Supplément Spécial No 12 1923

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22! Et cette lis te pournit s'ali ;nger encore si l'Acllldémie française recevait avant la ~e l'année, comme elle en manifeste l'intention, un de ses derniers élus. :La~anne a raconté -q ue 3edaine, qui ne se faisait aucuue illusion ~ !lr la valeur de sa !Prose el de ses vers, ayant enteœ:l'u le dis· cours de réception d'un de ses conf rères de l'Aœdémie, se jeta à son cou, en s'écriant: ., - . Ah! m~nsieur, d~puis vingt an,; <;ne aécns du gahmat as, je n'ai rien encore di! de pareil.

. »

!id

Car ce que •vous aNez dit dans • Pobscu-

n té se !Pwbli_era dians la ·lumière, et ce que 1 vous avez ld1t à l'oreiHe da·ns les ohamb , h. res sera pre·c e sur les toits. • . Or, d '3!f>rès -cette Oll'igine de I'expressiou Il est mamfeste <;ll'i'l faut dire « sur les toits .' et non •par-dessus les toits •. '

Où l'on devient vieux. .

Dest là Vald'IHiiez, paraît-il. Voici les noms ides !VIén!érralbtles _qui tcom,posent la bel~e [Jihalan.g-e des Oiclo,,g-éna.i!res et nona.!f:?:énaires de .cette lo.calité: Proverb•s turcs 1. Dur-ier Ba:ptiste, 92 ans tLa bouK:ihe du sage est dans son cœur. Le 2. 1SJ·renou Iooocente née ·Mariétan, cœur du fou est dans sa boucite. 1a Tro;s~ornmts, 90 ans Celu~ qui donne peu donne de son cœur· 3. Ca:il!Let-1Bois Benüaanin, 89 ans œlui qui donne beatLCOlldJ donne de sa for~ 4. 10ai'11let.:Bois Jealll, 88 ans tune. 5. Alvarnthey Inno1c~lte, 87 ans rL'or est . w1e terre jaune <fUi n'a pas de 6. 1BO'Véll11di Séranjhine, 83 ans langue, m~<u s l'à où il commence à parler 7. ·Dêfiélig-o Aid!I'i en. 83 .ans toutes les au.tres se taisent ' 8. Gex-:f·abry ·lrnno~ent-e 82 ans Ile rossignOl! chante peu à peu drans sa 9. IBorvarld lnrnoœnte. 82 ans oage. 10. tB-erra Emmanuell. 81 élŒlS Laissez l'ivrrogne se relliVerse.r lui-même. Il. NicO!ler.at A.ntoin~. 80 ans C'est Dieu qui fait le nid d'un oi·seau 12. ·DK3fa,g:o InnoJCente, 80 ans. aveugle. Remarquez 'comme Jes Innocents se iL'art pour celui qui le connaît est caché •C?· ~ servent tard . dans une heureuse sous un brin d !heJ1be; pour celui qui ne le 1 VIeL11e1's•e. Ga.f!dons notre innocenrce' _CDmla.Ît pas, i·l. est caeihé sous une montagne. Que Dieu v-euille Télpandre sur ·.ce Quand \e nche tombe par terre on crie bel arbre ,g-énéal()lg'ûque 1la ,tenicJ.re rosée à. l'accide~t; si c'es* un palWl"e, ~n crie à d~, ses tdons temporels et Œa tdowce Iul'Ivrognerie. · miere .des lbi·enJfaits oéïes.tes vers ·tes/La pat.w1·eté est une ohemise de feu. quells œs rolbustes r:ameaux étendent celui qui cherche un· ami sans défau.ts resleu.rs giénérations. · te sans amis. Crier sur les tolla · iLes grand'.> dl.itices de la Judëe étaient cou!Ver.ts d 'une plate.Jonme ou terrasse sur laquelle on avait la Eherté de monter et du haut de .Jaqudle on harang;uai.l quelquefois le rpeu,pJe. De sorte Gue, pour dire annoncer une chose hautement, publiquement l'Ecritu:re. dit souvent la prêcher, .la pu,bli~r sur les iOJts, .comme d'ans œ ·passage de :saint Luc : • J\1ais il n 'y a rien de ·œohé qui ne doive être ldécowveJ·t, ni rien de secret <;ui ne doive être conn11.

Qu•lques dêllnlllona - - Qu'est-ce qu'un typogra.phe? C'est un homme de cara.ctère. -

Décembre 1923

Sion

Qu 'est-ce c;u'un 'banquier ? C'est un homme d'actions.

Qu 'est-,ce qu'un. gar.de forestier? C'e.st un :homme de bois. - Qu'est-ce ::ju'un marc!hand de fourrage? C'est un homune d~ pai!Je. - Qu'est~ce qu'un facteur? C'est un homme de lettres.

L'ECOLE PRIMAIRE Organe de la Société valaisanne d'Education

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SUPPLÉMENT SPÉCIAL DU No 12

Nos meilleurs souhaits de saintes et heureuses fêtes de Noël et du Nouvel-An r.ehgieuses et belles, tu awa['ais CJD!-· me un jour béni de ooura~ge et die patx à nos âmes .fati.guées et lassées. RiQu'elle est belle cette fête de Noël. Je n'ell deau doré, tiré sur la perspective de vois aucune qui me touche autant. Ces a.ba 'sl'tavenir <tu es la ha'lte si court.e où sements du Ve!"be incarné jusqu'à l'enfance, nous n1~ reg-.ardOIIls pas plus loin, où jusq u 'au berceau, jusqu'au dénuement, sont , nous ne sorug·eons pas non •plus..à r-etels que ma rai•s on en est brisée. Qu'il fait ·g arder en arrière. Nous sommes aux bon aimer ce petit enlfant Jésus! Comment 1 pi.etds d'un Dieu-Enfant, qui ·contiNt n'oserait-on pas l'approcher dans cet a;ppl en Lui toutes tes promesses et .tous les rei.l de faiblesse et de misère! Sa p1ille, ses dons, ret il semlbl·e que l·es mains inno· langes , ses cris enfantins, tout me pén~tre centes de nos enfants·, jointes devant d'attendrissement 0 •di~in En5•a nt, règm.ez ~ur la crèdhe pour une 'Prière naïv:e, do-iv·ent éloilg-ner de nous tous les maux nos cœurs. Car dalllS tous les lieux du monde qu ·éet nous cotnibler die joies .pro~ondes. claire lalumière de l'fJvangile, le 25 décemNoël ent·ends-nous; non .seulement, bre est un jour de joie et de bonheur. Noë'1 eux, le~ 1p.eH!s, les fr'ê1es, }.es ,pur~, mais est pour l'Bglise l'une de ses plus belles et . nous, ies g-rands. que l'on crOit fotrts plus riantes fêtes. Et i'1 devait en être a'nsi , ! et sagJes, et qui sont souvent plus fatcar avant la naissance du !divin Fils de M1- l bles, plus déraisonnables et moins lorie, le pauvre était s·an·s aJmis, le fa:ble sans 1 g-1ques •que l·es ·ohtérubins que nous prote-cteur, l'oJ1Phelin sans soutien, l'esclave 1 grondons. sans espérance. Au jour où, dans la crêclhe, Noël, ramène~nous là l'i·déal et à la l'Enfant Dieu s-ourit aux bergers et aux mafoi des. soirs d'entfance, où immobiles ges de l'Orient, la pauvreté délaissée, la doud.ans Jes lits blancs, nous attendto.ns leur ouJbliée, J'eru!anœ et la vieillesse aban· l les yeux grands ouiVerts la ·Venue du données eurent un consola,t eur, un ami , un petit Jésus; où nous croyions à sa susoutien. lblime 'VIsite -pour déposer dans nos -·--1 sot.Jiliers les réwffilpenses attendues et où l·e sommeil, erufin venu, nous donnait des visions ·célestes. !Noël, redonne-nous l'espoi['! AujourClher !Noël, 1qui vi·ens à l'année fid'hui. nous oublions, dans la nuit sainnissanre, dans la .poésie de tes heures

PENSEE DE NOEC.

.. -'.

Noël

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2 t~ où monten~ les chants et l·es :prières

ne volonté et d'amour. Tous sont ve-

d~s la fumee de l'encens ; mais d e- 1 nus au ber·ceau de PEnfant et tous

mam nous nous sou!Viendrons de nou- s'en retournèrent bénis : jeun~s. vieil.v eauê ~r 1~ min uit solen,nel de la !}ais: t~rds, ri,dhes, pauvres, reçurent la plésano l'VIne aura passe dans un emo1 mtU!de de la vie en . dh· d non IPfOlonjgé. Nous sentirons comme l' Autleur même de aTnt e (ihé1as 1. l'êt · e.st ,amsi · · ·h eureux, où le passé ' ·avant : ' œ 11um.am de' ' "la ce. !fauteemps s'à\fa!t) que nos iardeaux sont, re~tes en bîm a dans la miséricorde d PI Ill(Y•Stérjeuse dont nous . n a tion et où l'homme ifaœ de ~Uons lfranoh1r J.e seu~l et ·qui s'01ffre ses droits 'à l'étemité du bonheur N ·1 ,comme , un paré tpar nos fais-nous heureux, h1eureux Jl;lus!~S. Son ecorce. lfltacte ne révèl-e enlfants que tes prés·en~s ,encllantent· ,n en, es douceurs m des amer.tumes heureux d'une ioie g'fave et pro~onde' ~le Ja !P;~pe; Nous ~ouiVons tou s< nous s impilie comme la 1pure~é de p,eau · heu: ' a· er e n en aiVo!r pour notre part r eux de la sérénité de ceux qui 'péœ'~u~ ·h1l~ ·Oœlllr tSaJVOUr·eux et le suc ra- trant ta lumière, n'attendent pl{1s rie~ ulaiC les ]·ours 1 des jardins édata·n ts• max·s · ·d~u.ne tssant. '1ame . augue ··Et .. poU!rtant · des tn'st · ··es on et monotone, vont' brilil·ent l·es fruits do,rés illusï'op <:.

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~ n~us

l'a.nn~e

recon~uit nf~~~ corn~.~ ~~~

fr~1t

·en t·am~ tranche par trancihe le globe vermeul. Alors, nous connaîtrons 1e seCflet de la substance di;yerse et infinie. n v r~ura les .tranches amères que le tra:vaill. .sournots du ver aura noircies et au~s1 les• tranches douoes à n os lèvre~ a n'~n 'POint désiœr d'autres. A:h! fruit . d~re et dé~evant, n e seras-tu pas 'f'arell. a tous les fruits que nos mains tmpahentes ont déû:à cu·eillis à I'arlbre du, teiiliPS? ~a bure te s·iér-ait mieux qu !-'ne rolbe eclatante et nous t'accUieilJ~~IOn'S 3Jvec une âme pénitenk ·et moins d elan dang·ereux vers l'impossible bonlheur humain.

l'exé!(P\ 1·st,~nro

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Noil et l'Eucharistie INoiil est la plus aimable de ioules les fêtes .de 11aooée. Que le Seigneur est g,r and et qu'Il est admirable, s'écriait, dans un transport d'amour, S. Bemaro, en contemplant Jés~s dans .sa 1crèahe. " Que .te Seigneur est peht et qu'~! est aimable! , rE1 dans PEtOOharistie, où H est plus petit encor e et où i1 demeure aussi grand, ce très 1g'ra111d et tout ,petit Sawveur est au milieu ~ nous; aussi près Ide nous qu' il J'était de la Sainte Vierge et de s. Joseph. dan s la 1grotte de Bethléem. Quelle mer;ve~lle d'àmour! Quel anéantissement! « Ne craignez point! ~ disait l'ange aux ~e~gers . Ne craignez po:nt, répète à tous les hdèlles le prêtre •catholique, J'envoyé, l'ange terrestre de Jésus; ne craignez point, a.ppro· 'dhez. e~ recevez, ca.ohé sous les ]anges eutehanshques, l~Bniant Jésus, le Pain vivant (iescend.u du ciel pour votre amour!

Oeiui qui naît dans la crèclle. p'au~ 'Vre erufant couché dans la nuit ',froirl" s~r de l'a .Paille et que les bras d~ 1~ v~er~e ' Mere env,elo!Ppent pi,eustemen l, tqelm-La "?US parle d'autres espO"i::rs, d autres Teves et d 'années qui finisS?It dans sa clarté. Noël, là test le véntable ,eS'poir! Noël, donne-nous la foliee d''v .arriver ·par ce Sauveur que tu n?u~ oœfres, ..à la lueur des étoiles d~ .cl·el . · · · Noe!, tu chantes dans 'la Le dernier sacrifice ·r egwn des ang:es, sans dédai~ner aucun d~ ceux dont les humbles' tralVaux C'était un s,aint prêtre que le Curé de Val· se tlfalnent sur 'la terre. Noël, chante .au fond des cœll[is ton cantique de bon- , !ombreux. Les ans avaient passé .sur sa tête,

U faudra me sépall'er de ce préèieux trésor, blanohissailt ses oheveux, ridant sou front, l se dit le saint vieil alid; Jésus naissant me courbant sa haute taille. mais son cœur l le demande ce soir. Que va-t-il me rester? était resté jeune, tout enflammé d'amour de 1 Et se tournM!t vers la paroi opposée, il jeDieu, encore rempli de noMe ardeur et de 1 ta les yeux sur une peinture, signée d'un zèle comme aux premiers iours de son sanom cE ètbre, qui r~résentai.t la Vierge bercerdoce. Il n'était ,point Ide misère qui n'efit çant le divin Enfant dans ses bras. Ceci le don de l'émolllvoir, pas de ma1heur au- 1 est le dernier soUJVenir que me la:ssa ma quel il ne compatît, pas d 'âmes enfin qu'il mère, mU11mura-t~il·. . - et tandis qu'une n'aimât comme un père. 1 {arme .gilissait sous sa paupière, une voix Or, on était à l'avant-veille de NoëL Pen- \ au dedans insistait doucement. - Si. tu me dant qu'au dehors , entre le ciel gris et la ·sa:crifiais ce1a encore, je serais si heureux. te.r•re déjà !blanohe, les flocons légers tour· - M. le Cull"é de Vallonfureux ne savait billonnaient balancés par le vent, seul dans rien refuser au Maître qui l'avait appelé à son IPre.slbytère, les pieds sur les dhenets en ·son se!'Vice. Il céda. Longtemps il s'atta~­ regardant da.nser la ttamrne, le bon vieillard da à contemp:er œs chers obiets comme songeait. Il y avait 40 ans en cette so:rée de ·s'ils avaient eu une âme. Il les regat1ja aindécembre, que, pax la volonté de son évê· si qu'on reparde ce qu'on ne va plus revoir. que, il était venu dans cette paroisse. Un à 'P uis, héroï:}uemenrt, il pr:t un escabeau, déun, les 40 Noëls sorta:ent de sa mêmoire , cr.oaha la toile, sai.sit l'antique horloge et dhangée de souvenirs. Tous n'avaient pas ! embaltla le tout. Le s~~Jcri.Iice était consœnété radieux ; il revoyait ceux passés au dte- ! mé. tvet d'un mourant ou dans un foyer en deuil. iLe lendemain, au leiVer du jour, on voyait, Mais aucun n' avait été !>O·mbre comme sem· 1 s'rudhem:nant vers la viHe voisine, avec ses 'Mait s'annoncer le tout prochain. L'année dhers irésol"IS, le vieux Curé du village. Il a'Vait été mauvaise. Les granges étaient à 1 dut y faire de bOiillles ai!Œaires , car vers le peu ,p rès vides. Il n'y aurait, sans doute, l soir, il re!Venait à la cure, le visage rad:eux, chez personne, de revei!lon, encore moins 1 l'air mystérieux des• gens qui ont en tête d'atbre de No'ël. A cette ,pensée le visage du 1 quekiue beau pr ojet. Curé s'assombrit. Il ne verrait donc pas, cette année, sr.s petits de l'école chanter auIM'i·nuit! ~L'ég1lis·e illuminée est remplie !:l'utour du sapin vert. Il n'aurait pas le plaine foule recueillie. Quelques femmes arrivent sir de leur joie devant les cadeaux de l'Enencore, leur capulet sur les é,paules. une pef.ant•Dieu! Si encore, il •pouvait soula,er tite ·1·a nterne à la main. Dans sa crèche, au que1c;ue peu cette misère! Mais non! lui milieu du <lhœur, Jésus étend ses bras et aussi était à 'bout de ress·ources. Les meusourit à son peuple. M. le Curé officie ' blE$ indispensables et des souvenirs de fa· 'l 'autel dans ses ornements des grands ;oun. mille, c'était toute sa fortune. De l'argent, Des !VOiX gll"llNeS entonnent rlhymne atl· Mesil n'en 11/Vait p:us depuis longtemps. Alors sie, Réoorrupteur du Monde. ·Et b cérémonie que faire? - Rien, je ne puis r:en, mur• se déroule, grandiose et so·lennelle. Au momUüait le vieux prêtre, d 'un air découragé. J.l aM.ait commencer ses or aisons , lorsque ment de l'éli6vation, le saint prêtre eut une extase: il vit sa.ns doute dans sa gloire Ce10 h. sonnèrent dans le silence. Il sursauta lui qu'il servait !dans ses ouaiNes avec ·tant et leva vers la muraille sa belle tête b1an'd'amour, •Ca.r son iront ra.yonnait. La messe cihe. Ce tintement fa.ntilier qui lui parlait achevée, l'assi·s.tance s'écoull a lent~ment. La toujours du passé venait de lui par'er de sapaix du C:el, la douce paix, que le pasteur crMice. Sur la cheminée, en face de 'lui, la avait demandée pour soo troupeau au movieille pendule, XVlme siècle, héritage transment où ses mains tremlblantes ,tenaient la m:s de père en &ils, depuis des lustres, vilblandhe Hostie, iwa.it pénétré doucement brait encore du son qu'elle venait d'émettre.

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dânS l'âme kie tous ces fidèles de !bonne vo- conune un trou lumineux dans la .nuit somlonté. l !s ne se douta 'enl p1s de la joyeuse bre: les cierges lbrQiaient encore sur l'ausullPrise <;.ui ies attenda:t au retour. Ohaque tel, l'encens fuma it, les derniers accords des frumi'llle, en frandhissaa1l le seuil de sa de- cant:ques vibraient ldans l'aiT. meure, trourva sur la talble, à côté d'un sapin 'La foule des fidèles se pressait sous le sdntililant de fils d'or et d 'argent. la galette por-ohe; a:veuglés par le brusque passage de traditionnelle et des bonbons QJOur les en· 1-a IUdllière à l'obscurité, ils s'~laient, cherfants. Ils ne surent ûamais, ces !braves villa- chaient à se reconnaître, et les voix joyeuses geois, que M. le Curé arvait veni:l u ses chèse rtWonidaient. res reliques pour que ce Noël ne se pasjlât Bientôt tout s'apaisa et la lune, sortant pas sans réveillon. IL'ami qui a,vail tout pré- d 'un nuage, éclaira ohaque famille regagnant IParé ne :se fit jamais connaître. Tous crièpar petits groupes Je logis, où attendait le rent au miracle. gai rélvei.J[on près de la bûdhe de Noi!l. ·Et le oharitalble pasteur de Vallomlbreux ·Il ne resta qu 'une pauvre vieille au chef ne reçut-il pas sa sécompense? O!ut! Ecou- .branlant, à la démarche hésitante, c,ui lentez! ... Quand id sortit de la sacristie après tement descendit les degrés et, toute seule, les dernières prières, il fut le témoin d 'une sen alla vers sa chaumière. . . où personne 1 SICène étrange. A <Cjuelques mètres devant 1 ne l'a!tellldit IPius. lui, le presbytère était tout illuminé, d'une Bien enveloppée dans sa mante brune, la clarté qui n'étaH pas de la terre. Que se pas- · tête enfouie sous sa capuce, elle •se hâtait, à sait-Il donc dans sa maison? Ce qui se plSpetits pas, s'arrêtant seulement pour secouer sait! Une ohose mervei11euse ... !La Vierge ta neige qui s'amassait à ses sabots, et reen ,p ersonne, .drapée de bleu et couronnée prenant ensuite péniblement sa marche, non lj'éto:!es, tenant son -Divin Fils dans ses sans un soupir de regn-et et un regan!: d 'env:e pour les maisons qui, l'une après l'autre, bras, était descendue dans J'humble d~meu ­ s'illuminaient su-r son passage et retentisre. Des an~s vêius de !blanc lui faisaienl escorte, dhantant sur leur !harpe: • o:oria in saient de rires joyeux. excelsis Deo et in terra pax lhomin ibus boCombien de fois ll!Vait-elle su:vi cette route nre volunta.iis! • Leurs voix suwes se .fai- par oette même nuit de Noël: fillette insousaient plus douœs à mesure que décrois- · ciante, r ieuse jeune fille. ~ouse heureuse au sait la lumière qui lt>s auréolait. Jésus eut !bras de son mari, mère bénie entourée de un sourire de bétatitud-e l l'adresse de tou s ses enfants, aïeule et:J cheveux blancs, tenant ses séraphins. Ses yeux <;ui sondent I':nfini ,par la main son dernier petit-fils, qui la conaperçurent-ils sur Je seuil le saitLt prêtre en solait de ses deuils et comlblait 1es v'des extase? ... Oui, car sa main se leva en gescreusés autour d 'e11e par la mort! te i:le .bénédiction .. . Puis tout s'évanouit ... Et de grosses larmes coulaient lentement ·Etait-ce rêve ou réal: té? Je ne sais; mais sur le -visage ridé de la ;pauvre vieille, au .q uand le bon Curé de Vallombreux rentra souve!lir de ses jo:es envolées, et el:e répédans son presibytère, i.l trou>Va la toile oélètait mentalement sa fervente prière déposée bre dans son cadre, su~due à la boiserie tout à l'heure au pied de la Crèche . . . de ahêne, et, sur .la dheminée, la pendule • ·M on doux Jésus, faites-moi la grâce que XVIme sièc1e qui sonnait joyeusement comce soit mon dernier !Noël loin de œux que me aUtParavant·. j'ai aLmésl·

La buche de Noêl La porte de l'église s'ourvrit toute grande

:La mère Lausanne avait 80 ans mais à Pâc,ues ifleuries on ne lui en. eût p~s lion-né plus de 6(). DrQite, comme un I. allante et agissante comme une jeunesse, elle semblait

sur son bâton et s.llsc j·ambes lui semblaient ut! dtêne vigoureux que le temps , ce rude lourdes . . . loun:i.u ... bûdheron. ne pa.Tvenait pas à abattre. :Pourtant les peines et les soucis ne lui a<Vaient pas bit faute; elle avait survécu à 1En pénétrant dans sa dhaumière vi!de et son mari, à ses six en-fants, et, de toute sa désolée, son cœur se serra: c'était le premier li.gnée, il ne lui était resté qu'un seul peti_tNoël qu'eNe passait sans son pauvre petit fi ls, oilj)hehn dès le berœau, dont elle ~lat! gars. devenue le père el la mère. Ble a.lluma la dhan<ielle et promena sa jMa1•gré son grand âge eJ.le avait accepté ' .l ueur ~umeuse autour de la pièce. Un lit à a,vec joie oette lourde oharge, travaillant 1errideaux de serge verte, une grande armoire, me pour que le petit ne manquât de rien, et un coucou, .une table, deux ohaises de ;paille ne se ménageant ni les privations, ni les fatien formaient tout J'ameu.blement. gues. Sur le manteau de la vaste dheminée, une Au seuil du tombeau, elle était devenue image de p.remière communion encadrée, un jeune, gaie, souriante, ;pour ne pas assom!bateau .gyoss:èrement taillé dans un morceau brir ce !berceau, et elle entourait l'enfante'et de bo:.s, chef !:l'œuvre du petit-fils, et une d'un si vif amour, d'une si chaude tettd•resde ces grosses .bouteil!es a,vec des saints et se .qu'il ne pouvait senfr ce c;ui lu: m'n· des lfleurs dedans, rapportée de quelque pè-quait. lerinage. Hie était tout pour lui, mais aussi il éta:t .Jl faisait très !froid: la mère Lau&anne en· tout pour elle; son regaro bleu lui mettai! tra dans le fou·rnil pour oherclher une brasle ciel dans le cœur, et son rire argentin !ut sée de bois. Ses yeux s'arrêtèrent sur une mettait le sour:re aux lèvres. bû.dle énorme, mise à part 'dans un coin. Ill était si beau et si bon son petit Noël « Celle-ci, ce ~a la bûclte de Noël, a!Vait (on l'31Vait ai'llsi no~ parœ qu 'il était né dit le garçon en rentl'ant la provision; ça le même jour que PEniant Dieu)! avec ses sera une vraie lfla.mlbée, grand'mère, j'en ai bonnes joues roses, son teint verme:I, ses cheveux irisés;! Et si affectueux, si tendre tout mon poids ~ la porter. • !Hél·a s! ,pauvre Noël! il éta:t maintenant pour sa grand~e! il..oi'Squ'il courait pieds nus sur le galet, au fond de Ja mer, si froide, t'aïeule était seule, et la bQ.che de Noël ne les réchauffec'était pour elle le plus beau coqui llage , !a rait ni l'un ni l'autre ... plus brillante étoile de mer. La .bonne femme jeta son !agot sur le 'L orsque plus tard, !devenu gra'ltd, il faisait i[OI)'er et bientôt une flamme claire monta une bonne pêche, tow;our·s il ra,pportait quelque présent à la mère; un fiol111 à ra,mages. dans la haute ctheminée. Alors la grand'mère s'assit au coin de l'âune caa>u<:e bien ch·aude; et il la promenait tre, tendit ses mains ridées vers le feu, et fièrement à son bras. les souvenirs du passé se ;pressèrent en fouétait si fort, si hardi! le !devant elle. T<rop, hélas! 1EIIe revoyait son Noël tout petit, assis 1Et un jour de gros temps, sa barque de pêdhe ava:t disparu au plus terrible de la gravement sur son escalbeau, regardant avec un resm>ect naïf se consumer la grosse bOtempête et n'était pas rentrée au port. 1il y avait six mois de cela et. en ces six dhe, qui lui semblait une dhose mystérieuse · mois, la mère Lausanne aiVait vieilli de vingt et sainte, écout-ant les pieuses légendes où toujours elle jouait un rôle. puis-, plus grand, ans: sa fooce était pa,rtie, sa taille, si droite, s'était cotubée et ses yeux, si vifs, s'étaient dhe.nchant à lire dans l'ardent brasier leur destinée future, imaginant des aventures eX· éteints dans les il:annes. tramiiinaires qui faisaient trembler la bonEt œ soir-·!~ surtout, elle se sentait bien triste, bien lasse, elle s'appuyait péniblement ne vieille: de g:rands voyages, des naufrages,

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6 des trésors, et tou,joun il r evenai t' la surprendlre, une nuit de Noël . · . . " Car rvoyez~vous, grand'mère, tant que vous s~rez d~ ce monde, nous nous ohauiferons à la même bûdhe de Noël. • Sous l'influence de la bonne chaleur qui pénétrait ses membres g>la'cés, .la mère Lausanne éprouvait une sensation Ide bien-être et, fermant les yeux, eLle s'assoupit doucement. Comibien do:Pmit-elle ainsi? !Longtemps sans doute. Elle se réveilla avec la crainte de s'être refroidie près de son feu éte:nt. (Mais non, la flamme illuminait la chambre et ... Ç n'est pas possible! .. . Non! Si! . .. ILa bonne vieille se !frotte les yeux. Sur les loul')ds chooets de 5onte, une bû· che énoi'ffie, invaaisemJblable, est majestueusement posée. •• C'est un rêve, bien sûr! • lEt, :pour s'en assurer, elle frappe le bois de son salbot et en fait rj aillir une pluie d 'étincelles. «Mais c'est que rje la reconnais. . . c'est celle de mon garçon . . . voilà la grosse bas· se et l'encodhe qu'il avait taite avec S<t baohe. Jésus Seigneur! comment est-elle venue

Il?· Un voisin? Elle l'aurait entendu entrer. .Et puis qui donc penserait ~ elle, à cette heure où tout le monde se réjouit en fami.l!e? Alors, quoi? •Elle se retourne. En voilii b :en une autre! !La table est mise avec deux couverts, le verre de Noël est en fa-ce du sien, près de son assiette de bïence, sur laquelle est peint un trois-mât jaune et vert. • Sainte mère de Dieu, c'est un miracle! • !Mais déi]là ldeux bras l'enveloppent, elle est serrée contre ~ poitrine d'un robuste matelot, c'est lui son Noël! Il l'embrasse el elle rit, et elle rp!eure, et son p aurvre visage ridé disparaît presque ,dans l'épaisse barbe noire diu jeune homme. « C'eS't donc-toi! . .. tu n'es donc rpas mort!

- Je viens !fêter mon saint patron avec vous, ma bonne mère. 1 - :Mon pauvre eru!ant! tu m'avais bien dit l que tu ne me J~isserais .jamais ~eu'e. la .n·uit. , de Noël. ]'ava1s tant de ohagnn, J'états st : triste de mourir seule dans mon coin! Soyez tranquille, grand'mère, nous ne l nous quitterons plus. 1 - •Pour ça, il le faudra ibien, mon petit 1 Noël; 1e suis vieiHe, ~e ne tarderai plus à ! rejoindre les miens, mais lu me fermeras 1 les yeux, mon bon garçon, et je suis conl tente. j l]]s se sont mis à taible; pendant que sa · grand\mère le dévore des yeux, Noël a versé le ddre mousseux dans les verres. - A votre santé. ma bonne mère! - A la tienne, mon enfant, et à la mé1IJOire de ceux qui ne sont plus, a;oule la libonne vieille avec recueillement. 'Et de tous les coins de la dhamlbre, sur· gissent les om!bres lie ceux qu'elle a évoqués et tous semblent lui sourire ef h\i répondre. 1En même temps la bûche de Noël s~: jend par le milieu arvec un grand fracas, une gerbe d'étincelles s'élève ,comme un feu d'artiiice et retombe en poudre d'o.r et de r uibis, illuminant toute la pièce. •

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! ....

Le lendemain, quan)d des •v oisins inquiets entrèrent dJ.ez la mère !Lausanne, ils la trou· vèrent as·s ise près de l'âtre,. les mains j-ointes, le visage souriant: elle semblait dor· mir, ma:s la mort avait mis sur ses traits Mn exrpression augus~. !La ·vieiJJe grand'mère avait réellement fêté Noël avec son petit-ms. Arthur OOURUAC.

••••

L'enfance à 1a suite de Jésus IL'avangile nous apprend qu'après la mort d'IHérolde, Joseph vint avec Jésus et Marie s'étaiblir dans la bourgade ignorée de Na· zaTeth. lleur manière de vivre paraissai,t n'a:voir

rien que d'o.r!dinaire. Ohaque matin, Joseph se renl:lait à l'atelier où il faisait des charrues, des jougls et des ustensiles de toute so:rte pour sulbvenir aux besoins de la famiile. 1Et comme les autres eritanls de Nazareth, Jésus r eposrait dans un .petit lit fruste ; il s'endormait doucement sous le I'}'llhme lent et tendre des berceuses maternelles. Et • l'en·~ fant .g.randissait .... • Bientôt il ohanta de sa voix fraîohe et en-~ fa nEne les prOjphéties dont il était seul J'ob- . jet. Assis sur une modeste natte k:le ~:ni 1 1e, il a mangé le pain de la pauvreté. Quand son jpère noursicier fut mmt, Jé· sur a lui"même continué !e mé,fier de charpentier, !POUr 'V•iwe, lui et sa mère. Et le .soir , sur la terrasse de leur ma.isonnette, Jésus et .Marie · se reposaient des fatigues du jour. Sous l'immensité des cieux, ils se ,penlaient dans une <Conversation dont Dieu seul connaît les seorets. H parlaient de Dieu et de son amour pour les ·hommes, de la rlUemrption du monde. • Et l'enrfant grandissa:t • . C'était l'ado'escent, é'élai~ le ·~ eun.e homme. Ohaque année, oha.que jour est un pas de plus vers le Golgotha; et le g~laive ,pénètre .plus ,pr·o fond dans le cœur de la mère. Cependant, 1oÎin de le détourner, Marie s 'associe de toute .son âme au dessein de Jésus. 'D evant le spectacle \ du monde entier p:ongé idan.s le pêché • elle est prête à toutes les oblations; elle sacrifiera ce cher fi'ls pour le sa.Jut de l'homme. Tel est le sujet des entret:ens de Jésus et de Marae à Nazareth. Leur maison bénie est ainsi ·le • premier séminaire •, le séminair.e où grandit le prêtre éternef rComme ils disaient alors, ils f[rent. Quelques années plus lanf, Jésus de Nazareth, prêtre et victime, mourait sur le CaiN·a ire et Marie debout au pied de la ·croix res.ta jus· qu'à la fin la coüjpératrice de notre rédemption. Et quand, sur l'autel Ide la croix, le côté du Sauveur fut ouvert ,par ta lance, il en .sorti1 l'Eglise et son sacerdoce aiVec la mission de .c ontinuer l'œuvre du salut, jusqu·~ la Jin des siècles . .

Cejpendant, Lucifer, le prin<ee de ce mOftde, a entrepris de,puis· deux mille ans une guerre sans merci afin de .rentrer dans ses anciens domaines. Vhistoire ecclésias,tique nous !dépeint cet· te guen·e comme une suite d 'assauts furieux suivis d'a.ocalmies re1atirves. ll.'enne.mi s'est attaqué tour à tour à oha· cune des colonnes de l'Eglise sannte Aurjourd\h.ui, il s'en prend a!Vant ~out au sacerdoce catholique. Plus de prêtre, p!u s d'au1e1 , plus d'•Euohari·stie, plus de sacrement et ... mort il l'Eglise! Tel es~ le mot d'ordre de Satan et de ses adeptes. Et, ne semlù-t-:1 pas qu'il r éussi 1 dans une ·certaine mesure? Partout les prêtres font défaut. Qui donc nous donnera des prêtres? Vousmêmes, chrétiennes! Oh! quand les mères comprennent le;y helle vocation de pourvoyeuses de prêtres, le fo;yer chrétien est alors vraiment un séminaire à l'imitation de celui de Nazareth. Il n 'est !Pas .nécessaire pour cela que la fa. mil1e soit r ial1e et •considérée. ~me. 11âtonsnous •de Je dire: il semble •que Notre-Sei· gneur aille de préférence .cueillir s es él.us au milieu des pau>Vres, ,parmi les lravatlleurs des rdhamps, rp armi les modestes artisans d'un village obscur. Il va demander so•t.went le fils unique d'une pauvre mère, d'une pauvre rveurve chrétienne. [..'en.lant appelé attire bientôt les regards du ,rprêtre, ·ceux du maître chrétien, ceux de la mère .s urtout. On lui demanide s'il ne veu.t pas se taire prêtre. Il dit: OUJi! Oui, il faut qu'il ,soi-t un jour tout à Dieu, à 11Eglise, aux ·âmes. Et la mère .conserve et repas1se cette confidence dans s'On cœur. L'union se lait encore plus intime entre la mère et l'enfant. Leur ·conve.rsation n 'a p~us qu'un objet : i'.ruutel, la première mesose, les âmes, le sa.crifke, peut~tre le sacrihce de la 'Vie. , [1t s1 la mère, par un précoce veuva.ge a perdu son é«>oux, elle se montrera rplus for· te encore, plus tdmirable dams son éner:gle et dans :t'immolation qu'elJe fait de ·son hienaimé fils. Elle sera réellement cette mère


8 chrétienne qui arrachait aux païens ce crt d'adimirdion et d'envie: « n:eu de la Grèce, que11es femmes il y a parmi ces dhrétien:s! • 5t combien •::le bonnes et pieuses mères l donneratent leur !ils à Dieu a,vec cette abné- l gation et celte généros.!té, si. . . elles y pen- · s.aient .Mats eJles n'y pensent pas toujours, 1 h~las! bien qu'elles aien-t é1evé une belle et '[ p1euse famille où Uieu est allé marquer un ou plusieurs élus. 1 !Mères chrétiennes, vous qui avez mis vos enfants sous le patronage de Marie, imitezla donc dans son rô!e de mère. Vous qui êtes par votre éta-t façonnées au sacr~fice; vous à qui un fils aimé, un Hls unique jpeut être vient demander de le bénir pour voler à l'autel, souvenez-•10us que ce n'est pas pour vous CJ:Ue ce fis de votre dilection vous Œut donné d'en-<haut. Bé-nissez-le et laissez-le partir.

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L'enfant pauvre au pied de la Créche Petit Jésus, dans votre c.rèche, Vous souriez si doucement; Sur votre paille 5!roide et sèche, Vous étendez si gentiment Vos petits lbras nus, trais et roses, Avec tant d'amabilité, Que, n'y pouvant plus tenir, j'ose IM'arprodher de votre 'bonté. !Mon Dieu, mon Dieu, quelle misère! Qu'il était pau<vre le réduit Où vint s'abriter votre Mère Contre la 'bise de minuit! 1Le vent passait par la toiture; rPour vous réchau[t!er, mon Jésus, Car vous étiez sans •couverture, IUn âne rvous soui'flait dessus.

.A votre coude qu.i grelotte, A la rougeur tle .vos genoux, :je crois bien que !dans Yotre grotte Il faisait froid comme <Jhez nous.

Des souliers, vous n'en aviez guère,

De bas, de chaussettes, pas plus. :Si jen avais plus d'une paire, Je vous donnerais mon surplus. iHélas! maigres sont mes étrennes, •Rares mes bonbons et ~ouJoux! 'Maman a déjà bien des peines A mettre ensemble les deux bouts. Ma:s si ma mise n'est .pas riche, J'ai des trésors au fond du cœur, Et d'amour ;e ne suis pas dhiohe Pour vous aimer, ô mon Sauveur. Ne nous d-onnez pas la riohesse Qu'on peut souvent mal employer; rMais, au moins, faites-nous lal'g'esse -D'un peu de bois pour le foyer. 1Sédhez les larmes de ma mère; <L o.rsque vient le temps ide payer, Que grâce au lalbeur de mon père, Nous .p uissions solder le loyer. Suivant la divine .promesse, 1Donnez-nous le pain journaïer. Un habit décent pour la Messe Et du. travail à l'atelier. Aijoutez aussi la vaillance J>our Pénir notre pauvreté, 1Et, si -vous le vou·lez, l'aisance Qui permette la charité. ·Petit Jésus, dans votre crèche, Vous souriez si doucement; Sur votre paille ltroide et sèche, Vous me tendez_si gentLment Vos petits bras nus, frais el roses, Avec tant d'amabilité, Que vous [erez hien que!que chose Pour vos frères en pauvreté. Àrmand Ohossegros.

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!L'homme digne d'être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la .pensée . et de la pensée que pour la 1véri~é et la vertu. Rien n'est plus méprisable qu'un par-' leur de métier qui bi.t de ses paro~es. ce qu' Fénelon. un charlatan fuit de ses remèdes.


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