No 22 l'Ecole primaire, 15 Novembre 1902

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XXXIe ANNtE

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famill~s fribourgeoises sauront profiter de l'occasion qui leur est offerte de donner à leurs enfants une formation qui les mettra en mesure de se faire une situation honorable dans les métiers et l'industrie. - Orphelinat Marini. - Les collectes faites dans les écoles durant le dernier exercice 1901-1902, ont produit la somme d~ 1149 fr. 75, qui se répartit comme suit : 1° Arrondissement (ville de Fribourg) . Fr. 95 35 2° Arrondis. (Sarine, Cercle de Cournillens) » 272 3° Arrondissement (Gruyère) . » 337 20 4° Arrondissement (GL:l.ne) . » 154 5° Arrondissement (Veveyse). » 148 65 6° Arrondissement (Broye) » 142 55 Total Fr. 114\:1 75

!Ae <§ulletin pédagogique et

l'Ecole primaire

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Dans son Rapport annuel, M. l'abbé Torche , directeur, exprime ses félicitations et ses remerciements à tous les bienfaiteurs_ de !_'Orphelinat agricole : à MM. les inspecteurs scolaires qui plaident chaleureusement la cause :le l'orphelin auprès du corps enseignant ; à MM. · les instituteurs et à Mmes les institutrices qui développent dans les cœurs de leurs élèves ~es ~entiments de compassion en faveur de leurs jeunes frères rnd1gents. Par cet acte charitable, ils rendent des services, non seulement aux pauvres, mais aussi à leurs élèves et à la société : l'esprit public commence à se former sur les bancs de l'école. « Il est difficile, dit Mgr Egger, d'éveiller le sentiment de la solidarité. » Il est donc important d'inculquer ce principe aux jeunes enfants.

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ORGANE DES SOCIÉ TÉS FR/BOURGEOISE & VALA ISANNE D"ÉDUCATJON et rlu

Musée padagogique

paraissant les 1" et 15 de chaque mois HÉD.-\.CTION )1. De-.srnOl:nc, Dir~clcu1· dt' l'Ecole no l'm olc de Haulcrivc, près F1·i bourg.

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AHONNElltENTS

a• ANNO.'iCES

lmpl'inu.•1·ie ca.lholiquc, Grïlml' Ruc, 13. ;II, E. (11a.?.ULD , sccl'élaire. ~l FtiLom·g.

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Abnoneroent pour IR Suisse, fr. 3. -

Pour l' étranger, fr . 4.

SOMMAIRE : Enseignement de la langue maternelle au Collège

(suite). - A t1·avers les sciences. - L'abbé Rambaud (suite). Emploi du manuel d'agriculture au cours de perfectionnement (suite et fin). - Orthographe de règles. - M. le do yen Aloys Zuber. - Examens pédagogiques des recrues de t 902. - Bibliographie. - Correspondances. - Chronique scolaire. - Avis.

Enseigaemeot de la langue. maternelle

~'instruction est bonne, n?n pas en soi, mais par le bien qu'elle fait, notamment à ceux _q m la po~sèdent ou l'acquièrent. Si un hom me, en levant le doigt, pouvait mettre tous les Français et toutes les Françaises en état de lire couramment Vir"ile et de bien démontrer_ le_ binôme d~ Newton! cet homme serait da~gereux, et on devra_1t lm her l~s mams,_ car s1, par mégarde, il levait le·doigt, le travail manuel repugnerait à tous ceux qui le font aujo urd'hui et au bout d' un an ou deux, deviendrait presque impossible' e~ France. (TAINE, Le régi me moderne.)

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Les enfants ont plus besoin de modèle que· de critique. (JOUBERT.)

AU COLLÈGE (Suite.)

L'analyse litté raire Lorsqu'on aborde l'explication d'un texte, on doit tout d'abord être bien fixé sur le but que 1'.on se propose d'atteindre. Veut-on dégager de ce texte les r ègles spéciales à un genre littéraire, ou le professeur cherche-t-il à former le goùt de ses élèves, ou à leur communiquer les pensées de 1'6crivai n , ou bien désire-t-on simplement faire connaissance avec un auteur nouveau ou avec une œuvre remarquable? Il , aut mieux annoncer préalablement l'objet spécial de notre analyse pour éviter t oute divagation et fixer bien l'attention de nos auditeurs sur le point en question. De plus, le commentaire auquel on va se livrer, sera-t-ii historique, littéraire, logique ou gramma-


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f.ical î Ce sont encore autant de choses qu'il ne faut pas abandonner au hasard ou au caprice du moment, car l'explication d'un texte doit suivre une marche déterminée, autrement elle risque de n'être qu'un stérile verbiage. Etablissons maintenant les étapes successives que l'on parcourt généralement dans toute analyse littéraire. La première étape, c'est la préparation. Pour le professeur, elle consistera à indiquer à quelle œ uvre est emprunté le texte que l'on explique et quel en est l'auteur. On y ajoutera les détails historiques ou littéraires propres à mieux faire comprendt·e le texte. De la part des élèves, la préparation consistera souvent dans la lecture préalable du texte en subordonnant cette lecture à certaines questions précises auxquelles ils devront répondre, questions en rapport avec la nature du commentaire que l'on se propose de donner. Après cette préparation on commencera l'analyse littéraire proprement dite en retraçant le plan de l'œuvre que l'on étudie. Supposons qu'il s'agisse d'analyser !'Oraison funèbre de Henriette de France, par Bossuet, et que les élèves connaissent déjà la nature de l'oraison funèbre avec les règles propres à ce genre oratoire. Dans la préparation, le professeur de rhétorique n'aura pas manqué d'interroger ses élèves sur ces règles, pour les leur rappeler; puis il aura eu soin de donner une notice historique, très brève, sur Bossuet et sur Henriette de France, en mentionnant les terribles vicissitudes de cette existence tourmentée. Le professeur lira lui-même ou fera lire l'exorde « Celui qui règne dans les cieux . .... )) et en fera trouver l'idée principale qu'on pourrait résumer en ces quelques mots : Dieu in struit les rois par la bonne et la mauvaise fortune. un abordera ensuite la division du discours. Dans la première partie, Bossuet raconte les grandeurs de cette reine et sa bienfaisance dans ses jours prospères. Dans la deuxième partie, il expose ses malheurs et sa constance au milieu des épreuves. Dans chaque partie, après en avoir résumé les pensées, on fera ressortir la parfaite adaptation du style, du mouvement du discours et de la gradation des périodes au sujet trait(> par l'orateur. On insistera sur les passages les plus beaux : l'exorde, le portrait de Cromwell, les voyages de la reine. Selon !es circonstances, le professeur pourra analyser la structure de certaines pél'iodes, relever les procédés du style de Bossuet : images, alliances de mots, etc. Enfin, on comparera cette oraison funèbre avec celles que l'on a déjà analysées ou avec d'autres discours étudiés an térieurement. Dans cette étude il est important : 1° que toute la chsse collabore. activement à ce travail sous le contrôle et avec le

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concours du professeur. Voilà p)urquoi on exigera le,_plu s souvent que les élèves lisent préalablement le texte, qu ils le résument par écrit ou de vive voix d'après un plan donné, que l'on pourrait formuler de la manière suivante : Quelles sont l~s parties de cette oraison funèbre? Quelle est la pensée dominante de cllaque partie? Quels sont les passages les plus remarquables'? L'orateur a-t-il observé les règles du genre? 2• L'appréciation doit porter a) d'abord sur la valeur morale de l'œuvre : quel but Bossuet s'est-il proposé dans cette oraison funèbre? quelle thèsè l'auteur a-t-il défendue dans son œuvre? quel:e impression vous laisse la lecture de ce texte? b) sur la puissance de l'œuvre : elle résulte de son unité lorsque tous les effets tendent à la même fin et de sa juste proportion au but que l'auteur s'est proposô; c) enfin, sur le style: correction, élégance, vigueur; etc. . . Ces trois points de repaire peuvent nous servir de heux communs toutes les fois que nous avons à analyser une œuvre quelconque. Nous sortirons cependant parfois de ce cadre pour nous attacbei- à la personne de !'écrivain en l'appréciant dans sa mentalité, dans ses différentes œuvres, dans son mode de travail dans l'évolution de ses idées ou de son genre, dans la moralité de ses ouvrages, dans l'influence qu'il a exercée sur son époque. . Notre jugement peut s·exercer encore sur la langue d'un auteur, sur les particularités de son style, etc. . Une fois que nos élèves connaîtront la marc~e d'une analyse, on les invitera souvent à commenter, par écri t eu oralement, un récit, une fable, mais on aura soin d'en t~acer le plan, par exemple : Quels vers comprend l'exposition Cle cette fable? Le nœud? Le dénouement? Résumez chaque partie par nne phrase. . . . Quel est l'objet principal de cette descr1pt10n '/ Les détails en sont-fü exacts? Les transitions en sont-elles naturelles? Quel est le sujet de cette tragédie, par exem pie d'Esther ? Résumez le 18 ' acte par une seu le phrase, etc. Quels sont les personnages mis en scène î Qu_PI es,t le caractère de tel. per: sonnage? Quel est le véritable mtéret théâtral de cet.te -pi_ece? La critique littéraire doit contribuer à donner une Juste connaissance des œuvres littéraires de telle époque ou de tel pays, de tel auteur ou de tel genre, etc. Elle doit familiariser les jeunes gens avec les règles des principaux genres littéraires, enfin, elle doit former peu à peu leu r goîtt esthétique. R. H.

(A suivre.)

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A travers les sciences Rotatio_n de la terre. - Il y a quelque temps, la Société astron_om1que de France a demandé au gouvernement de pouvoir reprendre, au Panthéon, les célèbres expériences par l~squelles F?ucault, en 1851, ~onnait une démonstration expérimentale directe d~ la rotat1?n de la terre. Ces expériences ont commencé ces JO~rs dermers. et nous croyons intéresser nos lecteurs en leur disant en quoi elles consistent. Essayons d'abord de démontrer les principes qui sont à la base de ces expériences. S_uspendons un pendule à un cadre vertical et faisons-le osciller dans le plan de celui-ci. En faisant tourner le cadre autour de la verticale menée par le point d'attache du fil nous ver_ron~ qu'il n'entraî_ne pas le pendule et que le pla~ des osc1llat10ns demeure mvariable. Si uous étions sur ce cadre s~ns. poi~t de repère extérieur, nous croirions que le pla~ d osclllatwn du pendule se déplace en sens inverse du mouvement du c~dre, par une illusion d'optique que nous observons chaque fois que nous sommes dans un train immobile à côté d'un train qui se met en mouvement. U~e autre expérience, q~i a été faite par des voyageurs de la ligne du Gotllard et qui peut facilement être renouvelée nous fera encore mieux comprendre le principe précédent'. Elle rend apparent, dans les tunnels en spirale le tour complet qu'on fait 5ur soi-~ême et _dont on ne peut pas se rendre compte, faute de pomt de repere extérieur. Au moment d'entrer d8:n_s un de ces tunnels_ hélicoïdau~, suspendons un pendule au m1h~u du wagon et faisons-le osmller dans un plan perpendiculaire aux banquettes; nous verrons le plan des oscillations se déplacer. Quand nous aurons fait un quart de cercle dans !a montagne, le pendule oscillera parallèlement aux banquettes ; 11 s_e_ déplacera graduel_lement, pour reprendre sa première pos1tt0n, lor~que le dem1.-tour sera accompli. Au second demitour, nous verrons les memes phases se reproduire. Nous comprenons maintenant qu'un support stable, reposant sur 1~ sol et soutenant un pendule, participe au mouvement de rota~wn de la terre et que ~e plan d'oscillation du ,pendule doit se deplacer en sens contraire de cette rotation c'est-à-dire de l'est à l'ouest. ' ' Un pendule placé à l'un des pôles dè la terre et dont le point de suspension serait le prolongement de l'axe de rotation terrestre sem_bler'.1-it osciller _de façon à nous faire croire que le plan des osc11lat10ns coïncide successivement avec tous les méridien~ et qu'il fait une révolution complète autour de l'axe en 23 h. 06 m., temps moyen d'un jour sidéral.

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A l'équateur, le plan des oscillations du pendule serait immobile, parce que le mouvement de rotation du globe n'aurait aucune influence sur sa direction. La théorie montre aussi que le pendule mettrait plus ou moins de temps pour faire un tour apparent suivant qu'il :::;e trouverait plus près ou plus loin de l'équateur : l'arc de cercle parcouru dans le même temps est, en effet, proportionuel au sinus de la latitude du lieu . De là, nous concluons que, abstraction faite du frottement du point de suspension et de la résistance de l'air, la durée, à Paris (lat. 48' 50'), sera de près de 32 heures. Ce résultat vient d'êtr e vérifié de nouveau dans les expériences publiques du Panthéon. L'appareil dont on se sert comprend le fil. la boule et son aiguille. Le fil est une corde métallique de piano de 67 m. de long - le til dans l'expérience de Foucault ne mesurait que 65 m. -, fixée au centre de la coupole du Panthéon. La boule, munie inférieurement d'une aiguille verticale, est en plomb et pèse 28 kg. Au-dessous, sur le sol, est une table ronde dont le point central correspond à la pointe de l'aiguille du pendule immobile. La table porte 32 divisions. Deux autres tables, plus petites, sont placées dans l'axe de la course du pendule, elles sont couvertes de sable fin. Pour ne pas imprimer de faux mouvement au pendule, au moment de le lancer, on l'attache à l'extrémité de sa course avec un fil qu'on brùle ensuite. L'aiguille fait sur le sable des traces qui se déplacent de l'est à l'ouest avec une vitesse constante de 10 degrés en 54 minutes. On a ainsi constaté , qu'à Paris, la durée de rotation du pendule est de 32 heures environ. Comme, pour l'expérience ci-dessus, il faut disposer d'une salle élevée , on a construit, ces dernières années, un a ppareil pour les expériences de cours. Le pendule n'a qu'un mètre de longueur, il est for mé d' une tige rigide de bronze soutenant un cylindre de laiton pesant 2 kg. C'est un appareil de grande précision, tant pour la par tie mécanique que pour la partie optique; il donne le même résultat que le pendule du Panthéon.

A.

L ' ABBÉ RAMBAUD (Su ite.) L' homme et l'œuvre.

Le voici maintenant parvenu à l'âge respectable de 72 ans ayant dépensé sans compter les sommes colossales consacrées à soulager les soufl rances humaines, à recueillir les vieillards, à éduquer les en fants du peuple; s'étant mieux encore prodigué lui-même avec l'entraî nement d' une nature douée des qualités les plus diverses et uniquement avide de les consacrer à la charité.


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Q~elles que soient les épreuves par lesq uelles il passe - et il en a s ubi de cruelles - sa gaieté, sa sérénité tout au moins ne se démentent jamais. La reconnaissance envers ses collab~rateurs et ses soutiens, pas davantage. Lorsque,_~ la ~éance so_lennelle _de l'Académie rle Lyon, Mon8cign~ur ~0U1llté lUi remettait son 1:n·1x, l'abbé Rambaud prenait par la mam l abbé du Bourg, le poussait en avant, le présentait à l'archevêque, voulant qu'il fùt de moitié à l'ho nneur parce qu'il avait élé à la peine. ' Que de traits manquent encore à ce croquis si insuffisant ! M. Camille Rambaud n'a pas seulement les talents techniques d'.un architecte, l'habil~t~ d~un organisateur, la philosophie supérieure d'un éducateur, 11 ecrit avec une rare facilité. Sa conversation, abondante en vues originales est ponctuée d'un sourire, dont un éclair de mélancolie tempère d~ temps en temps l'apparente ironie. Il lui arrive de temps à autre d'émettre su1; la société moderne des théories hasardeuses qui feraient dire à un survivant des ultras de 1818 : < C'est un révolutionnaire qui s'ignore! > Mais pour qui songe au labeur effrayant de cette existence tout entière consacrée au bien, de pareils jeux d'esprit ne tirent pas à conséquence. A peine sont -ils un grain de sel apporté dan s la balance de ses mérites. Un mot plus j uste le défin ira mieux : , C'est un ascète qui se méconnaît. > Les pensionnaires de l'abbé Rambaud sont au nombre de 400 environ, rue Duguesclin; 50 à yaise-l'Industrie et 5 à 6 à Villeui-bapne. ~e n'es~ certes pas ~a faute de M. l'ab~é du Bourg, si l'on a m1s prematurement la mam a ux deux établtssements a uxiliaires. ~ v~c son robuste bon se ns de négociant lyonnais, il suppliait so n emment collaborateur de pren_dre a u moins quelque répit et de payer ses dettes avant de courir à de nouvelles expériences. Mais celui-ci, toujo urs tourmenté du désir de t irer un indigent du bourbier ne lui a répondu que par la devise américaine : Go a head ! ~ ~ avant, toujours en avant! A force de se multiplier, il finit cependant par ne plus savo ir oü donner de la tète. Les subventions qu'il sollicite se renou vellen t d'autant moins, qu'elles ont été plus considérables. L'argent dont on dit beaucoup de mal, n'est pas seulement un instrument de démoralisation, il est indispensable au progrès, mais dans ce cas il ne se laisse pas impunément br utaliser, ' Les ambitions ont beau avoir; toute(les vertus pour stimulant elles n'en restent pas moins rivées à la chaîne des intérêt ~ matériels. Et voilà pourquoi la séduisante personnalité de l' abbé Rambaud est!loin:d'ignorer~ce·genre de servitude. Je crois bien ne pas me tromper en ajoutant qu' une adm inistration a utre que celle des Hospices lui est assez récemment venu e en aide. Disposa nt d'un e'tfortune qui lui appartient en propre la Caisse d'éµargne de Lyon n'a pas cherché à faire un placement i'ru ctueux. E lle a très justement pensé que l'ar gent pro venant des économies populaires et accru par une gestion habile avait un noble emploi dans les entreprises bienfaisantes dont p rofite la fraction la plus intéressante de la population. Les admi nistrateurs et son sympathique directeur, M. Ju les

Dumond ont accorJé un précieux patronage aux sociélés de secou rs 'mutuel , aux maisons ouvrières, a ux Ci tés de vieillar ds. Demain peut-être le_ Dispensa ir_e de~ra à ,teur concou:s une exJJansion rendue nécessaire par l'ex1gu1te de ! immeuble ou ses services sont installés actu ellement. Il serait difficile on l'avouera de mieux choisir son champ d'action. Puisse cet' exemple trouv'er des imitate urs. et l'abbé Ram baud revoir longte mps la fét e de l'Epi phanie q u1 est une date solen'nelle à la Cité de l'Enfant-Jésus. Dans une immense salle sous les combles de la maison d' école, des tables son t dressées. Deux bons vieillards, un homme et une femme, clési()'nés par la triste faveur de l'âge, sont élus roi et reine. A_ le urs côté~ pren nent place les pensionnaires de la Cité qui son_t ser vis par· les familles de leurs bienfaiteurs. Ces dermers ont fourm les vrns e t les provisions du men u. Au dessert, l'abbé Rambau~ complin:ienté, répond avec cette chal~ur de cœur 9u1 le caractérise. On _rit, on chante, on boit, on se repare et en voilà po~r un an. à attennre ~n.e réunion qui met u n peu de baume sur les tristesses de la longévi~e. Depuis qu atre ans, époque d~ la mort de M_. du . B~mrg, cett~ fete n'a pas eu lieu, M. Rambaud etant ave ugle, tl lui eta1t d1ff:ic1le de présider cette réunion. (A suivre.) ~

Emploi dn manuel d'agriculture an cours de perfectionnement (Suite et fin.) Emploi du manuel

Le Manuel en question se distingue par sa cl~rté e~ pa r sa II!éthod~ dans l'expbsition des matières. A ce titre, le choix en etait tout 111d1q u~ pour l'enseignement agricole au cours de perfectionnemen_t. Ma_lgre son étendue, cet ouvrage, qui aborde dans un_ ordre method~que les principes des ùiver_ses branches agrono miques po~r arriver ensuite à leur apphcat10n, n'est ce~enda!lt, au di~e d un d_e ses plus savants collaborateurs, qu'un resume de la science agricole. or, un résumé a to ujours en soi quelque cho~e d'ari_rle _et de peu attrayant C'est donc de la manière plus ou moins J ud1c1euse de l'u tiliser que dépendra le résultat qu'on pourra en attendre. Il faut bien reconnaitre que la Lâche du maître ne sera pa8 des plus aisées. Plus ou moins étranger à la pratique agricole, il n'au ra pas toujours, tant s'en faut, l'expérience v~ul~e po~r aborder _e? connaissance de cause tel ou tel suJet donne. C est dire combien la préparation de ces leçons est nécessaire. . . Pas plus que dans les autres parties du programme scolai re , nou s ne saurions ici nous passer de l'intuition, qui seule peut ~onn erfde la vie et de l'intérê t à nos leçons et rend re nos exp lwa t10ns P us in Lelligibles. . Le maître aura donc soin de réunir quelqu es collecl10 ns propres à lui servir d'auxiliaires, te lles que : e ngrais cbimi~ ue~, élém_en ts consliLU t ifs de ces engrais; autres matières employees en agriculture· cataloo·ues illustrés de machines agrico les; plantes fo ul'ragère;, graminées et légumineusP.s; plantes nuis ibles; céréales et graines diverses, etc.


184 un cerlain , nombre de tableaux ùe la collection Dcyrolles rendraient aussi des services. Toutes ces collections, si élémentaires soient-elles, ne se réuniront pas sans peine et exigeront quelque travail, mais ce sera, croyonsnous, le meilleur moyen de rendre nos leçons vraiment intéressantes. Chaque élève devra ètre en possession du Manuel afin de pouvoir suivre la leçon et la revoir à domicile; ou tout au moins faudra-t-il que l'école ait à sa disposition un nombre suffisant d'exemplaires. Essayons d'indiquer brièvement la marche à suivre dans une leçon. Le maître expose, dans les termes les plus simples et les plus à la portée de son auditoire, sous forme de conférence familière, l'objet de la leçon. Il a soin de se servir des moyens intuitifs appropriés. Ce sera, suivant la nat ure du sujet, tantôt l'objet lui-même, ou une gravure, ou le dessin au tableau noir. Puis, suivra l'explication des termes techniqtJes, et enfin la lecture du chapitre ou du paragraphe à étudier. Il sera fort utile d'écrire au tableau noir le résumé de la leçon que les élèves seront appelés ensuite à reproduire de vive voix ou par écrit. De la leçon ainsi exposée nous pourrons t irer divers exercices, suivant la matière qui aura été traitée. Très souvent les chapitres étudiés nous fourniront un ou plusieurs sujets de composition, tantôt sous forme de résumé, tantôt sous forme de lettre ou de contrat. Certaines matières nous fourniront aisément le thème d'un exercice de comptabilité. Les données théoriques du Manuel po urront également servir de base à des problèmes aussi intéressants que pratiques. _ Enfin, certains chapitres, tels que ceux qui sont consacrés au drainage, aux constructions rurales, aux machines agricoles, etc., pourraient donner lieu à quelques exercices de dessin. Ces exercices dérivés, qui se feraient aux heures affectées à la composition, au calcul et à la comptabilité, contribueront beaucoup à fixer dans la mémoire de nos élèves les notions acquises et donneront à nos cours de perfectionnement ce cachet professionnel, qui en fera vraiment une préparation à la vie pratique. Corn me appendice du Manuel d'agriculture, n0us trouvons une liste d'ouvrages très propres à seconder le maître dans son enseignement. Plusieurs, sans doute, pourraient être mis avantageusement entre les mains des élèves désireux de compléter leurs connaissances. Ne serait-il pas désirable que l'école fit l'acquisition d'un certain nombre de ces ouvrages, qui formeraient ainsi une petite bibliothèque aitricole à l' usage des jeunes gens î ~ous nous permettrons d'exprimer un autre desideratum. Parmi les membres du corps enseignant secondaire se trouvent des professeurs versés dans la science agricole. Il serait désirable que l'un d'eux SP. chargeât de composer, d'après les données du Manuel d'agriculture, des problèmes, des exercices de comptabilité qui sor·aient publiés dans le Bittletin-Ecole. Ces exercices seraient certainement d'un grand secours aux instituteurs chargPs du cours de perfectionnement, et l'auteur aurait droit à leur vive reconnaissance. C. W1cHT, inst.

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ORTHOGRAPHE DE RÈGLES Dictée de récapitulation sur le pluriel du nom, de l'adjectif et du verbe ( COURS MOYEN)

Supposons que nos élèves soient arrivés, en grammaire, à la formation du pluriel dans les verbes et que, dans une leçon de lecture nous ayons préalablement étudié la deuxième partie du chapit~e 4, page 49 de notre manuel du degré moyen : La Commune. Voici comment on pourrait procéder : 1re

Leçon (deux demi-heute3) :

l. a) Répétition orale des principales règles de la formation du

pluriel du nom, de l'adjectif et du verbe. . _ b) Répétition des règles d'aco?rd de l'adJectif ~t du verbe. . 2. Copie du texte par les éleves, sur l'ardoise_ ou le cahier, en soulignant les terminaisons oü ces règles sont appliquées. Le travail sera donc celui-ci : c Les ressortissants ou bourgeois d'une même commune jouissent de certains avantages, tels que l'affouage, un lot de terrain et autres biens communaux. Les principaux fonctionnaires communa1ix sont le syndic, le secrétaire, le boursier,. l'~uissier, le garde-forêt, le capitaine du feu et l'rnspecteur du betail. L'assemblée communale élabore les règlements de police locale, vote les impôts, les acquisitions les ventes et approuve les comptes : elle représente l'autorité législ~tive. Le conseil communal se compose des représentants de la commune. lis sont élus par les citoyens actif.~ d_e la com~une. L'administration de la fortune communale, le som des voies de communication appartiennent au conseil communal, qui est présidé par le syndic. > , . . 11 est bon qu'un élève fasse cette tache au tableau noir, mais de manière à ce que ses camarades ne puissent pas voir son ouvrage, pour éviter la copie. . . 3. Correction mutuelle par l'échange des ardoises ou des caluers et au moyen du manuel. , . . . 4. Correction des mots soulignes au moyen du travail ecrit au tableau noir ; faire voir l'application des règles. 5. Etude des mots difficiles au point de vue de l'orthographe d'usage; attirer l'attention par exemple sur les deu x s de ressortissant, sur l'e de bourgeois, etc. 6. En même temps, pour varier et stimuler l'attention, contrôler si les élèves se souviennent des explications littérales données lors de la lecture. 2me Leçon (une heure) l. Analyse grammaticale orale, puis écrite, des noms, des ad;ectifs et des verbes, suivie de la correction. 2. Copie, en les répétant trois, quatre ou cinq fois, des mots signalés aux élèves pour l'étude de l'orthographe d'usage. 3. Dictée du morceau. 4. Correction mutuelle à l'aide du manuel, en échangeant les


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cahiers, sous le contrôle et la surveillance du maître. L'élèvecorrecteur ne fait que souligner les fautes. · 5. Les cahiers étant rendus à leurs propriétaires respectifs discussion des principales fautes et correction définitive. ' 6. Contrôle par le maître des corrections ·opérées. Les exercices indiqués, soit dans la première, soit dans la deuxième leçon sous le chiffre 2, peuvent être donnés comme tàches à domicile. En application de cette dictée et avant de passer plus loin dans l'étude de la grammaire, le maître peut donner dans les leçons suivantes, sur les mêmes règles, une ou plusieurs dictées non ~~éparées dans le genre de celle-ci, oü se retrouvent plus particuherement les mêmes mots qu'on vient d'étudier mais avec des variantes de nombre : ' Organisation communale

Le pouvoir légi~latit" est représenté dans les communes par les assemblées communales, qui élaborent les règlements de police locale, qui votent les impôts, les _acquisitions, les ventes, et qui approuvent les comptes . Un certam nombre de représentants des communes, élus par les citoyens actifs, composent les conseils communaux. Ces conseils, présidés par les syndics, administrent la fortune des co mmunes, prennent soin des routes et des chemins et surveillent les fonctionnaires communaux. Les syndics les secrétaires, le_s boursiers, les huis_siers, les garde-forêts, les capitaines du feu, les mspecteurs du bétail sont des fonctionnaires communaux. Nous devons obéir à ces autorités et à ~es fonctionnaires. > Il est recommandable également de faire plusieurs exercices d'invention par phrases détachées, avec permutation ùe nombre. Enfin, dictées quelconques sur les mêmes rèoles où l' on ne prépare que les mots nouveaux pour les élèves. " ' , Cette marche est lente, j'en conviens, mais elle est sùre. lJne dictée semblable, avec tous ses exercices accessoires, prnduit plus de résultats qu'une douzaine d'autres faites un peu à l'aventure et selon le caprice ou la ·plus ou moins bonne volonté du moment. c

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dans la période du Kulturkampf; mais, au milieu d e la tourmente, M. Zuber resta inébranlable comm~ le chêne de la forêt et sut très habilement pousser au rall!ement des forces catholiques. . Le regr etté défunt fut, pendant 25 ans, président de la Société suisse d'Education, et, avec le concours de M. !'"instituteur Joseph Haag, qui l'a ~r~cédé.de 10 an s da?s la to~be, il s'est acquis de grands mer1tes dans le domame spéc1~l .d es questions scolaires. Il fut l'un des ho~mes les plus cons1d~rés du Pius-Verein devenu aujourd'hm la Société cathohque suisse et un v;illant organisateur de la résistance lorsque s'éle,v; la tempête contre l'école confessionnelle. . _ , M. le doyen Zuber s'est mon!ré constam~ent 1 ami ~de.le etdévoué de la Société fribourgeo1se d'Educat10n. Il se fa1sa1t un devoir d'assister régulièrement à nos réunion_s générales. Ave_c le salut cordial de la Société sœur de la Suisse allemande, 11 ne manquait jamais de nous apporter ses précieux encom:agements et l'assurance bien sincère d e sa cha_ude sympathie. Aussij lorsque le poids des années ne permit plus à M. le doyen Zuber de prendre part à nos fêtes annuelles, nos yeux ne s'habituèrent pas de si tôt au v ide produit par son absence. Jusque dans son âge avancé, ce prêt~~ écla_iré sut comprend~e les besoins de i;on époque et garder l rntelhgence des progres qui s'imposent. Ame noble pasteur zélé des âmes, lutteur clairvoyant et imperturbabl~, M. le chanoine Zuber, qui vient de nous quitter avec les· espérances d'un monde meilleur, fut, en un mot, un homme de grand caractère et de haute vertu.

R. I. P.

Agmen.

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EXAMENS PBDAGOGIQUES DES RECRUES DE 1902 M. "LE DOYEN ALOYS ZUBER

Le jour de la Saint-Gall, dans la petite ville de BischofszeJI, canton de Thurgovie, est mort, à l'âge de 72 ans, M. le très rév. chanoine et doyen Aloys Zuher. Avec lui, dit l'Ostschwefa, disparait encore un · type de la vieille garde du clergé catholique de la Suisse orientale, un redoutable et loyal lutteur, une âme douce et bonne en même temps. Fils d'une vieille famille bourgeoise de Wyl, Aloys Buber se tourna vers les études théologiques et embrassa la carrière ecclésiastique, où il se distingua. Sa jeunesse s'écoula dans les années troublées du milieu du siècle derriier, et son âge mûr,

La Feuille officielle du canton de Fribourg a publié, dans son numéro du 6 novembre, les tableaux des recrutables qui ont obtenu de très bonnes et de très mauvaices notes aux examens fédéraux de 1902 Ces tableaux, comme on le sait, sont dressés par le Bureau cantonal de statistique. Dans le courant de l'année prochaine - le moins tard possible, espérons-le - le Bureau fédéral de statistique nous fera connaitre les résultats de ces examens pour tous les Etats de la Confédération . Alors seront ajoutées les notes des recrues d 'origine fribourgeoise domiciliées dans les autres cantons. Ce dernier élément, mis en ligne de compte, modifie légè,r ement les données de la statistique cantonale . Ainsi, pour


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488 -

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l'année_ l~Ol, la note moyenne du canton' qui était de 8 23 d la statistique fribourgeoise, est desce~due à 8 24 J ~ns tableaux de la statistique fédérale. . ' ans es Nous avons la satisfaction de constater un nouveau pro · L~ note moyenne qui était, d'après la statistique cantonaf:~s~ 8,:-:>4 en 1900 et de 8,23 en 1901, a monté à 8,01 en 1902. TABLEAU DES BONNES NOTES

. No~bre d_es recrutables qui ont obtenu une note moyenne

inférieure a 1,50 :

Canton de Fribourg

rer nme rnn:e rvme a rvme b vrne vrme vnme

arrondissement »

1901 390

1902 431

73 49 28 38 54 84 40 24

56 70 44 43 40 77 55 46

»

» » >

» »

Différence 41

+ + + +' + +

17 21 16 5 14 7 15 22

489

-

Tous les districls ont avancé, à l'exception de la Broye. Le progrès de la Veveyse est très remarquable. Voici le rang des districts d'après la note moyenne : 1902

6,88 7,47 7,87 7,88 8,01 8,04 9,07

Vcveyse Glàne Lac Broye Gruyore Sarine Singine canton de Fribourg

8,01

Broye Glâne Lac Gruyère Sarine Veveyse Singine

1901

7,55 7,93 8,-

8,14 8,21 8,48

9,21

Canton de Fribourg

8,23

7,97 Suisse ? Suisse Ces chiffres sont instructifs. Nous laissons à nos lecteurs, à MM. les instituteurs surtout, le soin d'en tirer les enseignements qu'ils contiennent. ~

BIBLIOGRAPHIE

TABLEAU DES MAUVAISES NOTES

N?~bre d~s recrutables qui ont obtenu une note moyenne

superieure a 3 :

Canton ae Fribourg

re, nme rnme rvme a rvme b vme VJme

arrondissement

1901 112

19

»

18 29

5

> »

25 10 17 24

» » »

Vtrme

1902 108 11

>

Différence 4

+ + +

7

8 4

ô

4

6

5

1

20 14

CORRESPONDANCES

TABLEAU DES NOTES l\IOYENNES PAR DISTRICTS POUR CHAQUE BRANCHE

Lecture Composition C&lcul lnstr. civique Ct. de Fribourg

Broye Glàne Gruyère Lac Sarine Singine Veveyse

1,71

2,08

1,90

1,68 1,76

2,06 1,96

2,26

1,78

2,18

1,88 1,64 1,79 1,1:17

2,26 2,11 2,26

1,65 1,72

2,1,64

1,90 2,13 2,26 1,84

1,93

2,29 1,57

2,35 2,26 2,52 1,83

Moyenne totale 1902 8,01

1901 8,23

7,88

7,iJ5 7,93 8,14

7,47 8,01 7,87 8,04 9,07 6,88

Mus. Péd.

-oo<><:,o -

rn 3 3 10 2

Album-Panol'ama suisse. - La publication de ceUe œuvre à la Cois patriotique et art,istique se poursuit régulièrement. Au 31 décembre prochain, les i4 livraisons formeront un volume complet. S'adresser à 1\1. A. Spuhlei·, éditeur à Neuchàtel.

8,8,21 9,21 8,48

Conférence du corps enseignant gruèrien à Bulle Jeudi, 30 octobre, le corps enseili!nant du vme arrondissement était réuni en conférence générale à Bulle, sous la présidence de M. Oberson, in,specteur. La séance s'o uvre p.u la prière d'usage, suivie de l'appel nominal. 1\1. le Président constate avec satisfaction que tous les membres sont présents à l'exception de deux ou trois, excusés pour cause de maladie. Lecture est donnée de la séance du 30 avril: approbaLion sans observation. M. le Président souhaite la bienvenue aux nouveaux maîtres qui sont venus combler les vides que les départs ont faits dans la grande famille pédagogique de la Gruyère. J'espère, dit-il, qu'ils se plairont au milieu de nous et qu'ils y resteront le plus longtemps possible, les cha ngements étant très nui sibles à la bonne marche de l'école. A vaut d'aborder les tractanda de ce jour, M. l' inspecteur insis t,e sur certains passages du rapport de la dernière séance. Aux cours moyen et inférieur, l'ensei gnement des sciences naturelles n'c5t


490

401

pas ~ssez int~1iti/'. ?P. ne se don~e pas assez de peine pour formel' le musee scolaire. L eleve, n~ frequen te p_as seulement l'école pour apprendre à llre et à ecr1re, comme bien des gens et même des instituteurs se l'imaginent encore, mais pour recevoir une certaine som me de connaissauces dans tous les domaines de la science. Dès qu'il s'agit de sciences naturelles, même à l'Université on se sert de l'intuition, à plu~ forte ra~son. ~oil-on s'en servir a~ec de jeunes éleves. Cet J11ver, Je visiterai specialement le~ musées scolaires. Gymnastique. M. le Président nous donne connaissance d'un rapp~rt. de M. Sterroz au ~u,jet ùe la gymnastique. Ce maître a assiste dans un canton voism à des exercices de gymnastique exécutés avec une admirable précision par des élèves de 10 à 13 ans. ~l désire que cet enseignement soit rendu obligatoire dans toutes les ecoles ùu canton pour les enfants des deux sexes à partir de 7 ans. A ce sujet M. !'Inspecteur nous dit que, malgré les bons résultats obtenus, il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine. La moyenne des aptitudes au service militaire ayant baissé considérablement le moment n'est pas venu de négliger cet enseignement. Il s'a"it 'au contraire, de porter un remède au manque de développ"e~ent p~y~iq_ue des jeunes gens. Les filles ne doivent pas non plus être neghgees sous ce rapport. Je recommande mstamment aux inslitutr\ces ùe profiter cet_ hiver des dix minutes affectées au repos pour faire quel_ques exercices ~Ya?t avant tout un but hygiènique. Commencez, s1 peu que vous i_assiez, ce sera un grand progrès, car vous aurez rompu avec la routrne. , Pit:nitions. Elles _doiven~, avant tout, être éd ucatives. Celles qui cons~stent ~n devoirs écrits seront cour_tes, mais soignées et, si possible, fa1t~_s en cl~sse. Beaucoup de maitres ne savent pas punir, en ce sens q u ils punissent trop ou pas assez. Relisez votre règlement au sujet des peines disciplinaires. Arrivons aux tractanda de cette séance : a) Remplacement des anciens livrets scolaires. Transmission des livrets-certificats. b) Compte rendu des derniers examens préalables. cJ Organisation des prochains cours de perfectionnement. d1 ~omination d'un rapporteur général. e) Eventuellement, organisation des prochaines répélitions de chant. N. B. A partir de 10 h., Mmes les Institu trrices assisteront à une co nférence de Mme !'Inspectrice.

mander de grandes enveloppes légères pour expédier le livret aux parents. C'est la commune qu i fournit gratuitement tous les livrets aux élèves. La note du 4me trimestre est la moyenne arithmétique des trois autres. Je vous rappelle, nous dit M. le Président, 1° que-tout changement de domicile est interdit aux élèves non accompagnés de leurs parents, pendant le courant d'un semestre, (loi art. 37.) 2° Que les départs non signalés sont passibles d'une amende de 1 à 2 fr. : _(voir le Bulletin-Ecole de cette année No 4 page 96). Il faut touJours accomp agner le livret transmis d'un préavis indiquant si l'élève est autorisé à changer de domicile. S'il a quitté ~ans avertissement, l'instiluteur indiquera le montant de l'amende à percevoir. L'avis sui vant est très important : sur la poche du livret on indiquera les nom et prénom de l'élève, le prénom du père, l'année de la naissance. L'inscription , dans le livret, de l'amende perçue sera faite par l'instituteur du nouveau domicile de l'élève. M. Dévaud demande comment l'instituteur du nouveau domicile de l'élève pourra s'acquitter de cette t âtche s'il ne connaît pas les suites que la Préfecture donne aux amendes. . ~.1. l'inspecteur continue ses explications concernant le hvreL scolaire. A la page 13, dit-il, vous inscrirez les congés d'été, d'alpage, les congés pour cause de maladie. Les départs en famille pour la montagne seront mentionnés dans la colonne des notes du semestre ou trimestre pendant lequel l'élève a été absent. Les demandes de congé ou d'émancipation ser0nt individuelles, écrites et signées des parents. De plus, relisez attentivement les art 36 et 78, pages 16 et 29 du Règlement général. Encore une fois, Mesdames et Messieurs, je vous recommande une très grande exactitude dans la tenue et la transmission des livrets scolaires.

a) Remolacement des anciens livrets 'scolaires Transmission des livret,- certificats

L'ancien livret scolaire était insuffisant; il n'était conforme ni au IJrogramme actuel, ni au registre de la progression. Le nouveau livret, par contre, concorde avec tous les formulaires de notes et il a l'iwan tage de remplacer les bulletins trimestriels. La Direction de l'lnst_ruètio_n publiqu_e les a rendus .o,bligaloires pour tous les élèves non emanc1pes à ce Jour. Tous les eleves de vos classes doivent donc être munis du nouveau livret scolaire. L'instituteur le rempl it chaque trimestr~ et l'envoie _sous pli fermé aux parents qui le retournent signe, dans les 3 Joura à dater de la réception. Cette remise ùu livret scolaire se fera régulièrement à la fin des mois de juillet, d'octobre, de janvier et d'avril, à partir de la fin octobre ue !"année co urante. 11 y aurait lieu d'inviter le dépôt central à corn-

b) Compte rendu des derniers examens préalables

A partir de 10 ½ h., Mmes les Institutrices assistent à une eonf'ércnce de Mme !'Inspectrice et la séance continue par le compte rendu des examens préalables. M. le Président se déclare très satisfait des cours préparatoires. L'avant-veille de l'examen des recrutables, chaque instituteur doiL envoyer les rapports de ces cours. Les examens préalables de cette année onl été satisfaisants. Lecture nous est donnée des résultats obtenus par chaque commune du district. Il serait à dés irer que les notes fussent améliorées dans certains centres importants. M. l'Inspecteur ajoute : , Si, au nombre de vos recrutables, vous avez un élève idiot, accompagnez-le, munissez-le d' un préavis du médecin pour le faire dispenser de subir l'examen , c) O,·ganisation des prochains cours de perfectionnement

Il faut enseigner cette année la première partie du programme. Dans la section supérieure, on lira le Manuel d'agriculture. M . le Président a fait cles démarches auprès des Sohétés d'économie alpestre dans le but d'obte nir des conférences pour le corps enseignant; mais ces Sociétés n'ont pu se charger de ces co urs . La conférence propose de demander à la Direction de l'i nstruction publique un cours d'agriculture et de gymnastique en ae>ùt et septembre de l'année proch aine.


492 Ce qui frappe les experts pédagogiques fédéraux, c'est qne, dans n0tre canton, les notes de lecture et de composilion soient inférieures à celles des autres branches. Cela provient, sans doute, de l'usage du patois et du peu de goùt que nos jeunes gens ont pour les lectures particulières à la maison. C'est pourquoi exigeons chaque semaine de nos élèves le compte rendu d'une lecture faite à domicile. d) Nomination du rappo,·teur général

Sur la proposition de M. Monney, l'assemblée nomme M. Vionnet à Lessoc, rapporteur général. Les quêtes en faveur de l'orphelinat Marini se feront aux prochaines conférences régionales. Avant de terminer la séance, M. le Président nous remercie de notre attention et nous souhaite bon courage pour affronter ks difficultés du pénible seme~tre d'hiver. Morion, le 31 octobre 1902. J. Barbey, secrét . Du vieux pays de Vaud, le 3 novembre 1902.

Monsieur le Rédacteur. Permettez-moi, tout d'abord, de me présenter moi-même et sans façon à vos lecteurs : je suis un vieux de la vieille; il y a quelques lustres j'étais correspondant assidu du Bulletin, et si depuis j'ai gardé de Conrart le silence prudent, je suis resté dévoué toujours à la. cause de l'école et aux intérêts du corps enseignant. En voilà assez, j'espère, pour m'attirer leur attention, peut-être même leur hienveillance, particulièrement de ceux chez qui ces lignes vont réveiller de lointains souvenirs. Mais si leur curiosité au suj et de ma personnalité est à moitié satisfaite, ils ne manqueront pas de se demander quelles graves raisons m'ont décidé à sortir de son étui ma vieille plume rouilléa. Eh bien, je vais le leur dire sans ambages. Les polémi,1ues soulevées dernièrement dans notre organe, entre jeunes et anciens disputant ùe teurs mérites et de leurs travers respectifs, ont rem ué en moi des instincts belliqueux. J'eus d'abord une folle envie de me jeter dans la mêlée. Pour qui ou contre qui î direz-vous. Je ne sais trop. Mais je trouvais cette discussion oiseuse, voi1·e même dangereuse, et je méditai~ de porter mes coups inùiJTéremment à droite et à gauche. La réflexion tontefois est venue heureusement à temps calmer une ardeur qui n'est. plus de mon âge. Songez, Monsieur le Rédacteur, QUP, j'ai assisté à la naissance de notre cher Bulletin pédagogique et que j'ai participé à la première assemblée générale du corps enseignant fribourgeois, tenue à Rorµont, en 1872. C'est dire que l'heure de la retraite va bientôt sonner pour moi, et il y aurait témérité de ma part à me laisser encore entrainer par les fanfares de guerre qui retentissent autour de moi. Dieu sait, au reste, comment mon intervention eût été accueillie. Elle auraiL pu produire l'effet ùe l' huile sur le feu, sans compter que je m'exposais aussi à une grosse aventure, celle de voir les combattants des deux camps opposés oublier pour un instant leur querelle et joindre leurs efforts pour m'accabler. Tout bien pesé, j'ai donc résolu, Monsieur le Rédacteur, de ne point m'engager à la légère sur un terrain semé de pièges. Mais p ui sque u11 mouvement, bon ou mauvais, comme il vous plaira, m'a remi~,

493 . apres un long repos, la. plume en ma_ins, je _1a g~rderai ~ncorè quelques instants, si vous n'y trouvez pomt à red_1re. .J en _aura1s ~ong à conter si je voulais narrer ici mes observat_10ns_ et 1mpress10ns diverses au sujet des événements plus ou rnoms 1mpor~ants su~venus dep uis quelque dix ans dans notre monde pédagogique. Mais je n'aurai garde d'encombrer vos colonnes et d'~buser de la P'.1,tience du lecteur. Je me bornerai donc à parler des fa1ts,1es plus ~a1llanis. Je mets au premier rang de ces événements l mtroduct1O11 ditns nos écoles du livre unique, lequel a déjà fait couler bea~coup d'1mcre sans que le sujet l)araisse ~puisé. '.fou~ le mc'.nde soit _ce que l'on entend par livre umque à l'ecole pr1rna1re, et 1 on est genéraleme~t <l'accord pour en re~onnaître l~s n:iultiples ava!1tages, sur lesquels 11 serait suptirf:lu d'insister. Celui qui est employe da_ns nos écoles a ét_é élaboré par une rn'.1in _expéri~ei:itée, et sùre. I_l repond à no~ traditions et à nos asp1rat1on~, a:ns1 qu :i,ux bes~_ms ~e _notre epoqu~. Sous ce rapport encore, Il n y a guere matiere ~ d1s:pute. ~ais c\ l'emploi du livre unique se rattache chez nous une question b_rulante, c'est celle de l'enseignement de la langue au moyen des lt vres de lecture à l'exclusion de tout manuel de grammaire . Ici c~mmencent la discussion· et les divergences. Il n'y a rien là d'étonnant car cette innovation ne constitue rien moins qu'une révolution' dans l'enseignement de la langue maternelle. Allez donc dire à un brave instituteur qui, depuis dix ans, ving~ ans, trente ans peut-être, suit tranquillement le chemin battu en faisant appr~ndr~ par cœur aux écoliers, dans une grammaire quel_conque, l~s _lois qui réo-issent notre belle langue, qu'il n'est qu'un vieux ro~tmier, que le bcode précieux qui lui a valu, dans sa classe, des t~1omphes les jours d'examen doit être ~band~nné, qu~ ses e{!orts d01vent tendre dorénavant à leur faire decouvr1r ces memes regles dans les textes des livres de lectu!'e, en d'autres termes, que maître et élèves dev:ont, la cognée à la main et à la sueur_ de leu! front, se ~ray~r eux-memes ur. chemin dans cet épais fourre!. ... S1 vous ne reuss1ssez pas à _le convaincre du premier coup n'en soyez vraiment pas trop surpr1~. Mais les apôtres de cette i~novation ne se laissE:nt pas arrêter par des objections spécieuses. lis ont cent bonnes raisons de temr bon et de persévérer dans la voie récemment ouvE:rte. Il,s o_nt, au reste, le vent en poupe : leur méthode a reçu l'estampille o1ficielle, et elle est à l'heure qu' il est la seule autorisée dans nos écoles. Les expérie_nces faites jusqu'ici ne sont pas encore très concluantes. 9uelques maitres y ont rencontré des_ échecs; pl~s d'un m'e~ a fait ses doléance~. D'autres y ont trouve, au contraire, des succes encourageants. Mais si l'on considère que l'on ne rompt pas sans encombre avec un long passé, et qu'en toutes choses les débuts sont pénibles et difficiles, on peut dire qu'elle a l'avenir pour elle, car elle ~epose sur des bases psychologiques solides. En attendant, ceux qui sont à plamdre, ce sont les maitres, assez nombreux, qui n~ sont pas encore parvenus à s'orienter dans cette terre de prom1ss10n_. Gra~de e~t Leur perplexité. D'un côté, le ~anue! dE' gra~m~a1re qui éü_u t jusqu'ici leur boussole leur est mterd1t et le Depot du . matériel scolaire ne le livre plus; d'autre part, leurs yeux sont restes fermés aux clartés du nouvel évangile, de sorte que c A tâtons dans la nuit, ils cherchent leur chemin. , Ce chemin pour eux est celui _qui, dans l'ombre, les_ cond_uit chez Je libraire, oû ils trouvent un reconfort dans leurs tr1bulai1ons. un


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4!)4

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ùit, mals_je ne pourrais m'en porter garant, que tel inspecteur, s'il ne favorise pas ouvertement cette contrebande feint tout au moins le digne homme, de n'y r ien voir. ' ' L'introduction dans nos écoles du Cours g1•adué de calcul constitue aussi u!1 fait digne d~ rema~q~e, bien que d'une importance beaucoup mornùre que celui dont .1'a1 parlé ci-haut. 11 a des allures moins révolutionnaires et il ne donnera pas lieu à d'aussi vives contestations. Cet ouvrage comprend, comme on le sait six sëries def>tinées aux élèves et six séries correspondantes à Î'usage des maîtr~s. N?tr~ l_levue n'en a guè~e parlé j usqu'ic_i, de sorte que pour connaitre l op1mon du corps enseignant à son suJet on en est réduit ù recueillir ici ou là des appréciations plus ou moins dist:rètes. C'est ainsi que j'ai appris que l'on faisait aux séries de l'él~ve le grave reproche de ne pas contenir des exercices de calcul mental. Pour mon compte, je ne m'explique point cette critique. Il paraît que je n'ai pas du rôle du calcul oral à l'école primaire la même conception que quelques-uns de mes collègues. Pour moi, le calcul mental est un exercice tel, qu'un problème étant ér:oncé par le maître l'élève le répète d'abord, puis le résout de tête et à haute voix pa1: des moyens spéciaux, de manière qui.i l'instituteur puisse contrôlir les procèùés qu'il emploie et le remettre, au besoin, sur le bon chemin. Son but est d'apprendre à l'enfant, tout en l'habituant à l'attention et à la réfiextion, en développant et fortifiant son intelligence et sa mémoire, à effectuer dans son esprit, rapidement et sùrement, les nombreux problèmes de la vie journalière. Que d c temps en temps, comme récapitulation ou examen, on lui remette des cartes où se trouvent imprimés des problèmees gradués à résoudre oralement, je le veux bien, mais à la condition que cela ne se répète pas trop souvent C'est dire que je n'approuve pas l'insertion, dans le livret de l'élève, des problèmes destinés au calcul mental. Cette manière de faire présente, entre ~utres inconvénients, celui d'habituer l'enfant à opérer avec des chiffres placés sous ses ye ux, c'est-à dire dans des conditions tout autres que celles qui seront réalisées plus tard dans la pratique de la vie. Je lui i-econnais, par contre, un avantage relatif, c'est de favoriser étonnamment la paresse de l'institutEmr. De là, peut-être, la faveur qu'elle ren()ontre dans certain milieu. Mais les séries du maître contiennent-elles au moins de ces exercices de _calcul mental î La réponse est affirmative, du moins chez ceux qui les ont parcourues. Quelques-uns, les mieux informës, sont même d'avis qu'il y en a beaucoup. D'autres, qui trouvent le Guide du Maître par trop touffu, prëtendent qu'on a quelque peine à les reconnaître au milieu des directions méthodologiques, des notions théoriques et des solutions raisonnées où ils sont comme perdus. Je me suis même laissé dire que les instituteurs d'un arrondissement, inspecteur en tête, avaient décidé d'entreprendre une campagne en commun, en vue de découvrir dans ce fouillis les exercices et problèmes destinés au calcul oral. Je leur souh aite persévérance, bonne chance et plein succès. Mais cette dissertation au sujet du calcul mental m'a conduit sur un terrain quelque peu dangereux, que je me hâte de quitter, ne voulant pas m'attirer quelque méchante affaire qui répugnerait à mon caractère devenu pacifique. Au surplus, je m'aperçois avec effroi que mon entretien a pris des proportions inusitées, et cependant je ne suis point encore arrivé au bout de mon rouleau.

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« Quiconque a beaucoup vu a beauco up à dire aussi •. C'est une faiblesse que l'on constate déjà chez tes vieillards d'Homère, et la nature humaine n'a pas changé depuis. Vous aurez donc la suite plus tard, si vous le vou lez bien. En attendant, je vous prie d'agréer, Monsieur le Rédacteur, avec mes sincères excuses pour avoir abusé de votre hospitalité, les l1ommages respectueux de votre dévoué serviteur,

Placidus.

Chronique scolaire Confédération. - Subventions scolaires. - Le 23 novembre prochain, le peuple suisse sera appelé à se prononcer sur l'arrêté fédéral concernant los subventions de l'école primaire. Une assemblée de Jélégués des groupes libéraux-conservateurs, réunie à Olten, le 9 novembre, pour discuter la question des subventions, a voté la résolution suivante : Les délégués des associations libérales-conservatrices se déclarent d'accord avec la rédaction de l'article 27 bis de la Constitution fédérale soumis à la votation populaire, sous la réserve que la loi de su bvention ne dépasse pas les limites fixées par l'entente des partis dans les Chambres fédérales. Les membres de l'assemblée fédérale représentant les groupes ici réunis, sont priés de vouer une attention toute tSpêciale au projet de loi qui kur sera prësenté et à sa rédaction dan3 le sens précité. De son côté, le Comité du parti conservateur du car.ton de Lucerne a décidé de laisser liberté de vote aux adhérents du parti au sujet de subventions scolaires. L'art. 27 bis, qu'il s'agit d'introduire dans la Constitution fédérale, réserve expressément aux cantons « l'organisation, la direction et la surveillance de l'école primaire ». Le peuple peut donc se prononcer affirmativement comme l'ont fait, à Berne, les représentants de tous les partis politiques. On peut prévoir déjà qu'il y aura des hésitations :ians le corps électoral, parce que les légistes fédéraux nous ont trop souvent habitués aux interprétations forcées de la Constitution. Fribourg. - Nominations. - Dans ses sôances du 28 octobre et du 7 novembre, le Conseil d'Etat a nommé : M11 e Desbiottes Alice, à Bulle, institutrice à l'école primaire du Saulgy; M. Guillaume Em,ile, à Fribourg, instituteur à l'école de Cormérod. M. Deroche Paul, de Roches (Jura bernois), à Lœrrach (Baden), instituteur à l'école du Cercle scolaire libre public de Saint-Antoine; M. Rosset Arthur, à Montagny-la-Ville, instituteur à l'école de La Verrerie (Progens); M. Weber Emile,


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à Obermettlen (Ueberstort), instituteur à l'école du Cercle scolaire libre public de Heitenried. - Renouvellement du brevet. Les examens pour le renouvellement du brevet de capacité ont eu lieu du 13 au 18 octobre. Y ont pris part : 22 membres du corps enseignant primaire dont le brevet était expiré, à savoir, 10 instituteurs et 12 institutrices. La Commission des Etudes,. après avoir pris connaissance des notes. a renouvelé le brevet de 9 instituteurs et 9 institutrices. Elle a, en outre, délivré des certificats d'aptitude à : MM. Bondallaz Antonin, instituteur à Fribourg; Pisch Emile, instituteur à Cormérod; Perriard Paul, instituteur à Cugy; et Hurny Albert, instituteur à Berg; M lles Ducry Mathilde et Strébel Céctle, institutrices à Bulle, et Scnœrly Hélène, institutrice à Fribourg.

~e <§ulletin pédagogique et

L'Ecole primaire ORGANE DES SOC IÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISANNE D'ÉDUCATION el d"

Musée pedagogique

paraissant les i " et 15 de chaque mois

~

RÉDACTION

Avis du bureau du matériel scolaire de Fribourg

1 cr DÉCEMBRE

NO 23.

XXXIe ANNEE

M.

O R:,SIOOURG,

Directeur de l'Ecole normale

de HaulcriYe, près l'ribourg.

ABONNEllt ENTS ll· ANNONCES Imprimerie cathol ique, Groncl'Ruc. 13. ~I. E. Gnf..auuo, secrétai re, à Fr ibourg.

Abonnement ponr la Suisse, Cr. S. -

Les cartes annuelles du canton n'ont pas encore été livrées par l'éditeur. Aussitôt reçues, on en préviendra le corps enseignant par avis publié dans le Bulletin pédagogique. Il

Les nouveaux livrets scolaires coùtent 20 cent. Ils comprennent plusieurs pages pour l'inscription des notes trimestrielles. Les témoignages trimestriels en fe uilles sont donc suppr imés. Ill

Pour l 'éhanll,'er, fr. 4.

SOMMAIRE : Principaux avantages de la Méthode. - La réunion des inspecteurs d'écoles de la Suisse romande. - Le P. Gira1·1l précurseur de l'enseignement rationnel J,u dessin à l'école primaire. - L'abbé Rambaud (suite et fin). - Coup d'œil sur l'enseignement primaire dans le royaume d'Italie. - Glossaire des Patois de la Suisse romande. - Enseignement de la composition (suit,,). - Bibliographie. - Chronique scolaire. - Avis officiels. - A Hauterive (poésie).

.

Les commandes d'encre s'inscrivent dans le bulletin ordinaire des commandes de matériel. Les bonbonnes doivent être envoyées au Dépôt de Fribourg, franco. Les instituteurs qui les auraient n.drcssées à Zurich voudront bien en prévenir notre bureau. Les bonbonnes non atiranchies seront refusées .

IV Il est rappelé aux instituteurs et institutrices que le Règlement ne prévoit que trois commandes par an. Le corps enseignant est donc prié de prendre note, d'après le programme, de tout le matériel nécessaire. Nous devons reconnaître que la grande majorité des maîtres sont exacts sous ce rapport, mais il en est un cP-rütin nombre - nous regrettons de devoir le dire - qui, faute de prévoyance, nous envoient à chaque instant des commandes. L'A dmini strateiw.

Avis au personnel enseignant Les instituteurs, chargés de la tenue des cours de perfectionnement, sont informés qu'ils trouveront, à la fin du mois, au Dépôt du matériel scolaire, le nouveau Registre-Journal pour cours de 1rnrfectionnement. (Communiqué .)

Principaux avantages de Ja Méthode A quoi bon tant parler des méthodes d'enseignement, pourraient se demander quelques-uns de nos lecteurs'{ - Ne remarquez-vous pas l'importance que les quetitions pédagogiques prennent d'une année à l'autre 1 Des écoles se ron<l ent pour répondre aux besoins nouveaux. Les anciennes maisons d'éducation se développent. Dans le canton de Fribourg, cet automne, plusieurs instituts n'ont pu, faute de place, -recevoir tous les élèves qui frappaient à leur porte. Il · y a donc, pour le personnel enseignant de tous les degrés, une obligation plus pressante d'étud ier l'a rt de l'éducation, les méthodes et les procédés d'enseignement. ll m'est difficile de regarder comme un excellent maitre, celui qui néglige de rajeunir ses procédés aux sources de la pédagogie, de la psychologie et des sciences biologiq ues, tout comme il m'est difficile d'admettre la solide compétence d'un avocat qui mépriserait l'étude des sciences juridiques.


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