No 20 l'Ecole primaire, 15 octobre 1902

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:XX.XIe ANNÉE

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A VIS OFFICIELS

15 OCTOBRE

ie r§ulletin pédagogique

Société fribourgeoise d'Education

Lundi, 22 septembre, s'est réuni à Fribourg, dans les locaux du « Musée pédagogique», le Comité de la Société fribourgeoisc d'Education. Le bureau a été constitué comme suit : Président, M. François Oberson, inspecteur scolaire, à Bulle; Vice-président, M. Currat, inspecteur scolaire de la Veveyse; Secrétaire-caissier, M. Joseph Crausaz, instituteur à Fribourg. Le Comité a fait choix du sujet suivant qui sera étudié dans les conférences d'a rrondissements et à la réunion cantonale : « Les enfants anormaux. Mission de la famille, de la commune et de l'école au point de vue de leur éducation. » Tous les instituteurs et institutrices sont invités à traiter cette question et à adresser leur travail à l'inspecteur d'arrondissement avant le 31 décembre de la présente année. Le Comité a, en outre, inscrit à l'ordre du jour de la prochaine réunion les tractanda suivants : 1. Projet de règlement d'un fonds de secours ; 2. Proposition de rendre bisannuelles les assemblées de la Société pour les faire alterner avec celle de la Société sœur du Valais. Le secrétaire sortant :

et

L'Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISANNE D'ÉDUCATION el du

Musée pédagogique

paraissant les i" et 15 de chaque mois RÉDAL'TION M. DE$,SmounG, Direcleu,· <le l'Ecole norma.lc de Hauterive, p1·ès Fr ihourg.

ABONNEMENTS & ANNONCES Imprimerie calholique, Grnnd'Ruc, 13. i\l. E. G1u;MAUD, sccrétairo, ù Fribourg."

Abnooemeo& pour la Suislle, fr. 3. -

Pour l'étra11ger, fr.

«.

SOMMAIRE : L'enseignement de la langue maternelle au Collè.Qe

(suite} . - Le Journal de classe. :-- Gar:e ~ la routine. -. De?fr: mots de réplique. - Quelques chiffres _interessant~. - Histou e abrégée de l'arithmétique. - Nécrologies : M. Achil_l~ C(happ_az·; M. Albert de Weck. - Enseignement de la composition ·~uite ,. - Bibliographie. - Correspon~ance. - Chronique scolaire.J.Avis officiel. - Le papier à offrir aux gens.

E. G.

Au nom de nos abonnés, nous exprimons à M. Emile Gremaud, secrétaire sortant, tous nos remerciements pour les nombreux et loyaux services rendus, pendant de longues années, à la Sociét.é fribourgeoise d'Education. ( Réd.)

Enseignem,ot de la Janguti: maternelle AU COLLÈGE (Suite.)

La Direction de !'Instruction publique du canton de Fribourg ouvre des concours, durant la première quinzaine d'octobre, pour la nomination aux postes suivants : instituteurs : NORÉAZ, SEIRY, PONTHA UX , ÜNNEN S, VILLAREPOS.

institutrices : PONTIIAUX, SAIN T- AUBIN.

-·=·Les peLites vertus n'éblouissent pas, mais elles embaumenL : ce sont les violettes de l'à.me. (P.-J. STAHL .)

Les récitations Les leçons de mémoire, les récitations de texte_s occupent, dans l'enseignement secondaire, une place fort importante. Que l'on consulte les directions pédagogiques données par la plupart des hommes d'école, qu'on p!rcourt_, par exemple, les divers ouvrages de Dupanloup sur 1 éducat10n, on verra que non contents de recommander l'étude littérale des quelques chefs-d'œuvre classiques, tels que les fables de La F'.ontai~e, l'Art poétique de Boileau, les passages les plus beaux d At?a~10, d'Esther, du Cid, etc., etc., plusieur~ veulent que l éleve emmagazine dans son cerveau le mot ~ mot ~e ~ous les manuels : grammaire, littérature, rhétorique, hist01re, géogra-


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phie, e tc. Par ces nombreuses leçons littérales, par ces exercices de tous les jours, on prétend développer la mémoire cette précieuse faculté, et meubler en même temps l'esprit de~ enfants d'un choix de textes, et d'une certaine somme de connaissances usuelles. Or, si nous nous en référons aux expériences psychologiques faites récemment, la mémoire ne se développe guère par l'exercice, le plus souvent elle se fatigue. Ce que l'on doit chercher, pour le développement de cette faculté, c'est de connaître les méthodes les plus efficaces propres à chacun. L' un retient mieux les mots, les textes qu'il a sous les yeux, un autre ceux ·qu'il a entendu lire à haute voix, un autre ce qu 'il a prononcé lui-même du bout des lèvres ou à haute voix, un quatrième saura réciter plus facilement par cœur ce qu'il a écrit de sa main. Comme ces expériences sont ausRi importantes que peu connues, qu'il nous soit permis de les indiquer brièvement ici; nous les empruntons, en les résumant, à l'ouvrage de M. Fouillée. (L'en.~eignement au point de vue national, page 367 à 372). Elles ·sont d'une application générale. Pendant huit jours, un psychologue anglais, M. James, pour vérifier l'état présent de sa mémoire, apprit 158 vers du Satyre de Victor Hugo. IL apprit ensuite, en travaillant 20 minutes par jour, le 1er livre du Paradis perdu, ce qui lui demanda 38 jours. Après cet exercice d'entraînement, il revint au poème de Vic_tor Hugo et apprit de nouveau 158 lignes à la suite des premières. Cela lui prit 151 minutes, c'est-à-dire 20 minutes de plus que la première fois 1 Voilà l'eff~t de tant de leçons apprises par cœur pour c exercer la mémoire >. L'expérimentation fut recommencée par MM. Burnhain, Drown, Baldwin, Pease, etc. Le résultat fut que l'on n'apprenait pas plus vite par cœur après qu'avant un exercice de 8 jours. M. James consulta sur le point en question des acteurs expérimentés et tous nièrent c que l'habitude d'apprendre des rô les produisit qu elque différence dans leur pouvoir de retention proprement dite >. Ce qu'il~ acquéraient par l'exercice, ce n'était pas vraiment une meilleure mémoire, c'était une meilleure méthode pour étudier systématiquement un rôle. Le même savant ayant encore consulté un p1·édicateur qui était parvenu, d'année en année, à apprendre plus vite son sermon par cœur, ce sermonaire lui répondit : c La mémoire me sem ble la plus physique de nos facultés intellectuelles. Le bien-être corporel et la fraîcheur de la santé y ont la principale part. De pîus, la méthode produit un e grande différence po ur la facilité à appr endre. J'avais d'abord l'usage d'apprendre phrase par phrase ; maintenant je prends l'idée du tout, puis de ses divisions principale~, puis de ses subdivisions, et enfin des phrases. , Ce sont donc bien les méthodes d'étude, les associations d'idées, l'attention et le ju gement, que l'exercice peut perfectionner chez les j eunes gens, mais il ne peut mod ifier beaucoup la mémoire organique dont ils sont naturellement doués. Dès lprs, quand l'éducateur s'adresse seulement à la mémoire, il perd son temps; il n'a d'action possible qu'en agissant sur les liaison~ d'idées. ll peut intéresser, exercer et perfectionner l'attention et rendre ai nsi facile flt sûr le rappel d'une idée par l'autre. L'instruction n'est pas une affaireI de

memoi!~, mais de systématisation intellectuelle : ce n'est pas ia q_uantzte de choses lues, entendues ou écrites qui peut en perfec~10nn_er la mémo1r~ ou·augmenter les connaissances; c'est Io l'o rdre etabh par la pensee entr~ les idées et 20 l'intérêt pris à ces idées. Plus sont ~ombreux et mieux sont ordonnés les faits associés dans votre espr:1t avec te_l ou tel fait, plus vous avez le droit de dire que vous possede_z ce fait e~ que vous pouvez faire usage plus tard de cette possess10n. On v01t que notre système d'instruction va juste à l'ol)p~sé de_ son but: il veu t multiplier le~ connaissances et en les mul,t1pll3:n~,. 11 les rend précisément impossi bles. ' L acgu1s_1t1on ~es connaissances est moins impor tante que leur organisat10n gm seule en assur e la durée et la mise en œuvre. li en est du developpement du savoir comme de la chrysalide dont le volume. n~ s'accroî~ pas, le poids en di minue même mais la str_u?t~re mtu~e se developpe avec activité, la métamo~phose se prec1p1t~, le_s ailes poussent toutes prêtes à s'o uvrir. Coordinat10n et assoc_iation des images et des idées, telle est la seule base logique de la memoire, base que l'éducateur ne doit jamais ~erdre_ de vue dan~ l'enseignement de la langutl comme dans celui de l ll1st01_re, de la geographie, des sciences naturelles et des langues étrangeres. Voici ~one ~es : ègle~ à suivre dans les exercices de mémoire : 1° N_eJama1s rrnn faire apprendre par cœur qui ne soit bi~n compris; 2° Faire saisir la sui te des faits, l'enchainement logique ou chronologique des idées avant d'aborder l'étude du mot à mo t proprement dit; . 3°_Dans la préparation d'une leçon, insister snr l'association des idées ; 4~ ~'étud ier pour connaitre quel genre d' images (visuel les, aud_1ttves, verbo-motrices) convient mieux à notre cerveau e t temr compte de ces dispositions naturelles dans l'étude du texte · . 5° La fidéli té et la ténacité des souvenirs sont en raiso~ direct~: a) soit ,de l'in telligence des textes; b) soit de l'émotion p~od~1~e sur l'ame par ces idées ; c) soit du nombre des repét1 t10 ns. . 6° Pour réussir plus sûrement le professeur combiner a ces divers moy ens. Les textes à réciter seront d onc expliqués préalablemen t ~ve_c le plus grand soin en suivant la marche que nous allons md1quer.

GéJ?éralement, le professe_ur_lira le _morceau en question, le prem~er, en donnant à la d1ct10n les mtonations convenables. fu~s, par q~elque_s questions, on mettra en relief l'idée prmc1_pale, apres 9_uo1 le professeur fera ressortir les idées secondaires, enfin 1 idée morale. On aura soin, de plus, <l'expliquer les mots nouveaux, les termes encore inconnus. Les élèves seront ensuite invités à lire à plusieurs reprises 1~ morcea~ qu'.ils s?nt appelés à réciter. Ils devront le faire dune maniere mtelhgente et e_xpressive, puis il s étudieront le texte phrase par phrase, en smvant chacun sa méthode.


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On profitera des examens et d'autres circonstances pour leur faire répéter ces récitationr de façon qu'elles soient de mieux en mieux gravées dans leur mémoire. Sans attacher une importance bien grande à ces leçons littérales, cependant ces récitations constitueront un trésor littéraire précieux pour la conversation et pour les discours. R. H.

Le Journal de cla8se Parmi les devoirs imposés au corps enseignant par le ·Règlement général, il en est un dont la pratique régulière, consciencieuse et bien entendue joue un rôle des plus importants dans la bonne tenue d'une classe. Aussi, instituteurs et institutrices, ne vous étonnez point si les autorités ont à cœur de s'assurer de la manière dont vous vous acquittE>z de ce devoir, On vous a répété à l'Ecole normale et maintes fois dans les conférences qu'il existe deux sortes de préparations : la préparation éloignée et la préparation prochaine, ce qui veut dire, en définitive, qu'après avoir achevé ses classes et obtenu un brevet de capacité, tout instituteur doit chercher à compléter ses connaissances en continuant les études commencées a l'Ecole normale, en approfondissant les matières qu'il n'a pu qu'y effleurer, en choisissant la spécialité pour laquelle il se sent des aptitudes et surtout en préparant soigneusement les leçons qu'il est appelé à donner. Or, ce dernier devoir, l'instituteur dévoué l'accomplira par la tenue régulière et méthodique de son Journal de classe. Faire son Journal, le bien établir, c'est préparer ses leçons ; n'en poir,t tenir, c'est ne préparer aucune leçon, c'est entrer en classe sans savoir ce que l'on veut enseigner et surtout sans se demander comment on enseignera; c'est courir au-devant d'un échec certain ; c'est, en un mot, ne pas remplir son devoir et ne pas gagner son salaire. Pour être dispensé de rédiger son Journal de classe, un instituteur devrait faire preuve d'une science et d'une expérience consommées en matière d'enseignement; il devrait connaître à fond les besoins de son école et de chaque élève en particulier et posséder parfaitement, avec les matières de nos manuels, la manière de les enseigner d'une façon profitable. Mais l'instituteur même qui aurait acquis cette habileté dans l'enseignement ne voudrait jam ais renoncer à la préparation des leçons et à la tenue de son Journal. L'expérience est là pour prouver que ce sont les meilleu rs maîtres qui tiennent le plus régulièrement leur Journal. Dans les écoles mauvaises et médiocres, on ~st à

peu près certain ~e ne trou~er qu·~n. Journal i~signi fia nt, a peine ébauché, rédigé d'une façon hat1ve. Et respi~ant partout le dégoùt et la négligence. Les bons maitres ne discutent pas l'utilité et la nécessité de ce moyen d'enseignement; ils ne considèrent pas le travail qu'il réclame comme une corvée. Ils en proclament, au contraire, hautement l'importance et sont persuadés que la bonne tenue de la classe est subordonnée à la préparation soignée des leçons. Prenons quelques exemples qui nous feront mieux comprendre l'opportunité et la nécessité de ce travail préparatoire. Ouvrons l'un des livres de lecture de nos écoles et voyons, au hasard, combien de mots, de tournures de phrases, d'expressions diverses dont il faudra indiquer, dans une leçon de lecture, le sens exact et précis si nous voulons que nos élèves en retirent tout le fruit attendu. Et que de comparaisons j ustes, que de petits moyens, que de proédés nous suggérera une bonne préparation ! Car, ne l'oublions pas, il ne s'agit pas pou: un maitre d'hésiter dans son enseignement, dans ses exphcat10ns, ses démonstrations· il faudra quelque chose de clair, précis, exact. Pour cela 1~ maître aura recours tantôt au d1ctionnaire tan tôt à 1'a grammaire, tantôt à un moyen intuitif; d'aut;es fois, il fera appel au dessin, à un tableau synoptique a un manuel d'histoire et de géographie. S'il s'agit de l'enseignement du calcul, que de difficultés se présentent durant les leçons, difficultés que les bons mailres seuls savent prévoir et aplanir. Il faut à tout prix con~aître la distribution des matières de nos séries de calcul, étudier le Guide du Maître, se rendre compte des 1..,ultipl es diffi~ultés que l'enfant rencontrera dans cette étude. Voulez-vous enseigner convenablement l'histoire sainte, une bonne préparation s'im pose tout particulièrement en raison de la nature de cette branche. , Ah ! que d'instituteurs nous avons vus à l'Œ_)uvre, qui_ se croyaient sùrs de posséder à fond leurs matières, hésiter cependant devant une difficulté que _l'on n'avait _pas prévue, obligés de passer comme chat sur braise sur certarns obstacles parce que leurs leçons avaient été impar faitement prépa_rées ! Si do nc l'on veut r éussir dans son enseignement, s1 l'on veut y répandre cette vie et cet attrait dont on nous parle si souvent, il n'y a qu'une chose à faire: préparer ses lrçons et établit· un bon Journal de classe. H. C.

(A suivre.)

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GARE A LA ROUTINE ! Serait-il permis de se demander si la routine, cette ennemie du progrès, depuis bien des années proscrite de nos écoles par les méthodes nouvelles d'enseignement, n'a pas conservé, malgré tout une place privilégiée dans un certai n nombre de classes i 'Quei maître se reconnaîtra routinier i Aucun assurément, car l'amo urpropre est là. Et de fait, la maudite routine fait encore de nombreuses victimes. C'est une ennemie qu'il faut chasser du foyer scolaire énergiquement, irrévocablement. Nous avons de la peine à admettre au sein de nos écoles l'existence de la routine; et bien, réfléchissons un peu et faisons ensemble un rapide examen. Il s'agit de savoir, ùisons-nous, si, dans notre enseignement, nous avons le tol't de communiquer à l'en fant des notions abstraites, qu'il apprendra par cœur et qui resteront pour lui d'incompréhensibles mystères. Or, dans nos écoles, que de lectures, récitations débitées vite et par cœur, mais restées incomprises i Que de rédactions renfermant des phrases complètes tirées d'un livre de lecture et soigneusement rendues à la lettre ! En fait de calcul, que de procédés appris à l'élève, sans que ce dernier soit amené à connaître le pourquoi de telle manière de procéder! Et des dates historiques, des cbitfres géographiques sur lesquels il me semble interdit de raisonner, une abondance de noms disposés à la file comme les grains d'un chapelet, voilà autant de matériaux qui nous servent trop sou vent à bourrer l'esprit de l'enfant. Et nous croyons développer ai nsi simultanément les facultés naissantes de l'écolier livré à nos soins pour son éducation intellectuelle et morale! Nous nous étonnons alors que nos élèves aient tant de peine à acq uérir de i;,imples connaissances, qu'ils se dégoùtent même de l'école et soient si impatients de prenùre leurs ébats, loin de leur prison scolaire ! Que dirions-nous du père de fam ille qui ferait avaler à son enfant de$ mets tout crûs sans même lui donner le temps et la permission de les mâcher '1 Trop souvent, hélas ! nous ne préparons pas les a li ments intellectuels que nous voulons faire digérer à l'esprit de l'écolier. C'est une erreur profonde et regrettable de croire que les connaissances possédées par Je maître avec sùreté et clarté, pénètrent avec la même netteté et la même facilité dans l'intelligence encore embryonnaire de l'enfant. Avant d'enseigner et pour enseigner avec fruit, il faut préparer l'objet de la. leçon, se rendre compte de sa nature, de ses difficultés, voir comment il pourra s'assimiler le plu s facilement avec les connaissances déjà acquises. De même que l'architecte ne commence pas un édifiice par le sommet, mais bien par la base, de même aussi l'instituteur doit se mettre au niveau de l'enfant, c'es t-à-dire commencer par la base des connaissances, et dès lors, gravir avec lui, par une série lente et méthodique d'observati0ns bien guidées, d'impressions vives, de raisonnements bien amenés, le faîte d'une instruction solide et éclairée. · Pour cela, il faut à l'instituteur le travail per~onnel et quotidien, la préparation régulière des leçons, la connaissance exacte et la mise n prrilif)u e de la bonne méthode, de celle incontestablement vraie

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du raisonnement par l'observaLio~. L'enfant ~erra alors ~rac!e devant lui la. voie sùre, cel_le qui n:iene au progres et rend aFd~ e savoir toujours plus et touJours mieux. · ·

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Deux mots de réplique Pour ne pas fatiguer longtemps le lecteur, j'aborde laquestion sans préambule. . t·t Est-ce qu'une dictée sté!}ographique au tableau noir cons I ue un exercice de cacographie î . h. _ Non, répond M. Agmen, car les s,g~es_ sténog~ap 1ques représentent des sons et non les lettres ordma1res del alphabet. Ils restent étrangers à l'orthograph~. . . ét ·t _ cette réponse serait pérempt01re, s~ le ta~leau. noir a\ une sorte de phonographe, s'il s'agissait de hre. s1~ ple~en cette dictée et non de la convertir en écrit_ure or,dmair_e, s1 les mots dont se compose ta dictée se présentaient nece~sa1remeni sous la forme phonétique et venaient frapper dtrectefe~ l'oreille n n'en est pas ainsi du tout; car les mots e a dictée s~nt figurés par des signes graphiques et non p~s des signes phOnétiques. Ils arrivent à l'esprit de l'e1;1fant par lini~rmédiaire de la vue non par l'ouïe .. Pour tradu~re cette . 1c.ee, our convertir ces signes grapluques en écriture ordma1r~, f.enfant doit se demander quelle lettre, quell_e syllabe ~epr\ sente chaque signe sténographique ~e la dictée. Or, 1I es évident que si ces signes sténographiques rappellent à J?On esprit d'autres lettres, d'autres syllab~s, q_ue celles que m impose l'orthographe, je suis fatalement 111;dmt _en erreur. . 1 Prenons, par exemple, la syl\abe me, qui _en sténograp,,.ue est figurée par deux signes. Qu e Je sténograph_1e le mot m~( e), ou m,ai(re) ou mei(lleur), etc., j'emploierai chaque fois les mêmes caractères. L'enfant, qui ignore l'orthographe, l~\~raduira naturellement par les mêmes lettr~s. L~ pr~no~cl~tr les sons resteront étrangers à ce travail , p~1squ tl s ag, t e traduire une écriture, non en paroles mais en une au re écriture. C'est là que git l'erreur de M. Agme1_1._ . , Comment voulez -v ous que l'écolier se fam1llarise_ avec I or~ thographe des mots, zi on place sou_s ses yeux, au ta?~eau, ~es si nes que dans son ignorance, 11 ne peut traduue qu au 1i:sard ou d'une manière fautive 'I N'est-ce pas là de la cacographie '1 , t· Mais n'insistons pas . Passons à d autres observa ions. Je dois dire que durant mes é tudes, comme beaucoup d'autres écolier;, je me suis lai~sé attirer ?3:r ce que la ~!énot graphie prPsentait de mystérieux. Je 1 ai donc appr1 .. e e


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pratiquée ~lusieurs années. Ajoutons qu'elle ne m'a rend au~un serv1?e· ?e me garderai bien cependant de conclur~ quelle ~e soit utile à personne. Je vois t?us les jours des collègues qui ont étudié cet art comme moi. L'un d'entre eux continue même à s'en servir pour _envo~er des ca_rtes ~ostales ~ son frère. Mais - c ~s~ à ceci _que Je voulais arriver - il n'en est pas un de ces P~~t1ciens q u1 ne haussent les épaules quand on leur parle d~ l impor~ance de la sténographie. Tous ont ri aux éclats . quand Je ~eur ai lu cette phrase pompeuse de M. Seignette . « ~eux qm attaqu~D:t. la st_énographie sont ceux qui ne la con~ naissent, pas. Je n a1 Jamais vu un homme qui, ayant seulement consacre quelques semaines à l'étude de cet art n'en soit devenu un défenseur convaincu. » ' Non,_ M. Agmen, gardons-nous de considérer la diffusion plus ~~ moins_ grande de la sténographie comme le thermomètre de 1 m~truct10n d:un peuple. Ce sont là des exagérations qui îont touJours tort a une cause. Comme cet . art ne développe aucune faculté et ne donne au~un~ conna1s~ance positive, laissons-le à la porte de l'école primaire, à moms qu'un jour il ne remplace l'écriture commune. Dans ce cas, tous l~s enfants devront l'apprendre. Nos programmes scolaires sont très chargés. N'allons pas perdre notre te~ps et u~er nos efforts à enseigner aux enfants u~e seconde écriture qm sera complètement inutile à la plupart d entre eux. Nous avons une tâche plus importante, plus féconde, plus noble à remplir. Un vieux magister.

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QUELQUES CHIFFRES INTÉRESSANTS Puisque nous parlons de sténographie, nous mettrons encore sou~ les yeux d~ nos lecteurs les lignes suivantes qui nous arrivent de Geneve : ' La D~utsch Stenographen Zeitung nous apprend qu'en 1901, av_ant I ouv_erture des cours de cette année-là, les écoles de stenographrn allemandes comptaient 3408 Sociétés ayant ensemble 110,083 me,mbres, dont 1773 Sociétés et 67,775 membres appartenant à l _école Gabelsberger, 1234 Sociétés e t 34,425 stén_ographes pratiquant le système Stolze-Schrey unifié 272 Sociétés, et 5269 mem?res pratiquant la sténographie ~ationale de~ ~reres Kunowsk!, 22 Socié~és et 755 membres pratiquant le sy:stcme Arends ancien, 98 Sociétés et 2300 membres pratiqua~t

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le système Arends-Matschenz, et 9 Sociétés avec 159 membres pratiquant le système Arends réformé. De plus, l'école Gabelsberger avait alors 92,325 élèves initiés à sa sténographie, l'école des frères Kunowski 13,150, Arends ancien 320, Arends-Matschenz 3550, et Arends réformé une centaine. La seule école Gabelsberger enregistra une augmentation de plus de 200 Sociétés, 7000 membres et 17,000 élèves sur l'année précédente. No us ignorons combien l'école Stolze-Schrey avait alors d'élèves initiés, mais il est certain qu'elle en avait un grand nombre, car elle devient de plus en plus populaire dans les pays de langue allemande, comme la sténographie Duployé dans les pays de langue française. Nous n'avons sous les yeux aucune statistique semblable .concernant d'autes écoles sténographiques, mais on sait que les peuples anglo-saxons l'emportent sur tous les autres pour la proportion de leurs ressortissants qui utilisent un système de sténographie. D'autre part, après avoir été longtemps en retard, les Français sont nombreux, qui _pratiquent un de leurs systèmes : Duployé, Duployé-Canton, Duployé-Buisson, Prévost, PrévostDelaunay, Riom, Grosselin, Lelioux, Conen de Prépéan, AiméParis. . , Le système Duployé surtout, si ingénieux et adapté à nos trois langues nationales ainsi qu'à une dizaine d'autres, est de plus en plus en honneur non seulement en France; en Belgique, et dans tous les pays de langue française, mais encore à Luxem. bourg, où il est seul enseigné à l' Athénée aux étudiants . allemands aussi bien qu'aux français; en Egypte et dans divers pays où il figure dans les programmes scolaires; voire même en Allemagne, en Autriche, en Angleterre et aux Etat- Unis. L'école Duployé, dont la méthode écrite par le fondateur a atteint sa vingtième éditioG en quelques années, a déjà fait imprimer, en même temps que divers abrégés de cette méthode et plusieurs cours parlementaires et commerciaux, environ 350 ouvrages de tous genres en sténographie. Ses adhérents . éditent en outre un e trentaine de journaux sténographiques, parmi lesquels plusieurs organes scolaires, et les autres écoles françaises , six ou sept. Certains journaux sténographiques n'ont, il est vrai, qu'un petit nombre de lecteurs, mais il en est, parmi les duployens, dont les abonnés se comptent par deux, trois, quatre, cinq mille et plus. Le tirage de la Lumière, publication dirigée par M. Duployé lui-même, est maintenant de 100,000 (nous disons bien cent mille). Cela suffit semble-t-il, pour donner une idée de la place qu'occupe enfin la sténographie dans les pays de langue française l


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HISTOIRE ABRÉGEE DE L'ARITHMÉTIQUE • A quelle époque et chez quel peuple l'arithmétique prit-elle naissance î Voilà des questions auxquelles il n'est pas facile de répondre. Quelques-uns font remonter cette science aux Grecs, ù'autres aux Chaldéens, d'autres aux Phéniciens; mais en gAnéral on en attribue l'origine aux Egyptiens. Le plus ancien ouvrage sur les mathématiques, un manuscrit sur papyrus, qu'on a déchiffré en 1877 et qui est conservé au British Museum, appartient, en efl'et, à la littérature -égyptienne. Cet ouvrage a été écrit 1700 ans avant Jés us-Christ, et on semble avoir la preuve qu'il s'appuie sur un ouvrage antérieur remontant à environ 2400 ans avant Jésus-Christ. Il contfent des problèmes et enseigne les opérations avec des nombres entiers et avec des fractions. On a longtemps cru qu e c'étaient les Arabes qui avaient inventé notre arithmétique moderne. On sait maintenant que les Arabes reçurent leu rs connaissances en arithmétique des Indous et qu'ils ne firent que les développer. Les Indous ne prétendent pas avoir fait la découverte ; ils déclarent simplement que les neuf chiffres et le .principe de la numération ont été r évélés par le bienfaisant Créateur ·de l' univers. Si la science de l'arithmétique s'est répandue, la cause en est, sans -aucun doute, à l'invasion de l'Espagne par les Lliaciples de Mahomet, au commencement du vme siècle. Malgré la victoire décisive de CharlesMartel, le contact entre les Arabes et les Européens fut assez long et assez intime pour permettre à l'arithmétique de s'implanter parmi nous. En France, ce fut le célèbre Gerbert, plus tard couronné Pape sous le nom de Sylvestre II, qui, à son r etour en Espagne ver s 770, enseigna l'arithmétique arabe. Au xre siècle, elle fut i ntroduite en An gleterre par un haut dignitaire de l'Eglise. La nouvelle science fut ainsi étudiée1 approfondie et jalousement gardée par un petit nombre d'hommes, Jusq u'à ce que les néeessités des affaires, l'amour des mathématiques, et aussi le développement d'autres sciencies, notamment de l'astronomie, la firent se répandre dans le monde entier. On attribu e même simplement son expansion aux almanachs arabes recherchés dans toute l'Europe à cause des renseignements astronomiques qu'ils contenaient. Ce furent le~ Arabes qui découvrirent la preuve par 9. Mais c'est aux Italiens qu'on doit la réunion des ordres d'unités en classes, ainsi que l'introduction de la table de Pythagore, retrouvée dans les écrits de Boëce. Rappelons que le célèbre mathématicien Euclide a écrit ses ouvrages ver s 300 avant Jésus-Christ . Vint ensuite Eratosthène (ne siècle avant Jésus-Christ), qui inventa la méthode, connue sous le nom de • crible d'Eratosthène ,, pour trouver les nombres premiers; puis Nicomaque qui divisa les unités en ordres. Le premier li vre d'arithmétique imprimé fut publié par un moine italien, en 1484. Un évêqu e anglais publia en 1522 un ouvrage sur l'art de calculer, • parce.:que, disait-il, le calcul était un moyen de se garantir des supercheries des changeurs d'argent et des intendants, lesquels, profitant de l'ignorance de ceux qui les employaient, les volaient à qui mieux,. En 1540, le docteur Robert Record publia

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sa fameuse arithmétique, qui fut subséquemmen~ enrichie et -complétée par d'autres ~ut~urs. _Cet ouvrage fit faire de gran~s progrès à la science. Quoiqu'il n'ait plus pour nous de valeur qu_à titre de curiosité on y trouve des choses d_ont se _sont enorgu eillls plus tard des mathématiciens qui les y_ ava1en~ prises p~rem~n_t et simplement. En 1556, Nicolas_ T art~gh_a pubha son Ar_il~metiq71-e pratique. Depuis lors, les arithi:oétiqu_es se sont mu~t1phé~s. tres rapidement. On fai t r emonter l' mvention de la _fraction dec1male à 1464, mais le premier traité qui parut sur ce suJ~t date s~uleme~t de 1582. L'usage de la virgule décimale _est att;1bué à 1 Ecossais Napier, l'invent~ur des logarithmes : on voit que 1 art du calcul doit beaucoup à cet illustre savant. . . . Au xvm• siècle les arithmetiques devmrent de _plus en plus nombreuses. Rien ' qu'en Amérique, dans le premier quart.. du xrxe siècle, il parut environ 60 ouvrages de ce genre. L~s premie~es leçons d'arithmétique de 'Y8:rren C?lburn f~rent pubhé~s en 1821, et on en vendit deux mllhons d exemplaires dans 1 espace de vingt-cinq ans. > • t Les enfants des écoles, ajoute le Journal des Instituteurs, e peut-être même les instituteurs, ne ,.se doutent pas de. 1~ somme d'effort et d.e travail et du temps qu il a fallu p~ur ac9uer1r ce que nous savons en arithmétique. Le court essai qm_ précede peut leur en donner une idée. (Natwnat Edttcator.) , 'r

=~--c=

t M. ACHILLE CHAPPAZ Dimanche, 5 octobre, dans la matinée_. une, douloureuse nouvelle se répandait à Sion. M_. le co~s~11ler d ~tat Cba~paz avait succombé à la maladie qui le mmait depuis plus dune .année. · ·t d · L'état de santé de l'éminent magistrat ne 1a1ssa1 , epu~s longtemps aucun espoir de guérison. Rien, cependant,ne fa1sa1t su pposer ~n dénouement aussi subit. . Né à Monthey, en 1854, M. Chappaz _fit s~n collège à Sa1?-tMaurice et so n lycée à Sion. Après avoir br1ll~mment t_ermmé ses études littéraires, il déc_ida de se vou~r a la carrière ~u barreau. Son éloquence, jointe. à une connaissance approfondie des lois lui valurent de rapides et éclatants succès, et son -étude d 1avocat fut bientôt une des plus connues du BasValais. · ·t d. · é Lorsque le D' Cropt, qui pendant près de 70 a_ns ava1 1~1g notre cours cantonal de droit, demand a _sa retraite, le candidat tout désigné pour recueillir la success10,n du v~nér ~ble nona-génai re était M. Chappaz. Le Con seil d Etat ~ hésita pas et M Ch appaz fut nommé professeur. Ver s la meme époque, ce fut encore M. .Chappaz que notre Tribunal cantonal appela aux


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fonctions de juge instructeur et de président du Tribunal du district de Martigny. . . . En 1897, au mois de mai, M. de la Pier_re ?é.chna une réélection au Conseil d'Etat. Le Grand 9onse1l _des1gna alo~s M. Chappaz pour représenter le Bas~Vala~s au. sen~. du po~voir exécutif. Le Département de l'Instruct10n publ~que lm. fut confié. Son passage à la Direction de l'Instruct10n publique fut marqué par plusieurs utiles r~formes._ Nous rap~ellerons entre antres, aux lecteurs du Bulletm, la l~i sur les ~raitements des instituteurs. Miné déjà par la maladie et épuisé_ par Jes souffrances, M. Chappaz ne recula devant aucune peme .P?ur taire triompher devant le Grand Conseil ce proJet destme à améliorer la positiC!n matériell~ de nos i:_naîtres _d'eco_le. . Mais cela devait etre là dermère des rnnovahons mtrodmtes par l'éminent magistrat. , Pendant la session de juin dernier des Chambres féde~ales, M. Chappaz ne parut que rarement ~ux séances du Con~eil des Etats, au sein duquel il représenta_it son _canton depuis _1~98. La maladie continuait son œuvre : 11 se vit. forcé de ,so!hmter un congé illimité. Depuis lors, on ne le revit plus à I Hotel du

· ~~rn~~-

,

Il alla chercher du repos et des forces à Vérossaz, pres de Saint-Maurice. Ce séjour à la montagne ne put que retarder la fatale issue que l'on red<_mt~it. R~venu à _Sion depuis quelques semaines son état empirait de Jour en Jour, et le 5 octobr~, · dans la U:atinée la cloche de l'église de Saint-Théodule sonnait le glas funèbre ~t apprenait à la ville de Sion que M. Chappa.z n'était plus. . Ses funérailles ont eu lieu, le 8 octobre, à Martigny. Le Conseil fédéral, les Chambres fédérales ainsi que les gouvernements cantonaux étaient représentés. . Le Valais a voulu manifester l'estime dont il entouyait !e regretté défunt. Le Conseil d'Etat a convoqué pour la céremome funèbre les autorités de notre canton, et le co~ps ense1~nant a prouvé son attachement à M. Chappaz en assistant tres nombreux à ses funérailles. Une recommandation encore en terminant. Espérons que MM. les instituteurs n'oublieront pas si tôt M. Chappaz et_ so~ œuvre,' et que de temps en temp,s ils feron~ à l'â~~ de celui qui fut leur ami et leur protecteur 1 aumone d une pr1ere.

R.

I. P.

x.

t

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M .. l'abbé Albert de Weck MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE

La mort vient d'enlever, le 8 octobre, un prêtre qui rut l'ami dévoué de l'école et du personnel enseignant. Avec M. l'abbé Albert de Weck, c'est un homme d'action, c'est un vaillant soldat de l'Eglise militante qui s'en est allé dans un monde meilleur. Né le 25 novembre 1827 d'une noble famille de Fribourg, il comptait au nombre de ses frères M. Louis de Weck-Reynold, conseiller d'Etat. Les journaux de notre pays ont mentionné les différentes étapes de la vie apostolique du regretté défunt. Après avoir terminé ses études de collège, il entra dans la Compagnie de Jésus. Rappelons encore, pour l'intérêt de nos lecteurs, que le R. P. de Weck a rempli les fonctions de professeur à Namur, de 1852 à 1854, avant son ordination sacerdotale, reçue à Divonne des mains de Mgr Marilley. En 1859, il enseignait la physique et !'Ecriture Sainte au séminaire de Blois. Peu après, il se trouvait à Fribourg en qualité d'anmônier des Dames Ursulines. Dans ce dernier poste, il ne se borna pas à la direction du pensionnat, mais il fit sentir son influence dans l'organisation et la direction des classes, comme il s'intéressa vivement aussi à divers travaux d'aménagement du pensionnat et à la restauration de l'église. Les demoiselles qui ont étudié aux Ursulines, de 1870 à 1880, ont conservé un excellent souvenir du prêtre zélé qui a éclairé leur conscience et fortifié leurs pas dans la vertu. M. l'abbé de Weck a dirigé pendant 12 ans-jusqu'en 1896 le monastère de la Fille-Dieu C'est dans la tranquillité de cette pieuse solitude qu'il passa les dernières années de sa vie. Tant qu'il lui resta des forces, le zélé missionnaire apostolique se consacra au ministère de la prédication dans les différentes paroisses du diocèse et dans plusieurs maisons d'éducation. C'est lui qui prit l'initiative de l'organisation des exercices spirituels destinés aux membres du corps enseignant primaire. Il i!irigea, à Hauterive, en 1891, la première retraite suivie par une cinquantaine d'instituteurs. C'est encore lui qui se réserva la direction des exercices spirituels donnés aux instituteurs en 1892 , 1894, 1896, et ceux des institutrices en 18ç:l3, 1895 et 1898. Fatigué et malade, il ne perdit pas de vue l'œuvre apostoliqu e des retraites du corps enseignant. Au mois de j uillet dernier, il nous écrivait encore, d'une main déj à tremblante, an s ujet


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des exercices qui s'organisaieut en faveur des insti-tuteurs allemands. Les f_unérailles d~ M. !'abbé Albert de Weck ont eu lieu au monastere de la Fille-Dieu, le samedi 11 octobre. Une nombreuse pare_nté, qui a l'honneur de compter dans son cercle de':x conseillers d'Et~t, en fonctions, une cinquantaine de pretres accourus des d1fferentes parties du canton et du dehors plus1~urs ami~ du dé[unt étaient réunis pour donner u~ supreme t~m01~nage d attachement avec une prière à ce disJ?0n~ateur lf fatigable de la parole de Dieu, à ce consolateur eclatré des ames. J. D.

couronnés de succès. No us ne doutons pas que cetle fois encore vous ne la rendiez à la santé et la conserviez à notre affection. Veuillez donc venir le plus tôt possible. Agréez, Monsieur le docteur. n os très respect ueuses salutations. R. HILAIRE, aux Rapettes.

R.

I.

P.

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ENSEIGNEMENT DE LA COMPOSITION Livre de lecture du ze degré, IV0 partie Exercices d'imitation (Suite.)

Lettre XVIII

Exe·rcice 2. Page 288. Lettre d'un enfant à sa mère malade, qui est aux bains, pour soigner sa santé.

Cours moyen.

Arconciel, le 5 aoùt 1902. Chère mère, Vous êtes aux bains depuis une semaine. Comment va votre santé? Avez-vous eu beaucoup de peine à vous habituer à votre nouveau genre de vie? Avez-vous fait des connaissances parmi les pensionnaires ? Durant le jour, je pense souvent à ma bonne mère. Le soir, avant de m'endormir, ma pensée se reporte vers elle : ma chère maman n'est pas là pour me donner le bonsoir, m'embrasser et me souhaiter une bonne nuit. Comme c'est triste! Quand vous p ourrez, vo us nous écrirez. Pour moi, je vous enverrai souvent de nos nouvelles. Chère mère, consolons-n ous. Cette cruelle séparation est une nécessité; vous rev iendrez un jour guérie. En attendant, p apa, mes frères et sœurs, nous prions le bon Die u qu'il vous rende la santé. Recevez, chère mère, les amitiés de toute la famille. MAURICE.

Lettre X VII

E_xercice 3. Page 284. Lettre pour demander le secours du médecin en faveur de sa mère qui est souffrante.

Cours moyen.

Matran, le 27 juillet 1902. Monsieur le docteur, ,.Ma m_ère est 1:;1atade. Son état paraît grave et nous cause beaucoup ~ mqmetu.de. Nous vo us prions de venir la voir au plus tôt à l heure meme s1 cela vous etait possible. ' Agréez, :vlonsieur le docteur, nos très re~pectueuses salutations. R. HILAIRE, aux Rappelles.

Cours supérieur.

Matran, le 27 juillet 1902. Monsieur le docteur, Ma__mèr,~ est malad~, ~epuis d\x j_o urs, déjà. Comme elle ne par11;1ssa1t. d abord que_ legerement rnd1sposee, nous n'avons pas cru necessaire de recourir plus tôt à vos bons offices , Elle a pris des ti~ane_s _et nou~ lui avons comriiandé le repos. Son ~~at cependant ne_ s a!11e1Iore point et corn mence à nous causer de l 111qmet~de. Depl!1s hier, elle est devenue très faible: nous n'oserions la. conduire en v1He. En allant _vous voir nous-mêmes, nous craind~10ns de ne pou~o1r vous renseigner suffisamment. Ma mère souffre d un malaise gén~ral que nous ne pouvons pas bien définir. Nous vo us pr10ns donc ùe venir la voir. Vous soignez depu is longtemps les membres de notre famille. Vos soins ont toujours é,té

Cours supérieur.

Arconciel, le 5 août 1902.

0hère mère, Vous voilà donc aux bains dep uis plus d'une semaine. Commen t va votre santé 1 Y a-t-il une sensible amélioration dans votre état? Avez-vous eu beaucoup de peine à vous habituer à votre nouveau genre de vie et à tout ce qui vous entoure ? Les soins qu'on vous donne sont-ils efficaces? le personnel sympathique? Le traitement auquel vous êtes astreinte vous paraît-il pénible? Avez -vous rencontré, parmi les pensionnaires, d'anciennes connaissances, ou vous étesvous liée d'amitié avec quelques-unes d'entre elles? Que de questions, chère mère, auxquelles vo us voudrez bien répondre lorsque vous le pourrez ! Pendant le jour, vous devez avoir beaucoup de distractions: les bains, les promenades, les conversat ions agréables, tout doit vous aider à supporter votre mal. Le soi1·, dan s votre chambre, vous ennuyez-vous un peu en pensan t à ceux qu i vous sont chers et qué vo us avez quittés ? Moimème aussi, chère mère, et nous tous, n ous pensons beaucoup à vous. La séparation est toujours cruelle ; mais, quand elle est nécessaire, chère maman, il f'au t savoir se résigner à la volonté du bon Dien, s'armer de patience et se consoler . Le sAjonr aux bains vous sera très utile. Dans quelque temps, vous reviendrez co mplètement guérie . Oh ! alors, quel bonheur! Les heures tris tes de la séparation seront bien vite oubliées En attendant., nous prions Dieu qu' il vous rende à votre fam ille le plus tôt possible. La prière, c'est la grand e consolatrice dans nos épreuves.


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Chère mère, vous reviendrez bientôt et vo us aurez le plaisir de nous embrasser tous. . Votre enfant qui VOUS aime, MAURICE.

BIBLIOGRAPHIES

Exercice 2. Page 288. Lettre d'un j6une homme annonçant à son frère un accident arrivé à leur père.

Cours moyen. Trey vaux, le 26 juillet 19û2. Cher frère, Un triste a'!cident est arrivé à' notre bien-aimé père. Jeudi, après le diner, il avait appuyé notre longue échelle contre une grosse branche d'un vieux cerisier, dans le but ùe faire la cueillette des cerises. 11 avait à peine rempli la moitié de son panier, que la branche se rompit. Notre malheureux père :tomba avec l'échelle d'une assez grande hauteur. Nous avons rapporté le pauvre blessé à la maison avec beaucoup de précaution. M. le docteur Clément, appelé par téléphone, a déclaré que notre cher papa avait la jambe fracturée. M. le docteur veut bien le guérir, mais notre bon papa devra garder le lit pendant cinq à six semaines. Viens lui rendre visite au plus tôt et partager notre chagrin. Bieu à toi, LOUIS. Cours supérieur. Treyvaux, le ~6 juillet 1902. Cher frère, Je verse des larmes en t'écrivant, car j'ai une bien douloureuse nouvelle à t'annoncer. S'.3-medi d_ernier, nous avons terminé n?tre récolte de foin par une petite récreat10n en famille. Papa a sorti de la cave quelques vieilles bouteilles et la soirée s'est passèe très agréablement. On a parlé de la récolte des cerises qui restait à faire. Cet ouvrage fut fixé au lundi. Nos cerisiers de la Grande-Fin sont très hauts et en général vie ux. Mon père, qui a la tête solide et beaucoup de sang-froid, s'était réservé_de fair_e la cueil_lette des plus élevés: Donc, lundi après midi, notre pere avait appuye notre plus longue echelle ,iontre une vieille branche qui paraissait solide. Son panier arrivait plein lorsque soudain, la branche se rompit et voilà notre bon papa lan~é dans 1~ vide d'une hauteur de hu it à dix mètres. Nous som mes accourus à so n secours, nous l'avons relevé et rapporté à la maison au moyen d'une civière. M. le docteur Clé ment, ~ppele par té.léphone, a constaté chez no~re bien-aimé père une fracture de la Jambe droite. ~e pauvre blesse guérira, mais il devra garder le lit durant six semarnes. 11 va bien lui en coûter de rester inac tif si longtemps. Viens lui rendre visite pour so ulager son ennui et partager notre chagrin. Bien à toi, LOUIS. ( A suivre.)

MOREL, Jules, instituteur.

Sténographie Aimé Paris. Nouveau Traité co~plet de s~énographie, far Aug. Rouiller-leuba, prof. de sténogr. a .Neuchatel. - Geneve. Ch. Eggimann et Cie, éditeurs. M. le professeur Rouiller-Leuba vient de faire para~tre la quatrième édition de son Traité complet de sténographie. C'est un charmant petit volume de 123 pages dont le prix, broché 2 fr. 50; cartonné 3 fr. est à la portée de toutes les bourses. L'impression et la lithographie sont très soignées. Le cours se divise en quatorze leçons, comprenant chacune des règle~, des exemples., un th.ème et une version. L'au teur y traite successive ment les tro1~ degres de la sténo graphie : la positive, la c.u rsive et la professwnne~le. Les difficultés inhérentes à l'étude du système, surtout celles resultant des nombreuses abréviations relati ves à la position des signes, aux sigles (monogrammes fréquents simplifiés), aux réunion~ de mots, aux suppressions de désinences communes, de s?ns med1aux, de barres de mots entiers aux agrandissements de signes, aux signes arbitrlires, etc., etc., so'i:,t. bien diminuées, p~esg~e aplanies par. l.es expositions claires et prec1ses, les exemples J ud1crnu 5ernent cho1s1s, la marche parfaitement naturelle et progressive de l'ou':'rage. _Le~ leçons sont suivies de la traduction des thèmes et des versions, amsi que de 24 dictées-exercices avec leurs corrigés. Une adaptat10n d_u système à la langue allemande couronne cet excellent travall, fruit d'une longue et laborieuse pratique. De l'avis même de l'auteur, son Traité complet a été préparé surtout pour des élève~ ayant un certain degré d'instruction. C. M. ~

CORRESPONDANCE Echo des conférences régionales du cercle de Farvagny Pour leur conférence d'été, les institutetirs du cercle de Farvagny se sont réunis à l'école des garçons d'Ecuvillens. Nous saluons avec plaisir la présence de M. l'inspecteur Perriard. Un seul membre absent se fait excuser par lettre. La séance s'ouvre vers les 2 heures par la prière, pausément et pieusement récHée. . Le journal de classe prévoit pour les trois cours : lecture, redaction, calcul oral et dessin. Lecture. - Pendant que l es élèves des cours. supérieur ~t moyen préparent le chapitre intitulé: Le blé et le pain, 11° _Degre, p. 2l9, M. Maradan fait lire à la division inférieu re un chapitre analogue, I• r Degré p. 104. Une petite miche dorée, croustillante, de petites fioles contenant les éléments du pain éveillent et captivent l'attention de ces jeunes intelligences. De bonnes questions fon~ ra:Pideme_nt trouver les principales idées de cette lecture. La ~e_çon a111_s1 exposee, le maître lit quelques lignes du morceau. Un eleve, pms deux ou


450 trois sont appelés à les relire. Suivent le compte rendu et l'explication des termes difficiles. Aux cours supérieur et moyen, ce sont les mêmes idées émises mais amplifiées et développées; c'est, en un mot, la même march~ dans la leçon. Composition. - Les grands rédigent le sujet suivant : Histoire d'un petit pain racontée par lui-même. Un canevas placé sous leurs yeux les guide dans ce travail. La section inférieure compose quelques phrases sur lem~~~ sujet, après une bonne préparation. Calcul oral. - Cette tro1S1eme leçon échoit à notre cher collègue, M. S. Les élèves, sauf les nouveaux arrivés ont en mains leur cahie~ de calc_ul. Pendant qu'un ~ours résout m~ntalement quelques problemes pris dans les plus faciles, le maître s'occupe d'une autre section en utilisant tous les procédés à lui connus : tableau noir tabl~au Renhard~, guide du maître, cahier de l'élève, questions corn' posees par le maitre. Dessin. - Objet : le fourneau de l'école. Un élève désigne le module et cette leçon se donne d'après la méthode dite genevoise. CRlTIQUE. - D,'une _manière_ générale, on n'::t que des éloges à a1re~ser au conferencier : bon_ne ~enue, ordre, discipline se tl'ouvent reums dans sa classe. Ces prmcipales surfaces les solides géométriques placés sur une petite étagère font ho1;neur à leur auteur. Le dessin surtout prouve que les élèves sont bien exercés dans cette branche: !l s~rait à désirer, dit M. le Président, que l'instituteur reproduisit d avance, un peu en grand le dessin à exécuter. Mais pour cela, il est nécessaire d'avoir deux'. tableaux noirs à sa disposition : l'un renferme le dessin achevé et l'autre est destiné à l'exécution du i:nodèle, ~racé par le maît~e en présence des élèves, qm dessment s1multanement. 11 y aurait plus d'intérêt zus de süreté, et c'est la meilleure méthode. ' L'.!- leçon de calc_ul '.1 ~anq_ué de b~t clair et précis. Il est rai que la tache de M. S. et~1t d1ffic1le. Au~si, soyons indulgents envers ceux que le so~t ne favorise pas. Le maitre ne doit pas se contenterd'une réponse seche, souvent soufflée par un camarade trop complaisant. Dans le calcul oral comme dans le calcul écrit il faut que J'élève raisonne. Dans la vi~ pratique, les enfants n'ahront pas constamment un tableau noir pour la représentation des nombres : donc, n'abusons pas de ce procédé. P·ropositions indivi~uelles. -Plusieurs instituteurs ne sachant pas suffisaf!lment 1?terpreter le tableau Reinhardt, on décide pour la prochame conference : 1° de charger M. Pilloud d'une leçon modèle sur ce sujet ; 2° d'examiner comment les séries de calcul Michaud peuvent êt~e avantageusem~nt emp~oyées pour le calcul oral. En termmant ~ette laborieuse seance, M. l'inspecteur nous prie de ne pas oublier les leçons supplémentaires et les circulaires concernant le cours de perfectionnement. M. F., à Estavayer-le-Gibloux. -00000-

Ce n'est qu'en cultivant les forces intellectuelles qu'on en prévient l'abaissement rapide. L'esprit n'a pas moins besoin d'aliment que le corps; tant de choses s'écoulent tous les jours de la mémoire qu'il faut nécessairement les remplacer. (L'Ecole et .la Famille.)

45i

Chronique scolaire Confédération. - Subventions scolaires. - Cette grave question, politique et tracassière d'abord, puis ~~onomique et sociale débattue depuis plus d'un quart de siecle dans la presse 'et les conseils de la nation, est rnr le point de recevoir une solution. Dans sa séance du 1er octobre, le Conseil des Etats a adopté à l'unanimité le projet d'adjonction de l'art. 27, projet à peu près identique à celui voté par le Conseil national dans la session de juin. M. Python a insisté sur la nécessité de répandre l'enseignement professionnel da~s les c~m~agnes; l'école primaire doit devenir encore popula~re c'est-a-dire préparer l'enfant à gagner h~norab!ement sa v1~. Voici le texte de l'arreté qui sera soumis à la votation le 23 novembre prochain. ARTICLE PREMIER. -,- L'adjonction suivante est introduite dans la Constitution fédérale du 29 mai 1874 : ART. 27 bis. - Des subventions sont allouées aux cantons en vue de les aider à remplir leurs obligations dans le domaine de l'instruction primaire. La loi règle l'exécution de cette disposition. L'organisation , la direction et la surveillance de l'école primaire demeurent dans la compétence des cantons, sous réserve des dispositions de l'article 27 de l» constitution fédérale. Si le peuple prononce so~ fiat - _ce qu'il fera_ c~rtai~em~nt -- il ne restera plus que l'elaboratlon de la 101 d apphcation par les Chambres fëdérales . Fribourg. - Nominations. - Dans sa séance du 6 octobre, le Conseil d'Etat a nommé chan0ine de l'insigne collégiale de Saint-Nicolas, M. l'abbé R. Horner, professeur à l'Université et président du Comité de rédaction de notre Revue. Nos félicitations. Le Conseil d'Etat a nommé dans la mêmé séance : M. l'abbé Haas Joseph, rév. chapelain, à Cormondes, ~aître à l'éc_ole régionale de Cormondes; M. Charrière _Floria:i, à Cermat, instituteur à l'école de Bouloz; M. GrandJean Lean, à Montet (Broye), instituteur à l'école de Romanens; M. Loup ~lphonse, à Vuissens instituteur à l'école des garçons de Vmsternensdevant-Ro~ont: M. Monnard François, àEstavayer-le-Gibloux, in stituteur à l'école des garçons d'Estavayer-le-Gibloux; M. Noël François, à Estavannens, instituteur à l'école d'Estavannens · Mlle Dubey Marie, à La-Joux, institutrice à l'école de Prayoud'; M lle Felder Bertha, à Fribourg, institutrice à l'école des tilles de Villaz-Saint-Pierre.


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452

1er NOVEMBRÉ

XXXI 0 ANNÉE

\Talais. - Le Conseil d'Etat accorde son approbation à l'acte constituant un fonds d'école pour la commune de Naters ensuite de la donation de 4000 fr. faite par MM. Richard Melvil Beatheroft et Arthu.r Fairbanks de Londres. . Neuchâtel. - Congrès. - Les 19 et 20 septembre, le corps enseignant primaire et frœbelien a tenu à Neuchâtel deux conférences générales. M . Quartier-la-Tente, chef du département de l'Instruction publique, a prononcé le discours d'ouverture ; plus de 500 instituteurs et institutrices étaient présents. Deux questions avaient été mises à l'étude : J 1° Le programme de l'enseignement primaire répond-il ab,x besoins de l'époque actuelle et quelles sont les modi/1,cations dont· il est susceptible? (Rapporteur, M. Renaud, instituteur à Fontainemelon) ; · 2° Comment d'après votre expérience pourrait-on améliorer et compléter la pr éparation des futurs membres du corps enseignant? (Rapporteur, M. Hintenlang, instituteur à Noiraigue). Les congressistes ont organisé une course en bateau jusqu'à la Sauge et Je deuxième jour, ils se sont rendus à Valangin lieu ch)isi par la Société pédagogique pour sa fête de chant. '

ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISA NNE D'ÉDUCATION

A VIS OFFICIEL

SOMMAIRE: Notes sur l'objet de la Ps ychologie (suite) . - Méthode herbar tien n e (suite) . - Le Journa l d e classe. - A u n vieux magister. - En seignement ménager. - L'abbé Ramba ud . A propos de la n ouvelle carte de la Su isse. - E mploi q.u manuel d'agriculture au cours de p erfect ionnement. - Biblin,q raph ies. - Corresp on dan ce. - Chronique scolaire.

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La Direction de l'Instruction publique du canton de Fribourg ouvre un concours pour la nomination au poste d'instituteur à l'école ùe CoRMÉROD. Inscriptions jusqu'au 20 et examen le 21 octobre.

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je <§ulletin pédagogique et

L'Ecole primaire et rln

Musée pédagogique

paraissant les 1" et 15 de chaque mois RÉDACTION

ABONNF~IENTS Il' ANNONCES

)[. D&!ssmounc, Directeu r de l'Ecole no1·male

Imp rimeri e caU1olique, Grn n<l' Ruc, 13 . 1\L F.. GrlE ~t.Auo, secrélaire, à Fribourg.

de Hauterive, près F'rihourg.

Abo111, ement p o n r l a Suisse, fr. 3 . -

Pour I 'étl'ang er, f r . 4.

Notes sur l'objet de la Psychologie (Suite .)

LE PAPIER A OFFRIR AUX GENS (Recommandé au Bureau du matériel scolaire)

Aux paresseux, du papier mou. Aux sans-souci, du papier rigolo. Aux écrivains, du papier à lettres. Aux canotiers, du papier en rame. Aux exacts, du papier réglé. Aux prodigues, du papier doré. Aux avares, du papier en rouleaux. Aux pauvres, du papier monnaie. Aux nobles, du papier parchemin. Aux buveurs, du papier gris. Aux ivrognes, du papier buvard. Aux imbéciles, du papier timbré. Aux gens emportés, du papier d'emballage.

II L'objet de la Psychologie est. limité aux faits psychi ques, il ne les dépa sse pas; c'est bien là, ou nous nous t rompons fort, la t héor ie de ceux qui, plus ou moins im bus des doctrines négatives du positivisme scientifique, r ejettent bruyamm~nt la Métaph ysique en fe rm ant la porte à t out.es les « hy potheses » de cette science, e t, du co up, fermen t l'inconnu ou l'inconnaissable pour être plus assurés de ne pas manquer à ce que Stuar t Mill appelait « le mode de penser po sitif 1. ». Cet.te formule et cette t héorie ex plicative fo urmillent d 'équivoques. ' 1 Voir RrnoT, Psychologie anglaise, passim; J. SULLY, The Human Mind, I. p. 9.


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