Ecole primaire 1924, Supplément No 5-6

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ément au :No 6·6 de,/, &cole" (19

XVI Qui donc r~e à l'Bgilise de réclarner ta foi ·poua ses dogmes :rév~? Ceux G;Ui croient aux pires journaux et ~ouvent, aux plus ridicules superstitions. tQuJ doruc reprodhe à l'Eglise de rabaisser l'homme? Celli)( qui mvendiquenf le singe pour père, le has·ard pour maitre, le plaisi.r ponr règfe, Le néant pom Fin. Qui donc r~oohe â l'Egllise d'être inlo\Jérante? ' Ceux qui ne pernretten1 à personne d'avoir une aurtre opinion ·qrtre la leur. Qui donc reproche à l'EgHse !d'être l'ennemie du peuple? · Ceux: qui ne connaiStSent pas l'histoire el qui persécutent tes œuvres charitables établies par rra relligion. ' Qui donc d'éblatère avec le plus d'audaœ rorutre l"Egilise ei ses enseigTiements? · Ceux qui ne connaissent pas un mot de tel~gion ou que ses enseigrwnren:ts gênent. · Ne noUJS eHfrayons donc ni du nombre ni tle l'acharnement de ceux qui nous attai:}uent, ou plutôt osons nous en té1icite.r. Ils saven1 ce .q u'ills fon1 et que nous sommes ce qu'on 3iP]Jellle une force. Leu·r fureur ne procède que de ce qu'ils ne peuvent ni nou~ ~éJpriser. ni nous dédaigner, ni surto~d filOUS tilgnOTer. !Nous nous 1mpos·ons à eliX. nous, notre nombre, nos :dodriœs, nos idées, les progrès quJelles font tous les jours, la peur c;u' Us ont de leur voir faire daivanta>R"e, notre conŒianœ et nos eslpérantces. L'utilité de la conlesslon · /La • Croix de l'Ain » a reçu :d'un de ses lmeilllewrs amis le bmiet suivarut: · • A ceuoc qui nient l'u1ilité des enseigne· l.ments de la re1igioo, je ci1erai le fait suilvant: dans mon cou~ie.r de ce matin, i'ai 'trou;vé, sous eJliVelo.ppe, un biHe1 de 100 fr. C'étai;t une re~>titution iaite par une person·n e q,ui, en con!fession, s'étai~ acousée de m'avoir • bai1boté » et à qui le prêtre n'avait dooné l'absonu~ion qu'à condition qu'elle restitue."

Nos laïques doivent, S1ils .sont sLntèr reconnaître lï:nifériorité d'une 1égis.lation ~: n 'a1111narait auoun élélmenot qui ,.... ~·misse sUr lula ·n•conscience. Le cardinal Mermlllod Dernièrement I',Itldia" de Milan con~ crai.t un bel artide au soUJVenir du cardilll] 'Mermi.lldd. On y rruppeil1le, entre autres, l't déta il in1éressarut: Quelques jours aJVant sa mort, le card~na! Merminod, ayant été chez le Pape lui a•Urai!

Plus mère qne reine QUe .je l'aime la 'Vierge Marie! Si j'avais

rté prêtre, que j'auni s' bien parlé d'elle! On 11 montre inabordable, il faudrait la montrer

indable. « Ellie est plus mère que reine »! pi enle111du. dire que son éclat éclipse tous ~s saints, ·comme te solei~ à son lever fait disparaître les étoiles. Mon Dieu, <;:ue cela est étrange! Une mère .qui fait disparaître ia g~oi;e de ses enJfants·! ·Moi je !)ense tout le di~: - Saint Père, je suis venu prendre vos contraire, {e crois qu'elle augmentera de beaucoup la splendeur des élus .. . •La vierge commissions pour l'autre monde. - Eminence, aurait r~ondu Léon XIII. ~farie! comme il me semble que sa vie était priez le Maitre de ma part de donner à l'E· simple! B. Thérèse de l'Enbnt jésus. glcrse des serviteurs tels que vous. C"es1 là 'le plus bel éloge d"ooe vie route dépeiJisée au service de l'Egli•se et au. bien des En parlant de 'Marie, n'oublions pas âmes.

*

Fertnisez vos noyers !Pour .cela, faites des trous dans le sdl au moyen d'une barre de fer, entre les racines; et intro'duisez dans ces wous .de l'eau dans laqueHe vous aurez; fai't di·s•soudre, autant que cela es·t pos·sib1e. 6 parties de super· phos;plha~e. 2 de sy{lvinite e1 2 de sulfate d'arnrnoniaque ou de nitrate de soude. Ce procékM peut être utilisé éga 1ement ,POLir po'· r:ers et pommiers. Utilisons les tiges d'épinards tRien ne doit se perore actuellement: faut utiliser 1es ·tiges des épinards qui mon· ~ent. CoU!pCz~les en petits bâtonnets de 3 à 4 centimètres entviron. Faites~les blanchir l l'eau houil1ante salée, puis laissez égoutter. Alccompmodez-les en snlade, comme vous le faites pour les haricots, dont i1s rawlleronf la saveur.

......

:1: Les philosophes matéria'lLstes chercheal Wa pensée dans le jeu des organes qu'i1s sOU!meHent à leurs :dissections; et as· croieal !.connaître le maitre pa.11œ qu'Ïlis ont, ~ l'anticharrnbre, interrogé les valets.

que la g1iâ1ce 'que ,cha,que chrétioo doit surtout demander à la Sainte Vierge, c'est celile de 'la persévérance. Plus nous multiplierons nos eX'eœkes de piété envers Marie, .mieux nous nous sou,v iendrons ,que, dans le serviœ de Dieu, i•l faut continuer toujours, ne jah!ais s'arrê~er et surtout ne jamais re~u~er. On raconte à ce suj-et que, dans une partie du diocèse :f.rançais de Luçon, les pieuses populations emploient fréquemment cette formule d'adieu: « Restez au bon Dieu! >> dit la persoooe qui s',en va; « ;Merd, aLlez à sa Mère!» répond' celLe qui demeu.r·e: '«Nous serons bien tous les deux" ajoutent-eUes ensembk Qu'il est touchant ce ·comoque dans sa gfaldeus·e simp.lici.té, et comme il s~m.lble fait, en p_articulier, pour l'époque ·de l'année où nous sot111Il1es. Le Car•ême et les fêtes de Pâques .sont pas· sés. et les âmes r.ét:OncHiées avec Dieu par l'absolution du .prêtre ont goûté les joies de .la sainte Communion: les promesses fai:tes, les sentiment\s éprouvés, la conscioeil!oe 1pacifiée, les souve-

nirs encore récents du drame de la RédernJption, la raison et le cœur égarlem:...ent satisfaits, tout s'uni.t pour dire à -ceux ,qui ont accOIIIlpli leur devoir pascal: « Restez au bon Dieu! >> · « Atllez à sa Mèœ, ajoure fEglise. Oui, pour vous maintenir dans les retti,l!ieuses di~positions qui vous animent, pour agir .cornfortrnément aux promesses que vous faites, pour conserver l'ihestimabŒe trésor de la grâce, en un mot «pour tr•ester au bon Dieu allez à ,Marie», •c'est 1par elle qu'on' va à jésus, par el1e qu'on demeure avec Lui, par eHe que vous 'Le retrouveriez si vous aviez le malheur de Le perdre. « Allez à 'la Mère de Dieu>>, c'est ce que nous répètent à l'envi tous les saints oui ont exjpérimenté mieux que personne tout ce qu'il y a de bonté et de puissance en .Marie_: c'est :ce qu'LI ne faut pars se lasser ide r~edire à tous les chréltie.ns si on v·eut les sauv,er. >> 'Restons au bon Dieu, aMons à sa !Mère, et nous serons bien. Il fait si i bon, en effet, ,vivre avec Jésus sous la 1 protection ·de Marie! 'L'esprit el Je : 1o œur y go-ûtent des satislfadions si intimes et la sécurité y est si bien assurée! Heureuses donc •les âmes, heurcuS€15 les familJ•e s et les paroisses qui, pour rester au bon Dieu ne manquent pas d':i,111jploPer sa divine M'ère.

An Christ, roi universel Nous croyons O,PIPOrtun !d'attirer l'attention de nos lecteuœ sur la prière suivante que la Sainte Pénitenterie a, sous dat,e du 21 fév.ri·er 1923, enrichie d'une indulgence plénière, à gagner, une fois le jour, aux conditions oroinaires par œux ·qui la réciteront: « 0 Christ jésus, je vous reconnais )> IPOUr Roi ooiversel. Tout ce qui a été


68 » lfajl

.a été créé pour ,vous. Exercez sur

, moi tous vos droits. Je renouvelle » mes promesses du baptême en reno.n, çant à Satan, à ses ,pompes et à ses , œuvres, et .je promets .de vivre en bon » c'hrétien . .Et, tout parti~ulièr.ement, je , m'enga.g·e à faire triompher, selon » mes moyens, les droits de Dieu et de » votre 5g.lise. Divin Cœur de Jésus, .,, je vous offre mes !pauvres adions ., i!?OUr obtenir que tous les cœurs re» coooaissent votœ royauté sauée et » ,que, ainsi, le règne de votre paix s'é» ta.baisse dans l'univers entier. Ainsi » soit-iJ. » ILes conditions ordinaires pour gagner une indulgenœ plénière sont, outre l'état de grâce et l'intention, la confession, la cOIDllmunion et des prières aux intentions du Souverain Pontife. Aux termes du canon 931, les fidèles qui c01I111Ilunient tous les jours ou à p.eu près, ainsi que les fidèles qut se ,confessent tous les 15 jours, peuvent gagner cette inldu~~ence .plénière chaque fois qu'ils font la sainte communion. IOeu~ qui se confessent plus .r arement peuvent la ga.g ner à toutes les rcommunions •qu'ils font dans la huitaine qui suit leur confession. Nous engrugeons les lecteurs de l'ECOLE PRIIIMIA.IRE à dêoouper ou à copier le présent a.rtkle [pour l'intercaler dans leur livre .de prière.

Souvenir de mai =

~j'entends dire: Dieu soit ]Qué, !Mai revien l, tout va revivre. ILe s31pin même a secoué Son givre.

Et des gazouillements en chœur Et des bourdonnements sans n~mbre ·Vont éclater . . . et seul mon cœur

59 •E st sombre .. . Car il sait que rien ici-<bas Ne remplit les nitls sans colQmbes, Que les Œleurs ne ronsolent pas •Les tonlbes ...

Que tout sentier mène à la liin Où l'on a couché ceux qu'on aime, Que tout y 'Va, le vieux sapin !Lui-même. Aussi dans les bois palpitants Bien que tout rie et tout renaisse Célébrant ta fête, ô [printellliPS! Jeunesse! Mon cœur est triste. i\ connaît Quand tout rit, des mère& qui pleurent iE t des enofa.nts, quand tout renaît, Qui meurent. François .Perraudin, inst.

L'orientation urolessionnell! ' «Que f.erons"'lous de nos erufants? • ,pourvailt-on lire dernièrement dans la ,ISuisse". J~imag-ine ,que des lmiHiers et des milaiers de parents se posent cette queslion, grave certes, touiours, mais d'au· tant ,plus grave aujou:tid'hui que les ciriConstances économ~ques sont parti· lculièrement dirffkiles. Nos enfants? .Eh! nous ne leur sou· haitons pas une 'Vie douce et sans tra· hs. Si nous les cbiérissons, nous sa· lvons aussi .que .t a lutte, l'épreuve, le travail .forment le caractère et, parce ique nous les voulons pleinement 'des .bommes, nous souhaitons qu'ils fassent là leur .tour les e~périences qui nous ont :aguerris, trempés et ren·dus maîtres de nous-anêmes. ' \Mais ce que nous voulons .par dessus tout leur épargner, c'est cette erre~~!', ltu:o,p souvent irrépara'bte, du mauvaiS

cela n'est ,point •qu'à son détri1.1 n'est pas seul à ,pâtir de son • 1rten:I:Je compromise. Ses proches, sa ses enfants demain subiront !e -.n1re-cmtrP de cette erreur initia le: rancœur, lassitude leur œuvre pernicieuse, haïssant, .c riant le né- «;A .quoü bon? » · Qui ne voit la r~ercussion sociaJe tels errements et qui ne se réjouirait constater avec quel zèle, aujourd'hui travaille au déV'flOrp,pement de ol'o· ti on .professionnelle? dès l'école qu'il faut y songer. seu'lement il sied d''enregistrer les les aptitudes, les qualités et tes de J'élève, mais eniCor.e il sied, renseigné la famille sur son .enet ses ,possi'bidités, de l'instruire surr l'exacte situation des proet des méüers vers lesquels, se ~•orrnaJrJ.t aux données scientifiques l'mqulête scolaire, elle entend l'o. Pour ce ·faire, un conbd entre l'écoles spécialisies de l'orientation pro· et les représentants des et des .coijporations est mdisOrâce .à une t-elle .colla:boraune répartition ·.plus normale des nouvelles s'opérera dans chaque . Et du co~, ce sera pour une !Plus .réelJe assurance de gagner sa vie, et .pour la coll'économie de pas mal de coninév1tables ·en notre monde du tratet ,qu'il est aujourld'hui O<rganisé.

On a pu se rendre comp.te que bon nombre .de professions et de métiers sont, chez nous, pour longtemps en· 'COIIIllbrés et qu'il sera sage, à •qui rêve ~nédecine, barreau .ou chimie, ·de prodilguer de salutaires découragements. •Pléthore aussi chez Ies buJ."eaucrates, et 'Dieu sait ,pourtant à queUe consommation de jeunes et viV'es énergies se livre ISa 'Maiesté le ,Papier. Hs sont trop 'üfipendant: ,j.eunes gens, renoncez à la •plume, aux dossiers et à la machine à 'écrire et voyez si .quel!que bon métier ne ferait pas mi·eux votre affaire! Ou, plurtôt, Iif,!Sitez à la campagne! :N'est~ce pa's assez •dire l'imtportante ?ignification 1que peut .prendre en de telles circonstances l'orientation professionnelle dcxnt il a été JParlé .au Cong.rès 1péda.g ogique de 'Maptigny, orienta,fion venant coUaborer avec la famille, l'école et le syndicat? On dit « revellldications sociales », « juste salaire » , «droit au travail » , formules généreuses mais qui dans notre ,pnésente organisa•tion ne sau. raient ·être toujowrs eilfica.ces et qui, même maniées à des fins pohti1ques, ne sont guère génératrkes de paix . . . Ces fovmules, une orienta1ion proies. sionnelle bien comprise, des organisations synldkal•es ai1fmnchies Id e la tu. telle des partis, l·a profession enfin, tout entière organisée, IPeu.vent les rendlre utHes et aider à .l'équilibre économ~que C'Oilllme à l'ondre social.

Prière des paysans :Le soleil s'élève et retourne peu à peu les lc.ha-uds rayonnements du printemps; la fau· lne hivern.a.le des prés se nuance timidement Ide filets· verts, et déjà à l'abri des haies bien !orientées j'ai vu sourire la [primevère aux tieunes clochettes veloutées et la oviQlette aux i{enjdres et odorants pétales; dans ·les taillis,


60 des concerts inconnus; sur les arbres d 'a•moureuses édi:hcations; et, partout, des sen~eurs de renouveau, des impressions et d~s itressail!ements inanalysables, tout de frai•Cheur et de douoe attente. 1 C'est le printemps, où tout se réveille, où ~es malades guérissent, où les enfants. ,pa.ulvres retrouvent liberté, douœ chaleur, JOUlsJSances réparatrioes. , C'est le printemps où la mère IPeut noyer l1'ai!r pur la mansarde furmeuse, .où la s~u­ lpe du pauvre se pariume d'orties aWJétis's•antes e1 d1Jterfbettes gratuitement aPJPonlées epar le soleil. C'est le printemps où les lalboureurs lv'oient s'ouvrir ·la ,période d'activi.té fructueuse 1a véritalbie entrée en campagne pour les ' ~dèles de la terre. ~ Or, devant toute entrée en ca~gne sérieuse Jes hommes qui savent, qut sentent et qui comprennent adressent des i~voca­ ~ionji. au Maitre de la nature, au. detenteur }de la Souveraine Puissanœ. t tEh b!en! l'ag.ricurlteur aussi, au moment Ide lu.Mer contre la terre dure au labour, conltre ~es fatig>Ues, les chaleurs, 1es int.empé\ries et les malrudies, il adresse au Ctel. sa fprière, demandant assistance, pro.techon, !bénédiction. . : Un poète, M. Brunet, a ~endu, en une. dtlzaine de strophes bien écntes, les su.p~ltca­ ltions du paysan lorsqu'il coamnence sa l~ur­ lltée par un appel . au ~ignew~, en meme tteanps que l'oiseau envote au etel son chant imatinal. L'un et l'autre deman?ent peu.: un !morceau de pain noir, un gram de mti, le ~œssaire porur la 'Vie du jour. Cett~ modes: !tie es.t bien ~l.ifiérenle des prétentiOns qm lS'alfifi·chent génm alement el qui 1ell/jent .aux u;rros prOifits, au:r fortunes rapidement fattes, p. t'écra:seanent des fwles ~our que toute la lpl31Ce soit réservée aux speculateurs. . l !En plein jom, sous 1'ardeur- du soletl, le \fravail ~st pén~ble, puis~ue me~e le bœui jelldurant et patient s'arrete 6pmsé. Dans le \monde, on res-re à l'ombre, on dort, on pr~nd \des ra!raichiSISements, on court aux bams !ft aux forêts. Mais les peinards de la terre

}ioivent précisément être alors aux rudes )Sogm.es et porter les plus lou.rds ia'ldeallt peSoi pourquoi leur .âme cherche des conao. ~·ations plus f~tes que ceLles des hommes lmonte vers Dteu. · Et le soir c quand la nuH pour le f!lrlume aux cieux obscurs .~'asire .éclatant 1soir », c'est encore une prtere qm m~n·te ~onnaiss.ante vers l'auteux de tout bten.

61 Ça continue a!)Jrès ~'école.

te soldat Quelconque !POrte péniblement

croix pendant la mobilisation. Je veu.x ~ qu'il peine sous ;le faix ,du. sac qui, enle dewc: actes d'héroïseme, transforme Je ~s en bêle ~e so~. Ses épaules. sont b!ifiées, ses pteds saJgllent. . . Or son sac IIJIIIient non seulement •le mobilier réglemenqui suff!t pou•r faire le malheur du porJIIII" mais un tas d'olbjets hétéroclites et sau' que Quelconque a collectionnés sur route et ·qui ne lui peuvent servir à rien ... Un d'e nos lectewrs nous écrit: chaque ~tape, Quelconque, d 'un mouveN 'avez-vous 1amais eu une impression d'épaules hargneux, .jette à terre son nible en voyant dans la rue de jeunes puis il fait un inventaire qui doit fants ,qui se rendent à l'école ou au '-VU~IIJolit!l>r A une sélection, car il est bien déavec une charge de Œivres qu'ils peuvent jeter le poids mort. Mais, •lorsque peine porter? Ils ma.rchen1 courbés sous repaJTf, Quelconqllle refait soigneusac ow tondus par l'effort qu'ils font l'emballage de ses trésors et remet maintenir sous le bras la lourde son dos son bazar aggravé d' un bidon qlli glisse. qu'il voient de ramasser dans le fosMa.is OB. a tort de penser que les ·-·-- .... o!bligent Jeuxs élèves à .emporter toua Nous sommes tous comme ,ça. bouquins quand ib vont à l'école. C'est Vous dites à votre femme: c Voilà le prinleux propre plaisir qu.e les gosses se ... Allons passer huit 1ours à la camchargen-t; le phénomène est constarut et . . . Vite, une valise, avec lUne tr.ousse plicable. . toilette, deux pyjamas et quatre chemiQue de fois, ayant soupese .. • Allons donc! Vous .partez avec trois qui contiennent tous :les échantilmon ms Didi, j'ai fait l'inventaire de contenu! du commerce llll01ldial et tou.~s les merdu confort moderne. VoU:s passerez - .Powr(\uoi cet atlas? Ce n'est pas huit .j ours â déballer, à Temballer, à jour de ·la géographie ... Bt ~!te planche dessin? Et ces trois dictionnatres? des choses qui, en principe, dese troruver au lfond de la malle et à - J'en ai besoin, Tépond ·În D:di. , -lf@ft,pr d'avoir précisément ouiblié le prinQuan.d ;Didi avait trois ans, je quetque'fois à le mettre 1~ tête en. bas ea sommes tous comme ça ... tenant .pa:r des pieds, et •l tombait ode Nous avons le cerveau encombré de pièune prodigieuse quantité de choses détachées de CO!Ilstructions inutiles; noet extraordinaires: des marrons d~lnde, !te est run musée, un bazar, un !bric-àcail'loux, des :fragments de clefs, des . surchargé de cailloux qu'à run moment de plomb, des pièces détachées <ie pantiDI nous avons pris opowr des dieœc ou de locomotives. Ce qui prouve que les des héros. . . Notre cœur est surclm.rfants même i!Vant d'arriver à l'âge de bidons défoncés qui peut-être continre, éprouvent le !besoin instinctif de Cifl jour des liqueurs précieuses. du lesol dans leuxs poches.

·------.-IH·-·-----Poids mort

EDUCATION lflau.,al.• procédé•

tDe nos .jours, on a adopté un systè: me 'd'éducation tout-<à-fait étrange et qui prend (le l'€xtension parce ·que plus expéditif. Ce système consiste à payer en nature l'obéissance des enfants. 'L'autorité si en usa1ge autrefois, disparaît de plu~ en plus et est remplacée par un salaire. C'est devenu une affaire de convention idans nombre de nos familles. IVa dans ma chambre de travail, chercher mes ciseaux que j'y ai laissés, disait une mère à sa petit~ fille. L'enfant semble ne pas avoir entendu. Va bien reprend la mère, tu auras un •bonbon' et l'enfant franchit les marches de l'~sca•lier avec la rapidité de l'écureuil. Le lendemain dans la même famille huit heures ~liaient sonner : Louis, il' est temps de partir pour l'école; tu seras en retard. Louis ne bouge pas. Tiens, dépêche-toi, voilà un morceau de chocolat et Louis s'exécute. Ce n'est pas 1à un cas isolé! V(}yez <:es enfants qui, cha·que matin partent pour l'école; ils grignotent un~ orange, un bonbon ou~ la P.ièce d.e monnaie en poche, ils s'arretent a la VItrine d'une pâtisserie, font leur choix et achètent la friandise convoitée. IPlus tard, quand ces en~ants. auront grandi, l'habitude étant pnse, Ils voudront continuer à satisfaire leur gourmandise et pour cela, ils déroberont à leurs p~rents des sommes d'argent, pa:Pfois importantes. Avec .ce système, on développe chez l'enfant la sensua.Jité, l'injustice. On ouvre aussi la porte à une foule de d~­ . fauts "dont les suites peuv€nt être gra-


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ves: Où les voleurs, dont les méfaits près,. de v~us y oonfier colllme s·Î ce son dt. remplissent les -colonnes de nos jour- venait •I ummeux et vous -appelait sou.da· naux ont-ils fait Jeur apprentissage? . . .·Et l'on reste ainsi, tout seu l, tandi!Q. Très souvent dans la famille, et le point au Loin la petite cloche •sonne, sonne s de départ c'est la faiblesse des parents. s'apaise, puis s'éteint dans le vent du' tDans d'autres familles, on promet (!} toujours, mais jamais on ne donne. !Nos cloches: c'es1 quelque chose de Qui n'a entendu une de ces mères promettre cheval de bois, balle, robe, etc. et de familier à la ~ois, quel<;ue chose L'enfant, voyant qu'on exploite sa cré- nous tient là, :w oeœur, très dortement et dulité, perd confiance et . tout naturel- l'on aime. !Leur grande voix, impérieuse lement .se dit ·que le mensonge, les 1:lou.ce, appeHe, gr.onde, ·caresse; c'est ·un trompenes, Ia duplicité ne sont pas des la voix de la Paflrie, un peu •la voix du. fautes, puisque, même sa mère en use un peu la voix des hommes aussi. Elles à tout Qropos, par des prom~ses qu' les gardiennes du passé, du précieux et 'leurs 51aucs sonores semblent être g~ elle ne tient pas. .Ajoutons q_ue ce procédé peu délicat, [lés de tous Jes souvenirs de notre eofaaœ ens~•leiHée... ~ut-être est-ce pour cela que tom d'amener l'enfant à l'obéissance sera bientôt la source de répliques vi: IOI;LJOurs on croit les enlendre dire: Souviem. ves auxquelles on n'aura rien à répon- toi, ·souvien:s-toi. .. Au,ssi loin q1ue l'on remonte, dans notre dre. Un je le veux, bien compris de l'en- petite vie, il y a une cloche, une cloche amie fant, serait plus expéditif et surtout dont le timbre fumi3ier s'es.t logé que~Gar plus éducatif que toutes c~s faiblesses. part dans notre mémoire, dans notre cœur: 1

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La voix des cloches = Le soir, parfois, à l'heure où les brins d 'herbe frissonnent comme aubant de petites choses inquiètes, à l'heure où la br•ise se mêle à l'omibre .qu,i descend, on entend làbas, 'très loin dans la campagne, une voix argentine CjUi vous immobilise, vous caresse, vous émeut: un.e cloche. ('.,ela vient d 'on ne sait quel clocher, d'on ne sa,it quel vil•la.ge inconnu et pourtant, très bas, fo<>ut bas. on vou<Wait dire comme des 'Orieux: c • .. C'est la première fois que je vous entends, mais mon cœur. vous reconnaut •... C'est très doux, mélancolique un peu, œ ohant qui vient, <joui vole, tandis que là-bas, une à une, des 'lumières s'allument .dans la nuit .. . c'est très doux et le besoin v.ous étreint de l'enfendtre .de plus près, de tout

Cloches de Noël et r:le Pâques. Cloohes des matins clairs. qui sa·Iuent iou.r à l'heu•re où le sdlei 1 rose s'enhar.lil Cloche des soirs d'automne que la bru111 oua·re. Cloche des minuits triomphants, qui vous émeut, vo.us mpetisse, vous force à reg&;· der au fond, tout au ,f ond de s<>i-même, aV« des yeux clairvoy'lnts. Cloche joyeuse, doche mé~ancoli•que, cloche triste, toutes les cloches, vou.s êtes 1'1me de certaines heures, de cer-tains momeull et l'on vous aime, de très loin parfois, ais très fort toujours. -----.---~------

c·était

la sienne

Le long d'un chemin pierreux, qui rendait pénible la chaleur accablante du soleil. un pèlerin cheminait portant la croix de SI vie. {.e soir venu, il s'arrêta ·haletant, et dalll SQ pensée il murmura!

_ Elle est bien lourde, la croix que le bon Dieu m'a donnée! Oh: je .Je sais, U nous raut une croix à tous pour ressembler au CJtri&t: mais celle que ~e porte m'écrase ... ~on !Dieu! ne pourriez-vous alléger mon fardeaU?.· • l1n sommeil profond s'empar~ de lui, et wut à coup il se vit entouré d 'une grande IIIJTlÎère; Jésus lui apparut et dit d'une voix douce: - Tu voudrais une autre croix que la Jienne? - Oh! oui, Seigneur! Je suis pauvre, je vieillis et je n'en puis plus. Voilà soixante ans que je marche portant cette cr.oix que j'aime, parce qu'elle vient de vous, mais ... - Vielh!i avec moi, mon fils. 1Et il se vit devant une vaste grotte; le Seigneur lui d1t: - \Là sont réunies ~outes .Jes croix qui, dans ma miséricorde, doivent ouvrir les paries du paradis aux hommes; laisse ta croix $U! le seuil et choisis ceUe qui te conviendra le mieux. J..e pèlerin entra. Il fut ébloui et comme Epouvanté de cette multiotude de croix portées iusqu'à la If in des temps. Longtem~s, il les examina; il :les pesait, il Jes retournait, il les essayait, i:l les laissait.. . C'étaiof la croix dnJJ remoros, la croix de la jalousie, de !"ingratitude, ,la croix de la famille désunie, ,la croix de la maladie qui paralyse les membres, et repousse par œ qu'elle a de ré· pugnant, la croix du mépris, de la calomnie, la croix de la trahison des amis ou de la soufmmce de ceux .qu'on aime... Et à chacune d 'elles: - Non, disait-il, pas celle-là. Faut-il donc, 0 mon [)ieu, que je choisisse? - Point de croix sur la terre, point de couronne dans le ciel, lui dit Jésus. ile pèlerin revint Sllll' ses pas, il examine encore, hl cherche, et oomme il baissait la ~te, déoouragé.

- Regarde, lui dit la douce voix de Jésus. Et il aperçoit sur le seuil une croix qui

l'atti:re, il la soulève et ·un soupir s'ééhappe de ses lèvres. - IJl me semble qu.e •je porterai celleJLà; elle est bien un peu Iourde, mais les autres sont si effrayantes! IPuis.,je la prendre, Seigneur? - Prend..Ua! <Lit J~us·-Clhlris.f. n tend les bras pour cra saisir, il pousse un cri. C'était la sienne que Dieu lui avait donnée dans sa miséricorde, la croix qu'il ava·i~ déposée comme trop lourde ...

Pent-on aller dans la Inne? 1Parm4 tous Jes astres qu i parsèment le ciel de lems poin1s brillants, deux ont plus spécialement attiré l'attention des hommes: le soleil, GUi nous déverse, depuis des milliers d'années, sa cha.Jeur et sa lumière, que les astronomes s 'enreruient à considérer comme un astre vieillisSQ,nt, mais qui continuera encore, pendant de longues séries de siècles, à maintenir la vie sur notre planète; et la lune, notre satellite, qui est un astre mort, accompagnant la terre dans sa ronde indêiinie autour du soleil, et qui se tient il une distance relativement rapprochée de nous, pui·squ'e!Je at•teint 384,000 kilomètres en moyenne. On comprend fort bien GUe, depuis la plus haute antiquité, une préoccupation spéciale ait hanté le cerveau humain : ,s era-t-il possible un jol.Ll' de qui1ter la terre pour aller explorer d 'autres astres? Il est naturel que les esprits tentés par ce pwblème se soient tournés tout d 'abord vers le voyage dans la lune, qui est l'astre le plus rapproché de nous. Sans passer en revue tous les procé<U!s imaginés par des idéologues, dont les bonnes intentions dépassaient sûrement les connaissances scientitiques, rap· pelons seulement le proget né dans la cervelle féconde de Cyrano de Bergerac, Gui proposait d'utiliser une mach ine volante, et le boulet de canon de Jules Verne, qui manque de peu le but et se contente de faire le four de notre satellite.


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64 èes deux p roiets sont utopiques. En dfet, une machine volante ne peut se soutenir que si elle s'appuie sllir l'air: or, à une centaine de kilomètres au-dessus de la sm·ia ce terrestre, il est bien probalble que règne un v·ide pres,c;.ue albsolu oit jamais avion ne pourra évoluer. Quant au boulet, il devrait atteindre une viles•s e de 11,780 mètres par se· conde au minimum, pour qu'il puisse se libérer de l'attraction terrestre. Or, il n'existe pas de poudre assez · puiÏssante ni de canon as·sez résistant pour communiquer une pareille vitesse à un pro1jectile. Quant aux voyageurs contenus dans l'obus, ils sera:ent infaillill>lement écrasés au déput, par suite de la force ·d'inertie, contre le !and du bou· let. La ques·tion est revenue à l'ordre du jour.

il y a un peu plus d'un an , à l'occasion d'une tentative que voulait faire un savant amér icain M. Robert-S. Gaddard. Il avait· décidé de lancer 1,me énorme fusée destinée à l'exploration de la haute atmosphère, sur laquelle nous ne connaissons à peu près rien, pui's'ctue l'homme n'a jamai s pu s'élever au-des·sus de 11 ,000 mètres de la su.rhce de notre globe, avec des ris·ques d'ai :lettrs très redoutables. On sait comment fonctionne une fusée: de h poudre, enfermée dans un cylindre à ouverture inférieu.re rétrécie, est enflammée. l es gaz de la combustion, en s'échappant par le trou étroit, prennent une cerl::iine vi tesse; par réaction, le corps de la fu:sée est projeté en avant. !La ~usée restera autopro· pulsive tant que ·la pou.dre !brû~era. Tout le problème, consiste donc à construire un engin léger, capa!ble d'emporter avec lui baromètre, thermomètre et hygromètre, et une charge suiifisante de poudre pour mener le tout dans la très haute atmo-sphère. U n p1rachute servirait à raanener sur terre tous les ins·t ruments de mesure, thermomètres, baromètres, en évitant GU'il y .ait trop de casse . .. La tentah've, que le caku.l montrait réalisable, n 'a pas dû aller jusGu 'à l'exécution,

car on n'a plus entendu paTler de rien. Mais on a œpris, â l'occasion 'de ces débats, la question du voyage jusqu'à la lune. La lu. sée peut-elle atteindre le but, alors que l'a. bus en était i111capable? M. Robert EsnauJ.t-PeHeterie, le .savant pion. nier de l'aviation, a voulu calculer quel!es seraient Jes conditions nécessaires à réal-:~ pratiquement pour construire une telle lu. sée. Voici ce ~u'il est urivé à établir: tDans une première partie, la fusée irait depu;is la terre à un point .gitué à 5780 kilomètres au-dessus du sol. Elle atteindrait ce point en trente,quatre minutes, et, parlan! de 0, aurait 'à ce moment une 'Vitesse de 818!) mètres par seconde. Arrivée là. la fusée s'éteindrait. ,Bile continuerait la seconde partie de son voyage, grâce à ,Ja vitesse acquise, laquelle irait en ·diminuant jusqu'au moment où elle atteindrai t le point où s'annulent les attractions inverses de la terre et de la lune. A partir de là, elle se prélcipiterait sur la su.rfaœ de notre sateLlite et y arriverait belucourp trop 'Vite si on ne prenait soin de la freiner. Pour œla, 1M. 'Esnault-Pelleterie re· toume la fusée ibout pou.r bout et l'allume. afin de ne pas dépasser une allure raisonnable. ·M. Esnault-.PeJ.leterie a ,fait tous ses. cal. cul·s en p:renant pour 'hase une fusée pesant 1000 kilos. Or, il montre, par des calculs compliqués, •C,u'il !faudrait ·près de cent fois ce poids des pou.diTeS les plus modernes pour fournir ·l 'énergie nécessaire au voyage. n raut donc attendre que n(}g chimistes aient trouvé un eJOPlosi'f extraordinairement puis· sant pour essayer de réaliser l'idée du prolfes·seur américain. Celui-ci n'a pas di·smté les chiffres four· • . '1 nis .par notre sa'Vant compatriOte. M~1s 1 a&sure que avec Ja [usée, dont la vttesse ' • et croît à mesure que la résistance de 1'atr que son propre poids diminuent, ne se comportera pas comme le calcule tM. Esnault·PeJileterie. M. R~S. Goddard est persuadE qu'arvec 602 kilos de poudre lerute moderne,

il se fait ,fait d'envoyer une fu·sée à. une dis· . ce telle qu'elle échappera à

1attrachoa

:restre, et, bien dirigée, tombera sur la lu·Pour qu'il ne puisse y avoir aucun doune· 1 le professeur propose de suwnmer es (e. f 't . t"l . s!rUJTlfiHs enll'egi.streurs., tout à at mu· 1 es, 10 isque auJCun moyen de retour n'est à en~YIS3ger' et de les rernplaeer• par une p oudre •· [UI!Iineuse qui s'enflammerait au m~ent du dtoC sur la suda.ce ·de la }une. Il sufhra:t de 1,5 kg. de c~tte suh:tance paUli" que le phémène lumt:J.eux sott aperçu par les lunet~ de puissance moyenne; de 7 k'l1 os, pour ltS ue la l·ueur soit visible à l'œil nu. G En attendant qu'on réalise une si. belle proues·se, relisons: • ne la Terre Il. -la Lune ~ , roman de Jules Verne, qui est un d:s plus passionnants que le -génial auteur at! ima. é• H. C. fiD (,Echo vaudois")

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Denx poisons courants Dis moi quel journal tu lis . .. «IÜhrétien, dÎJS-moi quel journal tu lis, je te dirai qui ~ es. T,u te délectes dans une feuŒe qm se pretend. neutre. Comme elle, peu à peu, tu deviendra~, m matière religi•euse, un tiède, un de~oûté et, disons Œe mot, un homme honleux de sa relilgion. Tu gardes sur ton front ,}a mar1que ineffaçable de ton baprême. Peut-être ne renies-tu pas t_a foi, .tu ne veux pas l'.abando~ner, mai~ tu ne vis pas d'ellie, et ce n est pas ~ relre di'Vine lumière, c'est à. un .sceptique qu.e tu demanldes 1a du~hon d~ ta pensée et partant de ta vie. A~st lon âme est-e1le froiide, elle se laiss·e enva,h ir par le doute, elle ne sait plus attireJ" c~est-à-dire servir de toutes ses iorces' son E!glise, son Evang-~1~, son Dieu. Qu'on atta·que ton idëal rehgteux, te n'est pas toi qui le d~end:ras, tu ne seras qu'un agneau lJelant, -le muet

.complice des !Plus od'4eux démolisseurs. Un jour viendra peut-être où tu n'estimeras plus que les olbj·ets chers au iotJ.rna~ neutr.e: l'intérêt matériel, }es ~plaisirs vuJ~gaires et -les bana~es ma: ximes d'une habileté mondame qut n'apprennent ni à b'ien vivr·e ni à sain'tement mourir. » (Mgr R~tch, év. de Strasbourg.)

Et quel cinéma tu fréquentes ..• « ••• • Non seulement 'la foule .bou~­ geoise, ou'Vrière ou /Paysanne, ~et?pht les di'V-erses salles de ~ectade cinematogral))'hique, mais des Pl:lrents Y,~(}~­ duisent leuœ enfants. Ou1, nous 1ecrivons avec inldigna1ion et ,chagrin, i[s les amènent, sans hésitation ni ango~­ se, ·à ces r~résenta.Uons né'fastes, ~,pres les avoir promises ,comme ~ recom.pense, et ~ls osent les en pnver par punition! Quel renve~sement d~ la mora,le! Quelle éducatiOn fau~! s'ils arguent que de telles sc~es .n affaiblissent en eux ni b foi m les mœurs comment peuvent-i[s ignorer que le~rs enfants traversent l'âge :criüque, où la 11êverie, 1'~filux de la JeUnesse et les fréquentations de leurs camarades constituent déjà de menaçan.tes ten>tations? Ah! pères et Ill:ères i~­ pmdents, vous vous êtes p!lu a. l~s mnroduire en ces théâtres _et ~m~as, sous prétexte qu'avec vous Jols n ~va1ent rien à craindre! Mais ·le che11mn q~e vous leur a:vez appris, ils ne l'oubhe1ro-nt plloo. Seuls, ils ~ d~lecteront aux répertoires les p1us r1sqll't;S, et rencon1treront, parmi res complices. de leur •cyni·que ~loration, ceux qm achèveront de les perdre. Eprouverez-V()US_ a'lors assez de regrets? 'Ei 'l e ~ouet ~­ placable du re:morlds vous laissera-t-il inseiiJS~biJ.e à ,l'incelititude de leur sa.l.u,t»? ('Mgr. Orente, év. du Mans) .

yar

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La mission de la mère IOn par·le tant de 1a ·femme hors de la famille ·qu'il peut être utile d'en parler dans 1a famiHe, là où elle est véritablement )a reine, et reine du plus beau royaume. :Rien n'est plus important dans l'éducation que l'influence de la mère, car quelles que soient les épreuves de la vie, il demeure au :fond ·de I'·âme une empreinte sacrée, qui ne s'effacera jamais, c'est celle qu'y mit la première femme que nous avons tous aimée, je veux dire notre mère. C'·est pourquoi les mères doivent apprendre à leurs enfants à prier; qu'elles murmurent avec lui les mots ·q u'il ne comprend pas encor·e mais qu'il sait être doux, puisque sa mère l'aide tendrement et tient ses mains dans les siennes. Ainsi ces voix de la mère et de l'enfant, qui sont celles ·de l'innocente et de la fa1'blesse, s'·en iront vers Dieu plus agréables que les parfums de l'encens. "- L'homme qui dans son enfance - dit •françois Coppée - sut prier, ne l'oubliera jamais. Les passions et les luttes de la vie, les révoltes de l'esprit et des sens, peuvent le conduire ·a u doute, à l'incrédulité, que disde? aux pires excès de la négation et du blasphème; une trace de la foi de son premier âge reste tou}ours au fond de son cœur ... Vienne la gr:ande douleur, la profonde détresse, physique ou morale, oh! comme il se rappellera tout de suite l'heure si lointaine où, agenouillé dans son lberœau, il sentait près de sa ·joue, la chaleur du visage de sa mère qui lui ensei•gnait le Pater et l'Ave! -Et, presque toujours, il s'écroulera sur lui-même, se voilera la face de ses mains et pousser.a ce cri qui sort naturellement du fond de l'homme: •Mon •Dieu, ayez pitié de moi!»

67 Qui donc va ~g"uj,der l'enfant dans les premières v-oies de la science, sinon encore sa mère? C'est elle qui pren. dra le livre fleuri d'ima.ges, qui dir~ gera le doi.gi au long des lettres q11 épellera les mots .que rediront le~ lè. vres enfantines. Elle ·encore ·qui révèle. ra aux grands yeux étonnés le sens des mer.veilles étalées ·dans le livre ou qui contera les histoires du «Petit P~uc~t» et .de A « Chaperon Rouge,, Ams1 la petite tête saura qu'il existe de par le monde de vilains loups et de méchants ogres qu'il faut fuir. :Et la B1hle, n'est-elle .pas aussi le Ji. vre des petits avec ses récits simples et émouvants? Les histoires d'Abel de joseph et de Tobie ne peuvent-elles 'pas susciter les bonnes actions en m00• trant le prix de la vertu et de la protection que le Ciel répand sur ceux qui ba praüquent? Ainsi se développeront l'esprit et k cœur de l'enfant au sein d'une atmos. phère chaude et pénétrante. Et les exemples qu'il aura sous les yeux dans la famille hâteront cette formation mo. ra le. !Plus tard ils apporteront avec eux dans la vie ces vertus qu'ils auront acquises au foyer et ils feront rayonner le bonheur autour d'eux parce que dèJ leur première enfance une mère leur aura enseigné la valeur du sacrifice d de l'amour. ~

•Enfin quand viendront les jours soiJio bres faits de deuil et d'angoisse, à l'heure où Pâme de la :famille se replie blessée par les ûuragans, c'èst à Il femme à se montr.er forte et vaillante Qu'elle ne se laisse jamais terrasser par le malheur; ·qu'elle lui oppose al contraire la sérénité d'un front où ae lit la confiance en Dieu. « A ,.,,.u"''jour suffit sa peine », a dit le · alors, à quoi bon tracasser outre

re et sonder l'avenir pour y trouver des sources d•in:quiétude? Le bonheur est là, dans la paix et dans l'union, dans l'amour réciproque qui illumine le foyer. Le poète IPailleron, dans sa pièce « le jardin », raconte qu'il vit, sans être vu, une s-cène de famille: Bébé faisant ses .premiers pas sous les yeux de ses par·ents ravis. Et il termine par ces vers: Et par ce beau soleil, flOIIiait s\U" tout cela Je ne sais quoi d'ému que Je printemps ap· porte; j'enten.dis le bonheur murmurer: Je suis là, El je sortis .rêveur, en fermant bien la porte.

Oui, c'est l<à <qu'est le bonheur! Dans la limpide clarté d'un amour toujours jeune, toUJiours renouvelé, l'âme tend h s'élever jusqu'aux idéales tendresses. Au-dessus des rumeurs, des rancunes, et des trahisons de la vie plane un asile sûr et tranquille, c'est le foyer; et l'homme renaît à la pureté en se mêlant là l'.âme des tout petits enfants. Et nous, que la science et les livres ont ballottés sur les océans de la pensée humaine, nous nous agenouillons devant cette institution divine ·qui s'appel·le la famille et nous pleurons devant un bonheur qu'il est donné aux doux et aux humbles de posséder ...

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Soyons prudents dans le choix d'une profession Une enquête générale organisée par la Société suisse des Commerçants a abouti à des constatations particulièrement intéressantes ayant trait à la situation économique et sociale de l'empl0oyé de commerce, de même qu'à ses .perspectives d'avenir. Il a êté reconnu, entre autres, que les lois 'ile plusieurs canotons ne renfermaient pas en-

core ,des dis'J)Ositions suffisamment précises en ce qui concerne l'accès des jeunes gens aux !écoles de pei1fectionnement et à la carrière commerciale. C'est ainsi que dans cer· tains cantons, il n'existe aucune prescription fixant l'âge d'admission et le degré d'instruction minimum qui normalement devrait être imposé aux élèves désirant embrasser la profession de commerçant. Un état de bit semblaible est en contradiction avec l'intérêt général b ien compris qui postu:le non pas l'entrée dans ha .c arrière commerciale d 'une .masse d'inÀividus dont elle ne peut ass·urer l'existence, mais w1 recrutement rationnel d'indivudus qualifiés et sélectionnés. A cette heure, il y a en Suisse pléthore d'employés en raison de la crise .tout d'abord, puis des difficultés d'établissement existantes dans les pays étranger.s et de l'envahissement de la profession ~ui se poursuit depuis la grande guerre. Et la concurrence acharnée que se .livrent entre eux les employés ·de commerce provoque l'avilissemen t des salaires; e!Je ne permet plus qu' aux éléments parlaiteme11>t préparés et présentant toutes les apti.fudes reCtUi3es de trouver une situation convenablt" équitablement rémunérée. 1Efant donnée cette situation, il est indispens.alble que jusqu'à l'entrée en vigueur de ·la loi ~édérale sur les apprentis·sages dont le projet est élaboré, les employeurs, les employés, les parents, les tu1eurs travaillent en communauté de vues afin de remédier à l'affluence d'éléments- non qualifiés dans la carrière commerciale et de leur éviter de profondes désillusions. Une opinion malheureusement trop r~n­ due dans le public est celle qui considère l'employé comme 'lln travail!eUir privilégié don.! les conditions d'existence et de salaire sont notalblernen:t supêrieu.res- àJ celles de l'ouvrier, de l'artisan. Il importe de dissiper ce préàugé: la réalité es.t diftérenie: Car ta· profession d'employé de commerce exige un grand effort ode connaissances pratiques as-


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68 similées ·par un eHort individuel saru; œsse renouvelé. Celuj qui n'a pas de capacités inielleotuelles particulières ou de :connaissances spéciales court grand risque de végéter toœte sa vie. Seuls les combattants hien armés tpOim" la lutte, ayant gotlt à leur travai.I, minutieusement préparés et aWmés d'une volonté tenace, pourront occuper des ,situations leur permettant de regarder l'avenir en face. tCe sont là des vérités que les parents et les éducateurrs !feront bien de mé;diter lorsqu' ils seront appelés à conseiller des jeunes gens et ~eunes HUes dans le choix d'une profession.

Le Sentier H est né d'un .désir, d'une volont·é, de J'initiative de g-ens sag·es attires vers un but. ·Et d'autres viennent ensuite, poursui.vent le même but qu'ils ne ;peuvent manquer, ayant pris le sentier qu.i évite I'o'bstacle, le ·s entier éprouvé par .ceux qui -l'ont tracé, gens prudents et réfléchis, g·ens posés et ordonnés ... On le •pr~nd sans sour·éiller, sans souci d'.a~Venture, sans crainte d'imprévu. Car il est doux, paisilble, il n'est de risque à cheminer là où tant d'autres ont cheminé. Tant de :j!ens l'ont pris, qui n'ont pas été surpris. ·Que l'on y va Jes yeux fermés comme .des routiniers ... Le sentier longe les blés, longe les vignes et les champs labourés. Et J.es v~gtr:tes, et les 1blés, et les champs labourés sulbsistent grâ-ce au sentier qu·i suit sa ligne soucieus·e de toute propriété. Le sentîer suit sa ligne qui n'est pas toujouilS droite, mais celle de la raison, .de l'ordre et du .devoir, la ligne •qui lui fait dire. au sentier: Suivez~moi... Oens Sa'!lS

foi, gens sans ·loi suivent .parfois le sentier ·COIThiile contra~nts par cette règle sous laquelle on va counbé, im1posée par. l-es g·e ns sages .qui ont tra-

Ah 1 si j'avais réfléchi 1•..

cé ·Ie sentier. - Parfois un sentier natt qui n'aurait pa~ dû naître, qu~ s'·est fa:t s?urn9isement, de toutes J.es complici. tes. ou cllacun y a mis .de son pied Ah! mon Dieu, il faut l'accepter! &j ue ;peut plus s'en passer ... Les ·gens qui l'ont, tfacé étaient peut-être des ~ens senses .... Vous errez dans les ravines, vous errez d·ans les rochel1S en de folles randOtJinées. Et 'bientôt •l'omb·r:e s'étend et vous <êtes égaré... Dans la nuit vous tâtonnez... Vous faites un ·pas, vous faites deux pas, vous dites soudain rasséréné: Dieu, un sentier!... V-ous r~vez dans un lieu vierge, un asile inviolé. Vous faites un .pas, vous faites deux pas, vous avancez, un 'Peu troutblé car c'est si doux de rever là où nul n'a rêvé. - 'Vous faites un pas, vous faites deuoc pas, vous dites soudai11 tout dépité: .Bah! un senüer !... Tout heuTeuse est la mule de ·pouvoir suivre le sentier. Contrarié serait l'âne bâté qu'on Je lui fît quitter... Cor tèlg·es lents des entet"rements, scènes pimpantes des •Fiêtes-'Dieu, cort~e blanc des Rogations où l'on invoque du T~H:wt le ·tem,'J)S propice pour l·es moissons, genti•ls baptêmes entre deux haies, noces ·g aillardes le long des seig-l·es suivent sans trlêve le sentier. 'Et l·e matin qui suit la nuit quiète et muette où la neige tomba indolente et distraite, il faut le recommencer... IPuis v·ers les hauts sommets sa trace a .disparu... QUJÎJ a soif d'inconnu, qui hante le mystère ne le reconnaît plus. Qui a la consdenœ trouble, ,qui la 1\âime en rébe111ion ·}1e méprise tou· jours, l'inquiet contrebandier et 'l'amer vag·albond ... Ah! Dieu, qui a l'humeur folle ignore le sentier, la chevr·e à l'œil v.ert et barré d'un trait noir... Quel· qu'tl!l1 est-il t0ill11bé ·là où le sentier bor· de et 'Surplombe l'albime? Car cette croix fi_g<ée dit sa ·g rande pitié ... '(Tr1b. 'Laus.) ArudTé Closuit.

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C'était en Ecosse. Une dame âgée, simple,newt vêtue, parcourait la campagne. Surprise par une a·terse, elle chercha un refuge dans une ehaumière. Après un moment de repos, elle demanda à Ja maîtresse de céans, une humble paysanne, de vouloir bien lui prêter un parapluie .pour s'en retourner chez elle. La paysanne avait dans un coin de la chaumière deux paraplu~es, l'un neuf, l'autre vieux; elle les tira ensemble d'un air assez peu satislfait. !Mais vite, elle remit à sa place le para.pluie neuf, qu'elle ne voulait pas risquer 'Cie perdre, et elle présenta l'auIre il la 'Voyage~se. C'était un ibien triste parapluie: les baleines sortaient à ·t ravers l'étoffe, dont on n'aurait pu compter les trous . oLe lendemain matin, la paysanne voit entrer dans sa chaumière un beau laquais tout galonné, à h livrée ·royale. Il rapportait le parapluie • avec tous les remerciements de la reine Victoria •· , /La reine! s'écria la pauvre femme prête à 1omber à la rem•erse. Mais dites-moi, ltai1-ce elle, cette dame qui est venue hier m'emprunter Ulll parapluie? - C'était la reine en .personne. - Ah! pourquoi n'a-t-elle pas commencé par me le dire! Si je l'avais sfi!. . . Je lui aurais offert mon parapluie neuf et tout le reste de ma maison avec! . Il était trop tard. Mais c'était bien en effet 1a reine Victoria, <;ui était venue passer quelques mois à son château de Balmoral, m Ecosse, où elle vivait dans la plus grande simplicité, faisant •des promenades aux environs comme une bourgeoise tout ordinaire. A l'heure de la mort, il y a des chrétiens q~i en sont rêduits à se dire, non pas « Si j'avais su! ... ,. mais: • Si j'avais rétléchi. » Combien de fois n'arrive-t-il pas qu'U:Il de nos semblables nous demande un petit semee et qu'ii est accueilli d'un air maus-

sade, comme un importun <;ui manque de discrétion! .ft alors le service est rendu de mauvaise grâce, ou seulement à demi, ou pas du tout. C'est l'histoire du parapluie: s·i tant est qu ' on donne, on donne ce ·qu'on a de moins bien ou plutôt par nécessité que par charité. !Pauvre ami! Vous oubliez que cet appel fait à< votre bon cœur, c'est Jésus-Christ qui l'a fait! Derrière le soUiçiteur, don t peutêtre l'extérieur ne vous plaît pas, Jésus luimême était caché. 1Et un' ~our, il faudra dire : Si pourtant j'avais réfléchi! .. . Si je m'étais rappelé la parole évangélJic;ue: • Ce que vous ferez au moindre 'Cies miens, c'est à moi que vous l'aurez bi t, • j'aurais êté plus a imable et plus généreux. « Au moindre des miens!. . . • Ainsi donc. peut se ·dire tel de nos lecteurs , ce n'est pas seulement un égal que je do:s prendre R'arde de rudoyer ou d'éconduire, c'est un simple emant, un des pauvres les plus mjsérables. Au regard humain, qu'es4-ce que ce mendiant? J..e rebut du peuple, un vagabond, qui ne mérite pas le moindre égard. Moimême, n'est-ce pas ainsi c;ue ie l'en'Visage! Et pourtant!. . . Pou.rtant?. . . Si je perce l'enrveloppe, je trouve une âme créée à l'image de Dieu, un chrétien que son baptlême a bit enfant •de la s·ainte Eglise, un 5rère -de JésUJS-Christ, peut-être un privilégié de la grâce, qui occupera .un jour au ciel une meilleure place que moi! !Lorsque nous sommes tentés d'accueillir ces •Beniamins du Père céleste avecfroideur, de leur parler sèchement ou: duremenf, rappelons~nous Je parapL uie de ta paysanne écosSiaise et la reine Victoria.

0HJEZ Œ BOUOHBR Une maman. - Vou.driez"Vous peser Bébé? 'Le boucher. - Très volontiers, Madame... (Quand: l'opération est finie. il compte et donne Je résultat.) Voilà! c'est treize livres et demie ... avec les os. !La maman. - Ça suffit comme ça.


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Variétés =

Contenter toul le monde A gauche: • !L'Eglise reste immohi.Je comme une home. • - A droite : • Pouquo: toutes ces nouveaUJ!és que ne conna•issaient pas nos pères?~ A gauche: • IL\Eglise esrt trop sévère; elle ne s'accommode à rien; elle exige l'imposûbOe. • - A &roite: « PoUJ11quoi tou tes· ces dispenses 'à tort et à travers? • A gauche: « Commeni? VEgJl.ise r efuse d'enterrer Ulll tel?... ELle n'a donc pas pitié de la douleur de ceux GUi restent? • A drui<te: • Comment? l'Eglise enterre un tel? ... Dieu sait quel prix on a dû payer une telle complai·s anœ! . A gauche: c Dit:e •qUJe .PEg.J.ise voit cea scandales et qu'elle se fait! » - A droile: • ne quel droit l'Eglise s'avise-t-elle de nous morigéner? ~ A gauche: «ILe prêtre doi.t rester à la sacristie! • - A droite: • Le prêtre devra il aller au peuple! • A gauche: • M. le cuTé secouJ"t les malheureux . .. quand il-s son.t bien pensants 11 faut montrer patte blanche. » - . A droite. • lM. le euré secourt tm tel? .. . Il pourrait réserver ses aumônes pour un plus méritant! " Allez donc contenter tout le mon.d~. sur· tout des <g ens hostiles: ils trouveront (i)Uj.our :des raisons pour condarrmer vos paroles ou votre .corudruite! Le secret est de FAIRE SON OEVOLR et de ·laisser dire! La T. s. F. pour les sourds Dans un grand nombre de cas, obse•rve le Dr R B. dan:s le • Journal • , la Télégraphie sans fi<l e~~ perœpüble pour les som1is. Ce résultai~ s'expLique. Il · n'exis te presque pas de sourds absoi•IJIS. L'oreille du soU<I"d n'est rebelle qu'aux viPrations sonores de ilia conversation. 1Mais que ces vibrahorus soient aJTI[lli~iées par un awarei1 et e·tles lui deviendront perceptibles, surtou<t si 'la lésion qui a amené la surdité ne siège

71 que dan-s l'oreille moyenne, c'est-à.-dill'e dans la caisse du tympan, beaucoup moins s: l'o. rei!Je interne ('labyrinthe) est atteinte. Là encore, cependant, ta transmission peut se faire au ,nenf aœous tique -q uand ces vibrations a1ie i,gnerut directement le squelette idu: crâne: un sou:rti entend 1e tic tac d'une mon,tre tenue entre ses denis. C'est pourquoi l'application d'un casque de T. S. If. sur la têt~ per.me1! à un très grattdl nombre de sourds d'ell'ten.dre le résultai de la transmission par les oudes hertziennes. Ces dernières, qui ne ·sont pas s-onores, n'in~ervienneni ic: que pour mettre en jeu les microphones électri·ques du pos·te récqJteur. Ce sorut les vibra. Hons de la lame diu; microphone qu i son1 perçues. Il y a même des sourds qui entendertl!t disündement, sans casr,ue, les sons ampEifiés provenant du haut parleur. Il y a plus qu'une distraction apportée aux malheureux que lem- infirmité isole du reste des humains. Ces forte5 vibrations ,pe~rçues constituent le meilleur mode de rééducation de l'ore]le du sour1l Par -leur uslge persévéran~, leur tylfilpan, paresse:u'X .parce .qu'i,nemployé, reprend quelque sou•p!esse. Détià paT le simple emploi d'ondes so· nores gtraduées, M. l'a:bbé Rousselet a obtc· nu des résultats reman;uahles.

Un examen biblique Un .directeur d'école normale, ·le docteur Grisslmann, a eu 1'1dé'e de !a ire subir à .l'improviste un examen sur la Bible à 5es nombreux élèves. Ses constatations sont navrantes. Soixante sur cent ne savaient pas où Jésu:s-'Chrisf est né ni le· nom de sa Mère. Douze sur cent ignoraient le «Pater • et les commandements·. ,pour quelques-uns, Pilate serait un évangéliste, ·saint Jean un fleuve, Judas 'llll1. roi et Caïphe un apôtre. Une vingtaine placèrent Gei:hsémani en Egypte. Beaucoup ne savaient rien de l'immortalité de l'âme et de la résull'rection. lEt cela pro-uve qu'avant de distribuer les Bibles par millions dans le monde entier les protestants d'Amérique devraient savoir oo peu ce que contient le livre sacré.

Pléthore d'apprentis Les postes dans l'administration publique sODf recherchés plus que 'Ï'amais. On en ju-

gera par les chillifres suivants. Le 1er arrondissement des Chemins de fer fédéraux a besoin de 25 apprentis. 450 jeunes gens se sont (Ji! ins-crire. Préalablement à tout examen, ~ ont été écartés par la commission; resleD! 150 qui subiront les épreuves. lis ont ifll répartis selon l'importance des cantons composant Pa.rro111dissement, 'le chiffre de ~a povulation, celui des kilomètres de voies (errées, etc. La commission d'admission, pour lviter aux candidats de tmp 'longs voyages, se transpor.te (1 plusieut's points de l'arronrondissement. Elle examine 12 à 14 candidats par jour. 25 places disrponihles pou.r 150 !Postulants, cela fait du 5,55 pour cent. Qu'on noua laisse dormir! Rien de meilleur que le sommeil. Il rénos forces', nous introduit dans le merreilleux · plllys des rêves et nous fait oubEer aos sou.cis, nos chagrins, tout ce qui emtw"rasse ou assombrit notre existence. C'est un bienfait de la nature, et, s'il n'existait pas, il faud!rait l'inventer. Eh bien! void ·qu~u-n chimiste améTicain 11timant que le temps que nous employon~ àdormir est du temps ,perdu, se propose de doter l'hu.man:ité d'une drogue au :moyen de laquelle nous n'aurons plus envie de fermer lesyeu;x Evidemment, ce savant n'a pas voulu telir compte des considérations sentimentaleo: qui précèdent. Il n'a song:é qu'à cette chose abominable et brutale qu'on nomme l'utilitarisme, et il s'est dit que les hommes feront lllucoup plu-s de travail c;uand ils ne dorlliront plu·s. Cela n'est pas proové. On peut croire, en rrvanche, que le cerveau ne .saurait sans langer prolonger son activité au delà de certaines limites. Notre organisme tout .en· ier a .besoin de repos. Si nous en sommes prirJés, noU's sombrerons dans les rnaladjes IUveu.se.s et peut-être aussi dans l'aliénaion mentale.

Les lieurs qui viennent Ne dédaignons pas la beauté de l'herbe, Ia première, elle a été touchée par la grâce Ide ila résurre:ction, et si les fleurs composent les 1joyaUJX de la saison, n'est-ce pa.s !',herbe qu-i !es enchâs•se <funs son écrin? <Bénissons l'-her.be, Wle aimante de la terre Qui•jette son manteau sur .le corps de sa mère. /Bénissons-la d'aimer !'·homme qui la dédaigne lEt sous 'le pied .diuG uel .s on cœur fragirle saigne. /Louons-la de suspendre à s'a tige inquiète [.a gou·tte de rosée où ll'a·ulbe se reflète . . Parmi les Heurs qui peuplent l'herbe, dès la [in Jd'avr•il, l'épais pissen<lit tient une ,place que diaUJcurus poorraient •trouver exagérée. Cette Heur obèse .se carre un peu partout, ~IIVe.c un sans-gêne plutôt vu<Igaire. EUe n'es-t pas très jolie de près, mais rà distance, son or vigou,reuoc édlate pui-ssarr.ment sur la ver~ dure qui ,l'en~oure. Et .puis, attendez! à la IDI.eur sutté,dera la houppe des grames d'une blanchoor argentée, d'une exquise légèreté, un !locon de brou.illard, dirait-on, qui se serait accroché au bout d'une herbe. C'est une .joie, 'lorsqu'on est enbn.t, de soutEier sur ce bouquet, et de le voir s'envoler en menu. !dUvet, et d'en suivre dans le .ciel le voyage. Chaque graine de .pissenlit est un minu•scule aérosta:t, un mignon parachute qui se joue dans le ven.t et atterrit Dieu sait où, sans risquer, d'ai1leurs, le moin<ke accident. Parmi ·les fleurs des prés, -le sentimental myosotis est trop connu pour ,qu'il soit be· soin de le commenter. Mais il fau.t ~ouer le 1charme de la peti.te véron.ique dont le bleu, plus vif que celui de l' • aimez-moi •, évoque la couleUJr d 'un ciel id'ruvril après la pluie. Délicate et fière, ,la petite véronique ne veut .pas être cueiUie, car sitôt qu'on la détache diU sol, ses îragi·les, ipétaJes tombent et il ne vous reste à la main qu'U!lle herbe découronnée. Ne me touchez pas! teLle est la devise de la [petite véronique. !Non lo:n d'eHe, voi·ci 1es orclüdées de chez nous, qui n'ont, sans doute, jamais entendu parler de leurs ~astueuses sœurs


72 étrangères. Toutefois, elles semblent soup· •ç?nner qu'elles appartiennent à une fami,lle nche. car elŒes portent haut, panni les herbes, :eur plumet rouge OUJ ·p anaché que les paysans appellent sans Batterie des « queuesde-renand.s ». Puis leur feuillage luisant ta·ché de n~ir leur confère une phys:onomie un peu sorctere c;ue ne justifie, d\ailleurs, aucune 'Vertu ni aucun vke bien déterminés. Toutes ces fleUTs, et bien d'autres sont autant de (;hefs-d'<atvre que le prinotem'ps renouvelle .c haque année à d'innombrables exempla:res. Douces créatures, elles passent vite, faisant larges'se à qu1 veut les regarder de leur chanme et de 1eur joie. Elles ne .font auoun mal et ne .paraissent pas se haïr les unes les autres. Si seulemeut le3 hommes leur ressemblaient!

L'humanllê chea les animaux Nous avons conié l'étonnante aventw·e de œ rat aoveugle conduit au moyen d'une pai1le, qu'il tenait dans son museau, par un de :ses congénères bien c voyant •. 'De semblables manifestations d'humani~ . )peuvent être observées chez d'autres animaux. Et s'il faut en croire un chasseur d'éleynants qui vient de faire campagne dans la fore t congplaise on en voit des preu<ves !\irawantes dans le monde de ces gros pa.chydenmes. On a ra~on~é que 'les éléphants avaient leurs cimetières, sortes de marais immenSfs, où i•s amènent les vieux pour les iaire mourir par immersion. ILa vérifié est ,que cha.que • dan • de ces massifs animaux se choisit un en<koit abrité où les vieux viennent mourir. Et l'éléphant usé qui a gagné cette retraite y reçoit le secours des jeunes. Notre chasseur a vu les vénérables infirmes conduits à ia mare prochaine par 'leliJI's enfants. Ses 1ourdes paNes m&hissaient sous son poids, le viei•l.J,ard repose ses flancs contre le dos des deux ~léphants élldultes qui l'accotent. Et quand Je 'patri•a rche a rafra.ichi sa trompe, il est re conlduit avec 'les mêmes soins dans le ooin âe la foret où il mour!l"a.

...

La bonté n'est doue pas le faiJt de l'h me .seul. Mais seu11 il ,peu.t l'illuminer p Ofll. r~younernent de 'l'âme qui s'appe1Je la ar nté.

Le guerre aux nuagea

Supplément au :No 1·8 de,/, &cole"

p

(19~1t)

LI communion du Dimanche

ne jpe.Ut plus enten<ke la rterre: on écoute le Ciel.·· • Ce serait Si s~le. d'écouter . ..

Arrangeons-nous pour faire, une (ois par semaine, un bon festin à l'âme immortelle. Vivons de Dieu au l]l(lins le Dimanche. Prenons garde, IIJ1lS Dieu, de nous perdre. Un jour w.r sept se nourrir de Dieu est-ce trDP? Oh mes enfants, aimons Dieu, u;vons de Dieu, servons Dieu, c'est lt bonheur. (Le Saint cure d'Ars)

d 'af.1Prendre . .. pour devenir -bon, <pour être heureux! ... Fa ire des • haltes bienfaisantes • , et, au tournant de tant de :routes oit s'engagent des ,pas i·n certain.s, s'arrêter . ... réflélohir ... , puis marcher vite e t dro:t a:.t bult : • ce serait si simple! ....

}USGu'à présent, on les attaquaiit, tant q,ue mal, du sol avec 'les canons Un physi.cien, M. BancroH prétend 1 . d . ' es ;tem re JUsque dans !es cieux. Il a recours à l'aviation :noull' men b' ~ a ten ceLte o'flensive. Voici comment les ses se passeront en théorie jusqu'à , •Dès .qu'un nuage dangereux parait au pn ~v:on~ _e~?rtant une provision de ~~ electnse, s elance à sa rencontre, Je ~-·------tiH·-·-----~omt, le SUII'Vole. Et alors il a!Irose saire_ de l_'l~!IJUS :projectiles. Les g.rains de lt ,ble electnse a·tf1rent les fines goutteŒett ... . ~~ vapeur •qu1 constituent le nuage. Cel! ' 1 ' t ~ es-a I. ,s agg omere~ ' •O~n.t des gouttes Pllll Le printe.m,ps, h .jeunesse, appelle les fleurs; ~'O.s ses, <JUI se resolvent finaJemen t en p .tne r:l!Pide et libérrutrioe. Le nuage a d'tt 'automne, l'âge raisonoalble, cherche la pen~. et • ce serait si s i1J11ple • d 'être lous heupuu. reux en comprenant « le sens • de la vie. til suf!irait ainsi d~t Je savant d 'Malgré la ,pluie monotone, la ma.uv.aise hu'·'·' ' , e IWIIOS de sable pour dissoudre un nuage memeur des ciels gris de certains auilomne3 de surant plus de 5 ki.Jomètres ca'rrés. Il ferre, ce • ser.a.it si s~nwle • d'être heu.. Ganache 1" reux. . . Malgré les choses fanées, blessées, • • Madame, votre mari est une g-anache!•. passées; ma.Jgré les fleurs el!feuillées, - Je ~eclara froidement Napo!éon Ier à l'imnl 1• rtgret des iHusions perdues -, les feuilles fr' d'A · r·~ lee. ufrtche. La souveraine qu i ignorait altdst(oes qui da-nsent ~es rondes de • 1'ales fmesses de la langue française dEmanda Jieu •, les arbres gémis•s ant et les oiseaux l'explication d u .mot • ganache » 'à un dl! llé1ancoliques n'osant plus chanter sur les ses courtisans. Ce dern ier n'étant pas mieuz Inneites et dans les champs déserts ; ml!lgré ~u courant ~t ~e voulant pas passe.r pour Ill ti tristesses, • ce serait si ·s imple • d'être tgnor~nt, lut ft!, sans hésiter, cette rêpoDR: RllfetlX· • • Le ruisseau a d~ji\ chanté toutes ses chan.• Ma.]esté, une ganache, c'est l'homme ·le plus mtelhgent, le p!us instruit et le plus disffD. lOOS aux r ives détpouillées; de languis sa ntes gué d'un pays .• branohes pleurent l'été <;,ui s'en va. . . Pâle, A quelque temps de là, l'impératrice vou- aaintit le soleil peint ses idéales aquarelles lant féliciter un de ses officiers pour d'ill- de couiChants d'or, de montagnes pourpres, portants services rendus, lui annonça avec ft lacs enchantés, et, son suprême coup de ~nceau rêve en s'oocroohant â la p lus haute conviction et en présence de toute la cime •.• La dernière chanson du dernter pe• !Monsieur, vous êtes la plus grande i oiseau aoconwagne ce dernier rayon de che de mon empire!. IO!eil.. . • Ce sera.if si ·s imple • d'être heu· I!UX, malgré tout ce qui meurt .. . Et la brise ea sou.rdine berce la nature assol.lfPie. On

Ce serait si simple .. .

Etre heureux! c'est l'un des rêves tiJOursuivis, même à leur insu , par les .moins rêveurs. Que ce soi,t le prêtre au sanctua ire, la vierge au cloitre, la mère fPrès du berceau, .J'e nfant avec ses gouets, chacun cherche le • bontheUJr. dont son âme e1t ses mitle a tlrails ont soif. Que œ soi,t le sacdfice qui oaptirve o•u la ·simple réaLisation d'une vocation chère, ~'est toujours le bonheur volllu, recherohé !Par J'homme, et • c'est si sim· pie! ...• Dans son éternité tranquille Dieu est heureux infiniment. Créant â son image son :nfime créalture, H a Œaçonné son cœur de te!·le sorte .que le bonheur lui manGue tan t qu' elle ne possède !pas son Dieu. L'homme, ~ou­ vent, se met à 1a poursuite de ce qui pla il à sa nature, à son esprit et à son cœur, e\ s"l oublie de remettre entre le s mains ·d1.1 Mai,tre les rênes de ses d&irs, de ses ettlre· prises, de ses folles ronvoitises, sur les grands <::hemins, cata-s!h'ophes, d&a,pages Je guettent ... Mais s'il marche Slllr la voie du devoir en tena,nt son Dieu par ·la main, comme le parcours sera sOr, simplifié, adouci!... • Pour qui conna.it sa monture, c'est s i simple de bien oonduire! • ·• On a trois ou -:rualtre fois dans .sa vie l'ooœsion d'être brave, et tous les jour:s cene de nos pas être ·!â· che! • (René Bazin). [.es bons moyens ne manquent pas: c'est tn ous GUi leur manquons! Ser<von.s ies ciKonstances et elles nous serviront! ... • Ce serait si SÎnlJle • de voir beau, d 'agir !bien, de ~aire beaucOUfP· . . , et de ne (pas prendre rang pamti les itrès b ien doués .se résignant volontiem à • ne pas dé-


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