16 Dans un clmetl6re 'Le nombre des Croix dimiooe Au cimetière. !Mais Pourquoi tant de fleurs, esprits lor·ts, •En!tre les ifs, dans l'avenue? Qu'importe à ce qui 5ut un corps, Une demeure hien tenue? D'ailleurs la pierre sera nue Tôt ou ·taro, sur les pauvres morts. Chrétiens, pour ces tombes aimées, ~lons aux gerbes embaumées Ua espoir qui soit immortel. •Demain, nos fleurs seroltJt poussi~es, Seul, le parfum d'une prière Oure éternellement au ciel. tfnnçois Coppée. Pour vivre longtemps Mme de ~vigné, qui etH voulu être immortelle au sens propre du mot, a vait de· mandé à Bussy Rahu.tin une recette pour vivre longtemps. Son cousin lui répond, le tl août 1675: Je S'l.lis d'accord avec vous que la vie est trop courte: cent ans d'assurés seraient uu temps raisonnable. Vous me demandez com.ment nous pourrions y parvenir . . . Ne dormir guère manger peu et ne pas craindre la mort; s'ennuyer quelquefois et se divertir; car si l'on se divertissait toujours, la vie paraîtrait trop courte; si l'on s'ennuyait aussi toujours, on lllOUl'iroit bientôt de chagrin.
En c:aa de guerre, les femmes seront mobilisées !Voici une nouvelle victoire du féminisme ... •En .cas de guerre les Œemrnes seront mobilisées au même ti1re que les hommes. Elles seront groupées en Iégiments et pourvues de o!a même organisation et des ,mêrtJes cadres que les unités masculines. Elles touche-ront le prêt ou •l a solde, devront répondre aux a,ppels et, si .b esoin est, coucher à la caserne, dans des cltamhlies pour c dames seules» , naturellement! Le seul point qui Ies distinguera des mes!Sieurs, c'est qu'on ne le enverra paa au
Supplément au JVo
~ront. 'Elles seront exclusivement al!ectéea
aux
services de l'arrière et de l'intérieur. Hâtons-nous de dire que ce n'est pas en Suisse G,ue sera appliquée cette initiative. C'est en Italie où le Conseil des ministras a approuvé un projet de loi portant organisation de la nation en lemps de guerre e: , qui prévoii que les femmes assureront les dilflférents services de la défense nationale à l'intérieur.
Examen d'histoire naturelle Pierrot a fait d'é'tonna.'lts progrès en his. loire naturelle. Voici quelques définitions cueillies dans sa composition d'examen: • 'Lion: carnassier -comestible, dont on fait un saucisson •très estimé. Il a donné son nom à ·Une ville et à un golfe. • Bœuf: ruminant, très à J.a mode quand il est mort. De son œil, on fait des fenët res rondes. » Morse: cétacé très inltelligent, qui a don· né son nom à un appai'ei·l de télégraphie. • Cygne: oiseau qui vient d'Allemagne puisqu'on dit c signalement •· • Poisson: animal qui n'a ni bras ni jambes. On Je trouve en société dans des boi!es di•tes de conserve. Il y en a aussi quelGues· uns dans ~~- mer et les rivières- .. • ,.Fait~ ••
Du •
Bu)~etin
diable
en~ entler"
du Mont-Saint-M:chel " : Nous avons en mains une facture acquittée assez curieuse. La voici en son intégrité: Doit la fabrique de Saint-Michel du lia· vre à Haumont ~rères, sculpteurs. Savoir: Réparé Saint Mi·chel et ,fait le d'able en enlier fr. 120.•Pour acquit au Havre, le 9 mai 1857. Haumont, frères. 120 fnmcs pour • réparer • saint Michel et • Œ·aire le diable en entier •, ce n'était pas cher... en ce temps là.
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de ,1, &cole,,
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Le prône d' nn vieux curé -=
. .. Un Anglais s'était procuré un lion qu' il était parvenu à apprivoiser. Cet homme avajt une singulière façon de prouver c;ue son lion était • inoffeusiil •: c'était de placer 5a tête dans •l a gueule ouverte de œ redouta· b!e animal. L'elq)érienœ avai·t réussi des centaines de fois ... mai:s, un jour, le ·lion referma brusquement ses formidables mâchoi· res et la tête de l'imprudlent dom1pteur fut broyée! Ses amis disaient: • Il aurait dû nous écouter· . . que de fois nous lui avons prédit le malheur inévita:ble qui vient de lui arriver! • Cet Anglais imprudent est votre fidèle image, jeunes gens ctui recherchez .Jes plai· sirs bruyants du monde, tout en prétendant conserver quand même votre foi et votre vertu!. . . C'est ainsi, par exemple, que ceux \J'entre vous qui pénètrent dans une .sa:lle de bal laissent toujo.urs leU'r ange gardien à la porte, et c'es1 un démon ·c;ui le reanplace, en sorte qu'il y a bientôt dans ·l a saHe autant de démons que de !danseurs et , de danseu·
ses ... fles païens eux"iltêmes se défiaient de ces sortes d~ tdlvertissements 1 ~us dangereux qu'on_ ne pense. Le phi!losophe Caton, ayant un jour- accusé, en plein sénat, le consul Lucianus d'avoir dansé, l'accusation fut regardée si grave que l'illustre avocat Cicéron, qui était chargé de défendre J'accusé, ne trouva rien de mieux pour se tirer d'affaire que de nier le Œait, en avançant que pour se livrer à cette sorte de plaisir il fa.JIail être • ivre ou fou •. Je ne veux rien exagérer." H peut se troul'er certaines circonstances Ide fami:!Œe ou de société Cjui rendent .inévitable une • soi· rh dan san~ ,. . En pareil cas puisque nécessité oblige i:l n'y a pas faute à s'y rendreC'est ce que reconnaissait le saint docteur François de Sales: c On .p eut y aoller dit-il,
pourvu que ce soit rarement, avec beaucoup de circonspection et par une sorte de nécess·ité... Les médecins assurent c;ue les meBJeurs champignons ne valent rien; je vous en riis autant des hals et des danses. Ces sortes de divertissement>S !ridicules sont or· dinairement dangereux ... • \'ous me direz peut-être: .Je vais a,u bal. mais je n'y fais aucun mal!• A cel'a je vous réponds avec saint Jérôme: • Si quelqu'un revenant du ba·! me disait n'avoir pas oPfensé Dieu, il me serait impossï1lle de le croire! • et avec sa;nt Augu·stin: • Toute saHe de danses es.t une honteuse caverne de démons!. Qu'en pensez-vous? demandait un jour M'gr l'évêque d' Au~un <JJu vieux comte de Buss.y·Rabutin, si célèbre par S·on esprit et ses écrits. • J'ai tou1 ours cru les ba,ls don· .gereux, dit-il, et je tiens ·qu'il ne f.a.ut pas y aHer quand on esi chrétien et que l'on veut rester vertueux.• Une nuit, je fus appelé en toue hâte poul ll!dministrer les derniers sacrements à un pauvre viei.Uard qui se mourait. Tout près de là, il y avait un ba'!, avec ses illuminations et sa musique tapageuse, Entendant ce vacarme diabolique, le moribond me disait: • ln[ortunée jeunesse, c'est là qu'elle se perd! Je vous ai entendu plusieurs fois parler avec vigueur contre ces sortes de divertisse· ments. . . Oh comme vous aviez raison! ,. Mes ·chers etllfants, une vie d'indifférenœ et de péc'hé es~ un dur esclavage . .. Bn dehors de Dieu connu, aimé et généreusement servi il n'y a pas de bonheur possible ni en cette vie ni dans !'&mit~, c'est ce qui faisait dire au royal prophète: • Oui, mon Dieu. uu seu,J jo.ur passé à votre servke rend plus heureux que dés années entièrèes passées dans la dangereuse compagnie de ceux qui V·Ous aHensent. • LA HlRE· 1
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An pays «d'A pen près» Si tout le monde n'adme pas les voyages, en raison des tracas qu'ils donnent, il est •tepend:!nt peu de .p ersonnes qui n'aiment entendre des récits de voyage. En particulier, les enfants écoutent et lisent volontters ces ,récits où se déroulent les aventures arrivées aux explorateurs dans des contrées lointaines et curieuses. Pou.r ma part, je viens de faire un assez long tour par un territoire où vivent de singulières popula· fions. Je vous raconterai ce que j'ai vu. Souvent déjà, j'avais enten'du parler du pays d'• A peu .prèS». 'La meilleure façon de me ·faire une idée de ses habitants, de leurs mœurs, était d'y a1Jer. Je fis donc ma valise, pris quelGue argent, un bon bâton ferré, ma montre et une boite de pastille de bonne humeur. Ces pastiUes S'Ont excellen· tes à prendre, en COUII"S de route, si des dé· saj!réments se présentent . Faute d'en emporter, on risque de voyager sans ·charme. A travers le pays où deux et deux font quatre, où les pe;rpen•dkulaires j!'élèvent dr<lit sur les lignes horizontales, <lù midi est le milieu du jour, où oui c'est oui et non c'est non, j'arrive enfin ~ une frontière. A vrai dire, ce n'était pas là une frontière pour de bon. En elll:et, il n'a jamais été possàlble à personne de hien délimiter Je pays d'cA peu près •. On ne sait plis au juste où .il commence et où il finit. C'est fâcheux, car les citoyens du pays. d'cA peu près • n'ayant pas de frontières très précises, sont en perpétuelles discussio-ns avec leurs voislins . Ils vivent avec eux sur un pied Cj'U'on ne peut pas atppeae:r un pied de guerre, pa!I'ce qu'i•ls ont rarement de véritables guerres, et ,pour cause. Leur armée n'existe qu'à peu près. Leurs chefs militaires sont, si vous voulez, des généraux. Mais ce ne sont, après tout, que des façons ode généraux gui a.went i\ peu près la. sfraté·
gie, la gfographie et tout ce qui se raPPof. te à l'art militaire. ILs ont appris cet art tant bien que mal, dans les écoles. Mais 0~ y enseigne tout à moitiE ou aux trois qu.arta. De sorte que les jeunes officiers qui en sor. tent sont dea oliciers pour r.i.re. Les sol· dats auxquels ils commandent sont des sol· dats de ce même genre. Evrdemment ct svnt des soldats, ou ça se dit dea soldats. !Mati•s ils savent faire , ~'exercice à peu près; leurs sabres coupent à peu près, Jeun !usi-Ls tirent qua·s.iment juste et leur poudrt n'est ni tout à fait sèche ni tout à fait mouit. Iée. Aussi, quand ils ont bra<juE leuu Cl· non et fait leur pointage, à la papa, ne peut. on pas dire que le coup parte toujoun, Qi qu'il rate toujours, ni GU'il porte ou Ile porte pas. Tout cela est approximatif. La seule chose qu'on puisse affirmer carriment. c'est que chaque foi·s que cette son d'armée s'est rencontrée avec l'ennemi, elle a e5'&uyé dea défaites; œlles·ll, par exemple, étaient carabinées. -Au pays d'cA peu près • les enfanta obéissent à peu près à leUl'6 parents. Quand ils se mettent à table ils ont les mains propres, comme ci, comme ça. manifnt leur ·soupe, mais ne netto.ient jamais leur assiet· te: il y a un résidu. Ensuite ils vont ~ 1'6cole et arri-vent, environ, ~ l'heure. Leun sacs sont moitié ouverts, moitié fenn61, leur-s devoirs commencés mais pa.s finia. Quand Hs écrivent Hs mettent sur let • i • les trois quarts des points -seu!ement. La plupart de leurs pages sont proJlRS mai• pat> toutes. Ils savent leurs leçons mais pli jusqu'au bout. Quand le maitre parle, ill ouvrent un œiJ et prêtent une or.eille. L'au· tre oreille et l'autre œil s'occupent vaguemen1 d'Objets divers. Quand l'inS~peC!eur v~sHe t'école, il met la note suivante: .E~ ves à peu près bien; à mo.ina G:u'ils ne soieDI a peu près mauvais; je ne saurais me pro· noDJcel". • En partant, ~1 fait à l'instituteur des compliments qui sont alliltlli dea criti·
na
ques, si l'on veut; maïa bieat flllllÎA œhai qui le dira. Les menuisiers odu pays d'•A peu près • font des parGuets, des portea, des fenêtres, comme tous les menutSiers. Seulement, quand on les regarde travai~le.r on s'aper· çoit qu'ils scient à peu près droit, rabotent, comme qui dirait, rjc-1\-.rac . Alors, 'tuand ils joignent leurs pièces, il y a du jeu. Les portes ont des jours, les ·fenêtres\ ne sont ni 0\l vertes ni fermées. Les ca maux clignent, ayant des angles peu préci-s; les parquets gondolent et les tables dansen·t. !Lewrs tonneliers bâtissent tonneaux, cuves, foUld-res, haquets•; mais tout fuit. Quand on se :regaroe dans une glaœ au pays d'«A peu près •· on n'est pas tout à :fa:it sûr de qui on voit la figure. C'est .peut-être vous. mais œta pourrait être aussi votre frère ou votre q>us~,n . . Les po:rtraits faits pal!" les peintre& de ~-bas ont tous une vague ressemiblanœ avec les· originaux . . •Les maçons du pays d'cA peu près. ont, comme des nôtres, le Œ-il à plomb et l'éctuer· re . Maj,g aucun angle n'es~ droit et aUIOUn mur n'es,t perpendiculaire. Sont-ils obliques? On ne pourrait ·l e dire soans exagérer Aussi les maisons, les églises, · les marchés sont· ils d'une solidité relative. Si Je toit du théâ· !re d'une vjille d' • Apeu ,p rès " s'est écrou· lé derpièrement, i.l faut reconnaître qu'il ne s'e~ écrouaé qu'en partie, et que tes victimes n!onf été assommées· qu'à moitié . Les chirurgiens appelés au seooUŒ'S ont presque guér:i les tmallades et à peu près bien réduit un œrta:in nombre de fractures. Iles ma.J~Chands de cette contrée cocasse se servent de bal>ances, de poilds, de mesures passablement jl!lstes. Cependant, si vous pe· sez ·la max.ch.wdi.soe en rentrant, iJ en man·· c;ue toujoUJtS liant s•oit peu. Ren!dent-i,~s de la moonaie, ill y a sûrement de bonnes pièces, mais rarement el'les le sont sans excep· tion. Chez les épiciers les denrées sont de Çllalité intmmédia:i:re. Ce serait faire tort à ces braves gens que de dire qu'ils venden't
des produit6 inlférieurs; mais, A leur tour, ils auraient tort de les qua.Jifier de sll.pé· rieurs. Les iruitiers ont des œufs à peu près frais; la vjansde, le poisson, ·la vol.a~hle sont frais aussi, mais d 'une fraîcheur douteuse. Et ce petit adljedilf, qui n'en dit pas assez et ·qui en dit trop, est -applicable à l'honnêteté de tous ces fournisseurs, autant qu'à lla propreté de leurs boutiques . Arrive- t-~1 un fait diiVers, accident, dispu· te, assassinat, ,[es gendarmes se présentent ni assez tôt, ni assez tard. ltls <!ressent procèsverl:>a'l et font leur rapport. A ce rapport, il manque toujours quel<;ue chose. Il a l'air d'un cheval qui marche -s ur fll"ois pieds. Au tribun-ru!, ()Il appellle les témoins. lls ne sont pas très sûr-s de ce ql!l'il& ont vu et entendu; mais i:ls se garderaient bien de dire c;u'ils n'ont rien vu ni rien entendu. Disent-ils Ja vérité? J.ls la disent cerlainement; mais iŒs en dis·simulent une portion, Une fois les pla·Ldoyers terminés, les jugeg prononcent une sentence qui est une cote ma1 taillée. Aussi, da plupart du temps, quanid il s'agit de procès hls n'en finissent pas. On n'arrive pa<S à étalbLir les frais ni à déclarer qui a tort ou raison. Je me suis applittué à regarder les femmes de ta contrée. Mais si vous me deman· d.iez si eLles sont bel~les ou laidu, je serais ~o.cl enlbarrassé. En diSlltnt qu'elle$ sent laides on les œlomniemit; en disant qu'ehles sont beLles on .les flatterait indignement. Ef s-i vou•s vou1liez apprendre de moi ai CtlSI fern. mes sont gracieuses, actives bonnes ména· gères, inteE!igentes, vertueuses, je ne saurai's véritablement pas ~n!dre. Enes font tout comme elles ballayent et oornme elles tri•cotent. Et cormment tricotent et ba!layen.teiD.es? Voi!ci: ell!es ba;layent dans tle nn1ieu des rpièces; mais pas d.ans les coins. En fricotant, eLles laissent tomber des mailles·. U en rés.wlte que, dans leu:r.s maisons, les petits coins invis.ilbles sont Stalles, et lethl's baiS ont ~ies trous. t(Jornrnent ai-je mangé pendant mon voya-
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21 ge? Ni bien ni maJ. Ai-je bu trais? - jf. n'ai pas la satisfaclion de 1Je dire Alor~ ai·j~ bu tiède? - Non, je n'ai pas Je droit de •l'ailfirnner ni de me plainJdre par conséquent, car leUT eau, leur vin, leur bière, ne sont ni chauds ni frais. 1Et eux-mêmes aussi ne sont ni cha-uds ni froidS. Depuis •le gouvernement et les administrations jusqu'aux fa:mi1les et aux particuliers, au pays d'•A peu près" rien n'es.t franc, net, carrément aflfiTrné. Et que doit-on penser d~un pareH pays? ....., Rien de mau· vais, rien de bon. Mais cela même précisément n'est pas bon. C'est mauvais, tout à fait ma•uva~s. Qu'est-ce qu'une demi~science, une demi-ha.lbhl.eté, une demi-vérité, une demi· honnêteté? C'est parfois pire que le manque de science, d'habi·leté, d'honnêteté. Donnezmoi de francs coquins, des menteur.s qui ont 1e oou~ge) Ide neUlr memonge~ :ceda vau~ mieux. Au moins on sait à qu•oi s'en tenir. Soyons tout à fait ce que nous sommes. Fai· sons tout a fai·t bien ce que nous avons à faire. Ne nous contentons jA;mais d'à peu près. En tout oas, rien n'est irri~nt conime llà peu près. J'en ai SiU quelque chose ll• bas. Il était temps que je parte. Tant d'indécision de flou, d'équivoque, me mettait hors de moi et mes· pastilles Ide bonne humeur s'é· puisaient à v:ue d'œ~J.
A Kintzheim, non loin de la demeure de Cyprien, H y a un château en ruines, moins grand et d'un aspect moins sauvage. U prirent naissance les lys rouges. Voici corn• mœt:
Ce châ~u était la demeure de. Thierry de Kœnig&heim, jeune, brave et beau, le dernier de son illustre race. Il y vi~ait avec sa mère et la pupille de sa mère, fille de noble maison, compagne de son enfance, qu' il devait bientôt épouser.
Ils étaient tous d~ fervent& catholiC!Uea. je n'ai plus besoin de vouS! dire qu'ila s'ai: maient; ils s'a)maient çomme dans les Mo gemies. Or, une ban:de d'hérétiques, venant du centre de ~a France, se répandirent en AISI3.ce, prêchant une religion mei'lleure, iii· saient-iils, que l'ancienne. Us piLlaient les châteaux, dévastaient les églises, mettaient tout à feu et à sang. Les nobles s'armè~t. Thierry désœndit dans la plaine à la tête de ses vass.eaux, entraîna beauc()up d'autres gruti1Sihommes, atteignit ,)es hérétiques, les crurlbattir! vai~lammen1 et délivra le paya. /Mais, à la dernière rencontre, celui qui cons·omma -la défaite des envahisseurs, le jeu· ne chevaJier, fut atteint d'une blessure mor· telle. Sentant qu'il ne guérirait pa·s, il se lit ra· mener à Kintzeian pour embrasser une dernière rois sa mère et p<>ur dire adieu à sa fi1ancée. On put l'apporter jusqu'au seui'l dt la tour. Là i•l tal'lut s'aii'reter, tant ses fol'œl déclinaient vite. On le déposa sur les herbes et les ·fleun qui croissaient en cet endrroit; et, panni les f.leurs, s'élevaient des lys, de beaux lys blaocs cO'Illaile la parure des vierges, purs comme le cœur des enfants. l..a dame dt Kœnigsheim et sa pupille accoururen1 en la~mes.
ILe blessé leur fit signe d'attendre. Le chi· pelain du château, seul, s'awrocha; il en· tendit la confession sincère du brave cheva· lier, Gui avait olier! Sla vie pour sa Sainte Mère l'Eglise et tout le pet11p1e chréten.
Quand le chevalier eut reçu l'abaolution, alors ·la paurvre mère et la fiancée en pleure s'avancèrent et le bon chevaJier leur dit a· dieu e1 mourut. On emporta la mère qui avait perdu tout sentiunent; la fiancée s'agenoui.Jla près dU cadavre, innnobile comme lui, dans la première angoiS>se d'une étememe douleur, et· sayant pourtant de prier. En ce m()ment, Ull ange apparut et lui dit: & Console-toi de Il
part de
la Sainte Vierge Marie et de Jésus, Notre Sauveur, Dieu a fait grâce l ton fiancé qui a été fidèle à k>ut œ q.u'iJl aimait el qui a donné sa vie pour ses frères. Thier· ry est dans le ciet Pour preuve de sa gloire, regarde ces flelll's où son sang a cou.Ié. • EUe regarda. Les lys baigné~ du sang de Thierry étaient rouges. et c'est de là que leS lys rouges sont venus. Et, triste jusqu'à la mort, jusqu'à la mort elle rendit grâce à Dieu. , Louis ViflUIIU.OT.
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Le crieur des âmes du purgatoire
,n exiS'tait à Luçon, au XVme siècle, un pieux •u sage, ayant pour but de provoquer dts prières en faveur des âmes· du purgatoire. Oeux fois par semaine, la nuit de lun· di au mardi et celle du vendredi au samedi, au milieu même de .~ nuit, un crieur F~fCOurait les rues de la ville demandant à haute voix des prières pour les dé:unts, et les habitants, réveillés par ses cris, devaient' prier .quelques instants 1\ leur intention. Une forudation pour rémunérer le crieur. mit été .faite par un chanoine, le cha.noine Jean de Bon. Elle portait le nom de fonda· lion de la stipendie de la & Crie ,. . On de· vait ill même chanoine une belle croix ~le· vée sur la place qui maintenant encore en garde le souvenir sous le nom de •& place Belle-Croix"· Void le texte de la fondation traduit du latin: & Au nom de !Notre-Seieneur Jéaua-Ohrist. Ainsi soit-iL, • Sachent· tous que moi, Jean de Bon, prèlle, chanoine de l'église de Luçon, réfléchis· unt que c'est une sainte et salutaire pen· sét de prier pour les morts, afin qu'ils S()ient dtlivres de leurs péchés, j'établis, sur mes immeu.bles, dont la désignation suit, une fondation en faveur d'un héraut ou crieur des Ames du purgatoire, lequcl devra, chaque semaine, le lundi et le vendredi, l mi·
nuit, parcourir la vi.ile de 'Luçon, en conimençant par Ja croix que j'ai fait élever de· vant ma maison, audit iLuçon, et recommander, dans toutes les I11eS, à haute et intelligible voix, les ,âmes dei dgunts, afin que, réveillés par sa voix. tous aient alors une prière pour el!es. " Suit l'énumération des immeubles allectés à la fondatiou. !L'acte de la fondation de Jean de Bon est du 8 juin 1536; il existe aux archives départementales à La ·Roche-sur-Yon. - 0-
Honorons le travail! Autrefois, on consacrait tous les efforts d'une longue vie llllborieuse pour arriver l un but honorable. Aujourd'hui, on veut être • arrivé • à vingt ens, avoir acquis la célébrité et la fortune à l'âge où jadis, on était elliCore un écolier. 11 n'y a plus assez de place dans les journaux pour y relater les faits et gestes des nrusiciens de huit ans. des jeunes prodiges qui font des grimaces devant l'aPIPareil cinématographi:J,ue et qui, à dix ans, sont déjà devenus plusieurs fois mii~J ionnaires.
!Nous savons parfaitement qu'on ne peut pas être un artiste, un 2'rand arti.ste surtout, quand on n'a que l'âge d'un m()ucheron qui serait beaucoup mieux à 1école que dans les coulisses d'un théâtre. NO'Us aavons que tout le bruit qui se fait autour de ces bambins n'est çue du bluff, du tarn tarn pour faire • marcher" les barlauds et cependant la fou~e se laisse ~Jouir, jeter de la poudre plein les yeux; ~lJle veut voir, aw'audir, porter en trionJd'he un petit personnage qui a déill pu acquérir de la célébrité ou des. mil.Jions à l'âge où ses camarades reçoivent en· core des ta'loches pour avoir déchiré Je fond de leur culotte en grimpant à un arbre. le bruit que l'on fait autour de ces as de l'arthet ou de l'écran, on le fait 6galement
autour du boxeur qui encaisse des sommes fabu!leuses potm' avoir distribué quelques coups de poing ou en avoilr reçu sans ia moindre gnce, dans un assaut où se sont affrontées deux brutes ou mesurés deux com· pères. Au fond, ce qui fait impression sur les ioules. œ ne sont pas les singeries d'un ga· min ni l:e8 yeux au beurre noilr ou la face dissymétrique et bossel:éed""un gorille, ce sont les sommes formidables qrui sont .gagnées?• en que~ques instants, facilement, sans effort utile, sans que celui qui les tou~he ait une va~eur morale ou des mérites personnels importants. Pour lia ma!llse qui peine, qui se livre toute l'année à un long labeur ingrat mais bienfaisant, pour le culti'lateu.r qui es~ obligé à de perpétuels eltiforts pax tous les temps pour recueiillir de maigres bénéfices. pour l'artisan, le menuisier, le forgeron, le maçon dont 1es patient& et méritoires la· beUl\S font vivre péniblement une iamiLle, ces calbotins dont les journaux font des illustratioœ, prennent la proportion de sur-hommes, d'êtres fabuleux, prodigieux, étonnants, que le Destin comble de grâces inouïes, de faveurs spécÎia'les et démesurées· Or, la publicité colossale que l'on fait au moindre ges te de l'un de œs pantins eStt né· faste. EIJle démoralise les travailleurs consciencieux et probes qui ont fait de rudes efforts pour a~u.érir de l'exPérience dans le métier su'il& pratiquent; qui apportent dans cet exercice de notnlli'ewt dons personnels: du goüt, de l'intelftigenœ, du talent, quel· quefois de l'ut. Elle décou_:rage tes j~unes gens et éveiltte dans leur esprit le déstr de trouver une combinaison qui leur permet· trait. l eux aussi, de gagner de l'argent ra· pidement et sans peine. Cette puMicité intempestive et funeste est pe:micieuse, parce quelle discrédite le travail honnête et scrupuleux dont le profit est maigre comparé aux millions gagnés si ai· sément par un petit ouistiti de ·dix ans ou paT un boxeur dou~ die 1'intelllifence du
bœuj el crue son manager exerce â recevoir les horions impa.&SÏ'blement. Cette puiblici~ saug!l'e nue et malsaine échauffe les imaginalions, pous.se 1es jeunes gens à ~uitter !a campagne où l'on ne rencontre pas d'occasions de fortpnes inespérées et subites, pour ·la v~Ue où eSipèrent-~~s , on reiiiCOntre toutes les aulbaines, on trouve lous les • filons •· 'Eih b ien! j,J est temps de remettre les choses au point. de ne plus faire des héros nationaux de pitres dont tes cabrioles ou les proueSJses, ja!dis discréditées parce qu'elles sont à la portée du premier venu et comportent en sonm1e quel.q:ue chose de ridicule, ne méritent pas de servir à autre cllose qu'au divertissement d 'une soirée. Et i~ est temps surtout de donner au travai.l bienfaisant, U11 peu plus d'estime, d'admiration et d'honneur . tLe maçon qui constr.uit une maison pour abriter un foyer ; le menuisier C{Ui orne cet· te ma.i.son, le laboureur qui sème le bli dont on fait le pain, le S~Urrurier, le >ehan-on, le fo11geron et en générai tous ceux dont l'el· for·t contribue à accroître le lbien·être de leurs semblables, méritent quelque chose de plus ~ulun salaire: i1s ont droit ik notre e&time, l notre alftection et à notre reconnaia· sance. Olaude 'MQNTOROES. -0-
Souvenirs rotnains pevant le tablea·u de la Ve.ra. · · ... Ble tenait, dans la s'ietme, la main de son lflls Marcel'1ws et toufe blanche sous SOll grand peplum de soie, toute tfantOmale dans œtte nuit b leue où les ifs de la Voie Appienne semblaient des morta dressés dev~t leurs tombes, elle se d~rigea vers une d~h· vité de terrain, où le sable mettait ooe note darre sur l'heroe noire . . . \Mais brusquement la veu:ve .s'arrêfa .. . Un gund bruit montait de 1a route, a.u-d~ du tombeau de Cecilia Metel1a?
fJle se blottit alors oeon.tre un monwrnent et attendit .. ..Peu à peu le bruit se lit plus
lori, plus tumultueux. . . des ~oupes d'escla· \'ei apparurent, poussant des centaines de wu.fs vers RQille. Et faustine se rappela que, ce soir, com· mençaient dans la .ville, les grandea fetes de Jupiter Cap itolin. [.e cortège dura un loDi quart d'heure, puis, 1peu l peu, tout retomba dans .Je silence. faustine reprit son chemin et s'e!llionça daYantage dans la campagne déserte, vers une sorte de carrière ,bordée de maigres oli· viers. Malgré la .nuit, elle n'hésitait pas, prenant, entre pLusieurs sentiers, .celui qui était le sien, j.u squ'au· momeat où une Iueur app81Ut, très ~tite au milieu des pierres jau-
nes. - C'ea1 TOU:S· • • 1Veu.antius? - . . dit-elle à mi·voix. Un ·vieillard se dressa : c ·La paix du Otrist soit avere vous! · · · • - • .Et avec votre esprit! ... » fa.W>tine serra son elifant bien contre eUe, et, se nssemblanf tout e11tière, des'Cendit un long escalier qui s'emonçait rapidement dans le .sol. Le viei'llard la précédait, solide, mais voQ. Il!, coinme si .J'habitude des catacombes lui eQt peu: l peu courbé les éjpa.ules. - Et !VOtre litière? . . . demanda-t-il en te re'lournan\ ... ...., (Je a•ai laissée au ·tombeau de Calus. Serai-je seule .ce soir? - Oui . . . les diacres ont fix~ la .réunion des dhréliens pour demain .. . - J'ai vou1u veD.ir quand même, •car .c'est l'anniversaire. -Trois ant déjl! . .. dit IVenantiua. - Pour moi, c'etf c hie.r •.
çaient leur a-Jorieux aliauernent des deux c6tés de la g alerie, et, dan& l'ombre, lea pla· ques de marbre blanc: faisaient de la lu· mièrt. - C'est là, dit 'le vieHiard en s,.rrttau.t. - C'est At .. . répéta la veuve .• • D 'un seul mouvement, elle tomba l aenoux sur la terre, et, Je ~front contre 1e pi· lier, e11e s'abima dans la prière. .. . Trois ans d6jà . .. , elle le conduisait ici ceLui ,q ui avait été l'âme de son Ame.· · Oh .. . ce jour! ... où, par l'escalier qu'elle venait de descendre, il était descendu, J.ui, sur les épaules des éhrétiens. . • son pauvre corps brisé, vide de sang, moulu par la dent des bêtes. . . 1a tête seule épargnée, irradi ~e d'énergiq.ue espoir, et semblant encore s'in· iCiiner IVU.i elle en un •uprêrne life&Te d'adieu ... . .. .Oe trésors p!us grand que ce'·ui·JA... · Jamais elle n'en avait eu sur terre. .. Ja· mais, elle n'en pounait p lus a'loir! Comme eHe se le .raw>elait, ce jour de leur& fian· çailles, où, pour la première fois, aussi ému qu'elle, i'l lui avait dit. • Je vous aime! » et œ lui où l'apôtre rPierre avait btni leurs mains tremblantes, unies pour l'éternité . ·· Qu·and de telles heures ont s·o naé dans une existence, Dieu seul peut en faire entendre d'autres. Œ..eur !bonheur terrestre avait duré queiques mois. . . Il alV'aiti Il peine été grand comme la pierre précieuse qu'elle portait à son doigt .. . et, oomme la pierre pr.écieuse, il brillait pour toujow s dans le noir de sa vie . .. iLe Christ qui est amour avait permis œtte !brisure. . . Que sa sainte vo lontE soit faite ...
tt chaud' où la tueur de lA lampe aemblalt
1Ei 'l'a voove se releva. La -tombe de ,Son mari était la troisième dans le sens de la hauteur. Elle approcha la petite lampe de bronze et re1ut l'inscription: 1
cou1er aur lu paroi• · . • tLes tombes c:ommeJlo
Ici repose Septimus
lla arrivaient devant un long corridor, sec
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24 Mort dans la !Paix du Seigneur Et pour le Oh.rist. .. Le cinquième des ca'lendes de novembre Peœive, eïle regarda les lettres, et les let· tres semblè:renrt la regarder. Le fossoyeur avait mis du rouge dans Jeu.rs cavitéS, et le marbre paraissait saigner le s-ang du martyr. · 1 A son tour, l'enfant voulut lire . .. ·Elle le prit dans ses bras, élevant sa petite tête à ta hauteur de la tornlbe: - Pourquoi est"il mort mon père? . .. - Tu vois . . . pour le Christ!. .. - Oui . . . je sais bien, mais <les camara· des m'ont dit que s'il a<vait ·voulu s-eulement jeter un {Petit grain d'encens sur l'autel de Minerve, César ·lui aurait fait gr✠. .. - C'est vrai ... dit la veuve gravement. - Ce n'est paos beaucoua> .un grain d'en· cens! .. . - C'est 'beaucolliP par ce qu'il s-ignifie! .. .
f) Faus-tine mit son fils devant elle, et le regar,dant bien dans ses yeux clairs . .. - ... Ecoute, Marcellus! . .. Ton père était sénateur; il a<vait un palais dans .Rome, une villa à Tivoli. . . Il m'avait surtout! . .. Elle s'arrêta un ins·!acnt comme devant une vision . .. puis, eHe reprit: - . . . dl t'a·vait aussi toi, ·le résumé de noltre amour. et, tous deux, il nous aimait plus que tout au monde. Alors, si 'le grain d'encens n'avait rien ét~, crois-tu, enfa.nt chéri, que 'ton père ne l"eQt jeté sur l'autel de Minerve. .. le cro~tu? . .. di·s? .. . répondsmoi? ... - C'est juste, dit Marcellus. - · .. Crois-tu qu'ii n'a pas souf.fert quand ses a~fran(:his pleu·raient . . . quand il t'a embrassé pour la dernière fois. . . quand, sur le sa'ble de l'arène, ill me cherchait au 'loin sur les gradins . . . Crois-tu qu'on jette ain· si tout soi-même, tous les siens à la des· troction . . . Qu'on arrache le cœur po.ur .une chose dont on dQute? Non . . . Il avait vu ia
divinité du Christ dans les miracles et l~n. seignement d~ Pierre, et 'P ierre l'a·vait 'YUe dans le Christ lui'l!nême. . . Et que cette preuve te sU1Mise à jamais aUJt jours de la tf:ntation ... Quand i,Js arrivèrent au sol, ce Iut un éblouiss-ement .. . Le palais de César Auguste, illumillé, trouait la nuit proionde; les temples des dieux, surtout celui de Jupiter Capitolin, étincelaient de mil!e feux; Rome tout entière assise sur se!!' sept collines, semblait orgueilleusement défier l'avenir ... 'Et, tout petit au ~ilieu de la campagne &ileu.cieuse, l'enfant comparai-t le trou mi· séraible de la carrière .où dormait dans ses langes le christianisme naissant, avec la ville géanie, dont 'les IPlllsaiions refentitsaient j.usqu'à l'extrémité du monde. - Et tu ne crois pas, mère, que noa rm.r· tyrs SQnt morts en vain, et que Rome e~t pour toujours païen.n.e? ... - Je crois au Chrisi vainqueur par la vérité el par l'amour ... - Mais . . . à la fin des temps? ... - •Demain, peut-être!. .. - Et comment? . . . -Avec œci ... .Et la veU<ve, prenant l.a croix qui pendait à SIQn cou, l'éleva dans le ciel qui rougeoyait de splendeurs. roEJRR!E L'E~MI.TE.
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Bonne tenue dn ménage Après l'~ducation relie'ieuse de ses IWea, uu des premiers devoirs d'IUile mère dtdtit'nne sel"a de leur apprendre • la bonne lenue du ménage •· Un ménage bien tenu est, en effet, la source du bien~tre dans 1es fa· mi'lles, et par voie de conséquence, de la bonne en~ente et du boDiheur. Pourquoi les époux, trop souvent, vivent· t.s en mésintellÎigence? !Pourquoi fanl de ml· nages pauvres maJgré les sa<laires de plus
en plus élevés? Pourquoi tant d 'hommes el de jeunes gens désertent-i·ls le 5oyer pour aNer au cabaret? Pourquoi des familles, riches autrefois, ou dans ,une situation aisée, 5on1·elles aujourd'hui dans un état 'Voisin de la misère? !La réponse là ces questions est presque in· varialblement la même. • c'est parce que la femme n'est pas bonne ménagère.. Aussi, • •la bonne tenue du ménage • doit-elle être une de ces choses que l'on doit inculquer de bonne heure à une jeune fiHe. Cette bonne tenue comprend trois éléments, ou mieux trois vertus qui se donnelrl la main pour ~onstituer ce qu'on appelle une bonne maison: L'O~D~E, •L'EC0NOM11E, Ja PRO· PRETE. L'ORDRE organise de traJVail : l'heure du lever est réglée selon les nécessités, chaque chos-e est fai1e aux heures les plus convena· bles, tout objet a sa place et doit la retrouver après qu'on s 'en est servi. Aucun détaid n'eSit indifférent. VECX)NOM!J:E suit l'or-dre de près et en est la conséquence. Une femme ~conome est la provideru:e de la maison: la nourriture qu'e lle s-ert est sim)11e, mais bien wpprêtée, diminuant d'autan1 les d~ses chez ~es fournisseurs; les vêtements, si vite us-és dans certains ménages, ont chez elle une exislen"' œ prÔlongée, parce qu'ils s-ont raœommo:lés à 1emps; ~es dépenses sont réduites au mini· mum, car elie sait lirer parti. de tout; d'argent ne sort ~uère du ménage -pour aller au cabaret, car, par ses bons procédés, elle re1ient son mari et ses enfants auprès d'elle; l'intérieur rendu agréalble par .les soins, !ait que les jeunes gens sont moins avides de ces amusements, qui ISOnt ~s souvent l'occasion de fortes dépenses. Emin, la PROPRETE est 1e complément obligé de a'ordre et de l'économie; elle conser<ve tout ce qu'elle touche, les vêtements, ~es meubles et, avant tout, I.a. san-té. Certe propreté devra être de rigueur dans la pre· paration des repas , et rpour obtenir ce ~-
'Sultat, i<l ne faut pas évîtdemment que la ~ nagère soit md peignée ou vêtue de façon malpropre.
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Qu'on ne l'oublie pas: ces trois vertu• ne s'achètent pas, mais enes se transmettent comme un héritage de famille. C'est un des meiJLleurs cadeaux qu'une mère puisse fain à 'sa ~ille. En le lui léguant, elle lu~ donne un trésor plus précieux qu'une riche dot; car une jeune femme qu.i possèdè ces <tUalités, apporte touj.ours le vrai boD!ieur et l'aiaaDICO a son foyer. --()-
La femme dn cultivateur Quelle que soit sa condi~ion sociale, la femme qui habite la ca~agne a un beau. rôle à remplir. Ain·s i chez l'ouvrier agricole, de la fern· me dépend souvent la prospérité de la ,maison. C'est elle qui encaisse ou qui va rece· voir le salaire de la quinzaine ou du mois; c'eSit elle qui achète ce dont le ménage a besoin; 'C'est elle en un mot qui est la cais· sière et la directrice de la mais-on. •EI:e doit savoir ê~u.i hlbrer son budget et m!me ~o nomiser un peu chaque année pour les mauvais ûDurs. C'est d'elle <tue dépend bien souvent la conduite de son mari: •si la femme est dou· ce, prévenante et bonne, elle s-a,ura conaer· ver son mari près d'elle au lieu de le lai1Yser dépenser au cabaret l'argent péniblement gagnl!. , On voH donc que chez l'ouvrier des 'Champs le rôle de la femme est très impor· tant. Mais il ne l'est pas moine chez le mé· nager ou ()hez .)e ~er . C'est là la lemme qu'incombe la charge des ibeaoins matérie1s du ménage et de la nourriture ·des ou!Vriers ema>loyés dans la .fenne. Sa sollicitude vigilante s 'étend l la direction morale des s-ervitell.l\S. !Les .soins du bétaH et ,de la baese-cour
26 s<>nt encore de sa compétence. Elle travail· le aussi aux champs; elle excelle surtout aux travaux demandant plus d'a.dresae et d'agili· t~ que de forœ; pourtant des COO'Vées même pénibles et dures ne lui font pas peur. Aussi doit-elle être forte et bien bAtie, robuste et ayant du cœur â l'ouwage. Si de ta femme du ménager nous passons l celle du fennier en loca:tion, nous voyons que son rôle se d'enferme (mais là el·le est toute puissante) dao.s le ménage, la direction de la lbasse-<:our, la s-urveillance intériew-e, et rœme dans cel·le extérieure en l'absence de son. ma.ri. C'es1 encore la !femme qui, aidée d~une bonne, fai~ le pain, bat le beurre, abreuve les veaux, élève les volailles, ouJtive le jardio., aide à la traite des vaches, prépare tes repas des ouvrier-s, etc.
!Prends-ta d'aplomb SUll' ses banches, Oe co.rps &ain, d'aspect nenveux, BEILle meme. si tu veux; •Mai-s si ses mains sont trop blanches, Grois-moi, paysan, crois-moi. Ne la prends pas, jarnigoi! Ces mains ne sawent rien faire, C'est du ttavail pour ta mère ·E t c'es1 du souci pour toif
-o1
Le Juif Errant au St-Théodnle.1)
1.a femme du cultivateur en location est, san.s contredi>t, .Je type de Ja fermière.
Gravissant un nouvel échelon de la hiérudtie sociale, nous arrivonS/ au rô:e de la femme de l'agrieulteur·propriétaire. •Elle n'a pJ.us les préoccupations matérielles de l'ou· .vrière agrico!e, de la ménagère ou· de la fermière. Son rôle est très i!'Elstrei·nt, mais son importance n'en persiste pa·s moins. Il con· &&te dans la sUllVeillance du ~naee, du personnel, de la basse-cour, etc.
ILa vie !Patriarcale des premiers ~es se retrouve 1&; les ouMTiers de ta ferme et le maitre dee champs qu'ils cultivent, forment Ulle même famille dont le rluf est le propriétaire. Sa femme a des devoirs à remplir analogue& ~ ceux de son époux. C'est toujours la direction d'un ménage, 1ll81Îs d'un ménage agrandi. Du reste, dans la grande ferme comme chez le plus modeste travailleur des champs, la fennne partout a bien de la besogne. Aussi donnerons-nous à no8 lecteurs en qu.ête 4'u.ne douce moitié œ sage con.seil du poète des • Olanta du paysan • :
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!La tradition valaisanne nous appren.d qut plusieurs siècles en arrière, dans cet âge d'or où les plus hautes cimes n'étaient pas encore couvertes de neiges éternelles, une ,ville populeuse s'élevait au pied du col t!le· vé appelé aujourd'hui c Théodule Pass •, entre le Monte-Rosa et le Cervin. Annt d'atteindre le niveau du col qui est la frontière entre le Piémont et la Suisse, on traverse une plaine couverte de neige. Elle recouvre, dit-on, l'emplacement de la ville disqJarue. [.'homme qui souffleta Notre-Seigneur sur le ethemin du Calvaire, le Jui!f errant, y ar· ri~a un jour, mais comme on l'avait recon· nu, personne ne voulut lui donner l'hos.pi· talité. Irrité de ce mauvais accueil, il maudit la ville et ses habitants en disant. • !Maintenant c'es.t encore une vHle, mais lorsque je reviendrai, il n'y aura plus ni :rues, ni maisons, ni tours. (On sait qu'au. Col du Théodule, à 3322 mètres d'altitude, on a trouvé des médailles romaines en bronze et en argent, un fer à ohevaJ, etc. On s~ose qu'à l'époque romaine le col était libre 1de glace et qu'il était tra.versé par une route militaire et commerciale. ll.a terre sera s~rile; il n'y poussera plus d'J1e.ribe; la vigne, les moissons, tous les ar·
1) •Extrait de • iLe Génie des Alpes Valai· sannes •, par Mario•••
bres truîtîers auront disparu, et à leur place on ne verra plus que des .pierres . .. • ,ft quand je passerai ici pour la troisiè111c lois, il ne s'y trou.vera plus de sapins, ni même aucun vestige \humain, mais un déserf· de la neige el des glaciers .. . , et cela durera aussi longtemps que je dois parcourir Je monde sruts trève ni repos . . . • Et tou t est arri'Vé comme il l'avait dit. Aussitôt après son départ, le climat se fit plus rude. Le même automne, la neige tomba en albontlance, et Iut su:vie d'une froidure extraordinaire. On dit qu'alors un vieillard aveugle, assis derrière Je poêle, demanda si cette masse de neige était blanche, ou encore rougeâtre comme elle avait toujours été auparavant? - Quand on lui répondit qu'elle était blanche, il secoua ·la lête: - Allons-nous-en, tfit-il tristement. C'est l'lleure de quitter les montagnes pour WJe contrée mieux abritée, la neige ne disparailra jamais .plus ... Selon qu 'il l'avait dit, la neige ne iondit pas, mais au contraire forma bientôt ~~~ vaste glacier qui, d'année en année, a hm par s'étendre sur w1 espace de Irais li:ues, el de nos jours en.core gagne du terram . •Mille ans après, le Juif errant .revint. Pas un homme dans ce désert, pas une âme à qui se pl;indre. Une immense tristesse s'empa· ra de Jui. Il s'assit sur une roche, se prit la tête e:ntre les mains, et pleura. Ses larmes fermèrent le • .Lac Noir • qu'on voit au-des· sus .de Zermatt à côté' d'une .chapelle ~édiée à Notre-Dame-des-Neiges. - 0-
tes choses son~ en repos q,uand elles sont l leur !Place: la place du cœur de t'homme est le Cœur de Dieu. [.e plus grand, peut-être, de tous les ~s ières humains est le pullulement d'hérédités, diverses et contraires, lointaines ou prodies, saines ou malsaines, nolbles cw basses, que chacun aworte en soi en venant en ce mo!Iode.
Eduètd.oil ~flNT
RENDRE
i.ES
BNfANTS
QBfJI.SSANf$
1. Ne jamais l(tlpéte:r un o:r\ire . 2. Ne jamais donner UJl ordre irré.alJ•· ble. i ; 3. Ne jamais tol&'er qu'u.a ordre douE ne soi'i 1pas eâcutê. 4 . Ne jamais employer de ru.ses. s. Ne jamais mendier l'obéissance. 6. Ne jamais acheter l'~ssan.œ par Jd,ea promesses RU'on ne tiendra pas. 1. Ne jamais employer d'appellations in· jurieuses. s. Ne jamais mon·t rer l l'enfmt qu'on le suppose capaible de désobéir. 9 . Ne jamais faire de menacea irr&lia&· lile!i. 10. Ne jamais llatter ·une pusion IIRIUVai· se ·de l'enfant !Oa'squ'on veut le récompeuser de son obéissmce. H. Ne jamais rien ordonner quand l'enfant est passagèrement disposé à réSister a wc ordres. 12. Ne jamais varier Àans les ordres donnés.
QE QU~m. fAUT TOUJOURS fAliR'E 1 . Habituer l J'Oibéissanœ !dès les pr~ mières jaDDkS . 2 . ,Exiger toujours . une obéissance immédiate et cou-4>Iète. 3 . Commander toujours avec calme, MDS co'lère et !Clairement. 4 . Accorder toujours sa confiance aus enfants 1anf ~u'il& n'en ont pae abusé et leur laisser croire qu'on est certain de lieur ~ l>éissanœ. 5 . Oœnmander plutôt que de défendre . 6 . Donner toujours
l'exemple dë J'Oibéi.-
san.œ. 7. !Punir toujours la désobéiasanœ· 8 . ilnlatruire l'eafaot de te9 devQirs.
29 18 OE QU'LL f AIUT f' AltRE ~IS 11. Récompenser parfois ~'obéissance . 2. EncoUŒ"ager l'enfant, Je rz-andir à aes
yeux. 3. f'aire connaître l J'enfant la ~ition d'une désobéissance qu'on a dies raisons de plfvoir et de craindre. . 4 . iExpli9uer ~es raisons des ordll'es qu'on donne. · !S. f'aire comprendre le plus tot posaihle l l'enlfant 1que 'Dieu 1ui ordollJle d'o~ir. -01--
La Télégraphie sans fil La T. s. F . , sous ses deux lonnes, télé. graphie et téléphonie, a conquis le monde. D'ici dix ans, il n'y aura peut-être plus u· ne maison qui ne possMera son poste, petit ou grand, de radiophon.ie. Il est si agréable, en effet, sans ~ db-anger, à des een· tainea de lieues des points d'émission, d'entendre, le plus souvent parfaitement, ton· ceris, conférences, renseignements agricoles, Œinanciers ou c:ommerciaux, prévisions mftéorologiques, dernières nouveHes mê· mel On connaît le mfca.nisme original de la T. s. f. ile& aons, àncfs d.'un poste quel· conque, au moyen de l'étinceelle électrique, se propa~t l traven l'espace aou.s forme d'ondes vibrantes, dont les vibrations aui· vent toutes les modulations de la voix ou des harmonies qui leur ont donné naisaanct.
Lea ondea herl•lennea Lonaueura d'onde Ces ondes, appelées hertziennes, du nom du savant allemand Hertz, qui les a déce· Jées -sont ·comparables aux vagues de la mer. Mais leur rap~dité vertigineuse égale œlle de la lumière, c'est-à-dire qu'elles se déplacent par ondwations successives l la vitesse de 300,000 kilomètres à la seconde, et ont les memes propri~ qu'elle, ré-
se
fléchissant, se rib-actant, ae diffractant, in· terlérant comme elle. Leur dilférence essen. tielle réside dans leur lonrueur, c'esf·l-d.ire dans la distanœ eépanwt les sommets ~ deux ondes sucœs-sives. Les radiations lumineuses, visibles, ont quelques dix milli~. mes, quelques millièmes ou centièmes de miUi. mètres. Les radiations hertziennes oscillent, au contraire, jusqu'à présent, entre 15,000 et 100 mètres de longueur pour la radio· phonie, davantage en télégr&phie (jusqu\ 30,000 mètres pratiq·uement). [.a fréquence des ondes est, <:ela va sans diï'e, d'autant plus grande qu'elles sont elles-mêmes plua courtes. C'est ainsi que 3 millions d'ondes <de -00 mètres sont provoquées par oluque seconde et pour le mb1e temps que 20.000 ondes de 15,000 mètres, 10,000 de 30 kilo·
mètres. La couche de Heavlaltle Iles ondes hertziennes s'en vont donc, vagues invisibles et sonores, disséminées par les airs . On les perçoit à des milliers de kilom. Mais aJors, un point <lli.nterrogation se pose : comment se fait-il que ces ondes aient les portées formidables qu'on obser· ve? Comment est·il possible qu'avec les appareiJ,s les plus simples on lea recueille ai intenses et qu'elles fassent le tour de la ter· re et arrivent jusqu'aux antipodes? En un mot, 'quel est leur mode de propagation? Jll-dessus, les savants avouent ·l eur ignoranœ. Ils en sont réduits aux hypothèses. La théorie &rénéralement admise aujourd'hui est la s uivante : On suppose qu'il existe d-ans notre atmos· phère, à une œntaine de kilomètres au-des· sus de nous, une couche de gaz qui, con· ducteurs de l'électricité sous l'action des rayonnements solaires, ont le pouvoir de réfléchir vers le sol les ondes hertziennes é· mises par nos atations terrestres. Cette cou· che atmosphérique, appelée cpuche de Hea· viside du nom de l'Anglais qui, .le premier a eu l'id~ de 1'6voq.u.er, serait donc Wll
aorte de miroir enveloppant toute la terre, ils empêcherait les ondes d.laller se perdre dans -l'espace et les renvoyant par une sor· te mouvement de va-et-vient vers notre eiobe. lee canaliserait en quelque sorte le long de celui-ci. Telle es t la th~se sur laquelle disputent les savants. est hors de doute que le soleil intervient par son rayonnement dans le mécanisme que rend pœsibl.e la T. S. f . l longue portée. Mais quelles sont les moda· lités de son intervention et ses. · raippOrts avec la couche encore théorique de Heavi· 9'ide? C'est ce qu'on ne ·s'explique pas.
lament mftallique, une petite plaque de mltaJ et entre ces deux éléments un petit rril· lage métaHique, relié, â l'ext~rieur. à l'an· lenne du poste de réception. C'est donc œt· te dernière qui transmet toutes les fluctua· tions <iu courant de T. s. f ', qui, prises dans un circuit électrique fermé, comp~ d'une pi·le, du filament et de la plactue de la lampe, sont mu.Jtipliées autant qu'on le veu~ tout en les suivant fidèlement. Les progrès accomplis par la lampe l troie électrodes sont tels qu'on envisage la 1possibilité de supprimer les antennes réceptrices qui ne seront bientôt plus qu'un organe d'émission.
Antennes el récepteur• Ces principes étant admis, tant que, au moins, ne euriira pas une nouvelle explica· tion acceptable de ce phénomène, il resterait l démontrer comment et pourquoi l'é· aergie hertzienne se concentre sur les fils ~talliques des IUltenne.s et des cadres. C'est Branly, le grmdl savant français et catholique qui, avec son fameux tu!be à limaille, découvrit Je premier récepteur hertzien et permiÎt ainsi d'utiliser d'une façon .pratique les radiations de 1Hertz. Mais comment la 1ima.li.lle de plomb qui constitua l'él~ment tde l'antenne primitive de Branly, comment le; antennes perfection· nées- d'aujourd'hui attirent-elles ces ondes hertziennes? U-dessus, non plus, on ·ne sait pas grand'cllose, sinon œpendant que les antenneS! ne reçoivent les signaux que très atfaiblis et l peine perœptibles. Il lauf donc qu'un. agent intervienne pour les ren· dre sensibles à. notre oreille. C'est le rôle du • relai • qui, s' intercalant entre les anten· nes et Je nœpteur. met l'énergie reçue en connexion avec 1e circuit d'une p~le locale et la rend ausSii puis-sante qu'il est be\oin pour amener J'audition à la netteté d~aira·
Lee apparella 6 gaiAne iLa lampe à trois électrodes est employ~ pour les postes perfectionnés et très importants, mais elle est très dispendieuse. C'est ce qui fait que les gens à c petite bourse• se contentent d'Wl posie à ialène. La ialène, un cristal de suliure de plomb de couleur argentée, est interc~ sur Je circuit réœpteur des ondes hertziennes. Il joue dotK: ici le rôle des lampes à trois électrodes, mais a sur elles l'avantage de ne nécessiter au· cun courant électrique auxiliaire, piles et accumulateurs. Le <détectetl!l' à galène rend avec la phu grande netteté les sons reçus, sauf ceuz qui sont du!J"S d'oreiHe, hélas! Malheureuse.ment sa sensibilité est très limitée et il ne peut être employé en téléphonie sans Iii qu' aux faibles portées. Cependant à proximitE des grandes stations émettrices, il constitue un récepteur excel'lent et aœessible à tous.
n
ble. Ce relai est constitué communément par une lampe ~ectrique spéciale, appelée lam· pe à troie Electrodes, constituée par un fi·
pour
--·/1.-
La Lune et l'Agriculture A la eampagne surtout, œ qu'oo ap· pelle la sage&Se !pOpulaire est fait de bien des préjugés aussi indéracinables que la mauavise he11be foisonnante. La culture de l'école mettra encore longtemps avant ·d)en avoir raison. tDe tous les plus tenaces )parce qutils
80 sont renforœs Je superstition, sont les prêjugés sur ·Pinfluenœ bienfaisante ou nêfaste de la lune, cet astre mort dont l·e :front d'ai1gent ne s'éclaire que de reflets. La lune influe sur tout, elle serait à en croire Ies boones gens du IVilla:ge, le grand arbitre de la vie .agricole. Voulez-vous des J>larntes de sala·des, de choux, lrépinaros .vig~oureux, des fleur.s doubles aux œillets rustiques, des af!bres à fruits .pr&ooes? Semez, plantez,iaillez de l.a· :pleine lune à la fin ·eLu dlernier quartier. Pour des arbrE"S ou des plantes ·poussant ou grandissant rapidement, il faut au contraire vous y prendre pendant les premiers quartiers, dussiez vous 1perdre l'o·ccasion favoralbl·e du beau temps sutv·enant à une autre ,phase. •Pour la vente des cécoltes, ·des cé·Déales queUes que soient l·es !fluctuations des .cours n'y procédez •qu'en pleine litme parce que les grains auront profitê des phases de sa croissance pour grossir mervei11eusement. Au contraire ne récoltez qu'après fa lune pour que les grains soient de bonne -conservation. !Fermentant entre deux lunes, le vin ne sera jamais de bonn~ qualité et de· meurera toujours trouble. Transvasê pendant la vieille lune d·e janvier, !février ou mars, le vin est su· fet immanqua1blement à •l a toume. ILes os des animaux ont plus ou moins de mœl1e suivant qu'ils seront abattus pendant la pleine lune ou a-
·pres.
!Pommes de terre ,plantées à la lune 'vieille donnent une récolte miraculeuse, à la l•une jeune elles sont toute en v~ation.
\Bûcherons, attention à la lune! .Pour lbûcihes 'à convertir en .charbo.n, peu
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importe! .mais pour l'aibre à conver. tir en rpoutres et en planches, pour les brandhes destinées à dev.e nir pieux ou échalas, le ·ciron s'attaque furieusement au bois et en fera de la poussiè. re si vous n'avez rPas mis la cognée dans le tronc au ·décours de la lune. Les Jplantes végètent particulièrernt!Ît les nuits de pleine lœne et un ,pêcheur vous dira que les écflevisses qui .6nt eu leur mue à la nouvelle lune resteront toujours molles. n'y a pas jusqu'aux lapins, aux agneaux, aux veaux, aux poulains qui n'aient intérêt .à venir au monde dans la plein·e lune. Ceux-là seuls seront bien en clt.air ou solides sur leurs jambes. A la basse~cour, la .fermière ne doit jamais placer 'les œufs sous la .couveu. §e qu'à la lune nouvelle si elle veut a· voir de 'beruux 1poussins, ou ellie doit s'arranger à n'avoir d'éclosion qu'au ·décours de la lune si elle ne veut pas s'exposer à tous les dêboires: œufs clairs, poulets étouffés ou irrémédia· hlement chétifs. Une ménagère, si eile pré,pare ses ·conœitures à la nouvelle lune n'o.pére· ra que dans la n·uit et le jour si c'est à la pleine lune. :Plus enfantin encor·e, si vous vous ·i aites couper }es cheveux à la vieille lune, ils repousseront tellement vite que deux .coupes par mois au lieu d'une deviendront nécessaires, d'où dépense doublée -chez le ·Coiiifeur. !Si, av·ec œtte p.rétentdiue influence de la ]rune sur les choses de la terre, il ne s'agissait jamais que de fadaises comme ceH~ci ou de .confitures, on en rirait volontiers comme d'une attrape ou d'un poissoo d 'avril, mais quand il s'agit d'e culture, de récolte, d'élevage. on enrage à voir ·des agriculteurs qui ont pourtant la !Prétention d'être sé·
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rieux, sacrifier du temps qui est de J'argent, en agriculture autant et plus qu'ailleurs, et l'occasion si souvent ra· re pour attendre des .coïncidences...... dans la lune. Ce n'est pas dans la lune qu'il faut regarder, mes amis, ·c'est le soleil, le soleil viv'fiant la terre de sa lumière et ·de sa <ehaleur toutes puissantes. Lui seul doit vous intéresser au ciel. La June, c'est 1Piarot, c'est 'POUT le cher· cheur de rimes, c'est pour le chemineau dont ·elle est la lampe de nuit quellquefois gênante et e'est même ~e sewl' service que, par c:>ntre-coup, elle puisse personnellement vous rendre, ;parce qu'alors elle vient en aide à la vig-ilance du ~ndarme, du gardechampêtre et ·du ohien d~ ·garde. ·Renoncez à tous les ,prejugés, à toutes les !Superstitions que vos anciens vous ont incnlqu~s à ce suiet. Ce sont drs contes de bonnes femmes. Quelles inftuenoees voulez-vous que l'astre poétiaue des nt~its, qui n'a d'autf!e lumière rpar reflet et sans chaleur, que celle au'eUe emorunte au soleil, ouïsse avoir sur · la destinée de nos récoltes, de nos productions forestières, même sur les -poils de votre barbe et sur les confitures de votre ménagère? 'Semez, plantez, arracllez, albattez, mettez à couvert quan:l la saiS<}n et l'heure en viendront, sans attendre une coincid.enoe saugt"fllue ·qui 1peut arriver la bonne occasion agricole passée. rRobert Deiys. -0-
Des causes déterminantes de la fertilité des arbres et de la beauté des fruits lM. A. Nomblot a traité ce sujet au dernier Congrès pomologique qui se tint à Stras'bou11g sous la présidence de tM V!ger, bien connu de ceux qui ont participé, en
1921, au congrès pomologique de Lauunne. tM. P. Dubois résume dans la • Vie agri· cole et rurale . la question ci-dessus: • .Pour adapter les a:rlbres à ·nos besoins. les faire rev'vre parfois en dehors d'un mi· 3ieu favorable. il a fallu les disci.pliner, leur d·onner une forme, ce qui entraîne toute trne <hie d'opérafons: taille. pinœmenis, etc. La forme la meiJ.'eure est évidemment celle qui s'éloiRT~e le moins de la forme na 1urel:le M. Nomlhlot esi convaincu de la nécessité du pincement. Il estime que pour avoir des ar· bres fertiles et des beaux fruits, i-1 faut. avant \de créer une plantation, é!ud:er \arge.npnt les milieux, bien connaître les besoins des variétés, lfl 'taille et les autres opérations. L'aifirm1fon que le pincement est indispensah'e. a a-mené 'M. Rivière à donner connaissan ce de .ses expériences de non-,pinee· ment; il a dbtenu ainsi des fruits plu~ gro~ et plus lourds. Pour lui le non-pincement appliqué aux arbres dont la forme est définitivement étaiblie contribue à augmenter \a beauté des fruits. Dans un cer~ain nombre de communes de la région parisienne, les pommiers et les poiriers ne sonf pas pincés. M. Riv!ère con· elut: • .Pincez: quelques arbres pour vous distraire; ne pincez: pas tes autres. En supprimant les feuilles vous enlevez des labo· ratoires! ~ \M'. Qpoix a soutenu la thèse du pincement et d&1laré que ses essais de non-pineem~nt, au jardin fruitier du Luxembourg, ont été défavorables. La question reste donc très controversée, mais, jusqu'ici les partisans du :piru::ement sont les plus nombreux. tM. Bey a bit une .communicalion sur les causes de la stérilHé de nos variétés fruitiè• res. Certaine3 var!étés sont auto-infécondes parœ que 1eur pollen est sté.ri.le. D'autres, ;telle le c Beunré Clergeau •, sont au.to fécon· des. iles ·vll!l'iétésauto-infécondes peuvent être fé· conidées par d'au tres et devenir alors fertiles. 1La conclusion de M. Bey est que pour
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&2 avoir une bonne production, il c<>nvient de réunir sur une surface restreinte de> varié· tés affinées. 1M. Bey es! d'avis que pour qu 'un arbre rructifie, il :mporte qu'il ai t s ubi la séch~ resse. Qu3nd la sécheresse arrive, les matières élaborées, dont le cours est ralenti s'ar· ) tes re•tent , s 'accumulent, se localisent dans rameaux à la base desquels elles onganiseni les productions fruitières.
Aux cultivateurs Si la noblesse d'une race se mesure à son antiquité, votre profession, Monsieur et cher Cultivateur, vous enaoolit singulièrement: elle remonte, en effet, beaucoup plus haut que les croisades! .. . Pour trouver le premier cultivateur, il faut même remonter plus haut que le déluge, jusqu'à Adam. Notez-le bierr: je ne dis pas c jusqu~ Adam pécheur " ; car avant même qu'il eut péché, •Deu le plaça dans le ja.1xloin d' Eden . . · pour quoi faire? .. . la Bible nous te dit: pour le cultiver. Sa.ns doute, le travail n'avajt pas, avant la chute, le caractère pénible qu'il a revêtu depuis que l'humanité est coupable; mais c'était du travail... et le premier travail fut le vôtre, celui de cultiver la terre. Notre-8eigneur, à son tour, a honoré votre profession,, en lui empruntant les plu" populaires de ses paraboles. Vous connais, sez l'allégorie de l'ivraie, que l'ennemi mêle au froment dans le champ du père de fa· mille, et q_ui devra en être séparée au temps de la moisson: image die la séparation finale entre les justes et les pécheurs. Vous connaissez la parabole de la semen· œ, qui tombe sur des terrains différents, ici demeure stûile, Il est étotdfée par les r onces, Il enfin devient féconde et produit trente pour un, image de lâ parole de Dieu. distribuée à tous par l'Eglise, et produisant dans les âmes des fruits si différents, selon les dispositions de chacun. Je n'en finirais pas ai je prétendais ~pui· ser œ chapitre, Ft numérer toutes les le· çona emprun~s par J6&us, au figuier, au
slnevl, aux ronces, aUJ: bon& et aux lill vais arbree. Quel métier instructif que ~ vôtre, Monsieur et cher Cultivateur! . . . Tou~ y parle, tout y fait réfl~chir : aussi, en ~ me te~ps. que vous préparez pour les autrts cc qut alimentera leur vie naturelle, gantez dans votre professioo, tout œ qui est capa: ble de profiter à votre vie surnaturelle!
OHEZ NOUS -------~~~----
Pour présener les murs contre l'humidité Cette méthode ne peut s'appliquer qu'aux murs éclairés !Par la lumière dtJ jour, elit serait inefficace dans uue cave. Elle coosis· te à badigeoruter la slll1face des murs expo. sé.s à l\humidité avec une colle forte composée de cinq œnts grammes de gé'atim par .titre d'eau, à laquelle on a ajouté cin· quante grammes de bichromate de p otas51 pour cette quantité. tLa gékl·fine qui contient du bichromate de potasse, devient absolu· ment insol.ulble quan d: elle a été exposée à la lumière.
Contre les froids aux pieds De nombreuses per~onnes ont constam· ment froid aux pieds ert hiver, ce qui leur rause des troubles permanents: migraines, afflux de sang au visage, congesti0111s-, etc. Ce sont les personnes sédentaires qui souf· irtnt le plus de ces malaises dus à une mau· vaise circu.Jation du sang dans les extrémités in~érieures .
Il .n'est rien de tet qu'wt quart d'heure de marche ou de quelques flexions sur les ex· trémités pour triompher du froid aux pieds. Lt>s bas de laine dans lesquels on a rérandu un peu de fuine de moutarde suppriment également .:e tfroid aux pieds. Les personnes sujettes à ce malaise ne doivent pas porter de jarretières, de fixe-chausse!· tes ou de chauss.u.res qui les serrent et con· tra:rient la circulation. -()--
et la Tradition, cherchant l é1eindre dans 1 les âmes des fidèles les vérités de la foi, à 1 arracher de leurs cœurs J'amour -de l' Eglise C'est le sujet qu'a choisi S. G . Mgr et le respect du prêtre. Si les mauvais livres et les mauvais jou.rBicler, évêque de Sioo, pour son mandement de Carême 192'5, document naux attaquent en toute première ligne l'Edont il a été dotlilé lecture du haut de glise, c'est parce qu'elle a été établie par Dieu comme la dépositaire et la gardimne tou.tes [es cha ires. Cette nouvel~e !l'etire pastorale té· des vérités de la foi . Dams le but d'annuler moigne une fois de :plus de 'la pater- son influence, ils refusent à la r econnaître n.etle so.tlicitude de notre !Père sptrituel comme une société parfaite, indépendante; pour le bien de nos âmes. Il est aussi ils voudraient la plaœr sous la tutelle de une rpreuve parmi tant :d'autres que l'Etat et, lui déniant le droi,t de souverainerien die ce qui toUIChe à F « actualité » té qui hü revient, ne lui attribuer, <lans la 111'échappe à la vigilance de notre vé- s•ociété humaine, que ·le rôde d'une servante. Pour lui nuire, ils tairont, avec une malice néré Pasteur. L'intoxication par ,le mauvais livre perfide, tout œ qui fai t la gloire et Phonet le mauvais journal prend de jour neur de !~Eglise dans les temps présents et en jour de telles :proportions, même dans .lei? s iècles écoulés . Ils pÙ"aissent ignodans nos paroisses les plus reculées, rer son iaf.luenœ et son action bienfaisante qu'il ~ de toute nécessité 1de mettre Slllr la science et les arts, ainsi que l'impéen garde les fidèles contre les atteintes rissable mérite qu'elie s 'est acquise dans de ct- redoutable fléau. !Il n'est pas un l'école et les œuvres de charité. Les travaux journaliste ·catholique qui ne soit re- et les s ouftrances de nos missionnaires caconnaissant à Monseigneur Biel.er d'a. tholiques, le dévouement sans bornes de nos voir signa•lé avree énergie le danger el Sœurs de Charité dans tes hôpitaux et dans ·déclaré sans réticences que jamais un les as11e& de vieillands les laissent indiffémauvais journal ou un journa.l neutre rents. U.Eglise a foodé des universités et 11e devrait trouver accès dans une 'fa· des écoles; elile a créé, favorisé et béni, dans le ,c ours d~ temps, d'innolllbrables œuvres miltle chrétienne. de progrès et, malgré cela, elle sera touQuels sont les liv.res, ,revues et journaux jours, à lire les écrivains qui lui sont hos· dont ,Ja lecture est prO'hibée, dit la Lettre tiJes, l'ennemie de tout progrès et de t<>ute pastorale. n existe une défense générale et une dé- civilisation. Ces écrivains ne cachent même plus leurs sentimen.ts de haine à l'ég~d de ftlliSe particulière. lLa défense générale est .fontdée sur la loi l'Eglise; ils dfidtent un programme qui lui naturelle et a été déterminée, spécifiée par refuse toute intervention dans les affaires la loi divine et les lois eeclésiastiques. Cet- de l'Etat· selon eux, l'Etat doit être areliqui en réalité signifie, les faits fe in1erdiction porte sur tous les livres, re· gieux, vues et journaux, qui consti,fue nt un panger l'ont démontré, la guerre à Ja religion. Bien plus, l'Eglise et l'instruction religieuse doipour la foi et les mœurs. Sont 'UO danger pour la fo i les livres et vent être bannies de l'ééote et la croyan ce publications qui s'attaquent à notre foi ca- de Dieu étouffée dans le cœur des enfants. Voulant voiler leur hostilité, ils affirment tholique, qu~ exaltent l'impiété, l'hérésie et que la r eligion est c une affaire privée •, le schisme ou en prennent la défense; les écrHs qui ' rdéfi.gui'elJt l~ Saintes ·E critures c.'esrt.a-<l.ire qu'il serait permis, selon eux,
Les mauvaises lectures
d
d'e.voir de la religion au sein de la famille et individuellement. Mais ce n'est encore lià qu 'une parole trompeuse. N'est-ce point exclure la religion de la famr.Ie et du cœur de l'homme, que de déclarer, comme ils le font. que toutes les religions sont bonnes? Corn· ment des religions qui se trouvent en con· tradiction les unes avec Jes autres, peuventelles être toutes également vraies, également bonnes? Y a-t-il identité entre l'erreur et la vérité, entre la lumiè~;e et les ténèbres? Les livres ou écrits qui répandent de pareilles insanités, doivent supposer chez leurs lee· feurs ou lectrices aussi peu de jugement que d'intelligence. De tout temps l'Eglise a condamné et. autant que possible, empêché les c mariages mixtes •, parce qu!ils sont pour les famines une source d'irréligion. Cela explique la préférwcE: et la prédilection que certaines ~euitles sectaires ont pour les mariages de ce genre doat elles se font les apôtres et les défenseurs: n'est-ce pas la meilleure preuve du danger des mariages mixte3 et de l'esprit antichrétien de œs journaux! Ardemment acharnée à diminuer l'auto· rité de l'Eglise et de lui enlever .s on prestige, la mauvaise presse, dans sa haine satanique, attaque les pasteurs auxquels Dieu a confié la garde de son troupeau, c'est-àJdire le pape, les évêques et les· prêtres. Pour les combattre et briser leur Wluence, tous les moyws lui semblent bons et elle ne cesse de semer partout contre eux les plus malveillantes in.sinuations. tes décisions de l'autorité ecclésiastique sont défigurées da:n3 le dessein de les ridicu1Jiser; Je clergé est en butte à tous les mensonges et à toutes les calomnies et si jamais l'lUl de ses mem· bres se rend coup-<b1e d'une f;~ute, celle-ci est ~xploitée , grossie à plaisir et généralisée pollr jeter l'odieux sur tout le corps sacerdotal. A-t-on démontré la fausseté dime accusation lancée contre un ecclésiastique dans ces ~euilles de mensonge, elles se gar· d.eront bien d'en publier une rétractation et
de r~arer ainsi le tort causé. Il arrive parfois que ces mauvais jour. naux nient être hostiles à l'Eglise et à la reli•gion; ils n'en veulent, disent-ils, qu'au cléricalisme, et il y a des gens assez naïfs pour les croire. 'Les ennemis du clergé ne savent que trop bien, qu'il n'est pas possi· ble de séparer ·la religion et l'Eglise <le ceux qui sont leurs organes officieLs et auxquels Dieu a confié l'administration des Sacrements coll,lme moyens de salut et donné l'or· d.re de ,diriger et de paitre son troupeau. Ces ennemis de la religion connaissent les paroles de l'Ecriture sainte: c Je frapperai le pasteur et les brebis seront dispersées • (Mc 14, 27); mais qu'ils se souviennent aussi de ceHes que Jésus adressait aux Apôtres et, dans leur personne, aux prêtres: « Celui qui vous écoute m'écoute, celui qui vous méprise, me méprise • (Le 10, 16). Celui. donc, qui méprise le prêtre et le p~nécute,· méprise et persécute l'Eglise et le Christ, son divin fondateur. Il n'y a guère, du reste, que des ignorants à ajouter foi aux journaux alifirmant qu'ils n'en veulent point à la religion, ni à l'Eglise, et qu'ils ne combat· lent que le déricailisme. ILes puiblications qui comlHitent la ~oi de l'Eglise et qui répandent contre les• prêtreô des insinuations perlides, sont des écrits pervers et il est défendu, sous peine de pé· ché, de les lire. Cette défense est juste et nécessaire; et tous ceux 1<â ~e reconnaî~ont qui savent combien les mauvaises lectures empoisonnent l'esprit et le cœur du peuple. alimen!telllt 1'Ïilld.iltifé.renqe religie.use, portent ·à -négliger la prière, détournent de la ré· ception des Sacrements et, parfois, conduisent à l'apostasie. A côté du trésor de la foi, il n'y a pas pour l'homme de bien plus ,précieux que la pureté des mœurs. Le divin Sauveur nous l'aD!irme quand H dit : c Bienheoceux les cœurs pwrs, car ils verroot Dieu • (Mt 5. 8). Et il su.ffit précisément aux malfaiteurs littéraires de sa•voir -combien grande e3t la
ars vertu de pureté, pourqu'ils s'acharnent à la de protéger ainsi 1a vie slirnatureHe des lmes, combattre et à la déruire, qui auraient grandement à pâtir de leur iecIls font appel aux instincts les plus bas tL:re. Les liVTes les p!us dangereux sont et inv it~nt leurs lecteurs à ·les satisfaire. Par ceux publiés par les apostats, les hérétique~ Je choix des express·ions, la tournure des et les schismatiques qu.i se proposent plus phrases et les descriptions de détail, ils cher- particut!ièrement d~ favoriser ou de soute. chent à flatter .Jes passions tout en. voilant nir 'l'irréligion, l'hérésie ou Je schisme. Ure la laideur du vice sous le charme du s tyle . ces écrits ou même simp:ement les garder Pourquoi tout cela, si ce n'eSt! pour arriver chez soi, est défendu sous peine d'excom· à constituer une société aux mœurs dissomunication. On voit par là, combien l'E· lues en soui1lant l'imagination et en cor· gli.se aj~ute d'importance à l'interdiction des rompant . le oœt~~r? Une fois les lecteurs el mauvaises lectures, et combien sont coupa· lectrices ainsi préparés, alors que leur cu· bles les lecteurs et les lectrices qui ne crai· riosité malsaine a été éveil'lée, il n'y a plus gnent pas de passer outre à cette défense ou lieu de se gêœr: les hommes et les femmes affectent de l'ignorer. qu.i folrlenot aux pieds la loi de la pudeur Les raisons de cette interdiction sont exaucés ou même Joués; l'amour libre est prêché; la sainteté et l'in:dissolubililé du Nos bien chers Frères, après vous avoir mariage sont oottues en brèche; les familles exposé dans les grandes lignes quels son\ nombreuses, que Dieu et l'Eglise présentent les livres, joumaux e·t écrits déierudus par comme une !bénédiction., sont tournées en !'.Eglise, il nous reste à voir pour quelles ridicule et les moyens de s'en préserver, mo· raison~ un bo11 chrétien doit s'albstenir de yens qui vont jusqu'là l'attentat à la vie n.ai!les lire. 1l.e premier motif qui devrait suffire à lui sante, sont ·prônés et mis en vente sans re· tenue et avec effronterie. seui pour nous en détourner, est que la lee· Telle ~t la portée de la défense générale ture de ces livres et publications, a ttaquant que l'Eglise a faite de la lecture des mau· la foi et les mœurs, constitue un péché, e~ Vl'lis livres, journaux, etc., qui dirigent leu·rs ordinairement dtt moi•n.s, un péché grave. attaques con.tre la foi et les mœu·rs. A côté 'La loi naturelle dé'end sous peine de péché de cette interdiction générale, l'Eglise a éta. morle! de s'elCJ)oser à un danger cert-ain. Or, bli un Index des publications immo.rales ou Cf'UX qui lisent de mauvais livres et de mauimpies, qui lui ont été signalées comme tel- va1s journaux, surtout s'ils le font régulièles et qu'elle a reconnues réellement dangerement. commettent un péché, parce que, par reuses. De ce qui précèie, il résulte que là, ils s'exposent à perdre les deux plus prétous les livres qui figurent à l'Index se trou- deux biens de l'homme, la foi et la vertu. vent déjà être pr•ohibés par les règles généCette même doctrine nous est du reste rales que la sainte Eglise a fixées en. cette rappelée -dans le catéchisme. Celui·ci nous matière. Cette interdiction généra·le a J onc apprend, en elfe!, qu'iJ. y a obligation de plus d'imporance qlle le catalogue de l'ln· fuir l'occasion prochaine du péché, et que dex. Nous voyons, en effet, un grand nom- . se mettre à la légère dans l'occasion du pé· bre de livres qui, étant contraires à la loi ché mortel, serait une faute grave. Tel seet aux mœurs, sont interdits par les règles rait le cas pour celui qui lirait des livres ou générales, sans être pour a·utant dassés dans des journaux mauvais, attaquant la foi ou l'Index. Le cataiogu,e de celui-ci a pour but les bonues mœurs. 1L'expérience nous ap' spécia:l de mettre les fi:!èles en garde contre prend que les fidèles se font un grand tort les productions littéraires qu'elle s1gnale et en lis.a:ni de mauVIais livres, et de mauvaia
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b6 ,îotlrnaux; ils s0111 par conséquent tenus sous peine de péché et pour l'ordinaire, sous peine <de péclté grave, de s 'abstenir de lire. ou même de conserver de pareils écrits. L'Ecriture sa·inie d.i1: • Celui qui touche de la poix, eü sera souillé » (.Ecc:l. 13, 1.) . Il ne peut pas en être autrement, car la poix se co!1Je à la main, et ne peut être enlevée qu'à -grand'peine. C'est ainsi que ·les écrits hostiles à la religion et à la morale, souillent chez ceux qui les lisent, non pas ia n1ain, mais le cœur et l'àme, et i.t est très di !ficHe d'effacer cete souillure. Tous ceux d'entre vous qui veulent sé· rieusement le sdut de leur âme, fuient les mauvaises sociétés, parce q u'ils savent par expérience, qu'à •!es fréquenter, ils finiront néces·S>airement par se pervertir eux-mêmes. C'e!l't, Sll!ll.S s'en apercevoir d'abord et, sou· vent. malgré lui, que Phomme adopte la ma· nière de voir et la mentalité du milieu dans Jequel il vit; de là le proverbe. Dis-moi qui tu hantes, et je te d.irai qui tu es. Ma.is la lecture des mauvai·s Jivress est encore plus pernicieuse que la fréquentation des mauvaises sociétés, œr ce qui est lu la isse fort souvent une impression plus proronde et plus durable que ce qui est dit. L'expérience prouve jusqu'à l'évidence que l'on ne saUJrait cultiver un écrivain, surtout un écrivain joul'JI.1rlis1e, sans s'assimiler ra· pidement son esprit et sa mentalité, sans se laisser influencer !Par Jui dans da manière de penser, de parler, d'agir; les néros, qu'il r!ous présente dans son livre ou dans sa retJ1Ie, ont vite conquis notre · approbation et notre admiration et nous- sommes tout prédi31p0sés à les excuser dans leurs actions même les plus laides; et cette puissance d'action de la lecture SUIT nous s'explique d'awtant plus !facilement et elle est d'a·utant p!us dangereuse que chacun aime à lire ce qui répond! à sa di~sition d'âme . C'esJt pour· quoi le provetibe cité plus haut n'est pas moins vrai présentté dans ces termes : c dismoi œ que lu lis et je te dini œ que tu
Pour tous, la lecture esi ou IUle isnpulsion plus grande vers de bien, ou lUit décitéance mora.le, selon que Je livre est bon ou mauvais. • Celui qu.i, aime le péril y périra • dit J'Ecrituxe sainte ~Eccl. J. 27); or il est hon de doute que la presse est 1lil &nnd da~ pour la foi et les mœurs et nou.s pouvons, certes, dire d'elle ce que Saint Paul a écrit de la parole: • Les mauvais ~ntretiens cor· rompent les bonnes mœurs » (1. Cor. 33). Nombreuses sont les victimes des maunists lectures; ah! si nous pouvions faire parler toutes celles des innombrables publicat10111 qui s'attaquent à la foi et aux mœurs, quel !ormidable concert de malédictions n'aurions~nous pas à entendre: clameurs de ['innocence perdue, de la paix diu cœur rav1e, de la famille désorgani5ée; plaintes et blu· phèmes des jeunes gens et des jeunes fil:les pervertis, cris de détresse et de désespoir des ma.bades, des miséreux, des galériens. des aliénés, de tous ceux qu'une lecture de démoraJisation a écartés de ta bonne voie. Gardez-vous donc rdes mauvaises lectures; elles sont pour vous une occasion de ruine e! livrent vos âmes à la perdition étemelile. 1Le danger des mauvajses lectures est d'au· U.nt plus grond, qu'elles se présentent l vous sous les apparences trompeuses du bien; ce sont les faux prophètes contre lesquels No1re Seigneur nous met en ga:rde, qWlild Il dit: ~ Gardez-vous des faux prophètes qui viennent à vous &<>us des vêtements de bre· bis, el qui au dedans sont des loup3 ravisseurs • (Mt. 7. 15). iles écrivains hostiles à •la reJigjon sont trop habiles pou:r dévoiler leurs desseins pervers; vous les verrez ae présenter comme les défenseurs du pur E· vangile, lutter contre des usages qui, à leur sens, sont abusifs. Hs ,p rotestent sans cesse de leurs sentiments de foi, mais ils ne manqueront pas d'exagérer ridiculement les quelques albus qui peuvent exisier et de Je~ exploiter 'Clans le but de jeter Je discr6dil sur J'Eglise et ,te clergé et de .r endre œut-ci e9 • .
odieUX aux yeux de leurs lecteurs. En agis· sant ainsi, ne jouent-iQs pas le rôle de faux rophètes, se présentilnt à vous sous des ~êtements de brebis, mais qui en réalité sont des loups raviS>seurs? C'est à ces ho~ qu'on peut appliquer Jes pa.rCJIIes de. Saint paul. c Ils séduisent les cœun des· s1mples pa:r des pa.roles douces et flatteuses • (Rom· J6, 18)-
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Les mauvaises lectures ne constituent pas seulement une fa·ule, ~l:les sont une .trahison •. Qu'est-ce qu'un traitre? Nous appe· lons traîtres ceux qui pactisent avec J'ennemi. Quand, dans une guerre, un de ces 111 isérables se met en :relation avec les en· nemis de sa patrie, et leur assurre son aide contre eUe, il commet un acte d'ignominie qui fixe à son front le stigmate . de la h~ te et du déslhonneur, et il sera JUgé et execulé comme doit l'être celui qui trahit son pays. .Lorsqu'un fi.:Ls, se déclarant pou r les tllllemis de son père, se joint à eux pour l'inljurier ou leur fournit ~me de l'argent pour •le pexsécuter, œ fi1ls es1 un monstre, et personne n'es1 $Urpris que le ~eureu.x père lé renie et le prive de son hérltafe. Vous au.sS!i, nos très ,ciJers Frères, vous avez dans le ciel un Père qui vous ~ appe· lés à l'exi~enœ, qu1 vous aime et vous pré· pare, dans son -royaume, un riCihe héritage; voUJS avez également sur cette terre une mère pleine de wlli<:itude et de tendresse, P.~lise catholique, qui défend les intérêts de votre âme immortelle. Quand un mau· vais chrétien ne sait exprimer autrement sa reconnaissance pour les bienfaits reçus qu: en s1unissant aux ennemis de son Père qu1 est 'dans les cieux, et de Sla M'ère, la Sainte ·Eglise· quand il lit des livres et des jour· naux ~ui combattent ~'Eglise, et aide même ~ leur diffusion; quand i:l paye de son ar· gent œs écrits mauvais, et fournit ainsi à l'eooemi ·de Oieu et de J'Eglise les moyens de les combattre plus elicaœment, ce ohré· tien, n'est-il pas traître à son' Dieu et ~ son Eflise? comment peut.,iJ encore s'afiinner
l'enfant de Dieu et de Pf.glise, alors quJa.. yant passé à .J'ennemi, il s'est séparé de Dieu et de ('Eglise? [.es raisons que nous venons d'exposer devraient sullfire pour engager les cathoJ.i· ques consciencieux à ne point se permettre des mauvaises lectures . Mais, nous tenons en outre à montrer conlbien peu sérieux sont les moti~s que les .lecteurs des mauvais journaux, des mauvais livres invoquent et tes prétextes qu'ils allèguent pour excuser leur coupable ma·nière d'agi:r. On entend dire: • Je ne cherche daM les romans que le bon style •, le langage ima· 2'é et les descriptions- ravissantes, et non pas une satisfaction sensuelle. » N'y a~t-il pas, Nous vous le dema·n dons, des bons livres qui eux a:ussi sont bien écrits et afréables à lire? Le fait que vous montreriez une préférence pour les .lectures malsaines que nous avons signalées, ne serait-ii pas la preuve' que votre sens moral est dépravé et qu'un sérieux examen de consdence s'im· pose? Ne sont-ce pas peut-être 1~ passages et les descriptions à double sens qui vous intéressent dav.antage? Quel que pui$se être le charme du style chez un auteur, cc.nunent peut-on le goüter, s'il laisse une tacite une souillure dans votre âme? Le beau' style ne sert souvent qu'à pallier le venin de l'irréligion et de l'~mmoralité: le danger de ces lectUlres n'en es1 que plus grand; le poison est-il moins dangereux pa:rce qu'on vous fdfre dans ·une coupe d'or? 'Le 'beau style est la coupe d'or üan.s laquelle on vous présente le poison qui doit tuer votre âme. !D'autres se pennettent les lectures mau· va·ises en disant. c Ces ,Jiv.res et ces jour· naux dont vous nous padez ne sauraient me faire du mal •. Auriez-vous une foi pro·fon.dément enracinée, vous seriez dans une grande illusion de croire que vous ne courez aucun danger. L'Ecriture Sainte dit en effet: • Que œlUJi qui croit être de-bout, prenne g«rde de tomber •. Qlli comptera
89 38 ·le nombre de ceux qui, ayant parlé connue ces infatués, ont fini pa'r faire naufrage dans leur toi. Pouvez-vous prétendre être su.fifisamment instruits dans les vérités de la religion, pour avoir toujours la réponse prête aux accusations qu'on lance contre elle; pour échapper aux sophismes, aux mensonges, aux exagérations perfides des mauvais écrits; pour savoir distinguer la vérité de l'erreur et du mensonge?... Et n'avons-nous pas mille motifs de nous souvenir aujourd'hui conune hier de cette parole Kies ennemis de l'Eglise: « Mentez, mentez sans r~Iâche, il en res.tera toujours quelque ohose?,. D'ailleurs quel es t le chrétien assez cuirassé contre le mal qui puis· se se vautrer dans la boue sans en être sali et éclaboussé? L'expérience est là qui nous dit que pour vivre pur et chaste, il f41ut fuir -le danger et cultiver la vertu. On entend dire parfois: • Je ne lis ces ouvrages, etc., que pour me tenir au cou· rant,,. il est <Jlécessaire que je sache ce que d1sent les adversaires; je veux connaître ce qui est bien et ce qui est mal et je saurai toujours faire mon choix et voir ce que j'ai à fai·re ». Mais, je vous le demande: quand donc a-t-on vu quelqu'un absorber un poi· son avéré, pour expérimenter ses· effets pernicieux? le serpent qui tenta nos premiers parents au paradis terrestre ne tint point un autre langage. c Vo·s yeux s'ouvriront, leur disait-ri, et vous connaîtrez le bien et le mal•. Adoam et Eve voulurent connaitre le bien et le mal, et leur pensée d'orgueil fut suivie aussitôt d'une chute lamentable. C'est ainsi que s'ouvr iront les yeux des malheureux qui, sous le fa·llacieux prétexte de vouloir tout conn.aitre, font de mauvaises lectures. Oui, leurs yeux s'ouvriront el ils reconnai.tront avec honte qu'i's sonrl: nus, qu'ils se .s ont dépouillés du vêtement de la grâce sanctiHante et qu'ils ont perdu ce qui jadis faisait leur joie et l'ornement de leur e.nfam.ce: le gofit de la prière, l'amour et ]a pratique de la vert~, a insi que la foi vive.
ticlirétienne et antireligie.use; et qu'il est : votre devoir, à vou:s, de les écouter el Ne pas connaître le vice est un moyen de de vous ·conformer à ·leurs instructions. Si rester pur; car on ne se sent pas attiré vers eus accordez à l'affaire de votre salut el ce que l'on ignore. Il n'est pas nan plua ;: salut des vôtres toute l'importance qu' nécessaire, pour rester ferme dans la loi lle comporte, le présent mandement vous de connaître toutes les erreu.rs; il sdit qu~ emènera nécessairement à prendre une doul'on soit bien instruit dans les vérités de résolution. Vous promettrez à Dieu de notre sainte religion. Un chrétien soucieux enoucer à tous les mauvais livres, à tous du salut de son àme lit les publications qui ~es mauvais journaux et à tous les mauvais sont rle nature à. fortifier sa foi et non pas ée~its et à ne tolérer da!1s vos familles que celles qui i'alfiailblissent ou occasionnent sa les bons livres, les bons journaux et les reperte . Il n'en est pas moins vrai, que de l'Iles qui ne ble.ssent en aucune manière le · nombreux catholiques préfèrent Ies lectures sentiment catholique. Nous nous rendons dans Jesquellles la foi est dénaturée et atta. parfaitement compte que pour quelques-uns quée à celles qui l'enseignent et la dfen. celle double résolution suppose u11 grand dent; •lisent des écrits immoraux de préfé- effort de bonne volonté et un sacrifice, mais rence à ceux qui metten-t en évidence Je prix vous vous souviend!fez des paroles du Seiinestimable de la vertu. Vous connaissez Je goeur: «Si tou œil droit te scandalise. arproverbe: qui se ressemble, s'as·semble. Un rache-le et jette-le loin de toi; et si ta main en1ant innocent, une jeune fille chaste, llllt droite le scandalise, coupe-la, et jette-la femme qui se respecte ne trouvent pas Il loin de toi, car il vaut mieux pour toi qu'uu plaisir à lire des romans et des écrits dan· ~t tes membres pédsse, que si toul ton gereux. Celui qui nourrit son esprit de col]lS était jeté dans· la géhenne •. A su:pprodu,its malsains, prouve que son imagi- po!er que la lecture des mauvais romans el nation est déj~ souillée, son gofit perverti, rie:! ma,uvais journaux vous ,s oit aus•si chè·le sens moral atffai!bli: car, ce qui se res· re que votre œil droit ou aussi indispensa· semble, s'assemble. Il est donè permis de ble que votre main droite, vous écouterez conclure que la valeur morale d'un honune la voix de votre Maitre et Sauveur et vous peut se juger &ur le genre de lectures qu'il y renoncerez, préférant ainsi entrer dans la 1ait: le9 bons chrétiens lisent volontiers de vie éternt>lle sans avoir jeté sur votre consbons Livres; si donc vous n'y trouvez au· cienœ et celle des vôtres. le poids et la rescun attrait, n'est-ce pas une preuve évidu- ponsalbilité des lectures défendues qui vous te que votre âme · est lJ'llÙade et qu'il est privent des félicités que 'Dieu Œ"é3erve à se> lemps pour vous de chercher une nourritu· ftus. re plus saine. si vous vowlez échapper à. la Examinez-vous donc, très chers Frères, perdition éternelle. sur le genre de lectures que vou3 faites et Après cet exposé des dangers de. la mau· si, ju·squ~ ce jour, votre âme et vos familvaise littérat.ure et de la mauvaise presse, les sont llestées à l'abri du souflle empesté après vous avoir dit quelles sont les pwbli· des mauvaises lectures, remerciez-en le Bon cations dont la lecture vous est interdite DIEU et promettez-lui de continuer à ne sous peine .de péché et les raisons qui doi~mais vous exposer â un si gra.nd <Langer. vent vous engager à fuir les mauvaises lecSi, au contbraire, vo\Jis' avez eu le malheur tures, laissez :Nous vous rappeler que vos de vous alimenter â cette source empoison~ pasteurs et directeurs de ·conscience ont noa nit, cessez de le faire avant qu'il ne soit seulement le droit, mais l'oboligation de voua trop tard. Vous voulez tou,s être >de bon3 rendre attenti·fs au péril qui menace votre foi et votre vertu de par Je ~ait de la presse
:le
chrétiens, vous voulez tous sau.ver votre âme inm10rtelle; eh bien, veillez sur l'houneur de votre maison, el ne permettez pas qu'·un livre ou un jouunal s'attaqumt à votre ioi, à votre ' vertu, à votre Mère l'Egli·se, aux pasteurs qui vous dirigent, ne. péuètrent dans le sein de votre famille; veillez à ce que jamais un Ji vre mauvais ou douteux ne tombe entre les mains de vos ent.ar:ts. Fermez votre porte aux .journaux an· tireligieux. ne les ,Jisez jamais et méfiez-vous aussi de ceux qui se disent «neutres», car il nous serait facile 'de prouver que, eux aussi, quand iils y trou.vent leur av,antage~ ne ma.nquent pas de publier des artic,es qw sont 'contraires â votre ~oi. Non, non, que jamais un mauvais journal ou un journal neutre ne trouvent accès dans vos familles! Il ne peut y avoir place, dans une maison catholique, que pour la pœsse catholique! Nos très chers Frères, de même qu'il est du devoir des parents de veiller à ce que, par ,leur" exemple et leur vigilance, au~ne lecture malsaine ne tombe entre les mams de leurs en~anis, ainsi les chefs catholiques ont le devoir, eux au·ssi, IC!e donner le bon exemple au peuple etl ce qui co~cexne la lecture des journaux· Qu'ils s'abstiennent donc dorénavant de ~ procurer Pll' abonnement ou par achat da.n.s .Jes kiosque3 des gares ou ailleurs, des 1ourn.aux hostiJes ~ notre reJi.g ion qu'ils ne craignent pas de hre même en dhemin de fer ou autres locaux p~blics. Agir autrement ·serait méconnaître son devoir, et se charger d'une grave res· ponsa!bilité devant Dieu · Quand Nous parlons de mauvais journ'<lux nos chers Frères, Nous' avons en vue tout:s les publications tdont la lecture constitue un damger pour la ioi et les mœun · Il existe maLheureusement dans Notre Di<>cèse ~m journa'l qui, plus particuHèrement en ces derniers temps, a manifesté une hostilité chaque jour grandissante contre la re· ligion et l'Eglise. On y trouve des art~cl~s qui attaquent J'Ecriture Sainte, et les ven-
t& de la foi, qui aHi.rnlent que toutes les religions sont égaftement bo~U~es, qui font l'éloge et preooent la défense de ces mariages mixtes, que l'Eglise n'a jamais cessé de condamner parce qu'ils sont un réel danger pour la foi; des articles qui s'attaquent à l'Eglise et à ses droits imprescriptibles, qui combattent et insultent Je prêtre et qui, en réclamant l'école sans Dieu et sans instruction religieuse, tendent à faire des nouvelles générations, des ginérations de païens et de matérialistes. Que faut-il penser, No~ irès chers Frères, d'un pareil joumal? Nous vous laisso11.s le soin d'appliquer les prin· cipes que NolliS venons d'exposer et de ju· ge.r s'il vous est pennis de lire œ journal et de Je garder chez vous. Notre Seigneur a dit: • personne ne peut servir deux mai tres •· IJ.l ue vous est donc pas possible de servir Dieu et en même temps de faire cause commune avec ses ennemis en aidant ceux-ci dans deur lutte con· Ire )'.EgJise. 111 s'agit en conséquence de dé· cider s-i .vous voulez vous ranger du côté de <Dieu et de son !Eglise, ou si vous voulez être du. par1i de ceuoc qui les. combattent en combattant la religion. Si c'est pour ces derniers que vous optez. pensez ît l'heure terri:ble de la mort, où vous les appellerez en vain à votre aide, aJor-s que, pour être jugés, vous tomberez entre les mains. du <Dieu 4u.ste et inexorable que vous aurez combattu et persécuté dtmlllt votre vie. Si, au contraire, vous prenez aujourd'hui la ;résolution ·d e vous détourner de la mauvaise presse qui cherche à détruire les droits du Seignem-, et de soutenir la bonne presse qui s'efforce de les satJVegarder, soyez certains que le Sauveur, d'Ont vous aurez été le soldat vaitlant, viendra au-devant de vous à cette !heure suprême en vous disant: • Eh bien, bon et !idèle serviteur, parce que ru as été fi-dèle en .peu de chose, je t'établirai sur ~ucoup, entre tdans la joie de ton maitre •. (f'in).
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Préceptes d'hygiène corporelle M. jouroain faisait de la prose sans le savoir, celui CiUi prend des soins de propre. té fait de l'antisepsie souvent sans le savoir. Une hygiène bien comprise nous mei ~ l'a. bri des microbes et des maladies in.ieciieu. ses. Les soins élémentaires d'hygiène COI"po. relle peuvent se résumer ainsi : l. On doit se .l aver les mains ch:tque fois qu'elles sont sales, de toutes façons le ma. tin et le soir et a'Vant chaque repas. 2. Une fois pa,r jour au moins, de préférence le matin, il convient de se laver avec de l'eau et •du savon la figure, .les oreilles. le cou et les bras. 3. Il faut se a1ettoyer les dents tous les jours avec une bros·se un peu dure, de l'eau et de la poudre denHfriœ ou mieux du sa. von dentifrice. 4. Les cheveux seront peignés et brossés tous les matins. savonnés tous les quiou jours. 5. Tout Je corps doit être lavé entièrement 1 au moins une fois par semaine. Ce lavage général comporte naturellement le lavage des pieds. .P our la toilette, le meilleur sa<Von est le nvon blanc de IM.arseille. JI ne faut pas se servir d'éponges qui sont des réceptac!es l microbes, mais de ser·viettes et de gants en tissu éponge. iLes !baignoires sont très praticjues pour les grands bains, mais ne sont pas indis· pemables pour les soin·s d'hygiène. 1Les baignoires peuvent être remplacées par des tubs en caoutchouc ou en zinc ou par de grandes bassines ou des baquets. Chaque personne devra poss-éder des objets de toilette s-trictement personnels: ser· viettes, pe:gnes, ,b rosse à cheveux, brosse l demts, etc. Ce prëcepte s'applique égaiement aux e.niants. iLa toilette sera faite dans unt piè<:e clatre, bien aérée et pourvue d'un mi· roir. A défaut de cabinet de to!lette, tous les objets de totlette sero,n t placés sur une ta· ble druts un coin de la chambre. Ce com sera pourvu d'un linoléum alin qu'on n'ait pas à ~~outer les éclaboussures d'eau et de savou
_ ~upplément au .t(o .f. de ,l' &cole'' 1S~S Pour le Carême = C'.est pendant le Carême surtout du· rant cette période de ~eûn.e, d'abstJ~en ce et de prière, que nEglise remet plus souvent sous nos yeux 'divers épisodes de la ·lutte die Jésus contre le démon. L'éva111gile du 1er dimanche nous en 1pa·~Ie d'éjà et ·renff.e.nme de :graves .déclarations .de Notre-lSeigneur sur la nécessité pour dhacun de se prononcer d'une façon ou d'une a.uh-e, de choisk entre les deux maî·tres et de ne pas prétendre servir l'un tout en ménageant l'autre : Qui n'est point avec moi est ·contre moi. Oui, il >faut mareher sous la bannière éclatânte de Jésus ou sous le honteux •drapeau de 'Satan: c'est }à un principe formel, intimement lié avec ce qu'on aa>pelle aujouroJhui la vérité intégrale. Quand on r·elit ces pa·g·es sacrées "' une pr·em1ere remarque traverse l'es-' prit: ~'est que les Jui'fs ne doutent pas de l'existence du démon. 'Pour eux, ce point est un dogme. Il en est de même aujound'hui pour tous Ies enfants dociles de nE~lise, mais quelques-uns ne sont-ils pas parfois tentés d'attribuer à l'espr.it mauvais un rôle trop effacé, une action ·insignifiante, une influence presque nulle dans la grande a·Naire de Ja sandfkation et du salout des âmes? Ceux-là croiraient lui faire trop d~honneur en lui supp·o sant .du zèle et de l'aclivité. L'évangile nous pré!rlunit contre une telle iHusion. Les démons ne sont ni i:nd.iftiérents ni négligents. Hs peuvent lf'éussir à endormir notre att~n·tiQn, mais quand nous avons cessé de nous en méfier, c'est alors qu'ils sont ·le plus dangereux, « et le dernier état de l'h()mme possédé devi·ent pire que ·le premier. ~
. Tel est l'utile avertissement qUI mé-
r~te, pl·us que jamais, d'être .pris en sê-
n:use <:o~sidération. Fatigués par les m1Ne brutts de notre époque troublée, absoi1bés par les soucis •de la vie et les distractions du dehors, nous pensons rarement que «notre ennemi rôde sans cesse, cherchant quelqu'un à dévorer." Veillons •donc et prions, afin d'échapper. à ses pièges infernaux et d e ne jamais nous ·Compromettre sous ses perfides étendards.
L'assistance A la Ste Messe Si vous rêvez à la messe debout, les mains croisées, le messe vous semblera jnterrnina· ble. Venez à l'office avec votre paroissien. Réfléchissez, C'hantez et priez . Certains jeu· nes gens s'imaginent .fa ire montre d'inteHigence en as·s istant awc cérémonies religieu· ses sans se préoccuper d'une man ière religieuse. Ils suivent la mode établie et o~is sent à • un respect humain ridicule • . Ils satisfont à J'essentiel du précepte en entendant la messe dans un coin de l'église Je <\iman che, vers les portes, soit pour se fai· re remarquer de 'l eur c imbécilité . ou pour être plus tôt s'<>rlis. C'est à la fin de 1a matinée, vers midi. après des heures de paxesse et de flânerie qu'ils se décident à se traîner à l'olice. Us se garderaient bien de venir au sermon, de mêler leurs voix à celles des fidèles et des chantres . Ils ont · tout l'air d'accomplir une corvée . Ils n'ont seulement pas le courage de mettre à profit une denù heure hebdomadaire de leur présence à la sainte église pour rendre à Dieu leurs .devoirs en le priant. ·Rappelez-vous que les cérémonies du culte sont intére&Santes· dans la mesure où l'on veut se donner ·la peine de s'y intéresser. 1Enfin, aHez jusqu'au bout de votre devoir. Recevez souvent les 'Sacrements de Pé-