L'Ecole primaire 1924, Supplément No 7-8

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72 étrangères. Toutefois, elles semblent sonp· çonner qu 'eJ.Ies appartiennent à une fam i1Lle riche. car e1'les portent haut, ,panni les herbes, :eur plumet rouge ou panaché que Jes paysans appellent sans fla-tterie des c queuesde-renwds •· Puis leur feuillage luisant taché de n~ir leu.r con:fère une phys:onomie un peu sorcrere <;ue ne justifie, d'ai11eurs, aucune vertu ni aucun vice bien déterminés. Toutes ces fleurs, et bien d'autres, sont autant de -chefs-d'œuvre que le printemps r enouvelle .chaque a'llnée à d 'innombrables exemplaires. Douces créatures, elles passent vite, faisant larges's e à qui veut les regarder de leur charnte et de Teur joie. Elles ne ~ont aucun mal et ne .paraissent pas se haïr les unes les autres. Si seulement le3 hommes leur ressenlblaieiiit!

L'humanltê che• les aniMaux Nous avons coure l'étonnante aventure de œ rat aveugle conduit au moyen d 'une pai'lle, qu'il tenait dans son museau, pa.r un de ses congénères bien " voyant •. >De semblables ma.n~estations d'humanité . peuvent être observées chez d'autres animaux. Et s'il faut en croire un chasseur d'éléphants qui vient de faire campagne daus la forê t congolaise on en voit des preuves lbrawanfcs dans le monde de ces gros pa.chyderunes. On a raconté que 'les éléphants avaient leurs cimetières, sortes de marais immènses, où i!s amènent les vieux pour les iaire mourir par immersion. !La vérité est ,que <:ha.que c olan • de ces .massiŒs animaux se choisit un endl!'oit abrité où les vieux viennent mourir. E·t l'élé.. phant u~ qui a gagné cette retraite y reçoit le secours des jeunes. Notre chasseur a vu les vénérables infirmes conduits à la tnare prochaine par 'lewrs eniants. Ses lourdes .pal<fes ilêchissaient sous so.n poids, le viei·I-J,ard repose ses flanos corutre le dos des deux ~léphants éi!du1ies qui l'accotent. Dt quand te patriarche a rafraîchi sa trompe, il est re conlduit avec les mêmes soins dans 1e coin i:le la forêt où il moUJ1la.

~pplément au :No 1·8 La bon·lé n 'est donc pas Je failt de l'h 0 me seul. Mais seu.l il peu,f l'illuminer pa 111rayonnement de 'l'âme qui s'appellJe la rhtt rité. c a.

La guerre aux nuagea Jusqu'là présent, on les attaquai~, tant hl q,ue mal, du SQ! ave-c 'les canons parag~ Un phys!.cien, M. Bancro.ff prétend 1 e~ llo . d . ' ·.tem re JUsqwe dans les cieu'x. . Il a recours à l'avia tiou ;pou~· mener l bren cet,fe offensive. Voici comment les cho. ses _se passeront en théorie jusq11'à prése.aL , üès ,qu un nuage dangereux parait au cie~ J.lll av:.on, elllPorlant une prov.ision de • 1..1 ., tn.se, • se ''!ance à sa rencontre •- Si ,we e.ec . . t ' 00: rt~Olll , le sullvole. Et alors il anose l'ad . d 'Ver. sa~re e menus :projectiles. Les grains de ,ble éloctri~ a·bti.rent lœ fines goutte'letles : va•peur :qui constituent le nuage. CeLles-ci s'agglomèrent, ~o11mant des go11 ttes pt . m g~n.sses, ~m se résolvent .fiua,lement en llllt p .ute r3iptde et libéraJtrice. 'Le nuage a dispam. .11! suffirait ains.i , dît le savant, de 40 kiioo de sable pour dissoudre un nuage mes unnt plus de 5 ki.Iomètres carrés.

LI Communion du Dimanche Arrangeons-nous pour faire, une (ois par semaine, un bon fest'in à l'dme immortelle. Vivons de Dieu au fii(Jins le Dimanche. Prenons garde, I(!JlS Dieu, de nous perdre. Un jour ~t~r sept se nourrir de Dieu est-ce frop? Oh mes enfants, aimons Dz'eu, pivons de Dieu, servons Dieu, c'est ft bonheur, (Le Saint curé d'Ars)

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Ce serait si simple ... I.

Le printen~s, h ~eunesse, a~WCl le les fleurs; l'automne, l'âge raisonnable, cherche la pensée, et • ce seraH si silfqple • d 'être tous heureux en comprenant • le sens~ de la vie. Malgre la ,pluie monotone, la ma.uvaise humeur des ciels gris de certains aut!o.mne ~ de la terre, ce • sera.it si s~nwle • d'être heuu Ganache 1 " œux. . . Ma lgré les choses fanées, blessées, • • Madam:, votre mari est une ganache!•. JleEïées; malgré .les fleurs eifeuillées, - le d~clara, fro1~ement Napo!éon 1er à l'impéra· regret des ioJLusions perd11es -, les feuilles tnce. d Au tnc.he. La souveraine qui ignorait Jttrist(-es qui dansent Jes rondes de • J'ales hnesses de la langue française demanda lieu •, les arbres gémissant et les oiseaux l'explication du .mot • ganache. 'à un de IJI!Ian.coliq·ues n'osant p lus chanter s ur les ses courtisans. Ce dernier n'étant pas mieu1 hraniCh es et dans les challlliPs déserts; m~rlgré ~u courant ~ ?e voulant pas passer pour UD le.; tristesses, • ce serait si simple • d 'être ltttlfeux ... rgnor~nt, lu1 frt, sans hésiter, cette rêpo!ISI!: te ruisseau a ~j~ chanté toutes ses chan.• Ma!.Jesté, une ganache, c'est l'homme ,Je plus mtelhgent, le p!us instruit et le .plus distin- sons aux r ives dé!pouillées; de languissantes gué d'un pays .• braucl!es pleurent l'été G'lli s'en va. . . Pâle, A quelque temps de là, l' impératrice vou- craintif, le soleil peint ses idéales aquarelles lant féliciter un de ses officiers pour d'im- de coochants d'or, de montagnes pourpres, portants services rendus, lu i annonça avec: ft lacs enchantés, et, son suprême cou.p de conviction et en présence de toute la cour: pinceau rêve en s 'oocrochant l la p lus haute arne .. . La dernière chanson du dernier .pe• M'on.sieur, vous êtes la plus grande tit oiseau aocorrwagn.e ce .dernier rayon de che de mon empire! • soleil... c Ce ~raH si ·S'Îfl1>1e • d 'être heunux, ma.lgré tout -ce qui meurt ... ·E t la brise fil sou.rdine berce la nature assoupie. On

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de ,1, &cole"

(19~1t)

ne peu t plus entendre la t!erre : on é-coute le Ciel.· · • Ce serait si SÏ~Jt1>le. d'écouter . . . d 'apprendtre ... pour devenir bon, pou.r ~tre heureux! . . . Fa ire des • haltes bienfaisantes •, et, au tournant de tant de roules oi1 s'engagent des pas irrcertain.s, s'arrêter .... réflé'ohir .. . . puis marcher vite et dro:t a:~ bu~: • ·ce semit si simple! • . . .

Etre heureux! c'est l'un des rêves ,p oursuivis, même à leur insu, par les .moins rê· veurs. Que ce soi.t le prêtre au s-anctua ire, la vierge au cloitre, la mère tPrès du berceau, ·l'en[ant a,vec ses donets, chacun cherche le • bontheul!' • dont son âme elt ses mille atl.rajts ont soif. Que ce soi.t le sacrifice qui oaptiiVe ou la simple réalisation d'Wle vocation chère, ·c'est ~oujours le bonheur voltlu , recherilhé IPar l'ihomme, et c c'est si si m· pie! .. .• Dans son éternité tranquille Dieu est heureux inlfiniJment. Créant â son image son :nfime créaffure, li a Œaç.onné son cœur de telle sorte .que le .bonheur lui manGue tan! qu' elle ne possède pas sou Dieu. L'homme, ~ou­ vent, se 1111et à. la poursuite de ce qui pla i 1 à sa nature, à SOti esprit et à son cœur, el s':J oubl.ie de remettre entre les mains du IMai.tre les rênes de ses d&irs, de ses entre· prises, de ses folles C'Ollvoifises, sur les grands <lhemins, catasitrophes, déra,pages le g'l!ettent . . . Mais s'il manche sur la voie du devo ir en tenant son Dieu par ·la main , co.mme le parcours sera s<lr, simplifié, adouci!. .. • Pour qui cannait &a monture, c'est S·i simple de bien oonduire! . ·• On a trois ou q.u·altre fois !Clans sa vie l'ooœsion d'être brave, et lou.s les jours cel!le de nos pas être ,lâche! • (René' Bazin). [..es bons tl1l0yens ne manquent pas : c'esi !llOUS GUi leur manquons! Servons ies circonsi>anœs et elles nous ser· virant!.. . • Ce serait si simple • de voir beau, d'agir b ien, de faire beaUCOtfl· .. , et de ne ij)as prendre rang parmi les l!rès bien doués se résignant volontiem à • ne pas dé-


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