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110 ÉDITION DU
8 OCTOBRE 2014
L’heure de vérité !
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andis que nombre d’élus, de professionnels ou de propriétaires espéraient enfin en savoir plus à l’issue du Comité de pilotage du PPRL de l’île de Ré fixé ce 6 octobre, la date a été reportée d’une quinzaine de jours à la demande des services de l’État, encore au travail. Lionel Quillet a d’ores et déjà annoncé qu’après cette réunion il se « retirerait de la discussion » estimant être largement monté au front dans ce dossier en tant que président de la CdC et qu’il passerait le relais aux experts, juristes, professionnels et particuliers pour défendre chaque cas. La prise en compte dans les modélisations des digues labellisées PAPI, construites ou programmées, a été confirmée par la directrice de cabinet
du ministère de l’Écologie, Elisabeth Borne. Elle propose aussi de travailler sur une « zone d’intérêt stratégique » expérimentale à Saint-Clément, qui pourrait ainsi permettre au projet du Moulin Rouge de sortir de terre… Reste à voir quel équilibre sera trouvé entre principe de précaution et vie permanente sur l’île de Ré. Suivez l’actualité de ce dossier sur sur
www.realahune.fr
Nathalie Vauchez
ACTUALITÉ A G
D ’ A V E N I R
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A S S O C I A T I O N
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P R O F E S S I O N N E L S
Avenir, entre soutien et « contre-pouvoir » économique sur l’île de Ré Lors de l’AG du 16 septembre, le président Emmanuel Vignaud entouré du bureau a fait un point sur la stratégie de l’association née en 2013 à la suite de la prise de conscience par les professionnels du bâtiment des enjeux du PPRL. Le positionnement d’Avenir – et notamment de son président – entre soutien aux élus et « contrepouvoir économique » semble encore à la recherche d’un équilibre, subtil à trouver.
S
i la réunion n’a pas mobilisé la majorité des adhérents, ce qui est assez classique, le quorum atteint a permis de voter le premier bilan de l’association. Le bureau a souhaité globalement suivre et soutenir les élus de la Communauté de Communes de l’île de Ré dans sa stratégie de « résistance forte » face à l’État et montrer
zone considérée Inondable », créée en septembre 2013 et co-présidée par Gérard Régreny. Au-delà des réunions auxquelles elle a été conviée – Ministère de l’Écologie, Préfecture, CdC – Avenir a pris attache avec un avocat spécialisé en droit d’urbanisme, pour venir en appui de ses adhérents.
N° de permis de construire déposés
N° de permis de construire acceptés
2011
2012
2013 2014*
Canton sud
356
397
256
202
Canton nord
214
256
149
50
Total île de Ré
570
653
405
252
* 1er janvier à mi-septembre 2014
l’unité des métiers du bâtiment. Il n’en a pas moins en « sous-marin » continué les discussions avec les maires sur les PLU, objets de tension. Avenir a aussi échangé régulièrement avec Réagir, association de professionnels présidée par Aurélien Ravet et créée pour notamment participer aux discussions autour du SCOT, et avec Ré-Veille, association de « propriétaires de biens immobiliers en
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notamment pour aller devant le Conseil de l’État, avec en toile de fond la jurisprudence intéressante de l’île d’Oléron. Emmanuel Vignaud souhaite continuer à rencontrer tous les maires pour supprimer les sursis à statuer (13 maisons en 2013 en construction neuve) et obtenir un règlement précis sur lequel s’appuyer.
N° de P. de C. acceptés pour des constructions nouvelles
2011
2012
2013 2014*
Canton sud
249
286
185
105
Canton nord
173
174
65
17
Total île de Ré
422
460
250
122
* 1er janvier à mi-septembre 2014
Avenir souhaite garder son indépendance et sa liberté de parole - et pour mieux illustrer cette volonté son président a voulu communiquer de « vrais chiffres » concernant les permis de construire, issus des données des mairies. Avenir entend maintenir la pression auprès de l’État avec la CdC et aider les particuliers et les professionnels dans leurs combats individuels,
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2 5
seule association rassemblant un aussi grand nombre de professionnels sur l’île de Ré. Lionel Quillet a lors de l’AG fait un point complet du dossier PPRL (lire ci-contre) et affirmé que les PLU et le SCOT seraient modifiés à compter d’octobre, avec de nombreux problèmes à régler au fur et à mesure,
2011
2012
Canton sud
121
149
90
38
Canton nord
67
79
21
5
188
228
111
43
Total île de Ré
2013 2014*
* 1er janvier à mi-septembre 2014
Entre pouvoir et contre-pouvoir économique, Avenir entend peser dans les débats, même si le président s’est dit déçu de la relative faible mobilisation des professionnels lors de cette AG, qui a réuni 54 entreprises directement ou via les pouvoirs sur 215 adhérents (dont 159 entreprises adhérentes). Cela ne va toutefois pas l’arrêter, Emmanuel Vignaud estimant qu’Avenir est la
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et tout l’urbanisme à revoir sur l’île de Ré. « L’exception insulaire » un temps envisagée dans le cadre de la révision du PPRL de l’île de Ré n’est plus de mise, quant au comité de pilotage du 6 octobre qui doit constituer l’ « heure de vérité » après 2 ans de combat, il a été reporté d’une quinzaine de jours par les services de l’État. Nathalie Vauchez
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Travaux de logements, attribution du marché de collecte et gestion des déchets à l’ordre du jour
A
près une longue introduction sur la saison touristique et la rentrée des classes auxquelles Ré à la Hune N° 109 a consacré cinq pleines pages, rappelant que le déficit d’enfants en maternelle était consécutif à la baisse de natalité post Xynthia (2011) et que certaines communes avaient grandement besoin des projets de logements sociaux en cours, à l’instar de Saint-Martin (lire page 5), Lionel Quillet a présenté les avancées dans le dossier du PPRL (lire page 3), et sur les travaux de la digue du Boutillon (lire page 4). En matière d’affaires générales, le conseil communautaire a validé l’acquisition des parcelles de 11 539 m2 à Saint-Martin (4,6 millions d’€) et de 6 713 m2 à Loix (1,9 million d’€) à l’Établissement public foncier de Poitou-Charentes, conformément à la convention cadre signée suite à la délibération communautaire du 25 février 2010 qui définissait les modalités d’acquisition de terrains dédiés à la réalisation de logements à loyers maîtrisés et d’équipements structurants d’intérêt général.
2
Ré Télé et Soleil de Ré bénéficieront respectivement – via une convention d’objectifs et de moyens – d’une participation de la CdC de 7 000 € et de 11 000 €. Côté affaires sociales, ont été approuvés les concours apportés à la commune du Bois-Plage pour la rénovation du hall de la salle polyvalente (25 020 €), à celle de La Flotte pour les vestiaires du stade municipal (50 090 €), à celle de Rivedoux pour la construction de salles à la maison des activités associatives (157 510 €) et enfin à Sainte-Marie pour l’aménagement d’un city stade à Montamer (9 666 €). Parmi les études et travaux approuvés, la phase « Esquisse » du projet de construction d’une crèche parentale à Sainte-Marie figurait en bonne place (ouverture en septembre 2016 après 18 mois de travaux), ainsi que la demande de permis de construire pour l’opération de logement quai de la Criée à Ars, l’avant-projet définitif de l’opération de logement du Hameau de Rochefort au Bois-Plage, sans oublier le projet de convention
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de mise à bail entre la CdC et Habitat 17 pour l’opération de logement de La Cure à Loix. Coved choisie au détriment de l’Entreprise rétaise Chevalier L’attribution du marché de collecte et gestion des déchèteries et du centre de transfert de l’île de Ré, passé dans le cadre d’un appel d’offres, pour un montant de 19,2 millions d’€, à la société Coved a suscité une seule abstention parmi les élus communautaires et n’a soulevé aucun débat. L’entreprise rétaise Chevalier, qui avait répondu dans le cadre d’un groupement avec la société Urbaser, a ainsi été évincée ce qui ne va pas sans susciter l’inquiétude des salariés même si Patrick Rayton a pris le soin de préciser que « conformément à la Convention Collective Nationale du Déchet, l’ensemble du personnel non cadre doit être repris par le nouveau prestataire. En « off » après le conseil communautaire l’élu de La Flotte Jean-Paul Héraudeau ne cachait pas son scepticisme sur ce choix, craignant « les mauvaises surprises en
cours de marché et regrettant qu’une entreprise rétaise soit ainsi très probablement condamnée à disparaître, avec des conséquences sociales inévitables », selon lui. Dans les questions diverses, une intervention de Léon Gendre a concerné la prolifération et le traitement des algues vertes, les communes de La Flotte, Saint-Martin et Loix étant en première ligne compte tenu de la topologie de l’île et des courants marins. Lionel Quillet a évoqué « un accord avec la CEVA visant à étudier et analyser les eaux du littoral rétais, quantifier le développement des algues, pour in fine proposer des moyens d’actions de plus en plus communautaires ». Concernant le différend entre Léon Gendre et les autres élus rétais au sujet de la transparence de l’utilisation de l’écotaxe, il semblerait qu’il s’agisse davantage d’un souci de formalisme que de fond, l’ensemble des 9 autres Maires ayant bien communiqué le détail de l’utilisation qu’ils font de la part communale de l’écotaxe. Nathalie Vauchez
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ACTUALITÉ P P R L
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Une « zone d’intérêt stratégique » expérimentale pour répondre à l’enjeu de vie permanente Lors de l’AG d’Avenir du 16 septembre et du Conseil communautaire du 25 septembre, le président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Lionel Quillet, a tenu à repréciser un certain nombre de points quant à l’avancée du « dossier PPRL » et a dévoilé le contenu du courrier qui lui a été adressé le 29 août par la Directrice de Cabinet du Ministère de l’Ecologie, Elisabeth Borne. Ce courrier acte de réelles avancées. Et que les « études de danger » pour les projets de renforcement des ouvrages inscrits dans le PAPI déjà reçues par la DDTM seront prises en compte dans la modélisation. D’où l’importance des travaux des digues déjà réalisés, ou validés et programmés dans le cadre du PAPI, les élus rétais ayant avancé sur ce front en parallèle, la protection et la sécurité de l’île de Ré et de ses habitants étant toujours restées primordiale à leurs yeux. Déroger au principe d’inconstructibilité via une Zone d’Intérêt Stratégique Sylvie Chenevière, responsable du tout nouveau service Urbanisme de la CdC de l’île de Ré, Marlène Descubes et Céline Ageorges, instructrices des autorisations d’urbanisme
L
a CdC reprend à partir de ce 1er octobre l’instruction des permis de construire pour l’ensemble des dix communes de l’île de Ré, jusque-là assurée par les services de la Préfecture, et l’équipe constituée de trois personnes, désormais opérationnelle dans les locaux de la CdC, a été présentée aux élus communautaires. Le Président a tenu à rappeler que les cartes qui ont fait l’objet du « porter à connaissance » de l’État en juin 2012 n’ont qu’une valeur informative et pédagogique mais en aucun cas juridique et que jusqu’à maintenant le PPRN approuvé de 2002 est toujours en vigueur. PPRN ou désormais PPRL ne sont pas des documents d’urbanisme, même s’ils ont un impact en la matière, et bien que certains aimeraient s’en servir pour réguler l’urbanisme et la capacité d’accueil de l’île de Ré. Toutefois dès le lendemain du « porter à connaissance » des cartes de niveaux d’eau de l’État en juin 2012, le Maire des Portes a reçu un avis négatif sur un permis de construire, au nom du principe de précaution, l’État créant là une « jurisprudence » avec la suite que l’on connaît et le combat de deux ans des élus rétais soutenus par les professionnels et la population. Lionel Quillet a rappelé son hypothèse avancée dès juin 2012, d’un principe de précaution « sur interprété » de la part de l’État qui n’entend pas gérer 8200 km de digues en France ni financer 40 milliards de travaux nécessaires de remise en état et entretien des digues existantes. En rappelant au passage que dans le cadre du procès en cours de La Faute sur Mer est concerné directement un directeur adjoint de la DDTM, ce qui constitue un traumatisme pour les services de l’État. En contestant fortement la gestion de ce dossier par l’État, les élus ont
pris un gros risque politique et en termes de sécurité, dans le cas où une catastrophe surviendrait et qui viendrait donner raison à l’État. Mais ils estiment que l’île de Ré se serait fait « laminer » à l‘image d’autres territoires s’ils n’avaient pas élaboré de « contre-cartes ». Un « comité de pilotage » très attendu Fruit de plus d’une année de travail avec les experts Casagec et J Van der Meer – ce dernier vient d’être nommé professeur expert à l’Unesco et a cité l’exemple de l’île de Ré dans son discours d’intronisation –, la CdC a ainsi pu remettre à l’État courant août l’ensemble des diagnostics de l’état des digues rétaises, des cartes de niveaux d’eaux et d’aléas issues des études et scénarios techniques. Le prochain Comité de pilotage entre experts et élus de la CdC et services de l’État, programmé pour lundi 6 octobre, a été repoussé sans que Lionel Quillet, absent de l’île de Ré au moment où il l’a appris mais que nous avons joint, n’ait plus de précision. Ce sera l’heure de vérité pour les élus rétais et Lionel Quillet a bien reprécisé le 25 septembre dernier « je ne saurai pas avant le comité de pilotage du 6 octobre ce qui nous sera remis ce jour-là ». Ce qui est d’ores et déjà acquis et écrit sous la plume d’Elisabeth Borne est qu’une carte d’aléa à visée informative a été établie pour le 30 septembre en tenant compte des ouvrages prévus au plan d’action de prévention des inondations (PAPI) labellisé en juillet 2012. La directrice de Cabinet précise bien que l’objectif d’une telle carte « informative » est de « montrer une représentation indicative de l’aléa après réalisation de l’ensemble des travaux de renforcement des digues ».
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Autre nouveauté d’importance présentée dans ce courrier, Elisabeth Borne précise qu’elle souhaite que les services locaux de l’État puissent accompagner les élus dans leurs « réflexions sur les projets d’urbanisation envisagés par les communes de l’île ». Elle propose de « conduire une démarche exploratoire de création d’une zone d’intérêt stratégique (ZIS) » telle que prévue dans la circulaire du 27 juillet 2011. Dans une telle zone il peut être envisagé de « déroger au principe d’inconstructibilité derrière les ouvrages de protection et d’autoriser la densification des zones urbanisées protégées par les digues et situées en aléa fort, à la condition notamment qu’il soit démontré que les ouvrages protègent effectivement et de façon pérenne ces zones pour l’aléa de référence ». La directrice de cabinet propose que cette expérimentation porte sur la commune de Saint-Clément des Baleines qui « semble avoir certains projets qu’il apparaît intéressant d’expertiser dans ce cadre ». Si Gilles Duval, Maire de SaintClément, a fait part de sa satisfaction pour cette ouverture inattendue et qui lui permettrait d’envisager de mener à bien le projet du « Moulin Rouge », les autres maires pourraient ensuite être sollicités pour définir d’éventuelles zones d’intérêt stratégique sur leurs communes. Elisabeth Borne conclue en estimant que « la carte d’aléas informative intégrant les ouvrages prévus dans le PAPI et l’expérimentation d’une ZIS contribueront à partager entre l’État et les élus les réponses à la problématique de la vie permanente de l’île de Ré, en ouvrant sur des perspectives de développement possible bénéficiant des pleins effets de la ZIS dans le cadre d’une future révision du PPRL à l’horizon 2018-2020, après réalisation du PAPI ».
L’ensemble des élus dont Léon Gendre ont apprécié cette lettre « très positive » et évoqué l’utilité d’informer les « pétitionnaires » de l’avancée du processus. Le service Urbanisme de la CdC est désormais opérationnel En attendant et quel que soit le résultat du comité de pilotage, Lionel Quillet a bien reprécisé qu’aucune carte n’a été validée, mais que la méthode des experts de la CdC l’a été et qu’il a été acté d’intégrer les travaux PAPI dans les modélisations – ce qui était une revendication forte de l’île de Ré. Il a également clairement annoncé qu’à compter du 1er octobre les permis de construire seraient instruits par le nouveau service Urbanisme de la CdC sur la base de la carte d’aléas informative de la CdC, la décision finale de délivrer ou non chaque permis de construire revenant exclusivement à chaque Maire. Tout comme l’État définira s’il estime chaque permis légal ou non et pourra le déférer ; quand ce sera le cas, ce sera au juge de trancher. La CdC a investi 50 000 € dans un logiciel de travail comprenant une base de données qui sera commune aux 10 mairies rétaises, ce logiciel devant permettre une fluidité et une exhaustivité des échanges de travail et l’équipe urbanisme a déjà rencontré la plupart des services des 10 mairies. Elle n’aura par contre aucun contact avec les professionnels ou les particuliers, ceux-ci gardant comme interlocutrice directe la mairie. Les élus sont en attente pour la seconde quinzaine d’octobre de la carte à la parcelle en cours d’élaboration par Casagec avec les prescriptions qui permettront aux architectes de travailler. Ils souhaitent par ailleurs que soient instruits en priorité parmi les 150 permis bloqués ceux qui ne posent pas de souci particulier afin de ne pas allonger les délais, avant d’instruire les permis nécessitant plus d’investigations. Lionel Quillet entend désormais se « retirer de la discussion » en estimant être largement monté au front en tant que président de la CdC sur le dossier du PPRL et que le relais devra être désormais pris par les experts, les juristes, les particuliers pour travailler et défendre chaque dossier individuel. Ré à la Hune relaiera sur : www.relahune.fr et sur son édition papier, comme elle l’a fait très régulièrement depuis l’été 2012, les nouvelles informations qui lui seront communiquées à l’issue du comité de pilotage. Nathalie Vauchez
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ACTUALITÉ R E C O N S T R U C T I O N
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Assurer la continuité territoriale de l’île de Ré Débutés en juin 2013, les travaux de la phase 1 de la reconstruction de la digue du Boutillon, opération inscrite au PAPI (Programme d’Actions de Prévention des Inondations) de l’île de Ré labellisé par la Commission Mixte Inondation en juillet 2012, sont achevés.
À
Coupe transversale de la nouvelle digue à sa jonction avec la phase 2 dont les travaux vont commencer
cette occasion, et avant que ne démarre le chantier de la phase 2 de la digue proprement dite, Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes de l’île de Ré et président de la Mission Littoral au Conseil général de CharenteMaritime a récemment rappelé tout l’enjeu du plan de renforcement des protections littorales qui, à l’échelle départementale, comprend plusieurs dizaines de chantiers de nature différente s’étalant sur une période de 15 à 20 ans, pour un coût global de l’ordre de 350 millions d’euros.
Cette porte fermée le 23/09 au soir permet le lancement des travaux de la phase 2
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« Si l’opération de reconstruction de la digue du Boutillon, d’un montant de 11 050 000 € TTC (études et travaux compris), a fait partie des opérations traitées en priorité au même titre que Charron/Bas Bizet, Charron ouest et Port-des-Barques, c’est qu’il s’agissait pour Ré d’assurer la continuité territoriale du territoire insulaire, rompue plusieurs heures lors de l’épisode Xynthia (RD 735 coupée) » précise Lionel Quillet. D’autres actions inscrites aux PAPI, bénéficiant des souplesses réglementaires du Code de l’Environnement, vont être lancées au cours du 1er trimestre 2015. Ainsi dans l’île, les digues de la Tonille à Loix, le secteur du port de La Flotte seront concernés par ces opérations. Puis les digues ouest de Saint-Clémentdes-Baleines suivront. Ailleurs dans le département, la digue des Mizottes à Esnandes, Aytré et Angoulins, les secteurs d’Aytré-Plage et de la Pointe du Chay, Saint-Pierre et Saint-Georges d’Oléron et le
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Travaux de protection par un mur de palplanches avant déconstruction de la digue ancienne.
port de Saint-Trojan ont également reçu l’avis favorable de la CDSNP (Commission Départementale des Sites, de la Nature et des Paysages) autorisant le lancement début 2015 des travaux. Livraison de la digue du Boutillon, 2e trimestre 2016 À ce jour, 180 des 716 mètres que compte la digue du Boutillon sont reconstruits. Pour Christophe Morisseau, directeur des travaux et des services de l’entreprise Vercheene, « cette première phase (trois autres suivront) est à considérer comme un prototype, en ce sens qu’elle a nécessité diverses recherches sur les particularités du site et des créations d’outils adaptés pour la mise en place des palplanches, le coffrage, etc. Les intempéries de janvier en plus font que le chantier a pris un peu de retard, mais dorénavant, avec l’expérience acquise et des phases 2 et 3 quasiment identiques à la phase 1, la construction de ces phases devrait
s’avérer plus rapide, ce qui laisse espérer une livraison de l’ouvrage à la CdC (gestionnaire de la digue) avant l’été 2016. Une fois la mise en place sur l’estran d’une protection en palplanches faisant provisoirement office de digue, et après avoir mis à sec l’espace compris entre le mur de palplanches et la digue maçonnée existante, cette dernière peut alors être déconstruite afin de reconstruire en lieu et place une nouvelle digue en béton désactivé avec une structure de caissons en palplanches. Côté mer, un parement en moellons éclatés viendra recouvrir le béton donnant ainsi à l’ouvrage un aspect proche de celui de l’ancienne digue. Côté terre, un matelas végétal recouvrira l’arrière-digue. Un sentier piéton permettra de cheminer sur le sommet de l’ouvrage. Quant aux accès à l’estran, ils seront refaits aux mêmes endroits que précédemment. Jean-Pierre Pichot
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L O G E M E N T S
L’agrandissement du parc de logements, une nécessité pour la commune Preuve que le programme de 63 logements à loyers maîtrisés, du T1 au T5, sur les 1 ha 100 du site de l’ancienne maison de retraite de Saint-Martin est un projet qui ne manque pas d’intérêt, une centaine de cabinets d’architectes, dont plusieurs étrangers (italiens et espagnols) ont participé au concours en envoyant leurs propositions. matériaux) des bâtiments qui ont été préalablement désamiantés. Quant à la construction, elle débutera en mars 2015, ce qui laisse envisager une livraison courant premier semestre 2016 » annonce Francis Gousseau. Un projet bon pour la vie permanente
Le plan masse du projet
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a qualité architecturale et la bonne intégration du projet dans le site étant les principaux critères de sélection requis, le jury a retenu le cabinet GDV architectes associés - Archibal - Pascal Poulin. Le bailleur social étant I3F. C’est ce projet que Patrice Déchelette,
maire de Saint-Martin, et Francis Gousseau, directeur technique de la Communauté de Communes, ont présenté courant septembre à la population martinaise. « C’est parti. Aux environs du 15 octobre va démarrer la déconstruction totale (avec valorisation des
Pour Patrice Déchelette, « ce projet est essentiel pour la commune, car il va injecter dans la population du village une dose de population active composée de jeunes couples avec des enfants. Une arrivée qui va venir en aide non seulement à nos écoles en évitant d’éventuelles fermetures de classes, mais qui peut s’avérer aussi comme un bon point pour l’économie locale. Toutefois, que c’est long de voir aboutir un projet de cette envergure. Réélu aux dernières municipales, cela
va me permettre d’assister à la pose de la première pierre ainsi qu’à l’inauguration de ce qui fut mon premier gros dossier en arrivant à la mairie en 2008. Un projet que je n’aurais jamais pu réaliser sans le concours financier de la Communauté de Communes qui a alors préempté la maison de retraite. Un coût de 4,5 millions d’euros, que seule, la commune de Saint-Martin, n’aurait pu investir ». Dans ce vaste projet qui se veut respectueux du lotissement voisin de La Pierrochoux et dans lequel tous les bâtiments seront BBC (bâtiment basse consommation), une grande parcelle reste réservée pour la construction d’une crèche et d’une ludothèque. Jean-Pierre Pichot
auté de Communes
Le Coin de la Commun
COLLECTE DE L’AMIANTE Vous ne savez pas quoi faire de vos déchets d’amiante et vous souhaitez vous en débarrasser ? Voici la solution ! La Communauté de Communes de l’Ile de Ré organise une collecte de déchets d’amiante sur la déchèterie d’Ars en Ré le MERCREDI 29 octobre 2014 de 10h à 12h et de 14h à 17h. Quels types de déchets d’amiante déposer ? - Déchets d’amiante ciment ou d’amiante lié tels que les plaques ondulées, les plaques support de tuile, les ardoises, les produits plans, les tuyaux et canalisations. - ATTENTION : L’amiante floqué ne sera pas accepté (calorifugeage, faux plafonds contenant de l’amiante, dalles vinyle et tous autres matériaux contenant de l’amiante friable) ! Ces déchets doivent être déposés chez des professionnels agréés pour leur traitement. Vous êtes intéressés ? Vous souhaitez vous inscrire ? Ce service ponctuel, gratuit, est réservé aux particuliers et aux services techniques des Mairies du territoire et doit préalablement se faire sur inscription. Pour vous inscrire, vous pouvez : - Télécharger le bulletin sur le site de la Communauté de Communes de l’Ile de Ré : www.cdciledere.fr rubrique «formulaires et guides ». - Récupérer un bulletin auprès de votre Mairie, de la Communauté de Communes ou directement en Déchèterie. La DATE LIMITE D’INSCRIPTION est fixée au MERCREDI 15 OCTOBRE 2014. Pour tout renseignement : 05.46.09.01.21 / infodechet@cc-iledere.fr
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TERROIR P R O D U C T I O N
S A L I C O L E
Sel de Ré : la récolte 2014 est une des plus basses jamais enregistrée ! La récolte de sel de la saison 2014 n’atteindra que le quart du tonnage des années normales. Une situation difficile pour les sauniers coopérateurs et indépendants qui travaillent toute l’année sur les marais salants rétais. Un été calamiteux « La saison 2014 a commencé tard, autour de mi-juin. En juillet et aoû t, la météo nous a été très hostile, avec un ensoleillement en dessous de la normale et des précipitations records, équivalentes à près d’une année de pluie tombée en deux mois. Nos bassins étaient remplis d’eau douce » disent les sauniers, peu récompensés de leurs efforts pour préparer leurs marais et qui travaillent dur sur les 4 saisons. « Il a fallu effectuer plusieurs nettoyages et remettre en état nos marais submergés, évacuer l’eau de pluie et la vase qui s’écoulaient des chemins, » rajoutent-ils fatigués et le moral dans les sabots! Un stock salutaire à la coopérative... mais pour combien de temps ? À la coopérative des sauniers de l’ile de Ré qui réunit en son sein 70 sauniers, les surplus des bonnes années sont mutualisés en prévention des calamités. « Nous avons deux années de stock de fleur de sel et trois ans pour le gros sel. Avec environ 3000 tonnes de sel, nous pouvons répondre à la demande de nos clients... Mais nous pourrions connaître des difficultés si la prochaine saison 2015 s’avérait aussi mauvaise que celle-ci » s’inquiètent Emmanuel Mercier et Pascal Dufour. « Nous rentrerons seulement cette année 400 tonnes de sel, soit un
quart d’une année normale, et 70 tonnes de fleur de sel, soit un tiers d’une année normale. » Contrôlé avant l’ensilage, le sel 2014 est de bonne qualité. Si la météo favorable de septembre est une petite consolation, c’est trop tard, car les heures d’ensoleillement diminuent et les journées sont plus courtes. Le sel de Ré se vend bien ! Convoité pour sa qualité, et en attente de l’obtention du sigle d’identification européen IGP (indication géographique protégée), le sel de Ré se vend bien. Cette démarche engagée depuis 2012, associe les sauniers coopérateurs et les sauniers indépendants. Importante dans un environnement concurrentiel, cette procédure est une reconnaissance de la qualité de la filière d’exploitation et de l’authenticité du produit. Le sel de Guérande a déjà son IGP. Jean-Michel Pelin, Président de l’association des sauniers indépendants de la Charente-Maritime , qui regroupe 18 sauniers sur l’ile de Ré suit attentivement l’évolution de ce dossier. « Les sauniers indépendants de l’île de Ré réalisent un chiffre d’affaires équivalent à celui de la coopérative. Nous faisons le même métier de saunier. Mais en qualité de chef d’entreprise, chacun de nous commercialise ses produits, avec la volonté de leur apporter de la valeur ajoutée, de fournir à ses clients la qualité extra qu’ils attendent. Nous
travaillons sur le marketing, le conditionnement de nos produits, la commercialisation d’une gamme élargie. Il y a un potentiel de développement, mais il devient compliqué de trouver de bons marais. La plupart se situent sur des terrains du conservatoire du littoral et il faudrait, pour réunir les meilleures conditions d’exploitation, obtenir des conventions d’une durée supérieure aux 9 années du bail actuel. Maintenir les prix à la production et à la vente est nécessaire pour développer nos entreprises, maintenir nos marais salants, poursuivre la formation de jeunes sauniers. »
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Objectif :
pérenniser la manifestation Au profit de ses œuvres humanitaires et caritatives, le Rotary Club Île de Ré organise du vendredi 31 octobre à 10 heures au dimanche 2 novembre 2014, 19 heures, en la grande salle polyvalente du Bois-Plage-en-Ré, la deuxième édition de son Salon du Goût et du Vin.
Une « Maison du sel » pour succéder à l’écomusée du marais salant ? Avec Pierre Philippe Robert, alors président du Groupement d’études rétaises, Michèle Pelin est à l’origine de l’écomusée du marais salant et s’inquiète de son avenir. « Je souhaite voir naître une vraie maison du sel, regroupant tous les sauniers de l’ile de Ré (coopérateurs et indépendants), afin de promouvoir notre activité », dit Jean-Michel Pelin, Président de l’association des sauniers indépendants. « Seule l’île de Ré n’a pas de reconnaissance. Tous les bassins de production de sel marin, y compris à l’étranger ont une représentativité professionnelle forte. » Michel Lardeux
LA FÊTE DU SEL : SOLEIL ET PUBLIC SUR LES MARAIS ! À l’initiative de la coopérative des sauniers, la fête du sel s’inscrivait dans les journées du patrimoine en ce samedi 20 septembre. Festif et pédagogique, le programme de la journée a attiré sur le port et sur les marais un public intéressé. Dès le matin, ouvrait le marché du terroir rétais avec des produits d’excellence. Les 5 chefs des restaurants du Chat botté, du Carré d’Ars, du Grenier à Sel, du Clocher et du Bistrot de Béné effectuaient des démonstrations culinaires très suivies, réalisant des recettes intégrant la fleur de sel ou le gros sel rétais. Les tables dressées sur le quai, accueillaient de nombreux convives pour le repas convivial cuisinés par des chefs d’Ars. Dès 15 heures, sous un soleil généreux, le marais de Fernand servait de cadre prestigieux au gracieux spectacle Justine et Jérôme racontent le sel de danse contemporaine présenté par Contemporé danse. Un vrai moment de poésie très applaudi, suivi par le spectacle
SALON DU GOÛT ET DU VIN - LE BOIS-PLAGE
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elle-ci voit grand avec au programme, une soixantaine d’exposants de toute la France : plus d’une trentaine d’AOC différentes pour les vins, cognac, pineau, liqueurs et champagne ; une quinzaine d’exposants en métiers de bouche sur le thème du goût : saucissons, jambons de pays, produits ibériques, miel de Ré, fromages, fois gras, huîtres de Ré, thé, tisanes et épices, chocolats ; des animations, des ateliers et des tombolas ; arts de la table et artisan coutelier, etc. Un restaurant (cuisine française traditionnelle) et un bar permettront aux visiteurs de se sustenter sur place. Les bénéfices issus de cet événement serviront à financer les projets que le Rotary île de Ré compte soutenir tout au long de son deuxième exercice. Le Rotary Club de l’île de Ré
Le public sur le marais
Grain de sel : une déambulation théâtrale saupoudrée de contes, de danse, de musique et de folie interprété par Justine et Jérôme. Un pur moment de bonheur, bien interprétée avec des textes très documentés autour de l’histoire de sel. Il était alors temps, en fin d’après midi, de découvrir le travail du saunier et sa gestuelle, puis de partir pour un charroi symbolique, des marais jusqu’à l’ancienne raffinerie de sel. À chaque étape du charroi la foule chaleureuse appréciait les danses rétaises, les commentaires et anecdotes pimentées de questions sur l’histoire du sel. À l’heure du dîner et des grillades, les musiciens et le DJ animèrent le bal. Une fête du sel festive, dynamique et pédagogique !
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Michel Lardeux
Il a été créé officiellement le 28 mai 2013, devenant le 73e club du district 1690 (qui couvre les départements de la Charente maritime, de la Charente, Gironde, lot et Garonne, Landes et Pyrénées Atlantiques). Il se compose de 26 membres (11 femmes et 15 hommes) affichant une moyenne d’âge de 55 ans, tous issus d’horizons professionnels divers : architecture, tourisme, finance, immobilier, assurance, médecine, juridique, commerce, hôtellerie haut de gamme, etc. En une année d’existence, le club est déjà à l’origine nombreuses actions visant à lever des fonds pour nos œuvres caritatives. Jean-Pierre Pichot www.rotary-club-iledere.fr
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TERROIR I N I T I A T I V E
Des huîtres des marais sur vos tables pour Noël Pascal Simaillaud élève des huîtres qui ne connaîtront que l’eau de mer et jamais la mer, car il produit des huîtres uniquement et totalement élevées en marais.
Pascal Simaillaud devant son marais d’Ars et les huîtres en lanterne
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ela fait huit saisons que Pascal Simaillaud travaille sur ses huîtres en marais, mais beaucoup plus longtemps que l’idée a fait son chemin. Issu de l’aquaculture, il a rassemblé progressivement autour de lui dans le cadre de l’« Association des producteurs d’huîtres en marais de l’île de Ré » des producteurs séduits par la démarche et ils ont élaboré un cahier des charges très précis « Le Référentiel » validé par l’IRQUA qui en a étudié tous les critères. Ils sont aujourd’hui cinq producteurs
à l’avoir rejoint : Jean-François Beynaud, Amandine Courtadon, Bernard Perrain, Guillaume Palvadeau et plus récemment Franck Rose. Les techniques peuvent différer selon les sites, et les huîtres se trouver dans des poches, des lanternes ou des casiers ou les trois à la fois, mais l’élevage se fait de manière identique en deux grands moments différents. Tout d’abord le pré-grossissement qui dure environ dix mois et durant lequel les huîtres de 6 mm atteindront 20 gr à 25 gr, puis le grossissement où les huîtres passeront de 25 gr à 70 gr. L’important est de suivre les critères du référentiel et en particulier tout ce qui concerne les différentes densités dont le nombre maximum d’huîtres au m2. En phase de grossissement, la densité est de 15 à 20 huîtres au m2
Les huîtres à leur stade de développement actuel
et en phase finale, elle n’est plus que de 2 huîtres au m2. Réussir un produit au goût raffiné En écoutant Pascal déclarer qu’avec une bonne surveillance quotidienne des paramètres (dont la température, le PH, la salinité) et une bonne exécution des manipulations à réaliser « il n’y a pas de raison que cela ne marche pas » on en viendrait presque à occulter l’énorme travail que cela représente. En fait, l’homme fait pour l’huître en marais tout le travail que la mer fait pour les autres huîtres. Les coquilles plates sur le dessus, bombées et travaillées dessous, sont le résultat du travail effectué par le producteur. Toutes les manipulations faites à la main sont à l’origine d’un travail environ dix fois plus important que celui de l’ostréiculteur traditionnel. Qu’est-ce qui motive ces hommes et ces femmes qui refusent toute mécanisation des opérations ? Réussir un produit qualitatif au goût raffiné et différent, certes. Mais avant tout c’est l’amour du marais, de cet espace de liberté et de vie qui les pousse à se
Au loin, les huîtres en poches
lever souvent aux aurores et par tous les temps. Cette fameuse huître, la Cybèle, ne sera pas commercialisée en octobre comme on avait pu le pressentir. Les producteurs profitent du temps estival de ce début d’automne pour la rendre encore plus charnue et inégalable. Son prix n’est pas fixé non plus, ce qui est sûr est que ses producteurs ne veulent pas en faire un produit élitiste réservé à quelques happy few. Nous devrions donc pouvoir découvrir et goûter la Cybèle pour les fêtes de fin d’année à un prix aux alentours de 1 € l’unité. Catherine Bréjat
R E S T A U R A T I O N
Le Fait Maison désormais légiféré en restauration À l’initiative du SYNHORCAT (Syndicat National des Hôteliers, Restaurateurs, Traiteurs, Discothèques, Bowlings et Casinos ) s’est tenue le 29 septembre une réunion d’information et de sensibilisation sur le « Fait Maison » en restauration, dans les locaux du restaurant La Pergola à La Couarde.
À
la suite de la loi, car c’est bien une loi, adoptée le 17 mars 2014 sur l’appellation « Fait Maison » dont la définition est « un plat Fait Maison est élaboré sur place à partir de produits bruts », Antoine Majou, Président du SYNHORCAT, a animé une séance d’information en direction des restaurateurs avec l’aide de Philippe Girault, formateur ASFOREST et en présence de M. Calvarin de la DDPP17 (Direction Départementale de la Protection de la Population) afin de faciliter l’installation de cette nouvelle règle, d’autant que les contrôles seront mis en place dès janvier 2015, même si aucune sanction n’interviendra avant le 15 janvier. Tous les professionnels ont l’obligation d’afficher visiblement la mention légale suivante, même s’ils ne proposent aucun plat « Fait Maison », ce qui peut éventuellement déconcerter les consommateurs : « Les plats Faits Maison sont élaborés à partir de produits bruts ». Il est à noter que cette réglementation concerne également les traiteurs. Chaque plat « Fait Maison »
devra être signalé par le logo spécifique. Le « Fait Maison » qui est une démarche de traçabilité sur la qualité des produits alimentaires avec juste une mention à afficher permettant aux clients de distinguer si la cuisine est faite sur place ou non, ne doit pas être confondue avec le titre de « Maître Restaurateur » délivré par l’État à la suite d’un audit, qui est, lui, une démarche qualité sur l’ensemble de l’établissement. Pratiquement chacune des formulations de la loi nécessite une explication pour pouvoir être mise en pratique. Le produit brut est certes un produit qui n’a subi aucune transformation, mais il peut être réceptionné tranché, épluché (sauf pour les pommes de terre), etc… Certains produits comme les salaisons, fromages, lait, crème fraîche… sont autorisés. Les nuances sont nombreuses et un guide à destination des professionnels (disponible gracieusement chez SYNHORCAT) détaille ce qui est accepté, ce qui ne l’est pas et donne la liste des produits transformés acceptés dans la prépa-
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ration de produits « Faits Maison ». Antoine Majou estime qu’une fois dépassés les tracas de la mise en place, cette nouvelle législation devrait permettre de mettre en valeur le travail de chacun et que ce que l’on peut considérer actuellement comme une avancée évoluera encore. Les autres réunions d’information
Le logo « Fait Maison »
prévues par SYNHORCAT se dérouleront à Rochefort, Saintes, Royan et dans l’île d’Oléron. Catherine Bréjat SYNHORCAT 50 avenue Gambetta 17300 Rochefort Tél. : 05 46 87 09 58
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AASSS S OO C ICAITAI T O INOSNÀS L A H U N E F Ê T E
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A S S O C I A T I O N S
De multiples activités pour petits et grands La richesse et la diversité du tissu associatif témoignent du dynamisme de la vie sociale de notre territoire. La fête des associations constitue toujours l’occasion pour les Rétais de découvrir ou redécouvrir les multiples activités proposées pour petits et grands, toute l’année. Nous vous invitons à venir à la rencontre de quatre d’entre elles, et à découvrir toutes les autres associations rétaises sur www.realahune.fr Nathalie Vauchez
La Caixa-ça
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a Batucada est un genre de musique réalisée avec ders percussions traditionnelles du Brésil. Par extension en France on utilise ce même terme pour qualifier un groupe de musiciens pratiquant ce sous-genre de la samba. C’est pourquoi aussi cette nouvelle association créée en mars 2014, Caixa-ça, est presque plus connue sous le nom de Batucada quant à la caixa, il s’agit de l’équivalent de la caisse claire dans nos fanfares. Pietro Marcucetti, le président,
Ré-Énergie animait précédemment le foyer du Bois Plage et son groupe a participé à plusieurs fêtes de la musique et espère à l’avenir qu’on lui demandera de participer à certaines fêtes de l’île. L’association propose de découvrir les rythmes de la Baticada (« battement » en brésilien) et d’enseigner à ses adhérents la pratique de La Caixa-ça ces tambours de toutes tailles. C’est un art qui s’apprend assez vite et qui permet à ceux qui l’étudie de s’intégrer à un groupe dans les 6 à 8 semaines. Piétro donne des cours chaque vendredi de 20h30 à 22h30 et si vous n’êtes pas convaincu vous pouvez toujours aller jeter un coup d’œil et vous tremper dans l’atmosphère de ces rythmes endiablés.
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arole a créé en mars de cette année son association Ré-Énergie installée à La Flotte où elle a développé deux activités distinctes. Elle vient rejoindre le mouvement qui s’est amplifié ces dernières années de gymnastiques provenant du monde asiatique et elle pratique le Qi Gong. Le mouvement s’et amplifié parce que ces gymnastiques qui font travailler tous les muscles du corps et le mental, comme le Qi Gong ou le Taï Ji, donnent de bons résultats. Ces gymnastiques issues de la médecine traditionnelle chinoise ne sont pas de simples sports mais un travail à la fois sur le corps et l’esprit, de plus elles sont accessibles sans limite d’âge. Par ailleurs, Carole est grand maître Reiki. Elle pratique le Reiki Usui et transmet à ses patients par l’imposition de ses mains sur des parties précises du corps l’énergie qu’elle capte et qui va se diffuser en direction des parties à traiter. Soyons claire, le Reiki
Catherine Bréjat
Pietro Marcucetti Tél. : 06 10 94 72 20
Les Baladins où ils peuvent se déplacer sans problème. Ils font tout euxmêmes depuis les costumes jusqu’aux décors et d’ailleurs ils recherchent une ou deux personnes pour écrire des sketchs ou faire des interludes. Cette bande d’amis éprouve du plaisir à jouer ensemble, cela se sent et donne des spectacles très conviLes Baladins viaux où danse et chants ont un oici une jeune association (fonrôle non négligeable. Ils font rêver, ils dée en 2009), gaie et rieuse font rire et on passe toujours un bon dont le but est de nous dismoment avec eux. Par les temps qui traire. Dans la troupe des Baladins, courent c’est appréciable ! personne ne se prend au sérieux et Catherine Bréjat tout le monde veut faire un spectacle de qualité dans le registre Cabaret. Les Baladins : Ils sont bien connus à Sainte-Marie Tél. : 05 46 30 19 58 où ils sont installés, peut-être pas E-mail : Troupe.lesbaladins@laposte.net encore assez des autres communes
ne se substitue en aucune manière à un traitement médical c’est un accompagnement qui permettra une guérison plus rapide. Carole est en formation permanente car on n’arrête jamais d’apprendre comme elle le dit et elle vous expliquera tous les bienfaits de chacune de ses activités si vous êtes intéressés et vous indiquera les différents lieux où elle donne des cours. Catherine Bréjat
Carole Tél. : 06 88 77 86 84 E-mail : re.energie@orange.fr
Les Bâtisseurs du possible
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TOUTES LES ASSOCIATIONS SUR www.realahune.fr Vous faites partie d’une association et celle-ci n’est pas encore référencée sur notre Site ? Vous souhaitez modifier le profil de votre association ? Ou publier vos actualités ? Rendez-vous dans la rubrique « la Vie des Associations », cliquez sur « connexion ». Si vous n’avez pas d’identifiants demandez-les à : webmaster@rheamarketing.fr 8
Carole de Ré Energie
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Départ de la balade à moto organisée par Les bâtisseurs du possible
ette association que l’on retrouve également dans les Deux-Sèvres, la Vendée et la Charente a pour credo « Valides et handicapés égaux en citoyenneté ». Pour obtenir des revenus qu’elle redistribue sous différentes formes au monde associatif, elle collecte les bouchons en matière plastique. On est un peu étonné que la collecte de ces petites choses légères puissent représenter annuellement dans l’île de Ré 5 tonnes et 8O tonnes sur les quatre départements où l’association travaille. L’association s’appuie sur la transversalité de son action pour montrer qu’une personne handicapée peut apporter beaucoup à la société en proposant son aide à la mesure de ses capacités intellectuelles
ou physiques spécifiques et elle ne remise personne dans un ghetto pas même les valides qui sont acceptés. L’association donne des conseils et de l’assistance en matière d’accessibilité et d’équipements techniques de compensation. Elle apporte également son aide pour toutes démarches administratives. Elle organise ou participe à l’organisation de nombreuses manifestations sportives accessibles aux personnes en situation de handicap. N’hésitez pas à les contacter, ils sont là pour ça. Catherine Bréjat
Pascal Mercier, président : Tél. : 06 77 17 64 07 E-mail : mercier.pascal1@free.fr
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ÇA BOUGE À LOIX ! D É M A R C H E
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A N I M A T I O N S
« C I T T A S L O W »
Demandez le programme ! Fêtes de l’olivier, de la pomme de terre, Halloween et concert de Toussaint… CittaSlow correspond à une démarche de qualité de vie à l’année, et n’est pas comme certains médias ont pu la caricaturer un « label touristique », ni synonyme de mollesse ou de nostalgie.
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’un des critères de CittaSlow concerne d’ailleurs les nouvelles technologies de l’information et de la communication. C’est ainsi que depuis un an Loix bénéficie de la fibre optique, que la commune est câblée et
que l’office de tourisme offre un accès gratuit au WiFi 30 minutes par jour et par personne. L’office de tourisme de Loix a aussi lancé son nouveau Site Web en début de saison : iledere-loix.fr et .com, entièrement traduit en anglais,
et propose un service de réservation en ligne tant pour les activités situées sur la commune que pour d’autres activités, complémentaires comme par exemple la thalassothérapie. Enfin, la découverte ludique de Loix est présentée
sur l’appli Ile de Ré Tour, ainsi que toutes les manifestations. Karoline Eberwein et l’équipe de l’office de tourisme sont très actives sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook et Twitter. Nathalie Vauchez
Voici une petite sélection des prochaines manifestations organisées par l’office de tourisme et la mairie.
De la pomme de terre à la frite !!!
« Voyage au pays des racines » du sculpteur Arno Raposo – Du samedi 18 octobre
Samedi 18 octobre de 10h30 à 12h
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ans le cadre de la semaine nationale du goût, l’école maternelle aura la visite le 15 octobre de l’association Slow Food pour un atelier autour de la pomme (le fruit). Puis le 18 octobre, la pomme de terre sera à l’honneur cette fois-ci lors d’une manifestation grand public pour les adultes et les enfants avec Francis Vion, agriculteur bio et maraîcher, autour d’une conférence « gesticulée et interactive » et d’un clown invité surprise. Un beau moment ludique et pédagogique pour s’éduquer au (bon) goût qui s’achèvera par une dégustation, le tout à l’office de tourisme.
au samedi 1er novembre
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ette exposition à l’office de tourisme de Loix et l’inauguration de son atelier situé dans la ZA du Corps de Garde vendredi 24 octobre à 18 heures seront l’occasion de (re)découvrir le travail de ce jeune artiste installé à Loix depuis un an (lire le portrait que Ré à la Hune lui a consacré au printemps dernier sur www.realahune.fr). Depuis son diplôme de sculpteur ornemaniste obtenu en 2010 à l’École Boulle, Arno Raposo travaille avec des outils à mains (gouges) sur des bois et des éléments naturels récupérés… Sans oublier ses essais en terre à modeler ou ses Azulejos (carreaux de céramique). Seront notamment exposées à l’office de tourisme de petites sculptures sur bois, accessibles à toutes les bourses.
La Fête de l’Olivier
Samedi 1 novembre de 14h à 19h er
célébrer « Oléo Europaea » qui se cultive depuis plusieurs millénaires dans les régions de climat méditerranéen. Par son micro climat, l’île de Ré a une longue tradiLa Fête de l’Olivier en mai 2014 tion de la culture vènement 100% CittaSlow de l’olive… et à l’entrée du village créé par la Mairie et l’Office de de Loix le visiteur ne peut rater l’oliTourisme de Loix avec les habiveraie et le moulin à huile d’olive, le tants et producteurs locaux, pour plus au nord de France. Lors de cette
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première édition de la Fête de l’olivier, ils seront exceptionnellement ouverts à la visite. Loix souhaite valoriser les produits du terroir aux côtés des partenaires locaux et se retrouver autour de l’olivier, arbre de paix, avec de nombreuses animations gratuites, insolites et conviviales. Les visiteurs sont invités à apporter leurs olives et à venir à vélo pour rejoindre les différents « Oléo-spots » au fil d’une balade conviviale.
Concert de la Toussaint Dimanche 2 novembre à 18h30 à l’église de Loix avec Alexis Vassiliev et François Pernel Réservation obligatoire à l’office de tourisme
PROGRAMME DE LA FÊTE DE L’OLIVIER PREMIÈRE PARTIE 14h : Rendez-vous au Moulin (rue de la Genève, à proximité du tennis, suivre le balisage) • Discours d’ouverture de Monsieur Lionel Quillet, Maire de Loix • Ouverture et visite exceptionnelle de l’ancien moulin à vent chez Monsieur Olivier Moulin-Roussel. • Conférence « Les principes d’isothérapie destinés aux végétaux » par Monsieur Bernard Lachaise, agronome. • Cueillette d’olives ENTRACTE • Balade à vélo jusqu’au Pressoir « Le Moulin du Puits Salé » de Monsieur Pascal Lemoine DEUXIÈME PARTIE 16h30 : Rendez-vous au Pressoir « Le Moulin du Puits Salé » (lieu-dit « Les Simalluds », suivre le balisage) • Découverte de la trituration • Dégustation d’huiles d’olives • Atelier de boutures d’oliviers • Conférence gesticulée et participative sur « La vie du Sol » • Concours du « Cracher de noyaux d’olives »
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ILS BOUGENT ! F I B R E
O P T I Q U E
Sainte-Marie… c’est branché ! sont actuellement raccordés par « Reine Télécom », fournisseur d’accès. D’autres établissements professionnels sont en cours, notamment des campings demandeurs d’accès internet Wi-Fi de qualité pour leurs clients, et la municipalité de Saint Clément Le site de la mairie de Sainte-Marie : http://sainte-marie-de-re.fr est aussi en train de se raccorder. ’est en 2005 que le départeDes services administratifs en ment de la Charente-Maritime développement considérable décide de créer un réseau public de télécommunications Céline Oriou, en charge du dévevisant à améliorer l’accès Internet loppement de la fibre optique à la là ou l’initiative privée fait défaut. Mairie de Sainte-Marie nous précise L’entreprise 17-Numérique se voit que l’ampleur du développement confier la construction du réseau des services administratifs de la « fibre optique » et sa commercialisamairie ces 10 dernières années a tion auprès des fournisseurs d’accès entraîné une saturation du réseau Internet. A ce jour la fibre optique est informatique de la municipalité. Le disponible sur l’ensemble des comsystème informatique – téléphonie munes de l’île, deux établissements – internet ne répondait plus aux exihôteliers et la mairie de Sainte-Marie gences actuelles pour les besoins
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I N I T I A T I V E S
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du travail du personnel administratif et des élus ; manque de débit, lenteur dans la transmission des informations, etc. Ce constat mettant en évidence un besoin urgent d’évolution. Un coût certain pour assurer l’avenir L’investissement de démarrage (7 590 € à la charge de la commune pour l’installation de la fibre après la subvention du département financé à hauteur de 80% et 12 325 € pour le système de téléphonie IP) n’est certes pas anodin mais est la clé de la solution idéale : la construction d’un système de téléphonie IP passant par la fibre optique. C’est une nouvelle technologie pour le futur permettant des transmissions de données informatiques à de très grande vitesse tout en maintenant le débit. Une amélioration des services profitable à tous
optique à d’autres sites communaux tels que les écoles, le camping, l’ANCRE. Mais déjà la médiathèque est raccordée et profite d’une connexion exceptionnelle avec un débit rapide et constant, ce qui a autorisé l’installation d’une borne Wi-Fi dont l’accès est gratuit pour tous les internautes, il suffit juste de demander le code d’accès à la médiathèque. Le maire, Gisèle Vergnon, précise : « En ce qui concerne la fibre optique, il s’agit de mettre en avant ce nouvel outil d’information et de communication. Les lieux publics en bénéficieront pour rendre la connexion accessible à tous les Maritais. Cette démarche de modernisation permettra une meilleure transmission d’informations pour communiquer avec les habitants de la commune ainsi qu’avec les vacanciers séjournant à Sainte Marie ». Patrice Pozzi
Une réflexion est en cours pour étendre le raccordement à la fibre
G U É R I N
Vous vous changez ? Changez de coque… Ridha Guérin, petit garçon de la DDASS, a passé toute son enfance dans une famille aisée de la banlieue parisienne. Dès l’âge de trois ans, il est venu en vacances au Bois-Plage et c’est depuis ce temps là qu’il porte en lui l’envie de s’y installer définitivement. Saint-Martin. C’est un passionné et un créatif Ridha, il a des choses à prouver, à se prouver et se donne les moyens de réussir. Son « aventure glacière » ne dura que quelques mois car le jeune homme a des velléités d’indépendance, il veut travailler seul, démarre avec très peu de moyens financiers et crée ses propres structures. Passionné d’informatique, il fonde ses propres sites : Kiwego, taskeur.fr, louervotrechauffeur.com entre autres. Les affaires sont fleurissantes pour Ridha Guérin
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Ridha Guérin
l ne manquait de rien le petit Ridha dans cette famille bourgeoise : pension chic, cadeaux et belles vacances, mais ce qu’il désirait le plus avant tout, personne ne lui donnait, même pas ses proches, c’était de l’amour, tout simplement. Lui que l’on avait séparé de ses parents pour le protéger de leur milieu et donc, de lui-même. Maintenant âgé de trente deux ans, il aspire à fonder une famille unie et aimante afin de « réparer » à sa manière le vide affectif dont il a été victime. À dix huit ans, son BEP restauration en poche, il vient travailler chez le célèbre glacier du port de
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Tout récemment, au printemps dernier, en plus de sa société de lavage de voiture, il crée en parallèle : Lookmykase, nouveau site permettant la personnalisation des coques de téléphones portables, offrant une gamme complète de plus de soixante dix modèles, fabriqués en France. Ses outils ? Un ordinateur, des plaques avec un recto en aluminium aux dimensions des coques, une presse chauffant à plus de deux cents degrés, une photo choisie par le client et en quelques minutes, l’image choisie est vectorisée. L’encre utilisée étant gazéifiée, cela donne une très haute définition au sujet choisi et, ainsi fixée, l’impression est inaltérable dans le temps. Le choix des images est
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infini et selon votre humeur, vos envies, les vêtements portés voire la société pour laquelle vous travaillez, le verso de votre coque y sera assorti, réalisé en un temps record et pour un prix modique (inférieur à dix euros). L’ordinateur et la presse sont installés chez Ré Sport, dans la zone artisanale de Saint-Martin et les coques sont réalisées sous vos yeux ; pour les clients éloignés, un « bon à tirer » est proposé avant l’impression. Mais Ridha Guérin a déjà d’autres projets pour la rentrée : créer le plus grand « drosphipper » en ligne : vendre, via le net, sans stock, plus
de 25 000 références en partenariat avec des fournisseurs fiables et ayant fait leur preuve dans ce domaine, assurant même l’après vente si problème ; du casque de moto, à la vaisselle ou aux couteaux, l’on pourra en un clic tout acheter en ligne sans intermédiaires et donc au meilleur prix. Le profil de Ridha Guérin pourrait se définir en quelques mots : courageux, travailleur, disponible, déterminé, rapide et sans limites. La citation de Steve Jobs lui colle à la peau : « Soyez fou, soyez insatiable ». Patricia Plancoulaine
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ILS BOUGENT ! L E S
P É P I N I È R E S
G U I L B O N
Un lieu privilégié au centre de l’île
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Le carré des plantes
es Pépinières Guilbon, entreprise familiale créée en 1971, ont pris leur envol, avec leur enseigne Brico Loisirs, en décembre 2011, pour venir s’installer dans un superbe espace à l’entrée de la zone artisanale d’Ars, en direction du port. Ce regroupement géographique des enseignes et des services a apporté un souffle nouveau à l’entreprise et lui a ouvert des horizons et des perspectives dont elle ne disposait pas précédemment. Côté locaux, le bâtiment moderne qui abrite les
installations a été conçu de telle sorte que de l’extérieur il se fond totalement dans le paysage. À l’intérieur, il laisse entrer la lumière et les plantes. Une belle réussite architecturale. Prolonger l’été et préparer l’hiver Cela fait quarante-trois ans que les Pépinières Guilbon sélectionnent leurs producteurs, qui sont chacun spécialisés dans leur domaine, pour offrir ce que le marché fait de mieux à leur clientèle. Myriam Moa forme
u lundi Ouvert en continu d 20h au samedi de 8h à LE BOIS-PLAGE x Place Raymond Dupeu 05 46 09 22 82
8h à 13h Ouvert le dimanche de
ER LA COUARDE-SUR-M
avec Baya une équipe chargée du secteur des pépinières qui proposent une large gamme de plantes d’extérieur et d’intérieur et se sont fait une spécialité des plantes méditerranéennes des bords de mer. On y trouve des plantes ornementales, des fleurs, des arbres fruitiers, des légumes, des arbustes d’ornement, des arbres, des plantes grimpantes, des plantes vivaces et bien d’autres végétaux remarquables. On y trouve également un large choix de graines, des amendements (terreau professionnel) et des produits phytosanitaires. Un important rayon poteries, traditionnelles et modernes, permet de trouver à la plante ou à l’arbuste, le support qui lui convient sur un plan à la fois esthétique et vital. Tous les arrosages et le matériel de jardinage nécessaire à la réussite de vos plantations est disponibles et des conseils (emplacement, ensoleillement, etc.) sont prodigués lors de chaque achat par un personnel compétent, passionné par ce qu’il fait. Le lien n’est pas totalement rompu avec l’ancien site puisque les pépinières y ont gardé une activité de production. Inventer un jardin… ou en améliorer un autre Frédéric Moa assure la direction du département « Paysagisme et Espaces Verts ». Il met sa compétence et sa créativité au service des professionnels et des particuliers qui désirent un jardin qui leur ressemblent et dans lesquels ils se retrouvent. Observateur des tendances, il saura, après vous avoir écouté, vous proposer des solutions que vous visualiserez ensemble et il suivra votre projet du début à la fin, du dessein à la prise de possession du jardin final. La création d’un jardin est une tâche complexe nécessitant de nombreuses compétences, si bien que votre paysagiste est aussi bien en mesure de vous conseiller pour les végétaux que pour les différents aménagements à faire : terrasse, patio, piscine, éclairages ou arrosage. Les Pépinières Guilbon assureront ensuite, si vous le souhaitez, l’entretien et la maintenance des aménagements.
L’entree de la poterie
dont on a besoin. Alain Bibard, le responsable, veille à ce que tout ce que ses clients peuvent souhaiter trouver ici soit disponible, sinon il le fait venir dans les meilleurs délais et comme il le dit lui-même, il s’est spécialisé dans le mouton à cinq pattes. Cela fait vingt ans qu’Alain Bibard se penche sur les désirs de ses clients et leur fournit une gamme de qualité avec un service après-vente efficace, il n’est donc pas étonnant que ceux-ci reviennent. L’offre de cette surface spécialisée comme son nom l’indique dans le bricolage et les loisirs est réelle et intéressante. Saviez-vous que vous pouvez vous procurez une toile d’un format au choix, de petit à relativement grand, et des peintures à l’huile pour peindre dessus ou bien une machine à café Nesspresso à l’ombre des pépinières Guilbon en plein cœur de l’île ? L’endroit mérite que vous veniez y jeter un coup d’œil, ne serait-ce que pour bien avoir en tête ce qu’il peut vous proposer et vous éviter des allers-retours sur le continent. La nouvelle localisation des Pépinières Guilbon les rendent faciles d’accès avec un grand parking très fonctionnel. N’hésitez pas à venir découvrir ce lieu privilégié où l’on vous réservera un accueil agréable et efficace.
Brico Loisirs : l’endroit où trouver un mouton à 5 pattes ! C’est un magasin de proximité où l’on trouve pratiquement tout ce
Catherine Bréjat
Les Pépinières Guilbon Entrée de la zone artisanale en direction du port - Ars Tél. : 05 46 29 46 39 info@pepinieres-guilbon.com
27 avenue du Mail 05 46 29 83 11
8h à Ouvert le dimanche de
13h
e Station-servic BOIS-PLAGE,
LE Route de Sainte-Marie 24h/24 en libre-service
PRÉCISION MANDON RATERO À la suite de notre article paru dans le précédent numéro de Ré à la Hune, nous tenons à préciser que si Mickaël Ratero a bien repris l’entreprise de peinture générale Mandon, Mr et Mme Mandon sont toujours à la tête du grand magasin de décoration installé à la Croix Michaud où ils seront ravis de vous accueillir et de vous servir. Catherine Bréjat
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 8 OCTOBRE 2014 | N° 110
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OOCNI N AT IO N TS EA NSVSI R EM EN I N V E N T A I R E
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L’anguille. Une espèce gravement menacée. Il y a deux ans, le 11 octobre 2012, un CTMA (Contrat Territorial volet Milieux Aquatiques) était signé par l’Agence de l’eau Loire/Bretagne, le Conservatoire du Littoral et la Communauté de Communes de l’île de Ré. Il s’agissait par là de satisfaire aux objectifs de gestion et de protection des eaux fixés au niveau européen. réfection des marais et la stabilisation des berges des chenaux, la restauration des ouvrages et des réseaux hydrauliques, la mise en place d’actions favorisant le développement des populations d’anguilles. L’anguille étant aujourd’hui une espèce gravement menacée. Prélèvement et observation de la qualité de l’eau À ce titre, et concernant ce dernier point, e contrat », a rappelé Sylvie les services de la CdC (services techDubois, directrice de l’Environniques et environnement) se sont nement à la CdC, « d’un budassociés au CREAA (Centre Régional get global de 2,5 millions d’euros sur d’Expérimentation et d’Application 5 ans a pour but de développer une Aquacole) pour procéder à l’invenapproche globale et cohérente sur taire de la population d’anguilles sur la gestion des zones humides (prél’île de Ré selon une méthode déjà servation, restauration, entretien), expérimentée dans les fosses à poisd’engager une action concertée avec sons des marais de la Seudre. l’ensemble des partenaires concerDresser l’état initial nés, et d’assurer le fonctionnement des marais rétais correct et le maintien des zones humides ». Ainsi, durant la semaine du 22 au 26 Ainsi, le CTMA rétais prévoit plusieurs septembre, les écogardes, les pertypes d’actions, à savoir, la gestion sonnels du service Environnement des espèces végétales invasives, la de la CdC, Erick Broussard (chef du
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service départemental de l’ONEMA – Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques) et Pierre-Jean Alem (adjoint technique environnement à l’ONEMA), ont dressé un état initial des populations d’anguilles avant travaux, dans 15 bassins appartenant au Conservatoire du Littoral. Dans le but de piéger un maximum d’anguilles présentes dans les dits bassins, des verveux (engins de pêche) sont positionnés dans chaque bassin durant une nuit (1 verveux pour 4 000 m²) et relevés le lendemain matin. Lors de cette « pêche », les écogardes en profitent pour relever la température et le taux d’oxygénation de l’eau, mesurer la salinité de l’eau et indiquer les hauteurs d’eau et de vase. Ensuite, une fois endormies après passage dans un bain d’eugénol, les écogardes comptent et pèsent les anguilles prélevées, mesurent la taille des yeux et des nageoires, et
La pesée des anguilles
constatent leur état de santé ; tout ceci afin de déterminer leur stade de développement. Une fois réveillées, les anguilles sont alors remises dans les bassins. Toutes les fiches ainsi renseignées, bassin par bassin, sont transmises au CREAA pour y être analysées et comparées par rapport à d’autres territoires.. Au printemps 2015, après travaux (pose d’ouvrages dans les bassins), un protocole de suivi de la population d’anguilles dans l’île de Ré sera alors mis en place. Jean-Pierre Pichot
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L’évolution du trait de côte du littoral de l’île de Ré. Comprendre le niveau de la mer et ses variations. Invité de la toute jeune association boitaise « Dunes Attitudes », à l’occasion des Journées du Patrimoine qui, cette année, s’ouvraient au patrimoine naturel, Eric Chaumillon, professeur de Géologie marine à l’Université de La Rochelle, a proposé à un public très nombreux, la même conférence qu’il avait tenu le 12 février dernier devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale.
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fin de démontrer pourquoi les littoraux posent problème, Eric Chaumillon a rappelé quelques données chiffrées : 45% de la population mondiale se concentre sur une bande côtière de 140 kilomètres (elle sera de l’ordre de 10 milliards d’êtres humains d’ici 2050 contre 7 milliards en 2014), ce qui explique parfois un nombre de victimes important à l’occasion de submersions (Katrina, 2005, 1 500 morts, Nargis, 2008, 130 000 morts, Xynthia, 2010, 47 morts) et des activités anthropiques (portuaire, tourisme, pêche, aquaculture, etc.) globalement en conflit avec les littoraux car influant su la dynamique du trait de côte. Transgression marine annoncée
Par l’augmentation de ses rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, l’homme s’avère être le paramètre dominant du réchauffement depuis le milieu du XXe siècle. Il en résultera d’ici la fin du siècle en cours
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Eric Chaumillon
une augmentation de température de + 1.5° C par rapport à la période 1850/1900, avec pour conséquence une élévation du niveau marin. Si depuis 6 500 ans cette élévation était en moyenne de 1 mm/ an, celle-ci s’est fortement accélérée depuis le début du XXe siècle pour être de l’ordre de 3.2 mm/an depuis 1993. Les prévisions d’élévations pour 2081/2100 par rapport à 1986/2005 étant de +0,26 à +0,98 mètre. Dans l’île de Ré, nos zones de polders (les marais salants) ne peuvent
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en aucun cas s’adapter à cette élévation du fait qu’ils sont privés des apports sédimentaires marins. Sur les plages, une élévation d’1 cm entraine un recul horizontal de celles-ci d’1 mètre, soit en 2100, un recul calculé entre 25 et 100 mètres. En France, depuis que le climat se réchauffe, l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des tempêtes n’est pas prouvée. Toutefois, lors des tempêtes récentes (1999, 2000), les surcotes ont pu atteindre 1.6 à 2.4 mètres, entrainant érosions et évolutions importantes et durables des côtes. Reste que les vagues, faisant intervenir plusieurs processus (direction, déferlement, courants de retour sur le fond, etc.), sont le paramètre majeur du transport sédimentaire sur les côtes, qu’elles engraissent ou qu’elles érodent. Quelles stratégies d’adaptation choisir ? - Laisser faire – Repli : cas des barrières larges (plages et dunes) et des marais comme frein à l’élévation des
ondes et à leur propagation vers les terres. - Renforcement : protections en dur (digues, enrochements, etc.) ou protections douces (rechargement de plage, récifs amovibles en sable). - Redimensionnement : mise en place de zones submersibles afin de protéger des zones à forts enjeux. Dans chaque cas de figure, les coûts sont importants. Environ 5 milliards d’euros pour les plans « Delta » aux Pays-Bas et « Mose » à Venise ; 385 millions d’euros pour le « Plan Digues » en Charente-Maritime. Ce qui est certain, c’est que le niveau de la mer, le recul des côtes et la population littorale vont continuer d’augmenter ; la fréquence des évènements extrêmes et les probabilités de submersion devraient croître. « Il faut donc poursuivre les observations et les études globales et locales à long terme pour mieux gérer les littoraux » conclut Eric Chaumillon. Jean-Pierre Pichot
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ENVIRONNEMENT « L’ A V E N I R
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Avant la tenue de l’Assemblée générale de l’association boitaise « L’Avenir du Bois » *, le président Patrick Noirez et le vice président François Abinal ont souhaité faire le point sur les différentes actions menées au sein de la commune.
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appelant les paroles prononcées par le maire, Jean-Pierre Gaillard lors de la Fête des Associations dont il était l’hôte, comme quoi « les associations faisaient vivre un village à l’année », François Abinal a précisé que « vivre en harmonie, tous ensemble au Bois-Plage, c’est bien, mais que “ce vivre ensemble” se doit de franchir les frontières communales pour s’appliquer au territoire rétais dans sa globalité, et cela douze mois sur douze ». Parmi les actions engagées par l’association, suite à l’émotion causée lors de l’abattage des arbres et à l’attaque de la dune au Pas des Brémaudières pour y construire la piscine d’un particulier, celle-ci s’est jointe à l’action aux pénales engagée par la mairie afin que la société responsable remette la dune en l’état. « D’ailleurs », précise François Abinal, « dans “Vivre ensemble”, il faudrait que la signature des permis de construire par le maire soit respectée par les demandeurs. Ainsi, par exemple, ne verrait-on plus une marche de 17 cm pour entrer dans un garage ! ». Dans le projet d’aménagement du centre bourg, la conservation ou non de la façade de l’ancienne école en
tant qu’élément du patrimoine architectural villageois reste au centre des discussions des Boitais. L’architecte des Bâtiments de France s’est exprimé à ce sujet, déclarant que « cela représenterait un surcoût d’1 million d’euros de la conserver dans son intégralité compte tenu de la mauvaise qualité de la pierre calcaire. Toutefois, certains éléments pourraient être récupérés et repositionnés ». Dans ce dossier, pour le président Patrick Noirez, « il convient d’avoir une position claire et non affective. C’est regrettable, mais compréhensif ». « Notre désir : plus de mutualisation dans les projets » À l’échelle du village, la construction des 40 logements individuels prévus Petite rue de Rochefort dans le cadre du Plan logement de la Communauté de Communes, est pour les deux représentants de l’association « un point très positif, car remarquablement bien conçu ». Selon François Abinal, « avec les réformes en cours, visant à plus d’intercommunalité, les communes risquent de bientôt devenir des coquilles vides. Il faudrait qu’elles ne conservent que des services de proximité comme le social, les écoles,
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etc. Mais pour le reste, les 10 communes de l’île ne peuvent pas se permettre d’avoir chacune les mêmes équipements sportifs, culturels, etc. Il faut mutualiser les besoins. Et il faudrait que dans un proche avenir, l’élection du président de la CdC puisse se faire au suffrage universel et non plus sous Patrick Noirez et François Abinal, en plein échange avec Léon Gendre, lors de la fête des associations 2014 forme de cooptation ». « On nous en a voulu, les élus, du fait réduire les dépenses, ou bien augque L’Avenir du Bois ait fait partie menter les impôts locaux. Non seudes particuliers et des associations lement L’Avenir du Bois, mais tous environnementales qui ont déposé les administrés aimeront connaître un recours contre le SCoT. Pourquoi en toute clarté comment la mairie l’avons-nous fait ? Bien simplement gérera cette nouvelle donne » s’inparce que l’enquête publique a eu terroge François Abinal. pour sujet un certain SCoT et que le « Mutualiser, relancer le dialogue avec vote a eu lieu sur un autre SCoT ; mais les élus comme le souhaite également également en raison qu’aucun paral’EPIR (ensemble protégeons l’île de métrage n’ait été réalisé sur la capacité Ré), travailler avec les autres associad’accueil », rappelle Patrick Noirez. tions qui s’intéressent tout simple« Au Bois-Plage, on a la chance d’avoir ment au Bois-Plage, comme “Dunes un maire ouvert à la discussion et qui Attitudes” ou bien encore ”Raises et accepte les échanges de points de Venelles”, tels sont nos objectifs » vue. Alors qu’on nous annonce des conclut Patrick Noirez. coupes de la DGF (dotation globale Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot de fonctionnement) de l’ordre de 25 * Samedi 18 octobre à 10h, à 30%, deux solutions se présentent Salle des Oyats aux communes pour gérer l’avenir :
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P H O T O N AT H A L I E V A U C H E Z
Gérer le « vivre ensemble »
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OC I AHTUI O ÉA CS OS À LA N EN S C H E F - D E - B A I E
Un 5e port à La Rochelle « Fin 2015, la première tranche d’un port à sec sera opérationnelle à proximité immédiate du port de pêche rochelais de Chef-de-Baie. S’inscrivant en complémentarité avec le port en eau profonde des Minimes, ce 5e port, outre le fait de favoriser le développement du nautisme à La Rochelle, aura également l’ambition de conforter le site de Chef-de-Baie. »
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n faisant cette annonce, Robert Butel, président de la Chambre de commerce et d’industrie de La Rochelle, rappelait qu’en coopération avec le Conseil général, et la Communauté d’Agglomérations de La Rochelle, cinq dossiers avaient été déposés suite à l’appel à projets consulaire lancé en 2013. Le 12 septembre dernier, le choix était fait de retenir Dockside services * pour réaliser et gérer le futur port à sec. Un choix justifié par la technique de mise à l’eau préconisée, à savoir la réalisation d’une cale de 10 mètres de largeur accessible à tous les professionnels du site (pêche maritime, mytiliculture), et à partir de laquelle
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Le port à sec. Détail
les bateaux seront mis à l’eau sur une remorque adaptée. 600 bateaux stockés à terme Fin 2015, sur une superficie de 15 000 m² (avec ultérieurement une possibilité d’extension équivalente), cette première tranche de travaux d’un montant de 1,2 million d’euros (800 000 € pour la cale) permettra dans un premier temps le stockage sur bers de 300 bateaux moteur de 6,5 et 7,5 mètres de longueur. Quant au budget global de 3 millions d’euros envisagé sur six ans, il autorisera dans un deuxième temps, le doublement de la surface
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Le port à sec dans l’aire de Chef de Baie
d’exploitation avec le stockage de 300 autres bateaux sur racks. Une AOT (autorisation d’occupation temporaire) de 30 années définit le cahier des charges, car autour d’un port à sec sont obligatoirement générées diverses activités d’entretien, de maintenance, etc., et l’on peut même imaginer la création d’une sorte de « village », pour faire de ce site un lieu de vie. Si un port à sec existe au sud de La Rochelle, à Soubise, il n’en n’est rien dans le nord du département. Or, les multiples atouts du site de
Chef-de-Baie, avec un territoire attractif, un bassin de navigation des plus prisés de France et des places de port en nombre toujours insuffisant malgré l’extension récente du Port des Minimes, plaidaient pour la création d’un 5e port, à sec, à La Rochelle. Jean-Pierre Pichot * Dockside services : Société dont la Régie du port de plaisance de La Rochelle détient 51 % des parts, les 49 % restants étant détenus par Blue Invest (société constituée par le groupe Sica et le Chantier naval de la Perrotine).
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ÉCO À LA HUNE P L A N
D ’ É C O N O M I E S
G O U V E R N E M E N T A L
Les chambres de commerce des Charentes lourdement mises à contribution Dans le cadre du fameux plan de 50 milliards d’économies 2015-2017, le nouveau Ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, a annoncé le 18 septembre aux 145 présidents de chambres de commerce et d’industrie rassemblés à Paris en assemblée générale extraordinaire que l’État puiserait dans les réserves et les recettes des CCI. ministre. Alors qu’ils avaient annoncé à Bercy que 6000 à 7000 postes sur les 26 000 emplois de ces structures pourraient être supprimés et la pérennité de certains aéroports et centres d’apprentissage menacée si le gouvernement suivait les recommandations du rapport de Robert Butel, président de la CCI de La Rochelle, l’Inspection Générale et Jean-Claude Delaune, président de la CCI de Rochefort des Finances (passer & Saintonge de 145 CCI à une par Région d’ici 2017, près avoir en 2014 ponctionné prélever une partie des 2 milliards les fonds de roulement des d’€ de réserves des CCI, diminuer CCI à hauteur de 170 millions de 32 % leurs ressources fiscales d’€ et diminué leurs ressources de affectées…), ils espéraient que le 20 %, le gouvernement entend présuccesseur d’Arnaud Montebourg lever 500 millions d’€ en 2015 et les avait entendus. Ils regrettent réduire leurs ressources de fonctiondes « mesures prises à la hussarde nement de 37 % sur 3 ans… » et leur président, André Macron a Il les a exhortés à apprendre à déclaré « ce n’est rien d’autre qu’un « mieux s’organiser, à travailler difassassinat ». féremment, à se regrouper pour Le président de la CCI régionale de faire des économies plutôt que de Poitou-Charentes, Daniel Braud, couper dans leurs investissements évoque une « décision inconsciente » », « ne me faites pas un chantage compte tenu de ses proportions. Les à l’emploi, à l’apprentissage, aux présidents des CCI de La Rochelle, entreprises » leur a-t-il dit en subsRobert Butel, et de Rochefort & tance en prenant en exemple la CCI Saintonge, Jean-Claude Delaune, Nord de France qui face à une baisse – dont les fonds de réserve vont de ses recettes a regroupé 14 CCI être amputés de 13 millions d’€ – du Nord-Pas de Calais en 4 CCI, qui dénoncent le côté arbitraire des fusionneront en une seule CCI à horicalculs de Bercy, qui n’a pas souhaité zon 2016. communiquer aux présidents de CCI les clés de répartition, mais a tout Des clés de répartition entre juste évoqué que les calculs étaient les CCI non dévoilées par basés sur les bilans 2012. Bercy C’est ainsi que La CCI de La Rochelle Depuis, les présidents des chambres verrait son fonds de roulement de commerce et d’industrie sont ponctionné de 10,5 millions d’€ vent debout contre le nouveau (soit 95 % de sa trésorerie), la CCI
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de Rochefort & Saintonge de 2 millions, alors que rien n’est demandé par exemple aux CCI de Niort, de Poitiers, ni même de Nantes ou de Bordeaux et que la CCI de Marseille serait ponctionnée « seulement » de 2 millions, celle de Lyon de 4 millions. A contrario, les CCI de La Rochelle, Angoulême (10 millions d’€) ou encore Morlaix (10 millions d’€) seraient très fortement mises à contribution. Une chambre mise sous tutelle serait même – suivant ce qui a été annoncé – ponctionnée de 2 millions d’€ ! Les présidents des CCI de CharenteMaritime dénoncent également « une alliance objective des entreprises du CAC 40 et nationales pour tomber à bras raccourcis sur les CCI » alors que 85 % des ressources fiscales des CCI sont payées par moins de 10 % des entreprises. Là où un commerçant local est mis à contribution à hauteur d’environ 50 € par an, les grosses entreprises contribuent à hauteur de dizaines voire de centaines de milliers d’€ aux ressources fiscales des CCI. Ces prélèvements servent à soutenir la création et le développement des TPE et PME. L’économie régionale serait fortement impactée Les CCI n’ayant pas le droit d’emprunter, sauf autorisation spéciale de Bercy, la CCI de La Rochelle avait constitué un fonds de réserve de 14 millions d’€ pour investir dès 2015 sur l’extension de Sup de Co (projet de 7,5 millions d’€), du Cipecma (1 million), les travaux d’aménagement de l’aéroport, la création d’un port à sec à Chef de Baie. L’ensemble de ces projets seraient anéantis selon les termes du président Robert Butel, qui évoque « un hold-up du gouvernement sur l’argent des entreprises » puisque « les cotisations des entreprises ne seraient pas diminuées d’autant ». Avec la fermeture inéluctable de l’aéroport La Rochelle - île de Ré (plus de 200 000 passagers en 2013) – sauf à ce que le Conseil général et les collectivités territoriales prennent le relais via un syndicat mixte comme Dominique Bussereau l’a évoqué – 30 emplois directs seraient menacés mais aussi toutes les entreprises dont les activités sont liées à l’aéroport et les 150 emplois afférents. Quant à l’économie touristique, elle en serait fortement impactée… Enfin, s’il n’y aurait pas de menace immédiate sur les emplois des agents de la CCI, compte-tenu de
l’externalisation d’un certain nombre de prestations consulaires, les départs en retraite ne seraient pas remplacés, soient 4 à 5 par an. Le président de la CCI de Rochefort & Saintonge, Jean-Claude Delaune, évoque lui d’ores et déjà la fermeture des 5 antennes de proximité, l’arrêt des activités de formation au CFA de commerce de Saintes (600 apprentis), à l’IEQT et à l’ISAAP (60 étudiants en alternance) et des stages de formation continue. Compte tenu du poids de la masse salariale qui représente 65 % de son budget de fonctionnement, le licenciement de plus de la moitié des salariés de la CCI de Rochefort & Saintonge serait inévitable d’ici à 2016. Ils dénoncent en outre l’inefficience de telles mesures d’économies qui n’ont pour seul but que de renflouer immédiatement les caisses de l’État mais coûteront infiniment plus cher avec le financement par l’État des plans sociaux et le transfert de l’apprentissage. Pour 700 millions d’€, Robert Butel estime à 1,2 à 1,4 milliard d’€ le coût lié à la suppression des emplois. Les CCI d’Angoulême et de Cognac sont également vent debout contre ces mesures qui avec près de 11 millions d’€ ponctionnés sur leurs fonds propres (dont 10 millions pour Angoulême) impacteraient 70 emplois charentais, remettraient en cause selon Daniel Braud (CCI d’Angoulême) l’apprentissage avec la disparition de filières du CIFOP, ainsi que le soutien via des participations financières au festival de la BD, aux Gastronomades ou encore au Circuit des Remparts, tandis que Claude Maumont (CCI de Cognac) s’inquiète ouvertement pour le projet de Spirit Valley qu’il devait présenter ces jours-ci au BNIC, ainsi que pour les travaux à la Cité de la formation. La CCI des Deux Sèvres non impactée sur ses réserves, mais sur ses ressources de fonctionnement, envisagerait de son côté la suppression de 40 postes sur les 90 existants ainsi qu’ « un arrêt massif de nombreuses activités »… Avant même de tenir des conférences de presse, les présidents des CCI ont alerté et reçu le soutien local de parlementaires, de présidents des collectivités territoriales et de maires, tandis que la résistance s’organise au plan national. Nathalie Vauchez
Vous pouvez signer la pétition en ligne sur www.larochelle.cci.fr
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SA PS OSR O T SC IÀA LTAI OHN USN E L’ A T L A N T I Q U E
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« La blessure fait partie du jeu »
Gonzalo Canale
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n provenance de ClermontFerrand, Gonzalo Canale (1,82 m, 95 kg) a intégré l’effectif des joueurs du Stade Rochelais comme centre en 2012. Après une première saison en Pro D2, il ne connaitra la joie de la remontée en Top 14 que des tribunes, puisque victime d’une fracture du plateau tibial lors d’un match avec l’Italie conte l’Argentine. Italie, Argentine, une histoire de famille. Né en Argentine en 1983, Gonzalo Canale a deux ans quand avec ses parents il arrive en Italie, terre natale de ses grands parents. De Milan à Bologne, puis Cesena, des clubs
pours lesquels son père, rugbyman lui aussi, a joué, dix années s’écouleront avant un retour en Argentine où Gonzala va découvrir à son tour le rugby. Il est dans sa dix-huitième année quand le club italien de Trévise le réclame. Appelé de suite dans l’équipe nationale italienne, dont il est toujours membre, il est très vite repéré par les plus grands clubs français. C’est ainsi qu’en 2005, il quitte Trévise pour l’ASM (ClermontFerrand) où il restera sept ans avant de rejoindre La Rochelle en 2012. Alors que cela fera bientôt un an qu’il est entre les mains du staff médical rochelais, même s’il a aujourd’hui recommencé à courir et s’il poursuit une préparation physique intense, Gonzalo ne s’entraine toujours pas avec l’équipe. Quant à son impatience de redécouvrir le Top 14, elle est immense. S’exprimant dans un français impeccable, (tout comme son épouse Eleonora, architecte d’intérieur chez Octan Design à La Rochelle) Gonzalo trouve le début de saison du Stade « très prometteur. On sent l’envie de mettre du volume de jeu…parfois même avec un peu trop d’enthousiasme ! Avoir perdu contre Bordeaux, c’est le match, en plus à domicile, que l’on n’aurait jamais dû perdre. Mais il y a énormément de choses positives, et je suis convaincu qu’avec un tel effectif de joueurs de grande qualité, nous allons nous rattraper et vite oublier ce départ un peu trop en dents de scie ». Jean-Pierre Pichot
Après un déplacement à Clermont (l’ancien club de Gonzalo Canale) le 11 octobre et à Connacht en Coupe d’Europe le 18 octobre, le Stade Rochelais recevra successivement Bayonne le 24 octobre et Montpellier le 1er novembre à Marcel Deflandre.
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Récemment reprise par Mickaël Ratero, l’entreprise Mandon vous propose depuis plus de 40 ans les services d’une équipe d’artisans qualifiés pour la réalisation de vos travaux de peinture et décoration, sur bâtiments neufs ou en rénovation. Mickaël Ratero ajoute à ce savoir-faire traditionnel sa vision de décorateur d’intérieur.
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SPORTS À LA HUNE R U G B Y
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Dur dur la reprise ! Battus à domicile (3/10) par La Couronne pour leur premier match de poule de brassage, les Noir et Blanc de l’entraîneur-joueur Guillaume Ott, secondé par François Baqué, n’ont pas su rebondir en déplacement à Rochefort, encaissant un sévère second revers (38/3). d’Aigrefeuille ; les retours au club de Pierre Pay, Christophe François, Jérôme Lachaumette, et la signature de trois nouveaux joueurs : Clément Besnard, Pierre Chauveau et Hugo Darraïdou. Comme pour la saison précédente, l’objectif du club reste bien sûr le maintien ». Une politique de formation
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’il n’y a pas encore « le feu au lac », la victoire contre Cherves lors du troisième match, de plus, à la maison, s’impose pour oublier ce faux départ que l’on incombe en partie à l’absence de plusieurs joueurs cadres à des postes clés. « Pourtant », précise la présidente Jacqueline Freitas, « en ce
Le SCR École de rugby
début de saison 2014/2015, nous ne connaissons pas de problème d’effectifs, avec seulement trois départs : Jérémy Colemyn pour Bordeaux, Antoine Charazac pour Surgères et Kévin Favreau pour Puilboreau, pour une dizaine d’arrivées : Mathieu Gourniat et Anthony Toraud de Puilboreau, Benoît Lasserre
Cette année, le SCR compte mettre en place la labellisation de son Ecole de rugby toujours autant attractive et qui se compose d’U16, en entente avec Aytré (responsable : Luc Gorin), d’U14 (responsable : Jean-Louis Ribot, d’U12/U10/U8/U6 (responsable : Jessica Rodriguez). Depuis l’an passé, sous la responsabilité d’Alex Michot, une équipe mixte rugby-loisir (flag) connaît un vif succès. Au titre des nouveautés, une Ecole d’arbitrage a vu le jour, montée par Luc Gorin (arbitre). Sinon, comme à chaque début de saison, le SCR rencontre des problèmes récurrents de passage de pont pour
des joueurs et les dirigeants résidant sur le continent (une quinzaine) et pour les parents qui, de La Rochelle ou des environs, souhaitent amener leurs enfants à l’Ecole de rugby. « Autre souci », précise la secrétaire Jessica Rodriguez, « les nouvelles normes imposées par la Fédération concernant les plus jeunes, font que dans l’immédiat, il nous serait impossible de recevoir des plateaux U6/U8/ U10/U12. D’où un certain manque à gagner pour le club qui voit par les temps qui courent certaines de ses subventions diminuer ». Jean-Pierre Pichot
Les pollutions électromagnétiques sont bien réelles !
Protections wifi – portable – disjoncteur
Ces dernières années, les équipements électriques dans l’habitat ont énormément évolué, se sont multipliés et intensifiés avec l’apparition des nouvelles technologies. Ces champs électromagnétiques viennent s’ajouter à toutes les autres pollutions environnementales et saturent notre organisme en champs électrostatiques. Électroménager, téléphones mobiles, antennes relais, wifi, ordinateurs, radio-réveils, TV, satellites, etc., font que les champs électromagnétiques sont omniprésents et polluent de plus en plus notre environnement quotidien. Cette pollution invisible est non seulement physique, mais aussi énergétique. Il existe plusieurs sources de fréquences électromagnétiques agressives, dont : • Les basses fréquences électromagnétiques émises par les réseaux électriques (50/60 Hertz), et celle des ondes radio ou ondes hertziennes.
• Les micro-ondes émises par les fours, antennes relais, téléphones portables et boîtiers wifi, qui ont une fréquence plus élevée, perturbent les vibrations de nos cellules, et agressent nos glandes endocrines, ce qui a pour conséquence d’effondrer notre système immunitaire. Il est donc indispensable de se protéger. Où sommes-nous le plus exposés aux champs électromagnétiques ? Dans notre environnement extérieur : lignes haute tension, caténaires (trains), transformateurs, câbles souterrains, éclairage public. À la maison : installations électriques, wifi, lampes, électroménager, téléphone portable, audiovisuel… Au bureau : systèmes informatique et bureautique, wifi... Comment éviter au maximum les pollutions ? Minimisez votre exposition aux ondes électromagnétiques ! Dans la chambre : • Éliminez tous fils électriques et multiprises sous le lit. • Éloignez tout appareil électrique type radio-réveil, chargeur portable, transfos... (distance minimum 2 mètres). • Ne dormez pas avec votre téléphone portable allumé dans le lit, ni à proximité d’un
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boîtier wifi dans la zone de sommeil. • Éliminez les matelas à ressorts métalliques (qui captent et amplifient les ondes), préférez des matelas en latex, naturels... • Tout mobilier métallique – surtout le lit – doit être mis à la terre. Dans la maison en général : • Laissez respirer votre organisme. • Éteignez le boîtier wifi la nuit, préférez un réseau câblé (plus efficace) à un réseau sans fil. • Vérifiez bien vos prises de terre. Comment se protéger des ondes électromagnétiques ? Bien sûr, toutes ces pollutions citées auparavant peuvent être harmonisées, afin d’en éviter les désagréments ; les céramiques bio-actives Terres Sens® qui permettent, par le principe d’ondes naturelles, de rendre bio-compatibles les ondes électromagnétiques, vous y aideront. (Concept créé par le géobiologue Jean-Jacques Bréluzeau, de l’Institut Santé de l’Habitat.) INSTITUT SANTÉ DE L’HABITAT TERRES SENS 4 rue des Caillotières Village Artisanal La Croix Michaud – LA FLOTTE Tél. 05 46 01 01 01 Retrouvez-nous sur notre nouvelle boutique en ligne : terres-sens.com
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SOCIAL À LA HUNE E S T H É T I Q U E
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Pour rester soi-même pendant la maladie ! Garder l’estime de soi et accepter son image modifiée par les traitements lourds de chimiothérapie, c’est le combat de beaucoup de personnes hospitalisées dans le service d’oncologie de l’hôpital de la Rochelle. Depuis 11 ans Fanny Dunet, esthéticienne diplômée, salariée de l’association EMH, accompagne chaque année dans sa cabine au niveau 0, et sur les 3 étages niveaux du service, près de 1900 personnes. Et parmi elles : des rétais. du visage, du corps, gratuits pour tous. Je donne même les perruques dont je peux disposer. C’est le malade qui décide volontairement de prendre rendez-vous et de se rendre à la cabine. En 11 années j’ai fait de belles rencontres et pris des leçons de vie. Nous entretenons avec le patient et son entourage une relation forte, car les soins aident la personne malade à se retrouver intérieurement et à aller au-delà des apparences. » Futile ou utile ?
Fanny Dunet dans sa cabine esthétique à l’hôpital
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eune femme pétillante et pleine d’énergie positive, Fanny Dunet est passionnée par son métier et sa mission. C’est lors d’une hospitalisation de plusieurs mois consécutive à un accident de la route que Fanny a élaboré son projet pour proposer des soins esthétiques en milieu hospitalier. L’association EMH était née et rencontre l’intérêt et le soutien du centre hospitalier de La Rochelle depuis le 3 décembre 2003.
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Une belle expérience humaine « L’équipe soignante intègre les soins esthétiques dans la démarche médicale », explique-t-elle. « Le repérage des malades qui en auront besoin se fait en relation avec l’équipe soignante. Je rencontre les patients dans le service oncologie et soins palliatifs, parle avec eux des conséquences esthétiques des traitements de chimiothérapie et apporte des propositions de solutions par des soins appropriés
« Les soins esthétiques ont des bienfaits physiologiques et psychologiques incontestables sur la personne malade. Ils participent de l’estime de soi et aide à accepter son image modifiée après des traitements lourds de chimiothérapie ou radiothérapie. Notre leitmotiv : la maladie est en moi, mais je dois rester moi-même. Nous luttons avec de la fantaisie, et de la couleur pour aller au-delà des apparences. Je reçois de nombreux témoignages de patients encore longtemps après la sortie » précise Fanny avec émotion. « Les gens sont adorables et doux, malgré la maladie souvent difficile à
accepter. L’esthétique en milieu hospitalier n’est pas un moyen insignifiant pour cacher la misère, pour valoriser le paraître, c’est un merveilleux outil qui aide le patient à refuser la fatalité tragique, qui lui redonne de l’énergie, une force d’âme. » Depuis 11 ans, c’est chaque année un nouveau challenge pour réunir le budget de fonctionnement nécessaire de 60 000 euros, relancer les partenaires pour pallier la baisse constante des subventions. Les dons ne suffisent plus à équilibrer le budget géré très sérieusement par Bernadette, la trésorière de l’association. Malgré la générosité et la disponibilité de Fanny, soutenue par l’association EMH, appréciée par l’équipe soignante et les malades, cette prestation gratuite est menacée. Sans mobilisation, elle risque tout simplement de disparaître. Michel Lardeux Esthétique en milieu hospitalier 1 La Pommerie 17170 Saint-Cyr du Doret Tél. : 06 63 22 70 43 Site : www.assoemh.com E-mail : asso.emh@aliceadsl.fr
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Les bébés vous disent MERCI ! Avant même l’ouverture officielle de la 30ème campagne des Restos du Cœur, le besoin de nourriture, de produits sanitaires et d’hygiène pour les bébés se faisait sentir. À l’initiative de la caisse de Crédit Agricole de l’île de Ré, qui chaque année s’investit dans une action caritative, une collecte était organisée vendredi 12 et samedi 13 septembre.
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ès l’ouverture des magasins Intermarché à Saint-Martin et La Flotte, Leclerc à SaintMartin, U Express à Ars et à Rivedoux, 50 bénévoles étaient en place, avec toute la logistique support bien organisée par le président Guy Fettig et son équipe. La clientèle des magasins, informée par « flyer » de la liste des besoins, s’est montrée à l’écoute et généreuse. Les cartons pour les produits alimentaires (petits pots...), l’hygiène et les vêtements, les laits et les couches se remplissaient rapidement et étaient transportés au fur et à mesure vers le lieu de stockage temporaire. En fin de collecte, les dons réunis représentaient 250 cartons complets.
La générosité rétaise Aussitôt triées et conditionnées pour le transport, les 250 caisses chargées sur 7 palettes furent pesées le lundi matin à La Rochelle. Résultat des dons : 2 825 kg pour cette importante collecte ! En adressant ses remerciements aux généreux donateurs, à l’équipe de bénévoles, aux magasins partenaires de la collecte et aux médias, Guy Fettig exprimait sa satisfaction : « Je ne pensais pas que nous aurions autant de dons. C’est une magnifique collecte, avec des produits de première nécessité et coûteux pour les familles. Un grand Bravo à tous, les Bébés vous disent MERCI ! »
La 30ème campagne se prépare Partenaire médiatique de cette collecte spéciale Bébés, Ré à la Hune ira à la rencontre des Restos du Cœur rétais dans un prochain numéro. Quand Coluche les lança en 1985 il pensait que cette initiative allait être éphémère. 30 ans plus tard les Restos du Cœur existent toujours, et malheureusement leur action prend de l’ampleur tous les ans. Depuis le début de la crise économique en 2008 et ses
Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Peggy Landon Rédaction, photos : Catherine Bréjat, Michel Lardeux, Jean-Pierre Pichot, Patricia Plancoulaine, Patrice Pozzi, Lolita Prieur, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessins : Philippe Barussaud – Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 Valérie Darcy (06 14 29 47 21) – Nathalie Vauchez (06 71 42 87 88) – rhea@rheamarketing.fr Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147
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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 8 OCTOBRE 2014 | N° 110
Une belle collecte !
conséquences sociales, le nombre de repas servis a connu une croissance de 40%, dont + 10% juste l’année dernière. Michel Lardeux
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Fêter le livre sous toutes ses formes
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amedi 11 et dimanche 12 octobre, le groupe des bibliothèques de l’île de Ré, pour fêter la 20e édition de ses « Rendez-vous du Livre », fait étape au Bois-Plage. Moment d’échanges et de rencontres entre les auteurs invités, le public et les acteurs du développement et d’incitation à la lecture, ce rendez-vous littéraire automnal accueille chaque année, entre 1 500 et 2 000 visiteurs. Neuf bibliothèques de village, le
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collège « Les Salières » de SaintMartin-de-Ré, la médiathèque de Sainte-Marie-de-Ré, la bibliothèque de consultation du Musée Ernest Cognacq à Saint-Martin-de-Ré, la bibliothèque de la LPO aux Portesen-Ré (Réserve Naturelle de Lilleaudes-Niges), l’association Ré-Clé-Ré et le centre culturel La Maline présenteront « leurs coups de cœur ». Ce rendez-vous, à la fois culturel, ludique et festif, a su au fil des ans, gagner un statut de fête
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intercommunale en s’installant chaque année dans l’un des 10 villages de l’île. « Au Rendez-vous du Livre » est soutenu à 52 % par des aides publiques (Communauté de Communes de l’île de Ré, Conseil Général, Association Départemental pour la Lecture). Les 48 % restants sont financés par les partenariats privés recherchés par chaque bibliothèque : l’Assurance Gan, Le Lions Club et les partenaires privés locaux.
L’entrée, les conférences, les contes et la participation aux ateliers sont libres et gratuits. Le « Rendez-vous du Livre » en chiffres pour cette 20e édition, c’est : 17 invités, 7 conférences, 1 apéritif littéraire, 7 ateliers. Jean-Pierre Pichot
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Thierry Courtin, le papa de T’choupi
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visuel depuis 1981, il est illustrateur d’albums pour diverses maisons d’édition. Dessinateur de vêtements pour jeunes, décorateur de jouets pour enfants, il est surtout connu comme auteur du personnage du pingouin T’choupi. Ce sont les koalas du parc zoologique de Montréal qui l’ont inspiré pour créer son personnage de T’choupi. « Leurs têtes rondes permettent immédiatement de reconnaître l’animal, alors, inscrivant le visage de T’choupi, j’étais quasiment sûr que les enfants allaient le reconnaitre tout de suite. »
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nvité de la bibliothèque du BoisPlage, Thierry Courtin devrait attirer de nombreux jeunes lecteurs, ou non encore lecteurs. Concepteur
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Et c’est parti pour plus d’une centaine d’histoires de T’choupi ! T’choupi, accompagné de son ours en peluche Doudou, passe une
grande partie de son temps chez ses grands-parents Papi’cha et Mamie Nani dans leur maison située près de la rivière. Des grands parents de T’choupi qui vont avoir un rôle actif dans son éducation. Mais on peut voir T’choupi et sa famille aller à la mer, en forêt ou au port de pêche avec son grand-père, ancien pêcheur, à la montagne dans un chalet de vacances, à la ferme, ou bien encore au marché du village. En ce moment France 5 diffuse le matin une série de T’choupi à l’école, en classe et en cours de récré, avec ses copains. Thierry Courtin explique que ses histoires « sont un support pédagogique pour les parents. Elles permettent souvent de dédramatiser certaines situations ». En effet, chaque titre de T’choupi aborde une situation
Thierry Courtin
de la vie quotidienne : ses vacances, son entrée à l’école, les courses au supermarché. Et les enfants s’identifient aux petits bonheurs et malheurs de leur petit héros, relatés avec tendresse et humour. Jean-Pierre Pichot
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Sous le ciel de Paris, les sculptures d’Etienne Dès le 20 octobre, ce sera une grande première au cœur de la rive gauche, à Paris, où de monumentales sculptures vont se dresser, notamment, sur les places Saint-Sulpice et Saint-Germain-des-Prés ! Jusqu’au 10 novembre, après Singapour et, entre autres, les galeries de New York, Miami, Hong Kong ou Dubaï, Paris déroulera le tapis rouge pour l’un des sculpteurs français contemporains les plus convoités dans le monde, Etienne (lire notre article dans Ré à la Hune N° 109 et sur www.realahune.fr).
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ette rétrospective, riche d’une quarantaine d’œuvres, présentera les créations majeures d’Etienne, au cours des vingt dernières années (en extérieur et dans le Salon du Vieux Colombier, Mairie du VIe). Dans le sillage d’Etienne, une envolée d’émotions
Sur les places Saint-Sulpice et SaintGermain-des-Prés, le spectacle sera grandiose. Sept sculptures, taillées dans le bronze patiné et poli, scintilleront dans des dégradés de couleurs où domine l’or vif. L’intention est lumineuse. Grâce à la magie de l’art offerte aux regards des passants, suspendre le tourbillon de la vie... Le temps d’une émotion ! Mesurant plus de deux mètres,
pour certaines, les sculptures d’Etienne inciteront parisiens et touristes à vibrer devant « Baiser dans le vent », « Conversation », « Le Poète »... : caressant des yeux les galbes, les courbes, les digressions symboliques de ce sculpteur des sentiments. L’évènement, la surprise, de la XVIIe Biennale du VIe La renommée de cet artiste survole les continents, à l’image de sa « Colombe », la sculpture offerte par l’Elysée, en juin 2012, à Ang San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, lors de la visite, en France, de cette héroïne de la contestation birmane. Dans la sagesse de sa soixantaine, le sculpteur fuit souvent ce qu’il
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appelle « le tremblement parisien ». Dans le refuge privilégié de son atelier de l’île de Ré, il s’emploie à transcender la réalité. Suggérant, plus qu’il n’impose, sa passion de l’amour, de l’humain, de l’harmonie, il confie à la matière le foisonnement de ses émotions, de sa sensibilité. La présence d’Etienne est exceptionnelle dans le cadre de la Biennale des artistes du VIe arrondissement, dont il est l’invité d’honneur. Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr
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La Patrimoine naturel à l’honneur L’élargissement au patrimoine naturel et culturel ainsi qu’une belle météo contribuèrent au succès de cette 31e édition des Journées Européennes du Patrimoine.
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u service patrimoine de la CdC, Stéphanie Le Lay, a constaté que les nouveautés ont très bien marché et en particulier, à SaintMartin, le spectacle chorégraphié de la compagnie Chrik’z organisé par la CdC et la mairie de Saint-Martin dans l’ancien hôpital. Il en a été de même pour la visite à deux voix mêlant patrimoine et nature dimanche à la plage La Salée à Sainte-Marie et le rallye du patrimoine auquel la CdC participait pour la première fois. À Saint-Martin, la nouveauté résidait dans les différentes déclinaisons de la visite des fortifications Vauban. Une première visite spectacle était proposée par la compagnie Ilot Théâtre. Une autre avait lieu en compagnie d’un guide de la LPO avec une double vision patrimoine bâti et patrimoine culturel. À la Maison du Platin à La Flotte, dimanche, une centaine de personnes en quatre heures ont fréquenté le musée. L’aspect pôle naturel et la complémentarité avec la LPO ont eu un impact favorable sur la fréquentation
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de la visite de l’Abbaye des Chevaliers et du Fort de la Prée. À Sainte-Marie, les nouveautés ont fait mouche et la maison du meunier récemment rénovée a reçu 120 personnes par jour. La montée au clocher fermé le reste de l’année, a séduit même les Maritais. Le phénomène s’est reproduit à Loix où les Loidais sont venus nombreux visiter leur clocher. Côté nature, la conférence à l’Ancre Maritaise « Synthèse du patrimoine insulaire rétais » de Dominique Chevillon et Pierre Le Gall a été très suivie ainsi que la visite commentée qu’ils firent du Sentier des 5 Paysages. La Ferme du Défend, à Rivedoux, illustrait bien le thème de cette année concernant à la fois le patrimoine culturel et naturel puisque la construction du bâtiment de la Ferme remonte au XIIe siècle et que par ailleurs une étude sur la faune a montré que le papillon l’Azuré du Serpolet vivait à cet endroit. En plus de la découverte de la faune et de la flore avec Pierre Vinet, ingénieur
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naturaliste à NCA Environnement, un éco-garde de la CdC communiquait dimanche sur l’ailante, une plante invasive qu’il faut éradiquer. L’APNR (Association Pêche et Nautisme Rivedoux) exposait par ailleurs d’anciens outils agricoles et organisa Le marais des Portes débouchant sur le Fier d’Ars des visites de l’estran. Au total ce sont 200 personnes flore. À Saint-Clément des Baleines, qui fréquentèrent la Ferme sur ces les écogardes de la CdC et les anideux jours. mateurs de la LPO proposaient de À La Couarde, la nouveauté concerne mener l’enquête pour découvrir les deux circuits sur smartphone perespèces végétales animales de l’île. mettant de découvrir le village et Aux Portes, la Maison du Fier et son ses venelles à pied et en vélo. Ars exposition « Ré, île Nature » a accueilli proposait une exposition sur la bio400 personnes durant le week-end et diversité et le patrimoine naturel la visite exceptionnelle au cœur de la de l’île et le Bois-Plage une promeréserve naturelle de Lilleau des Niges nade nature, de la dune à l’estran, afficha complet. sur le thème de la faune et de la Catherine Bréjat
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Un patrimoine historique riche l’artiste Sly 2. Avant de déambuler dans les différentes parties du bâtiment dont on leur narra l’histoire, les visiteurs eurent droit à un entracte poétique, avec un extrait du spectacle chorégraphié de la compagnie Chriki’z présenté en soirée. L’imposant fort, érigé entre 1626 et 1627, Circulaire de roulement où était posé un canon fut ouvert pour la première fois au public il y a 10 ans pour es visites guidées dispensèrent les Journées du Patrimoine. Suite une multitude d’informations, au succès de cette démarche, il fut d’explications et d’anecdotes décidé de laisser le rempart contre sur ces deux lieux emblématiques les anglais pensé par Argencourt rétais que sont le Fort de La Prée, et ouvert aux visiteurs. Cette année l’ancien Hôpital Saint-Honoré. encore, ils furent nombreux à venir La Communauté de Communes découvrir la plus ancienne construcouvrait pour l’occasion ses locaux tion militaire de l’île de Ré, magnichargés d’histoire. Les curieux fique témoignage de l’architecture purent y découvrir l’apothicaireavant Vauban. Le samedi, la chorale rie et l’ancien bureau du directeur Ré-sonance anima l’après-midi de conservés en l’état, situés dans ses chants. La Compagnie Dedansl’aile Saint-Louis de l’ancien hôpiDehors fit, quant à elle, voyager tal. Nommé Saint-Honoré lorsque petits et grands, le dimanche, avec Louis XIV en confia la gestion aux ses Histoires d’Iles et de Vent. Les Frères de la Charité, pour le soin de contes musicaux théâtralisés de ses soldats, la bâtisse connu diverses Justine, toujours en lien avec la modifications et différents usages mer, surent charmer l’assemblée au fil du temps. L’aile Saint-Michel, par leur poésie, leur humour, et construite entre 1776 et 1780, qui leur entrain. abrite actuellement le siège de l’ACDC s’était parée des œuvres de Lolita Prieur
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Le public attentif aux contes de Justine au Fort de la Prée
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Un programme alléchant pour le dernier trimestre La Maline a présenté, comme chaque année, son programme du dernier trimestre. Que de bonnes choses en perspective ! particulièrement intéressant. Le 23 octobre, ne manquez pas le concert unique de JeanFrançois Zygel. Pianiste, compositeur et improvisateur, il a beaucoup fait pour démocratiser la musique classique. En compagnie de ses complices Johnny Rasse et Jean Boucault, « Les Chanteurs d’Oiseaux », il nous offrira un concert-specPhilippe Torreton pour le spectacle « Mec ! » tacle dont il a le secret, renouvelant le concert classique ’est sous le signe du papiltraditionnel. Toujours en octobre, lon et de sa légèreté que La le 31, Diane Tell, chanteuse quéMaline a décidé de présenter becoise, nous charmera de sa voix le programme de cette fin d’aninimitable et de ses titres qui sont née lors d’une soirée où Titus de finalement tous des tubes. la compagnie « Caus’toujours » Le 7 novembre c’est une œuvre revisita à sa manière le conte de de jeunesse peu connue de JeanCharles Perrault « Barbe Bleue », lui Jacques Rousseau qui sera à l’afdonnant de digression en digresfiche : « Narcisse, l’amant de sion, une dimension drôle et décalui-même ». Jouée en costumes lée. Ce fut également l’occasion d’époque dans des décors modernes, du vernissage de l’exposition de cette pièce s’amuse tout en exploiphotos « Timigraphie » de Philippe tant « ce paradoxe cher à Rousseau : Kerignard. Celui-ci expose les phola quête de soi-même et la peur de tos qu’il réalise selon un procédé s’y perdre ». Jean-Luc Revol, à la fois particulier (timigraphie) et qui fait metteur en scène et comédien, a qu’il s’écoule de deux à trois minutes créé cette comédie à Ferney Voltaire, entre le côté gauche et le côté droit en 2012, à l’occasion du tricentede chaque photo. Les objets sont naire de la naissance de Rousseau. donc représentés en fonction de leur Le 14 novembre, place à une soivitesse et du temps qu’ils mettent rée Ciné Passion 17 avec concert à passer devant l’objectif. Le résulde la Polvadera suivi d’un film. La tat est spectaculaire, très coloré et Polvadera est un groupe mexicain
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pratiquant une musique peu connue en Europe, au son qualifié de Jarocho. Issue des pratiques musicales indigènes et coloniales, la Polvadera est teintées de rythmes africains. Quant au film, il s’agit de « Workers », une comédie dramatique germano-mexicaine de Jose Louis Valle. Le 21 novembre, Philippe Torreton rendra hommage avec tout son talent et sa sensibilité à Allain Leprest, ce grand poète peu connu du public et disparu récemment. Il sera accompagné par Edward Perraud, génial percussionniste, appréciant lui aussi Allain Leprest. Connaissant Philippe Torreton, on peut s’attendre avec « Mec » à des moments émotionnellement très forts et artistiquement très beaux. L’année se terminera dans la bonne humeur avec Louis Armstrong. Mené par Jerôme Etchetberry, le groupe Sachmo Gumbo, réunit des musiciens de jazz classique. Une soirée à ne pas manquer pour les amateurs de jazz Nouvelle Orléans.
Le spectacle pour enfants « Namaskar »
Des univers poétiques pour les petits Les enfants ne sont pas laissés en reste et « Bigus l’alchimiste » viendra les distraire les jeudi 9 et vendredi 10 octobre en les emmenant à la découverte du monde pour les faire grandir. Jeudi 18 et vendredi 19 décembre, « Namaskar », théâtre des Tarabates, est destiné aux petits dès deux ans. Grâce à l’art des jeux d’ombres et aux sculptures créées par Cécile Pelletier, Philippe Saumond raconte des histoires à l’aide d’images. C’est un voyage sans paroles rythmé par des chants et de la musique qui ravira les enfants. Catherine Bréjat
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Par ici la sortie, une œuvre originale des détenus de Saint-Martin Mardi 23 septembre à la salle Vauban de Saint-Martin, fut présenté au public venu nombreux un montage de films réalisés avec et grâce aux détenus de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré. Ces six docus fiction présentés comme un court métrage de 55 minutes, furent déjà projetés dans le cadre du Festival du film de La Rochelle et ont été réalisés par Amélie Compain et Jean Ruback. Patrice Déchelette, Maire de la Commune et Geoffroy de la Crouée, Patrice Déchelette présentant les metteurs en scène du film : Amélie Compain et Jean Ruback instigateur de l’événement, présentèrent en quelques mots la projection de cette vec le soutien de la Drac de œuvre à la fois originale, loufoque et Poitou Charentes, et du SPIP abordant des sujets aussi divers que de la Charente Maritime , dans le réchauffement de la planète ou de le cadre du festival international du la place des étoiles dans le ciel. film de La Rochelle et en partenariat Des liens très forts de complicité et avec la commune de Saint-Martin, d’osmose se sont instaurés entre les des ateliers d’écriture donnent lieu réalisateurs et les détenus, chacun chaque année à un film écrit et « réaétant très à l’écoute de l’autre. Lors lisé » par les détenus.
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de ce film, les scènes s’enchaînent saccadées, pouvant faire penser à l’évolution du cinéma : épisodes parfois sans paroles mais riches de symboles , dessins, papiers et mouettes volant au grès du vent, sans personnages ; puis, des animations variées, des apparitions des détenus à visage découvert, six exactement, bravant toute logique, dialogues et monologues se succédant, ils semblaient laisser libre court à leur imagination. Le tournage de ce film se passait dans la maison d’arrêt, dans une pièce de deux mètres sur trois, sans gardien, sans décors ou chacun apportait son savoir-faire, ajoutant ainsi sa propre pièce au puzzle à ce film « par ici la sortie » titre on ne peut plus « décalé » et dérisoire par rapport au contexte d’une maison d’arrêt comptant environ quatre cents détenus condamnés à des peines très longues. Patricia Plancoulaine
Affiche du programme dans le cadre du festival du film de La Rochelle
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Les lecteurs de Ré à la Hune ont souhaité qu’une page leur soit consacrée, c’est ainsi que nous ouvrons ce « courrier des lecteurs ». Que ce soit directement sur notre Site www.realahune.fr, par mail ou par courrier, n’hésitez pas à nous envoyer vos réactions et vos commentaires à nos articles Print et Web.
Histoire de bouchons... ou « l’effet entonnoir » !
Un lecteur nous interpelle, non sans humour, sur les bouchons routiers de cet été
La file d’attente sur la voie sud au Défend
Incontestablement, en cet été 2014, la sortie de l’île aura connu des bouchons records. La nouveauté, c’est qu’ils ne se sont plus réservés aux grands weekends, ni aux fins de semaine de transit des vacanciers, mais se forment tous les dimanches soirs, obligeant dans le meilleur des cas, le Rivedousais revenant de la Flotte ou de Sainte-Marie à prendre les chemins de traverses pour rejoindre son domicile. Les chercheurs de l’institut de technologie du Massachusetts ont démontré qu’une circulation automobile dense peut être modélisée selon le principe de la propagation des ondes et de la mécanique des fluides, avec toutes les influences de la capacité du « tuyau ». Et dans l’île de Ré, quand on parle de fluide, on s’y connait ! L’effet entonnoir c’est une spécialité locale qui fonctionne dans les deux sens de circulation : pour se fondre en une seule
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file après les cabines de péage en arrivant au pont, autour des ronds-points ou bien pour traverser Rivedoux. Le moindre incident de débit provoque des effets différés qui se paient cash en heures d’attente et en énervement pour les automobilistes pris au piège des beaux yeux de l’île de Ré. Comme disait mon grand-père le jour des vendanges : « plus le tuyau est petit, moins le jus s’écoule, et surtout il ne faut pas grand-chose pour le boucher ! » Mais rassurez-vous, au café du commerce, nos spécialistes des fluides savent faire sauter les bouchons ! Ils sont même sur le point de réussir à faire rentrer un litre de vin dans une bouteille de 75 cl pour modéliser et analyser le débordement du trafic rétais. « Trop de voitures, je te le dis », « les rondspoints : des ralentisseurs masqués ! », « la nouvelle traversée de Rivedoux : un étranglement ! »...les constats alimentent le débat au comptoir ! Mais en attendant de trouver la solution idéale, nos habitués de la politique du café du commerce sont au moins d’accord sur un point historique : « le pont long... c’est trop tard ». Mais ceci est une autre histoire !
Yves Kayack
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 8 OCTOBRE 2014 | N° 110
À propos de la porte du Port de La Flotte Après nos articles donnant la parole à Léon Gendre et aux détracteurs du projet de la porte du Port de La Flotte, Pierre Le Clerc et Jean-Claude Aymé souhaitent de nouveau réagir à notre dernier article présentant la position du Maire. Si « errare humanum est » forcément « perseverare diabolicum » ! Le nombre d’insuffisances dans ce commentaire nous pousse donc à remettre les choses en place : – le coût de la construction de la porte avec les murets anti-submersion Est et Nord a été estimé entre 5 050 700 et 5 590 000 et ce n’est qu’une estimation. Cette différence vient de la nature même de la construction obligatoire des murets : béton ou pierres. Nous sommes bien loin des « ...2,5 millions d’ (et non 4 millions) selon Léon Gendre » écrivez-vous. – « la configuration retenue est la seule possible… » : et pourtant d’autres solutions existent mais pas de concertation, pas d’étude. Annihilées, balayées, elles ont été ! - « a remporté l’assentiment des élus à une très forte majorité… » : c’est étonnant de ne pas connaître les nombres de pour et de contre n’est-ce pas ? À notre connaissance il n’y a jamais eu de vote du Conseil Municipal à ce sujet. – Le registre du recueil des observations du public mis en place à partir du 19 août 2013 n’a reçu que 4 ou 5 remarques (dont les 2 nôtres. C’est pour cela que vous nous citez ?)… pour une simple raison : l’information a été frappée d’un silence monacal ! Et plus grave on demandait au public de se prononcer sur un projet (4 millions d’ HT) qui était totalement différent de celui d’aujourd’hui : porte busquée simple ou porte busquée double. Voir les pages 25 et 26 du dit projet de mars 2013. Le 15 octobre suivant, le Conseil Portuaire se prononçait contre ce système : opposition unanime au système de portes ; 11 voix sur 14 pour la construction d’un muret périphérique. C’est pourquoi, suite au nouveau projet imposé, une pétition a été
organisée. Plus de 200 signatures contre. À ce nombre on pourrait ajouter toutes les personnes, foncièrement contre, mais qui n’ont pas osé signer de peur que… ou pour ne pas que… C’est ainsi à La Flotte ! Bel exemple de courage ! – Selon Léon Gendre, il n’est pas concevable d’aller à l’encontre de l’État… : si notre Maire n’était pas entièrement d’accord, vous croyez vraiment qu’il se laisserait imposer une décision même si elle venait de l’État ? C’est très mal le connaître. Rappelez-vous sa position quand l’État avait décrété les Zones Noires ! – Max Boisrobert « ma position serait très défavorable »… à quoi ? Vous auriez dû préciser qu’il s’agissait du projet de construction d’une digue en prolongement de celle qui existe ! N’empêche que cela sous-entend qu’à lui seul il peut faire la pluie et le beau temps. Basta les opinions des usagers du port et des flottais. – « …la perception du grand paysage marin… » : avec une élévation de l’entrée du port de 1,20 m. Il faudra être sur les môles sinon cette perception se limitera aux bateaux amarrés ! – « …l’usage traditionnel (NDRL : de pêche) des ports » : à La Flotte 1 seul pêcheur professionnel pour plus de 200 bateaux de plaisance. La tradition s’essouffle ! – « ...le plus abouti des 4 projets examinés… » : nous serions curieux de connaître les 3 autres. – Bernard Wagon est favorable à un muret en pierres (donc facture à 55 590 000 ). Pour éviter toutes confusions, vous auriez dû préciser qu’il s’agissait des murets que l’on doit obligatoirement construire sur les môles Est et Nord en prolongement de la porte. – « …avis du Commissaire Enquêteur... » : il vient de paraître et il est à lire attentivement. Pierre Le Clerc, Jean-Claude Aymé
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CES JEUNES RÉTAIS A N N E - C H A R L O T T E
S T E C K E R
Mariage du sel de Ré et du jazz En provenance de Namur (Belgique), Anne-Charlotte Stecker est arrivée dans l’île, âgée de 14 ans. Cette installation sur Ré marqua un changement radical de vie pour toute la famille. A l’origine, un réel coup de cœur de ses parents pour l’île et de son père Dominique pour les marais salants, et la chance, en 1995, d’avoir pu acheter à la bougie une maison à Saint-Clément-des-Baleines. de jazz en chant et piano, « Le Jam ». « C’est là que j’ai tout découvert du jazz, car dans ma famille on écoutait plus volontiers de la variété, du rock ou du classique. Et je peux dire que grâce au Jam, mon approche de la musique s’est faite différente et même ma façon de chanter a changé. » « Sans le sel, je n’en serais pas là »
«M
Anne-Charlotte, la saunière
on père a alors repris le marais de Sarah Petit et vendait son sel à la coopérative. Mais pour faire vivre la famille, il a dû, à côté de son activité de saunier, créer une entreprise de construction de maisons individuelles. Ce changement complet de cap s’est avéré être pour nous tous une belle aventure, jusqu’à l’accident dont a été victime mon père. » Les études et la musique en parallèle À son arrivée dans l’île, AnneCharlotte a de suite intégré une classe de 4e au collège Les Salières, avant de fréquenter les lycées SaintExupéry, puis Dautet à La Rochelle. Une scolarité classique, mais avec toujours un apprentissage musical en parallèle. Ainsi, durant ses années collège, Anne-Charlotte a poursuivi les leçons de piano (commencées à l’âge de cinq ans) et la maîtrise du solfège à l’École de Musique du BoisPlage, avant de s’inscrire à « Music School » à Aytré une fois au lycée. Après un an de fac de psycho à Nantes, Anne-Charlotte a pris la direction de Montpellier pour y suivre quatre années d’étude de musicothérapie tout en fréquentant une école
« Mes études et mes loyers, je me les suis payés grâce au sel que je venais récolter l’été dans l’île de Ré. Pour cela, avec mon frère Julien nous avons décidé de devenir des sauniers indépendants, et nous avons monté notre propre entreprise, “L’Odyssel d’Ulysse” avec bien sûr le soutien et la participation intensive de nos parents dans l’aventure. Dans une vie d’étudiants, les sorties sont importantes, voire nécessaires afin ”de se laver la tête !”, mais mes seuls revenus de saunière se sont révélés un peu justes. J’ai donc fait modèle nu à la fac d’Arts Plastiques de Montpellier et dans plusieurs ateliers privés, et sinon, je chantais avec un groupe, impliquée activement et de bon cœur dans cette vie artistique montpelliéraine où tous les arts se cotoyaient. Avec du recul, ces années d’étudiante dans le midi, de 21 à 25 ans, furent de très belles années. » Acceptée pour faire sur deux ans un DEMMA (diplôme d’études musicales en musiques actuelles) à l’EDIM (Ecole de Musiques Actuelles), Anne-Charlotte est montée à Paris. Un diplôme qui lui donne aujourd’hui la possibilité d’enseigner le chant. Désormais saunière indépendante Les études terminées, de retour dans l’île, Anne-Charlotte exerce désormais pleinement sa profession de saunière indépendante, exploitant, d’abord avec son frère, puis seule depuis trois ans, ses 63 carreaux de
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 8 OCTOBRE 2014 | N° 110
5m x 5m situés à la Prise de la Croix à Saint-Clément, un marais limitrophe de l’Illeau des Niges. Toutefois, la charge difficile de la remise en état annuelle du marais salant, un travail de longue haleine de mars à mai, est toujours réalisée par le papa, Dominique. « Ma production, je la vends tous les matins d’avril à septembre sur mon banc au marché du Bois-Plage. Mon sel, c’est mon “or blanc”. Hélas, 2014 ne restera pas dans les annales avec seulement 10% de production par rapport à une année dite normale. On épuise nos stocks et on espères tous une année 2015 où nous serons moins tributaires de la météo ». Il y a le sel, mais aussi le jazz
« En remportant le “Tremplin Soleil de Ré” 2010, cela m’a permis de
Anne-Charlotte Stecker au Festival jazz en Ré à Saint-Martin en 2012
me faire mieux connaître, et cela m’a ouvert des portes, notamment celles des festivals estivaux insulaires comme le Festival des Auteurs Compositeurs de l’île de Ré à Ars, Jazz en Ré à Saint-Martin et cette année, Jazz au Phare à Saint-Clément.
Anne-Charlotte Stecker
Depuis Montpellier, depuis le Jam, je ne chante que du jazz, du jazzpop, du jazz-rock, du jazz-reggae ; et ma plus belle aventure rétaise en la matière a été ma rencontre avec l’harmonie jazz ”Harmonies Swing” que dirige Bernard Perrain, inspirée de la musique jazz des années 20 à 40. En rejoignant le groupe en 2010, ce fut le début d’une belle aventure humaine autour de notre passion commune du jazz. Ma place en tant que chanteuse dans ce big band de plus de vingt musiciens s’est faite petit à petit, mais tout naturellement. En dehors d’ ”Harmonies Swing”, j’ai fait une saison de piano-voix à La Plantation, aux Portes, sinon, par amitié, par envie, il m’arrive d’aller chanter chez des restaurateurs amis. Et pour tout connaître de moi, en dehors du sel et du jazz… Il y a trois ans, je me suis achetée un ketch que j’ai habité pendant deux ans dans le port d’Ars avant de me décider à louer une petite maison à SaintClément. Sinon, je n’ai pas la télé, mais j’ai un ordi sur lequel je visionne des quantités de films. En général, en soirée, je suis musique, sorties entre amis et bateau. Enfin, depuis maintenant 19 ans, ma curiosité m’emmène tous les ans en voyage dans un pays différent. L’an passé, ce furent deux mois merveilleux, au Brésil. » Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot
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