L e j o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n g r a t u i t d e l’ Î l e d e R é
85 édition du
É D I T O
Le Port de La Pallice, menace écologique pour l’île de Ré ?
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’île de Ré a su préserver son image « environnementale » grâce aux politiques volontaristes menées par ses élus d’hier et d’aujourd’hui et le Schéma de cohérence territoriale fige quasiment son développement économique pour les 10 années à venir. Les Plans de prévention des risques littoraux, en définissant les zones d’inconstructibilité, risquent fort – quant à eux – de remettre en cause certains projets collectifs. Alors que nos élus se battent aux côtés des acteurs du territoire pour maintenir une vie permanente et pour que l’île de Ré conserve une image de destination touristique qualitative (l’écotaxe est à cet égard un outil majeur), le développement du Port de La Pallice à un mile des côtes rétaises inquiète de plus en plus. Agrandissement, déroctage, installations et activités polluantes constitueraient de vraies menaces écologiques qui pourraient impacter fortement le devenir de l’île de Ré.
14 mai 2013
Est-il cohérent de vouloir dans le même temps préserver l’île de Ré et laisser se développer à ses portes un complexe industrialoportuaire sans plus de contrôle ? Une concertation « politique » entre les deux territoires rétais et rochelais, interdépendants, serait – à n’en pas douter – utile pour penser un développement plus harmonieux. Nathalie Vauchez
actualité é v è n e m e n t
Un mois d’environnement multi-facettes L’avril rétais a été placé sous le signe de « la découverte du patrimoine naturel d’une diversité et d’une richesse rares », un cadre de vie insulaire à préserver. Chaque jour un évènement, on ne pouvait pas vraiment y échapper à un moment ou à un autre.
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es offices de tourisme avaient abondamment relayé le message, en distribuant la brochure qui présentait toutes les activités proposées. Les équipes de la Communauté de Communes, en particulier les six écogardes, étaient en première ligne afin de porter la bonne parole. Il y eut bien sûr des temps forts. Les quinze premiers jours du mois les écogardes ont rencontré les scolaires venus dans les locaux de la CdC à Saint-Martin, accompagnés des enseignants. Et lorsqu’il était impossible pour les écoles de se déplacer, ils sont allés dans les classes, mais aussi au Collège Les Salières. L’opération « J’adopte
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un homard » est ainsi bien partie. Les bébés homards, nés dans une ferme aquacole en Cornouailles, ont trouvé 1500 parrains et marraines. La seconde quinzaine a plutôt été consacrée aux causeries et randonnées. Neuf randonnées sur le terrain ont rassemblé 160 personnes. La randonnée dédiée à la découverte des espèces végétales caractéristiques de l’île de Ré, à La Couarde a recueilli un maximum de suffrages : 34 personnes en ont suivi attentivement les explications. Les 25 participants qui ont assisté à la causerie sur le recyclage des coquilles d’huîtres, organisée à Sainte-Marie de Ré, par l’ADEPIR avec
la participation de Ovive, se sont dits vivement intéressés par le sujet : « une belle découverte ! ». Le mois de l’environnement s’est clôturé par l’Opération estran, dont c’était la quatrième édition. Le 27 avril, 50 bénévoles sur 22 sites ont sensibilisé 770 pêcheurs à pied. Le message commence à bien pénétrer les esprits, toutefois la réglementation concernant les tailles minimales autorisées évolue, et il est préférable d’être au courant plutôt que de risquer un rappel à l’ordre. Plus de 600 nouvelles réglettes ont été distribuées. Ce n’est encore là qu’un premier bilan, qui sera sans doute complété
dans les semaines à venir. Cette année, outre les vacanciers, pas mal d’habitants permanents et secondaires ont participé. Preuve de l’envie de mieux connaître son territoire de résidence. C’était la première fois que la collectivité organisait ce type d’évènement, pendant tout un mois. « Pour attirer l’attention, il faut des évènements qui durent dans le temps. Cela demande beaucoup de travail de préparation en amont, mais cela en vaut la peine », affirme Sylvie Dubois, toute nouvelle directrice Environnement à la CDC. Maryline Bompard
c o l l e c ti f
Connaître, comprendre pour mieux préserver
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n 2009, l’association Ré Nature Environnement faisait paraître, inséré dans Ré à la Hune, son premier numéro de « L’œillet des Dunes » (ODD), petit naturaliste épisodique (publication gratuite). À ce jour, l’évènement pour Ré Nature Environnement est la parution du tome 1 d’un ouvrage collectif édité par Geste éditions intitulé : « Connaître et comprendre la nature dans l’île de Ré ». Pour le président de l’association environnementaliste, Dominique Chevillon, « cet ouvrage de 160 pages, ce “collector” intègre en plus des numéros de l’ODD, des enquêtes, des cahiers spéciaux et des dossiers,
toujours traités avec l’œil bienveillant du naturaliste. La finalité de cet opus étant de faire connaître et comprendre au plus grand nombre la nature dans l’île de Ré, cela dans sa simplicité, sa proximité, mais aussi dans sa complexité ». Suivez le guide ! Pour cela, Asturia et son œil acéré guide le lecteur à la découverte des richesses naturelles du territoire insulaire afin de mieux les comprendre et donc de mieux les préserver. Au travers des enquêtes et cahiers spéciaux, le lecteur se familiarisera avec la richesse et le fonctionnement de la mer des Pertuis, la géologie de l’île,
les cultures de la pomme de terre et de l’huître dans l’île, et prendra connaissance d’un psychodrame réto-rétais : « c’est la chenille qui redémarre… » ! « Même si le ton est parfois impertinent, frondeur, voire même moqueur, l’approche des problèmes, fidèle à la “philosophie” de l’association, reste toujours constructive, convaincue et indépendante. Un tome 2 paraîtra en 2015 » rappelle Dominique Chevillon. Ont collaboré à cet ouvrage : Dominique Chevillon, Pierre Le Gall, Danielle Siron, Dominique Boisard, Christine Malbosc, Cécilia Saunier-Court,
Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / B.P. 43 / 17410 Saint-Martin-de-Ré Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Peggy Landon / Rédaction, photos : Catherine Bréjat, Jean-Pierre Pichot, Michel Lardeux, Maryline Bompard, Nathalie Vauchez, DR / Dessins : Philippe Barussaud, Jean-Louis Rémy Régie publicitaire : Rhéa Marketing - Valérie Darcy : 05 46 00 09 19 - 06 14 29 47 21 - rhea@rheamarketing.fr Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147
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Stéphane Maisonhaute, Marion Grassi, Louise, François Abinal, Gérard Marchi, Grégory Ziebacz, Anne Lemaître, Cécile Rousse, Gilles Brullon, Jean-Pierre Pichot, Romain Canteau, Sophie et Jacques Sury, Gérald Viaud. Jean-Pierre Pichot « Connaître et comprendre la nature dans l’île de Ré » Tome 1 Ouvrage collectif de 160 pages édité par Geste éditions Prix : 19,50 €.
Toutes nos publications sont sur www.rheamarketing.fr
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actualité « M I S S I O N
P I T I é »
Entre déception et pragmatisme des élus Christian Pitié * et Annick Hélias ont 15 jours durant sillonné le terrain de Nice à Dunkerque en passant par la Vendée et la Charente-Maritime, missionnés par la Ministre Delphine Batho. située hors Papi et représentative de la défense des côtes dite « éolienne », avec de l’enrochement nécessaire à certains endroits. La Mission a été très claire, l’État n’interviendra pas hors PAPI, car se lancer sur l’ « éolien » exploserait les budgets, sans compter que c’est beaucoup plus complexe à La digue du Boutillon, le lendemain de Xynthia appréhender au plan technique. Enfin, La DREAL est très réticente à eurs objectifs étaient de : toute forme d’enrochement pour pré> Comprendre où en est sur le server les aspects paysagers... terrain la réalisation des travaux Les Doreaux figuraient dans la suite dans le cadre des PAPI et envisager de la visite, sur deux sites différents, de compacter les procédures environles Doreaux proprement dits et La nementales qui rallongent considéraMarindelle qui comporte des brèches blement les délais de démarrage des importantes, pour illustrer le cas des travaux. Entre DDTM et DREAL une « digues maçonnées patrimoniales » meilleure coordination serait souhaiet les travaux d’enrochement (budget table pour les élus. total de 25 M€, dont 10 M€ PAPI). > Arbitrer entre choix techniques et L’idée était de montrer que l’appelenvironnementaux, les contraintes lation « patrimoniale » ne veut plus environnementales entraînant des rien dire sur certains sites. surcoûts financiers importants, hors La Mission Pitié s’est ensuite rencadre PAPI... due au Boutillon, à La Couarde, > Voir comment travailler hors PAPI. qui constitue le premier chantier C’est ainsi que le 25 avril ils étaient PAPI – de niveau 3 – lancé avec un reçus au Conseil général de Charentebudget de 9 millions d’€ et un surMaritime par le président Dominique coût de 1 à 1,5 million d’€ lié aux Bussereau et le président de la contraintes patrimoniales et envi« Mission Littoral » Lionel Quillet, ronnementales. Sans oublier que sur ainsi que les services Mer et Digues les ailes du Boutillon (côté Moulin du Département. Puis ils se sont Brûlé) on retombe sur de l’éolien rendus plusieurs heures sur l’île de avec des besoins d’enrochement. Ré le 26 avril, accompagnés par le Le Peu Ragot fut l’illustration d’une président de la Communauté de intervention sur procédure d’urgence Communes, la directrice générale et hors PAPI, avant de terminer ce survol le directeur des services techniques, des côtes rétaises par le côté sud de ainsi que par les maires des difféRivedoux, en intra-muros d’un vilrentes communes visitées. Un tour lage, où le projet technique est validé d’horizon rapide mais qui se voulait mais ne peut démarrer du fait des pédagogique et représentatif des dif« procédures environnementales ». férentes problématiques de l’île de Ré « Pourquoi n’attaque-t-on pas là les concernant la protection de ses côtes. travaux ? » a demandé le président. Un tour des sites rétais les plus emblématiques Vers un compactage des procédures ? En effet, ils se sont d’abord renLe déjeuner fut l’occasion d’un débrief dus à La Conche des Baleines – au avec les membres de la Mission, qui Pas des Zanuck et à la Pyramide –,
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ont clairement énoncé que le graphe du président avait « fait son effet » et leur avait fait prendre conscience à leur niveau que les lois environnementales entraînent des procédures devenues très complexes et qui rallongent de 18 à 24 mois le démarrage des travaux. Le second souhait de Lionel Quillet, que l’État parle d’une seule voix avec un seul interlocuteur pour les élus locaux, n’a pas reçu de réponse. Christian Pitié a fait part de sa grande surprise sur la rapidité avec laquelle les élus ont élaboré les PAPI , preuve qu’ils ont pris leurs responsabilités, d’autant que la gestion des digues pérennes – et donc la responsabilité pénale – leur incombe désormais. Encore faudrait-il que les digues soient réalisées. Or de La Rochelle à Esnandes, d’Oléron à Fouras, sans oublier la Vendée les élus ont pour la plupart fait part de leur déception à l’égard de la Mission Pitié, dont ils attendaient « un peu plus de compréhension humaine des problèmes rencontrés, vis à vis des élus et des populations ».
Le Président Quillet, plus pragmatique, pense que le rapport de la Mission Pitié attendu pour début juin permettra que les procédures soient compactées. Il attend par ailleurs pour mai / juin 2013 les premières modélisations de l’État dans le cadre des futurs PPRL qui au mieux sortiront en mai / juin 2014 selon lui, et qui sont l’occasion de « discussions acharnées » sur le terrain avec les services de l’État. Sachant que les PPRL n’intégreront en aucun cas les travaux de digues non encore réalisés, l’inquiétude reste forte et justifie qu’il prévoit – à l’instar de ce qu’il fit à l’été 2012 – deux réunions publiques au Bois-Plage le 5 août et à Ars-en-Ré le 8 août, pour dresser auprès des populations permanente et secondaire un bilan complet sur les digues, les PPRL, le SCOT, l’urbanisme et plus globalement la politique d’aménagement et de développement du territoire. Nathalie Vauchez * Précédemment missionné par Nathalie Kosciusko-Morizet, alors Ministre de l’environnement, dans le cadre de la gestion de crise « après-Xynthia » pour définir les zones noires devenues zones de solidarité.
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actualité E n v iro n n e m e n t
Port de La Pallice : développement durable ou menace écologique ? La création du port en eaux profondes de La Pallice, inauguré le 18 août 1890, par le chef de l’État Sadi Carnot et Wladimir Mörch, Président de la Chambre de commerce et d’industrie, marquera dans l’histoire maritime rochelaise une nouvelle étape du développement portuaire. Aujourd’hui le port de La Pallice engage une mutation industrialo-portuaire qui inquiète la population palliçoise, et rétaise, et aussi les spécialistes de l’environnement. Un statut d’acteur économique Le port de La Pallice a reçu le statut de grand port maritime suite au décret n° 2008-1036 du 9 octobre 2008. C’est maintenant un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). L’État exerce sa tutelle par la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer, du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. Les instances dirigeantes, le directoire, le conseil de développement du port, doivent conjuguer développement durable et équilibre budgétaire des activités du port, en respectant les contraintes de sécurité, les normes environnementales et de santé publique, la réglementation des risques industriels... Un vrai défi qui implique des orientations et des choix, sans compromis, et une véritable politique économique. Un complexe industrialoportuaire se développe, à un mile des côtes rétaises Aux limites d’une zone classée Natura 2000 et dans le périmètre du futur parc naturel marin, les installations du port de La Pallice gagnent sur la mer depuis 1939 : môle d’escale, quais de l’anse Saint-Marc... Les travaux d’agrandissement sont toujours en cours avec la construction d’un nouveau bassin dans la partie nord du port, d’ici 2020, au pied du pont de l’île de Ré. L’industrialisation se développe ; les cuves de dépôt pétrolier s’étendent, l’unité de broyage de clincker monte ses hautes tours et s’apprête à fonctionner fin 2013, une unité de fabrication de biocarburants va importer par mer des produits
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instables... Et pourtant les réalisations d’aujourd’hui sont les projets d’hier, soumis à l’avis des élus et de la population, par les procédures d’enquêtes publiques, qui mériteraient de la pédagogie, de la transparence et une meilleure diffusion. L’aménagement de ce site portuaire n’est en effet que la résultante des décisions et des autorisations administratives accordées par les élus et par l’État sur les projets présentés, sans avis opposés. Face aux risques de dommages collatéraux, la démocratie citoyenne s’interpose Classé SEVESO haut, au niveau des risques industriels, le site portuaire de La Pallice inquiète la population inscrite dans un large périmètre, des quartiers ouest de La Pallice aux communes voisines de L’Houmeau et de Rivedoux. Risques de pollution de l’air et de l’eau, liés aux transports maritimes et aux installations industrielles, intrusion inesthétique de tours, de pipe-line, incompatibles avec une vision touristique, travaux de déroctage et de dragage de sédiments pour augmenter le tirant d’eau du port, dont les dépôts dans les pertuis sont en train d’anéantir les fonds marins et les métiers de la mer... autant de dommages et de risques pour l’environnement, l’économie maritime, et la santé publique que dénoncent des personnes ayant intérêt à agir. Des recours administratifs engagés Pétitions et recours administratifs prospèrent actuellement contre
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l’unité de broyage de clincker Holcim. Devant le tribunal administratif de Poitiers, un premier recours est déposé en juillet 2011 par cinq associations (MAT Ré, RESPIRE, Ré Nature Environnement, APNR, association de La Garenne) et 80 personnes ayant intérêt à agir, contre l’autorisation d’exploitation délivrée à Holcim le 6 février 2010 par la préfecture de La Rochelle. Un deuxième recours contre le permis de construire modificatif délivré par la mairie de La Rochelle, a été déposé en avril 2012 par trois associations (MAT Ré, Ré Nature Environnement et APNR) et 50 personnes ayant intérêt à agir. « Notre avocat Maître Hervé Pielberg après les échanges de mémoire avec les parties adverses, Mairie de La Rochelle, Préfecture et industriel Holcim, prépare les mémoires en réponse. Nous disposons d’arguments solides, la loi est la loi ! » selon le Dr Jacq, Président de Mat Ré dont la pétition lancée sur le Net recueillera bientôt sa millième signature. La Mairie de Rivedoux-Plage et la Communauté de Communes ont engagé un recours contentieux conjoint, enregistré au tribunal administratif de Poitiers le 5 décembre 2011 contre l’autorisation d’ouverture d’exploitation de centre de broyage Holcim. Maître Mitard, avocat de la commune de Rivedoux et Maître Kasmi, avocat de la Communauté de Communes de l’île de Ré suivent cette procédure
de plein contentieux. Les recours enregistrés sont en cours d’instruction par le tribunal administratif. Fin 2013, viendra le temps de l’audience devant le conseiller rapporteur public qui est un magistrat du tribunal administratif. Il instruit, il ne juge pas, et rend un avis point par point sur la requête. Le délibéré interviendra un mois après environ. En procédure de plein contentieux, le juge dispose de nombreux pouvoirs : il peut annuler ou valider l’acte administratif contesté, mais également le modifier, voire lui en substituer un nouveau. Espérée pour la fin 2013, début 2014, la décision du tribunal administratif de Poitiers retiendra l’attention des médias nationaux qui s’intéressent à cette affaire. La réunion publique organisée par Mat Ré le 18 mai 2013 à 11 heures à la mairie de La Flotte, et l’assemblée générale du 20 juillet à 10 heures, salle des fêtes de La Flotte, permettront aux Rétais de s’informer et de comprendre librement l’importance du droit de regard et de contestation de la démocratie citoyenne. Michel Lardeux
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s a v e u r s pro m otio n
La pomme de terre rétaise n’aime pas la pluie On la surveille depuis quelques semaines déjà. On l’espérait et on l’attendait pour le début mai. C’est fait, la pomme de terre AOP est arrivée à temps pour Les Régalades.
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’arrachage de la pomme de terre a commencé au début du mois d’avril. Arrachée une fois par semaine, elle a donné hebdomadairement peu ou prou 2 tonnes, ce qui n’est pas énorme et ne répond qu’aux besoins du marché local. Quant aux premières AOP, elles étaient tout juste prêtes pour les Régalades. La cadence de l’arrachage s’est accélérée depuis le début du mois de mai avec l’apparition de journées ensoleillées, car la pomme de terre rétaise n’aime ni la pluie, ni
Cir c u its
le froid comme on a pu le constater l’an passé ! En raison d’une demande croissante et dans la mouvance de la politique menée ces dernières années par Uniré, 10 % de terres supplémentaires ont été plantées dans le but d’obtenir une production de 1800 à 2000 tonnes en 2013. À la Coopérative, on ne s’inquiète pas trop de la réalisation de cet objectif, ni de la vente de ces 2000 tonnes, mais plutôt du prix auquel elles seront vendues car mises tardivement sur le marché en raison d’une météo chagrine, les AOP rétaises échapperont aux prix forts du début de saison. Le rite païen des Régalades Telle une célébration de la déesse Alcmaria, les Régalades se sont
déroulées les 11 et 12 mai, sur l’île de Ré, avec une chasse au trésor, la participation de blogueurs culinaires régionaux et de certains chefs de la région. Des circuits à vélo sur les pistes cyclables de l’île et des ateliers de cuisine et dégustation ont eu lieu le 12 mai dans le cadre de la Coopérative. La médiatisation de l’AOP rétaise est destinée à soutenir la dynamique commerciale aux plans régional et national, face aux autres pommes de terre d’appellation protégée et en particulier Noirmoutier et ne se limite pas à la date de son apparition. C’est ainsi que du 22 au 27 avril, 18 restaurateurs bistronomiques parisiens ont proposé à leur clientèle une carte réalisée spécialement autour du précieux
tubercule et que trois déjeuners de presse permettant aux journalistes de rencontrer les producteurs de la Coopérative ont été organisés les 24, 25 et 26 avril dans des bistrots des 7°, 8° et 16° arrondissements parisiens. Des animations ont également été programmées au Bon Marché et au Lafayette Gourmet à Paris. À produit de luxe, communication moderne : la pomme de terre rétaise est également présente sur les réseaux sociaux. Fermement soutenue par la CdC, Uniré peaufine d’année en année sa promotion des produits du terroir avec le succès que l’on sait : la pomme de terre AOP rétaise sera bientôt aussi connue à Paris que le bois de TrousseChemise ! Catherine Bréjat
c o u rts
Du bateau à votre assiette, en quelques heures ! Les consommateurs avertis que nous sommes se demandent toujours quels circuits ont emprunté les produits que nous achetons en grande surface.
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Yann à la Criée de La Rochelle...
otre vigilance est d’autant plus aiguisée quand il s’agit de la poissonnerie, surtout que nous autres îliens en connaissons un rayon côté produits de la mer... Or force est de constater que les habitués des étals de la poissonnerie Leclerc de SaintMartin ne tarissent pas d’éloges sur la qualité et l’éventail de produits proposés. Ré à la Hune a été à la rencontre de Yann, le responsable de la poisson-
nerie, pour en savoir plus. Dès 4h30, il est sur le pont pour repérer les poissons et crustacés qu’il va acheter par lots à la Criée de La Rochelle. Puis s’engagent les négociations avec le système de la vente au cadran de la Criée, pour acheter aux meilleurs prix les plus beaux lots de poissons, selon les saisons. Le plus souvent son choix se porte sur la qualité E... comme Extra. Yann travaille comme un artisan, il connaît les bateaux et les pêcheurs, et sait lesquels – grâce à leur savoirfaire – rapportent les plus beaux poissons. Sa connaissance et son expérience du milieu de la pêche locale font toute la différence. Une fois la vente conclue vers 6h30, la caisse qui était sur le bateau quelques heures avant est chargée directement dans le camion réfrigéré de Yann pour
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une mise en place du banc de poissons de Leclerc à 9 h. Il ne s’écoule donc que quelques heures entre la pêche et votre dégustation du poisson acheté chez Leclerc. Ce circuit ultra-court de commercialisation, sans intermédiaires pour la vente ou le transport, est le garant de poissons de 1ère fraîcheur au meilleur prix, estampillés du label « le pavillon France » qui garantit une pêche dans les eaux françaises. En l’occurrence, des eaux rochelaises, rétaises et charentaises ! Du bateau à l’étal, seuls le pêcheur et votre poissonnier auront été en contact avec le poisson acheté. La fraîcheur en direct donc, que ce soit pour les araignées et les langoustines vivantes ou encore les poissons pêchés du jour. Cerise sur le gâteau, l’équipage – Yann, Mickaël son second, Dhelia, Isabelle,
Nadine, Bruno et Nicolas – est composé de vrais professionnels de la poissonnerie qui savent vous conseiller ...et devant son banc de poissons Leclerc et préparer le poisson de votre choix, avec le sourire. L’enseigne Leclerc privilégie dans tous les domaines la sélection de produits régionaux et les circuits courts, afin d’assurer à ses clients la qualité et la fraîcheur au meilleur prix. NV Poissonnerie E. Leclerc de Saint-Martin-de-Ré Route de La Flotte Tél. : 05 46 09 42 80
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ça bouge à... R i v e do u x - P l a g e
85 ans et fraîche comme une rose Les festivités pour honorer les 85 ans de la commune de Rivedoux-Plage, née en 1928, ont commencé en ce 27 avril 2013, par le baptême d’une rose spécialement créée pour commémorer l’anniversaire de la naissance de la plus jeune commune rétaise. C’est qu’elle ne laisse personne insensible, notre rose !
La rose Rivedoux
Une rose qui inspire et rassemble Planté par sa jeune marraine Lily-Rose Houelbec et par son illustre parrain, le dynamique André Trigano, le rosier baptisé Rivedoux-Plage a trouvé un sol accueillant sur le parvis de la mairie de Rivedoux. Cette belle création florale, toute de jaune vêtue, de Dominique Massad, a reçu les louanges et les discours inspirés par sa beauté et sa symbolique. La fanfare de Sainte-Marie ouvrait le cortège d’une foule joyeuse, conduit par Marie-Noëlle Binet, initiatrice de cet évènement. Le groupe-vocal Résonance enchantait le public, et notre rose, envahie par l’émotion, essuyait alors une larme de rosée.
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Chacun avait l’impression de la connaître déjà ! Olivier Falorni, député de la circonscription, s’en est éloigné contre son gré. Léon Gendre, s’est toujours méfié des épines. Lionel Quillet aura attendu vingt ans de carrière politique pour recevoir une fleur. André Trigano réaliste et lyrique rappelait que « l’on a toujours besoin de fleurs, d’amour et de tolérance dans la vie ». Patrice Raffarin, après son discours plein de poésie était heureux de partager ce moment festif avec ses administrés, les personnalités et les élus présents.
230 arbres seront plantés pour retrouver le paysage de la Redoute. « L’arbre, c’est le fonds de commerce du camping » a précisé Jean-Pierre Fournier, sensible aux critiques entendues, tout comme Patrice Raffarin : « Les arbres étaient malades et les équipements inadaptés ». Avec ces nouveaux complexes d’hôtellerie de plein air, c’est un autre mode de
vacances pour tous qui se met en place. On est loin de la célèbre tente Trigano de l’après guerre. Tati et Nono, les lorrains fidèles campeurs pendant 50 ans, n’en croiraient pas leurs yeux, mais retrouveraient facilement les briques enfouies dans le sable, qui marquent leur emplacement. Michel Lardeux
Deux campings du groupe Campéole inaugurés Le lendemain matin, de l’autre côté du CD 735, c’est Jean-Pierre Fournier, directeur général du groupe Campéole, qui accueillait les élus de Rivedoux. Didier Veyrac, directeur des deux campings rivedousais du groupe, a montré les hébergements, les équipements et la grande piscine, appréciés des vacanciers. Très vite,
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ils bougent ! Go u r m a n dis e s
Confitures du Clocher, l’audace en mouvement
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n vingt ans, nous avons obtenu une quinzaine de médailles et de nombreuses récompenses. Celle-ci est la première que nous gagnons au Concours Général Agricole. En plus elle est en or ! » s’enthousiasme Françoise Héraudeau, enchantée de cette distinction nationale. La confiture d’abricots, plein fruit, 100 % issu du fruit, est l’heureuse élue en 2013. Elle porte désormais sur son pot la fameuse feuille de chêne, la palme symbole de la récompense, accordée sous l’égide du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. 700 produits ont été testés à l’aveugle, dont 70 confitures d’abricots, c’est dire la fierté de la famille Héraudeau. La relève familiale se met en place Les parents, Françoise et Claude, laissent progressivement la main à leurs trois fils, Stéphane 38 ans, Thomas 33 ans et Bertrand 23 ans, complémentaires dans leur métier. « Plus de professionnalisme, plus de suivi, plus d’audace, faire de notre produit un produit d’excellence » affirment-ils. Le marketing
prend de plus en plus de place. La société rochelaise Altitude and Co les a épaulés pour bâtir le positionnement des produits, à partir de tests consommateurs, et aussi pour donner un coup de jeunesse aux packagings. Les gammes des sirops et des pâtes de fruits « Nous voulons rester à Ars ! » affirment-ils à l’unisson ont été revisitées, tout comme « Cela ne se fera pas tout seul. Nous celle des herbiers, les gelées, délivoulons porter les valeurs de l’île de cieuses en infusion ou mélangées Ré, celles du haut de gamme, mais à du yaourt ou du fromage blanc. toujours dans l’esprit artisanal ». Un directeur commercial, spéciaAujourd’hui les fruits proviennent liste de la grande distribution, a été du Sud-Est de la France, toutefois recruté. L’ambition est là. Les locaux les aromatiques qui agrémentent actuels s’avèrent exigus. Un déméles saveurs sont rétais. Chaque nagement dans la zone artisanale année, 80 000 pots sont vissés à la d’Ars est envisagé, afin d’adapter main, et sur les étiquettes, figure l’outil de travail aux normes de toujours l’emblématique clocher fabrication en laboratoire, de plus d’Ars. en plus strictes. Les trois frères sont Maryline Bompard bien conscients du pas à franchir :
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I n iti a ti v e s
Les enfants sont à la fête !
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e mois de mai est celui de la petite enfance et de l’enfance sur l’île de Ré, avec plusieurs belles actions menées à l’initiative de la Communauté de Communes, en concertation avec les structures d’accueil et de loisirs (lire Ré à la Hune N° 84). Au programme : Le Festival « Les P’tits se réveillent ! » du 21 au 25 mai, dans toute l’île de Ré, ravira les enfants de 0 à 4 ans, leurs parents et les professionnels de la petite enfance. La conférence-débat « Et si on cultivait les petits enfants » avec Patrick Ben Soussan, pédopsychiatre, s’annonce fort intéressante. La désormais traditionnelle Fête des Jeux, qui se déroulera cette année le 25 mai aux Gollandières, au BoisPlage, remportera comme chaque année un vif succès auprès des enfants de 0 à 77 ans... À Saint-Martin, les Arts de la Rue et du Cirque feront leurs shows les 29 et 31 mai : plusieurs déambulations et spectacles de cirque sont programmés. Plus d’information sur : cc-iledere.fr Nathalie Vauchez
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foire expo ré A n i m a tio n
c o m m e r c i a l e
Pour une meilleure qualité de vie, 70 professionnels vous conseillent Depuis deux mois, Ré à la Hune vous présente sur chaque numéro, quelques-uns des exposants qui vous accueillent à la Foire Expo de l’île de Ré. Dans cette édition qui paraît la semaine même de l’évènement, nous vous faisons découvrir cinq nouveaux exposants.
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a 4 édition de Foire Expo Ré ouvre ses portes pour la Pentecôte, les vendredi 17 mai, samedi 18 mai et dimanche 19 mai, dans le magnifique parc de la Barbette à Saint-Martin de Ré, jouxtant le port, en bordure des remparts. ème
Organisée par Rhéa Marketing, avec le concours de la Commune de Saint-Martin-de-Ré et de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Foire Expo Ré accueille en entrée libre sur ces trois journées les habitants, résidents secondaires et
visiteurs, qui trouveront là les dernières innovations et des professionnels régionaux compétents. 70 exposants sont présents pour vous conseiller en matière d’habitat, de jardin et plein air, de produits du terroir, de loisirs, d’automobile ou de vélo électrique, d’environnement… bref tout ce qui concerne la qualité de vie. En visitant en famille Foire Expo Ré, vous apprécierez – sur un site exceptionnel, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, et dans une ambiance conviviale – les compétences des
exposants, des produits innovants, et des conseils utiles à vos projets. Des animations commerciales permettront de gagner de très beaux lots. Et pour l’agrément de votre visite, vous trouverez sur place la restauration du Palais de la Gourmandise de la famille Fricot, les jeux et manèges pour les enfants, les promenades à dos d’âne de Régis Léau, des animations pour tous les âges avec l’initiation à la Zumba, cette danse qui fera fureur sur nos plages cet été, et d’autres surprises. À chaque édition 5000 à 6000 visiteurs
Foire Expo Ré à la Barbette
ont fait le succès de cette vitrine du dynamisme local et régional. À l’entrée de Saint-Martin, outre les parkings habituels, le glacis de Thoiras (côté Citadelle) sera ouvert pour le stationnement et la Diabline vous emmènera au parc de la Barbette et sur le Port (navette électrique gratuite). Les exposants de Foire Expo Ré et l’ensemble des commerçants et restaurants de Saint-Martin-de-Ré vous attendent nombreux en ce week-end de Pentecôte. Michel Lardeux
La petite merveille de l’été
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ébastien Riou présentera sur son stand de la Foire Expo Ré la cuisine d’été qui a fait le buzz au Salon de l’Habitat en avril dernier. Cette toute nouvelle cuisine d’été, dessinée et fabriquée en résine minérale acrylique à La Rochelle, s’ouvre et se ferme en deux secondes. Un look design, disponible en 66 couleurs plus séduisantes les unes que les autres, cette cuisine propose différents modes
de cuisson : plancha, induction, électricité ou gaz et teppanyaki. Le teppanyaki, qui nous vient d’Asie, permet de cuire sans matière grasse, sans fumée, en conservant le jus à l’intérieur des aliments et en particulier des viandes qui sont ainsi succulentes. Une démonstration de cuisson teppanyaki à ne pas manquer aura lieu dans le cadre de la Foire Expo Ré. La cuisine possède par ailleurs un évier
avec réserve à glace, une machine à glaçons, un réfrigérateur, une cave à vin et un plan de travail avec planche à découper. L’éclairage quant à lui fonctionne avec une télécommande et se déclenche automatiquement lorsque la nuit tombe. Cette petite merveille de technologie est réalisée en série limitée, numérotée et totalement modulable. À découvrir absolument ! Catherine Bréjat
Basy Création 19 chemin des Vignes 17220 Salles-sur-Mer Mobile : 06 12 66 45 99
Des chaussures écologiques
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l Naturalista est l’une des marques emblématiques en matière de chaussures écolo-
giques. Créée en 2003 et fabriquée dans la Rioja au nord de l’Espagne, dans une région bien connue pour ses artisans en chaussures. Son slogan, « une nouvelle façon de marcher dans la vie », traduit bien la philosophie de cette marque qui se veut proche de la nature. El Naturalista réalise des chaussures confortables et attrayantes à la fois et n’utilise que des teintes d’origine végétale et du caoutchouc naturel pour les semelles.
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Les dessus de cuir des chaussures sont en grande partie à tannage végétal ou semi-végétal c’est-à-dire sans métaux lourds et les semelles des espadrilles sont en jute 100% naturel. Très impliquée dans le respect des valeurs humaines et sociales, la marque a mis en place une chaîne de production où tous les acteurs sont rémunérés équitablement. C’est cette marque qu’Yvonnick Dubosq, distributeur en Poitou-Charentes, a
choisi de diffuser parce qu’il adhère à sa démarche écologique. Si vous êtes intéressé par la diffusion de ce produit, venez le rencontrer sur son stand à la Foire Expo Ré. CB El Naturalista 24 rue Forge Michel 44520 Issé Mobile : 06 25 96 73 02
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foire expo ré
Océan Nautique jette l’ancre à Foire Expo Ré
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réée en 1991, l’entreprise Océan Nautique possède en plus de la structure rétaise, répartie sur les communes de Saint-Martin et de La Flotte, des implantations à La Rochelle ainsi
qu’à Royan, qui lui permettent de proposer ses produits et services dans tout le département de Charente-Maritime. Concessionnaire Bénéteau, Honda et Suzuki, Océan Nautique vend des
bateaux, neufs et d’occasion, en loue, se préoccupe de leur entretien et des réparations, les stocke également et développe une activité de shipchandler et d’accastilleur à travers ses différents magasins, dont celui de Saint-Martin-de-Ré reste le plus important. En été, c’est le site de La Flotte qui gère toutes les locations de bateaux sur l’île. Distributeur exclusif en France de la marque norvégienne Helly Hansen, spécialisée dans la confection de textiles marins et de neige, Océan Nautique propose dans tous ses magasins des vêtements et des chaussures de sport appropriés au monde de la mer et d’une qualité
exceptionnelle. Parmi ses nombreuses activités, Océan Nautique fait également passer les permis bateau en saison. L’équipe d’Océan Nautique sera présente à la Foire Expo Ré où vous pourrez la rencontrer et lui demander conseil pour vos prochains achats ou vos locations d’été. CB
Océan Nautique Z.A. Les Salières 17410 Saint-Martin-de-Re Tél. : 05 46 09 13 83
Une entreprise, quatre métiers
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epuis trente ans, l’entreprise Iso-Renov n’a cessé de développer son expertise dans ses métiers d’origine à savoir le ravalement de façades et la rénovation de toitures. Elle a parallèlement développé des compétences complémentaires en isolation thermique extérieure et en agrandissement de maisons. Côté ravalement, Iso-Renov propose différentes techniques, mais pour une solution durable recommande la
chaux aérienne. Concernant la rénovation de toitures, si vous souhaitez améliorer l’esthétique et la qualité de votre maison, Iso-Renov fera un état des lieux et vous conseillera sur les meilleures solutions thermiques économiques. Pour l’isolation thermique par l’extérieur, c’est la solution très pratique du polystyrène collé-fixé qui vous sera suggérée. Enfin le savoir-faire d’Iso-Renov vous proposera une solution parfaitement intégrée lorsque vous aurez choisi
d’agrandir votre maison pour y vivre mieux. Iso-Renov sera à votre écoute lors de la Foire Expo Ré et répondra à toutes les questions que vous vous posez avant d’entreprendre des travaux. CB Iso-Renov Z.A. Les Grands Bonneveaux 17220 Saint-Vivien Tél. : 05 46 30 07 17 www.iso-renov.com
Une indicible envie de créer
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ean-Michel Petit c’est l’histoire d’une envie, chevillée au corps, de créer de la beauté à partir de matériaux bruts, souvent récupérés sur le littoral, qu’il transforme. Des fragments de verre, qu’il traite de manière artisanale reproduisant l’effet de roulement de l’océan, des
métaux bruts ou travaillés, des perles, des pierres semi-précieuses, sont ainsi utilisés pour créer des pièces uniques. Le fil d’aluminium non allergène et ne s’oxydant pas est également employé dans les créations. Il y a là des bijoux séduisants : bagues, colliers, bracelets, tours de cou, parures avec des dominantes rose, turquoise, violette… ainsi que des luminaires utilisant pratiquement les mêmes matériaux, tous issus de ce tourbillon de créativité. Habituellement installé dans l’un des ateliers de créateurs du
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port du Château à Oléron, il viendra présenter ses œuvres à la Foire Expo Ré en mettant l’accent sur ses dernières sculptures en métal et d’inspiration végétale. C’est une occasion de rencontrer le personnage qui est aussi intéressant que ses créations. CB En Attendant Alix Cabane 4/5 - Château d’Oléron Tél. : 05 46 47 01 74 Mobile : 06 09 76 91 03
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h i s t o i r e prosp e rité
Les maisons du phylloxéra dans l’île Un insecte venu de l’Est des États-Unis, le phylloxéra, est à l’origine au XIXe siècle, de la plus grande catastrophe que connaîtra le vignoble français. L’île de Ré surmonta cette crise grâce à la production des vignes plantées sur le sable et, a contrario du reste de la France, en tira une prospérité qui s’inscrivit dans l’architecture de ses villages.
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n 1863, les vignobles de Pujaut dans le Gard sont attaqués par une maladie desséchant progressivement feuilles et sarments et entraînant la mort du cep : le phylloxera, nom également donné à l’insecte homoptère ravageur de la vigne. Cinq ans plus tard la maladie avance selon deux axes : Provence et Languedoc d’un côté et Aquitaine de l’autre. Au début des années 1880, les trois quarts du vignoble français ont disparu. Le phylloxéra apparaît en Charente-Maritime en 1876 et sa présence est constatée dans l’île de Ré le 4 août 1883, c’est-à-dire sept ans plus tard, après avoir détruit le vignoble de l’Aunis. Une chance inespérée pour les Rétais : les terres sablonneuses La chance des Rétais c’est que le phylloxéra, s’il s’attaque aux terres de groies, n’aime ni les sols sablonneux, ni l’eau. Les vignerons vont réagir rapidement et exploiter les sols sablonneux comme l’explique Louis
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Papy dans ses Annales de Géographie (1929) : « Les vignes plantées dans les sables résistèrent mieux aux ravages de l’insecte et désormais, les sols sablonneux, dont une partie était inculte, furent consacrés au vignoble ; des terres dont la valeur, avant la crise, ne dépassait pas 0fr,02 le m2 trouvèrent vite acquéreur à 2fr et 3fr. » Rappelons qu’en 1880, cette ressource essentielle de l’île couvrait près de 5000 hectares, soit 60 % de sa surface. Dans les années 1880 à 1885, le vignoble français étant détruit aux trois quarts, on enregistre une demande d’autant plus forte de ces vins blanc et rouge, qui ne sont pas d’une qualité extraordinaire, mais participent à la fabrication des eaux-de-vie. Les vignerons rétais répondent à cette demande grâce aux sols sablonneux, grâce aussi à l’emploi de deux cépages particulièrement productifs : Folle blanche et Folle noire. Le Dr Kemmerer note dans L’Insula Rhéa « La récolte de 1886 a
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été prodigieuse. 40 000 tonneaux de vin ont dû verser dans l’île une pluie d’or de dix à douze millions. (…) Je me découvre devant le phylloxéra, ce missionnaire de Dieu, qui veut que le sol sablonneux de l’île de Ré qui, en 1865, se vendait deux centimes le mètre, trouve acquéreur aujourd’hui à deux francs ; et que la terre qui valait 5 francs le mètre soit tombée à deux francs. »
La Noue
Une révolution sociale et architecturale Les terres sablonneuses, considérées jusque-là comme de moins bonnes terres prennent de la valeur alors que le prix des terres agricoles chute. On assiste à un transfert de richesse dans la société rétaise, comme le remarque encore le Dr Kemmerer : « Cette révolution économique qui frappe le riche dans ses propriétés salicoles et vinicoles et qui relève l’humble travailleur me fait rêver. » Léon Gendre remarque, que durant cette période faste pour l’économie, la population de l’île cesse de baisser de 1861 à 1891 et reste stable aux alentours de 16 000 habitants. Il explique aussi comment vont naître ces maisons qu’il qualifie de « maisons du Phylloxéra ». L’émergence de fortunes locales s’accompagne de la construction de grandes maisons qui vont modifier l’allure du centre des villages en particulier de Saint-Clément des Baleines, de Sainte-Marie et La Noue, du BoisPlage, de La Flotte et de Rivedoux. Saint-Martin, ville de magistrats et de négociants, qui possède déjà de beaux bâtiments, n’est pas touchée par le phénomène. Cette maison du vigneron se reconnaît à ses dimensions, à sa façade encadrée de pierres de taille et percée
La Flotte
Rivedoux
d’une porte d’entrée, en bois parfois sculpté, réservée aux grandes occasions et à la corniche travaillée soutenant le toit. Elle est flanquée d’un chai auquel on accède par un portail donnant sur la rue ou bien sur l’arrière de la maison. La crise du Phylloxéra qui mettra plus de vingt ans à trouver sa solution dans l’adoption de porte-greffes issus de plants américains aura ainsi durablement et bénéfiquement marqué l’île de Ré retardant son déclin économique. Catherine Bréjat
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s p orts Co u rs e s
péd e str e s
Une île très courue De vignes en chemins blancs, de forêts en pistes cyclables, l’île de Ré est un terrain privilégié pour les coureurs à pieds, fondus de grandes foulées et d’air pur. Le programme rétais, bien organisé, parrainé, encadré sportivement et médicalement, avec animation et restauration, comble chaque année plus d’un millier d’athlètes venus de toute la France, et même de l’étranger ! Le Trail des Vignes de Ré - 9 juin à 8h45 ouvre la saison et innove pour sa 3ème édition. 500 coureurs se retrouveront au stade des sports à Sainte-Marie, avant de s’élancer pour un parcours en pleine nature, tracé sur quatre communes : Sainte-Marie, Rivedoux, La Flotte et le Bois-plage. Sous-bois, dunes, plages et quasiment plus de bitumes pour les coureurs qui partiront selon les distances choisies : 8h45 : 33 km hommes et femmes. 9h : la course des jeunes
pointes 2 km pour les enfants de 11/12 ans, 4 km pour les 13/14 ans. 10h : 19 km hommes et femmes. 10h15 : mini-trail féminin de 7 km. Inscriptions dans les offices de tourisme ou en ligne en sur : traildesvignes-dere@gmail.com ou www.traildesvignes-dere.tumblr. com. Contact : 06 78 66 12 20. Les 15 km de Saint-Martin - 20 juillet à 18h fêteront la 30ème édition de cette course qui réunit chaque année entre 600 et 700 coureurs. Les coureurs se presseront sur la ligne de départ devant l’Hôtel de Clerjotte, avant de s’étirer en long ruban coloré sur le parcours qui emprunte le port de Saint-Martin, le chemin littoral, le port de La Flotte, avant de revenir
H ô t e l l e ri e - r e st a u r a tio n - b o î t e s
à l’hôtel de Clerjotte. Les inscriptions sont ouvertes, les bulletins et règlement sont accessibles sur le site www.saint-martin-de-re.fr rubrique “15 km Saint-Martin”. Contact : 06 78 13 97 81. Les Foulées Ré’thaises - 4 août à 16 h seront la 4ème édition, ouverte aux coureurs poussins et benjamins sur 2 km, minimes-cadets sur 5 km, et aux autres catégories sur 10 km. Le parcours traverse le village du Bois-Plage, passe sur les pistes cyclables le long des vignes, en forêt, dans le sable, avant de retrouver les rues du Bois-Plage. 350 à 500 coureurs, plus une centaine de jeunes, prennent le départ sur les différentes distances, encadrés par 90
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bénévoles. Trois départs - 16h : les poussins-benjamins - 16h45 : départ du 5 km et 18h départ du 10 km. Inscriptions ouvertes dans les différents offices de tourisme de l’île de Ré. Les bulletins d’inscriptions sont téléchargeables sur le site www. les-foulees-rethaises.com. Pour les retardataires : inscriptions à partir de 10h le jour de la course à la salle polyvalente du Bois-Plage. Contact : 06 17 98 82 51. À vos marques ! Prêts ! Partez ! Michel Lardeux
touris m e
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L’UMIH de Charente-Maritime officialisée
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Roland Héguy, Richard Gendre et Stéphane Villain
ontrairement à ce qu’il fut un temps envisagé une seule et même association agréée UMIH est constituée pour l’ensemble de la Charente-Maritime. Le Rétais Richard Gendre en est devenu début janvier 2013 le président. Il recevait récemment au Richelieu le président de l’UMIH confédérale, Roland Héguy, venu appuyer ce nouveau départ, après les tribulations passées liées aux différends du précédent président Antoine Majou avec les instances nationales. Avec 80 000 adhérents – contre 5500 pour les trois autres syndicats
lieu e h c i R e L Ile de Ré
réunis – l’UMIH est un partenaire incontournable des pouvoirs publics en France et la Charente-Maritime est le second bassin pour le syndicat. Le secteur de l’hôtellerie-restauration constitue l’un des plus gros recruteurs, avec 213 000 postes à pourvoir dans l’immédiat, et des formations possibles pour de nombreux jeunes, d’où l’intérêt porté par le Président François Hollande qui a reçu en personne Roland Héguy. L’UMIH Formation, structure « fille » de l’UMIH a d’ailleurs essaimé avec une UMIH Formation 17, centre de formation agréé, qui en 2012 a formé plus de 500 chefs d’entreprises. Au delà de l’appui au recrutement, de l’accompagnement juridique et de la formation qu’elle apporte à ses adhérents, l’UMIH fait avancer plusieurs gros dossiers d’actualité. La mise aux normes obligatoire au 1er janvier 2015 en matière d’accessibilité s’avère très lourde pour les professionnels. Si 12000 d’entre eux
devraient pouvoir s’y conformer, 5500 autres n’en ont pas la possibilité. Les objectifs sont ainsi de faire assouplir les textes législatifs et d’en retarder la date de mise en application, et il semble que le Ministère de tutelle commence à entendre les arguments avancés. La mise en place d’une réglementation pour la restauration est une autre revendication de l’UMIH, afin que les consommateurs puissent identifier la provenance de leur assiette. En effet, sur 150 000 « points alimentaires » en France – où on peut se restaurer – un potentiel d’à peine 20 000 pourraient prétendre au label de « Maîtrerestaurateur » travaillant uniquement des produits frais, sans produits ni préparations congelés ou industriels. La concurrence illégale constitue un autre cheval de bataille pour l’UMIH, que ce soit en termes d’hébergements illégaux, ou de ventes d’alcools sauvages puisque seulement 12 % de celles-ci sont réalisées par les professionnels de l’hôtellerie-restauration.
Enfin, la maîtrise nationale de la main mise qu’exercent des structures étrangères, internationales et privées sur les systèmes de réservation en ligne des hôtels, via l’ « e-booking » constitue un défi majeur. La majorité des hôtels sont devenus extrêmement dépendants de ces structures, qui appliquent le taux de commission qu’elles souhaitent (de 20 à 25 %), sans aucune régulation. Et ce sont des milliards d’€ qui échappent totalement à la fiscalité française. Richard Gendre compte s’investir sans compter pour que l’UMIH de Charente-Maritime puisse accompagner les professionnels sur toutes ces problématiques communes, mais aussi sur les besoins spécifiques de chaque adhérent, dont il espère voir très vite le nombre décoller fortement. Nathalie Vauchez UMIH 17 – Richard Gendre Le Richelieu – Tél. : 05 46 09 60 70
Mais comment a été préparé et d’où vient ce que j’ai dans mon assiette ?
Le monde moderne a inventé la cuisine virtuelle. Entendons-nous bien, je ne fais pas ici référence à la nourriture, mais à l’activité. Pour poser les choses simplement et clairement : vous choisissez un restaurant après avoir lu sa carte, en fonction du nom des plats, de leurs prix, vous y entrez, commandez vos plats et les consommez. Vous n’aurez aucune certitude de l’origine et de la façon dont a été préparé ce que vous avez consommé et vous n’avez aucune possibilité de le savoir. Un plat servi dans deux restaurants différents portant le même nom peut sortir d’une usine ou avoir été préparé sur place (dans la cuisine du restaurant où vous le consommez). Il peut aussi avoir été préparé à base de produits frais ou de produits industriels semi-finis dont il est impossible au consommateur de contrôler le mode de fabrication et la qualité, en l’absence d’information.
À cela s’ajoute le fait que la production industrielle a fait aujourd’hui de tels progrès qu’il devient très difficile, voire impossible, de faire la différence entre une bonne fabrication artisanale (faite dans la cuisine du restaurant où elle est consommée) et une « bonne » production industrielle. Du point de vue du consommateur cela n’a pas de sens : il est incompréhensible qu’une telle situation puisse exister. C’est tout simplement le cas parce qu’il n’existe aucune obligation d’information du consommateur en la matière. Le restaurateur qui utilise de produits frais et les met en œuvre lui-même peut le revendiquer, celui qui utilise des produits industriels tout prêts ou semi-finis et ne fait que du réchauffage, n’a aucune obligation de le signaler au consommateur. La puissance des groupes industriels n’est certainement pas étrangère à cette situation. Il n’est bien évidemment pas question d’interdire d’utiliser des produits industriels semi-finis ou
tous prêts, mais le consommateur doit être en position de choisir, il doit savoir d’où vient et comment a été préparé ce qu’il a dans son assiette. Au Richelieu nous utilisons dans notre cuisine au minimum 80 % de produits frais que nous cuisinons nous même. Nous avons délibérément fait le choix de la qualité au détriment de la quantité, tout en ayant des prix raisonnables. Cela impose l’achat de produits chers, donc une gestion irréprochable des stocks et une limitation volontaire de la quantité des plats proposés ou le fait de demander à nos clients de commander leurs plats à l’avance. Il y a là une contrainte, il est vrai, mais je pense cela préférable au fait de proposer une carte importante dont une partie significative sort d’un congélateur. Gastronomiquement vôtre, À suivre… Richard GENDRE
Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40 R é à l a h u n e | éditio n d u 1 4 m a i 2 0 1 3 | N ° 8 5
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zap ’arts s a iso n
c u l t u r e l l e
Programmation à la Maline Du 18 au 20 mai : Festival Ré Majeure Samedi 18 mai, 20h30, Ars-en-Ré, Salle de La Prée Mozart – Messe en UT Les musiciens du Louvre-Grenoble Marc Minkowski, direction
Dimanche 19 mai – 11h, St-Martin-de-Ré, Salle de la Communauté de Communes Récital Handel et Bach avec Pierre Hantaï, clavecin
15h, La Flotte, église Musique sacrée a cappella : Mendelssohn, Pärt, Schnittke, Kreek, Tobias avec le Estonian
Philharmonic Chamber Choir (30 choristes) Heli Jürgenson, direction
Marc Minkowski basson Réservations, informations : La Maline. Tél. 05 46 29 93 53
Dimanche 19 mai – 20h30, Ars-en-Ré, Salle de La Prée
Lundi 3 et mardi 4 juin
Richard Wagner : Le Vaisseau fantôme avec Vincent Le Texier, Ingela Brimberg, Mika Kares, Eric Cutler, Bernard Richter Les Musiciens du Louvre Grenoble Estonian Philharmonic Chamber Choir Marc Minkowski, direction
Lundi 20 mai – 11h, Loix, église Lous Landes Consort : Bach & Telmann avec Pierre Hantaï, clavecin, Sébastien Marq, flûte à bec, Hugo Reyne, flûte à bec
« Valises d’enfance »
par la compagnie Pipasol Coup de cœur du festival mondial des théâtres de marionnettes off 2011 Issu d’une famille juive polonaise, André a survécu à la Seconde Guerre mondiale. Enfant caché, puis enfant de déportés, il a été recueilli à la Libération, dans plusieurs « maisons d’enfants », y puisant la force de grandir malgré l’irréparable douleur du manque. Benjamine, sa petitefille de huit ans, souhaite réaliser
Plus d’infos : www.lamaline.net ou tél. : 05 46 29 93 53
un reportage audio sur sa famille. Lorsque le spectacle commence, c’est au tour de son grand père de raconter son enfance. Cette requête le bouleverse. André a toujours tu son enfance et reconstruit sa vie autour de ce silence. Grâce à sa petite-fille, André comprend qu’il doit aujourd’hui délivrer son passé, ce passé qu’il a conservé dans une valise, sa valise d’enfance.
P a tri m oi n e
AAMEC, le mécénat culturel pour credo Le soutien au musée de Saint-Martin-de-Ré est le but premier de l’Association des Amis du Musée Ernest Cognacq (AAMEC). Forte de 315 adhérents, elle participe financièrement à la restauration d’oeuvres du musée, et elle est engagée dans l’acquisition de peintures et d’objets. Depuis une vingtaine d’années, le musée propose, l’association, si elle le peut, suit.
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ans ses archives, le musée l’entregent de Jean-Charles Lievins, membre du conseil d’administration dispose d’une importante collection de tableaux du 18e de l’AAMEC, l’agence rochelaise de siècle. Ces cinq dernières années, à la banque HSBC de La Rochelle, a cinq reprises, Julia Dumoulin-Rulier, apporté son écot de mécène pour directrice du musée, a sollicité la restauration deux tableaux : un l’AAMEC afin de financer la restaurarare pastel sur papier, vieux de tion de tableaux abî149 ans, d’Honoré més par le temps. Fin Patureau, et le 2008, un maréchal portrait d’Ernest de Camp a retrouvé Cognacq. son lustre d’antan. « Au départ, ce L’année suivante, sont les adhésions ce fut une huile sur qui nous ont pertoile, de William mis d’aider à la Barbotin, peintre conservation du Nanou de Bournonvillle et Julia rétais, le portrait de patrimoine rétais. Dumoulin-Rulier, lors de l’AG l’épouse du premier de l’AAMEC du 27 avril Petit à petit, l’idée gardien du phare de est venue de faire Trousse-Chemise. Une huile sur toile, appel aux dons de particuliers, afin d’acheter des œuvres pour compléanonyme, représentant un très jeune homme, a également pu être restiter les collections du musée » relate tuée à son format originel. Grâce à Nanou de Bournonville, présidente de
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l’AAMEC. Une vingtaine d’adhérents fidèles disent banco régulièrement, d’autant que ce type de don bénéficie d’une déduction fiscale de 60 %. Une aquarelle de Raphaël Drouart, deux peintures de Louis Suire et une de Jean Rigaud, peintre de la marine, ont été remportées lors de ventes aux enchères. Un sabre d’abordage de 1829 a été acquis chez un antiquaire. « Il illustre l’histoire maritime du 19e siècle à laquelle bien de marins rétais ont participé. En plus, au départ le musée était un musée maritime ». Le mois dernier, les adhérents ont été sollicités pour une toile de Paul Nattter, figurant l’église de SainteMarie de Ré. Les coûts de ces œuvres se situent entre 400 et 1500 €. Pour donner un coup de pouce supplémentaire, en avril 2012, un dîner de mécénat a réuni 85 convives et rassemblé 4000 €. Il a permis l’achat
d’un lot de 26 pièces avec le bagne pour thématique. « C’était une première dans l’île. Un essai que nous renouvellerons sans doute » ajoute Nanou de Bournonville. Maryline Bompard Contact : aamec17@aol.fr
Objets, peintures, œuvres restaurées, seront présentées le samedi 5 octobre, lors d’un cocktail réunissant adhérents et élus rétais. Ils témoignent de l’efficacité de ce mécenat culturel. L’AAMEC fait partie des 18 associations regroupées dans l’ARAMPC (Association Régionale des Amis des Musées de Poitou-Charentes).
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z ap ’ arts S tr e e t - Art
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F a r a n do l e
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île de Ré, île de voyage Mouvement artistique contemporain, le street-art ou art-urbain regroupe les formes d’art réalisées dans la rue, dans les endroits publics, et fait appel à diverses techniques comme le graffiti, les stickers, le pochoir... Si les œuvres sont éphémères, elles sont vues par un très grand public.
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ntre mouvement de valeur artistique incontestable et illégalité d’un vandalisme provocateur, le street-art séduit par sa liberté d’expression.
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Une expérience riche et éducative pour les jeunes de La Farandole Profitant des vacances scolaires d’avril, l’équipe de La Farandole, avec le concours de l’artiste Benoit Hapiot, a proposé à une quarantaine de jeunes de 6 à 12 ans la réalisation d’œuvres étonnantes et colorées, sur le thème « île de Ré, île de voyage ». Embarquement immédiat, et grande motivation pour tous ces jeunes artistes encadrés par Mathieu Roche et son équipe. Sur cartons ou sur toiles, le résultat est superbe de créativité, de sens et de couleurs. Objectif atteint Les jeunes ont démontré leur talent artistique, parfois ignoré ou refoulé, appris à respecter l’environnement et le patrimoine. Le message éducatif et civique préventif pour exercer
Un groupe d’artistes
cet art dans sa forme légal est bien passé. Elliot, 7 ans, sa bande de copines et de copains, étaient fiers de faire découvrir aux visiteurs, les œuvres peintes, sur toiles ou sur carton, exposées dans la cour de l’école primaire de La Flotte. Une manière pour eux de créer tout un univers artistique, porteur de messages poétiques, écologiques et humanistes,
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que l’on retrouvera avec plaisir à la Fête des jeux, au Bois-Plage. Comme disait Michel Crépeau avec sa gouaille : « Une journée de centre de loisirs coûte moins chère à la collectivité que deux ouvriers municipaux employés à effacer des tags sur un mur blanc ». Michel Lardeux
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Un tremplin essentiel pour les jeunes artistes
Passe-Portes, ce festival rétais où les grands noms du théâtre viennent faire leur marché nous revient du jeudi 13 au dimanche 16 juin pour sa 5ème édition. Cette manifestation, destinée à faire connaître de jeunes auteurs, comédiens et metteurs en scène afin qu’ils trouvent des débouchés, attire du fait de sa qualité de plus en plus de personnalités du théâtre et du cinéma.
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l faut souligner que c’est la seule manifestation de ce type en France. Un grand coup de chapeau à Catherine Swagemakers à l’origine de ce festival. Elle a su créer une manifestation pérenne, unique en son genre, sans grand financement mais avec beaucoup d’aide de la part des commerçants, des habitants des Portes et de la Fondation Bernard Giraudeau offrant le prix d’interprétation. Le label « Festival d’Intérêt Régional » a été reconduit cette année par la région. Un jury prestigieux Le président du jury sera le talentueux et sympathique Claude Brasseur entouré de Catherine Blondeau, directrice du Grand Théâtre à Nantes, Laurence Adreini directrice de la compagnie Amazone offrira aux gagnants un mois de résidence à La Rochelle, Robert Bouvier directeur du Théâtre du Passage qu’il a créé en 2000 à
« L’Île aux Livres » fête son âge de raison
Neufchâtel en Suisse, Julie Lipinski, réalisatrice, dialoguiste et scénariste et Yves Beaunesne, metteur en scène dirigeant depuis 2010 la Comédie Poitou-Charentes, donnera un prix de 5 000 € plus un accompagnement à la compagnie qui gagnera le concours. Yves Beaunesne vient avec un spectacle qu’il a mis en scène : L’Intervention de Victor Hugo. Marc Gourdeau directeur du théâtre Premier Acte à Québec fera également partie du jury. Il sera présent dans le cadre d’un accord avec le ministère de la Culture et de la Communication canadien avec lequel Passe-Portes met en place une passerelle pour envoyer une jeune compagnie au Québec en 2014. Pour ce cru 2013, huit maquettes au lieu de six l’an passé, seront en compétition : Elle est là, Faust, La Ville, La mère de, Le testament de Vanda, Phonetag, Nousgoth Terebi Dewa et Scapin. À la différence des
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précédentes éditions, la première soirée, jeudi 13 juin, se déroulera complètement sur la place du village des Portes : présentation des compagnies, dîner et pour spectacle : Tête de Pioche. Dimanche à 16 h, à la Chapelle de la Redoute aura lieu la lecture de quatre textes concourant pour le prix Beaumarchais, inauguré en 2012, dont le jury spécifique sera présidé par Marc Lecarpentier, président du Festival du Mot à la Charité sur Loir. Dimanche en fin d’après-midi, à nouveau sur la place du village, remise du prix du jury. Désormais le festival installé aux Portes visite aussi une autre commune. Cette année ce sera Saint-Martin, vendredi 14 juin avec une représentation à la salle des fêtes de la commune de la maquette qui a gagné en 2012. Quatre jours denses qui finiront d’installer le Festival Passe-Portes comme un évènement artistique incontournable. Catherine Bréjat
our sa 7ème édition, âge de raison désormais atteint, les vendredi 9 et samedi 10 août 2013, le salon du livre de l’île de Ré, « L’île aux livres », parrainé par Madeleine Chapsal et Patrick Poivre d’Arvor, démontrera une fois encore qu’il a su au fil des ans, s’imposer comme un rendez-vous estival incontournable pour tous les amoureux des livres. Organisé par Joschi Guitton et Stéphane Guillot, le salon reçoit chaque année environ 120 auteurs, et plus de 11 000 visiteurs en 2012. Deux jours durant, le public fidèle et captif vient à la rencontre de ses auteurs favoris lors de séances de dédicaces ou à l’occasion des nombreux débats, tables rondes et cafés littéraires. Sept ans. Si la raison est là, le salon est toujours en pleine croissance. Ainsi le prouve la nouveauté 2013 de remettre un nouveau prix littéraire d’envergure nationale : « Le Prix Île aux Livres/La Petite Cour » en collaboration avec le restaurant « La Petite Cour » situé 10, rue Mabillon, à Saint-Germain-des-Prés. À la manière des Goncourt et Renaudot Placé sous la présidence de Madeleine Chapsal, Patrick Poivre d’Arvor et Emmanuelle de Boysson, le jury est composé de Patrick Poivre d’Arvor, Madeleine Chapsal, Mohammed Aissaoui (Le Figaro littéraire), Karine Papillaud (20 minutes), Irène Frain (Paris Match), Pierre Vavasseur (Le Parisien), Baptiste Liger (L’Express), Claire Julliard (Le Nouvel Observateur), Kerenn Elkaïm (Le Soir de Bruxelles), Solange Stricker, Joschi Guitton, Stéphane Guillot et Emmanuelle de Boysson. La délibération finale et l’annonce du lauréat aura lieu le jeudi 6 juin au restaurant « La Petite Cour ». 7 romans concourront pour le Prix : > « C’est une occupation sans fin que d’être vivant » de Sylvie Aymard (Grasset) > « Un écrivain, un vrai » de Pia Petersen (Actes Sud) > « Écoute la pluie » de Michèle Lesbre (Sabine Wespieser éditeur) > « Suite à un accident grave de voyageur » d’Eric Fottorino (Gallimard) > « Indigo » de Catherine Cusset (Gallimard) > « Juste avant le bonheur » d’Agnès Ledig, (Albin Michel) > « Au nom du père, du fils et du rock’n’roll » de Harold Cobert, (Héloïse d’Ormesson) > « L’homme qui frappait les femmes » d’Aymeric Patricot (Léo Scheer) Jean-Pierre Pichot rheamarketing.fr
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JEU x e t s e r v i c e s
Le jeu des 7 erreurs, par Rémy Solution : 1. Le seau 2. L ’étiquette de la bouteille 3. Le caillou 4. La chaussure 5. La fourchette 6. Le bob 7. L e nuage de fumée
Les mots-croisés n° 57, par JPP 1
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Horizontal : 1. À l’attaque ! Caustique. 2. Avant l’arrivée. 3. Racaille. Les souches y sont laissées. 4. Partie superficielle du permafrost. 5. Risque. Relie. Terre. 6. Couchant. 7. Adverbe. Le plus grand volcan d’Europe. Quatrième de gamme. 8. Siffla goulûment. Bourdon québécois. 9. Vante. Lie. 10. En la matière. De la famille des tytonidés.
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VERTICal : 1. Découverte du Dr Salmon. 2. Liées. Abrite la statue du dieu. 3. Enrichit la monophonie. Bougé. 4. Touffe de rejets. 5. Sélection. 6. Théâtral. Tricolore. 7. Entité politique. Marquer le temps. 8. Échec. Ville du Nigéria. 9. My God ! Dissimulé. 10. Standard Oil. Homo !
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les gens d’ici portr a it
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HEN R I
V I GNAUX
« Le bouquin, c’est une maladie » Êtes-vous déjà rentré dans l’antre d’Henri, le bouquiniste des Portes-en-Ré ? Au milieu de ses 35 000 livres, il ne sent plus la forte odeur de papier qui se dégage. Mais vous, oui. Rencontre avec un passionné, présent tous les jours dans son magasin, depuis onze ans.
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es livres, il les connaît tous, il en sait le titre, l’auteur et le contenu. Tout est dans sa tête, elle lui sert d’ordinateur. à Rivedoux dans son entrepôt il en a 200 000 en plus, il les connaît de la même façon. « Quand vous prenez un livre en mains, si vous avez une bonne mémoire visuelle, ça marche. En plus, mes bouquins sont marqués, je sais ce qui sort et ce qui rentre, et je fais l’inventaire chaque année » affirme-t-il en toute simplicité. Henri ne jette aucun livre. Lorsqu’il lui est proposé un stock, il les prend tous, quitte à ce que seulement un ou deux soient intéressants. Beaucoup sont invendables, ce qui explique l’énorme quantité accumulée depuis toutes ces années. « Il faut être réaliste, le livre n’est plus tout un créneau porteur » convient-il. Mais vaille que vaille il emmagasine. Beaucoup d’auteurs sont inconnus, ou connus seulement de quelques initiés. Il doit tenir l’amour du livre de son père. Dans la grande maison de Loix, où la famille composée de cinq enfants résidait, le bureau de Raymond était bourré de livres d’ethnologie et de régionalismes. Il rédigeait des
fascicules, sous le nom de Hervé, via la SEFCO, Société Folklorique du Centre Ouest qu’il avait fondée. Pour autant ce n’était pas sa profession, il était fonctionnaire aux Contributions indirectes, chargé du contrôle de la quantité des alcools distillés dans les chais. À l’époque, on disait « un Rat de cave ». Et pour étayer ses dires, Henri fonce dans ses rayonnages et revient avec un Dictionnaire des expressions populaires, afin de vérifier que cette expression existe bien ! Un parcours pas commun Henri, natif de l’île d’Oléron, est arrivé à Loix à l’âge de 5 ans, où il allait à l’école communale. La famille était installée rue de Lavaud. C’est d’ailleurs là, en 1978, qu’il a créé son premier commerce, une boutique d’antiquités charentaises. Son nom : l’œil de Boeuf. Henri a justement un œil aiguisé, sa formation sans doute. Élève d’un meilleur ouvrier de France, à l’école Derval de Surgères, il a appris le métier de publicité, peinture, décoration peintre. Puis il s’est dirigé vers la photo. À Paris, il est devenu freelance, muni d’un Rolleiflex ou d’un
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Henri, dans sa boutique l’œil-de-Boeuf, aux Portes-en-Ré
Hasselblad, le nec plus ultra en matière de photo. « Je faisais les mondanités, je photographiais les stars des années 60, des gens qu’on appelle de nos jours des people », s’amuse t-il. Dali, Gainsbourg, Maurice Chevalier, Mady Mesplé, Thierry le Luron figuraient sur ses clichés. Il était le photographe attitré du restaurant Chez Drouant et du cabaret Chez Michou, il faisait la fermeture du Harry’s Bar. « On dépensait la nuit, ce qu’on avait gagné la journée. Et le lendemain on recommençait, il y en avait autant ! Ça sentait la joie partout ! ». Il a connu les évènements de mai 68 et l’odeur du gaz lacrymogène. Est arrivé le Polaroid, la photo s’est vulgarisée, l’attrait pour l’argentique a diminué. De retour à Loix, il est devenu « Tambour », celui qui faisait les annonces municipales au coin des rues. À midi, il sonnait la cloche de l’église. Il s’occupait aussi du cadastre. Assermenté, à chaque enterrement, il allait vérifier si le cercueil était bien le bon. « J’étais très occupé ! ». Ça a duré un peu plus d’un an. Il s’est ensuite lancé dans les antiquités. Après la vente de la maison familiale de Loix, il s’est installé successivement dans plusieurs endroits d’Ars, avant de se
Jamais très loin, même à l’heure du thé
poser définitivement aux Portes. « J’ai vagabondé... ». Certains jours, Henri ne voit personne dans sa boutique. Mais il est débordé, il trie, il range ses dernières acquisitions, en écoutant du jazz à fond. Et quand il vous dit, « Internet ne m’intéresse pas, je préfère la communication verbale », on le croit volontiers sur paroles. Maryline Bompard
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