L'Ecole primaire, Supplément Spécial 1924, L'Education Postscolaire

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56 LA R.BCLAM.E

Le spirituel 1Hébrard, ancien directeur ,j u • Temps», avait imaginé une formule ingénieuse qu'il offrait libéralernen+ aux personnes entreprenantes et avides de ses conseils. - Comment vous y prendre pour assurer le succès de votre entreprise? Ce secret tient en deux mots: 1~ mot • savoir», le mot c-laire • · Il .importe d'abord que vous ayez formé et mari votre plan, que vous sachiez clairement où vous aHez. Ensuite, vous pas· sez à l'exécution, vous réalisez votre projet. Cela nécessite beaucoup d'expérience et d11abileté. Enfin, si vous travaillez dans les ténèlbres, nul ne connaîtra Ie résult>at de vos efforts. Il est indispensable d'en instruire le public. 'Voici donc votre ligne de cvnduite

Supplément spécial à l'ECOlE PRIMAIRE (Avril 1924) nettement tra,cée: 1. • savoir •; 2. • laire,. 3. • ~avoir-faire • ; 4. • faire .savoir • . 'Le ,libraire, par exemple, qui a choisi 111 bon manuscrit, qui l'a remis aux mains dt l'imprimeur, .J'a composé eu caractères bles et :habillé d'une couverture plaisante l'œil, se .conforme aux trois premières di1ions requises ... reste 'la quatrième, • re savoir •. Or, de quelle manière attirer la foule, sinon par des appels .:lants, chaleureux, réitérés? La réclame er nécessaire. Qu'elle s'insinue dans le · 1u'eNe s'étale sur les murs, qu'elle à domicile sous forme de prospectus, le plus grand cheJf-d'œuvre du monde devra y rt· courir, sous peine de demeurer inconnu 011 ·longtemps bbscur.

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L'EDUCATION POSTSCOLAIRE --~-o----

RAPPORT PRËSENTË A L'ASSEMBLÉE GENERALE ·

DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION A MARTIGNY, LE 23 AVRIL 1924 1}

l>.4:éla.nge des engrais ohi:r.c.iq_u.es U es~t important de ·savoir mélanger 'les engmis. rUn excellent lectem s'es t efforcé de 1rouver un moyen clailf d'indiquer en détail ce qu'il faut savo·ir à œ propos. Nous reproduisons vdlontieTs le tahl.eatt qu'il a 'jressé dans œ lbut. , Le mélange des engrais est soumis .à certaines conditions ld'emploi. On doit le faiTe soit avant 11'usage. soit au

moment de t'usage. 'Enfin, certains mélanges ne doivent pas se pratiquer parce qu'ils don· nent des produits inassimilables. .Le talblea:u tci-après, établi à double entrée, inrdique la fa·çon d'orpérer pour les princi· paux engrais: ]a ·lettre A signifie: à méJan· ger avant l'usage; la lettre ;M , signifie: au moment tde l'usage; la le~tre J, signifie: ne jamais mélanger. 1

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Tout le monde s'accolfde aujourd'hui !· qui, à l'école primaire, fut peut-être à reconnaître l'ins~.ffisanœ de la fo;- . un médiocre émule. ·AJP)pl1,quera-t-on jamais, .d 2ns Je do1nation morale et mtellectuelle donnee 1 maine de l'intelligence, 'la ~grande loi par VécoJ.e primaire. ·f.o~mation p~é-1' de sélection natureHe. que l'on dit récaire. surtout: les connaissances, vite el superficiellement .acquises, s'effacent IO'Ïif fOUte VÎe. et en VertU de laquelle cfémooratie rlevrait pourvoir trouver plus vite encore. L~âlme, elle, ne s'est oas t.rouvée !(lUX 10rises avec les pas- :dan~ le 10euole l'élite aopelée ?! le disions, à peine éveillées: mais 'l''âJge in- ri1ger? Si nous sommes ioin de voir se mo'crifier un état de choses créé par ~rat commence et Padolescent, abandonné à ses seules 'forces, ne saurait 'J':arQ"ent et stabilisé pa,r l'habitudl il l'emporter daŒ1s la lutte qui s'en~age. nous p.laît de constater que, depuis Heureux l'enfrant ·du ridhe, devant tantôt trente ans, un mouvement de qui, à ce moment, s'·OUVIfent les portes fond se oroduit dans les masses. les d'un établissement d'instruction se- oortant à tréaliser •l' équilibre social pa,r condaire, où ides soins assidus feront le développement de l'instruction popuépanouir harmonieusement toutes ses la1re. 'Et ce mouvement n'a point pour facultés! A:si:te tutélaire, suivi d'autres effet d~éta~blir un ·é galitarisme mesquin. protections non moins effircaas qui Œ"é- ni ld'autrmenter le nombr·e 1des déc1aRpartissent Htres et s ituations. Ceoen- sés, des aig-ris, des inteHectuels misédant que l'enfant du peuple, aban- reux. Non: il veut étendlr·e le -cerde des donné à tui-mème el; disqualifié d'avan- connaissances, sans ·a rpacher le labouce, se <réstgnera à enregistrer, dans son reur au siltlon, ni 'l'ouvrier ·à l'usine. Il obscure condition, les suacès de celui s'attache. au contraire, à fortifier l'a-

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(1) Voir page 16 appel et programme pour cette réunion.


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mour de la pr-ofession, d~ tra~ai~ manuel, en y mêlant ks seremes JOUissa~­ ces de 'l'e~rit. Cela, tout en poursUIvant l'amét.ioration de l'être moral et le !développement des a{.ltitu:des professionnelles. Ce mouvement. ,qui varie d'intensité selon ·t es pays, revêt les formes !es plus 'diverses, !dont l'ensemble con'stifue la formation post-scolaire.

Objet du rapport !Nous ne uoyons pas. ·dans le cadre de œtte modeste esquisse, devoir étudier sous tous ses awects le oroblème touffu et co.moliqué de la fo,tïmation post-scolaire. Des l'abord. nou!". limitP.rons notre tâ:che à une brève revue de ce qui s~est fait en certains pays donnant le ton : nous verrons ce oui a déià été réalisé ·chez nous. oui~ dP. QtJP.lJ_e manière il nous semble posstble de faire mi·eux.

Aperçu historique 111 serait fastidieux ·d'ana.lyser tous

~es s~tèlm.es IPrOCOnisês IPOUr le relèvement intellectuel,popu'laire. Disons s~m­

p1ement ·qu~à 1'heure actuelle on ne trowve plus de nation dvilisée où l'Etat n'y 'ait contribué sous une forme ou l'autre : cours 'd 'adultes, cours professionnels, ·b ibliothèques scolaires et popubires, mutuaHtés, etc. !Mais l'initiative privée, plus encore que les mesures o'fficieHes, a suscité de toutes !Parts une floraison ~abondante, et variée d 1 « œuvres » de 1eunesse: sociétés icPandens élèves, amicales. écoles du soir du tdimanche, rpatrona,ges, cercles ·d'étuicles, instituts et universités populaires, SICOutisme. unionisme, œuvres laï.ques ou conf.ession~elles, ~'est 'POUr ainsi dire une é!mulahon umve:· serie, une oroisade ·d e bonnes vo~ontes . au serviiCe Ides Jeunes. . /Bornons-nous là un ra-pide examen de

>ee qui .a été fait en lfnnce - la se des ik:lées !dans le monde - ; en triche, où l'organisation atteint un haut degré de pertectiiOII·l• - au:x :EtatsJUnis, dont les ~u~:mnn• d'éducation déconcertent par leur na.Jité. A. En France l.L' effort officiel: Les pouvoirs bli-es ont compris, il y a longtemps, suffisance Ide la première · donnée aux en~ants ldu rpeuple: tant plus que. avant '1882. la tatioo scolaire ne fut !Pas 'Sans JOatflt'.r des multiooles ess:lis rours co.mrolémentaires tentés dès XVlme sièch•. en di'Vers -lieux Pt au«>s. nou~ V<WOO!". 'l e -p.rinrinf' rie ventions de 1~Eta t à ·l'enseig-n nost-siColaire consacré roar la loi 'Œ/67. 'Les années suivantes. un lion de ieune~ auldireurs fréquen tes ·cours d'&dul+Ps. Ce !fut l'apogée ceux-ci. c<~r le déclin dn siècle a u.c;'~'Ï œlui Ide leur vol!ue. 1M::~is. stimulé oar l'initiative PEtat se remit. vers 1900 à t"'""...~.. (1.~ t<wt son oouvoir l'éclosion des v pp. laïou.Ps oost-scolaires. œnvr~ ~;u!hirent l_p ,rontrP-cou:n de Ja pour reprendre, depuis, un sor. Récemment, enfin, ont été votêes lois d'une roortée considérable et ~e peuple espère les plus heureux fets: '1'. la loi du 2 •août 1918 l'enseignement mofessionnel de culture, avec décret d'application iuill.et '1920 rêC!Ilemen~ant 1 . ment a·!l:rkoJe oost-scolairP nnb)J<' 2. la loi Astier, du 25 juillet 1 introduisant, pour les. arts et l'obligation de l'enseiQ'Illement sionne! <Complémentaire. . 3. L'initiative privü: Les

français revendiquent hautement r d'.avok été les pionniers du uvement post-scolaire. Ils rappel110 tent que ·s. Jean-Baptiste de la Salle 11'ganisait en 1709 des ,cours d'adultes et qu'un curé des Vosges, S. Pier'fourier, recommandait en 1640. ~ns ses « Constitutions » un co1JTS les .filles adultes comme une «belcharité». Ils nomment avec fierté une pléiade d'éducateurs oui ont té et développé les œuvres de jeuPrétention .0 amaitement !é!gitim_e. faut en oroire ;M. Léon ·B ourgeois. s'écriait. à ,oro;pos Ides oatron'l ges : « 'En-c.ore une bell<~' institumais il faut ,que nous sovnns molestes : ce n'est nas nous IQ11i . 1'avon" iJventée, ce sont nos adv-e rsaires ; ce eux qui ont .créé ces patronail:s r des établissements que l~E!ll~orote~re, suscite, dévelo!Poe et d~­ ». '·E t nous ne croyons ,p as exageen attribuant la ma(!nifique reintellectuelle et morale de ;mnesse française aux orqan.isaoost-scolai:res. si diverses pa! mod~ d'action. mais toutec. antde la même volonté· reh ire l•âchré+ienne. forte et ch~va leresaue tpeuplle de France.

B. En Autriche 'L'Bat avec les provinces. a la baumain ~ur l'enseignement en général spécialement sur la formation des ouvriers. Notons, cependant. les écoles _privées sont librement · et jouissent de dlro-its égaux à des écoles rpuibli:ques, dès qu'elles les conditions fixées par toi. A1>art 11es écoles professionnelles, développées, il y a des écoies de soit général, soit ue. Les écoles "4Jl dimanche,

dont la fondation remonte à 1575, sont devenues obligatoires en 1805. En 1'864, on y ajouta une troisième heu.r e de coL)[S pal" semaine et on y introduisit l'enseignement du dessin. C es écoles visaient à l·a formation générale et techni·que de la jeunesse entre 14 et 18 ans; pour ce qui est de la formation techni.que, les nombreuses écoles spéciales existantes les ont naturellement supplantées. Néanmoins. dans la plupart des !Provinces, fonctionnent encoce pour la jeunesse ouvrière: des •cours complémentaires de l'êcole .primaire. des -cours d'aporentissa,ge obHgatoires, enfin de nombreux cours soéciaux ·p our les divers métiers. Les bonJ.PversPment-s sociaux oui se sont nroduitp. en Autriche avant, en certaines villes. amené au pouvoir des extrémist·es farourihes. o-bligèrent les catholioues de crJer. à Vienne entre autres. dt>c:. œuvres d~édlfc?tion nostsrol.aire tenant ~-e a ux H:lh)issements o·ffkiPls J:-.ol,chévisants. D~nc:. CPS centre~ d!' lutte ardente. }Pc:. défPnseu,rc:. d~ l'ordre enre!listrent d'heurPUX réc;uJt<~t~. oui nréo<~rent une raoidf résurrrdion n::~tionaJe.

C. Aux Etats-Unis T. P. bud,l!et annuel de J'Instruction nuh!i•que dt>.o::~sse n mill.iards ete franrs sui~sPs. TJ ~xi.ste d'un -Etaf à l'a11tre de ~andes inêgéi·Jités -dans la durée des classes prim.aires et dans l'organisation de l'enseignement oost-sco1aire. 22 'Etats ont imoosP. l'oblig-ation oour les «Continuation S-chools » qui étendent de 14 à 16 ott '18 ans Ie programme a111JP.lifié de l'école primaire. 1Particul.t3,r ité intéressante: l'armée est -considérée ·comme une école nationale; ellie a pour but de faire « d'abor:d de bons citoyens et ensuite de bons soJdats » . ·E[1e donne un enseignement .généval élémentaire et un en-


6 seignement spécialisé technique qui prépare des ouvriers .qualifiés. En 1920, il y avait 2600 classes ouvertes, suivies par .1110,000 militailfes. il..Jn certain nombre d,œuvres ou d'associations organisent des cours paY'ants ou 1gratuits pour les adultes. 'Leur but est d'élever le niveau de la dasse laborieuse, en pré'parant l'ouvrier à ~a fonction de citoyen. dans le cadre social actuel ou de lui donner par !;instruction le pouvoir de s'émanciper. IPlus puissant encore est le mouvement d'extension populaire organisé par les Universités sous forrme de cours, conférences, cercles: en 1920, un ra plJOrt évaluait à 90,000 le nombre des étudi·ants ayant frélquenté ces cou!fs. IJŒ eSt évident rqUe, depUiS la guerre, l'instruction popu~aire s'est répandue: c'était d'ai11eurs nécessaire. pu isaue l'examen auquel ont été soum.is les 11',566,000 !hommes enrô1és pendant la guerre a révélé une situation scolaire œu brinante · 2'5'% de œs hommes 0nt été " inca·pables de lire et comprendr~ un journal. d'écrire une lettre ». Comme quoi l'instruction ne serait pas tou1ours iarcteur essentiel de rapide progrès · et d'intense développement ·économique l D.

Chez nous

;A!pres la magistrale étude qui vient de paraître idans 1'Annuaire de l'l nstructwn publique pour 1923, sur l'édUJCation post-scolaire, il serait ridicule d'exposer id Je b"avail fait ·en Suisse :dans ce domaine. 'L'éminent :Din~c­ teur de l~E•cole Normale de Lausanne donne là-'dessus des .renseignements aussi variés qu'intéressants, auxquels nous renvoyons, nous autorisant cepen:dant du [ait .que lM. 1Savary ne parle pas spécialement c,iu Valais, pour en toucher: deux mots.

Une fonnule banale, qui n'a Plua même le don de chatouiller la suscep. tibilité du Valaisan, rrésume d'ordinaire notre situation en tout et pour «Nous sommes en retard. » On pei1mettra, en l'occurrence, de ne partager entièrement œt avis. Si les IConlditions topog-raphiques ethnogréliphi·ques ont empêché le V de ktévelopper f-enseüme.ment nl"ttmft=-- • autant 'que l'ont fait !d'autres Etats favori1sés, i! n'en est pas moins que. fun des premiu.c; en SuissP. canton réali90.. offir:iellement. l' rmement post-sm/Jaire. Cet ensPill'lle. meP~• .flm.br?sf'.~nt 1.~ form.~tion P'énért

.le Pt tme cerfa inP. form éltion mof,.ssinn. nPllP. aftinl d';rbnlX! sur cette s~r~~n~ ~nh~rp ti'::~·ctivité l':~tte11fioP .fip" mili"ttt intPrP~~Pic:: Pt. com/Tf'P ~ouw•nt .?ifrl,.nrs.

ce f11rPnt lr<- in.dHf'.triels Pt )Pf'. c"mmer. çants .qui lui donnèrent l'im.roulsion. 'En 1852 di8î·à. il existait à !Sion une école du soir ·po1.11r aoprentis-artisans. écoJP créée par !a Société T et. dès 1'8·62. subventionnée o~r Cettf' institution se ldéveloPDél norma. J.em.ent et devint. en 1'898. 110 établis.~~& ment c~ntonéll: T."E,col.e .r,rofessionnellt. A oa·r tir de .cette énoa1•e l·es <COU1'5 nro. fP.Ssionnt'l~ se :m.ul.fipli~>nt Pt 1" n de leur~ élf>ves s'acorott rég-u nour :1tteindre. en 19?.?-23. lp de 2'1 o •garçons Pt 127 fiJl.es. comoter les 508 élèv"'s des écoles nagères. ·Depuis )a mise en .vigueur la 'loi sur les aoor.f'ntissa1ges ('1 178'2 a10pr-entis ont. obtenu leur me et, en 1923. 11RO nouveaux d'aoorentissage ont été conclus. ·chrffres se passent de commentaires prouvent la sollicitude 'dont PEtat toure nos .futurs gens de métiers. Non m_oins attaché aux ~u sol. il leur a témoigné son ment de maintes façons. mais ment par la création des .Ecoles 1

griculture, ces admirables <:entres de tormation de 1~élite rurale. Par contre, il est regrettable de constater que ni rl'école primaire, ni tes œuvres auxiliaires ou •COffiiPlémentaires n'ont paru s'intér-esser jusqu'ici d'une façon pratique et suivie à la préparation, même lointaine, de l'agriculteur, profession de la grande majorité des Valaisans. Ce n'est qu'en 1919 que ta toi sur l'enseignement agricole est ve0ue combler cette lacune; et encore, !l'OP des dispositions .concernant I'écok primaire et les cours comp1émentaires n'ont-elles pas encore pu être appliquées. La formation générale post-scolaire attira de bonne heure l'attention de aos autorités, puisque, un des premiers, avant même l'introduction des examens des recrues ('187'5 ), notr·e canton créa, par la loi du 4 juin 1873, les cours de repétition, onganisés définitivement par arrêté du 23 üctobre l.S76, complétés 3 ans plus tard par J.es cours préparatoires ·pour les recrues et transforliés, pa[' b loi actuelle (1er juin 1907), Ill cours complémentaires. Soulignons la disposition légale prévoyant l'01bligation de fréquenter ces cours dès la sortie de l'école primaire, à la fin Ide la 19me année. Le Valais est un des rares cantons poussant si avant dans la vie les limites de la scolarité, même complémentaire. Or, l'érole d'adultes n'est-elle pas considérée, dans la plupart des pays - en f['ance surtout, - comme la fornne la plus keureuse de l'enseignement post-sco~ire ().iificiel? 'Le seul fait d'avoir pu introduire dans nos mœurs l'obligation de ·fréquenter les 'cours de perfectionDerpent nous semble une preuve évidente de leur utilité. A condition, tou~ois, 'que leur .programme, mieux Dnenté vers les •questions pratiques, ne perde pas de vue le but rà atteindre :

préparer à la vie et

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à un examen.

Pour l'avenir, sous l'égide de l'Etat Etablissons le bilan ·de nos institutions post-scolaires, tout en signalant les modifications que nous serions heureux d'y voir apporter. !Nous suivons en cela l'ordre établi !dans l'aperçu histori.que : il résulte de la chronologie; la lognque demanderait ,plutôt que l'on étudiât en premier lieu la formation générale, pour passer ensuite à l'enseignement utilitaire.

..t. L'enseignement

professionnel 1. Arts et métiers. - 011ganisé de très bonne heure en Valais, l'enseignement !Pro-fessionnel a déjà produit ses f~uits en matière d'apprentissa1 ge. AusSI, en attendant la période d'adaptation •qu'inaugurera la loi fédérale sur les arts et métiers, dont le projet est à l'étude, il nous paraîtrait téméraire d'innover de ce côté-là. Cependant, au risque de nous faire tancer aussi vertement •que le cordonnier d'Appelle, nous voudrions formuler le vœlJ_qu~il soit attribué plus d'importance 1à l'orientation professionnelle. Il ne serait .peut-êlire pas exagéré de lui consacrer un .Service StPécial, qui éviterait à bien des jeunes gens les déboires d'un métier pour lequel ils n'étaient pas faits. La plupart des cantons suisses en bénéficient sous une <forme oDficielle ou privée, et le Valais se doit de perfectionner œ service, auquel les autorités ont déjà voué une certaine attentiün, depuis le cours d'orientation professionnelle de Genève, en 1920. Nous avons l'intime convicti~n que l~Etat trouverait, pour l'étab~Issement des « diagnostics » pro·fesswnnels, une aide précieuse dans la


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collaboration du personnel enseignant. Celui-.ci serait tout heureux de contribuer ainsi à réduire le nombre des sans-métier et des sans-travail; le nom· bre de ·ceux ,qui, l'école primaire achevée, flairent le vent pendant quelques années, continuant par de vagues ~tu­ des leur préparation à tout et à rien, et finissent par déserter les champs ou l'atelier, pour devenir ·d'amorphes employés de bureau ou de pei!pétuels « brûleur·s de dur». 2. Agricalture. - Si nous proposons comme moyen post-scolaire de direction et de penfectionnement la création d'un ·Service d'orientation professionnelle, ·c'est que - faut-il le dire? - nous ne pensons pas que l'école publique doive, ni surt,out qu'el1e puisse préparer immédiatement à la profession. 'La tâche de I'é(ole est de faire des hommes; à l'égard de la profession on peut actuellement lui demander 'une seule -chose: ne pas désatfec· tionner des métiers nécessaires à ta vie nationale, notamment de l'agriculture. C'est ·peu! trouvera-t-on . . . Et pourtant, nous croyons qu'il y a un sérieux effort à faire pour obtenir ce résultat, car notre enseignement primaire, par ses programmes et ses mévhodes, incons-ciemment, mais sûrement, prépare de longue main }.e divorce de l'homme et de la terre. Jusqu'ici, rien n'est venu corriger ce fâcheux état de .choses, si ce n'est - avouons-le - la duréê des vacances, dont le plus heureux ef.fet est de retremper l'erufant dans son milieu ancestral et naturel: 'la -campagne.

Aussi, avons-nous appris avec une véritable satisfaction que l'Etat allait réagir, bien décidé à faire à l'enseignement ag.ricole aux cours complémentaires la place qu'il 'devrait av<>ir dans toute école rpopulaire rura·le. Leur programme, mis à l'essai en 1922-23, est

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paraît-il, définitivement ado.pté, avec adjonction de 30 heures consacrées aux branches agricoles. Très pwchainement, les élèves de l'Ecole normale recevront, à Château. neuf, la formation spéciale requise et des cours de vacances permettront à leurs aînés de se hasarder moins timidement à donner des leçons d'agriculture. II y a donc espoir .que la génération montante s'enracine .plus profond dans la bonne terre valaisanne pour y !puiser, avec la vigueur physique et la san. té morale, caradéristiques .de la race, la sèv·e forte des vertus nationales. B. La

formation générale

Deux tendances se dessinent actuellement en iSuisse, au sujet de l'enseignement post-scolaire: les cantons citadins comme Genève et Bâle, l'ont confiné exclusivement dans la formation profes~ ionnelle; les autres cherchent à concilier l'instruction générale avec la culture pratique. Pour le Valais, nous estimons que c'est la ttndance de juste-milieu qui doit ltrt choisie; c~est-à-dire .que tout en orientant davantage l'instruction post-scolaire vers la pratique, il ne faut pas donner le coup de barre trop fort et délaisser totalement ce qui, jusqu'ici, constituait à lui seul le programme. Non, t'œuvre de l'école primaire. avant tout élémentaire et générale. doit :être p~ràchevée et non tronquée. Préparer l'adolescent à Ja v.ie, •Ce. n'est pas en .faire un homme-oufll, mats un lwmme utile. Et l'ihomme, selon la pa· role de l'Evangile, ne vit .pas seulement de pain. Son intelligence, altérée d'idéal, n'allons :pas, sous prétexte de spécialisation, l'emmurer dans l'étroitesse d'un métier. Or, pour élever l~âme, réchauffer I.e cœur, exciter !'·enthousiasme, faire a1-

~~tf ta patrie, son passé, ses institutions, les beautés de ses paysages, il pe •faut pas borner l'horizon intellectuel de l'élèv·e, dëjà si r:estreint; mais, au contraire, maintenir les droits de ta cultu~e générale. Y a-t-il <d'ailleu'fs antinomie entre elle et la spécialisation? Non: celle-ci est simplement complétée. et non gênée, par celle-l·à.

<:ours -complémentaires élargira de .façon a.pprécia,ble le champ des connaissances praüques et permettra l'appli·cation intégrale du programme à l'essai depuis deux ans, de même que la réalisation d'une œuvre restée à l'état de projet: la conférence. Donnée par un spécialiste, deux ou trois fois pendant l'hiver, dans un but de vulgarisation, eLle familiariserait les élèves de Les Cours complémentaires ces cours avec des questions de droit Une institution, dont nous nous som- rural, d'hy1giène, d'~éliorations foncières, etc. En outre, il est un point de litS plu à saluer l'existence en Valais: k cours complémentaire, est tout indi- ce programme que nous aimerions V(}ir quée .pour donner aux jeunes gens la un peu moins négligé: la culture relibrmati(}n post-sco1aire générale et gieuse et morale. •Pour-quoi ne pas lui pratique. Que !~Etat continue à con- donner au cours complémentaire la sacrer ses soins au perfectionnement place que lui réservent notre code scode ce cours, plurot •que d'épar.piller laire, une ·tradition séculaire et les néfeffod, donc de .J'aflfaiblir, en des in- cessités impérieuses des temps actuels? novations péda~ogiques que l'on pré- Règlements et programmes sont clairs teodrait répondre mieux aux besoins à ce sujet. Se dér<>ber, .quand il s'agit konomiques de telle ou telle région. de leur exécution, est une négligence Vouloir, dans un pays à ressources li- coupable. lEt le jeune lhomme, non sans mitées comme le nôtre, demander que raison, pourrait parfois se demander )IEtat fournisse à .tous les citoyens une si, au tableau des matières enseignées, ammunauté de 'Culture correspondant la religion figure à la place d'honneur, i l'égalité de leurs droits, et œ, pa·r parce que c'est s1mplement une bran· des moyens variés, adaptés aux condi- che ... honoraire! tions locales et sociales, c'est poursuiRedisons-le: intégralement appliwe une chimère et aller au devant de qué, le programme des cours de perl'insuccès. ,fectionnement développera de façon Les cours de perfectionnement sont très harmonieuse les .facultés de nos rne organêsation infiniment précieuse, futurs citoyens, tout en tenant compte œnt on est 1l<>in d'a·voir tiré tout le pro- de la préparation à la vie pratique. fit possible. Dominés •qu'ils furent par •Mais n'-oublions pas que ta valeur d'un la hantise des ·examens de recrues, programme est faite surtout de J'inter. prétation qui lui est donnée, de son ~r activité se dépensa en préparation directe là ces épreuves plutôt qu'à la mode de 'développement, de la méthode formation du jeune lhomme pour la fa- appliquée. lEt c'est ici que se révèlent llille et la patrie. ·Rétablis sous une · les qualités spéciales de l'éducateur, forme différente, mais qui ne nous pa- dont l'enseignement sera vivant, expérait .guère plus heureuse, ces examens rimental, émailli de faits, constamle sauraient assujettir ençore les cours ment f(Uidé par .la volonté de provod'adultes au schéma pédagogique fé- quer l'initiative individuelle et collecdéral. tive. Qu'il fasse, lui, ce •que 1'1Etat ne l'augmentation de la durée des peut réaliser dans un rayon tr-op vas-


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te: adapter l~instmction aux ·besoins locaux et prafessionnels. Faire aimer en les fa1sani connaître: le coin de pays où l'on vit, la profession où ·l'on débute, n'est-ce pas une des -formes les plus sages de !'-éducation nationale? Elle a vivement préoccupé bien des milieux, cette éducation nationale. Elle a même failli nous gratifier de tout un appareil scolaire fédéral, sorte de distributeur automatique d'un patriotisme passe.:partout qu'il s'agissait de répandre à profusion. Certes, nos cités ont lieu de s'émouvoir de la vague internationaliste qui les menace. Quant à nous, continuons à lui barrer l'ac-cès de nos vallées en inspirant à la jeunesse des cours complémentaires le respect des lois divines et humaines, le culte des saines traditions et l' attachement au {opin de terre: ce sera le moyen le plus sûr de faire fructifier l'enseignement dvi-que.

Pour l'avenir par l'initiative privée 1. Le champ d'action •En étudiant le côté éducatif de l'enseignement post-scolaire, il n'est pas facile de se dëfendre de l'impression que cet enseignement, malgré toute la sollkitude dont lHEta t l'entoure; parfois même, à .cause tde œtte tutelle, restera longtemps encore insuffisamment outillé pour tremper la volonté du jeune homme, former son ~œur et diriger son intelligen-ce vers le bien. On s'en est rendu compte un peu partout; mais là principalement oit, par système, on a privé l'école et ses annexes de toute influence religieuse. .Puis l'école - soit primaire, soit complémentair·e -, par sa discipline et son dogmatisme est un peu, quoi qu'on fasse, le sanctuaire de la passivité. tEt le tempérament bouillant du

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jeune homme, son esprit qui fuse en saillies et rêphques, ne s'y trouvent pas toujours à l'aise. Il voudrait donner bre cours à son besoin d'interr d'obj-ection, de repartir, d'·essayer propres ailes. Pourtant, il se compte de l'insutfisance de ses sottrces; un appui, un .guide lui plus ·que jamais indispensable. Le maître ·qui a ouvert son intelli>gence deviendrait ,fadlement œ .Mentor, mais il est si distant, inaccessible, presque dans cet isolement prototcolaire où s~ cantonne «l'autorité»! Or, « l'ensei. [{nement, c'est une amitié». Qu'il ab. d1que donc un peu de cette autorité pour devenir sitJJ4llement son cot.laborateur, son ami, son camarade· et en toute confiance, le jeune homme' ouvrj. ra, avec son intelligence, son cœur et son âme à l'influence féconde d'un éducateur -éclairé et dévoué. Influence pénétrante, douce et puissante, comme celle du père dans la famille; d'ail· leurs, la société, qui l'appelle et l'alti· re, est bien une famille élargie, dont il cherohe !a ressemblance, les traits communs av:ec la première . .. Cet ascendant et cett-e action, nous le répétons, ne peuvent s'exercer à J'é. cole primaire, ni même au cours d'a· duites, du moins dans leur forme présente. Pance que norre tâche of,ficielle est achevée, qu'un examen a couron· né l'œuvre scolair-e, livrerons-nous l'a· dolescent au hasard des contingences. le verrons-nous s'engouffrer dans le tounbillon •de la vie sans nous soucitr de ce qu'il en adviendra? A moins de n'être que mercenaires, nous ne saurions concevoir ainsi notre rôle. L'éducateur est marqué d'un signe quasi-sacerdotal qui fait de Jul an chercheur d'âmes, et toudours et par· tout. ~Mais où ce -caradère s'affirme et s'avive, où il revêt toute la beauté d'un apostolat, c'est à poursuivre sur Jts

chemins de la jeunesse l'âme d'un an·en élève.. Q~ell: joie pour le maître ~rsqu'il re_usslt a l'arracher aux multiples emJbuches tendues sur la_ route ar des chasseurs d'âmes thabtles et pedoutables! Que d'amertume, :par C?n· ~e: .quand il apprend qu'un ,~ncten tourne mal! Heureux encor~, s _11 ose, sans hésiter, se rendre le tem01gnage u'il a fait son possi~le pour Je rete~ir dans la bonn:e vote! 2. Les obstacles Nous prévoyons une pluie d'obj.ections. Une première: Notre situatwn 11atérielle n'est pas a~se! indépendan. te pour que nous pu1sswns consacre: du temps à des « œuvres » post-scolaL-

rts.

Raison de plus de le !faire. Et pour plusieurs motifs, dont le premier e:t égoïste, mais probant: L~ pe~ple, ma~­ tre souverain de cette sltuatwn mate1ielle, s'y intéressera dans. la _me~u:e où nous nous intéresserons a lu1. D atlJeurs, il y a moyen, nous le verrons, de faire que1que chose avec peu de temps, un ·bri!l d'initiative, mais ·bï>aucoup de cœur. Et cette autre: Les œuvres post-scolaires, ce n'est pas notre domaine, mais bien celui du clergé. En effet, 1~5glise, dont la divine miss:on est d'ensei1gner, s'est, la toute pr~­ mière, oocupée des œuvres post-scolatres. Ses adversaires eux-mêmes avouent qu'elle s'y entend. Ecoutez 'M~ F. Buisson dans le .: Manuel général de tlnstruction primaire »: On peut dire , en toute vérité qu'il n'y a plus une •seule forme de l'activité sociale où 'l'Eglise ne che11Ç)he à intervenir, à »exercer son influence et à répandre 'ses services . . . Les questions de •dogme n'émeuv-ent plus les masses, »mais -ces innombrables institutions 'scolaires ,extra-scolaires et post-seo-

,, lair~s. avec leurs ·fonmes indéfi!liment » flex1bles, avec leurs nouveautes heu" reuses ou risquées, aiVec leur -carac" tère jeune, libre, original, parfois gé" néreux jusqu'à l'imprudence, c'est » tout -oela qui tente, attire, passion>> ne . .. » 'Mais !~Eg-lise n'a jamais prétendu au monopole, an contraire: elle s'est grandement !'éjouie de la -collaboration laï.que, parfois plus apte à att-eindre certains milieux et préparant le terrain à l'action de l'Eglise par des moyei!S d'ordre économvque ou intellectuel. Or ce n'est que dans œt esprit et en -collaboration étroite avec ·MIM. les Ecdésiastirques que nous comprenons un mouvement post-scolaire en Valais. tEt cette objection, non moins spécieuse: Dans un pays où toutes les institutions, l'.écdle en particulier, sont imprégnées de religion, à quoi bon créer de nouveaux foyers de vie morale? Nous -laisserons à un Pape le soin d~ la réfuter. Les écoles reongréganistes ne doivent, certes, pas têtre dépourvues d'esprit religieux et pourtant, voici ce que Léon Xrii, recevant un Supérieur des Frères des écoles chrétiennes, lui déclarait au sujet des patr-onages pos t-scolaires: « L'œuvre -des patronages est capi» tale; en instruisant les enfants dans » leurs é-coles, les 'frères n'ont fait que ,, la première partie de leur besogne; » la seconde est aussi importante, plus » importante encore, s'il est possible. >>Car sans l~s œuv-res de persévéran» ce, le long et pénible travail de l'é" cole serait presque toujours compro" mis, parfois anéanti . . . Il faut, à » moins d'impossibilité absolue, que, » dans toute maison d'école existe, » comme corollaire indispensable, un » patronage de jeunes gens "·


10 Le conseil, si formel, équivaut à un ordre. On peut opposer à ce mouvement post-scolaire libre des raisons de tout or:dre, mais •de faible valeur. Une seule nous paraît mériter d'être retenue et combattue: l'inertie. Non pas chez la jeunesse, vibrante d'ardeur et de généreux enthousiasme; mais inertie plutôt ohez quelques-uns de ceux qui devraient, nous semble-t-il, l'éclairer et l'entraîner. :Et pourtant, l'heure presse. On a eu beau imiter le geste de l'autruche pour ne le point sentir, un vent nouveau a soufflé sur le «Vieux Pays ». Les nécessités, parfois cruelles, de la vie moderne mettent nos jeunes :g ens en contact avec des idées qui bouleversent leurs conceptions naïves d traditionnelles. Les laisserons-nous, par manque de fot1rnation, aller se perdre, désemparés, dans la temp,ête? Ou bien, mettant en commun nos convictions, notre petit savoir, nos espoirs surtout, n'irons-nous pas à eux pour tâcher d'adapter l'Avenir à ce qui Teste, immuable, du !Passé?

3. Le rôle à remplir Oui, nous croyons bien ne pas sortir de notre rôle :d'éducateurs en promouvant, jusque Cians les derniers villages, des œuvres post-scolaires basées sur la moral·e chrétienne et .g roupant les Jeunes pour les rendre plùs forts, plus instruits, plus attaahés .au coin de terre, à l'atelier et aux 'kaditions de labeur et de y,ertu que ceux-ci perpétuent. .; Nous le savons, pour beaucoup de nos ·collègues, chez les cadets surtout, c'est enfoncer une porte ouverte que de parler ainsi. Il nous semble les voir sourire, ·disant: « Il y a longtemps que ·C'est fait! » 'Eux sont dans la mêlée. Us s'y sont jetés au sortir de l'école nolilllale, en retrouvant leurs anciens camarades des classes primaires. · Et

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to~~ de suite, ils ont, chacun dans son mtheu, sous une forme ou l'autre «noyauté» ou .relancé un groupement de .cuJt_ure physi•que, _intellectueHe ou pro'fesswnnelle. Qu'tls continuentr Ceux-là font de la bonne besogne. · ;Mais le grand nombre parmi nous pour _des moti~fs. divers _dont il serait œ~tamement lllJUSte de leur faire un gnef, se sont tenus à l'écart de ce mou. vement, _le suivant de loin, d'un œil symp~th1que. A ceux-ci, quel que soit leur age, nous adressons un chaleu. re~x appel. Vite au travail! Malgré le po1ds du .harnais et les désenchante. ments d~ .l_a ·car·ri~r;, la jo_urnée n'~t pas !,ermm~e: les eleves qm, pour la dermere fo1s ont reçu nos leçons, nous aft.endent devant la porte de l'école

Sortons nous mêler à eux, en amis, non plus en maîtres!

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4. Au travail Le principe de la concentration de l'effort, .admis p()ur les moyens de formation post-scolaire officiels, nous paraft ·d evoir êb"e maintenu pour ceux que fait surgir l'initiatirve privée. A condition toutdois ·que 1e cadre de l'or. ganisation adoptée ne soit pas trop rigide ·et laisse à cftfique 1g.roupement une large autonomie. Car c'est ·bien de groupement ·q u'il s'agit. 'Entre toutes les formes d'enseignement post-scolai· re qu'il nous a été donné de voir fonctionner, l'une a plus spécialement atti· xé notre attention; et, l'expérience ai· dant, nous croyons pouvoir conseilter comme type de l'œuvre à propager:

Le Cercle d'Etudes A. But et fonctionnement La dénomination de Cercle d'Etudes éveille peutJêtre trop généralement l'i· dée d'une .petite chapelle réservée à une .élite, à ceux dont la formation per·

et d'affronter les ardus problèmes de la philos()phie et de la sociologie. Tel rut d'ailleurs le C. E. à ses débuts; tel il est encore dans les centres. Mais cheZ nous, à la plain.e comme à la 1110ntagne, il doit se dépouiller de ses airs académiques pour revêtir une for111e populaire, devenir une institution accessible à tous les jeunes gen_â de bonne V()lonté, si rudimentaire que soit leur culture intellectuelle. 6n connaît la classique définition du c. E. : un groupement de jeunes ·gens qui, avec la collaboration d'une ou plusieurs personnes qualifiées, se réunistnt pour étudier et discuter des quesnons religieuses, intellectuelles, sociales ou pmfessionnelles. Son or.g anisation, sa sphère d'activité varie11_t avec les -circonstances de lieu 'et de milieu. Œuvre infiniment souple, il adapte son programme et ses méthodes aux éléments qu'il groupe. Religieux, sans être une confrérie, il se soumet, en matière de foi et de morale, aux directions des él,u.torités ecclésiastï.ques. Dans la règle, p_artout où la chose est possi:ble, un prêtre, d'ordinaire desservant de la paroisse, lait de droit partie du Comité, en qualité de Directeur spirituel. C'est dire que nous concevons cet organisme comme résultant d'une enllnle entre le clergé et l'élément laïque, même si ce dernier prenait l'initiative de sa .création. Qu'il nous soit d'aillturs permis de souhaiter voir se développer re mouvement sous ta houlette éQiscopale et gnâce aux efforts conjugués du clergé d des laïques. Le C. E. aura, outre sa base religieuse. un caradèr·e nettement populaire. Eviter surtout J~écueil déjà signalé : la mutation en un cénacle réservé aW~x Béments dits «de choix ». 'L'élite, nécessaire du Teste, se .forme automatiquement dans le sein du Ç. E. sans qu' 111

il y ait lieu d'établir une démarcation. !Puis, il est bon de ne pas perdre de vue .que l'intér,êt s'amorce et s'accroît par l'étude de suj-ets pratiques, tirés de la vte ordinaire, ag:ricole en particulier, à l'éla1boration et à la discussion desquels peuvent prendre ·part av·e-c fruit ceux-mêmes .qui auront re·çu le minimum de culture int,ellectuelle. · lUne fois ·que la vitalité du C. E. le permet, il élargit son programme, crée des sous-sections s'occupant, en dehors des réunions .générales. de sport moyen d'action qu'il faut se garder de négliger, de peur que d'autres n'en abusent -, de musique, de chant, de théâtre, etc. Lui-même, collectivement, ou de ses membres, isolément, prendront l'initiative des réalisations locales: Caisse-maladie, crédit mutuel, société d'agriculture, groupements de métiers, etc. B. Conditions du succès Etendue ou restreinte, suivant les circonstances, l'adivité du C. E. doit toujours demeur·er imprégnée de sens chrétien: il n'est ·question, si neutre paraisse-t-elle, dont on ne puisse tirer tm profit moral. Il suffit que les dirigeants, J.es tout premiers, soient animés de cet esprit et de l'ardent désir de le propag·er. Surtout, une perpétuelle bonne humeur, de la gaieté, de l'entrain et une laroge compréhension des Jeunes. 1Pas de jean-qui-pleurent sur les âges révolus! Pour agir effi.cacement sur ·son temps, il faut .commencer par l'aimer, et pour cela le connaître. Or, quand on voit la réserve d'idéal et de dévouement .qui gît en la jeun~sse d'aujourd'hui, on ne peut s'emp1êcher de s'attacher à ·elle et de trouver moins pervertis les temps où nous sommes. Mais il en est de ces dispositions 1


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12 comme du meilleur outil que la rouille ronge <dans l'inaction : inemployées, elles s'ané'mient, dépérissent et disparaissent. Ou, .qui pis est, .ce besoin d'agir, de se dépenser, se matérialise; de moral, il devient musculaire et engendre f abus des exercices violents. C. L'union fait la force On a compris, non seulement en pays allemand.~._ où la manie de se grouper - peut-être souhaitable - sévit à l'état endémique, mais encore en terre latine, qu'ii fallait à tout prix pousser à J'éducation de ·la jeunesse, après et en dehors de l'école, par l'association. 1En !Suisse romande et au Tessm, sans parler des Unions chrétiennes, vaste mouvement protestant dont les divers rouages révèlent une intelligente adaptation aux besoins actuels, nous constatons chez nos coreligionnaires un regain d'activité pour la jeunesse. Fribourg, sous œ rapport encore, m~ rite une mention spéciale: sa Fédération des œuvres, modèle du genre, ifait aux sociétés de jeunes gens une 1at'lge place. Les premi·ers numéros du « Trait d'Union», ·organe mensuel de l'Association catholique de la Jeunesse 'frilbourgeoise, témoignent à la fois du zèt.e éclairé de la Direction et du bel élan .qu'elle a su donner à la formation post-g.colaire d'une Jeunesse où prédomine l'élément rural. Souhaitons de voir au plus tôt notre Valais romand suivre le mouvement et travailler avec plus d'ensemble et de méthode à préparer l'avenir de sa jeunesse par la création de Cercles d' Etudes ou d'œuvres similaires, et celle d'une Fédération qui coordonnerait les efforts dispersés, encouragerait par la presse, par J.es assemblée~ générales, les bonnes volontés qui attendent un signal .. :

D.

Les leçons de l'expérience

iDe la théorie à la pratique, il y a dira-t-on, la distance de la coupe au~ l~res. En effet, échafauder sur le pa. pter est plus vite fait .que réaliser. Ce. pendan~ les rares ex:p_ ériences ·tentée! chez nous démontrent si clairement la poss~bilité de réussir, que nier ou dou. ter paraîtraient une manière trop fa. cile de masquer l'apathie. II y a 118 ans, dans une de nos co111• munes de montagne aux villages dis. sémin~s. se groupaient, deux ou trois foi~ par mois, quelques jeunes gens so':ls la direction du viéaire de la pa. ro1sse - âme !d'apôtre servie par un tempérament alident et énergique - . Dans un local de fortune, des bancs d'école, des chaises, et sur une table branlante, quel,ques revues d'avantgarde, dont l'une, sous la symbolique couverture où , 'S. françois au labour" traçait le ,Sillon", claironnait en notes vibrantes des idées au ,cha.rme subtil. Là se passaient, dans une atmos. :phère de fr,anche camaraderie des soirées trop court~s ·Où s'entremêlaient lectures commentées, travaux personnels, discussions courtoises, mais très animées. On jetait le bon grain . .. 'Et la moi·sson ne devait point décevoir les espoirs du semeur! Les années ont passé; à peine ralenti pendant la guerre, le développement du C. 'E. s'est poursuivi et à l'lheure actuelle, fort de 80 m-embres actifs il offre le réconfortant spectacle d'Ùne œuvre d'éducation populaire mise au p~i!l_t, adaptée à son milieu, foyer d'a· m1tle, de labeur et d'idéal chrétien. ID'autres_C. ·E .. existent déjà ·en Va· lais, animés du même esprit, connaissant aussi, après les tâtonnements du début, les douces satisfactions du suc· cès.

E. L'essai à tenter C'est donc dans la pleine confiance que ce succès récompensera leurs efforts .que nous osons recommander à 00; chers <:ollègues, aux jeunes surtout, de faire un essai. Vous serez peu nombreux, au début, dans un C. E.: c'est une condition de réussite. Vous aurez des séances monotones, peu fréquentées, 'des discussions qui ne s'allument pas. des tempéraments troo fa cilement infhtm.mables, des démissions, des rebuffades, des ·critiques injustes. des mécomptes 'dP divers gF>nres : c'est jpbérent à fout début; pas de dPcouragement: vous tiendrez bon! D'·autres avant vous ont connu tout cela: ils n'ont oas l})ronché sou~ l'averse, mais souri. t~11u et. réussi. lAvant 'd'a,gir, mû'rissez votre plan ; assurez-vous ·l a collaboration d'un or.Ptre et, si possible, celle de représentants de .Carrières li'bPrales : ou p1ut0t vous leur sul!P.'érez :d'êtr{" J.eurs collahorateurs: veillez surtout ce que. enIre collègues ete !'·enseignement aopeltls à travailler pour une m!ême œuvn locale, rèQ'ne une oarfaite rotent.. ~ur 1:~ marche A suivre. Puis. sans bruit,

a

modestement, ·commencez"! En terminant, nou~ form1TJon~ le vœu que l'essai soit tenté d'abord à l'E-cole nor:m•ale, par la création, au stin de ses élèves, tf un Cercle tf Etudes. \Modèle de groupement, il formerait directement le personnel enseignant à l'action post-scolaire, sans compter nheureuse influence morale qu'il exercerait sur ses membres ; car, <tu'on Ie veuille ou non, le Cercle d,EIudes insuffle un ·esprit de foi et de dévouement, crée une amlbiance de courage chrétien qu'il faut espérer voir se répandre dans toute notre jeunesse valaisanne.

Conclusions Ay.ant, dès le début, limité à certains aspects du problème post-scolaire t•objet de notre rapport, nous en r€sumons pa_r quelques conclusions les points essentiels: '1. L'enseignement post-scolaire est reconnu dans tous les pays comme indispensa'ble pour compléter la formation in'dividuelle populaire et rétablir l'éouilibre social. 2. II ati:eint ce ·double but: a) par t'éducation ·P.:Pnér!'!le dP. l'!'ldolescPnt; b) Oélr sa forrn ;:~ti on oroff's~iotmelle. 3. L'orP"anisation ;:}M11ello nrén:1rP hi.on à 1.;:} orofrssion. si ellf" Pc:.t comnlétéP. n!'l r l'orirnt::,tion nrof~'ssi<mn{'lte et l'ensei<2"0ement aQ'ricole .généralisé. 4. L"Etat et l'initiative privée doivent concourir à l'éducation générale post-scolaire. 5. 'PEtat remplit son rôle oar le moven du Cours ·complémentaire. où le prol!famme à l'essai sera intégralement appliqué. notamment Pn ce qui concerne l'ensei,gnernent religieux. et où. de feJT1.ns il autre. des spécialistes seront appelés à donner des conférences. l 6. Le maître rendra ce Cours vivant et pratique, sans né,gliger la culture généra'le. 7. L'éducation post-scolaire sera parachevée par des œuvres libres. à la création et au développement desquelles l'instituteur vouera un zèle éclairé. s·. Cette action ser.a soumise, au point de vue moral et religieux. aux directions de l'autorité ecclésiastique, et s'exercera en étroite collaboration avec le clergé. 9. L'effort éducatif se concentrera sur une œuvre adaptée aux aspirations et aux nécessités actuelles; tel, le Cercle d?IEtudes, au ca:ractère reHgieux, populaire et pratique, dont il pourrait


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être étalbft un .prototype à l~E(:o]e Normale. 1 O. 'Le personnel enseignant s'emploiera d'abord à •créer des groupements isolés et s'dforœra ensuite de su·sciter un mouvement post-scolaire d'ensemble, méthodi quement or:ganis·é. Les Mlarécottes, avril 1924.

acquises .par ooe bonne co-nscience re. ligi·euse? ... 'Fouvrarge de ·M. l'a.btbé Simon est à 1a po·rtée de tous ·et résume sous 'Uil .pe. tit format tous les préce;ptes de l'édu. cation que nous !Voudrions voir ensei. 21nés aux •jeun<es filles ·et appli'qués Hans toutes· ~es· familles». Maurice Oross. Ce sera une joie ·et un réco•nfort pour la mère /chrét-ienne de recourlï sou'Vent aux conS'eils sages et très pratiques de <<l'Art d'élever les Enfants ». 2. Le second ouvrage, d'une allure plus savan-te, s'adresse aux p:J.reni3 .Pl surtout aux pères .q·ui r.nt 'l'amb!tion de . Un article récent 'de j-ournal nous suivre d·e très près ~·e :ctéveloprpennent de présentait des réflexions fort judicieu- leurs enfants et d~exercer '>ur eux une ses sur l'éducation familiale. Il se ter- influence oro'fo·n de et durahlP. C'est le mina'it par trois conseils prattoues dont lüvre de iM. ~'all)bé Kieffer, directear de rye dernier m'intéresse aujourd'hui: la Villa 1St. Tea1n, frirb ounr: L'Autor;. ILectlN"e dJe livres Slll' l'édU{)ation au té dœn'S ta Faniille et à l'école (édité foyer. . ch·ez G. 'Beauchesne, Pari s). l'auteur 'Au lieu de citer wne lorugue llsk présente son -ouvra'g e en ces termes: d'ouvrag.es .par.mi les,q uels le choix se- « 1En écrivant ce livre, éduc.1teur, j'ai rait dlifficile, je signalerai au lee:teur · pensé tout d'abord! .à ceux qui sont trois titres qui méritent sem, a·btenhon. ;pour ~'enfant les premi.ers ~1 u·cateul'i 1. Voici d'alboidl un petit livre. d·e et .qui. en toute octurrenœ, d01vent col· •111 '1 parg.es, destiné aux mères : L'art laborer aurx personne~ qu'ils s'assl''d'élever les enJtants, notions de Péda- dent dans 1~œuvre de 1'6ducation. Her gogie maternelle 'à ~·'usage des écoles bert Spencer ·exprime son ttonnemeonl de jeun.es 'filles cl des mères de fa_m.il: de ce qu'on n'hésite pas. .'1 faire fa1re 'le, !par l'albibé !Simon ( owvra'g e edlte des études de cGmptabilité au jeune à Nélrlllur, chez :Picard.Salo1!1) . . . homme d'ont on veu•t faire un cormm~r­ 1 La 'Ligue de l'oofu.c ation farrul!ale çant ,alors qu'on se plf.éoccupe s~ pl'u recommande cet ·excellent ouvrage en de faire CO!Illnaître l'art de l'êducation ces termes: à ceux •qui, par la force des choses, se« ISup,posez une jeune fill-e . qu.i conront des éducareur.s. Effediv~ment, naît à la IJ)erfection 1l'ar.t cuhna1re, la quel désarroi pour bien des :oarents, towture, ·etc. ; eUe en saura autant ·qu' iors.que le premier-né fait son ap.pari· une 'bonne servante; su:ppo&z qu'-elle tion .entre ~·e père et la mère! Si ceux· connaisse les .soins ·a donner au· pota- ci n'ont pas conscience des devoirs Qui g-er, là la laiterie, aux jeunes animaux; s'imposent à eux, l'éducation sera im· ëlle sera une bonne fermière. Mai~. se· J)rovisée >>, c'est-à-dire en partie ratée. ra-t-elle urne mère de famille accom- .. . « Je voudrais, dans œt ouvra~ plie, si el'Ie n'a rien a!"pris de ce q,u'il Ieur offrir' quèJ,ques règles de J'art d'êfaut savoir pour former le ..::aractere, tre père.» le sens moral l'es!J)rit pratiq-ue de ses 'Le livre de l'a'bbé Kieffer est un véen~ants et po~r fortifier leurs ·qualités ritalf>ll.e 'traité, une source abGndante de 1

Trois livres

d'rection éduca.tiV>e et demande une lee1re patiente. Ceux .qui n'ont pas le 111 oût ou le loisir d'une lecture quelque ~u astrei~ln,anre n'•o nt p.as à renonlà une étude si nécessairf'. ~. L'Art de l"Educa.tion peut aussi s'appr•endre très utilement dans le 'li\11'~ de .Pernand Nicolay : Les Enia!lts maJ élevés; étudie 1psycholo•gique, a.n~c: dotique •et pratique (ouvra~e edtte chez Perritn et ~ie, Paris)._ L'au}e~r a voulu faire .garremen.t un lwre seneux» ~ il y a Téuss~ tà merveH.k Vmci un extrait instrUidtf d:e la p~eface: . «Ge sont des portratts « vecus», comme di,sent I~ artistes. que nous aVOI[lS essaiYé de peindœ, en nous rronfral[l·t soucieux de rendre la ressemblance, av·ec une ftdélité scrupuleust et une en·tière indépendance .... » C'est sous l'influence elu regard si pur des enfants qui nous entourent, et la ,pensée :ple1ne de respect pour cette sainte ch·ose .qui s'a,pp-e'lle leur candeur, que nous écri'Vons œs pages, sévères parfois. Nous 1souhaitons cep•èndant prouver au ~edeur qu•e l'on peut être sérieux sans 'être morose ... ID'ameurs comment ne pas sourire m parlant de !~Enfance! Notre tr.avail n'est rpoini une ~eçon mper;tinente, mais Uiil'e s'.lrte d'examen de conscience». Prenez et lisez l'un de ces ·trois livres. A votre pro:pre ex:péri·ence toujours incom.plère et souvent co!lrte, a· joutez 1es conseils sa·g es et mure~ent réflochis d'éducateurs par vocahon, par amou:r et par compéte~ce. O.

Loué soit .lésus·Chrlst 1 «Loué sotit Jésus-Chri-st. Ainsi soit-

il • - tel est le salut ·que les fidèles adressent généralement au prêtre et échangent assez soUIVmlt entr'eux. Ce

souhait a été enrichi par les ISOUveratns ponti~es 'S~xte V, Clément XV et Benoft XIH d'une indulgence de 50 jours. 'Le ·Pape 1Pie X a voulu augmenter ces gmœs s;piritudles en ·concéd.ant une indulg.en~ de 100 jours, appllca~. ble aux défun·ts, à tous les fidèles qut échan:g·ent œtte salutation par le no~ de Jésus. Cette iniduDgenœ est gagnee .cha1oue fois .que dieux personnes s~ saluent, l'urne en disant: «'Loué soit Jésus,.;Christ! » et l'autre ·en répondant: «ID ans tous les siècles»; Ainsi soit-il /Cette pratique donne, de plus, droit à une inldurlgooœ :plénière à l'article de l·a mort PGUr toutes les personnes qui auront ·eu la pieuse habi,tude de se sarluer par le souhait précédent ou d'm1'vroquer le nom die Jésus, et pour tcus les .prédkateu•rs qui exhortent les fid~les à ce pieux usage: - 0-

Cœur d'apôtre C"était en 1917, pendant le Oarême ... J'étais près de monter en ·Chaire dans une cathédirale où je prêchais une retraite, lorsque la domestique du prêtre -chez 1equel je logeais me dit: «Père, une petite dame deman·de à vous pa:rler ... ~ Je Œus un peu embarrassé, à la pensée du sermon GUe je devais .faire .dans quelques minutes, mais, voyant une per.sonne âgée, je ne voulais rpa,s la renvoyer. · · !La dame éfuni entrée, je Ja priai de s'asseoir. - •Bo11r11e dame, lui dis-je, en quoi puisje !VOUS •seiVir? - Mon .P ère, je viens vous demander un conseil. Pensant qu'elie vou:lait une aumône, je répondiS>: - Bien volontiers, si je Je puis. - Voici, mon •P ère .. . Depuis mon enfance j'ai ~té en service et toujours j'ai pen-


16 sé mettre quelque chose de côté. !Mainte· nant que je .s u:s viei'ile, je vous prie de me dire <juelle bonne œuvre je pourrais faire avec mes épu1gnes ... - Ma bonne dame, rujoutai-je, il n·y a pas â hésiter. Il faut mettre votre petit avoir en caisse d'épargne, il vous assurera une vieillesse tranquille. - Non, non, mon Père . .. Je continuerai à travailler ei •à gagner aussi longtemps que je powrrai.. . Et pui·s, j'irai à l'hôpital .... Je veux faire une bonne œuvre et je suis venue vous demander conseil. . . - Dites-moi, co·mbien avez-vous recueilli en tout? - Je ne sais pas au juste, mon Père, à peu près 8 ~ 10 mille francs, •je crois . . . - Et que pensez-vous en faire? - Je voutkais donner cette sonnne pour les missions, et sur·tout pour les pauwres négrillons, aiin de les racheter ei de les baptiser. fai· tougours pensé à eux el je serais heureuse de les a!der .. . ILes larmes me vinrent aulX yeux . . . Quel cœur d 'apôtre! 40. 50 années de travail et de privations en prévision de l'hôpital, et cela ·pow· sauver les âmes! Oh! .que de personnes, à peu de frais, pourraient contribuer à des œUNres de zèle en se priva·nt de divertissements, de plaisirs frivoles et même coupables. Mais elles n'en sont pas capables.. . Et notre petite vieil!e s'impose une vie en1ière ,de privations poUII' les âmes l rCet exemple m'a été, à moi-même, une grande leçon, qui m'a iait réfléchir et m'a humilié. Ce iour-là, je prê'Chai avec beaucoup plus de ferveur encore que d'ordinaire. Au ciel, nous verrons cette pau!Vre dame, r iche de mêrites, et bien élevée dans le chœur des apôtres de la charité. Stradelli, S. J.

Réd. - Ce joli trait est emprunté au •Négrillon » (!Ma.r·s 1924) publié par la Sodalité de S. Pierre Oaver en faveur des Missions d' Afrique. On peu1 s'y abonner pour

Supplément spécial de ,l' &cole" 19.2-f. 2 (r. suisses en s'adtl'e ssan·t à Fribourg, Zaehringen 96. (01èque postal lia 246. Frï. bourg).

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L'année Sainte

•au second Jubilé, en 1350, sainte Bri. tgitte êtait venue à .p ied ·de la Suèlde = l ia•ve.c odes centaines Ide Suédois. Si l'af;selon 'l'l.lJSatge aidopté pa.r le Siège ' IIluerhce était teUe a1o.rs, an 1pettt ima8pastoHque, ·c'est Je jour de l' A'Sœn- ' lginer ce ·qu'elle .sera en 1925. sion tqu'a ·eu lieu la rpromullgation :de --oLe mercredi 23 avril ,prochain b la bulle 8.1Ilnonçant J'Année Saint.e, ·qui •Sr ci été Valaisanne d'IEducation fieo. sera la 2•1me. Comment porter secours dra son assemblée générale à ' 'L'o:rûgil!le de PArrn'ée Sainle ou Tu- 1 à un noyé gny. Mé remo~t·e au. kmps ·de 'Moïse. L~~ j Le choix de .cette adive cité, dont •luilfs avatent coutume de cé'l~rer 112 , Au motment où l'on commence da saison renom d'hospitalité n'est :plus à iubi.té tous l es 50 ans. 1 des !baignades, i:l elst peut-être utile de dondepuis les f1êtes die chant et de !Après la 'Réidem1ption ce fut Bon i'fa- . 1 ner ·c1ue1ques •conse.ils sur b manière dont qu'eN·e a si magistralement orgua''n"'"isees, 'u.u,. ce ~F!•I ·qui il!ltrdduis1t d_an~ FEglise le : on peut .porter secours à un ihomme qui se e~t le gage certain d'une agréable jour IJuli>lJe ; 1oar une !bul:le d fixa la :pre- noie. H arrive souvent, en ellfet, que les pernee. rnière anonée sa,inte en 1300. ·en exhor- ! sonnes qui .assis.1enf impuissan1es à une noQue tous ceux qui ont à ·cœur l'êdu. bnt Œ•e'S fi·çleles idu moode .entier ~ ;ye- 1 yade, lpe:rtien.t cOIJ1lilètement Ja -tête, et ne sacation pop·ulaire de notre cher canton: bir e.11 IOèl{>rina•ge au tonnbeau ide S. 1 'Ven.t que pousser des cris au Kieu de fail'e magistrats. inspecteurs et commissions !Pierre. ·et neurr a.ccordant e'1 ~c1tancre 1 quel't)ue chose de plus wtille. scolaires, andens collègu-es, veuillent .!~ rêmJi·~si·on de 'la :pein·~ clotte à leu;s !La première chose à laire, c'es.t de gardet· nous témoigner leur bienveillance en ~chés .. · ~e !p~pe étanlit. en ouJre_ que 1 son soang-ttoid et de voir rapidement ce qu' participapt à cette réunion : leur ·pfê. le Jubtle 'lll!lweys~i . s~ r-enouve'Jlo,r:tit j .i l vaut le mieux faire pour aila'er au secours œnce sera pou·r nous un ,p·récieux rf. t~us \les cent an~. Loes 'J)èl·erins afiluè- de celui qu~ se noie. confort. ~mt f1 'Rome. Il Si l'on ne sait pas nager, in utile de se ' Cléme'l.t VIT. cêdlant aux ilnshmes ~anœr à J'eau; on aurait deux aocidents· à 1 Le pro{!ramme est le suivant: vt\nérél:l~s, abrégea le temps fi:x:é 1 doé['Œ OII'er au llieu d 'un; mai·s aancer à celui 9.10 Rassemblement sur la .place de ~.ar ISO'n p~décesseur et fixa .à 50 ans 1 qu i se no:e quel•que dhose ~ quo.i ii IPOUrril. la gare, et départ du cortège l'e?IOf\Ce .emtroe ~es Julbilés. tl prescrivit 1 se raoorodher: u·ne r3Jme, uœ '}>Landhe 0 11 l'ég-lise p·arois:siale; :door. le second :j11JbiŒé 'PO'li'f 1350. conie dont on tiendra l'autre eXtrémité. 9.20Servioe reli·gieux. - Réunion du · ISiife 'W diminua encore le temps une Si .l 'on sart nager, ·se 1jeter à l'eau, ma.is Comité et des !Délégués des Dis- tntŒ"e les Jubflés et le fixa à 25 ans. après avoir enlevé ses dhaussures et retourtricts; nouvrit ce1ui Ide son rèlgne oo 'l•t7'5. né les poches de son pantalon pour êvi~er 9.50 'Séance selon ordre .du jour arrê- ~<~ série 'des J'Uibillés 1s.e /déroula sam qu 'e'Hles ne s'emplissent d'eau. té par !.e Comité le 1-8 mars ~cou. W!terrUJ?tion ju'Siau~à '1750. 'Les viri!''Voici Ue sau!Veteur près de celu~ qui se lê; ~itudes des ldemièlres années du XVHe d~at; comment devra-t-il le sa.ï.si:r pour ne 12.4'5 1Banquet; ~ièclP ·et des 'Pfffill~es 'du XIX me .f'm~ paS eire 'J>ara'tysé par •les efforts que fai t le 16.30 Déparot pour la gare. ~hèrem t 'Pie VI f'li: 'Pie VTT d-e fêter noyé pour s'a:oorocher à lui? Horaire: l'(n,néoe sai,.,_te en 1775 .et ISOO. ·Léw n s'.atp(pl'oohera par derrière et saisira le 'Xli ondt)lrun a ·le 17m~ Julbillé pouif noyé souSt 1es aisselles eru l'éloignant de lui Arriv·ée de ( Sion 9 h. 08 ~&25. pour avoir ses moU/Vements aussi libres <tue {'Monthey 7 h. 28 1 t~AJ11Ilée 'Sailrite a: toujour:s aftiré à ,possible. I•l le IPOuossera devarut llui en na2 Dépa·r t .oour ( Sion 16 h. 2 iRoone u'ne alffl'uenoe énorme ide fid.ègeant avec les jrun1bes. On peu.t auSts.i s 'a,p·( lMonth.ey 16 h. 50 )es a-ccoumnt Ide toute<> ~es p3.r lile<; du :procher du noyé par derrière, passer la P. la Société val. d~Education: mon'de. •AutrefoÎJS, :à cause du manque Le Secrétaire, Le Président, de moyens :de tr.ansporls. des pèlerina- main ga•Uidhe sous son gràs gaudhe, s.aisir 0. Curdy. P. Tho/11S. ~es •entîiets ov•enatent .à 'Rome là .pÏ.fJdi le !Poignet droit awec !La mê.rne maln et ser·

Le Congrès pédagogique

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