eur annonce à grands coups de panneaux puis leur installation avaient fait grand bruit. Seize mois après leur mise en service, Ré à la Hune dresse un premier bilan des radars sur l’île de Ré.
Le déploiement de systèmes de vidéoprotection dans nos villages suscite moins de réactions, il se généralise pourtant. Parce que notre territoire, bien que plutôt préservé, n’échappe pas à la montée des incivilités et autres délinquances.
Les habitants de l’île de Ré sont chauvins, on le sait, leur attachement à leur petit bout de terre
est profond. Ils ont toutefois parfois le sentiment bien ancré de vivre sur un territoire à part, sur lequel les règles de droit ne s’appliqueraient pas toujours.
Habiter l’île de Ré ne signifie pas être au-dessus des lois, tout comme être « Rétais de souche » ne donne pas plus de droits qu’aux « Rétais d’adoption » !
Ou alors, on tombe dans du « nationa lisme » pur et dur...
Nathalie
Vauchez
Le Grand Pavois, de l’île de Ré à la Chine
Le Grand Pavois rochelais est une vitrine incontournable de l’industrie nautique.
La 52ème édition du Grand Pavois, après six jours d’exposition sur le Port des Minimes à La Rochelle a fermé ses portes dimanche 6 octobre en confirmant sa position de salon à flot incontournable pour les passionnés et les professionnels du nautisme.
Alain Pochon, président de Grand Pavois Organisation se dit très satisfait : « Soixante-neuf mille visiteurs en six jours avec deux jours de pluie qui ont impacté la fréquentation qualitative du salon a prouvé la volonté pour certains de venir concrétiser des projets de longue date, des projets d’achat. » Et d’ajouter, souriant : « Il y avait de très bonnes affaires à faire et à ne pas manquer. »
Regain d’activité
Selon la FIN, la Fédération des Industries Nautiques, l’activité de la Grande Plaisance en 2023 restait sous tension, les immatriculations de bateaux neufs sur le marché français affichaient un net repli de 23,1%, soit -25% par rapport à 2018/2019. On pourra donc noter un regain d’activité en s’appuyant sur les dires de nombreuses marques présentes sur ce Grand Pavois 2024 qui se réjouissent d’importantes commandes et de nombreux achats, que ce soit pour les constructeurs de bateaux, pour les équipementiers ou les services liés. Les chiffres exacts ne sont pas dévoilés mais certains exposants confirment leur satisfaction.
Thomas Vignau directeur commercial des marques Tofinou, Wauquiez et Rhéa Marine se réjouit de la vente sur place d’un de leur voilier fleuron de la célèbre élégante gamme Tofinou et côté bateau à moteur d’un Rhéa 27. « Le mardi avec le déluge, il n’y avait pas un chat, mais les jours suivants il y a eu une très bonne affluence, nous avons conclu deux ventes et de nombreux deals sont en cours. », assure le directeur ravi.
Chez Blondeau Marine, expert en vente, réparation et entretien des bateaux sur l’île de Ré, la même satisfaction est partagée. Amandine Grelard-Mercier, responsable de site Blondeau Marine à Ars-en-Ré souligne que grâce au Grand Pavois, l’entreprise peut exposer plusieurs gammes de bateaux, comme le 910 Odyssée de chez Parker qui a attiré beaucoup de visiteurs.
« Les gens attendent ce moment avec impatience, les Rétais aiment venir tester nos bateaux sur le Grand Pavois pour faire leur choix ensuite. On en avait neuf en présentation cette année. Il y a eu beaucoup de prises de contacts, des promesses de ventes qui restent à travailler dans les jours à venir. C’était top, nous sommes très satisfaits. »
Mieux représentés
Le Grand Pavois 2024 c’était sept cents bateaux exposés dont trois cents à flot, des chantiers nautiques, des équipementiers, huit cents marques représentées provenant de trentetrois pays différents. Et cette année un emplacement à flot était réservé aux professionnels de la location de bateaux.
Cette partie de la filière économique nautique est importante, il fallait la mettre en avant selon Alain Pochon. Les entreprises de location commandent des bateaux à l’année, un gros marché pour les chantiers nautiques. L’éconavigation était bien présente avec plus de cinquante entreprises à terre et à flot, le reflet des nouveaux modes de consommation. Plutôt que d’acheter un bateau, beaucoup semblent préférer le louer sans avoir ainsi les contraintes de l’entretien, des frais pour la location de l’anneau à l’année, etc. « Pas besoin d’être propriétaire pour naviguer, pas d’investissement financier, on peut les louer comme les voitures, les vélos et partir quand et où on veut. » déclare un couple de trentenaires devant l’espace « Alternative Sailing Sas ». « C’est important cette éco-responsabilité sur le Grand Pavois. » ajoutent-ils
Ministre à bord
Arrivé sur le Grand Pavois à bord de la Vedette 144 de la SNSM, Fabrice Loher, ministre délégué chargé de la Mer et de la Pêche était venu, quant à lui, pour couper officiellement le ruban inaugural du 52ème Grand Pavois le jeudi
Escroqueries à la location sur l’île de Ré
matin. Ce fut également l’occasion pour lui de présenter le tout nouveau permis de plaisance délivré désormais en format « carte bancaire » et d’aller à la rencontre de quelques exposants. Un stand chinois a attiré son attention (et celle de beaucoup de visiteurs), le ministre s’est entretenu longuement avec les représentants du Port Hebei situé dans la ville de Qinhuangdao en Chine. Le Grand Pavois Organisation a coorganisé pendant trois ans de 2009 à 2011 un salon nautique à flot à Shenzhen. Le 8 février dernier, GPO* a signé un contrat avec le Port de Hebei pour une nouvelle mission d’aide et de conseils pour 2024 et 2025 pour l’aider dans son projet de développement vers la plaisance et les activités nautiques. Une collaboration que le ministre a saluée.
Voiles de nuit
Après plusieurs années d’absence, on n’oubliera pas de sitôt le retour du spectacle Voiles de Nuit dans l’avant-port de La Rochelle sous les yeux émerveillés de milliers de spectateurs époustouflés. Un spectacle pyrotechnique digital signé LacroixRuggieri qui devait saluer les 50 ans du Grand Pavois en 2022 après sept années d’absence mais qui avait été annulé en raison d’une très mauvaise météo et a enfin pu illuminer le Vieux-Port de La Rochelle. Une parade de vieux gréements, un show visuel et sonore qui s’est achevé en apothéose avec un feu d’artifice de 25 minutes non-stop d’effets percutants, éblouissants et magiques.
Avis aux amateurs
Le Grand Pavois a fermé ses portes mais a déjà mis le cap vers sa 53ème édition qui se déroulera du mardi 23 septembre au dimanche 28 septembre 2025.
Valérie Lambert
*GPO : Grand Pavois Organisation.
Le Procureur de la République, Arnaud Laraize, a annoncé le démantèlement d’un système d’escroqueries à la location et aux cryptomonnaies sur l’île de Ré.
Le 8 octobre 2024, l’auteur d’une série d’escroqueries à la location immobilière a été interpellé dans le cadre d’une enquête diligentée par les militaires de la Brigade de Recherches de La Rochelle, sous l’autorité du procureur de la République. Depuis fin 2022, l’individu sévissait sur plusieurs communes de l’Île de Ré ainsi que sur d’autres départements. Principalement axé sur l’escroquerie à la location de biens immobiliers de valeur, son mode opératoire mobilisait également ses prétendues connaissances des marchés de la cryptomonnaie pour obtenir de la part des victimes des investissements aux débouchés illusoires. Le préjudice total
est estimé à plus de 130 000 euros. Le déploiement de divers dispositifs judiciaires de surveillance et de localisation ont permis de procéder à son interpellation après plus de deux années de fuite au sein de l’Union européenne. L’intéressé a reconnu partiellement les faits.
l’issue de la mesure de garde à vue, le
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mis en cause - un homme âgé de trente ans sans casier judiciaire - a été présenté le 11 octobre à un juge d’instruction et mis en examen des chefs d’escroquerie et de blanchiment puis a été placé en détention provisoire par le Juge des Libertés et de la Détention.
Communiqué du Tribunal judiciaire de La Rochelle
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Vue aérienne du Grand Pavois aux Minimes à La Rochelle.
Leur arrivée a fait l’objet d’une sacrée levée de bouclier et d’une belle polémique. Mais seize mois après leur mise en service, quel est le premier bilan des radars sur l’île ?
Depuis le 1er juin 2023, ils sont là, et bien là. Seize mois après leur mise en service, laquelle a provoqué on s’en souvient le tollé d’une grande majorité de Rétais, où en est-on de l’exploitation des quatre radars fixes de l’île ? Impossible d’y échapper, en tout cas au moins visuellement, tant ces Mesta Fusion 2 de quatre mètres de haut, aussi imposants que métalliques, dénaturent un paysage qui n’avait rien demandé. Rappelons à toutes fins utiles leur situation géographique : trois de ces tourelles sont positionnées sur la RD 735 (La Flotte, La Couarde, Ars-en-Ré) et une sur la RD 201 (Sainte-Marie). Auquel il faut ajouter le radar-tronçon du pont, même si celui-ci existe depuis plus longtemps, installé à l’entrée et la sortie de l’édifice, et qui prend en compte la vitesse moyenne sur les trois kilomètres de la traversée. Voilà pour le GPS. Le maillage est serré, et pour le conducteur distrait voire carrément imprudent, il n’est pas facile de passer entre ses filets. Précision d’importance : depuis le début, ces radars fonctionnent alternativement et jamais tous en même temps, l’objectif étant évidemment de faire respecter la vitesse maximale autorisée - 70 km/h - sur l’ensemble des 30 kilomètres du parcours, l’usager n’ayant pas connaissance de l’endroit précis où il pourra être contrôlé.
Les radars font le boulot Avec seize mois de recul, qui peuvent déjà prendre les contours d’un premier bilan, il faut bien admettre l’évidence : les radars font le boulot. En terme d’avis de contravention émis, déjà. Selon les chiffres officiels de la préfecture de Charente-Maritime arrêtés au 15 septembre 2024, ces fameux « flashs », les seules photos sur lesquelles on n’a pas forcément envie de sourire, se sont déclenchés à bon escient 7.770 fois sur la période, soit 16,4 flashs par jour, ce qui fait une moyenne tout à fait respectable qu’aucun gendarme humain ne saurait atteindre. Comme toutes les moyennes, il faut évidemment la relativiser et la contextualiser : les ETT, pour Equipement Terrain Tourelle, flashent bien plus l’été, lorsque la saison bat son plein, que l’hiver. Ils sont plus efficaces au petit matin et en début de
Limité à 80 km/h, le pont de l’île de Ré est sous haute surveillance avec ce radartronçon qui calcule la moyenne réalisée sur les 3 kilomètres de l’édifice.
soirée, lorsque les routes sont dégagées, qu’à 10h30 ou 17 heures en plein mois d’août, alors que c’est l’heure des courses ou des retours de plage sur des routes départementales saturées. Même chose pour l’ETVM, pour Equipement Terrain Vitesse Moyenne, qui affiche 2.074 avis de contravention émis sur la même période pour ce qui concerne uniquement le pont.
Dans le détail, les chiffres de la Préfecture sont encore plus révélateurs. Sans grande surprise, le radar le plus « performant » est celui de La Flotte, situé sur la RD 735, au croisement du chemin des Essarts et de la rue de la Grainetière. Avec 3.376 flashs entre le 1er juin 2023 et le 15 septembre 2024, il enregistre à lui seul près de la moitié des infractions. Logique pour un ETT placé sur l’axe routier principal, celui qui enregistre un flux de véhicules trois fois supérieur à son alternative de la route sud, la RD 201. Magalie, 32 ans et Maritaise depuis 5 ans, est pourtant, elle serait prête à le jurer « croix de boiscroix de fer », une conductrice prudente au volant de sa petite citadine. Ce qui ne l’a pas empêché de compter parmi les victimes du plus impitoyable des gendarmes fixes de l’île : « Je me suis faite flasher en mai dernier à La Flotte. Bon, 82 km/h ça va encore. Avec la minoration de 5 km/h, ils ont retenu 77 km/h. Mais quand on reçoit l’addition à la maison, trois semaines plus tard,
ça fait mal quand même. » Ce que confirme André, retraité à La Couarde : « J’y ai eu droit cet été. Même si je n’ai eu aucun point de retiré sur mon permis, une contravention de classe 3 ramenée à 45 € si l’on paye dans les quinze jours, c’est une amende qui n’est pas prévue dans notre budget, on ne m’y reprendra plus. »
Plus au nord, le radar du rond-point de La Passe, toujours sur la RD 735, quelques dizaines de mètres avant (ou après, selon le sens de circulation emprunté) le chemin des Prises, enregistre 2.769 excès de vitesse signalés sur la période. Quant au radar de Sainte-Marie, sur la RD 201, au niveau de la Beurlière, il ferme la marche avec ses 1.625 avis de contraventions envoyés au domicile des contrevenants. Reste la quatrième tourelle, la plus mystérieuse : celle du Martray, à hauteur de la Maison Neuve. Victime « de dysfonctionnements et de réajustements réguliers » , selon les termes des services affiliés de la préfecture, il est à ce jour impossible de dégager pour ce radar des résultats fiables. De là à en déduire qu’il est rarement en service, voire systématiquement désactivé depuis le début de son installation, il y a un pas que l’on se gardera bien de franchir ici...
Une baisse spectaculaire des accidents
Voilà pour le « rendement » de ces tourelles d’acier. Plus parlant encore,
les chiffres liés à l’accidentologie. Là encore, la baisse des accidents graves avec dommages corporels est assez spectaculaire. Entre le 1er janvier 2018 et le 31 mai 2023, l’île de Ré déplorait dix-sept accidents corporels graves, dont cinq tués, sur la zone d’influence de ces radars, soit une distance de quatre kilomètres (deux kilomètres avant le radar, deux kilomètres après). Depuis le 1er juin 2023, les chiffres sont éloquents : seulement deux accidents corporels graves ont été enregistrés, un dans le rayon de Sainte-Marie, l’autre dans celui de La Couarde, et aucun mort à déplorer.
L’effet préventif aurait-il fonctionné à plein ? On serait tenté de le croire. « Depuis que les radars sont là, je fais beaucoup plus attention, c’est vrai, reconnaît Marc, commerçant à Ars-en-Ré. Et pas uniquement sur les portions de routes concernées, mais sur toute la durée de mon trajet. C’est devenu une habitude. » « J’ai une réelle tendance à appuyer sur le champignon, avoue Stéphane, qui tient une boutique de souvenirs à Saint-Martin, mais là, c’est terminé. Je me suis fait avoir deux fois dans l’année, c’est deux fois de trop ! » Des résultats probants, en tout cas autour des zones surveillées, qui plaident a priori en faveur de l’arrivée sur l’île de ces mouchards d’acier. Qu’en est-il du cinquième et dernier radar, celui qui devait voir le jour entre Ars-en-Ré et Saint-Clément au début de l’année 2024 ? « Sa création est encore à l’étude », précise-t-on de manière assez sibylline du côté de la préfecture, sans toutefois donner de date précise sur son arrivée. Ce qui, en langage diplomatique préfectoral, signifie que le financement de ce radar ne sera pas inscrit à l’ordre du jour avant quelques années.
Reste cette rumeur, persistante : ces radars « intelligents », véritables petits bijoux de technologie, seraient capables de relever l’usage du téléphone au volant, l’absence de port de la ceinture de sécurité ou même le non-respect des distances de sécurité. Elle est infondée, comme la plupart des rumeurs. Enfin, pour l’instant…
Fabrice
Argelas
Dissimulé au milieu des arbres qui bordent le Bois Henri IV, le radar de La Passe est sans doute celui qui se fond le mieux dans le paysage. Ce qui n’en fait pas pour autant le radar le plus efficace.
Avec 3.376 flashs en à peine seize mois, le radar tourelle de La Flotte décroche la première place des gendarmes fixes de l’île.
En activité ou pas ? A ce jour, il est impossible de se procurer des chiffres fiables pour le radar du Martray.
Situé sur la RD 201, le radar de Sainte-Marie ne compte à son actif « que » 1.625 avis de contravention depuis le 1er juin 2023.
Dès l’entrée dans Rivedoux, un premier panneau annonce la couleur.
Dominique Bussereau remet à Lionel Quillet sa Légion d’Honneur
On le sait, Lionel Quillet a été nommé pour ses 37 ans de services à l’Atelier éponyme, au grade de Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur, promotion du 1 4 juillet 202 4 , par le Ministère de la Culture, sur proposition de Dominique Bussereau.
d’Honneur et de recevoir sa distinction des mains de son mentor en politique, Dominique Bussereau.
Comme annoncé l’été dernier, la décoration lui a été remise par l’ancien ministre et président d’honneur du Département de la Charente-Maritime, lors d’une cérémonie organisée à l’Atelier-Librairie Quillet, le 12 octobre, en présence de près de deux cent cinquante personnalités et amis.
Le député La Rochelle-Île de Ré Olivier Falorni et la toute nouvelle députée de Paris Joséphine Missoffe, le préfet Brice Blondel, et le secrétaire général de la préfecture Emmanuel Cayron, la présidente du Département Sylvie Marcilly, le DASEN, Mahdi Tamène, le conseiller régional Jean-Philippe Plez et la plupart des maires de l’île de Ré, ainsi que des élus municipaux, et nombre d’acteurs du territoire et d’amis ont assisté samedi 12 octobre en fin d’après-midi à ce
grand moment pour le chef d’entreprise rétais.
Dominique Bussereau a surtout insisté sur son épopée de chef d’entreprise, brossant toutefois en quelques grandes dates son parcours politique.
Une passion dès l’adolescence
Si le grand-père de Lionel Quillet quitte l’île de Ré en 1911 pour s’installer en Algérie, la famille garde une maison à Loix. En mars 1962, elle revient à l’île de Ré, puis après trois ans à nouveau en Algérie, à Oran, où naîtra Lionel en 1963, ce sera l’installation à Bar-leDuc, dans La Meuse...
Le petit Quillet se consacre à sa passion des livres anciens dès 14 ans, âge de sa première brocante, en parallèle d’études menées sans grande conviction, avant de créer en 1987 son entreprise individuelle, en restaurant à son domicile des affiches anciennes et en vendant des livres anciens dans les salons et brocantes.
En 1988-1989, avec l’ouverture du pont de l’île de Ré, il s’installe dans la maison familiale à Loix et ouvre sa première librairie, dans la cour de l’ancien cinéma de Saint-Martin de Ré. Après la naissance d’Olivier, son fils aîné en 1987, et son mariage avec Véronique Rouchon, la maman, en 1990, rencontrée à l’époque de son service militaire, le développement de l’entreprise sera régulier et considérable, ponctué d’extensions et déménagements successifs, ainsi que de l’obtention régulière de prix de la dynamique artisanale, titre de Maître artisan en métier d’art puis en 2008 la consécration apportée par l’obtention du prestigieux label « Entreprise du patrimoine vivant ».
Quelques biens de prestige sur lesquels l’Atelier Quillet est intervenu
- Restauration d’un manuscrit de l’Appel du 18 juin du Général de Gaulle, Musée de l’Ordre de la Libération, 2004
- Constitution corse de Pascal Paoli, Archives départementales de Corse du Sud, 2006
- Confection d’un étui pour le conditionnement de la copie de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, remis au capitaine de l’Hermione pour le voyage à Boston, 2015
- Restauration des premiers relevés de la grotte de Lascaux, réalisés sur calque par l’Abbé Glory, de 1954 à 1962, Médiathèque du Patrimoine et de l’Architecture de Paris, 2015
- L’entreprise travaille pour plus de soixante-dix archives départementales, ce qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de Rachida Dati.
En 2007, naît son fils cadet Nicolas, dont Lionel épousera la maman, Frédérique Boijoux, en 2009, rencontrée quelques années auparavant, à la mairie de Loix.
Des hauts et des bas dans la vie de l’entreprise Certes, le développement de l’entreprise suit une trajectoire ascendante, il est néanmoins aussi ébranlé par des situations de trésorerie très tendues, sans oublier Xynthia qui submerge l’ancien atelier où étaient entreposées toutes les réserves. La passion de Lionel Quillet pour le patrimoine vivant le fera tenir bon, malgré les périodes de doutes. 2014 sera un cap important, puisqu’avec ses 1700 m2, l’Atelier Quillet devient le plus important en France. 2019 et 2021 constitueront des tournants décisifs, avec l’aménagement et l’agrandissement de la librairie, détenant un fonds de trente mille livres et vingt mille BD, l’aménagement d’une salle d’exposition d’affiches, lieu d’accueil d’évènement et création d’un « café littéraire ». 2021 est aussi l’année où son fils Olivier le rejoint dans l’entreprise et où il se marie avec Julie Lefort, rencontrée au Département de Charente-Maritime.
Un autodidacte qui sait (bien) s’entourer Si en 2024, l’entreprise Quillet peut s’enorgueillir de 37 ans de métier, 1700 m 2 de locaux, quarante salariés CDI et d’être l’une des deux seules entreprises restantes en France de cette taille, rassemblant les quatre métiers de corps d’ouvrage, reliure, dorure et restauration de documents et l’une des dernières grandes librairies anciennes en province, elle le doit aussi beaucoup à deux collaboratrices essentielles : Nadine Jaunet, directrice générale, aux côtés de Lionel Quillet depuis 29 ans et Alexandrine Abreu, directrice administrative et financière depuis 17 ans, ainsi qu’à toute l’équipe.
politique depuis trente années, qui suppose donc qu’il soit très bien entouré au niveau de son entreprise.
« Il est grand, pas méchant, a un sacré caractère, mène une très grande carrière professionnelle et d’élu de territoire », a conclu Dominique Bussereau, après avoir raconté l’anecdote, lors de sa visite à Loix, au lendemain de Xynthia, des turbots (de l’élevage de poisson de Loix) qui nageaient dans la maison de Lionel Quillet, inondée.
Après avoir reçu la médaille de la légion d’Honneur des mains de son ancien président au Département, Lionel Quillet a évoqué son père, parti bien trop tôt, sa mère, qui lui a inculqué la bienveillance et l’esprit de réussite, l’histoire de son atelier, avec ses hauts et ses bas, ainsi que sa venue en politique. Puis il a fait une incursion dans un registre plus intime,
(à droite) et Alexandrine Abreu, les deux piliers de l’Atelier Quillet.
remerciant tour à tour ses deux fils et ses trois épouses successives, chacune ayant contribué à sa réussite professionnelle et politique.
En effet, si Lionel Quillet a été distingué au titre de son activité professionnelle, Dominique Bussereau a aussi rappelé son fort engagement
Il a aussi salué « la stature d’homme d’Etat, la vision de long terme, la capacité à hiérarchiser les enjeux et la bienveillance » de son mentor en politique, Dominique Bussereau : « Un homme rare en politique ». « Avant de me proposer la première
Chef d’Entreprise et homme politique, Lionel Quillet a toujours su bien s’entourer, comme ici avec Nadine Jaunet
Lionel Quillet ne cache pas sa joie d’avoir été nommé au grade de Chevalier de la Légion
vice-présidence du Département à ses côtés, il m’a posé trois questions quant à mon envie de travailler, mon goût à faire face aux problèmes et ma capacité
à nager ! ». Il a appelé l’auditoire à ovationner le président honoraire du Département, avant de profiter du buffet.
Nathalie Vauchez
Ils étaient tous là, les personnalités publiques, les collaborateurs de l’entreprise et de la CdC, les amis et la famille, pour partager la joie du Chef d’entreprise.
Lionel Quillet entouré de ses fils, Olivier, à ses côtés dans l’Entreprise, Nicolas, qui pourrait bien suivre les traces de son père en politique, et de son épouse, Julie, sous le regard bienveillant de Dominique Bussereau.
Interrogé par Ré à la Hune à l’issue de la cérémonie, Olivier Falorni a dit son « admiration devant ce self made man, parti d’une passion, qu’il a transformée en réussite. Ce n’est pas évident de faire de sa passion son métier, tout en faisant vivre un territoire, je ne peux que lui adresser mon coup de chapeau, pour avoir fait le choix de la passion, avoir trouvé la fortune du cœur, avec sa famille près de lui, des salariés en confiance. Tout ceci en menant la carrière politique qu’on lui connaît, avec certes parfois des échecs, dont on apprend aussi beaucoup. »
ÎLE D
E R É
12 ans de gourmandise au service de belles causes
Inscrit dans le paysage automnal d’une Île de Ré résolument gourmande, la Salon du Goût et du Vin a plus d’un mérite.
Le royaume des terroirs
Parmi les soixante-quatre exposants, nombreux sont ceux venant des belles régions françaises : Bourgogne et Bordelais, Champagne et Provence, Bretagne, Val de Loire, Sud-Ouest… qu’il s’agisse de vins ou spiritueux, de charcuterie, de biscuits, de confitures, de fromages, d’huile d’olive et autres délices, le Salon du Goût et du Vin nous invite à un tour de France des saveurs, sans oublier bien sûr les nôtres avec « de plus en plus de Rétais », se réjouit la présidente du Rotary Club Ile de Ré, Christine Moudry, citant pour exemple la participation cette année de la Coopérative des Sauniers.
Partage et complicité
Avec plus d’une décennie d’existence, le Salon du goût et du vin est devenu un joyeux rendez-vous entre public et producteurs mais aussi entre ces derniers eux-mêmes. Très fidèles pour la plupart, « ils sont aujourd’hui un collectif heureux de se retrouver », souligne Christine Moudry. Du lien social tissé également avec les clients dont certains ne le manquerait pour
rien au monde pour une raison simple : ils ont passé commande. Quant aux visiteurs de passage en ces vacances de la Toussaint, ils ne peuvent que profiter de cette délicieuse surprise de trouver la France au Bois-Plage ! Fédérateur, le salon rassemble également quarante-six partenaires.
Le bon pour le bien
Au-delà des plaisirs épicuriens, le Salon du Goût et du Vin est un évènement important pour le Rotary Club Ile de Ré, les bénéfices en découlant servant le financement d’actions caritatives,
ÎLE DE RE COLLECTION
1 5 bis rue Jean Jaurès
s A i NT-MA r T i N D e re
1 rue du g énéral de g aulle l A F lo TT e e N re
D’avril à septembre : sur les marchés d’ Ars et du Bois-Pl A ge Juillet et août : sur le marché des P or T es et nocturnes à l A F lo TT e
E-mail : ilederecollection@yahoo.com
Ile de Ré Collection
@iledere collection
avec trois grandes orientations cette année. Sur l’Île de Ré le Rotary s’investit pour la protection de l’environnement via un partenariat avec l’association Ré Nature Environnement pour la préservation des mammifères marins. Pour la jeunesse rétaise, une convention a été passée avec la Région Académique Nouvelle Aquitaine afin de créer un club « Interact ». De quoi s’agit-il ? « De proposer à des jeunes âgés de 12 à 18 ans la création d’un club porteur d’un projet en gestion autonome avec notre accompagnement », explique Christine Moudry, précisant que contact a été pris
avec le collège des Salières.
Enfin, au-delà du pont et même des frontières, le Rotary Club-Ile de Ré s’engage pour la paix dans le monde ou en faveur de la santé comme à travers le Collectif Eurostar, réunissant cinq clubs européens (Belgique, Allemagne, Suisse, Espagne, Italie et France) autour de projets ayant cette année servi la recherche contre la maladie de Charcot, une action sur l’autisme et le soutien à deux organismes accompagnant personnes en difficulté sociale et en situation de handicap.
Pour conclure, une nouveauté cette année : sur l’affiche annonçant le salon, un QR Code permettant un accès direct et rapide à tout le programme. De quoi se délecter à l’avance !
Pauline Leriche Rouard
Salon du Goût et du Vin
Du 25 au 27 octobre
Salle polyvalente du Bois-Plage
Vendredi de 10h à 19h, samedi de 10h à 20h et dimanche de 10h à 18h - Entrée 5 € avec verre de dégustation offert.
Librairie Quillet
Un lieu unique au cœur du Village Artisanal de Loix !
Ouverte du lundi au samedi : 10h - 12h30 / 14h - 18h30
S ALO N D U GOÛT ET D U VI N - R OTARY C LUB
Trois jours de dégustation attendent connaisseurs et néophytes avec de belles découvertes en perspective.
Cancer du sein : la prévention à la hauteur de l’enjeu ?
Octobre se pare de rose pour sensibiliser la population au cancer du sein et à l’importance du dépistage à tout âge !
Mieux vaut prévenir que guérir » est le principe de base de la médecine traditionnelle chinoise.
Cette action mondiale est en effet essentielle et suscite à juste titre la mobilisation de toutes et tous, médias, collectivités publiques et privées.
Ceci étant, pour être efficace, encore faut-il que les moyens de la prévention soient à la hauteur de l’enjeu !
Or, ce n’est malheureusement pas le cas dans notre département de CharenteMaritime, où il est impossible d’obtenir un rendez-vous de mammographie auprès de l’IRSA, seul radiologue agréé disponible.
E CO-PÂTURA G E
Cette situation interpelle
Il y a plus d’un an que mon épouse essaie, sans succès, d’obtenir un rendez-vous par téléphone, où il lui est répondu après d’interminables attentes qu’aucun rendez-vous n’est
pris téléphoniquement mais en ligne, alors que sur le site dédié s’affiche l’indication « aucune disponibilité » sur la période pouvant être consultée, soit deux mois !!! Hier 7 octobre 2024 le calendrier du site couvrait la période jusqu’au 11 janvier prochain. Et ce sans aucune certitude d’obtenir un rendez-vous lors de la prochaine consultation du site qui reportera encore la période couverte.
Autrement dit, cette campagne, menée à grands frais, en ce qui concerne notre département, est un “leurre“ et pose un réel problème de santé publique, en contradiction avec ses objectifs de développement de la prévention. A titre d’exemple, sur Paris et la région parisienne il est possible d’obtenir
un rendez-vous dans les 48 heures, comme d’ailleurs sur Bordeaux où les délais sont tout à fait raisonnables. Cette situation pose une question de droit, celle de la responsabilité en cas de diagnostic d’un cancer, trop tardivement posé, en raison de la défaillance des moyens de prévention mis en œuvre, incapables de répondre à la demande encouragée à bon escient par les pouvoirs publics et portée par la campagne “Octobre Rose“ en cours. Alors, plutôt que d’investir dans les parapluies roses pour décorer nos rues, peut être serait-il plus pertinent et utile de s’intéresser à résoudre l’insuffisance de l’offre de prévention.
Jean-Paul Richon
A Saint-Martin, 2ème saison pour les moutons bretons
Un temps radieux a accueilli au Vert Clos le retour des quatre moutons en charge de l’éco-pâturage.
Trois d’entre eux sont déjà venus et ne prennent d’ailleurs que quelques minutes pour se réapproprier le territoire. Pour le quatrième, âgé de seulement six mois, c’est en revanche une découverte, et il reste prudemment collé à ses congénères tandis que la bergère Lili et sa chienne les escortent jusqu’à leur enclos.
Rustiques et gourmands
Rappelons que si pluie et froid ne dérangent pas cette espèce rustique, soleil et chaleur sans abri sont en revanche leurs ennemis. Aussi les quatre ovins repartiront-ils en juin ou juillet selon la météo, après avoir été débarrassés de leur épaisse toison. Une tonte, prétexte à une visite organisée avec les enfants de l’école martinaise, qui avait d’ailleurs été décalée cette année en raison d’un printemps particulièrement pluvieux. D’ici là, nos
C I N É-CO N CERTS
moutons trouveront dans leur vaste enclos de quoi sustenter leur insatiable appétit pour herbes folles et ronces, la bergère Lili envisageant néanmoins « des rotations pour favoriser la repousse et éviter le parasitisme ».
Les remparts, territoire de biodiversité
Tandis que les moutons dégustent, le conseiller municipal Jean-Paul Goussard, initiateur de l’éco-pâturage avec le 3ème adjoint Vincent Le Baron, raconte leur nouveau projet. « Le site est remarquable car réunissant faune terrestre et maritime », nous expliquet-il évoquant la venue de Dominique Chevillon. « Après réalisation d’un inventaire et le respect du cahier des charges inhérent, un nouveau refuge LPO pourrait ici voir le jour dès le printemps prochain », conclut-il satisfait, ajoutant qu’un autre, plus urbain, est également envisagé dans le
Si leur terrain de jeux est vaste, l’instinct commande aux moutons de rester groupés.
parc de la Barbette, non loin de celui existant dans le jardin du musée, ce dernier étant en renouvellement. En attendant le retour des beaux jours, les moutons bretons règneront
Deux soirées autour des « courts » d’Alice Guy
Le Musée Ernest Cognacq, la bibliothèque de La Couardesur-Mer et la compagnie Ilot-Théâtre proposent deux soirées ciné-concert où seront projetés six films muets réalisés par Alice Guy, première femme cinéaste au monde, entre 1902 et 1906. Les films seront accompagnés en direct par Gilles Monfort, compositeur et musicien.
Comme au temps du cinéma premier deux bonimenteurs seront de la partie. Cette soirée est la première étape du projet de la compagnie Ilot-Théâtre autour de cette pionnière du cinéma au parcours exceptionnel. CP
Jeudi 7 novembre 2024 à 18h au Musée Ernest Cognacq à SaintMartin-de-Ré
ici en maître et en liberté néanmoins surveillée, la bergère Lili leur rendant une visite hebdomadaire pour s’assurer de leur bonne santé.
Pauline Leriche Rouard
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Vendredi 8 novembre 2024 à 18h30 à la bibliothèque de la Couarde-sur Mer Entrée libre 05 46 00 09 19 realahune@rheamarketing.fr
Alice Guy fut la première femme cinéaste au monde.
Antoine Cornic : « J’ai un objectif en tête : finir le Vendée Globe. »
Le 10 novembre prochain, ils seront quarante navigatrices et navigateurs rassemblés aux Sablesd’Olonne, à prendre le départ de la 10 e édition du Vendée Globe. Parmi eux, un Rivedousais, Antoine Cornic, 4 0 ans, et premier Rétais, depuis la création de la plus prestigieuse des transats en solitaire, à participer à cette aventure énorme. Et hors norme.
Ré à la Hune : Qu’as-tu ressenti lorsque tu as appris que tu étais le premier Rétais à prendre le départ du Vendée Globe ?
Antoine Cornic : De la fierté. Il y a plein de marins sur l’île, et des marins de très grande qualité, mais je suis le premier Rétais à partir en solitaire autour du monde.
Lorsque tu seras en pleine mer, du côté des A çores et même encore plus loin - c’est en tout cas tout ce que l’on te souhaite -, qu’est-ce que tu vas emporter de Rivedoux, le village où tu as grandi et travaillé ?
Mes proches seront avec moi, ma femme, mes enfants. Mon équipe, qui reste à terre, évidemment. Mes amis aussi, ceux qui, toutes ces années, ont partagé les moments de doute et de joie pour arriver à boucler ce projet. C’est sûr que dans les instants compliqués, et il y en aura forcément, c’est à eux que je vais me raccrocher, à ma terre, à toutes les personnes qui comptent pour moi.
Derniers tests en mer et derniers réglages pour Antoine Cornic avant le grand départ, le 10 novembre.
C’est ton premier Vendée Globe, est-ce qu’il y a une préparation particulière ?
C’est un Vendée que je prépare depuis longtemps. J’ai mis vingt ans avant d’arriver au bout de mon rêve, et je sais que le monde de l’amateurisme sur les bateaux est définitivement révolu, il ne faut donc rien laisser au hasard. J’ai une préparatrice physique qui me mène la vie dure, parce que j’adore les bonnes côtes de bœuf entre amis !
T u travailles aussi sur le plan mental ?
Oui, j’ai attaqué cette année une préparation mentale, je le fais surtout pour gérer l’après-Vendée Globe. Ça m’apprend à anticiper la suite. Ce que j’appréhende le plus, c’est le retour sur terre, la redescente. Avec cette préparation mentale, j’essaie d’éviter le gros coup de blues qui arrivera forcément derrière.
Quel est ton objectif sur ce Vendée Globe ?
Finir. Ce serait ma victoire. Comme je le dis souvent, on a envoyé six-cents personnes dans l’espace, et il n’y a que cent-vingt qui ont fait le tour du monde en bateau en solitaire sans escale. Le Vendée Globe, c’est à peu près 30% d’abandon à chaque édition, donc arriver aux Sables en mars, ou même en avril 2025, serait déjà pour moi une très grande performance.
Tu as été champion de France de judo, rugbyman, restaurateur à Rivedoux… Tu es conscient que ton CV est un peu atypique dans le monde de la voile ?
Peut-être, je ne me suis jamais trop posé la question… En tout cas, j’ai deux-trois copains dans ce milieu et ils ne me l’ont jamais fait sentir comme ça.
Ça te vient d’où, cette envie de tour du monde à la voile ?
J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont toujours laissé faire ce que je voulais. Ça tombait bien, gamin, j’avais deux milliards d’envies. Mon père courait en rallye et son rêve ultime, c’était de faire le Dakar. Pour 30.000 francs de l’époque (environ 6.500 € aujourd’hui, Ndlr), l’histoire a capoté et il n’a jamais pu s’inscrire. Du coup il m’a appris à aller au bout des choses sans avoir de regrets.
Sur ton site internet, les gens de ton équipe ont des noms comme Lolo, Lulu, Fif… C’est ça le secret, lorsqu’on a moins d’argent que les autres : travailler avec une bande de copains ?
En tout cas, leurs factures, ça n’est pas des factures de copains ! Mais oui,on s’adore. Ça n’est pas pour ça que l’on n’a pas des réunions houleuses de temps en temps, parce qu’il y a un vrai projet au bout et un sacré défi à relever. Mais c’est vrai que je passe plus de temps avec eux qu’avec ma femme et mes enfants. Le bateau s’appelle Human, non ?
Comment on fait accepter à ses proches que l’on va partir seul trois mois en mer ?
J’ai la chance d’avoir une femme qui ne navigue pas, elle n’a donc aucune appréhension et aucun rapport avec la dangerosité de la chose. On n’a qu’une seule règle entre nous : se téléphoner et se dire la vérité. Si ça ne va pas sur le bateau, si j’ai une blessure, un petit moral, je dois lui dire. De toute façon, elle le sait, elle l’entend à ma voix.
Quel est ton favori pour ce 10e Vendée Globe ?
C’est le Vendée Globe le plus ouvert depuis longtemps. Il y a évidemment Yannick Bestaven, le tenant du titre. À cause de résultats un peu moyens en préparation, il est passé d’une position de favori à outsider, et je trouve que ça lui va très bien. Charlie Dalin ne part pas pour sucrer les fraises, Jérémie Beyou non plus, le bateau de Boris Hermann va très vite dans les mers du Sud… Attention aussi à Nicolas Lunven, capable de te coller trois jours dans la vue avec des coups de météo incroyables.
Ça ne pourrait pas, enfin, être l’année d’une fille ?
Je rêve de voir Samantha Davies gagner ! Ça risque d’être un peu court pour elle cette année, mais elle a un super bateau et les capacités pour moi de gagner dans les années qui viennent. Je suis sûr qu’un jour, une fille gagnera le Vendée Globe.
Tu as prévu d’emporter combien de litres de ti’punch et combien de kilos de viande séchée à bord ?
J’ai cent-dix paquets de viande séchée, ça n’est pas grand-chose, ça correspond à vingt grammes par jour. Ni ti’punch, ni planteur, mais une mignonnette de champagne pour l’Équateur, et une autre pour le 31 décembre. Et pour le passage de tous les caps, des copains bourguignons m’ont préparé quatre petites bouteilles de ma parcelle favorite en Bourgogne, les Ruchottes. Si je les consomme toutes, ce sera bon signe…
Propos recueillis par Fabrice Argelas
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Ce Vendée Globe, Antoine Cornic y pense depuis vingt ans. Sur son Imoca Human Immobilier, le rêve est devenu réalité.
Une signalisation photoluminescente sur les pistes
Avec trente projets proposés et sept cent soixante-dix-sept votes exprimés, le lancement du second budget participatif de la Communauté de Communes de l’île de Ré, dont l’enveloppe a été fixée à 4 0 K € , a mobilisé les Rétais.
Contrairement au premier budget participatif, pour lequel les mesures soumises au vote émanaient du Comité consultatif citoyen,
chaque résident avait, cette fois, la possibilité de soumettre son projet sur une plateforme dédiée.
Trente mesures y ont été déposées entre le 20 juin et le 6 septembre 2024. Après une étude de faisabilité (technique, financière et juridique au regard des compétences exercées par la CdC), cette liste a été réduite à quatorze propositions. Le vote a eu lieu du 16 septembre au 9 octobre 2024. Les Rétais ont voté pour leurs trois projets favoris.
Avec cent trente-trois votes en sa faveur, soit plus de 17% des votes exprimés, le projet « Des pistes en lumière » est le lauréat de ce budget participatif. À l’initiative d’une habitante de SainteMarie-de-Ré, il consiste, selon ses termes, à « installer une signalisation lumineuse fluorescente aux endroits
S ÉCURITÉ E N C HARE N TE- M ARITIME
stratégiques et accidentogènes des pistes cyclables ». L’objectif : « améliorer la sécurité des personnes circulant tôt le matin ou le soir » sans « augmenter la pollution lumineuse ».
Quelle application concrète ?
Les services de la CdC vont définir les contours du projet et préciser ses modalités de mise en application : quels secteurs concernés, sur quelle distance, etc. Plusieurs données seront prises en compte.
D’abord, le budget alloué pour cette opération. D’un montant de 40 000 €, il pourrait permettre d’installer, selon des premières estimations, une signalisation lumineuse sur une distance comprise
Des secteurs déjà équipés
entre deux et trois kilomètres, environ. Enfin, les compétences de la Communauté de communes. En effet, cette signalisation ne pourra être installée que sur les secteurs gérés par la CdC. Soit une soixantaine, sur les cent trentehuit kilomètres d’itinéraires que compte l’île de Ré.
« Ce deuxième budget participatif est une réussite ! Nous avons à cœur de permettre aux habitants de s’engager pour améliorer leur cadre de vie et cette initiative y concourt », estime Lionel Quillet, Président de la Communauté de Communes de l’île de Ré.
Informations recueillies par Nathalie
La sécurisation des pistes par la mise en place d’une signalisation photoluminescente figure parmi les actions du Schéma directeur cyclable (2023-2030) de la CdC. C’est pourquoi plusieurs secteurs sont déjà équipés. C’est le cas à Ars-en-Ré et à SaintMartin de Ré, sur une distance totale de 1,7 km. Des travaux sont également en cours dans la forêt de La Flotte sur une distance de 450 m. Voté en 2023, le Schéma directeur cyclable structure la politique cyclable de la CdC afin d’augmenter la part des trajets du quotidien effectués à bicyclette.
La consommation de cocaïne augmente très fortement
Le préfet, les procureurs de la République, le Commandant du groupement de la gendarmerie départementale et un représentant de la direction interdépartementale de la police nationale de la Charente-Maritime ont récemment présenté un bilan de la saison estivale en matière de sécurité et de protection des populations.
Dans un contexte national de Jeux Olympiques, la police nationale a détaché 219 agents, soit 45 % de son effectif, à Paris et la gendarmerie 164 militaires, soit pas loin de 400 personnes. Pour compenser, les gendarmes et policiers n’ont pu prendre aucun congé payé de la mi-juin à la mi-septembre et ont eu recours à 272 réservistes. Les sapeurs-pompiers se sont aussi mobilisés sur les plages, le littoral et en prévention des feux de forêt, ainsi que les associations de sécurité civile. Tous les évènements festifs ont malgré tout été maintenus, et les forces de l’ordre ont aussi eu à gérer la grande manifestation du 20 juillet ayant trait à la gestion de l’eau, ayant regroupé cinq mille manifestants, dont cinq cents Black Blocs. La mobilisation des forces de police et gendarmerie a été particulièrement forte pour préserver le pont de l’île de Ré et la zone portuaire. Les violences ont été contenues, aucun blessé grave n’a été à déplorer, même si l’intrusion de manifestants dans un EHPAD a marqué les esprits.
Délinquance en baisse sensible, forte augmentation des infractions liées aux stupéfiants Bonne nouvelle, en juin, juillet et août 2024, la délinquance a baissé, de façon deux fois plus marquée qu’au plan national. Les atteintes aux biens ont
de la gendarmerie départementale et un représentant de la police nationale de la Charente-Maritime ont témoigné de la mobilisation de tous pour la sécurité et la protection des populations.
régressé de - 8 %, recouvrant une baisse de - 10 % des cambriolages et vols de véhicules. Les violences crapuleuses (atteintes à la personne) ont diminué, les violences intra-familiales et sexuelles sont restées stables.
A contrario, les infractions relevées dans le cadre de la lutte contre les stupéfiants ont augmenté de + 20 %. Les opérations de prévention et contrôle sur la voie publique et de contrôles routiers ont été multipliées, les contrôles de stupéfiants ont augmenté de + 16,3 % depuis le début de l’année, soient + 115 faits, le trafic a crû de + 35 % (+ 37 % pour les drogues dures). « La consommation de cocaïne augmente très fortement », a précisé Arnaud Laraize, procureur de la république du Tribunal judiciaire de La Rochelle. Même si la
multiplication des contrôles explique en partie cette augmentation, le nombre de trafics est en croissance réelle et « tous les milieux sociaux sont concernés, la cocaïne se banalise, ce qui est une vraie source d’inquiétude. » Evidemment, avec la population estivale qui augmente très fortement sur tout le littoral, le nombre d’infractions suit le trend. A la question de Ré à la Hune sur les potentiels déplacements des trafics de la Région parisienne vers l’île de Ré durant l’été, Arnaud Laraize a confirmé avoir lui aussi entendu « certaines rumeurs concernant le fin fond de l’île de Ré », sans que cela n’ait été avéré.
Concernant la sécurité routière, Brice Blondel a annoncé que quatorze personnes sont décédées sur nos routes cet été (juin à août). Cinq de
Nathalie Vauchez
ces décès sont dus à l’alcool, deux à l’usage du téléphone au volant, trois au non-respect des règles de circulation et trois à des problèmes de santé.
Une lutte compliquée contre les camps illicites des gens du voyage Le préfet et les procureurs de la République ont ensuite largement développé les stratégies de lutte contre les campements illicites des gens du voyage, la Charente-Maritime étant devenue le département le plus attractif de métropole. 42 groupes l’ont visitée sur 71 lieux de stationnement, pour 130 semaines d’occupation, soit + 1/3 versus 2023 et un doublement par rapport à 2022. Environ la moitié de ces stationnements sont illicites. Mais comme la moitié des EPCI de CharenteMaritime ne sont pas conformes au Schéma d’accueil des gens du voyage, les procédures en sont fortement ralenties.
On se souvient qu’au printemps/début d’été dernier, une vague de cambriolages a été observée au sud de l’île de Ré et certains ont pu un peu hâtivement les corréler à la présence d’un camp vers Laleu. « Aucune corrélation ne peut être établie, nous n’avons pas les outils pour cela. » a simplement répondu le Colonel Johanne Gojkovic-Lette, commandant du groupement de la gendarmerie départementale.
Nathalie Vauchez
Vauchez
Sur cette photo prise de nuit, sur le tronçon entre La Flotte (La Maladrerie) et le collège de Saint-Martin, on voit bien l’efficacité d’un marquage au sol avec une peinture photolumineuse.
Le préfet, les procureurs de la République de La Rochelle et Saintes, le commandant du groupement
La Martinière rejoint Relais Desserts
La réputée enseigne de maître artisan glacier, créée en 1 97 0 sur l’Ile de Ré, a rejoint l’association Relais Desserts.
Depuis plus de quarante ans, celle-ci rassemble l’élite mondiale de la haute pâtisserie française afin de la faire rayonner aux quatre coins du globe. La Martinière se retrouve parfaitement dans les valeurs de RD « La passion du métier, le souci du détail », tant pour son cœur de métier : la glace, que pour ses cornets, ses gaufres de Bruxelles, ses biscuits et bien sûr ses pâtisseries glacées.
Cette recherche d’excellence doit avoir un sens, pour La Martinière c’est la satisfaction de ses clients, en passant un moment heureux à déguster l’un de ses produits. « Si le produit est au cœur de ce plaisir, les équipes de production et de vente en sont les battements. La Martinière c’est aujourd’hui vingt-cinq personnes employées à l’année, et environ cent cinquante salariés saisonniers en plein été pour
l’ensemble des établissements. Ceci ne serait pas possible sans une politique de logements internes proposés aux salariés saisonniers entamée il y a de nombreuses années, et qui aujourd’hui permet de loger cinquante-cinq personnes sur les cent cinquante. », explique le dirigeant Xavier Cathala, qui a pris en 2001 la suite de ses parents, Colette et Roger, avec son épouse Cécile.
La Martinière, avec six points de vente et son laboratoire de production, tous basés sur l’Ile de Ré, sera à date l’unique représentant Relais Desserts en Charente-Maritime. L’association compte une centaine de membres
Quelques dates clés :
répartis dans dix-neuf pays, elle est dirigée par Vincent Guerlais, Pierre Hermé et Jeff Oberweis.
La prochaine étape du développement de La Martinière sera l’ouverture en mars 2025 de La Manufacture 2, agrandissement du laboratoire de production à Sainte-Marie de Ré.
La Martinière ne se repose décidément pas sur ses lauriers et continue ainsi à aller de l’avant.
Informations recueillies par NV
www.la-martiniere.fr
www.relais-desserts.net
Mars 2025 Ouverture de La Manufacture 2, à Sainte-Marie de Ré
Sept. 2024 La Martinière intègre les Relais Desserts
Avril 2024 La Martinière au 1 Quai de Sénac La Flotte, nouvelle boutique
2021 La Martinière au Bois-Plage en Ré, nouvelle boutique
2016 La Martinière à Saint-Clément des Baleines, nouvelle boutique au pied du Phare
2013 La Manufacture, nouveau laboratoire de production à Sainte-Marie de Ré
2010 La Martinière au 8 Quai de Sénac La Flotte, nouvelle boutique Salon de thé
2009 Prix Coup de cœur « Stratégie du Design » avec Isabelle et Olivier Saguez
2008 Création de l’Atelier, boutique de pâtisseries glacées
2001 Reprise de La Martinière par Xavier et Cécile Cathala
1970 Création de La Martinière à Saint-Martin de Ré par Colette et Roger Cathala
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Xavier Cathala au côté de Michel Belin, un des membres du jury.
Un trafic aérien très dynamique
Avec 21 5 828 passagers entre le 1 er janvier et le 3 1 août 202 4 (+ 18% versus 202 3 , + 1 7 % versus 201 9 ), l’aéroport de La Rochelle-Île de Ré peut s’enorgueillir d’un trafic soutenu sur les sept pays et douze destinations desservis.
Pour la période d’été (avril à fin août), la progression est de + 10,85 % avec des records de trafic mensuel en juillet (50 049 passagers) et en août 2024 (55 096 passagers). Le trafic sur les mois d’hiver (novembre 2023 à mars 2024) a explosé (+ 99 %).
De très bons taux de remplissage
Ces progressions importantes sont notamment liées à l’augmentation du nombre de passagers par vol avec + 151 passagers en moyenne par avion, ce qui on l’imagine bien a eu un impact important sur la rentabilité des compagnies.
Parmi les nouveautés 2023/2024 figurent l’exploitation à l’année de la ligne de Porto, en plus de Lyon et Marseille, ainsi que l’ouverture de la ligne La Rochelle-Marrakech en juin 2024, maintenue durant cet hiver 2024/2025 (deux rotations par semaine). A contrario, la ligne NiceLaRochelle n’a pas été reprise par EasyJet à l’été 2024.
Les destinations les plus courues, en termes de nombre de passagers sont Londres-Stanted (37 115 passagers) et Marseille (36 686 passagers), suivies de
Porto (30 141 passagers), Lyon (21752) et Dublin (20 869).
Sans surprise, avec 28,6 % des passagers de janvier à fin août 2024, le Royaume Uni se place en tête, suivi des vols nationaux puisque la France représente 27,1 % des passagers, suivie loin derrière par le Portugal (14%), l’Irlande (13,8 %), la Suisse (5,6 %), la Belgique (5,5 %) et le Maroc (3,7 %) mais la ligne sur Marrakech ayant été inaugurée le 4 juin 2024, la période de comparaison est beaucoup plus courte.
La ligne La Rochelle-Lyon redynamisée
En 2023, le Syndicat mixte a pris une initiative unique n France de revoir le programme de vols de cette ligne avec obligation de service public pour en réduire le coût et y retrouver de la croissance. Opérée par EasyJet, d’abord dans le cadre d’une procédure d’urgence après l’arrêt anticipé fait par Chalair en mars 2023, puis depuis décembre 2023 dans le cadre d’une nouvelle délégation de service public, la ligne bénéficie de deux rotations par semaine (lundi & vendredi) et même trois lors des vacances scolaires (mercredi). Avec près de 30 000
B OUTIQUE D E CRÉATRICES
passagers sur un an (1 er /09/2023 au 31/08/2024) et un coefficient de remplissage 2024 de 78,2 %, la dynamique de la ligne a été retrouvée.
Une enquête passagers
La restitution des résultats est prévue début 2025, après redressement des résultats suivant les statistiques de trafic annuel. Lors de la précédente enquête réalisée en 2023, la satisfaction des passagers était affichée à 98,1 % et les dépenses de séjour des passagers visiteurs étaient estimées à 49 M €
Couverture du préembarquement 5
En juin 2024, un nouveau salon a été aménagé pour les vols privés, entièrement financé par Aviapartner, qui assure depuis 2009 l’assistance en escale sur l’aéroport.
Une Aviramp® solaire électrique a été mise en service en juin 2024, permettant de faciliter embarquement et débarquement pour les personnes à mobilité réduite et tous les passagers (enfants, valises à roulettes...)/ La zone de préembarquement extérieur, au niveau de la porte 5, va être couverte et agrandie (de 180 à 250 m2) pour améliorer le confort des passagers et fluidifier l’embarquement. Débutant fin novembre 2024, ces travaux devraient s’achever courant mars 2025.
Informations recueillies par Nathalie Vauchez
Le Chouette Market : une chouette idée !
Sous l’impulsion de Nadia Carlotti et Lucie Simon, deux créatrices locales, est née la boutique Le Chouette Market.
De quoi s’agit-il ? Peut-être avezvous déjà, lors d’une balade à La Flotte, découvert cette jolie boutique « collective », singulière et atypique à la vue sur mer exceptionnelle, ouverte depuis le printemps.
Dans une ambiance douce, tendre, joyeuse, pop et colorée, vingt-quatre créatrices sont rassemblées pour vous proposer leurs produits artisanaux et locaux, faits main avec amour.
Chaque jour, une créatrice différente vous accueille pour vous faire découvrir la sélection de la boutique et vous en
dire un peu plus sur sa marque. Chouette, non ?
Elles viennent d’ici ou d’ailleurs, de La Rochelle, l’Ile de Ré, Angoulême, Poitiers ou même encore de Bretagne ou des Landes et ont toutes un point commun : elles possèdent un savoir-faire singulier et l’exercent avec beaucoup de soin. Avec beaucou p d’authenticité, à la main, plus lentement, elles fabriquent mieux, avec des matériaux et des ressources moins énergivores et plus durables.
Des fleurs séchées ou en papier qui ne fanent pas, des savons saponifiés à froid, des vestes upcyclées, des techniques anciennes comme le vitrail ou l’art du fil revisités pour habiller nos intérieurs, des illustrations et des peintures inspirées par notre Côte Ouest, des bijoux colorés pour vous faire briller, des matières Oeko Tex toutes douces pour habiller vos
petits, de la céramique, des bougies et brumes, des accessoires cheveux, de la maroquinerie …
Des événements uniques et authentiques
Si Le Chouette Market est né d’une envie de mettre en valeur des savoirfaire artisanaux avec une spécificité régionale (La Rochelle, CharenteMaritime et plus largement la Côte Ouest) et d’encourager une consommation locale et responsable, les deux créatrices à l’origine du concept organisent aussi des événements. A La Rochelle et son agglomération, en décembre 2023 s’est déroulé à la Villa Nymphéa, un lieu hors du temps, leur premier marché de noël qui a accueilli près de quatre mille visiteurs.
La 2ème édition revient avec plus de 40 créateurs, les 7 et 8 décembre prochain, en plein cœur de La Rochelle cette fois, dans la salle de l’Oratoire, à deux pas de la Place de Verdun.
Du côté de la boutique de La Flotte, la saison hivernale ne signifiera pas fermeture La boutique restera ouverte tout l’hiver (selon des horaires adaptés) avec vos
créatrices préférées et des petites nouvelles.
Un espace évènementiel (ateliers créatifs, expositions temporaires) sera aménagé pour vous cocooner tout l’hiver. Par exemple vous pouvez d’ores et déjà réserver le samedi 23 novembre pour un atelier de couronne en papier ou filaire, le mercredi 27 novembre, trpis ateliers mère-fille ou solo adulte pour réaliser des bijoux, le samedi 30 novembre, animation gratuite de live painting et le samedi 14 décembre, ce sera décoration en métal repoussé et bijoux. Les réservations se font à la boutique ou par mail : hello.lechouettemarket@ gmail.com. Comptez de 25 à 40 euros pour 1h/1h30 d’atelier.
Florence Sabourin
B outique Le C houette Market
8, Cours Eugène Chauffour - La Flotte Mardi à Dimanche : 10h30-13h / 14h-18h30 - La boutique est ouverte toute l’année
Pour suivre toute l’actualité du Chouette Market rendez-vous sur @lechouettemarket ou sur le site internet www.lechouettemarket.com
L’aéroport de La Rochelle-Île de Ré connaît un trafic soutenu.
Une boutique très « chouette » qui regorge d’idées cadeaux pour vous émerveiller et vous faire craquer.
La bernache au cœur d’un festival
La Maison du Fier organise la semaine du 21 octobre un Festival de la bernache afin de mettre à l’honneur cet oiseau emblématique de l’île de Ré.
La bernache cravant est un grand oiseau migrateur qui trouve refuge chaque hiver sur l’île de Ré. Tout droit venues de Sibérie, ces petites oies marines de couleur sombre apprécient tout particulièrement les riches vasières du Fier. C’est d’ailleurs leur présence importante chaque hiver qui permit au Fier d’Ars d’être classé au terme de la Convention de Ramsar « site d’importance internationale pour les oiseaux d’eau ».
La Maison du Fier a donc décidé de lui dédier un festival qui nous permettra de mieux connaître ses habitudes. Il s’étalera sur plusieurs jours et plusieurs sites. Les 23 et 25 octobre de 10h à 16h, deux points d’observation seront en parallèle animés par des naturalistes de la Maison du Fier. Il s’agit de la Patache et de la plage de la Clavette à la Flotte, deux sites propices pour leur observation, et ces animations
de la Maison du Fier, sur inscription uniquement (10 € pour les adultes, 6 € en tarif réduit). Une conférence sera également proposée, la date et le lieu restant à définir ultérieurement.
Enfin, la Maison du Fier organiseun Concours de land art. Il est proposé de créer des bernaches cravants en land art, dans le respect de l’environnement bien entendu. Une fois les photos prises, il est demandé de bien replacer les éléments naturels dans leurs milieux. Les photos devront être envoyées par mail avant le 3 novembre à minuit à l’adresse suivante : lpo.iledere@lpo.fr.
Aurélie Bérard
Les bernaches aiment se poser sur toutes les plages de l’île de Ré. Ici : photo prise à Rivedoux. Pour plus de renseignements : maisondufier.fr ou contacter le 05 46 29 50 74
gratuites sont ouvertes à tous sans inscription. Le samedi 26 octobre à
10h, une sortie nature « bernache et compagnie » sera proposée au départ
PUBLI-RÉDACTIONNEL
La Fête des Vignes en Ré, de belles réjouissances
Nos Vignerons en pleine explication sur leur méthode de culture.
De nombreux visiteurs ont pu découvrir les coulisses de notre cave (ici le chai à Cognac), où avait aussi pris place l’exposition sur l’histoire des vignes sur l’île de Ré.
PManger en extérieur les mets proposés par les foodtrucks tout en écoutant «Les Bojas», duo de musiciens : que du bonheur en cette fin septembre.
our cette seconde édition, la Coopérative Uniré s’est associée avec le Comité d’Animation Communale du Bois-Plage-en-Ré afin de réunir notre «jeune» fête et celle qu’il organise depuis de nombreuses années.
Samedi fut une journée de rencontres et d’échanges avec nos vignerons à la coopérative. La journée du dimanche, elle, fut plus consacrée à célébrer les
vendanges et remercier Saint-Vincent, le patron des vignerons, par une messe. Un verre de bourru était offert à tous à l’heure de l’apéritif dans le centre du village.
Retour en images sur notre journée du samedi... et réservez le dernier weekend de septembre 2025 pour participer à notre troisième édition de La Fête des Vignes en Ré !
LA BOUTIQUE DU CELLIER est ouverte durant les vacances de la Toussaint : Du lundi au samedi de 10.00 à 12.30 & de 14.00 à 18.00
Activité d’œnotourisme :
Visite des chais de Cognac et Pineau des Charentes suivie d’une dégustation de 2 pineaux à 5 € /pers le mardi et jeudi à 15.00
Immersion dans le monde des spiritueux rétais et dégustation de produits Uniré en accord à 12 € /pers sur réservation (www.vigneronsiledere.com)
Un grand Merci au Lycée Hôtelier de La Rochelle pour ce partenariat et tous ces cocktails délicieux réalisés avec nos produits.
Le Bourru ou vin nouveau était bien évidemment présenté.
Lundi 16 septembre, les élus couardais ont repris le chemin de la salle du conseil…
C’est la rentrée et Sandrine
Lafarguette est là pour l’attester. La nouvelle directrice de l’école (au statut encore provisoire) était l’année dernière au Bois-Plage, et pour cette Rétaise ayant habité La Couarde de 2006 à 2017, c’est un peu « un retour à la maison ».
« On est à votre écoute et on vous accueille avec plaisir », souligne Patrick Rayton avant d’entamer un ordre du jour allant du foncier aux ressources humaines en passant par les modifications budgétaires.
Acquisition foncière sur zone réservée
Rappelons qu’un « emplacement réservé » peut être inscrit au PLUi pour réaliser des opérations d’intérêt général, cela équivalant à un gel limitant la constructibilité d’un terrain pour son propriétaire. Dans le cas présent, c’est suite au décès de M. Massé que la municipalité est entrée en relation avec son héritière.
« S’il n’y a pas d’acquéreur, la zone réservée tombe », souligne Patrick Rayton, favorable à l’achat des trois parcelles concernées situées secteur des Ormeaux. Il en coûtera la somme de 373 K€, financée en fonds propres et par emprunt et inscrite au budget 2025.
Pour quelle destination ? Il est question d’une aire de stationnement. « Gratuit, payant, les deux ? Cela reste à organiser », explique le maire. Mais d’autres idées germent : « Pourquoi pas également une aire de jeux pour enfants, ou bien un verger ou un jardin », poursuit-il, insistant sur la notion d’espace très végétalisé tout en « ayant des usages malgré tout ». Souhaitant un travail collectif des commissions, Patrick Rayton veut « se laisser le temps de retravailler un projet qui sera peut-être lié aux libertés laissées sur le secteur du Goisil ».
Vente de parcelles à la CdC Autre cas de figure puisqu’il s’agit ici de céder des parcelles dans le cadre de la défense des côtes. Nous voilà partis de l’autre côté du village, chemin de la Grifforine où sont prévus de longue date des travaux de réhaussement. Plusieurs parcelles sont concernées et ont déjà fait l’objet d’une promesse de vente en juillet 2022. En phase de démarrage, les travaux, dont la fin est prévue au printemps 2025, entraîneront la fermeture de la piste cyclable menant à Loix et risquent de compliquer les accès aux ostréiculteurs.
Du côté des Prises, les travaux d’endiguement vont enfin commencer.
Bilan de saison
Si l’ambiance a été « particulière en juin et juillet avec moins de monde, les animations ont été bien fréquentées malgré la météo », relate Peggy Luton. Côté marché et camping même son de cloche, avec un bon fonctionnement et une occupation à 83% du camping la première semaine de septembre, celui-ci n’ayant par ailleurs pas terminé sa saison, précise le conseiller délégué Jean-Yves Dutertre.
Franc succès enfin pour la navette RespiRé, reliant pour la première fois
La Passe à Saint-Martin en passant par moult arrêts. Avec plus de dix mille passagers sur juillet et août, la voilà sur le podium, à la seconde place des navettes insulaires (hors navettes du pont), et Patrick Rayton attend aujourd’hui la ventilation de la fréquentation par arrêts afin de perfectionner le dispositif.
Les différentes commissions ne s’étant pas encore réunies, le conseil municipal se conclut par l’annonce du prochain, prévu pour le lundi 28 octobre.
Pauline Leriche Rouard
A La Couarde, sujets multiples pour conseil de rentrée Séance municipale animée au Bois-Plage
La pugnacité des débats n’est pas chose extraordinaire au Bois-Plage, mais il aura fallu quand même près de trois heures pour mener à terme l’ordre du jour du 2 5 septembre.
Asa lecture, niché parmi des points plutôt consensuels, l’un d’eux s’annonçait d’emblée sujet à discussion. Mais il y a parfois des surprises et celle-ci n’est pas venue de la minorité. Preuve qu’au BoisPlage, le mot délibération a du sens.
Blocage sur le cimetière Il ne dispose plus que de huit concessions disponibles et la municipalité a engagé une procédure de reprise après avoir constaté que nombre d’entre elles (soixante-deux), présentaient un « état d’abandon manifeste », certaines étant « en état de délabrement avancé », précise la 1ère adjointe Dominique Perlade. Rappelons
que la démarche est réglementée par une procédure stricte aujourd’hui parvenue à terme. Une commune restant propriétaire des concessions, il s’agit donc d’acter cette reprise. Mais la conseillère Karine Dupeux s’insurge, exprimant son opposition à un « projet qui supprime un patrimoine d’histoire du village » et estimant que le sujet nécessite « une approche muséale » Gérard Juin temporise, relatant la venue d’un tailleur de pierre pour « évaluer les possibilités afin d’éviter l’élimination de certaines sépultures intéressantes au niveau architectural ». Ajoutons qu’une mise en valeur de certains éléments en fond de cimetière est envisagée.
Mais aucun consensus ne semble possible, même autour de la proposition d’Amandine Bouhier de débuter avec les concessions n’ayant plus de stèles. Après plus d’une demi-heure de vifs échanges, le vote est finalement repoussé à une date ultérieure, le maire invitant chacun à se rendre au cimetière pour constat. Emotion contre réalité, le sujet n’est pas clos et Karine Dupeux aimerait que leur avis soit demandé aux Boitais. Justifié si l’on considère le coût des restaurations, allant de 40 à 70 K€ par sépulture.
Plus 60%
C’est le taux d’augmentation de la part communale de la taxe d’habitation des résidences secondaires qui a été validé, avec quatre voix contre de la minorité et une abstention du conseiller Vincent Chauvet.
L’année dernière, Le Bois avait préféré « attendre pour voir ». Mais il y a aujourd’hui des « éléments de réflexion » explique Gérard Juin, évoquant « un parc de logements communaux vieillissant, la politique à mener pour le logement saisonnier ou encore certaines opportunités et/ou échéances, le but n’étant pas de tout financer par des prêts ». Ce qui devrait satisfaire une minorité encourageant régulièrement la prudence. Mais celle-ci considérant
par ailleurs Le Bois-Plage comme « la championne de l’augmentation de la taxe foncière », elle marque son désaccord. « La taxe foncière n’avait pas été augmentée depuis 2008 », rappelle Gérard Juin. « Ce n’était pas nécessaire, il y avait de l’argent », rétorque JeanPierre Gaillard. « Si on avait tant d’argent alors pourquoi n’a-t-on pas investi, dans l’école par exemple ? », répond le maire. Une divergence qui a tout du serpent de mer tandis que de son côté, le conseiller Vincent Chauvet « trouve dommage d’avoir perdu un an » avant de dénoncer « une profonde inconstance fiscale ». Le taux de 60% sera quand même acté, soit une part communale passant de 10,16% à 16,26%, la minorité faisant savoir qu’elle aurait accepté 30%.
Pour conclure de manière plus légère, évoquons l’arrivée d’une consigne Pickup, objet d’une convention avec la société Pickup Logistics, filiale de la poste, et dont l’installation est prévue avenue de la plage face à l’entrée du cimetière, et selon un cahier des charges propre à assurer une bonne intégration. Sur cet emplacement là-aussi quelques discussions mais passons… pour rester concentrés sur l’utilité d’un service permettant de récupérer des colis 7j/7 et 24h/24 !
Pauline Leriche Rouard
Au cimetière, de nombreuses sépultures en état d’abandon dont le destin n’a pu être tranché le 25 septembre.
Acquisition d’un local et d’un logement
Réunis en Conseil municipal le 26 septembre, les conseillers municipaux ont adopté à l’unanimité les propositions de la maire Lina Besnier.
En premier lieu, les élus villageois ont voté une nouvelle acquisition foncière. Cette fois il ne s’agit pas d’un logement mais du local du distributeur automatique de billets des Bretaudes, pour un montant total de 30 000 € « Il est important de s’assurer que ce service soit pérennisé sur la commune » a insisté Lina Besnier, tout en espérant que la Société Générale accepte de signer une nouvelle convention. Côté logement, la contraction d’un emprunt de 300 000 € pour l’acquisition de l’habitation rue de la plage au Gillieux a été validée, et la maire a précisé que cette maison, aussitôt achetée, avait été louée à une jeune femme et son enfant.
Après de multiples problèmes tech-
niques, une nouvelle convention d’occupation du sol de l’aire de camping-car située rue de la Forêt a été votée au bénéfice de la société Camping-Car Park qui en assurera dorénavant la gestion. Selon les termes de cette convention, les deux-tiers du chiffre d’affaires seront reversés à la mairie avec un minimum garanti de 50 000 €
Autre convention adoptée en ce 26 septembre : celle relative à l’aide financière du Département pour l’aménagement du terrain du Moulin Rouge. La demande de subvention déposée par la municipalité ayant été acceptée par le Département en juillet, une subvention de 27 600 € représentant 30% du coût de l’opé-
ration HT sera donc versée à la mairie pour l’ensemble des travaux.
Notons également la mise à disposition d’un logement d’urgence dans la maison des saisonniers, entre les mois de novembre et mars. L’association Altéa Cabastan a été choisie pour y reloger des personnes dans le besoin en dehors de la période d’occupation par les travailleurs.
Aurélie Bérard
Trois producteurs rétais soutenus par le PAT
Depuis juin 2021, la CdC de l’île de Ré est engagée, au côté de ses partenaires dans la co-construction d’un Plan alimentaire territorial en faveur d’une agriculture locale et durable, regroupant La Rochelle, l’Aunis, Ré et Rochefort.
Elle œuvre pour la co-construction d’un Projet alimentaire territorial qui réponde aux enjeux majeurs de l’agriculture de demain : encourager l’installation de nouveaux agriculteurs, favoriser les circuits courts et relocaliser l’alimentation dans nos territoires.
Dans le cadre de cet engagement, la Communauté de Communes de l’île de Ré, en partenariat avec la Chambre d’agriculture et le Département de la Charente-Maritime, a récemment mené une action concrète visant à promouvoir les producteurs locaux et leurs produits. Ce projet est déployé sur l’ensemble des quatre territoires du Projet Alimentaire Territorial (PAT) : Il s’inscrit dans une démarche de développement des circuits courts et de sensibilisation à l’alimentation durable, ayant pour but de relocaliser l’agriculture et l’alimentation au plus près des consommateurs tout en valorisant le travail des producteurs locaux.
Une action visuelle pour identifier les producteurs locaux
Pour permettre aux consommateurs de reconnaître plus facilement les produits locaux sur les marchés et points de vente, une quarantaine de bâches ont été conçues et déployées sur les quatre territoires couverts par le PAT, mettant en lumière les producteurs locaux. Elles permettent aux consommateurs
de repérer rapidement les producteurs engagés dans le PAT, avec des produits à l’origine garantie puisqu’en utilisant la marque « + de 17 », une vérification est effectuée pour s’assurer que les produits sont bien cultivés localement. Cette démarche vise également à sensibiliser les producteurs au PAT et à valoriser leur rôle clé dans le développement d’une agriculture de proximité et durable.
Trois producteurs locaux de l’île de Ré participent à cette initiative et sont ainsi visibles sur les marchés et événements locaux : Jules Caspar, le potager des Prises à La Couarde-sur-Mer, Hervé Rocheteau, le marais du Roc aux Portesen-Ré et Sophie Perrain, Violette et Capucine à La Flotte « Nous sommes fiers de soutenir nos producteurs locaux à travers cette initiative qui permet de mieux les identifier et de valoriser leurs produits. Cette action concrète s’inscrit pleinement dans notre engagement pour une agriculture de proximité, plus durable et accessible à tous. Ensemble, nous renforçons les liens entre les producteurs et les consommateurs de notre territoire. », se félicite Gisèle Vergnon, vice-présidente de la CdC de l’île de Ré, déléguée à l’environnement et au développement durable.
Informations recueillies par Nathalie Vauchez
Le distributeur de billets de Saint-Clément est situé à côté de la Police municipale, rue du Clocher.
Hervé Rocheteau, saunier aux Portes-en-Ré, participe à cette action menée dans le cadre du PAT, visant à valoriser les producteurs locaux.
Le PLH et ses mesures en faveur du logement adoptés
Lors du Conseil communautaire du 10 octobre dernier le Programme local de l’habitat a été approuvé et le déploiement d’un portail famille annoncé.
Logement à l’année, une priorité de la CdC.
Le président de la Communauté de Communes de l’île de Ré a confirmé ce que nous annoncions dans Ré à la Hune N° 288, une ambiance qui s’améliore à l’EHPAD de Saint-Martin avec le recrutement de cinq aides-soignants et d’un psychologue à mi-temps (il manque encore dix aides-soignants), ce qui a permis d’ouvrir sept lits en admission, six en accueil classique, un en Unité protégée (Alzheimer) ce qui amène à soixantedouze personnes accueillies (encore loin de la capacité de cent soixante places). « L’hémorragie est stoppée, on repart, il faut remercier les cadres de santé, les personnels et les familles. On espère d’autres bonnes nouvelles en janvier. »
Une subvention de 10 000 € aux Restos du cœur
Sensible à la cause défendue par les Restos du cœur en matière de lutte contre la pauvreté et la précarité alimentaire, la Communauté de Communes a décidé d’accorder une subvention de 10 000 € à l’antenne départementale de l’association.
Déploiement d’un portail famille
Danièle Pétiniaud-Gros, vice-présidente déléguée à la petite enfance, a annoncé le souhait de la CdC de déployer un nouvel outil pour faciliter les démarches administratives des parents. Accessible depuis le site officiel de la Communauté de Communes ou via un lien internet, le «portail famille» permet aux parents de pré-inscrire leur(s) enfant(s) à la crèche, de faciliter des procédures administratives et d’être informés de toutes les activités petite enfance présentes sur le territoire. L’objectif de ce dispositif est de moderniser la réponse apportée aux familles, de la rendre plus interactive et accessible, pour offrir un service adapté aux réalités du quotidien des parents. Cette plateforme devient ainsi l’unique modalité d’instruction des demandes des familles.
Subvention pour le batardeau du port d’Ars-en-Ré
Le président de la CdC et son 1er viceprésident, Patrick Rayton, ont participé récemment à une réunion en préfecture dans le cadre des la protection des côtes (PAPI). La protection des Portes avait été validée à 4 M € , le coût de l’avant-projet est aujourd’hui de 9 M€, avant marché public. Il va falloir trouver le financement, sachant que la participation à hauteur de 40 % par l’Etat s’applique au montant initial, et que la Région Nouvelle-Aquitaine s’est retirée du PAPI 2. Dans le contexte financier actuel du Département de la Charente-Maritime, son financement complémentaire est loin d’être acquis. Il est à noter que la taxe GEMAPI rapporte au plus 1,3 M€ par an.
Concernant la protection du Fier d’Ars du côté d’Ars-en-Ré, aujourd’hui l’Etat valide l’alternative 3, la moins impactante, qui porte le coût de 4-5 M€ initialement à 14 M € , avec un aspect environnemental très fort... et coûteux. Ainsi initialement validée pour 9 M€, la protection du Fier d’Ars est aujourd’hui estimée à 36 M€, soit un surplus pour la CdC de l’île de Ré de 16 M€ , si le Département participe au surplus à part égale avec la CdC (50 %). Dans le cas contraire, la CdC devrait prendre en charge 24 M€ , soit l’équivalent de dix-sept années de GEMAPI. « Je n’ai pas aujourd’hui la clé de répartition du financement, et même si ce PAPI se faisait (NDLR : Lionel Quillet et Patrick Rayton espèrent que la préfecture donnera son feu vert pour qu’une partie des travaux des digues puisse être financée par l’écotaxe au regard de leur forte intégration paysagère et dimension environnementale), ce ne serait pas pour Ars avant 2028 à 2030. On ne peut d’ici là laisser Ars sans protection, notre solidarité est nécessaire pour la réalisation d’un batardeau sur le port. » Les élus d’Ars-en-Ré souhaitent, en effet, installer des batardeaux amovibles sur le port sur 300 mètres linéaires, lors des périodes automnales et hivernales propices à des évènements tempétueux en raison des forts coefficients de marée. L’objectif est d’assurer la protection du bassin de la Prée pour éviter tout risque aggravé de submersion sur les biens et les personnes en proximité immédiate du port et ce jusqu’à la réalisation des travaux du PAPI 2. Le coût total de l’opération pour la Commune d’Arsen-Ré s’élève à 167 384 € HT, elle prend en charge les études préalables et la pose. La CdC a délibéré favorablement pour un financement de 50 %, soit 82 692 €. Etienne Caillaud, 1er adjoint à la mairie d’Ars a précisé que la commune doit en plus financer la réalisation de la tranchée pour 158 K€
PLH : 21 mesures en faveur du logement permanent Pour créer des logements destinés à la population permanente, améliorer le bâti existant ou inciter les propriétaires
à louer à l’année plutôt que pour des séjours de courte durée, un Programme local de l’habitat (PLH) 2025-2031 a été voté.
Il se compose d’un diagnostic du marché du logement, avec les enjeux du territoire, d’un document d’orientations énonçant les principes et attendus du PLH ainsi que ses orientations stratégiques, et enfin un programme d’actions détaillé, déclinées suivant quatre orientations : assurer la gouvernance et l’animation de la politique de l’habitat, produire du logement permanent à l’année, améliorer le parc existant public et privé, répondre aux besoins en logements des publics spécifiques (jeunes, travailleurs saisonniers, adaptation au vieillissement et/ou handicap, hébergement d’urgence).
Le budget alloué au Programme Local de l’Habitat 2025-2031 est d’environ 3 138 000 € par an, nécessitant une équipe dédiée à la mise en œuvre de la politique de l’habitat d’environ trois équivalents temps plein.
Une aide à l’obtention de l’IGP pour les sauniers
La dénomination « Sel de l’île de Ré / fleur de sel de l’île de Ré » est officiellement reconnue en Indication Géographique Protégée (IGP), depuis le 24 novembre 2023. Afin de soutenir le déploiement de cette IGP, les élus communautaires ont validé la mise en place une aide aux professionnels de la filière salicole pour les accompagner à hauteur de 80 % de la somme engagée pour les frais d’accréditation, d’agrément et d’audit pour l’obtention de l’IGP Sel de l’île de Ré/ Fleur de Sel de l’île de Ré.
Vers la réouverture du dossier de la 3ème voie du pont de l’île de Ré ?
Dans le cadre du comité des mobilités de La Rochelle, la CdC de l’île de Ré a donné son accord pour participer aux études engagées, à la condition que les problématiques de l’île soient prises en compte. « Cela n’aurait pas de sens d’envisager de restructurer la rocade de La Rochelle avec une troisième voie, ce qui est un très gros projet, sans en étudier le prolongement sur le pont de l’île de Ré, qui passe par la mise en place d’une troisième voie. Je rappelle que la place pour trois voies existe déjà, il faudrait simplement réaliser des encorbellements. », a annoncé Lionel Quillet.
Dans un courrier en date du 7 octobre 2024, le préfet de Charente-Maritime a confirmé que le territoire de l’île de Ré est totalement intégré dans les réflexions et démarches, du fait des enjeux de mobilité entre l’île et l’agglomération rochelaise. Les problématiques de mobilité liées à la saturation du pont sont évoquées par le préfet qui précise : « La création d’une troisième voie dédiée aux transports collectifs sur le pont pourra par conséquent être intégrée dans les scénarios afin d’en mesurer les impacts sur la réduction de la congestion routière et sur le rapport modal, sous réserve de l’accord du Conseil départemental, propriétaire et gestionnaire du pont ».
« Je ne boude pas mon plaisir », a conclu le président, « je rappelle qu’une esquisse existe et a toujours existé et il n’est pas concevable de faire des études sur la rocade sans intégrer l’écoulement vers l’île de Ré. Cela devrait amener le Département à rouvrir le dossier ».
Nathalie Vauchez
Halloween à La Maline
à 18h00 à 20h15 à 16h15
Les petits Rétais vont avoir très peur !
Dans la plupart des communes de belles animations sont prévues pour Halloween.
Tous les petits monstres à la fête de la citrouille du Bois-Plage
Organisée par le Foyer du BoisPlage et son avant-gardiste présidente, Annick Delalleau, la 16ème fête de la citrouille du jeudi 31 octobre s’annonce monstrueusement déjantée !
Avec le Jeu des énigmes, toutes les trois énigmes trouvées, le maître du jeu vous remettra une clé. Au total, vingt-cinq énigmes sont à résoudre, via les commerçants du Bois-Plage, dotés d’une affiche. Celui qui obtient le plus de clés aura accès au trésor ! Entre 10h et 13h, sur la place Raymond Dupeux, deux grands tivolis accueilleront les ateliers, animés par les bénévoles du Foyer, ateliers qui ne désemplissent pas : pâtisserie, peinture, jeux de légumes, le tout sur le thème d’Halloween, évidemment ! Ouverts à tous, habitants et vacanciers, ces trois ateliers sont gratuits.
Au Bois-Plage, concours de pesée de citrouille
La Commune du Bois-Plage-en-Ré propose un concours de pesée de citrouille à l’occasion d’Halloween, à l’accueil de la mairie et au centre de loisirs l’Ilot Mômes, du 21 au 30 octobre 2024. L’objectif ? Deviner le poids du spécimen ! Les participants pourront donner leur estimation sur place via un coupon-réponse. Le gagnant se verra remettre un panier garni de légumes du jardin pédagogique et de produits locaux.
L’après-midi, le rendez-vous est donné à 17h, devant le marché. Enfants et adultes déguisés défileront, puis les enfants iront rendre visite aux commerçants pour la traditionnelle distribution de bonbons. En parallèle, au Q Salé, un chocolat chaud sera offert aux enfants. Un atelier de jeux de type Fort Boyard ainsi qu’un atelier de dessin auront lieu sous le tivoli. A 18h seront proclamés les résultats des énigmes avec l’ouverture du coffre grâce à la clé. Le trésor sera offert aux participants par la mairie, les commerçants et le Foyer du Bois. Des surprises vous attendent avec des défis. A partir de 18h15, tout ce petit monde se rejoindra sur la place pour une boum géante animée par le maître du jeu.
A Rivedoux-Plage, fête de la citrouille et déguisements récompensés
Cette année la fête de la citrouille se déroule entre 10h et 18h30 à la salle Robert Vergnaud, le vendredi 1er novembre prochain. Au programme : concours de la plus belle citrouille, tous les enfants ont invité à venir avec leur citrouille décorée ; concours du plus beau déguisement : lots pour tous les enfants qui arrivent déguisés ;
stand de maquillage ; ateliers créatifs et jeux animés par l’A.P.E. ; chasse aux bonbons. A 14h et 15h30 dans la forêt enchantée, le conteur Fred Leblanc fera frissonner les grands et les petits avec le « conte vite fées bien fées » A16h45 soirée cinéma/ pop-corn/barbe à papa, avec le film Disney Pixar « coco » Entrée libre pour tous.
A Sainte-Marie, des vacances « à faire peur » !
L’APE Drôles de Maritais organise son Bal des petits monstres le vendredi 1er novembre à partir de 15h à la salle des Paradis. Au programme : entre 15h et 18h, ateliers proposés par l’association Le Bocal, à 16h spectacle de magie, puis à 17h30 passage de la sorcière. Buvette et ambiance d’Halloween : les enfants et parents sont attendus nombreux et déguisés. Vos créations pâtissières les plus effrayantes sont les bienvenues à la buvette. Entrée libre et ouverte à tous.
Du 22 au 31 octobre, la média-
A La Couarde, boum des enfants et concours de découpe de citrouille
Mercredi 30 octobre , le concours de découpe de citrouilles se déroulera de 10h à 12h dans le centre village. Animation organisée par l’APE.
Jeudi 31 octobre : pour « Halloween Party », la Boum des enfants, avec le chef d’orchestre Sylvain, aura lieu à partir de 16h30 à 18h, salle des associations. Animation organisée par La Couarde en Fête. Venez costumé !
thèque La Pléiade proposera des vacances « à faire peur ! » (sur inscription*) : ciné mardi 22 octobre à 18h30 (dès 16 ans), histoires de... mercredi 23 à 10h30 (dès 3 ans), ciné popcorn jeudi 24 à 10h30 (dès 8 ans), Faites vos jeux (jeux vintage à vendredi 25 octobre de 15h à 18h (de 7 à 97 ans, entrée libre), histoires de... mercredi 30 octobre à 10h30 (dès 3 ans) et Pixel racing, tournoi de jeux vidéo, jeudi 31 octobre à 10h30 (dès 7 ans).
*Inscription au 05 46 43 91 80 ou sur mediatheque@saintemariedere.fr
A Loix, une journée et une soirée d’horreur
Jeudi 31 octobre , tout l’après-midi et la soirée, des animations toutes plus effrayantes les unes que les autres sont proposées, place du Marché, par l’APE, la mairie, la bibliothèque, le bar-restaurant La Presqu’île et l’association Les Copains rétais.
A 14h30 Murder party « Enquête à Loix » : Une enquête géante aux allures de Cluedo : résolvez un bien mystérieux crim... Quand la
Chasse à la sorcière, à Ars-en-Ré
AArs-en-Ré, la fête d’Halloween sera organisée le jeudi 31 octobre dans l’après-midi, par
l’APE. Au programme, chasse à la sorcière (une chasse au trésor), concours de citrouille et boum !
réalité dépasse la fiction, cela peut vite devenir dangereux ! (Réservation obligatoire à l’office de tourisme).
Dès 16h, place à la Boum des monstres en musique, avec goûter, buvette, maquillage, photobooth et animations pour les enfants
A 17h45, spectacle de jonglerie et cracheur de feu.
A 21h30, soirée de l’horreur à La Presqu’île, déguisement conseillé !
Des animations à la pelle aux Portes-en-Ré
L’APE Les Portes-SaintClément sera présente le mercredi 30 octobre sur le marché des Portes afin de vendre des sachets d’activité pour les enfants et des citrouilles pour participer au concours de citrouilles le lendemain.
Sortez vos plus beaux déguisements puis rendez-vous dans la cour de l’école des Portes en Ré le jeudi 31 octobre à 16h, pour le goûter. Jeux en bois, maquilleuse professionnelle, boum, concours de citrouilles, tombola et de nombreuses autres surprises sont prévues… À 18h, place au conte animé par Vinye, qui fera ensuite un spectacle de feu à 18h15, une fois la nuit tombée. Cela marquera le début de la chasse aux bonbons dans le village.
VIF : où placer le curseur du signalement ?
Dans le cadre du déploiement et du renforcement des dispositifs de prévention des violences intra-familiales (VIF) en Charente-Maritime, la Maison de Protection des Familles est venue, le 26 septembre dernier, sensibiliser les élus rétais, afin de leur permettre de mieux détecter les situations à risque et y répondre.
Marie-Pierre Lamour, référente VIF en Charente-Maritime et Nathalie Carett, responsable de la Maison des Familles, font le tour des territoires pour sensibiliser les élus, comme ici à la CdC de l’île de Ré.
Cette intervention, organisée par Marie-Pierre Lamour, sous-Préfète de Saint-Jean-d’Angély et référente départementale pour la lutte contre les violences sexistes, sexuelles et conjugales*, avec les services de gendarmerie, a permis de secouer les consciences mais a aussi soulevé les problématiques sous-jacentes à tout signalement.
Car comme l’a concédé d’emblée le président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Lionel Quillet, « Les élus sont assez démunis, après trente ans de mandat on s’étonne toujours et on ne comprend pas. Contrairement aux idées reçues, l’île est tout autant concernée. Dans les villages on sait beaucoup de choses. Mais à partir de quand doit-on intervenir, sans être intrusif ? »
Un processus évolutif pour mieux asseoir son emprise
« Une violence intra-familiale est définie comme un processus évolutif au cours duquel un membre de la famille exerce, au sein de la cellule familiale, une domination qui s’exprime par des comportements agressifs, violents et destructeurs. », a expliqué la référente départementale.
« Le sujet des VIF était tabou pour les générations plus âgées, on connaît tous quelqu’un qui en a été victime, une personne sur dix est concernée, toutes catégories socio-professionnelles confondues. Il n’existe pas que les VIF avec la bouteille d’alcool, celles-ci remontent assez facilement. Dans les situations où on est sur des CSP plus aisées, c’est souvent plus difficile de les révéler, car cela conduit à faire exploser toute la famille. La famille devrait être le lieu où l’on est le plus protégé. Dans le terme de VIF on appréhende la famille au sens large et cela recouvre une multitude de schémas : On a tous en tête les violences verbales, physiques et sexuelles, mais les violences psychologiques, religieuses, administratives, économiques et
médicales sont autant d’autres formes inacceptables. »
Ainsi, depuis une dizaine d’années, les gendarmes disposent-ils d’un canevas leur permettant de voir à quel niveau les violences se situent, la parole des victimes est entendue, les gendarmes sont désormais formés à l’écoute, idem pour les magistrats. « J’ai été juge de la liberté et de la détention, au début quand j’ai commencé les magistrats du Parquet estimaient un dossier crédible quand la victime ne changeait pas ses déclarations, cela bétonnait un dossier. Aujourd’hui, des hésitations, des versions différentes sont entendues, car c’est l’emprise de l’agresseur sur la victime qui crée ces déclarations fluctuantes, on a assisté à une évolution de la part des magistrats et de toute la chaîne pénale. » , a expliqué Marie-Pierre Lamour. « Les auteurs de violences sont hyper alertés et font tout pour dissimuler les signaux qui pourraient être repérés. »
Nathalie Carett, adjudante cheffe de gendarmerie et responsable de la Maison de Protection des Familles a expliqué l’aspect évolutif du processus : « Les auteurs de faits de violence y vont progressivement, ce qui leur permet d’asseoir leur autorité, cette emprise empêche la parole. Souvent c’est par les enfants qu’on arrive à repérer les différentes formes de violence, souvent les violences psychologiques sont révélées après que les violences physiques aient été repérées. Une victime excusera toujours l’auteur. »
Un panel de mesures judiciaires Beaucoup de mesures judiciaires et sociales découlent du Grenelle des VIF, la qualification pénale des VIF est soit un délit, soit un crime en cas de viol, les faits sont aggravés s’ils sont commis en présence des enfants et/ou commis par le conjoint, ex-conjoint, sous l’empire d’un état alcoolique et/ou de stupéfiants. Contrairement à certaines idées reçues, l’état alcoolique ne constitue en rien une circonstance atténuante...
Parmi les progrès importants, figure le droit au bail : désormais le logement commun revient à la victime et ses enfants, même si son nom ne figure pas sur le bail, alors qu’auparavant c’était eux qui devaient quitter le domicile. Les gendarmes peuvent mener une procédure et une enquête même sans dépôt de plainte. Des cellules CLAP (cellules de lutte contre les atteintes aux personnes, traitant plus particulièrement des VIF), des intervenants sociaux en gendarmerie, puis différentes associations, accompagnent les victimes.
« On s’occupe aussi davantage des auteurs, leur prise en charge est nécessaire pour éviter la récidive, les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) assurent le suivi et le contrôle des personnes placées sous main de justice, que ce soit en milieu fermé comme en milieu ouvert. Parmi les mesures intéressantes, figurent le retrait d’autorité parentale, l’ordonnance de protection, le bracelet antirapprochement et le téléphone « Grave danger », qui peut être attribué sans que l’auteur soit condamné. De même l’ordonnance de protection peut être décidée en amont, sans que l’auteur des violences n’ait été forcément jugé. », a précisé la référente VIF de Charente-Maritime.
Un sujet extrêmement sensible pour les élus
Lionel Quillet a relevé cet effort, permettant une vraie réponse, avec plus de moyens. Il a toutefois expliqué le dilemme de tout maire ou élu municipal : « Si je signale, quel sera le plus et quel sera le moins, parfois les conséquences seront plus terribles que si je n’y avais pas été. Que fait-on quand on est confronté à des cas « borderline », comme par exemple la violence faite aux aidants ? Un autre souci est l’état de la psychiatrie en France, les réponses médicale et de la justice sont-elles à la même hauteur ? » Danièle Pétiniaud-Gros, maire d’Arsen-Ré, s’est aussi interrogée : « A partir de quand remonte-t-on l’information ? », tout en annonçant qu’elle allait faire le point dans son village suite à cette réunion de sensibilisation.
« Le signalement d’information préoccupante doit être fait dès qu’il y a doute, il peut y avoir en face des mesures sociales et éducatives, sans forcément toujours une réponse judiciaire. » ont répondu les deux intervenantes. « Mieux vaut s’alarmer pour rien que de fermer les yeux sur des cas de violences. La gendarmerie ne reprochera jamais un signalement qui s’avère non fondé, par contre il est du devoir de chaque élu et de chaque citoyen de signaler tout cas qui lui paraît suspect. »
« Mémo de vie », un outil précieux
Nathalie Carett a présenté deux outils fort utiles. Le violentomètre gradue du vert au rouge foncé en passant par l’orange clair puis foncé les comportements relevant d’une relation saine, devant susciter la vigilance ou relevant du danger, on voit que la couleur orange arrive très vite avec par exemple : « Il y a violence quand... il se moque de toi en public.... fouille tes mails et textos, contrôle tes sorties, habits, maquillage... ». Le rouge va de « l’humiliation au chantage au suicide, en passant par les menaces, les contraintes de relations sexuelles... et menaces avec armes. »
Autre outil méconnu et qui peut se révéler précieux, la plateforme « Mémo de vie », accessible avec code et mot de passe, permettant de rentrer documents, vidéos, audios, mais aussi ses papiers d’identité, des certificats médicaux, des témoignages, etc. Avec sa fonction « Vite je quitte » qui bascule immédiatement sur la météo et qui n’apparaît pas dans l’historique du navigateur. Cet outil permet de garder accès à ces documents et faire communiquer des personnes entre elles, en toute discrétion, il s’agit d’une sorte de coffre-fort.
Enfants et adolescents : sensibiliser et repérer Il a été aussi beaucoup question des enfants et adolescents, « il ne faut pas juger trop vite un enfant turbulent, violent verbalement et/ ou physiquement, cela peut être évocateur. L’hypersexualisation des jeunes, particulièrement des jeunes filles, doit attirer notre attention, tout comme un changement soudain de comportement. » La gendarmerie est formée pour intervenir dans les écoles, collèges, lycées et établissements post-Bac sur demande des chefs d’établissement, tant au sujet des addictions, des dangers des réseaux sociaux que des violences intrafamiliales et sexuelles. « Cela devrait être obligatoire dans le cursus », a émis un participant, mais l’Education Nationale est longue à faire bouger... Les équipes de gendarmerie intervenant auprès des jeunes en milieu scolaire sont formées pour repérer certaines attitudes d’élèves dénotant un malaise. Ainsi au-delà de la simple sensibilisation, ces interventions permettent aussi de repérer des jeunes en difficulté.
Nathalie Vauchez
*La conférence sur la lutte contre les VIF qui s’est tenue à Jonzac le 9 février 2024, sur l’initiative du préfet de Charente-Maritime, a défini trois axes de travail, parmi lesquels la prévention.
Un tél : le 39 19
Arrêtons les violences Mémo de Vie : memo-de-vie.org
Un lieu pour prendre soin de soi
A La Couarde, le centre thérapeutique du 2 4 avenue d’Antioche réunit quatre praticiennes en médecine douce, aux disciplines complémentaires. A chacune j’ai demandé : comment êtes-vous devenue thérapeute ? Et pourquoi vient-on vous consulter ?
Murielle Ducruet
« La sophrologie est la plus belle rencontre de ma vie. »
Thérapie psychocorporelle et énergétique
« Je suis une ancienne timide maladive. J’ai grandi coupée de mon corps, de mes sensations et de mes émotions. Dans ma vie professionnelle, j’étais soumise à un stress intense que je faisais peser sur ma famille. Quand j’ai rencontré la sophrologie, ma vie a changé : j’ai pu identifier où le stress se mettait, et comment, par la respiration et la visualisation, j’avais la capacité de changer le « grésillement intérieur ».
Sophrologie signifie « étude de la conscience en harmonie ». Elle nous ramène au corps, et nous permet, par le sentir, d’explorer nos capacités et de stimuler nos ressources. Par l’alliance du corps, de l’esprit et des émotions, nous sommes capables de nous faire du bien et de faire du bien autour de nous. »
Pour qui ? : Pour tous. Le stress n’est pas une fatalité, nous avons des ressources insoupçonnées.
Mes outils : En plus de la sophrologie, je propose l’EFT 1, une méthode de libération des mémoires émotionnelles et traumatiques.
Une spécialité ? : L’accompagnement des futures mamans, 750 à ce jour !
Une qualité importante pour une thérapeute : La compassion.
Aude Vespignani
« Je fais ce que j’aime recevoir » Massages bien-être et thérapeutiques - soins énergétiques
« Quand je suis devenue maman, j’ai eu envie de « réparer » des choses de mon passé. Je me suis tournée vers l’acupression émotionnelle, avec une thérapeute de la Rochelle. Je me suis reconnue en elle. J’ai suivi une première formation, il y a dix ans, et depuis, je n’ai pas cessé de me former à d’autres outils qui enrichissent ma pratique. Aujourd’hui je propose une combinaison de techniques selon les besoins de la personne.
Une séance est un moment de détente que l’on s’offre à soi-même, et qui peut conduire à des libérations émotionnelles. On peut aussi aborder une problématique spécifique, dans une démarche de développement personnel, et travailler sur un blocage, tout en se faisant plaisir. »
Pour qui ? : Tout le monde, il n’y a pas d’âge pour se faire du bien. Mes outils : Acupression émotionnelle,
massage californien, massage ayurvédique, soins du visage, massage du ventre.
U ne qualité importante pour une thérapeute : L’humilité.
Olivia Leblond
« En séance, je travaille avec qui je suis. » Psycho-somato-thérapie, spécialisée en danse-thérapie et sexothérapie
« Je traversais une zone de turbulences dans ma vie personnelle. Je suis partie en Ardèche, où j’ai découvert un atelier de danse-thérapie, intitulé « Danse ta vie », animé par une thérapeute qui recevait aussi en séance individuelle. De cette rencontre est née mon envie d’accompagner les gens qui comme moi traversaient une période de flou. Je me suis formée à l’EEPSSA2 de Strasbourg.
On vient me voir pour les mêmes motifs qu’on consulte une psychothérapeute, avec des symptômes, une problématique ou simplement un sentiment de mal-être. Ensuite, il n’y a pas deux séances qui se ressemblent. Je m’adapte à chacun. »
Pour qui ? : Les adultes, en couple ou en individuel, mais aussi les enfants, les adolescents et les personnes âgées.
Mes outils : L’éveil corporel, l’écriture, le dessin, la relaxation. Je fais aussi des séances en pleine nature, pour se reconnecter au vivant. Et j’organise des ateliers de danse libre ouverts à tous.
Une spécialité ? : la sexothérapie. La sexualité est un élan vital. Ma porte est ouverte à des personnes qui ont besoin d’échanger sur ce sujet sans tabou, en toute confidentialité.
U ne qualité importante pour une thérapeute : La thérapeute travaille avec qui elle est plutôt qu’avec ce
Contacts
qu’elle sait. L’important, c’est la relation thérapeutique.
Anne-Catherine Pasquier
« L’hypnose est un voyage intérieur. » Hypnothérapie
« Je me suis formée à l’hypnose dans le cadre de mon métier d’infirmière. A titre personnel, j’avais consulté des hypnothérapeutes et découvert un espace où me connecter à mon intériorité, et où obtenir des réponses sur ce qui a besoin d’être libéré dans l’instant. Après 25 ans de métier, j’ai eu envie de prendre soin des gens autrement.
En séance, j’utilise un état semihypnotique, et je guide le patient dans un scan corporel, puis j’interroge sa souffrance, quelle est sa couleur, sa forme, d’où elle vient. Je le fais parler. Mais c’est le patient qui trouve la résolution. La libération peut advenir d’un coup si la personne est prête. » Pour qui ? : Pour tous, adultes, enfants, personnes âgées.
Mes outils : En plus de l’hypnose, je propose des soins énergétiques tels que le reiki, pour une détente profonde du corps, ainsi que différents outils de libération émotionnelle.
Une spécialité ? : Je me suis formée à la métaphore par le conte, avec Lise Bartoli. Il s’agit de construire avec les enfants un conte afin d’accéder à leur inconscient. Les adultes ont le droit de jouer aussi ! U ne qualité importante pour une thérapeute : être disponible, ne pas projeter.
Eugénie Rambaud
1 - Emotional Freedom Technique.
2 - Ecole européenne de psychothérapie socio- et somato-analytique.
C entre thérapeutique, 24 rue d’Antioche - 17670 La Couarde-sur-Mer
Aude, Murielle, Olivia et Anne-Catherine : quatre thérapeutes, quatre sensibilités, quatre façons de se faire du bien au corps et à l’âme.
SOCIAL À LA HUNE
Une CPTS pour optimiser les parcours de soins
Entérinée le 2 3 septembre dernier, la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) de l’île de Ré rentre dans une phase opérationnelle au profit des habitants.
La signature d’un Accord Conventionnel Interprofessionnel entre la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) de l’île de Ré, la délégation Charente-Maritime de l’ARS Nouvelle-Aquitaine et la Caisse d’assurance maladie 17 a formalisé les choses. Elle a eu lieu dans les locaux de la Communauté de Communes de l’île de Ré, site symbolique puisque le périmètre de la CPTS recouvre le même territoire. Le président de la CdC a assisté à cette signature, tout comme les maires de Saint-Martin et du Bois-Plage, ce dernier étant lui-même médecin.
Le Docteur Jean-Mathieu Deslandes, président de la CPTS, a dit quelques mots avant de passer la parole au Docteur Alexandra Benaiteau, qui fut la première présidente et a œuvré activement depuis deux ans à cette création. Elle est désormais la directrice de la CPTS, à hauteur de dix heures par semaine, un recrutement étant prévu à terme pour mener à bien ce gros projet.
Une forte mobilisation des professionnels de santé de l’île de Ré Depuis deux ans, il y a eu une forte mobilisation des professionnels de santé autour de celui-ci, 85 d’entre eux sur 122 ayant adhéré, dont 100 % des médecins et pharmacies, 75 % des kinés, 70 % des infirmières, ce qui en fait une force importante de réflexion sur tous les champs d’action en matière de santé. A partir d’octobre 2022, la mobilisation a été forte, pour recenser les forces vives, puis définir besoins et actions. Dans un
système de santé en souffrance en France, se rassembler est une force.
Vingt-et-une actions ont été définies dans cet Accord conclu avec la CPAM et l’ARS, qui court sur cinq ans mais donnera lieu chaque année à un bilan et à de nouveaux thèmes prioritaires.
Dans les mois qui viennent, un site Web verra le jour, baptisé Île de Ré Santé, sorte de portail santé de l’île, qui recensera tous les professionnels du territoire et décrira leurs compétences (souvent méconnues sur l’île). Y seront référencés les médecins acceptant de nouveaux patients. En effet, 1586 patients de l’île sont sans médecin traitant, la CPTS ira vers eux et notamment ceux en difficulté (Affections longue durée). On pourra aussi trouver sur ce site l’actualité santé du territoire, les projets et associations œuvrant dans la santé.
La CPTS de l’île de Ré a des interactions
ASS OC IA T I ON S À LA HUNE
C O N FÉRE N CES - A RS-E N - R É
régulières avec l’Hôpital de La Rochelle, la CPTS de La Rochelle et ses professionnels de santé, elle s’ouvre à l’ensemble du territoire.
Trois parcours thématiques retenus pour cette première année
Pour la première année, trois thèmes ont été retenus, l’objectif étant de développer des parcours thématiques :
« Addictions », « Santé de la femme et de l’enfant » et « Santé mentale » (violences, maltraitance). Cela devra aboutir à une meilleure prise en charge des patients, en évitant aussi les ruptures de parcours de santé, notamment entre médecine de ville et hôpital. Tous les professionnels de ces parcours seront identifiés, l’idée étant de les réunir. Pour chaque thème, des professionnels de santé de terrain seront désignés comme référents, pour s’investir et mener des actions.
En tout vingt-et-une actions ont été définies pour cette première année de juin 2024 à juin 2025.
Il conviendra de distinguer les besoins et actions auprès de la population permanente, des résidents secondaires et des vacanciers, certaines campagnes de prévention pouvant être efficacement menées en été. Par exemple, au sujet des addictions.
Un budget de 287 500 € par an David Xardel, directeur général de la CPAM 17 a souligné la taille humaine et intégrée de cette CPTS, qui en regroupant 75 à 80 % des professionnels atteint un score très élevé, et sa vraie implication de terrain. « On jugera son efficacité aux actions menées auprès des patients », a-t-il précisé. Il a aussi salué l’implication de la CdC de l’île de Ré, pas aussi courante que cela parmi les collectivités et gage de réussite. Une dotation financière de 287 500 € par an est prévue, qui sera débloquée au fur et à mesure des actions concrètes menées. Une CPTS est aussi un outil important pour relayer les campagnes de promotion de la santé. L’étape suivante logique serait la conclusion d’un Contrat Local de Santé. « On avait tenté de le faire, à la rétaise, la création de cette CPTS représente une marche importante pour à nouveau aborder le sujet », a estimé Lionel Quillet.
Nathalie Vauchez
Causeries rétaises : des thèmes très éclectiques
L’Association d’information arsaise organise pour le 4 e année consécutive son cycle de «Causeries rétaises. Toujours très suivies, celles-ci ont lieu le premier jeudi du mois, à 18h, (entrée libre) salle des fêtes d’Ars-en-Ré.
7 novembre 2024 : « Les fantômes existent-ils ? » par Hélène Gaudin, animatrice patrimoine à la CdC
La question que tout le monde se pose : Les fantômes existent-ils ? Et si, la question était : Pourquoi les fantômes nous rendent visite ? Et si, coincés entre deux mondes, ils venaient simplement nous demander de l’aide…
5 décembre 2024 : « L’indigo dans tous ses états » par Daniel Bernard
La route maritime du le pastel au 16e siècle vers Anvers par les ports de Bordeaux et La Rochelle et l’origine des volets verts de l’île de Ré.
L’indigo des Indes est le premier colorant végétal bleu qui arrive à Constantinople avec les caravanes de la soie. Mais les marins vénitiens hésitent entre ces feuilles séchées et la pierre précieuse bleue le lapis-lazuli. Ils refusent, ce sera la tentation de Venise. Alors que le bleu devient la couleur la plus demandée en Europe il n’y a pas de bleu végétal pour teindre les tissus. Au 16e siècle le
pastel toulousain est le seul pigment en Europe pour teindre un tissu. Plus cher que l’or ou la truffe noire du Périgord il fait perdre la tête aux navigateurs. Les cartes marines n’existent pas et pourtant on va créer « la route maritime de l’or bleu » pour rejoindre Anvers par les ports de Bordeaux et La Rochelle. Pourquoi les volets des îles de l’Atlantique se peignent en bleu alors que les volets des maisons de l’île de Ré deviennent verts ?
9 janvier 2025 : « Les algues vous veulent du bien »
Le rôle des algues est bien connu dans les domaines de l’alimentation ou de la pharmacie, Tanguy Gauvin, co-fondateur de la société Algorythme et spécialiste des algues, nous fera aussi découvrir le rôle important que jouent les algues dans les équilibres du climat et du réchauffement climatique.
6 février 2025 : « Il y a 400 ans : la bataille d’Ars » par Bertrand Dupic et Éric Legars du conseil scientifique de l’AIA En 1625, après avoir débarqué aux
Portes, l’armée royaliste de Toiras arrive à Ars où elle doit affronter les troupes protestantes que Benjamin de Rohan, dit Soubise, a envoyées à sa rencontre.
Le 16 septembre a lieu la bataille d’Ars dont la victoire permettra aux royalistes de reprendre l’île de Ré aux protestants.
6 mars 2025 : « La (re)construction du Havre par A uguste Perret, architecte » par Philippe Jouhan
Plusieurs fois bombardée à partir de 1940 en raison de sa position stratégique, la ville du Havre est totalement dévastée en septembre 1944. Rasée à 80 % par les bombardements, c’est l’une des communes les plus détruites de France
3 avril 2025 : « Les fausses idées sur le cerveau » par Dominique Galiana Utilise-t-on seulement 10 % de notre cerveau ? Le cerveau des hommes et des femmes est-il différent ? Pouvonsnous effectuer plusieurs taches simultanément ? Peut-on lire un mot avec des lettres mélangées ?
Vous n’êtes pas sûr de votre réponse à de ces questions ? L’objet de cette rencontre est de répondre scientifiquement, mais simplement, à ces interrogations et de remettre en cause ce que certains nomment les neuromythes.
Informations recueillies par Nathalie Vauchez
Signature de l’accord par Catherine Vaure, directrice adjointe à la délégation départementale de l’ARS NA, David Xardel, directeur général de la CPAM 17, le Docteur Jean-Mathieu Deslandes, président de la CPTS de l’île de Ré, et le Docteur Alexandra Benaiteau, directrice, en présence du président de la CdC, Lionel Quillet.
S’engager pour la planète... concrètement
Mardi 2 9 octobre au Bois-Plage et mercredi 3 0 octobre sur toute l’île de Ré, l’association Ré-Avenir vous propose de découvrir et partager de bonnes pratiques et des initiatives déjà menées sur notre île.
plusieurs thématiques : consommer local et végétal, composter, réparer, rénover votre logement au plan énergétique et financer un tel projet, économiser l’eau...
Mardi 29 octobre 2024
Le Bois-Plage Salle des Oyats Stands, expositions, conférence, ateliers-jeux pour enfants et adultes.
Mercredi 30 octobre 2024 dans toute l’île de Ré 10 visites guidées d’initiatives éco-responsables
Le futur de notre environnement sera le fruit de l’action et des efforts collectifs et individuels de chacun : état, collectivités, entreprises, particuliers, associations... C’est pourquoi, depuis cinq ans, Ré-Avenir s’est donné pour mission de sensibiliser les Rétais à l’urgence de la transition énergétique et de proposer des gestes et actions pour réduire notre impact sur l’environnement. Chaque mois elle propose une animation et chaque année elle organise un grand évènement sur l’île.
Ainsi mardi 29 octobre, à la salle des Oyats au Bois-Plage, lors de ce cinquième évènement, les Rétais pourront-ils trouver des clés pour agir, participer à des ateliers - enfants et adultes - pour se tester et jouer tandis que mercredi 30 octobre seront proposées sur toute l’île dix visites guidées remarquables.
Des clés pour agir
Mardi 29 octobre, de 10h à 19h, vous pourrez découvrir des stands autour de
Plusieurs expositions vous feront découvrir l’intérêt d’un cadastre solaire, permettant de connaître le potentiel solaire de votre toiture ou de votre parking et de calculer la rentabilité d’un projet, via une simulation pour le photovoltaïque et le solaire thermique, tester vos connaissances sur le tri ou encore de partager astuces et bonnes pratiques pour réduire vos consommations d’énergie... et donc le montant de vos factures.
A 16h30, une conférence sera proposée sur le thème : « Construire soi-même son habitation » en intégrant les dimensions bioclimatique, de préservation de la végétation, d’efficacité thermique, de récupération des eaux de pluie sans oublier l’utilisation de matériaux locaux biosourcés et issus du réemploi. L’intervenant témoignera de sa propre expérience.
Quatre ateliers d’une heure seront organisés pour les enfants, seul celui du matin (à 10h ou à 11h) a encore de la disponibilité et l’inscription est obligatoire. Les adultes pourront participer à des ateliers « Do it yourself » animés par la Communauté de Communes de l’île de Ré (10h, 11h, 15h et 16h, inscription préalable obligatoire) ainsi qu’un atelier « Calculer son empreinte carbone à titre individuel », animé par Solène Hunault, sous forme de séance individuelle de 30mn entre 14h et 18h (inscription sur place).
Ils l’ont fait, rencontrez-les ! Mercredi 30 octobre, du nord au sud de l’île, dix visites de 45 mn à une heure, commentées par les responsables de site, sont planifiées (inscription recommandée).
Des composteurs collectifs à SainteMarie (9h30 et 16h, parking des Jaulaines), l’écurie de territoire Île de Ré Galop (9h30, route des Portes à Saint-Clément des Baleines), l’initiative Icycle associant recyclage de vieux vélos et réinsertion de personnes détenues (9h30, 12 chemin du Peu de La Fourche, ZA du Bois-Plage), expérience et bilan d’une installation solaire vingt ans après (11h30, 10 rue de La Gadrille à Ars-en-Ré), puits canadien dans une maison individuelle (11h30, 2 rue du Fond de Coquereau à La Flotte), impact du réchauffement de la mer sur l’ostréiculture et adaptation des pratiques professionnelles 10h, Etablissement Brin, route de La Moulinate à La Couarde-sur-Mer), gestion responsable et durable d’un camping (11h, Slow Village, av de Philippsburg à Saint-Martin), culture sur sol vivant et en agriculture biologique de fleurs comestibles, aromates et plantes rares (11h30, Violette et Capucine, Les Caillotières
- D 201 à La Flotte), bilan et explication d’une installation photovoltaïque (400 panneaux) sur un bâtiment industriel (10h, Coopérative des Sauniers de l’île de Ré – 7 route de la Prée, à Arsen-Ré), et enfin réutilisation des eaux usées pour l’irrigation des cultures (10h, Station d’épuration de La Flotte, Le Clos Saint-Martin le long de la RD).
De belles et instructives visites en perspective, rien de tel que des exemples concrets pour comprendre et agir.
Voilà deux journées qui devraient attirer tant les résidents permanents et secondaires de l’île de Ré que les vacanciers de la Toussaint, avec un programme diversifié et didactique, à forte valeur pédagogique.
Informations recueillies par Nathalie Vauchez
S’engager pour la planète
Les bonnes pratiques
Mardi 29 octobre de 10h à 19h (salle des Oyats au Bois-Plage) et mercredi 30 octobre (sur toute l’île)
Inscription ateliers et visites reavenir17@gmail.com
06 07 51 31 35
ÉCO À LA HUNE
D&D Funéraire réinvente les pompes funèbres
Un service de pompes funèbres vient de voir le jour à Ars-en-Ré. Une entreprise familiale qui a à cœur d’accompagner au mieux les familles en leur proposant tout un panel de services.
Afin d’accueillir leurs clients dans les meilleures conditions possibles, les pompes funèbres D&D Funéraire ont aménagé leurs locaux comme une vraie maison rétaise. Les familles pénètrent d’abord dans une pièce de vie décorée comme un salon familial, avec canapé, fauteuils et table basse, ainsi qu’un coin jeux pour les enfants. « On a voulu sortir du système archaïque des pompes funèbres », explique Nicolas Delalleau-Dodin. « On a créé un lieu accueillant et chaleureux. Les plaques sont discrètement présentées dans des armoires que l’on pourrait trouver dans n’importe quelle maison, et non sur des rayonnages froids. Les urnes et cercueils sont disposés dans un show-room caché par un rideau afin que ce ne soit pas la première chose que les familles voient en arrivant. »
Le service funéraire se situe quant à lui dans un bâtiment indépendant. Les deux chambres destinées à accueillir les corps sont là encore décorées avec soin, comme n’importe quelle chambre d’amis, et restent accessibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 grâce à un système de digicode. « Ils ont une semaine pour dire au revoir à une personne qu’ils aiment, il faut leur
SP ORT S À LA HUNE
C LUB & ÉQUIPEME N T
laisser le temps dont ils ont besoin », détaille Marie-Laure Dodin-Delalleau.
« C’est normal qu’ils puissent venir les veiller quand et aussi longtemps qu’ils le souhaitent. C’est pour cela aussi que je propose de tout prendre en charge, de la commande des fleurs à l’organisation du pot d’amitié. »
« Alléger le deuil »
Après sept ans d’expérience professionnelle en tant que conseillère funéraire, Marie-Laure Dodin-Delalleau est heureuse de monter sa propre entreprise, indépendamment des grands groupes de pompes funèbres.
« Pendant sept ans j’ai entendu les gens se plaindre. Ils demandaient de l’aide et on leur refusait. La plupart des pompes funèbres s’arrêtent aux obsèques et les familles se retrouvent seules à la grille du cimetière. Moi je veux proposer plus. Je veux être là pour eux, alléger leur deuil en organisant la cérémonie et le pot d’amitié dans le moindre détail, mais aussi en les aidant dans les tâches administratives. » Ainsi les familles en deuil pourront demander à D&D Funéraire de les aider à régler toutes les formalités auprès des impôts, des banques ou du notaire.
Un service complet qui devrait séduire de nombreuses familles endeuillées, et notamment celles du nord de l’île de Ré, qui devaient jusqu’ici se rendre au Bois-Plage ou Saint-Martin pour organiser les obsèques de leurs défunts. L’entreprise dispose aussi d’un atelier de marbrerie pour la réalisation des plaques et des travaux de cimetière.
Le Ré Beach Club entre dans l’aRÉna !
L’activité devrait être lancée début novembre, quand D&D Funéraire aura obtenu les dernières autorisations administratives.
Aurélie Bérard
D&D Funéraire
2 route du Moulin des Sœurs, Ars-en-Ré - 05 46 51 26 17
Inaugurée en Juin 202 4 , l’aRÉna o f fre un confort sans pareil au Ré Beach Club. Yann de Kergret, président du club sportif, ne boude pas son plaisir.
L’ouverture était initialement programmée au 1er septembre, mais les volleyeurs rétais auront finalement attendu le 30 pour enfin investir l’Aréna, leur nouveau temple quotidien. Un retard à l’allumage sans conséquence, pour un Ré Beach Club dans les starting-blocks.
Un équipement de haut niveau Pour rappel, cet équipement spectaculaire, dont le coût est estimé à 1,2 million d’euros, a pour objectif de créer les futurs joueurs et joueuses de haut niveau de la discipline. Terrains parfaits, modulation possible du site, ce lieu pensé pour le beach-volley n’a pas tardé à séduire ses usagers. Partagée entre le collège et le Ré Beach Club, l’aRÉna répond à des critères exigeants, permettant une utilisation quotidienne et confortable. « La section sportive du collège qui compte vingt-sept joueurs et joueuses, s’entraîne trois heures par semaine, avec le concours d’un des cadres techniques du club. Le soir dès 17h, enchaînent les joueurs du pôle espoir et de l’académie, près de vingt-cinq joueurs supplémentaires », nous explique Yann de Kergret, président fondateur du club en 2005. Un équipement qui permet surtout de lutter contre toutes les conditions climatiques et ses aléas. Terminés les problèmes de pluie, de vent, de froid, qui obligeaient par le passé des arrêts de pratique forcés peu
La famille de Kergret autour de Lionel Quillet et deux joueurs de beach volley, lors de l’inauguration, le 25 juin dernier, de la structure baptisée l’aRÉna, composée de trois terrains couverts de sports de sable, située entre AquaRé et le collège, à Saint-Martin de Ré.
après 17h. Désormais, l’équipement est utilisé quotidiennement par le club, et élude bien des questions logistiques, un luxe.
Pôle espoir
& Ré Beach Académie
Le pôle espoir rétais est moteur dans la dynamique du club, lui qui rassemble des jeunes de la 3e à la terminale. « Avec Montpellier, nous sommes les deux pôles espoirs actuels en France, un troisième va bientôt ouvrir en Ile de France », confie le président. Le rôle du pôle rétais est essentiel dans la stratégie du beach-volley français, car l’un des objectifs du cahier des charges est d’alimenter le pôle France jeunes de Toulouse. « Trois jeunes a minima tous les trois ans », un quota
déjà respecté par le beach rétais, qui se veut donc acteur des progrès à court terme du beach au haut niveau, car les résultats aux JO jugés « moyensfaibles » par le président rétais, ne font pas bonne presse, malgré les images incroyables laissées sur la place du Champ de Mars. La Ré Beach Académie, créée le 1 er septembre dernier est, quant à elle, tournée vers des garçons et des filles post Bac, voir post études. « Dix athlètes ont intégré l’Académie cette année, dont deux en fin de cursus universitaire. L’objectif de l’Académie est d’offrir une pratique et une préparation de haut niveau à des joueurs et joueuses qui ont déjà un niveau national, et de permettre à certains d’acquérir un niveau international », concède ambitieusement Yann de Kergret.
Partage du site, tournois mensuels La Communauté de Communes, en mai 2024, avait lancé un appel à projets, pour que d’autres associations puissent aussi bénéficier du site. « Seules deux autres associations avaient répondu, le Football Club Réthais et le Ré Flying Oyster. Aucun des deux n’est finalement utilisateur pour le moment ». Une utilisation rendue difficile pour une autre pratique que le beach-volley, compte tenu de la configuration des lieux. « Les poteaux des filets sont enterrés dans le sol à 50 cm, cela rend délicat leur manipulation », nous explique Yann de Kergret. Le club, lui, entend bien surfer sur ce monopole, avec l’organisation de tournois tous les quinze jours. « Il existe à ce jour trois niveaux de tournois sur le plan national. Le club organisera des compétitions de niveaux 3 et 2 (ndlr le niveau le plus élevé sur le plan national étant le niveau 1), qui seront ouverts au public, une façon pour nous de vulgariser la pratique du beach, à terme, nous envisageons des évènements internationaux ».
Une façon de mettre en avant cette discipline. Le club, qui compte lui cent soixante adhérents pour cent vingt qui pratiquent en « compétition », se présente comme l’un des clubs majeurs du territoire français. Un statut à défendre lors des compétitions nationales et un travail reconnu par les quinze autres clubs en France, qui réservent leur pratique exclusivement au beach-volley.
Jordan Riché
Marie-Laure Dodin-Delalleau et son mari Nicolas accueilleront les familles endeuillées dans un environnement chaleureux.
RFO : toujours plus forts, toujours plus haut !
Sacrées championnes de France féminines pour la première fois de l’histoire du club, les RFO mettent désormais le cap sur les mondiaux.
Six rencontres et autant de victoires pour les joueuses du Ré Flying Oyster, lors du championnat de France féminin, qui se déroulait les 5 et 6 octobre du côté de Hendaye.
Une victoire collective
L’équipe féminine des RFO n’a pas fait dans la dentelle et remporte pour la première fois le sacre de Championne de France, écœurant tout simplement la concurrence grâce à un excellent niveau de jeu. Les filles de la coach Clémentine Bant ont su montrer beaucoup de cohésion et de solidarité. « C’est la victoire d’un collectif » assure Tony Dimnet, l’actuel président, qui a repris les rênes lors de la saison 2023/2024, après les quelques remous connus par le club lors du dernier exercice. Une belle performance pour des Rétaises qui terminent en tête de la Nationale 1, division qui compte huit équipes, la plus haute catégorie de ce sport qui en compte quatre au niveau national.
Prochaine étape : les « Worlds beach » Après l’euphorie de ce titre inédit, place désormais à une nouvelle compétition à partir du 14 octobre, les Worlds beach, à Portimao, au Portugal. Une compétition qui verra décoller six des douze joueuses présentes lors du championnat de France, et six garçons,
puisque la compétition est mixte. Ce championnat qui rassemble les cinquante meilleures équipes de beach du monde, constitue l’élite mondiale de l’ultimate. « Nous allons rencontrer des équipes du Kenya, du Mexique, de Singapour, un tournoi mixte qui va afficher un super niveau de jeu », nous
Le Run des Pertuis
explique Tony. Pour l’organisation, les RFO ont tenté de trouver des sponsors, afin de les aider à financer les coûts liés aux déplacements et aux hébergements, mais sans succès. « Ce sont les joueurs qui financent le voyage. Il faut compter environ 1000 euros par tête », un effort financier
conséquent pour pouvoir s’exprimer au plus haut niveau.
Poursuivre la structuration
Les objectifs des RFO vont au-delà du terrain, puisque le club tient à poursuivre sa structuration, en professionnalisant l’organisation administrative et l’encadrement. « Nous allons recruter une salariée bien connue du club, ancienne championne du monde. Ce n’est qu’une question de semaines », confie le président. Un recrutement nécessaire et indispensable au bon fonctionnement du club, qui accueille sans cesse plus de licenciés et qui a pour ambition d’organiser à l’horizon 2026/2027 les mondiaux d’ultimate du côté de La Rochelle. Encore de belles aventures en perspectives !
Jordan Riché
@re_flying_oysters
Entraînements :
Mardi à Saint-Martin de Ré : 17h à 19h pour les 10/17 ans 19h30 à 21h30 Open et Féminin
Jeudi au stade du Petit Marseille (La Rochelle) : 18h à 19h30 pour les 10/17 ans 19h30 à 21h30 Open et Féminin
Président : Tony Dimnet 06 38 67 39 38
Les six Lions Clubs de région rochelaise, Châtelaillon et Ile de Ré* organisent la 5 ème édition du Run des Pertuis, le dimanche 2 7 octobre 202 4 .
Comme les éditions précédentes, cette course à pied de 20 km partira de l’Houmeau à 9h, empruntera le chemin des falaises sur la commune de La Rochelle, traversera le pont de Ré pour rejoindre Rivedoux. Sur cette commune, la course rejoindra la plage nord, passera sous le pont, pour accéder ensuite à la plage sud jusqu’à Sainte-Marie. Pour le retour, les coureurs parcourront le chemin inverse le long de la mer avant d’emprunter depuis le pont le circuit jusqu’à L’Houmeau où l’arrivée sera jugée.
Cette année le nombre de coureurs devrait atteindre voire dépasser les cinq cents, compte tenu de ceux déjà inscrits et de l’engouement que connaissent les courses de ce type cette année, sans doute consécutif aux jeux olympiques. Les inscriptions sont ouvertes sur le site internet de la course. Près d’une centaine de bénévoles est engagée pour assurer
la sécurité et le ravitaillement sur l’ensemble de l’itinéraire.
Cette course a reçu le soutien du Département de Charente-Maritime, de la Communauté de Communes de l’Ile de Ré, des Communes traversées, de Léa Nature et d’autres sponsors privés. Les résultats de cette manifestation seront reversés à l’Association « Colore Mon Hôpital ». Celle-ci a été créée en juillet 2017 par des infirmiers, des médecins et chirurgiens, des aides-soignants, des cadres de santé… Elle œuvre au sein au Groupe Hospitalier de La Rochelle-Ré-Aunis, pour améliorer le séjour des patients hospitalisés et tout particulièrement l’entrée des enfants au bloc opératoire.
La remise des prix aura lieu dimanche 27 octobre, à partir de 11h30, à L’Houmeau, en présence du député Olivier Falorni, du conseiller départemental Patrice Raffarin et de maires ou de représentants des communes traversées, ainsi que du vice-président de la Communauté de Communes de l’île
de Ré, Gérard Juin, délégué à l’enfance, à la jeunesse et aux sports.
CP *Ils regroupent 150 membres.
Chaque année le Run des Pertuis, qui permet de courir pour une bonne cause, rencontre un fort engouement.
Infos
Inscriptions sur le site : https://www.courseapied-larochelle-iledere.fr/ Colore mon hôpital : https://coloremonhopital.fr
Les douze joueuses des RFO tout sourire après leur titre, sur la plage d’Hendaye.
Loi ZAN et Île de Ré, casse-tête annoncé ?
Avec La préservation des espaces naturels inscrite dans son ADN, l’Île de Ré échapperait-elle à la loi ZAN ? Pas si simple…
Émanation de la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, la loi ZAN du 20 juillet 2023 apporte des ajustements à la première, renforce l’accompagnement aux élus locaux et ajoute trois décrets spécifiques à l’artificialisation des sols. Qu’en est-il exactement et quelles conséquences sur l’Île de Ré ? Décryptage.
Zéro A rtificialisation N ette (2 AN )
C’est l’objectif à 2050, celui-ci passant par une étape transitoire courant jusqu’en 2031 et imposant de diviser par deux la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF), avec un objectif de 52% sur le plan national. Entendons par ENAF, la « création ou l’extension effective d’espaces urbanisés », notion distincte mais complémentaire de l’artificialisation, définie comme
« une altération durable de tout ou partie des fonctions écologiques d’un sol, en particulier de ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques ainsi que de son potentiel agronomique par son occupation et son usage ». A noter que dans les documents d’urbanisme, elle se traduit en d’autres termes comme « une surface dont les sols sont soit imperméabilisés en raison du bâti ou d’un revêtement, soit stabilisés et compactés, soit constitués de matériaux composites ».
Déclinée sur les territoires, l’application de la loi relève de la compétence des Régions, avec un objectif de 50% pour celles dotées d’un SRADDET*, ce qui est le cas de la Nouvelle Aquitaine. Quant aux SCoT, PLU et PLUi, ils devront évidemment intégrer les objectifs. A noter un assouplissement inscrit dans la loi ZAN, permettant de prendre en compte les espaces urbains
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transformés en espaces agricoles, ce qui n’était pas le cas à l’origine. Le défi est donc clair : première étape, « la maîtrise de l’étalement urbain » et seconde étape « la protection des sols vivants, y compris dans les espaces urbanisés ».
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(Lire
Il faudra attendre 2028 et la révision du PLUi pour mesurer l’effort que devra faire l’Ile de Ré par rapport à la loi ZAN.
Quel impact sur l’Île de R é ?
Pour le savoir, nous avons interrogé Patrick Rayton, 1 er vice-président à la Communauté de Communes, délégué au littoral, à l’instruction de l’urbanisme, à la planification du PLUi et aux grands travaux…. et il est bien embarrassé pour nous répondre puisque « on ne sait pas encore », reconnaît-t-il d’emblée. « Quand le PLUi a été approuvé en
2019, une réduction des espaces urbanisés a été prévue à hauteur de 20%, imposant de ne pas dépasser sept hectares par an. Mais l’objectif de révision du PLUi prescrit le 27 juin devra intégrer les objectifs de la loi ZAN », précise-t-il, ajoutant qu’une conformité avec le SRADDET* de la Région, « qui a fixé un objectif de 55% d’ici 2031 », soit supérieur à l’objectif national, sera également indispensable.
Pour déterminer où en est l’Île de Ré, il faut donc au préalable faire un état de lieux induisant de remonter de 2011 à 2021, mais aussi tenir compte des usages car « même les routes entrent en ligne de compte », poursuit Patrick Rayton. La révision de PLUi sera donc l’occasion d’un bilan « et il faudra sans doute également considérer une réduction imposée par le schéma d’érosion », précise l’élu.
Pour conclure en quelques mots, c’est une équation complexe qui
attend un territoire par nature restreint comme le nôtre, alors que la loi ZAN s’appliquera ici comme ailleurs. « Ce sera affaire de stratégie, il faudra prendre des orientations claires et faire des choix entre économie et logement par exemple », conclut Patrick Rayton.
Pauline Leriche Rouard
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(Lire la suite page 24)
La loi ZAN va obliger notre petit territoire à des choix stratégiques.
Meublés de tourisme, la nouvelle donne est en marche
Depuis le 1 er octobre, les candidats à la location en meublés de tourisme ont accès aux nouvelles démarches réglementaires via la plateforme Déclaloc.
Ala Communauté de Communes de l’île de Ré, on s’attendait à un embouteillage… Or, à part un petit souci le premier jour, rien de notable. De notre côté, au fil d’échanges avec des Rétais, force est de constater qu’ils sont nombreux à ne pas être au fait des
démarches à entreprendre. Un sentiment confirmé par Patrick Rayton : « Certains vont avoir des surprises car ne se sentant pas concernés alors qu’ils le sont », acquiesce le 1 er vice-président de la CdC et maire de La Couarde. Le point avec Caroline Fagot, directrice Urbanisme et Habitat à la CdC
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Eldo Travo
Pour un droit à la location de courte durée en 2025, mieux vaut s’y prendre maintenant.
(Lire la suite page 25)
avoir renseigné quelques champs. Incontournable et obligatoire pour tous, ce numéro devra ensuite figurer sur les annonces proposant les biens à la location. Attention ! « Même si la location avait été déclarée antérieurement, cela ne dispense pas de l’enregistrement », insiste Caroline Fagot. Une fois ce numéro obtenu, la location est possible pour les résidences principales.
Les démarches concernent personnes morales comme physiques, « les professionnels étant soumis au même régime », précise Caroline Fagot.
E tape 2 pour les autres situations
Propriétaires de résidences secondaires et investisseurs en locatif doivent aller plus loin et demander un changement d’usage en meublé de tourisme. Quand ? Dès le numéro d’enregistrement obtenu, sous réserve d’avoir payé la taxe de séjour au moins une fois ces trois
dernières années. Pour les autres, ce sera à partir du 1er janvier 2025 pour le changement d’usage. Rappelons maintenant que les communes conservent la compétence en la matière mais qu’après avoir fait le tour des conseils municipaux, la création d’un service instructeur intercommunal a été validé au Conseil communautaire du 10 octobre. Celui-ci dispose d’un délai maximum de deux mois pour donner une réponse. L’autorisation de changement d’usage est obtenue ? La mise en location sera possible. Dans le cas
Depuis 2000, HENAULT L’Immobilière de Ré, une entreprise familiale et indépendante, s’est imposée comme un acteur clé de l’immobilier sur l’île de Ré. Aujourd’hui dirigée également par la seconde génération, l’agence allie expérience et expertise locale pour répondre aux besoins d’une clientèle variée. Avec ses trois agences implantées à La Couarde, Sainte-Marie-de-Ré et Rivedoux, l’entreprise bénéficie d’une présence stratégique sur l’île, permettant d’accompagner aussi bien les vendeurs que les acheteurs. Ce réseau d’agences, renforcé au fil des ans, témoigne d’une volonté de proximité avec les habitants et d’une connaissance fine du marché rhétais.
Un ancrage local et une équipe expérimentée
Des biens diversifiés et un service haut de gamme
L’agence propose une large gamme de biens allant de 300 000 € à 3 000 000 €, répondant ainsi aux attentes d’une clientèle variée, qu’il s’agisse de résidences principales, secondaires ou d’investissements. Cependant, ce qui distingue HENAULT L’Immobilière de Ré, ce n’est pas seulement la diversité des biens, mais aussi la qualité du service. Chaque transaction est accompagnée d’une expertise locale et d’un réseau de professionnels fiables, allant des artisans aux architectes, pour faciliter les démarches de ses clients.
Un département viager pour répondre à de nouveaux besoins
Toujours à l’écoute de l’évolution du marché, HENAULT L’Immobilière de Ré a récemment lancé un service spécialisé dans la vente en viager. Cette solution, qui permet aux propriétaires de conserver l’usage de leur bien tout en bénéficiant de revenus supplémentaires, répond à une demande croissante. L’agence s’appuie sur son expertise et son partenariat avec des spécialistes du viager pour accompagner ses clients dans ce processus particulier, souvent méconnu.
Un acteur clé de l’immobilier insulaire
En 25 ans, HENAULT L’Immobilière de Ré a réalisé plus de 1000 transactions, forte d’une équipe de 8 professionnels dévoués à leur métier. Experts du marché local, ils offrent un accompagnement sur mesure, prenant en compte les spécificités de chaque projet immobilier. Que ce soit pour vendre ou acheter un bien, l’agence s’engage à apporter des conseils personnalisés, adaptés aux réalités du marché rhétais, où les contraintes urbanistiques peuvent jouer un rôle clé.
En tant qu’entreprise familiale, HENAULT L’Immobilière de Ré privilégie une approche humaine et authentique, fondée sur la confiance et la transparence. «Nous ne prétendons pas être les meilleurs, mais nous œuvrons chaque jour pour le devenir» résume l’esprit de l’agence, où chaque client bénéficie d’une écoute attentive.
L’indépendance et le caractère familial de HENAULT L’Immobilière de Ré permettent à l’agence de rester en phase avec les évolutions du marché tout en préservant son ancrage local. Après 25 ans de présence sur l’île de Ré, l’entreprise continue de se développer en restant fidèle à ses valeurs fondatrices : l’écoute, l’accompagnement personnalisé et un engagement fort envers ses clients.
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contraire, elle est encore possible jusqu’au 1er juin 2025 mais après… c’est non.
M otifs de refus
Deux causes principales peuvent motiver un refus de changement d’usage et donc d’autorisation de louer. Ce qui relève du bien en lui-même, soit si celui-ci présente des critères d’indécence (au sens légal du terme), s’il n’a pas obtenu les autorisations d’urbanisme en vigueur ou encore si le règlement de copropriété n’autorise pas la location en meublé de tourisme. Autre motif, externe celui-là : les quotas sont atteints.
Une fois obtenue, l’autorisation de louer est acquise pour une durée de trois ans et renouvelable. Elle reste valable tant que la société existe pour les personnes morales.
La question des quotas
Deux mille sept cent quatrevingt-un biens avaient été répertoriés sur l’ensemble du territoire. Ils ont été rehaussés à trois mille quatre cent soixante-quinze au dernier conseil communautaire.
Soit six cent quatre-vingt-quatorze de plus. Pourquoi ? « Le chiffre ne prenait pas en compte les biens dont la taxe de séjour est payée directement par les plateformes locatives proposant ce service à leurs clients. », explique Caroline Fagot.
Quoi qu’il en soit, il revient à chaque commune de déterminer ses quotas. Une fois ceux-ci atteints, nulle dérogation et pas de mise en location. Ce sera la liste d’attente et toutes les demandes étant horodatées, les autorisations seront ensuite délivrées en fonction de l’ordre d’arrivée. Comme pour les anneaux dans les ports…
Enfin et c’est important, rappelons que seulement deux biens sont autorisés par foyer fiscal et personne morale. Et non deux maisons par commune comme on l’entend parfois…
Pour conclure, et près de deux semaines après l’ouverture de la plateforme Déclaloc, où en est-on ? « Environ 2000 depuis le 1 er octobre. Les gens sont mobilisés mais on pouvait s’attendre à un peu plus », souligne Caroline Fagot. A noter qu’il n’y a pas de
date butoir pour accomplir les démarches mais que l’autorisation de changement d’usage prend un certain temps et que « les quotas se remplissent ». Pour ceux qui
Ne vous trompez pas dans la recherche de votre artisan toiturier, faites confiance à un spécialiste ! L’Entreprise Olivier Tradition est, depuis plusieurs générations, votre professionnel reconnu pour son sérieux et son savoir-faire. Sa palette d’interventions s’étend de la couverture sous toutes ses formes, à la charpente, la zinguerie et Velux. Yannick, chef d’entreprise depuis 21 ans, travaille en étroite collaboration avec les plus grands noms des fabricants français et européens pour obtenir les meilleurs matériaux en qualité et en termes d’aspect extérieur. Il participe à l’élaboration d’une gamme pour remettre en valeur l’architecture de l’île. Il s’attache à rigoureusement sélectionner les coloris des éléments à mettre en œuvre par ses équipes (17 personnes). « Je n’hésite pas à acheter une tuile un peu plus cher si je sais que son coloris est en harmonie avec la tradition rhétaise. Depuis les années 2000, certains fabricants nous ont inondés de produits industriels à bon marché. La conséquence est que nous avons perdu en qualité de paysage puisque les teintes des couvertures ne correspondent plus à la véritable île de Ré ».
Rassurez-vous, Yannick saura également vous conseiller afin que votre maison corresponde à ce que vous êtes venu chercher dans ce petit coin de paradis. « Nos clients ont besoin d’être guidés dans leur
choix, nous les conseillons jusqu’à la livraison des travaux ». Ne soyez plus soucieux des travaux qui se dérouleront durant votre absence. « Nous mettons un point d’honneur à rendre un travail propre et soigné. Je répète toujours à mes employés que nos clients ne doivent pas s’apercevoir que nous sommes passés. C’est signe que nous avons bien travaillé. Lorsqu’ils reviennent enchantés par nos conseils et notre réalisation, nous savons que c’est notre meilleure carte de visite ». Alors, comme on dit, vous pouvez y aller les yeux fermés.
Festival Ré Majeure : diversité, harmonie, émotion
Événement incontournable de l’automne rétais, le Festival Ré Majeure, dont Marc Minkowski est le directeur, proposera dix concerts d’exception du 2 4 au 2 7 octobre, du nord au sud de l’île.
C’est un chaleureux concert aux tonalités gaéliques et celtes qui ouvrira avec The Curious Bards (cf. article en page 29 de ce numéro) la 14e édition du festival Ré Majeure, jeudi 24 octobre à 20h30 à la Maline. Interprété par des musiciens amoureux des musiques traditionnelles, cette ouverture illustre bien ce qui caractérise le style minkowskien, depuis la diversité des ensembles et répertoires, la confiance et le soutien accordés à de jeunes talents confirmés jusqu’à un regard nouveau qui permet d’aller de l’avant.
Un quatuor à cordes particulièrement brillant
seront consacrées à cette histoire. Signalons que, dans la mouvance de ce conte, paraîtra à la fin du mois d’octobre un ouvrage « Le grand livre des instruments de musique » rédigé par Nicolas à destination des enfants.
Original et totalement inédit : l’accord tannique
salle des cérémonies à la mairie de Sainte-Marie.
L’Arlésienne de Bizet pour une soirée exceptionnelle L’événement du festival restera l’interprétation de L’Arlésienne de Bizet, une musique aux chaudes tonalités évoquant la Provence, par l’orchestre Les Musiciens du Louvre sous la direction de Marc Minkowski. Alphonse Daudet avait demandé à Bizet de composer une partition pour accompagner la tragédie tirée de l’une des Lettres de mon Moulin qui n’avait pas bénéficié d‘un succès foudroyant. « Bizet, l’un de nos plus grands compositeurs, dont on fêtera l’année prochaine le cinquantenaire de la mort, l’auteur de Carmen, l’opéra le plus joué au monde » comme le rappelle Marc Minkowski, la remaniera ultérieurement pour en faire deux suites orchestrales. C’est la version première et complète de L’Arlésienne qui sera présentée, le 26 octobre à 19h30 en l’église de Saint-Martin, avec vingt-six musiciens de l’orchestre et vingt choristes appartenant au Chœur Java, chœur associatif rassemblant des jeunes venus d’horizons divers dont Marc Minkowski est président d’honneur. Le récit a été adapté par Roger Germser, également récitant, qui prête sa voix musicale au concert. « C’est un peu comme si on avait en même temps sur scène un opéra, une pièce de théâtre et un concert », déclare le chef d’orchestre, appréciant visiblement le résultat.
E n partenariat avec La Sirène
Créé en 2013, le quatuor Arod que l’on pourra écouter en l’église de Loix, le 25 octobre à 19h30, est actuellement l’un des quatuors les plus prestigieux au monde et donne le ton dès le début de la qualité du festival Ré Majeure. Les quatre jeunes trentenaires qui le constituent sont des habitués de l’île de Ré et interprèteront pour les Rétais des œuvres de Haydn et Schumann, deux favoris de leur répertoire.
Le souci permanent de la transmission
Cette édition verra le retour au sein du festival de Nicolas Lafitte, auteur multimédia pour la jeunesse et aussi comédien, qui a conçu pour cette occasion un conte musical intitulé La petite flûte qui voulait devenir tuba. Inspiré en partie par Hélène Escriva, sa partenaire dans cette première réalisation, le récit devient un véritable spectacle. Joueuse d’euphonium, ce qui n’est pas courant, Hélène s’exprime également à la trompette basse, mais pas au tuba. Les deux artistes entourés sur scène de nombreux instruments, qu’ils feront découvrir au jeune public (à partir de 5 ans) raconteront l’histoire d’une petite flûte pas très en forme que son copain euphonium aidera à aller mieux. Deux parenthèses familiales, l’une à Ars à la médiathèque le 25 octobre à 15h, l’autre à Saint-Martin au musée Cognacq-Jay à 15h le 26,
A l’initiative de La Sirène, espace de musiques actuelles de La Rochelle, une rencontre entre le directeur du festival et Patrice Mancino, journaliste, est organisée le 27 octobre à 16h, salle Robert Vergnaud, à Rivedoux-Plage.
Patrice Mancino interrogera Marc Minkowski sur les cinq albums pop qu’il emmènerait sur une île déserte s’il était confronté à ce genre de situation. Une occasion unique de connaître le goût du chef d’orchestre dans ce domaine !
Le 25 octobre à 17h, Romain Danzanvilliers présentera au domaine Arica, à Loix, l’accord tannique, un concept qu’il a créé il y a peu. Cette dégustation qu’il qualifie de musicale concernera quatre vins différents et se déroulera en compagnie de la jeune et déjà très réputée violoniste Anna Göckel avec laquelle il a construit le programme musical et qui se prête pour la première fois à cet exercice. Agent d’artistes talentueux, il a fréquenté durant une décennie les plus grands noms de la musique classique et du jazz, s’imprégnant de leurs répertoires, apprenant à les connaître et les décrypter. Grand amateur de vin par ailleurs, Romain explique avec enthousiasme « les nombreuses similitudes existant entre ses deux passions, en particulier la recherche constante de l’équilibre et de l’harmonie. » Il y a deux ans, il décide de se reconvertir, associant ses deux centres d’intérêt dans une démarche originale : l’accord tannique, une expérience nouvelle tendant à montrer que la musique, comme le vin, gagne à être accompagnée.
Et toujours les « Concertôts » Entre musique et nourritures terrestres, en l’occurrence la dégustation de produits locaux dans des lieux emblématiques de l’île, les « Concertôts », qui ont lieu le matin à 11h, sont l’occasion de découvrir de talentueux jeunes artistes aux répertoires très différents et, parfois, des instruments quelque peu oubliés tel l’euphonium d’Hélène Escriva, dimanche 27 octobre,
Vendredi 25 octobre, dans l’église des Portes-en-Ré, ce sera au tour d’Anna Göckel, l’une des violonistes les plus fascinantes de sa génération, d’interpréter Bach, Bartók, Kurtag et Hersant. Quant à Aurélien Gignoux, percussionniste, il investira, le 26 octobre à Saint-Martin, la salle des Communautés de Communes pour rendre hommage à Ravel, Couperin, Drouet, et Lauba et nous faire découvrir de nouvelles matières sonores.
Du métal au lyrique
Marina Viotti, « la plus grande chanteuse lyrique » selon Marc Minkowski, clôturera avec panache le festival. Personnage étonnant, sacré Victoire de la musique classique, artiste lyrique en 2023, Marina a expérimenté le jazz et le « heavy metal » et elle était d’ailleurs accompagnée du groupe métal français Gojira pour chanter de sa voix de mezzo-soprano profonde et puissante Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, lors de la cérémonie d’ouverture des JO à Paris. Elle assurera la clôture du festival, le 27 octobre à 17h 30, salle Robert Vergnaud à Rivedoux, en compagnie de Gabriel Bianco, guitariste classique, avec au programme des œuvres de Fauré, Satie, Brel, De Falla, Ferré… Une 14e édition variée et riche en découvertes qui ne manquera pas de séduire un large public aguerri ou pas.
Catherine Bréjat
Billetterie
Permanence billetterie sur place Samedi 19 octobre à La Maline à La Couarde, de 14h à 18h
O uverture du guichet sur sites
Concerts : 1 heure avant
Concertôts : 30 minutes avant
Savourez la tradition Réthaise !
Marc Minkowski, un visionnaire à la recherche de l’émotion juste.
@ Franck Ferville
Dimanche 1 3 octobre, Les Frères du Port ont rassemblé autour de la chanson et du souvenir les plus fidèles de leurs amis, pour une journée placée sous le signe de la solidarité.
Ils sont venus, ils sont tous là Anciens choristes et musiciens, familles, proches, fans de la première heure : pour Jean-Pierre Gilot, Régis Baudet et leurs comparses, la salle des Embruns du Domaine des Grenettes n’affiche que des visages connus, souriants et émus. Après une ouverture en chanson, guidée par Michel Lardeux, le Monsieur Loyal du jour, le président-fondateur prend la parole : “Les Frères du Port ont 20 ans… Quoi ? Qu’est-ce que vous avez dit ? On dirait pas ?” Sa gouaille donne le ton, alliant l’humour à la tendresse dans l’évocation de cette aventure commune 1. Il retrace rapidement les grandes lignes de leur histoire, les animations de soirée, le festival de 2006, le passage chez Michel Drucker. “On ne savait pas très bien ce qu’on faisait là, mais on y était !” Avec le temps, les Frères du Port n’ont rien perdu de leur simplicité. Conçu dans un esprit rassembleur, le groupe de chants marins continue de défendre les valeurs de solidarité et de camaraderie auxquelles ils doivent d’exister. Aussi, la liste des personnes à remercier est-elle longue, de Christian Perrain, dont la rencontre lance le projet, jusqu’à Léon Gendre, dont Jean-Pierre Gilot souligne le rôle déterminant. ”Je me souviens qu’il répétait : « Je viens toujours en aide à une association ».”
Les invités à la fête rappellent ceux qui ont illustré les dix ans, à commencer par les élèves de Mme Florentin, de l’école de Sainte-Marie. Vêtus du même pull marin à rayures que leurs aînés choristes, ils entonnent chansons et
I TI N ÉRAIRE MUSICAL
poèmes sur des thèmes qui sensibilisent à la protection de la nature, autre fil rouge de cette journée. Jean-Pierre Gilot leur emboîte le pas, dans un poème de sa composition sur l’importance de la transmission. La transition est alors faite vers la conférence donnée par Dominique Chevillon, représentant l’Adépir, Ré Nature Environnement et la LPO, sur les écluses. Dominique Chevillon s’explique sur le choix du sujet : “Les chants marins font partie du patrimoine maritime, comme les écluses, qui sont la signature de l’Île de Ré. Comme les Frères du Port, elles sont un projet communautaire et leur pérennité repose sur la transmission des connaissances, de bâtisseur à bâtisseur. Les quatorze écluses de l’Île de Ré se portent bien”, conclut
Concert d’automne des Saisons musicales
Le concert d’automne des « Saisons Musicales » aura lieu le mercredi 30 octobre à 18h30, en l’Eglise du Bois-Plage.
Il accueillera le Belharra Trio, qui réunit piano, violon, et violoncelle. Venant du pays Basque, et est issu d’une rencontre entre trois chambristes passionnés, professeurs au CRR de Bayonne, ayant une forte connivence musicale. Ces musiciens nous convient à un tour du monde en 80 minutes, où la musique exprime l’âme de chaque pays évoqué. Ce voyage nous fait entendre
de la musique française, irlandaise, slave, scandinave, russe, américaine, viennoise, Klezmer, chinoise , sudaméricaine, etc., On y croise d’illustres compositeurs : Ravel, Dvorak, Grieg, Chostakovitch, Schoenfield, ou Piazzolla. Ces programmes sont commentés et agrémentés de propos choisis.
Dominique Chevillon, ouvrant sur une note optimiste le tour de chant qui lui succède.
A l’amitié, l’amour, la joie Mais place à la musique ! La toute jeune chorale maritaise, Cadence en Ré, dirigée par Frédérique Brodard, s’installe sur l’estrade. Le public lui fait un accueil chaleureux. La Flûte enchantée, la Valse n°2 de Chostakovitch… on est loin du répertoire paillard des Frères du Port. Avec les chansons de Maxime Le Forestier et Gainsbourg, les choristes offrent une escale dans des eaux douces, bercées de nostalgie, avant l’entrée en scène de Joël Guillaudeau. Son apparition fait réagir la salle, on l’ovationne. Ses chants en patois rétais sont repris par des voix éparses dans
l’assistance. Ceux qui ne comprennent pas tout rient des mimiques de Joël, qui semble se régaler de ses chansons. Il laisse la place, sur une nouvelle ovation, au trio qui fut aux origines des Frères du Port : Jean-Pierre, le présidentfondateur, Christian, le chef de chœur et Catherine, l’accordéoniste. « C’est une page d’histoire vivante des Frères du Port », commente Michel Lardeux. Enfin, une vague de pulls marins envahit la scène et l’on embarque avec une chanson elle aussi historique, celles que tous les choristes anciens et récents ont chanté au moins une fois : En bordée. Accompagnés à la guitare et au banjo, les chants marins se succèdent, pas toujours gais, toujours chaleureux, jusqu’à la pirouette finale : A l’amitié, l’amour, la joie. “Buvons encore une dernière fois”, dit la chanson, “à l’amitié, l’amour, la joie. On a fêté nos retrouvailles, ça m’fait d’la peine mais il faut que je m’en aille.”
Le spectacle se termine, mais la fête continue : après le pot de l’amitié, servi devant la salle des Embruns, quelque cent convives sont attendus pour un buffet en musique, que tous les musiciens et chanteurs sont invités à animer. Parions qu’il y en eut un pour entamer une nouvelle fois : “A l’amitié, l’amour, la joie”, pour faire durer les retrouvailles.
Eugénie Rambaud
1 - Voir l’article de Lucile Dron dans le numéro 288 ou sur notre site internet : www.realahune.fr/20-ans-de-franchecamaraderie-pour-les-freres-du-port/
S PECTACLE FAMILIAL - 3 À 9 A N S
Une vache sur un mur par la Cie Donin
Lundi 28 octobre, l’artiste bien connu de tous les petits Rétais, proposera son spectacle à SaintMartin de Ré.
On y trouve objets détournés réinventant le monde et multiples personnages multicolores vivant de drôles d’histoires de famille avec
poupée, ours, chat, parents, grandsparents, amitiés et amour encore et toujours … On y compte comptines légères, gestuelles à tire-larigot, refrains à partager, poème de l’ami Carême et chanson du vénéré Trénet où chaque mot émeuhhh ... On y vit le quotidien, l’exceptionnel, l’intime, le voyage et la fête finale «vachement» chouette !
Donin sera aux chant et interactions, Adrien aux chant, guitares, ukulélé, balafon.
U ne vache sur un mur par la C ie Donin
Lundi 28 octobre 2024 à 17h Durée 50 mn - Salle Vauban place de la République à Saint-Martin de R é Entrées enfants et adultes : 5 € par personne - Sans réservation donin.spectacle.ile.de.re contact@doninspectacle.com
CP
Le Belharra Trio est composé de Damaris Alsunard au piano, Patrick Prunel au violon et Yves Bouillier au violoncelle.
Aux Frères du Port ici rassemblés pour fêter leur éternelle jeunesse, le public aurait pu chanter: «Quand on aime, on a toujours 20 ans.»
Dans le cadre du Festival Ré Majeure, La Maline accueille le 2 4 octobre « The curious bards » pour un concert qui mettra à l’honneur la musique traditionnelle du monde gaélique et celte.
Tout comme le faisaient les bardes de l’Antiquité, les cinq musiciens de « The curious bards » se chargent de perpétuer la tradition orale celte via la musique et le chant. Depuis 10 ans déjà, ils explorent le répertoire baroque d’Irlande et d’Écosse. Un projet né de la passion d’Alix Boivert, directeur artistique du projet, pour les musiques traditionnelles irlandaises et écossaises. « J’ai une formation en musique classique et baroque » explique le jeune homme. « Mais en parallèle j’ai toujours aimé jouer de la musique irlandaise, dans des concerts ou dans les pubs. La réunion des deux s’est faite au Conservatoire supérieur de Lyon, quand j’ai choisi pour thème de mon mémoire de master la musique populaire au 18e siècle. J’ai passé un an à Dublin pour écumer les bibliothèques à la recherche de documents d’époque. J’ai trouvé des centaines de partitions et j’ai poussé mes recherches en Écosse, les deux cultures étant intimement liées. »
« Cette musique du 18e siècle a beaucoup influencé les musiciens savants
HÉÂTRE
«
Le
classiques », explique Alix Boivert. « C’est une musique populaire, née dans les mariages et dans les fêtes du quotidien, comme il en existe partout en Europe. Mais en Écosse et en Irlande elle a pris beaucoup de place du fait de la domination anglaise. A travers ces partitions, les Irlandais et les Écossais ont trouvé un moyen d’affirmer leurs cultures. Aujourd’hui encore, à Dublin par exemple, pas un seul opéra n’est donné sans un intermède de musique populaire irlandaise. »
Après trois ans de recherche minutieuse, Alix Boivert décide de créer un ensemble pour restituer au plus juste cette musique traditionnelle ancienne. Il s’entoure de musiciens classiques qui, comme lui, sont issus de prestigieux conservatoires et pratiquent en parallèle la musique traditionnelle celte. Les instruments, eux aussi, sont typiques de cette époque et de cette musique : un violon et une flûte, les deux instruments phares de la musique baroque ; une harpe, l’emblème de l’Irlande ; une viole de gambe, instrument de basse
classique du 18e ; et enfin un cistre baroque construit spécialement pour ce projet par un luthier irlandais sur le modèle d’un instrument exposé au Musée National de Dublin.
« The curious bards » tourne maintenant depuis dix ans, et le répertoire qui sera joué à La Maline le 24 octobre, nommé
« Indiscrétion », est le programme du 2e disque sorti il y a un an chez harmonia mundi. Un répertoire plus pointu et
rire nous fait voir la vie autrement
moins connu du grand public, qui sera ponctué d’airs chantés par la mezzosoprano grecque Ilektra Platiopoulou. Un concert qui vous plongera dans l’authenticité, la chaleur et l’énergie contagieuse de cette musique du 18e siècle.
Aurélie Bérard
« T he curious bards » La Maline, le 24 octobre à 20h30. Tarifs : de 15 à 25 € .
Jérôme Rouger sera sur la scène de La Maline le samedi 9 novembre avec son seul-en-scène « En cas de péril imminent ». Une pièce humoristique dans laquelle l’auteur, comédien et metteur en scène nous démontre une fois de plus que le rire peut nous aider à comprendre la complexité du monde. Interview.
Ré à la Hune : Pour commencer, rappelons que ce n’est pas votre première fois sur l’île de Ré !
Jérôme Rouger : Effectivement ! J’ai joué il y a quelques années à La Maline ma pièce « Pourquoi les poules préfèrent être élevées en batterie ». Et puis je suis aussi venu pour « En cas de péril imminent », mais pas en représentation. C’était une résidence d’écriture de quelques jours fin 2021 dans l’ancienne école de SainteMarie, dans le cadre d’une co-production avec La Maline. Ces résidences d’écriture sont toujours une période agréable pour moi car je rassemble toutes les notes que je prends au quotidien et j’écris la matière du spectacle. Cette résidence sur l’île de Ré m’a servi à ça et c’était particulièrement agréable à SainteMarie car l’hiver y est très paisible. Dans tous vos spectacles le rire est omniprésent. Pour autant, vous ne vous définissez pas comme
un humoriste…
Non, car pour avoir discuté avec de nombreux humoristes, j’ai remarqué que je ne construis pas mes spectacles de la même manière. La plupart des humoristes vont se dire « là je vais mettre une blague », ou alors « il faut en faire le plus possible ». Moi je m’intéresse d’abord à un sujet. Et après, la façon dont j’en parle est effectivement empreinte d’humour, c’est un fil rouge très important. Mais c’est parce que j’ai toujours écrit et parlé de cette manière, avec ce langage de l’humour.
D’où cela vient-il ?
Aujourd’hui, a posteriori, je pense que c’est dû à ma famille. J’avais un grandpère qui faisait beaucoup de blagues et c’était un vrai moyen de communication dans ma famille maternelle. Mes trois oncles sont très blagueurs et on se chambrait beaucoup, ça a dû me marquer. Enfant j’étais très excentrique et je me faisais beaucoup remarquer, mais comme c’était toujours fait avec humour les gens ne m’en voulaient pas trop !
Toutes vos pièces abordent des sujets de société. Peut-on parler de pièces politiques ?
Je ne parle pas de tel parti ou homme politique comme le font certains humoristes. Mais oui ce sont des pièces politiques car j’aborde des sujets de la vie
de la cité et de la vie des gens. L’idée de mes pièces, c’est d’amener à réfléchir, à aborder les choses d’une autre manière et faire un pas de côté, mais tout en restant exaltant.
Avec « En cas de péril imminent », vous abordez la question de la place de l’artiste et du rire dans nos sociétés. Pourquoi ce thème ?
Le point de départ de cette pièce, c’était une question que je me posais depuis longtemps. À quoi je sers quand je suis sur scène ? Quel est mon rôle, mon utilité sociale ? Et cela d’autant plus en cas de péril imminent… Dans la pièce je reste vague sur ces situations périlleuses. Le point de départ c’était le péril écologique, mais cela peut aussi bien être une guerre ou une situation sanitaire. Tout au long
de cette pièce j’essaie de répondre à cette question : faut-il continuer à faire des spectacles en cas de péril imminent ? J’y apporte une réponse positive et joyeuse, et j’en conclut que le rire a un rôle important. Parfois le rire ne suffit pas pour s’en sortir mais garder quelque chose de joyeux à l’intérieur de soi permet d’avancer. Les affects tristes nous empêchent d’agir, nous laissent sur place, alors que le rire décale les choses et souvent ce petit décalage nous fait voir la vie autrement.
Propos recueillis par Aurélie Bérard
ouverture et livraison à l’année « En cas de péril imminent » La Maline, le 9 novembre à 20h30. Dès 12 ans. Tarifs : de 8 à 16 €
Les musiciens de « The curious bards » se chargent de perpétuer la tradition orale celte via la musique et le chant.
Dans « En cas de péril imminent », Jérôme Rouger propose une nouvelle mise en scène ludique bourrée de surprises et de rebondissements.
De la calligraphie à la chorégraphie
Nathalie Gautier-Desfossé, artiste calligraphe 1 propose toute l’année des stages d’initiation à la calligraphie. Je m’y suis essayée 2 .
Mardi 8 octobre, 15h. L’artiste m’accueille aux ateliers Dazelle de Sainte-Marie, dont elle occupe le numéro 5. Une petite table m’attend, plusieurs outils en bois dont j’apprendrai bien vite qu’on les nomme calames, un pot rempli de ce que je crois d’abord être de l’encre et qui est du brou de noix. « Nous allons commencer par des gammes », me dit Nathalie en déposant devant moi, avec une feuille vierge, un cahier d’exercices. Suivant son modèle, j’étire sur le papier à dessin l’encre brune, en traits plus ou moins épais, réguliers, maladroits. Pendant ce temps, Nathalie me raconte la calligraphie.
Une expérience sismographique
Difficile d’imaginer que la femme qui, d’un geste précis et lent, trace en diagonale une ligne courbe sans trembler, eut pour premier métier la gravure sur pierre. Elle maniait alors le burin comme aujourd’hui le calame. Sa rencontre avec cet outil modeste coïncide avec son arrivée sur l’île, en 2010. « Le calame représente le principe même de la calligraphie, comme le pinceau chinois en Asie. Il donne au trait du volume, un contour et du souffle. » Du souffle ?
L’écolière appliquée que je suis lui prête une oreille à demi-attentive tandis que je poursuis mes lignes de trait. Suivant ses indications, j’inspire avant de tracer et j’expire en imprimant au calame une légère torsion, pour former un « s ». J’observe la différence avec
mes essais précédents. Le trait est plus assuré, l’encre est mieux répartie, il se dégage de lui une impression de mouvement. « Lorsque le geste s’appuie sur la respiration, il entre en résonance avec le ressenti corporel, et cela le rend vivant » m’explique Nathalie. Elle compare le calame à un sismographe, capable de refléter notre état intérieur dans l’instant. « D’ailleurs, en calligraphie, on tire le trait à soi. On revient à soi. »
La calligraphie fait partie des arts que l’on dit « spirituels », comme la musique, la danse et certains arts martiaux. Nathalie en a fait l’expérience, lorsqu’elle a troqué ses outils de graveur lapidaire pour ceux, plus légers, de la calligraphie. Son geste
s’est ouvert jusqu’à se déployer dans l’espace et lui inspirer le spectacle Corps et Graphie 3 « La calligraphie est à la croisée des chemins du corporel, du spirituel et du graphique. Chacun peut développer des choses bien à soi. »
Du calame au corps
J’ai terminé le cahier d’exercices. Le pinceau remplace le calame, la gouache le brou de noix, une plaque en verre sert de support à mes premières tentatives. Mon corps se délie, mes mouvements prennent de l’ampleur, à la recherche de « ma » lettre. Enfin, Nathalie m’oriente vers le mur de son atelier qu’elle appelle son « chevalet mural ». Elle met à ma disposition tous ses pinceaux, toutes ses couleurs.
Les trésors de mer de Sabine Franel
Toujours habilement guidée par ses conseils, je me lance dans une modeste chorégraphie dont la trace sur le papier reflète mes trois heures de conversation intime avec l’outil, la matière, ma respiration et l’artiste.
« Le calame est à la portée de tous », me répète plusieurs fois Nathalie. Aguerrie à la transmission dans des écoles rétaises, elle offre aujourd’hui sur le temps du stage un travail plus en profondeur, qui peut, si on le souhaite, permettre une rencontre avec soi. Elle a déjà reçu plusieurs stagiaires, dont une artiste qui avait besoin de renouveler sa pratique, de revenir aux sources. « Mais cela s’adresse aussi à des personnes qui veulent juste travailler l’écriture. » « Ce qui m’importe », conclut-elle, « c’est d’accompagner chacun avec le souffle et le rythme qu’il porte. »
Eugénie Rambaud
1 - Voir l’article de Marie-Victoire Vergnaud sur notre site Internet : www.realahune. fr/nathalie-gautier-desfosse-danse-avecles-signes
2 - Il importe de préciser que je n’ai aucune compétence particulière dans les arts graphiques - autrement dit : je ne sais pas dessiner.
3 - Créé avec Anne-Laure Nivet, en partenariat avec La Maline, en 2017.
Sur le port d’Ars-en-Ré, Sabine Franel nous invite à franchir le pas de son atelier et à pénétrer dans son univers onirique où la laisse de mer se transforme en personnages fantastiques.
Gorgones, carcasses de crustacés, squelettes de poissons, coquillages bien sûr, ou encore algues. Tout cela par centaines. L’atelier de Sabine Franel, situé sur le port d’Ars, a les allures d’une caverne d’Ali Baba. Les trésors qu’il contient sont des objets insignifiants pour le commun des mortels, mais aussi précieux que n’importe quels joyaux pour cette artiste aux doigts de fée.
« Je ramasse tout ce que je trouve », explique-t-elle. « Ce sont bien souvent des choses anodines pour les autres, comme des huîtres malformées ou des mues de crabe, mais moi ça m’inspire. Tous les jours je vais me baigner ou me promener, j’ai accumulé beaucoup de choses tout au long de ces années. Et puis j’ai aussi beaucoup d’amis qui me ramènent des trésors, comme ce bassin de cygne, » dit-elle.
« Je vais en faire un masque. »
Ainsi, sous ses doigts, la laisse de mer trouve une seconde vie. Assemblés les uns aux autres, les déchets se
transforment en personnages, en masques ou encore en clochers, l’église d’Ars étant l’une des nombreuses
sources d’inspiration de Sabine. « Ce qui me plaît, c’est de partir de rien et, tout à coup, de fabriquer de la vie. Chacune de mes créations est plutôt concrète. On y voit des visages, des personnages. J’aimerais maintenant me diriger vers plus d’abstraction. »
Une passion que Sabine tire de son enfance et de ses heures passées à jouer sur la plage. Sa première création remonte à 2011, quand cette chef monteuse doit quitter Paris pour venir s’occuper de son père malade. « Rétrospectivement je pense que j’ai fait cette première sculpture car c’était terriblement angoissant de voir mon père péricliter. Créer, c’est un peu une lutte contre la mort. On fait pour soi, mais inconsciemment
aussi pour donner aux autres, laisser quelque chose. »
Après cette première œuvre, Sabine est retournée quelques années travailler à Paris, avant de revenir définitivement sur l’île au moment de la retraite. Elle se lance alors à plein temps dans la création de ses sculptures, tout en continuant à réaliser et à monter des films, comme le documentaire « Ars à l’heure allemande » pour l’AIA*. Et aujourd’hui, ses sculptures marines commencent à séduire les collectionneurs.
7 quai de la Criée à Ars-en-Ré. Ouvert de 10h à 13h les vendredis, samedis et dimanches pendant les vacances de la Toussaint, ou sur rendez-vous au 06 07 90 76 97 .
Pendant 3 heures, Nathalie Gautier-Desfossé propose à ses stagiaires une exploration personnalisée de la calligraphie, du calame au pinceau, de la lettre à la danse.
Sabine Franel a réalisé une série de masques à base de coquillages.
« Le Procès de Bobigny » sur l’île de Ré
La Troupe du Pavé, troupe citoyenne et engagée, va donner deux représentations de son dernier projet « Le procès de Bobigny » sur l’île de Ré, le 1 5 novembre au Bois-Plage et le 22 février à La Flotte.
Après une vingtaine de représentations des Monologues du Vagin de 2019 à 2022, la Troupe du Pavé revient cette année à nouveau avec une pièce engagée : une douzaine de comédiens et comédiennes vous feront (re)découvrir le fameux « Procès de Bobigny » au travers de la pièce éponyme écrite par Sophie et Basile Ader sur la base des enregistrements du tribunal de l’époque (1972).
Venez revivre les témoignages et plaidoiries qui ont fait chavirer la loi qui interdisait l’avortement et ouvert la voie à la loi sur l’IVG de Simone Veil deux ans plus tard, une avancée juridique majeure qui a marqué le début de la libération de la
SPECTACLE
femme dans la société française. Vous serez captivés par les moments clés de ce procès dans lequel l’avocate Gisèle Halimi fit venir à la barre des personnalités telles que Simone de Beauvoir, Françoise Fabian, Claude Servan-Schreiber, Delphine Seyrig, Michel Rocard… qui tous n’avaient qu’une seule ambition : défendre les droits des femmes !
Comme à son habitude, la Troupe du Pavé versera tous les bénéfices des représentations au CIDFF 17 de La Rochelle pour financer des actions de prévention, de formation et de soutien dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes. NV
Une superbe soirée cabaret
La troupe des Baladins, association maritaise de spectacles variétés, peaufine son nouveau spectacle intitulé « Je suis toutes les femmes » avec le concours des talentueuses danseuses du cabaret boitais Fa Si La Danser.
Baladins et danseuses comptent bien vous en mettre plein les yeux, pour un spectacle qui s’annonce fabuleux et magnifique, à leur image !
NV
« Je suis toutes les femmes »
Des baladins et Fa Si La Danser
Le 26 octobre à 21h00
Salle des Paradis à Sainte-Marie de Ré
Réservation recommandée : 06 74 91 04 60
« Le procès de B obigny »
Le 15 novembre 2024 au Bois-Plage, salle polyvalente, à 20h30. Lieu de prévente : Librairie La Quichenotte, 8 Place de l’église, Le Bois-Plage
Le 22 février 2025 à La Flotte, salle de la base nautique, à 20h30. Lieu de prévente : Intermarché, rue des Caillotières, La Flotte Billets : lieux de prévente et réservations par SMS au 06 08 09 78 13
C RÉATIO N ARTISTIQUE
Plus de 60 ans ?
Co-construisez un spectacle sur la séduction
L’association Théradanse propose des ateliers de mouvement créatif sur Sainte-Marie de Ré depuis six ans. Elle a cette année un projet de création artistique à destination des seniors sur le thème de la séduction et « recrute » des personnes intéressées pour faire partie de cette troupe.
Vous avez plu de 60 ans ? Vous aimez la danse, la musique, les arts plastiques ? Vivez une aventure collective sur le thème de la séduction.
Un créneau de 1h30 est réservé tous les lundis de 17h30 à 19h dans la salle d’expression corporelle du gymnase de Sainte-Marie de Ré, afin de rassembler les participants et de co-construire ensemble un spectacle que nous souhaitons jouer courant avril 2025 à la salle des Paradis (visuel de notre affiche ci-joint). NV