Supplément No 9-10, l'Ecole primaire 1925

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Supplément au :N f) 9·10 de ,1· &cole" 19~S

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la peme ' On d1ra1t qur vou·, allez. pleurer S1 je vot1 s a1 offen "-é. iaul me pardonner, je 11e l'a1 poml ~tt p:u- mahce, pour sûr . Car 1 O)Cz-vous , je vous aime quasiment comme mon père . 1Pour toute J·él(>ons-e, je t'a ttirai sur mon cœur el l'embra ssai avec une vive é1l0tion. Cc pa uvre grçon d 'écurie était de la [a· mille de s. Benoît Labre , Id e S . !françois d'Ass·i sc , des p êcheurs de GlLilée devenus les A,pôlres de Jêsus-Christ . et je bénis Dieu de la leçon d 'humilité qu' il m'a wtit donnée par la bo~dhc de son petit serviteur . MA'RQUIS DE SEGUR.

Le fond du champ Qu' il s sont nombreux ceux qui rêvent san~ ~:esse d'agrandi-r leur domaine ; ceux qui n'ont jamais assez de terre au gré de Leurs d'ésirs Il leur Paut toujours des surfa.ces nouvelles à cultiver. Pourquoi res amateurs féroces ne :portent-ils 1pas leur pensée sur la profondeur du so.l au lieu d 'envisager tou· jours sa surface? li semble hien C'iJ'endaut que sous ks 15 ot. 20 centimètres de terre co11stamment re· r11uée, il doit ~xioster une couche toujours hm1qui lle oü La 1matière ferl il.i sante a dû ::.'ac,cumu.ler en ass·ez forte quantité. 'le fumi er déversé sur le ohan~p, puis en· foui ensuite dans la couche s-upérieure. n'a pas pu ne ,pas enridhir .g randement la zone de terrain placée imrnidiatement au -dessous. Les engrais chimiques, .iocorpo ré5 eux au>· si à la partie sf.Wérieure, ont bien dû de~cen­ drc de quelques centimèlres, entraînés qu' ils lurent ,par les eaux de pluie . Enfin les racines des céréales, beaucoU!P plus loogues qu'on ne le ,pense d'ordinaire. ont dû. apres la moisson, .accumuler dans cette même cou· che sous-jacente du sol une ridhe provision de matière végétale tra:nsformée eu engrais · Pourquoi ne ,pas :;onger de t~ps en lemps à récu,pé.rer le lrésor qui s'accuanule et trop loin des racines tpeut-être JPOUr que celles· C1 puissent eu profiter? 011 le voi l, le s la- ,

bou n; ,pi olo nds o nt b1en leur lal">On d être l'IJ Outon s encore que, grâce à CC!< déioncements du sol , les racmcs auratent J))uc; de facilité ,pour s'avancer d>ans le sous-sol , uit elles trouveraient toujours plus d'humidité que cldn S la cou~hc su;peri icieiU.e . Plus dt nourritu re, plus de boisson , voilà ce que J'on peut donner aux plantes sans autre elll· barra s que celui d'un labour un peu plue; pénible, ,puisque rplus profond . Le fabul.ist e n'a certainement .pas pensé a l'iil'!port·ance de la vérité agronomique qu'il faisait énoncer par le vieillard mourant. O ui, vraiment, un trésor est caché au fond du cham1p, sous fon~ d e matières fert.ilisantes nccumulées deq>uis des siècles peut· élre . Ne .serait-il ,pas ten1ps de songer it cu profiler ? ~u prix ol1 sont les engrais chimiques on n'a que tr op de raiso ns de r herche1 à u·el'lp1oyer que le strjd nécessaire. Il nou~ a serrtb'lé bon de rappeler à ceux qui n'y pEnsera ient pa s qu'ils ont une provi~ion toute prête à servir. mais. voilà, elle est plact!e trop bas et il faut la remonter d'un é la•ge à grands COLIIPS de charrue: les labo11r~ p1 o!onds n'ont jamais été considérés comme un exerc.ice d 'agrément. mais o n peut dl n. S<111 S crai nte d 'erreur .qu'Ifs constituent toujours jours un exercice. profitable et quelq uefoi s un exercice merveilleusement rému· néra!eur .

A1'?'angf'ons-nous prnw fai?·e, /Hll' (ou; prl?' semainP, un bon j f>stm ir l'ri? lU' i llti/W?'telif'. n 11ons rlr fl1rl', au moins le dimnnch e. Prenons grwde, sm1s Dù•u, d(' nous p e1·d1·e. Un jow· su1· sept, se nou1'1'i'l' dr1 D1ru , est-ce t1 ·op ? Oh mes enfants, aimrms Die~.t, IJÙ;ons de Difu, se1·1;ons Dir11, c' r:sl lr· bonheur.

LA S -

cu r é d'Ars. 1.)--

Autour du St-Sacrement =c:

.t .e roi du ciel es.! toujours abordable au Sacrement. Ste 1lhérèse d'' A'Vila ·ait re· ll!arquer ~1 u'il n'est pas permis à tout le monde de rpa!1ler aux rois de la terre; on 'leur lait parler par d'autres; et alors même qu'on est admis en leur ,pré,s ence, ce n'est q1~c très raremeul, pour quelques insta.nts et le JÙIS souvent ai})rès de longues attentes. Le Roi de g loire, a u contraire, est touj-om-s prêt à nous recevoir. AIV&: lui pa.s besoin de longtres attentes ni d'in~ermédiaire. On es t el on parle seul à seUil avec soo roi. un roi Joui bon dont on peut s'~rodher sans dêfiance, car il n'est au S. Sacrement que pour distribuer des grâ<".Cs , ohen:ihanl à qu i les prod_i~uer. Aus.si, quand nous désirons quelque bien spirituel et même ten~orel, demandons~le à ce d~vin distributeur. ~-

·a miséri<.orde diJVine sous les traits du Christ Fils de Dieu; qu'H tienne à 'a diS· position de tous le remède souverain des ma.ladies et des chutes S(piritueHes, 1oa grâc.-, toujours coulant , pour qui veut Ja recevoir , par les canaux des sacrements. Laissez cet homme à cette même ptaœ, toujours le mê· me, mais toujours re~lacé: lai•ssez-le en· seigner aux enfants, de gén.ération en gêration, de s iècle en sièale, ce qu'i·l ense igna aux ,pères à peu près dans 1es mêmes ter· mes. Et dites-moi s i. à la lon.gue. el ma•lgré les inévitaiiJies ~échets. de vill'age en viJ.lage, de cité en cité, la conscience du pays tout entier ne finh·a pas par être pénétrée des enseignements de cet homme. de la morale qu'il p(êche et s-urtout dé ce sentiment du péohé qui . dans l'irui~li.té même. est encore une reconnaissance de la loi. 'Mg.r JUiUllEJN, Evêgue d 'Arras.

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ce que fait le curé ...

La bénédiction des montagnes

•Placez au centre d'un virLI:age ou dans cha. '!Ue quar>l ier des cités, un homme qui ait '()fHIr missio:n SlpéciJI!lc de s'ooouper d'une a~­ fa i re qu'aucun autre que lui ne peut tra.iter, l'alœaire de.s relations de la terre a>Vec 1e ciel, de Hhoo111ne a!Vec Dieu. affaire dont le sucrès ou l''écdlec engage la destwée de J'âime humaine. Donnez à cet homme un habit, un genre de vie qui le distingue des autres; qu'tl pa~·.le non pas dans urie école ou sur une place publique ; quïl ait pour tribune la ohaiÏre de q'églis.e et qu'il enseigne au nom du Dieu qui habite cette église; qu'il ne se contente pas de dire ce qu'il faut faire, ce qu'ill faut év•i ter pour s>au!Ver son ime; q u'il mo.nue le Père céle!>te ouvrant ses bras à ceux qui dbservent ses commandements, et menaçant les autres d~un ohâtfune.nt terri· ble; qu'il rnss.uire ceux qui tremlJient en leur prometta111t comme awui et comme recours

le Vala is , pays de ioi cath01liqu" pro· fonde reste aussi J'asi'le des coututn"S chè res :Ht cœur du croyant et des amis du pittoresque. Ai,nsi. la bénédiction des montagnes. iL'I na{.ure splendide seTt ici de cadre à uue coutume émouvante déjà par sa seule signifkation religieuse. !Dans les premiers jours de jul>l[et, les a r· mailtHs ool gagné les 'hauts pâturages. Le dinmndte préoéderut, le curé de la paroisse a lnnonoé la cérémonie attendue, et la nou· veUle a couru la montagne, codportée de chalet en chalet jusque tout Jà-haut. près des g'laiCiers où les moutons brautell!l dans Jes pie11riers l~elibe p lus rare constelilée de vio· le'f!les sauvages et de gerutianes lJleues. On as.tique le cuivre de la chaudière, o n récure la table et Je~ batu:s, on comble les iondriè· res près de I'étaftJle; les femmes sôHent leur


122 l}lus beau mouchoir rouge, on hisse u11 pe· lit dmapeau sur le cha!let , et 'le c buébou • s'en est ruNé cuei11lir des brassées de rhododendrons et de lis marrtagons, car H est entendu qu'i1 n'a guère de dhmce à estpérer ni pour le ten-ws, ni ,p our les récoltes avant que le curé soit venu donner sa bénédiction. .Irl ûent aujouro'tlmi, et nou:; l"aocorrxPa· gnons. Derrière la forteresse doo Dents du Midi et du R!u.an , le ciel se teinte de vert cl de r ose pâ!1e. Le peti·t jour a!Va.nce à pas feutres. Dans la vaililée, le vHlage que nous quittons sommeil!le embué d'Oillibre. Quatre heures: notes cristallines comme la rosée qui perle au bout des feuilles. Bruit de verrou qui grince, cr.issement de clou sur le chemin calltoteux, heurt d•un !er de caone contre les .pierres. Adieu les dor-meurs! Oq. passe le torrerut, et l'ascension commellœ. Le curé va le premier, sac au dos. de son gratld pas de montagnard, tandis que nous su~vons a~Vec le Père ca;pu.cin et le servant de messe qui porte le nécessaire pour la cérémonie. Obscurément, le dhemin s ·en,ouce sous bois et s'insinue vers les épaisseurs noires de mousse. Un peu de ciel nacré repose entre les aribres. Et l'on va , causant peu, l'âme heureuse de sentir seulement, le cœur gonlllé par Je paafulm des ioins odorantts, mêlé aux senteurs de la mc111the. Trois heures de rude ascens~on; voici les pâturages. Au loin, le village s'enfonce et se fait tou.t petit contre la penteL'• AŒige:lus • sonne. Je sOn2"e à ces • Angelus . d'été qui distililent tant de joie da.ns tant de lumière, et dont notre paresse nous .prive si souvent. La terre iraildhe parait conten te, et le ciel où co.uren<t quelques nuages se lroue de bleu comme de J'eau. - Bonjour, fii"ançoisJ - Bonjour, Monsieur le Curé ! Sous <l'ament du cha'let, la famille est a:li· gnée. sept enfants, 1e père et la mère. Tout ce pet~t monde a bien I'aùr un peu étonné. Un gros poll!Pon irrisé qui s,uce son pouce,

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,pris de peur, pousse des cris déchirants. Pendant que Je prêtre passe son surp1ris, le ·Père C3!Pucin, sans succès d 'aii!Jeurs, s'évertue à le consoler. Voici que, à grands sauts, les chèvres dlévaBen t et entolhrent Je cita'let. One génisse s"arrete de brouter, reea.rdc e! meugjle; le vent traine sa robe de soie dan:. 1es sllliPins, et le toDIIlerre du torrent n'est ,plus qu'un aJOCord lointain comme Ull1 dernier tnisson de hll4"pe. Atlljutorium nostrwn in nomine Domini; Q ui IecLt coelwrn et terraliTl. 'Exru>ciso. te, crea~ura sailis . . .. tLe ,prêtre bénit l'eau et le sel. Pwis il bénit les cierges, la maison et l'étall;!e. Cetl~ bénédiction qui JParait p1us irq>osau'te en· core dans l'~mmensité des rocs et des rbaciers se tourne enifin vers la montagne. Une meUrr de Ilhododendron sert de gollJpillon i.mpwvisé. Et le reste de la fleur toute per· lée d'eau bénite montant ver~ les gJgantes-· :tUe·s s01mmets, pauw-e peti.te ohose con1u· ramt oei'te effroyalble grandeur, vous secoue comme si l'on sentait réel«ement la mv.iaité. }IL sem!ble que les esprits ma.'ltfaisanrts: 1'ouragrun, 'l'ruvaJ:anrne. la ,peur, tous les génies per· fides des retraites inviolées, subjugués par 1~ signe de la croix, vont s'ensevel~r à ja· mais dans la nuit gllauque des crevasses. Mains "joi,n tes, 1es assistamts récitent une !Pr ière toute intérieure qui se lit dans leurs yeux:. Les JPMolles du riltuel vous étrei2"fient comme ·Je vertige qui remplit l'espace. Pauvrelés d'en.<bas, soult'iran:ces, angoisses, que vous voilà dooc semées le long des ravi· nes! On dis;td~ quelques ,paquets de c lbéni • et on s 'atta'Che devant le ,pa·i n bis, la crème et le beuru·e. . Dix, doU<Ze fois durant le jour, dlans dix douze dh·aijets, la même cérémonie se répèiera, toujour·s nouvellle pa.rœ que le paysa· ge, ta lumière et les assistants ohangentiorsrque, le soir venu, le prêtre arû'Vera la·

ligu é à l'é la[JC, i'l e11tendra les con5e <sions. 1 cs pénitents s'amènent, la nuit close ct 'les travaux tN'minés; ligures scuiliPtées dans Ja racinc de bruyère. qui se ~issent par l'huis müe-bâiQ!Ié d'une ohambret'te, et von t déposer au pied du confesseu1· l'arvcu de !eues iautes. A l'aube, ils seront de nouveau là, attenda nt . le cltaspelel en main, Ja communion. L ' 11 1csse se -dit en p lein air. Ici , c'eSit la cas· m de toute proche qui joue de l'ongue. Les 111urs du -sanctuaù·e SJUIPIPOrtent la coupole des g,laders. Je ne sa is rien de plus g.ran.d que ces llton.iagnards rerevant à deux geno ux leur Dieu , da ns oet·te bas~l ique prodigieuse des sommets . 1P. Bondallaz. (Liberté)

Des marraines ... Il y a quelques années , quand la Suisse s 'ingéniait à soul}ager les vidimes de la g,randeguer,re, oo vit su!fgir une foule de ma/fra ia1es dévouées, erqpressées. oub:ieuses d'elt:S·Illlèmes pour le grand fi.Jileu1l bleu, in(Qnnn, prisonnier dans un ca.tlliP d 'A!liemague ou .hospilta~l i sé dans u.n de nos sites alJ>estres. Les mains, même ce·lles qui n'y étaient point a:ccoutu.mées, ont cousu tricoté; les (J>Ctirtes b ourses se sont vidées ; les vie ux .bahll'ts de (amiBe ont cédé quelquesunes de leurs reliques pour vêtir • oeu x qui étaient nus •; bref, la charité a réalisé des me!'VeiHe&. Je ne ,pa:rlerai pa5 des rêves dorés, nés dans les imaginations féminines pendoant que les doigts faisaient leur hum· b~e besogne .. . Il fa·llait bien quelque ahost pou r inspirer le dévouement et soutenir l'ellbhou&iasme, les motilis surnaturels sont s i vile .perdus de vue... H ne rrr3jppartient ~as de déli·bérer si cette s-oudaine et l!J6.· gni[ique éoloswn de marraines a rettcontré de la reconnaissance et si les dons sont tou jour·s tOIJ11blés en des mains honnêtes. La charité, d'aiJleurs , ne s 'inquiète pas de ce-

l·a ; die se wntenh: de peiner pou1 Dieu el alteud de Lui seu.t sa récon~n sc. Ces! cc qu·ont conwris nos manraiues et la grande guer re. Aujourd'hui . il est encoce des • ,petits hle:.ts • et tout près, et chez nOUJs, même. t'l ~ sont sdldats, eux aussi - par le désir, d!J 111oin.a - sO'dats en foMtation, soldats nor, d"u·ne patr ie sœur, mais de la grande patr ie ratho'!i que: l'5g;jse. Ces filileuls, ce sont les aspiaants c.u Saœrdoce, les élèves de no~ petits et grands Séminaires, de nos collèges . Depuis que le Maitre s'est plu à chois1r des pêdheurs et des fils de pè.c heurs pour continuer son œuwe ici-'bas, fl ir3HJC ra· rement à la porte des palais pou!C demander des apôtres. Le plus wuvent, c'est le Ii i& du pal)'san, de I'ouvrier, \le l'employé que le Ghrist appdle. L'on conçoit allo:rs le premic1 euTarement d 'l\llle fannille, Je jour où l'en!ant décJare ses intentions. Les études sont lon gues, coûteuses, puis il y a les livres , 1'habirl'lement, les irais divers, toutes choses qua, <nenées duran<t douze ans, deviennent onéreuses. Les subs~des, produit ttllllgi!Ïfiquc d 'une cha·r ité bien comprise, COI"llteront pour quelque Chose, mais si beaux sotent· i'is, quand on les considère en bloc, i ls de· viennent des parts encore trop JllOdeste:.. lorsqu'ills sont morce' és et répartis entre ta.nl de postUrlan,ts. 5t le resie des fra,i s, qui le couvrira? Et je songe qu'i'l est tan·l d'argent qu·on gas !JiJle, tant de loisirs qu'on perd. Somme immense que la dh.ruril'é eX!ploi1erait si b1eu . si les lemmes vou1aient. Des marmines , la aussi, Mesidrumes! Les lilleuls ne manqueront pas . Et tls sont si dignes d'intérêt, e1 ils vous paieront ,par tant de joie, par tant de glloire que vous direz: c'est tfQP. On ci1e une ser•v ante qui <1 éConomisé. suu pa·r sou, pendant des aDIIlées, 'pour avoir • son prêtre . à elle. Bonne marraine! Et vous ne pourriez pas vous les ri,ohes? · · · Vous ne polllflriez pas sacrilfier une baga·


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125 telle que la vanité Juge indiSjpensable, re· nonœr à tel objet de luxe, rogner le super· Hu de votre t01!eUe ou de vos plaisirs? vous ne pourriez pas utilliser vos dix doigts, ]es co1LdaJnner à tricoter des bas, à coudre du linge ? Vous qui avez du temps poiM" les visites, pour le ba:l, pour les sports, pour la lecture, vous ne pourriez pas prélever quelques heures dans vos journées si pleines de Iuti:'es besognes, mais si vides par· lois d'œuvres méritoires? Et vous, dont les ressources sont modestes et les jours oocu· pés, que ferez-vous, ,pouvez-vou~ quelque chose? Oui, toutes, vous pouvez et vous voudrez parce que vous êtes Clhrétiennes, parce que vous coarwrenez la grandeur d'une telle collabontioa, parce que l'œuvife est tres belle, très douœ. Vous goûterez des joies réelles à traNai•l ler pour c votre prêtife » à vous; aux heures Oélllntes ce sera le plaisir que l'on éprouve à donner, la reconnaissance du fil· leu! , J'espoir de le voir monter au saint autel et de vous noanme1· parmi ses bienfai· leurs. Aux heures pénibles vous y troUJVerez Je réco.uiiort, l' oubli de vos propa-es peirks, Lill remède à l'enJllui une pe11sée amie q·ui peuplera votre soli-tude. Vous donnerez peu ou bea<UJCOU(l, selon vos moyens , mais quellie que &ait: votre othfrande, j'ose vous promettre qu'elle -..:ous sera payée largement, et dès ce monde. Puis, vous n 'arrêterez pas là. votre dévouement. Vous êtes pieuses et vous savez que. pour réu>ondre à 1[>~ du Seigneur, le futur prêtre a bes.oin de grâces. Vous prierez pour le fildeul, en besognant pour lui. Dans ohaoque point que vus ferez vous mettrez une prière et Dieu, buil finan de votre ef<tort y mettra la grârce pour votre pel i·t prêtre. » VOX. . -()_.

:f. On est maitre encore des- IPardles qu'on n'a pas !Prononcées, mais on est esdave de celles qui se sont êdhajppées.

Un miracle des roses

ri r. eMeu il~ez•moî une rose, une rouge comme œJile qui est rprès du tab1eau. • Mme B. de Bremond éCrit à 'la ,Liberté": Le jour était à son dédlin et la petite maC'esrt ure page erribaumée que je viens vo us dfî.rir. BHe a le chamme et le parfum lade, toujours da.ns les mêmes souffranœ.s. des fleurs qui, de nos jardins de la terre, Vers 7 h.'Jh. allors qu'eiiJie était couchée, elie s-ont monties dans les jardins célestes ~our causait ifranquil!lement avec une Sœur; e!J.les en retomt er en .pluie de g.râce et de dou- cutenrde111t toutes deux un bruit sec et voient cet.nr. Nous y verrons commœt 'la rose a s ur le .Jit une rose rouge qui s'effeuiolla.il, coa1n u ,les régions ùes anges et des saints. se:nibil aU:)le à ce!le qui était encore pr~s du Ce récit n'est rpas une légende; ma1lg.ré la tableau. En quelques minutes, toute la comsinliPlicité et la naÏIVeté de sa foi, id ne munauiê est à l'infimxerie, awsi que deux date 1pas d 'autrelfois. li vient d'éclore à l'au. Pères de la !Paroisse qui a~·aient été prêve· ro1·e de mai de cette année dans un bien- nus. Les pétales cêleSiles sonrt toujours sur htureux -couvent de Bo:rdigihera, au bord de olé lit et •l'on charnte le • !Mlagnilficat •· En~uirte, toutes les éllèves défilent devant Je lit la mer l:;leue. Le miradle des roses est la manifestation pour baiser les pétalles a·vant de les enfersensible d'w1e promesse de Thérèse de l'En· mer dans un relliquaire. La nuit fut très h:.nt-Jésus fleur ene-même moissonnée à la boone; l'eu~ant 'était presque guérie, mais lieur de l'â.ge, et parure radieuse des a.u· il restait encore que1ques traces du ma'l. tels où l'ont él:evée sou innoœnce et sa sain· Aussi nOUtS .nous attendions à · uo. second miteté. ,JI n'était p~us besoin de mervei1iles pour r~dle pour une guérison conwlète. La petite annoncer au monde la grande nou;velue d'une 1 hérèse ne poLWait pas nous 1e refuser au IIOUveJI!e sainte. II semble que Thérèse de brou jour de sa canonisation, et nous dil'Enliant J~us, par le miroole des roses, ait sions toutes aNec coruvidion: • Cela sero voulu témo·igner son aiLI~resse heureuse et clans la lliUit du 16 au 17. ~ Et, eu emet, te sa puissance bienlfaitifiœ sous le s)1111bole 16 au soir, 'l'enfant était pLus agitée que de cha.l'lman•t qui, depuis sa mol't, accoollljpaglle coutume; deux Sœurs veiililaient elliCore au· son idéale vision et s'épanouit sur la robe ,près d'el'le. Vers 11 h. 14, ehle poussa un de la Cli.I1mé!lite. Mais, <laissons parler lllllC cr·l de joie en disant: • Des rœes, des ro· de ces 1·eligieuses jprivi'légiées qui fut té· ses! • Trois ,J:>tSl~es roses étaient sur le lit, une grosse blanche qui commençait à s'elmo in de l~~o merveil~: 1turlile.r, wne rouge et une rose plutôt en bouton; puÎIS des pétalles IIJlancs et rouges Bordig!hera, 29 mai 1925. ollJl continué de tomber pendant huit à dix Nous avions depuis 1a fin de fév.rier une minutes. enJarnt de 18 au.s, très ma1arle, à tel point Au unoment où les r oses son.t tombées, que nous ne Œa quittions ni le jour, ni If. notre Mère était à. l'in5irmerie, elile venait uuirt. Ble aimait beau-coup la petite Thérèee d'y e.ntrer. De sa dwnbre, ellie avait entende J'Enfaoi Jésua, et, dus le· oourant d'adu l'enlfa«Jt se plaindre et dlle s'y était ren'\Ti'l, · élle commœça la newvaine qui devait due. se dlore Je 30. Le matin du 1er mai, nous Je couchais à côté de 'l'inliilmerie avec aviOilS porté le talbleau de sœur Thérèse l une de mes Sœurs, C3Œ' nous avions ,passé 1'i n't!i.l'lmerie, et nous aNions fait un petit au· la nuit prércédenrte aU[>rès de la rnaiLW.e. No· tell. La rnarJacte dit tout à .c oup. • Petite Thétre Mère nous appellle: • Des 1·oses, dit-el'le.» rèse, pour prouver que vous alrlez me &UéNous ne .prenons pas le lemp3 de nous ha· bi.Uer et nous vofla près du lit, où j'aï ra·

ma5Sié, Ll>ll par un. une gros~e JPOiguée de J:>.é lales rouges et bla.ncs : iil.s ne devenaient visilbles que 'lorsqu'ils touchaient les draps o u les couvertures. Seule, J'enlant les voyait Janœr par 1a petite Thérèse, toute éclatante de ~oi.re. Notre rnallade était assüse sur son !til, comme en e~, regardant une .pe-tite 'statue qui se trourve maintenant à la Chapelle. En quelques minutes la COJDmW13Jllté était là l'inlürmerie et n.ous. éMons neuf religi~u­ 'ses voyant apjparrari;fre oies pêtarles sur le lit et 'les mmasrsant. Les unes disaient en les 'voyant tomber ... •Encoae un, en.core un, petite Thérèse! .. Qua.nd i~ y ava it quelques secondes d'interruption, on criait : c Encore, encOU"e, petite Thérèse. » ·En pleine nuit, .\lOUS avons <:!hanté •le c !Magni4ica.t . et lait les prières de la neuvaine. NOilS n'aiV'ious guère enwie de 110us cOUJCher, mais notre JV\ère nous a dit le c Veni sand e ~ir~tus • et nous nous ~ommes retirées en s ileuœ. . .. Selon le désir de l'entfe.nt guérie, le pensionn31t a é~ oonsacré à sa:inte Thérèse de l'fil· tant Jésus.

Des couleurs 1Le noir, qui n'est pas une couleur, lll3 ÎS qui est Falbsenoe de cou!leur, a d'aii!Jeurs ·une réputa,tion dlétesrtalble. On dit: mains .noires, hwneur noire, âme noire, une noire destinée, rendre quelqu'un bien noir; c'e st ma • bête noire •. ote. Le mot noir peut donc signi.fier. sale, triste, af!roce, funeste, entaoehé dans sa répu.tation, etc. Cette aver· sion que les honmtes ont pour le noir remonte sûrement à. une éfPoque très ancienut. La nuit, entouré d'ennemis irwisibles, dans l'dhsicA.•r·iM, l"hc~nme préhistorique avait .peur. Nos ancêtres ont eu peur pendant des miHier.s d'années; et nolliS nous• en ressen· tons encore. Moins inquiétant que le noir, le gris n' insrirre tout de même pllS beaucoup de sy.mpalhie. Nous n'ailmons guère 1e temps gri s1 ni le9 h~ures grises. On dit encore


l2G tl'un homme à moitié wre qu'ij est gris, probabJemoot parœ qu'i•l ne djSitingue plus ü èès bien Jes objets. Ma1s, quand un homme de 00 ans est eul Ore vert, nous poUIVons le féliciter. Nous Je wmparons ad ors à un bon légume Irais. Relltar<.j uons, en passant, qu ici l'adjectii n'est JJ<IS eurployé au féminin. On ne dit pas: · Mladarme, vous êtes e11core verte •. Poull'·quoi a-t-on mis de la couleur dans l'eXJpression: • ·ullle verte réprimande •? l'eu·t-être cet·!e répr ~mande tut-eJJe, à l'origi11~. une volée de bois vert'? Le blaue est Je ~ymb(~le de la pureté, de 1'1wwcenœ. Mais alors pourq uoi 8ippeler • arme blanche. une ~ nne tra.ucha.ot.e, ou pointue? Doi!-eile ce nom aux rellle!s de l'acier? Peut-être. Le • poisson au l:ileu • n'a pas du tout 1a <o u leur qu'ou pourrait le cro~e; le3 conk..: bleus non plus. Quand nous som:11es rouge-s tle cdlère, on cW: que nous nous 'onw1aes mis dans une colère bleue. C'es 1 tiga•l; le bleu est jugé très lavora.bie. 111<:11t. Ceux qui voient toul en bleu sont des gens lteureux. [)a,ns ce cas, l'enJiPlOi du mot bleu , s'eJilPlique l<iiciflement. L'azur du ciel es t p·lus ras·surant que les nuages noirs. il :11 rive aus~i aux gens heureux de voir tout t'Il Jose. I!l va.ut mieux voir tout en rose que de voir rouge. En matière d'qpinions politiques, le m uge est UlltC coulew· violente. Le rouge l'SI la cou.leur diu s.a•n g ; et, en 1793, les ré· pub1icains • rouge lon'Cé • étaient des hom,nes dangereux. Cl:ose curieuse: il y a des couleurs du pri:l>tlle, l'or.aoge et le violet, qui sont pri· vées de toute signification s.ymbo1ique. On ri ! jaune •, mais on ne rit .p as • orange • l:t quand on dit d 'un nez qu'il es1 violet, c'es t qu'i·l l'est réellllement --v-

Quel bon temps! On p.1I'lè des temps.

iHHIVl"Ut

a uj omtl 'hui, ùu m:dheur

127 Ce pauvre temps. daJ1s les réunions pu;blttlhdlicisme, œl.a, même au Xllllme et au que3 comme dans les conversations privées, XVIH!me sièldle. Aucun n'a donc le droit de ,pa<Sse de vilains quarts d',le;;re. C't st le monopoliser nos adorations et nos amours. bouc émissaire ohar;gé des lau!es de toutes Je lisais, 11 y a quelque tenws, un discours les génératioos. L.a nO>Illendature de3 cri· :u.lressé à un chef de l'•Etat par un évêque 11oes dont l'humanité pouvait jadis se renJ•rançai.s, au n()fl] de tous ses frères dans dre coupable est dé.j'à passabllernell'l loilgu.:, l'~pisoopat; ii se tenmine par ces pa.r~ies: et il se.m!ble que la pePY~sité humaine au· • El'tl[in, nous pouvons dire q11e le déso•ra it ;pu s'arrêter. Eh bien! non, no tre é!podre est il son comble et que la reli~i on s'en c1ue trouve encore le moyen den in·ve11ler va , tout à fa iJt perdue, s'il n'y est pa,s ap· cie nouveaux. pur re un .pronwt remède. • Oùt ne peul toujours durer ainsi. dit-on Qu i l'onmuJie ces doléances et à qui paale· L'orage qui llleua•ce depuis si long tcnups t -010 ainsi ? édlalera; le volcan dont nous enlenJoug Cette h·a rangue date du XH:Ime s.ièote; le avec ter reu r les sourds grondements fe ra ir· kxle en est raworté par Joinovi·IJJe et c'est ruption . Nous SOITIJles ?J. la veille d'une ré· au r oi sa1nt Louis que Je olergé de l'6po· ~olution atuprès de 1JaqueUe reille de 1791 que se plaigna.il en ces tem1es. n'au ra été qu'une touchante idy>lfle. C:omSi nous aiVion!> à choisir, je crois que la plaisamment, on défaiible par le menu tous mei bleure réu>onse à laire serait œlde de Mgr les signes a·vant-coureurs de la catastrophe- ~. Du,pan•IOl~. Un jour qu'on lui -demandait Et O!l croit aNOir beaux:oup agi durant le~ heures p~.ssées ainsi à gémir sur le ma lht>ur en quel te111P9 et en quel pays il aurait chof, ct u lena,p3 présen!. si de v.i;vre s i Ja divine ·ProovidelliCe s'en lût Oenl3illl:!cz doTIC it ces pleureltlfs à queill' remise à sa Jibertlé.. l l r eleva sa tête, fière époque ils aucraient désiré vivre si Dieu leu1 el ardente: avai·t 'l aissé le soin d'en préciser la date. Jç • rLe terTliPS où j'aurais vouJlu vivre? ditcrois aisément. s'ils connaissent· 'eur histoi · ill, le mien. Le pays? Di-x fois le mien.» re. qu'lis seraient très enibarrassés. Trou1-leureusement nous n 'a'Vons pas il cA1oi· veraient-ils, même dans le .passé, une épo· ~ ir. que à leur convenance? l1l faut nous accommoder virirlement de Je ne suis pas de ceux qui • a priori • ' noire temps et faire en sorte qu'~l soit le meiiLleur. noircissent Je passé. H Eaut savoir recon· Iii sera le mei·bleur s i la v~lonté de Dieu naître que nos ancêtres ont acconwli de3 y est p!us respectée et s'i-l fourmt un plus gestes d'une iocon~ratbl e gmudeur. Les grand nombre de dhrêtiens torts, traNail.lant page3· suhliJITies albondent dans notre hist01· énergiquement en eux et autour d'eux à l'ex· re. El les supprimer ou les dénaturer est Lill tens ion du règne du ()hrist. crime que nous ne pardonnons pas à cer· tai ns foiJic:ulaires de bas étage ou à certains • 1l ne s'agit donc pas, disail O llé La,pru· ocr~vains dont l'ignorance n'a <.l'égale que ne, de le maudire comme s'H était tout mctu· la mauva i ~ toi. vais, ni de rie consjd&'er comm~ un dernier 1Mais dans ce passé, est-ce que tout é.ta il !er•me, ou comme tout boo ou setill bon, à pa!1Tail? 5videmrnent non. Les âges de !er l'eJOOlusi on du reste, ma is de s'en a ccom· avoisinen t les âges d'or et ne sont ,pas san' modef\ com1ne d'un autre pour l'accommoles pénétrer plus ou moins. La civilisation der l l'idée catholique. • · n'3 jama is eXJCJiu foute ba..11barie, et le pega· nisme a toujours été en lutte con tre Je ca·

Sainte Marie-Madeleine -----

aie sava it ·Je Maitre chez Je Pharisien. EJI!e entra . .. Jésus la regarda , e·lle rega rda Jésus ... Oh! œ ;regard de p itié dt: la pécheresse! Ill fut la Lumière qui éclaire, la -Blancheu r qui effac.e, la Chaneur qui réchaulife ... Ehle tomba à genoux, eJ:Ie qui se croya1 r une idole. .. des larmes. ~ 'i n ondè rent, elle qui n~ savait pas pleurer... Blile lui dit son rl'r.entir, sa doule•wr, son dégoût d'el~e-mè-­ me, et, cmnme honteuse que celte eau unpllre tou:châl les pieds du Sauveur, de ses loogues tresses w~ elllle les essuyait ... Mais 'les larmes torrfuaient de nottvean am~· res et brûlantes, ~ées à des baisers s• leo· cie·ux, sur ~es tPieds de Ce'lui qui oe la repoussait pas ... 'Lui se taisait ... Ce brisement d'une â.n~ égarée et douloureuse ii I'aœ11eillait rom· me une O!t:Jiation sacrée. De cet arnas de .pass;ions et d' i•I'fl>llll'etés ill fit jaillir ·les ~leurs du 1«1Pentio et de 1' Amonr. . . llleurs s.uares qui devaient J'embaumer aux [pieds do la Croix .. . O h ! Ma:d:elleine, comme tu sentis alors Jé· sus eEIUeurer -ton â.me de ses lèvres di v ine:~ et te donner le baiser de paix- .. Oui, tu le sa vais, le ,pardon est aux fronts cour~s et aux lalilnes brillantes. . . N t'a beaucoup p ar· donné parce que 1lu as beaucoup aimé. Mincu~és ceux que ,a Main toute puiss:mte >a dél ivrés des maux corporels, mais miracuUés aussi œux que le Crucifix a je1é~ aux pieds d u prêtre. Et chaque jour, eille se renouvelle la ri· surrect ion de MaJ<:le.leine lb pédheresse . . t"l les âmes vont à Jés!Us comme la grande perdonnée. Au mi'!ieu de l'épouvante conflliSIC .d'unt mer agi·tée, U appa·rait au naufragé corrune une Lumière douce qu.i a1paise. qu i rorti~ie, qui ag~l!le.. . puis, dlécolllVran1 d'un seul cotup les trésoi1S de ses ·mains et de ses pieds


12\J IJt.rc<Ss, de son côté ouvert, de sa tete .cou-

d'qpines, H envelo.~pe J'enfant prodigue de sa bieniVreillilalllce ... :\11! celte â111c! el1lc ne demandait clam; sa «.miw:.ion que les • miettes des petits eu· k: 11 ts • et voici que Jésus 1ui sert le la ît des tont petits ,. parce que .s a foi l'a sauvée. Vous tous qui sonllfrez et qui avez peur de Dieu écoutez. H jetait un voile sur •leurs fau tes. n a moins horreur de vos égare: .·lis que pitié pour cette coniiance c:ue vous llu mesurez. . . Donnez-l.ui ·l 'Amour qui rcg.reite le passé; l' Allllour qu i veut r~pa­ rer criez-lui de toutes vos forces: • Seigne ur, ce:u1 que vous a1mez est ma~ade • , VOil3 euteJldrez a'lon cette dou.ce parole: Jï rai et ji! le guérirai. •

1\.. nilte

L'appel Mon cher a,nù, Je ne vous counais que par voire ldlre. 1nais elile est si hlllu·te, cette lt~11re, que je veux y r~ondre aussitôt. Alors, vous a us•si. depuis plusieqrs années, vous vous posez la question .. . ( Vous aussi, à [•a croisée des chemins, •vous COJJ1fklrez les deux amours et vou.:; i•nterrogez vorte cœux: • Lequel des deux ... ?. 1Et, dans l'rucerlilude de votre pensée, vous <~ li ':LppC'lez à votre secours. Je ne me déroberai pas.

~

-·Il --

Usage de l'eau bénite D'après le Rituel, l'eau bénite -a la vertu div ine de chasser les démons et les maladies causées par Dieu. Après cela comment se fait-i~ que son usage, en dehors de l'église. soit aujourd1hui passablement abandonné, si ce n'est pour des circonstances f rès rares? On bâtit sans '<I!]_:Weler 1-a bénédiction du Ciel sur la cooSI!ruction nouvc';Je, ce qui serait c~ndant une exc~Ueute police d'assurance. On adhète, on loue une maison qui. d~uis des sièdes , peut-être. a élé habitée .par toute sorte de personnes, et da.ns laquelile peut-être des crimes ont pu être commis et que l'esprit maUIVais y a la issé une inmuen,œ ooculte. Malgré cela on s'y insta•Ue en toute sécurité ave,· ce qu'on a de l]'lius dher au moode. A la suite de la bénédiction de l'eau, le Rituel ajoute cet avis: • iLes fidèlles· emporteront anez eux cette eau pour en as'perger leurs ma~ades , leurs mais·ons, leurs cha.rt1ps, leurs vi•gnes et leurs possessions. ns en con.seweront dans ~eurs dh:umbres pour en user tous les jours et lj)lusieurs fois par jour s'il est nécessaire .•

1

*

~

D'abord, je ne veux pas sous-estimer l'tmour h·umain. Ji! est beau, cet · amour, il est élmant el préservateur. N est socti tout paré du cœur compalissant de Dien. Ra~~lez~vous la scène: Ad:Ltn se t.rouve att paradis ten-estre; il jouit du malin, des êtres et des ohoses. Et pourlanl, Dieu es•time que,même au paradis, c il n'est p:ts bon que l'homme soit seuL • Et il cree la ferrune. A ,plus foMe raison est-elie néœssaire. cette femme dans- notre vallée de laruJes, car la sdlitude est plus triste encore dan~ t ~pJ·euve que dahs la joie, Non, je ne dirai pas du mal de l'amour humain ... , ce serait dire du mal de Dieu. Mai.s, tout de même, comme il es-t fragile, cet amour! Tout le menace . ... non seu:en.cnt l'absence, la maJlax:lie, la mort. mais tant d'autres dhoses! ·Et qu'en a fait ·Je monde de cet amour? Comptez autour de vous les mén:.ges v:·a~men t unis et heureux? On les cite parLois en exemple à toute une pa.roisse. Et on

res,le songeur devant le nombre des ~tu Ires. Combien de jeunes aens, sin(.'ères, se sont dit .Jes mots éternels... Quelques mois après, ils se regardent a~vec des yeux étranger& ... , hosti>les. Et s•i, à ce billan, j'a.joute les façades sauvegar~ées, les sqpa.ra,tions, les divo.I'CeS et toutes œs unions précaires qui sont le déslhonneur du cœw- ... Oui, pàuvre aunour humain! . .. ~

M·a is, faisons un rêve. Vous sere.z heureux ... , très heureux; voIre I~ye.r sera un bea.u foyer; vos tdauts réa'li'serood tous vos es.poirs. Tout de même, voire vie gll'avite alors autour d'une femme; vos oocupations sont surtout d'ordre matérie!l . .. ; voüe action, même sui!)êrieure, est alourdie, limitée, ,par ce lait que vous êtes du monde et dans Je monde. Or, dans votre lettre, vous me dites que voti·S a1vez sans cesse la c nostatlgie de~ ·gr·a nds espaces •. 'Les g.rands esp:~:ces, c'es-t l'infini. ·ê l l'infini, c'est Dieu.

~ S i, au contraire. résolument, vous ouvll'ez vos ai•les et d~assez l'amour lmmain, alors vPaimen 1. c'es1: •l'envotée vers le plan st11Jlêrieur. Alors vous Sllll~primez l'éta~pe inter-médiaire ... Aflors, votre vie , :~u. 'lieu d'être enohainée à une c!"éaifure d'un jour. gravite autour de 1'6t re des êtres et vit déj~ ici-bas d'un amour d~iùiitif. A la place de loa iamiillle personncl~e, vous wez ces foules sur la misère desquelles p leurait le Ch!ri~t ... Au lieu de tralVaiiNer pour des bi1l'lets de hauque. vous sauvez des âmes! Mesurez •la dü'llférenoe!

~

Qui dira la léwndité d'une vie de preIre! •Le prêlre, c'e~t d'aJbord le ca téchiS!Illc aux e1~iants ... , à nos pauvres tout petits. satuvent qlue ignorants que les uègrcs atr1ca'•n ~.

[.e prêtre, c'est 1'aJI1finma•t ion constante dn Chri~-

Le prêtre, c'est le mariage béni . . . , le macade assisté ... ' le d!éiÎu,nt honoré .. . ILe prêtre c'est le phare sur l'océan du monde. ... C'est la petite éto.ile $stinéc dans la nuit de tan~ d'âmes . . . [.e prêtre. c'est la messe; le prêlre, c'est 1I' Eudharistie, cen·tre de l'uni versel amour.

Wl 5t tou.t ce qu'ajoute à œt.te mtSSIOII la gra•vité terribl.e de !\heure présente! ... Cette haine mondi alle. . . . cette lutte des classes ... , toutes les puissances mauvaise:; rô· dant, démuselées. d11 ns le domaine de l'iovi· si!Y!e. Alh ! si vous :wiez assisté à ceriames réunions publ iques!... Vu les pauvres gœaes. en bëret rouge daman! des b~a51phèunes! .. · Si vous aviez counu tel viJ.la,g e il y :1 vi.ngt ans, et le même vi"Ua.ge aujourd'ihui ... .Si vou3 a,viez parlé,' dans tel le .prison, à de jeunes détenues ei11fe11mées là jusqu'!l leur majo·rioié, ignorant l'exis 1~nce du bien et du mal, et pleurant ~uand un prètre de passage leur eJqplique une page d'Eva.ngile; w!ors, vo us crieriez avec moi : « Deibout. ]es « aJHl:lelés » ! Et fa·ce au grand danger! . - . •

Quand c'est la guerre, la patrie arraclte les liancés et les maris des bras des femmes EL souven t, eLle ne leur rend qu'un cadavre. Et vous, vc us trouvez légithne que l'amour persoonel soit ici, san& discussion. dominé par l'amour de la patrie! Or, aujourd\hui, c'e st 1:1 guerre exas,pérée


130 entre Dieu et Satan; tro,iJJVez légitime le mê· me ~ et le même sacriŒiœ. Si vous n'entendez rien au fond de votre coeur, alors, mariez--vous ... , ayez be.aurcoup ù 'emanfis ..• , faites-en des dhrétietis, et, la main dana celle d.e votre felfl!flle, mar~hez vers l':weni.r ... , vous n 'êtes pas parmi les

• an:>el'és ». Mais, si vou~ entendez la voix profonde: Dépasse •la !emme ... Dépasse toute femme .. . C'est moi, le Sei:g:11eu r Dieu qui t'IIIPpelle .. . C'es t moi Je Otrisl qui te veut!. .. Alors, frandhissez loufes les barrières. A!lors, atRPOrlez volre cœur en sangl:mté, m.1is a.wortez-le! Ft soyez fier! . . . fier!. . . heureux 1 hèu· reux! ... C'est tellement vous qui ruvez la meilJeure part!... P.lil:l~~f. L'ER/1\<IlTE. --(J-

La valeur marchande de la ménagère .Oans !',Agriculteur américain", paraissan 1 à New-York, un dêbat s 'es·t ouvert entre leotrrces, aux ftns de sa~oi.r exactement ce q ue vaut, matérieUement parlant et en e&pèœs s~nantes, une épouse rra.,vailleuse, fai"'ant son mé.na•ge sans l'aide de domestiques. On drume fort métiowleuse est arrivée à faire ce crukuJ; elle ,prétend, chiffres et livres de c~tes en mains, que dans sou pays en Amérique du Nord - durant 30 ans de sa vie de ménagère, ehle a tra'Valtijé pour une somme de 673,550 .fr. et des centimes. 1 a dame estime haut son <duce de nuiteesse de maison, ne trolllvez-vous pas, lectrices? Les pays dont les halbitoahl.s doivent loujours da!Van taJge se passer de domestiques et de c gens de maison~ , sont plus nomlbreux chaque année, en Europe; Je veux ton ü~kyi s es.pérer que dhez nous, l'enquête ne sera pa.s faite encore, ol1ez les femmes mariées, pour savoir, à un franc près, ce

qu'eltles s'estiment valwr. Les ma~ris pour· raient bien, de leur côté, dresser aussi un compte en bopne et due formt et eltii'er de juges i.n1partiaux une ba1lance juste et eXAC· te entre leur va'leLtr, à eux, et celle de leurs &po uses. •La. vie de mar iage, nous le savons, r~Sl' s ur la loi du libre échange, e t sur les princi~:>es du don et des c~ssions réciproq ues; c'est préci'Sément le retour de la loi dtt rigide 'Doit et A'Voir me sen:Jble-t-i:i. Si la femme, J>Our obtenir une robe de laine' devait laire tant de lessives, cuire tant de mesures de ha.ricots, 11é<lurer lanf· d~ jo!urs de suite le seuill de la maison et ses escall ie.IlS, la loi du libre écf11Wge sur la base de l'oJIJiection et des .r3JRI>Orls mutue-ls subi· rait de terribles aJ.teintes; la matérialité de J'existence conjugaie deviendrait viie r6pugnante. !Dans le mariage, il est iudéniaJ!Jie qLte l' Argent joue un rôle important. Cepeodanl, il palf.t les ·dhasseUJ'S de fortunes, les coureurs de do·ls, beaLte~up d'hommes se marient encore, et tout sitllPlement,- parce qu'ils sont amo.ureux. Il en va de même pour les femmes; pea d'entre eMies sont cupides et intéres·sées au point de ne vouloir épouser q u'un homme riche - Hî!-il bancaJI , sourd ou sexagénaill'e. Il y a aus•si n~re d'heureux ménages d>ans la dlasse moyenne : leur 'bonheur est bâti en dépi>t de la situation financière et non pas nécessairement à cause <t 'e~le. -Les mariages se font, a insi que tant d'autres entreprises de ce mo·nde, pour des mo· tifs très variés et d'essences mulitÎjples; le désir d'un fqyer tranqur!Oe, conlforl.tble et bien tenu en est un; mais on voit tous tes jours des hommes et des femmes Choisir un partenaire .pauvre ou de modestes moyens, l'épouser dans l'a!N~resse, et vi'Vre une existence où la beille loi du Libre ,édltange, n'est pas tut vain mot, une exis,tence, par consé· q uen\, heureuse et tranquiUe. Pou.rquoi brandir, dans son ménage, le

131 code des obi Ïiga~Î<JiDS , tenir la balanœ, emcte entre le doit el l'a!Voir, entre Je débi1 et le o ·édi·t et ,parler dhir!res, valeur matérielle et vénaile là où lvut bonnement ptuvent ex ister l'enteu:e mora;le COJt1,plèle, la générosi1.é naturel le aux cœurs épris, la mutuelle concession des biens et des a.vanlages, par le plus riche a u moiu s fortuu~ des de ux é!poux? l.a vie deviendrait vite intenable entre ltliL: fenm1e qui noterait jour li!Près jour ce r1ut vaut le moindre repassage, la plus ;petite reprise, la cuisson du moindre rôfi, exécutés par elle ct uu lllari qui exigerai t. jour aprGs jour également. ùes comptes bieu é laIYiis pOlir I'"Jige.nf ùe ,poche accordé à sa fenLmc! !.'existence conjuga•le , au reste. devient ::tssez rapidement - e-t logiquement un en tr, pour les ~oux qui prennent peu !l peu 11halbilude de se jeter au nez leurs mérites I'éCÎ!Proques , leurs 3/APOrts dans le ménage, les ,pertes qu 'ils ont faites ou les bons placements qu'ils n'ont pu etiectuer par-ce q ue le ména.ge coûte beaucoup t rop aber, ou que tel des époux ne connaît l'économie que de nom. Il ne s'ensuit pas pow· tdut cela qu'on ne doive pas reconnaître soi~mê­ me et, à I'Qocasion, laire admettre par son mari ou sa femme, le traJVai~ accompli, les éco nomies réalisées, les avantages trouvés dans telAe ou telile besogne; que cl1acun rende justi:ce à son compagnon et. dans son iio~· inférieur, rende grâce au Ciel d'avoir trouvé, en lu-i. de si ruppréciables qualités . ,·cil:~ se doil; c'est un encouragement très ~ran d et précieux; mais ri ne faut p:lS tou! con•vertir en écus c~ndant; n'êtes-vous pas cie cet avis, Mesdames?

F. A!UX.

Pour la femme 'Ut Femme fut form~ d'une rôle de l'Homme; mais l'Homme du limon de La terre.

La Fern~ fut créée dans le ,paradîs ter· restre; mai::~ l'Honune hQrs de ce paradis. Le Fils de l'.homme a tiré d'une iemme· sa uature humain.:, non d'un homme. Aucune iemme n'a trempé dans la mort du Ghrist; ni l'~pou.se de pj-:ate, ni d'e utres femmes. TaJtdis que le Ohrist sou.1lrait, st:ule$ le~ fen!llles r~présenta i ent l'Eglise; à savoir Marie, sa di!Vine Mère , Madeleine, etc ... . .. Le Oh rist ress uscité awarut tout d 'a· bo;rù à une femme. . .. Un<! femme, toute pure, fui seule ex:tl· lte :111-dess:Js des ohœu.rs des anges. . .. La femn.e lut saluée ,par un ange corn· Ille jamais l'Homme ne le [ut • Ce texte, tiré d' un manuscrit de 14()2 a servi de thème à un prédi<Yilettr ·prêohml ·le 111ois de MJ!rie · à Amiens. Que nos iednœs tri~heut. Que ut>~ lecteur~ mé-.litenl . .. 1lllt> revan· l'he!

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Les clochers qui passent =---.,.

Q ue f>a i·r e en wagon, s i l'on ne veut pas s'ennuyer? 'L'étude , silencieuse et discrète, des com1patgnon s de route n'est pas toujours intéressante; !a lecture. à la longue. devient une fatigue; et. si le paysage est quelconque. ce n'est point lià une bien grande distraction. Une légère impression de regret re~lc Hl cœur de passer si vile. s i vite. Ou songe aux A:ngéllus qui s'envolent trois lois le jour de tous ces clochers bleus de ces dochers roses . avec leurs notes ck1irec; el pu· res , chantant ha11monieusernent dans les cwmpagnes. A~ors l'âme qui passe, attendrie plr ee plaint~f :~~ppel , envoie à son Dieu délaissé une adoratiOJn muette. Confusément elle prie ... 'BI•le n'est plus danR le lourù wa· gon. eLle ne sent plus la fumée éfouflante,


133 1:.12 et1e ne voit pilas- Je voyageur qui a~ecte d'é· taller d'ignoŒJies journaux; ~e est perdue ùans un rê\ve, plongée dans une intime priè~-e à l~e des cloohers bleus et des clo· ehers roses qui montrent le ciel ...

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Cheveux coupés ... =

Eh bi~! moi, je pellJSe que les femmes sont fOililes! ... je me retournai. Celui qui !Venait de jeter aux quatre coins du satlon cette ,p eu aimable exo1amation éla~t un ingénieur de 35 ans, marié avec une femme cha11ffiante, et père de trois enfants. - Les femmes soot foltles!.. . répéta-t-il, arriwez ici le constater. 1Et la douzaine de personnes qui venaient de diner ensemble, s'au~prochèrent de lui et du grand bouquin qu'm était en train de ,l"eu~l!lete.r sur une talb1e du sa~on.

Erreur!... 1110 11 cite1· curé. . . Ainsî, m:t femme s'est :fait couiPer les cheveux ... , des cheveux admiralbrles! .. . -

Sarrs· vous consullter? .. .

- BUie a .prétendu avoir vou:lu me !aire une surpr ise agtéalble!... Or, j'es·time que les cheveux sont la ;PliJrure de la lemme, comme le Iront et •tes yeux sOillt sa beauté. Aujo.u:rd'hui, la femme se coi!ie comme un l1omme, cadhe son f.ront et ses yeux sous cette dl~he à melon, aussi hideuse que la casquette, soi-disant anglaise, des hmnmes. 1

~

Je tâchais d'~.iser ce mari irrité. Mais il était · teHement oon!Vaincu qu'il se tourna vers les intimes groUJPés ce soir-là dans Je saJon, et, sur un ton de défi: - Je parie que, en huit jours j'amène beilde-maman à se couper les cheveux! n y eUit des protestations .. 1 des rifes. · 1 lbellle-mlQJman ayant ses 63 ans bien tas~. Je parie! ... Quoi pariez-vous?. . . demanda un lllllli, tout de même sc~tique. Ce livre était tout si~ement un vieux Un diner ! ... jowrilllll, dont u:n.e ill[ustraJio!l dormait la Elh bien! c'es·t entendu. synthèse des modes féminines. Vous en serez, Monsieur le curé! ... 1 Vraiment, la d.afense du sexe. jadis fai· Et on se ta;pa dans J,a main, en prometble, était bien dilti[icine à .présenter! ta nt une discrétiOJil d\honneur. On voyaiJt là 'les calbrionets du Directoi· re ... , les pan.taŒons à crochets tom!bant sor Wl les bottines .. . , les tout ,petits chapeaux· BeŒie-o1131111arn arriva ju.s ie une deuù•heUJre gallette et les immenses • Vallti • ... , les tailaq)rès pour la tasse de fué et il y eut quel· les de guêpe et Ies tournures . . . ques petits sourires à l'entrée de la victime. Et je souris à la vue des criooUines, en L'ofDensive du gendre commença a ussitôt: me soUJVenant que, glllm.in, et pour joue1· au - Ma parolle, oome-marman, dallS 'le bu.x cerceau je risquai jadis de me casser les jour d u salon. j'ai eu l'impression que vous reins parce j'avais tenté d'atteindre des cer· voltS étiez fait couper les cheveux? ... cles d'acier rou.illJ~, jetés sur un toit, et qui - ,Moi! . . . etalent les débris d'une an•cienne cri11di· Et ça vous a'lilait même très bien! ne! .. . - Gaston!. . .

e

- Jeune homme, v-ous êtes un ingrat, ltli di.s-je, car :~près tout c'est .pour vous plaire que ces dalmes ...

- Très 'bien!. . . Vous paraissiez . . . encore plus jeune! ... Gaston! .. . Pourq uoi .pas? . . . c'est s i commode! ..

Un COUIP de peigne, on esl co1!ltée!. . . La vie modemc veut la vitesse et l'hygiène. Allez donc porter des ro.lbes lougues -<we~.: le métro, aveç la gtl"aisse des autos , les pous· si ères des trottoirs. . . Belie"''Tlll>>lWl, vous aveL déjà r,a:ocourci un peu vo·t re robe, vous r-accourdrez vos dheveux ... Vous se· rez toujours à la mode, be1le·mlllnJan! - Vrai, Gas-t on , vous pai1lez ·s érieuse· 111e11t? . .. - Voulez-vous que je vous dise·~... Ce qui ne [ait pas bien, ce sont les mèches .. · . Un coup de ciseaux les égallise. Demandez à votre coi~·ieur ..•

~ je partis.. . Et la co11versatio.n continua. Comme Je ,pa ri était engagé, ,p ersonne ne fit de -contre:Oilllensi·ve, et la lemme de l'in· gén ieur, au borid. de la mer avec ses trois enfants. n'eut pas de cas de conscience fih a>l à se poser. !Mais, parait-ill, rentrée chez ellle. ibelle1!11aman s 'instaihla dev•a nt sa gtlate el, sé· r ieusement, se pqsa la grave question: - Après tout? . . . PoUŒ"quoi pas? . . . E· videmment!... Pas tout le monde pourrai! s'olifri~ cela! . .. Mais • moi >? ... J'en par· Jerai à mon coilllfeur . . . -~

Le gendre avait demandé huit jours. Or, le matin du sixième jour, une d-ame respecta-ble, aux cheveux blancs coa;pés net au r as des ore~J,Ies, enotrait dans mon bu· n~au.

·C'était e!Œet • .. 1Leotrices, qui aNez encore vos cheveux blonds ou noirs, g~ris ou !)lanes ... , oh! gardez-iles! C'est vous, demain, qui a:urez raison. Pierre I'Erotite.

- o--

La jeunesse d'Ampère Né de modestes commerçants lyonnais, il avait été élevé à la ~agne sans maitres,

ct s'est instruit tout setll, au 'hasard des li· vres en,[>runtés à la ,petite bibliothèque de son père, qui, fervent de Rqusseau, prétendait l'éduquer à la manière d 'Btni!le, sans contrainte. A douze ans , l'en.~ant saJVait par •cœu,r • "I'IBloge de Descartes • par Thomas. Le jour où il découvrit les " Dlêments de J11!atihématiques. de RivaTd, ir1 se les ass i· omilla avec une exantaiion fêbrill.e, et, d'ins· rpira-t~on, COII"liPOS·a un c Traité des sections .coniques »; puis ~1 se llan.ça, s ·a ttS guide, dans le labyrinthe du call:cull d.iiérentiel. En 1794, Je ,pè.re mourut sur l'échafaud de la Terreur; ·la ruine suivit; mais qu'iŒqporte l'argent à qui n'a pas de besoins? L'orpb.e· 'l in se prit d'arrnou,r pour la botanique; tout en JterbQrisant, il composait un. poème épique . " [.! Américide •; le soir i~ traduisait Honrce en vers français; en même temps i•l étalbilissait les règlles d'une Qang-ue unirver· sell:e de son itJNe-ntion, idiome compliqué dont le verlbe comportait 82 teqlS. A 17 :ms i'l a~pprit - seul!. toujollil"s - l'itaHen et ·le g1·ec, et ~~ passait ses nuits à observer le ci~ à l'aide d'instruments- astronomiques qu'ill avait falbriques. n ne se pré;para.it à aucun métier, n'ambitionnait aucun emploi; mais son esrprit était fait ~e te!1ile sorte qu'il aJbsOil'lbait tout et ~ussait à l'extiême les conséquen-ces- de ses. constatations. Ma.qg.ré son savoir, ce gar çon singulier sc ré~lait d'une sensilbi[i1:é et d'une candeur erufuntines; à la moindre ém<Jtion, les lar· mes lui venaient aux yeux. Et voiJJà. qu'une nou.,611le pass ion l'envahit tout à coup, re· doutaliJie celJJe~ci: 11 s'éprit de Ja tiJl[e d'un voisin de Clllmpagne, charmante, mais- un peu plus âlgée que lui. Tous les soirs 1'31l11ou· reux rédigeait, de sa grosse écriture d'écolier, sur utt cahier ,.~!adroitement cousu par lui, les impressions de sa journée. Quo· tidienlfiement i~ ar.ri!Vait dhez son idole, mal vétu, les clheveux en désordre, en. gros sou· liers, portant sous le bras son parapluie qu'~l oulbliait dans tous !es coins; car il é· tait my ()~,!X et pa·r sur-croit distrait au poin-t


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134 ù 'c.utremélcr de démonstrations algébriques ses décJ.arations cn:Rammées. La famille de 1ulie Car rou - tel était le nom de la Dulcinée -- jugeait !ort indi s•cret ce soupirant obstiné et l'on dut le prier d'CSjpacer ses visites; mats il était si tendre, si sincère, si res;pectueux et si éloquent, ses yeux bri-llaient d'un éclat si vif, que JUlie se prit à leur feu et consentit à se fiancer. Les parell'ts cédèrent, à condition que leur futur gendre trou\'ât une situation. Il partit pour Lyon. se demaud'ant à quoi il était bou: c]e su is si bête, disait-ill , si bête!• 011 le fit langui,r durant quatre ans; enliin il se procura quelques élèves auxquels il enseignait les mathréma1iques et. le 2 août 1799, à 24 nus, il épousait sa bien-aimée Julie. Ils disposaient. pour entrer en ménage, d'un revenu de 1200 francs... Ainsi débuta dans la vie André A!lllpère, celui que la postérité surn~ne c le gra:nd Ampère ' · celui à qui nous devons la domestication et les miraciles de l'électricité. · -~..:r--

Le Remords Ju stin Levra·ult étai t le menuisier du bourg. Une réputation d'aimable ouvrier lui était acquise au village, et bien que l'on déplorai chez l'lli l'absence <k tout sentiment religieux, ou l'appréciait pour son adresse d'artisan. Il s'arrêtait ce matin-là ·devant la porte de son logis, poussant une brouette chargée d'un antique bahut. - Je viens de l'hér'iter de mon oncle. lui avait appris la mère Françoise. S'agirait que fu m'ouvres le tiroir coincé. et puis que tu remplaces la porte . .. -

Ce sera vite fait, avait-il pronùs.

·E t de fait, LevrQult, • tombant sa veste • fi ans porta le meuble dans son a !elier et en

commença de s•uite la dissection. Le tiroir résiSJ!a un peu à la vigoureuse pression exer· rée par un pied de b iohe. Il oscilla bien· tôt. et Jus1in, dans un dernier effort, J'arra-

cha d 'un wup . La pre111ièr<· cho'>c qu'ape 1 çut le menuisier fut, bien en évidence, cou chée sur des paperasses, une liasse de bil. lets bleus retenus par une é lastique. L'homme chancel a, un verti2'e soudain lui obsc111 · cissant la vue . Il demeura immobile (juelques instants, comme fasciné par les précieuses vignettes. Puis. un pli barra durement son front, tandis que sa bou.ohe sc contractai ~ sous l'entpire d'une résoHLrlion mauvaise. sa main fit disparaître Jlerveuscment, sous la poche de son trei llis, la liaS· se tentatrice, et il pou~uivit son travail, un peu de sueur aux tempes.

~ - MonsieuJ' le docteur. prononçait Justin, quelques jours plus tard,· à la consultation de M'. Bard j'ai perdu le sommeil. - Pas possible, mon ami! A votre âge, et avec une mine pareille! .. . - Qui, oui, je sa is bien . . . mais voilà citq nuits que je peux pas fermer l'œil. - Voyon,;, voyons . .. des douleurs d'estomac? .. . -- Non point ... c'est des tracasseries q·ue j'ai comme ça, et qui me travaillent la tête. Faudrait me donner que'que choa.c pour dormir, Monsieur le docteur ... Insomnie nerveuse, rétléchii l'h0111111e de l'art. Vous essayerez de ceci, mon brave. Ei il tendait au menuisier un flacon conJ· que minuscule. - . . . Dix gouttes dans un peu d'eau. un soir sur deux . Le somnifère, cependant, devait rester sans effet dans le cas Levrau[[. Après deux essais in.lructueux, Justin se retrouvait au matin plus fouTbu que l-a veille. - J'ai point l'esprit en repos, maurréait. il, avec ces papiers de malheur. Ce serait-y ça le remord,s ? Au bout du huitième jour, les belles couleurs du menttiôier avaient pâli. Il était de fort mauvai,se humeu,r - il sortait. d'ail· leurs, assez peu de cet état - quaod I.e ,a.

cri.stain l'aborda : - -M onsteur le curé m'envoie vous deuJa-n der si vous .pourriez répa.rer le banc d'œUNre? 'Levrault étai t le seul, à quatre lieues à la ronde, qui pût se charger de ce travail. - Si j'pourrais? fit-ill, bourru . Bien sQr. C'est pressé? - Dame! c'est demain d~manche; faudrait venir ce soir . - J'y vas. Deux heures après, son travail terminé, Justin. dans l'église du village, observ-ait à tvu,r de rôle Je confessionnal, où venait de disparaître M . le CIH'é, et un groupe de fidèles agenou.i-llés dans la pénombre. Et soudain, comme obéissant à une puissance supérieure - ou à quelque voix prolonde montQnt de son être intime - Levrault vint, le cœur battant d'une émotion intense, joind:re son repentir à celui des forIPes en prière .

(t - Eh bien! interrogea le Dr Bard, le lendelllain matin. comme il rencontrait Justin ~ orlan! de chez la mère Françoise: eh bien 1 mon ordonnance a-t-elle produit son effet? - Ah! Monsieur Ile docteur! j'ai si bien reposé, c'te nuit! fit l'autre, convaincu. Et le praticien s'en fut heureux, sans savoir lj. quoi son malade devait réellement d'avoir retrouvé le sommeil. ~

.

Contre I'nrticaire CeHe maladie, due â. des troubles de l'estomac, causés qe 'Plus souvent par ·l 'ingestion d'a'limenf!S d'une fraîcheur douteuse ou d'une mauvaise (jUal:iifé doi~ son nom aux ta<'hes blanch>Mres qu'elle procure, semblables à des pi(jûres d 'ortie, c'est u.ne afifedion légè re. On calme le prurit par des lotions alca lines ou ·vinaigrœs. 'L 'emploi du phospha· te •d e soude. quatre à cin=J grammes après chaque repas, fa,ii r•a pidement d isparaître œtte indisposition. u régime _lacté. est indi· qué .

Microbes du lait .Le lait de vache cru n'est pas à consetller J'utte manière habituelle pour l'alimett· tatiOil du nourrisson ou de l'adulte. Il a, en effet, l'inconvénient d'être rarement asep· ti que, c'est-à-dire privé de microbes. Les micrObes sont des êtres iniuiiment petits q ue l'on ne voit qu'a:u microscope . Ils son t la cause de la plupart des rnadadies. iLe lait peut contenir pl.rusieurs microbes, les uns dangereux par eux-mêmes comme le baci lle de Koch ou bacille de la tuberculos-e , le coli•bacille ou <bacille de l'entérite; les autres <lange.reu.x, parce qu'.i!ls aJ!tèrent le lait et le rendent toxique, comme le bacil~e lactique et le bacille butyrique . Le bacille lactique trnnsiorme la lacloS(! en acide lactique et amène ainsi la coagwlation de la caséine. • le lait tourné •, comme on dit vulgairement. ile bacille butyrique, produit aux dépens de la lactose de .J'acide butyrique, le lait a une odeur .d e beur,re rance . La contamination dlJ ·l ait par Jes mien~ bes peut se faire au moment de la traite . lors du rpass•a ge du J.ait d·a ns des récipients mal lavés, etc. Cette contamination est la cause de la plupart des gastro-entérites d<'~ nourrissons et de nombreux troubles intestinaux chez les adulltes. n faut tionc, de tou· tes man ières, détruire ·l es microbes qu i peuvent se trouver dans ,Je lait. c'est-à-dire stériliser .le lait.

"V"'a:riétés Le roi des tunnels •Le plus grand tunnel du monde vient d 'è· trc perœ en Cali'fornie. Il a deux kilomètres e t demi de plus que le tunnel du Simplon e l fra verse à une grande profondeur des te r· rains granitiques. Son diamètre de 4 mètres et demi d 'un lbout à l'al.IJke est aussi plus grand que celui des galeries à une seu-


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1

Ma1s les éleve~. en général, ignOren.l ce délail cf, devant la confusion, 1e temble exa111inaleur sourit d't111 air sarcastique. Pourtant, à la demière session, C. a trouvé son maitre. Une jeune et charmante candidate répondit à la colle ins,idieuse: • ~onsieur. on reconna ît l'âge des poules aux dents! ' 1 Et comme Je prolfes.seur demeurait ahuri: - Oui, continua la gra~ieuse enfant, s i la p01~le est jeune, on la mâche ~acilemen!; s i elle es1 vieUle, lil faut des denis solides pour en venir à bout! Ce jour-là, le professeur c. ne colla pas plus avant!

lt> vo1e f"JUI con-stitue le double 1unncl du ._,,mplon . le$ ca leu ls des ingin ieurs avaient été 5i Illcrvcil.leusement exacts que les deux équi1ws sc sont rencontrées avec une incro.~· ~hlc cxadilude. Les deux axes ne présenwient qu'un écart de moins de dix cen~imè­ lrcs. Cc qu'il y a de spécial dans ce tunnel, r'csl qu'il es! à simple penle et n'est pas destiné à laisser passer des trains. Il fera parlie d'•une gigantesque enlrepTise hydraulique ct .Jivrera passage à un volume d'eau con.sidéralble, destiné à alimenter l'usine hydro-électrique de Huntington Lake, un proje! de la Southem California Edison Company.

Le képi du maréchal l)_e n..aréchag foch vient de dêposer au 1 •Musée du Pa!lais de ·l a •Légion d~onneur ll'é)r>ée qui lui a été donnée par J' .A1111érique en commémoration de la victoire. On lui a demandé aussi de faire présent d'une de ses coifffures à · cette col'lection publique. Mais il n'y a pas consenti. LI tient à solll képi , dont il se sert, et ill ne juge ! ras uti~e de !e remplacer. Au moment où fut orgaalisée l'exlpOsition 1 dès souvenirs de mari!cllaux, il y a 2 ans. un güarul journall ililustré fit •.p.rier tle rna;ré1 ·dha~ de prêter œ 'fanneux kept pour qu 011 le p11otographiât. 1 C'éla it un dimancihe matin à huit heures. L'ildlliStre sdT.dat. qui est la biemvei~lance méme, riu>ondit au p'hoto,.o·rapte du journal: - Bttwortez mo.n k~i. si vous voulez, pour en pre<ndre un élidlté. Mais r3[l!portez:- j le~moi sans faute avaDJI: onze heures. Car _j'en ai besoin pour aAGer à la g.rand'rmesse.

lournallste• béni• Le .Pape Pie XI visitait l'autre jour à l' t:xposition du Valican la bibliothèque des Missions. Au moment OLL le Souverain Ponlifc aljai! se retirer, les journalistes qui Fal'aient accompagné ont été a<lmis à lui of'frir leurs hommages. - Le quatrième pouvoir . . . dit le Pape en souriant et en tendant à chacun son anneau à baiser. Troisième, quatrième ou cinquième. re1)l'i!-il, vous êtes en tout cas un gl!and pouvoir, mais pour cette raison, vous avez au·ssi une grande responsabilité. Et je vous l)énis avec voire pouvoir et avec votre responsabilité. Avec votre pouvoir pour que vous en usiez hien, avec votre responsabilité pour que vous soyez toujours• satisfaits d'avoir bien usé de votre pouvoir. ~

tL'âge dea poules

ile professeur C. o. 1a spociali lé, aux exa· me ns du baccalauréat, d'interloquer les ca.ndidal.s qui ont la malchance de comparaître devant lui, par des c colles • inattendnes. Une de ses questions préiérées - il est prolfesseur de sciences nature1les - est celle-ci: • A quoi reconnaît-on ,J 'âge d'une poule'?• 11 iaul répotldre, parait-il: c A la longueur de l'ergot! •

1

MOT . DE LA FIN

. 1

•Lucettc porte des lunettes el ne veut Jamais s'en sépal!er. Il faudrait pourlanl bien les ôter jpOUT dormir - mai& elle proteste: - ABors, je ne pourrais pas voir mes rê1

ves! .. .

Supplément spécial de ,l' &cole" Ne précipitez rien ~1 arrive souvent que noust nous attiron:; des contrariétés parce que nous ne prenon s pas le te1111PS de rélilécthk Nous décidons trqp vite une affaire; nous ktisons trqp brusquemen,t une lettre, une déma1"d!e; nous prononçoos inconsidérément un mot fâ'Cheux. !Pourquoi? Parce ~ue ~ous agissons sous l'em/l)ire de la paSS'ion ou d'e 'l 'amour propre. Quet~le di!Brérence si nous commencions U:JaJr élever notre cœur vers Dieu,, implorer son secour·s et sui.vre ensuite 1~ maximes de 1'F.Ivangille! Quelqu'un a-t-il jamais regretté d 'a!Voir été doux, patient, hwnlb&e,, dhariJtable, comme nous le recommande Jésus-Christ? IRajRpclonSI-nous· bien aussi ce sage prover1be: •E n toutes dtoses id fo.ut considérer ~0. fin. •Le jp'Ctit ConseiiLier. --(J'--

L'enfant, trésor de la famille (Lettre pastorale des Bvêques de la Suisse à, a'ooœ.sion de }a Fête f&léra,le d'actions de g,râœs de 1925.) On a dit q'ue le X)Gme sièole es.t le siècle de l'errlant. De fait à notre ~ue plus qu' en aucun autre te.qps, oo s'intéresse à l'éducation COI1pùre!Je et intdlectuelle des petits, on redherdte les meihleures méllbodes pédagogiques pour Jeg. instruire, on s'ocou· pe de l'hygiène sodlaire, on fonde partout des colonies de vacances et l'on crée des bureaux spéciaux dhargés de promouvoir 'le 1bien gênéra.l de l'enlfallit. Tous ces emorts médtent notre grati1ude et notre ap/I)UÏ; car l'enfant, c'eS{t l'espoir de .J'a.venir, c'est le trésor de la fami1Jde. Néanmoins,, i'ls ne laissent pas de nous inspirer de sérieuses inquiétudes, à caus~

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' des Utéories naturaJ!is-tes par lesqueJies trqp sou.vent nos conterqporains sont dirigés, Beaucoup, de nos jours,, dans. les· soins qu' ils donnent à l'enfa~nce, font s.yst16matiquement abstraction des droits souverains de Dieu. Et si nous n'y prenons garde tœ'gré leur-s bonnes intentions, ils n'obtiendront que de déplol'lllbles résultats. Vous le savez, Nos très chers f:rèrt:s, on reçoit v01lontier& un tréso.r, on veil~e sur lui pour ne .pas l'endommager , on le garde soigneusennent pour ne pas le perdre. Or, l'enlfwt es,t le trésor de la famiBe: vous devez dOllic l'aJCcepter des mains de Dieu. l'étever pour Dieu , en r~ndre devant Dieu. Teilles sont les graves pensées que Nous r,rous soumettons, conscients de travailler de la sorte à la prOS!~ité véritable de notre cher pays.

1 D'ahor~, vous devez recevoir l'entant com-

me un don de Dieu. Quand eLle eut mis au monde son premier-né, E'Ve, la mère du genre humain, s'écria. • J'ai donné l'être à un lhomme a!Vec le secours de Dieu • . Lorsque ]llicdb se fut réconci1ié aJVec son frère, il Jul dit, en montrant ses enfants : • Voici les !itls que Dieu a li!OCordés à ton serviteur •; pour ,Jui , une !a~miilde nombreuse était non pas un malllieur ou un châtiment, mais une bénédiction. Anne se crut d 'ehorù abandonnée ·de Dieu, pance qu'~le n~a!Vait pas d'en,fants ; e11e [>ria pour en Obtenir et quand eJJe eut un iills, eble l'lljApéla Samuel, nam qui signi~ie: Je l'ai demandé au SeigneUIC. Dès l'ori gine, les hommes onJ donc regardé l'enfant comme un don de Dieu. Et aujourd'hui encore, c'est pour receyoir ce don d'une ma·nière honnête et ·l égitime, que les époux dlrétiens demandent la bénédiction nuptiale. fis sont ·heureux de dire, comme les parents de jadis: Dieu a béni notre union en nous a.qcordant des enfants nombreux. IMall.lheureusement, beaucoup pensent d'u-


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