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SION 5 Novembre 1889
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L'ECOLE PRIMAIRE
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REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement pour la 8olsse, 2 fr. 50. Union postale 3 fr. -'nnonees, pri:t 20 c~nl . la lign~ ou •on e1pace. Tout ouvrage dont l'Ecole p1·imai1·e recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.
SOMMAIRE: Lettre de S. G. Mgr Mermillod sur l'éducation. La rentrée des classes. - Les devoirs profess ionnels de l'instituteur. - Education (Défauts. à combattre dans les jeunes enfants. Irritabilité. E xigences}. - La leçon orale à l'école primaire. - La Gymnastique naturelle. - Partie pratique (Calcul écrit). - Variétés (L e chant des petits enfants. Anecdotes scolaires}. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.
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ATTENTION. Toutes les personnes qui recevront les N°s 1 et 2 de l' E c o l e primaire sa ns les avoir ref usés dans le délai de 10 jours après la date qu'ils portent, seront censées abonnées. La signature de celles qui refusent est nécessaire pour constater dûment le renvoi de la publication ..
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No 1
SION, 5 Novembre
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L'ECOLE PRIMAIRE'.::--- ORGANE DE LA I l~·
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SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION
s ool.a1res.
Notre publication. - Ceux de nos lecteurs auxquels il manquerait l'une ou l'autre livraison de la derniè re année scolaire pour avoir u ne collection co mplète, peuvent la recavoir gratuitement si les exemplaires restants le permettent. Franchis e d e por t. - En raison des it·régularités qui sa produis entsouvcnt quant aux formalités requises pour jouir de l'officialité , nous croyo&s de..-oir rappeler quAles lettres échangées e ntre instituteurs, conseils communaux, inspecteurs scolaiJ·es ou Dé parte ment, ne jou issent pas de la ft·anchise de port si elles indiquent le nom propre d u fonctionnaire ou des autorités auxquels elles s'adressent. Ainsi, ne pas écrire A . M. l'I nspecteur N. N., à M. P . secrétaire etc., mais à M. l'Inspecteur scolaire d u district de... Au secrétariat du Département etc., sans oublier les mots officiel, le "om et la quali té de l'expéditeur.
Nous pensons plaire à nos lecteurs en publiant la plus grande partie de la belle lettre envoyée par S . G. Mgr Mermillod à la dernière assemblée de la Société fribourgeoise d'éducation, tenue à Châtel St-Denis. Malgré la date qu'elle porte et la circonstance spéciale qui l'a inspirée, elle n'en conserve pas moins de l'actualité et de l'apropos. C'est à ce titre que nous la re· produisons à la place d'honneur.
Choix de Cantiques catholiques
Je vous remercie de m'avoir annoncé l'époque de votre réunion annuelle i je vous félicite d'être fidèles à ces assemblées, où vous resserrez vos liens par la commun11.uté de la prière, par des discussions courtoises et par de simples et fraternelles agapes. A mon regret, je ne puis me rendre au milieu de vou.s · mais, si je suis abt\ent de corps, mon cœur y est présent par les encouragements et les bénédictions que vous adresse le père et le guide de vos âmes. Votre association porte un nom qui indique son noble but : une Société d'éducation, vous le savez, doit élever les ~mes; c'est donc plus qu'instruire les intelligences, c'e.;t ~ulttver, développer, fortifier et polir toutes les facultés p~ysiques, intellectuelles , morales et religieuses, qui constituent dans l'enfant la dignité de l'homme et du chrétien, qui le préparent à savoir gouverner, utiliser et sanctifier sa, vie; c:est, dans une pensée plus haute, élever l'âme jus· qu à la ne éternelle en élevant la vie présente : voilà le vrai terme de l'éducation bien comprise. Ne vous• étonnez donc pas de la confiance des familles, de l'appui des magistrats et de la sympathie de la sainte Eglise ;
LETTRE DE S. G. MGR MERMILLOD à l'assemblée de la Société fribourgeoise d'éducation
Fribourg (Suisse}, le 9 juin 1.889. MONSIEUR LE PRÉSIDENT ET MESSIEURS,
à l'usage de l'église, des écoles et des familles, recueillis pa.r F.-O.
Wolff, professeur au collège et organiste de la cathédrale de Sion. c Ce recueil, dit la Cecilia. excellente petite publication édi tée par M. J . Gu rtler à Boncourt (Jura-B.), est u n des meilleurs de ceux qui ont paru en Suisse, et il sera très u tile dans les é coles e t dan~ les paroisses pour les offices extra liturgiques.
Ce recueil compt·end 70 morceaux. do nt voici les titres : t. 0 sanctissima. - 2. Cantique. 3. Cantique de St-Alpbo nse de Ligori. - 4. La fl.Aur de Marie; - 5. La mère de misér icorde. 6. Au saint cœur de Mat·ie. - 7. La mère des pt·oscrits . - 8. Can tique des pélerins . - 9. Hommage à la sainte Vierge. - 10. Je vous salue, Marie. - 11. Jan ua cœti. - t2. Invitation au culte de Marie. - 13. Le mois de mai. - 14. A la reine du ciel. - 15. L a mère d'afllictiou. - 16. L'image. - 17. Le saint nom de Marie. - 18 . 0 domina mea. - 19. Vas insigne d~voti.lnis. - 20. Regina martyrum . - 21, 22. Ave maris stail a. - 23, 2fl. Ave Maria. - 25. 26, 27 . Li tania lauretana. - 28 . Louange à l'Eucharistid. - 29. Hrec requies mea in sreculum sreculi . - 30 Ego dormio et cor meum vigil at . 31. Discite a me quia mitis sum et h umilis corde. - 32. 0 esca viatorum. - 33, M. 41. 0 salutaris. - 35. Verb um supernum. - 36. 0 esca v•atorum. - 37. Jt:Jsus Deus, amor meus. - 3~. Panis angelicus. - 39. Ave verum. - 40. Anima Christi. - 4'&, 43,.t.4, 4"/. Tan-
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le foyer, le pays et le sanctuaire comptent sur vous, parce qu'ils comprennent la grandenr de votre mission religieuse et sociale. C'est à vous qu'il appartient encore de ne pas déchoir da cette hauteur et de juger vos fonctions à ce point de vue surnaturel de coopérate11rs des parents, de bons soutiens de la patrie et d'auxiliaires du clergé. Si la sentiment de cette vocation vous a pénétrés, vous avez éprouvé dès les premiers jours de votre noviciat à l'Ecole normale, comme au milieu des doux et pt3nibles labeurs des classes, une ardeur de foi, un enthousiasme de zèle qui vous protègent. Ainsi soutenues, votre vie intime, votre piété, votre science, vos lectures et vos études ne sauraient être inférieures à vos saintes obligations ct _à votre dignité d'anges gardiens visibles de l'enfance et de la jeunesse. Les progrès de la pédagogie, les nouvelles méthodes vous sont abondamment indiqués; votre évêque n'a pa3 à les rappeler, mais il tient à vous redire que ces conquêtes ne peuvent nous faire oublier les traditions de foi, de travail, de loyauté, de respect., de discipline, de Yertu forte, de pureté, de tempérance et de sacrifice qui fnrent les trésors de nos aïeux et qui ont fait jadis de nos paroisses les enfants privilégiés de l:l. sainta Eglise. Vous :.turez soin de discernet· dans vos écoles, en réclamant les conseils de nos bons prêtres, les vocations spéciales des enfants prédestinés. N'oubliez pas cependant qu'il fant écarter les périls des livres malsains, de l'amour des plaisirs, de la paresse, de l'orgueil, de l'indiscipline, qui mènent à de précoces catastrophes. Une plainte générale dénonce le trop facile déclassement, la désertion fréquente de nos campagnes; c'est là pourtant que se forment les habitudes chrétiennes et viriles, que se développent les races robustes ; c'est là que doivent se pet·pétuer l'activité courageuse, l'01·dre, l'économie et l'existence sobre qui transmettent aux. fils les terres paternelles sans les voir grevées de charges dévastatrices. Les anciens faisaient l'éloge de la vie des champs, qu'ils appelaient voisine et parente de la sagesse. Un célèbre disciple de Platon, philosophe, historien et guerrier, Xénophon, écrivait qu'il n'admettait pas qu'il y eût une occupation plus digne de l'homme libre que le traYail des
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champs. Dans nos temps plus rapprochés, un homme d'Etat sous Henri IV disait : « L'agriculture et les pâturages sont les deux. mamelles de l'Etat. » Nos Saints-Livres sont plus explicites encore; les textes abondent; qu'il nous suffise de citer un seul verset : « VoiJs ne haïrez pas l'agriculture, créée par le Très-Haut. >> Votre influence peut retenir à la campagne nos jeunes gens qu'attire la vie plus spécieuse que bonne de nos cités; les périls y sont plus grands, le combat pour l'existence plus douloureux, les ressources pour l'àme moins abondantes, les vigueurs de la santé plus facilement compromises que sous le toit paternel et à l'ombre de l'église de sa paroisse. Sans doute, en appréciant votre dignité d'instituteur, nous comprenons aussi les fatigues, la monotonie, l'ingratitude, les accablements qui parfois vous assiègent; mais ne vous laissez pas abattre ni séduh·e par d'ambitieuses illusions ; restez fidèles au devoir, h·availlez sous le regard de Dieu et des anges. Vos efforts sont appréciés; le Sauveur qui appelle à lui les petits Anfants, l'Eglise qui les aime, le11 familles qui vous les confient, vous remercient et vous bénissent. Les semailles de vos sillons, se lèveront plus tard eu phalanges d'hûmmes qui seront le boulevard et la couronne de la religion, la force et l'honneur du pays. Que la grâce du SauYeur, que la communication de l'Esprit Saint soient toujours avec vous tous .
iEv~que
GASPARD,
de Lausanne et de Genève.
LA RENTRÉE DES CLASSES.
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Elle vient d'avoir lieu pour toute la jeunesse de nos écoles primaires. (( Maîtres et maîtresses, petits garçons et petites filles, tous, à l'appel de la vieille cloche matinale, se sont t·encontr\:s comme un paisible troupeau rentrant au ber·cail, sur le chemin si connu qui conduit... à l'école. Le seuil en a été franchi par les nns avec joie, mais par beaucoup - quoi de plus natlll'el? - ·· avec un gros
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soupir. Il y avait des visages gais, mais aussi que de mines allongées 1 Aux uns, il a paru doux de reprendre, après les longs jours d'une vie inactiv~ et décousue, un travail régulier. Comme l'homme se lasse de toutes choses, ils se sont lassés même du repos et du plaisir. Ils ont fait l'expérience du vieux proverbe: • Toujours du plaisir n'est pius du plaisir. » Peut-être à quelques-uns leut· sera-t-il revenu à la mémoire ce vieux et bon quatrain, que tout père devrait faire apprendre à ses enfants : L'âme est un feu qu'il faut nourrir Et qui s'éteint, s'il ne s'augmente.
Aux autres, - à ceux qui ont longuement et joyeusement respiré l'air des champs, des bois, des hameaux alpestres ou des pâturages élevés, - à ceux qui ont largement et sainement profité de leur liberté - il a paru au contraire singulièrement triste d'aller reprendre sa place ce matin sur le vieux banc scolaire, devant ce tableau noir, ce maître sévèt·e, entre ces quatre murs froids et nus, sans lierre ni guirlandes, près d'une collection de livres et de cahiers, loin des bois, si verts encore, loin des monts, des oiseaux, de l'abeille qui bourdonne en liberté 1 ..• Oui, c'était dur, pauvres amis 1 aussi plus d'un regard se perdait-il ce matin, au travers de la croisée ouverte de la classe, dans le grand ciel bleu, gagné par une di.,traction aussi charmante que dangereuse, par une rêverie pleine de mélancolie et qu'achevait toujours ou le rappel du maître ou un long et douloureux soupir. Trève, cependant, à ces inutiles gémissements 1 Allons, jeunesse 1 du courage 1 La vie ne peut pas être un perpétud amusement. Ce serait ennuyeux 1 Pour toi, comme pour ceux qui t'ont précédée dans la carrière, s'ouvre et ret;ommence aujourd'hui le chemin du devoir. Il a parfois ses âpres pentes. Les premiers pas sont souvent durs; mais il a aussi ses fleurs, ses saines joies et ses glorieuses récompenses. Jeune écolier 1 Regarde le but: devenir par ton s'avoir et ton caractère un être utile à la société. Songe aux bienfaits dont tu es entouré : joies et bontés de ta famille, bienveillance de tes maîtres, instruction, protecthm, jouis-
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sances de toute sorte. Rends-toi digne de tout cela. Travaille joyeusement! Gravis avec entrain les pentes parfois <fifficiles de la science. Sois bon, aimable avec tes compagnons de route. Sois prévenant et t·espectueux à l'égard de tes maîtres et de ceux qui ont reçu la chat·ge, parfois bien lourde, de te conduire. Allons, jeunesse! ne soupirons plus 1 ne nous plaignons pas 1 Sois heureuse de tous tes priviléges ! sois-en reconnaissante tous les jours 1 Tra,·aille avec joie, le cœur en haut, prè" de Dieu et les regards dirigés en avant ! Un mot encore 1 dussions-nous, s'il le faut, mettre le doigt entre l'arbre et l'écorce. Nous entendons souvent des plaintes parfois tt·ès justifiées, d'une part provenant des maîtres sur Je manque de zèle des parents dans Ja surveilJance et l'éducation de leurs enfants, et d'autre part, provenant des parents, sur tout ce qu'il faut faire entrer dans la mémoire de leurs enfants, sur les programmes indigestes, sur les tâches à domicile et bien d'autres choses encore. Quoi qu'il en soit du bien ou du mal fondé de ces plaintes, nous avons ici un souhait à exprimer: c'est que, maîtres, parents et élèves, nous usions tous, les uns et les autres, d'un peu plus de bon sens, d'esprit d'amour, de zèle dans l'accomplissement de nos fonctions respectives. L'école ne peut rien sans la familJe et la famille aujourd'hui ne peut rien sans l'éwle. Aux parents il appartient d'aider les maîtres, et aux maitres de savoir comprendre aussi Jes parents. De leur accord, dans un esprit de ~agesse et de fermeté chrétiennes, dépendent l'avenir et Je bonheur de notre chère jeunesse. A elle - dans ce jour de rentrée scolaire où l'écolier reprend son sac et le magister ses livres - à elle nos vœux les meilleurs 1 Puissent nos écoles donner au pays, qui en a besoin, une jeunesse forte, instruite et moralement bien trempée, une jeunesse qui sache rester jeune, bravant les étouffe· ments d'un pédantisme morbide, comme l'ennui des désenchantements précoces, une jeunesse qui ait des horizons largement ouverts, des enthousiasmes durables et des con-
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viciions individuelles, eL pour laquelle Je mot de travail soit synonyme de celui de bonheut'. C'est ddns cet espoir que nous disons à tous, ceux qui enseignent comme à ceux qni sont enseignés : - Bon courage 1 » (Arrangé d'après la N. Feuille d'avis de Vevey.)
LES DEVOIRS PROFESSIONNELS DE L'INSTITUTEUR. Les devoirs professionnel8 de l'instituteur sont impérieux et ce n'est qu'avec la plus grande activité qu'Il peut les aücomplir. Les plus importants consistent dans la conservation et l'accroissement de sa propre instruction et dans la préparation de ses leçons. Il doit, uon seulement conserver ce qu'il a acquis, mais essayer d'acquérir encore. S'il cessait de continuer les études qm lui ont permis d'enseigner, il ne tarderait pas à se rouiller et à Ïomber dans la routine. D'ailleurs, tout mar,:he autour de lui, les procédés et les méthodes se transforment. et s'améliorent sans cesse, il faut qu'il avance aussi, qu'il se maintienne dans le courant s'il croit l'ester digne de sa haute mission. C'est pourquoi il est pl'esque indispensable qu'il s'abonna à un ou plùsieurs journaux _::Jédagogiques. Il y trouvera des articles de pédagogie, des devoirs préparés pour les élèves, et enfin tout ce qui concerne l'enseignement primaire. C'est d'ailleur~ dans ces journaux que l'on trouve les nouveautés pédagogiques qui y sont discutées souvent avec üompétence, c'est là aussi, que sont publiés et souvent appréciés les arrêtés, les circulaires, les règlements, les décrets et les lois qui intéressent l'enseignement populaire public. En même temps que les journaux pédagogiques le mettront au courant des choses du jour, l'instituteur ne devra point négliger de Jire des ouvrages de pédagogie, de psychologie et de morale, aussi bien que des ouvrages de science et de littérature, qui ne lui seront pas moins utiles que les premiers. Il faut li1·e avec la plus grande attention et la plume à la main, afin de pouroir prendre des notes. Ce moyen est un des meilleurs à employer si l'on veut conserver quelque ehose des lectures que l'on a faites. D'un autre côté, quelle que soit l'attraction personnelle du maître et sa capacité professionnelle, il ne doit jamais
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entrer dans sa classe sans avoir préparé ses leçons du jour. Autrement il pourrait se trouver ~~bana~s~ pa~ les qu~s tions inopinées des enfants, ce qu 1l faut ev1ler a to~1t P.nx. D'ailleurs comment donner aux élèves toutes les exphcat1ons nécessa\r~s si l'on n'a pas prévu à l'avance tout ce qu'il faudra dir~ au moment de la leçon. Le maître le plus insti'Uit ne saurait prétendre qu'une leçon n.on .préparée soit aussi pl'Ofitable à l'élève qu'une leçon preparee. Cette préparation des leçons n'est pas utile seulement aux enfant mais encore à l'instituteur, dont elle reh·empe et affe;mit les connaissance3, si toutefois elle ne les étend point. . .. . Pom· qne cette préparation JOurnahere smt plus avantageuse encore, il est bon .d'en ~aire l'obJet d.e notes tl·anscriles sur un carnet de preparatiOn, destmé a rester entre les mains de l'inslitnteul'. On trouvera snr ce carnet, l'indication et l'ordre des leçons dans différents cours, les notes à expliquer, les sujets de rédaction, etc. La tenue de ce carnet sera, pour les visitenr/5 de l'école, une pre~ve évidente que l'instituteur remplit ses fonctions avec ~ele et fait tous ses efforts pour ne pas tomber dans la rouhne. Emoyé à l'Ecole primaire par ALF~ED CHARRON, lnstituteur à Montboury (Lmret).
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EDUCATION. Défauts à combattre dans les jeunes enfants. - Exigences.
Irritabilité.
Les enfants pleurent très·facilement. ~·est une fort mauvaise habitude, qu'il ne faut pas leur la1sser co~tracter, ~on seulement à cause du bruit désagréable et fat1gant qUJ en ré sul te ; mais pour des motifs plus importants et dans l'intérêt des onfants eux-mêmes. Les pleurs des enfants proviennent ou ~e leur h.umeur opiniâtre et impérieuse,. ou de l'babi;ude qu'1ls ont pr1s~ de se plaindre pour le momdre mal qu ils res~entent: Dans le pre~ier cas, ils ne pleurent que pour se faire obé1r, et leurs larmes sont une preuve évidente de leur colère .et de leur opiniâtreté. Comme on ne leur permet pas ~e faue tout ce qu'ils souhaitent, ils protestent, par leurs crJs et. par leurs larmos, en faveur du droi t qu'ils s'imaginent avOir dtl contenter toutes leurs fantaisies. Ils prétendent par là revendi_quer le droit, et donner en quelque sorte acte de leurs plamtes
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contre l'oppression et l'injustice. Dans le second cas, leurs pleurs sont quelquefois l'effet d'un mal réel qai les fait souffrir. Si l'on prend garde, on peut discerner ces deux différentes sortes de pleurs, à l'air, au regard, à la contenance et particulièrement au ton de voix; mais, à mon avis, iÎ ne faut permettre les pleurs aux enfants pour aucun de ces deux motifs. Premièrement, tolérer les pleurs qui proviennent d'opinilltreté ou d'emportement, c'est favoriser et attiser le feu de ces dangereuses passions. S'il arrive , comme on le voit souven~, qu'un enfant vienne à crier en recevant quelque corre~hon, touR les bons effets que la correction pourrait prodoue sont perdus, car un châtiment qui le laisse daus cette rébellion déclarée ne sert qu'à le rendre plus méchant. Tout moyen de rigueur est inutile, s'il ne contribue pas à accoutumer les enfants à dompter leur volonté et à se soumettre à celle de leurs parents, afin de savoir plus tat·d obéir à ce que leur dictera leur propre t·aison. II est clair que si, après leur avoir fait éprouver quelque contrariété ou quelque refus , on leur laisse la liberté d'en témoigner leur mécontentement par leurs cris et leurs larmes, ils s'affermiront dans leurs mauvaises inclinations, et que ces manifestations violentes sont comme une déclaration du droit qu'ils prétendent avoir de se conduire à leur fantaisie et un signe de la résolution qu'ils prennent de satisfaire leurs désirs aussttôt qu'ils le pourront. Secondement, les larmes occasionnées par la souffrance ne sont pas, non plus, sans inconvénient. La plupart des enfants prennent l'habitude de pleurer pour le moindre mal qu'ils ép1·ouvent; ils se plaignent, ils crient au plus léger accident. A la vérité, les larmes sont le premier et seul moyen qu'ils aient de faire connaître leurs souftrance~ ou leurs besoins, lorsqu'ils n'ont pas encore l'usage de la parole. Mais, ordinairement, la piLié qu'on a pour la faiblesse de leur âge entt·etient en eux cette habitude, et ils continuent d'avoir 1·ecours aux larmes longtemps après qu' ils savent parler. Saas doute, tous ceux qui sont chargés de les soigner doivent avoir pitié d'eux lorsqu'ils souffrent ; mais rien ne les oblige do témoigner ce sentiment de commisération. Secourez-les, soulagez-les autant qu'il vous Rera possible ; mais ne leur faites point paraître que vous soyez sensiblement touché de leurs maux. Les plaintes et les marques de compassion amollissent le cœur ; il faut que les enfants s'endurcissAnt contre la souffrance, de quelque nature qu'elle soit, et surtout contre la souffra nce physique. La fermeté de l'âms est le plus sftr bouclit>r que l'on puisse opposer aux pei nes et aux accidents ordinaires de la vie ; et, comme c'est par l'exercice
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et par l'habitude qu'on peut acquérir cette vigueur de caraetère, il faut commencer au plus tôt à s'endurcir coutre la douleur. Heureux celui qu'on y a accoutumé de bonne heure 1 C'e~t donc rendre un mauvais service aux enfants qu~ de les laiss~r pleurer quand ils souffrent et de témoigner de la sympathte pour leurs larmes. Lo1·squ'il leur arrive de se faire un mal en tombant ou en heurtant quelque chose, dites-leur d'ètl'e plus adroits et plus attentifs une autre fois. Je reviens aux pleurs qui proviennent d'opiniâtreté et de colère : il faut, au besoin, employer la sévérité pour les ar::.-èter_; si un regar~ ou un ?rdre exprès ne suffisent point, on en vtendra aux votes de rigueur ; car, toutes les fois que l'orgueil, l'opiniâ treté ou la malice éclatent, il faut dompter la volonté et la faire plier par des moyens énergiques. Quant aux pleurs qui viennent d'une trop grande sensibilité il faut recourir à des moyens plus doux. On donne à l'enfant qui pleure de bonnes raisons pour l'engager à se taire on détoure~ son attent_ion sur 9uelque autrP chose, on se m~que de sa fatblesse. Ma1s ce pomt est assez délicat, et il fauL avoir égard aux circonstanees ainsi qu'au caractère de l'enfant. On ne saurait établir, à ce sujet, des règles précises et invariables; mais je crois pouvoir dire, que, sauf de rares exceptions, il est indispensable de réprimer dans l'enfant cette sensibilité excessive et de lui en faire honte, et qu' un père en viendrait facilement à bout en lui parlant ou même en se contentant de le regarder, pourvu qu' il mette dans ses regards ou dans ses paroles une plus gt·ande dose de sévérité, selon que l'enfant est plus âgé ou d' une bnmeur plus rétivA. (Extrait de l'Ami des 1·égens.)
LA LEÇON ORALE A L'ÉCOLE PRIMAIRE . Sous ce titre, l'E ducation, de Paris public l'article qu'on va lire sur le but et les avantages de la leçon orale à l'école primaire, la forme qui lui convient et les abus auxquels elle peut donner lieu. ~a _ l eçon oral~ est ~ l'ordre du jour, principalement à l'école primau·e. D eputs plusteurs années, les autorités scolaires et les publications pédagogiques multiplient leurs instructions et leurs conseils à ce eujdt. Pourquoi cela 'P C'est, d'abord, parce que la leçon orale est à peu près. nouvelle pour ~·ense_ignement primaire, et qu'ensuite, elle constttue une question vitale pour l'avenir de cet enseignement. Nous croyons do~c, au début de l'année scolaire, être utile aux lecteu~s d~ ce JO~rnal, en plaçant sous leurs yeux, à cOté des directions qui peuvent leur venir d'autre part, des
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conseils destinés à leur faciliter une tâche qui n'est pas la moindre des difficultés de l'école. Essayons d'abord de bien faire comprendre ce que c'est que la leçon orale. , . . Le temps n'est pas encore bien éloig~é où, à ~ école pnma1re, le livre était tout et le maitre presque nen. lnd1quer les leçon_s par page~ ou par numéros, les faire réciter mot à ~ot, ~tl· muler les mémoires paresseuse~ ou rebelles, L_el éta1t le roi~ de ce dernier. Quant à l'éducatiOn morale et JDtellectuelle, 11 n'en était pas question; elle se faisait quand et comme elle pouvait. Il y a 25 ou 30 ans, on commença à comprendre que les leçons devraient être expliquées a vaut d'être apprises. Ce fut un progrès considérable; mais combion n'a t-i! pas fallu de temps pour le réaliser 1 Aujour~'hui même q?e tous les efforts et les essais sont tournes vers ce systeme. le seul vraiment rationnel et progressif, peut-~tre n'est-on pas e_ncore parvenu à l'implante!' d&ns toutes les ecoles, tllnt est pu1ssant l'empire de la routine. Ce procédé s'applique principalement à la lecture. Pour les autres matières du programme, on demande davantage; on exige que toute la leçon soit. préalablement exposée par le maitre· que celui-ci soit lui-même, en quelque E:orte, le gram· mairie~, l'historien, le géographe, etc., et, en d'autr_es termes, que l'enaeignemeot soit donné directement par lUI, sous la forme de leçons orales, et que le livre ne serve plus qu'à fixer dans l'esprit de l'enfant, d'une manière plus nette et plus rigoureuse, les formules dans lesquelles se résument ces leçons. . . . Pour peu qu'on y réfléchisse, 11 est facile ,de vo1r qu~ ce~te méthode est la seule favorable au but que lon poursuit : lé· ducalion morale et intellectuelle. Comment veut-on, en _effet, que l'enfant grave dans sa mémoi1·e, fixe dans S{ln espr1t des définitions et des règles qu'il ne comprend pas, et, à plus forte raison qu'il les applique. Nous répète~ous: • Vous avez des programmes ; mais il faut savoir le_s aDimer; • vous avez des livrfls; mais ils sont graves et froids. Ce sont, comm_e on l'a dit depuis longtemps, • des professeurs muets; • Il faut savoir les faire parler. . Mais si la leçon orale doit jouer désormais un aussi grand rôlo à l'école primaire, el!e impose au maître, il ne faut pas se Je dissimuler un travail considérable. Ce n'est certes pas peu de chose q~e de se mettre e~ mesure. De parler_ d'abon: dance, pendant six heures de la Journée sut· les malières SI diverses des programmes ; de fa_ire sans autre secours <(Ue celui de ses connaissances acqutses et de quelques notes ~e tées à la hâte sur un cahier-journal, et cela, tout en remplissai'~ le rôle de surveillant des études, tout en dirigeant sou·
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11 vent plusieurs groupes ou plusieurs divisions et, lorsqu'il s'agit d'une école à un seul maitre, en appliquant l'emploi du temps avec une rigue11r telle, qu'aucune division ne soit sacrifiéfl à l'autre. Ces préocr.upations multiples et parallèles imposent au maitre unfl tension d'esprit continuelle, qui augmente sa fatigue et affaiblit ses forces. Mais, hâtons·nous de le dire, ce surcroît de travail a ses compensations. Le maître qui a préparé Je ' leçons qu'il doit faire oralement, se sent plus à l'aise en face de ses élèves; il n'a rien à chercher; tout est prêt, tout est coordonné. Sans avoir écrit autl'e chose quo les idées principales, il y a mûrement réfléchi et la parole lui arrive sans hésitation. Cette préparation a un autre avantage non moins précieux: J'instituteur n'est plus seulement un maître de discipline, une sorte de gardien de ses élèvfls; par ses communications incessactes, il devient leur éducateur; il fait passer dans leurs intelligences ce qu'il y a de meilleur dans la sienne ; dans leurs âmes, ce qu'il y a de bons sentiments dans la sienne; il leur distribue l'enseignement, non plus au hasard comme cela arrive inévitablement pour Jo maitre qui entre en classe sans préparation, mais bion suivant leur âge, la force qu'il leur connaît, et aussi suivant les besoins du milieu dans lequel ils sont appelés à vivre. Tel est le double but que l'on se propose dans la leçon orale : faire l'éducation du cœur et de J'esprit et approprier l'enseignement aux futurs besoins des enfants que l'on élève ; deux choses que le livre Je mieux pensé et Je mieux écrit ne peut donner, car il n'ajoute rien aux mots qui y sont déposés, et si ces mots sont des énigmes pour telle ou telle intelligence, ils restent des énigmes . Ne perdons pas de vue, to~tefois qu'il ne s'agit pas de loger ~ans la mémoire des enfants des formul9s plus ou moins abstra1tes dont on aura réussi, à force d'explications et d'exemples, à leur faire saisir Je sens. La mission de l'iostituteuJ' est tout autre. Toujours, mais surtout au début, lorsqu'il ne s'agit encore que d'éveiller les facultés, il doit considérer l'inatruction, non com.ne un but, mais comme un moyen. Avant de s'occuper des besoins de l'homme. il doit viser à sa culture générale. Les intelligences lui sont livrées à l'état rudimentaire, à lui de les développer. L'activité est un besoin qui sa manifeste de bonne beure chez l'enfant, mais ce besoin e_st d'abord sans but et pour ainsi dire tout machinal, à J'ins· tJtuteur de le diriger vers le vrai et l'utile. De même pour la volonté, la sensibilité, l'imagination, Je jugement: c'est de lui que ces facultés attendent leur direction et leur développement. Que pout Je livre seul pour accomplir une pareille tâche 't EL quaüd le maitre aura suscité le sentiment, excité l'acti·
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vité sous toutes les formes, que lui restera-t-il â. faire ' Donner à l'enfant le moyen de traduire ce qu'il comprend, ce qu'il éprouve, et ce n'est pas la portion la moins ardue, la moins, pénible du travail du mailre. Dans les villes et dans certaines conditions sociales, l'enfant acquiert de bonne heure des idées et le moyen de les exprimer dans un langage assez facile et souvent assez correct; mais dans les campagnes, et sudout dans les familles peu aisées, où les relations sont restreintes, la pensée est enfermée dans un cercle très étroit et l'éduca· tion est à peu près nulle. On ne peut donc guère compter que sur l'école pour la commencer et la pousser jusqu'au degré qu'il serait désirable qu'elle atteignit. (A suivre). ~ CH. VALCOURT.
de longue date: et c' e8t pourquoi, en fait d'agrès gymnasti· ques, ils ne donnent à leurs enfants qu'un battoir de cricke t, un ballon de cuir ou une paire d'avirons. Pour qu~ nos enfants profitent comme les jeunes Anglais des amusements de leur âge, il faut que ce jeu soit varié, intéressant, passionnant pour mieux dire ; qu'il développe la force et l'adresse, qu'il mette tous las muscles en action. Il fau t qu'il puisse se jouer en plein air pour y donner son maximum d'effet, il faut enfin qu'il soit assez difficile à pratiquer dans la perfection pour se prêter à des efforts prolongés ou assidus et faire de celui qui y excelle un véritable artiste en son geme. Par exemple, les barres sont un excellent exercice, très excitant. Il en est da même du jeu de paume, qui possède toutes les qualités requises. Il est amusant et se prêle à toutes les combinaisons. On peut le jouer en plein air comme à couvert. Plus on le pratiqua et plus on y devient adroit, plus on l'aime. Les hommes faits at les vieillards eux-mêmes y sont aussi a rdents que les enfants. Les spectateurs prennent à le voir presque autant da plaisir qua las acteurs. Il a é!é pendan~ del.'l siècles l'amusement favori et la véritable école musculaire de nos ancêtres. Avoir le jeu de paume dans son patrimoioe national et le laisser dépérir est plus ci·iminel que d'abandonner ua chefd'œuvre de l'art à l'action des intempéries : c:'est renoncer bénévolement à ce qu~ l'antique et vénérable image de la Patrie a peut-être de plus chevaleresque, de plus gracieux et de plus pimpant . Autant vaudrait rayer da notre histoire ses. pages lea plus éclatantes. Ajoutons que la paume ne comporte presque pas de frais et se prête aussi bien au cadra d'une école primaire qu'à celui d'un grand collége. Une cour ou un terrain de deux à troifl cents mètres, une paire de raquettes et quelques balles : il n'en faut pas plus. ~
LA GYMNASTIQUE NATURELLE. Que lAs jeux de force et d'adresse pratiqués dans les écoles anglaises répondent pleinement à leur destination en formant une moyenne de jeunes hommes alet·tes et robustes, il est impo~:~sible de le contester. Nous nous trouvons en présence de deux systèmes d'éducation physiqne, aussi différents par les principes que par les résultats. D 'une part le système anglais, où l'exercice méthodique n'~t pr9sque rien, tandis que 11 eréaiion active est tout. D'autre part, le système français, doctrinal, symétriquu et classique, appuyé d'un grand nombre de théot·ies imprimées et d'un tas d'agrès plus merveilleux les uns que les autr~s, mais qui a le grave défaut. d'imposer l'exerCice musculaire comme une corvée, une leçon ajoutée à tout"ls celles dont on assomme l'enfance, et par suite aussi impopulaire · que les racines grecques. L'expérience est acquise : pour que les enfants fas~ent de la gymnastique avec suite, il faut que cette _gymnashq~e les amuse ; il faut qu'elle revête la formo d'un pu. La metbod_e anglaise, si méthode il 1 a, n'est pas autre chose que l'ap11h· cation de cette règle. . . Au fond, rien de plus simple que de devemr fort et pomt n'est besoin d'y chercher tant de malice. Il suffit. de se donner du mouvement de faire fonctionner les outils dont la nature nous a doués, de marcher, de sauter, de courir, de frapper, de tirer, de hisser. Prenez U!l enfant de sept ans, et faites-lui exécuter pendant vingt minutes chaque jour quelqu'un de ces exercices, en sa servant des premiers objets venus - un bâton, uno corde, une grossa piarre ou un tronc d'arb~e : ca sera à vingt ans l'homme le plus robuste, la plus gracieux at la plus adroit. Le sauvage n'a pas d'autres appareils, et les animaux n'en ont d'aucun genre. C'est ce que les Anglais, plus sages que nous, comprennent
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PARTIE PRATIQUE. Nous commençons ci-après la publication des sujets de style et de problèmes écrits et oraux donnés lors des derniers examens des recrues qui viennent d'avoir lieu . Le personnel ensei· gnant spécialement celui chargé des cours de rép étition trouvera là ample matière à devoirs à donner. CALCUL ÉCRIT 1. 4. La tunique d'un soldat (fusilier) co~te 28 fr. 35,1e pantalon 26 fr. 50, la capote 31 fr. 95. Que cotltent ces vêtements ensemble? 3. Quelqu'un a gagné 29 fr. 25 en 9 jours. Combien gagne-t-il en 8 1/2 semaines de travail?
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2. Quel intérêt rapportent 1080 fr au 8 1/2 Ofo dès le 1" avril à la fin de la même année ? 1. Un tas de foin de 8% rn de longueur, 7,84 rn de largeur et 35 dm de };auteur est vendu 6 fr. 10 le ma. Une autre offre a été fait~:~ à raison de 7 fr. W le q. De quelle valeur cette offre aurait-ello été plus favorable au vendeur, sachant que le foin pèse en moyerme 85 kg. le m3 ? II. 4. Un paysan doit payer annuellement pour ses ~m.pOts 1246 fr. 75; il a payé jusqu'à présent 768 fr. Que dmt-11 encore? 3. Que cotltent 48 q 60 kg de pommes de terre, 1 q. valant 7 1(2 fr. . . . 2. Pour une chemise, on emplote 3 1/:t m de totle; comb1en de 1 chemises pourra-t-on faire avec 188 /2 rn de la même toile? 1. Sur le même versant d'un passage des Alpes sont l!ituées deux localités, dont l'une est de 846 m. plus élevée que l'autre; elles sont reliées par une route de 37% km de longueur. Quelle en est, en % la pente moyenne 1 III. 4. Jacques a trois notes à payer: 19. fr. 55; 4 fr. 80 et 63 fr. 25 Quel en est le total ? · 3. Un ouvrier a gagné l'::m née dernière 1167 fr. Combien par
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2. La fortune nette d'un uégociant était, il y a une année, de fr. 31516. A combien s'élève-t·elle aujourd'hui, sachant que, dans cet intervalle, elle a diminué de 6 1/2%? 1. La glace pèse 0,92 d'un volume pareil d'eau. L'hiver de~·nier, j'ai fait charget sur un char ~5 blocs de glace, qUI, en moyenne, mesuraient 0,84 m de longueur, 0,65 m de largeur et 15 cm d'épaisseur. Quel était le poids de cette glace ? IV. 4. Un paysan vend une vache pour fr. 480. Avec cet ~rgent, il paye un intérêt de fr. 296 et fait, en outre, dtverses emplettes pour une somme de 87 fr. Combien lui reste-t-il encore? 3. Quel est le prix de re•1ient de 185 capotes militaires, si l'on emploie, en moyenne, 2 rn 70 cm par capote, lr, métre valant 9 fr.? 2. Un terrain mesure 108 rn de longueur et 84 rn de largeur. On en vend les 3/~t pour la somme de fr. 7144. 20. Quel est l~ prix du m 2 ? 1. Un canton a pu convertir un emprunt de 2Y• millions au 4 •;4 0/o en un pareil au 3 1/2 %. De combien l'intérêt actuel sera· t -il inférieur au précèdent? V. 4. Combien d'anné~s se sont écoulées depuis 1291 jusqu'à 1815? 3. Une famille de 9 personnes emploie chaque jour 1h litre de lait pur p<!rsonne. Quelle est la dépense annuelle pour le lait, sachant qu'un litre coûte Hl cts. ? 2. Un paysan paye l'intérêt annuel de fr. 5680 au 4 '!• %.. Il livre au créancier 18,6 hl de motlt à 12V~ fr. l'hl. Comb1en doit-il encore donner en argent? 1. Un parquet de 6,3 m. de longueur et 4,5 rn de largeur, a coûté fr. 1t'S.09. Combien cotlt~ra un autre plancher de 7 1/•
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m de longueur et 6 3f; m. de largeur, le prix du m2 étant de 33· 'h% plu13 élevé? VI. 4. Quelqu'un a deux payements à faire, l'un de 537 fr. 45, l'autre de 384 fr. 80. Quelle somme lui faut-il? 3. Un jardin mesure 65 m de longueur et 4.9 rn de largeur ; on veut l'entourer des quatre cOtés d'une palissade. Que coûtera celte clOture, en calculant le mètre courant â 2 fr. 25? 2. Un agriculteur a assuré ses récoltes contre la grêle pour 2575 fr., et il paye pour cela 1Vs% par année. QuellE' somme a-t-il à payer? 1. Un champ de 82 1/z a. a coûté fr. 7755. Calculez, d'aprês cela, la valeur d'un champ de même qualité, long de 94 2(5 rn et large de 67 1/2 rn ? VII. 4. Un marchand de bois a fait fail'e en automne 31.25 fagots. Il en a vendu 2690 ; combien doit-il lui en rester? 3. Deux ouvriers ont gagné ensemble 337 fr. 50; le premier a travaillé 9 semaines, le second seulement 6. Quelle somme chacun doit-il recevoir? 2. Un négociant expMie en Allemagne des marchandises pour fr. 2010. 69. Il opère le payement en mures. Quelle somme lui faut-il, 100 marcs valant fr. 123 %? 1. Pour une sommP- de fr. 5784, on a payé en 2•;2 ans fr. 6U. 55 d'intérêt (intérêts simples). Calculez le laux de ce capital? VIII. 4. J'expédie aujourd'hui par la poste les valeurs suivantes : 44 fr. 75, 25 fr., 7 fr. 50 et 18 fr. 90. Quel en est le total ? 3. Une société de tir militaü), reçoit pour 38 membres 3 fr. par membre et pou r 54 membres 1 fr. 80 de subside fédéral. Quel est le total de cette subvention? 2. Un débiteur doit à A fr. 1875, et à B fr. 1450. Il ne peut ceptndant leur payer que fr. 1197, qui doivent être répartis proportionn&llement à leur créance. Que revient-il à chacun? 1. De trois cOtés d'un jardin, on E>tablit un grillage avec socle. Un cOté mesure 14,9 rn, les deux autres chacun 7,75 rn, 1 m du socle revient à fr. 4. 75. Le cotlt total (socle et grille) est de fr. 407.36. Quel est le pl'ix du mètre da celle grille 't IX. 4. D' un char chargé de 251.0 kg (kilogrammes), 0n enlève une caisse ùe 155 kg et un tonneau de 362 kg. Quel poids reste-t-il encore? 3. Un marchand de vm vend 65 fr. l'hl d'un vin qui lui revient, avec les frais, à 46 fr. 70. Combien gagne-t-il sur 26 1h hl? 2. Un capital placé au 4 lj4% rapporte annuellement 2652 fr. Quel serait l'intérêt du même capital au 33/l%? 1. Sur un plan, chaque ligne r<'présente 1/JOo de la longueur réelle. Quelle est, d'après cela, la surface d'une place rectangulaire, la longueur du plan étant de 19,5 cm et la largeur de 9,8 cm? X. 4. Les recettes d 'une entreprise s'élèvent à 8795 fr., les dépenses à 17062 fr. A combien s'élève la perte? 3. Une commune a décidé d'amortir complètement en 15 ans sa dette de 103125 fr. Quelle somme faudra-t-il (outre les intérêts) payer chaque année ?
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2. La circonférence du cercle est 3,14 fois aussi grande que son diamètre. Quel diamètre aura, d'après cela, un parterre circulaire de 19,625 m de tom· ? 1. Quelqu'un retire annuellement fr. 1503. 60 d'intérêts. · Quelle est sa fortune, 1/ 3 étant placé au 4%%, et le reste au 33/4 % ? (Les réponses seront données dans le prochain Nro.)
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t um ergo. - 45, 4G. Pange lingua. - 48. Adoramus te. ~9. 0 bone Jesu. - 50. P endant l'Avent. - 51. Gloria. - 52. S•Jr la venue de JéRus· Christ. - 53. Dans la nuit de Noël. - M . Hymnus S. Bernardi de S. Nomine Jesu. - 55. Regt·et et amout·. - 56. Sur le mystère de la croix. - 57. Vere languores nostros. - 58 In domini quadragesimre. - 59. Résurrection de Notre-Seigneur. - 60. Invocation à J'Esprit saint. - 61, 62. V eni creator. - 63. La Trinité. - 64. Saint Ango gardien. - 65. Te Deum laudamus. - 66. Salut catholique. :67. Cantique pour la bonne mort - 68. Cantique de S. FrançoisXavier. - 69. 70. Motets. Ce recueil coûte f fr. 20, seulement. Pal' douzaine, le 13m• en sus.
OUVRAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES LE CHANT DES PETITS ENFANTS Dédié à l'EcoLE PRIMAIRE par Mario.
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Nous avons le plaisir d'ouvrir l'année scolaire 1889-90 par une nouvelle charmante production de l'auteur de Un vieu% Pays, croquis valaisans: Nous avons passé du berceau au cercueil, et tout petits, déjà nous dormons au pied du vieux clocher dans l'enclos ou reposent les pères de nos pères. Sur nos têtes la tene ne pèse guère. On nous ,Porta ici couverts de feuillage et de fleurs. Les cloches chantèrent l allégresse, et sur nous l'on ne pleura pas. De la vie nous n'avons vu que l'aurore, et autou1· de nous l'on disait: Pour eux le ciel est patrie meilleure, ce sont des anges du paradis. Sans boire à la coupe amère, nous avons passé sur la terre. Nous n'avons connu que les baisers de nos mères, et leurs chansons à côté de notre berceau. Le faix du jour n'a pas courbé nos épaules, ni le doute ravagé notre esprit. NQs pieds n'ont pas eftleuré la fange, - un bon ange veillait sur nous. Comme les fleurs fralcbement écloses qu'emporte le vent du matin, à son souftle nos âmes ont pris leur vol, et d'un coup d'aile nous sommes entrés dans les cieux. De purs souvenirs nous font cortège. Sans nul effroi nos frères et nos sœurs viennent jouer sur nos tertres fleuris, et toujours après eux l'écho redit nos noms. Octobre 1889. MARIO Anecdotes •colaires. A l'école communale du village, l'inspecteur interroge les moutards sur les éléments de la botanique. - Enumerez-moi les principaux produits de la t.erre ?... (Silence) - Voyons ... un des produits au moins... Le premier élève, retirant les doigts de son nez : - Des asticots, m'sieu. - Le maUre, interrompant. Voyez-vous, M. l'Inspecteur, ils ne sont pas très forts en botanique, je m'applique plutôt à la géographie. - Ab 1 ah, VQyons 1 Où ast Vienne 1 (Silence) Allons donc 1 (Le premier élève, avec aplomb), - M'sieu 1... nous ne sommes encore qu'à l'Europe 1
AUTEUR
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TITRE
Grammaire du Valais, Catèchisme du diocèse A1ni de l'enfance, 1er livre de l ~ cture, tOme édition GUY AU 2me Li'l>re de lechu·e (livre de l'èlève) , » (livre du maître), Elémenls de péog1·aphie â l'usage des écoles prim. • BoURQUARP Bible illustree â l'usage de ln Jeunesse '" S. M. Jlléthode de lecture correspondant avec les tableau" du même • J. ST. w. Abrégé d'histoire de la S11asse, suivi d'un précis d'inst. civ. Elémenls tfarithmétiq11e, suivi de 2000 exe rcices et problemes à l'urage des écoles primaires • Kœhl, prof. Recueil de chants pnur l'école et la fa mille, précédé d'une méthode élèmentaire et d'un petit solfège 1) • PERRIARD et Aux recrues suisses, opuscule spécialement destiné aux élèves Gouz des cours de répétition * LAROUSSE Dictionnaire complet de la langue française, tl!ustré, Nou'Oeau dictionnait·e de la lar.gue française, illustré, " • DESTEXBE L'éducation à l'ècole primaire au moyen de l'intuJiion et du style, carlo11né * l.EUZINGBR Cm·te de la Suisse pour les écoles trapier japonais) SOIIIIER Sujets et modèles de leçons de choses ISSART 1ER Cultut·e des al·bres fruitiers a tout flent HEINRICH Nou'Delle méthode de calcul o1·al (maitre) WASER Géographie illu.trée de la Suisse • Frère P. Méthode analytique de style (année préparatoire) , (tre année , (2e a'lnéeJ L•l Li'Dre du maître pour chacun des cours,
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(J'ne re m ise d e 1 0 % est accordée s u r le pa·ix des ouvrages m a r q ués d'un'" au personn e l enl!leignant et, d'une m a nière gé• nérale, aux autorités communale!! e t détai llants.
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ENCRE noire excellente. ENCRE violette. POUDRE pour encre violette. HECTOGRAHE complet, avec encre, 5 fr. MASSE hectographique, à 2 fr. 50 le kg. Pharmac i e lft U L L E B , S i o n . G. FAUST, pharmacien, succesHeur.
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1 fr. pour les abonnés de l'Ecole p1·irnair·e.
ÉLÉME~T8 D'ARITDl'fiÉTIGIJE à l'usage des écoles primaires. Ouvrage adop té à titre obligatoire par le Département de l'Instruction publique du Valais. 1re édition cart. 1 fr. :ll8 pag.;~s. (Remise du 10 au 15 Djo au corps enseignant et aux détaillants, suivant l'importance des commandes. Cet ouvrage comprend deux parties. la lt·e théorique et ornée de figures, la 2me pratique qui compte 2000 exercices et problèmes Voici sur ce clflssique (dont se trouve très bien le corps enseignant valaisan, entr'autres appréciations, celles émises par deux inspecteurs scolaires) étrangers au Valais, et dont l'éditeur de l'ouvrage avait demandé l'avis. ,J'ai, dit l'un, exammé l'ouvrage 11vec attention, et, sans en al oir a ca lysé tous les détails , je puis dire qu'il mér1te 1'attention des autorités scolaires. Il a de réels avantages sur le traité de F. P. B. Les définitions théoriques sont plus simples et plus précises. La numération y est bie n ense ignée ... J'ai remarqué dans l'ouvrage d'~•lUreuses Innovations, telles que : les tables des -l opérations, un tableau des conver~wns des poids et mcsurt"s, des rièc~:s de monna ies en usage en Suisse, ainsi qu'un grand nombre de problèmes géométriques sur les surfaces et les volumes, etc. D'autre part, on a éliminé du manuel, nvec raison à mon avis, tout ce qui ne rentre pas dans le programme primair~:. Le3 prol-lèmes sont variés, en nombre suflisant, et réellement pratiques. L'ouvrage a en outre le mérite du bon marché, la reliure est d'un bou goût et l'impression plaît par ses jolis caractères." Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avec celui ci-haut. . ,Anx hommes d'école très nombreux qui reproc.baicnt aux cahiers Ziihrmger l'absence complète de théorie , l'ouvrage offre un exposé théonque clair, sobre et suffisamment eomplet, et réalisant en bonne partie, par lo:: boix d~s problèmes, le désir de ceux qui réclama ient un p lus grand nombre de données 1elatives aux matières agr1coles et aux opérations journalières du ménage champêtre. . Sans ~:ntrer 1ci dans la discussion de la méthode, je garde d'un examen attent1f du manuel la conviction sincère qu'il renferme un excellent cours d'arithmétique, J'apprécie surtout le grand nombre et la progression hien gradnèe des problèmes." L'ouvrage a également été accueilli avec faveur dans diverses écoles d'autres cantons Les SOLUTIONS RAISONNÉES de l'ouvrage coûtent 1 fr. 50. Pour prévenir l~s abus qui pourraient être faits du liflre du maitre, l'éditeur restreindra la vente des Solutions au Corps enseignant et â raison d'une exe~1pl~ire seulement par personne. On· ne pnurra se les procurer que chez lui, attendu qu il n en sera pas rem1s aux hbraires ou détaillants.
Les acquéreurs des Solutions sont bien priés de nous signaler les erreurs que pourrait contenir l'ouvrage, afin que nous puissions les corriger dam~ les exemplaires restants, auxquels, au besoin, sera intercalée une liste d'errata. Si les coquilles sont très rares, comme nous l'espérons, elles seront redressées à la plume. On conçoit sans peine qu'un livre bourré de chiffres et d'une exécution typographique longue et difficile puisse, en première édition surtout, contenir quelques fautes Fr. • " •
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L'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCO.LE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à. Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement ponr la 8nisse, 2 ~r. 30. Union postale 3 ~r. i\.nnonces, pri:z, 20 cent. la ligne ou son espace. ~out ouvrage dont l'Ecole pr1:maire recevra deux exemplaires aura dr01t à une annoncr. ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.
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La leçon orale {suite et fin). -
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lX"'• ANNEE
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Constance et
Partie pratique (Calcul écrit
Solutions.
Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.
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