L'Ecole primaire 1924, Supplément No 7-8

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72 étrangères. Toutefois, elles semblent sonp· çonner qu 'eJ.Ies appartiennent à une fam i1Lle riche. car e1'les portent haut, ,panni les herbes, :eur plumet rouge ou panaché que Jes paysans appellent sans fla-tterie des c queuesde-renwds •· Puis leur feuillage luisant taché de n~ir leu.r con:fère une phys:onomie un peu sorcrere <;ue ne justifie, d'ai11eurs, aucune vertu ni aucun vice bien déterminés. Toutes ces fleurs, et bien d'autres, sont autant de -chefs-d'œuvre que le printemps r enouvelle .chaque a'llnée à d 'innombrables exemplaires. Douces créatures, elles passent vite, faisant larges's e à qui veut les regarder de leur charnte et de Teur joie. Elles ne ~ont aucun mal et ne .paraissent pas se haïr les unes les autres. Si seulement le3 hommes leur ressenlblaieiiit!

L'humanltê che• les aniMaux Nous avons coure l'étonnante aventure de œ rat aveugle conduit au moyen d 'une pai'lle, qu'il tenait dans son museau, pa.r un de ses congénères bien " voyant •. >De semblables ma.n~estations d'humanité . peuvent être observées chez d'autres animaux. Et s'il faut en croire un chasseur d'éléphants qui vient de faire campagne daus la forê t congolaise on en voit des preuves lbrawanfcs dans le monde de ces gros pa.chyderunes. On a raconté que 'les éléphants avaient leurs cimetières, sortes de marais immènses, où i!s amènent les vieux pour les iaire mourir par immersion. !La vérité est ,que <:ha.que c olan • de ces .massiŒs animaux se choisit un endl!'oit abrité où les vieux viennent mourir. E·t l'élé.. phant u~ qui a gagné cette retraite y reçoit le secours des jeunes. Notre chasseur a vu les vénérables infirmes conduits à la tnare prochaine par 'lewrs eniants. Ses lourdes .pal<fes ilêchissaient sous so.n poids, le viei·I-J,ard repose ses flanos corutre le dos des deux ~léphants éi!du1ies qui l'accotent. Dt quand te patriarche a rafraîchi sa trompe, il est re conlduit avec les mêmes soins dans 1e coin i:le la forêt où il moUJ1la.

~pplément au :No 1·8 La bon·lé n 'est donc pas Je failt de l'h 0 me seul. Mais seu.l il peu,f l'illuminer pa 111rayonnement de 'l'âme qui s'appellJe la rhtt rité. c a.

La guerre aux nuagea Jusqu'là présent, on les attaquai~, tant hl q,ue mal, du SQ! ave-c 'les canons parag~ Un phys!.cien, M. Bancro.ff prétend 1 e~ llo . d . ' ·.tem re JUsqwe dans les cieu'x. . Il a recours à l'avia tiou ;pou~· mener l bren cet,fe offensive. Voici comment les cho. ses _se passeront en théorie jusq11'à prése.aL , üès ,qu un nuage dangereux parait au cie~ J.lll av:.on, elllPorlant une prov.ision de • 1..1 ., tn.se, • se ''!ance à sa rencontre •- Si ,we e.ec . . t ' 00: rt~Olll , le sullvole. Et alors il anose l'ad . d 'Ver. sa~re e menus :projectiles. Les grains de ,ble éloctri~ a·bti.rent lœ fines goutte'letles : va•peur :qui constituent le nuage. CeLles-ci s'agglomèrent, ~o11mant des go11 ttes pt . m g~n.sses, ~m se résolvent .fiua,lement en llllt p .ute r3iptde et libéraJtrice. 'Le nuage a dispam. .11! suffirait ains.i , dît le savant, de 40 kiioo de sable pour dissoudre un nuage mes unnt plus de 5 ki.Iomètres carrés.

LI Communion du Dimanche Arrangeons-nous pour faire, une (ois par semaine, un bon fest'in à l'dme immortelle. Vivons de Dieu au fii(Jins le Dimanche. Prenons garde, I(!JlS Dieu, de nous perdre. Un jour ~t~r sept se nourrir de Dieu est-ce frop? Oh mes enfants, aimons Dz'eu, pivons de Dieu, servons Dieu, c'est ft bonheur, (Le Saint curé d'Ars)

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Ce serait si simple ... I.

Le printen~s, h ~eunesse, a~WCl le les fleurs; l'automne, l'âge raisonnable, cherche la pensée, et • ce seraH si silfqple • d 'être tous heureux en comprenant • le sens~ de la vie. Malgre la ,pluie monotone, la ma.uvaise humeur des ciels gris de certains aut!o.mne ~ de la terre, ce • sera.it si s~nwle • d'être heuu Ganache 1 " œux. . . Ma lgré les choses fanées, blessées, • • Madam:, votre mari est une ganache!•. JleEïées; malgré .les fleurs eifeuillées, - le d~clara, fro1~ement Napo!éon 1er à l'impéra· regret des ioJLusions perd11es -, les feuilles tnce. d Au tnc.he. La souveraine qui ignorait Jttrist(-es qui dansent Jes rondes de • J'ales hnesses de la langue française demanda lieu •, les arbres gémissant et les oiseaux l'explication du .mot • ganache. 'à un de IJI!Ian.coliq·ues n'osant p lus chanter s ur les ses courtisans. Ce dernier n'étant pas mieu1 hraniCh es et dans les challlliPs déserts; m~rlgré ~u courant ~ ?e voulant pas passer pour UD le.; tristesses, • ce serait si simple • d 'être ltttlfeux ... rgnor~nt, lu1 frt, sans hésiter, cette rêpo!ISI!: te ruisseau a ~j~ chanté toutes ses chan.• Ma!.Jesté, une ganache, c'est l'homme ,Je plus mtelhgent, le p!us instruit et le .plus distin- sons aux r ives dé!pouillées; de languissantes gué d'un pays .• braucl!es pleurent l'été G'lli s'en va. . . Pâle, A quelque temps de là, l' impératrice vou- craintif, le soleil peint ses idéales aquarelles lant féliciter un de ses officiers pour d'im- de coochants d'or, de montagnes pourpres, portants services rendus, lu i annonça avec: ft lacs enchantés, et, son suprême cou.p de conviction et en présence de toute la cour: pinceau rêve en s 'oocrochant l la p lus haute arne .. . La dernière chanson du dernier .pe• M'on.sieur, vous êtes la plus grande tit oiseau aocorrwagn.e ce .dernier rayon de che de mon empire! • soleil... c Ce ~raH si ·S'Îfl1>1e • d 'être heunux, ma.lgré tout -ce qui meurt ... ·E t la brise fil sou.rdine berce la nature assoupie. On

=:t::t:ot+=

de ,1, &cole"

(19~1t)

ne peu t plus entendre la t!erre : on é-coute le Ciel.· · • Ce serait si SÏ~Jt1>le. d'écouter . . . d 'apprendtre ... pour devenir bon, pou.r ~tre heureux! . . . Fa ire des • haltes bienfaisantes •, et, au tournant de tant de roules oi1 s'engagent des pas irrcertain.s, s'arrêter .... réflé'ohir .. . . puis marcher vite et dro:t a:~ bu~: • ·ce semit si simple! • . . .

Etre heureux! c'est l'un des rêves ,p oursuivis, même à leur insu, par les .moins rê· veurs. Que ce soi.t le prêtre au s-anctua ire, la vierge au cloitre, la mère tPrès du berceau, ·l'en[ant a,vec ses donets, chacun cherche le • bontheul!' • dont son âme elt ses mille atl.rajts ont soif. Que ce soi.t le sacrifice qui oaptiiVe ou la simple réalisation d'Wle vocation chère, ·c'est ~oujours le bonheur voltlu , recherilhé IPar l'ihomme, et c c'est si si m· pie! .. .• Dans son éternité tranquille Dieu est heureux inlfiniJment. Créant â son image son :nfime créaffure, li a Œaç.onné son cœur de telle sorte .que le .bonheur lui manGue tan! qu' elle ne possède pas sou Dieu. L'homme, ~ou­ vent, se 1111et à. la poursuite de ce qui pla i 1 à sa nature, à SOti esprit et à son cœur, el s':J oubl.ie de remettre entre les mains du IMai.tre les rênes de ses d&irs, de ses entre· prises, de ses folles C'Ollvoifises, sur les grands <lhemins, catasitrophes, déra,pages le g'l!ettent . . . Mais s'il manche sur la voie du devo ir en tenant son Dieu par ·la main , co.mme le parcours sera s<lr, simplifié, adouci!. .. • Pour qui cannait &a monture, c'est S·i simple de bien oonduire! . ·• On a trois ou q.u·altre fois !Clans sa vie l'ooœsion d'être brave, et lou.s les jours cel!le de nos pas être ,lâche! • (René' Bazin). [..es bons tl1l0yens ne manquent pas : c'esi !llOUS GUi leur manquons! Servons ies circonsi>anœs et elles nous ser· virant!.. . • Ce serait si simple • de voir beau, d'agir b ien, de faire beaUCOtfl· .. , et de ne ij)as prendre rang parmi les l!rès bien doués se résignant volontiem à • ne pas dé-


74 passer Ie niveau du vulgoaire! • (Donoso Cortè&). On veut 'être 'heureux, et l'on a raison de le 'VOuJoir, seulement l'on sJégare en essayant tous les systèmes dliferlts par ·le, mon" de ... c •Le saint a'lfué HUJVelin, qui détermina la !Conversion du Vicomte Ch. de FoucauW. et en fit le Rd tPère de Fouœuid, mort manty:r, certtilf!ait à llille ~ell11ltle du monde avoir en'ün troUJVê le moyen d"être heureu.x. - Quel est-il, mon Père? • C'es-t de se passer de joies • répliqua l'apôtre du Sahara! N'est,ce ;pas très sunpie? . .. Et .n'en ch?plaise à œtte définition du banheur: • dans les dictionnaires, bonheur est un Sllllbsfanti5; dans •le ·li'Vre de la vie c'est un verfue ctui se comj~: au passé c'est le s()1JJV'enir, au ifu;tu:r c'est l'espéraru:e; il n'y a pas de présent ... • , ,je liui a<:corde œpen':m t • un présent •, et même des précurSt:u.rs! ... 'Le «âe 'VeUX•, l'élan, l'acle bon, la continui.t~ ld'u • hien. faire •!.. . A cha~oo d'av.plllye.r ma thèse par son expérience! D'ailleurs, on ne peut être 'Vraiment heureux .que dans la mesure où Œ'on procure le bonheur . .. . a·WC arutres! Ce n'est qu'en répandarut lia. joie qu'oru la reçoit pralonde ... !I}Bvangile ouvert, l'I:giise, mère de toute bonté, inrlLque à ses eniants les •lois qui apportent e.t maintienneni' ile bonheur dans un cœur humain:' • œ serait si sin~e • de lire les divines p~oles! 0 (!rris.1! Vous seul avez les !Paroles de ~a vie éterneJle! 0! serait ·si grand, si consolant de ·vi;vre la doc'trine ayant IJ>OUr mission de ga-andir un être en lui oU'vran-t sur une vie supérieure, des horizons resplendiss•a·nls!. . . Pourquoi fau~-iŒ. que je refuse ma vo!onté au bien pollir la donner au mal?. . . l'un coîtte et doone œnt pour cent. l'autre promet et Ï<lipporte des. . . décepti<ons in in terrOJlliPilifS · · · · On le sait et on hési.te! Cependant J'impossilbilil~ n'est pas Olbjelt d'expérience, assure un éminent auteur! Si l'on a Dieu aNei:. soi, tout IJ)eilt s'entreprendre! Et qui veut, peut, et qu~ commeruce doit IPOW'sui-w e! Comme c'est simp:le d'agir toujoiLl"s! de devenir un

75 grand caractère, d'avoir un g.rand couragtl 'Le Sau.veur dfamour et de pitié ca.ohe lUit ·joie doos la lutte ,p ersévérante. Comme c'œt -simple de fuir le découragemen t, ennemi a. charné des âmes gléné.re.uses.. . Tameriat tenait conseil après un comba: maliheureut tous -ses cMiciers opinaient F'Ollr la retraiit_ En les écoutant, il aNait vu le long de Ill tente moruter une fourmi. Trois fois. d'unt ohiquenau.de, iJ l'a.vait ieléé! par terre; !rois ~ois, sans perdre un in-;tant el!e s'étai.! nmise à ~a tâdhe. Cetrle fourrn:_, conclut Ta. merlan, est plus sage que nous, et nous a marqué notre devoir. Quand on est !Ol!Jbf, on se relèNe; quand on a rr;cnlé, on avanct· quand on est vaincu , on re-::ommence !a taille. En aNant! Ce serait si simple de sui. vre les gra.ndes voix cla;nnnt à .tous les Echos: du courage toujours! en avant! ... Ct serait si s~mple d'aller... en avant, chaqut fo:s qu'un -recul s<!.ril ;_ ~ . . . ü te lâcheté! Ah! il faut que les rêne-s de l'e!fort tiennent constamment la tête haut~, à l'homme! Et s'il en cotîte, de l'Ami du tabe.rnaete \'ient l'Amour: levter nécessa•rc, et le bonheur: la r• compense! ... le devoir ne supplie pas, il ondonne, tl j.amais une âme de devoir n'est malheunuse!. . . C'est pourquoi, à mon avis, être heu· reuoc ,c'est si simple- . .

bt:

Son comme le Bon •Dieu est l'ami de notre choix, d i sons~nous par extension. Le Boa Dieu est si tbon! la 1Bonté est charmeuse, el qa misér:corde, .sa sœur, ne .l'est ;pa.s moina. • Amour pendhé vers ia misère •, c'est -tou· te la diéfinition de la miséri-corde, et elle est douœ eXJquisement, n'est-il pas vrai? . . · Lorsque ·la ,peine s'empare d'un êltre et le broie, combien oonsolante est ila miséricŒ· de présente). . . • La soulllfrance es.t un mol de !passe entre les âmes •, ~u ssel), et ne IJ)as redherdher la consolation, mais les dio wlés à consoler; c'est .un devoir • si si• pie • ... si méritoire ... LI est des âmes ignorantes, iQ en est de peureuses, il en es~ d'arrêtées, par un cJieo

yeu ,p ariois, et JPOUr œlles qui sa,vetft, osent, 1113rohenl,

• c'est si simple • de guider, sou(tnir, délivrer! . .. Ame troubllée, inquiète, venez à la Vérité; âme craintiNe, venez ~ Celui qui sourit; âme >blessée, venez à ce Dieu car ,pleure .. . 1Et si , pou.r vous emmener plus haut, si, 1pour vou-s rendre heureuse, Il doit vous ménager la douleur, ne récriminez po:nt: lburvez la coupe amère: au .fond c'est lt bonheur!.. . faites • corm1e un enfant GUi est tiré par des vojeurs d'entre les bras de sa Mère qui ne le veut ,p oint abandonner; il ne tdoit pas accuser de la violence qu'i l 1ou.ifre la 1111ère qui !e ret:en.t amoureusement, (Pas.cal). 1113 is ses injustes ravisseurs! • Oh! être hon, miséri<:ordieux; être quel~u~ois l'étoile d'une nuit sombre, ce serait si géttéreux, • si simple • ... • Ceux qui me mettent en lumière et me Jont connaître où que ce soit, i·!s auron~ la vie éterneMe! • (Fxrl.). R3!P!Pelons-nous ce qu'un Chevalier, le cortt· te de Gruyère partant pour une croisade, criait à -ses compagnons: c En avant! s'agil d'aller, revtenne qui pourr-a! • et « c'est si simple ... • Se dévouer en émiettant son , moi • au service de quiconque a besoin, sans ,p arai,Jre ·sentir l'inévitable coup qui brist-.. Se compter zéro. se laisser prendre rour tel, 1puis Siilllfllement sacri.fier, quand il le fau.t, son reij)Os, son si.1ence, sa prière, œs délices, sa vie ... , IJ)OU.r aimer Dieu dans 1t proohain, en se fuisant >fout à chacun, à ti d~ns. . . . . Ahler lbrawement à tous les rtnoncements dont l"etWe·lqppe rugueuse ren· lenne un joyau; s'user pour bien faire, sans .,uci des suites ... , ce serait si simp'le! ...• Ne pas liroisser sous la main brutale ou mconsciente. Ne point garder dans ·les bas tonds de soi une rancune ou un souvenir chagrin. N-:! se sotwenir que du bien reçu, des bonnes intentions certaines de tout être, r'est un moyen très simple d'apaiser les •lemplies infirmes, d'être socia'ble, d'être heureux! Car, itl fau t avoir de courage de s'avouer que, ~ plus d'une âme belle et nob1e nous a délUS, nous a.vons, nous aussi, été pour elle rause de nombreuses déceptions! Quand un

n

qlarent, un ami, un su,périeur, un obligé nous a Wiçus, QJVOns-nous jelté un regard sur notre conduite antér:eure, et pourrions-nous •loyalement certifier n'a.voir aucun tort vis-à'lie de leurs cœurs, de leur sensibilité? ... Ces âmes ava~ent droit à la periection erigée par nous! . . . • Comme ce serai t simple . d'owblier 3es déc~ptions reçues pour ne songer qu 'aux déçus!... Que le désenchantement tonibe sur une tête de 20 ans, et c'est le matheur en perspective, si nu.lle main ne se ~end et ne conduit au Christ solitaire, toujours aimant et toujours irucompris!- .. Consoler les jeunesses meurtries, les fleurs froissées . . . Ne ,p lus se raJ:llcler les rigueurs iniustes, les reves heurltés, !piétinés, les durs échecs, les -complications dou,loureuses, du·s !Parfois à une main chérie; ne savoir qu'une ohose: Ail!MIBR, c ce serait si simple!. AJI1.MiER, mot si doux qu'il est formé des mêmes Iettres que MARIE. N 'a~oir c;ue des sourires pour les gens et les choses. du Cie!! da.IliS le yeux, dans l'âme, les parales, la !Plume, les ges.tes, les li!Ctes. - . Ne semer que lEs dhoses saintes diEn-1haut, de ,plus haut aue la terre et ·s es ombres, les choses de lun",ière et d 'amour données par Jésus pour notre tbonheur: • œ serait si simple! ... •· Passiflora. (\Extrai.t de ,Be1thléem'', bu·l~et i n mensuel iHustré de la Société des Missions étrangères de Bethléem, à .Jmrnensée (Suisse) 3.50 par an). Nous le .recommandons ici.

11 faut travailler pour Dieu S. Ignace de tLo>yola, voyant un de ses frères travailler avec nonrohatlance, lui demanda: - Mon frère, 1pour qui travaiHez-'Vous? - Pour Dieu, réponAit-it - Si vous m 'awiez .répond·u• que vous travailliez pour les hommes, d'aurais compris votre 1hâclteté; mais elle est inexcusable quand on tlfawai·lle pour Dieu. iLe ohrétien tra.vaine pour faire plaisir à Dieu, poW' sa pius grande gloire. C'est dan~


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71 œ sens que

r•on

peut dire: c Qui tra.<Vaille, prie. • Et voiLà pourquoi lfra Angelico pe:gnait à genoux.

L'amour de la nature [.'amour de la nature est le livre commun de toutes 1es poésies. Il n'y a pas de troubadour qui ne célèibre de son mieux le joli mois de mai, le reiour des fleurs, les doux toncerts des aÏ'sea.ux et le mUII'II11ure des ruisseaux dans les bois.•Mais à rvoir revenir les mêmes images dans le même ordre et les mêmes tenmes, on reconnaît trop souvent qu' il n 'est pae si commun, si fade qu'on pense d'a.imer <la nature, c'est-à-dire de sortir de soi, de cons:dérer le monde extérlieu:r avec désintéressement et respe-ct, d'y chercher, non des plais,irs mais des leçons. Aussi le christianÏ'sam, si souvent ruacu!Sé de fouler aux pieds la natulfe, a-t-i·! sewl awr1s à l'homme à la .respecier véritalblemenij, en faisant pa· i1aiJ1.re le plan divin qUJi la soutient, l'éclaire et la s.anctifie. C'était à cette clarté que S. François d'Assise considéra~! la création; il n 'en pa.ncoUJra.i·t tous ~es degrés que poUJr y cherdher les ves!Ï'g.es de son Dieu, i.l retrouvai! 'Ce·Lui qui est véritalblement beau dans les créatœres heilles; H ne dédaignait pas les plUis j>etites, les i]JlUS mé!Pr,isées el!, se souvenant 'de leur commune ooigine, il les nommai.t ses frères et sœurs. En pai'X avec toutes choses, et revenu en quelgue sorte à la primitive innocence, son cœu.r dêbotrdait d'amour, inon sewlement poor les hommes, m:lis pour !tous les anrlmaux qui brou~eni, qui vo.lent et qui rampent; H alimailt les ro:chers et les folrêts, les moissons et les vignes, la beauté idfiS cha·mps. la fraioheur des fontaines, la IVertlure des j3JI1d,ins, et la terre et le feu, et l'air et les vents, et hl ~es exihortait à rester (pUrS, à honorer Dieu, à le servir. Là où dlautres yeux n'apercevaient que de-s beautés ipér:ssables, H décoUJVrait comme d'une se.Conde vue tes rawo:rts éternels qui lietll! d'onl.ire physique et l'o.nia'e moral, et les mys.

tères de b nature avec ceux de la foi. C'est flinsi qu'il ne se lassait !Pas d 'admirer la grà. te des fleuTs et de respi'l'er leu:r-s pa·durns en songearut Îl lia EleUIT mystique qui sortit 'de la tige ,de Jessé; et quand il en trou vaU 'beaucO'UIP ensemble il les prêchait comme si en.Jies eussent êté douées de mison. Ses heu. 'rl!lS se passaient quelquefois à louer l'indus. 'triie des albeil•les; et lui, tCJUi manquait de toul leurr faisait donner en hiver du miel et d~ v.in aŒin qu'elbles ne .périlssent pas de froid. 11 proposait pour modèle à ses distcijplles la di. 'ligence des a[ouettes, l'innocence des tourte'reHes. Mais rien n'éga[ait sa tendresse pour 'les agneaux. qui luJ. raql!Pclaient l'humilité du ISau:veur et sa .mansuétude. fi est r-aworfé 'que, voyageant en conwagnie d'un Fren dans lia Marche d'A.twône, il rencontra ua hofl!lle gui ,portarut sur son épaule, suspen. !:lus à une corde, deux petills agneaux. El 'Comme le binheureux François entendit leurs bè1emenls, ses entraillll.es furent émues; et, s'approchatll!, j;l dlilt à l'homme: • Pourquoi toUI111len'!es - tu mes frères les agneaux en ~es portant ainsi liés et suspendus?. L'tu· tre répondit qu'ayant besoin d•argent il les 'portai.t au .m:arohé voisin pO'UT les vendre aux boUC!hers qui Jes tuera4ent. • A Dieu ne plai·se! s'écria le sainrt; mais ,prenrds plu161 •le manteau que je porte et faiiS-moi présent \:le ces agneaux. • L'autre, ne demandant pas ~nieu'X, leSI dOIIJIIa et Œ>ri t en retour le man· ~eau, qui étailt d'un prix bien plus grand, ~t qu'un ch-r étien fidèle a.va·i t laissé au st:DI Ue matin m.ême à r.ause dtt fro~d. Or. fnn· ;çois tena4t les agneaux dans ses biTas ne al· ;chant qu'en fa4!r.e. et après en av·OÏ'l' dc9libi:ré aJVec son .coanpagnon, il les rendit .à leur [>remier maîltre, lui faisant ooe obliga.tioa ~e ne jamais 'ltlS vendre et de ne leur cau)ser aucun ma.l, mais de les conserver, de aes noll'l'l!"ir et d'en prendre soin. Tout dl 1Cha11Illant dans ce récit, e;i l'on ne sait qu'y .a.dm:rer le plus, ou de ~a ren<ke faiblesse dtl saint pOUJT les 1pet!;its agneau~ ou de sa • :di~ confiance en leur maîltre.

rA.RDINS OUVRIERS

suivez une -tâche magnifique. Car en exaltant la terre, vous défendez le peuple.

Je suis chez moi!

iLa terre, c'est la grande amie; la grande amie, ·c'est natTe terre. •E t plus j'avance dans l'existence, plus je constate le danger de s'écarter de la conception di·vine de la vie. C'est Dieu qu4 a fait les champs. •L a terre est dure â cultiver. . . Mais qui dira assez les joies profondes qu'elle donne! tl .a -B ible nous trans:met l'€cho de l'enthousiasme des patriarches humant cle parfum d:u champ plein ... odor agri p leni • . .. 1Et mes oreilles ne contiennent plus les- lamentations des in5ortunés locataires des villes, sans aÏ'r, sans soleil, sans même le droit d 'avoir un enfant, un chien, un pot de persil sur une Œ enêtre de la cour! .. .

J'ai vu assez .gouvent, dans: ma vie, des perso!Liles passagèrement heureuses. Une fois, j'ai eu l'impression que je touchais le fo.rudJ d'u bonheUIT humain. J 'avais fait connaissance d'un homme qui venait d'acheter 600 mètres de •jardin, à 75 cent. le IJlètre, dans une petite avenue ombreu·se de banlieue. Cet homme, il avait des ailes! .. . - Comprenez-vous, M. le curé, mainteIJIIIf, je suis un homme libre! ... ]'ai c l'indépendance de la pomme de terre • . . . je me bâtis là une cabane. . . une caJbane où je puis me coucher. . . je plante des pommes de ·terre, des haricots, des carottes.. . Je tuis • chez moi! • . . . A la rigueur, je puis r oVivre! ... •En attendant, j'y vais le samedi soir. Et qwuro j'arrive 11, avec la bour~oise et les enfants, dans mon ·jardin plein de fleurs, j'oublie tout. . . les lbofcheviks et l'atelier, les ·peti·t es intrigues, les potins, les illjustices envers les vieu~ . . . Et pour résumer complètement sa pensée, il leva les deu.x bras en l'air et, d'une voix fervente, il s'écria: - Je suis loin· des mu.IJles!. . . En !France, autrefois, ce . brave ouvrier fiait une exception. Aujourd'hui, grâ-ce à l'ellort de la • !Ligue du· coin de terre et du .,yer •, groupée autour de l'rubbé Lemire, rrâce aussi aux en•couragements de l'épisco)l't français, il est devenu légion . .Voiei des d!ilres: En 1903, il y ava i-t 6453 ,jaJ"dins oumers; 12,081, en: 1906; 15,145 en 1909; 17,825, en 1912; 47,975, en 1920. Bravo, la

liguer Aussi a-t-elle reçu une double consécration. D'abord, elle a été reconnue d'utilité publique. Ensuite, â trois reprises, l'Academie française l'a couronnée. Ligueurs du • Coin de terre ., vous pour·

~ Awssi, donner un coin de terre de 200 mètres à l'ouvrier, c'est le sauver • physiquement •, • moralement ! • . . . e'est lui donner la fierté de ·vivre. . . • Phys!~ue~nt •, chac;.ue samedi, chaque ~our de fete, JI a u.n but ... il change d'air et de vision. · Citadin de surface, l'oUJVrier, l'employé est repris peu à •peu par la terre profonde, et il devient vite un • as • en culture potagère. On a calcllilé, en fa isant une moyenne des terra·i.n s les plus divers, qu'un jardin de 200 mètres bien cultivé oeotlte 50 fr. et rapporte 500 fr., soi·t du 10 pour 1. • Moralement •, le jardin est ·u ne joie par ses fleurs, ....., un jardin sans :fleurs est un paysage sans soleil. U es.f ensuite un lien !amilial par sa petite tonnelle où, loin des questions irritantes, dans l'apaisement de la nature, Je mari e t la femme se retrouvent ensemble autour d'un pot au feu .p arfumé, et fait en commun. lle iardin oLwrier, c'est surtout la fin du cabaret. - Etes-vous contente de votre jardin? .. . demandlaif un ,jour l'albbé Lemire à une femme d'ouvJ"ier. · · - Mon dard in?. . . Mais c'est mon sau-


f9 Veuf. ' . b 'abord, les iég.umes sont meilleurs, parce qu'ils ne poussent pas dans ~e la • gadoue •. Ensui·te, il me rapporte pres . de 1000 fr. . _ lOOO J.r.!. .. >Mais ce n'est pas possible!. .. . _Oh! j'ai fait le compte!.·· Au 1x actuel des légumes, .salades, carottes, pmreaux, navets, pommes ~e terre, e~~ - : ·, je gagne déjà! 500 fr .. . Et, en plus, 'J aJoute 500 autres fr. pour les petits verres c;ue mon ma~t n'a .pas bus et les parties de h_illa~d .qu'li n'a pas douées. Depujs qu'il a un Jardm, mon mari devient presque avare .. . Figurez-vous qu'il a une tirelire spéciale • pour son f~­ mier! ..... Et il se porte mieux . ·· Et pu~ s il es{ déten:lu.. . il .ne me fait plus de sœnes.-. Si vous le voyiez, le dimanche sot~, fumant sa pipe devant sa cabane! .. ·. Pan~ n'est qu'à 8 ·kilomètres ... Pour lui, tl est a 100 lieu.es1!. . . Et il rêve. . . et nous :rêvons du jour où dêfinitivement, nous viendrons ici. . . d'ans le cher • ici •. · -

P:

1

*

Conclusion : Il lau-t organiser • 1~ chasse aux terres incultes •· Au lieu de laisser des terrains pelés, galeu,x, improduct!~s. hi~eux A voi·r qu'on les •loue ~ -l'oUNrter c;ut fera sortir de beaux et bons jardins. Et partout où c'est possible, aUons plus . sur cet loin. , Poussons l'ouvrier à acqué nr, te immense planète, un petit coin ode terre · . • stenne • · - · qu 1· ".. oit son re!uge, qu .1 sot! son indépendance, sa poésie! .. . . . t Son ·verre ne sera pas grand, mais 11 es si hon de ,boire • dans son verre! • .. ·. . Evitons, évitons la monotone_ symétne t;UJ est une reprise dégui·sée de la vtlle .. . N~ découpons pas. les terrains comme de tr:stes mouchoirs de poche. • Maison - . . jardin. . . cabinet . .. • Rappelons-nous que l'âme ou'Vrière a, plus que d'autres encore, besoin de ~auté. Et donnons-lui ;i·vec la terre, la beaute, le charme, l'imprevu, la naïveté de la terre. 0 poète! . . . me r~omlrez-Voll8! · · · .

79 Voll>S ne pouvez me dite que peu de Ch0 •

ses qui me fassent plus plaisir.

'RimRE L ~ERMIITE.

Ce qne peut nn coré anjolird'hnl tLes lignes qui suiw:nt -son t extraites liu pe. tit volume esqJag;n.ol -traklui~ [par 1e R P. Pedl. do : • Ce ~que peut un curé aujou.r;d''hui >, li. vre de récon~ort et de vaitHanœ. 'L'auteur est I'·Bvêque de .MaLaga, hier curé de _l'une de ces parois&es qu 'i.l a,ppel~e • [pai!'Otsses-calvaÎlres •

1Eme a grande vogue à notre ~poque, 1la disHndi.on erronée <entre l'homme 1puiblk ou offidelA et _l'h?Il_lme .privé, !créant dans le même mdmdu comme !deux consciences à Pusage de chacune des deux ,perso~ll!es. On a V?'wl~ éltahi1ir cette albsurd.tté q UJe ce qu1 s tns· ICrit, se juge, se dêdde dans ~ne des deux conscien-ces n'a ,pas de r~ercus­ Gion dans l'autre. En tarnt qu'homme ipubHc, œ persoooage offici_el .dp,eut ~o­ Uer, mentir, a-ttenter à 11a v-te un mdivi,du ou d'un pe1.1<ple, et ce;pendant, ;en tant qu'homme .privé, rester honnê. te. Invention au&si injuste qu'absurde; iOn voudrait nous I'a1ppd.Lquer en ,par· ltie. II n'est pas rare, en effet! d'enten· dre émettre au sujet du prêtre cette d~stinction de l'homm-e [public ayant icharge offidelle, devoirs d'état, et de !l'homme ,privé. 1 Cela ne peut pas être, le prêtre na fpas ses heures de «sa-cerdoce», co~­ lrne p,employé a ses heures de m_ag-asm. H .est pr1être et le ,jour ,et la nUit, dans :Sa m-aison comme dans :la rue, dans lses plaisanteries ~omme d~ns ses co_n· !v-ersations sérieuses, ,pannt ses paroiS' :siens comme ,panrni ses amis, dan-s ses ia.ffaii-es et ses œuvres de zèle; en uo !mot, il n'est pas un holflll!le et un ptf. tre, mais il est homme.jpriêtre. . . ! Que l'on ~ppilique cette doctnne a la A

,

patGle des 1pretres et on <!OOilt'Pr'endra ce

~ue signifie la pan)f1e saœrtJotale. CeiJa signifie qu~à -la .féoondd-té de la pairole humaine il faut ajouter -la féton-

~ité

inc0011paraJI>Iement plus _grande de

aa pamle de Jésus-Christ. Si le .prêtre,

$Oit qu'il prêche, soit qu'H administre jes sa•crements, qu'il s'entretienne fa-

Ides bonnes œuv.ties, à tou,ch.er ies cœurs

~es plws endu11cis, à guérir les pŒus !ma-lardes, à enseigner son nom et son lélimour aux enfants, à dire aux pauIvres, à ceux qui sant tombés, qui sont )trist~es, méprisés, af:tll~és, 'les ~hoses '

tqu-e lui seul sait dire pour les tonso!Ier. Aimons à nous le .rê.péter, afin gue motr-e cœur s'affermisse: ma parole estUa pawle du Christ, avec toute l'auto~ lrUé, a'Vec ,la fécondité, l'attirance .q u'J lvoudlra bien lui d'ooner; toujours ma !paroJe res-tera sa parole.

iJiilièrement avree ses fidèles, soit qu'il jtadte un S'llljet queLconque, reste tou1jours le ministre de Notre-Sei,gneur, sa parole aura la valeu.r, l'attradion, J'effica.cüté et la fécondité que lui don~erait, non JPas s-a prD!PT'e inteLii;gence ou son él01quenœ, mais Notre-Seigneur Ju.i-'IIlême. J•e ne veux ;pas dire qu'il ia1itle dédaigner ou ne pas utiliser ses Priez le Maitre de la moisson !Des jouroouoc catholiques ont of.fert dertalents personnels, pas Ptlu-s que l'artiste ne peut êtr,e -indi'fférent ,à la qua- nièrement à l'admiration de leurs lecteurs lité du :pinoeau dont il se sert, mais il cette .famiHe Vaughan qui, sur treize enfants; faut !les laisser dans le rMe .qu'Hs ont a eLt l'honneur d'en donner onze à l'Eglise. Il n'es,t peut-être pas sans intérêt de con~ renJiPlir: le rô~e d'instrument. , rPeut-on eJqpl.i•quer d~une ,autre ma- naître la ·cause d'une si extraorillnaire faniè'Pe les cas si nom1b11eux .de prédka- veur divine. tLa voici: ILe plus grand désir teur~s éloquents, très él01quents, qui de J\1.me Vau~han était de voir ses enfants n'ar.rivent pas à oonvertir ime âme, ·à se consacrer au service de o:eu. Mais comarraclher à leurs auditeurs une I·arme, me e11e savait c,ue le ~Seul désir des parents landis que vel autre, au lanR'agte frus- ne suffit pas à faire naître une vocation so· te et s.im!Ple, ramène à Dieu les cœurs !ide, elle s'adressa au divin Maître. ·Pendant les plus endur-cis? Ou enror~e co.mment tre11te ans elle fit, chaque jour, à cette inexpliq-uer que t'es lannes, ~le repentir, tt>ntion, une heure d'adoration devant le l'amour de Dieu naissent parmi vos Saint-sacrement. D'où le résultat que -nous jléÏJ-itents ou vos auditeurs, alors que admirons: cinq filles religieuses et six fils prêtres, don1 un Cardinal et deux Evêques. ~œ ,pa:mJes étaient prononcées sans parHculiè.r,e émotion et sans attention Voilà comment notre 'P ère céles·te exauce &péciéli~e? Ne trouVlez~vous ,pas une ceux etui obéissent à l'ordre de son Fils: l:onfi1'1Jlation du caractère sacerdotai • Priez le tMa·itre de la maison ·d'envoyer ~e votre ,paro;!e dans le mauMa,i.s effet des ou'Vriers à sa moisson. » - Si toutes ~ue proiduit, même sur le plus igno- ~les mères chrétiennes imitaient, autant que 1ant, le langag.e trivia,l et ,peu séant leur condition respective le permet, l'exemtombant des 'lèwes d'un prêtre? ple de .Mme Vaughan, connaîtrions-nous ce Combien d.buce et consorlante la ,pen- fléau: -la pénurie ,des prêtres? • aée ,que l'a paro1le diu .prlêtr:e est une pa10le sacendotale! Si ma paroJe est un instrument entre les ma,ins de jésusIl est trop bon ... Christ, eMe servira à rap;pel-er des delioirs oubLiés, là semer des idées, des Qui donc? Mais c'es.t Jésus: 1iROP est Pmsées qui ,pro/duÏiront dres vertus ·et ici synonyme de BEAUCOUP, mais nan de


80 ~ordre ou d'abus, sinon cette opinion serait discutable. Il est trop bon pour ce que je vaux, mais non pour ce dont j'ai besoin! Seul Dieu l'est assez pour ce que je suis•!. · · Oui, Jésus est trop bon parce qu'Il est Jé· sus, parce qu'Il nous aime! parce que S~n Amour a voulu que le Verbe se M chau-. • Un· ange qui passe, un lis qu.i se penche, une Vierge qui prie, et le Sauveur du monrie. le Fils de Dieu, est né. ~ .Dieu est trop bon, qui ne l'a entendu dire, répété, expérimenté? On le dit pour se dis.culper du mal commis ou vu commettre; on ne le dit pas pour mieux iLe Servir en L'ai-mantt davantage! Sa bonté nous sert d'excuse et non de stimulant! Et cependant la pensée de cette bonté méconnue à connaître doit nous conduire jusqu'aux cimes dont le faîte se perd dans les cieux . .. Oh! aimer Celu.i qui est si bon! L'AIMER, c'es.t un élan qui fait bondir dans l'lnlini de pauvres êtres finis et bornés.

81

nérosi~. Ne crains rien! Sois virile dans 1a Cro:x, car l'âme la mieux parlaJgée c'est celle qui •a le !Plus à soufuir, parœ qu'elle peut me témo~gner plus d'amour et consoler da. vantage mon Cœur méconnu et outragé. Courage, mon e~ant, 1e s.uis cgnfent dt toi. ·Rive ton >Cœur au mien par une prière humb!e, confiante et persêvérante, et J:ievant la sowllirance redis tollljours: Il n'y a pas de ,Croix sans Jéws, e1 a.voc ·Lui .je puia tout. .P. F ABER

--·---··Hl·,..------Les Vêpres

Les \llêpres sonnent... Dans l'a.prèsmidi ·Calme, et au-dessus de la plaœ vi·de, les cloches n'ont pas le m!ême son que le matin. • . 'Personne ne vient aux y,epres? St, mais !'•assistance se fait de ·plus en plus rar-e. Aux g-randes fêtes, certes, l'é.>glise s·e remplit aux vêpres .comme pour ta messe. mais les dimanches ordinaires .. . à Autrefois, toute la maisonnée . allait Je souhaitemis, mon enfant, voir ton âme à vêpres, sauf celui qui: « ga;dalt :., ~1 s.i dtère .coowrendre !!Jius paofailement la va· oe dernier était, à tour de role, le peleur de la Croix et le mérite ·de la souffran- re ou l'tm des !2Tands g;a~çons. E~co­ r·e ·ce gardien pr.enait-il sot~ de sut~ ce. Qu'il est petit le nombre de ceux qui con· ses Vlêpr·es sur un livre, . et, 1l se l~vatt naissent et estiment ce trésor que je n'offre qu,and la grosse cloche annonçatl le , qu'â mes amis! Et ~nJjant un qu.art d'lheu- « Ma1J!Ilifkat ". n'·en reste ,pas m?ins vrai.'9ue lofIl re de soultlîranœ SUIJ!POrtée ,par amour et fiœ .des vêpres est 'Plem• de poëste. Corn· da~~s l'union â mon divin Cœur donne plus ment en s·erait-il autrement? N'y chande nré.rites qu'une année de ferveur et de te-t-:On pas les plus vieux poèmes ~u consolations! monde, ·ces psaumes ·c~'posés: votlà ll.a Croix c'est le !Pain des forts dont mon troi-s mi1l·Ie ans, par le ro1 D~vtd pou~ Père 'Célest~ m'a nourri dooant mon pèleriles chantres du Temple .d e jerusalem. nage terrestre. . . Hs ont beau être en latm; on a beau La Croix .renterme une vertu exp1atr:ce, même, ne .pas bien eom;pr.en.&r·e l_es.tra· une vertu méritoire, une vertu r~aratrice, ductions données pa; le~ 'ParoJSSJe~ e't elle est un véritable apostolat. il éman'e de leur melopee une bea~ Voilà pourquoi, âme hien a~mée, je sou- singulière. On va quelquefois très lom, haite voir en toi cette énergie surnaturelle on entr-eprend de véritabl-es ;yoy~JZeS qui montre la ·Croix sous son vrai jour et pour visiter des monuments en rumes. la Jait emibrasser dès lors avec amour et gé- des murailles croulant.es, dont toutt

·------------· -Jésus l'âme fidèle

vie s'est retirée; les psa:nm~~ des vêpres surpas__~nt en anhq~lte les pl~s 1énérables reliques de 'PI·erre, et tls n'ont pas ;perdu leur âme, eux. et ils sont aussi vivants qu'au jour où Da1id les essayait ~ur sa harpe: Dava~­ taj!'e même. Car 1Is ont a·cquts ~·~s SI· rnificatio'ns .nouvelles. et ~es mtll:ar?s de .Jèvres QUI les ont chantes y ont lats· .;_le souffle du 1g enre humain. Toignez que J.es VJêpres se chantent auX heures les pl'us lumineuses. de la • umée et qu·e dans la belle sa1son. le 10 • ' ' l', soleil entre à p·leines portes dans . e~lise, aJllumant les ·o rs des ohandehers, parsemànt les dalles .de fleurs de lumière. ·et transfo·rmant le plus mo~;~ete vitraH en un brasier de pierres preCieu·

ses.

.

... La sorti·e des vêpr~s. Aussi ~ts­ crète que l'entrée. A Pe~:fie une brey~ rumeur de pas ou de votx, ,et tou~ seteint. Plus JProfo~, IP!Us m~la_ncoltque, k si1ence de >1'o1stVete dlom.Ill!~ale envel-oppe le llouiflg qui semble desert. De fait, il n'y reste pas gr:and monde. Comme 1es ·citadins, les ~~s dp bou:r:g, pour peu qu•e le teJ?·PS s Y prete. ne manquent pas de fat~e leu~ tou~ de campa,gne. !Sauf ceHes d.es cafes, ou se réfu·gient quelques maniHeurs. toutes les ,devantures n ferment; .'Plus de visa.œes ~uetteurs ·derriè:r.e les vttr·es; on pourrait presque tnaversa: le bourg sans être vu. Ne vous y fiez pas, .ce~ pendant. Void un pan de ~i'deau 9u1 boug-e: la mère une Telle.qm, t()ute Impotente qu'e11e soit ·et rivée ~ s·on fa~­ teuil, n'a pas encore renonce au_ phisir die s'ilfltéresser aux Jrens qm .p assent. Ce plaisir, n'est-ce .p as le dern~er qui reste aux très vieilles gens, aux Uir firmes qui ne peuvent plus !boUJg·e r de plaœ, aux ma·lades, qui ne ·peuvent :pas mourir? !La vie est une mer sur Ja.quelle on na•vi-

rue: mou,rir, c'es-t arri,ve:r au port.

Les beaux arbres Les lgroSI9es ne~,ges de cet hiver ont renve!fsé dans 'Ies !forêts de Mâche ( 1500 m. iHérémen.ce) un épicéa dont les dimen.sions méritent que1que attention. Nous étant rendu sur l·es lieux, nous avons ~constaté que cette sUJpet1be plante que dans la -contrée on .aJP!pelait " le R~i ·de la Forlêt » , -po·r lait un titr·e ·bi~n mérité. Ellle .a été brisée à 3 m. drtt sol'; sa •l011Jg'Ueur tota~e est de 47 m. avec un fût parfaitement r·ecüligne et un voaume de 24,50 m3 auquel il faut ;ajouter environ 3 stères de branches. A 1 m. 20 du sol son diamètne est de 1 m. 30 1à 20 m. de hauteur il es.t ·encore die 0 ~- 90. C'est .de nos essences résineuses un .d es plus !beaux slpécimens enreg-istrés jusqu'ici. Il .a été ,vendu 260 fr. à des artisans d'Hér-émence, alors même que sa base ·est .fortement tarée. ~son âœe peut être évalué à enlviron 400 ans. IDe temps immémoria,l les fot1êts ·de Mâche et .Riod on.t été conservées et mises à ban 'c!Je coupes pour ,prot~ger les !hameaux, qui :son<t à leur pied, contre les av.alanch·es d'ont les ·couloifls memaçanlls 'S'Hilon.nent la monta~ne. INomlbœux sont .en-cor.e dans ces vas. tes futaies ·les sapÎ!Ils rouges aux dimensions extrao11dinai.res ·q ui donnent un aspect _g-randiose à ·La sauvag>e et piHoresque r-êgion de la " Grotte aux Fées». Comlbien on .se 's ent .Peti-t et éphémère à dté .de ces géants ·d'un autre â_g<e .qui, supet1bes et im'J)'assiMes ont vu .dêfiler 1à leur pied les générations dies siècles .passés. ,__()!--

L'autorité et la charité dans l'Eglise UEgHse est un organisme d'action. Cette action, •qui s'exerce en vue du


as

82 bonheur éternel de ses membres, est multiforme. Elle consiste notamment à org.aniser la pratique des vertus chrétiennes. Au point de vue qui nous intéresse, il imlJorte de signaler l'organisation au sein de !~Eglise du respect de l'autorité. On a dit ·que !"Eglise cathohque est la grande école du respect. Au point de vue social, elle donne un exemple particulièrement important en ce teiiliPs de crise de l'autorité, par la manièœ dont elle fait respecter dans sa vie propre le principe d'autorité. Aucune autorité n'est entourée du respedtde ceux qui lui sont soumis comme le sont les chefs de l':Eglise cathoHque, le IPape, les évêques, et même les pasteurs des paroisses. Alors que, dans la société •civile, le respect des lois se véduit de plus en plus à la crainte du gendarme, les catholiques du monde ·entier observent les lois de nEglise et obéissent à l'aut()rité religieuse, qui n'a aucun moyen matériel de forcer l'o·béissance. Disons-le bien haut !~E­ glise cathoHque donne par son ~rga­ nisation même une très haute leçon sociale. L'Eglise organise .aussi la pratique de la charité: elle s'est toujours intéressée au bonheur temporel de ses ouailles, elle .a notamment toujours favorisé l'effort d'ascension des travailleurs manuels. Les ihist()riens nous apprennent comment, sous son influence, le sort des esclaves s'est amélioré, l'affranchissement s'est développé et finalement l'esclavage lui-même a disparu. Au moyen âge, le servage était plus doux sous la -cro·sse qu'ailleurs: les -corporations ouvrières, les gildes de métiers avaient un caractère religeux en même temps .qu'économique, et elles ont toujours joui de l'aide bienveillante de l'autorité religieuse. Il ne faut donc pas s'étonner de voir l'Eglise susciter et favoriser l'onganisation des corpo-

rations modernes, que sont les SYndl. cats chrétiens.

Education familiale =

lN ou~ . avons ~is en évidenœ, dana un precédent arhde, quelques proœ. dés d'éducation entièrement faux et qUi cependant sont en faveur dans la plu. part de nos famil'les. INous devons signaler enŒre: iLes moquerbes et les humilW!tiofl! Un enfant a-t-il commis une faute, on le fait rema11quer à son entourage. S'il pleure, on ajoute: voyez comme il est beau; écoutez ·quelle belle voix il a et d'un ton moqueur, on insiste: tour: nez-vous de ce côté, afin qu'on voua voie 1bien, et quan<:l }'.enfant est en évj. denee, allons maintenant, pleurez bien fort, etc., et l'on s'étonne plus tard d'a. voir des enfants vindicatifs! A qui la faute? 1Aux parents, sans doute. . Une autre fois, on dira à l'enfant qu' 11 est un S()t, un nigaud, un idiot peutêtre. A tout bout de champ, on lui fait remar.quer ses maladresses, et plus tard, quand il aura grandi, on sera désolé de voir qu'il manque de dignitt Quoi donc d'étonnant! On a tout fait pour détruire en lui ce noble sentiment. Si, au ·lieu d~humilier l'enfant, on lui avait d'it en particulier, par exemple: Allons, mon fils, tu n'es pas un sot; si tu voulais, comme tu ferais bien les choses; je serais si fier d'a!Voir en toi un enfant .poli et tu as tout -ce qu'il faut pour œla. L'enfant .ainsi encouragé, sans dowte une tout autre allure. lEt notons •que les moqueries et les humiliations ne sont pas seulement purables aux parents peu préparés

~ mtsswn d'éducateurs, mais souyen! aussi à des maîtres et à des maî~es ~e c~Ilèges, de pensionnats, d'écoles pnma1res. Que de faits je pourrais apporter en preuve et par suite que d'études frapjieS de nullité! Que de vocations per~es!

Colère et faiblesse

11 y a des parents qui ne savent ja11ais punir, sinon quand ils sont fâ-

dtés, et alors oe sont les gros mots qui

se succèdent sous f()rme de jurons, d'in-

L'enfant. ~ Mèrè, je ne saurais. La mère. - Si, tu saurais bien, dépêche-toi. L'enfant. - Ce n'est pas à moi à faire cela, c'est à IPaul. La mère. -Ce n'est pas à Paul que je m'adresse, c'est à toi. Georges regarde sournoisement et ne bou,g·e pas. La mère. - Tu ne veux jamais obéir; tu n'es pas sage, et de guerre lasse, la pauvre mère se résigne à fr-an. chir elle~même le degré de l'escalier. La voisine, elle, a un autr·e système : 1eNe menace sans cesse; du matin au !Soir! tElle fa it plus de tapage à elle 1seule que dix autres, on la cite dans le quartier comme un modèle du .genre. lSes enfants obéissent-ils? Il n'y en a pas d'aussi dés()béissants ni de si difficiles que les siens. Les menaces sans fin et les suppli.cations sont des procédés 'qui n'ont ja·mais réussi. La verge sagement appliquée, mieux que ce déluge de paroles, ·eût ôté à l'enfant la tentati()n de con·t.redire et l'eût contraint .à l'obéissance. Abbé Simon.

~res, de reproches; on frappe à tort rt à travers. En résumé l'enfant, dans ces conditions, ·est une victime, et il le sent bien. nest chlâtié, mais non corrigé. •D'autres fois, ces singuliers éducateurs affichent une lâcheté tout aussi déraisonna·ble. Ce n'est plus la -colère •ui agit, .c'est la faiblesse qui cède. Ecoutez cette mère: Quel enfant insupportable! Il est toujours le même! C'est à vous faire perdre patience! On dira it qu'il le fait exprès pour 11e faire iiâcher! Quelle pitié d'avoir un tel enfant! L'en nant. lui, ne paraît pas ému; il se tait, mais il sait ·que tout ce tapage va Wentôt cesser d que sa mèr·e n'osera le punir. L'enfant est-il corrigé? :NoUJS trou!Vons ld ans 4: l~A.merikani­ ·Pas le moins du monde, mais un peu &dh.e SI01uwei!zer-Zeirtuntg » qui 1paraît à plus mal élevé. New-Yorlk à l'usage ·des Suisses des Ba't!s.Vnils, une histori.ette amusante. Su.ppli()ations et menaces Certains parents supplient toujours Elle se passe en Va.lais, IPaTaît-i,J, d'aet semblent n'avoir à leur dispositi()n !près le i ouma 1 \ci-ldessus.: Dans urn IVÏ1Ja[g'e de nos montagmes que ce procédé pour se fa ire obéir, d'auires, au contr.aire, menacent sans rviv·a it une femme ldont ·le :pêdhé m:~g;non resse. Dans les deux cas, le résultat est et tenaœ était le lb.wa·nd:ag.e; sa lan~ue et son imGljgination étai.ent inusaIr même. Voici un fait vécu dont ch.a.cun de blles et leurs exÏigenlœs 1passaient avant ~es tra~v:altlx diU ménage, les soins aux Yous pourrait donner un spécimen: Georges, disait une mère à son fils, -emants .et au bétam. Ya me chercher J.e livre que j'ai la issé tLes a~utres montagnardes convilnrenif un ;our Ide 1}ui jouer un tour tout ma table en haut.

Ces pauvres femmes.


86 84

·en mesu,r.an't l'étenldue de sa ,passion ides comméraJges. IDèls l'instant où le (fuevder ru~elai~ ses dhev·rettes pour les ·conkfuire là ,J'a1)page, UŒle ,voi-sine con. sentit à -perdre une heure aiV.ec la balbi,~Jtaride; au bout de ce tetnJPS, comme par hasard, une deuxième viH.argeoise sur:vÏll1t tPOWf r.emiplacer lla !Première et reprendre ~·e ifiŒ de .la 'comversa.Hon. D'heure en heu11e, La ... muette eut l'im· mense ,pila,!str de tailler ·des bavettes arv.e;c ·Jta tpltllp.art des femmes du vH!a· ge, sans ·se dou~er de .Ja conS!piration. Tant et si, ..bien que, le soir, quand de '9heyrier r.amena ·son troupeau, elle etait ent:o11e ditW•a nt son chalet infati'i<aibtle, à k:l>i.slcu.ter les tderni~s nouve11es de la journée!! VhiSt<>ire est 1pl1aisante assurément, ~ifs ·oe ser.ait riJSquer peu que ,de 'J)aner que la tPlus thelle moitié td'un vil[,age valaisan n'eut jamais .I.a cruautê de ISe moquer de la sorte d'une fLUe dllive ·trop Joqua'ce. Oha.que .canton, ohaJque loca'l·ité a ses balbiJlardles - et s·es btalbMHards .aussi - ,; .c'est failre torl à nowe !POPUlation que de l'a·ocuser, elle seule, de ce trarv•ers: nos V.a~aisannes ont bien trOi]) ld'oUJVra.ge à albattTe de l'éliUibe à la nuit ,pom arvoir le temps de ,perdre... du telTIJPS !

Economie domestiCiue Suilvant Rollin, voici les ,principes les p1us essentiels de l'instrudion qu'une mère doit donner à sa ir! le sur l'économie: 1. R~er sa dépense sur ses revenus et sur son état, sans jamais se laisser emporter au delâ des bornes d'une honnête bienséaru:e par la coutume et l'exe~Je, dont le luxe ne manque pas de se prévaloir. 2. Ne pren/d!re rien à crédit chez les marchands, mais payer argent corru>tant tout ce qu'ils ont de meiUeur, et de 'l'avoir à moindre prix. 3. S'aJccoutumer à regarder· comme une g;rande iDJjustice de faire ·atlendire les ouvriers et les domestiques pour leur payer ce qui

un oignon, de le co"per en deux et d 'en le~r est da. • :Lorsqu'Un hôntnte aura

tra.

va1J'lé ,pour vous, pruyez-lui aussitôt œ q · lui est dû pour son tra~Vail; et que la r~ COI'JlPeDSe du mercenaire ne demeure jama~ chez nous. » (Tobie). 4. Se ~~-ire ,présenter et arrêter les co-"llfes réguherement tous les mois, les elon sans manquer à la fin de chaque année. 5. Dans le règllement qu'on fera des 'dt. penses, qui doit tou~ours être proportionnE aux revenus, mettre à •la tête de tout la por. tion desti~ée et due au~ pawvres. Le moyen .le plus sur et le plus aisé de s'acquitter li· dèile~ent de ce devoir c'est de faire cette ~· para110n dans le moment même que l'on reçoi.t quelque somme de .s es revenus, et de la mettre à part comme un dépôt. La libéraJi. té coût: moins quand on a de l'argent Ilevan! ao1.

Recettes et Conseils {JONSBRVE DE HAAlCOTS VERTS Ils doivenil êl·re tfraîohement cueillis, par un temps sec; •les grains ne doi·vent pas être encore formés, épluchez-1es comme à l'ordi· naire, puis plongez-les dans de l'eau bouil· l~nte ~~ salée pour les faire blanchir cin!j l SIX mm.utes, égouttez-·les et mettez-les rdroi· d.ir dans de l'eau lfroide. Egouttez-les et mel· fez-les en œ!acons ou boîtes dans lesquels vous versez de l'eau froide légèrement sa· lée . .Souchez ou soudez suivant le récipient. On fait bouil'lir une heure un <;-uarl pour conlen2.nce d'un demi-litre et une 1heure el tdemi pour 1 litre. 'Les har.icots en grains se font de la même manière. PIQU~ES D ' AIBEll:LES C'est généralement à la ,canwago.e et plus précisément dans le potager qu'on est exposé aux piqOies d'abeilles. Or, on n'y a ordinairement aucwt ~apique pour soulager œtte ·cuisante dou•leur. ,H slllffit dans ce cas, pou.r ,prévenir la cui• son et 'l'enflure, d'arracher précipitarnmeat

frotter la pulpe sur l'endroit attein t - après ,~oir retiré Je dard ,- de manière que le jus péoètre dans la ,p laie el y coagule le venin.

UNE EXOEiUlJBNTE Ll'MONAIDE Pas coQt.eust, diélicieuse, faci le à i[JTépa-

rer. telles sont les qualités de la boisson dont voi.ci fa recette. Les heureux lecteurs de ce suwlément pourront se rire des· chaleurs venues .pour dessé!cher tant de pdais et de gosiers. Voici la recette: t. Cot~jpez Ulll citron .l petits mo11ceaux (avec le zeste) dans un verre de vina.igre blanc ou rouge. laisser ma'Cérer trois jours; 2. mettre 10 -Jitres d'eau dians une bonbonne, y a jouter le wnaiglre et le citron, 1 kg. de sucre cristatlisé ou en morce:wx et 5 gr. dt houlblon (ou à d~aut de houbloo une petite poignée de fleurs de tilleul); 3. la)sser ~rois jours, remuer matin et soir; 4. au bout de trois jours, mettre en bouteiJ!es ; coudher les boufeilres, les relever au bout de trois jours. Celte limonade est .peu coâ~se., rien ne nul comme d.ésa1térant et ra5raîd!issant et ~ dirai !Comme boisson nutritive et tonique; elle ne présente ni les dififkultés tle diigestion ni les im:.onvénients et les dangers qu ' offrent en général les boissons factices que l'usalg'e a .rqpankt'ues pa·nni nous. Le ci1ron dont le prinoLpe actif est l'acide citrique est classé parmi les plantes ~péritives. Son action est antiseptique, astreinJ~nte. diurétique et antir1humatismale. [.'acide citrique est un stimulant de la digestion. Le sucre est une substanœ très nutritive qui es1 peut-être la source presque exclusive de l'éb~e musrulaire. Principales ·!ndications: arthritisme, rhumatismes, diminution. d'appétit, di,g estions laborieuses. Cette limonade convient particulièrement aux personnes qui ont h fourair un travail muscu:l:aire considérable; elle se prend pure ou mélangée aNec du vin blanc ou rouge; aux repa•s ou entre les repas, aux C!ha11T11P5, à l'atelier ou à l'usine, en Cltllrsion, etc.

Son usage oonstant diminue ou !a it di s'Paraîtrc le besoin de toutes ]es autres bois'Sons eJOCitantes.

POUR BLQLGNBR LES TAONS DES ANIMAUX H faut maintenir les écuries dans l'obscurité; .recouvrir les dhevaux Ide filets quand on les conduit au travail; imprégner les parties du corps de l'animal où les mouches et les taons se posent de préférence, de certains Equides rlont T'odeur est insu,I~portable à ces insectes : infusions de feuilles de noyer, POUR IfA·I RE DISP ARAITRE 'LES T AOHES DE SUEUR Sur la laine blanche ou sur les étoffes de soie on fai t disparaître les taches de sueur en les 1humectant avec de l'eau tiède dans laquelle on a versé queiGues gouttes d 'ammoniaque. On rince ensuite avec de l'eau claire et l'on repasse l'étdlfe à l'envers ou à J'endroit en plaçant un linge fin et sec entre le fer et l'étoffe. 100NSE~V ATION

IDES CONFITURES 1Pour éviter les .fermentations, les moisissures, et les cristallisations c,ui se produisent ordinairement dans les cornfitures, il !faut stéri liser les vases destinés à les rece· voir en les plll'çant dans une eau tiède c,ue l'on porte à l'ébullition. On retire un à un, avec une pince, les pots de l'eau bouillante. on y verse aussitôt la contiture chaude, que l'on recou.vre d 'un rond de papier trempé dans l'alcool et d 'un papier qui la garantit de tout contact avec l'air. CERISES AU SIROP OU SECHEES 'ReJ!lPlir de cerises (ou de fraises) des boutei~les à la1ge goulot, ou de& bocaux à fermeture hermétique poUNant aller sur Je feu. faire le plein aNec un sirCJ!P à 27 degrés, obtenu par la dissolution de 900 grammes de sucre par litre d'eau. Boucher et ficeler solidement les bouteilles et les flacons. Faire bouiŒr dans une maMJite, sur un fond


86 de paille, pendiant GUatre minutes et !«l!ser tomber le feu. 1Etaler les cerises, avec ou sans leur queue sur des claies que l'on introduit au four, après la cu,isson du pain, lorsque la température intérieu.re n'est ,p lus que de 80 à 90 degrés. Un séjour de 10 heures suffit.

Destruction des chenilles Un pmcédé très simple et très ét oHonll· que pour délbarrasser les plantes des chenilles, qui commettent de grands dégâts, consiste en l'emploi de l'eau de sureau prépa· rée de la manière suivante: Choisir des pousses de sureau de 50 à 69 .centimètres de longueur, les mettre dans un seau rempli d'oou et ·faire bouillir pendant vingt minutes. Cette élbu,.bun prolongée donne un liquide noîratre, auquel on aioute une égale quantité d'eau froi.de. On répand .ce liquide en pulvérisations sur les plantes envaJhies par les chenilles; celles-ci, dès qu'elles sont touchées, se déta:ohent des feuiltes et meurent. [!eau de sureau est sans danger pour les plantes. Contre le puceron lanigère Appliquer en mai et en juin, à l'aide d'un !pinceau un peu dur, sur les parties des potn· miers atteintes par le puceron lanigère et en ~rotiant, pour que la. wssolution pénètre ~ans ·les fentes de l'éconce, un mélange de j100 grammes de s•avon noir dissou·s dans un !litre d'eau tiède auquel on ajoute 100 grammes d'a•l:cool à brû'ler de commerœ. Pour conserver le bols [.e bois se conserve parfaitement si l'on a JPris soin, que:lque temps avant d'abattre ra.rbre qui l'a fourni, de pratiquer une in~ision ci11cuJlaire dans l'écorce. J

, [.es bftcherons qui ~loîtent les immenISes forêts de took au Siam, ont tous adopté Wun.e façon empirique, une manière de pro· joéder ana'logue. Au moment où la sève est len mouvemeni, i1s font autour du .t ronc, à ~uatre pieds au~esSiUs du sol, une incision ~irculaire ou bien une incision profonde q:ui

87 jatteint le cœur sur deux faces ~osées. Au ftxmt de quelqt.œ~ moi·s, l'arore est saigné ~~ c'est à cettte méthode que le bois de retk f;f.oi t son exceptionnelle rési·stanœ à tous 1 ~agents de destruorion. Serge d'' Avril. et

Destruction des fourmia IMél'angez .dans une .c asserole &ur le 1 . ~ tl_eux [parties de soufre et une de potasse. lorsque ces ma.tières sont fondues, on les re. ltire diu feu, on ·les Œéduit en poudre et 00 en lai~e in~user une petite partie dans d~ l'eau. I l sufù t d'asperger av~c cette ea 11 Je; )ïounniHères et 1es fi·ssures par où les insee. tes rentren·l d'a ns les maiiSOns, pour que tou. 'les les fourmis di·spal'ais·seni. Nettoyage des étoHes avec lea featn11 de lierre 1Les ~euilles de lierre jeunes et bien ver. tes détachent tous les tissus. On prend une vingtaine de feuilles. On les Ja.ye et on les dépose dans une terrine. On verse dessus un demi-litre d'eau bouif. lante. On lais·se macérer au mo!ns 2 heures. On brosse avec cette solution les vêtements à nettoyer. ;Les couleurs s'avivent et l'étoffe revient vite à son éclat primitif. On nelto:e bien ainsi la soie, même les rubans noirs défraîchis par un long usage. !Mais il faut ensuite laisser sécher avec soi-n et se garder de repas· ser après la remise à neuf. .Moyena de découvrir les falsificatiolll du lait Le lait' qui oa été écrémé ou adk:litionni d'eau a un goût a:Gueux, il est moins opaque et a une teinte bleuâtre. S'il contient de la dextrine. une so1wtion d'iode lui donne UIH! teill'te rougeâtre. il tourne au !bleu sou.s l'ill· fluence .de ce produit. S'il est pur il s'épaissit 'à la cuisson et colle aux parois du vue dans lequel on le fait bouillir, lorsqu'il COlltient de l'amidon ou de Ja farine. Il devieaf mousseux quand on l'agite, lorsqu'il COll' tient du jaune d'œuf.

. .... '

Variétés Plêlê eucharistique te héros est un général frança~s, l'un de.s ~u.s ~eunes et des p1u,s brillants qui se soient distingués pernùnt la grande guerre. .fn traversant les villages du ~ront, accompagné d~u.n oUicier d 'Etat-Mrujor, le Général s'arrêta:i1b devant toutes les églises, y en· ~rait, s'agenoui,fl-ait un inSJtant, puis re!JJar· ~it. Comme œs c paru.ses » fréquentes in tri· filaient son compagnon, le général lui di.t : - Si vous aviez l'oocasion. de passer de· vant la maison de votre ami le plus cher. n'irjez-vous ,pas frapper à sa porte et lui dire ne Mt-ce qu'un mot de tendiesse? - Oui, sans doute ... - Eh bien,! Celui que d'aime plus que tout au monde se trouve là, danSJ chaeune de ces demeures sacrées. Bt vous comprenez que ~ne puis pas ne pas lui rendre, en passant, 110e petite visite . . . N'est-ce pas d'une saveur tout évangélique comme cette ,dêli.cieuse ,pensée de la B. Thérèse de l'Bntfarut Jésus: « Ce n'est pas pour rester dans le olboire d'or c;ue Jésus drscend! (lhaque jour du ciel, mais a1in de lroUiver un autre ciel, ·le ciel de notre âme où il prend ses déiices. » Colonisation el catholicisme Le gouvernement prOIVIÏncial de Québec towjoUTs recour~s au clergé pour diriger If a.océlüer le .mouvement de colonisation Jllmi les Camadiens.ifil'.ança.is. Cette annh, ~ gouvernement fédéral d'Ottawa est entré r&olument d~ns la même voie. I•l a retenu les services d'une douzaine de rnission.naiRB colonisateu.rs, aUJ!Kl.·uels S. Bm. le cuhl BégJn a donné comme supérieur Mgr lldlé, viatire apostolique de l'Ontario-Nord. 1111 nombreuses excursions furent organisées _.ani l'été en faweur du clengé des viei11.es et des aspirants co[ons, pour leur connaître les régions nouvelles, not-amlirai le No~d, que traverse le 'Iranscontilfntal na.tional, qui se c.OOveiqruJe avec une

grande rapidité. Des diocèses complets s 1y peu.p:ent en quelques années. A l'autre ex· toomi~ de la province de Qu&ec, dans la Gaspésie, près de .J'Atlantique, on signale égarlement des progrès extraordinaires.

Enseignement professionnel L'année dernière, le Département de l'Economie publique .a alt'Oué des s!lPvenJions pour l'enseignement profes.sionnel industriel à 424 é!'aiblissements pour un montant de fr. 2,662,283. Parmi ceux-ci on txouve 354 éco· les complémentaires profession.nehles, 51 écoles pro~essionnelles et 19 musées et coiiections de <llllttériel d'ensei·gnement.. Quant à l'enseignement pro5essionnel commercial, il a .bénélficié d'une somme de fr. 2,412,361 qui a été r~aJrtie en1re 195 .établissements dont 9 écoles de JhGJutes étmies ·commerciales, 43 éco.les de C<Xmmei1ce, 6 écoJes• d'adiministrat·i•o n et 137 éco'les complément•aires commer· ciaŒes. Objets de pansement 1Les objets de pansement les plus indispensables et qui devraient se trouver dans tous les in.térieu:rs .sont: le coton ou ouate hy;drophile, les mmpres·ses de gaze et les bandes de toile ou de gaze. · Ces olb~ets se trou ven~ tout stérilisés dans le commerce en boîtes ou en paquets. Toute boîte ou tout paquet .sera ou.vert seu• lement avant l'emploi. ·Pour éviter de conserver des paquets enfantés qui risquent de s'infecter, il est bon de se procurer, non de gros paquets, mais plusieUTs petits qui pou.rront ainsi être utilisés entièrement pour un ou deux pansements. !L'ouate hydrophile est du coton qui a sulbi une .(,',ertaine préparation qui l'a purifié et rendu absmibant. Ce coton hydrophile est bllll!IC et se mouille instantanément. Il peut absorber de notables proportions de liqui·de, :Les gazes pharmaceutiques sont des tissu's de coton à maille as•sez grandes et sans apprêt. Ces gazes sont découpées et repliées· sous forme de <:ompresses de différ,entes dimensions.


88 Les bandes sont destinées à maintenir les pièces de pansement. Elles sont en toile ou en gaze. 1Les ban-des de -toiJe ;doivent êlre souples; autrement elles seraient difficiles à applic~uer. Elles ne doivent pas avoir d'ourlets. Une bande de toile ou de gaze ne doit pas être trop large, et !·a largeur doit varier suivant la natll!re du pansement à eiifectuer.

Supplément au 3to .9·10 de ,1' &cole" sans aut.re !rein que le caprice, sans aulrt morale que les bas instincts de l'homme. On peuJ, à tJ,a rigueur, se passer d'un .président oq dun dé!pu~ê; on ne ,peut pas se p:~.sser dt prêtre. .Et pourtant, il en -manque de plus en En mai.ns endroit.s, il n'y a qu'un curé pour p1us'eurs :paroisses. Demain, ce sera pirt, si [es ·jeunes ne viennent IJ?aS remplacer ceu: qu'emtPortent l'âge et la fatigue. D'où vient ceilte pénurie de IJ?rêtres? La cause .principale, c'est que • trop de jeu.na gens ne répondent pas à leur vocation •.

1S~lt

~--

La vigne dans les Ecritures =

i

((;Mon .Père -est le •Vigneron .. . Tout

f rameau qui pO'rte des .fruits, il l'émon-

Nulle image ne revient plus fréquem- ; ,d era ~fin qu'il en ,porte ·davantage ::o. Jl)ent .que ~elle de la vigne, dans l'E- 1 .Les v:gn·e~ons savent tous les ~ravaux criture ISamte. .Dans l'ancien Testa- que necessite la -eultur.e de la. vtgne. Il 111ent, le ;peuple -d~lsraël est a!Ppelé la 1 faut cr;user le, so,l pr~ondement. Il vi~tze du Sei~neur. Dans l·e nouveau i f~ut deposer_ ·de 1engrats autour du Tous les objets de pansement doivent être Testament, la ~Vigne est la figure de Pied d~ la v1gne. Il faut arracher les rangés dans une armoire et rester toujours I'E,glise. Jésus-Christ, 1d!a ns trois pa- l ~1auva1ses ~e~es. Il faut plan.!er des à la même place de façon à pouvoir être faraboles, nous parle de la vigne «Un echalas_ et her a ces tuteurs 1~ Jets encilement trouvés en cas ode besoin. homme avait un fig-uier planté dans : core fa~hles. Sous la chaude m_fluence Un Pont sur l'Hudson sa vigne ::o. Ce sont les premiers mots du soletl, les bourgeons -de la v1gne se Des bea Inusables .If est question de doter New-York d 'u.n Un savant aiiJglais qui étudie la ~sistan. de la parabole du figuier. « 'Le royau- 11 gonflent. ~Les vrilles s''allong-e nt compont au-dessus du fleuve Hudson. Il coûtete •j' un Hl d'araignée a étalbli que ce fil li· me des deux est semMable à un père me de petits cordages cherchant à s'acrait 180 millions ode d'o llars et -serait achevé fre une résl9tance supérieuœ'e à ia soie et de fami}i}e qui sort, aux di.fférentes : crocher ~- un a.ppui. Oes grappes de en cinq- ans. hlême aux câlbles les plus puissants, louit heures du jour, afin de louer des ou- , fleur~ s ~pan_omssent. A l'h~ure de La métropole am~ricaine compte actuelle~roportion gardée bien entendu. Il a calcu. vriers pour sa vigne ». On se souvient 1 la t~Ille, Immt_oyablement, le VIgneron, ment une population de 9 mi.llions d 'habité notamment qu'un poil de bar'~ d'homme de -cette _phrase ·die la parabole des QU• 1 arme elle son secateur. retr~nche les rata.nts, dont 2 millions au. moins hah:tent la est 18,000 Io!s plus gros CjU'un f.il d'araign&, vriers de la vig.ne •qui se lit •chaque _an- .meaux g-~urmands .. ·La Vlgne pleure. banlieue el ne viennent au cen tre que pour Le fil d'araignée casse, mais ne s'use ja· née, au di_manche de la ISeptuagé!Jme Aux oarhes a~~utees, el!e . verse de leuiJ" travail. lma.is. Le savant a,nglais conclut que si l'on , II y avait un hoilliiile, ,père de famil- grosses la~es ..St eU·e. en •etait capable, C'est uniquement à son pont - le célèbre bbriquait des bas u.ve-e des !ils d'araignâ le, ;qu_i !planta une vigne, ·l 'entoura d'u- 1 eU~ r~m-e!ICieratt le vtgneron de -c~tte pont de ·Broo~lyn sur l'East-River - que ne haie, y .creusa un 1presso-i r et bâtit ! o~eratt~n douloureus~. Car c~tte tatpe tes bas seraient inu:sables. Long Island a vu sa population passer en On a essayé à Madagasca,r de tisser la ane tour». C'est la IJ)hrrase initiale de j nece~saire. ~era le pomt de depart d ucin<;u.ante ans de 300,000 à 3.000.000 alors so-ie de certaines araignées. Les résuUats ae la :paralbole des vignerons hcmucides. ne fecondite 1plus ·llrande. Des ~ra ppes que New-Je.rsey ne co-mpte que 1.600.000 ha· 0011~b!ent pas QIVOir été très probants. Qutl les pélerins qui visitent la ·P alestine nl~s nomlbreuses et plus belles a,ppabitants. En fa<:ilitant la tre.verske rapide de espri t ingénieux s'attaquera de nouveau l aous disent que les vignes de 1ce .p ays nutront sur ses 'branches. l'Hudson, œtte situation changerait rapide- tésoudre le problème de l'utilisation de la avnt -célèbres pour la grosseur et l'ex- 1 Pourquoi cultive-t-on la vigne? Estment. !soie de toutes les araignées? œllence de leurs g-rappes. On les en- ce pour l'épaisseur de son ombrage? loure d'une forte dôture pour les ga- Est-ce pour la beauté de ses fleurs? Une machine •an• pareille rantir des ·bêtes sauvages, en particu- Non. La vign·e n'est pas une ,p lante A l'allure moyenne de 60 pulsations à la Parmi mes paroissiens itl s'en trouvait 111 lier des renards et des ·chacals. On y ·d'ornement. ISon bois n'a aucune vaminuie, le ·cœur bat 3600 fois à l'heu.re, qui ne passait jamais. devant l'égJise sans J hâtit une tour, du haut de laquelle veil- leur. Rappelez-vous la question que 82400 fois par jour, 30.076.000 par an. entrer! Le Jnatin, quand il allait au travaiL le le vigneron qui refoule les incurSions posa le .Seigneur à son prophète EzéA 80 ans, sans tenir compte des émotions le soir , quand il en revenait, il laissait lia des maraudeurs. chiel: «Fils de J'homme. dis-moi, ~u ni des maladies, un cœu.r a battu 2 406000,000 porte sa ~lie et sa pioche et il restait 10111«Je s ~ uis la vraie viigne. Je suis le milieu de tous les .::~utres bois. que fefois, près de deux miHiards et demi de !fois. temps en adoration dewant le S. SacremsL cep et vous êtes les rameaux. Le Christ ra-t-on de celui de la vigne? En ife-raLe prllre ntces•alre Oh! j'aimais bien ça··· Je Jui ai denl1lllllllliassimile ·lui-même •à un ce,p de vigne t-on des ,poutres, des soliv-es, des planILe prêtre e&t indispensable. As-tu réJléune fois ce qu'il disait à N dzns l"Evangik 'Le ·Sau!Veur, dans le ches utiles. à -queDque œuvre? Pourrachi à ce que serait la vie si on sll;ppr~mait pendaillt ces lon•gues visites qu'il lu.i Tabernade, n'·est-il pas la Vi•g:ne iné- t-on, td\u moins, en faire un ustensile le prêtre? Plus d'ollikes reHgieux; plus de Savez-vous ce ~u'il m'a répondu? 'uisaŒ>le d''où s'écoule toute la sève sur- quelconque, une cheville là laquelle on be.piêmes, dt'enter.rements, de mariages à l'é- M. le cure. je ne lui dis rien. • Je le -de la grt1âce? Cette sève dr· suspendra •quelque chose? Non. pas glise! Plus d'i,déall pour élever les cœurs de de et il me .regarde·· Oh! que c'est cule dans les âmes unies au Chrïst e> mlême une cheville, il n'est thon :à rien. » temps à autre au-des-sus du terre-à~ierre. Le n'est-il pas vrai, mes enfants? leur fait produire dies :fl·eurs et des Qu'est-ce ·qu'un homme qui ne corresmonde retournerait bientôt à la barbarie, Le saant çuré d'Are. ~irituets. .pO'nd pas au •but pour lequel Dieu l'a

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