Supplément No 9-10, l'Ecole primaire 1925

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Supplément au :N f) 9·10 de ,1· &cole" 19~S

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la peme ' On d1ra1t qur vou·, allez. pleurer S1 je vot1 s a1 offen "-é. iaul me pardonner, je 11e l'a1 poml ~tt p:u- mahce, pour sûr . Car 1 O)Cz-vous , je vous aime quasiment comme mon père . 1Pour toute J·él(>ons-e, je t'a ttirai sur mon cœur el l'embra ssai avec une vive é1l0tion. Cc pa uvre grçon d 'écurie était de la [a· mille de s. Benoît Labre , Id e S . !françois d'Ass·i sc , des p êcheurs de GlLilée devenus les A,pôlres de Jêsus-Christ . et je bénis Dieu de la leçon d 'humilité qu' il m'a wtit donnée par la bo~dhc de son petit serviteur . MA'RQUIS DE SEGUR.

Le fond du champ Qu' il s sont nombreux ceux qui rêvent san~ ~:esse d'agrandi-r leur domaine ; ceux qui n'ont jamais assez de terre au gré de Leurs d'ésirs Il leur Paut toujours des surfa.ces nouvelles à cultiver. Pourquoi res amateurs féroces ne :portent-ils 1pas leur pensée sur la profondeur du so.l au lieu d 'envisager tou· jours sa surface? li semble hien C'iJ'endaut que sous ks 15 ot. 20 centimètres de terre co11stamment re· r11uée, il doit ~xioster une couche toujours hm1qui lle oü La 1matière ferl il.i sante a dû ::.'ac,cumu.ler en ass·ez forte quantité. 'le fumi er déversé sur le ohan~p, puis en· foui ensuite dans la couche s-upérieure. n'a pas pu ne ,pas enridhir .g randement la zone de terrain placée imrnidiatement au -dessous. Les engrais chimiques, .iocorpo ré5 eux au>· si à la partie sf.Wérieure, ont bien dû de~cen­ drc de quelques centimèlres, entraînés qu' ils lurent ,par les eaux de pluie . Enfin les racines des céréales, beaucoU!P plus loogues qu'on ne le ,pense d'ordinaire. ont dû. apres la moisson, .accumuler dans cette même cou· che sous-jacente du sol une ridhe provision de matière végétale tra:nsformée eu engrais · Pourquoi ne ,pas :;onger de t~ps en lemps à récu,pé.rer le lrésor qui s'accuanule et trop loin des racines tpeut-être JPOUr que celles· C1 puissent eu profiter? 011 le voi l, le s la- ,

bou n; ,pi olo nds o nt b1en leur lal">On d être l'IJ Outon s encore que, grâce à CC!< déioncements du sol , les racmcs auratent J))uc; de facilité ,pour s'avancer d>ans le sous-sol , uit elles trouveraient toujours plus d'humidité que cldn S la cou~hc su;peri icieiU.e . Plus dt nourritu re, plus de boisson , voilà ce que J'on peut donner aux plantes sans autre elll· barra s que celui d'un labour un peu plue; pénible, ,puisque rplus profond . Le fabul.ist e n'a certainement .pas pensé a l'iil'!port·ance de la vérité agronomique qu'il faisait énoncer par le vieillard mourant. O ui, vraiment, un trésor est caché au fond du cham1p, sous fon~ d e matières fert.ilisantes nccumulées deq>uis des siècles peut· élre . Ne .serait-il ,pas ten1ps de songer it cu profiler ? ~u prix ol1 sont les engrais chimiques on n'a que tr op de raiso ns de r herche1 à u·el'lp1oyer que le strjd nécessaire. Il nou~ a serrtb'lé bon de rappeler à ceux qui n'y pEnsera ient pa s qu'ils ont une provi~ion toute prête à servir. mais. voilà, elle est plact!e trop bas et il faut la remonter d'un é la•ge à grands COLIIPS de charrue: les labo11r~ p1 o!onds n'ont jamais été considérés comme un exerc.ice d 'agrément. mais o n peut dl n. S<111 S crai nte d 'erreur .qu'Ifs constituent toujours jours un exercice. profitable et quelq uefoi s un exercice merveilleusement rému· néra!eur .

A1'?'angf'ons-nous prnw fai?·e, /Hll' (ou; prl?' semainP, un bon j f>stm ir l'ri? lU' i llti/W?'telif'. n 11ons rlr fl1rl', au moins le dimnnch e. Prenons grwde, sm1s Dù•u, d(' nous p e1·d1·e. Un jow· su1· sept, se nou1'1'i'l' dr1 D1ru , est-ce t1 ·op ? Oh mes enfants, aimrms Die~.t, IJÙ;ons de Difu, se1·1;ons Dir11, c' r:sl lr· bonheur.

LA S -

cu r é d'Ars. 1.)--

Autour du St-Sacrement =c:

.t .e roi du ciel es.! toujours abordable au Sacrement. Ste 1lhérèse d'' A'Vila ·ait re· ll!arquer ~1 u'il n'est pas permis à tout le monde de rpa!1ler aux rois de la terre; on 'leur lait parler par d'autres; et alors même qu'on est admis en leur ,pré,s ence, ce n'est q1~c très raremeul, pour quelques insta.nts et le JÙIS souvent ai})rès de longues attentes. Le Roi de g loire, a u contraire, est touj-om-s prêt à nous recevoir. AIV&: lui pa.s besoin de longtres attentes ni d'in~ermédiaire. On es t el on parle seul à seUil avec soo roi. un roi Joui bon dont on peut s'~rodher sans dêfiance, car il n'est au S. Sacrement que pour distribuer des grâ<".Cs , ohen:ihanl à qu i les prod_i~uer. Aus.si, quand nous désirons quelque bien spirituel et même ten~orel, demandons~le à ce d~vin distributeur. ~-

·a miséri<.orde diJVine sous les traits du Christ Fils de Dieu; qu'H tienne à 'a diS· position de tous le remède souverain des ma.ladies et des chutes S(piritueHes, 1oa grâc.-, toujours coulant , pour qui veut Ja recevoir , par les canaux des sacrements. Laissez cet homme à cette même ptaœ, toujours le mê· me, mais toujours re~lacé: lai•ssez-le en· seigner aux enfants, de gén.ération en gêration, de s iècle en sièale, ce qu'i·l ense igna aux ,pères à peu près dans 1es mêmes ter· mes. Et dites-moi s i. à la lon.gue. el ma•lgré les inévitaiiJies ~échets. de vill'age en viJ.lage, de cité en cité, la conscience du pays tout entier ne finh·a pas par être pénétrée des enseignements de cet homme. de la morale qu'il p(êche et s-urtout dé ce sentiment du péohé qui . dans l'irui~li.té même. est encore une reconnaissance de la loi. 'Mg.r JUiUllEJN, Evêgue d 'Arras.

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ce que fait le curé ...

La bénédiction des montagnes

•Placez au centre d'un virLI:age ou dans cha. '!Ue quar>l ier des cités, un homme qui ait '()fHIr missio:n SlpéciJI!lc de s'ooouper d'une a~­ fa i re qu'aucun autre que lui ne peut tra.iter, l'alœaire de.s relations de la terre a>Vec 1e ciel, de Hhoo111ne a!Vec Dieu. affaire dont le sucrès ou l''écdlec engage la destwée de J'âime humaine. Donnez à cet homme un habit, un genre de vie qui le distingue des autres; qu'tl pa~·.le non pas dans urie école ou sur une place publique ; quïl ait pour tribune la ohaiÏre de q'églis.e et qu'il enseigne au nom du Dieu qui habite cette église; qu'il ne se contente pas de dire ce qu'il faut faire, ce qu'ill faut év•i ter pour s>au!Ver son ime; q u'il mo.nue le Père céle!>te ouvrant ses bras à ceux qui dbservent ses commandements, et menaçant les autres d~un ohâtfune.nt terri· ble; qu'il rnss.uire ceux qui tremlJient en leur prometta111t comme awui et comme recours

le Vala is , pays de ioi cath01liqu" pro· fonde reste aussi J'asi'le des coututn"S chè res :Ht cœur du croyant et des amis du pittoresque. Ai,nsi. la bénédiction des montagnes. iL'I na{.ure splendide seTt ici de cadre à uue coutume émouvante déjà par sa seule signifkation religieuse. !Dans les premiers jours de jul>l[et, les a r· mailtHs ool gagné les 'hauts pâturages. Le dinmndte préoéderut, le curé de la paroisse a lnnonoé la cérémonie attendue, et la nou· veUle a couru la montagne, codportée de chalet en chalet jusque tout Jà-haut. près des g'laiCiers où les moutons brautell!l dans Jes pie11riers l~elibe p lus rare constelilée de vio· le'f!les sauvages et de gerutianes lJleues. On as.tique le cuivre de la chaudière, o n récure la table et Je~ batu:s, on comble les iondriè· res près de I'étaftJle; les femmes sôHent leur


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