16 Dans un clmetl6re 'Le nombre des Croix dimiooe Au cimetière. !Mais Pourquoi tant de fleurs, esprits lor·ts, •En!tre les ifs, dans l'avenue? Qu'importe à ce qui 5ut un corps, Une demeure hien tenue? D'ailleurs la pierre sera nue Tôt ou ·taro, sur les pauvres morts. Chrétiens, pour ces tombes aimées, ~lons aux gerbes embaumées Ua espoir qui soit immortel. •Demain, nos fleurs seroltJt poussi~es, Seul, le parfum d'une prière Oure éternellement au ciel. tfnnçois Coppée. Pour vivre longtemps Mme de ~vigné, qui etH voulu être immortelle au sens propre du mot, a vait de· mandé à Bussy Rahu.tin une recette pour vivre longtemps. Son cousin lui répond, le tl août 1675: Je S'l.lis d'accord avec vous que la vie est trop courte: cent ans d'assurés seraient uu temps raisonnable. Vous me demandez com.ment nous pourrions y parvenir . . . Ne dormir guère manger peu et ne pas craindre la mort; s'ennuyer quelquefois et se divertir; car si l'on se divertissait toujours, la vie paraîtrait trop courte; si l'on s'ennuyait aussi toujours, on lllOUl'iroit bientôt de chagrin.
En c:aa de guerre, les femmes seront mobilisées !Voici une nouvelle victoire du féminisme ... •En .cas de guerre les Œemrnes seront mobilisées au même ti1re que les hommes. Elles seront groupées en Iégiments et pourvues de o!a même organisation et des ,mêrtJes cadres que les unités masculines. Elles touche-ront le prêt ou •l a solde, devront répondre aux a,ppels et, si .b esoin est, coucher à la caserne, dans des cltamhlies pour c dames seules» , naturellement! Le seul point qui Ies distinguera des mes!Sieurs, c'est qu'on ne le enverra paa au
Supplément au JVo
~ront. 'Elles seront exclusivement al!ectéea
aux
services de l'arrière et de l'intérieur. Hâtons-nous de dire que ce n'est pas en Suisse G,ue sera appliquée cette initiative. C'est en Italie où le Conseil des ministras a approuvé un projet de loi portant organisation de la nation en lemps de guerre e: , qui prévoii que les femmes assureront les dilflférents services de la défense nationale à l'intérieur.
Examen d'histoire naturelle Pierrot a fait d'é'tonna.'lts progrès en his. loire naturelle. Voici quelques définitions cueillies dans sa composition d'examen: • 'Lion: carnassier -comestible, dont on fait un saucisson •très estimé. Il a donné son nom à ·Une ville et à un golfe. • Bœuf: ruminant, très à J.a mode quand il est mort. De son œil, on fait des fenët res rondes. » Morse: cétacé très inltelligent, qui a don· né son nom à un appai'ei·l de télégraphie. • Cygne: oiseau qui vient d'Allemagne puisqu'on dit c signalement •· • Poisson: animal qui n'a ni bras ni jambes. On Je trouve en société dans des boi!es di•tes de conserve. Il y en a aussi quelGues· uns dans ~~- mer et les rivières- .. • ,.Fait~ ••
Du •
Bu)~etin
diable
en~ entler"
du Mont-Saint-M:chel " : Nous avons en mains une facture acquittée assez curieuse. La voici en son intégrité: Doit la fabrique de Saint-Michel du lia· vre à Haumont ~rères, sculpteurs. Savoir: Réparé Saint Mi·chel et ,fait le d'able en enlier fr. 120.•Pour acquit au Havre, le 9 mai 1857. Haumont, frères. 120 fnmcs pour • réparer • saint Michel et • Œ·aire le diable en entier •, ce n'était pas cher... en ce temps là.
~
de ,1, &cole,,
1!)~S
~- -
Le prône d' nn vieux curé -=
. .. Un Anglais s'était procuré un lion qu' il était parvenu à apprivoiser. Cet homme avajt une singulière façon de prouver c;ue son lion était • inoffeusiil •: c'était de placer 5a tête dans •l a gueule ouverte de œ redouta· b!e animal. L'elq)érienœ avai·t réussi des centaines de fois ... mai:s, un jour, le ·lion referma brusquement ses formidables mâchoi· res et la tête de l'imprudlent dom1pteur fut broyée! Ses amis disaient: • Il aurait dû nous écouter· . . que de fois nous lui avons prédit le malheur inévita:ble qui vient de lui arriver! • Cet Anglais imprudent est votre fidèle image, jeunes gens ctui recherchez .Jes plai· sirs bruyants du monde, tout en prétendant conserver quand même votre foi et votre vertu!. . . C'est ainsi, par exemple, que ceux \J'entre vous qui pénètrent dans une .sa:lle de bal laissent toujo.urs leU'r ange gardien à la porte, et c'es1 un démon ·c;ui le reanplace, en sorte qu'il y a bientôt dans ·l a saHe autant de démons que de !danseurs et , de danseu·
ses ... fles païens eux"iltêmes se défiaient de ces sortes d~ tdlvertissements 1 ~us dangereux qu'on_ ne pense. Le phi!losophe Caton, ayant un jour- accusé, en plein sénat, le consul Lucianus d'avoir dansé, l'accusation fut regardée si grave que l'illustre avocat Cicéron, qui était chargé de défendre J'accusé, ne trouva rien de mieux pour se tirer d'affaire que de nier le Œait, en avançant que pour se livrer à cette sorte de plaisir il fa.JIail être • ivre ou fou •. Je ne veux rien exagérer." H peut se troul'er certaines circonstances Ide fami:!Œe ou de société Cjui rendent .inévitable une • soi· rh dan san~ ,. . En pareil cas puisque nécessité oblige i:l n'y a pas faute à s'y rendreC'est ce que reconnaissait le saint docteur François de Sales: c On .p eut y aoller dit-il,
pourvu que ce soit rarement, avec beaucoup de circonspection et par une sorte de nécess·ité... Les médecins assurent c;ue les meBJeurs champignons ne valent rien; je vous en riis autant des hals et des danses. Ces sortes de divertissement>S !ridicules sont or· dinairement dangereux ... • \'ous me direz peut-être: .Je vais a,u bal. mais je n'y fais aucun mal!• A cel'a je vous réponds avec saint Jérôme: • Si quelqu'un revenant du ba·! me disait n'avoir pas oPfensé Dieu, il me serait impossï1lle de le croire! • et avec sa;nt Augu·stin: • Toute saHe de danses es.t une honteuse caverne de démons!. Qu'en pensez-vous? demandait un jour M'gr l'évêque d' Au~un <JJu vieux comte de Buss.y·Rabutin, si célèbre par S·on esprit et ses écrits. • J'ai tou1 ours cru les ba,ls don· .gereux, dit-il, et je tiens ·qu'il ne f.a.ut pas y aHer quand on esi chrétien et que l'on veut rester vertueux.• Une nuit, je fus appelé en toue hâte poul ll!dministrer les derniers sacrements à un pauvre viei.Uard qui se mourait. Tout près de là, il y avait un ba'!, avec ses illuminations et sa musique tapageuse, Entendant ce vacarme diabolique, le moribond me disait: • ln[ortunée jeunesse, c'est là qu'elle se perd! Je vous ai entendu plusieurs fois parler avec vigueur contre ces sortes de divertisse· ments. . . Oh comme vous aviez raison! ,. Mes ·chers etllfants, une vie d'indifférenœ et de péc'hé es~ un dur esclavage . .. Bn dehors de Dieu connu, aimé et généreusement servi il n'y a pas de bonheur possible ni en cette vie ni dans !'&mit~, c'est ce qui faisait dire au royal prophète: • Oui, mon Dieu. uu seu,J jo.ur passé à votre servke rend plus heureux que dés années entièrèes passées dans la dangereuse compagnie de ceux qui V·Ous aHensent. • LA HlRE· 1
••