Supplément No 11 1923

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18( • Jésus-Christ est un Dieu dont on s'approche sans o.r;gueiQ et sous lequel on s 'abaisse sans désespoir. » • Le • moi • est haïssable. » • Voulez-vous qu'on croie du bien de vous? N'en td•ites point. » • oJl y a beaucoup de gens qui entendent le sermon de la même manière qu'ils entenden t les vêpres. »

Une vocation <Du • Bullebn Salésien» , à un · jeune homme im:ertam sur sa vocation: ·• j'ari, connu il n'y a pas Qongtemps un jeune ingénieur sud-américain, affligé d'un nombre respectable de millions, adoré de sa mère, de ses .frères et de ses sœùrs. Un beau jour, il a balancé toute sa fortune et s'est mis au service de ses frères les plus pauvres. •Eh bien! je t'assure que descendant en tenue de gentleman l'esca~ier d'honneur de l'hôtel Ritz, à Paris, il m'est apparu moi.n s gai, moins 'heureux, que le jour où je le croisai, dans le corritdor de son couvent, allant vider lui-même sa cuvette. • Tu ne trembles pas, non, mais tu demandes ce qu.i t'attend, en somme, sur cette route austère que te conv.ie de gravir la grâce de Oieu. Ce qui t'attend? Ecoute le vénérable Don Bosco te répondre. Du travail, du pain et le paradis au bout. Pas moins que cela. Tu 5eras souvent des journées de quinze heures, mais tu ne mourras pas de faim, et surtout, au terme de la course, Dieu luimême te rassasiera ...• La mualque et le travail La musique, qui, d it-on, adoucit ie3 mœurs, incite-t-elle au travail? Oes eXlpéJriences fa:i tes à cet égard, dans des usines américaines, ont été, parait· i 1,. concluantes. Et voici que les propriétaires de la mine de charbon de Dykehead (Angleterre) s'en sont eux-mêmes persuadés. Ils viennent en effet de la >re installer dans la galerie de cette mine, c'est-à-dire à 125 mètres sous terre, un puissant poste récepteur de téléphonie sans !il. Et les mineurs

Supplément au

désormais, en faisan t lew dur travail, enten• dront les concerts de la s:ation de Glas. gow. Il paraît même que des essais vont être faits dans des mines bien p:us profondes. Souhaitons qu '.ils réussissent. Le travail des mineurs est assez dur !J'lUr çu'on leur procure quelques d isirac!ions. Mais ne vont. ils :pas être tentés de 5uspendre 1e travail pour mieux ent~udre les acconds lointain~ !qui ne slharmoniseront ~an-s doute gu~re · avec le bruit des pics sur la houille?

Le record a6rlen de la hauteur. Après avoir été détenteur du record mondial de la vitesse, Sadi ·Lecointe s'est attaqué à celui de l'altitude; cette tentative a pleinement réussi. Sadi Lecointe, sur un appareil NieuportDelage, muni ,j 'un moteur Hispano-Suiza 300 C. V., s'est envolé de Villacoublay l 16 h. 54; il atteignit 10,900 mètres en 1 h. 20 et atterrissait à 18 h. 54. effectuant la des· cente en 40 minutes. La lecon dea plantee Avez-vous remarqué, en passant dans les bois, c;ue la fougère, ainie de l'ombre, es\ toujours verte, alors que, sur le bord des prés, les ronces aux bras insatiables et tJé· mesurément allongés , finissent par être brû· lés du soleil? Vous aurez la paix quand vous profiterez de ce que vous avez, sans cher· cher à satisfaire d'irréalisables désirs. Vous aurez le bonheur quand vous -le chercherez au sein de votre famille, parmi les vôtres, en vous conten tant du peu que la Providen· ce vous a donné.

PENSEE A mesure .qu'u.ne civilisation grandi!, elle se compliQue et crée une armée croissante d'inadaptés ~ont le rêve est de ramener vio· lemment à leur niveau la civilisation qui les dépasse. On peut se demander, aujourd'hui. si des bolchévis.tes sans culture - ou, ce qui est plus dangereux encore, munis d'une de· mi-culture - n'arriveront .pas à ramener nos civilisations ~ des types inlférieL~rs voisins de la bar<barie.

3(J ..11. de,/' &cole'"" (19~3)

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- r Antonr

dn Chapelet

La sim,plkité est certainement l'une des caradéristuques de la très lbel[e !Prière .qu'est le Rosaire; point de formules complj,quées, point de lQngs ·discours, nGn, mais tout sim,plement .des Ave Maria qui se répètent et ·Qui rencontrent, tous les dix pas, un Rater. rLe IPater d ·l''Ave Maria, ces !Prières dlivines, les ~remières que l'enfant a;pprerud sur les .g·enoux de sa mè!·e, le~ dernières que l'homme oublie. lor&qu'il outblie ses ,prières, voilà le Rosaire. Cette simplicité, si contforme à l'esprit die Notre-1Seigneur ·qui a dit : • Quand vous !Priez, ne dites .pas beaucou1p de /l)aroles, comme le font les païens, qui :penseni .q ue la muHi!PHcité des termes les fera sûr-ement exaucer» , cette ·simplidté !Qu'on serait tenté d'ap peler, de :prime a·bond. monotonie, est, au contra ire, une des r.a isons pour lesque.llles le Rosaire ·est la prière de d'amour. En efrfet, .comme ·Lacordaire l'a écrit à 1PfOJPOS du oh a/Pelet: « l'amour n'a qu'un mot; en le ·disant toujours, il ne le réjpèt-e jamais. » L'amour n'a qu'un mot « ie t'aime » et œ mot. le chrétien qui Qg-rène son ch~pelet, le dit à la Sainte Vier~R:e, en récitant la •Salutation angéli·que, et en r-edisant tles {Paroles divines du Pater. 'Mais !Ce mot n'est jamais r~pété tPar -celui qui aime; œ mot igno:re 'la monotoni·e des jours qui se suivent et qui se r·essemiblent, et c'est a;v-ec un plaisir toU'jours renaissant et foœiours plus .grand qu'on ·le prononce. L'amour ne cherdhe /Pas ses paroles; un mot lui sulfifit, toudours le m~me. mais toujours nouveau. Réciter le Rosaire, c'est en<:Ore mé· diter sur des mystèr·es. joyeux, douloureux et 1glori·eux, auJGquels fut associée

iMarie id-bas, et c'est pounquoi au~si ·le •Rosaire mérite d'être iliPIPelé la prière de 'l'amour. L"ami. en effet. aime à se trouver a.U)p-rès de son ami; .c'est avec joi.e qu'il le rencontre, et lorsqu'il faut se ~pa­ rer, c'est toujours trOIP tôt. Quand nous méditons, en disant notre chapelet, ne sommes-nous ~as aussi auprès de la Sainte Vieng-e? .LorS/que l'ange Gabriel, à Nazareth, vient apporter, du Ciel, l a nou'veUe surbJime, nous sommes à côté de J.a Vier.ge, et nous l'entendons di.re: « Void ·l a .Servante du Se(gneur. » Avec Marie. nous entrons dans la grotte de Bebhléem; nous ·vivons aNec elle et nous l'accompa_g-nons, ensuite, au Ciel, où nous assistons là son couronnement. Bi·en !Plus, on le dit avec raison, c'est d:ans rles jours de ma1heur qu'on décotrv•r·e ses véritables amis; or le Rosai·re, la prière de l'amour, nous fournit aussi l'occasion .de ,prouver à Marie notre attadhement fidèle, car, à cô· re des mystères joyeux :et ~!orieux, il y a les mys-tères d<YU1oureux, et la Sainte Vieme, après. nous avoir <l!Perçus !Près d'eltle, à Nazareth, à Bethléem et dans les ~p1endeurs diu Ciel, nous retrouve, partag·eant sa !douleur, sur le Calvaire, allJprès de la Oroix, et alors, elle ·constaie q.ue notre .amour est véritab1e, .puisqu'il ne diSIParaît pas quand :passe le malheUT. •Le Rosaire est :la prière de l'amour, et ·c'est IPOUr•quoi, dans le Ciel, H est s1 soUJVent ·exaucé. Nous tous, qui voulons airmer la Sainte Vier~e. et jpar elle, le lbon >Dieu, rP•rofitons donc du moyen que nous offre le mois qui est consa:cré au Rosaire; augmentons en nos 'Cœurs l'amour, luttons pour que, de plus en !Plus, dans le mon/de, règne le seul vrai. amour, et pour cela, ·Chaque jour, en méditant, disons-notre .cJiatPepeJ.et. .(Semaine catlwlique ).


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Supplément No 11 1923 by Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne - Issuu