vous travaiHez pour un connaisseur en mu. tique. - Tant mieux. - Combien de temps demandez-vous? - Quatre .semaines. - Eh bien! Je reviendrai dans quatre semaines. Que•1 prix mettez-vous à votre travail? - Cent ducats. •L'inconnu 'les compte sur la table et disparaît. Mozart reste plongé quelques moments dans de profondes réflexions, puis, tout à cr.up demande une plume, de :l'encre, du papier, et, malgré les remontrances de sa femme, i'l se met à écrire. Cette fougue de travail dura plusieurs jours; i•l composait' jour et nuit, et avec une ardeur qui semblait augmenter en avançant; mais son corps, déjà faible, ne put résister à cet enthousiasme: un matin, il tornba sans connaissance et fut obligé de suspeDr dre son travail. Deux ou trois jours après, sa (emme cherchant à le distraire des sombres pensées qui :l'occupaient, il lui répondit brusquement: - Cela est cerf~in, c'est pour moi que je fais ce Requiem; il servira à mon service mortuaire. Rien ne put le détourner de cette idée. A mesure qu'il travai.J.lait, i1 sentait ses torees diminuer de jour eR jour, et sa partition ava-nçait len1emenf. Les quatre semaines qu'il avait demandées s'étaient écoulées, il vit un jour entrer Chez lui lè même inconnu. - Il m 'a été impossible, dit Mozart, de tenir ma parole. Quatre &emaines; l'ouvrage m'a inspiré plus d'intérêt que je ne pensais, et je l'ai étendu beaucoup plus que je n'en avais le dessein - En ce cas il est juste d'augmenter les honorai1'es; voilà cinquante ducats de plus. - Monsieur, dit Mozart toujours plus étonné, qui êtes-vous donc? - Cela ne fait rien à ·1~ chose; 3e reviendrai dans quatre semaines. Mozart appela sur-le-champ un de ses domestiques pour faire suivre cet homme extraordinaire, et savoir qui il était; mais 'le domestique ma•ladroit vint rapporter qu'il n'a-
vait pas retrouvé sa trace. Le pauvre
uvuu.a.1rt•
se mit dans la tête que cet incooou n'était paa un être ordinaire, qu'il avait sûrement des re. lations avec .Je surnaturel et qu'il Iut envo}i pour lui annoncer sa fin prochaine. Il ne s'en appliqua qu'avec plus d'ardeur à son Réquiern, qu'iL regardait comme le monument le plus durable de son génie. Pendant ce travail, il tomba ;plusieurs lois dans des étourdissements alarmants. Emin, l'o•uvrage fut achevé avarut les quatre semaines. ·L 'inconnu revint au terme convenu; Mozart n'existait plus. (Stendha>l.)
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POUR RBOONNAITRE -L'AGE DES POULES Le professeur C . . . , examinateur aux examens des vétérinaires, aime à faire .preuve d'humour. Une de ses questions préférées est 'la suivante: c A quoi, ·M onsieur, reconnaît-on l'âge d'une pou•le? • Le candidat, d'ordinai-re, demeure inrterloqué. Le distingué professeur ne manque point alors de hausser les épaules: • Vous ne savez rien, .monsieur; on reconnaît 1''âge d'un gallinacé à la •l ongueur de l'ergot. » Un jour cependant, c ... , posant son habitue !ole question, resta frappé de stlllpeur. Un gros garçon, réjoui, répondit sans sourciller: « Monsieur, on reconnaît ll'âge des poules aux dents. > Et, comme le professeur allait bondir, iol :1joUJla: • Si la poule est jeu11e, on la mange fa· cilement; si eHe est vieille, H faut de solides molaires. •
* Comment, •M . Œe Régent, pas un seul p• rlll IPOillf mon fiJs? ... un enfant si inte1ligent . .. si stll'di~eux ... si extraordinaire! - Précisément, Monsielllf, c'es.t œla même qui a à ne rien dui donner. Un enfant comme lui ça nl'a pas de .prix!
Supplément du 3-/o 10 de ,f&cole" (1918) Memento des parents chrétiens Souvenons-nous qu'une éducatiou chrétien-
ne est seule capable de faire d'un erifant un vrai et solide chrétien, et à cette fin NOUS DEVONS : 1. L'aimer d'un amour surnaturel, c'est-à•
dire en Dieu et pour Dieu; être disposés, par conséquent, à faire toujours passer son âme avant notre affection, et à 1ui déplaire, à lui résister chaque fois que J'intérêt de son âme le demande; 2. 1L ui donner de fréquentes marques de bonté, mais en restant toujours graves et dignes avec lui, afin d'avoir son estime et son respect en même temps que son aflection; 3. Nous procurer, dans la mesure du possible, le concours, ou tout au moins la bienveillance de foutes les personnes qui l'entou-
rent; 4. Commencer son éducation à •l'âge le plus tendre, dès qu'il donne quelques signes d'inte'lligence et pour ainsi dire au berceau. -Ce IPOint est de 1a plus haute importance; 5. Le soustraire, à tout âge, avec prudence mais a·vec .soin, à l'influence et même au contact des personnes dont la vie n'est pas dirigée par les vrais principes chrétiens; 6. Ne pas nous contenter de lui· enseigner les vérités de la religion, mais profiter de tout pour vien faire pénétrer dans son cœur certaines idées de la foi plus fondarnentao.les que les autres, te11es que 1es suivantes: . Dieu, qui nous jugera, voit toutes nos acbons; Dieu :ne nous a mis sur la terre que pour mériter Je ciel; Nous ne devons craindre que le péché, R,ui nous fait perdre le ciel; Nous ne pouvons aller au ciel que par Jé5'\.ls-Christ et avec Lui, en pratiquant fidèlement son Evangile et en obéissant à son Eglise, etc.; 7. Lui faire accomplir exactement tous 'les devoirs religieux de son âge, tels que la prière du: matin et du soir, Ja sanctification du dimanche, 'l'abstinence, Ja confession et plus
tard Ja communion, le jeûne, et lui apprendre à s'en acquitter avec foi et piété; 8. Lui inspirer en toute occasiOn un grand amour et un grand res.pect pour ce qui appartient à Ja religion: •les prêtres, ~es religieux, les églises, les ,pratiques de dévotion, oies objets et les cérémonies du culte; 9. Le former dès sa première enfance A Ia pratique P,e l'humilité et de Ja mortification, qui sont la base 'et comme [e résumé de la vie chrétienne. ,p ar conséquent: Ne damais le vanter, du• moins en sa présence; s'i·L fait bien, l'approuver, le féliciter de œ q,u ~iL a mérité •l'amour du bon Dieu, mais nous contenter de cela et surtout ne pas lui dire qu'il vaut plus que ·les autres; Retrancher de son vêtement ce qui n'est que fantaisie de vanité et de mode et ne sert qu'à favoriser son amour-propre; retrancher de sa nourriture ces délicatesses et friandises qui a1imentent la gourmandise et ruinent ·les santés; Exiger de lui, -avec callllle mais avec fermeté, ·une obéissance simple et prompte; 'Le tenir habituellement à une occupation commandée, cette occupation fût-elle un a!l11V sement; Sï1 devient malade, quand il a A souffrir, 'lui apprendre pourquoi nous souffrons et lui su.g1gérer des actes de soumission à la volonteS de Dieu, etc.; 10. Le faire assister .régulièrement aux ~ téchismes de la paroisse dès l'âge de 7 à 8 ans, et encore aa>rès Ja première communion aussi Jongtemps que possible; J'aider d'une manière spéciale à faire une bonne première communion; 11. Ne le mettre que dans des écoles vraiment catholiques, et préférer, s'il le faut, une instruction incomplète à un enseignement impie ou même indifférent; 12. .L'enrôler au plus tôt dans quelque association adaptée à ses goOts, à sa condition, qui lui rende plus faciles l'accomplissement de ses dewoirs et 'la fuite des mauvaises compagnies; 13. .Lui parler souvent des dangers que sa