L'Ecole primaire 1924, Supplément No 11

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120 exploitation. sur 1621 kilomètres de canaux l refaire, 1451 kilomètres ont été refaifs . Sur 75.000 kilomètres de routes et chemins à réparer, 69.000 ont été rétab1 is Le montant des impôts dlEfat mis e'D tCecouvrmnent dans ~s D~par!emen•ts libérés séle:vait à 1 mil· -liard 91 millions en 1919, à 2 miHiards 275 millions en 1920. à 2 milliards 271 millio ns en 1921. à 2 mi.lJian:ls 896 mi.llions· en 1922 et à pllLS de 3 miniai1ds en 1923.

Un barornèlre JI bon marché Observez les toiles d'araignées. Si les fils c;-ui les s.,outiennenl s o nt for! tendu ~. Je ·te1t1>s va cna~~t-ger Plu s ii Vl faire bea.u, plus ces fils seront lâches, · Quand il va ,p!euvoir, l'araignée reste im· molbile, el quand elle se remet au trav-ail pen'd ant la pluie. c'est que celle-ci n ces.ser. Quand on trouve, au coudher du so1ei.l. l'a n ignée OOCUI)Jée à refaire sa toile, on peut conwter su.r une nuit claire ei calme.

La lille de Llllrê ILe jour de la naissa'Dce de sa f!lle, Littré dit à sa !emme: • !M'a chère amie, .tu e s une calholic,ue con'laincue et pratiquante. Elève ta fiJ,!e dans les habitudes de piété qui so11t les Jie,mes Seulement, j"y mets une condition: .Je iour où ellie aura 15 .ans, tu me ['amèneras, je lui exposea-ai mes idées, et elle chois.i ra. • iElle le lui promit. Quinze ans après, un matin, Mme Lillré entra d:.ans le bureau de son tnal'i, lu! disant qu'eHe venait ex&w!er sa promesse. - Ta mie est là, dit-el~e. Veux-tu qu'elle entre? - Oh! certes, oui. Mais pourquoi? Pour <;,ue je lui eJQPose mes idées? Non, non, non! Quoi! tu as fait de notre enfant une créature bonne, süqple, droiie, écla·i rée et heureuse .. . Et tu crois- que je vais jeter mes i•:lées :tu tra-vers de ce ·bonheur et de cette pureté? Mes idées! Mes idées! elles sont bonnes ~ollli' moi. Seraienf..e11es bonne5 pour elle? Un jour vint où Littré, édairé par sa fern· me et sa filte, CO<I11lprit qu.e ses idées n'étalent

pas même bonnes pour ~ui . Il mourut bltrétien.

Supplément au 3-/o 11 de ,l' &cole" 1921t

en

Ramassez les plumes!

La volx hurnalne La voix humaine ~olue, et un jour vie". tl.ra , d!isent les savants, où il n'existera p'us tle ténors ,p our interpréter les rôles écrib t:>ou.r eux dans les œurvres lyrir1ues. Aloi'\ H faudra fai.rc aippe! , pour les suppléer, alll èhanteu.ses . .. !Dans l'antiquité, en eliiet. le timbre de la VOÎX hurmaine était ibea UJCOUi]J ,pluS élevé QUe ide nos jours. Dans les statues grec:J,ues et romaine, les h ommes n'ont point de pomme li'' Adam. et la pomme d' Adam proéminente est le si,gne d'une voix ~a,ve . ILes peu!Ples primitifs de T'Eu.ro.pe ne comn. taient que des ténors . De même, on ('()US!ale que les hommes de races !nférieu.res (nègres, mongo·ls) ont la voix plus 'haute GUe les ci'V'i lisés blancs. · ILes faiihles e1 les petits ont la voix plus •aig'Ue que les forts et les grands. Les blonds ténorisent plus aisément que les bru n ~. Les ténors s ont P yrénéens ou Ital ien ~; les basses viennent du Nord . Enfin . )a voix hu.m.aine es t plus ai,gul! le matin que le soir. l'été que l'hiver . .. ·El tout cela elUJ)1ique bien de" cho"es r,u' on a dites· de l'ori•gine, de l'inlel'li~ence tl de l'es11hétique des té:no.rs .

Ignorance religieuse :L'j,gnorance religieuse ne ICI:ate pao; d'au· jourd'hui. Nous venons de relire le tl'lit suiva11t de la Commune de Paris. en 1871 . Quand on anêta les Jésuites, Rigault de· manda à l'un d'eux: -Quelle est 1a aJr~ession? - Je ·s uis sefiVi·teU!' de Dieu. - Ott lbahHe 1on maître? - Il est partout. . - Grellfier, écri!Vez... Se d.isan'l sel"'.. teur d'un nommé Dieu, en éta>t de vagabon· dage. Cela fait sourire et œla devrait faire pieu· rer: Dieu notre Créateur, notre Sau.veur, notre Fin suprême, notre unique Bien, le 'Dieu de nos pères .• . , un inconnu!

Ce trait est d'un sai ni, d'un très gran j saint, d'un homme qui de son temps lut le confesseur le plus céJiëhre et le plus écou le de l'Europe chrétienne, s. Phil ippe de Nén . Un jour donc, une femme, excellen te d'ailleurs, paraît-il, mais très portée à la médisance, même à la calomnie, s 'accusa it au saint d'être tombée lb'en des fois dans son péché habitue~. SaYez-vous la péniieruce qu' il lui imposa? On vous le donne à deviner en mille et plus.. . Il lui ellOoignit d'aller au marché, d 'acheter une pou.Je et de la déplumer toui 1e long d'un grand chemin qu'il lut i11diqua; puis, ce~ a fait, de venir le retrouver. Qu'on s'imagine l'étonnement de la fern· me, en entendant le langage, pour elle bien Etrange, du saint religieux, incapable assurémenf d'une plaisanterie, surtou.t dans l'exer· cice de son ministère. Cependant e 1de obéit, elle fait ponctueUemoot ce qui lui est commandé; puis revenant vo:r le saint: • Voilià qui eSit bien, lui dit celui· ci en la revoyant; vous avez fidèlement a<> compli la première pa.rtie de mon oildonnance· comme médecin de votre âme j'espèr\! qu;il en sera de même de la seconde; et alors rer!ainement vous serez guérie: donc, re· lournez au même Eeu d'où vous êtes venue, el pasSiaJlt par Je même chemin ramassez une 1 une les plumes semées tout le long de 1~ rourte. - Mais c'est i1mpossible, mon Père, c'est impossible, s'écria la femme au comble de la IUI'!Prise, j'ai Iais·sé toutes ces plumes au lta· sard tout le long du chemin, le vent les a empoJ'IIœs aussitôt d~ans toutes les directions. comment vouiez-vous que je puisse les retrouver maintenant? - Eh b ien! mon enfant, .reprit alors le bon religieux, les médisance3, Tes ca'lomnies sont comme les pJumes que vous renoncez ~saisir, quand une fois le vent les a dispersées. Vos paxo'les me!lii'trières et funestes

Il

sont tombées · dans les oreiHes et le cœur d 'une foule de personnes, qui se sont em· pressées de les répandre de tous côté5; res· ~aisissez-les maintenant, si vous le pouvez. \La leçon êlait dure ; le breuvage était a mer, m.ais salutaire; la malade fut guérie .

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Ave Maria! Cri de foi, d 'amour, d'e51pérance, Le ,plus doux que l'homme ait rêvé: Elans du cœulf, joie et soulllirance, Tout se traduit dans un AVE.

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AME! Ce mot d'humble louange, C'es1 tians Je del qu'i·J fut trouvé; U faHut les lèvres d'un ange •P our dire •le premier AVE. Jour unique, heure solenne'lle , Pour Jlbomme et le •monde sauvé: Gabriel vint, ploya son aile, Courlba son fron·t et dit: AVE! Vers Nazareth de Oa.Jiolée '.Le c:ei tout entier s'indina !Lorsque l'ange à I'Imma.culée Dit: A!YIE, gratia plena! Depuis lors, céles-te harmonie,

d! AME retentit en tout Heu: Sa,lu-t à vous, Mère bénie, Sallut à vous, ~e de Dieu! Ces paroles, lous les comprennent, Aux ~ours d'es·poir, au lemps des pleurs. ·E t nos rosaires les égrènent Comme un rosier sème les f,Jeurs. Où depuis miUe ans on p.ria; Sou·s le cloître aux omlbres sévères, Dans les champs, au pied. des Calvaires, On murmure: • AJVlE Maria •.


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