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fermentations et mani1pulationns 'du fromag·e lui a~aient commun-iqué un goût, un relent inrdéfimissaiblle. que nos estomaiOs ne purenrt sUJP!Porter. . . tf,I1Jfin l'heu'fe de la tratte a auss1 s~n imp.ortatJ:œ au l?o_int de ~ue beur· nèr: la traite de mndtt pro1dmt I.e maximum ·de crème œUe diu ma tin, le minimum; ceLle 'du soir une qu,antité intermétdti aire : enfin le début ·de la traite foumit un lait plus aqueux et la \fin un lait plus crémeux. P. R.-T.
Vive le laboureur !Monton::;, par la pensée, à wte hauteu_r snlfhsante pour erribraS!Ser d·'un coup d'œil 1Qut le territoire de notre canton. Sans doute les trains circulent, empana· dhés de tl"u1111.ée, enwortant les gens d'a;ffaires, e't surtout les gens de jouissances et de repos: mais ce n'es·t qu'un fugitif ruban. Sans doute, sur les routes poudreuses, courent les voitures, les cycles et les auto· mdbile.s: mais à en arlkiitionner le nombre, on n'obtient qu 'une totalité réduite eu égard ~ l'ensemble de La population. Sans td'oute, aux chantiers, aux ateliers . dans les rares usines du pays, l'activité se d~loie, des bras s'agitent et des machines bruyantes œocomplissent feurs régulières et puissantes girations : mais, iourmillières humaines, elles n'oocupent que des mottes perdues sur la vaste étendue de notre surfa'Ct' prodrudriœ. . De la montagne aux collines et à la platne basse, l'esplliCe appartient surtout à l'homme des dhatniPS, pâtre sur les hauteur_s, fa· neur aux collines et aux vallées, motssonneur ou vigneron dans les campagnes inférieures. !Voyez à droite, 'à .gauche, tout au·tour, l'homme suit le bétail. fauche, engrange, du premier matin à la nuit venue, suant sous le soleil, indiiliférent à la fatigue, quand elle n'est pas doublée par les soucis. C'est le mol@e bienfaisant et indispensa-
ble du la!beur et de la productivité canwa. gnaree. A lui la saison utile et essentielle. ment méritoire à lui le respect des oisih; des jouisseu:rs, 'des cossus ou des repus, c~; l'agriculture est encore, comme eTie tut tou. jours, la nourricière du ~nre humain,
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Petites •ecetfes ..,..a·quea CONTRE L'INSOLATION !Piacer immédiatement le tru~lade à l'om. bre dans un · endroit trais et aéré. Lui reti. rer sa coiMure, des serrer les vêtements iUÎ :pourraient le gêner, en particulier .ceux qui oppresseraient la respiration. App\t<tuer sur la tête des compresses d'eau ~rotde. Pra(i. quer sur tout le corps des hict'ons avec de l'eau froide. :faire des tractions rythmées de la langue. Respirat-ion artiihcielle • si les mouvements re~iratoires sont totalement suspendu~. ill est :bon après une insolation, même If. gère, de pre~tdre un peu de repos et de su~ vre un régime ra~raîChissant pendant qaeJ. que temps. CONSERVATtiON DU ~BOUil.Jl.ON PENDANT LES CH ~LFURS On conserve pendant plusieurs jours le bouillon sans qu'il prenne d'acidité ou de mauvais·1 g6û·t, en prenant soin de le l' atre bouillir chaque jour un instant et de le p'~· cer ensuite à la cave ou dans un endr01l Irais. . On peut également mettre dans fe bou•~ lon, .pour le préserver, un simpl~ .morceau de oharlbon de bois ou deux. t;u t JOuent le rôle d'antiseptique.
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1RJEOETŒ DIE L'EAU DE COLOGNE ,Mélang~ un litre d'alcool à 900 ; 2 gralll" mes d'essence de romarin; 5 grammes d'essence de zeste de citron; 2 grammes d'essez ce de !bergamote; 3 grammes d'essence néroli tbiga.ra~e; agiter et ~iltrer Guelquft jours aJPrè$,
Supplément du- JVo 1·8 de ,l' &cole,' (19~3) - --
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Autour de la Table Sainte
- Vos catéchumènes vous font -honneur. mon cher Qardinal, on voit c;.u 'ils sont instruits par un prince de I"'Eg!ise en .personne (!Ceci par manière de plaisante rie me<.sire tSy':vain Card~ ual élaM Je nom du cnré). Ce jour-là. les deux enfants avaient connu 1a plus pure fé!i·cité.
Nous restons en admiration devant la scène touchante dans la.quelle S. Jean repose familièrement sa tête sur la poilrine de Jésus. Ne portons point pour cela envie au Niais . ensuite, Jean avait été termin er ses disciple bien aimé. Toutes les fois q:..: e au collège de Sancerre, avec 'e propre classes nous avons le bonheur de communier dignement, soit en état de grâce, nous fi!s du marquis et Jea!lllle était demeurée au devenons d'autres S. .Jean. 'Le Cœur vil-lage avec les filles de sLmp1es marinier s de Jésus repose réellement sur notre comme elle. Son in s.truction n'en était p1s cœur. A nous d'en retirer les divines mo ins as~ez tonne, puisqu'elle savait lire. influences ;par notre amour généreux, écrire, com~pter . ravauder les hardes , so:gner notre ardent désir, nos saintes résolu- ses peti~s f.rères, aider sa mère au ménage ci à la ruisine et se bien -condui re en obserlions. L'union matér ielle q u.e comporte la vant fidèlement les commandements gravés communion dure quelques instants seu- sur la pierre de J'égl ise et d·ans le cœur des l, mais l'union morale demeure. dhrétiens d'alors. Adorer Dieu , honorer ses parents. aimer cœur contre lequel s'est reposé le son prochain, c'était toute sa vie, à cette pc . nôtre, y laisse une forte empreinte, un tite Jeanne et e l'le trouvait cela très faci'e l.'l parfum d'amour, de douèeur, d'humilité qui. embaume notre âme, un très doux. ayant le cœur plein de reconnai srayon lumineux dont le~ reflet doit ca- sance pour son createur, de vénération pour resser. éclairer, réchauffer tous -ceux son père 'et sa mère, d 'ai!J!ection pqur tot:<. ses proohes ... nous approchent.
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L'échelle de Monsieur le Curé Jeanne Girault. avait de l'amitié pour Jem Oma.rd. jean Ohuand avait du goût pour jeanne Girault. Ca:mara.des d'enfance. ils avaient été à l'éco'e e-t au catédhisme ensemble, étant de la mème paroisse de Crezenay, et, tous deux. y !bient des mieux notés . Le jour de leur première Communion, J'un avai t été chargé de l!cilu les " Promesses \d(u Baptême • , rau· tre la • Consécration à la Sainte Vienge •, et lous deux a1vaient. été admis à la cure pour laire leur révérence à M.,o-r l'évêque. •Monseigneur de Bounges, 'Venu pour confirmer, cette année-là, avait même déclaré filltment:
Jean Qhuarlj était-il de ces derniers ? Evidemment, depuis qu'il étudiait à Sancerre. on le voyait moins souvent sur !es bords de la Lo1re! Mais il ne dédaigna;! p1s pour cela ses anciens compagnons .. . ni ses anciennes corrlfpa•g nes avec 1es que1s on échangeait fou:ours un bon;our amical au sortir de la messe. :Et si Jeanne éta!t ·notée comme la p' us p!euse et la plus sa,ge. elle n 'était 1pas moin s avenante ~pour cela. Si bien <;u'un jour, son père lui ayant parlé de sëtalblir, et proposé la fille d'un riohe femlier du voisinage, Jean fit la sourde oreille. La jeune ménagère a,vaitplus d'écus ·que de qualit6s aimalbles; et, pendant l'énumération complaisante de prés, bois, vi:gnolbles qu'elle apporterait en dot, le jeune homme songeait à sa tai·lle courie, à son esprit borné, à son mauvais caradère, et certaine jeunesse élan-
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10•7 cée, hne et douce, ne pouvait que gagner à la comparaison . . . Malheureusement, elle n'avait sou vaillant et, au premier mot sur ce su•}.et, maître Antoine se fâcha tout rouge. Il n'.wait pas amaSisé de bons biens et Iatit édu~uer son ·m s pour enrichix une ~i-lle de basse condition qui avait en;ô!é ce grand benêt! ILe g:rand benêt était un fils res.pectueux; mais comme il voulait être aUJSsi un bon mari , il déclara nettement ne pouvoir épouser femme sans l'ai.me·r . !Le père étant fort entier, le fils ne cédant rien, le 'clissenti.ment e(tt pu s·'aggnwer et s'éterniser, sans J'intel'veniio.n aliroite de la mère, irtdul!gente à son enfant, mais soumise à son époux, comme j.l sied à une bonne ohTétienne. Elle. tâdha de calmer l'impatience du fauvenceau, en lui représentant <iUe c'était mauvais moyen de désarmer l'auteur de ses jours, qui serait tenté d•attribuer son e51prit de révolte à l' inlfluent e .pernicieuse de celle qu 'il aimait el qu·i en était fort. innocente. Pour son mari, ellie lui représenta humblement que, depuis ~lheureux iour où elle avarr édhaillgé son nom de Mi~~n pour celui de Ohuard, elle s'était montrée loyale épouse et l:Mférente à son vou'loir en toutes <lirconstanœs, c,u'il ne lui appartenait pas d'émettre un avis en l'o<icurrenœ, mais que son seignellil' et maître pourrai·! en trouver un meilleur et aussi un bon aua>rès du conseiller naturel de tous les fidèles, :Messire Car· dinal, prêtre très d~gne et cu.ré de la paroisse, qui' aurait certainement de J'infulen.ce sur la fi·~lef.te, sinon sur le garçon. · Maitre Antoine estima cette idée sage, et, sans tarder, il se rendit au .presbytère. •Le curé était un beau vieillard. couvert de cheveux blancs; à cette heu.re. il était en haut de son échehle en train de cueillir des cerises, à la grande joie d~une \iizaine d~ mamno!s, gri.mpés sur les édhelons et tendant vers IUJ ~s mains avides et des lèvres goulues. I'l d{~S•cellldi-t pour recevoir le visiteur, et, c'hoisissant les deux plus grands, il
les dha:J'\gea de le remplacer chacun sur un - fen tiens, M. le curé! et la leçon vaut échelon pour continuer la distribution. la courageuse mère les forces et la vaildarice; - Ce sont tous des ea.fants sages, les mt1J. le serv:ce que vous m'avez rendu à mon a·u pè:re, d.es néJCOIJ.t.es plus abondantes el d\ tn leurs du catédhisme, ils ne feront pas de sot. insu! Refuser d' imi,ter mon beau-père se11ait ren;dement dhaque année meilleur. peu séant, bien que le cas ne soit pas tout tises, expliqua-t-il à maître Antoine. Hs n'avaient !Pas souven.t sur ·la table des Ce dern!er lui expliqua le motif de sa vi. i fait le même et que ma future bru ne puismefJS luxueux et riches; mais l'e pain, a,vec le si•te, et le souci c;ue lui caus·ait son héritier se me rendre les •mêmes servi-ces dans mon néœsS~aire, n'avait jtaJmais manqué, et, à meILe prêtre écoutaii avec attent!on, tout ~ commerce. Ma.is si c'est une épouse aussi sasutie qu'iris grandissaient, les enfants comjetant parfois un regard sur son cerisier, où ge et aussi 3/Visée que la mienne, oar elle prenaient, en voyant le jpère tr'l1Vai:J1er .fout sa~it bien œ GU'elle Jiaisait en m'engageant toui se passait en bon ord['e. le jour, que le patin est un.e chose sa·crée él - Ce n'est pas d"aujou.r.d'lhui que Ides pë. 1 vou-s const:lter!. . . qu.e les hommes challgés de le !Produire sont. res méconte.ilts viennent me demander ainti plus que d'autres, d.es coJlaborateurs d'u Dieu dans l'œuvn! de vie. de m'interposer, nwn bon ami! et lors de Et le 31 décembre 1710, fut signé le conmon arrivée dans cette jparoisse, j'eus à trat par..devant Jean-'François Gressin, noQbserva1eur inte11igent, Lucas avait soutrancher un cas !ouf semblable, seulement, il taire en •la Olastellenie de Beau;eu. Et le ven1 étl~Pné le tmvail rreysiérieux de la gei· s'a•gissait d'une fille et non d'un garçon. Je mariage fut béni par le bon curé, Oardinal mmation d'un grain de 'b~, et itl adlmirail ne vous di['ai pas son nom, pour ne pu sans pouvpre, qui, l'an suivant, tbaptisa un le doigt de Dieu qu.'i•l voyait dlans l'éclosion être indiscret. C'était un marchand aisé, corn- nouveau petit Ohuard, en disaUJt au~ heu- de tout ce qui v.iL me vous, et comme vous il était ambitieut reux pa rent.s : iLe soir, il disait lui~ Ja p.rière, près !POUr sa fiLle t;u'il eût vou'lut marier à 11 de ses enfants dont les têtes blondes ott bru- IJ)ans quelque vingt ans, iJ .est proba· • tMonsieur • de la vi11e. •EiiJe a.vait de l'am. ble que je ne sera.i plus .1~, suand H voudra nes s'étageaient d.evant ·lui, et il s'arrêtait tié JPOUI' un honnête garçon, 'bon c'hré!it~, pren.dre femme à son tour ; mais rappeleza.vec une piété plus• altendTie, pj''u•s recon· lbon tratvail'leur, pourvu de quallités ·solida vous • l'échelle de M. le CUTé ., et ne lui renaissante, SUl' la formule du cPa.ter • : • Don•mais sans .for.tune, et, plutôt que de reotll- lusez pas sa part tde cerises . . . et de bonnez-nous notre pain de cltaque jour. • Cette œr à lui ou de réstster .à son pè.re. el1e p~ heur! prière pa:Iilaii à soo cœur; elile Jui semblait. H.-A. OOURIUAC. ~érait entrer au cou~Vent. p~us qu 'à -d'autres, d' une nélcess·ité toujours .Pendant qu'il m'exposait la question et n adue•IIJ.e, puiSiqu.e sa vie était consacrée à demandait mon secours pou.r ramener sa ceMe tâche sudl!Lme: semer le lié, dispenser Je pain. ~ illle à l·a raison, les enfants d 'alors •faisaieut a.u ssi la ~ueillette, les plu.s ·petits s'elfforçan! 1!1 était beau, le père Lucas, il était &rrand , l:l.e g ra.vir les éche!ons, et les grands se pen· Ses enlfanis ont grandi. L'ainé a 17 ans d un t pollr les y aider .. . Et je )ui dis. biea de cette gr·andeu,r mormle qui re~en.dit dans les yeux des vrais terriens, lorsqu'ii partait maintenant. Jusqu'ici, il n'a ,pas quitM Je tpère doucement: Luoas, qu 'i:l a aidé deu:>uis qu'id peut condu:- Maître Migeon. maître M!geon , nous i UJ( dhamps le matin, aocom,pagné 'tle ses re un Che-val et tenir une ch.arrue. avon·& tou-s même origine et mère commune: deux aînés, bien venus, bien .râ1Jlés, robustes Un soir d'hiver, les tou1 petits éltaient la terre nourricière de nos premiers parents. et vigoureux. couchés deu:>uis long.temps. Le cadet, son H avait toujours eu J'amour profond de DepuiS> ·Ailllrn et Eve, tous, :hommes et femCOt11>atgnon de travail, fa11igué, lui au·ssi. sa ferre. • H l' ' a.vait soig~, améliorée, agralllmes s'évertuent à grimper J'échelle, pour s't. :wai,t gagné sa chamlbretfe. L'lainé seuq delever d'éohelon en édhelon. et pourv.u <jUt. die, el quand le momen.t inévi~aiJ)le viendrait. meurait dans la pièce commune, désireux, il pourra it la transmettre à ses fi1s, mei lparmi eux, il n'y ait que de bons sujets, bons semb'taH-~,·, de prollonger la veiiLlée. ~re encore qu'il ne l''llJVait reçu.e, pour contihrétiens, jpeu importe, que œ soi.t hile ou Son ,père éftait assis ldevarut l'âtre; sa mère. garçon qui se penc'he pour faciliter l'ascen· tinuer ajprès lui •l'êternell et Slaint labeur. Tout jeune, iq avai.t pds pour épouse une tout près de lui, tournait son rouet. sion en lui tendant la main. .Père, dit Henri a:vec lenteur, je vous ai :Bt le père ld'onna sa !tille à son comnti~ bonne ménagère, ardente au travai•l, fière de foujotm"s ser.vi j.usçu'i.ci sanis rien vous de· sui n'a pu l'oublier, ni le regretter .plus que son rô~e de mère. Le ménage ne chômait pas, œ ·r , après 15 années de mariage, mander. Tout petLt, ·j'atVais foTmé le dessein moi? 1 de continuer ·la tâche après vous. Mais deID'albord tout diconhl et un ,peu pantois. le 9me enfant était né: le totar étai,! jo:i: 5 garçons et 4 filles. Dieu, qui aime les nornpuis. j'ai beaucoup réflédhi, ef j'ai rêvé d'une maître Antoine se mit à rire: bre~es fami.l1es et les bénit, avait donné à au:tre mission. Je me sens a,ppeilé. Je VJ ::.
•
Le blé dn sacrifice
bon
•
108 partir. je veux être prêtre. Sa mère avait ~evé les yeux el fixait son enfant avec amou:r. Ill pomsuivit: - Si je n'a<vnis pas de frères, cette séjparaLon rn ·aurait été plus doulloureuse, car j'aurais sout[er't de volts abandonner. Mais ·es autres restent pour nie rempl_a œr, et avec votre consentement, je puis padir sans d •a utre regret que celui de. vous quitter. . - Mon fi1!s, r~ondait Lucas, que la volonté de Dieu soit faite. {Il t'appellile. Ecoule sa voix. C'est un grand honneur c;,ui rejaillira su'r nous, et ton sacerdoce sera pouY notre !ami:Je une joie et une protection. Et sa mhe ;eLit à son tou:r: -· Mon dher Henri, quand ;e te tenais sur mes bras, jad.is, je n 'aNais pas d'autre dés ;r. Maintenant que J'heure de ::a séparation a sonné. je te d:onne au bon Dieu de tout mon cœur, foute fière d'être la mère d 'un iutur prêtre, !.! n'y a pas de p:us tg iande fonction sur la terre. Je suis heureuse et je te bénis. l.s .p~euraient de tboniheur, car i1s <comprenaient tous trois que lllt'[.>PC1 de Dieu est une grâce pou1r une !Œm:iil!le.
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Après des études classi<;ues heureusement lerrninées, le fils de Lucas éta:t entré au Sémtna tre. Et la vie, à kt maison, suivait son cours normal. La pensée de tous était maintenant orientée vers 'la vime proC!haine où J'ainé étuidiait. 1le travaiJ conil inue. Le deuxième fils. a grandi, seco111de son pètre et rerrljpil:ace l'ab~ent . L'union si dou•ce de la !am i~:e est re3serrée encon:, car ahacun songe à ceP.u ' qui, demain, l'honorera comme prêtre. Henri vient aux grandes vacances, el sa seule présence est poUI tous une joie e l une bénédiction. Le rayonnement de la paix qui resplendi ssait dans ses yeux était communicatif. Sa mère rêvait dé(à de l'heu·re bénie où elle pourrait dire: ~ Mon. prêtre a. La même année, itl reçu;t le sous -di-acona t,
lùY le dia-conat, et enfin l'heure sonna des noett é!&neJ.!es avec le Christ.
Toute la fami,Jile était là, sous îes voûtes immenses de la ca.théJd,falle, 1le père, 3a mère les hu it emants, émus, heureux, p:eurant d~ joie. Puis. quand, le 'lendemain, le jeune prê. 1re arriva chez ses parents tou•t i,lllumiué àe la olarté nouvei'le de son s·a cerdoce, le pète Lucas appela son fil.s et, en g~rand secre 1, :t mena dans la c'hamlbre c;ui n'a!Va:t pas élt occlljpée depuis les va.cances dernières . !lit, un spectaCle touchant !''attendait. Rangés sur une grande taii:Jile, de jolis peti.ts saa de 'toile fine s'' aŒignaienl soignelllsement. 11 en ouvrit un et vit c;u'i-1 contenai-t du· b:é. - Ce bi"é, mon fi'ls, dit le père Lucas. a son histoire. Tu te souviens du petit, tout petit champ de la • Vesprée » , Je J'avais acl!et.é l'année de ta naissance, avec nos Prt· mi ères économies .. . Vo~llà cinq ans que je~ soigne avec plus d'amour. La terre est tlce::Jente et, depuis c;ue je la trava·il:le, la moisson est chaque année plus beJ!le, plus aboadatnte, plus blonde. J:ai tou;ours séi:ectionné ce même grain. Vois le b :é rnagniiique que je veux t'offrir. Henri avait !deviné l·a pensée du père. - ce ser~ pour faire des pains d'autel. dit silll,Pilement Lucas. Je t'ai donné sans regret au bon D ieu et j'ai voulu aussi que mon bi:lé le nreü~eur serve au Saint Sacriftce ofiert par toi. 1Le père et le fi'ls tombère!!.t dans les bras l'un de l'autre. De leurs yeux cou'laient !en· iement des larmes.
Les courbes de la gloire LA PETITE SŒUR THERESE - . ..ET SARAH BERNHARDT Par une coïncidence, qui ~rê le .à un rapprochement singulièrement impress:onmnt sur les a~ diver.s de Ja gloire. Jes obsèques somp1Jueuses de Sarah Bemhar.d! et 1t transport touchant du C011PS de Ja petit Sœur ~hérèse de J'Enfant- Jésus ont eu lieu pres· que rn même !env.>s.
~ On ne peut rêver deux vies dont le contraste soit :plus grand. [..'une, la vieille tragé(iienne, a rem!Pli le monde du bruit de son nom. Non seulement par pwfession elle a dO. tou1:ou.rs être en vue, noa seulement son truent a at!iré et séduit les foules, mais ses voyages à l'étranger. la diversité de son adi·vité tour à tour consacrée à l'art scén!que, à la lif.térature, !a loogévité même tele son exiJStence ont fo-rcé J'aJtte.ntion pubhque. On faisait remarquer' dernièrement que les ar.tiales de journaux consa.crés à Sara!h Berniha·rdt, si on mettait leurs 'lignes boulf à bout, feraient le tour du gdobe! J'iglnore si le cakul est vrai , ma is l'image est eJqpressive. On 1peut dire que Sara·h Bernilardi a inca.rné vraiment l·a pu iss·ance de la rédlame. [.'ruutre la petite Sœur Thérèse, n'est point sorfe du' cercle de sa ,famille et de son cloître. L'humi~i'té a été la caradéristique de sa vie: • Quel borrheur, a-t-eee écrit, d 'être si bien cn·hécs qœ personne ne pense à nous! Je n'ai jamais désiré la gloire humaine. Le mépris avai.t eu >de l'attrait pour mon cœur, mais ayant reconnu que c'était encore trop g'lorieux poUI moi, je me suls passionnée pour l'oubli. . . Que je sois foulée aux pieds, ou:bliée comme un petit grain de sable •. La petite Sœ:.rr n'a même pas eu devant e1lle un ~ !orn.,OJU.e vie: à 24 ans eiJe était mûre iJ.)Qur le ciel. · tMesurons maintenant la courbe de ces deux renol11iiiiées. La mort marque pour Sarah Bernhardt fapogée de l!l gloire. On sait combien rapidement passe pour les artistes de théâtre la célébdé. tf.lll écr ivant ces lignes je songe à une grande aotri~ d\u premier Elll!Pire, MHe RaJUcourt. J'ai eu l'occ.a.sion de visiter souvent Je ohâteall où elJle habita: c'était un cadeau de Napoléon Ier. Puis plus rien: le silence et l'oublli. Dans une commune de 1200 h~bitants, à peu près personne ne sait seu•lement que .J'actrice Raucourt a donné une belle Vie rge à l'église.
,Pou~ 1a petite Sœur Thérèse, âu contrai· re, la gloire ne fa.ii que commencer. Au IVme s:ècle de l'ère chrétienne, une iilJetle de 12 ans b'rûlai·t du même amour pour le Christ que la peEte Sœur _T hérèse; elle fut martyre. elle s'ap,pelait Agnès. Sa renomm~e n 'a cessé de graroir. Aujourd'hui tomrrte au •temps de S. Grég.o ire, tous les prêtres du Rile roma in dans le Saint-Sacrlfice associent le nom de la petite vierge à c~lui des Aipôtres. Au Moyen Age, une siilliPie bergère des envi.rons de Bourges est morte pour ga•r der sa chasteté: el2e se nommait Solange. Jamais peu~être son nom n'a été aUJSsi en honneur que maintenant 1Les g1loires humaines bai·ssen1 après la mort, les gloires divines mon·tent. Où trouve-t-on dollic la VRAIE GRANDEUR? . .. Dans le monide ou ailll~u'rs?
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.Pour m'édifier à cet égard, je pris la Vie de la petite Sœur Thérèse de ! ~Enfant Jésus, dont Pie X ne ua.i gnait pas de dire : « Voilà la grande sainte de notre tellljps! • Et je lus aiYec Mlites ce que pense ellemême de la VtRA.JE ORA'NDEUtR: « Je .suis une • très :petite » âme qui ne peut Olflfrir au Bon Dieu que de • très petites • choses; elllcore m'arrive-t-il souvent de laisser édhapper ces « petits » sacüfices qui d'o nnent tant de paix au cœUJr; mais cela ne me décou,rage pas, je supporte d' avoir un peu moins de riJ"'!x et je tâahe d 'être plus vi.gicran[e une autre lois.
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tLa vanité était intConnue de cettè grande petite âme . « Toutes les créa·tur es. écrit-eUe , pou.rr aien't se pencher vers ha • 1petite » !ile ur de rnon âme, l'admirer, l'accabler de Jeurs .louanges; cela n 'ajouterait jamai s une seulle goutte de vaine satisbction à la vvéritable joie qu'~1le sa,voure en son cœur,. se voyant aux yeu x de Dieu un pauvre «petit • néant, rien de pl-us. • « Je suis trqp • petite » pour avoir de la
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110 wnité, - ajoutait..e4J!e - je suis trop c pe· ti~e • enJCore pour sa1voir tourner de beHe6 phraies aafu.t de laisser croire que j'ai beauC01JiP dihumilité; j'aime mieux conven:l!" sim· plement que le Tout~Bu issant a tait en moi de grandes ohoses; et la JPillls grande, c'est de m'avoir montré ma c petites-se •, moo impuissance à tout bien. • - Variment, vous ,êtes· une sainte! lu i di· sait-on. - Non, je ne suis pas u.ne sainte; je n 'ai jamais fait les actions des sain·ls; je suis une !O!Ure • petite > âme que le Bon Dieu a con,· blée de grâces . . . Vous verrez au ciel que je dis vrai.
~ - !Pourquoi êtes.;yous si gaie ce matin? hti demandait-on. - C'est parce que j'a i eu deux • pefi,tes • peines. rien ne me !donne de • petites • joies comme les • petiteS» peines.
fl On lu-i demandait sous quel nom on devrait la prier quand ellie serait au ciel. Vous m'~erez • pelite Thérèse • répondit-elle humblement.
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Voilet pourmnt tl a toute • petite • âme dont Iles vertus orrt été reconnues • héroïques » par 1 Egli se et que le SoulV'e rain Pont ife a pro,clamée bienheureuse! 0 • petite . Thérèse dont le cœur fut si c grand •, ayez pitié de notre mon.de qu i se croit si . grand• et qui , en réaBité, est si • petit•!
La Chambre Nuptiale tMon cœur battait quand je àescendis de à da [porte d~Herui. J'arllais Je revoir 13.près quintZe ans d.'atsence. Nous avions êté compagnons de ma:rches et de cavalca· des, ICOUIJPagnons de clairs ·de lune et de levers de soleil ; compagrnons de fêtes, de rê· verie.s. d'opin ion s, de ch:mères; enfin com~Voiture
pagnons de vinglt ans. Nous nous étions as~i's à la même faible, ·la dernière fois, Pour 1e. ~est lU de ses noces; et ,Je lendemain, au Jml:eu de 'Cette grande fête de sa vie 'e 1 · . d 1"t :""'eu. ""'·' Ul -~ts Dérobant une heu,re' ' à sa J~e, i'l étatt venu me reconlduire seu~. bièn lom, ne pouvant me _quitter, n i cesser de ~ parler de son bonheur. Je J'avais laissé !''homme le pllllS heureu,x du monde , a'l.l com ble de ses vœœc, bien étaiJili, plein de COQ. riance, plein de projets. IJ. ne songeait qu'à pM"er sa femme, qu'à embellir -s a maison qu'à planter son jardin. Je verrais co~ ses en.fants seraient b ien é leNés. i'l me les lllmènerait, je serais parrain du secooo, tOUl au moins du troisième... Depuis quinze an.s, not~s ne nous étions point revus· depu.is cinq ans, à peine nous étions-'nous écrit. CepellPant, je n'ignorais p31S qu'i~ avait prospéré, que sa vie était paisible, qu'il .m'aimait towjours. Je savais, et j'en étais encore plus ·oharmé, qu'il connaissai.t et qu' il aimait Dieu, el que je retroliiVerais dans l'ami de ma jeunesse, un bon chrétien. Ill ferverut ca U1d!ique, oo fil'ère. Sa maison était œHe où je favais laiSSé. Il I'lhabitail dCl[Ju-is lé jolllr de son mariagt. Que de 'Visites nous y avons raiJ!es avant ce iour! ~:tue de consehls et de l:léllibérat:ons entre nous I)Xlur la rendre digne de la sou. veraine qu 'on y a ttendiait! Une vieitl!e servante m'oliiVrit : Quoi! c'esf vous , :Monsieur!, Je la reg:a.r'dai: « Vous ne me reconnaissez pas? » reprit-elle. - c Quoi! Madelon. c'est VOliJS •, m'écriai-;e à mon tour. c Avez-vous été madade, ma chère ? • - • Ah! poursui· vit ·M.adeloo , j'ai fait la maltarlie de toul lt monde; 1!1 j'ai quinze ans de l'Plus qu'il y 1 quinze ans. Je suis .arrivée de quarante-cinq à soixanie, toujours sur mes jambes . . . Mai~ ne vous inquiétez pas; je s-ais encore ra:!! la galelie de sarrazin. • C'était son grand ta•lent, que ·nous avions souvent célé<bré. jr lui promis mon appétit d'au:t~ois. cEl Henri, CO!nmoo.t va-t-i,l ? - n va bien. Mol!' sielllr. ia a f&it c01111llT1e vous: il a oublié de vieillir. Qu'il sera content 'de vous voir! n ne manque pas de parler de vous <;uand jt
toi sers quelque d10se que vous a louez. Veœ.~hau't, ·avec Madame, dans la ch~mhre bleue; vous saJVez, <la • chambre nliPtiale • · cOOtme vous disiez . . . Etiez-vous gai dans ce temps-lift. Monsieur! Vou s avez Joui de même l'air ,plus raSISis .• M!ade!'o n avait l:rou.vé queil<;,ue ch ose de très plaisant à œ mot de • <1haaribre 1 nuptiale •· Bile n'ëtait pas parwenue sans peine à Je prononcer correctement, et depuis quinJe ans , elle continuait d'en r ire. sans savoir pourquoi. • Que.lle drôle de chose, :Monsieur, pour611iv:.t la bonne créature en s'arrêtant pour reprerudre hale!ne sur les marohes de cet esca·lier qu'autrefois ellie franchissait quatre à quatre comme nous; • quel le drôle de chose, cette jeunesse. pour avoir comme ça des mots et des idées qu~ font rire! En disiez· vou,s, a·vec M . Henri 1 Il y en a qui me re· viennent et <':ui me dérident encore. Peulêtre que ça ne serait pas de même awjourd.thui. Vous ne le d Lriez pius, ou je n 'en ri· rais plus. La peine nous arPive de ta o~ de côlës dans la vie de ce monde! Le sou.ci iibit par faire son nid en ded:a111s de nous. el poUls ,r es1'0•1& fri·Sites, même sans su1jet de ohagfrin. Çà prend à toliJS les te~ra meo11s , ·M ons ieu:r, el .i'ai ,p eur que vous n'aimiez plus mes ga'lettes. • b mardte de Ma/jelon s 'aœord.ait trop bien aJVec sa .philosophie pour çue l'une et l'autre ne fiSISeillt 1pas sur m oi une certaine impression. Je me trou:vai's vieux tout à toup dall!S cette maison et sur cet es~ier où ie me souvenais d'aJVoir é~ si jeune. IiJ.. j'avais 'senti mes jarrets souples, mon cœur plus a'lilègre. Madelon me mettait quinze ans sur ,Je,s ~aules . ]'entrai sans me faire annoncer dans la Cha.mibre b~eue. Hetlll'i me .s auta au cou. C'était foujou,rs lui; c'élai.t cet œil pétitflant, ce cœoc vit que j'avais !341.! aimé. Le lmoment d'aljlrès, i~ me semlbla que ,~e ne le reconnaissais plus. Sa taiHe sved!e et droi·te s'était ftlaissie et .cour1bée, sa parole si .raa>ide éta't devenue lente ; Je lenl>s avait fai11 un sillon sur ce front dégarni de son abondante clle~·e1ure; front ,pais ib 1e autrdiois, et m~inte-
nez; il es é
nant grave. PJ.us de $Jamme de gaieté dans t es yeux qui avaient trop regardé la vie. Je ine rappelai çu'·Henri, j·adis, se !Plaignait de ine pou.voiT do~ter au fonli de son âme ~ ·t>p:niâtre sentiment du ridicule. c J'ai t.rop eruvie de r ire, • disait-il; • j'ai un démon qui me fait remarquer Jes grim~es des gens qui pleurent même <;uand je ~es aime. el quand je les pla·:ns. • Nh 1 ie n'eus pas bebsoin de lui demand~r son histoire. pour savoir qu'il avait pleuré à son tour. que ce sentiment de if'ironie était dompté. cette iilamme du rire ~ jatrrro :s éoeinfe. •La :femme d'Henri m'avait moins VIII . BUe ne put Jïas sans un petit effort. se rappeler ma figure et mon nom. Et moi. partout ail· leurs. je lu i aurai s pat1le san.s la reconnaître. [)aJ1.!; ma mlémoire c 'était la fée de la jeunesse vêtue de e-a ze. couronnée de fleurs. alborHanl la réal' t.é le s-ourire aux :Jèvres. par ~es c-hemins verts du printemPs. Un cœur que rien n'a froiss~. des oreil.Tes qui n'ont enfeni:lu oue de douces paro'es. des mains qu·i n'oot IJ)Orfi! r.ue des 'bouquets·; tout 1e matin. tou~e la f.leur. toute la promesse de 1a vie! Ainsi eHe m'était arpparue le iour de ~on maria$!e· clh~tioenne {etn'lle enfant toul ensemlb.le. harmonie de beau té. de foi d'a· mour. de ca.n'd'eur: ~ieuse . parœ qu1eNe c,royaif; heureuse. parce qu'el~e a:rmit; rad ieuse . .parœ qu'elle ;gnoraH. .. A!)Jrès 15 ans c'était u111e épouse vieillie aux soucis du ménage. une fille en deui:l de sa mère, une mère en deuil de ses en~ants . Sur son vi sa~ pâli. le torremt des lannes avait creu· sé plus .proFonde la trace des années ; dans son cœur. soumis à la croix. eNe éfou!ifait Piru:onsolable san'R\Iot de Radhel. Je me rap· pe1;ai eue nous l'a,Jl)fl ion'S c Stelila matutina• - M:ainfenant. ,pensais-je. c'est • Mater do· lorosa • q11'i~ fau(!Tait dire. · Et dans ce moment. mes yeux qui parcoll· raient la chambre hleue et qu i ne la recon· n.1.iF-~aient plus !':'~rrêtèrenf Nlr une imag-e de la Mère de dou1eurs au cœur perœ de !>ffi!t glaives. Henri pria sa femme d:'athler chercher ses enlfaJr~Jts. qu'I[ vo~ait me mon1n-elr. J'avais ad!evé l'emmen de la chambre bleue. 1
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112 · • Je ne retrowve ic i, dis-je à mon ami,
quand nous fûmes seuls, que .fon visage et ton cœur. Nous a:v ions fait de cette chambre un mus& qui n'est . !Pas celui c1ue je vo!s. • • ILe goût de l'esprit, me ré[Jondit-hl, avait arrnngé cet.te diécoration; peu à peu elle a été rernp1a.cée par le goût e't les be:soins du tœur. par la prière, par le souvenir. Ni :toi. bi mo!. n'arvions songé au Crucifix; .te voi1â. A •l'endroit qu 'il oœupe, se trouvait, si tu t'en soUNiens, la Diane chasseresse: et.Je flO!liS a,umit moins con-soléls, quand la morrf es't venu aJ/Jumer ici ses fJam]beaux! J'a! donné il ma !emme' ceMe image de Marie au pied de la croix:. e;t e 1ae a remplacé je ne sais r:;u·elle gr·ruvu·re poétique, aprèsl la mort de notre ,premier erufant. Ce dessin. au-des.sus de la toilette, où é'ta:t la grande fête de WaiHeau, représente la tomibe de mon père dans le cimetière de mon vi!Œage; c'est par là. que j'ai commencé de bâtir, e't les cyprès qui touillfent l'êdi.tice, son't les prem!ers arbres que j'ai i[)lanfés. A côié est le por.trait tle la mère de ma femme; eHe est morte dans ceflte ohanlbre. r:;ue nous. seuls pouvons halbiier déso1'71Tlais Ces autres portraHs sont hnaintenant ce qui nous res'te de presque tous les ê~res chers ou i noms on·t été enlevéls, (j'lli ont travai l~é -cl sou'Hert pour no~s, e't si tend-rement pris so'n de notre bonheur. Cet ange qu·i s'envole au ciel, est le second enfanof <;ue Dieu nous a repris, no.fre obère petite Thérèse. Nou;s l'avons perdue, l'année dmnière, à six ans. Elle s'est écriée: • D!eu! IDieu! où est !Dieu! Je veux aHer à Dieu!» 'lEt clJle a emrorté les derniers jours heureux de sa mère. ~ · Les yeux d'Henri se remplirent de larmes. Tr<>uhlé moi.même, je ,p romenai sHendeusemenlf mes ;regards sur tous œs souvenirs ,funèbres. 'Mon ami comprit ma pell!sée. ' • Oui, frère Louis.» me dit-il, en me ser1ra.'ll't la ma:n. • voilfl. ce que devient une lcharnhre nruiPtia•le. au bO!Ilit de qrudques années, c'est un mémorid de deuil, €crit du rjoigt Ide la mor't. » • !Mai.s a.jou~a-~-Î!J., gn-âce au Chri·st éternell, ni ,l 'infâmie, ni l'aJVersion. ni Je dése~oir
ne son1 en;trés ici; et j'ai pu voir que la dou. leur était comme un emvoyé de miséricorde qu.i venaft aocroître 1la c0+111fia~e. l'amour e1 la ,pa:x! ; louis v~illot.
·-·- ,.
Un ,,Motu propri"O" du Pape Le Pape a lancé le « Motu proprio » u'on avait ann?ncé s~1: l'enseigne-
1ent de la dodrme chretJenne. ,.\,près avoir relevé que le règne du jtrist ne lP~ut ~t;·e établi sur la terre Recettes et conseils utiles si l'Eglise eleve les .hommes dans n esp·rit et les !Prépare à agir selon préceptes. ·le Saint~Pèr·e déclare DEST~UC11ION DES MOUCH•ES ue ce hu·t ,peut être atteint p.a r l'en1Dès leu r apparition i l fau.f les déiru ire iJ!ll.ement de la doctrine chrétienne avant qu'e-lles n'aient pondu leurs œ ufs, à ux enfants et aux hommes. l'aide du papier englué. aiP!Pelé tue-mouches, «A cett~ fin, il est institué près la avec les carafes. La décoction de bois de ·urie romaine u.n o-ffice spécial, moquassier à Ia1uel>le on a;oute un peu de m'el ~nnant lequel, dit le > Pape, Nous pouet dont les mouches son:t très friandes, les os :de la façon la meiUeure et la plus tue instantanément. Il en est de même du cile. exercer dans toute l''E·Q:Jise la J.ait sucré aw:;uel on a ajou·té un peu de poi- , rveillanœ qu'·exig·e une aiffaire aussi vre. Le chllorure de clhaux, semé dans les !IIPOrtanf.e. a:.~partements, en éloigne les mouches. «L'office sJpécial aura son siè-g·e rès la Congré.gation du Concile. Le ·in1~Siège apostd!i.que s'en servira SOINS A DONNER A'PRES UNE CHUTE ur ,promouvoir énergilquement la réaS':l n'y a ni fraclu.re ni lésion apparente . ation de toutes les lois regar<d ant on relève la personne qui a !ait une chute instruction du 'l)eu.ple da ns les .préet qu i est souven~ sous ~e coup d'un étour· tes de la <iodrine chrétienne. Cet dissement voi.sin de la s·tu,peur. On lui lait fiee aura pour tâd1e .de réglementer prendre quelques gorgées d'eau fraîche à de promouvoir l'action ·catéChistique laquelle on mélange çuelques go~tes de tein· ur toute •J!E!glise. ture d1amica si l'on en possède; on lui as· • Nous ne !POUVons toutefois. ajoute perge Je V'!sage et les mains avec de l'eau Pontife, .!l'égJHg.er de recommander fraîche. Evilter de lui faire prendre de J'alaudement là toutes les as~ndations cool qui lui ferait plus de mal que de bien. as'Culines et féminines cat11nliques .,-•,., équenter exemplairement les instrucSAŒIIE'J:S P AIRFUIMES POUR lJES . ns catéahistiques dans leun rpar '~i s A>RMOLRIES ET LE I.:INGE et encore IPltts chau:dement, Nous ·Récolter des pétales de roses blanches, ~commandons aux ·cor..Q"ré_g1tions reies faire sécher au soleil ou d>ans un four ieuses des deuX sexes. non seuledoux; ]es réduire en poudre quand ell!es son! eni d'aider rl~ans .cette tâ·c'he les évê!rialbles et les conserver dans des sachets, ues, mais de s'effoTcer cl'instruir~ leur parfum est i!TI!Périssa'ble. ralduellement les élèves de leurs col1
DES1JROCHON DES P-\RASITES DU OHIEN Il faut laver les dhiens assez fréquemment au savon noir, en lais·sant sé;ourner ·! a mous. se sur la ,peau, puis rincer à grande eau. Insu&fler dans les poi>ls, de la poudre de pyoè!lhre.
es.
• Nous ·désirons _grandement. en utre. ou·e dans les centres !l}rinci.tBUX ~ instituts religieux ;qui se <iestment !l'éducation de la it>unesse soient Ot1~trte~ sous J.a sttrveillan•cP et la dirPcfion des ~èques, des écoles •que fréquentera ient en nombre fixé des jeu-
nes gens des deux sexes. Il sera de la CGmrpéten-ce des év·êques de 'Veiller attentivement sur toutes les écoles de reHgion et, tous les trois ans, ils feront un rap port détaillé à la Congrégali rm dn Concile sur l'awhcation de ces insfrudions et sur les résultats obttnus ». 1
La Forêt La fo1~êt la fvrêt valaisanne doul les rumes ~ous étr,eignent si so-uvent ·le cœu·r, que de leçons ne nous o·ffre-t-elle pas, elle ,qu·i a caché si lon~effilps le dessin IPPemier de notre IP·atrie! L'homme la mutile ·et la méconnaît; il ferait mieux de l'interroll!ef. ·Elle connaît et lf)rati.que 1ces rythmes qui nous _group-ent ou nous s~parent. n est des es~en>c·es sociales, comme les résineux, le sapin ou le mélè-ze. et des essenœs disséminées comme ·l'orme. Il y ra, bà aussi, une hiérar.ohie 'h.armonieuse qui mente des .plantes herbacées vers l'arbrisseau et..de l'arbriss,~aû vers l'arbre. Vivante .=ociété qui ~e stiffit .à dle-miê.me, 'll ui utilise ju&qu';à la mort des feùilles, 1qu,i r·estitue au sol ce qu'elle lui effi!Prunte; eX:em.prle admir..Uble, si on l'analy2e, de .cette notio·•.1 de solidarité .q ue ncus poursuivons en vain p-armi nous. 'Modè 1e aussi •de ce ~que devrai.t être, entre les 1hommes, une .ascension bien rèzlée. C'est pour trouver la lumière et 1re •Caribope dont il se nourrit ·que l'ar1bre cherche ,à \dom iner; le massif &montre cette émulation. d'autant 'Plus virve ·Que le .g roupe est JP•lus aK:tif et plus deilse. Et cette forœ n'exdut pas la .c-·râœ; lors•que les chatons éll!JIParaissent aux ·brandhes des noisetiers ou des saules, la for.êt ·connaît le j.eu de la fl.eur et du v·ent; elle sent l'amour qui tTansporte au loin les graines .ailées du bouleaij. ki aus~i. à l'entour, des ra.·
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cines, par les c'haiilfPignons ou les bactéries, se perçoit le rôle infiniment grand de l'infin iment 'Petit. L'arbre pris en lui-même, a sa jeunesse •qui lui donne l'écorce lisse, la !POUsse -h ar.clie, le :feuillage abondant; son âge mûr, qui ar·rête sa croissance en hauteur !POUr fortifier son tronc; sa vieillesse, .qui entraîne 'V\ers la mort ses !branches, . en commençant ;par les IJ)lus hautes. Une éducation moins abstraite que ceBe 1à laqueHe nous .condamnons en.core nos enfants leur femit découvrir dans ·la f:or:êt toutes œs lois de la vie 'qui, ;:>ar l·eurs ,princ~pes, s'aPfPiiquent également à f(){ts les ~tres. 'Et comme, pour nous. les ..grandes lois de la morales sont incluses dans la loi naturelle, la force et ·la santé de l'esprit profiteraient lar,gement 1de ce contact inteJHgent avec la !forêt éternelle, témoin de toute notre 'histoire. plus chère que iamais au lendemain des jours où. de toutes façons. elle aura 'COntribué à notre .protection.
Un Baptême au village C'est diman·ahe. •Le hasard me conduit à ma \fenêtre. :Devant la maison se diritgeant vers l'éœlise, passe u~ groupe de trois .personnages.: la marraine et le 1parrain, Ja sa2"e.Jfemme. Cette dernière tient dans ses lbras, enfoui sous 1~ couverture de IJ)aratde, le nouveau-ne. Après •qudques instants, la doche tinte. 'Sa 'Vibration annonce une !J}etite fil.le. L'Esprit-'Sa:int est maintenant descendu sur elle, lui donnant une •beBe rdbe d'innoœnce . .Je •guette son retour. La voici. Son escorte ne s'est 'Point augmentée: au oyjl))age, le lba,ptrême s':accom,pl it sans a!PParat. Rien n'v attire la foule. Les parents et amis ne s'unissent pas, extérieurement du mo·ins, à la joie de !J'lEglise.
!Mais il me semlble 'V Oir ·autour cette en'fant un 'Cortège qui, ;pour invisible, n'en est 'Que ,plus :beau serait-il 1point ~ormé d'une troupe ·d' ges !blancs et _purs comme leur nouvelle? Des yeux de mon âme les conteiDJPle. Une surnaturelle et · dicible joie me IJ)énètre. .Je crois prendre le regarti de Dieu se repo avec complaisance sur- ce s,pectacle. Ohèr·e ,petite âme encore inconnue humains. tu passes, et nul, !Peut.· ne songe à ta souweraine lbeau.té! Q deviendras-tu ·plus tard? Garderas intade ta rohe !baptismale? Oh! ie demande !POUr toi au Créateur qui t' VQJVa icîJbas!
=ttoH-
Les Clochers de chez nous Hs ont leur croix toujours. Le croix qui se dessine tantôt sur un r vin d'où peut ;fondre l'avalanche, ta tôt sur un coteau où des gens sont cou bés, une étendue de champs où des b vont germer. sur un bois de sapins fayards ou de hêtres, sur un fond d'a pes blanches. I.;a croix de fer de n dochers ... 1 La croix qui bénit tout et coni ~es dangers. dissipe les mystères et foJoles légenldes où sévissent les c vres , et piailffent les diablats, met résignation et sa sérénité et toujo de l'espoir sur les cham'Ps et les tes. la croix de fer de nos clochers .. 'Les fenêtres lobées aux abat-so 'de bois trahissent les airains . . . Leu flèche hexatgonale, aux faces incurv compades et sans dentelles, se joil!n en arêtes. en arêtes aig-uës. leur fi de twf jaune, ravagée de fissures, fo te rong-ée de trous ou s'agrippe l' seau. s'incrustent les lichens. où gef ment des graminées . . . Olo'Chers ne prddi,guent et n'émettent qne sons, angélus, tocsins, glas et ca ·
Jons, clochers de bourgs et de villages, ou de hameaux ... Les toits rudes d'arooises sont les toits qu'ils dominent, et les scènes qu' ils contemplent sont celles d'une vallée où sinue un beau fleuve: troupeaux ardents, troupeaux fiévreux, aux luttes épiques, qui vont aux foires, ou aux alpa.ges, les hautes croupes près des g<laciers_. croupes herbues, terre promise qu'ils conquièrent frémissants au ryth'me fort de sonnailles. . . Travaux des vignes sur les coteaux, travaux des champs arra.chés aux marais. . . Fêtes archaïques, rudes agapes, bals champêtres et brisolées, fêtes automnales et débraillées dans les hautes châtaigneraies où semblent errer des faunes hilares et se complaire des satyres, lorsque vibrent tes fanfares et qu'enivre le fendant . . . Clochers de pierre, clochers gris, clochers qu'enserre la vallée, qui veulent convaincre, qui alarment, qui rassérènent, qui adjurent. disent leur pitié avec des sons . . . Angélus, tocsins, gllas et cartllons ... Clochers ardents, clochers dolents, clochers de bourgs e\ de villages, clochers, pauvrets, quiets {le hameaux. . . · André Closuif.
(,Trib. de Lausanne"). =
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Le Jeune Catholique fodrndl Wusûé poar nOIS enfants.
Paraissant abaque mois. - Sommaire du !No de iui.Jiet : -David et Salomon. - .L'amour de la prière. - Au temps de la moisson . - 'Lettre d'un vieillard à un enfant. - 'A Sainte Anne. - Le iour où l'on s'aime. - 'Les deux obèvres. - Oncle !Mau. - •Mozart. Prenez garde à l'alcool! (suite) Les expériences de Madeleine (suite). - 'Le pet:it rpaysan limousin. - Devoirs des enfants ·envers leurs pafents
(suite). - Coin des jeunes filles. Récréations. OEUVRE ST-AVOVSTIN, ST-MAV RICE.
=
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Pauvre «Toi>> 1 La tê!e baissée sot~s la lampe qui b n tm · be d' or. la jeune femme lait des banlierole s bianohes et 'bleues pour la fête. De te~s en temps, e!ie les met à bou l de bras, les é!lève, les étend, leur sou r ·t ... •Ev idemment, elle est contente d'elle, de son travail , et d'' apporter à la joie du moi s de ma i sa contribution Heurie ... Soo mari, plongé dans un joornat, lève la tête , ~u1 aussi. et sourit à ce sourire de sa lemme, m...is comme un père qui condes· certd à un~ gaieté d 'en1ant. - Est-ce joli !. . . s'écrie la jeune lemme. - Trè!; jdli! . .. c 'e st vrai . Mais ... a'! ors .. · lu le figures qu.e ... lâ..tJ.aut ... v.raiment ... 011 s'intéresse a ICS petits bouts de papter? - ~olument!. . . je le crois .. . - C'e$t beau, la loi! ... Et le si'ence torrlbe entre les deux é.pO'll'< · · ·
~ La femme conti11Jue .ses banderoles, l 'h omme son journal. Mais ·l ui, maintenant. il est distrait ... H voudrait bien l:ii.scuter . .. rom· pre que:'q ues lances. - Alon;, comme ça, .répète-t-il, vra11nen t kJ c.rojs . . . ? - Ma is ou:. je crois. - Et, au. juste, que crois~tu . .. ? - j e crois c;,ue f1nvis i'ble nous en lou re ... que toos le s cheveux de noire tête sonl comptés ... je crois à tout ce c;ue la re tig:on m'enseigne . . . Ce {ut ma vie de jeune flle. 61 je sens très b ien c;ue. davantage encore. ce sera ma vie de femme .. · - OJrieux ... - Pourc,uoi • curieux • . . . ? C'est le con• t.ra.i re qui serait curieuoc. . . Les sceptiques 11'on't ,jaanais été que 'l'exception, e t la p1t.qJart font vol~e4~ à l'lleu~ d~ ta mort. p i to4,
11 "7 fe 11h~manité avec 111oi, et tu as dit tout à l'lieure une tr~ exade vér.ité: • ·Hl est do~:~ de croire! ... de ne jamais se sentir seu1~e ... de penser que le hasard n'eX'iste pas ... que tout .s'elQPli·<;ue, ou s 'expliquera un jour. Taudis que toi. . . patWre toi! ... tu patauges ... - Alnons, ne bêche IPas ton petit mari! - Pourtant, constate qu'QIVOC vos mou s· :a'Clhes, vos diplômes et vos gr·a nds airs, souvent, vou.s autres hommes, vous vous retrallchez derrière des phrases soilentl'èllemenl creuses ... - Par exemple . .. ? - Par exelTliP''e, celile-ci : • Je n 'ai pas la foi! • que, ces jours-ci, je ne sai·s trOIP pour· c,uoi.. . ~u m'as r~pétée souvent . .. comme si quelque chose te tourmentai~ ...
*
La -;eune ~emme pose a·l ors sa baudero!e ~·'lr la tab:e, et regarde son mari bien en Iaœ: - Remarque : lors.<;ue tu dis: ~ Je n'ai pas ·.a toi "• non seu~ement ~ ne supprimes aucune di~hcui\.ié , mais tu les aocumllll.es (ot;,!es. La question resle entière. (Jar en:fin, tout eJ· .let ayant une cause, notre présence ici-bas. sur cette p :anète, en a bien> une! .. . Moi, très logiquement, je Ja ciherche cette cause; Et cruant je dis ces mots: • je crois» , j' il:umine le lfl'lô'Stère, ei ~e réponds à tout. - Moi, modestement, je murmure: • Je n'en sais rien! .. . • _ . . . et su.rtcm1, ~ 1e ne veux rien savoir! . . . • Je suis d,ans un train lancé à une vitesse ver.tigineuse, et je .m'interdis même de penser où il me coru:W~t! ... Avoue que p .)u.r un être loyal et intelligent, c'est tout de même un peu ... un peu! · - Merci pour ~ infetltligen.t et loyrul •, cela :fait tOttjours plaisir .. . Mais, ma petite, tu vas trqp loin .... tu fais rpresqu.e un jugement teméraire... Au ~onrl d:u fond, j'ai peut-être ma reEgion • à moi! . ·. • - Comme si un &avant disait: « J'ai ma science • à moi •; ma i•s l'eliort immense de meS' devanciers, • je n•en veux rien connaîtrf'! Ah! tu as ta re1igion à toi ... » pre-
mière nouvel~e!. . . ta reli~ion · · ·.? et mé111e le permettri! . . . tout? - Non. . . • pa-s tout! . . . presque tout , seulemerut ... ol;a jeune femme se lève, et s'approdhant lie son mari: - Dis donc, ami chéri. . . si. à mon tour, je la pratiquais, cette religion-.lâ ... ? (\'U'es{ce que tu en penserais ... ? Réponds franchement .. . ? - J'avoue que je serais. . . oui . . . je se· rajs ... un peu inquiet! - Alors, moi . . . pour toi . . ·? - Oh ! ce n 'eS>t pas la même dl ose! ... - Na.ture!IJlement!... ToU;jours ces phrases d'hommes 1. . . ·Presse-'les, il en sortira de l'égoïsme, de l'a contradiction et du vent ... - AUons, ma chérie ... ne t'excite pas!
L.a lemme reprend sa banderole . . . l'homme, son journad . .. !Mais dans ·I.e silooce, et majgré eux, ils se sentent dressés l'un jevaut l'autre .. . Elle, ardente ... lui, bu lé ... .;~né~ tous les deux. Si les cœurs scmt tOtôJJOucs unis, !es esprits ne parlent paJ ,a mê1r:.? langue. Dans le rnétai nouveau de leurs deux personnrulités fondues, hier au feu d'un mutuel llJmour, il y a une pai;le. lE t le méta.J ne rend pas le be.au son harmonieux du bronze 'lui esi ~ un • . Bienheureux, tes jeu.nes 6poux tjU: von1 à l'é!gtlisre, 1~ main •dans la :nain, cœur à cœur , les regards vers le même idéal! Bienlheureux ceux qui , ensemble, lonr leur .prière du soir 'dans 'l'in.tirni.té du sand~taire 'X> O!j·ugall! Bienheureux ceux qui . dans le bonheur.·· aUrdessus d 't m lj1anc berceau. . . bienheureux ceux qui, dans l'épreu·ve, au-dessus de la Jourde horreur d'un cercueil, peU!Vent ensemble joindre ·leurs mains vers -l e même Dieu, et ensemb:e .prier la même prière: • Je crois· Seigneur, je emis! • PI·ER~ L~E'RMIITE.
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Dépenses nécessaires et besoins factices Le logement apjpelle aussi des observa· lions nombreuses. Les manuels d'hygiène ei les conférenciers sanitaires disent ·lrt-dessus d'exc'elllenres dloses. Ils s'étendent avec raison sur la nécessité des locaux sinon spacieux, du moins fréquemment aérés en toute saison, le plus possible eJGPosés au soleil. Les familJes ne manq~tent pas de les choisir tels quand l 'a~leur de leur budget le leur .permet. Mais il est une conrlition qui man· Gue dans beaucoup d'appariements : c'est un chau.ffage qui y mainEenne une tempéraiure d'environ seize degrés. A vouloir se per· suader qu'on peut se contenter à moins et qu'on ùoit mépriser les frissons d'un tempérament fril.:ux, on va contre une loi de Ja naturé. Le froid dont on souilfre ainsi chez soi pendant de lo!]gs mois est plus pernicieux que celui auquel on s'ex;pose en sortant . .à cause de sa continuité. Ne pas se challiffer dans ia norme indiquée, quand on te peut, est un des plus mauvais oa.tcu!s qu' on tasse à pro:pos de l.a santé. Nous nous contentons de rappeler certaines exigences inrli!\Pfnsables à notre b:enêt.re physique dans le rude climat où nous vivons, où les beaux jours qui ont commencé à luire seront si prachaineme.nt suivis des jours ,q ui décroissent pou.r nous adheminer avec la progression aocoutumée vers l'interminable saison où l'on tous.se et on meurt. Il faudlrait que cthacun .put se précautionner contre les agents morlbides q~ti viennent d'une mauvaise alimentation, de la façon de se vê· tir e t de se loger en .déjpit de l'hrgiène. le collPs, sous netre latitude, a des besoins coûteux, qui diminuent, par contre, à mesure qu'on s'éloigne des Al.pes pou.r se rap· prooher de l'équateur. Mais , à côté de ce qu'il réClame, il y a tout ce gue nous lui donnons par sur.croît, à s·on détriment. Beaucoup de personnes s'a.ocordent des excès de nourriture , exx:ès en ,quantité ou en qualité. Il en est qui absorbent la moitié plus que ce qu'il leur fa-udrait pour se main·
tenir eu sa1,1té; e~les 1dépensent inutliemeri/ et se préparent des maladies variées selon leur tempérament; elles mangent des mets .plus chers et pas plus .piOI!itaibles que ceux d'un menu simple. Surtout, elles boivent. L'argent que jettent de nombreux hommes s ur la lah :e du calbaret arrive alllluel·lement à des sommes anormales, effrayantes si on considère la pure perte, désolantes si on songe ,à leur femme et à leurs enfants, obli· gés de vivre dhichement à Ja maison. L'im· pôt indirect ainsi payé, s' il était supprimé, a.méliorerai t de telle man:ère la situation économique de notre pays que, en peu d'années , de pauvres que nous sommes devenus, nous nous retrouverions riches. H y aurait lieu de féliciter les femmes, qui éohal[l(pent à œtte gourmandise de la bois· son, si elles savaient se gartder elles~mêmes de la tentation d'u luxe des vêtements. Hé· las! elles fout la triste contre-,parlie des dé· penses inutiles qui déro~ttent les budgets, car un grand nombre d 'entre elles ne savent .pas rnépriser les coûteuses et absurdes exigences de la mode. Une troisième source .pré«>ond.érante de dépenses, c'est .la motocyclette des jeunes gens et l'automobile des familles. Quand on s'est acheté ces véhicules commodes mais chers, il est :diFfi·cile de rés•i ster au dêsir de les emp1oyer à toute oocasion. A voir la mult:plicité de ce5 moyens de •locomotion on cro:rait habiter dans un pays de miHiollllaires. Et nous sotmnes dans cette Suisse endelMe, a!PPauvrie, où les fortunes se sopl écroulées par Je marasme' des a'ftaires et leg Slpéculatious malheureuses! Il n'est guère de riches qui, à la suite de:; événements qui se sont produits depuis 19'14· n'aient pas vu de larges lbrèdhes s'ouvri~ dans leurs positions financières . L'étonnant n'est pas que J'avoir des gens ait diminué. mais que la plupai'I des gens se conduisent comme s 'il avait augmenté. Ils sont rarer. ceux qui, ayant pris leur .parti des pertes sèohes qu'ils ont essuyées, ont redo®lé tl'économ:e pour réparer leu.rs ruvaries. C'est cependant à celle méthode qu'il faut arriver.
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t18 Ne privons pas notre entourage du nécessa:re; mais vivons dans la simp:icilé e l la fruga lité, abstenons-nous de œ qui lf'lalte noIre goût sar.s profit pour no tre santé, de ce c.u! ne mel en évidence que notre vanité; renonçons aux voyages qui n'ont pour objet que de satisfaire notre curiosité. Ne cédons pas à la lièvre des dép!acements, qu i lue les joies saines de la famil!e et dissipe un argent oui devrait être attribué aux seules dépenses vraiment utiles. Les bons esprits et les bons· cœurs sont ceux etui s'ingénient à rendre meilleure l'exis ~enœ de ceux qui leur sont confiés; ·es sages sont ceux qui savent se retrancher à eux-mêmes tout super,flu pour en faire bénér:cier leurs enfants ou leurs parents. Ces sacriflces ne leur sont pas pénibles; ils leur procurent même de la joie, car le plus sûr moyen ki'être heureux, c 'est de travailler au bonheur des autres. (Liberté).
=HoH=
Notre église == Dans son charmant livre MON FILLEUL. Henri .Lavedan, de l'Académie française conseille à un jeune homme de fréquenter l'église. - Parce que t'égli se, vois-lu . elle ést tout. Au moyen âge on y 'Vivait. L'église n'est pas seu'ernent la maison de D ieu , ma is celle des hommes On y :peut entrer comme on veut. comme chez soi. et nulle part on ne se sent plus t:bre, moins prisonnier des soucis et des chagrins . C es t un refuge, un asile. une retra!te. C'est le cloître du passant e t le monastère d'une minute ou d'une heure. On y espère et on y attend toujours c1 uelque chose d'en haut. As-tu jamais songé à ce que serait la vie si brusquement toutes les églises cessa :eJtt d 'ê tre ; si l'on ne savait plus où aller, je ne dis pas seulement pour prier, mais pour penser. pour reposer son esprit, pacifier son cœur, reprenl:lre haleine, chercher un conseil dans les lueurs d'un vitrai l el trouver un atV is à l'ombre d'un pilier?
Et enfin où pleurera it-on sans honte _ ;e te le demande - pres:Jue avec permission et avec autant de laisser-aller, confiant et douloureux? L'église est !endroit Gu i renferme et ras. semb!e en lui le plus de souvenirs 'humains précieux et chers: baptêmes, mariages, mor1s: L'ég!i se est nécessaire, indispensab:e; en· ru elle a ceci d'admirable, qu'on en sort toujours, si peu qu'on y reste, meilleur ou moins mauvais qu'on y est entré.
= ttoH=
Le << Pater 1> des oiseaux Oui , à part les bécasses et les b.Jses, les dindes el les oies - tous le:i oiseaux prient. .Les uns q ui sont poètes - peut-être parc~ que grands destructeurs de vers! - font a ins-i leur touchante pr:ère du soir. (Du moins si l'on en veut b ien croire f'at:teur de Chan tecler.) Dieu des petits oiseaux! . . . Qui pour nous al!éger mis de l'air dans nos os Et pour nous embel li r mis du ciel dans nos plumes [bûmes, Merci de ce beau jour, de la source où nous Des rgrains 'ill 'ont éplucltés nos becs minutieux De nous avoir donné d'excet:ents petits yeux' Qui voient les ennemis ~nv : s : bles des hommes. 'De nous avoir munis, jardiniers GUe nous sommes (noirs, De bons pelis outi ls de corne. blonds ou Qui sont des sécateurs et des éChenilloirs ... Demain nous combattrons les chardons et les nielles: Pardonnez-nous, cc soir, nos fautes vénielles Et l:i'avoirdégarn: deux ou trois groseillers. Pour que nous dormions bien, il faut que vous ayez SoUJPf 1é sur nos yeux ronds que ferment trois paupières. (des pierres Seigneur, si l'homme injuste, en nous jetant Nous paye de l'avoir entouré de chansons Et d'llivoir d:sputé son pa•in aux cltarançons Si dans q uelque filet notre famille est prise. Faites-nou s souvenir de S. François d'Ass:se
Gu'il faut pardonner à Phomme ses réSeaux qu'un homme a dit : c Mes frères les oiseaux!~
~ )lais tou:; les oiseaux nos sont pas poètes. y a chez eux - comme chez les hom11 - des pauvres, des gueux et des gaes. or le moineau est de ces derniers: être prose, mal vu et mal famé. Je vous assure pourtant qu'il ne se coujamais s•aus M<Orir trempé son bec dans u du grand bénitier des oiseaux, le basdu village, et sans avoir adressé au Pècéle'sle, bienfaiteur du lys et protecteur du 5;ereau, une humble et fervente prière. Ces pauvres moineaux, on les traite d'elfiés et de voleurs! On les caloJrulie. Car ne volent jamais que dans le cas d'extrenécessité, pour soutenir une vie défaille ou nourrir leur& enianls en détress~. Tout le monde sait - les graves théolos l'aifirment - Gu'en pareille oocurence propr.iélé privée (!evient propriété commue! que Je vol n'existe même plus que de
pas, en eiffel, en prenant quelchose qui est à tout le monde. Est-ce dérdber l'air c;ue de ·t e respirer? faire tort à quelqu'un que de se chawfau soleil? Le moins que je puisse dire, c'est que les moineaux il y a de très br,a ves
()o ne vole
\La mère - taisant tJl3.rlie du sexe pieux pencha it dévotement la tête , comme pour mieux écouter son bien-aimé mari. Ce dernier avait l'air grave et solennel d'un chanoine récitant l'office. Au nid , c'e st le père, corrune de juste, qui exerce - à )a façon d'un sace.rj.ioce - la suprême autorité. C'est toujours à lui que revient 1'honr.eur de présider à la prière commune. · Or voici ce qu.e j'ai entendu de mes deux oreirBes vous dis•;e, ce qui -s'appelle entend-u. • Notre Père si bon, si pitoyarble aux petites gens comme nous, voici que nous som· mes a!l'rivés de nouveau à la fin d'une journée. 'Nous croyons que vous êtes dans les cieux, l'à-haut, bien au-detà de la voûte bleue où scin ti,llent les étoiles. Mais nous sa:vons aussi - et cela par ft0· tre propre eJC(périence - que vous êtes tout près de naus. Auss i bien, ô Père très bon, sans vous, combien triste serait notre sort! C'est vou.s qui nous aNez donné des pat1es pour courir et des ariles pour voler. C'est vous qui nous v'êtez, en prévision de l'hiver Ide plumes douces et moeHeuses et, :penrla~t la 'belle saison, des dhauds rayons d'un soleil d~été. Soyez Mni, ô Père céleste, pour tant de bontés! Que voire nom soit sancti~ié! ...
~ Un soir, à Jlheure de la prière, je me suis squé, dans une haie, tout près d'un de 'nids. je dus prêter à leurs propos la plus attendes oreilles, car ils 1parlaient tout bas. Mais pas un de leurs gestes ne m'éohapit. les pellts - il y en &Vait deux - tenaient II!S yeux à moitié fermés. Etait-ce pour se recueillir? Ou bien parqu'ils Iodaient de sommei l? Vous m'en ndez trop.
Et pui s que votre règne arrive! ILes hommes sont médhants. Beaucoup d 'entre eux vous ont renié. Bien peu vous aiment 0 Père, ayez pitié de celui que vous avez établi, à la tête de vos créatures, comme un che!f et comme un roi. Il oublie, hél-as! que son règne n'est qu' emprunté et que son sceptre, il le tient de vos mains. Seul vous avez le droit de tout faire plier sous votre commanUement, du .petit b.flin d'heribe à l'arbre géant de la forêt, du petit
12ù petit roitelet, no(re frère. au plus puissant Je;; empereurs. Si !lhomme s'adûuge parfois ,en vous les vo·ant, des droits qui vous sont eJOClusivemenf réservés il a tort, et bien sincèrement uuu s le déplorons. fJuan i à nous, oise.tux de foules les races el ue lous les c:eux, qui tenons de l'ange plr nos ailes et notre légèreté, nous ne voulons p;!s u'aufre roi :jlle VOU S. Que votre rilgne arrive, et que vo·tre voi"nlé s ~ccotqplisse dans notre petit nid' d'un our com'lll~ dans J'éternité!
Aujourd hui, vous nou s avez donné tarde quoi vivre. Dema:u encore. grâce .à vos largesses, nous aurons eucore à discrétion l'eau et le paiu qui nous sont nécessaires. . Et même vous ne nou s refuserez p:ts un pd i t desser f! . . . • Ici il y eut une courte interruption. tous autres hommes. nous appeUerions ce'a une distraction. M:t:s aussi, e~rits vikies que nou s sommes. comment pourrions-nous en priant :e ~ éviter toutes! Or les moineaux n'ont pas la r~pulation d 'avoir beaucoup de 1pto,mb d.ans la f'êle , à •11oins qu'un méchant .ahasseu.r ne leur en .1il envoy~ sans crier g.are, œ dont ils se lfla~sen f t.rès volontiers . .. Depuis lieux ou trois secondes, toute la nichée était en émoi. r es petits avaient rouvert leurs deux veux La mère a.va i t cessé de penCher la tête. 1-:1 l'ofiiciant. le .père, ne ~vai1 plus très bien ce qu'i·l disait, imitant en cela, sans le ~avoi r , l'apôtre Pierre au 11habor. Que s'était-il passé? No; qu:~tre petits chrétiens en prière 1\ :lienl entendu 11n bourdonnement, d'abord t~n ,peu !oinfain. pu is plus rapproché: le btuit d'un •minuscule aéroplane. C'éta: t un moustique. étourdi el s·tupide, qui venait de rras·s er à quelques centimètres du nid. Les distractions . disent tous les maifres g ~tnent
d ascéttsme, il faut s'en débarrasser au
vite. Le ,père-moineau suiv:t le conseil. JI ~eva la fête , et ouvrit un 1arge be ab-1me 'béant - au fond l:l'uquel la d' c s'engloutit. La mère re put s'empêcher de penStr son mari était bien heureux d 'une telle ba ine, mais elle repoussa bien v:te ,!.orrib1e tentation. Les deux 1petils espérèrent, un instant :a distraction allait leur revenir, du ' paternel, sous 'iormt de flach:s b:en ré et ibien roulé. tléJas! Rien ne leur vint: pas la bequée! A lors ils se rappelèrent Gue ne dispose à la prière comme la ,pénilenrt. ile a:>ère repri 1 son air graNe. La .mère rpencha de nouveau la 1éle co:rlllf si elle eût été en extase. ,Et les deux pet:ls , pour ne plus se ~~ scr séduire, ne crurenl pouvoir faire mifta que d 'albaisser légère:nent leurs ,paupitm, Le père se pencha discrèlemeul vers salt vote épouse et lui demanda très bas, dt fa. çon que les enfants ne ,pussent eotenJI'rt: - Où en élais-ie? - Au • IPanem nostrum •. - Ah! oui! Et la prière continua. • D:eu de bonté et de miséricorde, r~mf~ lez-nou s nos dettes comme nous reme \es leurs à ce11x qui nous doivent ... • - Ici , murmura .te père ava: onct;on. cfu; cun lait son • examen de conscience •. •Pendant quatre se;:ondes, ce fut un silo ce solennel. Et le rplus .jeune des enfan~ commençait la con'fession du jour. - Moi. je me suis battu avec un ptfl rouge-queue ,p our un dem:-grain de blé ~· il prétendait lui a.ppartenir et que j'avais,. Ot'vant lui. Je l'ai traité de menteur. JI s'est rtfuitfé et nous nous sam1ne! administré de vigoureux coups !d~ bec el d·:mpitoyarb!es coups de pattes ... - Unoguilbus et .r oslro, fit ut.algré lui Ir père qui a.vait haibi té ·le même toit qu'un professeur de latin.
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- Ma is nous n'elimes rien, ni J'un ni l'aut1e, car pendant que nous faisions notre assaut de boxe ou, si vous préférez, que nous nous administrions cette fraternel!e correction. quelqu 'un sunvint à notre 'insu qui 5 •u.Q;ugea l'objet du 1i1ige. - C'était moi, susurra le père. Je voulais leur .11pprendre à pratiquer la dtarité! Mais personne - à .part Dieu - . n'en tend:! ces dernières paroles. - Moi, dit l'aîné des fils, je suis aHé trois fois me poser sur l'épouvan ta il Jj1u verger voi sin, et .!à, ~ trois reprises, par mépr:s pour ,Jhomme el par esprit de vengeance et at;ssi par orgueil, pour lui montrer que son nranner1um était ridicule et ne me faisait pas reur. j'ai fait . . . Oui, j'ai bit ce que je n'·:lllrais pas da faire! - Ton acte, dit le père avec !e ton doctoral d'un maître en ~héotog:e, ton acte ne dénote ui très grand restpect. ni pu reté de w ngcience excess ive. Mais eniin • à 1ou t pé· ché ttt iséricorde • ·
•
- Et loi, lemme. qu'as-tu fait? La mhe rougit ,PLKiiquement, comme Je [a isaien! les ;eu nes fkJ.les d'autrefo is. - AujoLHd 'huti, je. me reconnais bien coup:t'ble! J'avais cro~ué à terre deux ou trois fourmis, v:ctimes da <:hôrr&a~ge. oocupées à tra.Yailler sur les chantiers de t•Etat. Elles étaieot très maigres et excessivement a.· iùes. Bt pour corriger œ que je considéruis comme- un doub!e ld'éiaut, je me suis rludue COLI'p:lible d'une indélicatesse grave uue je d~lore dans l'amertume de mon cœur . .. - Qu'as-tu [ai t. m3theureuse? soupira ~e père. - J'ai. . . volé ... sur une des fenêtres du .presbytère, un petit . .. pas plus gros que ç3 .. . un tout petit mo11eeau ... de beurre! Mais aussi - poussée sans doute par le démon de Ja gourmandise.- - j'avais pensé tout d'abord quet si M. le curé met!:l!t du beurre sur la fenêire. -c'était ...
- C'étai1? - . . . pour en !!lire profiter !es oiseaux! Mais j'a'Voue que j'ai eu tort: on ne )j'oit jama is prendre 'CC GUi awartient à autrui. - femme, ta d8icalesse l{rise le scrupule. Il ne fau t pas exagérer tes torts. Je suis bien sür 1 ue M. le curé ne t'en voudra pas. - Oh! sans doute. il est si bon chrét ien! !La .mi:re-rnoineau reJeva ses yeux que la honte avait j.lS"que-IP.l tenus aba issés et se pen<:lhan l cu rieusement vers son mari: - Et loi , cher éu'oux, à quo: se ramène lon • mea <:ulpa •? - Oh! .à très peu de chose..o\ peine quelques imper.[ections que je rn efforcera i de réparer clep1ain! j'ai picoté deux ou trois cerises. el ch ipé à des pou les très riches et très dodue ~ deux vieux croulons de !Pain. Et c'est tou t. - Seu ls les hommes saus cons<:ience verra ient là des rpécilés mortels: en résli té, ce ne sont que peccadilles. El la prière continua . • M.ilinlenant, Seigpeur, pardonnez-nous no5 offenses comme nous •pardonnons se~ p:èges au braconnier et au maraudeur ses lars ou ses out:ls empoissés. Et ne nous laissez ,pl us succomber à la tentation. Mais délivrez-nous '<l'u froid exces>if. de la trop .grande misère. des pierres de l'enfant , du {usil de 1homme, en un mol uu mal qui tou:ours nous menaœ. Toule la iamille répond :t: - Amen. Le • Pater • ~tait achevé. A.<lteu, papa. - Adieu, maman. Benne nu it. mes en!ants. Les quatre pair~s d'yeux se re!erml:rent et dix secondes p!us tard, sous l'aie de Die u, la famille moineau s'étai t endormie. (.,Courrier de Genève") Abbé. H. PETIT.
122 Les vieilles filles Si je posais cette interr.og.ation : - A partir de quel âge une fille est-elle v : ei~1 1e fi lie? Il y aura:t, ;e suis sûr, bien des différences d'appn\ciation. Pour les fil1ettes de 18 ans, seraient vieilles Hiles, les vierges qui ont coilifé Ste-Caiherine, ce seraient 'les personnes. qui portent bandea-ux sur le front, lunettes et parfois peüt camail. Tant il est vrai que tout ici-bas n'est que question ld'e point de vue. \En tou•t c."ls, l'appelllation de vieille fi'IIe est prise trop souvent, semble-t-il, dans un sens peu indulgent . . . On considère la femme demeur~ tardivement l:élliba·t aüe corn· me un être sec, maniaG:W!, médisant, de fâdheux comme.I"Ce, enclin à trouver de parti pris que tout est pour le plus mal dans Je ,plu1s exécrable des mooXles. 11 n'y a pas de vrai, et trop d'exagération. wtes, si l'on admettait que les hommes écrèment ~ leur pro'fit ·la gent féminine, et que la gent féminine, dligne d'être épousée con!Vole de bon gré sans eueption, la théor ie ci-dessus serait exacte. !Mais, outre le 'CI'édain et la peur de J'homme, qui sont deux curieuses aberrations chez certaines jeunes personnes, i1 y a diverses raisons 1P3zifaitement ihonoralbles qui justifient le célibat féminin. 1. Le culte de la vir'ginité; 2. L'attatJhement exdusi' à la famille natu reUe; 3. Un devoir supérieur; 4. Un chagrin c."lusé par un amour mal· .hell'I'eux. !Et j'en oublie. Qua,n t aux raisons involontaires, j'en citerais également de beaucoup de sortes: tares ~ami l iales, tares mora•les ou physiques, laideur, pau'Vreté, etc., e(lc. !Et puis, vous savez qu' i1 y a encore un motif pitoyable de célibat; l'isolement. Corrfuien c-:>nnaissez-vous de jeunes liHes ohanmante~ , intelligentes, douées, éduquées,
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instruites, faites à miracle pour être heureu. ses au bras d'un thon garçon et qui ne se marient pas parce qu'elles ne connaissent personne? Ecoutez éeci, ,parents. Je ne sais guère de reS!JX>nsahiüté morale qui équivaiHe à celle que vous encourez en isolant la jeune fi.l·le, souvent par égoïsme Jin que, ne se mariant pas, elle demeure exclusivement à vous. Vous elifectuez là une sorte de ré- · clusion morale, .que, sans rumbages, je 'dé,. clare odieuse. Une enfant n'est pas qu'à vous, elle est à elle-même. L'empêcher de l:l'iSjpose.r de soi est un aote vilain dont il est impossilble qu'en consdence vous n'éprouv.iez pas de remords. Vous devez lui faciliter le mariage, la sortir; vous devez la mettre à même d'Ojpter entre votre affection et l'amour natuxel qui est la loi essentiellf de l'univers. Ne faisant pas cela, vous commettez un forfait à la Lilberté individuelle, et ce !o.rifait est doublement répréhensible puisqu'il .fr~ votre enïant.
=ttoH=
L'offrande de la journée IBeatliCoup de rpersoooes oublient d'offrir à !Dieu 1les actions de la journée. - Ne rE-ssemblent-elites rpas aux enfants ·qui, tenant un billet de banque, 1le prennent ,pour une simple image parce qu'ils n'en connaissent pas la va1Jeur? Ainsi beaucoup de gens oublient que ·Ies ipef\tes actions bien faites sont comme la monnaie avec laquelle il faut acheter le paradis. Nos actions m'ême les ip)us parfaites ne peu. vent d'erles-mêmes mériter le ciel: ce n'est qu'autant qu'e11es sont unies aux mérites de jésus-Ohrist qu'elles ont de la valeur aux yeux de Dieu et nous valent toutes sortes de grâces. De sorte que pius notre union à Notr·e-Seigneur est parfaite, Plus nos actions sont sain· tes et méritoires. Cette courte exp1ication suffit · pour faire . comprendre l'importance de nt'
laisser oerdre la valeur de nos ac- minait tout de ses ·b ras étendus. 0 ChriJSt, tu montes quand même, malgré s soit en ne les offrant pas à Dieu, les journaux periid.es, les inte'ilectue!s dédaiit ~ ne les unissant pas aux mérites gneux •et les TJIUWels où l'on bifte ton nom! actions de jésus pendant sa vie Et ce que nos yeux voient n'est rien. rtelle. Profitons de 1 l a vie, c'·est-à0 Qui dira tes victorres intimes, les âmes e de chacune de nos journées pour que lu prends partout .. . que tu changes ... asser des trésors spirituels, puisque a est si faeile, et n'omettre jamais que tu forces à .aimer! Et pourtant, quand je suis revenue dhez offrande de la journée. Nous n'au· moi, je me suis enfermée dans ma chambre, s pas souvent l'occasion de faire grandes choses pour Dieu, mais et 1'ai dondu en larmes. La joie des autres, ma propre joie, me fa ius avons cha:que jour mille petites sait mal. ions à lui offrir. iPfus nous mettrons ]'avais entre les mains un trésor infini, et amour de . Dieu dans cee actions. ~us elles auront de va•leur. 11 ne tient je ne pouwis pas le partager à l'être que u'à nous d'acquérir beaucoup de mé- j'aime et que je vénère le plus ici-bas. tLaissez une de vos lectrices vous crier sa 'tes et d'·en .faire rprofiter les âmes du \détresse. ,urgatoire et les pauvres pécheurs. 1Mon père est un vie.iUard de soixante-dou· Hott=
Viens dehors Mon artic'le- .. ? Je le prends, comme toujours d'ailleurs, 11116 les entrailles même du réel. Voici la lettre que je reçois: -Monsiellll' l'abbé,
Le jour de P.âqites est pour moi· le plus leureux et le [piU'S tri~e des joUis. Le p'lus heureux, œr au XX:me siècle, 1près la lutte sauw.ge contre la religion, (est une immense joie pou!!." mon cœur de dtrétienne de constater, d 'une façon presIUt physique, la prOifondeur, la puissance, !e rtyonnement de t'amour du Ohnst dans les
lmes. J'arrive de ma paroisse; l'ég[ise y est imnense, et il aurait fallu en recu4er ies murs. Et quelle foule! Plus dement des femmes; plus seulellrftt des hommes- mais des familles entières, ]ire, mère, erufants venant ensemble adorer ~
rmme Dieu.
la prière battait parlout . .. Ce n'étaiertt que mains jointes, fronts baistEs devant une pauvre croix de bois qui do-
ze ans. . . un admirable vieillard d~vouf à l'excès, donnant à ses enfants et l ses pe· tits-enfun1-s tout ie fruit de son travail. 'IndiJstriel d'une loyauté absolue, d'une éne11gie rare, quand je ~sse à son bras dans Ies rues de noke ville, ce ne sont que coups de cruapeau et mains tendues. ·Et moi, sa fi11e, je me red·r esse pleine de fierté en le regardant. U m'avait fait élever chez des .religieuses, m\a. mariée avec un chrétien. i1 aidore ses cinq petits-enfants, les conduit à la me3se le dJmandhe avec un bonheur évident; il est même du Conseil paxoissia1 ... !Mai.s... mai·s, hélas! il ne fait pas ses Pâques! ...
e
Et tout à l'heure, après cette 1ettre que je voUIS écris à la hâte au retollii' de l'Of!iœ, le oha·petau ell~ore sur 1a tête. nous a'llons nou s retrouver, tous heureux, tous le cœu:r débordant des joies profondes de Ja communion ... tous, exœpté lui! :Et quand nous parierons de la belle cérémonie - et mes ~inq petits chéris en parleront sûrement, - !e grand-père gardera le silence; ~t homme droit sera gêné; cet enthousia·ste, qui pa.lp!te à toute§ les généreu-
IU
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ses .initiatives regardera te fond de son assiette!. . . J.ui, le premier partout, il ne se.ra même pas le dernier ici. . . H est oo étranrer . . . i! n'existe pas! Et ;pO'UTquoi·•. . ? Pour rien! Mystère des néants, qui peurvent retenir un cœur humain!
itJceUentes ohré[ennes. Sur le terra in de fa 11 s'age.nouHle et se me1 à iaire son CheJ'ignore t<Juel -sera 1e ·s ort de ces li j!ligion ~~0~s a~ssi loin que poSISilble, jusmin de la Croix tout haut, sans iivre. Et Je les mets _sot~s ia protecton invis~ la p1ete so!Jde et bien régJée. Sur ce deux personnes qui priaient dans une chatous ceux qu1 a1ment et qui savent · t vou torr · le bien de ceux que ... mer • ces ."' ·0t on ne saurait jarna :s trop fa ire; la Jem- pelle latéra le, recueillent cette méditation mia·ime . .. qu farle est tou;ou~s la lemme profomdément litaire que noUJS transcrivons ici: ·gieu.;e. l·re Station: Jésu~ est condamné à mort. Veuil!lez agréer, Monsiewr J' A!bbé l'h 2. Ajoutons: Des jeunes filles sérieu8es. La - Aih! ces vauriens-Ill Faire passer un mage de mon respect et de ma recoi1Q ' ~ 4u. sera tonjours le plus bel Oirnement de sance. homme au Conseil de Ouerre, parce qu'ii vierge chrétienne, un bien qui surpasse guéi"Ït les malades . . . Et ce chenapan de PP 5 les au.u·es. même l'a iontune et Ja r :chesla.te qui éooute cette vermine. . . Notre Père, 1EI moi, je n'ai pas de meilieur artid _ etc. Et al_ors. que vou'lez-vous, je me désespèfaJ·re que de publier ici ces lignes e l JI faut dÎire encore: Des ~eunes fiqlfes Jabo2e Station: Jésus est chargé de sa oroixre!.·. Je me prends. la tête à deuoc mains!... tes. ·uses, aimant le travail quel qu'il soi(, oorn- Fallait-i~ encore ça! on ne se contente Oh! <;.ui trouvera le mot divin ... Qui jet1E t pendant que Je .granid-père les !ir une grande chose, parce que c'est fe de· pas de tuer un innocent: il faut encore lui tera ·te cri capable de faire 1omber la bandedoutera-t-.il que .. ' f illle, anieuse, l'~ ·r. n y en a tro,p matlhewrewsement qui ne faire porter tout le c b«tadan • Misère àe lette misérable. . . de f:aire ·s urgir mon père en allant et venant aux ·soins du men'age. d nt faire que la demoisef:le. misère! Qu'ils étaient aonc mauv-ais dans ce de son tombeau!. . . Viens dehors! . . ;, que son pawvre cœur aimant toque bien lo Qu'on leur apprenne à préparer un repas tertips-~. . . tl est vrai qtr16n n'est guère Monsieur 1'abbé, mon pauwe père a ~oi sa poi'f"rine. " venalble, à laver, à repasser. Une exceldans mei<l:leur dans le nô!Ire! .Pauvre Jésus, cornmè mnte-doll'ze ans!... Combien de temps te Pierre l'Ennite. te cuisine évite bien des lfrais de pharma- on vous dai! tl'u ma'L!. . . Notre Père, e~conserverai-je encore . . _? Aussi voUJS com'3e Station: Jésu·s tornlbe une première fois =HoH= ?r~ez · · · · ? C'est son âme que moi, sa fille, iDes ;eunes !iUes économes GUi savent bien - Je crois bien! .avec une croix comme ça, Je V1ens vous demander. . . son âme très aieler et faire :Je comifJte de Jeun d~nses. qui pesait bien 20() ••. quand on est à jeun! m~ très belle malgré tout. Des jeunes filles judicieuses, con!JPrenant Misère de misère! Ab! si j'avais été à sa Je viens de voir cou1er sur les fouJes ie 110 honnête ouvrier en .fafb1ier, n'eût-il pas place, qe les .aurais plantés tous IJà avec leur sang du Christ ... Je voudraàs qu'il en eOt ~-sou, vaUJt m:eux qu'un jeune homme é:é- croix. c Tas de vaurien·s, que je leur aurais toU;t de même sa parl ... qu'110e gouife au nl et vaniteux. dit; ·c 'est bien assez d"atre cloué dessus! •. . • 1. Nous n'en fer()OS pa6 des ,;eunes r1·,pe, sa moins atteigne ses clJeveux blanos!. . . D' ' • ns - - ·Je voudrais que vous écriviez un arti_Jeu, sans croyance, sans prière, sans reli- Des jeunes fimes positives, laissant le ro- Et Hs l'aur-aient portée jusqu'en haut .... g .on. - Dans la lu!lft! pour la vie, la fellllllr nesque aux romans, aimant la maison pa· quand · même i'los m'a!uraient ld.tl fusiller sur cle que je lui lerai lire. YOUlS êtes prêtre, vous devez savoir les chemins, les argu. a besoin, plus que l'homme, de religion, CJr, e11e se plaisant à la parer de travaux de . place! Yoi'm.! .. - Notre Père, etc. 4e Station: Jésus rencontre sa mère. menfs - . . Moi, je ne prnis pas lui donner pl_us que 1 h&rnme, el!.le est desünée à soul· 111rs mai.ns, et à l'orner de fleun.. FaJI.ait donc en:core çà! Si ma pau.vre mère d'~u1tres . conseils que mon exemPle, et je le fnr,_ et sans religion, 'l e désespoir l'alleindra Des jeunes filles instruites, surtou·t au point vue de la relligion. un JOU·r et la rendra malheureuse. me renJContrait, si on deva·i t me fusi:Her, non, fai-s, et Je tâche d'être bonne et douce afin Dès gors, qu'elles sachent la musique. la je n'aurais pa.s·le <eœur. Je 'lui dirais de s'en qu'·il voie un peu du Cln-ist en moi et' qu'il . 2. Noas n'en f('rOilJS pas des jeunes lilla le reconnaisse. a1ler; ça ·serait trop dUII'. . . Notre Père, etc. e~IIUJOrées n'aimant que '1~ parure et les p!ai- inlure et les au!Ires arts d'agrément, pou r5e Station: JésUJS airlé par !e ~rênéen. - · -!Mon DieU:! vous qui avez sau.vé le bon ~Lrs. A coté d'die on verrait .passer fr qu'etlles soient ce que je viens· d'e dire, l.!arron, ayez pitié de l'honnête homme qu'est J~:W~ ho~me qui, cherdhant <Une compagne, s seron1 heureuses, trou.verorut ·leur voie, Au moins voi& 1Hl 1brave 1homme. Mais, s-i mon père. s eloJgneraJi en disant: C'est beau, nuis c'esl la Providence fc:i le reste. j'a'Vll.is été à sa place, j'aurais fait mieux !1Ue tr~p oher. av~oc une parei.Jie femme, c'est la ça. !Lui, pr~ .l e petit bout... mais moi, oH= · ··Vous qui .avez dît: c Qoond vous se11U:ne qui m'attend. j'a:urais donné le petit bout au bon Dieu et rez Plusieurs réunis pour demander quelque j'auPais pris le gros._ . ou bien plutôt, j'aU:· 3. Nous n'en ferons pas des jeunes r:tlti chose à mon Père en mon nom, if vous l'acne calculant pas la dépense oro-uei lleuses rais tout porté. - Notre Père, etc. co~era · .. • SoLWenez-vous que, tous les elt mêp·risant le travail manucl pr~igues tl 6e Station: Une femme essuie le visage de so1r-s, mes petits Joignent ieuns mains et de· 1 Sur ·te soir, un venrlred•i de mars dans I'éme~~-~ leurs prét~tions !Irop haut, rêveuses ·re déserte. . . Jésus. - &more une qui n'a pas peur! Bramandent la 'COflVersion diune âme, sans con' et batissant des chate.wx en Espagne, iguovo les ifemmesl C'est comme les Sœurs de naître laquelie, et que moi ge prononce tout Un 'bruit de gros soll'liers·. - . Oest un sol· mutes et sans instruction. l'Hôpital, qui se moquent du c1to1ém et de bas le nom de mon père chéri! ... Disons main·tenant ce que .nous ferons df dit ••. il monte la nef, fait la génuflexion ... la peste! Voi~l ce GUe j'aoime. Qu'hl Y ait enfin pouc moi Wle fête de Pânos filles: ~. olblique vers la Ire sta1ion du Ohemin 7e, Se et 9e Stations .. . (ILes témoins de ques où c l'A'IIeluia soit sans ombre! .. . 1. D'abo.rH des ch·rétiennes de bonnes. t Croix. cette s-cène towchante, étant frop é1oi'gûs,
Ce qu'un père et une mère doivent faire pour leurs :fillee
=tt
Chemin de Croi:x militaire
'
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126 n'out pu comprendre les paroles du: soldat. C'est dol1li119.ge). 1Oe Station: Jésus ldépouiHé de ses vêlements. :- Ça, c'est trop fort, c'est vilain corn• me le diable! Ta..s de vauriens! quel mal vous a-t-il . fa·i.t? Misère de mi.sère! œ n'est pas à vous, ces 1habits-1fl! Et ris ne .Jui 'is~ent rien. . . C'est tout de même trop faire souŒfrir Lm homme ... S'tl avait empoisonni un régiment, on ne lui en aurait pas fait autant .. . Et dire qu'il n'ava1t fait que du b:en! · lle •Station: Jésus crucifié. :--. Ah! ces lbaodits ... voyez-vours ça? Comme des chien·s en-mgés, ça veut le p1a1sir de fa•ire souftrir! Comme je vous plains, ô Jéws! 12e Station: Jésus meurt. - Ce qu'i'l y a ~ plus fort, c'est qu'il n'a rien fait contre ces sauvages. . . Si j'avais éfé à sa place, ça ne -se serait pa·s paossé comme ça . . . Mais M. le Cu:ré de Chez noos noUJs a dit ·c omme ça, au catétlhisme, que c'étai-t à cause de nos péchés. Il était Dieu: it pouvait ne pas souf· frir. S'i'l a voullu souffrir ainsi, falLait qu'·ii nous aime ben, !ben s1lr. 13e Station: Jésus descendnl de la Croix. - Pauvre femme! Comment <;u'elle n'est pas morte de dhagrin? Si on me rapportait à ma sainte femme de mère dans un état comme ça, poll'r sÛir qu'elle en mourrait! 14e Stration: Jésurs mis au tombeau. Voilà donc que c'est fini! Si c'es·t pour nos pélohés, faut que le péché soit bien mauvais ... Tout de même, à votre place, ô mon Dieu., je leur aurais fait payer ceb. Et maio1erullllt, mon fiston, s'agit de se surveiller. . . afin de ne plus faire de ces péchés <;ui ont oausé .)•a mort de JésU:s! Et le soldat, mettant • genou terre • salua le taherru~Jcle. puis sortit de l'église sans s'être aperçu que l'on avait écouté.
=HoU=
Rie ... Rac ... se croit un -très bon ohrtlétien. 111 trairte un peu le bon Dieu comme il ~raite le receveur. Ce qu'id lui doit, :1 ·le lui versre. · Et puis, un point, c'est toul!' .. . ,J[
Rie .. . Rac .. . Tous l'es ans, i~ se con[esse ... Et il cho· 'le ma.fi.n de Pâques. ce qui lui fait g~ du temps. Il pourrait tottJt aussi bien veni r la ve· . • 1 au SOI'r, _mai'S comme ce n'est pas obtg.atoi il s'en dispense. ile temps, comme chacun sa it, c'est de l'ar g<enrf. IQ arrive généra•lemenl t.•ntre deux met~ts. vers 7 h. 1;2, guette le oonfess:onnarl où il a le moins de morude, s'insta;l!e sur une cl! ! ,e, et prend la sui1e. Cela, c'est de l'inév i:!lab~e ... c'est du , liU vi-ce commandé •. rPeu importe qui est dans le confessi na~; son paquet à ·lui est 1ou,t prêt; il le Ja 1 cera au premier prê't're venu·. Ce paquet est d'aiLleurs ~e même que l'AB dernier. . . le même que toutes les annlll ·précéden1es. . . le même que 'les années q11 von1 venirr ... C'est comme qui dirait un ]llo (I·Ueltage cfulirgafoire. Jl v:vrait 20() 3QS, a aurait la même petite 'demi-douzaine de pfchés clrassiques à dÎJre. Il pourmit presque le lai re imprimer d'• vance.
Le con5esseur reçoit fout cela dans son cerveau ~uisé et exacerbé tout à la fois. .Qu'y a~t-i.l derrière ces mots oonaJs qu'on Lui murmure ... ? Des nuances ou de fortes coulleurs . .. ? Des scPwpu:les ou Ides fautes oorsées ... ? Il faudrait poser que[ques c;ues{ions. . . lever queLqJUes lièvres .. . . . . Cette messe çu'on ma.nqtte le dimanohe- .. 'la manque-•t-on pa'I' hasard ... ? ou habi1ruellement ... ? avec une :raison grave . . ... ? ou .s-an·s raison grave; . . ? rComme .il faudrait a'Voir quelques m~nutes pour en faire comprendre la crianie nécessité! . .. On ne con-serve que ce qu'on dé5end . .. La messe, c'es~ le moment s-a cré, où l'on re· fait du chrisrtianis.me pour l'étape de la se· ,mai·ne, cO!IIllme un batell!'U qui refait son char:OOn pour rtrue notwellle trarversée. Quel ou·trage vis~à-vis de Dieu. quand on la manque, cette messe! Ce Dieu: disan1': • Tu as .loufe lla semaine ;pour toi. . . pOIUr tes intérêts matériels ... je ne te demande qu'une pauvre petite demi~heure qui, dans ma pensée, devrait être ton coin Weu. . . le momen·t où 1u t'évades de la triste prose humaine, pour t'en aq,ler vers ~es ,p erspectives de l'au ljelà . . . vers œ qui sera un jour ta vie dé· finitive . .. ~
RéguEèrement. le ml·tin de .Pâques. il 11'011· ve un prêtre eX'fénué. à bout de souffle, dévasté par le surrnena·g e de la Semai11e Saint et les con'fessions de la veUille. . . un prê gueltfé par l'heure de sa messe. . . un prêtr! qu i a l'obsession d'arrriver à confesser t011f son monde, puisque les Pâqlle's constilueat, à cette épocue. l'ohjedif essentiel de I'E'.ilisr. -Mais cetb « presse • n'est pas pour lui ~ pilaire. à moo dhrétien d'aujourd'hui. li y compte même un peu. . . oh! d'une fa· çon pas très a vou~, mais il compte tout le même . . . Vous comprenez ... ? Plus Je prêtre est pressé. aorchipressé.. . et p'•us vite c'est ~nil C'est tell'lernent humain! ...
Que c!'a1utres suiets elliCore à sou~~gner! .. · Cette un:que communion ... Vous me l'ordonnez, Seigneur . . . Voilà! Et pou,r!lant, comlbien, dans l'année, de communions qui sont tYb1igatoires de par le cœur!. . . ne sera it-ce ·q ue celle du mois des morts. 1Mais, par les rg.rilles de son confessionnal, le prêtre voit sans cesse grossir la fou le de ceux qui attendent leur tour. Alors, d'une voix haletante, il télescope tout ce qu'il aurait à d·ire, il précipite les ell!hortations. . . il supplie qu'on re·vienne le voir avant Pâques prochain . .. !l i a cm distinguer un • oui » •c;_u'il n'a pas le temps de faire préciser et . .. il donne, ou plutôt il se laisse arraoher l'absolution . L'homme la reçoit. C'était tout ce qu'il voulait. Peu importent les conditions! L'annuelle
•
Son -tour est enlfin arri·vé . .. AIDions-y! ..•
*
,f crmalité est remplie. lE-t il s·en va . .. 'Et il commun:e . . . Et en voilrà assez pour toute une année, la • le1tre . faisant oublier 1' • esprit • de la p!us haute loi d'amour qu i ait jamais régi le cœur de l'humanité. iEt cet homme se cro:t un bon ohrétien. Car ce quïl doit à Dieu, il le lui verse ... comme au receveur. rEt pu~s. un point, c'est tout. \Rie .. . Rac... Pierre l'Ermite.
=ttoH=
L'éloge des vaches La vie des abeilles a imu_:>iré les_ poètes Poul'quoi don<: ne pas écnre ausst l'é:oge des vaches? Qu 'a.ttendent les poètes pour :mmortaliser celles qur aonnent à l'humanité 1e lait? Doux ruminant, qui patiente dans l'étalb'e sombre, basse. fétide, durant le long hiver, ie te dis merci . .Merci pour le !ail blanc ~omme la neige que tu d:stil'es dans ta pan· ~e. que lu extrais du foin odorant par le labeur assidu' et fidè·le de tes entrail'es. En hiver, tu vis en esclave enchaînée à la crèrche, condamnée au régime :forcé, sans in itiative prQPre, noyée d-ans l'a'lignement morne du troUJpeau. loin du ga! soleil, dans la tristesse de la captivité, lotH de même tu accomplis ta tâdhe, ton rôle, ~los faiblir jamais. sans ostentation, sans révolte. Q~and. enfin. est revenu le doux printemps, au doux · tapage des cloc'he.ttes. te vo ·. ci en route pour l'atpage. Vovez ces gros corps lourds presser le pas ~ur la route blanche. Point de regrets de la vie facile; la commodité et la .paresse de l'étable ne les ont i})Oint gagnées. Ce front obstinê, ridé, distille des pensées ~égères; des images r:antes y prennent naissance. Les vaches se souviennent; elles savent où elles vont. elles retrouveront 1e chalet sans guide. Le long du chemin elles rêvent des vertes pelouses, oü les aitend un fourrage délicieux. Ces gros rnuJIIles n'ignorent point la gour-
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128 ntatulise .. i!s savent discerner tes goùfs les lrain~s se di S(pu•fent les cimes de. Lh · ~ saptns plus ra~f nes; d'un coup de langue ils cueilonzon est brouillé. Alors on stafionn . lent la délicate fleurette aromatiGue et écard abord devant ·Je chalet on obs e f t · erve, on te~! la mauvaise heri>e. Les vaches s'y contell con ~etl. Les museaux flairent t . fi ( 1 e remnats>ent. Tandis qu'elles s'en vont la cio_en , es yeux roulent dans leur orbite. les chelle au cou , Je long de la route il y a têtes hoohe!lt ou hranlent lentement. Un cou dans. .leurs g ros yeux tranqutl'es . ' 'ueur de corne des anc!ennes remet :à J'otdr ' P une de ·to•e eunes qui s' impatientent. e es ' et d''espé rance. ·Elles ont conscienct> de qeur b~t. ces grosses vaohes Voyez la . •Pauvres psyt:hologues que nous sommes galopa.de fmale à l'arrivée sur le plan du St nous pensons que 'le hasard seul gui~ chalet. les ruades joyeuses. les sauts désor- nos vadles! donnés . les coups de cornes amicaux. tout un . 'Les. va·ahes tiennent conseil. Une fois la langage troaldu isant la joie de vivre. l'exubéranstfuahon reconnue, elles se mettent en ce ~e sentiments longtemps contenus. auxque's branle. tranquilles et fermes et vont 1 l' · . · vers marnfenant on donne libre cours . Quet' e sae teu qut convtent le m!eux aux circonstan. . . !Jslfa.c hon de retrouver le c<halet au creux c~s du. moment. qui leu r donne le plus de sade la montagne. aux \battants de porte lar· hsfachon. C'-ette saHshction n'est pas unigement o~verts. comme des bras étendus quement celle du pa'ais. celie de la d' gour· pour bJenvenue. Voici la gent!l'le combe man tse; elles le !prouvent en se contenta 1 d'. une a 1'n~enfalton . " ensol~Jilée . voici la source intarissable bien inférieure. parfois 'Lomtains rêves enluminés des lon-g-s• h:St ~a slahon leur convient à cause lje son vers. nosfalgies contenues dans l'écurie somal!m , o~ pour hien d'autres causes de ~re. vous v.oici devenues réalifé. Liberté d~ commod l ~é. Les fromagers savent bien dis1allure vanété de l'a·l iment. réj:!'al des yeuv cerne~ .SI le troupeau a statr.onné dans un e~ reyal de l'estomac a ' r pur et soleil rae~ rotl au gras •f ourra)!e ou bien en un ~eu bOisé • dt~ux. comme elles sont sensib'es 3 ces bienElles se passen! plutôt • _et pterreux. fat.ls. les vaehes de nos alipages. d ~ n dmer succulent que de s'ewoser à l'es'?~e'llt- savesse et que~e bonne humeur sa i~ bourdonnant des taons. plutôt c;ue d~> orestderont dès lors à ce séjour à f'atp,qe. /!Te otter sous le vent froid ou de ruisseler :out à travers la be11e saison. elles s'en vont sous l'averse Elles prélère~tt encore l'abri au fourra(!'e le p'us savoureux. l tbres et sans entrave musant de ci de t?o~ôt en bandes. l'ocialb'e~ à leur q,eure. so~ Vaches à 1'alparge. à la robe tisse el lu•'sante 'a ·1.a .tAf h~aJres tpar moment. v'e rét!''ée par de~ mo'" e 1our.:de el frisée. aux cornes biles ' nconnus . mais procédant de la réflexion ~essées Joyeusement; vaches aux GUeue~ de ~u~nd même. hon atlx oreilles velues comme des nids. C'est 'Ife loin d~'ià qu'une vache reconnaît au :.:loux regard p'lacide et bon: vaches au s on propriétaire ou : lui rend visite à l'almuseau ro.~ et humide, fleurant le thym, vapa,l!'e. Elle qe salue .par un beusrlement ioches au pis J!'Onflé nourric!ères d~ l'homlll~ veux. 'Etudiez le troupeau. ouand il est renous vous adressons cet hymne ~e recoon:ti~ M~é hors du dtalef aprè<> avoir rendu snn sance. Nou~ aimons votre odeur tièKie. votre irrbul de la it parfumé. Ouerle erreur encorP pas tranQUille. votre ruminement patient. de. P~ rler du troupeau désordonné. Laissé à .vos weuglements au soir tombant, le doux lut-même le troupeau tantôt d'un pas as- ,apaqe de vos ·Sonnettes. Nous voulons con~·~r~ e.mboîte telle direction et s'en va sans se.rv~r ln montagne telle que vous l'avez hes:tahon vers un but délerminé. Mai~ rl'aulaissee avec son chalet. avec ses combes ef ses bois. avec ses .,assoilte!h famiLières. .t;es fois la situalion nécessite une orien!nh.on préalable: les circonstances sont indér~ndez-vous ~rméré, .avec son as,pecf de poés.e et de paix, avec sa riehe verdure et te Cises. Le baromètre est à variable, il y a calme plat dans l'air ou bien les vents con- lbeau luxe de sa végétation puissante!
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dans les veines, appartenir ~' des familles normales, respectables, où sont en 'honneur la probité, le travail, une sage économie, la "ureté des mœurs. C'est un problème délicat que ne ré- Qu'il se souvienne que œs enfants doi~oud ,pas n'importe qui et qui veut. vent recevoir de leurs parents l'exemL'intéressé doit s'en référer à un di- ple de la fidélité aux devoirs religieux, recteur de -conscience sûr et à ceux que de la soumission aux autorités ecclél'év,êque charg,e de préparer au sacer- siastiques. Ces parents, heureux que doce les jeunes gens qui y aspirent. Dieu choisisse oparmi leurs enfants ses L'évêque est le iuge en dernier r·essort; ministres, tiendront dans la mesure de il appelle ou il n'appelle pas. leurs mov·ens à contribuer aux dépenUne mère vraiment chrétienne. avec ses des longues années d'études au colson don merveilleux d'intuition, est par- lège et au .Séminaire. fois l'instrument dont Dieu se sert pour ... .Te dirai même, écrit 1M. René Baorient·er vers k sacerdoce un enfant zin, de l'Académie française, que dans doué, p~eux, vertueux. Les germes de une famille chrétienne, il faut qu'un cette sainte vocation, elle est à mêma jeune homme entende parler du sacerèe les distinguer et de les cultiver avec doce, qu'il saclle .quelle est la granune délicatesse de touche qui lui est deur de cette vocation, quel besoin le propre. Cet instrument. un ,père digne monde a toujours eu. quel besoin touet sérieux peut et doit l'être aussi. jours pr·e ssant il a d'avoir des saints. Qua~d il .par.le à ses enfants des .carVous avez -tous remarqué la disprorières auxquelles ils sont susceptibles portion entre le nombre des prêtres sorde se vouer, nP. doit-il pas mentionner tis des familles de la campagne ou des œlle du service des autel-s? familles ouvrières. et le nombre de ceux !Mais. avan-t tout. c'est le .prêtre qui qui sortent de familles, bourgeoises. recrute le prêtre. Dans la paroisse. le Croyez bien que les vocations ont été curé, tout à son beau ministère ,pasto- r~parties ég.al,ement, mais que ·beaucoup ral. a les .grâces d'état pour découvrir ont été tuées !par la vie inutile, égoïste. les vocations au sacerdo·ce et à la vie et aussi par le silence des parents. n religieuse. Il les découvre dans les en- eût suffi peut-être .qu'il devinât 'près de fants des ·catéchismes, en ,particuHer lui l'acceptation secrète de sa vocation. dans ses servants de messe, formés et pour- qu'un jeune homme se donnât au suivis .avec soin. Témoin attentif de salut des âmes. Il n'a rien senti et s'est leur piété vraie, de leur amour des cho- tû; peut-être même a-t-il été habilement ses d'église, de leur attrait pour la cé- détourné, peut-être s'est-on moq ué. lébration des offices divins, de leur J'ai la conviction, appuyée .pa'l" le soubon caractère, il peut augurer que Dieu venir de beaucoup d'existences mana des vues sur l'un ou l'autre de ces quées et malheureuses, qu'il v a par le enfants-là. Lequel? Il ne saurait le di- monde beaucoup d'hommes ·qui avaient re. Aussi il s'enquiert de leur bon ju- la vocation sacerdotale et qui ne l'ont gement - il peut le savoir par leurs pas suivie. beaucoup de femmes qui eusréponses au catéchisme: il s'enquiert sent été d'admirables religieuses, et qui de leur goût, de 1eurs aptitudes pour sont aussi sacrifiées, mais bien difféles études - ce .que lui manifestent leur aDpJiocation ·et leurs progrès à l'é- remment. ·cole. Qu'il se souvienne, en outre, ·que ces enfants doivent av·oir du bon sang
Encore la vocation sacerdotale
. . . . . . 1.
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L'apostolat du bon livre Le bon livre est un merveilleux apôtre; il r)Jénètœ partout: il est reçu là où la robe du prêtre ne serait pas tolérée· i,l est à l'aise dans les salons et da~s les mansardes. Il 1a le droit de tout dir·e, de donner des conseils et de faire des re,proohes. 'Le !bon 'livre est <Plus élo·quent et plus :puissant qu'tm sermon. Celui-ci .a deux limites, rune dans Ie temps: il ne dure qu'une demi-'heure . ou une heure; l'autœ dans l'espace: il ne retentit ·que dans une ·enceinte fermée, devant tout au · plus quel1ques milliers d'auditeurs. Le livre .au contrair·e a .pour lui une im· mensité et rimmortalité. Il prêche aujourd'thui, il prêdhera demain, dans d.ix ans, ·oent ans, peut~être dans des mi~ li·ers d'années. Il ,prêohe à 'Paris, mais à la même heure, il se fait entendre à Lyon et là 'Bordeaux, en Afrique, en Asie et ·en Améri·que. ·Par là, le lbien qu'il fait rayonne au loin et se per.pétue. ·II est un livre. l'Evangile, que des millions d'hommes ont lu et médité et qui les ,a sau~s. Il éclaire, il soutient, il .console, et il •c ontinuera son apostolat jusqu'à la fin des temps. De tout temps, le bon livre a fait des conversions merveil'loeuses. Quel est le :prédicateur .qui a r•etiré saint Au·g ustin de ses viœs e~ de l'hér~sie manichéenne? C'est un hvre, une epltre de saint Paul. Qui a transformé saint Ignace, malade .au <:lhâteau de Loyol.a et réclamant des romans de ohevalene .pour se distraire? C'est un livre, ~a Vie des Saints. Qui a ramené à la VIe chrétienne le maiheureux ·La Harpe ~émissant pendant la Ter~eur a~ i~nd d'·une prison? Gest un hvre, 1lm.Lta: tion de .1ésltS-Christ. Qui a co·z;~·erti :plusieurs des rPLus illustres . ~~rét1ens du siècle dernier. 1es 1Lamonciere, les
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Veuillot, les :Marceau et tant d'autres~ Ce sont ·d es Iiwes, les bons Hvres. · Le lbon iournal inculque à ses lee. teurs des idées jusres et Jrénéreuses. 11 !Présente les faits sous leur vrai jour. JI ne cmint pas de stig-matiser le vice et l'erreur. Il crée dans le public une mentalité &ame. Prenez deux paroisses voisines à .peu :près égales, ni trop tbonnes ni .tro,p mauvais·es. Si un bon génie peut obtenir, .par son zèle ing(o. nieux, ·que l'une d'·elles se nourrisse exclusivement du hon journal. que toutes les familles I.e reçoivent et le lisent. soyez ·c ertains qu'en queJ,ques années cette !Paroisse sera ~complètement trans. formée et devenue rProfondément dtréfi.enn·e. Mais si un mauvais génie arrive à implanter le mauvais iournal dans l'autre ·,paroisse. à y faire abon. ner toute3 les familles. soyez sûrs ,qu'au bout de ·quelques années cette !Paroisse sera aussi complètement transformée. mais en sens inverse, c'est-àdire sera .c orrompue et dev·enue impfe. La conclusion. c'est qu'il faut multiplier les bons journaux et les bons li· vr·es; créer partout des œuvres qui les rép.andent, des bibliot11èques o~ le pu·blic puis~e les trouv·er : favonser les librairies cat~oliques; s'abonner ·et fai. re abonner ses amis aux bons jour· naux; développer :Par tous les moy.ens la 'bonne presse. Chan. St. Coube.
Snr l'Alpo jolio ot Hanrto La récolte des simples tBi.entôt fin i le bei ·été du pays de Valais, si dhaud, rau soleil si lumi· neux .qui fait étinceler mmme des lustres 'l·es ne~ges ·de la montagne; l'été ·qui met sur le vert des alpa.ges les re· fl.ets .de l'émeraude.
C est la saison des courses. . A1)rès le dur labeur de 1~ mo!sson cu des sulfatages. la sem.au~e eto~f {a.nte de chaleur dans le 'brUit de l_usin·e ou de l'atelier, les longu~~ apres: rni·di .a ssommante3 dans le demt-JOUr de" ·bureaux, un jouT libre est venu, on a bouclé les sacs et . .. en. r?ute pour les ~auteurs, où l'alpe :fl-eune etale s~s penfnssonn.e !es V erdoyant.es • où l'herbe . au vent léger sous l'aénenne ramure des mélhes. · Pendant une belle, une trop courte journée, on ·g oûtera les ·c~arm~s de la vie alpine, on -resmrer.a a pl·ems po.umons J',air vur des hauteurs, o~ se laissera 'bercer :p·ar l'a~reste musi-que des sonnailles <qui se mele au ~usurreli_lent du ruiss·e au qui .chante pres des vteux chalets et on rooescendr~ l'âme plus sereine -et J.e .cor:P.s 'PLus le~er. Beaucoup ·emtPorteront avec soi le bouquet traditionn~l .de rhododen.drons écarlates ou de neJ:g·euses ·edel~eiss. ·et les ,prudents, - il Y en a t?~J?Urs le cornet de simples, en prevtswn des rhumes de l'hiver. . . Combi·en pourtant, savent cue1_111r comme il faut. les herlbes .rea..,er·~ees, les herbes alJPines aux fms aromes, aux senteurs musquées, qui dop.~ent le thé JP:arfumé ,a u goût d'ambro1Ste, ·que l'on !boit .autant ,p'a r gourmandise que par nécessité? IBi·en ,peu. Très souv.eni, j'a i été :~ér~l'Oin de ces cueillettes de simples et 1ai ~u .constater à leur sujet, une crasse I,gnoran~e ou - pardonnez-moi le mot - un J·e m'enfoutisme écœuran.t. Il s·emlbl~ que l'on cueille par a.oqmt de. con~ci~ce, et qu',a,près il n'y ·~ plus nen a fatre . Pourvu ,que l'on att ·dan~ le g.aletas, un ·cornet de fleurs pourr~·es, ou u~e e;eJ:ibe rde foin SreC, on est fbien tranqml~ le! C'est un talisman, une amul.ette ..qul montrera la porte 'à 1·~ maladie. ·SI •1~ cas ar•rive de s'·en servir JPOUr un. bob quelcon que, et .q ue le résul,tat so1t nu.1
ou contraire à l'd'let a ttendu, ~n accuS·e ra ces -bonnes IP•l antes de. v.al?Ir m~ms .que J.e gravter du dhemm. P.eut-etr·e arriv·era-t-il ,p is ·en·core: on a~gravera par empoisonnement un cas .ahsolumeni inoffensif. On ne saurait cueillir n'importe quoi, ni n'iiii!Porte ·comment. . . Il y a des plantes •qu'il .f aut cueühr et d'autres qu'il faut la~s~er; ~~ tl Y a encore manière de cuetlhr. C est une erreur de ,croriŒ"e ,que tout est bon! 'La médecine po,plaire a du hon. ma~s il faut savoir ohoisir et ·l aisser dédal,g neusement -ces p'l.an·tes qui n'.ont de bon que l·e ur réputatio~ .. Combten d~ fois n'ai-je !Pas vu cueilliT des chose:. qu;i ne 'Vialent rien . de ~ien .et n'ont de IVerius que dans l'Imag-matwn! IPr·enons, rpar e:x:emple, J.a Reno~cule des ·g laders, 1a f,ameuse « Ça~Ime »: Cent fois je me s~is dem~nde a quo1 dle peut lbi·en servtr , ·et feu~lletant b~u quin sur bouquin je n'ai nen. trouve. Qu'on t.e sarhe bien, elle cont~en~ ~ 0 !11me toutes les 'fenoncules, un Pf.I~clp~ â:ere. un 1poison, donc, eUe est_ nUlsihl~ · Ce n'·est pas ,parœ .queUe croit tout lahaut, près des neig·es éternell~s- qu'elle sera meilleure que ses c?ng:eneres d_e la plaine. Elle ,aura . tou]OU'fS les defauts de sa raoe. lf ,attes en d~s b?u,q uets, ·c'est une . tbeUe fleur, mats n en faites pas des tisanes. . ., Il y a sur œs h.auteur~. une infi.mte d'autres belles !Plantes •Q'lll v~lent mieux .que la Carline, te~les les: VI~l1ett~s des alpes les oamomtUes. les g.eneJ?LS: les benoÙ·es, les adhillées, les alohimil~e~, les P'l·a ntains. Ces !Plantes ,parfumee~. aux v.e rtus décuplées ,par le b.on soleil des alpes. VOUIS ,g;uéri~ont bl~n pl~s sû-rement de vos bobos JOUmahe~s. tds que les ,an.gines, r,humes, refrotdtssement~. digestions l~bo•rieuses, etc., ·que cette traîtresse carhne. . . :Pour les vio'lettes, camomtUes, ar~ 1·c as adhillées, ()fl se ·contentera de cuetl-
132 lir les fleurs .et pour J.es .autres toute ' la .plante sa:ud' la ,racine. !Cela fait. on ne les ·e ntassera pas en bourrées au fond du sac comme .de l'rheroe ,pour les léiipins, mi au dessus en bouquets ,que Ie soleil évaporera avant ']'.arrivée à 1a maison. Ce serait de la beso·g ne 1Perdu.e. :Ern]e~ez J.es dans des cornets. que vous VIderez aussitôt a[près le retour p~ur IPT~enir la .fermentation touj ours tres ramde I]Jar les ·chaleurs et qui g.â te tout. Etendez votre récolte sur des journaux ou mi·eux dans de .crrandes boîtes de carton en ayant soin"' ·de les retourner souvent jusqu'à complète dessi,oation. à l~ombre! pas au soleil! !Dès. •qu'elles seront hi-en séchées, en'fermez J.es dans des •boîtes de · fer blanc ou d'aluminium ·qui empêcheront la déperdi-tion de l'arôme; les cornets ne v:alent den. Très souvent l·es .tisanes ne valent rien [paroe •qu'eUes sont mal cuei1lfes et mal séchées. Comlbi·en de •f ois n'ai-je pas vu d ans des •g:aletas de ces bi~as sées de foin sec, !Pendues aux perches à lessiv·e, ·couv·ertes de [poussière et d'arai~nées ,q ui n'ont !Plus prenons pour nous exJPrimer, un mot populai-re - ni ~oût ni mousse! Dans la plupart des cas c'est une saleté. On soigne 'bi·en le 'foin pour les bêtes, à !P'lus forte raison doit-on soigner J.es tisanes destinées aux !humains. Très souvent, les ;plantes mal soignées, font ,p lus de mal que de !bien et alors il .arrive .ceci: ~qu'au lieu de soula~er un mal lée-er .par lui-même, ou de le :prév·enir. on prilpare le terr.ain à une inifectio.n p-eut-<êtr·e très grav·e si on ne se ,pro,cure 1Pas un empoisonnement en bonne et ,due forme. 'Après quoi on accuse tout excepté sa négli,.g;en:ce et sa malrpro[p~eté.
A~pinus.
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Pour avoir des prêtres Voici le texte d'une émouvante affiche qui a été apposée sur les murs de piusieurs vi]. les de France par les soins de l' « Action Populaire •:
Dea prllrea 1 C'est le cri douloureux de l'Eglise de france! ·La guerre 1ui a tué 4618 clercs et pendant cinq ans elle a vidé ses séminaires. 'Maintenant, il n'y a plus qu'un prêtre pour 1061 âmes .. . parfois Un ~uré pour 3, 4. 5 paroisses!. . . Et, dans le nombre, combien de vieillards à ibout de souflfle! Trop souvent: « Le prêtre qui meurt n'est pas remplacé! • Quelle désolation! Le pré· tre est loin, le prêtre est rare .. . Alors on . . ' VIt sans pretre, on meurt sans prêtre! !Et œpetl/dant, peut-on se passer du prêtre? 'Rappelez-vous les grands actes de la vie, les .g rands événements de famille. Il y faut un prêtre! JPour . le baptême: un prêtre. ·P our la première communion, un prêtre! Pour le mariage: un prêtre! Pour le dernier pardon: un prêtre. • Il est l'homme qui n'a pas de famille, mais qui est de la famille de tout le monde . .. . G_ui /bénit le hei~ceau, le lit de mort et que les peüts enfants s 'accoutument à aimer ... .qui est le consolateur par état de fou· ·tes les misères de l'âme et du corps. , (Lamartine.) Plus que cela encore: 11 est le « ministre de Dieu », son représentant, le grand média· teur, • celui qui donne Dieu aux hommes et les 1hommes à. Dieu~, - Sans lui pas de sa· crements, pas de vie divine ... 'Le curé d'Ar-s disait vrai : « Laissez une paroisse 20 ans sans prêtre, on y aJdorera les bêtes • . . . au moins le veau. d'or! BNIFANT, JEUNE HOMME: - As-fu rêvé d'une vie magnifique? Pen· se à celle-ci: Servir le Christ!
- As-tu souhaité une « vie féconde? • Quoi de mieux: Sauver les âmes! Veux-tu consoler, bénir, pardonner, élever ]es cœurs, redr esser le Ohrist et souffrir avec Lui? • Si tu veux, viens, suis-.Moi! • Cet appel est pour toi peut-être ... y penses-tu? .PARBNTS CHRETIENS: - Avez-vous songé à cette • dette •? Vous devez tant à lŒglise! Seriez-vous quittes avec un peu d'argent?. . . Non, certes. Elle a us· si vous demande l'impôt du sang. Donner de votre argent, c'est bien; donner vos ernfants c'est mieux. - Avez-vous songé à cet • honneur • ? Votre Œils, ministre de Dieu! • Tous! • !hommes d'œuvres, catéchistes, professeurs, instituteurs. . . faites-vous recruteurs des prêtres du Ohrist. Que toute paroisse ait ses séminaristes, toute famille l'ambition de les fournir. « Les âmes ont faim d'idéal, de divin, donnez-leur des prêtres! •
......
Trop chics :M.a ,chère en{ant, Avant de monter moi-même dans le train, je veux écrire .une dernière lettre, et cette lettre sera pour vous. Si j'attendais ce serait trop tard. Donc, vous partez à la campagne. Vous avez fait votre devoir, • •au départ » : je sa·is .tel enliant pâle qui , grâce à vous, va boire de l'air et du soleil pendant tout un mois. Mais, œ devoi.r, ,je .voudrais que vous le lassiez encore, • à l'arrivée •. Je voudrais donc que, le lendemain de votre arrivée, vous assistiez à la messe, pour placer vos vacances, celles de votre inari et de vos entants, sous la protection de Dieu. Puis, dès que vous serez un peu installée .. . que vous verrez clair ... que les mallts seront vidées . . . tâahez d'aller avec votre mari voir votre curé.
Annoncez lui que votre ~ils désire servir la messe ... que vous et les vôtres serez autour de l'autel tous les dimanches . . . que vous offrirez .un beau pain bénit, et que ce ne sera pas une orpheline, mais votre petite fille elle-même qui portera le cierge . . Convenez avec lui d'une messe pour vos morts , messe annoncée au prône et ·qui rappellera autour de vous la mémoire si vite oubliée des disparus. 1Ensuite, ne concevez pas vos vacances d'u· ne façon farouchement. reposante. La vie n'est 'jamais faite pour le repos ab· solu. Sans doute, vous avez le droit de laisser se décrisper vos nerfs, d 'apaiser votre cer· veau, le droit de vous ,plonger tout entière dans la grande paix de la nature. \Mais ce n'est pas une fatigue de caresser un enfant, de causer à un cultivateur d-a ns les c-hamps, de vous intéresser à la gr osseur des betteraves, d'offrir un livre, un médicament à run malade . .. Ce n'est rien! ... ·La goLitte d 'eau non plus n'est rien, mais l'ensemble des gouttes d'eau constitue la pluie bienfaisante. Si ce rien ·toutes les familles vouJaient Je faire! ... Maintenant, autre chose.
Un jour, dans un village, j'ai vu une grande jeune lfille rire d'un !brave chantre qui s'élançait à l'assaut de certaines notes avec la voix d'un coq qu'on étranglerait. ·J 'ai su ensuite que cette jeune mle jouait du piano et avait un petit talent de musicienne. Au lieu de rire elle aurait bien mieux fait de se mettre, d 'accond· avec M . le curé, à l'harmonium, le samedi soir pour la conin~ rie et le dimanche pour 1a messe. Quelle influence les gens du monde .pourraient exercer au village, s'ils laissaient bénificier un peu leur église de campagne de la culture de la ville! Votre fille Irène prend des leçons de piano depuis dix ans. Or, personne ne chante
185 dans Yoire église, sauf le malheureux curé <;ui arrive de biner l 3 kilomètres el !e deau qui l'a accompagné. !Pendant ce temps dix familles citadines qui viennent de se lever, de déjeuner de s'at~ tiier, écoutent, sourient, critiquent .'.. Il Y a là .une anomalie qui doit retenir voIre attention. Protestez avec moi contre ces chrétiens oublieux de l'aumône de poésie religieuse: plus sacrée peut-être que l'aumône de leur sou. Dieu est l'ami délicat. Si vous avez le ·b onheur d'être un tant soit peu artiste, <;ue ce Dieu et les ouvriers de la terre, si intéressants ,en bénficient les premiers! Si nos paysans ont oublié certains airs religieux populaires, c'est qu'un misérable petit respect humain a empêché une fo ule de femmes et de jeunes lille~ de la ville de les leur simplentent rappeler ... - Oh, les gens trop • ohics •. On ne veut pas chanter seul dans les conditions permises par l'Eglise ... On ne veut pas chanter à J'unisson . . . On ne veut pas chanter à l'harmon ium . . . On ne veut pas quêter . .. On a de l'or plein les mains, de l'idéal plein l'esprit, de la poésie plein le cœur . .. Et on laisse le maLheureux curé à sa misère, et l'église à sa grisaillerie habituelle! ... Vous aurez l'attention éveillée à ce su;et, n'est-ce pas! Partout où vous irez vous exalterez la foi! ... IDieu vous donne le repos des champs. la lumière de son ciel immense, la douceur des matins, la solennité des soirs ... Pour vous il a •blondi les blés, parfumé les fleurs, allumé d'innombrables étoiles au fond des espaces ... Rendez-lui un peu de la monnaie de sa magnifique pièce! .Passez au village en a~Hchant la fierté de son amour! . .. Je suis chrétien, voilà ma gloire, mon espérance et mon soutien ... Relevez ces fleurs, qui sont des âmes, et,
be:
d'un geste facile, remettez-les douéenlent da le bleu de Dieu et la poésie du Christ! ns Pierre l'Ermite.
M. de Freycinet
et les miracles de Lourdes
=
. \M. de FreY~Cinet qui vient de mou. ~tT . ipreSiq·U·e centenaire. rarv:ait été l'ami
mttme d~Hemi Lasserre; le célèbre auteur de « Notre-Dame de :Lourldes » un livre trarduit dans IJ)Utes les lan: gues du m<mde et qui fut 1peut--être le .P_l_u.s 1tf.and succès de librairie du XIX. steole. Dans cet ouvrarge, Henri Lass~rre consacre tout un chapitre à I'érP1Sod~ de sa guérison miTaculeuse, à la sutte de laquelle il :promit d'écrire l'histoire des évènements de Lourdes. qr, •M. .de ,freycinet joue, dans .ce réctt, un rôle très im{Portant. tU «.Si j'étais ~atholique croyant eomme toi. et si j'étais ma•lade ... » J'ai, écrit M. Lasserre, un ami très inti· me, un ami de la prem:ère enfance, à qui je confie habiluellement mes peines et me~ joies. Je lui écrivis (en 1862) par J'intermé· diaire de mou secrétaire, que:ques mols as· sez mélancoliques, dans lesGuels je iui exIPrimais mes angoisses et ma crainte de de· venir tout à lait aveugle. !L'ami l:lont je parle est protestant er u femme également; cette double circonstance est à noter. Pour des raisons fort graves, je ne puis le nommer ici en toutes lettres : nous l'appellerons M . de X. Sn répon5e ne se fit pas attendre, elle me ,parvint le 15 septembre, et elle me surpril étrangement. Je la transcris ici sans y dhan· ger un mot: • Mon cher ami, tes quelques lignes m'ont fait plaisir, mais :~insi que je Je J'a i déjà dit, il me tarde d'en voir de ton écriture. Ces
jours dermers, en revenant de Cauterets je suis passé à Lourdes (près de Tarbes).' j'y ai visité la célèlbre Grotte et j'ai appris des cftoses si merveilleuses en tait de guérisons prdd'Uites par ses eaux, que ]e t'engage très sérieusement à en essayer. Si ~'étais catholique, croyant, comme toi, et si j'étais maJade, je n'hésiterais pas & courir cette chance. S'il est vrai que des malades ont été subitement guéris, fu peux essarer d'en grossir le nombre; et si cela n'est pas vrai, qu' est-ce que tu risques à en essayer? J'ajoute que j'ai un peu d'in térêt personnel à cette expérience. Si elle réussissait, quel fait im· portant pour moi à enregistrer! Je serais en présence d 'un lait miraculeux, ou tout au moins d'un évènement dont le témoin principal serait hors de toute suspicion. ,. En post-scriptum, !M. de freycinet donnait à son ami les indioations pour se procurer de l'eau de iLounles cet une petite broohure du vicaire général de Tarbes, qui relate les faits miraculeux les mieux constatés » . Cette lettre de mon ami était faite pour m'étonner, dit !M. 'Lasserre. C'est un esprit net, positif, mathématique, très élevé par sa nature, mais en même temps très peu po!'té aux illusions de :J'enthousiasme; avec cela, protestant .. . Un conseil comme celui qu'il me donnait très sérieusement et a~ec une vive insistanœ, un tel conseil venant de lui, me ieta dans la stupéfaction. Je résolus pourtant ije ne pas le suivre.
j'a.vais même comme un pressentiment i s· suré que, si j'avais recours à cette eau ~aillie, racontait-on, à la suite d'une awar ition de la SainteNierge, - je serais guéri. Mais je redoutais, je l'avoue, la responsabilité d'une grâce si grande. ~ Si la médecine ordinaire te guérit "• me disais-je à moi-~, fu seras quitte de tout après avoir payé le docteur; tu seras dans les mêmes conditions que tout le monde. Mais si O:eu te guérit par un e1'fet spécial de sa puissance, ce sera pour toi une autre affaire et tu seras ob1Igé d'amender sérieusement ta vie et de devenilf un saint. !Ces yeux, dont tu es si peu le maître, dès que [)it>u te les aura en quelque sorte donnés de sa propre main une seconde fois, pourras-tu les laisser, comme tu le fais, s'é· garer sur ce qui les séduit, errer sur œ qui peut te troubler . .. tEt mon misérable cœur, redoutant sa faiblesse, se relfusait i\ la grâce de Dieu. !Mon état demeurait stationnaire ou même s'aggravait lentement.
Nouvelles instances: «Tu n'as pas d'oibjections 'Valables...» M. de Freycinet écrit lui~ême :à 'Lourdes: Oans les premiers jours d'oet$re, Lasserre rencontra ~ortu~tement à Paris M. et IMrme tle freycinet. Ceux-ci étaient descentit.ts cltez Mme P .. . , sœur de M. de freycinet, qui, elle, était catholique, ainsi que son mari. - Je n'ai pas envie de recourir, dit Lasserre à son ami, au moyen que tu me con-
IHenri •Uasserre finit cependant par céder, mais a'J)rès des péripétieâ qu'il est intéressant Ide raJP!peler:
seilles ...
Voici comment il précise avec une touchante humilité son état d'âme. Il Iaut qu'ici je confesse, non sans rougir, les secrets motifs de ma résistance. Quoi que je pusse alléguer pour prétexte, la foi ne me manquait point; et, sans savoir ce que c'était que l'eau de ;Lourdes autrement que par les irf1>ertinences de quel· ques journaux mal pensants, j 'a~ais la certitude morale que là, comme en bien d'autres endroits, l·a puissance de .Oieu pouva it se manifester par des guérisons. Bien plus:
- Tu n'as pas d'olbjections valables. D'après tes princi.pes religieux, tu dois croire et tu crois i\ la possibilité de ces choses-Il. Je te l'ai dit, la chose ne peut te faire du mal puisque c'est de l'eau naturelle, de l'eau. qui est chimiquement composée comme de l'eau ortlinaire, et, puisque tu crois aux miracles, n'es-tu pas déjl trappé quel tel re<COurs à la Sainte Viel"ge te soit con~eillé, et avec cette insiS<tanœ, par deux protestants? Je te déclare à l'il!Vlance: si tu es guéri. ce sera li\, contre moi , un tertible argument...
187
136 'Lasserre e>.,1Jllqua son état d 'âme el conclut: - Vous imaginez que je crains de voir le miracle ne pas réussir? détrompez-vous: j'ai peur qu'il réussisse! - ..Mais, réplic;ua l'ami, quand même ta guérison se ferait par les mains d 'un mélieci?, ce n'en serait pas moins une grâce de Dteu, et alors tes scrupules auraient les mêmes raisons d'élever la voix contre tes faiblesses ou tes passions. De guene lasse, Henri Lasserre finit par promettre qu'il écrirait. Dès que j'aurai un secrétaire. j'écri· rai à Lourdes. ~ Mais je l'en ser.virai, rép!i:J.ua M\. de Freycinet. Demain. Et M. de Freycinet, sous la dictée du malade, écrivit au curé de !Lourdes. ile lendemain, M. de Freycinet demand:d à \Lasserre «de faire les prières nécessaires, de se confesser, de mettre son âme dans un état convenable •· C'était. ldisait-U · «d'une nécessité primordiale~. ' - Il faut avouer que tu es un singulier protestant. Ces jours-ci, tu me prêchais la foi , aujourd.lhui , tu me prêches les pratiques religieuses. ·Les rôles sont étrangement intervertis .. . - Je suis un homme de science .' me répliqua de Freycinet. Et je veux tout naturellement que. pL1is.que nous faisons une e"'périence , nous la .faisions dans l-es conditions voulues.
-Le mira!Ole:
..
Une semaine se passa cependant • s1ns que Lasserre se mît dans les conditions voulues », et une petite •caisse de l'eau de Lourdes arriva à son adresse. Le malrude considéra cette caisse avec une respectueuse angoisse, pria, s~humilia er se frotta lee; yeux ei le ~ront avec une servielk trempée dans l'eau de 'Lourdes. • Qu'on juge de mon saisissement. e 'd:rai presque de mon épouvante! A p~hH~ avais-je touché de celte eau miraculeuse m~s yeux et mon front que je me suis senti gLtéri tout à ·cou.p, brus-quement, sa ns transi-
lion, avec une soudaineté que, dans mon tangage irnpadait, je ne puis comparer qu'à celle de ]a foudre. « Etrange contradiction de la nature hu· maine. Tout à l'heure, j'en croyais ma foi ftUi me promettait ma guérison; et maintenant, je n'en· pouvais croire mes yeux qui m'assuratent que cette guérison était accomplie .• -Il contmua de prier et de mouiller ses yeux, n'osant point vérifier sa guérison. Dix minutes a,près, il court à sa bib!ionhè;rue prendre un livre, s'arrête, se ravise et ·s aisit sur sa oheminée la notice sur Lourdes jointe à l'envoi, sur les indications de M. de Freycinet. Lasserre lut dans ce livre et parcourut 104 pages d'un trait, sans fa: ti gue. ILe soir il se coniessa, et le lendemain il communia.
Quelques mois p·lus tarid, Henri Lasserre, étant à 'Loundes, en pè1erina~ge d'action de §:!f'âces, 1promet d'écrire l' « tHistoi'r.e des <l:P/Pa·ritions » . Mais il oulbHe, pendant 1quatr·e ans. 1de tenir sa promesse:
Henri rlasserre a;lla à Lourjdes en 1863 en actions de g~râce. Il formula à la Grotte la promesse d'écrire l'histoire des Apparitions et l'albbé Peyramale l'y encouragea vi· yement. Mais la vive im,pression ressentie à Lourdes s'aliénua. •Lasserre voyagea , écrivit des livres, soigna les cholériques à Toulon. :L'abbé Peyrama!le insistait pour c;ue n1is· loire vraie rot écrite. tEn août 1867, le confesseur occasionnel d'Henri Lasserre, le :P. ·Ratisbonne, juif converti, donnait l'ordre â son pénitent de se mettre au trava il. Et le mois de décembre de la même année, la • Revue du Monde catholique, commençait la publication de «No· tre->Dame de Lourdes,, dont il a paru de· puis une centaine Ide traductions en 26 langues. ilienri ·Lasserre termine ainsi le récit de son épisode: " M. et Mme freycinet, comme on le pen· se b :en, ~urent singulièrement émus .et im-
pressi ouués jpar ce fait prodlgieux, auquel ta .Providence leur avait fait la grâce d'avoir une part si directe. , Que]es rétlexions lireni-ils? Q'.le se passa-t-il dans le fond• de ces deux âmes? C'est leur secret et le secret de Dieu. Ce que j'en puis savoir, je n a1 point reçu le droit de le dire. Je laissai réfléchir mon ami. • L'action de Dieu était trop visib~e dms tous les détails de œt événement pour que je ne redoutasse point )d'intervenir moi-même !Tialgré le désir que rj'ava is et que nos amis n'i·g noraient point, de les vo;r entrer dans ta seule vraie Egli~ qui contienne Dieu tout entier. • •
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Malheur à ceux qui sèment la discorde Il y a six choses que DIEU HAIT,' dit la Sainte· 'Ecriture, et une septième qu'il déleste de tout son cœur, c'est celui c;ui sème les disputes entre ses hères. ,parmi toutes les catégories de gens vicieux, les détracteurs surtout étaient pour Saint François d'Assise objets d'horreur et de malédiction. Leur -langue, d'après lui, distillait le venin dont ils empoisonnent les autres. Aussi -quand les médisants, ces mou sliqnes iusup.portalbles, se mettaient à parler, il les év:tait et détournait d 'eux son oreille, pour 11e point la salir en les écoutant.
minée et empoisonnée, tant son venin est mauvais. Ainsi fait la mauvaise langue, car elle peut, par son méchant dire, empoisonner une ville, une province, un pays. 3. Ceux qui propagent les mauvais dires sont encore semblables à Ja grenouille. Tu sais comment .fait la grenouille? La grenouille crie: coua, coua, coua, coua. Je suis déjà allé près d'elles c,uand eUes crient. coua, co ua; à peine arrive-t-on à leur mare qu'elles s'enfuient toutes et nulle ne bouge plus. Ainsi le ditlfamaleur; quand i.I veut diffamer, il dit: coua, coua, coua. Celui qui s'entend mettre en cause s'avance: • Me voici, qu'y a-t-il? » Il n'y a plus rien. Et sais-tu ce que mérite ce~ui c;ui diD:ame? Je veux dire selon la loi civile. il y va de sa tête; et selon la loi canonique, il est excommunié-.. (Les lois tant religieuses que civiles ont été bien mitigées depuis lors.) 4. Et j'ajoute que je ne sais ~equel est pire, de celui qui dit du mal ou de celui G.UÎ l'écoute. Sais-tu à quoi ils ressemblent l'un et l'autre? A un Jour. Tu vois que près de la bouche du four se trouve la palette sur laquelle on pose .Je pain pour l'enfourner. Ils son t ainsi: l'homme qui veut diffamer se met à la bouche de l'oreille avec sa paletle, c'està-•d·i-re sa langue et l'oreille de J'autre reste ouverte comme -la bouche du Iour; le premier trouvant la bouc-he de l'oreiile ouverte commence à travailler avec la pelle d'e sa langue et enfourne les paroles diffamatoires. {1Revue Romande du Tiers-Ordre.)
Wl Voici maintenant quelques paroles sévères mais justes de S. Bernardin de Sienne, tirées de sermons qu'il prêcha en 1427. Voyez si elles ont peTdu de leur actualité. 1. Le détracteu.r c,ui se présente sous une apparence de bien et parle mal d 'autrui, est semblable au scorpion. ·qui: premièrement !èche avec sa langue; secondement enserre avec ses pinces; enrin, tord sa queue, la dresse et mord. iLe détracteur agit de même. 2. 11 peut encore être comparé à un ser· pen! si venimeux que, lorsqu'il touche h une fontaine d'eau. elle est auss itôt toute conta-
Le vallon de Nendaz A trois kilomètres en aval de Sion, sur la tive .gau·che du Rhône, s 'ouvre une gorge étroite, d'où s'échappe un gros torrent glaciaire, c'est l'entrée du Vallon de Nenl1·az. Ce torrent, c'est la Prinze, issue du glacie-r de ·Mon(i{ort, dont les tentacules s'a·grippent aux flancs de l'alpe de Cleuson. A l'entrée de la gor-ge, sur un cône de déje.ction graveleux, un petit vil!a.ge sommeil-
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188 le dans un silence preS<;ùe tragique, bercé profonds de la Prlnze· et ie p ied du ~ic de par l'éternel rowlis du fleuve qui Je menace. Nenda:z. c'est Aproz. Et -c'est par là que nous allons Plus on avance dans le Vallon, mieux 00 pénétrer d·a ns le 'lai. savoure le charme ag.res1e de ces soliW.des pastorales, qu'encadrent l.:ir'immenses forêts Un sentier de chèvres. es·caladant les r oembaumant la résine, où le coucou lance tou; chers, domine la plaine de Conthey, passe le long du Jour sa note mélancoli<;ue. sous le hameau de Comerre, el atteint bienQuelques !hameaux ~uchés sur les falaises tôt les coteaux verdoyants <le Basse•Nendaz, de la rivière ou blottis dan5 le thalweg le ohef-lieu du vaNon. Gros villwge, vieillot cacnent sous les frondaisons des noyers ·le~ et cossu, «Vec une grande église, toute blanmaisons de lbois 'bruni gro~ ~utour ohe, .qui, de si loin qu'on la voit, ressemble d'une dut:pelle; voki .Brignon, ancienne mafil. un phare dans une mer d'émeraude. Jadis, jorie des comtes de Salvoie, dont Je ohâteauau temps de la domination de Savoie sur le Bas-Valais, Nendaz était une métralie tenue ,f ort fut enlevé et détruit en 1263 par les so!dats d'U prinœ-év'êque ·H enri Ier de Rarogne· en fief par les De La Tour-Ohâtillon, auxtBeuson, construit en esc.wpement sur .d'an: quels succédi!:rent, d'un siècle à l'autre, les ciennes moraines. Sa.clens, Bieuzy, parages de ;Meyrans, les Oivelli et les de Bertheribucoliques, où tout respire la douce paix nis. champêtre; erJin, tout au ~ond l:iu vallon 'Il reste de ces bstes moyennageux, une au pied du .majestueux Mont~fort Cleuson' ancienne tour massive- située au nord du avec sa vieille cltapelle de St-B:UtMlemy: vWage, et transformée par l'Etat .qui en deoù les habitants dru pays se rendaient en dévint acquéreur en 1668, en une maison-forte votion au temps où la peste ra.vagea.it ·la renfermant auditoire et prisons. Aujourcontrée, et où l'on se rend encore procession. d'hui elle est la demeure d 'un brave paysan neUement chaque année le 24 atliH, pour hoqui ne sait sans doute rien de sa curieuse histoire. 11l y a quektue trente ans, Nendaz no:er le saint, protedeur contre le fléau. possédait encore .quelques tables du vieux 1VaUon i<eyllique, rempli de grâ:œ, de frai temps, ,peut-on dire: du bon vieux temps ? cheur et d'autè.re poéiie, o~ !'air est pur. Je ne ·le pense .p as, il y aurait trOI)) de ré.Je silence solennel, une oasis alpestre, où ser-ves à !faire. Cea tables tle nover massif, souliïle, dans la chaleur torride des étés. Jlhaportaient de petites ouvertures ·circulaires, leine rairaîdlisSG.nle du glacier, ·où éclate, peu profondes, creusées dans l'épaisseur du le long des sentiers, la flui.kle chanson des lbois. C'étaient les assiettes • du temps • OLt bisses, ultime retranchement de la vie priminos vénérés ancitres mangeaient tout aussi tive, où l'homme s'identifie à la terre <;u'il bien que leurs descendants gâteux dans la a vu naître, où l'existence s'écoule sans granvaisselle de porœliaine. des émotions, sans turoulentes joies, mais Nous ne ferons pas l'illJi·u re à Nendaz de sans grand heurt, placidement, et, somme dire qu'il s'est modernisé, le terme convient toute, plus heureux qu'à la plaine où nous fort mal fil. wn village de montagne, en Varedescendons, les yeux remplis de riantes vi1ais surtout, dan.s les régions qui ont échapsions et le cœur doucement ému. pé ô!Usqu'ici, à l'emprise du tourisme; mais Solandieu. on j:loit convenir, non sans regret, que J'exploitation des mines VQisines de Mauvaisfour, et l'ouverture de la route Sion-iNen· daz aux automobiles, ont notalblement chan= gé la mentalité et les mœurs des halbitants. llnstinctivement, je m'étais éœrté de ce Cela, •h eureusement, n 'a rien enlevé .à la beauté du site, coteaux plantureux, haut-:per- grand chien eillanqué, famélique et morne, d!é et g1'acieusement étagé, entre les ravins arrêté sur le bord/ de la route, insensible à
Le bienfait
ta pluie qui plaquait lamentablement son long poil sur sa maigre carcasse. II dévisageait les passants, les suivait longuement d'un œil obstiné qui mendiait l'aumône d'une sympathie et qui ne rencontrait qu'hostilité ou méfiance. Un chien perdu et sans gîte, qui n'a peutêtre mangé depuis p lusieurs jours que des détritus immondes découverts dans des tas d'ordures, peut-être hargneux, enragé, anarchiste ... je passai à côté de celui-là fro idement , indi!iérent, sans détourner la tête, mais je me reprochai aussitôt la lâcheté d'avoir lait un écart, d'avoir, par cette manœuvre, révélé ttne méfiance qui pouvait être douloureuse à un être écrasé d'un fardeau de mal<heurs. ·E t je n'eus pas assez de fermeté pour agir jusqu'au bout comme j'avais résolu de le [aire. J'avais hon te de mes précautions superilues; j'eus la faiblesse de trahir mon remords secret en tournant la tête; mes yeux rencontrèrent les siens. Il y a des regards d'âmes en !détresse qui suscitent en nous des émotions poignantes. Ceux-ci me disaient: • Ne le raidis donc pas, ne te fais donc pas passer pour plus mauvais que tu n'es. Tu es de ceux que tourmentent longtemps des regrets quand ils ont rencontré l'occasion d'accomplir une bonne actioo et qu'ils se sont farouchement privés de cette douceur. • Le pauvre errant devina que mes préventions contre lui s'étaient évanouies, çue sa piteuse attitude av-a it désarmé ma prudence, ému ma pitié, et il se mit à me suivre pas à pas, à distance , respectueusement, en attendant un encouragement. je n'eus pas la force de le lui refuser plus longtemps: c Viens, lui ld·is-je en tapotant le bas de ma jambe avec l'extrémité de mes doigts •· II avança de quelques pas, étonné, luttant encore contre le désir qu' il avait de goûter profondément c:ette sensation étrange de confiance et de muette solidarité, redoutant de la fa ire évanouir en m'abordant trop vite, n'o-
sant pas encore crolte au terme de cette cruelle disgrâce que constituent pour un cœttr affectueux et tendre la solitude et l'abandon. je renouvelai mon appel et mon geste. Il comprit que c'était sérieux, qu'il pouva:t me suivre et sa reconnaissance confina au !délire. Il se précipita à mes pieds en frémissant de tout son être, bondit, lécha mes mains, se recula pour me dévisager avec un étonnement prodigieux, renouveler ses contorsions et ses soubresauts. A la porte de la pef1e villa solitaire que j'habite en banlieue, l'été, il eut une hésitation. Je l'enhardis, alors, il exécuta des bonds fo us et désmdonnés. je lui iis servir une soupe; :1 se jeta dessus avec une voracité contre laiuel!e il réagit auss itôt pour me remercier d'une gambade irr ésisfblement comique fant il était laid, dégmgandé et crasseux. Puis il revint à sa pâtée qu'il escamota si goulument que je me deman'dais comment je me déb11.rrasserais de cette grande bête affamée. • Un chien de cette taille, pensat-je, coûte cher à nourrir . .. il faut s'occuper de lu i, le promener chaque jour . . . il lau ! payer la taxe.. . cc sont des frais, des pertes de temps fâcheuses- .. • Je n'aurai pas le courage de borner par l'arbitraire verdict d'un coup de fusil la limite de son infortuné destin, ni celui de le jeter dans Ja Seine. • Je l'euss~ volontiers offert comme ch ien de garde à quelqu 'un. Qui donc l'eut accepté en le voyant en si misérable état? IMes préoccupations me poursuivirent fort avant dans la soirée. Je me mis au lit très tard. Je m'endormis après avoir pris la résolution de le condu ire le lendemain à la fourrière où, si .p ersonne ne 'te réclamait, une injection de striohnine lui procurerait une fin !très douce. Le bris d'.unevitre de la croisée de ma chambre me réveilla en sursaut. A ta tremblotante lueur d'un lointain vé· hicule, je me rendis compte .que j'avais oublié de fermer mes persiennes et je vis nettement une main s'engager par la baie, à
uo l'intérieur de la pièce, tâtonner, tourner l'espagnolette. Puis je distinguai l'ombre d'un rôdeur sinistre, qui se préparait à escalalier la fenêtre, à sauter da.n s ma chambre. ù'éiais grelottant de peur, incapable de 6a,ïre un mouvement, de pousser un cri. J'allais fermer les yeux, me résigner à subir passivement une lâche agression, quand ·le chien auquel je ne songeais plus, surgit, .saisit à pleine gueule Je malfaiteur à la gorge, l'arracha à l'appui de la fenêtre où il se cramponnait, le culbuta dans les plates-handes. Je perçus enco•re le bruit d'une lutte des gémissements .. . ' lPuis des aboiements forcenés atlirèrent l'attention de deux agents cyclisles qui faisaient leur ronde. J'appelai au secours. I.e malandrin endommagé se !rainait pénilblement dans les allées du jardin, cherchant à s'évader. Il fut appréhendé sans peine. identifié, reconnu pour un redoutable et dangereux apache. Après cet acte de sauvetage, je m'étais approché de « mon • chien pour le gratifier d'une caresse reconnaissante. Il l'accepta sans afficher cet air de suffisance insupportable que prennent si facilement certains héros, à qui tout est da et qui ne laissent plus jamais oublier le sacr~fice dont on peut leur être redevable. Faisant plus suppliante son imploration, ·il me dit humblement avec ses bons grands yeux, encore adoucis par une ·joie intérieure : • Garde-moi donc, je· t'amuserai, je te serai dévoué •• â la vie à la mort • ; garde-moi, dis, et .nous ne saurons plus, désormais, ni l'un ni l'autre, ce que c'est que l'affreuse el terrible soli tude du cœur ... • Montenailies.
Le travail c'est le bonheur - -.---=---:--
iLa nature ·humaine est faite pour J'activité, qui donne son prix à la vie.
. Empêchez quelqu'~ d'agir, son être phy. s•que et moral dépénra. !L'ennui de se sen. tir inu1ile finira par lui rendre l'existence odieuse et insupportable. Le plaisir même n'arrête pas longtemps les funestes effets de l'oisiveté. Après uae courte illusion, les fa. cuités réveillées exigent impérieusement l'exercice GUi leur est prQPre. ~ien ne rempla. ce le travail pour 'œquel nous sommes faits. C'est le travail qui nous rend heureux, c'est pour <travailler que nous vivons. Il y a des gens dont Je tempérament semlble ennemi de l'action. ·Examinez-les bien ils ont quelque chose de maladif, leur froni semble tollljours enveloppé d 'un nuage de mélancolie et de tristesse. Ce sont des natu. res incomplètes sans ce don de l'effort. la plus belle prérogative de l'lhomme. Ils ont peut-être conscience de œ GUi leur manque; mais semblable ~ une m3JChine dont les ressorts sont brisés, leur volonté reiuse toQt exercice. Ils ne savent se fixer à rien. le bon. •h eur ne connaît pas ces gens-1~. C'est une opinion malheureusement assez répandue que pour être heureux, il faut être ridle. Si 'j'étais riche, pense-t-on, je pourrais me procurer sans peine, tout ce que je dé· sire. .Pard'on! :votre imagination vous en· traîne dans •l 'erreur. n 'abord, tout ne s'a· ohète pas. 1Ensuite, [Précisément, cette oisiveté dont vous faites J'apanage !:tu riche est un obstacle au bonheur. !.'expérience nous a depuis longtemps instruits sur ce point. Parcourez les rangs de la société, ce n'est gé· néralement pas dans l'opulence que vous trouverez les gens satisfaits de leur sort. Notre !bonheur dépend donc du déploie· ment de notre activité bien plus que du milieu et circonstances où nous vivons. bien plus, je dirais même que du résultat ohercllé. Où aboutiront nos efforts? Peu importe, au point de vue GUi nous oocupe; l'action aura signalé notre passa·g e dans la vie, et avec l'action, le bonheur aura éclairé notre fragile carrière. Comme on l'a dit, le coura· ge de la besogne est le meilleur spécifique contre Je monotone ennui l1e vivre. Si nous sommes obligés d'agir. ne nous plaignons pas, félicitons-nous plutôt, car, en
lU
Sommes-nous aimés ?
sachant nous y pre•;dre nous avons de quoi remplir le temps agréablement. Je préfère· rais, dites-vous, les amusements aux alffaires. Pour bien comprendre ce que doit ètre _ !Mais à la tiongue rien n'est plus ennuun Congrès eucharistique, il est absolument yeux que le plaisir. Supposez un homme ~on damné à toujours s'amuser. Vous sour1ez... nécessaire de « situer • l'Eucharistie dans le Rien ne serait plus insupportalbble qu'une dogme chrétien ... vie passée de la sorte. iLe travail seul nous !Nous sommes environnéll de noir et de renouvelle, si ge puis m'exprimer ainsi, il myS'Ières . . . Nous ne savons pas ce .q~'e~t est seul propre à nous occuper. la matière, et le silence des espaces 1nhms Qui de nous n'a rencontré de œ s hom· qui effrayait Pascal, n'a pas révélé son semes à l'allure g.aie, au visage souriant, con- cret. .. tents de leur situation et heureux de vivre? Mlystèr~s naturels! Mystères surnat~rels ... A quoi passaient-ils leur temps? A pou~s~~ Parmi ces mystères, il y en a un qu1 nous vre un but motif et mobile de leur achvtfe. serre particulièrement à la gorge · · · '. pour Lors mê~ qu'ils semblaient au repos, ils parler plus justement, GUi nous t1ent à a·gissaient encore en imaginant des procédés cœur! ~ suivre, en Qttendant le résultat de leur~ « Sommes-nous aimés. · · · •? travaux. e11 réfléohissant aux diffin\ltés qu• Que Dieu soit infiniment grand· · · sa pourraient encore se présenter, bref, en. se grandeur m'écra.se . · · . . p réparant à l'action. ~s .hommes voya•e~t Que Dieu soit infiniment JUSte . . · sa JUS· un lbut, qui leur para1ssa•t ihonor~le, légitice m'épouvante . . . timaient leurs efforts, à la poursude duquel Mais qu'Il soit infiniment hon et • q,~'!l ils trou:vaient Je bonheur. m'aime ... • Alors la vallée de lar~es d ICIVotre activité manque d'objet et vous vous ath ldez. Réclamez·VOU5 de; pla;sirs? Nc·n, bas devient presque déjà un paradis!·· · Remarquez ce que cet amour fait déjà chez c'est de l'occupation qu'il vous faut, c'est là nous . . . pauvres hommes, qui so~s ·des seulement que vous voyez un bien, un bonégoïstes - car nous sommes des égOJstes heur. \L'homme est donc fait pour se livrer ault et comme cet amour nous transfigure et nous exer.-ices con~orm~s à ~a nature. et non magnifie! Regardez ce père qui aime son entant . . . ' seulement pour jouir des éléments qui l'en· ce soldat qui aime son pays.·· lourent. Il s'abâtardit au sein de l"ois,veté et ode la mollesse, mais se forti!ie et s'ennoQuand ·n ous aimons, nous. . . nous som· mes capables de tout, même d'aller au-deblit dans l'action. Qu'est-ce à dire, sinon que tout. le ~on· vant de la mort, en gants blancs - comme de à moins de circonstances exceptionnelles. les Saint.Ctriens de Charleroi - et le sou· pe'ut jouir du bonheur tel qu'il est accessl· rire ~ux lèvres ... ble ici-bas. Mais avant tout, il importe de tF aites cette bypothèse. . . prononcez cette se garder des illusions si fréquentes i notre phrase effarante, où il Y a plus. de mystè~e époque où la sou de l'or et du luxe matéque dans tous les mystères: « D•eu nous al· riel en'tr"'îne tant de gens à être mécontents me . .. D•eu m'aime-··" Ide leur condition. !Moc;uons-nous des ~ands Alors tout dans la religion devient logi· mots que les n:~e:Jcurs po.i•ic~ ens et Eoc•al,~tes . 'à servent à leurs clients. Ce n 'est pas en mo- Gue! Si Dieu a.ime l'homme, il est log•qu~ qu difiant l'art social que l'on transtormera la peine !',homme est-il tombé au P:Uad~s ter· nature !humaine. restre, il VIenne à son secours et •1 lm pro· mette une réde"'ption.
us 142 Si D:eu nous aime. . . il est de cet amour qu 'Il quitte son ciel pour venir dans notre vallée de larmes .. . Qu'il se Jasse chair comme moi je suis chair ... et qu'Il souffre autant et bien p!us que je ne souffre ... Si Dieu m'aime, il est de cet amou r que, au soir de sa vie mortelle, Il éprouve comme la nostalgie de la terre ct le regret de me GUitter ... Jci-bas, nous autres, quand nous nous séparons, nous cherchons à supprimer un peu l'absence par des souvenirs . .. On emportera une photographie ... Une mère coupera une mèche de cheveux sur le ·front de son enlant mort ... On gardera une fleur d'un pays que t'on a aimé ... •P etites choses. .. Grandes évocations! .. . Le Christ est Dieu, il peut fa ire davantage ... il peut supprimer •tout à fait l'absence, et, du même coup, atteindre le but où vise tout amour. . . c'est-à-dire l'union la plus absolue entre les deux termes qui s'aiment . . . Comme il n'y a pas d'union plus intime que celle de la nourriture avec le corps, il se fera • nourriture », nourriture de tous ... aHn que tO"'J.S puissent le recevoir; et le ohrétien GUi viendra de communier pourra dire la parole célëbre: « Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Ohdst qui vit en moi ... ,. sa vie divine qui a comme divinisé la mienne ...
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• Mai s nous aime-t-il? • •Voilà la terr ible question! . .. 1Et c'était si peu la mentalité !de la farou che humanité païenne, qu'Il Q accumulé, pour la convaincre, toutes les répétitions et tous les actes - jusqu'à la mort inclusivement. Rappelez-vous cette scène de l'Evangile: Les pharisiens sont autour de lui et ils lui demandent • quel est le plus grand de tou s les commandements? • Le Christ les regarde: Mais il n'y a qu'un seul commandement: • Tu aimeras . . . • til y en a ·bien un second, mais il dit la même chose que Je premier: • Tu aimeras ... •
Rappelez-vous une autre scène avec 5011 premier Pape: • Pierre, m'a!mes-tu? et vous remarquerez cette insistance - • M'aimes-tu • plus que les autres? »? Puis il étend encore l'atffirmation de son amour ... Un saint a dit. • Ma plus grande croix .. , c'est de vivre avec mes frères- ·. • - et sts frères étaient pourtant en marche vers la perfection . . . - le Christ, ~~:u contraire, d!t. • Mes délices à moi, c'est ld·'être avec vous, enfa nts des hommes . . . • ... • Comme une mère qui aime son tn· fan !, ainsi je vous aime - . . • . . . • Quand même une mère oublierait son enfant, moi, je ne vous oublierai pas ... • . • • c Venez à moi, vous tous qui pleurez . . . et moi je vous soulagerai. • L'Eucharistie est le résumé, le concentré la vie vivante de tout cela.
Ou!, nous a vons foi!. . . ca.r i1 y a quelque chose de plus fort GUe l'intelligence- .. de p!us fort que ta haine .. . de plus fort que la mort. .. C'est l'Amour! ... Et il est l' • Amour ... • tout l'Amour! ... Plen'e rErmitc.
VtuiétéR OHEZ NOS ANGETRES Autrefois la taille était l'itqpôt roturier, et le mot raawelle l'usage, qu'avaient autre· foi s les paysan-s ne sachant pas lire, de mar· <;uer leurs recettes ou leurs payements avtc un couteau sur une planchette de bois corn· me on fa it encore chez certains boulangers. LA NATURE FNOLUERAH-EJLLE? On sera·i t tenté de le croire, en subissant cet été h·iste et froidement pluvieux . . . Et serait-ce la faute du • Gulf-Stream~. qui
ti!JIIgerait insensiblement de dire.c\ion sans daigner nous avertir? . . Tandis que tes astronomes améncams 'd~ uvrent au fond de leurs iélesco;pes de gl:ntesques étoiles 'b ntastiquement a.ccouJées, et qu'un penseur d-'outre-R~~- "?us Pédit la din prochaine de notre ClV·l ltsah?n :~ident. les ·P arisiens seraient assez dtS· sés à se figurer que leur climat dlange à !!<> tour s'ils n'exhumaient celle phrase de ~n ' S. Mercier, qui date de 1788: • Les au tomà Paris sont incomparablement plus pes, ' . t f>lUS beaux que les printerqps, qu1 ne_ ~on que des hivers prolongés. ·· • Dé]~-
devant lesquels il devait s'apliquer pour
délit minime: d .. . fatigul! mal• et sans om•ct-1 J_e su1Smot' ,...._;,.ue temps encore à la ..."""" 1e a1ssezS;nté !poUt' ~retrouver la santtA ce jeu de mots que, œrtes, _le maJheu,'t f .1 sans y penser le tnbunal soU• re~ ava1 at ' . ·t t _............a • un mois de pnson au van e • '"'""lU . . 't gabond, qui 'iuitta t'&udienœ satisfat .
LE BON OHA.MIPAGNE
_ C'est extraordinaire ce qu~ votre chamne fait re.rou.vrer la mémOire. ~ J'en suis d?autant plus heureux que vous a·llez vous souvenir de me payer une vieille dette. Allons! encore un verre!!
ti.;ES tMYST.œ!ES DU Olfll..
ILe monde astronomi·que eSit en &ullitio~ Une étoile td.e ·lia consteUatio~ de _la Baletportant ~e nom de tBêta Ceh, qw, nonna~~t, était une étoile de seconlde grandeur, · t de devenir plus k!atante qu' Aldéba;:, c'est-i.:dire qu'une étoile de toute ~re: .. g•r.~ ..~-UUJ ...eur• Un membre• de -la So<:tété mlere • 1 . askonomi.que ~ Franœ, qw étudte e hrmament en Grèce, l'a télégntphié d' Ath~es . l tM. Camille flammarion. •E t l'observat?rre ·~ de Juvisy a conftm..,, pasa1•t•t"l• l'obserVahoo. . • Quel intérêt a la d~ouverte? Un tnt6r~t im~se, disent les astronomes: Si le solet~ se mettai-t à !ai~ cotntne l'éloi~~ ~a Celi t 'il devenait towt d'un coup dtx fols pl~s ~a:d! et plus lumineux,' la terre entière serait consumée···
SAINTE
ET SANTE Q1aque jour, on vo1't d''1mporiants personc (orle somme • pour recouvrer la litbert!. Pourtant, il est de palWt'es hères qui pen: sent autrement: tel œ triste vagabond <;~ demandait a-uoc juges correctionnels de Pans
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Petites recettes pratiques ·BNIJf;VflMJElNT DES T AOH.IES DE SUR uE COTON et ta TOI~ ~~v . ~nnll· IMouilller légèrement la tache, pUIS -r-r IV'\ol l 1ll.Jl..IE
. d essus un mêt•nne de ·. une ~ quer ensuite partie d?acide oxaH<;ue (.sel d 'oselJie) et deux cparties de crème de tartre.
m:JPRŒSAGE .OES T.R.KDTS
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•Voici une méthode :peu ~onn~e qut sera vite ado,ptée. Ne reprisez Jama•s les ~te menis de dessous en tricot ave~ ~e ta l~me, car au lavage le tissu se rétrec~t et latsserait un trou. Servez-vous de sme ilodhe et ne serrez p~s la reprise. . . Quand> elle sera lavée, la sole au~a a peu • 1 me· me épaisseur que la lame et le pres a travail sera irréprooha;ble, durable. 1
IPE11ITE .MIDEGINE ~RATI~E C omment traitera-t-on les .ins olatJons dans Ia saison des coups de sole•!? Si l'insolation a été très intense, étendez le malade par terre, l l'ombre; desserre:r: ees vêtements, essayez de l?i relro_idir 1~ têt: l'aspergeant d'eau, a,ppllquez meme, SI vou le pouvez, des compresses glacées, ou, ~ défaut, donnez-lui de l'air avec un éventat\ improvisé. z • t' Si cela ne sufiit pas, laites des .ne t,ons énergiques sur tout le corps avec de 1eau très hoide, si possible même avec de la glace-Si le malade a perdu connaissance, !~ites lui respirer de l'éther, des sels an~lat~ et absoriber quelques gouttes d·'~ther vmalgré
H4 dans un peu d 'eau. tPour se préserver des insola tions, on ne doit jamais s'eXiposer à un solei l a rdent sans se garantir contre ses rayons par une coif·f ure à larges bords. (•Revue de la Santé.)
diale de toutes les chenilles. Un mélange d'eau et de savon noir de préférence, obtient le même résultat. On peut substituer au Pé· troie, la benzine ou l'essence de férébenthine1 ; aucun de ces produits n:est nuisible aux pantes.
CONTRiE LA Dl.AIRRHEE EPinEMliQUE DE UE11E
·P OUR ~EOONNAill~E LES OEUPS F~AIS L'œwf frais1 récemment pondu. paraît plein ct sans bulles à l'intérieur, lors1u'on le mi. re en le plaçant entre l'œil et une lumière quelconque; la coquille offre alors une sur. bee régulièrement et uni1ormément opaline· l'œuf déjâ vieux, au contraire, offre un vid~ plus ou moins considérable à la po:nte et sa coque présente des petits points p lus ou moins transparents et plus ou moins nombreux. Si, en mirant un œuf à la lumière le fluide intérieur paraît clair et transparent: on peut dire qu'il est sain; si, au contraire, il est trouble, c'est une preuve qu' il est déJ'a altéré. .PIETITS CONSEILS !JX)MJESTIQUES Quanti vous avez oublié de mettre tremper à J'avance vos légumes secs, au lieu de renoncer à les faire cuire immédialemenl, plongez-les dans l'eau ·bouillante et laissez. les-y se gonf.ler. Le résultat sera identique et la cuisson s'opérera normalement, comme s'ils étaient demettrés des jours entiers dans l'eau fro ide.
Elle est commune chez les arthritiques en été, elle est due à un refroidissement du ventre ,p endant la nui1, à de brusc;ues changements atmosphériques, à l'usage de denrées alimentaires altérées: (lai.t, viande, etc.), d'eau de mau-vaise qualité, de fruits de qualité et de matu.ri.té douteuses. Le IPOrt habituel d'une ceinture de flanelle préserve presque tou:jours de cette indisposition que l'on coupe si elle est trop violente, ,par un purgatif salin et si elle persiste par vingt gouttes d'élixir paregorique. La diète ·sèche s'impose et, comme régime. bouillies de riz et dl'avoine, œufs à la coque bien cuits. macaroni, nouilles.
CONllRE l.JES PLAlliES, OIOAT.RiiOES OU EOOOOHJU~ES DES ARBRiES FRUITIERS Netto~r les plaies convenablement, enlever les padies ati3.Gu'ées· et les gratter jus(jU'au bois sain, recouwir ensuite de plusieurs coudhes de gotoclron de 'houille qui préserveront les t issus des intempéries et de l'action de l'air. On guérit le.s chancres des a!'lbres fruitiers en les grattant prOifonrlément, en l~s ba· dtigeonnant a.vec une solution de 250 gram rnes de su.lbte de cuivre dissous dans un litre d!'eau, en recouvrant la plaie de mastic ltwrticole ou de goudron de houille el e10 assaini.s sant le sol par des draînages ou des qa;boUirs profonds.
tDESl1R!UC11ION DES CHENILLES
Le pétrole est un agent toxique de premiè-
re qualité contre ·les chenilles; mélangé avec de l'eau et vaporisé sur les plantes que dévorent ces .insectes, il cause la mort immé-
Miroir du prêtre Une viei lle poésie allemande, d' uCte traduction >dimficile, trace pour le prêtre ce portrait ou ce programme. Il doit être Très grand et tout petit, Elevé et noble dans ses ·pensées comme un roi (sic), Simple et modeste comme un valet de ferme, Un héros qui s'est vaincu lui-même, Une source de sainte vie, Debout devant les grands, S'abaissant jusqu'aux plus petites choses, Comme un disciple devant son maître, Un chef dans les ·c ombats spirituels, Un vieillard par l'eJapérience, Un enfant par la confiance, Aspirant vers l'idéal, Ne dédaignant pas les affaires communes, [)isposé à la joie, !Habitué à la douleur, Eloigné de l'envie, Clair od·ans ses idées, Vrai dans son langage, Ami de la paix, .Ennemi de l'indolence.
La Sainte Face de N. S. J.-C.
OONFI~E
L'OiruUM DE LA VIGNE ET DES T~ELI.JLES 1L'oïdium est un chaiiJtPÎgnOn qui se manifeste sous forme d'une efflorescence d'un blanc grisâtre qui e:dtale une odeur de moi· si et qui se montre sous forme de taches sur les feuilles et sur les rameaux. Les raisin$ s'aidèrent, la peau devient coriace et se cre· vasse. Le sou'frage est le pius efliicace des fr·aitements contre l'oil:iium, il consiste à ré· pandre, à l'aide d'Wl soumet, de ]a fleur de soufre sur ,foutes les parties de la vigne, l trois reprises ditiférentes: avant la floraison, lorsque le fruit est formé, un peu avant la ma1uri.té. Qpérer de préférence par temps calme et hwnide. · Serge DAViR]L.
Jésus, ton inelffaJble im~e !Est l'astre qui conduit mes pas; Tu le sais bien, ton doux visage •Est pour moi le ciel ici-ba~ lM.on amoun découvre les charmes \De tes yeux embellis de pleurs. Je souris à. travers mes larmes Quantd' je contemple tes douleurs. Oh! .je veux pour te consoler Vivre ignorée et solitaire; Ta beauté que tu sais voiler Me décou·vre tout son mystère, 'Et vers toi tje voudrais voler. Ta Face est ma settle patrie, Elle est mon royaume d'amour, /flle est ma riante prairie,
.Mon doux soleil de cha:ruc jour! Elle est le lis de la vallée Dont le padum mystérieux Console mon âme exilée. !Lui 5ait goûter la paix des cieux. \Elle est mon repos, ma douceur, Et ma meilleure lyre ... Ton v:sage, ô mon dot1x Sauveur, Est ~e divin bouquet de myrrhe Que je veux garder sur mon cœur. Ta Face est ma seule riohesse; Je ne demande rien de plus. tEn elle, me cachant sans cesse, Je. te ressemblerai, Jésus! 1Lai~se en moi la divine empreinte tDe tes traits remplis de douleurs, Et bientôt ·ie deviendrai sainte, Vers toi j'attirerai les cœurs! Min ·ClUe je puisse amasser Une b~lle moisson dbxée, IDe tes ieux daigne m'embraser! :Bientôt, de ts. :bouche adorée, tDonne-moi l'éternel baiser! -B. T-hérèse de l'Enfant Jésus. qui, on le sait, ajoutait également à son nom • et de la Sainte Face.•
Où irons-nous dimanche ? 'Les ennemis de 1~ religion _on t souvent tenté de sllil>Jmmer le dtmau.che. La •Révolution française, qui ~·empla ça la semaine par la décade {amsi appelée ,paroe ·qu'elle .com.pren~ 10 jours) vit sa réforme du oal·e ndner sombrer dans le :ridicule. Les ouvriers q~e. au 19me siècle, on fit ·travailler le dun~ <:he ne s'accommodèrent pas de votr leur jour de r.epos tranS.J?(}rté ~ un autre iour; ils voulurent ~e hbres en même temps qu'à peu pres tout le monde. Les efforts tentés pour :b~·~leve!ser l'ordre divin du repos du septleme JOUr ont successivement échoué; on a ~u s'affermir dans les classes travailleuses