Supplément No 10 1922

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.§_'!pplémenf du JVo 10 de ,1' &cole,, (1922) Variétés

Je pense' à une phrase ·exquise· ~u pauvre Toulet le cher auteur de • Mon amte Nane •· Je la 'cite de mémoire, peut-être en l'altf.

JURONS DE · NE P·LUS JURBR De Mau.rice ,Prax, dahs le Petit Parisien: rru1t· • Elle avait une bouche si petite qu'elle ne On annonce .Ja naissance d'une iigue noupouvait pas dire un gros mot. • velle. Cela fera, va-t-on dire, une ligue de H€1a&! nous avons de bierr ·larges bouplus et quelques ligueurs ·supplémentaires. Mais Ja ..ligue qui vient de voir le jour ches, aUljourd'hui. va du moins je le veux espérer, avoir une action immense et bienfaisante. C'est la Ligue contre le !juron. C'est ia ligue contre .le PEN8EE8 gr:o.s mot. C'est la ligue contre b grossièQuand on tiell!i d>lns ses mains le porreté inconsciente et habituelle. trait d'une personne qui nous est ch~, ne C'est la ligue qui devrait pll!l'ifier l'atse rappelle-t-on pas mille traits de, sa VIe, ee;s mosphère de nos vil<les et de nos c~mpa~e~ . actes ses paroles? Notre <lœur néprouve-t-iJ Le juron, il faut bien le reconnalire, JOUli pas ~ r~oub.leme~t d'~mii!é elt de. respect d'une vogue regr-ettable et détestable. Nous pour cet être bten-a~mé? :Laldislas, rot de Posommes comme intoxiqués de gros mots. logne élevé dès l'enfance tians la plus tendre C'est une sorte d'alcoolisme verbal. Les vieux piété,' portait touü<>UJI'S, $U.Spendu à son ~ mots honnètes de notre langage, sain et clair, le _portrait de son père, et d~s it<?utes les o~­ constanœs difticiles de .sa . \'1~, il le prenait paraissent fades et sans goftt. Il nous faut du raide. Il nous 1aui du schni(lk et dU! vi- dans ses mains et• il lm. di.satt: «Mon père, que dirais--tu si tu voyats ce ~ils, que ~ u triol. Il y a de braves gens qui croient au- tant aimé, se livrer à ses pass10ns e!t défieu· jourd'hui qu'ils se remontent en pronon~nt rer par le crime œtte âme que tu as e~!· des g.rossièretés comme en buvant- du trOis- lie de tant de vertus 1 " Cette pef!sée sulfiaait pour le maintenir dans .le dev01r. •Lonque six. Et, le plus naturellement du monde, ils nous sommes sur le ponl/t de succomber l profèrent des orduœs ignobles; des b~rreurs, une tentation, saisissons .aov~ e~ressetlll!li des jurons imbéciles. Les. .saletés qu'tls lancent n'ont plus du reste aucun sens pour l'image de \Marie et disons-lUI ausst: • 0 na !Mère, que diriez-vous de ~votre ~ant s'il eux. ·Hs sont comme alcooliques; ils ne sen· souillait par le péctté so~ .ame _qw .porte la tent plus rien. Et c'est ainsi que, dans les ressemblanœ de votre lli'VlD Fils? Je 1811 rues. dans les cafés, dans les ateliers, parfois res~er puri • même dans certains cercles des propos s'échangent qui empestent, qui semblent sortir Pourquoi le bon Dieu met-il les qiiMI de l'égout. li ne suffit pas de se boucher les en iaction au~our du cœur comme ~ oreill.es quand on entend ça. Il faut aussi se des roses? C'est que le cœur est. patlois et boucher le nez. fougueu-x dans• les féeries du pnntempl • Les alcooliques verbaux devraient essayer les ivresses ~e l'été - été d~ l'ann~ et clll de la vie -'! 'Les !bonnes .petiies épiJ8 de faire ce que font certains courageux in· épreuves ont raison de planter leurs toxiqués de J'a1cool. Ils devraient essayer de acérés pour fai1'e couler. un peu de se mettre au .régime •pendant quelque temps, Saignée providentielle qm a retenu au régime des mots décents, discrets et francs. devoir, l'honneur, et partant dans fis verraient! Au bout de quinze jours, ils heur, tant d'hommes, de femmes, de seraient .guéris et le moindre 'gtt"os mot ·leur gens. de ]eU:Des filles! Ce som te,~ brûlerait la gorge comme ·un alcool frelaté des épines: il n'est pas de plus be et empesté. Ils s'apercevraient que c'est en· le cœur emPQUŒPt~ par ,le ~ du Nul jardin de la terre n en 'Vlt &tore usant des mots les plus doux qu'on peut dire embaumée. les choses les plus fortes.

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Le Chemin de Croix en actions EN QUOI IL CONSISTE. SES AVANT AOES · Ce.tte dévotion consiste toui simplement à faire dans la journée en esprit .son chemin de croix. PaT la pensée on va d 'une station à Œ'autre, unissant tout cé 'itte l'on fait à Jésus sou~frant.

Par exemple: 1re STATION. - C'est l'beurre d111 lever. Tout en s'habillant penser ~ Notre-Seigneur condamné â mort. Le regarder. Il va mourir pou'l' rpoi. . . . Je veux vtvre pour Lui .... Pour moi, toutes les souffrances de son dur Chemin de Croix. Pour Lui, toutes les ac· tions, toutes les épines de la journée, etc. 2me STATION. - C'est J'oraison. Se mettre en la présence de Dieu en regardant Notre-Seigneur prenant sa croix. J'unis ma pau.vre et froide oraison à celle qu'ii fait Lui· même. Que sont les transports de S. André à la vue de sa croix si on les compare aux transports du Cœur adorable de Notre-Sei· gneur? Pourquoi ces transpQrts? Il m'aime! ... Je me prosterne à ses pied•11 que j'enlace de ma confiance et de mon amour, etc. 3me STATION. - Pendant la prière, regarder Notre-Seigneur tombé sous Je poids de sa croix. Hélast dans combien de cœurs n'est-il pas écrasé sous une montagne de péchés! . . . Offrir sa prière, unie à la première chute, poUll' ces pauvres âmes. Qui saÜ si elle ne contribuera pas à · relever Notre-Seigneur dans Fune d'elles. 4me STATION. - C'est la Messe, préparation immédiate à la sainte Communion: se mettre aux côlés de Marie et ·al~er avec elle l la rencontre du Sauoveur. 5me STATION. - En a~lant premlire le repas du matin, unir ce secours donné à la 11ature à celui que Jésus reçoit de Simon le Cyrénéen Paidant à porter sa croix.

graruie liberté d'esprit sans se préoccuper si on Je fait bien ou mat Notre-Seigneur, ce divin ·Maître des âmes qui veulent !L'a imer, saura bien, Lui-même, nous apprendre à Le suwre de près. Si nous n 'aV'Ons pas assez de courage pour marcher à ses côtés, traînons-nous derrière Lui. 1[ nous laissera quelque temps à no~re faiblesse, mais un moment viendra où i1 se retournera et nous regardera. Ce regard nous transfonnera.

On peut, si l'on .veut, attaoher une intention à C'hat;ue station. Par exemple, à 1a première, prier pour l'Eglise que l'on insulte tous les jours. Offrir Ja première chute pour les âmes en état de péché mortel ; la deuxième pour les âmes tièdes et la troisième pour les âmes appelées à la perfection qui se dé· couragent. Prier Notre-Seigneur d 'unir leurs J souffrances aux siennes et de Œes consoler, etc., etc. Chacune 'à sa !dévotion. Enfin, 'iuand on s'est habitué à faire ain· si chaque jour son chemin de Croix, on peut le pertfectionner, en offrant à ·chaque station à notre bon Jésus souffrant un petit sacri· fiee. Qui de nous n'aurait pas souhaité avec anJ.eur, donner à Notre-Seigneur sur le chemin du Calvaire un verre d'eau? ... Eh bien! le 'long du jour, n'est-H pas en notre pouvoir d'étancher sa soif ardente du salut des âmes par nos petits sacrifices? Les résultats de la pratk;ue du Otemin de la Croix en actions sont remarquables. Ils peuvent se résumer en trois avantages: 1) La pratique de t'oraison et de la présence de Dieu rendue facile; combien d'âmes se plaignent de faire peu ou point de pr~s dans Œa prersence de Dieu et 'l 'union avec Lui. Qu'elles s'appliquent au Chemin Lie Croix en ,actions et ellles eeront étonnées e11Jes-mêmes de leurs progrès. 2) L'âme se main~ent presque sans efforts dans une grande pureté de ronscience. 3) Un grand nombre de grâces particwlières qui se diversifient se1on les âmes et l'éEt ainsi de suilfe dans le rourant de 'la tat actuel de cha<ltlttle d 'el[es. A chacune de ; laire œ chemin. de croix ~vec une Ohanter ISOn c Magnificah.

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