li> Novembre 1901> LE FOYER et le s CHAMPS
Les ongles Les ongles seront coupés courts . De la sorte, les enfants ne peuvent ni se gratt er ni écorcher les petits boutons qu'ils peuvent avoir accidentellement, et qu'ils s'inoculent de proche en proche, lorsque l'on a oublié cette précaution
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Faits divers Le Schah et le téléphone Un de nos confrères rappelle une mésaventure peu connue qui advint au Schah lors de son premier séjour à Contrexéville . Très intrigué par le téléphone dont il voyait pour la première fois les appareils, le souverain avait voulu ]t l'expérimenter par lui-même. On le fit entrer dans une cabine et on lui remit un bulletin des abonnés , en le priant de choii,ir luimême celui avec lequel il dobsirait communiqu er. Ce fut à un ha bitant de Mirecour q11'échut ce grand honneur . La communication une fois établie entre le monarque et le particulier: - Allo ! allo! se mit à moduler le Schah de sa voix la plu s douce. -Allo! répondit un gros timbre qui n'avait rien d'engageant . Un peu embarrassé le Schah de Perse poursuivit timidement : - Quel temps fait-il chez vous? ·-- Quel temps il fait? répondit la grosse voix cle moins en moins engageante. C'est pour cela que vous me dérangez l . .. Ah ça! mon bonhomme, est-ce que vous auriez l'intention de vous payer ma tête? - Monsieur, je suis le Schah de Perse .. - Vom le schah? La bonne blague! Et bien! si j'ai un conseil à vous donner, c'Pst d'aller miauler ailleurs! ! Mouzaffer-ed-Dine ne crut pas devoir insister et sans doute il fit bien . Mais il ne parut que médiocrement enchanté cle l'appareil et dé ses débuts téléphoniques .
Travaux fémhiins ~
Dentelle-guipure Le milieu de cette charmante dentelle forme un entre-deux qui, exécuté en coton très fin, avec un fin crochet donnant un travail assez serré pour être ferme , peut servir à orner une blouse d'été , une robe, une matinée. En soie, cette entre deux imite la guipure ancienne, et a le mérite d'être solide . Mais le travail demande de l'attention ainsi qu'un ( cer tainc habitude des points de crochet .
ro.e putmair .=-
(Q) ~{~Jt' l~1l DE LA
Société valai~af)Qe
d ·édu<? -atio.n)
Pour l'exécuter, on fait l'entre-deux en deux fois, en allant et en revenant . La première fois on exécu te la chaîn ette de la feuille du milieu, les deux feuilles inférieure s, la chaînette de la 2° feuille du milieu, les 4 picots inf érieurs et ainsi de suite en allant de gau che à droite . En revenant de droite à gauche, on t ermine la première feuille et l'on fait les picot d supérieurs. L'intérieur terminé, on relie les unes aux autres les folioles, en faisant un tour de mailles en l' air et cle mailles glissées dans les folioles et le dessus des picots. On fait ensuite deux tours de brides au bas de la dentelle ; un tour de brides et 4 tour ..de festons au bord. Milieu . Monter 15 m. en l' air ; en revenant faire sur les 7 dernières m, la foliole inf., composée de 1 m. simple, 4 brides, 1 m. s., 1 m. glissée les Saulres m. en l'air restent inutilisées. Puis 2e foliole de 7 m. Ensuite 7 m. en l'air, 4 picots ::le 5 m. retenus dans la m. qui suit les 7 m. de la foliole. La 1c partie se compose ainsi de 2 folioles ehtre 7 m. et d' un groupe de picots, séparant les m. en l'air .
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L'Ecole primaire donne <le 14 à 16 livr aisons de 16 pa{;es chacune, non compris la couver ture, et autant de suppléments de 8 à 16 pages pendant l'anné e ordinaire de 12 mois commençant le ter Janvier. Chaque mois il est en outr e apporté un supplément illustré de 8 pages inti tulé : Le Foyer et les Champs. -
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Prix d'abonnement : fr . 2.50 Union posta l e fr. 3
T out c:e qui concerne la publicatio n doit être adr essé dir~ctemen t à sen gérant, M. P. PIG N AT , 1er secré tai re a u Départemen t de l'i nstruction publi que, èt S ien.
Parler de Dieu à un peuple , c'est élever sa pensée, le rendre meilleur 1 et par Ià : même toujou rs lus heur eux. Napoléon Jer. '
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Sommaire de l'Ecole n° 12 * Importance de l 'éducat~on de la justice à l'éco le. - * Ense1gnemenrt de la gramma ire (.suite). - * Les li\'re ts scolaires (suite). - * Conseils d'un instituteur à Ulll de ses anciens élèves qui vient d'être charge d'une classe. - * Les bibliothèque::. scolaires. - La famil le et l'école dans la lutte contre l 'alcooliisme. Questions de tact. - Ayez égard aux dons et à la vocation. - De l'école a un seul maître ('suüe). - Enseigner avec gradation. - Sois économe. -· L'éducation. - * Appe l au corps enseignant. -o-
80 Sommaire do supplément 12 Spedacle du ciel étoilé_.- Le ~nois des trépassés. - Causene de saison. - Contre l'alcoolisme (conseils aux mères de famille). - Le. coût et. les (·.onséquence s de notre alnnentatlon. _ F,yite les dettes ettu éviteras l'esclaYage. .,\ ee numéro est encore joint la livra~son d'octobre de :P• l Ch
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1DL le.s membres du corps enseignant qui auraient été pr~térités inadYertance dans l'envoi de la cu cu]aire du Dép. du 30 octobr~ et des imprimés l'accompagnant (voir à ce sujet le dernier N° de l'Ecole pri maire), peu vent, sur dema1;1de a~fnmchie, obtenir les f~rmu lai_res n~eessai res sauf toutef01s la cuculaJre ( épui~ée) déjà pub lifaedu reste dans cet organe. Quant a la c~rte et au projet de loi :ela?,f à }a cais~e de retraite, le Secretanat s offre a les procurer. L(>s réponse s affirmativEl:5 ou né,gatives du personn.el enseign ant a
SION, 16 Novembre1906 l 'e.ndroit de la caisse de retraite te11dent pour l'heure simplement à se rendre compte, par oet~e cons:ult~tion préa lab le, des cons_equien~es.financières qu'entra în erait la real_1sation du projet si le _Gran~ Consetl se décide pour sa d1scuss10_n et son adoption. Ce n 'est qu 'ensuite que l~s intéressés pourront prendre une decision définitive. -o-
Caisse
de retraite enseignant do personnel Nous pensons intéresser en faisant connaître ci-après le résultat du plébis cite provoqué par le Départemerit de l 'Instruction publique auprès du corps enseiig?,ant pr imaire en conformité de sa cniculaire y relative du 30 octobre dernier et de la carte questionnaire ] 'accompagnant. On se rappe lle (lue trois alter~atives s'y trouvaient posées par la decl:ira: tion de voitloir user de la faculte rl'entre·r: n) dans la caisse ordQiaire, ù) dans la caisse spéciale, <') de n'appartenir _à au:c~e. • n 'après les cartes 1mprrmees reçues par. le Dépa1:t~rnent jusqu'au 15 nov. mclus, vo1ci, pouy la partie française du canton (soit de SJcerre à :Monthey) ]',indication du personnel euseignant qu i s'est pro1!oncé pour f'une ou l'autre des solutions proposéei:;. Dans la Caisse ordinaire MM. les Instituteurs:
p_a:
Brubtin Mau1'ice, de Grône.
Ba.Llay ThéophHe, Ide Dorénaz. B eney Auguste, d'Evionam.z. Berthou.zzo J<"'.ran.çoi.s,de Colllthey. Delialloie Joseph, de Vod.lèges. Dorsaz Frwçois, de Liddes . Fouir:n.ier M,a1JJI1ice,de Nendaz.
1l'11a,obeboua·gClénnent, de SaJvmlil. Gungoz .AJ.phoos.e, de Bagt11es. Mml!land Joseph, de Pie.11re-Ig., de ùidt~s. Michaôd Louis, de B(ag;n,es.
L'ECOLE
XXJVm•ann~e
PRIMA IRE
ORGANE DE LA
SOCIETEV.ALAISAl.UIE D'BDUCATIOB 1••·1 1
* Impor tance de l'éducation de la justi c e à l'école
Délégué de la famille, de l'Eglise et. de l'Etat, le régent a pour mission de former des enfants bien élevés, de bons chréti,ens et des citoyens dévoués. Bonheur et prospérité dans la fam ille, dans l'Eg lise et dans l 'E tat, voilà le résultat de la bonne éducati on. Le moyen d' y atteindre 1 Comme les bons jardiniers, dressons et redressons, courbons et recoux·bons les branches , pendant qu'elles sont flexibles; ployons, plions et re plions la volonté des élèves, pour que les plis et les rep lis de leur conscience ne respirent plus que la vertu de ]a justice. Ah ! quel divin parfum! A ! 'école donc, après la famille, revient la grande part dans la culture , dans l'éducation de la belle ver tu de justice. . La justice, dans son sens le plus large, nous pousse à respect er les biens et les droits d'autrui; dans un sens plus st rict, elle donne à notre âme la volonté constante de laisser ou de rendre à chacun son droit ri goureux. « Ne faites pas aux autres ce que voits ne voudriez pas qu'on vous fasse. » De cette vertu dépend le bonheur des Etats, des familles et des individus. · Pour l'inculquer dans l'âme de J'enfant, avant tout prêchons d 'exemple. Bon s envers tous nos élèves, observons dan s la distr ibution des notes les lois de la ju stice la plus iri-
tégrale ; point de favoritisme; et, s1 faveur il y a, qu' elle encourage, console et illumine l'âme, le cœur de nos enfants dépourvus et couverts de haillon s. Dans ses courses apostoliques, Notre Seigneur avait une prédilection spécia le pour eux. Imitonsle. Fa isons comprendre à l'enf an t que c'est Dieu qui a donné à l 'homme des droits rigoureux sur les biens matériels et sur ceuxdel'âme . Qu and on lèse ces dro its dans autrui, il ne suffit pas des 'en re penti r, il faut les 11estitue,r. Pénétré die cette vérité, l'enfant, et plus tard comme homme, se surve illera d'une manière plus intense pour ne pas enfreindre la loi cle justice . .lYlettonsaussi tout en jeu pour faire aimer la justice par les enfants de nos écoles. Persuadons-les que Dieu est parto ut, qu'il voit et Emit tout ; faisons leur comprendre que sans justice, plus de sécurité pour les individus, partant toute société devi ent impos,sible. Usons de mille industries pour amener petit à peti t les élèves à la pratique de la justic~; veillons surtout à ce que les mauvais écoliers ne déto urnent pas les bons de la pratique du bien. Tenons à ce que tous respectent le mobilier scolai r e, les effets de leurs condisciples, les biens et les fruits des particuliers. Ne supportons point le vol,le maraudage, les dégradations volontaires, et exigeons la rest itution des objets volés et la réparation des torts causés.
146 proposition et des diverse,s proposiEnfin, n'oublions pas que sans dams la phrase. l'esprit de ,charité la justice est im- tions En apparence, rien de plus arbipraticable; il est donc de la plu s traire dans les auteurs que l'emploi haute importance de l'inculquer à de,s signeis de ponctuation . Nous dinos élèves. En effet, qui n'aime pas ,sons « en apparence" · C'est qu'en son prochain comprend peu les inté- effet tout esprit qui écrit avec orirêts d 'autrui et les respecte moins gina lité voit, pense, sent, dit à sa encore. Seule, la charité nous rend manière, ,et c'est son AME qni ponccapables des sacrifices qu'exige la tue. Quelle autre âme voit, pense, justice comme de l 'oubli de toutes les sent et dit comme la sienne~ Téméconsidérntions personnelles: oubli raire qui ose répondre: « La miensans lequel on ne saurait être juste . ne! " ]~nsuite que d'oublis, que de Nous venons de voir sommairefautes typograph iqu es à cet égard! ment le grand rôle que l 'esprit de 0 'est pourquoi, dans nos diotées, esjustice joue dans l'existence des in- tiD.1ons-nous heureux, si nos élèves dividus et des sociétés . Il importe ne font pas de contresens en ponedonc que nous mettions tout en jeu tuant _; et, si l eurs signe ,s ne prêtent pour en pénétrnr nos élèves soit par pas à des nonsens flagrants, resnotre exemple, soit par notre ensei- pectons leurs signes et ne soyons pas gnement. Habituons~les aussi à la esclaves de ceux du texte. pratique de la charité chrétienne, Ce,ci fait entendre que dicter aux unique source de la justice . enfants les signes de ponctuatiou, S., inst. c'est favoriser leur paress ,e intellectuelle. Cela est vrai. "Mais, direz-vous, comment faire ? - Ne rien "' Enseignement dicter que l 'élève ne puisse ponede la g1•ammaire tuer. - Impossible! - Parfaitement, che r lecteur; il suffit que l'enfant III. Exercictis grammaticaux sache analyser la dictée que vous lui Analyse. - /Suite/ avez préparée . » C'est ce qu'il s'agit C. Sans analyse point de ponctiw- de démorutrer, et nous espérons que tion rat-ionnelle. les deux tableaux ponctuaires suiDans le n° du 15 juin de l'Ecole vants convaincront tout homme d 'éprimaire, nous avons montré l'in- cole sérieux que " sans analyse, point suffisance des signe,s ponctuaires de ponctuation rationnelle . » pour phraser correctement et avec I. Tableau ponctua.ire de la expression. Ajoutons que le chapiproposition. tre consacré à la ponctuation dans 1er degré: proposition absoliie à nos manuels de grammaire les grossit inuti lement, si l'ana lyse est bien sujet, verbe, attribid et point . 1
enseignée. La clarté caractérise la langue française. « Ce qui n'est pas clair n'est pas français . " Une condition indispensable à la clarté du langage et de la réda,ction, c'est une bonne ponctuation. Ses signes traduisent extérieurement les rapports logiques des diffé r entes parties de la
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Ex. : Dieu est bon. Les élèves sont 3
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studieux. Le père travaüle . La mère 2+3
tricote.
Nota. - Des dictées com1.Posée.s1 ldlallliS ce ,g.erure a '"ec .a,p1plication. des ,règJ,es d,e fLe:x:ion et ,d',a,ocovdfe11aJ,erut 1J111a1raher de ipair : analyse, orthographe, ponctuation
et style.
?me degré. Pr:oposÜton absolue, à su1et ( grall:lmatica l ou pléonastique) ve rb e1 attributs: point, point d 'inte/ rn_qation et d'exclamation. 1_
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1
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Ex.: Qm est venu? Est-il venu'?
2
1
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lg
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Etes-vous heureux? Les élèves sont lp
2
3
ils stuf eux 1
1
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2
3
gentil! Som-
mes-nous heureux! Not?. -
2-_
__
tl~~!~n~ · e~="""'"'on.
~me deg~é. Proposition absolue à su.Jet multiple (grammatical ou pléonastique), ver,~e, attribut: point, virgule, p_oint d interrogation et d'ex_ claniation . Ex. : 2
3
Le père, la mère, les enfants sont malades.
a
2
Lasœu,lafrère, leeousin sentpieux, ·:-oc~il..,ea d ...et-s-tu-die-uxT .6me d~gré. Propositions absolues. dialogue.es: point, virgule, point interr_ogatif et exclamatif, et tirets. 2 lp.
1
a
guillemets -1
Ex.: " Papa est -il malade? - Il 2 . d. 3 .2+a 1 9 es t m lsposé. - Souffre-t -il beau!
Qulolll if.asse bioo se.nfü prur O.'indùfférenœ entre r1ntem ·01ga,tion et
1
__
2+3
coup î - Oh ! s'i l souffre ! ,, G:1'.'aduantainsi les exercices grammaticaux sur la simple proposition a~solu~, ~~ _régent apprendra sûre ~erut a 1 el~v~ U?e ponctuation rationn~lle, !eflechie, comprise. Mais, ne. n oubhons pas, c'est iJ.'analyse qm en est le clou. (A suivre.)
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Les livrets scolaires II. Usage. lg . 2 lp . 3 . L_'us1;1,ge du livret scolaire est tout Le père, la mè;e, les enfants sont-ils malades1 11;1d1que dans les art. 3 et 8 de l 'arrê1me degre. Proposition absolue à te du Conseil d'Etat. ~u1_et(gramJ?atical ou pléonastique), 1. La Commission scolaire transve1.be, a_ttri"{:>ut multiple : virgule rne~ au personnel enseio-nant avec rrn-Jt:.tnt vnterrogatif ou exclama~ la hste des élèves, un liv~et s~olaire pour chaque enfant. 1 2 3 . 2. _Le personnel enseignant doit Dieu est Tuste, tout-puissant, miséricordieiii': ~n~crire les noms, prénoms, âge des lg. 2 lp. a elevesi 18; da.te de leur entrée à l 'éDieu est-il j~;,î:~îss'~? co]e ams1 que la moyenne des notes 1 2-t-a obtenues p~dant l'année scolai re. Le maître e~iine, exp~·-r-é-eo_m_p_e~ _~- ~ la cloture des classes, la Oom~nss1on donne connaissance aux éL } 2-t-s ;p. 2+s lp. e maitre ense1gne-t-il? e:x:plique-t-il? lev:es des note~ qu~'ils ont obtenues et 1 2+a qm S?nt co11;s1gneesdans le livret et r_et~re 1~ hv:riet scolaire. ' Le maître ~igneÎëxpUqii;! Si Jamais 1e livret était amélioré ?111• degré . J:roposition absolue à d ans le sen~ que no1:1savons indiqué . si~.1.etet attri~ut multiple: point, vi 1 g_u/e, point interrogatif et excla - plus ha~t, 11faudrait modifier l'art. 5 ~t Y aJouter _la_disposition suivanmatif. Ex.: scolaire, lors de te . "_L_aOom1111ss10n .-L. 2 3 visite Il:1;e~suelle, donne connaissa L& aœur, leiirèmt p;;ü0~ studim . sance aux eleves des notes obtenues _ 1 2 lp. 3 pendaii:i-tle mois, et, après cette visiLas;;;Te"hlro sont-ila pI;'ux, doe~elslud~1 te, le livret est transmis aux parents 1~
2
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S
Le père, la mère, les enfants sont-ils malades?
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ou tu teurs qui le reto urnent après l 'avo ir signé. » 4. Da ns le cas où un élève quitte rait déf init ivemen t la commune, le livr et doit êt re dans la huitaine trans mi s à l'a utorité scolaire du nouveau domicile de l 'enfant, et lorsque un élève entre dans une maison d 'éducation ce livret do,it êtr ,e transm is à la dir~ction de cet établissement. III. Transmission. 1. A teneur des dispositiOJ?-tS~es art. 6 et 8 de l 'arrêté du Consei l d Etat les livrets scolair,es doiven t, en ca~ de changement de domici le, êt re tra nsmis à l 'autor ité scolaire du nouvea u domicile ou à la direction de l 'établissement d'éducation dans leque l l 'élève est entré . Cette transmission du livret est rendue nécessaire par le but même qu e s'est proposé le lég·i,slate ur:. le contrô le exact de la frequentahon des écoles. 2. Comment doit se faire cette t rans mission 7 L'arrêté du Consei l d'Etat charge les Commissions scolaires d'envoyer direc tement le livret. Il serait cepen dan t bon et uti le que les Inspecteur:s scolaires de l 'arrond issemen t d 'origine et du nouveau domicile de l'élève ne restassent p~s étrangers à la transmission des livre t s. Cela surtout lorsqu'i l s'agi t d 'élèv~s qui, dans le cours de la même annee, doivent subir leurs examens d 'éma n<?ipation ou de recrutement. Il ser_ait alors plus fac ile de dresser une liste exacte p our les dits examens. L 'Inspecteur saurait alors ~xactement quels sont l,e_sélèves qm ont quit té son arrond issement, que ls sont ceux qui, dans le cours de l 'an née s,colaire ou des vacances, se sont étab lis dans une commune de son district. Il ne serait alors pas obligé,. comme cela est arrivé maintes fois, de
devoir faire de longues_ recherc~es pour savoir où se trouvarnnt certa~s élèves appe lés à l'exal:llen; ou ,bien aussi de se tro uver le Jour de 1 examen en présence de je unes gens dont on ignore le nom, l 'âge et la prove nance. . Cette transmission, il e,st .v:ai, sera un petit surcro ît de travail im posé aux Inspecteurs, ~ais ?e tr~ vail n'aura cependant rien d exage ré. 3. Pour ce qu i concerne les t rans missions hors du canto n, il nous sem ble que le livret devrait _être envoyé à l'administration scolaire du nou veau dom icile de l 'é1ève par l '~termédiaire de l 'Inspecteur 1scol_aireet du Départeme nt de l 'Instruchon rublique. Cel a assurerait ~ 'une ma.mère pl us sûre et plus ,efficace le contrôle de la fré qu ent ation des écoles pour le jeune homme qui a quit té le Va lais. 4. On objectera peut-être que_ la Commission scolaire ignore b1~n souvent qu'un élève a quitté son villa o·e nata l et que lquefois aussi les p~ents n~ veulent l;)ll;Sindique.r le lieu du nouveau domic ile de leur enfant. 'd" On pourra it facilement reme ier à cet inconvénient en in trodu is~ t dans la loi scolaire un art icle obligeant , sous peine, d 'ame n~e1 les p~rents à déclarer a l 'auton t e competente le départ de leur enfan t et à indiquer aussi le lieu du nouvea u domicile en y ajo utant év:entuell~ment l 'adresse exacte. La 101 vaudoise, par ex., prévoit une amende de 3 francs. IV . Contrôle. L'arrêté du 21 octobre 1898 ne dit abso lument rjen au sujet du contr~le à exercer par ] 'Inspecteur scolrure sur l 'état des livrets et registres scolaires. La conférence d'automne de 1901
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des Inspecteurs scolaires de la partie française , réunis à Sion, a émis à ce sujet le vœu suivant: « Les Inspecteurs contrôleront soi" gneuseme1J1 t dalllS leurs visites l 'é" tat des registres et livrets scolai,, res. A la première visite, ils donne" ront lecture des notes que chaque « élève a obt enues l'année précéden " te, encourageant les bons élèves et " réprün,andant les négl igents . " 11 serait nécessa ire que ce contrôle fût régu lièrement exercé. Les livre ts scolaire,s seraient alors bien tenus et pourraient rendre les servi ces que l'on attend de cette nouvelle institution. Au prochain N° les conclusions.
* Conseils d'un instituteur à an de ses anciens élèves qui vient d'êti·e chargé d'une classe Sion, le 25 octobre 1905. Bien cher E1i_qène, Vous voilà donc éducateur! Mes félicitations pour vos succès à l 'Eco le normale; mes sincères remerciements pour la confiance que vous me témoignez en faisant appe l à ma fai bJe expérience. Vous me demandez: « Que dois-je fa ire pour bien tenir mon école 7 " Je ne vous dissim ulerai pas mon embanas : ils sont si nombreux les devoirs du r égent! Cependant l'amitié ne peut r ien refuser. Voici donc mes petits avis; puissiez -vous en faire votre profit. Votre mission, cher ami , se résume en un mot: fortifier; fortifier le corps par la gymnastique et les soins hygiéruques; fortifier toutes les puissances de la raison ; fortifier la volonté et la sensibilité pour le bien; en un mot, fortifier l'homme. Jeune plante nourrie pendant trois ans d 'u-
ne sève de vertu, de science et de dévouement à la pépinière normal ienne, vous possédez les connaissa nces nécessaires à votre mission. Reste la besogne ardue: 1es transmettre à vos élèves. A mon humb le avis, le meilleur moyen d'y atte indre, c'est de savoir mettre votr-e enseignement à leur portée. Fa ites -vous pe,tit comme eux, mais restez maître ; soyez bon, sans faib lesse . Distribuez à ch aque division une nourriture régulière et facile à digérer; av ivez parmi eux le f eu capab le d'exciter la volonté la plus endormie: l 'émulation. 11ne suffit pas d'instruire; il fa ut éduquer , moraliser. Déve lopper l 'in telligence, ça compte; mais visez sur tout à former des conscie nces droites, des cœurs bons, des volontés énergj ques. Pour atteindre à ce triple but, prêchez d'exemple: justifiez les principes de v,ertu que vous incul quez à vos élèves et prouvez-en la va leur en les rendant transparents dans votre conduite . Un facteur important de la ré ussite dans l 'en.seignement, c'est le travail personnel. Une fois les études obligatoires achevées, un bon maî tre ne laiiSse pas les ouvrages qu'i l a parcourus à la hâte s'enseve lir sous la poussière d'lm recoin ou moisir dans l'humidité d'un vieux bahut. Il les lit, les re lit , se les assimi le pour acquérir une instruction dura ble et pour res t er touj ours à la hau · teur de sa tâche. Pour vous perfec tionner dans l 'art d'ense igner, demandez conseil à des hommes d 'école expérimentés, assistez aux conf éren('es pédagogiques et préparez ave c soin toutes vos leçons. L e concours des parents et des au tor ités à l 'œuvre de l 'éducation allège notablement votre tâche. Dans vos relat ions avec les familles, il faut du tact, de la délicatesse et surtout de la prudence . Soyez toujours
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aimable, on vous estimera; évitez de froisser l'amour-propre de n'importe qui par des paroles trop dures, et l'on vous 1·espectera; ayez un dévouement inlassable envers tous vos élèves, on vous aimera. Enver ,s les autorités, montrezvous poli, serviable; gardez-vous de toute critique, respectez-les et elles vous respecteront. Che,r Eugène, priez bien et travaillez beaucoup; sanctifiez votre labeur quotidien en l 'offrant à Celui qui bénit tous les efforts tendant au bien. Je vous quitte, cher ami, en vous souhaitant bonne réussite. Votre ancien maître, M. G. (Normalien.)
• Des bibliothèques
scolaires
Les bibliothèques scolaires ont, à plusieurs points de vue, 1IDe utilité incontestable . D'abord elles sont le complément indispensable de l'école. A quoi servirait d'avoir ap_pris à lire si, qurund on a quitté l'école, on ne li.sait plus? Et, comment lire saru, avoir de livres sous la main 1 Du petit bagage littéraire que l'enfant s'est fait à l'école pendant sa première jeunesse, que lui restera -t-il au bout de quelques années, s'il n'a pas entretenu et augmenté ses connaissances élémentaires. Mais, dirat-on, il n'a qu'à conserver ses livres c.lassiques. Sans doute, c'est quelque chose; cependant ces sortes d 'ouvrages sont loin d'être suffisants; en g-énéral, ils manquent de variété et d'attrait. Ce sont des abrégés, des manuels ou des recueils de règles et d 'e:x.ercices qu'on ne consulte guère en dehors de l'école. Partout et surtout au villaQ'e, les bibliothèques scolaires rendent de grands services aux ouvriers, car el-
les contribuent puissamment à leur développement moral et intellectuel. Au lieu d'aller chercher au cabaret des distractions coûteuses et malsaines, les ouvriers trouvent dans la looture de bons ouvrages, des plaisirs plus sains et plus élevés, et ils ne s'exposent pas à compromettre leurs économies. Enfin, la bibliothèque scolaire procure à l'instituteur et à l 'institutrice des passe-temps agréables, en même temps qu'elle met à leur disposition une quantité dé matériaux qui leur permettent de faire aux élèves des leçons pleines de charme et d'intérêt. Mais comment fonder une bibliothèque scolaire là où il n'y en a pas, et comment l'augmenter là où elle est établie î Il faut d'abord des fonds; sans cela il est impos ,sib]e de fonder une bibliothèque ou d 'aug menter celle qui existe. Souvent l 'instituteur obtient facil ement une petite subv;ention du Conseil milllicipal. Il n 'est pas néœ88a.ire d'avoir tout d'abord une grosse somme. Avec 10 fr., par exemple, on peut acheter quelques volumes qui formeraient Je noyau de la bibliothèque. L'instituteur saura multiplier cette somme: tantôt il fera une souscription parmi ]es hab itan ts de la commune, tantôt il amènera ses élèves à sacrifier de temps à autre un petit sou pour l 'acquisition d'un ouvrage, tantôt, s'il coil'Ilaît quelque personne riche et généreuse, il plaidera utilement auprès d'elle la cause de la bibliothè que. Maintenant, comment utili,sera-ton ]es sommes recue ilJies 1 Souvent du premier choix d'ouvrages dépend tout le succès de l'institution. Pour qu'une bibliothèque prospère et qu' elJe ait des lecteurs, il faut que les enfants de l'écol e d'abord et les adultes ensuite prennent goût à la lectu-
US1 re . L'instituteur achètera donc en coillomi e, à l,a .sobri.êtê, â Œ'EIIDŒ>iire sur soi.;même. - Il faru.t d1'1:eaux endlan1JSqru,e prernie~· li eu des livres amusants , A ce q~ yousse à J'iaJcool, ,e,st un iPI'éjuige, la portee des enfants. Il en lira quel'llJle 1dee fausse. - Le uncil!Leur moyen que,s-uns à ses élèves les leu r fera :P<>u1·,ré<l1is,sirtlaiu,s ll'êd ucartiou, ,c'est J'e• Jire à eux-mêmes et l~s lem donneXe'llliPne. Un l)è1'1:lnie 11Jeutrien s3/IIB cela. ra à empo rt er à Ja maison. L'enfant - 11 faut des sociôtés qui retierune'llt ŒJl3~· d'exe<miJ)le. ~ s~m tour, lira à ses parents ce livr~ mteres,sant; chacun alors voudra l'a - . Pui~que l 'école doit non seulement voir; il passera de main en main -. mstruue, mais aussi former et éleAprès celui-là, on lir a un autre et v~r la jeunesse, il faut qu'elle conains i de suit e; c'est de cette ma~iè- tnbl1c à la prémunir contre l 'ab us re que se développera le goût de la ~es boissons eniyrantes. En premier lectur e. Désormais, il sera plus faci- heu elle ne doit pas favoriser cet le d 'obtenir _d~sr~s~omces de la par t a~us _;c '1;st c~pendant ce qui, aujour~e la mumc1pahte ou des particu- d hm n arnve que trop fréqueml~ers. On fera_ de nouvelles acqu isi - ment dans les fêtes d'enfants et les tions; c-ette fois, on achètera des ou- promenades d 'écoles. Lors même vrage~ _un p~u p~us sérieux, par ex. que la quantité de boisson offerte <les rec_itJ histor!ques, des voyages, ~lans ces occasions est modérée toud~s traites d'agriculture ou d'indus- Jours est-elJe considérée com:die le trie . On a commencé à lire, on conti - bouquet d~ la !ête et la part princiIl;Uera; plus t_ard, lorsque l 'insti tu - pale du d1v-ertissement. Les enfan ts tion aura pns de bonnes racines en_anivel!.t à l 'idée que l 'a.lcool doit lorsqu e, grâce à elle, le niveau d~ fa.i_reyartie de t?u_t p~aisü-; idée qui l'instruction se sera élevé, il sera doit etre sans hesitat10n consédérée possible de faire goûter les œuvres comme dangereuse pour toute la de nos meiHeurs écrivains. vie. Les fêtes d'enfants et les promenades d'écoles ne doivent pas L'instituteur ne saurait attacher trop d'importance à la réussite de être condamnées quand elles sont tette œuvre. Le succès d'ailleurs est renfermées dans les bornes convenaentre ses mains, et il dépend en gran- bles; mais un sage instituteur se rande partie de lui seul. Il usera donc gera toujours, dans ces occasions-l à de toute son autorité et de toute son du côté de l'abstinence et o-ouver~ iufluence pour encourager les habi- n~ra la jeunesse écolière d'après ses tants de la commun e à la création loIS. d \me bib]jothèque. C'est surtout ~st d~nc certain que l'école peut et a01t faire beaucoup pour détourpendant les longues soirées d'hiver qu'il devra faire un e active propa- ner les enfants de l 'intempérance et gande: on comp1'endra mieux alors pour les porter à l'é conomie à la . sur soi-même. ' que l es lectures en famille, au eoin sobne. 't,~ ct· a' l.'empHe du feu, sont préférables aux distrac- L 'at~ra~t sens~ble gui porte les hom tions toujo ur s ma lsaines du cabaret. mes !" ] alcoolisme, repose en grande parti e, comme nous l'avons dit ,sur les fausses idées qu'on a de ses' préte_ndus bons effets et sur l 'ignorance La famille et l'école ou l'on est des maux qu'il produit· clans la lutte contre l 'alcoolisrne L'éi0olle a i ci sa <tâche: ù!lJllJSfLes rpronnena'dles et l'on ne sau ra it agir de trop bon~ d'coles, point d'alcooJ, saJDJs·sella. Jes 0II.· ne h~ure à l 'encontre de ces illusions. lfiants iC l'Oi11:ontqu'iJ est essentiel à to'llte ! l n est pas convenab le de dire aux rêjouùsroince. - L'école ·doit porter à. l'ê- ecoles et aux enfants tout ce que l'on 1
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peut dire sur ce sujet; mais ce que l'on peut dire suffit pour p_rodmre une impression salutaire. Il rmp<?rte surtout que les é~ablisements d 'mstruction secondaire se montrent, sous ce rapport, de véritables éti:blissements d'éducation. On sait combien de jeunes gens, élèves des lycées ou des univ,ersités, se perdent par le boire . Il faut donc que les collèges, appelés à les préparei: ,aux hautes études, arment leurs eleves contre ces dangers. Ce qui, peut le. ~!eux, former l,a jeunesse a la sobrieté et a la tempe raince, C'est le bon exemple des adultes. On comprend assez que toutes les leçolllSne sont d'aucune influence sur un fils , lorsque le père est un pilier d'auberge. Là où les ~C?mmes faits ne trouvent leurs pla1s1rs et leurs récréations que dans le caba ret, il est à peu près _inévitabl~ que les plus jeunes soupirent apres le moment où ils seront devenus p;rands, PC!Urpr~ndre le ~ême ~hemin. Et neanmoms, malgre le tus~e exemple donné par \es adul~es, Il faut chercher à entramer la Jmip.esse dans la route du bien. La tache est diffioile, il faut la tenter cependant. Pour y réussir, le meilleu}-'~Oyen sera, dans la règle, la creat10n de Sociétés de jeunes gens. Dans une bonne Association, le bon exemple neutralise le mauvais exemple du mond e et tous les membres s'encouragent' et s'appuient les uns les autres. Les jeunes gens ne ~ont pas .encore esclaves des mauvaises habitudes · ils ne sont pas insensibles aux nobies pensées et aux sentimeD;ts élevés et s'ils les conserv ent Jusque da~s les périls des années les plus critiques, ils sont le plus souvent sauvés· et c'est sur eux que repose ' . notre avenir.
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* Questions
de tact
1)
Quand une classe ne va pas, que les enfants sont inattentifs, 51ue )a tranq uillité ne peut pas s 'etabhr, que je sens l'impatience me gagner et Je fluid e nerveux s'accumuler dans les extrémités, que les ex1?-ortations et les punitions sont i:m-pmssantes à ramener l'ordre, Je change brusquement de leçon ; je .modif~e pour une heure l'ordr e du Jour; Je fais une dictée, par exemple, ~ peu longue. II est rare que le r_emede ne produise pas son effet. Mais lorsque tout est rentré dans le calme, et que je recherche les causes du dE;sordre que j'ai eu peine ~ ré pri~er, Je constate presque t<?UJours ,, a ma confusion comme pomt de depart une faute q~j m'est imputable. Un jour, par ~xemple, j'arrive un peu tard à l'ecole ; c'est l'heure moins cinq minutes. Je trouve mes o·arçons devant la porte, les un s tranquilles les autres échauffés par des bousc~lades . répétées; deux, 01: trois des plus faibles sont occ~pes a réparer les avarie ,s de leur t01lette ; quelques-uns essuient des larmes ..... « Que s'est-il passé~ demandé-je. -C'est Louis qui a commencé. - Ce n'est pas vrai, c'e~t M~rtin. - Non1 monsieur; c'est lm qm a commence à pousser, etc., _etc.".Vous ~ntendez d'ici les démentis qm se cro1,sent, les justificati?ns qui pleuvent, les accuBref! sations qui s 'entrechoquenj. ----:. dix minutes sont employees a cette enquête qui n'aboutit qu'à constater que les plus paisibles, étant 3:rrivés à l'heure habituelle pour revoir leur géographie à la carte, ont trouvé la porte fermée, qu'ils ont dû attendre, et que les plus bruyants n'ont pas ') C'est à l'Ulll de nos i,rustttuteuo:s if,ei; [PILuJ9 eom,pét,ents que nous ,dievorus cet iarticle; on Teconna.ttr,a qu'u:ne eXjpérien.,ce êpl.m1~ se<ulepu i,e w.oter.
u
pu rester tranquilles jusqu'à mon trop difficile ou trop insignifian t. arrivée. Voilà donc une infraetion à Voilà donc une leçon qui e,st p r esque la discipline qiü ne se serait pas pro- manquée, parce que j'ai négligé de duite si j'eusse été là, comme d 'ha - me préparer. bitude, un quart d'heure avant l 'ouJ'entends fréquemment mes colverture règlementaire de Ja cla sse. Je p~urra is alléguer pour ma justi- lègues se plaindre des rapports plus fication que, pourvu que je sois à l 'é- ou moins tendus qu'ils entretienne nt co~e à l'heure exacte, je suis à l'a- avec les autorités scolaires ou munibr~ de tout reproche. Légalement, cipales. En cherchant un peu, il seom ; moralement, non, car dès qu'il ra it facile de trouver que les prey a un ordre établi, le devoir du ré - miers actes d' hostil ité sont partis du gent est de s'y conformer, et toutes côté du maître d'école: soit impales excuses que j 'avarwe ne me dis- tience du joug et du contrôle, soit pensent pas de donner l'exemple de que le régent ait manqué au devoir, les répréhensions frappaient justes: · Ja régularité. de Jà des efforts pour se justifier; Une autre fois, je suis sur le point de là une secrète irritation contre le de ~<?nnerà tra.iteT un sujet de com- fâcheux qui ose trouver à red ire à position. Lequel prendre 1 Certes, je celui qui croit être un modèle. Ce n'ai pas le choix, car il semble qu' commencement de brouillerie n 'auaucun sujet ne se présente à ma pen- rait pas de suites, si Ja victime présée. Il arrive que, parce qu'on cher- tendue de l'injustice ne trouvait pas che une chose, on ne peut la trouver, des collègues qui lui persuad ent qu ' tandis que, dans d'autres circonstan- il y va de son honneur de maintenir ces, les sujets surgissent avec une ses dro its. On prévoit sans peine var iété remarquable. J'ai donc de la qu'à la première occasion, le régent peine à trouver un sujet. Les enfants 11ia.rt.11r se roidira contre la tyrannie, qui devinent mon embarras comm~m- qu'il maintiendra son indépendance . cent à s'agiter; c'est la règle de l'un Puis, à l'aide de ces beaux mots, . il qui tombe; c'est le crayon de l'autre gâtera une position qu n'aurait qui roule; c'est celui-ci qui se mou- tenu qu'à lui de conserver'il intacte et che bruyamment; c'est celui-là qui hono rée. Un peu moins de ,susceptisais it le moment opportun pour tire:r bilité au début et un peu de déféren les cheveux du voisin. - Silence ! ce par la suite auraient suffi pour Le silence se rétablit pour un ins- pr évenir le conflit . Quant aux admitant. Mes recherche,s continuent, et nistrations, elles sont généralement enfin, pour finir, je donne un de ces jalouses de leur autorité; la contes sujets qui n'exigent pas beaucoup de ter, c'est provoquer des mesures de réflexions, le mouton, Je chien ou la rigueur destinées à l'affirmer. Que maison d'école. Si encore j'avais su le réserve soo revendications rajeunir le sujet par des aperçus de régent droits méconnus pour les grandes nouveaux, il atteindrait son but; occasions, mais qu'il passe par desmais sans préparation préa labl e, je sus ces infimes attentats à ses préne trouve dans mon souvenir que des rogatives: il n'en sera que plus fort idées banales, des lieux communi; quand surviendra occasion imqui n'a jout eront pas une connaissan- portante; il n 'aura une pas brûlé sa pouce à l'acquit de mes enfants; le su- dre aux moineaux; sa provision de jet ne se lie pas d'une maniè re natu- patience et de bon vouloir sera enrelle à ceux qui ont précédé; il est tière et lui servira utilement.
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Je pourrais mu ltiplier les exemples où le régent doit s'attribuer · une bonne part des causes qui ont amené les soi-disant vexations des au t orités scola ires, et la presque tota lité de celles qui entravent la marche de l'école . .Te suis loin de refuser les circonstances atténuantes : le régent n'est pas parfait; il faut l'excuser s'il a des mouvements d'impatience si, dès le premier jour, il n'a pa~ l'expérience suffisante, s'il n'a pas le tact voulu pour éviter les froisse ments. Mais, cette part faite aux f aiblesses humaines, je voudrais qu'il s'étudiât à écarter les conflits, à préP~yer sesAleçons ~e tell,~ façon qu'i l n eprouvat Jama1s un mstant d'in décisi<?n, qu'i l fît ses efforts pour restremdre le p lu s possible la part de l'imprévu. Sa vie doit être une constante amé lioration morale: il doit toujours entendre à son oreille « 0 Israël! la paro le du prophète: tout ton mal vient de toi . "
Ayez égard aux dons et à la vocation <<Caa·,
à il'un es,t ,dioinJnêeiplllrr rvan:iigjjJe]a , parro(Le de m>>giessle; 11 ; l'autre ,pa,r 1e même >>J'E
Esprit Jra parole .de coamats» .siaince, et à i\l!Il aJUtr e ,la fo,i » J>M" œ même E'Sl])rit; à 11.m >>ruutn.,e a'o,pération des mh:a>>clie:s; à mn aut-re la tprolPfuétie; ll à un '01U,treile don de -discerii
,0S!IJrits; à run amiln."e~a d~s 1001,giu~ ,. et à ulll J>autre ile don d'.i!11t011Pré1ier ~es » ~iaingues ». Coir., XII, 8 - 10. >>IlJe!I."Iles
>>"ilivermté
Dans le règne de lai nature, comme dans celui de la grâce, Dieu a distribué des dons divers, de telle sorte qu'un seul et même homme ne les possède jamais tous ensemble. Ces dons, qui sont infiniment variés, sont partagés entre diverses personnes ; à l'un est donné une chose, à
l 'autre une autre. De même que dans le corps humain il y a divers membres, q1;1iont cha:CUJ?. diverses quali tes et diverses fonctions; de même il y a aussi diversité d'hommes avec diversité de dons et de foncti~ns et cela afin que l'un puisse se·rvir 1/au tre, pour qu 'il en résulte un lien une union, une société. L 'œuvre des' jeunes années ne doit donc pas être envisagée comme consistant à apprendre un e foule de choses, mais comme devant servir à mettre ·au jour les dons particuliers que chaqué enfant a reçus. Il est souvent difficile de iuger de ces dons , surtout chez les Jeunes gens dont le caractère renferme beaucoup d'é léments artÎficiels. Comme on se propose ordinairement de faire apprendre telles ou tell es choses à certai ns élèves, et qu' en em~lo ie tous les moyens pour y parvemr, le plus souvent on se trouve avoir opéré sur eux une sorte de pression; de sorte que tout est faussé et que la confusion des tendances est telle qu'on ne peut plus distinguer ce qui est don naturel d'avec ce qui n 'est que factice . Chacun devrait 1mrvenir à apprendre et à exercer la vocation pour laquelle il est doué. ]?réqnemment, on renverse cet ordre, c'est-à-dire que l'on force les dons à se plier à la vocation que l 'on àestine à 1'enfant. De là vient qu'un grand nombre d'adultes se dégoûteut <le leur vocation, qu 'ils la quittt,nt ou n 'y obtiennent pas les résultats qu'ils y aura ient obtenus s'ils avacient été doués pour ell e. P?ur dire qu'on a un don, il Il\:l suffit pas d'avoir la f acuité; il faut encore avoir l'inclination et un cer tain ensemble de moyens extérieurs - moyens qui facilitent ] 'exercice du don . La p lupart se contentent d'examiner les moyens d'existence · et ceux qui n'ont pas besoin de fair~
ce calcul, ne s'attachent guère qu' aux honneurs mondains. Il est bien à regretter 1qu'on ne s'occupe pas davantage de l'examen dBs dons.
Flattich. De l'école
à no seul maître
(Voi r n° du 15 avril.) Dans les écoles nombreuses subdivisées en plusieurs classes, chaque instituteur n'a affaire qu'à des élèves à peu près d'égales forces, réunis en un seu l cours. Ici tous les gen res d 'exerci0es sont connus, et le maître ignore les tortures mentales de l'instituteur au village, sans cesse obligé de se mw.tiplier afin d'occuper ufüement toutes ses divisionis . S 'adr-esser à l'ensemble de ses élèves dès que l'objet de l'enseigne ment ,s'y prête, est un moyen de gagner du temps, e.t, par suite, d 'accélérer les progrès. Je 0onseille doue l'usage des leçons collectives, dams la mesure du possible, aux instituteurs chargés de toutes les div isions . Au courn supérieur il faut des leçons spéciales; ma,is la plupart du temps les élèves qui le composent trouveront profit à suivre les expli cat ions données au cours moyen. Quoi qu'ils aient déjà étudié l'ob.1et de la leçon, une revue servira à leur en graver le souvenir, et souvent à r,ectifier les idées inexactes qu'ils s'en étaient formées. Ainsi l'arithmétique, la grammaire, les exel'Cices oraux de rédaction entrent dans la catégorie des matières où le cours supérieur profitera des explica tions données au cours moyen, en atte ndant son tour, de recevoir une leçon spéciale. La lecture est aussi c,1mmune aux deux cours, mais les explications vanent selon la force des élèves. Avec les moyens on s'attache surtout au
sens; les autres ont de plus à résoudre les difficultés de radical, de composition et d'étymologie de certains mots. Tous les élèves vaquent en même temps aux exercices d'écriture et de dessin. Les leçons de chos-es se prêtent bien mieux encore à un enseigne meTut collectif, chacune d 'elleP for mam.t un tout à peu près indépen· dant . Si l'enseignement collectif, dans le milieu que nous avons en vue , offre de réels avantages, au point de vue pratique, il exige beaucoup d 'habileté et de souplesse de la part du maître . Ce n'est pas une mince dif ficulté d'intéresser à la fois de tout petits enfants, dont l'esprit s'ouvre à peine aux choses de l'intelligence, et de jeunes adolescents déjà familiarisés avec les premières notions de la science . Aussi j'en reviens à mon refrain habituel : Préparez voti;~class~. Cette préparation, qui s impose a tous les maîtres, est bien plus nécessaire dans une école réunissant toutes les catégories d 'élè ves . Les leçons collectives ne seront vér~tablell}ent pr<?fit~bles à tous, que s1 le maitre y sait repandre cette sim pli~ité et cette précision de langage qm font pénétrer la lumière dans les esprüs les moins ouverts; ce choix d'anecdotes, de traits piquants de ~ots ~e~:r:eux qui serve~t de pa~ure a la vente et disposent a l'accueillir fa.vor.abl.ement ; e~in, une habile com1?~na1~onde . faits présentés de mamere a fourmr un aliment à tou tes les intelligences . Ici, comme dans tous les arts, il ,exi,ste un idéal de perfection auquel un bien petit nom bre pourront atteindre; mais avec du travail chacun arrivera du moins a' s ' en ra'T?proch_er assez pour inté re~ser et mstrmre son jeuirne auditoire.
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Et qu'on ne se méprenne pas sur ma pensée: je ne prétends pas que l'instituteur doive poser en orateur dans sa classe. Son rôle est bien plus modeste : tantôt, simple narrateur, il expose les faits; tantôt, par des questions ·socratiques, il amène ses élèves à découvrir eux-mêmes la notion à apprendre, méthode d'enseignement excellente lorsqu'elle est praticablie; comme dans la plupart des vérités morales; toujours, il s 'as sure, par des interrogations, que chacun, selon sa capacité, a recueilli de la leçon la part qui lui était réservée. J'ai examiné successivement l'orga.nisation de l 'école à un seul maître, le rô le des élèves répétiteurs, les leçons collectives et · la préparation qÙ'elles imposent. Ces notions, je l'espère, seconderont la bonne volonté des instituteurs dans l 'accomplissement de leur tâche laborieuse . Kiès .
•• Enseigner
avec gradation « La
illO'UJITi.trnr.e
i>po~111.· 1es holID!lles
solide
est
faits,
sa-
» voir: [PO'U~' oouoc qui-, s'y êtant » a<:coutm1IDésont 1'esprl 1t exer » cê à ld~oicemer le bien du :maJ. Hebr., 5, 14.
Il y a trois degrés dans l 'alimentation, savoir: 1° Le lait; 2° Les aliments légers ; 3° La viande solide. Pour ce dernier, il faut avoir l'esprit exercé à discerner « le bien du mal». Il faut avoir une longue expérience et une longue habitude de cette science difficile. L'aptitude ne vient pas seulement avec les années, mais aussi avec la culture et l 'exercice; car, quoique l'intelligence ne vienne pas avant les années, elle ne vient pas non plus uniquement par Je fait des années. Il faut l'aider
dans son développement au moyen d'une application sérieu,se. Quant à la mémoire, l'intelli gence et le jugement sont cultivés par un travail soutenu, on devient alors capable de supporter des viandes solides, c'est à-dire de s'app liquer à des choses difficiles et de chercher soi-même . En considérant la marche progressive que suit naturellement l 'intellig-ence, on trouve que les premières notions qu'elle saisit se rapportent à des objets sensibles pris isolément. Quand elle a examiné et rncue illi une certaine quantité de notions de ce genre, elle parvient au second degré, qui consiste à comprendre et à former des jugements isolés et portant sur des objets particuliers. Enfin, quand on a réuni un certain fonds de jugem ents particuhers, on entre dans le troisième degré, qui consiste à s'élever aux généralités par la comparaison des jugements par ticuliers entre eux. 11 n'est donc pas dans l'ord re naturel de traiter ces généralités avec les enfan ts avant le temps, parce qu · elles sont au-dessus de leur intelligence. Souvent l 'instituteur se figure que puisque ces généralités lui sont faciles , elles doivent l'être pareillement pour l'élève . Les uns se bornent à donner du lajt et ,ne vont pas au delà; d'autres vont jusqu'à offrir des aliments légers, mais s'ar rêtent à ee degré; d'autres atteignent l'époque où ils µourraient digé11er la nourritu re solide, mais, ou ils abandonnent les études , ou ils donnent une mauvaise direction aux forces de leur âme au moment où elles pourraient être employées le plus fructueusement. Sois économe Ne secoue pas la tête, mon cher collègue, en lisant ce titre . Tu penses peut-être que ce n'est pas ici la
place de parler d'économies quand le traitement suffit à peine pour nouer les deux bouts à la fin de l'année. Aussi ne veux -je pas parler des moyens de mettre de côté tant de francs par an, l 'expérience m'en ferait défaut; mais je vôudrais dire un mot des économies à faire dans le domaine pédagogique. Et d'abord: Sois économe de tes forces! Il est dig-ne d'éloges, le maître qui travaille avec zèle dans son école, qui est ponctuel, qui fait tous ses efforts pour atteindre le but marqué . .Mais nous avons connu plus d'un collègue qui s'est surmené, qui, à côté de son école, donnait encore beaucoup de leçons particulières et qui a été enlevé trop tôt à son école et à sa famille . Notre conseil ne nous semble donc pas inutile. Sois économe de tes paroles! N'a-t-on jamais vu une de ces écoles où le maître parle tout le temps et où les élèves restent muets, plongés dans des rêveries? Ces écoles où les réponses composées d'un monosyllabe, de oui ou de non, sont à l'ordre du jouir et où le maître, quand il veut une fois obtenir une phrase complète comme réponse, dit cette phrase encore à moitié, de sorte que l 'élève n'a qu'à ajouter quelques mots ? N'as-tu pas remarqué que dans ces écoles les élèv es . n'app re rment ni à penser, ni à exprimer correctement leurs pensée s? N'as -tu pas observé que les élèves sont, au contraire , forcés d'être attentifs quand la leçon revêt la forme d'une conve.rsation 7 ... D'ailleurs, que de maîtres se rendent malades pour avoir l'habitude de parler trop haut! ... En parlant plus bas. mais pourtant d'une manière distincte, tu obligeras les élèves à écouter et tu ménageras tes poumons . Que les questions soient brèves, mais bien déterminées, explicites et que les réponses soient
données sous une forme complète. Seulement dans les répétitions on sera moins exigeant. Epargne -toi les moments de mait'Vaise humeur et de colère. Il est vrai, il y a des jours où rien ne veut aller convenablement. Cher~he 1'a~ord si la faute n'en est pas a to1-meme. Peut -être, n'es-tu pas assez prépar é, peut -être un fait suryenu dans ta famille te préoccupe-t1l .. . Surtout, ne te mets jamais en colère! Que d'hommes sé rendent malheureux pou r toute la vie par une action commise dans un moment · d 'e!11portement. Ne permets pas à la colere de s'emparer de toi ma~s domine-la. Sois surtout asse~ prudent pour ne nas punir dans un moment de récrimination. Sois économe de récompenses et de punitions. , Faire son devoir ne mérite pas de recompense particulière, les suites naturelles de ·cette conduite en sont déjà une . Prodiguer les éloges à un enfant ne peut que le rendre orguei lleux. Pourtant, quand un élève fait des, ~fforts e~traordinaires; quand un eleve peut-etre moins doué arrive à des résultats satisfaisants à force d'un travail consciencieux, quelquee P3:r~les 1'encouragement serviront à l?1 JJ?.Sp~rerde_ la persévérance. A 1 ordmaire, ]a simple expression du contentement du maître doit suffire. Qu,ant ~ux punitions, il vaut mieux pre".'emr Jes fautes . Si tu es obligé de pumr , sois prudent dans le choix de la punition. Quand un regard suffit n'élève pas le doigt. ' Sois économe du temps. Le temps, c'est de l'argent! et dans l'école, encore plus que cela car l '.école doit d?nner à la jeuness~ d~s biens plus precieux que l'argent. ~1 tu ;comm~nces tes leçons chaque Jour cmq mmutes trop tard et que tu les finisses cinq minutes trop tôt calcule combien d'heures cela fait
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au bout de l'année . Et combien de temps on gaspi lle rsans s'en apercevoir. Tantôt on fait des sermons qui ne servent absolument à rien; tantôt on se laisse aller à parler en passant de chos,es qui sont sans aucune utilité pour les élèves . . . et les minutes passent ! ... Si ta position te permet de faire des économies d'argent, tant mieux pour toi; si tel n'est pas 1e cas, tu viens de le vo ir, tu pourras faire d'autres économie,s, ,et celles -ci ne seront pas les moins utiles.
•••• L'éducation L'éducation devrait tendre avant tout à rendre l'enfant vropre à la vie; elle doit étendre ses notions, fortifier son esprit, déraciner sa paresse, donner un but et une méthode à son intelligence. Le choix d'une école ou d'un maî tre est la première diff iculté que nous rencontrons. Le marchand, l'homme de négoce, l'ouvrier, où trouveront-ils l'homme qu'il faut po ur instruire leur enfant? Du choix d'un précepteur pour instruire. vot11e fils, écrit Montaigne à Drn:ne de Foix, dépend entièrement la réussite. Et, si vous souhaitez que votre enfant devienne un homme de ressource plutôt qu'un simp le clerc, je conseillerais à ses amis de lui choi,sir un gouverneur qui soit plus un homme de tête qu'un simp 1e érudit, bien que le jugement et la sqience soient l'un et l'autre nécessaires. Au jour présent, comment un hom me pourra-t-il distinguer entre le charlatan, préparateur au baccalau réa t qui met des annonces, et le véritable éducateur de la jeunesse 1 Le sentiment des classes et des castes engendre toute espèce de sot et de vilain orgueil chez l'enfant et
lui fait un mal extrêmè pour lè teste die la vie. Les distinctions sociales sont bien à leur place; mais tous les garçons sont égaux, surtout dans une école publique, où le plus intelligent, le plus courageux et l e plus tenace l'emporte. Sir Bu lwer Lytton nous raconte l'histoire d'un orgueilleux petit s,inge qui entre dans le préau d 'Eton et qui, à la question: Qui estu 1 répond: Lord Dash, fi ls du mar quis de X ... .Alors le coq de la classe, Bob Smith, lui dit: Tiens! voilà trois coups de pied, un pour mylord et deux pour le marquis . Et le bonhomme n'oublia jama is la leçon, celle qm lui profita le mieux pour la vie . Une école n'est pas autre chose que le vest ibule du monde. L'enfant ne doit pas y apprendre à être plus vain et plus fa ible, mais plus fort et meilleur. La coutume de les bourrer avec une science qui ne vient que des livres est insensée . Que le maître de temps en temps constate ce quel 'enfant a réellement appris. Le jeune homme n'est ni meilleur ni p lus avancé quand il a été de bonne heure surmené et comme gonflé d'une quantité de notions superficie lles, et revêtu d'un vernis tout extérieur. L' important, c'est d'élargir l 'esprit , de créer la force d'attention et, par tous les moyens possibles, de former une réceptivité, une capacité pour recevoir la science. Remarquons ici que, s'il faut un système de punition pour l 'enfant, il lui faut aussi un ensemb le de récompenses. On cite souvent le savoir de lady Jane Grey, mais on oublie de nous dire comment elle le posséda si facilement. Elle nous raconte ellemême que Roger Ascham, son maî tre, lui rendit la science si attrayante et si plaisante, qu'elle était toujours désireuse d'échapper à ses parents et à ses amis pour se trouver
avec son vîeux professeur et que et mesq uin_e; enfin, non seulement de la sorte, elle apprit le l~tin et 1~ sr l a_mour, mais une profonde congre~ pou_r le seul agrément qu'e lle naissanc_e du vrai et de la sincérité y trouvait .. Heureux serions-nous si de leur mfluence, de leur puissance' no,us pouv1,ons ~·etrouver la douce methode d _enseigner qui fit d'A- cornm,e de _la faib lesse, des périls; des seduct10!1s trompeuses du menschan1 le roi des précepteurs . songe. Car il est à remarquer que ll Y a deux choses que l'on incu l- non seuleme:r~.tle ~anque de viri lité q~e ,avec be~ucoup trop de parcimo - e,st en progr~s, mais que le culte de m~ cl:notre epoque . L'une est la sou- l ~t fo~tune. s 'éend comme une olaie. ID}'SSIOn et le respect e[lver,s les aî - Ji.h bien, s1 un pays dégénère et mar ne.~, et l 'autre qui découle de la pre- che vers s3: rnine, ce sera par le m~ere, une opinion humble de soi- manque de .1eunes gens forts et vermeme. Dans les pays industrie1s où tueux. l 'homm~ a une valeur comme ma~hi De nos jours, beaucoup de pédane et ou un garçon gagne son pain gogues s~:mtd'avis ou 'il faut bourava1:1td'être adu lte, une fausse estimat~on de sa valeur lui inspire la rer les Jeunes esprits non pa,s de suffisance et l'orgueil les deux ~ers gr~cs et de philosophie de Pla.on, ma~s avec les récits enchanteurs g~ands obstac les à 1\nstruction Rien n'est plus tri,ste que ce.J.a:l'en~ d~ la_science « et les fruits de la méfant manqu_e de leçons et de consei ls ditat10n de~ siècles », rendus aussi secs e~ aus&1peu substantiels qu'un dans la pér10de crit ique et importanqu! a bouilli toute une journée. te de sa vie . A Athènes, à Sparte et a science pure est une fort bonne dans la R:ome républicaine un enfant n 'osal!t pas s 'as-seoir edprésen- chose qua?-d on s'en sert convenable ~e ~~ son pere avant d'y avoir été menti m_aisle jeune homme dilettant~ ~n fait d_:e~avoir, et à moitié insmVIte,. et dans _toutes les circonstances lm m_ontrnit le plus grand res- trmt, est g·eneralement si profondé ~ect. Un Jeune _garçon qui fait le pe- n::e?-t ennuyeux, si suffisant si portit J1?1mne, qm affecte les airs les t~. a deve~nr in~ré4u!e à 16 ~ns, que plai ,sirs et les manières d'une gran - l mstrucb<?n sc1enbf 1que exige beaud~ persoll?e, est semblab le à un pro - c~up_de_S?m,,précisément parce qu'il est ?1 aise d apprendre les premiers digue qm .~e prncure de ! 'argent avec <l,es~iilets qu'i l signe. Précisé- rudunen_ts ~e la science, et de babil ment ~ 1 epoque où il devait jouir ler e~smte a. tort et à travers sur ce que l on cr01t savoir. de la Je_unesse, avec ses connaissan9es t<?uJour_splus vastes avec ses ene_rip~squ! '>'épan<?uisse~t, avec son act2-v!te~ro~ssante , il est fati 0o·ué déAppelaucorpsenseignant ' goute, blase. Il Y a beaucoup d'autres points Nous o1~ganiiseroJ1rS (Prochahiemierut t ~ur lesquels on pourrait insister: le,s ;e!UJJbre , ùêoombre, ,Ira ,section ode; i:ISll.i~ ~gardB en':e~s _l 'autre sexe, et une eill1s lllbstiOJents ,et oe,11,edes institutri . JU,steappreciat10n de ce qu'il est, la b ?ba,cune de ces rsection,s sera a,s.sez ::~Les deu!X Q"éur ndies ,cormrpteroot 1J~UJS ·" piopr_ete. personnelle, la chasteté, 30lell!se. ue• · · D ·aoo ce nom.b1,e fi.g.ufl)e,ntau".~ ~me ~ign~te convenable, un sentiment 'l es ,melllib1-es · =1 . . 'llOlmliali.lôms . e t .n01,ma1benne.s q:ud .se ,sont ; 1eve qm empêchera le jeune homJOl!rlt.sà Ja CJ·o1x d'Oi· (Llgure catb ,o,li rue . me de commettr e aucune action bas - ,se d' Absttinenoe, Vrui:üs) . q sms -
t'
ou
1
160 3 Le siège d es d eiux sections sera là SI0111, uns .fassen t de mème à tit ·re à'eœemple. Â!Ut!Si b ien en est-o n arrivé partout ià d~d'& a'Ux éoolles nOil'\IIl aLes. Nous 1SOOWnes·bem,eux d e voh· que J~ co- 'l',aJbstimmoe .totaJl•e pour J'Uftter e:ftficaceanoo.t mité de la Croix-<d'Or [Pe'Ut coo:npter swr l 'ap - confire -Oe filéalu. E>ntendonJS-nous. Nous ine vou lons nulle· pui ou pel\so.nrnel ,enseign •amt. Les •a,bu.s wn t g.tCalll tdiS et n01JJS!ll'abtilem,d;rons ,un 11.~ultat !l'ê.· men t jeter ;ta ipien·e aux modlérês, à ceux qui J.e SOillt vrn ilIIlent, et nO!lls acceptons ruveo r Jeux que grâ ce au concouTS ldiêvoué des i.nstl,trn,tems e t 'Cl-es 1nstitutrices. Oe c0111cOU1"S 1~0Jmaissa1Dœ d'll[Ppul de tous ceUJX qui von. dTOnt eseaye r de .fai11e u.n peu de biien, .seue .nou s se t·a !J)lM m,a,uchrunidé, nou s· :resav ons . NO!H!pou rvonis vous assurer q;u,e IDOUS avOlllS ,rairt-ce 1Paa:l'exemple de rtalbstinenœ, ser,a itce 1Pa:r ceil<uride '1a modémtion. La ,Suèd!e et 111eçules ell(l()'llil'll.g>ements ~es '))lus précie ux la Norrvège, qui étaient pa r.mi ilces [Pays :l,es de M. de Ohef du Déipa,rtement de J'Instiruction [Publique. C'est grâce à llui que n ous 'I)lus la!Lcoolâsésde l',E UTO[l)e,ma.robent main tien.run.tà Jia tête des IPlliY.S aes pliu.s 1S10bres. a von-s [PU lfa.i,1,e donner <lies coniférenoe6 a,nCO/!Illment œ m irac le a-t-11 ~té ®ut? tla.1oooiliiqruies dllll'.1s ,lie.s WJ11Jlilssamleiuts,&ull.)é· Ce soo.t Jes membres d1u œrps eœeiJgnan:).t rieu111S d'.ins'ùru -0tion !IJUiblllq;u,edJu cantO'll et fond er d1es sect ioalis d'étui diwntis .dans n os ::s ·de -œs dieux 1Pays .qu.i ont tous iprêché la aro J.saide ·runtilrulc oolilqu e. Un. ,grand nœnbre collè ges. son.t de-veillU!S 1ll1bistinents;pour encourager Œes Oes êtudti.amts, qui ise tSOillt joÎ!lltls 11 nous ruutt,es, ~eUJrs élèves ,su1rtout , et c'est ,grâce 1>. 6'i.nOIDllÎ>reux l()Our [l)rèoller d'e:irn1D1Ple,,ce som et1x q·ue ces '.Pays ·sont ùeveilfU.Sœ qu'ils sont no.s !futurs !JH·êt11."e1S, ma•gtstJ.·w~s, ruvocats, mèaujo w.'<i'h.ui. ,Les crjJm,es ·et dêllibs y ont diJml· decÎ!lls, ing <mieur.s, ett. Ils so nt u;n.e œ.ntaine nué d'une !façon prodigieuse, le lblien êtr<e J .qui on t blr,avemeint !"éso~u die cOODibattr e !Le règne, etc., etc. ,coon,oat des géants contre 1'1aacooH.sme q·ut NOt'USde m rundoDJSdonc à. tous tes 11Demblres appruU1V1~itie V aJ.a is, .cause bie'll d iee 1m 01:ts d:u C01Jps €!ll1Se1g.nantdie nous ,tend1ie fa ma in pré'ma~ et d e-s malladJ.es gra,v~. sams rpour ena:ayer ~'aJcoo/llimlJeen Va.J·ais, .nous de parlm• d~ toute.s les mis è1,es IIDIO'l'O iles dlont il •mandion,s ·à quelques un s .et à quellqrues unes est lia ica11Se.Hont11.euraussi a'lJJx iwJstituteu1-s de ise joinœ.,e à. nou.s. ·et instftutrice s, aux 11J01"II!a.1iiens iet ·a,ux nor!Jes [>e11Soo:D1e.s qui so nt décidées à f001Jder maaie.nnee qui ooJt vouJ·u en .taire ,autlrunt. J.a soot i on soll/t !Priées .d'elllVoyer Jeun: rudhéNous avons vo u-lu témoi,g,ner lllOùre sa,tisfacsion laiu ,sonss1gné ou au :reprêsentaint .<hJ tloo. <fo 'Vo1r ta'Ilt de d~vouemernt prut·.mi. les cœp erusei•gnant .au comité, M. P ....A..BoOJV1n, ,memb res d u CO'liPS en~ign-a.nt, ,et lllO'UIS avons ilDJsti.tmteur ù I oognle. .Dalll!s queliqrœ llielIIl(pS, IlOIIIltmoê un instituteur aru ,cœ:nité cantonal quaoo on a,ur,a reçu encore de no111V·eMet1 de '1a Oroix-d'O.r. adlhésion.s, ~e joo'l.· de li8Jfonldlation d e hl. sec· Oet mstitrnrt;ewres t M. P. -A. BOillivin, à !co- t001 sera lilndiqrué. On tdliisarntlera u1111equestilon gne, celliui qui , ~e [ll'L'ellilier, pai111nines imltitutmportarute, à savot1· si Œes deux nouvellee tffil!r.S,s 'est joÎlllt à nO'OlS. sectioll!S !feront sima.>llrurumt paTti•e. die 3ia Nous ·contÎ!lluerons « ,to,ujo,uns >> à tllon.ner Croix-d'Or ou se joi:ndJront en imême œm:JiP'S à J.a. S&ciét.ê des •M.a,itl·es ,a,bsti:nents de la un 11EU) rêsoolialllt dl8IUIS~e c001 i tlé crun.tonful MU Sui 1sse. Cette sociê:tlé suiiSse, a1bsod~ t ;neume.mm-esdu co11I)S,ens e!gin,a.nt. ta,e, ccxmpte un ,peu pl u s de 200 IIIlem.bres. Quieiliq111œ ,U!IJl9 m e dill'OJlt: « Oui, sams doute, ·Des .a.u.oilmlS i.nstituteur.s et linJS1tiitutriœs il rt'aiut •comlbatmre •l'1aJ~ coo1Ji.S11Ile , et 111 ous sœn,peuvent ifai.re paxtie de Ja s~tion. me.s toos d'avis ode VOUIS iaidler ù. ile fail,e ..• maLs :pomquoi 1P8Jr:lffi' iù'rubstinenœ tota,Ie'l' Le président cantonal àe la Oroiœ-d'Or, Est -il n{lceSS'aire d'a.ldler a,ussi :J.oin? » 1Chan. J uil.es GROSS , à Lens. J·e vou s 1'épondlriai tout ,silm1pl1'e unent q:ue P.-S. - Ajcm tons rpo,ur ·OOU.'C que la chœe l'on a ,e,ss,a,yé prurtout ,de ,)lutter tCO .llitJ:e Cie i ntêresse qu~ a,a C t·oix-'d'Or COODIP<te 300 adlu4fl éau •pair ne 1moy1en de il.a .modiératiO!Il, et t e.s a,bstiDientJs.,en V'llU:aiJs. qu'est-'1.1 a1"1·i. vê? Le 1·ésuàt at ,a été nrul et so u v811t rmême tout ,ù. ~i t désastreux. La 1IDodiéLa ré daction de l 'Ecale souha ite r8Jti<Xll est exœllen.te -en elle-miême, maiis et: vivement que l 'appel ci-dessus soit n'est pa'S rune ·avme ~uifd'isante [l)Our coonbatentendu de beaucoup. tre Œ'allcoollls.me . t1 ifla'Ut !l'abstinence '.POIU!r !les 'bu1v,emis à. c001vertir, H Œa iaut i)O!ll,rles ~tis, et n es-t llll6ces.saire qrwe quellques
:M: 11bi!Ll at·<1 Za<:hat· ie, de G r iJmi&ua t Maytiai.n SJ1ru11borien. de Nen da.z. · Rl3fflpaz A lipbon,;c, de iCollouges.
Scburma,u n Elllil!e, de Port-Vad,ai,s Ti.!',;ièo.·Ps CyriJle, d"Or siè'n•s. · 'l'roiilet
U.ll'ic<lh,de B a,gnes .
Yau,uay n.emï,
1<1ie
, _Mesdames les Institutrices.
F 1 aclle'bO<urg .Tust iu.e, 'tle SaJvan L uisier Jo.séplline, de .Bagnet1. ·
•
M'Jrure~-Guügoz:.\<Ja ,rgueriite, de &Ignes. :.\fa1'ie-Louise, <tle SÎOill Tcr.rettaz-.Torits He n1tiet te, die Vo11èg~ . de Rvedunatten
Vfo,n~1az.
1
Mesdames les I nstitu trices: Besse Atlêle, lle B-ag!Iles. fü,uttin :\la,ric , de G.rù.lle. füborxl)· RœaJie, de Riddl8S. Sta1d •er Ro.':13.l'ie,cl e Saillirus.
ù) Dans la caisse spéciale M1ll. les Instituteu rs: Il!'ylriso.u Marti u . de St -i\l1a1tiu. Bru•c:hez LQlUiS, d e vo,l\l?>ges. Bodi. 1tay Hll,'l)ùael, de ,SaJv,m. Bex Clrn1·.lcs, 'de \"eyso,nu,az Cl:~iYllz Htetruri, de S:aal'l'an.· C:nlk:·Boi,s _.To;.epll. :,~c Co!l001bey-Mur1az. C~u,daz A lexis. c1e Vérossaz. Dül!'z l'.-Louliis, <le Sahau. Dôlez F éNweu, !<lieSrul,a.n. Vt~bu;."Oll Adol ,pl!c. (le Ta·oi,st01·r,e.nts I>:lil'h!'lla~· Yirt·torien, de Liddes. · Darbrli nJ· Vit a l, de Liddes. D0rs:1z Uetun.aiu. <le Licl'des. D0r,;,1z .lu/les, cle Lidde.~. D,~r.bellay L fonid<>. üe Lidd es. l>JL:1heIJ1; 1,J· Yictor . cle L idJdes. IDl"equoz Edouard. de Con tb ey. FeHa.y E<l.o,m'.u·-cl.fic Ba.gin.es.
J'ella.r. l•'r>111<;>o i,;, fle .Bag nes. Foolouic r l' ,i·et'l·e, d'EYolène. Ga!î!>OzAnt oine. de St<Hart in Gnn~Hn I'ie 111. ~. id"Er ,oli'..ne. · GJa,.;<;ey .1011,n. de N'enda.z.
Ja -t,~11Œue t Eru Hie n , de ,Conthey Joi,1s ~liattwi<:t•. ,te :\Iamke. d'O~ières -lio 11 '.net Lou i~. clic Riddes. · Mnn·i:;1,u-x: .To~u. rll' Re,ereulla.z M 1ohanHl EHe nn P-L otliis de B . . ll<·.troz .Tosepb, ide Ll i'aes. oivel1Jl1er. :MeiJiantl L oui,s-A:u"nste ..,. ., ..., . . tle. L"dd, es ru.aVila~·d C.r·rLl!le,d'01:sièrres. . Mnyt.'ltll Franco is, tle Xend·az. ~
lI onna:v .A!lexiis, die T.roiistorrents lfarct :\fau ric<>. ,clc Bai~es. • Pr alo n g Loui s, i1e Salitns Pr adong .Tean. !ù'Evo lên e." Rey Ma,1ti'Il, d·e St·~Ia1,ti1J1 T('ltrettaz Jos® h , œe Yollêges Vœffflay Eugène. de Sa.lVlalll. .
c) Aucune des deux caisses _Jl!!M.les I nstituteu.rs:
B~1ll.lL&eySé rap h jn. ù' Ayent. B ern,rd 1Maut1ice, de Yollèges. Bourgieois I'i.eure-J oseph . /Jie B ov,er.nier B e~·g~eua,ud Roy1U1ond. de 'Üll<lrl'at. · Banllil.far<l .Joiseu.>ll.die Bllgnes. Ca.m:on Hen ri, d e FnBy. .z:o'.1/!Thiet · P.ierir:e, d'Ern!ène. G.a:i,Uard Edoua rd, d•e Riddes. Hé riltier Gt•rmaiu, de Sav:ièse. LU1ilsdei·E Jlllide, de -Bagnes. :\I ~x JosepJJ-EillÂll<>. de Bom:g-Saint-Pierr4t. M 11;Jielo tl Pierre -.Tosepll. ,,lie Bai,'lles M~tzo~ LOtJiis, d e VoJlèges. · .Mct m.J!:ler Antoine, tl'E ·volènie. ~er~ AflgeHu. (l,e Bagnes. Rod'ullt Ch t'étie.u, de •Leyuron. Tor11Jay Cy1,ible t!'Orsi"··e" V ' out az U"O.n, d'e 8e.1.11brau, cher. Vuiaroou.x Cyprieu, de Grimentz.
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Bj1esdames
les Institutrices.
chut Eugé nie, ùe Co!Jo.ng.es. BllJglloUJd Marie , de Lel1S. Bre~ti Léontine, Iclc Monthey. Décaa llot Hen riette, <le Satvan Foumiei ·-Luyet Rose, 'C1eSaviè~. Gay Emmia,
•
de Sa.Ivan.
Gre_qatt:Agnès,
de Montb.ey.
Jans AJi iee, de Vol!èg~. }f~t-q uis Oél i,ne, cle Li ,Jdes. M:etlrati.Jle.r Marie, d'E,'dlène Pottier I rma , de }fontbey. · RatP;paz Blamcbe, de :\!on tbey R~y An toinette. de ·Montana. · Il vbor dy Luc ie, de RM dcs ;de Riedttn.atte.n Madeleine· de Sion
~ Rœd1mattoo Lau1-ence,'
de Sion:
Ri.tbner A.n.nl'.l~ de Monthey. Truroana.reaz Id a, fle FuJl!y . Theytaz Joséphine, d'Orsières Tro Haet Marie, ldie Ba g.nes. ·
Je t·pro chain No' l 'Ecol e pri -m Dans .. au e con mu era la publication d ~Je .au d'ap rès les cartes-lettre! a es1on ou ~mtres que le Dépar-
d~
tement recevrait dans l'inter valle. -o-
4
Di8trict
de Martigny .
1
Variétés
La. ,s oci été d,e chaIDt des in stlitu,t eua.18,die oc * L a j ell!Ille H enr iet te qui est deyu is :Peu 131 c ommen cé s es ~ é tiltiO'D!s ,men- en tpen1si001,·ée1·i va it l'a u tre j O<UTà sa marwe'Ll es à iMartig.ny-VLhle l e 12 ill OV. cou ll8Wlt. 1 1·aÎille: Les ,m embre s q ui on t été 1eIIl{PêCh és d' y as- D ilm ainche , en venrunt m e voh· , '3lPJPO rte·siJsrer ,et ,ceux qui ;n'o;n t rp,ais 1,eç u un ,wvi s m oi d eux: ;M. w ,es: un d e le c1'U! res a·écréativ t11 per soruniel •soDJt a,vt sés qiu e ,I,a 1pro ohaJJn.e 1-fr e t l' ruutr e d e ... ·ohooo llM:. ipétitioo ,aura lieu le 10 dé ceo:n,bre, il. 4 h ., il * • • •la ,mai so.n •d'éc ol e de Obia,rrat. - Relv oin: iles * On vient d' ofif r.ir à B ob utDJesU{l)eube :reiJl'Umér os Oléj à ét udié s, ,s oit 98, 109, 114, 120, mett e qu e ·sa sœur Jieaill!lle g uett e d'Ulll œil 125 et 126 du re cu ail . De n' 101, « T001!Ill ez, d 'errvie. ch 8Jllt s de .samt e a.Llêg;resise >>,~ei·a md,s à i'é_ Soi s g,en t ill, Bo b , ldû.t la mwmaID. D0111neà tu_'<le; J)rii!re :cJJe .lie ;p11é p ar:cr dtn.dl1vüdu elil.>e11I1en t ta ,sœu.r llll moi tié. de ta p ormne; u 111 ,pla.isir ou iIJa!t' grouu>e af i'll qu' il ,soi<t 1su !POU ll" de d .it tpœi-ta,gé viaurt 1d o uible. jou'l'. - Orui, ma is une poonme [)a11a.gée ne vaut --oplu s qu'une d em i~omme .
Supplémentau JV 1~ de f,,Ccole" (1906) 0
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L IBRAIRIE
PAV OT & Ci e, LAUSA N NE
Spectacle du ciel étoilé
sieurs sont en extase devant les vitrines de joaillers, dardant des Un peu de la beauté de la terre yeu x humides de convoitise sur des s 'en va chaque jour, sous la pluie bijou:x, des bagues, des colliers qui Je vent ou la froidu r e. L 'automn~ f a1~3:1entfeu de toutes leurs pierres voile l 'agonie des fleurs d'un man - premeuses, aux reflets savamment teau de feuilles mortes, en attendant d~sposé~ des ampoules électriques . que l 'hiver ait tissé le blanc linceul F,t tandis que ces hommes et ces femde ses neiges . La journée s 'attriste, ~es. s'attardai .ent devant ces jolies se _lamente, se désole; tandis que la vit rmes, la v01e lactée allumait aunmt s'enchante, s'illumine recon- dessus de leurs têtes penchées la di. t son ancienne · ' vine féerie de ses écrins inco~para9mer splendeur. Les bl M JOU!S sont mélancoliques, c'est vrai . es. ais combien de ces belles promais les nuits , les nuits étoilées sont meneuses, combien de ces beaux pro. superbes . meneurs avaient un regard pour lets . "Ili , peut-être. De. étoiles 1 L. a t erre a vie1 X pms tant de milliers d'années qu 'el· le existe, elle a changé. Les savants . Ho rs l~s astronomes, qui donc, en eux-mêmes lui trouvent des rides En vill~, ~aigne seulement apercevoir tout cas, l'homme pr imitif qui ·res j lE:seto1les.? Est-ce déda in, mépris ou susciterait aujourd'hui ne '1a recon- bien oubh ? Est-ce . que les villes ne n'.1îtr ait plus. Ce n'est ;lus la nature so~t yas des, endroits 1u ll_J.OJJde mavierge des premiers siècles. La va- chmes ex~res, au moms 11 s~mble, peur passe en sifflant par la forêt pour retemr les regards des vivants détruite . Que demeure-t-il de l'an- su~ l_a ~er!e et pour rendre à peu cienne figure du monde 1 Peu de p_res irreahsable la contemplation du chose ! Clél 1 Le c~el, lui,. est resté. ce qu'il ~tait P a_run contraste saisissant, là-bas. quand 11sortit des mams créatrices. au village , sur la grand 'route obs~ Il n'a pas été défriché; personne n'y cu~e, l'ouvrier qui rentre de son traa bâti, et }a fumée que nous y envo- yail, ou le paysan qui s'en retourne yons est mcapable de le salir long- a son chaume, lèvent d 'instinct le111 temps. Il n'a pas été exposé à l 'in- Y~UX vers les lampadaires mystéf.ervention humaine, selon le mot de neux allumés au fond de l 'infim par Ruskin, et il est toujours r esté ar- la prodigalité d'un Dieu. Ils n'en sarangé selon les lois de la beauté. v_ent pas l,es noms doux et mystéC 'est l'œuvre de Dieu sans retou che neux de Pegase, de Cassiopée, d 'Anaucune . dromède, ~e ~yre, de Vierge, et de A qui trouve déjà les soirées trop q ygne, mais ils les regardent silenlongues, je conseille une promenade cieusement. des yeux, à l'heure où , "Il n'.y a pas autre chose à voir Les comstenatious , cladres géom étries [l'!ies. la '\ ~bJecterait un ironiste . C 'es~ Au 'V~ou ris bleu dru soir fixent leU'l'lil!Pierre- vra 1 , Dans les rues bien e'cla1 · re' es des Il I n y a pas autre chose à voir . Il n Y a pas seulement un réverbère villes, des dames, et même des meb- allumé le long de Ja route, pour la
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b()Ilfl.0raison qu'il n'y a pas de réverbê~. ni à l 'élèctricité, ni au gaz, ni au pétrole, ni à rien . Mais il y a ce merveilleux ciel étoi lé, neuf comme au premier jour du 1!1onde, et, à tout prendre, il me parait que ceux qm ont, devant leurs yeux, les vitrines des joaillers, son~ moins bien pa,rtagés que ceux qm ont au -de~sus cte leurs têtes, le long du chemm obscur, la voie lumineuse des étoilas. Le spectacle merveilleux du ciel, un soir serein, est non seu lemem beau, mais il est bon. « Dieu vit que cela était bon», prononce, dans sou magnifique laconisme, le verset de la Genèse. On a dit, avec beaucoup de vérité, qu'il y a des spectacles qui salissent les yeux, parce que le~ regards, comme les plus purs diamants, peuv ent se ternir tout à coup, mais il y a aussi des spectacles dom le reflet sur notre âme est bienfaisant. La vue du ciel est de ceux-là, elle nous embellit, comme le rayon de lumière embellit la pierre précieuse qu'il rencontre et transfigure. C'est un spectac le conseiller de sagesse, de pureté, de noblesse, de grandeur et de bonté aussi; et, quand vous y aurez pris goût, fût -ce dix 1nimites seulement de méditation à votre fenêtre ouverte sur la nuit, vous comprendrez ce que signifiait fier poète, en nous disant que ceux
ce
dont l'âime 11:u fir.mameo,t s'faJb t,mre,
Enlivr~ dè la nruit transiparente et ,su1b1.irme, Part'ol11 feirorumt [es yieu,x et sO'lldiaJn , ô do~
[,eeur,
RetrOJU-veinttouit [e ciel étoilé diaJ!llSile cœur.
••••• Le mois des Trépassés Plusieurs saints sont invoqués d 'une manière particulière en faveur des âmes du purgatoire. Ils méritent donc d'être connus et surtout implorés pendant ce mois de novembre. Voici les principaux; nous les pla-
çons d'après l 'ordre de la célébration de leurs fêtes. S . Odilon (l "r janvier), célèbre par l 'introduction, dans tous les monastères de son obédience, de la Commémoraison de tous les fidèles défunts, fête que l 'Eglise accepta bientôt après et fixa au 2 novembre . S . Hugues, Abbé (ier avril). Voici le mi1:acle qui lui va lut d'être re o-ardé comme protecteur des âmes du purgatoire. Un dollfestique du. couvent étant sur le pomt de mourir, se conf~ssa à un moine, ma is celui-ci, tout en lui accordant l 'absolution, lui fit promettre de déclarer à l'Abbé lui-même un péché plu s grave que les autres. Comme Hugues était absent le ma lade mourut sans pouvoir acco'mplir sa promesse; mais le soir, quand l 'Abbé fut rentré dans sa cellul e, il vi t tout à coup le défunt se jeter à ses pieds pour avouer sa faute et se recommander à ses prières, car il disa it souffrir beaucoup dans l 'autre monde . Quelque temps après, il lui apparut de nouveau, mais c'é tait au milieu d'une grande lumière et pour le reme r cier de l'avoir délivré des flammes expiatoires. S. Michel, archang·e (8 mai et 29 s<,ptembre). D'après la liturgie sacrée, c'est lui qui est chargé de conduire en paradis les âmes des trépassés. Ste Christine, surnommée !'Admirable ( 24 ju ill et) . Sa vie, l 'une des plus extraordinaires dans les annales de la sainteté, ne fut qu'un long martyre, parce qu'elle s'efforça. de souffrir tous les tourments imagmables, surtout en vue de délivrer les âmes du purgatoire . S. Laurent, diacre (10 août). A cause de la ressemblance entre son supp lice et celui des âmes du purgatoire, on comprend le culte qui lui est rendu en vue du salut de ces dernières.
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S. N -icolas de Tolentino, ermite (10 septembre). On raconte que l' â-
Et, pendant que le gaz . carboni9ue, produit de la fermentation, se dega me d 'un de ses amis défunts lui ap- ge par torrents dans les caves de parut et lui montra ce qu'on souffre nos vignerons , l'oxyde de carbom; en purgatoire. Dep uis ce moment - combien plus dangereux 1 surtout, il déploya un grand zèle s'insta lle dans nos foyers . pour le soulagement de ces pauyres Ah ! le voilà bien, notre grand enâmes et propagea ce cult e parmi ses nemi, à l'entrée de l'hiver! l'oxyde frères. de carbone ! Quand donc pourronsSte Ursule, vierge et martyre (21 nous entrevoir la froide et dure sai octobre) . E lle est invoquée , pour ~es son sans être pris de ce cauchemar: âmes des défunts, surtout a la ~'?te l 'oxyde de carbone? d 'un miracle survenu au 136 siecle Et dire que le chauffage électridans un hôpital de Bruxelles : une que, qui est la perfection du genre, Sœur étant morte ressuscita pour quelques instants après pl1;1-sie1;i:s est à notre disposition! Les appa heures et déclara qu'elle etait deli - rei ls existent, il y en a même de tous vrée du purgato~re par:ce que., de so1; pr ix le courant électrique nous est vivant, elle avait touJours mvoque off e~t partout à discrétion, et pourtant ça ne marche pas. Uniquement sainte Ursu le et ses compagnes. Mais voici un Saint que nous a- parce que le courant est trop cher. Nos descendants se moqueront de vons ré~ervé pour la fin, quoique s~ fête se célèbrele12mars. C'est s. Gre- nous , certainement 1 _(Joire-le-Grand, celui qui_a le mi~~ Il y a des gens qui s 'hab ituen~ ,adfait connaître le purgatoue et qm, a mirablement au danger; leur qmetu ce titre mérite toute la reconnais- de est infinie, elle va jusqü 'à l 'accisance d~s fidèles. Cet illustre ponti- dent exclusivement . Mais l'accident fe, par ses immortels écrits, a intro- arri~é au voisin ne leur suffit r>as, duit les âmes chrétiennes dans cette il faut qu'i ls en soient eux-mêmes région de l'expiation et de la so1;1-f - les victimes . Alors ils poussent des france ' pour donner au . ' . . monde .entlér cr is de paon et accusent tout autour ces lumieres s1 prec 1euses, s1 pro - d'eux, sauf leur insouciance, bien pres à affermir la foi, à provoquer entendu. les élans de la charité. Il est remarChaque automne, c'est la même quable que le gr and pape choisi pa_r histoire ; la série des accidents comDieu pour répandre ces beaux ense1~ mence avec les premiers fro ids, eHe gnements soit précisément celui qm ne finit qu'au printemps . Les uns méTité d'être appelé l'Apôtre de , l'Angleterre, car les Ang lais catho - s'asphyxient lentement et sans mêliques l'appellent leur père dans la ' mes 'en apercevoir; durant tout l'hiver des traces d'oxyde de car bene foi . filtrent à travers les tuyaux mal agencés ou à travers la fonte surchauffée, tandis que les a~tres s '~Causeriede saison phyxient en une seule fois et bien Attention à l'ox.11de de carbone! consciencieusement. Un mot aux frileux! Dans l 'espoir d'éviter l 'évitab\e Voici bientôt l'hiver; il va falloir accident nous rappellerons les prechauffer nos logis . Déjà les four - cautions' à prendre avec c.es infernaneau."'\: s 'a1lument chez les frileux. _ les machines à oxyde de carbone: /
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Jamais on ne doit placer un poêle à combustion lente dans une chambre où l'on dort. Il faut surveiller le couvercle qui ferme l'orifice de charge. On ne doit pas tolérer des « bascules » aux tuyaux. Il faut inspecter l'introduction et le garnissage du tuyau dans le canal de la chemini.!~. On évitera que de longs tuyaux de tôle traversent des chambres horizontalement, le tirage en souffre et les gaz peuvent filtrer au dehors. Plus le tirage est fort, moins il y a de danger. Il faut inspecter ]es canaux de cheminée et la fermeture des conduits non utilisés. Aucun procédé de chauffage n'est recommandable, s'il n'est muni de tuyaux de dégagement pour les produits gazeux de ]a combustion. Un fourneau doit toujours être fixe, jamais à roulettes. Qu'on renonce' donc définitivement à ces poêles qui déambulent de chambre en chambre. Les fourneaux à pétrole, s'ils ne dégagent pas d'oxyde de carbone, prodll!sJnt, par contre, ,d 'énor~.es quantites de gaz carbomque. S rls n'ont pas de tuyaux de ,dégagemen_t, ils « mangent » l 'oxygene de l'au avec voracité. Ils provoquent des maux de tête et sont en abomination devant l'hygiéniste ! Le chauffage central, à eau chaude est fort en honneur aujourd'hui. L~s maisons neuves en sont générclement pourvues et les propriétaires des vieux immeubles ne rêvent qut: de les rajeunir, en y installan~ ces « délicieux » appareils, comme disent les dames. Je reconnais les avantages de ce délicieux système de chauffage. La chaleur est là ; elle est même payée d'avance et à forfait par le locataire ... Donc, on. peut s'en offrir.
C'est comme ceux qui sont à table d'hôte et ne peuvent se décider à laisser passer un plat; ils n'ont plus faim, mais le plat est payé, donc il faudrait être un imbécile pour ne pas le manger 1 Avec le chauffage central, on s'accoutume à des températures beaucoup trop élevées; on chauffe souvent les chambres à coucher ... puisque c'est le même prix, et l'on devient tellement sensible au froid qu'on s'enrhume pour un rien. Que ooux qui « jouissent » du chauffage central aient donc le courage d'en user avec modération et surtout de ne pas l'infliger à ceux de leurs amis et connaissances qui craignent de surchauffer leurs cervelles. 16 ou 17 degrés centigrades, obser .. vés au milieu de la chambre et non pas contre le mur, sont bien suffisants; c'est même un maximum qu' on ne devrait jamais dépasser. Qu' on se le tienne pour dit. X Il circule dans notre corps environ 6 litres de sang. Chaque millimètre cube de sang contient en moye nne cinq millions de globules rouges, ce qui fait au total une trentaine de millions de millions de globules (30 trillions). Chacune de ces globules est un infiniment petit calorifère inextinguible qui circule dans le corps en brûlant le charbon des aliments avec l'oxygène de l'air, absorbé par les poumons . La chaleur provenant de cette combustion s'appelle, sauf votre respect, la chaleur animale. C'est la vraie, celle-là; c'est 1a bonne! Quand la respiration va bien, quand la nutrition va bien, quand la circulation du sang est activée par la marche au grand air, on ne grelotte pas tant que ça, je vous assure ! Ainsi donc, vous qui dites: « J'ai
toujours froid! », allez vous promener au lieu de caresser indéfiniment vos inextinguibles. Gustave KRAFFT.
Contrel'alcoolisme AUX MERES DE FAMILLE Ne donnez pas à vos enfants: Aucune goutte de vin! Aucune goutte de bière! Aucune goutte d'eau-de-vie! Pourquoi? Parce que n'importe quel alcool, même en petite quantité, ne peut que nuire aux enfants . Pourquoi? 1. L'alcool entrave le développement physique et intellectuel de l 'ènfant. 2. L'alcool produit rapidement de la fatigue; il rend l'enfant paresseux et inattentif à l'école . 3. L'alcool favorise le manque de respect à l'égard des parents. 4. L'alcool produit l'insomnie et la nervosité précoce. 5. L'alcool menace la moralité des enfants. 6. L'alcool affaiblit la force de résistance de l'organisme et prédispose ainsi à toute espèce de maladies . Qn'est-ce que la mère doit savoir de l'alcool? Elle doit savoir: 1. Qu'on ne doit donner ni vin, ni bière, ni eau-de-vie à un enfant âgé de moins de 14 ans. 2. Que le vin, la bière, et l'eaude-vie ne sont pas des aliments, mais des boissons d'agrément. 3. Que les boissons alcooliques ne doivent être administrées comme médicaments que dans les cas urgents, sur ordonnances du médecin et d'une manière passagère. 4. Que ! 'usage régulier de l'alcool CONSEILS
compromet la puissance de travail et amène une invalidité précoce du soutien de la famille. 6. Que l'usage régulier de l'alcool compromet la prospérité du ménage. 7. Que l'usage régulier de l'alcool fait sortir de la poche du mari bien des sous qui pourraient être employés beaucoup plus utilement pour la famille. 8. Que l'usage régulier de l'alcool fait facilement du mari un habitué du cabaret, menace ainsi la vie ae famille et rend souvent la femme veuve de bonne heure. 9. Qu 'un buveur ne peut se corriger qu'à la condition de ne plus jamais boire une goutte d'alcool. 10. Que l'usage régulier de l 'alcool chez l'homme ou chez la femme peut aussi avoir une influence perni cieuse sur le développement de la descendance. Après ces quelques généralités examinons ce qui concerne vraiment l 'élevage .
••• Le coûtet les conséquences de notrealimentation Le professeur Baron, un savant berlinois qui légu a 600,000 fr. pour la fondation d'un pensionnat végétarien , se nourrissait avec O fr. 60 par jour, bien que possédant ce qu' on appelle un « joli coup de fourchette » et il se portait à merveille. Lord Palmerston, se plaignant à son médecin d'être tou rmen té par la goutte, reçut la réponse suivante : Mylord, nourrissez-vous avec un shilling (1 fr. 25) par jour, et ce shilling gagnez-le par un travail manuel. Le s~ret de bien vivre, tout en
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ceux de l'estomac «juge en.derdépensant peu, consiste -~ fa~re -:- vant nier ressort en fait d'alimentat10n » bien entendu d'une mamere mtelhgente et rationnelle - un grand 1;1-si;-(id.). Tableau des végétaux. Les po17ulations genedes quantités d'azote, carbone, graisralement sobres mais robustes et endurantes de n~s vallées, en savent se, ac. phosph., contenues dans 100 quelque chose, du reste,, bien gue, parties de 0 '4) par -ci, par-là, quelq~e~ ecart~ v,1ennent discréditer le reg1me vegetal. 5~~ : Ces ooarts gisent _PrincipaleID:~n! dans le défaut de choix et de vanete 3.- 11.2.0.30 des aliments. On croit parfois bieu Bœuf 2.65 12.15 2.125 0.44 se nourrir en ingurgitant cha_qub Mouton jour un ou deux mets substantie ls, Ji"'romage 0.45 5.- 38.- 24.Gruyère toujours les mêmes: Erreur regret1.90 13.50 7.table qui à la longue, peut amene_r Oeufs 3.70 0.66 8.dans l'appareil digestif des f!1al1;ti- Lait ses graves, plus l~nts encore a dis- Chocolat (100 gr .) 1.52 58.- 26.paraître qu'à vemr. . 2.50 1.15 4.50 42.Manger peu, surtout peu ou pomt Fèves 3.92 43.2.80 0.52 de viande, varier les plats et. l~s Haricots 3.66 44.2.10 1.choisir selon leur teneur en prmci- Pois secs pes nutritifs, tel est, nous s~mble-t- Farine de seigle 1.75 41.2.25 0JJ4 1}, le moyen d'observer le nnelll: l es 2.10 0.92 sages préceptes : :Manger pour viv1·e Blé du midi 3.- 41.1.70 44.8.80 0.68 et non vivre pour manger. - Mens Maïs Riz 1.80 41.0.80 0.20 sana in corpo're san~. . 0.10 D'après les phys10log1stes. Paye12- Pomm. terre 0.33 11.et Gasparin, il faut, par Jour, a Beurre frais 0.64 83.- 82.l'homme de taille et de force moyen- Huile d 'ol. traces 98.- 96.(Re viie des Revues, 1900-01.) . ne, travaillant raisonnabl~!Ilent, 319 Il est à remarquer que 1~ pal? grammes de carbone, ?1atiere, c,alonfique, 20 grammes d azote, element blanc des boulangers est moms nplastique, plus des sels, des p~o~pha- che, surtout en phosl?hates , que le tes, etc., en quantités . plus. mmunes. pain des paysans (farme peu ou nou Les travailleurs de l'~telhg~nce tou- blutée). Quant à leur teneur en oxytefois commerçants, mdu~tnels, pro- des de fer, les cendres des végé.t_am: f esse~rs, étudiants, a!tistes, ~te., l'emportent sur celles des matierei:, font une plus grand~ depense d ~ (; 1- animal es. " 546 grammes de haricot~ ou ~e de phosphorique qm peut l eur ~tr:e fourni principalement par les vege- lentilles représentent la meme richesse en azote que 1800 gramme:, taux. Par le petit tableau ~uivant o~ se de bœuf désossé. Quant à la valeur rendra compte de la nch~sse re_elle commerciale , elle se chiffre, d'un côdes diverses matières alrmentaires té, pour la viande par 2 fr. 70 et de en principes utiles. Ces « ar;êts ~e la l'autre pour les légumes par O fr. 2,0 chimie » (Goulier), mathematiqu~- ou O fr. 22.» «A notre époque de gre; (D ments exacts quant à l'analyse, doi- ves et de mécontentement» Grand) et de revendications haineuvent cependant s'atténuer un peu de(D
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ses, cette considération pourrait bien avoir son importance. La conclusion des faits succinctement exposés plus haut est que dans l 'intérêt de notre santé autant qut <lans celui de notre bourse, nous devons faire un usage rationne l d 'aliments du règne végétal; manger, par contre, peu ou point de viande et délaisser l'alcool. Les enfants ne devraient jamais manger des viandes, ni boire de vin ou de café. Telle est, du moins, l'opinion d'un grand nombre de médecins éminents de notre époque qui attribuent à une alimentation trop azotée ( alimentation carnée) une foule de maux dont souffrent principa lement les classes riches. Tubercu lose, maladies nerveuses, goutte, r humatismes, affections ulcéreuses ou autres de l'apparei l digestif, diabète, obésité, lithiase biliaire, alcoolisme, maladies de la peau, etc., voilà autant de misères attribuées par les hommes de science à l 'usage constant et presque exclusif de la viande. Une réaction commence à s 'opérer dans le sens d'une modification du régime. Les expériences des Kneipp, Bilz, Kellog, etc., ont été concluantes et ont engagé d'autres à entrer dans cette voie. Husson a prouvé, par la statistique, la fausseté de l'opinion qui consiste à admei;tre le régime carné comme le type de l'alimentation la plus favorable a11 développement des forces, à la couservation de la santé, à l 'avenir de la race. Lewen, entre autres, a démontré ! 'influence néfaste de la viande sur le système nerveux . Cette espèce de chaleur, de bien -être qui accompagne un bon repas composé principalement de viande copieusement arrosée, n'est que factice: c'est une sorte de surexcitation des sens comparable à celle produite par l 'alcool. Le régime trop exclusivement carné, par son action directe sur les
nerfs - ces fils merveilleux qu.i mettent en communication le monde mystérieux de notre âme avec le monde extérieur - amène par le fait de profondes dépressions mora les. Les philantropes que passionnent les questions sociales, ne laisseront sans doute pas inaperçu le grave problème de l'alimentation qui devrait être à la base de leurs études. · Cette excitation maladive de notre société doit tenir, pour une part, à un vice d'alimentation, probab lement au régime à la mode que les pauvres mêmes tâchent d'imiter: « Soupçon " de potage au fond d'une assiette, quantité de viandes préparées à toutes les sauces, peu de légumes et encore dépourvus de leurs principee nutritifs qui ont été emportés et rejetés avec l'eau de la cuisson; peu de fruits, mais des entremets recherchés qui blasent les organes du gout et déséquilibrent le « balancier nature l » (l'appétit) (Goulier). Ensuite, vin, café, thé, liqueurs, etc., de quoi vider en peu de temps la bourse la mieux: garnie et attaquer sérieusement l 'organisme le plus harmonieux. De cette façon on ne mange plus pour vivre et le rôle de l 'homme, être raisonnab le, se trouve détourné de son but qui est de glorifier Dieu son créateur par une vie intel]ectuelle et physique intense, longue le plus poss ible et bien règ lée, utile en un mot. Le régime calmant lactovégétal favorise singulièrement la puissance physique et intellectue lle, - la plupart des athlètes et les meilleurs sportsmens sont végétar iens et abstinents - il adoucit les mœurs. prévient presque toujours et sou~ vent guérit l'a lcoolisme. Ce terrible fléau est du reste inconnu parmi les végétariens. Chez les Boudhistes de l'Orient, qui vivent sobrement de végétaux et s'abstiennent d'alcoo l, la criminalité est presque nulle, tandis
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me, et qui lui prouve qu'il est un homme vain, incapable de se gouverner. La force d'un homme réside dans le pouvoir de se contrôler. Vous respectez tout individu qui sait Evite lesdettes, et tnéviteras l'esclavageépargner, car chaque franc épargné prouve qu'il a su dire non! « Evite les dettes! », telle doit être L'autre homme, celui qui fait des ta devise dans la vie. Sans dette, tu es un homme libre. Si tu as des det- dettes, est comme une plume ballot tes, tu es un homme prisonnier, qui tée par le vent. Devant une vitrine, a perdu son indépendance, ainsi que en présence des mauvais conseils d'un ami, il ne sait pas dire non et ce sentiment d'énergie indispensable à l'homme qui veut arriver. La li- résister à la tentation de se faire ad gne la plus simple à suivre et la plus mirer . Les femmes peuvent beaufacile, afin de devenir prospère et coup contre ce fléau, en luttant de indépendant, c'est de ne jamais rien toute leur énergie contre cette tenacheter, si on ne peut le payer, et dance de faire des dett es. Il ne faut cependant pas se refu de ne jamais emprunter à personne. Il n'existe pas de pire fléau ma - ser le nécessaire en ménage, mais il tériel dans notre vie civilisée que le importe de ne s'accorder q-ge le nésystème de vente à crédit. La cause cessaire et rien de plus . Ne laissez pas le présent manger qu'un homme est dans les dettes 7 le futur. C'est l'idée stupide qu'il pourra plus tard , d'une manière mystérieu Observez n'importe quels vieux se, inexpliquée, payer une chose qu' époux vivant à l'aise et l'esprit sail ne peut payer maintenant. tisfait, et demandez-leur s'ils n'ont La dette est une charge de plomb pas (à moins qu'i ls n'aient fait un qui pèse sur celui qui doit. Si vous hér itage) épargné et s'ils ne se sont avez de la peine à nager et à tenir pas privés de bien des choses les votre tête hors de l'eau en ce mo- premières années de leur mariage. Presque tous les hommes qui ont ment, que sera-ce quand cette charge de plomb pèsera sur vous 1 réussi dans la vie le doivent à leurs Toutes les femmes devraient tâ - femmes, qui détestaient les dettes. cher de faire comprendre cela à Et la liste est grande des malheuleurs maris et à leurs enfants. Si une reux ratés, qui doivent leur faillite femme réussit à influencer son ma- au fait d'avoir contracté des dettes ri à ne faire aucune dette, elle peut de droite et de gauche. être sûre que sa vie ne sera pas une Marchez la tête haute, le corps droit, et exempts de toute dette. vie manquée. Ne fais pas de dette, paye à me- Pensez moins à ceux qui vous resure de tes achats. Si tu ne p~ux pas gardent qu'à la façon dont vous payer, ne va pas au magasm. pouvez regarder les autres, et tâNe sors pas avec des habits neufs chez de pouvoir regarder tout le si tu ne les as pas payés le jour où monde en face. Possédez tout ce que vous avez et tu les mets. Un homme doit se sentir plus à surtout ne mettez pas le futur en }'aise dans de vieux habits qui sont µ;age, car il constitue la suprême espayés, que dans un habill ement neuf pérance de l 'humanité. (T raduit libr ement de l'anglais.) qui n'intéresse personne que lui-mêque dans la plupart des nations de l'Occident, elle prend des proportions inquiétantes. Ls . P.
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La Léthargie sauvée par AlexandreI
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Vers la fin de l'année 1825, le tsar de Russie, Alexandre 1°', se rendait en Crimée, où il devait mourir, et traversait dans tout e sa longueur la partie de l'Europe soumise à son sceptre, comme pour mesurer sa puissance au moment de la quitter. Il parcourait tantôt de vastes champs de blé, tantôt d'immenses plaines de sable, dans lesquelles son regard se perda it . Des forêts de bouleaux, quelques ruisseaux desséchés, et des fleuves d'une admirable limpidité étaient les seuls accidents qui vinssent couper la monotomie de la route. Les habitations étant placées à une grande distance les unes des autres, le prince faisait quelquefois plusieurs lieues sans rencontrer un être vivant; on eût dit que ses su. jets s'étaientretirés, et ne lui avaient laissé qu'un dé,ert à gouverner. Il paraissait triste, et tournait souvent les yeux en arrière, sur le chemin de Saint-Pétersbourg, soit qu'il fut accablé par l'ennui d'un si long voyage, soit qu'il éprouvât quelque malaise physique et qu'il fût agité d'un sinistre pressentiment. Cependant sa tristesse semblait se dissiper, lorsqu'aux approcht:s de quelque village, il voyait les paysans 11ortirde leurs maisons de bois et se porter en foule à sa rencontre; 11se plaisait à regarder ces hommes à longue barbe, portant pour la plupart une grande robe bleue, serrée autour du corps par ~ne ceinture rouge; ces femmes dont le costume orienta l brille de l'éclat des pluR vives couleurs, et ces jeunes filles russes, qui, placées aux frontières de l'Europe et de l'Asie, ont dans les regards et dans le maintien un singulier mélange d'indolence et de vivacité. A l'aspect de toute cette population qui manifestait 11ajoie par des paroles retentissantes et des gestes passionnés, l'empereur sortait de sa rêverie, et le sourire reparaissait sur ses lèvres ; mais,
quelques Vl':rstos après le village, le silence recommençait avec le déser t, et Alexandr e retombait dans sa mélancolie habituelle. Un jour qu'il était parti de bonne heure ( car il ne dormait à peine et paraissait pressé d'atteindre le but de son voyage), il arriva, sans être attendu, dans un petit village situé sur le bord du Dniepe. Tout le monde était en rumeur et les habitants se pressaient en foule à la porte d'une seule maison : Alexandre fit demander la cause de ce mouvement extraordinaire; on vint lui dire qu'un pauvre paysan était mort depuis vingt-quatre heures, et que tout le village allait lui rendre les derniers devoirs. L'empereur, qui avait déjà été reconnu et salué des plus vives acclamations, voulut mettre pied à terre et prendre part à l'affliction de ses sujets. Il entre dans la cabane: le mort était sur son lit, et semblait dormir; sa femme éta it immobile à son chevet, s'efforçant de contenir la plus gran de douleur que l'âm e puisse supporter sans se briser. Quelque s minutes avant l'entrée du prince, elle avait eu assez ile courage pour s'acquitter envers son époux d'un dernier et terrible devoir: elle avait, suivant la coutume du pays, lavé la figure et les mains de celui qui n'était plus ; elle lui avait elle -même fermé les yeux et croisé les bras sur la poitrine. Les parents et les amis du défunt lui avaient adressé les derniers adieux, et ces questions naïves que les paysans russes font, d'après d'antiques traditions, à celu i dont ils vont se séparer: G: D'où vient, lui disent-ils, que tu « nous as abandonnés ? étais-tu donc • malheureux sur cette teue ? ta femme « n'était elle point douce et bonne? « pourquoi donc l'as-tu quittée? ... » Le mort allai t être déposé dans le cercueil, avec des feuilles de genièvre et quelques fleurs dont les habitants du Nord parfument la dernière demeure do l'homme. En ce moment, l'empereur entre; après avoir regardé avec attenti on ce corps qui allait être dérobé pour toujours aux regards de ses amis, il croit
remarquer en lui quelque signe de vie. Aussitôt il fait appeler un médecin anglais qu'il avait à sa suite, et lui ordonne de vérifier si la mort est réelle: , le docteur approche des narines du paysan une liqueur spiritu euse, et bientôt un léger soupir paraît sortir de sa poitrine . •Il vit, dit l'empereur; femme, vous ne • serez point veuve. Enlevez tous ces • ob jets funèbres, qui l'épouvanteraient « à son réveil. > Le médecin continuait ses remède s, et, à chaque instant, on voyait la vie reparaître par degrés sur lo visage du paysaI!. « Qu'on l'approche < de la fenêtre, dit Alexandre: l'air et « le soleil achèveront ce que nous avons commencé. » En effet, à peine un rayon de lumière a-t-il réchauffé ce front glacé, qu'aussitôt on voit s'ouvrir ces paupières qui semb laient fermées pour jamais, et l'on entend une voix encore faible mlli'murer: < 0 mon Dieu ! ma femme! où suie-je? > Sa femme était déjà dans ses bras ; car l'empereur s'était placé derrière avec le docteur et toute sa suite, afin que le réveil de cet homme fût plus doux, et que ses yeux, en se rouvrant, ne vissent que le ciel et ce qu'il avait le plus aimé sur la terre. Alexandre sortit bientôt de cette cha umi ère où il avait apporté la vie ; il disait à ceux de sa suite: < Voilà mon plus beau jour . > Le peuple le comblait de bénédic tions, et se prosternait devant lui , en criant mille fois: « Viv e Alexandre! vive le prince , qui rend la vie à ses sujets! Dieu lui « donne de longs jours!» Cc vœu ne devait point s'accomplir: deux mois après, l'empereur descendit dans la tombe et le deuil de cinquante millions d'hommes ne put le ranimer . ~
Beau trait de désintéressement
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Un capitaine de cavalerie, commandé pour aller au fourrage, se rendit, à la tête de sa troupe , dans le quartier qui lui était assigné. C'était un vallon où l'on ne voyait guère que des bois. Il y aperçoit
une pauvre cabane, il y frappe; il en sort un homme à barbe blanche. - Mon père, lui dit l'officier, montrez-moi un champ où je puisse faire fourrager mes cavaliers.» • Tout à l'heure, reprit le vieillard.» Ce bonhomme se met à leur tête, et remonte avec eux le vallon. Après un quart d'heure de marche, ils trouvent un beau champ d'orge. - « Voilà ce qu'il nous faut," dit le capitaine . - « Attendez un moment, répond le conducteur; vous serez contents. > Ils continuèrent à marcher, et ils arrivèrent à un autre champ d'orge . La troupe aussitôt met pied à terre, fau. che le grain , le met en trousse et remonte à cheval. L'officier de cavalerie dit alors à son guide: « Mon père, vous nous avez fait aller trop loin sans nécessi té; le premier champ valait mieux que celui-ci. » Cela est vrai, Monsieur, reprit le bon vieillard, mais il n'était pas à moi.»
Le supplice
d'un brigand
chez les Afghans
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Comment il mourutde faim et de soif Grâce aux membres de l'expédition diplomatique anglaise à Caboul, nous commençons à obtenir quelques informations précises sur le mystérieux pays des Afghans fermé si longtemps à l'influence européenne. Un officier qui accompagnait M. Louis Dane, le représentant du vice-roi des Indes, a bien voulu mettre à notre disposition d'intéressants documents graphiques ou pho togr aphiques, dont il est à peine besoin de dire qu'ils sont inédits . Nous serons heureux de les reproduire. Voici un des souvenirs lugubres recueillis par l'expédition en se renda nt de Candahar à Caboul. C'est une cage de fer, haute d'à peine un mètre, et où le défunt émir Abdur-Rahman fit enfermer - fit entasser, dirions-nous, - un fameux chef de bandits. La cage fut hissée en haut d'un poteau planté dans la pas se de Lataband,
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où le brigand avait tant de caravanes. faim et de soif. Ce gré de civilisation Afghans. En passant au
dévalisé et massacré Et il y mourut de trait montrera le dequ'ont atteint les pied du poteau, les
leur foyer à l'influence des brouillards londonniens, et assurera ainsi un tirage plus régulier. Ces cheminées gigantesques ont été, en effet élevées par la Société de l'Electric-House, la plus grande usine électrique qu'on ait construite jus qu'à ce jour, elle sera mise en service incessamment.
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Chose curieuse, un écrivain français du XVIe siècle avait ironiquement imaginé une pareille dérogation à un usage corn-
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Des étables au grenier
L'effronterie
Commentles paysansdu Turkestan défendent leur bétail contre les voleurs
membres de l'expédition distinguèrent à travers les barreaux de la cage les débris du squelette exposé, depuis plus de quinze années.
Oheminéesgéantes Ces deux cheminées sont les plus hautes de l'Europe, et probablement du monde.
Leur hauteur est de près de quatrevingt-dix mètres, élévation qui soustraira
Certains habitants de la partie la plus méridionale du Turkestan russe ont une manière bien particulière de placer leurs étables. Grands éleveurs, ils ont à craindre les incursions nocturnes des loups et des voleurs chinois ou boukhariens plus dangereux que les loups. Ceux-èi, en effet, parvenaient à se glisser de nuit dans les étables; avec une habileté extraordinaire, ils égorgeaient quelques bêtes; fait presque incroyable, ils les coupaient en quartiers pour les emporter. Les sentinelles que plaçaient les villageois étaient impuissantes à défendre le bétail dont elles subissaient trop souvent le sort. Pour y remédier, les paysans construisent des maisons à un étage, dont ils habitent le rez-de-chaussée, et dont l'étage sert d'étable. Derrière la maiRon se trouve disposée une pente douce arrivant à la hauteur de l'étage, mais séparée de la maison par un large fossé. La nuit ven11e, on pose des planches en travers de ce fossé pour y faire passer le bétail. Une fois ce pont enlevé, il faudrait aux voleurs pratiquer des travaux d'approche qui n'iraient pas sans bruit. Les paysans prévenus sortiraient alors en nombre et bien armés. Ce système est, paraît-il, d'une efficacité souveraine contre les voleurs. Jl est probable qu'il doit être également fâcheux pour les lois de l'hygiène .
cole même , les jeunes filles ne restent plus étrangères aux travaux manu els qu'elles devront exécuter plus tard . La famille et l'école doivent s'entr'aider, se compléter pour donner aux jeunes filles une éducation rationnelle, en rapport avec les milieux où elles devront vivre et avec les situations généralement faites à celles qui sont obligées de gagner 1eur vie .. .
mun à l'humanité toute entière: «Je fais, fait-il dire au maître d'hôtel du seigneur de Painemec, des lieux à la LBasmette, à Chinon et ailleurs, où les étables sont au plus haut du logis >.
Rôle de la femme
1. Ne confondez pas l'aplomb avec l'effronterie. 2. L'aplomb dans la société consiste à n'éprouver ni gêne ni embarras , parce qu'on connaît les usages du monde et de la bonne société. 3. L'homme d'esprit sait ce qu'il vaut et se tient à sa place; c'est de l'aplomb. 4. Le sot s'apprécie beaucoup plus qu'il ne vaut et usurpe la place de l'homme d'esprit; c'est de l'effronterie. 5. La modestie est l'apanage de l'intelligence qui se comprend elle-même et connaît ses limites. 6. L'effronterie eht l'enseigne de la bêtise qui ne se comprend pas elle-même et ne peut se juger. 7. Elle est souvent accompagnée d'un vice de cœur et elle effleure toujours la grossièreté, si elle n'y est accolée . 8. Une personne effrontée iilspire un sentiment de malaise, de mépris et d'éloignement à toutes les honnêtes gens. 9. Son audace peut amuser un instant quand elle a de l'originalité , mais le dégoût succède bientôt. L'effronterie tu e la décence et toutes les vertus douceR et honnêtes. C'est un vice de la plus grande immoralité.
(Suite) La mauvaise éducation des enfants provient souvent de l'ignorance des mè · reR. Il faut donc augmenter la culture de la femme pour augmenter son autorité dans la famille et sa bonne influence dans la société. Ce savoir féminin doit être tel qu'il ne nous donne ni des pédantes, ni des personne'! dont l'ambition se borne à faire reluire des casseroles. Les femmes terre-à- terre, dont les vertus ne répandent qu'un parfum de cuisine, forment une humanité sans grâce et sans idéal ; les femmes dont l'instruction a été mal dirigée rêvent au lieu d'agir et dédaignent comme trop vulgairesles mille:soins qui font les intérieurs confortables. Que de reproches n'a-t-on pas faits, jadis, chez nous et partout, aux program mes des écoles de jeunes filles ! Quand les élèves avaient terminé leurs études et qu'il fallait à la maison remplir leurs Il loisirs, on s'apercevait qu'elles avaient un goû.t exces8if pour la lecture des romans qui ne nourrisseson maitre. et une répugnanc e bien caractérisée pour les occupations domestiques . La tendance Un métier, ~i modest e qu'il soit, met à de l'école a' changé. On veut que, à l'é- l' abri du besoin.
n'est· si .petit métier
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Quand on reprochait à l'empereur Néron de se livrer à l'étude du chant, comme un nrt indigne de sonrang, il répondait: < Un artiste vit partout!> Un ptllVerbe arabe exprime la même pensée; un cordonnier en courant le mon de, peut toujours écarter la misère; mais un roi, hors de son royaume, peut se voir expos& à mourir de faim. On dit encore : qui a métie r , a rente. Quel contraste entre les différents métiers des ho:mnes !Considérez les fabricants d'orgues, de pianos, de machines à vapeur, à côté du savetier. Le grand disti llateur à côté du cafetier. La modeste couturière qui n'a que son aiguille et son dé pour gagnei péniblement le pain de chaque jour . Où est le bonheur? En général les hommes diro11t;: Il faut monter, monter, toujours. . . pour avoir sa part assurée, il faut être grand en quelque chose ... De quoi vit cette multitude d'avocats , d'avoués, d'huissiers, de liquidateurs assermentés? Qu'il est bon de comprendre ce sage proverbe: Il n'est si petit métier qui ne nourri sse son maître. Vivre honnêtement de son travail, voilà en général le bonheur. C'est à quoi peut parvenir < elui qui aime le travail. - - •).O-.,
Inventions Le Plancherer, Terrazode Liège «Idéal. Le «Journal sais se des Constructions, du 8 Juilletl 905 publie ce qui suit: Le plancher en terrazo de Liège «idéal» est le plancher le plus hygiénique et le plus solide de l'avenir . La propreté et la protection contre l'humidité, le froid, la poussière et les microbes, etc., sont à la base de l'hygiène humaine. Partout dans les habitations où l'on tient à une hygiène irréprochable, on s'efforce de construi re ou d'améliorer les plancherR de ma nière à faire face à tout ce qui pourrait
produire des maladies et à ce que les planchers soient d'un nettoyage facile. Un tel plancher < Idéal > a été inventé par M. Alpsh,g, fondateur des Usines suisses des lièges et matériaux isolants, à Dürrenasch (Argovie), dans le Terrazo de Liège, dont l'inventeur s'est assuré des brevets suisses et étrangers. Ce plancher, quoique réunissant tous les avantages désirables, peut être construit à prix modéré . Le 'l'errazo de Liège ,,Idéal" se compose essentiellement de Liègeimpré gné, dont les particules forment, moyennant une préparation chimique, une su perficie consistante, sans joint, résistant à toutes les influenœs atmosphériques ; étant en même temps élastique, insonore, agréablement chaude et absolument ininflammable et antiputride . Le Liège est connu pour le plus mauvais conducteur de la chaleur, spécifiquement très léger, coriace et élastique . Employé comme revêtement de plancher, il est très bon isolateur contre les mauvaises exhalations de la terre, l'humidité et le froid, d'une part, et d'autre part il conserve la chaleur artificielle des habitations en hiver . Le Terrazo de Liège étant insonore et doux au pied, on peut marcher dessus le dit presque sans bruit, il a des avantages extraordinaires comme planchers d' é tages. Ensuite de son grand effet d'isolation, en cas d'incendie le Terrazo de Liège empêchera le feu de se déployer d'étage en étage. Sur demande, le Terrazo de Liège peut aussi être livré en pièces façonnées pour lambrissages, revêtements de pa rois, dessous de machines, appareils élec · triques, etc ., etc., le tout à des prix modérés et à prompte livraison. Par suite de ses qualités éminentes et son apparence élégante, ce Terrazo de Liège est très convenable, comme aucun autre matériel, pour planchers, lambrissages, revêtements de parois, marches d'escaliers , etc., pour Etablissements sanitaires, Hôpitaux, Eglises, ·Collèges, Hal-
les de gymnastique, Casernes, Théâtres, Gares, Restaurants, Villas. Etablissements publics, Usines et Magasins de tous gen res . Charcuteries, Chambres à air froid, Bureaux, Perrons, Vestibules, Corridors, Cuisines, Bains, planchers de Bateaux, Cabinets, etc ., etc.
La chasseanx canar1lsen radeau Un sportman de Baltimore a imaginé un ingénieux procédé pour la chasse aux canards. Son batea.u est idéalement plat. Le radeau supporte en son centi-e une boîte carrée assez spacieuse pour que le chasseur y prenne place . Il n'a plus qu'à
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La chasse aux canardsen radeau Partout o~ l'on tient à avoir un plan cher rnns joint, ininflammable, chaud, élastique, insonore, facile à nettoyer et absolument hygiénique on fera construire ce plancher de l'avenir en Terrazo rle liège « Idéal »
R'entourer de canards en fer blanc pour que les canards en chair et en plumes viennent rejoindre leurs pseudo-camarades et se placer à la bonne portée de la cruelle canardière .
Hygiène
Cuisine
Traitement des brûlures Un médecin français vient d'expérimenter, dans plusieurs cas, un moyen d'arrêter la douleur presque instantanément dans les accidents de brûlure étendue et superficielle; il suffit de couler sur la partie malade, lentement et sans interruption, le contenu d'un siphon d'eau de seltz. Dans un cas où le médecin a pu se servir de cet agent thérapeutique il a essayé de le remplacer par un filet d'eau froide simple; la douleur, calmée par l'eau de seltz, reparut sous l'eau froide et fut de nouveau calmée quand l'eau de seltz fut reprise. Pour le médecin il y a un double effet: le premier dû au froid, le second au gaz carbonique . Sans croire à un effet curatif bien manifeste, il estime dependant que la guérison peut être bâtée. En tout cas, le moyen est facile à employer et supprime la douleur.
Potage aux navets Après avoir gratté et lavé 500 grammes de navets, vous les mettez dans une casserole avec 2 litres d'eau, 100 gr. de bourre et 200 grammes de riz bien lavé; vous faites cuire à feu doux, en veillant à ce que les naveti! ne s'attachent point au fond de la casserole; lorsqu'ils sont cuits, vous les passez à l'étamine, vous remettez cette purée sur le feu en la mouillant avec du lait si elle est trop épaisse ; vous tournez avec la cuillère de bois, et au moment de servir vous ajoutez 100 grammes de beurre fin et 3 décilitres de crême.
Omeletteau Rhum L'omelette au rhum c'est, par excellence, la joyeuse omelette , de toutes la des mieux accueillie et, au reste, l'~e meilleures. Servons donc de temps en temps une omelette au rhum. Battez parfaitement six œufs. Ajoutez-y un peu, de poivre et de sel, une
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P' d u e
cuillerée de sucre en poudre et deux cuillerées de crême ou de lait. Mélangez bien. Faites cuire l'omelette de la manière ordinaire, en ayant soin de ne pas laisser sécher et en n'épargnant pas le beurre dans la poêle, afin, qu'étant cuite, l'omel ette puisse glisser facilement sur le plat. Cela fait, saupoudrez-la de sucre fin. Versez par-dessus un verre à vin de rhum et mettez-y le feu. Servez- la bien flambante.
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Recettes diverses Pourempêcherles mouchesde se poser sur les dorures Rien n'est plus disgracieux que les taches noires faites par les mouches sur les cadres dorés, pour empêcher ces insectes de se poser sur les dorures, frottez celles-ci tous les quinze jours avec un chiffon imbibé d'huile de laurier.
Robinets Les robinets au bout d'un certain temps lais,;cnt souvent couler le liquide lorsqu' ils sont fermés, ce qui provient de cc que de petits corps durs, tels que des grain s de sable, s'introduiscnt dans la partie conique, du robinet et l'usent par place. Pour remettre on état un sembla ble robinet, il faut Je tarauder avec la main en faisant tourner la partie mobile par dos mouvements circulaires en ayant soin de garnir l::tpartie à tarauder d'émeri très fin avec do l' huile
'.YeUoyage des objetsen étain Puisque la mode est à l'étain, il est utile d' en connaître les procédés do nettoyage. Vous obtiendrez le brillant du neuf, sans abîmer du tout les objets en les frottant avec un mélange d'huile d'olive, do savon mou et d'argile finement pulvéri sée, et en les essuyant avec une peau de chamois.
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Variétés Aimez-vous à être trompé? Des fabricants habiles dans l'art de la réclame trompent le publi c pour extraire l'argent du porte-monnaie. On vend à o fr. la bouteille des médecines qui ne coûtent pas 50 centimes, les 4 fr. 50 restant servant à bâtir des châteaux pourle fabricant. «Le public aime à être trompé » tel était l' aphorisme de M. Barnum.Un jour qu'il était en chemin de fer, M.P.-P. Barnum fut abordé par un jeune homme qui lui dit: < Monsieur, je sais que vous avez réussi à vous amasser une fortune colossale; seriez-vous asaez bon pour me faire connaître le secret de votre succès? » - M. Barnum le regardant un moment lui répondit: 1 Donnez· moi 25 francs et je vous le dirai. > Quoique pauvre, le jeune homme tendit la Romme demandée. M. B. l'a prit l'a met dans ea poche et continua à lire son journal, sans paraître se soucier de son interlocuteur. Celuici, ayant attendu longtemps mais en vain une réponse verbale, se hasarda à rappeler au richissime qu'il attendait toujours d'être mis au courant du secret. « Mais, lui dit M. B., je viens de vous l'indiquer. Je vous ai demandé votre argent; vous me l'avez donné, c'est tout. C'est là le secret.» Lo public aime à être trompé. Il dépense de grandes sommes pour courir après de soi-disant guérisseurd ou pour se procurer des médecines empiriques ou des livres de médecine qui n'ont d'autre valeur que celle de coûter très cher. Mais il faut se souvenir de ce que disait le président Lincoln: «On peut leurrer tout le monde une partie du temps, ou bien une partie du monde tout le temps, mais on ne saurait jouer tout le monde tout le temps. » Tôt ou tard la vérité se fait jour. Reste à savoir si nous sommes ou non de ceux qui se laissent tromper.
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LE FOYER et les CHAMPS LE FOYER et les CHAMPS
Un noble trio Par une soirée humide et brumeuse de décembre, un homme, d'une taille audessus de la moyenne, s'appuyant sur un bâton, parcourait les rues de Paris. Ses pas étaient lents et indécis; les rebords d'un vieux chapeau dissimulaient presque sa figure; sa barbe blanche tombait sur sa poitrine et se11cheveux blancs sur ses épaules voutées. Sous le bras il portait un paquet oblong, recouvert d'un mouchoir. Les flots de lumière et les éclats de rire provenant des hôtels et des restaurants, remplis de monde, sem hl aient l' étourdir, mais il poursuivait sa route comme quelqu'un qui agit sous l'influence d'un puisRant stimulant, dirigea.nt sa mar che vers la Cour-aux-Fo ntaines. Arrivé là, le pauvre homme leva la tête et, voyant des lumières br iller à cha que fenêtre du voisinage, il chercha un abri, au coin de la grande rue et d'une a~lée très fréquentée. Il ouvrit alors son paquet et en sortit un vieux violon. Ses doigts nerveux pincèrent les cordes, puis, après avoir accordé l'instrument, il l'appuya sur son épaule gauche et se mit à jouer . Une demi-douzaine de passants s'arrêtèrent pour l'écouter; mais les doigts du musicien tremblaient et les sons qu'i l produisait étaient tellement faux que quelques auditeurs s'enfuirent en se bouchant les oreilles. Un chien du voisinage se prit même à hurler d'une manière lugubre. Découragé, désespéré, le malheureux s'assit sur le bord du trottoir, plaça son instrument sur ses genoux, et murmura, les larmes aux yeux : «Mon Dieu, je ne puis jouer! » Au même moment trois jeu nes gens arrivaient en fredonnant un air populaire auquel ils avaient adaptG des paro les insignifiantes. Dans leur insouciante gaîté, ils ne remarquèrent pas le violoniste. L'un d'eux le heurta par mégarde; un autre tomba sur lui, en faisant rouler à terre son chapeau; le troisième rernla de surprise en voyant après cette bousculade un homme se re lever et se diriger vers la lumière.
- Je vous demande pardon, Monsieur, dit -il ; je crains que nous ne vous ayons fait mal. - Non! répondit le vieillard en se courbant avec difficulté pour ramass er son chapeau. Mais l'un des jeunes gens avait devan cé son mouvemen t et lui tendait le chapeau, pendant qu'u n autre, apercevant le violon, demand ait: - Vous êtes musicien, Monsieur ? - Je l'étais dans le temps ! murmura le vieillard, et deµx larmes coulère nt le long de ses joues ridées. - Qui a-t-i l ?. . . Souffrez-vous ? ... Pouvons-nous vous venir en aide? ... Dites- le, je vous prie ... Le pauvre homme les regarda un moment, puis, tendant son chapeau, dit: < Faites-moi l'aumône, s'il vous plaît. Je ne puis gagner mon pain en jouant du violon; mes doigts sont paralysés. . . Ma fille se meurt de consomption et de privations». Le ton douloureux avec lequel ces paroles furent prononcées émut le cœur des jeunes gens. Ils plongèrent la main dans leurs poches et ils en sortirent, hélas! le premier dix centimes, le second vingt-cinq centime!!. et le troisième un morceau de résine! Au total: trente-cinq centimes! C'éta it bien peu; ils se regardèrent tristement. - Amis, dit l'un deux ( celui qui avait adressé la parole au vieillard), cet homme est un confrère; nous devons venir à son aide. Mettons-nous à l'œuvre. Adolphe, prends le violon et accompagne Gustave, pendant que moi je me charge de la quête Aussitôt dit, aussitôt fait. L es collets furent remontés et les chapeaux abaissés sur le front et sur les yeux. - Maintenan~, amis, faites de votre mieux, continua le jeune homme. Commence, Adolphe; joue d'abord un air populaire pour attfrer les passants. Sous le jeu magnétique des doigts du jeune virtuose, le vieux: violon soupira, pleura, rit, par la, chanta, pria; il jeta des notes encha nteresses. Chaque fenêtre du voisinage s'ouvrit et fut bientôt garnie
d'auditeurs; lrs passants oublièrent leurs courses. Les voitures et les véhicules furent arrêtés par la foule. Des applaudisseme nts enthousiastes éclatèrent de tous côtés, et de nombreuses pièces d'argent vinrent tomber dans le chapeau du vieil artisto placé en évidence pour les recevoir. Le jeune violoniste exécuta un point · d'orgue. - Maintenant, à mon tour! dit Gustave. Et le jeune homme, accompagné par le violon, chanta: , Ve nez, noble dame! > Sa be lle voix de ténm· se développa, ample, brillante, sonore. ,.Encore! Encore! , criait l'auditoire émerveillé. Et la collecte aug mentait à mesure que la foule grossissait. Encouragé pa r le succès de son entreprise, celui des jeunes gens qui s'était rése r vé de faire la quête, s'écria: • Maintenant, ami8, le trio de Guillaume Tell, comme conclusion. Adolphe, mon ami, en nous accompagnant, ne sois pas étonné simon baryton faiblit ; 11outiens-lele mieux possible ;tu le sais ce n'est que la circonstance qui me fait chanter. Et toi, Gustave, encore que lques flots d'une mélodie aussi harmonieuse et notre but est at teint. • Le trio commença. L e viei l homme, qui jusqu ' à ce moment était resté immobile, comme fasciné par un i-êve, se leva, regarda autour de lui avec des yeux animés et brillants et se mit à battre la mesure avec l'entrai n d'un chef d'orchestre. Les jeunes gens, encouragés par son enthousiasme, se surpassère nt. L'auditoire était électrisé , et il n'épargna ni l'argent ni les applaud issements. Les pièces blanches sortirent de toutes les bourses et tombèrent en pluie des fenêtres. Le quê teur avait de la peine à ramasi,cr tout ce qui tombait à côté du ehapeau. Le concert terminé, la foule se dispersa, commenta.nt cet événement extraordinaire . Les jeunes gens alor1:1s'approchè r ent du violoniste, que l'émotion ren dait muet: «Vos noms, murmura-t-il afin que ma fille puisse les prononcer dans ses
prières. - Mon nom, dit le premier, est: • .Foi , . - Le mien, ajouta le second, est : , Espérance ». - Et moi, dit graveme nt le troisième, remettant au vieil homme son chapeau qui avait peine à contenir tant d'argent, je me nomme : «Charité , . -A h Messieurs! Messieurs! permettez au moins que je vous dise qui vous avez si généreusement secouru. Mon nom est Chappner. Je suis Alsacien. Pendant dix ans j'ai dirigé l'orchestre à Strasbourg. Là j'ai eu l'honneur de faire exécu ter pour la première fois Guillaume Tell. Hélas! depuis que j'ai eu le malheur de quitter mon pays le chagrin et la maladie m'ont assailli. Vous venez de me sauver la vie. Avec cet argent je puis retourner à Strasbourg où je suis connu et où ma fille sera bien soignée. L'a ir nata l lui rendra la santé. Que vos talents, dont vous avez su faire un si noble usage en venant en aide à la détresse d'un étranger, soient bénis! Vous serez grands parmi les grands. - Amen! répondirent les trois jeunes gens, qui. se prenant ( hacun par le bras, continuèrent leur promenade. Enfants, êtes-vous curieux de savoir si la prédiction du vieillard s'est réalisée? Je puis (au risque cependant de commettre une indiscrétion) vous révéler les noms devenus illustres de ces trois jeu· nes gens. Le ténor était Gustave Roger; le violoniste, Adolp he Hermann ; le quêteur, Charles Gounod.
Travail, économie, bonne conduite. Les giandes fortunes ont souvent de faibles commencements, de même que les grands fleuves se forment de petits ruisseaux. Il n'y a point de capital, si médiocre qu'il soit, que le travail ne fasse fructifier. Un jeune garçon de quinze ans parcourait la campagne, chargé d'une pa-
LE FOYER et les CHAMPS
LE FOYER et les CHAMPS
cotille de menues marchandises · il allait de village en village, de mai.son' en maison, étalant sa petite boutique et portant toute sa fortune avec lui ... Arrivé à un château où demeuraic.nt de riches seigneurs, il fut introduit dans le salon, et là, au milieu de personnes richement habillées, il vit de l'or étalé sur des tables où l'on jouait . A. la vue de tant de richesses, ce pauvre enfant, qui. n'en avait jamais tant aperçu, ne put s'empêcher de s'écrier:«Ob! mon Dieu, si j'avais seulement deux louis, je ferais ma fortune. • La maîtresse du château était une femme charitable; elle se servait de sa richesse pour faire du bien aux pauvres; et, frappée de la physionomie du jeune garçon, elle lui demanda ce qu'il ferait de ces deux louis ... Celui-ci expliqua alors ses projets comme il achète rait des marchandiRes, comme il les revendrait et les bénéfices qu'il pourrait fail'e en vivant avec économie. c - Eh bien, lui dit la dame, voici deux louis ; fasse le ciel qu'ils fructifient dans vos mains ... , Dix années s'écoulèrent, et celte bonne dame était loin d'avoir conservé le moindre souvenir de cet événement, lorsqu'un jour se présente à l'entrée du château un marchand dont tout l'attirail annonçait l'aisance. Il était monté sur un bon ..:heval, et derrière lui venait une lourde charrette attelée de kois chevaux et chargée de marchandises. Il fit demander si l'on ne voulait rien acheter; et, comme on lui répondit que non, il pria qu'on lui permit au moins de saluer la maît.resse du logis. On l'introduisit donc auprès d'elle, et, s'étant avancé avec une belle pièce d'étoffe à la main, il la pria de vouloir bien l'accepter.< - Monsieur, lui dit la dame, vous savez que je vouR ai fait. dire que je ne voulais rien acheter. - Aussi, Madame, répondit-il, mon intention n'est pas de vous la vendre; et je serais trop heureux si vous vouliez bien la recevoir; elle vous appartient, c'est une restitution que je vous fais. - Comment? que voulez-vous dire? reprit la dame étonnée. - Vous rap -
pelez-:ous, dit-il alors, un jeune garçon de qumze ans que vous avez accueilli dans votre château, il y a dix ans environ, et auquel vous avez donné deux louis qu'il regardait comme pouvant faire sa fortune? Ce jeune garçon c'est moi ... Votre générosité m'a porté bonheur· les deux louis en ont produitd'autres· je'isui1:1 riche maintenant, et c'est à vous 'que je · le dois. , !,a dame et les pe1sonnes qui se trou vaient là en sa compagnie furent émerveillées de cette aventur e; on félicita beaucoup le marchand, et chacun tomba d_'a~cordque ,ces deux louis, qui avaient s1 bien prosperé entre ses maimi auraient été bientôt dissipés dans celles' d'un paresseux ou d'un débauché. ---,vvv
flentenaires
Quelques
Ma.da.me BONNEJEAN de Fontenay-aux -Roses (France) âgée de 10 ) ans
,JV\IV\J\/\IV,.,,.,,.__
Poésie '.\1ovcmbrrLe venl pleure et gémit dans le bois ~oli!taire, No, ·cmbre aux jours brumeux vient attris. . [ter la terr e, Le ciel est gns, pourtant il éblouit les [yeux, Plus haut que cette brume Of!_Senlque ra(dieux, Sur son trône d'azur, le sole il brille en[core . AMELIE PERNOD
Travail1eurs obscurs Leshérosles
plusgrands,
ceson tles moins [connus, Ce sont ceux qui dans l'ombre accomplisLsent leur tâcht, Qui, sans murmures vains, travaillent sans . [relâche, Pms rentrent dans la nuit dont ils étaient [venus. ALICE
DE CHAMBRIER
ta doyennedu monde O'r st au Tyrol,'( danR la haute montagne, que vit la femme la plus âgée du monde entier.
MariaRAKOFF de Perme, (Russie), âgée de 112 ans
Elle dit, d'une voix imperceptible et chevrotante, qu'elle aura bientôt deux cents ans, et les gens du pays le répètent sans en douter. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il y a dans le pays un centena ire qui l'appelle toujours , la vieille•. Il assure qu'elle était déjà très vieille quand il l'a vue arriver dans la montagne, et qu'il avait alors vingtcinq ans. - Elle arriva, dit-il dans une sorte de roulotte traînée par un petit âne qui
Candide:Minervede Purification Porto gaise âgée de 115 ans
mourut peu après, ce qui immobilisa la vieille femme . Elle habita, pendant de très longues années, dans son petit véhicule jusqu'à ce que, morceau par morceau, il tombât en ruine. o Alors elle se réfugia dans une grotte, où elle demem·e encore. Elle se nourrit de racines, de fruits sauvages et des aliments que lui app'ortrnt les gens du pays, qui la tiennent pour sorcière. Elle est d'ailleurs bienveillante, doue I et servia · ble. Quant à la mort, elle l'attend comme
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on attend le sommeil, prét endant que sa ojournée» a été longue . Quand au doyen du monde, il était dernièrement en tra itement pour un abcès à l'oreille dans un hôpital d'Ode ssa. On peut se faire une idée approximative de son grand âge par ce fait: lors de la campagne de Russie, il habitait Moscou, qu'il dut quitter avec tion fils et ses petits ·-enfants quand on mit le feu à la ville. Or, son fils, à cette époque là, avait plus de soixante ans!
Ce qu'on peut faire avec les tonneaux vides ~
PETITSTONNELETS Les tonn elets minu scules con-
Cache-pot-- tenant les anchois de Norv ège jardinières . sont fait s en sapin léger très bla n0 ou en bois veiné parfois joliment . Ces petits tonneaux seront parfaitem ent grattés à l'intéri eur et lavés avec soin, puis éboui'.lan tés longueme nt avec de l'ea u contenant du carbonate de soude en fort e quantité. Ils seront séchés àl'airmaisnon au soleil. On en fera de gentilles jardinière s ou cach e-pot, soit qu'on les enserre d'un larg e ruban fermé soul! un nœud, soit qu'on les endui se d' un vernis incolore sous lequel paraît le blanc satin é du bois, soit qu'on les peigne au vernis Ripolin ou qu'on les pyrograve de deis ins originaux.
trcintes. A.vec un tonn elet ayant contenu du vin, on peut faire un ex cellent vinaigrier. On laisser a le tonneau tel quel, on y adaptera un petit robinet de bois ou de nickel et on le placera sur un porte -fût proporti onné à sa grandeur. On y int r o· duira soit le vinaigre à conserver, soit un morceau de moût de lie de vin sur lequel on versera les restes de bout eilles les fonds de tonneaux, etc. On obtiendr aill8i un excellent vinaigre de ména ge, . exempt d'acide malsain. Les tonnel ets de Bacs bois épais et beau de teinte, le chêne par exemple, seront défoncés d'un côté. puis encaustiqué~ cirés et muni s de chaque côté d' une poi · gnée ou d' un anneau en cuivre, en fer poli ou nickelé; placés d~_bout, on y logera les plante s d'appartement. On peut aussi en faire des ba cs-jardinière s montés sur pied. Les toutous favoris auront Niches avec ces p etit s tonnea ux de luxe de ravissant es habit ations. Ciré ou peint, le tonnelet sera mis sur un pied double, évidé au centre qui l'encastrera. L'une des extré mités du fût ~era enlevée et rem plac ée par un e petite portière rel evée de côté ou par une porte battant e que le petit animal appren-
dra bien vite à pous ser pour entre r ou sortir . Dans l'int éri eur , on disposera un petit matelas de débris de coton ou de crin végétal recouvert d'un e hou sse mobile, lavable , en andrinop le ou en cretonne .
PIÈCES ETDE~ll-PIÈCES
PETITSTONNEAUX Sous la dénomination • petits Vinaigriers tonn eaux •, nou s comprenon s ceux qui ont contenu du vin <l'Espagn e, du cognac, des vins fins, en un mot ceux qui sont _de dimensions res -
Les
pièce s peu vent être
Tonnea ux utili sées dans les jardiiiscomd'at'rosage me tonneaux et récip ientd mobilesou d'e au d'anosage . On les en-
non.
duit d'une couche de crésy l ou de goudr on liquide pour
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les pr éserver de l'humidité, puis on les ente rre (debout) à moitié ou aux trois quarts. Les demi- pièces, moins lourdes seront placées sur un char iot bas qui permettra de les tran sporter pleines d'eau pour les arrosages des jardins ou pièces de terre dépourvue s de tout e irrigation. (A suùire) ~
La méningite
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La méningite reconnaît un grand nombr e de causes: La plu s commune est la tuberculose du poumon ou de l'intesti n. Pui s viennent l'hér édité, l'insol ation, les coups sur la tête, les maladies dP. l'oreille, la grippe, toutes les :fièvrea. C'est une err eur de croire que le développement inaccoutumé de l'intell igence chez un enfan t le prédispo se à la méningite. Suivant qu'elle dérive d'accidents tuberculeux ou d'accidents fortuifs, la méningite est dite tube r culeuse ou simple . Les signe s du début avertissent d'ail leurs facilement de la forme à laquelle on a à faim. Tandis que la forme tuberculeuse a comme symptôme immanquabl e les gan· glions au cou, la forme simple en est dépourv ue. Du reste les autres symptômes restent les mêmes, et la gravité n'es t, hélas! qu'à peine atté nuée par l'exis tence de la forme simple. Tantôt cependant, la terrible maladie procède insidieus fment, s'étab lissant len,tement de semaine en semaine, amenant chez le petit malade de l'amaigrissement des accès de fièvre sans cause apparente , des vomissements, des troub les de la vue et tantôt elle s'abat comme la. foudre, débutant par des maux de tête violents et des convulsions. Dans le pr emier cas, il se produit de s phases, dont l'étude permettrait à bien des mères de prévoir le danger et par conséquen t de le conjur er dans la me sure du possibl e. C'est ainsi qu'à la période de début
marquée par les symptômes que nous venons d'indiq uer, et qui dure dt 3 joms à 3 mois, succèd e la période d'excitation (3 à 15 jours) , durant laque lle il existe des sign es impossible à ne pa H recon naître: gémissements brefs et plaintifs, fièvre continue, constipation tenace, vomissements verdâtres , déviation des yeux (louchage ou strabisme). Enfin arrive la période de d épression avec somnolen ce, pui s la pério de para lyti . que précédant de peu la mort. Dan s la forme accidentelle, nous l'avons dit, l'évolu tion est beaucoup plus simple . .!.!:liese borne au.'"'{convulsions et aux douleurs de tête. L 'issue, heureuse ou non, se déter mine fréquemment en 24 à 48 heures . On comprend que notr e rôle se borne ici bien plus à appe ler l'attention des parent~ sur les symptômes qu'à don ner des indication, pour guérir . Leur devoir immédiat est en effet de recourir au médecin, seul juge de la situation par l'exa men. L es révulsif s violents seront ses auxiliair es proba bles; également la glace, les bains, les sangsues. Du reste, sa science demeur era va ine R'il n'est pas aidé par ce que l' on appel era, suivant ses sen timents, la chance ou le mira cle ; car, en fait, la médecine demeure peut -être aude;.sou;i de l'emp irisme pour la guéril:!On de la méningite. ~
Cuisine Civet de lièvre Quand vous avez fait rôt ir la partie de derrière de votre lièvre, vous faites un civet avec la partie de devant ou avec tout le lièvre , si vous voulez. Pour cela vous le coupez par membres et par morceaux, aya nt bieP soin de recueillir le sang. Voùs faites fondre et frire dans une casserole de petits morceaux de lard. Quand ces lardons sont cuits, vous les retirez et vous mettez à leur pla ce les morceau x
24:eannée
}er
Décembre 1906
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du lièvre que vous faites revenir. Vous ajoutez une pin cée de farine, vous mouillez avec vin rouge, un peude bouillon; vous joigne z bouquet garni, poivre, sel, petits oignons, champignons. Vou11remettez vos lardolli frits, et quelques instant s avant de servir, vous liez la sauce avec un peu de crème et avec le sang du lièvr e que vous avez mis de côté.
Variétés NotreTaille el notre Poidsaux dilféreolsâges de la vie
O'est dam le3 premiers mois de son existence que l'enfant gr.andit le plus raChoux-fleurs pidement; sa taille augmente en moy enne Choisissez-les bien blancs, fermei et de 20 centimètres la première année , de serrés . Divisez-les en morceau x égaux, 10 la seconde, de 7 seulement la troini trop gros ni trop petits , lavez-les; sième ; de la cinquième à la seizième mette z-les dans de l'eau salée bouillante; année on peut observer une augmentaretirez -les peu cuits, s'ils sont destinés à tion assez régulière de 5 cent imètres 1j 2 repasser au feu pour être accommodés, sans par an ; elle est moins forte encore de quoi, il risq uerai ent de tomb er en bouil · 20 à 30 ans, le corps a terminé alors sa lie ; égouttez . croissance. Vers 60 ans , la stature de L'eau de cuisson peut servir à faire l'homm e diminue lentement . - Le poidd une excellente wupe, en y joignant d' au- du corps n'a ugmente pas pendant la pretre s légu mei,, des pommes de terre ou mière semaine ; mais au bout d'une disimplement de l'oignon . zaine de jour~, il est sensiblement le Choux-fleurs au gralin. - Cuits ac- même qu'à la naÎdRance; la première ancommodés et dressés comme ci-des sus dan s née il tripl e . Do 12 à 15 ans une jeune un plat qui aille au feu , couvrez de mie fille pè ~e plus qu ' un jeune homm e d11 de pain et de petits morceaux de beurre; même âge. Le poids maximum d'un puis mettez un in stant a.ufour. homm e qui se nourrit normalement Choux-fileur s sauce tomnlt-. - Cuit11 est atteint à 40 ans . En moyennC', le complètement et égoutté ~, comme il est poids de l'homme varie de 135 à 140 dit plus haut , dre ssez les sur un plat livr es, celui de la femme , de 115 à 120 . chaud et verdez dessu, une sauce tomate. A soixante ans, le poids du corps comChoux-fieur8 ensaladP. - Cuit s aux mence à diminu er trois quart s et égouttés comme il est dit Le champion des bouledogues pl us haut, assai ,;onnez-les de moutarde, sel, poivre, huile, vinaigi·e, œ:1f cru ou mollet Il a nom oRoyal Stone» et a été achesi vous voulez. té 20.000 fr. par un éleveur américain. Il Vous pouvez aussi essayer de la sauce suivante: Ecrasez un jaune d'œuf dur , délayezle avec vinaigre, sel, poivre, échalo te et un peu de fourniture de salade , le tout haché très fin; ajoutez ce qu'il faut d'huile; mêlez bien et joignez vos chouxfl.eurs, si la sauce est trop courte ajoutez quelques cuillerées de vin blanc.
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So~iétè valai,at) t}e d ·édu<?aticn
~---------- ----, L'Ecole primaire donne de 14 à 16 livraisons de 16 pa~es chacune, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8 à 16 pages pendant l'a nnée ordinaire de 12 mois C(l mmençant le 1er Janvier. Chaque mois il est en outre apporté un supplément illustré de 8 pages intitulé : Le Foyer et les Champs.
Suisse
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fr. 3
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Quelle différence entre le cauchemar qui suit une nuit de plaisir et le bon sommeil que procure un e journé e bien remplie !
n'a que deux ans et n'a encore participé à aucun concours . Son père, «Rodney Stone~, avait été acheté 25.000 fr.
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L'intelligence des enfants n'est ~as un vase :f_gu t
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