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L e j o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n g r a t u i t d e l’ Î l e d e R é

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Merci !

édition du

16 octobre 2013

vec un chiffre d’affaires en progression de près de 30  % en 2013, Ré à la Hune a plus que jamais le vent en poupe. Merci à vous tous, lecteurs, diffuseurs, annonceurs qui, par l’intérêt enthousiaste que vous nous manifestez, permettez au Journal papier Ré à la Hune de continuer à vous proposer un contenu rédactionnel dense et de qualité, complété désormais par la réactivité du Site Web realahune.fr, qui vient encore étoffer notre offre éditoriale.

Nathalie Vauchez


actualité R é g i o n

Ségolène Royal en visite dans le canton nord La Présidente de la région Poitou-Charentes est venue, jeudi 10 octobre, visiter trois des réalisations cofinancées par la Région afin de voir sur le terrain comment les subsides étaient utilisés. voltaïques, dont s’orne depuis peu le bâtiment. Un prêt à taux zéro sur quinze ans, d’un montant de 60  000  €, a été accordé à l’établissement dans le cadre du Plan solaire régional, soit 1/5e de l’investissement total pour la nouvelle toiture. Le stockage du sel, les nouvelles chaînes de conditionnement et le nouvel atelier, ont également retenu l’attenAvec Lionel Quillet, au Boutillon tion de la présidente de Région. La visite la Coopérative des Sauniers de l’église n’était pas au programme, de l’île de Ré, Ségolène Royal elle a tenu à la découvrir ; l’été une a été accueillie par le directeur des Nuits Romanes y a lieu. Une pause Gérard Maître, par le président des impromptue a permis une immersion sauniers Guy Leprince et par Jeanau milieu des Rétais, en partageant Pierre Neveur, adjoint d’Ars-en-Ré. un verre de cidre. Elle suggérait difLa Région a participé financièreférentes idées que la Région pourrait ment à l’installation des panneaux soutenir au travers d’appels à projets  :

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l’éclairage solaire public, l’utilisation de voitures électriques pour les élus, la mise à disposition d’une flotte de Mia électriques fabriquées en Poitou-Charentes logotypées Île de Ré, accompagnée pourquoi pas d’une gratuité du pont... À la Maison du Fier, aux Portes-en-Ré, les équipes lui ont fait découvrir la nouvelle muséographie, co-financée par la Région à hauteur de 20 000  € dans le cadre d’un contrat d’objectif lié au handicap et à l’accessibilité. Cinq emplois Tremplin ont aussi bénéficié d’une aide régionale. La balade en vélo dans l’Illeau des Niges n’était pas prévue, occasion de découvrir le territoire sous l’angle de la nature sauvage, d’observer les oiseaux, et de goûter aux graines de moutardes et à la criste marine. Pour terminer la journée, un morceau de choix : la digue du Boutillon en construction La Région a mis au pot 20  % du montant total des travaux, soit près de 2 millions d’euros. Lionel Quillet

et les maires rétais sortaient tout juste du Comité de Pilotage avec Madame le Préfet au sujet du Plan de protection des Risques Littoraux (PPRL). C’était le moment pour le Président de la Communauté de Communes de passer quelques messages à Madame la Présidente de Région  : intérêt et hauteurs des digues, responsabilité, propriété, souhait d’une réelle doctrine, longueurs des procédures, principe de précaution, études de danger... En plein vent de nord glacé, la discussion, des plus sérieuses, a duré une bonne heure. « Je suis d’accord avec vous » a assuré Ségolène Royal à plusieurs reprises. En parallèle, la digue de Charron était largement évoquée. « Venez m’aider  !  » a plaidé Lionel Quillet, endossant l’habit de président de la Mission Littoral. « Échangerais voitures électriques Mia à l’île de Ré contre rendez-vous avec Philippe Martin, ministre de l’Écologie » a-t-il proposé. Le contact était franc. Maryline Bompard

s p o r t s

Vers une structuration des investissements sportifs ? Samedi 14 septembre dernier, la nouvelle halle des sports de Saint-Martin, puis le club-house du Tennis Club du Bout de l’île, aux Portes ont été inaugurés. Ces deux équipements sportifs ont pu voir le jour grâce notamment à un soutien financier de la Communauté de Communes, via l’attribution de fonds de concours.

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concours financier de 693  000  € à la halle des sports martinaise qui a coûté près de 2,7 millions d’€ (dont 1,4 millions financés par la commune de SaintMartin, ce qui peut prêter à débat...), utilisée avant tout par les collégiens de toute l’île de Ré, et par les associations Les nombreux officiels ont le sourire sportives, la CdC a décidé d’accompagner à hauteur de 30 %, dans la limite de 700 000 €, les investissements dans des équipements sportifs dans chaque commune, ouverts à l’année et à tous. Ceci à raison d’un projet par commune par période de 5 ans. Le Club house de tennis des Portes a lui bénéficié d’un soutien à hauteur de 92  980 € (pour un total de 300  000  €). Quatre autres projets La Halle des Sports de Saint-Martin sont déjà dans les tuyaux, puisqu’ils n effet depuis le 29 mars ont fait l’objet d’une délibération 2012 et la délibération comcommunautaire : piste de skate et munautaire portant sur un BMX à Ars pour 6 950  €, ensemble

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sportif couvert de squash, tennis, gym à Loix (533  280  €), aménagement de la salle polyvalente du Bois-Plage pour sa mise en sécurité et accessibilité (12  450  €) et mur de tennis à SaintClément (2 685  €). En effet « les presque cent associations sportives rétaises manquent de structures d’accueil, à mutualiser entre les communes et les associations », comme l’a souligné Lionel Quillet. Outre les Maires des communes concernées, Patrice Déchelette et Christian Bourgne, mis à l’honneur, ces deux inaugurations furent l’occasion de saluer le dynamisme des « hommes de terrain » : Daniel Lagarde à Saint-Martin qui il y a près de 20 ans déjà avait mis l’accent sur le besoin de ce 1er centre sportif intercommunal et a suivi le chantier (complexe) de bout en bout, et JeanClaude Mourlot, directeur du TCBI fort de 250 adhérents et à qui a été

Le Club-house des Portes

Jean-Claude Mourlot, directeur du TCBI

remise l’affiche dédicacée par Jean Gachassin, président de la Fédération française de tennis. Nathalie Vauchez

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Une modélisation des cartes d’aléas perfectible et évolutive Compte tenu du contexte tendu dans lequel se poursuit l’élaboration du PPRL de l’île de Ré, la Préfète Béatrice Abollivier, accompagnée du Directeur de la Direction Territoriale Terre et Mer, Raynal Vallée, a tenu un point presse immédiatement après la fin du 4ème Comité de pilotage du PPRL de l’île de Ré, qui s’est déroulé le 10  octobre dernier. Ré à la Hune retranscrit sous forme de questions/réponses les échanges avec la Préfète. deux volets : la circulaire de juillet 2011 et les arguments techniques étayant les hypothèses des cartes de niveaux d’eau. C’est le premier Comité auquel participait aussi le Député île de Ré - La Rochelle, Olivier Falorni, qui s’est emparé du sujet au niveau des ministères, ceci afin qu’il se fasse sa propre idée s’il doit jouer un rôle de médiateur ou répondre à des questions au niveau national, ce qui est raconté est parfois déformé. Concernant les comités de pilotage, ils ont donc bien eu lieu, même si le dossier très technique se prête difficilement à des concertations en comité de pilotage, chacun devant prendre connaissance et expertiser les documents et hypothèses communiqués avant de pouvoir réagir.

La Préfète, Béatrice Abollivier, et le Directeur de la DDTM, Raynald Vallée

Ré à la Hune : Vous parlez de Comité de Pilotage, pourtant les élus rétais soutiennent qu’il n’y en avait jamais vraiment eu avant, qu’en est-il exactement ? Béatrice Abollivier : Le premier s’est tenu le 24 septembre 2012 lors du lancement pour valider les hypothèses et préciser que seraient pris en compte les ouvrages existants, et que serait intégré l’état des digues tel que décrit dans le PAPI. Nous avons ensuite eu des échanges bilatéraux sur le terrain, avec la CdC et certains Maires, pour vérifier d’éventuelles erreurs matérielles, de cotation, etc.

En avril 2013, nous avons reçu un courrier de la CdC actant la liste des ouvrages et de leur état. Ensuite, en juin 2013 une carte de niveaux d’eau, simple document préparatoire, a été présenté aux élus et nous leur avons demandé de réagir. Les élus ont donné plus de valeur à ce document que sa valeur intrinsèque. Entre les comités de pilotage, il y a eu aussi des réunions entre services techniques. Le Comité de pilotage de ce 10  octobre avait pour vocation de répondre – après expertise – au courrier que la CdC nous a transmis le 19 juillet dernier, avec

Quels ont été les points traités lors de ce comité de pilotage du 10 octobre ? Il y a eu une actualité riche depuis juin, avec au-delà des réunions publiques de l’été la réunion au Ministère du 13 septembre et avec la Direction générale de la prévention des risques (DGPR). La réunion au ministère a clairement précisé le calendrier et confirmé que la circulaire est bel et bien en vigueur, applicable et il n’a pas été question de la retirer. Elle a aussi fait ressortir la nécessité de tenir une réunion d’expertise la 1ère quinzaine d’octobre, ce qui a été fait ce jour, afin de faire une restitution aux élus rétais par rapport aux arguments qu’ils ont opposés. Et a prévu une autre réunion en décembre pour

présenter les cartes des aléas à court et long terme. Celles-ci auront un effet facilitateur d’instruction des actes d’urbanisme, avant le porter à connaissance. Les cartes d’aléas se feront à l’échelle cadastrale. La DGPR nous a confirmé le 25 juillet dernier et à plusieurs reprises que notre analyse de la circulaire est la bonne. Concernant les arguments sur la valeur juridique de la circulaire, elle concerne les services de l’État et le Préfet, mais elle n’est pas opposable aux tiers. Elle s’inscrit dans la continuité des circulaires PPRN du 24 janvier 1994, du 26 avril 1996 et du 30 avril 2002, la ligne rouge est que les ouvrages ne peuvent être pris en compte qu’une fois réalisés. La circulaire de 2011 marque une avancée importante, puisqu’elle introduit la notion de brèches, moins impactantes, alors que jusque là on prenait en compte l’effacement systématique des ouvrages. Ceci dit, une « carte pédagogique » sera jointe à titre informatif, intégrant les ouvrages. Concernant les quatre principaux points techniques soulevés pas la CdC de l’île de Ré, quelles réponses y avez-vous apportées ? Concernant le coefficient de rugosité (ou encore effet strickler), leurs arguments sont recevables et nous avons corrigé les paramètres du modèle, car cela a un impact sur la carte des niveaux d’eau. Pour la prise en compte du nombre des brèches, nous avons aussi admis que l’impact Suite en page 4

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actualité Suite de la page 3

local de la houle n’est pas partout le même, nous avons revu le modèle en différenciant la côte est de la côte ouest, nous avons intégré des tronçons de digues plus longs, et réduit d’1/3 le nombre de brèches. Là aussi, cela a un impact sur les niveaux d’eau. Nous allons donc élaborer de nouvelles cartes de niveaux d’eau, dans les jours à venir et faire une nouvelle saisine officielle avec ces nouveaux éléments. L’impact de ces modifications est malgré tout marginal et je pense que les élus rétais l’ont surestimé. Les deux autres arguments avancés par les élus sont de nature différente. Le scénario construit sur l’hypothèse d’une rupture des ouvrages une heure avant la marée haute pris en compte dans la modélisation nous paraît raisonnable, ni maximaliste, ni minimaliste et reste dans l’esprit de la circulaire. S’il y a remise en cause technique, il faut que les élus nous prouvent par une étude de danger que cette hypothèse n’est pas viable. Il faut rentrer dans des études très spécifiques pour le démontrer. La balle est dans leur camp, le CETMEF a, quant à lui, validé notre hypothèse. Le point le plus fondamental concerne l’état des ouvrages et les nombreux effacements des digues contestés par les élus rétais. Nous nous sommes basés sur l’état des digues tel que présenté dans le dossier PAPI de l’île de Ré, lui même émanant des élus rétais ! Je veux bien entendre que l’état des digues n’est pas réellement celui décrit dans le dossier PAPI, et

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que notre modèle d’effacement des digues est abusif, mais il va falloir me le prouver là encore par des études de danger sur effacement. Car le gros de l’impact sur les cartes d’aléas réside effectivement dans la prise en compte des effacements des digues. Les élus avaient validé l’état des digues en avril dernier, je pense qu’ils n’avaient pas mesuré l’impact que cela aurait sur les cartes. Pour les relevés topographiques satellitaires réalisés par Litto 3 D et là aussi contestés, il se peut qu’il y ait des erreurs à certaines endroits, cela sera vérifié au cas par cas par des relevés de géomètres et corrigé si nécessaire. La Préfecture s’est tournée vers l’IGN pour ce point spécifique. Quelle est donc la suite du calendrier de l’élaboration du PPRL ? La CdC doit justifier ses hypothèses par des études de danger, qui sont des études techniques lourdes qui vont prendre 6 à 9 mois. Je pense que, dans l’intérêt de tout le monde, nous devons maintenir le délai de décembre 2013 pour finaliser les cartes d’aléas, sachant que celles-ci sont très facilement modifiables par la suite, si les hypothèses des élus sont confirmées. Autrement dit si l’étude de diagnostic et l’étude de danger vont dans le sens des objections des élus rétais, les cartes seront modifiées. Par ailleurs, une fois la carte globale d’aléas ajustée, nous allons examiner les enjeux sur chaque commune et croiser aléas et enjeux, avant d’élaborer des règlements d’urbanisme

découlant du PPRN dans chaque commune. Ces discussions bi-latérales Préfecture-Communes se dérouleront jusqu’en février, avec pour objectif d’établir des cartes d’aléas à la parcelle. Les « arrangements » que j’avais évoqués concernent l’examen des projets commune par commune, au cas par cas, afin de trouver des solutions pour les équipements collectifs notamment. Par exemple, deux projets collectifs peuvent être intervertis, si l’un n’abrite que des activités de jour et l’autre concerne des logements, en fonction du classement des terrains, etc. En matière de communication et de « service après-vente » les associations ont été reçues par moi-même – et je leur ai donné toutes les informations contrairement à ce qu’elles ont pu dire – et au Ministère, et nous recevrons de nouveau dans les prochains jours les six associations afin de les informer de ce qu’il s’est dit en comité de pilotage. Nous le ferons après chaque comité de pilotage. Toutefois, concernant les permis de construire, j’ai mis en place une surveillance, et contrairement aux chiffres avancés par Ré-veille notamment, alors que sur l’ensemble du département de Charente-Maritime on constate une baisse de - 15 % des permis de construire depuis avril 2012, liée à la conjoncture (les zones littorales sont plus touchées) sur l’île de Ré il y a eu une augmentation de + 7 % des permis de construire accordés : c’est le seul endroit où ce chiffre est en progression…

Nous attendrons le mois d’avril 2014 – période électorale oblige – pour tenir une ou plusieurs réunions publiques et continuer les réunions bi-latérales. Les règlements issus du PPRL s’imposent aux PLU communaux, nous descendrons à la parcelle comme nous l’avons fait pour le précédent PPRN. Ainsi entre l’été et décembre 2014, ce travail sera fait sur l’ensemble des projets réglementaires. Le cabinet du Ministère voudrait aller plus vite, mais c’est un énorme travail, il faut rentrer dans la dentelle… Ce Comité de Pilotage a-t-il fait avancer positivement les choses ? Oui c’est très constructif, avec un comité de pilotage de concertation et pas de simple co-production, où on peut dialoguer sur certaines hypothèses. La principale difficulté étant que si les élus remettent en cause la règle d’effacement forfaitaire des digues, hypothèse de travail prévue dans la circulaire, il faut apporter à l’État la preuve de l’état des digues. Il s’agit là de la vraie divergence entre la CdC de l’île de Ré et l'État, très impactante sur les cartes modélisées, alors que la DGPR et le CETMEF ont validé notre analyse et notre application de la circulaire. Ce sont des études très pointues à réaliser. Je ne changerai pas le calendrier, mais nous prendrons en compte tous nouveaux éléments par la suite. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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Les associations optimistes mais vigilantes Reçues par la Préfète le 24 septembre, puis au Ministère de l’Écologie le 27 septembre, les associations restent inquiètes quant aux conséquences de la révision du PPRL sur la vie économique et au coup d’arrêt donné aux délivrances de permis de construire, même si, après avoir lu sur realahune.fr nos articles consécutifs au comité de pilotage du 10 octobre, elles se disent désormais optimistes.

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evant elles, fin septembre, la Préfète a estimé que la construction continue son cours sur l’île de Ré, sans blocage de permis sur le sud, tandis que les « 120 cas » en attente sont examinés au cas par cas. L’un de ses commentaires a soulevé une levée de boucliers « L’impact n’est pas si dramatique, cela implique une nouvelle adaptation du mode de vie sur l’île de Ré, les entreprises du canton nord pouvant aller chercher du travail sur le canton sud et à La Rochelle, il faut changer ses habitudes », aurait-elle dit. « C’est inconcevable de tenir de tels propos », nous a confirmé Gérard Régreny, vice-président de Ré-veille, association qui a décroché les deux rendez-vous et y a convié les associations « sœurs » Réagir et Avenir. « Les entreprises ont encore 2 à 3 mois de travail, sur des permis de construire accordés en 2011, 2012 et début 2013 mais l’impact a déjà commencé.

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Les successions sont, elles, complètement bloquées ». Avenir a de son côté collecté des témoignages de chefs d’entreprise inquiets, qui ressentent déjà pour certains fortement les effets du blocage des permis depuis le 12 juin dernier. Les associations – qui outre leur RV avec Amélie Renaud ont multiplié les sensibilisations individuelles grâce à leur réseau relationnel « parisien » – ont eu le sentiment d’avoir « calmé un peu le jeu » au niveau du Ministère, qui a selon elles bien pris conscience des enjeux. « Madame Renaud connaît parfaitement bien le dossier, elle est l’experte dans ce domaine » nous a confirmé Jacques Cosnefroy, l’un des membres de Ré-veille présent lors du RV parisien, accompagné de Yannick Palvadeau pour Avenir, et d’Aurélien Ravet pour Réagir, « elle nous a aussi dit que le comité de pilotage existe depuis longtemps », mais la conception des élus de terrain et des services

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de l’État de la concertation qui devrait être mise en place n’est pas la même (voir ci-contre les propos de Lionel Quillet). « Amélie Renaud nous a également confirmé qu’une mission était nommée pour faciliter le suivi et assurer une interface unique entre l’État et les différentes parties. Sur notre demande de revenir au PPRN de 2002, dans l’attente des cartes d’aléas, sa réponse a été négative et catégorique. Le principe de précaution s’applique, il s’agit de ne jamais construire dans une zone à risque. Par contre, ce qui est construit n’est pas concerné, selon elle, seules les nouvelles constructions le sont. Pour les cas d’extension, sa réponse a été plus ambiguë. Enfin, très éloigné du terrain, l’État est persuadé que la Préfète est très positive et il ne perçoit pas bien que ce sont au moins 80 permis qui sont bloqués ». « Concernant l’impact sur la vie économique rétaise, et le fait que les

entreprises n’ont pas le temps d’attendre, elle nous a confirmé que si les cartes d’aléas sortiront fin 2013, les spécifications de construction ne sortiraient pas avant fin 2015. Il semble que pour le Ministère l’économique ne soit pas une préoccupation essentielle ». « Enfin au sujet de la construction des digues pour mettre les habitants en sécurité, elle ne souhaite pas se précipiter. Il semble qu’à certains endroits des digues construites trop vite se soient écroulées... L’échéance du plan de financement à 2017 ne sera pas changée, mais les cartes d’aléas intégreront les nouvelles digues au fur et à mesure ». « Au final, nous avons le sentiment que les frontières sont en train de bouger côté État, mais ce que fait Lionel Quillet pour sortir des cartes d’aléas contradictoires est très important ». Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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« En janvier 2014, la CdC sortira des cartes d’aléas basées sur un vrai diagnostic des digues. » Lionel Quillet et tous les élus rétais présents n’ont pas regretté le déplacement en préfecture, ce 10 octobre, car s’ils n’entendent pas crier victoire, ils ont in fine obtenu satisfaction sur la plupart des points d’objection émis à l’encontre des premières modélisations des cartes de niveaux d’eau qui leur avaient été remises en juin dernier déclenchant le feu aux poudres.

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a Préfète nous a informés que seraient prises en compte nos remarques sur le coefficient de rugosité ”dit de Strickler”, et sur l’impact de la houle et que les cartes allaient être corrigées ». Sans même aller plus loin, c’est déjà reconnaître que les cartes présentées étaient fausses ! Et si nous n’avions pas contesté ces cartes se seraient imposées. Des critères « forfaitaires », faute d’ « études de danger » ! Le souci est que sur nos deux autres points de contestation, l’État est demandeur d’une vraie étude et nous renvoie la balle, nous demandant de faire le travail à sa place. Que ce soit sur l’heure de survenue de rupture des digues, 1 heure avant la haute mer, ou sur le comportement des ouvrages en termes de brèches et/ ou d’effacement, la réponse est liée. Nous avons été stupéfaits – le Député tout comme les élus rétais – de ce que la Préfète nous a dit et écrit : « En fonction de l’heure retenue pour les ruptures (PM-2, PM-1 ou PM) le volume d’eau peut varier très sensiblement... Seule la réalisation d’études de danger sur certains ouvrages permettra de modifier l’heure de survenance des ruptures ». Pour ce qui concerne notre remise en cause du comportement des ouvrages et la diminution du nombre d’effacements, elle nous a confirmé : « Pour mémoire, l’analyse des ouvrages selon leur état et leur altimétrie a fait l’objet jusqu’à présent d’un travail en concertation avec les collectivités... L’appréciation de l’état des ouvrages étant par nature globale, les critères de rupture ne peuvent qu’être forfaitaires.

La remise en cause de la qualité des ouvrages de protection et des hypothèses de rupture qui en découlent ne peut être faite que sur la base d’études de danger analysant le comportement des ouvrages et démontrant leur résistance face à l’événement de référence + 20 cm comme le prévoit la circulaire du 27  juillet 2011 ». « Si nous n’avions pas fait du bruit, le PPRL aurait été totalement faux » Autrement dit, au delà de notre conception de la concertation qui semble sensiblement différente de celle de la Préfète, si nous n’avions pas fait « le cirque » qu’elle semble nous reprocher, le PPRL aurait été élaboré sur ces bases là. Pire encore, c’est à nous collectivité territoriale de faire et financer ces études de danger. Car évidemment cela a un coût que l’État n’a sans doute pas envie d’assumer pour toutes les études de danger sur tous les PPRL de France. Sans compter que celui qui réalise l’étude de danger doit en assumer les conclusions et donc la responsabilité pénale qui peut en découler... C’est ainsi que pour la digue du Boutillon, c’est le Conseil général qui a assuré cette étude et en endosse la responsabilité... On en revient à ce que je clame haut et fort depuis le départ, nous faisons face à la doctrine de désengagement de l’État, qui dans cette logique n’entend pas assurer ni assumer les études de danger. Heureusement, j’avais anticipé très largement ce défaut majeur d’élaboration des PPRL et nous avons recruté la cabinet CASAJEC et l’Expert mondialement reconnu J. Van Der Meer pour réaliser notre contre-expertise

(montant de 1 6 8    0 0 0    € ) dans le cadre de l’élaboration des cartes d’aléas et du PPRL. La phase 3 de notre cahier des charges prévoit justement un diagnostic des ouvrages, car bien éviDes élus combatifs et déterminés face aux approximations de l’État demment tout produire nos cartes d’aléas intégrant se joue sur le comportement des ces diagnostics. ouvrages. Comment peut-on définir La Préfète ne veut pas – à ce stade  – un risque, sans avoir fait l’analyse décaler ce délai car elle se cale sur préalable ? C’est le vrai problème. une directive européenne qui impose Je suis persuadé que l’impact sur les la date de fin décembre 2013. niveaux d’eau peut atteindre 1 m à Hormis ce souci de calendrier, les ser1,50 mètre, cela change tout ! vices de l’État nous ont ainsi donné Qu’ait été pris en compte l’état des raison sur nos arguments et nous ont lieux PAPI n’est pas un argument demandé de prendre la main. Il ont recevable, car toutes les digues n’y très clairement surinterprété la circusont pas prises en compte et en laire, et se sont basés sur des cartes outre, PAPI et PPRL ne sont pas liés, infondées pour instruire négativement puisque le PPRL ne prend en compte sur 120 permis de construire et cerque les digues existantes ! tificats d’urbanisme depuis le 12 juin Le cabinet CASAJEC et l’Expert 2013, ce qui nous amènera au rythme J. Van Der Meer pour un vrai de 20 avis négatifs par mois à 160 diagnostic des digues et des permis ou CU négatifs au mois de cartes d’aléas justes décembre, avec les conséquences que nous connaissons sur la vie de notre La CdC va ainsi réaliser les études de territoire, économique et sociale. diagnostic des ouvrages, qui ne sont Je suis stupéfait de ce que j’ai pas des études de danger, mais cela entendu, mais nous ferons ce travail prend du temps et il me faut un peu de diagnostic, car l’enjeu est de taille, de délai au delà de décembre, pour il s’agit de la pérennité de notre terque les cartes d’aléas intègrent les ritoire rétais ! résultats de ces études. Je vais ainsi écrire au Ministère et à la Préfète, Propos recueillis par Nathalie Vauchez afin que le délai de mi-décembre soit repoussé à la fin janvier 2014, Suivez l’actualité de ce dossier sur : car à cette date nous aurons suffirealahune.fr samment avancé et nous pourrons

Le Bois-Plage également touché par le projet de révision du PPRL Alors que le territoire de la commune du Bois-Plage avait été intégralement épargné lors de la submersion consécutive au phénomène Xynthia de février 2010, une demande de division parcellaire en date du 7 avril 2013 a malgré tout reçu un avis défavorable de la part de la DDTM 17 (Direction départementale terre mer) pour le motif suivant : « ce terrain est susceptible d’être submergé par une hauteur d’eau comprise entre 0,50 et 0,70 mètre d’eau constituant un aléa moyen de nature à porter atteinte à la sécurité des personnes et des biens (donc application du R111-2 du code de l’urbanisme). La guerre des centimètres est déclarée. Le relevé de ce secteur des Brosses et du Petit Sergent, effectué par satellite par le bureau d’étude Artélia pour le compte de l’État estime la cote NGF du dit terrain entre 2,70 et 2,60 m. Ce même bureau situe l’alea possible à 3,40/3,80 m, soit une submersion de l’ordre de 0,70 à 1 mètre, d’où le refus d’autorisation prononcé par la DDTM comme pour toutes situations d’aléa supérieure à 0,50 mètres.

à la demande du maire, Jean-Pierre Gaillard, un géomètre s’est déplacé afin de faire un relevé terrestre. La cote NGF relevée sur le terrain s’est avérée être de 3,04 m, soit supérieure de 0,24 à 0,34 m par rapport à celle de l’Etat. Si ce relevé devait être pris en compte, l’aléa serait alors au 0,50 m retenu par la DDTM si bien que la demande pourrait être acceptée. Manifestement, les critères retenus par l’État concernant l’appréciation du risque de submersion marine méritent d’être révisés si l’objectif est d’aboutir à un PPRL « concerté et raisonné ». Face à cette « guéguerre des centimètres », les pétitionnaires ont déposé un recours contentieux auprès du maire du Bois-Plage, lequel recours est actuellement à l’instruction auprès des services de l’État. Au total, si l’on s’en réfère au projet de révision du PPRL dans sa première mouture, ce sont 9 maisons, construites en zone UB, qui pourraient être impactées. Dans cette zone très circonscrite, si submersion il y avait, l’eau ne pourrait provenir que d’un éventuel

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Ces maisons du chemin du Courlis pourraient être impactées par le futur PPRL débordement au niveau du Goisil, sur la commune de La Couarde, et arriver au Bois-Plage par ruissellement, et non de la plage du Petit Sergent pourtant toute proche, mais dont le système dunaire protège la commune. Jean-Pierre Pichot

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ao p ss l iotc iq ia ute i o à nl s a hune B i l a n

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B o i s - P l a g e - e n - R é

Renforcer l’implication communale dans l’intercommunalité C’était notre objectif de départ et nous avons tout fait pour nous y tenir, même si, ici ou là, tout n’avance pas toujours aussi vite ou aussi facilement qu’on le souhaiterait. Qu’est-ce qui durant ce mandat a principalement conduit votre action ? Disons que la municipalité a travaillé dans quatre directions principales.

Jean-Pierre Gaillard, Maire du Bois-Plage

Ré à la Hune : L’échéance des prochaines municipales approchant, comment résumeriez-vous ces six années passées à la mairie et quel bilan en feriez-vous par rapport aux engagements ? Jean-Pierre Gaillard : Ces 6 années ont offert à l’équipe municipale la possibilité d’agir dans divers domaines en rapport avec les engagements de début de mandat. Cela a pu être constaté dans la réalisation d’actions concrètes et visibles : voirie, aménagements, entretien, mise aux normes d’accessibilité ou de sécurité, etc. Tel fut le cas pour l’accès à la mairie, les abords de la salle polyvalente, les allées et les murs du cimetière, l’électricité et l’éclairage du marché, la construction d’un nouveau centre de loisirs, de la maison des adolescents, des nouveaux ateliers municipaux, etc. Et puis, l’action de la municipalité a également été orientée vers du moins visible, comme l’organisation interne, la maîtrise de la gestion du personnel, la mise aux normes des réglementations (hygiène, sécurité, cimetière, etc.) ainsi que sur le travail effectué et qui se poursuit encore aujourd’hui sur le SCOT, le PLU, le Plan de Prévention des risques : risque de submersion marine et risque incendie. Bref, si je devais dresser un bilan complet, je dirais que nous avons œuvré, tous élus confondus, Maire, adjoints et conseillers pour soutenir la vie à l’année, préserver notre environnement naturel remarquable (j’insiste sur le terme car notre commune bénéficie de conditions naturelles exceptionnelles). Toutes ces orientations se conjuguant avec une recherche de dynamisme (la vie associative y contribue pleinement) et d’équilibre (entre vie quotidienne, tourisme et activités à l’année).

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1. L’accessibilité des personnes à mobilité réduite. Les travaux de voirie et d’accès aux équipements publics (mairie, salles associatives, marché, cimetière) ont toujours été mis en œuvre avec la préoccupation de faciliter la vie au quotidien et les déplacements de tous. Aujourd’hui, un ascenseur est sur le point d’être mis en place à la salle polyvalente, les dernières allées du cimetière sont en cours de réfection, un sas automatique d’accès à la Mairie a été posé, etc. 2. La seconde orientation concerne la préservation de notre patrimoine naturel. Beaucoup de réalisations et d’entretien (cordon dunaire notamment) ont pu être engagés et réalisés, facilités en cela par le produit financier de l’écotaxe. Nous sommes fiers également de détenir le « Pavillon bleu» et le label de certification de la qualité de nos eaux de baignade, ainsi que le statut de « Station classée ». Un travail important est également lancé, avec le concours de la Communauté de Communes pour l’entretien des chemins dans les zones boisées et la lutte contre les dépôts sauvages. Nous devons tout faire pour garantir la qualité et la sécurité des secteurs concernés en commençant par ces espaces publics boisés.

pour les plus jeunes, et cela tout au long de l’année. C’est là du lien social qu’il faut savoir reconnaître à sa juste valeur. Outre les grands axes que l’on se fixe en début de mandat, il y a la réalité de l’action municipale au quotidien qui peut parfois apporter certains désenchantements. En avez-vous été plus ou moins victime ? Sur la mise en œuvre de l’action municipale, en effet, tout n’avance pas toujours aussi vite que tout un chacun le souhaiterait. Il y a d’abord les conditions financières et budgétaires qui conditionnent le rythme des projets. Il faut savoir qu’un budget communal n’est pas extensible et qu’un recours excessif à l’emprunt et à l’accroissement de la fiscalité ne serait pas raisonnable pour justifier un quelconque dynamisme qui ne tromperait personne. Il y a par ailleurs la nécessité de s’inscrire dans une programmation, par exemple en matière de voirie, afin de rendre cohérente notre action sur la totalité des secteurs de la commune. Il y a enfin les procédures juridiques que l’on ne peut transgresser. La vie de la collectivité est bien différente de celle du privé. Mais ces contraintes qui ralentissent parfois l’activité municipale sont finalement une garantie pour tous car elles limitent les excès ou les erreurs susceptibles de grever l’utilisation de l’argent public. J’anime pour ma part la vie municipale, au rythme des réunions de travail fréquentes de tous les élus, quelle que soit leur sensibilité, dans cet esprit de rigueur et également de transparence.

Il y a un maire dans l’île qui dit que « pour laisser son nom dans l’histoire de sa ville ou de son village, cela nécessite bien plus qu’un seul mandat ». Alors, monsieur le Maire, serez-vous candidat lors des municipales de mars 2014 ? J’évoquais l’esprit de rigueur et de transparence, bien c’est dans cet esprit que je souhaite poursuivre mon engagement pour la commune et aussi renforcer mon implication dans l’intercommunalité. Au prochain mandat, il y aura 3 délégués communautaires issus de la commune, au lieu de 2 actuellement. Ainsi, le Bois-Plage pourra peser plus encore sur les orientations de l’action intercommunale. Une action intercommunale à laquelle je crois fortement car celleci est un prolongement indéniable de la vie communale, un complément nécessaire et qui plus est, générateur de dynamisme, de savoir-faire et de juste équilibre à l’échelle des 10 communes de l’Île de Ré. Je me représenterai donc aux prochaines élections avec plusieurs élus qui m’ont soutenu tout au long de ce mandat, et bien sûr, comme le prévoit la loi, en y intégrant la parité homme-femme…c’est porteur d’avenir, j’en suis convaincu. Un dernier mot si vous permettez, pour remercier les Boitaises et les Boitais de leur confiance et du soutien qu’ils m’ont apportés au cours de ce mandat – je les ai bien appréciés et mon épouse en fait partie – et en disant aussi toute ma gratitude à l’équipe municipale, élus et agents municipaux, lesquels ont toujours travaillé pour l’intérêt général et pour le bien de la commune du Bois-Plage. Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot

3. Le logement et la vie économique. Deux éléments qui constituent un enjeu fort pour la vie des habitants de la commune. Logement et activité sont indissociablement liés. Le logement locatif social en particulier, pour lequel la municipalité a lancé deux programmes avec le bailleur (Le Foyer-VILOGIA) : construction de 10 appartements en centre bourg (place de la Liberté) et de 40 maisons individuelles (zone de Rochefort 1). Cela sans oublier le soutien à l’activité des commerçants et artisans, aux activités primaires et aux services offerts à la population (médical, scolaire, périscolaire). 4. La vie associative. Elle a toujours été très dynamique au Bois-Plage. Elle est un des poumons de la vie locale, pour les aînés comme

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politique à la hune B i l a n

d e

m a n d a t

l a

c o u a r d e - s u r - m e r

Sauvegarder la vie permanente à La Couarde Ré à la Hune : Qu’est-ce qui selon vous a marqué ce mandat ? Patrick Rayton : Xynthia, sans aucun doute. Nous n’avons aucune expérience dans ce type de catastrophe. Nous sommes capables de gérer des urgences mais nous n’étions pas préparés à la démesure de l’événement. Les conséquences humaines ont été importantes et difficiles à gérer pour les plus touchés. Mais au-delà du facteur humain, cette tempête a eu d’énormes implications financières et la commune a été obligée de décaler un certain nombre de projets. Nos investissements ont été plombés pour deux ans. En même temps, et cela peut paraître curieux, Xynthia nous a contraints à accélérer les programmes de défense de côtes et à élaborer un vrai programme de construction de digues à moyen terme acté par l’ensemble des partenaires au travers du PAPI. Quel a été votre plus grand regret  ? La fermeture d’une classe de l’école de La Couarde à la rentrée 2012. Nous avons fait de gros efforts pour réhabiliter l’école. Le montant des travaux avoisinait les 2 millions d’euros, car l’ensemble du site a été rénové. Cinq classes sont désormais disponibles ainsi qu’un outil informatique performant. À la rentrée 2012, l’effectif global était de 72 au lieu des 77 élèves nécessaires au maintien d’une quatrième classe et pour pouvoir rouvrir cette classe, il nous faut 92 élèves, ce qui n’était pas le cas cette rentrée. Est-ce le fait d’un manque de logements sur la commune ? Probablement. Malgré la réalisation des Clousies, il n’y en a pas assez pour maintenir une population jeune et il nous faudrait une quinzaine d’enfants de plus. Les terrains prévus pour construire une vingtaine de logements apparaissent en zone sinistrée sur la carte des niveaux d’eau de la Préfecture. Nous avons toujours le projet de réaliser 3 logements dans la cadre du programme d’aménagement de la zone du Mail qui est dans l’attente des financements du FISAC pour être lancé. D’ores et déjà dès cet automne nous réhabiliterons le logement de l’école. Une fois les travaux de la mairie terminés, nous pourrons également réhabiliter le logement de la poste qui est actuellement occupé par les archives de la mairie. Quelles sont les réalisations dont vous êtes le plus fier ? L’aménagement du site du Peu Ragot. Après deux ans de travaux nous avons pu l’inaugurer cet été. Les sauveteurs de la SNSM sont enfin bien installés. C’était un projet phare pour notre commune et qui me tenait à cœur. Sa réalisation

a été décalée en raison de Xynthia mais aujourd’hui ce lieu situé entre le centre du village et la plage est une transition entre l’espace naturel et l’espace urbain. Il devrait bien évoluer au fur à mesure que la végétation poussera et que les Couardais se l’approprieront. La communication est aussi un domaine qui m’importait. Je souhaitais que nous soyons transparents pour les Couardais et qu’ils soient rapidement informés des actions de leurs élus, des projets de la municipalité et de toute l’actualité de la commune. Nous avons utilisé Internet, mais il fallait de la rigueur pour que notre site soit régulièrement alimenté. Je pense que nous avons atteint nos objectifs dans ce domaine à 95 %. Nous avons également obtenu notre classement en Station de Tourisme au cours de ce mandat. Ce classement nous oblige à maintenir un niveau d’exigence en particulier dans le cadre de la qualité des eaux de baignade. C’est pourquoi dès 2011, nous nous sommes engagés dans une démarche de certification que nous avons encore obtenue en 2013. Enfin, je crois que notre collaboration avec la CDC a pris un véritable tournant pendant ce mandat. Même si les exemples sont nombreux, je citerai simplement le projet d’agrandissement de la Maline qui ne pourrait être porté par notre seule commune. Les réalisations de ce mandat sont nombreuses, quelles sont-elles ? La transformation de la mairie avait un caractère obligatoire. Le plan de référence de 2003 avait mis en évidence un certain nombre de difficultés en matière de fonctionnement, de sécurité et d’accessibilité des bâtiments de la mairie. Il fallait rattraper notre retard et optimiser l’espace accueil. La première phase du chantier concernait la construction de la nouvelle bibliothèque et de deux salles associatives dont une dédiée au billard qui s’est achevée en juin. Pour la partie neuve, la deuxième phase a débuté en septembre et sera terminée en juin 2014. La nouvelle bibliothèque municipale d’environ 150 m2 est là mais tout reste à faire. La bibliothécaire, Michelle Sebbar, est arrivée depuis le 10 septembre et vient appuyer les bénévoles de l’association « Les Amis de la Bibliothèque ». Elle va mener d’ici à la fin de l’année une réflexion

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en profondeur afin de réorganiser le fonctionnement de cet outil et de nous proposer un véritable projet d’animation pour ce lieu que je souhaite ouvert sur la population et répondant à ses attentes. Le désenvasement de la zone de mouillages qui a permis d’améliorer la navigabilité du chenal et également la finalisation de l’aménagement de la base nautique, commencé sous le mandat précédent ont été des aménagements importants à la fois d’un point de vue touristique et pour la vie quotidienne de nos jeunes

Patrick Rayton, Maire de La Couarde

sportifs. Nous avons la chance de bénéficier de l’aura et de l’investissement d’Antoine Albeau ainsi que de la présence de Goulven Contal, responsable du Centre Nautique Couardais de Goisil (CNCG) depuis une vingtaine d’années et qui s’investit totalement dans son activité été comme hiver. Nous avons réalisé un important programme de voirie tout au long de ces années, près de 10 km de voies ont été réparées, des rues entières et des parkings refaits pour un montant de plus de 3,5 millions d’euros. Effectivement les réalisations sont nombreuses même si nous avons été obligés d’en repousser certaines comme la réfection du Mail. Les services techniques se sont agrandis, l’ancienne caserne des pompiers a été refaite pour accueillir les gendarmes venant en renfort pour les saisons ainsi que le terrain de football et le skate-park. Le schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales a fait l’objet d’une enquête publique en début d’année, au terme de laquelle le commissaire enquêteur a émis un avis favorable et le Conseil municipal a rendu exécutoire ce document d’aménagement du territoire dès le mois de mai. Les espaces verts ont progressé entre autres le long de la route départementale et au Peu Ragot. Une gestion différenciée de ces espaces a été mis en place dans le but de préserver les ressources en eau et éviter pesticides et désherbants.

Vous n’étiez pas maire lors du précédent mandat mais en tant que premier adjoint vous avez étroitement collaboré avec Paul Neveur. Quelle différence voyez-vous entre ce mandat et le précédent ? Ce mandat est plus compliqué que le précédent. D’abord sur un plan financier. Il y a une baisse des aides de l’État et du Conseil général, si bien que les subventions dépassent rarement 20 % du montant global des projets contre une moyenne de 50 % auparavant. Ensuite les contraintes réglementaires qui nous sont imposées compliquent énormément la réalisation des projets et génèrent des surcoûts rendant difficile le bouclage financier de nos projets. Je prendrai l’exemple de la loi sur l’eau qui va nous contraindre, pour mener à bien la réfection du réseau pluvial, de créer un bassin de rétention en site classé ; l’obtention des autorisations nécessaires dépend du futur PLU, d’un passage en commission des sites, d’un avis du ministre, voire d’une étude d’impact. Au total au moins 18 mois de procédure et un coût estimé à 400 000 €. Je pourrais également évoquer notre obligation de mettre un ascenseur dans les locaux de la mairie qui bien évidemment contribue à alourdir la note. Vous représenterez-vous devant les électeurs pour un nouveau mandat. Oui, je me représente avec une motivation décuplée par les difficultés que nous rencontrons actuellement, entre autres avec la carte des niveaux d’eau et tout ce qu’elle implique pour la vie de la commune. Je suis né ici et je suis profondément attaché à mon village pour lequel j’envisage encore de mener à bien de nombreux projets comme l’extension de la zone artisanale et l’aménagement du Mail. Ce projet porté depuis six ans par l’équipe municipale prévoit la reconstruction de la halle aujourd’hui non conforme à la réglementation et la construction d’un pôle médical et 3 logements. Il s’inscrit dans une démarche visant à maintenir des services à notre population toute l’année mais aussi à éviter « l’exode » de la clientèle estivale vers d’autres secteurs commerciaux. Si nous sommes capables de répondre à ces enjeux, l’ensemble de la vie économique et sociale du village en sera renforcée. Mais pour l’instant tout est suspendu au PPRL et nous devons débloquer cette situation. Je souhaite aussi trouver une solution au problème du logement sur la commune et développer notre tissu associatif dont l’action au quotidien contribue à la qualité de la vie permanente à La Couarde-sur-Mer. Propos recueillis par Catherine Bréjat

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e n f a n c e r y t h m e s

s c o l a i r e s

Vers un statut expérimental pour les écoles de Sainte-Marie ? Des ateliers sur l’aménagement du temps scolaire et non-scolaire se sont tenus à l’école maternelle et élémentaire les 24 et 25 septembre à Sainte-Marie-de-Ré, en présence de Claire Leconte, professeur de psychologie et chercheur en chronobiologie.

L

e Maire de Sainte-Marie, Gisèle Vergnon, a rappelé son attachement à profiter de cette réforme pour ouvrir largement le dialogue avec les parents. En effet, dans la plupart des communes, les décisions d’application seront prises entre élus, directeurs d’écoles et conseils de classe. Le décret du 24 janvier 2013 (applicable à la rentrée 2014) et sa circulaire prévoient les contraintes suivantes : 9  demi-journées d’école, 24 heures de classe par semaine, 5h30 maximum d’école par journée, 3h30 maximum par demi-journée et enfin 1h30 minimum de pause méridienne (pause déjeuner). Les dérogations sont théoriquement possibles, mais elles sont actuellement toutes refusées par le DASEN (directeur académique des services de l’éducation nationale). Il est cependant possible d’opter pour un statut expérimental. « Remettre à plat » les temps de l’enfant Pour Claire Leconte, il faut accepter que l’ensemble des temps de l’enfant soient remis à plat. Il ne doit pas s’agir

de déplacer des quarts d’heure ici et là. À quoi sert-il de placer 45 mn d’activités en fin de journée si les élèves n’ont sont en transition perpétuelle entre différents intervenants et n’ont pas le temps nécessaire pour entrer vraiment dans l’activité ? La logique d’émiettement du temps, c’est de la « garderie » et du « bricolage », selon Claire Leconte. Les personnes présentes ont semblé s’accorder sur une matinée de quatre heures (nécessairement expérimentale), par exemple de 8h30 à 12h30, avec deux pauses. C’est en effet la période la plus favorable à l’attention et à l’apprentissage. Cela place 20 heures de cours sur 24 dans les moments de plus grande disponibilité de l’enfant. La pause méridienne pourrait alors s’étaler de 12h30 à 14h30, incluant la sieste des tous-petits, sortie du temps scolaire par simple convention entre l’éducation nationale et la commune. Pour les grands, relaxation, yoga, jeux à l’ancienne, jeux de cartes, sont le type d’activités qu’il faut encourager dans cet intervalle de récupération.

Deux après-midis à définir de 2  heures seraient consacrés de 14h30 à 16h30 aux temps scolaires et deux autres aux TAP (temps d’activités périscolaires). Cela ne doit pas être un catalogue d’activités mais il s’agit de donner à l’enfant l’envie de découvrir ce qui existe, d’enrichir ses potentialités... L’organisation et les horaires cités, repris par l’atelier du mercredi 25, représentent à ce stade une simple réflexion et non une décision. De nombreuses interrogations subsistent, notamment quant à la position que prendra l’administration de l’Éducation Nationale. Quoi qu’il en soit, ce temps éducatif non scolaire entraînera une charge financière pour la Commune. Les personnes présentes approuvent l’idée d’une participation des parents. Par ailleurs, les différentes communes de l’île de Ré semblent d’accord pour mutualiser des intervenants. Il est à noter qu’une réunion intercommunale s’est tenue le 20 septembre à la CdC. Plusieurs communes, telles RivedouxPlage, Le Bois-Plage, Les Portes-en-Ré pourraient opter pour un statut

Claire Leconte (à gauche) et Gisèle Vergnon

expérimental. Lors du conseil communautaire du 26 septembre, Christian Bourgne a rappelé l’utilité d’une bonne concertation entre les communes, pour ne pas choisir les mêmes après-midis libres, car les associations ne sont pas nombreuses à pouvoir proposer des activités aux enfants. Il s’est montré confiant sur l’acceptation par le responsable départemental de l’éducation nationale. Sur un sujet délicat, Sainte-Marie a le mérite d’avoir ouvert un débat de qualité aboutissant à des pistes réalistes et qualitatives, pour le bien-être des enfants. Une réunion d'information aux parents, pour faire un point sur le projet de statut expérimental, se tiendra dans le réfectoire de la cantine le jeudi 17 octobre à 20h. Laurent Kaczmarek

auté de Communes

Le Coin de la Commun

CONFéRENCE GRAND PUBLIC GRATUITE

« à LA DéCOUVERTE DES CéTACéS » Vendredi 25 octobre 2013 à 19h00 à la Communauté de Communes de l’Ile de Ré « Venez découvrir les cétacés avec les Observateurs de l’Atlantique » par Ghislain Dorémus de l’Observatoire PELAGIS, Université de La Rochelle - CNRS Dans le cadre du 15ème séminaire annuel du Réseau National d’Échouage de mammifères marins (RNE), la Communauté de Communes de l’Ile de Ré s’associe au Ministère de l’Écologie, au CNRS, à l’Université de La Rochelle, à l’association Pelagis et au RNE pour accueillir le vendredi 25  octobre à 19 h dans ses locaux (3, rue du Père Ignace – 17410 Saint-Martin-de-Ré), une conférence grand public gratuite : « Venez découvrir les cétacés de l’Atlantique ».

Une conférence hors du commun ! Suivi des échouages, enregistrements acoustiques ou observations en mer, ces moyens permettent de recueillir des informations et d’approfondir nos connaissances sur les cétacés et phoques fréquentant nos eaux. Des missions de recherche dédiées au recensement des mammifères marins qui ont lieu depuis 10 ans dans le golfe de Gascogne nous délivrent déjà des résultats en matière de suivi des populations. Illustrés de cas concrets d’observations opportunistes et scientifiques en Atlantique, une présentation des espèces fréquentant nos eaux ainsi que les résultats obtenus par les observations seront exposés. Plus d’information : http://crmm.univ-lr.fr/index.php/fr/news Anaïs Barbarin - Responsable des Ecogardes de la Communauté de Communes  : 05 46 66 20 77 / anaïs.barbarin@cc-iledere.fr

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e n f a n c e s o c i a l

Des enfants heureux, dans une classe différente et adaptée à leurs besoins ! L’association « La tête dans les nuages » a les pieds sur terre ! Après une année de fonctionnement la classe alternative pour enfants différents répond parfaitement à leurs espérances. Les trois mamans à l’origine du projet, Véronique Bonnaud et Stéphanie Taconet, co-présidentes, Séverine Bonin, trésorière, rejointes par Christelle Karcher, Gisèle Van Damme, Eva Erbelding et Aurore Blanc, gèrent avec rigueur et passion cette réalisation pilote. La classe spécialisée gratuite et privée : une pédagogie personnalisée À l’heure ou l’éducation nationale planche sur les rythmes scolaires, la classe de la « La tête dans les nuages » a su s’adapter et répondre aux besoins d’élèves dont la situation de handicap procède de troubles des acquisitions et des apprentissages générant une situation fragile en classe type. « C’est la classe dont je rêvais depuis le début de ma carrière d’enseignante spécialisée » dit Stéphanie Labbé-Riou, l’institutrice, qui a enseigné en CLIS (classe d’inclusion scolaire) avec des enfants autistes. Car une passerelle autre que la CLIS peut s’avérer nécessaire afin de permettre à certains enfants de prendre un peu de distance avec le cursus dit « type », de retravailler des bases, reprendre confiance en soi et retrouver le plaisir d’apprendre. Elle s’est détachée de l’éducation nationale pour accompagner cette classe ouverte le 12 novembre 2012 avec 4  enfants, dans une salle de la Maison de l’Enfance, mise à disposition par la municipalité de Saint-Martin. « L’effectif d’une classe alternative pour enfants différents est de 5 enfants maximum pour un enseignant », dit Véronique Bonnaud. « Les enfants ont actuellement entre 6 et 9 ans et chacun reçoit une éducation personnalisée, en référence au programme du cycle II des apprentissages fondamentaux, et du cycle III, cycle des

consolidations des programmes de l’école élémentaire de l’Éducation Nationale française. Nous avons un statut de classe privée hors contrat éducation nationale pendant 4 années. Au terme de cette période de 5 ans, en novembre 2017, la classe pourrait passer sous contrat avec l’éducation nationale, qui pourrait intervenir alors au niveau de la prise en charge financière de l’enseignant. » Un budget bien géré et projeté sur les prochaines années Avec un budget de l’ordre de 80 000  E pour l’exercice en cours, la trésorière Séverine Bonin est très rigoureuse sur la gestion de l’association. Chaque jeudi après-midi, les administratrices font ensemble le point sur la bonne marche et la gestion de l’association. Car depuis l’ouverture de la classe et la journée portes ouvertes, des parents franchissent le pas et s’informent sur cette démarche pour le bienêtre de leur enfant différent. Et le recrutement d’un éducateur spécialisé deviendra obligatoire pour pouvoir accueillir un cinquième enfant. D’autres inscriptions sont en attente et le budget devra suivre. L’association reçoit les soutiens de la Communauté de Communes de l’île de Ré, du Conseil Régional, des municipalités, du club Rotary rochelais, d’entreprises et de particuliers pour équilibrer son budget. Elle a beaucoup investi en matériel pédagogique la première année.

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Les enfants de la classe spécialisée

« La tête dans les nuages » recherche mécène Dans une société qui met la performance, la sélection, la compétitivité au-dessus de tous critères humanistes ou qualitatifs, les parents d’enfants différents angoissent, culpabilisent et souffrent du regard des autres. « C’est la raison d’être de notre association qui se propose de donner au enfants un éducation adaptée gratuite pour aller vers l’autonomie et le bienêtre, de soutenir les parents qui s’investissent dans le parcours de l’enfant. Nous travaillons pour l’avenir et nous faisons tout pour que nos enfants, plus tard, ne soient pas à la charge de la société », disent d’une voix les mamans administratrices.

Si le fonctionnement et la gestion de la classe se passe très bien actuellement, l’association a la volonté d’accueillir encore mieux et plus d’enfants. Pour assurer le budget de fonctionnement de la classe, poursuivre la mobilisation afin d’aboutir à une collaboration avec l’éducation nationale, et développer l’activité de la classe, l’association « La tête dans les nuages » fait appel à la générosité de donateurs et aux mécènes, et adresse un grand merci à ceux qui soutiennent son projet depuis la création. Michel Lardeux Pour contacter « La tête dans les nuages » : E-mail : tetedanslesnuages@aol.fr

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tourisme t e n d a n c e s

e t

f o r m a t i o n s

Aide et appui aux professionnels rétais du tourisme À l’initiative d’île de Ré Tourisme, un nouveau rendez-vous intitulé « Tempo Tourisme » a été organisé, au profit des professionnels rétais du secteur. Le 8 octobre, aux Grenettes, à Sainte-Marie-de-Ré, ils étaient une centaine à assister à cette première réunion de travail.

A

ujourd’hui, le voyageur n’est pas facile à capter et à suivre. L’utilité d’épauler les acteurs locaux du tourisme dans leur quotidien, qu’ils soient offices de tourisme, hôteliers, restaurateurs, loueurs, commerçants, voire organisateurs de manifestations, se fait sentir. Qui sont les touristes qui fréquentent l’île de Ré, quelles sont leurs attentes, leur degré de satisfaction, leur intention de revenir ? L’île est-elle à la hauteur des attentes et comment est perçu le rapport qualité/prix ? Toutes ces questions, île de Ré Tourisme se les pose. Une enquête qualitative sera menée de mai à octobre 2014, afin d’analyser en profondeur la clientèle, et mieux cerner ses besoins. De nouvelles tendances de comportements

L’utilisation croissante d’internet et des réseaux sociaux modifient en profondeur les comportements,

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auxquels il convient de s’adapter rapidement. Dix tendances ont été présentées par Charlotte Lhotellier, chargée d’études, et Yohann Rippe, consultant chez Tourisme and Co  : L’essor des agences de voyages en ligne – L’analyse des données recueillies via internet, autrement appelé le Big Data – La transition du « sea, sand and sun » vers le besoin de détente de développement et de divertissement – Le constat des réservations au dernier moment et la chasse aux promotions – Le m-touriste qui utilise smartphones et tablettes pour préparer son séjour – Le « digital detox », la recherche du vrai, de se couper du quotidien, de se désintoxiquer du digital lorsqu’on est en vacances – Le désir d’écotourisme et de tourisme créatif – La montée en puissance du « coach-surfing » le partage de canapé, du co-voiturage, du « woofing » c’est le coup de mains donné dans les fermes,

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qui, à peu de frais permet de s’immerger dans la culture locale – Le partage des avis des clients, mis en ligne une fois de retour chez eux, qui peuvent s’avérer positifs comme négatifs. Tout évolue vite, bien vite. Des formations proposées 60 % des Français ont préparé leurs vacances via internet, mais 74 % des professionnels sont absents des réseaux sociaux. Devant ce constat, un plan de formation est ouvert aux acteurs du tourisme régional. Il est piloté par la Région PoitouCharentes et mis en oeuvre sur le terrain par la Fédération Régionale des Offices de tourisme (FROTSI). À partir de novembre des sessions auront lieu pendant six mois dans l’île de Ré. Les modules de travail ont été sélectionnés par île de Ré Tourisme autour de trois thèmes : le référencement web, la mobilité et les réseaux sociaux. La CCI de La Rochelle est partenaire. Stéphane Bonnaud, conseiller tourisme, animera plusieurs ateliers, en compagnie d’experts. Ces ateliers sont gratuits et ouverts à tous les professionnels, sur inscription. En parallèle, la Région animera des ateliers de formation en petits groupes, sur ces mêmes thèmes. « Il y a deux ans, sous l’égide de Jean-Pierre Gaillard (vice-président

de la CDC en charge du tourisme), le Shéma de Développement Touristique avait été initié. Des actions concrètes et visibles se mettent en place et trouvent de la cohérence. Après l’observatoire Ré Obs et la formation de Céline Marotte à l’e-tourisme et l’animation numérique, nous en sommes à la formation des professionnels rétais pour les aider à monter en compétences. Il ne faut rater le virage, le tourisme c’est une vraie économie  » souligne Catherine Senand, directrice d’Île de Ré Tourisme. Maryline Bompard Pour s’inscrire aux formations, contacter Île de Ré Tourisme  : 05 46 09 00 55. Un lien sera également mis en place sur le site d’Île de Ré Tourisme dans les prochains jours.

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social à la hune b i l a n

e s t i v a l

Le don du sang se refait une santé Le 23 septembre, à La Flotte, l’amicale des bénévoles pour le don du sang faisait le bilan de la « récolte » de la saison 2013.

A

près une saison 2012 catastrophique, l’association, ainsi que l’EFS, sortent globalement satisfaits de ces collectes estivales, pour lesquelles ils ont pu enregistrer une hausse, aussi bien sur le nombre de donneurs accueillis que sur celui des donneurs prélevés. 2013 accède ainsi à la deuxième place des meilleures années depuis 2003. L’objectif pour la saison prochaine reste 2011 qui avait battu tous les records avec ses 1584 donneurs accueillis et ses 1358 dons réalisés. Trois communes, Ars, La Couarde et La Flotte, enregistrent un nombre de donneurs potentiels accueillis inférieurs à 2012. Pour La Flotte, cela peut s’expliquer par un nombre de collectes, passé de

s a u v e t a g e

e n

trois à deux. Quelques modifications, sur la répartitions par communes des vingt-cinq « récoltes », ont en effet pu être observées. La Flotte et Loix étant passés de trois à deux, au profit du Bois et de Rivedoux, qui en reçurent trois, cet été. L’association ayant un solde positif, n’a pas fait de demande de subventions, mais reçoit tout de même une aide de la mairie de La Flotte, passée cet été de 76 à 80  €, et a la possibilité d’en recevoir de nouvelles, émanant d’autres communes. Une communication en constante réflexion Il a été soulevé lors de cette réunion, certain problèmes en terme

de communication, notamment au niveau des affiches, manquant de clarté. En ce sens, de nouveaux modèles seront donc réalisés pour l’année prochaine. Il a aussi été souligné, l’importance de flécher toutes les rues pouvant mener aux lieux de collectes, afin d’informer les promeneurs. Plusieurs actions, notamment de la presse, du curé, et de Camille, la jeune fille chargée de sensibiliser les gens dans la rue et sur la plage, ont été saluées, et ont obtenu des retours positifs par les donneurs. Les dépliants d’horaires des marées ont également reçus un accueil favorable. Lolita Prieur

L’ÉTÉ 2013 EN HAUSSE PAR RAPPORT À L’ÉTÉ 2012 + 3,97 % du nombre de potentiels donneurs accueillis + 14,7 % du nombre de nouveaux donneurs accueillis + 1,85 % du nombre de donneurs prélevés

CHIFFRES DE L’ÉTÉ 2013 25 Collectes 1467 Donneurs 647 Nouveaux donneurs 1 212 Donneurs prélevés 83 % Donneurs prélevés sur le nombre accueilli

DATES DES PROCHAINES COLLECTES Jeudi 24 octobre à Rivedoux Mercredi 30 octobre à La Flotte Jeudi 31 octobre à St Clément

m e r

Un gros chèque de 16 865,50 € pour la SNSM

«U

ne sacrée surprise ! » s’est ému Jean-Luc Dupeux, responsable de la SNSM en recevant le 10  septembre un gros chèque des mains de ceux qui avaient organisé la journée d’appel aux dons, au profit de l’antenne rétaise. Le 13 juillet dernier, c’était au tour d’Ars-en-Ré d’en assurer la coordination. Pour la première fois, les communes de cinq villages rétais, pilotées par leurs associations nautiques, avaient mutualisé leurs équipes pour cette 5ème édition. La mise en commun des forces du CNAR (Cercle Nautique d’Ars-en-Ré), de l’AUPAR (Association des Usagers du Port d’Ars-en-Ré), du CNLF (Cercle Nautique de La Flotte) et du YCSM (Yacht Club de SaintMartin) et de l’AMIGO (Association des Amis du Port du Goisil), a porté

ses fruits. Même la commune de Saint-Clément des Baleines, qui n’a pourtant de port, avait donné un coup de mains en prêtant du matériel et en faisant un don. Ce que ne manquait pas de se réjouir Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes  : « Quand l’intercommunalité fonctionne, le résultat est là ! ». Au club-house du CNAR, où s’est déroulée la remise du chèque, le maire d’Ars, Jean-Louis Olivier attestait combien on peut compter sur les sauveteurs en mer rétais. Une somme supérieure de 60 % à celle recueillie l’année dernière Il a été souligné qu’elle était exceptionnellement haute, sans doute liée à la forte mobilisation de tous. Le

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repas-paëlla au CNAR avait rassemblé 157 convives. Il a fallu rajouter des tables un peu partout devant le succès. À la clé de la tombola, un vélo était offert par les cycles Neveur. De nombreux adhérents des clubs avaient fait des dons, sensibilisés par les courriers incitatifs qui leur avaient été adressé. L’année a été particulièrement riche en événements pour la SNSM : un bateau neuf, des bâtiments neufs à La Couarde, un pécule. « C’est magnifique  ! Ce chèque va nous permettre de disposer de fonds d’avance. Hiver comme été, la vedette est pour nous un bel outil de travail, il faut de l’argent pour la faire fonctionner. Un grand merci à tout le monde. Avec les

Record de dons à battre...

pompiers, nous sommes un peu les enfants chéris de l’île de Ré » reconnaissait Jean-Luc Dupeux. Maryline Bompard

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ils bougent ! C l i n i q u e

V é t é r i n a i r e

Des vétérinaires suisses en formation sur l’île de Ré Du 3 au 6 octobre, un groupe de vétérinaires suisses a été accueilli à la clinique vétérinaire de La Flotte, par le Docteur Thierry Poitte. Ce séminaire de formation organisé par l’équipe Purina de Biokema SA (alimentation animale) portait sur les sujets liés au practice management et à la gestion de la douleur, sujet cher aux vétérinaires de l’île de Ré qui ont mis en place une consultation douleur, pour sensibiliser les maîtres et traiter au mieux la douleur de nos compagnons à 4 pattes.

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eux jours durant les vétérinaires, pour la plupart dirigeants de leurs structures, ont ainsi pu découvrir et approfondir quels sont les leviers de développement d’une clinique vétérinaire en 2013, au travers de 3 sessions de formations : Management et ressources humaines par Jean-François Stein, Master Coach et consultant en management vétérinaire, opportunités de la physiothérapie, par Valère Vriz, associé fondateur de Mikan, société de distribution de matériel, et stratégie de prise en charge de la douleur, par Thierry Poitte que les Rétais connaissent bien et qui

r o t a r t y

c l u b

est intervenu sur la prise en charge des affections chroniques douloureuses et inflammatoires par la thérapie K Laser et la mise en place d’un plan douleur dans les cliniques vétérinaires. Les vétérinaires sont confrontés à la fois à un marché plus tendu, que ce soit pour les consultations, ou les vaccins, et à une arrivée importante de nouveaux vétérinaires fraîchement diplômés, puisque leur nombre a progressé de + 20 % ces dix dernières années (+ 2800 vétérinaires) et que cela devrait continuer sur ce trend avec + 24 % à l’horizon 2023. Par ailleurs, leur formation ne

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d e

les prépare pas toujours bien à la gestion de leur clinique ni au management de leurs équipes, alors qu’ils Des vétérinaires suisses en formation à la clinique de La Flotte, sont dans les autour du Docteur Thierry Poitte faits des Chefs catamaran du samedi leur ont aussi d’Entreprise à part entière. Pistes permis de mieux découvrir les atouts de développement de leur chiffre touristiques et de qualité de vie de d’affaires et outils de management l’île de Ré. leur ont ainsi été présentés durant ce séminaire très pro-actif et animé ! Nathalie Vauchez Les repas sur les ports de La Flotte et de Saint-Martin et la sortie en

r é

Un Salon du goût et du vin, pour financer des projets sociaux Les 1er, 2 et 3 novembre, le tout jeune Rotary Club de l’île de Ré, officialisé le 28 mai dernier et présidé par Patrice Tabeau, organise son premier salon du goût et du vin, autour de 40 exposants viticoles du Bordelais, des Côtes de Bourgogne ou encore de Saint-Emilion, mais aussi des professionnels de foie gras, jambon Belotta, fromages de Savoie et d’Auvergne, huîtres et miel...

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es visiteurs sont attendus très nombreux à la Salle polyvalente du Bois-Plage, afin de joindre l’utile à l’agréable à peine deux mois avant les fêtes de fin d’année, puisque les bénéfices de cet événement seront destinés à financer l’un des projets que le Rotary île de Ré aimerait soutenir, pour l’enfance et la jeunesse (La Tête dans les nuages, par exemple, ou encore l’achat de tablettes numériques pour une classe du Bois-Plage) et les personnes âgées (favoriser leurs socialisation, leur mobilité, leur apprentissage d’Internet...). Des ateliers sont ainsi prévus tout au long des 3 jours, avec Laurent Boutelleau, formateur de Bacchus France et membre de l’association des Sommeliers de Poitou-Charentes, sur « le goût  », « le nez du vin  » ou encore «  association mets et vins » sur la partie restauration du Salon, puisqu’il sera possible de s’y restaurer chaque jour. Des animations avec les producteurs permettront de gagner des bouteilles. Le Rotary île de Ré tiendra un stand pour y accueillir toutes les personnes intéressées

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par du bénévolat et/ou pour rejoindre le club. Rappelons que le Rotary recrute ses membres parmi des personnes ayant ou ayant eu des postes de responsabilité, qu’ils soient hommes ou femmes, actifs ou retraités, et que son maîtremot est la convivialité. L’ambition des Rotariens rétais est de faire de ce Salon du goût et du vin un moment fort et savoureux de la vie sociale de l’île de Ré. Nathalie Vauchez Infos pratiques : > Entrée 4 € avec un verre siglé Rotary offert > Horaires : vendredi 1er novembre de 14h à 20h / samedi 2 novembre de 10h à 20h / dimanche 3 novembre de 10h à 18h30 > Ateliers sur le goût samedi et dimanche de 11h à 12h > Ateliers le nez du vin samedi de 15h à 16h et dimanche de 14h à 15h > Ateliers association mets et vins samedi de 17h à 18h et dimanche de 16h à 17h Contact : rotaryclub.iledere@gmail.com

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ils bougent ! LA

c r o i x - m i c h a u d

Le village artisanal : un moteur économique !

Le Solex: toujours recherché !

Que des bonnes affaires ! Dès l’ouverture, les premiers visiteurs arpentaient les rues des Culquoilés et de la Caillotière pour découvrir toutes les occasions roulantes présentées par les 25 exposants. De la petite fille qui exposait son petit camion

aux particuliers qui proposaient des deux roues, des voitures récentes ou anciennes, des camping-cars... chacun pouvait rechercher l’occasion de ses rêves. Du solex à la voiture collector, des jouets à roulettes aux camping-car, les bonnes affaires pouvaient se conclure dans une ambiance sympathique et détendue entre acheteurs et vendeurs.

plein d’idées aux organisateurs pour réaliser une deuxième édition encore plus attractive. Des réflexions sont en cours sur la logistique, la communication, une date plus appropriée et mieux intégrée dans le calendrier des nombreuses manifestations rétaises. Des animations associées sur le thème des deux roues et de l’automobile viendront probablement s’inscrire dès la prochaine journée... Surprise!

Les organisateurs font le plein d’idées

Des animations à venir Avec aujourd’hui 90 commerçants, artisans et services, le village de La Croix-Michaud à la Flotte est connu depuis 30 ans pour réunir dans un

Après ce tour de chauffe, la journée de l’occasion roulante va se développer et mettre un tigre dans son moteur ! Cette première édition réussie donne

© AACCM - Jocelyne Neveur

© AACCM - Jocelyne Neveur

La Journée de l’occasion roulante du 22 septembre, organisée par l’Association des Commerçants et Artisans (AACCM) de La Croix Michaud à La Flotte, était un événement inédit sur l’île de Ré. Avec une météo estivale, le succès de cette première est venu conforter l’idée originale de Claude Neveur et le dynamisme de l’Association conduite par Arnaud Cante.

De très belles occasions

environnement agréable, professionnalisme et compétitivité. Il s’y passe toujours quelque chose et le village prépare déjà d’autres animations, pour petits et grands. Et si on se retrouvait bientôt autour d’une citrouille, avec les sorcières, pour fêter Halloween ? Michel Lardeux

Intermarché va plus loin avec Nutri-pass Environ 32 % des adultes et 14 % des enfants sont en surpoids en France. Le phénomène est suffisamment grave pour qu’Intermarché se soit mobilisé. L’enseigne se positionne depuis le lancement de Nutri-pass en 2006 comme un acteur responsable dans le domaine de la nutrition et va plus loin aujourd’hui.

I

ntermarché a créé sur les produits alimentaires de la Sélection des Mousquetaires, un étiquetage couleurs permettant au premier coup d’œil de voir les nutriments à surveiller : le sel, le sucre et les matières grasses. Cet étiquetage est présent depuis 2012 en face avant pour être immédiatement visible avec une information plus complète sur la qualité nutritionnelle du produit en face arrière. Le niveau de lecture est double : le pourcentage des apports en chiffres figure sur une pastille de couleur. Ce code couleur correspondant aux feux tricolores est un langage universel immédiatement compréhensible : vert l’apport est modéré c’est bien, jaune c’est moyen, il faut ralentir et orange met en garde. Ce code a l’avantage de pouvoir être compris de tous sans connaissance particulière en nutrition.

Ce système facilite les courses et fait gagner du temps : il n’est pas nécessaire de retourner le produit pour accéder aux informations et l’on sait de quoi il retourne sans avoir lu tout l’emballage. Amélioration de 650 produits depuis 2006 Intermarché s’est attaché à réduire les trois nutriments sel, sucre et matières grasses dans les recettes de 650 produits depuis 2006. Les reformulations nutritionnelles ont permis de réduire ces éléments dans des proportions significatives : 25 % pour les matières grasses totales, 13 % pour le sel et 10 % pour le sucre. La démarche de l’enseigne a été récompensée par le Grand Prix Essec 2012 de la distribution responsable dans la catégorie amélioration du quotidien des consommateurs. D’une manière plus générale, les consommateurs constatent que Nutri-Pass les aide à équilibrer leur alimentation et les femmes enceintes, les

diabétiques et les personnes souffrant d’hypertension artérielle apprécient cette formule qui leur permet de veiller à leur santé. Catherine Bréjat

Intermarché La Croix Michaud – La Flotte Tél. : 05 46 09 52 56 Intermarché 4 avenue des Corsaires – Saint-Martin-de-Ré Tél. : 05 46 09 42 02

realahune.fr LE Site d’actualité et d’information de l’île de Ré pour : s’informer

comprendre

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se renseigner

se divertir

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nature c o m p é t e n c e

c d c

46 km de chemins communaux d’intérêt communautaire Le 26 avril 2012, le Conseil communautaire a adopté une délibération concernant des chemins communaux, qualifiés d’intérêt communautaire. Le transfert de compétence des communes vers la Communauté de communes a été voté par les élus, et il a été approuvé par arrêté préfectoral le 17 septembre 2012. Ces chemins représentent un linéaire total de 46,38 km, pour les dix communes de l’île de Ré.

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Un des chemins à Ars-en-Ré

n amont, ils ont été répertoriés par les services de la CDC, et validés par chaque commune. Trois critères cumulatifs ont été pris en compte. Ces chemins appartiennent au domaine public des communes, ils desservent un espace naturel, et ils présentent une voie prioritaire pour l’accès des secours. Seul le volet paysager va être pris en charge. « L’objectif est d’apporter une aide aux communes en les déchargeant de cette tâche » précise Anaïs Barbarin, responsable des Écogardes. Il s’agit

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prioritairement de maintenir le bon état de ces petits chemins de traverse : coupes de végétaux, broyage, arrachage des espèces invasives, enlèvement des dépôts sauvages, déblaiement des arbres cassés... Dans le cadre de leur patrouille mensuelle, les Écogardes connaissent bien ces chemins, pédestres et équestres. Un recensement des travaux, déjà exécutés et à mener, est en cours. Des propositions concrètes vont être faites aux communes pour leur territoire. Certains chemins pourront être réouverts. Pour le Bois-Plage, commune qui dispose du linéaire le plus important pour l’île de Ré (voir encadré), le Maire Jean-Pierre Gaillard affirme  : «  C’est là une nouvelle disposition qui vient compléter le dispositif déjà mis en place dans le cadre du contrat de restauration des zones boisées (CREZB). Outre la dimension paysagère de cette compétence, la mission sera de renforcer la lutte contre les

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dépôts sauvages et de mieux sécuriser ce réseau de voirie ». Les actions, uniquement paysagères, seront financées par l’écotaxe intercommunale. Si travaux de voirie il devait y avoir, ils restent à la charge de

Communes

chaque commune. « Il est bien sûr exclu de goudronner ces chemins » poursuit le Maire du Bois-Plage. Maryline Bompard et Jean-Pierre Pichot Linéaire de chemins d’intérêt communautaire

Ars-en-Ré

1,30 km

Le Bois-Plage

18,35 km

La Couarde-sur-Mer

6,05 km

La Flotte

1,75 km

Loix

1,30 km

Les Portes-en-Ré

1,05 km

Rivedoux-Plage

6,42 km

Sainte-Marie-de-Ré

6,36 km

Saint-Clément-des-Baleines

2,85 km

Saint-Martin-de-Ré

0,95 km

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t e r r o i r m a r a i s

s a l a n t s

Une belle fête pour les 40 ans de l’AEMA Il y a quarante ans, le 12 juillet 1973, quinze passionnés, propriétaires de marais créaient l’association syndicale autorisée des étangs et marais d’Ars-en-Ré (AEMA). Le 22 septembre dernier, l’association et ses partenaires invitaient les Rétais à célébrer cet anniversaire sur les terres du Lycée maritime et aquacole à Ars-en-Ré. sont étoffées. Elle a développé un savoir-faire spécifique qui a bénéficié à la remise en état des marais après le passage de Xynthia et lui permettant de répondre aujourd’hui à des appels d’offre et d’intervenir sur des chantiers hors de l’île. Les responsables de l’association ont souhaité fêter dignement ce quarantième anniversaire en réalisant un Les Officiels « surpris » en pleins échanges sur le PPRL ? très bel ouvrage, « Les Gens yant appris en 1970 que la du Marais », sur les acteurs des marais, création d’une réserve naturencontrés et photographiés par Yann relle consacrée aux oiseaux Werdefroy et comportant également était envisagée dans le nord de l’île, des pages explicatives à la fois techun certain nombre de propriétaires niques et historiques. Pour compléter de marais, parmi lesquels Jacques la célébration de l’événement, une Pelletier, Michèle et Jean-Michel Pelin, grande manifestation rassemblait se sont mobilisés afin d’éviter le gel tous ses partenaires et sympathisants de leurs marais et rénover le circuit le 22  septembre. Le beau temps était hydraulique des marais. Jean Wagner, de la partie et adultes comme enfants ostréiculteur soutenu par le conseiller profitèrent joyeusement des animagénéral François Blaizot, initia, avec tions proposées. Balades dans les l’aide de ces passionnés, la création marais en compagnie de Marinette de l’AEMA, dont il fut le premier préCaillaud à la découverte des plantes sident. Au fil des années, les compéde ce milieu, conférence de la LPO tences de l’association ont évolué et se sur la faune et visite commentée

A

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par Mathieu, maître de ferme, du lycée maritime et de sa ferme aquacole. Possibilité pour les amateurs de conduire, sous la directive d’un pilote aguerri, les grandes pelles amphibies travaillant dans les marais. Des initiations à la pêche à la daurade et à l’anguille connurent un grand succès. Les jeunes s’adonnèrent plus particulièrement à cette dernière activité en raison de son caractère sportif – il fallait attraper les anguilles à la main –, et de la boue dans laquelle elle se pratiquait ! Pour les enfants encore, les contes du marais de Justine Devin, les spectacles de Donin et les balades en poney de Corinne Beauvois furent très appréciés. Les stands des partenaires présents : LPO, Coopérative des sauniers, EID (Établissement Interdépartemental pour la Démoustication du littoral Atlantique) regorgeaient de documentation et les plantes insolites, Criste Marine, de Bruno Derozier se laissaient admirer. À l’heure du déjeuner, ce sont près de 400 personnes qui se régalèrent, sous un grand tivoli blanc, en dégustant des produits de notre terroir : huîtres,

Préparation du marais

La fête des marais, dans un cadre idyllique

agneau de pré-salé, anguille, pommes de terre et vins de l’île de Ré. Une très belle fête pour tous ces professionnels du marais et leurs partenaires. Catherine Bréjat « Les Gens du Marais » – 20 €, en vente 9 rue de Gâte-Greniers, Ars-en-Ré

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t e r r o i r V e n d a n g e s

2013 meilleure que 2012

A

vec ses 200 adhérents, la cave UNIRÉ est un acteur économique indéniable du territoire. Après la Fête des Vendanges

CHIFFRES

(lire sur realahune.fr), mais avant la fin de la récolte, la cave sait déjà que cette saison sera moyenne, mais devrait couvrir les besoins de 2014. Elle espère pouvoir produire entre 30 et 35 000 hectolitres (45 000 les bonnes années). Cette baisse de production tient avant tout au climat. Le temps froid

ENVIRON 600 HECTARES DE VIGNES 200 pour le vin 150 pour le pineau 250 pour le cognac

2 MILLIONS DE BOUTEILLES COMMERCIALISÉES 1 million en vin 1 million en pineau et cognac

La parcelle, bordant la mer, de M. Renaud

et humide du printemps a été défavorable à la floraison. Malgré un nombre de grappes habituel, les vignes sont presque trois fois moins fournies en fruits. Pour gérer les années défavorables comme 2012, la coopérative, qui n’achète jamais en dehors de l’île, doit faire avec ses stocks : un peu plus d’un an d’avance pour le pineau et le vin. L’année dernière, tout le raisin rouge ramassé a été transformé en rosé pour la campagne 2013, et le vin rouge commercialisé était issu des stocks de l’année précédente. Et aucun « marché vrac » n’a été signé, la cave ayant préféré assurer sa commercialisation locale. Lolita Prieur

ENCORE QUELQUES EXCEPTIONS Il existe encore quelques vignerons qui vendangent manuellement, parce que leurs vignes sont trop vieilles pour être adaptées à la collecte mécanique ou parce qu’ils ne souhaitent pas adapter une petite parcelle. C’est le cas de René Renaud, retraité, détenteur de 50 ares d’Ugni Blanc. Il effectue ses vendanges en dernier, son cépage étant tardif. Il rassemble entre 8 et 10 de ses amis contre quelques bonnes bouteilles. La collecte se fait sur deux jours. Chaque vendangeur se voit confier le côté d’un rang. M. Renaud collecte le contenu des seaux et le butin part à la coopérative pour produire du cognac.

F e s t i v i t é s

Fête du coquillage : un dîner étoilé et festif sur le port de Saint-Martin Il fallait de l’audace et une bonne dose d’optimisme, samedi matin 28 septembre, pour prendre la décision d’ouvrir la fête du coquillage comme prévu.

A

près une matinée pluvieuse et venteuse, la fenêtre météo attendue est arrivée sur SaintMartin vers 16 heures. La taverne à ciel ouvert était prête sur le pont de l’îlot pour recevoir près de 2000 Rétais et visiteurs. La grande foule au rendez-vous Dès 16 heures, la très belle éclaircie et la douceur de la température invitaient les Rétais et les nombreux touristes de septembre à arpenter les quais en suivant les déambulations musicales des Fifres et tambours d’Aunis et Saintonge. À l’arrivée des percussions brésiliennes de la batucada Batala de La Rochelle, la foule colorée et ravie de cette ambiance ensoleillée affluait vers l’îlot et les tables se garnissaient rapidement. De nombreux convives dégustaient huîtres et coquillages, préparés et

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cuisinés par les ostréiculteurs rétais et les marins pêcheurs, présentés à l’assiette avec le pain de chez Marin, beurre, citron et vin rétais, en picorant les frites dorées du COS de SaintMartin. Les gourmands n’oubliaient pas le dessert : une délicieuse tartelette de chez Marin. Une ambiance conviviale Les Fifres d’Aunis et Saintonge et les tambours Batala alternaient leurs aubades sur le pont de l’îlot. Dany Bony, une grande dame de l’accordéon à la voix exceptionnelle, interprétait de table en table les chansons de toujours, des succès inoubliables repris et chantés par le public qui en redemandait. À l’heure de la tombola tirée par la petite Maëlle, le vélo adulte mixte offert par le supermarché Leclerc de Saint-Martin, les lots de bouteilles de

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vin, pineau et cognac de la cave coopérative viticole du Bois-Plage, le coffret dégustation des Bières de Ré, les bourriches d’huîtres des ostréiculteurs rétais, l’assortiment de biscuits de la Biscuiterie de Ré, les paniers garnis de sel de la Coopérative des Sauniers, faisaient le bonheur des gagnants. Le grand orchestre de Peter Alan pouvait alors ouvrir le bal, avec un répertoire varié et apprécié par les nombreux danseurs pour conclure cette soirée réussie. Cap’tain Guy et tout son équipage, fatigués, mais satisfaits de ce succès confirmé, n’avaient plus qu’à ranger le matériel de cette taverne éphémère. Patrice Déchelette, Maire de Saint-Martin, Léon Gendre, conseiller général du canton, et Patrice Raffarin, Maire de Rivedoux-Plage, saluèrent les organisateurs et les bénévoles. De nombreux

Les tambours Batala, de Saint-Martin à Rio de Janeiro !

visiteurs étrangers, australiens, gallois, chinois, russes... partageaient leur table avec des amis venus des belles provinces françaises, et tous prenaient plaisir à se signaler au présentateur. Mention particulière aux fiers marins venus avec 15 bateaux de Port Olonna. Les Usagers du Port de Saint-Martin (UPSM), la mairie de Saint-Martin, l’association des Pêcheurs professionnels, les producteurs d’huîtres rétais,, le Yacht club de Saint-Martin (YCSM), l’association des commerçants de Saint-Martin, les bénévoles, remercient le public fidèle et tous les partenaires qui ont fait le grand succès de la Fête du Coquillage. Michel Lardeux

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t e r r o i r é c o n o m i e

Sel rétais, une saison courte et dense De l’avis de Guy Leprince, président de la Coopérative des Sauniers de l’île de Ré, tout comme de celui de Jean-Michel Pelin, dirigeant de l’entreprise indépendante Esprit du Sel, la saison a été moyenne, voire bonne. Quasi identique à celles constatées depuis trois ans, après le passage de Xynthia.

F

Loidais disaient que le marais se croise les bras. Au propre comme au figuré. L’eau passe par dessus les bords des carreaux et pendant ce temps le saunier ne peut que prendre son mal en patience  » raconte Jean-Michel Pelin. Mais ensuite, tout s’est accéGuy Leprince au charroi du sel, le 20 septembre 2013 léré jusqu’au 15 septembre. « Je compare le travail du « Ça me fait plaisir de voir cela. sel à celui de la compétition d’aviron. Michèle, mon épouse, et moi-même Quatre à cinq heures d’affilée le traavons eu tellement de mal à imposer vail est intense, comme l’est ce sport l’idée dès 1986, lorsque nous avons d’endurance » poursuit-il. ouvert la maison du marais salant à Loix. Personne n’y croyait... » ajoute La fleur de sel, Jean-Michel Pelin. Lors de l’assemproduit plébiscité blée générale de la Coopérative, en juin dernier, pour la première fois La récolte a été abonil avait été voté que les bénéfices dante, bien plus que seraient partagé entre les adhérents les années précéet les salariés. Pour leur part, les saudentes. Le bénéfice niers se sont vus gratifier d’un comfinancier qu’en tire le plément de prix et d’une ristourne, saunier est plus juteux pouvant s’assimiler à un 13ème et que celui du gros 14ème mois d’acompte. En amont, sel. Vivre du sel est leurs revenus sont indexés sur les aujourd’hui possible. recettes de ventes mensuelles. Le revenu peut s’avérer convenable, alors que Maryline Bompard jadis il était considéré Jean-Michel Pelin devant le magasin Esprit du Sel, comme un appoint à Ars-en-Ré pour les agriculteurs.

in septembre, 1280 tonnes de gros sel ont été rentrées à la Coopérative d’Ars-en-Ré, 10 % de plus qu’en 2012. De son côté, Esprit du Sel a rassemblé la production de gros sel de huit sauniers indépendants, environ 200 tonnes, là également un peu plus que l’année dernière. Jusqu’au 21 juillet, le ciel a fait des misères aux sauniers. Alors que la cristallisation commençait à s’opérer, un orage brutal a stoppé les ardeurs. Il a fallu encore attendre une grosse semaine pour qu’enfin la récolte débute, l’inquiétude pointait. Les eaux de mer étant dessalées, elles ont été longues à se concentrer. « Quand il y a de tels orages, les vieux

Exploiter de nouveaux marais Ces dernières années de nouveaux sauniers ont adhéré à la Coopérative. La plupart ont repris d’anciens marais qui ont ainsi changé de mains. Toutefois l’enjeu aujourd’hui est de trouver de nouveaux lieux d’exploitation. « Il y a beaucoup de candidats, mais peu ou pas de marais disponibles. Nous avons des espoirs et des volontés de recruter de nouveaux adhérents. Nous avons besoin de plus de volume pour répondre à la demande et reconstituer les stocks. Il nous faut inventorier les parcelles encore en friches  » explique Guy Leprince. La Coopérative se développe bien sous l’impulsion de toute une équipe, depuis le saunier seul dans le marais avec son simoussi, jusqu’à la structure en pleine modernisation. Des contrats ont été signés avec de grandes enseignes nationales, notamment Intermarché et le groupe Casino. Le galet de sel, innovation 2012, connaît un vif succès. « Nous arrivons à un tournant. Le développement et le potentiel sont tels que nous pouvons que progresser. À nous d’avoir une vision stratégique de notre devenir » assure Guy Leprince. Des réflexions sont actuellement menées avec le conseil d’administration et les acteurs du marais.

Toujours à l’affût de nouvelles idées, Jean-Michel Pelin a lancé la création d’un marais expérimental. Pour que les eaux mères cristallisent et passent de 30 g à 300 g par litre d’eau, il faut beaucoup de soleil et un bon vent. « Cet été nous avons récupéré par gravité des eaux-mères dans 50 carreaux et nous les avons stockées dans une réserve ». Ceci dans le but de les réinjecter au printemps prochain, à un moment propice, afin d’accélérer ainsi le processus de concentration en sel, et donc de produire plus rapidement du gros sel et de la fleur. Ces eaux-mères, dont la densité est supérieure à 300 g par

litre, « pire que la mer Morte ! » ont été déposées dans une cuve de 70 m3. Le volume est suffisant pour leur permettre d’être protégées de l’eau de pluie. L’eau douce restera en surface, la saumure ne sera pas altérée. « Cela fait des années que j’y pensais. Soyons clair, nous ne ferons pas de miracle. C’est une expérience inédite. Le climat fera le reste. Si cela fonctionne nous pouvons espérer une production supplémentaire de 30 % de fleur de sel ». À suivre de près au printemps prochain. En 2014, Esprit du Sel fêtera aussi son 20ème anniversaire.

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Un marais expérimental

Récupération des eaux-mères

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sports à la hune ULTIMATE

f r i s b e e

Les 10 ans du Rémix Les 21 et 22 septembre, sous un soleil radieux, se tenait à La Flotte la 10ème édition du Rémix, tournoi amical d’Ultimate Frisbee sur sable et gazon organisé par le club local, les Ré Flying Oysters.

L’équipe de Tony et Briac, les vainqueurs du concours de Dive

La féria s’invite au Rémix Cette édition était placée sous le signe de la féria. Car le Rémix, c’est une compétition sportive qui se veut avant tout conviviale et bon enfant, où les joueurs, se retrouvent pour partager de bons moments, sportifs et festifs. Les moments de

CLASSEMENT : 1. LUCE (Corsept) 2. Razmoket (Pickup France U20) 3. Tsunamis (Nemours) 4. Magic Disc (Angers) 5. Le NUC (Niort) 6. Fast’n’Feria (Paris) 7. OUF (Tours) 8. OUF (Tours)

réjouissances n’ont pas manqué : lâchers de vachettes, Sangria Race (course relais par équipe, où après avoir glissé sur une bâche, le but était de boire le maximum du breuvage espagnol avant de tourner sur soi-même, et de re-glisser pour passer le relais à un ses coéquipiers), soirée paëlla et DJ, tir à la corde. Cela n’empêcha pas les joueurs de donner le meilleur d’eux-mêmes lors des matchs. Des joueurs de toute la France et même d’ailleurs... Les participants furent au rendezvous, avec près d’une centaine de joueurs inscrits. Les clubs de Corsept, Tours, Angers, Niort, Paris, Nemours et du Mans eurent chacun leur équipe. À ces sept formations, s’ajoute une huitième, composée de joueurs de moins de 20 ans issus de divers clubs évoluant tous

Le Rémix, une compétition sportive conviviale

en sélection nationale. Certains RFO participèrent à la compétition avec la formation pickup, et en complétant des équipes déjà formées, comme le fit un Russe de passage, qui pratique ce sport dans son pays. Au programme du vendredi soir : plantage de tentes et barbecue, un moyen de faire connaissance ou de se retrouver. Puis, le samedi matin, les matchs débutèrent sur les deux terrains créés sur la plage de l’Arnérault. Les huit équipes s’affrontèrent jusqu’à 14h dans des matchs en 13 points. À 14h30, reprise des matchs, cette fois-ci, au stade. Le lendemain, tous les matchs se déroulèrent sur la plage et la journée se clôtura par un concours de Dive. Le principe : attraper le frisbee en plongeant. Les concurrents débordèrent d’imagination pour nous offrir la plus belle performance.

Une finale serrée La finale fut à l’image du tournoi. Les joueurs nous offrirent une démonstration de qualité, pour notre plus grand plaisir. On put observer un jeu rapide où s’alternèrent passes longues et courtes, et où certains impressionnèrent par leur remarquable lecture du jeu. Le match fut serré, et lorsqu’un point était marqué par les uns, les autres s’empressaient de revenir au score. Après avoir mené leurs adversaires d’un point durant la majorité de la partie, les Razmoket perdirent leur avantage, et ce fut finalement LUCE qui remporta la victoire. Lolita Prieur Retrouvez d’autres photos et les règles de l'Ultimate Frisbee sur : realahune.fr

Entretenir et garder sa forme Le centre de remise en forme « Relook’Form » de La Croix Michaud propose toutes sortes de disciplines : gym douce, gym tonic, gym Tao, stretching, body sculpt, body barre, body karaté, cardio boxe, cardio training, interfit, selfdefense… Parmi les activités phares : le Pilates comprenant des exercices de renforcement musculaire tonifiant les muscles et la sangle abdominale, la Zumba avec un cours le jeudi soir à 19h30 et le Yoga. Magali, professeur de Yoga, vient d’ailleurs de perfectionner sa pratique au cours d’un séjour en Inde. Le coaching personnel En cette rentrée, Christophe Caillavet a décidé de mettre l’accent sur le « coaching personnel ». Tous les cours collectifs sont maintenus mais Christophe a constaté que les résultats obtenus sont plus rapides lorsqu’il se consacre à une seule personne. Il s’est donc organisé pour offrir une plus grande disponibilité à ses clients et amis. Le coaching personnel se fait sur rendez-vous, en salle ou à domicile. La réussite de la démarche dépend en grande partie

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du coach qui doit adapter chaque séance à l’objectif de l’élève ainsi qu’à sa forme du moment. Le coach est présent depuis le début jusqu’à la fin du cours pour encourager, motiver et corriger les erreurs lors des exercices. La compétence et la gentillesse de Christophe associées à un réel soutien psychologique mettent l’élève en confiance et donnent d’excellents résultats. Le coaching personnel est également efficace dans le traitement de la surcharge pondérale. Christophe définit des entraînements adaptés à chaque personne pour transformer la masse graisseuse en masse musculaire. Il travaille en collaboration avec une diététicienne extérieure et à eux deux, ils obtiennent des résultats spectaculaires. Il y a toujours de nouveaux projets en cours de réalisation chez Relook’Form. Après le réaménagement

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de ses locaux pour agrandir ses deux salles et refaire les vestiaires, c’est un spa qui est actuellement en construction et bientôt les adhérents pourront bénéficier des bienfaits d’un hammam et d’un sauna. Affaires à suivre ! Catherine Bréjat

Relook’Form 9 rue des Bois - La Croix Michaud - 17630 La Flotte Tél. : 05 46 09 68 11 E-mail : relook-form@orange.fr

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transports Tr a n s p o r t s

e s t i v a u x

r é t a i s

Un succès grandissant, pour une offre qui se perfectionne d’année en année Jean-Paul Peyry, Lionel Quillet et Patrice Raffarin ont présenté un bilan très positif de l’offre estivale rétaise de transports RespiRé, puisque tous produits confondus, ce sont 233 711 voyages qui ont été enregistrés sur l’île de Ré en juillet et août 2013, soit une progression de + 17,8 % versus 2012. Cela justifie ainsi pour eux les moyens développés par le Conseil général de Charente-Maritime et par la Communauté de Communes, qui sont allés crescendo en 2013.

P

our ce qui concerne la ligne structurante N° 3, « véritable colonne vertébrale desservant l’île de Ré au départ de La Rochelle, elle a été doublée, avec un itinéraire vers le sud et un autre vers le nord, afin de réduire les temps de parcours et d’augmenter la capacité de transport. Plus de 4 500 courses ont été réalisées sur les lignes 3 et Ré Express entre le 6 juillet et le 2 septembre, représentant une augmentation de l’offre de 26 % par rapport à l’été 2012 », ont précisé José Estève et Véronique Gentet, respectivement directeur général et directrice marketing de Kéolis, le délégataire en charge des transports sur le département. Ainsi, avec près de 144 000 « validations » sur juillet et août, la hausse de fréquentation par les usagers a été de + 10,8 % en juillet et + 4,1 % en août 2013 par rapport aux mêmes mois de 2012. Au global, en 2013 par rapport à 2011 la progression est de 38,7 %. La fréquentation de la navette du Pont a doublé

« Directement greffée à cette épine dorsale qu’est la ligne 3, la navette électrique du pont, qui relie les parcs relais du Belvédère et de Sablanceaux a enregistré une belle progression » a précisé Jean-Paul Peyry, vice-président du CG en charge des transports. Avec la mise en place d’un second véhicule électrique de 45 places, ce sont au total chaque jour de l’été 60 courses dans chaque sens qui ont permis de passer le pont toutes les 10 mn, soit une offre en hausse de + 22 % ; Ainsi, « après un printemps mauvais lié aux conditions météo, la

navette a vu sa fréquentation quasi doubler sur les mois de juillet et août, par rapport à l’été 2012, avec 53 027 voyages à un euro enregistrés (+92 %). Des navettes CdC globalement stables, avec des disparités Les navettes électriques entre les villages et dans les villages ont également été maintenues ou créées à Rivedoux, pour affiner la desserte, soient au total onze véhicules électriques qui ont desservi l’île. « Il s’agit de la plus importante concentration de véhicules électriques de transport en commun en France », a confirmé Lionel Quillet, et c’est tant mieux. Les navettes intra-village ont vu leur fréquentation progresser, mises à part celle de Loix (la ligne 3B allait jusqu’à Loix cette année) et la nouvelle navette gratuite de Rivedoux, «  dont l’itinéraire Sablanceaux Plage sud est à revoir ». La chute du nombre de voyageurs dans les navettes thermiques intervillages mises en place par la Communauté de communes s’explique par le fait qu’elles soient devenues payantes (1  €) alors qu’elles étaient auparavant gratuites. Au final, tous circuits confondus (hors navettes au départ de Rivedoux supprimées), ce sont 19411personnes qui ont emprunté les navettes de la CdC, soit une fréquentation globale équivalente à celle de 2012 (+0,2 %). Le vélo Mouettes en Ré – plutôt décrié à son origine il y a 3 ans – a lui connu une belle progression avec 3 317 passagers en 2013, soit + 58,3 %.

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La création du pôle d’échange multimodal de Sablanceaux, à l’entrée de l’île de Ré, nouvellement réaménagé a permis d’organiser les correspondances des voyageurs entre les services La Rochelle-Ré et les services intra-île, tandis que l’ouverture de la « Maison de la mobilité » a permis d’informer les voyageurs. Des perspectives d’amélioration Le Département et la CdC entendent très vite progresser dans l’aspect qualitatif de l’offre mais aussi ils espèrent susciter un changement des comportements des Rétais et des touristes. « Je suis ravi du partenariat CdC/CG17/Kéolis et un très beau travail a déjà été fait, en partie aussi grâce à l’écotaxe, sur un sujet très complexe et alors que rien n’avait été initié avant notre arrivée en 2008. Nous devons faire de gros efforts encore en matière de communication et de simplification de l’offre de transport, de tarification ou gratuité, de capacité de stationnement en amont du Pont, mieux identifier les arrêts des navettes dans les villages, sans oublier de réfléchir à la création d’un pôle multimodal, au centre de l’île, au niveau de La Couarde-surMer », a souligné Lionel Quillet. « La tarification d’hiver à 8 € n’est pas dissuasive et toute modification d’1  € peut avoir des incidences lourdes, nous serons donc très attentifs et prendrons notre temps avant d’envisager une quelconque modulation des tarifs hors saison » a-t-il complété. « Nous devrons accroître la lisibilité de l’offre et la rapidité des transports

Patrice Raffarin, Lionel Quillet, Jean-Paul Peyry et José Estève, au Conseil général

en commun (voies dédiées) et, en parallèle, en concertation avec les autres maires, apporter des contraintes aux véhicules individuels à travers notamment le stationnement payant pour inciter les gens à prendre les transports en commun », a de son côté précisé Patrice Raffarin. Une offre couplée voyage-visite de sites pourrait également y contribuer, ainsi que la mise en place d’une enquête de satisfaction l’été prochain pour mieux appréhender les attentes et adapter l’offre aux besoins. La création d’une navette maritime entre La Rochelle et l’île de Ré, que les élus appellent de leurs vœux est toujours à l’étude. La création d’une 3ème voie sur le pont, souhaitée par les Rétais, se heurte, elle, pour le moment – comme sur Oléron – à la réticence du Président Dominique Bussereau liée notamment aux problèmes techniques et on l’imagine au coût qu’engendreraient de tels travaux. Enfin José Estève a rappelé que les collectivités aimeraient se doter dès 2014 de véhicules hybrides, ceci dans une logique de développement durable. Nathalie Vauchez

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zap ’arts l a

m a l i n e

Une programmation variée pour vous distraire

© Thierry Girard

traditionnelles à le lueur d’un tango contemporain. Le programme de cette fin d’année nous réserve quelques belles soirées. À commencer le 18 octobre par une comédie jouée, par des artistes actuellement en résidence à La Maline, le Collectif La Bouée. La comédie est écrite à partir des plus grandes répliques du théâtre classique. Puis le 28 octobre un hommage à Bernard Giraudeau avec son film « Les caprices d’un fleuve », film à voir et à revoir sur la richesse de la différence. Au cours de la même soirée le documentaire de Bertrand Tessier « Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique » sera également projeté.

« Voyage au pays du réel » de Thierry Girard

© DR

L

’ouverture de la soirée s’est faite avec la présentation des spectacles suivi du vernissage d’une très belle exposition : « Voyage au pays du réel », photos de Thierry Girard réalisées au cours d’un séjour en Chine de 2003 à 2006. Ce travail correspond au parcours d’un itinéraire à travers la Chine, de Pékin à la province de Yunnan, sur les traces de l’écrivain Victor Segalen et a donné lieu à l’édition de deux ouvrages, l’un en Chine, l’autre en France aux éditions Marval. Vous avez jusqu’au 6 janvier pour aller admirer cette exposition qu’il faut voir. Puis à 21h, La Maline a offert à ses adhérents un concert , apprécié des amateurs, de Tango Carbon, quatuor de musiciens mélangeant à leurs propres compositions les musiques

« Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique »

Le fils de Sydney Bechet, Daniel Sydney Bechet, nous jouera les standards de son père le 1er novembre et le grand Dreyfus rendra hommage à

un autre grand, Raymond Devos, le 9 novembre. « Love Songs » sélectionné à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2013, présenté au Festival américain de Sundance et en compétition au Festival du Cinéma Américain de Deauville sera sur l’écran de La Maline le 14  novembre dans le cadre d’une soirée Ciné Passion. « Rappelle-toi », le 22  novembre, est une comédie cruelle et attachante retraçant l’histoire d’un homme qui est entrain de perdre le trait de sa vie mais saura aider ses enfants à construire la leur. La période des fêtes de fin d’année nous proposera une comédie « Et pendant ce temps Simone veille » au cours de laquelle quatre comédiennes nous raconteront l’évolution des femmes des années 50 à nos jours. Deux spectacles jeune public, également proposé aux écoles de l’île de Ré, raviront les enfants : le « Journal d’un achat assassin » les 5 et 6 décembre, à partir de 6 ans et « Le camion fantôme » les 12 et 13 décembre à partir de 3 ans. Les 20 ans de La Maline Le 29 novembre, La Maline fêtera ses 20 ans et les musiciens rétais des fanfares, banda et école de musique viendront jouer avec la fanfare de la Clique sur Mer lors d’un

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Vendredi 4 octobre, La Maline présentait au cours d’une soirée festive, le programme de ses spectacles pour l’Automne.

Dreyfus : un hommage sensible à Raymond Devos

apéritif musical. Il y aura d’ailleurs à cette occasion une exposition sur les fanfares de l’île réalisée par la CdC. Puis, sur scène « Les Poubelles Boys », clowns, musiciens, chanteurs se déchaîneront dans un spectacle hilarant et original. Et comme il n’y a pas d’anniversaire sans gâteau, La Maline offrira une part de gâteau à l’issue du spectacle.   Catherine Bréjat

H o m m a g e

Elise Martin et Pierre Tardy, deux figures portingalaises Dimanche 14 septembre, un hommage a été rendu aux Portes-en Ré, à deux personnalités, une femme et un homme qui, par leur parcours personnel et professionnel, ont façonné leur époque. sa façade. Deux émouvantes cérémonies ont rassemblé élus, familles, population et amis. Les plaques posées ce jour-là résument parfaitement bien ce qu’ils ont été et ce qu’ils ont accompli. Les mots ont été soigneusement choisis et pesés par les familles respectives et l’équipe municipale, Claude Martin fils d’Elise, et le Maire Christian Bourgne laquelle tenait depuis déjà fort longtemps à ce que ce es plus anciens peuvent en double hommage soit rendu. témoigner ; peu ou prou, ils les ont connus. Les plus jeunes ont Elise Martin 1890 - 1980 entendu parler d’eux, au travers « Institutrice puis directrice de l’école d’histoires, de souvenirs, ou d’écrits. de filles des Portes-en-Ré de 1917 Désormais, l’école élémentaire porte à 1942. Militante de l’école laïque, le nom d’Elise Martin, institutrice elle a toujours montré son attachequi a œuvré pendant 25 ans. La ment à la République. Révoquée en bibliothèque peut s’enorgueillir de 1942 pour voir refusé les directives voir le nom de l’historien rétais sur

L 20

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de Vichy, elle fut réintégrée dans tous ses droits en 1945. Par son mariage avec le portingalais Victorien Martin, et en dispensant un enseignement empreint de valeur morale et de conseils avisés, elle a prouvé tous les jours son attachement généreux à la commune des Portes et à ses habitants ». La plaque de Pierre Tardy est dévoilée

Pierre Tardy 1908 - 2007 « Enfant d’une lignée rétaise pluricentenaire, professeur de dessin et peintre, il se prit de passion pour l’histoire locale, dépouillant une foule d’archives. Il retraça la vie de l’île à travers de nombreux écrits qui font référence. Devenant l’érudit en histoire locale, consulté par des chercheurs, des journalistes et des

étrangers en quête de leurs racines, il transmettait avec générosité et modestie son savoir et son aide à qui le demandait. Son œuvre peut être consultée aux archives départementales ». Maryline Bompard

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z ap ’ arts r e n d e z - v o u s

d u

l i v r e

Des univers variés La fête des bibliothèques devenue, comme certains l’oublient encore parfois, « Au Rendez-vous du Livre » s’est déroulé pour sa 19e édition, les samedi 12 et dimanche 13 octobre, dans les locaux de la salle des fêtes d’Ars et nous a proposé un fort bon cru. écrivains variés véhiculant des univers très différents. Catherine Salez et JeanJacques Vergnaud nous font découvrir l’homme résolument moderne qu’était Napoléon III dans leur ouvrage 1870. JeanPierre Bonnet a levé le voile sur l’aventure intérieure qu’il a expérimentée lors de ses trois voyages à SaintJacques de Compostelle. Léon Gendre, Jean-Jacques Vergnaud Jean-Claude Casadesus, et Catherine Salez célèbre chef d’orchestre, ette manifestation intercomnous fait vibrer dans le livre d’entremunale qui se déroule chaque tiens « La partition d’une vie » paru fin année dans un canton diffé2012 et Philippe Payen nous emmène rent est l’exemple même de ce que à la découverte de l’esprit de la voile l’on arrive à faire de bien quand tous et des hommes qui la pratiquent dans les efforts sont réunis. Les biblio« Les Voiliers ». Jean-Paul Rigaud nous thèques de toutes les communes de dit la folie des corps et son amour du l’île, ainsi que certaines structures et tango à travers son roman « Tango associations comme le musée Ernest pour une voix ». Pierre Dumousseau Cognacq, le collège Les Salières, la nous expliqua comment d’Avignon bibliothèque de la LPO, Ré-Clé-Ré et le à Bobo Dioulasso, il réussit à tenir le centre culturel La Maline se sont raspublic en haleine grâce à ses contes. semblées pour offrir au public deux Claude Feigné, passionné d’oiseaux jours d’échanges et de rencontres depuis sa plus tendre enfance nous avec des auteurs de qualité. Tout le fait découvrir dans « Instants d’Oimonde était donc présent au discours seaux » ce que les autres ne voient d’ouverture, les élus comme les respas. Yves Arnal raconte comment à ponsables des organismes concernés. partir d’une voiture Méhari, il a réalisé Lionel Quillet rappela « l’importance une caravane publicitaire pour le Tour du bénévolat sans lequel il n’exisde France et en a fait un extraordinaire terait pas autant d’activités dans outil de communication. Jean-Louis les communes », soulignant « qu’il Fournier quant à lui traverse les pires ne s’agissait pas uniquement d’une drames de la vie avec humour et dédiquestion d’argent mais du cœur que cacera ses ouvrages dont « Où on va les bénévoles mettaient à accomplir papa ? » Prix Fémina 2008. les différentes tâches et que tant que Des animations séduisantes ces fêtes perdureront il y aura une vie permanente dans l’île ». Marionnettiste, graphiste, illustrateur, décorateur de théâtre, Gérard Une passion, un livre Lo Monaco a la passion des Pop up, Le thème de cette année était « Une ces livres animés qui pour lui sont des passion, un livre », non la passion du theâtres miniatures. Il était présent livre mais les passions racontées par le sur le stand de Ré-Clé-Ré et anima livre. Ce thème a permis de réunir des des ateliers Pop up très appréciés

C

Discours de M. Olivier, Maire d’Ars-en-Ré

des petits comme des grands. Il en fut de même pour les ateliers Origami de Françoise Clipet. Pratiquement tous les auteurs donnèrent une conférence. Deux d’entre elles se firent à quatre mains : celle de Catherine Salez et Jean-Jacques Vergnaud et celle de Jean-Claude Casadesus où Catherine Salez, jouant le rôle d’accoucheuse, lui posa des questions sur sa vie et son œuvre. Une nouveauté : le Kir Littéraire Le « Kir Littéraire » animé par Maryline Bompard, notre consoeur et suivi d’un véritable kir fut un moment d’échanges intéressants avec tous les auteurs. Maryline avait choisi pour thème « votre première fois ». C’est ainsi que jean-Pierre Bonnet nous parla de son premier voyage en direction de Saint-Jacques de Compostelle, de ses cent premiers

Le Kir Littéraire

pas et du moment à partir duquel il sut qu’il tiendrait le coup et terminerait le pélerinage. Claude Feigné se souvint de sa première paire de jumelles offertes par ses parents et Pierre Dumousseau du premier conte qu’il raconta en Afrique. Jean-Claude Casadessus se remémora la première fois où on lui avait mis un violon dans les bras à l’âge de quatre ans et ajouta « chaque fois que je dirige un concert, j’ai l’impression d’une première fois. » Une innovation à conserver sans aucun doute pour l’année prochaine. Catherine Bréjat

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Ce n’est pas parce que l’automne pointe le bout de son nez que nous ne pouvons plus profiter de la mer et de ses bienfaits bien au contraire : le centre de Thalassothérapie Le Richelieu vous livre le meilleur de l’océan et utilise les vertus des éléments marins pour votre bien-être. Offrez-vous un massage marin avec au choix un bain hydromassant, véritable soin ou pendant ¼ d’heure des jets à localisations multiples et dirigés s’appliquent à stimuler la circulation et tonifier les tissus ou préférez la douche sous-marine qui associe l’hydromassage en baignoire d’eau

de mer à un jet directionnel effectué par une hydrothérapeute. La douche à jet quant à elle est une douche d’eau de mer tonique et stimulante suivant le trajet musculaire du corps. Si vous préférez être allongée sur un matelas confortable et qu’une pluie fine d’eau de mer vienne balayer votre corps pendant ¼ d’heure alors c’est une douche sous affusion dont il est question. Enfin, l’hydromassage sous affusion combine une douche sous affusion à un massage de l’ensemble du corps effectué par une hydrothérapeute avec une pomme de douche.

Prolongez cette détente absolue et laissez vous séduire par un enveloppement d’algues qui est un soin reminéralisant, détoxifiant et recommandé en cas de fatigue notamment. Enveloppé dans une couverture chauffante, votre corps profitera au maximum de tous les bienfaits des algues. Afin de prolonger chez vous les effets de ces soins, nous vous proposons les produits THALGO, pionnier de la cosmétologie marine et toujours à la pointe de l’innovation. Clarisse CUENCA Responsable commerciale

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JEU x e t s e r v i c e s

Julien a perdu ses clefs, par Rémy

L’inspecteur Rédick, par Rémy

Les mots-croisés n° 59, par JPP 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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par Michel Lardeux

9 10 Horizontal : 1. Éprouve de la gêne. 2. Petite quantité. Douleurs. 3.  Obscure. 4. Liaison. Tenir compte des différences. 5. Dans un bol rond. 6. Succéda à saint Médard. Élément de squelette. 7. Enfant du siècle, il se confessa. Titre d’Outre Manche. 8. Ancienne unité monétaire. Manie. 9. Rubens l’aimait ainsi. 10. Forme de taire. Plaines irriguées ibères.

VERTICal : 1. Obstination. 2. Un H peut l’être. Prénom. 3. Proclamation officielle. Succéda à Moïse. 5. Le pruneau l’est. Basique, neutre ou acide. 6. Considéré sans valeur. Ce qui emprisonne. 6. Rabougri. 7. Conduire. On en joue ou on en souffre. 8. De gros abats d’eau. Do démodé. 9. Ville piémontaise. Précède le tarse chez les insectes. 10.  Faire agir. Sciences ou Lettres.

A. « Une image vaut mille mots. » 1 - Georges de Caunes 2 - Confucius

3 - Yves Morin (ré-télé.fr)

B. « Dire du mal des autres est une façon malhonnête de se flatter. » 1 - Phiippe Dutheil 2 - Lionel Quillet 3 - Oscar Wilde C. « Le luxe est une affaire d’argent. L’élégance est une question d’éducation. » 1 - Philippe Noël (Fashion night) 2 - Sacha Guitry 3 - Mme de Fontenay D. « Celui qui ouvre une porte d’école ferme une prison. » 1 - Victor Hugo 2 - Manuel Valls 3 - Patrice Déchelette E. « Tout nuage n’enfante pas une tempête. » 1 - Eric Tabarly 2 - Antoine Albeau 3 - W. Shakespeare Réponses : A : (2) Confucius – B : (3) Oscar Wilde – C : (2) Sacha Guitry D : (1) Victor Hugo E : (3) W. Shakespeare

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Le « Kiadi » de Ré à la Hune,

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les gens d’ici p o r t r a i t

Philippe Bodart : un marin dans l’âme Pour tenter de comprendre Philippe Bodart et percer son élégante carapace, il faut savoir deux ou trois choses de lui. La première est qu’il est issu d’une ancienne famille rétaise et qu’il est très attaché à son île, que la mer est aujourd’hui la première de ses passions et, enfin, que son expérience de la restauration est unique parce que riche et variée. Une jeunesse magnifique Bien qu’élevé à la dure par un père ostréiculteur, soucieux de lui donner une véritable éducation, il a le souvenir d’une jeunesse magnifique dans une famille qui l’a entouré et aimé. Cette enfance l’a forgé et il en tire à la fois sa force et son exigence. Son père aurait souhaité qu’il prenne sa succession – comme lui aujourd’hui voudrait que sa fille Eva assure la relève –, cependant il n’en était pas question pour ce jeune homme qui se cherchait encore et rêvait de partir à la découverte du monde. Il flirte un court moment avec l’idée de rentrer à l’École Hôtelière. Il y renonce et fera finalement un DEUG de droit à La Rochelle, puis, s’adonnant à sa première passion, la musique, se rendra à Paris pour y suivre les cours d’une école de jazz. Le droit ne le branche pas plus que ça et il est suffisamment mature pour savoir que les petits boulots d’un côté et les jazz sessions vespérales ne débouchent pas sur l’avenir qu’il souhaite. Les années formatrices Ce sont ses futurs amis marins qui vont le sauver en lui faisant réellement découvrir la mer et en lui ouvrant des horizons qu’il n’envisageait même pas. En 1982, grâce à eux, il vogue vers la mer des Caraibes dans le but avoué d’y vendre les huîtres rétaises de son papa. À Saint-Barthélémy, où l’on ne parlait alors pratiquement pas le français, il va découvrir un monde nouveau, fréquenté par une foule d’Américains plus ou moins fortunés et par des marins. Gustavia, port franc où tout peut entrer et sortir sans le

contrôle des douanes est propice à la contrebande et attire les flibustiers des temps modernes. Philippe se trouve un emploi bien rémunéré au Club La Fayette, un célèbre restaurant installé le long d’une plage paradisiaque. L’endroit est connu et des millionnaires discrets y côtoient des personnalités politiques. Il rencontrera ainsi Jacques Foccart, Lucette Michaux-Chevry, les membres de la famille Rockfeller, et tant d’autres au cours des huit hivers qu’il passera à Saint-Bart ! Ses soirées sont libres et il profite des nombreuses invitations à des « parties » et autres fêtes extraordinaires pour découvrir cette société particulière où le bling bling est proscrit. Les gens de mer viennent nombreux mouiller à SaintBart, parmi lesquels de grands marins, des artistes amoureux de la mer tel Coluche ou Bob Dylan et sa superbe goélette. Des rencontres passionnantes ont lieu et des amitiés durables se nouent à bord de ces bateaux où les relations sont faciles et les barrières sociales inexistantes. Parallèlement, il achète Le Grand Guillou à Jean-Pierre Bordin, devenu aujourd’hui Le Cubana où il fait de petites saisons de mi-juin à début septembre. Il ne gagne pas grand’ chose mais entre l’été dans l’île et l’hiver à Saint-Bart « c’était la belle vie ». La Baleine Bleue À la fin des années 80, Philippe se marie. Il passera encore un hiver avec femme et enfant à New York, cependant le temps est venu de se stabiliser. Durant tous ces hivers dans les Antilles, il a peaufiné le concept

d’une restauration différente et moderne, d’une autre manière de travailler et de servir. Le temps que le client passe dans son établissement doit être un moment unique qui le sorte de son quotidien, une parenthèse agréable et joyeuse avec une cuisine bistronomique irréprochable et de qualité constante. Ayant vendu Le Grand Guillou, il cherche le décor adéquat où mettre ses idées en application. Les banques croient en son projet et le suivent car tout le monde pensait qu’avec l’ouverture du pont l’économie de l’île allait décoller. Ce sera La Baleine Bleue, sur l’îlot du port de Saint-Martin, qui n’avait pas bonne presse en ’89. Et pourtant, l’îlot bénéficie du soleil dès le matin alors que le reste du port est dans l’ombre et les trois terrasses de La Baleine Bleue seront ensoleillées du lever au coucher du soleil. Les débuts sont difficiles. La restauration est un métier ingrat : on travaille beaucoup et sans horaires, en particulier dans une zone touristique. La Baleine Bleue n’a pas de licence IV quand elle ouvre le 4 mai 1989 et ne pourra créer son bar que plus tard quand une licence IV sera disponible et que la famille de Philippe l’aidera à l’acquérir. Son épouse se lasse de toutes ses difficultés et le quitte. Coup dur pour cet homme sensible qui fait justement en sorte de ne pas montrer ses émotions. Heureusement, ses véritables amis l’entourent. Il aura d’autres moments difficiles, mais l’orgueil, le bon, celui qui vous fait avancer, l’aidera à tenir.

Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / B.P. 43 / 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C  /  Mise en page  : Peggy Landon / Rédaction, photos  : Catherine Bréjat, Jean-Pierre Pichot, Michel Lardeux, Maryline Bompard, Lolita Prieur, Nathalie Vauchez, DR / Dessins : Philippe Barussaud, Jean-Louis Rémy /  Régie publicitaire : Rhéa Marketing - Valérie Darcy : 05 46 00 09 19 - 06 14 29  47  21 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147

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Philippe Bodart et ses amis ”marins”

Une adresse mythique Une fois ouvert, le bar est incontournable en deux ans et dans son sillage, La Baleine Bleue deviendra non seulement l’une des meilleures tables de l’île mais aussi une adresse mythique, chic et décontractée où il fait bon faire la fête. Maintenir cette image d’excellence demande une attention de tous les moments, qui correspond à la volonté de Philippe de toujours vouloir bien faire les choses. Il faut sans cesse se renouveler tout en conservant un égal standard de qualité. Il suit attentivement ce qui se passe dans la profession et apporte régulièrement des innovations à son établissement. Cette année, il a changé de Chef donnant ainsi un souffle nouveau au restaurant. Il a maintenant les moyens d’avoir une bonne équipe, ce qui lui facilite la tâche et lui permet de s’échapper pendant les périodes calmes pour s’adonner à son passe-temps de prédilection : la voile. Il traversera prochainement l’océan Atlantique, en direction des Antilles, sur un voilier qu’il prépare depuis un an avec ses amis proches. Et il sait déjà que l’année prochaine il s’attaquera au Pacifique. C’est pourquoi il tient et garde le cap. Catherine Bréjat

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