habillement, alimentation, conservation des aliments, chauffage, outils, agriculture et élevage, métiers, ...) et met à disposition quelques ressources documentaires que les élèves complètent à leur guise. Le travail de recherche des élèves est guidé par les questions historiques déclinées à partir des concepts intégrateurs CHANGEMENT/ PERMANENCE [CH/P] et MYTHE ET HISTOIRE [M/H]: Je cherche ce qui a changé. [CH/P] Je cherche ce qui est resté semblable. [CH/P] Je décris comment s’est fait le changement. [CH/P] Je me demande à cause de qui ou de quoi cela a changé. [CH/P] Je reste prudent: est-ce que ce que je raconte ici (les changements et, surtout, leurs causes) n’est-ce pas exagéré? Je demande l’avis à une autre personne. [M/H] Je liste les questions que j’aimerais encore explorer.

i r o nn e m e n t

(

L ’exposé oral

Env

Christian Keim et Samuel Fierz

Un travail semblable pourrait s’organiser pour développer le sens critique nécessaire à toute réflexion sur le passé. Ce sens critique est le principal intérêt du concept intégrateur MYTHE ET HISTOIRE. L’enseignant distribue ou laisse choisir des histoires qu’on se raconte ou, pour les plus grands, des affirmations telles que: «Au Moyen Age, il n’y avait pas d’échange entre les villes». A propos de cette histoire ou de cette affirmation, le travail de chaque élève ou groupe d’élèves est structuré par les questions suivantes: Cette histoire ou cette affirmation, est-ce une légende ou une réalité historique? Si je pense que c’est une réalité, puis-je trouver trois documents qui permettent de prouver que cela est historique? Si je pense que c’est une légende, quels éléments me font dire que c’en est une? Attention: Est-ce que je ne me contente pas trop facilement de ma première idée? Je liste les questions que je me pose encore.

En géographie

Après un travail collectif sur un lieu donné (par exemple l’école en 3P), on attribue aux enfants ou aux groupes un autre lieu à étudier: le supermarché, la poste, un jardin d’enfants, la bibliothèque, le terrain de foot, la patinoire, une industrie, … et pour les plus grands (5-6P), une sortie d’autoroute, une station de ski, une zone industrielle, un quartier résidentiel, etc. Le travail de recherche et l’exposé oral s’organisent autour du questionnement géographique lié aux concepts intégrateurs: LOCA: et 2008 aurice, 1928 . al LISATION, REPRESENTATION, or Gare de St-M sé ur un expo de sujet po ESPACE-PRODUIT, ECHELLE: un exemple

Résonances - Février 2008

)


J’explique où est ce bâtiment ou ce lieu (quel itinéraire prendre à partir de l’école, quels repères marquants se trouvent à proximité,…). [LOC] Et moi, si je pouvais construire une patinoire (p. ex.), où la placerais-je? [LOC] J’explique ce que représente pour moi ce lieu et comment je m’y sens; je dis si j’implante aussi une patinoire à cet endroit? Sinon, où ailleurs et pourquoi? [REP] Je formule des hypothèses: Pourquoi cette patinoire (...) est-elle à cet endroit? Que peut-on y faire? Pour qui a-t-elle été aménagée (utilisateurs, exploitants, etc.)? Qui a pris la décision de la construire? [E/P] Je réfléchis à son organisation (pour les plus grands, présentation à l’aide d’un plan/schéma): Où entre-t-on? Que fait-on et où? D’où viennent les marchandises, les engins d’entretien? ... [E/P] J’enquête sur les gens qui utilisent ce lieu: sont-ils du quartier, de la ville, de la région, …? [ECH].

En sciences Comme pour les autres avenues, les élèves peuvent élaborer des recherches et en faire des présentations. L’enseignant propose ou laisse choisir à chaque élève: un insecte (en 4P), un mammifère (en 5P), une plante (en 4-5P) ou un milieu naturel (en 6P), etc. Les questions scientifiques s’organisent autour des concepts intégrateurs: MATIERE, CYCLE, ENERGIE, EQUILIBRE. Ces concepts obligent l’élève à penser un animal (exemple ci-dessous), une plante ou un milieu comme étant en relation avec d’autres êtres vivants (interdépendances). J’observe et je décris l’animal. Je le compare avec 2 autres animaux différents; je montre ses particularités; je le situe sur le «grand arbre» de la vie. [MAT] Je décris les phases de son développement et leur durée en rapport avec les saisons. [CY]

( Résonances - Février 2008

Je fais un schéma circulaire pour représenter son développement. [CY] Je recherche de quoi se nourrit cet animal et qui le mange (plusieurs animaux). [EN] Je réalise un schéma fléché pour montrer ces liens (qui mange qui = réseau alimentaire). [EN] Je dis de quoi il a besoin pour vivre: je décris donc l’endroit où il vit, ce qu’il trouve pour se nourrir, les endroits où il se cache, l’endroit où il dépose ses petits/ ses œufs (je peux montrer une image, une photo). [EQ] J’explique une ou deux causes qui pourraient l’empêcher de vivre dans son milieu. [EQU] Je note les questions que je me pose encore sur lui.

prendra du sens. Pour l’enseignant, l’exposé oral est une excellente occasion d’évaluer si l’élève a intégré ces manières de réfléchir à son environnement.

Notes 1

Les concepts intégrateurs constituent en quelque sorte la «colonne vertébrale» d’une branche scolaire; ils représentent aussi des manières de se questionner et de raisonner sur une situation (raisonner de façon historique, géographique ou scientifique). En les utilisant et en les maîtrisant, les élèves deviennent de plus en plus autonomes dans leur compréhension du monde.

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Les animateurs vous apportent volontiers leur aide dans ce travail.

3

Ces capacités transversales (en gras) sont expliquées dans le Cadre de Référence. Il s’agit de savoir-faire que l’élève peut développer/utiliser dans toutes les disciplines.

4

Livres, images, CD, etc. constituent les divers outils (en italique) du Cadre de Référence.

5

On peut d’ailleurs répartir les exposés dans les trois branches.

6

Ces questions peuvent encore être détaillées plus précisément à l’aide du Cadre de Référence en Connaissance de l’Environnement (2006).

Un pari à tenter! L’exposé oral est une possibilité parmi d’autres pour développer le raisonnement historique, géographique ou scientifique chez les élèves. A coup sûr, l’élève, guidé par des groupes de questions liés aux concepts intégrateurs, va gagner en autonomie et mieux structurer sa pensée. Le monde qui l’entoure L’exemple de Frigorhône (Charrat)

Des classes de Martigny (5P) ont visité Frigorhône à Charrat et l’ont étudié à l’aide des questions géographiques et historiques. Cela leur a permis de saisir les acteurs et les lieux liés à cet entrepôt frigorifique. Où?

[LOC]

Pourquoi là? [LOC]

Par qui? Pour qui?

verger

frigo (entrepôt)

magasin

terrain sans construction, adapté à l’agriculture

proche des cultures, proche d’une grande route, place disponible

proche des clients: centre ville (clients à pied) ou autour (clients en voiture)

agriculteur

grossiste agriculteur commerçant

commerçant (gérant / employés) acheteur

produire

entreposer, trier, expédier…

présenter, vendre acheter

plantation sur tendeurs, allées pour passer avec les machines, route d’accès, ...

grand parking et route d’accès, bâtiment avec espace pour trier, stocker, préparer les commandes, ...

parking, entrée accueillante, nombreux rayons, présentation pour «faire envie» (les fruits sont souvent à l’entrée), ...

[E/P]

Y faire quoi? [E/P] Organisé comment? [E/P]

Et il y a 50 ans? [Ch/P]

Pas de frigo. Conservation des fruits dans les caves de maisons. Magasins plus petits (épicerie); pas de magasin qui vend de tout (supermarché). Les gens consomment les fruits de saison.

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Vo s p roje ts pédagogiques

(

D es instruments de musique Nadia Revaz

pour libérer la lecture

Marie-Claude Gauyepartage entre des enDubosson, maman de fants et des adolescents. Sophie, élève en 2e enfantine dans la classe Lecture sur fond bilingue d’Anne Oggier musical au CO et de Chantal Burri, était invitée – avec son Cette lecture devant un mari – pour une animapublic a permis à Marietion, tout comme les Claude Gauye de proautres parents au fil de longer une expérience l’année. Or il se trouve menée depuis la renque Marie-Claude Gauye trée en cours de franest aussi enseignante à çais avec ses élèves de tés cô s Sion, au cycle d’orientasection générale. Au ur le à ine, avec ement classe enfant iv la nt te de tion des Collines: elle en début de l’année scoat es nt èv Les él son, écoute auye-Dubos G . e ds ud a donc profité pour assolaire, elle avait réfléla an -C gr Marie usicale des la lecture m cier ses élèves de 2e de CO chi à des stratégies pour donner ou redonner le goût de lire section générale, avec lesà des jeunes se sentant souvent en ques noms d’animaux en allemand, quels elle mène une expérience rupture avec cette activité. C’est d’approfondissement de la lecture puisque les élèves de la classe du par la rythmique, à cette aventure CO savaient qu’ils interviendraient ainsi qu’elle a imaginé ce projet se déroulant précisément pendant dans une classe bilingue. Les petits faisant intervenir du son et des la Semaine romande de la lecture. devaient entrechoquer leur paire rythmes pour «encadrer» et «donCette activité menée par des adode claves à chaque fois qu’ils enner vie» à la lecture et ainsi améliolescents pour des enfants s’inscritendaient prononcer «die Katze», rer la compréhension de textes et vait de plus parfaitement dans le ce qu’ils firent avec application l’acquisition de notions grammatithème de cette année, à savoir tout en suivant attentivement cales. «Cette expérience de lecture «Ecouter lire». le déroulement de l’histoire. Inavec des sons et des rythmes facidéniablement petits et grands lite la concentration des élèves, prirent du plaisir à cette lecture, parce que la musique sert à porter Les grands lisent aux petits qui fut en outre un moment de le texte, à l’accompagner», observe Les grands avaient choisi de lire aux petits un célèbre conte de Perrault. Pierre Gauye, le papa de SoLe plaisir de lire phie, fut aussi associé à cette lecLes jeunes donnent leur avis sur la lecture et sur leur expérience de lecture en ture interactive et rythme: musicale du Chat Caroline: «A la maison, j’aime bien lire, mais seulement quand le thème Botté. Plusieurs m’intéresse.» élèves ont été les Nezrina: «Je préfère lire en classe, parce que c’est plus motivant de lire avec les instruments et avec les autres.» narrateurs succesSacha: «Lire en marquant le rythme, cela m’aide à comprendre le texte.» sifs de ce conte. Caio: «Après la lecture collective et les explications données par les uns et Particularité de les autres, j’arrive plus facilement à faire un résumé de l’histoire.» cette lecture, il Ladina: «Notre enseignante prend beaucoup de temps pour nous expliy avait des bruiquer ce qu’on ne comprend pas. J’ai l’impression qu’elle veut qu’on aille de tages (bruit de la forêt, de l’argent, l’avant, qu’on progresse en cours de français et c’est motivant.» de l’âne, d’un grelot, de tambours…) et la traduction de quel-

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l’enseignante. Elle ajoute qu’il s’agit ensuite bien évidemment de discuter ensemble les textes pour qu’ils en comprennent tous le sens. Dans la classe de Marie-Claude Gauye, la lecture se fait constamment avec l’esprit d’équipe. Pendant les cours de français, les élèves découvrent le plaisir des mots grâce au rythme. Une manière qui, et ils le disent avec force, les a libérés de certains blocages. La lecture se fait par moments d’une seule voix, à d’autres avec des lecteurs volontaires. L’enseignante a acheté quelques instruments de percussion simples (triangle, maracas, bâton de pluie, sorte de djembé, etc.) que les élèves utilisent pour re-créer le texte. En étant extérieur à cette osmose de classe, on pourrait douter qu’une telle expérience puisse vraiment aider les élèves dans leurs exercices de lecture et de grammaire. Cependant, en les voyant à l’œuvre, on ne peut que très vite se laisser entraîner par la musicalité régulière de leur lecture et plus encore par l’énergie de l’enseignante et l’enthousiasme de ses élèves, observés de surcroît un vendredi vers 16 heures! Ce jour-là, les jeunes devaient lire un texte de leur manuel de lecture intitulé «Souris de bibliothèque» et repérer les sujets, comme ils l’avaient fait pour les épithètes et les attributs. L’ambiance était certes musicale, mais surtout studieuse et respectueuse. Les élèves ont lu en battant le tempo et ceux qui avaient un instrument n’intervenaient qu’au moment de la présence d’un terme sujet. En classe, l’enseignante doit quelquefois canaliser des débordements de joie, sans avoir jamais à intervenir pour des problèmes de discipline, ce qu’elle redoutait quand même un peu au démarrage du projet. Marie-Claude Gauye confie être ravie de jouer ce nouveau rôle de «chef d’orchestre» de lecture. Les élèves font parfois des

( Résonances - Février 2008

Le plaisir de partager Les jeunes racontent leur aventure de lecture aux petits: Ladina: «C’était fantastique. J’étais concentrée en lisant devant les petits. J’aimerais bien refaire une expérience de lecture devant un public. Les enfants ont prouvé qu’ils étaient attentifs, car ils réagissaient au bon moment avec les claves.» Stefano: «Je pensais que ça allait partir dans tous les sens avec les instruments, mais les enfants ont été sages et attentifs à l’histoire qu’on leur a racontée. Il y avait de l’émotion.»

propositions pour enrichir la partition et certains, notamment Daniel qui a une expérience de percussionniste, peuvent donner des conseils pour améliorer la coloration dans l’utilisation des instruments.

orthographiques… Cette approche ludique tout en étant sérieuse est, ainsi que le souligne Marie-Claude Gauye elle-même, au stade de l’expérimentation, même si elle s’appuie sur certaines connaissances dans les domaines linguistiques, didactiques et en lien avec la psychoVers d’autres expériences logie des comportements. Reste de lecture que cette expérience permet d’ores et déjà de constater des effets posiAu fil des semaines, les élèves se tifs sur la motivation des élèves à sont familiarisés avec les instruapprendre en cours de français, ce ments, ont exploré les variations de qui n’est pas rien. «Ils font de la rythme des textes, ont repéré colgrammaire sans râler», constate lectivement des mots en fonction avec bonheur l’enseignante. Les de leur nature ou de leur fonction heures de français sont agréables dans la phrase, en fonction de diffiet par conséquent propices au cultés progrès. Les élèves apprécient que leur enseignante cherche, en les associant à la démarche, des solutions pour les faire progresser en expression et en structuration. D’ici la fin de l’année, Marie-Claude Gauye souhaite déterminer avec eux si des instruments s’harmonisent mieux avec certaines activités que d’autres. Elle envisage aussi de passer à des lectures, voire à des écritures collectives de «rap», tout en ayant des exigences scolaires au niveau du registre de langue utilisée. Pour elle, ce travail préparatoire devrait conduire à des approches enthousiastes de la poésie ou du théâtre. Bref, peutêtre qu’elle présentera une production créative plus aboutie d’ici la fin de l’année scolaire, même si les élèves ont déjà démontré s pêche pa rythme n’em en e qu’ils étaient de bons lecur ct le La ntraire. ation, au co teurs. la concentr

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Claude-Eric Clavien

«Une bonne éducation générale est importante; une instruction musicale de bonne qualité dans nos écoles en fait partie. La musique stimule l’intelligence et les compétences sociales des jeunes, et l’activité musicale joue un rôle encore plus décisif. Comme la musique n’a pas la place qu’elle mérite dans le paysage éducatif suisse, il faut une initiative constitutionnelle pour réaliser cette exigence.» Christine Egerszegi-Obrist, conseillère aux Etats, présidente du groupe parlementaire musique et présidente du comité d’initiative «jeunesse + musique» L’initiative populaire «jeunesse + musique» a été lancée le 21 juin 2007. Voici ci-après les objectifs développés sur le site de l’initiative ainsi que quelques informations et réflexions sur la situation de la formation musicale scolaire et extrascolaire dans notre canton.

Objectifs de l’initiative Même qualité de l’enseignement de la musique que dans les autres branches La musique est dotée de trop peu d’heures obligatoires dans les horaires scolaires. Dans la scolarité obligatoire, la musique est enseignée avec trop peu de sérieux et de professionnalisme. Il lui faut des normes et des objectifs d’apprentissage, ainsi que des enseignants capables de mettre ces objectifs en œuvre avec leurs élèves. Dans certaines hautes écoles pédagogiques (HEP), la formation musicale n’est actuellement pas obligatoire pour tous les étudiants. Il s’ensuit qu’à

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(

I nitiative populaire

Education musicale

«jeunesse + musique» l’école primaire, l’enseignement de base de la musique ne pourra pas être assuré à moyen terme, faute d’enseignants capables de s’en charger. Droit à la formation musicale en dehors de l’école Les écoles de musique ne figurent pas dans la législation sur l’instruction de tous les cantons. Elles sont donc exposées au bon plaisir et à l’arbitraire des autorités communales. Tant que les écoles de musique n’auront pas été reconnues par la loi comme des institutions de formation, elles seront mises dans le même sac que les loisirs. C’est aussi pourquoi leur financement public est sans cesse remis en question. Meilleures conditions pour les talents musicaux exceptionnels Les conditions qui prévalent aujourd’hui pour les enfants et ado-

lescents supérieurement doués en musique sont mauvaises. Il en résulte que, par rapport à leurs condisciples étrangers, les musiciens et musiciennes suisses ont peu de chances de percer, parce qu’ils sont trop peu soutenus pendant la période décisive, entre leur 5e et 16e année.

Le texte de l’initiative Proposition du comité de l’initiative: la Constitution fédérale du 18 avril 1999 est modifiée comme suit: Art. 67a (nouveau) Formation musicale 1 La Confédération et les cantons encouragent la formation musicale, en particulier des enfants et des jeunes. 2 La Confédération fixe les principes applicables à l’enseignement de la musique à l’école, à l’accès des jeunes à la pratique musicale et à l’encouragement des talents musicaux.

Situation valaisanne Organisez une collecte de signatures au sein de vos réunions d’associations, de comités, d’écoles de musique, à travers vos répétitions de chœurs, de sociétés de musique, d’orchestres, ou durant vos manifestations, concerts, auditions. Et pourquoi pas le samedi 31 mai 2008, journée nationale de récolte de signatures? Renvoyez ensuite vos feuilles de signatures à l’adresse suivante: Initiative «jeunesse + musique» Case postale - CH-5001 Aarau.

Concernant la situation décrite dans les objectifs de l’initiative, voici la situation sur la formation musicale scolaire et extrascolaire dans notre canton, ainsi que quelques pistes de réflexion: Même qualité de l’enseignement de la musique que dans les autres branches La HEP-Vs dispense un cursus de formation didactique musicale obligatoire pour les futurs-e-s enseignantse-s de la scolarité obligatoire.

Résonances - Février 2008

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Les objectifs d’apprentissage pour l’éducation musicale à l’école obligatoire sont définis dans le plan d’études actuel (1993) qui fait toujours référence. De nombreux projets scolaires prolongent ces objectifs: rencontres annuelles des Chorales lémaniques projets de spectacles et concerts des Chœurs de CO (chœurs, groupes instrumentaux, groupes de danse...) prestations des classes enfantines et primaires lors de différentes animations (soirées pour les parents, spectacles scolaires, animation des homes, des hôpitaux...) participation des classes enfantines, primaires et CO aux Fêtes cantonales de chant (en 2006 à Sion: 4000 jeunes de plus de 180 classes au travers de 21 ateliers présentés au public).

Meilleures conditions pour les talents musicaux exceptionnels

Ces activités et projets ont également comme objectif de dynamiser le cours de chant par la réalisation de supports d’enseignement pour le cours de musique (parole, partitions, bandes sons....), et par la présentation de ces projets aux élèves des écoles concernées.

Il existe en Valais des structures qui permettent aux artistes de concilier leurs études et leur art: il s’agit, par exemple, pour les élèves du Secondaire II, de l’ESC de Martigny. Quant aux élèves du Secondaire I, il s’agit essentiellement de mesures individualisées (MI) consistant en un aménagement de l’horaire hebdomadaire. Les Cycles d’orientation régionaux de Sion ont mis sur pied, depuis 1998, la «Filière musique», structure qui offre à des musiciens/nes, chanteurs/euses et danseurs/euses de ces deux CO une possibilité de bénéficier de mesures individualisées (MI) favorisant une meilleure harmonisation entre la formation et la pratique intensive d’une discipline artistique; dans le cadre d’horaires scolaires aménagés, les élèves peuvent suivre leurs cours d’instrument, de chant, de danse, de solfège et de culture musicale (cours commun de théorie et de pratique instrumentale) sur l’horaire scolaire, un cours

Droit à la formation musicale en dehors de l’école

En raccourci

Nombre de ces projets sont soutenus financièrement par le DECS et par les collectivités publiques.

Certaines institutions de formation musicale de notre canton (HEMVs, Conservatoire, EJMA, Allgemeine Musikschule Oberwallis) sont subventionnées par l’Etat: ce qui ne semble pas être le cas pour certaines écoles de musique de moindre envergure ainsi que pour la plupart des écoles de nos sociétés de musique et de nos chorales. Si le texte de la Constitution est modifié concernant la formation musicale, ces écoles de musique pourront être reconnues par la loi comme des institutions de formation et bénéficier du subventionnement public.

( Résonances - Février 2008

d’appui obligatoire étant organisé pour rattraper le contenu des cours manqués. Il serait souhaitable qu’une telle structure puisse se développer au niveau cantonal, comme c’est le cas pour les jeunes sportifs de quatre EPS (Ecole partenaire du Sport)/ CO de notre canton et à l’instar de ce qui existe déjà dans d’autres cantons (Structure musique-école de Lausanne). Il en résulte donc, que, par rapport à leurs condisciples étrangers, les musiciens et musiciennes suisses peinent souvent à s’affirmer, parce que de telles structures font défaut pendant la période décisive, entre leur 5e et 16e année. Une raison de plus pour soutenir cette initiative.

Participer à l’initiative A ce jour 42’000 signatures sont revenues au secrétariat du CSM (Conseil Suisse de la Musique). Il reste toutefois du temps pour atteindre la cible visée de 200’000 signatures homologuées jusqu’au 30 juin 2008. Si vous souhaitez participer activement à la récolte de signatures pour l’initiative «jeunesse + musique», vous pouvez télécharger le dossier comprenant des feuilles de signature, un argumentaire et d’autres informations sur le site www.initiative-musique.ch (cf. encadré).

Cahiers pédagogiques

Diriger un établissement scolaire Le dossier de décembre 2007 des Cahiers pédagogiques montre le rôle clé du chef d’établissement en France avec la nouvelle donne, impliquant plus d’autonomie, et les paradoxes de sa fonction. Comment concilier le rôle de représentant de l’Etat et celui de promoteur de projets pédagogiques? Témoignages, expériences et analyses font le point sur ce que veut dire aujourd’hui «diriger un établissement scolaire». Un deuxième dossier présente l’école au Maghreb. www.cahiers-pedagogiques.com

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Autour

(

L es animations lecture

de l a lect ure

selon Christian Poslaniec A l’occasion de la dernière Semaine romande de la lecture (SRL), Christian Poslaniec et Cécile Quintin avaient été sollicités pour une tournée de conférences en Romandie. Le 28 novembre dernier, Christian Poslaniec faisait ainsi halte à la salle communale de Martigny. Des étudiants de la Haute Ecole pédagogique du Valais, des enseignants, des bibliothécaires et des parents étaient à ce rendez-vous, co-organisé par le comité de la SRL et la HEP-Vs. Ecrivain, chercheur, formateur, Christian Poslaniec a publié de nombreux livres de littérature pour les enfants et d’ouvrages sur la littérature jeunesse. Il est un fin connaisseur du domaine et un porte-parole des animations autour de la lecture, s’étant intéressé dans un premier temps au Défi-lecture mis en place par des enseignants. Au fil des ans, il a présenté dans ses livres des dizaines d’animations lecture. Il insiste sur leur rôle motivant, invitant les élèves à combler les blancs d’un texte, leur permettant de rencontrer un écrivain ou de se mettre dans la peau d’un personnage pour répondre à des interviews radiophoniques. Les animations possibles sont infinies, allant du rallye lecture au carnet de lecture en passant par la transformation d’une histoire en roman-photo ou le par-

tage littéraire. Lors de sa conférence à Martigny, Christian Poslaniec a parlé des plaisirs et des obstacles à la lecture, relevant que des dizaines de motivation différentes pouvaient conduire l’enfant lecteur à devenir liseur, car être capable de lire n’est pas l’aboutissement mais le commencement du processus de lecture. Et le spécialiste voit dans les animations lecture un bon moyen pour les enseignants, pour les bibliothécaires ainsi que pour les parents d’éveiller ou de réveiller le désir et le plaisir de lire, sans passer par une contrainte extérieure, qui s’avère nocive pour les apprentissages. Ses propos ont aussi mis en avant la richesse de la littérature romande, et, pour convaincre son auditoire, il a lu Le Masque géant de Corinna Bille publié aux éditions la Joie de lire, à Genève. Manière aussi de montrer que le public adulte aime aussi qu’on lui lise des histoires. Le public présent est peut-être en partie resté sur sa faim, espérant avoir davantage de pistes concrètes, mais chacun pourra trouver des idées simples et pratiques dans plusieurs des ouvrages de Christian Poslaniec (cf. encadré).

Des livres de Christian Poslaniec pour aller plus loin… Petit Chaperon rouge, suivi de Les explorateurs, Retz, 2007. 10 animations lecture en bibliothèque jeunesse, Retz, 2007. Le plaisir de lire expliqué aux parents, Retz, 2006. Dix animations lecture au cycle 3: CE2, CM1, CM2, Retz, 2005. Pratique de la littérature de jeunesse à l’école. Comment élaborer des activités concrètes, Hachette éducation, 2003.

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Interview flash Christian Poslaniec, que pensezvous de ces conférences données dans le cadre de la Semaine romande de la lecture? C’est une bonne sensibilisation, mais pour les enseignants cela devrait être suivi d’un travail de formation spécifique autour des animations lecture. En ce qui me concerne, c’est toujours intéressant de découvrir d’autres lieux et d’autres publics. Etes-vous allé dans les classes en Suisse romande? Oui, avec mon accompagnatrice, nous avons eu la possibilité d’aller dans trois classes faire des animations. Avez-vous observé des différences avec les classes françaises? Aucune. Nous avons toutefois été surpris par une classe de 5e année, avec des élèves décrits comme ayant des difficultés scolaires, ce que nous n’avions pas remarqué. On s’est dès lors demandé quel critère présidait à ce classement. Les élèves étaient très vifs et intéressés par les activités proposées. Faut-il craindre la lassitude des élèves quand on mène une animation lecture? Sauf s’il s’agit d’animations très complètes, se déroulant en plusieurs étapes comme le Défi-lecture, il convient en effet de faire deux ou trois fois une animation avant d’en proposer une nouvelle. Les enfants et les animateurs se las-

Résonances - Février 2008

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Comme certains chercheurs en didactique du français, vous prônez l’alternance d’activités… Oui et j’irais même plus loin en disant que plus les élèves ont des difficultés, plus il faut renouveler les activités. Au-delà de trois semaines d’une activité même passionnante, il y a lassitude, surtout chez ceux qui ont de la peine avec les apprentissages scolaires: c’est quelque chose que j’ai observé il y a longtemps dans le cadre d’une recherche. L’enseignant doit-il alterner les animations longues avec des animations plus courtes? Ce qu’il faut surtout, c’est une ligne conductrice et viser la motivation et l’autonomie de l’enfant. A partir de là, on peut multiplier les animations différentes de manière logique et progressive. Dans le cadre d’une recherche, on s’est rendu compte que la classe qui lisait le plus était celle qui faisait le plus d’activités variées autour de la lecture. En moyenne, ces animations ne représentaient que deux minutes par jour, cependant les résultats étaient nettement plus efficaces que dans les classes qui pratiquaient seulement la traditionnelle lecture suivie. Propos recueillis par Nadia Revaz

( Résonances - Février 2008

A vos agendas Me 20 février Symposium Education et Technique Ce symposium «Education et Technique: relevons le défi ensemble», qui s’adresse notamment aux corps enseignants de l’école primaire et des niveaux secondaires I et 2, se déroule à l’EPFL à Ecublens le mercredi 20 février de 8 h 30 à 20 h. Inscription jusqu’au 7 février. www.natech-education.ch

Jusqu’au 2 mars Un tunnel et des hommes Le tunnel du Lötschberg est un des grands ouvrages du tournant du siècle. Bernard Dubuis a suivi les principales étapes de cette entreprise. Passionné par les activités humaines, il donne sa vision photographique du chantier. Lieu: Médiathèque Martigny. Visite guidée le lundi 4 février à 18 h. www.mediatheque.ch

Je 28 février Valais en recherche Alain Dubois. La conservation et la valorisation de la mémoire du patois en Valais. Lieu: Médiathèque de Sion, à la rue Pratifori. Horaire: 18 h 30 www.mediatheque.ch

Du 10 au 20 mars Semaine de la francophonie Dix mots ont été choisis pour animer la Semaine de la langue française et de la francophonie: apprivoiser, boussole, jubilatoire, palabre, passerelle, rhizome, s’attabler, tact, toi,

Mémento

(

sent s’il n’y a pas un changement régulier. Il faut surprendre les élèves pour les motiver. Il est en fait assez facile d’inventer de nouvelles animations en modifiant finalement peu de choses. Une animation comme Des grands lisent aux petits débouche par exemple assez logiquement sur la Commande d’histoire. Les petits racontent ce qu’ils voudraient comme livre et les grands vont chercher un récit correspondant aux attentes de leurs auditeurs. Le conseil que je donnerais aux enseignants est d’expérimenter pour se renouveler et ainsi tenir compte de davantage de motivations de leurs élèves pour les amener à lire avec plaisir.

visage. Un concours, auquel il est possible de participer individuellement ou collectivement (par classe), est organisé. www.semainelf.culture.fr www.ciip.ch/slff Jusqu’au 13 mars 2008 La révolution valaisanne La révolution valaisanne illustrée par Mix & Remix est visible à la Médiathèque Valais de Saint-Maurice jusqu’au 13 mars 2008.

L’exposition a été réalisée et présentée en 2006 dans le cadre du festival BD Pavés à Sierre. www.mediatheque.ch

Du 10 au 14 mars: Semaine des médias La 5e Semaine des médias à l’école en Suisse romande aura lieu du 10 au 14 mars 2007 sur le thème: «Ma classe communique». Cette manifestation cherche à impliquer l’ensemble des degrés de la scolarité obligatoire et du post-obligatoire, offrant toute une série de prestations: Livraison d’exemplaires gratuits de journaux et revues. Mise à disposition de journalistes et de photographes de presse prêts à rencontrer des élèves pour des débats ou des activités spécifiques en classe. Visites d’entreprises de presse (rédaction / studios / rotative). Concours de UNES (centré sur des informations et des illustrations originales créées dans les classes). Concours de BLOGS de classes. Mise à disposition de divers supports pédagogiques, dont la plaquette «Ouvrir mon quotidien» (destinée aux élèves dès la 7e année). Inscriptions jusqu’au 22 février. www.e-media.ch

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Ori e

(

L es filières bilingues

ntation

de l’ECCG Sierre L’Ecole de Commerce et de Culture Générale (ECCG) de Sierre a vu le jour il y a plus de 80 ans sur la colline de Goubing. Elle compte, cette année, 422 élèves répartis dans 18 classes (dont 6 bilingues) et accompagnés par 40 professeurs. Pour faire face à la forte augmentation des effectifs de ces dernières années, le bâtiment principal s’est enrichi d’un pavillon sur la colline de Goubing pouvant accueillir 4 salles de classe et des locaux de l’ancienne Ecole d’Informatique à l’avenue Max Huber au centre-ville. Au fil du temps, de nombreux changements ont permis à l’ECCG de s’adapter à l’évolution constante de la société et de coller au mieux aux besoins et aux réalités socio-économiques actuelles. Ainsi, en 1998, l’école a mis en place un horaire continu (1 heure de pause à midi) et créé une cantine, permettant aux étudiant-e-s de rejoindre tôt leur domicile et d’ainsi pouvoir s’adonner à des activités de loisir et de sport sans perturber leurs études.

La suite de la rubrique Après avoir présenté les EPP, nous bouclons avec ce numéro la série consacrée aux écoles de commerce et écoles de culture générale. Dans les prochaines éditions, nous poursuivrons la découverte du secondaire II, mais en allant voir du côté de la formation professionnelle. Et pour plus d’infos sur les orientations: www.vs.ch/orientation.

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mie d’entreprise et le droit, l’histoire et la géographie le sont en allemand.

Ce nouveau système a été introduit pour permettre la création de filières bilingues nouvelles dans les voies de formation amenant au diplôme de commerce (DC) et à la maturité professionnelle commerciale (MPC): les classes sont en effet composées d’élèves francophones et germanophones et le programme se divise selon les matières entre les langues de Molière et de Goethe. Immersion, travail en tandem avec un étudiant de la langue partenaire, professeurs de langue maternelle: toutes les conditions sont réunies pour permettre à la jeunesse de notre canton de véritablement profiter de la particularité linguistique du Valais. Ces filières bilingues de l’ECCG de Sierre vont d’ailleurs s’enrichir dès la rentrée 2008 puisqu’elles seront proposées également aux domaines santé et social de l’Ecole de culture générale. Ce ne sont donc ni les défis ni les possibilités de développement qui manquent.

La particularité du tandem dans les filières bilingues Dans les filières bilingues, les matières sont réparties équitablement entre les deux langues: les mathématiques, la biologie et les sciences humaines et religieuses et l’éducation physique sont enseignées en français alors que la TQG, l’écono-

Ce type d’enseignement nécessite une organisation particulière des classes et du travail des élèves. Durant les cours, des groupes (en général un francophone et un germanophone) sont ainsi créés afin de permettre aux élèves de s’entraider dans la compréhension de la langue et de la matière, de se motiver et de réviser ensemble. C’est ce que l’on appelle le travail en tandem. Durant les cours de français et d’allemand, les élèves des filières bilingues sont regroupés en fonction de leur langue maternelle.

Bilan L’expérience de dix ans des filières bilingues mises en place à Sierre a démontré de nombreux avantages pour les étudiants qui: développent des connaissances et des compétences dans la langue partenaire s’approprient de nouvelles stratégies d’apprentissage partagent leur savoir et leurs compétences acquièrent le sens des responsabilités et de la collaboration grâce aux tandems apprennent l’autonomie assument des responsabilités de coaching et d’entraide se motivent mutuellement font connaissance de l’autre culture créent des liens d’amitié durables avec l’autre région linguistique du canton s’ouvrent à la nouveauté.

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Q uelques points de vue sur les filières bilingues Du côté de la Direction Eve-Marie Pannatier, proviseure Travail de proviseure Comme il n’y a pas (encore?) de formation spécifique pour l’enseignement de branches en langue partenaire, une partie de mon travail de proviseure à l’ECCG consiste à aider les professeurs par la mise sur pied du traditionnel forum bilingue de notre école, par des visites de classes et par la coordination des groupes de branches et des langues d’enseignement, aussi lors de la création de supports didactiques appropriés. Travail spécifique de la Direction pour le bilinguisme La mixité linguistique demande un effort considérable au niveau de l’organisation de l’école et de traduction de documents (flyers de présentation de l’école; courriers aux parents, aux étudiants, aux professeurs; bulletins de notes et règlements; réalisation du rapport, etc.). Il s’agit aussi de coordonner les groupes de branches en termes de niveaux et d’exigences et de préparation d’épreuves communes, d’organiser des séances d’informations pour les élèves du CO dans tout le Valais, d’adapter les critères d’engagement du personnel et de mettre sur pied le cours d’été obligatoire pour les élèves qui débutent leur formation bilingue. Ouverture de classes ECG bilingues Lors de l’année scolaire 08-09, l’ECCG de Sierre va donner la possibilité aux étudiant-e-s qui s’inscrivent en ECG (école de culture générale), de suivre une formation bilingue comme leurs camarades ESC (école de commerce). Pour les élèves du Valais romand, cette perspective devrait être encore plus attrayante depuis l’ouverture du tunnel du Lötschberg et la récente proximité de la Suisse allemande. Les dix an-

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De gauche à droite: Eve-Marie Pannatier, proviseure, Marcel Bayard, responsable des filières bilingues et Laetitia Massy, professeur de français.

nées d’expériences du bilinguisme permettent à l’ECCG de Sierre, d’afficher une sérénité de circonstance en vue de l’ouverture de ces filières ECG bilingues dans les domaines du social et de la santé.

Du côté des élèves David Masserey, ancien élève de l’Ecole de commerce Pourquoi avoir choisi la filière bilingue? Partant du principe qu’il est de plus en plus facile de voyager et vivant dans un pays où le tourisme a une importance capitale, il me paraissait évident que l’apprentissage de l’allemand devait faire partie de mes priorités. De plus, comme j’ai eu la chance d’effectuer la 10. Schuljahr à Brigue, les filières bilingues constituaient une suite logique. Quels souvenirs gardes-tu de l’Ecole de commerce? Des expériences de cours en tandem, en passant par le voyage d’étude, les échanges linguistiques et la participation active à la réalisation de nombreux projets avec mes camarades du Haut-Valais, j’ai vraiment apprécié ces 3 ans dans le bâtiment de l’ESCS. En plus de la qualité de la formation, j’ai surtout été impressionné par toutes les activités ex-

trascolaires proposées dans cette école: participation aux tournois de hockey sur glace ou troupe de théâtre, entre autres. J’en garde de nombreux bons souvenirs. Quelle orientation as-tu choisie après la filière bilingue? Après le stage MPC, j’ai prolongé mon contrat chez Novelis. Puis, je suis allé à Londres pour perfectionner mon anglais. A mon retour j’ai trouvé ce qu’il me fallait chez Anthamatten Meubles. Cette place d‘employé de commerce et conseiller en ameublement me permet de pratiquer les langues tout en bénéficiant d’un contact permanent avec la clientèle. Quels avantages en retires-tu dans ta vie professionnelle? A chaque fois que j’ai postulé pour une place de travail, on m’a demandé si j’avais déjà des expériences professionnelles et si je parlais plusieurs langues. Les diplôme de commerce et certificat MPC bilingues, obtenus à l’ECCG de Sierre, ainsi que le stage MPC d’une année m’ont grandement aidé à trouver une place de travail et m’aident encore aujourd’hui dans ma pratique professionnelle quotidienne. Laetitia Massy et Marcel Bayard

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Présidents de la SPVal et de

Re ncontre

l’AVECO: interview en double Rencontre avec les présidents de la Société pédagogique valaisanne (SPVal) et de l’Association valaisanne des enseignants du cycle d’orientation (AVECO). Didier Jacquier et Pascal Knubel ont accepté de se livrer à une interview en double. Tous deux se disent très heureux d’être au service de l’école, que ce soit dans leur mission de président d’association ou dans leur activité d’enseignant, et estiment qu’en Valais on a une certaine chance par rapport à d’autres cantons romands. Pour les deux présidents, la complémentarité des enseignants de l’école enfantine au CO est essentielle et ils prônent un renforcement de la verticalité, même si la situation s’est nettement améliorée ces dernières années. Séparément ils défendent aussi les spécificités de leur association, certains défis touchant surtout la scolarité enfantine et primaire et d’autres le CO. A la rentrée, Didier Jacquier, enseignant à Vernayaz, a succédé à JeanClaude Savoy, président de la SPVal pendant huit ans. Quant à Pascal Knubel, enseignant au CO à Collombey-Muraz, il a pris la relève en 2006 à la tête de l’AVECO, après l’intérim d’une année de Laurent Emery suite au départ de Jean-Philippe Lonfat, devenu enseignant au secondaire II en 2005. Commençons par un petit retour sur les motivations qui vous ont conduits à présider l’AVECO et respectivement la SPVal… Pascal Knubel (PK): Si je me suis profilé, c’est d’abord en raison de mon statut bilingue, étant donné qu’il y avait l’idée de rapprocher les enseignants des deux parties linguistiques du canton. De plus, selon

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le principe de l’alternance des orientations disciplinaires défendu au sein de l’AVECO, la candidature d’un «matheux» était cette fois privilégiée. Correspondant au profil et ayant l’envie de m’engager pour mes collègues, c’était une opportunité. Jean-Philippe Lonfat (ndlr: président de l’AVECO de 2003 à 2005) disait que la présidence d’une association était la meilleure des formations continues pour un enseignant et, expérience faite depuis plus d’une année, je partage son avis. On apprend beaucoup avec les multiples rencontres humaines et la variété des thématiques traitées. Ce n’est pas pour faire peur à Didier, mais les premiers mois sont très difficiles, car on perd beaucoup de temps pour simplement connaître les dossiers. Je crois cependant que notre chance en Valais, c’est de ne pas être président des associations d’enseignants à 100% et de conserver le contact avec la classe. Didier Jacquier (DJ): Quand on se frotte à la Romandie, on s’aperçoit en effet très vite que notre tâche en Valais est assez différente, plus proche du terrain et de la base. En ce qui me concerne, ma candidature à ce poste a d’abord été de répondre à une demande du district de Saint-Maurice. J’ai toujours fait partie de différents comités associatifs au niveau local, mais jamais au niveau de la SPVal. J’ai donc hésité, toutefois en y réfléchissant, je trouvais que cela pouvait être, à ce moment de ma carrière, intéressant. Pour le reste, je débute, mais je rejoins assez Pascal dans ce qu’il dit. A vous entendre, la présidence d’associations d’enseignants est une fonction particulièrement intéressante…

PK: Difficile mais passionnante. DJ: Pour l’instant je ne regrette pas, car c’est une vraie chance de rencontrer autant de personnes motivées par la question de l’école. Je me sens encouragé par cet élan. Toutes ces rencontres vous donnent une vision globale de l’école valaisanne. Comment la percevez-vous, en positif et en négatif? DJ: Je considère qu’on a vraiment une très bonne école valaisanne. On a beaucoup moins de soucis que d’autres cantons. Notre rôle est de nous battre pour le maintien de cette qualité. Ayant entrepris un tour des districts pour rester en contact avec la base, je constate bien sûr aussi certains problèmes, mais je suis persuadé que des solutions peuvent être trouvées. PK: Je suis d’accord pour dire que l’école est de qualité, cependant j’ajouterais que c’est surtout grâce à la motivation des enseignants. Notre école devrait être davantage mise en valeur, pour que les médias arrêtent de toujours focaliser sur les élèves difficiles. Il y en a certes, mais c’est un petit pourcentage. DJ: C’est tout à fait exact, d’autant plus que ce sont des effets de mode dont nous devrions nous méfier davantage. Les élèves difficiles, les élèves à haut potentiel… pour moi c’est l’intégration de chaque élève dans la classe qui me semble primordiale et non cette focalisation par catégorie. Ce problème ne reflète-t-il pas les pressions diverses qui pèsent actuellement sur l’école? PK: Pour l’instant ce ne sont que des tentatives, cependant cela

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explique probablement en partie que l’école cherche à se protéger. Et en se protégeant ainsi, les enseignants ne peinent-ils pas à défendre leur métier dans la société? DJ: En effet, certains enseignants n’osent pas parler de ce qu’ils font, estimant que c’est simplement normal ou parce qu’ils ont peur de se mettre trop en avant. Je crois qu’il faut que les enseignants fassent comprendre que leur métier est passionnant mais vite épuisant dans de mauvaises conditions. La profession doit apprendre à mieux se vendre. PK: Trop de personnes ont uniquement l’image des huit semaines annuelles de vacances, oubliant qu’enseigner n’est pas de tout repos. Pour casser certaines idées reçues, nous devrions ouvrir plus facilement les portes de nos classes au CO, par exemple toute une journée, comme cela se fait en enfantine. Et votre rôle de président d’une association d’enseignants, comment le définiriez-vous? DJ: Notre mission est d’exprimer clairement les moyens dont les enseignants ont besoin pour réussir leur travail au quotidien. L’enseignant a hélas trop souvent tendance à vouloir trop bien faire, jusqu’au burnout, sans avouer ses difficultés. Les enseignants ne parlent pas assez de leur quotidien… PK: C’est en effet un problème. Et si les enseignants échangeaient et travaillaient davantage ensemble, il faudrait certainement moins de structures pour encadrer une grande partie du petit pourcentage d’élèves difficiles. Lorsqu’un enseignant s’exprime aujourd’hui sur ses difficultés, c’est souvent déjà trop tard. Il y a plein d’idées pour développer un espace d’expression, comme cela se fait dans les métiers de la santé par exemple. La piste du debriefing pourrait être à creuser. DJ: Les jeunes qui sortent de la HEP pratiquent l’intervision d’une façon que je trouve assez efficace.

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Didier Jacquier et Pascal Knubel ont une complicité qui leur permet de travailler ensemble pour tous les enseignants de la scolarité obligatoire.

Ce type d’approche pourrait être utile à tous les enseignants, mais cela doit s’introduire progressivement, car il s’agit parfois de lutter contre des années de pratiques individualistes du métier. Que faudrait-il améliorer en priorité dans l’enseignement? Vos visions sont-elles très différentes entre primaire et CO? DJ: Il y a forcément certaines attentes qui sont très différentes. Entre nous, nous devrions surtout renforcer la verticalité, même si ce regard sur les degrés voisins s’est considérablement amélioré depuis quelques années. Pendant longtemps, la reconnaissance par les enseignants primaires du travail effectué en école enfantine était également insuffisante. C’est moins le cas, mais il est important de mettre en valeur ce qui est accompli à chaque niveau. On remarque le travail quand il fait défaut, alors qu’on devrait en être aussi conscient quand tout va bien. Et pour une meilleure connaissance de ce qui se fait avant et après, il me semblerait important d’intensifier la mobilité des enseignants entre les degrés, surtout dans une période où chacun, en raison des exigences de formation de plus en plus pointues, a tendance à rester dans son degré.

PK: Du côté du CO, une trop nette séparation est encore vécue avec le secondaire II. La verticalité facilite le parcours de l’élève, aussi estil important d’en finir avec certaines récriminations stériles par rapport à ce qui se fait avant ou après. Nous avons tous le même but et avons dès lors beaucoup à partager. Au CO, il est également urgent qu’on fasse des progrès au niveau de la vision globale de chaque élève, dans le cadre des conseils de classe plus particulièrement. Comme Didier, je pense que l’on a par ailleurs tendance à devenir trop spécialiste, et au CO c’est encore plus criant, parce que nous travaillons par discipline. Quand j’entends dire que le niveau baisse, j’aimerais qu’on regarde de plus près tout ce qu’on demande aux élèves de savoir aujourd’hui. Le Plan d’Etudes Romand ne permettra-t-il pas justement un recentrage sur l’essentiel? PK: On a très peu d’informations à ce sujet, mais à première vue ce n’est pas le cas, au contraire. DJ: Ayant participé aux travaux, j’estime que l’on est encore en train d’augmenter les exigences. Je ne sais pas comment le Plan d’Etudes Romand va être géré au final, mais je dois avouer que cette hausse des attentes me fait souci.

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En voulant aller toujours plus loin dans chaque domaine, on sature les élèves et cela rendra le métier d’enseignant généraliste impossible à terme. Je préférerais un enseignement mélangeant plus clairement les disciplines, ce qui est possible au primaire, en raison de la souplesse de l’horaire hebdomadaire. Beaucoup d’enseignants expérimentés travaillent du reste les objectifs en faisant des liens entre les branches, sans se mettre inutilement la pression avec la grille horaire. PK: Pour un exposé en géographie, on fait du français et on peut très bien faire de l’histoire et même des mathématiques. Travailler les statistiques en cours de géographie serait par exemple tellement plus simple, parce que plus concret. Je pense que les équipes d’enseignants devraient imaginer certains liens entre les disciplines, pour essayer d’alléger le programme. Quel est votre sentiment par rapport aux différentes harmonisations en marche? Avez-vous des craintes? DJ: En Valais, les changements liés aux harmonisations nationales et romandes seront minimes. En primaire, le seul véritable défi concerne l’introduction de l’anglais. Et à mes yeux, ce n’est pas aussi problématique qu’on le croit: je suis persuadé que si on menait une enquête auprès des enseignants, on s’apercevrait que beaucoup, en particulier chez les jeunes, sont capa-

bles de se charger des cours d’anglais et seraient motivés à le faire. Bien sûr, il s’agit de rester réaliste et ne pas vouloir pousser trop loin les exigences linguistiques, car le but de l’enseignement des langues au primaire doit rester au niveau de la sensibilisation. Pour que l’introduction réussisse dans de bonnes conditions, il faudrait commencer les formations continues tout de suite, car 2012 sera vite là. Qu’un enseignant à 5 ans de la retraite n’ait pas envie de s’investir, je le comprends, mais on peut très bien imaginer une complémentarité des compétences, même dans les centres où il y a une classe par degré. PK: Les horaires blocs pourraient aussi poser des problèmes, mais pour l’instant c’est difficile à juger. Quel sera le rôle de l’enseignant? Comment concrètement cela sera-t-il mis en place? Avec quels moyens? Il y a plein de questions qui demeurent encore sans réponse. Ce sera de toute façon une solution coûteuse, il ne faut pas se leurrer. Il s’agira de s’en donner les moyens pour éviter les inégalités sociales. DJ: Je suis favorable sur le principe, car cela permettrait aux élèves de rentrer à la maison sans avoir de devoirs. Reste à voir les modalités, et ce au plus vite. Baguette magique: en plus des souhaits déjà mentionnés, y en a-t-il un qui vous tient à cœur? PK: Ce serait que le statut du nouveau CO entre rapidement en

En raccourci Revue Parole

Le livre de jeunesse aujourd’hui Parole, la revue de l’Institut suisse jeunesse et Médias, s’intéresse, dans son numéro 3/07, aux nouvelles tendances de la production du livre de jeunesse, allant des albums tactiles aux classiques en BD. La rencontre du numéro, c’est Anne Brouillard, une illustratrice qui a imaginé la couverture du numéro. www.isjm.ch

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vigueur, car un changement est attendu depuis tellement longtemps. DJ: Il faudrait aussi régler la question des mesures d’accompagnement pour les enseignants proches de la retraite. C’est inclus dans le statut de l’enseignant prévu pour 2009, mais c’est long pour ceux qui sont concernés. PK: Cela dit, de l’extérieur, on peut trouver que c’est trop lent, mais en participant aux commissions, on se rend compte qu’il n’est hélas pas toujours possible d’aller aussi vite que souhaité. Je comprends les collaborateurs du Service de l’enseignement qui veulent préparer des dossiers inattaquables pour pouvoir les défendre financièrement auprès du Grand Conseil. DJ: Nos députés au Grand Conseil veulent une école performante, une école de qualité, cependant s’ils rabotent à chaque fois qu’un budget est présenté, il y a paradoxe. Les politiques doivent donner à l’école les moyens financiers afin qu’elle puisse avoir des ressources humaines et didactiques supplémentaires pour faire mieux. A part cela, mon principal souhait est que les enseignants et les élèves aient plaisir à aller à l’école, sachant que les conditions pourraient se détériorer très vite s’il n’y avait pas cette motivation. Trop tirer sur la corde pourrait conduire de nombreux enseignants au burnout. PK: Je constate que beaucoup de personnes à temps partiel s’investissent nettement plus que leur temps d’engagement, ce qui oblige les enseignants à temps plein à en faire aussi plus. C’est une perversité du système à ne pas négliger. Idéalement, il serait bien que les enseignants s’engagent davantage dans le domaine associatif. J’aimerais inciter nos collègues à s’intéresser aux activités de la SPVal et de l’AVECO. Et que les enseignants qui sont députés osent dire qu’ils sont enseignants et défendent les intérêts de la profession. Nous faisons un métier dont nous pouvons être fiers. Propos recueillis par Nadia Revaz

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vous aux animateurs de l’Etat ou rendez-vous sur le site de l’animation cantonale: www. zwookedu.ch/edphys.

Dans le cadre de la formation continue des enseignants s’est déroulé à Martigny au mois de novembre un cours intitulé: On s’balance pas mal. De Tarzan au manège, de la liane au carrousel, notre mémoire est pleine de souvenirs aériens: sensation de voler, prise de risque amenant un peu d’adrénaline et surtout assurance d’avoir pris confiance dans nos possibilités ou d’avoir vaincu la peur. Dans notre époque contemporaine, beaucoup d’enfants n’ont plus accès à ce genre de sensations et d’exercices: la peur de l’accident est omniprésente et la diminution des capacités physiques de beaucoup d’élèves (musculature moins développée, fatigue précoce, surpoids, …) n’encouragent pas les enseignants à se lancer dans ce genre de pratique.

Bonne pratique dans le mode du balancer. Pour le groupe d’animateurs: Gérard Schroeter Pourtant, le thème balancer est très riche car en plus des aspects cités plus haut, il permet de développer chez l’enfant des compétences sociales individuelles comme le courage, la volonté et d’autres collectives comme la solidarité, l’entraide ou la collaboration. La créativité également peut être développée en pratiquant la gymnastique synchronisée ou en élaborant par groupes des suites d’exercices à présenter devant la classe. Vous trouvez ci-après des extraits du dossier transmis aux enseignants qui ont suivi le cours. Si vous en désirez une copie complète, adressez-

Echauffement L’échauffement doit être une préparation fonctionnelle au balancer: Echauffement des articulations: épaules, bras, poignets, nuque Mobilisation des groupes musculaires: abdominaux, dorsaux, jambes Sensibilisation au rythme binaire (un – deux / un – deux) Exercices de gainage Courir librement seul. Exemples: Avec les bras tendus au-dessus de la tête Pas chassés Se déplacer avec les jambes tendues Sur place, développer la tenue du corps et la coordination: Cercles de bras asymétriques Le battant de cloche La toupie La fleur La toupie.

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O n s’balance pas mal

Education physique

Activité de base: balancer aux anneaux (2P-3P à 6P) Mode de fonctionnement Faire les groupes d’élèves par taille Descendre tous les anneaux jusqu’au 1er maillon de la chaîne (repère visuel) Poser les tapis, au minimum deux par piste; varier la couleur: un tapis orange et un bleu / fixer au velcro Régler la hauteur des anneaux Organisation sans file d’attente: préparer un circuit annexe avec des exercices connus (jonglage avec des foulards / équilibre sur un banc) Respecter le couloir de balancement et revenir sur les côtés. Fonctionner dans des postes: Connaître les exigences de chaque poste S’entraîner de manière autonome Chuchoter Respecter les consignes Trouver des solutions à l’interne. Créer ensemble: Respecter le cadre établi Respecter les propositions des autres Négocier Synthétiser et accepter les décisions du groupe Oser montrer les résultats.

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Progression d’exercices (de 1E à 6P): exemples

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Exercice

Matériel

Le panier

Anneaux hauteur d’épaules Un tapis

Balancement perpétuel

Anneaux hauteur suspension

Images (*Mobile XII 2005)

Consignes • Prendre l’élan et s’arrêter sur le tapis • Entraîner le mouvement final sous forme de concours (qui tient le plus longtemps? qui enchaîne le plus de «paniers»?) • Jouer avec du matériel (sautoir, ballon)

• Balancer en «canon»: exemple 2 (3) balancer aller et retour • Le premier élève effectue l’aller retour • Le deuxième enchaîne au bon moment son premier aller et retour • Quand le premier s’arrête, le troisième commence • etc.

Autres possibilités d’exercices (matériel spécifique): exemples Exercice

Matériel

Images

Consignes

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Balancer Avant – arrière

Perches obliques Petits tapis

• Limiter la hauteur (marques de couleur sur les perches) • Prises des mains «normales» … • Les pouces ferment la prise (crochet) • Limiter le nombre de balancer

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Tic-tac

Barre fixe (hauteur de tête) Petits tapis

• Tenir la barre avec les mains, pouces en position «crochets» • Balancer avant-arrière bras tendus • Prendre l'élan avec les pieds sur le sol • Créer des suites de balancer (panier, boule, …) • Balancements synchronisés (ensemble, à l'opposé)

Evaluation - Objectifs minimums pour chaque degré (exemples pour quatre degrés) Savoir-faire

Savoir-être

Savoirs

1E

• S’asseoir dans les anneaux et en ressortir • Balancer assis sur une corde

2E

• Se tenir debout dans les anneaux • Avec une corde, franchir la rivière

• Collaborer pour la mise en place et le rangement des tapis • Attendre patiemment son tour à l’endroit de rassemblement

• Connaître la prise des mains sur les cordes: position «oiseau» • Connaître le mode de comportement dans les travaux de groupes

5P

• Après deux balancers, déclencher un mouvement au point mort (tirer sur les bras, 1/2 tour) • Balancer au trapèze • Réaliser une suite de quatre exercices différents aux agrès (perche – corde – barres parallèles, …)

• Expliquer les principes de la collaboration (créativité et réalisation) • Mémoriser les suites composées

6P

• Développer la précision technique et esthétique dans tous les exercices • Collaborer pour l’élaboration et la réalisation d’une suite à deux ou plusieurs élèves (Gym synchronisée)

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Références Manuel 2 (Ecole enfantine, degré préscolaire) Découvrir les engins Découvrir les perches (Brochure 3 p. 11) Petite acrobatie à la barre fixe (Brochure 3 p. 11) Balancer et s’élancer En avant, en arrière – vers le haut, vers le bas (Brochure p. 20) • Balançoire • Anneaux • Suspension Comme des singes en cage (Brochure 3 p. 21) • Se balancer à une corde • Dans la cage des singes Manuel 3 (1 à 4P) Se suspendre, s’élancer, se balancer Se balancer en jouant (Brochure 3 p. 23) • Attention aux crocodiles • A la pêche • Jeux de balles avec les pieds • Acrobaties en balançant

Cours donné par Lionel Saillen. Dossier réalisé par Lionel Saillen et Gérard Schroeter. www.zwookedu.ch/edphys

Le monde «à l’envers» (Brochure 3 p. 24) • Comme une chauve-souris • Cloches • Petit Napoléon • Variations en position mi-renversée Combiner Concours et compétitions (Brochure 3 p. 31) • Transport balançant Manuel 4 (4 à 6P) S’élancer et se balancer S’élancer et se balancer aux agrès (Brochure 3 p. 17) • Perches obliques • Barre fixe • Anneaux • Cordes à grimper Aux anneaux et aux barres parallèles (Brochure 3 p. 18)

• Corps balançant • Balancer aux anneaux à hauteur de suspension • Exécuter la suspension mi-renversée • Balancer aux barres parallèles Etablissements, élans à la barre fixe • Divers mouvements à la barre fixe • Sauter en avant par-dessous la barre Manuel 5 (6 à 9P) Se balancer aux agrès Se balancer aux agrès (Brochure 3 p. 17) • Anneaux / trapèze • Barres parallèles / barres asymétriques • Perches / cordes • Barre fixe Revue Mobile 6/05: cahier pratique No 11 Anneaux Mut tut gut pour les degrés élémentaires CD: Jeux de mouvements en musique No 1 / ASEP.

Projet scientifique ClimAtscope: soirée d’info ClimAtscope est un programme éducatif de suivi environnemental qui s’adresse aux écoliers des vallées des Dranses et de Martigny (3P à 3CO). Il se base sur un cahier pédagogique, la mise en place de stations de mesure SensorScope et la visite d’un scientifique dans la classe. ClimAtscope permettra aux élèves de mieux comprendre les changements climatiques en répondant aux questions telles que: pourquoi et comment mesure-t-on les précipitations? Quelles sont les relations entre température, altitude et végétation? Les scientifiques du projet climAtscope se chargent d’installer autour de votre école une station météorologique1. Sans fil, énergétiquement autonome, elle mesure la tem-

Infos pratiques Le déroulement du projet en classe est prévu après Pâques, en avril-mai. Il implique à peu près 4 à 5 semaines de travail. Une séance d’information pour les enseignants aura lieu le mardi 19 février à 17 h 15 à l’école primaire de Sembrancher (merci d’annoncer votre venue).

pérature de l’air, de la surface du sol, la vitesse du vent et sa direction, l’humidité du sol, les précipitations et les radiations solaires. Un petit appareil2 facile d’utilisation permet d’obtenir les mesures sur place. Celles-ci peuvent aussi être visualisées sur internet. L’animation pédagogique3 a conçu diverses activités selon les degrés. En exploitant les possibilités du plan d’études, les accents portent sur: 3-4P: Température et végétation (arbre) 5-6P: Précipitation et lien avec le milieu 1CO: Vent 2CO: Température 3CO: Radiation solaire. Renseignements Primaire: Samuel.Fierz@hepvs.ch CO: Adeline.Bardou@hepvs.ch Notes 1 2 3

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Fournie et mise en place par l’EPFL; http://sensorscope.epfl.ch. Développé par la HES-SO/Valais. DECS/HEP.

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R emise des diplômes

Du côté

d e l a H E P -V s

à la Haute Ecole pédagogique La HEP-Vs a remis le vendredi 14 décembre à une trentaine d’enseignants primaires, de maîtresses ACM et de professeurs du secondaire leur diplôme de fin d’étude et à une vingtaine de maîtres formateurs leur certificat de maître formateurs pour le cycle et les écoles du 2e degré. Par opposition à ce qui se faisait par le passé, le système de Bologne permet aux étudiants de gérer dans le temps l’avance de leurs études en les prolongeant par exemple d’un semestre. Pour d’autres, les rigueurs des examens en été ont entraîné une deuxième passation suite à des remédiations, ce qui conduit la HEP à organiser deux remises de diplômes durant l’année. Dans son discours, le directeur Patrice Clivaz, faisant référence aux différents discours prononcés la veille par le nouveau président Couchepin, a insisté sur le rôle de maison ouverte à jouer par l’école, ce qui n’exclut pas que les capitaines osent toujours dire haut et fort «ça suffit».

Diplômés Formation initiale Enseignement primaire et classe enfantine Caillet Thomas (Fully); Crettaz Sofie (Mase), Derivaz Adeline (Sembrancher); Dubosson Alexandra (Troistorrent); Florey Adrien (Grimentz); Héritier Murielle (Savièse); Huser Alexandra (Vétroz); Lanzi David (Le Bouveret); Marmillod Nicolas (Monthey); Mascarenhas Varela Indira (Sion); Maye Michelle (Sion); Neusy Catherine (Vex); Rion Carole (Granges); Roduit Gaëlle (Mon-

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Franz Weissen, adjoint au Service de l'enseignement, et Patrice Clivaz, directeur de la HEP-Vs, avec les nouveaux diplômés.

they); Salvator Karell (Monthey); Salzgeber Adrian (Visp); Schütz Aline (Monthey); Schwenter Emilie (Grion-VD); Truffer Josefine (SanktNiklaus); Vuille Frédérique (Sion); Zengaffinen Björn (Gampel).

Diplômés Formation ACM Valais romand Diplomierte TG/textil Unterwallis Bagnoud Sandra (CransMontana); Devanthéry Maret Raphaële (Fully); Fornay Berclaz Alexia (Villette); Maret Aude (Fully); Millius Laure (Ardon); Dayer Véronique (Savièse).

Diplômés Degré secondaire Maurer Neffer (Villars-sur-Ollon); Vuignier Christian (Evolène).

Diplômés maîtres-formateurs Augsburger Anne-Rose (Lycée-collège des Creusets Sion); Berset Géraldine (CO St-Guérin Sion); Borrini Elvezio (ESC-ECG Monthey); Caloz Hubert (CO Troistorrents); Clerc Coralie (Collège de la Tuilerie SaintMaurice); Durussel Philippe (Gymnase de Burier); Emery Laurent (CO des Liddes Sierre); Fellay Ertakus Cathy (Collège de la Tuilerie SaintMaurice); Genin Thierry (Ecoles des métiers / CO des Collines Sion); Ieri Alain (CO CollombeyMuraz); Jacquemet PierreXavier (ESC-ECG Sierre), Kieffer Florence (Collège de la Tuilerie Saint-Maurice); Maret Olivier (CO Collombey-Muraz); Matter Frank (ESC-ECG Sierre, ESCECG Sion); Mottaz Bossicard Peggy (ESC-ECG Sion); Rey Olivier (ESC-ECG Sierre); Roux Sandra (CO Ste-Marie Martigny); Tacchini Christophe (CO Orsières); Vargas Nadia (CO Monthey); Veuthey Pierre-Benoît (ESC-ECG Monthey).

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Le logiciel de traitement de texte s’est imposé depuis longtemps comme un des éléments les plus importants de notre panoplie d’outils informatiques. Ses possibilités ont littéralement explosé depuis les premiers «Write» qui transformaient un ordinateur en machine à écrire. De nombreux traitements de texte ont vu le jour depuis. Certains ont disparu ou sont devenus très marginaux, Amipro ou Wordperfect par exemple. Et pourtant ils ne manquaient pas de qualité. Mais tout ceci est du passé. Voyons un peu le choix actuel. Lorsque l’on parle de traitement de texte, tout le monde pense à Word. En effet, cette partie de la suite de Microsoft est largement connue et utilisée de par le monde. Si Word remplit parfaitement son rôle, il est important de savoir que d’autres logiciels existent, et que ceux-ci offrent des avantages certains. Nous n’aborderons pas ici les traitements de texte en ligne puisque ce sujet a été travaillé dans un article précédent.

Le choix des traitements de texte est vaste et complémentaire. Le bloc-notes Ce petit logiciel installé de base avec le système d’exploitation Windows peut être utile à l’occasion. Il ne permet aucune mise en forme mais il possède les qualités de son défaut. Voici quelques points à relever:

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Avec nos enfants on peut l’utiliser pour entrer du texte qui sera ensuite copié dans une plateforme comme Zwook par exemple. En récupérant du contenu sur Internet, un copier-coller dans le bloc-notes permet de se débarrasser simplement de toutes les mises en forme gênantes.

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L es traitements de texte

ICT

Il occupe très peu de place – 30 Mo environ – et demande peu de ressources pour fonctionner. Il est gratuit (il s’agit en fait d’un logiciel libre). Il peut lire et écrire dans un grand nombre de formats de fichiers. On peut utiliser les fichiers créés avec Word par exemple. Il permet l’échange de fichiers avec des fans de Linux et des utilisateurs de Mac.

Abiword.

Si vous devez intervenir sur un fichier avec une extension exotique, il vous permettra d’enregistrer les modifications sans problème (par exemple pour modifier des résultats dans le Multiskate de Georges Jacquemettaz).

Le WordPad Encore un logiciel un peu oublié et qui est pourtant présent sur tous les systèmes Windows. Il constitue un outil pratique pour une utilisation simple en classe. Sa mise en forme suffit assez souvent même si l’insertion des images n’est pas des plus conviviales. S’il a peu de possibilités, il est par contre très rapide.

Sa simplicité d’utilisation et son interface claire en font un bon outil pour nos enfants. Il peut répondre à tous leurs besoins, y compris au niveau de la correction orthographique. Il est disponible en téléchargement sur le site de base: www. abisource.com. Les pages sont en anglais mais, à l’installation, le choix des langues est très vaste et comprend bien sûr le français. On peut aussi le trouver sur plusieurs sites de téléchargement. Il suffit d’entrer «abiword téléchargement» dans un moteur de recherche pour faire son choix. A noter qu’il existe des dictionnaires disponibles dans de nombreuses langues. On trouve également un éditeur d’équations.

Writer d’Open Office.org Abiword Un véritable petit bijou s’offre à nous. En effet, ce traitement de texte a de très nombreuses qualités.

La suite Open Office.org est un ensemble de logiciels du même type que Microsoft Office. Dans le lot, on peut trouver le writer, le traite-

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ment de texte. Nous avons affaire ici à un véritable concurrent de Word. Si les deux logiciels ont des commandes légèrement différentes, les possibilités sont assez équivalentes et le résultat tout à fait semblable. Il fait partie d’une suite et permet donc d’intégrer très simplement des tableaux issus du tableur ou des listes tirées d’une base de données. Il est gratuit comme toute la suite Open Office. Très complet et personnalisable, il permet de créer toutes les sortes de travaux souhaités. Tous les formats utilisés par ce type de logiciels sont bien en-

Quelques outils pour l’éducation existent sur le même site comme un éditeur d’équations, des modèles, des cliparts, etc. Writer d'Open Office.org.

tendu à disposition. On peut donc lire les fichiers Word. L’échange de fichiers est également possible puisqu’on peut trouver des versions Linux et Mac. On peut télécharger Open Office sur Internet à l’adresse http: //fr.openoffice.org/.

En conclusion, il ne faut pas hésiter à opter pour un traitement de texte assorti à nos besoins, à nos aspirations et à nos goûts. Le choix est vaste, pourquoi se contenter d’un seul alors que l’on peut adapter le logiciel choisi en fonction de l’utilisation que l’on veut en faire. L’idée ne viendrait à personne de faire livrer une chaise de bureau par un semi-remorque.

Une documentation très complète et des dictionnaires sont disponibles sur le site.

Jean-Yves Dallèves, conseiller multimédia

En raccourci CDIP-edudoc

Catalogue collectif virtuel Ce moteur de recherche permet de consulter simultanément les catalogues de la CDIP/IDES et d’edudoc.ch (www.edudoc.ch). Il est possible de s’abonner à une liste hebdomadaire de nouvelles acquisitions. http://edk4d.unibe.ch:8080/FRENCH/Metamoteur/ Formulaire.html Le Monde de l’éducation

Les nouveaux instits En France, les professeurs des écoles s’estiment injustement dévalorisés. D’autant qu’ils n’ont jamais été aussi diplômés et que la charge de travail n’a jamais autant empiété sur leur vie privée. Ils ne sont cependant pas découragés pour autant, tout en étant moins innovants qu’avant. Tel est le portrait qui se dégage d’un sondage réalisé par le CSA pour le SNUipp-FSU analysé dans l’édition de décembre

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2007 du Monde de l’éducation. A lire aussi l’enquête sur les lobbies qui veulent imposer leur loi à l’école. www.lemonde.fr/mde «Jeunesse et travail / jobs go global»

Kit pédagogique Sur mandat de la Direction du développement et de la coopération DDC, la Fondation Education et Développement, Films pour un seul monde et Alliance Sud ont produit une offre pédagogique sur le thème «Jeunesse et travail». Ce kit pédagogique s’adresse aux jeunes des écoles professionnelles et préprofessionnelles, et leur permet d’aborder le thème «Jeunesse et travail» dans un contexte global et en lien avec les développements économiques mondiaux. Le kit se compose de différents supports qui permettent une approche variée et passionnante du thème. Il est construit autour d’une série de photos présentant différentes situations professionnelles dans le monde. Un questionnaire sert de fil rouge à toutes les activités. Un site internet et une sélection de films complètent le document et permettent de travailler sur les thèmes «Introduction à la thématique du travail», «Travailler ici et ailleurs» et «Un marché du travail mondialisé». www.jobsgoglobal.ch

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La révolte du «pronétariat» ou un exemple de mise à disposition d’un livre sous contrat Creative Commons.

Ancien chercheur et enseignant au Massachusetts Institute of Technology (MIT) dans le domaine de la biologie et de l’informatique, docteur ès Sciences, président exécutif de Biotics International et conseiller de la Direction générale de la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette, Joël de Rosnay a écrit «La révolte du pronétariat, des mass media aux media de masse» (Fayard 2006). Quelques mois après sa parution, cet ouvrage vient d’être mis en ligne avec l’autorisation de l’éditeur Fayard. C’est une première dans l’édition française, voire internationale, car le livre est en quatre versions html, pdf, audio – lu par Readspeaker, et iTunes pour iPod. Il

est mis à disposition gratuitement. Dans l’édition en ligne, tous les liens inclus dans les notes de références ou la bibliographie, sont actifs et renvoient directement sur les sites Internet correspondant. Le lecteur pourra le découvrir en suivant le lien www.pronetariat.com.

acteurs le présentent comme une des plus importantes tentatives pour adapter les principes du logiciel libre à des formes d’expression moins «techniques» telles que la musique, la littérature ou les arts plastiques. Ces licences offrent plusieurs options et sont associées à des symboles inspirés du symbole copyright.

Joël de Rosnay déclare: «J’ai créé ce terme par référence au célèbre prolétariat. J’ai construit ce mot à partir du Net, les pronétaires étant ceux qui sont pour et sur le Net. J’ai voulu ainsi montrer la montée de ce que j’appelle les médias des masses, qui s’opposent aujourd’hui aux mass media.» (Internet dix ans de révolution – Lemonde.fr www.lemonde.fr/web/ chat/0,46-0@2-651865,55-732205,0. html). Logo Creative Commons.

Cet ouvrage est mis à disposition sous un contrat Creative Commons que l’on peut désigner comme un mouvement du logiciel libre. Ses

Table ronde le 3 mars sur les élèves en échec «30% d’élèves en échec en première année du collège: une fatalité?» Lundi 3 mars à 19 h 30 Collège Abbaye de St-Maurice Table ronde animée par le journaliste M. Claude Défago Intervenants principaux: Mme Geneviève Erard (proviseure des 1res années du Collège de St-Maurice), Messieurs Claude Roch (chef du DECS), Alexandre Ineichen (recteur du Collège de St-Maurice), Nicolas Rey-Bellet (directeur du CO de Monthey), Témoignages d’étudiants, de parents Entrée libre Organisation: Forum des parents des étudiants du Collège de St-Maurice Contact: chantal.dorsaz@bluewin.ch.

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L a révolte du «pronétariat»

ICT

Pour en savoir plus sur Creative Commons: http://creativecommons. org/licenses/by-sa/2.0/fr/deed.fr. Le concept Creative Commons ne suffira pas à éliminer le plagiat. Il permettra de sensibiliser les élèves au droit d’auteur. A une époque où copier, plagier, pirater est un sport, il est indispensable de travailler avec nos étudiants sur la propriété intellectuelle, les droits patrimoniaux sur un livre ou un logiciel… En mai 2008, dans le cadre du projet Passerelle 2, un module sur Internet et le plagiat aura lieu. Quelques places sont encore disponibles. Consultez le site www.ictvalais.ch (Passerelle 2)! Pour le Groupe de Travail ICTS2: Marie-Thérèse Rey

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en 2008

Rachel Bircher May

Voici 5 mois que je porte la casquette «animatrice EF», j’en profite pour partir à votre rencontre dans notre mensuel de l’Ecole valaisanne. Et 2008 m’ouvre les portes grâce à son lot de bonnes résolutions. Une des miennes sera de vous retrouver occasionnellement pour vous transmettre l’actualité de l’économie familiale.

nés essentiellement aux domaines de la santé, c’est-à-dire cuisine et alimentation, et du développement durable. Quant au nouveau CO, il va redéfinir notre place dans la grille horaire. De ce fait, nous avons confiance aux personnes qui œuvrent activement à la réalisation de ces 2 projets.

Nouvelle année dit aussi vœux et souhaits que j’aimerais partager avec vous. Si vous le voulez bien, je vous adresse mes vœux. Que cette année vous apporte joie et sérénité dans vos cœurs, enthousiasme dans votre travail et sincérité dans vos relations. Quant aux souhaits, je me les suis réservés pour les formuler au nom de l’économie familiale. En effet, je souhaite que 2008 puisse donner une impulsion à notre branche afin qu’elle conserve le statut de discipline scolaire incontournable. Concrètement, je souhaite que l’économie familiale se positionne dans l’école d’aujourd’hui tout en étant ancrée dans la société contemporaine.

Les facteurs du changement: occasion d’un questionnement Certains facteurs, tels que l’introduction du PER (Plan d’Etudes Romand) et le choix du nouveau Cycle d’Orientation vont y contribuer obligatoirement. En effet, le PER va sûrement modifier le profil de l’EF puisque ses OPA (objectifs prioritaires d’apprentissage) sont desti-

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(

L ’économie familiale

Ec ono mie familiale

atrice EF. r May, anim Rachel Birche

Cependant, d’autres facteurs dépendent de nous et de notre engagement pour l’EF. Ils ont déjà permis une réflexion qui a abouti à la mise sur pied des classes pilotes1 et à l’élaboration du projet de plan d’étude de l’EF2. Actuellement, les expériences des classes pilotes se poursuivent, alors que le projet de plan d’étude n’est pas validé. Pour que ce dernier puisse se concrétiser à moyen terme, notre réflexion doit se poursuivre dans la direction du PER – notre plan d’étude devrait avoir une structure en adéquation avec le PER – et surtout avec la réalité et la spécificité de l’école valaisanne.

Par conséquent, dans un premier temps, je vous propose donc quelques questions qui pourraient nourrir notre réflexion: L’arrivée sur le marché de nouveaux appareils électroménagers, de mets pré-cuisinés, d’aliments fonctionnels, de produits d’entretien plus sophistiqués, de textiles révolutionnaires et j’en passe… ont sensiblement modifié notre manière de consommer. Tout en visant les objectifs de santé, de prévention, de citoyenneté, d’éducation à la consommation et d’éducation au développement durable, comment amener l’élève à se situer face à ces stratégies de marketing qui participent à la surconsommation et qui visent la population de nos jeunes? Tous ces changements et tendances actuels – cités précédemment ont une influence sur les objectifs et le contenu de notre branche. Par conséquent, pour cette raison, notre enseignement doit être d’actualité et en relation avec l’environnement, la société, l’économie, la culture dans lesquels nous vivons. La nouvelle didactique proposée ces dernières années dans la formation complémentaire EF, dans les cours de maître de stage et de perfectionnement y contribue fortement puisqu’elle développe une démarche qui décloisonne les branches de l’économie familiale que sont la cuisine, l’alimentation diététique, les ACT, l’habillement et l’habitat3. Ainsi, il ne s’agit plus de traiter la branche pour elle-même avec ses objectifs spécifiques, par exemple faire de la cuisine pour aboutir à un produit fini ou faire du repassage pour apprendre une technique. Mais il s’agit plutôt de

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construire des situations d’apprentissage qui tissent des liens entre ces branches tout en mettant en réseau les savoirs, savoir-faire et savoir-être dans les domaines de la santé, de la culture, de la société, de l’artisanat, de l’écologie et de l’économie. Par exemple, traiter un produit que les jeunes consomment à travers l’aspect culturel, économique et écologique tout en pratiquant de la cuisine, de l’entretien du linge et du tri des déchets, amène l’élève à prendre ses responsabilités face à lui-même et à la société. Tout en accomplissant les étapes nécessaires à l’intégration d’une ou plusieurs connaissances et à la maîtrise d’une ou plusieurs tâches, il devient l’acteur de son propre apprentissage. Où nous situons-nous par rapport à cette nouvelle démarche didactique? Quels objectifs prioritaires d’apprentissage avons-nous pour que l’EF réponde à la mission de

l’école4 tout en tenant compte de la société actuelle en constante mutation, de la réalité de nos jeunes, d’une nouvelle démarche didactique et de l’ambition du système éducatif? J’espère que ces questions vont déclencher une «montée de sève» chez chacun d’entre nous de manière à ce qu’à la veille du printemps nous puissions nous rencontrer pour partager les fruits ou plutôt les bourgeons de nos cogitations.

Organisation d’une rencontre pour échanger Pour que ce souhait 2008 puisse se réaliser avec le concours de chacun d’entre nous, j’aimerais, avant de vous quitter, vous encourager à

vous mettre au travail de manière constructive et sereine en vous proposant cette pensée: «Nous voilà à un carrefour. Nous ne pouvons savoir où nous allons que si nous voyons clairement d’où nous venons. Retraçons le chemin que nous avons suivi jusqu’ici, sans exagérer, ni minimiser le parcours effectué. Dès maintenant, nous pouvons choisir la direction d’aujourd’hui.» Sur cette route, un arrêt s’impose pour un échange fructueux avant de poursuivre, avec confiance, vers un horizon nouveau. Alors ouvrons nos agendas et réservons d’ores et déjà le mardi 11 mars dès 19 h pour une rencontre. Un courrier suivra pour vous confirmer la date et l’heure et préciser le lieu et l’ordre du jour.

Notes 1

Depuis septembre 2003, les centres scolaires de Montana, Collombey, Vouvry et Nendaz ont adopté un programme EF en lien avec le projet de plan d’étude EF.

2

Un groupe de travail sous la conduite de Mme Gammaldi a travaillé à l’élaboration de ce projet qui a été transmis au Département en avril 2006.

3

Ces branches sont celles indiquées dans le programme officiel du CO de 1993.

4

Déclaration de la CIIP relative aux finalités et objectifs de l’Ecole publique.

Pour plus d’informations Pour des questions, des remarques, des suggestions,… vous pouvez me joindre, à l’adresse suivante: Rachel Bircher May Animatrice EF Ch. des Ousses 22 1934 Le Châble Tél.: 027 776 17 82 E-mail: rachel.bircher@hepvs.ch

Vous et vos élèves dispensez du bien autour de vous? Alors participez au concours x-puissance-cœur! Nous récompensons les classes et les écoles qui s’engagent pour autrui à travers des projets scolaires. Une contribution à la caisse de classe pour les meilleurs projets et un prix-souvenir pour tout le monde sont en jeu. Votre engagement pour autrui – un gain pour toutes et tous. Informations et inscriptions en ligne sur www.xpuissancecoeur.ch

Remarque: je reçois plus volontiers les appels téléphoniques le mercredi.

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Nadia Revaz

entre le Valais et l’Espagne

Le Bureau cantonal des échanges linguistiques (BEL) organise principalement des échanges à l’intérieur du Valais et de la Suisse, mais aussi avec l’Allemagne, l’Italie et depuis peu l’Espagne. Durant les premiers mois de l’année scolaire 2007-2008, des étudiants en 3e année du collège des Creusets à Sion et du collège de l’Abbaye à Saint-Maurice ayant opté pour l’apprentissage de l’espagnol ont bénéficié de cette nouvelle formule d’échange, leur permettant d’améliorer leurs connaissances de la langue et de la culture espagnoles. Deux collégiennes de Sion sont allées six semaines à Xirivella et huit étudiants de Saint-Maurice (sept filles et un garçon) ont découvert Albatera pendant deux semaines.

C’est à l’initiative de Christiane Dini, professeure au collège des Creusets qu’est née l’idée de l’ajout de l’Espagne aux destinations du BEL. Sur ses conseils, pour concrétiser ce projet, Corinne Barras, responsable du BEL, a alors contacté l’ambassade d’Espagne à Berne, qui a écrit à plusieurs établissements du secondaire II dispensant les cours en castillan, le catalan n’étant pas enseigné dans les collèges valaisans. Au final deux écoles remplissaient les critères, l’une à Xirivella/Valencia et l’autre à Albatera/Alicante. L’organisation de ces échanges a impliqué une importante collaboration avec les responsables et les professeurs de ces établissements, mais aussi avec les professeurs des deux collèges valaisans (Fidel Fernandez, Géraldine Voide et Sté-

Marie-Thérèse Vannay (assise sur le banc à gauche) et Marie-Luz Herrera (debout à droite) avec les étudiants valaisans et les jeunes Espagnoles ayant participé à l’échange.

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E changes d’étudiants

BEL

phane Albelda pour le collège des Creusets à Sion ainsi que MarieThérèse Vannay et Marie-Luz Herrera pour le collège de l’Abbaye à Saint-Maurice). Afin d’établir des liens personnels et de pouvoir définir clairement les ajustements nécessaires après cette première expérience, la responsable du BEL a de plus accompagné les élèves lorsqu’ils se sont rendus à Albatera et est allée à Xirivella également.

Echange Sion-Xirivella et St-Maurice-Albatera Aux Creusets à Sion, l’échange proprement dit a concerné Florence et Deborah. Ce sont d’abord Bélen et Noélia, les deux Espagnoles, qui sont venues en Valais pour 6 semaines et l’échange s’est immédiatement poursuivi avec le départ des Valaisannes pour Xirivella. Lluis, un garçon scolarisé à Villarreal a aussi pu bénéficier du séjour en Valais, mais sans match retour, faute de correspondant. Pour Corinne Barras, l’une des principales difficultés de l’échange est en effet de trouver le même nombre de jeunes intéressés de part et d’autre. Huit jeunes (Anne, Aubrée, Audrey, Aurélie, Laetitia, Orphée, Vincent et Valentine) du collège de SaintMaurice ont quant à eux eu la possibilité d’effectuer un échange à Albatera avec leur correspondante, mais pour une durée plus courte, soit deux semaines seulement. Comme pour les autres échanges linguistiques organisés par le BEL, force est de constater une surreprésentation féminine. Corinne Barras note que c’est une autre grande difficulté que de motiver les garçons pour qu’ils participent davan-

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tage à des échanges individuels et qu’un binôme masculin est dès lors souvent impossible à constituer. Vincent, qui a effectué l’échange avec une fille, suppose qu’il a peutêtre moins dialogué avec Raquel qu’il ne l’aurait fait avec un garçon, pourtant il est persuadé que ce n’était pas plus compliqué. Bref, il n’y voit pas une raison suffisante pour ne pas profiter des échanges linguistiques.

Des motivations linguistiques et culturelles Etudiants valaisans et espagnols avaient des motivations relativement proches pour se lancer dans cette aventure, mêlant l’envie de mieux connaître la langue étudiée et d’en savoir plus sur la culture de l’autre. Pour certains, la motivation linguistique est même extrêmement forte, comme Lluis qui prend régulièrement des cours privés de français et d’allemand, considérant qu’une parfaite maîtrise des langues est essentielle dans le monde actuel. Et quand on l’entend parler le français presque sans fautes, on en est ébloui.

Des chocs et des révélations De manière générale, l’intégration aura été plus facile pour les Valai-

Géraldine Voide, Fidel Fernandez et Stéphane Albelda avec les étudiants valaisans et espagnols ayant profité de l’échange ou du séjour.

sans, les gens en Espagne étant plus ouverts. De plus, comme les étudiants valaisans avaient une meilleure maîtrise à ce stade de leurs études de la langue étrangère, ils étaient plus autonomes et ont ainsi pu profiter davantage de cet échange individuel. Aller à la rencontre d’une autre culture, cela n’aura pas été sans choc. D’un côté, il y a eu l’étonnement par rapport à un certain laxisme dans les écoles espagnoles et, de l’autre, la surprise face à la rigueur

et la ponctualité helvétiques. Avant de partir, les jeunes avaient évidemment des clichés sur l’autre pays et certains ont volé en éclats. Ainsi Lluis explique qu’il croyait que tout le monde parlait le français et l’allemand dans un canton bilingue et il a dû constater que ce n’était pas le cas. Il en était un peu déçu, lui qui aurait voulu profiter davantage de ce bilinguisme pendant son séjour valaisan pour améliorer dans le même temps son niveau en allemand. Sous certains aspects, l’Espagne a semblé plus moderne, tous

Echange Sion-Xirivella Propos d’enseignants Géraldine Voide: «Ce qui est intéressant pour nos étudiants en cours d’espagnol, c’est qu’ils puissent être confrontés à des différences de rythmes et d’accent de la langue.» Stéphane Albelda: «L’impact linguistique ne serait pas le même avec un échange de classes, l’objectif serait alors avant tout culturel.» Fidel Fernandez: «Les progrès des étudiantes suite à cet échange sont visibles. Entre les questions et les réponses, les enchaînements sont plus directs.» Propos d’étudiants valaisans «Cet échange m’a beaucoup apporté au niveau personnel. J’ai cependant eu du mal à m’adapter au début, car je ne

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m’attendais pas à autant de différences culturelles au niveau du rythme de vie et de l’ambiance de classe.» «Je n’arrive pas vraiment à me rendre compte des progrès. Ce que je constate juste, c’est que je passe moins par le français pour parler en espagnol.» Propos d’étudiants espagnols «Au début c’est difficile parce qu’on ne connaît personne et qu’on ne comprend rien pendant les cours. Chaque jour c’est un peu plus facile.» «C’est bien de pouvoir apprendre le français dans d’autres matières et de se familiariser ainsi avec du vocabulaire qui n’est pas courant.» «Ce n’était pas toujours facile de suivre les cours. Peut-être que les professeurs devraient prévoir des exercices adaptés.»

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les enseignants d’Albatera utilisent par exemple des agendas électroniques pour l’organisation des cours, et sous d’autres aspects moins, en particulier au niveau des habitations. D’aucuns auraient souhaité effectuer un échange avec une école dans une plus grande ville, pour que le dépaysement soit encore plus grand, même si les différences relevées sont tout de même très nombreuses. Plusieurs ont intégré la notion de complémentarité culturelle, se refusant de juger, disant par exemple «en Valais, tout est plus cadré, mais je ne sais pas si c’est mieux». D’autres trouvent qu’il y a tout simplement du bon à prendre ici et là-bas pour parvenir à un bon mélange.

De nombreuses différences scolaires L’école en Valais et en Espagne n’est pas tout à fait la même, que ce soit au niveau des branches enseignées et de leur dotation horaire ou de la gestion de classe. En Espagne, les étudiants tutoient leurs professeurs, arrivent régulièrement en retard aux cours, parlent dans le brouhaha sans avoir à lever la main et le niveau dans les cours de langue est très hétérogène, les jeunes pouvant changer d’option linguistique en cours de formation. Les Valaisans ont surtout été étonnés de constater que les cours de langue se donnaient quasi exclusivement en espagnol et non dans la langue apprise. Pour nos collégiens, les exigences ont semblé moins élevées en Espagne mais les filières plus vite spécialisées, avec des domaines d’excellence plus marqués.

Des progrès linguistiques observés En raison d’une plus faible dotation horaire, les hispanophones maîtrisaient un peu moins le français que les francophones l’espagnol, aussi les apports ont été vraisemblablement plus grands pour les étudiants des collèges valaisans. Il convient toutefois de préciser que les Espa-

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Echange Saint-Maurice-Albatera Propos d’étudiants valaisans «En accueillant en premier nos correspondantes, c’était ensuite plus facile pour nous, car on connaissait déjà un peu nos partenaires d’échanges.» «Je pense que nous avons fait de réels progrès linguistiques, surtout au niveau du vocabulaire courant.» «La dimension humaine et culturelle aura été plus importante que la dimension linguistique, ce qui est logique dans le cadre d’un échange de courte durée.» Propos d’étudiants espagnols «Je pense qu’on devrait reprendre chez nous quelques habitudes des Suisses, par exemple le respect, la tranquillité, le calme et la gentillesse.» «Entre la Suisse et l’Espagne, il y a de grandes différences au niveau des horaires et des repas.» «Les Espagnols sont plus naturels que les Suisses.» Propos d’enseignants Marie-Thérèse Vannay: «En Suisse, on connaît peu la culture et le système scolaire espagnol, et un tel échange est une chance pour tous.» Marie-Luz Herrera: «Pour une première expérience, on peut dire que ces échanges ont été réussis, mais il y aurait des aménagements à apporter pour mieux intégrer les étudiants en échange pendant les cours.»

gnoles sont souvent restées groupées, peut-être en partie parce que l’accueil était ici moins chaleureux. Les Valaisans estiment avoir surtout amélioré leur compréhension et leur expression orales. Leurs professeurs d’espagnol ont pu constater les progrès, même chez ceux qui ont effectué un échange de courte durée. Les élèves osent davantage parler.

D’abord un atout sur le plan humain A l’unanimité, les jeunes ont apprécié l’aspect relationnel et culturel d’un tel échange. Etonnamment, ils ont parfois été déstabilisés par certaines différences, tout en relevant que l’enrichissement culturel n’existerait pas si le Valais ressemblait à l’Espagne. Ceux pour qui tout n’a pas réussi, parce que la relation avec la correspondante a été tendue ou parce que certains professeurs les ont laissés pour compte, considèrent que c’était néanmoins une formidable expérience, car ils

ont pu approcher la mentalité espagnole et découvrir certaines coutumes. Et parmi les jeunes qui ont profité de ce premier échange valaiso-espagnol, plusieurs envisagent un nouvel échange avec leur correspondant pendant les vacances scolaires. Pour l’année prochaine, le BEL espère pouvoir reconduire de nouveaux échanges individuels et peutêtre des échanges de classes avec l’Espagne. De l’avis des professeurs d’espagnol des deux collèges valaisans, il est normal d’offrir cette possibilité à leurs étudiants, du moment que c’est une matière enseignée au programme de maturité. Pour les futurs échanges, ils sont d’avis que des aménagements devraient cependant être apportés, pour permettre aux Espagnols accueillis d’apprendre davantage les bases du français, via notamment des logiciels qui seraient mis à leur disposition, et pour inciter les étudiants des collèges valaisans à tenir par exemple un carnet de bord ou à faire une lecture en espagnol.

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P ISA 2006: premier bilan

Enquête

du programme de l’OCDE Avec PISA 2006 s'achève le premier cycle d'un programme pluriannuel de l'OCDE. Les résultats de l'étude 2006, axée cette fois-ci principalement sur les sciences naturelles, sont positifs pour la Suisse. Un premier bilan général du programme de 2000 à 2006 montre l'importance pour la Suisse de pouvoir se situer dans les trois branches comparées à l'échelle internationale, tout en soulignant les limites de cet exercice et la difficulté d'en retirer des indications précises et sûres pour le développement de la qualité de l'éducation. Dans la comparaison internationale établie par PISA 2006, les jeunes Suisses de 15 ans se placent nettement (significativement en termes statistiques) au-dessus de la moyenne OCDE dans tous les domaines testés. La Suisse confirme ainsi les bons résultats en sciences naturelles et les très bons résultats en mathématiques obtenus lors de PISA 2000 et PISA 2003. En lecture, elle progresse et se situe pour la première fois nettement au-dessus de la moyenne OCDE.

Zoom sur les sciences naturelles PISA 2006 avait pour thème central les sciences naturelles, objet de tests particulièrement détaillés. D’après l’OCDE, il n’est toutefois pas possi-

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ble d’en comparer les résultats avec ceux de PISA 2000 et 2003. Cette situation, fort regrettable, ne correspond en rien aux promesses faites par l’OCDE au début de ce programme. L’étude PISA donne aussi des indications sur le nombre d’heures de cours de sciences dispensées aux élèves. En Suisse, une proportion relativement importante de jeunes de 15 ans a moins de deux heures par semaine consacrées à l’études des sciences naturelles (CH 49%, moyenne OCDE 33%). Sous cet angle, les résultats de la Suisse peuvent donc être considérés comme positifs. Il faudra néanmoins être plus attentif à cet enseignement. La CDIP a notamment décidé, on le sait, avec le lancement du projet HarmoS de fixer des standards minimaux également pour les sciences. Le programme PISA fait passer les mêmes tests, conçus à l’échelon international, à des élèves de 57 pays. Il compare ensuite leurs résultats en

faisant abstraction des différences démographiques et socioculturelles d’un pays à l’autre. L’OCDE vient toutefois de publier dans un autre contexte un rapport sur le développement économique de la Suisse, qui souligne combien la situation de celle-ci est particulière en raison de sa population scolaire fortement hétérogène –- en comparaison internationale – du point de vue linguistique et culturel (Etudes économiques de l’OCDE, Suisse, 2007). Or l’influence en Suisse du contexte socio-économique (que l’on définit notamment par le niveau de formation des parents) sur les résultats des tests de sciences naturelles est comparable à la moyenne de l’OCDE. En mathématiques aussi. C’est donc signe que notre système éducatif a un fort pouvoir d’intégration. Bien que les résultats de PISA 2006 soient globalement positifs pour la Suisse, la CDIP poursuivra dans la mise en œuvre des mesures qu’elle a lancées à l’échelon national afin de faire évoluer le système éducatif, notamment avec le projet HarmoS (harmonisation de la scolarité obligatoire) et le Monitorage national de l’éducation assuré conjointement par la Confédération et les cantons.

Pour en savoir plus: Site de Pisa Suisse: www.pisa.admin.ch Site de la CDIP: www.cdip.ch > communiqué de presse (pour lire l’intégralité du communiqué ici raccourci) Site de l’Office fédéral des statistiques: www.statistique.admin.ch > Publications PISA 2006: Les compétences en sciences et leur rôle dans la vie. Rapport national. (document téléchargeable). Site de l’OCDE: www.oecd.org

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SFT

(

P ISA 2006: performance et

Le chiffre du mois

niveau de formation des parents

Publiés en décembre 2007, les premiers résultats de l’enquête internationale PISA 2006 présentent, comme dans les deux précédentes enquêtes (2000, 2003), les performances obtenues par les élèves de 15 ans dans les domaines des sciences, de la lecture et des mathématiques. En 2006, 571 pays y ont participé et l’accent a porté sur l’évaluation des compétences en sciences. Les élèves suisses ont ainsi obtenu un score moyen de 512 points en sciences, ce qui situe notre pays entre le 8e et le 14e rang des pays de l’OCDE (moyenne 500). En lecture (compréhension de l’écrit), le résultat moyen de la Suisse est de 499 points, score pour la première fois significativement supérieur à la moyenne de l’OCDE (492 points). Avec 530 points obtenus en moyenne pour les mathématiques, les élèves suisses figurent dans le peloton de tête mondial pour ce domaine (moyenne OCDE 498). La Finlande

décroche la première place mondiale en sciences et la deuxième en lecture et en mathématiques. Toutefois, les données obtenues par l’enquête PISA révèlent plusieurs facteurs d’influence sur les compétences des jeunes. Parmi ceux-ci, figure le milieu socio-économique2 dont le niveau de formation des parents constitue une composante essentielle. En Suisse, 19% des élèves testés ont indiqué pour leurs parents un niveau de formation inférieur ou égal au premier cycle du secondaire. Les scores moyens que ces élèves obtenaient étaient inférieurs de 76 points en sciences, de 67 points en lecture et de 68 points en mathématiques que les 50% des élèves dont les parents avaient achevé une formation tertiaire. Parmi les pays présentés dans le graphique, la Finlande, qui obtient les meilleurs ré-

sultats moyens, connaît aussi l’écart le plus faible entre ces deux catégories d’élèves. Avec 76 points, l’écart de performance pour les sciences en Suisse se rapproche de la moyenne de l’OCDE (79 points). En revanche, la France et le Danemark qui ont des résultats globaux moyens en sciences inférieurs à la Suisse, présentent aussi des écarts plus élevés que la Suisse. Au cours du temps et quels que soient les résultats moyens des pays, les écarts ainsi calculés ne se réduisent pas forcément. Pour les sciences, entre 2000 et 2006, la Finlande, l’Espagne, la Suisse, le Danemark et l’Allemagne connaissent une réduction de cet écart. De tels éclairages illustrent un aspect de l’égalité des chances en œuvre dans les systèmes de formations. Ils soulignent que l’équité n’est pas incompatible avec des performan-

Résultats moyens en sciences, lecture et mathématiques (total élèves /élèves selon le niveau de formation des parents) Elèves dont les parents ont un niveau de formation inférieur ou égal au premier cycle du secondaire

Total élèves Sciences

Lecture

Mathématiques

(1) (2) (3) Score moyen Score moyen Score moyen Finlande Canada Allemagne Royaume-Uni Suisse Suède Danemark France Espagne Italie Portugal Moyenne de l’OCDE

563 534 516 515 512 503 496 495 488 475 474 500

547 527 495 495 499 507 494 488 461 469 472 492

548 527 504 495 530 502 513 496 480 462 466 498

Sciences (4) % d’élèves 6.4 3.5 15.1 5.3 19.0 7.6 6.9 15.8 36.3 28.2 53.9 15.0

Lecture

Mathématiques

(5) (6) (7) Score moyen Score moyen Score moyen 532 476 449 450 458 456 427 446 461 443 454 446

518 466 420 444 453 463 435 445 438 437 450 443

Elèves dont les parents sont titulaires d’un diplôme de fin d’études tertiaires

517 485 446 450 481 462 456 448 456 433 446 448

Sciences (8) % d’élèves 76.6 69.4 45.8 51.4 50.2 69.4 63.3 39.1 34.8 26.1 22.5 46.6

Lecture

Mathématiques

(9) (10) (11) Score moyen Score moyen Score moyen 572 547 543 537 534 515 513 529 518 491 513 525

556 540 521 516 520 519 509 517 483 482 515 516

556 537 531 512 549 514 527 526 506 477 504 522

Remarque: à des fins de lisibilité, seule une sélection de pays membres de l’OCDE a été retenue. Le classement présenté ne correspond donc pas aux classements internationaux par domaine. Dans les tableaux et le graphique présentés, les pays sont classés selon l’ordre décroissant de leur résultat moyen en sciences. Source: d’après OCDE, Paris, 2008, tableau 4.7a., voir la libraire de l’OCDE (www.oecd.org).

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Résonances - Février 2008

)


Ecart de performance en sciences entre les élèves dont les parents sont titulaires d'un diplôme de fin d'études tertiaires et les élèves dont les parents ont un niveau de formation inférieur ou égal au premier cycle du secondaire PISA 2006

Finlande Canada Allemagne Royaume-Uni Suisse Suède Danemark France Espagne Italie Portugal Moyenne de l’OCDE

PISA 2003

Différence entre les scores moyens des deux populations d’élèves (9) – (5)

Erreur-Type

39 71 94 87 76 59 86 84 56 49 59 79

(5.9) (6.4) (6.0) (6.2) (3.8) (5.2) (6.6) (6.8) (3.6) (4.0) (4.5) (1.4)

ces élevées, même si les réalités sont très différentes entre les pays et à l’intérieur de ceux-ci. Mettre en évidence les résultats des élèves valaisans dans un contexte national et régional, puis cantonal en lien avec les réalités locales constitue la prochaine étape de l’exploitation des données de l’enquête PISA 2006.

PISA 2000

Différence entre les scores moyens des deux populations d’élèves

Différence entre les scores moyens des deux populations d’élèves Erreur-Type

39 64 124 84 85 68 78 81 57 62 44 76

(5.2) (4.7) (6.5) (7.7) (5.2) (6.3) (6.7) (7.8) (4.6) (5.5) (5.0) (1.6)

Erreur-Type 43 62 117 74 82 43 104 70 64 56 47 70

(6.0) (3.5) (9.9) (7.8) (6.5) (6.5) (7.7) (7.0) (5.6) (7.7) (7.4) (1.5)

Notes 1

Il s’agit des 30 pays membres de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) et de 27 pays partenaires asiatiques et sud-américains.

2

Un indice international du statut économique, social et culturel a été construit à partir des réponses fournies par les élèves dans le questionnaire établi à leur intention. Il est basé sur le niveau de formation et sur le statut professionnel soit du père, soit de la mère en fonction de celui qui est le plus élevé ainsi que sur la possession de biens culturels et de livres.

PISA 2006 - 2003 – 2000 Ecart de performance en sciences entre les élèves dont les parents sont titulaires d'un diplôme tertiaire et les élèves dont les parents ont un niveau de formation inférieur ou égal au premier cycle du secondaire

Source: d'après OCDE, 2008, T4.7a

( Résonances - Février 2008

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C’est avec un peu de nostalgie et beaucoup de soulagement que les organes dirigeants et les collaborateurs de la CRPE ont quitté 2007 pour faire face à cette nouvelle année, espérons-le plus douce et plus calme. Si la satisfaction vient de l’engagement exemplaire témoigné par ces derniers tout au long de l’exercice 2007, il n’est en revanche pas comparable aux divers soucis, craintes et inquiétudes qui les ont animés durant cette période remplie d’incertitudes et de doutes. Un travail considérable a dû être réalisé cette année d’un point de vue organisationnel et informatique, ceci afin de répondre d’une part aux exigences légales d’un nouveau règlement de base de la Caisse, sensiblement différent des anciens statuts, et afin de garantir d’autre part aux assurés une transition sans heurts de leur situation de prévoyance. Des modifications dans les méthodes de calcul des

En raccourci Filières master en HES

Feu vert Le Département fédéral de l’économie (DFE) a donné l’autorisation de démarrer 64 filières d’études master dans les hautes écoles spécialisées (HES). Ainsi, un cycle d’études supplémentaire vient compléter la formation HES à partir du semestre d’hiver 2008. L’évaluation des demandes déposées s’est faite selon des critères tenant compte de la réalisation de normes qualitatives et quantitatives ainsi que de la politique financière.

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rentes, une introduction de tarifs différents pour les calculs de prestations de libre passage, des rentes d’invalidité déterminées en fonction des décisions AI et l’introduction de nouvelles prestations (ex. le compte de retraite anticipée) ont rendu cet exercice très complexe et très difficile, à tel point que les rapports avec le fournisseur informatique en ont un peu souffert. L’engagement des collaborateurs était exemplaire et louable. Il n’en demeure pas moins que, maintenant que la situation est bien maîtrisée, une incertitude subsiste toujours pour les dirigeants de la Caisse. En effet, le Tribunal fédéral n’a toujours pas rendu son jugement suite au recours déposé par la FMEF et consorts contre la loi valaisanne régissant les institutions étatiques de prévoyance (LIEP). Cela signifierait pour l’institution un éventuel retour sur la base des statuts 2000. Une situation, il est vrai, qui serait assez inconfortable pour l’administration de la Caisse. D’un point de vue prévoyance, la hausse de l’âge ordinaire de la retraite à 62 ans a, semble-t-il, freiné quelque peu les départs en retraite anticipée, et ce malgré les mesures transitoires en vigueur. Sur environ 45 nouveaux retraités, 45% environ ont décidé de l’anticiper contre 82% en 2006. Pour le reste, tout continue d’évoluer conformément à nos prévisions.

(

Q uelle année!

CRPE

Patrice Vernier

Si 2007 a été caractérisé par une crise immobilière mondiale, causant des déceptions financières dans des secteurs, qui jusqu’ici symbolisaient la solidité de notre pays, et par une explosion des prix des matières premières, le Comité de la Caisse s’est vu, dans le courant du premier trimestre, confronté à nouveau à un énorme défi: comment investir de façon optimale CHF 341 millions suite à la recapitalisation de la Caisse par l’Etat du Valais. Je vous laisse imaginer l’importance de ce défi puisqu’il s’agissait d’investir 70% de la fortune de la Caisse… Une réflexion très poussée et très détaillée, accompagnée par 3 établissements financiers, a permis de dégager une nouvelle allocation stratégique des investissements, prenant en compte non seulement les dangers d’un investissement direct immédiat mais également les contraintes fixées par la loi d’essayer d’obtenir un degré de couverture de 80% d’ici fin 2009 et l’objectif de rentabilité à long terme recherché par le Comité. Même si cette contrainte était très rapidement jugée comme irréalisable, celui-ci a fait de son mieux pour en tenir compte dans ses réflexions. Une solution d’investissements échelonnés sur l’année a finalement été retenue. Aujourd’hui, avec tout le recul nécessaire, on peut se rendre compte de la pertinence de cette décision. Même si la Caisse clôture l’année avec un niveau élevé de liquidités (environ 12%), cela ne dérange pas les organes dirigeants dans la mesure où cette politique, en 2007, dans un contexte économique et financier fragile, aura à nouveau permis à notre Caisse de réaliser un bon résultat financier relatif (environ 2,25 à 2,75%). La philosophie d’investissement, essentiellement basée sur les trois vertus

Résonances - Février 2008

)


Au niveau fonctionnel, un changement est intervenu au sein du Comité puisque, depuis mars, Mme Helga Koppenburg Emery dirige notre Institution. Trois membres ont également démissionné en fin d’année passée, MM. Pascal Mabillard et Jacques Darioly, représentants de l’Etat du Valais, et M. Bernhard Meichtry, représentant des assurés. Un nouveau représentant de l’Etat sera nommé début janvier. Finalement, l’Assemblée des délégués de la Caisse a aussi subi un lifting suite à l’entrée en vigueur de la LIEP (nouvelle procédure de nomination et nombre de membres réduit). En parallèle à tous ces soucis, la CRPE s’efforce de systématiquement tenter d’améliorer son image soit à travers des articles dans Résonances, soit à travers d’exposés ou de présentations aux associations, soit encore par le biais de son site www.crpe.ch, qui, par ailleurs, a été relooké cet été. Ouf… Que l’on puisse résumer pareille année en une page et quelques lignes me surprend et m’étonne. J’aurais tendance à dire, oublions vite cet exercice, au vu des efforts qui ont dû être produits par les collaborateurs et les membres du Comité, mais d’un autre côté, je reste convaincu que 2007 restera dans les souvenirs comme une année capitale, gardienne du commencement d’une autre époque et synonyme de transition au cours de laquelle des décisions délicates et difficiles, mais néanmoins indispensables, ont dû être prises, ceci toujours dans un esprit critique à la recherche du bienêtre social non seulement d’aujourd’hui, mais aussi et surtout de demain.

( Résonances - Février 2008

Formation continue

Formation continue:

(

que sont la patience, la discipline et le jugement, continue de porter ses fruits. Du côté immobilier, la CRPE a également commencé une nouvelle construction de CHF 17 mios dans le Haut-Valais destinée à des logements privés (56 nouveaux appartements).

«cours à la carte» Chaque année, au début mai, le programme des cours de formation continue est publié via une affiche distribuée dans les centres scolaires ou sur le site internet de la HEP-Vs (www. hepvs. ch). Régulièrement des cours doivent être annulés avec 6 ou 7 inscriptions alors qu’il en faut 8 pour qu’un cours puisse démarrer. Afin de mieux répondre aux besoins exprimés et éviter l’annulation directe d’un cours, il peut être transformé en «cours à la carte». Cela signifie que la date de sa mise en œuvre n’est plus fixée et que d’autres inscriptions peuvent le compléter. Dès que le nombre requis d’inscriptions est atteint, le cours est organisé. Par ailleurs, les demandes de nouveaux cours, après la parution du programme annuel, ne pouvaient plus être prises en considération jusqu’au prochain programme des

Cours à la carte actuels 7.04

Intégration des ICT en 5P6P 8.14 La troisième correction du Rhône, contraintes, défis et réalisation 10.04 Comprendre et enseigner le bouddhisme et l’hindouisme 11.19 Mise à jour du brevet de sauvetage 13.04 Etiquetage et traçabilité des denrées alimentaires

cours. Afin d’être plus en adéquation avec les besoins du terrain, il est également possible de proposer des nouveaux cours de formation continue durant l’année scolaire afin d’élargir l’offre de cours du programme. Les cours à la carte ne sont cependant pas des cours réservés à un établissement scolaire et la mise en œuvre est dépendante des disponibilités budgétaires. Les «cours à la carte» sont publiés sur le site internet www.hepvs.ch > rubrique formation continue et la procédure est identique à celle des cours de formation continue: inscription, convocation, attestation… Les inscriptions se font par le formulaire du site internet, par courrier postal ou par courriel. Les désistements ou absences sont communiqués par écrit.

Contact HEP-Vs - Formation continue Bruno Clivaz Av. du Simplon 13 - 1890 St-Maurice tél. 024 486 22 00 / 024 486 21 90 fce@hepvs.ch

En raccourci Prismes

La pédagogie au fil de l’histoire Le dernier numéro de Prismes, revue de la HEP Vaud, porte sur la pédagogie au fil de l’histoire. Mémoire, oubli, racines, lecture, écriture, images, temps, parcours et évolution en sont les mots-clés. www.hepl.ch > rubrique Publications

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L ’Education donne Claude Roch

Partie introductive de M. Claude Roch, chef du DECS, lors de la conférence de presse du 27 novembre 2007 concernant la promotion de la campagne nationale.

Bien que l’on puisse considérer que la grande majorité des enfants et des jeunes vont bien et que la plupart des parents remplissent parfaitement leur rôle d’éducateur, nous observons, à l’occasion des multiples contacts que nous entretenons avec les écoles et les organisations extrascolaires des jeunes, ainsi que dans le cadre de notre travail avec nos unités de protection et d’aide spécialisée infantojuvéniles, qu’un certain nombre de familles ont impérativement besoin d’aide et de soutien.

de la force en Valais aussi problématiques; le développement de ces jeunes est souvent déjà compromis ou en danger de le devenir; ils risquent de rencontrer des difficultés importantes aussi bien sur le plan social qu’au niveau de leur santé. Bien que les soins, l’entretien et l’éducation de l’enfant et du jeune relèvent en premier lieu de la responsabilité des parents, la collectivité met actuellement à la disposition des parents et des jeunes un certain nombre d’outils et de ressources dans le but de les soutenir dans leurs tâches éducatives et d’apporter une aide spécifique aux jeunes eux-mêmes. Pour l’illustrer, je me permettrai de rappeler: le développement impressionnant des capacités d’accueil à la journée; environ 3000 enfants peuvent aujourd’hui en bénéficier dans notre canton; l’excellent travail accompli par la médiation scolaire, qui dispose aujourd’hui dans l’ensemble des CO, des collèges, des écoles de commerce et des centres de formation professionnelle d’un, voire de plusieurs médiateurs;

un office pour la protection de l’enfant qui assume à travers ses 6 centres régionaux environ 500 mandats de curatelles éducatives instituées par les autorités civiles, c’est-à-dire par les chambres pupillaires; un service ambulatoire d’éducation spécialisée qui apporte des conseils à des parents en proie à diverses difficultés dans l’éducation de leur enfant; un service de proximité doté de spécialistes du conseil éducatif et de la prise en charge précoce des troubles du développement dans les principales villes du canton, par des psychologues, logopédistes et psychomotriciens.

Pourquoi mon département souhaite promouvoir cette campagne en Valais?

Une récente étude menée au niL’action de ces diverses structures veau national et dans plusieurs d’aide à la famille se focalise gépays sur la santé des jeunes d’aunéralement sur les dysfonctionnejourd’hui confirme que: ments et sur les problèmes des jeula majorité des jeunes en Suisse nes. Si nous entendons intervenir se portent bien. La plupart d’enen amont, nous nous devons d’aptre eux se considèrent en bonne porter un soutien aux parents pour santé et se sentent bien au sein éviter qu’ils ne se retrouvent de leur famille, à l’école et dans démunis lorsqu’ils seront, le leur cercle d’amis; cas échéant, confrontés à des problèmes d’éducation une minorité cepenimportants avec leurs endant se fait remarfants. quer par une diminution des performances scolaires, par des C’est dans cette perspecproblèmes disciplinaitive que j’ai pris la décires, de la violence, de sion de promouvoir en la délinquance ou par Valais le programme nala consommation de tional de la Fédération drogues; suisse pour la formation yder, hn Sc des parents et que j’ai quoique moins visibles, r te al ika Ceppi, W Paris. droite: Mon as à rr convié les responsables les troubles psychiques he Ba uc de ga De er, Clau , Paul Burgen de celui-ci à une renconsont cependant tout Claude Roch

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Résonances - Février 2008

)


tre destinée à échanger des informations et à en définir les contenus, ainsi que les modalités de son application en Valais.

leurs pairs et autres groupes d’appartenance, comme par exemple leurs clubs sportifs ou de loisirs. Bien loin donc de se substituer à l’action et à la responsabilité primordiales des parents dans l’éducation de leurs enfants, celle des organisations publiques et privées cherche au contraire à les stimuler et à les renforcer dans un esprit de subsidiarité et de complémentarité en vue de l’amélioration du bien commun.

Organisation de la campagne dans le HautValais et dans le Valais romand Dans le Valais romand les actions se dérouleront de la manière suivante. La première année, la campagne sera animée par des représentants des 4 villes aujourd’hui présentes à la conférence de presse, par le conseiller en charge du dossier, la présidente de la FRAPEV, les responsables des centres de loisirs et les directions d’écoles. Le Service de la jeunesse coordonnera la planification du programme et le délégué à la jeunesse coordonnera les actions entre les différents sites. Je remercie d’ores et déjà les autorités de ces 4 villes et les différentes personnes chargées de la réalisation de la campagne dans chacune des 4 villes. La FRAPEV, par son comité et plus particulièrement par sa présidente, Mme Barras, font depuis des années un travail important dans la formation des parents. Je tiens à les remercier de leur précieux engagement. Au cours de cette première année, dans certaines situations, d’autres communes pourront décider de participer à la campagne et développer des projets qui tiennent compte de leurs besoins. La campagne devrait à partir de l’automne 2008 s’étendre dans d’autres communes du Valais romand. Dans le Haut-Valais où la campagne a déjà commencé, c’est l’organisation Schule und Elternhaus qui porte la responsabilité de la mise en place de cette campagne. Les collaborateurs des services publics spécialisés, notamment ceux du Centre pour le développement et la thérapie, l’Office pour la protection de l’enfant et d’autres organismes tels que la LVT participent déjà activement dans l’animation d’ateliers ou la tenue de conférences sur des

( Résonances - Février 2008

Plus concrètement, le rôle de l’état se résume en 3 points: campagne. sages de la L’un des mes

thèmes ayant trait à l’éducation. Le comité d’organisation avec Mme Ceppi, présidente de Schule und Elternhaus, fait un travail remarquable. Je leur souhaite plein succès et les assure du soutien de tous mes collaborateurs haut-valaisans.

Rôle de l’Etat La famille représente, comme on le sait, le groupe de référence le plus important dans la vie d’un enfant et d’un jeune. Il convient donc de lui donner la place qui lui revient pour ainsi dire «ontologiquement» dans toute approche qui se voudrait compréhensive du développement des jeunes. En effet, les enfants restent toujours fortement imprégnés par le mode de vie, les conditions sociales, économiques et culturelles de leur famille d’origine, même lorsqu’ils s’ouvrent progressivement à d’autres contacts sociaux. A ce sujet, on observe néanmoins qu’au cours de leur développement, les jeunes se démarquent ou se détachent progressivement des images et modèles parentaux pour établir des relations de plus en plus significatives avec

Pour en savoir plus www.e-e-e.ch

Impulsion: Nous souhaitons manifester notre pleine adhésion aux objectifs et aux contenus d’une campagne qui voudrait renforcer les compétences éducatives des parents. Nous souhaitons également encourager les autres collectivités publiques et organisations de parents à collaborer à la mise en place et à la réalisation de la campagne dans notre canton. Coordination: Cette campagne s’appuie sur trois niveaux. Tout d’abord le niveau national, avec comme interlocuteur privilégié la Fédération Suisse pour la Formation des Parents. Nous avons ensuite une campagne dans le HautValais et une autre dans le Valais romand. Nous souhaitons enfin que les divers intervenants et organisations aient l’occasion de partager leurs réflexions et expériences pour optimiser la mise en application du programme. Mise à disposition des intervenants: dans mon Département je dispose de services spécialisés comprenant notamment des psychologues et des intervenants dans la protection de la jeunesse. Ces spécialistes ont tous un mandat général de prévention. Je compte donc aussi sur leur engagement et sur leur soutien pour que cette campagne rencontre le succès qu’elle mérite.

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A llemand au primaire: séances pour l’évaluation chiffrée Séances d’information obligatoires pour les enseignants de 6P et les référents d’allemand des CO. Introduction de l’évaluation chiffrée en 6P en 2008/2009.

Le Concept cantonal de l’enseignement des langues adopté en juin 2006 prévoit pour la L2 une évaluation globale non chiffrée dès la 3e primaire et chiffrée dès la 5e primaire; cette discipline étant intégrée au groupe des branches du 2e groupe. Comme annoncé par le Service de l’enseignement, la rentrée scolaire 20072008 verra l’introduction de l’évaluation chiffrée de la L2: • dès 2007-2008 en 5e année • dès 2008-2009 en 6e année l’introduction de l’évaluation non chiffrée de la L2 en 3-4P dès 2007-2008.

Cette introduction ayant des répercussions sur l’ensemble des degrés concernés par l’enseignement de l’allemand, une information obligatoire pour tous les enseignants des degrés 3 à 5 a déjà eu lieu. En hiver 2008, trois séances obligatoires seront mises sur pied pour les enseignants qui auront une 6e durant l’année scolaire 2008-2009, ainsi que pour les référents d’allemand des cycles d’orientation, dans le but d’assurer une transition harmonieuse. Les enseignants d’allemand 1CO sont cordialement invités à ces séances.

sur la formation continue offerte aux enseignants. Une répartition des centres scolaires par arrondissement a été retenue. Nous prions donc chaque enseignant de se conformer aux indications ci-dessous. En cas d’empêchement, il est possible de participer à une réunion prévue à une autre date. Toutefois, pour des raisons d’organisation, nous vous prions d’informer le bureau du Service de l’enseignement (tél. 027 606 41 00) ou d’adresser un courriel à valerie. mogeon@admin.vs.ch. Ces séances accueillent les enseignants de 6P, mais aussi quelques enseignants de 5P qui n’ont pas participé aux séances du printemps ou de l’automne.

L’information portera sur l’évaluation des compétences attendues, telles que décrites dans les plans d’étude, sur les outils d’évaluation nécessaires, sur l’information à transmettre aux parents d’élèves et

Veuillez prendre avec vous: le plan d’étude d’allemand pour les degrés 3-9 (juin 2003) le Tamburin 2 ou 3! Le Service de l’enseignement et le Service de la formation tertiaire

Convocation des enseignants de 6P et des référents d’allemand des CO Arrondissements 1 et 3

Jeudi 28 février 2008 17 h 30 à 19 h 30

Martigny-Bourg Centre scolaire Possibilité de parquer dans la cour d’école

Arrondissements 2 et 4

Jeudi 6 mars 2008 17 h 30 à 19 h 30

Martigny-Bourg Centre scolaire Possibilité de parquer dans la cour d’école

Arrondissements 5 et 6

Lundi 17 mars 2008 17 h 30 à 19 h 30

Grône Cycle d’orientation Ancienne salle de gymnastique Possibilité de parquer en face du CO

Remarque: les enseignants de 6P qui ont déjà assisté aux séances de 5P ne sont pas convoqués.

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Résonances - Février 2008

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L ’éducation sexuelle à l’école Des cours d’éducation sexuelle et de prévention du SIDA faisant partie du projet global d’éducation à la santé sont donnés dans tous les cantons romands, non par des enseignants, mais par des formateurs agréés. En Valais, dès la rentrée scolaire 2006-2007, le Conseil d’Etat a confié cette tâche, via une convention, aux centres SIPE (cf. ci-contre). Une convention ultérieure a été signée avec l’AVIFA (cf. ci-contre). Les cours, à caractère obligatoire, sont dispensés par les centres SIPE ou l’AVIFA selon un programme dont le contenu et les modalités ont été validés par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS) et la Fondation PLANeS, centre de compétence suisse en matière de santé sexuelle et reproductive. Les interventions en classe visant à une information et à une prévention se font à raison de 2 heures annuelles en 4P, 3 heures en 6P et 4 heures en 2e année du CO. Les parents reçoivent une information sur les objectifs et le contenu des cours.

Si les objectifs généraux sont les mêmes au fil des degrés, il y a bien évidemment des objectifs spécifiques différents et une adaptation du message en fonction des âges. L’accent est mis sur la prévention des abus en 4e primaire et sur la prévention du sida au cycle d’orientation.

d’animateur en éducation sexuelle et sont tenus à des supervisions et une formation continue permanente organisée par l’ARTANES (Association romande et tessinoise des éducatrices/teurs, formatrices/ teurs en santé sexuelle et reproductive). www.sipe-vs.ch

LES DEUX CONVENTIONS

AVIFA

SIPE

Depuis plusieurs années, l’association valaisanne Avifa (amour. vie. famille) dispense des cours d’éducation affective et sexuelle. Le Conseil d’Etat, par le Département de l’éducation, de la culture et du sport, a reconnu en 2007 ladite association comme l’une des partenaires en matière d’éducation sexuelle et de prévention dans le domaine de la santé sexuelle afin d’apporter un enseignement assuré par des professionnels au bénéfice d’une formation de niveau tertiaire et une formation spécifique délivrée par le CLER Amour et Famille en France (Centre de Liaison des Equipes de Recherche). www.avifa.ch

En avril 2006, une convention avec la Fédération valaisanne des centres SIPE (Sexualité, information, prévention, éducation) a été signée avec le Département de l’éducation, de la culture et du sport dans le cadre de la mise en place du programme cantonal d’éducation sexuelle. Via cette Convention, la Fédération SIPE est reconnue comme l’une des partenaires en matière d’éducation sexuelle. Les formateurs SIPE sont des professionnels au bénéfice d’une formation dans les domaines de la santé, de l’éducation ou des sciences sociales, ils sont titulaires d’un diplôme

M ise au concours, Colegio Helvetia, Bogotá Envie d’Amérique du Sud? L’Ecole suisse de Bogotá cherche pour l’année scolaire 2008/2009: Un directeur pédagogique / enseignement secondaire et gymnase Un enseignant à l’école primaire, section française Un enseignant au gymnase, disciplines: allemand et histoire Informations détaillées et documents disponibles auprès de: Pascal Affolter, recteur de l’école suisse à Bogotá. Courrier électronique: paffolter@helvetia.edu.co, www.helvetia.edu.co. Les offres de service sont à faire parvenir pour le 18 février 2008 au plus tard auprès du recteur du Colegio Helvetia (adresse électronique susmentionnée).

( Résonances - Février 2008

En raccourci Concours Raiffeisen

«Ensemble sans frontières - Le sport nous rassemble» L’édition de cette année du Concours international Raiffeisen pour la jeunesse est intitulée «Ensemble sans frontières - Le sport nous rassemble». Les enfants et les adolescents de toute la Suisse peuvent participer au concours de dessins et/ou au quiz. Plus de 2000 prix attrayants attendent les vainqueurs. La date limite de participation est le 3 mars 2008. www.raiffeisen.ch/concours

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2003/2004

Le rapport au savoir Le niveau baisse: mythe ou réalité? Les tendances pédagogiques Le climat de l’école Les frontières de l’école La coopération Le secondaire II Revues en revue Enseignement du français La récré en action

2004/2005

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

L’organisation de la classe 60 ans d’orientation Le vocabulaire Enseignant-e secondaire ICT: vers l’intégration Les coordinations Dialogue chercheurs-enseignants Sciences par l’expérience L’égalité des chances

2005/2006

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Piloter, motiver Argumenter Les enjeux de l’évaluation Transition école-apprentissage Effort/plaisir d’apprendre L’ennui à l’école D’une transition à l’autre Le mouvement à l’école L’économie à l’école

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2006-2007 Promouvoir la lecture Maturités et passerelles Génération zapping Les langues étrangères Enseignants technophobes/philes Projets pédagogiques 1/2 Projets pédagogiques 2/2 Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre

Infos 2007-2008 Ecole-Culture Regards croisés sur la différenciation Raisonner les peurs

2007/2008

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 janvier N° 6 février N° 7 mars N° 8 avril N° 9 mai N° 10 juin

2006/2007 52

La citation du mois

L es dossiers

« Un professeur influence l’éternité: il ne peut jamais dire où son influence s’arrête. Henry Brooks Adams

En raccourci Mutations du métier d’étudiant

Dossier dans Campus Campus, la revue de l’Université de Genève, a consacré un dossier aux mutations du métier d’étudiant. Réforme de Bologne, mobilité, rapport aux études, au travail rémunéré ou au logement sont quelques-uns des thèmes abordés dans l’enquête «Etudiants 2006». Globalement, il en ressort qu’ils sont satisfaits de leurs études tout en étant inquiets par rapport à la réforme de Bologne. Résultat plus étrange, plus d’un sondé sur trois pense que le développement des cours à distance n’est pas souhaitable et plus d’un sur quatre pense que ce n’est pas utile. Pour Emmanuel Josserand, professeur au sein des Hautes Etudes commerciales et délégué auprès du rectorat pour le e-learning, cette défiance n’est pas étonnante: «Les étudiants, surtout ceux qui sont dans les premières années, cherchent le contact avec les professeurs et avec leurs camarades». Constitution valaisanne

Concours en 2008-2009 Le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS) ouvre un concours portant sur la Constitution cantonale auprès des étudiants des hautes écoles, des établissements du second degré et de l’enseignement professionnel. Le DECS entend marquer le centième anniversaire de la Constitution valaisanne (1907-2007) et répondre à un postulat du Grand Conseil. Il souhaite ainsi associer la jeunesse au processus de réflexion sur l’organisation future du canton. Le DECS a élaboré les modalités de ce concours, qui se déroulera durant l’année scolaire 2008-2009. Un jury composé entre autres des membres du groupe de projet «Valais unité» aura la charge de répartir des prix d’un montant total de Frs. 40’000.- entre les participants. www.vs.ch/culture

Résonances - Février 2008

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S ’abonner Les abonnements (pour les tarifs, cf. impressum) peuvent se faire: par courriel: resonances@admin.vs.ch par courrier: DECS-SFT, Résonances rue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion Pour des raisons administratives (centralisation des fichiers), il est impératif que tous les abonnements et les changements d’adresse se fassent par courriel ou par courrier et non par téléphone, avec indication du degré d’enseignement (enfantin, primaire, CO, secondaire II). Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

Pour consulter les archives de Résonances www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Les publications pédagogiques > Résonances > Numéros archivés.

Impressum Résonances

Données techniques

La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956, est éditée par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

Edition, administration, rédaction DECS/SFT - Résonances Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 Sion Tél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

Rédaction

Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Délai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

Nadia Revaz - nadia.revaz@admin.vs.ch

Abonnements Conseil de rédaction Claude Barras-Paris, Ass. parents Fabio Di Giacomo, HEP-Vs Marina Barada Veuthey, AVPES Daphnée Constantin Raposo, SPVal Jean-François Dorsaz, CDTEA David Moret, AVEP Béatrice Rogéré Pignolet, AVECO

Tarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.– Tarif contractuel: Fr. 30.– Tél. 027 606 41 59 - resonances@admin.vs.ch

Régie des annonces Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com

Impression, expédition Photographe Jacques Dussez

Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com




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