Supplément No 01 1923

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Supplément du 3-/o 1 de ,l' &cole'' (19~3)

!JG - Je vous l'ai toujours dit, s'écria-t-il. IL'a:rithmétique est La plus belle des scien'ces · ·. Il n 'est· pa·s de problème qui lui résiste! !Et comme je ri,p ostais par un sourire scepf que, il m'asséna: - Je suppose qu'ou vous donne un co· dhon ...

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Un cochon . . . sans balance ...

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- Et qu'on vous dema1nde de détenn·inel' son poids . . . Que ~eriez-vous? Je restai coi. Quatétrois-Fonscpt exulta, et, d~p~O<yant son journal me lut: Moyen tl'étaiblir le poids d'un coohon ·s ans le peser: IPn!ndre u11 mètre à ruban mesurer la circon!férence de la po!irine, ;uis la longueur de ,J'animal (tie la pointe de l'épaule à celle de 'l'arriè,r e-train); multiplier ensuite le &lif&e du tour de poi.fu'ine pa;r lui-même, par celui de la longueur du coi]ps et par Je nomlbre 87,5. !Exemple - Si le pot'lc a 1 m. 30 de tour de poitrine et 1 m. 15 de _long, il pèsera: 1 m. 30 X 1 m 30 = 1 m. 69 X 1 m. 15 1 m. 943 X 87,5 17 kilos-. - Stupefiant!. . . Et vous croyez vraiment que des proœldés aussi a,Jambiqués peu,vent •conduire à des résultats exacts ... - Si rje le crois! fulmina Quatrétrois-FonSeqJt ... Mais j'en suis !bien sO.r! Dès ce matin j'ai expérimenté la méthode ... Un l:ie mes amis, 1M. X-.. étant venu me voir, je 1'ai soumis •s ans hésitation à la mensuration ... porcométrique, et j'ai obtenu son poids à quelques grammes près! · - Diable! . .. mais .'alms ce'a tend à prouver que le personnage est un ... - Paiifaitement! Et voilà où l'arithmétique est sans rüvale: elle permet de jauger à [a ~ois le poid's des animaux et la valeur des !hommes!

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La plus grande slalue Ce ;sera celle · du Christ Rédempteur, qui va s'élever ·au~essus de la magnifique baie

de Rio de Janeiro. Une colline haute de mètres, le c Carrcovado •, lui sertVira de mier ~~ gigantesque piédestal. 1Enfin, un tre !Piédestal s!CulJpté, élevé de 12 mètres !POrtera la statue du Rédempteur, qui ' dra e:·le-même 35 mètres. iLe Ohrist, qui se verra ainsi de très est re:présenté avec la tête droite et le tourné v-er~ le ciel. De la mai11 droite re la croix, tanJirs que de la main gaud! tient le g'lolbe, syrrnibole dl.! monde qu'il 1 t cl!eté. Enfin, ra1twe1ons aussi que les plus des statues- dans .Je monde, sont: la • té éclairant le monde », d.u scu-lpteur çais Bartholomé, qui est située dans la ()e de New-York. Elle a 36 m. de haut. statue de saint Oharles Borro:mée a 23 tres, à Arona (Ita1ie). La Vierge de Dame du Puy n',a que 16 mètres-

Un .tlel apologue allemand tUn apollogue :t11eman.d du XVIe nous apprend l'idée qu'à cette époque on ~aisait Ides divel'ISes nations européennes. remarc;uera que l'Angleterre n'est pas mée, signe qu 'elle CortVJtait peu dans nion germanique d1aJ.or•s. Que les temps changés! l' !Lorsque le diaible !ut précipité du il ·s e brisa, all'an:t d 'atteindre ra terre, en sieurs morceaux, q u.i s 'a·UlèTent loger dans une partie de l'Europe: \•a tête à l'Espagne, depuis orgueilleuse et a [a tPOi trine ~ l'Italie, et c'est pourquoi lien a coutume de dii.ssin:nu.ler les de s~ cœur; le ventre à ~,Allemagne, de grnntres. les jambes à la France, c;ui devint un pays de ldianseurs et de gens tés; l'un des bras, avec la main et les g:Ies crodhus -à la Hoil!lande, et l'autre à grer; et, par cette inl1uence, Hollandais Baribaresques se sont ~aits corsaiŒ'es. •

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Le mot de Noël Quei mot lointain, séraphique et surnaIJII'e!lement doux que celui de Noël! On dirait le pseud?nyme de Vieu quand il était petit. Mot qu1 ~hante, mot qui tinte, mot qui prie da11_s la g~teté, ,mot ten~re d'église, allè· gre et p1eux. frere d • AlletUI.a • , mot d'action de grâces qui monte et voltige avec des des•ins de cantique et dont le musical écho se ~ngèle si rsuavement dans le bleu vitrail de Jagrande Nuit... 'M ot qu'on n'imagine jamais tracé droit comme ceux de la terre, mais qui semble toujours écrit < in excelsis » sl,lir ces sinueuses banderoles que déroulent, au bout 4e petites mains, deux anges d'avant-garde plVoi.sés d'ailes ... Ce mot donne courage. Il exhorte. Il fait epérer et se souvenir. Il nous grandit, en ,us rapetissant. C'est un mot qui dilate, Jic)Jauffe, rapproche· et réconcilie, qui péi!le comme un sarment, qui met un cierge au 'front et des roses au cœur. Après 'la preRtière joie de naître ce jour-là, la dernière serait d'y momir, ·faveur logique aussi, la 1110rl étant par ~cellence l'aube suprême, l'essentielle résurrection, la porte de la seule yie, l'au,rore et le matin de tout le Noël de !~terni té. :Henru LAI\IIBDAN, de l'Académie française-

Les henres de la vie Image du dernier soir de la vie, le dernier ~Ill' de décembre invite aux réflexions gra-

et même lugubres. PuisCiue la vie entière n'est qu'une succession d'heures dont la der .. ' Btere est inconnue, mais sera décisive, c'est ~ 31 décembre qu'on peut méditer

.su.r cette

Ma vie est un instant, une heure !érie d'inscriptions qu'on -lisait autrefois sur ]Ja:~>ai:... œrtains cadrans solaires. Les voici, avec la . t . M a ·vte es un moment qut m'échappe et qui ~gnilication de chacune: T u -le sais, ô mon Dieu, pour t'aimer sur Je n'ai rien qu'aw;ourd'hui! Omnes Feriunt! Pa.s une heure qui ne nous frappe.

Vulnerant Omnes ! Pas une encore qui ne nous blesse, et même mortellement. Unam time. Mais n'en craignez CiU'une seule. La·quelle? Ultima necat. La dernière. Et pourquoi! Elle tue. Et elle est d'autant plus redoutable, cette der· nière heure que: \ Ultima: Jatet. Elle nous est inconnue. Mais Ciuarvd tou~ ·f injt ~ci,bas, tout doit commencer là-haut. Ou.i, Manet uHima cœlo. Chrétiens, orientons l'aiguille de notre vie vers le Ciel. Si, sur cette terre, .Jes !heures ont été bien employées, alors, au paradis, plus d'heures passagères, mais l'éternelle 1félicité, -Manet. La récompense demeure à jamais!

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Un Réveillon eu Château de St-Ma uri ce d'Aga une en 1485 C 'était soUIS l'épiscopat de Joidoc de Silinen, et en l'an de grâ.ce 1745. 'françoi.s de .P1atéa, .seigneur de Viège, de Venthône, d'Anche! el autres lieux encore, était gouverneuti' de StJMauriœ. C'était un homrile aussi vertueux que brave, partageant son temps entre l'ad!ministration de sa gouvernance et les joies de la ffaJilli Ile, qu'il savai1 varier et !l'endre touijou,rs attrayantes. Aussi, son château hospitalier était-il deven.UJ le rendez-vous de tous Jes ·Châtelains d'alentour et les soirées magnilfiques qu'il y donnait, 'le thème ordinaire des naïfs commérages de ce bon vieux temps. En ce temps de joyeuses festivités, dont le souvenir fut longtemps légendaire le Réveillon de ·l'année 1485 oOOlljpe lUlle pl~ce spéciale, tant il sUTpassa en originalité et en magni!icence tout ce qllll s'était vu jusqu'alors dans les .p1us riches cour:s seigneuriales du tem1>s,


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'En œtte veille de Noe! mémorable dans ges, de Collombey, les De Neuvecelle, les 1\. berceau, la pauvre crêche de Bethléem. metles. fa.stes de l'antique <:astel la lune t 1 Quartery. ur 1005-nou,s â genoux, pour l'adorer.• é_toiles lbrill~ient d'un éclat d'argent <hl:s : tes dames et les !Scigneurs continuèrent: • L es dames ~taie~t vêtues de robes et Cle_l aux _temtes métalliques; la neige tomc Gloria, in excelsis Deo!. houppelandes h1stonées, à longue traine cft batt par mtervalles en de rares et gro ~Jo­ Le carillon de l'Abbaye se mit en brrutle, Jantes et tissées d'or ou d'argent d ' CO'. cons qui volti-geaient dans l'air glacé c~mme d' f ' rapalll une aç~n sculpturale le corps naturelJt. fAisant vibrer les vitres niellées des fenêde ~antastiques libellules aux ailes po d • d'h · . u rees mt;nt gracieux des nobles châtelaines; à leq, tres; •au même instant les échansons du ohâermme; les noirs bouquets de sapins qui teau 5irent le1o1.r entrée dans la salle, portant de velours lamé, de superbes en ce. ten:ps-lâ, environnaient la demeure sei~ cemture ., d . au~ channes et gobelets d'argent; des pages en nt~es e nche étoffe bordée d'or se balan gneunale, revêtaient, en celte étrang 't l'_aspe ct d''nf e nUl ' riche livrée de soie présentaient de petits gâçatenf avea grâce dans un somptueuoc f . 1 ormes spectres étendant vers le ro~~o teau:x sur d'es plats de cuivre doré armorié; Cte~ de longs bras ~arnés. Et les petits frou . {fe lourtle soie·, des colliers de p1·erllt t~ameaux armor~és où de gentes dames el précteuses étincelaient s•ur ·leurs épaules· Its :dames buvaient de l'hydromel, les seid ~lég'ants cheva hers avaient ;pris place défi- quelques-unes d'entr'elles avaient GOiW ~ gneurs du Malvoisie, tandis que le sire et Ja daJ!Ie de Platéa faisaient le tour de l'assisgr~d' !hennin à voiles il'lottants, d'autres latent . sans lbrui t' semblalbles à de mag1ques ,. . tance, tev-ant leurs gal>elets à la santé de co!l'flon en turban, -d'autres encore le boaappar~tw_ns, sur les chall5sées ouatées qu~ net en cœ~tr; les seigneurs, chevaHers et a~~o tous, et en adressant ~ chacun quelques paconduls~uent au célèbre manoir d' a~ 'Le ~aune. tres gentilshommes r èvêtaient le haut-dt- roles aimalbles et de circonstance. s portes du châteaw s'ouvraient à deux Minuit sonnait à la vieille basilique. Au chausses et le pourpoint de velours. ils po battants devant chaque nouvel équipage la · t l'épée, chaussaient de courtes ' ho~r· dehors, la neige avait cessé de 1omber et les cour apparaissait brillamment illou:.rninée, 'pa- taten ges e~ varlets assuraient les honneurs de la fourrées et éperonnées et -coiffaient_ de pet:. reflets limpides de la lune éclairaient la valréceptiOn .aux invités, pws, tour à toul, ces' tes toques de velours bordées d'hermine ~ 'ée d'un jour blême et bnlastique. La ciome aigüe du beffroi mêlait sa note stridente surmontées d'aigrettes de plumes. orn?res s engouffraient dans les escaliers en 111 roulement grave et sonore du gros bourcoluna~on du donjon pour gagner le corps . Après que le gouverneur eu-t souhaité la de l~JS et les appartements, où le sire de bienvenue ·à ses ltôtes, ohacun prit place slU don abbatial. Sur un signe du seigneur de Platea, avec la pl'US exquise grâce genlilhom- les escabeaux et archebares de la salle: ce fut céans, tout le monde se leva, 1es chevaliers mesque, accueillait chaque nouvel arrivant un moment de brouhaha -charmant, pendallt offrant la main aux nobles dames et deux par deux, les invités défilèrent en co.rtège vers la d'u~ large osourire débonnai~te et les deux leq~l dames et tSeigneu1·s se comblaient de cour où les attendaient leu.rs pimpants éqwma ms tendues vers lui. La dame de Pl t. pohtesse et d'aimables attentions au mT .. 11'" d f'J a ea, d b . pages gardés par les écuyers de Ja matson. ' ses eux t S>-<Chevaliers et ses illvmoiselles u rurssc;ment d~ la soie et du cliquetis des Tôt après, les destriers rasaient le sol et arifo_rm:mt demi•cercle autour du seigneur, s'in~ épées; PU•IS aussttôt su.ccédlti un silence sorivaient vers I'égli·se où la fouJe des fidèles clmalent profondément et désignaient à tout lennel.. se pressait, compacte et recueillie ... venant la p lace qui lui était dés:gnée. Bientôt, sous le flot des candélabres et les ~a salle où l'on allait fêter le Réveillon regM·ds charmés de l'assi-stance, un jeune 'La neige recommence à to-mber pareille à étatl_ tendue de lourdes tap:.Sseries brodées. ménestre1 apparut au milieu de la salle, pordes laPmes d 'archange, les dernières oraisons garnie de crédences monumentales de lou rd~ truJt à son cou une harpe dont il pinça lan· expirent sous la nef, les paisibles bourgeois ~ah~ts .de ohêne .richement s'OUI~tés et ar- goureusement les cordes en s'inclinant proemmitou:flés regagnent précipitamment leurs monés, de candélalbres dorés, d 'élégants esca- fondément. humbles demeures, que domine de sa masse beaux recouverts -de velours et de soie, etc., Il se mit incontinent à cnanter: noire et imposante l'antique manoir d'Ag au~ref de tout le luxe sévère de œtte période ne, et, par tous les chemins qui rayonnent c L~allégresse est sur la terre, Je monde 'fmale du moyen-âge. autour de la cité des glorieux martyrs, les pe tressatlle de bonheur, les étoiles du finna· • yers dix heures du soir, tous les invités tifs traîneaux armoriés passent comme de fament, les oiseaux dans 1eurs doux nids, et le; etatent _l'à et la salle était comble. Au nombre buleuses gondoles, emportant vers les châAnges dMs les cieux, chantent la naissance des setgneJJrs et autres gentilshommes prétlu Sauveur. » · teawc endormis, les derniers acteurs de cette sents, on remarquait les tPaërnat, de Monscène historique émouvante qUJi marque l'inLes dames et les seigneurs répondirenl: they, les nobles de IM'ontheolo, vidames de c Hosanna! . tersection de la chQte de l'aristocratie féodale Leytron~ les d'Atbignon, les ·de !Martigny, les le ménestrel jreprit. et l'établissement du pouvoir épiscopal dans de Noville, les 'd'Allinges, les 'Dw Rosey, sei• Entonnons la louange, chantons le doux le vieux pays de Vallais. gneurs de 'Mo.rtenay, les De Châtiilon.J.arrinSion, Décembre 1922. SOLANDIBU. mystère de Jésus-Rédempteur; autour de soa

\es.

Les crèches de

No~l

IJBUR ORLGIJNE ET tL.EiUR -AROPAGATION A TRAVERS LES SIECLES On a .cru longtemps que l 'usage des crèches ne remontait pas plws haut dans l'histoire c;u'à l'époque de s. François d'Assise: formulée ainsi, cette opinion n'est pas exacte. Durant le premier millénaire de l'histoire de PEglise, Rome possédait plusieurs Crèches permanentes. La basilique Vaticane eut la sienne sous Jean VII (705-707.); Sain.te-Marie du Transtevère en reçut une de Grégoire J.V (827-844), Sainte-Marie Majeure avait depuis longtemps déjà son célèbre • ;prresepe •, quand o n construisit les deux autres. Quo~ c;u'il en soit de la question des origines, il est bien certain qu'i[ iaut attribuelj à S. fra nçois d'Assise et -à l'Ordre franciscain l'honneur d'avoir propagé et divulgué l'usage des Crèches. S. Bonaventure, dans sa c Vie de S. françois •, les annales de l'Ordre et de nombreux historieni ont raçonté dans quelles circonstanœs ~e séraphique Père inaugura cette pieuse coutume. C'était en 1223, trois ans avant sa mort. DésiTeuoc de célébrer avec pompe la Naissance du Dieu fait petit! en~ fa nt, il transporta dans une grotte voisine de sa itésidence une mangeoire d~animaux, un peu de paille sèche, {leux figurines •représentant un bœuf et un ,âne et le plus mignon • Bambinello • de cire qu'H pdt trouverQuand il eu! !disposé amoureusement toutes ohoses dans fa grotte, il s'en alla par les rues de Orecio et dans les bourgades voisines, et convoqwa pour le coup de minuit toua ceux qui faisaient profession d 'aimer l'Enfant Jésus. L'ap,pet du: Saint fut entendu, et, bien avant 1heure ~ixée, on vit les pa·steurs descendre des montagnes voisines en trolll" pes nombreuses. Ils apportaient des présents de toutes sortes et n 'a·vaierut pas oublié, disent les chroniqueurs, leurs cornemuses, leurs musettes, leLI!"s p ipeauoc et 'lems fifres. .Le saint ne se sentait plllS de qoie de voir telle affluence. Ou ,dhan1a la messe solennellement François y remplit le :rôle ije diacre, et, après


6 l'evang;1e, il adressa au peuple une homélie pleine de charme et de ferveur. La cêrémo· n ie ne s'acheva ,pas sans <;ue tous les assistants, François et les habitants de Orecio, vinssent s'agenouiiler devant la Crèche et baiser les pieds du diVin En~ant Or, a raconté un témoin ocu·lai:re, il arriva que quand le bienheureux Père s'inclina pour baiser Je c Barribino », celui-ci étendit ses peHs bras, remua les lèv.res et sourit gracieusement à son serviteur. François ne manqua pas de renou~eler, chaque année, à Noël, la naïve représentation, et lorsque, en 1226, .j[ partit pour le Ciel, ses fils spirituels recueillirent la récente tradition. Elle se propagea bientôt dans tout l'Ordre ·f ranciseain pour passer ensuite dans les autres Insti<tuts religieux, puis dans les églises et oha·pelles pUibliques et même dam les maisons des particuUers.

Les premières étrennes Le mot c étrennes» dérive du mot latin • strenuae », Le roi Tat·ius qui, avec Romulus, régnait sur les Sabins et les Romains, ayant reçu au début de l'année un bouquet de verveines cueilli dans le bois sacré de la déesse de .Ja Force - Strenua - remarçua que la fortune Lui sour it tout parficulièrement cette année-là. Les récoltes turent abondantes, les troupeaux se multiplièrent sur le mont Aventin et la victoire fut favorable aux armes romaines chaque fois qu'elles prirent les armes. Il faut d·i re que la verveine était considérée comme un porte-bonheur, comme un talisman puissant capable d'écarter les mauvais sorts, d'attirer la chance. de guérir les maladies. La verveine avait, chez les Roma·ins, les mêmes vertus et les mêmes pouvoirs que le gui chez les Gaulois. D'ailleurs, les druides distribuaient le gui sacré au début de l"a·n nouveau, en échange des présents que le peuple leur offra·it. Tatius. qui n'avait eu que de bonnes raisons de croire aux précieuses vertus de la

verveine, déclara que l'oifre de cette plan~ étai·! de bon augure et en consacra l'usaae !Pour donner plus de valeur au cadeau, lts Romains ajoutèrent des présents à la ver. veine et l'usage des étrennes prit une grandt extension. Bien avant cette époque, les; étrennes tXts. ·laient déjà en Grèce chez les Egyptiens et les Perses où l'on offrait des figues et du miel avec le souhait que la nouvelle année SOit aussi douce et bienfaisante c;ue ces présents. En 1564, Charles IX, par un édiit, décith que ·le premier jour de l'an serait le premie~ jour de janvier au lieu d'être fixé, comme il l'était auparavant en France, à la fête de pt. que s. Les cadeaux que les rois, les princes d les seigneurs recevaient tde leurs sujets Cil rendaient pendant les fêtes de Pâques, furem échangés au momeqt du prem;er jour· dt l'an. Ils furent souvent des produits rde la fer. me: de !beaux chapons, des oies grass~s, des fruits, des produits de l'industrie nationale En 1583, la corporation célèbre des bouche!\ de Limoges offrit à ses amis de la corport lion des boulangers un pantagruélique din, un boudin monstre qui mesurait 596 nes et qui pesait 434 livres. Il fallut le cours coordonné de 90 personnes à la leu Jeu powr le porter. Devant le cortège, ~ chef de la corporaiion des bouchers ouvrait la marche, paré de plumes et rubans, el Cl brandissant l'oriflamme verte et blanche. Dtt tarribours et des fifres donnaient le rythnr aux porteurs qui marchaient en cadence. A cette époque, on donnait déjà des adeaux aux ellifants et, dit un auteur du temp!, les poupées venant de Paris étaient chai1111D' tes et merveilleusement habillées. .P eu <à peu, on s'ingénia à fabriquer jouets plus précieux, plus riches, plus breux. La duchesse de ·L orraine commanda petit ménage tout en argent à . un pour les étrennes de sa. filleule, la fille duc tde Bavière. Le petit Louis XIII fut con11blé d'étrenad ·somptueuses dont les chroniques du tempt parlent avec une élogJeuse et

admiration. On lui prodigua des petits canons en argent, des navires et des carrosses minuscules en or, qui se mouvaient automatiquement et qui étaient actionnés par un ressort. Henri W commanda pour son daù:phin un mousc;uet à sa taille dans un fourreau de velours vert, avec bandoulière brodée d'argent, avec l'épée, la lance et tout ·l'armement d'enfant. Cela ne s'était jamais vu. Les verriers de SI-Germain des Prés vouLurent offrir un chef-'d'œuvre représentant une petite fon1aine en verre. Et cependant, l'enfant préférait ~ tous ces jouets un simple • sabot» qu'il faisait tourner avec un fouet et les pâtés de sable qu'il faisait dans les allées de Fontainebleau. L'année suivante, un courtisan, ayant remarqué le plaisir qu'i l éprouvait à construire des châteaux de sable, Iu.i offrit une a uge e1 une truelle d'argent. , Louis XIV accueillait avec satisfaction les étrennes de sa !bonne ville de Paris. Le 1er janvier, les échevins et le prévôt des marchands lui ;portaient à Versames leurs vœux accompagnés de • confitures » et d ' • hypocra s~ spécialement préparés au. goût du roi . L'hypocras préparé avec du vin sucré, une infusion de cannelles e1 d 'amandes douces, du muscat et de l'ambre, était hien reçu du roi. A la cour, les étrennes qu'on échangeait étaient du goût le plus riche, elles consistaient en éto.!Jfes précieus es, en bijoux de, prix. La Révolut.ion de 1793 tenta de supprimer les étrennes, mais rien n'est plus difficile à abolir CiU'une vieille coutume. Le christianisme naissant avait, lui aussi, tenté d!abolir les fêles païennes qui se célébraient aux calendes de janvier, sans plus de résultat. Depuis un siècle environ, le bonbon est venu s'ajouter aux joujoux et aux bijoU:X et il s'en fait, l\U jo.ur de l'an, un tel abus qu'i! les médecins doivent le voir avec plaisir, car il leur procure des clients . Dans les fermes et les châteaux de Normandie, on mettait sur la table .familiale, au jour ode l'an. un coq énom1e, bourré de foie gras et de farœ, flanqué de douze perdreaux

et de trente truifes ou de trente œufs frits. Ce plat symbolique représentait l'année, les douze mois et les tretlte jours de chaque mois; il constituait un calendrier de haut goût. Beaucoup font remonter cette coutume du • coq du jour de l'an • aux Gaulois, car ce fut le 1er janvler sue .Je coq gaulois entra à Rome; mais il est pLus simple de convenir que ce coq des fermes normandes annonçait l'année comme, de sa voix claironnante, il annonce le jour qui se lève. M . DESOHiA'MIPS.

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- ~• e.-.. .

Moi aussi je me ma1·ie 'M on cher Basile. Tu m'écrivais dernièrement que tu penses à te marier. . . Eh !hien, mon cher ami, veuxtu être béni de >Dieu comme je le suis, veux-tu être heureux en ce monde, comme moi, veux-tu laire facilement !on salut, tâche ùe mettre en pratique les eonseils que mon bon v.ieux curé m'a donnés et que voici: Mon vieux curé que tu as bien connu, m'a dit qu'il faut d 'abord connaître la vocation. Toutes les créatures qui composent l'univers ont toutes • une voca1ion », c 'est-~-dire une place à occuper, un rô!e à jouer, un lb'llt à atteindre pour concowrir à J'ordre universel. Donc, mon cher 'Basile, il te faut d 'abord connaître sur ce point la volonté divine. Car si tu penses te marier, Dieu t'appelle peut-être pour une autre vocation, par eJœmple la v·ie religieUJSe, le célibat. Ah tu r is! Mais il est de toute importance de connaître l'état particulier auquel Dieu t'appelle. car c'est dans cet état que tu ·trouveras la .paix, Je bonheur, les grâces nécessaires. Je vois hien, tu voudrais connaître les moyens pour eonnaître -ta vocation. Pour connait.re ta vocation il le faut bien examiner tes apti!udes, tes goûts, tes •attraits. Car tu sais fort bien en t'appelant à un état de vie particulier Dieu t'a donné tde l'attrait, du goût et des aptitudes pour cet état. Il y a un proverbe qui dit: • Qui se marie à .Ja hMe, à loisir s'en repend: ». Et un autre proverbe dît encore: • Où Oieu nous a


6 plantés, il faut fleurir et porter du fruit. ,. - Mon cher ami, j'espère que tu réfléchiras bien avant de prendre d.éiintivement la résolution d'embrasser l'état de mariage. Pense au proverbe: c Qui prend femme prend souci." OITRAM. Au revoir, à bientôt.

Les martyrs de la science La science a ses martyrs, comme la foi. Et la .science, au surplus, n'est-elle pas ellemême une religion? N'exige-t-elle pas de ses véritables adeptes le don complet d 'eux-mêmes? Ne devient-elle pas pour eux un sacerdoce? Quel philosophe a dit: c Toute science commence par un acte de foi "? Mais toute la vie du savant n'est-elle pas un lOJtg acte de loi? Un Pasteur, un Roux, un Curie, un Branly ne sont-il pas guidés dans leurs âpres recherches par leur foi dans le progrès humain? La foi du savant dans sa science, dans son œuvre, dans son devoir, est une foi agissante, et qui va péU'fois jusqu'au suprême sacrifice. Si vous passez devant l'Hôtel-Dieu de Paris, entrez dans la cour: vous y verrez un monument sur lequel sont inscrits des noms inconnus de la foule: ce sont ceux des ·internes des hôpitaux de ·Paris qw sont morts victi·mes de leur devoir, victimes de la science au chevet des malades dont ils ont contracté le mal en voulant les sauver, morts à leur poste de combat. Ce sentiment du devoir professionnel est commun aussi bien chez les .plus modestes savants que chez les plus illustres. Vous rappelez-vous l'histoire poignante et sublime du docteur Rabuel? C'était un tout petit mé'decin de .Ménilmon· tant, un médecin des pauvres. Bien qu'il fût sans fortune, quand on l'appelait en quelque logis de miséreux, il y courait à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, donn·ait

7 se~ soins, et. quand on voulait le payer, il di. sa1t en sourtant : c Ce n'est rien!" Un jour , on le mande auprès d'un enlant atteint .du crou~. iLes injections de sérum ont été fa1tes tard1vement; 11'eniant agonise. le médecin n'hésite pas: il colle ses lèvres à ce[. les du petit malade et il aspire les fausses membranes qui l'étouffent. L'enfant lut sauvé Le mt?decin mourut . . . Il mourut martyr de la science, victime du devoir, à 30 ans. A l'hôpital Necker, il y a quelques années, le docteur Louis Bazy, interne de chirurgie aidait son chef, ae professeur Berger, dan~ l'opération d 'une pleurésie purulente. Au mo. menrt où le chirurgien pressait sur la paroi thoraciqlM! du malade, un flot de pus, li'tchappant de la plaie, attei~t l'interne à l'œil Le jeune savant ne pouvait se dissimuler le danger 'iU'il courait. Il eût fallu procéder immédiatement à la désinfection de 1organe atteint. 'Mais, pour cela, il fallait demander au chef d'arrêter l'opération; et qui sait SI des complications n'en résulteraient pas qui pourraient être mortelles pour l'opéré. !L'interne ne dit rien et ne !bougea pas. Quand il .put se soigner, :il était trop tard. Une ophtalmie des plus graves se déclara. Après six mois d'affreuses souffrances, il perdit l'œil. Il avait failli perdre la vie. Mais ll av~üt accompli jusqu'au bout le devoir im· posé par sa conscience de ,savant. Je ne rapporte Cille quelques traits carac· !éristiques de ce sentiment. Que de pages De nous fa.udrait-il pas pour citer seulement les noms de tous ces héros de la science et du devoir, de tous ces chirurgiens victimes '<le piqûres anatomiques au cours des autopsies qu'ils pratiquaient, de tous ces médecins <;Ul ont trouvé la mort au chevet des contagieux qu'ils soignaient au péril et au prix même de leur vie l La science, en proaressant sans cesse semble rrrultiplier les da~gers po~r ceux ~ui la Iont progresser. Un de nos savants coll.[rères, journaliste scientHique et radiographP éminent, le docteur Foveau de Courmelles, écrivait récemment des r ayons X: • Ils tuent ou guérissent. •

·En effet, ils guérissent le malade, ils tuent lui enlever le poignet gauche. Ses moignons, munis d'appareils articulés, il continua son quelquefois le médecin. ft ils le tuent lentement. sourdement ·h' œuvre - il la continua ·jusqu'à la -mort! C'est ains.i également que, ces jours dermutilant peu à peu avant de lui porte; le niers, M. Vaillant, radiographe de l'hôpital coup suprême. Les rayons X ne sont connus que depui!:i Lariboisière a subi sa treizième opération. un peu plus de vingt ans. Et que de noms Il y a deux ans, on lui avait coupé le 'bras <ié;à - qlM! de noms qui devraient être glo- gauche, désarticulé l'épaule et enlevé une partie de la clavicule et de l'omoplate. AujourrieUJC - sont inscrits au martyrologe de la d'hui, c'est le poignet droit qui vient de tomscience nouvelle! ber sous le scalpel. La foule, hélas! qui connaît si bien les - On va me ·mettre une ma'in artificielle, noms des baladins c;ul l'amusent, ignore tota . a-t-il dit: je pourrai continuer à manier mes !emeut ceux des savants qui se sacrHient et appareils. qui meurent pollli' elle. Inclinons-nous bien bas devant ces martyrs Qui donc se souvient du physicien Radivolontaires de la science. Pour un salaire guet, de l'opérateur Dorsène, de Périgueux, misérable, dont un manœuvre ne voudrait du docteur Ouilloz, de Nancy, de la doctopas, ils acceptent les pires souffrances, ils resse Blanche Witbnann qui, tous succomse laissent mutiler, ils donnent leur vie, enl:èrent après qu'on leur eut coupé les bras fin. Je voudrais que l'histoi re de leur dé- les bras brillés, rongés par l'infernale amvoueml!Dt sublime fût contée le même jour poule de Crookes? par ·les maîtres aux écoliers de toutes les Et je n'en cite que quelques-uns parmi écoles. Aucun hommage ne saura-it être au,. cewc 'iUÏ sont morts. Combien d 'autres ont dessus de ce que nous leur devons. dll abandonner la terrible science après les Ils sont les plus purs, les plus nobles, les plus longues souffrances et les p'us doulou· .plus indiscutables héros, ceux qui se sacrl· reuses mutilations. fient ainsi pour la sc.ience et pour l'humanité. Les opérateurs d'aujourd'hui connaissen1 Ernest LAUT. les effets des rayons X; ils possèdent les moyens de s'en préserver et d'empêcher les ra· yons de s'égarer: ·les accidents seront donc La Messe quotidienne de plus en plus rares dans l'avenir . 'Mais les précurseurs ignoraient les dangers de l'arAvez-vous des peines? - et qui en est me qu'ils maniaient: Jls devaient en recevoir exenwt? - allez à la messe, allez à Jésus. les coups les plus terribles. Arvez-vous une grâ-ce à demander à Jésu;? C'est ainsi qu 'il y a quelques mois, Char· a•llez à la messe et demandez. les Infroit, chef des services de radiograA!Vez-vou.s à cœur de remercier dignement phie à la Salpêtrière, a succombé aux sw~es des 22 opérations qu·n a subies au cours de ·la 'bonté di'Vine pour quelque g,rand bienfait? allez à la messe. ses 22 ans de pratique des rayons x. Oui, Vouiez-vous expier une faute qui vous 22 opérations en 22 ans. Une opération par pèse sur le Cœilr et obtenir miséricorde pour an. Infroit n'avai t que 46 ans. Il était venu vous ou pour d'autres? allez à la messe, rt-lout jeune à la science nouvelle. Or 11 taut courez à ·JéSus. Un qoi.III', Ste Thérèse, se ~~&.ltlant tout acque toute initiation ait des martyrs.' On ne savait pas se défendre en ce temps~lià contre . cablée par le poidls des grâces qu'elle receles dangers de l'ampoule de Crookes. lnfroit vait, s'écri-a dans une sorte d'angoisse: • Mort souffrit de brO.IUires atroces : il .persista. D'a- Dieu! que puirs~je faire, moi, pauvre créature, bord, il •fallut ·luri couper le bras droit; puis pour reconnaître fd,Îig.nement votre misériror-


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8 dieuse rbonté? . Ei aussitôt elle perçut une voix ~este qui lul dit très distmctement: c Entends une messe. • n est bien rare que, quand on le veut tout de bon, on ne puisse assiS~~& tous les matins à la messe, ou à peu près. On se lève de mei'lleure hettre, on arrange ses affaires en -roosé<juence; et, sans bruit, sans éclat, on se procure celte inestimable grâce. Le tra,vaî1 n'en est que p!us fécond, béni quïl es~ par le bon Dieu! Mgr DE SEGUR.

-----------·---------------Variétés 'lJINE ASSEM!BiLtEE DE VOLEURS Une assemblée de 200 voleurs de profession a été tenue, dernièrement, à Alexandrie, ville du P iémont. Ce sont les bscistes qui ont convo<iué et présidé cette réunion peu ordinaire. Voici dans quelles circonstances: Les 'Vols étaient devem.1s si nombreux dans la ville et la région que les fascistes ont décidé d'y mettre un terme. ,Jls ont réussi à {aire la liste complète de tous les pro!essionnels du vol, puis ils les ont convoqué~ _par circulaire en les menaçant de mesures severes s'ils ne .réponda ient pas à l'appel. Et aucun ne manq.ua, pas même ceux qui étaient consignés p ar la poliœ dans leur demeure, car les fascistes s'étaient entendus au :préalable avec la Sfireté. Lorsque les 200 voleun;; fluent réunis, le secrétaire fasciste leur tint en réswné le discours suivant: c Nous vous avons convoqués pour vous dire que, dorénavant, il ne doit plus y avoir de vol à Alexandrie. Vous nous connaissez. Quand nous voulons une chose, nOU'S la voulons de toutes nos forces. Nous ne Faignons pas vos poigna.rds et vos révolvers. Si vous voulez la guerre, vous l'aurez. Nous :ne faisons pas appel à vos. sentiments, ~ votre amour-propre. Avec .vous, ce serait peine ,perdue. Nous parlons dans votre inté. •rêt. A partir d'auj·ourd'lhui 'l'ous ne volerez pLus. Vous gagnerez votre vie honnêtemen~;

nous vous aiderons, nous vous cheroherom du travail. Mais, entendons-nous bien: qui récidivera aura atta~ !re non pas à la iuslic~ et aux tribunaux, mais au gourdin fasciste qui envoie directement à l'hôpital et parloi$ au cimetière. • Ainsi parla l'orateu'I' fasciste el tout l'au.. ditoire d'applaudir. Quelques voleurs prirent la parole pour s'excuser et se plaindre de la dureté des temps. On en embaucha et plaça quelques..JUns séance tenante. Les autres turent avertis qu'une patrouille lasdste 'parcour. ra doréna'Vaot la ville, de 11 h. du .soir à 6 l1. du ma tin,' et que, durant cet espace de temps, aucun des voleurs présents ne devait, pour aU'OW1 motif, se trouver hors de chez lui. Les sanctions prévues contre les récidirvistes ne tardèrent pas à être appliquées. Les fascistes surprirent deux de ces malandrin$ en flagra nt délit. Selon l'avis qui leur avait été ttonné, i1ls furent rossés d'importance et transportés à I'Mpi'ial opour être soignés. pu is ils furent envoyés en prison. f)

LE PllJUS ORAN[) AV:ION DU MONO'E On 'Vient de term~ner ~a constmction du plus grand ·a!Vion qu.i ait jamai•s été conslruil en Amérique. Cet appareiQ est un triplaa équ·ipé de six moteurs. Son enJVergure est de 36 mètres, ·sa hauteur de 7 m. 80. sa longueur totale de 18 m. Le diamètre du ~ uselage mesure 3 mètres. Cet ·apparei~ transpo:rfanl cinq tonnes de projecti1es et quatre hl)[l1mes d'équipage aura un rayon d'action de sept heures. Afin de procêier aux essais, l'appa· reil a été transporté aux dépôts de ~·Etal dans !.'Ohio. On opense qu'il pourra preud~t l'ai r avant la fin de l'année. ~ • Sdbriété. Le jeune X . .. lit 'iian& son livre de classe que 1e chameau peut traJVailler huit 1ours de suite sans boire. Sa mère, awec Wl soupir : . . - C'est le contraire de ton père qUJ. lut, reste huit ~OlWS à boiTe sans travailler.

0 Jésus-Christ, notre consolation, notre · amour, no t'fe "ie, soyez tout .POU'f nous !pendant cette nouvelle année! Que les iours, les heures. les minutes et les secondes dont eUe se compose soient à vous, Soleil des âmes! Que le !Péché n'ait point de teJUPS à lui; qu'il ne dérobe 'fi en à votre entière possession! Actions, désirs ,peosées, ·plaisirs, d<>uleurs, que tout vous appa:rtienne, ô Jésus-Christ, RoJ éternel des siècles, Lumiève de la lumière, Dispensateur. du temps !par le prix de votre sang- ·qui coula sur le Cal~aire et s'offre maintenant à chaque minute sur nos a utels 'POU/f 'le raohat du monde! Donnez à V'Os fidèles une bonne ·année: :année de :paix, de courage et de charité! Loué à jamaés soit ]ésus-Christ!

La Sainte Famille Dans le dimanl011e de l'octave de l'Epiphanie, .PEg-lise ne .propose pas seulement un perS"onnage à notre vénéralion. mais un g.rourpe; g'roupe saint eu lui-même: la sainre 'famille; saint en chacun de ses membres : Jésus. Marie, joseph. La Sainte •Famille de Nazareth! Est-il fête plus touchante et d'use portée plus pratique? Il n'est JPefsonne qui n'appartienne à une famiille, famille naturelle ou adoptive, et n'ait m profit moral à retirer àe la contemplation de Jésus, de Marie, de J~ph . Les évangiles sont plus que sobres, !s sont sans détails sur les trente anBées de jésus à Naza'fefu. Aussi bien leur but est de .mon~er en Lui le Fils de Dieu, le Messie, le :Fondateur du Royaume des cieux. Toute sa vie oearhée est renfermée dans ,ces mots.: « H fiait soumis à 'Mia·rie ·et à jose,ph; il Prol!'ressait en â·ge, en sagesse et en Krâce devant Di'eu et devant les hom-

mes » . Rien d'extraordinaire, rien de saillant, rien qui sorte en a!pparence de l'ordinaire dans l'existence de la Sainte Famille. La vie de ses membres est celle de tous les humbles dont !~his­ toire ne sait pas Je nom. Les années se suivent uniformes; tout v est s'lencieux: la douleur et la ioie, le travail et la v-ertu. Dans cette o'bswrité se trouve renfermée toute une leQon. .En effet, la vie d'intérieur n'est-elle :Pas la .chose la plus nécessaire à la famille? N'est-ce pas dans l'atmosphère recueillie du fo_ver domestique que se révèlent et s'épa nouissent les qualités morales -des époux? N'est-ce pas là .que la connaissance plus ;profonde de leurs âmes aioute à leur affection un êlément qui en assure la durée: l'estime et la confiance mutuelles? N'est-ce ;pas là enfin que se realise le mieux le but de la mise en commun de deux existences : le partage des peines et des joies, la bonne éducation des enfan,fs? Que la vie des parent\<; et des enfants soit toute ou trop au dehors, la fami.Jie n'est plus que la reunion d,êkes qui s'abritent sous le même toit, s'assoient à la même table; le ·Père n'est plus que loe •poufV!<>yeur du ménage; la mère, un économe .qui doit s'ingénier à contenter tout le monde avec ;peu; l'enfant. un être qui amuse J>a'ffois, ennuie le plus souvent et doot on se décharge le plus possible. 'Dès lors, rien ·d'étonnant si, au premier revens, à l:a ·première mésintelligence, la famille se désae:rège, t ant il est v,rai que, ·J>Our en· maintenir les membres unis. il faut autre chose que les nécessités de la vie matérielle. Or n'est-ce !J)as auiourd'hui le triste cas de nombre de foyers? La raison en est ·qu'on n'envisage pas assez la famille comme une ·société, qui doit avoir sa vie .propre, et vie dont seuls ses membres soient les .acteurs et les témoins. S'ag-it-i.J d'une f<amiHe fortunée. ce que l'on .appeUe: les devoilf's du


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monde éloigne les oonioints l'un d~ l'autre: Monsieur a ses affaires ou son cercl~; Madame. ses receptions ou ses visites. Quant aux enfants, ils sont confiés à des étrangers: les ·p arents ne les connaissent ·que sur les Ta:pports d'autrui et ne les voient que P<>Ur s'assurer de leur bonne santé rOU les initier à lewr propre vie: ils ne s'occupent guère de leuT foTmation, .de leur éducation; de temps en temps ils interviennent pour •lever ou aggraver une ,punition; c'est tout. Dans œtte .famille, l'arnoux conjugal, l'amour paternel et maternel. l'amour filial sont comme atrophiés: il leur manque IJ)our un épanouissement normal la vie commune: intime, simple; ·1~ foyer n'est rplu5 qu'un :pj~d-à­ terre, où l'on se repose d'une activité toute dépensée au <iehor.s. ·Quelquefois aux dépens de sa santé, de sa ·r éputation et du bonheuT des siens. Et ce n'est tpas seu~ement dans la haute classe que la vie au dehors tue la vie d'intérieur. 'Sans doute la misère, le défectueux état des habitations ex;pliquent et excusent -certaines désertions ·du .<fu.ez-soi. Cependant, tous lës ménages ouvriers ne sont ·pas pauvres. ni tous les appa•rtements malsains. Non; mais si le :père préfère se reposer et se distraire -ailleurs, et souvent, hélas, où et comment? si la mère et les enfants s'ennuient dans cet inrerieur décavité, quand encore ils ne s'en vont pas cha· cun de leUJT côté, c'est parœ que là aussi, soit tpar ignor:anœ, soit par égoïsme. on ne réalise pas l·a conception chrétienne de la famtlte. Les éooux ou· blient qu'ils se sont unis rpoÙr vivre ensemble, non seulement •leur vie animale, mais la vie de 'leur âme, ·de leur esprit, de leur <:œur : pour multiplier non seulement des êtres vivants, mais des êtres au jugement sain. 'à la consdenee droite, à la volonté ouverte à tout effort; ils oublient que, rpour atteind:e -ce ·but, i·l s doivent le plus pos-

11 sible vivre ·entre eux seuls. dans l'in~. mité. 0~ se P!~i~t beal!-~1? du désordre, de 1'mstabthte des mteneurs: certains '!)ères ne sont plus des pères; certaines mères ne sont plus des mères: les en. fants ne sont plus des enfants. L'une des causes en est la diminution de l'es-prit de famille. •Pour se !l'especter, s'a~ mer, se faire mutuellement du bien, il faut se connaître. et !l)our se connaître 11 faut vivre ensemble. Si ,La famille.de Nazareth est la f.amil'le idéale, sans doute il faut l'attribuer à la sainteté de ses membres, mais aussi à leur vie d'intimité. Notre-Seigneur ne nous aq. rait laissé que l'enseignement' pratique de ses trente années <le vie commune avec Marie et Joseph, qu'il serait dé~ le Sauveur : c'est de cet exemple q111 doivent s'inspirer pères, mères, enfants, pour être tout ce que leur imposent de si beaux titres. « Et l'enfant <Jbéissait à 'Marie et à Joseph; il progressait en âge, en sa. gesse et en grâce.:. Qu'est-ce à dire? que Jésus, la perfection même, .a voul1 que cette perfection apparût •p ar degré dans sa natuTe humaine. En mêœ tem1ps que s·on CO·PPS croissait, dans sou âme se développaient les connaissances et les vertus !Pfopœs à l'enfance, à l'ado·lescence, à la jeunesse. - A:h! mt. .res chrétiennes, en vos enfants, pr~ moraux et progrès physiques ont-ils marché de •p air? Leur religion est-elle devenue 'Plus convaincue, ~eur <eonscien. œ plus délicate, leur oœur 'Plus pur? Hélas! Quel contrasre, peut-être, entre votre ilatérieur et celui de Nazareth! Ici, .la rprièr-e, la le la conooTde, Ja rpaiJÇ; là, 1inèliff1éreitctl religieuse. l'insubordination, 1'amour plaisir, les disputes, les larmes. MaiS. direz-vous, à NaZ'aret!b., il ne ;pouvait el être autrement : l'enfant était le 'fils dt Dieu! - C'est v,rai; toujours est-il qi extérieurement, durant sa vi.e ca•chée, U s'est comporté •comme s'il ne l'était pas;

il était simpl~ent l'elllfant et l'ouvrier J110dèle; la ,preuve en est que :plus taTd leS habitants de la Galilée ne voyaient en lui :Que .Je fils dw clla·Ppentier de Nazareth. Jésus, qui :possédait toute vertu et toute science, a voulu être élevé oomme toul autre homme. Marie et joseph ont fait son éducation: ils l'initièrent à ses devoirs enver.s Dieu, envers le prochain, envers lui-même. Il a voulu paraître 'leUJr devoir son savoir et ses qualités comme H leur devait sa subsistance. tafin de monh'er aux pères et mères ce que [peuvent faire d'un enfant des parents tout à lewr tâche. Sans doute, il tpeut arriver que les enfants se ·dérobent à la vigilance .Ja plus attentive, résistent aux mei.lleures recommandations. Mrus n'est-ce pas parce que t·rop souvent à cela se limi.t e toute l'activité éducatrice? L'exemple manque: on se oontente de leur donner des leçons de mots; aucune ·leçon ·de cliOses, si bien •que l'on pourrait dire à ces enfants au sujet de ·l eurs ·p arents œ que Notre-Seigneur .disait à ses disciples des !pharisiens: «,faites ce qu'ils vous disent, mais n'imitez pas leurs œuvDes. car ils disent et ne font pas. » Il ne suffit !J'as de 1eter de bon grain en terre, il faut :une atmosphère ambiante favorable à la germination . Comment les enfants ,peuvent-ils prendre au sérieux ·des cYbligath:ms ou des défenses que les .parents sont les ·premiers à ne pas respecter? Cette double éducation par la tparole et l'exemple, Marie et joseph l'ont admirablement Pratiquée: Jésus, le modèle des enfants, des .adolescents, des -ouvriers, en est la preuve. Puissent les foyers -ch'f\é.. tiens, en souvenir et à l'exemple de la Sainte FamiLle, :s'ins'J)irer de son idéal et se résoudre à une vie toute ·d'intimité, de prière, .de ~ravail, <le lfeSIPect, d'amour. de dév,outement, d'édification mutuel'le!

Ce qu'est une mere Feu M . François Coppée, de l'Académie française, après une longue maladie, se mit à fouiller et à ranger sa bibliothèque. Il retrouva un vieux livre, une « Vie de saint Louis •· qui avait été donné comme prix à sa mère, il y a 80 ans. Il se rappelle que c'est dans ce li-vre que sa mère lui a appris à lire, et, sur ce souvenir, i·l écrit cette charmanie page: ... Ce méchant bouqu in dont se servit ma mère pour m'enseigner l'art si difficile de la lectUJre, ce livre qu'elte-même possédait déjà du temps qu'elle éiait écolière, me fa i~ songer quelle a été une petite fille. Mais je ne puis m'imaginer ses jeux et ses travaux d·enfant, pas plus que ses rêves de jeun·e fil· le ou ses jo:es d 'épouse bien aimée. Je ne veux voir en elle gue ma maman, ma vieille maman. Il me semble que je ma.nquerais au 4me commandement çlu Décalogue: "Tes père el mère honoreras, " et qu'un peu de tendre res· peel d'ont ma pensée enveloppe la chère ima· ge de ma mère s'évanottirait, si je me la représentais un seul instant hors de sa fonction maternelle, et sans les premiers cheveux gris et les ~uelqu.es rides qu'elle ava it déjà qu-and j 'étaJi.s 1ou.t petit. Quand elle mourut, elle avait 71 an~, el j'en ava is 33. }'é!tais don.c un lhomme , un homme aya nt vécu, travaillé, joui, souffert, traversé vingt 1ois la flamme des pas· sions, un homme resté fidè!e, sans doute, à ses devoirs pr!ncipaux, mais coupable de bien des fautes, hélas! et sans innocence. Certes, ma mère le savait. Elle avait <:onnu mes efforts, pour me donuer du courage, mes faiblesses pour les excuser; elle avait pris sa part de mes joies, m'avait consolé dans mes heUJres de détresse. Mais si, femme àe virile intelligence et de jugement haut et sOr, elle me parlait comme à un homme, quand je lui demandais son conseil, je redevenais pou.r elle - adorable illusion! - son enfa!N, son pauvre petit enfant, quand je n'avais besoin c:;ue de son amoLli'.


12 Je ne me souviens pas seulement ici des instants où je défaillais sous la peine, et où je ne trouvais de soutien qu'en embrassant rna mère et en séchant sur sa joue mes yeux brülés de larmes comme au temps où elle me portait daw; ses bras. Non, c était encore dans le cours ordinaire •de la vie, c'était dans les mille riens de chaque jour çue mon excellente mère me traHait comme dans n.on premier âge, et m'en attribuait naïvement l'imprudence et la malad·resse. • Fais attention à la marche, en bas de • l'escalier.. . Prends garde d'attraper froid. • . . . Je suis sûre que lu as encore oublié • ton mouchoir . . . • Je plams ceux qui reçoivent avec impatience, sans un sourire attendri, ces reconr mandations puériles. Elles m'ont toujourg ému jusqu'au fond du cœur. Cependant, c;ue d'angoisses, que de chagrins je lui ai causés, à l'admrrab!e femme! Non qu'elle ait jama:is pu douter une seule minute de mon respect et de mon :tmour, grand D ieu! Mais on est ;eune, on se rue dans la vie, poussé pllir l'âpre ven! du desir; et l'on oublie qu'il y a, près du foyer de famil le, abandoanée trop souvent, une pauvre v:eille maman, - oh! pleine d'indulgence infinie, qui ose à pe·ine adres.ser à son grand fils un timide reproche, - mais c;ui s'alarme des dangers qu'il court, qui souffre de lui voiT perdre sa candeur et sa pureté, - et qui pleure! Puisse cette page tomber sous les yeux d'un jeune homme et l'arrêter au bord d 'une sérieuse défaillance!.. . S' il savait c;uelle amertume c'est pour l'âme, plus tard, sur le déclin de la vie, de songer qu'on n'a pas été Lill mauvais homme, qu'on n'a rien d 'essentiel à se reprocher, et pourtant qu'on a fait p'eurer sa mère! Voilà plus de vingt ans CjUe la mienne est morte, et j'avais tout de même le cœur d 'un fils; car ce jour-là, Cjuelque chose de délicieux s'est éteint en moi, et, depuis lors, je ne me suis plus senti jeune. Jamais je n'ai s i souvent évoqué la mémo:re de ma mère CjUe pendant cette mala•die et cette ron.g ue convalescence qui m'ont ins-

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piré de si graves médiiations. Ces! en bal. bu;tiant,t après tant d 'années, les prières q~~e ma mère m'apprit dans mon enfance, qu mon âme a tenté de s'élever vers Dieu. Oh~ comme je pensais à ma mère le jour où, pou; mériter cette récompense de la retrouver au ciel, ie me suis promis c;ue le temps qui lllt reste à vivre serait rempli par des rèyts plus purs et par des actions meiUeuresl Jésus, qui a fait triompher sa Mère, au. près de lui, dans son divin royaume, bénira la prière d'un fils et d'un chrétien. Patrie mystique! SéjoLu des Justes! Olo. rieux foyer de lumière el d'amour! On pr~. tend que nos faibles intelligences ne peuvelll concevoir l'éteujue et la perfection des féli· ci~és c;ue tu réserves aux élus! Mais, il Ill! semble, à moi, humble d'esprit, à moi, pau. vre pécheur, que j'a1 eu le pressentiment da ·Paradis, jadis, lorsque j'étais un petit en· fant p!ein d'innocence et que je m'endormais. mes deux bras à ton cou, ô ma sainte mèl'l' et ma bonne nourrice! françois COPPEE.

bredouilles essayer de se rattraper en tirant

sur de pauvres petites mésanges . .. Sans dou-

te ils n'espéraient pas ainsi garnir leur gib~· ,:ère. Non, ils tiraient pour le plais ir, pour 1uer quelque chose. Etrange cruauté! Ayons pitié des petits oiseaux en hiver! pour défendre les cultures, les arbres fruitiers, la vigne, contre l'assaut quotidien des insectes, r:en ne vaut le bec agile et pointu de l'oiseau. La destruchon des oiseaux est un •fléau pour les fruits de la terre, et un oiseau blessé appauvrit tôt ou tapd la main qui l'a frappé. Quand nous disons: Ayons pit:é! nous ne songeons pas à la pie voleuse et cruelle, au corbeau rapace. Ceux-là sont bien armés contre l'hiver. tM.ais nous voulons parler des que'lques espèces de petits oiseaux qui, malgré le froid, nous restent !fidèles. Les hirondelles, tles pinsons, ont fui vers de plus doux climats, sur les côtes de la Grè. ce, qu ittes à revenir aux beaux jours, s'ils ont pu échapper aux lacets des oiseleurs. Mais nous avons autour de nous les jolies mésanges des dherses variétés, surtout les iêles noires plastronnées d 'or vert, les longues-queues vêtues de gris perle; les roitelets, minuscules sou ris ailées, qui frétillent dans les haies, vous narguant de leur œil Nous sommes en !hiver, saison néfaste noir et égayam la campagne et les boro:s des p0ur les petits oiseaux amis du. cultivateur. ruisseaux de leur petit cri aig;u. Ils sont tous là, dans nos jardins, sous Ils ont travaillé tout l'été, détruisant par milliers les insectes. 'L eur travail, au re~ nos avant-toits, venant, voletant, sautillant, ne cesse jamais; maintenant ils vont! chercher piquant du .bec de-ci, de-là, grignotant sans sous les écorces des arbres, les larves. les cesse des choses imperceptibles qu'ils dénichrysalides, les œufs, en attendant l'arriv& chent sous les écorces et dans les mousses. du soleil printanier pour éclore et se multi. Ceux-là sont la joie, la vivante poésie de nos plier. hivers. Protégeons-les. Les Allemands nous ont devancés dans Mais cette nourriture, cherchée s i avidement par ces yeux perçantls, n 'est pas suffi· cette voie. De nombreuses II.Jigues pour la sante, quand il gèle et que la neige couv·re la protection des petits oiseaux font de la proterre. C'est alors que les jolis hôtes !ile nos pagande, récompensent les acte& de bonté, punissent les actes de cruauté en·v ers les bêCJ~JTJWa.gnes 1116lM'en t IPa r œntllines. Bien pis! Si, enhardis par ·Ja faim, ils les. A l'entrée de l'hiver, ces Ligues font pas'approchent des habitations pour glaner raifre dans les journaux de petits· articles inquelques miettes, il n'est pa.s rare que les en- diant à la pitié • .. Ne rions pas de ce .sentifants, même les hommes, se fassent ·un joyeux mentalisme; il .représente une bonne action passe-temps de les traquer, de leur tendre et l'écho d'une lbonté na,turelle qui ·tend, maldes pièges. Nous avons vu des chasseurs heu·reusernent, de plus en plus à disparaître.

Les oiseaux en hiver

Bien que nos hivers romands soient moins r igoureux que ceux de la jforêt-Noire, de l'Allemagne du Nord, faisons de même, protégeons les oiseaux qui hivernent chez nous quand le gel ou la neige les empêchent de lrouver leur nourriture. Jetons-leur alors quelques grains ou les .reliefs de ia table; ils nous le rendront au centuple.

Les cb eminées On ne trouve plus que dans quelques rares familles les cheminées familiales, les cheminées à feu, douces, propices à kt causerie, les cheminées de rêve où les légendes aiment à nicher et se réveillent .à la flanl!ne pénéirante. Les souvenirs s'y sont réfugiés; ils vont, ils viennent sur les langues rouges du feu qui· s'élancent par spasmes, ils vous assiègent. vous ber-cent soiTUlolents et mater· nets, voltigent autour de ,vos tempes, puis b:en!ôt, comme des doigts invisibles, doucement abaissent vos paupières. Qui nous redonnera les chenets massifs allongés dans l'âtre, aux pommes de cuivre étincelantes. les écrans à fine trame, que trave!Tsent à tire-d'aile des oiseaux aux ailes transparenrtes parmi de mys-térieuses fleurs invraisemblables de couleur, les tisonniers, les pincettes ouvragées, .que les mains des mères-grands ont tenus tant de fois? Qui nous redonnera Lt clarté amica'le, la lumtère altiran!e et câline de nos vieux foyers, alors que toute la pièce doflt dans la pénombre, que, sur la cheminée, les aiguilles de la pendule •courent .s ur ·u111 caJcL11an qu'on ne voi1 pas, au rythme de petits coups de balancier discrets, craintifs de troubler votre rêverie? On brûlait en ces temps un bois noueux et fort, un bois rude et vieux, robuste comme la race qui le travaillait, un bois sec qui claquait, et que le feu toll!urait sans faire p~eu­ rer. C'étaient des hêtres .au tronc séculaire, qui avaient subi les assauts du vent échevelé de plus de cent hivers, souvent quelque morceau de chêne rebelle d'une chaude cou-


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14 leur rousse pareille à celles des viehles crédences et des bahuts sculptés. C'était le vrai foyer intime, devant lequel on «!tendait ses jambes avec délices, le foye.r reposant qui drisposait votre esprit à oublier, votre cœur à s'épancher, qui resserrait le lien familial en empêchant de penser que, a'-1 dehors, il existè un monde que la nuit recouv<re, où le vent hurleur rôde pervers. L'·â me de ta maisonnée habitait les vieilles cheminées comme les mânes protecteurs habitaient les foyers antiques. Cette âme était un • Jar familiaris » n'exigeant aucun culte somptueux et qui n'était point rancunier et point sévère pour 1es gens de !J.a maison. Il étai·t simple, paternel, caressant, aimait le rire, 'la légende, les chanson's. des veil!ées, les récits d!aventures. D'un til invisible il dirigeait les conversations dans des sentiers reposants, il pénétrait l'être d'un bien-être indéfinissable, il resserrait les chaises rangées en cercle, mettait de chauds baisers sur les jambes re· froidies des aïeules, caressait les mains gourdes des enfants, allumait des éclatiTs de satisfaction dans l'œil entr'ouvert du chat, accueillait, souriant, qui venait à lui, le berçait, l'assoupissait, 'lui faisant éprouver les satisfactions du sommeil, tout en le laissant assez conscient de lui-même pour lui permettre de se rendre compte de son bonheur. •En fredonnant des berceuses monotones, il assouplissait la flamme qu'il mouiait au1our kiru tbc»s, voltigeait avec 1a nuée rose sur les braises rouges, puis, après avoir joué avec elle, la 'lançait dans les hauteurs de la cheminée avec quelques étincelles jaillies en fusées pour éclairer sa route. Devant les viemes cheminées, on aimait, on rêvait, on priait. La flamme folle était la compagne de solitude, la berceuse des chagrins, la fée des soirées d'hiver. On la conser vait, on l'entre· tenait avec tou.te sorte de prévenances et de délicatesses. E11e était regardée comme une amie qui vous adou cissai~ la marche des hemes, une hôtesse dont on fêtai-t la présence en l'entourant avec empressement. Quel meilleur moyen d'accueillir un visiteur t;ue par une claire flambée de sarments! Offrir

sou feu faisait partie de l'ancienne ltospif.t. liié, s'asseoir au .foyer était un honneur. · Ce bon temps n'est plus! Nos maisons sont sans foyer, et ce sont des ma isons sans âme! P. B.

Moi aussi je me marie 1.. . Mon cher vieux Gitram, Ta dernière lettre m'apprend qu'il ·~ faut d'abord connaître ma vocation avant de pren. dre une décision défimtive. Hélas! oui, qui 9e marie à la hâte à loisir s'en repent. <M'ais enfi,n ... serait-il poss~ble c;ue je me sois trompé? ·Ecoute, mon cher vieux, je crois fermement q ue le bon Dieu m'appelle à l'état de mari.1ge et voici pourquoi. U est vrai, j'ai sérieusement pensé à la vie re:i. gieuse et au célibat. Je n'ai pas pris à la lEgère la résolution de me marier. J'ai coasulté mes parents, des personnes sages tf prudentes et surtout j'ai demandé conseil l mon confesseur en qui j'ai toute confiance. Il m'a dit: priez Dieu tous les jours surtout après vos confessions et vos communiollS el pendant la sainte messe. .Priez la sainte Vier. ge, notre Dame du Bon-Conseil, faites c;uel· ques neuvaines en son honneur et... penses-tu, il m'a dit de faire un pèlerinage à Long!borgne. Et après fout cela mon confesseur m'a encore envoyé dans une maison reJi. gieuse pour faire des retraites. Après des exercices religieux de 8 jours je suis sorti de cette maison bénie comme nouveau-né. Je t'assure .que chaque année je m'en irai m'eu· fermer pour c;uelques jours dans cette mai· son, où dans un silence absolu le bon Dieu nous parle. Et le résultat? Toujours le même! Moi aussi je me marie! Et maintenant Il résolution prise, je te prie mon cher vieux, de bien vouloi·r m'indiquer comment il me faut faire pour connaître la personne qll! Dieu m'a destiné pour épouse. Car s'il esl très important de savoir si l'on est appelf à l'état de mariage il ne l'est ·p as moins dt

savoir avec qui l'on doit se marier. Pour ne

pal. Le païen, an contraire, qui ne cherche que l'accessoire, les biens de ce monde, manIJlOO avenir, aide-moi par tes conseils à trouque sûrement le principal, les biens du Ciet; ver Ja personne qlliL me rendra aussi heureux et risque, en manquant l'accessoire, de ,fout que tu l'es. Mille remerciements.. per11re à la fois, - comme le chien de la faTon ami Basile. ble qui lâche la proie pour l'ombre et n1attrape ni l'omibre ni la proie. N'ayant pour mobile de son trarvail et de ·s es privations que l'intérêt de sa vie présente, il est trop exposé à ne pas bien entendre ses intérêts: à trouver, par exemple, son . intérêt dans un Tout enfant d'Adam pécheur doit gagner repos paresseux, dans la jouissance immésa vie par son ,travail et celui qui ne veut diate du fruit de son travail, et, après avoir pas travailler ne doit pas mangel' non plus. satisfait ses besoins naturels et légitimes, à ou salaire retiré de son travail quotidien cha- se créer d 'autres besoins, des besoins faccun doil dépenser ce qui est nécessaire à tices, non moins impérieux et tyranniques, ses besoins légitimes du moment et réserver qLLi dévorent toute son épargne, pourvu tou!e reste pour le moment où Je travail, sa te!ois - chose plus fâcheuse encore ·qu'w.te santé et ses forces viendront à lui manquer. dépense inutile - que ~a satisfaction ~e ces Ce reste constitue une épargne qui, accumubesoins factices et exagérés ne nuise pas à 'ée jour pour jour, finit par former un ca- sa santé. Viennent alors les temps di.ffi.ciles, pital. Or, l'épargne implique l'idée qu'i1 faut et il tombe dans la pauiVreté, la maladie, la se pri<ver d'tme jouissance momentanée en misère. prévision de !"avenir: c'est une application De la doctrine de la ()harité mutuelle ende la vertu chrétienne de mortification. Se seignée par l'Eglise et pratiquée par 5es fin!Orti.[ier, en effet, c'est se priver, non seudèles , est née la • mutualité • qui associe les lement de jooissances illégitimes ou immopersonnes ld·ans le ,b ut dè- leUJC procurer, par dérées, mais encore de Jouissances m~me léun engagement commun et réciproque, cergitimes et mddérées, non prus en vue d'un tains ava·nlages économiques notamment ceux avantage matériel; mais, de ce que l'on ne de l'assurance. La forme première et princise propose, en se . mortifiant, que d'assurer pale de la mutualité est la Société de secours ses intérêts éternels, J'épargne, résultant de mutuels, qui assure à ses membres, moyenla mortification. n'en •a ssure pas moins les na·n t une faible cotisation périodique, des intérêts temporels, en réalisant un capital secours temporaires ou permanents, destinés dont les revenus fournissent de quoi vivre à parer aux éventualités incertaines et onéen cas de chômage, d'accildenis, de maladies, reuses de la vie énumérées plU's haut. Elle d'invalidité, de viei l.tesse: vicissitudes inévidiffère des sociétés capitalistes d'assurances, tables de la condition . terrestre. - dont le contrat strictement juridique reEn faisant tout rapporter à la vie future. pose sur le pur intérêt et où n'intervient aujé3us-Ohrist fait prendre au chrétien l"heucun don gratuit, - par 'SOn caractère de soreue 'habitude de la pr~oyance pour la vie c'été fraternelle. reposant sur la !bienfaisanprésente. • La 1"eligion chrétienne est utile à ce autant que ·s ur l'intérêt, sur 1es dons ou tout, dit S. Pau·l; elle fait de magnifiques les cotisations gratuites de membres honopromesses pour la vie à venir, mais elle proraires qui se contentent du bonheur de doncure dès la vie présenre de précieux a<vanner, plus gran'd que celui de recevoir, a dit lages. • • En cherchant <Jvant tout le ToyauJésus•Christ. me de Dieu et sa justice, on trouve 'le reste L"Eglise catholique, par sa nature et sa par surcroît. • L'aJOCessoi·r e suit Je princi- définition même, est la société .univef!selle,

pas 'fT!e tromper dans le choix où il va de

La mutualité chrétienne


. 16 la communion des saints, une grande société de secours mu·tuels, dont les membres, dispersés au Ciel, srur la , terre et au purgato:re. s 'entr'aident de leurs prières, de leurs bonnes œuvres et de leurs mérites Elle ne fait qu'appliquer lii sociabilité qui h caractérise en groupant les intérêts de ses .111embres pour les mieux servir. Sachant, avec S. Thomas d' Aquin, c1u' • une part suffisante de biens corporels est nécessaire à l'exercice de la vertu •, elle a toujours aidé la vie matérielle de ses enfants pour favoriser leur vie spirituelle. Les associations, syndicats, mutualités et autres institutions sociales, dont notre siècie est si ber, ne sont que la reproduction, sous des noms nouveaux, d'institutions anciennes dues à 1'initiative de l'Eglise et des meilleurs de ses enfants. Dès que l'invasion des Barbares et l'âge de fer de la· féodalité lui en ont laissé la liberté, bien avant le XIIIe siècle, âge d'or de la Chrétienté, elle avait fondé des conhéries et des corporations qui n'étaient autre chose que des mutualités, avec statuts, droits d'entrée, cotisation annruelle, conseil d' administration, assemblée générale, acceptation par elle des nouveaux membres et élection par elle Ides membres du ·conseiL Toutes ces institutions, renversées par la tourmente révolutionnaire, se sont relevées peu à peu dans la seconde moitié du siècle dernier, grâce encore 'à l'ini tiative du clergé et des laïques catholiques, comme l'atteste l'histoire. -Par la mutualité, qui n 'est que la mise en action organisée, disciplinée, moralisée, décuplée, de la • charité mutuelle • , chacun reçoit l'assistance en même temps qu'il la donne, jouit d'un droit en remplissant •un devoir, fait à la fois acte de charité fraternelle et acte d' intérêt personnel bien entendu, une bonne action et une bonne alfaire, sauvegarde du même coup sa vie matérielle et sa d.ignité morale.

N'oubliez jamais sue les plus beaux jours ne sont jamais beaux pou·r tow. •••

Supplément du Variétés

LA RELIGION ET LES TI.MBRES Par les timbres, on connaît sou!Vent la relig ion des habitants des d~ve.rs pays. Les iitn. bres émis au Portugal sont en l'honneur de saint Antoine de PaJdoue; en 'l 'h onneur de Ja v :erge, ceux émis dans les îles du même nom. La scène du nauJfrage de saint Paul est êvoquée sur certains tLmbres de l'île de Malte. ::'•a' nt Mi.ohei figure sur deux timbres belges, et nous trotwo.ns un ange volant dans le del sur un commémoratif du Brésil, 1900. le curé Hidalgo est fréquemment r~présenté sur les timbres du Mexique, et nous voyons aux Etats-Unis une vignette reUJrésentant le Jésuite Marquette prêchant aux Peaux-Rouges. La croix figure sur les timbres de la Suisse. Un timbre de la R~publique Dominicaine montre une bible ou.verie, et un du Vénézuéla, Colomb portant la croix sur la terre qu'il ldécou,vre. La Belgique, soucieuse du repos dominical, ins,c rit sur se·s timbres: • Ne .pas Ii.vrer le dimanche. » Elle a ides timbres représentant saint Martin coupant la moitié de son manteau . .Le timbre de la ·principauté de Liechtenstein a une Vierge couronnée, tenant l'Enfant-Jésus; le timbre de Montserrat ~ un ange tenant Ul!le croix. Le timbre hongr-ois de 50 couronnes, récemment paru, re· présente la Sainte Vierge, patronne de la Hongrie, ho1mn1age bien naturel du pays de saint Etienne et de sainte EHsa,beth.

0 • - Connaissez-vous la • menticuJture •? - Non. - C'est une science très connue des s.o!dats, et dont le princi1pal axiome s'énonce ainsi: • II ne faut pas s'en faire~ - Un Améri·cain malin (ils le sont tous) a tiré de ceffe ,phrase si simple tout un système philos& phique et un !Volume qui est très répandtL L'auteur prouJVe savamment que les soucis vieillissent l'homme, que les maladies le htMt. Don~, i.! ~ut éviter ·les soucis en • ne s'en faisant pas • , et les maladies en masti· quant bien ses aŒiments - ce qui est la chose la plus simple du monde.

~o ~

de ,l' &cole'' (1923)

~

L'Ami de tous les jours

orgueil devant s-es a baissements. de vos vani~és dev~ant ses h umiliations. de votre lâcheté devant ses angoisses. de Avez-vou·s un crucifix et comment votre paresse ~en presence de la sueur vous comportez-vous à son ég-ard? de s a.n'g Té,paTIIdWe SU% Oe •COIT!P!S .dJiVIin, Quittez-le le moins possible; mettez- de votlre élg'Oïsme en face de son amou.r le sur votre table quand vous écrivez, in[•ini. ldle vetre im)Piatienœ, die vos désur vos genoux quand vous travaillez, tPj,fl~, de votre dlé'i1arut elie charité en :iia1ce de ses Fongues 1a>Hentes. a~fin ete le reg>a.rder de temps en temps, Ah! il me paraît bien diffidle que et quand vous vous en'dormez, laisse_zvotre crucifix ne devienne p·as pou:r le entr·e vos mains. Certes. rien n'est plus sandifi'ant vous un ami, un ·confident. !Notre-Seigneur vous aimera, vous que la ~communion f!1équente et l'adoration du Saint-Sa,orement. mais on ne instruira, vous fortifiera à travers son peut touiours avoir Notre-Seigneur Jé- image; et, dans un commerce .Plus consusJOhrist substantiellement present tinuel, uni à Lui par -cet intermédiaire dans le cœur, on ne peut être constam- m.u.>et, vous s1en.%rez .comime IUfle trlansment à ses ~ieds; on peut toujours :a- liormation•detoutvOif:reêtre: ce ne ISiel'a I'Oir son image sur soi, et œtte image ;pluJs :seutlement rle ·bois, le méta.t qui i'e:Prddtfit1a ',Pour V1o1us les traits du Sauveur , rous dit bien des' ·choses. Si, le matin en vous 1evant, vous ils 'Se graveront d'une manière plus vibai1sez rvoilre ,crutifix avec amour et !Pro- vante dans votre âme. Vous. sentirez mettez à Notre-Seigneur Jésus-Christ l'action .plus immédiate de Celui qui, de porter votre croix tout le long du pour vous, .a été .atta,c'hé à la croix. Vou·s voudrez vous transformer en Lui jour; Si, pendant votre méditation, vous et dire comme S. Paul: «Vivre, pour !enez ]a oroix enlf:re ws mains et vous moi , ·c'est Jésus~Ohrist. » Et votre vie, proposez de vous immoler sur l'autel prenant un caractère nouveau. vous découvrira de nouveaux horizons dans la du sacrifice de Jés.us-Ohrist; Si, pom réveil•ler voŒe ferveur. vous science ·chrétienne, 1si vous vous laissez portez de temps en temPs l-a main sur emporter .par l'amour; et toute vie, toute science, tout 1bonheur se Tésumeront votre ·crucifix: Si vous Ie serrez fortement dans les pour vous dans ces mots: « Jésus-Christ moments d'·angoisse, :de peines, de lut- ·crucifié.» Vous av·ouerai-je en toute simplicité tes. de tentations; Si, au moment de partir pou.r quel- que le meilleur moment pour moi .est que bonne œuvre, v:oùs l'adorez en vous surtout le soir, av:ant de m'endormir. Il ra])pelant que vous aUez secourir Jé- DJe .fa~u~ pas beaucOIUlP Jd'efirorts :P'OUif se sus-Christ dans la personne .des :pau- lal1sser .a'l1'er .à perrser à ce bon Maitre dia111t on tienlt ,l,es mains. · vres et des .petits; On :lui dit .qu'on l'aime ~b\Ien. ; :Si, au moment de pœ-atiquer quelque austérité, vous haisez les plaies, divines on lui demande pardon de ses fautes; Qui, sont les fontaines de .la vie de !~E­ on est tout à ~coup frappé de 'ce ,pardlon glise et les sour·ces de notre pu,rifica- qui tombe du haut de .Ja ·croix ; on songe au ma~ que l'on a .fait au• bon Dieu, Hon; Si, le sOir, vous :allez à ses pieds ren- au tmnP!s ·qnte l'on a Peir:d)u, arux gu-âlces dre ~oom.pte de 'V'Otre. jo~JLrnée, de :votœ que l'on a lfeçues. On ~te remer..cie de 1,


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