88 Les bandes sont destinées à maintenir les pièces de pansement. Elles sont en toile ou en gaze. •L es bandes de -toile :tJoivent êlre souples; autrement elles seraient difficiles à applic.uer. ·Elles ne doivent pas avoir d'ourlets. Une bande de toile ou de gaze ne doit pas être trop large. el ].a largeur doit varier suivant .l a natUTe du pansement à effectuer. Tous les objets de pansement doivent être rangés dans une armoire et rester fottjours à .la même place de iaçon à pouvoir être facilement trouvés en cas de besoin.
Un Pont sur l'Hudson ·Il est question de doter New-York d 'un pont au-dessus du fleuve Hudson. Il coûterait 180 millions •de dollars et serait achevé en ci n<( ans. !La métropole américaine compte actuellement une population de 9 millions d "habitants. dont 2 millions au moins halb:tent la banolieue et ne viennent au centre que pour leu•r travail. C'est uniquement à son pont - le célèlbre pont de •BrooMyn sur l'East-River - que long Island a vu sa population passer en cin<;IUI.nte ans de 300,000 à 3.000.000 alors que New-Jersey ne compte que {.600.000 ha· bitants. En facil:fant la traversée rapide •de .PHudso11, cette si luafi on changerait rapidement.
Une machine aana pareille A J'allure moyenne de 60 pulsations à la minute, Je cœur bat 3600 fois à l'heure, 82400 :fois par jour, 30.076.000 ,par an. A 80 ans, san.s tenir compte des émotions ni des maladies, un cœu1r a battu 2 406000.000 fois, près de deux miloliard"s et cLemi de !fois. Le prltra est nécessaire
ILe prêtre eSI! indiSJ>ensahlc. As-tu réfléchi à ce que serait la vie s i on su,pprimait le prêtre? .P lus d "o~ices religieux; plus de baptêmes, d' enterrements, de mariages à i'église! Plus d'i.d.éall ,pour éleJVer les cœurs de te!lllfPs à autre au-des·sus du terre-à-ierre. Le monde retournerait bientôt à la barbarie,
Supplément au 3(o S·10 de ,1' &cole" 1!J.21t sans a utr·e !rein que le caprice, sans autre morale que les bas insf incfs de l'homme. 0a peu.!, à ila rigueur, se passer d 'un prés iden~ 011 d "un dé'punlé; on ne ,peut pas se passer de prêtre. 1Et pourtant, il en manque de plus en pllll En mains endroits, il n 'y a qu'un curé p1us'eurs paroisses. Demain, ce sera pirt. si Œes ·jeunes ne viennent pas remplaœr ~~~~ qu'e~orfent 'l'âge et la fatigue. D'où vient cellte p!nu.rie de prêtres? u cau se .principale, c'est que « trop de jell1tts gens ne r&pond~:nt pas à leur vocation •.
Des bas lnu•altles Un savant anglais qu•i étudie la résislanœ •d' un fi.! d'araignée a établi que ce !il of. fre une résistance su.périeu!Te à la soie el n1ême aux câlbles les plus puissants, loufe ~roportion gardée bien entendu. I l a calcul:é notamment qu'un poil de bar'~ d'homme est 18,000 fo is ,plus gros (jU'un f.il d''araign&. Le li! d'ani.gnée casse, mais ne s'use ja· ima.is. Le 53/Vant anglais conclut que si l'on fabriquait des bas a,vec des fils d'araign& tes bas seraient inU:Sables. · On a essayé à Madagasca.r de tisser la soie de certaines araignées. Les résultais at oomib!ent ,p as alVOir été très probants. QutJ espri t ingéuieux s·•attaquera de nouveau l résoudre le .pr<~blème de l'uülisafiou de la !soie de toutes les araLgnées?
Parmi mes parotssJens ii s'en trouvait UD qui ne passait jamais. devant l'ég.l ise sans J en•lrer! Le 111atin, quand il allait au travail. Je soir, quand il en revenait, il laissait 1 la porte .s a -peHe et s·a pioche et il restait long· temps en adoration 'dewant le S. Sacrement. Oh! j'aimais bien ça ... Je ,lui ai d.emancN une fois ce qu'il disait à Notre-Seigneur pendaill! ces longues visites qu'il lui faisai~ Savez-vous ce <;_u'il m'a répondu? - Oh! M . .le cure, je ne lui dis rien. c Je le ~ de et il me .regarde •· Oh! que c'est bello n'est-il pas vrai, mes enfants? Le sannt curé d' Al1·
La vigne dans les Ecritures
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« iMon .Père est le Vigneron ... Tout rameau qui porte des fruits, il l'émon· Nulle image ne revient ?lus fréquem- _d era ~fin qu'il en ,porte oei!avantage ». 1 ment .que celole de la vigne, dans l''E· 1 Les v:gne~ons savent tous les ~ravaux criture !Sainte. .Dans l'ancien Testa- , ·que necessrte la cultur.e de la, VLgne. Il ment, le iJ>euple ·d 'Israël est a1ppelé la , faut m:euser le so,l pr~ondement. Il ~i~ne du Seif(neur. Dans le nouveau f~ut deposer . .cfe 1 engrars autour du Testament, la IVig:ne est la ·figure de 1 Pied d~ la vrgne. Il faut ar·r acher les l'Eglise. Jésus.Ohrist, dans trois ,pa- : ?1auvaises ~e~es. Il faut plan!er des raholes, nous .p arle de -ta vigne «Un 1 echalas. ·et her a ·ces tuteurs le~ Jets enhomme avait un fi~uier :planté dans 1 core fa~rbles. Sous la ·chaude m.fluence sa vigne». Ce .sont les pr·emiers mots du soleil, ,les bou~-geons de la vigne se de la parabole du figuier. «'Le royau- : gonflent. .Les vn:lles s"'allo,ngent c?mme des deux est semblable à un père 1 me de pe_hts .cordag~s chercnant à s acde fami)lle qui sort, aux différentes 1 crocher ~- un a.<pPU1. 'Des . grappes de heures du jour, afin de louer des ou- , fleu~ s ~pan.ouissent. A l'h~ure de vriers pour sa vigne». On se souvient ,~ la t~1Ue, ImPit.oyablement, le vrgneron, de .0ette ,phrase ·de la parabole des ou· · arme cf.e son secateur. retr~nche les ra· ~riers de la vig-ne •qui se lit ·chaque an· 1 meaux g~urmands .• ·La V1gne pleure. née, au dimanche d;e la ISeptuagé!Jine. •Aux oarhes a~~utées., el!·e . verse de , Il y avait un hoiiliiile, ,père de f·amil- grosses lan:tes.. .St eHe. en da1t capable, le, •quj tplanta une vigne, l'entoura d'U· ell: r~mefiCieratt le VIgneron de '~tte ne haie, y creusa un 1pressoir et bâtit · or:erah~n cfouloureus~. Car e;tte tatpe une tour». C'est ta 'J}h!J."ase inittale de j nece~satre. ~era le pomt de depart dula ;paraJbole des vign.er<>ns honucides . . ne fecondite tPlus ~rrande. Des Q'rappes Les pélerins qui visitent la :palestine 1 nl~s nomlbreuses et P'l us belles a,ppaoous disent que les vignes de œ pays nlltront sur ses branches. 1 sr.nt ·célèbres pour la grosseur et l'exPourquoi cultive-t-on la vigne? Estcellence de leurs gTa'P,pes. On les en- ce. pour l'épaisseur de son ombrage? loure d'une forte clôture pour les ga- Est-ce pour la beauté de ses fleurs? rantir des ·bêtes sauvages, en particu- Non. La viQ'ne n'est pas une ,p lante lier des renards et des eha·cals. On y d'ornement. 'Son bois n'a aucune va· bâtit une tour, du haut de laquelle veil- leur. Rappelez-vous la question que le le vigneron qui refoule J.es incursions posa le Seigneur à son prophète Ezédes maraudeurs. chiel: « Fils de l'homme. dis-moi, ~ u «Je suis la vraie vvgne. j,e suis le miHeu de tous J.es ;!Utres bois. que fecep et vous êtes les rameaux. Le Ch<Tist ra-t-on de •celui de la viR10e? 'En feras'assimile lui-mJême 'à un ce,p de ·vigne t-on doo i})Outres, des solives, des plandans 1'-Evangiie. ·Le ·SauYeur, ,d\ans le ches utiles •à ·quellq ue œuvre? Pour.raTabernade, n'est-il pas la Vi-gne iné- t-on, ·diu moins, en faire un ustensile puisalble <.foù s'écoule toute ta sève sur· quelconque, une clleville ià laquelle on naturelle -de la g'ltâce? Cette sève dr· suspendra •quelque chose? Non. pas cule dans les âmes unies au Christ e• mlême une .Cheville, il n'est !bon -à rien. :. leur fait produire des rfleurs et des Qu'est-ce •q u'un homme qui ne corres· fruits $Pirituels. pond pas au 'but pour lequel !Dieu l'a
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créé? Un homme sans valeur. Ne négligeons pas les leçons que nous donne la vigne. Comme le rameau est étroitement uni au cep, soyons unis à NotreJSeigneur, de cette union vita.le Qu'eng-endre la wâce. Comme la taille est nécessaire à la vigne, la sowffrance Pest aussi 'à J'!âme chrétienne. Aœueillons les épreuves, de quelque nature qu'elles soient. 'Les épreuves viennent de Dieu, le Vigneron céleste. Elles sont fécondes en fruits ex•cellents. Fruits d'a.cquittement <de nos dettes à la justiœ de Dieu. Fruits de préservation, de sanctifkation et d'apostolat. En •contemplant les rameaux chargls de grappes. écoutons leur secret lan·gage. So· vez. vous aussi, des rameaux féconds dans la vigne d'e lJEglise. (,Echo vaudois''). ~
Anx parents èt anx mattres Autour de l'éducation Voici, pou:r beaucoup d'enfants, la rentrée des écoles et des .catéchismes. A cette occa· sion quïl soit ,pe·nnis. à notre revue pédagog~que de r~e:1er AueDque~ devoilrs au sujet de la classe et de l'instruction publique. Convaincus de l'importance de l'éèole, vous y enverrez irès régulièrement vos en· ~ants. Mais cela ne suffit pas. vous devez aider et encourager le personnel enseignant. Sa tâche est grande et n'est · pas toujours facile. Ce n'est pas un champ ou une pièce de bétail que ovous coniiez à sa garde et à son dévouement, mais bien votre enfant, œ que vous avez de plus cher au monde. Sou· tenez donc les maîtres et maîtresses de vo· tre autorité: c'est pour eux une grande fOŒ"ce, et vos enfants le sentent bien. Si le maitre donne des devoirs l faire, des leçons à apprendre ne le blâmez IPas, surtout devant l'enfant. S'il punit, dites c,.u'il a fait son devoir et veillez .l œ que la punition soit fai-
te. Ne soyez pas assez faibles et cotnplaisanis polir croire ki'em'blée votre enfant, qui se plaint d'll'tle injustice, e t pou:r blâmer le maître sans l'enten'd're. Votre enfant seraitil dom: une pertection? Si vous jugez que le maître a quelque tort allez le trouver, seul 'à seul, écoutez ses raisons, et eJJpli<juez. vous loyalement avec lui. D'ordinaire, voua serez bientôt d'accord. !Du reste, il est bon que vous voyiez le maître de temps en temps: cela est si naturel. Il s'occupe de votre enfant 6 h. par jour, et vous n'iriez ~as 1que1<tueîois lui demander s'il est content, si l'enfant est s1udie111, s'il fait des progrès, s'il a lbon caractère, a'il est docile? Ne pourriez-vous pas aussi le prier de vous dire les déiauts qu'il remarque en votre erJant? Les parents ne sont pas touj9u.rs clairvoyants sur ce point; et, en tout cas, il est bon kie vous entendre avec Je maitre pour travailler d'un commun accord à corriger et à bien élever votre enfant. N'est-il pas juste encore de lui dire merci pour son dévouement et pour le service qu' il vous rend? Les Catéchismes sont beaucoup plus lmportants encore que la classe: l'âme vaut mieux que le monde entier, et le Ciel vaut mieux que la terre. Faites donc et avec plus de soin encqre, pour le Catéchisme, ce que vous devez faire pour la dasse, y compris, s'i1 vous plait, la surveillance du Catécbis· me. Assu:rez-vous si le texte est !bien su et bien compris; faites-le étudier, puis réciter. El bites-vous reidire ce qui a été expliqué au Catécilisme, les histoires qui y ont été ra· contées, les conseils prafu;ues qui y sonl donnés. Ce sont des choses que vous devez saovoir, comme vos enfants, et pratiquer mieux qu'eux. Otwuis le récent <Décref sur la Communioa des etiants, les parents oni plus c;ue jamais le devoir strict de donner à leurs enfanll l'instru'Ction reHgieuse requise pour être admis à la Communion et de les préparer l ce grand ade de leur vie.
S'i1 est hien de dire .souvent à l'enfant: , A'pprends ton catéch1sme! » cela ne suifit pas. Il faut aider l'enfant .à 1'apprendre. tJn ex<:ellent moyen pou.r les parents se· rait de lui expliquer sa leçon. Ce moyen alliait de nombreux a,van!ages. (. ·L'enfant n'apprendrai! plus alors -com· rne un perroquet, .mais conlltle un être intel· ~gent-
2. Comprenant .te sens des mots il retiendrait plus facilement sa leçon. 3. Les ex~plica·tions. données avec patience par .les parents prouveraient .à l'en[ant q•ue ses parents on·! du dévouement pour lui et de l'estime pour le catéchisme. 'L'enfant s'ap· pliquerait davantage. 4. Se contenter de se tâcher et de punir renfant li_Uand il n'apprend pas, parce qu'il de la peine à a,pprendre, ne facilitera pas 11 tâche ef lui fera prendre le catêchisme en digoût. 5. Ne pourrait-on pas ajouter qu'en ex· ~iquani la leçon à leurs enfants, beaucoup dt parents réapprendront leur catéchisme qu'ils ont peut-être un peu oublié. Ce sera ionc aussi pour eux tout avantage.
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La jeune fille an jardin Cette page est extraite d'un roman d'une délicate et tendr~ fantaisie. C'es,t un <:hapitre JIIX lraîclteurs d'idlylle. Pou:r la première fois, da ljeune fi.Jle au jardin • se trouve seule nec œlui qu'elle a distingué et qu'elle ·va lilier:
~ La • Fontaine du père Joseph • ne jaillis· llit poin' d irectement du sol, comme la llurce d'un .paysage idyllique. Si son eau et pu.re versait !a vie aux plants de absolument comme l'aurait fait J'ea.u plus pétulant ruisseau, il fallait 1'extraire sol à l'aide d'une pompe, ~ui était d'un lllniement très dur. iorsque Serge rurriva, tenant son broc, i l
vit qu'une autre personne déjlà s'évertuait de tc·utes ses forces !POur ébranler l'énorme ap· pareil. n reconnut une des deux jeunes filles de la -ca:rrière, celle que l'on appelait aarisee. - Que faites-vous là, mademoiselle? - Vous le voyez, monsieur, j'essaie de remplir œt arrosoir ... Mais iJ ne vient qu' un mince filet d'eau!. . . Je ne sais pas comment j'en viendrai à bout ... - Voulez-vous me permettre de vous at· der? Il s'empara de la pompe et, en quatre coups eut rempli l'arrosoir. - Oh! s'écria la jeune .lille émerveillée. vous êtes fort. - C'est bien Ia première fois que l'on me dit cela, par exemple. A l'école, j'étais considéré comme Je ,plus faible de ma classe. - C'étaient donc tous des géanis? Il éclata de rire, teUement -cette remarque faite en toute ingénuité, lui parut drôle . . . Puis, il considéra la jeune fille, et il <eo~ri t comment elle avait pu parler ainsi, :à propos de lui. Elle était inelCprimablement menue, délicate, fragil~. !En J'approcltant, on éprouvait. comme une peur de la briser. Tout à l'heure, a·ua.>rès des monuments, ce détail ne l'avait point .frappé... .Mais maintenant, dans la pénorrlbre, il en était tout saisi . . . A côté de ce gros arrosoir épais, lou:rd de ses douze litres d'œu, elle semblait une {ou:rmi qui s'a·pprête l emporter un clou. . . Il en eut pitié tout à coup. - Qu'allez-vous faire maintenant? demanda-t-il - Eh bien, emporter mon arrosoir et contÎl!uer mon travail. - Y a-t-il longtemps que vous l'avez commen-cé? - C'est mon troisième voyage. - Et combien votre jardin demande-t-il encore d'arrosoirs? - Je ne sais pas, moi; .peut-être une douzaine. - Oh! alors, mademoiselle, s'écria-t-il, animé d'une <Connnisé:ration profonde, per·
92 mettez-moi de vous aider. - Comment celâ? En allant ar.r·oser votre jardin avec vous. Oh! non, s'exolama-t-ei.Je, eHarouchée. Je vous remercie bies de votre bonne pensée, mais c'est absolument i111fPossible . . . Maman ni ma sœur ne sont couchées. Par la fenêtre, elles vous verraient avec moi. Que voulez-vous qu'elles pensent? - C'est ·vrai. Mais alors, que faire? Car enfin, il est impossible que vous continUJiez seule un pareil Eillfort... ' n réfléchit quelques secondes, puis, dans un élan joyeux: - J'ai trouvé!. . . Vous allez tout bonnement rentrer chez vous , comme si vous aviez achevé votre tâche. Puis, vers minuit, quand tout le monde sera couché, je viendrai arroser œlles de vos fleurs dont vous ne vous serez pas encore occupée. Et il ajouta, galamment: - Dans le noir, el'es ne pourront se douter que ce n'est plus vous. - Oh que vou.s êtes gentil! lui échappai-il. - 'Puis, elle il'ougit, mais dans !'-ombre, cela ne se voit pas. Elle venait soudain de penser que -ce jeune homme était un inconnu pour elle, qu'elle ignorait ~us:ju'à son nom. Il lui prit une sorte de honte et un peu de peur. Elle vou'ut reprendre son arrosoir et se sauver . .. Mais Serge la retint, d'une main dou-cement posée sur l'épaule. ;_;_ Vous n'avez pas le droit de vous dédire, maintenant, dit-i1 Vous avez promis. ·E t puis, je suis hien œrtain que vous nepourriez jamais en venir à bout toute seule. Alors, vous lâcheriez pied, et demain, vos fleurs mourraient sous vos yeux. . . en vous regardant avec un reproche gue vous ne pourriez pas supporter. - C'est bien possible, mais je ne sais comment vous remercier. - !Moi, ie sais conunent.
-
?···
-
En restant encore une minute a,vec moi.
93 -Mais . .. - n y a un roi d' Angleterre qui o!f:rtit son royaume pour un cheval. Moi, je troque douze arrosoirs :pour une minute de conver. , sation. Qui est le !{)lus généreux? - Oh! c'est vous ... - !Merci d'avoir repondu sans hésiter. Je sais domc d~jà de v-ous un tas de dho~: que vous êtes in·génue, 'Gue vous n'êtes Pli assez aimée chez vous, que vous vous nommez Clarisse, et que, à ·P aris, vous habitez le 4me arronrlissement - Tout cela? ·E t oomment? - Eh bien, voici. Vous vous no1'11111ez C!Qrisse: parce 'que j'a!Ï entendu votre sœur vous appe1er ainsi. tantôt. dans 1.- carrière· vous n'êtes pas assez aimée chez vous. par: ce que, sinon votre maman aurai'! envor' votre sœur aînée à l:t fontaine. à votre pla· ce (mais. cela. -je m'en félicite); enfin. vous êtes ing-énue parce <;ue vous n'avez pas crl:lint de m'avouer que vous me préfériez au roi d'Angleterre. - ,M ais, qui vous a dit que nous demeu• rions dans le 4me? - Parce que, si vous n'aviez pas très sou· vent passé par la plaœ Denferl-Rocherau, vous n'auriez jamai's trouvé que mon Sphinx res-semblait au ILion de Belfort. - Oh! <;ue vous êtes subtil!. . . M'ais la minute est depuis longtemps passée. Je 1111 sauve. - Encore trente secondes . . . Il est correct que ie . me présente : j'habite en faœ. cllez \M. 'M artigny, .J'historien. Je m'~ppelle SeT-g e Châtillon. de mon mét!er tailleur de sab1e. Si jamais vous avez un instant, une de ces prochaines après-midi, passez à la carrière pour voir où en sont mes travaux. A.u revoir, mademoiselle. 1Eile se sauva, rapide, légère ... ne faiaul pas le .moind-re 'bruit... Sa robe blanche s'effaça dans l'air somtbre . . . A minuit, Serge. fidèle il sa :parole, vial arroser le j aroin de la villa des. Peupliers. Il le fit avec zèle, comblant d'eau pour bail jours non seu1ement la base des arbres, malt
ptme les pelouses d'herbes, qui d'habitude, s'en_ remettent au ciel du soin de prolonger JeU! existence. Au moment de se retirer, il ~va la 11ête vers les ~enêtres de la maison et il y gurprit - oh! fugliti~ à douter même de l'avoir ·VU - un rLdeau blanc qui retombait deJTière la vitre... Ce fut, sur le visage 1110rne de la façade muette ,comme un clin d'œil imperœptilb!e. Mais Serge rentra se coucher avec un sourire.
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L'apôtre des lépreux Le Pèr e Dam ien
= touvain vient de commémorer par des fêtes le souvenir du 1P. Damien, .l'homme prodigieux qui vécut et mourut ~ Molob:i parmi les lépreux dont il fut le frère par le dévouement et les souffrances. te .P. Damien de .Yenster appartenait à une modeste famille de travailleurs des environs de 'Louvain. Après une pieuse jeunesse, i.J entra dans la Congrégation du Picpus; pui,s, comme il avait l'âme d'un apôtre, il ·fut envoyé aux iles Hawaï, les iles merveilleuses de climat et de végétation dont les voyageurs parlent .comme d'un paradis. D y avait huit ans que le P. Damien exerçait son .laoor:eux apostolat, lorsqu'un jour il accompagna Mgr Maigre! dans une visi!e pastorale à Molokaï. Le gouvernement hawaïen avait parqué !là tous les lépreux du pays afin d'éviter la contagion du redoutable fléau. Après leur avoir donné la chasse, on les avait arrachés aux bras de leur famille, et on les a vait -jetés sur cette ile, entre les roohers et la mer, avec la seule espErance de .mourir, et de mourir horriblemtnt. Sans doute, le gouvernement avait pris soin de leurs intérêts matériels: il avait construit un hôpital, bâti des maisons et il fournissait aux mailheureux des vête· ments et des vivres ; mais il n'avait rien fait au point de vue mora:!; il est vrai <tUe personne ne voulait affronter le péril et tout le atrvice de la colonie était assuré par des lé-
preux. Abandonnés à eux-mêmes, sans loi et sans contrainte, ces morts vivants étaient ulcérés non seulement de corps, mais a:'.âme. Sen·tant que la vie leur échappait, ils voulaient eux aussi avoir leur part de jouissances, et leur s jours s'écoulaient dans l'ivrogner:e et la débauche. Seule la mort venait les arracher à ce festin d'ivrognerie. iLe héros qu'était le P . 'Damien s'arrêt~~. devant ce spectacle et il dit à son évêque: • Monseigneur, me rappelant que j'ai été mis sous le drap mortuaire au jour de ma profession religieuse pour apprendre q ue la mort volontaire est le principe d'une vie nouvelle, me voilà prêt là m'ensevelir tout vivant avec ces infortunés . • Il avait irentetroi,s ans, l'âge où les hommes aspirent à conquérir la fortune ou la gloire, et, èomme le dernier des mois,sonneurs, il allait accomplir sa tâche sur une terre des plus dures. Et 'la réco1te fut magnifi1ue. Il fut la lumière et la vie, il apporta ,la paix et 'le travail, la consolation et l'espérance. JI se fit lépreux avec ,]es lépreux, à tel point que dans ses prédications, s'identifiant avec eux, il disait: « Nous autres !~reux». Il se préoccupa du bien-·être matériel en construisant des maisons et en dis-t ribuant des secours de toute espèce. Puis il édifia quatre chapelles et créa des orphelinats !Pour les enfants. A tous il proiiguait ses soins les plus a.ssidus. 1~ là quels êtres! [.e corps des lépreux, dit un missionnaire, offre des types multiples de laideur physique. La lèpre ronge les extrémités du corps ; le nez tombe, les doigts des mains et des pieds .pourrissent l'un après l'autre; ftuelques-uns gardent des tronçons de doigts, d'autres perdent la vue. Chez d'autres, le visage est transfo:rmé en une vaste plaie sanglante, d'un rouge vif. Les !!êtes de certains enfants- paraissent ap· partenir à des vieillards; .les lèvres sont recroquevillées; là, 1es paupières pendent. Une odeur CS!davérique monte de œtte pourriture ambulante, cercueils ouverts qu: promènent sous le ciel :leur décomposition prémaill.rée.
94 .Èf c'est à !t'avers cetfe putréfaction qu'on voit passer un homme, jeune et fort, s'en allant de cabane en cabane porter la parole douce qui .console. Il s'adressait à de!> malheureux rongés par l'etlroyable maladie, el il les réconfortait. ILe soir venu, il les réu· nissait dans la peti!e chapelle Olt l'on reet· tait le cltapelet, puis il entrait dans sa hutte et y priait encore bien avant dans la nuit. • Comme le cimetière, l'église et !e presbytère ne forme qu'un parc - dit-on dans une lettre - je suis· seul gard·ien, pendant la nuit, de ce beau jardin des morts Olt reposent mes enfants spirituels.• IPeu à peu le bonheur était redescendu sur cet • Eden de la mort • et les lépreux avaient été reconquis aux espérances de la !oi. Un voyageur qui avait assisté, un dimanche, à la messe à Kalawao, raconte en ces rermes ce qu'il a vu. • Je fus conduit à ma place par le IP. namien lui-même. C'était à gaUCNC de l'autel, d~ms un endroit garni dlun seul s:ège et entouré d'une petite balustrade. Tous les enfants de chœur avaient le visage déformé par la lèpre. Quelques-uns faisaient mal à voir. Aucun d'eux cependant ne paraissait beaucoup souffrir, bien qu'ils fussent pour la plupart privés de leurs doigts. tant des pieds que des mains. C'est avec une douce gravité que le célébrant commença. ILa chapeHe était remplie de fidèles, tous chantaient ou essayaient de chanter des airs simples. Au delà du sanctuaire, spectac:e navrant! à peine y avait-il, dans l'assistance, une forme humaine · qu'on pût regarder san3 horreur; l'air même était corrompu.~ Et c'était avec ces tronçons d'humanité que le IP. Oamien organisait ses processions. A 1a Hte4)ieu, Je cortège s'avançait à travers la campagne. La croix venait en tête, suiv:e de bannières et d'oriflammes, puis marchaient des musiciens, des chantres et des chanteuses: des jeunes .filles vêtues de blanc, ceintes d'une écharpe bleu ciel, répandaient des. neurs devant le dais que portaient quatre 'hommes robustes en habit vert. Ainsi Ja procession ondulait sous le ciel des trop:ques, parmi des padums de fleurs
et d'encens, au murmure du chapelet auq 1 les voix lointaines de ·l'Océan répondaie~ Toute la laideur physique de ces corps s'élaif évanouie pour ne laisser plus apparaîiJt qu'une âme qui s'en al.lait en chantant vic. torieuse de la mort. ' .Rares étaient les d istradions dans ce lili. lieu d'épouvante. Qua.nd quelque événement extraordinaire venait rompre la monoton~e des jours, on s'y .p réparait des mois à 11. vance sous la direction active du ·P. Damien. Ains: c'était une visite d.u Vicaire apostoli:rue, :Mgr Maigre!, auquel on offrait IUle sérénade au clair de ~une, ou bien d'autres missionnaires venaient donner une retraitt. Mais quand; ils se trouvaient en chaire, devant tant d'.horreurs, ils éclataient en Sin· glots. Ou encore c'était l'arrivée du bateau amenant pour un jour les parents et les amis des lépreux. ,Le soir venu, la population ea· tière de l'île escortait les voyageurs sur 1a route de retour, et se préparait dans les Jar. mes et dans la cruelle appréhension de ne plus 1jamais être réunis. C'était là toutes les fêtes de ces exil&. Pour l'ord·inaire. on avait à s'occuper da mourants. Le \P. Damien avait fondé uae association pour visiter les malades; lw· même leur portait les consolations de la foi, et quand la mort les avait délbarrassés de la vie, il faisait leur cercueil; il réunissait lei chrét:ens autour du mort et toute la colonie assistait aux funérailles. Ainsi, les pauvret, ils s'en allaient reposer l'un après l'autre dans Je .petit cimetière de Molokaï, mais tes places vides étaient prises par de nouveaUI venus. il.Jn hérog. n'en est pas moins un ho!IIIIIB et l'on peut croire aux soutffrances du P. IJI. mien lorsqu':! écrit c C'est bien Clans let larmes oque je sème la bonae semence parai mes pauvres lépreux. » Mais la grande ve aLlait venir. Après douze ans d'un tolat aussi laborieux que fécond, le P. mien reconnut en lui leg. premières de la lèpre. !De 1885 à 1889, il vit le l'envahir progressivement, et, .malgré œJa, sut conserver la même quiétude et la
95 j6îe. • Je monte doucemerut - disait-il le chemin de la croix et serai bientôt au haut du Golgotha. » L'heure supreme vint pour le martyr. Couché sur un simple matelas dans une chambre nue, il etait étendu inerte, lui t'homme actif et robuste; il presse encore tes mains de ses frères, il bénit ceux qui vont continuer son œuvre; puis l'ombre se fait peu à .pett, et le 15 avrH 1889, il s'endort dans l'éte.rn.el1e paix. Et maintenant, l'arbre qui abrita son sommeil <iuand il dormait sur la terre, aux premiers jours de son apostolat, le même a:rlbre recouvre de son ombre l'apôtre de Molokaï. • A ce mort enseveli dans la triomphante horreur de la lèpre s'é'crie Monseigneur Perrattd - 1\Europe toute entière a t:lécerné des .palmes et envoyé, l travers l'immensité des mers, l'hommage ému de son admiration. De toutes les lèvres - des lèvres de nos frères séparés euxmêmes - sont tombées des paroles de respect et d'éloges à l'adresse de ce héros et de ce martyr de la charité. Je voudrais >demeurer inconnu au monde avait dit le P. Damien. Ce vœu de 1'humbl~ missionnaire n'a pas été accompli, et il ne pouva it l'être, car sa gloire ne lui appartenait pas, mais au Maître qui J'avait envoyé. Elle survit à sa mort ·comme l'express·ion du sacrifice le plus surhumain, le plus constant que l'on ait pu trouver: sacrifice de toutes les heures et de tous les jours, qui s'accomplit dans une île perdue, au profit d'une abjection huma:ne dont la vue seule soulève le cœur, sacrifice enfin dont nous ne saurions assez nous étonner si nous ne savions que l'Eglise catholique a fait fleurir parmi les hontes , les douleurs et ' les misères de ,J'homme, l'e5!Pérance qui console et l'a· mour qui se donne jusqu'à la mort. -()-
La vieille maison Moi, qui suis M dans les copeaux, je l'a'Yais bien connue et aimée, la !Vieille maison. Elle était pour mes jeunes papilles comme
un bouquet de fleurs. U y avait un lalige escalier. bordé dè vieuic arb:es sciés en planches régulières, et qui séChaJen.t le long des murs b:anchis à la chaux· ils attendaient ]~heure de devenir des meu~ bles fins et soyeux, .caresse à la ma:n et douceur aux yeux. J'aimais le parfum de ces arbres et, !Par une sorte d'instinct ancestral je l~s nommais moi~me, rien qu'en le~ resa>Jrant. }'aimais l'atelier a'Ve'C triple rangée d'établis. · . aJVec les ouwiers aux bras nus, chan.. tanJt, 'VarlOIPant d'un grand geste tra.ditionnel . • • J'aimais, au cœur des rabots, la naissan. ce, le dérowlemen:i, rl'efillorescen.ce des copeaux ;blancs et dorés et frisés. Que n\Ùmais-tie pas en ce sanctuaire du lboisl •.• }'ai,mais même la sciure fine, que je prenais l pleines mains, et où il me semblait re· trouver comme l'âme lointaine de la grande forêt IPUÎSsaill!e et verdoyante.
Cette maison, elle paraissait faire !Partie des choses <;ui on.t toUJ;ours é!é et qui ne peuvent pas être autrementt: même patron, m~es ouvriers, .mêmes fourni.sseurs, même cltentèle aimable et fidèle, se succédant de père en Œils .•. Elle venait llà, dans :J'atelier, esquisser des projets, éprouver des tentations ... votr corn· parer, assister à la nraiasanœ du meubl~ :rêVé lequel lierait si bien Il-bas, dMs la douc.:u: du foyer ..• - Surtout, soignez-moi bien celie c~Jnso le, M. Durand. . . c'est pour !a fête de ma femme et nos 'Vingt. ans de ma.-iaget ... - Alors, laissez-moi choisir ie marbre ... j'en connais un ... unique! ... - Ce sera chaud . .. ? - Mais il fera si bien! Oh! tentateur!. .. le prix au juste... ? - Autour ,de 2000 .. . - C'eSit trOjpl ... quatre fois trop! •.. - Non, ·ie ne veux pas le voir .. . je succomberais .•.
96 On discuiait gentîmenJt, el on s'arra:Jgeait :toujours. L'atelier devena:t u:1 salon, où sOèt· vent l'ouvrier donnait un a•;is très écouté Tel contremaître eX'hibatt une vie i ll~ pi.p~ chaudemenJt culottée, qui hti ava:t été r:i.ferte eu souvenir d'un amour d'! petite vitrine Pompadour ~ Jac.uelle i l aval! travaillé un an . Et tout cela était si bon !fi'u.r, citent, son meuible !fini, ne se résignait p~:s .à ue pas revenir, au. 1risque de se laisser tente·r encore ...
•
!Mais la roue tou.rne. . . Je pèr~ Durand est devenu. 'Vieux .. . -très vieux. Son Œils était mol4t :tu champ d'honneur, et n'ayant eu que celui•là, ie père Durand oh! la du-re punition! - a dû penser à céder sa maison â des ét!rangers . .. sa maison tellement sienne!. . . où tout .1.vai: son emjpreil1te. . . sa maisolll oprolongement de son âme, qu'il eût été si bon, si indiqué de :éguer aux • siens. s'il avait eu des • siens »! Deux ueunes gens se sont préaentés et ont Olffert la dor:te somme. Après a:voir telll'orisé pou c gagner un peu de temps, !Durand dut s' incl;ner: il n ·en pouvai,t plus. Un soir, :H fi,t Je tour de son atelier, regardant les idhoses comme on le; rega rde c.nan.d on leur dit le .SUI(Jrême adieu. Et les choses .semiblen.t vous fixer aussi. H contenwla longuemen~ le:. outils, les établis, les jplans a.ccro.ohés aux mus, les beaux dessins aooumulés depuis quarante ans, les planches de fin bois des. îles, de chêne blond qu'il n'avait pas utilisées . .. Puis, les !armc·s aux yeux, il ·s'en aJ.la pour ne tPlus .;amais revenir.
e
ILe -lendemain, chLcs et au:toritaires, ies deux jeunes gens arrivèrent et I(Jrirent possession de œtte maison qui devenait • leur • maison, jpuis<ïu'ils l'av,aient payée. Us sortaient -tous les deux d'une haute école; le jpère Durand, lui, n'avait jamais été à cette école. Ils a;vaien~ des idées 1mpératives sur tout et ente.DJd•a ient les ianposer.
97 .Le pèré Durand n'imposait pas, il persuadait. · ILes nowveaux patrons regardèrent la maison, la sOUjpCSèrent, ne fai>ant enirer en Ji. gne de compte que la ma,tière .. . n'est:ma111 pas, ne voyanrt m~me opas ce qui en était l'atmosphère, la douceur , la tradition, l'aflec. ti on . . . ldo11c, en n~aclité , la f.o:I1Ce. !Le premier jour, ils eurent une- di'S{:t!Ssion avec un 'Vieux et honorable client, qu'ils traitèrent, sans pualllce, comme une hwmanité qui a fini son temps. - Mais, Monsieur, vous nous demandez la lune! ... - C'est .que le père Durand me la donnait Ja lune! . . . - Aujourd'hui , elle conte trop cher. - Alors, ù'irai autre opart. - i Allez-y don.c! ... 1le client rparlilt ... •Puis ce ~ut un ouvrier. . . et un autre. de· puis 37 ans dans ,la maison. Peu à peu, l'ancien personnel dwint susrpect. •Les clients aimaient à parler avec le .premier contremaître; un des jeunes gens en prit ombrage, et -le vie~x conltremaître sau.ta. Sauta a'VeC lui le dessinateur. On demanda sans courtoisie des arrhes d'a:van·ce. Bref, en quelques mois tout changea. Le père .Durand atvait suSICité une famille ouvrière et artistique .. . iEux, ils firelllt une boîte.
~ ,E t maintenant, ·cela va comme .vont ]es boîtes. Défilé incessant de têtes nou!Vellcs, parlais inquiétanJtes . .. -Grève par ci . . . Grève par J:à • •• 'P rix de série . .. remise sur les quantit6s. - Faut que ça ra!PIPorte!... s: ·vous n'etes pas content, allez-vous-en! .. - T'en [ais jpas 1. . . Pas si vi~. :le • sin· ge • n'est pas .Ji!. .. - IMets-lui klu plaqué à ce vieux bonze· !là. . . il ne jpensera ,jamais ài démonter sa I(JOr te . . .
'Le père r01l1fand ne passe plus dans la rue où [lllt &on a:telier, il voudra:t même éviter leS clients, qui ,t ous sont restés ses amis . A quoi bon les entendre? ... à quoi bon connaître ,Jes. détails de l'écroulement de ce qui iLL! ,s on œwvre! ~~ sait lbièn, en son ·âme .instindive, r,ue l'eSjprit n 'a remplacé le cœur. ·amais l
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.Parfois un Jeune oUJvrier, a.r~iste malgré J'époque, d.§_cou,'Vre dans un .coin de l'ancien atelier une !fine coquille Louis XV, ou une corbeiLle Louis XVI dêgèrement enlevée en plein lbois. Il rêve alors devant la conscience, le ffini, l'él~anœ du tra'Vail, et s 'adressant à un voisdn d 'ooca.sion. - 'Regardez donc! .. . !L'autre exarrnine un instant, et bala nçant J'objet d 'un geste indiiliJéren~: ....- Ça, c'est de .J'his-t oire ancienne! . .. !Et il se remet, comme un vague automate, à [aire du !Vieux noyer avec d:u brou de no:x et du sll[lin neu~ . - . P I·E RRE L'E~Mll'E . . - -0 --
Le ((Pater'> de la Vocation ,, Mon Dieu, donnez-nous des prêtres •. - Cette brève et .simple for.mu~e, si on l'ajoute à cha.cune des demande" du " Pater », devient encore ,plus touchante et pourra fournir aux âmes pieuses la matière d'une m:e~lente oraison. cNotre Père qui êtes aux cieux . .. • Pou;tller aux cieux nous a.vons besoin de gu ides 0 mon Dieu, donnez-nous de saints pretres. • Que votre nom soit san.ctifié .. . • Pour tela la prédication sa.œrdotale est nécessailt: mon Dieu, donnez-nous des prêtres. • Que votre ~ègne arrive •. . » Mais c'est par elOCellenœ l'œuvre du ministère sacerllotal. • Que vo tre volonté soit faite ... • Qui fera connaitre aux hommes cette adorable volant~? Qui leur enseignera la résignation
Uans ll'i~J>rewve, le COUI"age dans la pratiG:Ue 'du devoir? Pour que votre volonté s'accomplis-se sur 'la te:rre, mon Dieu, donnez-nous des prêtres. • !Donnez-nous notre pain de chaque 1jour .. . • L'a•liment des âmes c'es<t le pain vivant descendu. du ciel. Or, ult il n'y a pas tle prêtre, pas dl'Eu.charistie. • Pardonnez-nous n.os o1ntenses .. . » C'est le prêfre qui a le :pouvoir de pardonner en votre noan. Pour que nos [>éohés soient !pardonnés, ô mon Dieu, donnez-nous des 'p:r'êtres. • !Ne nous lai·ssez pas sUJccomber à la ten.'fatioo. . . • Qu'à votre exemple, ô Jésus, de ·s aints prêtres r31PPC!Jlent sans cesse la né·ce.ssité de la vigilance et de la oprière. • !Mais délitvrez-nous du mal . .. • Le grand mal, c'est de ne p as 'Vivre chrétien.11ement; 1e ·mal irr~arable, c'est de ne pa.s bien mOUTir, donnez-nous de saints prêtres dont Pexemjplle, plus en:core que la pa·role, nous awrendra à vwre chrétiennement pour saintement mourir. -0-
Un mot d'ordre aux jeunes S. S. Pie XI, accueiUant dernièrement les de la Jeunesse catholique itaEenne, leur recommanda d'être des purs, des doux, des pacifiques en ces termes qui of5rent matière à salutaires réflexions: • .. . [.e di'l'in Maitre m'a suggéré celles qui, de toutes, ses paroles di'lines, sont les plus diNines : .ceLles qu'il jp.rononça dans le sermon sur la montagne et qui - parce que divines - ont -traNersé les siècles passés et traverseront encore ceux à 'Venir. • Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu. • Mes dhers en· 5ants, la pureté de 'Vie, la .pureté de la con'ler,sation chrétienne est votre plus grande a-spiration, je le sais, et cela me remjplit de joie. C'es·t jus-tement à cette pureté que votre apostohd doit sa vaileur. Oh! gardez-le, œ trésor qui donne une splendeur nouvelle à votre jeune 'Visage, une énergie nouvelle à délégué~
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98 memlbres, une force nouvelle à vos membres, une fonce nowvelle à votre âme,
JVOS
a!fin qu'elle ne se laisse pas entraîner au mal, et c,.ui assure à votre corps une jeunesse prolongée. Car si, à la vertu, s'aljoute la santé du corps, i1 en résulte une aug~menta tion de fo·rce qui peut exercer une influence umle. • Bienlheureux .les. miséricordieux, car ils olbtiendront misélricorde ». Tous, noue liiVOns .besoin de misériiCon!e, et tous no~ avons l'aocasion di'être miséricordieux en pardonnant• aux autres, a~in d'olbtenir plus sûrement la miséricorde de :Dieu pour nous-
Chant d' Evolène. ' Un ami tlu Valais nous communique obij. geamment une gentille ohanson composée l •l'intention des Evolénards. Nous la publiOQs aovete plai•s ir:
1
mêmes.
1•
«!Bienheureux ceux qui sont doux, car ils !POSséderont la terre ». C'est vrai, c'est la douceur plus que Ja viole!llCe •qui vient à bout de l'Obstination de l'erreur. C'est la modération qui triomphe de toutes les dioffi· \CUités et <;:ui remiPorte la ·victoire dans tous Jes conflits. C'est ce que remarque llt\'ec finesse notre cher François de Sales quand il dit qu'« on prend plus de mouches avec une goutte de miel qu'liiVec un baril de fiel>. c Bienheureux les paci~i,c;ues, car ce sont eux les vrais enfants de Dieu •· Et je sais que vous aS«Jirez à ce nom et que vous vous glorifiez de vous aR>Cier les enfants du Pa!Pf, les ms du Vicaire de J. c. SUI terre. JEh bien! pour être les enfants de Dieu, il Jaut aimer la paix et ressembler à notre Pè.re du Ciel, qui fait lever son soleil sur les !bons et sur les méchants; sur ceux qui l'aJiorent et sur ceux qui le blasphèment, c,ui !Verse ses bienfaits sur tous et même sur ceux .qui ne lui rés·ervent qu'ingratitude. «Comme vous voyez, autour de la pureté, cette reine des âmes qui fait l'admira· ton du ciel et de la terre, se groupe la Iongue et magni!fique ~éorie de toutes les chaII'ités. La dharité miséricordieuse, la charité !Patiente, la charité pa:cifk,ue, et l'on pournit continuer à en énumérer d'autres. Il n'en manque qu'une seule pour laquelle il n'y a vraiment pas de place: c'est la charité armée.»
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l/vré'l.. : ·Le soir, quan(-L la nuit Sombre, De Sion, .dans la plaine, Montons allègrement \Ill-ha.ut, vers Bvolène, Au Val d1Hérens! Longeons l'albime, Sillon qu'anime ILe beau torrent, Dont j'entends [_e grondement!
ID'Bvolène aux Haudères \Le Val s'est élargi; 1Voyez cès Dents si Hères IDe Veisivi! P lus >haut, La .Sage, Charmant village, Combien we plaît! \Mon chalet Touoours est prêt! Sur un grand ·rocher plane,
Au milieu du gloacier, IDe Bertol la Cabane! (J~ veux gritnjper, 1Voir, quand l'aurore S'annolliCe et dore, [)e ses couleurs, [..es hauteuns: Quelle Siplendeur! ]. Muller, Clarens. Pour la mélodie, voir Je recueil de Zo!in· gue ou les Ohants de la Suisse romande. --0-
L'ostensoir et le soleil Tous les rparo·issiens au ·courant de la litur.gie connaissent la desNnati~n de l'ostensoir. Cette rpièce d~orfèvrer!e.
artistement ciset.ée. incrustée, -parfois
de .pi·erres prédeuses, met en évi·dence Je ·Saint Sacrement. On l'appe1le aussi 6o·leil. Car sa forme arrondie, rayonnante, ressemble à ·celle de l'astre du jour. La ·couronne royale nous rappelle la royauté de Jésus-Hosti·e. Autrefois, les Mag.es, entrant à Jérusalem, demandèrent: « Où est le Roi? ,, Et. se prosternant aux jpieds de l~En fant-Dieu. ils lui ottlfrirent de l'or. Chers paroissiens, •quandi vous entrez dans la maison de Dieu, n'ou:bHez pas que Je grand Roi ·h ahite le Tabernacle et que, à œ Monarque ,créateur, vous d.evez l'adoration, l'o!béissaJ1.ce et l'amour. « jésrus, 'Soleil de justice», telle est la -belle invo·c ation que nous trouvons dans l·es litanies. Avez-vous déjà réfléchi, chers paroissiens, au rô!e immense ,que joue le soieil? Un 1Uustre philosophe l'appelait «le cœur du monde». Les pewples païens allèrent jusqu'.à ldiiviniser cet astr.e ·en lui dr·essant des autels. A son lever et à son coucher, ils le :sa1luaient de 1eurs chants et de leur prières. Quoi d'étonnant? Nous.mêmes, ne le reg-ardons-nous pas comme la plus puissante d la plus bienfaisante des créatures? Ne sommes-nous 1pas heureux de vivre quand il brille? N'éprouvons-nous pas de 1~ tristesse .et de la mélancolie quand 11 s'effaœ? On raconte l'impression profonde produite sur un p•etit chevrier par une éclipse totat.e. Voyant s'obscuroeir le soleil, seul a'Vec ses ·Chèvres sur la montag'ne, il se mit à pleurer. Comme l'astr•e disparaissait, il se jeta à terre au milieu de son troupeau bêlant, ·et crie : « Au secours! Au secours ,, Ses larmes coulaient encore quand le soleil jeta son ,premier rayon. Il se releva anxieux, il le 'Vit renaître, grandir briller enfin dans toute sa ~Plende~r. Alors, à genoux, les mains croisées sur la ,poitrine, avec un indi-
cib1e aocenf ·de iole, Îl s,oécrîa : 0 soleil! 0 'beau soteil! 1Pourquoi aimons-nous I.e soleil? Parce qu'il nous donne la lumière et la chat.eur. Les naturalistes et savants nous aHinment .que ·c'est à lui que nous devons fair·e remonter la vie végétale et la vie animale. C.est le soieil qui fixe dans la plante le carbone, aliment principal de la rsu'bstance vég;étale. C'est Ie sol·eil qui ~est la source de la vie animale. Car, pour nourrir son corps, l'animal a besoin, lui auss·i, du carbone p.11édeux. «Je suis la lumière du monde ». Jésus-Christ se compare au soleil,. distribu~eur de lumière. Qui dira la beauté, la <pureté de -certe lumière des âmes? 1Ell.e dépasse absolument toute intelligence créée. EUe aveLi.gle les or~;ueilleux qui la fix,ent et cherchent à l'approfondir. Elle projette ses rayons consolateurs sur les âmes humbles. Quand le soleil ,paraît à l'Tiorizon, fa it-i:I des visites préférées? Eclaire-til !es monta:gnes seulement, laiss.ant 'es plaines dans l'obscurité? Non, Après avoir illuminé Ies gladers et les Pks altiers de nos Alpes, il visite les vallées, petites et grandes. Il entre dans le salon du rkhe ·comme dans la chaurnièf.e du pauvre. Il éclaire ~et réchauff.e tous ceux .qui veulent bi·en s'exposer à ses rayons. Le Christ, soleil de iustice, distri'bue é.galement sa lumière 'à to·us indistinctement. Il ne l'offr·e pas seul.ement aux esprjts cultivés, aux intellectuels, mais aussi aux humhles ignorants et aux ai-famés de vérité surnaturelle. Ses dartés ·consolatrices ne descendent pas seulement dans le ·c œur des _grands et des riches mais aussi dans celui des déshérités de oe monde. >Depuis 20 siècles, le soleil des âmes, Jésus-Christ, brille à l'horizon du monde moral et religieux. Aujourd"hui, comme autrefois, des mal" faitetn"s stupides cher-chent à éteindre
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100 ce Sol·eil. Ces éte~g-neurs mourront dans leur im;puissanoe et le soleil de l·a justice lui,ra en·core et toujours, .pour le g-rand hien de l'humanité.
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Panvre petit cerveau. Ce conte de Pierre 11ErmiteJ s'ii c<lncerne la ·France surtout, n'en revêt pas moins une sûgnilfication générale puisqu'il dévoile les troulbles redoutables qui intro~uisent dans un cœur d'enfant les négatwns d'un laïcisme agressif, opposées• à l'enseignement religieux de la .famille. Je suis un pauvre petit cerveau de petit gosse.· · , un cerveau de 8 ans ... , un cer" veau très tendre, très colliÎiant .. . , qui a besoin d'une nourriture de towjours, comme mon petit estomac a reçu Je lait de toujours et le pain de touJours . . . IM<ln petit ·cerveau veut .s avoir .. . , il interroge fatalement sur les causes prirncipales . .. Ainsi, j'ai demandé il maman, en voyant les arores, et les fleurs, et le ciel si grand . : - Qui donc a tait tout cela .. . ? Ma·man m 'a réipondu: - C'est le bon /Dieu: Et j'ai cru que c'était le bon Dieu parce que maman me le dis-ait .. . et que sa grand' mère le lui a!Vait dit •jadis . . . et que toutes les marnans Je disent . . . , et que moi-même, ·bien que tout petit, je l'avais déjà un peu deviné . . .
•
Un jour, j'ai fait un gros . . . , un très gros mensonge. Maman me l'a IVÎvement reproché: - C'est mal de mentir! Tu peux tromper les hommes . . . , tu ne trompes pas le bon Dieu. - Où est-il le bon Dieu ... ? - Il est .partout, comme la vie est partout. - 1Et il me voit . .. ? - Et il te voit! - !Même la nuit? - Même au fond de notre ca·ve, D:eu te voit et t'entendt
!,\, au moins pour les pauvre.s ·Comme nous.
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si je mentais quan~ même? Alors, IDieu te punirait en cette vie ou d·ans l'autre ... - 'll y a donc une autre vie? - Oui. . . Ici4bas, on est -comme dans Ullt chambre d 'hôtel. La vraie et définitive p1 trie, c'e~t le ciel. ' - Tout le monde va-t-il au. ciel. - !No•, il y a des méchants qui n'ayant pas été punis ici~bas le seront dans l'autre monde, car tout bien sera récompensé et tout mal sera rpuni. . Ceci, je l'ai cru, parce G;Ue maman me l'a dit et que maman ne dit ,j amais de rnenson. ge. Et !Puis, en moi il y avait une voix qui me l'aF!ii1!11a!t aussi.
Un après"midi, maman m'a mené à l'église et m'a montré un petit enfant comme moi, mais rpas couché dans un ibon lit bien chaud comme le mien . . . Il était, le p~uvre, !!Ur de 1a paille! . .. .- C'est l'En~ant Jésus . .. , il est né poul' tOI. J'ai aimé ce nom et je l'ai répété avec dou. ce ur. Une autre fois, eJ.le m'a indiqué un homme cruell~ment cloué sur une croix et elle m'a dit: - C'est HEnfant Jésus devenu grand ... Il est mort pour toi. ·Et en·fin, un soir, elle m'a fait voir, au milieu de l'autel, une sorte de coffret mysfé.. rieux, tout étincelant de dorures et devant lequel brûlait •me lampe. Et maman m'a dit: - iLe bon Dieu est là ... Bientôt, tu le recevras dans ta .petite âme .. . Et d'ai cru maman. Je l'ai crue sans difficulté. .. Et ams1, Je voyais clair. . . et ma vie s'arrangeait bien.
f) Et puis, un jour, on m'a conduit à l'école corrununale. Maanan aurait bien voulu me mettre dans une autre école, mais il n'y av11.it que ceUe-
On m'a présenté à une directrice qui ne ressemblait pas du iout à maman. Elle me regarda· · · !Mais surtout elle regarda une croix que je porte toujours au cou .. . - Qu'es·t-.ce que « ça . . . ? » Elle a d'it • ça .. . ?» ·Elle a dit ~ ça • avec une grimace de dégoût. C'est une croix que ma marra.ine m'a Jannée ... [..a diirectrice haussa les épaulez et me mit au dernier banc. Or, maman me bit haiser ma croix tous les soirs en me couchant. . . Et, au contraire, la directrice parait furieuse que je la porte ... Pourquoi cette 'di!Nérence . .. ? Mon petit cerveau ne comprend pas . . . ?
Mon professeur de cla;;.se nous a dit de bien travailler..., de ne pas faire de bruit ... , d'être sages. 1Mais jamais .. . , •iamais il ne parle du Bon Dieu. .Pourquoi . .. ? Hier, un élève a :volé une boite de plumes. <C'est horrible de voler! •Le maitre a dit que c'était mal. . . , très mal! !Mon voisin lui a demandé alors • pourquoi que c'était mal • . . . ? et que son papa, à lui, répétait que rien n'était à personne ... Le maitre a regardé 'beaucoup mon petit voisin. !Mais il n'a rien répondu. Alors, est-ce vraiment mal de voler .. . ? ou bien esi.ce permis . .. ? Je suis un petit ceiJVeau . ..
§ IM'ais, le 'Plus fort, c'est ce ma tin. ile directeur .parlait de moi avec un professeur. Je faisais ma page d'écriture et, sans chercher ·! l entendre, j'entendais très bien. 1Le directeur disait en me montrant: -. Il faut ·peu à peu c déniaiser " cet enfant ... Sa mère l'a abruti de religion. C'est dommage!... n est intelligent ...
- Parfaitement, M. le directeur ... . a r~ pondu l'autre. Et ies deux hommes me fill'aient avec un air de :pitié. Alors, <tUi croire ... ? faut-il croire ma mère, si droite, si pie)lse . .. ? Ou ·faut-il croire M. le directeur qtri a un si lange ruban violet à la boutonnière . . . ? faut-il croire ma marraine qui m'a don · né la petite croix en me disant: • On l'a portée comme un drapeau dans la famille depuis- toutiours! • Ou bien faut-il croire la directrice qui me l'arracherait si elle osait . . . ? La directrice, elle aussi. a un ruban violet. iMa marraine n'a que ses bons yeux, si clairs. . . et son sourire si ,plein d'amour.
~ Je ne demande qu'à croire, moi! . .. C'est si bon de croire! Je me sens si fort quand IIMman m'caffirme » : c Dieu te voit! .. . » ;Et je me sens si faihle, si .prêt à toutes les vilaines choses quand le maitre moqueur a l'air de dire : • Tout ça c'est ·des contes!...» Alors, si ce sont des contes ... , pourquoi me gêner . .. ? On ne se gêne pas pour des contes . .. ? Et pourtant! .. .
~ Je suis un petit cef!Veau .. . , un pauvre petit cerveau de petit gosse . . . , un cerveau très tendre .. . , très confiant, qui a besoin de lumière claire et de la nourriture de toujours. · . , de cette nourriture qui a nourri ma mère ... , ma grand' mère . . . , tous les miens . . . Alors, ayez donc pitié de moi! .. . Pierre !~Ermite . --~~ - .
:1: Ce que nous avons à bire icijbas, c'est
d'·aimer Jésus, de lui sauver des âmes pour qu'Il soit aimé. Soyons jalouses des moindres occasions de le ré;ouir, ne lui refusons rien. Il a tant besoin d'amour! (B. Therèse de l' Enfant Jésus.)
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Petites Recettes 00\rati .. ues Maladies des vins
té • et fermé. Si l'on . !brante " un vase hu. mi.cte, on s'eJQJose à -ce qu 'i~ contracte un nJauvais goût qui se communique plus tard au vin. Si un vase est en mauvais état (moi~ mauvais goiH), on ·le nettoie d'abord, au. tant -~ue possible à la brosse; puis on ~ J~ettme avec de l'~au et de l'acide sulfuriGue 15{) gr. pour 10 lit•res d'eau et 5 aitres de Ct mélange par hectolitre de -contenance). _ IEns~.tc on rince à l'eau pure, ju'>qu\ di!:-pan!ton de toute tra>ce d'acide.
·FlLBURS -DE VIN. Les • fleurs de 1 . vm • ne constituent pas UJlle véritable ma- , 1ladie, mais une altération pour ainsi dire ' inévitable des vins en vidange, due au dé- ' veJoppement d 'un petit champignon à la ' smia'Ce libre du vin, c'est-à-dire au contact ' de l'air. Un vase bien ouillé (recapé) ne montre ·point de ~leurs, pas plus qu'on en i voit dans iles vins en bouteilles bien con- 1 ditionnées. On évite dans une certaine me- ; Pour faire mûrir les tomates sure la produd ion de fleurs dans un vin 1 Quand arrive l'arrière-saison, principale. en vidange en em!Ployant les ~ .bondes Hl- ncent par temps pluvieux, les tomates, qlli trantes » . Il y ~a avantage â •le faire, un vin ' souvent sont en a>bondance sur 1e [pied ne fortement •lfleuri • pouvant bcilement se t mûrissent pas >fa,ciJJement, et la maj~rlté . 1 pl>quer et en toun cas !Prenant ae goût de l'é- pourrit. verut en perdant .beaucoup de ses qualités. Un maraicher des plus entendus olJvie à VINS GRAS. - •La c graisse • est due ·a ' cet inconvénient en opéran-t comme suit: un ferment particulier du vin. Elle a:ppa- 1 lorsque les pieds sont chargés de fruits el 1 rait surtoUJt •Chez Ies vin-s blancs jeunes, que ceUJX-ci ont atteint une grosseur nor· manquant de tanin, de corps. Les vins mis ~ male, -alors que la ttaicheur des nuits et les en bouteille • sur lie • y sont régulièrement ' pluies continuenes de I'au~omne ôtent l'es1 sujets. Le vin devient filant, h uileux et trou- pcir d'une complète maturi-té des fruits, on ble,sans que son goiit en sou.ffre notable- ! arrache les pieds des tomates, !Puis tiges el 1 tnent. La maladie •s e guérit d 'elle-même, mais frui ts sont couchés horizontalement sur un eu laissant un fort dépôt, <"[Ui ob1ige à dé- 1:t de paille hien sèche sous ·châssis. De caruter les vins en •bouteiUe. Pour accélérer cette manière, les fruits arrivent à leur com· ·la guérison. soutirer le vin dans un vase p iète maturité et aKJG.Uièrent la finesse de méché (on y ~ersera les bouteiJJ.es), ajouter goût q u'ont ceux dont ·la maturité a été fa· 8--10 grammes de tanin par hedolitre, bras- vorisée par les •r ayons sol-aires. Ce procédé ser énergiquement e~ soutirer de nouveau h ien simple procure l'avantage de ne point après dépôt et amélior-ation du vin. avoir de fruits -qui pourrissent, inconvéSOINS AUX VASIBS VIJtNAIRES. - Le nient que l'on Olbserve toujours sur ceux rrJ.til!eur moyen de conserver un vase en bon qui ont été cueillilis, puis mûris par wn pro· état et ,p rêt .à recevoir du vin sans lui com- cédé quelcOJ1G:ue. muniquer aucun goiit, c'est, immédiatement après que le vase esil vidé, le Javer a<vec Conserves aux tomates vertes soin, si poss~ble d'abord à l'eau chaude, ·P renez six douzaines de tomates vertes, ôut>-qu'à ce que l'eau sorte absolument da-vantage si eNes sont petites, douze gros claire. Cela doit se faire même si le vase oignons, les 1couper en traruches de l'épais· contenait du bon vin, non aJ!téré, à moins seur d'un centimètre, les- saupoudrer de sel, GU<' Je remplissage ne se fasse immédiateil en faut passablement, Jaisser égoutter 24 ment avec un at!lre vin. Le vase lavé est en- htmres, jeter l'eau à mesure atin que ce soit suite essuyé et séohé avec soin et alors seu· aussi sec que possible. lement, lorsqu'il n 'a plus d'humidité, •bran· 1Prenez 125 grammes de graines de mou-
i
!
jJide blanche, une once de clous de giro· IleS mettre ceux-ci dans un sachet de mousli~e, une once de gingembre en poudre, ~e demi-once de poivre noir, 4 grandes iUerées à sou,pe de farine de moutarde, demi-livre de cassonade, mettez ~s é·ces en poudre, saut les deux prenuères. ~Ensuite prenez une bassine et alternez e cou'<lhe de to.mates e! d'épices; cou~rez 111 de vinaigre et latssez emre doucement JUS· qu'à ce que les tomates soient il'ansparente~· Après la cuisson retirez ·le sachet de gt-
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1ofle.
La conservation des fruits comment conserver des fruits c,uand on pas de fruitier? C'est un problème que posent bien des gens. Le grenier, b ca· ve sont utilisés au petit bonheur. Or, sans avoir un fruitier ·s,pé(:ialement aménagé, on peut cherche·r à se mettre dans les mei-Heures conditions possilbles. •E ncore (lut-il les connaître. ,ILes voici: choisissez lieu sec ou plutôt pas trop humide, tel 1111 qu'une cave ou un- œHier, peu éclairé, où J'air ne se renouvelle que ·le moins possible d où il ne gèle damais. Un te1 local sera, l:i ~a cave, ailleurs une ,pièce non occupée. [.es fruits y st-ront ?lacés sur des étagères autant que po·ssill>le à clairevoie. Les tabletks seront nues, sans papier. En guise d'éta(b'es nous recommandons l'emploi de clayetles à plants de pommes de terre utilisées dans le Nord. Ces clayettes se superposent aisément. On en fera •la visite fréquemment pour 111lever les fruits qui g.âtent et qui gâteraient les autres. Dernier conseil: ne po·rtez pas vos fruits 4u ver,gear aux olayeHes. Lais;ez-les toujours le ressuyer quatre à six jowrs à rair libre·
-o-r
Variétés . = Les longues phrases Ceux qui écrivent savent combien il e&t difficile parfois, pour la commodité du déRloppement d'une pensée ou d'un récit, de
bire des phrases courtes. -D y a nflanmoins :une mesure, et l'on risque, en s'étendant trop Ide faire perdre au •lecteur le fil de sa propre attenüon. Peu d'auteurs ont, au surPJ.us, échappé à lee defaut. Et l'on s'est amusé, jeu sans danger !Par ce tenws de rvacances, à recltercher, parmi les meilleurs d'entre eux, les plu;s longues phrases. -Délaissons les !Phrases jusqu'à 200 mots. ~'est monnaie couran~e. Brunetière a une !Phrase de 326 mots. [.a.marline passe à 358, bndis que Victor Hugo décrit la bataiHe dt \Waterloo en une seu1e phrase de 391 mots. Ill faut au cardinal 1Maury une phrase de 409 \mots pour analyser le génie de Bossuet et lt.me ide 416 à Bumon pour dépeindre le chalitteau. ! Toujours plus 1haut. Léon Claudel, dans !SOn livre d'hi8toire, aligne d'une aflfilée 680 lmots, ce qui est encore dépassé jpar Vidor IHugo, arvec 803 mots, [pUis par Montaigne, ~ui, dans ses c Essais», alionge une série de plus de 1000 mots. Mais, sans conteste, le record est détenu par Péguy, qui, au>rès une phrase de 2,449 lmots, émaillée de 114 c quand "• en a une autre qui s'étend sur 18 pages, et, sans point llli a1linéa, dépasse 3000 mots!
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Le cerveau et l'intelligence Les •cidmensiou'i exagé,·ée!' de b. tête indiquent-eUes une grande ini.elligenr.e? Au bit, ind:i.quent-eLles même un grand œ~veau? Car on a vu. des enfan-ts qui, possesseurs d'une rete très grosse, étaient déficient;; aLt poirlt de vue intellectuel. Par contre, quelques enlants prodiges présentant un grand développement du cerveau, on a rpu croir~ que le !Poids de ce •dernier étairt: un: signe de plus ou moins grande inteHigence. Or, il a été constaté que le cerveau, GUi doit peser 1000 gr., peut rpeser moins et que, dans ce cas, 11ntellùgence est in~érieure, ou peser beat.eoup ,plus; mais le ,poids supérieur n'implique pas un !développement correspondant de !'inteiligence. 1Lord Byron et Cromwell poosédaient un cerveau pesant 2,225 grammes. Mais Na·
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104. IPOI.éon, Sdhil·ler, 'Voltaire possédaient un cerdépassant pas 1400 grammes. .n en faut •conclure que le poids du cerveau ne peut rien indiquer -<tuant à •l'i•nteUigence des ihonmtes.
'Veau de po:rds moyen et ne
Parole• d'li • a un alicia Void quelques réflexions qu'émettait Joseph de Maistre en 1820, et qui sont en 1924 d 'une singulière aduaiité. !Partout. où .règne une au.tre religion c1ue la nôtre, l'esclavage est de d'roi t, et partout où cette reHgion s'aJifairblit, la nation devient en pro!Porlion précise, moins susœpt~ble de Hberœ générale. Nous venons de ovoir l'état social érbranié jusque dians ses fondements, parce qu'il n'y avait plus assez de .re!igion. Il y aura encore d'autres commot'ons, et le bon ordre ne sera solidement altifermi que lorsque l'esclavage ou la rel:gion sera ré1ab!ie. <Le gouovernement seul ne peut gouverner.. C'est· une maxime qui paraîtra d'aufunt !Plus incontestab1e <;u'on la méditera daovantage . .fl a donc besoin, comme d'un ministre indisrpensarble, ou de l'escla.vage qui dÎII11inue le nombre des volontés agissantes dans l'Etat, ou de la force divine qui par une espèce de g.refife SIPiritueBe, détruit !'âJpreté nafurel'Ie de ces ·Volontés, et les met en état d'agir ensemble sans se nu!re.
•
* * être aveugle rpour Awjourd'bui il faudrait ne pag voir que toutes les souverainetés s'affaiblissent en Europe. Elles perdent de tous côtés la confiance et l'amour. Les sectes et l'eSJPrit parti.c ulier se multiplient d'une manière efifrayante. < n faut purifier Jes volontés ou les encha:ner • ; il n'y a pas de milieu. Electrlcllê ou vapeur! Une comparaison entre fe coût de la traction éledri::rue et celle à rvapeur conduit aux constatations sui.v antes: en 1923, les C. f. F. ont ldré!pensé ,Pr. 28.214.000 !J>OUr 29-063.449 km. de traction à ov:!!peur, ou •fr. 0,97 rpar imn. !D'un autre côté, la traction électrique
a exigé Frs 7.667.000 pou r un parcoU:rs de 5.956.850 Mlm. ou. Fn 1,28 !Par km. Il en ré.
La vraie
sulte donc, en 1htisant abstraction des C{)Jn. mOidi.tés, que l'eX~p.loitation à .Ja vapeur esl meilleur marché au prix actueJ. du dharb • 01 mais œt aiV'anlage rpet•• se modifier avee ~ temps. L'a;vantage principat! du nouveau II10dt de tracEon est de libérer notre pays de ~ dépendianœ des pays •v oisins, fournisseur; de ohad>on.
et la fausse liberté
Apologue d'aclualllê ,Oans UJUe ile océanienne, les mères étaient tellement dénatu.rées qu'elles torturaient et étranglaient les nourrissons et parfois les IIT'..angeaient. On se dem:~~ndait si •le vrai remède ne !trait pas d'envoyer une escouade de matelots, Un théologien fut d 'a;vis qu'il fallait surtout leur envoyer des missionnaires. et ~es fai~ lui donnèrent iJ'aisoo. Cette ile, c'est la société a.ctue!Je, ce; en· rants dévorés, c'est Je monde des peli1s et des tratVa illeurs. Ceux G.u i oveu.len t envoyer les matelots à leu.r secours ce sont nos législateurs sans Dieu, et ·le tlhéologien, c'est le Pape. (V. de P. Bailly, 1891.)
Le train ,.VIngllême Slêcle 11 Le fameuilt all!pide américain New-York· Chicago, que l'on nomme également le • Vingtième silèlcle • ou erucore le • Tnin des millionnaires • et qui a écrasé récemment, à Almsterrliann, dans J'Etat de NewYork, une· auto dont les huit occupants ont êté tués, ~si un ·train très modern style; il emmène non seunement avec lui des dactylographes et des groms à l'usage des hom· mes d'a,ffaires qui tVeulent traovailler dans le train, mais il a même des sal.les de douches! iLe • Vingtième Siècle » roule depuis 23 ans, il a été 1créé à 1a demande des businessmen et couvre en 20 !heures 1a distance de ·1400 kilomètres <;,ui sépare New-York de ChiJcago. La COi111jpagnie paye un dollar 1 chaque voyageur !pOUr ohaque heure de retard. Cette êVentualité ne s'est produite qu' une demi-douzaine de fois.
t:,xhortation de NN. SS. les Evêques suisses aux f:dèèles de leurs diocèses. lue en chaire Je- 2l septembre là ;['occasion de la fête fédérale d'alcfions de grâces 1924. Nos très chers IF rères, La fête .fédérale d'actions de grâces nous toornit l'occas·ion de remercier Dieu des bienfaits accordés à notre pays. Or, le premier de ces bienfaits. ce·lui qu'on peut vrai!11t'nt appeler le joyau diu peuple suisse, c'est la liberté. ·E t comme cet anniversaire patriot'que doit être aussi pour nous un jour de résolutions et •de promesses, il nous ·faut aujourd'hui renouveler la promesse et la résolution de nous montrer toujou11s dignes de notre liberl~. :.M'alheureusemenrt, on aibuse trop du beau mot de lilberté. On ne craint pas tle t'employer pour désigner ce qui mériterait plutôt !e nom d'esclavage, soit de révolte. L'homme par exemple, dans l'usage de sa liberté personnelle, n'est-il lié par aucune loi? Le mal peui-il impunément triompher, la vertu peut-elle être tournée en rid'icule, sous prélexie de liberté? Vous le savez. Je monde moderne et I''E)!Iise ont des . idées diamétralement opposée-<. touchant la lilberté et l'usage qu'on en peut faire. [.''Eglise passe même, aux yeux de œr!ains, pour l'ennemie tyrannique de la liberté humaine, elle GUi. cependant. mère de tous les peuples, leur adresse la magnifique parole de l 'Apôtre: .Vous êtes appelés à la liberté! » De même qu'on distingue différentes espèces de perles. de même il faut distinguer différentes espèces de lilbertés. Il y a des r.erles vraies et des perles fa usses; il y a une liberté vraie et une lilberté fausse. Vous mettre en garde contre la busse liiberté, vous inspirer l'amour de la vraie liberté, c'est le double objet de la présen~e exb.ortation.
1 l.e monde moderne réclame d'abord ia liberté de croire. Et voici comment. Voulezvous une religion ou n'en voulez-vous pas? C'est votre affaire. Si vous en voulez 'll:lle, choisissez ce.Jie qui vous plait: vous êtes libre. Si vous vous décidez pou.r telle ou 1elle religion, faites ce qu'elle commande ou ne le faites pas: œla vous regarde. Cette manihe de concevoir la croyance est-elle légitime? Rentre-t-e1'1e dans la vraie ou dans la fausse liberté? tBcoutez ce que nous dit la Sainte-Ecriture. " Sans la foi , imposstble de plaire à n :eu » . Et encore: <Celui t;ui ne croira pas sera condamné ». tEt encore: • Il y a un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui toutes choses existent et par ·qui ·nous existons • . Et encore: • Tu es Pierre et sur •cette pierre je bâtira i mon ,Eglise». Elt en~in : • Si G·ue·lqu'un n'écoute pas l'Eglise, GU'il soit consi· déré comme un païen et comme un pulblicain. » Jugez maintenant vous-mêmes', si la • liiberté de croire » prônée par le monde moderne est conforme à la parole de Dieu, si vous pouvez librement être croyants ou ·incrêdules, choisir telle religion ou telle autre, accepter ou rejeter les vérités de la foi. Non , vous n'êtes pas libres en cette matière. Vous avez le devoir de croire, de teroire en Jésus-Christ et son lEglise, de croire et de professer les vérités de la {oi. C'est un ord:re formel de Dieu; les affirma tions du monde moderne n'y pourront rien changer. ~t tez-vous en garde contre cette fausse liberté. ·L e monde moderne reclame • la ·l iberté de juger • . Et voici comment. De tout ce que vous dites ou faites, vous n'avez d'autre loi que vous-même, votre manière de voir, vos opinions personnelles. Cette conception estelle légitime? Rentre-t-elle dans la vraie ·ou dans la, fausse . lilberté? ·Ecoutons de nouveau la parole de Dieu. Il est écrit: • iLa ·volonté de Diew est bonne, a:gréa!l:Jle et parlai4e .• ·1~ 1 a donc une volonté divine au-dessus de la volonté humaine. n est encore écrit: • Crains Dieu· et observe ses t:ommandements; c'est ce que tout hom-
106 me doit faire.• 1JI y a doniC des commande· ments là observer. Saint Pau:l, à son tour, nous dit: c Je sens dans mes membres une au'tte :toi qui JuHe contre 'la 'loi de mon intel. 1igence et qui me ren<I captilf de l'a loi du péché. • Il y a donc dans la nafure huma.ine des instinlcts maruvais; on 111e peut doo·c lais· se:r à cette nafiure une liberté sans !bornes. n y a des barriè'ères qu : en .) imitent 'l'exercice. des !barrières imposées par DietJo: œ sont Tes cornmandemen'fs, qui :resfeftt 1a vraie li!!'Oe de conduite pour tou·te conscience humaine. On comprend mal la Jilberfé •quand on Ta con· fond av~ l'irres'Ponsabi1ité ou le dévergondage. ILe monde mode!rlne reclame c la liberté de jouir •. Et voici comment ~Jouissez de la vie autant que vous vou1ez. Prenez le mon:die tel qu'il est et vivez avec lui; ,Jes perspedi· ves de l'au.(lelà sont trop ·i nœrfaines. Ces théories sont~Hes justes? Rentrent-el'le<; dans la vraie ou dans la fausse l iberté? Ecoutons encore le langage de la foi. Jésus nous dit: • Si quetqu'un veut venir après moi, qu'ii renonce à ·tui-nlême, <iU'i'J prenne chaque jour sa croix, et qu'il me suive • . C'est de renoncetneJit et non de jouissance qu'ffi est question. Saint Paul a.ioute : c Qux ~ui sont à Jésus-Christ ont crucifié leur chs.ir avec ses convoitises et ses pao;sions •· n s'agit de se vaincre. de comlbattre les mauv.ais désirs et les instincts pervers. Ainsi l~mme n'est pas ~ibre de !ouir sans mesure; il d'oit se mortifier, même dans les choses permises et lutter sans' merci contre ses passions. /Le mon!de moderne réclame enfin c ·la li· bert6 du cœur e6 des sens. » Et voici comment. Aimer est un besoin de la nature, et, par conséquent, dans le domaine de l'amour rien ne do:t vous entraver. Le corps humain a des droits que nul ne peut 1imiter. Avec de parei<lles doctrines, on arrive à prodamer ouvertement la polygamie, comme l'a fait dernièrement une société dlintdlecfuels; on en vient, sous couleur de culture physique ou de mode féminine . l une dépravation vraiment cynique. Tout ce1a se légitime-t-il?
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Tout cela rentre-t-H dans la vraie ou la laus. se 'liberté? Cherchons encore la lumière dans la rE. véldion. s. ·paul voudrait que le mot m&nt d 'impudicité ne fût pas prononcé dans l'assemblée des chrétiens. Le Sauveur '<i~t en ter. mes lfonme1s: «Quiconque regaxde une feilme avec un désir mauvais a déjh commis l'a. du Itère en son cœur. . . Quiconque renvoie sa femme et en épouse une autre cottnntt l'adultère, et quiconque épouse une femrnt répudiée par son mari commet l'aduntère .• Voi'l~ les strides et saintes exigences· de la chasteté chrétienne. dans le mariage et bon du mariage. Par conséK;uent. i\ n'y a pas de liberté complète dans cet ordre, quoi qu'en disent certains arEs1es ou certains Ji~ra teurs ou les a.roitres de ·la mode. De lai! nous d~plorons amèrement ·cette aberratio~ du sexe féminin qui ne craint pas de s'exhiber dans des toileiites inconvenanif"es, non setilement dans la rue et dans la maison mais même l\ ff'église ttl&ne à la Table sainte' Nous con:iurons les ~emme~ et les jeunes fil· le~ o.pables de comprendre encore ce qu• extgent l'honneur de leur sexe et la saintet! de nos my&tères. nous Œes comjurons de se vêtir honnêtement et de ne pa6 charger leur con,sc:ence d'e graves responsabilitt!s. La mt~ de n'est pas 1ilbre: elle es·t soumise aux lois de la décence. Vous le voyez, sur tous ceSI points où le motrt!e moderne réclame une indépendance complète. il n'y a !paS de qiberté absolue. Sui· vant ·le mot de saint Pierre, nous sommes libres. mais notre Hberté ne doi-t point être un voile <;ui couvre la corruption: il fau! agir librement, mais comme des serviteurs de Dieu peuvent le faire. Qs paroles nous loDI connaître Guelle est, pour nous, la vraie Jl. berté.
111·La liberté a été donnée ii l'homme
a~n
puisse, d'une manière plus parfaite et plus méritoire, atteindre la fin pour laquelle toutes choses ont été créées. Or. toutes c:hoo ses ont été créées rpour a'Ccomplir la volon~ de !Dieu. Les créatures privées de raison te qu'i~
dent à cette fin nécessairement et inconsciem· .,eni: les étoiles brillen !, la mer se soulèv\:, !eS oiseaux gazouiaaent, sans qu'ils puissent !Jire autrement. Quand o :eu veut faire un rniracle, il demande à ces créatures une obéis· sauce G,Ui resle en marge des lois ordinai· res; eJ,Jes ·se soumettent: les morts ressus-ci(tot, la mer en dureur s'apaise, 1J'e au est chanpc en vin. 'Mais que a'action miracu leuse de Dieu cesse, tout rentre dans le cours nor· atal et nécessa ire des Jo' s na turelies.
Il n'en est pas ainsi lorsqu'il s'-agit de nous, créatures libres et rai sonnaJbles. Nous devons obéir ii Dieu, mais nous avons la posssibilité tle ne pas le faire. Pleins de respeel et d 'amour pour le Créateur, c'est librement, sc:emrnent, délibérément, que nous de· vons soumettre notre vo1onté à la volonté divine. Nous sommes en présence des vérilés de la foi: nous pourrions le> re jeter ; m3.is aous ne le faisons pas, nous les croyons Ji. brt>ment. Nous avons des devoirs à rempiir: nous pourrions les négliger; mais nous ne 1t faisons pas, nous ~es remplissons librement. Nous sommes tentés par nos mauvais ins!incts: nous pourrions les suivre; ma:s aous ne le faisons pas, nous y renonçons librement. Nous sommes attirés par des pas· sions répréhensibles: nous pourrions nou3 laisser dominer par elles; mais nous ne le bisons rpas, nous les dominons·, au contrai· rt, et nous restons librement paciHques, chastes, honnêtes. modérés. Vous êtes libres, wus 1jouissez de cette magn ifique et vraie llberté grâce à la.que11e, comme dit S. Paul, l'homme peut Jaire • de cœur • la volonté de IOieu en se soumettant ii elle avec joie. Ne croyez pas que, dans l'usage ainsi corn· pris de la liberté, il y ait GUe1que chose d'humiliant. Il n'esi pas plus honteux pour l'homme d'obéir à Dieu qu'il n'est honteux pour l'enfant d'olbéill' là son père ou pour le servi· ltur d'obéir à son maître. La liberté dont nous parlons est un honneur pour vous, le plus (rand de tous les honneurs; car le ciel est moins élevé au-dessrus de la terre que l'intel· ligence ou .Ja sainteté de Dieu ne sont audessus de l'in·telli:gence ou 1de la sainteté de
l'homme. Usez de cette vraie liberté sans vous inquiéter de ceux qui pourraient vous critiquer. Cette épreuve de notre lilberté, que nous subissons ici-4Jas, décidera de notre sor! éternel. Qu'adviendra-t-il de ceux qui, sous prétexte de liberté de croyance, de conscien•ce, de jouissance, auront refusé d'()béir à Dieu? I.e serviteur qui, ayant œnnu la volonté de S'On maître, ne s'y sera pas conformé, di! Jé· sus-christ, ser.a sévèrement puni. » Chacun pourra comprendre, alore, que ces pauvres gens auront ~oui sur terre d'une fa usse lilberté, trompés par le grand séducteur, Luci· fer. celui-lâ mê'me qui, pour avoir prêché d~ns le ciel la fausse liberté, s'est vu préciptter en enaer avec tous ses partisans. Qu'adviendra-t-il, au contraire, de ceux qui a·uront faii un .b on usage de leur liberfè en servant Dieu? -c'est encore le Sauveur qui nous donne la réponse. c Heureux ce servi· teur! Dieu l'établira sur tous ses biens . • Conduit par le His de !Dieu lu i-même ce bon serviteur entrera au ciel, avec le ch~ur des anges fidèles, pour y jouir de l'éternelle liberté. Là, sa volonté humaine, intimemen t unie avec 'la volonté divine, go1ltera le bon· heur ineJOprima-ble, que S. Paul appelle c Ja liberté de la gloire des enfants de Dieu. • Rappelez-vous donc, citoyens de la libre Helvé~ie, que si vous n'êtes soumis à aucun prince temporel, vous avez cependant au· dessus de vous;le 1RPi céleste, qui vous a appelés à la liberté. 'Rappelez-vous qu'H y a une fausse liberté <tiue nous devons craindre el unt: vraie liberté que nous devons aimer . « U où est l'esprit du Seigneur, là est la ·1iberté • nolllS dit S. Paul. Vous rencontrerez probablement des gens qui nieron t tout ce que nous venons de vous d ire comme ils nient, peut-être, l'existence de IDi~u et la ré· vélation: ils n'ont évidemment pas l'esprit de !Dieu. c !lit où est l'esprit du Seigneur, lâ est la liberté. " Les vieux Suisses, ceux qui firent notre indépendance et la défendirent au prix de leur sang, f·urent des hommes de foi, de cons. cience, d 'énergie, de vertu, parce que l'es-
108 prit de Dieu était en èux. Suisses d'aujour· d'hui, si nous voulons être dignea de notre indépendance nationale, si nous voulons garder intact le glorieux héritage de nos ancêtres, imitons-les dans leur <foi, dans leur cons·cience, dans leur énergie, dans leur vertu. A leur exemple, disons : Nous ne voulon'S pas de la fausse liberté; mais nous voulons ~a vraie liberté, celle à laquelle nous avons été appelés par le Dieu tout-puissant. Et maintenant, Nos très chers Frères, remerciez Dieu de sa protection et de ses bienfaits. Montrez votre reconnaissance, entre autres, en aœomplissant des œuvres de miséricorde. Parmi ces œuvres, Nous vous si, gnalons surtout la qu@te annuelle dite • de charité », les Missions Intérieures et les œuvres pour la Propagation de la foi, le Sé· minaixe suisse des !Missions et le Denier de Sain·Wierre. En outre, n'oubliez pas les pauvres qui vivent au milieu de vous. Que la grâce de IN.-5. J.-C., .l'amour et la communication du Saint~Bsprit soien·t avec {Signatures '<les évêques). vous!
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La Fascination de la bagatelle. Forster reproche à l'éducation actuelle de diriger la pensée et l'intelligence de la ieunesse vers des objets d'importance secondaire, de rendr:e les hommes étrangers les uns aux autres et de les priver de toute vie intérieure. d'endc-hir ,l'inteHig.ence aux dépens des autres facultés. Cette critique est loin d 'être sans fondement. 1Renonçons franchement aux théories .c aduques d'une éducation anémiée et faisons prévaloir l'essentiel en maître indiscuté en ass~R'flant à l'accessoire la modeste seconde place de serviteur. Que nous demande la j.eunesse, ou plutôt que lui devons-nous pour qu'el-
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~le reste debout dans 'les épreuves
de la vie et surtout pure au milieu des sédudions des sens? De la science' Sans doute; le savoir est digne d·un; ambition ijuvénile. •De l'habileté dans les a:fif.aires? Certainement aussi; il faut être outillé et devenir une compë. tence en sa matière. Mais son intérêt vital exi~e surtout que nous formions son caractèr·e, son cœur: Croire sincèrement. vouloir énergiquem~ent, agir loyalement et aimer d'un amour 'Pur, voilà 'Ce •qtti donne du prix :à la vie. Le reste, aocessoire uŒe ou ba_Q"ateBe amusante, ne manquera :pas à l'homme ainsi formé. En digne père de famiHe scolaire, l'éducateur servira là ses enfants adoptifs le pain substantiel d'un savoir esS€ntiel et d'un ·caractère fortement trempé, non la pierre indi~este d'une sdence stérile et d'une morale sans fondement. Pour échapper à la fascination de la bagatelle, l'éducation et l'instruction doivent être pénétrées du levain évan,l!élique, intimement assaisonnées du sel de la ,p arole de Dieu. 'Seule une pédagogie qui re~pecte la place centrale et le rôle vivifiant de la religion peut faire prévaloir effkacement l'essentiel vital et remettre à sa plaœ 'l 'aœessoire qui, utile comme tel, fausserait l'êducation -en voulant la di· rig:er. La .puissance inspiratrice de nos êco· les doit être le christianisme, richesse de notre monde intérieur. 'L'isolement -condamne la science hu· maine à -l a stérilité intérieU're et prépa· re 1'émigntion vers la ·bagatelle. L'unique régime naturel, viable et fécond de 1'éducation, c'est l'union de l'Ame de la religion avec le corps des activités humaines_ O.
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Gymnastique rationnelle. On nous écrit: Il es1 bon, croyons-nous, de nppeler de te!IIPS là autre ,l'dbligation morale dévolue à tout individu de s'intéresser à ·l'importante Gueslion qu'est l'éducation physique. C'est pourquoi nous estimons devoir reproduire ici l'exceUent exposé ~ue vient de publier 1\lf œ sujet un journal du Valais, exposé dans lequel l'awteur d~montre, d'une manière succinte et !claire, 1es avantages qui résullelll de la gymnastique. Comme l'auteur le fait remarquer, nous n'entendons pas par gymnastique l'exécution de tours acrdbati~ues, mais d'exercices sains el uti'les tels qu'on Œes pratique dans nos sttlions de gymnastique. Voici comment l'autur de la dite étude définit la gynmastique rationnel1e ~ la seule .que nous approuvons d'ai~leurs - et quels sont les bienfaits qui en découlent: , Coltlttre son nom l'indique, [a gymnastique raroionnel1e est une gymna.stique basée aur les oonnaissanœs- approfondies du corps humain - ses os, ses muscles, ses artiCOla< bons - et dans •k!Jquelle, chacun des rnouveŒllts qui la composent, a sa raison d'être et petmet d'obtenir un réSultat précis e·t prévu d'avance. Ainsi, tel exercice redressera la colonne vertébrale, tel autre amplifiera 'la cage tho· ncique, un autre reportera en arrière le roignon de l'épaule, un autre effacera la cavité albdominaqe, etc. 'La illléthode rationnelle ne vise pas à douer des ath'lètes d':une ~orœ pro:ligieuse, ni à former des sujets extraordinaires, exécutant des exercices merveiHeux. Elle a un but plus aimple et d'une plus grande portée Elle Jil()difie en 'es améliorant, les orgaaiemes· débiles: elle peu~ bire id'un être chétif Ill être normal, un être physiquement plus perfectionné. Sans entrer dans de longs détails, disons simplement que la méthode ratioonelle recherche un quadruple résuitat: hygiénique, es-thétic,ue, économique et t110oo Jal.
t . HYGEENIQUE: par une quantité dé· te1minée de travail à chaque leçon et suffisante pour procurer les échanges chimiques nécessaires au maintien d 'une bonne santé. 2. J.ElS1HE11IQUE: par 'la répartition des efforts demandés â .tous les muscles du oorps. Aucun n'étant négligé, it en résulte un d~eloppement harmonieux des formes ~xté rieures. ·La ma intien correct es1 également recherché par des exercices appropriés. 3. ECONOMIQUE: en procurant l'ad!l'esse, l'élégance, l'agilité remplaçant ia lourdeur, la gaucherie et la maladresse qui font gaspiller aes forces. 4. tMlORAil: par les qualités viriles qu'on développe: audace, courage, décision, maîtrise de 'soi-même. En principe on peut dire que toutes les personnes se portant bien ont besoin d'exer. ci ce pour se maintenir en bonne santé. Mais il y a de nombreux cas où l'on peut apprécier les améliorations et les guérisons que la gymnastique ratiopnelle procure. Les exemples suivants en donnenrt une .indiœtion. Aux enfants déjlà rbien portants, e11e assure un d~eloppement et une croissance dans des conditions satisfaisantes; A ceux qui pâlots et -chétifs, s.ont souvent malades, elle refait une santé plus vigoureuse qui leur permettra d'être l l'abri des malad.ies; A ceux dont le dos voûté indique la faiblesse de constitution, et il ceux odont la poi.. trine déprimée a pour origine, soit le rachitü:me, soit l'Obstruction nasale, elle modi!ie les conditions de nutri1.ion intérieure dont le squelette profitera, et redonne une constitution nonnaile; Chez 1es jeunes filles, el,le prévient ou oomba1 l'anémie dont elles sont souvent atteintes et qui ouvre ae chemin à toutes sortes de maladies, et aux déviations- de la colonne vutébrale; elle leur assure aussi un dévelopPf:ITlent co:rrecl et harmonieux, ainsi que la gxâce et l'aisance des mouvements; Aux ieunes gens, elle donne la vigueur el l'agj;].ité, souvent néces~aires au cours de l'existence; , __.J .
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110 Aux personnes d!ans la force de l'âge et ne prenant pas assez d'exercice, elle procur e la dose nécessaire de fatig:ue et d'exercice pour maintenir ·la santé et prévenir l'embonpoint ou les malad :es dues au défaut d'exercice, telles que goutte, diabète; en un mot e'lc convieut à tous les neuro-arthritic;.ues; e: aux personnes âgées, elle conserve l'aisance des mouvemeni:s en empëchant 1a raideur articulaire. P. M. -----·~------------
Les éclaireurs ou les scouts L'écrivain illustre, M. Henry Bordeaux, de l'Académie Française, vient de mettre les ressources •de ses taleruts au service du scoutisme. Nous ne saurions mieux Jaire que de tirer d'e cet!e étu-de, les passages essentiels propres ià suscitter de salutaires rêi·lexions dans notre canton où le scoutisme vient de prendire naissance et rece·voir aussitôt un développement réjouissant. Des sections existent en effet sur que1ques points déji\ -de notre canton: Scout, scout-isme : quand il s'est agi, à l' Académie, de faire entrer ces mots dans le ct:ctionnaire, il y eut des protestations. Pour<;uoi cette introduction de ·termes anglais? Ne peut-on pas :dire éclaireurs au lieu de scouts et crumpement au lieu de camping? Notre langue n'est-eNe pas assez riche ,pour éC·l rter ces inutiles apports étran·gers'? M3i; fun des Quarante, non des moins érudits. M Jo. seph Bédier ou •M. P. de Nnlhac, e:1fin l'un de œux qui connaissent le mieux notre parler d'autrefois, fit observer que les scouts étaient les • escoutes • dont le vieux froi ,-sart écrivait qu'i.Js étaient • des hommes de dévouement qu'on envoyait aux avant-postes - aux postes d'écoute - et dont la m1ssion était là la fois d 'éclairer la marche d'une troupe et de se s:t:Crifier au besoin pour le sa:ut de tous .• Le créateur du scoutisme est bien anglais:
C'est sir Robert Baden..Powell qui s'est persuadé de cette idée : • Les enfant.J s-ont capables de porter de bien plus grandes responsa<bilités qu'on ne croit communément, pourvu qu 'on ose les pn:ndre .par le sentiment de l'honneur, et rien n'est plus aisé que de les passion~r pour leur pr01pre Jormat: on. • Il avait d~ couvert ·l'un des plus grands principes de l'éduœtion: la confiance. En supposant chez l'enfant certaines qua. lités, on les lui donne, ou du moins on les développe chez lui , car l'on ne tire rien du néant. Ce n'est pas en vain :ju'on fait appel à la générosité, au courage, à l'honneur cne2 les peti ts. !L'enfant est un admirable réceptacle. il reçoit merveilleusement les empreinte3, celles du bien comme ceUes du mal. II est disposé par nature à l'imitation. Il entrevit alors quel rôle nouveau il pouvait peut-être jouer : • H-âtons-nous, se disait-il, de former de5 caractères, hommes de devoir et de religion , hommes toujours prêts à tout: moins d'instruction livresque, plus d 'éducation humaine, et le rang .qu'il est en frain de perdre. Jules Verne, a.vec ses romans qui déployaient la carte du monde, a pu éve:Iler par milliers les curiosités enfantines, leur proposer un idéal de coura1ge, de résolution, d'ingéniosité, et dans ce sens il exerça lui aussi, une heureuse innuence. Mais il ne soulevait pas d'un coup ces petites vo!ont& tendues, car il y faut des ailes. Quel était donc le nouveau pr•nci.pe d'éc:fu. cation sur lequel s'appuyait ,Je scoutisme? Dans un excellent ouvrage de M. Jacques Sevin, .j e le trouve cla'.:rement ex:posé. Sir BI· den•Powel avait dit lu.i-même: « Prendre les garçons, leur ouvrir l'esprit, en extraire la personnalité - et il n'y en a pas deux qui soient exactement pareilles - et en faire de braves gens pour Dieu et leur pays; les ai· der ~ devenir des travai!Jeurs acharnés, des gens honorables et ·virils, animés de senti· rnents :fraternels là l'égard du prochain. Comment faire d'un enfant un h()!lllllr:
, C'est former â la fois son corps, son esprit et son lâme. Il y fall.t un juste équilibre. Si vous ne développez que .Je cor[ps, vous ferez un magniJiique animal: C'est de l'élevage, non de l'éducation (condamnation de tous les sports en.visagés comme but unique). v.ous ne ·vous occupez que de meubler le cerveau, vous risquez de produire un esprH faux et dangereux; et si vous prétendez ne vous adresser qu'à l'âme, les trois quarts du temps, les garçons ne viendront pas â vous. Une éducation vraiment scientifique doit donc s'adresser l la fois à l'Ame, il l'esprit et au co:q>s. rCepend'a.nt, le scoutisme ne doit se confondre ni avec Jes sociétés de sport, ni avec celtes de préparation miJitaire. Il voit dans le sport rtm moyen, non un !but. Il forme des soldats et des ohefs, mais !Pour la bataille de la vie tout aussi hien que pour .!a guerre. ,It y a une promesse scoute qui, sur l'honneur, œ sentiment si vif dans le cœur des eniants, doit être tenue et il y a une loi scou· le à laquelle il faut se soumettre: VQici Jes dix commandements de cette Loi : t. ,Le scout met son honneur â mériter confiance. 2. fJ..e scout est tloyal envers son pays, ses parents, ses chefs, ses subordonnés. 3. ·Le scout est fait pO'ur servir et sauver son prochain. 4. ;Le scout est l'ami de tous et le frère de tout autre scout. 5. Il e scout est courtois et chevaleresque. 6. Le scout voit !Dieu dans la Nature; il aime les plantes et les animaux. 7. Le scout obéit sans .répliquer et ne fait rien à moitié. 8. Le scout sourit et ohante dans ses diflicu1tés. 9. iLe scout est économe et soigneux du bien d'autrui. 10. Le scout est pur dans ses pensées, en paroles et en actes. t'honneur est ici le grand moteur. <L'hon· DeiJ! avec une note .religieuse. te scout ~oit accomplir sa bonne action
s:
quoti•dienne. Ce.fte bonne action peut varier indéfiniment : c'est aller che1:1cher la provision de bois d'une yoisine, indiquer la route à un étranger et Œ'aœompagner jusqu'à ce qu'il soit sur le bon chemin, aider un vieilla-r d à pousser une charrette à bras en montant .une côte, sacrifier une réunion pour porter üusqu'à la gare la valise d'un pauvre homme encombré de deux paquets, etc . .. , et naturel1ement ne jamais accepter de pourboire, à peine 11n .remerciement. Iles meilleures actions .peuvent demeurer inconnues. Le petit scout, Je matin, fait un nœud à son mouchoir et ne le défait que lorsque la bonne action a été a.ccomplie. iLes carnets de ces petits scouts notent parfoi-s, négligemment, des traits magnifiques : celui-ci a arrêté une voiture qui allait écraser un enfant; cet autre, malgré son horreur du sang, a pansé la vidime d'un accident; ·ceux-là, voyant brûler vii un de leurs camarades, ·sans se souder des grena,âes dont il avait les poches pleines, au lieu de se sauver affolés comme les autres témoins de t'accident, se prêcipitèrent sur la victime et réussirent là lui ôter sa veste et à éteindre ses vêtements. On voit que la bonne action quotidienne peut s'appeler quelquefois héroïsme. iLe scout a pour devise: « Sois toujours prêt. • Quand vous voyez passer ces petites trou,pes aux couleurs katki, jambes nues, l'air décidé, ne souriez pas: c'est ·foute une armée de courage physique, de force morale, de franchise, de fraternelle !bonté et d'ingénieuse adresse ,qui s'annonce ... HENIRY BORDEAUX. de l'Académie /flrançaise.
Soignons nos bêtes li est curieux comme certains cultivateurs maitraitent leurs meilleurs serviteurs, :eurs animaux, sans même s'en douter. Vous avez pu voir, comme je l'ai vu sou· ventes fois moi-même, de pauvres chevaux
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112 atiel~s et stationnant près d'un cabaret où
l'homme se désaltérait, tandis que le pauvre dada restait eJQ>osé en plein soleil, san~ rien pour l'abriter. Il y avait bien de l'ombrage un tantinet plus loin, mais en menant sa monture dans cet endroit favorable le con1ucteur aurait eu moins de facilité pour 1a surveiller, et dès lors son propre repos au: rait pu en être moins doux, alors tant pis pour la pauvre bête qui peut crever là si bon lui semble. Parfoîs, c'est sous l'orage qu'un cheval reste elCJ>osé ·à une pluie torrentielle, a,près une course épuisante sous un ciel orageux, sans que son conducteur ait seu!ement la bonne attention <le lui .jeter une couverture sur le dos. Et quelques Jours plus tard, le maître sera surpris que son cheval soit malade; on le serait à moins. Observez ce qui se passe aux flancs des collines. sur les routes montueuses, quand 'le temps menace, quand l'orage a!pproche; vous verrez comment on use et sur-fout comment on abuse du cheval ou du mulet au risque de ae tuer. Vraiment il ne paraît pas inutile de i!'appeler souvent aux conducteurs que la plus tloble conquête de l'homme ~rite quelques soins, même et surtout quand ce conducteur n'est pas lui-même le propriétaire mais wn représentant. ·E n axrivanl à l'écurie ou à l'auberge, il faut toul d'abord sécher Panimal en •le 5rottant, en le bouchonnant comme on dit, puis il but le ra.fraichir. .Rien de mieux pour cela c;ue d'employer une grosse éponge qui , plongée dans le seau a'eau fraî . che, servira à laver la :bouche et les naseaux de l'animal. Aptès œs soins, le cheval se reposera avec profit et sans danger, ·tandis que l'homme ira lu!-même se désaitérer. Quelques conducteurs mal inspiiés croient avoir pensé là tout quand ils ont offert à leur monture un seau d'eau bien fraîche. Un peu de réflexion leur montrera:t pourtant ce <;ue fait dans un organisme surchau,ffé cette !tombe d'eau fraîche. Et l'on s'étonne des accidents si fréquents
qui surviennent dans les écuries· et des tllatad~es incessantes ><;.ui ruinent certains Pl· trans. J'our être .plus fort que l'homme, le c1Jeval n'en est pas moins organisé conuae lui, et >Ce qui tuerait un homme ne sauran faire du bien au cheval. Nous ne parlerons pas ici des cou.ps qui pleuvent !Parfois si injustement et si ma] l .propos sur .la croupe du cheval. Cette cou. turne barbare est juS'fement punie par la lo: mais Pandore ferme trop souvent les ye~ et les mauvais traitements éohappent très gé. néralement à ~oute sanction. En définitive c'est encore l'œil du maître qui fera la meilleure police, s'il veut •b ien se donner la pei· se de suivre ses conducteurs de l'œil et at rendre compte des soins qu'ils accordent aux attelages. Ce ile sera ,pas f.oUJjours <lu ·temps perdu. -0-
Lalaaez entrer le soleil Les personnes maladives se privent trop souvent de soleil. Or, le soleil est un des plus puissants agents naturels. C'est un remède simple, mais ,q ui n'est pas à la mode. On ne laisse pas volontiers entrer le soleil dans les habitations, qu'il embellirait pourtant par sa présence. On l'eX!clut a·vec soio des salons et des chambres à coucher par d'épais rideaux et des contrevents, cormne s 'il était dangereux. Ce n'est pas de Dieu que viennent toutes les maladies dont les no mmes souffrent; c'est nous qui no11s les attiions, en nous privant des biens précieux qu'il a 1Dis à noire disposition, et qui sont d'une valeur inestimable pour notre santé si nous voulons en faire un usage appro· prié. Si vous voulez GUe vos maisons soieDI propres, gaies, atlra~antes, laissez-y librement entrer Pair et le soleil. Enlevez ces tentures épaisses et ces rideaux lourds qui les assombrissent, ouvrez .vos fenêtres tou· tes grandes et laissez les contrevents accrochés aux murs, aJin que le soleil inonde la chambre. S'il ternit la couleur de vos tapil,
n vous
donnera du moins un teint de santé
l vous et à vos enfants, et c 'est bien plus ~rtant. Quelque htunhle que soit un fo-
ret•
l'air et le soleil, des cœurs sympathi-
ques et généreux en ~eront le paradis sur la terre; tous les membres de la famille aime100t .à s'y rencontrer, et .plus d' un .voyageur Jassé sera heureux de s'y réfugier.
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LES SPORTS =
Les sports occupent, dans notre vie moderte, une place toujours p1us grande. Nos journaux encombrent même abusivement leurs co!onnes avec des comptes-rendUs de match rf de courses. Nos jeunes gens surtout se p~ssionnent pour les man~festations sportives et pour les vain queurs de tournois. ILe sport a trouvé des apologistes qui ~n exaltent les bientaits. ·La pratique des sports exige de ceux qui s'y adonnent certains actes de vertu. Le membre d'une équipe, aHn de pouvoii donner toute sa mesure, afin de con~erver l son corps toute sa vigueur et toute sa souplesse, devra pratiquer la tem!pérance. t'abstenir de l'a.Jcool et du tabac, et éviter k)ut dérèglement sexuel. 1Lorsque ·vous appartenez à un grourpe sportif, vous êtes obli(é d'dbéir 1\ son chef, vous êtes contraint d'ou-blier votre propre :p ersonne, votre propre glorJo'\e, pour songer en premier lieu au a~ccès de l'équipe. Tempérance, esprit de discipline, e~rit de s a.crifice, telles sont les vertus que le sport développe en ceux qu i s'y adonneillt. Certains apologistes d'tl sport ne se contalent pas d'en exaUer les bienfaits, ils sc permettent parlfois d'attaquer Je christianisme et de dénoncer en lui un ennemi de la culture ph:rsi.que. La doctrine de Jésus aificherait un mépris souverain pour le corps, et pousserait l'homme à vivre dans un monde irréel et chiméri<jue, et à se replier cons!amment sur lui-même. Ces apologistes du tport .ne ca·chent pas leur sympathie pour la civilisation antiqùe. 1
Nous croyons que ces défenseurs des sports exagèrent beaucoup les avantages moraux qui .résultent de leur pratique. Sans nier que les sports peuvent, pour une grande part, contribuer à conserver la santé et la vigueur de la race, nous ne pouvons plus suivre leurs défenseurs lorsqu'ils nous affirment que les sports pourront remplacer la mora· le chrétienne et sanctifier l'homme. Certes, lorsque les joueurs, enudrés dans .l'équipe, sont sur le terrain, i·l s sont obligés de pratiquer certains actes que J.a morale chrétienne nous commande; avant de se mesurer avec leurs abversaires, i~ sont obligés de s'abstenir de certains plaisirs dont l'ab11s constitue une faute aux yeux de la doctrine de Jésus. I'ls accomplissent ces actes vertueux, parce GU'ils sont sous 4'emprise de l'idéal sporti~ et d 'un sentiment très violent: le d~ sir de voir triompher à tout prix leur éqttipe. Pour que la ·pratique des sports ait vrai· ment la valeur moralisatrice qu'on lui ~up pose, H faudrait qu'elle forçât ceux qui font d'el•le l'idéal de leur vie à transporter dans leur vie quotid:enne ·les vertus qu'ils ont réalisées sur le terrain. Cela sera très difficile, nous diions même impossible, si le sportsman n'est pas soutenu par un idéal plus 61e· vé que l'idéal sportiŒ, et >disons-le franchement, s'il n'est pas aidé par la grâce de Jésus. Si l'idéal 'Chrétien est absent du cœlll' d:u ·jeune homme qui s 'adonne aux sports, il s'abstiendra de l'immoulité, tant <jU'il !l'agira de laiie triompher son équipe, tant qu'il s'agira t!e conserver à son corps sa vigueur et sa santé. .Mais que ~era- t-il lorsque le dan· ger de compromettre sa santé ou la n~ces sité <le triompher dans le tourno: ne ·le stimulera plus? Il sera .f ortement exposé à sui· vre ses passions, qui n'en seront que plus exigeantes. Vowll me direz qu'il a contracté l'ha'bitude de s'imposer des sacrifices. Mais l quoi sert-e~le cette ha.bi tude, lorsque le jeune homme ne voit plus ~a nêcessité de ces reuon.cements? Résister en tout temps et à toute occasion 'à ses passions n'apparaîtra au Jeune .homme comme une nécessité absolue, que s'il est soutenu par un idéal plus grand,
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116 1Sru:ls rien di1e dans l'église votsme. Mais )e ~en.dernain, la sainte Hostie se retrouva . enIve!~ du même Ji.111ge d:tns la ohambre de 'la rnaDaldle où le miracle aiVait eu lieu. De nouveau, le prêtre vint la prendre et la rapporta à l'ég:J:se. Le même évènement se re•nouvela une seconde fois . On comprit a 'ors lque la volonté de Dieu était que l'on rendit 'Un hommage pu:l)lic à cette Hostie mira·cu~eusement sortie des flammes· et non moins \miraculeusement retrou<vée à deux reprises tians la C'haunbre de la malade. 'Elle fut porltée wJenneilement en procession à travers 'toute la viLle, et en mémoire de ce miracle euohar:stique, chaque année, le jour de son \anniversaire, on faisait une grande .proœslsioo du Saint Sacrement. Cela dUJra jusqu'à la Réforme, mais au 16e .siècle, toute mani[estation extérieure fut ·nlterdite et punie de peines sévères. Les C1· :thoJi.ques néanmoins, qui ne voulaient à au:cun pr·i x cesser de cêlélbrer Panni;versaire du mir·acle ni supprimer la procession an:nueLle, tinrent bon; ils firent désol1!nais cet.. :te procession la nuit, par petits groupes1 silencieusement, en récitant le chape~et à :voix basse, et en sui<vant à tra\'ers la viJle, !pendant plusieurs heures, le tradet qu'effectuai.! aupanwant le cortège eudharistique. Cette pro<cession nocfrune s'est maintenut ijusqw'à nos jours. Chaque année, da03 la nuit du 23 mars, des milliers d'hommes (les !femmes ne prennent pas part à cette maniifestation) parcourent pendan t des heures les •rues d'Amsterdam, en empruntant le trajet 1trad'i<tionnel et en rétitant le cltapelet à voix lbas~. On vient même die très loin, pour as•sister à cette cérémonie impressionnante et qe nombre de personnes qui y participent 'augmente chaque année. Au matin, tous les laSSηS·tants entendent la sainte M'esse et s'a1plprochent de la sainte Table. L'après-midi, ij·ls se réunissent dans différentes salles pour ~nienJdre pader de la sainte EllCharistie. i On c~rend ainsi pourquoi les catholi· iques hol:Landais et tout particutèrement ceux tl' Ams1erdam se réjouissent de l'occasion qui leu.r a été oiJ)ferte de m;tni.lester, dans leur
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'antiqu.e cité, aNec les catholiques de tous 1 'autres pays, leur foi prcionde en la IPr~ 'ce réelle du Christ dans Ia sainte Eu.cba · •
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Quand faut•ll coucher les enfants t
en{alll(le; cela deviendra rpour les enJants une excellente habitude. Ce sont des règles d'éldu.cation de J'anti· qu:té. Qu'on veuilole bien y retourner. Dr X.
--------·- -- ·--·.. ·-··· VariétéH .
/Le coucher tardilf des enfanvs leur- est bea • •. 1e que .Je lever ma lina!, uet coup p1us nUisib ce~endant _cette funeste habitude puait voulOir .devemr générale. Partout on voit dans 1es VI 11' es et les grandes localités sUJr les 1 . ' paces de Jeux ou dans les ruelles, des enfants rôder ou oocu,pés à dirvers travaux impo,és >par leurs ,parents. C'est très désavantageux, et certainement bien des erufants ne doivent qu'à cet état de choses leur faiblesse et leur mauvaise santé. Un sommeil prolongé est aussi nécessaire . aux enfants qu'une bonne nourriture. Céux de 9 à 12 ans doivent jouir d'au moins 9 à 12 heures de sommeil. Mais il ne faut pas que le sommeil se prolonge dans la matinée, pour cel:1 il faut en placer une bonne partie le soir. Qu'on mette au .lit dél;a à 6 h. en été les enlfants qui n'ont pas ,plus de 7 ans; quant à ceux de 10 à 11 ans, ils doivent déljâ à 8 h . dher.cher le r~os qui leur est dO. Celui qui n'observe pas cela n'a aucune con.œption sur la bonne édu.cation des en· ,fants. •Les enfants sont si heureux au lit! Et ·Ja mère peut tranquillement vlllquer aux soins de son ménage. On ne doit, par ~ontre, pas tolérer que les enfunts qu i couchent plusieurs dans une chambre bavardent ou jouent; le r~os absolu doit régner. Si l'on observe ces [!rescriptions, les en· lfants :pourront très bien se lever à 6 h. sans crainte d'être toulimentés :par le sommeil en classe. !Mais on ob(ectera: c Je ne peux pas faire dormir mes enfants si vite. • Cela es•t vrai, si on en fait l'essai trop tard. C'est pour· quoi il faut •co~en ~er dès la plus tendre
Ceux qu'on veut persécuter Voici, d'après la • Documentation Calbolique • , une statistique qui indique ce que le clergé français séculier et régulier a fait pendant la guerre pour mériter les avanies Gt.Le les nouveaux gouvernants de la République semlb!ent lui pr~arer: Mobilisés 32,699
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Cités et décorés 10,414 Nombre de ci!Ja1ions 6,093 Croix de gu&re 9,378 Légion d1\tonneur 895 Médaille mi'litaire 1,533 Médailles honneur épidémies 550 Médaiffile Reco!Ulaissance fran çaise 61 Décorations étrangères 671 Décorations ·diverses 152 Ces chidi·res parlent d 'eux-mêmes; et il est superflu d'insisier sur une conwaraison a· vec le sort que l'on réserve, d'autre part, l ceux qui ne furent qille des ~raitres en:vers la Patrie, ·te~s Marty, ·Ma:lvy, Oaillaux, etc.
La plu• •rende caverne du monde \Ellle est située dans les A'lpes autrich:en· nes, à 36 kilomètres au sud-ouest de Salzbourg et à l'altitude de 1640 mètres. C'est un lalbyrin·the sou.terrain comprenant 30 kilomètres de galeries, dont deux sont remplies d'eau :gl3!cée. Son eJqploraHon, commencée en 1878. n'a été ac'hevée qu'à l-a tin de 1923. lM. Gentil, qui a exposé les résultats de cette explora;tion à l'Académie des sciences, a rappelé que les A:lpes françaises et les Pyrénées renlferment aussi de grands abîmes çue l'on n'.a mal'hewreusemeni pas pu
eX\l)lorer, à caru.se des ava.iaJl(lhes. Le plus important eSir le Chourun Mar· tin, de 500 mètres de pr ofondeur sur 310 mètres de longueur.
.le prendrai ta place C'était aux e11vir ons de 1870. Le jeune François Mendez, que ses parents destinaien~ à la oanière d'ïngénieur, lliP'.Prit r1U' un de ses amis, séminariste, renonçait à devenir prêtre. François Merudez al:la le irouver et lui di!: • Je prendrai ~a place. • ill la prit, en eMet, e t il est deve.nu le v :ncent de Paul de Madrid. Il vient de mourir sepluagénaire, au milieu de nombreœc: enfants qu'Ï!Ls avait sauovés de la mort et du péché.
Comme sa charité, sa pauvreté et son austéri-té étaient sans limites. 11 mangeait les restes de la table de ses orphelins. Aux fenêtres de l'étroite· cellu;le qui l'abritait, les vili:res étaient reTilJPl·acées par des cartons, et le sejp!u.a,génaire y grelottait durant 'les hivers redoutables de Madrid. Sur son lit de rplanclle, un monceau de prupier lui servait d'oreiller. Une planche fixée contre le mur était sa table. Devant, llll1 modeste tabouret. C'est là qu'il est mor.t, et qu'une foule ln· nomlbralble est venue le vénérer comme un saint.
Les plu• grand• ponta du monde [.es journaux annoocenf mairntenant la pro• chaine construdion, à Plougastel, près de Brest, d'un pont de 700 mètres, en trois a.r· ches. L'une de ces ardh.es doit mesurer 205 mètres. Voici ·que le • Génie civil • (mars 1924) si·gnale le [projet d 'un pan t entre Sydney et un de ses faubourgs, sur un bras de •mer. :Il n'aura qu'une arclle qui mesurera 503 mètres d'ouverture. Ce sera le plus grand arc du monde, car si les ponts de New· Y.ol"k sont plus ·grands, œ sont des cantilevers ou ponts suspendus.
Contre la mode Indécente tLe pape aJvait, il y a quelque teTilJPS re· cGŒtllt1Ulndé à la présidence de la Jeunesse Œéminine catholique d''ltalie d 'ou!Vrir une
118 carqpagne en fruvcur d'une mode qui ne soit pas immorale. Aj~renanl. que les cercles et conseils diocésains de l'Union f6minine catholique organisent un concours pour .Ja mode correcte. Pie XI a offert une médaille pour le con-sei.! d·iocésa·in qui sera lauréat [.es compétitions devront s'attacher à démontrer GUe la mode actuelle est folle, slu· pide et barbare et redtercher .Jes moyen, d~ créer un état d'esprit et d~âme pr~re à fa· 'VOriser l'introduction d'une mode correcte.
Le domestique illettré
Il y a bien des avantages à avoir des do· mesiiques il1efués. Ils ne perdent pas leur temps à lire !-t ,journal. .. , ils ne lisent pas votre correspon<lance, ek., e(,c. Mais cela peut avoir aussi des inconvénients. Voilà quelque temps, un docteur de la banlieue parisienne envoya le sien porter à un malade une boite de pitlUiles, et à un ami six jeunes lapins. Les deux envois étaient ac•compagnés d 'une •lettre sans adresse, chose bien inutile pour un porteur illettré. !M'ais, voi~à, le valet remit les pi1ules à l'ami et les lapins au ma·lade. Aussi, vous ne vous étonnerez p1s de la stupéfaction de ce dernier lorsqu'il lut la lettre ~ lui adressée: c En ava:ler deux, toutes les dem'-heure~, dans un verre d'eau. •
L'auto-route Sous l'impulsion, et même d'après une idée du président du. Conseil italien, l'on va construire entre Milan et les trois grands lacs du Nord italien une route uniquement destinée aux voitures automobiles. 'Ùl caradéristique essentielle de l' • autoroute •, car tel est le nom donné à ce chemin, sera d'être absolument rediligne, de ne • traverser aucune agglomération secondaire, de ne •couper ni J:gnes de tramways, ni lignes de chemin :de fer. Dans une première section, l'auto-route arrivera jusqu'aux premières ondulations du haut plateau lombard. 'l..à, eUe se divisera en deux sections dont l'une aboutira à Côme, et dont l'autre' poursuivra tout droit jusqu'aux environs de Galla.
rate, où eUe se partagera en deux branches l'une a:l!ant jusqu'là. 'Varese, l'autre jusqu'au' bord du lac tMajeur. iL'auto-route devra être achevée avant 1& fin de l'année prochaine. •Elle sera constrlli. te par une Socié1é con<:essionnaire, qui devr• •la remettre à PElat italien, sans ·aucune corn. pt>nsation, au bout de cinquante ans. Le con. cours financier de PElat ne dépassera en au. cun cas un miJ.Iion et demi .par an.
Le prédicateur et le bossu Un prédicateur prouvait en chaire que ~!out ce que Dieu avait fait était bien fuit. Un bossu, qui Œ'écoutait, trouva la ahose très difficile à croire: il attendit en conséquence le prédicateur à ·l a porte de l'église, et lui •<Hf: • Monsieur, vous venez de prêcher que Dieu avait bien fai~ toutes choses; voyez comme je suis bâti! • Mon ami, lui répond le prédica1eur, en le regardant. • il ne vous manque rien, vous êtes un parfait bossu •. Une lamille bénie Dans la basilique encore inachevée de Carcassonne, vient d'avoir lieu une émouvante cérêmonne. peut-être· urni.q ue dllls le5 anna.Jes de l'Eglise. ILes trois fils du CO· lonel de Chabannes cle [.~ P .1Jice. Qfli. pendant Ta guerre command'ait le 19e d·ra!!on~. ont été ordonnés pri!tres, ~ la même heure. oar l'archevêc;uf' d'A1bi, en présence d'une fl'Ule cons·;dérah1e . L'émotion des personne~. ptésentes fut à son ·comble ·lorsque .les trois nouvea.ux prêtres !bénirent toute leur famine agenouillée. Le lendemain. Mlle de Chabannes, Jeur sœur. entrait, elle al.!ssi, en reli,gion. prenant l'habit des religieuses Bénédi-ctines. Le centenaire du qaa On fête .cette année en f'ran.ce le œnfenai· re de l'invention du g'az d'éclairaf?e. par Phil'ppe •Lebon. Ju squ'alors Paris était é· clairé à l'huile. M'ais, par économie. les nuits de lune on n'allumait que la moitié des Jan ternes; tous .les bouHquiers, par ailleurs éta:ent obligés de contribuer à l'éclai· rage des rues, même a,près la fermeture de
119 ~urs
magasins . C'est à Londres, puis à ll..iège et à Lou· yain que l'on tenta les premiers essais d'éclairage au gaz. Le gouvernement, à Paris, refusait ~ !Lebon l'argent e t l'aide nécessaire â ses expériences, on ne sait trop pour· 4uoi. Pe.ut-être ·c raignait-on que le gaz fut dangereux, et capable, comme l'assurait J.• B. tanoix, • d'aveugler par son éclat et d'empoisonner par .les émanations méphitiques qu'il dégageait. » . Enfin, en 1811, Madame !Lebon, d:gne contu1uatrice de son mari, obtenait d'éclairer au gaz trois boutiques du passage Montes1uieu, près du .Palais Royal. !Les journaux s'extasièrent, le peuple aPJPiau·dit, mais les grincheux et les marchands d'huile réclamèrent. On leur donna satisfaction et on fit enlever les appareils de Madame Lebon.
un orgue en carfon·plile ILes Américains ont trouvé déi'à de nomhreuses utilisations du carton-pâte; mais ils n'avaient pas encore songé à en ,f aire des tuyaux d'orgue. Un Italien, le .Père Giovanni Crespi tR igghiso, les a devancés. Grâce ~ aui, -Milan possède dans J'église de l"Incoronata, un orgue qui .fonctionne à merveille et dont les 2400 tuyaux sont en car· ton-pâ-te. Une raison péremptoire Rudyard) Kipling, qui vient d'être dési· gné comme lord recteur de PUniversité de Sa.int-Andrews, eut, l'autre matin, en ou· vrant Je journal auGuel il était ahonné, la désagréable surprise de lire l'annonce de son dflcès. \Mais Rudyard Kipling prit ensuite fort gaiement .!a ·chose et se contenta d'adresser au directeur du iournal une missive ainsi conçue. - Votre organe annonce ma mort. Corn· me ·v ous êtes généralement b ien informé, tette nouvelle doit être exacte. C'est pourquoi je vous- prie d'annuler mon abonnement <JUÏ ne me serait, désormais, d'aucune utilité.
Pour les pellls Ma main ga•Jci1e a du chagrin D'être aussi maladrotfe. Je la crois ·jalouse un brin De sa sœur la main drolie. Et moi qui ne savais pa:> n'où vient son ignorance Ce soir, elle m'a d:t toul bas: <C'est de ta 'légligence! • •Pauvre petite me::to!te, Je voudrais te consoler; Buisque tu n 'e s pôint so\te, Apprends donc à travalile.:-. A. Girardol·Simon.
Dommages de guerre ILes sommes dépensées par la France jusqu'au 31 dêœmbre 1923 pour la réparation IJe.s do1nrr.ges causés par la guerre s'élèivent, jpOur les dommages aux personnes à 34 miLliards, pour les dommages aux biens à 67 milliards, pour .les intérêts à 17 mil·Eards, soit en tout 118 mil1iards. 1L'éno11me effort réalisé a .permis d'aHeindre les résultats suivants: 81 pour cent des maisons détruites ou gravement endommagées sont reconstruites ou réparées; 88 pour ·cent du sol déva-sté est remis en état; 93 !POur cent des ter.rains Ide culture sont culti'Yés ~ectivement; 86 pour cent des tran· citées sont mmb~ées ; 78 pour cent des fils de ~er barbelés ont été enlevés. tPour le bétail, la reconstitution de t'effec-· >tii n'atteint enco·re que le•s chl~fres de 528.000 ibœulfs contre une perte de 835.000 ;pendant tla guerre, soit 63 pour cent; 300.000 clte'Vaux, ânes et mulets contre une perte de 375.000, soi.t 80 pour cent ; 424.000 moutons et chèvres contre 891.000, soit 48 pour cent. 184.000 po11cs .contre 332.000, soit 56 pour œnt. Sur 22.900 usines détr-uites ou endommagées, 20.175 sont réparées .. Sur 32?5 comm~· nes 17 seulement n'ont pas repns .leur v1e m~idpale : 223 écoles n'ont pas encore été rouvertes sur 74ûl. Sur 2400 kilomètres de voies [errées d'i!l1térêt local, 2095 sont en
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Supplément au 3( 11 de ,1' &cole" 0
eJqploifatlon. sur 1621 kiiQffiètres de canaux là refaire, 1451 kilomèfres ont été refaits. Sur 75.000 kilomètres de routes et chemins à ré!parer, 69.000 ont été rétab~ is Le montant des impôts d!Efat mis en recouvrement dans tes Dêparlemen•fs libérés sélevait à 1 m!.tliard 91 millions en 1919, à 2 milliards 275 millions en 1920, à 2 milliards 271 millions en 1921, à 2 miJJi.a:rds 896 mii'Lions· en 1922 et à plus de 3 millia~ds en 1923.
Un baromètre A bon marché Observez les toiles d'araignées. Si les ~Hs cui les soutien·nenl sont fort tendu~ . Je ·te111[.>~ va ch~.ger Plus i.l Vl faire be.1.n, plus ces fils seront lâches, · Quand il va p!euvoir, l'araignée reste immolbile, et quand die se ren1et au traV"-il pen'dant la ptuie. c'est que celle-ci va cesser. Quand on trouve, au coudher du so!ei.l . l'anignée OOClllpée à refaire sa toile, on peut coiJTd)ter su.r une nuit claire ei <:alme. La lille de Llllr6 ILe jour d~ la naissance de sa Hie, Littré dit à sa .femme: • Ma chère amie, tu es une catholi<;ue conrvaincue et pratiquante. Elève ta fil.le d:ans les halbi tudes de piété qui son,t les tiennes Seulemen1, j''y mets une condition: ·le iour où t'lble aura 15 ans, tu me •l'amènera·s•, je lui exposerai mes idées, et e11e choisira. • îEl1e 1e lui promit. Quinze ans après, un matin, Mme Litlré entra dans le bureau de son mari, lui disant qu'elle venait ex&uter sa promesse. _ Ta fihle esi là, dit-elie. Veux-tu qu'elle eaf:re? - Oh! certes, oui. Mais pourquoi? Pour ctue je lui eJIIPose mes idées? Non, non, non! Quoi! tu as fait de notre enfant une créature bonne, sinwle, dro:-te, éclairée et heureuse ... Et tu croig que je vais jeter mes dées au t.ra·vers de ce 'bonheur et de cette pureté? Mes idées! Mes idées! elles sont bonnes pour moi. Seraient-eUes bonnes pour elle? Un jour vint où Littré, éc'lairé par sa femme et sa fille, cQ!tlprit <;ue ses idées n'étalent
pas même bonnes pour •lui. Il mourut en bh.rétien. La volx humaine 'La voix humaine evolue, et un jour vien. lira, d•isent les savants, oi1 il n:'existera p'us tle ténors ,p our interpréier les rôles écrih t>our eux dans 1es œu!Vres lyrir1ues. Alors irl faudra fai.rc a!ppe! , pour les su,pplécr, aux chanteuses ... !Dans l'antiquité, en dlf.ef. le timbre de. ta 'voix humaine était lbea OCOlliP plus élevé que 'de n.os jours. Dans les statues greques et romaine, les hommes n'on;! point de pomme li'' Adam. et la pomme d ' Adam 'Proêminente est le s i,gne d'une voix JrraNe. ILes peuples primitifs de !''Europe nP com.n. taient que des ténors . De même, on c-onstate que les hommes de races !nférieu.res (nègres. mongols) ont la voix plus haute GUe les ci· vilisés blancs. ILes faib'es et les petits ont la voix nlus 'aigue que les forts et les grands. Les blonds ténorisent p!us aisément que les brun~. Les ténors sont Pyrénéens ou Italien•; les basses viennent du Nord. Enfin. ta voix humaine est plus ai.g'll~ le mafiin que le soir. l'été que l'hiver ... ·Et tout cela e1Cplique bien de~ cho~es r,u' on a diteR de l'origine, de l'intel'li gr.nce et de l'es~hétique des ténors.
Ramassez les plumes t
Ce trait est d 'un sain t, d'un très granJ saint, d'un homme qui de son lemps lut le confesseur le plus célèbre el le plus écoulé dl' l' Europe chrétienne, S. Philippe de Nén . Un jour donc, une femme, excellente d 'ailleurs, paraît-il, mais très portée à la médisance, même à la calonmie, s'accusait a u saint d!être tombée !ùn des fois dans son péché habituel. Sa'lez-vous la rpéniten~e qu'il lui i1111posa? On vous le donne à devmer en mille et plus Il lui enooignit d 'aller au marché, d'acheter une [>Ourle et de la déplumer tout 1e long d'un granrl chemin qu'il lu• iodiqua; puis, ce ~ a lait, de venir le retrouver. Qu'on s'imagine l'étonnement de la femme, en entendant le langage, .pour elle bien itrange, du saint religieux, incapable assu- , cément d'une plaiS>anterie, surtout dans l'exercice de son ministère. 1 Cependant e 1Je obéit, elle lait ponctuellemeni re qui lui est commandé; puis rev~nant vo r ; Je saint: • Voillà qui est bien, lui dit celuici en la revoyant; vous avez hdèlement a~ compli Ia première partie de mon ofldonnau- 1 ce· comme médecin de votre âme j 'espèt~~ qu;il en sera de même de la seconde; et alors Ignorance religieuse certainement vous serez guérie: donc, re'L'~gnorance rel~gieuse ne date pas d'au- lournez au même Eeu d'où vous êtes venue, joll.l1d:"hui. Nous venons de relire le treit ri pasS>ant par le même chemin ramassez une suiva11 t de la Commune de Paris. en 1871. l une les plumes semées tout le long de la Quand on arrêta les Jésuites, Rigault de- route. manda à l'un d'eux: - Mais c'est impossible, mon Père, c'est -Quelle est ta 41rofession? impossible, s'écria la femme au comble de la - Je suis serviteU!' de Dieu. surprise, j'ai laissé toutes ces plumes au ba- Où ihaibiie >ton maître? sard tout le long du chemin, le vent les a em- Il est partout. . pol1fées aussitôt dans toutes les directions, - Grei\fier , écriNez... Se disan't serY~ tomment voulez-vous que je puisse les reteur d'un nommé Dieu, en état de vagabon· trouver maintenant? dage. - Eh bien! mon enrfant, reprit a.lors le Cela fait sourire et' œla !devrait laire pieu· bon religieux, les médisances, les calomnies rer: Dieu notre Créateur, notre Sauveur, sont comme les plumes que vous renoncez notre Fin suprême, notre unique Bien, le l ressaisir, quand une fois le vent les a dis'Dieu de nos pères ... , un ilnconnu! persées. Vos paTo1es mellŒ'trières et funestes 0
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sont tombées · dans les oreilles et le cœur iCI 'une foule de personnes, qui se sont empressées de les répandre de tous côtés; res· taisissez-les maintenant, si vous le pouvez. iLa. leçon êtait dure; le breuvage était amer , ma is salutaire; la malade fut guérie -
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Ave Maria 1 Cri de foi, d'amour, d'espérance, •Le ,plus doux que l'h01111me ait rêvé : EJ.a.ns du cœurr, joie et soulFfrance, Tout se traduit dan•s un kVE. A!ViE! Ce mol d"humble louange, C'est tians le ~Ciel qu'i·! fut trouvé; Il fal1ut les lèvres d 'un ange •P our dire <le premier AVE. Jour unique, heure solennel.Je, ,Pour l'homme et le monde sauvé: Gabriel vint, ploya son aile, Gourlba son front et dit: AVE! Vers Nazareth de Gali'lée ·Le c:el tout entier s'irudina !Lorsque l'ange à l'Imma.culée Dit: A!VIE, gratia plena! Depuis IL' AME Sa·lu<t à Sa!lut à
lors, œ ies·te harmonie, retentit en tout 'lieu: vous, Mère bénie, vous, .Mê:re de Dieu!
Ces paroles, tous les comprennent, Aux ,jours d'es-poir, au temps des pleurs. ·E t nos rosaires les 'égrènent Comme un rosier sème les f.leurs. Où depuis milde ans on pria; Sou·s le cloître aux ombres sévères, Dans les champs, au pied des Calvaires, On murmure: • AIV'E Maria •·