- 204 d éch a r ge, que la pré pa rati on à ce lt e expos it ion se fit h:Hivem en t ~> t m a n qua d 'or g ani sa tion . En fi n , ce fut le tou r de l' Expos ition de Sio n, en 1909, de. r ecevoir cles tr avau x cl "écol e. Dans l'ensemble, ces tr a vaux pr odu isi r ent un e jm p r ess ion tr ès favorabl e et témo ignèren t ci e l'h a bi le té et elu d évo uem e n t elu pe rson n el enseign ant. Ici en cor e, le tem ps d 'u n e p r é parat ion s é l"i e us~ fit défau t, p ui s qu 'on av isa les inst itu te urs et les institu t ri ces d'avoir à son ge1· à cette expos ition alors qu e la moi ti é de l'an née scolair e étai t d éjà écoul ée. ri ) CONCLUSION. Voilà , en I'ésumé, l'œuv re accomplie da ns Je domaine exclusi vement ·pri m a ire durant ce d ernier de mi-s iècl e. Nous n 'avons ri en d it d es éco les m oyenn rs, ind ustriell es, p r ofess ionn elles ou a u tr es qui s e rattach en t a u ssi a u deg r é prim a ire. S i nous s ommes r est é da ns les limi tes de l'école p r im a ire propr em en t d ite, e l d es écoles norm ales q ui en préparen t le pe rsonne l en seigna nt, c'est que n ous n ou s s entions plus à l'aise clans u n mili eu où s'est écotll ée déj à une bon ne pa rti e d e n otr e vie active. Da ns cet a per çu r estreint, n o us pou vons avo ir oubli é certain s faits, m a is la m émoir e d e beaucoup de nos lecte urs y s uppl éer a. Ce qui y est r ela t é s u ff it la r ge m ent, nous se mble-t-il, à donn er une idée de l'activité dép loyée par n os a utoriirs en m atih·e <l 'ins truct ion, d'a uta nt plu s qu 'ell es avaien t encor e, en m èmc temps, à pou1·voir HUX am éli ora tions d e l'enseignem ent second:üre. L es r ésultats de celte activ ité co nstit uen t un e t âche m agnifique. Auss i les ouvri ers qui, d e p r ès o u de loi n y ont collaboré, m ér·iten t -ils lH r eco nn a issan ce d u pays to ut entier. Seulem en t, il est juste d e r econn a ître qu e le r ôl(' d e certa ins h ommes a été dan s cette œuv re par ticu lièr em ent u tile, el isons bri llant. En d eh ors d es différ en ts ch efs r em a rq ua!Jles qui se sont s uccédô a u Dépa rtemen t d e l'Instruct ion d epuis cinq ua.nte a n s, les Henr i Bioley, les n oten, les Ch appa.z, les Hey, les n u rgcn er , il co n v ien t de nommer avec u ne r econ na issan ce ému e :v!l\1. Hopfn er , directeu r ém érite de J'Ecole n orma l e p enda n t pr ès ùe ving t a ns; La m on el P. P ig na l, l'un et l'autr e l es !l ides el lés co nse iller :> écoutés d es chef s de dép a rtem en t sous lesquels ils ont tra va illé si longte mps. Enfin , n ous elevons rappeler a uss i ceu x qui ont rlir igé d'une f:·IÇOn par ticuli èr em en t d isti n gu ée la Société vala isanne d 'Ed u cation : 1\Hvl. les ch a noin es ~ an termod , Burni er et Dela loye. T ous ces hom m es o n t !Jien mér ité d i' la pa tri e. Beau coup par mi eu x nou s on t clé.iit qu ittés en no us p assa nt le fla m b eau ; à nous qu i le tenons en cc mom ent de lui m ai n tenir s on écla t et d e le r em ettre un jou r p lu s vif et plus b rillant à ce u x qui n ou s s uivront. Puisse ce fla mbeau n e jam ais s ·éteind1·e el s'alimenter constamm ent a u x s ources d e la foi r elig ieuse, ce fon dem ent d e toute civi lisation et de tou t progrès v ér itable. C'est là le v œu l e plus s in cèr e et le plus arden t qu e n ous fa is ons pour notre ch er Vala is.
4:6me Année
No 11
16 Novembre 1926
l~~COl E PR~IA~I E Organe de la Société "alaisanne d'éducation SOM MAIRE. - Assembl ée génér ale d e S. V. E. _ Au P. E . du d is tri ct d e S ion. - E xa m ens d 'ém a ncipation 1926. - Aux Débutants dans l'E ns eign emen t. - P art de l'Ecole d a ns l'Education. _ Lang ue fran çai se, cours m oyen et s upér ieur. _ E n glana n t... _ Répartition proportion n elle et règle d e société. _ " Nos Pages "· - L eçon s d e choses. - Œuvre « P r o Juventu te "·
Assemblée Cénérale de la Société Valaisanne d'Education L'assem blée générale trien nale de la Société Valaisan ne d' Edu cation aura lieu à Sion le mercr edi 17 n ovembre coura nt. A cette occasion , le Comité se fait un plaisir et un devoir de
c~n v?qu er à _ces. ass ise~ pédagogiques toutes les perso nnes qui, s, ~ntcr~ssan t a J éduca tion d e notre jeunesse, et conscien tes de
l aprete de la tâch e confiée au x instituteurs, ne veulent leur ménager n i leur sym pathie ni leur ap p ui. Cet appel ~'adf·esse également aux anciens maîtres, puisque ce J~ur -Jà le p laisir de célébrer le cinquantenaire de la f? nda hon de l Ecole Normale de Sion, cette pépinière d 'où sont sorh~ les humbles ouvriers d e l'œ uvre remarquable réalisée chez no us dans le dom aine de l'instru ction p opulaire. noL~s avo~ s
En l'honneur de l'ancienne Maison que nous vénérons et
c~ans un pieu_x sentiment de reconnaissance pour les m aîtres 'qui s y sont succedé, trou vons-nous nombreu x à Sion le 17 novembre.
Pour la So ciété V alaiscmne d' Education ·' Le Secrétaire: G. CUH.DY. Le Président : P. THOMAS . PROGRAMME
7 h . 30 Arrivée el u tra in ete Si-Ma u rice; 8 h. Arr ivée d u train d e Br igue et for m a ti on elu cor tège s u r la P lace d e la Gare ; 8 h . 15 Office de requiem à l'églis'e el u collège (penda n t ce tem ps, séan ce elu Comité; }j h . Ou verture cl e la séa n ce au Théâtr e : a) Ch an t cl'ouverture : Chor al e d es In stitu teurs d e Mar-
tign y; b) Rapp or t pl·és icl eptie l, appr oba tion des comptes de la. Soci été;
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-206c) Discussion sur l'application des conclusions des rapports présentés aux deux dernières conférences; d) ·Questions administratives; e) Nomination elu Comité; f) Conférence sur le cinquantenaire de la fondation de 1'Ecole Nor male (en français et en allemand); g) Propositions individuelles. 12 h. 30 Ba.nquet à l'Hôtel de la Gar e.
Au personnel enseignant du district de Sion Au moment où, pour les raisons indiquées dans le No du 15 avril, nous avons renvoyé notre conférence régionale au début de novembre, rien n'avait été encore prévu touchant la célébration du cinquantenaire de l'Ecole Normale. Par la suite, fautorité compétente a décidé de faire coïncider cette fête avec une Assemblée générale de la Société valaisanne d'Edu cation, qui aura lieu à Sion, le 17 novembre. De ce fait, notre réunion de district tomberait presque en même temps que ces grandes assises pédagogiques. Aussi, d'entente avec M. le Chef de l'Instruction publique, avons-nous décidé de la convoquer vers le milieu de l'année scolaire en cours, à une date qui sera fixée ultérieurement. Le sujel à traiter demeurant le même, il y a tout lieu d'espérer qu 'il sera d'auta nl mieux présenté que, pour l'approfondir, le personnel enseignant aura disposé d 'un délai considérablem.ent prolongé. L'Inspecteur.
-Examens d'émancipation de 1926 Le Bulletin o ffi ciel a déjà publié cet été, les résultats generaux des examens d'émancipation du printemps dernier. Si nous y reven ons, c'est pour stimuler à nouveau et dès le commencement de l' année scolaire le personnel enseignant dans la lou able a m bition d'obtenir aux examens des résultats qui fassent honneur .tout d'abord à eux-mêmes et ensuite aux districts et aux commu n~s- où ils enseignent, sans comp ter les avantages d'une bonne insh·uction primaire qu'ils procurent à leurs élèves. Voici le rang des différents districts par ordre de mérite avec la note moyenne qui a été attribuée à chacun : " - Rarog_ne occidental (5,22), Conthey ((),25), Conches (6,37) Loèche et Hérens (6.45) , Rarogne oriental (6,51), Entremont (6,65), Monthey (6,70), St-Maurice (6,80), Martigny (6,92), Viège (6,94), Sierre (7,05), Sion (7 ,59) , Brigue (7,78) .
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Voici maintenant les communes qui ont obtenu de très bonnes notes, c' est-à-dire moins de 6 : Vet:namièg~. (4,50), Vernayaz et Riddes (4,70) , Ardon et Vétroz (4,15) ,_St-Gmgolph (4,80), Granges et St-Martin (5,00), Sembrancher (o ,21) , Massongex et St-Luc (5,50) , Liddes et Grimentz (5,65), Sal'":an et Nax (5 ,75), Hérémence (5,77) , Evolène (5,Sl) , Marttgny-VJlle (5,91) .
Nous nous abstenons pour cette fois de nommer les communes (une douzaine) dont les résultats ont été très faibles ou même déplorables, car nous ne voudrions pas blesser certaines susceptibilités. Et puü, il y a parf ois des insuccès dont la calise n 'est pas imputable à tel ou tel instituteur. ·
flux débutants dans l'enseignement ( Suite.) Nous disions dans le précédent article qu'une affection vraie et sincère pour les enfants est, entre les mains de l'éducateur un levier puissant et nous ajoutions que ce moyen deman·de à_ êlre corr oboré par un certain respect de soi-mêfi!e. En effet, si la dignite extérieure n' est pas la vertu, elle en est du moins presque toujours la marque. Or, comme on demande :\ l'institutenr une vertu plus que commune, il doit donc la manifester dans sa tenue extérieure, dans ses relations avec le public ou les autorités et dans sa vie privée. D'abord, par la décence de sa tenue extérieure, il témoignera du prix qu'il a ttache à la propreté. Il bannira tout naturellemen t une recherche affectée, une tendance au luxe qui contrasterait avec la noble gravité des f onctions d'éducateur, la modicité d e son traitement et le milieu généralement peu aisé dans lequel il vit. Mais il se gardera de tomber dans l'excès contraire, car un extérieur négligé, un maintien qui an nonce l'incurie, enlève le droit d 'exiger des élèves J'accomplissement d'un devoir qu'on enfreint soi-même, au gran d détriment de l'autorité et de l'influence du bon exemple. Ensuite, dans ses relations avec les parents des élèves, les aulorités surtout, ses manières porteront toujours l'empreinte de la politesse ; sa démarche et son atti tude seront naturelles, sans a ffectation ni laisser-aller; sa conversation simple, correcte, sam apprêt, exempte de péda ntisme ridicule, qui révèle la sottise et parfois l'ignorance. Il observera la sobriété dans les paroles et ne se permetrra jamais des révélations indiscrètes . Dès le moment où nos confiden ces sortent el u cercle de n os devoirs, elles deviennent illicites el prennent facilement le caractère de commérage.
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Initier le pre~i er .'"e~u a u x fa_its el gestes d 'une école, c'est plus qu~ de la l ~gm:ete, c est une Imprudence, une sorte de délation q~1 pe~~ nUlr~ a son auteur. Il faut éviter de faire connaître sans necessite le~ L_autes ou le_s défauts des élèves; médire est toujours un m al; m edire des anc1ens élèves, surtout, est indigne. ., Un mot de~ i~v!taLioi~~ · q_ui cons liluenl parfois un véritable pour la digm te de lmshtuteur jeune et inexpérimenté. Au village se, pré~ente plus_d 'une fête de famille où J'on invite le r~gent. C est 1 ~ une poh~esse , une marque d'es time à laquelle il n est. pas toutJoms possihle d 'opposer un refus. Mais alors il convient de se surveiller scrupuleusem ent pour ne pas se laisser all~r à la médisance, à I'in_tempél:al~Ce, à une fami liarité déplacée. Qu _or~ '! o~se r~e une ~ertame mtumté de b on ton , la cordialité, Ja sé~·emte, tres bien, mais que le prestige de l'éducate ur en revienne sam et sauf. L 'éducateur doit se rap peler qu 'il n 'esl pas de ceux dont les ,paroles ou les ac_te_s ne ti ~·ent pas à conséquence; il a ch a rge dames et sa morahte ne d01t souffri r auc une a tteinte ni ' m ême un soupçon.
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naturell e, _ces dehors aimables, cette urbanité qui e n fait le charme. Et les enf a nts, ~ccoutumés à vivre d a ns ce milieu h onnête n 'ont plus, pour pral!quer la ver lu qu 'ù copier leur maître. Verbrt mouent, exempla tralwnt : les paroles émeuvent, les exemples entraînent.
p~ege
_Es t-il nécessaire d 'ajouter qu 'il doit s'abstenir de fréquenter les l~e~x de dissipation où les idées s'exaltent ou s'affollent, l'esprit se dJSSlJ~e, le sens moral s'émousse, la raison s'égare, la passion se d?nne l_Jbre cours, la vertu, enfin , s'altère? N'a- l-il pas d 'autres distr~chons ? Ne trou:e-t-il pas quelques heures ù passer e n compagme de lectures sames et intéressantes? Ne pe ul-il pas trouver ~es pe~·sonnes d ont la conversation éclaire, élève? N'aurai t-il pas 1 occas10n de consacrer quelques-uns de ses loisirs ù des œuvres d 'apostolat, telles que réunions de jeunes gens, cercles d'études. soirées littéraires ou récréa ti ves , etc. , etc.? . _Enfi~? tu~ mot très court encore sur la dignité dans la vie pnvee. L mshtuteur ne se montrera digne d 'élever la jeunesse qu'autant que sa vie intim e, sa vie de l'amille ser a la confirma tion manifeste de son enseignement. Qu'il sache don c entourer ses parents, ses a mis et ses con naissances de procédés délicats. affectueux. Avec quelle a utorité recommanderait-il à ses élèYes l'observation du quatrième commandement de Dieu s'il en violait lui-m êm e les prescriptions? Que si son âge el sa voca tion le d écident à faire choix d 'une compagne, qu 'il me tte au premier ran" les qualités m orales : la piété, l'aménité de caractère, la bonté d~ cœur qui ornent le foyer et en assurent la paix, et que ses fréquentations n 'offrent rien de répréhensible. Donc, pour nous résumer , nous répéLo11s que la politesse, la propreté, les bonnes manières ne sont pas pour l'éducateu r cons ciencieux des détails indifférents. Tou t ce qui frappe les regards du public ou qui touche à sa vie privée a une grande influence. P ar son exemple, il peut aider efficacement à entretenir dans les relations sociales du petit mili eu où il vi t, cette bienveillance
Part de l'école dans l'éducation , Pour renouveler un peuple, il f a ut s'emparer de l'enfance. L homm e adulte change rarement sa vie et ses idées : il suit presque aveu glément la voie qu'il a prise dans ses jeunes années. C: 'e.~t pourquoi l'éducation de la jeunesse est d 'une importance capitale. Cette éducation commence au foyer domestique. La fa mille, dans la personne de la m ère surtout, en es t l'instituteur. Tous les hommes sont soumis aux influen ces du premier âge. alors que l'enfant est le plus capable de r ecevoir les impresSions. Les leçons de la m ère ne s'ouhlienl ja mais; elle possède assurément la plus grande puissance éduca trice. Heureux les enfants qui ont vécu dans une atmosphère pure, qui ont reçu une éduca tion forte, qui se sont éveillés à la raison sous les regards du Crucilïx . Qu' une mère oublie ses d evoirs, qu'elle donne à des mains m ercenaires celle œu vre s i délicate des premières années, que l'enfant croisse dans un air vicié, ou qu'il soit laissé à tous les caprices d'une nature déchue, et, à dix ans , il sera dévoyé et lïxé dans le m al. ~'es t
La seconde phase de l' édu cation est celJe de J'école pri' maire : elle s'étend généralement de sept ans environ jusqu'à quatorze ou quinze. El c'est ici que commence le rôle de l'instituteur . Celu i-ci occupe une grande place dans la société. Il reçoi t comme un dépôl sacré les enfants qu'on lui confie; l'honneur et la foi s' unissent pour en ordonner la plus fidèle sauvegarde. L'esprit chrétien du maître voit dans ces enfants des âmes à for m er ; non plus seulement d es citoyens à préparer pour la pah·ie, mais des anges à élever pour le ciel. N'est-ce pas entrer en part·age des a ugustes fonctions du sacerdoce? Ouvrir l'esprit à la science est une noble tâche; mais incliner des cœurs à la vertu , mais faire régner une âme sur ses passions, m ais établir dans un homme le règne de Dieu , est-il rien de p lus sublime? Et pourtant, c'est le devoir du hon m aître. Et pour réaliser cette fin , il es t armé d'une haute puissance. Il esl investi de l'autorité du père et il ajoute le prestige du savoir. Ce prestige est immense sur l'enfant. On dit parfois que l'enfant est gagné quand on a pris son cœur. Oui, si par le cœur vous arrivez ù saisir l'esprit ; mais tant que l'esprit n'es t pas à
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V?~s: v~us avez à craindre toutes les incons tan ces de la sen si-
b!h~e. S1 1~ ma îh·e s'impose à l'enfant pa r le sa voir il arrive hien -
tot a posseder tout l'être.
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• ? e t~us lemps , ~es ~·a i so ns on t m is en relier la puissan ce du ma.the d écol~. Auss1 vmt~on , da ns . l ~s si.ècles qu 'on a ppelle h:n h~t es,. les é~reques eu x-memes se fa1re m slituteurs des enfants . L E gh.s,e ,, qlil n~ redo ute point la science, qui a ch angé Ja f ace de la soctet.e en hu donna n t la scien ce du ciel a vec le savoir hum ain !1. seule mventé l'école poplllrtire et grutuit e. Ava nt elle les l'ich e.~ seuls rec.e vai ~nt _l'~n struc.tion : c'es~ elle qui a do nné 1 ~ première a u pauvr ~ .mepns~ le pam e l la sc1ence. Aujourd 'h ui, les circonstan ces cn bques du ne lutte a charnée en tre la r eliCTion et J'i rreligion créent it l'ins ti tuteur une situ ation plus grancle que ja mais. , Tou~ les enfants sont tenus de p asser à l'école les a nnées ou la rmson s'ouvre à la pensée, où la réflexion s uccède à l'im pression sen sible. Le maître zélé peu l exercer sur l'enfan ce une i ~fluence décisive. S'il est mauvais, il peut détruir e les germes de b1en . qu'une m ère chrétienne avait déposés dans le cœt~r . StiJ esl vertueu x, il peut affermir pour to ujou rs des â mes encore mob iles , arrach~r des semences de mal jetées da ns le cœur par des mai ns enn em1es. Mais, à une époque où la ramille remplit si· peu ses devoirs, oi':1 l'en fant n 'est qu e trop aban donné à ses ins ti nc ts pervers, quelle n'es t y as la gra ndeur de la mission el u maîlrc! Si les parents form ment le caractère et le cœur des enfa nts, la tâc he du maître sera it restreinte et facile: il n 'aurait guère qu 'à instruire. Ma is il ne lui suffit plus d' enseign er la lectu re e t l'écriture, le calcul e t l'orthograph e; il fa ut q u'il prenne en mai n la tâch e q ue négligent les paren ts ; il doit don ner les leçons de la foi, corrig(' r le vice, inspirer la vertu. Grande et difficil e mission . assurément, mais bien conso la nte p our un cœur ch rétien . Pour le maitre qui en com prend les obligations , l'enseign ement n 'est plus u n m étier mais un apostola t. L 'instituteur devient l'a uxilia ire du prêtre, et si les gén éra tions nouvelles gr andissaient a insi sous la main d 'apôtres zélés, nous a urions vite trou vé le remède a ux m aux dont souffre la société.
m·erveille'ux procédé pédagogique «. Nous n e savon s commen t t u f ais, disaient a u capi tain e Marceap quelques officiers de m arine; ton équipage est tou jours content et ga i, quelles que soient les con·ées qu'on lui comm an de; et n os matelots se pla ign ent , cri ent, sont en fureur ; n ous ne pouvons les dom pte/'.
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- .Mess~eurs, dit Marceau , je va is vous donner mon procédé : q uand je VOIS que m es h ommes sont mécontents, je vais passer u ne h eu re ou deux devant le Saint Sacrement à leut intention et ensui te tout ua à m etu eille. » ' Au x ins tituteurs qui doutera ient de l'efficacité d 'une telle m éthode, nous demandons seulement qu' ils en fassent ·J'essai en allant, da ns leurs moments libres, passer non pas une h eu re o u deux , ce qui serait un pe u long, mai.~ CJll elqu es minutes devant le tabernacle de lem église. ·
Langue française COURS MOYEN
Orthographe. Le lin et le chanvre: L e lin et le ch a n vre sont deux pla ntes que l'on cultive pour en retirer les gr ai nes et les fil a ments. Des graines on fait d es hui les; des fila ments, on fabrique des cordes et des tissus. Ces deux pla ntes son t originaires d ' Asie. On ignor e l'époque de leur intr oduction en Europe; toul ce que l'on sait, c 'est qu'elles étaien t dans les Gaules, à l'époque de la domination rom aine, l'ohjet d' une culture étendue. l. Expliquer les expressiom : origin aires de l'Asie; J'époque de leur introduction en Europe ; la dom ina tion roma ine; l'obje t d ' une culture étendue. 2. I dées à développer pou r leçon de choses. - Lin et c han vi.;e·, pla ntes oléagine uses et textiles; préparation : 1. rouissa ge ( 15 jours dans une eau courante ou exposé s ur pré penda nt un mois); but : de détruire une ma tière gommeuse et de permettre de sépar er a isém ent les fi bres que l'on convertit en f ilasses ; 2. broyage; 3. l ç teillage qui consiste à sépar er les chenevottes des fibres au nw yen de m achines appelées teilleuses ; 4. le peignage. - Tissu s de Hi1 .: toile, linge de table, d'a utel (n a ppe, corp oral, purificatoire) , b!ltiste, toile à voile. - Ch anvre : coutil véritable, toile g_rossière, toile à voile, emballage, etc. - La graine de lin sert à fahriquer de l'hu ile. Utilité ? f abrication des couleu rs, de l'encre des imprimeurs et des lithographes, des vernis gras , d es ta ffetas gommés,· des toiles cirées, des cuirs vernis . - La graine : tisan e diurétique; sa farine sert à faire des cataplasm es. - Tissus de ch an vre : les toiles d.e ména ge, de la ficelle et des cordes . Le ch ènevis ou graine dë chan vre sert à faire de l'huile p olll' la p einture grossièr.e , la fa brication de savon ; les volailles en sont fri andes. Les tourteaux de chanvre et de lin sont employés pour l'engr aissem ent des .bestiattx et à titre d' en grais pour les terres. ·
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· Vocabulaire : fil , filer , filement, l'ilerie (cordes), filet, filiforme, filigrane, filoir, filure; fabriquer , fabrique fabricant ; corde, cordage, cordeau, cordelier, cordelette, corde lière, cordelle, cordes, corderie, cordier, cordon, cordonnet; tisser , lissage, tisserand.
II. Orthogr.: L'arbre. - Un arbre est une sorte de réservoir admirablement organisé. Son tronc, ses branches ses rameaux, ses feuilles retiennent jusqu'à 46 % de l'eau qui tombe d u ciel. Ajoutez que ce réservoir est un abri. Direc tem ent ou indirectement, il accomplit son œ uvre de salut, Sous les arbres , les rayons du soleil n e parviennent plus à épuiser le sol. .
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-213 la présompteuse confiance des deux chasseurs, puis leu r panique au moment où l'ours s'avance vers eux a u trot. Le cMé tragique, c'est la s ituation des deux compagnons dont l'un fait le mort pour échapper it une mort affreuse, et dont l'autre n 'est guère plus en sécurité sur son arbre, car l'ours pourrait y grim per aisément. Quels sont les personnages de la fable? Ce sont deux chasseu rs et un ours. La Fontaine nous en fail une peinture très sobre. Les deux Nemrods ont un besoin urge nt d'argent et ils con cluent un mar ch é imprudent. L'ours à tuer est super be : c'est le roi des ours, c'est-à-dire d 'une très grande la ille.
Pendant que ce travail s'opère à la surface, un travail régulateur s'opère en dessous . Délicat, mais robuste, le réseau de racines empêche la circulation trop rapide de l'eau. Quand l'arbre meurt de vieillesse, les trous que laissent ses racines permellent à l'eau de s'infiltrer aisément et de séjourner dans la terre. C'es t ainsi que, de la façon la plus constante, les bois règlent le cours des ruisseaux, des rivières, des fleuves.
La j'able présente-t-elle un g/'(lnd intérêt ? Oui , car après avoir souri de la confiance .téméraire des chasseurs, nous désirons les voir à l'œ uvre ; puis quand ils aperçoivent de loin l'ours, nous nous demandons si leur courage va se sou tenir ou ch anceler; enfin l'émotion nous gagne ù ln vue du da nger terrible qu'ils courent l'un et l'autre.
L'arbre est le défenseur du sol, le protectem de l'habitalion, le bienfaiteur de toute la contrée.
A qui celle fabl e est-elle destinée ? Elle a pour hut de montrer qu'il n e faut p as se réjouir d'un succès in certai n el ne pas promettre ce qu'on n 'est pas sûr de pouvoir tenir.
1. Résumez la dictée en quelques mols et concluez. (Les ar· bres en r etenant les eau x des pluies, son t des préserva tifs contre les inondations; ils protègent de leur om bre les habitations et procurent ainsi de la fraîcheur aux hommes et aux a nimaux; leurs racines sont des digues qui s'opposent aux infiltrations trop brusques des eaux qui, du sein de la terre s'en vont dans les rivières. Il est donc très nuisible de pratiquer, comme on l'a fait dans certaines contrées, le déboisement de forêts entières; gardons nos arbres : ce sont de véritables protecteurs.) Mots : organisé, racine, organe ; dérivés : organique, organ!ser, organisable, organisateur , or~~nisatim~ '.. or~anisme;. désorg~mse~, désorganisation; rameau, ram1fler, ranuflcatwn, ramter; abn, abnter; régulateur, racine règl e; dérivés : régler, rè~le~ent, r~glem~n: taire, réglementer ; régulier, régula riser , régulansahon , regnlante, régula teur ; irrégulier, irrégtùarité. Rédaction . -
La f orêt en automne.
COURS SUPERIEUR
Analyse de la fable : L'ours et les deux compagnons. ( poge 85 du Livre de lecture du Valais) De quelle nature est ce morceau ? Ce morce_aL_t est ~me fa?Ie. Quel en est le côté comique? tragique ? Le cote cotmque, c est
Quelles en sont les divisions principales? Ce son t l'exposition qui va du début jusqu'aux mols : se mettent en quête; Trouvent l'ours, etc ... ; le nœud qui se termi ne au vers commençant p ar : A ces mots, etc ... ; le dénouement qui comprend le r este. Quelles sont les diverses plwscs de l'action '? Ce sont : les ch asseurs se mettent en quête de l'ours - celui-ci vient vers eux au trot - l'un des chasseurs grimpe s ur un arbre, l'au tre se jette à ten e et fait le mort - l'ours examine ce raux m ort, puis regagne sa forêt. Faites un récit succinct en prose de cette fabl e. Deux ch as seurs qui avaient besoin d' argen t vendirent it un fo urreur la peau d'un ours qu 'il s se p r om ettaient bien de tuer sous p eu. lis se m ettent en campagn e , lrou venl l'ours qui s'avance fur ieux i1 leur ren contre. Pris de panique, nos chasseurs ch erch ent leur ~alut, l'un en grimpa n t prestemen t sur u n arbre, l'autre en se jetant à terre et en faisant le m o!·t. L'~urs s ' ~p p1:oche de ce dernier l'examine en tous sens , crml annr affaire a un cadavre ~t se r'e tir e dans la forêt voisin e. Nos Nemrods consta~èrent q~'~l est imprudent de vendre la peau de l'ours avant qu on ne 1 ml mis par terre. Indiquez quelqu~s figu_res ou expression s in:wgées. Roi.· ?~s ours (h yperbole) ; frmds cmsants (hyperbole) ; D1~de1~au t pnsa_Jt moins ses moutons (allusion); leur à leur comple (1rome) ; frappes comme d'un coup de fo udre (compara i.son ). ; p lus frmd que le marb re (h yp. et comp.); Seigneur ours (nom e) .
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Qu'e:çf-ce qui rend cette fable nlerte'! Ce sont les nombreuses ellipses.
C'est un lieu de repos, après ses travaux et ses fatigues; l'en droit où il trouvera un sommeil réparateur, où il se soignera en cas de maladie. C'est un abri con tre les intempéries, le froid de l'hiver, la trop grande chalenr de l'ét{!, le grand vent, la- pluie, la neige ; c'est là que l'homme se nourrit, p répare ses aliments au foyer; comme le rongeur clans so n terrier, l'homme y a réuni des provisions, dans de vas tes greniers à la campagne, à la ville simplement dans des armoires o u au grenier ou à la cave. C'es t la maison qui permet d ' élever les tout petits enfants, trop délicats encore pour vivre au grand air et qu'une nuit froide tnerait, de soigner les malades et ]es vieillards qui bientôt quitteront leur maison; la m aison est le centre de la vic de famillP.
Définissez les termes suivants : ours : animal sauvage; personne d 'un caractère grossier ; ourse: femelle de l'ours; nom de deux constellations (Grande et Petite Ourse) ; ourson : jeune ours; fourreur : celui qui achète, vend ou apprête cles peaux garnies de poils; trot: allure de certains animaux, intermédiaire enlre le pas ~t le galop; mar.c hé : endroit public où l'on vend certaines màrchandises; con vention verbale ou écrite; état de l'offre el de la demande; haleine : air que rejettent les poumons; supercherie : tromperie calculée; panneau : ici, filet tendu à demeure pour prendre certaines bêtes; robe : vêtement:; peau, ensemble de poils ou de plumes ct'un - animal au point de vue de la couleur; Dindenaut : personnage du Pantagruel, de Rabelais, qui joue un rôle dans la scène des moutons de Panurge. Locutions diverses : ours mal léché (homme grossier - on prétend que l'ourse lèche ses petits pour leur donner une meilleure forme}. - Lécher un ours (travailler à polir, à civiliser un esprit informe, un caractère grossier}. - Moutons de Panurge (gens qui suivent aveuglément l'exemple des autres}.
fl la maison De tout temps l'homme, aussi bien que l'animal, s'est construit ou s'est cherché une habitation. L'animal se eherche une demeurè pour y abr iter ses petits contre le froid, la pluie et contre ses ennemis. L'homme se construit sa maison pour y trouver repos, ahri, nourriture et y élever ses enfants. Après l'école, après les jeux sur la place ou au jardin , dans la rue, l'enfant rèntre à la maison; c'est là qu'il accourt s'il est attaqué, poursuivi, s'il a quelque mal ou quelque peine. L 'exilé, le réfugié, l'interne dans son lointain collège pensent avec regret à leur maison pour laquelle on a encore tant de mots charmants : le chez-soi, le foyer, l'intérieur. Qu'est-ce donc la maison de l'homme?
Parlons, Qu'est-ce que l'homme se constr uit en premier lieu? Une maison. Pourquoi se construil-i l ltne maison , une demeure? - Pour y trouver l'abr i, le repos, la nourriture ct pour y élever les tout petits. Que cherche d 'abord l'animal? - Une demeure. - Pourquoi? - Pour y abriter ses petils contre les intempéries et contre ses ennemis. - Où se rend l'enfant après l'école, le jeu ou dans ses peines ? - A la maison. - Continuez le q uestionnaire.
Vocabulaire. Des mots . - Lorsqu'un propriétaire veut bâtir une maison (après avoir consulté sa bourse) que commence-t-il li chercher? - Un terrain, un emplacement sain. Il s'inquiète aussi d e l'exposition. Pour dessiner le plan de la maison, il s'adresse à l'Mchitecte qui dresse également le devis, c' est-à-dire le d étail des dépenses à faire. L'entrepreneur, à son tour, interviendra pour se charger des travaux à exécuter. Il s'adressera aux ouvriers el aux fournisseurs des matériaux de construction. La maison Plevée et payée, le propriétaire sera heureux de l'habiter. 1. Sa situation : cl la uille: quartier: vieux, nouveau popu leux, an imé, désert, brillant, pauvre, central , éloigné, excenlri que; me ·: étroite, large, vieille, fréquentée. etc.
A la compagne : plaine, montagne, coteau, sommet ou flanc. ou pied; abri, vallée ou vallon, le creux, le bas ou la pen te (frais, arrosé, humide} , bois ou forêl (au fond o u à la lisière, au centre ou en bordure); route ou chemin (large, ombragé, e ncaissé}. '
2. Son exposition : convenable, au soleil levant, au nord, au midi, au couchant ; gaîté ou t ris tesse, agrément. incommodité, soleil , chaleur, fraîcheur. 3. L es constructeurs de la maison : l'architecte, l'entrepreneur, le tailleur de pierre, le marbrier, le garde-forestier, le bûcheron ~ le charretier, le scieur , le tuilier , l'ardoisier, le marchand de ter,
-
216-
les manœuvres, les terr assiers, les cirnenteurs, les maçons, les charpentiers, les couvreurs, les ferblantiers, les zingueurs, les plombiers, les p lâtri ers, les gypseu rs, les f umistes, les électriciens, les m enuisiers, les ébénistes, les parqueteurs, les serruriers, les Yih·iers, les sculp teu rs, les pein tres, les tapissiers, les décorateurs, etc. 4. Matériaux : pierres (les sor tes), m arbre, brique, sn ble, ch aux, ciment, ardoise, tui le, fa ïence, bois, verre, béton, fer, mosaïque, porcelaine, plâtre, gypse, t uf, couleurs, gravier , tapis, pa rquet, p la ncher, moellon , poutre, zinc, tôle , soli ve, c hevron , la tte, fenêtre, porte, cloi son , persien ne, volet, s tore. 5 . Outils, instruments employés : (Nommer nvec pl us de détails les instruments de chnque constructeur q ui in tervient <lan s J'indus trie d u bâtiment) . Eq uerre, règle, com pas; pioch es, pelles, p ics, brouettes; pou lies, leviers, crics; nuge, truelle, mnr teau , fil à plom b , nivea u, taloche, oiseau, échell e, écha fnudage; scie, rabot , besaiguë, cognée, maillet, h erminette , vi lebrequ in; pinceau, pa le lte; diamant, etc., etc. (On pourrai t faire u ne .leçon plus dé taillée en nommant, par exemple, to us les instruments dn men uisier, du maçon , etc.) 6. Noms se rapporta nt i1 la maison : maison , emplacemen t, éléva Lion , ·c oupe, fondations , terrassement, mur , caYc, sous-sol, pm·te-cochèr e, grille, portail, soubassement, sou pirai l, seuil, escalier , perron, rampe, ma rche, po rte, palier , h eu rtoir, ava n t-corps. a rr ière-cor ps, entresol, rez-de-cha ussée, balcon, fenêtre, store, persienne, jalousie, volet, contrevent, prem ier étage, deuxiè m e étage, mansarde, les combles, le grenier , le galetas, le toit, pignon, corniche, œil-de-bœf, cheminée, faîte , giro11ette, paratonnerre, chélleau, gouttière, charpente, poutre, solive, faîtage, ch evrons, étage; a ppartemen t, chambre, pièce, cuisine, parloir, sa lle ù man ger , à couch er, salle de bain , salon , cabinet de traYail, hm-eau , magasin , boutique, an tichambre, Yesti bule, corridor, palier, p aroi , cloison , porte, f enêtre, fo urneau , c heminée, hniserie, serr ure, clef, gond , verro u , etc. fe nêtre: gonds, vitre, espagnole tte, croisillon , penture, Ya sistas, im pos tes, etc., croisée. . cave: c.aveau , voû te, sou pirail , lés assises en béton. en p i erre~ meulièr es, en cimen t, soubassemen ts, ou vert ures . menuisier : p orte, fenêtre, persien ne, plancher, p arqu ets, palier. cage, boiserie, galerie, véran da, plinth es, c imaises, lam br~ s. etc. serrurier: serrures, verrous, crémones , es pag nol ettes, gnlles, balcons, rampès, sonnettes, etc. plâtrier : plafond , m urs. vitrier : vitres, carreaux, masti c, diaman t, poin tes . couvreur : lattes , tuiles, ardoises, toihu'e, chéneau , gouttières, tuyaux de descente.
-
217 -
charpentier : churpentc, ch evron, faîte, et. chambre à couc her : lit, table de nuit , commode, lavabo, glace. chaise, table, etc. salle r1 manger : buffet, dressoir, table, chaises, etc. salon : can apé, fa uteuil, piano, tabo uret, étagère, etc. cuisine: fo urneau , évier , balleri e de cuisin e, etc. Exercices : Nommez tous les noms de sièges qu'on truuYe dans une maison : escabeau , tabouret, chaise, fa uteu il, canapé, banc, banquette, etc. Lesq uels onl des dossiers? Les chaises, les fauteu ils, les canapés. Da ns quelle pièce place- l-on chacu n d'eu x'? 7. Sortes d' habitations : cavernes, grolles, ha bitations lac ustres ou palafittes, - hulle, cahute, cabane, hangar, mas, mazot, mas ure, ta udis, guérite, cha umière, ch aumine, case, baraque, bicoque, roulotte, asile, refu ge. rédui t, tente, gourbi, ferme, maison , Yilla , maison de campa gn e, métairie, maison nette, cottage, chalet, mayen , a uberge, h ùtel, pa lais, châtea u, castel, manoir , - couven t, ahbaye, monas tère, ermitage, hôpital , asile, clinique, presb ytère, collège, pensionnat, - édifice. théâtre, casi no, prison , pénitencier, - manu facture, usi ne, magasin , boutique, etc., -scierie, mouliu , le ch ez-soi , m a ison d e rapport , maison ouvrière, maiso n d e location , immeub le, etc:., etc. ( propr iétaire, locata ire, loyer , terme, con gé, bail, etc.)
=v
- :==E=N= C=L=A=N=A=N=T=== =l> Un héros sans le savoir U n garçon de dix ans, (Ill bord de la i'ivière, Jouait aux ricorllets ovec des cailloux ro nds Il o ubliait l'école à regurder l eurs bonds Bt les !ressauts de l' eau sous les co up de la pierr e. Un plus petit s'approche et veut en fuire a utant. Le pied lui glisse, il tomb e et le co urant l' entraîne. La rivière est profonde, et /(( m or t est certain e. Il va périr, hélns ! Mais l'((utre, cw m êm e instant, Se j ett e en plein co urant, ( Ill pér il de sa v ie; Trois fnis il plonge; enfin , nprès beaucoup d'e ffort, Il atteint le bwnbin ct l'(ll'mc h e à la mOl'i. Su r l e quai, ('l'pendant, un e foul e r(l vie A cclame Te sauveur et veut savoir son nom. « Mon n om '! poutquoi m nn n o m ? pour le d ire (( m on p ère, Pnur qu' il sache q u e .i'(l i /Ïân é près lu tivièr e, Qu' il m e butte 1 fit-il en s'esquivant; oh nnn! »
Louis HATISBONNE.
-
218 -
·-
Calcul
t er procédé.
+ +
n
a) 2 4 5= (somme des nombres). b) 132 : 11 = 12 nombre de fois). r Joseph 2 12 = 24 . c) parts Louis 4 X 12 = 48 Arthur 5 X 12 = 60
Répartition proportionnelle et règle de société
x
l
La règle de répartition proportionn ell e n 'esl p as bien diffi cile, ni à enseigner , ni à comprendre, ni à appliquer, mais bien som·ent, on aborde cette matière, dans nos écoles primaires, à la fin des cours, a lors que les chaleurs alourdissent les esprits, que le temps presse, et l'on passe trop rapidement sans approfondir et sans y rattacher l'étude de la r(!gle de société. - Or, la règle de société n 'est qu 'ne application de la règle de répartition proportionnelle, partant, celle-ci doit être hien étudiée el bien connue.
2me procédé. a) Somme des nombres 2
+4 +5=
Joseph a : b) Quand il y a 11 à partager 2
1
»
11 2X l32
) 132
11
2me problème. aux fractions
- .!.. 2' 3
-
et
11.
Louis a : 4
2
»
Etude de lo règle de répartition proportionnelle. On peut distinguer deux cas : la répartition proportionnelle simple et la répartition proportionnelle composée. La r épartition proportionnelle simple se subdivise à son tour et deux cas d 'application, selon qu'on partage en parties proportionnell es à des nombres entiers ou à des fractions. Le tableau ci-dessous résume ces 'différents cas. . f] •··cas: en part. prop .àdesnomb.entiers. f s1mple l2ecas: » Répartition » à des fractions. proportionn elle lcomposée : 3e cas: » » à des produits.
219-
4
Arthur a : 5 5
11 11 4Xl32 5X132 24- = 48 =60 11 11
Partagez 104 francs , proportionnellement
~.
4
Le procédé du premier cas es t en tous points a pplicable 1c1. Il s uffi t de l'expliquer : 1
Etudions chacun de ces cas en procédant toujours par l'analyse d'un problème.
1
1
6
4
3
13
2+3+4=12+12+12=12
1er problème. - Parlagez 132 bons points entre 3 é lèves pro portionnellement aux nombres 2, 4 et 5.
On sait que des rapports égaux restent égaux si on les multiplie par un mêm e nombre.
Pour enseigner celte répartition, je fais réaliser matériellement J'opér ation. Pour cela, je désigne :3 élèves : Joseph , Louis et Arthur enlre qui se fera le partage d es 132 points. Un autre élève fait le partage. Comme il ne connaît pas la règle qui pourrait le conduire rapidement au but , il opèr e comme suit : il donne 2 bons p oints ù Joseph,-! à Louis, !) à Arthur (soit 2+4+5=11) et il continue de la sorte jusqu' à épuisement des 132 bons points ,
Or, si je multiplie l'égalité précédente par le dénomina leur 12, j'ohtiens: H 4 3 = 13
+ +
Ce qui signif ie que partager proportionne llement aux fracLions 1!2, 1,4 et 1/s revient à partager proportionnellement aux nombres entiers 6, 4 et 3. Or, ceci ram èn e au 1er cas el les parts sont donc :
Le problème est résolu.
Constatations. - a) Quand on distribue en Lout 11 bons points, les 3 élève. en ont respectivement 2, 4 el 5. b) Quand on dis tribue les 132 points, les élèves e n ont respecti vemen t 24 ou 12 fois 2 ; 48 o u 12 fois 4 et 60 ou 12 fois 5. c) Que 11 est contenu 12 foi s clans 132 et que les élèves on t donc respectivement autant de fois 2, 4 et 5 bons points qu'il y a de fois 11 dans 132 . D~où les pr océdés suivants ;
104 u)
x
6
48 13 104
/;>)
x
4 32
13 104 c)
x 13
3
24-
-221-
-220-
, Rè.gle.-:- Pour pa;ta9er un nombre en parties -proportionnelles a ~es ft·achons , on redmt ces fractions au même dénominateUI~, pms on partage le nombre propoi·tionne11ement aux numérateurs obtenus, ce qui ramène au premier cas. Remorque . - L 'inverse d 'un nombre est le quotient de l'unité p~r ce nombre ~u I.e n.ombre par lequel il faut multiplier le pre· 1111er pour obtemr 1 muté au produit. Exemple: l'inverse de 3 = ' /3 , car 3 X '/:J · "/,. = 1 1 7 = /7, car 7 X 1 / 7 = 7 / 7 • 1. Conséquence. - Partager un nombre en parties inversement proport~onn~lles aux nombre 2~ 3 et 4, revient donc à le partager en parhes dn·ectement proportiOnnelles aux fractions 1/z, %, 1,4, ce qui ramène au cas précédent.
2me, problème. Trois associés -ont lait une entreprise et ont versé la même somme chacun respectivement pendant· 9 mois, 11 nfois 'et 12· mois. P.a.rt~lge_z le bénéfice qu.i -.s'élève à 1440francs.
+
.9
1 1-
+
12 =
32
1440X9
1440X11
Parts 1er
-
405 fr. ;
2me
-
495 fr .;
32 1440-X12 3nie
=
540 fr.
32
Répartition proportionnelle composée.
3me problème. Deux associés ont r éalisé un bénéfice de 3420 fr. Le 1er a engagé 12,000 fr pendant 9 mois et le second 15,000 pendant 8 mois. Partagez le bénéfice.
Partagez la somme de 264 fran cs entre 2 ouvriers sachant que le premi.er a t~·a vaillé () jours à raison de 8 heures p::~r jour et le second 4 JOurs a 10 he ures par jour.
- On voit qu'il s' agit ici d 'une règle de répar tition proportionnelle composée; il faut donc la ramener à une règle de répartition simple.
Le premier a travaillé pendant 8 h. X 6 = 48 heures. Le second 10 h. X 4 = 40 heures.
12,000 Jr. en 9 mois donnent le même bénéfice que 12,000 X 9 o u 108,000 en 1 mois.
Le partage doit se faire proportionnellement aux nombres 48 et 40, ce qui ramène au 1er cas. ct) 48 40 = 88 b) 264 : 88 = 3 c) Parts= 48 X 3 = 144; 40 X 3 = 120.
+
10,000 fr. en 8 mois donn ent le même bénéfice que 15,000 X 8 = 120,000 en 1 mois.
+
3420 fr.
Règle de société. La règle de société a entre plusieurs associés les Ce partage donne lieu applications de la règle de composée. - Exemples :
pour but de partager équitablement bénéfices réalisés ou les pertes subies. à des problèmes qui ne sont que des répartition proportionnelle s imple ou
ter problèm e. - Trois associés ont placé dans une entreprise respectivement 4000, 3000 et 6000 fr. Partagez le bénéfice qui s'élève à 2{j00 francs. Appliquons la règle du 1er cas de répartition proportionnelle. ter procédé. 4000 3000 HOOO = 13,000. Simplifions par 1000 et on a : 4 3 {j = 13. 2600 : 13 = 200 P arts : 200 X 4 = 800; 200 X 3 = 600 ; 200 X 6 = 1200
+
2GOOX 4
2me procédé. 13
+
+ +
2600X3 800; - ---=GOO; 13
+
Solution : 108,000 120,000 = o u en simplifiant 108 120 = 228.
2600XG 1200 13
x
228,000
108
1re part =
-
l{j20 fr .
228 3420fr. X 120 2me part =
= 1800 fr. 228
Conclusion. - Tous les cas de r épartition proportionnelle se ramènent à une même règle et tous les problèmes de règle de société ne son t que des applications de cette même règle. Enseigner ces notions de la sorte, c'est clone réaliser l'unité dans l'enseignement; lei est le hut que nous avons visé.
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Nos Pages COURRIE;R DES INSTITUTRICES
Rentrée des Classes La cloche de l'école doucement égrèn e dans les airs ses notes suaves et mélancoliques . Ecoutons-la : Venez, dil-elle, maîtresses au front mzstère, débutantes enthousiastes, toutes venez / Vos vacances sont terminées! Adieu chers souvenirs, oasis de verdure, vallons embaumés 1 Le Devoir est là qui vous veut tout à lui » . Dans tous les villages de la plaine et de la montagne, lu même cloche redit : ' Assez joué, enfants, allons vite au travail / ,. Et les bambins à l' œ il clair, et les fillettes à la mine fusé e, sac au dos et la joie au cœur, crân em ent défilent dans le petit sentier qui les conduit à l'éco le. - Vous les y accueillez d'un so urire et les voilà heureux / En ce moment, je vous vois toutes prom enant un œ il rêveur sur les têtes blondes et brunes doucement inclinées sur leurs cahiers et je vous entends vous dire : « Braves p etits, je les connais à peine et je les aime déjà ». Pensée exquise qui, à elle seule, vaut tout un poème et qui - bien comprise - à elle seule réwme le gumd problèm e de l'éducation. Amies lectrices, puissiez-vous garder pendant tout le cours scolaire ce bel enthousiasme des premiers jours et puissiez-vous aussi - quel que soit le réseau des préoccupations qui vous assiègent- placer toujours en première lign e le Devoir. Et si malgré tant d e vaillance, quelque nuage noir se perm ettait d'obscurcir votre bel horizon, eh bien ... souriez quand même et n e vous découragez jamais 1 5 novembre 1926. CHRYSALE.
Que d' âmes passeront vingt ans, trente ans a uprès d'une au tre sans jamais entrer dans un seul de ses hesoins ! L'esprit léger ne pense à rien, ni pour lui, ni pour les autres. Le cœur égoïs te s'ahsorbe dans les préoccupations qui le concernent : • M'a ime-l-on? pense-t-on à moi? que dit-on de moi? » toujours le moi ! il est fermé à tout le reste. Les âmes terre-à-terre n'ont de pensées que pour les soucis matériels; elles n'en ont plus pour chercher à faire plaisir. Le cœur attentif n e se laisse distraire, ni par la frivolité, ni par l'égoïsme, ni par les soucis de l'existence, ni par l'illusion d' une pure générosité de sentiments ; il est précis : Que ma nque-til autour de m oi, à ces âmes qui mc sont chères, à celles-là don t j'ai la responsabilité, à ces au tres qui ne m ' approchent qu'en passant? L 'âme a tte ntive ch erche, elle devine; elle voit clair-; parce qu'elle entre dans le cœur des autres, parce qu'elle se met à leur place, parce qu'elle se fait chaque jour un peu elle-mêm e et un peu plus le prochain. Elle connaîtra jusqu'à ces menus détails, insignifiants en eux-mêmes, mais dont la priva tion cause une vraie contrariété ... < jusqu'à ces douces manies , jusqu 'à ces innocentes superstitions a uxquelles ceux qu'elle aime attach ent une sorte de bonheur • ; c'est un bon jour, c'es t un honsoir, dit à tel momen t ; c'est un léger raffjnement d 'exactitude el de ponctualité; c'est une préoccupation extrêm e d'ordre, de rangement, de tenue; c'est l'habitude de lire ou d 'entendre lire les colonnes d 'un journal ou les p ages d' une r evue; c' est le petit faible pour un m ets, po ur un jeu , pour un peu de rep os, à une certa ine heure du jour ; c'est la joie d'une visite ou d 'une fête souhaitée à tel moment. - Petits riens, légers comme un fil , mais dont se tissent les vies heureuses, quand le fil est d'or et la main délicate.
f:R.~('
Les attentions du cœur La bonté, c'est un rayon divin tomban t dans un cœur d 'or; il fait s'épanoiur la riche flor e des suaves pensées; il en tire le p a rfum réconfortant des bonnes paroles; ajoutons : il y fait croître et mürir les fruits des attentions chrétiennes.
Chr~santhèmes
~11
C' est la fl eur d' automne étrange et jolie. L e jasmin est mort, la rose est pâlie, Quand le chrysonthème ouvre son cœur d'ot. Quand Flore se m eurt, la paupière close, Il vient apporter un baiser qu'il pose Sur le font penché qui rayonne encot ...
Qu'est-ce qu'une attention ? C'est d 'abord une pen sée prévo yanle, suiva nt l'étymologie du mot; une âme attenti ve, c'est une âme qui s' applique à étudier les goûts, les désirs, les habitudes, et jusqu'aux faibles des autres pour les satisfaire de son mieux,
C'est une fl eur d'ombre, étrange, pensive Qui semble garder de très lourds secrets; Sa grâce alanguie émeut et captive, Ses âpres parfums so nt ceux des cyprès.
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C'est la fleur de deuil, pâle, échevelée. Ses pétales d'or; safranés ou blancs, Disent la douleur morne, inconsolée, Les regrets amers et les pleurs brûlants ... Le chrysanthème a des devoirs austères; Il vient pour parer ceux qui ne sont plus; Il naît et fleurit pour les disparus; Il meurt pour les morts, étranges mystères ! Le front incliné, doux, compatisscml, Il s'en ua fleui'ir les tombes aimées; Sur les tertres gris des plantes fanées Il met des douceurs d'automne naissan t. Sa vie est enclose en un cimetière. L'ombre des cyprès tombe nuee le soir; Mais il reste là, donnant à la pierre Ame de parfum , lueur d'ostemoir. S es effluves purs emportent notre âme Vers les bien-aimés qu'appellent nos pleurs. Il va, doux baiser, il va, blanche 11c1mme, Dans son cœur tremblan t cachan / nos douleurs. Mais le ven/ jaloux, inclinant les brrmcl!Cs De ces encensoirs frémissants el beaux, Les fait ressembler à ces lannes blanche Qui p leurent aux croix des muets tombeaux . Guy NOEL.
Pensée L es femmes n e se passent pas plus aisément que les hommes ( [ P conviction, de résolution, de force, en un m ot. Sans la vraie force, elles n'auront jamais la vraie douceur ; ~llcs seront aussi incapables d 'être le soutien que d'être le char.m~ ~un~ famille. Mais l'énergie aura chez elles quelque chose de femmw, 1 le faut.
A. de GASPARIN.
225
Leçon de choses Dans un des derniers numérons de l'Ecole primaire, nous avons parlé de l'évaporation, examiné les conditions qui la favo riseJ~t el nltiré l'attention sur certaines conclusions pratiques n en tuer. Cette évaporation se fait sur toute la s urface du glQbe ter restre. Les rivières, les fleuves, les lacs, les marais, les mers surtout envoient des masses de vapeur dans l'atmosphère el les savants prétendent que le tiers de la chaleur solaire est consacrée il ce travail d'évaporation. Que d eviennent tontes ces vapeurs? C'est la question que nous a lions examiner au jou rd 'hui. Observons d 'abord une carafe, un Yerre dans lequel nous versons une eau bien fraîche, que cons tatons-nous après un tno ment à leur surface? Que le verre el la cara fe se sont couverts d 'une buée, que celle-ci se lransform<> petit ~~ petit en fines gouttelettes d'eau qui ruissellent le long de la surface. Vo.ici l'explication de ce phénomène. L'air, en contact avec la carafe fraîche, se refroidit et la vapeur d 'eau invisible quïl contenait se condense, devient visible et r epasse à l'état liquide, ca r l':lir froid 11e peut contenir autant de vapeur que l'air cha ud. Nous pouvons l'aire une ohservntion analog ue sur les carreaux de nos fenêtres lorsque nous sommes dans une chambre chauffée et que le froid règne au dehors. La vapeur d'eau se condense sur la surface intérieure des carreaux, y forme un léger brouillard qui, bien souvent, se condense en fines gnllttt•lettes d ' eau qui coulent le long des earreaux. Ces deux observations permettent de nous rendre compte de faits dont nous sommes facilement les témoins ù cette époque de l'année. L 'automne n 'est-il pas la saison des brouillards épais. des rosées abondantes, des gelées blanches? A eelle saison , le soleil se refroidit, et la vapeur de 1'air se condense el se dépose en abondantes gouttelettes de rosée sur les brins d'herbe, les toiles d'araignée, etc. Si le froid est un peu plus vif, cette rosée ellemême gèle et l'on a ce que l'on appelle une gelée blanehe. D 'autre part, les vapeurs qui s' élèvent d e la surface des eaux., des terrains humides de la Yallée, pénétrant dans un air plus frais se condensent aussi et forment ces brouillards plus ou moins épai; qui caractérisent les matinées d'automne. Quand elles peu vent s'élever davantage et ne se condenser que dans des rcgwns plus hautes , elles forment des nuages et finissent par r~tomher en pluie ou même en neige, si le refroidissemen t est suffisant.
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Résumé. Le fr oid produit lu condensa tion des va peurs d'eau atmosphériq ues et explique la formation de la rosée, de la gelée b lanche, des brouillards et au ssi celle des nuages, de. la pluie et de la neige qui renden t à la te rre l'eau qu'elle a perdue par l'évaporatio n.
h ive r. Beaucoup d'enfan ts devi enn ent chétifs. Une terri ble m aladie le:; menace : la t.ube1·culose Là en core, !"œ uvre Pro Juvontute in tervient pour les for1ifier et les guérir. Elle pl ace les écoliers malades ou m!'nacés d e tomi.Jer malades duns del:i établissem en ts où il:; reçoiven t des soi ns intelligents et dévoués.
Devoir. - Expliquer la formation du givre qui , en hi ver, orne de dentelles et de festons les bra nch es de arbres, les fils télégraphiques, etc.; ainsi que celle de la glace sur .la moustache des hommes, lorsqu'ils sortent par un froid très Yif.
Oe plus, chatJ.ue année, l'rouvre pl Hce des écoliers nécessiteux, p endt-m s les vacances, clans des fam illes où i ls r estaurent leur santé ei prennent des for ces au grand air de la campagne. Ainsi, en 1925, 287i enfa nts out été placés penda n t tes vacan ces. Il fau t y a jouter, 11our cette a nn ée, 1110 enfants sui sse:; d emeuraut à l'étranger . Ces petits compatriotes h a bitent, pour la plu part, l 'Allemagne, la France, l'A utriche, la Hongrie. lis v ivent da ns de gril nd es villes. Que d eviendraient-ils, durant les vacances, si personne ne s'occupait d'eu x? Ri en ne pe ut être plus profitable, soi t pou r le corps, soit p our l'àme, qu' un séjour da ns l eur patrie. L'œu vre P r o Juv entute l es r ecu eille, les place, et, duntnt deu x mois, les pauvr es p etits exilés apprenn en t à connaître et à aimer la Suisse. Le bon air de nos montagnes r emet du rose à leurs joues pâlies. Lorsq u'ils r entrent ch ez leurs par ents, ils ont co mpris que leur pairie l es aime comme un e m ère, qu e jamais elle ne cesse d.e s'intéresser à eux.
ùeçon sur l'œuvre ,Pro auventutell 1. Rappel du connu. - Les enfanls que vous conna issez et qui' vou s voyez a u to ur de vous, so nt-ils tous h eureux? Jouissent-ils tou s d'un e bonne santé? Sont-ils tous bie n nourris clans leur famille? Leurs habits ne sont-ils pas parfois la pr eu ve d 'un e extrêm e pauvreté ? ~P vou s est-il pas arrivé de rencontrer de petits camarades qui sont tristes et qui souffrent? Pourquoi ? Que leur manque-t-il? N"y a-t-i l pas a ussi de .tout petits enfants, des bébés, qui manq u en t el u n écessaire? Pou rquoi ?
2. Indication du but. - Ko us allon s appr e ndre a ujourd'hui quïl existe dans noire canton du Valais un e œu vre qui a pour but de soulager les misères de l'enfance et de la _j eun esse, depuis le pauvre petit nourrisson jusqu'à l'enfa nt qu i fréquente l'école et m ême a u jeune homme ou à la jeun e fille qui en sont l ibér és. Cette œuvre s'appell e « Pro Ju ventute », ce qui signifie en fran (,:a is: P our la Je u nesse.
Un e a utre J)reuve d e la solli citude de l'œ uvr e pour tous les b esoins tle la jeunesse, c'est J'in tér êt avec lequel elle suit les enfants devenus plus grands qui ont quitté l 'écol e primaire. Pro Juven tute s'occupe elu placem ent des a pprentis dan s une contrée d e langu e cliffét·ente ou du ]Jlacement clans l e pays d e jeunes Suisses habita n t l 'étranger . P lusi eurs r ev ues intér essant es viennent en aide au x jeunes gens, l eur apprennen t à se perfectionner et à. dével opper leur initiati ve personnell e.
L'œ uvre Pro J uve nt ute s ·occupe, nous l'avons dit, même d es bébés e n accordant des secours a ux m a mans et a ussi en leu r faisant co nnaitre les soins que dem a ndent ces chers p etits. Souven t, les m a m ans pa u vr es, qui n 'on t pas de bonnes ou d e nourrices, n e savent pas soig ner leurs béb és ou n 'en ont pas le tem ps, alor s qu ïls sont pou rta nt si frêles et si délicats. L'œu vr e organise des expositions clans un gra nd nombr e cl e v illes et de villages et les mam a ns vienne nt y appren dr e à élever , nourrir, habiller et soign er l eur petits enfa nts (layettes). U existe a u ssi des établi ssements où r on r eçoi t les petits enfants penda nt la journée et on en prend soin.
Voilà clone, à gran ds t raits, les prin ci pa ux bienfaits cle Pro Juventute. J\Iais vous compren ez, ch ers en fants, que, pour réaliser tout cela . l'œuvre a besoin d'argent. C'est pourquoi, elle s'adresse à tou t sans exception, elle nous demande à tou s n otr e obol e, act ion gén ér euse dont n ous sommes dédom magés non se ul ement par la joie intime qu'elle nous procure, mais par autre chose en core. Chaque ann ée, l'œuv re Pro Juventu te édite ete très b elles séries de t imbres et de ca rtes. Vous conn aissez tous les timb res Pro Juven tute. Depuis J)]usieurs années, ils repr ésenten t les cl iverses armoiries cl es camons suisses. C'est en m êm e temps très instructif et ces timb res font la joie d es collection neu t·s·. Cette a nnée, nous a u rons les timbres cle Thurgovie, Bâle-Campagn e, Argovie et de la Suisse, les <lerni er s d e l a série. Les timbres de f>, 10 et de 20 centimes se vendent avec une surtaxe cle 5 centimes, et ceu x d e 30 de 10 centimes. C'est clone pour ch aq u e tim bre ach eté une aumôn e d'~ n ou de deux sous en faveur de l'œuvr e si intét·essante et si bienfaisante d ont nous par lons. Qui peu t r efuser cela?
Plus tard, l 'enfa n t fr équente l'école, m ais il n 'a pas toujours un e nour ritur e suffisante ou un l ogem ent bien écla ire\ aér é et ch a uffé en
On v end aussi d es cartes très jolies qui sont géuér;\lem ent des reproductions artistiqu es de nos grands peintres. Ces timbres et ces
:l Donné concret et aperception. - J e vais don c vous expliquer Je bi en que réalise l'œuvr e Pro Juven t ute, qu elles son t ses resso urces et enfin ce que vous elevez fai r e vou s-mêmes, ch acun en parti culi er , pour ven ir en aide à vos petits amis, épt·ouvés de différ entes m an ièr es.
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45me Année
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cartes sont ven elus clans toute la Suisse et i 1 est très important de savoir que !"argent ainsi récolté en Va lais est entièrement employé pou1· favoriser des œuv_res ex istant es dans 1(~ canton. 4. ~pplications pratiques. - Vous connaissez maintenant J'œuvre Pro J uventute. Cela ne suffit pas. Il faut que vous l rt fassiez connaître autour de vous, dans vos fam illes, aupr ès cie vos amis. Parlez-en et faites_ tous uh effort pour propager l.ïdée de coopérer à cette œuvre. Au mois de déceml)re, .va. commencer la vente annuelle. Surtout au moment de _ ·oël, du ~ouve l- An, che1·s e nfants, qui avez de bons parents, qui êtes I"ohjet de leurs gâteries, n e soyez pas égoïstes. Pensez it vos cbnclisciples plus pauvres, ils sont vos frères moins heureux que v_ous. Il fa ut que chacun de vous, dans le fon(] de son cœur, se dise auj o_urd'lnU: J e veux faire .t out mon possible pour eux. Vous pou vez leur vPni r en ::~ide de pl usieurs mani ères: en raisant con naître l'œuvre Pro Juventute. Et comment encore'! Vos petits sous, ::1u li eu dP )es dépe nser en fl'ivolités, ne pourriez-vous pas les utiliser· autrement'/ Que ceux qui le p euvent achètent les t imb1·es, les charmautes cartes Pro Juv entute. Vous vous eu servirez pou1· envoyer à cPux que vous a imez vos vœux de nouvelle année. Mais il r a u11 se rvice que rœuv t·e demande de vous, petits écoliers, et que lous vous pouvez lui rendre: c'est cle vo us faire vousm èmes les vend eurs et les ve ndeuses des timbres et des ca1-Les Pro Juventute. ~ous oqŒniseron s cela en classe, il faut que chacuu y :=tpport.e sa bonne volonté et son dévouement. Ne sere7.-vous pas heureux alors de penser que, grâce à vous , de pa uvres bcbés recevront une chaude layette, des écoliet·s chétifs r etrouv eront la santé et la joie de vivr e'? d éxlst.e t a n t d e misères, de souffra nces dans 'te monèl e, m ùm e ùaw; !.otre petite S ui sse, dans not re cher canton du Va lais. Nous n ·a von~> vas Je dr oit de r ester indifférents. Chacun doit s' imposer un sacl'ifice, si petit soit-il. A vo us cle prou ver à présent qu e vous :wez compris celte l eçon de charité chrétienne. Alors, vous se rez bénis pa1· Celui qui a dit: « Un verre d'ea u donn é à un pau vre en mon nom ne rester a pas sa ns r É'compense ».
K-B. - Cette leçon a été p t·épurée clans le but cie faciliter la tâche aux membres du co rps enseignant et de leur fournit· J' occasion toute préparée d e fai re connaître des e nfa nts et des fa milles l'œu vre « Pro J'uventute ». Chaque instituteur et .institutri ce est instamment prié cle La donner da.ns sa classe, clans l'inte rva lle elu 15 novembre ::~u 1er décembre, et comme application imméd iate, d'organiser au mieux la vente des cartes et ùes timbres de bienfaisance. Matériel intuitif : timbres et cartes Pro Juve n tut e. F. BARBEY.
No 12
30 Novembre 1926
Organe de la Société V'alaisanne d'éducation Sommaire du présent fascicule. - Au tour tlu Co n~rès pédagogique. - Pédagogie pratique: L es cOJ"r ection s des di ctées ; lan g ue fra nçaise (cours moyen ): A la maison. - " Nos pages». - En gh1nttnt. _ Compte d'une entreprise. - Leçon ete choses : l'alimentation. Discours et Ra pport d u Con grès.
notre Congrès. li ne nous est pas loisible, étan t donnée l'abondance des matières, de nous étendre sur notre Assemblée gén érale du 17 n ovembre. Les journaux ont, d'a illeurs publié des comptes ren d us passablement copieux de cette grande man ifesta tion. Qu'il nou s soit permis cependant d'adresser l'expression de notre plus vi"~ aratitude à ceux qui furent J'âme de cette fêle : aux Memhres s1 D . • dévoués du Comité de la S. V. E. Notre reconnmssance vu egalement à S. G. Monseigneur l'Evêque du diocèse qui a daigné présider la bell e cérémonie religieuse du malin et assister à la séance de tra vail, marquant par là le réel intérêt qu'Elle porte aux Educateurs el ù la Cause de l'enseignement populaire. Nous n 'aurons garde d 'oublier la précieuse présence du dévoué Chef_ de l'Instru ction publique, M. le Conseiller d'Eta t \Yalpen qtu a pr ouvé q ue rien de ce _qui touchait le personnel enseig~w.nl ne lui était étranger . Merci également aux membres, du Venerable Clergé, à la Direction et au Corps enseignant ~e l'Ec~>le n o rm~le, à Lous nos Amis, enfin. qui tinrent à commumer et a fralermser aYec nous dans les t.;...êmes sentiments d' union el de solidarité.
EL nous nous en Youdrio ns de ne pas souligner ici le geste Louchant du Souverain Pontife qui , répond ant au désir exprimé par notre vé néré Evêque au cours d'un e récente audience, a da_ign_c~ envoyer au corps enseignant du Valais el ü l'Ecole normale .JtLbllaire Sa p_a ternelle bénédiction. Voici, au reste, le texte de la dépêche pontificale: Monseign eur Bieler, Evêque cie Sion. A l' occasion du cinquantenaire de la fondation de l' Ecole normrrle et de l'Assemblée des Sociétés valaisannes d'Education , Sa Sainteté forme de.ç uœrzx patnnels et envoie de cœur S(l bénédi ction apostoliqu e. (signé) : Conlirwl GASP;lRRT.