revue regards #13 rock

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eg ards R

revue photo à tirage limité

# 13 rock 1


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rock

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SOMMAIRE ø2

Contributeurs

Photographes

dominique sistach

richard bellia

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p 19 olivier wetzel

p 37 kévin pailler

p 51 pierre wetzel

p 61 mehdi benkler

p 77 nico pulcrano

p 87 renaud ruhlmann 3

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Edition


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dominique sistach temps mort

La musique est partout, comme un flux total, et simultanément, elle est absente, comme un but inaccessible. Elle est, à tous les sens du terme, commune : collective, partagée, banale et universelle. Elle est cette fonction de jouissance de tous comme d’un, de se la réserver comme sienne, tel un lien sans racine, une chose sans histoire. Son indétermination est bien le propre du Contemporain. Non de ce temps que nous vivons (le contemporain), mais de cette époque étrange (le Contemporain) qui connaît autant les ruptures avec le passé que l’impossibilité du futur, qui concentre dans l’actualité du présent toutes les possibilités d’un ailleurs sans pour autant entrevoir de nouvelles terres inconnues, qui se fixe obsessionnellement comme tâche de mémoriser tout ceci sans ne jamais atteindre cet inatteignable objectif. Le Contemporain, c’est l’entre-deux pour tout, et l’oubli comme seule révélation, c’est l’inactuel nietzschéen aux mains d’une société à la mémoire saturée. Pour tout cela, le rock est doublement [C]ontemporain : il est de notre temps vécu, dispersé et vaincu ; il est un fragment, une trace, un souvenir, du son autant que des images que nous nous transmettons dans l’angoisse d’en perdre le sens et les formes. Parce que le futur est derrière eux, les rockers étaient, sont, furent des héros dont les hurlements sont devenus les principes premiers du discours. Contemporain est celui qui reçoit en plein visage le faisceau de ténèbres qui provient de son temps. Je suis né avec le rock. Depuis, je n’ai eu de cesse que de courir après lui, jusqu’à l’épuisement. Chaque album en appelant un autre, chaque concert étant le suivant, tout s’effaçant et réapparaissant tout aussi mystérieusement. Le rock fut comme un psychotrope, addictif et destructeur : il était vital, car irréductible. Les images, alors dans un temps hors des flux d’images, figées sur les papiers glacés des magazines, seule source de conservation des mémoires rendues à leur fragilité, donnaient ce potentiel de devenir à des souvenirs brisés. Enfant, tenu en haleine par le son crapoteux d’un appareil en mono, je ne cessais de lire et de relire mes numéros favoris de Best et de Rock’n’Folk, cherchant le mouvement que le son imprimait, mais que la mémoire ne reconnaissait pas. Dans ces photos, ce qui demeurait inchangé, mais différent, n’était pas l’événement, mais ce qu’il y avait de nouveau en lui, le choc qu’il provoquait en arrivant. Paul Simonon n’a pas fracassé sa basse, un soir de 1979, entre ombres et lumières, pour incarner la posture punk ou pour perpétuer la sauvagerie du rock. La photo qui nous reste est l’instant fixe de notre mémoire qui diffuse ce curieux sentiment, celui de la fin d’une époque, de la fin du rock. Le futur fait désormais partie du passé, nous n’avons plus la joie promise des lettrés de connaître le futur dans le présent. Lester Bangs nous avait pourtant prévenus, en cette année 1969, le rock était déjà mort. Il était mort boursouflé de sa suffisance, incapable de dépasser l’état de nécessité des rockers à survivre de leur propre chaos. S’il n’était plus primitif, grossier, destructeur, enragé, élégant et fin comme les fragiles épaules de Johnny Thunder, ridicule, kitch et sensible, s’il n’était pas ce paradoxe permanent, il ne pouvait pas durer. Il ne devait pas durer. Il ne pouvait plus remplacer le chagrin par la furie, la malédiction par les regrets. Il pouvait déjà fuir de toute part, et s’incarner ailleurs, partout, autre part que dans la musique : dans le rythme de la littérature, dans les poses du cinéma, dans l’œil fermé du photographe, partout, mais plus dans la vie des musiciens qui ne le ferait revenir que sous les coups de boutoir de la nostalgie des plus vieux, et par l’impuissance des plus jeunes à aller au-delà de la discographie de leurs parents. Le rock n’était plus cette danse si forte qu’il faudrait toute une civilisation pour l’oublier. 5


Les flots des nouvelles vagues et les ressacs des tournées d’adieu ont facilité mon passage à l’âge adulte. Dans cette société qui se voulait encore moderne, sans pouvoir encore se dire que nous ne l’avions jamais été, les images se fixaient par l’illusion télévisuelle. Bien avant MTV et l’impérium du vidéo-clip, l’émission britannique Top of the pops avait déjà ouvert la porte pour nous faire croire que le rock était encore vivant ; les corps bougeant en couleur. La télévision nous présentait le cadavre punk, les zombies des jeunes modernes, les spectres gothiques de la postmodernité, la bêtise multicolore du disco. La révolution n’avait pas été télévisée, les séismes en microcosmes des avant-gardes adolescentes le seraient. Ian Curtis leva les yeux au ciel, et s’envola, pris dans le focus argentique d’une mémoire déjà saturée de noir et de blanc. Le rock est toujours différé et rendu à son point de départ : à sa marge, à son ruisseau. En devenant une culture intergénérationnelle, le rock est devenu une culture commune : globale et insignifiante, comme toute marchandise qui sert le factice du lien social. Si le titre le plus ravageur sert à vendre de la margarine ou du parfum, qu’est-ce qui nous rappellera le carnage, les épaules qui se serrent, le son qui se densifie, les rythmes qui se fragilisent ? Qu’est-ce qui nous rappellera notre différence ? Qu’est-ce qui nous rappellera notre jeunesse ? Iggy, cet idiot, est hype. Le corps de Mick Jaeger oscille entre l’enfance et la mort. Prince nous fait croire à son immortalité post-pubère. Le reste, la multitude des combattants de l’underground, disparaît à nouveau, sans médium apparent, perdu dans l’univers viral du réseau mondial, dans cet univers en couleur pixélisé d’un son MP3 universalisé. Une nouvelle révolution a bien eu lieu… Nous ne l’avons ni entendue ni vue. Mike Patton hurlera toujours. Le monde change. La musique change. Les drogues changent. Même les hommes et les femmes changent. Dans 1000 ans, il n’y aura ni mec, ni nana. Que des branleurs. La conscience de Renton est la conscience Contemporaine du monde. L’alternative est venue d’une nouvelle genèse, d’une nouvelle alliance, d’un retournement des médiums d’écoute devenus instruments : le hip-hop, la techno, et tous leurs organons ont relancé la bagarre, détruit les rockers, leurs postures, leurs suffisances. Public Enemy a supprimé le heavy metal en samplant la soul américaine. Aphex twin a subsumé Pink Flyod en un breakcore géométrique et noise. Le mix du monde a commencé durant ses années 1990, les MK2© supplantant l’esthétique des Fender©. Il n’en reste pas d’images, il n’en reste que peu de figures. L’underground n’attire qu’à la marge. Qui veut lutter contre l’accumulation du capital devenue image ? L’économie pop a digéré tout çà, en vendant l’horreur du gangsta rap et la sottise de l’eurodance. Désormais, la musique doit disparaître pour revenir dix ou quinze après, comme si nous nous étions faits à cette idée simpliste du monde : nous ne sommes pas prêts. La contraction du temps passe par l’achèvement de l’histoire ; les photos ne fixent plus l’époque. Les rockers ont vieilli. Nous accompagnons nos enfants voir Sonic Youth, en refusant, ici, le cachet rose et pétillant, là, le quart de gramme en parachute, et en insistant sur les oreilles protégées de la petite. On affine notre connaissance du monde. On revient en arrière. On écoute ses standards et on découvre tout ce que l’on n’a pu repérer avant. On n’a plus besoin des photos. On méprise les images. On cherche des nouvelles, on lit des livres. On radote avec des potes. On maudit la terre entière, on se maudit, de ne pas avoir voir vu untel ou untel, hier, il y a six mois, il y a vingt ans. On en veut à tout le monde de ne pas connaître les sœurs Scroggins, de ne pas posséder Psychedelic Jungle ou Head on, de ne pas avoir vu la tournée Master of reality. On n’imagine surtout pas que nos mémoires s’effacent. Plus nous enregistrons l’histoire du rock, moins nous arrivons à conserver le temps nécessaire à aimer autre chose que ce que nous regardons par-dessus notre épaule, ou juste, à aimer le dernier titre qui passe, le dernier groupe qui sort.

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L’enchevêtrement historique d’un passé présent comme un futur pose toutes les questions du devenir musical ; le quotidien étant aspiré par la totalité de l’espace-monde et les habitudes de proximité étant pourtant coupées de l’universel. Ce qui reste, c’est cette mise à l’écart du proche et la recherche permanente de retrouver l’universel. La chose n’est pas simple. Nous luttons pour ne pas oublier, pour ne rien perdre de ce qui se passe, pour ne pas obstruer les lignes de fuite du son. La lutte avec l’ombre est la seule lutte réelle. {Je remercie de leur présence les vivants et les morts : Greil Marcus, Giorgio Agamben, Walter Benjamin, Irving Welsh et Gilles Deleuze}

Décembre 2013

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richard bellia un oeil sur la musique w w w.richardbellia.com

Richard Bellia est un ardent défenseur de la photographie argentique, du film 400 ISO et des optiques Zeiss. Il photographie le monde de la musique depuis 1980. On trouve son travail dans la presse française et internationale ainsi que dans des pochettes de disques (The Cure, Nirvana). Il a édité en 2007 un livre de deux kilos (”Un Oeil sur la Musique 1982 - 2007”). Il expose un peu partout dans le monde.

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Nirvana, Londres, ao没t 1991


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Lux Interior, The Cramps, Paris 1984


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Chet Baker, Bourges, avril 1986


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Iggy Pop, Bristol, juin 1987


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Dalida, Fontoy, juin 1983


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Joe Strummer, octobre 1989


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olivier wetzel VEDETTES AMÉRICAINES www.olivierwetzel.com texte de cyrz Une fois extraits de nos cercueils respectifs - nos chambres noires sur mesure - nous sommes délicatement consignés - là - précisément sur des emplacements nommés par des croix de scotch prévues à cet effet - sensiblement au même endroit depuis toujours et tous les soirs - au centimètre près -- plus ou moins éloignés les uns des autres suivant l’espace qu’il nous est imparti --- -- Nos corps dans le décor accordés minutieusement - encordés - vissés - serrés - ré-accordés température oblige -- quelqu’un s’amuse à lancer les dés dans un coin sombre - la marche arrière n’est plus possible --- -- Statiques par définition - nous n’en finissons plus d’attendre le geste salvateur du technicien qui détient la lampe à damier qui parle le morse - Nous attendons que la lumière tombe à nos pieds - unique signal qui sonne le départ de la cavalerie --- -- La lumière dont je parle c’est celle qui précède la tempête - la fuite paradoxale qui témoigne de la contrainte subie par chacune des parties - une partition de soupirs - L’attente - L’irrémédiable attente qui fait monter / Pression sur les épaules // Fourmis aux bouts des doigts /// Galop dans le thorax -- Sur le graphique émotionnel les abscisses et les ordonnées se livrent une guerre sans merci --- -- En guise de patience imposée - éclatants ou tamisés - les rayons de soleils artificiels s’infiltrent multicolores dans l’âme aiguisée du moment - ils résistent à l’appel vrombissant d’une fourmilière qui prend progressivement feu - ils offrent un avant-spectacle immobile et muet dont nous sommes - pendant quelques minutes - les vedettes américaines - certains d’entre nous le sont d’ailleurs vraiment - américains --- -- Au fil du temps l’heure H se fend d’un désir grandissant - elle est généralement accompagnée d’un petit faisceau-feu-follet qui survole frénétiquement les flèches de gaffeur blanc qui jonchent un sol d’encre - un parterre si profondément noir qu’il pourrait être - à s’y tromper - le ciel d’une nuit sans étoiles et sans fin - mais --- Ça sent la scène - le parfum d’une sueur qui colle à la mémoire d’une vie --- -- Et puis soudain les intervalles rétrécissent l’urgence gagne du terrain - elle transforme les minutes en secondes - se fige dans la matière de nos corps d’instruments - épiderme de bois ou de plastique - ou de fers tendus - nos corps suspendus sur eux-mêmes sont de nouveau prêts à ressusciter --- Quoi de plus approprié - pour annoncer le spectacle tant attendu - que ce musée de statues et son lot d’imagination avant que ne carillonne le coucou rock - -- Dans le reflet que certains spécimens de la foule nous renvoient - les plus au fait - les coutumiers des petits frissons d’avant le grand - on peut lire l’imminence de l’évènement - une impatience à fleur de peau --- -- À ce moment précis - du ciel encore calme et tranquille sous lequel on se trouve - de cette enceinte dans laquelle nous sommes tous des prisonniers volontaires - on sait que la pluie d’un joyeux enfer va s’abattre sur notre petit monde et qu’au final - après la dernière note brûlante - il n’en restera rien -- Tout au plus un billet froissé et humide daté du jour ou de la veille avec inscriptions détaillées du programme - Rien de vraiment palpable - Sans doute un souvenir --- - Un souvenir quoi qu’il arrive --- -- - --novembre 2013

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kévin pa iller SCÈNE(s) MUSICALE(s) www.kevinpailler.com texte de matthieu di fulvio Coucher sur le papier glacé la note de l’artiste, les chœurs et cris du public, l’étincelle, le clair-obscur de la scène, tout un défi. Loin des coups de coudes pour approcher les monstres de scène comme Peter Doherty, ce technicien impliqué dans la vie culturelle des festivals, a réussi avec succès à intégrer le milieu, qu’il dépeint en noir et blanc. Sans jeter le bébé avec l’eau du bain, cet auteur qui perce par sa vitalité, sa sobriété sur les plateaux, atteint le, la, les artistes à chacune des manifestations musicales : Tour d’adresses, entre émanations du public, larsen annonçant le moment critique, artiste en-dedans ou tourné vers son public. A vous d’être capturés. décembre 2013

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anna calvi - gaitĂŠ lyrique - Paris - 2013


artic monkeys - palĂŠo - nyon - 2013

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crazy white sean - transbordeur - lyon - 2012


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dave grohl Foo Fighters - Rock-en-Seine - 2011


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iggy pop - circuit du castelet - 2012


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neil young - palĂŠo - nyon - 2013


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phoenix - palĂŠo - nyon - 2013


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lana del rey - eurockĂŠennes - belfort - 2012


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pj harvey - musilac - aix les bains - 2011


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shunk anansie - eurockĂŠennes - belfort - 2012


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peter doherty - fête de l’huma - la courneuve - 2012


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festivaliers - eurockĂŠennes - belfort - 2011


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pierre wetzel www.pierrewetzel.com Pierre Wetzel est photographe auteur depuis les années 2000. Il est régulièrement publié dans des journaux et magazines régionaux, nationaux et internationaux. Il collabore régulièrement avec des agences de communication, des agences web, agences de pub. Il travaille en étroite collaboration avec le magazine Longueur d’Ondes, diffusé en France et au Québec. Il effectue de nombreux reportages concerts et portraits d’artistes: Bashung, Manu Chao, Pixies, Noir Désir, Iggy Pop et bien d’autres… Il est également photographe officiel pour le Krakatoa, salle de concerts à Mérignac, où il a fait ses premières armes en photos de concerts. Cette série mêle portraits posés d’artistes, de groupes sur scène, mais également de public. Le duo électro, Civil Civic, photographié à La Rockschool Barbey, Bordeaux. produit un son très brut, post-punk avec des synthés analogiques, gros beats. ”The Jim Jones Revue” au festival Musicalarue fait danser le public produisant une poussière dense et de plusieurs mètres de haut. Les panoramiques ont été pris à Free Music en 2010 où le public attendait le groupe de métal Gojira. Vient ensuite une grande artiste, Shannon Wright, prise au Krakatoa, dont les concerts sont souvent d’une émotion rare, toujours dans la tension et la fragilité. La dernière image ”The Hives” a été prise au www.wunderstudio.fr (une caravane Airstream Liner de 1948 réaménagé en studio) lors de leur concert à la Médoquine en décembre 2012.

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civil civic - rockschool barbey - 2013


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crowd at jim jones revue - festival musicalarue - 2013


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crowd - free music Festival -mĂŠtal Gojira - 2010


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ta rage n’est pas perdue - free music Festival - mÊtal Gojira - 2010


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out there - free music Festival - mĂŠtal Gojira - 2010


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shannon wrignt- krakatoa - 2013


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The Hives - Médoquine - Déc 2012


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mehdi benkler

”D u live et du G rain” et ”R eal Life” w w w.mehdibenkler.com Meh d i B en k ler est u n p ho to g raphe Su i sse âg é de 26 a ns. I l p rés ente i c i u n ex t rai t de d eu x séri es: ” D u L ive & du G ra in”, un docum e nta ire sur la scè ne m usica le roc k et ”R eal Life”, un p or t rai t d ’u ne j eu nesse su i sse, i vre.

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nico pulcrano musique dévisagée www.nicopulcrano.com Fréquenter les concerts : c’est en s’adonnant à sa passion que Nico Pulcrano est venu à la photographie. Son premier métier, c’est taper des lignes de code. Un univers 100 % geek, dans les arcanes du web. Avec là aussi des choix de parcours qui trahissent sa passion profonde. Chargé de projet multimédia à la Rock School Barbey (Bordeaux), puis fondateur des sites Bordeaux Concerts et plus récemment Pimp My Fest, au gré de ses virées rock’n’roll, grâce à son savoir-faire, son audace et son attitude, Nico se retrouve de plus en plus accrédité, et en première ligne dans la fosse pour capter l’énergie du live. Il devient tout naturellement photographe officiel au Krakatoa, une des principales salles de la région bordelaise. Puis, avec son complice Pierre Wetzel, il fonde le Wunderstudio en 2012 : le voilà aux commandes d’une caravane américaine (une Airstream Liner de 1948) aménagée en studio mobile, direction les backstages des festivals pour d’épiques séances de shoot. En couleur comme en noir & blanc, Nico fige l’artiste dans une posture qui vaut tous les mots. Des cadres dans lesquels on peut lire l’énergie, la grâce, le chaos, la frénésie, la communion, la concentration... Chacun de ces instants qui font d’un concert une expérience totale. On retrouvera sur ses photos les têtes d’affiches rock, electro ou hip hop des dernières saisons, shootées sur les principales scènes du grand sud-ouest, du Garorock au Reggae Sun Ska en passant par le Free Music.

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Bonobo @ Krakatoa


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Breakbot @ Free Music Festival


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Civil Civic @ Rock School Barbey


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Ky Mani Marley @ Reggae Sun Ska


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Didier Wampas (Didier Wampas @ Abracadasons)


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Dinosaur Jr (Dinosaur Jr @ Krakatoa)


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The Heavy (The Heavy @ Krakatoa)


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The Computers @ Krakatoa


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renaud ruhlmann l’esprit rock

www. .renaudruhlmann.com Artiste nomade de l’ère du tout numérique, Renaud Ruhlmann est rentré les pieds dans le plat dans l’univers musical en 1996 en débutant par l’apprentissage de la guitare. S’en suit une série éducative et expérimentale d’instruments (guitare, basse, batterie au sitar indien, en passant par la mandoline, la clarinette, les tablas ou encore le theremin), de collaborations diverses et variées avec plusieurs groupes pendant une quinzaine d’année, d’expérimentations sonores en tout genre (du rock au jazz, en passant par le heavy métal, la bossa nova, le hardcore, l’electro, le hip hop ou dernièrement la musique contemporaine et acousmatique). Puis apparait l’envie de mélanger l’art sonore à l’art visuel, il développa alors sa curiosité et son goût pour la création du coté de la vidéo, puis de la photographie, dont il en fait à présent son métier, avec ses appareils Contax, Hasselblad ou Widelux pour la photographie argentique et un Canon 5D mark II pour la vidéo. La photographie apparait alors comme un moyen de médiation sensitif et créatif, de communication et surtout de partage émotionnel avec le public, avec l’intérêt d’animer les gens, d’éveiller leur curiosité, par l’interrogation ou la pertinence de la photographie comme document d’archive. La rencontre avec Richard Bellia en 2011, suite à une proposition d’exposition sur un festival pluridisciplinaire dans une usine (la JAPY FACTORY, événement culturel façon Factory de Warhol), fut déterminante dans le rapport avec la photographie et son support physique: qu’est l’émulsion argentique. Depuis, il multiplie les actions de pédagogie autour de ce procédé procédé argentique, avec des particuliers mais aussi des institutions, des associations et même des maisons de retraite. Depuis 2012, avec le collectif ”les Frères Lumière”, c’est au niveau national que Renaud participe activement à cette sauvegarde essentielle de la photographie traditionnelle avec une douzaine de ses collègues. Renaud officie aussi dans les domaines de l’architecture et du tatouage. Avec la vulgarisation de la photographie numérique et la démocratisation du phénomène internet, il lui apparait important pour la conscience collective de multiplier les actions pour l’art, toujours sous le signe du rock and roll.

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birth of joy


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Airbourne - EurockĂŠennes de Belfort - 2013


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Die Antwoord - 2013


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The Fill’s Monkey - 2011


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Gramme - Marsatac - Marseille - 2013


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Jamiroquai - EurockĂŠennes de Belfort - 2013


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The Liminanas - 2013


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Matisyahu - EurockĂŠennes de Belfort - 2013


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The Bloody Beetroots - Reperkusound Festival - Villeurbanne - 2013


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Points de vente: 25 € par envoi postal en France métropolitaine La revue de photographie Regards est éditée par l’association bla-blART 20.rue J-B Lulli, 66000 Perpignan, France. www.bla-blart.com

Impression de la version papier par Crealink, création et impression numérique, Perpignan. www.crealink.fr

76 Allées Charles de Fitte 31 300 Toulouse

Web

www.revue-regards.com

Directeur de publication : Pascal Ferro Comité d’édition : Claude Belime, Pascal Ferro, Edith Barboteu, Odile Corratgé, Eric Horvath Réalisation technique : Odile Corratgé, Edith Barboteu Contact : revueregards@yahoo.fr Prochain numéro: • ”L’absence” Toutes les photographies publiées dans la Revue de photographie Regards sont soumises au copyright. Toute reproduction ou publication est interdite sans accord de l’auteur.

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Déjà paru # 1: le paysage (août 2009) # 2: l’autre (octobre 2009) # 3: polaroïd (janvier 2010) # 4: rencontres (mai 2010) # 5 : mouvement (juillet 2010) # 6 : l’intime (octobre 2010) # 7 : ailleurs (janvier 2011) # 8 : noir (avril 2011) # 9 : étrange (juin 2011) # 10 : architecture (décembre 2011) # 11 : pouvoir (septembre 2012) # 12 : la beauté (mai 2013)

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