Triche et plagiat à l’école
No 1 - Septembre 2013
Se construire et s’épanouir grâce à l’éveil musical ■ 93 titres pour le plaisir de chanter ■ Morceaux connus et traditionnels ■ CD-Audio accompagné de 30 versions orchestrales ■ Dès 8 ans
La foire aux chansons Chansons populaires et chansons à texte 14 x 19,5 cm, 256 pages Réf. 935078 ISBN 978-2-606-01282-3 Prix : CHF 32.– En vente en librairie
Site Résonances Le site compagnon de Résonances évolue et, nous l’espérons, gagne en clarté et en attractivité, avec des actualités, un agenda, des interviews complémentaires, des illustrations multimédia, des archives, une vente en ligne au numéro, les formulaires pour s’abonner, changer d’adresse… Le tout dans un souci de complémentarité entre les versions papier et en ligne. A découvrir les nouveautés en parallèle à chaque numéro et entre les éditions papier pour plus de réactivité… Si vous avez des suggestions d’amélioration, n’hésitez pas à les soumettre à la rédaction..
www.resonances-vs.ch
L ’Ecole valaisanne au fil du temps Lors de la dernière séance du Conseil de rédaction en mai 2013, nous avons décidé de glisser dans Résonances des citations extraites des ancêtres de votre revue (L’Ami des Régens, l’Ecole primaire et l’Ecole valaisanne), en privilégiant les éditions avant 1950 (qui devraient être numérisées et en ligne d’ici la fin de l’année scolaire). L’idée était de sélectionner les passages mettant en évidence certaines ressemblances ou dissemblances entre l’école d’hier et celle d’aujourd’hui.
«L’homme qui sait lire peut tout apprendre; l’enseignement lui arrive directement sans passer par la bouche du maître; les livres sont pour lui des écoles toujours ouvertes qui le suivent jusqu’au milieu de la solitude, et qu’aucune volonté ne peut fermer.»
Ainsi je commence par feuilleter L’Ami des Régens datant de 1854. Dans mon esprit, je vais lire le numéro en diagonale afin de dénicher une phrase à intégrer dans la présente édition qui pourrait être d’actualité. Que nenni! Me voilà happée par ce pan de l’histoire de l’Ecole valaisanne et je me mets à dévorer les pages de manière méthodique, ne sautant que les PV de séance et encore. Depuis, je poursuis mon errance de volume en volume. Il est vrai que les premiers numéros sont d’autant plus passionnants qu’ils proposent une analyse des événements d’alors et invitent à la découverte des régions du canton. J’y découvre un bon moyen d’apprendre à mieux comprendre le Valais contemporain, mais aussi l’éducation ailleurs, car la revue est aussi fenêtre sur le monde. Côté débats pédagogiques, la profondeur de l’argumentation a de quoi laisser pantois. Dès 1854, il est question de l’utilité ou non de la dictée, de la baisse du niveau due au manque d’attention des élèves, de l’autorité rendue difficile face à des jeunes trop dorlotés et sans savoir-vivre... Selon les périodes, car on y découvre vite les mouvements de l’histoire, les avis pour le moins contrastés sont exprimés, sans qu’il y ait forcément de prise de position conclusive. D’une certaine manière, c’est au lecteur de trancher.
Toutes ces lectures estivales, qui se poursuivront encore pour de nombreux mois (car je n’ai pas abandonné les livres et revues de notre siècle), m’ont d’abord découragée. Ensuite, j’ai été convaincue de la nécessité de relire Résonances dans le miroir du passé pour y apporter certains changements pour 2013-2014. Dès ce mois, la rubrique Le réseau de la formation vise à élargir les horizons hors du premier cercle de l’école obligatoire et du secondaire II. Prochainement s’ajouteront des doubles regards thématiques, etc. Modernité oblige, le site compagnon de la revue (www.resonances-vs.ch) s’étoffe aussi régulièrement. Et là, aucune comparaison n’est possible.
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
Nadia Revaz
En tant que rédactrice, je suis aussi impressionnée par la qualité d’écriture et le rythme de parution, puisqu’au début c’était un bimensuel. Certes l’année scolaire était moins longue, mais tout de même il n’y avait pas l’ordinateur pour simplifier la correction des épreuves. Même si je reste admirative, j’ai résolu une part de l’énigme. A quelques années d’intervalle, je tombe sur deux articles présentant des similitudes troublantes. Je rapproche les deux textes et là je constate que c’est du copié-collé, mot à mot, sans note de bas de page ou autre indication éditoriale. Du plagiat? Pas vraiment, puisque la notion varie dans le temps et selon les lieux. En l’absence de signature de l’article, la reprise, fréquente, devait être perçue différemment. Constatation intéressante en regard du dossier du mois.
L’Ami des Régens, journal pédagogique pour les écoles françaises du Valais, 1er janvier 1854
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S ommaire
L’Ecole valaisanne au fil du temps
N. Revaz
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4-9 Résonances en ligne Le réseau de la formation Balades pédagogiques MITIC Carte blanche Mémento pédagogique Education physique Français Echo de la rédactrice Doc. Pédagogique Education musicale Idée de projet Ecole-nature Ecole-Culture Ecole-Culture Concours Exposition Livres Revue de presse Formation continue Economie familiale CPVAL Recherche en éducation Fil rouge orientation
info DFS info DFS info DFS/SE info DFS/OES info DFS/OES Les dossiers
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Site compagnon de la revue papier - Résonances Marc-André Berclaz, pilote du Pôle EPFL Valais-Wallis - N. Revaz Prenez la clé des vignes! - A.-D. Zufferey Les MITIC dans le PER: un an après - S. Rappaz L’Art-monie à Saxon! - La classe de 5-6P A vos agendas - Résonances Un itinéraire pour la sortie d’automne, en toute sécurité… - Team EP Matteo Capponi, coordinateur de la SLFF - N. Revaz Equilibre instable - N. Revaz DVD-R documentaires: les suggestions du mois - MV Valais - St-Maurice Fête cantonale des enfants 2 mai 2014 - J.-M. Delasoie & B. Oberholzer C’est quoi ce cirque! - N. Revaz Le CO de Viège et la 3e correction du Rhône - M. Borgeat-Theler Journées d’expérimentation au Musée d’histoire - M.-F. Hendrikx Reine de l’alpe: archives et créations contemporaines - J. Melchior Les frappadingues de Résonances, édition 2013-2014 - Résonances & Ecole-Economie Découvrez l’exposition Quality4Children à Ste-Agnès - P. Bonvin La sélection du mois - Résonances D’un numéro à l’autre - Résonances Se motiver pour aider l’élève à se remotiver - N. Revaz La mise en application du PER en EF (3CO) - R. Bircher May Le lièvre et la tortue: réflexions sur la gestion institutionnelle - P. Vernier Informations CSRE - CSRE Infos de rentrée - DFS/NR
Oskar Freysinger: bilan et perspectives - N. Revaz Infos de la rentrée 2013-2014 - DFS/NR Les supports d’enseignement à l’épreuve du PER - P. Antille Scolarisation inclusive et séparative en Valais - Chef DFS/OES Liste des personnes ressources - M. Délitroz Les dossiers de Résonances
Illustration couverture: E. Fiertants
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
Triche et
plagiat à l’école
Les formes de triches scolaires ont évolué en partie avec les nouvelles
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Regard de François Lombard sur le plagiat
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Regards croisés sur la triche et le plagiat
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Regard de François Guénard sur la triche
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La bibliographie de la Documentation pédagogique
technologies. Dès lors, il semblait intéressant de traiter le sujet dans un mini-dossier de rentrée. Avec internet, le plagiat, forme particulière de la triche, s’est répandu subrepticement, parfois sans que les élèves aient conscience de frauder. Ce dossier incite à réfléchir sur un sujet relativement tabou.
Infos de la rentrée A découvrir dès la page 42 les infos de la rentrée, avec l’interview d’Oskar Freysinger, chef du DFS.
R egard de François Lombard sur le plagiat vail personnel contenant des sources François Lombard est chargé d’enréférencées. Quant à ceux de la derseignement au TECFA (unité active nière catégorie, j’ai bien peur qu’ils dans le domaine des technologies nous échappent définitivement, car éducatives), rattaché à la FPSE (Fails auront toujours une longueur culté de psychologie et des sciences d’avance, même avec l’aide des oude l’éducation) de l’université de Getils technologiques de détection du nève. Il enseigne également la bioloplagiat. Pour les autres – la majorité gie au Gymnase Calvin et est forma– les enseignants peuvent faire teur d’enseignants à l’IUFE. En surconfiance à leur flair pour repérer ce fant sur internet pour trouver des qui est suspect et accompagner les références en lien avec les formes acélèves pour transformer ce qui n’est tuelles de plagiat à l’école, il est aisé François Lombard livre encore qu’une erreur méthodolode trouver la page relative à un quelques conseils pour gique en une occasion d’apprendre cours donné avec Jean-Pierre Blanc apprendre aux élèves la à citer. sur ce thème (http://doiop.com/placulture de la citation. giat). Le titre de ces notes a de quoi interpeller: «Plagiat et internet: fautQu’est-ce qui change principalement avec les nouvelles technologies en matière de plagiat? il combattre ou éduquer?» Contacté pour en savoir plus, François Lombard a accepté de répondre à cette L’accès à l’information est beaucoup moins formel interrogation centrale et de livrer quelques pistes de qu’une bibliothèque, avec une illusion de l’anonymat réflexion pouvant intéresser les lecteurs de Résoet un certain flou des sources dans une grande part nances. Ses conseils sont en effet susceptibles d’être d’internet. L’enseignant sait qu’un document sans autransposés à tous les degrés de la scolarité. teur clairement identifiable n’est pas sérieux, cependant les élèves ne le savent souvent pas avant qu’on leur apprenne les critères pour évaluer un document. François Lombard, comment catégoriser les élèves qui Aujourd’hui, ils ont un accès immédiat à énormément plagient? de documents de qualité extrêmement hétérogènes Il y a celui qui plagie par flemme, il y a celui qui le fait sans savoir comment se repérer. A nous enseignants de par naïveté ou ignorance et le virtuose. Pour les élèves les guider, ou mieux, de leur apprendre comment reappartenant aux deux premières catégories, les enpérer les sources qui sont fiables et les citer de maseignants peuvent les éduquer afin qu’ils prennent nière pertinente. conscience des avantages qu’il y a de présenter un tra-
Définition du plagiat «Il y a plagiat quand un candidat soumet à l’évaluation des idées, des phrases, des textes ou un travail empruntés à autrui et présentés sans mention des emprunts (citations, sources des citations, origine des travaux) comme s’il s’agissait du travail personnel du candidat (ou d’une partie de ce travail).» Calvin, (2004) le Travail de Maturité, Brochure destinée aux élèves, Collège Calvin, Genève (http://wwwedu.ge.ch/po/calvin/Administration/trav_ matu/trav_matu.htm) Source de cette définition: http://doiop.com/plagiat
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Le dossier en citations France vs Angleterre «Les Français sont-ils plus discrets quand ils trichent? Les surveillants sont-ils plus laxistes en France? Ou la pression pour entrer dans un établissement supérieur outre-Manche est tellement grande qu’elle pousserait les élèves à la faute? Dans tous les cas, on ne plaisante pas avec le problème en Angleterre. Très friand de vidéosurveillance, le pays avait envisagé de s’en servir pour les examens.» www.letudiant.fr (Lutte contre la triche: comment les autres pays s’en sortent)
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
Vous privilégiez donc la piste de la prévention… Evidemment, je suis enseignant, pas policier. Dans le jeu des gendarmes et des voleurs, les jeunes sont fréquemment meilleurs que nous, aussi vaut-il mieux privilégier la prévention. Si au terme de son enseignement, l’enseignant n’a que le choix entre punir ou fermer les yeux sur un plagiat, c’est un échec du processus pédagogique. Pour sanctionner, il ne suffit pas de repérer, il faut apporter la preuve du plagiat, ce qui est difficile et quelquefois impossible malgré les soupçons. Il existe des outils technologiques de détection du plagiat, qui doivent être utilisés, mais ne suffisent pas. En effet certains d’entre eux proposent aussi leurs services payants aux élèves, ajoutant les références à leurs textes et mettant en évidence ce qui pourrait être repéré par les détecteurs de plagiat utilisés par les professeurs. Il serait donc illusoire de se reposer exclusivement sur ces logiciels. Oui, mais comment l’enseignant peut-il mettre en place une stratégie préventive en classe? Pour faire comprendre aux élèves l’importance du référencement des propos, il faut que les enseignants montrent l’exemple en citant leurs sources très régulièrement, par exemple quelques fois par leçon. Les élèves doivent d’une part comprendre que la citation permet de rendre à César ce qui appartient à César et d’autre part qu’elle protège celui qui cite, en particulier lorsqu’il est
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Pearltrees pour en savoir plus… Un Pearltrees Triche et plagiat à l'école rassemble quelques perles pour en savoir plus sur le sujet. Vous y trouverez des documents, des articles de presse, des vidéos… http://pear.ly/ceX9T
question de sujets controversés. En disant «d’après ce qu’a dit x en 1994», je renvoie les critiques vers cet auteur, et tout au plus on peut me reprocher de ne pas avoir recherché un expert plus pertinent ou actuel. Les élèves ignorent souvent que référencer ses sources contribue à l’argumentation et ajoute de la valeur au travail rendu, ceci du fait qu’ils ne sont pas confrontés régulièrement à une culture de la citation ni à l’école, ni dans la société. Autre piste, rendre les élèves auteurs sur internet. Leur perception du plagiat évolue et ils réagissent en général jalousement dès que quelqu’un les copie. La culture de la citation est-elle suffisante pour que les élèves modifient leur pratique? Non, la deuxième stratégie à mettre en place, et probablement la plus importante, est un suivi régulier de l’élève dans le processus d’écriture. L’enseignant peut alors transformer une intuition de plagiat, donner des chances à l’élève pour qu’il change d’attitude. Dès lors, il est essentiel qu’un texte comporte des versions intermédiaires afin d’éviter que l’erreur méthodologique de départ ne devienne plagiat avéré. L’enseignant peut réagir au premier soupçon, sans accuser, mais en demandant à l’élève de préciser ses sources. En le questionnant sur son texte, l’enseignant pourra faire apparaître si l’élève a élaboré cette connaissance et s’apercevra très vite si c’est juste du copié-collé. Ne sachant pas s’il a plagié volontairement ou involontairement, l’enseignant peut alors offrir une porte de sortie digne à l’élève. De manière légèrement ironique, il peut lui faire comprendre que, s’il n’utilise pas les guillemets pour les passages empruntés, il plagie et peut alors être sanctionné. N’oublions pas que parfois ce dernier a pris du temps pour trouver des citations intéressantes, les a intégrées dans un texte bien construit et intéressant, mais n’a pas réalisé l’importance de signaler les passages dont il n’était pas l’auteur. Votre vision est assez indulgente en somme… Je ne crois pas que les enseignants ont pour mission de sanctionner les vilains, d’autant que tous les élèves n’associent pas le plagiat à une tricherie. Souvent, avec juste une incitation ferme mais encourageante, on peut leur apprendre à rendre un travail, mêlant réflexion personnelle et citations, dont ils seront fiers. Et nous le serons aussi bien plus qu’en sanctionnant, puisque nous les aurons accompagnés dans un processus d’apprentissage respectueux des droits d’auteur. Propos recueillis par Nadia Revaz
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R egard de François Guénard sur la triche François Guénard, professeur au Département de Mathématiques d’Orsay (université de Paris-Sud), est l’auteur de La fabrique des tricheurs (Jean-Claude Gawsewitch Editeur, 2012). Dans son ouvrage, en se basant sur son expérience d’examinateur, il a recensé plus de 60 types de fraudes, en incluant évidemment les nouvelles méthodes impliquant les outils technologiques contemporains. Il estime que se donner les moyens pour se prémunir de la triche permettrait de ramener le phénomène à un taux résiduel acceptable. Si sa recherche a été menée au niveau universitaire, ses conseils pratiques, en grande partie faciles à mettre en œuvre, peuvent être utiles à tous les degrés de la scolarité et concerner tous les acteurs et partenaires de l’école. Quelques aspects sont spécifiques à la situation française, mais la plupart des suggestions sont valables aussi pour l’Ecole valaisanne. François Guénard, quelles sont les différentes formes de triche? Il y a trois natures de triche, celle avant l’examen pour essayer d’avoir le sujet, celle pendant et celle qui intervient après. Cette dernière, qui correspond principalement à l’usurpation de diplômes, est la plus dévastatrice pour l’institution. Au niveau des formations universitaires, il serait utile que l’on ait – au moins au niveau européen – un serveur des diplômés, de façon
à ce que tout employeur puisse aisément vérifier les titres qui lui sont présentés. Certaines triches ne sont pas du ressort de l’enseignant, mais relèvent de l’administration, notamment l’organisation matérielle des épreuves et le stockage des données, sachant que certains élèves sont prêts à pirater les serveurs pour modifier les notes transmises par les jurys. Aujourd’hui, imprimer un faux diplôme est par ailleurs très simple, aussi il conviendrait d’accroître la vigilance, de façon à enrayer cette plaie qu’est l’usurpation des titres de formation, en particulier de niveau universitaire, mais pas seulement. Pour les étudiants qui travaillent et font des efforts, savoir que d’autres fraudent en toute impunité a de quoi les démotiver. C’est pourquoi l’on se doit de réagir. Les enseignants et les institutions scolaires et universitaires sont-ils suffisamment au courant des formes de triche actuelles pour lutter efficacement? Non, et c’est pour cette raison que j’ai rédigé cet ouvrage qui était d’abord destiné à la formation des professeurs. J’avais constaté que nombre d’entre eux ne surveillaient pas comme il l’aurait fallu les épreuves, ignorant totalement les stratégies déployées par les étudiants pour tricher. J’ai commencé par recenser les types de fraude sous forme de mémo. Ensuite, après les divers scandales qui ont éclaté en cascade lors des épreuves du baccalauréat et dans les universités françaises, l’éditeur m’a sollicité pour en faire un livre. De fait, pour être en mesure de lutter contre les fraudes, les enseignants débutants, à tous les degrés de la formation, doivent s’informer sur les méthodes utilisées. Les enseignants chevronnés ont-ils pour autant conscience des formes de triche avec les nouvelles technologies? Pas toujours. Certains se cachent par exemple derrière le fait que les télé-
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phones portables sont interdits, ce qui est une réaction naïve. Ceux-ci peuvent être dissimulés, permettant aux élèves de photographier discrètement le sujet et de recourir à des complices externes pour les aider. La solution du détecteur est coûteuse et partiellement efficace, dès lors il est préférable que les épreuves importantes se déroulent dans des salles isolées du réseau, comme les cages de Faraday. Ne faudrait-il pas plutôt éduquer à ne pas tricher, et ce dès les premiers degrés de la scolarité et donc peutêtre évoquer davantage cet aspect en classe? En parler pour rappeler les règles oui, mais jouer sur le sentiment moral ne marche plus. Dans les universités, entre 2 et 5% des jeunes sont tentés par la triche et ceux-là ne s’arrêteront pas après un discours de prévention. Ils vont calculer le bénéfice/risque et c’est pour cela que le mieux est de les empêcher de frauder. Il faut prendre conscience que la triche, avec le téléphone portable, a profondément changé de nature. Ce n’est plus une antisèche sur laquelle on notait une formule qu’il fallait encore savoir utiliser pour peutêtre gagner un point sur vingt, aujourd’hui les techniques de triche sont à une autre échelle. Le danger pour la société est d’avoir des diplômés incompétents. Avez-vous le sentiment que certains enseignants choisissent d’ignorer la triche et le plagiat de leurs élèves? J’ai des collègues qui ne veulent pas voir la réalité et d’autres qui sanctionnent sévèrement. Personnellement, et notamment pour le plagiat, ce sont des attitudes qui me paraissent inappropriées, car certains jeunes sont étonnés quand on les accuse de fraude, n’ayant pas conscience de la nature des exigences at-
Le dossier en citations Outils numériques vs outils traditionnels «Les outils numériques se substituent-ils finalement aux formes traditionnelles de tricherie que sont l’antisèche ou la calculatrice? Les résultats de cette recherche montrent qu’il n’en est rien, même si la fréquence de la tricherie avec un téléphone portable et le plagiat de documents sur Internet ne sont pas négligeables. Les lycéens ont généralement expérimenté les formes traditionnelles lorsqu’ils étaient au collège et les nouvelles techniques de tricherie apparaissent davantage comme des outils complémentaires que des substituts.» Christophe Michaut in Les nouveaux outils de la tricherie scolaire au lycée (Recherches en Education n°16 - Juin 2013)
Avec «La fabrique des tricheurs», François Guénard propose un manuel anti-fraude utile aux enseignants et aux administrations scolaires.
tendues dans le cadre d’un travail académique. Si l’on est bien organisé, on détecte facilement la triche, mais c’est un peu plus compliqué pour le plagiat, car c’est davantage relatif. Pour exemple, dans la presse, les journalistes utilisent les dépêches sans citer systématiquement leurs sources. Un prof de maths va régulièrement reprendre des démonstrations et il est admis qu’il n’ait pas à mentionner les ouvrages qui lui ont servi de référence. Dès lors, il n’est pas toujours évident de savoir où commence le plagiat. Et pour que les étudiants perçoivent la frontière entre ce qui est légal et ce qui est illégal, il faudrait commencer par leur expliquer les règles de la reprise d’informations en général et sur internet en particulier. Les sanctions peuvent-elles être utiles dans certains cas? Les sanctions sont à mes yeux un échec du système scolaire et de l’enseignement et c’est pour les éviter que je préfère une organisation qui prenne en compte la problématique. Il y a une contradiction qui me dérange profondément dans le système de formation. Dans le primaire et le secondaire, les sanctions sont quasi inexistantes. Ensuite, dans l’enseignement supérieur, elles sont lourdes, allant jusqu’à l’interdiction de tout établissement public pendant plusieurs années. Et souvent les jeunes n’ont pas conscience du changement de règlement, ce qui rend la punition injuste. Quelles sont les mesures qui vous semblent prioritaires pour enrayer la triche? Je suis d’avis que l’on ne peut pas se plaindre de la fraude si l’on ne fait rien pour l’éviter. A mon sens, il est primordial que les enseignants soient attentifs pour ne pas laisser aux élèves des possibilités de tricher. De leur côté, les administrations doivent prendre leurs responsabilités au niveau de la sécurisation des serveurs, sachant que les notes des jurys peuvent être trafiquées après avoir été transmises par les enseignants. Propos recueillis par Nadia Revaz
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R egards croisés sur la triche et le plagiat Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement (SE), Michel Beytrison, adjoint au SE, Michel Délitroz, responsable de l’Office de l’enseignement spécialisé, Daniel Cordonier, directeur de l’Office de l’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand, ainsi que Danièle Tissonnier, collaboratrice pédagogique au SE, ont accepté de raconter une anecdote en lien avec la thématique et de donner leur point de vue pour savoir si l’école est suffisamment consciente des techniques actuelles de triche et de plagiat scolaire afin d’avoir les moyens de lutte nécessaires.
Jean-François Lovey Regard sur la triche: «Au “pougnon traditionnel“ se sont ajoutées des formes sophistiquées de triche. A mon sens, l’Ecole valaisanne a conscience du phénomène et lutte de manière adaptée, mais en même temps il faut faire preuve d’humilité et savoir que toute institution aura toujours un temps de retard dans la vigilance et dans la détection par rapport à certains tricheurs particulièrement rusés. Pour qu’il y ait une morale, nous devons espérer que ces derniers ne deviennent pas un jour ceux qui nous dirigent. Pour le solde, la société doit ma foi vivre avec. Les cas de plagiat me semblent nettement plus inquiétants, car certains élèves n’ont aucun scrupule. Et comment devenir avocat, médecin ou professeur avec un tel comportement?» Anecdote: «Je n’ai jamais été tricheur, non pas en raison d’une honnêteté exemplaire, mais parce que je manquais du culot minimal pour le faire et que j’aurais été maladroit au point de rendre visible ma nervosité. Par contre, j’ai un souvenir particulièrement marquant en tant que jeune enseignant dans un CO. Mes collègues m’avaient confié une délicate mission, à savoir prendre sur le fait un jeune qui à l’évidence trichait. Voulant relever le défi, je m’étais fait un point de fierté de pincer cet élève. Cependant, malgré ma surveillance, je n’ai jamais réussi à connaître le stratagème qu’il utilisait. Nous étions tous convaincus qu’il trichait, en raison d’indices concordants, sans pouvoir le prouver. De manière immorale, son habileté et la maîtrise qu’il avait de lui-même suscitaient presque notre admiration, avant de faire évidemment place à la désapprobation.»
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Michel Beytrison Regard sur la triche: «Avec les possibilités technologiques actuelles que nous n’avions pas, j’imagine qu’il y a un peu plus de triche. Cependant, je doute que cela ait une influence sur le passage d’une année à l’autre, car l’enseignant n’est pas dupe et interviendra, en fonction de son curseur personnel, pour empêcher l’escalade. Il me semble préférable de sanctionner l’attitude pour que les élèves comprennent que tricher n’est pas la solution, plutôt que de mettre un zéro. Le plagiat dans le cadre des travaux de mémoires me paraît davantage problématique, car internet a modifié le rapport aux sources. Autrefois, le fait de citer des auteurs en mettant des citations entre guillemets était valorisant. Aujourd’hui, beaucoup compilent en faisant croire que c’est leur réflexion, sans avoir forcément conscience qu’ils commettent une malhonnêteté.» Anecdote: «Pendant la scolarité obligatoire, je ne me rappelle pas avoir triché. A l’Ecole normale, je me suis très occasionnellement “inspiré” du travail du voisin. En cours de psychologie, régulièrement nous devions répondre à des questions développées en classe. Aussi il suffisait de rédiger les trois questions/réponses et d’opérer un échange standard entre la feuille de préparation et celle de l’examen. Si l’évaluation est peu stimulante, la tentation de la triche est plus grande. Il m’est donc arrivé de tricher un peu par sport, mais pas vraiment pour gagner des points.»
Daniel Cordonier Regard sur la triche: «Ma vision philosophique sur la triche est assez ambivalente. D’un côté, si je raisonne en termes de capacités, celui ou celle qui est capable de tricher sans se faire attraper et sans prétériter l’acquisition globale de ses connaissances a développé une compétence. De plus, il doit faire preuve de créativité. Ainsi il peut y avoir des petites triches “intelligentes” qui permettent d’acquérir des aptitudes utiles au monde professionnel. D’un autre côté, si l’on se focalise sur la notion d’effort nécessaire à l’appren-
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
tissage, c’est une attitude contre-productive et moralement fausse, puisqu’au lieu de transpirer, l’élève cherche la solution de facilité.» Anecdote: «En 1re année du collège, le prof de géographie nous avait demandé de rédiger un dossier sur un pays et j’avais choisi les Etats-Unis, parce que le sujet me passionnait. La joie du 5,5 avait été balayée par l’ajout d’un commentaire écrit mettant en doute le fait que je puisse être le rédacteur de ce travail. En mathématiques, j’avoue avoir occasionnellement triché au collège par désespoir, en copiant sur un camarade. A l’oral final, j’ai par contre eu une note qui correspondait à ma valeur réelle. Ensuite, lors de mes études de psychologie, j’ai renoué avec les mathématiques, ayant compris leur utilité.»
Michel Délitroz Regard sur la triche: «L’enseignement spécialisé, de par son individualisation, n’est pas vraiment concerné par la triche et le plagiat. Souvent les élèves sont tellement de bonne foi qu’ils vont jusqu’à se dénoncer spontanément. Des comportements, comme des stratégies d’évitement pour ne pas se confronter aux examens ou la négation de sa propre personnalité, sont nettement plus fréquents et alarmants. En appui pédagogique intégré, on peut avoir affaire à des enfants qui compensent certaines difficultés en utilisant régulièrement des méthodes pas toujours licites et il arrive que ce soit un élément de signalement. Au niveau de la formation des enseignants, en particulier avec les plagiats dans le cadre des mémoires, nous devrions par contre être certainement plus attentifs que nous le sommes.» Anecdote: «J’avais un prof d’allemand dont l’habitude était de nous faire une petite feuille d’examen tous les matins. Un jour, je n’avais pas eu le temps de préparer ma fiche de vocabulaire, aussi je me suis assis au fond de
la classe, ouvrant mon livre sur le dos de mon copain de classe devant moi. Depuis le pupitre du maître, ma stratégie était totalement efficace, par contre je n’avais pas imaginé qu’il regarderait par la fenêtre et verrait le reflet de mon livre. J’ai donc eu un zéro, donné avec humour et en rimes. Profitant du vol d’un oiseau, le prof a alors dit: “Oh oh Délitroz petit oiseau zéro.”» Mes camarades de classe ont ri et moi aussi, car la sanction n’a pas été dramatisée. Cela a été une jolie leçon qui m’a évité de m’installer dans un comportement de tricheur.»
Danièle Tissonnier Regard sur la triche: «Dans une société qui valorise presque les malhonnêtetés et à tout le moins ne sanctionne pas vraiment les formes de triche et le plagiat, beaucoup d’élèves n’ont plus conscience de devoir respecter la propriété intellectuelle d’autrui. Comme tout est accessible facilement sur internet, nombre de jeunes et moins jeunes estiment que tout peut être repris sans citer ses sources. Dans l’école aujourd’hui, il n’est pas facile de parvenir à faire prendre conscience aux élèves que le mérite de leur travail a plus de valeur que la note. A mon sens, la triche technologique va avoir une influence sur la manière d’enseigner et d’évaluer pour qu’il y ait appropriation du savoir.» Anecdote: «J’ai quelquefois aidé d’autres élèves à tricher. Je me rappelle néanmoins avoir triché une fois, mais ensuite j’avais trouvé la bonne note reçue totalement imméritée, ce qui avait gâché mon plaisir. La question, c’est de savoir à quoi ça sert de voler son résultat. Cet été, une jeune voisine, éprouvant notamment des difficultés pour rédiger ses dissertations, m’expliquait qu’elle était fière, même si elle était en situation d’échec, de n’avoir pas, contrairement à d’autres, sollicité quelqu’un pour rédiger à sa place ou acheté un travail en ligne. Cette étudiante a compris le bénéfice qu’il y a à apprendre par soi-même. Et en se confrontant à l’obstacle, sa réussite sera méritée.»
La bibliographie de la Documentation pédagogique CESALLI F., ZENDALI M., Plagiat [Enregistrement vidéo]: est-ce que copier c’est tromper?, «Tard pour bar», Genève, TSR [prod.], 2011. Cote: 347.78 PLAG FRANCE A., Apologie pour le plagiat, «La petite collection», Paris, les Ed. du Sonneur, 2013. Cote: En commande GUÉNARD F., La fabrique des tricheurs: la fraude aux examens expliquée au ministre, aux parents et aux professeurs, «Pédagogie formation. Synthèse», Paris, J.-C. Gawsewitch, 2012. Cote: En commande
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
MAUREL-INDART H., Petite enquête sur le plagiaire sans scrupules, «Documents », Paris, Léo Scheer, 2013. Cote: En commande PECH M.-E., L’école de la triche: document, Paris: l’Editeur, impr. 2011. Cote: 371.212 PECH La ruse: entre la règle et la triche, «Cahiers du GERSE », Québec, Presses de L’Université du Québec (PUQ), 2012. Cote: En commande www.mediatheque.ch/valais/documentation-pedagogique
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Résonances en ligne
S ite compagnon de la revue papier Sur le site compagnon de la revue papier, vous trouverez quelques articles publiés exclusivement en ligne et parus entre deux éditions… Voici les résumés de ces textes et/ou diaporamas à découvrir intégralement en ligne.
Echange entre le Collège de St-Maurice et l’Ecole suisse de Bangkok Pierre et Samuel, deux étudiants en 3e année au Lycée-Collège de l’Abbaye St-Maurice, ont séjourné un semestre en Thaïlande, pour apprendre l’allemand, pendant que simultanément Lea et Marvin, eux en 1re année, sont venus étudier dans la cité agaunoise. Ce programme linguistique a de quoi surprendre a priori. Cependant, quand on précise qu’il s’agit d’un échange avec l’Ecole suisse à Bangkok, où les cours sont dispensés en allemand et où l’anglais a aussi une place de choix, l’aventure devient plus raisonnable.
des mots. Quatre étudiants se sont ensuite succédé au pupitre pour lire des passages du livre primé d’Arnaud Maret intitulé Les Ecumes noires. Quant au lauréat, il a exprimé son émotion particulière pour ce Prix décerné à Sion, lieu de ses études secondaires.
www.resonances-vs.ch
L’école des Collines a joué et mené un projet
Mur’art: l’art dans la cour de récréation Les travaux d’élèves de Sierre/Muraz ont été exposés dans la cour de l’école en juin 2013. Les différentes classes ont apporté leur touche de créativité.
Le «Prix littéraire des Collégiens de Sion» décerné à Arnaud Maret
Au début de l’histoire, il y avait une école primaire, celle des Collines à Sion, qui cherchait un projet de centre pour l’année scolaire 20122013… autour du vivre ensemble. Au final le thème du jeu fut retenu en raison de la large palette existante à découvrir et des 1001 possibilités pour en créer de nouveaux, mais surtout pour sa dimension sociale et communicative et son côté rassembleur.
A l’occasion de la remise du «Prix littéraire des Collégiens de Sion», le recteur du Lycée-Collège de la Planta Francis Rossier, le conseiller d’Etat en charge de la formation Oskar Freysinger ainsi que la libraire et présidente du Jury Françoise Berclaz-Zermatten ont prononcé des discours mettant en avant le plaisir
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Le réseau de la formation
M arc-André Berclaz, pilote du Pôle EPFL Valais-Wallis Depuis le 1er juillet, Marc-André Berclaz est le directeur opérationnel du nouveau Pôle EPFL Valais-Wallis qui devrait notamment permettre au Valais de devenir le moteur du futur énergétique de la Suisse. Ce Sierrois est un homme de défis et de réseaux, largement connu et reconnu au niveau de la formation tertiaire en Suisse, ayant présidé pendant une dizaine d’années la Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO). Autant dire que ce nouveau challenge, dont l’enjeu premier est la synergie entre l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et la HES-SO Valais-Wallis ainsi qu’avec les instituts de recherche du canton, semble taillé sur mesure pour ce manager à l’esprit visionnaire. «C’est un projet fédérateur qui, en termes d’image, apportera beaucoup au Valais et dont la puissance scientifique devrait contribuer au développement de nouveaux secteurs économiques», souligne le directeur opérationnel qui gérera l’ensemble du projet entre Lausanne et Sion, avec toutes les mises en relation que cela implique. Son principal interlocuteur est François Seppey, directeur
Nadia Revaz
Un rayonnement hors Valais
cteur Berclaz, dire Marc-André lis al -W is Vala du Pôle EPFL . et ill ju r depuis le 1e
de la HES-SO Valais-Wallis. Le fait que la conduite du dossier ait été rattachée sur le plan cantonal au Département de l’économie, de l’énergie et du territoire n’est à ses yeux en rien problématique, d'autant que les enjeux académiques dépendent de l’EPFL; par contre il aurait déploré que la formation tertiaire soit séparée de la formation professionnelle, ce qui n’est pas le cas puisque les deux font partie du DFS.
Le Pôle EPFL Valais-Wallis à Sion Une partie de l’activité de recherche et de prestations de service réalisée par l’EPFL sur le campus de Lausanne sera déplacée à Sion. Certaines parties de formation seront possibles, en particulier pour les doctorats, mais également au niveau des masters. Le futur campus sédunois accueillera 11 chaires professorales (ce qui correspond au total à environ 150 emplois) dédiées aux thèmes de l’énergie (hyraulique et turbines, chimie verte et ingénierie et gestion de l’énergie) et de la santé (biotechnologies et bioingénierie), complété par deux labos de recherche dans ces domaines, ainsi que des locaux pour l’Ecole d’ingénierie de la HES-SO Valais-Wallis. Les premières chaires seront transférées dès 2014 dans le bâtiment en construction sous gare.
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Effectuons un retour sur le riche parcours de Marc-André Berclaz. Après une licence en économie obtenue en 1979 à la HEC de Lausanne, il a travaillé au sein de l’entreprise familiale de construction métallique. C’était une expérience qu’il pensait de 15 jours et qui a duré sept années. Passionné d’informatique, il a ensuite fondé, avec un collègue d’université, TI-Informatique. Cette création d’entreprise l’a conduit à diriger l’Ecole supérieure d’informatique de gestion à Sierre. «En quelques jours, j’ai dû apprendre le fonctionnement d’une école, engager de nouveaux professeurs, tout en découvrant l’enseignement», commente-t-il. Jusqu’en 2000, il a conservé des heures de cours, appréciant tout particulièrement enseigner aux étudiants qui suivaient une formation en emploi, en raison de leur expérience professionnelle à faire partager. Se trouvant dans les mêmes bureaux que Sierre région, il a participé, en qualité de directeur d’école, à divers projets, s’investissant notamment dans la création de l’institut de recherche ICARE (Institut de recherche en informatique et télématique). Dans la mouvance, il est aussi l’un des fondateurs du Techno-Pôle, pôle d’activités technologique de Sierre. Et de préciser: «A la fin des années 80, les débouchés en informatique étaient rares, aussi il était intéressant de créer un lieu pour implanter des entreprises et d’inciter des jeunes à créer des entreprises dans une dynamique commune». Au début des années 90, il a collaboré à la réflexion de l’administration cantonale baptisée A2000.
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Dès 1994, Serge Sierro, alors conseiller d’Etat en charge de l’éducation, de la culture et du sport, a réuni les écoles d’ingénieur, d’informatique, du tourisme, ainsi que les deux écoles supérieures de cadres pour l’économie et l’administration de St-Maurice et de Viège. En 1995, Marc-André Berclaz devient directeur adjoint de la Haute Ecole valaisanne, et en 2000, au départ d’Eric Fumeaux à l’OFFT, il en prendra la tête. En 2003, il devient président du Comité directeur de la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale, dont le siège est à Delémont. Une haute école qui a intégré le domaine de la santé-social, des arts…, autant dire que les gageures n’ont pas manqué pour parvenir à la nouvelle convention HES-SO. Marc-André Berclaz a de plus été président de la Conférence des recteurs des hautes écoles spécialisées suisses et viceprésident de Swissuniversities, regroupant les hautes écoles universitaires, les hautes écoles spécialisées et les hautes écoles pédagogiques de Suisse. Dès son engagement en 2003, il avait décidé d’arrêter fin 2013, avec le projet de prendre une année sabbatique. Une idée qu’il voyait de moins en moins d’un bon œil, craignant de s’ennuyer, aussi il commençait à envisager le lancement d’une nouvelle entreprise. Lorsque l’EPFL l’a sollicité pour un défi passionnant, lui permettant d’apporter son sens du management et son carnet d’adresses tout en s’immergeant dans un monde qu’il connaît moins, celui de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, il a évidemment accepté la proposition. Si d’évidence la réussite de MarcAndré Berclaz est liée à ses compétences et à sa capacité à saisir les opportunités, il parle en outre de chance et d’entraide. «A mon époque, la Jeune Chambre économique était un ascenseur social qui fonctionnait bien, tandis qu’aujourd’hui les jeunes doivent se bat-
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(en version papier, même s’il utilise évidemment la tablette pour la lecture de revue) et qui apprécie tout particulièrement les ouvrages de science-fiction et d’anticipation, est d’avoir des occasions de découvrir de nouveaux horizons. Avec le Pôle EPFL et l’opéra dans le cadre des cinémas sierrois, Marc-André Berclaz a de quoi satisfaire sa curiosité pour un temps.
Trois questions en lien avec la formation homme Berclaz est Marc-André es. de challeng
tre davantage pour lancer une première entreprise», constate-t-il.
Un nouveau défi sierrois, mêlant cinéma et opéra Avec un sens de l’engagement citoyen marqué, Marc-André Berclaz a aussi toujours été actif sur les plans politique et associatif. Conseiller municipal à Sierre de 2000 à 2003 (ayant démissionné pour rejoindre la HES-SO), il s’était porté candidat PLR à la primaire en vue de l’élection au Conseil d’Etat de 2013. Une expérience qu’il juge intéressante, même si l’issue ne fut pas celle escomptée. Récemment, il a accepté de livrer un autre combat, en prenant la tête de l’Association Ecran Total dont l’objectif est de promouvoir les cinémas sierrois, en partenariat avec l’Association des cinéphiles de DreamAgo, connue pour son Festival Plumes et Pellicules. Si MarcAndré Berclaz apprécie le 7e art, il avoue n’être point un fin connaisseur en matière d’art lyrique, les cinémas de la Cité du Soleil offrant désormais un programme de projection d’opéras en direct du Metropolitan de New York, une des scènes d’opéra les plus prestigieuses du monde. L’essentiel pour ce passionné, qui lit toujours plusieurs livres en parallèle
Marc-André Berclaz, quel est le dénominateur commun de vos motivations successives? Je marche au challenge et à la nouveauté, donc j’aime tout particulièrement les phases de construction de projets. A l’école, j’ai d’abord fait deux ans de latin, avant d’entamer des études scientifiques. Avec la spéléologie pratiquée à l’adolescence, je me suis découvert une passion pour la gestion de groupes et, ultérieurement, pour le management et la gestion d’entreprise. Quel est votre regard sur la formation des jeunes en Valais, et ce dès la scolarité obligatoire, sachant que vous connaissez bien le volet tertiaire? La réputation du système éducatif est bonne. Son modèle est globalement une réussite jusqu’à aujourd’hui. L’école actuelle se trouve toutefois face à un nouveau défi majeur, sachant qu’elle doit trouver la bonne mesure pour s’adapter aux élèves ultra-numériques. Face aux évolutions technologiques, je me demande si l’école valaisanne ne risque pas de se trouver bientôt en décalage. Si les jeunes ne sont pas formés à maîtriser les nouveaux outils, dont les réseaux sociaux, cela ne les empêche pas de les utiliser, parfois en se mettant en danger, ce qui me semble bien plus grave. Dans les HES tout comme à l’EPFL, d’importants investissements se font dans ce domaine et on y mène une
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réflexion en lien avec l’impact des outils de l’ère numérique sur le rôle de l’enseignant. Par exemple, dans vingt ans le paradigme de la salle de classe sera-t-il encore valide? C’est une interrogation qui dérange, parce que c’est une totale remise en question du système, et pourtant avec la place prise par internet dans la vie de chacun, un scénario totalement différent de
celui que nous connaissons ne serait pas impossible. Selon vous, les passerelles entre les hautes écoles et les universités sont-elles suffisantes? Non, même si la mobilité horizontale s’est améliorée. Un jeune ayant obtenu un CFC d’électricien devrait pouvoir, s’il en a l’envie et les compétences, obtenir un docto-
rat dans n’importe quelle université, après avoir obtenu une maturité professionnelle, un bachelor et un master dans une HES. Il faut sortir du schéma qu’une formation se choisit une fois pour toutes à la fin de l’école obligatoire, d’où l’intérêt du décloisonnement entre HES et universités, les deux offrant des voies différentes mais complémentaires.
Balades pédagogiques
Prenez la clé des vignes! Dans le cadre des différentes activités proposées par le Musée valaisan de la Vigne et du Vin pour les écoles, un petit coup de projecteur sur deux offres spécifiques: Les balades pédagogiques 3P à 6P 19 et 20 septembre 2013 En ce début d’année scolaire, pourquoi ne pas associer votre sortie d’automne avec une balade pédagogique qui permettrait de consolider l’ambiance de votre classe? Idéales pour les sorties d’automne, les balades pédagogiques organisées par le MVVV s’effectuent sur le Sentier viticole du Musée valaisan de la Vigne et du Vin et font partie des différentes activités offertes aux classes primaires par le Musée. Les guides attachés au MVVV attendent les élèves à différents endroits du Sentier viticole et leur font découvrir et expérimenter des éléments en lien avec la vigne. Tout d’abord, un guide du MVVV présente les outils et les travaux de la vigne et permet aux élèves de tester ces outils. Puis, une herboriste fait découvrir,
Anne-Dominique Zufferey
Les contes fantastiques 3P à 6P + CO La vigne a inspiré de nombreux poètes. Pourquoi pas vos élèves? Voici une activité pour stimuler l’imagination et enrichir la collection de contes du MVVV. Principe: seuls ou en groupe, les élèves écrivent un … he nt conte fantastique sur la si ab d’ thé gustent un vigne. Leurs contributions Les élèves dé … se rpri surprise, su feront l’objet d’un concours. Les trois meilleurs contes seront présentés lors de la Nuit des toucher, sentir quelques plantes contes, un événement organisé présentes dans l’environnement de chaque année par le Musée en nola vigne. Enfin, une accompagnavembre. trice de moyenne montagne permet d’affiner les goûts en dégustant quelques produits découlant de la Quelques idées de titres: vigne et des plantes environnantes. Mon cep pleure Alliant connaissances, expérimentaLa vrille qui n’en finissait pas de tions, découvertes et plaisir ces bapousser lades s’inscrivent dans le programLa fleur de vigne qui aimerait me de la Semaine du goût. tant qu’on la remarque. Départ du musée à Salquenen: 8 h 30 - 9 h 30 -10 h 30 Ateliers sur le Sentier viticole Place de pique-nique à disposition Retour sur Sierre ou Salquenen Inscriptions par mail à: museeduvin@netplus.ch
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Le MVVV met à votre disposition un guide d’écriture d’un conte ainsi qu’une fiche d’évaluation.
www.museevalaisanduvin.ch
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MITIC
L es MITIC dans le PER: un an après cace dans ses apprentissages, l’enseignant-e se demande comment y parvenir (gestion et organisation de la classe) et à quel moment (pas de place dans la grille horaire pour les MITIC)?
Les MITIC ne sont pas une branche du Plan d’études romand mais font partie de la formation générale; ils sont déclinés, comme les domaines disciplinaires, en attentes fondamentales.
Quelques remarques relevées au cycle 3 sur l’équipement et sur les changements provoqués par l’arrivée des MITIC:
Le PER ayant été introduit l’année scolaire passée en 12H, 5-6H et 10H, le service de l’enseignement a mandaté les conseillers ICT afin de visiter tous les établissements scolaires du Valais romand, de recueillir les demandes des enseignant-e-s et de répondre, dans la mesure du possible, aux soucis, craintes et besoins de chacun-e. Les conseillers ICT ont donc pris leur bâton de pèlerin et visité 74 communes, associations de communes et Cycles d’orientation. En voici un bref bilan montrant que l’intégration des objectifs MITIC au sein des objectifs de branches ne se fait pas sans quelques questionnements et interrogations. Nous avons procédé en envoyant, avant les visites, un questionnaire succinct contenant les 4 thèmes suivants: craintes et difficultés, questions en lien avec les MITIC dans le PER, besoins spécifiques et autres soucis. Ce qui a permis aux conseillers ICT de se préparer à chaque séance et d’y apporter des éléments de réponses. Sans entrer dans les détails, les premières craintes et difficultés relevées portent sur le matériel (70% des personnes consultées): manquant, obsolète, insatisfaisant, insuffisant, mal réparti, pas ou mal
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La salle d’informatique est difficilement accessible aux cours de branches à cause de l’horaire. En outre, elle n’est pas équipée pour cela: pas de logiciel de musique, de dessin ou d’équipement multimédia s premières de MITIC, le re iè at m En levées difficultés re craintes et iel. ér at m le portent sur
connecté à Internet, non compatible avec les appareils des familles. La deuxième crainte répertoriée est l’espace-temps supplémentaire à consacrer aux MITIC: manque de temps pour pouvoir lancer un projet car: il faut préparer le matériel, les élèves n’ont pas tous le même niveau de connaissances, l’intégration des MITIC demande plus de temps de préparation de cours. La troisième crainte concerne les nombreux changements survenus ces dernières années dans l’enseignement, provoquant une certaine lassitude: il faut du temps pour découvrir, expérimenter et appliquer le PER. Conscient que l’élève doit atteindre une certaine autonomie avec les technologies pour être effi-
On craint même parfois d’utiliser cette salle pour des cours de branches car «on n’est pas des profs d’informatique…» Ne pas supprimer la dactylo Moins d’heures d’informatique (suppression d’une heure en 10H) = moins de formation des élèves, utile à l’intégration des MITIC dans les branches Les objectifs des cours de branches sont trop chargés pour pouvoir encore y intégrer ceux des MITIC Quelques soucis aussi au niveau des 3 cycles: Souci de ne pas atteindre tous les objectifs MITIC Droits d’auteur, sécurité sur Internet, protection des données, impact des images sur les élèves
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En tant qu’enseignant-e, souci de devoir se former en permanence aux technologies, aux logiciels, aux mises à jour des systèmes et au nouveau matériel de l’établissement Le nombre élevé d’élèves dans la classe ainsi que les classes à degrés multiples sont aussi un problème dans ce contexte Et quelques questions d’ordre plus général: Les MITIC ont-ils vraiment une valeur ajoutée à l’enseignement? Quel pourcentage de MITIC dans les branches? La formulation des objectifs du PER est complexe, peu précise quant à la fréquence, la finalité, les notions y sont nombreuses et on s’y perd MITIC = trop de virtuel? Dans le chapitre «Questions en lien avec le PER», la question la plus fréquente est la suivante: les objectifs du PER ne sont-ils pas trop élevés? Ne faudrait-il pas faire des choix et ne garder que l’essentiel? D’autres questions portent sur:
De cela découlent des besoins spécifiques exprimés par les personnes consultées:
Elaboration d’un organigramme (fil rouge) pour chaque cycle de 2 ans
La plus forte demande concerne la mise en place d’une plateforme cantonale d’échanges, de mise à disposition de ressources PER-compatibles, d’exemples de séquences intégrant les MITIC, d’activités «clé en main», de «pas à pas» techniques, d’informations sur les ressources numériques, de moyens d’enseignement officiels (Education aux médias), de moyens MITIC spécifiques aux branches, banque de fiches et d’exercices pour les élèves, accès à des sites en lien avec les objectifs du PER…
Un outil de suivi des progrès de l’élève serait utile lors du passage d’une année à l’autre
La deuxième demande porte sur la formation des enseignant-e-s: TBI, site web, formation spécifique MITIC pour chaque branche, usage des tablettes tactiles, smartphones avec les élèves, médias, logiciels scolaires et les sites pédagogiques La numérisation de moyens d’enseignement serait utile Des besoins pratiques aussi: licences cantonales de logiciels, d’outils de communication, liste de matériel de base pour une classe, pour l’établissement scolaire
Des besoins en ressources humaines aussi, que ce soit pour la technique parfois déroutante, ou pour la pédagogie: coaching de personnes ressources lors de lancement de projets Le quatrième chapitre «Autres» n’apporte pas d’informations significatives ou alors, déjà décrites dans les chapitres précédents. En résumé, nous constatons que 4 composantes ressortent de ce sondage: des problèmes de matériel, le manque de temps à consacrer aux MITIC, le besoin de formation et la mise à disposition de ressources numériques en ligne (partiellement réalisée sur ict.hepvs.ch). Ces demandes méritent bien sûr, un examen approfondi et des solutions concrètes à mettre en œuvre par les conseillers multimédia et par le futur centre de compétences ICT cantonal. Pour le groupe ICT-VS Serge Rappaz
La répartition des objectifs sur un cycle de deux ans Jusqu’où aller en technique avec les petits et comment les initier aux règles de sécurité?
Heures d'ouvertures du service de prêt de matériel Sion
Mercredi: 13 h 30 - 18 h 00 ou sur rendez-vous Réservations: pret@hepvs.ch - Contact: 027 606 41 56 Gravelone 3, 1950 Sion Info: http://animation.hepvs.ch/ict-fr
St-Maurice
Le matériel est déposé après réservation au service de prêt de la médiathèque. www.mediatheque.ch
Comment concilier les objectifs en communication et l’interdiction par les parents d’utiliser Internet? Quid du contrôle des objectifs atteints ou non par les élèves (Evaluation)? Au cycle 3, comment répartir les objectifs MITIC entre les enseignants de branche sur 2 à 3 ans?
Fermetures 2013-2014 Automne: Du 24.10. au 03.11 Noël: Du 21.12 au 05.01 Carnaval: Du 29.02 au 09.03 St-Joseph: Le 19.03
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Pâques: Ascension: Pentecôte: Fête-Dieu:
Du 19.04 au 27.04 Du 29.05 au 01.06 Le 09.06 Du 19.06 au 22.06
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Carte blanche
L ’Art-monie à Saxon!
La classe de 5-6P
Durant deux ans, l’école primaire de Saxon s’est attelée à réaliser une fresque pour le mur de la cour de récréation. En effet, les murs en béton grisâtres devaient laisser place aux couleurs et à une touche enfantine. Au sein du comité, composé d’Ophélie Bertholet, Laurence Mizel, Annick Vermot et Nadine Giroud Monnet, les discussions et les remises en questions ont permis de faire naître le thème de l’Harmonie. Le mot «Harmonie» signifie: suite de sons agréable à l’oreille, accord de sentiments, d’idées, entente, union entre plusieurs personnes. Pour une cour de récréation, nous étions bien optimistes! Chaque classe devait réfléchir à la façon de représenter ce thème de manière abstraite et à l’aide de la peinture. Après avoir réalisé leur idée par groupes sur feuilles A3, puis sur des cartons de taille réelle (1 m 30 / 1 m 30), ils ont enfin pu la peindre sur un des carrés du mur. Cela a pu se faire avec l’aide des deux artistes, Laurence Mizel (voir ci-dessous) et Annick Vermot (voir ci-contre), ainsi qu’avec l’aide de Nadine Giroud Monnet, enseignante d’ACM, et grâce à plusieurs parents volontaires. Nous profitons pour remercier Etincelles de culture à l’école d’avoir contribué à notre projet et de nous avoir soutenus. Laurence Mizel, alias Loris, originaire du Jura et également enseignante à Saxon, est artiste-peintre depuis 1991. Elle a exposé dans les cantons de Vaud, Neuchâtel, Fribourg et Valais et a dernièrement créé une œuvre picturale pour le chœur de l’église Saint-Michel de Martigny-Bourg. Elle travaille son art dans son atelier situé à Chemin-Dessus.
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De gauche à droite: Nadine Giroud Monnet, Laurence Mizel, Ophélie Bertholet.
Annick Vermot, originaire de Sierre, a tout d’abord suivi des études pour être enseignante. Touche-à-tout, elle se perfectionne avec l’huile, le pastel, l’acrylique, mais surtout l’aquarelle. Aujourd’hui, elle est devenue médiatrice pour les musées cantonaux du Valais ainsi qu’animatrice à la HEP. Annick donne aussi des cours dans son atelier à Saillon.
aventure et vu que je n’en vis pas souvent, j’ai adoré! C’était très dur à trouver une idée mais finalement on a réussi. On l’a d’abord fait sur une grande feuille, après sur un carton et à la fin sur le mur. Ce jour-là, quand on l’a fait sur le mur, j’avais peur de me tromper mais finalement il y a eu un bon résultat et c’était le projet de la cour.
Grâce à ce projet de centre, notre école est désormais lumineuse, forte de la collaboration de chacun.
Moi je trouve que c’était une bonne idée de peindre sur le mur parce que ça donne de la couleur et le plaisir de venir à l’école. Et moi ça me rend heureuse de voir ce mur. Océane Esborrat, 2P
On vous attend nombreux pour y jeter un œil!
Chloé Massy, 2P
Ce jour-là Bonjour, c’est moi Chloé. On a commencé le projet au début de l’année. On l’a continué jusqu’à la fin de l’année. Pour moi c’était une
La Fresque Cette année notre école a mis sur pied un projet pour décorer le mur de la cour car il était gris et triste.
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Mémento pédagogique
Chaque classe a d’abord réalisé des projets sur des carrés en carton. Il fallait imaginer un dessin qui allait égayer la cour en s’inspirant du thème «Harmonie». Ensuite, nous avons choisi une des œuvres que la classe avait faites. Les maîtres et maîtresses ont ensuite déterminé un jour où nous allions peindre. Parfois il a dû être reporté car il pleuvait. Il a fallu être patient et attendre le beau temps pour pouvoir faire notre fresque. Quand nous avons pu enfin peindre, nous sommes montés sur un échafaudage par petits groupes. Avec différents pinceaux et avec l’aide de Laurence et d’une maman nous avons pu faire la fresque. Chaque classe a peint son carré et maintenant le mur est prêt à être verni. Il est bien coloré. Pour nous, ça a été une expérience joyeuse qui a créé de la bonne humeur. Nous nous sommes bien amusés, malgré la chaleur. Bien que certains élèves de la classe auraient aimé pouvoir être plus libres et peindre des motifs différents, d’autres ont trouvé que c’était une idée fantastique.
A vos agendas 06.09.2013, Journée suisse de l’Education, Berne, Journée thématique www.journee-education.ch 11.09.2013, Colloque international du réseau Recherche Education Formation, Genève, Colloque www.unige.ch/fapse/ref2013/accueil.html
13.11.2013, Colloque EDD romand, Bienne, Colloque www.education21.ch 15.11.2013 - 16.11.2013, Journées d’Arole, Lausanne, Journée thématique www.jm-arole.ch 20.11.2013 - 22.11.2013, Salon Didacta, Lausanne, Salon www.didacta-lausanne.ch
18.09.2013, Journée d’études romande du RSES, Lausanne, Journée thématique www.radix.ch > Ecoles en santé 18.09.2013, Usages des MITIC au secondaire II, Martigny, Journée thématique www.wbz-cps.ch 19.09.2013 - 20.09.2013, Balade pédagogique sur le Sentier viticole, Sierre, Journée thématique museeduvin@netplus.ch www.museevalaisanduvin.ch Cf. article page 13 01.10.2013 - 03.10.2013, Journées expérimentales au Musée d’histoire du Valais, Sion, Journée thématique www.musees-valais.ch sc-museesmediation@admin.vs.ch Cf. article page 26 08.10.2013, Conférence sur l’avenir de nos écoles, Sion, Conférence www.oiececsuisse.blogspot.ch 23.10.2013 - 26.10.2013, Congrès Science - Cuisine, Sion, Colloque pour le secondaire II www.vsmp.ch/science-cuisine 09.11.2013 - 09.11.2013, Les contes fantastiques autour de la vigne, Sierre, Conte museeduvin@netplus.ch www.museevalaisanduvin.ch Cf. article page 13
Pour en savoir plus sur ces événements et/ou découvrir le mémento pédagogique actualisé: www.resonances-vs.ch > Agenda pédagogique
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14.03.2014 - 23.03.2014, Semaine de la langue française et de la francophonie, Suisse, Semaine thématique www.slff.ch Cf. article pp. 20-21 15.05.2014 - 16.05.2014, Colloque sur la créativité et l’apprentissage, Lausanne, Colloque www.hepl.ch Jusqu’au 29.09.2013, Le bêtisier de la nature - Montorge, Sion, Exposition www.maisondelanature.ch Jusqu’au 22.09.2013, Champex-Lac, 10 ans de sculptures, Champex, Exposition www.flore-alpe.ch Jusqu’au 30.09.2013, Quality4Children à Ste-Agnès, Sion, Exposition parlementdesenfants@ste-agnes.ch Cf. article page 29 Jusqu’au 13.10.2013, Reine de l’alpe, Martigny, Exposition www.mediatheque.ch jessica.melchior@admin.vs.ch Cf. article page 27 Jusqu’au 12.03.2014, Switch Junior Web Award, Suisse, Concours www.JuniorWebAward.ch Jusqu’au 20.04.2014, Musée de la nature, Sion, Exposition www.musees-valais.ch
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Education physique
U n itinéraire pour la sortie d’automne, en toute sécurité… Avec la rentrée, les sorties d’automne vont bon train, ou plutôt bon pied… Comment déterminer un parcours original et adéquat? Quel effort demande la balade imaginée? Quelle durée de marche faut-il prévoir? Voici quelques pistes pratiques afin de préparer au mieux et en toute sécurité ces moments attendus par les enfants.
Déterminer l’itinéraire Quelques idées germent: des chemins parcourus, des lieux proposés, des pistes à choisir… Afin d’avoir une vision d’ensemble et surtout de préparer un itinéraire adapté aux possibilités des enfants, le site internet «Suisse mobile» vous permet gratuitement d’avoir accès aux cartes pédestres ou cyclistes de toute la Suisse: www.schweizmobil.ch/fr De plus, moyennant une inscription payante (Fr. 30.-/an), vous pouvez placer point après point votre itinéraire afin de déterminer la distance, le profil, le temps de marche ainsi que les coordonnées suisses de chaque point du parcours. Le parcours sauvegardé, vous pouvez transférer les coordonnées sur votre GPS.
Proposition: écomusée de Colombire/ Crans-Montana
www.schweizmobil.ch/fr
Peut-on faire demi-tour? (possibilité de revenir sur ses pas à tout moment) Peut-on accéder au parcours avec un véhicule? (milieu) Ai-je prévu un-des accompagnant-s? (un par classe) Les élèves connaissent-ils les horaires, lieux de rassemblement? Equipement Les enfants sont-ils correctement équipés? (infos aux parents) Ont-ils pris à boire, manger? Sont-ils avertis sur le comportement à adopter en cas d’accident? Ont-ils un numéro de secours (portable)? (chaque enseignant prend sa liste) Quel encadrement pour les premiers secours? (mémo et trousse) Quelles sont les conditions météo? Quand faut-il repousser l’activité? (croisement des données de météo suisse, météoblue et météo centrale)
Y a-t-il des conditions différentes par rapport au jour de la reconnaissance? Qu’en est-il des plus lents? Pauses?... Vous trouverez des indications complémentaires sur le site internet de la HEP: http://animation.hepvs.ch/ education-physique > Sécurité > Règl.-Direct. EtatVS Programme de la journée «la vie au mayen» 8 h 15: départ du bus école 8 h 50: arrivée Barzettes/Montana 9 h-11 h: marche jusqu’à Colombire (évt. Sentier de l’air via les Marolires)
Itinéraire Est-il adapté au niveau des élèves? (1 h 07 de marche à l’aller, 306 m de dénivellation / 51 min au retour)
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Le jour J Contrôle des présences tout au long de la journée.
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
11 h 15-12 h 30: Visite guidée de l’écomusée (un ou plusieurs groupes) (les enfants remplissent le questionnaire proposé par le Musée) (www.colombire.ch)
tenu de la trousse d’urgence. Ces documents ont été transmis par Hervé Salamin, ambulancier et enseignant à l’école des ambulanciers de Lausanne, lors d’un cours de mise à jour pour les enseignants.
12 h 30-13 h 30: repas 13 h 45-15 h 25: marche retour avec arrêt «environnement» à travers le bisse et la flore (pour changer d’itinéraire à la descente, passer par Plumachit, pont de la Boverèche quelques centaines de mètres plus loin, sentier en contrebas qui longe un petit cours d’eau jusqu’aux Barzettes)
Centrale d’alarme: 144 Qui - Quoi - Quand - Où - Comment
15 h 30-16 h: retour en bus 16 h 15: fin à l’école Prix par enfant: Fr. 4.- pour l’écomusée / à compléter avec le trajet en bus
Rappel premiers secours Voici une proposition de marche à suivre globale afin de donner les premiers secours en cas d’accident. Vous trouverez également le con-
Intoxication
145
Police
117
Pompier
118
Urgences Pédiatrie Sion
027 603 41 60
Urgences Sion
027 603 40 00
Hôpital Sierre
027 603 70 00
OBSERVER: évaluer la situation Que s’est-il passé? Qui est impliqué? Qui est blessé? RÉFLÉCHIR: reconnaître les dangers pour les sauveteurs, patients et autres personnes
AGIR: décider Se protéger soi-même des dangers Sécuriser les lieux de l’accident Donner les premiers secours C-A-B Est-il conscient? A: Alerte (réponse directe) V: réponse verbale (sollicitation) P: réponse à la douleur (pincement) U: aucune réponse 144 C
Circulation - aucun signe de vie - ne respire pas Massage cardiaque 30 compressions
A
Libérer les voies aériennes
B
Respiration artificielle 2 insufflations danger de contamination massage uniquement protection thermique
Position latérale de sécurité si la victime inconsciente respire. CONTENU DE LA TROUSSE DE SECOURS (tableau ci-contre)
CONTENU DE LA TROUSSE DE SECOURS 1 boîte de chaque
Sparadraps Compresses stériles
Bouteille plastique Canules
Eau distillée ou sérum physiologique
1 bte
Steri strips si on sait les poser
4
Bandes élastiques différentes grandeurs
1 rouleau
Filets élastiques pour maintenir la compresse
1 paire
Ciseaux
1
Pince à épiler
1
Sachets de froid en cas de choc sans plaie
1
Couverture en alu à si réanimation = couvrir + sortie extérieure ou patinoire (uniquement pour couvrir!)
1 paire
Gants jetables
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Pour les plaies bénignes, laver avec compresse et eau distillée (ou sérum) puis sparadrap. Dire de désinfecter à la maison! (si vous voulez le faire, prendre un désinfectant non-alcoolisé et contrôler la date). Pas de médicament! Ces deux tableaux ne remplacent en aucun cas un cours de perfectionnement mais ont été mis à jour dans le but de rafraîchir ses connaissances dans le domaine. Partir plus tranquille et en sécurité, afin de profiter d’une journée placée sous le signe de l’effort physique, de la convivialité et de la découverte! Le team «EP» Nathalie Nanchen / Gérard Schroeter / Lionel Saillen
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Français
M atteo Capponi, coordinateur de la SLFF L’édition 2014 de la Semaine de la langue française et de la francophonie (SLFF), articulée autour de la Journée internationale de la francophonie (20 mars), invitera en mars prochain tous les amoureux de la langue de Molière, dont les enseignants et les élèves des classes valaisannes, à faire preuve de créativité verbale et de folies autour de la langue. Afin de dessiner une trame commune à cet événement francophone, la Suisse, la France, le Québec, la Wallonie-Bruxelles et l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) ont élu 10 mots en folie1. Pour avoir un avant-goût du programme de mars prochain, faisons connaissance avec Matteo Capponi, le Monsieur SLFF au niveau suisse, puisque la manifestation se veut interrégionale et s’adresse aux locuteurs des quatre régions linguistiques de notre pays. Depuis 2007, Matteo Capponi coordonne la SLFF, semaine thématique chapeautée par la Délégation à la langue française suisse (DLF) de la Conférence intercantonale de l’instruction publique (CIIP). Après des études de français, d’ethnologie et de grec ancien dans le cadre de sa licence à Neuchâtel, l’universitaire a poursuivi avec un doctorat sur la conception antique de la parole ef-
La 19e Semaine de la langue française et de la francophonie aura lieu du 14 au 23 mars 2014 autour du thème Langue en folies. www.slff.ch
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du canton de Neuchâtel (25%), tout en s’adonnant à sa passion pour la traduction et la mise en scène de textes anciens.
e son oni développ Matteo Capp e al pour chelle nation réseau à l’é SLFF. la connaître mieux faire
ficace et ses implications dans le théâtre antique. Doté d’un goût certain pour relier les savoirs anciens et contemporains, Matteo Capponi s’est organisé un parcours d’études semé de correspondances: «J’ai toujours essayé d’utiliser le français et la linguistique pour analyser les textes grecs et de recourir au regard distancié de l’ethnographie pour mieux comprendre l’univers hellénique.» Il définit sa passion de la traduction et du théâtre comme une conséquence de ses études, souhaitant démontrer que le grec ancien n’est pas poussiéreux, mais peut parfaitement s’intégrer dans le français contemporain. Ce besoin de cohésion linguistique, littéraire et ethnographique se retrouve également dans son parcours professionnel. Aujourd’hui, il est collaborateur scientifique à la CIIP (60%) et aux affaires culturelles
Matteo Capponi, quel est l’objectif de la SLFF? La manifestation se veut avant tout culturelle et vise à décomplexer le rapport des locuteurs à la langue. Divers événements sont organisés sur le plan régional par de nombreuses institutions et associations et mon rôle principal consiste à coordonner ce riche programme. Chaque édition est le fruit d’un renouvellement profond, grâce aux orientations proposées par les différents membres du comité organisateur, composé de représentants d’institutions francophones et culturelles, et à cela s’ajoute ma touche personnelle au niveau des animations théâtrales notamment.
En raccourci SER
Appel à la CIIP La mise en œuvre du PER, la nouvelle composition de la CIIP ainsi que la pénurie étaient au menu de la conférence de rentrée du Syndicat des enseignants romands. Face aux incertitudes politiques et professionnelles, le SER lance un Appel aux conseillères et conseillers d’Etat actuels et futurs de la CIIP pour demander un avenir politiquement stable. www.le-ser.ch
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Les éditions ont-elles connu un succès croissant? Je dirais que la SLFF a vraiment éclos juste avant que je ne sois engagé en 2007. L’assise est depuis solide, avec de nombreux événements au programme de chaque édition, toutefois la manifestation mériterait davantage de visibilité, en particulier en Valais. Le programme a-t-il une tonalité pédagogique? Oui, car la SLFF s’inscrit dans les missions de la CIIP. Cette année, selon les souhaits du secrétaire général Olivier Maradan, l’accent pédagogique sera plus marqué. La parution du programme des activités destinées aux écoles coïncidera avec la rentrée scolaire, de façon à permettre aux enseignants d’avoir le temps pour une organisation réussie. Quant aux pistes pédagogiques, elles devraient être en ligne dès janvier 2014. Quelles seront les principales activités pédagogiques proposées? Les élèves pourront participer à un jeu-concours, envisageable sur une période ou davantage pour un travail plus intense autour de la langue. Cette activité, désormais traditionnelle, est basée sur les Dix mots de la francophonie. C’est une occasion de jouer en classe avec la langue et d’ouvrir la porte à la créativité. L’humour, la poésie et l’imaginaire sont privilégiés dans le cadre de cette ac-
tivité. Les fiches pédagogiques feront écho au jeu-concours et seront axées sur les folies de la langue et de l’écriture. En parallèle, des ateliers, organisés sur deux périodes, sont proposés aux classes. Ils ont pour but d’offrir aux élèves la possibilité de découvrir des textes issus de sources diverses et de leur permettre, avec la complicité d’animateurs professionnels apportant un regard artistique externe, de faire preuve d’invention langagière. Notre but est de montrer à chaque élève, qu’il soit bon ou en difficulté scolaire, son statut d’acteur de la langue. L’intrusion du théâtre dans la classe chamboule en général joyeusement le rapport aux mots. Quels sont les degrés de la scolarité susceptibles d’être intéressés? Jusqu’à présent, nos activités pédagogiques étaient prioritairement destinées aux classes du secondaire II. Cette année, le jeu-concours sera adapté pour les plus jeunes élèves, de la 6e à la 11e HarmoS. Propos recueillis par Nadia Revaz
Note 1
Les dix mots en folies pour la Semaine de la langue française et de la francophonie 2014 sont: ambiancer, à tire-larigot, charivari, faribole, hurluberlu, ouf, timbré, tohu-bohu, zigzag, s’enlivrer («être ivre de lectures», néologisme créé par un élève de CM2).
Les mots de Matteo Capponi Mot «préféré»: «Je dirai que c’est “palpite”, car c’est un mot miraculeux où les sons du mot font écho à la réalité de la chose concrète. Lorsqu’un poète parvient à bien le placer, le vocable devient magique.» Et Matteo Capponi de citer des vers du Cimetière marin de Paul Valéry: «Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes…» Mot «détesté»: «Franchement je ne déteste aucun mot, car tous peuvent devenir poétiques. Ils ne sont pas responsables d’être parfois mal utilisés.» Mot «inventé»: «Etant helléniste, j’aime bien puiser dans les racines grecques. J’ai inventé le mot “scatophrène” en correspondance à “chrysostome”, car il y a des gens qui ont une bouche d’or et de miel, mais qui véhiculent des idées crasseuses. Et comme ce sont les gens que je redoute, ils méritaient bien que je les baptise d’un nouveau nom, car on peut être “chrysostome” et “scatophrène”.»
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Echo de la rédactrice Equilibre instable Résonances, c’est du rééquilibrage permanent. Pendant une période, je privilégie l’école primaire. Ensuite, un enseignant ou un directeur du CO me fait, à juste titre, la remarque que le secondaire I est un peu oublié. Et hop, une petite allusion me rappelle que je ne dois pas ignorer l’école enfantine ou l’enseignement spécialisé. Quant aux secondaires II, général et professionnel, ils mériteraient assurément plus. En outre, pourquoi ne pas aussi parler des filières du tertiaire, et pas uniquement de la HEP. Sans oublier qu’il faut faire une place à l’orientation. Et j’essaie par ailleurs de donner régulièrement la parole aux élèves/étudiants/ apprentis et de conjuguer au féminin. Il y a de plus les demandes légitimes de parents qui souhaitent avoir aussi un petit espace d’expression. Quant aux domaines d’enseignement, c’est un peu la même bataille. Les membres du Conseil de rédaction m’aident constamment dans cette tâche de rééquilibrage, même si nous avons conscience que, malgré nos efforts, cet objectif ne sera qu’imparfaitement atteint… Je sais que les interventions d’enseignants sont plus nombreuses avec l’avancement de l’année scolaire. Afin de viser un meilleur équilibre entre les plateaux de la balance de votre revue, n’oubliez pas que vos articles, pour partager votre expérience ou pour valoriser le travail de vos élèves, sont les bienvenus. La rubrique Carte blanche vous attend. Nadia Revaz
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Doc. pédagogique
D VD-R documentaires: les suggestions du mois Les DVD-R sont à disposition des enseignants et des étudiants et sont déposés dans le site de StMaurice. Par le biais du catalogue online de la Médiathèque Valais (RERO-Valais), ceux-ci peuvent être réservés et retirés dans l’un des trois autres sites de la Médiathèque Valais moyennant un délai d’au minimum 72 heures (jours ouvrables). Leur emprunt est strictement réservé à des fins pédagogiques, pour une durée de 14 jours, avec possibilité de 5 prolongations tant que le document n’est pas réservé par un autre lecteur. Les enseignants peuvent exprimer leurs souhaits d’enregistrement pour le jeudi midi précédant la semaine de diffusion de l’émission à l’adresse suivante: documentation. pedagogique@mediatheque.ch.
Les chemins de la lecture
cerveau x circuits du De nombreu cture. le la sés par sont mobili
œuvre. Pourtant derrière chaque lecteur se cache une mécanique neuronale admirable de précision et d’efficacité, que l’on est loin de savoir reproduire par ordinateur, mais dont on commence à comprendre l’organisation. Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France, spécialiste en psychologie cognitive expérimentale et de l’imagerie cérébrale, est notre guide dans cette passionnante découverte des circuits nerveux mobilisés par la lecture. (Arte)
fichiers numérisés dans la gigantesque mémoire de Google. Sauf qu’environ six millions de ces livres sont encore protégés par le droit d’auteur… En 2005, une société d’auteurs (l‘Authors Guild of America) et un groupement d’éditeurs (l‘Association of American Publishers) assignent Google devant les tribunaux. En 2008, la justice tranche en faveur de Google et de son projet de bibliothèque numérique, en lui accordant un quasi-monopole avec le Google Book Settlement. Mais des acteurs du monde du livre et des instances politiques se mobilisent en dehors des Etats-Unis. Ainsi en France avec Jean-Noël Jeanneney, ancien président de la BNF, qui lance le projet d’Europeana, la bibliothèque numérique européenne. Après une longue bataille juridique, la justice américaine déclare en 2011 nulle et non avenue la réglementation de 2008… (Arte)
Diffusé sur Arte le 21.03.2013, 45’ Cote 159.955 CHEM
Le livre selon Google Notre cerveau adulte semble remarquablement bien adapté à la lecture, au point que nous n’avons pas conscience de la redoutable complexité des opérations mises en
En raccourci Emission Thema, Diffusé sur Arte le 02.04.2013, 91’ Cote 004.738.5 GOOG Dès 2002, Google entreprend de scanner tous les ouvrages de la littérature mondiale. L’entreprise californienne signe des contrats avec, notamment, les bibliothèques universitaires de Harvard, de Stanford et du Michigan, la Bodleian Library d’Oxford et la bibliothèque de Catalogne. Plus de dix millions de volumes finissent ainsi sous forme de
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Les disciplines
Les 12 mots de l'Histoire Douze modules multimédia, comprenant un film animé ainsi que des activités pédagogiques, permettent de bien comprendre le cours d’histoire et de s’approprier le mot (préhistoire, révolution...) dans tous ses contextes d’utilisation... www.cndp.fr/voyage-avec-les-mots
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Education musicale
F ête cantonale des enfants 2 mai 2014 Comme à chaque fête cantonale de chant depuis celle de Martigny en 1994, une journée est organisée pour les chœurs d’enfants et les classes primaires. Elle se déroulera le vendredi 2 mai 2014. Nous renouvelons l’expérience des dernières fêtes de Sion et de Fully avec une série d’ateliers à votre disposition. Les propositions sont nombreuses. La Journée de présentation des ateliers, le samedi 25 mai 2013, a permis à de nombreux enseignants et responsables de chœurs d’enfants
de découvrir et de s’approprier partiellement les divers ateliers présentés. Les titres des chansons et les explications des ateliers se trouvent sur les sites de l’animation et de la Fédération des sociétés de chant. D’autres informations sur l’organisation générale et les transports vous seront communiquées plus tard.
Inscriptions aux ateliers A. Ateliers réservés plutôt aux petits degrés (école enfantine et 1-2P) B. Ateliers sur des thèmes divers, destinés, en principe, aux degrés 3 à 6P Les documents (textes, partitions, et CD) seront préparés et mis à disposition des groupes. Ils peuvent aussi être commandés auprès de l’animation. Cat A A A B B B B B B B B B B B B B B B B B
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Titre Miam Miam Rêves et Ritournelles (1 ou 2 ateliers) Le Cirque Cache-printemps Circus et Boule de gomme L’arche de Noé L’arche de Noé 2 Johnny Hallyday Les Années 60 Le trouillomètre à zéro American Dream Chansons à se tordre Bricabracadabra Les chansons de l’oncle Pierre Coquetel en ville Joe Dassin Hugues Aufray Abba Autour du monde Ma terre, ma nature
Nous vous invitons à vous inscrire et à faire votre choix dans l’ordre de préférence (1er choix, puis 2e et 3e). Le choix définitif des ateliers retenus pour cette journée vous sera communiqué après la réception des inscriptions. Alors à vous de jouer! Inscrivezvous! Que vous participiez ou non à cette fête, nous émettons le vœu que vous ayez du plaisir dans vos leçons d’éducation musicale et que vous le partagiez avec vos élèves. Bonne année scolaire à tous. Jean-Maurice Delasoie et Bernard Oberholzer
Choix 1 Choix 2 Choix 3
www.chanter.ch
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Nom et prénom: .............................. Adresse: ............................................ Courrier électronique: ..................... Téléphone: ....................................... Chœur:.............................................. Et/ou Classe(s) ............................................ Effectif: ............................................. Date et signature:............................ A envoyer pour le 30 septembre 2013 à: Samuel Emery Chemin de St-Clément 2 3978 Flanthey Tél. 027 458 27 57 Natel: 079 276 62 82 Courriel: sam.emery@bluemail.ch
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Idée de projet
C ’est quoi ce cirque!
Nadia Revaz
le public d’élèves et de personnes âgées du Foyer SaintJacques constitué pour la générale. Et assurément les parents ont aussi été surpris du résultat lors des représentations. «Chaque classe a travaillé avec une autre, soit du même degré, soit en réunissant petits et grands, et cette collaboration est bien dans l’esprit du cirque», souligne Samuel Darbellay, devenu directeur de la troupe. Ce qu’il retient, c’est aussi cet apport de compétences professionnelles pour certains numéros et pour assurer les transitions. Et il conclut en évoquant l’immense ue ls, le cirq professionne de e potentiel de créativité id l’a c Ave es. ée des élèv est à la port déployé tant par les enseignants que par les élèves et l’engagement sans faille de chacun. Quant aux élèves, ils et autour du chapiteau, avec juste sont ravis. Comme ils disent, «c’est A St-Maurice, il est de tradition la présence de techniciens profestop de jouer sous un chapiteau». d’organiser un spectacle scolaire sionnels du son et de la lumière Un élève de 6P souligne avoir apambitieux tous les 4-5 ans. Mais japour rendre le spectacle plus beau. pris des choses variées grâce à cette mais encore un chapiteau de 400 Certains élèves faisaient partie du expérience: «C’était génial de méplaces n’avait envahi la cour de réchœur, car à St-Maurice le cirque langer école et spectacle.» Les procréation, et ce pendant plusieurs avait une tonalité musicale en supfessionnels se sont aussi enrichis jours. Ce décor étoilé a apporté plément. grâce à cette expérience. Sarah une touche supplémentaire de féeBarman explique que les textes ont rie au terme de plusieurs mois de Comme il était quasiment impossitous été créés ensemble avec les création et d’entraînement, étant ble de prévoir une représentation élèves dans la joie et la bonne hudonné qu’élèves et enseignants valorisant 500 élèves, l’école a été meur. Et de souligner: «Ce qui est ont mis la main à la pâte pour la scindée en deux groupes. Après la impressionnant, c’est de voir leur création des décors et des accesdeuxième générale, Samuel Darmotivation et leur persévérance soires, pour l’écriture des textes et bellay, l’adjoint à la direction des dans un contexte de création.» des chants, et ont ensuite répété écoles enfantines et primaires de les numéros encore et encore… St-Maurice et Lavey, est fier et heuLors des représentations, tous ont reux de sa troupe. Il est vrai que le Ce spectacle a permis aux élèves de œuvré en piste ou dans les coulisses cirque de son école a enthousiasmé développer de nouvelles compétences, dont en particulier de se produire devant un large public. Transformer l’école en un cirque est une belle idée de projet pour d’auDiaporama de la générale du 17 juin l’après-midi tres établissements. A coup sûr, les écoles de St-Maurice et de Lavey http://youtu.be/S9qoME8sVes partageront leur expérience. Les écoles enfantines et primaires de St-Maurice et Lavey ont présenté fin juin, sous un vrai chapiteau, un spectacle de cirque. Certaines classes ont bénéficié, grâce au soutien financier du programme Etincelles de culture à l’école, des conseils de professionnels du cirque Arena de Martigny. Sous les yeux ébahis des spectateurs, les élèves de 6P ont réalisé des pyramides humaines spectaculaires grâce à cet accompagnement. Une équipe de 20 acteurs, coachés par la comédienne et metteur en scène Sarah Barman, ont assuré le fil rouge du spectacle. Au programme, il y eut des magiciens, des dompteurs, des équilibristes… Le tout saupoudré de poésie et d’émotion.
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Ecole-nature
L e CO de Viège et la 3ee correction du Rhône
Pour préparer cette semaine, les élèves ont assisté à une conférence donnée par Daniel Hersberger de la Section protection contre les crues du Rhône au Théâtre de La Poste. Puis, un conteur les a plongés dans l’imaginaire d’autrefois avec des légendes valaisannes en rapport avec le fleuve. Pendant la semaine de formation, chaque journée était consacrée à une activité différente: Les professeurs ont divisé le cours du Rhône entre Oberwald et StGingolph en 14 tronçons que les élèves ont parcourus durant une journée à pied ou à vélo. Le long du trajet, chaque classe devait répondre à des questions et s’informer sur la portion du fleuve qui lui était attribuée. Les élèves ont visité les installations d’approvisionnement en eau potable ainsi que la STEP de la commune de Viège, ce qui leur a permis de comprendre le cycle de l’eau. Lors de la journée à Finges, des guides du Parc ont expliqué aux élèves les conséquences de l’éboulement qui a modifié le paysage il y a 15’000 ans. Ensuite, ces derniers ont découvert la forêt alluviale, le Rhône sauvage, l’Illgraben et ses laves torrentielles ainsi que le canal du complexe hydroélectrique de l’usine d’aluminium de Chippis.
es rel Pfyn-Fing © Parc natu
En avril 2013, le cycle de Viège a proposé à ses élèves une semaine de formation sur l’eau et plus particulièrement sur la 3e correction du Rhône. L’objectif de ces journées: découvrir Rhône 3 et son influence directe sur notre canton.
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A Baltschieder, le Conseil communal a convaincu les élèves de la nécessité des travaux entrepris dès janvier 2009 dans le cadre de la mesure prioritaire de Viège. Cette mesure de la 3e correction a pour but de sécuriser un tronçon de 8 km du Rhône entre Brigerbad et Baltschieder. La présence sur ce secteur du site industriel de Lonza-DSM, ainsi que de l’agglomération viégeoise dont une partie importante est menacée,
impliquent des dégâts potentiels estimés entre 2 et 3 milliards de francs, sans parler des éventuelles pertes en vies humaines, en places de travail et des dégâts environnementaux. Après avoir visionné un film sur les inondations de 2000, les élèves ont pu appréhender les défis cachés derrière la construction du nouveau pont du Rhône et le concept de protection du torrent de Baltschieder. Ils ont ensuite constaté in situ l’importance de l’exploitation des gravières et de la nouvelle digue. Pour terminer, ils ont été initiés aux secrets de l’élevage des poissons. La Section protection contre les crues du Rhône et la coordinatrice «culture, formation et recherche – Rhône» ont aidé les professeurs à réaliser des panneaux et des exercices thématiques sur le fleuve. Ce dossier pédagogique est à la disposition des établissements qui souhaitent organiser des journées ou des travaux sur le Rhône. Muriel Borgeat-Theler, muriel.borgeat@fddm.vs.ch
Le récit d’un élève A Salquenen, accompagnés par deux guides du Parc de Finges, nous avons traversé les vignes pour atteindre le sommet d’une colline. Cette dernière a été formée il y a 15’000 ans avec des matériaux provenant de l’éboulement. Ensuite, nous avons découvert les plantes et les animaux de la forêt de Finges. Après la pause de midi, nous sommes allés sur le pont bhoutanais qui traverse l’Illgraben. Puis, nous avons vu un film sur les laves torrentielles et chacun a recréé en plus petit avec un toboggan, du sable et de l’eau ce phénomène naturel. Après cette expérience, nous sommes allés au bord du fleuve, où nous avons beaucoup appris sur le Rhône. C’était une journée passionnante! Janes
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Ecole-Culture
J ournées expérimentales au Musée d’histoire
Antonietti et Fabienne Defayes expliquera concrètement aux enfants le travail scientifique et les confrontera avec la démarche de recherche en histoire. Pour faire écho à ces explications, Otto Heinzmann, artiste qui peint des casques de motos à l’aérographe, sera présent et montrera son travail. Il peut paraître surprenant que ses œuvres soient collectionnées par un musée, mais les enfants seront amenés à comprendre de manière concrète que, derrière les apparences, ces réalisations recèlent beaucoup de traditions propres aux arts dits «populaires».
A l’occasion de l’exposition «Si loin et si proche. Un siècle d’ethnologie en Valais», le service de médiation des Musées cantonaux du Valais propose aux élèves de 5-6P et du CO de découvrir de près le travail des ethnologues. Qu’est-ce que l’ethnologie? Quelles sont ses méthodes (enquête, observation)? Peut-on faire de l’ethnologie aujourd’hui en Valais? Quels sont les objets collectionnés par les musées d’ethnologie et pourquoi? Autant de questions auxquelles les enfants seront amenés à trouver des réponses. «L’autre, la différence, sont au centre de l’intérêt ethnologique, mais on peut aussi les chercher et les trouver dans sa propre culture», explique Thomas Antonietti, ethnologue et commissaire de l’exposition. Fruit d’une étroite collaboration entre le Musée d’histoire du Valais et le Musée du Lötschental, l’exposition retrace l’histoire de la discipline ethnologique et celle des acquisitions faites par le musée. Elle donne un aperçu des premières approches scientifiques effectuées en Valais et des différentes manières d’appréhender ce milieu. Elle montre aussi
et surtout que la manière de faire des recherches et de constituer des collections muséales n’est rien d’autre qu’une manière de regarder le monde et de chercher à l’expliquer: les collections muséales servent de vitrine aux idées et aux conceptions de leur temps. Ainsi, le défi principal que les ethnologues ont aujourd’hui à relever est de se dégager des visions stéréotypées et nostalgiques d’un Valais qui paraît familier. L’animation proposée durera 1 h 30 et se composera de 2 parties: Dans un premier temps, un atelier mené par les ethnologues Thomas
Coup de projecteur Etincelles de culture Etincelles de culture à l’école propose notamment une liste des professionnels de la culture désirant intervenir dans les classes valaisannes. www.vs.ch/etincellesdeculture
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Marie-France Hendrikx
Dans un second temps, une visite de l’exposition menée par une médiatrice donnera à voir d‘autres objets des arts populaires, collectionnés et étudiés par le Musée au fil du temps, ainsi que le résultat de diverses recherches à travers des supports photographiques, des films et des témoignages.
Infos pratiques Quand? les 1er octobre et 2 octobre pour les classes du Bas-Valais; le 3 octobre pour les classes du HautValais Où? Centre d’expositions de l’Ancien Pénitencier, rue des Châteaux 24, Sion Pour qui? Les 5-6P et les CO Comment? Durée 1 h 30: plage horaire à choisir entre 8 h 15 et 11 h 15 ou 12 h 30 et 14 h 45. Combien? Activité gratuite, animée par un ethnologue, un artiste et une médiatrice Réservation obligatoire auprès de Louise Liboutet: 027 606 46 92 ou sc-museesmediation@admin.vs.ch
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Ecole-Culture
R eine de l’alpe: archives et créations contemporaines Les vaches d’Hérens sont partout! La Médiathèque Valais – Martigny leur consacre une exposition. En complément des films et photographies d’archives tirés de ses collections, des documents officiels des Archives d’Etat ainsi que des objets du Musée d’histoire racontent le cycle traditionnel de l’élevage, dans les années 1900 à 1950. Des œuvres plus récentes, dont quelques-unes conservées au Musée d’art retracent la constante mise en scène de la vache dans la publicité, pour la promotion touristique, mais aussi par des artistes contemporains de toutes disciplines.
Jessica Melchior
Pour les petits, des contes, des puzzles, un jeu de différences, des détails à retrouver, etc. pour apprendre à écouter, regarder avec attention et exprimer ses émotions. Pour les plus grands, une réflexion autour de la publicité et du 1935 patrimoine immatéVarneralp, ca tigny Valais - Mar Médiathèque n, riel, un jeu pour se le ah Zw © Arnold mettre dans la peau d’un reporter d’hier et d’aujourd’hui et une activité permettant pour le canton: campagnes de pub, d’identifier les différents docubande dessinée, design, etc. ments et sources présentés. C’est avec plaisir que la MédiaPour cette exposition, 3 activités thèque Valais – Martigny accueille sont proposées pour chaque degré les classes dans cette exposition et - enfantines et primaires, mais aussi propose des activités adaptées à pour le CO et le secondaire. l’âge des élèves.
L’exposition Des matchs de reines du printemps aux foires d’automne, le visiteur est invité à vivre en images les moments forts de la vie d’une vache d’Hérens. Ce premier axe est illustré principalement grâce aux archives audiovisuelles de la Médiathèque Valais – Martigny, ainsi que des documents et objets issus des collections d’autres institutions cantonales notamment, mais aussi du Musée de Bagnes. Comme l’annonce son titre, l’exposition fait également la part belle à des créations plus contemporaines, en exposant quelques-unes des multiples déclinaisons de la vache d’Hérens à partir de 1950, au moment où elle acquiert le statut d’emblème
Infos pratiques Reine de l’alpe. Archives et créations contemporaines. Jusqu’au 13 octobre 2013, tous les jours, 13 h-18 h. www.mediatheque.ch Deux possibilités de visites: - visite accompagnée par une médiatrice les matins dès 9 h. - visite autonome les après-midi. Un carnet de jeux est à disposition pour les élèves de 1-6P. Les visites ont lieu de préférence en matinée, hors des horaires d’ouverture au public, afin d’assurer le confort de chacun. En raison de la configuration des lieux, nous ne pouvons recevoir qu’une classe à la fois. Pour des raisons d’organisation, il est nécessaire de s’annoncer au minimum 15 jours avant la date de la visite. Un dossier de présentation des différentes activités adaptées à chaque âge est disponible sur le site de la Médiathèque Valais, dans l’Agenda – exposition Reine de l’alpe. Pour tous renseignements: jessica.melchior@admin.vs.ch, 027 607 15 51 ou 027 607 15 40 (secrétariat)
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Concours
L es frappadingues de Résonances, édition 2013-2014 Cette année, Résonances et EcoleEconomie s’associent pour proposer un concours Frappadingues encore plus motivant pour vos classes. Quel contenu pour cette édition? Réaliser… un dessin humoristique une histoire humoristique sous forme de strip (3-5 cases) une photo ou montage photos humoristique … sur l’un ou les deux thèmes suivants: Le tourisme valaisan en 2020? Les déchets en 2020: après la poubelle? Le site www.ecole-economie.ch propose des contenus pédagogiques pour se familiariser avec les deux thématiques retenues. Pour des renseignements spécifiques aux deux thèmes: stephane.dayer@hevs.ch Qui peut participer? Catégorie A: Cycle 1 (1E-2P) Catégorie B: Cycle 2 (3P-6P) Catégorie C: Cycle 3 (CO)
Catégorie D: Secondaire II général et professionnel Jusqu’à quand participer? Dernier délai: 30 avril 2014 Comment concourir? Envoyer les dessins, histoires, photos à: DFS / SFT Résonances-Frappadingues Rue de Conthey 19 - CP 478 1950 Sion resonances@admin.vs.ch Chaque production doit être accompagnée des coordonnées (adresse complète): du ou des dessinateurs (en indiquant la catégorie) de l’enseignant de la bibliothèque bénéficiaire Les productions restent propriété des organisateurs du concours. Quels sont les prix décernés par le Jury? Prix individuels par catégorie: trois prix par catégorie allant de 100 à 200 francs.
C’était écrit dans L’Ami des Régens en
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«Personne ne peut communiquer aux autres ce qu’il ne possède pas lui-même. Celui qui peut instruire et enseigner ne doit pas manquer des connaissances nécessaires et d’un degré de culture morale proportionné. Mais cela ne suffit pas encore: il faut aussi apprendre l’art d’enseigner, car le mode d’enseignement contribue puissamment au succès de l’Instruction.» L’Ami des Régens, journal pédagogique pour les écoles françaises du Valais, 1er mars 1854
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sonances, Concours Ré iat en partenar omie. on avec Ecole-Ec
Prix classes par catégorie: trois prix par catégorie allant de 200 à 300 francs. Les bibliothèques scolaires dont les élèves ont gagné un prix bénéficieront de bons d’achats de livres d’une valeur de 500 francs. Les gagnants recevront en plus des livres. Quand les prix seront-ils remis? La remise des prix se fera fin mai 2014. Les résultats seront publiés en fin d’année scolaire sur les sites: www.frappadingues.ch et www.ecole-economie.ch Avec le soutien du Département de l’économie, de l’énergie et du territoire et de la Loterie Romande.
Merci encore aux classes qui ont participé à l’édition 2012-2013 et bravo aux primés.
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
Exposition
D écouvrez l’exposition Quality4Children à Ste-Agnès Le Parlement des Enfants de l’Institut SainteAgnès fête son 5e anniversaire. Pour marquer cet événement, il est heureux d’accueillir jusqu’au 30 septembre, l’exposition Quality4Children (Q4C). En Suisse, environ 25’000 enfants et jeunes ne sont pas en mesure de grandir au sein de leur famille biologique pour de multiples raisons, suite à une intervention officielle conduisant à des placements hors de leur foyer. Afin de garantir au mieux les chances de développement de ces enfants et de ces jeunes, il est essentiel de tenir compte de certains critères de qualité. Depuis 2007, il existe un instrument susceptible de jouer le rôle de fil conducteur en matière d’exigences de qualité: il s’agit des standards Q4C. Ceux-ci ont été développés dans le cadre d’un projet européen, en collaboration avec des enfants et des jeunes directement concernés, leurs familles biologiques, leurs parents nourriciers et les principaux responsables en matière d’éducation de 26 pays. La vision de Q4C est que les enfants placés doivent avoir une chance de façonner leur avenir de manière à devenir indépendants grâce à un
Le Parlement des Enfants de Ste-Agnès accueille l’exposition Quality4Children jusqu’au 30 septembre.
t engagemen u signe son él nt fa en Un taire. de parlemen
environnement qui les protège, les soutient et promeut toutes leurs capacités. Ils deviennent ainsi des membres actifs de la société. La mission de Q4C est d’améliorer, au niveau national et au niveau européen, la situation et les chances de développement des enfants placés hors de leur foyer familial. Q4C se réfère à cinq valeurs principales: la participation des personnes directement concernées, l’intégration de tous les points de vue et la diversité, le partenariat, l’engagement à respecter la Convention internationale des Droits de l’Enfant, la responsabilité et la durabilité. La définition des placements en 3 processus et 18 standards clarifie les démarches à entreprendre lors du placement d’un enfant ainsi que les rôles de chacun: Le processus de décision et d’admission précise la démarche de soutien et d’informations due à l’enfant et à sa famille. Les fratries ne doivent pas être séparées sans que la raison ne soit explicite.
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
Philippe Bonvin
Le processus de placement permet de répondre aux besoins de l’enfant et de sa famille tout en maintenant un contact de l’enfant avec sa famille d’origine. L’enfant et son projet de vie sont toujours au centre des préoccupations des professionnels. Les personnes qui ont en charge l’enfant ont les qualifications requises et permettent à celui-ci de vivre dans des conditions de vie adéquates. Le processus de départ permet d’élaborer les étapes de celuici. Il est centré sur l’intérêt de l’enfant de retrouver sa famille d’origine tout en pouvant continuer de bénéficier d’une aide au sein de celle-ci. Le Parlement des Enfants de SainteAgnès se fait un plaisir de vous inviter à découvrir cette exposition organisée en collaboration avec INTEGRAS et ouverte aux enfants et adolescents, aux parents et aux familles, aux professionnels. Des visites guidées pour les classes et les groupes peuvent être organisées. L’exposition se compose de 18 panneaux et constitue un support idéal pour promouvoir la réflexion et le dialogue. Elle est accompagnée par une brochure reprenant les 18 dessins réalisés par l’artiste Alain Longet.
Pour renseignement et contact: parlementdesenfants@ste-agnes.ch
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Livres
L a sélection du mois Champion de l’organisation Ce guide pratique s’adresse directement aux élèves pour apprendre à s’organiser. A chacun d’y puiser l’une ou l’autre astuce. Les conseils aux élèves sont complétés par un message aux parents et enseignants afin qu’ils puissent les aider à devenir des champions de l’organisation. Janet S. Fox. Champion de l’organisation. Trucs et astuces pour mieux t’y retrouver à l’école et à la maison. Québec: Editions midi trente, 2013. Pour les jeunes de 8 à 13 ans.
encore. Cet ouvrage expose six types d’autorité et propose différents outils afin de mettre en place de bonnes conditions pour enseigner efficacement. Guillaume Caillaud. L’autorité au collège, mode d’emploi. Paris: ESF, 2013. Avec une préface de Philippe Meirieu. a Citation extraite de l’ouvrage «Etre enseignant requiert un engagement profond. Il faut faire grandir de jeunes esprits en formation qu’il faut guider sans pour autant empiéter sur leurs libertés fondamentales.»
Difficultés scolaires et intelligences multiples En déterminant les intelligences dominantes de l’élève (linguistique, logicomathématique, visuo-spatiale, kinesthésique, musicale, intrapersonnelle, interpersonnelle, naturaliste), on met en évidence ses atouts et ses faiblesses. Pour apprendre efficacement, il faut utiliser une stratégie adéquate, une méthode précise qui correspond à ses intelligences et l’intégrer. Cet ouvrage propose de multiples outils et activités à réaliser en classe ou dans le cadre d’un soutien scolaire.
autonomie et en confiance en lui, clés de la réussite. Un livre mêlant cas pratique, astuce, exercice, réflexion, témoignage et parenthèse historique. Audrey Akoun et Isabelle Pailleau. Apprendre autrement avec la pédagogie positive. A la maison et à l’école, (re)donnez à vos enfants le goût d’apprendre. Paris: Eyrolles, 2013. Avec une préface de Florence Servan-Schreiber. a Citation extraite de l’ouvrage «Le Mind Mapping est un outil à l’efficacité redoutable pour pallier les difficultés de mémorisation des enfants souffrant de dys- (lexie, praxie, phasie).»
Le Livre de la Mémoire
Renaud Keymeulen. Vaincre ses difficultés scolaires grâce aux intelligences multiples. Bruxelles: de boeck, 2013.
a Citation extraite de l’ouvrage «Donnez un cours sur l’utilisation de l’agenda. Aidez vos élèves à remplir leur agenda chaque jour. Vérifiez les agendas à la fin de chaque journée (jusqu’à ce que vos élèves maîtrisent cet art).»
L’autorité, mode d’emploi La question de l’autorité est une préoccupation de tous les moments de la vie d’enseignant, surtout en début de carrière où la question se pose davantage
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a Citation extraite de l’ouvrage «Apprendre, c’est utiliser ses deux hémisphères et donc utiliser plusieurs intelligences. Pour un apprenant, il s’agit tout simplement de voir sa matière sous un autre angle. Chaque intelligence est une porte d’entrée différente par rapport à la matière.»
Apprendre autrement avec la pédagogie positive Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, toutes deux psychothérapeutes, ont réuni dans cet ouvrage le fruit de leurs expériences. Après un état des lieux des méthodes d’apprentissage actuelles, elles livrent des techniques à la fois simples et efficaces pour aider l’enfant à retrouver le goût d’apprendre. Grâce à l’utilisation entre autres des fameuses mind maps, il gagnera en
Ce livre propose un véritable voyage en images... au centre de la mémoire. Tous les aspects y sont traités (médicaux, psychologiques mais aussi culturels, philosophiques et anthropologiques). Le parcours est chronologique... de l’Antiquité à nos jours et retrace ainsi l’odyssée de la découverture de ce continent intérieur mystérieux. Un périple passionnant qui mène des procédés
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mnémotechniques aux découvertes les plus récentes des neurosciences de la mémoire. Alain Lieury. Le Livre de la Mémoire. Paris: Dunod, 2013. a Citation extraite de l’ouvrage «Le mot mémoire vient de la déesse Mnémosyne. Mystérieuse, elle n’a laissé aucune représentation dans l’Antiquité.»
Apprendre pour transmettre De l’école à l’université, la même idéologie managériale restreint en effet le contenu des disciplines au profit d’activités diverses, remplace les connaissances par des «compétences» et multiplie les évaluations concurrentielles, comme si l’éducation n’était qu’une préparation à l’emploi et l’homme une «ressource» humaine.
François Rastier. Apprendre pour transmettre. L’éducation contre l’idéologie managériale. Paris: PUF, 2013. a Citation extraite de l’ouvrage «Le désir d’enseigner n’est qu’une extension du désir d’apprendre, et, à vrai dire, les véritables maîtres enseignent pour apprendre: pour présenter une question, on doit décentrer son point de vue, chercher à l’objectiver, trouver de nouveaux arguments, et l’on s’aperçoit que l’on croyait savoir, comme un ignorant plus lettré que d’autres.»
Si j’étais un livre Si j’étais un livre, j’aimerais qu’on voyage à travers mes pages jusqu’à l’île de tous les trésors. Une quatrième de couverture qui résume l’atmosphère de cet hymne à la lecture. Sauf que ce livre a des souhaits variés et si bien exprimés. A la beauté des mots s’ajoute la force de l’image. Bref, comment ne pas avoir envie de lire après avoir lu ce livre? José Jorge Letria et André Letria (traduit du portugais par Dominique Nébellec). Si j’étais un livre. Genève: La Joie de lire, 2013 (album à partir de 8 ans). a Citation extraite de l’ouvrage «Si j’étais un livre, je n’aimerais pas savoir dès le début comment l’histoire va finir.»
Les livres présentés dans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque Valais. www.mediatheque.ch
métaphore (sherpa dans son sens politique), d’un motvalise (vélib’, biopic) ou d’un mot dérivé d’un nom propre (caddy, botoxer)... Mais, le plus souvent, ce mot est une importation. Paul Desalmand et Yves Stalloni. 365 mots nouveaux expliqués. Paris: Editions du Chêne, 2013.
365 nouveaux mots expliqués Une langue, comme une société, change sans cesse. C’est même un signe de vitalité. Chaque année voit apparaître son lot de termes inédits, qu’il vaut mieux comprendre pour garder le contact avec son époque. Il s’agit parfois d’un terme ancien rajeuni par un emploi moderne (toxique, arobase), d’un mot désignant une innovation (coyote, 4 G), d’un ancien sigle devenu nom commun (sida ou GPS) ou encore d’une
Mais la société ne se réduit pas à l’économie: une autre conception de la culture se dessine avec la richesse de l’enseignement des langues et la diversité des sciences sociales. Afin d’empêcher l’idéologie managériale et les intérêts privés de contrôler l’éducation, un projet ambitieux doit promouvoir une conception cosmopolitique de la connaissance. Pour cela, il peut s’appuyer sur la diversité des cultures, des langues et des œuvres.
Et aussi • Benoît Schneider, Marie-Claude Mietkiewicz. Les enfants dans les livres. Représentations, savoirs, normes. Paris: érès, 2013. • Alain Sotto et Varinia Oberto. Donner l’envie d’apprendre. Comment aider vos enfants à réussir à l’école. Ixelles éditions, 2013 (nouvelle édition augmentée). • Claire Laurens (texte), Soledad Bravi (illustrations). Trop facile, la science! Paris: Actes Sud Junior, 2013.
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a Citation extraite de l’ouvrage «Clivant. Le verbe “cliver” (au sens de “fendre” est entré dans la langue française à la Renaissance. Son dérivé “clivage” est plus récent (XVIIIe siècle) et s’est répandu au XXe siècle, dans une acception figurée pour désigner une séparation, un désaccord. L’étape suivante, celle qui nous concerne est l’arrivée de l’adjectif “clivant”, aisé à comprendre puisqu’il signifie “qui introduit un clivage”, “qui tend à séparer, à provoquer une scission”. […]»
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Revue de presse
D ’un numéro à l’autre Ecole de culture générale
Ils trafiquent leurs bulletins de notes A Fribourg, quinze élèves ont falsifié leurs notes d’examens en accédant à la session informatique d’un enseignant. Ils ont été sanctionnés. Les notes d’examens de l’un de leurs camarades auraient également été revues à la baisse. Cette imposture fait suite à une première affaire de tricherie survenue précédemment. La Liberté (25.06)
Etudes
Les cantons en faveur d’Erasmus Les cantons sont tous favorables sans réserve à la reconduction de la participation suisse au programme d’éducation, de formation, de jeunesse et de sport de l’Union européenne pour la période 2014-2020. Ils approuvent le cadre financier fixé par le Conseil fédéral, à savoir 305,5 millions de francs. La Liberté (25.06)
Scolarité
Faire de bonnes notes ne suffit pas Rejoindre une classe à exigences de base du CO malgré un 5,25 de moyenne, c’est possible à Fribourg. Même les premiers de classe ne sont pas à l’abri de déceptions. Concernant l’orientation d’un élève vers l’un ou l’autre des niveaux, du CO, quatre critères sont pris en compte: l’avis du maître, les notes, l’observation des parents et la PPO (procédure de préorientation). S’ils ne concordent pas, le directeur du CO tranche en se basant sur tous les éléments du dossier de préorientation de l’élève. La Liberté (26.06)
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Cycles d’orientation fribourgeois
Défi linguistique des Portugais Dans de nombreux établissements fribourgeois, la majorité des élèves qui ne parlent pas français sont Lusitaniens. Les solutions pour les intégrer sont diverses. Dans le Grand Fribourg, les élèves allophones sont accueillis dans des classes baptisées classes ressources. A Bulle, les classes d’accueil réunissent depuis deux ou trois ans une majorité d’adolescents issus du bout de la péninsule ibérique. A tel point que le professeur a instauré un système de coches et des petites amendes pour ceux qui utilisent la langue de Pessoa au lieu de celle de Molière. De quoi payer une tournée de glaces en fin d’année. La Liberté (27.06)
Ecoles
La scientologie tente de s’inviter dans les classes L’école vaudoise a été approchée ce printemps par une association de défense des droits de l’homme parrainée par la Scientologie. Elle promouvait un DVD sur l’histoire des droits humains. Au final le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) a opposé un veto formel avec menace de procédure juridique. 24 heures (28.06)
Bourses d’études
Un pas pour harmoniser Le Conseil fédéral a transmis au Parlement un projet de loi visant à soutenir les efforts des cantons pour réduire les disparités des bourses d’études. «La question du financement des études aurait besoin d’une grande remise à plat, en laissant de côté les intérêts des uns et des autres. Mais peut-être le débat aux Chambres sera-t-il l’occasion de le faire?», estime le conseiller national Fathi Derder (PLR/VD). 24 heures (28.06)
Maturités d’écoles privées
Autonomie des examens à terme Le Département de l’instruction publique, de la culture et du sport, l’Institut universitaire de formation des enseignants et l’Association genevoise des écoles privées se sont entendus sur un dispositif de formation des maîtres d’écoles privées qui permettra à terme à ces établissements d’acquérir leur autonomie en matière d’examen de maturité. Tribune de Genève (2.07)
Classe inversée
Devoirs à l’école et les cours à la maison Quand April Burton, professeur américaine de français (dans le Missouri), explique la conjugaison du verbe pouvoir, ses élèves ne sont pas en classe mais… chez eux, devant leur ordinateur ou leur téléphone. Le temps qu’ils passeront au lycée, le lendemain, sera quant à lui intégralement consacré aux devoirs, selon la méthode
dite de la «classe inversée». Une façon différente d’enseigner rendue possible par les nouvelles technologies. Le Figaro (2.07)
Ecole de la Gradelle
Les «francs élèves» supprimés dès la rentrée Fini les «francs élèves» pour la classe de 8e primaire de l’Ecole de la Gradelle. Le système de récompenses et punitions scolaires serait en fait inspiré de programmes psychiatriques. La directrice de l’établissement de Chêne-Bougeries a décidé de ne pas le reconduire. Pour rappel, les «francs élèves» sont un capital symbolique de jetons distribués à des élèves entre 2011 et 2013. Ils en perdaient ou en gagnaient selon leur comportement en classe. Et avec le solde, ils pouvaient acheter de petits objets lors d’un marché organisé deux fois par an. Tribune de Genève (3.07)
Réussite scolaire
Habitude de lecture au Québec Au Québec, l’initiation à la lecture chez les enfants âgés entre 2 ans et 6 ans influence grandement le développement et la préparation scolaire. Les enfants dont la mère est une lectrice régulière sont aussi plus nombreux à lire par plaisir lorsqu’ils sont plus âgés. Parmi les enfants âgés de 8 ans, 52 pour cent des filles contre 33 pour cent des garçons lisent par plaisir. D’autres facteurs socioéconomiques jouent aussi un rôle. Les enfants dont les parents sont sans emploi, avec des mères peu scolarisées et issues de milieux à faibles revenus, sont aussi plus fragilisés. La Tribune (4.07)
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
Haute Ecole pédagogique
Révision de la loi Vieille de quatorze ans, la loi sur la Haute Ecole pédagogique fribourgeoise doit être adaptée. Un avantprojet de modification est mis en consultation jusqu’à fin octobre. Les changements proposés portent pour l’essentiel sur le fonctionnement actuel de la haute école. Son organisation doit notamment être améliorée, et une nouvelle structure de direction doit permettre de renforcer les compétences du rectorat. La Liberté (4.07)
Ecole primaire
Duo pédagogique Instruction publique fribourgeoise et associations d’enseignants ont trouvé un compromis à propos du taux d’activité dans les duos pédagogiques à l’école primaire. La règle de base n’a pas changé: le taux d’activité minimal dans un duo pédagogique est de 40%, soit l’équivalent de deux jours entiers ou de douze leçons par semaine. La directive introduit cependant une première série de dérogations qui s’applique à des cas particuliers temporaires et le second type d’exceptions est celui des situations acquises. La Liberté (6.07)
notamment une mauvaise grammaire, un faible vocabulaire et un mélange entre l’inuktitut et l’anglais. Le rapport attribue ce déclin de la langue à la prédominance de plus de 300 chaînes télévisées par satellite en anglais et en français, de même qu’au manque d’activités culturelles en inuktitut. La Presse canadienne, ledevoir.com (8.07)
Cours d’été 2.0 au Québec
Rattrapage à la plage Suivre un cours d’été devant son ordinateur, installé au chalet pendant que le reste de la famille fait trempette dans le lac? C’est une réalité dans un certain nombre d’écoles et de commissions scolaires qui offrent désormais des cours d’été 2.0. Même s’il est accessible du chalet ou sur le bord de l’eau, le cours en ligne ne signifie pas pour autant la voie de la facilité, précise par ailleurs Anne-Marie Poirier, directrice des services pédagogiques au Collège de Montréal. La charge de travail est la même que pour un cours d’été traditionnel. La Presse (14.07)
Pédagogie
Graine de chercheur au village Est-ce que mon quartier a évolué ces 60 dernières années? Des hirondelles nichent-elles dans mon village; est-ce qu’il y a des vergers à proximité? Autant de questions que peuvent se poser les élèves souhaitant participer à la 4e édition du projet pédagogique Graine de chercheur au village. Le Parc régional Chasseral invite les classes (5e à 8e HarmoS du Parc) à découvrir pendant l’année scolaire 2013-2014 l’interdépendance entre milieu et activité humaine, à mener une démarche scientifique en lien avec le PER. www.parcchasseral.ch/ecoles-et-groupes/ecole/projets-scolaires éducation21 (6.08)
Méthode Peillon En France, le syndicat majoritaire dans le primaire s’interroge sur la méthode expérimentée par le ministre de l’Education nationale pour lutter contre l’illettrisme. Dans sa dernière lettre, datée du 19 juillet et dont L’Express s’est procuré une copie, il met en garde
Ecole de demain Enseignants et écoles voués à disparaître
L’inuktitut a longtemps été considéré comme l’une des langues autochtones canadiennes qui se portent le mieux, mais un récent rapport laisse penser que son avenir n’est pas si radieux au Québec. Les chercheurs ont noté un déclin de la qualité de l’inuktitut au Nunavik,
Sénégal
L’Université virtuelle démarre en janvier «L’Université virtuelle sénégalaise va démarrer ses activités en janvier prochain. 5 filières en Licence seront concernées: Anglais, Sociologie, Sciences juridiques et politiques, Sciences économiques et de gestion et Mathématiques appliquées et Informatique», a annoncé, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Avec le portail www.campusen.sn, les nouveaux bacheliers pouvaient s’inscrire directement dans l’une des 5 universités publiques du Sénégal. Le système met ainsi fin au stress de l’orientation et de l’inscription. AllAfrica, le soleil (8.08)
Belgique Illettrisme en France
Linguistique au Canada
Sauver l’inuktitut
le ministre quant à l’éventuelle généralisation de cette méthode, «Parler, apprendre, réfléchir, lire ensemble pour réussir» (PARLER), dont l’expérimentation «produit des résultats pour le moins contrastés», selon un rapport de l’inspection générale. lexpress.fr (7.08)
Selon TeachThought, en 2028, les écoles actuelles seront devenues minoritaires, concurrencées par de nouveaux modèles d’enseignement. Elles ne seront plus simplement supplantées par l’e-learning, le blended learning, ou les plates-formes de cours en ligne, mais également par des formes innovantes d’apprentissage comme les mondes virtuels. Le site estime que les écoles refusant de s’adapter à ces nouvelles technologies provoqueront des disparités au sein des communautés, tandis que le coût élevé de l’intégration de ces nouvelles formes d’enseignement creusera les inégalités socio-économiques. Vousnousils (31.07)
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
Entreprises généreuses avec les universités Le monde de l’entreprise investit beaucoup d’argent au sein des universités belges. En moyenne, 63’700 dollars (47’746 euros) sont investis par chercheur, peut-on lire lundi dans De Standaard. Avec ce montant, la Belgique figure à la 5e place du classement mondial «World Academic Summit Innovation Index», publié pour la première fois dans le périodique Times Higher Education (THE). En Europe, seuls les Néerlandais devancent les Belges. La première place du ranking est quant à elle occupée par la Corée du Sud, avec près de 100’000 dollars investis par chercheur. La Libre Belgique (13.08)
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Formation continue
S e motiver pour aider l’élève à se remotiver Daniel Favre, docteur en neurosciences, professeur en sciences de l’éducation à Montpellier et auteur notamment d’un ouvrage rassemblant 18 clés pour remotiver les élèves (cf. article paru en décembre 2010 et en mars 2013), se trouvait en Valais du 24 au 27 juin derniers. Il était invité à donner un cours dans le cadre du programme de formation continue proposé par la HEP-VS et intitulé «Permettre aux élèves de se remotiver pour l’apprentissage». Nous avons rencontré le formateur et quatre participantes1 afin d’en savoir un peu plus à propos de quelquesunes des astuces pour ce faire.
Les clés de la motivation Laetitia Bruchez, remplaçante et étudiante à la HEP de Lausanne, a choisi de participer à ce cours, prioritairement par besoin de retrouver la motivation et avec l’objectif de «mettre un peu de piment» dans son enseignement, mais également avec l’envie de découvrir des pistes en vue de décoder le fonctionnement des élèves rebelles aux apprentissages. Au moment des inscriptions, Véronique Reuse, enseignante d’appui dans diverses
Interview de Daniel Favre (Dunod Vidéo) www.youtube.com/watch?v=DHf ybGs1cuI
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ée. ation motiv Une particip
communes, s’est sentie momentanément sans ressources face à des élèves complètement démotivés et elle a perçu dans l’intitulé du cours une opportunité pour renouveler son stock de stratégies professionnelles. Quant à Christine Coquoz, elle a arrêté d’enseigner pendant plusieurs années et elle souhaite s’orienter vers l’enseignement spécialisé, aussi cette formation lui semblait être une porte d’entrée idéale pour se remettre en phase avec la problématique de la motivation. Martine Rossier, enseignante spécialisée à Sion, avait pour sa part lu un article relatif à l’ouvrage de Daniel Favre sur la motivation, ce qui l’a incitée à lire ses publications. Et après avoir trouvé quelques clés dans ses écrits pour aider ses élèves à se remotiver, elle a suggéré à la HEP de l’inviter dans le cadre du programme de formation continue des enseignants, la rencontre enseignants-auteur pouvant enrichir la réflexion. Qu’est-ce que Laetitia Bruchez, Véronique Reuse, Christine Coquoz et Martine Rossier conserveront dans
le bagage de leur pratique enseignante après ce cours? En priorité elles retiendront que le cognitif et l’affectif ne peuvent être dissociés au niveau du cerveau et qu’il y a trois systèmes de motivation, avec la motivation de sécurisation, d’innovation et son opposé à savoir l’addiction, présente par exemple sous forme de comportements répétitifs, de violences ou de recours aux drogues. «J’ai beaucoup appris en comprenant mieux les différents mécanismes de parasitage des systèmes de motivation», estime Martine Rossier, constat confirmé par ses collègues. Ainsi que le complète Daniel Favre, «l’élève ne va pas intégrer le jugement négatif fait sur lui, mais devenir le jugement et donc se sentir complètement dévalorisé jusqu’à développer un comportement addictif.» Dès lors, de quelle manière remettre la motivation en marche? En «décontaminant l’erreur de la faute», en premier lieu en observant ses propres conditionnements. Ainsi Daniel Favre demande habituellement aux enseignants présents dans ses formations d’associer un mot à leur ressenti par rapport à leurs erreurs et majoritairement ceux qui sont choisis renvoient à une notion de faute (beaucoup évoquent un sentiment de honte ou de gêne, ce qui laisse songeur quand on sait qu’un chercheur ou un entrepreneur aurait des réponses nettement moins inhibantes). Il ajoute combien il est essentiel à ses yeux de rappeler à l’élève que le processus d’apprentissage est constitué de
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
tâtonnements qui malheureusement conduisent au décrochage scolaire s’ils sont assimilés à des fautes: «Libéré du poids de la faute, les élèves apprennent plus vite et le font dans une ambiance joyeuse et détendue.» Certes, mais les enseignants ne doivent-ils pas aussi faire preuve d’autorité? Martine Rossier est d’avis que cette dernière est trop souvent confondue avec la domination corrélée à la soumission. Selon elle, il est évident que l’autorité de statut ne permet plus d’exiger quoi que ce soit des élèves aujourd’hui. Elle apprécie d’avoir en face d’elle des élèves très polis, ce qui est presque toujours le cas selon elle dans les classes valaisannes, tout en soulignant que ce n’est toutefois pas suffisant pour qu’ils soient motivés à apprendre. Daniel Favre plaide pour sa part pour une «autorité qui rend auteur». Ce qui a aussi retenu l’attention des participantes, c’est le décryptage des bavardages, contribuant à en affiner la perception et donc à ne réagir que dans certains cas. Cette formation aura-t-elle par ailleurs des incidences sur la façon dont les participantes perçoivent leur propre motivation? «Je pense avoir davantage pris conscience de l’importance de l’affirmation de soi dans l’exercice du métier d’enseignant, étape essentielle pour ensuite parvenir à insuffler aux élèves une meilleure estime de soi et leur
Deux ouvrages de Daniel Favre pour aller plus loin Cessons de démotiver les élèves: 18 clés pour favoriser l’apprentissage (Dunod, 2010) Transformer la violence des élèves: Cerveau, motivation, apprentissages (Dunod, réédition en juin 2013). http://transformerlaviolencedeseleves.com
ques clés e livre quel Daniel Favr aire. ol sc n io at de la motiv
donner envie de muscler leur cerveau», souligne Véronique Reuse. Martine Rossier se dit heureuse de cet échange stimulant avec tout le groupe, néanmoins elle rêverait d’un partage plus vaste, en réseau, en vue de créer une dynamique autour de ces questions centrales à l’enseignement. Elle reprend les propos de Daniel Favre, qui insiste sur l’importance de la cohérence de l’équipe enseignante au sein de l’établissement. Lui-même évoque la nécessité de débattre de certaines contradictions de l’enseignement actuel et d’évoquer les raisons qui empêchent d’intégrer en classe les apports des neurosciences. Nos quatre participantes sont convaincues du rôle de mise en réflexion induit par ces journées de formation continue. De quoi se redonner de l’énergie pour contribuer à la remotivation des élèves. Afin de partager leurs nouveaux savoirs avec leurs collègues, elles ont accepté de livrer quelques tactiques motivantes à garder dans un coin de sa mémoire: lancer des défis aux élèves en jouant avec les points de suspension, leur demander comment ils se sentent lorsqu’ils sont bloqués dans leur progression, passer avec eux un con-
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
trat d’authenticité (cf. postulat de cohérence développé par Daniel Favre, et résumé dans l’encadré ci-dessous), faire attention à son langage car les mots peuvent dévaloriser ou valoriser, oser (malgré les diverses pressions de l’institution, des parents, des programmes, etc.) perdre du temps dans la mise en place de processus d’apprentissage pour en gagner ensuite… Et Daniel Favre de suggérer aussi d’aider l’élève à comprendre comment il fonctionne de manière à ce qu’il puisse choisir son chemin, tout en sachant où il se trouve: «Avec une feuille de route, établie sur la base d’une évaluation diagnostique, l’élève pourra mesurer ce qu’il sait déjà et ce qu’il doit encore apprendre. De matelot, il peut, grâce à cet outil, devenir capitaine de ses apprentissages.» Et l’auteurformateur d’ajouter que ces cartes permettent de plus à l’enseignant d’avoir une vision globale du niveau de la classe, ce qui contribue à limiter les risques de la démotivation liés à un niveau inadapté, qu’il soit trop facile ou trop difficile. La motivation à apprendre devient en quelque sorte un art de la navigation au milieu des savoirs.
Note 1
A noter que le cours a été suivi par dix enseignants issus des différents degrés de l’enseignement obligatoire (école primaire, CO, EPP), même si les représentants (représentantes devrions-nous dire) de l’enseignement spécialisé étaient majoritaires.
Postulat de cohérence «Chacun a de bonnes raisons, intrasubjectivement valables, de penser ce qu’il pense, de dire ce qu’il dit, de faire ce qu’il fait et de ressentir ce qu’il ressent.»
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Economie familiale
L a mise en application du PER en EF (3CO) Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson, Confucius Pour cette 3e et dernière année d’introduction du PER, je vous propose dans un 1er temps de reprendre le tableau «Découpage du 3e cycle» afin d’avoir une vision globale de la progression des objectifs d’apprentissage du PER tout au long des 3 années du CO. (cf. tableau ci-dessous) Dans un 2e temps et comme pour les 2 années précédentes (9e et 10e),
Rachel Bircher May
le tableau synoptique de la mise en application du PER en EF, 11e, vous aidera dans l’organisation et la planification de la 3CO. (cf. tableau ci-contre) Durant cette 11e année, nous tenterons d’amener l’élève dans une démarche réflexive, en associant l’axe thématique «Sens et besoins physiologiques, CM35 – qui concerne essentiellement l’éducation nutritionnelle et qui a été mobilisé durant les 2 années précédentes – aux 2 autres axes: «Equilibre alimentaire», CM36 et «Consomma-
Expérimenter - Comprendre
tion responsable», CM37 – qui eux sont axés plutôt sur la pratique, et qui demandent encore d’être mobilisés et/ou consolidés, pour certaines de leurs composantes –. Conduire l’élève vers plus d’autonomie et de responsabilisation face à ses choix et ses habitudes de consommation sera notre grand défi. Dans une logique de continuité et de cohérence du cours EF, dans un souci de transversalité avec les 3 thématiques de la Formation générale (FG) qui nous concernent, par
Gérer - Produire
Chercher – Critiquer – Changer
Principes Développement durable
9e (15 x 2h)
10e (15 x 2h)
11e (15x 3 h)
Concept et mode de travail
«Laboratoire expérimental» (ateliers)
Gestion - Production (gestion d’entreprise1)
Recherche et Développement (projet)
Question de base
Pourquoi je mange? Pourquoi je consomme? (consommateur-chercheur)
Comment je mange? Comment je consomme? (consommateur-gestionnaire)
Qu’est-ce que je mange? Qu’est-ce que je consomme? (consommateur-innovateur)
Objectif d’apprentissage (PER)
CM35
CM36
CM37
CM35
CM36
CM37
CM35
CM36
CM37
Composantes
1235
(1) 3 7 8
2 (3) 4
4
1678
(1) 2
2345
2458
123
Capacités transversales (CT)
Stratégies d’apprentissage Collaboration
Stratégies d’apprentissage Collaboration Communication
Démarche réflexive Pensée créatrice Stratégies d’apprentissage
Liens autres domaines
MSN35, MSN36, MSN37 CM31 FG31, FG32
MSN36 FG34, FG 35
MSN35, MSN36, MSN37 SHS31, SHS32, SHS33 FG31, FG32, FG 34, FG 35, FG36, FG37
Expérimenter et comprendre pourquoi je mange et ce que mon corps peut ingérer, transformer et éliminer
Gérer-produire de l’alimentation et/ou d’autres biens de consommation
Réaliser des projets de recherche innovants
Année
1
Fait référence à l’entreprise «maison», 1er chapitre du moyen didactique Croqu’maison.
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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
Concept et mode de travail
Recherche et Développement (projet)
Question de base
Qu’est-ce que je mange? Qu’est-ce que je consomme? (consommateur-innovateur)
Objectif d’apprentissage (PER)
CM35
CM36
CM37
Composantes
2345
2458
123
Démarche réflexive
Pensée créatrice
Stratégies d’apprentissage
Capacités transversales (CT) Liens autres domaines
MSN35, MSN36, MSN37 SHS31, SHS32, SHS33 FG31, FG32, FG 34, FG 35, FG36, FG37
Contenus
Réaliser des projets de recherche innovants A partir des connaissances et compétences acquises en 9e et 10e et celles nouvellement mobilisées en 11e, poursuivre avec la consommation et moi en amenant l’élève à: • Manger mieux • Consommer moins (graisse, sel, sucre, énergie, argent, produits, emballages,…) • Organiser mieux (repas - travail, travail - loisirs, habillement - entretien, transport,…)
ÉVOLUTIF
selon les principes Chercher - critiquer - changer
l’exploitation des 5 capacités transversales (CT), avec l’approche par compétences et selon les principes didactiques de l’apprentissage par l’activité – learning by doing –, il s’agira de guider, d’accompagner, de coacher, de stimuler l’élève afin de le faire réagir face à ses choix, à son travail et à ses apprentissages, tout en lui permettant de s’approprier des notions, des outils, des
démarches qui lui donneront la possibilité d’accéder à la compréhension du monde dans lequel il vit et qu’il contribue à faire évoluer dans une perspective citoyenne et environnementale. Certes, l’enjeu est énorme, d’autant plus qu’il nous demande une variété de postures et de pratiques pédagogiques, un investissement
conséquent ainsi qu’une faculté d’exercer – aussi – les capacités transversales. Par conséquent, pour toutes informations complémentaires, pour toutes questions, pour toute assistance…, je me tiens à votre disposition. Par le site de l’animation http: //animation.hepvs.ch/ef vous pouvez accéder à mes coordonnées.
En raccourci Café pédagogique
Des sites pour l’allemand Le Café pédagogique propose quelques bonnes adresses suisses de sites internet pour le professeur d’allemand. Utile aussi pour les enseignants de Suisse romande. www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/ languesvivantes/allemand/Pages/2013/143_1.aspx Ventuno
Numéro sur l’eau L’eau est le thème du dernier numéro de ventuno, revue de pratiques en EDD de la fondation éducation21. En plus d’une sélection de moyens d’enseignement évalués sur ce thème et des nouveautés dans
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
l’assortiment, la revue propose pour chacun des cycles (1 à 3 HarmoS) une double page de pistes pour l’enseignement afin d’aborder le thème de manière transversale et dans toutes ses dimensions. www.education21.ch/fr/enseignement/ventuno Illettrisme
Dossier sur forumlecture.ch Le numéro 2/2013 de la plateforme en ligne forumlecture.ch rassemble des contributions de la recherche et des pratiques actuelles qui traitent de la lecture et de l’écriture dans des cours pour adultes et également des textes sur l’expérience et les ressources des participants et des enseignants des cours concernés. www.forumlecture.ch
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CPVAL
L e lièvre et la tortue: réflexions sur la gestion institutionnelle Jean de La Fontaine était un fin observateur des comportements humains, un fin psychologue et eût été et a peut-être été un fin investisseur. Organisée autour d’une course, c’est l’histoire de deux comportements, de deux manières de faire, de deux approches en vue d’atteindre un objectif connu que je vous propose ce mois-ci. C’est la patience opposée à l’activité fébrile, c’est la discipline opposée aux changements incessants, c’est enfin le jugement opposé à la dernière mode et comme chacun le sait, il n’y a rien de plus vite démodé que la mode. La fable du lièvre et de la tortue est pleine d’enseignements dans le cadre des activités de gestion de fortune de CPVAL et de création de richesse. Pour s’en convaincre une petite analyse de certains événements qui ont caractérisé l’évolution du 2e pilier est tout à fait utile. En effet, il est incontestable que nous disposons aujourd’hui d’un bon recul puisque les acteurs en présence déploient leur stratégie depuis près de 30 ans, soit depuis 1985, date d’entrée en vigueur du 2e pilier. La tortue ne supporterait évidemment pas une comparaison sur une distance courte, sa carapace se prêtant difficilement à toute injection de produits dérivés tel EPO ou autre booster dont les effets de levier sont bien connus. On ne contestera pas, par ailleurs, que la période sous revue fut riche en événements politiques, économiques et financiers. Evénements dont les conséquences sur les marchés financiers peuvent pour le moins être caractérisés de «sportifs». Si l’on observe
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tout d’abord l’attitude du monde politique, on ne peut qu’être frappé par le nombre de réactions et d’interventions opportunistes faisant purement et simplement écho aux inquiétudes instantanées et forcément passagères de leur public (le lièvre adore la mode…).
Rappelez-vous les titres de la presse (2e pilier: il sera plus cher et rapportera moins, les caisses de pension dans la tourmente, la LPP placée aux soins intensifs, fin du deuxième pilier?). Si les titres des journaux sont le reflet assez fidèle des humeurs du monde politique, il est certes moins aisé d’illustrer le comportement des acteurs institutionnels, les explications quant à leurs stratégies étant parfois aussi volatiles que la bourse elle-même. Les statistiques sur les Caisses démontrent bien le comportement procyclique des investisseurs caractérisé par un gonflement de la part Actions au fur et à mesure que la bourse progresse pour se situer aujourd’hui à environ 28%. On ne sera donc pas surpris par cette corrélation pour le moins malheureuse
www.cpval.ch
Patrice Vernier
mais certainement inévitable au nom de la philosophie qui consiste à reproduire une allocation d’actifs consensuelle (tout le monde a 28% d’actions donc on doit avoir 28% d’actions). A l’inverse, plus la contraction boursière se fait forte, plus la pression sur les organes des Caisses s’accentue afin de réduire le quota Actions. Il est donc évident qu’à la suite d’analyses de risques, bon nombre de Caisses ont réduit drastiquement leur pourcentage investi en Actions depuis 2011. Ce n’est pas le cas de CPVAL. A partir de ces constatations, on peut simuler le résultat de la stratégie dite «lièvre» basée sur les statistiques des Caisses et la comparer à la stratégie dite «tortue» avec une exposition constante à 28% d’actions. La question fondamentale qu’il convient de se poser est de savoir si, au-delà des modes, une stratégie basée sur la patience et la discipline non soumise aux rumeurs n’eût pas été préférable: mais poser la question c’est y répondre; en effet, un pourcentage constant de 28% d’actions aurait procuré une performance de 4,8% par année alors que la stratégie volatile a produit une performance de 3,3%. Comme vous le constatez… rien ne sert de courir… Il apparaît donc légitime de se poser la question de la bonne compréhension des notions de diversification et de réduction du risque. Au nom de celles-ci il était bon d’investir au Japon à la fin des années 80… il était judicieux d’investir sur les titres de la nouvelle économie fin des années 90… de procéder à des «hedges» monétaires
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
de manière active. Plus lièvre, tu meurs… Au nom de la réduction du risque, il est également recommandé de s’intéresser aux produits structurés de tout poil, aux black boxes, hedge funds et autres dérivés… pour ne citer que les modes récentes bien évidemment. Toutes ces attitudes sont de nature procyclique et sont le reflet des modes du moment. Quelles sont donc les motivations pour modifier autant son portefeuille? Pourquoi un tel manque de patience alors que l’horizon temps des Caisses est par définition le long terme? Quelle motivation pousse les gérants à toujours courir après la dernière mode à la recherche constante de la pierre philosophale? Peut-être la peur de se tromper et d’être en dessous de la moyenne. Et pourtant, le passé nous l’a maintes fois démontré. Une allocation stratégique appropriée permet et permettra de faire face aux engagements à long terme de la Caisse. Il y aura certes toujours des périodes douloureuses mais l’objectif de rendement actuel de CPVAL de 3,5%/4% pour notre stratégie reste réalisable. Evidemment, en fixant le taux d’intérêt minimal obligatoire, et donc le rendement visé, toujours plus bas (3% bientôt et pourquoi pas encore plus bas) on pourra justifier une quote-part en Actions dérisoire. Mais ceci va à l’encontre de l’intérêt des assurés, les actions étant sur le long terme la classe d’actifs dont l’espérance
de rentabilité a été et sera la plus forte. Donc: restons investis… c’est en tout cas un principe à observer scrupuleusement. L’important n’est pas de flamber… mais de durer…
prestations de retraite la part du 2e pilier reste raisonnable contrairement à nos pays voisins où le 1er pilier est toujours prédominant.
Aussi, je me permets les réflexions suivantes:
Les organes responsables doivent s’engager et engager leur Caisse dans un esprit long terme. Il s’agit tout simplement de placer ces organes dans une position pro-active et non passive.
Le taux minimal est inutile. Il pousse à la paresse et ne donne aucune incitation aux organes à investir dans les classes d’actifs les plus rentables sur le long terme. Les fluctuations de cours boursiers comme ceux des taux de couverture des Caisses font partie du jeu. Le placement collectif de capitaux par le biais des Caisses par exemple dispose de cet avantage incomparable que les engagements se déploient sur le long terme et qu’une souscouverture à court terme ne devrait impressionner personne.
Mais vous allez me dire qu’on s’est éloigné du lièvre et de la tortue! Nous venons de voir les effets néfastes de raisonnements court terme et pro-cycliques, des effets de mode et l’indiscipline, stratégies du lièvre et totalement opposées à celles de la tortue, orientées long terme, patientes et disciplinées. Ne sous-estimons pas les qualités de celle-ci: Elle a une espérance de vie de l’ordre de 120 ans…
Trop d’influence politique est pour le moins néfaste. Si les assurés peuvent comprendre après les débats intensifs de ces dernières années les enjeux de la prévoyance basés sur le marché des capitaux, alors les politiciens aussi.
Elle sait se replier sous sa carapace pour réfléchir…
Le 2e pilier n’est qu’une composante de la sécurité sociale de notre pays. Il ne faut pas oublier que dans la composition des
MAIS SURTOUT, c’est elle qui gagne la course…
Sa carapace la protège contre les ouragans… boursiers Elle n’avance que si elle sait où elle va…
Que CPVAL reste tortue!
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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
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Recherche en éducation
I nformations CSRE Cinq fois par année, le CSRE informe sur la recherche en éducation sur les nouveaux projets de recherche (possibilité de recevoir une alerte par courrier électronique). 13:041 Choix d’études atypiques: pourquoi certaines femmes choisissent le domaine de l’ingénierie, alors que certains hommes décident de devenir enseignants primaires 13:042 Choix d’une profession en fonction du genre: attributions externes, aspirations et institutions 13:043 Evaluation des examens d’entrée d’écoles lucernoises menant à la maturité professionnelle 13:044 Représentation de soi d’élèves du cycle initial et leur rapport avec le rendement et le bien-être à l’école 13:045 Age de la sélection au secondaire I et linéarité des parcours de formation au secondaire II
13:046 Les stratégies des hautes écoles: une analyse sur la base de cinq institutions de formation tertiaire en Suisse 13:047 Facteurs influençant le processus de lecture et la compréhension de l’écrit 13:048 Investissements dans les meilleurs apprentis ou appui aux faibles? Priorités des entreprises dans l’encouragement à la formation 13:049 L’influence des «écoles du travail» (Arbeitsschule) sur les réformes de l’école obligatoire zurichoise entre 1880 et 1930 13:050 Maintenir et encadrer des élèves aux besoins particuliers dans l’école régulière 13:051 Les projets d’éducation prioritaire dans les établissements scolaires vaudois: analyse des besoins et description des projets
Tous les résumés des recherches sur www.skbf-csre.ch
13:052 La Fondation Speranza et son projet visant la création de postes d’apprentissage: évaluation des bases conceptuelles et de la gestion 13:053 Pratiques rituelles lors de l’accueil en classe et du premier regroupement du matin au niveau préscolaire 13:054 Le charisme s’enseigne-t-il? Deux études d’intervention 13:055 Activités en dehors des études universitaires visant l’amélioration des chances sur le marché du travail 13:056 Evaluation du modèle d’encadrement individuel spécialisé mis en place en Suisse centrale 13:057 Pédagogie de projet et aptitude aux études tertiaires
En raccourci
13:058 Peut-on créer des places d’apprentissage par le biais des marchés publics?
Jeunesse ch-x
Carrière scolaire et réussite éducative Parcours scolaire et réussite de la formation chez les jeunes dépendent fortement de caractéristiques comme le sexe ou l’origine sociale. Pourtant ces facteurs individuels ne suffisent pas seuls à expliquer la réussite dans la formation. Les effets structurels sont tout aussi importants. C’est l’un des constats présentés dans la publication n°22 de ch-x. www.chx.ch
13:059 La formation à l’entrepreneuriat et l’intention de devenir entrepreneur
Concordat sur les HES
13:060 Réussite scolaire de jeunes femmes kosovares: quels processus psycho-sociaux?
Adoption par la CDIP Lors de son assemblée plénière du 20 juin 2013, la CDIP a adopté le nouveau concordat sur les hautes écoles et le soumet maintenant aux cantons pour adhésion. Ce concordat est un préalable à la mise en œuvre de l’art. 63a de la Constitution fédérale qui prévoit que la Confédération et les cantons assurent conjointement la coordination du domaine des hautes écoles. www.cdip.ch
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Note Pour les recherches germanophones, des résumés en français sont disponibles.
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
Fil rouge orientation
I nfos de rentrée Les informations ont la priorité à la rentrée, aussi, dans cette édition, le fil rouge de l’orientation est volontairement décousu et dénué de témoignages…
Le Salon des Métiers et Formations «Your challenge» Lors de l’année scolaire 2013-2014 les élèves des cycles d’orientation ainsi que toutes les personnes intéressées pourront s’informer lors de
www.yourchallenge.ch/fr
la 4e édition du Salon des Métiers et Formations qui aura lieu du 18 au 23 février 2014 au CERM de Martigny. www.yourchallenge.ch/fr
L’orientation en 3CO En 3e année du CO, l’orientation professionnelle des jeunes demeure de la responsabilité prioritaire des parents, mais durant la première partie de la 3CO, le cours d’éducation des choix poursuit ses objectifs d’aide aux jeunes dans la détermination de leur avenir professionnel. Le titulaire peut également soutenir l’élève bloqué dans les démarches liées à ses choix. Par ailleurs, déjà dispensé dans une forme en partie similaire dans le Haut-Valais, le nouveau cours de «projet personnel» développe notamment l’autonomie des élèves qui apprennent les diverses étapes de construction d’un projet avec des objectifs réalisables par eux seuls, tout en étant guidés par un enseignant pour les aspects méthodologiques. Comme travail final, le jeune crée son projet personnel, en principe lié à ses visées professionnelles, aboutissant à une pré-
sentation. Celle ci comprend également une autoréflexion dans laquelle l'élève effectue un bilan des compétences acquises en lien avec son choix professionnel. www.vs.ch/orientation
L’ordonnance sur l’orientation L’ordonnance sur l’orientation scolaire, professionnelle et de carrière adoptée par le Conseil d’Etat le 19 décembre 2012 permettra de clarifier les diverses tâches de l’orientation. Couplée avec la loi sur le cycle d’orientation, elle doit permettre une meilleure orientation des jeunes au terme de leur scolarité obligatoire. www.lexfind.ch/dtah/95168/FR/411. 250.pdf
Une adresse pour s’orienter L’adresse du portail suisse de l’orientation scolaire et professionnelle est indispensable pour trouver son chemin parmi les formations et les choix professionnels. www.orientation.ch
Documentation pédagogique: lectures suivies et PER La documentation pédagogique a procédé à un important renouvellement de son fonds de lectures suivies durant l’année scolaire 2012-2013 pour les degrés scolaires HarmoS 1 et 2 (enfantine) et HarmoS 3 à 7 (1re à 5e primaire). Tous les titres acquis sont recensés dans le catalogue RERO et disponibles pour le prêt. Ce travail d’actualisation se poursuivra durant l’année scolaire 2013-2014 pour le degré HarmoS 8 (6e primaire). Les listes bibliographiques officielles du PER concernant les nou-
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
veaux moyens d’enseignement du français ainsi que le zoom concernant les lectures suivies sont actualisés et publiés sur le site de la Médiathèque dans les pages de la documentation pédagogique. Pour tout complément d’informations, les enseignants peuvent s’adresser à la documentation pédagogique. evelyne.nicollerat@ admin.vs.ch Evelyne Nicollerat Responsable de la documentation pédagogique
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p
DFS
O skar Freysinger, bilan et perspectives époque tout en offrant des remèdes aux évolutions néfastes. Nous devons lutter contre la diminution grandissante des lecteurs, d’autant que la lecture est l’instrument essentiel pour se prémunir des dangers de la manipulation médiatique.
«Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire.» Steve Jobs, discours prononcé à Stanford en 2005 (citation qu’Oskar Freysinger a adressée aux enseignants du canton) Oskar Freysinger, conseiller d’Etat en charge de la formation et de la sécurité, est entré en fonction le 1er mai 2013, aussi pour cette première interview dans la revue des enseignants, il semblait judicieux de rester à un niveau général, de façon à connaître sa perception de l’Ecole valaisanne à son arrivée et d’en savoir un peu plus sur ses visées globales. Des questions sur des thèmes précis ou liées à l’un ou l’autre degré d’enseignement lui seront évidemment posées ultérieurement, mais là il s’agissait de mieux connaître le cadre qu’il va dessiner pendant son mandat politique. Afin de cerner les contours de la personnalité de notre nouveau chef de la formation, également conseiller national, un retour sur son passé d’élève s’imposait, d’autant que c’est un aspect moins médiatisé. S’il a parfois évoqué son côté turbulent dès l’enfance dans les médias, nous avons découvert quelques techniques utilisées par ses enseignants pour canaliser son énergie débordante.
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ssé nger est pa Oskar Freysi ta, an Pl llège de la du Lycée-Co , it na où il enseig la Planta de e ac pl la à son bureau où se trouve DFS. du ef de ch
Oskar Freysinger, commençons par un diagnostic de l’Ecole valaisanne? Quelles en étaient les forces et les faiblesses au 1er mai, à votre arrivée? L’Ecole valaisanne va mieux que bien des systèmes scolaires voisins. C’est un constat tiré des tests PISA, des examens d’entrée à l’école de police, du taux de réussite à l’université, etc. Dans notre canton, on a quand même réussi à conserver une école de qualité supérieure. Cependant les dangers existent, étant donné que l’on ne peut pas traiter l’Ecole valaisanne hors de son temps. Les effets négatifs de la modernité sont entre autres une diminution de l’impact de l’écrit sur le développement de l’imaginaire et une augmentation des dérives émotionnelles liées à l’image. L’école doit être ancrée dans son
Pour ce faire, ne faut-il pas également développer une éducation spécifique à l’image et aux médias? Oui, et personnellement je le faisais dans mes cours d’allemand, cependant il est vrai qu’on devrait la thématiser davantage. Il s’agit de donner à l’enfant les moyens pour qu’il puisse développer son esprit critique afin de décoder le monde qui l’entoure, avec ses nouvelles technologies et ses nouveaux médias, toutefois cela doit d’abord passer par la maîtrise de la lecture de textes. L’élève, muni d’un instrument fiable pour s’orienter, pourra par exemple ensuite naviguer sur internet sans s’y perdre. Au moment de l’interview, cela fait 104 jours que vous êtes entré en activité au sein du Conseil d’Etat valaisan. Quel est votre bilan pour la partie formation, en termes de réussites et aussi d’erreurs? Les erreurs, si elles ont été commises, sont dues à des actions peutêtre un peu trop rapides, mais sur le fond, je maintiens absolument tout ce que j’ai défendu. Au moins il y a une ligne… Personnellement, je dois avouer ne pas percevoir encore distinctement quel est votre cap pour l’avenir de l’Ecole…
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
C’est pourtant très clair. Il y a deux locomotives fondamentales de l’enseignement auxquelles on raccroche tous les autres wagons, à savoir la maîtrise de la langue, essentielle pour comprendre l’histoire, la géographie, apprendre une deuxième langue, etc., et la connaissance des mathématiques de base. Ce sont les deux apprentissages fondamentaux à accentuer. Autre point essentiel, je veux avoir un rapport direct et personnalisé avec les enseignants, sans contourner les associations professionnelles et les syndicats lorsqu’il est notamment question des intérêts matériels. Ne risquez-vous pas d’être submergé par les demandes directes? Non, car les citoyens ne sont pas idiots. S’ils s’adressent à moi, c’est pour une raison valable. A chaque fois qu’un enseignant m’a demandé d’intervenir, c’était légitime. Cette approche va-t-elle avoir un impact sur l’organisation du Département? Je ne peux pas vous en parler, puisque c’est en cours, mais ce processus de réorganisation devrait s’achever d’ici la fin de l’année. Je dois avoir un instrument qui corresponde à ma manière de diriger, privilégiant la proximité, la communication et le mouvement des énergies. Mon rôle, je le définis dans une logique d’action et d’incitation. En opérant un tel changement du système, il y a forcément une phase de déstabilisation et d’insécurité. Du coup, je comprends que l’image perçue puisse paraître floue. Ayant enseigné au Lycée-Collège de la Planta à Sion depuis des années, j’imagine que vous devez découvrir ou redécouvrir ce qui se passe dans les différents degrés de la scolarité… N’oubliez pas que j’ai fait l’Ecole normale et que j’ai des expériences pratiques de l’enseignement au primaire et au cycle d’orientation. Fondamentalement, le binôme maître-élève est le même à tous les degrés de la scolarité.
N’y a-t-il rien qui vous ait surpris depuis que vous dirigez le DFS? Quand les choses fonctionnent d’une certaine façon pendant de nombreuses années et lorsque l’on arrive en voulant faire circuler des énergies nouvelles, on se heurte automatiquement à des résistances, néanmoins je pense que c’est normal. Ayant une longue expérience de la politique, j’ai l’habitude d’être soumis à d’énormes pressions. Venons-en à votre étiquette politique. Envisagez-vous à terme faire du programme de l’UDC suisse pour l’école et la formation professionnelle celui de l’Ecole valaisanne? Je ne suis pas co-auteur ou co-éditeur de ces propositions. Il y a des points auxquels je n’adhère absolument pas. Je déplore ainsi l’envie de tuer l’enseignement du français dans les écoles de Suisse orientale, car je crois profondément à l’enrichissement culturel et personnel par le biais de l’immersion et des échanges linguistiques. Je ne suis pas un clone de l’UDC suisse et le jour où j’ai été élu au gouvernement valaisan, j’ai cessé d’être un leader politique rattaché à une seule chapelle. Je gère le Département de la formation et de la sécurité au nom de toute la population valaisanne. C’est pour cette raison que j’ai décidé de démarrer mon mandat en récoltant les avis des enseignants par le biais d’un premier questionnaire qui a déjà recueilli de nombreuses réponses. Ce sondage est assez binaire et ne met pas du tout en avant ce qui va bien dans le système... Cela ne me sert strictement à rien de savoir ce qui fonctionne, puisque je suis là pour résoudre les problèmes. Pour exemple, nous avons un souci avec une directive du DECS sur les sorties de ski qui a été rédigée, sans s’inquiéter de la situation dans le terrain. Cette directive est dommageable pour le tourisme valaisan et pour les jeunes, du fait qu’elle freine les directions
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
d’école dans l’organisation de sorties de ski. Nous allons définir comment apporter les nuances nécessaires et l’adapter aux différents niveaux de la scolarité. Votre objectif consiste-t-il à supprimer des directives? Ma méthode est simple, la théorie doit être au service de la pratique et non l’inverse et ce sont les praticiens qui doivent me donner les indications pour savoir où et comment intervenir. Mon rôle consiste à faciliter leur travail au quotidien. Ils doivent pouvoir compter sur le soutien d’un Département bienveillant et reconnaissant de leur engagement. Dans la loi sur l’enseignement primaire, il est important par exemple de veiller à ne pas créer une base légale favorisant la réunionite. Je suis contre la paperasse et les directives inutiles alourdissant inutilement la tâche de l’enseignant. Peut-on dire que vous n’avez pas l’intention de tout changer dans l’Ecole, mais davantage d’opérer des adaptations? Absolument. L’école a suffisamment vécu de réformes. Ce n’est pas la réformite aiguë qui va changer fondamentalement les choses. Les seules révolutions qui tiennent dans la durée sont celles qui s’inscrivent dans le temps et la profondeur. Vous êtes un ardent défenseur de la liberté pédagogique de l’enseignant. Estimez-vous qu’elle a été remise en question ces dernières années? Non, mais il ne faut surtout pas l’enlever. En tant qu’enseignant, j’ai toujours bénéficié de cette liberté, mais je sentais la tendance à vouloir réduire mon autonomie. Soyons clairs, heureusement qu’E2000 n’a pas passé! Enseigner est une vocation liée à un art de vivre, parce que l’on ne peut transmettre que ce qu’on est. Vouloir casser l’individualité du prof en collectivisant le métier, c’est détruire le rapport entre le maître qui maîtrise un certain
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savoir et ses élèves qui vont s’élever. Au centre de l’école, il doit y avoir ce savoir qui s’acquiert par le travail et l’effort, d’où l’importance de l’enseignant qui motive à sa manière l’élève en demeurant à ses côtés pour gravir la montagne. Un enseignant choisira de monter une pièce de théâtre avec sa classe, un autre optera pour la réalisation
d’un film vidéo, etc. Peu importe la stratégie, l’essentiel étant que l’enseignant parvienne à motiver l’élève et lui donne l’envie d’apprendre. A la notion d’équipe pédagogique, où au final personne n’est responsable, je préfère celle de collaboration entre la direction et les professeurs. Si l’enseignant obtient les résultats à sa façon,
Oskar Freysinger élève/étudiant Quel genre d’élève étiez-vous? On vous imagine débordant d’énergie, pour ne pas dire hyperactif… En classe, j’étais un perturbateur constructif, car je participais activement. Pour dépenser mon surplus d’énergie, Bernard Dessimoz, qui était mon prof de gym, m’avait suggéré de faire de la lutte suisse. Ainsi, deux fois par semaine, les lendemains des entraînements, j’étais plus calme. C’était une pédagogie un peu fruste, mais diablement efficace, qui évitait de mettre de la pharmaceutique dans mon corps. A l’Ecole normale, mon prof de psychologie m’accordait deux gags par cours. Plus tard, j’ai opté pour le basket pour canaliser mon énergie. Etiez-vous intéressé par toutes les branches scolaires ou par certaines seulement? J’étais bon élève, sauf en mathématiques. En 3e année de l’Ecole normale, j’ai fait une pesée d’intérêts et j’ai un peu abandonné mes efforts dans cette discipline. Même avec la double compensation, cela aurait fonctionné, puisque j’avais d’excellents résultats en sciences humaines.
Oskar Freysinger enfant.
Avez-vous triché à l’école? Il m’est arrivé de faire des «pougnons», mais je ne les utilisais pas, car une fois que j’avais fait le résumé de la matière à apprendre, je le connaissais par cœur. Le faire et l’avoir me rassurait. C’était une sorte de placebo. Quelle place occupait alors la lecture dans votre vie? J’ai lu des bibliothèques entières dans mon enfance. J’adorais les récits d’aventure et j’ai énormément appris de ces lectures. En 4e du collège, passionné également par tout ce qui concernait la Deuxième Guerre mondiale, le prof d’histoire m’a laissé donner le cours. Qu’est-ce qui vous a motivé à faire des études? A l’Ecole normale, je pensais devenir instituteur. C’est Arthur Fibicher qui m’a fait découvrir la littérature et l’histoire de l’art, ce qui a éveillé mon envie de suivre des études universitaires. Ce prof a changé ma vie, en me transmettant une part de son savoir.
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pourquoi intervenir? Bien évidemment, si le bilan est insatisfaisant, alors il s’agit de réagir. La pédagogie n’est pas une science exacte et le premier travail que l’enseignant a à faire, c’est sur lui-même, tout comme le fait le psychanalyste. Qu’espérez-vous que l’on retienne de votre action politique dans quatre ans? Ma politique, c’est la clé de 10. Je m’explique: en vacances en Corse l’année passée, j’avais acheté des chaises longues à un bon prix. D’autres familles voisines ont trouvé le rapport qualité/prix intéressant et ont fait de même. Seulement, assez rapidement, les vis se cassaient. Là j’ai analysé la situation et avec une clé de 10 et un sac de vis, j’ai résolu le problème durablement. J’ai donc la clé et j’irai visser là où c’est nécessaire. Ce que j’aimerais, c’est que dans quatre ans, la confiance entre la base et la direction opérationnelle soit totale. Mes collaborateurs doivent avoir le même degré d’information que moi, sauf sur des cas juridiques ultra-confidentiels. Je veux que personne n’ait peur de me signaler, même des choses désagréables, afin que je puisse prendre les bonnes décisions. Je souhaite ne pas niveler par le bas les exigences de l’école obligatoire ni celles du collège. Mon objectif, ce n’est pas d’augmenter le nombre de maturistes en baissant les standards. Et qu’allez-vous faire pour réduire le décrochage scolaire? Le système scolaire valaisan, tel que je l’ai repris, offre toute une série de passerelles, pour éviter les décrochages. L’orientation a un rôle central à jouer, puisqu’il est essentiel de permettre à chacun de trouver sa place dans la société, mais la sienne sans en usurper une qui ne lui correspond pas du tout. Il est primordial d’accompagner les jeunes pour qu’ils trouvent le chemin correspondant à leur profil. Propos recueillis par Nadia Revaz
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DFS
I nfos de la rentrée 2013-2014 Lors de la séance d’ouverture de l’année scolaire organisée le 8 août 2013 au Lycée-Collège des Creusets à Sion, Oskar Freysinger, devant un panel de responsables scolaires, a livré quelques éléments sur sa vision de l’école et évoqué sa nouvelle fonction. «Pour moi, le pouvoir, c’est uniquement de l’énergie», a-t-il expliqué, ajoutant qu’il espérait parvenir à insuffler la notion de confiance à tous les niveaux de la chaîne. Il a souligné qu’en réaffirmant la place du français (ou de l’allemand pour le Haut-Valais) comme préalable aux autres apprentissages et en insistant sur le binôme maître-élève avec le savoir au centre, il n’était point question pour lui d’entrer dans un combat des anciens contre les modernes, mais de lutter contre une forme de barbarie. Parmi les autres points abordés, il a précisé, pour le secondaire II, qu’il était un défenseur des études gymnasiales longues et a rappelé, à propos de la formation tertiaire, l’autonomie programmée de la HES-SO pour 2015.
Au terme de son discours, Marylène Volpi, présidente de la FMEP, l’a notamment interpellé pour manifester son regret lié au fait que les associations professionnelles n’aient point été associées à l’élaboration du questionnaire adressé aux enseignants. «J’assume totalement», a répliqué le chef de la formation, expliquant que son choix était d’interroger directement ses collaborateurs, comme le font les grandes entreprises. Didier Jacquier, président de la SPVAL, l’a interrogé pour savoir où en étaient les relations avec Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement, toutefois, comme à la presse, aucune réponse n’a été donnée, le chef du DFS rappelant qu’une convention avec clause de confidentialité avait été co-signée et qu’aucune information ne serait divulguée avant la fin du processus. D’autres questions ont aussi porté sur un deuxième questionnaire ayant trait à l’enseignement spécialisé, sur l’organigramme des ressources humaines du personnel enseignant… Oskar
Freysinger a conclu la séance en souhaitant une excellente année scolaire à tous, disant qu’il ferait tout son possible pour défendre le budget… Et après un intermède musical (une transcription au piano de la finale de la Walkirie de Wagner interprétée par Guillaume Moix, ancien étudiant au collège formé à la Planta ayant déjà réalisé un riche parcours musical), les invités ont profité de l’apéritif. N. Revaz
Quelques focus sur la rentrée INTRODUCTION DE LA L3 EN 5P (7H) Sur l’ensemble du canton, l’apprentissage de l’anglais, 2e langue étrangère, sera introduit dès la rentrée scolaire 2013-2014. A la suite de la phase pilote conduite dans plusieurs établissements, et au vu du large taux de satisfaction relevé, la méthode «More!» accompagnera les élèves et enseignants de 5P (7H) francophones. A la suite de cette introduction, la grille horaire de 5P (7H) a été modifiée. Afin d’intégrer le temps prévu pour cette nouvelle discipline, soit 90 minutes/semaine, il a été procédé à la suppression de l’Atelier thématique. ÉTAT DE SITUATION DE LA LOI SUR L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE (LEP) Au début de cette année civile, durant la période législative 20092013, la Commission de l’éducation, de la formation, de la culture et des sports du Grand Conseil s’est penchée sur l’avant-projet de loi transmis par le Conseil d’Etat. Sous
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la présidence du député Urs Kuonen, la Commission a proposé plusieurs modifications lors de la lecture de détails. Au terme des deux journées de travail, les membres de la Commission ont accepté l’avantprojet de Loi sur l’enseignement primaire par 12 voix contre 1 et 0 abstention. Considérant l’échéance des élections cantonales 2013, le Parlement a désigné une nouvelle Commission thématique. Cette dernière, présidée par le député Joachim Rausis, a traité les 133 amendements déposés. Au terme de la 1re lecture, on peut relever les points suivants: Plusieurs amendements ont été refusés, voire retirés au regard de la législation en vigueur (HarmoS, Loi sur l’instruction publique, Lois sur le traitement et le personnel, RPTII, Loi en faveur de la jeunesse, Loi fédérale, Accord intercantonal et Loi sur l’enseignement spécialisé,…) L’équipe pédagogique est remplacée par une collaboration active Titulaire: renforcement de son rôle et fixation d’un taux minimal d’activité dans sa classe Activités particulières: ajout d’activités liées à toute prévention Lieu de scolarisation = lieu de domicile Organisation de la journée scolaire: choix des communes (horaire bloc, journée à horaire continu, études surveillées, financement) 1re année de l’école enfantine: 1er semestre à mi-temps, puis, dès janvier, mi-temps ou plein temps au libre choix des communes
l’organisation de l’école enfantine (temps de scolarisation), le taux d’activité du titulaire de classe et la médiation scolaire, etc.
luation et dans l’intention d’améliorer le suivi des élèves, le dossier d’évaluation sera introduit en 5e et 6e primaires.
Les aspects financiers seront également examinés plus précisément par la Commission de 2e lecture.
3e ANNÉE DU CYCLE D’ORIENTATION (CO)
PLAN D’ÉTUDES ROMAND (PER) – MOYENS D’ENSEIGNEMENT (MER) – ÉVALUATION L’introduction du PER entrera dans son ultime phase et concernera les 1re, 2e, 5e et 6e primaires ainsi que la 3e année du cycle d’orientation. Les formations proposées aux enseignants concernés et de nouveaux supports d’enseignement dans certaines disciplines sont les principales mesures initiées afin d’accompagner cette implémentation. Il est à noter que les collections de français auront été complètement renouvelées de la 1re enfantine à la 3e année du cycle d’orientation. En sciences de la nature et en sciences humaines et sociales (histoire – géographie), des séquences ont été préparées par des groupes de travail cantonaux. Dans le but de garantir une cohérence entre plan d’études et éva-
Selon l’introduction progressive de la loi sur le CO du 10 septembre 2009, cette année scolaire, tous les élèves du cycle seront concernés par le nouveau système dont une présentation informatisée est disponible sur le site du Service de l’enseignement (www.vs.ch/enseignement > Voies de formation). En 2013-2014, les élèves qui débutent la 3CO vivront ainsi quelques nouveautés par rapport à leurs prédécesseurs. En voici quelques aperçus: Les élèves de 3CO suivront la langue 1 (français), la langue 2 (allemand), les mathématiques et les sciences en groupe de niveau I ou II. L’enseignement de l’anglais est organisé en petits groupes afin de permettre davantage de communication orale. Dans la partie romande, le nouveau Plan d’études (PER) est introduit également en 3CO (PER pour tous les élèves du CO).
Le Parlement, par 65 oui, 26 non et 1 abstention, a accepté l’avant-projet de loi. La deuxième lecture, prévue en novembre prochain, se penchera notamment sur plusieurs articles dont ceux qui ont déjà fait débat, soit
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Concernant l’orientation, cf. la rubrique Fil rouge de l’orientation, p. 41. En fin d’année, les élèves de 3CO seront soumis à des examens cantonaux dans les quatre disciplines à niveaux. De nouvelles conditions de passage dans les écoles du secondaire II général entrent en vigueur pour eux. L’ordonnance concernant les structures suprarégionales (écoles partenaires du sport, échange linguistique à l’intérieur du canton) fait désormais foi pour tous les élèves du CO prévoyant ainsi une prise en charge allégée des frais pour les parents.
maîtres-formateurs en suffisance, des candidats doivent être refusés, dans un marché de l’emploi tendu dans ces domaines. Avec l’appui indispensable du Service de l’enseignement et des directions d’école, la HEP-VS veut intensifier le recrutement des maîtres. e ce de rentré rs de la séan lo er ng si Oskar Frey rnier. le 8 août de
l’Ecole professionnelle technique de Sion. Le Conseil d’Etat a également accepté le rattachement de l’Ecole professionnelle Service communautaire en tant que section de l’Ecole professionnelle de Martigny.
LYCÉES-COLLÈGES L’année 2013-2014 marquera l’arrivée des premiers élèves du nouveau CO. Ces élèves auront eu un accès plus difficile aux lycées-collèges et ils seront aussi les premiers (dans le Valais romand seulement) à accéder à cette filière après avoir suivi partiellement le Plan d’études romand (PER). NOUVELLES ORGANISATIONS DES ÉCOLES PROFESSIONNELLES DU VALAIS ROMAND Le Conseil d’Etat a accepté la réorganisation des écoles professionnelles du Valais romand. Le Centre de formation professionnelle de Sion a été scindé en deux entités: l’Ecole professionnelle commerciale et artisanale de Sion et
HAUTE ÉCOLE PÉDAGOGIQUE DU VALAIS (HEP-VS) La discussion générale sur la «pénurie d’enseignants annoncée» concerne au premier chef la HEP-VS qui essaie d’interpréter tous les signes tant démographiques que politiques en lien avec les besoins futurs pour le personnel enseignant. Les inscriptions 2013 sont dans ce sens un succès avec des chiffres records tant au primaire qu’au secondaire (pour la partie francophone du canton), signe de l’attrait de la profession. Au même titre que la plupart des institutions de formation de Suisse, la HEP-VS peine toutefois à attirer pour le secondaire des jeunes se destinant à l’enseignement des mathématiques et des langues, en particulier de l’allemand. Faute de
Centre de compétence cantonale ICT Oskar Freysinger a accepté la création d’un centre de compétence cantonal ICT (technologies de l’information et de la communication) dans les écoles. www.vs.ch > Communiqué de presse Les 100 jours d’Oskar Freysinger au Conseil d’Etat
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HES-SO VALAIS
Grâce à une volonté politique de croissance et développement, le Valais fait désormais figure de modèle dans la recherche appliquée et le développement. L’arrivée de l’EPFL dans notre canton et la création de nouveaux campus signent définitivement cet engagement, permettant une concentration de compétences et offrant de prometteuses collaborations entre la HES-SO Valais-Wallis et l’EPFL. OBSERVATOIRE CANTONAL DE LA JEUNESSE Lors de sa séance du 20 juin 2012, le Conseil d’Etat a décidé de mettre sur pied l’Observatoire cantonal de la jeunesse. Ce dernier, première en Suisse, donnera lieu à l’établissement d’un tableau de bord de la situation de la jeunesse valaisanne afin d’élaborer des solutions pertinentes aux éventuels problèmes en lien avec la jeunesse. De plus, il améliorera la transversalité de la politique de la jeunesse, favorisera grandement la mise en réseau des professionnels et leur permettra de renforcer leurs compétences. Tous les acteurs ayant un lien avec la jeunesse seront réunis autour de cet observatoire afin de cibler au mieux les difficultés rencontrées et pour mettre en œuvre des solutions adéquates. Sur le site de Résonances, vous trouverez le document complet distribué lors de la séance de rentrée: www.resonances-vs.ch > Numéro de septembre
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DFS - SE
L es supports d’enseignement à l’épreuve du PER Suite à un processus échelonné sur 3 années, le PER sera généralisé à tous les degrés dès la rentrée prochaine. Si établir un bilan est prématuré, le Service de l’enseignement dispose de premiers retours d’expériences, particulièrement au niveau des moyens d’enseignement qui accompagnent, au quotidien, enseignants, élèves et parents. Quand bien même les moyens ne font pas le programme, ils sont un vecteur de mise en œuvre des intentions et visées du plan d’études.
Premiers constats Les attentes du terrain sont très fortes quant à la mise à disposition de supports d’enseignement en conformité avec les nouvelles thématiques, proposant des approches didactiques concrètes et aisément applicables. Les moyens d’enseignement romands sont globalement de qualité et appréciés. Les réalisations des groupes de travail cantonaux accompagnant l’arrivée du PER sont d’une aide précieuse. Ceci est attesté par le volume de commandes des fichiers «élève» auprès de la CECAME et du nombre de connexions au site http://animation.hepvs.ch. Le recours aux ressources numériques et aux plateformes web devient systématique afin de compléter et enrichir les pratiques. Leur multiplication nécessitera un effort de coordination au niveau de l’identifiant et des besoins en infrastructures. Un temps d’appropriation est nécessaire pour intégrer les nouveautés, se familiariser avec les moyens d’enseignement et s’adapter à la numérisation d’une partie des supports. Un accompagnement du personnel enseignant sur plusieurs années est essentiel afin de le rassurer sur les attentes du PER et de consolider les pratiques.
web offrant des ressources sous format numérique, tout en garantissant l’identification des ayants droit. Comme l’authentification s’effectue par educanet2 et vu que l’édition des moyens d’enseignement romands n’est pas gérée par les cantons, cette plateforme garantit l’accès aux compléments qui ne font pas l’objet d’une impression. Pour certaines disciplines, en l’absence de supports officiels, cet outil permet une mutualisation intercantonale d’activités et de séquences, suppléant ainsi au déficit de moyens, comme en sciences au cycle 3. Le respect de la législation concernant les droits d’auteur, sur les fichiers pdf par exemple, est également garanti. Quels MER seront introduits au début de cette année scolaire? 3P Géographie: Habiter, 5e 5P Anglais: Collection More! 5P-6P Français: Collection L’île aux mots Sciences de la nature: «34 enquêtes pour comprendre le monde» 3CO Français: Livre unique de français 11e / L’atelier du langage 11e Mathématiques: Mathématiques 11e Les moyens officiels de français auront été renouvelés de l’école enfantine à la 3e année du CO. Un groupe de travail est toujours à l’œuvre au cycle 2 (5P-6P) afin d’accompagner l’introduction de la collection «L’île aux mots». Au cycle d’orientation, le renouvellement des moyens de mathématiques est réalisé.
Les nouveautés de la rentrée Par 7 questions, nous vous proposons d’effectuer une appréciation de la situation du binôme PER-ME(R)1 qui démontre que les principaux outils sont à disposition pour mettre en œuvre le PER. Pourquoi une plateforme web (www.plandetudes.ch) supplémentaire? La CIIP est arrivée au même constat que le Canton du Valais2 sur la nécessité de disposer d’une plateforme
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www.plandetudes.ch
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Quelles sont les nouvelles ressources cantonales disponibles à la CECAME? 3P-4P Sciences: Fichier cantonal par année de programme3 5P-6P Géographie: Séquences cantonales Habiter – Loisirs – Echanges - Approvisionnement4 Sciences: Fichier cantonal par année de programme5 Education nutritionnelle: Senso5 1CO ECR: Les religions, une clé pour comprendre le monde 2CO Géographie: Les migrations et les changements climatiques6 Le téléphone portable. De la production à la consommation d’un produit manufacturé 3CO Géographie: Les conflits liés à l’eau ECR: Classeur d’éthique et cultures religieuses 11e Projets personnels: Guide du choix professionnel
groupe cantonal est toujours à l’œuvre pour produire des activités complémentaires. Le dossier d’évaluation a pour but de faciliter la gestion des rapports et bulletins produits durant l’année scolaire. La partie concernant l’attitude et le comportement de l’élève du bulletin de mi-semestre offre une piste pour la prise en compte de l’entrée «capacités transversales» du PER. Si le volume des innovations est conséquent, le travail d’accompagnement réalisé l’est tout autant et il s’agira d’en tirer parti.
Où trouver d’autres ressources officielles ou cantonales? PPER – www.plandetudes.ch 1P-2P SHS/SN: 2 séquences d’histoire / 4 séquences de géographie 3P Géographie: Guide didactique 5P Anglais: Activités en ligne CO SN: Mutualisation de ressources intercantonales Site de la HEP – http://animation.hepvs.ch 2CO ECR: Activités du classeur d’éthique et cultures religieuses 10e 3CO ECR: Le don d’organes Les enseignants sont invités à consulter ces plateformes qui sont mises à jour régulièrement.
Qu’est-ce qui attend les enseignants pour la rentrée scolaire 2014? 1P-2P Classeur «Guide pour l’enseignement géographie – histoire – sciences de la nature» 3P Collection d’allemand «Der grüne Max» 3P-4P Collection romande d’histoire 4P Collection romande de géographie 6P Introduction de l’anglais et de «More !» CO Recueil de chants
Comment gérer les nouveautés induites par le PER en 5P-6P? Les enseignants de 5P-6P auront à mettre en œuvre le PER, à se familiariser avec de nouveaux moyens d’enseignement, à introduire l’anglais (5P) et le dossier d’évaluation. Le défi est d’importance. Pour le surmonter, priorité a été donnée aux disciplines profondément remaniées, voire introduites, par le PER et à la Langue 1. Ainsi, les séquences proposées en géographie et en sciences sont des outils «clé en main» préparés par des enseignants, avec l’appui de l’animation. Ne pas recourir, du moins dans un premier temps, à ces supports génère de facto un surcroît de travail conséquent. L’arrivée de l’anglais a été soigneusement planifiée et la formation aura permis aux enseignants concernés de se familiariser avec «More!». Pour l’apprentissage du vocabulaire, une cartothèque et sa boîte peuvent être commandées à la CECAME. En choisissant la collection «L’île aux mots», l’Ecole valaisanne a privilégié une approche plutôt «traditionnelle» de l’enseignement de la Langue 1. Avec les ouvrages complémentaires à disposition et les documents à télécharger sur le site http://animation.hepvs.ch/francais, l’offre des supports est de qualité. De plus, un
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Comment adapter la pratique de l’évaluation? Le thème de l’évaluation fait partie intégrante du mandat des rédacteurs des séquences et des groupes de travail chargés de préparer l’introduction des nouveaux moyens et de l’animation en général. Des modèles d’évaluation sont donc disponibles sur le site http://animation.hepvs.ch.
Conclusion La prochaine étape de l’introduction du PER peut être abordée avec confiance car les documents et ressources mis à disposition permettront la planification et la conduite d’un enseignement de qualité, en phase avec les intentions, visées et objectifs du PER. Le Service de l’enseignement adresse ses plus vifs remerciements aux rédacteurs des séquences, tous enseignants, aux membres des groupes de travail, aux animateurs et didacticiens pour leur engagement au bénéfice des élèves, enseignants et partenaires de notre Ecole. Pierre Antille Collaborateur scientifique, SE
Notes 1
MER = Moyen d’Enseignement Romand.
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Site www.hepvs.ch
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Nouvelle édition: diversité du vivant – corps humain – cycle de vie – électricité – matières: l’eau, l’air – ombre et lumières – équilibre et leviers.
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Cette séquence sera disponible au courant de l’automne.
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Energie – corps humain: locomotion, alimentation – planète Terre – matière – diversité du vivant.
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Nouvelle édition.
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DFS - OES
S colarisation inclusive et séparative en Valais A la suite du débat ouvert dans le Nouvelliste du 10 juillet 2013, le chef du DFS en collaboration avec l’Office de l’enseignement spécialisé désire apporter une information la plus objective sur la scolarisation d’élèves en situation de handicap en Valais. Il apparaît que le Canton a trouvé un bon équilibre entre scolarisation inclusive et séparative. Les chiffres sont éloquents à cet égard. 743 enfants de 4 à 18 ans bénéficient de décisions individuelles pour des mesures particulières (dites renforcées). L’orientation de ces jeunes montre que 332 fréquentent une institution spécialisée, 136 sont scolarisés dans une des classes spécialisées de l’école publique et 273 sont intégrés à plein temps dans une classe ordinaire. Deux bénéficient d’un placement hors canton. Chaque situation fait l’objet d’une évaluation particulière, coordonnée par les conseillers pédagogiques de l’Office de l’enseigne-
ment spécialisé, en collaboration avec les inspecteurs scolaires. Cette analyse s’appuie sur une évaluation d’un organe spécialisé (psychologue ou médecin spécialiste). Les directions d’école sont associées à la démarche ainsi que les parents, les enseignants et les éventuels thérapeutes. Cette étude pluridisciplinaire prend en compte les besoins de l’enfant en situation de handicap, le contexte scolaire et familial. En Valais, le débat idéologique entre partisans de l’intégration ou de la séparation paraît ainsi dépassé par la réalité concrète du terrain, pour faire place à une prise en compte des besoins de l’enfant et de la famille, ainsi que de l’environnement de la classe pour le bien de tous les élèves. Des champs peuvent encore être améliorés ainsi que certaines situations particulières. Toutefois notre Canton peut, au regard de pays voisins par exemple, se targuer de posséder un panel de mesures souples et adaptables.
La loi sur l’enseignement ainsi que l’accord intercantonal sur la pédagogie spécialisée sont des socles solides permettant d’ouvrir les possibilités plutôt que de les figer. L’année scolaire 2013-2014 qui s’ouvrira en août prochain a été préparée dans le respect des bases légales et des principes évoqués plus haut. Le concept cantonal sur la pédagogie spécialisée, qui sera soumis au Conseil d’Etat dans les prochaines semaines permettra de réguler encore le dispositif pour le bien des enfants et de leur famille, notamment dans une meilleure coordination des mesures entre elles. Ouvert au dialogue, nous souhaitons, par ces quelques informations, apporter sérénité et assurance aux parents et aux professionnels. Communiqué de presse rédigé par le chef du Département de la formation et de la sécurité en collaboration avec le chef de l’Office cantonal de l’enseignement spécialisé
Grammaire Klotz et Rothen: à nouveau disponible à la CECAME Les ouvrages «A la découverte de la grammaire nouvelle» de Francis Klotz et Michel Rothen (Editions à la carte), outils de référence complémentaires aux moyens officiels, sont à nouveau disponibles à la Centrale cantonale des moyens d’enseignement. Pour vos commandes en ligne: www.cecame.ch
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DFS - OES
L iste des personnes ressources Outre l’action des enseignants généralistes et des enseignants spécialisés, le DFS, par le Service de l’enseignement, propose aux titulaires et directions d’école la possible intervention d’enseignants ressources pour l’aide pédagogique à la gestion de problématiques spécifiques. Sous la responsabilité de la direction d’école, les ressources internes aux établissements sont utilisées en priorité: prise de contact préalable avec les enseignants d’appui, de soutien, les médiateurs, intervention de la Direction, …). Pour recourir aux enseignants ressources figurant dans la liste ci-dessous, le signalement transite par la direction d’école qui contacte l’inspecteur scolaire ou le conseiller pédagogique OES. L’intervention se caractérise par sa rapidité, sa confidentialité et se déroule dans le cadre d’un partage d’expériences. Les formes d’intervention les plus fréquemment mises en place sont l’observation, les échanges, les propositions d’activité ou de matériel, le partage de la classe, …
GESTION DES COMPORTEMENTS DIFFICILES À L’ÉCOLE Prise de contact rapide: un accent particulier est mis sur la prévention des problèmes de comportement, par une intervention en classe ou en établissement. Sur décision de l’inspecteur scolaire, les élèves du CO peuvent être placés pour un temps de 4 à 8 semaines dans une classe relais, sise à Sion: Niveau enfantine et primaire Enseignants ressources Jean-Paul Fai - Arrondissements I - II - III jeanpaul.fai@vs.educanet2.ch Brigitte Demuth - Arrondissements IV - V - VI brigitte.demuth@vs.educanet2.ch Niveau CO Enseignants ressources Chantal Dorsaz - Arrondissements I - II - III chantal.dorsaz2@vs.educanet2.ch Danny Defago - Arrondissements IV - V – VI daniel.defago@vs.educanet2.ch
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Classe relais Esther Darioli - esther.darioli@vs.educanet2.ch Chantal Dorsaz - chantal.dorsaz2@vs.educanet2.ch En cas de besoin, une unité cantonale pluridisciplinaire peut être sollicitée après intervention des enseignants ressources. Cette unité est présidée par les conseillers pédagogiques OES.
ENFANTS À HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL Interventions pour le conseil aux enseignants, prioritairement. Marie-Laurence Lamon - Région de Sierre marielaurence.lamon@vs.educanet2.ch Jeanne-Marie Senggen - Région de Sion jeannemarie.senggennichini@vs.educanet2.ch Michelle Weinstein - Région de Martigny et Monthey michelle.weinstein@vs.educanet2.ch
ENFANTS PRÉSENTANT DES TROUBLES ENVAHISSANTS DU DÉVELOPPEMENT (TROUBLES DU SPECTRE DE L’AUTISME - TSA) Prise de contact préalable avec les conseillers pédagogiques OES Enseignantes ressources Irène Retuerto - Région Sierre et Sion irene.retuertooliva@vs.educanet2.ch Yannick Claivaz - Région Martigny - Monthey yannick.claivaz@vs.educanet2.ch Wil Clavien - Région Martigny - Monthey wilhelmina.clavien@vs.educanet2.ch De plus, les enfants atteints de tels troubles peuvent bénéficier d’un regroupement d’une demi-journée semaine. *** L’Office de l’enseignement spécialisé, les conseillers pédagogiques OES ainsi que les inspecteurs scolaires sont à disposition pour tous renseignements concernant le type, la durée et le mode d’intervention. Pour tout renseignement: 027 606 40 91 ou michel.delitroz@admin.vs.ch Office de l’enseignement spécialisé, Michel Délitroz
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2008 / 2009 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin 2009 / 2010 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars
Les racines des mots sont-elles carrées? Infos 2008-2009 Les évolutions de l’école Informatique-mathématiques Les outils de l’évaluation La gestion des élèves difficiles Expérimenter le savoir Le temps de l’école A l’école de l’interculturalité Briser les idées reçues sur l’école
N° 8 mai N° 9 juin 2010 / 2011 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
Infos 2010-2011 Quantité et/ou qualité Sciences, techniques, technologies Eveil / réveil de la curiosité Comprendre le monde environnant Dyslexie, dysorthographie... Les 10 ans de la HEP-VS Réussite scolaire et… norme L’image de l’enseignant
2011 / 2012 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
Eclairage 2011-2012 Métier d’élève Les intelligences multiples en classe Le début du cycle 1 L’école entre tradition et modernité Les utopies pédagogiques La robotique en classe Capacités transversales Approche concrète de l’EDD
2012 / 2013 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
Eclairage 2012-2013 Harcèlement entre pairs Lectures en partage Astuces, ruses, stratégies Outils pour gérer les projets Apprendre... à apprendre Cap de l’école à l’horizon 2020 Du Secondaire I au Secondaire II L’élève au singulier
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En raccourci Agence d’information agricole romande
Trois nouveaux documents Infos 2009-2010 Droits de l’enfant - Citoyenneté Structuration de la langue - de la pensée La verticalité (1/2) La verticalité (2/2) Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (1/2) Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (2/2) L’humour à l’école Entraide... entre pairs
N° 7 avril
Eugène Ionesco
Plusieurs nouveautés complètent la palette des documents édités et diffusés gratuitement par l’Agence d’information agricole romande (AGIR)! En effet, trois documents voient le jour dans la série de posters destinés aux enfants, soit: En visite chez… les apiculteurs, les producteurs de céréales et de pommes de terre. Et, pour en savoir encore plus sur ces différents secteurs, la série de brochures nationales décortique les mêmes sujets. www.agirinfo.com Roman des Romands
Sélection 2013-2014 Le Comité d’Organisation et le Comité de Lecture de l’Association du Roman des Romands ont retenu 9 textes pour la 5e sélection de ce prix littéraire unique en Suisse et destiné aux classes du secondaire II. www.romandesromands.ch/selection.php Revue Hémisphères
Savoir décloisonner Consacré au décloisonnement, le volume V de la revue suisse de la recherche et de ses applications publiée par la HES-SO, questionne l’ouverture au monde et aux nouvelles idées dans nos sociétés hyperconnectées. Les articles, tantôt critiques, tantôt originaux, s’intéressent à l’occidentalisation de la typographie, à la fin des générations, aux robots humanisés ou au métissage de la société. Ils font la part belle à des projets de recherche passionnants. www.revuehemispheres.com
Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2013
fait parler de vous!
Résonances La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988, à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956 ainsi qu'à L'Ami des Régens dont le premier numéro date de 1854, est éditée par le Département de la formation et de la sécurité (DFS). Edition, administration, rédaction DFS/SFT - Résonances - Rue de Conthey 19 Case postale 478 - 1951 Sion - Tél. 027 606 41 59 www.resonances-vs.ch Rédaction Nadia Revaz - nadia.revaz@admin.vs.ch - Tél. 079 429 07 01 Photographe Jacques Dussez
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Conseil de rédaction Alexandra Zwahlen, AVECO - www.aveco.ch Daphnée Constantin Raposo, SPVAL - www.spval.ch Elodie Lovey, CDTEA - www.vs.ch/scj Florian Chappot, AVEP - http://avep-wvbu.ch Nathalie Bollin, Ass. Parents - www.frapev.ch Stéphanie Mottier Fontannaz, AVPES - www.avpes.ch Zoe Moody, HEP-VS - www.hepvs.ch Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août. Délai de remise des textes Délai pour les textes: le 5 du mois précédant la parution. Abonnements Cf. encadré séparé ISSN 2235-0918
Abonnement annuel (9 numéros) Tarif contractuel: Fr. 30.– Tarif annuel:
Fr. 40.–
Prix au numéro: Fr. 6.–
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Données techniques Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction. Délai de remise des annonces Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution. Régie des annonces Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com Impression - Expédition Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com