Supplément Spécial 1924

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16 sé mettre quelque chose de côté. !Maintenant que je su:s vieine, je vous prie de me dire quelle bonne œuvre .je pourrais faire avee mes épaJ,gnes ... - Ma bonne dame, ajoutai-je, il n'y a pas â hésiter. Il faut mettre votre petit avoir en caisse d 'épargne, il vous assurera une vieillesse tranquille. - Non, non, mon Père ... Je continuerai à travaiHer et à gagner aussi longtemps que je pou.rrai... Et puis, j'irai à l'hôpital. ... Je veux faire une bonne œuvre et je suis venue vou,s demander oonsei! ... - Di!es-moi, co·mbien avez-vous recueilli en tout? - Je ne sais pas a.u juste, mon Père, à peu près 8 à 10 mille francs, je crois ... - Et que pensez-vous en faire? - Je voud,rais donner cette somme pour les missions, et sur·loui pour les pauvres négrillons, afin de les raoheter et de les baptiser. J'ai· tougours pensé à eux e! je serais heureuse de les aider .. . IL es larmes me vinrent auoc yeux. . . Quel cœur d'apôtre! 40, 50 années de travail et de privations en prêvision de l'hôpital, et oela pour sauver les âmes! Oh! que de personnes, à peu de frais, pourraient contribuer à des œUNres de zè· le en se privant de divertis,sements, de plaisirs frivoles et même collflables. Mais elles n 'en sont pas <:apalbles... 'E t notre petite vieille s'impose une vie entière .de pri<Va· t!ons powr les âmes! Cet exemple m'a été, à moi-même, une grande leçon, qui m·a fait réfléchir et m'a humilié. Ce jour-là, je prechai avec beaucoup plus de Œerveu.r encore GUe d'ordiooire. Au ciel, nous verrons cette paUNre dame, riche de mérites, et bien élevée dans le C'hœur des apôtres de la oharité. Stradelli, S. ].

Réd. - Ce joli traii es.t empmnté au •Négrillon » (tMaJ"s 1924) publié par la Sodalité de S. Pierre Cla:ver en faveur des Missions d' Afr:c;ue. On peu.t s7 abonner pour

Supplément spécial de ,1, &cole, '2 fr. suisses en s'élldJies·san't à Fribouri Zaehringen 96. (Chèque postal lia 246.' bourg).

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Le Congrès

L'année Sainte

1.92~

•au second jubilé, en 13'5{), sainte Bri-

.tg-itte .êtait venu-e 'à ,pied de la Suëde ;a'Vec ides centaines (Le Suédois. Si I'aflfl_u·eOJce était tene a'lors, on 1peut imalgmer ce qu'·elle sera en 1925.

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Comment porter secours à un noyé Au mom'ent où Jlon conunence Da saison des ~baignades, ~~ ers! peut-être utile de donner 1que1ques conse~l:s sur ·la manière dont on peut :porter secours à ii1Jil lhonune qui se noie. H arrive 1souvent, en ellfet, que les personnes qui .assi'slent impuJssantes à une noyade, pendent cQ111Jiètement aa tête, et ne savent que pousser de·s cris au ~ieu· de mire .queJGue ehose de p!.us u!tille. \La première chose à [aire, c'est de gard:et· son sllng-<b-oid et de voir rapidement ce qu' j ,[ vaut le mieux faire pour ailil'er au secours de celui qu~ se noie. Si l'on ne &ait pas nager, inu.tile de se lancer là Peau; on aurait dieux accidents· à détplmer au Uieu d'un; mai•s Jancer à celui qui :se n<ù quelque dhose ~ quoi j.l pourra se raoorodher: une rame, une 'p/Lanche 011 une wrl1e dont on tiendra l'autre extrémité. S i l'on saiot nager, ·s e 1jete.r à l'eau, ma.is après avoi:r enlevé ses dhaussures et retourné les poches de son panta-lon pour 6vi.te-r q.u 'e!lfies ne s'emplissent d'eau. Voici Ue sau.veteur près de ce[u~ qui se dllliat; comment devra-t-i~ le sa.Îisir pour ne ifJ"ls lêt.re 'par<t'Lysé !JJar 'les e'llfonts que fai t le noyé pour s'aoomcher à .lui? fl S 1.1l]JIPI'OOhera par derrière et saisira le noyé sous les aisselles. em l'éloignant de lui .pour avoir :Ses mowvements aussi lilbres que .possilble. li! ·l e {POUSSera devarut l]ui en nageant avec 1es jaJUibes. On peut aussi s'apprOICher du noyé par derrière, passer ·l a main ga111ohe sous son gras gaudhe, s.a.isir !Poignet droit aJVec [a même maln et ser-

le


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II rer ~o.rtemenl cOIIltre soi Oe corp<> de la victime, qu'on peut maintenir na bouche hors de [·'eau, tandis qu'on nage sur le dos. Une fois a:r.rLvé à lierre, la première chos·~ à Œaire est ld'é'ILffiiner t01tte 'l'eau que le noy<' 1:1 .avaJée. P.our cela on Jui en11èvera ses vêle· ments jusqu'à la ceinture, on :l'essuiera, puis on mettra un genou en tenre et on !•'étendra ·la iête en lbas su'r l'autre cuisse qui fonne· .ra stt~mt. On !era afim·s quelques pres· sion:s assez ,[orles, sans pourtant être exagérées, sur les côtés d'e la poitrine, eri allUanl des .a~ssetles aux t.lancs. On coUJChe ensuite le noyé sur le dos, ia ,fête ~ournée un I(Jeu de côté. On ·lui éCarte [es dents et on glisse dans sa bou;che un morceau de bois ou 'Ull :bou.ahon pour la main-tenir ou'Verie. Puis on cllatouitle ·la luet-! te pou!!' provoquer des vomissemenf·s qlti ra· mèneraient .J'eau qui peut encore res.ter dans Je corps du noyé. On enllève ensuite ae bouChon ou le morceau de bois et 1'on commence à faire des tractions ryfumées de ·Ja l.angue. ·P our cela, on sa:sit avec un moLLohoir f extrémi1é de la langue qJ.\e l'on tire à soi en Qa ldiaigea>llt vers le menton Ces. tractions doivent se faire ·toutes (es 4 ou 5 secondes et peuvent ramener ~a respiration spontanée. Si les tractions de Oa langu.e ne suffisent pas. il faut alors procéder à !la resrpira4ion artiticieHe pour bGue11e i~ faut être deux. Une des deux !Personnes. maintient la 1angue hms de la boudhe, [a !POinte vers le meoton . .Pendant ce temps, l'autre élèlve les bras du noyé en ~es écartant du corps, !puis 1es ramène contre qe collPS pour <co.m;primer la œge thora<:ique. Ces mouvements doivent se faire lentement et régulièrement. Il ne fuut pas se décourager trûd) vite. Souvent ~[ fa'llt biTe ces mouvements pen· id.ant plus d'ooe heure, avant de voir revenir la reSp:ration nature!Ue. On peut aussi acŒlérer ~e ;retour de la lfonoti.on respiratoire en mettant sou.s le nez du. noyé un moudhoir imbibé de 'V.inaigre ou de quelques gouttes d'am!ltloniaque. On peut aussi frictionner tout le corps avec .un tin·

ge rude, mettre des sinapiSIItles a.ux et fouetter Ua 5igure et le creux de avec un 1ÎŒI!ge mouilllé. Mais ces soins ·suawosent <;ue J'attident es.f arrivt proximité d'une 'h.abi,tatio.n, ce qui n'est touJour·s le cas. !Dès qu 'on a reussi à rétab~ir :la •ion, .in but rêohaulfer le noyé en · I[Janf de COUNe:J'·ttlres ci en Ue mettant un lit ibien cltau,d. 1Puis quanldi iŒ a repris connaisMnce faut •lui donner par cuillerées à café ' boisson cihaude (grog, thé, calé, -()-

Croqué sur le vif =

;trases et les transcris ici: _ tOonc, il est religieux.. . Cela. me gê· oe. parce que c'es t bête, maintenant, d 'être !digieux! ... Moi. lje ne suis pas lba.pfisée .. . J'aurais .voulu u~ mariage purement c:vi1! .. . )fais, rten à fatre! .. . !Ma belle-fami'lle ne IJII!dte pas, elle déclare même qu'elle n'as~stera pas au mariage si on ne va pas à l'église .. . _ Je la comprends ... _ . . . Ce serait u:n danger, car cette pers-pecti~e jpeUt «ldélmler • mon fiancé, œ qui 01•enn.uierait, car, je vous répète: il est par· (ait... Et après, j'en ferai œ que j'en vou· drai. Vous me suivez ... ? - J'essaye ... - Allors, femme de réali·safon , j'ai déci· dé de bâcler, en cinq secs, les quelques for· malités que ces foss•ites-lâ déclarent ~ inldispeosables •: baptême, confession, première !1)11111lunion . . . C'est comme ça que vous ~lez ça? ... Pas ... ?

On me demande, parfois, où je trouve artidles ... ? Mais !l n 'y a qu'à ne fetllller 1 ses yeux ni ses oreilles ... , les articles • cessent de s'y précipiter. Ainsi, au moment où ie commence ce 5 -···! goes, j'entends encore, dans l'escalier. le - Et je suis venue JPOUI que nous enlede ceux c;u: viennent de me les vions la chose en tVitesse ... , ce matin si •E t, comme une démonstration, je ·sers possi!ble ... ? Je raterai tnlême mon cours de ticle tou t chaud, en m'excusant d 'avance danse si c'est nécessaire ... .termes ver.ts « que de n'ai pas ~entés , ~ qui sont un des éléments du contraste. [e la regarde. J'ai l 'inwression qu 'e!1e ne charge pa·s .. . 'ELle dH ce qu'elle pense ... , Un bureau de sacristie, avant-hier. comme elle .Je pense. Moi, je fais pare!!: Panmi les personnes qui atiendent, - Mademoiselle, on vous a donné une .groande jeune EJ1e, très jolie, très adresse inexacte. Ici, c'est une égllise ... , je aux yeux durs, au chapeau dloahe prépare à des sacrements ... , je ne prépare iuSGU'au bullbe rachidien. pas à des formalités ... tEUe entre, ·s'ass:ed, sans que ,je l'y inv& - Qu'appelez-vous c sacrements. . . • ? s'insta~de, croise 1es tjambes, et commenœ: -Le baptême, la pénitence .. . , la sainte - Voi·Jà: je viens vous trouver, sur communion sont des sacrements . .. On ne .conseil œamies, pour le cas sUivant. Je !ifut les recevoir qu'avec une foi réelle et sur le ,point de me marier aNec un une préparation sufffisante. lhomme parl'ait; il possède toutes les - Allons! . .. Ne me racontez pas des tés que je désire . .. , il a même pas • bdbaros • . . . J 'ai •mon bacllot • . .. , vous d'argent. MaLheureusement, il a aussi &avez ... ? tare: ,cil est religieux ...• -Moi aussi ... !Moi, j'encaisse, sans rien dire. Je - •Et je ne crois à rien ... seullement mon stylo, et, pendant que la - Alors, pourquoi vous embarrassez-vous moi selle parle ... , parle ... , je note Ill du mariage civil. .. ?

,

- C'est mieux tout de même. - Si vous ne croyez à rien, il n'y a n i mieux ni pire. tLe bien ... , le mal ... , dev!en· nent des mots vides de sens. Et c;,uan.d on est comme vous ... , on ne se gêne pas pour des mob! .. . ~ Oui . .. , sans doute . . . , s'i1 n 'y avait pas ces stu,pides beaux-parents! ... - Moi, .je n'ai pas à entrer dans vos pe· ti tes combinaisons conjugales. . . Et ruis pourquoi: s.tupides parents? ... - Parce qu'il faut être rétrograde pour s'arrêter encore à des bêtises pa.reille,; . . . à 'l 'époqille de la ·télégrli!Phie ·sans fi l! ... - ... inventée par Branly, profe:;seur à l'Institut catholique. - On ne devrait pas « bourrer ie crâne • aux enŒant.s. Si j'en ai un , J'exigerai qu'il attende à 20 ans pour chmsir sa rel igion .•. s'il en veut une . .. - ... et pour choisir sa nounou, son médecin, son régime, sa langue, sa patne, ses professeurs ... A 20 ans! l'âge des cxame11S, du service rrilitaire, de 'la guerre, p~at-être ... Enfin . .. , concluons. . . Que pensez· vous de mon cas? ... - Je pense <;_ue ile jeune homme, menacé de vous ~ouser, es.t digne de toute compassion. - Quelle catastrophe pollr un homme de mettre dans sa vie une femme qui vous ressemble! . . . - lMais il y a beaucoup de jeunes fillP.s comme moi .•. - ·ESJ>êroni tout de même que noa . .. 1Erie me tendit la main : - Je vous estime. . . Je croyais trouver un ouré aux yeux blancs ... - Vous trouvez . .. ? - Oh! M.aldemoiselle, je .v ous en prie! ... Quand eŒle sortit, sur le palier, un grou· pe de jeunes gens s'efiaça devant elle. flle passa raide, élégante. Alors ceux-ci entrè· ren.t, timides, re~ant debout, leur ohapeau à. la main. Je les interrogeai d'un geste: - Qu'attendez-vous de moi . .. ?


IV Ils se conswlièrent des yeux, :cibacun laissant à ['autre 11honneur de IPI"endre la pa· role. iE.nfin l'un d 'eux se décida : le c~~' dit-il, d'une voix nuancée, pres·que recue11l!te . . ~' v?us avez ~eva~t ~.ous une délégafon d 'etudiants unlvers !fa~re s; nous sommes catholiques et pratiquants . . . nous nŒLS occupons d'œuv1·es et surtout de nos jeunes conférences de St-Vincent de

1 née, semble un peu· sommeiller au fond: dt

j notre âme. 1 :Et pourtant, nous pouvons appliquer au

l

Cœur de Jésus la parole de nos Saints U vres: • Je do·rs , ·mais mon Ol!ur veille. • ~­ • Je dors. » - 1<1 donnait quand les soj. dats d'IHérode marchaient sur Bethlét1t 1 pour le tuer. 1 ill damnait sur le ]3Jc de Génésareth, lors. que grondait la tempête. PaU!l. - Je vous vois venir! ... IH dormait, souro à -la prière de Ils sourirent tous, oh!. . . discrètement. · · i' attendant longtemps avant d'aller vers 8011 lEt Je jeune horrtme continua. ami Lazare. Un dominicain, Je <Père N., a <bien vou' u « Je dors ... Maia mon cœur veille •. accepter de prêc:her pour eHes. . . Alors, 1 :Les soLdats d'Hérode n'ont pas tué Jésw, nous venons respectueusemen t vous demanr· \La tempête a été apaisée et les apôirts dea- vo·tre église, à vêpres, dimandhe prosau'W<és. ohain. Corrmle nous serions heureux si vous i !Lazare a été ressuscité. [.e passé se bit donc garant de l'avenir. [pouviez nous Q'accoroer!. · · ·Je rega11dai mon ICarn.et. Providerufe1le,. Cœur sacré de Jésus, j'ai con5iance en ment, le .j our était libre . .E'f quand je leur VOUS•! » eus dit <oui » ... , une flamme ·s'all!Lma dans ) Son Cœur veille. Il veiHe sur moi. J'en ai tant de preuves « dans ma vie personnelle.• leurs yeux. !' ;Lelliis pauvres auraient du pain! J'en ai des [preu.ves • dan.s la vie de ma Œll1miL!e , : telle personne guérie, telle autn protégée. ~ Je pourrais • tra~vailler » cd article. Je le 1 Son Cœur veille, et il nous dit comme aUJ apôtres : • Ames de peu de foi, que craidonne absolument • na:ture », ~on ébai!lJé. ~e ne ·tire même a'ILCUne conclusion. Je ne d1s· , gnez-vous ?,. pas : les jeunes gens redeviennerut si bons· · · 1 [.acorxiaire disai•t: • S'il fallait adom et .Jes jeunes filles semiblent devenir si in.c1 uelque clhose d 'humain, j'aimerais mieUJ .quiétantes!. . . ;J e me borne à constater le 1 adorer la pous·sière du 'c œur que la poussi~ ahoc de deuoc impressions sur ma rétine re du génie. • 1 Ce n'est pas une poussière de cœur hu· morale.. . 1 !Et ~e reyète aux journahstes de dés-ir: Nt ; main qui nous est présentée par !"Eglise el vous Œaüguez pas à chercher des ar ticles cette dffi'otion: « c'est le Cœur IPIL\Pi1allf !dans des livres<... , pas même dans vo.tre d'un Dieu •. :Vers lui, je tourne mon pauvre cœur imagination. Prenez-'les .d:ans la vie vivan<d'·homme. Par lui, ie veux être éclairé et ~ te... Pll.BRR!E L"ER,IM!ITE. ch<audlfé. -o.JI semble do11mir parlais, mais son Cœlll veille ... \Cœur sacré de Jésus, i'ai •confiance el vou.s! /Dévotion essentieLle ·etUi doit avoir sa pla" ~ ce d'honne!LI dans notre creur de chrétien. Dévotion qui, ,parifois, dans le ·c ours de l'anŒuvre !de l'am·our de Dieu qui noUs

- M.

!

l i ! i

La dévotion an Sacré Cœur

v 8 donné l~être 0us n'avons

et créés J>our 1e bonheur,. 1 fardeau, je vous soulagerai: » C'est là pas cessé d'être l'oibj.et

•qu'H nous attend pour servir de nour•

~e son .amour. Et -oe sont ces mille s~l- 1 .riture .à nos âmes, po·ur entretenir en

Hcitudes .dont nous sornm~ ·~tomes 1 nous la vre S/pi:nituelle ·que nous perque nous honorons d_ans le ~acre-Cœur 1 dons si. facilement par le 1péchê. Oest de jésus. Trop .faCIJleun·ent, nnus ou- 1 une ·V:ériltable sour.ce de ~râces, dont blions 1que nous devons tout à la libé- 1 nous ne <:ompœndrons réellement les ra_Jité de Di-eu. •Dans l'ordre naturel l lbieiifaits et -l'amour qui la fit j.aillir co!l1IDe dans J'ordre de la ,gDace, tout que lorsque, dans la -béatitude éterneln&US a été :donné; .nous ne .po~vom Ie nous verrons les ,choses dans l'a lu,. nous glorifier de rien devant DieU. m'ière de Dieu. 1placés dans oo état · de bonheur, !Après le pro!Phète D.aw]d, nous pounous l''atVÏOi1S perd!u par la fauf.e de vons ~éter : «Que .t:endrai-je au Seinos premier.~ parents. ·Bien ,plus, ·~o_s 1gneu.r pour- tous les biens qu'1il m'a relations éta.Ient rompues. avec la dlVl- , faits? » !Notre dette est iJmmense, nous nité, et .cela à j:arrnais, .par l'abîme que ne :pourrons jamais la so,Lder. Dieu ne Je JPédhé avait creusé entre sa créature 1 nous J.e demande ,pas; mais il veut, et et son Créa•teur.H le Fils, la secon'de , c~est justice, Que nous lui témo~ions personne de l'auguste Trinité, s'est in- 1 un 1peu de reconnaissance pour ses incarnée là l'effet de nous raippro-~hu de ' noitnbralbles bienfaits. Nous le lierons la ,Di!Vinité dont nous nous étions éloi- ~ eii honorant d'une ,façon spéciale le gnés. IL~Eglise ~rime cette pensée 1 lSacré-Oœur et en répândant à l'appel dans P·hymne d'e ela lfêt·e du Sacré- de J~u,s,.oHostie. :Le ,culte de l''Eu.ChaQœur de jésus. .ristie en ·eff.et, est intime11nent uni :à ta lEt d'amitié entr.e .le Créateur e~ la 1 iclévobon .au Sacré-Oœur. Dévoués à .ce créature [ut réta:bli.e 1œ'une façon digne KJœur aldorable, dont nous ne ,pouvons de n~eu. Suivre la !Voie du· Jardin. des · avoir .que ~es images, nous serons h~u.. Olwes au IPrétO!ir-e et du :Prétoire au 1 reux de venir nous prosterner au pted Calvaire, porter no~ iMShés .et s'offr1r 1 de l'autel, non plus dev~nt l'i~ag~ de sur la croix au ,Pere et·emel comme 1 :Dieu, mais devant IDteu lm-nreme. victime telle est la pensée .conçue par ·Bien plus notre 1grand :bonheur ne ser·am()U~ tliiVin. Cette !Pensée dêp:asse 1 .ra ,pas d~ porter sur nous l'image d_u J'esprit de l'ho1111l1Ile, et il fallait ~e la ! rSaUJVeur, mais ce sera de le recevo:rr Charité incréée ,pour former par·e!l des· dans notre oœur. Nous .coriD'prendrons sein. alors ce sacr·emenlf ld'·amour, dernier Tout ·cela ne suififisait pomt à la cha- acte de ·la bonté intfinie env·ers sa créarité de Dteu, lit fit encore .plus. Devan~ ture, nous vi.endifons lui témoigner nomonter 1à la <diroite de son IPèr·e _et ,g-lor.t-1 tre amour .ca:r l'amour a,Ptpelle l'afier sem coJ1PS ldan's tequet Il . avait mour, no~ visiterons souvent le divin souffert, il ~nstitua, ô mwe1Be mcom- Solitaire frélquemment :nous ,prendrons paralble, .Je sacrement d'~ou~, c'est-à- part au' banquet sacré, et en face de ijlre .J~Euchar-isüe. 1Et llà, reellement nHô~e de nos autels ou dans un cœur ~résent, ;quo~que_ caché à. nos yeux, _~1 là ·dœur avec lui, nous adcuserons nos se jprés&lte à nous en cli.s ant: « Vo1llla 'failblesses et nos oUibLis, nous r~are­ ce Oœur 1qui a tant aimé .les !hommes»; l rons les in•jures de tous ceux rqui le méil nous invite à no<Us réconforter au- l connaissent. près de ·lui : c: Venez là moi, vous tous qui êtes :fa~i~ués et 1qui ,ployez sous le 1 -o---A

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VIi Oêvotlo.-s recommandées 1 tro'P jeune». Si vous n'av·ez Pratiqzt.e de ~a 'dévotion 'flu .. Sa~ré~œu.r trop 'jeune pour :faire votre paa

Notre - ISelgneur a l11'di1lque là Ste 1 ~ommunion, commen_t seriez-vous •Mamuerite.JMarie les ipr.atiques sui- · Jeune pour commumer encore? Oest ..au po~t de détpart q~'il vant·es comme lui étant très .ag,réables: 1. OHIAQUE AINJNIBE. célébrer avec d~~mer ~ :la v1~ sa direction. Les feNeur la Fête du Sacré-Gœur. m1e:res 1m:presswns ne s~ef.facent 2. OHAQUE MOI~S. consacrez.lui mais. - .Mes par·ents ne voudront Pas. le premier vendJr;edi. Ce •jour-là œmmuniez autant •Que possible, et, après - /Mais ll!énéraiement vos la communion, faites l'amende bono· V?US laissent .faï:e tout œ ·qui est r.able, œlle-.ci étant par excellence l'ac· S1 ,:~urtout vous 1etes pilus sa.ge et te d'amour réparateur, et, par consé- ! obe1ssant, tous les obstacles qu.ent, l'acte propre de la dévotion au 1 vés. :Faites.J.eur connaître la Sacré-üœur. - Notre Seigneur a pro- !promesse; •QU'ils sachent que mis la tpersévérance finale et la bonne · un moyeu cLe salut ·et ils vous mort à ceux 1qui eommunieraient le ·geront. premier vend!l1edi d:e neufi mois con- !Ce n'est pas l'habitude. On sécutifs. 1 ~o,Quer;a de moi. J·e ne suis pas 3. OHAJQUE :SfEIMI.MNE, consa- JOurs hbre. crez le vendredi au Sacré-Cœur par - Oest ;possilble, mais avec un des ades de !Piété ·et des œuvres de mi- de bonne volonté vous y arriverez séricorde SIPéciales. C'est le jour où obstacles sont faits :pour être · tés. Au lieu de ~VOus laisser Jésus-Christ a sowff.ert pour nous. 4. OHAQUE JOUR, à votre lever, ·ger, donnez l'exemtp:Je offrez au rsacré-Cœur toutes vos ac- d'autres vous imiteront. Vüus tions. Vous pouv·ez r-enouveler cette of- été un petit a.'Pôtre et un sujet .fra~de pendant la messe, à la visite cation pour vos jeunes camarades. au St. Sacrement et de temps en temps -op·e ndant la journée. 5. Ayez chez vous une belle ima·ge du Sacré-.Gœur. -- 0 -

Aux jeunes Communiants !Parmi les .promesses faites par Jésus-Christ 'à Ste \Mar~guerite•,Marie, il en est une a'J)Ipelée la (!rande promesse, suivant l?Jguell1e Notte-Se~gneur a assuré la persévérance finale et la bonne mort à ceux qui .communieront ·le 11er vendredi de 9 mois de suite. Or c'est surtout aux ·enfants, él!Près leur :Première communion, QU'i·l ·convient de proposer cette !belle dévotion. Qu'ils ne se disent pas: ((Je suis

Aventure d'un Capucin et d'une servante de cun

: C'était idans une de nos !bonnes et de la Su;sse Tomande. Les hières Quara.n·te-Heures battaient leur lun réV. Père Capucin &Li[iait et s•O!ll aukiitoire par sa parole instru'C'Iift entraînante. lM. le Curé était en tournée de le zé!'é missionnaire préparait !dans le œ l'instruction qu'il a!llait donner \quelques ins~ants. 1 Jll se tenait si tranquille en sa que la bonne domestique, le croyant • «lise, avait poussé 1e verrou de Ja d'entree et s'êtaH renid:ue a. l'étage bù diiléren1s trruvaux .J'appelaient. ~n,roisses

du sei1!l1on appradhant, le rév. Pè~· sortir, mai.s la porte résista à ses

un titre original! Pourquoi dans le ménage? la bonne !humeur pas nécessaire partout! l-AM1nr-Pfin•mt car elle est le sel de la vie; comme le .sel est particulièrement utila cuisine, la bonne humeur a , dans le un rôle dont H faut remarquer l'im-

;près du ponheur, 11n ména1ge désuni est un enfer, et ce qui introduit bien souvent la hrouUie dans la fam~llle, c'est la mauvaise !humeur. Quand le père rentre chez lu: après une jottrnée de faügue, s'il trouve sa femme maussade, grondant les enfants, se plaignant de ceci et de cela, il au ra en1vie d'aimer •u calbaret ou au cercle, JJOUT y trouver un peu de gaieté. [.a femme croil! trop sou\'ent avoir rempli son devoir de ménagère, jpaoce que la maison est en bon ordre et le r epas pr is ii Fheure ; elile ne pense .pas qu'accueHlir son mari gaiement, avoir un visage .souriant, ne pas l'aacalbler du récit des petits ennuis domestiques, est au moins aus.si utile pour .Je bon·heur du foyer. lM'ais, ne parlons I}Jas que du mari! Voyons aussi l'importance €le la bonne humeur au point de vue de l'éducation 'des enfants. Quanid ils ont quotidiennement le triste spectadle de la mauvaise !humeur de leurs 1 parents, des ,p laintes de la mère, ûes repro1 ches, et même .de la colère du père, com[ ment leur âme pourrait-eUe s'~anouir? Com!' me le solei•l est indis1pensaiblle à leurs corps, la gaieté l'est à leur âme; tous deux don. la vie; une âme d'enfant, dans une at·nent j mosphère triste, s'étiolera, comme une Heur sans soleiJ. •Puisque la bonne humeur est un condiment si précieux, cu.ltivons-la soigneusement. Nou.s y arriverons, même si nous avons Je caractère tris~e, car on peut prendre l'habitude de la bonne humeur, comme toutes les habitudes : en ayant la volonté d'en autres 1 répéter les actes chaque jour. tDonc, « tâchons de ·v oir les choses, par leur meiLleur côté •; soyons souriants et gais: nous ser-ons plus heureux et, surtout, .nous répandrons '!)lus de bonheur autour de nous.

dirai du ménage œ qu'Esope d.isait de ; c'est ce qu'il y a de meil:leur et ce Y a de pire: un ménage uni est bien

t Qui fait aimer les cha·mps fait aimer la !Ver tu. Deli1le.

dévouée mais trop peureuse gouverentendant du brui~, crut qu'un cams'était introduit dans lia cure; elle mieux faire que !d'ouvrir la fenêtre crier au secours de toute la f<>rce de . Pendatn1 ce temps, le CliiPllCin, patiemment son travail pour ouCependant les paroissiens, qui avaient les ruppels tombés d 'en hau.t, c<>mà se :rarssemibler devant le presAyant ruppris de quoi il s'agissait bonne Cabt towjours tremlblante à aes ieunes s'étaient annés qui de qui de lfoUJ11dhes, qui de rcordes pour le voleur; pui•s de l'~é:rieur, ils ten· par de 'Violentes poussées de faire cé· ta porte. sous les effiforls combinés des a.s.et de l'as1siégé, elle s'ouvrit! . . . ne fut rpas ~'ébahiisement des couraparoiss!ens de se trou'Ver en iaœ de cher Prêdiœteur, et de celui-ci d 'avoir lui 1oulie Ullle armée !Prête à l'assaut! rpetite histoire est autheD'tique. ene une dhose, c'es<t ,qu'une servante de doi~ we douée de male et une qualie~ en outre, /doit être crâne et coura·

::·b:n:~~:::urll dans le ménage

voil~


VIII

La halte des Boy-Scouts {Aililpté pour nos jeunes éClaireurs valaisans et pour l'instru,cteur cantonal L. P:gnat à St-!Ma.urice) 6 heures du matin . .. !La plaine est déserte et silencieuse. ,Le so:eil, !là-bas, met dans le ciel sombre une luew de rose erui alltlme ·les hautes aigu illes des 'j)ins. Tout est calme et silence autour des !en1es basses, qui piquent une note claire sous la forêt encore noire..

IX

d:

cœur au ~o~t ses !brasA élevés vers te cil!. . C~tte. disimction de l'a:me entraînera la disiinchon du ·cor.ps . .. de son attitude, dt 5es gestes, de son langage. Et cela est la première aristocratie.

•Le booy-ocout doit l'acGuérir ... Car Je iboy-scouf est « le chevalier moder. ne ~ .

tOonc, politesse ... donc. prévenanoe .. .. donc, courtoisie . . . dotlJC, aibnégation ..... . Telle est 1a ·Consigne du jour. . . la bonne action . . . la • B. ·A. • à bire avant que lt soleil ne se couche, car le temps est cour~ et l'éternité tfrès prodhe. ~ . Après l'entretien qui dure cinq minuta Sulbitemen<t, u.n coup de sifflet. retour au camp. ' ILes portes de toile se soulèvent, et aussiSu.r quatre foyers brûlent quatre Jeux dt tôt sortent des tentes une cinquantaine de bois ... Deux pitq uets de bois sou tiennent de111 jeunes gens de 12 l 18 ans, â la démarche crémaiilères au)C(Juelles S011!t accrochées les souple, et 'Portant le costume dassique ):les. manmites qL!'on emplit de lait crémeux. boys-scouts. Oha,que boy .vient puiser avec son quar~ Tout de suite, c'est le lbain, puis la to iJetet prend sa lange tartine beurrée. Puis l'oa te rapide, quel<;ues moUJVements de réaction, assigne les corvées, on décide de J'excursioa et la marche vers la petite d!apelle qui s 'é - 1 et du repas de midi. ,. ,Et, en .route, là l'air libre, par monts et !ève à l'ombre des mimosas. •Et c'est la messe, souvent la communion, par vaux! pour t oute la journée!· · · et tou,jours la c consigne ~ . . . 'la B. A . . . • . , 1 ~ c'est-là-dire la • 'bonne action • à faire et que 1 l'atbbé directeur indique, · avec une persuasi- 1 ILa riournée est finie. tve douceur, chaque matin, comme l'objectif l ILe soleil, levé! à l'est du bois, se couche du •jcur. 1 maintenan~ l~.J>as, IC.Tiblant de flèches d'or Allljourd'hui, la consigne est • la distinc- 1 la • somlbreur • des bois et des rodters. lion de .J'âme • . , Sous les pins, devenus fantastiques, maoILe boy-scout doit, avant tout, .penser à !' te, danse dans l'espace la lueur rougeoyanl! son âme, car elle est son trésor, auprès du· . d'un grand foyer. Autour de œ loyer, les boys . . . quel les autres ne sont rien. Autour des boys, les ten.fes . . . . . . Tout ce que l'on fait pour le conpsl Et Autour des tentes, J.a ~orêt mystérieuse ... qu'est le corps?. . . une pauvre fleur d'un jo~r, belle le matin, btiguée à mùdi, finie le 1 ILes boys écoutent .une lecture. soir. !Puis c'est « ifeu de <:amp . Jinal. Aussi, comme ils sont rt plaindre ceux qui . !L'abbé directeur indique les vieilles chaDfont tout g.raoviter autour du corps·! sons d u .p ays. Et ·tes boys les chantent, COll' .Mais tra.vailler son âme, c'est travaiUer 1 me autrefois les chantaient leurs aïeux. sur un granit immortel. .Et comme ·u est à peine 9 heures, les boft Que chaque boy-scout ait donc la fierté jouent une petite pièce indienne, • les Cl1eJ' de son âme! . . . Qu'il la po.rfe en haut, corncheurs d'or •, qui leur donne l'occasion dt me le chevalier a,ux fleurs qui portait son se grimer, de se cacher, de ramper, de sri"

gir, .d'évoqu~r d'une façon intense les souLa vache du pauvre ~enirs des Sioux . Que de discrédit a été jeté sm la chèvr(, A certain s moments, je m 'éloigne p our cet animal si in téa'es•s a,nt! aNoir la vision d'ensemble. Jarl:s, on l',aocusaLt des mélfaits les pluz J'aperçois alors la totalité du camp, les ex.fraordinaires, e t c'est S<lll S doute à cause ~isages des colons v iolemment éclairés par de cela que l'é1evage caprin n 'a ,pa:s p ri s l'exleS flammes, les tentes, toute cette bel'le vte. tmsion qlll'il mérite. [.e ciel étoilé en haut, la forêt comme caLa chèvre a été a1welée c la ·vache di.i pau dre-. . , tout cela me r a.ppene un émouvan t vre • . Mais , en réali té, c'est la vache de tout tableau de Cornton, qui eut tant d e succès 1e mo111de, car elle est sus ceptible de r t:ndre dans 1'un des derniers Salons. 1 service à tous les ménages. :Le feu de camp terminé, c'est la p rière du On ne b \Pil'OI)lGge pas assez, sur fou.i dans so!r- .. la dou.ce et solennelle prière. les locailités tvoisines des grands centres p oTout 1e monde est debout. . . 1 puleux. :La prod uction en !ail! de chèvre est extrê1 mement variable. vers les cieux où b rillent d 'innombrables éloi - ' La chèvre c ommune do nne génér,1lemen t les . .La prière prend alors ·une acu.ité presque dr 350 a 500 li·tres de lait. im,possible à la vill~. us ohèiVres al[Jiites se disünguen l entre • Un Ave » . .• J'examen •de conscience s•ur I'O u,tes, et les swjeJts p roduisant de 700 à 900 la consi,gne, et l'ad e de contrition. li tres de lai1t :paJr ·an ne .s ont pas très rares . C'est fini.. . . Chacun entre sous la tente A ce su;et, !,[ est signaiTé en France qu'u tf s'installe dans son sac de couchage p our ne chèNre du nom de Doltcie, née le 9 mars un repos ,bien gagné. 1920, a pr oduit un r ecof)j extraordinaireLe s ilence tombe sur la forêt . . . silence ment mal"CI.JUé de •Jacta.tion. coupé de 'loin en lois par le bru:t <i 'une On indique qiUe d w 12 avril 1922 au 2g branche ou le cri effrayé d'un oiseau. févr ie1r 1923 cet animal a produit 1890 1i>L'abbé dort sou s la iente, lui aussi, au tres de ba:rt. milieu de ses enfants. A ce mOifllent, elle n'était pas encore tarie, ~ 'bien que l'on attendait la mise bas vers le Et, entre eux, c'est à la vie et à la mort. 3 aiV'ri~. la terrible vie moderne pourra b ientôt les désagréger, les lancer su r les routes les plus IJl se b it donc que cette dièv:re a donné plus dilié~entes. . . ils entendront peu t-e' f re, ;usqu'à 8 ·iiu es trois quarts en 24 heur es. dans leurs ateliers et leurs bureaux, des r éIl esi certa in qu'il s'agit !ci d'un record ~u:sitoires :passi onnés contre le prêtre, .h re· mond ia l de la pr ochJICtion laitière p our la ligion, le péril clérical. .. 1 chèvre. Us s'y at1endent. . . Dans ltou.s les cas, a,vec œ r1a ines races on On ne leur a pas td onné seulement une for_. 1 sera it étonné des qu.a ntités cons,~jér,a>h~es de mule extérieure, on leur a forgé une cons· l leur ,prodluciion. cience. oi.a chèvre es1 dolliC un appoin t précieux Jamais notre boy-scout n 'oubliera la s1m- p our la fourniture du Lait du ménage et, en ple prière du soir . . . ce c Notre Père » ré- rrllllité, dia chèvre arrive à !Produire en un Ail cité en p leine n :rture . . . Quelle que so:t l'at· p1 ès de 8 à 10 fois le poids de soon corps, traction du, mal , ses yeux, son intelligence, cc qruq est eJGtr!lotrdinaire. son cœur surtout ont été tellement baignés 1Les vaches ·laitières n' arf;tei,g nen~ pas ttnf: de ciel qu'i'ls en conserveront le bleu pour telle prodwction, et, en ed'ifeJt, u.n rendement toujours. PIERRE [.'IERM111E. 1noyen de 3000 litres, qu i est! c onsidéré corn·

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x me srutisfaisalllt; r epréserute seulement de 5 à • 6 .fois le poUd·s de son prqpre corps. l..a production en tait méri~e de .œ teuir ioude ~·attellltion, car ia .s'.ag}t tci d'un lai t 'ayaOft des q.ua]ités <touJt â fait s1pé.ciales. · St;lon Bes siM.oliistiques étaJ!jJ~es dans ious tes pays, on considère que 1e Lai.t .de chèvre n'est qu'exceptionnellement artrein.t .!Ja-r les micro· be& de la .tuJberx:uaose. On .:IJfifinme mlême .qu'eUe ne contracterait , . _.... 'ble l d' Ji[;maus c.,,,.,,e ter.n rna: a •le. ~U)ber.c~ld~isation a iParro:s donné des reacrt10ns p<>ISI'h!Ves, et :l ors de ·1 ab . a.tag.e pour véd' 1 1 ~ e -on 3 Ier 1a rua;;tme de' ce<tte morb'dT ere surpris dhaque ~ois l))ar l'absence du ba· tille ide Koch. C'eSit œrtaJnemen~ une des plus précieuses qu.all•ités de cet animai, car elle permet de boire le J.aÏit non bouJ'l&i, c'esil-.à-dire possétllant -toutes 1les qua.li·téls de dige5'1i:bilité la plu.s !Parla.ite. l..e lait de chèvre est iru:on.tes.tablemen,t le seul qllli peut se !boire .cru, sans au.cU.Il danger. Il es~ bien corunu, cPautre par-t, que toute tJbèvire mail·ade cesse irnmédiatemel!1t sa laclatl on. · Cette absolue sécurité devrait généraliser l'usage diu lair! de chèvre pour l'enfaruce, pOl!tl' le cOII)VIa]esœnt et pour l.es personnes qui y trouwera•ien.t la Siallrtê, la force fli la vigueur .J& est vrai qu'ii existe un préjugé qui ret:.roclhe à ce lait un œrtain goût. Cela es.t ab· so1ument faux ldu momerut que la chèvre 5e iüouwe être bien nourrie, lillée sOigneusement et logée dans un looal où l'air et la hunière 'pénèrtrent à stillisall!Ce. iLa chèvre existe sous di\llféren.tes races, mais .chez nous on ne connai.t en réaJ: té gue 'la dhèvre commooe et aes croisemen.ts .. ' 1De .toutes aes raœs, c'est inwnteslable'melllt i'a..[pine qui est la plus recommandab~e­ 'C'est un ani.omal de grande taille, abondante O.aitière et don1 la ·laJCtaltion dure très lllng-

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teqx;. · iMlais il es.t <très d,i!l!icile de se procurer des a•IJPineS véri trubles <1!U.i se distinguent par les caro3!(lièr.es suw,ants :

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XI .D es teirvtes les p'lus variées, el[es s<1n.t d'u. ne ta.iJI!e plus f<mte .que la chèvre commune· le chanfrein a.<Jcuse ia saillie frontale co~ pou:r lui donnm- le cara-ctère d'lllfl signe 'd'in. tel~ igelliCe marquée. 11 existe également près du muJŒe un pellr ren[l!ement itlidiiquant une bonne mangeuse qu.a.Li;té es.seruEeLie [pOur prodPJi.re beaucoup' 'd~ Jait. iLa ohèvre ~n.n.ine est très r.&nandue en ~ """l'"" '11' llaQ. te. aqtuf)11lement on en ·renocm.ir.e a:ssez b' 'OOns les Plandres q.u.i prOIViennent de la ~~ t:UJPérafi.on alllemande· ce sont d'eX!Cel 1 1aifoières qui a.r.rùvent 'à produire de 4 à enes 5 li'tres ;par jOtU.r. :La raœ de Murcie est égaJement pré.conisée. Sa robe est 'Cie coulel.lil' a.ca.jou ou aleZan. C'es.t une bête de plus petite tai.Jle que ~a r:l!Ce a'pine. On renoon.tre beaux:oup de croisement> dans le :pruys. Quan·t à Ja rax:e .commlllle, son pelage est des plu,s. :va,rié et t'on en trouNe qui sont de rrès bonnes 1ai·tières. L'essenftel serait de ~es sélecti-onner comme o:n est en train de le faire pour les vaches laitières.

-or-

Le Sport agricole ... De nos jours, on se grise de sports: la jeunesse et l'âge mûr lui-même se !passionnent pour jes courses de tout genre et s~enilhousia·sment pour des ranidonnées qui, pratiquement, ne ritment à rien du tout. Voyez donc en quel style dithyrambique les quotidiens parlent de ces cyclistes qui, peni::tant six jours et six nuits, ont tourné en rond dans un vélodrome parisien; or, à quoi servent de semblables ex· !p'loits? Ne se.rait-il pas plus sage de g.arKier toute notre admiration pour 1es hommes qui emploient leurs forces et Œ eur endurance dans un but utile à ~a nation? Void, par exeilliple, le tra· vaiilQeur agrkole, sait-on les performances qu'ill aœO!IIljplit au cours de son

dut labeur, et ~ela sans la moindr:e gloriole et sans que pe.rnonne ne l'entourage du geste et de la voix. U est dans Phomme un organe qui Vn aima1b!le coiPespondant oriente occasionne La plupart des délits dont pensée :vers ce su.jet, avec le calcul 1118 qu'il a fait des kilomètres pa11courus dame Justke doit s'occuper et qui est par wn paysan de ses amis au cours une ·cause de pertu11bation pmfon'de de travaux sur un seul hectare portant dans la société. ~ organe, c'est la deS betteraves ,à sucre. En voici le dé- langue, que le sa1g e Eso:pe aP-pelait la tail un .p eu raœoun:i: rioo .que pour meiUeure et la pire des ehoses. Les péte binage, il a fai}lu faire 3'5 kilomè- chés de lang.ue sont innombrables; tres en allées et venues sur le dham1p. loeur caradèœ r6VIêt le plus souvent une puis vinrent 4 kHomètres ,derrière sa R"ravil>é considérable: criüques, menabefse et 5 kilOIIllètres derrière le cana- ces, in iures, médisantes, calOIIllllies, dien. Le labourage le força à faire 35 \faux-temoignages, mensonges pernikilomètres ave{: les mancherons en cieux, blaSiphèmes, fame-serments, dis11ain. L'~pandage des .e ngrais exige 4 cours scandaŒeux, chansoos obscènes, kilomètres, puis un hersage, encore 4 ah! quel ooffiJPte! t~omètres. Un autre touT de canadien tle JPlus souvoot, .ces êcarts de lanrfllrésente 10 kilomètres, et les façons ~Q:age se !COmpliquent et s'aggravent de se succèdent : r:oulage, hefflage, semis, cor:tsélquences .dtWlorables: voies de démaria~e, arrachage, décolletage, fa it, blessures, meurtres, rancunes, dlarrois, etc., si bien que, tout compté, préjudkes de toute nature, souvent irl'homme a bel et bien 259 kilomètres Pém.éidialbies, sans oulblier les frais de dans les jarrets quand ses betteraves iustice qui, dans bien des cas, atteisont livrées à l1a sucrerie. gnent un chilfifre élevé. .Pounquoi ne pas ouvrir des concours Oh! que S. jacques avait raison où les ouvriers agricoles pourraient d'alilfirme.r 1que celui qui ne pèche pas mettre en honneur le nombre de kilo- par la langue est panfait. Combien 1a mètres qu'ils au.raient abattllB? Qui charHé est encore vacillante et insuffisait? Peut-être que les sportif.s cita- san te pamii les disciples du Ohrist! dins se piqueraient .au jeu .et vien- Qu'ils soot rares ceux qui, dans leurs draient, eùx aussi, travailler nos ter- ··conversations, sont attentifs à ne bles· res pour montrer ·leur va.Ieur sur un ser p~rsonne, à respecter la réputation lerrain vr.aiJIIlent utile. Cet'ltes, ils se- d'auttrui! M:ais, b!é'las! combien nomraient les bienvenus, car 1es travail- breux ceux qui trouvent un malin plaileurs ne surabondent pas dans nos vil- sir ·à égratigner l'absent, à mettre en lages. relief ses faiblesses, là dénigrer les hon. Il y aur.a it là peut-être une idée à nêtes gens, à critiquer les agents de creuser, un sport sinon à créer, du Pautorité. Quelle âpre jouissance n'emoins à remettre en honneur, car i.l le fProuve-t-on pas à daulber sur ceux qui fut jadis. ]ce livre cette idée à nos ex- nous sont antipathiques, à les ravaler cellentes Sociéres d'a_griculture et à nos aussi bas que possi!ble, à démolir leur Sociétés sportives. Tant mieux si la considération! fidite graine peut ,],eVIer un jour, mais Voyez s'éllborder ces deux personnes; après les préliminaires d'usage, il est Je n'ai pas giflan.d espoir! bien rare que la conversation n'arrive à viser que1que absent, dont on passe

Langues venimeuses

.. -...


xm XII 'la conduite et la r.éputation au cri·ble d'une critique sévère et malicieuse. Que celui..ci ait à son actif des adions dignes d'éloge, wne rconduite correcte, on se gandera d'en parler; mais ses moinJdres fa1b1esses, ses petits travers seront relevés, ~ossis, amplifiés avec perfidie.

Voyez ces scènes .qui trop souvent ont l'aube11ge pour théâtTe. Les libations ont échauffé les te:IIliPéraments et aiguisé 'la susceptibilité. Pour un anotif futile, une discussion de joueurs, un règiement de com[ptes, etc., des paroles piquantes sont échangées, des in· jures y succèdent et frequemment tes rixes sont la consequenJce Ide ces provocations. Quel phénomène ,psycho·logi·que y at-il au. fond de ces J>rocëdés indi1gnes de chrétiens? PouPquoi cette propensioo à fai'fe si volontiers !~examen de la conscience d'autrui au lieu de la sienne prOtpre? Pourquoi se ,préOiacupet·on si volontiers de la .paille qui est dans l'<œil du voisin plutôt que de la poutre qui est dans notre œil? Hélas! la réponse est ce!Œe-ci: Orgueil et jalousi·e, deux vices aussi vieux qù·e la race humaine. L~homme, le plus souvent, sans bien s'en rendre compte, est entraîné par le besoin, en quelque sorIle instinctif, d'exei1cer une certaine prédominance sur autrui. Ne croit-il pas se sentir !Prévaloir en rabaissant son semblable? 0 pharisaïsme! Ah! si l'on paTIYenait à .purger le monde de tous les péchés de langue, on verrait renaître le paradis ~erres­ tre. ·--{1- ·

L'art de vieillir Celui qui meurt jeune n'est qu'un locataire qui t])aye son tel'iJtle d'avance. On se plaint de la vieillesse: mais c'est encore, comme disait Auber, le seul moyen que l'on ait troUNé ,pour viovre longtemps. Ce

qu'on peut faire de mieux, c'es1 de diUlr. Prolonger le plus loin possible un état dt jeunesse relative constitue ·un record sUJI' rieur. ~ai.lleurs, l~âge travaille, en s~ assez len!'ement à notre ruine, ·lorsqu'il y ~ vaihle seul. !Pour ne pas vieillir, gardons•nous d'eotn. tenia en nous ·l•a pensée de notre âge avaaq et la crainte de la mort. la jeunesse est, bita sou~nt, un éta,t d 'âme, comme la vieillesllt. On cite le cas d 'une dame •qui, s'imaginant être vieille à cinquante ans, renonça à toutt manifestation acti,ve: bientôt elle commença à marcher lentement, à trélbucller, à se cour. ber et à peser un tiers de plus que son ige. N'~mitons pas cette !fâcheuse autosuggesfioa, ou p:utôt, pratiquons--la en sens opposé. prolongeons nos illusions juvéniles, en entn. tenant notre sociaNlité, en nous rendant activemen t utiles et agréables à notre en!our1• ge; cherchons à :bannir toute inquiétude dt faiblesse. Celui qui se retire 'de la vie avet l'Impression qu'il n'est plus lbon à rien, ilil le premier pas rers .Je cimetière et assemble les planches de son cercuei.l. D'autre •pa.rt, l'acLvit'é n'éloigne-t-elle pas de nous mille intempéries, .mille causes morbides? N'est· elle pas le plus puissant tonique de notre ~ sistance vitale?

Ala table de nos aïeux ... Si, aujourd'hui, la cuisine est moins raffinée, il semlble bien .que nos re:Pa& soient, là tout prendre, Jbeau:coup ,plus élig'réalples •que -ceux d'il y a cinquante ans: exceptons naturellement les di· ners dont Je principal agrément était la conversation de certains hommes d'un esprit incompara!ble. A une époque relativement rappi'O' chée de nous, les plus grands personnages .se conduisaient là table comme de véritables goinfres, et ignor-aient les :pratiJques de ta ,propreté 1qui nous pa-

raissent élémentaires. Songez ·que J'usage de la fourchette n'a .commencé à se répandre ·qu'au ·commencement du ,XVHie siècle. Avant .cette épO>Que, on saisissait la viande •à .pleines mains, et l'on y découpait de petits morceaux avec son :couteau. 'Quant aux déêhets, on tes jetait tout simplement derrière soi. Jusqu'aux environs de 1650, d•ail)eurs. les pJus honnêtes ·gens mettent )a main dans le plat. en observant, il est vrai, que les convives les plus considérilbles les v aient mis les oremi·ers. Cependant. de vieille date. la civilité recommandait de ne :orendre les aliments qu' !lvec trois 'doigts. et si Tallement des Réaux reproche au cllancPlier Sél!'uier « de manger le plus malnroorement du monde, de sorte 'que cf'la fait mal au ·rœur "· c'est parce ·que le manc~lier ciéc'hire ses viande~:. et se laVI! les mains dans h g.auce. Il eût du n'v nloPJP."er aue le bo11t des doilrts. !Songez •que nous sommes alors sous le rèl!1le de 'Louis XIII. à l'époaue de l'hôtel Rambouillet, et que la ·France comme"çait à donner le ton à )''Europe. Vhabitude de manger ave.c ses dotgts et de le-s plo~·er d'ans la sauce était d'ailleurs si universellemen~ répandue 011e « corner 'à l'eau » était rla11s les châteaux la façon d'annonce:le dîner. On -: aHait laver": C'était la formule avant comme aorès .Je ren:~s. Après. on s'en ren'd comnte. ·ces aMulion$ en comm·;n. dont il reste d';:d~­ lpurs oue.Dau~ 0hose d'an<:. la couftJme de passer des bols à l.a fin du dîner. étaient absolument indispensa·bles. Avant, .c'était une garantie mutuelle de propreté. « Il faut. dit un traité de ci· vilité se laver en présence les uns des autr~s. quand mlême on n'en aurait pas besoin atfirt ·que ceux ave.c lesquels on met le~ mains dans le ,plat ne puissent douter si elles sont nettes ». •Rien de 'Plus révélateur de la vie

d'autrefois, d'ailleurs, que œs trairtés de civilité. Le plus -célèbre d'entre eux, au XVIe siècle, le «Galathée», paru en Italie en 1544 et aussitôt traduit cians toutes .}es lan:gues, disait qu'il n'était pas honnête de se gratter à table et qu' il faut s'abstenir de cracher « autant que :possible». S'il faut en venir là, ajoute l'in.génieu:x auteur, « qu'on le fasse de ouelque gentille façon"· Puis encore « Nous ne devons pas prendre de .viande si goulûment ·que le san'g'lot en vienne comme celui ·qui se hâte trop. Il est contraint de ,perdre haleine et de souffler, ce 'QUi cause ennui et regret a toute la -compagnie. " - VoiUà, dira-t-on, cette société po· •lie du XVUie siècle, dont on nous rebat les oreilles. Ces belles dames et ces ~rands sei,gneurs avaient des mœurs de rustres! Il ne faud'fait pas s'y tromper. Cette société était, en réalité, très ~polie, mais la politesse était, si l'on peut dire, essentiellement décorative. --{}-

Le Val d'Illiez = ·Il ,constitue l'une des perles. de nos vallons al'p·estres. Imaginez-vous un immense sillon ti· ré du nor:d-ouest au nord-est, s'a!pprofondissan.t et s'élargissant au fur et à mesure de la déclivité vers la plaine du :Rhône; un beau rulban d'argent déroulant ses capricieux ann·eaux par où la pointe .du soc a tglissé~ .le tout ·filanqué des massifs et hautes tours de Valerette, des Dents du Midi, de Bonaveau, ·des pointes tde ·femet, de nHaut et de Bel~I:evue et vous aurez, ~rossd mpdo, une illllag.e du Val d'Illiez. J•e dis ~rosso moJdo, parce .qu~entre ces g'randes .}Ïjglnes hlâchées ·et .vagues, il v a un je ne sais quoi de merveilleux,


xv

XIV de parradisiaJque q.ue la plume est im· ;puissante 1à décrire, incapable de rendre le ,pinceau ... ID'une façon généra-le, les petites ;yal·lées transversales du 'Valais, si pitto.resques et ,gracieuses qu'elles s oient, n'ont pas certte facilité d'accès cette large et a ven an te .entrée, cette' p ente douce qui canactérisent la V'!llée de la Vi èze. ki .c'est la porte toute ,g.rande ouv·erte sur un merveilleux tpanorama : vastes vergers, immenses prairies ra,pié•cées de dramlps ·cultivés, ét·endues infini·es de forêts montant à l'assaut des gra~ .pâtu11a:ges et cl:es sommets rocheux, tel·les sont les rrégions, a~gréable­ ment coupées de subtils ruisseaux, qui se succèdent de ·Monthey .aux sourœs •de la Vièze. Et dans ce f.ond' où les 'Verts passent du tendre au noif!âtre dies sapins, sont conforta'blement assis les villa:g es de Trois-Torrents, ·dt''Illiez, et Champéry, et, épar1pillées, innombra:bl·es satellites, :d'attrayantes habitations d'un style particulier. IM.ais si, quittant le vol d'oiseau incertain, vous consentez à .mettre piecl à 1erre, vous venez •que le paysage gagne encore ;à être vu de près .. . ·Bs ne manquent pas de gt1âce, e!l effet, les cO'quets cllalets de la Vallée, avec d'ouble .ceinture de galeries que dies mains de fées oment cha.que printem,ps de nombreux ,pots de fleurs. Tout res'Pire l'orcllre, la propreté, une honn•ête aisanee. ConfectionnéeS sur un socle de maçonnerie qui forme 1es caves ces (Jemeures ont génératlement trois' ou !qua tre pièces, complètement ·en bois. Une vaste -cheminée coiffe la cuisine et sert en IIIltême tem(ps de fumoir pour les 1provisions de viande. 'Les repas se préparent en.core sur un large foyer surmonté de la traditionnelle « crémaillière » .. Uécuri·e occupe tou·j ours le nord' du bâtiment et toute la ,partie su-

périeure de ~'éd.ifiœ sert de ,fenil. 'le gr•enier, ordma1rement écarté de 1 mat&on par mesure de pru:dence seqilile à une ,grosse ruche mod'em campée sur ses quatre pitlotis . .. e iLa plaie ·du morce!Œ·ement est pres, 'que inconnue dans ces :paratges, cha. que chalet formant une sorte de fermt d'un seul ten-ant. Pays die sources tou. te h~bi_t·~tion a sa 'fonta ine pro•p rt à proxtm!te. ILe pa'Ysan illien est amoureux du S?·l1qui le fa~t vivre. Il n'a pas de pag. ston 1pour l'mdustrie proprement dite. Sans doute, il laisse volontiers l'étran. "Rer venir admirer ses magnifiques pay. sages ret respirer l'air vivifiant de ses monts, mais son attachement à la ter. re natale est proverbial. Il n'a d'égal que la profondeur de ses sentiments chrétiens. ·En :peut-il être autr·ement chez l'homme de:; champs •qui trouve dans la nature une pe!ipétue.lle occa. sion de porter sa pensée vers Dieu el de !bénir sa Pr·ovidence! IN'est-œ pas de cette partie privilégiée du Valais 1que le !POète a pu dire: Pays /QU'habite un peuple heureux. Ami de la simplicité, Intreyide et laborieux, Gardant sa foi. sa Liberté!

re:.

Chez nous.

Variétés Lea blentalta du radium Au dernier cong.rès de dhirurg:ie GUi s'est tenu l la faculté de médecine de Paris, le !Dr Ouisez, de •P aris, a apporté quelques !beaux cas de guérison de cancers de l'œJOphage repérés à l'aide !d'une sorte de périt cqpe spécial construit pour cet usage: l'cr soi[)hagoscope. Gl'l✠à la ~ision di·recte de 1a tumeur logée entre La gorge et l'estomac, et à la r~oic

d'aocès ménagée par le tuibe de l'instrument 1e docteur Ouisez a pu porter d'u radium a~ point malade et obtenir la fonte de cancer puis une cicatrisation paTILaite, sans récidiwe: 'V ingt cas de cancers in<t:scutalbles, diagnostiqués au microscope, et bien guéris, ont été soumis a.u congrès. Pour les uns, Je ma'l oremontait à douze, neuf, six et dat·q 111s. Tous ces malaides mangent maintenant aonnalement, a lors <;u'ils mouraient de faim au moment de l'intervention, puisque Je cancer, 1par son emplaœment, s'opposaii à tou· te alimentation nol.'male. C'est la première œols qu'on peut parler d'un traitement efifica.œ en matière de cancer de l'œsophage, quj dépasse le plus sou· vent l'art du chirurgien.

La queatlon de l'alcool Aucun poison, aucun bacille a-t-ji jamais r~ndu autant d'hommes malheureux que ne le fit l'akool, sous nos yeux et année aprè5 mnée? TI les [rappe de maladies in>curahles il les conduit :prématurênent au tombeau: Et le combat ne s'engage pas contre ce grand criminel, ·qui fait tant de mal à notre peuple! n trône au 1111ilieu de nous comme un roi devant le<juel s'empresseni des sei"Viteurs ibêa6voles et qui ~tend sans œsse son règne sUT de nouveaux esclaves, amenés à ses pieds par ceux qui, pour toutes sortes de raisons ne lui ménagent pas leur a-wui. Quiconque se sent appelé tt jouer un rôlè influent dans la v:e publique ne peut ni ne doit reSifet indii!Uérent à la question de ·M gr Egger. l'altool. Les mot• de Bernadette On sait qu'après Jes célèbres apparitions, Bernadette Soubirous entra au noviciat de Saint-Oildard, sous le nom de Sœur Mar:e-

Bernard. • Je suis venue ici pour me cacher • , ditel:e, et toute sa conduite montra que telle Etait !bien sa pensée. On avait satisfait, dès ParriJvée, la légitime curiosité des sœurs et novices de Saint-Œidard en demandant à Bernadette de donner, une ;fois pour toutes, le rêci t des apparitions; puis le silence ab·

solu fut imposé de part et d 'autre. !Mais, du dehors, Je~ IVis:ites menaçaient d'affluer; l'évêGue de Nevers du t !prendre des mesures sévères jpOUr soustraire la voyante au zèle indiscret des /l)èlerins. Elle-même, du reste, ne manquai.t pas d'halbileté pour esqui!Ver les vi·sifes. JI lui arriva, plus d~une fois, étant employée ~ la cha,pel'le, de s'entendre demander si l'on pourrait voir Bernadette; elle souriait et déclara't qu'elle allait la dhercher, mais on ne 1a voyait •iamais revetùr. ·

IOans la vie de communauté. les mors ne ·lui manquaient pas pour s'lhumiliei. Une religieuse raconte que, deux jours après son arrivée à Newers comme pos1ulante, elle ignorait encore -G·UÎ était Bernadette. On la lui montre, et la nouvelJe venue ·laisse ~ap­ per un • Ça!» d'étonnement qui déconcerte les religieuses, mais non h voyante. car elle saisit .la main de la postulante et lu! dit en sourian t: c IM ais oui , Mru:iemoiselle, ce n'est que ça! • Elle riait parfois de bon cœur, parœ qu'on la venda:t à Lourdes pour dix centimes: • C'est bien tout ce que je ovaux . , disai t-elle. ·A une religieuse qui Ju: demandait si elle n'avait l()as éprouvé GUelque tentation d'amour-propre devan.t les apparitions, elle ré· pli qua un •jour : • Quelle idée avez-vous de moi? •E st-ce que je ne sais pas que si la Sainte •Vierge m'a choisie. c'est parce que j'étais la plus ignor:ante? Si elle en avait trouvé une plus ignorante, c est eile qu'Elle aurait choisie. » Une autre fois, revenant à ses imll!ges familières·, elle aioutait: • Que fait-on d'un !balai? - On s'en sert pour lba· layer. - Et après? - On le remet à sa plaœ. - Où est sa: place?~ Dans un ccin derrière la porte. - ·Eh bien! c'est mon histoire. 1La Sainte Vierge s'est servie de moi, puis on m'a mise dans un ·c oin. Ç'est ma place, i'y suis heureuse et j'y reste. • Qui donc! ••• r Qui donc reproche ~

~a

relligion d'être

'trop enn~eUtSe?

· Ceuoc qui ne .la jpfatique.nt pa•s .


~pplément au :Jro S-6 de ,1, &cole, (1921t)

XVI Qui donc r~e à l'Bg\lise de réclamer ~ foi ·,pour ses dog;nies rév6és?

Ceux <;,ui croient aux pires journaux et (:;owvent, aux plus ridicules supers-titions. Qui dolliC r~prodhe à I'Bglise de rabaisser l'homme? Ceu.x qui revendiquent le singe pour pè're, le 'hasard pour maitre, le plaisir ponr tègf'e, le néant pour fin. Qui donc r~oohe à I'Egilise d'être i.nlo\Jérante? · Ceux qui ne permettent à personne d'a\>oir une aultl"e opinion ·q ue 1a leur. Qui don:c reproohe à I'Egiise d'être l'ennemie du pell/Ple? · Ceuilt: q-u i ne connaissent pas .l'h!Ïstoire et t;ui persécutent les œuvres charitables établies par 1Ja :relligion. ' Qui donc d'êbla,tère arvec le plus d'audace bonrtre IJ!f:g[ise ci ses enseigtnements? ICeux qui ne connaissent pas un mot de rel~gion ou q·ue ses enseignements gênent. · INe noutS efu-ayons donc ni du nombre ni tie l'acha.rnement de œux qui nou.s attatjl\lent, ou plutôt osons nous en fflliciter. Ils 5avent ce qu'ils fonlf et que nous sommes ce qu'on appdlle une force. Leur fureur ne protède que de ce qu'ils ne peuvent ni nou~ mépriser. ni UOU1S dédaigner, ni Surtou.t !nOUS > ignorer. !Nous nous ÎlmpOSons à eux. nous, notre b.om!bre, DOS :doctrines, nos idées, les progres qu1e11es font tous tes jours, la .peur c;n' Us ont de leur voir faire daJVantaJ!e, notre con~iance et nos espérances.

L'ulllllê de la confession · ILa • Croix de l'Ain • a reçu -d'un de ses lme@Jeutrs amis Je bi~ll.et sUJiva.rut: · • A œUilC qui nient l'utilité des enseigne· lments de la re1igion, je ci~erai le fait suiwmt: dans mon cou;r:rier de ce matin. i'ai >trou:vé, sous ell'Veloppe. ·un biHet de 100 fr. C'iiai:t une re~titu.ti.on faite par une persontte qui, en conlfession, s'étai~ acousée de m'avoir .lbarooté • et à qui le prêltre n'avait donné l'albsonution qu'à condition qu'elle resiitue. •

Nos laïques doivent, s1 ils .wnt s~~ reconnaître lïnlfériorité d'une législation 0 : n'ap,parait aucun élément qui agisse su.r ~ 'conscieru:e.

1

Le cardinal Mermltlod Dernièrement J',Ital.ia" de Milan con~ crai 1 un bel article au SOUJVenir du cardillll 'Mermilleld. On y rappe;l[e, entre autres, l't 'd était iniéressanf: Qudc;ues jours aNQnt sa mort, le cardinal Merminod, ayant été chez le Pape lui aurai! 'dH: - Saint Père, je suis venu prendre vos commissions poUir l'autre monde. - Em:nence, au~ait répOilldu Léon XIII. !J)riez le Maitre de ma part de donner à l'E· gtlnse des serviteurs tels que vous. C'es1 là 1e plus bél éloge d'ooe vie toute dépellJSée a·u service de l'Eg>Ii•se et au. bien de. âmes.

FertiUaez vos noyers !Pour cela, faites des trous dans Je sdl 11 moyen d'une Ibarre de fer, entre les racines, et introduisez dans ces trous .de l'eau daaa klqueNe vous aurez fait dissoudre, autaal G. ue ~Cela est possible, 6 parties de super· phoSff)hak 2 de gy(lvinite et 2 de sulfale d'ammoniaque ou de nitrate de soude. Ce lj)TOt:ék:lê .peut être utilisé 6ga 1ement !]JOt•r po'· r:ers et pommiers. Utilisons les tiges d'épinard• \Rien ne d'o it se perdre aotuellement: il faut utiliser les tiges des épinards qui Jll(lll· \fent. Coupez~les en peti1s bâtonnets de 3 à 4 centimètres etiiViron. Faites~1es blanchir l l'eau houi11an-te sa·lée, pui~ laissez égoutter. Alccompmodez-les en salade, comme vous le faites pour les haTi'cots, dont ils ra~PPf!Jleroul la saveur. :t Les philosophes matéria1istes cher~ Wa pensée dans le jeu des organes qu'i1& S(lllo !mettent à leurs dissections; et ils croielll ):connaître le maître rpal'ce qu'i:is ont, d.)'aniich3JII1bre, interrogé les valets.

Plus mère que reine =

Que je l'ain;e la 'Vierge Marie! Si j'avais été prêlre, .que j 'aurai~ bien pa.rlé d'elle! On la montre inabordable, il fau.d'rait la montrer illl:talble. • EHe est plus mère que reine • ! Jai enietll:lu. dire que son éclat éclipse toua lts saints, comme le solei ~ à son lever fait disparaître les étoiles. Mon Dieu, <tUe cela est étrange! U ne mère qui Œai1: disparaître ia rloi!e de ses enlfants! Moi je pense tout le contraire, .je crois qu'elle augmentera de [leaucoup la splendeur des élus ... ·La vierge ~farie! comme il me semble que sa vie était simple! B. Th~rèse de l'Enfant Jésus.

~

En ,parlant de ·Marie, n'oublions pas qu·e la gl1✠tque >eha1q11e chrétien doit surtout demander à la Sainte Vierge, c'est ceNe de la !persévérance. Plus nous multiplier<>ns nos exercices de piété envers Marie, mieux nous nous sotwiendr<ms ,que, dans le service de Dieu, Ï'l faut continuer toujours, ne jamais s'arrêter et surtout ne jamais retu>ler. On raconte à ce sujet que, dans une partie du diocèse :français de Luçon, les pieuses populations emploient fréquemment cette formule d'adieu: « Restiez au bon Dieu!» dit la per60nne qui s'en va; « ;Mer<:i, a11ez à sa Mère! » répond celle qui demeur·e: ~Nous serons bien tous les deux~ ajoutent-eUes ensembk Qu'il est touchant ce co~loque dans sa gracieuse simJpHcité, et ·comme il semlble fait, en P.,artiJCulie.r, pour l'époque -de l'année où nous soi11lllles. Le C_arême et les fêtes de Pâques sont pas· leS, et l-es âmes réconciHées avec Dieu par l'absoluti<m du !Prêtre ont goûté les joies de .ta sainte Communion: les tromesses faites, les sentimentis ~rou­ vis, -la conscience tpadfiée, les souve-

nirs encore récents du drame de la Ré· dOOJJption, la raison et le cœur éga> lem~t satis.faits, tout s'unit pour dire à œux ,qui ont accOOIJpli J.eur devoi r pascal: « Restez au bon Dieu! » · ~ kllez à sa Mère, ajoute !~Eglise. Oui, pour vous maintenir dans les re~ie-ieuses di~œitions qui vous animen t, pour a.g ir confo.rtmément aux promesses que vous faites, pour conserv-er l'i'nestimabŒe trésor de la grâce, en un mot «pour lf•ester au bon Dieu allez à ,Marie», 1c'est 1par elle qu'on' va à jésus, par elle qu'on demeure avec Lui, par el>le que vous 'Le retrouveriez si vous aviez le maJheur de Le perdre. « Allez à la Mère de Dieu », c'est ce que nous répètent ,à l'ffivi tous les sa ints oui ont e)Qpérimenté mieux -que personne tout ce qu'il y a de bonté et de puissance en ,Marie_: c'est .ce qu'i.l ne faut pas se lasser Ide redire à tous les chré~iens si on veut les sauVIer. » >Restons au bon Dieu, aMons tt sa !Mère, et nous serons bien. II fait si bon, en effet, .vivre avec Jésus sous la protection de ·Marie! 'L'es,prit el le 10œur y goûtent des sa-tislfactions si intimes et la sécurité y est si bien assurée! Heu.reuses donc ·les âmes, heureuses J.es familJes et les paroisses qui, pour rester au bon Dieu ne manquent pas d'impl<>rer sa divine M'ère.

An Christ, roi universel Nous croyons opportun ld'attirer l'at. tenHon de nos Iecteuns sur la prière suivante que la Sainte Pénitenœrie a, sous date du 21 fév.ri-er 1923, enrichie d'une indulgence plénière, à gaJgner, une fois le jour, aux conditions on:fina ires par ceux ·qui la récit>eront: « 0 Christ jésus, je vous reconnais )> pour Roi universel. Tout ce qui a été


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